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MAJEURES 5 REFERES

I) Recouvrement d’une créance


Pour connaître la procédure la plus efficace (B), il faut toujours s’interroger sur la juridiction
compétente (A).

A. Compétence

Le premier problème de droit consiste à déterminer la juridiction compétente pour connaître d’une
demande en paiement de…

Il s’agira de déterminer la compétence d’attribution puis la compétence territoriale.

Compétence d’attribution : Art.L.211-3 du COJ = TJ connait de toutes les affaires pour lesquelles la
compétence n’est pas attribuée, en raison de leur nature, à une autre juridiction. TJ = juridiction de
droit commun.

Compétence territoriale : Art.42 + 43, la juridiction compétence est, sauf disposition contraire, celle
du domicile défendeur.

B. Procédures

Le deuxième problème de droit suppose de déterminer la procédure la plus adaptée pour obtenir
rapidement une décision de justice dans un litige relatif au recouvrement d’une créance
contractuelle relevant de la compétence matérielle du TJ (reprendre juridiction trouvée dans la PB).

Dans TC (tout oral) / TI : Pas de procédure à jour fixe.

Méthodologie : Concernant les référés, il faut vérifier 835 alinéas 1 + 2 puis 834 (référé droit
commun = beaucoup + difficile à utiliser en CP).

Référé + TC = PROCEDURE ORALE.

1. Référé-provision (pas à caractériser urgence)

Il ressort de l’article 835 alinéa 2 que le Président du TJ peut accorder une provision au créancier à
valoir sur une condamnation définitive.

1 condition : Créance non sérieusement contestable

Art. 485 : Saisine du président du TJ statuant en référé se fait par assignation (+ procédure orale).

Art.488 : Ordonnance de référé est une décision provisoire, qui n’a pas l’autorité de la chose jugée au
principal.

Inconvénient : Une condamnation partielle en paiement (dès lors que le surplus si contesté alors le
référé provision ne pourra pas y répondre).

2. Procédure d’assignation à jour fixe (uniquement en cas de procédure écrite)

La procédure d’assignation à jour fixe est une procédure urgente qui permet de déroger à la
procédure écrite ordinaire devant le TJ (art. 840 et s. du CPC). L’article 840 du CPC prévoit que le
demandeur peut solliciter auprès du président du tribunal judiciaire, sur requête, l’autorisation
d’assigner le défendeur pour une date déterminée, à condition de justifier de l’urgence.

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Le jugement rendu à jour fixe est un jugement sur le fond, ayant autorité de la chose jugée au
principal (art.480 CPC).

3. Procédure en injonction de payer

L’article 1405 du CPC prévoit la procédure en injonction de payer. Deux conditions : créance a une
origine contractuelle et est déterminée ou déterminable. Elle est engagée sur requête (art. 1407) et
peut être mise en œuvre devant le TJ, JCP, Président du TC en fonction de la nature du litige
(art.1406). La représentation par avocat n’est pas obligatoire (art.1407), le juge rend une
ordonnance portant injonction de payer (1409) qui peut être contestée par le biais d’une opposition
devant la juridiction de première instance compétente.

Inconvénient : Rapide car non contradictoire mais opposition peut rendre la procédure très longue.

II) Nature moyen de défense qui consiste à contester les conditions du recours au
référé
L’article 872 du CPC prévoit que le Président du TC peut connaître en référé des affaires urgentes qui
relèvent de la compétence du TC, à condition que le défenseur ne puisse pas soulever de
contestations sérieuses. Or le défaut de pouvoir juridictionnel caractérise une fin de non-recevoir et
non une incompétence.

III) Régime de l’exception d’incompétence en matière de référé


La procédure de référé est orale (art. 834 et s. CPC). Or conformément à l’article 446-1 CPC, en
procédure orale, les parties présentent leurs moyens et prétentions à l’audience. L’article 74 CPC,
prévoit que les exceptions de procédure dont font partie les exceptions d’incompétence, doivent
être soulevées in limine litis, c’est-à-dire avant tout défense au fond et FNR. En procédure orale, les
exceptions de compétence doivent être soulevées au début de la plaidoirie (avant défenses au fond
et FNR).

IV) Instruction dite in futurum (pour se constituer une preuve)


A. Conditions

L’article 145 CPC pose en principe que tout intéressé peut solliciter du juge que soit ordonnée une
mesure d’instruction dite in futurum, en vue de conserver ou d’établir des preuves dont pourrait
dépendre la solution du litige.

Le texte pose 3 conditions cumulatives : en dehors de tout procès, mesure d’instruction légalement
admissible (=mesures prévues par le CPC), motif légitime (sous l’appréciation souveraine des juges du
fond) de conserver ou d’établir des preuves avant tout procès.

B. Juridiction compétente

Le deuxième problème de droit suppose de déterminer quelle est la juridiction compétente pour
permettre à une société commerciale de faire une demande sur le fondement de l’article 145 du CPC
à l’encontre d’une autre société commerciale.

- Compétence d’attribution : L’article L.721-3 du Code de commerce = TC est matériellement


compétent, pour connaître, notamment des contestations relatives aux sociétés commerciales.

- Compétence territoriale : Le demandeur a une option de compétence entre la juridiction


compétente pour connaître du litige au fond, à savoir, pour une personne morale, la juridiction du

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lieu du siège social (art 42 et 43 du CPC) et la juridiction du lieu où les mesures d’instruction sollicitée
doivent, même partiellement, être exécutées.

C. Procédure pour le prononcé d’une mesure d’instruction in futurum (requête ou référé)

L’article 145 CPC prévoit que la mesure d’instruction in futurum peut être ordonnée sur requête ou
en référé. En principe, l’article 875 du CPC permet de saisir le président du Tribunal de commerce
par requête quand deux conditions sont cumulativement réunies : l’urgence et des circonstances qui
exigent que les mesures sollicitées ne soient pas prises contradictoirement. Néanmoins, la mesure
d’instruction in futurum sollicitée sur requête ne requière pas la démonstration de l’urgence.

Requête ou référé : Prise en compte du principe du contradictoire pour choisir.

Voie de recours requête (sans signification) : A fait droit (référé-rétraction = art. 17 pour rétablir
contradictoire) VS pas fait droit (interjeter appel = 15 jours à compter de la prononciation).

Voie de recours référé : Appel 15 jours à compter de la décision de la notification ou opposition.


Art.905 : Procédure d’appel à bref délai (1 mois chacun pour conclure).

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