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COMPTABILITE ANALYTIQUE

Cette leçon est destinée à donner une piste et un élément de contenu aux étudiants
pour leur permettre de comprendre les bases de la comptabilité de gestion. Par
conséquent il n’est pas exhaustif, donc les étudiants doivent s’adonner aux exercices
chez eux, et à tout moment, car les applications et les TP donnés en classe sont
insuffisants ; Ce qui suppose que l’étudiant a plus de recherche à faire pour compléter
ce que le professeur lui lègue.

Donc il est conseillé aux étudiants de lire suffisamment les leçons qui suivent bien avant
d’entamer hâtivement des exercices.

PROGRAMME COMPTABILITE ANALYTIQUE DE


GESTION
INTRODUCTION : Définition et généralité de la comptabilité de

gestion.

A. Répartition des charges indirectes (tableau de répartition).

B. Les coûts réels et résultat analytique.

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Introduction :

1.Définition : La comptabilité analytique de gestion ou de management est, l’outil qui


permet à l’exploitant de connaître les coûts et de mesurer la rentabilité des différents
secteurs d’activité de l’entreprise.

Quant à la comptabilité prévisionnelle, elle permet de chiffrer les programmes envisagés,


d’apprécier leur faisabilité et a posteriori, d’expliquer les écarts entre réalisations et
prévisions.

2. Objectifs : La comptabilité analytique a pour objectif :


-d’une part :

• de connaître les coûts des différentes fonctions assumées par l’entreprise ;


• de déterminer les bases d’évaluation de certains éléments du bilan de l’entreprise
(production stockée, production immobilisée,…) ;
• d’expliquer les résultats en calculant les coûts des produits pour les comparer aux
prix de vente correspondants ;

-d’autre part :

• d’établir des prévisions de charges et de produits courants (coûts préétablis et


budgets d’exploitation, par exemple) ;
• d’en constater la réalisation et d’expliquer les écarts qui en résultent (contrôle des
coûts et des budgets, par exemple).

D’une manière générale, la comptabilité analytique doit fournir tous les éléments de
nature à éclairer les prises de décision.

3. Généralités :
Contrairement à la comptabilité générale, la tenue d’une comptabilité analytique n’est
pas obligatoire et elle n’est exigée par aucune loi, ni un texte réglementaire. Donc la
comptabilité analytique est facultative et très nécessaire.

Cependant les entreprises gagneraient à mettre en place une comptabilité analytique


pour les raisons suivantes :

a. Le suivi de la rentabilité des produits : Lorsqu’une entreprise fabrique et


commercialise plusieurs produits, la comptabilité générale dégage un résultat global. Elle
est incapable de déterminer les produits « bénéficiaires » et les produits « déficitaires ».

La comptabilité analytique vient pallier à cette insuffisance.

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Exemple : Nous pouvons résumer un des buts de la comptabilité générale et de la
comptabilité analytique, et de leurs liens, par l’exemple très schématique suivant :

- pour la période, la comptabilité générale indique un résultat bénéficiaire de 100 ;

- pour cette même période, la comptabilité analytique explique que les ventes du produit
A ont permis de générer un bénéfice de 80, celles du produit B un bénéfice de 30, et
celles du produit C une perte de 10. Une erreur dans ces résultats analytiques peut être
lourde de conséquences, car ils servent à orienter des actions futures : promouvoir le
produit A, abandonner le produit C.

b. La comptabilité analytique est un outil de gestion : Effectivement cette entreprise va


promouvoir le produit A, et abandonner le produit C.

c. La fixation du prix de vente : Le prix de vente est fixé en ajoutant au coût de revient la
marge bénéficiaire. Et cela en supposant que cette marge est capable de donner
satisfaction à l’entreprise.

• Formule globale : Prix de vente = Coût de revient + Marge.


• Formule unitaire : Prix de vente unitaire = Coût de revient unitaire du produit +
Marge unitaire.

d. La gestion prévisionnelle : La comptabilité analytique permet d’établir des prévisions


de charges et de produits courants (couts préétablis et budgets d’exploitation par
exemple), d’en constater la réalisation et d’expliquer les écarts qui en résultent.

e. Les charges non incorporables et charges supplétives :

e.1.CHARGES NON INCORPORABLES :


Afin d’alléger la présentation du mode de calcul des coûts complets, nous avons considéré
jusqu’à présent que la comptabilité de gestion ne faisait que reprendre les charges de la
comptabilité générale ou financière pour les retraiter différemment. Cela est exact à deux
exceptions près :
– les charges non incorporables, exclues des calculs de coûts ;
– les charges supplétives qui sont incorporées dans les coûts alors qu’elles sont absentes
de la comptabilité financière.
La figure ci-dessous montre bien que l’ensemble des données n’est pas le même dans les
deux systèmes comptables.

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Les charges communes représentent, en général, la part la plus importante des charges.
Lorsque la périodicité du calcul du résultat dans les deux systèmes comptables ne
coïncide pas (résultat annuel dans la comptabilité financière mais nécessité de calculer un
résultat analytique mensuel à des fins de contrôle de gestion), le problème des charges
calculées se pose. Il s’agit essentiellement des amortissements et de certaines
régularisations (charges constatées d’avance et surtout charges à payer) qui ne sont
connus qu’en fin d’année.
Afin de remédier à cette difficulté, on a recours à la technique de l’abonnement qui
consiste, par exemple, à répartir sur douze mois le coût des assurances, le montant des
amortissements, le montant prévu de la taxe professionnelle, etc. Les difficultés pratiques
sont nombreuses et il ne faut pas hésiter à faire d’importantes simplifications si le biais
introduit n’est pas excessif. Le respect de la constance des méthodes comptables importe
plus que la perfection dans les détails.
Les charges non incorporables sont celles qui ne correspondent pas vraiment aux
conditions normales de fonctionnement et de réalisation de l’objet de l’entreprise :
– excédent de l’amortissement dégressif par rapport à l’amortissement linéaire en début
de période (on peut en effet considérer une partie du dégressif comme une incitation
fiscale à l’investissement et non une charge) ou amortissement dérogatoire ;
– charges exceptionnelles (HAO) (comptes de classe 8 du PCGO) et dotations aux
provisions pour risques et réglementées (provision pour hausse des prix,
investissement, etc.) ;
– charges identifiées couvertes par les provisions ;
– enfin, les charges somptuaires que les entreprises passibles de l’impôt sur les sociétés
doivent faire apparaître distinctement dans leur comptabilité.
– e.2.CHARGES SUPPLETIVES :
Les charges supplétives correspondent à des consommations de biens ou services
auxquelles la comptabilité générale ne reconnaît pas le statut de charge pour des raisons
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juridiques ou fiscales et qui, pourtant, représentent la rémunération de facteurs
concourant au bon fonctionnement de l’entreprise. La plus usuelle des charges
supplétives est la rémunération conventionnelle des capitaux propres investis qui,
ajoutée à la rémunération des capitaux d’emprunt mesurée par les frais financiers,
permet de prendre en compte la totalité du coût de la structure financière. On rend ainsi
comparables les conditions d’exploitation de deux entreprises qui ne diffèrent que par
leur niveau d’endettement.

De même, dans le cas d’entreprises individuelles, la rémunération du travail de


l’exploitant, constituée par son bénéfice puisqu’il n’est pas salarié, peut être incluse dans
les calculs de coûts.
On rend ainsi le coût de revient indépendant de la forme juridique de l’entreprise.

Cette double manipulation peut être résumée dans les deux relations suivantes :

I. Charges de la comptabilité générale ou financière

– Charges non incorporables

+ Charges supplétives
= Charges traitées en comptabilité de gestion (Charges à incorporer aux coûts).

II. Charges de la comptabilité de gestion (Analytique)


+ Charges non incorporables
– Charges supplétives
= Charges de la comptabilité financière (générale)

Ce premier aperçu de la méthode se voulait consacrer aux principes. Il convient


maintenant de le compléter sur différents points qui laissent subsister des difficultés
d’ordre pratique.

Etudes de cas :

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Cas n°1 : Recherche de charges incorporables.
L’examen des comptes de gestion de l’entreprise DIALLO en 2017 fait apparaître les
éléments suivants :
 Pour le mois de décembre, l’ensemble des comptes de la classe 6 à 8 sont de 133  000
F, dont charges exceptionnelles (HAO) de 6 000 F ;
Par ailleurs, pour les autres charges de l’année on a :
 - 681 Dotations aux amortissements d’exploitation : 63 000 F
 - 697 Dotations aux provisions et aux dépréciations financières : 260 000 F.
Parmi les dotations aux amortissements, 20 000 F concernent les frais de recherche et
parmi les dotations aux provisions, 27 000 F concernent un litige, et l’entreprise ne
considère pas qu’il soit normal d’incorporer ces charges aux coûts. Les autres provisions
correspondent à la moyenne annuelle prise en considération dans les calculs des autres
mois.
 Les capitaux propres de l’entreprise s’élèvent à 400 000 F et l’on fait entrer dans les
coûts leur rémunération fictive au taux de 9%. De même, une rémunération fictive de
l’exploitant est évaluée à 2 000 F par mois.
TAF : Calculez le montant des charges à incorporer aux coûts pour le mois de décembre
2017.
Solution Cas n°1 :
Le montant des charges à incorporer au coût pour décembre 2017 :
Charges
Charges de la Charges C.G
Supplétives
Charges comptabilité Non Incorporables
n’existant pas
générale. aux coûts.
en C.G.
Charges de 6 à 8 de décembre 133 000
Charges exceptionnelles HAO 6 000
681 Dotations aux amort. d’exploi. 63 000/12
697 Dotations aux provisions finan. 260 000/12
Dotat. aux Amort. frais de recherche 20 000/12
Dotat. aux prov. pour litige 27 000/12
Rémunérat. capitaux propres 400 000x9/1200
Rémunération de l’exploitant 2 000
Totaux 159 917 9 917 5 000

Charges à incorporer au coûts pour décembre 2017 = 159 917 – 9 917 + 5 000 = 155 000 F

Cas n°2 : Recherche de charges incorporables.

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En vue de calculer les différents coûts pour le mois de janvier 2017, l’entreprise DIALLO
vous fournit les informations suivantes :

 Charges comptabilisées en janvier : 360 000 F dont 12 000 F de rappels des


rémunérations versées en janvier 2017 pour des travaux effectués en décembre 2016
sur des produits qui ont été achevés en janvier 2017 ;

Les amortissements concernent :


 des immobilisations amorties linéairement en 10 ans et acquises pour 1 600 000 F,
dépréciation réelle 105 600 F par an.
 des immobilisations soumises à l’amortissement dégressif et acquises en début
janvier 2017 au prix de 500 000 F pour une durée de 5 ans (coefficient 2), dépréciation
réelle 200 000 F.
 Les capitaux propres de l’entreprise s’élevant à 1 200 000 F ont été rémunérés par la
comptabilité analytique au taux de 8% l’an ;

 Il semble logique d’évaluer à 3 000 F par mois la rémunération que pourrait espérer
l’exploitant pour un travail comparable à celui d’un agent quelconque accomplissant
la même tâche dans son entreprise.

TAF : Déterminez le montant des charges incorporables aux coûts pour le mois de janvier
2017.

Solution cas n°2 :

Le montant des charges incorporables au coût pour janvier 2017 :


Charges
Charges de la Charges C.G
Supplétives
Charges comtabilité Non Incorporables
n’existant pas
générale. aux coûts.
en C.G.
Charges de janvier 2017 360 000
Rémunération décembre 2016 12 000
Dépré. Linéaire mensuelle réelle. 8 800
Dépré. Linéaire mensuelle non réelle 5 000
Rémunérat mens. capitaux propres 8 000
Rémunération de l’exploitant 3 000
Totaux 368 800 17 000 11 000

Charges incorporables au coûts pour janvier 2017 = 368 800 – 17 000 + 11 000 = 362 800 F
Cas n°3 : Recherche des charges de la comptabilité générale.

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La comptabilité analytique de l’entreprise DIALLO fait apparaître un montant de charges
incorporables aux coûts de l’année N de 3 400 000 F. Ces charges ont été calculées à
partir des charges de la comptabilité générale compte tenu de certaines corrections
réalisées par la comptabilité analytique :

 30 000 F de dotations aux amortissements des frais de recherche (non incorporables)


ont été comptabilisés en comptabilité générale ;
 Les capitaux propres s’élevant à 1 500 000 F ont été l’objet d’une rémunération
évaluée au taux de 8% l’an.
 Une rémunération de l’exploitant a été prise en considération pour 2 500 F par mois.

TAF : Retrouvez le montant des charges de la comptabilité générale de l’année N.


Solution :
Les charges de la comptabilité générale de l’année N sont :

Les charges de la comptabilité générale de l’année N sont : = 3 400 000 + 30 000 – (1 500
000 x 8% + 2 500 x 12) = 3 280 000 F.

A. Répartition des charges indirectes (Tableau de répartition)

Les charges directes sont affectées sans ambiguïté (directement) à un cout bien précis.
Exemple : valeur de la matière utilisée pour fabriquer un objet.

Les charges indirectes ne peuvent être imputées aux divers couts qu’après un calcul (un
traitement) préalable. Exemple : chauffage, éclairage, entretien, énergie.

1. Définition centres opérationnels, centres de structure : Tous deux sont des centres de
travail.

1.1. Centres opérationnels : Ce sont des centres principaux et des centres


auxiliaires.

Les centres auxiliaires ont pour objet de faire en sorte que les centres principaux
fonctionnent correctement. La totalité de leurs coûts sont imputés aux centres
principaux. Seuls, les coûts des centres principaux subdivisés ou non en centres de travail
ou en sections, sont exprimés par une unité d’œuvre ou en taux de frais afin de valoriser
les produits.

1.2. Centres de structure : Ce sont des centres de travail administratif.

Note : Un centre de travail peut comprendre plusieurs sections.

2. Définition de l’unité d’œuvre : L’unité d’œuvre est l’unité de mesure des œuvres d’un
centre d’analyse. Le coût d’une unité d’œuvre sert notamment à imputer le coût d’un
centre d’analyse aux coûts de produits (biens ou services) ou de commandes.
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Elle est généralement exprimée en unité de temps (une heure, par exemple), sinon en
une autre unité physique (un kilo, un mètre carré, etc.), à défaut, en unité monétaire (100
francs, par exemple).

Grâce à elle, le coût d’un centre de travail peut être équitablement cédé à d’autres
centres de travail ou imputé aux coûts de produits et commandes par simples
multiplications (nombre d’unités x coût unitaire).

Les termes « unité d’œuvre » et « coût d’unité d’œuvre » seront réservés aux unités
d’œuvre physiques. Dans le cas d’unités d’œuvre monétaires, l’expression « coût d’unité
d’œuvre » est remplacée par « taux de frais ».

Coût d’unité d’œuvre (CUO) = Total répartition 2/Nombre d’unité d’œuvre.

3. Classification des charges : On classifie les charges en directes et indirectes.

3.1. Une charge : Une charge est un élément d’un coût.

3.2. Une charge directe : Charge qu’il est possible d’affecter immédiatement,
c’est-à-dire sans calcul intermédiaire à un coût (Coût d’achat ou coût de
production).

3.3. Une charge indirecte : Charge hétérogène concernant plusieurs coûts à la fois
dont impossible de les affecter immédiatement à un seul coût ; elle nécessite
un calcul intermédiaire pour être imputée à un coût déterminé.

Ici il est important de souligner la notion de coût et de frais et de prix. Donc :

- Un coût est la somme des charges relatives à une fonction définie au


sein du réseau comptable. Exemple : Le prix d’achat + les frais d’achat
directs et indirects constituent des éléments du Coût d’achat des
matières.
- Un frais désigne une charge ou un regroupement de charges.
- Un prix est une expression monétaire de la valeur d’une transaction. Il
est associé à l’idée d’un flux externe financier.

Note : Un coût ne correspond pas directement au stade final d’élaboration du coût de


revient total d’un produit, mais plus tôt à une étape intermédiaire de l’élaboration des coûts
successifs jusqu’au coût de revient total du produit.

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4. Répartition primaire : Afin d’alléger la présentation du mode de calcul des coûts
complets, nous avons considéré jusqu’à présent que la comptabilité de gestion ne
faisait que reprendre les charges de la comptabilité générale ou financière pour les
retraiter différemment (Charges non incorporables, charges supplétives, répartion des
charges entre les centres). Dans cette première répartition, toutes les charges de la
comptabilité sont réparties à tous les centres (auxiliaires et principaux).

Application 1 : Répartir les charges suivantes du mois de janvier pour cette entreprise.
Centres auxiliaires Centres principaux
Charges indirectes Montant Distributi
Maintena. Adminis. Approv. Coupe Finition
on
Fournitures non stockées. 600 000 5% 10% 10% 20% 45% 10%
Petits outillages. 460 000 45% - - 40% 15% -
Fournitures administ. 340 000 - 75% 5% 5% 5% 5%
Assurances. 763 000 - 100% - - - -
Publicité. 400 000 - - - - - 100%
Services bancaires. 180 000 - 100% - - - -
Charges de personnel. 3 610 000 10% 20% 10% 30% 20% 10%
Charges d’intérêts. 260 000 - 100% - - - -
Dotations aux Amorts. …………………… 10% 20% 10% 30% 20% 10%
Charges supplétives. …………………… - 100% - - - -
Mètre
Heure Heure 100 F de
Unités d’œuvre. de tissu
ouvrière machine vente
acheté
Vous disposez des renseignements divers pour le mois janvier :
Achats : 1 930 mètres de tissu Heures ouvriers : 800 heures
Heures machines : 500 heures Ventes : 40 325 000 F

 les dotations aux amortissements du mois s’élèvent à 1 050 000 F et contiennent


200 000 F de charges non incorporables ;
 la rémunération du capital de 45 000 000 F est fixée au taux de 6% l’an ; - la
rémunération du travail de l’exploitant est fixée à 1 200 000 F par an.

TAF : Faites la répartition primaire.

5. Répartition secondaire : Comme il a été souligné auparavant, la répartition secondaire


concerne les centres auxiliaires et par fois les centres de structure administrative, qui
répartissent leur montant intégral aux autres centres (centres principaux). Si les centres
auxiliaires se servent, on parle de prestation croisée ou de prestation réciproque.

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Exemple de cas de prestation croisée.

Exemple :
5%

Centres auxiliaires Entretien Etude


Eléments 10%
Entretien Etude
Totaux répartition primaire 17 400 25 000

Entretien x 5%
Etude 10% y

Totaux répartition secondaires


Nous pouvons remarquer dans ce tableau que les deux centres se font réciproquement
transférer des valeurs entre eux, ce qui indique que nous sommes en présence de
prestations réciproques.

Pour la détermination des montants de chaque centre, il faut établir un système d’équation
à deux inconnues x et y
X = 17 400 + 10%y

y = 25 000 + 5%x

Application 2 : Reprenons l’exemple 1 précédent en ajoutant les éléments suivants :


Centres auxiliaires Centres principaux
Maintenance Administ. Approv. Coupe Finition Distribution
Total répartition primaire. ………… ……….. ………. ……… ………. …………….
Centre Maintenance -100% 10% 10% 40% 30% 10%
Centre Administration -100% 15% 30% 30% 25%
TAF : Faites la répartition secondaire.

B. Les coûts réels et résultat analytique :


B.1.Le processus de formation du coût de revient réel d’un produit doit suivre les étapes
suivantes :

1. Le (s) coût (s) d’achat ;


2. Le (s) compte (s) de stock ou compte d’inventaire permanent des stocks achetés ;
3. Le (s) coût (s) de production ;
4. Le (s) compte (s) de stock ou compte d’inventaire permanent des stocks de la
production ;
5. Le (s) coût (s) hors production ;
6. Le (s) coût (s) de revient.
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7. Le résultat analytique.

I. Le coût d’achat : Le coût d’achat égal au prix d’achat augmenté des frais
d’achat. Coût d’achat = Prix d’achat + Frais d’achat (directs et indirects)
Matières achetées
Eléments
Qté CU Montant
Prix d’achat (PA)
Frais d’achat directs
Frais d’achat indirects (Approvisionnement).
Coût d’achat (CA)

II. Le compte de stock : Les stocks sont évalués par le plan PCGO selon deux
méthodes. La première méthode dénommée CMP (coût moyen pondéré). La
deuxième méthode appelée FIFO (en anglais : first in, first out) ou PEPS (en français :
premier entré, premier sorti) ou méthode de l’épuisement des stocks.

En dehors de ces deux méthodes, toutes autres méthodes sont interdites.

1. La méthode du coût moyen pondéré (CMP) : Cette méthode permet à l’entreprise de


valoriser ses sorties à partir d’un coût unique. Elle connaît deux (2) variantes :

- La méthode du coût moyen pondéré après chaque entrée ;


- La méthode du coût moyen pondéré calculé sur la durée de stockage (fin de
période).

1.1. Le CMP après chaque entrée :

Le coût d’entrée moyen est recalculé après chaque nouvelle entrée.

Cette méthode, rigoureuse et logique, est très facilement informatisable, et se prête


parfaitement à une gestion continue en inventaire permanent que nous verrons
ultérieurement.

1.2. Le CMP calculé sur la durée moyenne de stockage :

Cette méthode est adaptée aux entreprises qui veulent directement valoriser leur stock final
par l’inventaire intermittent. Dans cette méthode, il n’y a pas de valorisation des sorties
durant l’exercice, les fiches de stocks sont alors seulement tenues en quantités. Le stock
final est constaté en quantités et valorisé sur la base du coût moyen pondéré des entrées sur
la dernière période de stockage.

Formule CMP :
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CMP = Montant du stock disponible + Montant des entrées/Quantité du Stock + celle des
entrées

2. La méthode FIFO ou PEPS :

Cette méthode préconise la sortie du stock ancien par rapport au nouveau (c’est-à-dire les
stocks sortis sont toujours réputés être les plus anciens).

La méthode FIFO et la méthode CUMP après chaque entrée sont bien adaptées à la
pratique de l’inventaire permanent ; la seconde est d’application plus facile que la première
qui oblige à suivre les lots successifs.

En cas d’inventaire intermittent, on ne peut utiliser que la méthode CUMP sur la période de
stockage.

Note : Le but de la valorisation est de fournir la valeur du stock final.

Les entreprises sont libres de choisir les méthodes qui s’avèrent mieux adaptées à leur
politique, leur organisation et leur structure.

Nous pouvons écrire la formule suivante :

Stock initial (SI) +Entées (achats) = Sorties + Différence d’inventaire (DI) + Stock final

Différence d’inventaire : C’est la différence entre le stock physique dit réel en


comptabilité générale et le stock théorique tenu en comptabilité analytique.

IP des matières
Matière achetée
Eléments
Qté CU Montant
Stock initial (SI)
Entrées
Total 1 (ou disponibilité)
Sorties (consommations)
Différences d’inventaire (DI)
Stock final (SF)
Total 2
Exemple 1 : Les mouvements de stock de la matière M sont les suivants :

01/11: stock initial 400 kg Valant 500 000 f;

03/11: sortie de 200 kg ;

09/11: entrée de 250 kg à 300 000 f ;

12/11 : sortie de 100 kg ;


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15/11 : sortie de 50 kg ;

21/11 : entrée de 300 kg à 480 000 f ;

30/11 : sortie de 120 kg.

TAF : Présenter le compte de stock selon le procédé du coût moyen pondéré sur la durée
moyenne de stockage.

Exemple 2 : La société DIALLO, pour la gestion de ses stocks, utilise la méthode FIFO
(premier entré, premier sorti).

Au cours du mois de mai, les mouvements ont été ci-après :

05/05: BE n°001, 500 kg à 100 f le kg;

07/05: BS n°01, 350 kg;

15/05: BE n°002, 500 kg à 200 f le

kg; 20/05: BE n°003, 1000 kg à 250

f le kg;

25/05: BS n°02, 1500 kg.

TAF : Présenter le compte de stock sachant qu’au 01/05 le stock était de 800 kg à 200 f le
kg.

Rappel sur le module 7 : La comptabilisation selon l’inventaire permanent et selon


l’inventaire intermittent.

-L’inventaire intermittent : Elle consiste à ne traduire l’existence des stocks dans le


patrimoine de l’entreprise qu’à des dates déterminées, généralement à la clôture de
l’exercice.

L’enregistrement fait intervenir les schémas suivants:

Constatation du stock à l’inventaire:


3........ Compte de stocks ..........................
Variation de stocks
(Suivant constatation stocks)
60...... .........................

Annulation du stock existant en début de période censé avoir été consommé:

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60......... Variation de stocks ..........................
3........ Compte de stocks ........................
(Suivant annulation stocks)

Note : Cette méthode de suivi des stocks est la plus courante car elle exige un suivi moindre. -
L’inventaire permanent : Comme son nom l’indique, consiste à enregistrer les mouvements de
stocks de manière permanente dans la comptabilité.

Elle s’illustre dans les écritures suivantes :

Constatation du stock à l’entrée :


3……… Compte de stocks ………………
60…….. Variation stocks ……………….

CUMP = Stocks en valeur (après l’entrée)/Stocks en quantité (après l’entrée)


Constatation du stock à la sortie :
60…….. Variation stocks ……………….
3…….. Compte de stocks ………………..

Note : Les entrées sont enregistrées aux coûts et valeurs indiqués dans la norme.

Les sorties sont enregistrées selon la procédure souhaitée par l’entreprise : FIFO ou
CUMP.

III. Coût de production : Ensemble des coûts engagés pour produire (fabriquer) un bien.
Le coût de production du produit P comprend, en particulier, le coût des matières
consommées, des charges de main-d’œuvre et des charges indirectes.
Produits
Eléments
Qté CU Montant

Consommations matières
M.O.D
Charges indirectes (Ateliers)
Coût de production

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IV. Compte de stock : Il est tenu soit par CUMP, soit par FIFO.
Produit
Eléments
Qté CU Montan
Stock initial (SI)
Entrées (coût de K°)
Total 1
Sorties (CPPV)
Différence d’inventaire
Stock final (SF)
Total 2

V. Coût hors production : Ce sont les coûts, autres que de production, afférents au coût
de revient du produit P. Il s’agit, en particulier, des charges liées à la
commercialisation du produit P et des charges administratives.

Produit
Eléments
Qté CU Montant
Distribution
Administration
Coût hors production

VI. Coût de revient : Coût complet d’un produit au stade final. Il représente le total de
tout ce qu’a coûté le bien vendu.
Produit
Eléments
Qté CU Montant
CPPV
Coût hors production
Coût de revient (CR)
CPPV= Coût de production de produit vendu.

VII. Résultat analytique : C’est la différence entre un prix de vente et un coût de revient.
Produit
Eléments
Qté CU Montant
Chiffre d’affaires (CA)
Coût de revient (CR)
Résultat analytique (RA)

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Application : Au cours de l’exercice 2012, la Société dénommée « grand distributeur des
Meubles » a utilisé la méthode des centres d’analyse pour déterminer ses coûts en
comptabilité analytique.

On vous communique les informations suivantes qui concernent le mois de juin 2012 :

Stock au 1er juin 2012 :


Bois : 18 m3 évalués 2 597 600 F

Chaises : 120 unités valant 931 600 F

Tables : 60 unités valant 1 164 400 F

Fournitures : 220 000 F.

Achats et charges directes :


Achats de bois : 80 m3 pour 11 000 000 F

Achats de fournitures : 980 000 F.

Consommation de bois : 60 m3 pour la fabrication des chaises

30 m3 pour la fabrication des tables.


Consommation de fournitures : 400 F pour une chaise

600 F pour une table.

Main d’œuvre directe : 1 000 heures à 900 F l’heure pour la fabrication des chaises.

3 100 heures à 1 000 F l’heure pour la fabrication des tables.

Charges indirectes :
Centres auxiliaires Centres principaux
Gestion du Gestion des Approvisionnement Atelier Distribution Administration
Eléments personnel bâtiments
Total répartition 2 818 000 1 220 000 2 000 000 11 800 400 3 368 000 690 625
primaire
Gestion du personnel - 20% 30% 30% 10% 10%
Gestion des 10% - 10% 60% 10% 10%
bâtiments
Répartition secondaire

Coût de production
Nature d'UO 1 m3 acheté 1 heure de MOD Produit vendu des produits vendus
Nombre d'UO

Coût d'UO

Production du mois :
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1 600 chaises ; 800 tables.

Ventes du mois :

1 250 chaises à 12 500 F l’une

500 tables à 26 000 F l’une.

Travail à faire : Déterminer le résultat des produits.

NB : L’entreprise utilise la méthode CUMP.

B.2. Résultat de la comptabilité générale et la concordance :

I. Résultat de la comptabilité générale :

On doit pour la période considérée établir le compte de résultat afin de bien vérifier que :
résultat analytique corrigé = résultat de la comptabilité générale.
Charges Montant Produits Montant
Achats de matière Ventes de produits
(+ ou -) Var stocks matières (+ ou -) Var stocks produits
Main d’œuvre directe Ventes déchets et sous-produits
Autres charges directes Var stocks en-cours
Charges indirectes Produits exceptionnels (HAO)
- Charges supplétives Résultat
Charges non incorporables
Charges exceptionnelles (HAO)
Total Total

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II. La concordance : Elle permet de corriger le résultat analytique, afin de trouver le
même résultat qu’en comptabilité générale.
ELEMENTS + -
Résultat analytique global(RAG)  
Charges supplétives *
Charges non incorporables *
Différences d’inventaire :
- Bonis *
- Malis *
Frais résiduels positifs *
Frais résiduels négatifs *
Exercices : Voir TP.

Les charges sont ensuite classées en charges variables et fixes : L’exemple 1 nous donne les
détails.

Exemple 1 : Compléter le tableau suivant de variabilité des charges.


Charges Montant Charges fixes Charges variables
Electricité 230 000 10% 90%
Assurance 50 000 100% 0%
Main-d’œuvre 1 000 000 5% 95%
Achats de matières 2 000 000 0% 100%
Energie 500 000 40% 60%
Autres charges 2 500 000 50% 50%
Exemple 2 : Coût complet par la méthode d’imputation rationnelle (Voir TP).

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