a
SOURCES CHRETIENNES
Ne 322
CYRILLE D’ALEXANDRIE
CONTRE JULIEN
TOMEL
LIVRES Tet I
INTRODUCTION, TEXTE CRITIQUE,
"DUCTION BT NOTES
Paul BURGUIERE,
Prof & PUnierié de Barve Ut
Pierre BVIEUX
se Rehrhe
‘a Conve Nationa ee cere Seieige
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LES EDITIONS DU CERE, 29, Bide Latour-Mabourg, PARIS = BK
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UCLA, 995d Cae Nate dele Recbrbe Scetife)
© Les isons da Cen 198
ISBN rroqong6e
ISSN: orsorg78
NOTE LIMINAIRE
Les auteurs de cette éition se sont ainsi répart la che
MP. BURGUIERE a établi le texte, Pa craduit, 2 edie
introduction philologique (hstoie du texte et des di
tions); M. P. Evizux a geri Fintroduction générale, revu
1a traduction et s'est chargé du découpage du texte. Les
deux collaborateurs se pirtagent la responsabilité des INTRODUCTION"
Lorsque le marquis d’Argens, ce philosophe irséligicux
familier de Frédéric Il, publie en 1764 sa Défeue de
aganisme par Pemperear Jalen, il se conteate de titer dx
Conire Julien de Cyrille d'Alexandrie les fragments da
(Contre les Galiéns setenv pat Valexandin pout les besoins
de son apologie. Ce simple fait illustee bien le double
ineésér que présente l'édition du Contre Jalon
Quelques fragments mis 4 part le Cantre fr Galilient®
(CG) de Veempercur Julien, dit VApostat, ne nous est
pparvenw que par le canal du Cowire Julien (CJ). Ces done
dans cet ouvrage que nous pouvons évaluer les arguments
de a polémigue anti-chrétienne de Julien en 362. Meme si
son ouvrage est incomples (seul le 1 livee est discuté par
1. Gate introduction wecinte pour but cine le lecteur da
Cave Jaen. Ele nse Ie pace 4 dep amples développement
ccompagperoat Téiion des lives suivants
2 Marquis DARGENS, Dine d pontine per Femprer Jali, 20
16 ee Teanga, Bein #76
5. Les tives des deux: ouveeges commentés seront gédrlemeat
Indgués parle sgl C/ (= ‘Cote Jain) et CG (= Cate fr
Catlin to sernopucTiON.
Cyrille), tes passages retenus suffisent a se faire une
idée du systéme défendu par Julien : spologie du paga-
aisme, polémique ant-chrétienne, Evidemment, Ia pensée
dde PApostat nous est bien conaue par ses autres eaves,
ais, durane Phiver de 362, avant son expédition contre lee
Perses, Julien avait voulu rassembler dans un systéme
cohérent, 4 la fois théologique et philosophique, les élé-
‘ments de sa foi paienne et ses griefs conte lechristanisme.
Crest pourquoi cette eeuvre, du moins ce quill en reste,
rmérite Pattention. Et pour 'apprécier & sa juste valeur, i
faut In considérer en ellesméme, en dépassant le cadre
polémique of elle se situe :
Le CJ présente 4 nos yeux un autre intérét qui n'est pas
moindre: il nous transmet une apologie du christianisme
relativement tardive par rapport & celles que nous connais-
sons déji. Il est Eronnant en effet qu'en cette premiére
moitié du v'siécle, 4 une Epoque ot le christianisme semble
Vavoir emporé (empereur est chrétien, de nombreux
hhauts fonctionnaires le sont également), Cyrille éprouve le
besoin de répondte 4 Julien, mozt prés de 7o ans aupara-
vant}, Il faut donc en concluse que le paganisme est loin
etre mort, méme 4 Alexandrie, et que la mémoire de
Julien n'est pas éteinte. Sur quels points ce dernier se fatil
encore entendre? En quoi sa pensée et son argumentation
sontelles encore capables de séduite les esprits, aux envi-
rons de l'année 430? Quelle est ’évolution de Papologe-
‘ique chrétienne sous i main de Cyrille? Telles sont les
‘questions que nous devons nous poser, ea lisant le C7.
Et tout d’abord, une question es-
sentielle: quand le CJ acil &&
rédigé et publié? Le probléme est
Date du
Contre Julien
1 Julien eared sites dupe Mssurerepue pendant campagne
conire es Pere, Je 26 jin 634 et eatere 8 Tae,
DATE DU CONTRE JULIEN n
double : en effet, la rédaction peut txés bien avoir été faite
longtemps avant le moment de lz publicstion.,Ea outre,
elle a pu étre fragmenture, échelonnée sur de nombreuses
années. Comme on le verra plus loin, i est difficile de
éfinir avec précision le ou les moments exacts de cette
rédaction. Examinons au moins celui de la publication qui
cst le poine de séiérence marquant l'aboutissement de
Ventreprise rédactionnelle,
Nous disposons d'un témoignage relativement précis.
U siagit d'une letsre de Théodore de Cyr a Dioscore
o'Alexandrie* : «Ta saintetéelle-méme sait, je pense, fore
bien que Cyrille d’heureuse et sainte mémoite, nous 2, lui
aussi, écrit plusieurs fois. Et lorsqu'il envoya 4 Antioche
som trité contre Julien, et de méme ses écrits sue Pémis-
sare, il demands au bienheureux Jean, évéque d’Antioche,
de les montrer aux maitresillustes de POrient et, docile &
ces lettres, le bienheureux Jean nous envoya les livres que
‘Rous avons lus et admirés, et nous avons éerit & Cyrille
heureuse mémoire, qui nous répondit 4 son tour en
rendant témoignage 4 notre exactitude et nos sentiments
‘nous avons conservé par devers nous cette lettre?»
Diautres indications sont données par Théodoret dans la
mméme lett : «Six années durant, j'ai enscigné du temps
de Vevéque d’Antioche, -Théodote, dheureuse et sainte
mémoire, qu brillsit par ’éclat de sa vie et par sa science de
|a sainte doctrine, puis, pendant treize ans, du temps da
bienheureux Jean, qui était si plein de joie, lorsque nous
peéchions, qu'il applaudissait des deux mains et se dressait
souvent sur son siége; que, nousri dis lenfance dans les
Saintes Ecritures, il ait eu la connaissance trés exacte des
dlivins mystéres, ta sainteré en a témoigné dans ses lettes,
1 Thioponer DE Crk, Late ty, da Carpe ys et
Y. Auge (SC 99), pe ane-ziy: toqao}, 5.
1 Tid pac} (gules relation ene Cys et Tagodart a inerkopucrion
Voici en outro a septitme année de Mépiscopat de Parche-
weque trts cher & Dieu, notre Seigneur Demos!»
Y, Azema parte de ces indications autobiographiques
t de plusiedss lets cantemporaines de a lettre 85, e2
déduic que celle-ci fur écrce par Taéodoret au débat de
été 448% Jean d'Antioche suecédant a Théodore vers Pea
428429 demeura done pendant treize ans sut le sigge
@Antioche, cestivdice jusqu'en 4graq42 (a8 Gtant la
7% année de Pépiscopar de Domaus). La question est de
savoir quel moment deépiscopat de Jean Cyrille pu lsi
communique son Caxire Julien On sat que les relations
entre les deux Evéques furent tts tendues avant et aprés le
concile phése, entre gag et 433 (23 avril) date de PActe
Union entre Cyrile et les évéques orientaux. Et Théo-
doret, sans monteer avtant dentérement quAlexandre
e'Hicrapolis, vaccepte Vunion qu'en 4344.
Quelques années plus asd, vers 438, une nouvelle
tension surgit entre Cyrille et Jean d’Antioche. Crest la
controverse sur Diodore de Tarse et Théodore de Mop-
Tin'ya done que deux périodes durant lesquelles Cyile,
en bons termes avee Jean d’Aatioche, a pu lui soumettre
son ouvrage contre Julien et recevoir approbation de
‘Theodoret: entre 434 et 457 d'une par, entre 439 et 442
ates pact’
2 Ii, p. 108-205,
2 Tie) pop, my
5. Méttopoite'de la province d'phntensis, dont dépend ‘The
deter de Cpe
“Sat ee suet, ef PL BUIEUX, «Ande de Samotten, RE 335
97h pea}, ee paralier pig 398,
5K}. NEUMAN, lle intr! lace crisins quae
‘uperin (ite pas lin sous le tte fli), Leip Bt, . 38 te
feet controvetee de 4s, année ot le syode o’Antoce ae des ives
‘Se Theodore. Dautespeleent ls dite de 437 30
6 Selon Hida de priate delice Alani (PO 3,
DATE DU CONTRE JULIEN 8
‘A Pappu de la prem hypothise (454-497), etenons
Tenvoi (ay) 4 Acne de Seythopalis du trate ar Pom
dae, Dans la letce 4 Doseore, on 7 ett ete
far Théodoret& coté du CJ. Or dane le Cf Inieméme,
Cpe presse longuemene de ce sje Ny a pa
hn signe que les deus ouvanges sont contemporsne? Ce
Gui siplguccas las envi stom simultane, oa moins
proche Jean d Antioch. Dans ce es, on peut penser
aque le eit Sut émissires ete CJ ont envoyts une
fos concin PActe Union ex ape le reour de Thodoret
Punts, Cesare ds 4544
Une fcuk demure comment Cyrille, maleré se
puissance de travail et sa rapide, «til pu robger ce
Publier des ourrages suse! diferent x aus volaminesx
Sue es ates contre Diodore et Théodore (dxtant de eete
Period) ele CJ?
Crest pourguol a plupars des cigues* ven la publi
cation du C) dans i peiods 4sg-4an. Apres avait e
combats les outages de Theodore de Mopsieste, don
Une ffutation de Julien, Cyril pu éprouver le Besoin de
reprende cate rfuation jug insula, ce comme:
rapa) et. ALLARD alin ¢Apott, Pacis 1900-995, & Lp. v2,
Fed le ef auat ete publi avane gst Allard argue df” gue Ie
Saues de Julien conte «Mare Neve de Dieu ne sont pa afte
tela vigutue que fon sume pa attendee apres le conle Ephase
Get argument veut poar fa prcocié de In rhdnetion g's
‘deengaer de Is publeston.
TPG 77, soh-ents Mani V, 327-3443 ACO 1, 0%, pam oh
oes,
2 Lede Ws (SC 98, 286,12,
5 BE G64C- 96d). -
J. Lavan Sain Cyril ea eutue acgues, ASR 12,1985
p-S;G6M. on Dunanb, Incoduction &C¥AILLE DIALS, Die at
1 Pamia (5C 230, Be “
1 Cece hypotttee de NEUMANN (nina, p38) ct epouse pat
IaBaART (rh ay 9) 4 serropucron
iqué son ouvrege aux évéques orientaux, une fois les
querelles apaisées, Cestcdire aprés 43
est difficile de trancher le bat avec plus de précision.
«Ea effet, pour le C/ qui a’est pas une réponse & une crise
aussi immédiate que Paffaire nestorienne et ses prolonge-
‘ments, on peut supposer que la rédaction s'est étendue sur
tune longue période, Et méme si certains ties stylistiques,
certains mots sont des signes orientant vers la dewxiéme
moitié de lépiscopat de Cyrille, rien n’empéche de penser
gue le CY ait && rédigé, au moins en parte, avant 4302. IL
se peur fort bien que Cyrille, avant la erie nestorienne,
out en combattant 4 Vintérievr du eheistianisme un era
nisme encore vivace, se soit attaqué 4 ceux qui, en dehors
de 'Eglise, pronaient, la suite de Julien, une théologie de
type subordinatianiste.-Certains, on le verra plus loin,
avaient certainement entreptis avant Cysille, de réfuter
Jlien, usant de Varsenal apologétique, théologique et
‘criptsraire accumulé par Eusthe de Césarée. Mais, depuis,
la théologie est devenue plus précise, plus sigoureuse dans
ses expressions, ct Cyrille sans doute voulu compléter une
réfatation du ‘paganisme qui lui semblait dépastée et
Jnsuffisance’
=L’ampleur mime du G7 plaide également en faveur
lune redaction s'étendant sur de longues années. Comme
Neumann I’a remarqué le premier, le CJ se compose de
1, En parciuler tempol presque obligé de nivoopeg comme
pists ofan de Vapbtce Pacts (DE DURAND, 5 P37.)
's- Lssgumen sesique vats aa peg expression vm)
vot rivroesgnlée pst DEDURAND (6 po, 3) dansk Comer
aver Jean pari du VI ive, rs sovens dan le (par
fsemple 78) Dg, #24 B, 477, 884A). — Le calcul des fequences,
den groupe igs ow On py el pours Splement serve ik
‘dation 0 C)
5. Crile poovnic en partesier sgpecer de_subordinaaniame
"terpdeion de crtsns ets pat Ratabe (ef Om DURAND, 9.37,
a
MOTIFS BU CONTRE JULIEN 5
_groupes de cing livees!. Les dix premiers livres (z groupes)
ont parvenus jusgu’é nous. Des livres 11 4 20, nous ne
dieposons que de fragments. Quant aux livres 21 & 30, qui
sdevaientrefuter les livre du CG de Julien, il ne reste rien,
fu point qu'on peut se demander si ces dix derniers livres
‘ont jamais été eédigés: Quoi qu'il en soit, avec les éléments
€¥ja considérables dont nous disposons (dix livres com-
plets et des fragments des dix livzes suivants*), nous
formulerons Phypothése suivante : Cyrille a commencé
rédiger le CJ bien avant le concile d’Ephéser Il poursuit
son travail aprés a querelle nestorienne et communique les
premiers volumes du C/ (deux ow quatre groupes de cing
livres) & Jean d’Antioche, soit entre 434 et 437, soit entre
459 et 4at. Quelle que soit la date que l'on retienae, il est
probable que le GJ teste inachevé puisqu’aucun signe
‘lindique que Cysille ait rédigé la réfotation du troisiéme
livre du CG.
(On reste cependant surpris que le CY, paraissant a une
Epoque ob les controverses engagées par Cyrille sont
ombreuses, nen porte que peu de traces. Sans doute
est-ce parce que sa rédaction principale est antérieure a 429
et que ses motivations sont spécifiques dun autre miliew
que celui de Eg
is Ul a’est pas nécessaize de brosser i
Motifs du jouveau le tableau des survivances
Contre Julien saiennes au début du V*siécle. Ceci a
fort bien fait par P, Caniver®. Mais il nous faut cher-
1 Mais, 9-39
1 Les facts gree et syiagues du CY oat 4 essemblés pat
NEUMAN (lfm, #2}-972 354-238). Bucy sot les fragments
Sigeales par Re DAAGUL, «Pour Pedkion du Phialethe de Severe
Gngocken Bye Z 30,1985 B274279-
"Flare en ripe epee oY" se, Psi 1938 16 netRopucrioN
cher’ comprendre pourquoi Cyrille «tenw dséfuter le CG
~ de Fempereer Julien
Pius de soixnte dix ans se sont écoulés depuis
disparition de celi que cerns ont appelé lempercur
DPhiloophe, et @autees PApostat’ Bt pourant s2 pene,
fes dents sont si peu oubliés que leveque o'Alexandrie
trouve ngcesire de von prendre i ux comme i quelque
Chose diimméditement redoviable?, Cte influence dix
fable vexcree-ele seulement & Alexandre? Tl ne semble
pas, pusque Cyrille tint fire lire xon ouweage 4 Jean
EPXntioche et aux maites de PEgtine Orient. Le danger
fpparait donc comme général Il faut le dite nettement le
Pagunisme est lin dete mort.
Tes fits, Pallear, le prouvent amplement. Le Séra-
peion a & detrui en 5p, mats Pevénement ests consid
Fl que tout le moade en pace et qui ae valese sn
tte provocater. I signif fe trom public da christ
rise mais le terme meme de veroiremaifeste bien gly
«encore afftontement entre paganame et christanisme.
“Alexandrie eit un lieu propre & voir élater un tl
aifroatement. La captale. administrative du Diese
GPEgypte et habite par une foule de fonctionnaies de
tout sangs qui pour la plupart sone encore des piers. Ce
Sexplique par le découlement des carriges. I fast avoir
parcouru un cycle comple erodes pou espérer un poste
Inanquant dans TEmpire, 4 moins que par aaissance ou par
fortune on ne soit amené & oceuper une charge importante
Of Alcrandri et aussi une capt intlleeele, wniversi-
tairepourtsivon die. Meme sles jeunes gens désireux de
faire ‘carrére dans administration vont 3 Béryee (Bey
routh) pour apprendre le droit tous Gréquenten sur place,
4 Alexandri, les écoles de rhérorigue, de philosophic, de
MOTIFS DU CONTRE JULIEN 7
médecine, de sciences mathématiques et nacureles.(Et Fort
peu de chrétiens, semble-til, sont chargés de ces enseigne-
ments. Alexandrie, au début du Vv" sigcle, au moment of
Gyre regoit la charge épiscopale (412) est donc un foyer
intellectuel imporsant; elle est encore la «ville saintet» de
Vhellénisme que Julien cenait celement a artacher i Verreut
cheérienne?,
Le philosophe Théon, puis sa fille Hypatie marquent les
cesprits. Ce me sont point des paiens belliqueux,-mais des
penseurs ouverts et ibres>Ft les meutes sanglantes de 415
dont Hypatie, conseillere du préfet Oreste, est la victime,-
font leur origine plus dans des rivalicés influences que
dans des oppositions de pensée. Si Oreste porte une lourde
responsabilité dans ces événements, les moines A la solde de
Cyrille, qui déchirent Hypatie, apparaissent comme des
bétes brutes s'acharnant suf la beauté d'une pensée délige’
Dans ces citconstanees, comment ne pas estimer que la
finesse, la eflexion, élégance sont du cbté de la religion
paienne, quand les chrétiens, armés de bitons, parcourent
fen hurlant les rues d’Alexandrie?-On comprend dés lors
aque les non-chrétiens, dont la parole et la peasée ont été
polies ala pierre wbasaniquen de la litérature grecque et se
sont pliées & ln rigueur des sciences, se méfient d'un
christisnisme, méme criomphant, capable de susciter des
fanatismes meurtriers. Le message philosophique, religieux
ec moral de Julien demevre plus que jamais séduisant. Sens
5. Jeu, Late 60, 579 (le 2 9.69119)
2 Ua Lane tar fps] be Alezandsins (Lp. 184, 2021) monte
Pigion de Jalen devant la présence de cretens 3 Alexandre Th
‘appell nx Aletandias 3 Isemtme quit le scans et et
Inve reve, come I 4 religion grecque, Cae atenion de
Julien mis Aletndsie hse penser que le CO était dstiné en tot
‘ree rw hse hv Now ee ter pert ce religieux, respect du Divin, rigueur morale, acceptation des
differences et dela libereé de conscience... Vénération de la
tradition litéraire et philosophique de la Grice... Ab, si
tune tele harmonie pouvait 4 nouveau se réaliser!
Mais les paiens d’Alexandeie ne sont pas seulement des
philosophes éclarés et nostalgigues, ee sont le plas souvent
dles adeptes d'une religion synerétique avec ses pratiques et
ses superstitions, Les temples, théoriquement, sont fermeés,
‘mais des lois du Code Théodesien prouveat qu’ils ne le
sont pas toujours.-En 435, Théodose Il ordonne de
transférer& I'Eglise quelques temples qui servent peut-étre
encore aux paiens'. Et Von voit méme paraitre en 451 une
autre Joi arrétant les paiens dans leur tentative de reouver-
ture de certains temples?
‘Les sacrifices ontils eessé? Nullement, en juger apis
edit du 9 avril 423 qui punit de mort les stcrificateurs
clandestins?- La punition des contrevenants est commuce
cen exil avec confiscation des biens, le 8 juin de la méme
année‘, mais de nouveau aggeavée en 4353, et renouvelée
cn 438% et 4527. Cestdize la permanence de ces pratiques
ddevenues clandestines et pourchassées par le pouvoir
imperial
Comment se pratiquaient ces sacrifices? Théodoret, dans
sa Tbirapentigne des malades bllnigus® es plus explicite& ce
sujet que Cyrille, Ce sont des offrandes discrétes, des
1 Cad Th, XV,
8h par CANIVET,
2, Cod. Just, 1, 14, 7. * es
$d Th Ro a,
Gal Th, XV to) 3
Gat 7 XVE et
© we he i 8 1 ve 8
7 oath te
1 Bd A Ganne (3 yp of Canoe py
Movies DU coNTaE JULIEN 19
libations, des famées.. Les idoles sont cachées dans la terre
d'od on les sort, la nuit tombéet
Tes allusions aux pratiques palennes sont peu nom
breuses dans le Cj. Elles existent pourtant : « Jusqu’a notre
époque ils pratiquaient les sacrifices? »-On sacrifie encore
aujourd'hui sur 'autel de Délos>. Des sacrifices sanction-
rent encore de nos jours les serments des barbares*? On
pratique la divination devant les victimes des sacrifices, ou
fen interprétant, a la suite des Chaldéens, les signes ef les
mouvements des astres et corps célestes*
‘On peut méme se demander si Vinsistance de Cyrille
4 dénoncer les prostitutions sacrées dans le temple de
Saturne ne suppose pas Ja permanence de ces pratiques
jusqu’d une Epoque proche de In sienne’. i
En outre, lorsqu'il explique longuement que les cérémo-
nies devant les tombeaux des martyrs ne sont pas des
pratiques magiques, c'est sans doute pour dénoncer une
pratique courante et encore actuelle chez les pains La
Superstition et la magie sont loin avoir disparu et il
convient de bien marquer la diffrence entre les cites
cchrétiens et les pratiques palennes
=On comprend mieux dés lors lopportunité du Contre
“Julien, Crile jage akeessaise de réfurer le CG de ’Apostat,
‘parce que ses idées sont toujours regues favorablement par
Pélite nom ehrétienne de "Empire, parce que dans la masse
1, Thigpen, 0,793 VII, 33 (SC 7p 394 35h 388613)
EV Goo ai ch WI (Bra Als X (Doug ose)
5: 1K G2 AD
4 X (055 D9).
X (1049 CD s)j cf De aden in prt ot write, (PG 68,
608); How. Pars XV (PG 77,919 ©, cts pre ) Latbatts,
IS’ Gre ex clare aniguen, AGA v2, 2955, Ps
“Vit ys CD). La décrene que le jogement de Cyrille sur le
panne oct cet dan Rome de etsy, LIEDABKS eri p78)
ime opea note avn Pactual der elguee de Alexandla,
aK (ing A 1040 Ab des petites gens, les pratique superstitieuses,divinatoiees
fu magignes sont toujours vivaces
Ex outre, Pévéque d’Alesandrie veut prouver que le
connaissance des lettres preoques, la réflexion historique et
philosophigue ne sone pas técrvées aux erin du
Paganisme antique et que les ehrétens ont le droit ec le
= pouvoie de se servis de la langue et de ln livéraure
srecques comme d'un instrument no service def vite
laquelle ils adherent et quils veuent fare partager par
Le CJ manifest le sous pastoral d Cyrille qui englobe
tous ls hommes vivant autout de Iu en Egypte, mals
aussi dans cet Empire d'Oriene, of il est till une place
Prééminente. Soucieux de Vorthodosie et de Punte des
cheetiens, il Vest aussi de ceux gu n'ont pas encore ouvert
kes yeux 4 le lumizre de la foi chrétenne. Les lois de
VEspiredevenu chréien lex coateagnent au secrete la
clandestnté. Tl faut ls convainre et ls sale I Eglse
Reste a savoir si le tom et les méthodes employees pat
Gye ont les miler pour cbtenr ce rout!
1, Yel un apport cai plication des prones ives du CJet
le tablsement En 45) Ca, XVI so 29) ule enoatclesent
Gi8" Dit) de condone ies tc pasar? Nore
owns ais serena man conosco
St dates sont proches ello os svoos san partion da
s Ee ese partion ds
LE CONTRE LES GALILEENS DE JULIEN
Le Contre Jalen est la refutation par Cysille d'un des
principaux ouvrages de 'empeseur, achevé & Antioche peu
avant I'expédition contre les Perses durant laquelle il devait
trouver Ik mort. -
Pour mieux comprendre les idées contenues dans le
Contre ez Galileas (CG), ik convient de se rappeler les
‘vénements marquants de la vie de Julien’. «
Né& Constaatinople en mai 3322, il est rapidement privé
de sa mére Basilina? qui meurt quelques mois apres «a
paissance, et de son pére Julien Constance, vietime de
elimination dynastique de Septembre 357. Avec Gallus il
échappe au massacre et se voit confé a Eusébe de Nico-
nédie, Mardonius qui avait été le pédagogue de sa mire st
chargé de son éducation.»A age de 10 ans, il vient &
1. Pan Pautes, oni les rset dees publites parle Groupe
de techerches de Non sua dtection de Rene Braun et Jean Riche
CAT iempw fli’ Dr Phe 3a gate (330191), Pai 1978:
EheDele rd an oyit (e Valae ness), Pas gh. Level
fer che pla loin so ere Emp fal.
ER Banh eB. DinouGton, dn orp Jal ose
biggypic) por il teavoen 3 Farle de FD. GILUAKD,
TR Brn of ji the Aste, CSC 4 97h pecan
Pour dtermincr cite dae (20 ve = ma 33) of apple Su a
Tare is hus gc 39555 ke fue anaes
‘Ss ae Jatlen devane Crsphon en sé, te monnayage rods
(aren) Nexomninn GAL: Bewinsoex Uste te Apt, Cam
fage Mass typ i) set es conclnins de il et even
inte de yy. GB Practoun, REL sh, 19, p12)
4. Origine de Necomsdie ce avai flere dna ievinansme
ct es ati (ck Bean Denoceans a, 1) Smears ene
5 ie ik saa,
2 Suis dy an eh
hs
blade du Gate) «Att son seas oe chat
opel pail tinea cere a ee
opener sf
Pe19ay 193) et Sar Hétios-Roi, Ly ape a “
Tye li, je opin, da Limp ain,
we
Le CONTRE Les OALILEENS 3
de an our ae ae 8 Abney en 39 Penge
a pemses rssur, qu'il n'y al qoe le fant et
Porodee d'un cane éraiant,Pourtant, duran ce sou
fppoofoodit sa conmatsance dv ao patgisneaupies de
Bhs x ta iner aoe onjtees @Eleusis
julien pourtant garde toujours ks apparences ua
chen 6 jr 36H ie ence a es de
V'Epiphanie. Ce n’est qu'aprés la rupture avec Constance
quit devo son ral vge. A Ble, sc soldatspetet
ment on nvoquantBellone st moment obi va archer
Shr TOnen conte Constance, Be lorsque, le $ novembre
Sot, Consaace meur 4 Tarse en fisnt de Julien son
ieroer, Te dou public est secompagné de seeces asx
(Seu Le ese hein apace +P August pale, dun
ipsrer philosophe envoye par ls dieu Ge le Grand
Ponte) pour le sale des hommes
Snuvés pluscus reprises de fa mor, fvorist par une
suite devéaemens hevtenn (iter en Oeeident),héti-
Ger dun immense empire, ie sux mystzes de Mihm e
Se Cybele Julien pouvait se consider comme Vela
ds lean; charge par eax dane mission unigoe dans
Ie monde yestaurer la religion antique, instaurer dans
Mempite Pordse d Helior Ro.
Tia pes encore ree ans til ste sor sa destin,
comme 1 Tees s Themistios. Serweil un Soerte, un
Nioande, un Mare-Ausle!? Exver la voloné te le
owl Aleandre qi va engages a repousser 4 ES les
frontize. de Empire en faent campagne conte les
Peres? Cola s'est pas impossible. Ea eft, certains
Enltudes soat fappances Le sfjour & Antoche (qi
1 Dinrs VI, A TBmitis, 245 (It 48), Sue Tiss, voir
G'bacnon, Limp romain @Onest av 1" see ty teins
pigs elie Higa de Tht, Treat Meme 3
Pave 96, pea, ™ stRopucniow:
cst us ville lane) oil malic les sie
€ les decree scligieony ae apple pat la demache
€'Alesandee dans grande Oasis ob i reo avenue
de Zeus Ammon? ee "
En tout cas, ete mision religieuse don il se sent
lives va sexerer és actvement dura le #1 mois da
rgne de Julien. a religion des ances eat réuble dara
tous sts droits. Les edits de Constance de 336 conte Ts
Palens sont rpponés. Les pens recouveet temples
evens. Jaen mulpie lt ouvrages dfendane I cle
de deo conte les philosophies cyniqus ele hens
nie trate feign br Mar desde, Cole
‘nies iors. Bont, pos Julie, la teligin etl
alture oat de pi. Seals cee quieren aux dieu one
droit de consiérer la itératre greeque comme lee
pauinlze cede et, Aus senses eget ie
intercon ensegner Te lees profes (eat de
Te +362). e ‘
__Lelongseour’ Anvioche (lle 6 ~mars 36) et mia
& prot poor fire connate e pour dfendee a polligus
sligiense®. Mas, a heurat 4 Popposion provcatie
der Anois (neni set onl pln
phné), ox meme leurs mogul devien pepe
plus acerbe et plus virulene® me
erie des polmstes qi one prick, seprend leurs
arguments pour araces 4 Ferre ehetGenne a moines
“tous eux gui sont epables de rtechi Tl presse vile
Alera, ct state de Phelienise, dese dtacher det
Comme le rappelle Liss dans at Menai 7 (Noes, cll
Loci, Ip 63),
2 Ch Linanios, Di. XVI, Monde, 14 (Neuman,
Berpet 08 Lis Cars, His Ra
3: Le temple @Apolion Daphad et il 22 octobre ss. La
thse de accent ex Pabord stise pat Jc
‘Gor es Galen, Mpg,
p63); Le
Le CONTRE LES GALILEENS 2
fables chésennes et d'oovir les your la vértéhéiaque!.
‘A Phota, il annonce son projet dua ouvrage conte les
Galléens®. Désignant les chrétiens pat ce nom, il Yeut
sane Taine + dimesion une see oie
‘Dune toue peite province de 'Empie, Jésus nest qu'un
Nazaée, les chetiens sont des Galas 2
Gest done 4 Antic, pendant Uhiver 362-365, que
Julien eédige le Cnte ez Galil, Libanios en temoigne
Pendant Thiver qui tend les suits plus longues, sans
pater de ses autres ourrages aombceax et superbes, sen
Drit au livees qui font de Phomme de Palestine ua dien et
th fs de dieu: une longue disussion et la force de ses
arguments fret voir que ces récts alent qu'un risible
‘aeotage, ctl se mont sur le suet plus savant que le
‘ieilard de Tye Porphyre). Posse le Tyrien etre bienvell
lane et qu'il accepre volonters ce jugement qui le délare
infeieur& son Bs spircue?» s
“Nos svons un te renoin en Jérime gu it 8
Magnus :«Jolien Auguste + vomi sept livres contre
(ee Sate fepedton conte les Pater» Ea ef
Teapédition conere les Parthes commence avec le depart de
Constantinople: Cette afrmation nempéche pas ae
Late 104 (38 2 2864190) ;
1 Late go [99] Cates 3 1833) «Si ous obtenos Vasisance
Yous es dea ot dewey, det Mtr ce de a orang, 0 fons
Swe que son (Diodor) nouvens dios glen, 4 qui ss fables pvt
Facet se troave en alte, par Pignominie de es moct et de sa
epultuce, exclu de Lo divine gue Diodore iveace pour luiv (ca
Bea, ut lata Utne de Facundosd’Hermian)
‘ Linantos, Dix. XVI, Epitaph, 178 (Noean, lp. 399, tt
pat PPetm, sJalen vo per Libanioss, dans Lepore Jl . 74
‘Reatal (efuie par Newnan) soutien 2 sort que Te CG fut achieve
dhcane i empagee conte let Pere. Csi part peo probable, comme
ieeasguejosernent NLAMANN {Talo 7)
fjimbats Late 0 (labour, CUP, blll, Pass sons, p24
sé) sltanus Auge VI bes i pie Paths ner
Geeta evomeies 6 etropucrion
rete que le CG far schevé lord séjour tAntoche Cr
Comme le fat remarqoer Newann' Julien soit eng
Pouvrage pendant le déouiement mee de lk campayee
mle, Libasios, qui fit son loge dans TEpiepbo,
+ Pel emg de mete pn on a.
fesement dee pete de Cyaleww Cn
[Nome do tieey DEST mites mentiomnene te
Ne sombre de izes dv CG. Lan es
Jérdene, Pate Cyc méme das la dedience i Theo
dose qui precede Ie C7
Dims Nags cde ss, be pce
Je 7 livres quaueait compen Julien conte i Chri
Et dans son commentie sur Ox, il decae © «Jalen
Auguste atague ce paste (One Il) dans le septne
lv quia Yoni conte aos, este le cictens »
chile 7 ql ne pet ie ue exter grape pusge
appara en deus ouvrages distinct, et suepremnt, New,
mann! pense qu'il sagt la une encarde Jerome qu 9's
ps lo personallement Youvrage de Julien mais cf a 02
connaissance parle bis ane secon, cle de Tide,
dore de Mopsteste ot de Philippe de Sie, quel, aut
compté au moins sep lites Cate opinion appa rus
one erear semblable commise par Soerate® qui et un
sage du crositme ize ds CC de Jelien k pastage en
«question est re en ft. tvseme livre ds CJ
1 fais, 09
¥ Tidomhtt, Chromarehi (PG 8, 6-16)
sei etn Oi Xi, (CCL ps, 37.40):
loci in eptimo wlumine lls Aupesos quod deca see
8% Cans ever, comtare a a
“+ fale, po
F Socwats HE. Ml 2 (BC 6p, 4448)
6 On peut ser de cb hypo de Rani HAR (0
LE CONTRE LES GALILEENS
“sot mention par Cyl des tos vss composes
st len le equation das a teaon manure:
Por dae ana Tedidonerigue peeve dea dedience 3
‘hooic salle manent BE porte en age le mot
creereié par une seconde nan, Ceendan, lorsque
Hithc Givens cue spas de Cle’ Te mot rela es
presente Occolampade, tale su Ie manuser de
feo, dopre u Moses a eadut eres bos», et
coan y288 None patrons pone nore par adopts cate
IEjon et sdmenre que k CG compat to lives.
Gr gul'y a de sor ces. gue fuien hime renvoie
dans i remit veda CO*~ passage cpa Crile a
see Sigs C7 tow) ~ Aran scond Tie de son
via eDevet Gor ce auje examiner avec son x ul
earn dans le dete vt, avs femetons pus ad
ate gnendon) nie time, hore VIL CJ 833 A)
Gye ule (ose eleon) wap ls
128 Guant nous commencesons gainer on parler
ter ale” ot tompere des Evangles. x=
Le titre méme de Vouvrage de
Julien ne nous est pas parvenu direc
tement, Il faut s'en remettre aux désigations qu'en don-
nent Cyrille dans sx réfutztion, historien Socrate, et
‘Théodore de Mopsueste avant eux.
Dans la dédicace & Théodose, Cyrille déclare: wll a &té
Titre
rca NU, p38): aids, pata es sept les de Jali, ris
sete Sige comes Evang, om efits par Cyl
ld 4
2 Must, 6, a db di x0 sie
Pe GLACAS, mals, IV Bekker pao = PC 1st 4760
ce ile gor (gia) eu pot NEUMANN Clint, 9. 8:3)
MESES fie Geb edocs bon aden sane congeli
$ Gunnist is mentonnt le premict lie ds GG? M3) 5
rs doute dea aia de Fo srropucTion
jus’ composer trois ives conte es sins fvangiles ee
contre la pute religion des chréiens'.» Il ext bien evident
aque Joliene’aurait pu se serve de els adjeci®s. poor ls
religion et les Evangies ql voulaitataquer Mais comme
Cyril inroduit le premier fragment de Julien por ces
mots: «Aisi done, su début de son livre contre nous it
dit on, et que Phistorin Socrate rit: el eompose les
lives contre les chrétins*», Neumann’ este que le tse
donne pat Julien ft: Teoh atnonphsepee rte Xp
semiv hye a 6+ eContee les chrtiens, de emnpercur
Jalen, live 1, 2,39) I préfire cette celal que Ton
pourrait tier de la éinaion par Théodore de Mopsueste
dlont quelques frigments ows sont parvenvs ais’ eles,
bi sy pbs ths xack Nore matyoglag Touhaved reo
sapabsen (atte des (Reponses) sux accusations pores
conte les chrétiens pus Jaen! Apostats); e qui suppose.
fait le tite suivant: "ouhive abronpdnopes xasd Notoe
sey xarnyopt doe 98 («Accusations de Pempe.
reur Julien contre ls eheétiens, live 1, 2, 5»). Le mot
~asnypte (accusations) sonnerait mal en grte a cbté de
Xpsonaviivet seri supers dans un tre ob ya dé nace
On peut émettre une autre hypothése 4 partie des
premires phrases de Julien ctées par Cyrille. 'empereur
use rarement du mot echttiens» pour designer set adver
ssires Il prefere le mots «Galiens», qui appurit ds la
# ligne de son ouvrage a c6té de onmapie’. Le tite
pourrait done xe ound adrowphsopes war Paha
Meyeca’s'(eDe empercur Julien, conte les Galigens,
lise 1,2, 52) ou bien ‘look. alvonp. marke TekDaln
L Ale
pila te
5. SOCRATES FE, ML (PG
Seti hs
“Iain. s0t08
Sh a? suaperceren
Ho B6). Cyril xt source do
[LE CONTRE LES GALILEENS 29
oxevglag Mog a, 8 («De Fempereur Julien, contre la
Supercherie des Galléens, live 1, 2, 33). histoire a
Grileuts adopre généralement ce tre Core ds Geli
accordant davantage avee le vocabulaire de Julien
a Des trois lives du CG, sl le
a premier est parvenu peu pris inté-
gralement. Du second, nous sfavont que elques Fag
zn tua le pus souvent par Cyl dana les ves
HLT XX do C/ qu ont prague totalement dispar eux
toss. Aucun exetit de I revation du twoiseme ere
tayant subsite on oe pet q’en suppose existence.
Tas ex premiers ives du CJ dont noes spoons dans
teu indgai sont i efatation du premier lee da CG.
‘sdebut du lve du C), Cyilleannonce alee gu
hiv pes pus Touviage de PApowat Male avert
Qui omen creas pasages op ijrieux 4 Tegud du
Chae cr raquant de salir espe ca lecteur! Bo ox i
stim que Julien fs pas sui de plan cobren,mlan-
geant rou, fuse des retours eo ati Avil 2 eu
som de renguniser et Ge grouper les arguments de Son
tvenaie
Deus questions se potent done: ls fragments du CG
rece dans les dx premiers ives du CY consents
tn seul live? Dans quel ordre ees fragments ¥ardcw
ints & Forigine?~
Si Ton ge lw atagns souvent dre gu
rapport Cyile svant delet efter, i semble qu'il al
pur eevanche beaucoup de phic iaoutenables a Te-
roe Aussi ben que VAleandrin afirme 4 pseu
spin qu'il ume de lngs développement de Julen et 3e erropucrion
te edt pas toute es citations de a Bible qui aecompa-
nent es atagues de FAposat, om xen dt de pose
Sue peu de chose manque tex du CO: Dun sain oe
‘fveun moment, dan lex proes cits, julen ne lane
coven i et passé ua lees Pate: est pourganh
on pest comsirer que ensemble ten par Cle dane
Ics dt premiets lives do C/ conse le peer lived
1G dans sa suas tora
Quant au disordresgnalé par Cyril il west pas
évideat u'll dt Au contre, le pan annonce pot
Jolie ibméme ex asez cla! pour que Neuman ait ps
proposer une edition du CG I, en rerganisunt e mete
Bout i bow es pasags contervés par TAlenandsin Ex
vai ‘ é
somo, ave pour references la sumeroation
Aes colonnes de a Purge Gnegur de Migne”
CONTRE LES GALILEENS
Préface,
Pecambule: Exposé des risons gut ont poust Jalen penser
sea vlgion chicane et ane rmmpese eC)
sverssment aoe lecteur: ape ne ae qui dot re
jngée comme devant un tribunal (364 C= D')
~ plan: “It notion ot Pde de Bien
Ics opinions des Gres et des Hébreux
tes Gallen se sone deat des one et des autres
61 B®-c)
1B 9, 5.
2 lal, 96323538. WIG ie ot adit pupa es
fragments etens pat Neumann eal Lath gay tee
pestsess) Le pan chdesour edb per Nina falas
Rise
5'F6 76.
LE CONTRE Les GALILEENS ”
2 partie
Mee et connaissance de Dieu (eux fagments sepurés par une
Jnewne)
2) Tidée de Dica ext donnée aux hommes
1) importance du ciel dans les opinions que les hommes ont
du divin (580 C5; laeune; s#0 CD),
Les homes sont en relation avec le ciel (603 DD
~ 68 AM)
2° partic
Comparaison des opinions des Grece ot des Hébrex sur
Diew
1. Les podtes gees ont compost sues deus des ables ineptes,
‘mais la teigion jive ca compore elle sue
es fables des Grees (968 BFC)
le Paradis (613 BP" 632 BY; 656 COs Gag A?-BY.
1 Dun autie eb dctine des Gree est meileare que elle
des Jui:
4) Gompinison de leors opinions sur Je Dieu supréme, Ia
exéstion du monde et de Thomame (548 AN= CH 76.40
Diy 588 DP; lacanes 585A" 389 BM; boo Cr
Gor BS)
2) “Sur lt multiade des dieux inféreun; le Dieu des Jute
cx an dex (632 DI = 633 AM; manquent tes cations
des prophets et de Jesus; 661 BY = ay AY; 653 BY;
5648")
la divest des mars dans les nations pour euuse cee
multitude de diews inférieus (677 B'- D's 01 BMC;
os Dt = 798 OM; 71a Ch py AY Tey ANB,
20 BCH pete acne; 720 C721 AY 724 C
Di 738 BC.
+) Compirison der précptes des philosophies grec avec ls
lois de Moise (733 A!-BM; 757 ©-DB 744 DS
743 A" excerptam cprilien: 743 BY-DIy lacune
Esme 745 D's 745 DMs 757 BUY 764 D764 A)
4) Comparaison des dons divin’ chee les Greek et ls
Hibreun 2 snrropucrion
2) les dons cher les paien
e)sagesse (969 AY-BY, 765 BY": ext. yrs
™mO-B")
4) ve politique (780 BY - 781 AS; 789 DY — 392
792 CD": exe. eye. et petite lacanes 796
Ineune; 396 A= BY; lacune; 796 BP)
‘Joracles, secours et protection divine (796 Dé -
797 AY; for AY; tor DY = fog A Bos APB")
by les dons chez les Juifs et les Galléens
4} le Christ (808 C>- DS; 192 D'"; #25 DE - 836 09)
1) vie politique (820 D'= s21 AY; 825 B°-C
833 ANB)
4) sagese et connaissance (857 Dt - 840 A; 841 D*
fgg AN; Bay C= 52 Aly petite Iacune, cf Gye
57 AM; ay ASB.
Conclusion (860 4?-'B).
3° pactie
Préambule = pourquoi les Galiéens ayant abendonne fa celi=
‘gion grecque ne sontils pas restés dans la eligion juive?
(864 BE- DI; 875 C9 - 96.4"; $81 Als exe opt).
ec Daine et paiqesreligeueshebrsigueesbandonnées par
1. Leculte du Christ soppose au eulte da Dieu unique des Jus
A. soppose a Tenseignement de Moise (885 8? - 488 3°,
goo D?- go: B)
B, Soppose sux paroles des prophites (gos BY Cs; 924 D7.
92s AY)
© soppose aus textes sur les fils de Diew (943 AM*-D9,
TL, Les Galilens n’observent pas les lois et ls pratiques reli-
sgieuses jaives
A. meres @expiation (937 BEC: exe pn 937 DY
pho AY: exe. eye 960 A= BM; 969 AY Bi, 9dy CH
97 As 98 BP exe, oy).
B, “nowzrture (84 BY - D*; 992 B.C; acune = citations
de Ancien Testament; 992 D) - 993 At; 1oce Co"
exe. eye; 1000 D'- 1901 AM: exe. yr)
LE CONTRE LES GALILEENS 3
digression surles doctrines des apderes abandonnées put
les Galilens
2) sur le Dieu Verbe (1001 C! ~ 1004 BY; tora D" =
ro15 BS)
by sur le culte dot marty (016 C! - D4; 1046 DI sexe
eyes to2g BE.
. Les sacrifices (1o2y A¥- BY; 1019 BY- Cenc. eye. sures
scrifices Isaac, Cais et Abel; 105) D¥- 1056 B9.
D, Vallance d'Abraham eit rompue
2) eizconeision (1040 D"*- 1041 AM; tog AY - BY: exc
ges ron 8)
2) Pique (104s B°")
5) pratiques relgicuses (1043 B'-C'; rogy AB-CS
rosa CH - 2055 AY; 2057 AM: exe. eye; lncone
resuinée par Cy. 1941 BY; 1041 B= C¥» 4000 B),
“Le premier livre du C/ s'appuyait surtout sur les textes
de ’Ancien Testament pour prouver que les Galiléens
sient des eaitres di ls religion hébraigque..Le second livre,
annoneé par Julien' et connu de nous seulement par des
fragments qui seront édités et commentés ultérieurement,
Gtait une attaque en régle des Evangiles» génézlogic de
Jésus, miracles», more infime... Tous les fragments
cents comme provenant des livres XI a XX du G/ sont
ligs de prés ou de loin aux Evangiles et aux problémes
quis soulevent.-
Rien ne subsiste du troisiéme livre (ni des dix livres dela
réfotation eyrillienne) qui logiquement devrait compléter
Vouvrage de Julien’, Pour achever son entreprise, Julien
devait faire la critique des autres livres du Nouveau
Testament.
Ta seule preuve de l'existence de ce roisitme livre est le
1. GG VIN (00 D x4)
1 Bien que NEUMAN atibue deux Fragments au s* Hite du CG
(Cations 5) “4 inronucrion
chiffte «trois» mentioané par Cyrille et qui, on Y'a vu plus
hhaut, pose un probléme dans la tradition manuscrite. Si
Yom mettait en doute Pauthenticité de cette indication, il
faudrait se demander alors si Julien a effectivement rédigé
un troisiéme livre da CG, et du méme coup en déduire que
Cyrille a jamais rédigé les livres NXU& XXX du C7 que
~ la tradition supposait repondre dla derniéte parte du CC.
«Le massacre de set proches ex:
Le Contre
ler Galtlions, Plique-til Ie rébellion de Julien
tune attaque contre COS Ie chistianisme qu'il en rend
Tea nhicnn' responsable? Le jeune fils dela chré-
oder tae ia eee
Sra cme nec
1. Les pages gui mivene doivent beaucoup 4 ls thise de W.)
MauLey, 5 Teco een tert of line wis te Coit
(Gales Jt pate and th nto of cto indo the Conte
Jolin of St, Cy Avene, Universe Gcegoicne, Ror 197)
‘On towvers dans eet thse es développement sree suet qu noe
introduction ne pourat przenter que sommasement
Li CONTRE LES GALILEENS s
* Comme on le voit, la polémique anti-chrétienne du CG
inserit dans une politique globale. C’est une véritable
réforme que Julien veut réaliser, a la fois politique et
tcligicuse, Les differences religieuses sont un facteur de
division dangereux pour Punite de Empire. Ml convient
Uy mettre un terme. Non pas en intervenant brutalement
par des persécutions, mais en se servant des armes <’un
femperent qui se veut philosophe et se eroit chargé de
‘mission par les dieux : les lois, la persuasion de la parole ex
de Pécrit.1
Julien a engagé la polémique contie les_pseudo-
yniques, es Antiochiens, Nil. Il propose son idéal moral
et sa doctrine dans ses hymnes & Hélios-Roi ou a Cybéle la
méce des dieux. Dans le Contre les Galiéens, écrit peu avant
si mort, il veut renverser le plus grand obstacle a la
restauration triomphale de Phellénisme : le christianisme.
Pour Julien, homme dont lime
est emprisonnée dens le corps a la
facaké darteindre Ia vérité ex la
sagesse par Texercice de sa raison’, Le diew bon libére
Phomme des liens qui Pentravent et lui permet de parvenie
A la connaissance?, Or la connaissance des dieux est capitale
pour le bien de la personne et celui de la société?~Aussi les
Grecs qui se sont tournés vers la secte des Galiléens ont
délaissé la vérité xevélée par les dieux, ont abandonné une
tiche tradition culeurelle inspirée par eux, pour eroire i des
contes stupides. La doctrine des Galiléens oppose au
développement de Vintelligence et ils ne peuvent étre ai
philosophes ni sages,
Or ces Galiléens prétendent avoir accés a la culture
Mise en accusation
‘des Galiléens
1. Di WI, Car rae Cine, 206 8 (1p 4.20461)
2 Bid, p46
Sia, Mat, Sar te atre er dte,180 (1, 6 146, 13) 36 erzopucTION
[grecque et se servir de Is littérature podtique, historique,
hécorique et philosophique comme si ait un patrimoine
‘gai leur appartenat:"Ils a’en ont pas le droit. En efet,
seomment peuventils faire leurs les raisonnements, les
intuitions, les constructions des anciens, en écartant les
doctrines qui les soutiennent et les fondent® Et ne retenit
les chefs-d’auvre des anciens que pour leur forme chéto-
figae ou poétique, ne voir en eux que des instruments
utiles expression d’une doctrine qui leur est étrangere
voite méme opposée, cela est illgitime et indigne. L’hexi-
tage lttéraire de la Gréce forme un tout harmonieux dont
Je but est 'éducation de Phomme la vérté et Ia sagesse.
¥ Onin’s pas le droit de piller cet héritage et de le faire dévier
de sa finalitéts Il est done absolument nécessaire que
empereur mette un terme aux déprédations des Galiléens
ct leur interdise denseigner les lettres profanes (loi du
17 juin 362)%
+ > Les Galiléeas sont done des traitres 4 V'hellénisme, Us
Font quitte, disentils, pour une doctrine enseignée par
‘un Galiléen, s'appuyant sur la tradition eligieuse des
Hébreux, Certes le judaisme est respectable, pense Julien,
Les coutumes des Juifs, leurs rites, leurs stcrfices resser-
Dlent a ceux qui se pratiquent chez les Grecs?. Mais leur
religion, comme leur culture, est bien inférieure& celle des
Gress. Le Diew de Moise nest qu'un diea inférieur,
particulier @ un tout petit peuple’, L’erreur des Juifs a été
de vouloir en faire le Diew supséme. Comment admettre
‘que ce soit e Dicu supséme, lorsque les ouvrages de Moise
Late 6 (ah as 4 p78 69); J BOE
lncodscn nel Boe Gaps GY Bes
Bod To i yc HL Mana Ht man de
ait ais gt rs ta
asain
ceomeuns
{LE CONTRE LES GALILEENS 37
te montrent ignorant, lous, privantPhome de sapere?
alu achat la posibé de distinguer le bien ete mal’?
Dron amr be, loi mowakque ent tarbare dane rigueur
conte les deviations morales. Combien ext preferable la
tnodétaton des Gree! Comment expliqaer sors que les
Gallons sient quite Tlie pour Tejada? Ex
Guand ils dient adopter lex traditions jive, ls mentent,
Sin en welt, is sont infidles au jodie Is ne
reapctent pis ls presriptons mosighes, dae que le
Chit est fn de Lov er que a Lot ex condtionnte par
ie temps ele lees! Argument spéceun, dt Julien pour
owvct leur legion ot leat leisme, Car une fol ext
Etereleeruniverelle"En out is ne ennent pls la fo
juiveen un Diev uniques is adorent un Dieu Trini
‘hus peston dite qe ses Glens préferene Peoseigne™
trent der bein tocol dex Hellen, © separene
aussi deux et suivene leur propre vole Il soot done
doublement apostate: an regard de Pellenxne comme da
oda
' Les Galiléens ne sont pas seulement des traitres 4
Ulsan tne soe rn de
myths enfinins ct pervert-lls ne 4 coment pas
Groire aux mythes de VAacien Testament tel el de I
tour de Babel pour expliquer a diversi des langues, ais
ie inventent de nouvelle fable: atbvent a8 Christ e
gq ca di etch is aventent on Diew Verb icons
& Moise, Et ils cenifen ce Verb avee an pauvte ere
main, de nisance obscure, incapable de supporter le
C6 111 6a): V 0370)
2 GGL (x66 74) ch VE (97 A 3 VUE (A)
5 CGI GSC rszch GSCI 9 0)
4 CG V1 Gh A56).
§ CG Il gre. Vl fs B5).
CG Vill grec)
7. 6G Il (eg Nas} 1X (984 C 10) 8 serropuctioN.
smalheur (il a besoin d'un ange), condamné a une more
ignominieuse, et entersé?, Is prétendent que ce Jésus qui a
vvéeu ily a trois siécles existait avant que de naitre et qu'il,
ext le fils de Dieu, Les Galiléens Pappellent le Sauveur,
alors qu'il est incapable de transformer ses disciples et de
¢ les sauver..Alors que ni l'Ancien ‘Testament ni le Nowveat
‘Testament a’ateribuent la divinité& ce Jésus, les Gailéens,
‘ils suite du témoignage obseur de Jean? font un dieu un
ccadavre quiils prétendent étee ressuscté, Ee & pattir de ce
mensonge, les apétres et leurs successeurs ont dupé les
fables, en particulier les esclaves et les femmes?, et peu &
peu se sont infilrés dans les famille influentes, mettant en
«peril Vordre social de Empire.
“ls prétendent détenis Ia vévté sur la divinité, en réalité
Ge sont des ates, Lens pratique sligiues le prouvene
ils avaient continue a suivee les prescriptions teligicuses
es Jui, ils seraient plus saints et plus purs‘. Mais is les
+ ont négligées ou abandonnéss®, Plus de sacrifices, plus de
circoncision’, plus de purifications rituelles, plus d'inter-
dts alimentares®, Ils adoptent un nouveau type de puri
cation par le Baptéme, mais il est ineficace. Et, fascinés par
Ja mort, ils instaurent un culte des morts, vénérant des
cadavres et leurs religues?. Qui, ces athées sont des
nécrolitres, orientane le cule sur la past corruptible de la
1 lia, p. 335, 12-141 fapment ting de TieoooRE Dk Mow.
SUuSTE, Comsat wr Lae (PC Ee. 724 B3-C3)
2 CG X (too4 A 14. By).
CGN (iis Disisy
CG V1 (tod D9,
CE IX (655 C 100).
CCX GoD 67,
EC X (4090 D 5-1)
© CG IX B40.
EG X (o16C; 2084 Bay): of Let 114 [32] Qh Begs.
lh} Minpgm, XU ace spe nk IPD Oe Bm
5
&
LECONTRELES QALILEENS 39
personne humaine. En vénérant les martyrs, ils proposent
le suicide comme un idéal et encouragent le fanatisme, ce
fanatisme qui leut fait reaverset les autels? ow qui inspire &
certains plus de crainte que Pempereur?.»
“Athéisme, fanatisme, les Galiléens ne sen tiennent pas
1B, Leur laxisme religieux a conduit & un laxisme moral
Leus refus de Y'ascétisme laisse déborder chez leurs dis.
ciples la sensualte et la licence. Ignorant la modéatin, ils
sont préts& toutes les violences*, Bt leur prétendue chatité
a’est qu'une feinteS pour atirer les faibles et les mener 4 la
pesdition.
Ainsi done, le mouvement galiléen, intégrant Pathéisme
doctrinal des Jwifs, et la décadence morale des hellnistes
qui ne sont pas touchés par la philosophic, a fabriqué un
nouveau mythe faisane appel a la part émotionnelle et
itrationaelle de V'ime humaine.» Ce mythe faisant d'un
homme un dieu manifeste Pathéisme des Galilécns. Leur
peeversion est de Pavoir diffust et davoir incité les
jgnorants@ la superstition, a la magie, la dépravation et
1a violence,
Dersitre ces attagues virulentes
du christianisme, il y a la volomté
labattre une religion que Julien es-
Les grandes idées
de Julien®
1 CGM Gt Cros X G16 CH)
Dees D)
3. pater tin enig pa, selon Jalen, Prt que Googe
4 eperas Contes Lt oo) 379 0p.)
“Jn donc iment ole es ar coe
relia cle Se Contain covers er manbee eo ie ele
Mane ivion ve Gant et Doe Ve Aw sins eed Ge
cnn
Pf Late Wy, sored Ch 2 pans t70.
Eine cep ce et ak ute
seporerssowwrge deh, ASM, Js Cabs Zao
al aie tien Brion, Prog. Febery Bye ” erRopucnion.
ve afte pour "Empire &t qu'il end responsible des
tmamacres cess dont file 2 la vietime. Mai
yen meme temps is volone de resaurer i celgion
Ancestral des Gree, Aussi, sur chacun des pint crus
dans I chriatanise, il oppose let hes Ges Gress un
| ystime gil veue cohésent ct harmonicun Jlien se
pigant dela fis un phlosophe, un ttologien ct un
Inyatigue, vent propose mpovcr foes de persuasion i
faligongreeqe Il agi erdemment une religion set
dieceme de tale der Grecs dW sce avant Ie Les
raythes sont interpéts, des cles orentavn son ngs
Les objets morrax son eux dv néo-latontsme Invest
pat les deux du pouvotrimptsi, ullen dot empl sa
Iason qui ext de faire connate la veh et dinaurer,
ordre moral quien découle
+ Quegues ploipes ete commandent la pense
Ge Julien Le vest et-une, Lunivers et ineligible,
[homme et appelé 4 découvi a dimension divine de
anivers I n'y pas de sépartion coe a sagese divine
ct la sagesee humic. Aut! la connasance Get Yee
tatele sceuibe 4 Thomme par de vois divers
Complésmentaies: pat la contemplation de Punives, pata
Philosophie par le cle ct lee metres de la region
tradonneli parle evltion etl oa tel envoye des
dieuk Cente vte Gat de source divin, e dieu bon ibe
homme des ens qui Pentravent pout exec x iso"
Pour ateindre la vert, homme doit mépriser opinion
dela foul et scratrInhméme®
Répondant au desir dv divin, iané en "homme, les
cieuxrevilent a aatate de divin Le solely appari
comme digeane toutes ks ases du monde. I Instat
1. Conte Hiri 206 (Uy 464
2 Mi 211 be (Il, $249).
5 Coil ay 6
{LE CONTRE LES GALILEENS *
Phomme sur luisméme et les autses dieux. IIe guide vers la
sagesse, La régularté, ordre, Pharmonie qui repnent dans
les cieux sont les signes concrets de la nature éternelle et
incorruptible du divin'. Le visible est le signe de Vinvi
sible. +
Les mythes jouent un réle dans la quéte humaine de la
vérité Is peuvene dre dangereux si l'on ne retient que leur
cétE incongra rapporté par les pottes les pseudo-phlo:
sophes ou les Galiléens. Mais lorsqu’ll trate du sacré, le
mmythe ne doit pas érre pris 4 la letre; on
son sens etché. Il sere de véhicule pour
simples, pour Tinitiation aux mystéres ineffabes?.
Le sage grec est celui qui sait a la fois interpréter les
rmythes auxquels il a &é init, er recueillir les ides
inspixées eransmises par les philosophes. Ainsi estil i
méme de comprendre la hiérarchie céleste telle que la
révélent Platon dans le Tine’, ou les mythes de Cybéle et
Atti.
= Julien est convaincu d’avoir découvert par la voie
philosophique la veritable nature des dieux et leurs relz-
tions nacuselles. Sa réfexion le conduit & penser que toute
la s6alité ne se trouve pas partagée entre le monde visible et
le monde invisible. Pous lui en effet, le monde invisible
luicméme se partage entre deux mondes distincts mais
reliés entre eux: le monde intelligible (vonsée) , le plus
haut, Je plus résl, et le monde wintellectel»’ (veez6<)
incermédiaize entee le monde intelligible invisible et le
monde visible. Chacun de ces trois mondes subsiste par
luicméme, a sa propre force eréatrice et la capacité de
donner ls vie
5 CGM 50, 538
2 Gas Paki, 206 = ang (It, pe 39-6)
8: CGM, 38, 20303 33,13 = 38,215 48 9 4
4 Ser Hos Ro, 28.133, Daas le Cy Jenne dstiogue * serRopUCTION
Liidée du Bien est le principe ultime qui unife le monde
intelligible. Elle est la cause des dieux inteligibles et
produit pour eux les qualités transcendantales, le beau,
essence, la perfection, Vunieé?. Ces dieux immatériels et
intelligibles entourene I'idée du Bien comme les corps
célestes entourent le soleil. Parmi cet dieux, Hélios occupe
la premiéze place. Le monde «intellectuely (veegée) émane
de lui comme le monde intelligible émane de Pidée du
Bien’. Sa principale fonction est d'ée le médiateur entre
les mondes intelligible ex intlleetue, d'assurer cohesion et
iédiation entre les dieux wintellectuelsy (woepel) eux-
mémes‘.1 En outre, le pouvoir médiateur et créateur
a’Helios coordonne Vacivité eréatrice de ces diews wintel-
lectuels» qui sont les incermédiaizes entre le monde intelli-
gible et le monde sensible. La médiation d'Hélios a alors un
double aspect: il porte 4 la perfection et coordonne les
pouvoirs impartis 4 tous les dieux «intellectuelsS» et
‘médiatise le pouvoir créateur des dicux «incellectuels» sur
le monde matériel. La médiation d'Hélios s'exerce done
entre le premier et le second monde comme entre le second
et le croisiéme,
= Dans le CG, au moment oit il présente brigvement la
doctrine du Timde, Julien se efére non pas 4 "Idée du Bien
suis au Roi Hélios, qu'il désigne ailleurs comme le
exéateur supréme’, Les autres divinités permettent dexpli
quer la création des éos du monde sublunaite. En effet ces
deux procédent du eréateur supréme et ils ont regu de lui
ps le monde intligble (we) du monde intelectual comme
Nie faiedans ls scours Ser or ai ex Srl ive de ce
1. Sar Hel-oa (5 p05, ttet26e9)
2 i ro tsa
Did (B toq, 05
4 Thi (p83, 69)
Thi (pi, ea).
5 CG Il 33,3508 45 6
1 CONTRE LES GALILEENS 43
une délégation pour imiter sa propre puissance erétrice!
Ta muliplicte des eréateurs est nécessaire pour com-
prendze lexstence des étres mortels et immortels, et parm
les mores, de trois genres des: les plants, les animaux
ct les homies?. Pour ce qui est de l'homme, le eréateae
fupréme confie aux dieax subordonnés l'élement immortel
dont il est la soutee, lame rationnelle?. Hélios en oute,
nese pas seulement la souree de "ime humaine il eoopéee
avec homme dans la génération, il le nourst et le regoit
quand il meurt*
Ls fonction essentclle d'Hélior qui apparait dans le
monde sensible sous la forme du disque du soleil est le
signe de la fonction exereée par Hélios dans les mondes
intelligible ce «intellectel*»
‘A ebté dela spéculation philosophique sur Punivers
matériel permettant de connaitre existence ct a nature da
‘monde iavisible et divin, ilest une autre voiereelle de
TMinterprétaion des mythes. lls confiement en effet et
complétent la réfiexion philosophique. Par exemple, Ia
énéalogie d’Helios (fils de Théa et Hypérion), rapportée
par Hésiode, est lexpression mythigue de la relation
a'Hlios 4d dw Bien. Le lien de Zeus aux autes diewx
cst le symbole de unite absolve
Les mythes des religions orientales permettent aussi de
connaitee a natute des dieux et leve relation & univers,
matériel. Le mythe de Cybele révéle qu'elle es la source
des diewe wintellectucls» ee exéateurs qui gouvernent les
4. CG U4 1:17:35 1-16; Si ir ot, B18, 67)
2 CG Uh yy ayy cl Timi, gb
$C th 9a,
Sur Hater Rel, 3p. 108, 025830, 0; CG, 34 9-28
Ser Hits os (i, 2p 04, #3)
6 Histon, hig s7t¥74: et Sur Mao Rei (2p. 109.9
10,9) 44 ixtnopuction
¥ choses visibles!, Elle est Ia fois la méte et Pépouse de
‘Zeus, la méte de tous les diewx, la cause de toute généra-
tion?, parce qu'elle « segu en elle-méme les causes des
divinitésimtelligibles. Atcs, Iu, qui aen Iuisméme tous les
Principes et les causes des formes métérilles, engendre
chaque chose dans le monde sublunaire
‘Ainsi, pour que la Vérité soit une, Julien n’hésite pas 4
‘ablit des corrélations entze la spécuiation philosophique
et les mythes, grees et orientaux. Attis devient alors le
principe subordonné e’Hélios dans la création du monde
‘matériel, Mais sa mission n'est pas seulement de créer, mais,
aussi d’ordonner I'univers matériel et de ramener les
hhommes i une vie eonforme au monde divin,
“La démarche qui consiste 4 partic de V'expérience da
monde visible pour découveit la divinité qui en est
+ Vorigine et explication, est pour Julien la seule démarche
Possible pour atteindre la vérité contiemée par les révéla-
tions des mythes grees et otientaus.
Dans ce systéme subordinationiste of les dilférences
physiques, éthiques, sociales s'expliquent par les dicux
‘eréareurs préposés 4 chaque race ou peuple, le hasard n'a
point de place (contraizement & la doctrine Epicure)’
Crest Ia Providence divine qui administre le monde.
Comme I'Idée du Bien est la source et lexplication de
VPanieé de tout Punivers, ele est aussi le but de tout étre et
dle toute activité. Tout étze humain en effer, la fois mortel
‘et immoreel, est appelé& imiter les dieuxS, Dans la mesure
9a Phomme s'arrache 2ux passions, s'établissant. dans
5. Sar a Me ded (yn. 018, 9485285, 83449 18590, 8,
2 [bid (pots, on)
5 Th (pcb, soa).
COW Gray,
oO NUON Ce HOD: Lat By, 016 as B26,
a
Late 196 [77] 2 p55, 69).
LE CONTRE LES GALILEENS 45
Capt, pe conterpler les rats: en cea alors i
resemble sux diewx’” lui qui, connaisant bien
Isiméme?, paren, au prs efor pts, 3 mae
des testi pester ger parle
homme eyuler a conmaitanacs de issece dene’ Et
conaaiae diet, ces ui devenirsemblable
"Tel est idea du sage selon la philosophic el ligion
Phare Fimition des dix west pas ecsrcinte a
rston penne, dans la contemplation, avec le divin
Eile afecte toute Fate envers atte, Et pace:
tment celui qui exeree une auronté inert, lx dcox
ca veillant sur les hommes, en les sauvant, en les pro-
tégeant du mal, Pous cela il devea pratiquer trois vertus
connexes : la modération (2muebuei), a bonté (yeneréens)
ec Pamour des hommes (gitaDeenia)®. Cependant, pour
axteindre un tel idéal, le sage doit passer parla purification.
La philosophie sans doute lui permet de sarracher aux
passions vulgaizes® et de parvenit, par la contemplation et
Pexercice des vers, 4 imitation des dieux, 4 la commu-
sion avec eux. Mais cette voie ne suffit pes. Il doit aussi
observer les rites de purification, manifester sa piété par Ia
pratique du culte sux dieux et par Pobéissance a leurs
‘ordonnances”. A travers les vives mystériques révélaat la
nature profonde de la divinité, il comprend essence
1b CGY (961 D #7)
2 Cane Hiren, 235 (1, typ. 2,810) he Come es eis
gras 983 60185 (U1. 147, 5-7 15 1973) cone
{ot conde + Uaseimlition a8 Siva.
SoA Tims, 265 Mey B27. 970)
& Latte to jos ab (Ls p73)
1 Kate 56s), 4358 ep a55 89)
6 Late 82 Ugh asa ea, ay, 3)
1 Sar le Are sew, 198 8 (U1 228, #10) 6 istopucrioN
cachée du divin gui ne peut étre communiquée par des
mots a des oriles impaes!,+Etant doane le caractze
symbolique des ete cultuels (ls les rites des mysteres de
Gybéle ou d'Eleusis: les purifications imposées symbol
sent a remontée des mes i leu origine), ine saurat exe
question de les modifies. Ceci ext vai dela pratique des
sacrifices ec de Vobservation des interits tlimcntates
Ans! on ne sautis, pour les sacrifices honorifques, oft
des animaux savvages ou des poissons’ Let interdits
alimentaires s'expliquent par la symbolique de tel ou tel
aliment: le poisson par exemple ne peut servir ilk
pputfication qui est ascension de lime, ear il vit dans le
monde inféreurs,
En se pliant aux ordonnanees cultuelles, Phomme reli
sieux manifesesarévérence a Fégard des dicuxeten meme
ferps qui soumec soa corps aun exigences dela sancti
sauve son ame et la read plus proche des dieux avec
lesquels il désire ama
Pigté envers ls dieux, pareté morale et religieuse, amoue
des hommes, tlles sont donc ler qualits essences dt
sage’Pour Julien, Diogéne et Cratss, les vais eyniques,
sont les modéles qu'il fut suivre. Contrairement i ce que
disent deux les pseudo-cyniques?, ce sont des hommes
piews, dans la manie dont ils parlent des deux, comme
ans leur comportement. Sant établis, a force d'asetee,
dans Paparbeat ils reeherchent le bonheur et savert bie
Contre Hirais, 236 € (U1, 9 $9, 1423)
Sar ere es dic, 738 (yt #34, £627
CORK igpe D9)
Sur le Mire des, 176 Uy, p12, 6.
Tid, 1774 (I, p. 226, a)
CE Care seins (U2, nostic, p 133-14)
Cons Birablns, 2388 1, 88, tat),
Cons sige grants, 99 © (Up 1,19).
LE CONTRE LES GALILEENS a7
que le bonheur individel ae peut die attcint sans les
*"Lorsqu Julien dit les qualité du sage hellnique,
ing roe regen de gue do ier
rte dela religion grecque, Cet son propre poset qv
Trace, Julien veut ue en eft le modele des vert
ttle ta mye. En restart hin toute grt
ice des dent nr en) i Pome ie
ar excellence, Pa sex pratique aucetiucs, ile pune?s
{ans sa mane de condi "Empire, i montre moder
toa, bout, amour des horns
Mais danse cheers pulosophiques et théologigue,
Julien va plus loin, Il a considee comme une Cape
importante dans Pevte edcmperce des dieu: 4 Tegerd
det hommes, Cet la Me dx dieu qui eat ta sour de
‘= conversions parla mediation dates, Zeus et Cy,
Sex parents, Pont cone Athena pronoia et low, I
Feat soumis la volome @Hilios qu Ii a cone une
tition fie du bes i Phumanite, cre comms Hoye
hero nites de bom. As Jen ro
pilose persuade avoir une vocation divine rae de
Fete doit ke rformer complezement ot retarer
teligiontididonnel, Eavoye des diux pour apposer a4
tmonde le mesage de la vate religion, H accomplic lus
volonié, comme Dioayeos ou Hemi, Comme sy i
partagers lave des du dans le monde divin,
Pour Julien, ls Galgens sot un obstacle la alia
iy 8
1 Jalen, ponder, cobind cpers, ite de Grad Ponti, vest
except ee ge aby nag (kp 16
SCL Mpa ls, pty ete Late 6 8, 485 € 8
age)
See Mie de dws, 74 (p12).
1 Contre Hirt, 229© 8 I U4) a sxrropuction,
tion de sa mission, comme les pseudo-eyniques ou les
bellenises décadents. Les Galiéens sont des sthées parce
qqils ne reconsaisseat pas les vrais dieu ls sone tilt
gieux en robservane pas de stuel sactifcil. Leurfana
"sme et ler violence eonteent quis me connaiseat pas la
moderation. Leu laxismeet leur immoral sont les snes
de leur menque dase ct de eur soumission aux passions.
Etees impurs, ils retadene le porifcation gencrale de
Vhamanite que les diewx lui ont config,
Meme si, dans les idées de Julien, le syncrévsme est
patent, méme sil'on reconnaie dan son lange la voloncé
manifest de sopplater le Jesus des Gallen en tepeenane
4 son profit ee que les évangélistes disient du Christi
reste quel synthiseproposte par Pemperear avait de quai
sécuie les hommes culvés de son epoque, Comment ne
pas croite un homme dont la vie apparat favorisée des
diews, dont les meeurs son celles un sage, dont la piste
authentife le message? On comprend mieux dés tors
Wingluence durable exerée par Julien et le danger quill
«roprésentt encore pour In chrétenté du temps de Cyril
Voila pourquoi Tevéque d’Alenandse, apres bien @autes,
se vit dans la nécensité de répliquer aux atagues de
TApostat tout en démonteant la vanité comme Vimpostare
Ae fa eligion grecqve.
Ce n'est pas le liew ici de faire une
étude approfondie sur Vosiginalité
de Julien et sur sa dette la philoso.
hie néo-platonicienne?, Mais, 4 propos du Contre fr
Les sources
e Julien
1. Les pleu-cyiques,comtemponing de Jalen, ent cortomps
selon ii, la pate et owe preehees par fears macs Quant
ANI et sox Anuochins, leu ve Sensual et ndigae dn lee
Latin Aga {63} 493 © Cy. th4. Ty CG W (or) CO,
On pew consaler sor ee sue es crades sivanes-R. ASS,
Jolces Gali i Zatamnebeg i ince thn Werken, Prog
{LE CONTRE LES GALILEENS 0
Gatien, it est nécessaire de noter quelques dépendances
rmanifestes.: :
‘On ne peut pas dire en effet que Julien soit original dans
1 polémique contre les chrétiens ou dans ses idées philoso-
phico-religieuses,
J. Geficken! a montré comment Vouvrage de Julien est
‘marqué par la polémique anti-juive traditionnelie (le lan-
gage du serpent au paradis?, la mythologie de l"Ancien
Testament, la personne de Dieu), par Celse (jalonsie de
Dieu‘, comparaison des grandes figures de "Empire avec
les petis héros juifs*, pauvreté dela cosmologie chrétienne
a cote de celle de'Platon’, foi aux dieux agardiens»
= nono%;e = limites du dieu national hébreu’}, ou par
Freiburg iB 04; 0, «Det Alkbies Kommenar des Jamblicos
als Haupuaie fr Kare Joann SPLAWH, gry | sven, Zoe)
‘ich pben, Lig atin wor out p.org 6)
‘Kai ions, lig 94s) BOE, «Ls foe ec
ton tealn, REG 3a, tip, pe sesy O. Sena sR Jeane
Schulbidangs, ke, g25p. 525978. LaenouLe La pellmigue
tsuchenne de emer Jaca Rim gut Brig, hs
1 ayrsots Ig Le notin fabs Prt ght P CaN, Hoos
ae tpi opi on Sec, Pasty 8s Ac Moola, Toe
‘ant bows Poenonad Chri inte fol Coy cae
‘Feces, Oxord 1964; R- Guan, wreck Liertare eth Teas
De Tents and Cres Coa Juana, TAS 1 Ie 0) ep
R. Atvou, Le itd Di ait le pon de Pla Rome 90
‘Aj FosTUcita, Heritage pry, Piss 8 LARSEN,
Teme ot Chas, xg poo, has igs Pemba, Ped
‘yg. Bhs Pacey, pence par hh Segond, CU, Pa
te
1 J. Gurren, Zl gic Apa, 30
2 Gomgyeby
CGM 5B} 1V (e) Dias 2G
# Gut aso: Vones
4. GG V gsr) VI Qo Dy, VU (4: Dy
& 6 Ge 0G.
7. 6G 1V (Gry sx; 720.0) Pallet pont commune avec
Cele, on peat nurers fe nepeétaion des prophies (oe
txemple, OUGINE, C- Cal, 30 = HE tym, patty We te de so IstRoDUCTION
Porphyre! (critique des coutumes chrétiennes concernant
les sacrifices et la nousritute?, le christianisine considéré
comme une maladie», In généalogie du Christ',le confit
entre Pierre et Pauls. Porphyte est encore le modele de
Julien quand il critique Evangiles, quand il s’en peend at
\Verbe de Dieu, quand il dénonce Fathéisme chrétien ou le
calte des marty).
Sans que Von puisse toujours affiemer que chaque
‘atuaque de Julien soit la reprise textuelle des ouvrages de
Porphyre ou de Celse (ces ouvrages ont le plus souvent
dlisparu), il est certain gue la plupart du temps, il na fait
‘que puiser dans leurs idées.
On sait d’autre part la vénération de V'empereur pour
Jambliques B.D. Larsen a sans doute raison, 4 Ia suite de
K. Prichter®, de ne pas voir dans la pensée de Julien une
copie servile de Jamblique.Il reste cependant que ce
dernier parait étre Ia source principale de la religion
philosophique de Aposta (en particulier, selon Asmus, le
commentaire sur l-Adeibiade de Platon a inspiré le 5° dis-
cours de Julien), Mais orientation pratico-rligicuse de la
pensée de Jamblique serait davantage propre & Julien,
deus due (C,Cle IV, t4 = SC 1969.10) e Cis, home ns
noble, sont dexeprionnd (©! Clay bab Jo™ SC gts
Prijonje et thy), et net qulun mort (C. Cale, Ih 67 = SC 0,
Boaet yan) eo
Senta socie me Porphyre et lon dans sx chatons: fa
Maite 9.9: 1. GRPFEREN, tp 8
2 COIR 69 ACD); Vl (gC 1514)
5 CG X (omg A's
4 6 Vit os AB
1 CG 1X (000 Doo 4).
& G6 X loot Crocs 8)
1. GG X (eei6 Ca).
EBD. Linsey, Joni de Cais nie o phil, Aas
tyre pag
77 Paasciran, eRichungen and Schlen im Neaplatonim
dhs Gintaten fC. Raber Bein 91 te
LE CONTRE LES GALILEENS ao
Bunape et autres membres de Vécole pergaménienne
issue de Jamblique'.
En tout cas, Jamblique a marqué Julien
~ dans s2 conception cosmologique, avec le principe du *
double mouvement : tout sore du divin unique, tout aspire
A retourner 4 nouveau a son principe,
~ dans Vidée qu'il se fat du bonheur (gnion aux diews). »
LARSEN, yp 25 LES REFUTATIONS DE JULIEN ANTERIEURES
AU CONTRE JULIEN DE CYRILLE
Lrouvrage de Julien contee les Galiléens ne resta pas
suns réponse de la part des chrétiens, on s'en doute bien. 11
fest done intéressant dénumérer les auteurs qui, avant
Cyrille, passent pour avoir relevé le défi de Apostat,
Les Invectives contre Julin (Aigcours
IV et V) datent de Vhiver 565-3641,
Elles sont postérieures au CG. Gré
goire reproche a Vempereur d'avoir renié Dieu, avoir
persécuté les chrétiens, d'avoir excité en sous-main la
popelace, d'avoir édicté une loi scolaire anti-chrétienne. Ea
‘outre, dans ses deux discours, évéque de Nazianze se livre
4 une véritable offensive contre Ihellénisme. Mais, comme
le remarque justement J. Bernardi?, on ne trouve pas
dicho du CG dans les Zmectines.IIs'agit ’un pamphlet qui
laisse la voie ouverte 4 une réfutation proprement dite du
CG.
Grégoire
de Nazianze
Sozoméne? rapporte qu’Apol:
linaire éerivie contre Vempereur et
les philosophes grees un discours
intitle Pour fa wrté dans lequel, sans citer I"Eeriture, il
aurait montré leur égarement eh matiére de théologie.
Apollinaire
de Laodicée
5 PG 35, sate (Bemardi, SC 309). CE. J. BuANARDH, «Un
ségistoie: Ls iavesives conte Julien de Grégoire de Naianren
dats Lemprrar fata, p 98
2 BURKARDI, att p 3s
1 SOZOMENE, FLEE, Ve 8 (PG 67, s272 A,
PREMIERES REFUTATIONS 83
Jalen aurat alors répiqué qu’Apollinace aevaie pas
compris ses ouvrages. Fabriivs suivi par Teufel, wt
dans eet ouvrage 'Apolliare une refutation du CG
Gela parue impossible & Neumann’, car cela supposerit
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