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SESSION 2014

EXAMEN BLANC
EPREUVE : TECHNIQUE D’EXPRESSION FRANCAISE
DUREE :3 H COEF. : 2
CLASSE : BTS INFORMATIQUE DEVELOPPEUR D’APPLICATION

LA FUITE DES CERVEAUX, UN FREIN AU DEVELOPPEMENT


Tout développement économique, social et environnemental repose sur des
hommes, des personnes instruites, intellectuelles et compétentes. Ces personnes sont
appelées parfois des « cerveaux » par analogie au cerveau humain dont dépend le
fonctionnement physique de l’organisme. Ces « cerveaux », appelés à contribuer au
développement du pays, prennent parfois la tangente en se dirigeant vers les pays
économiquement développés en vue de mieux se vendre sur le marché de l’emploi.
C’est la raison pour laquelle on entend souvent parler de fuite de cerveaux, ce qui est
devenu même une chanson pour ne par dire un hymne national ou international. La
fuite des cerveaux est d’une part le fait des jeunes diplômés qui, en quête d’un premier
emploi, se dirigent vers les pays développés en vue d’atteindre leurs objectifs. D’autre
part cela est aussi le fait des travailleurs qui, n’étant pas satisfaits de leurs conditions de
travail, pour cause d’injustice salariale ou des tensions existant au sein de l’entreprise,
préfèrent quitter leur patrie pour monnayer plus leur talent dans les Etats qui peuvent
leur offrir de meilleures conditions de travail. Cependant, la fuite des cerveaux est, en
principe en contradiction avec les objectifs assignés à l’éducation scolaire.
En effet, à travers l’enseignement scolaire, l’apprenant acquiert des
connaissances, des savoirs et savoir-faire dans l’optique de s’insérer non seulement
dans la vie professionnelle mais de sauver l’Homme et son environnement. D’autant
plus si l’apprenant a fait de longues études universitaires où il a pu obtenir un doctorat
ou un diplôme d’ingénieur. L’obtention d’un doctorat ou d’un diplôme d’ingénieur
sous entend la résolution d’un ou des problèmes liés à la société, ce qui suppose que le
titulaire de l’un de ces diplômes doit être à mesure de s’insérer facilement dans la vie
active et contribuer au développement de la société dans laquelle il vit en apportant des
solutions aux problèmes qui minent celle-ci. Aussi, faire des études secondaires ou
universitaires suppose qu’on ait acquis un degré de réflexion élevé pour faire face aux
problèmes d’emploi qui se posent à nous. Durant tout le cursus scolaire et universitaire,
l’apprenant est en effet amené à réfléchir sur des problèmes qui lui sont posés par ses
formateurs et à leur trouver des solutions, ce qui fait de lui une personne réfléchie,
capable de décanter les problèmes de société. En conséquence, une personne qui a reçu
une bonne formation, surtout universitaire, devrait être en mesure, non seulement de
trouver un emploi ou d’en créer. Ne dit-on pas que tout problème a sa solution ? Ne dit-
on pas aussi qu’il n’y a pas de sot métier ? Si donc, il n’y a pas de sot métier, toute
personne devrait pouvoir exercer un métier dans n’importe quel domaine d’activité
même si, pour l’instant, ce métier ne correspond pas à sa formation scolaire,
universitaire, ni à ses préférences. Il se peut qu’à force de le pratiquer, on finisse par
l’aimer, car l’appétit vient en mangeant, n’est-ce pas ? De cette manière, on peut éviter
le chômage et l’envie d’aller chercher du travail sous d’autres cieux.
Lorsque des personnes, réputées être des « cerveaux » parce qu’elles ont fait de
brillantes études et sont, de surcroît, bardées de diplômes universitaires, censées
participer au développement social et économique, quittent leur pays dans l’intention
de trouver de l’emploi dans un autre pays, que feront alors les analphabètes et les
personnes qui, pour des raisons quelconques, n’ont pas pu poursuivre leurs études ? La

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SESSION 2014 2
EXAMEN BLANC BTS IDA
EXAMEN PIGIER- CI
fuite des cerveaux jette le discrédit sur le système éducatif, dans la mesure où les
apprenants sortis des universités et grandes écoles n’arrivent pas à mettre en pratique
leur savoir et leur intelligence afin de prendre part au développement de leur pays.
Lorsqu’un système éducatif est performant et efficace et qu’il existe une bonne
politique de l’emploi, les apprenants s’insèrent facilement dans la vie professionnelle.
Ils peuvent opter pour la fonction publique qui ne produit pas de richesses dans la
mesure où l’Etat prend en charge le fonctionnement et l’équipement des services
publics, ou exercer pour le compte d’autrui dans le secteur privé qui est une véritable
source de création de richesses grâce au paiement des impôts à l’Etat. Ils peuvent aussi,
par leurs propres moyens ou par l’octroi de fonds sociaux, créer leurs propres
entreprises. C’est d’ailleurs ce qui se passe dans les pays de l’Asie du Sud-est, à
Singapour, en Thaïlande, en Corée du Sud ou à Taïwan où existent des systèmes
d’éducation performants qui ont permis à ces Etats de parvenir à un fort
développement économique et social. Ceci pour signifier qu’il ne peut exister de
développement à tous les niveaux si le système éducatif n’est pas performant et efficace.
Dans ce cas, les jeunes diplômés ont tendance à aller dans les pays développés pour
trouver un mieux être, ce qui est de nature à maintenir encore davantage les Etats sous-
développés dans le sous-développement. Le manque de capacité des élites éduquées à
créer des emplois stables encourage le développement des activités informelles de la
part des personnes analphabètes, déscolarisées ou de faible niveau scolaire.
Le développement d’un Etat doit être l’affaire des « cerveaux », qui, selon les
problèmes que connaît leur pays, doivent y faire face, car l’éducation scolaire et
universitaire constitue un véritable outil de développement. C’est la raison pour
laquelle l’école doit être mieux gérée.

Parfait Angbonou Angbonou (*)


Fraternité matin, Jeudi 06 mars 2014

 TRAVAIL A FAIRE

I- Résumez le texte ci-dessus en 150 mots avec une marge de tolérance de


plus ou moins 10%. Marquez le nombre de mots utilisés.)

II- Expliquez selon le texte :


- « monnayer plus leur talent »
- « des élites éduquées »

III- Expliquez l’opinion de Parfait Angbonou lorsqu’il affirme : « Le


développement d’un Etat doit être l’affaire des “cerveaux” » ?

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