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THEME 1 : SCIENCE, CLIMAT ET SOCIETE

CHAPITRE 2 : LA COMPLEXITE DU SYSTEME CLIMATIQUE

Le système climatique et son évolution dans le temps résultent de plusieurs


facteurs naturels et d’interactions entre océans, atmosphère, biosphère,
lithosphère et cryosphère. Il est nécessaire de prendre en compte ces interactions
à différentes échelles spatiales et temporelles (de l’année au million d’années
voire davantage). Le système climatique présente une variabilité́ spontanée et
réagit aux perturbations de son bilan d’énergie par des mécanismes appelés
rétroactions. Les facteurs anthropiques ont des conséquences irréversibles à court
terme.

I – METEOROLOGIE ET CLIMATOLOGIE

TP 4 – météorologie et climatologie

● Un climat est défini par un ensemble de moyennes de grandeurs atmosphériques


observées dans une région donnée pendant une période donnée.
Ces grandeurs sont principalement la température, la pression, le degré
d’hygrométrie, la nébulosité, la vitesse et la direction des vents, la pluviométrie.

● La climatologie étudie les variations du climat local ou global à plus ou moins long
terme (années, siècles, millénaires).

● La météorologie étudie les mêmes phénomènes atmosphériques que la


climatologie mais s’en distingue sur deux points : les études météorologiques se
font au niveau d’une zone géographique limitée et sur un court terme (jours et
semaines) dans un but prévisionnel, alors que les études climatologiques concernent
les variations à plus ou moins long terme (années, siècles, millénaires).

Vocabulaire :
 Climat : description des moyennes des conditions atmosphériques observées
localement ou globalement sur une période minimale d’un an
Température : la température de l’air correspond à un phénomène physique :
l’agitation des molécules de gaz autour d’un point d’équilibre. Plus les molécules
s’agitent et s’entrechoquent, plus la température augmente.
Pression atmosphérique : elle détermine le poids d’une colonne d’air sur une
surface donnée sous l’influence de la gravité. Sa valeur moyenne est de 1013 hPa.
 Hygrométrie : calcul de l’humidité relative de l’air
Nébulosité : paramètre permettant d’apprécier la couverture nuageuse.
 Vents : déplacements d’air horizontaux caractérisés par leur direction et leur
vitesse. Ils se forment entre une zone de haute pression atmosphérique
(anticyclone) et une zone de basse pression atmosphérique (dépression).
 Pluviométrie : quantité de précipitations (pluie et neige) tombant sur une surface
donnée, en millimètre par mètre carré.
II– LES TEMOINS DES VARIATIONS CLIMATIQUES

A. Les indicateurs du climat global

Activité complémentaire du TP - témoins des variations climatiques

L’étude du climat global terrestre est fondée principalement sur les variations de
la température moyenne globale. Celle-ci est calculée à partir de mesures en
différents points du globe et de données satellites. Il existe d’autres indicateurs du
climat global : volume des océans, étendue des glaces et des glaciers…

B. Les indicateurs des variations climatiques passées

TP 5 – des témoins des variations climatiques au cours des temps géologiques :


les pollens

Le climat de la Terre présente une variabilité naturelle sur différentes échelles de


temps. Les archives climatiques indiquent que le climat de la Terre a toujours varié.
Des refroidissements et des réchauffements climatiques passés de grande ampleur
ont pu être mis en évidence par différents indicateurs : pollens et spores enfouis
dans les sédiments, traces laissées dans les paysages par des glaciers anciens, bulles
de gaz atmosphériques contenues dans la glace.

Cependant, depuis un siècle et demi, la concentration en CO2 augmente et


s’accompagne d’une hausse globale de la température.

III – FACTEURS ANTHROPIQUES ET PERTURBATIONS DU CLIMAT ACTUEL

TP 6 – l’effet de serre et le rôle de l’Homme dans le réchauffement climatique

Rappels classe de première :


Le bilan radiatif terrestre est la
différence entre la puissance
reçue par la planète et celle
réfléchie (albédo) à laquelle
s’ajoute celle réémise par la
surface terrestre vers l’espace
sous forme d’infrarouge. Si le bilan
radiatif est équilibré, la
température moyenne de la Terre
est stable.
Or, depuis 150 ans, on mesure un réchauffement climatique global : augmentation
de la température moyenne du globe de + 1°C environ, fonte des glaces, évolution
de la date des récoltes… Ce réchauffement est la réponse du système climatique à
un forçage radiatif positif.

vocabulaire : Le forçage radiatif est la différence entre l’énergie radiative reçue


et l’énergie radiative renvoyée par la surface de la planète.

Ce forçage radiatif augmente à cause des émissions de gaz à effet de serre (GES)
dans l’atmosphère : CO2, CH4, N2O et vapeur d’eau principalement. Ainsi, depuis
plusieurs centaines de milliers d’années, jamais la concentration en CO 2 n’a
augmenté aussi rapidement qu’actuellement.

Lorsque la concentration des GES augmente, l’atmosphère absorbe davantage le


rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre. En retour, il en résulte une
augmentation de la puissance radiative reçue par le sol de la part de l’atmosphère.
Cette puissance additionnelle supplémentaire entraîne une perturbation de
l’équilibre radiatif qui existait avant l’ère industrielle. L’énergie supplémentaire
est essentiellement stockée par les océans, mais aussi par l’air et les sols, ce qui se
traduit par une augmentation de la température moyenne globale et la montée du
niveau des océans.

Un bilan radiatif positif est provoqué par l’intensification de l’effet de serre


correspondant à un forçage radiatif (différence entre l’énergie radiative reçue
et l’énergie radiative émise) positif à l’origine du réchauffement climatique.
IV – LES RETROACTIONS SUR LE SYSTEME CLIMATIQUE

A. Un emballement du système climatique

TP 7 – océans et réchauffement climatique

L’évolution de la température terrestre moyenne résulte de plusieurs phénomènes


amplificateurs (ayant une rétroaction positive) du forçage radiatif. Parmi ces
phénomènes on trouve principalement :
- L’augmentation de la concentration en vapeur d’eau atmosphérique (par
évaporation de l’eau sur la Terre)
- La décroissance de la surface couverte par les glaces et donc la diminution
de l’albédo terrestre
- Le dégel partiel du permafrost provoquant une libération de GES (CO2 et CH4)
dans l’atmosphère.

Les océans ont un rôle particulier en absorbant à leur surface 95% du surplus
d’énergie lié au forçage radiatif. Ceci a pour conséquence une dilatation thermique
de l’eau et donc une élévation du niveau des mers et océans, et également un
réchauffement de leur température moyenne. A cela s’ajoute la fonte des glaces
continentales qui contribue aussi très fortement à la montée des eaux.

B. Le rôle modérateur des océans

Activité « rétroactions sur le système climatique »

Sur une courte échelle de temps (quelques décennies), les océans exercent un rôle
amortisseur sur l’augmentation de la température moyenne globale car ils se
réchauffent moins vite que l’atmosphère. Ils amortissent ainsi le forçage radiatif.
Intervient aussi dans cet amortissement l’accroissement de la végétation, puits à
CO2

Sur une plus longue échelle de temps (plusieurs siècles), la chaleur océanique
accumulée retournera dans l’atmosphère rendant ainsi le réchauffement climatique
irréversible.

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