You are on page 1of 25
agree aN ses igen sem ges EXTRAIT DU PLAN D’ETUDES GENERALES DES ECOLES PRIMAIRES SUPERIEURES Premiére année. Arithmétique ef Systeme métrique. Opérations et problémes sur les nombres entiers, les nombres décimaux et les fracti rdinaires. Emploi des caractéres de divisibilité par 2, 3, 4,5 et 9. Preuve par 9 de la multiplication et de la division. Racine carrée. — Pratique de l'extraction d'une racine carrée, 4 moins d'une unité enligre et A moins dune unilé décimale, — Applications. léme légal des poids et mesures. — Ses avantages. Division de la circonférence. — Mesure du temps. — Pro- blémes. Régles de trois. — Résolulion des régles de trois par la méthode de réduction a l'unité. — Ragle pratique. Problémes nombreux et variés sur les régles de trois, — “Intérét simple. — Escompte commercial. — Calcul rapide pour les taux usuels. — Echéance commune. — Rentes sur VEtat. -~ Caisses d’épargne. — Parlages proportionnels, — “Régle de société, — Questions de mélanges ct d'alliages, Deuxiéme année. Arithmétique et Systeme métrique. Numération des nombres entiers. Les quatre opérations sur les nombres entiers. -- Théo- rames relalifs & ces opéralions. Caractéres de divisibilité par 2 et 5, 4 et 28, 3 et 9. — Preuve par 9 de la multiplication et de la division. Théorie et pratique. 8 RANT BU PLAN D'RTUDES. GENERALES. Définition des nombres premiers et des nombres premiers entre cux. Décomposition d'un nombre en ses facteurs premicrs. Composition du plus grand commun diviseur et du plus petit commun multiple de plusieurs nombres. Fractions ordina’ — Simplification des fractions. — Réduction do plusieurs fractions 4 un dénominateur commun, — Opérations sur les fractions. Fractions décimales. — Opérations sur les fractions dé males. — Conversion des fractions ordinaires en fractions décimales. Revision du systime métrique. — Nombreuses applications. Rapports el proportions. Des grandeurs directement ou inversement proportion nelles. — Régles de trois. — Résolution des régles de trois par la méthode de réduction a l'unité, — Rogle pratique. — Formule générale. — Applications. Troisiéme année. Arithmétique. Revision ct développement du programme de devxitme année. Nombres premiers. Décomposition d'un nombre en ses facteurs premiers. Composition du plus grand commun diviseur et du plus petit commun multiple de plusieurs nombres. me sur les fractions ir é- Fractions irréductibles, — Theor ductibles. Simplification des fractions. Réduction des fractions au plus petit dénominateur commun, Conversion des fractions ordinaires en fractions décimales. — Approximation & un nombre décimal donné. carrée. = Pratique de Vextraction unité entidre et & moins Théorie de Ja racine d'une racine cubique A moins dune dune unité décimale. i 5 EXTRAIT DU PROGRAMME DES CONNAISSANCES EXIGEES POUR L'ADMISSION AUX ECOLES NATIO- NALES D’ARTS ET METIERS. Arithmétique théorique et pratique. Numération décimale. — Les quatre opérations sur les nombres enlicrs; propositions ‘sur les produits de plusieurs nombres entiers; puissances; calcul des exposants entiers; division par un produit de plusieurs facteurs; cas of les divisions successives ne se font pas exactement, Divisibilité, — Théorémes fondamentaus; caractéres de divisibilité par 2, 3,8, Pet 11; Hhéorie du plus grand commun diviscur; lout nombre qui divise un produit de deux facteurs, el qui est promier avee lun d’cux, divise autre; recherche du plus petit commun multiple de deux nombres & Vaide de leur plus grand commun diviscur. Nombres premiers. — Décomposition d'un nombre en fac tears premiers : la décomposition est unique; si deux nombres sont premiers entre cux, Jeurs puissances sont premiér entre elles; lout nombre divisible séparément par plusicurs autres premiers entre eux deux a deus est divisible por lear produit ; application de la Aécomposition en facteurs premiers A la recherche des diviscurs d'un nombre, du plus grand commun diviscur et du plus petit commun multiple de plu- sicurs nombres. Fractions ordinaires. — Propriétés fondamentales ; simplifi- cation d'une fraction; quand une fraction a ses termes premiers entre eus, Jes termes de doute fraction équivalente sont des équimulliples de ceux de 1a premitre ; réduction de plusieur fractions au méme dénominateur; opérations sur les fractions. Nombres décimaux. — Opérations sur les nombres déci- maux ; évaluation d'un produit ou d'un quotient & une unilé pris d'un ordre décimal déterminé ; réduction des fractions 10 EXTRAIT DU PROGRAMME DES CONNAISSANCES. ordinaives en fractions décimales; théorie élémentaire des fractions périodiques; conditions nécessaires ct suffisantes pour qu'une fraction irréductible puisse étre exaclement convertie en décimales ou donner licu A une fraction pério- dique simple ou mixté. Systéme métrique. Rapport de deux nombres. — Egalité de deux rapports ou proporti mes fondamentaux relatifs aux proportions. Rapport de deux grandeurs. — Grandeurs proportionnelles; problémes sur les grandeurs directement et inversement pro- portionnelles; régles de trois, d'intérét, d'escomple, de par- loges proportionnels, de société, de mélange et d'alliage. Carré et racine carrée des nombres cntiers et décimaus. — traction de Ja vacine carrée d'un nombre entier ou fraction~ A moins d'une unilé Aa en 2¥& moins de = ; définilion de la n racine ne d'un nombre qui n'est pas une puissance niéae exacle. cs Cube et racine cubique des nombres enliers et des nombres décimaux; extraction de la racine eubique d'un nombre entier ou fractionnaire : 1° A moins d'une unilé COURS D'ARITHMETIQUE THEORIQUE ET PRATIQUE LIVRE PREMIER LES NOMBRES ENTIERS PRELIMINAIRES 4. — Idée du nombre entier. — La considération d'un groupe d'objels distincls ct semblables, tels que des arbres, des livres, des plumes, elc., conduit natu- rellement A la conception da nombre entier. On désigne par le mot unité lun de ces objets con- sidéré isolément, el la réunion de plusicurs unilés, ou Lunité elle-mé@me, s'appelle un nombre enlier. Ainsi : un nombre entier es! une collection d'unilés. Les éléves contenus dans une classe forment un nombre entier donl chaque éléve est une unilé. Si Pon groupe les éléves par banc, les bancs formeront aussi un nombre entier, et chaque banc devient alors une unité. 2. — Formation des nombres entiers. — Prenons, par exemple, une plume, on obtient ainsi le nombre wi; si & celle plume on ajoute une autre plume, on forme 42 LES NOMBRES ENTIERS. un nouyeau nombre que l'on appelle deux; si on ajoute encore une plume, on forme le nombre érois, et ainsi de suile. Donc, un nombre quelconque étant formé, si l'on y ajoute Je nombre un, on obtient le nombre suivant ; et comme ceci peul se répéterautant de fois quel'on veul, il en résulte que : a suile des nombres enliers esl illimilée Chercher combien il y a d’objets dislincts, ou d’uni- iés, renfermés dans une collection, c'est compiler ces objets. - Ainsj, on comple le nombre des maisons d'une ville, le nombre des éléves d’une classe, etc. 5. — Mesure d'une grandeur. — On n'a pas toujours & considérer des collections d’objets distinets Ivune maniére générale, on appelie grandeur ow quantité foul ce qui peul élve augmenté ou diminué. Les longueurs, les surfaces, les volumes, les poids, Jes Lemps, les vilesses, ele., sont des grandcurs. De méme, un tas de pommes, un groupe d’éléves sont aussi des grandeurs. Mais on peul remarquer que dans un las de pommes les unilés sont dislincles, tandis que dans une longueur, par exemple, elles ne le sonl pas. En se placant au point de vue plus général des gran- deurs, U'unilé ne peut plus élre considérée comme un objet distinct. Lunilé est alors une grandeur a laquelle on compare toules les grandeurs de méme espéce. Mesurer une grandeur, vest chercher combiende foiselle contient une grandeur de méme espéce prise comme unité. Supposons que l'on yeuille A E i 3 mesurer une longueur.AB, et a soil CD la Jongueur prise pour unilé. Je porle CD sur AB en plagant le point C en A; CD PRELIMINAIRES. 13 vient occuper la position AE; ala suite de AE, je porte de nouveau CD en EF, puis en FB, en complant chaque fois un, deux, irois ; si CD est contenuc trois fois dans AB, nous dirons que AB a pour mesure le nombre trois. On donne d'uve maniére générale le nom de nombres enliers aux nombres qui mesurent les grandeurs renfer- manl une collection d’unités, dislinctes ou non. L'unilé a pour mesure Je nombre un. Nous verrons plus tard qu’il existe d'autres nombres que les nombres entiers. En mathémaliques on ne considére que les gran- deurs qui sont mesurables. Un sentiment, une sensation sont aussi des grandeurs; mais elles ne dépendent pas du domaine des mathématiques. On appelle grandeur continue une grandeur pouvant élre augmentée ou diminuée d’aussi peu que l'on veut; exemple : une longueur. On appelle grandeur discontinue une grandeur qui ne peut pas élre augmentée ou diminuée d'aussi peu que jon veut; exemple : un groupe d’hommes. Lorsqu’on énonce deux hommes, Irois mélres, on énonce des grandeurs mesurées. Les nombres deus, trois sont toujours absirails. On dil encore que le nombre est concrel lorsque le nombre abstrail est suivi du nom de Punité; mais on peut remarquer que, dans ce cas, ce sont bien des grandeurs mesurées qu'on énonce. 4, — Egalité et inégalité des nombres entiers. — Deux nombres entiers sont dils égaux lorsquils mesu- rent deux grandeurs contenant aulant Punilés Pune que Vautre. Concevons, par exemple, un sac de billes el un panier de pommes; vidons !'un et l'autre en procédant ainsi : chaque fois que l'on sort une bille du sac, on sort une 14 LES NONBRES ENTIERS. pomme du panier. Supposons que Je sac et le panier soienl vides en méme temps; il est évident que le sac renferme aulant de billes que le panier renferme de pommes, cl les deux nombres qui mesurent ces deux grandeurs sonl égaux. On peul raisonner de méme, en général, sur deux collections d’unilés A el B dont on ferait correspondre les unités une & une. On peut ainsi concevoir des nombres inégaua, un étanl plus grand que l'autre, parce qu'il mesure une grandeur contenant plus d'unilés qu'une autre gran- deur. . ~~ Liarithinétique est Ja science des nombres; c’est aussi Ja science des caleuls, c’est-d-dire des trans- formations que l'on peut faire subir aux nombres. Nous nous occuperons lout d'abord des nombres enticrs. CHAPITRE PREMIER ‘ NUMERATION 6. ~ On doit pouvoir nommer et éevire la suite de nombres enliers. On appelle numération l'ensemble des procédés em- ployés pour nommer el écrire les nombres le plus sim- plement possible. De la deux numérations : la numéra numération éerife. n partée ct la NUMERATION PARLE 7 par des noms différents qu un, deuce, Irois, qualve, eing, six, sepl, huit, neu — Les preiniers nombres entiers ont &é désignés ‘onl : q NUMERATION, : 15 Le nombre suivant, qui jouc un role important, a été appelé dix, et la réunion de dix unilés simples ou unilés du premier ordre s'appelle une dizaine cla formé une unilé du deuxieme ordre. 4 On congoil qu'on ne pouvail donner un nom different { A chacun des nombres qui sont illimilés . Aprés le nombre diz, on nomme les nombres suivants en énongant d’abord Je nombre des dizaines, et en le fai- i sant suivre des unités dont Je nombre sera moindre que i dix. On estainsiamené a énoncer les nombres suivants ! dix-un, dix-deux, dia-lrois, dix-quatre, dix-eing, dia- six, dix-sepl, diw-huit, dix-neuf. deux-dix, deux-diz-un, etc., jusqwa neuf-dia-neuf 5 ; de sorle que les dix premiers nombres suffisent pour \ compter jusqu’a diz dizaines. ‘ L'usage a remplacé les mots : dix-un par dig-deux dix-trois — — dix-quatre — div-cing —— quinze dix-six — seize De méme que les nombres exacts de dizaines sont : désignés comme il suil : deux-dix est remplacé par ving! Irois-dix a trente uaire-dix - uaranle : qi ° : 4 , cing-dix . cinquante u sia-die _ soizante. On dit ensuile so quatre-vingls (anciennement oclanie) el quatr ante-diz (anciennement seplanic), vingl-diw | i 16 LES NOMBRES ENTIERS. (anciennement nonanle). On compte ainsi jusqu quatre-vingl-dia-neuf. Le nombre formé par Ja réunion de dix dizaines s'appelle cenf el forme une centaine ou unilé du iroi- siéme ordre. Pour nommer les nombres compris entre une ecn- taine el deux cenlaines, puis entre deux centaines et trois centaines, e’est-d-dire entre deux centaines con- séculives, on a énoncé les cenlaines en plaganta la suite les noms des quatre-ving!-dix-neuf premiers nombres. On est ainsi parvenu & compter, sans mot nouveau, jusqu’’ neuf cent quatre-vingt-dis-neuf. La réunion de dix centaines a él¢ appelée mille ou unité du quatriéme ordre, et l'on a complé par mille comme on a complé par unilés simples; on dit done : deux mille, trois mille, ete... neuf mille neuf cent quatr vingl-dia-neuf, puis dix mille qui est Punilé du cin- quiéme ordre, vingl mille, cle. .. jusqu’a cent mille qui forme une unilé du siaxiéme ordre. En continuant ainsi, el en plagant a la suile des mille le nombre des centaines, des dizaines el des unilés sim- ples, on arrive A compler jusqu’A neuf cent quatre- vingl-die-neuf mille neuf cent quatre-vingl-dix-neuf. La réunion de mille fois mille unilés simples ou unités du premier ordre a formé une unité du sepli¢me ordre que Ton a appelée million. On comple ensuite par millions comme on compte par mille et par unilés simples. : La réunion de mille millions s’appelle un billion ou milliard; la réunion de mille billions s’appelle un tri lion; a réunion de mille trillions s‘appelle un quatril- lion, ele. 8.— Ce qui précéde montrela convention fondamentale. qui permet de passer d’un ordre au suivant : dix unilés NUMERATION. 47 Wun ordre quelconque forment une uni immédialement supéricur. é de Cordre Crest pourquoi le nombre déx, qui joue un réle si important, est appelé la base du systéme de numération, el cetle numéralion esl, pour cette raison, appelée numéralion décimale. 9, — On peut concevoir les nombres décomposés en diverses parties formées respectivement d’unités du premier, du quatriéme, du sepliéme, du diziéme... ordre ; ce qui revient a grouper les ordres de trois en Irois parlir des unilés simples. Les unilés ainsi obtenues, savoir : unités simples, mille, millions, billions, cle., sont appelées classes Muniiés, ou unilés principales; chacune d'elles contient mille fois la précédente, el dans chaque classe on re- trouve les unilés, les dizaines cl les cenlaines. 4.0. — Lanuméralion parlée se trouve résumée dans le tableau suivant : Différents ordves Classes d'unilés. dunités. Premiére classe, \ 1° ordre, classe 2° ordre. des unités simples : "3° ordre. Deuzxiéme classe, \ 4* ordre. classe , 5° ordre. des mille: / 6° ordre. Trotsiéme classe, ordre. classe \ § ordre. des millions: ! 9 ordre. etainsi desuile. NUMERATION ECRITE Unilés simples. Dizaines. Cenlaines. Unités de mille. Dizaines de mille. Centaines de mille. Unités de millions. Dizaines de millions. Centaines de millions. 44. — La numération écrile a pour but de représenter les nombres le plus simplement possible. "48 LES NOMBRES ENTIERS. A chacun des neuf premiers nombres on fait corres- fe pondre un signe ou caractére, appelé chiffre, qui sert pour le représenter par écrit. . Ces caractéres ou chiflres, d'origine arabe, sont : Chiles: 12 35 4 5 ie oo Nombres : ua deux trois quatre cing sia sept huit neuf 20 Aux neuf chiffres servant a représenter les neuf pre- :' miers nombres, on a ajoulé un dixiéme chiffre, zéro, dont nous verrons l'usage plus loin. 42. — Convention fondamentale. — On parvient a écrire lous les nombres avec ces dix chiffres A l'aide de Ja convention suivante : fou! chiffre placé 4 la gauche d'un autre représente des unilés dix fois plus fortes que celles représeniées par cet autre chiffre. Par suite, tout chiffre placé 4 Ja droite d'un autre représente des unités dix fois plus petites que cet autre, Reégle pour écrire un nombre que ]'on énonce. — Supposons que len veuille écrire le nombre cing cent quarante-deuz, inférieur & mille. Ce nombre renferme cing cenlaines, quatre dizaines et deux unilés; on écrira done : 542 car, d’aprés la convention fondamentale, le chiffre 4 placé A gauche de 2 représente des dizaines, el le chiffre 5 placé & gauche de 4 représente des unités dix fois plus fortes que les dizaines, soit des cenlaines. Supposons, maintenant, qu'il s'agisse d’écrire un nombre supérieur a mille : on le parlage, par la pensée, en tranches de lrois chiffres, c’esi-d-dire en classes, el l'on écrit chaque classe en allant-de gauche 4 droite, soil, en commencant par la plus haute classe, NUMERATION. 19 Soil a éerire le nombre vingd-cing millions huil cent Irente-deux mille trois cent soiwante-quinze. Ce nombre, divisé en classes, se compose de 25 millions, 832 mille, 375 unilés. Jécris les classes l'une & la suile de autre en com- mengant par la plus haute, el j'obtiens le nombre + 25 832 375. 13. — Usage du chiffre 0. — On emploie le chillre ‘ro pour marquer la place des différents ordres dunités ,qui_ manquent, Ainsi, soit le nombre quatre cent cing unilés. Ce nom- bre ne contient pas de dizaines; on écrira done : 405 en écrivant un zéro & Ja place des dizaines. De méme, si l'on veut écrire le nombre trots cent mille quatre cent deus unités, on écrira : 300 402, 14. — Il résulle de ce qui précéde que le rang d'un chiffre, A partir de la droile, indique U'ordre des unilés que représente ce chiffre. : 48. — Régle pour lire unnombre écriten chiffres. 1° Si le nombre a trois chiffres au plus, on énonce chacun d’eua: en commengant par la gauche, en le faisant suivre du nom des unités qu'il représente. _ Ainsi, le nombre at 653. se lil : six cent cinquante-trois. 2° Si le nombre a plus de trois chiffres, on le parlage LES NOMBRES ENTIERS, en tranches de trois chiffres, 4 partir de la droite, la derniére tranche & gauche pouvani n'avoir qu'un ou deux chiffres; puis, commengant par la gauche, on énonce chaque tranche @ la suite lune de l'autre, en la faisant suivre du nom de la classe d'unilés qui lui cor- respond. Ainsi, le nombre 3 475 602 s’énonce comme il suit : 3 millions, 475 mille, 602 unités. Dans chaque.cas, on a un nombre de trois chiffres au plus & énoncer. : 416. — Valeur absolue et valeur relative d'un chiffre. — La valeur absolue d'un chiffre est le nom- bre qu'il exprime sans lenir comple du rang qu'il occupe. La valeur relative d'un chiffre est le nombre quil exprime en tenant compte du rang qu'il occupe. Ainsi, dans le nombre 3752, le chiffre 7a pour valeur absolue 7; sa valeur relative est 700 puisqu'il occupe le rang des centaines. On voilainsi que le chiffre 0 n’a aucune valeur. Remangue. — Bien que lous les chiffres, y compris 0, aient une signification précise, on réserve plus spécia- lement le nom dechiffres significatifs aux chiffres autres que zéro. : CHIFFRES ROMAINS 417. — Pour représenter les nombres, les Romains employaient les lettres suivantes : 1, V,X%, L, ¢ D, M. correspondant a 1, 5, 10, 50, 100, 500, 1000. Cette numération est encore employée pour indiquer NUNERATION, a les dates, pour marquer les heures sur les cadrans, pour numéroter les chapitres d'un livre. Elle repose sur les trois conventions suivantes = 4° Tout chiffre placé a la droite d'un aulre ef plus petit que lui s’ajoule d-cel autre ; il se retranche s'il est a gauche. Ainsi, on écrit: Pt ve Ve vt) VIN; VII ie 1, 24 3, 4, 5, 6, iy 8, 9. On écril de méme : X, XX, XXX, XL, L, LX, LXX, LXXX, xc, 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90. 2° Toul chiffre placé entre deux autres plus forls se retranche du chiffre placé 4 droite, Ainsi, les nombres XIV, LIX se lisent : i 50: 3° Un nombre surmonté d'un trait horizontal indique des mille; surmonlé de deux trails, il indique des mil- lions, ele. Ainsi, les nombres ‘TY, XXX se lisent : 4 mille, 30 millions. Pour indiquer les mille, on écrit encore : M, MM,-.MM, MMMM, V. 1000, 2000, 3000, 4000, 5000. En appliquant ces conventions, on écrira : MDCCCCY 1905 22 LES NOMBRES ENTIERS. 18. — Définitions et notation. — On appelle théo- réme I’énoncé d'une vérité qui, pour étre admise comme vraie, a besoin d'élre démontrée, : On appelle hypothése d'un théoréme ce que l'on donne. _ La conclusion ou conséquence est ce que l'on doit _ démonirer. On appelle théoréme réciproque d'un autre théoréme un deuxiéme théoréme qui admet pour hypothése la conclusion du premier et pour conclusion l'hypothése du premier. Un probleme est une question a résoudre. Nous représenterons, cn général, un nombre quel- conque par une lettre a, b, c....\de maniére a ne pas parliculariser les raisonnements sur des nombres choisis spécialement. Ces leltres pourront étre accentuées, telles que : a’ a’ a on lit: a prime, a seconde, a lierce, “ou encore : a 4a, aindicel, a indice 2. Nous pourrons méme employer les leltres greeques : « 8 1 . alpha, béla, gamma, della. On indique Végalilé de deux nombres en les écrivant Tun a la suile de l'autre séparés par le signe = que !'on énonce égale. Ainsi, si a et & désignent des nombres égaux, on écril : a=h, On lil: a égale b. On a ainsi une égalilé. OPERATIONS SUR LES NONBRES ENTIERS. 23 La quanlilé placée 4 gauche du signe = s'appelle le premier membre de l'égalité, et la quantité placée 4 droile du signe s'appelle le second membre. On exprime I'inégalité de deux nombres a l'aide du - signe > que l’on énonce plus grand que, et du signe < que l'on énonce plus petit que. 5 Ainsi, on écrit : 5>3 on Jit : 5 plus grand que 3. On écrit de méme : 4<7 on lit: 4 plus pelit que 7. Si un nombre a peut ¢étre supérieur ou, égal a un nombre b, on écrit : a=b on lit: a supérieur ou égal a b. On écrit de méme : azb on lit: @ inférieur ou égal a b. D'une maniére générale, on appelle expression un ensemble de nombres et de signes indiquant une suite < de caleuls A effectuer. CHAPITRE IL OPERATIONS SUR LES NOMBRES ENTIERS ADDITION ie 19. — Idée de l’addition. — Une personne va au - marché; elle achéle différents objets qui lui codtent suc- 2b LES NOMBRES ENTIERS. cessivement 2 franes, 3 francs ef 7 franes. Si elle veut connaitre la somme totale qu'elle a dépensée, elle doit ajouler ou addilionner les nombres 2, 3 cl 7, cl Vopé- ration qu'elle fail s'appelle une addélion. Définition. — L’addifion des nombres enliers esl une opéralion quia pour bul, élant donnés plusieurs nombres enliers, de trouver un autre nombre entier qui renferme aulant d'unilés qu'il y en a dans les nombres donnés réunis. llesl évident qu'on n’addilionnera que des nombres mesuranl des grandeurs de méme espéce. Le résullal se nomme somme ou tolal. Le nombre enlier obtenu en addilionnant plusieurs nombres entiers mesure la grandeur qui est la somme des grandeurs de méme espéce ayant respeclivement pour mesures les nombres enliers donnés, ces grandeurs étant mesurées avec Ja méme unité. On padiqne Vadailion par le signe + que l'on énonce 243 ef on lit : 2 plus 3. Celle somme valant 5, on a l’égalilé 243=5 20. — Premier cas. — Addition de deux nombres d'un seul chiffre. it & additionner 5 el 4. II suffil d’ajouter a 5 suc- cessivement toutes les unilés conlenues ~ 4, On dira done : 5 plus 1, 1,6; 6 plus 1,7; 7 plus 1, 8; 8 plus 1, 9. I) faut savoir par cour la somme de deux nombres d'un seul chiffre. Celle somme est donnée par la table suivante : i OPERATIONS SUR LES NOMBRES ENTIERS. a TABLE D'ADDITION Pour former celle table, on écrit sur une premicre ligne horizontale les dix chiffres, en commengant a zéro. On obtientles nombres de Ja deuxiéme ligne en ajoutant un aux nombres correspondants de la premidre ligne, cLainsi de suite; c'esl-d-dire qu'une ligne quelconque se déduit de la précédente en ajoutant un aux nombres de cette ligne. Il résulle de cette Joi de formation que la deuxiéme ligne horizontale contient les nombres de la premiére ligne’ augmentés de 1; la troisiéme ligne contient les nombres de !a premiére ligne augmentés‘de 2; la qua- triéme ligne contient les nombres de la premitre ligne augmentés de 3, ef ainsi de suite. C’est-a-dire qu'une ligne quelconque contient les nombres de la premiere LES NOMBRES ENTIEIS, ligne augmentés du nombre placé & gauche de la ligne considérée. Ainsi, la cinquiéme ligne, commengant a 4, contient les nombres de la premiére ligne augmentés de 4. Si done on veut obtenir la somme 5-+ 4, on’ cherche le nombre 5 dans la premiére ligne horizon- tale et le nombre 4 dans la premitre colonne verti- cale A gauche; le nombre 9 qui se trouve au point ‘.de rencontre de Ja verlicale menée par 5 et de Thorizontale menée par 4 représente la somme des deux nombres 5 et 4. 24. — Deuxiéme cas. — Addition d'un nombre quelconque et d'un nombre d'un seul chiffre. " Regle. — On ajoute le nombre d'un seul chiffre au _ chiffre des unités simples de Uautre nombre. Si la somme des deux chiffres surpasse ~ 10, on ajoute la dizaine aux dizaines du nombre quel- congue. Ainsi, soil & calculer 235 +7. On dit : 5 el 7 font 12; on pose 2, et Ion ajoute ~ la dizaine contenue dans 12 aux 23 dizaines du ~-nombre 235. On trouve ainsi 242. 22. — Cas général. — Addilion des nombres de plu- sieurs chiffres. Soit & faire la somme : 357 4+ 486 4.594. D'aprés Ja définition, on doit trouver un nombre qui renferme loutes les différentes unités contenues dans OPERATIONS SUR LES NOMBRES ENTIERS. 27 ces nombres. En séparant ces différentes unilés, le - nombre cherché renfermera : : 7+6+44=17 unilés simples. puis 54849 dizaines. puis 3-+-44+5=12 centaines. Ce résullat peut s'obtenir en écrivanl les nombres Jes uns sous les autres, de maniére que les unilés soient placées sous les unités, les dizaines sous Jes dizaines, elec ; puis en addilionnant ensemble les unilés, puis les dizaines, puis les centaines, on a Fopération ci- contre. Mais dans les 17 unilés, il y a 1 dizaine que, dans la pratique, on n’éeril pas; on la retient pour Vajouter & la colonne des dizaines; il en est de méme des centaines provenant de I’addition des dizaines el qu'on ajoute a la colonne des cenlaines. Pratiquemenl, on dispose lopéralion comme il suit : 357 486 504 TET Total. el l'on dit : 7 el 6 font 13, 13 et 4 font 17; je pose 7 el je reliens 1; | de retenue el 5 font 6, 6 et 8 font 14, 14 el 9 font 23; je pose 3 et je refiens2; 2 et 3 font 5, 5 et 4 font 9, 9 el 5 font 14; je pose 4 et j'avance 1. La somme esl 1437. De ce qui précéde, résulte la régle pratique suivante : Régle. — Pour additionner des nombres de plusieurs chiffres, an les écril les uns au-dessous des autres, en pla- gant dans une méme colonne les unilés de méme ordre, 28 LES NOMBRES ENTIERS. puis on souligne le tout par un trait horizontal. On fait alors‘la somme des unités simples, el l'on écrit le total sous la colonne correspondanie; si cetle somme renferme des dizaines, on écrit seulement les unités ef l'on retient les dizaines que l'on ajoute & la colonne des dizaines. On procéde avec les dizaines comme avee les unités, ef Von opére de méme sur chaque colonne jusqu’a la derniére 4 gauche dont on écrit enligrement la somme partielle. Rewangur 1. — On peut abréger en disant simplement el plus rapidement: 7 el 6, 13, el 4, 17; je pose 7 et je reliens 1; 1 el 5, 6, ef 8, 14, etc. Remangur LH. — A cause des refenues, on commence Yopération par la droite. ll esl évident que si le total obtenu pour chaque colonne ne surpasse pas 9), il est indifférent de commen- cer l'addilion par la gauche, puisqu'il n'y aura aucune relenue. Remangue HI. — Lorsqu’il s‘agit de faire une longue addition, il est bon de Ja parlager en plusieurs addi- tions particlles. On additionne ensuite les sommes partielles obtenues. Cela revient a dire que dans la Somme de plusieurs nombres, on peul toujours remplacer deux ou plusieurs nombres par leur somme effectuéc. En effet, le total oblenu sera toujours un nombre renfermant toules les différentes unilés contenues dans les nombres donnés. Théoréme. 23. — La somme de plusieurs nombres est indépendante de Vordre dans lequel on les ajoute. Ce théoréme est évident, car, quel que soil l’ordre suivi, on aura Loujours formé un nombre renfermant les différentes unilés contenues dans les nombres donnés, b OPERATIONS SUR LES NOMBRES ENTIERS. 29 On pent dailleurs donner & la démonstralion une forme coneréle. Supposons, par exemple, que I’on verse dans un sac le contenu de trois sacs de billes, on aura ainsi addilionné les nombres de billes contenues dans les trois sacs. Or, il est évident que le résullal sera Je méme quel que soil ordre suivi. 24.—Preuvedel'addition.— D'unemaniéregénérale, on appelle preuve d'une opération une seconde opération faite en vue de sassurer de Uetactitude de la premiére. Le théoréme du n° 23 doine un moyen de faire Ja preuve d'une addition. Le résultal d'une addition ne dépendant pas de lordre dans lequel on place les nombres a additionner, pour faire la prouve d'une addi- tion, on addilionnera les nombres en sens inverse. Par exemple, si l'on a fail Ja somme de haut en bas, on la recommencera de bas en haut, el le total trouvé devra Gtre le méme dans les deux cas. CHAPITRE VI SOUSTRACTION 28. — Idée de la soustraction. — Une ménagére va au marché. Elle posséde 25 frances en partant et en dépense 18; il est évident que le nombre qui lui reste, ajoulé A ce qu'elle a dépensé, doit redonner 25. Comme 18 augmenté de7 donne 2%, il lui reste done 7 francs. Chercher le nombre qui ajoulé a 18 donne 25, e’est relrancher ou soustraire 18 de 25, et opération s'appelle une sousiraction. C'est ainsi que procéde le caissier qui rend la mon- naic. On a dépensé, par exemple, 16 francs et Ion donne en paiement une piace de 20 franes; le caissier 30 LES NOMBNES ENTIERS. rend la monnaie en ajoulant & 16 francs autant de fois 1 franc qu'il le faut pour former 20 francs. A mesure quwil rend une piéce de t (rane, il dit: 17, 18, 19, 20. Ila ainsi rendu 4 franes et lopération qu'il a faite pour trouver le nombre 4, qui ajoulé 4 16 donne 2 est une soustraclion. On peut done donner la définilion suivante : Retrancher un nombre d'un autre plus grand, c'est chercher un troisiéme nombre qui, ajouté au plus pelit, reproduit le plus grand. Le résullal s’appelle la différence des deux nombres. C'est encore l’excés du plus grand nombre sur le plus petit, ou encore le reste de la soustraction. 1] résulte de la définilion que le plus grand des deux nombres est la somme du plus pelit et de la différence. On peut donc dire encore : La soustraction est une opération qui a pour bul, élant donnés la somme de deusc nombres el l'un de ces nombres, de trouver Caulre. On peut remarquer que la différence est le nombre qui mesure la grandeur qui est la différence entre les deux grandeurs de méme espéce ayant respectivement pour mesures les deux nombres donnés, ces grandeurs élanl mesurées avec la méine unilé. La soustraction de deux nombres s'indique par le signe —, que l'on énonce moins et que Von place entre Jes deux nombres. Ainsi, si Ton 54712, Te nombre 5, qui ajouté 4 7 donne 12, est la différence entre 12 el 7, et l'on peut écrii b= 12-7, ome — ee ae SOUSTRACTION. ad Ona de méme : 7= 12-5. La soustraction est l'opération inverse de I'addition. On peut diviser la théoric de la soustraction en trois cas. 26. — Premier cas. — Le plus petit des deux nombres n’a qu’un seul chiffre, et la différence est inférieure a 10. Soit 4 retrancher 4 de 13. Il est évident que l'on obliendra le résullat en retranchant de 13 successive- ment toutes les unilés contenues dans 4. C'est cette opération que l'on fait en débutant lorsque l'on compte sur les doigis. On a ainsi successivement : 13—1=12 12-1 11-1 10—1 On abrégera l’opération si I’on sail par coeur la table @addition. Sachant que 4 et 9 font 13, on dira de suite : 4 6té de 13, reste 9. 27. — Deuxiéme cas. — Les deux nombres ont Plusieurs chiffres; mais les chiffres du plus petit nombresonttous inférieurs aux chiffres exprimant des unités de méme ordre dans le plus grand. Soit 4 faire la différence 875 — 352. -Le nombre 352 se composant de2 unités, de 5 dizaines el de 3 centaines, il suffit évidemment de retrancher chacune de ces parlies des unités de méme rang du nombre 875, On aura ainsi: 5 unilés — 2 unilés = 3 unités, 7 dizaines — 5 dizaines = 2 dizaines, 8 cenlaines — 3 cenlaines = 5 centaines, ot la différence est 523,

You might also like