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Cours Méthodes Expérimentales
Cours Méthodes Expérimentales
I- Essais destructifs
Essai de convenance : essai ayant pour but de vérifier qu’avec les moyens du
chantier on peut réaliser avec un minimum d’aléas, le béton défini par l’essai
d’étude. Il a également pour but de vérifier que les quantités des constituants
prévues pour mètre cube de béton donnent bien un mètre cube de béton.
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• Soit les résistances probables du béton de l’ouvrage à un moment
donné, de manière à juger des possibilités de décoffrage, décintrage,
précontrainte ou de mise en charge.
• Soit les résistances du béton dans l’ouvrage de manière à approuver le
comportement de celui-ci.
Ces essais sont exécutés dans des conditions moins rigoureuses que les essais de
contrôle ou d’information mais le principe est de tenter de se rapprocher le plus
possible de la technique d’exécution soit de l’un de ces essais soit de l’autre,
suivant ce que l’on cherche. C’est particulièrement en ce qui concerne les
conditions de conservation que l’essai de détection se montre plus tolèrent.
II-1- Le scléromètre :
Cet essai est l’un des plus vieux essais non destructifs et il est encore très
utilise de nos jours il a été développé par Ernst Schmidt en (1948) et est connu
sous le nom l’essai au marteau Schmidt ou essai au scléromètre.
C’est un appareil que l’on applique sur le béton durci à tester et une compression
manuelle entraine la projection d’une petite masselotte sur le béton. Grace à un
index mobile on enregistre le rebondissement de cette masselotte lequel est
d’autant plus important que le béton est plus dur, donc en principe, plus
résistant. Il faut considérer la moyenne d’un assez grand nombre de points (une
douzaine au moins). Par comparaison avec des essais d’écrasement d’éprouvettes
du même béton on peut étalonner l’indice sclérométrique I ; c’est indispensable
(par exemple en passant au scléromètre une éprouvette prismatique d’assez gros
volume, prisme de 20 cm par exemple) bétonné en même temps que des cylindres
que l’on écrase.
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La formule fc (en MPa) = I2/30 – 0.2 I permet d’évaluer
approximativement la résistance du béton à la compression sur cylindre, d’après
l’indice sclérométrique moyen (figure I-1) les valeurs trouvées par rupture
d’éprouvettes peuvent présenter une dispersion d’autant plus importante que I
est plus grand surtout lorsque I est supérieur à 40.
Se fait par mesure de la vitesse du son, laquelle est d’autant plus élevée que le
béton est plus dense donc plus résistant. On admet en général que la
connaissance de la vitesse du son permet de porter sur le béton une appréciation
sur la résistance en compression σ’ (comme l’indique la figure I-2 ci-dessous.
Mais pour que cette appréciation soit valable pour un certain béton, un
étalonnage sur éprouvettes est pratiquement indispensable. On le réalise par des
mesures jumelées de résistances et de vitesses du son. En effet, la vitesse du
son n’est pas une fonction simple de la résistance mais d’autres paramètres
interviennent (densité, module d’élasticité). Pour un béton de granulats légers
par exemple de résistance Rc = 27 MPa, la vitesse du son n’est que de 3800 m/s
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alors que pour un béton dense de granulats silico-calcaire elle serait de l’ordre
de 4200 m/s pour une résistance de même ordre. Mais pour ce béton léger la
densité n’est que 1.65 et le module d’élasticité instantanée 18000 MPa.
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III- Moules et éprouvettes :
𝑫𝑝𝑎𝑠𝑠𝑜𝑖𝑟𝑒
𝑫𝑡𝑎𝑚𝑖𝑠 =
1.25
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III-2- Moules et éprouvettes prismatiques : (NF P18-400) :
Les éprouvettes prismatiques sont constituées par des prismes à section carrée
de coté « a » et de longueur L = 4a. On alors dans l’essai de rupture par flexion
une distance entre appuis inférieure l = 3a.
Dimensions de fabrication
Distance entre Abouts
(mm) Section
Prisme appuis inférieurs (L-l)/2 D (mm)
Arête de la Longueur a2 (cm2)
l = 3a (mm) (mm)
base « a » L=4a
7 70.7 282.8 50 212.1 35.3 ≤ 16
10 100 400 100 300 50 ≤ 25
14 141.4 565.6 200 424.2 70.7 ≤ 31.5
20 200 800 400 600 100 ≤ 50
Format du
Dimensions de fabrication Section
cube de D (mm)
Arête a (mm) (cm2)
coté (cm)
10 100 100 ≤ 25
14 141.4 200 ≤ 31.5
20 200 400 ≤ 50
30 300 900 ≤ 80
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Chapitre II
Essai de compression
I- Introduction :
Le but recherché semble atteint par l’adoption du prisme à rapport h/a au moins
égal à 2.
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Normalisation canadienne Cylindre 15x30 cm
Remarque : une grande partie du travail expérimental sur lequel repose nos
connaissances s’appuie sur le cube c'est-à-dire que la résistance à la compression
a été mesurée à partir d’éprouvettes cubiques. Aujourd’hui les résultats se
réfèrent aux cylindres pour la plus part bien que le cube ne soit pas entièrement
abandonnée. Une commission européenne du béton RILEM a effectué, une étude
bibliographique comprenant 52 références, une enquête internationale
regroupant 29 laboratoires répartis sur 21 pays, et a proposé la formule :
La résistance la plus probable du béton mesurée sur cylindre est liée à celle du
cube de 20 cm.
Rcube/15 = Rcube/x/φcube
Arête du cube
10 15 20 25 30
(cm)
φcube 1.1 1.0 0.95 0.92 0.9
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II-2-2- Eprouvettes de différentes dimensions :
Une relation analogue à celle du cube :
Rcylindre/16x32 = Rcylindre/x/φcylindre
Cylindre de
dimensions 10x20 16x32 20x40 25x50 30x60 40x80
d/h (cm)
φcylindre 1.02 1.0 0.97 0.95 0.91 0.85
R cylindre =R cube / k
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En analysant les valeurs obtenues dans ce tableau, il apparait clairement une
surestimation du module obtenu par la formule CCBA68. A partir de nombreux
résultats CEB TP/CES a pu obtenir des relations qui semblent mieux adaptées.
Ces relations sont données pour des dimensions courantes des granulats utilisés
dans la fabrication des bétons avec Dmax = 25 mm (D : influence ces relations).
CEB TP/CES a mis en formule l’expression de E pour des valeurs différentes de
D et il propose :
1. F. GORISSE :
σtr = 6 + 6/100 σcomp
2. GUERRIN :
σtr = 7 + 0.06 σcomp
Avec σtr et σcomp en Bars
3. CEB :
σtr = 0.59 (σcomp)2/3
Avec σtr et σcomp en Kgf/cm2
Valable quand σcomp est comprise enter 150 et 500 Kgf/cm2
4. CEB :
σtr = 7.8 + 0.06 σcomp
Avec σtr et σcomp en Bars
Donne une bonne approximation
5. G. DREUX :
σcomp / σtr = 9 + 1.3 σcomp/100
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6. Nouveau Règlement du Béton Précontraint (août 1973) – Résistance
conventionnelle:
σtr = 6 + 0.06 σcomp
Avec σtr et σcomp en Bars
𝑚𝑎 = ∑𝑛1 𝑚𝑖 /n
√∑𝑛
1 (𝑚𝑖−𝑚𝑎)2
𝑠 = 𝑛−1
la valeur de la variance :
∑𝑛
1 (𝑚𝑖−𝑚𝑎)2
𝑉= 𝑛−1
le coefficient de variation Cv :
𝑠
𝐶𝑣 = . 100 %
𝑚𝑎
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Tableau II-5 : Classification des essais en fonction de Cv
selon G. DREUX
Valeurs du coefficient de variation Cv en %
Béton fabriqué
Excellentes Bonnes Mauvaises
En laboratoire ≤8% ≤ 12 % > 15 %
En centrale ≤ 10 % ≤ 15 % > 20 %
Sur chantier ≤ 15 % ≤ 20 % > 25 %
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Chapitre III
Essais de traction
I- Introduction :
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l’enregistrement simultané des contraintes et des déformations afin de pouvoir
tracer le diagramme de traction (σ-ε) (figure III.2).
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a) Assez dispersé dans les résultats en raison des ruptures qui se
produisent soit dans les zones de collage (fixation) soit dans les
mores de la machine.
b) C’est un essai très couteux.
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a) Définition de VIERENDAEL : C’est la contrainte jusqu’où les
métaux acier et fer conserve leur intégrité et leurs qualités
résistantes et au-delà de laquelle ils subissent un énervement qui
diminue ces qualités résistantes et augmente considérablement
leurs déformations. Les Anglais adoptent cette conception et lui
donne le nom Yield Point.
b) Définition d’AFNOR : C’est la charge pour laquelle l’effort indiqué
par le dispositif de mesure est stationnaire pour la première fois ou
diminue bien que la déformation de l’éprouvette augmente. Pour
certains matériaux même avec des moyens de mesure très précis
les déformations plastiques apparaissent pour des efforts plus ou
moins faibles. Il est donc impossible d’observer la variation de
l’effort et donc de déterminer finalement une limite de
proportionnalité.
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E, a la même dimension que σ soit une unité de force sur une unité de
surface.
Pour ε= 1 ; Δl = l soit σ = E
Pour les bétons E vari entre 25000 et 30000 MPa.
Pour les aciers E est d’environ 200 000 MPa.
Pour la comparaison des matériaux on utilise le module sécant.
𝛆𝐲⁄
𝛝= 𝛆𝐱
Où 𝛝 est le coefficient de POISSON.
𝝈𝒕𝒓 = 𝐏𝐦𝐚𝐱⁄𝐒𝐢𝐧𝐢𝐭𝐢𝐚𝐥𝐞
Avec Pmax la charge à la rupture
Sinitiale la section transversale de l’éprouvette avant chargement
Cet essai consiste à rompre un cylindre entre les plateaux d’une presse de
compression suivant deux génératrices opposées comme l’indique la figure III.6.
Le contact des plateaux avec le cylindre est réalisé par l’intermédiaire de
réglettes en contre plaqué. Un centrage parfait de l’éprouvette entre les
plateaux de la presse est nécessaire.
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L’essai nécessite des éprouvette avec des génératrices rectilignes ainsi les
moules en carton sont à éviter en raison des spires de carton qui laissent des
irrégularités le long des génératrices.
𝟐𝑷
σtr =
𝝅𝒅𝒍
𝟐𝑷 𝑷
σtr,b = 0.85 x σtr,b = 0.55 x
𝝅𝒅𝒍 𝒅𝒍
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Chapitre IV
Essais de flexion
I- Introduction :
P P P
Moment Moment
Fléchissant Fléchissant
Effort Effort
Tranchant Tranchant
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a a a
3a a
4a/3 4a/3 4a/3
aa aaa aaa aaa
aa
4a 5a
aa aa
a a
NB : l’extrémité entre le nu de l’éprouvette et l’axe de l’appui est appelé
« About » et normalisé à « a/2 » pour les deux dispositifs où « a » est le coté de
la section carrée (section droite) de l’éprouvette.
Dmax ≤ 20 cm ≤ 30 cm ≤ 40 cm
Coté en cm 10 14 20
Pour le cas des ciments : les éprouvettes les plus largement utilisées :
4x4x16 cm
4x4x20 cm
Pour les travaux des ponts et chaussées : il est conseillé de prendre des
éprouvettes 10x10x50 cm
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La résistance à la traction de rupture est calculée à partir de la formule
de la Résistance de Matériaux (formule de JOURAVSKI) :
𝑴𝝑
σtr =
ϑ
𝑰
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