Professional Documents
Culture Documents
Toaz - Info Aspects Juridiques Fiscaux Et Comptables de Lactivite de Promotion Immobiliere PR
Toaz - Info Aspects Juridiques Fiscaux Et Comptables de Lactivite de Promotion Immobiliere PR
SUJET DE MEMOIRE
Aspects juridiques, fiscaux et comptables de l’activi
Par
HANAE BENCHEKROUN
Jury
Président
M. Abderrahmane SAAIDI Expert Comptable DPLE
Directeur de recherche
M. Fouad AKESBI Expert comptable DPLE
Suffragants
M. Ahmed NADIF Expert Comptable DPLE
M. Jamal KHOUMRI Expert Comptable DPLE
MAI 2006
REMERCIEMENTS
Le cheminement de ce travail est semblable à toute recherche qui a dû être encouragée pour
aboutir. Qu'il s'agisse de différents fondements à cerner ou qu'il s'agisse de discussions
concrètes soulevées, je reste redevable à de nombreuses personnes. Qu‟elles trouvent ici
l‟expression de ma profonde gratitude.
Cette recherche a été suivie par Monsieur Fouad AKESBI. Ses qualités intellectuelles et ses
exigences professionnelles ont permis la réalisation de ce travail. Je lui adresse ici mes sincères
remerciements.
Mes remerciements s‟adressent également aux membres du jury qui ont bien voulu accepter
de participer à cette soutenance.
DÉDICACES
À ma mère et à mon père, pour tout l'amour, l'éducation, le soutien et patience qu'ils ont
toujours eu à mon égard.
À tous les membres de ma famille, qui m'ont toujours soutenu.
À mon époux qui m'a accompagné avec beaucoup de persévérance.
À Ghita, ma fille, ma joie de vivre.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE..................................................................................................6
PREMIERE PARTIE : ASPECTS JURIDIQUES COMPTABLES ET FISCAUX DE
L'ACTIVITÉ DE PROMOTION IMMOBILIÈRE.......................................................................9
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE......................................................................10
Chapitre.1 Activité de promotion immobilière au Maroc : Réalités et perspectives –
Résultats de l’enquête
....................................................................................................................................................
11
1. Situation actuelle de la promotion immobilière au Maroc..........................................11
1.1 Généralités...........................................................................................................11
1.2 Les données du secteur........................................................................................12
1.3 Les contraintes et les dysfonctionnements du secteur.........................................14
1.4 Le bilan des réalisations du secteur de l’habitat durant la période 1991-2004...16
1.5 Contexte d’adoption du Plan Comptable du Secteur Immobilier.......................17
1.6 Objectifs du Plan Comptable du Secteur Immobilier..........................................18
2. L’enquête.....................................................................................................................18
2.1 Situation juridique...............................................................................................19
2.2 Situation fiscale...................................................................................................19
2.3 Situation comptable.............................................................................................21
Chapitre.2 Présentation du Plan Comptable du Secteur Immobilier..................................28
1. L’organisation des comptes.........................................................................................28
1.1 L'affectation des charges.....................................................................................28
1.2 Principe des coûts historiques.............................................................................30
1.3 L'organisation du Plan Comptable......................................................................30
2. Le coût de revient........................................................................................................32
2.1 Les éléments du coût de revient..........................................................................32
2.2 Les dépenses à effectuer......................................................................................36
2.3 Les clés de répartition.........................................................................................39
3. La détermination du résultat........................................................................................41
3.1 La détermination de la marge par opération immobilière...................................41
3.2 La méthode de constatation du chiffre d’affaires................................................44
4. Les stocks....................................................................................................................45
4.1 La détermination des stocks................................................................................46
4.2 Les écritures de variation des stocks...................................................................48
5. L’ETIC........................................................................................................................51
5.1 Intérêt de l’ETIC.................................................................................................51
5.2 Le coût de revient................................................................................................51
5.3 Les clés de répartition.........................................................................................52
5.4 La détermination de résultat................................................................................52
5.5 La valorisation des stocks...................................................................................52
5.6 Les engagements hors bilan................................................................................53
Chapitre.3 Analyse de la réglementation de l’activité de promotion immobilière au Maroc .
............................................................................................................................ 54
1. Analyse du cadre juridique de la promotion immobilière au Maroc...........................54
1.1 Présentation.........................................................................................................54
1.2 Critiques..............................................................................................................63
2. Analyse du cadre fiscal de la promotion immobilière au Maroc................................64
2.1 Présentation.........................................................................................................64
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La promotion immobilière privée s'est définie dans les faits comme une activité consistant à
concevoir, organiser et réaliser la construction d'immeubles de logements destinés à être
vendus en copropriété.
«De tous les actes, le plus complet est celui de construire ». Cette citation de Paul Valéry
illustre parfaitement la complexité de l'activité de promotion immobilière pourtant mal connue
et surtout mal reconnue du grand public.
L‟histoire des hommes est souvent marquée par celle des bâtisseurs de pyramides, de temples,
de palais, de mosquées, de monuments dont certains figurent parmi les merveilles du monde.
D'un point de vue beaucoup plus concret, l'activité de promotion immobilière est indispensable
pour une raison bien simple : de tout temps, les Marocains ont eu besoin de se loger.
Le Maroc est un pays « en pleine construction » que ce soit sur le plan économique ou sur le
plan matériel, « d‟où nous voyons des constructions rejaillir de partout », non seulement en milieu
urbain, mais aussi suburbain périphérique voir même rural, d‟où l‟expression familière que nous
entendons « ça se construit partout ». Mais sous quelles conditions, ces constructions se font-elles ?
Respectent-elles les règles légales ?
Le souci du Maroc d‟avoir des constructions solides et durables a amené le pays à adopter certaines
lois et règles de contrôle, « d‟où une série de lois qui a vu le jour durant ces dernières années ».
D‟autres lois plus récentes ont été adoptées et publiées mais ne sont entrées en vigueur qu‟en
novembre 2003. Il en est ainsi de la loi régissant les immeubles en copropriété, de même que la
vente des immeubles en état de futur achèvement.
Ainsi, le promoteur immobilier assure une fonction économique de première importance, dans
la mesure où il est le véritable producteur de la construction destinée à alimenter le marché des
immeubles neufs.
L‟un des objectifs majeurs de ces réformes est la modernisation de notre législation, son adaptation
à la réalité et à la pratique immobilière marocaine, l‟instauration d‟un certain contrôle et donc d‟une
protection et d‟une sécurité de nos concitoyens.
L‟activité de promotion immobilière comporte des particularités qui la différencient des entreprises
des autres secteurs.
Ce secteur d'activité primordial pour la stabilité économique et politique de notre pays est traité
dans peu d'ouvrages. Le référentiel actuel est constitué par des textes de loi.
L'activité de promotion immobilière est soumise à divers contrôles, non seulement juridiques
par l'intervention du notaire, avocat, expert, ou d'un professionnel du droit pour la rédaction de
différents actes, mais aussi fiscaux et comptables par l'intervention de l'expert comptable et du
commissaire aux comptes.
L'intérêt de ce mémoire est de tendre à regrouper, au sein d'un même ouvrage, l'ensemble des
particularités juridiques, fiscales et comptables (dans le cadre du Plan Comptable du Secteur
Immobilier) de l'activité de promotion immobilière.
Face à la complexité du nouveau cadre juridique, fiscal et comptable du secteur immobilier, les
promoteurs immobiliers seront amenés à faire appel à l‟expert comptable et au commissaire
aux comptes dans les prochaines années. Fort de cette maîtrise, l'expert-comptable
devient un partenaire privilégié du promoteur, qui pourra alors se consacrer pleinement à son
projet.
Le rôle de l‟expert comptable dans l‟organisation future de cette profession sera primordial, d‟où
l‟intérêt du présent mémoire.
Les objectifs principaux du choix de cette étude peuvent être résumés comme suit :
Pour répondre à ces objectifs, nous consacrerons la première partie du mémoire à présenter,
analyser et commenter le cadre juridique, fiscal et comptable des opérations de promotion
immobilière.
Puis, nous présenterons dans la seconde partie, le rôle de l‟expert comptable et du commissaire aux
comptes dans l‟activité de la promotion immobilière.
Cette partie est fondamentale, car toute opération de construction recèle de nombreux aspects
notamment juridiques fiscaux et comptables qui gravitent pour ainsi dire autour de cette
profession.
Puis, nous nous intéresserons, dans le second chapitre, à la présentation du Plan Comptable du
Secteur Immobilier en portant notre analyse sur l‟organisation des comptes, le coût de revient, la
détermination du résultat, les stocks et enfin l‟ETIC ;
1.1 Généralités
40% de l'habitat au Maroc est insalubre. 4 millions de Marocains y vivent. 260.000 familles
demeurent dans des bidonvilles. Au cours des 25 à 30 années à venir, la population urbaine va
doubler et 75% de la population sera urbanisée. Ces chiffres sont porteurs d'une réalité bien amère.
Pour faire face à l'implosion des villes, le Maroc devrait, en 30 ans, construire autant de logements
que ce qui a été entrepris durant le XXe siècle.
Les défis à relever par le Ministère de l‟Habitat sont, non seulement, le lancement du chantier
de 300 000 logements pour en finaliser chaque année 100.000, mais aussi, et, surtout, la
préparation d‟un cadre juridique et institutionnel adéquat qui encouragerait le programme de
résorption de l'habitat insalubre.
Le rôle de l'État doit être redéfini, il consistera dorénavant, comme l'avait souligné, à maintes
reprises, Taoufik Hjira, le ministre en charge du secteur, à « encadrer et non plus à produire des
logements».
Durant les deux dernières décennies, la politique suivie dans le domaine de l‟Habitat a été centrée
sur la lutte contre l‟habitat insalubre, visant ainsi l‟atténuation des problèmes engendrés par le
développement urbain mal contrôlé.
Aujourd‟hui, les mécanismes mis en place arrivent à leur limite. En effet, la rareté des
ressources domaniales ne permet plus de disposer de terrains à des prix correspondant au
pouvoir d‟achat d‟une large frange de la population.
Le secteur de l‟Habitat se caractérise, aujourd‟hui, par un lourd déficit et des besoins additionnels
dépassant le rythme de production actuel. Son développement, malgré les efforts déployés,
butte contre de nombreuses contraintes d‟ordre foncier, financier et réglementaire.
Le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics occupe une place importante dans l‟économie
nationale. En effet, sa contribution dans le Produit Intérieur Brut (PIB) a été, en moyenne,
autour de 4,4% par an au cours de la période 1996-1999, pour se hisser à 4,7% en 2003.
Après une stagnation durant les années 1992-1994, le secteur connaît depuis 1995 une reprise suite
au lancement du programme national de 200 000 logements. L‟investissement dans le Bâtiment est
passé de 15,2 milliards de DH en 1994 à 21,5 milliards de DH en 1999, enregistrant ainsi une
évolution de 41%.
Cette reprise n‟a cependant pas atteint le niveau des années 1990-1993, où la contribution du
BTP au PIB se situait autour de 5,5%. La reprise ne fait donc que repositionner le secteur du
BTP dans la place qu‟il occupait naguère.
S'agissant de l'emploi, le secteur BTP occupait 8,5% de la population active urbaine, soit
438.450 personnes en 1997 et 439.653 personnes à fin 2002. La répartition de cet effectif selon le
niveau de qualification dénote un très faible taux d‟encadrement (77% des actifs occupés du
BTP sont sans diplôme).
Quant à la branche Promotion Immobilière qui connaît une forte saisonnalité de l'activité
inhérente à une demande fluctuante, elle, n'a engagé que 11.100 personnes au titre de l'année 2002.
Durant la période 1995-1998, le nombre de logements autorisés a été de 86.000 par an, avec un pic
exceptionnel en 1996 de 105.000 unités, dû à l'autorisation d'importants projets de construction
dont principalement SALA AL JADIDA.
La part des banques commerciale dans le financement de l‟immobilier a enregistré une nette
amélioration passant de 30% en 1990 à 53,5% en 2000.
L‟autofinancement représente plus de 80% de la production de logements neufs.
Le monopole du CIH, dans le financement du logement, s‟est atténué avec une implication de plus
en plus large des banques commerciales. En effet, la part du CIH est passée d‟environ 70% en
1990 à 46% en 2000. L‟encours des crédits à l‟immobilier est passé de 24,1 milliards de DH en
1998 à 40,2 milliards de DH en 2003 enregistrant une augmentation de 66,33%.
Il y a lieu de noter que le secteur bancaire connaît récemment une concurrence exacerbée du fait de
la tendance baissière des taux d‟intérêts et du prolongement de la maturité du crédit allant
jusqu‟à 25 ans. Les taux d'intérêts varient entre 5,95% et 8,25% pour le taux variable annuel et entre
7,75% et 9,5% pour le fixe.
À fin 2000, le nombre d'habitats insalubres s'élevait à 690.000 unités, regroupant 770.000 ménages,
soit 23,5% des ménages urbains (4 millions de personnes): 450.000 ménages logeaient dans
398.000 habitats non réglementaires et 320.000 dans des bidonvilles et des habitations sommaires,
soit 23% du parc logement occupé.
L‟habitat insalubre ou précaire englobe trois types d‟habitat : les bidonvilles, l‟habitat non
réglementaire ou clandestin et les tissus anciens :
- Les bidonvilles :
La proportion de la population urbaine habitant les bidonvilles a connu une baisse relative sur
la période 1982-1994, puisqu‟elle est passée de 12,8% en 1982 à 9,2% en 1994. Cependant, la
population des bidonvilles est passée de 200.000 ménages en 1982 à 230.000 ménages en 1994,
pour être ramenée à 208.000 ménages en 2004, soit 6,34%, des ménages urbains.
Cette augmentation s‟explique, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics, par l‟extension
des périmètres urbains, suite au découpage administratif de 1992 et à la poussée de l‟exode rural.
- L’habitat clandestin :
Le dénombrement des quartiers d'habitat clandestin réalisé par le ministère de l'habitat en 1993,
dans le cadre de l'étude relative au processus de production et de développement du secteur de
l'habitat au Maroc, a révélé l'existence de 695 quartiers clandestins, abritant 350.000 ménages. Ce
nombre pourrait être actuellement de l'ordre de 450.000 ménages.
Le déficit en logements en milieu urbain est estimé à 750.000 unités se répartissant comme suit :
- 550.000 unités de l'habitat insalubre dont des bidonvilles (380.000 ménages), des maisons
presque rurales dans le milieu urbain, des locaux non destinés à l'habitat, et des maisons
vétustes ou menaçant ruines (170.000 ménages).
- 200.000 ménages à reloger pour des besoins de décohabitation et les nouveaux besoins
relatifs à l'accroissement démographique s'élèvent à 130.000 unités par an.
Le Maroc dispose d'un important arsenal juridique relatif à la planification et à l'aménagement des
villes, enrichi, en 1992, par les deux nouvelles lois sur l'urbanisme et sur les lotissements et
morcellements.
De ce fait, le lotisseur se voit contraint soit d‟abandonner son projet, soit de réaliser lui-même
les infrastructures principales qui reviennent à la Commune, ce qui se répercute sur le prix de
revient du mètre carré loti.
De même, la multiplicité des acteurs intervenant dans la procédure d‟instruction des dossiers et les
retards dans la délivrance des autorisations de lotir et de construire retardent le démarrage des
projets.
Face à une demande accrue de terrains, les réserves de l‟État et des Collectivités Locales
permettant d‟entreprendre des programmes sociaux d‟habitat se sont amenuisées dans les
principaux centres urbains ainsi que dans leurs zones périphériques.
Malgré les efforts entrepris pour la généralisation du régime d'immatriculation et des livres
fonciers, permettant une connaissance exacte et exhaustive de la propriété foncière, cette
dernière reste soumise, pour une large part, au régime coutumier (Moulkia).
L'acquisition des terrains non immatriculés requiert des délais importants à cause de la non-
disponibilité de l'information sur la consistance, la délimitation de la propriété et les propriétaires.
Le secteur de la promotion immobilière est assujetti à une multitude de taxes et impôts (TVA, TPI,
taxes sur les opérations de lotissement, taxes sur les terrains non bâtis…)dont certains sont à
rendements aléatoires et d'autres payés doublement en raison de la superposition des deux régimes
fiscaux, étatique et local. Par ailleurs, les impôts et taxes représentent entre 15 et 20% du coût
de revient d‟une opération de promotion immobilière.
Le secteur locatif connaît une crise persistante due, entre autres, à la dégradation du climat de
confiance entre propriétaires et locataires et à l‟inadaptation de la législation relative à ce secteur,
caractérisée par la complexité et la lenteur de la procédure judiciaire, qui ne traite pas ces litiges en
référé. Cette situation a conduit, depuis plusieurs années, à la baisse de l‟investissement dans le
secteur locatif.
Toutes ces contraintes ont entraîné des insuffisances et des dysfonctionnements pour le secteur de
l‟habitat à savoir:
Au cours de cette période, la politique d‟habitat était articulée autour de cinq axes principaux :
- La résorption de l‟habitat insalubre ;
- L‟aménagement des lotissements en milieu urbain ;
- L‟habitat rural ;
- La production de logements sociaux ;
- L‟encadrement du secteur de la promotion immobilière.
Les deux premiers axes ont constitué, pendant deux décennies, la base de la politique d‟habitat,
et ce n‟est qu‟au milieu de la décennie 1990, que cette politique a intégré de manière plus explicite
la production du logement social et l‟encadrement du secteur.
Lancé, en 1994, par Feu sa Majesté le Roi Hassan II, ce programme a reçu la priorité grâce à la
mise en œuvre de mesures en faveur de la promotion du logement social, l'identification de
points d'impacts pour l'ouverture à l'urbanisation de nouvelles zones et l'identification de terrains
pouvant constituer le support foncier de ce programme.
Ainsi, une première tranche de logements sociaux, clés en main, a été identifiée. Elle comprend
105.0 logements pour un coût de 17,5 milliards de DH à réaliser par les promoteurs privés et
publics, dont 48.120 logements, identifiés par les Organismes Sous Tutelle (OST), pour un coût de
7 milliards de DH.
À fin novembre 2000, 1.350 projets ont été avalisés, touchant essentiellement les régions de
Casablanca et Tanger, soit 110.609 logements, pour un montant global d'investissement de 20
milliards de dirhams dont 1.233 projets financés par les opérateurs privés (11,7 milliards de
dirhams). En revanche, les opérateurs publics n'ont réalisé que 123 projets, pour 8,27 Milliards
de dirhams, financés à hauteur de 3,5 Milliards de dirhams par les OST et 4,7 Milliards de dirhams
par les autres promoteurs publics. Au total les logements achevés ont porté sur 32.000 unités
réalisées par les promoteurs publics et 20.000 par les OST.
L‟adoption en 1992 de la loi comptable 9/88 relative aux obligations comptables des commerçants
a édicté des règles de gestion répondant aux standards internationaux, de même que la mise en
place en 1994 du Code Général de Normalisation Comptable (CGNC) a imposé une approche
comptable et financière pour toutes les entreprises.
Dans ce fait, le Ministère de l‟Habitat et de l‟Urbanisme a demandé, dans le cadre des travaux
du Conseil National de la Comptabilité (CNC), la constitution d‟une Commission Technique
Spécialisée (CTS) pour l‟élaboration d‟un Plan Comptable Spécifique au Secteur Immobilier.
En plus des raisons susmentionnées, deux facteurs importants militaient en faveur de l‟élaboration
de ce plan :
- En 1994, toutes les entreprises opérant dans le secteur immobilier devaient désormais
appliquer les prescriptions du CGNC. Or, les opérations de production immobilière
comportent des particularités qui les différencient par rapport au reste des entreprises,
comme le nécessite leur cycle de production qui dépasse généralement trois années, ce
qui impose un système de comptabilisation particulier ;
Le Plan Comptable du Secteur Immobilier (PCSI) est conçu de façon à satisfaire les objectifs
primordiaux de la normalisation comptable, c‟est-à-dire :
- Unifier les concepts, uniformiser les modes de comptabilisation des opérations et
assurer une lecture uniforme des états financiers ;
- Permettre la transparence et éviter les problèmes d'interprétations divergentes ayant des
répercussions fiscales ;
- Produire des informations harmonisées sur la situation financière et sur les
performances de l'entreprise, permettant à tous les niveaux de direction de planifier, de
diriger et de contrôler leurs actions ;
- Se mettre en harmonie avec le cycle de production dépassant généralement 2 années ;
- Fournir une image aussi fidèle que possible de ce que représente l'entreprise à tous les
utilisateurs des comptes, privés ou publics (fournisseurs, clients, salariés, banques et autres
prêteurs, associés et actionnaires, pouvoirs publics, etc.) ;
- Apporter tous les éclaircissements et informations complémentaires de manière à opérer
cette harmonisation.
Après avoir présenté la situation actuelle de l'activité de promotion immobilière, nous allons
vous présenter les résultats de l'enquête que nous avons menée auprès des professionnels du
secteur.
2. L’ENQUETE
La présente enquête a pour objectif, de décrire la situation actuelle de l‟activité de promotion
immobilière.
Pour réaliser cette enquête, nous avons établi un questionnaire (annexe 1) destiné
essentiellement aux promoteurs immobiliers.
Ainsi, sur la base des critères cités ci-dessus, l‟échantillon retenu était constitué de 35 Promoteurs
Immobiliers.
La nouvelle loi sur la vente en état futur d’achèvement a-t-elle des chances de recevoir
application dans le quotidien marocain ?
OUI 20%
NON 80%
Pourquoi ?
La majorité des interviewés estiment que la loi relative à la vente en état futur d‟achèvement
présente de trop grandes contraintes en matière d‟assurance et de caution.
Est-elle appliquée ?
OUI 20%
NON 80%
Si oui, Lesquelles ?
Des difficultés liées essentiellement aux procédures administratives.
OUI 10%
2.2.3 NON 90%
2.2.5 La TVA
Si oui, Lesquelles ?
Les difficultés rencontrées sont liées essentiellement à la détermination de la quote-part de la valeur
du terrain dans le prix de vente.
2.2.6 L’IS
Dans le cadre de l’exécution de vos travaux, avez-vous recours à des prestataires non
patentables ?
OUI 95%
NON 5%
Si oui, la note circulaire sur les BTP apporte-t-elle une solution à ce problème ?
OUI 30%
NON 70%
La note circulaire sur les BTP apporte-t- elle une réponse à l'ensemble des problèmes
que vous rencontrez ?
OUI 20%
NON 80%
Si non, quels sont les problèmes fiscaux que vous avez rencontrés ?
Justification de toutes les charges engagées par les promoteurs immobiliers.
Quel est l’impact du coût des droits d’enregistrement sur l’activité de la promotion
immobilière ?
La majorité des interviewés estiment que les droits d‟enregistrement n‟ont aucun impact sur
l‟activité de promotion immobilière.
Avez-vous des difficultés à gérer, dans le cadre d’un même programme, des activités
imposables et exonérées ?
OUI 85%
NON 15%
Si oui, Lesquelles ?
Essentiellement, des difficultés liées à la détermination du résultat imposable et au respect des
conditions d‟exonération.
L‟activité de promotion immobilière privilégie la notion d‟opération. Ainsi, toutes les charges se
rapportant à un programme en cours de réalisation doivent y être directement rattachées.
La règle de l‟affectation directe de l‟ensemble des charges relatives à un programme en cours de
réalisation est privilégiée par l‟activité de promotion immobilière.
Si non pourquoi ?
Aucune réponse.
La répartition proportionnelle
Les coûts internes de gestion constitués des frais de fonctionnement pouvant être raisonnablement
Si oui, pourquoi ?
Les personnes ayant répondu positivement à cette question, lient ces difficultés à l'absence d'une
comptabilité analytique qui permet de définir les coûts internes de gestion.
Choisissez parmi les clés de répartition les plus usuellement utilisées, celle qui vous
parait la mieux adaptée au calcul du coût de revient ?
Doit-on choisir une clé unique pour répartir l’ensemble des charges ?
OUI 80%
NON 20%
Si non pourquoi ?
Aucune réponse.
Si oui, lesquelles ?
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………….…………………..
L’inventaire permanent
L'application du principe de l'inventaire permanent vous a contraint à comptabiliser une fois par an
dans le compte de résultat, les flux de dépenses de chaque exercice.
OUI 80%
NON 20%
Le Conseil National de la Comptabilité a adopté un Plan Comptable dans lequel les comptes de
stocks sont suffisamment détaillés pour suivre l'évolution du coût de revient des opérations
immobilières, et matérialiser le coût des lots vendus.
Pensez-vous que cette organisation des comptes soit la meilleure pour votre secteur
d’activité ?
OUI 75%
NON 25%
Le Plan Comptable du Secteur Immobilier a été conçu autour de la notion du coût de revient
qui constitue une donnée primordiale pour le promoteur.
Acquisition foncière
Les terrains sont enregistrés à leur coût complet. Le coût d'acquisition du terrain, constitué de
son prix ou de sa valeur d'apport majoré des frais liés à son acquisition (les frais et honoraires versés
au notaire, les frais de courtage versés aux intermédiaires pour la négociation du terrain, les
indemnités d'expropriation, les frais de démolition des structures…)
Les charges financières sont généralement importantes, leur poids est tel que le Plan Comptable du
Secteur Immobilier oblige, à les porter à l'actif.
Si oui, pourquoi ?
La difficulté de déterminer la quote-part des frais financiers relative à chaque projet.
Dès qu‟un projet est en état d‟être livré, son coût de production définitif doit être déterminé, et,
aucune imputation de charges audit projet ne peut être opérée. Pour déterminer le coût définitif
de production, une provision pour dépenses restant à effectuer doit être constatée.
Avez-vous des difficultés à déterminer les éléments à inclure dans cette provision et leur
montant ?
OUI 65%
NON 35%
Si oui, lesquelles ?
En l‟absence d‟une comptabilité analytique, les promoteurs immobiliers ne disposent d‟aucun
moyen efficace pour l‟estimation de ces provisions.
NON 45%
La méthode de constatation du chiffre d’affaires
Doit-on considérer la vente en état futur d'achèvement comme un simple contrat à long
terme ?
OUI 80%
NON 20%
- l‟achèvement 70%
- L'avancement 30%
Avant l'achèvement
Pourquoi ?
D‟après les interviewés, cela est dû essentiellement aux critères de distinction entre les produits en
cours et les produits finis et à la valorisation de ces derniers.
Les invendus
Quelle est, à votre avis, la solution la moins pénalisante, pour gérer les stocks invendus :
2.3.5 L'ETIC
Intérêt de l'ETIC
L’ETIC est-il suffisamment étayé pour permettre au lecteur des états de synthèse d’avoir
des informations significatives en matière de détermination du coût de revient, des
résultats, de valorisation des stocks et d’engagement hors bilan ?
OUI 30%
NON 70%
Si non pourquoi ?
Pour ceux qui ont répondu négativement à cette question, l'ETIC ne permet pas de s'informer
sur les méthodes de détermination et de valorisation des stocks des produits encours et des
produits finis.
Si non, pourquoi ?
Essentiellement par manque d‟information sur l‟application de ces règles.
Lors de l'arrêté des comptes annuels, nous devons veiller à recenser l'intégralité des
engagements significatifs. Cette tâche est-elle facile ?
OUI 45%
NON 55%
Nous avons donc recueilli là, les réponses des professionnels, sur leurs perceptions, des aspects
juridiques fiscaux et comptables de l‟activité de promotion immobilière. Il nous apparaît donc
opportun de présenter dans les chapitres suivant le Plan Comptable du Secteur Immobilier et la
réglementation qui lui est appliquée.
Ces charges sont constituées, notamment, des frais ci-après : assurances propres aux
programmes, honoraires des architectes, des avocats et des notaires, des frais de courtage,
d‟expertises juridiques et d‟appels d‟offres…
Ces charges sont directes et variables, dans le sens où elles sont clairement identifiables à un projet
et qu'elles sont, en principe, proportionnelles au niveau d'activité de l'entreprise et à
l'avancement du programme.
Toutefois, l'application de cette règle, dans les structures à mode de production directe,
conduirait à ne pas intégrer dans le coût de revient, les charges des tâches qu'elles assument
directement qui sont habituellement sous-traitées dans les structures ponctuelles (architectes,
bureaux d'études...).
Dans ce cas, ces charges devraient être intégrées au coût de revient en utilisant une clé de
répartition. Le promoteur sera donc amené à pratiquer l'affectation indirecte de ces coûts internes.
L'affectation des charges à une opération se poursuit tant que celle-ci est en cours de production. Il
en serait autrement si le programme était achevé ou abandonné.
Les charges de conseils, d‟audits, de commissariat aux comptes, les frais d‟acte et de contentieux
sont à exclure du coût de revient.
Dans cette sous-section, nous traiterons de la méthode d'affectation des coûts internes générés
par les opérations de promotion.
Si l'affectation des charges proportionnelles ne pose pas de difficulté, en revanche, l'intégration des
charges indirectes oblige à mettre en place une règle de répartition proportionnelle.
En application des principes du Plan Comptable du Secteur Immobilier (PCSI), les coûts
internes de gestion constitués des frais de fonctionnement pouvant être raisonnablement
rattachés aux terrains ou à la production des lotissements et des constructions doivent être
incorporés dans le coût de revient. La difficulté réside dans la définition des coûts internes de
gestion qui doivent être inclus dans le coût de revient.
Mémoire d’expertise comptable – Mai 28
Aspects juridiques, fiscaux et comptables de l‟activité de promotion immobilière : cas des entreprises privées
Chaque promoteur devra déterminer les coûts internes de gestion à incorporer au coût de
revient puis retenir une clé de répartition qui lui paraîtra la mieux adaptée à sa situation.
Ces coûts internes peuvent à titre d'exemple être répartis selon le nombre de logements :
L'erreur à éviter, dans cette répartition, est l'incorporation du coût de la sous-activité aux stocks;
C'est-à-dire, les charges fixes des fonctions, achat et production, excédant celles qui correspondent
à une activité normale.
À supposer que cette sous-activité soit décelable, l'incorporation aux stocks des coûts en découlant
est comptablement et fiscalement proscrite.
La nature particulière des opérations immobilières a poussé les professionnels à bâtir une
organisation comptable fondée sur la collecte d'informations permettant de déterminer le coût
de revient de chaque programme.
Dans l'hypothèse où le promoteur immobilier ne dispose pas d'outil informatique lui permettant
un suivi analytique des coûts par programme, le Plan Comptable du Secteur Immobilier permet, en
utilisant une sous codification du plan des comptes, d'affecter la charge à l'opération concernée.
Cette technique offre l'avantage de conserver une vision synthétique du coût du programme par
simple regroupement des comptes ayant la même sous codification.
Pour les structures plus importantes et surtout celles qui sont équipées d'un outil informatique
performant, l'ouverture d'une comptabilité par opération, transmet rapidement, et, avec
souplesse, une analyse détaillée par programme.
La méthode de l'inventaire permanent consiste à comptabiliser tous les coûts directement dans
les comptes de stocks, sans transiter par les comptes de charges. Cette technique est
généralement associée à la comptabilité analytique intégrée.
Pour éviter toute lourdeur dans l'application de cette méthode (transition de tous les
mouvements par le compte de variation de stocks), le Plan Comptable du Secteur Immobilier
préconise de comptabiliser globalement, en fin d'exercice, une écriture de reconstitution des flux de
variation de stocks.
L‟application de cette règle implique une organisation du Plan Comptable que nous
développons ci-après.
Pour appliquer la règle du coût historique cumulé et éviter toute perte d'informations, le Conseil
National de la Comptabilité a adopté un Plan Comptable dans lequel les comptes de stocks sont
suffisamment détaillés pour suivre l'évolution du coût de revient de l'opération, et, matérialiser
le coût des lots vendus.
Ainsi, à chaque compte de stock est associé un compte spécial ou est enregistré les sorties de
stocks, ce qui permet au compte principal de conserver le coût de revient cumulé.
Les comptes de stocks sont divisés en trois parties principales qui correspondent à des stades
différents de l'avancement du programme.
Chaque compte est subdivisé en sous-compte indiquant la nature des éléments constitutifs du coût
de revient (terrains, travaux VRD, construction…).
La comptabilité générale doit faire apparaître le coût global du programme immobilier. Les sorties
de stocks sont donc comptabilisées dans des comptes spéciaux de la classe 3, structurellement
créditeurs identifiables par un 9 en quatrième position de la codification. Cette méthode permet
de garder intact le coût de revient cumulé dans le compte principal.
Exemple: 3159 – Produits finis sortis (déstockés)
Lors de la livraison du dernier produit, en fin d'opération, les comptes débiteurs et créditeurs
s'équilibrent et se soldent les uns les autres.
Le plan des comptes de la classe 3 (ci-dessous), tiré du Plan Comptable du Secteur Immobilier,
joint en annexe (annexe 2), facilitera la compréhension de l'organisation.
311.Terrains
3111. Réserves foncières
3119. Coût des terrains sortis du stock
312.Matières et fournitures consommables
313.Produits en cours
3131. Biens en cours
31311. Lotissement en cours
31311xxxx. (code programme) 01 Terrains
31311xxxx. 02 Travaux VRD (Voirie et Réseaux Divers)
31311xxxx. 04 frais annexes
31311xxxx. 05 commissions
31311xxxx. 06 frais
financiers 31311xxxx. 07
honoraires
31311xxxx. 08 impôts
31311xxxx. 09 TVA
31311xxxx. 10 Quote-part des frais généraux imputés
31312. Constructions promotionnelles en cours
31312xxxx. (code programme) 01 Terrains
31312xxxx. 02 Travaux VRD
31312xxx. 03 constructions
31312xxxx. 04 frais annexes
31312xxxx. 05 commissions
31312xxxx. 06 frais
financiers 31312xxxx. 07
honoraires
31312xxxx. 08 impôts
31312xxxx. 10 Quote-part des frais généraux imputés
31313. Commerces et bureaux en cours
31313xxxx. (code programme) 01 Terrains
31313xxxx. 02 Travaux VRD
31313xxx. 03 constructions
31313xxxx. 04 frais annexes
31313xxxx. 05 commissions
31313xxxx. 06 frais
financiers 31313xxxx. 07
honoraires
31313xxxx. 08 impôts
31313xxxx. 10 Quote-part des frais généraux imputés
Sous classes 39. Provisions pour dépréciation des comptes de l‟actif circulant
391. Provision pour dépréciation des stocks
3913. Provision pour dépréciation des produits en cours
3914. Provision pour dépréciation des produits finis.
2. LE COUT DE REVIENT
Le Plan Comptable du Secteur Immobilier a été conçu autour de la notion du coût de revient
qui constitue une donnée primordiale pour le promoteur. Pour pouvoir suivre l‟évolution des
constructions et du coût de revient, le promoteur doit mettre à sa disposition un processus
technique et administratif lui permettant, non seulement, de suivre l'évolution de la
construction, mais, également, de prévoir et de maîtriser le coût de revient.
Après étude de ces 3 éléments, nous accorderons un développement particulier aux frais financiers
ainsi qu'aux frais de commercialisation répertoriés en tant que charges annexes.
Le coût du terrain représente environ 40 % d‟un projet immobilier. Les terrains sont enregistrés
à leur coût complet.
Le coût de revient du terrain comprend généralement les éléments énumérés ci-après :
- Le coût d'acquisition du terrain, constitué de son prix ou de sa valeur d‟apport ;
- Les frais et honoraires versés au notaire ;
- Les frais de courtage versés aux intermédiaires pour la négociation du terrain (particuliers,
sociétés, collectivités) ;
- Les indemnités d‟expropriation ;
- Les frais de démolition des structures ;
- Les frais d‟évacuation de personnes utilisant (squattant) illégalement le terrain ;
- Les honoraires de géomètre et de sondages ;
- Les frais de défrichage du terrain ;
- Les impôts fonciers pris en charge ;
- Les frais d‟expertise pour l‟amélioration des terrains ;
- Les coûts de l‟amélioration du terrain ;
- Les frais juridiques ;
- Les frais d‟enregistrement ;
- Les frais financiers générés par les emprunts de financement des acquisitions foncières ;
- Les coûts internes de gestion constitués des frais de fonctionnement qui peuvent
raisonnablement être rattachés aux terrains.
En résumé, la réserve foncière regroupe le terrain et les frais liés à son acquisition.
L‟exécution de ces marchés doit alors être reflétée à travers la comptabilité. Pour cela, il faut créer
un compte de travaux pour chacun des marchés. L‟application de cette règle permet de suivre
de manière rationnelle l‟évolution des travaux marché par marché.
Si la société ne dispose que d‟un seul programme de promotion immobilière, le suivi des
travaux par marché ne pose pas de difficulté particulière. À condition que la codification et
l‟imputation soient correctement réalisées.
Par contre, pour les structures multiprogrammes, l'application de la règle de l'affectation directe est
indispensable. La comptabilisation des travaux en classe 3 est faite au vu des situations émises
par les entreprises au cours de la construction. Le cumul de ces situations doit correspondre au
marché initial, pouvant faire l'objet d'une révision, si celle-ci est prévue dans le contrat.
Signalons également que rares sont les opérations où il n'y a pas de Travaux Supplémentaires (TS)
non prévus dans les marchés initiaux.
L‟imputation de ces charges est l‟une des particularités de l‟activité de promotion immobilière.
Dans toute autre activité, ces charges d'exercice seraient imputées au débit du compte de la classe 6
au fur et à mesure de leur engagement.
Leur intégration au coût de revient est donc une mesure propre à la promotion immobilière en
application de la règle de l'affectation des charges. Toutefois, ces imputations ne doivent pas
conduire à fausser la notion d'image fidèle.
Les honoraires et frais annexes sont estimés à 15 % du prix de vente hors taxes et comprennent
essentiellement les postes suivants :
- Les charges financières,
- Les charges commerciales et de publicité,
- Les impôts et taxes (autres que ceux qui sont visés en charge foncière),
- Les frais annexes divers (assurances, frais et honoraires divers).
Le Plan Comptable du Secteur Immobilier définit les charges financières comme : « Les frais
financiers de la période de réalisation du projet qui s'étend de la date de début des travaux à la
date à laquelle les produits sont en état d'être livrés. Les programmes ne doivent plus supporter
de frais financiers après la date de leur achèvement ».
Leur poids est tel que le Plan Comptable du Secteur Immobilier professionnel oblige à les
porter à l'actif, alors que le Plan Comptable Général n'en prévoit que la possibilité pour les
entreprises dont le cycle de production dépasse douze mois.
Les promoteurs immobiliers doivent incorporer les charges financières au coût de revient
stocké, tant que le programme de construction ou de lotissement n‟est pas achevé. Il en résulte
que leur incorporation cesse à l'achèvement des travaux.
Dans le cas où ces emprunts assureraient le financement simultané de plusieurs opérations, les
charges financières sont incorporées au coût de revient de chacune des opérations, par
répartition entre ces opérations. Les modalités de répartition utilisées doivent être justifiées au
niveau de l‟ETIC.
Les charges générales de commercialisation, telles que fléchage et signalisation d‟un chantier, les
plaquettes commerciales, la publicité de lancement du programme, l'aménagement du bureau de
vente provisoire ou d'appartement-témoin, constituent des éléments du coût de revient du
projet, lorsqu'elles sont directement affectables à un programme déterminé.
Par contre, sont considérées comme des charges de l‟exercice, les dépenses courantes de
commercialisation et de publicité. Il s‟agit de coût directement lié à la commercialisation, comme
les charges externes des intermédiaires commerciaux, les annonces et les charges relatives à la force
de vente interne.
Cependant, leur retraitement en charges payées d'avance permet de les intégrer au coût de
revient tant que le bien commercialisé n'est pas livré.
En France, les charges externes des intermédiaires commerciaux, ainsi que les annonces sont
obligatoirement activées en charges constatées d'avance tant que le bien commercialisé n'est
pas livré. Par contre, l'activation des charges relatives à la force de vente interne et de la partie
variable des rémunérations, en charges constatées d'avance, est facultative.
Nous avons développé, jusqu'à présent, une notion restrictive du coût de revient consistant à
déterminer le coût de production d'un bien à l'achèvement.
Dès qu‟un projet est en état d‟être livré, son coût de production définitif doit être déterminé et
aucune imputation de charges audit projet ne peut être opérée. Pour déterminer le coût définitif
de production, une provision pour dépenses restant à effectuer doit être constatée.
Ce coût, ainsi évalué, est retenu en comptabilité et fiscalité pour appréhender la marge et les stocks.
Aussi, à la livraison du premier lot, le promoteur, ou encore, l'expert-comptable, doit
s'interroger pour savoir :
- Si toutes les charges relatives au projet ont été engagées à la date de l'achèvement ?
- Quelles sont celles qui appartiennent au coût de revient ?
De par l'analyse des éléments constitutifs du coût de revient, nous pouvons distinguer les charges à
engager sur les coûts fonciers et techniques et ceux qui sont relatifs aux frais financiers et
commerciaux.
Les travaux et études restant à effectuer, et, éventuellement, le coût du terrain restant à payer,
non comptabilisés à la date de l'achèvement, doivent être appréhendés dans le coût de revient. Il
est donc indispensable de les enregistrer en tant que charges constatées d‟avance. La
détermination de la provision pour les charges, non encore connues dans leur montant, peut être
basée sur les données statistiques fondées sur les dépenses engagées dans le passé et rapportées au
coût définitif des projets achevés.
Les frais engagés après l‟achèvement, tel que les charges d‟entretien et de copropriété des
logements restés invendus et les frais internes de gestion sont à exclure du coût de production
du projet.
En France, les travaux apportant une réelle plus-value à l'immeuble, même décidés après
l'achèvement, peuvent être incorporés au coût de revient. Dans le cas contraire, ils constituent, à la
date de leur engagement, des frais de période à prendre en charge dans le compte de résultat.
Le coût d‟acquisition du terrain et les frais s‟y rattachant, sont en principe connus et maîtrisés par le
promoteur à la date d'achèvement des travaux. L‟évaluation des charges à payer ne devrait
en principe poser aucune difficulté.
Cette évaluation doit couvrir également un éventuel litige sur les prix des terrains dont la propriété
n‟est pas encore transférée.
Les travaux de VRD et de construction conclus par la signature de marchés, ne doivent pas
poser de problème d'évaluation du montant des charges restant à engager. Il suffit de
rapprocher les charges comptabilisées du montant des marchés.
Par contre, certaines dépenses connues dans leur principe ne peuvent être chiffrées avec
précision au moment de l'achèvement du projet.
De même, nous conseillons, par mesure de prudence sur certains programmes, d'engager une
charge pour aléas divers permettant de couvrir notamment:
- Le surcoût de l'intervention d'une entreprise à la suite de la défaillance d'une autre ;
- Des charges supplémentaires qui pourraient surgir pour l'obtention du certificat de
conformité.
Le coût final des travaux sera connu lorsque l'ensemble des décomptes définitifs sera retourné,
accepté et signé au promoteur.
Les autres charges de construction et les frais annexes (autres que financiers et
commerciaux)
La valeur finale du coût de la construction dépend de l‟évaluation définitive des honoraires des
avocats, notaires, architectes, bureau d‟études et des charges d'assurances.
Quant aux frais annexes divers, généralement peu significatifs en comparaison du coût global, leur
évaluation doit rester prudente et circonstanciée.
L‟achèvement constitue une date butoir pour l'incorporation des frais financiers et de certaines
charges commerciales au sein du coût de revient de l'opération.
Si, dans le principe, cette notion est claire, sur le plan pratique, quelques hésitations peuvent
apparaître :
Pour les grands projets immobiliers, il est fréquent de trouver des dates de livraison
échelonnées dans le temps. C‟est le cas des opérations réalisées par tranches, ainsi que des
bâtiments d'une même opération achevés à des dates différentes (livraison par cages
d'escaliers).
En France, si aucune affectation directe par lot des frais financiers n'est possible, l'intégration
au coût de revient, se fait suivant une date moyenne qu‟il convient de choisir entre les
différents achèvements.
Pour les opérations réalisées par tranche, la solution pourrait consister en la constitution
d'autant d'opérations distinctes qu'il existe de tranches. On obtiendrait ainsi, un financement
pour chacune d'entre elles.
Mais, si chaque opération est réalisée dans une structure ponctuelle, cette solution peut
présenter des lourdeurs administratives et donc, quelques surcoûts financiers.
Le Plan Comptable du Secteur Immobilier préconise d‟intégrer au calcul du coût de revient : les
brochures et plaquettes commerciales, la publicité de lancement, le coût du mobilier des
pavillons ou appartements-témoins, et des points de vente.
Si ces charges ne sont pas comptabilisées lors des premières livraisons de lots, elles doivent
alors être considérées comme des "charges constatées d‟avance".
Nous abordons là le poste le plus difficile à évaluer en terme de précision, avec celui des frais
financiers, quant à leur montant global. En effet, ces deux postes (publicité et frais financiers)
sont liés à la rapidité de la commercialisation. Le budget prévisionnel qui leur est alloué est
difficile à respecter, contrairement aux autres éléments du coût de revient.
Nous étayons cette argumentation en prenant l'exemple des brochures et plaquettes commerciales.
Nous avons rencontré des opérations où la commercialisation s'est rapidement déroulée, et bien
que des brochures avaient été prévues dans le budget prévisionnel du promoteur, cette idée fut
abandonnée du fait de la bonne commercialisation.
Or, si nous appliquons la méthode du coût de revient global, cela nous oblige donc à
provisionner l'ensemble des divers coûts du programme rentrant en stock.
Mais s'il fallait retenir à chaque fois l'enveloppe globale des frais de commercialisation, cela
amènerait à fausser le résultat du fait de l'aléa pesant sur le montant de cette catégorie de frais.
Considérant ce principe, il n'est donc plus utile de dissocier les charges de commercialisation à
traiter en tant que charges de l'exercice, de celles à inscrire dans le coût de revient.
Pour conclure sur les dépenses à engager, nous examinerons ci-dessous la méthode de
comptabilisation préconisée par le Plan Comptable.
Les charges constatées d‟avance sont à enregistrer au débit des comptes de stocks par le crédit
du compte 441711. « Fournisseurs - dépenses non encore engagées ». Cette méthode de
comptabilisation permet de respecter les principes des coûts historiques cumulés et de
l'inventaire permanent.
Bien que ces dépenses non encore engagées admettent une légère incertitude dans leur principe
ou dans leur montant, leur comptabilisation est identique à celles des factures à recevoir.
Nous suggérons de comptabiliser les dépenses à engager, non plus individuellement par compte de
stocks, mais globalement par masses d'éléments constitutifs du coût de revient, à savoir :
- Charges foncières à engager ;
- Charges de lotissement et de construction à engager ;
- Charges annexes à engager.
Cette technique permet d‟alléger la tâche administrative, tout en limitant la perte d'informations et
en conservant une vision synthétique.
La définition du coût de revient étant posé, il s'agit maintenant de déterminer les clés de répartition
à utiliser notamment pour appréhender le coût de revient par logement.
Le Plan Comptable du Secteur Immobilier prévoit de répartir les coûts internes constitués des frais
généraux pouvant être rattachés à la production de logement ou du lotissement suivant les données
de la comptabilité analytique. Si l‟entreprise ne dispose pas de comptabilité analytique, ces charges
sont à imputer forfaitairement sous forme d‟une commission d‟intervention.
Si les charges ne peuvent être imputées directement au coût de revient, il est donc nécessaire de
définir une clé de répartition par nature de charges communes. Cette clé doit être adaptée pour
permettre d‟approcher le coût de revient le plus précisément possible.
Le choix d‟une clé de répartition par rapport à l‟autre est stratégique, car, en fonction de celle
que l‟on choisit, le coût de revient va varier, comme l‟illustre l‟exemple suivant :
Une société immobilière a acquis un terrain de 1.500 m² pour un million deux cents mille
dirhams destiné à la construction de deux immeubles de superficie différente, chacun
constituant une tranche distincte.
Construction A Construction B
Superficie au sol de chaque bâtiment 800 m² 700 m²
Tantièmes de copropriété 600 millièmes 500 millièmes
La société immobilière a réalisé, les travaux de gros œuvre, pour un montant global de six millions
de dirhams.
Pour déterminer le coût de revient de chacune des constructions, il est indispensable de répartir
le coût du terrain et celui des gros œuvres.
6.000.000 DH x 500 me
Construction B = = 2.727.273 DH
1.100 me
Si la société immobilière avait retenu comme clé de répartition « la superficie au sol » pour le
terrain et les gros œuvres, le coût du gros œuvre affecté à chaque construction aurait été le suivant :
6.000.000 x 800 m²
Construction A = = 3.200.000 DH
1.500 m²
Ainsi, il apparaît clairement que le promoteur doit apporter un soin particulier au choix des clés de
répartition, tout en veillant à affecter directement les charges à chaque fois que cela lui est possible.
Enfin, il ne faut pas perdre de vue que ces répartitions sont destinées à donner une "image
fidèle" et qu'à ce titre, celles-ci se justifient uniquement si les dates d'achèvement des tranches
sont distinctes et éloignées et/ou si la conception des constructions est différente.
En France, le Plan Comptable professionnel, stipule que "c'est pour chaque opération un ensemble
de circonstances de fait qui doit être examiné pour décider de la clé de répartition des coûts
communs".
3. LA DETERMINATION DU RESULTAT
Le Plan Comptable du Secteur Immobilier prévoit de dégager les résultats à la livraison des
biens. Si l‟opération est réalisée en plusieurs parties ou lots, le résultat est alors dégagé par lot.
La notion de résultat et sa détermination apparaissent donc comme des éléments primordiaux. Il
convient donc de définir le résultat puis les méthodes pour le déterminer.
Qu‟elle soit conclue à terme ou en l'état futur d'achèvement, la vente d'immeubles à construire met
en avant la notion d'achèvement, marquant la date à laquelle le bien peut être livré et, par
application des textes comptables et fiscaux, la date à laquelle le résultat est réalisé.
Aussi, avant d'étudier les modalités pratiques et les traitements comptables de dégagement de la
marge, nous définissons la notion d'achèvement.
Il en résulte qu‟un immeuble est considéré comme achevé lorsque les conditions d'habitabilité
ou d'utilisation sont réunies et certifiées par un homme de l'art, et à plus forte raison lorsque les
locaux sont livrés à l'acquéreur.
Lorsque l‟immeuble est vendu par fraction, la marge est dégagée uniquement pour les lots vendus
livrés.
La détermination du prix de vente n'appelle pas de remarque particulière. Un produit est acquis
lorsque les prestations ont été effectuées (services) ou lorsque les fournitures ont été livrées.
Sont donc rattachés à l‟exercice, tous les produits résultant de l‟activité de l‟exercice.
Le fait générateur de la vente est constitué par l‟un des éléments suivants pris dans l‟ordre :
- Le contrat,
- L‟établissement de la facture,
- La remise des clés ou des plans aux clients (si elle est préalable au contrat)
accompagnée d‟un compromis de vente et appuyée par un PV de réception signé par le
client.
L‟écriture devrait être enregistrée au fur et à mesure des ventes, soit attributaire par attributaire, soit
sur la base d‟états récapitulatifs avec une analyse régulière des soldes.
Si le client se désiste après la remise des clés, l‟écriture de la vente sera contre-passée.
Les règles suivantes sont à observer lors de la comptabilisation des ventes :
- Elles sont établies hors TVA.
- Les rabais, remises et ristournes accordés en sont déduits.
- Le chiffre d‟affaires doit être ventilé par activité (lotissement ou construction), et à
l‟intérieur, par programme ou opération concerné.
Le prix comptabilisé en produits est celui sur lequel les parties se sont mises d'accord dans l'acte de
vente.
Pour les Ventes en État Future d‟Achèvement, tant que le lot vendu n'est pas physiquement délivré
à l'acquéreur, le produit de la vente constitue un produit constaté d'avance, même si le transfert
juridique de la propriété a eu lieu.
Les frais de vente sont ceux qui sont engagés pour la commercialisation de l'immeuble. Il s'agit des
charges relatives à la force de vente interne, des charges externes, des intermédiaires commerciaux
(commissions sur vente), voire de la prise en charge de frais en principe dûs par les acquéreurs.
Les frais de vente ne viennent donc en diminution du prix de vente que si le bien a été livré;
sinon ils constituent des "charges constatées d'avance".
Le coût de revient
En revanche, lorsque les lots sont livrés sur plusieurs exercices, ce qui est fréquent, il faut procéder
à une ventilation du coût de revient entre les lots livrés et les lots non livrés. Cette ventilation
s'opère au moyen d'une clé de répartition, qui est généralement les tantièmes de copropriété.
Tantièmes des lots livrés
Coût de revient global x = coût de revient des lots
livrés Tantièmes de l'immeuble
Le coût de revient des lots livrés représente le coût de l'ensemble des livraisons sans distinguer
la date à laquelle elles sont intervenues. Dans l'hypothèse où une livraison a déjà eu lieu au cours
d'un précédent exercice, le coût de revient des lots livrés sur l'exercice s'obtient de la manière
suivante:
Coût de revient de la totalité des lots livrés
- Coût de revient les lots livrés antérieurement
= Coût de revient des lots livrés sur l'exercice
Exemple:
- Coût de revient global de l'immeuble : 15.000.000 DH.
- Tantièmes de copropriété: 1.000 millièmes.
- Tantièmes des lots livrés en N-1 : 400 millièmes (N-l est le 1er exercice de livraison).
- Tantièmes des lots livrés en N : 500 millièmes.
- Ajustement en N du coût de revient global: + 120.000
DH. On obtient donc le coût de revient global des lots livrés en
N-l :
400 me
15.000.000 DH x = 6.000.000 DH
1.000 me
Suivre le coût de revient des lots livrés, en cumulé, permet d'affecter au coût des lots livrés
antérieurement leur quote-part de l'ajustement du coût de revient global.
Cette méthode évite d'avoir un résultat déficitaire sur les derniers lots, sinon nous obtiendrions
les coûts suivants :
NMI : idem
600
N: 15.120.000 DH x =7.560.000
1.000
L'écart de 48.000 DH (7.608.000 – 7.560.000) correspond à la quote-part non affectée:
400
120.000 x = 48.000
1.000
Dans la définition de la marge que nous venons d'étudier, nous avons indiqué que celle-ci était
dégagée à l'achèvement.
Mais, en retenant la date de l'achèvement traduisons-nous les faits économiques ?
La prise en compte du bénéfice réalisé pour la vente en l'état futur d'achèvement est guidée par
l'application des principes et recommandations qui régissent les contrats à long terme. En effet,
dans ce type de vente, le transfert de propriété des constructions s'échelonne dans le temps.
Le résultat d‟une opération partiellement exécutée peut se faire selon deux méthodes :
- Soit à l'achèvement des travaux, qui consiste à ne prendre en compte les produits qu‟une
fois le contrat totalement exécuté.
- Soit à l'avancement de l'ouvrage, qui consiste à prendre en charge, pour le calcul du résultat
à la clôture de l'exercice, une fraction des produits correspondant à la part du contrat
déjà exécutée.
Selon cette méthode, le résultat provenant de la vente n‟est acquis que lors de l‟achèvement du bien.
Les programmes seront considérés comme achevés comptablement dans les cas suivants :
- La réception provisoire du lotissement sur la base du PV établi par la commission ou du
certificat de conformité (réception par les services de la municipalité);
- Le permis d‟habiter d‟une construction délivré par le Président du conseil municipal ;
- En l‟absence des documents ci-dessus, l‟achèvement peut être déclaré si les conditions
d‟habitabilité ou de conformité sont réunies.
Les travaux effectués au fur et à mesure de l'exécution sont stockés, et les avances perçues,
comptabilisées en avances clients. Dans le cas d'un contrat déficitaire, il convient de procéder à
la constatation de la perte totale dès la connaissance de celle-ci par le biais d'une provision.
Cette méthode consiste à comptabiliser à la clôture de l‟exercice une estimation du chiffre d'affaires
et la marge au fur et à mesure de l'exécution des travaux. Parallèlement, les travaux en cours
sont déstockés.
Si la marge globale prévisionnelle est déficitaire, la perte totale non prise en compte doit faire
l'objet d'une provision pour risques et charges.
Dans le cadre des VEFA, cette méthode pourrait être retenue puisque l'achèvement juridique et,
donc, le transfert de propriété interviennent au fur et à mesure de l'exécution de l'ouvrage.
Il est vrai que cette méthode traduit mieux dans les comptes l'activité réalisée au cours de l'exercice,
il ne faut cependant pas perdre de vue que la promotion demeure une activité aléatoire.
En effet, dans le cadre de l'exécution d'un contrat à long terme classique, il n'existe qu'un seul
contrat fixant le prix de vente pour réaliser (après la conclusion du contrat) un bien, un service
ou un ensemble de biens ou de services.
En revanche, dans le régime de la vente d'immeubles à construire, pour la réalisation d'un seul
bien, nous avons une succession de contrats à long terme dont les signatures interviennent à des
périodes différentes de l'avancement des travaux. De sorte que les premières réservations conclues,
qui sont nécessaires au lancement de l'opération, le promoteur n'a aucune garantie sur le rythme de
commercialisation initialement envisagé; tout allongement de celui-ci pouvant ainsi, occasionner un
accroissement du coût de revient "économique" et un chiffre d'affaires inférieur aux prévisions.
Pour ces motifs, les professionnels ont préféré retenir la méthode permettant de constater le
résultat à celle permettant de l'estimer.
4. LES STOCKS
L‟évaluation des stocks est effectuée selon la méthode de l‟inventaire permanent. Ainsi, les stocks
comprennent le coût de revient grâce au principe de l‟affectation des charges directes et indirectes
au projet immobilier considéré. Les charges directes d‟un projet déterminé sont imputées, au cours
de l‟exercice directement dans les comptes de stocks. Les charges indirectes (charges internes
de gestion de l'entreprise, charges financières…) sont imputées aux stocks en fin d'exercice.
Les terrains
Les terrains destinés à être lotis ou à édifier des bâtiments sont considérés comme étant un élément
de stock.
Les terrains sont enregistrés à leur coût complet comprenant généralement les éléments suivants :
- Prix du terrain (prix d'acquisition, valeur d'apport,...);
- Frais de courtage, honoraires d'avocats, de notaires ;
- Frais de défrichage du terrain ;
- Impôts fonciers pris en charge;
- Coût de démolition des structures ;
- Frais d'expertise pour l'amélioration des terrains ;
- Frais juridiques ;
- Coût de l'amélioration du terrain ;
- Frais d'enregistrement ;
- Indemnités d'expropriation ;
- Frais financiers générés par les emprunts de financement des acquisitions foncières ;
- Coûts internes de gestion constitués des frais de fonctionnement qui peuvent
raisonnablement être rattachés aux terrains.
Lotissement en cours :
Le coût de production d'un lotissement comprend le coût d‟achat du terrain tel que défini ci-
dessus, majoré par :
- Le coût des études : confié aux architectes, géomètres, métreurs, topographes, bureaux
d'études, etc.
- Les travaux de lotissement et de viabilisation : travaux d'assainissement, de voirie,
d'électrification, d'adduction d'eau potable, de réseau téléphonique, d'aménagement des
abords, etc.
- Les charges financières imputées dans les conditions mentionnées ci-dessous.
- Les coûts internes de gestion.
Constructions en cours :
Le stock des constructions en cours est évalué au coût complet, formé par le coût de production
du terrain loti tel que défini ci-dessus et le coût de revient des travaux de construction réalisés.
Tant que la construction n'est pas achevée, il ne doit surgir aucune difficulté pour évaluer les stocks
si les règles présentées par le Plan Comptable du Secteur Immobilier, que nous avons étudiées
précédemment, ont été respectées.
Ainsi, le respect des principes de l'affectation des charges et des coûts historiques cumulés, oblige à
affecter le coût de revient de l'opération en stocks en cours de production, jusqu'au complet
achèvement.
Le coût de production des projets achevés est constitué par l'ensemble des coûts engagés
majoré des provisions pour travaux restant à effectuer.
Dans le cas où l'immeuble achevé ne serait pas entièrement livré au cours d'un même exercice
social, ce qui est très fréquent, il convient d'évaluer les lots non livrés restants en stock.
La méthode retenue pour l'évaluation est similaire à celle du coût de revient des lots livrés. À savoir
que nous utilisons la même clé de répartition, qui est généralement les tantièmes de copropriété,
pour appliquer au coût de revient le rapport entre les tantièmes des lots non livrés et les
tantièmes de l'immeuble.
Coût de revient x Tantièmes des lots non livrés = stock des lots non
livrés Tantièmes de l'immeuble
- Vérification:
Coût cumulé des lots livrés: 15.120.000 x 900 = 13.608.000 DH.
1.000
Stock des lots non livrés : 15.120.000 – 13.608.000 = 1.512.000 DH.
Au cours de l‟exercice, le coût des travaux est enregistré directement au débit des comptes de
stocks (pour le montant hors taxes récupérables) par le crédit des comptes fournisseurs, et c‟est
seulement en fin d‟année, qu‟une écriture de reconstitution des flux sera enregistrée.
Les stocks des entreprises immobilières ne doivent pas comprendre les travaux de lotissement
et/ou de constructions effectués pour le compte des mandants dans le cadre de conventions en
maîtrise d‟ouvrage déléguée.
Ces dernières opérations sont comptabilisées dans les comptes de tiers ouverts à cet effet à l‟actif et
au passif.
À chaque stade d'avancement du programme, les écritures de variation de stocks recensent les
mouvements entre les différents postes du stock ou entre les comptes de stocks et le compte de
résultat. Nous reprenons ci-dessous le schéma des principales écritures.
Les stocks de terrain comprennent les terrains autres que ceux qui sont enregistrés en
immobilisations.
Il s‟agit des terrains destinés à être vendus en l‟état, ou, après les avoir lotis, ou encore après, y
avoir édifié des constructions.
Le montant du terrain à lotir ou à construire inscrit au compte «Réserves foncières » 31211 est viré
au compte 31311 «Lotissement en cours »ou 31312 «Construction en cours »au début des
travaux de lotissement matérialisé par l‟autorisation de lotir ou l‟autorisation de construire.
Concernant les opérations réalisées par tranches, sur une grande superficie de réserve foncière avec
une autorisation pour chaque tranche réalisée, il y a lieu de procéder comme suit :
- Si une opération est réalisée sur une partie seulement d‟une réserve foncière, et que l‟autre
partie du terrain est maintenue en réserve foncière, seule la partie concernée est
transférée au compte des travaux en cours (Lotissement ou construction).
- La valeur de ce transfert est déterminée sur la base de la superficie affectée à ces travaux.
Le transfert du coût d'un terrain faisant partie de la réserve foncière au compte d'un lotissement
ou d'une construction en cours est effectué à la survenue de l'un des événements ci-après :
- Approbation de la construction ou du lotissement par les autorités ou organes compétents;
- Demande soumise aux autorités pour commencer les travaux ;
- Autorisation de construire délivrée par l‟autorité compétente.
Le compte 3139 «Produits en cours sortis à solde créditeur » fait apparaître le montant du stock
viré au compte stocks achevés.
Il permet d‟avoir l‟historique d‟un programme en faisant ressortir la partie achevée de celle qui ne
l‟est pas encore.
La règle de tenue des comptes en inventaire permanent est complétée par l‟obligation de faire
apparaître dans la comptabilité générale le coût historique cumulé de chaque opération jusqu‟à
sa complète sortie du stock.
Pour permettre l‟application de cette règle, il y a lieu d‟associer, à chaque compte de stock, un
compte spécial au crédit duquel sont comptabilisées les sorties. Ce compte est identifié par«9
»en quatrième position de la codification. Ce compte enregistre les sorties de stock et permet de
conserver dans le compte principal le coût de revient cumulé.
Chaque compte de stock étant affecté d‟un compte créditeur, les sorties de stocks sont
comptabilisées au crédit du compte par l‟écriture :
Le compte 3159 «produits finis sortis » étant associé au compte débiteur : «315-Stock des produits
finis », la différence entre les soldes de ces comptes donne le stock des produits achevés non
encore livrés.
L'application du principe de l'inventaire permanent, c'est-à-dire l'inscription des coûts au débit des
comptes de stocks sans transiter par les comptes de la classe 6, a contraint les promoteurs à
affecter, une fois par an, dans le compte de résultat, les flux de dépenses de chaque exercice,
selon le schéma d'écritures suivant:
5. L’ETIC
5.1 Intérêt de l’ETIC
L'État des informations complémentaires ou ETIC vise à compléter et commenter les
informations données par le bilan, le CPC, l'ESG et le tableau de financement, dont il est
indissociable.
L'ETIC doit comporter tous compléments et précisions nécessaires à l'obtention d'une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l'entreprise, à travers les états
de synthèse fournis.
Pour être pertinentes, les informations de l'ETIC doivent être d'une importance significative, c'est- à-
dire susceptibles d'influencer l'opinion que les lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur la
situation patrimoniale et financière de l'entreprise et sur ses résultats.
L'expérience nous montre que peu de comptes annuels de la promotion immobilière fournissent
un ETIC adapté et suffisamment étayé pour fournir au lecteur les informations significatives sur
le coût de revient, la détermination du résultat, la valorisation des stocks et les engagements
hors bilan.
Il s'agit de renseigner sous la rubrique des "principes et méthodes comptables" les méthodes
utilisées et les positions retenues pour déterminer le coût de revient des opérations ou d'une
opération en particulier.
Le CGNC prévoit la possibilité, pour les entreprises dont le cycle normal de production est
supérieur à douze mois, d‟inclure dans le coût de production les charges financières courues
pendant la période de production et relatives à des dettes contractées pour le financement
spécifique desdites productions.
Dans le cas où ces emprunts financeraient simultanément plusieurs opérations, les charges
financières sont affectées par répartition entre ces opérations en justifiant, au niveau de l'ETIC, les
modalités de répartition. L'incorporation des charges financières a lieu jusqu'à l'achèvement de
l'opération (construction lotissement).
En effet, l'ETIC doit informer, si les charges financières afférentes à des emprunts finançant
simultanément la réalisation de plusieurs opérations sont incorporées au coût de revient ou passées
en charges de l'exercice comme en laisse la possibilité le PCSI. À plus forte raison, l'information est
indispensable si le promoteur choisit de n'incorporer aucune charge financière malgré les règles
édictées par le PCSI.
Nous avons développé précédemment, les règles d'évaluation du coût de revient, ce qui nous a
permis de constater l'importance d'appréhender les charges à engager pour connaître le coût global
d'un programme achevé.
Si les charges à engager sont connues dans leur principe, leur chiffrage n‟est pas habituellement fait
avec précision.
Aussi, du fait de l'incertitude liée à l'estimation de ces charges, il est recommandé d'inscrire
dans l'ETIC le montant global des charges à engager; montant qui peut être dissocié par
opérations. Il n'est pas nécessaire en revanche de détailler ces charges par postes.
Pour justifier de l'incorporation de certaines charges dans le coût de revient, le PCSI exige de
mentionner dans l'annexe les clés de répartition utilisées pour l'affectation aux différents
programmes. Nous rappelons que ces charges sont respectivement:
- Les coûts internes de production lorsque la société pratique la promotion directe ;
- Les charges financières afférentes à des emprunts finançant simultanément plusieurs
opérations.
De même, sont à mentionner les clés de répartition retenues pour l'affectation des charges
communes et l'évaluation du coût de revient des lots livrés.
Le promoteur doit décrire dans l‟ETIC les méthodes d'évaluation retenues dans la rubrique des
stocks et des en-cours et la valeur du stock par programme afin de mesurer d'une année à l'autre
l'avancement des opérations.
En outre, pour permettre une meilleure appréciation de la valorisation des stocks, nous
suggérons de mentionner les informations suivantes :
- Le montant des charges à engager incorporé dans les stocks,
- Les charges financières incluses dans les stocks.
L‟ETIC doit détailler les méthodes utilisées pour le calcul des provisions.
Nous recommandons de récapituler, d'une part, les provisions par opérations, d'autre part, le degré
d'avancement des opérations qui supportent une perte à terminaison.
Les engagements reçus pouvant être assimilés à des créances conditionnelles, matérialisent la
garantie pour l‟entreprise en cas d‟insolvabilité d‟un tiers.
Ce sont des garanties par signatures telles que des avals, des cautions. Ils sont donnés par
l'entreprise à un tiers, et, ont pour objet de pallier la défaillance éventuelle du débiteur qui en
bénéficie. Les engagements donnés sont présentés dans l‟état B9 de l‟ETIC.
Parmi les engagements hors bilan qui sont donnés, les plus importants et les plus significatifs
sont les engagements financiers.
Il s'agit, en tout premier lieu, des garanties données au titre des en-cours financiers obtenus et
principalement les cautions, les promesses d'affectation hypothécaire ou les garanties
hypothécaires.
1.1 Présentation
Nous allons exposer les différents textes juridiques pouvant avoir un lien avec l‟activité de la
promotion immobilière au Maroc.
Tout d‟abord, le dahir sur les obligations et contrats (DOC) est le pilier, le texte de base, la
référence générale quand un texte spécial est muet. Ce Dahir traite de la vente en général
(article 478 du DOC et suivants), des conditions de formation de la vente, des obligations à la
charge du vendeur et de l‟acheteur, des garanties des parties, et de certaines ventes particulières
comme la vente à réméré (vente avec faculté de rachat) ou vente sous condition.
La vente est définie par les articles 478 et suivants du DOC, nous allons rappeler succinctement
quelques principes généraux :
L’Article 478 définit le contrat de vente : la vente est un contrat par lequel l‟une des parties
transmet la propriété d‟une chose ou d‟un droit à l‟autre contractant, contre un prix que ce dernier
s‟oblige à lui payer.
L’Article 488 dispose : la vente est parfaite entre les parties dès qu‟il y a consentement des
contractants, l‟un pour vendre, l‟autre pour acheter, et qu‟ils sont d‟accord sur la chose, le prix et
sur les autres clauses du contrat.
La vente est un contrat qui exige les conditions générales de formation des contrats, c'est-à-dire :
Le consentement
La capacité
Article 3 du DOC stipule : toute personne est capable de s‟obliger si elle n‟est pas déclarée
incapable par la loi. C‟est une condition de validité du contrat. Le statut personnel détermine la
capacité. Il existe certaines incapacités spéciales de vendre comme celle du mourant, ou
d'acheter comme le cas des tuteurs, administrateurs, experts pour les biens qu'ils administrent.
L’objet de la vente :
Le prix :
Détermination du prix
Le prix doit être déterminé. La détermination du prix est l'œuvre des parties contractantes. Le
prix est un élément essentiel du contrat de vente. Sans prix, il n'y a pas de vente.
Exceptionnellement, une des parties seulement détermine le prix : l'acheteur dans la vente aux
enchères, mais le plus courant, c'est le vendeur, parfois un tiers peut intervenir mais il n'a qu'un
avis consultatif.
Le prix doit être en numéraire, et en monnaie nationale sauf vente internationale. Une partie du
prix peut être payée en nature mais doit être inférieure au prix payé en argent, sinon ce ne sera
pas un contrat de vente mais un contrat d'échange.
- La datation en paiement
Est un paiement spécial, le débiteur ne peut pas payer, va donner quelque chose en contrepartie,
l‟acquéreur accepte.
Exceptions conventionnelles.
Clause qui subordonne le transfert à l‟arrivée d‟un terme :
Terme anticipant la date du transfert.
Vente retardant la date du transfert : l‟acheteur ne prend possession qu‟à
l‟arrivée de la date ou événement. C‟est le vendeur qui est propriétaire avant
ce terme même si l‟acheteur a payé. L‟acheteur n‟est pas en sécurité surtout
pour les biens meubles.
Vente conclue sous condition.
L’obligation de délivrance :
- Frais de délivrance :
Conventionnellement, ils sont à la charge du vendeur. Si la remise a lieu au domicile du
vendeur, c‟est l‟acheteur qui paye. Les frais de réception et d‟enlèvement sont supportés par
l‟acheteur sauf stipulation contraire.
- Modalités de l’obligation :
Date de délivrance :
Vente en disponible : la délivrance a lieu aussitôt après la conclusion du contrat, sauf délai
raisonnable réservé au vendeur.
Vente à livrer : les parties peuvent s‟accommoder que la livraison aura lieu ultérieurement à la
conclusion du contrat.
Lieu de délivrance :
C‟est le lieu où la chose se trouvait lors de la conclusion du contrat, sauf convention contraire.
Pour la chose non portable, le vendeur la met à la disposition de l‟acheteur, c‟est le cas de la remise
des clés pour les immeubles.
Formes de délivrance :
Réelle : l‟acheteur prend possession réellement.
Fictive : pas matériel, clé du coffre.
Symbolique : document, titre de transport, brevet d‟invention.
Le vice doit présenter un certain degré de gravité de façon à rendre la chose impropre à l‟usage
auquel elle était destinée.
Le recours doit être exercé dans un bref délai pour éviter toute falsification par l‟acquéreur.
La garantie des vices cachés ne joue pas pour la vente judiciaire et la vente d‟occasion.
L‟action en garantie :
Elle doit être intentée pour les choses mobilières dans un délai de 30 jours à partir de la
délivrance sauf quand le vice échappe à l‟examen normal, ou dans des cas fortuits et à condition de
le notifier au vendeur immédiatement. Pour les biens immobiliers le délai est de 365 jours à
compter de la délivrance. Les délais ne sont pas d‟ordre public, les parties peuvent y déroger
sauf quand le vendeur est de mauvaise foi.
Éviction totale : le vendeur restitue le prix, les frais, les détériorations même en cas de force
majeure et indemnise la plus value. Pour les dépenses faites par l‟acheteur, si le vendeur est de
mauvaise foi, il est tenu des dépenses utiles et d‟agrément. Si le vendeur est de bonne foi, il est tenu
seulement des dépenses utiles. Dans tous les cas, le vendeur supporte les frais judiciaires.
À défaut de convention entre les parties, les usages imposent certains délais pour la prise de
possession.
Ensuite viennent les dahirs de 1913, et de 1915 qui constituent le principal du droit foncier
marocain. Les promoteurs immobiliers utilisent ces textes, car toutes leurs opérations doivent faire
l'objet d'immatriculation et d'inscription à la conservation de la propriété foncière. Ces dahirs
traitent tous les droits réels, la procédure d‟immatriculation, son effet…
Le dahir du 17 juin 1992 régissant les lotissements et morcellements est utilisé pour les ventes
de lots de terrains.
L‟article 1 définit le lotissement. Toute division par vente, location ou partage d‟une propriété
foncière, en deux ou plusieurs lots destinés à la construction d‟un immeuble constitue un
lotissement, quelle que soit la superficie des lots, pourvu que l‟immeuble soit à usage d‟habitation,
industriel, touristique, commercial ou artisanal.
De cet article premier, il ressort qu‟aucune superficie minimale n‟est exigée, que les lots doivent
être destinés à la construction, et enfin que la division de la propriété foncière peut avoir lieu
par toutes les opérations juridiques (donation, échange...) interprétation extensive de cet article.
L‟absence de réponse dans les 3 mois à compter du dépôt de la demande vaut autorisation.
Si le lotissement est réservé à des constructions destinées à l‟habitat dispersé, ou aux activités
touristiques, ou liées à l‟agriculture, chaque lot doit avoir une superficie minimale d‟un hectare.
Cette autorisation de lotir est périmée si le lotisseur n‟a pas réalisé les travaux d‟équipement dans le
délai de 3 ans. Le lotisseur doit obligatoirement déclarer l‟achèvement des travaux d‟équipement.
La réception provisoire constatée par un constat ou par un Procès Verbal de réception
provisoire doit être faîte dans les 45 jours suivant la déclaration.
La mention au titre foncier de l‟immeuble objet du lotissement, ne peut être effectuée que sur
production de la copie certifiée conforme du procès verbal de réception provisoire. Dès le
report du plan de lotissement, le lotisseur requiert auprès de la conservation foncière, la création
d‟un titre foncier par lot.
Les actes afférents aux opérations de vente, location et partage ne peuvent être passés qu‟après
réception provisoire par les communes (art 33).
Les actes de vente, de location et de partage, doivent se référer au cahier des charges du
lotissement et au règlement de copropriété. En outre, le PV de réception provisoire ou l‟attestation
doivent y être annexés.
Dans les zones urbaines, toute opération de vente ou de partage ayant pour objet ou pour effet
la division d‟une propriété foncière en 2 ou plusieurs lots non destinés à la construction est soumise
à autorisation de morcellement. De même, pour les ventes en indivision d'une propriété foncière
dont la superficie est < à 2.500 m² (art 58). Cette autorisation est délivrée par le président du
conseil communal. Elle est requise pour les zones non constructibles.
Les adouls, notaires, conservateurs... ne doivent pas passer les opérations de vente ou de
partage sans cette autorisation de morcellement ou l‟attestation du président du conseil
communal certifiant que l‟opération ne tombe pas sous le coup de la présente loi (art 61).
Il est interdit de procéder à aucune construction sans qu‟ait été obtenu un permis de construire
délivré par le président du conseil communal. Il est périmé si les travaux n‟ont pas débuté dans
un délai d‟un an. (Art 40)
Le propriétaire ne peut utiliser la construction une fois les travaux achevés que s‟il obtient le
permis d‟habiter, ou s‟il s‟agit d‟un immeuble autre que d‟habitation, un certificat de conformité.
Le texte le plus utilisé est celui de la copropriété, texte nouveau qui vient d'entrer en vigueur à
partir du 8 novembre 2003, qui institue plusieurs éléments nouveaux par rapport au dahir de
1946 qui régissait la copropriété. En effet le nouveau dahir traite de nouvelles missions du
syndic, des obligations et des droits des copropriétaires, texte plus moderne que son
prédécesseur.
L‟article 12 de la loi 18-00 relative au statut de la copropriété dispose sous peine de nullité, tout
acte relatif au transfert de la copropriété ou de la constitution, du transfert, de la modification d‟un
droit réel ou de l‟extinction dudit droit, doit être établi par acte authentique ou par acte à date
certaine dressé par un professionnel appartenant à une profession légale et réglementée, autorisé
à dresser, ces actes par la loi régissant ladite profession. La liste nominative des professionnels
agrées pour dresser lesdits actes est fixée annuellement par le ministre de la justice. Sont inscrits
sur cette liste les avocats agréés près de la cour suprême. Les conditions d‟inscription des
autres professionnels agréés à dresser ces actes sont fixées par voie réglementaire.
L‟acte doit être signé et paraphé en toutes les pages par les parties et par celui qui l‟a dressé.
Les signatures des actes dressés par l‟avocat sont légalisées par le chef du secrétariat greffe du
tribunal de première instance dans le ressort duquel exerce ledit avocat.
Avant l‟établissement d‟un acte notarié relatif à un bien soumis au statut de la copropriété, outre les
démarches auprès de la conservation foncière, du cadastre, des services des impôts, des communes
et agences urbaines, il y a lieu de réunir les documents suivants : le règlement de copropriété, le
plan d‟architecture ne varietur, la situation du bien au regard des créances pouvant être dues au
syndicat des copropriétaires.
La loi fixe les attributions de l‟assemblée, les réunions minimales, les quorums et majorité, le rôle
du syndic, la durée de son mandat, sa nomination, sa révocation, les droits et obligations des
copropriétaires.
La loi sur la vente en état futur d‟achèvement, pour la première fois au Maroc, le législateur a
légalisé cette situation de fait.
La vente d‟immeuble en l‟état futur d‟achèvement fait l‟objet d‟un contrat préliminaire qui doit être
conclu, sous peine de nullité, soit par acte authentique, soit par acte ayant date certaine, dressé par
un professionnel appartenant à une profession légale et réglementée, autorisée à dresser ces
actes, par la loi régissant ladite profession.
Sauf stipulation contraire des parties, l‟acquéreur est tenu de payer une partie du prix de la
construction selon les phases suivantes :
- L'achèvement des travaux relatifs aux fondations de la construction au niveau du rez-de-
chaussée;
- L'achèvement des gros œuvres ;
- L'achèvement des travaux de finition.
En cas de retard de paiement par l‟acquéreur, ou de retard dans la réalisation des travaux de
construction dans les délais impartis, la partie défaillante est passible d‟une indemnité qui ne
peut excéder 1% par mois de la somme due, sans toutefois dépasser 10% par an.
En cas de résiliation du contrat par l‟une des parties, la partie lésée a droit à une indemnité ne
dépassant pas 10% du prix de vente.
L‟immeuble vendu n‟est réputé achevé qu‟après obtention du permis d‟habiter ou certificat de
conformité.
Après règlement intégral du prix de l‟immeuble, objet du contrat préliminaire de la vente, le contrat
définitif est conclu.
Le vendeur est tenu, dès l‟obtention du permis d‟habiter ou certificat de conformité, dans un
délai n‟excédant pas trente jours à compter de la date de leur délivrance, d‟en informer l‟acquéreur,
par lettre recommandée avec accusé de réception. Il est tenu également de requérir l‟éclatement du
titre foncier, objet de la propriété sur laquelle est édifié l‟immeuble en vue de créer un titre
foncier de chaque partie divise.
Au cas où l'une des parties refuserait de conclure le contrat de vente définitif dans un délai de
30 jours à compter de la date de la notification, la partie lésée peut intenter une action en justice
pour la conclusion du contrat définitif ou la résiliation du contrat de vente préliminaire. Le
jugement définitif ordonnant la conclusion de la vente vaut contrat définitif.
1.2 Critiques
Critiques des différents textes juridiques.
1.2.1 Le DOC
Tout d‟abord, le DOC est un texte très général, il ne traite pas de la vente d‟immeuble en
particulier, il est ancien, il ne traite pas explicitement de la responsabilité du promoteur immobilier,
de ses obligations, de la nature de sa responsabilité et de sa mise en œuvre.
Ensuite les dahirs de 1913 et 1915 sont anciens et obsolètes, car ils renferment une grande
lenteur et une lourde procédure pour l‟immatriculation et pour l‟inscription sur les livres
fonciers. Nous notons au Maroc, qu'il y absence d'un code foncier, l'essentiel du droit foncier
est formé par ces deux dahirs, et par plusieurs textes particuliers.
La nouvelle loi sur la copropriété est très complexe, et n‟est pas adaptée à la copropriété
marocaine ; car au Maroc, la plupart des syndics sont des bénévoles et ne connaissent pas les
nouvelles dispositions de la loi, ni son formalisme. Il n‟y a que les syndics professionnels qui
peuvent appliquer cette loi, mais ils sont très peu développés au Maroc, alors que dans les pays
occidentaux, comme la France, les syndics bénévoles sont exceptionnels, et ce sont les syndics
professionnels qui s‟occupent des réunions, des assemblées, des convocations des membres, ainsi
que des budgets.
Quant à la loi numéro 44, elle est presque demeurée lettre morte, d'application rare, malgré son
innovation, car la plupart des promoteurs ne sont pas très rigoureux, et ont des problèmes pour
fournir la garantie ou la caution. En effet, dans la pratique, ils reçoivent des avances, et
établissent des compromis de vente, dans l‟attente de l‟achèvement des travaux,
l‟éclatement des titres parcellaires, et l‟obtention du permis d‟habiter.
Nous allons vous présenter succinctement les textes fiscaux qui régissent la profession.
De la moulkia à la propriété
Réquisition d’immatriculation :
La première formalité à accomplir pour demander l‟immatriculation d‟une propriété est le
dépôt d‟une réquisition à la conservation foncière.
Cette demande doit être accompagnée de l‟acte de moulkia et du paiement du Droit de publicité de
200 DH et du droit superficiaire de 25 DH/ha pour toute superficie inférieure ou égale à 5 ha et
de 50 DH/ha pour toute superficie supérieure à 5 ha.
Le minimum de perception est de 250 DH.
- Les droits à payer pour les changements susceptibles d'être évalués, tels que cession,
échange, donation, partage, reconnaissance de droits volontaires ou judiciaires sont de
225 DH de droit de publicité, 75 DH de droit fixe et un droit ad valorem de 1%.
Le minimum de perception est de 475 DH.
Scission de procédure
Les droits à payer sont de 225 DH de droit de publicité, 75 DH de droit fixe, un droit ad
valorem 2% pour chaque titre foncier à établir en cas de mutation, un droit d'établissement du
duplicata de 75 DH pour chaque duplicata à établir.
Le Minimum de perception est de 700 DH.
Les droits perçus restent acquis au Trésor quelle que soit la suite réservée à la réquisition
d'immatriculation.
Droit d’enregistrement
La base imposable
En matière de construction immobilière, les droits d‟enregistrement sont assis sur une valeur TVA
comprise.
Le taux
Les taux en matière d‟enregistrement sont de 5% du prix d‟acquisition déclaré ou 2.5% du prix
d‟acquisition si les deux conditions suivantes sont accomplies :
- L‟acte d‟acquisition doit comporter l‟engagement de l‟acquéreur à réaliser les opérations de
lotissement ou de construction dans un délai maximum de sept ans à compter de la date
d‟acquisition ;
L‟acte constitutif de cautionnement ou d‟hypothèque et la main levée sont exonérés des droits
d‟enregistrement et de timbre ainsi que des droits d‟inscription sur les livres fonciers pour
l‟hypothèque.
Le cautionnement bancaire ne sera restitué et la main levée de l‟hypothèque ne sera délivrée par le
receveur de l‟enregistrement que sur présentation selon le cas des copies certifiées conformes
du certificat d‟exécution des travaux du permis d‟habiter ou du certificat de conformité.
Conservation foncière :
Hypothèque
Les droits sur l'hypothèque sont calculés sur la base de la valeur de l'hypothèque et leurs taux
sont en fonction du barème (ad valorem) ci-après détaillé :
Valeur de l’hypothèque Taux
De 1 à 50.000 0,5%
De 50.001 Dh à 150.000 DH 0,75%
De 150.001 Dh à 5.000.000 DH 1%
De 5.000.001 Dh à 100.000.000 DH 0,75%
Au-delà 0,50%
Un droit fixe de 75 DH est perçu par propriété hypothéquée.
Droit de conservation foncière
Aucun régime incitatif n‟est prévu au profit des acquéreurs en matière d‟inscription à la
conservation foncière des propriétés et des actes de prêts hypothécaires.
Les droits à payer sont calculés de la manière suivante :
- Droit ad valorem de 1% ;
- Droit fixe de 75 DH ;
- Avec un minimum de perception 450 DH.
Le 1% est calculé suivant la valeur déclarée dans le contrat de vente, sans que le conservateur
puisse la remettre en question.
Taxe notariale
La rédaction des actes notariés donne lieu à la perception d'une taxe dite «taxe notariale » de 0,5 %
sur la valeur portée sur les actes de vente. Cette taxe, au même titre que les droits d‟enregistrement
est assise sur une valeur TVA comprise des biens immeubles faisant l‟objet d‟actes notariés.
Conservation foncière
Morcellement nécessitant une opération sur le terrain et pour lequel le plan est
établi par l'administration.
Droit ad valorem :
- Droit de mutation 1%.
- Droit d'établissement du nouveau titre foncier ou de fusion avec une propriété déjà
immatriculée 2%.
Droit d'établissement du duplicata 75 DH pour chaque duplicata à établir.
Droit superficiaire :
- Propriété urbaine 45 DH/are.
- Propriété rurale. 45 DH/ha.
Droit fixe 75 DH perçu par propriété et titre foncier à établir.
Le minimum de perception est de 750 DH.
Fusion d'immeubles
- Droit ad valorem 150 DH par propriété à fusionner.
- Droit fixe 75 DH.
La taxe est assise sur le coût total des travaux de viabilisation, d'assainissement et d'électrification
du lotissement.
Le taux maximum de la taxe est fixé à 5% du coût total des travaux visés ci-dessus.
Les redevables de la taxe sont tenus de déclarer au service communal compétent :
- Le coût total estimatif des travaux de viabilisation, d'assainissement et d'électrification
du lotissement au moment du dépôt de la demande de l'autorisation de lotir ;
- Le coût total réel des travaux précités au moment de la délivrance du permis de conformité.
- Le redevable de la taxe est le bénéficiaire de l‟autorisation de lotir.
En cas de cession, avant la délivrance du permis de conformité, le bénéficiaire dudit permis est
solidairement redevable du paiement du solde du montant de la taxe exigible.
Les redevables de la taxe sont tenus d'acquitter, à la caisse du régisseur de la commune du lieu
de situation du lotissement :
- Un acompte de 75% du montant de la taxe exigible liquidé sur la base du coût total
estimatif des travaux de viabilisation, d'assainissement et d'électrification du lotissement au
moment de la délivrance de l'autorisation de lotir ;
- Et le solde du montant de la taxe exigible, liquidé sur la base du coût total réel desdits
travaux au moment de la délivrance du permis de conformité.
Cette taxe a été instituée, en 1997, par décret du Ministre de l'Intérieur (Décret N°2-97-344 du
30 juin 1997 instituant une rémunération des services rendus par l'inspection de la protection
civile relevant du Ministère de l'intérieur). L‟arrêté conjoint du Ministre de l‟intérieur et du Ministre
des finances (N°1093-97 du 1er juillet 1997) fixe les tarifs de ces services.
Cette taxe est perçue par le percepteur compétent du lieu où le service est rendu au moyen d'un
bulletin de versement établi, sur la base d'un état de service rendu dûment signé par le bénéficiaire,
par les services de secours et de lutte contre l'incendie.
Règlement de copropriété
Un règlement de copropriété doit être établi par le lotisseur, pour les lotissements dont les parties
communes (telles que voiries, espaces verts, terrains de jeux) restent propriétés privées.
Permis de construire.
Les constructions à édifier dans les lotissements sont subordonnées à la délivrance d'un permis
de construire, même lorsque lesdits lotissements sont situés en dehors des terrains où est
exigible ledit permis.
Lorsque dans un lotissement, les constructions sont à réaliser par le lotisseur lui-même,
l'autorisation de construire peut être délivrée avant l'achèvement des travaux d'équipement.
La taxe sur les opérations de construction porte sur les constructions dont la réalisation doit
faire l'objet d'une autorisation de construire. La taxe est calculée sur la superficie au mètre carré
couvert, chaque fraction de mètre carré étant comptée pour un mètre carré entier.
En ce qui concerne les constructions comportant des saillies (balcons) situées sur le domaine
public communal, la superficie desdites saillies compte pour double pour le calcul de la taxe. Cette
taxe est payable en une seule fois lors de la délivrance de l'autorisation de construire.
Les montants maximums de la taxe sont fixés au mètre carré couvert comme suit :
- Immeubles collectifs de logements ou ensembles immobiliers : 20 dirhams par mètre carré
couvert ;
- Immeubles à usage industriel, commercial, professionnel ou administratif : 20 dirhams
par mètre carré couvert ;
- Logements individuels : 30 dirhams par mètre carré couvert;
Conservation foncière
Le tarif de la conservation foncière pour l‟établissement d'un titre spécial de droit réel ou de
copropriété est du droit ad valorem de 1% pour l'établissement du titre foncier et du droit fixe
d'établissement du duplicata de 75DH (par duplicata).
Le minimum de perception est de 450 DH.
À compter du 1er janvier 2002, il est institué une taxe spéciale sur la vente, sortie usine, ou à
l'importation du ciment. Le taux de cette taxe est fixé à 0,05 DH par kilogramme du ciment.
Cette taxe est collectée par le Trésor et logée dans un compte spécial au nom du Ministère
chargé de l‟Habitat «fonds de solidarité de l‟habitat ».
2.1.4 TVA
Base imposable
La base imposable pour les opérations de promotion immobilière est constituée par le prix de
cession de l'ouvrage atténué du prix du terrain actualisé. L‟actualisation se fait par référence
aux coefficients applicables en matière d‟IGR (taxe sur les profits immobiliers).
L'assiette de l'impôt est obtenue à partir du prix de cession atténué du prix du terrain actualisé à
la date de vente de l'immeuble.
Exemple 1 :
Un promoteur acquiert un terrain nu de 1.000 m² dont le prix de revient est 1.000.000 dirhams.
Il procède aux travaux de viabilité, lesquels ont coûté 2.000.000 DH H.T. la TVA ayant grevé
ces travaux s'élève à 280.000 dirhams.
Notons que les travaux de viabilité de ce terrain ont été confiés à des tiers.
La TVA facturée par ces tiers sera refacturée sur les ventes au taux de 14 %, déduction faite du prix
du terrain actualisé.
La valeur actuelle du terrain est de 1.320.000 DH, après application du coefficient de l‟IGR
(ancienne taxe sur les profits immobiliers).
Le lot est vendu à 8.000.000 DH.
Les travaux de lotissement ont coûté 2.500.000 DH.
La TVA sur la livraison des travaux = 2.500.000 * 14%= 350.000
La TVA déductible = 280.000
La TVA à payer = 70.000
Exemple 2 :
Un promoteur qui acquiert un terrain 1.000.000 de dirhams.
Il y construit un immeuble de 5 étages, ayant coûté :
- 4.080.000 dirhams d'achat de matériaux dont 680.000 de TVA.
- 600.000 dirhams de main-d'œuvre et autres.
L‟immeuble est destiné à la vente.
Le prix de cession de l‟immeuble est de 7.000.000 de dirhams.
L‟opération est passible de la TVA.
TVA collectée = (prix de vente – prix du terrain actualisé)/1,14 *14%
= (7.000.000 – 1.350.000)/1,14* 14%
= 693.859,65
TVA déductible = 680.000,00
TVA à payer = 13.859,65
Ventes fractionnées :
Lorsqu'un promoteur réalise la vente partielle de son projet (une ou plusieurs unités de
logements) le montant à soumettre à l'impôt est égal au prix de cession diminué de la valeur
actualisée de la partie du terrain imputable à la ou aux unités cédées dégagé à partir d'un prorata
calculé comme suit :
(Valeur actuelle du terrain x surface couverte de ou des unités
cédées) Surface développée du projet.
Exemple :
Un promoteur vend deux appartements d'une surface couverte de 150 m² chacun. La surface
développée du projet (superficie vendable) est de (4 appartements de 250 m² chacun et 8
appartements de 150 m²) soit au total une surface développée du projet de (1.000 + 1.200) =
2.200 m².
Si la valeur actualisée du terrain est de 1.000.000 dirhams, et si les appartements vendus lui ont
rapporté 300.000 dirhams chacun, la base taxable sera : 600.000 DH - [(1.000.000DH x 300) /
2.200] = 463.636 DH.
Selon le texte de loi n°30-85, le fait générateur de la TVA pour la vente d‟immeuble est
constitué par l‟encaissement de toute somme perçue à quelque titre que ce soit, avances,
acomptes, règlements pour soldes…
Les professionnels de la construction acquittent la taxe sur leurs encaissements. C'est ainsi, que lors
de chaque vente d'immeuble ou fraction d'immeuble, ils paient la taxe sur le prix ou la fraction
du prix encaissé, sous déduction des taxes ayant grevé toutes les opérations mêmes celles qui
sont afférentes au cycle de production des autres immeubles ou d'autres projets.
On comprend ainsi pour quelle raison, certains professionnels ont pu, en période d‟expansion,
et lorsqu‟ils «regroupaient » leurs projets sur le plan de la TVA, ne pas acquitter de taxe
pendant plusieurs années. Ainsi, un promoteur, dont l‟entreprise serait en croissance continue,
aurait toujours un crédit de TVA supérieur à la TVA facturée et ne paierait jamais de taxe.
La TVA applicable aux logements sociaux sera traitée au point 1.2.2 du chapitre 1 de la
deuxième partie.
À l'exception de l'abattement de 40 %sur les revenus fonciers, du régime de faveur accordé aux
logements sociaux, de la déduction des intérêts de prêts, et de quelques exonérations en matière de
revenus et profits fonciers, aucun avantage n'est accordé au secteur immobilier.
Les entreprises du secteur ne bénéficient d‟aucun régime spécifique en matière d‟impôts des
patentes.
La TNB s‟applique aux terrains non bâtis situés dans les zones industrielles, les zones d‟habitations
et dans les zones prévues pour un usage artisanal ou professionnel loties et qui sont toujours
dans la propriété des lotisseurs.
La taxe porte sur les terrains urbains non bâtis situés à l'intérieur des périmètres des communes
urbaines. Elle est assise sur la superficie du terrain au mètre carré.
Les taux maximum de la taxe sont fixés pour les terrains situés dans une zone villa à 2 dirhams
le mètre carré et, pour les terrains situés dans une zone immeuble, à 4 dirhams le mètre carré.
2.2 Critiques
La composante fiscale constitue l‟une des rubriques les plus importantes dans le coût des
projets immobiliers. Parmi la panoplie des taxes et impôts qui frappent l‟activité et le bien
immobilier, les professionnels considèrent que la TVA est la taxe la plus pénalisante. Viennent
après, les taxes locales et l‟IGR.
De manière plus générale et à quelques exceptions près, nous estimons que la pression fiscale reste
globalement raisonnable, surtout si l‟on considère les réductions d‟impôts intégrées dans le projet
de loi de finances 2004.
Toutefois, nous ne pouvons ignorer «Le malaise fiscal »ressenti par certains secteurs de l‟économie
nationale (dont l‟immobilier) qui se sentent surimposés et freinés dans leur élan d‟investissement, et
estiment que la pression fiscale est inégalement répartie.
Plusieurs impôts et taxes ont été visés en raison de double emploi, inéquité dans l‟imposition
ou enfin pour leur caractère anti-économique.
À propos toujours de l'efficacité et de l'équité, une des critiques récurrentes du système fiscal
marocain est la prépondérance des impôts indirects.
La pratique de ne pas déclarer ou de dissimuler une partie de la valeur de la transaction est une
tradition ancrée dans le marché immobilier, notamment dans le segment du moyen et haut de
gamme et lors d'achat du terrain.
La ruée vers l‟achat des factures afin de surévaluer les coûts de production ou de justifier certaines
prestations ou travaux rendus par des sociétés ou des personnes non structurées (personnes
échappant à toute imposition), constitue une entrave au développement du secteur immobilier.
L‟informel, qui échappe à l‟essentiel des impositions en vigueur, ne cesse de prendre de l‟ampleur
(rapport d‟«un sur quatre »logements informels), d‟où l‟étroitesse des bases imposables et des
recettes fiscales découlant sur une pression fiscale importante.
Les entreprises qui opèrent de la sorte justifient leur non adhésion au système fiscal par ses propres
incohérences, et profitent de certaines situations exceptionnelles (amnisties fiscales) qui constituent
une entorse majeure à l'équité.
Il est évident que le manque à gagner de l'État occasionné par l'informel, l'évasion et la fraude
fiscales est difficilement mesurable. Les pratiques irrégulières observées dans le secteur réduisent
sensiblement les recettes de l'Etat et nuisent aux promoteurs et entreprises organisées.
Base imposable
Double imposition
En matière de construction immobilière, les droits d‟enregistrement sont assis sur une valeur TVA
comprise. Ainsi, un droit fiscal est liquidé sur une base qui comprend déjà une taxe. Or, le
législateur a généralement tendance à ne pas taxer une taxe.
Les contribuables dissimulent une partie de la valeur réelle car ils sont persuadés que leurs
déclarations seront révisées quel que soit le montant déclaré.
Il est à signaler que le service de l‟enregistrement dispose d'un délai de prescription de 3 (trois)ans
pour réparer toute insuffisance de prix déclaré qu'il aurait constatée ; délai excessivement long
par rapport à celui prévu en matière d'IGR (ex. TPI)qui est de 2 (deux) mois.
En l‟absence de critères objectifs, de prix planchers concertés et adaptés en fonction des régions et
de la situation du bien, les révisions opérées, sur des actes et contrats authentiques sont
généralement arbitraires.
Il en résulte que les données de l‟enregistrement sont peu fiables : La valeur de l'enregistrement
déterminée à partir des déclarations ou même de l'évaluation par l'administration s'écarte
souvent de la valeur du marché.
De plus, la loi de finances 2006 a introduit un risque fiscal très important pour l'activité en
précisant que le prix de vente de référence à prendre en considération chez le cédant en matière
d'IS, d‟IGR et de TVA, est celui retenu chez l‟acquéreur en cas de redressement du prix
déclaré, accepté par le contribuable ou résultant d‟une décision définitive.
Mainlevée
La procédure de la mainlevée nécessite des délais importants, entraînant des retards dans
l'éclatement du titre mère, et bien évidemment un retard dans la commercialisation,
préjudiciable aux finances des entreprises du secteur.
2.2.4 TVA
Taux
Nous relevons, un manque d‟homogénéité au niveau des taux appliqués aux différents «secteurs de
la promotion immobilière» :
- la cession de terrains lotis est une opération hors champs ;
- la cession de construction est soumise au taux de 14% ;
- les intrants pour les lotissements et constructions sont soumis à des taux différents (0,10,14
et 20%).
Pour ce dernier aspect, il y a lieu de signaler que le taux normal demeure assez élevé
comparativement à celui en vigueur dans des pays méditerranéens.
Recette de l’État
L‟importance des intrants à 20% et la sous-estimation des bases imposables à la TVA (prix de
vente) se traduit généralement par un crédit de TVA. Résultat : certains projets ne génèrent aucune
«recette »pour l‟État (après compensation avec la TVA récupérable en amont).
Le taux d’imposition
Le taux de l‟IS au Maroc reste parmi les taux les plus élevés dans le monde eu égard à l‟imposition
des dividendes. En effet, le taux de 35% applicable au secteur immobilier est surpondéré par la
fiscalisation des dividendes à 10% aboutissant ainsi à une pression fiscale effective de 41,5%.
L‟Administration fiscale considère les «subventions »reçues par les organismes publics comme
étant des produits d‟exploitation imposables au titre de l‟exercice de leur perception. Cette position
diffère de celle retenue au niveau du Plan Comptable du Secteur Immobilier (PCSI). En effet, le
PCSI précise que ces contributions «ne deviennent définitivement acquises aux promoteurs
concernés, qu‟une fois le programme achevé et la livraison aux bénéficiaires effectuée».
Ce point mérite d‟être clarifié avec les responsables de l‟administration fiscale.
La loi ouvre la possibilité aux sociétés de ne pas payer les 2 ème ,3ème et 4ème acomptes. Aucune
disposition n‟est prévue pour les sociétés immobilières en fin de chantier, contraintes de régler
le 1er acompte sur la base de l‟IS de référence de l‟exercice précédent, avec toutes les répercussions
en matière de retard de remboursement.
L'article 7 ter de la loi 24-86 exclut les immeubles, quelle que soit leur destination, du régime
de l'amortissement dérogatoire. Toutefois, pour les entreprises ayant pour seule activité la location
des immeubles à usage d‟habitation, les constructions constituent le seul actif immobilisé
indispensable à l‟exploitation. Ces constructions peuvent à notre avis, bénéficier du régime de
l‟amortissement dérogatoire. La disposition actuelle pourrait pénaliser les entreprises désireuses
d‟adopter ledit système.
Aucune exonération ne profite aux entreprises de location soumises à l‟IS ; alors qu‟en matière
d‟IGR une exonération triennale est accordée à partir de la date d‟achèvement des
constructions nouvelles ou d‟addition de constructions.
Le taux d’imposition
Le taux marginal de 41,5 %prévu par la charte d'investissement datant de 1995 n'est pas encore
appliqué. Le taux marginal (44%) est très élevé par rapport à celui de l'IS (35%). Le barème est
pénalisant pour les revenus les plus bas (voir cas de la France ci-dessous), et dépasse les taux
appliqués dans les pays de la région.
Dividendes
Amortissement dégressif
L'article 15 ter de la loi 17-89, instituant le système de l'amortissement dégressif, exclut les
constructions du champ de son application. Cette disposition pourrait pénaliser les entreprises
de location désireuses d‟adopter ledit système.
La déduction des intérêts normaux afférents aux prêts accordés aux contribuables en vue de
l‟acquisition ou de la construction de logements à usage d‟habitation principale, ne constitue pas un
véritable avantage pour les contribuables,et ce, compte tenu de sa limitation à 10% du revenu
global imposable. Cette limitation ne reflète pas une mesure incitative encourageant véritablement
le recours à des prêts en vue de l‟acquisition d‟habitat principal.
Les intérêts non imputés en raison du plafonnement ne peuvent être reportés sur l‟année suivante.
Les entreprises du secteur ne bénéficient pas de l'exonération de la patente pendant leurs cinq
premières années d'activités.
La TNB est un impôt local, censé lutter contre la spéculation, mais empêche la constitution de
réserve foncière.
Cette taxe frappe également les terrains destinés à la promotion immobilière, et intègre de ce fait le
coût de production répercuté sur l‟acquéreur.
La variabilité des taux d'imposition, avec la fixation du taux maximum, pourrait conduire à
l'application de barèmes différents au sein même d'une commune ou région, ce qui risque
d'affecter l'égalité des opérateurs devant ces impositions et de se traduire par une imposition
inéquitable nuisant aux conditions normales de compétitivité et de concurrence.
Pour certaines taxes le législateur a juste fixé un taux maximum. Il s‟agit notamment de :
- la taxe sur les opérations de construction ;
- la taxe sur les opérations de lotissement ;
- la taxe sur les opérations de morcellement.
3. RECOMMANDATIONS
3.1 Recommandations Juridiques
3.1.1 Le DOC
Points relevés
Le DOC est un texte très général, il ne traite pas de la vente d‟immeuble en particulier, il est ancien,
il ne traite pas explicitement de la responsabilité du promoteur immobilier, de ses obligations, de la
nature de sa responsabilité et de sa mise en œuvre.
Recommandations
Il serait souhaitable de mettre en place un DOC qui traite de la responsabilité des promoteurs
immobiliers, car il existe beaucoup de litiges liés à la construction des immeubles, des vices de
construction, et il n‟est pas très facile de mettre en œuvre la responsabilité du promoteur
immobilier faute de textes explicites.
Points relevés
Les dahirs de 1913 et 1915 sont anciens et obsolètes, car ils renferment une grande lenteur et
une lourde procédure pour l‟immatriculation et pour l‟inscription sur les livres fonciers. Nous
notons au Maroc, qu'il y absence d'un code foncier, l'essentiel du droit foncier est formé par ces
deux dahirs, et par plusieurs textes particuliers.
Recommandations
Actualiser ces dahirs et les rendre moins formalistes, plus rapides et pratiques pour les citoyens.
Instituer un code foncier récent et complet.
Points relevés
La nouvelle loi sur la copropriété est très complexe, et n‟est pas adaptée à la copropriété
marocaine ; car au Maroc, la plupart des syndics sont des bénévoles et ne connaissent pas les
nouvelles dispositions de la loi, ni son formalisme. Il n‟y a que les syndics professionnels qui
peuvent appliquer cette loi, mais ils sont très peu développés au Maroc, alors que dans les pays
occidentaux, comme la France, les syndics bénévoles sont exceptionnels, et ce sont les syndics
professionnels qui s‟occupent des réunions, des assemblées, des convocations des membres, ainsi
que des budgets.
Recommandations
Simplifier la loi pour la rendre accessible aux citoyens, et pour la rendre applicable en pratique. La
nouvelle loi a le mérite d‟être moderne et assure plus de garantie et de transparence au
consommateur de l‟immobilier, mais la plupart des promoteurs immobiliers, surtout les petits, ont
du mal à l‟assimiler et à la respecter, ce qui ne facilite pas ainsi son adaptation au contexte
marocain.
3.1.4 La Vente en état futur d’achèvement
Points relevés
Quant à la loi numéro 44, elle est presque demeurée lettre morte, d'application rare, malgré son
innovation, car la plupart des promoteurs ne sont pas très rigoureux, et ont des problèmes pour
fournir la garantie ou la caution. En effet, dans la pratique, ils reçoivent des avances, et
établissent des compromis de vente, dans l‟attente de l‟achèvement des travaux,
l‟éclatement des titres parcellaires, et l‟obtention du permis d‟habiter.
Recommandations
La loi sur la VEFA est difficilement applicable, car il faudrait changer les habitudes marocaines des
promoteurs immobiliers qui imposent leur « loi », et qui ne veulent produire ni assurance ni
caution. Le législateur doit obliger les promoteurs immobiliers à faire assurer leurs biens.
Base imposable
Double imposition
Points relevés
En matière de construction immobilière, les droits d‟enregistrement sont assis sur une valeur TVA
comprise. Ainsi, un droit fiscal est liquidé sur une base qui comprend déjà une taxe. Or, le
législateur a généralement tendance à ne pas taxer une taxe.
Recommandations
Nous recommandons l‟exclusion de la quote-part relative à la TVA de la base de l‟enregistrement.
Points relevés
Il s‟agit là de l‟une des caractéristiques fondamentales de la fiscalité immobilière : La révision
quasi- systématique des déclarations des acheteurs de biens immobiliers, pour raison
d'insuffisance des prix des transactions. Ce constat est également valable pour l‟IGR (Ex.TPI).
Les contribuables dissimulent une partie de la valeur réelle car ils sont persuadés que leurs
déclarations seront révisées quel que soit le montant déclaré.
Recommandations
Nous recommandons soit :
- La mise en place des barèmes publiés (type livraison à soi-même) par type d'immeuble,
standing et région afin de limiter le contentieux lié à la remise en cause des prix déclarés.
- D'envisager une révision à partir de prix planchers concertés et adaptés en fonction des
régions et de la situation du bien.
Points relevés
Il est à signaler que le service de l‟enregistrement dispose d'un délai de prescription de 3 (trois)ans
pour réparer toute insuffisance de prix déclaré qu'il aurait constatée ; délai excessivement long
par rapport à celui prévu en matière d'IGR (ex. TPI)qui est de 2 (deux) mois.
Recommandations
Nous recommandons, d‟harmoniser le délai de remise en cause de l‟insuffisance des prix déclarés
avec l‟IGR (deux mois).
Recommandations
Nous recommandons l‟extension du bénéfice du taux réduit à un éventuel acquéreur, qui l‟accepte,
par simple report et inscription de la vente sur les livres fonciers, car l‟engagement devrait suivre le
bien et non pas la personne qui l‟a souscrit.
Points relevés
De même, la loi n‟a pas précisé les cas de force majeurs qui permettraient le bénéfice d‟un
délai supplémentaire en cas de non-respect du délai légal de sept ans.
Recommandations
Nous recommandons de préciser les cas de force majeure qui permettraient de bénéficier d‟un
délai supplémentaire en cas de non-respect du délai légal de sept ans.
3.2.2 TVA
Points relevés
Nous relevons, un manque d‟homogénéité au niveau des taux appliqués aux différents «secteurs de
la promotion immobilière» :
- la cession de terrains lotis est une opération hors champs ;
- la cession de construction est soumise au taux de 14% ;
- les intrants pour les lotissements et constructions sont soumis à des taux différents (0,10,14
et 20%).
Pour ce dernier aspect, il y a lieu de signaler que le taux normal demeure assez élevé
comparativement à celui en vigueur dans des pays méditerranéens.
L‟importance des intrants à 20% et la sous-estimation des bases imposables à la TVA (prix de
vente) se traduit généralement par un crédit de TVA. Résultat : certains projets ne génèrent aucune
«recette »pour l‟État (après compensation avec la TVA récupérable en amont).
Recommandations
Afin de lutter contre la fausse facture et les pratiques observées en matière de dissimulation du
chiffre d‟affaires se traduisant généralement par un crédit de TVA non remboursable et
généralement imputable sur les TVA collectées sur d‟autres projets, il est proposé soit :
- De réduire le taux de la TVA sur les cessions de bien immobilier de 14% à 10% ce qui
réduira la pression fiscale.
- De réduire le taux de la TVA sur les cessions de bien immobilier à 4% sans droit à
déduction, ce qui réduira la pression fiscale tout en assurant une rentrée minimale à l'État.
Points relevés
L‟Administration fiscale considère les «subventions »reçues par les organismes publics comme
étant des produits d‟exploitation imposables au titre de l‟exercice de leur perception. Cette position
diffère de celle retenue au niveau du Plan Comptable du Secteur Immobilier (PCSI). En effet, le
PCSI précise que ces contributions «ne deviennent définitivement acquises aux promoteurs
concernés, qu‟une fois le programme achevé et la livraison aux bénéficiaires effectuée».
Ce point mérite d‟être clarifié avec les responsables de l‟administration fiscale.
Recommandations
Nous recommandons la révision du régime fiscal des subventions ou contributions consenties
en vue de la réalisation de programmes de résorption des bidonvilles : ces subventions ne
doivent pas être imposées lors de l‟exercice de leur perception.
Elles devraient être assimilées à des avances faites par l‟État et être imposées au fur et à mesure de
la réalisation des ventes des unités concernées.
Points relevés
La loi ouvre la possibilité aux sociétés de ne pas payer les 2 ème ,3ème et 4ème acomptes. Aucune
disposition n‟est prévue pour les sociétés immobilières en fin de chantier, contraintes de régler
le 1er acompte sur la base de l‟IS de référence de l‟exercice précédent, avec toutes les répercussions
en matière de retard de remboursement.
Recommandations
Afin d‟éviter aux sociétés en fin de chantier de demander le remboursement du 1er acompte
d‟IS, nous recommandons de leur permettre de ne pas l'acquitter, à condition de justifier la fin
de chantier.
Points relevés
L'article 7 ter de la loi 24-86 exclut les immeubles, quelle que soit leur destination, du régime
de l'amortissement dérogatoire. Toutefois, pour les entreprises ayant pour seule activité la location
des immeubles à usage d‟habitation, les constructions constituent le seul actif immobilisé
indispensable à l‟exploitation. Ces constructions peuvent à notre avis, bénéficier du régime de
l‟amortissement dérogatoire. La disposition actuelle pourrait pénaliser les entreprises désireuses
d‟adopter ledit système.
Recommandations
Compléter l‟article 7 ter de la loi 24-86 et l‟article 15 ter de la loi 17-89 par la possibilité
d‟opter pour l‟amortissement dérogatoire pour les constructions destinées à la location.
Points relevés
Aucune exonération ne profite aux entreprises de location soumises à l‟IS ; alors qu‟en matière
d‟IGR une exonération triennale est accordée à partir de la date d‟achèvement des
constructions nouvelles ou d‟addition de constructions.
Recommandations
Exonérer de l‟IS les bénéfices provenant de la location des constructions nouvelles et additions
de constructions, dans les mêmes conditions qu‟en matière d‟IGR.
Points relevés
Les entreprises du secteur ne bénéficient pas de l'exonération de la patente pendant leurs cinq
premières années d'activités.
Recommandations
Faire bénéficier les promoteurs immobiliers de l‟exonération de la patente pendant leurs cinq
premières années d‟activités.
Le taux d’imposition
Points relevés
Le taux marginal de 41,5 %prévu par la charte d'investissement datant de 1995 n'est pas encore
appliqué. Le taux marginal (44%) est très élevé par rapport à celui de l'IS (35%). Le barème est
pénalisant pour les revenus les plus bas (voir cas de la France ci-dessous), et dépasse les taux
appliqués dans les pays de la région.
Recommandations
Nous recommandons l‟application du taux marginal d‟IGR à 41,5% tel que prévu par la charte
d‟investissement.
Amortissement dégressif
Points relevés
L'article 15 ter de la loi 17-89, instituant le système de l'amortissement dégressif, exclut les
constructions du champ de son application. Cette disposition pourrait pénaliser les entreprises
de location désireuses d‟adopter ledit système.
Recommandations
Compléter l‟article 15 ter de la loi 17-89 par la possibilité d‟opter pour l‟amortissement dérogatoire
pour les constructions destinées à la location.
Points relevés
La déduction des intérêts normaux afférents aux prêts accordés aux contribuables en vue de
l‟acquisition ou de la construction de logements à usage d‟habitation principale, ne constitue pas un
véritable avantage pour les contribuables,et ce, compte tenu de sa limitation à 10% du revenu
global imposable. Cette limitation ne reflète pas une mesure incitative encourageant véritablement
le recours à des prêts en vue de l‟acquisition d‟habitat principal.
Les intérêts non imputés en raison du plafonnement ne peuvent être reportés sur l‟année suivante.
Recommandations
En matière de déduction des intérêts des prêts, nous recommandons de :
- Relever la limite de déduction des intérêts afférents aux prêts en vue de l‟acquisition ou de
la construction de logements à usage d‟habitation principale (actuellement de 10% du
revenu global imposable).
- Permettre le report des quotes-parts d‟intérêts non imputées.
Points relevés
La TNB est un impôt local, censé lutter contre la spéculation, mais empêche la constitution de
réserve foncière.
Cette taxe frappe également les terrains destinés à la promotion immobilière, et intègre de ce fait le
coût de production répercuté sur l‟acquéreur.
Recommandations
Nous recommandons d‟établir une distinction entre le promoteur immobilier et le détenteur du
foncier à usage spéculatif.
À cet égard, nous proposons d'exonérer les terrains destinés à la promotion immobilière de
cette taxe, via un engagement du propriétaire. Cette taxe sera due dans le cas de cession, à
partir de la date d‟acquisition, sans préjudice de l‟application des pénalités et majorations de retard.
Points relevés
La variabilité des taux d'imposition, avec la fixation du taux maximum, pourrait conduire à
l'application de barèmes différents au sein même d'une commune ou région, ce qui risque
d'affecter l'égalité des opérateurs devant ces impositions et de se traduire par une imposition
inéquitable nuisant aux conditions normales de compétitivité et de concurrence.
Recommandations
Nous recommandons la fixation d‟un taux unique national.
Points relevés
Pour certaines taxes le législateur a juste fixé un taux maximum. Il s‟agit notamment de :
- La taxe sur les opérations de construction ;
- La taxe sur les opérations de lotissement ;
- La taxe sur les opérations de morcellement.
Recommandations
Nous recommandons l'instauration de barèmes d'imposition clairs et précis, afin d‟éviter les
barèmes uniques nationaux
L'objectif étant d‟éviter l'expérience par le passé, caractérisée par des barèmes légaux uniques fixant
un maximum et laissant toute la latitude aux communes de déterminer les taux effectifs.
La mise en application du Plan Comptable du Secteur Immobilier n‟est pas systématique, en raison
de l‟absence d‟informations analytiques nécessaire à sa mise en place.
Les petits promoteurs ignorent l‟entrée en vigueur du Plan Comptable spécifique à la profession.
De plus, le secteur immobilier est actuellement régi par une panoplie de textes juridiques et
fiscaux, dont la connaissance et la maîtrise s'avèrent difficile pour les professionnels du secteur.
Comme nous avons pu le constater dans la première partie, l‟activité immobilière est complexe
et non maîtrisée par les professionnels du secteur immobilier qui sont amenés de plus en plus
souvent à faire appel à l‟expert comptable – commissaire aux comptes, pour les encadrer et les
conseiller dans l‟exercice de leur activité.
Ce partenariat entre les experts comptables et les promoteurs immobiliers peut être envisagé
sous différentes formes.
Pour cela, nous allons consacrer cette deuxième partie au rôle de l'expert comptable,
accompagnateur et commissaire aux comptes de l'activité de promotion immobilière.
Cette étude sera réalisée à travers l‟analyse dans un premier chapitre du rôle de l‟expert comptable
en tant que conseiller juridique, financier et fiscal de l‟activité de promotion immobilière. Nous
étudierons dans un deuxième chapitre le rôle du commissaire aux comptes. Enfin, nous nous
intéresserons aux missions spécifiques de l‟expert comptable.
La société civile est régie par le Dahir sur les obligations et contrats (DOC). Anciennement
cette société était souvent adoptée, mais depuis la promulgation du code de commerce de 1996,
où l‟activité immobilière n‟est plus civile, elle est devenue très rare.
Elle présentait l'avantage de la constitution simplifiée. La seule rédaction des statuts suffit, il n'y
a pas besoin d'immatriculation au registre de commerce, ni de publicité dans un journal
d'annonces légales ou au bulletin officiel, et enfin il n'y a aucun capital minimal exigé.
Mais elle est très rare de nos jours, dans la pratique ; d'ailleurs certains conservateurs de la propriété
foncière refusent d'ouvrir un dossier spécial de société au nom d'une société civile immobilière
quand elle désire acquérir un bien immobilier.
C‟est une société commerciale, elle constitue la forme la plus adoptée par les promoteurs
immobiliers.
Elle est régie par le dahir de 1997 et exige la réunion de deux personnes au moins, sauf pour la
société à responsabilité limitée d‟associé unique.
Un capital minimal de 100.000 Dirhams était exigé et devait être entièrement libéré. Depuis
cette année, le capital minimal n'est plus que de 10.000 dirhams libérable à 25%, lors de la
constitution.
La responsabilité des associés est limitée à leurs apports, il n‟y a pas de responsabilité individuelle et
solidaire des associés.
Les conditions de cession des parts doivent être prévues dans les statuts.
La forme sociétaire (SARL) est adoptée par les petites et moyennes entreprises, et même par les
grands promoteurs en adoptant pour chaque programme immobilier une nouvelle société.
La société anonyme est la société de capitaux par excellence, c‟est la forme adoptée par les grands
promoteurs immobiliers ou les grands groupes de promotion immobilière. Elle est régie par le
dahir de 1996 ; elle exige la réunion de cinq personnes au moins, et un capital minimal de 300.000
DH, qui doit être au moins libéré du quart lors de la constitution, et du reliquat dans les deux
ans.
La formalité de constitution est un peu plus lourde que celle de la SARL, il faut de plus la rédaction
d‟un acte de déclaration de souscription et de versement.
La gestion est bipartite, il peut y avoir la SA avec un conseil d‟administration, où tous les membres
sont des actionnaires, ou une SA avec directoire et conseil de surveillance.
Les modalités de fonctionnement sont déterminées par la loi.
La responsabilité des associés est limitée à leurs apports, il n‟y a pas de responsabilité individuelle
et solidaire des associés.
La cession des actions est libre aussi bien entre actionnaires que vers les tiers.
Avant la promulgation de la loi régissant les sociétés anonymes, l'adoption de cette forme était
fréquente, avec l'institution d'une grande rigueur et surtout d'une grande pénalisation ; certains ont
même parlé d'un Code pénal de la SA.
Cette forme (SA) est désormais réservée uniquement aux grandes entreprises de promotion
immobilière.
Sur le plan strictement juridique, l'exercice de l'activité de promoteur immobilier, dans le cadre
de cette structure (SA), n'emporte aucun trait particulier par rapport aux règles de
fonctionnement habituelles.
Dans le tissu économique marocain, la SA a les traits suivants : concentration des actions entre les
mains d‟un seul individu qui peut être aussi bien un professionnel de l‟immobilier, qu‟un homme
d‟affaires issu d‟autres secteurs économiques, mais qui apparaît comme l‟animateur effectif de la
société ; distribution des actions à l'intérieur de la famille du principal dirigeant, la société
demeurant un bien patrimonial.
L'article premier de la loi n°13-97, relative au GIE, le définit comme étant une entité constituée
de deux ou plusieurs personnes morales pour une durée déterminée ou indéterminée, en vue de
mettre en œuvre tous les moyens propres à faciliter ou à développer l'activité économique de
ses membres et à améliorer ou accroître le résultat de cette activité.
N'ayant pas pour but la réalisation de bénéfices pour lui-même, le groupement ne peut exercer
qu'une activité à caractère auxiliaire par rapport à celle de ses membres.
Aux termes de l'article 4 de la loi n°13-97, le GIE jouit de la personnalité morale à dater de son
immatriculation au registre du commerce, quel que soit son objet.
En vertu de l'article 2 de la loi instituant les GIE, l'activité du groupement doit être exercée à
titre principal, pour le compte de ses membres.
Le groupement ne peut :
- Se substituer à ses membres dans l'exercice de leur activité, ni exploiter leurs fonds de
commerce sous quelque forme que ce soit. Il peut cependant, à titre accessoire, exploiter
certains éléments de ces fonds ou créer un fonds accessoire ;
- Exercer directement ou indirectement, un pouvoir de direction ou de contrôle de
l'activité propre de ses membres ni détenir, de quelque manière que ce soit, des parts ou
actions dans une entreprise membre ;
- Détenir, sauf dans la mesure nécessaire à la réalisation de son objet et pour le compte de
ses membres, de quelque manière que ce soit, des parts ou actions dans une société ou
entreprise tierce.
La société en nom collectif est une société de personne qui exige la réunion de deux personnes
au moins, ces personnes ont la qualité de commerçant. Elles sont responsables indéfiniment et
solidairement, même sur leurs biens propres. Il n'y a pas de capital minimal exigé pour la
constitution.
Cette forme est très peu utilisée en pratique en raison de la confusion du patrimoine de la
société avec ses associés.
L‟étude de faisabilité est primordiale pour tout promoteur ou lotisseur voulant réaliser un profit en
présentant sur le marché un produit immobilier. Elle est composée d‟une part, d‟une étude de
marché qui consiste en l‟analyse de la dynamique du marché foncier et immobilier, d‟autre part, de
la préparation d‟un avant projet sommaire de l‟opération. Son rôle principal est d‟éclairer les
opérateurs dans la prise de décision et de clarifier la consistance actuelle des marchés et leur
évolution. L‟étude de marché constitue donc un réducteur d‟incertitude du résultat d‟une opération
projetée.
Pour la réalisation de son projet, le promoteur doit se poser les questions suivantes:
- Quel type de produit faut-il présenter ?
- Pour quelle clientèle et à quel prix ?
Les réponses à ces interrogations constituent une partie intégrante de l‟étude de faisabilité du
projet.
Les variables de l‟étude d‟un marché immobilier sont nombreuses, toutefois un certain nombre
d‟entre elles sont primordiales, dont notamment :
- Les facteurs socio-économiques de la population ciblée ;
- La base économique de l'agglomération ;
- La nature de la structure foncière ;
- La dynamique de l'offre et de la demande, des terrains et du logement.
L‟exploration de toutes ces rubriques n‟est pas obligatoire parce que l‟étude du marché immobilier
est soumise à la contrainte du temps (la réalisation de cette étude ne dépasse pas généralement
quelques semaines); elle doit répondre aux questions supposées intéresser directement l'opérateur.
L'étude de faisabilité d'un projet immobilier se compose généralement des points suivants :
Personne ne se lance dans une opération de promotion immobilière à la légère. Elle se prépare
longuement et minutieusement.
Avant de débuter un projet le promoteur immobilier s‟interroge de la manière suivante :
- La commune et la population sont-elles prêtes à recevoir et à accepter le projet?
- Le projet est-il rentable ?
- Quel financement mettre en place ?
La réponse à ces questions est donnée par les trois études ci-après :
L'étude de marché, pour la première.
L'étude de faisabilité permet de s'en assurer, pour la seconde.
Et enfin l'étude financière, pour la dernière.
Avant toute démarche administrative et avant toute acquisition, le promoteur désirant réaliser
une opération immobilière dans un secteur déterminé doit choisir son terrain avec minutie,
évaluer les opportunités relatives à ce terrain et à son emplacement, et définir sa stratégie.
Le promoteur doit étudier le plus grand nombre de terrains avant de faire son choix. Il effectue
cette prospection foncière auprès des agences immobilières, des marchands de biens, des
propriétaires directement. Certaines sociétés recrutent des personnes chargées de repérer des
terrains susceptibles de convenir à une opération immobilière.
Pour chaque terrain retenu, le promoteur doit s‟informer sur la disponibilité et la vocation des
terrains constructibles dans le lieu souhaité pour la réalisation de son projet, auprès de l‟un des
organismes suivants : la Commune Urbaine ; l'Agence Urbaine (quand elle existe); la Division
Préfectorale ou Provinciale de l'Urbanisme ; les Directions Régionales et les Délégations
Préfectorales et provinciales du Secrétariat d'État à l'Habitat ; l'administration de la
Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie.
Résidence principale
Si le terrain se situe près des commerces, d'une zone d'activités industrielles, des écoles, s'il est
desservi par des moyens de transport, il fera l'objet de logements destinés à des familles
nombreuses désirant investir dans une résidence principale.
Résidence secondaire
La région du Nord, Saidia, Tanger, Tétouan et de Marrakech sont devenues un site privilégié
pour les résidences secondaires. Les complexes touristiques proposent des villas et des appartements
de diverses superficies.
En fonction de ces différents éléments et des informations recueillies, le promoteur est amené à
faire son choix quant au terrain qui servira de support au programme immobilier et au type de
résidences qu'il désire édifier. Il doit alors procéder à une étude de marché de manière à pouvoir
orienter le projet vers la satisfaction des besoins des acquéreurs potentiels.
En définitive, le promoteur doit examiner des conditions locales de l'offre et de la demande, qui
ont une incidence directe sur les décisions.
Pour toute offre de terrain, il est indispensable de vérifier la cohérence du prix par rapport au
projet initialement envisagé ou au projet qui pourrait être monté sur ce terrain.
Le plan (ou bilan) financier prévisionnel consiste à estimer en masses et en délais, les coûts et
les ressources financières nécessaires pour bâtir un projet immobilier. Il est un réducteur
d'incertitudes. À cet effet, la mesure du premier élément décisionnel de lancement d'une opération,
c'est-à-dire la compatibilité du terrain avec le projet, se fonde sur l'utilisation du plan financier
prévisionnel.
Toutefois, il s'avère nécessaire d'élaborer plusieurs études de faisabilité avant de prendre la décision
définitive. Aussi, l'usage d'un tableur informatique est quasiment indispensable en raison de la
souplesse d'utilisation et des gains de temps qu'il procure.
Le bilan financier prévisionnel permet ainsi d'effectuer un premier diagnostic au stade de l'étude de
faisabilité, alors que l'on s'interroge encore pour acheter le terrain. Le choix du type de financement
validera définitivement la position du promoteur sur le projet.
Le montage financier
Exemple:
Considérons un projet immobilier dont les caractéristiques sont les suivantes:
- Prix de vente: 1.150 KDH.
- Décomposition du prix de vente :
Montant en
Pourcentage
Désignation KDH
Charge foncière (KO) 230,0 20%
Coût de construction (Kc) 632,5 55%
Frais annexes (Ka) 172,5 15%
Marge de promotion (Mp) 115,0 10%
Total 1.150,0 100%
Rythme des encaissements sur 23 mois (depuis ta): 1300 KMAD/23 mois = 50 KMAD /
mois
K : Prix de revient
Vt : Chiffre d'affaires cumulé
Kt : Dépenses cumulées
BF: Besoins de financement
t0 : Achat du terrain et obtention du P.
C. ta : Début de commercialisation
t1: Mise en chantier
t2 : Fin des fondations
t3 : Achèvement et fin des ventes
Le financement du projet
Le financement d'une opération immobilière est généralement assuré par un ou plusieurs des
éléments suivants :
- L'apport en fonds propres ;
- La pré - commercialisation ;
- Le crédit bancaire: 30% du prix de revient.
L'étude préliminaire a conduit le promoteur à étudier la faisabilité de son projet par rapport aux
objectifs initialement fixés. Toutefois, l'amélioration de la rentabilité, tirée du montage prévisionnel
de l'opération, ne peut se concrétiser que par l'adoption d'une démarche dynamique dans le
suivi des opérations, c'est-à-dire, par la mise en place d'un contrôle budgétaire.
La gestion budgétaire s'appuie sur des prévisions, en fonction des conditions internes et
externes de l'entreprise. À partir de ces prévisions, les responsables de l'entreprise reçoivent
après accord, des attributions (programme et moyens) pour une durée limitée, en valeur et en
quantité si possible.
Un rapprochement a lieu régulièrement entre ces budgets et la réalisation, afin de mettre en relief
les différences qui en découlent. L'explication et l'exploitation de ces écarts constituent le contrôle.
« Un programme se réalise d'autant plus sûrement que l'on s'est préoccupé préalablement de la
mise en place et du fonctionnement des outils propres à le réaliser ». « En ce sens, faire du
"budget", c'est se faire du souci avant d'avoir dépensé l'argent, plutôt que de s'en faire après ».
Ces deux citations sont tirées de l'ouvrage de J. MEYER - "La gestion budgétaire".
Le budget de trésorerie
La finalité des budgets précédents contribue non seulement à fixer des objectifs (maîtrise des coûts,
rythme de commercialisation, avancement des travaux), mais également à élaborer un budget
de synthèse: le budget de trésorerie.
Les risques inhérents à l'activité ne peuvent être maîtrisés que par la mise en place d'un suivi de
l'opération et par l'utilisation d'outils de détection, véritables clignotants de la santé du programme.
On perçoit donc l'intérêt d'opérer fréquemment des contrôles de la rentabilité des programmes
et d'assurer un suivi et une actualisation des prévisions. Cette surveillance favorise la mise en
œuvre d'éventuelles mesures de prévention.
Le plan financier prévisionnel est recadré en fonction des réalisations, pour connaître à l'instant "t"
la marge qui sera appréhendée à l'instant « t + n ». Tout ajustement entraîne une correction de
l'ensemble des budgets.
Les données contenues dans les tableaux de bord ne peuvent être retenues que si elles sont issues
d'informations comptables et extra-comptables fiables.
Du fait de ces exigences, le tableau de bord est encore trop peu utilisé par l‟activité des
promoteurs.
La marge de promotion
Elle est obtenue par différence entre le prix de vente H .T du programme et son coût de revient
global H .T.
Il s‟agit d‟une marge globale obtenue au terme du projet.
Elle est le résultat d'une suite de marges successives.
Elle est obtenue par la différence entre la marge sur matière, et les coûts techniques (formés par les
travaux et les honoraires des bureaux d'études, d'architecture, de surveillance de travaux, etc...).
La marge de promotion: Mp
La marge de promotion rémunère les capitaux propres tandis que les frais financiers rémunèrent
les capitaux empruntés.
La mesure de la rentabilité économique d'une opération immobilière est matérialisée par quelques
ratios comptables.
L'analyse de ces ratios n'a de signification qu'à travers les objectifs fixés lors du lancement de
l'opération.
La rentabilité nette
Ce ratio mesure la rentabilité finale de l'opération, jusqu'au portage du dernier lot. La
performance se matérialise par le rapport suivant:
Marge de promotion
Chiffre d'affaires TTC
La rentabilité brute
La rentabilité brute correspond au taux de marge brute d'exploitation calculé par le rapport :
Marge économique ou EBE
Chiffre d'affaires TTC
Il situe la rentabilité économique du programme avant l'imputation des charges financières.
Toutefois, les fonds propres étant souvent insuffisants pour porter intégralement une opération,
les promoteurs sont contraints de recourir au crédit bancaire.
La promotion immobilière est une activité exceptionnellement risquée pour trois raisons majeures:
- les capitaux mis en œuvre sont importants;
- le cycle de transformation du capital de promotion est particulièrement long;
- les facteurs de production sont nombreux et difficiles à mettre en œuvre.
Il existe donc un risque inhérent à tous les programmes que nous qualifions de "risque intrinsèque"
et qui ne dépend pas de la personnalité du promoteur.
Mais tous les professionnels ne sont pas égaux face à ce risque. En effet, la forme juridique,
ainsi que la structure du capital de promotion jouent un rôle prédominant dans la gestion du
risque.
Les développements précédents nous ayant permis de mettre en avant l'ensemble des difficultés
auxquelles le promoteur-constructeur est confronté, nous nous limitons donc à énumérer les
aléas encourus :
Aléas techniques
Il s'agit de l'ensemble des incidents qui peuvent surgir au cours du cycle de construction:
- Dommages causés au tiers;
- Dommages causés aux acquéreurs;
- Retard d'exécution des travaux.
Ces risques ne sont à priori pas préjudiciables au promoteur dans la mesure ou ils sont
généralement couverts par des assurances. Par contre, l'allongement du cycle de construction et les
décalages de recettes, qui en résultent, ne sont pas pris en charge par les assurances, et
engendrent de ce fait des frais financiers conséquents.
Aléas commerciaux
Le rythme de commercialisation d‟un projet immobilier est la clé pour le succès ou l'échec de
l'opération.
Que la source du retard soit technique ou commerciale, l'alternative financière est la même:
- Soit le promoteur augmente son apport, auquel cas il augmente son risque patrimonial
et diminue son rendement financier ;
- Soit il s'endette davantage et sa marge diminue, voire devient négative sous l'effet des
frais financiers.
Le TIR d'un projet d'investissement est le taux qui permet d'égaler le décaissement dû à
l'investissement, aux cash-flows prévisionnels générés par ce même investissement.
Le TIR doit au moins être égal au rendement du plus mauvais placement disponible sur le marché
financier.
Le TIR est un ratio qui doit permettre au promoteur de couvrir simultanément, le coût du crédit,
l'érosion monétaire et le risque intrinsèque du programme.
Le TIR doit être suffisamment élevé pour garantir et améliorer la rentabilité financière, et ainsi
assurer la pérennité de la société.
Dans cette section, nous allons présenter l'impact fiscal des différents montages juridiques
étudiés dans la section précédente ; puis nous intéresser à l'optimisation fiscale d'un projet
immobilier à travers l'étude des exonérations.
Le régime fiscal applicable aux sociétés civiles peut être résumé comme suit :
Le régime fiscal applicable aux sociétés à responsabilité limité peut être résumé comme suit :
2.1.4 SA
Le régime fiscal applicable aux sociétés anonymes peut être résumé comme suit :
Éléments Application à la SA
Personnalité morale Oui à compter de l‟immatriculation au registre de commerce
Impôt sur les sociétés Soumise (possibilité d‟exonération dans les cas traités
au point 1.2.2.1.2 et 1.2.2.1.3)
Résultat Imposable Oui
Taxe sur la valeur ajoutée Assujettie en cas d'opérations taxables
IGR/salaires Redevable en cas de versement de salaire
Déclaration en matière d‟IS Par la SA
Déclaration en matière de TVA Par la SA
Déclaration en matière Obligatoire en cas de versement de salaire
d‟IGR sur les salaires
2.1.5 GIE
2.2.1.1 TVA
Opérations exonérées
Remboursement de TVA
Les remboursements de taxe prévus à l'article 19 de la loi sur la TVA sont liquidés dans la limite du
montant de la Taxe sur la Valeur Ajoutée qui aurait été normalement exigible en l'absence
d'exonération, calculée sur la base de la valeur immobilière totale, taxe comprise, diminuée du prix
du terrain.
Ne peut faire l'objet du remboursement précité la Taxe sur la Valeur Ajoutée payée au titre d'achats
dont les factures ou mémoires remontent à plus de quatre années suivant celle de la date de leur
établissement.
La demande du remboursement de la taxe ayant grevé les opérations visées au paragraphe 13 de
l'article 8 de la loi n° 30-85 , doit être établie sur un imprimé modèle fourni à cet effet par
l'administration et déposée auprès du service local des taxes sur le chiffre d'affaires dont dépend le
bénéficiaire.
Le dépôt de ladite demande doit être effectué dans un délai n'excédant pas un an qui suit celui de la
date de délivrance du permis d'habiter.
Les personnes réalisant les opérations susvisées doivent fournir en plus des justificatifs de leurs
achats de biens et services, les documents ci-après :
- Copie certifiée conforme du permis de construire accompagnée du plan de construction ;
- Copie certifiée conforme du permis d'habiter ;
- Copie certifiée conforme du contrat de vente.
Les promoteurs immobiliers doivent tenir une comptabilité séparée au titre des opérations de
construction de locaux à usage d'habitation visées au paragraphe 13 de l'article 8 de ladite loi.
Par ailleurs, en application de la note ministérielle n° 17/129/DI en date du 22 Décembre 2000,
et afin de permettre aux promoteurs immobiliers de bénéficier du remboursement de la TVA
afférente aux dépenses engagées et réglées après l'obtention du permis d'habiter des logements
sociaux, et qui n'ont pu être présentées dans le délai d'une année prévue ci-dessus, il est admis
d'accorder le remboursement de ladite taxe sur demande de remboursement présentée à
l'expiration du trimestre au cours duquel lesdites dépenses ont été réglées et ce, pour la période
de quatre années suivant celle de la délivrance du permis d'habiter.
- Le promoteur
Les promoteurs immobiliers qui agissent dans le cadre d'une convention conclue avec l'État,
pour la réalisation d'un programme de construction de logements à caractère social, tel que
prévu par l'article 19 de la loi précitée, sont exonérés des droits d'enregistrement et de timbre.
L'exonération s'applique aux actes d'acquisition des terrains nécessaires à la réalisation d'un
programme de construction d'au moins 2.500 logements sociaux, tels que définis au 13 èmede l'article
8 de la loi n° 30-85 relative à la TVA, dans une période qui ne dépasse pas 5 ans à compter de
la date d'obtention de l'autorisation de construire.
Dans la mesure où la loi prévoit la possibilité de fractionner un même programme en plusieurs lots
situés en des lieux différents, dans une même ville ou dans des villes différentes, un même
promoteur peut bénéficier de l'exonération pour l'acquisition d'un ou plusieurs terrains, pourvu
que ces terrains soient acquis dans le cadre d'un programme unique.
L'exonération des droits d'enregistrement et de timbre est, subordonnée aux conditions prévues
par l'article 4 (II-B) des dispositions régissant les droits d‟enregistrement.
En cas d'extension d'un programme sur plusieurs terrains, le cautionnement bancaire ne sera
restitué et la mainlevée ne sera délivrée pour chaque terrain ou autre immeuble hypothéqué que sur
présentation des justifications qui seront fixées par la convention correspondante et dont,
notamment, les copies certifiées conformes des permis d'habiter pour l'ensemble des unités qui
composent ce programme.
L’acquéreur
L‟article 96 du code de l'enregistrement soumet «aux droits d'enregistrement au taux réduit de
1,25% la première vente de locaux à usage exclusif d'habitation édifiés sous le bénéfice des
dispositions de l'article 8-13° de la loi n°30-85 relative à la taxe sur la valeur ajoutée. Le bénéfice du
taux réduit prévu est acquis sur présentation d'un certificat délivré par le service des taxes sur le
chiffre d'affaires compétent attestant que le local en question est édifié conformément aux
dispositions du 13ème de l'article 8 précité ».
Sur le plan pratique, l'application du taux réduit est soumise à la production de documents
justifiant que l'acquéreur possède une rémunération mensuelle inférieure à 3 600 dh et une
déclaration sur l'honneur attestant de l'utilisation du logement à titre d'habitation principale.
Outre la complication administrative, cette démarche exclut de fait les personnes touchant une
rémunération supérieure à la limite visée ci-dessus.
L'exonération octroyée à ce titre est totale. Elle porte aussi bien sur la taxe proportionnelle
(principal) que sur les centimes additionnels affectés au budget de l'état et le décime perçu au profit
des chambres professionnelles.
En cas d'activités multiples, la valeur locative des immobilisations communes est ventilée au
prorata de la contribution de chacune d'elles au chiffre d'affaires total de l'année écoulée ; ou à
défaut du chiffre d'affaires, au prorata du coût de revient des produits afférents à chaque activité
durant ledit exercice.
Il en est de même en cas d'exercice d'une activité de promotion immobilière dont une partie
n'est pas exonérée.
Le coût de revient dont il s'agit est obtenu par l'addition des éléments suivants :
- Coût d'acquisition des matières consommées pour la production (achats + stock initial
- stock final) ;
- Charges directes de production ;
- Charges indirectes dans la mesure où elles sont raisonnablement rattachables à la
production considérée.
Les opérations de construction de logements à caractère social effectuées par les promoteurs
immobiliers sont exonérées avec droit à déduction et au remboursement, dans les mêmes
conditions que celles qui sont prévues à l'article 8-13ème de la loi n° 30-85 relative à la TVA.
La déclaration étant à faire pour chaque programme agréé, l'exonération sera appliquée tant
pour l'impôt découlant du résultat fiscal, que pour la cotisation minimale.
En matière d‟impôt général sur le revenu, la règle du taux effectif ou du prorata n‟est pas appliquée.
Les produits et les revenus exonérés sont purement et simplement écartés de la base imposable.
En cas d'activités multiples, les promoteurs immobiliers éligibles à l'exonération des impôts
précités ne peuvent pas compenser le résultat fiscal desdites activités avec celui provenant de la
réalisation du programme agréé (application de la règle de la séparation des résultats).
Les constructions sont exonérées de la taxe urbaine et de la taxe d'édilité du fait de leur
destination à la vente.
Les programmes agréés sont exonérés de la fiscalité locale. Cette exonération englobe les terrains,
les constructions, l'activité de construction et les formalités administratives nécessaires à la
réalisation des programmes.
Les droits d'inscription sur les livres fonciers ne sont pas dûs par les promoteurs immobiliers
agissant dans le cadre de programmes agréés.
Conditions d’éligibilités :
Les exonérations visées ci-dessus sont acquises aux promoteurs immobiliers qui doivent :
- Relever du résultat net réel sur le plan fiscal ;
- Agir dans le cadre d'une convention conclue avec l'État assortie d'un cahier de charges
portant sur un programme de construction d'au moins 2 500 logements sociaux à réaliser
sur une période n'excédant pas 5 ans au maximum et ce, à compter de la date de
délivrance de l'autorisation de construire afférente à la première tranche dudit
programme. Ce dernier peut être réalisé sur un ou plusieurs sites d'une ou plusieurs
villes. Néanmoins, l'exonération afférente se limite uniquement à la vente des logements
sociaux indépendamment des autres locaux commerciaux et des logements destinés à
la location ;
- Tenir une comptabilité séparée par programme ;
- Joindre à leur déclaration du résultat fiscal :
Un exemplaire de la convention et du cahier des charges, pour la première année;
Un état retraçant le nombre de logements réalisés par programme ainsi que le
montant du chiffre d'affaires afférent.
À défaut de réalisation dans le délai imparti d'un programme agréé, en totalité ou en partie, le
promoteur est tenu de verser tous les impôts, droits, taxes et redevances, objets des
exonérations. Les sanctions pour défaut ou retard de paiement, ainsi que les intérêts de retard
seront appliqués selon les dispositions légales régissant chaque impôt, droit ou taxe, et ce,
depuis la date légale d'exigibilité qui aurait été retenue en l'absence d'exonération.
Ces régularisations et rappels des droits peuvent être effectués par l'Administration jusqu'à
l'expiration de la quatrième année suivant celle prévue, selon la convention, pour l'achèvement des
travaux de construction et ce, pour l'ensemble de la période au titre de laquelle les exonérations ont
été indûment obtenues.
Exonérations octroyées
Dans le but d'encourager les promoteurs immobiliers à réaliser des opérations de construction
de cités, résidences et campus universitaires et de contribuer ainsi à la résorption du déficit que
connaît l'hébergement des étudiants, l'article 16 bis de la loi de finances pour 2001 a complété
l'article 19 susvisé par un paragraphe III portant sur l'exonération de certains impôts, droits,
taxes et redevances en faveur des promoteurs immobiliers qui réalisent, dans un délai maximum de
trois ans, des projets de construction de telles unités.
Les promoteurs immobiliers qui réalisent des opérations de construction de cités, résidences ou
campus universitaires bénéficient de l'exonération des impôts, droits, taxes et redevances ci-après :
- Les droits d'enregistrement, en ce qui concerne l'acquisition de terrains destinés à la
réalisation des constructions projetées ;
- Les droits d'inscription sur les livres fonciers ;
- L‟impôt des patentes ;
- La taxe sur la valeur ajoutée ;
- La taxe urbaine;
- Et tous impôts, taxes, redevances et contributions prévus en faveur des collectivités
locales et leurs groupements.
Par ailleurs, les promoteurs immobiliers bénéficient également d'une réduction de 50 % de
l'impôt général sur le revenu ou de l'impôt sur les sociétés, au titre des revenus provenant de la
location des constructions réalisées en conformité avec leur destination et ce, pour une période
de cinq ans à compter de la date d'obtention du permis d'habiter.
Conditions d'éligibilités
Les exonérations visées ci-dessus profitent aux promoteurs immobiliers qui répondent aux
conditions ci-après :
- Relever du résultat net réel sur le plan fiscal ;
- Agir dans le cadre d'une convention conclue avec l'État, assortie d'un cahier de
charges portant sur un programme de construction de cités, résidences ou campus
universitaires, d'une capacité d'hébergement égale ou supérieure à 1 000 lits. La loi de
finances 2006 a fixé le nombre de chambres à réaliser à 500 avec une capacité
d'hébergement de 2 lits maximum.
- Réaliser sur une période n'excédant pas trois ans et ce, à compter de la date de
l'autorisation de construire ;
- Tenir une comptabilité séparée par programme ;
- Joindre à la déclaration du résultat fiscal :
Un exemplaire de la convention et du cahier des charges pour la première année ;
Un état retraçant par programme le nombre de constructions réalisées et le
montant du chiffre d'affaires y afférent.
À défaut de réalisation, en totalité ou en partie, d'un programme agréé dans les conditions
définies par la loi et la convention, le promoteur est tenu de verser tous les impôts, droits, taxes
et redevances devenus exigibles.
Les sanctions et majorations seront appliquées selon les dispositions légales régissant chaque
impôt, droit ou taxe et ce, depuis la date légale d'exigibilité qui aurait été retenue en l'absence
d'exonération.
Par dérogation aux dispositions relatives au délai de prescription propre à chaque impôt, droit
ou taxe, l'Administration fiscale peut effectuer les régularisations jusqu'à l'expiration de la quatrième
année suivant celle prévue selon la convention, pour l'achèvement des travaux de construction
et ce, pour l'ensemble de la période au titre de laquelle les exonérations ont été indûment obtenues.
Les professionnels considèrent que les avantages fiscaux accordés sont très importants.
Cependant, les conditions fixées pour en bénéficier ont été jugées trop contraignantes ce qui
n‟a pas permis d‟intéresser beaucoup de promoteurs immobiliers.
Les raisons évoquées ont trait aux aspects suivants :
- Le seuil
Même si ce seuil a été revu à la baisse, il continue d‟être le premier élément de blocage.
En effet, le seuil initial de 3 500 logements a dégagé un bilan très faible, la baisse du seuil à 2
500 (LF 2001) a permis de relancer la mesure.
Le seuil arrêté par la loi est, de l‟avis de tous les intervenants, irréaliste et ne tient compte ni de
la réalité de la dimension de l‟entreprise immobilière marocaine, ni de la situation du marché
de l‟immobilier, ni encore des besoins de certaines régions ou villes du Royaume.
- Le remboursement de TVA
Le remboursement de TVA est entouré de conditions contraignantes (notamment production du
permis d‟habiter, réalisation des ventes -production des contrats de vente).
Le délai de prescription prévu par la loi, pour 4 ans en matière de TVA, s‟avère inférieur au
délai accordé pour la réalisation du programme de logement social qui est de 5 ans.
Le retard observé génère des effets négatifs sur la trésorerie des promoteurs, et les oblige à
répercuter le coût conséquent sur les acquéreurs. L'effet de la mesure de la détaxation sur le prix de
logement pourrait être annulé.
À cet égard, il est à signaler que le promoteur doit financer la TVA engagée en amont pendant
les phases de réalisation, de commercialisation et de remboursement.
- La segmentation du marché
Les professionnels estiment que la segmentation actuelle (logement économique ou social /autres
logements) pénalise certains segments (économique -entre 200 et 250 KDH- et moyen standing
-entre 250 et 350 KDH-). Ils souhaitent la mise en place d‟un régime incitatif adapté pour ces types
de segments.
Aucune convention n‟a été signée dans le cadre des dispositions de l‟article 16 bis de la LF 2001.
Cette mesure qui tendait, entre autres, à relancer l‟investissement locatif n‟a pas pu atteindre
son objectif. Le seuil de la capacité d‟hébergement de 1000 lits est excessif.
L‟exonération à 50% du revenu locatif pendant cinq ans n‟est pas suffisante.
Le seuil
Points relevés
Même si ce seuil a été revu à la baisse, il continue d‟être le premier élément de blocage.
En effet, le seuil initial de 3.500 logements a dégagé un bilan très faible, la baisse du seuil à
2.500 (LF 2001) a permis de relancer la mesure.
En effet, le seuil arrêté par la loi est, de l‟avis de tous les intervenants, irréaliste et ne tient
compte ni de la réalité et de la dimension de l‟entreprise immobilière marocaine, ni de la
situation du marché de l‟immobilier ni encore des besoins de certaines régions ou villes du
Royaume.
En outre, les petites et moyennes entreprises se trouvent de fait exclues du bénéfice du
dispositif en raison du seuil.
Recommandations
Nous recommandons la mise en place d‟un seuil plus raisonnable se situant entre 500 et 1 000
unités suivant les régions. Ce qui permettra de ne pas exclure les petites et moyennes
entreprises qui souhaitent participer au programme.
Points relevés
Les promoteurs éligibles à ces avantages sont en général les grandes entités nationales ou
étrangères ayant une capacité financière importante au détriment des petites et moyennes
entreprises.
Il s‟agit de «promoteurs immobiliers, personnes morales ou personnes physiques relevant du
régime du résultat net réel ».
Une lecture restrictive de la loi exclut de fait :
- Les «Groupements d'Intérêt Économique » qui ne sont pas soumis à l'IS et n'ont pas
pour but la réalisation de bénéfices pour eux-mêmes ;
- Les «sociétés ou associations de fait »qui peuvent désormais opter pour l'IS.
De même, le bénéfice de certains avantages n'est pas immédiat, comme le cas du
remboursement de la TVA acquittée qui demande un délai important et engendre un taux de
rejet non négligeable, au moment où l'entreprise a besoin de sommes importantes pour
renflouer sa trésorerie.
Recommandations
Nous recommandons l‟introduction de modification aux dispositions de l‟article 19 afin de
permettre aux entités suivantes de bénéficier des avantages :
- Le «Groupement d‟Intérêt Economique »-GIE -exclu du champ d‟application de l‟IS, par
un changement de la formulation du champ d‟application de l‟article 19, à condition que
le projet du logement social constitue une activité auxiliaire des membres du GIE.
- Les «sociétés ou associations de fait »qui ont opté pour l‟imposition à l‟IS.
Le remboursement de TVA
Points relevés
Le remboursement de TVA est entouré de conditions contraignantes (notamment production du
permis d‟habiter, réalisation des ventes -production des contrats de vente).
Le délai de prescription prévu par la loi, pour 4 ans en matière de TVA, s‟avère inférieur au
délai accordé pour la réalisation du programme de logement social qui est de 5 ans.
La procédure de remboursement est, en outre, complexe (nombre de documents et pièces
justificatives à fournir, manque de transparence et de souplesse dans la liquidation des dossiers,
rejet des factures réglées après le permis d‟habiter) et demande des délais anormalement longs,
dérogeant au délai légal de quatre mois.
Le retard observé génère des effets négatifs sur la trésorerie des promoteurs, et les oblige à
répercuter le coût conséquent sur les acquéreurs : L'effet de la mesure de la détaxation sur le
prix de logement pourrait être annulé.
À cet égard, il est à signaler que le promoteur doit financer la TVA engagée en amont pendant
les phases de réalisation, de commercialisation et de remboursement.
Recommandations
Nous proposons à l‟administration fiscale d‟instituer l‟exonération en amont de la TVA par le biais
de l'achat en suspension de taxe, en raison notamment des délais de construction et de
commercialisation. Ceci permettra de soulager la trésorerie des entreprises immobilières.
L‟administration fiscale doit également mettre en place un système de contrôle dans un délai adapté
à la profession.
Actuellement, le promoteur doit financer la TVA engagée en amont pendant les phases de
réalisation, de commercialisation et de remboursement.
Pour bénéficier de l‟achat en suspension de taxe, les promoteurs doivent suivre la procédure
normale, et joindre aux cahiers de charges les contrats établis avec les entreprises réalisant les
différentes composantes du projet. Ils doivent en outre, respecter les caractéristiques légales de
délai de réalisation, VIT superficie...
La segmentation du marché
Points relevés
Les professionnels estiment que la segmentation actuelle (logement économique ou social
/autres logements) pénalise certains segments (économique entre 200 et 250 KDH et le moyen
standing entre 250 et 350 KDH), et souhaitent la mise en place de régime incitatif adapté pour
ce type de segment.
Recommandations
Nous recommandons la mise en place d'un régime incitatif adapté à d'autres segments du
marché et mettre en place une VIT maximale en fonction des régions.
Recommandations
Nous proposons de revoir le dispositif incitatif de constructions de cités, résidences ou campus
(article 16 Bis LF 2001), en ramenant le seuil de capacité minimale de 1.000 à 200 ou 250 lits et en
accordant des avantages plus importants sur les revenus locatifs, qui pourraient se traduire par
une exonération totale pendant cinq ans et une exonération de 50% entre la cinquième et la
dixième année à compter de la première location.
Pour obtenir une image fidèle d‟une entreprise de promotion immobilière, le Plan Comptable
du Secteur Immobilier a opéré certaines dérogations par rapport au CGNC qu‟il convient de
souligner.
1.1.1.1 Définition
Les charges financières incorporables sont constituées des frais financiers de la période de
réalisation du projet qui s‟étend de la date de début des travaux à la date à laquelle les produits sont
en état d'être livrés. Les programmes achevés ne doivent plus supporter de frais financiers après la
date de leur achèvement.
1.1.1.2 Principes
En principe, les frais financiers ne sont pas compris dans le coût des stocks.
Le CGNC prévoit la possibilité, pour les entreprises dont le cycle normal de production est
supérieur à douze mois, d'inclure dans le coût de production les charges financières courues
pendant la période de production et relatives à des dettes contractées pour le financement
spécifique desdites productions.
Réserve foncière
L'incorporation des charges financières au coût des terrains est opérée à partir de la matérialisation
de la décision d‟acquisition par le versement partiel ou total du prix d‟achat entre les mains
d‟un notaire, d‟un Adoul, du ou des vendeurs.
L'incorporation des charges financières au coût des constructions ou des lotissements a lieu de
la date de l‟obtention de l‟autorisation de construire ou de lotir et jusqu'à l'achèvement des travaux
de constructions ou de lotissements.
Il en résulte que l'achèvement technique des travaux génère l'achèvement comptable, c'est-à-
dire l'incorporation des charges financières au coût de production.
1.1.2.1 Définition
Les coûts internes de production constitués des frais généraux qui peuvent être rattachés à la
production du logement ou du lotissement pendant la période de réalisation sont inclus dans le
coût du projet.
Si l‟entreprise ne dispose pas d‟une comptabilité analytique, ces frais généraux peuvent être imputés
aux stocks sous forme d‟une commission d'intervention calculée de manière forfaitaire.
Une ancienne pratique des promoteurs publics consistait à calculer le coût d'intervention du
promoteur (c'est-à-dire l'incorporation des charges de fonctionnement) par l'application d'un
pourcentage fixe aux dépenses engagées pour chaque programme.
Ce taux est de 7 % pour les opérations réalisées en maîtrise d‟ouvrage directe par le
promoteur,et en fonction des conventions établies pour les opérations en maîtrise d‟ouvrage
délégué (MOD).
Cette méthode est transitoire en attendant la mise en place d‟une comptabilité analytique. Mais elle
constitue une spécificité par rapport aux méthodes prévues par le CGNC et doit donc être
mentionnée en tant que telle dans l'État des Informations Complémentaires (ETIC).
Les frais commerciaux comprennent habituellement les frais de publicité du projet, le coût du
mobilier de l'appartement-témoin, le coût d'aménagement de bureaux de vente provisoires,
les fléchages et signalisations d'un chantier, les brochures, etc.
Par contre, ne peuvent être inclus au coût des stocks, les dépenses courantes de
commercialisation et de publicité telles que la rémunération des commerciaux et les frais
de publicité générale. Ils constituent des charges de l’exercice.
Sont exclus du coût de revient d‟un programme, les honoraires de conseils, d‟audit, de
commissariat aux comptes ainsi que les frais d‟actes et de contentieux qui sont comptabilisés
en charges de l‟exercice.
Ces dépenses, connues dans leur principe, ne peuvent pas être chiffrées avec précision au
moment de l‟achèvement des opérations.
Les travaux qui restent à effectuer doivent faire l'objet de notes détaillées permettant d'apprécier la
réalité et le montant de la provision constituée. La détermination du montant de la provision
pourrait être basée sur les données statistiques fondées sur les dépenses engagées dans le passé
et rapportées au coût définitif des projets achevés.
Il convient de mentionner dans l'ETIC les méthodes utilisées pour le calcul des provisions et
leurs montants par catégories de projets.
Les travaux restant à effectuer sont essentiellement composés des travaux de finition ou de
parachèvement des ouvrages dont la nécessité est apparue à la fin du chantier, de la réparation
de malfaçons ou autres dont le montant ne peut être répercuté aux entreprises, architectes ou
assureurs, des travaux d'aménagement des abords qui peuvent s'étaler sur une durée assez
longue après la vente du programme concerné.
La provision pour travaux restant à effectuer ne peut inclure les coûts commerciaux et de publicité
à venir, ni les frais financiers postérieurs à l‟achèvement, ni les charges d‟entretien et de copropriété
des logements invendus, ni les frais internes de gestion de l‟entreprise après l‟achèvement.
Compte tenu de la composition du coût du stock immobilier, la variation des stocks au cours d‟un
exercice ne sera pas cherchée en totalité dans le poste 713 " variation des stocks des produits ".
En effet, la variation des stocks du secteur immobilier est composée de la somme des éléments
suivants :
7397: Transferts de charges financières correspondant à l‟imputation des frais financiers aux coûts
des stocks.
1.2.2 Subventions.
Dans le cas du secteur immobilier, il arrive que les entreprises reçoivent des subventions ayant
pour finalité de financer les attributaires du programme de logement ou de lotissement à
caractère social.
Ces subventions sont assimilées à des avances acquéreurs, et sont à traiter comme telles, dans la
rubrique 44. Elles sont soldées par le crédit du compte de produits, au fur et à mesure des
livraisons, et de la constatation comptable des ventes de lots ou logements concernés par ces
subventions.
Ainsi, ces subventions sont étalées sur la durée de livraison des unités concernées et ne sont pas
comptabilisées en produits, en totalité, l‟année de leur octroi.
Le traitement fiscal des subventions est étudié au point 2.2.5 du chapitre 3 de la première partie.
La règle de tenue des comptes en inventaire permanent, est complétée par l‟obligation de faire
apparaître dans la comptabilité générale, le coût historique cumulé de chaque opération jusqu‟à sa
complète sortie du stock.
Pour permettre l‟application de cette règle, il y a lieu d‟associer à chaque compte de stock, un
compte spécial au crédit duquel sont comptabilisées les sorties. Ce compte est identifié par «9
»en quatrième position de la codification.
Le compte 3139 : «Produits en cours sortis à solde créditeur »fait apparaître le montant du
stock viré au compte « stocks achevés ». Il permet d‟avoir l‟historique d‟un programme en faisant
ressortir la partie achevée de celle qui ne l‟est pas encore.
Ce compte enregistre les sorties de stock et permet de conserver dans le compte principal le
coût de revient cumulé.
En fin d‟opération, ces comptes s‟équilibrent. Ils sont alors tous soldés, les uns par les autres, après
la livraison du dernier produit (lot, logement ou commerce …).
Le compte 3159 : «produits finis sortis » étant associé au compte débiteur : «315-Stock des produits
achevés », la différence entre les soldes de ces comptes donne le stock des produits achevés non
encore livrés.
Ces comptes ont été créés pour permettre de traiter les opérations dont l‟achèvement se fait par
tranche et le déstockage concerne une partie, ceci en vue de conserver le coût historique de
l‟opération.
2. DEMARCHE D’AUDIT
2.1 Cycle Achats fournisseurs
Dans les comptes, doivent figurer toutes les dettes résultant des achats de biens, de travaux ou
services.
Pour cela, le commissaire aux comptes doit s'assurer que :
- Toutes les dettes d‟un montant significatif existant à la date du bilan, y sont incluses
et pour les montants qui conviennent, notamment en ce qui concerne les contrats à
long terme.
- Les dettes sont correctement classifiées et décrites.
- L‟ETIC est suffisamment détaillé et commenté conformément aux règles prescrites
par le PCSI et la nécessité d‟obtention d‟une image fidèle :
Tableau des dettes, état B7 de l‟ETIC ;
Les sûretés réelles données, état B8 de l‟ETIC ;
Montant des divers engagements financiers, état B9 de l‟ETIC ;
Précisions sur la constitution de la provision pour travaux restant à effectuer au
titre de l'exercice, etc.
- Examiner si les ristournes, rabais et remis accordés par les fournisseurs ont bien été
comptabilisés.
Réduction de prix pour une période déterminée.
Défaut de qualité ou de conformité des travaux.
- S‟assurer que les dettes fournisseurs libellées en devises étrangères ont été correctement
converties au taux de clôture, et que les pertes de conversion en résultant ont fait
l‟objet d‟une provision pour pertes de change.
- S'assurer que les gains de change latents découlant de cette conversion ont été
intégrés dans la base imposable à l'IS.
2.1.2.5 Cut-Off
- S‟assurer que les travaux et constructions effectués à la clôture ont bien été comptabilisés
en stocks.
- S‟assurer du respect de la règle d‟indépendance des exercices :
En rattachant au compte 4417 «Fournisseurs-factures non parvenues» les
factures, taxes comprises, imputables à la période mais non encore parvenues,
dont le montant est suffisamment connu et évaluable ;
En débitant la TVA correspondante aux sous comptes de TVA récupérable, et les
comptes de stocks classe 3 ou de charges classe 6 concernés ;
- S‟assurer que les retenues de garantie effectuées sur le prix convenu jusqu‟à l‟échéance
du terme de garantie prévue ont bien été comptabilisées au crédit du compte 4413
«Fournisseurs, retenues de garantie » en rapprochant le solde de ce compte avec
l‟état des retenues de garantie établi par le service achats.
- S'assurer qu'une provision suffisante pour travaux restant à effectuer a été constituée.
2.1.2.9 ETIC
- Certains éléments à recevoir n‟ont pas été nantis, hypothéqués ou n‟ont pas fait
l‟objet d‟une quelconque restriction juridique et que, le cas échéant, l‟information figure
bien dans l‟ETIC.
Les comptes clients doivent enregistrer l'ensemble des créances acquises non encore encaissées,
réalisées au cours de l'exercice concerné.
L'auditeur sera amené à contrôler les valeurs auxquelles sont inscrites ces créances et
éventuellement les provisions que la société sera amenée à doter en cas d'existence de créances
douteuses.
Par ailleurs, il doit s'assurer que le principe de séparation des exercices est bien respecté.
À cet effet, il devra dérouler les diligences suivantes :
2.2.2.1 Clients
- Rapprocher la balance auxiliaire individuelle client, avec l‟état des clients du service
commercial.
- S‟assurer que les soldes clients créditeurs sont justifiés et correspondent bien à des
avances ou acomptes reçus dans le cadre des compromis de vente signés.
- Analyser les soldes clients créditeurs et s‟assurer que ceux-ci ne révèlent pas des contrats
de vente non enregistrés.
- S'assurer du bon classement des différents types de comptes clients et de la non-
compensation des clients débiteurs avec des avances et acomptes reçus sur des projets en
cours (vente en état futur d'achèvement).
2.2.2.6 Cut-off
- Analyser et justifier le solde du compte par son rapprochement avec l‟état des
retenues de garantie.
2.2.2.8 ETIC
Les créances sont analysées et ventilées au niveau de l'ETIC entre celles qui sont
en monnaie étrangère, vis-à-vis de l'état et des organismes publics, vis-à-vis des
entreprises liées et représentées par effets.
Les avances clients sont ventilées au niveau de L‟ETIC entre réserves
foncières, stocks encours et stock achevé ; et pour chacun d‟entre elles on indique
le montant au début de l‟exercice, les montants encaissés, les remboursements
clients, les imputations sur ventes pour aboutir au montant en fin d‟exercice.
Méthode d’évaluation
- Indiquer dans l’ETIC la méthode de calcul des provisions sur créances.
- S‟assurer que la nature et le niveau du stock sont en rapport avec l‟activité de la société.
- S‟assurer que la valorisation des stocks est correctement effectuée selon les prescriptions
et spécificités du PCSI notamment en ce qui concerne :
L‟incorporation des charges financières au coût de production des opérations
immobilières ;
L‟incorporation des charges commerciales et de publicité ;
Honoraires et frais ;
Provisions pour travaux restant à effectuer.
- Vérifier que le coût des stocks reste constamment inférieur à la valeur probable de vente,
frais de commercialisations déduits.
- S‟assurer que les projets ayant des difficultés de vente ainsi que les provisions pour
dépréciation des stocks ont été comptabilisés.
- S‟assurer que des procédures sont mises en place pour permettre la détection et la
dépréciation comptable de valeurs non réalisables et d'opérations à risques,
notamment par la mise en place de procédures de suivi des coûts par programme et
une mise à jour du coût prévisionnel des programmes à la clôture de chaque exercice.
- S‟assurer que les frais ultérieurs générés par les invendus, du fait de méventes, ont
fait l‟objet d‟une provision dès lors que leur montant s‟avère supérieur au montant du
bénéfice prévisionnel à dégager sur la cession desdits invendus.
- S‟assurer que l‟indépendance des exercices a bien été respectée.
- S‟assurer que l‟état C6 de l‟ETIC relatif au détail des stocks par programme est
suffisamment détaillé et commenté conformément aux règles prescrites par le PCSI et la
nécessité d‟obtention d‟une image fidèle.
2.3.2.1 Valorisation
- Obtenir l‟état valorisé des encours par programme et pointer les soldes avec le bilan et la
comptabilité générale.
- Vérifier par sondages les sous totaux et contrôler leur addition.
- Comparer par sondage les prix de vente du tarif avec les coûts de revient retenus pour
la valorisation à la clôture de l‟exercice.
- Évaluer les provisions complémentaires nécessaires.
2.3.2.3 Cut-off
2.3.2.4 ETIC
- S‟assurer que les stocks sont ventilés au niveau de l'ETIC par programme en distinguant
entre réserves foncières, stocks encours et stock achevé ; et pour chacun d'entre eux
indiquer les montants bruts et nets, les provisions au début et en fin d'exercice.
Méthode d’évaluation
1. ASSISTANCE COMPTABLE
Pour effectuer sa mission dans de bonnes conditions sans omission ni retard, l‟expert comptable
doit établir une procédure de travail et un calendrier d‟intervention.
Afin que ce dossier constitue un recueil utile d‟informations, il est indispensable de le tenir à
jour régulièrement et d‟y classer tout document susceptible de compléter notre connaissance et
notre compréhension de l‟entreprise.
Ce dossier comportera :
- Les informations relatives à l‟organisation de l‟entreprise (organigrammes, manuel de
procédures, fiches de fonctions).
- Les descriptifs des différents cycles de l‟entreprise (Informatique, ventes - encaissements,
achats - décaissements, stocks, paie, immobilisations ….).
Afin que le dossier permanent constitue un recueil utile d‟informations, il est indispensable de le
tenir à jour et d‟en éliminer les informations périmées.
Le dossier de l‟exercice est réservé aux documents et informations utilisables pour un seul exercice.
1.1.3.2 Travaux
- Les travaux relatifs aux interventions périodiques seront classés par ordre chronologique
d‟intervention et séparés par des intercalaires.
- Les feuilles de travail et les copies de documents jugées utiles à la compréhension des
travaux seront référencées conformément aux références internes du cabinet.
- Ce sommaire qui servira de guide de travail et de revue par le chef de mission et l‟expert-
comptable responsable du dossier devra impérativement être servi et classé dans le
dossier.
La présente section a pour objet de préciser les règles régissant la référenciation, la présentation
et le contenu des feuilles de travail.
- Que ce soit dans le dossier permanent ou dans le dossier de l‟exercice, chaque feuille
est identifiée par :
Une ou deux lettres qui sont celles qui sont de la section du dossier où elles
seront classées;
Un numéro d‟ordre.
- Il ne doit y avoir aucune rupture de séquence numérique à l‟intérieur d‟une section.
Au cas où cette rupture serait inévitable, il convient d'inclure une feuille portant la
mention
« référence non utilisée ».
- Le système de référenciation préconisé est le suivant :
B pg : Programme de travail
- Les feuilles de travail sont donc toujours classées par ordre d‟importance croissant.
En règle générale, la référenciation d‟une section se fait en tenant compte de l‟ordre
de classement suivant :
La feuille récapitulative de la section (Lead) permet de faire le lien entre les
postes des états financiers et les feuilles de travail détaillées où se trouvent
audités les montants significatifs de ce poste. Elle comporte également les
montants de l‟exercice précédent.
Conclusion générale de la section.
Programme de travail de la section.
Feuilles détaillées qui documentent nos procédures d‟audit.
Chaque fois qu‟une information est référencée sur une feuille de travail à une autre, la
référence croisée doit être portée au même moment sur la feuille de travail correspondante
(Cross Réf).
Exemple : Un montant de DH 5.000, figurant sur la feuille de travail B1.1, validé sur la feuille B
1.1.1 et expliquant la feuille récapitulative B.
(From) B.1.
(To) B.1.1.1
Les feuilles de travail doivent comporter une matérialisation claire et précise des travaux effectués
ainsi qu‟une conclusion lorsque cela est nécessaire.
1.2 Missions
1.2.1 Externalisation
La comptabilité figure parmi les obligations incontournables des promoteurs immobiliers. Elle
nécessite une affectation spécifique de ressources, une organisation particulière et des compétences
dont la diversité s'étend. Mais elle est avant tout une source importante d'informations sur la vie de
l'entreprise.
Une bonne gestion des ressources employées dans l'information comptable doit viser à en
optimiser l'usage dans le processus décisionnel. La comptabilité doit être perçue comme l'outil
privilégié pour l'analyse en temps réel des performances de l'entreprise.
C’est bien plus qu’un terme à la mode pour “acheter” plutôt que “faire”.
L‟externalisation est un concept stratégique - une façon d‟accroître la valeur ajoutée d‟une activité
qui transforme ce qui constituait un centre de coûts interne en une opération de service centrée
sur les besoins du promoteur immobilier. Cette méthode ouvre l‟accès à des prestations haut de
gamme et permet au management d‟être plus disponible pour pouvoir se concentrer sur les
activités ayant une grande importance stratégique.
Les arguments tactiques majeurs avancés dans un processus d'out sourcing sont:
L‟externalisation est un instrument économique reconnu, générant des avantages probants. Mais
les risques existent. Les questions auxquelles les entreprises doivent faire face aujourd‟hui sont
“quoi” et “comment” externaliser...
Distinguer les secteurs fondamentaux des Sur quel point devons-nous concentrer nos
activités secondaires. efforts?
Identifier les activités à prendre en Comment savoir quelles activités doivent être
considération. externalisées ?
Évaluer la qualité et les coûts de la structure Le service est-il de premier ordre et à un prix
actuelle. raisonnable?
Sélectionner le fournisseur
Déterminer l‟étendue des contrôles nécessaires. Avons-nous besoin d‟un “simple prestataire”
ou d‟un partenaire stratégique?
Transférer l’activité
Gérer l‟intégration par rapport aux activités Comment va s‟opérer l‟interface entre
fondamentales. les activités externalisées et les
autres?
Obtenir des rapports sur la performance. Comment sait-on que cela fonctionne?
Est-ce conforme à nos objectifs?
Les services qui ne génèrent pas directement d‟avantages concurrentiels n‟ont qu‟une faible
importance stratégique et ne constituent pas un élément clé sur lequel repose l‟entreprise.
Les activités pour lesquelles il existe des prestataires expérimentés et compétents présentent peu de
risques.
Les activités peu stratégiques et peu risquées sont clairement candidates pour l‟externalisation. À
mesure que le management affine ses vues stratégiques et acquiert une expérience de
l'externalisation, le champ d'action peut être élargi.
Restructurer est préférable si l‟activité en question est étroitement intégrée aux autres départements
de l‟entreprise, et si les ressources dont dispose l‟entreprise sont suffisantes pour mener à bien une
telle opération.
L‟externalisation des activités n‟ayant que peu d‟importance stratégique permet aux entreprises de
concentrer leurs efforts sur les départements aptes à dégager des avantages compétitifs. Le
partenaire prestataire peut optimiser la restructuration par le développement d‟une interface
transparente entre les activités, et en introduisant de meilleures pratiques.
Les promoteurs immobiliers doivent commencer par définir et comprendre leurs principaux
objectifs d‟externalisation avant d‟entreprendre toutes discussions avec d‟éventuels prestataires.
Ces objectifs peuvent inclure :
- Le recentrage du management sur certaines activités ;
- L‟accès à un savoir-faire de premier ordre ;
- L‟accès à la technologie ;
- Le choix entre restructurer / redimensionner ;
- Le contrôle des coûts ;
- La flexibilité des ressources ;
Des rapports de gestion réguliers renseignent l‟entreprise sur l‟activité et la qualité du travail
effectué au sein du département externalisé.
Une fois l‟externalisation sélectionnée comme une solution viable, le cabinet travaille avec le
promoteur immobilier en trois étapes, afin de réaliser une proposition adaptée aux besoins de ce
dernier, et de réussir la transition et l‟intégration avec sa société.
Faisabilité
Pour cela, il convient d'identifier les objectifs du promoteur, d'évaluer les points clés de l'activité
(stock, achats, ventes…), de développer des solutions potentielles et d'estimer les coûts.
Diagnostic et proposition
Transition et intégration
1.2.2 Supervision
Une mission de supervision comptable est généralement constituée des étapes suivantes :
- Prise de connaissance générale de l'entreprise ;
- Détermination des domaines significatifs ;
- Rédaction d'un programme de travail et réalisation des travaux.
Pour orienter sa mission et appréhender les domaines et les systèmes significatifs de l‟activité
de promotion immobilière, l‟expert comptable doit développer une connaissance globale de
l‟activité.
Pour acquérir ces informations, l‟expert comptable dispose des moyens suivants :
- La prise de contact avec l'ancien expert comptable;
- Les dirigeants;
- Les états de synthèse, afin d'analyser la situation financière et la rentabilité de l'entreprise;
- Les rapports des auditeurs externes et des auditeurs internes ;
- La législation applicable au secteur immobilier ;
- Les revues spécialisées du domaine de l'immobilier et du bâtiment;
- Les publications de la fédération nationale de l'immobilier, de l'association des
promoteurs immobiliers...
L'organisation générale
Parmi les facteurs de risques liés à l'organisation générale de l'entreprise, on peut citer :
- Excès de centralisation ou de décentralisation ;
- Contrôle insuffisant sur un projet immobilier décentralisé ;
- Absence de procédures comptables et administratives, d'organigrammes et de définitions
de fonctions régulièrement mises à jour ;
- Absence de budget prévisionnel et de contrôle budgétaire ;
- Absence de service d'audit interne.
L’attitude de la direction
L'existence de risques généraux peut conduire l‟expert comptable, soit à renforcer globalement
son programme de travail, soit à aborder la mission dans un état d'esprit différent, ce qui aura un effet
au second degré sur l'orientation des travaux de contrôle. Cette analyse sera également utile lors
de l'identification des domaines et des systèmes significatifs.
Le seuil de signification
Le seuil de signification est la mesure que peut faire l‟expert comptable, du montant à partir
duquel une erreur, une inexactitude ou une omission peut affecter la régularité et la sincérité des
états synthèse ainsi que l'image fidèle du résultat de l'exercice, de la situation financière et du
patrimoine de la société. C'est donc l'appréciation que peut faire l‟expert comptable des besoins des
utilisateurs des états de synthèse.
Pour déterminer le seuil de signification, plusieurs éléments de référence peuvent être utilisés ; Les
éléments de référence les plus communément admis sont :
- Les capitaux propres ;
- Le résultat net ;
- Le résultat courant ;
- Un ou plusieurs postes ou informations des états de synthèse (chiffre d'affaires....).
Le seuil de signification doit en outre tenir compte de la variation importante d'une année à
l‟autre des résultats et des stocks selon l'avancement des projets immobiliers.
Les comptes significatifs sont ceux qui peuvent par leur valeur et/ou leur nature receler des
erreurs significatives.
Les comptes significatifs sont ceux qui recèlent des risques d'erreurs significatives dans les comptes
annuels. Pour les déterminer, l‟expert comptable doit prendre en compte de nombreux éléments
qui sont tous intimement liés à leur importance par rapport au seuil de signification et,
également, à la probabilité d'erreurs.
L’examen analytique.
L'examen analytique est un ensemble de techniques consistant à :
- Faire des comparaisons entre les données résultant des états de synthèse et des
données prévisionnelles de l'entreprise ou des données d'entreprises similaires, et
établir des relations entre elles ;
- Analyser les fluctuations et les tendances ;
- Étudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.
Les comptes qui représentent une part importante des comptes annuels.
Tous les comptes qui représentent une part importante des comptes annuels sont à priori
significatifs. L‟expert comptable a besoin de s'assurer que les opérations qu'il enregistre sont
correctement évaluées et comptabilisées.
Pour l‟activité de promotion immobilière, les systèmes significatifs sont les cycles stocks, achats
fournisseurs et ventes clients.
L'expert comptable doit établir pour ces cycles, un programme de contrôle spécifique.
L’organisation de la mission
Le programme de travail
Les travaux de l'expert comptables font l'objet d'un programme de travail établit par écrit. Ce
programme décrit les diligences estimées nécessaires à l'accomplissement de sa mission, compte
tenu des prescriptions légales et des pratiques usuelles. Il indique le nombre d'heures de travail
affectées à l'accomplissement de ces diligences.
L‟évaluation peut être motivée par une fusion, une liquidation, une cession partielle d‟actif.
De même la position de l‟actionnaire rentre en jeu pour déterminer la technique dévaluation.
L‟évaluation n‟est pas la sommation de l‟ensemble des valeurs de l‟entreprise.
Quelques définitions :
Valeur marchande : prix auquel on peut vendre le bien à tout moment et non le prix auquel on
peut l‟acheter.
Valeur vénale (Marché) : prix auquel on peut acheter.
Valeur d’usage : l‟usage que peut procurer le bien à l‟entreprise.
La valeur de l'entreprise est calculée en fonction de son bénéfice, ou des dividendes distribués, ou
de l'autofinancement, compte tenu d'un taux k de capitalisation jugé raisonnable par la personne
qui évalue ; soit :
Elle est nettement différente des méthodes basées sur l'actualisation qui consistent à prévoir les
futurs revenus annuels et à actualiser chacun d'eux.
Pour pallier ces inconvénients, il est possible de fixer une suite finie de valeurs annuelles de
rendement telle que :
D1 D2 Dn 1
Valeur de rendement = [––– + ––– +... + ––– ] x –––
k1 k2 kn n
D1 … Dn : dividendes
k1 … kn : les taux de capitalisation.
Hypothèses préalables :
Il convient de supposer que les comptes sociaux sont établis sincèrement, régulièrement, et
qu'ils donnent une image fidèle du résultat, de la situation financière et du patrimoine.
Les calculs réalisés sur des chiffres erronés n'auraient aucune signification.
Il convient également de supposer la pérennité de l'activité de l'entreprise. Dans le cas contraire
l'évaluation se bornerait à établir des valeurs de liquidation ou des valeurs de casse.
Exemple :
La méthode de l'ANC utilise les chiffres du bilan sans les modifier. L'ANC est égal aux fonds
propres diminués des actifs sans valeur, et augmentés des passifs sans valeur.
Les éléments sans valeur de l'actif sont les frais d'établissements, les charges à repartir sur plusieurs
exercices, les primes de remboursements des obligations, les écarts de conversion, les frais de
recherches et développements (prudence).
Le bilan indique une situation patrimoniale généralement peu exploitable en l'état, certaines
données doivent être retraitées d'un point de vue économique et financier de manière à tenir
compte par exemple des plus-values latentes sur actifs immobilisés ou d'impôts latents.
Les éléments à retraiter sont :
ACTIF
PASSIF
Par contre, on ne calcule une économie d'impôt due à des écritures de dotation aux provisions
que si l'entreprise envisage de les comptabiliser.
ANCC = ANC corrigé des données économiques et financières venant modifier les valeurs de
certains postes du bilan.
La principale différence entre l'ANC et l'ANCC est due au mode d'établissement des comptes dans
le respect des principes comptables de Prudence, et du coût historique.
Tous les calculs prennent pour hypothèse que le bilan représente ce que l'entreprise possède (actif)
et ce qu'elle doit (provision pour risques et charges, et dettes), la différence entre les deux
représente la valeur du patrimoine de l'entreprise.
Ces deux méthodes ne tiennent aucun compte des bénéfices prévisionnels, des dividendes ou du
potentiel de l'entreprise.
De nombreux auteurs ajoutent à la valeur patrimoniale d'autres valeurs obtenues par d'autres
méthodes, par exemple :
2.1.3.1 VSB
La VSB n'est diminuée d'aucun élément du passif. Elle n'est jamais utilisée comme valeur de
l'entreprise, mais elle est intégrée dans les calculs servant à déterminer le goodwill, ou les CPNE.
2.1.3.2 CPNE
Les CPNE expriment le prix qu'il conviendrait de payer pour obtenir l'entreprise en état de
fonctionnement.
CPNE = VSB – actif circulant + fonds de roulement normatif (ou BFR d'exploitation)
= actif immobilisé + fonds de roulement normatif (ou BFR d'exploitation)
Les CPNE valorisent les fonds propres, mais ils sont rarement utilisés pour exprimer la valeur du
patrimoine de l'entreprise. Généralement la valeur des CPNE est utilisée pour calculer le goodwill.
Par ailleurs, la valeur d‟une entreprise n‟étant pas en général égale à la seule somme d‟un « actif »,
elle est généralement composée par un autre élément incorporel non comptabilisé au bilan
appelé
« goodwill ».
Le « goodwill » peut être défini comme la capitalisation d‟un profit diminué d‟une rémunération
des capitaux investis pour obtenir cette rémunération.
Le fait que l'entreprise ait une valeur supérieure à la somme des éléments qui la composent, est
dû à différents facteurs : notoriété, savoir-faire, expérience, compétence du personnel, clientèles,
droit au bail.
De plus, il est considéré qu‟investir mérite une rémunération complémentaire au profit généré
par l‟entreprise. De ce fait, le « goodwill » ne sera basé que sur la différence entre ce profit et la
rente.
Le « goodwill » représente une potentialité de bénéfices qui vient majorer la valeur patrimoniale de
l‟entreprise.
Il est donc postulé que la valeur de l'entreprise est égale à la somme d'un actif et d'un autre élément
appelé « goodwill ».
Le GW est égal à :
VE = valeur de l'entreprise
Bénéfice net = bénéfice avant distribution.
Taux de capitalisation = k déterminé par la personne qui évalue;
Bénéfice net
VR = valeur de rendement =
––––––––––––––
k
VR + ANC (ou
ANCC) VE = –––––––––
2
GW = VE – ANC (ou
ANCC) VR – ANC
(ou ANCC)
= ––––––––––
2
Il est considéré qu'investir des capitaux mérite une rémunération complémentaire au profit généré
par l'entreprise. De ce fait le GW ne sera basé que sur la différence entre ce profit et la rente.
P – iVSB (P = profit en rapport avec la VSB, i= taux de rente jugée légitime)
GW = ––––––––
k
k
On considère en général que i =
––
2
Mémoire d’expertise comptable – Mai 14
Aspects juridiques, fiscaux et comptables de l‟activité de promotion immobilière : cas des entreprises privées
Nous avons défini un GW basé sur la VSB. Il est bien entendu possible de prendre l'ANC, les
CPNE, ou tout autre actif, à la place de la VSB. Il est alors nécessaire de connaître les données
permettant de déterminer le profit P en rapport avec l'actif retenu.
Certains auteurs choisissent une durée n durant laquelle ce surprofit (P-iVSB) peut être
légitimement attendu, et actualisent le calcul. On parle alors de rente de GW.
1 – (1 + a)-n
GW actualisé = (P – i VSB) x –––––––––––
a
Où : a = taux d'actualisation
n = durée fixée par la personne qui évalue
Dans la mesure ou P-iVSB ne serait pas constant chaque année, on aurait :
Il s'agit de calculer un GW basé sur la différence entre un profit et une rente (P – iVSB). Mais
on ajoute ici à la VSB le montant du gw, car il est estimé que le GW a été investi et payé par
l'acheteur, et qu'il convient à ce titre de le rémunérer.
1 – (1 + a)-n
GW = [ P –i(VSB + GW)] x
––––––––––
a
La valorisation d'un actif économique est en rapport étroit avec le produit qu'il procure au
propriétaire.
La valeur économique d‟un bien est représentée par la valeur actuelle de ces profits futurs.
Cette approche est encore utilisée dans les négociations commerciales et par l‟administration
fiscale.
Exemple : indemnité de représentation de la clientèle qui est basée sur le C.A. et ceci même sans
contrôler la récurrence, l'activité, les perspectives, les structures,… comme si tout était figé.
En France la loi exige que soient mentionnés dans l‟acte le CA et le résultat que ce CA a permis de
dégager durant les 3 dernières années.
Principe: on peut reconstituer les capitaux économiques de l'entreprise à partir des bénéfices d'une
année.
La capitalisation de 10 années de résultat par exemple revient à dire que l'investisseur attend une
rémunération de son capital économique au taux de 10 %.
Le problème réside dans la détermination des bénéfices futurs et le choix d'un taux d'actualisation.
Une possibilité peut s'offrir à nous en utilisant le rendement moyen du secteur, dans la mesure
où on peut l'isoler et le rapprocher à celui de l'entreprise dont la valeur est recherchée.
La détermination de la valeur d‟une entreprise par la méthode des flux revient pour l‟acquéreur
à apporter une réponse à la question : compte tenu du rendement financier de l'entreprise
combien suis-je disposé à investir ?
La réponse à cette question implique 3 autres questions :
Quel taux d‟actualisation choisir ? Quelle durée retenir ? Quel flux choisir ?
En général, la valeur du taux d‟actualisation est retenue de façon plus ou moins arbitraire.
Ce flux doit être corrigé extra comptablement, des éléments exceptionnels, pour mieux
appréhender la réalité économique de l'entreprise.
Dans ce cas, on neutralise les éléments non récurrents ou exceptionnels, ou hors exploitation,
ou non pérennissables dans le temps.
En matière de sélection des flux, on peut considérer que le résultat courant après IS théorique ou le
résultat d'exploitation correspond plus à une logique industrielle.
Dans le cadre du rachat des titres d'une PME, on s'intéressera davantage à la CAF.
Pour un investisseur financier et si la société est cotée, on préférera le dividende.
En général, on retient une durée de 5 ans et il faut tenir compte de la valeur résiduelle de
l‟action de l‟entreprise. Laquelle valeur peut être représentée par la valeur du patrimoine de
l‟entreprise au terme choisi.
2.2.2.1 Définition
La valeur vénale correspond au prix auquel un bien ou un droit immobilier pourrait être cédé par
un vendeur désireux de vendre, dans les conditions normales du jeu de l‟offre et de la demande.
Cela suppose l'autonomie de décision des parties, la réalisation de la transaction dans un délai
raisonnable, et la mise en œuvre de diligences adaptées pour la présentation du bien sur le marché.
Cette valeur doit être exprimée à la fois acte en mains (droits d‟enregistrement et frais d‟acquisition
inclus) et en valeur nette vendeur (commissions, droits et frais éventuels déduits), cette dernière
correspondant généralement au prix qui figure sur l‟acte de vente.
Ces méthodes consistent à prendre pour référence des transactions constatées sur le marché
immobilier pour des biens présentant une localisation, une destination et des caractéristiques
comparables à celles du bien évalué.
L‟expert-comptable retient la valeur des dernières transactions effectuées sur des biens similaires
ou approchants.
L‟expert-comptable doit faire figurer dans son rapport des indications précises et individualisées
sur le marché concerné.
La valeur actuelle des biens en stock est, conformément aux méthodes d'évaluation, déterminée
à partir du marché et de l'utilité du bien pour l'entreprise :
Pour les biens immobiliers en-cours, leur prix de vente probable une fois achevé est diminué
des charges de commercialisation mais aussi des coûts des travaux restant à effectuer (coût
d'achèvement).
Le prix de vente probable doit tenir compte, du ´´prix du marché´´ à la date d'évaluation.
Les invendus doivent être valorisés en tenant compte du prix de vente probable de ces lots,
déduction faite de l'ensemble des charges, que le promoteur doit alors engager pour aménager et
entretenir les lots invendus et tenter de les commercialiser, (réorganisation de la répartition des
pièces par exemple) qui constituent des dépenses complémentaires au coût de revient des lots
correspondants.
Au terme de cette deuxième partie, nous pouvons sortir avec les principales constatations
suivantes :
La forme juridique la plus répandue pour l‟exercice de cette profession est la société à
responsabilité limité, car elle offre l‟avantage de séparer son patrimoine de celui des associés tout
en étant peu contraignante.
L'optimisation fiscale n'est ouverte qu'aux grandes structures, les petites et moyennes structures ne
peuvent y accéder, de ce fait, ils ne peuvent être concurrentielles sur les logements HBM et se
concentrent sur les autres types de logement.
Le rôle de l'expert-comptable est complexe, lors de son intervention dans une entreprise de
promotion immobilière et ce quel que soit le type de mission, légale ou contractuelle, générale
ou spécifique.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Le secteur de l‟habitat est une locomotive de développement durable pour le Maroc dans la mesure
où il crée de la richesse, génère de l‟emploi, mobilise l‟épargne des ménages et stimule des effets
d‟entraînement sur d‟autres industries telles que le ciment, les produits métallurgiques, la
céramique, le verre, le bois, les matières plastiques …
Le secteur de la promotion immobilière se caractérise par l‟existence d‟une forte demande pour
l‟immobilier, soutenue par un mouvement de baisse des taux d‟intérêt des crédits immobiliers, par
une population jeune, (tranche d‟âge 25 ans-40 ans), représentant plus de 24% de la population
marocaine et constituée de plus en plus de personnes actives, et par un taux d‟urbanisation en
croissance pouvant atteindre 65% à l‟horizon 2012.
Les promoteurs sont aujourd'hui parfaitement conscients des risques inhérents à leur activité qui se
caractérise par un long cycle de production généralement supérieur à un an, à cela s‟ajoute :
- Une lourdeur administrative pouvant se traduire par un retard dans l'octroi des différents
permis et autorisations (autorisations de lotir, de construire, d'habiter …).
- La défaillance ou le retard des entreprises de bâtiment, dans la réalisation des travaux de
viabilisation et de construction.
- Un retard dans la commercialisation.
Qui peuvent entraîner de lourdes pertes financières et parfois même remettre en cause la
rentabilité du projet.
Le promoteur immobilier doit aussi faire face à d‟autres contraintes telles que :
La pré-commercialisation par la vente en état futur d‟achèvement est quasi inexistante car les
achats sur plan sont très rares.
Le promoteur immobilier n‟a au final que le choix entre deux modes de financement, le
système bancaire et les capitaux propres.
Le système fiscal applicable au secteur est jugé complexe, notamment en raison de la pléthore
d‟impôts et taxes afférents à l‟immobilier, de l‟instabilité de la fiscalité et de la carence d‟analyses
quant à l‟efficacité des mesures introduites (incitations, modalités d‟imposition,…).
Le système fiscal est donc à revoir pour introduire la transparence dans ce secteur et lutter contre
la sous-déclaration des prix de vente et l'informel.
ANNEXES
Bibliographie
TEXTES OFFICIELS :
- Dahir n°1-92-7 du 15 Hija 1412 (17 Juin 1992) portant promulgation de la loi n°25-90 relative
aux lotissements, groupes d‟habitations et morcellements.
- Décret n°2-97-358 du 30 Juin 1997 fixant le tarif des droits de conservation foncière
(B.O.n°4495 bis du 30 Juin 1997).
- Loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite par actions, la société à
responsabilité limitée et la société en participation.
NOTES CIRCULAIRES
Annexe 1
QUESTIONNAIRE
Aspects juridiques
Quel est l‟impact de la nouvelle loi sur la copropriété sur la promotion immobilière ?
- Positif
- Négatif
- Nul
La nouvelle loi sur la vente en état futur d‟achèvement a-t-elle des chances de recevoir application
dans le quotidien marocain ?
OUI
NON
Pourquoi ?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Est-elle appliquée ?
OUI
NON
Aspects Fiscaux
1. L’autorisation de lotir
OUI
NON
Si oui, Lesquelles ?
……………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
OUI
NON
Si oui, Lesquelles ?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
3. La conservation foncière
La détermination de la valeur de l‟immeuble, pour l‟établissement d'un titre spécial de droit réel ou
de copropriété est effectuée par le conservateur qui dispose de toute liberté dans son évaluation.
La valeur telle que défini par le conservateur est de manière générale :
Proche de la réalité
Complètement injustifiée
Exorbitante
Autres
4. La TVA
OUI
NON
Si oui, Lesquelles ?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
5. L’IS
OUI
NON
Si oui, Lesquelles ?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Dans le cadre de l‟exécution de vos travaux avez-vous recours à des prestataires non patentables ?
OUI
NON
Si oui, la note circulaire sur les BTP apporte-t-elle une solution à ce problème ?
OUI
NON
La note circulaire sur les BTP apporte-t-elle une réponse à l'ensemble des problèmes que vous
rencontrez ?
OUI
NON
Si non, quels sont les problèmes fiscaux que vous avez rencontrés ?
……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
6. DROITS D’ENREGISTREMENT
Quel est l‟impact du coût des droits d‟enregistrement sur l‟activité de la promotion immobilière ?
……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
7. LOGEMENTS SOCIAUX
Pensez-vous que la politique d‟exonération appliquée par l‟Etat, en matière de logements sociaux, a
permis le développement de ce secteur ?
OUI
NON
OUI
NON
Avez-vous des difficultés à gérer, dans le cadre d‟un même programme, des activités imposables et
exonérées ?
OUI
NON
Si oui, Lesquelles ?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Aspects comptables
1. L’organisation des comptes
1.1.La règle de l'affectation directe des charges
L‟activité de promotion immobilière privilégie la notion d‟opération. Ainsi, toutes les charges se
rapportant à un programme en cours de réalisation doivent y être directement rattachées.
La règle de l‟affectation directe de l‟ensemble des charges relatives à un programme en cours de
réalisation est privilégiée par l‟activité de promotion immobilière.
Si non pourquoi?
……………………………………………………………………………………………………
OUI
NON
Si oui pourquoi?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Choisissez parmi les clés de répartition les plus usuellement utilisées, celle qui vous parait la mieux
adaptée au calcul du coût de revient ?
- Le nombre de logements -
- Les millièmes de copropriété -
- Les surfaces -
- Le nombre de lots -
- Les prix de ventes des lots -
- Autres : -
Doit-on choisir une clé unique pour répartir l‟ensemble des charges ?
OUI
NON
Si non pourquoi?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Si oui, lesquelles ?
……………………………………………………………………………………………………
……………………………… ……………………………………………………………………
1.4.L‟inventaire permanent
La méthode de l'inventaire permanent consistant à comptabiliser tous les coûts directement
dans les comptes de stocks, sans transiter par les comptes de charges, est-elle la mieux adaptée
à votre activité ?
OUI
NON
L'application du principe de l'inventaire permanent vous a contraint à comptabiliser une fois par an
dans le compte de résultat, les flux de dépenses de chaque exercice.
Avez-vous rencontré des difficultés lors du traitement de ces opérations ?
OUI
NON
Le Conseil National de la Comptabilité a adopté un Plan Comptable dans lequel les comptes de
stocks sont suffisamment détaillés pour suivre l'évolution du coût de revient des opérations
immobilières, et matérialiser le coût des lots vendus.
Pensez-vous que cette organisation des comptes soit la meilleure pour votre secteur d‟activité ?
OUI
NON
2. Le coût de revient
Le Plan Comptable du Secteur Immobilier a été conçu autour de la notion du coût de revient qui
constitue une donnée primordiale pour le promoteur.
2.1.Acquisition foncière
Les terrains sont enregistrés à leur coût complet. Le coût d'acquisition du terrain, constitué de
son prix ou de sa valeur d'apport majoré des frais liés à son acquisition (les frais et honoraires versés
au notaire, les frais de courtage versés aux intermédiaires pour la négociation du terrain, les
indemnités d'expropriation ; les frais de démolition des structures ;)
OUI
NON
Les charges financières sont généralement importantes, leur poids est tel que le Plan Comptable du
Secteur Immobilier oblige, à les porter à l'actif.
Les emprunts assurant le financement simultané de plusieurs opérations vous posent-ils des
difficultés lors de l‟intégration des charges financières au coût de revient stocké ?
OUI
NON
Si oui, pourquoi?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Avez-vous des difficultés à déterminer les éléments à inclure dans cette provision et leur montant ?
OUI
NON
Si oui, lesquelles ?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
3. La détermination du résultat
3.1.La notion d'achèvement
OUI
NON
Doit-on considérer la vente en état futur d‟achèvement comme un simple contrat à long terme ?
OUI
NON
- L'achèvement
- L'avancement
4. Les stocks
Avant l'achèvement
OUI
NON
Après l'achèvement
OUI
NON
Pourquoi?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Les invendus
Quelle est, à votre avis, la solution la moins pénalisante, pour gérer les stocks invendus :
5. L'ETIC
5.1.Intérêt de l'ETIC
L‟ETIC est elle suffisamment étayée pour permettre au lecteur des états de synthèse d‟avoir des
informations significatives en matière de détermination du coût de revient, des résultats, de
valorisation des stocks et d‟engagement hors bilan ?
OUI
NON
Sinon pourquoi?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Le Plan Comptable prévoit de mentionner dans l‟ETIC, les méthodes utilisées pour le calcul des
provisions pour travaux restant à effectuer et leurs montants par catégorie de projets.
Respectez-vous cette règle ?
OUI
NON
Inscrivez-vous parmi les engagements reçus les contrats de réservation signés et le prix de vente
prévisionnel de ceux-ci ?
OUI
NON
Lors de l'arrêté des comptes annuels, nous devons veiller à recenser l'intégralité des engagements
significatifs. Cette tâche est-elle facile ?
OUI
NON
Si non pourquoi?
……………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Annexe 2
24/25.IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES
241.Prêts immobilisés
2411.Prêts au personnel
2415.Prêts aux associés
2418.Autres prêts
248.Autres créances financières
2481.Titres immobilisés (Droits de créance)
24811.Obligations
24813.Bons d‟équipement
24818.Bons divers
2483.Créances rattachées à des participations
2486.Dépôts et cautionnements versés
2487.Créances immobilisées
2488.Créances financières diverses
251.Titres de participation
2510.Titres de participation
258.Autres titres immobilisés
27. ECARTS DE CONVERSION -ACTIF
271.Diminution des créances immobilisées
2710.Diminution des créances immobilisées
272. Augmentation des dettes de financement
2720.Augmentation des dettes de financement
28. AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS
281.Amortissements des non-valeurs
2811.Amortissements des frais
préliminaires
28111.Amortissements des frais de constitution
28112.Amortissements des frais préliminaires au démarrage
28113.Amortissements des frais d‟augmentation du capital
28114.Amortissements des frais sur opérations de fusions,scissions et
transformations
28116.Amortissements des frais de prospection
28117.Amortissements des frais de publicité
28118.Amortissements des autres frais préliminaires
2812.Amortissements des charges à répartir
28121.Amortissements des frais d‟acquisition des
immobilisations 28125.Amortissements des frais d‟émission des
emprunts 28128.Amortissements des autres charges à répartir
2813.Amortissements des primes de remboursement des obligations
282. Amortissement des immobilisations incorporelles
2821.Amortissements de l‟immobilisation en recherche et développement
2822.Amortissements des brevets,marques,droits et valeurs similaires
2823.Amortissements du fonds commercial
2828.Amortissements des autres immobilisations incorporelles
283. Amortissements des immobilisations
corporelles 2831.Amortissements des terrains
2832.Amortissements des constructions
28321. Amortissements des bâtiments
28323. Amortissements des constructions sur terrains d‟autrui
28327. Amortissements des installations, agencements et aménagements
des constructions
28328. Amortissements des autres constructions
2833. Amortissements des installations techniques, matériel et outillage
28332. Amortissements du matériel et outillage
28338. Amortissements des autres installations techniques, matériels et
outillages
2834. Amortissements du matériel de transport
2835.Amortissements du mobilier,matériel de bureau et aménagements divers
28351. Amortissements du mobilier de bureau
28352. Amortissements du matériel de bureau
28355. Amortissements du matériel informatique
28356. Amortissements des agencements,installations et aménagements
divers
28358. Amortissements des autres mobiliers, matériels de bureau et
aménagements divers.
31312xxxx 05 commission
31312xxxx 06 frais
financiers 31312xxxx 07
honoraires
31312xxxx 08 impôts
31312xxxx 10 Quote-part des frais généraux imputés
31313.Commerces et bureaux en cours
31313xxxx (code programme)01 terrains
31313xxxx 02 travaux VRD
31313xxxx 03 constructions
31313xxxx 04 frais annexes
31313xxxx 05 commission
31313xxxx 06 frais
financiers 31313xxxx 07
honoraires
31313xxxx 08 impôts
31313xxxx 10 Quote-part des frais généraux imputés
31314.Constructions économiques et sociales en cours
31314xxxx (code programme)01 terrains
31314xxxx 02 travaux VRD
31314xxxx 03 constructions
31314xxxx 04 frais annexes
31314xxxx 05 commission
31314xxxx 06 frais
financiers 31314xxxx 07
honoraires
31314xxxx 08 impôts
31314xxxx 10 Quote-part des frais généraux imputés
3138.Autres produits en cours
3139.Produits en cours sortis
315.Produits finis
3151.Produits finis
31511.Lotissements achevés
31512.Constructions promotionnelles achevées
31513.Commerces et bureaux achevés
31514.Constructions économiques et sociales achevées
31515.Autres produits finis
3159.Produits finis sortis (Déstockés)
51.TRESORERIE -ACTIF
511.Chèques et valeurs à encaisser
5111.Chèques à encaisser ou à l‟encaissement
51111.Chèques en portefeuille
51112.Chèques à l‟encaissement
5113.Effets à encaisser ou à
l‟encaissement 51131.Effets échus
à encaisser 51132.Effets à
l‟encaissement
5115.Virements de fonds
5118.Autres valeurs à encaisser
514.Banques,Trésorerie Générale et Chèques Postaux débiteurs
5141.Banques (soldes débiteurs) (A subdiviser par banque,en créant un compte de
passif et d‟actif symétrique pour chaque compte bancaire)
5143.Trésorerie Générale
5146.Chèques postaux
5148.Autres établissements financiers et assimilés (soldes débiteurs)
516.Caisses,régies d’avances et
accréditifs 5161.Caisses
51611.Caisse centrale
51613.Caisse (succursale ou agence A)
51614.Caisse (succursale ou agence B)
5165.Régies d‟avances et accréditifs
55.TRESORERIE –PASSIF
552.Crédits d’escompte
5520.Crédits d‟escompte
553.Crédits de trésorerie
5530.Crédits de trésorerie
554.Banques (Soldes créditeurs)
5541.Banques (Soldes
créditeurs)
5548.Autres établissements financiers et assimilés (Soldes créditeurs)
61281.Fonctionnement
61282.Opérations
6129.R.R.R.O sur achats consommés de matières et fournitures
61443.Foires et expositions
61444.Primes de publicité
61446.Publications
61447.Cadeaux à la
clientèle
61448.Autres charges de publicité et relations publiques
6145.Frais postaux et frais de télécommunications
61451.Frais postaux
61455.Frais de téléphone
61456.Frais de télex et de télégramme
6146.Cotisations et dons
61461.Cotisations
61462.Dons
6147.Services bancaires
61471.Frais d‟achats et de ventes des titres
61472.Frais sur effets de commerce
61473.Frais et commissions sur services bancaires
6148.Autres charges externes des exercices antérieurs
6149.R.R.R.obtenus sur autres charges externes.
616.IMPOTS ET TAXES
6161.Impôts et taxes directs
61611.Taxe urbaine et taxe d‟édilité
61612.Patente
61615.Taxes locales
6165.Impôts et taxes indirects
6167.Impôts,taxes et droits assimilés
61671.Droits d‟enregistrement et de timbres
61673.Taxes sur les véhicules
61678.Autres impôts,taxes et droits assimilés
6168.Impôts et taxes des exercices antérieurs
617.CHARGES DE PERSONNEL
6171.Rémunération du personnel
61711.Appointements et salaires
61712.Primes et gratifications
61713.Indemnités et avantages divers
61714.Commissions au personnel
61715.Rémunérations des administrateurs,gérants et associés
6174.Charges sociales
61741.Cotisations de sécurité sociale
61742.Cotisations aux caisses de retraite
61743.Cotisations aux mutuelles
61744.Prestations familiales
61745.Assurances accidents de travail
6176.Charges sociales diverses
61761.Assurances groupe
61762.Prestations de retraite
61763.Allocations aux œuvres
sociales
61764.Habillement et vêtements de travail
61765.Indemnités de préavis et de licenciement
61766.Médecine de travail,pharmacie
61768.Autres charges sociales diverses
6177.Rémunération de l‟exploitant
61771.Appointements et salaires
61774.Charges sociales sur appointements et salaires de l‟exploitant
Mémoire d’expertise comptable – Mai 18
Aspects juridiques, fiscaux et comptables de l‟activité de promotion immobilière : cas des entreprises
63.CHARGES FINANCIERES
631.Charges d’intérêts
6311.Intérêts des emprunts et dettes
63111.Intérêts des emprunts
63113.Intérêts des dettes rattachées à des participations
63114.Intérêts des comptes courants et dépôts créditeurs
63115.Intérêts bancaires et sur opérations de financement
63118.Autres intérêts des emprunts et dettes
6318.Charges d‟intérêts des exercices antérieurs
633.Pertes de change
6331.Pertes de change propres à l‟exercice
6338.Pertes de change des exercices antérieurs
638.Autres charges financières
6382.Pertes sur créances liées à des participations
6385.Charges nettes sur cession de titres et valeurs de Placement
6386.Escomptes accordés
6388.Autres charges financières des exercices antérieurs
639.Dotations financières
6391.Dotations aux amortissements des primes de remboursement des obligations
6392.Dotations aux provisions pour dépréciations des immobilisations financières
6393.Dotations aux provisions pour risques et charges financières
6394.Dotation aux provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement
6396.Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie
6398.Dotations financières des exercices antérieurs
73.PRODUITS FINANCIERS
732 Produits des titres de participation et des autres titres immobilisés
7321.Revenus des titres de participation
7325.Revenus des titres immobilisés
7328.Produits des titres de participation et des autres titres immobilisés des
exercices antérieurs.
733 Gains de change
7331.Gains de change propres à l‟exercice
7338.Gains de change des exercices antérieurs.
738 Intérêts et autres produits financiers
7381.Intérêts et produits assimilés
7383.Revenus des créances rattachées à des participations
7384.Revenus des titres et valeurs de placement
7385.Produits nets sur cessions de titres et valeurs de placement
7386.Escomptes obtenus
7388.Intérêts et autres produits financiers des exercices antérieurs.
739.Reprises financières,transferts de charges
7391.Reprises sur amortissements des primes de remboursement des Obligations
7392.Reprises sur provisions pour dépréciation des immobilisations financières
7393.Reprises sur provisions pour risques et charges financières
7394.Reprise sur provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement
7396.Reprises sur provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie
7397.Transfert de charges financières
7398.Reprises sur dotations financières des exercices antérieurs
Annexe 3
DOSSIER PERMANENT
SOUS DOSSIER : GENERALITES, JURIDIQUE, FISCAL SOCIAL,
COMPTABLE
Annexe 4
DOSSIER PERMANENT