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Cours Congruences
Cours Congruences
Congruences
Intro : exercice 19 feuille divisibilité.
1 Définition
Théorème 1.1. Soit n entier naturel non nul. Soient a et b des entiers relatifs.
a et b ont même reste dans la division euclidienne par n ⇔ a − b est un multiple de n.
Démonstration :
0
• Si a et b ont même reste dans la division euclidienne par n, alors il existe q, q entiers relatifs et r
0 0
entier naturel vérifiant 0 6 r < n tels que a = nq + r et b = nq + r. On a donc a − b = n(q − q ),
donc a − b est un multiple de n.
Définition 1.0.1. On dit dans ce cas que a et b sont congrus modulo n et on note a ≡ b(n) ou
a ≡ b modulo n.
Exemples :
1. 1 ≡ 6(5) car 1 = 5 × 0 + 1 et 6 = 5 × 1 + 1
2. 27 ≡ 33(6) car 27 = 6 × 4 + 3 et 33 = 6 × 5 + 3
Remarques :
3. a ≡ b(n) ⇔ ∃k ∈ Z|a = b + kn. Par exemple, en trigo, on connait depuis la seconde la congruence
modulo 2π, en étendant la définition pour n non entier. Autre exemple, a ≡ 0(2) ⇔ a = 2k, k ∈
Z, c’est-à-dire a pair.
2 Applications
Théorème 2.1. b divise a équivaut à a ≡ 0(b).
2. a ≡ a(n)
3. Si a ≡ b(n) et b ≡ c(n) alors a ≡ c(n). On dit que la relation de congruence modulo n est
transitive.
0 0 0 0
4. Addition : si a ≡ b(n) et a ≡ b (n) alors a + a ≡ b + b (n)
0 0 0 0
5. Soustraction : si a ≡ b(n) et a ≡ b (n) alors a − a ≡ b − b (n)
0 0 0 0
6. Multiplication : si a ≡ b(n) et a ≡ b (n) alors aa ≡ bb (n)
Démonstration :
1. n divise n
5. idem
0 0 0 0 0 0 0
6. Même chose. Le produit donne : aa = bb + n(bk + b k + kk n), donc aa ≡ bb (n).
Remarque : ATTENTION on ne peut pas simplifier une congruence comme une égalité : par exemple,
3a ≡ 3b(n) n’implique pas a ≡ b(n) : 12 ≡ 24(6) mais 4 et 8 ne sont pas congrus modulo 6.
La relation de congruence n’est pas compatible avec la division ni avec la racine carrée :
• 44 ≡ 8(6) mais on ne peut pas diviser par 4 pour affirmer que 11 est congru à 2 modulo 6.
• 4 ≡ 16(12) mais on ne peut pas prendre la racine carrée pour affirmer que 2 est congru à 4 modulo
12.
Mme Morel-spécialité math-cours congruences 3
4. Soit n un entier naturel. Montrer que pout tou n ∈ N, 10n − (−1)n est divisible par 11.
On a : 10 ≡ −1(11) donc pour tout entier naturel n,10n ≡ (−1)n (11) donc pour tout n ∈ N,
10n − (−1)n est divisible par 11.
5. Démontrer que pour tout entier naturel n, 2n2 + n + 1 n’est pas divisible par 3.
On raisonne en utilisant tous les restes possibles dans la division euclidienne par 3.
Pour tout entier naturel n, on a : soit n ≡ 0(3) soit n ≡ 1(3) soit n ≡ 2(3).
Donc pour tout entier naturel n, 2n2 +n+1 n’est pas congru à 0 modulo 3, donc n’est pas divisible
par 3.