You are on page 1of 84

ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5

3
2021/2022

Chapitre1: Structure atomique


I.1-Constitution de l’atome

I.1.1 Introduction
L'expérience courante semble montrer que la matière peut être divisée à l'infini et que la seule
limite à ce fractionnement est celle imposée par nos sens (yeux), par notre habileté ou par
notre technologie.

Ce fractionnement illimité de la matière a été mis en doute dès l'Antiquité par les savants
philosophes. Cette conclusion a aussi été celle des chimistes des siècles derniers : Lavoisier,
Proust, Dalton .... Les réactions chimiques s'effectuant toujours dans des proportions
pondérales définies confirment la structure discontinue de la matière. Pourtant, ce n'est que
depuis un siècle environ que les faits expérimentaux ont confirmé leur hypothèse : la matière
n'a pas une structure continue, toute opération de fractionnement s'arrêtera à sa structure
élémentaire : l'atome.

La découverte des électrons (J.J. Thompson : 1897) puis les expériences de Rutherford (1911)
montrent que le concept de l'atome, entité élémentaire de la matière, doit être revu. L'atome
est formé de deux parties distinctes :

- le noyau chargé positivement


- l'électron chargé négativement.
L'ensemble constitue l'atome, électriquement neutre. Cette représentation constitue ce que l'on
appelle le modèle de l'atome.

Fig 1.1 Structure d’un atome

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
I.1.2-Le noyau atomique

Le noyau atomique, chargé positivement, est constitué essentiellement de deux types de


particules élémentaires.

- le proton, désigné par la lettre p, est une particule chargée positivement. Sa charge est
égale à une charge élémentaire positive soit : 𝑞 = 𝑒 = +1,6021892 × 10−19 Coulombs. La
masse du proton est égale à : 𝑚𝑝 = 1,6726485 × 10−27 𝑘𝑔.

- le neutron, désigné par la lettre n, est une particule non chargée, donc neutre
découverte par Chadwick en 1930. La masse du neutron est égale à : 𝑚𝑛 = 1,6749543 ×
10−27 𝑘𝑔, soit une valeur légèrement supérieure à celle du proton. Le neutron est une
particule instable qui peut se transformer en donnant deux autres particules, un proton et un
électron, et en libérant de l'énergie. On représente cette transformation par une équation
analogue à une équation chimique.

n  z + e + énergie

Les particules protons et neutrons sont encore appelées des nucléons. La charge du noyau est
égal au nombre de protons Z multiplié par la charge du proton, e.

𝑸𝒏𝒐𝒚𝒂𝒖 = 𝒛 × 𝒆

Remarque :

Les valeurs des masses des particules que nous indiquons ici sont celles des particules au
repos, c'est à dire à vitesse nulle. Lorsque ces particules se déplacent, elles peuvent acquérir
des vitesses très élevées. Dans ces conditions, leur masse en mouvement peut être très
différente de leur masse au repos.

On a :

avec:

-𝑚0, masse de la particule à vitesse nulle.


- m, masse de la particule en mouvement.
- v, vitesse de la particule.
- c, célérité de la lumière : 𝐶 = 2,997924581 × 108𝑚. 𝑠−1 ≈ 3 × 108𝑚. 𝑠−1
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
I.1.2-Le nuage électronique

Le nuage électronique est composé d'électrons, notés e⁻. L'électron est chargé négativement,

de charge −𝑒 = −1,6021892 × 10−19𝑐. La masse de l'électron est : me⁻ = 9,109 × 10-31 kg,
soit environ 2000 fois plus faible que celle des protons et des neutrons (elle sera souvent
négligée).

La charge d'un nuage électronique est égale au nombre d’électron Z multiplié par la charge de

l’électron (-e) 𝑸𝒏𝒖𝒂𝒈𝒆 = 𝒁 × (−𝒆)

I.2-Représentation du noyau.
Le noyau le plus simple est celui de l’hydrogène. Il contient 1 seul proton.
Le nombre de protons et neutrons caractérisent un type d’atomes que l’on définit par les
valeurs :

Z : appelé : numéro atomique (le nombre de protons)

A : appelé : nombre de masse (A= Z + N) avec N : nombre de neutrons.

La formule représente un nucléide de symbole chimique X

Exemple : la formule 126C définit le nucléide de carbone, dont le noyau est constitué de

6 protons et 12 – 6 = 6 neutrons. I.3-Quantité de matière.

C’est une grandeur fondamentale pour le chimiste. L’unité de cette grandeur chimique est la
mole (mole). Une mole correspond à une collection de 𝑁𝐴 entités chimiques identiques
(atomes, ions, molécule, etc…). 𝑁𝐴: appelé nombre d’Avogadro: 𝑁𝐴 = 6,0220943 ×
1023𝑚𝑜𝑙−1.

On appelle masse molaire atomique, la masse d'une mole d'atomes d'un même élément
chimique. Cette masse s'exprime donc en 𝐾𝑔. 𝑚𝑜𝑙−1. Exemple: Masse d'une mole d'atomes
d'hydrogène 𝑀𝐻 = 1,007976 × 10−3𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙−1.

I.4- Unité de masse atomique

Les masses des particules élémentaires : électron, proton, et neutron, ne sont pas du tout à
notre échelle. On utilise donc une unité de masse différente au kg mais mieux adaptée aux

grandeurs mesurées: c’est l’unité de masse atomique ou: u.m.a Avec: 1 u.m.a de la
masse du carbone 126C .

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Comme on a attribué arbitrairement à cet atome une masse molaire exacte Mc = 12 ×

on écrit: soit 1 𝑢. 𝑚. 𝑎 =
1,66056 × 10 −27
𝐾𝑔 = 1,66056 × 10 −24
𝑔.

NB Cette définition de l' u.m.a entraine que, le nombre qui exprime la masse d'un nucléide en
u.m.a, est le même que celui qui exprime la masse en 𝑔. 𝑚𝑜𝑙−1d'une mole de ce nucléide.
Proton Neutron Electron
Charge (Coulomb) 1,6021892 .10-19 0 -1,6021892.10-19

Masse (Kg) 1,672485 .10-27 1,6749543 .10-27 9,109534 .10-31

Masse (u.m.a) 1,007276 1,008665 0,000549


Energie (M.ev) 938,28 939,57 0,51

I.5 Les isotopes

I.5.1 Définition

Certains nucléides qui possèdent le même numéro atomique Z mais différents par le nombre
de masse A

Exemples :

 Isotopes de l’atome d’hydrogène 


Isotope de l’atome d’uranium (Z=92) :

Certains de ces isotopes se rencontrent dans la nature. C'est le cas pour l'hydrogène ou
l'uranium, on les appelle des isotopes naturels. D'autres sont le résultat de l'activité humaine.
Ils sont produits par des réactions nucléaires contrôlées (réacteurs nucléaires) ou explosives
(bombe nucléaire). On les appelle des isotopes artificiels. Exemple : le Tritium.

Ces isotopes peuvent être stables ou instables. Les isotopes instables se décomposent plus ou
moins vite en donnant d’autres noyaux et en libérant de l’énergie. Ce phénomène est appelé
radioactivité naturelle ou artificielle.

I.5.2 Composition isotopique

Lorsqu’un élément possède plusieurs isotopes, le pourcentage de ces derniers constitue sa


composition isotopique.
EX : Hydrogène.
% Masse (u.m.a)

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
99,985 1,007825
0,015 2,014102
< = 10-5 3,015496

Les deux isotopes sont stables (Hydrogène naturel) ; le tritium est un radioactif β.

I.6- Caractère lacunaire de l’atome : mis en évidence par RUTHERFORD en 1897

Comparons le rayon du noyau de l’élément hydrogène avec le rayon de l’atome d’hydrogène


(noyau + électron). On a :

𝑅𝑛𝑜𝑦.ℎ𝑦𝑑 ≈ 0,84 × 10−15𝑚 et 𝑅𝑎𝑡𝑚.ℎ𝑦𝑑 = 53 × 10−12𝑚

C'est-à-dire que si le noyau mesure 1m, l’électron se trouve à 63 km du noyau. Or le noyau

d’hydrogène comporte 1 proton : 𝑚𝑝 = 1,6726485 × 10−27𝐾𝑔 et 𝑚𝑒 = 9,109534 ×

Comme le noyau d’hydrogène comporte 1 proton, on a: mnoy.hyd = mp = 1,6726485 ×

10−27𝐾𝑔 Ce qui donne la masse du noyau d’hydrogène est environ 1836 fois celle de
l’électron. Un calcul simple, montre que le noyau est extrêmement dense comparé à la matière
que nous connaissons.

Nous assimilerons le noyau à une sphère. Son volume est donc:

Pour le noyau d’hydrogène 11H , la masse volumique est :

Cette valeur comparée à la masse volumique d’un métal très dense comme le platine, 𝜌 = 21
× 103 kg. m−3 montre clairement, l’énorme densité du noyau par rapport à celle de la matière
qui nous entoure.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Remarque

Un tel état de la matière n’existe pas sur notre planète. Cependant on le trouve dans les étoiles
massives constitué uniquement de noyaux (étoiles à neutrons).

Ce calcul, illustre le résultat de l’expérience de Rutherford (1911) qui montre que la matière à
une structure lacunaire (immense vide peuplé par des zones extrêmement denses qui sont les
noyaux). Ces résultats suggèrent aussi que les nucléons qui constituent le noyau des atomes
sont très proches les uns des autres. Comme certains de ces nucléons sont chargés (protons),
on ne peut expliquer la cohésion de ces particules chargées que par l'existence de forces de
cohésion nucléaires propres au noyau. Ces interactions, qui se produisent à très faibles
distances, sont appelées interactions fortes. Ces forces qui ne s'exercent qu'à de très courtes
distances sont analogues, à l'échelle de l'énergie du noyau, à celles qui s'exercent entre les
molécules d'un liquide.

Notre but n'est pas d'essayer d'établir la forme analytique de ces interactions. Nous avons
seulement voulu montrer ici que l'état de la matière tel que nous le percevons peut être en
réalité beaucoup plus complexe. Nous rappellerons seulement que :

- la quasi totalité de la matière est concentrée dans le noyau : expérience de


Rutherford, valeurs comparées des masses volumiques.

- la cohésion des nucléons dans le noyau est assurée par des interactions fortes à très
faibles distances entre nucléons. Ces interactions sont d'une autre nature que les interactions
électrostatiques classiques.

I.7- Energie de liaison et de cohésion des noyaux

I.7.1 : Energie de liaison du noyau

C’est l’énergie nécessaire à la formation d’un noyau quelconque à partir des particules. On

considère la réaction suivante

𝑍 + 𝑁 → AZX + 𝐸 (1)

Si E est négative, alors le noyau est stable.


On sait depuis Lavoisier qu'une réaction chimique vérifie la loi de conservation des masses. Si
on détermine avec précision la masse des "partenaires" de la réaction de formation d’un noyau
on constate, que cette réaction se fait avec une perte de masse significative. Pour la réaction
(1), on peut calculer les masses du 1er et 2ème membre de cette réaction :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
• 1er membre : 𝑚1 = masse du proton + masse du neutron

• 2ème membre: 𝑚2 = masse de l’atome – masse de l’électron

Bilan de masse

∆𝑚 = 𝑚2 − 𝑚1

𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑚1 : 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑡𝑜𝑛 + 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑜𝑛

𝑚2: 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 = 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒 − 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙′é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛

𝑚1 = 𝑍𝑚𝑝 + (𝐴 − 𝑍)𝑚𝑁 𝑒𝑡 𝑚2 = 𝑚𝑛𝑜𝑦 = (𝑚𝑎𝑡 − 𝑍𝑚𝑒) 𝑐𝑎𝑟 𝑁 = 𝐴 − 𝑍

=> ∆𝑚 = 𝑚2 − 𝑚1 = (𝑚𝑎𝑡 − 𝑍𝑚𝑒) − 𝑍𝑚𝑝 − (𝐴 − 𝑍)𝑚𝑁

∆𝑚 = 𝑚𝑎𝑡 − {𝑍 (𝑚𝑝 + 𝑚𝑒) + (𝐴 − 𝑍) 𝑚𝑁}

Formation (création d’un noyau), ∆m < 0 ∆m


= dissipation de masse = défaut de masse.

Généralisation:
La formation d’un atome nécessite une énergie négative (la masse d’un atome est inférieure à
la somme de celles ce ces constituants indépendants).

Exemple 1 : Energie de formation d’un noyau de deutérium

1
1H + 10n → 21H + 𝐸

𝑚1 = 𝑚𝑝 + 𝑚𝑁= 1,007276 + 1,008665 = 2,015941 u.m.a


2
𝑚2= masse atome H – masse de l’é = 2,014102 – 0,000549 = 2,013553 u.m.a
1

∆𝑚 = 𝑚2 − 𝑚1 = 2,013553 – 2,015941 = – 0,002381 u.m.a

∆m < 0, ∆E < 0 → {perte de masse, le noyau de deutérium est plus stable que l’ensemble des

deux nucléons isolés}.

La réaction de formation du noyau de deutérium se fait avec libération d’énergie qui peut être
reliée à la perte de masse par l’équation D’EINSTEIN.

∆𝐸 = ∆𝑚. 𝐶2 E : en joule (j), m : en Kilogramme (Kg)

Pour le deutérium :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
∆𝐸 = ∆𝑚. 𝐶2 = −0,0022381 × 1,66056. 10−27x (3.108)2

∆𝐸 = −3,3448. 10−13𝑗

∆𝐸 = −2,0876 × 106 𝑒𝑉 = −2,0876𝑀𝑒𝑉Joules

Remarque:
L'unité d'énergie la plus souvent utilisée pour ces calculs est l'électronvolt (eV). Rappelons
que 1 eV = 1,6021892.10-19 Joules.

On utilise aussi le MeV = 106 eV, soit : 1 MeV = 1,6021892.10-13 Joules.

Pour le noyau de deutérium, l’énergie de liaison exprimée en MeV est donnée par :

∆𝐸 = −2,0876𝑀𝑒𝑉 = −3,3448. 10−13Joules

Exemple 2. Energie de liaison du noyau de fer

56
26𝐹𝑒 , 𝑚𝐹𝑒 = 55,935 𝑢𝑚𝑎

Réaction : 𝑍 + 𝑁 → 5626𝐹𝑒 + 𝐸

Bilan de masse:
∆m = 55,935 - {26 (1,007276 + 0,002381) + (56 – 26 ) ×1,008665 }
∆m = - 0,576 u.m.a Energie :

∆E = ∆m.C 2= - 0,576 × 1,66056 × 10−27 × (3× 108)2

∆E = -8,608 10-11 joules = -5,37265× 108 ev = -537,265 Mev

I.7.2 : Energie de cohésion dans le noyau:

Sauf dans le cas des isotopes radioactifs, les noyaux sont stables. Cela signifie que si l'on veut
séparer les uns des autres, les nucléons qui constituent un noyau stable, il faut leur fournir de
l'énergie. Cette énergie, appelée énergie de cohésion du noyau (C’est l’énergie nécessaire à
la destruction d’un noyau.) peut être calculée. L'intérêt de ce calcul ne réside pas dans cette
valeur elle-même, mais il se révèle utile pour comparer les stabilités relatives des différents
noyaux.

Soit la réaction :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
B

Bilan de masse :

∆𝑚 = {𝑍𝑚 𝑝 + (𝐴 − 𝑍)𝑚 𝑁 } − 𝑚 𝑛𝑜𝑦 = {𝑍 (𝑚 𝑝 + 𝑚 𝑒 ) + (𝐴 − 𝑍) 𝑚 𝑁 } − (𝑚 𝑎𝑡 − 𝑍𝑚 𝑒 )

=> ∆𝑚 = {𝑍 (𝑚 𝑝 + 𝑚 𝑒 ) + (𝐴 − 𝑍) 𝑚 𝑁 } − 𝑚 𝑎𝑡
A
𝑋 + 𝐸̅ → 𝑍 + 𝑁 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝐸̅ ∶ 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜ℎé𝑠𝑖𝑜𝑛 (𝐸̅ = −𝐸)

La destruction d’un noyau nécessite une énergie positive. Cette énergie peut être utilisée (en
partie) lors d’une réaction nucléaire qui transforme le noyau.

Remarque Energie de cohésion du noyau = - énergie de liaison noyau.

I.7.3 : Equivalence masse – Energie.


Relation d’EINSTEIN
En 1905, en élaborant la théorie de la relativité restreinte, EINSTEIN postule que la masse est
une forme que peut prendre l’énergie.
Postulat d’Einstein.
Un système de masse m possède lorsqu’il est au repos, une énergie

𝐸 ∶ é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑒𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒 (𝑗)

𝐸 = 𝑚. 𝐶 2 𝑎𝑣𝑒𝑐 {
𝑚 ∶ 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑒𝑛 𝑘𝑖𝑙𝑜𝑔𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒 (𝐾𝑔)
𝐶 ∶ 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑢𝑚𝑖è𝑟𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑣𝑖𝑑𝑒 (𝐶 = 3. 108 𝑚/𝑠)

Si le système est animé d’une vitesse V d’où une énergie cinétique . L’énergie totale
du système est donc composée de l’énergie au repos et de l’énergie cinétique.

Conséquence.
Si le système (au repos) échange de l’énergie avec le milieu extérieur (par rayonnement ou par
transfert thermique par exemple) sa variation d’énergie ∆E et sa variation de masse ∆m sont
liées par la relation: ∆E = ∆m. C2

Remarque.

• Si ∆m < 0 alors le système fournit de l’énergie au milieu extérieur.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
• Si ∆m > 0 alors le système reçoit de l’énergie du milieu extérieur.
I.7.4 : Energie de liaison par nucléon.
Définition:

C’est le quotient de son énergie de liaison par le nombre de nucléons. On la note Eα

𝐸𝛼 ∶ é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑟 𝑛𝑢𝑐𝑙 é𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑀𝑒𝑣 / 𝑛𝑢𝑐𝑙 é𝑜𝑛


𝐸
𝐸𝛼 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 { 𝐸 ∶ 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 𝑒𝑛 𝑀𝑒𝑣
𝐴
𝐴 ∶ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑢𝑐𝑙 é𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑢 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢

Remarque
𝐸𝛼: permet de comparer la stabilité des noyaux entre eux. Les noyaux dont l’énergie de liaison
par nucléon est la plus grande sont les plus stables.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Chapitre2: Les Types de radiations


2.1-Introduction
Les rayonnements ou radiations étaient présents avant votre naissance, bien avant en fait. Pour
dire vrai, ils seraient apparus au plus tard quelques heures après la création de l'univers, c'est à
dire il y a environ 15 milliards d'années, plus de 10 milliards d'années avant la formation de la
Terre, plus de 10 milliards d'années avant l'apparition de la vie sur celle-ci. Depuis leur
apparition, les rayonnements (électromagnétiques) n'ont eu de cesse d'inonder l'univers, dont
certains nous parviennent encore à l'heure actuelle. Dans notre vie quotidienne, nous sommes
envahis par une gigantesque quantité de rayonnements, certains venants du soleil, d'autres de
nos téléphones portables. Aujourd'hui, ils sont utilisés dans un nombre considérable de
domaines ; de la télécommunication à la médecine en passant par la cuisine, ils nous
entourent. Bref, tout ça pour dire que le rayonnement électromagnétique n'est pas une
invention des scientifiques. Les rayonnements ou radiations sont constituées par des flux de
particules de nature et d’énergie différentes. On classe les rayonnements selon leur nature et
leur effet sur la matière biologique. On distingue :

• Selon la nature : rayonnement électromagnétique (R.E.M) et rayonnement particulaire


(R.P)
• Selon l’effet sur la matière biologique : Rayonnement ionisant et Rayonnement non
ionisant.

2.2-Rayonnement électromagnétique et photon :

Le rayonnement électromagnétique est une double vibration du champ électrique et du


champ magnétique qui se propage dans l’espace. La vibration de ces deux champs
s’effectue dans deux plans perpendiculaires entre eux.

Les rayonnements électromagnétiques sont caractérisés par :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
• leur vitesse dans le vide qui vaut 𝐶 = 3 × 108𝑚/𝑠

• leur fréquence f, leur longueur d’onde 𝜆 et leur période T, reliées par :


• leur intensité I

2.2.1-Spectre du rayonnement électromagnétique

Tout le monde a déjà vu un spectre lumineux.


Selon le modèle ondulatoire, chaque couleur
représentée sur le spectre correspond à un
rayonnement électromagnétique de longueur d'onde précise ; par exemple la couleur violète a
une longueur d'onde de 400 nanomètres15, alors que la couleur rouge a une longueur d'onde de
800 nanomètres.

La question qui nous vient à l'idée est : Pourquoi le spectre électromagnétique se limite-il à
ça? Pourquoi n'y a-t-il rien plus à gauche que le violet ou plus à droite que le rouge ? Et bien
en fait nous n'avons représenté ici que ce qu'on appelle le spectre visible, c'est à dire que ce
sont les seules longueurs d'ondes auxquelles nos yeux sont sensibles. Les autres ne sont pas
détectés par les cônes de nos yeux. Mais revenons à notre spectre, il continue donc à gauche et
à droite. Par longueur d'onde décroissante, on voit apparaître les ondes radio, les microondes,
les ondes radar, le rayonnement infrarouge, le fameux rayonnement visible, l'ultraviolet, les
rayons X et les rayons gammas; on a ici un spectre à peu près complet des rayonnements
électromagnétiques.

2.2.2-Le photon

Le comportement d’un rayonnement électromagnétique peut des fois être décrit sous la forme
d’une onde et des fois sous la forme de corpuscules de masse nulle appelés photons. C’est la
dualité onde corpuscule.
L’aspect ondulatoire domine à basse énergie (ondes radio, TV..) et l’aspect corpusculaire
domine à haute énergie (effet Compton, matérialisation…). Pour les énergies intermédiaires
les deux comportements sont présents (effet photoélectrique, interférence…).
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Le grain de lumière appelé photon a une énergie donnée par :

Où ℎ est la constante de Planck qui vaut 6,62 × 10−34𝐽. 𝑠 𝜐 la fréquence, c la vitesse de la


lumière dans le vide et 𝜆 la longueur d’onde de radiation.

Dans ces domaines d’énergies, on utilise comme unité l’électron Volt (eV) qui est une unité
plus appropriée.

1. 𝑒𝑉 = 1,6 × 10−19𝐽

Formules pratiques : elles permettent un calcul rapide de l’énergie.

2.3- Rayonnement particulaire:


Le rayonnement particulaire est caractérisé par :

• la masse de la particule.
• la charge de la particule.
• la vitesse de la particule.

Dans le cas classique ou non relativiste, c’est à dire pour des faibles vitesses par rapport à la
vitesse de la lumière, l’énergie cinétique de la particule est donné par :

Où 𝑚0 est la masse au repos de la particule et V sa vitesse.

Dans le cas relativiste, c’est à dire pour des vitesses proches de la vitesse de la lumière, on a :

Où m est la masse relativiste et E est l’énergie totale de la particule.


Prenons l’exemple de l’électron, nous pouvons calculer son énergie cinétique et sa masse
relativiste pour différentes vitesses :
v = 0, 416c 𝑚 = 1,1𝑚0 Ec = 0,051MeV
v = 0, 866c
𝑚 = 2𝑚0 Ec = 0, 511MeV
v = 0, 942c
v = 0, 996c Ec = 1,022MeV
𝑚 = 3𝑚0

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
𝑚 = 11𝑚0 Ec = 5,110MeV

Le rayonnement particulaire peut lui aussi être décrit par comportement ondulatoire, c’est à
dire comme une onde. On associe à la particule de masse relativiste m et de vitesse v une
longueur d’onde λ dite longueur d’onde de De Broglie donnée par :

Où h est la constante de Planck et E l’énergie de la particule.

Le tableau suivant donne les masses et charges des particules qui ont le plus d’intérêt pour
nous.
Particules fondamentales Masse au repos Charge en e
uma MeV
Electron 𝑒− 𝑜𝑢 𝛽− 0,00054860 0,511009 -1
Proton p 1,00727663 938,256 +1
Neutron n 1,00866841 939,550 0
Positon 𝑒+ 𝑜𝑢 𝛽+ 0,00054860 0,511009 +1

Alpha 4,00150 3727,31 +2

Puisque la matière vivante est très abondante en atome d’hydrogène dont l’énergie
d’ionisation est de 13,6eV, on classe les rayonnements selon leur effets sur la matière par :

• Un rayonnement dit ionisant si l’énergie du photon ou de la particule est supérieure ou


égale à 13,6 eV.
• Un rayonnement est dit non ionisant si l’énergie du photon ou de la particule est
inférieure à 13,6 eV.

Tous les rayonnements particulaires sont ionisants (ceux de faible énergie n’ont aucun intérêt
pratique). Les rayonnements X et gamma sont ionisants. Par contre les rayonnements visibles,
infrarouges ou ultraviolets sont non ionisants.
• Les rayonnements chargés (e, p, alpha,…) sont dits directement ionisants.
• les rayonnements non chargés (n, RX, R.gamma…) sont dits indirectement ionisants.

La raison est que les ionisations sont produites essentiellement par les particules chargées.
Pour les particules non chargées, traversant le milieu, ce sont les particules chargées
secondaires (surtout les électrons) qui produisent les ionisations.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
2.4-Effet Doppler :

Lorsqu’un émetteur ou un récepteur d’une onde se déplace par rapport au milieu conduisant la
vibration, la fréquence reçue varie. On distingue schématiquement les cas suivant :

On démontre que si c’est la source S qui se déplace à une vitesse 𝑉𝑠 , la fréquence 𝑓𝑅 reçue par
le récepteur est donnée par :

(+) si la source S s’éloigne du récepteur et (-) si elle se rapproche. Où 𝑓0 et 𝑉𝑜𝑛𝑑𝑒 sont la

fréquence émise et la vitesse de l’onde dans le milieu.

De la même manière, on démontre que si le récepteur R se déplace à une vitesse 𝑉𝑅 , la


fréquence 𝑓𝑅 reçue par le récepteur est donnée par :

(+) si le récepteur se rapproche de la source et (-) s’il s’éloigne.

Ce phénomène peut être mis à profit pour la mesure de la vitesse de déplacement d’un objet
(atome, molécule, cellule…) : c’est la vélocimétrie Doppler.

On démontre que le déplacement relatif en fréquence, mesurée par une sonde, est donnée par :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Remarque importante : Si l’angle entre la vitesse du récepteur et la vitesse de l’onde est
différent de zéro, il faut remplacer dans les formules .

2.5-Production des REM ionisants, Rayons X et Rayons Gamma:

C’est l’aspect corpusculaire qui domine car l’énergie est grande. Ce sont des photons
d’énergie supérieure à 10keV. En médecine le domaine d’énergie le plus utilisé est compris
entre 50keV et 10MeV. La différence entre rayons X et rayons tient uniquement à leur
origine:

• Les rayons X prennent naissance hors du noyau, lors des transitions des électrons entre
les couches électroniques.
• Les rayons prennent naissance dans le noyau, lors des transitions de nucléons entre
les couches nucléaires.

NB Un photon X et un photon de même énergie sont rigoureusement identiques.

2.5.1- Production des rayons X:

Les rayons X prennent naissance chaque fois que des particules chargées, animées d’une
vitesse suffisante, entre en collision avec la matière. On distingue les rayons X mous, utilisés
en cristallographie , et les rayons X durs utilisés dans le
domaine médical.

Le principe de la production des rayons X consiste à bombarder une cible métallique (Cu,
Zn..) par des électrons énergétiques, accélérés par une haute tension sous vide d’air. Ces
électrons incidents vont éjecter les électrons des couches atomiques profondes de la cible
créant ainsi un état vacant. Les électrons des couches supérieures vont subir des transitions en
émettant des photons. Les plus énergétiques étant les rayons X. Les électrons incidents
peuvent aussi interagir avec le noyau qui les déviera de leur trajectoire. Cette déviation
s’accompagne aussi d’une émission de photon X. La figure ci-dessous montre un tube à
rayons X.

Le spectre I = f (λ) des rayons X émis résulte de la superposition de deux spectres : le spectre
continu et le spectre discontinu.
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Le spectre continu : L’intensité des photons X est une fonction continue de la longueur
d’onde. Le spectre commence à partir d’une longueur d’onde minimale. L’intensité devient
maximale pour une longueur d’onde λ 𝑚, reliée expérimentalement à λ 𝑚𝑖𝑛 par :

Ce spectre est aussi appelé spectre de freinage. Il est du à l’interaction des électrons incidents
avec les noyaux des atomes de la cible métallique.

Un électron incident d’énergie cinétique Ec, passant assez près du noyau, est attiré par lui
suivant la loi d’attraction de Coulomb. La trajectoire de l’électron s’incurve et la particule est
freinée. Ceci entraîne une diminution de l’énergie cinétique de la particule. Cette fraction
d’énergie cinétique perdue se retrouve sous forme d’un rayonnement électromagnétique X.
Les paramètres influençant le spectre continu sont:

• L’énergie cinétique des électrons incidents: Le spectre se déplace parallèlement à


luimême vers les courtes longueurs d’ondes lorsque l’énergie cinétique des électrons
incidents augmente.
• Nombre d’électrons incidents: Il y aura augmentation des intensités si le nombre des
électrons incidents venait à augmenter.
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
• Numéro atomique de la cible: Il y aura augmentation des intensités si le numéro
atomique de la cible venait à augmenter.

Le spectre discontinu : L’intensité n’est différente de zéro que pour certaines longueurs
d’ondes caractéristiques de la cible métallique. Ces longueurs d’onde correspondent aux
énergies de transitions des électrons entre les couches atomiques et sont notées

𝜆𝑘𝛼, 𝜆𝑘𝛽, 𝜆𝑘𝛾 … … … , 𝜆𝐿𝛼 , 𝜆𝐿𝛽 , 𝜆𝐿𝛾 … …

Les lettres K, L, M…indiquent où va l’électron lors de la transition.

Les lettres 𝛼, 𝛽, 𝛾 … … indiquent d’où vient l’électron lors de la transition : 𝛼 veut dire la
première couche au-dessus, 𝛽 la deuxième couche au-dessus…

L’origine du spectre discontinu est due à une interaction électron-électron. Il est aussi appelé
spectre de raies ou spectre caractéristique, et il est assez simple à comprendre. Les électrons
incidents sont accélérés sous une tension accélératrice de telle sorte que leur énergie cinétique
soit supérieure ou égale à l’énergie de liaison des électrons des couches atomiques profondes.
Ils sont alors susceptibles d’éjecter des électrons des couches des atomes de la cible
métallique. Les électrons arrachés sont alors remplacés par les électrons des couches
supérieures. Ces transitions s’accompagnent d’émission de photons X et UV dont l’énergie
totale est égale à l’énergie d’ionisation.

Pour qu’il y ait apparition d’une raie, il faut que l’énergie cinétique soit supérieure à un
certain seuil, d’où la nécessité d’un minimum de voltage. Nous pouvons par exemple faire
apparaître les raies 𝑘𝛼 et 𝑘𝛽 avec une tension élevée. Mais si nous diminuons
progressivement la tension, la raie Kβ disparaîtra.

Il existe une relation entre la fréquence 𝜐 ou la longueur d’onde 𝜆 d’une raie déterminée et le
numéro atomique Z de l’anticathode métallique. C’est la relation de Moseley donnée par :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Cette relation n’est valable que pour une raie déterminer 𝑘𝛼 ou 𝑘𝛽 ou 𝑘𝛾

Cette loi est bien vérifiée pour les raies K, mais ne l’est pas absolument pour les raies L, M,…
La constant 𝑍0 est appelée constante d’écran et dépend de la famille de raies. Elle vaut 𝑍0 = 1
pour les raies K et 𝑍0 = 7,4 pour les raies L. Par contre la constante A dépend de la raie. Sa
valeur pour la raie 𝑘𝛼 est différente de celle pour la raie 𝑘𝛽.

Le rendement énergétique R de l’émission des rayons X par un tube est donnée par :

Où K est une constante, Z le numéro atomique de l’anticathode, U la tension accélératrice et I


le courant traversant le filament pour la thermoémission. Ce rendement est très faible de
l’ordre de quelque pourcent.

2.5.2- Production des rayonnements particulaires et gamma:

La principale source de rayonnement particulaires (électron, proton, alpha…) et de


rayonnement gamma (Rγ) est la désintégration des radioéléments (radioactivité). La
désintégration des noyaux instables suit la loi de désintégration radioactive donnée par:

𝑁 = 𝑁0 𝑒 −𝜆𝑡
Où N est le nombre de noyaux non désintégré à l’instant t, N 0 est le nombre initial de noyaux
et λ est la probabilité de désintégration par unité de temps appelée aussi la constante
radioactive. On définit aussi la demivie ou période T par :

La période est le temps au bout duquel la moitié des noyaux se sont désintégrés. Dans le
domaine médical, à la période physique TP s’ajoute une période biologique TB. Cette période

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
est le temps au bout duquel les noyaux radioactifs sont éliminés par une voie biologique (les
urines, la sueur…); La période effectif 𝑇𝑒𝑓𝑓 est donnée par:

On définit aussi l’activité d’une source par la grandeur A donnée par :

𝐴 = 𝜆𝑁 = 𝜆𝑁0𝑒−𝜆𝑡 = 𝐴0𝑒−𝜆𝑡 ⇒ 𝐴 = 𝐴0𝑒−𝜆𝑡

Où A0 est l’activité à t=0. L’activité s’exprime en désintégration par seconde (dps) ou en


Becquerel (Bq) ou en Curie (Ci) avec :

1𝐶𝑖 = 3,7 × 1010𝐵𝑞 = 3,7 × 1010𝑑𝑝𝑠

Il existe différents types de désintégration dont les principales sont :

: Il y a émission d’un noyau d’hélium appelée particule alpha.

La désintégration 𝜷: Il y a émission d’un électron 𝑒− appelé 𝛽− ou d’un positon 𝑒+ appelé 𝛽+


.

L’émission 𝛽− s’accompagne toujours d’une émission d’un anti-neutrino électronique.

L’émission 𝛽+ s’accompagne toujours d’une émission d’un neutrino électronique.

La désintégration 𝜸 : Il y a émission d’un photon 𝛾 à partir d’un noyau métastable.

AZ𝑋∗ → 𝐴𝑍𝑋 +𝛾

2.6- Notion d’interaction

2.6.1-Interaction des rayonnements particulaires avec la matière:

Les rayonnements particulaires sont classés en particules légères (𝑒−, 𝑒+) et particules lourdes
(p, n, 𝛼 …).

• Pour les électrons : L’interaction se fait avec les électrons (𝑒− − 𝑒−) ou avec les noyaux
(𝑒− − 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢). L’interaction avec un électron est appelée collision. Elle entraîne un

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
transfert d’énergie qui est à l’origine des effets produit sur le milieu. l’interaction avec
un noyau est appelée freinage. La trajectoire des électrons est une ligne brisée. La
particule crée sur son trajet des ionisations. Sa trajectoire est déviée à chaque
interaction avec un noyau.
• Pour les particules lourdes : Leur intérêt en médecine est inférieur à celle des électrons
et des photons. Mais leur connaissance est utile en radioprotection et en radiobiologie.
La particule lourde subit peu de déviation. Sa trajectoire est rectiligne et beaucoup plus
courte que celle des électrons.

Les effets subits par la matière sont fonction de l’énergie déposée par la particule le long de sa
trajectoire. Cette énergie est caractérisée par le transfert linéique d’énergie (TEL) qui exprime
le ralentissement ou perte d’énergie de la particule par unité de longueur:

Où ∆E représente l’énergie perdue par la particule sur la longueur ∆x. Le TEL s’exprime
habituellement en (𝑘𝑒𝑉/ 𝜇𝑚).

Exemple : Dans l’eau les électrons d’énergies comprises entre 0,5MeV et 5MeV ont
un 𝑇𝐸𝐿 = 0,2𝑘𝑒𝑉/ 𝜇𝑚. Pour les protons de 1MeV, leur 𝑇𝐸𝐿 = 20𝑘𝑒𝑉/ 𝜇𝑚

Le TEL d’une particule de charge q et de vitesse v, dans un milieu de numéro atomique moyen

Z et dont le nombre d’atome par m3 est n, est donné par la relation de Bethe:

𝑞2
𝑇𝐸𝐿 = 𝑘 𝑛𝑍
𝑣2

Le TEL est une fonction décroissante de l’énergie de la particule. Si nous introduisons la


quantité 𝜔̅ qui représente l’énergie moyenne pour produire une ionisation dans le milieu
considéré, nous pouvons alors définir une autre grandeur qui est la densité linéique de charge
(DLI):

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
𝑇𝐸𝐿
𝐷𝐿𝐼 =
𝜔
̅

Elle représente le nombre d’ionisation par unité de longueur créée par une particule de TEL
donné. La DLI s’exprime en ionisations /𝜇𝑚. ϖ =34eV dans l’air et ϖ =32eV dans l’eau.

Exemple : Prenons l’exemple précédent de l’électron et du proton dans l’eau:

• électron TEL=0,2 keV/𝜇𝑚 DLI=6 ionisations/𝜇𝑚.


• proton TEL=20 keV/𝜇𝑚 DLI=600 ionisations/𝜇𝑚

2.6.2- Interaction des rayonnements électromagnétiques avec la matière :

On ne peut plus parler de ralentissement des photons car ils ont tous la même vitesse. Les
particules matérielles sont stoppées mais pour les photons il y a une diminution de leur
nombre à la sortie du milieu. C’est le phénomène d’atténuation.

2.6.2.1-La loi d’atténuation :

Soit 𝑁0 le nombre de photons incidents et N le nombre de photons émergeant. La loi

d’atténuation est donnée par:

𝑁 = 𝑁0𝑒−𝜇𝑥

Où x est l’épaisseur traversée et 𝜇 est le coefficient linéique d’atténuation. En réalité c’est une
probabilité d’interaction du photon avec le milieu. En réalité, on utilise les intensités I qui sont
proportionnels au nombre de photons N. La loi d’atténuation est alors :

𝐼 = 𝐼0 𝑒 −𝜇𝑥

Où 𝐼0 est l’intensité incidente et I l’intensité émergeante. Le coefficient linéique d’atténuation


𝜇 dépend de la nature du milieu et de l’énergie des photons incidents. Pour l’eau, 𝜇 a une
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
valeur différente pour l’eau liquide et pour l’eau gazeuse : 𝜇 dépend donc de la masse
volumique. Par contre le rapport 𝜇/𝜌 est pratiquement indépendant de 𝜌, donc du degré de
compressibilité de la matière (solide, liquide, gaz). 𝜇/𝜌 est le coefficient massique
d’atténuation.

La loi d’atténuation est aussi donnée par :


𝜇 𝜇
− 𝜌.𝑥 − 𝑚
𝐼 = 𝐼0 𝑒 𝜌 = 𝐼0 𝑒 𝜌

Où m est la masse surfacique en kg/m2.

On définit la couche de demi-atténuation ou CDA l’épaisseur qui donne une intensité


transmise moitié de l’intensité initiale.

2.6.2.2- Les mécanismes d’interaction des photons avec la matière :

Les causes de l’atténuation d’un faisceau de photons sont principalement :

 Une atténuation par effet photoélectrique.


 Une atténuation par effet Compton.
 Une atténuation par effet de création de paires e-/e+.

Le coefficient linéique d’atténuation global 𝜇 est la somme des coefficients linéiques


d’atténuations par effet photoélectrique 𝜏 , par effet Compton 𝜎 et par effet de création de
paires 𝜋.

𝜇=𝜏+𝜎+𝜋
𝜇
De même, nous dirons que le coefficient massique d’atténuation global est la somme des
𝜌 coefficients

massiques d’atténuations par effet photoélectrique , par effet Compton et par effet de

création de paires

a-Coefficient de l’effet photoélectrique :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
L’énergie du photon incident est absorbée par un électron atomique dans la couche n et ayant
une énergie de liaison WN inférieure à celle du photon. Cette électron émis appelé
photoélectron aura une énergie cinétique Ec donnée par:

𝐸𝑐 = ℎ𝜐 − 𝑊𝑁

L’atome retourne à son état fondamental en émettant des photons de fluorescence.

L’énergie initiale du photon se retrouve sous forme d’énergie cinétique de l’électron et de


photon de fluorescence.

ℎ𝜐 = 𝐸𝑐 + ℎ𝜐′

L’énergie des électrons mis en mouvement dans la matière est transférée au milieu. L’autre
partie de l’énergie incidente sera perdue sous forme de photons diffusés.

Nous pouvons dire que l’atténuation est due à une atténuation par transfert d’énergie et à une
atténuation par diffusion d’énergie. Donc les deux coefficients (linéique ou massique)
d’atténuation par effet photoélectrique sont la somme de coefficients (linéique ou massique)
d’atténuation par transfert d’énergie et par diffusion

𝜏 = 𝜏𝑡 + 𝜏𝑑

Le coefficient massique d’atténuation par effet photoélectrique est donné par la loi de Bragg et
Pierce:

Où Z est le numéro atomique du milieu traversé.


Le coefficient massique d’atténuation par effet photoélectrique :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
1. Croit rapidement avec le numéro atomique Z du milieu.
2. Diminue rapidement avec l’énergie des photons.
L’effet photoélectrique est important pour les milieux à Z élevé et pour les rayonnements peu
énergétiques.

b-Coefficient de l’effet Compton :

L’effet Compton résulte d’une collision entre le photon et les électrons presque libres
(électrons des couches extérieures). L’électron diffusé a une énergie plus petite que le celle du
photon incident. La différence d’énergie est emportée par l’électron sous forme d’énergie
cinétique.

La longueur d’onde 𝜆′ du photon diffusé est reliée à la longueur d’onde 𝜆 du photon incident
par la relation de Compton :

L’énergie initiale du photon se retrouve sous forme d’énergie cinétique de l’électron et de


photon diffusé.

L’énergie des électrons mis en mouvement dans la matière est transférée au milieu. L’autre
partie de l’énergie incidente sera perdue sous forme de photons diffusés.

De la même manière que pour l’effet photoélectrique, nous pouvons dire que l’atténuation est
due à une atténuation par transfert d’énergie et à une atténuation par diffusion d’énergie. Donc
les deux coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par effet Compton sont la somme
de coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par transfert d’énergie et par diffusion.

𝜎 = 𝜎𝑡 + 𝜎𝑑
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Le coefficient massique d’atténuation par effet Compton est pratiquement indépendant de Z


et diminue très lentement avec l’énergie du faisceau incident.

C-Coefficient de l’effet de création de pair ou matérialisation :

Un photon d’énergie minimale égale à 1,022MeV et au voisinage d’un noyau donne naissance
à une paire d’électron positon (e-/e+). Le positon émis se recombine avec un électron du milieu
pour donner naissance à deux photons de 0,511MeV et de directions opposées.

L’énergie initiale du photon se retrouve sous forme d’énergie cinétique de l’électron et des
photons diffusés.

ℎ𝜐 = 𝐸𝑐 + ℎ𝜐′

L’énergie des électrons mis en mouvement dans la matière est transférée au milieu. L’autre
partie de l’énergie incidente sera perdue sous forme de photons diffusés.

De la même manière que pour l’effet photoélectrique et l’effet Compton, nous pouvons dire
que l’atténuation est due à une atténuation par transfert d’énergie et à une atténuation par
diffusion d’énergie. Donc les deux coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par effet
de création de paire sont la somme de coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par
transfert d’énergie et par diffusion.

𝜋 = 𝜋𝑡 + 𝜋𝑑

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Le coefficient massique d’atténuation par effet Compton croit à peu près comme Z et croit
lentement avec l’énergie du faisceau incident dont l’énergie doit être au moins égale à
1,022MeV

2.7-Comparaison et importance relative des trois effets:

Tous les trois transfèrent à la matière une partie de l’énergie des photons incidents sous forme
d’énergie cinétique d’électrons mis en mouvement dans le milieu. L’autre partie est perdue
sous forme de photons diffusés dans toutes les directions.

𝐸𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑒 = 𝐸𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓é𝑟é𝑒 + 𝐸𝑑𝑖𝑓𝑓𝑢𝑠é𝑒

Il vient que les coefficients (linéique ou massique) d’atténuation globale sont la somme de
coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par transfert d’énergie et par diffusion.

𝜇 = 𝜇𝑡 + 𝜇𝑑

Avec

𝜇𝑡 = 𝜏𝑡 + 𝜎𝑡 + 𝜋𝑡 𝑒𝑡 𝜇𝑑 = 𝜏𝑑 + 𝜎𝑑 + 𝜋𝑑

Si l’on s’intéresse aux effets produits par les rayonnements sur la matière, c’est la partie
transférée qui mérite l’attention par l’étude du coefficient (linéique ou massique) d’atténuation

par transfert d’énergie (

Concernant l’importance relative et dans le domaine d’application médicale, c’est l’effet


Compton qui est le plus important (surtout en radiothérapie). En radiodiagnostics (50KeV-
100KeV), l’effet photoélectrique intervient. C’est lui qui permet de faire apparaître le
contraste naturel dû au Calcium dans l’os (20Ca).

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Chapitre3: Optique géométrique


3.1-Principe de l’optique géométrique
Dans l’étude de la lumière rencontrant les objets d’échelle macroscopique, la petitesse des
longueurs d’onde (λ ~10−27𝑚) du visible vis à vis des grandeurs des objets qu’elle rencontre
(L~1cm et plus) a permis d’élaborer une théorie géométrique de la propagation des ondes
lumineuses appelée "L’optique géométrique".

On appelle rayon lumineux la droite ou portion de droite suivi par la lumière. Un faisceau
lumineux est l’ensemble des rayons émis par une même source. Un faisceau lumineux peut
être divergent si les rayons lumineux s’éloignent les uns des autres, convergent s’ils se
rapprochent, parallèle si les faisceaux qui le constituent sont parallèles entre eux.

L’optique géométrique est basée sur trois principes :

Principe 1- Propagation rectiligne : Dans un milieu homogène, transparent et isotrope, les


rayons lumineux se propagent en lignes droites

Principe 2- Indépendance des rayons lumineux : Il existe des rayons lumineux qui restent
indépendants les uns des autres (pas d’interaction entre eux).

Principe.3. Les rayons lumineux, traversant la surface de séparation entre deux milieux
différents, obéissent aux lois de Snell-Descartes.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

L’expérience schématique ci-dessus, illustre les deux premiers principes. Deux sources
ponctuelles 𝑆 et 𝑆′ émettent de la lumière qui traversent les ouvertures 𝐴 et 𝐴′ et viennent
éclairer les écrans 𝐸 et 𝐸′. On vérifie que la zone éclairée sur chaque écran est homothétique
(voir la définition de l’homothétie dans un triangle) de l’ouverture correspondante 𝐴 ou 𝐴′.
Les centres d’homothétie étant S et 𝑆′. Ceci confirme la validité du premier principe.

Si maintenant on modifie l’ouverture de A, on constate que l’éclairement en M ne varie pas.


C’est à dire que le fait qu’un rayon tel que 𝑅′, passe ou ne passe pas à travers A, ne modifie en
rien la propagation du rayon R. Ceci implique qu’il y’a indépendance des rayons lumineux
issus d’une même source. Enfin la source 𝑆′ qu’elle soit éteinte ou allumée ne produit aucun
changement au point M. En d’autres termes les rayons lumineux F et 𝐹′ se propagent
indépendamment dans la même région.

La validité de ces principes cesse lorsque les dimensions des objets rencontrés par la lumière
sont du même ordre de grandeur que la longueur d’onde. Si l’ouverture A devient très petite,
la zone éclairée sur l’écran n’est plus homothétique de l’ouverture en A. Les dimensions de
cette zone croissent même quand le diamètre de l’ouverture diminue. C’est la diffraction,
phénomène que l’on peut expliquer par l’optique ondulatoire.

En conclusion les principes de l’optique géométrique restent valables tant que la lumière ne
traverse pas des ouvertures étroites, ce que l’on évite précisément dans les instruments
d’optique.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Faisons arriver un faisceau parallèle de lumière de longueur d’onde donnée (Lumière
monochromatique) à la surface d’un plan d’eau additionnée de fluorescéine, pour rendre ainsi
visible les trajets lumineux.

On observe:
a- Un faisceau cylindrique réfléchi par la surface de l’eau. b-
Un faisceau cylindrique réfracté à travers la surface de l’eau.

Les lois relatives à ces deux phénomènes: la réflexion et la réfraction décrivant le


comportement des rayons lumineux, à la séparation de deux milieux, s’appellent les lois de
Snell-Descartes.

1ère loi : Les rayons incident, réfléchi et réfracté sont contenu dans un même plan appelé
plan d’incidence.

2ème loi : L’angle de réflexion i′ est égal à l’angle d’incidence i.

3ème loi : Il existe un rapport constant entre le sinus des angles d’incidence et de réfraction.
La constante ne dépend que de la nature des milieux (1) et (2). Elle est appelée indice du
second milieu par rapport au premier et noté 𝑛2/1

Certaines considérations permettent de dire que l’indice relatif de deux milieux (1) et (2) est le
quotient de leurs indices par rapport à un autre milieu (3) pris comme référence.

Le vide est alors pris comme référence et son indice est l’unité.

On définit l’indice absolu d’un milieu (1), noté maintenant n1, par son indice par rapport à
l’air
𝑛2/𝑎𝑖𝑟. Il vient que

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Et en définitif, la 3ème loi devient:

𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑛2𝑠𝑖𝑛𝑟

Remarque : L’indice de réfraction n d’un milieu a une signification physique. l’indice de


réfraction représente le rapport entre la vitesse de la lumière dans le vide c et la vitesse de la
lumière dans ce milieu v.
𝐶
𝑛=
𝑉

1erCas particulier 𝑛1 < 𝑛2:


On dit que l’on passe d’un milieu (1) moins réfringent vers un milieu (2) plus réfringent. La
loi de Descartes nous donne que :
𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑛2𝑠𝑖𝑛𝑟

Nous en déduisons que :

𝑛1 < 𝑛2 ↔ 𝑠𝑖𝑛𝑖 > 𝑠𝑖𝑛𝑟 ↔ 𝑖 > 𝑟


L’angle de réfraction est toujours plus petit que l’angle d’incidence. L’angle d’incidence, 𝑖 ∈
[0, 𝜋/2], il en découle que 𝑟 ∈ [0, 𝜆].

où 𝜆 appelé angle de réfraction limite, est donnée par :

Si l’angle d’incidence est maximale 𝑖 = 𝜋/2, l’angle de


réfraction sera égale l’angle 𝜆 : C’est la réfraction limite.

2èmeCas particulier 𝑛1 > 𝑛2 :

On dit que l’on passe d’un milieu (1) plus réfringent vers un milieu (2) moins réfringent. La
loi de Descartes nous donne que :

𝑛1 > 𝑛2 ↔ 𝑠𝑖𝑛𝑖 < 𝑠𝑖𝑛𝑟 ↔ 𝑖 < 𝑟

L’angle d’incidence est plus petit que l’angle de réfraction. 𝑖 ∈ [0, 𝜆] alors que 𝑟 ∈ [0, 𝜋/2].
C’est r qui atteindra la valeur de 𝜋/2, alors que i atteindra la valeur de l’angle limite 𝜆 ,
donnée par :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Si maintenant l’angle d’incidence venait à dépasser la valeur de 𝜆 , la loi de Descartes n’est


plus valable et le phénomène de réflexion totale apparaît. La surface se comporte comme un
miroir.

Remarque : le sinus de l’angle limite 𝜆 est le rapport de l’indice le plus petit sur l’indice le
plus grand.

3.2- Systèmes optique: Stigmatisme, Réalité et Virtualité.

On appelle système optique un ensemble de surfaces réfléchissantes et/ou transparentes ayant une face
d’entrée et une face de sortie des faisceaux lumineux. Il existe deux classes de systèmes optiques :
• Les systèmes dioptriques que la lumière traverse de bout en bout, en ne subissant que
des réfractions.
• Les systèmes catadioptriques où la lumière subit une série de réfraction et se trouve
renvoyée par une réflexion dans sa direction initiale.

3.2.1.-Le stigmatisme :

Considérons un point lumineux A qui envoie des rayons lumineux vers un système optique S.
On dit qu’il y a un stigmatisme rigoureux si tous les rayons qui sortent se S passent tous par
un seul point A . A est appelé le point objet et A le point image. On dit que A est une image
rigoureusement stigmatique de A par rapport au système optique S.

A l’exception du miroir plan, le stigmatisme rigoureux est très rarement réalisé. En réalité, les
rayons qui sortent du système passent tous à l’intérieur d’une région entourant A. A un
point objet A correspond une tache image A . Cette tache étant destiné à être vue par des
instruments imparfaits, elle peut être confondue avec un point si ses dimension sont réduites.
C’est le stigmatisme approché.

3.2.2- Réalité et virtualité :

L’objet est objet réel s’il se trouve avant la face d’entrée du système.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
L’objet est objet virtuel s’il se trouve après la face d’entrée du système.
L’image est dite réelle si elle se trouve après la face de sortie du système.
L’image est dite virtuelle si elle se trouve avant la face de sortie du système.

Chaque point de l’espace peut être un point objet ou un point image. L’espace est donc
dédoublé : l’espace objet et l’espace image.

L’espace objet est divisé en deux régions par la face d’entrée du système : Espace Objet Réel
(EOR) et Espace Objet Virtuel (EOV).

L’espace image est divisé en deux régions par la face de sortie du système : Espace Image
Réel (EIR) et Espace Image Virtuel (EIV).

Pour les systèmes catadioptriques la face d’entrée est aussi une face de sortie.

3.3- Le miroir plan :

L’état miroir est une surface réfléchissante. Seul le phénomène de réflexion entre en jeu. Le
miroir plan est une surface plane réfléchissante. Il donne une image rigoureusement
stigmatique, symétrique de l’objet par rapport au miroir.

• L’objet AB et son image A’B’ sont symétrique par rapport au miroir M.


• L’objet et l’image sont toujours de nature différente : Si l’objet est réel son image est
virtuelle et inversement si l’objet est virtuel son image est réelle.

• L’objet et l’image sont toujours de part et d’autre du miroir.  le miroir est


rigoureusement stigmatique.

3.4- Le dioptre plan :

Le dioptre est la surface de séparation entre deux milieux homogènes d’indice différent. Il est
dit dioptre plan si cette surface est plane.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

La position de l’objet HA noté p et la position de l’image HA′ noté q sont relié par la relation
de conjugaison :

• L’objet et l’image sont toujours du même côté du dioptre.


• L’objet et l’image sont toujours de nature différente: Si l’objet est réel son image est
virtuelle et inversement si l’objet est virtuel son image est réelle.
• L’image est toujours droite par rapport à l’objet et de même grandeur que l’objet :

est le grandissement.
• Le dioptre plan n’est pas un système optique rigoureusement stigmatique. Seul le
stigmatisme approché est réalisé.

3.5- La lame à faces parallèles :

La lame à faces parallèles est constituée de deux dioptres plans parallèles entre eux. La lame
est supposée dans l’air, son épaisseur est e et son indice est n.

Les faisceaux incident et émergent sont parallèles : L’angle d’incidence est égal à l’angle
d’émergence.
Le déplacement latéral d est donnée par :

La position de l’objet AB et la position de l’objet A’B’ sont reliées par la relation :

• La distance Objet-Image est indépendante de la distance de l’objet à la lame.

• Si la lame est plongée dans un milieu d’indice n′ il suffit de remplacer n par dans la
formule précédente.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
• L’objet et l’image sont toujours de nature différente : Si l’objet est réel son image est
virtuelle et inversement si l’objet est virtuel son image est réelle.
• L’image est toujours droite par rapport à l’objet et de même grandeur que l’objet :

est le grandissement.
• Si 𝑛 > 𝑛′ l’image se trouve après l’objet et si 𝑛 < 𝑛′ l’image se trouve avant l’objet.
• La lame à face parallèles n’est pas un système rigoureusement stigmatique.

3.6- Le prisme :

Le prisme est un milieu transparent limité par deux surfaces planes non parallèles appelées
les faces du prisme. L’arrête du prisme est la droite intersection des deux surfaces planes.
L’angle formé par les deux faces du prisme est appelé l’angle du prisme. La troisième surface
qui n’intervient pas dans la propagation de la lumière est appelée la base du prisme.

Le prisme a deux propriétés: la dispersion et La déviation.

• La dispersion : le prisme décompose la lumière blanche. La dispersion est d’autant


plus grande que la longueur d’onde de la lumière incidente est petite.
• La déviation : Considérons un prisme d’angle A d’indice n dans l’air d’indice unité.
La marche d’un rayon lumineux dans le prisme est donnée par la figure suivante :
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Marche d’un rayon lumineux et angles correspondants Convention du signe des angles

Les différents angles sont reliés entre eux par les relations suivantes :

𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑛 𝑠𝑖𝑛𝑟 𝑠𝑖𝑛𝑖′ = 𝑛 𝑠𝑖𝑛𝑟′

𝐴 = 𝑟 + 𝑟′ 𝐷 = 𝑖 + 𝑖′ − 𝐴

Conventions de signes : Les angles i, i′, r et r′ sont des angles dont la valeur est algébrique. i
et i′ sont positifs s’ils sont du côté de la base par rapport à la normale. Ils sont négatifs s’ils
sont du côté de l’arrête par rapport à la normale. r et r′ ont toujours le même signe que i et i′ .
A et D sont toujours positifs.

Conditions d’émergence : Pour que tout rayons incident sur la première face du prisme puisse
émerger par la deuxième face il faut que les deux conditions suivantes soient vérifiée en
même temps :

 1ère condition : L’angle du prisme A doit être inférieur ou égale au double de l’angle
limite λ. Cette condition est nécessaire mais non suffisante.
𝐴 ≤ 2𝜆
 2ème condition : L’angle d’incidence i doit être supérieur ou égal à un angle minimum
𝑖0. Cette condition est nécessaire et suffisante. Elle est donnée par la relation
:
𝑖 ≥ 𝑖0 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑖𝑛𝑖0 = 𝑛𝑠𝑖𝑛(𝐴 − 𝜆)

Si 𝐴 > 2𝜆, on a une réflexion totale sur la deuxième face. Celle-ci se comportera comme un
miroir et il n’y a pas d’émergence.

Si 𝐴 ≤ 2𝜆, deux cas peuvent se présenter : 𝑖 < 𝑖0 il n y a pas d’émergence ou i ≥ 𝑖0 et il y a


émergence.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
La valeur de 𝑖0 peut être positive ou négative selon que soit supérieur ou inférieur à λ

La déviation minimale : La déviation D dépend de l’angle d’incidence, de l’angle A et de


l’indice n du prisme.

 D est une fonction croissante de A.


 D est une fonction croissante de n.
 D est une fonction de i qui passe par un minimum Dm pour une certaine valeur im.
Au minimum de déviation, nous avons les relations suivantes :

𝑖 = 𝑖′ 𝑒𝑡 𝑠𝑖𝑛𝑖𝑚 = 𝑛 sin 𝑟𝑚

𝐷𝑚 = 2𝑖𝑚 − 𝐴

3.7- Le dioptre sphérique :

Le dioptre sphérique est constitué par deux milieux transparents homogènes séparés par une
surface sphérique de rayon de courbure R. Le sommet du dioptre est noté S et le centre de
courbure est noté C. L’axe optique est maintenant un axe orienté dans le sens de la lumière
incidente. Son origine est le sommet S du dioptre sphérique.

3.7.1-Relation de conjugaison:

Considérons un dioptre sphérique de rayon ̅𝑆𝐶̅̅ = R, séparant deux milieux d’indice 𝑛1 et 𝑛2.
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Un objet A distant du sommet du dioptre de ̅𝑆𝐴̅̅ = p donnera une image A′ distante de ̅𝑆𝐴̅̅′ = q.
La relation liant ces grandeurs est donnée par :

où f ′ = ̅𝑆𝐹̅̅′ est la distance focale image et f = ̅𝑆𝐹̅̅ la distance focale objet. Le point F′ est dit
point focal image et F est le point focal objet. Les points focaux sont des points particuliers et
ont les propriétés suivantes :

• Un objet placé à l’infini donne une image au point focal image F′.
• Un objet placé au point focal F objet donne une image à l’infini.

On définit aussi le grandissement 𝛾 du dioptre sphérique par :

Si 𝛾 est positif l’image a la même orientation que l’objet : on dit que l’image est droite par
rapport à l’objet.

Si 𝛾 est négatif l’image a une orientation inverse de l’objet : on dit que l’image est renversée
par rapport à l’objet.

Les foyers objet et image sont toujours de même nature: ils sont tous les deux réels ou les tous
deux virtuels.

Les foyers sont toujours de part et d’autre du dioptre sphérique. Les distances focales objet et
images vérifient les relations suivantes:

NB Un dioptre à foyers réels est convergent et un dioptre à foyers virtuels est divergent

Remarque importante :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Toutes les grandeurs R, f, f ′, p et q sont des grandeurs algébriques positives ou négatives selon
leurs positions par rapport au point S.

L’axe est orienté selon la direction de propagation de la lumière (de la gauche vers la droite).
Les grandeurs à droite de S sont positives. Les grandeurs à gauche de S sont négatives.

3.7.2-Construction géométrique :

La construction géométrique est un tracé de rayons qui permet de trouver la position


approximative et la nature de l’image A1B1 d’un objet AB. C’est un bon moyen pour vérifier
les résultats donnés par le calcul. On se base sur le tracé de trois rayons tous issus du point B
de l’objet. Ces trois rayons traversent le dioptre sphérique et se coupent en un même point qui
est la position de B1.

1er rayon : Issu de B, un rayon incident parallèle à l’axe optique principale donne un rayon
émergent qui passe par le foyer image F’.

2ème rayon : Issu de B, un rayon incident passant par le foyer objet F donne un rayon
émergent parallèle à l’axe optique principal.

3ème rayon : Issu de B, un rayon incident passant par le centre du dioptre C n’est pas dévié.

En réalité deux rayons suffisent à faire une construction géométrique.

3.8- La lentille mince:

La lentille est l’association de deux dioptres dont l’un au moins est sphérique. Une lentille est
dite mince si son épaisseur est négligeable devant les rayons de courbures des deux dioptres.
Si la condition de minceur est vérifiée, nous pouvons confondre les sommets S1 et S2. Il
existe six sortes de lentilles suivant les rayons de courbures des faces qui la constituent.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Toutes les lentilles à bords minces sont convergentes et toutes les lentilles à bord épais sont
divergentes.

3.8.1-Relation de conjugaison :

Considérons une lentille mince d’indice n de rayons de courbures ̅𝑆𝐶̅̅1̅ = 𝑅1 et ̅𝑆𝐶̅̅2̅ = 𝑅2, placé

dans l’air. Un objet A distant du sommet de la lentille de ̅𝑆𝐴̅̅ = 𝑝 donnera une image A’

distante de ̅𝑆𝐴̅′̅ = 𝑞 . La relation liant ces grandeurs est donnée par :

où f ′ = ̅𝑆𝐹̅̅′ est la distance focale image et f = ̅𝑆𝐹̅̅ la distance focale objet. Le point F′ est dit
point focal image et F est le point focal objet. La définition des points focaux est identique à
celle donnée pour le dioptre sphérique.

On définit aussi le grandissement 𝛾 de la lentille mince par :

• Si 𝛾 est positif l’image est droite par rapport à l’objet.


• Si 𝛾 est négatif l’image est renversée par rapport à l’objet.
• Les foyers objet et image sont toujours de même nature : ils sont tous les deux réels ou
les tous deux virtuels.
• Les foyers sont toujours de part et d’autre de la lentille. Les distances focales objet et
images vérifient la relation suivante : f ′ = - f

Une lentille à foyers réels est convergente et une lentille à foyers virtuels est divergente.

3.8.2-Construction géométrique :

On se base sur le tracé de trois rayons tous issus du point B de l’objet. Ces trois rayons
traversent la lentille et se coupent en un même point qui est la position de B1.

1er rayon : Issu de B, un rayon incident parallèle à l’axe optique principale donne un rayon
émergent qui passe par le foyer image F’.

2ème rayon : Issu de B, un rayon incident passant par le foyer objet F donne un rayon
émergent parallèle à l’axe optique principal.

3ème rayon : Issu de B, un rayon incident passant par le sommet de la lentille S n’est pas
dévié.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

3.9- Le théorème de la vergence :

On définit la vergence comme l’inverse de la distance focale image. Elle est donnée par
l’expression :

L’unité légale de la vergence est le dioptrie notée 𝛿, la distance focale étant en mètre. La
vergence d’une lentille convergente est positive. Celle d’une lentille divergente est négative.

Le théorème de la vergence énonce qu’un ensemble de lentilles minces accolées est équivalent
à une lentille mince unique dont la vergence est égale à la somme des vergences 𝐶1, 𝐶2, … . .
𝐶𝑛 des lentilles qui constituent cet ensemble.

𝐶 = 𝐶1 + 𝐶2 + ⋯ + 𝐶𝑛

Pour un doublet de lentilles accolées on a:

𝐶 = 𝐶1 + 𝐶2

 Si le doublet n’est pas accolé, les deux lentilles étant séparées d’une distance e on a:

𝐶 = 𝐶1 + 𝐶2 − 𝑒 × 𝐶1 × 𝐶2
 Si en plus le doublet baigne dans un milieu d’indice 𝑛0, la vergence est donnée par

Remarque :

 Pour le dioptre sphérique, la vergence est donnée par :

 Pour une lentille mince placée dans un milieu d’indice 𝑛0 aura comme vergence :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Chapitre4: Optique Physiologique


4.1-Dioptrique oculaire et vision :
La biophysique de la vision constitue un vaste domaine. Nous nous bornerons à une
description de l’œil comme un instrument d’optique et la rétine comme un récepteur sensible
aux longueurs d’ondes du visible

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

L’œil a la forme approximative d’une sphère de 12mm de rayon. Il est complété vers l’avant
par une fenêtre transparente plus bombée, fragment d’une sphère de rayons 8mm et 6mm pour
les faces antérieure et postérieure et de 2mm d’épaisseur appelée cornée transparente. Son
indice de réfraction est de 1,377. L’intérieur du globe oculaire comprend une lentille
biconvexe molle distant de 4,5mm de la cornée, appelé le cristallin. Sa structure est feuilletée
(semblable à un oignon) de rayons respectifs 10mm et 6mm pour les faces antérieure et
postérieure.

En raison de sa structure hétérogène son indice croit de l’extérieur vers l’intérieur. Nous lui
attribuerons un indice moyen de 1,42. Un liquide limpide l’humeur aqueuse, d’indice 1,337,
remplie l’espace compris entre la cornée et le cristallin. L’espace limité par le cristallin et la
rétine est remplie par l’humeur vitrée qui est une sorte de gelée transparente d’indice 1,337.

4.2-L’œil théorique

L’œil est un système optique centré dont la puissance est de 60 δ en moyenne pour un œil
normal au repos qui donne d’un objet à l’infini une image sur la rétine. Pour corriger les
défauts dioptriques de l’œil, il est impératif de le décrire grâce à des modèles théoriques. C’est
une description optique qui doit se rapprocher le plus possible de la réalité.
1er modèle: Il assimile l’œil à un dioptre sphérique de rayon 8mm entre les milieux air et
humeur aqueuse d’indice 1,337, suivi à 4,5mm d’une lentille mince, le cristallin, de rayons
respectifs 10mm et 6mm et d’indice 1,42. Les deux faces de la lentille baigne dans un même
milieu d’indice 1,337.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Cet œil est l’association d’un dioptre sphérique et d’une lentille mince, distant de e =4,5mm
l’un de l’autre et baignant dans un milieu 𝑛0=1,337.

La puissance calculée du cristallin est égale à :

La puissance calculée de la cornée est égale à :

Le calcul de la puissance théorique de cet œil au repos est donnée par :

Il vient que ce modèle peut servir de base à un calcul de correction.

2ème modèle : Une autre manière de simplifier encore plus le problème est de considérer que
le système optique composant l’œil est équivalent à un dioptre sphérique. Ce modèle simplifié
est dit œil réduit de Listing dont les caractéristiques sont un dioptre sphérique de rayon
5,5mm séparant l’air et un milieu d’indice 1,337.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
La puissance calculée de ce modèle donne :

L’œil réduit de Listing est un modèle plus simple et fort utilisé pour la description de l’œil.

4.2.1-Conditions de vision nette :

Nous allons supposer que la rétine et les voies nerveuses sont dans un état physiologique
normal. La vision d’un objet est nette si le système optique formé par l’œil est capable de
fournir une image sur la rétine et que cette image soit stigmatique de l’objet. Nous pouvons
alors imaginer deux sortes de défauts qui donnent une mauvaise vision:

L’œil donne une image stigmatique mais celle-ci ne se forme pas sur la rétine dans certaines
conditions. Ceci se produit si l’œil a une puissance optique qui ne correspond pas à ses
dimensions. L’œil est soit trop puissant soit faiblement puissant.

L’œil n’est pas capable de former une image stigmatique de l’objet. Ceci est le cas lorsque

l’œil n’a pas de symétrie de révolution, en particulier lorsque le dioptre cornéen n’est pas

sphérique. 4.2.2-L’accommodation :

Imaginons un objet placé à une distance p du sommet de l’œil. Son image se forme sur la
rétine à la distance q. Si cet objet se rapproche de l’œil, la distance p va varier mais l’image se
formera toujours sur la rétine à la même distance q. Or d’après la relation du dioptre sphérique
on a :

où D est la puissance de l’œil. Il vient qu’en faisant varier p, tout en gardant q constant,
l’égalité n’est vérifiée que si la puissance de l’œil varie.

Donc quelque soit la distance de l’objet à l’œil, l’image se formera toujours sur la rétine grâce
à une variation de la puissance de l’œil. Ce phénomène est appelé l’accommodation. Il est
naturel de se demander par quel moyen l’œil peut-il faire varier sa puissance. La réponse se
trouve dans la formule de la puissance du dioptre sphérique. La puissance augmente par une
augmentation de l’indice de réfraction et par une diminution du rayon de courbure. En réalité
c’est le cristallin qui réalise cette variation de puissance en faisant varier ses rayons de

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
courbures (essentiellement la face antérieure) et aussi son indice de réfraction moyen grâce à
sa structure feuilleté.

Nous définissons l’amplitude d’accommodation A par la différence entre la puissance


maximale 𝐷𝑚𝑎𝑥 et la puissance minimale 𝐷𝑚𝑖𝑛 .

𝐴 = 𝐷𝑚𝑎𝑥 − 𝐷𝑚𝑖𝑛

Pour voir les objets rapprochés la puissance est maximale et pour les objets éloignés la
puissance est minimale.

On définit alors le "Punctum Proximum" (ou le PP) par le point le plus proche qui est vu
nettement par l’œil avec sa puissance maximale. La distance entre l’œil et le PP est dite
"distance minimale de vision distincte". De même on définit le "Punctum Remotum" (ou le
PR) par le point le plus éloigné qui est vu nettement par l’œil avec sa puissance minimale. La
distance entre l’œil et le PR est dite "distance maximale de vision distincte".

En écrivant les relations de conjugaison pour les objets placés au PP et au PR, on obtient :

Il vient que :

NB Nous noterons la puissance D pour ne pas la confondre avec la distance p.

Si on définit la proximité du PR par et la proximité du PP par il vient que:


𝐴 = 𝐷𝑚𝑎𝑥 − 𝐷𝑚𝑖𝑛 = 𝑅 − 𝑃

R et P sont en dioptries et PP et PR en mètre.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Nous pouvons définir l’amplitude d’accommodation comme la différence entre la proximité
du PR et la proximité du PP. Pour un œil normal le PP est à 25cm et le PR est à l’infini. Il
vient que pour un œil normal la valeur de l’amplitude d’accommodation est :

4. 3-Amétropies sphériques :

Un œil normale est dit emmétrope. L’amétropie sphérique est un défaut de l’œil doué de
stigmatisme mais dont l’image ne se forme pas sur la rétine dans certaines conditions. Nous
pouvons imaginer deux cas de figure. L’œil étant au repos, un objet à l’infini peut donner soit
une image en avant de la rétine soit en arrière de la rétine. Dans le premier cas l’œil est dit
myope et dans le second il est dit hypermétrope (ou hyperope).

4.3.1-La myopie:

L’image se forme en avant de la rétine. Ce défaut peut être dû à un excès de puissance de


l’œil ou à un trouble du développement de l’œil qui est alors trop long.

Sachant que le PR est le point le plus éloigné que peut voir un œil avec sa puissance
minimale, nous pouvons déduire sa position par construction géométrique soit par l’analyse
des relations de conjugaisons.

où q est la distance image lorsqu’elle se forme sur la rétine. Il vient que :

Sachant que q> f ′, le signe du PR est négatif. Nous pouvons donc énoncer que le PR d’un

myope est réel. On définit le degré de myopie par la proximité R du PR. Un myope de 2𝛿 veut

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
dire que R=−2𝛿. Concernant le PP il suffit d’analyser l’expression: P = R - A Il vient que le

PP d’un myope est aussi réel.

Pour corriger un œil myope, il faudrait lui donner la faculté de voir les objets à l’infini grâce à
des lentilles de correction. Pour cela, il faudrait que la lentille de correction donne de l’objet à
l’infini une image au PR de cet œil. La figure suivante montre que le foyer image de la lentille
de correction doit coïncider avec le PR de l’œil.

Donc la lentille de correction est divergente de distance focale f ′ et de vergence C donnée par:

où d est la distance entre le sommet de l’œil et la lentille de correction. Cette distance peut
être négligeable pour les faibles myopies (si PR >> d).

4.3.2-L’hypermétropie:

Dans ce cas l’image se forme derrière la rétine. L’œil est peu convergent ou trop court

Une analyse identique à celle faite pour le myope donne:

Sachant que c’est f ′ > q ceci permet de dire que le PR est de signe positif. Donc le PR d’un
hypermétrope est virtuel. De la même manière le degré d’hypermétropie est donné par la
proximité R du PR. Un hypermétrope de 3𝛿 signifie 𝑅 = +3𝛿.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Concernant le PP, on a deux cas. Si R est inférieur à A, le PP est réel. Mais Si R est supérieur
à A, le PP est virtuel aussi.

Dans le cas où le PP est aussi virtuel, l’œil ne peut pas se passer des verres correcteurs.
Concernant la correction, on utilise des lentilles qui donnent d’un objet à l’infini une image au
PR.

Donc la lentille de correction est convergente de distance focale f ′ et de vergence C donnée


par

où d est la distance entre le sommet de l’œil et la lentille de correction. Cette distance peut
être négligeable pour les faibles hypermétropies (si PR >> d).

4.3.3-La presbytie :

La faculté du cristallin à faire varier la puissance de l’œil diminue avec l’âge. L’amplitude
d’accommodation diminue et le PP s’éloigne avec l’âge, comme le montre la figure ci-
dessous.
Il est probable que le cristallin perde de son élasticité avec l’âge.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Il est question de presbytie si l’amplitude d’accommodation est inférieure à 4 dioptries. La


presbytie n’affecte pas le PR. Le myope ressent les effets de la presbytie tardivement. Ceci
n’est pas le cas pour l’hypermétrope qui en souffrira très tôt.

La correction de la presbytie consiste à donner d’un objet placé à 25cm une image au PP de
l’œil presbyte. C’est une lentille convergente à n’utiliser que pour la vision de près.

4.4-Astigmatisme:

L’œil est astigmate si celui-ci ne possède pas de symétrie de révolution. C’est exclusivement le
dioptre cornéen qui en est responsable. L’astigmatisme du cristallin est rare et moins
important.

On distingue deux types d’astigmatisme :

• L’astigmatisme irrégulier : la perte de symétrie est dû à un traumatisme telles qu’une


brûlure ou autres…
• L’astigmatisme régulier : dans ce cas la cornée n’a pas le même rayon de courbure
partout. Son rayon passe par un minimum et un maximum pour deux plans
perpendiculaires l’un à l’autre et appelés méridiens principaux. Ils correspondent à la
puissance maximale (rayon minimum) et minimale (rayon maximum).

On mesure le degré d’astigmatisme par :

L’œil astigmate possède deux points focaux images qui correspondent aux deux puissances.
La classification des astigmates réguliers est basée sur deux critères qui sont la position des
points focaux par rapport à la rétine et la direction des méridiens principaux.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Selon la position des points focaux, nous pouvons distingués les cas illustrés ci-dessous :

L’astigmatisme régulier est en quelque sorte une double amétropie ou deux défauts à la fois.

Pour la position des méridiens principaux, on utilise la notation universelle de Javal. Les yeux
du sujet sont des cercles gradués en degré et la direction horizontale est 0°-180°.

C’est toujours le méridien de puissance minimale que l’on repère sur la notation de Javal.

On distingue trois cas :

• Astigmatisme conforme à la règle : méridien de puissance minimale entre 0°-30° ou


150°-180°.
• Astigmatisme inverse à la règle : méridien de puissance minimale entre 60°-120°.
• Astigmatisme oblique : méridien de puissance minimale entre 30°-60° ou 120°-150°.

Pour la correction de l’astigmatisme il faut utiliser des verres astigmates, c’est à dire des
verres ayant des puissances différentes dans des plans différents. Ces lentilles doivent ramener
les deux points focaux sur la rétine. Si nous prenons l’exemple d’un myopique composé de
degré 2 et 3 dioptries. La lentille de correction aura comme puissance -2 et -3 dioptries et ses
méridiens doivent coïncider avec ceux de l’œil.
Il existe plusieurs types de lentilles astigmates.
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
• Cylindriques : Ces lentilles ont une puissance nulle selon leur axe et une puissance
non nulle selon le second.
• Bi-cylindriques : c’est l’association de deux lentilles cylindriques.
• Sphéro-cylindriques : c’est l’association de deux lentilles l’une sphérique et l’autre
cylindrique.
• Toriques : ce sont des lentilles obtenues à partir de tore, c’est à dire un cylindre en
verre qu’on enroule autour d’un axe. On obtient ainsi deux rayon de courbures
• Sphéro-toriques : C’est l’association d’une lentille sphérique avec une lentille torique.

4.5-Méthodes d’examens de l’œil:

Il existe des techniques qui permettent d’évaluer l’état de réfraction de l’œil et la correction
qui lui convient. Il existe des méthodes subjectives et des méthodes objectives.

• Le trou sténopéique : Si nous plaçons un trou de faible dimension devant un œil ayant
un trouble de la réfraction, la tâche qui se forme sur sa rétine diminue. Ceci permet de
nous renseigner sur l’origine du trouble. Si le trou améliore la vision, l’origine du
trouble est dioptrique. Sinon l’origine du trouble est rétinienne ou nerveuse.
• Les optotypes : Cette méthode ne mesure pas l’amétropie mais cherche directement la
valeur de la correction en améliorant l’image rétinienne par des verres correcteurs.
Pour reconnaître un objet il faut que l’angle sous lequel l’objet est vu par l’œil soit
supérieur au minimum séparable de cet œil.
𝛼 > 𝛼𝑚𝑖𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛼𝑚𝑖𝑛 𝑙𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡
On définit alors l’acuité visuelles V par :

Pour mesurer l’acuité visuelle, on utilise des optotypes, le plus souvent des lettres
d’imprimerie de différentes tailles que l’on observe à une distance d’environ 5m.

ABJJHGDOP
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

BCJJFHFHGUGRFRG
………………………..
BDRHGJFHGJHGUVYGYBHVBC
……………………………………..
KUYGHGUYBGHBGUHJZJEIHGJHGJHGUIHGJHF

La correction à l’aide de cette méthode est de ramener l’acuité visuelle à 10/10. Bien sûr
l’appréciation du sujet est essentielle et la méthode est subjective.

 Le cadran horaire de Parent : C’est un cadran composé de droite à 15° les unes des
autres et repéré comme l’heure d’une horloge. le sujet est placé à 5m. on lui demande
s’il voit tous les rayons également nets. Les méridiens principaux correspondent à
deux lignes perpendiculaires entre elles. La droite la plus nette correspond au
méridien le moins amétrope et la droite la moins nette au méridiens le plus amétrope.
Des verres cylindriques dont les axes correspondent aux méridiens principaux sont
utilisés pour obtenir une vision nette de toutes les lignes. L’inconvénient est toujours
la subjectivité de cette méthode.

Il existe des méthodes objectives qui permettent de mesurer la valeur de l’amétropie telles que
la skiascopie pour les amétropies sphérique et le kératomètre de Javal pour l’astigmatisme.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Chapitre5: Optique ondulatoire


5.1-Modèle scalaire de la lumière

Dans une première partie, nous avons vu comment une théorie géométrique de la lumière,
essentiellement basée sur le concept de rayon lumineux, permet d’interpréter simplement la
formation des images à l’aide de lentilles et/ou miroirs. Cette théorie approximative ne rend
pas compte de l’aspect ondulatoire de la lumière. Or, on sait depuis la théorie
électromagnétique de Maxwell et de sa confirmation par Hertz, que la lumière est une onde
électromagnétique. Dès lors, certains phénomènes optiques ne peuvent pas s’interpréter sans
tenir compte de ces aspects ondulatoires. Nous proposons dans ce chapitre une théorie
ondulatoire de la lumière moins complète que la théorie de Maxwell mais suffisante dans de
nombreux cas. Ceci étant dit, nous rappelons quelques résultats de la théorie
électromagnétique afin que le lecteur garde à l’esprit la nature vectorielle et transversale de
la lumière, laquelle permet d’expliquer certains phénomènes qui échappent à la théorie
scalaire.

5.1.1- Nature électromagnétique de la lumière

En 1865, le physicien écossais James Clerk Maxwell publie son troisième et dernier article
autour des phénomènes électriques et magnétiques et perce le secret de la lumière. D’une part,
il réussit le tour de force d’unifier les phénomènes électriques et magnétiques en inventant le
concept de champ électromagnétique pour lequel il donne les lois (20 équations qu’Oliver
Heaviside réduira à 4 et qui forment ce que l’on appelle de nos jours, les équations de
Maxwell).
D’autre part, sur la base de ces équations, Maxwell prédit l’existence d’ondes
électromagnétiques et calcule leur vitesse dans le vide. La valeur qu’il trouve est si proche de
celle de la lumière (mesurée par Fizeau et Foucault avec une assez bonne précision) que la
coïncidence lui semble peu probable. Il écrira:

The agreement of the results seems to show that light and magnetism are a ections of the
same substance, and that light is an electromagnetic disturbance propagated through the feld
according to electromagnetic laws – J.C Maxwell

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Neuf ans après la mort de Maxwell, en 1888, Heindrich Hertz confirme l’existence de telles
ondes en découvrant les ondes radio. Il devient alors très clair que la lumière visible en est un
cas particulier, avec des fréquences trop grandes pour être directement accessible.

Dans la suite, nous rappelons quelques résultats concernant les ondes électromagnétiques.
a)-Propagation dans le vide

Dans le vide, d’après les équations de Maxwell, le champ électromagnétique obéit à


l’équation d’onde

Où désigne l’opérateur laplacien vectoriel. La constante c, homogène à une vitesse,


représente la vitesse de propagation des ondes électromagnétiques. Numériquement, on trouve

C’est Kohlrausch et Weber qui déterminèrent les premiers cette vitesse à partir des constantes
électrique et magnétique. Le bon accord avec la vitesse de la lumière permit à Maxwell de
conjecturer la nature électromagnétique de la lumière.

Intéressons-nous à une solution particulière qui joue un rôle important en optique : l’onde
plane progressive harmonique. Il est facile de vérifier qu’un champ électrique de la forme

𝐸⃗ ( 𝑟 , 𝑡 ) = 𝐸0 cos (𝜔𝑡 − 𝑘⃗ . 𝑟 ) 𝑢
⃗ (1.1)

est solution de l’équation d’onde. Cette solution est caractérisée par les paramètres suivants.

1. Son amplitude . On verra que l’énergie transportée par l’onde en dépend.


2. Sa pulsation ) qui est liée au nombre ν de cycles d’oscillations par
seconde, qu’on appelle la fréquence (Hz). On a la relation

𝜔
𝜈= (1.2)
2𝜋

3. Son vecteur d’onde qui indique sa direction de propagation. Sa norme est liée à la
pulsation. En e et, l’onde plane harmonique vérifie

de sorte qu’il s’agit bien d’une solution de l’équation d’onde à condition de poser

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
𝜔
𝑘=
𝑐

Par ailleurs, l’ensemble des points qui sont dans le même état vibratoire à l’instant vérifie

Il s’agit d’un ensemble de plans perpendiculaires à et périodiquement espacés. Ces plans


sont les surfaces d’onde (d’où le terme d’onde plane).

Ces surfaces d’onde se déplacent au cours du temps à la vitesse c. Par définition, la distance
qui sépare deux plans d’onde consécutifs est la longueur d’onde. On a donc , d’où

2𝜋 𝑐
𝜆= = =𝑐𝑇
𝑘 𝜈

Comme on le voit, la longueur d’onde est aussi la distance que parcourt l’onde durant une
période T = 1 .

4. Son état de polarisation décrit par le vecteur unitaire qui se trouve dans le plan
d’onde.

Enfin, on peut montrer que le champ magnétique forme avec et une trièdre

) orthogonal direct et que son amplitude vaut

ce qui se résume par


⃗ /𝜔)˄𝐸⃗
⃗ = (𝑘
𝐵

NB. L’état de polarisation peut également tourner à la vitesse angulaire ω en décrivant une
ellipse. Dans ce cas, l’expression (1.1) est à modifier. Pour une telle onde se propageant
suivant l’axe Oz, on écrira

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Le spectre électromagnétique est quasi-totalement invisible par un œil humain, sauf une
petite portion dite spectre visible qui s’étend du rouge (longueur d’onde de 800 nm) au violet
(longueur d’onde de 400 nm) en passant par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel
(communément divisé en rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet). La lumière peut
être polychromatique, elle est alors constituée de plusieurs longueurs d’onde, ou
monochromatique, elle est alors constituée d’une seule longueur d’onde. Les sources
monochromatiques au sens strict du terme n’existent pas, mais certains lasers produisent une
lumière dont le spectre est très étroit. On les considère donc généralement comme des sources
monochromatiques.

b)-Transport de l’énergie

Dans le vide, une onde électromagnétique transporte de l’énergie sous forme électrique et
magnétique à la vitesse c. Ce mode de propagation de l’énergie est appelé transport radiatif
et permet notamment au soleil de chau er notre belle planète. Le flux radiatif correspondant
est décrit par le vecteur de Poynting

Le flux d’énergie électromagnétique (en watt) rayonnée à travers une surface (S) s’écrit

Intéressons-nous au cas d’une onde plane harmonique se propageant dans le vide. Sachant
que , il vient

On peut retenir que, dans le vide, le transport de l’énergie suit la direction de propagation. Le
flux d’énergie reçue sur un capteur d’aire S situé perpendiculairement à la direction de
propagation s’écrit donc

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Or, pour de la lumière, le champ électrique varie au cours du temps à une fréquence
supérieure à 1014 Hz. Ces variations sont inaccessibles, compte tenu du temps de réponse
limité des capteurs photométriques. C’est pourquoi la réponse des détecteurs est fonction du
flux moyen:

où le symbole désigne la moyenne temporelle. Ainsi, un détecteur (capteur CCD, œil,...) est
sensible au carré moyen du champ électrique. Dans toute la suite, on appelle intensité du
rayonnement, la quantité

𝐼 = 〈𝐸 2 (𝑟 , 𝑡)〉

Cette grandeur mesure, en unité arbitraire, la répartition du rayonnement déposé en di érents


points de l’espace.

Remarque : La notion d’intensité ne doit pas être confondue avec l’intensité lumineuse d’une
source (flux lumineux émis par unité d’angle solide).

c)- Propagation dans un milieu transparent

La propagation des ondes électromagnétiques est plus complexe dans les milieux matériels,
car la matière interagit avec les champs électriques et magnétiques transportés par l’onde.
Pour décrire le comportement du rayonnement il faut compléter les équations de Maxwell par
des équations qui décrivent la réponse du milieu au champ électromagnétique. Nous allons
considérer exclusivement le cas des milieux diélectriques non magnétiques (comme le verre)
qui jouent un rôle important en optique. Dans de tels milieux, la réponse de la matière à une
onde électromagnétique se traduit essentiellement par l’apparition d’une polarisation. Si le
champ électrique n’est pas trop important, la polarisation s’écrit

𝑝 (𝑟 , 𝑡) = 𝜖 0 𝑥 𝑒 𝐸⃗ (𝑟 , 𝑡)

où est la susceptibilité électrique du milieu (sans dimension). Cette relation traduit la


linéarité et l’isotropie ( est un scalaire) de la réponse. On montre que dans de tels milieux, le
champ électromagnétique vérifie l’équation d’onde.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Ainsi, dans un milieu diélectrique linéaire homogène et isotrope, les ondes électromagnétiques

se propagent à une vitesse inférieure à c, donnée par . On défnit l’indice


optique par

𝑐
𝑛= = √ 1 + 𝑥𝑒
𝑣

grandeur qui intervient dans la loi de la réfraction. Pour les milieux transparents usuels,
l’indice est de l’ordre de l’unité comme l’indique le tableau ci-dessous.
milieu aire eau verre diamant
indice 1,0003 1,33 1,5 -1,8 2,4
Tab. 1.1 – Quelques indices optiques dans le domaine du visible

Dans ces milieux, la longueur d’onde λ′, distance que parcourt l’onde durant une période,
dépend de l’indice de réfraction puisque

Pour éviter toute confusion, lorsque l’on indiquera la longueur d’onde d’une source
lumineuse, on choisira de préciser sa longueur d’onde λ dans le vide qui ne dépend que de la
fréquence de la radiation.

5.1.2)- Approximation scalaire

Si on oublie les aspects quantiques de la lumière, on peut dire que l’ensemble des
phénomènes optiques est très bien décrit par la théorie de Maxwell. Il serait alors tentant
d’adopter un point de vue purement électromagnétique pour appréhender toute l’optique. En
fait, ce n’est pas forcément une bonne idée, pour deux raisons :

• Même pour des situations simples, les équations de Maxwell ont le mauvais goût de
déboucher sur des calculs ardus voire inextricables. Certes, il existe quelques solutions
exactes 3, mais une simplification est souvent nécessaire.
• Historiquement, un modèle fécond et simple à appréhender fut inventé avant
l’avènement de la théorie de Maxwell. Bien qu’approximative, cette approche, dite
théorie scalaire de la lumière, rend compte de la plupart des situations que l’on
rencontre en optique.

Aussi, c’est cette théorie qui nous guidera pour ce cours.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
a)- Théorie scalaire de la lumière

Nous cherchons à décrire la propagation de la lumière dans les milieux transparents dont
l’indice de réfraction peut varier dans l’espace. L’approche que nous adoptons est appelée
approximation scalaire car elle repose sur deux approximations:

1. la notion de rayon lumineux déjà utilisée en optique géométrique;


2. la notion d’onde scalaire qui permet de définir l’état vibratoire de chaque point d’un
rayon.
Approximation scalaire de la lumière

La lumière (l’énergie lumineuse) est décrite par un ensemble de rayons lumineux


indépendants. Ces rayons lumineux sont caractérisés par une direction de propagation et
une vitesse de propagation où n désigne l’indice optique local du milieu. Un rayon
lumineux est une courbe tangente à en chacun de ses points.

De plus, on définit l’état vibratoire de l’onde lumineuse par une grandeur scalaire, notée
, qui représente la composante du champ électrique de l’onde électromagnétique le
long de sa direction de polarisation. Localement, l’onde lumineuse présente une structure
d’onde plane de sorte que le rayon lumineux est perpendiculaire à la surface d’onde
(Théorème de Malus).

Enfin, l’intensité du rayonnement est, en valeur arbitraire,

Il faut savoir que cette approximation se justifie à partir des équations de Maxwell à condition
de supposer que l’indice de réfraction varie sur des échelles bien supérieures à la longueur
d’onde. Dans ce cas, les rayons suivent une trajectoire donnée par le principe de Fermat. Par
ailleurs, cette approximation ne rend pas compte des phénomènes de polarisation: l’onde en
réalité n’est pas scalaire mais vectorielle transversale.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Remarque : Lorsque le milieu est constitué de lentilles et/ou diaphragmes, l’indice de
réfraction n subit des discontinuités aux bords de ces instruments. Aussi, l’approximation
scalaire perd de sa pertinence au voisinage des bords et le principe de Fermat est violé pour
les rayons passant près des bords. Ceci conduit au phénomène de di raction que nous verrons
plus tard.

Finalement, dans le cadre de l’approximation scalaire, on peut représenter une onde lumineuse
monochromatique par le champ scalaire

Une surface d’onde correspond à l’ensemble des points tel que


. Les rayons lumineux, perpendiculaires aux surfaces d’onde, sont les lignes
de champ du vecteur .Citons quelques exemples d’ondes scalaires monochromatiques que
nous aborderons dans ce cours.

Onde sphérique divergente. Une onde qui rayonne de façon identique dans toutes les
directions depuis un point O, s’écrit en coordonnées sphérique

Les surfaces d’onde ont pour équation

ce qui correspond à des sphères de centre O se dilatant à la vitesse de propagation .


Les rayons lumineux, perpendiculaires aux surfaces d’onde, divergent de façon radiale à partir
du point source O. Concernant l’amplitude, celle-ci décroit comme par conservation de
l’énergie: au fur et à mesure que les surfaces d’onde se dilatent, l’aire de celles-ci augmente
comme ce qui impose à l’intensité de décroître comme .

Onde sphérique convergente. On obtient une onde sphérique convergente en changeant en


, ce qui donne

Les rayons sont alors radiaux et convergents.

Onde plane. Éloignons une source lumineuse isotrope à très grande distance. Dans ce cas, les
rayons qui nous arriveront seront quasi-parallèles et les surfaces d’onde quasi-planes. Dans ce
cas, la structure locale de l’onde peut être modélisée par
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

b)- Chemin optique

Le chemin optique parcouru par un rayon entre deux points A et B, est la quantité

où s désigne l’abscisse curviligne le long du rayon considéré. Cette quantité, homogène à une
longueur, est liée à la durée de propagation du rayon. En effet, entre deux points A et B, cette
durée τ s’écrit

Supposons maintenant un rayon monochromatique de pulsation ω. Au point A, son état


vibratoire est donné par

𝜓 (𝐴, 𝑡) = 𝜓0(𝐴)cos (𝜔𝑡 − 𝜑)

où 𝜑 est la phase à l’origine. Au point B, du fait de la propagation, on a

En utilisant 𝜔/𝑐 = 2𝜋/𝜆, on trouve que le long d’un rayon, le déphasage entre deux points A
et B est donné par la relation

Pour une onde monochromatique, le déphasage entre deux points d’un rayon ne dépend que
du chemin optique entre ces points.

En fait, les choses sont un peu plus compliquées, car l’onde monochromatique est une
idéalisation. En réalité, le caractère monochromatique est toujours approché et l’état vibratoire
d’une source quasi-monochromatique se met plutôt sous la forme

𝜓 (𝐴, 𝑡) = 𝜓0(𝐴)cos (𝜔𝑡 − 𝜑)

où 𝜑(𝑡), dépend du processus d’émission et varie au cours du temps de façon imprévisible sur
une échelle plus ou moins longue, suivant la cohérence de la source (cf. chapitre sur la

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
cohérence). Dans ce cas, le calcul précédent est à modifier légèrement. On trouve que le long
d’un rayon, le déphasage entre deux points A et B est donné par la relation

2𝜋
∆𝜙𝐴𝐵 = 𝐿𝐴𝐵 + ∆𝜑 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∆𝜑 = 𝜑(𝑡 − 𝜏) − 𝜑(𝑡)
𝜆
Autrement dit, le déphasage entre deux points d’un même rayon présente deux contributions :
l’une qui augmente au cours du trajet à cause de la propagation à vitesse finie, l’autre qui
varie à cause du processus d’émission.

5.1.3)- Représentations d’une onde scalaire monochromatique a)- Vecteurs de


Fresnel

Considérons un signal sinusoïdal . On peut penser à l’état vibratoire


d’une onde lumineuse en un point de l’espace, mais cela peut tout aussi bien être un signal
électrique dans un circuit. On peut interpréter ce signal comme la projection sur l’axe Ox d’un

vecteur du plan de longueur A faisant un angle par rapport à l’axe Ox. Un tel
vecteur tournant est appelé phaseur ou vecteur de Fresnel.

L’intérêt de cet outil est qu’il permet de ramener le problème d’une somme de signaux
harmoniques à un problème d’addition vectoriel. Par exemple, imaginons deux ondes
harmoniques de phase et et d’amplitude et arrivant en un point.
L’onde résultante.

a pour représentant vectoriel, le vecteur obtenu en mettant bout à bout les deux phaseurs:
est la longueur du vecteur résultant et l’angle que fait ce même vecteur par rapport à
l’axe Ox. Cette méthode a surtout un intérêt lorsque les signaux que l’on ajoute sont tous
synchrones: dans ce cas, tous les phaseurs tournent à la même vitesse angulaire, et on peut
fixer arbitrairement t = 0 pour simplifier l’étude. Une fois l’amplitude résultante obtenue, on
en tire l’intensité lumineuse
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Exemple

Considérons trois ondes synchrones de même amplitude a arrivant sur un capteur. Cherchons
quel est l’intensité résultant lorsque deux d’entre elles vibrent en phase et en quadrature de
phase (déphasage de ) avec la troisième. Commençons par déterminer l’amplitude A de
l’onde résultante. Appelons avec i (1, 2, 3) les trois phaseurs associés aux trois ondes.
Celles-ci vibrant avec la même amplitude, leurs phaseurs ont tous la même longueur.
Supposons et en phase, et en retard de par rapport à et . Dans ce cas,
est colinéaire à fait un angle de par rapport aux deux autres phaseurs. En
mettant ces trois vecteurs bout à bout, on construit un triangle rectangle dont l’hypoténuse
donne la longueur A

En vertu du théorème de Pythagore, on a soit désigne


l’intensité des trois ondes, on obtient finalement . Cet exemple illustre que lors d’une
superposition d’ondes, ni les amplitudes ni les intensités s’ajoutent, a priori.

b)- Notation complexe

On sait qu’un vecteur du plan de composantes (x, y) peut être associé à un nombre complexe
. Prolongeant la méthode des phaseurs, il est donc tout naturel d’associer
à un signal harmonique , le nombre complexe

Le signal réel s’obtient simplement en prenant la partie réelle du complexe associé:

L’intérêt de la notation complexe est qu’il permet de faire toute opération linéaire telle que
l’addition, la dérivation ou l’intégration, puis de prendre la partie réelle à la fin sans perdre
d’information. En e et,

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Il se trouve que toutes ces opérations sont en générale beaucoup plus simples à mener avec les
grandeurs complexes qu’avec les grandeurs réelles. Le nombre complexe 𝐴 est appelé
amplitude complexe. Sa détermination permet de déduire l’amplitude du signal réel ainsi que
la phase :

En optique ondulatoire, c’est l’intensité de l’onde qui nous intéresse:


1 2
𝐼= |𝐴| = 𝐴𝐴 ∗
2

Exemple

Reprenons l’exemple du paragraphe précédent où trois ondes interfèrent, deux vibrant en


phase, la troisième étant en quadrature de phase par rapport aux autres. Les amplitudes
complexes de ces trois ondes s’écrivent donc

Ainsi, l’amplitude complexe de l’onde résultante s’écrit et l’intensité vaut

L’intensité est multipliée par cinq conformément au résultat de l’exemple précédent.

Malgré la nature électromagnétique de la lumière, il est possible, en première


approximation, de réduire celle-ci à une onde scalaire dont le transport de l’énergie peut être
décrit par le concept de rayon lumineux. Pour une onde monochromatique, on distingue deux
caractéristiques : l’amplitude de l’onde qui est à relier à l’intensité du rayonnement, et la
fréquence de l’onde qui détermine son domaine spectral (et sa couleur si la lumière est
visible).
Enfin, au cours du trajet, l’onde se déphase via la relation.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

5.2) Notion d’interférence

Lorsque l’on superpose deux faisceaux monochromatiques, l’intensité qui en résulte varie
spatialement entre un maximum qui dépasse la somme des intensités et un minimum qui peut
être nul. Ce phénomène est appelé interférence et concerne tout phénomène ondulatoire. En
optique, son observation est rendue difficile car les sources réelles ne sont jamais absolument
monochromatiques: elles sont le siège de fluctuations aléatoires de phase et d’amplitude qui
brouillent les interférences. Un dispositif de division du front d’onde ou d’amplitude est
souvent nécessaire pour fabriquer, à partir d’une source, deux sources secondaires dites
cohérentes.

Après une introduction au phénomène d’interférence à deux ondes, c’est à de tels dispositifs
interférométriques qu’est consacrée cette partie.

5.2.1 Interférence de deux ondes monochromatiques


a) Cas de deux ondes non synchrones

Envisageons tout d’abord deux sources 𝑠1 et 𝑠2 produisant deux ondes monochromatiques non
synchrones, c’est-à-dire de fréquences différentes. Examinons ce qu’il se passe dans la région
où les deux ondes se superposent. En un point M de ce champ d’interférence, l’état
ondulatoire de chaque onde peut s’écrire

𝜓1 (𝑡) = 𝐴1 cos(𝜔1𝑡 − 𝜑1) 𝑒𝑡 𝜓2 (𝑡) = 𝐴2 cos(𝜔2𝑡 − 𝜑2)

où 𝜔1 et 𝜔2 sont deux pulsations différentes. Lorsque 𝑠1 (respectivement 𝑠2) est seule active,

elle produit un rayonnement d’intensité 𝐼1 = 𝐴12/2 (respectivement ). En revanche,


quand les sources sont simultanément actives, l’onde résultante vaut 𝜓 = 𝜓1 + 𝜓2. Élevons 𝜓
au carré:

Prenons maintenant la moyenne temporelle pour obtenir l’intensité de l’onde résultante.


Rappelons au passage que

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Aussi, on obtient
1 2 1 2
𝐼 = 〈𝜓 2 〉 = 𝐴 + 𝐴 2 = 𝐼1 + 𝐼2
2 1 2
Conclusion : Superposition de deux ondes non synchrones

Lorsque deux ondes non synchrones se superposent, l’intensité qui en résulte est simplement
la somme des intensités de chacune des ondes.

a) Cas de deux ondes synchrones

Supposons maintenant les deux ondes lumineuses synchrones de pulsation commune 𝜔.


L’état ondulatoire de l’onde résultante en M s’écrit

𝜓 (𝑀, 𝑡) = 𝐴1 cos(𝜔𝑡 − 𝜑1) + 𝐴2 cos(𝜔𝑡 − 𝜑2)

d’où l’on déduit l’intensité du rayonnement en M:

𝐼(𝑀) = 〈𝜓(𝑀, 𝑡)2〉

Sachant que

On obtient

Avec ∆𝜙 = 𝜙2 − 𝜙1, le déphasage entre les deux ondes. Finalement, si une source S1 produit

en M une intensité 𝐼1 et qu’une deuxième source produit une intensité 𝐼2, alors les deux

sources, simultanément actives, produisent en M une onde d’intensité

𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2√ 𝐼1 𝐼2 〈𝑐𝑜𝑠 ∆𝜙〉 𝑎𝑣𝑒 𝑐 ∆𝜙 = 𝜙 2 − 𝜙 1

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Comme on le voit, l’intensité résultant de la superposition de deux ondes n’est pas égal à la
somme des intensités. On dit qu’il y a un phénomène d’interférence ou que les ondes

interfèrent. Le terme représente le terme d’interférence.


Ce phénomène, assez couramment observé en acoustique, ne s’observe pas si facilement
dans le domaine optique. Afin de comprendre pourquoi, explicitons le terme 〈𝑐𝑜𝑠∆𝜙〉 Si
l’onde 𝜓1 est issue d’une source 𝑆1, on a vu que son retard de phase est donné en M par la
quantité

avec 𝐿1le chemin optique le long du trajet 𝑆1𝑀 et 𝜑1 la phase à l’origine qui dépend du

processus d’émission.

De la même manière,

de sorte que

La différence de chemin optique 𝛿 est souvent appelée différence de marche. On distingue


essentiellement deux cas :

1. ∆𝜑 varie de façon aléatoire. C’est par exemple le cas lorsque les deux sources
quasimonochromatiques sont indépendantes. Le processus d’émission fait que 𝜑2 et
𝜑1varient de façon imprévisible avec un temps caractéristique 𝜏𝑐 assez court. Le
détecteur va donc moyenner un grand nombre de figures d’interférences de sorte que
〈𝑐𝑜𝑠∆𝜙〉 = 0. Il n’y’a pas d’interférence. On dit que les sources sont incohérentes.

2. 𝜑2 et 𝜑1 varient de façon imprévisible, mais pas ∆𝜑. On dit que les sources sont
corrélées ou cohérentes (voir le chapitre sur la cohérence). Le cas le plus simple
correspond à deux sources qui émettent constamment en phase :

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
En résumé

• Pour 2 sources indépendantes, l’intensité du rayonnement produit en M est la somme


des intensités que chaque source produit en ce même point: 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2

• Pour 2 sources cohérentes, l’intensité produit en M s’écrit


2𝜋 2𝜋
𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2√ 𝐼1 𝐼2 𝑐𝑜𝑠 ∆𝜙 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∆𝜙 = (𝐿 2 − 𝐿 1 ) = 𝛿
𝜆 𝜆

C) Contraste des franges d’interférences

Quand deux sources synchrones et cohérentes interfèrent, le déphasage ∆𝜙 n’est plus aléatoire
mais dépend du point M. On observe alors une modulation spatiale de l’intensité résumée par
la relation

Le terme franges d’interférences est une autre façon de désigner cette modulation
d’intensité.
Attardons-nous sur le cas où 𝐼1 = 𝐼2 = 𝐼0. L’intensité suit la loi simple

𝐼 = 2𝐼0 [1 + 𝑐𝑜𝑠 ∆𝜙]

Exercice Retrouver la loi précédente à partir de la notation complexe des ondes.

Considérons une onde de phase nulle et une onde déphasée de ∆𝜙, mais de

même amplitude: . L’onde résultante s’écrit

et l’intensité s’obtient en calculant le carré du module:

On retrouve bien le même résultat, car 𝑎2 = 2𝐼0

Il existe des endroits où l’intensité est maximale et égale à 4𝐼0 (et non à 2𝐼0 en l’absence
d’interférence). Ces endroits forment alors des franges brillantes et correspondent à la

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
superposition d’ondes en phase (𝑐𝑜𝑠∆𝜙 = 1) ce qui double l’amplitude et donc quadruple
l’intensité du rayonnement. On parle d’interférence constructive.

Interférence constructive

Deux ondes interfèrent de façon constructive quand leur déphasage est un multiple de
π, c’est- 2
à-dire quandla différence de chemin optique est :
un multiple de longueur d’onde

∆𝜙 = 2𝑝𝜋 𝑜𝑢 𝛿 = 𝑝𝜆 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝 𝜖 ℤ

De même, il existe des endroits où l’intensité est nulle qu’on appelle des franges sombres et
qui correspondent à 𝑐𝑜𝑠∆𝜙 = −1. Dans ce cas, les ondes qui se superposent vibrent en
opposition de phase de sorte que l’onde résultante s’annule : on dit qu’il y a interférence
destructive.

Interférence destructive

Deux ondes interfèrent de façon destructive quand leur déphasage est un multiple
π, impair de
c’est-à-dire quand la différence de chemin optique est un multiple impair de-longueur
demi

d’onde :

𝜆
∆𝜙 = (2𝑝 +1)𝜋 𝑒𝑡 𝛿 = (2𝑝 +1) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝 𝜖 ℤ
2

Quand les ondes qui interfèrent ne présentent pas la même intensité, il n’est plus possible

d’obtenir I = 0. En effet, l’intensité vaut au minimum , terme non nul


quand 𝐼1 ≠ 𝐼𝛾2. Par conséquent, la modulation d’intensité est moins contrastée. Pour mesurer
le contraste, on définit le terme sans dimension 𝛾, donné par

𝐼𝑚𝑎𝑥 − 𝐼𝑚𝑖𝑛
𝛾=
𝐼𝑚𝑎𝑥 + 𝐼𝑚𝑖𝑛

𝛾 est appelé contraste ou facteur de visibilité. Dans le cas de l’interférence à deux ondes, on a

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
et de sorte que le contraste vaut

La figure ci-dessous montre comment la visibilité des franges diminue avec 𝛾

d) Système interférentiel

Concrètement, pour réaliser au moins deux sources cohérentes, le plus simple consiste à
utiliser l’un des deux dispositifs suivants :

• interféromètre à division d’amplitude : une surface partiellement réfléchissante opère


une division du flux lumineux incident. Les deux faisceaux émergeants sont cohérents
et interfèrent après avoir parcouru des chemins différents
• interféromètre à division du front d’onde : on prélève sur un faisceau incident deux
faisceaux provenant de deux endroits différents du front d’onde.

5.2.2 Division du front d’onde

a) Expérience d’Young

Thomas Young 1 réalisa en 1801 une expérience maintenant célèbre puisqu’elle permit de
mettre en évidence le caractère ondulatoire de la lumière. Le dispositif consiste à éclairer à
l’aide d’une source ponctuelle monochromatique S, un écran percé de deux trous identiques 𝑠1
et 𝑠2 relativement proches et équidistants de S. Ces deux trous difractent la lumière et se
comportent comme deux sources ponctuelles secondaires vibrant en phase et produisant sur

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
un écran placé à la distance D des franges d’interférences. Dans le champ d’interférence, on
observe que :

• la lumière se réparti dans un système de franges alternativement sombres et claires


quasi-rectilignes.

• ce phénomène d’interférence disparaît lorsque l’on masque l’un des trous.

Analyse qualitative

Il faut noter que 𝑠1 et 𝑠2 sont dans le même état vibratoire puisqu’ils proviennent du même
front d’onde; en ce sens il y a division du front d’onde. Par conséquent, le déphasage en M
entre les ondes issues de 𝑠1 et 𝑠2 s’écrit

Les franges brillantes sont telles que ∆𝜙 = 2𝑝𝜋 c’est-à-dire 𝑆1𝑀 − 𝑆2𝑀 = 𝑝𝜆. Dans cette
relation, p est un entier relatif qui désigne l’ordre d’interférence.

• p = 0 correspond au plan médiateur de [𝑆1𝑆2] ce qui donne sur l’écran d’observation,


une frange rectiligne horizontale. Cette frange a la particularité d’être achromatique:
en effet, sa position étant indépendante de 𝜆, elle sera blanche si la source est blanche.

• Pour 𝑝 ≠ 0, l’ensemble des points M tel que 𝑆1𝑀 − 𝑆2𝑀 = 𝑝𝜆 correspond à une
hyperboloïde d’axe de révolution 𝑆1𝑆2. Dans le plan (xOz) on observe des branches
d’hyperboles et sur l’écran des franges quasi-rectilignes parallèles et horizontales (cf.
Figure 2.3). On peut noter que ces franges n’existent pas toujours puisque la condition

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
𝑆1𝑀 − 𝑆2𝑀 = 𝑝𝜆 avec 𝑝 ≠ 0 n’a pas de solution lorsque 𝑝𝜆 > 𝑎. C’est pourquoi, si 𝑎 <
𝜆, on ne voit que la frange centrale. En pratique, 𝜆 étant de l’ordre du µm et a de
l’ordre du mm, on observe un grand nombre de franges.

Rappel mathématique

Soient deux points fixes 𝐹1 𝑒𝑡 𝐹2 distants de a. L’ensemble des points M solution de

𝑆1𝑀 − 𝑆2𝑀 = 𝐾 𝑎𝑣𝑒𝑐 − 𝑎 < 𝐾 < 𝑎

est une surface hyperboloïde de foyers 𝐹1 𝑒𝑡 𝐹2 et d’axe de révolution 𝐹1 𝐹2.

Fig. 5.3 – À gauche : état ondulatoire à un instant donné. On distingue nettement les zones d’amplitude nulle qui
donnent lieu à des franges sombres. À droite : répartition de l’intensité. Les lieux d’égale intensité sont des
branches d’hyperbole de foyer S1 et S2.

b)-Répartition de l’intensité

Cherchons à établir la répartition de l’intensité du rayonnement sur un écran placé


parallèlement à l’écran source et à la distance D ≫ a. Tout d’abord, si les trous sont de même
taille, on peut considérer que l’onde produite par 𝑆1 en un point de l’écran est de même
amplitude que celle créée par 𝑆2. On peut donc se ramener à l’étude de l’interférence de deux
ondes identiques issues de deux points différents. On a vu précédemment que l’intensité vaut
dans ce cas

où 𝐼0 est l’intensité obtenue lorsque l’on masque un trou. En pratique, le champ d’interférence
est assez restreint (limité par le champ de diffraction et l’incohérence de la source), c’est
pourquoi on se place dans le cadre des petits angles : |𝑥| ≪ 𝐷 𝑒𝑡 |𝑦| ≪ 𝐷. Le déphasage vaut:

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

où l’on a utilisé quand 𝑒 ≪ 1. L’intensité s’écrit donc:

𝑥 𝜆𝐷
𝐼(𝑥, 𝑦) = 2𝐼0 [1 + 𝑐𝑜𝑠 ( 2𝜋 ) ] 𝑎𝑣 𝑒𝑐 𝑖 = [𝑚]
𝑖 𝑎

Comme on le voit sur la figure ci-contre, l’intensité est


modulée spatialement suivant x, ce qui fait apparaître des
franges rectilignes horizontales. Les franges brillantes sont
telles que 𝑥𝑝 = 𝑝𝑖 avec 𝑝 l’ordre d’interférence. dit, i Autrement

correspond à la distance qui sépare deux franges brillantes: i


est l’inter-frange.

Si l’on veut que le phénomène soit visible à l’œil nu, l’interfrange i doit être de l’ordre du

millimètre au moins. Comme la longueur d’onde est de l’ordre du micromètre, il faut .


Si l’on choisit D = 1 m, cela impose 𝑎 < 1𝑚𝑚

c) Dispositifs équivalents

De nombreux dispositifs se ramènent à l’expérience des trous d’Young. Il s’agit, dans tous les
cas, de produire à partir d’une source ponctuelle, deux sources secondaires par division du
front d’onde.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Biprisme de Fresnel : prenons deux prismes en verre d’indice n dont la base est un triangle
rectangle de faible angle au sommet A. Accolons ces deux prismes de façon à former un
biprisme comme l’indique la figure ci-dessous. Éclairons maintenant le biprisme à l’aide
d’une source ponctuelle S. Chaque prisme dévie la lumière d’un angle (𝑛 − 1)𝐴 vers le haut
ou vers le bas suivant leur disposition. Finalement, le biprisme transforme S en deux images
virtuelles
𝑆1 et 𝑆2 qui vibrent en phase. On observe alors des franges d’Young dans le champ

d’interférence.

Bilentilles de Billet: découpons une lentille mince convergente en son diamètre de façon à
former de demi-lentilles. Plaçons entre ces deux parties un cache opaque d’épaisseur e. Cette
bilentille forme à partir d’une source ponctuelle S deux images cohérentes ponctuelles 𝑆1 et 𝑆2
séparées de la distance

𝑎 = 𝑒(1 + |𝛾|)

où 𝛾 est le grandissement transversale. Par exemple pour un montage 2𝑓′ − 2𝑓′, on a |𝛾| = 1 et
𝑎 = 2𝑒

Dans le champ d’interférence, on observe des franges d’Young.

Miroirs de Fresnel : accolons deux miroirs plans par leur côté de façon à former un angle
faible. Si l’on éclaire le dispositif par une source ponctuelle S, la lumière émergente provient
de deux sources virtuelles 𝑆1 et 𝑆2 cohérentes. On observe donc des franges d’Young dans le
champ d’interférence.
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Fentes d’Young : Les trous d’Young sont simplement remplacés par des fentes horizontales
ce qui permet d’augmenter la luminosité du phénomène sans altérer le contraste.

Tous ces dispositifs ont néanmoins le même défaut : les interférences se brouillent très vite
dès que la source n’est plus ponctuelle (voir le chapitre sur la cohérence).

Enoncés des exercices pour TD


Données pour l’ensemble des exercices :
Masse de l’électron ou du positon : me = 9,11.10–31 kg
Masse du proton : mp = 1,6726.10–27 kg

Masse du neutron : mn = 1,6749.10–27 kg


Célérité de la lumière dans le vide : c0 = 2,998.108 m.s–1
Constante d’Avogadro : NA = 6,022.1023 mol–1
1 eV = 1,602.10–19 J
1 u.m.a = 1,66054.10–27 kg

Durée d’une année : 365,26 jours

Partie 1 Noyau atomique Rappel


:
La fission est la fragmentation des noyaux lourds sous l’impact d’un bombardement de particules.
L’énergie de fission correspond donc à l’énergie de cohésion.

La fusion, ou union (ou liaison) de noyaux légers fournit une énergie considérable. Ce phénomène est à
l’origine de l’existence des étoiles.

Exercice1 Énergie de cohésion du noyau d’hélium

1. Qu’est-ce que l’unité de masse atomique u.m.a ?


2. Convertir les masses du proton et du neutron en u.m.a.
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
3. En déduire la somme des masses des nucléons de l’hélium , exprimée en u.m.a.
4. Sachant que la masse d’une particule α vaut 4,0015 u.m.a, calculer l’énergie de
cohésion du noyau d’hélium en MeV/nucléon.

Exercice 2 Énergie libérée par la fission de l’uranium 235

Lorsque l’uranium 235 ( 23592U) subit un bombardement neutronique, un des processus de

fission sous l’impact d’un neutron fournit de l’yttrium 95 (9395Y ) et de l’iode 139 (13953I ).

1. Écrire la réaction en la complétant, et commenter.

2. Calculer l’énergie libérée par la fission d’un atome d’uranium 235 (en MeV), puis

l’énergie dégagée par g de 23592U fragmenté (en J)

3. Dans ce dernier cas, quelle serait la masse d’eau que cette énergie, récupérée à 100 %

sous forme de chaleur, permettrait d’élever de 0 à 100 °C sous 1 bar ?

Données complémentaires.
;
Valeur moyenne de la capacité calorifique de l’eau entre 0 et 100 °C, à pression constante :

Exercice 3 Énergie libérée par une fusion nucléaire

La fusion de quatre noyaux d’hydrogène en un noyau d’hélium est le bilan d’un des cycles de
réactions se produisant dans le Soleil

Calculer l’énergie libérée (en J) par la fusion d’1 g d’hydrogène.

Partie2 Rayonnement Ionisants


Exercice1

Le coefficient d’absorption linéique du Plomb est de 0,79 c𝑚−1 pour des photons de 1 MeV.

a) Quelle est la longueur des photons de 1 MeV? De quel type de photons s’agit-il?
b) Calculer la couche de demi-atténuation du plomb pour ces photons.
c) Quelle est l’épaisseur nécessaire pour atténuer le faisceau d’un facteur 1000?
d) Est-il possible d’arrêter totalement le faisceau incident?

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

Exercice 2:
Lors de l’absorption d’une onde par une molécule suivie d’une émission de fluorescence,
comment se comparent les longueurs d’onde d’absorption et de fluorescence? Pourquoi?

Exercice 3: Loi d’atténuation d’un faisceau de photons

Un faisceau parallèle de rayons X, d’intensité 𝐼0, traverse le milieu ci-dessous :

On donne les coefficients d’atténuation :

 Pour les photons de 20 keV :


𝜇𝑎𝑖𝑟 = 1,2 × 10−3 c𝑚−1 𝜇𝑒𝑎𝑢 = 0,7 c𝑚−1 𝜇𝑜𝑠 = 5 c𝑚−1

 Pour les photons de 80 keV :


𝜇𝑎𝑖𝑟 = 0,21 × 10−3 c𝑚−1 𝜇𝑒𝑎𝑢 = 0,18 c𝑚−1 𝜇𝑜𝑠 = 0,37 c𝑚−1

𝐼1 𝐼2
Calculer les rapports ⁄ 𝐼0 et ⁄ 𝐼0 pour les photons de 20 keV et de 80 keV

Exercice 4: Notion de couche de demi-atténuation (CDA) :

1. Calculer la CDA de l’eau, de l’os et du plomb pour des photons de 80 keV


𝜇𝑎𝑖𝑟 = 18,76 c𝑚−1 𝜇𝑒𝑎𝑢 = 3,85 c𝑚−1 𝜇𝑜𝑠 = 0,37 c𝑚−1

2. L’intensité d’un faisceau de 80 keV subit une atténuation de 30% après traversée de 2
cm d’un tissu
a. Calculer la valeur de la CDA de ce tissu pour ces photons
b. Que peut-on dire de la CDA de ce tissu pour des photons de 40 keV ?

Exercice 5: Interaction par effet photo-électrique

Pour réaliser une mammographie, on utilise des rayons 𝑋 d’énergie 𝐸 = 20𝑘𝑒𝑉. On sait que
3𝑐𝑚 de tissu mammaire arrêtent 78% de ces photons par effet photo-
électrique

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
1. Calculer 𝝉, coefficient d’atténuation par effet photo-électrique du tissu mammaire
pour ces photons
2. Le coefficient d’atténuation global de ce tissu pour ces photons est 𝜇𝑡𝑖𝑠𝑠𝑢 = 0,71 c𝑚−1.
Calculer 𝝈, coefficient d’atténuation par effet-Compton de ce tissu pour ces photons.

Exercice 6 : Interaction par effet-Compton

Un photon de 100𝐾𝑒𝑉 interagit avec un électron libre par effet-Compton. La masse de


l’électron est 𝑚𝑒− = 0,511 𝑀𝑒𝑉/𝑐2

1. Calculer les valeurs maximum et minimum que peut prendre l’énergie du


photon diffusé
2. Calculer l’énergie cinétique emportée par l’électron Compton dans chacun de ces

deux cas Exercice 7:

Un faisceau de photons de 50𝑘𝑒𝑉.traverse une lame d’épaisseur x telle que la fraction


transmise du faisceau soit de .
Un faisceau de photons de 100 𝑘𝑒𝑉.traverse la même lame ; en supposant que les interactions
produites dans ces deux cas soient uniquement dues à l’effet photo-électrique, quelle est le
pourcentage de faisceau transmis pour ces photons de 100 𝑘𝑒𝑉?
Exercice sur l’effet doppler
Exercice 1: Les chauves-souris
Lorsqu'une chauve-souris se déplace, le battement de ses ailes produit un son dans l'air.
Supposons qu'une horde de chauves-souris passe au-dessus de votre tête à une vitesse de 5
m/s et que le son émis à ce moment est de 2000 Hz. La température ambiante est de 20 °C.

1. Lorsque les chauves-souris s'approchent de vous, est-ce que le son est…


a) plus aigu qu'au-dessus de votre tête?
b) le même qu'au-dessus de votre tête?
c) plus grave qu'au-dessus de votre tête?

2. Quelle est la fréquence du son entendu à ce moment?

3. Lorsque les chauves-souris s'éloigneront de vous, est-ce que le son sera…


a) plus aigu qu'au-dessus de votre tête?
b) le même qu'au-dessus de votre tête?
c) plus grave qu'au-dessus de votre tête?

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

4. Quelle sera alors la fréquence du son entendu?

5. Si vous étiez dans l'espace, est-ce que vous pourriez entendre le bruit que font les
chauves-souris lorsqu'elles se déplacent? Pourquoi?

Exercice 2: Les oiseaux


Supposons que vous vous dirigez à une vitesse de 1 m/s vers une maison et que vous entendez
des oiseaux chanter à une fréquence de 800 Hz. La température ambiante est de 20 °C.

1. Est-ce que le son que vous entendez est...


a) plus grave que le son réel émis par les oiseaux?
b) plus aigu que le son réel émis par les oiseaux?
c) le même que le son réel émis par les oiseaux?
2. Quelle sera la fréquence réelle du chant des oiseaux lorsque vous vous arrêterez près
d'eux?

3. Supposons qu'après avoir regardé les oiseaux un moment, vous faites demi-tour et
repartez à la même vitesse que lorsque vous êtes arrivé. Est-ce que le son des oiseaux
vous paraîtra alors...

a) plus grave que lorsque vous étiez arrêté?


b) plus aigu que lorsque vous étiez arrêté?
c) le même que lorsque vous étiez arrêté?

4. Quelle sera alors la fréquence du son entendu?

Partie3 optique géométrique et physiologique Exercice : La loi de


la réfraction

Un rayon lumineux dans l’air tombe sur la surface d’un liquide ; il fait un angle 𝛼 = 560 avec
le plan horizontal. La déviation entre le rayon incident et le rayon réfracté est 𝜃 = 13,50.
Quel est l’indice n du liquide ?

Rép. 𝑛 = 1,6

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Exercice : Dispersion par le verre

Le tableau ci-dessous donne les longueurs d’onde, Couleur λ0 (nm) n (crown) n (


dans le vide, de deux radiations flint)
monochromatiques et les indices correspondants rouge 656,3 1,504 1,612
pour deux types de verre différents. bleu 486,1 1,521 1,671

1. Calculer les fréquences de ces ondes lumineuses. Dépendent-elles de l’indice du milieu ?


On prendra 𝑐0 = 2,998 × 108𝑚. 𝑠−1.
2. Calculer les célérités et les longueurs d’onde de la radiation rouge dans les deux
verres.
3. a) Un rayon de lumière blanche arrive sur un dioptre plan air-
verre, sous l’incidence 𝑖 = 600◦.
L’indice de l’air est pris égal à 1, 000.
Rappeler les lois de Descartes relatives à la
réfraction de la lumière.
b) Calculer l’angle que fait le rayon bleu avec le rayon rouge pour un verre
crown, puis pour un verre flint. Faire une figure.
c) Quel est le verre le plus dispersif ?

Exercice : Flotteur
1. Un disque en liège de rayon r flotte sur l’eau d’indice n ;
il soutient une tige placée
perpendiculairement en son centre. Quelle est la longueur h
de la partie de la tige non visible pour un observateur dans
l’air ? Citer les phénomènes mis en jeu.

2. Un poisson est posé sur le fond d’un lac : il regarde vers le haut et voit à la
surface de l’eau (d’indice n = 1, 33) un disque lumineux de rayon r, centré
`a sa verticale, dans lequel il aperçoit tout ce qui est au-dessus
de l’eau. a) Expliquer cette observation.
b) Le rayon du disque est r = 3, 0 m.
A quelle profondeur se trouve le poisson ?

Exercice : Lame à faces parallèles

On considère une lame à faces parallèles en verre (indice n) plongée dans l’air. Elle peut être
considérée comme l’association de deux dioptres plans parallèles. Il y a donc stigmatisme
approché dans les conditions de Gauss.

1. Faire une figure montrant qu’un rayon d’incidence i a subi `a sa sortie un simple

déplacement d’une distance (r est l’angle de réfraction à la première


réfraction ; e est l’épaisseur de la lame).
Par : M. FEUMO Duplex
ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022

2. Montrer que la position de l’image est telle que et que ce


déplacement apparent a lieu dans le sens de la lumière. Calculer 𝐴𝐴0 pour une vitre
d’épaisseur 1𝑚𝑚. Conclusion ?

Exercice : Deux prismes accolés

Deux morceaux de verre taillés sous forme de triangles


rectangles et isocèles d’indices respectifs N et n ont leur face
AB commune. Un rayon incident frappe AD sous une
incidence normale, se réfracte en 𝐼1, se réfléchit en 𝐼2 puis
ressort en 𝐼3 sous l’incidence i. Les valeurs de N et n sont
telles que la réflexion soit totale en 𝐼2.

1. Ecrire la relation de Snell-Descartes aux points 𝐼1 et


𝐼3.
2. Quelles relations vérifient les angles r et α ; α et β ?
3. Quelle relation vérifient N et n pour que la réflexion soit limite en 𝐼2 ?
Calculer N, r, α, β et i pour n = 3/2 quand cette condition limite est réalisée.
On appelle cette valeur limite de N. Pour que la réflexion soit totale en , N doit-il
être plus grand ou plus petit que ?
4. Ecrire la relation vérifiée par ´N et n pour que l’angle i soit nul. Que vaut N ?

Partie 4 Optique ondulatoire

Exercice1 Longueur d’onde d’une station FM

Une station FM émet sur une onde radio de 105,6 MHz. Si dans l’air, les ondes
électromagnétiques diffèrent très peu de C.

1) Quelle est la valeur de la célérité de l’onde


2) Quelle est la longueur d’onde correspondante ?

Exercice 2 Célérité d’une onde

1) Lors d’un orage, un promeneur voit la foudre tomber sur une colline distante de 6,5 km.
19 secondes plus tard, il entend le bruit du tonnerre. Calculez la célérité du son dans l’air.
Justifiez le raisonnement.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
2) La célérité d’un son est-elle la même dans l’air et dans l’eau ? Pourquoi ?
3) La lumière met 8 minutes et 20 secondes pour parcourir la distance séparant le soleil de la
Terre. La célérité de la lumière est dans le vide ou dans l’air. Calculez
la distance séparant le soleil de la Terre. Justifiez.
4) La célérité de la lumière est-elle la même dans l’air et dans l’eau ? Pourquoi ?

Exercice3 Ecriture d’une onde progressive


Ecrire l’expression d’une onde électromagnétique qui se propage dans le vide dans la
direction des x positifs, si sa fréquence est de 600 THz et son amplitude de 8 V/cm.

Exercice 4 Onde électromagnétique dans le vide

On considère un champ électrique d’une onde électromagnétique de la forme suivante :

1. À partir de l’équation de Maxwell-Gauss et de l’équation de propagation du champ,


déterminer en fonction de , a et de la vitesse de propagation des ondes
électromagnétiques dans le vide.
2. À partir de l’équation de Maxwell-Faraday, déterminer le champ magnétique
associé à ce champ électrique dans cette onde électromagnétique et vérifier que ce
champ satisfait bien aux autres équations de Maxwell qui le concernent.
3. Proposer une représentation spatiale de cette onde électromagnétique. Comment
peuton nommer une telle onde ?
4. Déterminer le vecteur de Poynting de cette onde. Se produit-il une propagation
d’énergie ?

Rappel sur les équations de Maxwell


Les équations de Maxwell sont quatre équations qui permettent de calculer les expressions des
champs (x, y, z, t) et (x, y, z, t) à partir des sources de charges qui leur donnent naissance
et que l’on peut représenter par leur densité volumique de charge ρ(x, y, z, t) et de courant
(x, y, z, t). Elles sont la synthèse de l’ensemble des connaissances acquises au cours des siècles
et portent le nom des physiciens qui par leur expérience ont apporté une contribution
essentielle à la découverte des phénomènes électromagnétiques.

Par : M. FEUMO Duplex


ISTC , Cours de Biophysique et Technologie 5
3
2021/2022
Conservation du flux magnétique

Equation de Maxwell-Faraday

Equation de Maxwell-Gauss

Equation de Maxwell-Ampère

Où est appelé vecteur Nabla

Par : M. FEUMO Duplex

You might also like