You are on page 1of 208

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

*******************

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

D’ANTANANARIVO

*******************

Départements : Génie Mécanique Productique

Génie Electrique

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Industriel

Numéro d’ordre : 14/2008

ETUDE ET APPLICATION DU PRINCIPE D’UN HACHEUR


TROIS SOURCES MULTIFONCTION DANS LE SYSTEME
D’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

Soutenu le 16 Mai 2009 par :

RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mahefalison


Directeur de mémoire :

Monsieur RAJAONARIVELO Jean André

Promotion 2008
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

*******************

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

D’ANTANANARIVO

*******************

Départements : Génie Mécanique Productique

Génie Electrique

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Industriel

Numéro d’ordre : 14/2008

ETUDE ET APPLICATION DU PRINCIPE D’UN HACHEUR


TROIS SOURCES MULTIFONCTION DANS LE SYSTEME
D’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

Soutenu le 16 Mai 2009 par :

RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mahefalison


Président du jury : Monsieur ANDRIAMITANJO Solofomboahangy
Directeur de mémoire : Monsieur RAJAONARIVELO Jean André
Examinateurs :
Monsieur RAKOTONIAINA Solofo Hery
Monsieur RAVALOMANANA Olivier
Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon

Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

REMERCIEMENTS

Ce travail de mémoire n’est jamais pour moi le fruit d’une tache exclusivement solitaire.

L’aboutissement de ce travail découle essentiellement de la synergie et contribution de plusieurs


personnes à qui je tiens à témoigner ma plus vive reconnaissance. Ils m’ont aidé, soit par leur
collaboration, soit par leur soutien inestimable physique, moral et spirituel.

J’adresse mes vifs remerciements à :

- Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Directeur de l’Ecole Supérieure


Polytechnique d’Antananarivo (E.S.P.A) qui m’a donné l’autorisation à soutenir.

- Monsieur JOELIHARITAHAKA Rabeatoandro et Monsieur ANDRIANAHARISON


Yvon, respectivement Chef de Département Génie Mécanique Productique et Chef
de Département Génie Electrique au sein de la filière Génie Industriel.

Je tiens à remercier particulièrement Monsieur RAJAONARIVELO Jean André pour sa


confiance et volonté de m’aider ainsi que pour sa disponibilité qu’il m’a accordé pour
l’encadrement de ce mémoire.

Je remercie également Monsieur ANDRIAMITANJO Solofomboahangy qui a accepté de


présider le présent mémoire ainsi que tous les membres du jury qui ont été disposés à consacrer
du temps mais surtout à la critique de ce travail :

- Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon

- Monsieur RAVALOMANANA Olivier

- Monsieur RAKOTONIAINA Solofo Hery

Je ne saurais oublier ma famille dont j’exprime ma reconnaissance pour son soutien et


encouragement jusqu’à maintenant, plus particulièrement à mes parents qui ont économisé tant
d’efforts pour moi durant ces études universitaires.

___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Enfin, j'adresse toute mon amitié à mes collègues mémorialistes et à toutes les personnes
que j’ai connues et rencontrées durant mes cinq années à l’E.S.P.A.

Que chacun trouve ici l’expression de ma sincère et profonde gratitude.

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS........................................................................................................................ i
SOMMAIRE.................................................................................................................................... ii
LISTE DES FIGURES.................................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................................. vii
LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS...................................................................... viii
INTRODUCTION........................................................................................................................... 1
........................................................................................................................................................... 2
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE....................... 2
CHAPITRE I : LA CONVERSION PHOTOVOLTAÏQUE.......................................................4
CHAPITRE II : MODULE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE................................................ 26
......................................................................................................................................................... 58
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES MULTIFONCTION.......... 58
CHAPITRE I : CARACTERISATION DES SOURCES ET ...................................................59
DES COMMUTATEURS DE PUISSANCE.................................................. 59
CHAPITRE II : ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR .................................................. 77
TROIS SOURCES MULTIFONCTION.................................................................................... 77
CHAPITRE III : ETUDE DE FONCTIONNEMENT D’UN HACHEUR
MULTIFONCTION SUR CHARGE R, L, EC........................................................................ 115
....................................................................................................................................................... 132
SIMULATIONS ET EXEMPLE D’APPLICATION DU HACHEUR TROIS SOURCES
MULTIFONCTION DANS LE SYSTEME D’ENERGIE SOLAIRE................................... 132
CHAPITRE I : DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS................................................... 133
CHAPITRE II : SIMULATION DU SYSTEME SUR CHARGE R, L, EC ET .................. 143
RESOLUTION NUMERIQUE DE LA REPARTITION DES PUISSANCES..................... 143

___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
CHAPITRE III : EXEMPLE D’APPLICATION : UTILISATION D’UN PANNEAU
SOLAIRE POUR POMPAGE ET ALIMENTATION ELECTRIQUE ............................... 162
....................................................................................................................................................... 173
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX.......................................................................................173
CONCLUSION GENERALE.....................................................................................................180
ANNEXES........................................................................................................................................ I
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................................... VII

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Principe de la conversion photovoltaïque


Figure 2: Cellule photovoltaïque
Figure 3: Caractéristique d’une jonction PN polarisée
Figure 4: Caractéristique Ip = f(Vp) d'une cellule PV idéale
Figure 5: Schéma équivalent d'une cellule PV idéale
Figure 6: Caractéristique Ip = f(Vp) d'une cellule PV réelle
Figure 7: Schéma équivalent d'une cellule PV réelle
Figure 8: Différents types de cellule photovoltaïque
Figure 9: Caractéristique résultante d'une association en série de ns cellules identiques
Figure 10: Protection par diode « By-Pass »
Figure 11: Caractéristique résultante d'une association en parallèle de np cellules identiques
Figure 12: Protection par diode anti-retour
Figure 13: Caractéristiques d'un générateur associant np cellules en parallèle
Figure 14: Evolution de la caractéristique en fonction de l’ensoleillement
Figure 15: Modèle et schéma équivalent d'un générateur PV
Figure 16: Module cristalline
Figure 17: Position du soleil
Figure 18: Principe de fonctionnement d’un accumulateur électrochimique
Figure 19: Régulateur branché au panneau et à la batterie
Figure 20: Régulation parallèle
Figure 21: Régulation série par semi-conducteur
___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Figure 22: Régulation par coupure électromécanique
Figure 23: Source de tension
Figure 24: Condensateur
Figure 25: Source de courant
Figure 26: Inductance
Figure 27: Dipôle actif
Figure 28: Réversibilité des sources
Figure 29: Transformation en source de courant
Figure 30: Transformation en source de tension
Figure 31: Affirmation d'une source de tension
Figure 32: Affirmation d'une source de courant
Figure 33: Diode
Figure 34: Thyristor
Figure 35: Symbole d'un interrupteur commandable
Figure 36: Transistor bipolaire NPN de puissance
Figure 37: Transistor à effet de champ
Figure 38: Transistor IGBT
Figure 39: Classification des commutateurs de puissance
Figure 40: Symbole hacheur
Figure 41: Différentes structures de hacheurs
Figure 42: Schéma fonctionnel du hacheur série
Figure 43: Schéma du montage dévolteur
Figure 44: Hacheur série : formes d’ondes en conduction continue
Figure 45: Schéma fonctionnel du hacheur survolteur
Figure 46: Schéma du montage survolteur
Figure 47: Hacheur parallèle : forme d’ondes en conduction continue
Figure 48: Hacheur à stockage inductif
Figure 49: Schéma de montage d’un hacheur à stockage inductif
Figure 50:Formes d'ondes d'un hacheur à stockage inductif
Figure 51: Hacheur à stockage capacitif
Figure 52: Schéma de montage d'un hacheur à stockage capacitif
Figure 53: Formes d'ondes du hacheur à stockage capacitif
Figure 54: Principe général du hacheur trois sources

___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Figure 55: Hacheur multifonction
Figure 56: Connexion entre source d'énergie – source intermédiaire – charge
Figure 57: Connexion entre Source d'énergie - Source de tension
Figure 58: Connexion entre Source de tension - Charge
Figure 59: Déconnexion de la source de tension
Figure 60: Configuration I
Figure 61: Configuration I - phase de conduction de T
Figure 62: Configuration I - phase de roue libre
Figure 63: Allure I3 = f (α)
Figure 64: Allure des puissances en fonction de α
Figure 65: Configuration II
Figure 66: Configuration III
Figure 67: Configuration IV
Figure 68: Circuit moyen équivalent à la configuration I
Figure 69: Réponse du système pour la configuration I
Figure 70: Circuit moyen équivalent à la configuration II
Figure 71: Configuration II - Courant de la batterie
Figure 72: Circuit moyen équivalent à la configuration III
Figure 73: Configuration III - Tension de sortie
Figure 74: Configuration III - Courant de la batterie
Figure 75: Circuit moyen équivalent à la configuration IV
Figure 76: Configuration IV - Tension de sortie
Figure 77: Hacheur multifonction sur charge R, L, Ec
Figure 78: Phase active
Figure 79: Phase de roue libre
Figure 80: Circuit de charge de la batterie
Figure 81: Courant nominal de décharge
Figure 82: Schéma équivalent d'un MCC
Figure 83: Paramètres de simulation
Figure 84: Modèle 1 étudié
Figure 85: Modèle 2 étudié
Figure 86: Modèle 3 étudié
Figure 87: Formes d'ondes dans la charge pour le modèle 1

___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Figure 88: Allure du courant de charge I3 pour le modèle 1
Figure 89: Formes d'ondes dans les composants pour le modèle 1
Figure 90: Formes d'ondes dans la charge pour le modèle 2
Figure 91: Allure du courant de décharge
Figure 92: Formes d'ondes dans les composants pour le modèle 2
Figure 93: Formes d'ondes dans la charge pour le modèle 3
Figure 94: Forme d'onde de la tension aux bornes du condensateur
Figure 95: Formes d'ondes dans les composants pour le modèle 3
Figure 96: Interface d’entrée des paramètres et de traçage des courbes
Figure 97: Interface de calcul des puissances
Figure 98: Affichage des courbes
Figure 99: Choix du rapport cyclique et calcul des puissances
Figure 100: Application du hacheur multifonction
Figure 101: Exemple type de séquence d'opération dans le système d'énergie solaire
Figure 102: Principe du convertisseur réalisant l'adaptation d'impédance

___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Comparaison des différentes cellules PV en fonction


Tableau 2: Exemple de valeurs
Tableau 3: Rendements des modules PV
Tableau 4: Caractéristiques comparées de quelques diodes PIN ultra-rapides
Tableau 5: Comparaison des interrupteurs commandables
Tableau 6: Valeurs moyennes réduites
Tableau 7: Calcul de l'inductance
Tableau 8: Calcul du condensateur

___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS

SYMBOLES

Symboles Désignation Unités

C Capacité [Ah]
c Célérité de la lumière [m/s2]
D Rayonnement diffus [W/m2]
E Energie [W]
E Force électromotrice [V]
E0 Constante solaire [W/m2]
Es Flux du rayonnement solaire [W/m2]
f Fréquence du montage [Hz]
G Rayonnement global [W/m2]
G* Irradiation maximale sur une surface horizontale [W/m2]
G0 Irradiation journalière [W/m2]
h Constante de Planck (h = 6,62.10-34) [J/s]
I Courant [A]
i Courant instantané [A]
In Courant nominal [A]
k Constante de Boltzmann (k =1,38.1023) [J/K]
m Nombre d’air mass
Nc Nombre de cycle [cycle]
n Fréquence de rotation du moteur [tr/min]
P Puissance [W]
q Charge d’un électron (q = 1,6.10-19) [C]
R Résistance [Ω]
Rd Rayonnement direct [W/m2]
Sp Surface du panneau solaire [m2]
T Période [s]
t Temps [s]
t0 Temps initial [s]
tf Temps de fonctionnement [s]
V Tension [V]
V Tension instantané [V]
Ve Tension d’entrée [V]
Vs Tension de sortie [V]
VT Potentiel thermique [mV]
z Altitude [km]
∆E Gap ou bande interdite [eV]
∆I Ondulation de courant [A]
___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
∆V Ondulation de tension [V]
η Rendement
λ Longueur d’onde [Å]
ν Fréquence d’onde lumineuse [Hz]
ω Pulsation [rad/s]

ABREVIATIONS

Abréviations Désignation

AK Anode-Cathode
AM Air mass ou masse d’air
atm Atmosphère
bat Batterie
BC Bande de conduction
BI Bande interdite
BJT Bipolar Jonction Transistor
BV Bande de valence
C Condensateur
CA Courant Alternatif
CC Courant Continu
cc Court-circuit
Cd Cadmium
CE Collecteur-Emetteur
ch Charge
co Circuit ouvert
D Diode
Dz Diode Zener
élec Electrique
Ff Facteur de forme
fig Figure
Ge Germanium
GS Grille-Source
GTO Gate- Turn- Off
H Hydrogène
He Hélium
IGBT Insulated Gate Bipolar Transistor
k1 et k2 Fraction de photons incidents
L Inductance
lim Limite
MOS Metal Oxyde Semi-conductor
Ni Nickel
NOCT Normal Operating Cell Temperature
np Nombre de cellules PV identiques en parallèle
ns Nombre de cellules PV identiques en série
O Oxygène
opt Optimal
Pb Plomb
___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
ph Photon
PV Photovoltaïque
Q Quantité d’électricité
rayon. Rayonnement
RC Régulation de charge
RD Régulation de décharge
réf Référence
S Soufre

sat Saturation
sh Shunt
Si Silicium
TEC Transistor à Effets de Champ
α Rapport cyclique
νe Neutrino

___________________________________________________________________ xiii
Génie Industriel - Promotion 2008
INTRODUCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________

INTRODUCTION

Sur le long terme, l’énergie photovoltaïque est aujourd’hui suffisamment mûre, maîtrisée
et devient compétitive pour prendre un véritable essor dans le domaine des applications de
puissance sur sites isolés. Cependant, dans les systèmes d’énergie solaire ou éolienne, la gestion
du flux d’énergie entre la source, le stockage et la charge demeure la tâche importante qu’assure
le système de commande.

En raison de la variabilité des conditions d’opérations, la configuration et la fonction d’un


conditionneur de puissance doivent être souvent changées afin d’adapter le système à de nouvelles
conditions et d’optimiser l’utilisation des équipements. Habituellement, la fonction désirée est
obtenue en utilisant simultanément plusieurs convertisseurs statiques et commutateurs de
puissance ce qui rend complexe et cher le conditionneur de puissance.

Ainsi, la présente étude qui s’intitule « Etude et application du principe d’un hacheur trois
sources multifonction dans le système d’énergie solaire photovoltaïque » propose la possibilité de
développer des conditionneurs de puissance utilisant les mêmes semi-conducteurs de puissance
mais qui peuvent être configurés pour assurer différentes fonctions.

Après quelques rappels en première partie sur les généralités et principes de l’énergie
solaire photovoltaïque, la deuxième partie se fixera sur l’étude du principe d’un hacheur trois
sources multifonction. Une simulation du hacheur multifonction sur charge R, L, E et un exemple
d’application du principe dans le domaine du pompage et d’alimentation électrique sera montrée
dans la troisième partie avant la dernière partie qui portera sur un regard environnemental du
sujet.

___________________________________________________________________ 1
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE
SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

CHAPITRE I : LA CONVERSION PHOTOVOLTAÏQUE

Dans ce chapitre, on va développer la notion de rayonnement solaire qui est un facteur clé de la
conversion photovoltaïque et le principe de l’effet photovoltaïque.

I.1 Notion sur le rayonnement solaire

Le rayonnement du soleil représente une source d'énergie très importante, si bien que
l'énergie reçue par la terre en 1 minute pourrait subvenir à nos besoins en électricité pour 1 an.

I.1.1Gisement solaire

a) Introduction

Situé à une distance de 15.107km de la Terre, le soleil reste jusqu’à présent la plus grosse
« batterie » du monde compte tenu de ses 4 milliards d’années de charge. C’est une sphère
gazeuse d’une densité moyenne de 1,4 et d’un diamètre égale à 14.106km qui est constituée
d’essentiellement d’hydrogène et d’hélium ainsi que 70 autres éléments plus lourds. Toute son
énergie provient des réactions de fusion thermonucléaire exothermiques (fusion de noyaux légers
en noyaux plus lourds) :

e+ : électron positif :

νe : neutrino

A chaque seconde, 564.106 tonnes d’hydrogène sont transformées en 560.106 tonnes d’hélium,
soit une consommation de 576 millions de tonnes d’hydrogène à la seconde. Le reste évalué à 4
millions de tonnes est dissipé sous forme d’énergie E=mc2 ce qui engendre une énergie totale de
3,6.1021 [kW]. La température atteint au centre du soleil 16 millions de degré Kelvin. La pression
est égale à 1 milliard d’atmosphère.

L’énergie solaire reçue par la Terre représente 10.000 fois la consommation énergétique
mondiale. Cette énergie considérable vaut environ 1,8.1020 [kW].
__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
La durée de vie du soleil est d’environ 10 milliards d’années et comme la puissance (relative à
l’énergie émise) engendrée est évaluée à 3.1018 [kWh/an], on trouve une valeur suffisamment
grande de 150 milliards de Mégawatts, ce qui fait de l’énergie solaire une énergie inépuisable.

b) Les composantes du rayonnement solaire

Le rayonnement solaire se propage sous la forme d'ondes électromagnétiques. En dehors de


l'atmosphère terrestre, il produit un éclairement énergétique presque constant et égal à 1 370
W/m2. Il est appelé: constante solaire E0.

Le spectre solaire est constitué par:

- les rayons γ et rayons X qui sont dangereux et arrêtés en grande partie par
l’atmosphère.

- les rayons ultraviolets très agressifs et arrêtés en grande partie par la couche
d’ozone.

- les rayons visibles ou la lumière blanche (mélange de radiation où

0,4[μm] < λ < 0,73[μm])

- les rayons infrarouges qui sont responsables de la chaleur.

L’ensoleillement ou l’irradiation est l’énergie solaire reçue pendant une unité de temps, par unité
de surface. Généralement, l’irradiation s’exprime en Wh/jour.m2 et l’éclairement est la puissance
obtenue par unité de surface.

L’intensité lumineuse (exprimée en W/m2) est la puissance obtenue par unité de surface.

Une partie du rayonnement solaire direct traverse l'atmosphère pour atteindre le sol. Une autre
partie est diffusée et répartie de façon à peu près uniforme dans toutes les directions de l'espace.

Lorsque le rayonnement diffus atteint le sol terrestre, il semble ainsi provenir de l'ensemble des
directions de la voûte céleste.
__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
A la surface de la terre, le rayonnement solaire global est la somme des deux rayonnements qui
sont :

 Le rayonnement direct Rd [W/m2] qui est défini comme la partie du rayonnement solaire
provenant directement du disque solaire (ciel dégagé) sans subir des modifications.

 Rayonnement diffus D [W/m2] qui est une partie du rayonnement solaire provenant de la
voûte céleste.

À partir de ces deux rayonnements, on définit le rayonnement solaire global G par la somme des
deux rayonnements :

Où :

k est un coefficient d’incidence

Cependant, une surface exposée reçoit en plus une partie du rayonnement global réfléchi
par les objets environnants plus particulièrement par le sol, dont le coefficient de réflexion est
appelé « albédo ». La proportion de ce rayonnement varie suivant la nature du sol.

I.1.2Energie d’un photon

La création d’une paire d’électrons-trou dans un semi-conducteur s’obtient en éclairant le


matériau avec une lumière de longueur d'onde suffisamment courte.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Un rayon de lumière solaire est défini comme la superposition d’onde électromagnétique de
fréquence différente. C’est un faisceau de photons dont l’énergie est liée à sa longueur d’onde.

Lorsqu'une cellule est exposée au rayonnement solaire, les photons transmettent leur énergie aux
atomes de la jonction.

Etant donné les paramètres:

h : constante de Planck (h = 6,62.10-34 J/s)

C : célérité ou vitesse de la lumière

λ : longueur d’onde

ν: fréquence

L’énergie d’un photon liée à sa longueur d’onde s’exprime par :

Elle va permettre aux électrons de libérer des atomes, générant ainsi des électrons (charges N) et
des trous (charges P).

Ces charges sont alors maintenues, séparées par un champ électrique qui constituera ce qu’on
appelle une « barrière de potentiel ».

Une fois les charges P et N isolées, il suffit de fermer le circuit entre ces 2 zones (P et N) pour
mettre en mouvement les électrons et créer ainsi un courant électrique.

I.1.3Bilan du rayonnement solaire


__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
En considérant une surface perpendiculaire aux rayons solaires placée à la limite
supérieure de l’atmosphère terrestre, la valeur du flux de rayonnement solaire noté E s reçu par la
Terre varie au cours de l’année avec la distance Terre-Soleil. Cette limite se situe environ à 80 km
d’altitude.

Ce flux de rayonnement s’exprime en [W/m2] et se calcule par la relation :

Avec :

j = numéro d’ordre du jour dans l’année

E0 : constante solaire

Ainsi, pour 100% de radiation incidente (5,5 kW/m2.j) :

31% sont absorbées par le sol

17% sont absorbées par l’atmosphère

16% sont diffuses vers le sol

7% sont réfléchies par le sol

6% sont diffuses par les aérosols


Figure 1: Bilan du rayonnement solaire

23% sont réfléchies par les nuages

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

I.1.4Ensoleillement quotidien E

Etant donné :

- G : l’éclairement global

- ΔT : la durée d’ensoleillement

- G0 : l’irradiation journalière sur un plan horizontal placé au-dessus de l’atmosphère

- G* : l’éclairement maximal capté sur une surface horizontale, ciel dégagé (Temps Solaire
Vrai) tel que :

L’ensoleillement quotidien s’exprime par :

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

I.2 Effet photovoltaïque

Découvert en 1839 par le physicien français A. BECQUEREL, l’effet photovoltaïque est


défini comme la transformation de l'énergie solaire en électricité.

Au début des années 1960, l’usage industriel de la conversion photovoltaïque est principalement
basé sur les applications spatiales. Depuis, elle répond dans un premier temps aux besoins des
professionnels et dans un deuxième temps à ceux des particuliers.

I.2.1Principe de fonctionnement

L’effet photovoltaïque est un phénomène par lequel l'énergie lumineuse est directement
transformée en énergie électrique dans un semi-conducteur. Autrement dit, il correspond à
l’apparition d’une différence de potentiel entre les deux côtés d’une jonction semi-conductrice
sous l’action d’une radiation lumineuse.

Au voisinage de la jonction P-N mentionnée précédemment, un champ électrique


maintient la séparation des charges électriques. Lorsque la jonction d’une diode au silicium est
exposée à la lumière, une partie des photons pénétrant dans la diode y libère des électrons, ce qui
donne naissance à autant de paires électrons-trous. L'électron a suffisamment d'énergie pour
franchir la jonction et il est collecté du côté N. Un courant électrique est créé.

Au voisinage de la jonction, il se crée une zone où l’on ne trouve ni trous ni électrons. La


présence de porteurs de charges de signes opposés de part et d’autre de cette zone induit un champ
électrique, donc une tension.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 1: Principe de la conversion photovoltaïque

L'intensité du courant électrique débité par la cellule PV dépend fortement de l'éclairage et


vaut environ 200 A/m2 de surface exposée à la verticale à la lumière solaire. Compte tenu du fait
que la puissance maximale de la radiation solaire correspond à 1000 [W/m 2], un calcul simpliste
montre que le rendement de la transformation ne dépasse guère les 10 %.

I.2.2Cellules solaires photovoltaïques

En général, une cellule photovoltaïque est un dispositif qui convertit directement une
partie de l'énergie lumineuse, issue du Soleil en particulier, en énergie électrique. Dans la plupart
des cas, elle est constituée d’une plaquette de silicium d’environ 0,3 [mm] d’épaisseur, dopée

« p » sur sa face inférieure et « n » sur sa face supérieure exposée à la lumière.

A la jonction entre les 2 couches, il y a une combinaison des électrons mobiles de la couche « n »
et des trous de la couche « p ». La déplétion en charges mobiles crée un potentiel de jonction dû
aux charges fixes localisées sur les atomes dopants comme le montre la figure 3.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 2: Cellule photovoltaïque

Lorsqu'à la jonction PN un photon casse une liaison Si-Si, l'apport d'énergie fait déplacer un
électron depuis la bande de valence vers la bande de conduction. Il est ainsi crée un électron
mobile et un trou mobile.

Le potentiel de jonction fait déplacer l'électron mobile vers la couche « n » et le trou vers la
couche « p ».

Une cathode en forme de grille capte les électrons mobiles sur la face supérieure de la
couche « n ».

Les trous migrent vers une anode compacte disposée sur la face inférieure de la couche « p ». La
différence de potentiel entre la cathode et l'anode est indépendante de l'intensité de l'éclairage.
Elle vaut environ 0,56 [V] pour les cellules à base de silicium.

I.2.2.1Cellule photovoltaïque idéale

La conversion de photons en électrons dans un matériau pouvant produire un courant


électrique nécessite que :

- Les photons soient absorbés par le matériau ;

- L’énergie transmise aux électrons soit une énergie potentielle ;

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
- Les électrons excités par les photons soient collectés avant la reprise de leur énergie initiale
avant de fournir un courant électrique.

Chaque matériau est caractérisé par une largeur de bande interdite dont la valeur détermine la
nature du matériau. Si Ev est l’énergie maximale de la première bande d’énergies autorisées
(bande de valence) et Ec l’énergie minimale de la seconde bande d’énergies permises (bande de
conduction), la largeur de la bande interdite vaut :

Les photons d’énergie supérieure à Eg peuvent faire passer un électron de la BV dans la BC en


laissant un trou dans la BV. L’électron et le trou ainsi libérés doivent rapidement être collectés
pour participer ensuite à la conduction électrique avant leur recombinaison.

On définit alors les critères d’une cellule idéale :

- Le dispositif de collecte nécessite un champ électrique important au niveau de la


création des paires électron-trou.

- Le matériau semi-conducteur dont la largeur de BI est comprise entre 0.7 et 4 [eV] est
un matériau photovoltaïque du spectre solaire.

Par ailleurs, pour la cellule photovoltaïque idéale, on considère que :

- Tout photon d’énergie inférieure à Eg n’est pas absorbé et traverse le matériau sans
transmettre d’énergie aux électrons ;

- Tout photon d’énergie supérieure ou égale à Eg est totalement absorbé et crée une
paire électron-trou ;

- Tout électron créé participe à la conduction ;

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
- La tension de sortie de cette cellule élémentaire idéale est égale à où e la charge de

l’électron.

I.2.2.2Cellule photovoltaïque réelle à jonction PN

a) Jonction PN

Dans un même matériau semi-conducteur, c’est le résultat de la juxtaposition de deux


zones ; l’une de type P et l’autre de type N. Dès la juxtaposition, des courants de diffusion de
trous et d’électrons se développent autour de la jonction, créant au voisinage de celle-ci une
barrière de potentiel qui s’oppose aux courants de diffusion des porteurs majoritaires de chaque
zone.

Lorsque l’équilibre est atteint, le champ créé par la barrière est suffisant pour équilibrer les
courants de diffusion des porteurs minoritaires et majoritaires, d’où un courant global de diffusion
nul. Ainsi, pour créer un courant dans la jonction PN, il faut :

- Soit abaisser la barrière de potentiel en polarisant la jonction ;

- Soit apporter une énergie supplémentaire aux porteurs dans la BV (énergie thermique
ou lumineuse);

- Collecter rapidement (avant leur recombinaison) les charges qui traversaient la BI.

Remarque :

Lorsque la température augmente, les électrons remplissent de manière progressive tous


les états d’énergie et pourraient annuler la BI (donc annule l’effet jonction PN). Cette remarque
montre que le rendement d’une cellule diminue avec l’élévation de la température.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

b) Jonction PN polarisée

En polarisant la jonction PN, on obtient la caractéristique Id = f(V) de la figure 4:

Figure 3: Caractéristique d’une jonction PN polarisée

Cette caractéristique associe l’équation mathématique :

Avec : Is [A] : courant d’obscurité des porteurs minoritaires (courant de saturation); il est
généralement inférieur à 0,5[mA]

VT [V] : potentiel thermique égale à 25 [mV] à 20°C et 26 mV à 27°C.

On a :

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
b : coefficient dépendant du matériau

Pour les cellules PV au silicium, on prend b =1

La tension directe V aux bornes de la jonction varie peu à partir d’une valeur seuil dépendant du
matériau (0,1 à 0,3 [V] pour le Ge ; 0,5 à 0,8 [V] pour le Si).

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

c) Jonction PN sous éclairement

Le flux lumineux soumis à la jonction entraîne la création de paires électron-trou par les
photons d’énergie supérieure à la largeur de la bande interdite du matériau. Cela entraîne
l’augmentation du courant inverse de saturation.

- Dans le 3e quadrant, le système fonctionne en récepteur où la résistance varie fortement avec


l’éclairement. C’est la photorésistance.

- Dans le 4e quadrant, le système fonctionne en générateur dont le courant de court-circuit est


proportionnel à l’éclairement. La tension à vide correspond à celle de la diode polarisée
directe. C’est la cellule photovoltaïque à jonction PN.

d) Caractéristique d’une cellule idéale

Elle est montrée par la figure ci-après :

Figure 4: Caractéristique Ip = f(Vp) d'une cellule PV idéale

L’équation de cette caractéristique correspondant à un éclairement E [W/m2] s’écrit :

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Icc est le courant de court circuit dû à l’éclairement E. Le schéma équivalent relatif à cette équation
est donné par la figure 6.

Figure 5: Schéma équivalent d'une cellule PV idéale

e) Caractéristique d’une cellule réelle

La caractéristique réelle est représentée sur la figure suivante :

Figure 6: Caractéristique Ip = f(Vp) d'une cellule PV réelle

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Le schéma équivalent de la cellule PV réelle dépend surtout des effets résistifs parasites
dus à la fabrication. Les valeurs respectives des différents éléments du schéma équivalent
déterminent les performances de la cellule réelle.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Sur cette courbe, on distingue le courant de court-circuit, la tension de circuit ouvert et la


puissance maximale.

 Le courant de court-circuit Icc : (Vp = 0)

C’est le courant délivré par le module en court-circuit. Il est sensiblement égal au courant solaire
Iph. Si la température de jonction de la cellule est constante, ce courant est directement
proportionnel à la surface, au nombre de cellules en parallèles et surtout à la quantité de lumière
reçue par la cellule.

Pour une cellule donnée, Icc est limité et il n’y a aucun risque ou danger en court-circuitant la
cellule.

 La tension de circuit ouvert Vco : (I = 0)

C’est la tension à vide aux bornes de la cellule. Elle est donnée par la relation :

On remarque alors que la tension Vco est fonction du courant solaire Iph. Elle augmente à mesure
que le courant Iph est important.

 La puissance maximale Pmax :

Le point M (Vopt, Iopt) correspond à la puissance maximale donnée par la cellule. C’est à ce point
de fonctionnement que la cellule photovoltaïque est utilisée le plus économiquement.

On a :

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

L’équation caractéristique réelle est donnée par la relation :

Sur la caractéristique, on distingue trois parties :

- La zone (a) où la cellule se comporte comme un générateur de courant Icc qui est
proportionnel à l’éclairement ;

- La zone (b) où la cellule se comporte comme un générateur de tension Vc0 ;

- La zone (c) où il ya variation rapide de l’impédance interne du générateur.

La cellule PV est un générateur de puissance finie dont le maximum pour un éclairement donné
est situé en M (Vopt, Iopt). Ce point correspond au point de contact de la courbe caractéristique avec
l’hyperbole d’isopuissance.

Le schéma équivalent d’une cellule PV réelle est montré par la figure suivante :

Figure 7: Schéma équivalent d'une cellule PV réelle

La cellule réelle est composée par :

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
- un générateur de courant qui produit le courant de photon Iph = Icc généré par la lumière que
reçoit la cellule et qui est proportionnel à la quantité de lumière reçue.

Notons qu’en court-circuitant les deux bornes d’une cellule PV, on remarque la production d’un
courant engendré par la diffusion à travers la jonction des particules minoritaires photocréées. Ce
courant s’appelle courant de photon ou courant de court-circuit noté Iph ou Icc.

- une diode représentant le fonctionnement de la jonction P-N. Elle absorbe le courant I d


appelé courant de polarisation de la jonction P-N ;

- d’une résistance Rsh (normalement très élevée) en parallèle sur le générateur de courant qui
caractérise les divers courants de fuite dus à la diode et aux effets de bords de la jonction.

- une résistance série Rs (normalement très faible) qui représente la résistance des
conducteurs d’interconnexion des cellules. En cas d’altération de la cellule photovoltaïque,
cette résistance augmente.

Le rendement de la cellule PV dépend du matériau utilisé et des pertes. Par ailleurs, le choix du
matériau résulte d’un compromis entre la tension de sortie de la cellule liée à la largeur de la
bande interdite et l’énergie des photons du rayonnement solaire.

Remarque :

Pour une cellule au silicium multicristallin, sous un ensoleillement de 1000 [W/m 2], le
courant de photon Iph a pour valeur 30 à 35 [mA/cm2].

Exemple de valeurs caractéristiques d’une cellule PV au silicium multicristallin

Dimension : 10 [cm] x 10 [cm], soit 100 cm2


__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Température de jonction : 25°C

Ensoleillement : 1000 [W/m2]

Icc [A] = 3,3

Vco [V] = 0,55 à 0,6

Pmax [W] =1,4 à 1,5

Ipmax [A] = 2,8 à 3

Vpmax [V]= 0,45

I.2.2.3Différents types et technologies de cellules photovoltaïques

Il existe une multitude de technologies qui œuvre pour l'effet photovoltaïque. La majorité
est encore en phase de recherche. Mais actuellement, les principales technologies industrialisées
en quantité sont :

- Le silicium cristallin

- Le silicium en couche mince

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Les différentes cellules se distinguent en fonction des technologies de silicium qu’elles utilisent.

Cellule monocristalline 

Constituée d’un seul cristal de silicium.

Cellule polycristalline Constituée de plusieurs cristaux de silicium.

Cellule amorphe Réalisée avec du silicium amorphe, non


cristallisé, étalé sur une plaque de verre.

Figure 8: Différents types de cellule photovoltaïque

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
La comparaison des différentes cellules en fonction du rendement et du prix est donnée dans le
tableau 1 ci-après.

Tableau 1: Comparaison des différentes cellules PV en fonction

de leur rendement et de leur prix

Type de cellule Rendement des cellules Coût


Théorique En laboratoire Actuel
Silicium monocristallin 27,0 % 24,7 % 14,0 à 16,0 % +++
Silicium polycristallin 27,0 % 19,8 % 12,0 à 14,0 % ++
Silicium amorphe 25,0 % 13,0 % 6,0 à 8,0 % +

CHAPITRE II : MODULE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

Puisque la tension de sortie aux bornes d’une cellule (de l'ordre du volt) et les densités de
courant sont faibles, on réalise des modules photovoltaïques par association en série (pour élever
la tension) ou en parallèle (pour élever le courant) des différentes cellules élémentaires de
technologie et caractéristiques identiques. Ces modules sont ensuite, selon les besoins
d’utilisation, associés en réseau série-parallèle de façon à ce qu’ils acquièrent la tension et le
courantddésirés.

II.1 Constitution des générateurs photovoltaïques

II.1.1Mise en série des cellules photovoltaïques

a) Principe

Pour l’association en série, les cellules sont traversées par le même courant et la
caractéristique résultante du groupement est obtenue par addition des tensions à courant donné.
On a la caractéristique :

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 9: Caractéristique résultante d'une association en série de ns cellules identiques

La figure montre la caractéristique résultante (Iscc ,Vcc0) en associant en série ns cellules


identiques (Icc , Vc0) :

En résumé, pour n cellules identiques montées en série, les caractéristiques du module sont :

- Iccm du module = Iccc de la cellule

- Ipmaxm du module = Ipmaxc de la cellule

- Vc0m du module = n x Vcoc de la cellule

- Vpmaxm du module = n x Vpmaxc de la cellule

- Pmaxm du module = n x Pmaxc de la cellule

b) Contraintes et protection

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
En supposant qu’une cellule, moins performante par rapport aux autres toutes identiques,
se trouve dans deux modules en série, celle-ci devient réceptrice (I2>0 etV2<0) par application
d’une tension négative pour certaines valeurs du courant. Le cas le plus défavorable apparaît
lorsque le groupement est mis en court-circuit. La cellule la plus faible peut dissiper une puissance
importante et être détruite si la contrainte thermique est importante ou si la tension d’avalanche
est dépassée.

Cet échauffement de cellules moins performantes en série est inhibé grâce à l’utilisation
d’une diode de protection en parallèle (diode by-pass) connectée aux bornes du groupement, qui
limite la tension inverse à la valeur de sa tension directe de conduction puisqu’elle devient
passante.

Figure 10: Protection par diode « By-Pass »

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

II.1.2Mise en parallèles des cellules photovoltaïques

a) Principe

Les propriétés de ce groupement en parallèle des cellules sont duales de celles du


groupement en série.

Dans le cas d’un groupement de cellules connectées en parallèle, celles-ci sont soumises à
la même tension et la caractéristique résultante est obtenue par addition des courants à tension
donnée.

En associant en parallèle np cellules identiques (Icc ,Vc0), on obtient la caractéristique


résultante (Ipcc , Vpc0) telle que :

Figure 11: Caractéristique résultante d'une association en parallèle de np cellules identiques

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
b) Contraintes et protection

Etant donné deux cellules présentant des caractéristiques différentes connectées en


parallèle (donc soumises à la même tension), une cellule plus faible peut fonctionner en récepteur
en étant parcourue par un courant inverse pour certaines valeurs de tension, c’est à dire de la
charge.

Le cas le plus défavorable apparaît lorsque le générateur est en circuit ouvert. Dans ce cas,
la cellule moins performante peut être parcourue par un courant inverse élevé sous une tension
proche de Vc0, ce qui entraîne une dissipation de puissance importante par cette cellule qui
pourrait la détruire. Pour éviter cela, il est obligatoire d’avoir une diode connectée en série
interdisant tout courant inverse.

De plus, en l’absence de cette diode, en période d’obscurité la batterie se déchargerait avec


le courant Id dans le panneau solaire, perdant ainsi une partie de l’énergie produite pendant toute
la journée.

Cependant, sans cette diode la charge de la batterie s’effectuerait sans problème pendant la
journée.

Au prix d’une petite perte de puissance, une diode de faible chute de tension (type Shottky
par ex : 0,4 [V] est utilisée en pratique au lieu de 0,7 à 0,9 [V] pour une diode de jonction PN)
correctement placée dans le circuit de charge.

Figure 12: Protection par diode anti-retour


__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

II.1.3Caractéristique électrique courant/tension I = f (V) d’un générateur PV

Le générateur PV est composé d’un réseau série-parallèle de nombreux modules


photovoltaïques regroupés par panneaux photovoltaïques. Théoriquement, la caractéristique

électrique globale courant/tension se déduit de la combinaison des caractéristiques des


cellules élémentaires supposées identiques qui le composent par deux affinités de rapport n s
parallèlement à l’axe des tensions et de rapport np parallèlement à l’axe des courants.

Figure 13: Caractéristiques d'un générateur associant np cellules en parallèle

et ns cellules en série

En pratique, cette caractéristique combine les caractéristiques disparates des modules


soumis à des éclairements et à des températures différents mais conserve l’allure fondamentale
classique de celle d’une cellule élémentaire avec des valeurs de tension et courant plus élevées

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
tant que les déséquilibres inévitables restent assez faibles pour que les diodes de protection
n’agissent pas.

Par ailleurs, l’influence de l’éclairement et la température sur les caractéristiques


courant/tension reste la même que pour la cellule élémentaire.

Par contre, l’action de certaines diodes de protection modifie cette allure classique en
faisant apparaitre des irrégularités sur la courbe caractéristique.

II.2Evolution des caractéristiques d’une cellule photovoltaïque

Les influences de deux paramètres importants qui sont l’éclairement et la température se


traduisent par des variations de la caractéristique utile du générateur PV avec les conditions
d’éclairement et de température.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

II.2.1Influence de l’éclairement

À température de jonction constante, on a l’évolution des principales caractéristiques de la


cellule :

- Icc est proportionnel à l’éclairement E

- Vco diminue légèrement avec l’ensoleillement (diminution assez rapide pour les
faibles ensoleillements). Elle peut donc être considérée comme une constante pour
une installation donnée.

- Vmax est proportionnelle à l’ensoleillement (en première approximation), avec une


diminution plus rapide pour les plus faibles éclairements.

Figure 14: Evolution de la caractéristique en fonction de l’ensoleillement

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
II.2.2Evolution en fonction de la température

Le fonctionnement thermique du module est caractérisé par le NOCT (Normal Operating


Cell Temperature) qui est la température correspondant à celle de jonction des cellules pour un
ensoleillement de 800 W/m2 et une température ambiante de 20°C.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

On a les valeurs suivantes pour une irradiation de 800 [W/ m2] :

Tableau 2: Exemple de valeurs

Surface de la cellule S [cm2] 102,00


Coefficient de température α [mA/°C] 0,95 ± 0,20
Courant de court-circuit Icc (à T=0°C) [A] 2,4 ± 0,01
Coefficient de température β [mV/°C] -2,170 ± 0,013
Tension de circuit ouvert Vc0 (à T=0°C) [V] 0,645 ± 0,001

II.3Modèles d’un générateur pour simulation

Ces modèles sont basés sur l’équation décrivant le comportement d’une jonction PN
éclairée et sur les approximations classiques par divers types de fonctions effectuées en prenant
en compte l’association série-parallèle de ces jonctions et les résistances des interconnexions
et des soudures. Une approche similaire basée sur le schéma équivalent d’une cellule réelle

conduit au schéma équivalent d’un générateur constitué de cellules. (Figure 16)

Figure 15: Modèle et schéma équivalent d'un générateur PV

II.4Différents types de modules photovoltaïques

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Les ensembles de cellules sont « encapsulés » dans des «modules » étanches qui les
protègent de l’humidité, des chocs et des nuisances.

On distingue en général deux types de module : le module cristallin et le module couche mince.

II.4.1Module cristallin

Figure 16: Module cristalline

Les cellules sont protégées par une enveloppe supérieure et inférieure. A ce propos, il existe
différents types d'encapsulation :

 verre/verre (ou bi-verre)

 verre /matériau composite

L'ensemble cellule + encapsulant forme un laminât.

Le rajout d'un cadre métallique en aluminium assure la rigidité du laminât et permet sa fixation.

II.4.2Module couche mince

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Pour cette technologie, un assemblage de 4 cellules élémentaires constitue le module.
Chaque cellule délivre une tension nominale de 12V.

Le câblage série ou parallèle de ces 4 sous-ensembles permet d’obtenir des modules


couche mince de12 et 48 Volts nominal.

En comparaison avec le module cristallin, la caractéristique I = f (V) d'un module couche


mince est plus infléchi. De plus, l'influence de la température sur les performances est moins
faible que pour la technologie cristalline.

Par ailleurs, l'une des principales caractéristiques des modules couche mince est l'évolution
de la puissance dans le temps. En effet, il apparaît en début de vie une augmentation sensible de la
puissance délivré : environ 15 à 20% de plus que la puissance nominale. Par la suite, après une
période transitoire, la puissance se stabilise autour de la puissance nominale mais avec des
fluctuations en fonction des saisons.

II.5Rendement

Le rendement η de conversion de la cellule photovoltaïque est par définition la proportion


d'énergie transformée. Plus précisément, c’est le rapport entre l’énergie électrique E elec. fournie par
la cellule et l’énergie solaire reçue Erayon. sur l’ensemble de la surface.

On a :

Où :

VI [W] est la puissance fournie à la charge

e.Eph [eV] est l’énergie moyenne des photons

N est le nombre de photons par seconde

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Le produit N.e.Eph s’appelle la puissance lumineuse incidente

Si l’on désigne respectivement par k1 et k2 la fraction de photons incidents traversant la


surface du sol et celle qui libère un électron de valence tel que les porteurs minoritaires traversant
la jonction, on aura :

D’où le rendement :

Finalement, le rendement maximal est :

Par ailleurs, le point de fonctionnement de la puissance maximale est celui qui donne ce
rendement maximum.

Etant donné que :

avec : potentiel thermique

La puissance P s’écrit alors :

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Pour aboutir à la puissance maximale, l’équation donne l’expression suivante :

C’est l’équation donnant la valeur de la tension V m à la puissance maximale. Le courant


correspondant est :

Étant donné la faible valeur des rendements actuels, l’utilisation des systèmes
photovoltaïques solaires est réduite aux seuls cas où la connexion au réseau électrique est difficile.

De ce fait, le rendement des modules en fonctions des différentes technologies fait apparaître des
écarts importants que montre le tableau 3.

Tableau 3: Rendements des modules PV

Rendement maximum
Technologie Rendement typique
obtenu en laboratoire)

Mono-cristallin 12-15% 24%

Poly-cristallin 11-14% 18.6%

Couche mince : Amorphe 6-7% 127%

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

II.6Conditions de référence pour la performance des modules photovoltaïques

La performance des modules PV dépend essentiellement de quelques facteurs dont il faut


prendre en compte. Parmi ces facteurs figurent la puissance crête, le facteur de forme et le nombre
de masse.

II.6.1Puissance crête Pc

Par définition, c’est la puissance maximum débitée par le module pour un éclairement de
1000 W/m2, un spectre solaire AM de 1,5 et pour une température de jonction des cellules de
25°C.

Par exemple, un module de 10 Watt-crêtes sous un éclairement de 5[kWh/m 2] produit un


maximum de :

Pc = (5000/1000) x10= 50 [Wh/jour].

II.6.2Facteur de forme Ff

Il est défini par le rapport entre la puissance crête et le produit Icc x Vco.

C'est-à-dire :

II.6.3Nombre d’air masse m ou masse atmosphérique

Pour tenir compte de la position relative du soleil qui modifie l’épaisseur d’atmosphère
traversée, on introduit un coefficient m défini par :

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Avec : p [N/m2] pression,

h [°] élévation du soleil sur l’horizon (90° au zénith),

z [km] altitude.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Il caractérise l’épaisseur de l’atmosphère. Le nombre d’air masse a une influence sur


l’énergie des photons donc sur le rendement de conversion des cellules. En effet la position du
soleil par rapport à l’horizon est fonction des modifications du spectre de la lumière solaire. La
couche d’air à traverser est épaisse au fur et à mesure que le soleil s’approche de l’horizon.

Dans les conditions normales et au niveau de la mer, l’expression simplifiée du nombre d’air
masse s’écrit :

Lorsque le soleil est au zénith, les rayons lumineux traversent une épaisseur d’atmosphère
unité (7,8 km), on dit qu’on a les conditions AM1. (m=1)

A 30°, on obtient les conditions AM2. Hors atmosphère, c'est-à-dire à altitude élevée, on a
les conditions AM0.

Figure 17: Position du soleil

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

II.7Fonctionnement optimal d’un générateur PV

Dans des conditions de travail données, on exploite au mieux la puissance crête installée
d’un générateur PV au point de puissance maximale souvent qualifié de point de puissance
optimale relatif aux conditions d’éclairement et de température de la puissance fournie.

En ce point que l’on a noté M (Vopt, Iopt), l’usage du générateur est considéré comme optimal.

Le point de fonctionnement (Vp, Ip) du générateur est défini par l’intersection de sa


caractéristique électrique avec celle de la charge. Ce point dépend entièrement des conditions
d’éclairement et de température. Seule une charge dont la caractéristique passe par le point M
permet d’en extraire la puissance optimale disponible.

L’impédance statique optimale de charge Ropt vaut :

Ainsi, l’utilisation optimale d’un générateur consiste à ce que sa charge conserve à


chaque instant les valeurs optimales Ropt lorsqu’il y a variation des conditions d’où la nécessité
d’une adaptation d’impédance.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

CHAPITRE III : STOCKAGE D’ENERGIE PHOTOVOLTAÏQUE

Les générateurs photovoltaïques autonomes (kits solaires) nécessitent un système de


stockage électrique pour assurer une fourniture d’énergie quasi-permanente, quelles que soient les
séquences d’ensoleillement.

III.1 Dispositifs de stockage de l’électricité d’origine photovoltaïque

Pour permettre la restitution de l’énergie à la demande, le système photovoltaïque nécessite


un système de stockage électrique. Le système le plus employé pour le système PV est la batterie
d’accumulateurs électrochimiques. Il faut donc recourir à l’installation d’accumulateurs ou
batteries qui vont stocker l’énergie sous forme chimique.

III.1.1.Batteries d’accumulateurs

III.1.1.1Définition et principe de fonctionnement

Un accumulateur électrochimique est un système réversible qui transforme une énergie


chimique en une énergie électrique. Grâce à cette réversibilité, il peut stocker l’énergie électrique
sous forme chimique pour la restituer sur demande.

Figure 18: Principe de fonctionnement d’un accumulateur électrochimique

On note qu’un cycle correspond à une charge et une décharge.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
III.1.1.2Différents types d’accumulateurs

Il existe deux principaux types d’accumulateurs de grande capacité :

- Les batteries « ouvertes »

- Les batteries « étanches »

• Les batteries ouvertes sont des accumulateurs au plomb qui contient de l’électrolyte
liquide (mélange d’eau et d’acide sulfurique).

L’électrode positive est une plaque rectangulaire renforcée par des nervures entre lesquelles sont
disposées des lamelles ou des tubes constitués par des oxydes de plomb.

L’électrode négative est une plaque de plomb à surface gaufrée dont les alvéoles sont garnis de
plomb spongieux.

A la décharge (disparition de deux molécules d’acide et apparition de deux molécules d’eau), il y


a scission de l’acide sulfurique de l’électrolyte :

- d’une part, formation d’eau et d’oxyde plombeux à l’anode ;

- d’autre part, formation d’un sulfate de plomb insoluble à la cathode.

En fin de charge, on assiste à une électrolyse de l’eau avec dégagement d’hydrogène à la cathode.
On a l’équation chimique :

→ Décharge

← Charge

En raison de leur faible coût et de la simplicité de leur mise en œuvre, les batteries au plomb sont
les plus utilisées.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

• Les batteries étanches fonctionnent dans toutes les positions. La différence avec les
batteries ouvertes, c’est qu’on a du gel à la place du liquide.

III.1.1.3Eléments caractéristiques d’un accumulateur

Quelle que soit la technologie utilisée, un accumulateur est caractérisé par :

- la densité d’énergie massique [Wh/kg] (ou volumique [Wh/l]) qui est la quantité d’énergie
stockée par unité de masse (ou de volume) ;

- la densité de puissance massique [W/kg] qui correspond à la puissance d’énergie électrique


fournie par unité de temps que peut délivrer une unité de masse d’accumulateur ;

- la durée de vie (ou cyclabilité) exprimée en nombre de cycle. C’est le nombre de fois où
l’accumulateur peut restituer un niveau d’énergie supérieur à 80% de son énergie nominale.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

La durée de vie est donc liée au nombre de cycle Nc qui lui est demandée et à la profondeur de
décharge D. On montre que :

- le rendement η [Ah], défini par le rapport entre la quantité d’électricité débitée et celle fournie
lors de la charge. On a :

- la capacité qui se calcule en Ampères-heures. C’est le nombre d’ampères à « tirer » pendant x


heures pour décharger la batterie. Etant donnée l’autonomie d’une installation (période durant
laquelle la batterie est capable de fournir de l’énergie sans avoir besoin d’être rechargée), la
capacité C d’une batterie s’exprime par :

K est un coefficient de sécurité. K=1,25 pour une capacité utile de 80%.

La période d’autonomie est définie selon la capacité, la consommation électrique et le temps


d’ensoleillement quotidien.

III.1.1.4Valeurs caractéristiques des batteries au plomb

- Coefficient de température : c’est la variation de la tension en fonction de la


température ; elle est de l’ordre de 3 à 4.10-4 [V/°C].

- Fin de charge :
__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
→ Tension : 2,35 [V] à 2,4 [V] par élément au repos

- Fin de décharge :

→ Tension : 1,8 [V] par élément. C’est une valeur limite. En général, on ne
descend pas au dessous de 20% de la capacité de la batterie. Sinon, il y a perte
de capacité d’où la baisse de tension.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Par exemple pour une batterie au plomb à 25°C, on a :

Décharge :

- Tension après 1 heure de charge : 12,7 à 13 [V]

- Tension de palier pendant 35 h : 12 [V]

- Tension de fin de décharge : 11,4 [V]

Charge :

- Tension de palier pendant la charge : 13,5 [V]

- Tension de fin de charge : 14,4 [V]

Il convient de noter que la batterie doit être chargée avec une tension suffisante. Pendant la
charge, l’accumulateur est un récepteur. La charge de la batterie augmente à hauteur de 2,2 [V].

III.1.1.5Autres types d’accumulateurs

On distingue aussi les accumulateurs alcalins dont l’électrolyte est une solution alcaline.
Les électrodes peuvent être du fer-nickel, du cadmium-nickel, de l’argent-zinc, du lithium ions qui
une technologie prometteuse en développement.

Cas d’un accumulateur Nickel-Cadmium (Ni-Cd)

a) Description

L’électrode positive est en hydroxyde de Nickel

L’électrode négative est en cadmium

L’électrolyte est une solution (liquide ou gel) basique de potasse

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

L’équation chimique montrant le principe de fonctionnement est :

→ Décharge

← Charge

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

b) Mode de charge

On a cinq modalités de charge :

- Charge normale :

En supposant au départ que la batterie est complètement chargée, la charge normale se fait au
1/10e du courant nominal In sous une tension de 1,45/élément pendant 14 heures. Au cas où la
batterie reste alimentée avec le même courant, la tension va diminuer puisqu’il y aura surcharge.
La batterie n’accumule plus d’énergie.

- Charge accélérée :

Elle se fait au 1/5 de In pendant 6h - 7h avec une surcharge ne dépassant pas 40 mn.

- Charge rapide :

L’intensité de charge équivaut à la valeur de In pendant 1 h.

- Charge permanente :

Ce mode de charge est effectué à 1/20e du courant nominal In pendant une semaine.

- Charge d’entretien :

Elle s’effectue au 1/100e de In pour maintenir la charge de la batterie au maximum.

NB :

Combiner une charge rapide (ou accélérée) avec une charge permanente en fin de cycle est la
solution rapide et de bonne qualité.
__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

III.1.2.Types de batteries pour les applications photovoltaïques

On distingue :

- La plaque positive tubulaire qui est constituée d’éléments stationnaires à plaque positive
tubulaire de 2[V] dotée d’une grande réserve d’électrolyte. La capacité de cette batterie
varie de 1000 à 3000 [Ah].

- La plaque plane qui possédant une capacité variant de 10 à 30 [Ah]. Elle est formée
d’éléments stationnaires à plaques planes.

- La batterie étanche qui a une capacité de 10-100 [Ah]. C’est une batterie à plomb qui n’a
pas besoin d’entretien.

III.2Régulation de charge et de décharge

Les batteries des installations solaires photovoltaïques doivent impérativement être


protégées contre les surcharges et les décharges profondes. La tension de la batterie va augmenter
jusqu’à un seuil de tension Vseuil. Au-delà de cette limite intervient le régulateur afin de couper
automatiquement la liaison électrique avec le panneau solaire. A l’inverse, ce régulateur coupe la
liaison avec le récepteur en cas de baisse de tension.

Ainsi, le régulateur est constitué de deux fonctions principales :


 Régulation de charge (RC)
 Régulation de décharge (RD)
D’une part, le régulateur a pour objectif principal de fixer l’état de fonctionnement de la batterie,
cette dernière étant branchée en permanence sur le générateur solaire. D’autre part, l’installation
d’un régulateur allonge la durée de vie de la batterie.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 19: Régulateur branché au panneau et à la batterie

La régulation de charge peut s’effectuer selon 3 principes :


- La régulation parallèle
- La régulation série
- La régulation par coupure électromécanique

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

III.2.1Régulation parallèle

Figure 20: Régulation parallèle

Dz : diode Zener stabilisatrice

T : transistor NPN (de commutation)

Vbat : tension aux bornes de la batterie

Vref : tension de référence

Vlim : tension limite

Ip : courant solaire

Principe de fonctionnement :

Comparateur non inverseur :

1/ Si Vb < Vlim

V+ < Vref, (i=0) ↔ le transistor est bloqué, Ir=0

→ Autorisation de charge

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
2/ Si Vb > Vlim

V+ > Vref, (i ≠0) ↔ le transistor est fermé, Ir=Ip

→ Arrêt de charge (limitation de charge)

Avantages :

- Il n’existe pas de chute de tension dans le circuit de charge

- La charge est toujours autorisée même si le transistor est défaillant.

Contrainte :

La résistance R doit pouvoir dissiper la puissance totale du panneau solaire.

III.2.2Régulation série

Figure 21: Régulation série par semi-conducteur

Le principe de fonctionnement :

Comparateur inverseur :

1/ Si Vb < Vlim

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
V- < Vref, (i≠0) ↔ le transistor T est fermé ↔ Ir ≠0 ↔ le transistor T’est fermé

→ Autorisation de charge

2/ Si Vb > Vlim

V- > Vref, (i=0) ↔ le transistor T est ouvert, ↔ T’est bloqué

→ Arrêt de charge

Avantage :

- La puissance dissipée aux bornes du transistor est faible vis-à-vis da la puissance crête du
panneau.

Contraintes :

- Sans la régulation, le régulateur induit une chute de tension dans le circuit.

- S’il y défaillance du régulateur, l’arrêt de charge de la batterie est certain.

III.2.3Régulation par coupure électromécanique

Figure 22: Régulation par coupure électromécanique

Le circuit électronique de commande du relais est un comparateur à double seuil. La sortie


du comparateur passe d’un niveau haut quand V+>Vref et reste à cet état tant que V+ > Vref – H

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
CONTEXTE GENERAL DE L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
H : Hystérésis ou écart entre les tensions de référence

Principe de fonctionnement :

Comparateur non inverseur à double seuil :

1/ Si Vb < Vlim

V+< Vref, (i=0) ↔ le transistor T est bloqué ↔ relais fermé (au repos)

→ Autorisation de charge

2/ Si Vb > Vlim

V+ > Vref, (i≠0) ↔ le transistor T est fermé ↔ relais ouvert (alimenté)

→ Arrêt de charge

Avantage :

Le régulateur ne dissipe pas de puissance. Un relais à plusieurs contacts peut commander


plusieurs branches du module. Autrement dit, il y a possibilité de réguler une forte puissance.

Contrainte :

Pour une commutation électromécanique, la durée de vie est limitée et liée à la fréquence de
commutation et de courant.

__________________________________________________________________
40
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR
TROIS SOURCES MULTIFONCTION
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

CHAPITRE I : CARACTERISATION DES SOURCES ET

DES COMMUTATEURS DE PUISSANCE

Les convertisseurs statiques continu-continu ou hacheurs ont pour principale fonction de


fournir une source de tension continue unidirectionnelle de valeur moyenne réglable à partir d’une
source de tension continue quelconque.

Réalisé à l’aide d’interrupteurs électroniques commandables à l’ouverture et à la


fermeture, le hacheur assure le transfert d’énergie et le contrôle de la puissance électrique dans
des circuits fonctionnant en courant continu.

La synthèse des hacheurs repose surtout sur les sources d’entrée et de sortie. Afin de bien
connaître le fonctionnement des interrupteurs, il faut savoir caractériser les sources mise en jeu.

I.1 Sources de tension et de courant

I.1.1Source de tension parfaite

Une source de tension de parfaite est un dipôle actif présentant à ses bornes une tension
indépendante du courant de charge.

Exemple : batterie d’accumulateur, sortie d’un convertisseur associé à un filtre

L’impédance série d’une source de tension est donc négligeable par rapport à celle de la charge
de cette source.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 23: Source de tension

Au moment des commutations, un condensateur se comporte comme une source de tension car la
tension ne peut pas subir de discontinuité du fait de la variation de la charge.

Figure 24: Condensateur

Avec q la charge du condensateur

I.1.2Source de courant parfaite

Une source de tension parfaite est un dipôle actif capable de débiter un courant électrique
indépendant de la tension à ses bornes, quelle que soit la charge.

Exemple : panneau solaire

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
L’impédance série de la source de courant est donc très grande rapport à celle de la charge de
cette source.

Figure 25: Source de courant

Au moment des commutations, une inductance se comporte comme une source de courant car le
courant ne peut pas subir de discontinuité du fait de la variation de charge.

Figure 26: Inductance

Comme source de courant, on adopte comme modèle le plus général un dipôle constitué d’une
bobine d’inductance L en série avec une résistance R et une f.é.m. E.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 27: Dipôle actif

I.1.3Réversibilité des sources d’entrée et de sortie

Les entrées et sorties d’un convertisseur se caractérisent comme des sources de tension ou
de courant, continues ou alternatives, réversibles ou non en tension et/ou en courant.

Afin de déduire les caractéristiques statiques des interrupteurs, il est essentiel de déterminer les
réversibilités des sources d’entrée et de sortie.

Soit donc une source :

- Elle est dite réversible en tension si la tension à ses bornes peut changer de signe.

- Elle est dite réversible en courant si le courant qui la traverse peut changer de sens.

S’il y a réversibilité du sens de transfert de l’énergie (changement de signe de la


puissance), générateurs et récepteurs peuvent échanger leurs rôles de manière instantanée ou de
manière permanente.

Exemple :

En raison de l’inductance d’induit due aux bobinages, un moteur à courant continu est considéré
comme une source de courant. Cependant, il peut être équivalent à une source de tension
lorsqu’on l’associe à un condensateur en parallèle.

Une batterie est considérée comme une source de tension non réversible en tension mais
réversible en courant puisqu’elle se comporte en récepteur (charge) et en générateur (décharge).

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Ainsi une source d’entrée ou de sortie d’un convertisseur donnée peut être :

- De tension ou de courant

- Réversible ou non en tension

- Réversible ou non en courant

- Réversible en courant et en tension

Figure 28: Réversibilité des sources

I.1.4Equivalence entre sources

Dans le cas où la source est fondamentalement de type continu, on peut imposer la


caractérisation de la source, soit comme source de tension, soit comme source de courant. De ce
fait, il suffit de rajouter en parallèle un condensateur ou de mettre avec la source une inductance
en série.

Ainsi :

- Une source de tension placée en série avec une inductance est équivalente à une source de
courant. (figure 30)

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 29: Transformation en source de courant

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

- Une source de courant disposée en parallèle avec un condensateur est équivalente à une
source de tension. (figure 31)

Figure 30: Transformation en source de tension

Remarque : Cette méthode est difficilement applicable pour les sources alternatives car celles-ci
ont une impédance interne inductive importante.

De ce fait, la mise en parallèle d’un condensateur C entraîne :

- Un court-circuit si la valeur de C est élevée. ( )

- Un phénomène de résonance si la valeur de C est faible

Par ailleurs :

- La mise en parallèle d’un condensateur permet d’affirmer une source de tension.

(figure 32)

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 31: Affirmation d'une source de tension

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

- La mise en place d’une inductance en série permet d’affirmer une source de courant.

(figure 33)

Figure 32: Affirmation d'une source de courant

I.1.5Règles d’interconnexion des sources

Le convertisseur assure le contrôle et l’échange d’énergie. Ainsi, pour parvenir à ce stade,


au cours de son fonctionnement, il connecte les sources par l’intermédiaire des interrupteurs. De
ce fait, il existe quelques règles d’interconnexion à respecter :

1/ Ne JAMAIS court-circuiter une source de tension pour éviter une surintensité. Toutefois,
elle peut être ouverte.

2/ Ne JAMAIS mettre ouvert le circuit d’une source de courant pour éviter une surtension.
Cependant, le circuit peut être court-circuité.

3/ Ne JAMAIS connecter deux sources de même nature entre elles.

4/ SEULES une source de courant et une source de tension peuvent se connecter entre elles.
Les deux interrupteurs doivent être complémentaires.

L’interdiction de connexion entre deux sources de même nature a permis de mettre en


évidence deux configurations de base des convertisseurs :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
- La configuration à liaison directe (sources de nature différente), ce qui caractérise les
convertisseurs directs.

- La configuration à liaison indirecte (sources de même nature) à partir de laquelle on déduit


la structure des convertisseurs indirects.

Bref, la caractérisation des sources d’entrée et de sortie est nécessaire dans l’étude des
convertisseurs malgré quelques difficultés. Une source d’entrée ou une source de sortie peut
toujours être successivement considérée comme source de tension ou de courant.

I.2 Caractérisation des interrupteurs

Conformément aux fréquences de commutation et les conditions d’utilisation, on distingue


différents types de composants de puissance à semi-conducteur dont on va rappeler brièvement
les caractéristiques dans ce paragraphe.

I.2.1Rappel sur les semi-conducteurs de puissance

Les semi-conducteurs de puissance actuels peuvent être classés en trois catégories :

a) Les diodes qui sont des composants non commandables à la fermeture et à l’ouverture.

Figure 33: Diode

Le dimensionnement de la diode est réalisé par la connaissance de :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
 La tension inverse de vAK à l’état bloqué ;

 Le courant moyen de iAK à l’état passant

Le comportement des diodes a une influence importante sur le fonctionnement d’un convertisseur.
On utilise principalement les diodes PIN et les diodes shottky lorsque les tensions le permettent.

Le tableau suivant donne quelques principales caractéristiques des diodes PIN :

Tableau 4: Caractéristiques comparées de quelques diodes PIN ultra-rapides

VDIM [V] VD0 [V] IDmoy [A]


200 0,85 12
500 1,4 12
1000 1,5 12

Paramètres de mesure : TJ = 100 °C, Is = 12 A

A propos des diodes shottky, nous pouvons préciser ici quelques ordres de grandeurs des
caractéristiques de telles diodes :

• 0.3 [V ] ≤ VD0 ≤ 0.6 [V]

• IDmoy ≤ qqes 100 [A]

• VDIM ≤ 100 [V]

b) Les thyristors (THYRatron transISTOR) sont des interrupteurs fermés par un signal de commande
mais non commandés à l’ouverture.

Figure 34: Thyristor


__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Composant robuste, le thyristor est utilisé en haute tension (jusqu’à plus de 20 [kV]) et dans la
gamme des grandes puissances. La puissance commutée est élevée. Cependant, l’inconvénient
repose sur la faiblesse de la fréquence de commutation et la fiabilité limitée au déclenchement.

c) Les interrupteurs commandables sont totalement commandés à l'ouverture et à la


fermeture. Quelle que soit leur nature, ils peuvent être représentés par le symbole ci-
contre :

Figure 35: Symbole d'un interrupteur commandable

Les interrupteurs commandables comptent plusieurs types de composants : Les transistors


bipolaires à jonctions, les transistors à effet de champ, les thyristors commandés à l'ouverture, les
transistors bipolaires à grille isolée et les thyristors MOS Commandés.

• Les transistors bipolaires à jonctions (Bipolar Junction Transistors ou BJT)

Le transistor n’est pas réversible en courant et en tension. Il ne laisse passer que des courants de
collecteur iC positifs et n’accepte que des tensions vCE positives quand il est bloqué.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 36: Transistor bipolaire NPN de puissance

Le choix du transistor est basé sur la connaissance de la tension v CE à l’état bloqué et du courant
maxi iC à l’état saturé.

Dans le domaine des alimentations à découpage le transistor typique appartient à la gamme

500 [V] – 20 [A]. Un tel composant présente les performances suivantes :

VCE0 = 500 [V], VCEV = 1000 [V], ICM = 30 [A]

Le transistor bipolaire est avantageux du fait que la fréquence de commutation est élevée
(meilleur lissage du courant) et une faible chute de tension à l’état passant. Par contre, la
commande du BJT est relativement difficile et ce composant ne doit pas se saturer profondément.

De plus, il ne convient qu’aux faibles et moyennes puissances malgré la possibilité de mise en


parallèle pour usage en moyenne puissance.

• Les transistors à effet de champ (Métal – Oxyde– Semi-conducteur ou MOSFET) :

Figure 37: Transistor à effet de champ

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Le MOSFET est le composant le plus rapide à se fermer et à s’ouvrir. La fréquence d’utilisation


est de 300 [kHz] à 1 [MHz]. Cependant, c’est un commutateur très fragile et cher. Compte tenu de
la tension VDS à l’état passant relativement importante, les MOSFET sont utilisés pour des
tensions supérieures à 1000 [V] à faibles courant ou des courants supérieurs à 100 [A] pour des
basses tensions.

• Les thyristors commandés à l'ouverture (Gate-Turn-Off Thyristors - GTO Thyristors) :

Comme le thyristor, le GTO peut être commandé de l'état off à l'état on par une impulsion
brève de courant de gâchette. Le GTO peut en plus être commandé de l'état on à l'état off par
application d'une tension Gâchette-Cathode négative, créant un fort courant négatif de gâchette.

Ce fort courant négatif de gâchette doit être maintenu pendant quelques microsecondes (durant le
temps de commutation on-off), mais doit aussi avoir une amplitude importante. Actuellement, le
GTO peut commuter un courant de l’ordre de 1 [kA]. Par ailleurs, ce composant nécessite un
courant de commande important qui peut atteindre 10% de la valeur du courant commuté.

• Les transistors bipolaires à grille isolée (Insulated Gâte Bipolar Transistors - IGBT) :

Un IGBT est un transistor hybride qui commande MOS en tension et en circuit de


puissance bipolaire. Il permet une meilleure performance. possède les mêmes caractéristiques que
celles du transistor bipolaire, l’IGBT associe les performances en courant entre collecteur et
émetteur (faible chute de tension collecteur émetteur 0,1 [V]) et la commande en tension par sa
grille qui nécessite un courant permanent quasiment nul.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 38: Transistor IGBT

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

D’une façon générale la technologie IGBT permet d’obtenir des chutes de tension à l’état passant
de l’ordre de 2,5 [V] à 4[V], pour des tenues en tension allant jusqu’à 1500 [V].

On peut citer le cas de composants assez typiques, appartenant à la gamme 600 [V] – 40 [A],
présentant une chute de tension de l’ordre de 2,5 [V] et commutant en 200 [ns].

• Les thyristors MOS Commandés (MOS-Controlled Thyristors - MCTs):

Les MCTs possèdent de nombreuses propriétés du GTO (faible tension sous un fort courant et
commande par impulsion). Le MCT possède deux principaux avantages vis à vis du GTO : une
commande plus simple pour commuter de l'état passant à l'état bloqué et des temps de
commutation plus brefs (de l'ordre de quelques microsecondes). Les MCTs présentent également
de plus faibles tensions à l'état passant. Les MCTs sont actuellement disponibles pour des
tensions de l'ordre de 1500V et des courants de 50A à quelques centaines d'ampères.

I.2.2Classification des commutateurs de puissance

Lorsque l’on étudie les performances relatives des composants en fonction des tensions
d’alimentation et des fréquences auxquelles le composant est capable de fonctionner, on peut
tracer le domaine suivant qui peut être assez profondément modifié dans le futur en fonction de
l’évolution très rapide des composants.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 39: Classification des commutateurs de puissance

I.2.3Comparaison des composants de puissance

Compte tenu des nombreuses propriétés et des caractéristiques de ces composants, il faut
être très prudent lorsque l'on désire comparer ces différents interrupteurs commandables car ils
évoluent de façon rapide et importante. Néanmoins, en guise de comparaison, des observations
qualitatives sont faites et présentées dans le tableau ci-après :

Tableau 5: Comparaison des interrupteurs commandables

Composant Puissance d’utilisation Rapidité de commutation


BJT/MD Moyen Moyen
MOSFET Faible Rapide
GTO Fort Lent
IGBT Moyen Moyen
MCT Moyen Moyen

Caractéristiques d’un interrupteur commandable idéal :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
1. Supporte (bloque) des tensions directe ou inverse de valeur arbitraire avec un courant nul à
l'état OFF

2. Conduit des courants de valeur arbitraire avec des chutes de tension nulles à l'état ON.

3. Commute de l'état ON à l'état OFF (et vice versa) de façon instantanée.

4. Nécessite une puissance nulle pour la commande.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

CHAPITRE II : ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR

TROIS SOURCES MULTIFONCTION

Dans la majorité des cas, l’étude d’un hacheur, quel que soit sa structure, concerne
toujours deux sources (courant ou tension) et l’échange d’énergie entre elles. Cependant,
l’intervention ou la présence d’une troisième source pourrait être envisagée pour pouvoir adapter
un système à des nouvelles applications. Dans ce cas, par l’intermédiaire du rapport cyclique le
hacheur contrôle le transfert d’énergie entre ces trois sources.

II.1 Structures fondamentales des hacheurs

La tension continue d’entrée peut être un réseau alternatif redressé et filtré, une batterie
d’accumulateurs ou une alimentation stabilisée.

Les hacheurs sont des convertisseurs continu-continu délivrant une tension variable à sa sortie
dont le symbole est :

Figure 40: Symbole hacheur

Le hacheur comprend deux parties :

- Un circuit de puissance constitué par les interrupteurs commandés et non


commandés, de filtre et de la charge (résistive, inductive…)

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
- Un circuit de commande généralement à courant faible. Il pour rôle principal de
contrôler l’ouverture et si possible la fermeture des interrupteurs du circuit de
puissance.

L’étude ci-après concerne les structures de base représentatives de la famille des hacheurs. Pour
prendre ne compte le côté plus pratique, on ne considérera que le cas de la conduction continue.

Ces convertisseurs permettent le contrôle du transfert d’énergie entre une source et une charge qui
est, soit de nature capacitive (source de tension), soit de nature inductive (source de courant).

Figure 41: Différentes structures de hacheurs

II.1.1Hacheurs directs

Les deux sources de nature différentes sont liées directement par l’intermédiaire du convertisseur.
On distingue le hacheur série et le hacheur parallèle.

II.1.1.1Hacheur série (dévolteur)

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
a) Configuration générale

La tension moyenne de sortie est inférieure à celle de l’entrée. Il comporte un interrupteur à


amorçage et à blocage commandés (transistor bipolaire, MOS, ou IGBT…) et un interrupteur à
blocage spontané (diode).

Le générateur est une source de tension continue parfaite de f.é.m. E, unidirectionnelle en courant.

Le récepteur doit avoir la nature d’une source de courant.

Figure 42: Schéma fonctionnel du hacheur série

b) Fonctionnement

La source d’entrée du convertisseur est une source de tension continue E. De même, la sortie
est une source de tension continue Vs. Afin d’obtenir effectivement une source de tension aux
bornes de la charge (résistance R), on place un condensateur C en dérivation sur R.

La structure dévolteur est mise en évidence par la position de l’inductance L placée du côté
sortie, en aval du hacheur.

 Circuit d’étude

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 43: Schéma du montage dévolteur

 Principe

Pendant le temps de conduction tON de T, la source de tension E alimente l’inductance L et


la charge. Au bout du temps tON, on bloque ce dernier pendant t0=T-tON. Il y a alors restitution
d’énergie de la part de cette source de courant. C’est la phase de roue libre. On montre que la
tension de sortie est inférieure à celle de l’entrée.

Ainsi, si T représente la période de fonctionnement du montage (ou aussi la période de hachage),


on a alors :

- Pendant un intervalle temps [0 ;αT] : phase active où le transistor T est passant


tandis que la diode D est bloqué.

- Pendant un intervalle de temps [αT,T] : phase de roue libre où D devient passante


alors que T est bloquée.

Le rapport cyclique α :

Désigné par la variable α (compris entre 0 et 1), le rapport cyclique est le rapport entre le temps
tON de fermeture de l’interrupteur et la période T de fonctionnement du montage.

Soit :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

 Paramètres d’entrée et de sortie

Etant donné :

iL : le courant existant dans l’inductance L

iC : le courant dans le condensateur

vS: la tension de sortie

iS: le courant de charge

En tenant compte que :

- La tension moyenne aux bornes d’une inductance est nulle

- Le courant moyen dans un condensateur est nul

- La puissance moyenne à l’entrée du hacheur est égale à celle de sortie.

On a :

D’où :

Soit :

Comme α < 1, on a VS < E : c’est un abaisseur de tension

Par ailleurs, on démontre par la loi des nœuds que :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

On a alors iS > IEmoy : c’est un élévateur de courant

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

 Forme d’onde

Les différentes caractéristiques de sortie pour ce type de hacheur sont présentées dans la figure ci-
après :

Figure 44: Hacheur série : formes d’ondes en conduction continue

II.1.1.2Hacheur parallèle

a) Configuration générale

Ce type de hacheur permet d’avoir une tension moyenne de sortie supérieure à la tension
d’entrée. Comme la précédente structure, il comprend un interrupteur à amorçage et à blocage
commandés (transistor bipolaire, MOS, ou IGBT…) et un interrupteur à blocage spontané (diode).

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Contrairement à la structure précédente :

- Le générateur, unidirectionnel en tension, a la nature d’une source de courant continu


constant d’amplitude I.

- Le récepteur a la nature d’une source de tension unidirectionnelle en courant. On considère


que la tension à ses bornes est constante et d’amplitude E.

Figure 45: Schéma fonctionnel du hacheur survolteur

b) Fonctionnement

La source d’entrée et la source de sortie du convertisseur sont toujours une source de tension
continue respectivement E et VS. Afin d’obtenir effectivement une source de tension aux bornes
de la charge, on place un condensateur C en dérivation sur R. L’inductance L est placée du côté
sortie, en amont des semi-conducteurs. Ainsi, on transforme ainsi l’entrée en branche courant.

 Circuit d’étude

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 46: Schéma du montage survolteur

 Principe

Le transistor T est conducteur pendant le temps tON durant lequel l’inductance L emmagasine de
l’énergie. Au bout de ce temps, on bloque T alors que la diode est passante.

L’inductance, en étant en série avec la source de tension, restitue son énergie à la charge, ce qui
permet d’avoir un montage survolteur.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Pour une période de fonctionnement T, on a :

- Pendant un intervalle temps [0 ;αT] : phase active où T est passant tandis que D est
bloquée.

- Pendant un intervalle de temps [αT,T] : phase de roue libre où la diode D devient


passante alors que T est bloqué.

 Paramètres d’entrée et de sortie

Les propriétés physiques énoncées dans le cas du dévolteur sont toujours valables.

Ainsi, la tension moyenne aux bornes de l’inductance L est nulle d’où :

Ce qui donne :

Soit :

Comme α < 1, on a VS > E : c’est un élévateur de tension

Etant donné que et que ICmoy=0

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
On montre que :

D’où

On remarque que iS > IEmoy : C’est un abaisseur de courant

Et

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

 Forme d’onde

En conduction continue, on a les formes d’onde suivantes :

Figure 47: Hacheur parallèle : forme d’ondes en conduction continue

II.1.2Hacheurs indirects

Pour respecter les règles d’interconnexion, les deux sources de même nature sont liées par
l’intermédiaire d’une inductance ou d’une capacité. On distingue le hacheur à stockage inductif et
le hacheur à stockage capacitif.

II.2.2.1Hacheur à stockage inductif

Si l’on place une inductance L (source de courant) entre les interrupteurs K et K’, on remarque
l’existe de deux convertisseurs :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
- A l’entrée, un convertisseur tension-courant

- A la sortie, un convertisseur courant-tension

On obtient ainsi un hacheur indirect tension – tension ou hacheur à stockage inductif.

Sa structure est représentée par le schéma suivant :

Figure 48: Hacheur à stockage inductif

Le circuit d’étude est :

Figure 49: Schéma de montage d’un hacheur à stockage inductif

- Pendant un intervalle temps [0 ; αT] : liaison entre VE et I, charge de L.

L’interrupteur T conduit.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

soit

- Pendant un intervalle de temps [αT ; T] : liaison entre I et VS, décharge de L dans


(R,C)

soit

L’expression de la valeur moyenne de la tension de sortie est :

Le montage est survolteur ou dévolteur selon que α > 0,5 ou α < 0,5

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
A partir des équations (2.12) et (2.13), on a les formes d’ondes suivantes dans le convertisseur :

Figure 50:Formes d'ondes d'un hacheur à stockage inductif

II.2.2.2Hacheur à stockage capacitif

Si l’on place une capacité (source de tension) entre les interrupteurs K et K’, on remarque
l’existence de deux convertisseurs :

- A l’entrée, un convertisseur courant-tension

- A la sortie, un convertisseur tension-courant

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
On obtient ainsi un hacheur indirect courant-courant ou hacheur à stockage capacitif.

Sa structure est représentée par le schéma de la figure 52.

Figure 51: Hacheur à stockage capacitif

Les deux sources de courant sont des inductances respectivement L1 et L2.

Vs est un condensateur de capacité C préalablement chargé.

Le circuit d’étude est :

Figure 52: Schéma de montage d'un hacheur à stockage capacitif

- Pendant l’intervalle de temps [0 ; αT] : accumulation d’énergie dans L1 et décharge


du condensateur à travers T.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
- Pendant un intervalle de temps [αT ; T] : recharge de C grâce à l’énergie dans L1 et
décharge de L2 à travers D dans la charge.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

L’expression de la valeur moyenne de la tension de sortie est :

Les formes d’ondes sont représentées par la figure suivante :

Figure 53: Formes d'ondes du hacheur à stockage capacitif

II.2 Etude du système d’un hacheur trois sources multifonction

II.3.1Principe

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 54: Principe général du hacheur trois sources

D’après le schéma ci-dessus, le principe est inspiré de la structure d’un hacheur à stockage
capacitive.

La source en amont du hacheur est une source de courant, la source en aval est aussi une
source de courant. Entre ces deux sources est insérée une troisième source de tension parfaite
(source intermédiaire) c'est-à-dire une source purement active contrairement à un condensateur.
La source intermédiaire peut jouer le rôle de récepteur et de générateur quel que soit la séquence
de fonctionnement du convertisseur.

II.3.2Description du système multifonction

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 55: Hacheur multifonction

La figure ci-dessus montre que le système est constitué essentiellement par un transistor de
puissance, une diode roue libre, deux capacités et trois inductances connectées ensemble comme
dans la configuration d’un hacheur à stockage capacitif.

Trois contacteurs de puissance K1, K2, K3 sont utilisés pour configurer le convertisseur à
une des quatre configurations possibles. Ainsi, le hacheur est dit multifonction car sa fonction
peut être modifiée selon la configuration voulue. L’adoption d’une configuration dépend des
conditions d’opération et est déterminée par un système de commande.

Dans la configuration de la figure 57, la source de courant et la source de tension ainsi que
la charge sont toutes connectées au convertisseur.

→ La source d’énergie fournit son énergie à la source de tension tandis que cette
dernière fournit la sienne à la charge indépendamment de la source d’énergie.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 56: Connexion entre source d'énergie – source intermédiaire – charge

La puissance de sortie est contrôlée par le rapport cyclique de l’interrupteur de puissance


(transistor) qui est la seule variable unique de commande. Le partage d’énergie entre les deux
sources est exécuté automatiquement au fur et à mesure que les conditions d’opération changent.

La configuration de la figure 58 est obtenue quand l’interrupteur K2 est ouvert pour déconnecter la
charge. Dans ce cas, le convertisseur fonctionne comme un hacheur élévateur.

→ L’énergie fournie par la source de courant va assurer la charge de la source de


tension.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 57: Connexion entre Source d'énergie - Source de tension

Le courant de charge est contrôlé par le rapport cyclique du transistor de telle manière que
la source de tension puisse être correctement chargée même avec une basse tension de source.

Dans le cas de la configuration de la figure 59, le contacteur K 1 est ouvert pour déconnecter la
source de courant.

→ La source de tension délivre son énergie à la charge à travers le hacheur qui


fonctionne comme un dévolteur.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 58: Connexion entre Source de tension - Charge

De même, la tension de sortie est commandée par le rapport cyclique du transistor.

La configuration de la figure 60 est obtenue lorsque la source de tension est déconnectée en


ouvrant K3. Le convertisseur résultant est un hacheur survolteur-dévolteur (ou à stockage
capacitif) où la tension de sortie est commandée par le rapport cyclique.

→ La puissance de la charge est correctement assurée par l’énergie fournie par la source de
courant même avec une variation de tension.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 59: Déconnexion de la source de tension

II.3.3Nature de la source d’énergie et de la charge

L’opération du convertisseur dépend largement de la nature de la source et celle de la


charge. De ce fait, il est important de les spécifier lorsqu’on considère les différentes
caractéristiques du système.

On considère deux modes d’opération pour la source d’énergie qui sont le mode courant
constant et le mode tension constant.

Les caractéristiques de charge dépendent surtout de l’application. La charge peut être :

- résistive (application de chauffage) ;

- une source de tension (application d’alimentation électrique) ;

- une source de courant (moteur à courant continu avec couple constant).

II.3.4Analyse de fonctionnement

On va analyser dans ce paragraphe les quatre configurations possibles opérées par le


convertisseur statique. Les caractéristiques statiques et dynamiques seront aussi étudiées.

Les valeurs instantanées et les valeurs moyennes seront notées respectivement par des lettres
minuscules et majuscules.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
II.3.4.1Configuration I : connexion entre source d’énergie – source de
tension – charge

Elle est illustrée sur la figure 61. La source d’énergie fonctionne en mode courant constant
(source de courant) telle que i1=constant. Considérons le cas où la charge est résistive.

Figure 60: Configuration I

Le partage d’énergie entre la source et la batterie se fait automatiquement lors des séquences de
fonctionnement.

Ainsi, si T est la période de fonctionnement du montage et puisque la source de tension E est donc
réversible en courant, on a :

- Pendant la phase de conduction de T ([0 ; αT]), la source de tension (en tant que
générateur) restitue son énergie à la charge.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 61: Configuration I - phase de conduction de T

- Lorsque T est ouvert ([αT ; T]), la source E (en tant que récepteur) reçoit l'énergie
fournie par la source d’énergie.

Figure 62: Configuration I - phase de roue libre

En conduction continue, les valeurs moyennes des tensions en régime permanent sont reliées par :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Où :

α est le rapport cyclique du transistor T.

La relation entre les puissances moyennes s’écrit:

Où :

Pi est la puissance d’entrée, Pb est celle délivrée par la source de tension et P0 est la puissance de
sortie.

Ainsi, l’équation (3) peut s’écrire :

L’expression du courant I3 délivrée par la source de tension est donnée par :

Ce qui aboutit à l’équation :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
L’équation (2.22) montre que pour un courant d’entrée I1 donné, le courant de la source de tension
I3 est une fonction de second ordre en α. Donc, il dépend du rapport cyclique.

Pour une valeur de α (avec V0 = α E), le courant I3 dépend de la valeur du courant I1. Ce dernier
peut être positif et négatif compte tenu de la réversibilité en courant d’une source de tension.

La courbe de la figure 64 montre l’allure du courant I 3 en fonction du rapport cyclique α pour


quelques valeurs de I1.

Figure 63: Allure I3 = f (α)

Les courbes caractéristiques des puissances P0, Pi et PB en fonction du rapport cyclique sont
représentées dans le diagramme de la figure suivante.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 64: Allure des puissances en fonction de α

II.3.4.2Configuration II : déconnexion de la charge

Dans cette configuration, la source d’énergie peut s’opérer comme une source de courant ou
de tension.

Figure 65: Configuration II

En mode courant constant, l’équation en régime permanent s’écrit :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

En mode tension constant, elle s’écrit:

où Vs est la tension aux bornes de la source d’énergie. Dans les deux cas, le courant de charge de
la source de tension est contrôlé par le rapport cyclique α.

II.3.4.3Configuration III : déconnexion de la source d’énergie

Figure 66: Configuration III

Cette configuration correspond à i1= 0, c'est-à-dire que la source d’énergie est déconnectée
de la charge et de la source de tension. Le hacheur fonctionne en dévolteur.

En régime permanent, la tension de sortie s’exprime par :

II.3.4.4Configuration IV : déconnexion de la source de tension

La source d’énergie s’opère comme une source de courant et la charge est résistive. La
configuration est équivalente à celle d’un hacheur à stockage capacitif.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 67: Configuration IV

Ainsi, la tension de sortie V0 en conduction continue s’exprime par :

II.3.5Comportement dynamique du convertisseur

L’étude du comportement dynamique du convertisseur pour les 4 configurations a été


réalisée de telle façon que le transistor et la diode de roue libre sont considérés comme des
interrupteurs idéaux.

En considérant les paramètres de circuit suivant :

Inductances: L1= 2 [mH] ; L2= 2 [mH] ; L3= 4 [mH]

Condensateurs: C1= 30 [μF] ; C2= 47 [μF]

Resistances: R= 5 [Ω] ; r2= 0.2 [Ω] ; r3= 0.5 [Ω]

Courant: is= 5[A]

Tension : E= 48 [V]

Fréquence: f= 25 [kHz]

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Où r2 et r3 sont les résistances internes respectives des inductances L2 et L3.

La réponse du convertisseur pour une variation ∆α= 0.1 pour chaque configuration est montrée
dans chacun des paragraphes suivants.

II.3.5.1Configuration I

Elle est étudiée par la considération de la réponse du signal à partir de la fonction de


transfert reliant la tension de sortie v0 et le rapport cyclique.

Cette fonction de transfert est obtenue à partir de la figure ci-après (figure 69) où le transistor T
est remplacé par une source de courant égal à α(i1+i2). La diode est par contre remplacée par une
source de tension égale à αv où v est la tension aux bornes de la capacité C1.

Figure 68: Circuit moyen équivalent à la configuration I

Soit H1(s) la fonction de transfert. Elle s’écrit :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Avec :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Les résultats de simulation donnent les allures suivantes :

Figure 69: Réponse du système pour la configuration I

II.3.5.2Configuration II

La considération du circuit moyen équivalent de la figure 71 permet de déterminer le


comportement dynamique du système.

Figure 70: Circuit moyen équivalent à la configuration II

La fonction de transfert H2(s) reliant le courant de charge i3 et le rapport cyclique


s’exprime par :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

L’étude de cette fonction de transfert montre que le système est marginalement stable. Cependant,
dans la pratique, la réponse du système est atténuée par la résistance de la source et des
inductances.

La réponse du système est montrée par la figure 72 :

Figure 71: Configuration II - Courant de la batterie

II.3.5.3Configuration III

Les caractéristiques dynamiques de cette configuration sont identiques que celles de la


configuration I.

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 72: Circuit moyen équivalent à la configuration III

Réponse du système :

Figure 73: Configuration III - Tension de sortie

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 74: Configuration III - Courant de la batterie

II.3.5.4Configuration IV

L’étude du comportement dynamique du convertisseur se fait par la considération du


circuit équivalent montré par la figure 76.

Figure 75: Circuit moyen équivalent à la configuration IV

La fonction de transfert H3(s) relative liant la tension de sortie v0 et le rapport cyclique α est :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Avec:

Réponse du système :

Figure 76: Configuration IV - Tension de sortie

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

CHAPITRE III : ETUDE DE FONCTIONNEMENT D’UN HACHEUR


MULTIFONCTION SUR CHARGE R, L, EC

Ce chapitre concernera seulement l’étude du cas de la configuration I c'est-à-dire la


connexion directe entre le générateur de courant, la batterie et la charge. Ce dernier est un moteur
à courant continu supposé comme une source de courant. Il est modélisé par un dipôle R, L, E c.
Au cours de ce travail, on va étudier le fonctionnement du montage, avec les valeurs moyennes
des paramètres mise en jeu.

III.1Fonctionnement

III.1.1Schéma de montage

Le circuit d’étude est représenté sur la figure.

Figure 77: Hacheur multifonction sur charge R, L, Ec

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
A l’instant initial (t=0), tous les courants de branches sont nuls.

La source d’énergie est une source de courant parfaite. E est une batterie de stockage (source de
tension). La charge est un moteur à courant continu modélisé par un dipôle R, L, Ec

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

III.1.2Séquence de fonctionnement

On ferme l’interrupteur T. Il apparaît un courant ic dans la charge, assuré par la conduction


de la maille E, L3, C1, R, L, Ec (figure 79). Ce courant croît exponentiellement pendant le temps tf
de la phase active. Dans le même temps, la source d’énergie est court-circuitée et aucun courant
de la source n’arrive pas à la charge. i1 est maximal.

Figure 78: Phase active

On ouvre T. Il y a alors, d’une part commutation du courant i c de l’interrupteur T à la diode


D. Ce courant noté iD décroît exponentiellement pendant cette phase de roue libre. D’autre part, la
source d’énergie fournit le courant i1= i3 qui va charger la batterie. (figure 80)

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 79: Phase de roue libre

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

III.2Etude des valeurs moyennes en conduction continue

La conduction continue correspond à la fermeture de T avant que le courant de roue libre


soit nul c'est-à-dire qu’il y a commutation du courant ic de la diode D vers T.

L’inductance L constitue la source de courant nécessaire au fonctionnement du montage.

Pendant la phase de conduction de T [0,αT] :

D’où :

On en déduit la tension aux bornes de la charge :

Etant donné que la tension aux bornes de l’inductance L est :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

d'où le courant :

L3 est négligeable devant L d’où :

→ Charge de L

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Pendant la phase de blocage de T [αT,T] :

Durant cette phase, il y a décharge de L à travers la diode D qui conduit.

d'où le courant aux bornes de la charge :

→ Décharge de L

III.2.1Valeurs moyennes du courant et tension aux bornes de la charge

a) Calcul de la tension moyenne aux bornes de la charge

En conduction continue, le transistor est conducteur pendant un temps tf et la diode D pendant


une durée T- tf. La tension moyenne aux bornes de la charge s'écrit :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

où est le rapport cyclique.

b) Calcul du courant moyen dans la charge

En régime permanent, le courant moyen dans la charge alimentée par le hacheur se calcule à
partir de l'équation différentielle régissant la charge :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

En intégrant sur une période, on a :

Soit encore :

Donc :

Puisqu’en régime permanent, iC(0) = iC (T), l’intégrale .

D’où le courant de charge:

En conduction continue, il vaut :

En posant :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
On obtient le tableau suivant :

Tableau 6: Valeurs moyennes réduites

Rapport
Charge α α–z
Source 1 α (α – z)
Interrupteur 1–α α (α – z)
Diode –α (1– α)(α – z)

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

c) Calcul de grandeurs instantanées

L’instant initial de l’alternance considérée est pris comme origine des temps.

En posant , la valeur instantanée du courant s’écrit :

- Pendant le temps tf de fermeture :

où im est la valeur instantanée du courant à l’instant de fermeture.

- Pendant le temps (T-tf) d’ouverture :

où iM est la valeur instantanée du courant à l’instant d’ouverture.

Les relations précédentes permettent l’étude du courant en régime transitoire ou en régime


permanent.

d) Expression de l’ondulation du courant

Considérons le régime permanent. En ce régime im = Imin et iM = Imax.

A partir des relations des valeurs instantanées, ces constantes ont pour valeur :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Par définition l’ondulation du courant noté ∆Ic est :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

A partir des grandeurs réduites, on obtient :

D’où finalement l’ondulation du courant ∆Ic :

soit :

III.3Courant de charge de la batterie

Pendant la phase de roue libre de αT à T où le transistor T est bloqué, la source de courant va


charger la batterie avec le courant i3 (figure 81).

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Figure 80: Circuit de charge de la batterie

D’après le schéma équivalent ci-dessus, le courant de charge de la batterie est régi par
l’équation :

Où :

Vi est la tension aux bornes du panneau

VC1 celle aux bornes du condensateur C1

D’où le courant :

Puisqu’à l’instant t=0, le courant i3 est nul (transistor fermé), la valeur moyenne de i3 s’écrit :

On a :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________
Comme , on a :

III.4 Relations entre les puissances moyennes

III.4.1Expressions des puissances moyennes

La puissance moyenne de la source est exprimée par :

La puissance délivrée à la batterie est :

La puissance moyenne aux bornes de la charge est :

La relation entre les puissances moyennes s’écrit :

Avec

En remplaçant ces puissances par leurs expressions, l’expression du courant de charge I3 en


fonction du courant débité par la source :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

Pendant la charge de la batterie, le courant I3 est positif. Par contre, il est négatif lors de la
décharge.

Ainsi, pour un courant de la source I1 (positif) et compte tenu de la relation précédente, la


puissance délivrée à la batterie devient :

III.4.2Conditions limites du rapport cyclique

Etant donné que la puissance Pi est positive, les puissances délivrées à la batterie et à la
charge seront positives. Donc, on a les conditions suivantes :

Comme α est positif, on trouve :

Et

PB et Pc sont alors positives pour :

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
ETUDE DU PRINCIPE D’UN HACHEUR TROIS SOURCES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________

avec

__________________________________________________________________
89
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATIONS ET EXEMPLE
D’APPLICATION DU HACHEUR TROIS
SOURCES MULTIFONCTION DANS LE
SYSTEME D’ENERGIE SOLAIRE
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

CHAPITRE I : DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS

I.1 Dimensionnement du hacheur

Le dimensionnement du hacheur tient compte essentiellement des contraintes sur les


composants utilisés (annexes) quelle que soit la structure étudiée. Rappelons que les contraintes
les plus prépondérants lors du choix d’un interrupteur sont :

- Le courant maximal ITmax,

- Le courant moyen ITmoy,

- Le courant inverse maximale VTmax.

I.1.1Dimensionnement du transistor IGBT et de la diode

Dans les hacheurs survolteurs et dévolteurs, les interrupteurs utilisés sont commandés au
blocage et à l’amorçage. Les puissances mises en jeu ainsi que la tension et la fréquence de sortie
désignent l’IGBT comme la meilleure solution.

Les IGBT à l'origine n'étaient pas des composants rapides, guère meilleurs dans ce
domaine que les bipolaires de puissance, mais surtout leur comportement en commutation est
dissymétrique, le passage de l’état bloqué à l’état ouvert est assez rapide alors que le retour au
blocage est lent car le transistor de puissance prend du temps pour se désaturer.

Commandé en tension, les IGBT ont un comportement en température qui est celui d'un bipolaire
pour les faibles courants (I augmente avec T), et celui d'un MOS aux forts courants. Les IGBT
sont des éléments de puissance ayant une tension maximale de collecteur de 600[V] ou 1200[V]
pour des courants de plusieurs dizaines d'ampères.

Quel que soit le mode de fonctionnement voulu, notre système concerne les trois structures des
hacheurs. Ainsi le choix du transistor IGBT dépend de la structure étudiée.

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
Pour le cas du dévolteur, on a les contraintes :

Dans le cas du survolteur :

Dans le cas du hacheur CUK :

Pour le choix de la diode DRL (diode de roue libre), on a dans tous les cas et

. Cependant, le courant moyen est égale à pour le cas du

dévolteur. Dans les deux autres cas le courant moyen vaut .

En pratique, la diode de roue libre doit supporter une tension inverse VRRM > E et pour assurer une

bonne approximation, prenons . On peut utiliser une diode rapide et à faible pertes
(statiques et de commutation).

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
Ces interrupteurs électroniques devront supporter une tension minimale de sortie de 24 Volts et un
courant maximal égal à celui supporté par la batterie utilisée. Cependant, compte tenu des
éléments parasites et d’un facteur de sécurité, les valeurs de tension et de courant supportés sont
légèrement surdimensionnées, on va choisir donc un IGBT 50 V. ce composant peut travailler
jusqu’à des fréquences de 500[kHz].

I.1.2Choix de la fréquence

Quelle que soit la structure du hacheur (dévolteur, survolteur…), le choix de la fréquence


est primordial dans le dimensionnement du hacheur. En effet pour le cas du dévolteur, des
fréquences inférieures à 10 [kHz] engendrent des perturbations acoustiques provoquées par les
inductances. De plus, l’emploi d’un IGBT limite la fréquence minimale à quelques dizaines de
kilohertz et la fréquence maximale à 500 [kHz]. Ainsi la fréquence de travail est large, comprise
entre 10 et 500 [kHz]. Dans la simulation, on prendra une fréquence de 25 [kHz].

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

I.2 Dimensionnement du panneau solaire

Les panneaux solaires les plus utilisés sont des panneaux à base de silicium. L’association
de plusieurs cellules photovoltaïques en série et série parallèle constitue le générateur
photovoltaïque.

Rappelons que :

- si l’on place une cellule PV sous une source lumineuse constante, sans aucun
récepteur, on obtient à ses bornes une tension continue appelée : tension de circuit
ouvert UC0

- Lorsqu’on met la cellule en court-circuit, celle-ci débite un courant maximal IC0


mais aucune tension.

L’utilisation optimale d’un panneau solaire consiste à faire fonctionner la charge sous la
tension maximale et à courant maximale, soit au point de puissance maximal P M. Cette dernière
est fonction de l’éclairement. Lorsqu’il s’agit de la puissance maximale dans les conditions
normalisées d’ensoleillements (1000 W/m2, 25°C, spectre solaire AM 1,5), on parle de watts-crête
(Wc) ou de puissance crête.

La source photovoltaïque se comporte comme une source de courant tant que la tension à
ses bornes ne dépasse pas un certain seuil. Par ailleurs, il faut noter que le rendement de ce
générateur PV est de l’ordre de 15% pour les cellules au silicium.

Ainsi, en considérant les conditions normalisées d’ensoleillement précisées auparavant, pour une
puissance de travail P, il faudrait un panneau solaire dont la surface est :

Dans la simulation, le panneau est modélisé par un générateur de courant débitant un courant
continu I1.
__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

I.3 Dimensionnement des inductances et capacités

Etant donné que la fréquence de travail est comprise entre 10 et 500 [kHz] et le rapport
cyclique entre 0 et 1. Le dimensionnement des inductances et des condensateurs se déduit à partir
de l’expression des ondulations de courant et de tension qui sont des fonctions décroissantes de f.

I.3.1Dimensionnement des inductances

a) Dimensionnement de l’inductance L1

L’inductance L1 intervient dans le fonctionnement du hacheur en survolteur (Configuration


II) et en stockage capacitif (Configuration IV).

Dans les deux cas l’expression de ∆IL1 dans l’inductance en fonction des grandeurs du
montage est :

Où Vp est la tension aux bornes du panneau solaire ou plus clairement la tension d’entrée. On
suppose que la tension d’entrée est inférieure à 40 [V]. De plus, on spécifie une ondulation entre
35% et 100% environ dépendant du courant moyen de sortie. Le tableau suivant donne la valeur
de l’inductance en fonction de l’ondulation pour Is = 0,5 [A] et Vp = 40 [V].

Tableau 7: Calcul de l'inductance

∆IL [%] 40 60 80 100 120


L [μH] 962 641 481 385 321

b) Dimensionnement de l’inductance L3

L3 et C constituent un filtre qui se place en amont de la batterie. Pendant la conduction du


transistor T, la tension à ses bornes est faible. Par conséquent, la tension appliquée aux bornes de
l’inductance L3 peur être assimilée à celle délivrée par la batterie.
__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

∆t est déterminé par le temps de conduction de l’IGBT :

où, T est la période de fonctionnement.

On choisit la valeur de αmax puisque le courant est à ce moment à sa valeur maximal. En fixant ∆i
par rapport à un certain courant de charge Imoyen, on obtient les valeurs des inductances pour
différentes fréquences.

I.3.2Dimensionnement de la capacité C1

a) Quand le hacheur fonctionne en survolteur, le condensateur C1 est en charge du


filtrage de l’ondulation du courant de l’inductance L1. Cette ondulation est utilisée
pour calculer l’ondulation de tension de sortie. On a :

ou

où Is est le courant moyen délivrée à la sortie.

Le tableau suivant donne les valeurs du condensateur nécessaire pour diverses valeurs de
l’ondulation de la tension Vs :

Tableau 8: Calcul du condensateur

∆VS [%] 0,5 1 5 10


C [μF] 56 28 6 3

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
b) Quand le hacheur fonctionne en CUK, le condensateur constitue l’élément de
stockage dans le montage. Le calcul de C1 se déduit à partir de la variation tension
∆Vc à ses bornes. Elle s’exprime par :

Ou

Considérons cette chute de tension pour le dimensionnement de la capacité C1. On aura :

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

I.4 Dimensionnement de la source de tension E

La source de tension est une batterie en Nickel-Cadmium de tension nominale E = 36 [V],


c'est-à-dire on a pris trois batteries de 12 [V] d’une capacité de 200 [Ah]. La batterie est supposée
initialement chargée (état de charge initial : 100%).

La courbe de décharge de cette batterie est donnée par la figure suivante :

Figure 81: Courant nominal de décharge

I.5 Dimensionnement du moteur

La charge étudiée dans la simulation est un moteur à courant continu fonctionnant à couple
constant. Il est modélisé par le dipôle actif Ri, Li, Ec. (la réaction magnétique d’induit est
négligeable) avec :

- Ri : Résistance d’induit

- Li : Inductance d’induit

- Ec : Force contre électromotrice (f.c.é.m.)

Le schéma équivalent complet du moteur est décrit sur la figure suivante, où l’on a :

- Rf : Résistance de l’inducteur

- Lf : Inductance de l’inducteur

- Ф : Flux émis par l’inducteur

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Figure 82: Schéma équivalent d'un MCC

On désigne par τ la constante de temps électrique définie par :

Rappelons les formules:

avec Ω = 2πn et

Où:

N : nombre de conducteurs actifs de la périphérie de l’induit

n: fréquence de rotation de l’induit

p : nombre de paires de pôles de la machine

a : nombre de paires de voies de l’enroulement entre les deux balais.

A excitation constante, on peut poser Ec = Kn où K est la constante de f.c.é.m et n la fréquence de


rotation [tr/mn]. Etant donné que le hacheur délivre une tension Vs, on a à tout instant :

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Lorsqu’on passe en valeur moyenne, il vient :

Dans cette étude de simulation, on va considérer un moteur de f.c.é.m. E c = 12 [V], de résistance


d’induit Ri = 1[Ω], d’inductance d’induit Li = 0,1 [H].

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

CHAPITRE II : SIMULATION DU SYSTEME SUR CHARGE R, L, EC ET

RESOLUTION NUMERIQUE DE LA REPARTITION DES PUISSANCES

II.1Simulation sous MATLAB/Simulink

II.1.1Présentation

MATLAB ou MATrix LABoratory est un langage à rendement élevé pour le calcul


technique. Il intègre les calculs numériques, la visualisation, et la programmation dans un
environnement facile à utiliser où des problèmes et les solutions sont exprimés en notation
mathématique familière. Les utilisations typiques incluent
• Maths et calcul
• Développement d'algorithme
• Acquisition de données
• Modélisation, simulation (SIMULINK)
• Analyse de données, exploration, et visualisation
• Dessin industriel et scientifique
• Développement d'application, y compris d'interface graphique

MATLAB a évolué pendant des années avec l'entrée de beaucoup d'utilisateurs. Dans des
environnements d'université, c'est l'outil d'instruction standard pour des cours d'introduction et de
perfectionnement des mathématiques, de la technologie, et de la science.
Les manipulations sous MATLAB/SIMULINK ressemblent en général à ceux sous les
autres logiciels les plus employés comme SIMPLORER, PSIM. Les composants et modèles se
présentent sous forme de blocs.

II.1.2LANCER une simulation

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
a) Mode opératoire d’une simulation sous SIMULINK

L’étude simulatrice sous SIMULINK suit en général le mode opératoire suivant :

o Création d’un fichier ou modèle (*.mdl)

o Modélisation du système (insertion des blocs)

o Simulation (Menu/Simulation/Debug ou F5)

o Résultats et évaluation

b) Paramètres de simulation

Avant d’entamer la simulation, il faut tenir compte des paramètres de simulation. Ils
mettent en évidence en général :

- Le temps de simulation du système

- Les options de résolution

- Les options de contrôles de diagnostic

En ouvrant Menu/Simulation/Configuration Parameters ou Ctrl+E, la fenêtre suivante s’affiche :

Début de simulation

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Fin de simulation

Solveur utilisé
Tolérance relative
Tolérance relative
Tolérance absolue

Pas maximum en [s]

Pas minimum en [s]

Figure 83: Paramètres de simulation

II.1.3Calculs préliminaires

Dans la configuration I (connexion de la source principale, la source de tension, la charge) :

Connaissant la tension d’entrée et le rapport cyclique fixé à 0.5, on déduit la valeur moyenne de la
tension aux bornes de la charge :

D’où le courant moyen dans la charge (courant à commuter par le transistor) :

Dans la configuration II (déconnexion de la charge) :

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
Dans la configuration III (déconnexion du générateur solaire)

Dans la configuration IV (déconnexion de la batterie de stockage)

II.2Simulation du système

II.2.1Présentation des modèles étudiés dans SIMULINK

La charge est formée par le dipôle R, L, Ec avec R=3 [Ω], L= 0,1 [H], Ec=12 [V]. La
source de courant débitant un courant continu de 3 [A]. La source de tension E fournit une tension
continue de 36 [V].

Modèle 1 : Configuration I

Figure 84: Modèle 1 étudié

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
Modèle 2 : Configuration III

Figure 85: Modèle 2 étudié

Modèle 3 : Configuration IV

Figure 86: Modèle 3 étudié

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

II.2.2Modèle du transistor IGBT et de la diode

On définit les caractéristiques du transistor IGBT et de la diode en double cliquant sur son
symbole dans Simulink Library dans « Block Parameters : IGBT ». On remplit les caractéristiques
du composant modélisé telles que la résistance interne, l’inductance interne, la chute de tension
aux bornes du composant. Les précisions sur le modèle dans MATLAB sont représentées dans
l’annexe.

II.2.3Modèle de la batterie

Pour faciliter la simulation, la batterie est modélisée par une source de tension continue de
force électromotrice E. Rappelons qu’on a pris la valeur de E= 36 [V].

II.2.4Résultats de simulation

La fréquence de découpage étant égale à 25 [kHz] soit une période T= 40 [μs] et le


rapport cyclique est pris à 0,5. Des oscilloscopes visualisent les tensions et courant relevés sur les
voltmètres et ampèremètres branchés aux bornes des éléments du circuit. Les analyses
concerneront essentiellement les tension et courant de sortie, le courant de charge et décharge de
la batterie et les comportements des courant et tension dans les composants utilisés.

Cette simulation concerne seulement les modèles présentés dans le paragraphe précédent.

Dans toute la simulation, on a pris les valeurs suivantes :

L1 = 4.10-4 [H] ; L3 = 4.10-3 [H] ; C1 = 30 [μF]

R = 4 [Ω] ; L = 0,1 [H] ; Ec = 12 [V]

II.2.4.1.Résultats pour la Configuration I : Connexion des trois sources

a) Tension et courant dans la charge R, L, Ec

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
Aux bornes de la charge, on a les formes d’ondes suivantes :

Figure 87: Formes d'ondes dans la charge pour le modèle 1

L’allure est similaire à celui d’un fonctionnement d’un hacheur dévolteur sur charge R, L, E. Ceci
met en évidence que pendant la conduction du transistor, le hacheur fonctionne comme un
dévolteur.

b) Courant de charge et décharge de la batterie

Figure 88: Allure du courant de charge I3 pour le modèle 1


__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
On remarque que le courant I3 est presque constante (faible variation).

c) Tension et courant dans les composants

La prémière figure ci-dessous montre respectivement le courant Ic dans le transistor et la


tension VCE (collecteur- émetteur) aux bornes du transistor. La deuxième montre le courant Id
dans la diode de roue libre.

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Figure 89: Formes d'ondes dans les composants pour le modèle 1

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

II.2.4.2.Résultats pour la Configuration III : Déconnexion du générateur de


courant.

a) Tension et courant dans la charge R, L, Ec

Figure 90: Formes d'ondes dans la charge pour le modèle 2

Etant donné que la période de fonctionnement du montage est faible par rapport à la constante de
temps électrique du montage τ = L / R, les courbes donnant les courants en fonction du temps sont
assimilables à des segments de droite. Dans cette courbe (similaire au fonctionnement d’un
dévolteur), on remarque la continuité du courant aux bornes du moteur grâce à l’énergie
emmagasinée dans la bobine d’induit qui assure le lissage du courant.

b) décharge de la batterie

La source principale est déconnectée. La batterie se décharge alors (courant négatif


théoriquement) pour alimenter la charge. Le courant de décharge est généralement constant
d’après la courbe ci-dessous.
__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Figure 91: Allure du courant de décharge

c) Tension et courant dans les composants

Pour cette configuration, on a respectivement, les allures du courant et de la tension aux bornes du
transistor et de la diode :

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Figure 92: Formes d'ondes dans les composants pour le modèle 2

II.2.4.3.Résultats pour la Configuration IV : Déconnexion de la batterie.


Alimentation de la charge par la source principale.

Pendant la fermeture du transistor, il y a stockage d’énergie dans L 1 et transfert d’énergie


du condensateur C1 vers la charge. Il s’agit d’un montage inverseur de tension dont le rapport de
transformation peut être supérieur ou inférieur à 1. On a les allures suivantes :

a) Tension et courant dans la charge R, L, Ec

Figure 93: Formes d'ondes dans la charge pour le modèle 3

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

b) Tension aux bornes du condensateur C1

Figure 94: Forme d'onde de la tension aux bornes du condensateur

c) Tension et courant dans les composants de puissance

On a les allures de la tension et du courant en fonction du temps. (respectivement pour le


transistor et pour la diode)

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Figure 95: Formes d'ondes dans les composants pour le modèle 3

II.3Résolution numérique du bilan de puissance

Cette étude considère seulement la configuration I. Elle permet de visualiser l’évolution


des puissances délivrées à la source de stockage et à la charge à partir de la puissance fournie par
le générateur de courant photovoltaïque. Dans ce cas, le hacheur a pour rôle comme conditionneur
de la puissance délivrée par la source de courant.

II.3.1Présentation de l’interface du programme

Repères
Entrée des données

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Figure 96: Interface d’entrée des paramètres et de traçage des courbes

Traçage des courbes


Basculer vers le calcul
des puissances

Conditions limite du rapport cyclique

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Calcul des puissances

Figure 97: Interface de calcul des puissances


Entrée de α

Comme en simulation, l’outil utilisé pour la conception du programme est le logiciel MATLAB.
Le programme possède deux interfaces simples :

- Une interface d’entrée des paramètres du circuit (le courant débité par la source, la
f.é.m. de la batterie, les données R, L, Ec qui constituent la charge), et d’affichage
des courbes théoriques des puissances en fonction du rapport cyclique. (figure 97)

- Une interface qui présente la répartition théorique (en valeur) des puissances à
partir du choix du rapport cyclique. (figure 98)

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
Après avoir entrés ces paramètres, le bouton VISUALISER permet de tracer les courbes donnant
le courant de charge I3 de la batterie et les puissances en fonction du rapport cyclique α :

- Pi : puissance débitée par la source

- Pb : puissance délivrée à la batterie

- Pc : puissance délivrée à la charge

Le bouton REPARTITION DES PUISSANCES ouvre l’interface de calcul des puissances


présentée auparavant dans la figure 98. Les conditions limites du rapport cyclique (§ III.4.2)
s’affichent avec l’ouverture de l’interface. La valeur minimale est notée sur l’interface par
« aMIN » et la valeur maximale recommandée est « aMAX ». En dehors de ces valeurs, la puissance
est négative.

Une fois la valeur du rapport cyclique choisie, le bouton CALCULER donne la répartition de
puissance fournie par la source d’énergie entre la batterie et la charge. Ainsi les valeurs des
puissances théoriques (les pertes ne sont pas considérées) sont affichées sur l’interface.

II.3.2Résultats et interprétation

Dans cette résolution, les valeurs des paramètres d’entrée sont :

- Le courant débité par le panneau I1=10 [A]

- La f.é.m. de la batterie E = 64 [V]

Les paramètres de la charge :

- La résistance d’induit R = 4 [Ω]

- L’inductance d’induit L = 0,1 [H]

- La f.c.é.m. Ec = 12 [V]

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
L’allure des puissances et du courant de charge I3 sont observés sur l’interface comme le montre
la figure suivante. On rappelle que le rapport cyclique α est compris entre 0 et 1.

Les conditions limites du rapport cyclique obtenues sont telles que :

Figure 98: Affichage des courbes

Sur l’axe des ordonnées, les puissances sont exprimées en Watt. Le courant en Ampère.
__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
On remarque que le courant de charge I3 décroît au fur et à mesure que le rapport cyclique
augmente.

Figure 99: Choix du rapport cyclique et calcul des puissances

On a pris une valeur du rapport cyclique choisie est de 0,5. On obtient les résultats suivants
(figure100) :

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Autrement dit, 50% de la puissance du générateur solaire sont délivrées à la batterie et 50% sont
fournis à la charge.

Ainsi, le contrôle du rapport cyclique permet le conditionnement des puissances entre la charge et
la batterie et la régulation du courant de charge.

CHAPITRE III : EXEMPLE D’APPLICATION : UTILISATION D’UN PANNEAU


SOLAIRE POUR POMPAGE ET ALIMENTATION ELECTRIQUE

III.1Principe d’application

D’après le schéma de la figure, le système de commande surveille l’état de la source


d’énergie (panneau solaire), de la batterie de stockage ainsi que de la charge pour choisir une
configuration appropriée au hacheur.

Ainsi dans chaque configuration, le système de commande :

- règle le courant ou la tension ou de sortie aux bornes du moteur.

- règle le courant de charge et décharge de la batterie.

- optimise la puissance extraite du panneau solaire.

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Figure 100: Application du hacheur multifonction

III.2Exemple d’application du hacheur multifonction

Dans le domaine de l’énergie solaire, pratiquement dans les zones isolées, le hacheur
multifonction est utilisé comme conditionneur de puissance entre la source, la batterie et la
charge. La charge est un moteur destiné d’une part pour le pompage pendant la journée et d’autre
part (si l’on veut) pour entraîner un alternateur pour l’alimentation électrique.

Un exemple d’utilisation du hacheur multifonction est montré par la séquence d’opération


de la figure ci-dessous :

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Figure 101: Exemple type de séquence d'opération dans le système d'énergie solaire

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

III.3 Fonctionnement diurne : pompage et charge batterie

III.3.1Pompage

Conformément à la structure de la configuration III, la batterie alimente le moteur pour


alimenter une pompe. Cependant, on peut recourir au pompage au fil du soleil c'est-à-dire que le
panneau solaire est connecté à la charge sans l’usage de la batterie.

a) Alimentation à partir de la batterie

Pendant la période [0 ; αT] où le transistor est fermé (0 à αT), la batterie se décharge pour
fournir son énergie au moteur à courant continu qui à son tour, entraîne une pompe.

Si Ω est la vitesse angulaire du moteur, Cmoy la valeur moyenne du couple moteur et Icmoy celle du
courant d’induit, on a :

et

où k est un coefficient dépendant des caractéristiques mécaniques et électriques du moteur.

Le moteur entraîne la charge que l’on caractérise par un couple résistant défini par la fonction :

En régime permanent, étant donné que , le courant moyen est fonction de la f.c.é.m. Ec

En supposant que le couple est proportionnel à la vitesse, c'est-à-dire :

On déduit que :

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

D’où :

Et

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Dans cette application, le moteur doit fonctionner à couple constant. Ainsi on a :

Etant donné que la puissance de sortie (aux bornes du moteur) vaut et que la

puissance utile du moteur est où n est la fréquence de rotation du moteur,

on a :

Pour un moteur travaillant à couple constant C, la vitesse est réglée par le rapport cyclique.

b) Branchement directe du panneau à la pompe

C’est le pompage au fil du soleil. Ce cas concerne la configuration IV (hacheur à stockage


capacitif). Dans cette configuration, le panneau est relié à la pompe (au moteur). Il s’éteindra de
lui-même lorsque le soleil faiblira. La durée de fonctionnement dépend donc de l’exposition du
panneau et de la présence de lumière. On remarque toujours que la tension moyenne d’utilisation
du moteur est réglée par le rapport cyclique du hacheur.

III.3.2Charge batterie

Pendant la phase de roue libre [αT ; T] où le transistor est ouvert, le panneau solaire charge
la batterie tandis que le courant dans le moteur est maintenu grâce à la diode D. Le courant de

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
charge de la batterie dépend surtout du courant débité par le panneau solaire. Notons qu’en
pratique, la charge normale d’une batterie est obtenue environ en 10 h soit une capacité nominale
de (10.Ip) [Ah] où Ip est le courant débité par le panneau solaire.

Ainsi, l’énergie que doit fournir le panneau solaire pour charger la batterie est relative à la
consommation réclamée par l’installation.

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

III.4 Fonctionnement nocturne : alimentation électrique

Lorsque l’éclairement est absent, le système bascule à la configuration III (déconnexion du


panneau) où le hacheur fonctionne en dévolteur.

L’usage d’un générateur PV est surtout concentré sur l’éclairage, l’information (audio, TV,
vidéo). Pour ces applications, on peut envisager deux cas :

- Utilisation d’un alternateur

- Connexion directe via la batterie

III.4.1Utilisation d’un alternateur

Dans ce cas, le moteur à courant continu entraîne un alternateur pour obtenir un courant
alternatif qui va assurer l’alimentation en électricité.

Le choix des récepteurs tient compte surtout de ses avantages et inconvénients.

Récepteurs à courant continu (CC)

Avantages :

- Ne nécessitent pas d’onduleur

- Très faible consommation (pour le PV)

- Obligation d’utilisation et non ceux en courant alternatif à forte consommation.

Inconvénients :

- Prix global moins élevé

- Disponibilité moins importante

III.4.2Connexion directe via la batterie


__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
C’est la méthode pratique simple et la plus utilisée. La batterie est liée directement aux
récepteurs. La puissance (en Watts) que doit fournir la batterie correspond au total de la puissance
consommée par l’installation et par le convertisseur.

Exemple :

Pour une installation nécessitant une puissance de 600 [W] où le convertisseur choisi est un
convertisseur de 2500 [W] / 24 [V], le courant que devra débiter la batterie sera 600/24 = 25[A].

Si l’utilisation est de 5 h par soir on aura :

25 [A] x 5 [h] = 125 [Ah] et si les panneaux solaires doivent recharger la batterie en 6 h
minimum, ils devront débiter 125 [Ah] / 6 [h] = 21 [A].

Le panneau solaire sera un 600 [W] minimum.

En tenant compte de la charge normale d’une batterie (10 h) on a 10 [h] x 21 [A] = 210 [Ah], le
choix des batteries serait par exemple 4 x 12 [V] de 105 [Ah].

III.5Optimisation de la puissance du panneau solaire

On peut optimiser la puissance du panneau solaire en modifiant son point de


fonctionnement. En effet, la caractéristique puissance/tension d’un panneau solaire présente un
extremum qui varie avec la température, l’éclairement et le vieillissement du panneau. Une
connexion directe entre un générateur PV et la charge ne permet pas en général de placer le
système PV à son point de fonctionnement maximal (Maximum Power Point).

Dans le cas d’une charge de type batterie, il faut que la tension de la batterie, qui impose la
tension du panneau, soit proche de la tension Vopt pour laquelle la puissance délivrée est
maximale.

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
Si on intercale un convertisseur DC/DC entre le générateur PV et la batterie (comme le cas de la
configuration II), on peut modifier le point de fonctionnement du panneau par une loi de
commande extrémale afin de maximiser en permanence l’énergie transférée.

Figure 102: Principe du convertisseur réalisant l'adaptation d'impédance

Dans le cas d’un convertisseur survolteur comme celui de notre système, la relation moyenne liant
la tension de la batterie E et celle du panneau VPV s’écrit :

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
SIMULATION ET APPLICATION DU HACHEUR MULTIFONCTION Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

Ainsi, en fixant α tel que :

On obtient :

En conséquence :

La même démarche convient pour toutes les charges à conditions qu’il existe une intersection
entre les caractéristiques.

Ainsi, l’application du hacheur multifonction dans le domaine de l’énergie solaire engendre


beaucoup d’avantages grâce à la variabilité des conditions d’opérations. On peut dire aussi qu’elle
permet un gain de temps du fait que le panneau solaire peut effectuer deux actions simultanément
pendant la journée avec ou sans la présence de la batterie.

__________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

IV.1Contexte général et importance du sujet

Actuellement, chaque fois qu’un tel projet ou telle innovation technique prenne naissance ;
chaque fois qu’une évolution ou une alternative technologique essaie de se distinguer à l’échelle
sociale surtout dans le domaine énergétique, un des sujets que l’humanité se préoccupe tellement
en ce IIIème millénaire est certainement l’environnement.

Défini comme l’ensemble des milieux naturels et humains et des facteurs sociaux,
économiques ainsi que culturels qui intéressent au développement national, l’environnement tient
une place importante et doit être pris en compte dans une étude ou un projet technologique de
développement, conformément aux dispositions de l’article 10 de la loi n° 90 – 033 du 21
Décembre 1990 relatif à la Charte de l’environnement.
De plus, la Directive de l’Etude d’Impacts Environnementaux stipule que les objectifs du
développement sont le maintien de l’intégrité écologique, l’amélioration de l’efficacité
économique et de l’équité sociale. Tout ceci dans le but d’assurer le bien être des générations
actuelles sans compromettre les besoins des générations futures. C’est le développement durable.
Le choix de l’énergie solaire en tant qu’énergie renouvelable à travers l’utilisation d’un
générateur solaire pour des applications importantes vise surtout sur la préservation de
l’environnement tout en tenant compte de l’insuffisance d’électricité et d’eau potable dans des
zones désertiques.

Ainsi, à travers cette étude d’impacts environnementaux concernant l’utilisation d’un


générateur solaire par le principe d’un hacheur trois sources multifonction, on essayera d’analyser
et d’évaluer concrètement les côtés positifs et négatifs du travail sur le plan physique, technique
et socio-économique. De même, on va mentionner les mesures possibles d’atténuation et de
protection afin de minimiser les effets indésirables sur l’environnement.

________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

IV.2Evaluation des impacts de l’énergie solaire

IV.2.1Impacts positifs

- Energie solaire : énergie non polluante

Depuis les années 1990, l’énergie solaire a connu un regain d’intérêt, le but étant
d’atteindre une limitation dans le temps des ressources d’énergies telles que le pétrole, le charbon
de bois. Elle a aussi pour objectif d’éviter la dégradation progressive de l’environnement en
diminuant les dégâts susceptibles provoqués par l’utilisation des énergies fossiles.

De nos jours, l’énergie solaire demeure l’unique source d’énergie véritablement propre et
inépuisable puisqu’elle est renouvelable à l’échelle de notre planète.

Le recours à l’énergie solaire permet de réduire les émissions massives et rapides de CO 2.


En effet, les émissions de CO2 ont un impact négatif sur l’équilibre climatique de la planète car
c’est le principal gaz responsable du réchauffement climatique.

Ainsi elle favorise la préservation de la nature puisqu’elle améliore les conditions


naturelles. L’énergie solaire est exemptée de pollution thermique grave à l’échelle du globe qu’il
soit capté ou pas parce que le rayonnement solaire contribue à l’équilibre thermique.

- Energie solaire : énergie omniprésente

L’énergie solaire est disponible partout. L’existence des kits solaires permet l’utilisation
sur place d’un grand nombre d’applications (applications décentralisées) qui n’exigent pas de
fortes puissances. De plus elle ne nécessite pas de transport de l’énergie produite (faible coût de
transport énergétique).

L’énergie solaire présente un intérêt particulier pour les pays en voie de développement
puisqu’elle est susceptible d’améliorer rapidement les conditions de vie et la productivité des
populations des zones enclavées. A ce propos, l’accès à l’eau potable et l’électrification rurale
représentent actuellement pour Madagascar un défi primordial.
________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

- Energie solaire : énergie à usage multiple

Elle possède un grand nombre d’avantages en ce qui concerne les applications potentielles
(pompage, électrification, climatisation, ou même chauffage et climatisation) que ce soit à petite
échelle (applications décentralisées) ou à grande échelle (applications centralisées).

IV.2.2 Impacts négatifs

- Concernant les matériaux de base de fabrication des capteurs photovoltaïques, ils


peuvent avoir des impacts négatifs.

- Un des impacts négatifs de l’énergie solaire est surtout le faible rendement du système.

- La complexité des installations solaires qui exigent parfois un encombrement.

- Risque de conflit social :

→ Les reflets des rayonnements solaires venant des panneaux peuvent ennuyer les
gens qui habitent aux alentours.

→ Le bruit du moteur de pompage pourrait déranger l’environnement social.


(Pollution sonore)

- On peut observer évidemment des impacts négatifs sur les matériaux utilisés pour le
moteur (par exemple pour le fer : risque de rouille) et du convertisseur d’énergie
(composants électroniques)

- Le coût élevé des infrastructures du kit solaire (surtout les panneaux photovoltaïques)
reste un grand problème à résoudre ce qui freine l’accès généralisé à l’énergie solaire
malgré la motivation.

IV.3 Evaluation des impacts pour l’usage des convertisseurs statiques

IV.3.1Impacts positifs

________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
L’utilisation et la mise en œuvre des convertisseurs statiques beaucoup d’avantages pour
les applications industrielles. Parmi elles, on peut citer :

- L’accroissement incessant du rendement, donc de la production.

- La diminution de l’occupation du sol

- La facilité de maintenance du système

- Fonctionnement non bruyante c'est-à-dire absence de bruits et de vibrations.

- L’automatisation qui favorise l’amélioration de la rapidité, la qualité et la précision du


système de production.

- Amélioration des conditions de sécurité et réduction de la main d’œuvre.

IV.3.2Impacts négatifs

Etant donné que notre sujet concerne les applications autonomes, il fallait préciser que
l’emploi des convertisseurs statiques entraîne parfois la création d’harmoniques de courant et de
tension qui affectent le réseau. Par conséquent, cette propagation d’harmoniques à leur tour va
entraîner des perturbations électromagnétiques qui vont affecter le fonctionnement des appareils
fonctionnant à faible intensité et surtout vont nuire la santé.

IV.4Mesures d’atténuations et projet à long terme

Pour palier à ces différents effets indésirables, et surtout afin d’établir une stabilité à
long terme de notre environnement vis-à-vis des changements que peuvent induire ce
travail, on peut mentionner les propositions suivantes :

________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

- Mise en place d’un dispositif antireflet (pour les panneaux) afin d’éviter le
dérangement des alentours.

- Assurer une bonne lubrification du moteur d’entrainement pour réduire le bruit.

- Afin d’éviter les effets néfastes sur les matériaux de fabrication des panneaux solaires,
la majorité des usines de fabrication des composants photovoltaïques sont certifiées
par la norme ISO-14000. Ces usines ont la responsabilité de la récupération et du
recyclage des produits périmés en appliquant un contrôle très sévère.

- Sur le plan socio-économique : promouvoir une politique énergétique cohérente qui


tend à valoriser l’énergie solaire à Madagascar. Autrement dit réserver des
investissements ou au moins des subventions pour la technologie solaire dans le cadre
des options de développement économique du pays.

Pour les problèmes d’harmoniques mentionnées auparavant, l’utilisation des filtres reste souvent
indispensable. Ce filtrage est effectué sur les grandeurs d’entrée et de sortie du convertisseur.

La propagation des harmoniques seront aussi inhibées par l’utilisation des filtres anti-
harmoniques.

IV.5Conclusion

« L’étude et application du principe d’un hacheur multifonction dans le système d’énergie


solaire photovoltaïque » présente une multitude d’avantages pour l’environnement technique et
socio-économique malgré les contraintes qui restent minoritaires vis-à-vis des aspects positifs et
de l’ampleur du domaine qui est basé surtout sur le développement des sociétés rurales, donc
largement du pays.

Le recours à cette énergie solaire est susceptible de diminuer la dépendance des pays en
voie de développement (ou même pauvres) à l’égard des pays développés à condition qu’un
financement existe.

________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
Cependant, l’étude des applications de l’énergie solaire devrait être menée en premier lieu
sur la faisabilité technologique mais également sur les conditions de rentabilité et sur le plan
social dans le respect du patrimoine écologique.

________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
CONCLUSION Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________________

CONCLUSION GENERALE

En conclusion, l’usage du hacheur multifonction comme conditionneur d’énergie proposé


convient nettement dans le système solaire dans lequel la variabilité des conditions d’opérations
exige des modifications fréquentes de la fonction du convertisseur.

La répartition d’énergie de la source à la batterie de stockage et la charge est contrôlée


essentiellement par le rapport cyclique du semi-conducteur de puissance. De plus, en choisissant
une configuration appropriée, des opérations d’optimisation effectuées au générateur solaire
peuvent être obtenues en ajustant ce même rapport cyclique.

Ce système est souple et économique malgré les contraintes sur les composantes
électroniques utilisées en cas de changements fréquents possibles des configurations.

A part le système autonome, l’application du principe sur le conditionnement de l’énergie


entre la source, le stockage et la charge dans le domaine de l’énergie solaire en tant qu’énergie
renouvelable concerne surtout les zones d’accès difficile des pays en voie de développement où le
pompage et l’électrification figurent parmi les besoins essentiels des populations.

________________________________________________________________
12
Génie Industriel - Promotion 2008
ANNEXES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________________

ANNEXES
ANNEXE I

LE MODELE DU TRANSISTOR IGBT DANS MATLAB/SIMULINK

__________________________________________________________________ VI
Génie Industriel - Promotion 2008
ANNEXES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________________

__________________________________________________________________ VI
Génie Industriel - Promotion 2008
ANNEXES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________________

__________________________________________________________________ VI
Génie Industriel - Promotion 2008
ANNEXES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________________

ANNEXE II

TABLEAU RECAPITULATIF DES DIFFERENTES STRUCTURES

DE BASE DES HACHEURS

__________________________________________________________________ VI
Génie Industriel - Promotion 2008
ANNEXES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________________

Ce tableau résume les principales caractéristiques :

- Gain théorique

- Contraintes VTmax, VDmax, ITmax, IDmoy

- Rapport cyclique αmax associé au gain réel maximal

- Ondulation de courant ∆iL et ondulation de tension ∆vS

ANNEXE III
__________________________________________________________________ VI
Génie Industriel - Promotion 2008
ANNEXES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________________
EXTRAIT DE CATALOGUE DES TRANSISTORS IGBT POUR

DIFFERENTES FREQUENCES

PACKAGE OPTION

__________________________________________________________________ VI
Génie Industriel - Promotion 2008
ANNEXES Mémoire de fin
d’études
___________________________________________________________________

__________________________________________________________________ VI
Génie Industriel - Promotion 2008
BIBLIOGRAPHIE Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________

BIBLIOGRAPHIE
Livres et documents:

[1] François BERNOT, « Machines à courant continu, Constitution et fonctionnement »

Techniques de l’ingénieur, D3 355

[2] G.R.E.T (Groupe de Recherche et d’Echanges technologiques),


Dossier TECHNOLOGIES ET DEVELOPPEMENT, Energies renouvelables et réseaux de
communication, Octobre 1979

[3] G.R.E.T (Groupe de Recherche et d’Echanges technologiques),


Dossier TECHNOLOGIES ET DEVELOPPEMENT, Les énergies de pompage, Novembre 1985

[4] Henri FOCH, Raphaël ARCHES, Yvon CHÉRON, Bernard ESCAUT, Pierre MARTY,
Michel METZ « Alimentations à découpage, Convertisseurs continu-continu non isolés »
Techniques de l’ingénieur, D3 163

[5] Henri FOCH, Raphaël ARCHES, Yvon CHÉRON, Bernard ESCAUT, Pierre MARTY,
Michel METZ « Conversion continu-continu » Techniques de l’ingénieur, D3 160

[6] J.M ROUSSEL, « Eléments constitutifs et synthèse des convertisseurs statiques »

[7] J.P FERRIEUX, Emmanuel TOUTAIN, HOANG LE-HUY, « A multifunction DC-DC


Converter as Versatile Power Conditioner », IEEE Transactions on industry applications,
VOL.IA-22, NO.6 November/December 1986

[8] J.P FERIEUX, F. FOREST, « Alimentations à découpage - convertisseurs à résonance,


principes composants - modélisation », 2e édition, Masson, 1994, 280p

[9] Ludovic PROTIN, Stéphan ASTIER, « Convertisseurs photovoltaïques » Techniques de


l’ingénieur, D3 360

[10] V. BOITIER, P.MAUSSION, « Recherche du maximum de puissance sur les générateurs


photovoltaïques »

Site web:

[11] www.cea.fr/fr/Publications/clefs50/encadred.pdf
__________________________________________________________________
Génie Industriel - Promotion 2008 VII
BIBLIOGRAPHIE Mémoire de fin d’études
___________________________________________________________________
[12] www.cea.fr/fr/Publications/clefs50/116a121jaussaud.pdf

[13] www.datasheetcatalog.com

[14] www.IEEExplore.org

[15] www.st.com

__________________________________________________________________
Génie Industriel - Promotion 2008 VII
RÉSUMÉ

Compte tenu de la possibilité de modifications fréquentes de la fonction du


convertisseur, l’utilisation du principe du hacheur multifonction contribue à l’amélioration et
au développement de diverses applications de l’énergie solaire tel que le pompage et la
charge de batterie à la fois et l’alimentation électrique. Le conditionnement de l’énergie
entre le panneau solaire, la batterie ainsi que la charge est contrôlé par le rapport cyclique
du semi-conducteur de puissance en optimisant la puissance extraite du panneau solaire et
en régulant le courant de charge et de décharge de la batterie. Malgré les contraintes sur les
composants de puissance utilisés, ce système est souple et économique puisque le nombre des
composants utilisés est réduit.

ABSTRACT

Considering the possibility of frequent modifications of the function of the converter,


the use of the principle of the multifunction DC-DC converter contributes to improvement
and development of various applications of solar energy such as the pumping and the load
of battery at the same time and power supply. The management of flow energy between
the solar panel, the battery as well as the load is controlled by the duty cycle of the power
switch by optimizing the power extracted the solar panel and regulate the charging and
discharging current of the battery. In spite of the constraints on the components of power
used, this system is flexible and economic because the number of the components used is
reduced.

Titre : « Etude et application du principe d’un hacheur trois sources multifonction dans le système
d’énergie solaire photovoltaïque »

Nombre de pages : 127

Nombre de figures : 103

Nombre de tableaux : 8

Rubrique : Electrique

Mots clés : batterie, hacheur trois sources multifonction, moteur à courant continu, puissance,
panneau solaire, rapport cyclique

Auteur : RAZAFIMAHALEO Hajandraibe Mahefalison

Tel : 032 47 901 43 / 24 721 52


Lot 122 FIV Manjaka Ilafy – Antananarivo 102

Directeur de mémoire : Monsieur RAJAONARIVELO Jean André


Enseignant à l’E.S.P.A

oOo

You might also like