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Aperçu de L' Histoire de France
Aperçu de L' Histoire de France
Plan
1. La Gaule ancienne
Ce qui est actuellement la France se présentait dans les derniers siècles avant
notre ère comme un pays couvert de forêts immenses.
Les Français sont issus d’un extraordinaire mélange de races. Les IBERES sont
les premiers habitants de leur pays. LES LIGURES, de la famille des indo-
européens, viennent après eux.
L’invasion des CELTES les a repoussés dans les montagnes de Provence et sur
les bords du golfe de Genès. C’étaient de petits hommes bruns, courageux et ruses,
vivant de piraterie.
Au VI-e siècle a.n.è. Les GAULOIS, venus de l’Europe centrale, s’établissent
entre le Rhin, les Alpes, la Méditerranée, les Pyrénées et l’ Atlantique. Ils parlent la
même langue (le gaulois, langue celtique), adorent les mêmes dieux. Ils forment une
soixantaine de tribus (peuplades) indépendantes, mais jalouses les unes des autres.
En dépit de leurs querelles perpétuelles et de leurs divisions, on a pris l’habitude de
désigner le territoire qu ‘elles occupent d’un nom unique: LA GAULE.
Les Gaulois habitaient des huttes rondes percées à leur sommet d’un trou pour la
fumée. Ils vivaient de chasse et d’élevage. Leur nourriture préférée était le lait, le
gibier et la viande de porc. Mais la plupart des Gaulois sont des cultivateurs. Ils
sèment le blé dont ils font le pain. Il y a parmi eux d’excellents ouvriers qui sont
habiles à tisser le lin et la laine, à forger des armes, des ustensiles de cuisine.
Traditionnellement les Gaulois sont représentés grands, blonds, avec de longues
moustaches tombantes. Leurs vêtements se composaient d’un pantalon collant, d’un
petit manteau et d’une blouse, qui sont restés le vêtement national des paysans
français. Ils portaient des colliers d’or, des bracelets en spirale. Leur casque de
guerre était couronne d’une alouette - symbole de la liberté. Leur arme avait la
forme d’une grande épée de fer sans point.
Ils aimaient la guerre et les beaux discours, comme le témoigne Jules César dans
son livre ”Commentarii de bello gallico”.
Comme tous les peuples primitifs, ils adoraient les forces de la nature: le soleil,
le vent, le tonnerre, les montagnes, le bois, les sources. Le chêne était aussi très
vénéré et plus encore le gui de chêne, la plante parasite, toujours verte, symbole
d’immortalité. Au commencement de l’année les prêtres gaulois, nommés
DRUIDES, montaient dans les arbres pour couper des rameaux précieux de gui. Ils
les portaient soigneusement dans leurs huttes. C’était le porte-bonheur de la famille
servant de talisman et guérissant les maladies. Les rites druidiques ont laissé des
traces en France: le gui orne encore les maisons à l’époque du Nouvel An et il
arrive que l’on se souhaite une bonne année de nos jours en ces termes: ” Au gui,
l’an neuf!”, ce que veut dire ”une bonne et heureuse année”.
Les chanteurs et les poètes improvisateurs des Gaulois s’appelaient des BARDES
Ils chantaient le courage des héros, leurs exploits.
Le gouvernement des tribus gauloises était presque partout aristocratique. La caste
des nobles réunis en Senat ( nom emprunté au latin ”senatus” ce qui signifie
proprement ”conseil des vieillards”) faisait la loi du peuple. Malheureusement ils
manquaient d’unité et luttaient sans cesse entre eux. C’est à cause de ces
dissensions que Jules César a pu conquérir et soumettre ce peuple vaillant.
Au I I – ième siècle av.n.è. les Romains étaient très puissants. Ils menaçaient leur
voisins d’outre Alpes. Pour assurer leurs communications par terre avec l’Espagne
qu’ ils ont conquise, les Romains ont occupé la partie méditerranéenne de la Gaule
à la fin du II – ième siècle av.n.è.
Dès lors, ils intervenaient dans les querelles entre les peuples gaulois. Les Gaulois
se défendaient héroïquement. Mais ainsi comme ils étaient divisés en une multitude
de tribus, ils n’arrivaient pas à s’unir pour lutter contre l’ envahisseur. Il a fallu
quand même 8 années ( 59(cinquante-neuf) – 51(cinquante et un) av.n.è. ) pour
soumettre la Gaule à l’ autorité romaine. Plus tard, sous l’ impulsion d’un chef
courageux VERCINGETORIX ( 52(cinquante-deux) av.n.è. ) le sentiment national s’est
éveillé chez les Gaulois. Ils se sont unis par un effort commun. Mais cette armée
mal exercée ne pouvait tenir longtemps contre une armée de métier comme l’était
l’armée romaine, commandée par un chef comme JULES CESAR. Vercingétorix
assiégé dans Alesia a du capituler et il est allé s’offrir en victime expiatoire à J.
César. Celui-ci l’a fait prisonnier, l’a mis dans une cage de fer. Après quatre années
de captivité, il l’a exécuté. J. César a manqué à sa parole et toute l’armée gauloise a
été passée au fil de l ‘épée.
La Gaule conquise par les Romains a été transformée. Les Romains ont assuré
l’ordre à l’intérieur. Ils ont construit des routes solides (les voies romaines) rayonnant
autour de Lyon, la capitale. Elles permettaient aux soldats de se rendre rapidement
d’une localité à une autre. Les légions romaines, campées sur le Rhin, protégeaient
la
Gaule contre les Barbares. Peu à peu, les Gaulois imitaient la manière de vivre des
Romains. Ils ont adopté leur costume: la toge - vêtement ample que les Romains
portaient sur la tunique. Au cours de quatre siècles de paix, les Gaulois ont adopté
leur religion (le christianisme) et leur langue - le LATIN. Ainsi ils sont devenus
des
GALLO-ROMAINS.
Les villes se multipliaient et s’ embellissaient. Le commerce se développait.
Dans chaque ville se trouvaient des temples, des établissements de bains, des
théâtres, des aquèducs.
Partout où ils se trouvaient les vainqueurs restaient vainqueurs. La plupart des
emplois publics étaient occupés par des Romains qui gouvernaient en maître le
peuple asservi. Ils savaient que le meilleur moyen de dominer un peuple était de le
réduire à la misère.
Mais de cette vie douloureuse de dur servage a surgi un peuple intelligent,
industrieux et résistant qui a pris plus tard le nom de français.
Les derniers Mérovingiens, nommés fainéants, ont laissé gouverner ”les maires
du palais”. Charles Martel a été un des maires du palais. Bien qu’ il ne s’est pas
proclamé roi lui-même, il est considéré le premier des Carolingiens.
C’est son fils PÉPIN LE BREF qui s’est débarrassé du dernier roi mérovingien (
Childéric III) et a pris la couronne royale. Sa femme s’appelait Bertrade. Ils ont eu
deux fils: CHARLES et CARLOMAN.
Pépin le Bref est mort en 768(sept cent soixante-huit). Son héritage a été partagé
entre ses deux fils, mais Carloman est mort au bout de trois ans et CHARLES est
devenu alors le seul roi des Francs. On l’a appelé CHARLEMAGNE, nom qui veut
dire CHARLES le
GRAND.
Personnellement peu instruit, il comprenait qu’ il fallait des écoles pour former des
administrateurs et des prêtres de valeur. Il a fait ouvrir des écoles dans les monastères.
Dans l’école du palais où il résidait à Aix-la-Chapelle, il accueillait les maîtres les
plus savants pour lesquels il avait beaucoup de respect. La ”Sainte-Charlemagne” (28
janvier) est la fête des écoliers où l’on célèbre dans les écoles de France les
meilleurs élèves. Il chargeait les moines de copier les œuvres des grands écrivains
latins, dont la plupart ont ainsi été sauvées de l’oubli. Il s’intéressait à la reconstruction
des églises, détruites en grand nombre sous les Mérovingiens. Les artistes étaient
encouragés.
À la fin de son règne, Charlemagne était maître des pays qu’ on appelle aujourd’
hui la France, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne et l’Autriche.
Ces deux événements ont eu une importance considérable car ils marquent le
début du processus qui aboutira à la constitution des deux nations et des deux
langues, française et allemande.
Charles réçoit le pays des Francs ou pays de l’Ouest limité par le Rhône, la Saône,
la Meuse;
Lothaire réçoit l’Italie et le couloir existant entre les deux autres royaumes: ce sera la
Lotharingie d ‘ou le nom de Lorraine.
843(huit cent quarante-trois) c’est l’année de la naissance de LA FRANCE.
CHARLES LE CHAUVE a été son premier roi (843(huit cent quarante-trois) -
877(huit cent soixante-dix-sept).
des Français)
2.Corre S., P. Kerleroux, Lelorrain A.M., Stern M. Histoire, Terminale STT, Paris, 1995.