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Pistes de corrigé de l’essai 

: « L’homme et la femme peuvent-ils être égaux tout en étant différents ? »

Introduction

Une phrase d’accroche. Cela peut être une citation . « la femme naît libre et demeure égale à l’homme
en droit » ( DDFC, Art 1)

Citer la question posée.

Annoncer le plan :

I. Être différente ne veut pas dire être inférieure


II. Pourtant le femme n’est pas considérée comme l’égale de l’homme
III. C’est pourquoi Il faut combattre pour l’égalité.

I. Être différente ne veut pas dire être inférieure

- Physiquement, l’homme et la femme sont différents : une évidence biologique. La femme


porte un enfant neuf mois et accouche.
- Mais cela ne veut pas dire qu’elle soit inférieure à l’homme. OdG dit même de façon
provocante dans le postambule de la DDFC que la femme est « le sexe supérieur en beauté
comme en courage dans les souffrances maternelles ».
- Les deux sexes sont donc complémentaires : « ils coopèrent avec un ensemble harmonieux »
(postambule)

- Intellectuellement, la femme a les mêmes capacités que l’homme. Exemples : Marie Curie,
physicienne et chimiste (deux fois prix Nobel : 1903 Physique, 1911 Chimie ). Les femmes de
lettres : Louise Labé ( XVIème siècle), Madame de Lafayette ( XVIIème siècle), Olympe de
Gouges (XVIIIème siècle), George Sand (XIXème sièce), Annie Ernaux ( Prix Nobel de littérature
2022).

- Les femmes ont prouvé leur courage. Exemples : Jeanne d’Arc (XVème siècle), OdG (décapitée
le 04 novembre 1793), les résistantes françaises lors de la 2 nde guerre mondiale. (3 sont au
Panthéon : Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Joséphine Baker).

II. Pourtant, tout au long de l’histoire, la femme n’est pas considérée comme l’égale de
l’homme.

- On constate une inégalité historique de la condition féminine dans la plupart des pays.
L’homme domine par la force, par la guerre. La femme lui est soumise en tout.
- La religion joue un rôle important dans cette image de la femme pécheresse ( Eve) mais qui
doit être une mère aimante comme Marie. Elle doit être une épouse dévouée et fidèle.
- Les règles de la société réduisent la femme à l’obéissance, d’abord à son père puis à son mari.
C’est encore le cas dans certains pays. Exemple : Les Impatientes de Djaili Amadou Amal. Dans
le postambule de la DDCF, OdG montre que même si la femme peut dominer l’homme par ses
charmes, sa beauté, ce pouvoir est fragile car elle est comme une esclave. « la femme que
l’homme achète comme l’esclave sur les côtes d’Afrique ». Lorsqu’elle est vieille et
abandonnée, « quel est son lot ? La pauvreté et l’opprobre » (déshonneur, honte).
- Face à la loi, la femme a longtemps été considérée comme un être irresponsable, comme un
enfant. Elle n’avait aucune autonomie, aucune indépendance financière ; elle n’était pas
maîtresse de son corps ( le viol, entré dans le code pénal en 1791, n’est véritablement puni qu’à
la fin des années 1970, l’avortement était considéré comme un crime, la loi de Simone Veil ne
vient le dépénaliser qu’en 1975). Elle n’était pas non plus maîtresse de son esprit. Elle ne
recevait aucune autre éducation que celle qui la préparait à être épouse et mère. Nombreux
exemples dans la littérature. Manon Lescaut dans le roman éponyme de l’Abbé Prévost ou la
Marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses sortent directement du couvent vers seize
ans. Manon sera emprisonnée et déportée pour vol et prostitution. Ni mères ni épouses, elles
sont toutes deux considérées comme des personnages en marge et finissent tragiquement.

Autres exemples dans la littérature anglaise : Moll Flanders de Daniel Defoe (XVIII ème siècle)
ou Tess d’Urberville de Thomas Hardy (XIXème siècle).

III. Combattre pour l’égalité

- L’homme et la femme peuvent être égaux si ce principe est inscrit dans les lois et les
mentalités. Pour cela, il faut lutter. C’est ce que fait OdG.
- L’article 1 de la DDFC le stipule : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droit ».
- OdG, après d’autres femmes (Louise Labé, Emilie du Châtelet), insiste sur la nécessité du droit
des femmes à l’éducation. Elle envisage même dans le postambule de la DFFC « une éducation
nationale » qui s’adresserait à tous les citoyens, hommes et femmes. Elle postule les mêmes
droits politiques et la liberté d’expression pour la femme puisqu’elle « a le droit de monter sur
l’échafaud, elle doit avoir le droit de monter à la tribune ». Il faudra attendre 1944 pour
accorder le droit de vote aux femmes. L’article XVII de la DDFC stipule le droit de la femme à la
propriété : « les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés ». Le droit à l’égalité dans le
travail est rappelé dans l’article VI de la DDFC et les femmes doivent être admissibles « à toutes
dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, sans autres distinctions que celles de
leurs vertus et de leurs talents ». Il faut cependant attendre 1946 pour que l’égalité soit inscrite
dans la constitution française : « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits
égaux à ceux de l’homme ».

- Mais il faut aussi faire évoluer les mentalités. Celle des femmes. OdG s’adresse vivement à
elles. « Femme, réveille-toi ». Sa voix est comme le tocsin. « Ô femmes, femmes, quand
cesserez-vous d’être aveugles ? » (Postambule de la DDFC). C’est encore la lutte des féministes
des années 60. On peut évoquer aussi La Tresse de Laetitia Colombani, notamment le
personnage de l’Indienne Smita, qui lutte pour permettre à sa fille, Lalita, d’étudier et
d’échapper au destin de sa caste. Mais la mentalités des hommes doit aussi évoluer pour
accepter, intégrer ce principe d’égalité entre les sexes dans l’espace public et privé. On peut
rappeler qu’un homme, au XVIIème siècle, François Poullain de la Barre, le disait déjà dans son
livre De l’égalité des deux sexes, discours physique et moral où l’on voit l’importance de se
défaire des préjugés. Cela passe par l’éducation.

Conclusion

Non seulement l’homme et la femme peuvent être égaux devant la loi, dans leur éducation,
dans le monde du travail ou au sein de la famille mais ils doivent l’être. C’est le sens de la lutte menée
par les femmes depuis des siècles, notamment Olympe de Gouges. Malheureusement, malgré les
progrès, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre cet objectif et il faut encore combattre pour que
les acquis du passé perdurent et ne soient pas remis en cause.

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