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COURS PROUT CRIMINEL PRANCAIS &-R, ROUX or entre’ oh eommienin or okoxr enntie pip Prwrbafe Hayentisyoune Deuxiéme édition et augmentse TOME | DROIT PENAL COURS bE DROIT CRIMINEL FRANCA 1 DROIT PENAL PREFACE DE LA SECONDE EDITION Liousrage qui est réédilé, est et n’ett pas colui qui a él publié ily a quelques années, IL est celui-ci, parce quiil en reproduit Vordre général, !a méthode et les principes d'exposition ef qu'il en a conservé de nombreuses parties. Ei, il n'est pas celui-ci, parce quiil compread des dérelopy ments beaucoup plas amples, un appareil de notes et de ré frences plus aboudsat, rappelant ow résumant le travail annotation darréts eriminels parus dans le Becweil de Sirey pendaat ces sept dernitres années; et que plas que loi, comme élaat plus complet, il s‘efforce de dézager le sysltme de notre droit pénal frangais, Mais, au moment de déposer la plume qui W's écrit, une inquiétode nous vieut. L'exposition deo ce systéme y edt-clle claire? Ne famtit pas pour cela indiquer aussi quello a ite sa marche et quelles furent les tendanees géaérales du droit pénal francais depuis la mise en vigacur des Codes eriminels? Un sys- tame, on ellet, n'est pas une ctéation arbitraire d'un moment. Il a une cause, et il puise ses traits essemliels dans les sources vives dingpiration de fa legislation. Or, on a peut-éire donne la lutte entre les écoles philoso phiques qui se soat succédées au cours du x1x* siécle une impor- tance trop exclusive, Si grande qu'il été celle-ci, on ae peut pas (oul expliquer par elle; et, il y a liew de faice place & une autre idée, qui ne doit pas étre nézligée : la erise de au- tocité. Lo droit pénal met aux prises deox principes opposés : le Principe d’autorilé, doot la sociéts doit user pour protéger ordre Pablic, of le principe des droits de Vindividu que menace la poursuite pénale, Or, c'est uo fait qui permet de comprendre uw pairace. bien des transformations que l'on peut apsrcevoir dans nos Codes, et plus encore dans leur application, que depuisplas d'an sitcle que ceox-ci sont en vigueur, le principe dont Ia siciété ‘est déposilaire est allé sans cesse en sémiettant. I sest afaibli entre tes mains du législateur qui, eraignant de paraitre rigoureox, a multiplié les institutions de pardon, brisé la force de la foi pénale par Pabus qu'il a fait des lois damnistie, et s'est de plos déchargé, dans bien des cas, sur le juge de la solution de problémes qu'il n’ossit pas résoudre fui- méme. El soo aMfaibfissement s'est contiaué entre les mains des magistrals, qui ont hésité a user de In tolalilé des pouvoirs répressifs qui lour étaient allsihués et qui ont prononeé des ppeines de moins en moins sévares, aivsi que dans celles des jurés, doat Fimportance a grandi et qui oat accordé toujours plus ibéralement les déclarations de eirconstances atténuantes, fans pour cela cesser de prononcer des acquillements en faveur .ccusés convaincus de Ieurs erimes. Tha crise de Vautorité esl cerlaine; elle est intense. Rien ne mesure mieux sa grandeur que la proposition qui estaujourd’hi fastiluer on matiaee criminelle Ie jury maitre de ia peice, cest-A-dire de remeltre a douze citoyens, pris au haserd et choisis sans examen, une fonction qui demande autre chose qu'un simple bon sens, ef qu'autrefois fe égislaleur se réservait €t quill proteodait éire seul en état de remphir. Cerlains pensent que eelte crise est due a fa forme démocra- tique du gouvernement et que dans les Jémocraties le ressort des fois pénales n’a pas hesoin d'étre aussi tendu que dans les Fats monarchignes, Novs I'ignorons. Mais, ce que nous croyons pou- soir dire, c'est que tant que durere cette crise, Velfet que l'on altend de la réprossion pénate pour maintenit Mordre social se produira mal, et que Yon assistera & ve progression ascondante de fa criminalité. Et nous pouvons ajouter cvci encore, qu’apres le cataclysme qu’a provoqué la guerre mondiale, Je principe dantorité est plas que jamais ndcessaire pour redresser une société bouleversée et Ix roplacer sur une hase solide en droit pénal, — et aussi ailleurs. aabnung, janvier $927. couRS DE DROIT PENAL FRANGAIS INTRODUCTION Ly propube ox 14 oxpuvaner®, Svaacesrne Beri, La soni erin, Pi, 00, 1480s eefambroo, emineevminey aly Far ats oe tarde oe ‘ali vompey ary, TABS ann he oring ef ee a Manatee ba near vate fe ene a ae Pena brant t105 1 egg Lx free nee Pespnsabl des Jiguanis Pais, S028, — Hob, Népesin at ‘vention, Paris, 4922. * Hows, Repres me gas La crimingiee. Chaque année, Jes parquets des sribunaux de premitre ins- lance recoivent de 3 & 600.000 procés-verbaux, plaintes ow dénonciations 1. Crest Vimmense clameur advesséo & In justice par tous ceux qui ont é48 victimes ow témoins d'une infraction. Bien que ce chilfre comporte des corrections nécessaires ®, les times en plus et les autees en moins, il monire d'une mapiére ssisisante Fimportace de la Uheho que In josties efpretsive = remplir, et 1 grandeur du dentnage que les erimini cansent a la societe. ge ae ies “ EL ce qui est grave, c'est le porpétuel renouvellement des crimes et des délits, cest la répétition avec laquelle les infrae- tions se reproduisent annuellement, dans Je méme ordre, ef souvent dans les mémes saizons. . 1, Bi $944 28011495 on $942 £T.AS on 959 ; S.A 2, Vs Rous, Réprestion # prévention, p. {Tet tain. nary via, 1 2 iiernopucriox. ° Crest co qui faisait diee & Quetelet, que s’ « ily a um budget qui se paye avec une régularité effrayante, c'est celui des pri- fons, des galbres, de Téchafaud », et son disciple, Dufan, {quo «chaque année, il se produit, au sein d'une population, ua ombce presque égal de faits criminels, qui se distribuent d'une iene. presque constante, suivant ge, le sexe et Jes diverses circonstances de fa vie sacialv ». . Ea fail, la coustinee affieméy par Quetelet et Dafan de se rencontre pas; pas plus que n'est prousée 1a prétendue loi de aluration rimiaelle, formuléc par Enrico Bersi, « qu'il se commel chague anoée, dans ua milieu social donng, avec des conditions indisiduclles et physiques données, un nombre déter- ming de délits, pasun de plus, pas un de moins’ ». ‘Mais, ce quo lon peut admettre, c'est que la criminalilé est raglée par des lois qui en déterminedt la marche. On aurait ort de voie daus sou développement l'euvee incertaine da hasard. Le simple fait de son énormité moatre que l'on est en présence d’an phénomdue social, quiy comme les autres phéno- snes de la vie en commun, est soummis a des rbgles. antes de ta eriminatt Droit vient done la eriminalilé? Et pourquoi rencootre-t-o dans la société, des hommes, qui font le mal, qui tnent ou qui olent, alors que le resto de Phumanité vit dans la paix, respec lot le droit d’auteui el observant la loi du. travai ; ‘La question est imporiante, parce que de la safulion qu'on Lui donne dependent logiquement le caractére, organisation et Vissae du combat de la societé contre le erime. Peadant longtemps, on a su dans te délinquant un homme semblable aux autres hommes; et on impulait simplement ses ‘crimes A Vardeur excessive vt déchainée de ses passions, Maintenant, oa reconnait que le délinquant n’est pas, en général, serablable aus autres individus: quit diffore, mora- Fimont ou physiologiquemeat, de l'hoenéte homme, sauf & varier sur la cause de cos différences. . Pour quelques-uns- le criminel est individu normal, c'est- Aire celui qui yt suivant Ia ature, Vhoanéteté élant une exception, et la vertu exigeant ane coatrainte exereée sur les appelits de Vétre hamain (Albrecht), Soeotgie oininale, 2 EER EMRE een, socctgic eiminale p08 ot se a comune, § 1 3 courammeal, oa a prétendu que Uindivide anormal élait Je délinguant, pocce qu'il consiusit une snomalle dan Ia société, comme il y forme une exception numériquement, Et Hon a expliqué cette aoomalie, tanlot par Vatavisme + Vhomme criminel serait, par une régression formidable, un sauvage allardé dans la civilisation, le descendant de l'homme primitif, doat il a conservé le type, et dont il reproduirait les seatiments violents et cupides (Lombroso}; — lantot par la dégénévescence : Ia folie et la criminalité auraient une parenté rapprochée et une commune origine (Maudsley, Despine); — tantdt par Vineptitude de ta vie en commun : les délinquants seraient les individus qui sont dépourvus, partiellement ou com- plétement, des sentiments altruistes, iadispensables pour vivre fen société (Garofalo); — tantot enfin par le miliew social : le lit, se transformant avec la civilisation, serait wa produit du milieu malsain ou immoral, dans lequel vivent, surtout dans fa classe populaire, un geand nombre d'individus (G. Tarde, Menouvrier, Lacassagne). Mais, a ce qui semble, aucune des explications qui précédent west salisfaisante, parce qu’elles sont toutes incomplotes. EU il est préférable dattribuer la eriminalité & Vaction combinée de ta nature, physique ou morale, de Tindividu, et des coaditions, Sconomiques et sociales, qui stexercent sur la volonlé ind duelle (E. Ferri, Garraud, Gargon). Le ctime a donc des factews Siologiques et des facteurs sociatee 3, Sans doute, le prétendu atavisme de Lombroso n'est pas Atabli; il n’est pas non plus prouvé que les criminels soieat fous des fous ow des dégénérés. Il n’em est pas moins avéré qu'un grand nombre de délinqusnts, surtout parrni les malfai- tenrs d'habitude, présentent, acquises ov congénitales,des tares de dégéndreseence, physiologique ou morale. Celle dégénéresceuce a sa cause dans [hérédité, et pour une proportion sraisemblablement plus forte, dans la paresse, Pat coolisme et la. débareche. Le criminel est sonvent un défectueux. Mais, 1a responsabi- lité de eet état n'izcombe pas toujours auy ascendants. Dans une Jarge mesure, $e deélinquant est, par les vices qu'il se donne, $5, onus aus fut ansary ce ted inna dae fe set pigtgns ou lisigus: Teves et saaen ot iar eins pigs ovr Boat aun ers Sagan pean. Fun, Soro erin pritsjCarrady aby a INTRODUCTION. Je propre artisan de sa déchéance, morale et ensuite physique- ‘Ne voit-on pas dans tune méme famille, parmi des enfaals élevés ‘ensemble, un seu! devenir crimioel, quand les autres demeurent honnétes? El ne trouve-t-on pas fréquemment des malfaiteurs, qui sont issus de famille, of jusqu’a cur, i n'y avaiteu ni délin~ {quant ui aligne? il est certain que homme, par ta direction qu'il, se donne, ou quill reco, ajoute an prédispositions héréditaires. Il est manifeste qu'il existe sles facteurs sociaux du crime, entendaat sous ez terme des forces, qui, au lieu de Stexercer pour mainteni¢ ou porter fes individus vers l'union et observation de a morale, leur inspirent des idées de décordre, de haine ct de mépris des loi Ce earactire de forces désagrégeantes et dissalvantes appar- tient, a a'en pas douter, a Pécole beissoaniére, a la désorgani- sation de la vie de famitle, produite ou développée par Vindus~ Irialisme, au divorce, ainsi qu’a fa contagion de Vimmoralité, provoquée par Ia déhauche étalée dans la rue, dans Is litera tore, au thédire, ov inoculée dans La famille par des parents criminels. On doit reconaaitre 1a méme influence perniciense a la mistee, au panpérieme, ot spécialement aux conditions defec- tueuses dhygicne daas lesquelles vit la classe ouvriére, & Vesi- guild of a Vinsalubrité de son logement, aux perturbations éca- omiques apportées 4 Peristence de eette partie de la popu- lation, qui n' ‘n'a autres ressources que son travail, ol, plus accidentellement, aux révolutions politiques. Injeusnee des fuctewre crimiaogénes, Clanifoation des criminele, Aucun des facteurs qui précédent ne posside une valeur absolue : on peut élre pauyre et demeurer honnéte, vivre dans ‘un taudis el rester vertneux, élre fou ou épileptique et n’étre jamais dangerenx pour personne. ‘A Fexception de cas pathologiques particuliers assez. rares, Te crime n'est donc la conséquence fatale ni d'une cause biologi que, ni d’une cause sociale, Celles-ci produiseat simplement des milieux favorables 4 la formation de la peasée criminelle, asa réception et & son développement : elles sont les conseilleres de lavolonté, ses insligatriees écoutées, et souvent toutes puissantes. Leur influence explique la diversité des infractions commises- (eriminalite violente et eriminalité frauduleuse). Elle rend également comple de la diversité des criminels. Les ua camursanire. § 1". 5 Aélinguants, en effel, ne different pas seulement des honnétes zens; ils différent aussi profondément entre eux. Crest la prédominancs des facteurs biologiques, et par consé— Iuent des tares physiologiques, que l'on apergoit chez les aliénés ‘riminels, qui ne comprenaent pas seulement les déments, dont es divagations prouvent l'allération de la raison, mais aussi les ‘ous moraux, dont la maladie demeure cache derriére une apparence d'intégrité de V'iotelligence, Jes épileptiques et tes révropathes; chez les défectueus (idiots, mendiants et vaga- bonds) et eher les alcooligues. Peut-dtre, faut-il ranger encore sous celle influence, los criminels imsudsifs ou criminels par vassion, qui accomplissent eur infraction sous Timpulsion Tune vive passion, d'un sentiment violent ; comme un amour ‘méconau ou outrage. Ce sont au_contcaire Les facteurs sociaus, qui lemportent cx les eriminels politiques, qaoiqu’on {es ait parfois rappro- shés des demicfou:, ot sucloat dans Is foule ianombrable de lslinquants, qui ne présentent pas de tares physiologiques multiples ou accusées, et qui commetient teur délit plus par accident que par perversité naturelle : dot: teur nam de erémi~ nels d'occasion ow Wureident Enfin, dans une mesure qui varie avec ehaque individu, Tes facteurs’ hiologiques ot tes facteurs sociaux se mélent chex les malfaiteurs de profession et les détinguants d habitade. A lene égard, il n'y a plus d'uniformité, L'habitode criminelle a tantdt son ovigine dans la perversiié inoge de Vindividu, que le ile renforce simplement; taaiot elle sa cause dans le inilieo; et les tares physiologiques survieanent aprés. On apereoit aisément tonte importance que présente la con- naissance des facteurs criminogénes. 11 ne peut y avoir de latte miéthodique contre les eriminels, qu’a la condition de savoir préalablement ce qu'ils sont, oir ils se reerutent, ot poor quelles causes ils sont devenus tes ennemis de la société, Jusquo-l il ne peut y avoir qu'une défense empirique, incerlaine, et par conséquen' au efticace, Aussi, eo: vieot-il de compléter la notion de ta eri Jen antres observations. inalité par Criwinaiite genérale et criminatiees spteifiaues, Quoiqu’on parle souvent de ta criminalité d'une ma générale, il n'y a pas en réalilé dans uae société ane criminalité 6 nernopucTion. unique il y a des eriminalités spécifiques. Chaque age, chaque sexe, chaque conditicn, chaque profession apportent un contin= gent différent d’avteurs de crimes ou de délits, | Ainsi, au point de vue de l’é7e, la eourbe de 1a crimivalité, qui s'élove a partir de In naissance, d'abord lentemeat, puis Deusquement, atieint son maximum entre lige de dix-neuf ans. el celui de vingt-cing ans; apris ce inoment, elle va en déeli- nant progressivemon En ce qui concerne fe sexe, ta eriminalité masculine est de 6 47 fois supéricare la criminalité (émiaine, Ce serait cepen- dant une erreur d'en déduire que la femme est plus vertueuse- que homme : ses eanses de choles sont seulement moindres ou ‘plus dissimulies ®. Il parait done plus exact de considérer les deux criminalités comme ayant des domaines différents, I y a, en effet, des crimes et des délits masculing, ot d’avires qui sont presque exclusivement commis par les femmes, comme les infractions a la toi sur la protection des aourrissons, les sup- pressions ou expositions d’enfants, et naturellement les avorte- ments et les infanticides, . ‘La eriminalité varie également avec ta profession, pour dtre plus forte parmi les marins, les ouvriers d’usine ou les journa~ Tiers, dans ees classes de Ja population, olt précisément la misere et Talcoolisme exercent leurs ravages; — avee l'état civil, pour donner une plus grande proportion de eriminels chez les céli- balaires, les veufs of les divoreés que chez. les gens mariés; et avec le domicile, pour altribuer un plus grand nombre d fractions A Ja population orbaine, surtout dans les grandes agglo- mérations ooveséres et les centres indusiriels, qu’ la population rurale? 6. test moreste gue Ss femme 9 do molndees fait que cotinine: na nt foes atin museaire 6639 vied phyulgac, gui ateseak cevtainee caligeies eafratins, Gant 0s een eee matemien coecesive, qu dient pour ele dats Y3anbo ae Soarh ole youre dsngier dana ot, quell dae oe oo PiSuuduaed toners sass nature pir sense, plus emotive of plo ide, ae sRehment desaces sonsants & olen Char alee avian de rim TEial gaat ant re lus teu fete rate ek gaara 0s a Ue de Ante hing au che Thun Ll, Be frond Uaeses teh: Santhope cn, 10,4 et : Gm abcnacoup diese sora crimaite comparse dex popalaisns urine ot ovale A coquil rene ise ness our ta traduire dans va ral deste, ‘alec aux shilves dey slatiigues test ps, en eel proure ques plovrtion Feel guslapeurrui pr rapport sua eames eoramir sol lamina ft ot 1 ‘Tout poreaucontsie x zoirequly a 4 la campupne weep forte inteeticns nen poussins, daw Aine golice mote nombeeioe, La entimmauré. § 1, 7 Il n'est pas jusqu’d Porigine qui n’exerce une infuence sar Ja criminalité, Proportionnellement, on conslate plus de délin- quanls parmi ies élrangers que parmi les Prangais; et plus parmi les individus, originaices d'autres départements et déra- sins, que parmi cous qui nent pas quilté leur Tiew de nais- sance®, Chininatite dévotiee et erkminalite vette Liautre observation, qui estégalement d’un grand inléral, c'est qu'il faut distinguer la criminalilé poorsnivie et fa eriminalité reelle. La criminalidé poursuivie : Jes méfaite et lrappe les auteurs : c'est fa crimiualité punie ; elle peut élre exactement apprécige par les statistiques crimiveties ue tedminineation dela justice drete chaque anate depuis 4825, On ignore au conteaire la criminalite réedle, qui, en ouire des crimes et des délits poursuivis, compreod toutes es infractions dénoncées, mais non poursuivies, parce que leurs aulears sont demenrés inconnus®, ef le nombre insoupgonné des infractions, qui restent cachées, parce que les Inits qui tes constituent, attri- hbuds a des accidents ou a des causes ticiles, éebrappent compte- fement aux regards de Ia justice : c'est la’ eriminalite teiom- phante », celle qui est viclorieuse de la société. Saos qu'on poisse Ia mesures, fout laisse croire qu'elle est considérable !, enantation torent st eesate de repeteaite, &Tinaipérence ete grostéeié ‘lus grande dex pasa: Onpeatnianeminaaustice enn estan speriorte fe fo callus untain elt bean de Ja yoctec dane Tes whe de ator de ‘Bde ade dimoratsaion plus unsants qa'd ta campage[atcollome, prose evtion, cage, tuze ot,) cai ais de FnpessihiN on de a pea impoe STDIN do somsuetre ut ceria nombre dinfactons ls campagne (pr exes Tinyantiside,'arortemont, gat asppiness yore sanotes opens oe ances Jaton priate Se swoon tices vsvitles Jevle vt besucoup asa dey, seit ein parce que ia rile Zande aes ceisinets apres Testeaton do Tess ines {ands que Te eanpasie Il envi fes sone 8. Sara eéputitn dee eines por rooet 90 sxe, A Hoge, A Yat ci 0 donicle a4 ta profession, v3 tte Senanple, le Commpte gencal dt le jutice fariminatie pour 1910, Rapport ps. Cate partion wapececanqan anes is acon apace ‘Sh Connives some notre par Ins yrecbsvecbav ou Jo play ss istic tions demeurentsnmaes pein e roe de eure saturs. Or ces deus mies font nteasaites poor avoir ne notion de i ciminebit, ny, Hépresion ot pravention, 1 ot aniv. = Pour en donner sea ig se 1012, 17709 sine cut tl slealan sana tle 902 ln p= 8 uernopvenos. Les soLuTions ne Pnoutiste Dx LA cRiMiMAEATE, 2 Gest en faisaat état des notions qui précident, que le pro- bleme souleeé par la crininalilé doit tlre examin: | Par la présence de détinguants daus son sein, la société a obligation de se défendre. La eriminalité est um fait et cons fitue un danger. La société n'a pas a chercher longuement si le droit de punir est légitime, et d'od Ini vient ce “droit. Un péril Ia menace, anquel elle doit répondre, si etle ne veut pas périr. . . Ceo qui peut dire mis en question, cest moins le droit de défense de la societé, qui est indisculable, que sa limitation ‘Ow ne saurait, en effet, logiquement l'ass {que tout organisme vivant oppose & Faction d'un corps étran~ ger, el par laquelle it fond 4 neniraliser, am a éliminer, ce qu nuit & sa conservation. Cette opinion, somtenue par les positivistes (E, Ferri), est inexacte, parce qu'elle repose sar une comparaison qui ne parait pas juste. Enire deux animaleules étrangers, il n'y a pas, en effei, de droit: il n'ya que Ia lutts pour existence, ott te plus fort Vemporte sur le plus faible. Au contraire, ta eirconstance que les malfaiteurs sont des hommes, qu'ils font partie de ta société, et qu’ils sont, malgré leur indignité, membres de celle-i, fait qu'ls possédent des droits, of soumnet la société, qui combat leurs entreprises, 4 des obligations qui n’existent pas au premier cas. On ne se defend pas contre son semblable, comme on se préserve du froid, de ia maladie, da poison, ou d'une bate téroce. | Lalutte contre la eriminalité ne doit done pas étre une simple réaction de la force sociale. Elle doit élre ame action organisée, régalarisée, qui tient compte a la fois du hesoia de la société de se protéger, et des droits de individu, qui sont respectables méme cher les malfaitears, es conte Le auteuts disgnds dos infractions taint ingufSsante, Ba 3013, Jes chiles respecte nt Mb de 99:19 o 64998, V. Compee general de Fadi ein js, eri, ants £2 e819, tablenus XCIX of Ele SOLUTIONS nu PRORLENE DE ZA cuMINALiTs. § 2 9 Prévention et répression, Pour concevoir comment doit s‘organiser cette action, il con- Yient d’observer denx choses. La promiére c'vst que la criminalité poursuivie ne forme gu’one partie de ta erimiaalité réelle; et que, pour n’étre pas découverts, les détinquants n’en commettent pas moins des infractions, dont la société a & souftrir. La seconde, c'est qu'il ne faut pas perdrede vue importance particuliére, que posstdent dans Ia genése des crimes les facz leurs sociaux {, Hdexient alors évident que les moyens de combat contre le grime, pour étre complets, doivent logiquement, et abstraction frite de toute considécation sur Uelficacité da systame répressit, revétir une double forte Us doivent, dabord, emprunter la forme de la prévention, et consisler notamment ea mesures @hygidne sociale, afin de sallaquer aux facteurs de [a eriminalité, de diminuer leoe vir ence, et, par Id, @atteindee cette criminatité Uriomphaate, qui ne pent dlre directement combatiue, puisqu'elle sait demeurer cachés. Pecvenir le erime est, au point de vue de la paix sociale, i ire et aussi indispensable, que lest, au point de ‘olé, le fail 'éviler Ja maladie au moyen d'une bonne hygiene? Ue doivent ensaite preadee la forme de la répression, ot eom- Porter des mesures de soufrance, infligées aux dilinguantis aveétés, afla que le sal qu’ils subissent, les éloigne de Ia per- pétration de nouvelles infractions, et serve d’exemple & ceux qui Seraient tentds de les imiter. Kn réprimant, on ae s'oecupe plot des eauses de la criminalité, mais seulement des criminvis : esl de fa thérapeutique que Von essaye. Le dvoit pénal est la purtie de Vaction organisée de la lutte contre Ja criminalité, qui emprante la forme répressive, ot fend, au inoyen de Soulfeances (peines), & protéger la paix publique. Mest aussi cette partie dv la defense sociale, qui, en Supposant ia condition d'un détit commis, tend au moyen de mesures de redressoment ou de protection {ziesures de sttreié) & provenir la rechute du dékinquant Levposé qni précéde, montre que ee ne soat pas les seuls ‘moyens, ni méme les meilleurs que Ia société posséde pour se 4. V. Garraud, 9&4, 1 a 18, 2... Moun, Répresion ot prevention, p08 st suir. 10 mnragouerion. défendre. Crest d’eux seuls néanmoins, et des principes qui les régissent, qu'il sera désormais question. §3 La solution répressive, se, Pai 886, nari: Ortola, Binet de it goat Pal 88, Sethe; yun odin pn Pa fos ara Frat torneo de tpn fone itl rsh ict Vist egal, Cut de ro wiMePar icone petetnte y Pars, 181, 1-05 — Rov, Totes da $101, La lutte des codes. ‘sainalité a jours eté ution repressive de Ia eriminalilé aa pas toujours coussete de thin maniere Les conceptions philsaphigaes sor Ie droit de punie, et la connaissance plus exacte da monde riminels Foat indluencée *. : oe etulant des stacey, la eepcension pénale fal le manifestation de la vengeance privée, puis de la colére divine (Domat, Jousse) : arbare, excesive ot cruelle. : : goes, que te roi ermine! ¢est humansé, Leven ité el Fintinidation restorent en hoaneur ; mais il vint s's idée, qui vest développée, av conrs da vs" siécle, avec les théories pénitentiaires, ; Tia Revolution ayant séculacisé la soeiétd il fatlat downer vn fondement au droit péoal en dehors de celui tiré de ta justice divine. Tour a tour,on fe demanda a fa euppositioa d'oa con rat, qui devait intervenir, pour Vapplivation d'une peine en eas de désobéissance & Ie loi, entre 1a société et Je délinquant usa victime (J.-J. Roossean); — & lotililé mdme de la défense fociale (I. Benthain); — et surtout a Tidée du droit véagis- sant conire la violation qui en est fa négation (Kaa\). Dominge par les principes eontenas dans la Declaration des Droits de Tomine, la peine fut déterminge par les deux notions de néces- it6 et de justice. _— Me Sa cal es bases que Ecole classique seat élifée, Cont nuapt a faire du droit eriminel une étude juridique et abstraite, 41. V. sur ces natdmet, oluzment Gazrand 3d, 1, m0" 35 shy. 1A SOLUTION mipREsSLYE. § 3, ry ‘elle se raltache directement aux grands juristes do xvi siéele, mais elle extiepe de leurs théories tout ce qui est coniraire au toil pablie moderne formulé par la Révolution (seppression de Varbitraire dans les fois pénales, condamuations péaales fixes, peines individuelles, responsabilité morale comme condi- tion de Finpatabilité). Malgré les horizons qu'une notion plus approfondie de Ja responsabilité morale aurail pu dégager, VEcole classique, faute de connaissances précices sur le monde des eriminets, est restée dans le dogmatisme abstcait, lain de Ta Héalité vivante, ssservie a la Ietire dos eoles esimincls,. et eavisageant Ia Totte contre Ja criminalilé platct comme’ an combat contre Je délit, que comme une défense contre le di quant. Citait perdre de vue que le danger que court Ia société, a sa cause, ton daos fe délit, mais dans son auteur. Aussi, en face d’elle, s'est opposée depuis une quarantaine d'années environ VEcole moderne, dite aussi Ecole positiviste, parce qu'elle vins- pire des principes de ta phitosophie positive. Partant d’études sur les eriminels, et d'une tendanee manifeste a expliquer lee phénoménes pssehiques de Ia méme maaiére que les. phéno- mines physiologiques, elle a nié Vexistence du libre arbitre, combailu ‘le principe de 1a vesponsubilité morale, quelle 4 considéré comme pratiquement iusondable et thévriquemeat erroné, va daos Fe: criminels des malades, et assimité le droit pénal a la scicnee médicale. Elle a doue assis fe devcir de punir sur Ia seule idée de défense, transformant les chaliments en mesures de siireté ou d'assistance, et les prisons em asiles et, en hospices. La latte contre le criminel remplacait la lutte stérile coutre le délit : le délinguant devait étre frappé, non pour ce qu'il avait fal, mais pour ce qu’it élait, en proportion da danger qu'il faisait courir 4 la paix sociale & raisoa de son état; el, comme le juge ne ponvait pas apprécier In durée de cet état dangereux, Varbitraire dans les peines réapparnissit sous le nom de sentences indéterminées (Lombroso, Ferri, Garofalo, yao Hamel)? Actuellement, une péadtration s'est faite entre les deux deoles. 2 siecle positiviste est deveovs surtout italiemne par ISwopertance de ses repitientaats moderes, {convient do reppeter quelle 4 cepsndeat une onigine francais plosloitaine’ dams Fevutigzement ie Gall donne & 'Atieue te Fars sis 4802, ok dans les theses expecimentaes, qoe professtreat & uee dpoque plas sopptockée Auguste Comte ot Claade Bonnard. V. Laborde-Lacowie, Bete Pers poneablied penale days see rapports avec la responsablita cielo te $918 p18 32 xmaopuction. LEcole classique, devenue 'Ecole néo-classigue (ow mieux Ecole dclectique), tout en demeurant fidéle au principe de la responsabilité morale, a fait siennes plusieurs idées, mises en lumiére par MEcole positiviste. {nstruite par Mexpérience, elle reconnatt toule Vimportance du facteur humain dans Finfrac- tion, admet la nécessité dune classification des eriminels, et acceple de faire varier la peine, en tenant compte de leur nature, pour la faire indolgente & égard des délinquaats occasionnels, Snergique et sévére A Venconire des vécidivistes el des malfai- tevrs d’habitude (Garrand, Vidal, Sateiiles, Gargon, Cuche). Pareillement, do I'Ecole positiviste s'est détachée, on Italie, sous le nom de Troisiéme Ecole (Terza Seuols), ane école qui toot ea demeurant sur le terrain de ta science positive, lingue les phénomenes psychiques des phéaoménes physiolo- giques, laisse au droit péval_ sa personnalité propre, ot rofuse tovt fatalisme dans les iafractions (Alimena}. Il ne sorait m’me pas impossible de trouver chez certains positivistes, comme par exemple chez Ferri, abandon de quelques consequences wxtrémes de leurs principes, et le maintien d'une violation malérielle de ix loi pénale comme condition de la répression. ans la Intte des doctrines, qui persiste lonjones, et qui peut Are ratlachée & une autre, plus ancignne el plus élevée, entre le maiériafisme et le spiritualisme, on pout dice eopendeat, quit eblé do nombreux points de désaccord, le délit, c'est-a-dire la manifestation extérieure de la violation de la foi pénale, demeare dans le droit théorique, comme il Pest dans le droit posilif, le fondement de toute sanction répressive. Nature juridique de ta sobution repressive, Du moweat gu’oa ne peut pas refusor des droits aux détin- quants parce qu'ils sont membres de la société, ot peuléire aussi, paree qu'il est nécessaire de prévoir Vhypothase ot de paisibles citoyens seraient en batte a la tyrannie des Pouvoirs publies, on est conduit a dounor & la répression pémale ua carac~ fire particulier, qui lui attribue ane nature juridique. Kintre la sovidté qui est victime de linfeaction, ot le aél quant qui_est Pauteur de celle-ci, s'établit un rapport, qui, par seg deux cétés, touche au droit : par son cdlé social, pour déter- miner les cas, qui donneroat lieu A-une sanclion pénale, et pour Ja mesurer; et par son edté individuel, pour en fixer les condi- tions d'application. 1A souorion népnessive. § 3. 13 La répression apparatt donc comme Ia sanction d'un droit viol, dice titre comme Faccomplissement d'une wuvre de justice. La conception, que Ion est faite de celle justice, a pu varier. Hien a été de méme du domaine, que le pouvoir social a cru devoir donner aux chatiments, ou des lihertés individuelles, que, dans leur restriction méme, il devait respecter. Mais, cequi a's point changé, c'est V'idée de la peine, que Von a toujours Considérée comme ta sanetion juridique d'un doit, privé on public, violé par le délingaant 8, Crest a cause de ce earactire de sanctioa joridique, quo le droit pénal est limilé a la sphdre des diens, tels que les déli- nissent, ou les comprennent, les autres branches du droit. Pour quiil intervienne, if feut done préalablement ua droit reconcu par la foi civile. C'est en ce sens qu'on a dil de Ini, qu'il était le coil sanclioanateur des autres droits. On a dégagé de cotte fonction du droit pénal, ta séparation, avjocra'hui complétement admise, de Ja loi pénale avec Ia loi morale, et de la loi pénate avec la loi religieuso Mais, Vidéo est susceptible de conséquences plus considé- rubles, Creat aiust que les sanctions pénales lant inadmissibles en dehors de la sphere des biens, on ne compreadrait pas la pe ne du vol appliquée fa soustraction de choses de la nature, qui ne sont pas appropriges. Crest ainsi encore, que ta régle u de cagitatione nemo penim patitur », qui affranchit le for intérieur de tonte recherche inquisitoriale, peut tre justement rattachée au principe, qui limite fe deoil pénai a ta protection des biens; car une pensée ne saucait léser un bien 4, BL, c'est ainsi colin, mais sans y Aire obligé, que Vou a expliqué Vexcuse de adeessité, par I'idée que Vauleur du delit ndcessaire agit en dehors de la sphore du droit 5 Cavactire eubsidiatre du droit penal. Quelle que soit Vimportance du droit pénal, co n'est pas cependaat, comme le droit privé om le deoit public, un droit principal; et on lui reconnait au contraire le caractére de droit subsidiaire, 2. Y. Garraud, & da, J, nm88 6 wie, Garraud, 34d. 1 a 8 Bor Feat de necess, ws tnfrd, § 52. 1“ sreraopucrion. Ce caractire, le droit pénal lo posside doublement. Tost subsidiaire d’abord dans le sens qui vient d’étre indiqué. Sanction des autres droits, il ne peut pas les garaatir avant leur Gtablissement : Ja sanction doit nécessairement venir apres la reconnaissance du dreit a protiger. Toutefois, historiquement, lorsque le développement tégislalif du droit civil est entovré de difficultés, on renccatre quelquefois, comine ea droit romain, tune autre foaction de droit pénal, dans laquelle celui-ci sert, ‘actions délictuelles, & faire respecter des rapports qui ne sont pas encore munis actions eiviles. pénal est subsidiaire en ce seas encore, qu’s cause Jes sanctions pénales ne doivent intervenir que lorsqu’elles sont « strictement et évidemmeat adcessaires », Cest-A-dice devant Vinsuffisance démontrée des autres sanc- ions, civiles ou administratives, & protéger le droit 6. est en se placant i ce second point de vue, que lon a pré- tendu que l'histoire da droit pénal était une perpétuelte abroga- tion, les progrésdela morale et de fa moralisalion des meeurs ren- dant suffisant 'emploide sanctions non pénales (Sumner Maine). Mais, cette opinion, qui repose simplement sur importance relative des fois pénales et des lois civiles, natrellement pou abondantes dans les sociétés antiques, ne patait pas fondée. Hest au contraire plus exact de penser, que la morale publique, en devonant plus exigeaute, et le protectionnisme étatique, en progressant, ont fait élablir un grand aombre de prescriptions nouvelles, dont la violation a élé sanetionage au moyen de peines. Le domaine da deoit pénal s'est amplifié pluidt que réteéci, da moins qusnt aux infractions de moyenne ou faible gravité, Sil s'est réduit, c'est par le haut, pour les infractions frés graves : ce qui permet de dire que histoire du droit pénal est, non pas une perpétuelle abrogation, mais une continuelle aiténuation de séverilé 7. 6. Ce carartérs susiisite dy droit yéual permet 0 réspudre eerains points controverate, Cesta qus la jovtaprudence pretend qos le prapsitaire comet fx dale de chosse sur le foresia a'mutrai, quand 3 ckasee sue son propre terran ‘ans Favtorisation dels personne & qos bd som doi Se chasse (Coes 12 jauvler $912, 8. OW24AC7p, etvon dole do brie dp létaea, quand i dfelors ave ana Intenticn maireilote, Maison gol a fouts 8 un Uors (Casta 27 jaatse 1922, ‘S932 1.281) Non, sipondra-teon car ledommage quo ie pruprichire eauso aa foneotsionnaire ow loeatais, en wobvervaut paz cee cagagomests, ort auffisae fant geraute par wag action cle en raparation, La propriete repond de Tinéom— Th no pane eat taut. “L. Catt atonvation a ane double source: ‘got modine, pour Tadouein, la sorsritn dos sa'abord muvee du igistateur, ‘pet cxomple, diniauton di, DIVISION pv DAoiT PENAL, § 4. 15 ga Division du droit pénat. L’étude du droit pénal, considéré comme une braache des sciences juridiques, comporte logiquemeat los parlies suivaates : 4° Vétude de ses sources; 2° TSude du dilit, c'est-Acdire des manifestations extérieures de I volonté, que le législatcur déclare punissables; 3° Vétude do detiaquant, ou du sojet de cette volonté malveillante ; $* examen du rapport de cansatité qui permet de ratlacher (imputer) ta violation de la Joi a une Persoune déterminge; et enfin 3° Vélade des peines, ot des mesures de streté, qui sont infligées, a Uilre de sanction de {a Niolation de Ja Toi pénale, aux aulenss convaiacus de elits. C'est Vordre qui sera suivi dans Je développement des ma- tidres, qui coneernent Je droit pénal 1, ‘mb dey cre pila: absent des coasts aati; eéation ova halite aetna cre Seca ot dla aie permattn do sponse ond caplctr Ineo ethene 3 cram le i084 Suge Gat dane les eoniancaton ge prwnnee as isla instante que el Taioee seer Pr et ‘ininutin te Is danée moyento dor ee scotions a a pele fa Lemgeene Pai stngneatn donb te curatint a Soe ata arch do ly flute nes capendané par saa cpartar pais cprtaind retours ofenife de la repro. Han eat aus nstanmest dane does Ss tegind lo ieco, detent nin publgun nals tees ine on en eure aaenouile en ics de etcnsones beatin oe 1S ehh en ab fot pclae oes dans one a gene Se {Hah loune nerve stnn dane niscom, sbrdigaone aa eens Hed wrens qe frahent “Tustee de fe roetaige ds ee ‘ue te rede norenatte on consent en panne eee. 1 ye, Da Ga ater et eit dv zine opera toast pare infections oe eit ea ee dans la notion de Vinfraetion um élément 1¢ neh alee ‘ 2 Ny at ‘ae meitant pos pact ena, iy Tea ie fit dona at faa st conte par ch fou, un mineur de eae sas. Dun autre cote hs mantage Seiler [te tea gut emaorane a ulsiit, Ge que roconnassent cor auleuts tox meme, ut ssoreat neve ee tents de Futvatog, Jes slumenty eatcal Hy ds Ml) tes dlssente rmoravx (étede di delinguant), V. asl Val et Mages), va, a 6 PREMIERE PARTIE LA LO! PENALE Piscine 0G Lécauind paNs LE OROIT VENAL MODERNE. jocearuue: Juliot de la Morandidee, De ta regle « autia poena sine lege ‘wa, th, Paris, 440; — Vidal et Magnol, Cours de drat eriminel et ie Selence pénitentione, 6° fd Paris, L931, 0° 897 3a. Garactire de teyuticd uu eroit pénal. ‘Crest un principe essentiel, fondamental, que le droit pénal moderne est un droit /égal, c'est-i-dire qu'il a uniquement sa source dans Ia lei et dans les actes qui ont valeur de loi Cest one garantio, absente daas l'ancien drvit, qui est donnée. depuis la Révolution, & la fiberté, & Phouneur ef & ta vie des citogens. disposait en particulier Varticle (du Code du 3 bromaire an IV: « Faire co que défendent, ne pas faire ce ‘qe’ordonnent Zes tois qui ont pour objet le maintien de ordre social ot Ja tranquillité publique, est um délit ». D'ot il suit immédiatement que tout ce qu'une loi n'a pas défenda ou ordoané, est permis et ne pent donner lien & une poursuite, Crest ce qu'exprime encore la maxime : Nullum erimen sine lege ulla, Sa reconnaissance dans le droit moderne ressort te Varticle 4 da Code pénal : elle pout égalementetre dédaite de son avficle 4". V. art. 1 et 4. Le principe de légalité domine tout le droit péaal?: les con- 1. V. Déglaration dee Droits d¢ Phomms, articles 748, 4, Des sbseryon cepandant conta fire en ee qui concern 1p yoavoic wurecxin 4s ia Haate-Cour de Justice: sal no peut plos modérer le peine igs (¥. tb (Ab ave, 189, at Sele poot encone,daas caraias eas, ers Vinerimination; SOURCES DU DuoiT PivAL. § 6. 0 séquences, qu'on peut Jui ratlacher, sont a segroncey, en + sont nombreuses autant 4° Crest d'abord, of naturellement, Vabrogati 5 " i, el |, Vabrogation du systin des peines arbitraires, ou peincs fondées sur usage des tril i paux, qui daient pratiquées dans Isncion droit, et Timpos Bilité de comprendre Ia jurisprudence parm Tes sources da 2% Cest ensuite la non-cecoonaissance de la couluone e snares da devil péoal, set pour le eer soit pour Tabroger®. ‘est encore U'admission de la righe de non rétronctivité ac iam le In rogle de non rétronetivité EL, cest enfin ta ragle que Jes lois pénales soni inte cea rigle que les lois pénales sont de striete SECTION PREMIERE LBS SOUKCES DU DHOIT PENAL NODEAXE Bsionarie \Gareand, rat deo rou, Bt I Talé dept rs 3g, E900 j— Vida Magno Cow de sol eraint eters anton fa, nah Les sources du droit pénal actuel se divisent en de 1 Les sourees auciennes, qui compronnent le droit paul gars, rieur au Code pénal de 18105 ot nenal sale: Cs la constquence de Fatanco da gsetin en mallee itn en malice de cripes exis or ie, Kamei, ron ch pated geen rv. aavvin., 8 €i.. p. Th; Roux, Hevwe pobit. nl maintens les aettes 100 st O05 Ju Gods a & Domaice, an TY, réprimant {eoNistoncen lagesess Vs Coe 48 favre 190, S. 10021282. V.Syaleent Vide! SU Magaats o> 2d we 7-42 Mts outa inerpndtation ne paral pes exacts, 6 Li- htonleFartel 98 aus watieresepciales esolle tant de ¢numdrabicn fis pa [Rlconaatlar Ra Sane son expose dae motte que do la dflazation de Novzari, far de cette paiit 4 Cade evant le Gorps Iegsatf, portant ql ne jue cides lois al slglements exception »,« Le ost ayant rexl4 toutes sparKeanent a droit coioin = (V. Laceby KXX1, p. OBE oF py 274 ihe Quant 8 Langunout qua Yon firerst da fa génbralits de la forse do Sino a8. isa des ploy frais To suok » parities » eaok suscenbla 26 gee iat bn usin velo Chao eis YE Garraud, Ed 09 AG; Dogots, & 4d, 78 “sv. Avis da Congeli dt dy 8 ferret 1812. "V. Charen ot F. Hilie, Vi a 2381 eb auiey Dagais, 2 62.6 TS. Cost, 40 avril IBIS, 8, ebr 20 funicr 890, 8. ches 26 mai 280, 3, 890.497 SOURCES ANCIRNERS DE DROIT PENAL. § 7, 19 dll 20 doit pas Comprend celles sur lesqualles le : ‘ 3 fur lesque assur lespuelsl suit rele met en msieane all prévu des gi Sources anciennes du droit pénal. 4. Le droit pénal a? ancien régine. BimsoceArme = Ortolan, Blamente de droit penal, fy nv 60 avd, Traité de dict penai, bd 1, ¢ fo, tasers eg nee ect pana ak cantante, Pore nistratif, Patis, 1902; — Tloux, notes dans S. Toray acne adn Maal, Past 108; — ou ott date 8. 19101317 ey et 4202 (aon se; Vial lanl Crs de dro ernie wnt etivelomont encore on invoque te droit pénal de tancien bpime + it en est fail usage dans divorces matitres spéinles aetile 29 tu ee # de toto ds 19-22 Tule Y19t 00 2 Ja conservation sous la Kévolution; ef l'article 484 de wa NSanmBins, em absence dune abrogation générale, i su ite orntreases abrogations parliclles, exprosses ‘pu implicites, qui ont réduit a urviv ot glisites gi ontréduit yeu de chose ta aurvnae de eat Au poiat de vue : point de vue de ses sources @'abord, iL tty 0 ed, il ne sau 4uestion daller chercher aujourdhui une Giepositon pate duns les los romaines ou le droit canonique. leur abnegation tale, & défant de Varticle 7 de la loi du 30 ventbee ne XI qui n'est relatif qu'aux matigees du droit privé, resgort de ae Sears considéatios et aolamment do collet: que Ia premibre de ces deus sources, n’ayanl eu qu'une aulorite de rekon ancien dro, es ieampaliblo avec le earactere Tegal a doit pénol moderne: et que Ia seconde a perdu toute valeur logies lative avec Ja secularisation de la save Ws gob tautre ast, an point de vue dos mauve, waliiés crimes dans ancien droit. public, ¢ dans lo Code pénal de 4791, ont été abtogés par + lous tes faits non compris Vavant dernier 6.0. Ava dy Conall 3a da 8 tne 1, ‘Cuinp, Gass., 5 fvrier 1818, §. chr. ver 18 eae Ute Mora Ze elon edmininani, p50 lo dan acts tigate do Pracien dro densa oe Y. Cas, Janson $88, $, che. sir.) ame dnumnére= eh wiguans. 20 LA 101 PENALR, article de ce Code; tous ceux rentrant dans 1a notion de la police correctionnelte ont également cessé de constituer des délits enfdebors} de Pénvmération contenue dans Ie titre 2 de ja Joi des 19-22 juillet 1791; enfin, il en est de méme de ceux qui ont é€8 compris par le titre (* de cette loi dans 18 notion de la police municipale, et qui constituent des contraventions de police. Arg. a contrario de Tact, 20 du titre 4*° de la loi de 1791. On ne sauroit donc exhumer de queljue archive poudreuse Yarrété d'un ancien bailli on d’um ancien sénéehal, et pré- tendre qu'il est encore applicable : tout eeci est mort, et bien mort. Ce a'est done que dans les matiéres formant ce que Vor peut appeler la police générale du voyaume, distincte, par som caraclore de généralité, de Ia police municipale ou locale, et par la nature des infractions qu'elle réprime, co ce quiils ne disposent pas au erime, de la police correetionnelle, que Yon peut trouver des riglements de Vancion régime, susceptibles etre encore iuvoques 2, VY. la loi des 49-22 juillet 4791, fitre 1, art, 29. Mais, si dans ce cercle restreint il y a survivance des anciens raglements, en fait ceux-ci ont pu étre Pobjet d'une abro; tion particuliére pour Muse des trois causes suivantes, qui sauf de rares exceptions, les opt presque complétement sup- « primés : ele ca vertu d'une réglemeniation ultérieure de la. matiore spéciale, datant de la période révolutionnaire ou de l'époque moderne; ‘en eas de contrariété entre les dispositions de Cancion regle- ment, ot les principes da droit publi: moderne : spécialement celui de la liberlé du commerce et de Pindusteie 3¢ et enfia, si les peines élablies par I'ancien réglement sont incompalibles avec les priacipes du systéme répressif moderae §. Lorsquiune ordonnance royale, un édit ou un réglement de Yancien régime sont restés en vigueur, ils sont a considérer comme subsistants tels qu ils étaient appliqués autecfois.. Hs sont done a prendre avec leurs parlicularilés, c'est-i-dire avec leur domaiae anciea d'applicalion, ot leurs anciennes 2, ¥. Ortalan, Gil; Moreau, Lefréplement aduatatstraif, po 36 at sui. 1B. V. Cassy BY mai 1862S. J8521 788, 8 jenver 191, S. 1081 LEM0, V, Agate nant Garraud, 1,3 4, p 88, note “4 Comp. Cass, 26 ron 895, 8, 1876.53, sounces ‘anerennns DU DROIT PENAL. § 7. a | Pénalités, supposées conciliables avec le systéme actuel ‘épression. Les régles du droit moderne leur sal inapplieahies Al pourra dés tors étte nécessaire aujourd’hui encore de déter. miner quel était Ie ressort d'un ancien Parlement, et si ane ordonnance royale y a dlé enregistrse’. . 1883, 8. 1585.4 252, * * sateumir reste tle ce prinapes OUD toate west Se CSLRO era ira gemma SEER SEES set one nox epi soln i rile 4 Veateion de Mouchant la voirie, Mals, il gst visilile que ces taxies sont strangers tion ? ‘igure anplquer tod ylement asia yan atric 2° Ceak aston ee BEPutou de Paci 2028 Lis 1h us les pnracieny ye ceenees 2 aprlicsble & soule ia Frauics. V.Cass., 24 mars H ‘sptis ely la eoistguence des atiles 20 ct de la Ta du Bk goed eee, far Js pharmacie, yai auraient doang # ce séglement le earactéte de lol, : Joraqu cu se reports ces deus toxiss, on vous quits wnt poe 7 logue scales du Parismest co Pare Sistas acta eset en Cae heer lsancieaves iis réglemer's parsraier, lesa misntang wg ea, spat note Ai Vidal ot Magnol, i, p. 1052, note 2.” 7 2s ADD: Me dicomle (ST, D. P. 4875..87, Eile déciate ai contrainey pout les ‘fins. n° 155. Eile tronve le fondement de ce chzagaineut dan: Particle du dire seam fa moment fe poaroin Niclemeniaire Wappartenait, pas encore aux corps ESGBeTingitne tater tae fated ee rate nets Aran ee ra jules $801, 8, 1808.1.2195 49 foesier a 2a 101 Pinan. Pour Wétade de eet ancien droit pénat francais, c'est aux onvrages de Muyart d> Vouglans (Les /ois eriminelles de France, Paris, 4762) et de Jousse (Fraité de fa justice criminelte on France, Paris, 4771) qu'il convient principalement de se reporter. On trouvera dans Ia préface de ce deraier ouvrage une liste assez compléte de nos anciens criminalisles. 2. Le droit pénet de ta Rérotution. Bumuiocnarnre : Garraud, "vaite de droit penal, ¥ 6A. 1)§xu5 — Remy, Les ‘Principes du Code panel de #791, th, Paris, 1240. La survivance du droit pénal de la Révolution est plas com- pléle que celle du droit criminel de Vancien régime. - Ul faut en atteibuer la cause & Ja circonstance que ce drvit est d'une date plus cécente, ot aussi & ce fait qu'il suit les prin- cipes du systeme cépressif moderne, dont les origiaes remon- tent jusqu’a lui et ool trouvé leur premitre expression dans la Déclaration des Droits de 'omme, . HW ne saurait don? tre question, pour ce droit, d'abrogation, provenant dun défaut Wharmonie avec le droit public, ow résullant done discordance avec les sentiments généraux de la ration. Néanmoins, it subsiste pour lui, comme poor tout avtre droll, 1a cause abolition, qui tient a la rédaction de noi volles lois; el, par suite de la codification qui fut faite d'un Code pénal en 1810, c'est surlont dans les motidrvs spéciales, qae Von trouve maintenues les lois de Tépoque révelution- naire. CCovter revolutions Laneien régime ‘avait pas eadifi¢ le droit pénal, qui demen- rail épars, en grande parlie coutamicr et non écrit Comine if arrive fréquemment en parvil cas, des cuvres privées avaient ossayé de combler la lacune laissée par le Lézi Jateur. Sous le nom de Code pénal, fut impeimé en 1765 aa Aiposiion glniras, les palit fin dees rendre icing sncensive, Maa ba ‘Ruston nt de eve, a eps ich es 19-2 ule 1s nates iglemeale Sepa oni ey pen sry eI in eae ait {Dopris on teor (Dead Brads wes) le ehangumeat de posane astra ef tvtion ds Code por 582 eves eglcanent ay aan pa niet ae’ omic e si peu SOURCES ANCIENNES OW SHOrT vitAL. § 7. 23 reeneil, renfermaat les principales ordonnances, édits ou déela- rations sur les crimes et les delits, qui oblint immédialemeat un, lria vif succes. Plus eélébre encore élail Je Code de {a police, qui contenait une analyse des reglements de police, ot qui était édité, pour Ja yuatsidme fois, en 1768. Mais, ces wruvres fragmentaires, et privées de earactire officiel, tuo pouvaient suppléer a absence de code higislatif, Aussi, la demande d'une codification des lois pénales figurait- elle dans la plupart des cahiers des Elats zénéranx, eo uéme temps que la esforme du droit eriminel, jugé erael, injuste oppressif, comme « disproportionnant les peines ant delils » Sous Assemblée Constituante, ea eorrélation aver le nouvel ordre jodiciaire et ta réorganisition sles fonctions pabliques, farent rédigés deux Codes penau: Lun, fa loi des 19-22 jatlict (394, comprit fes eonlrayentions ta police municipale, dont objet est Je « maintien habituet de Pordre et de Ia tranquillité dans chaque Liew », ainsi que les infractions & Ja police correetionnelle, « quia pour objet ta répression des délits, qui, sans mériter peine affietive ow inla- mante, troublent fa soviélé ef disposent uu crime ». Lautre, ta loi des 25 seplembre-6 octobre 1791, plus commie sous te aom de Core pénat, tut relative aux crimes, i aa faits les plus graves, de matore a comporter p ou infanaote, et dout Ja ripression rentrait dans la police de surelé. Sous Ia Convention, on songea a une nouvelle revision de Ja legislation evimninelte. Mais, le Code du 3 brumaire an IV (25 oct. (795), euvre du jurisconsulte Merlio, bien qu'intitulé Code des delits et des peines, ust pluldl une loi de procédure criminelle, quae loi du fond du dioit. Ce n'est que dans svs derniers articles. que Pon trouve une énumération des peines el la répression de quolques infractions Comme lois de feud, complétant ou modifiant les deux leis de Assemblée Constituante, il convient d’indiqner plutot te Code sural des 28 soplembre-5 oclobre 1791, qui renferme les infractions a ja police rarale a Joi da 22 prairial de Van IV, gui puoi ta tentative de crimes et ta loi du 28 frimaire de Yan VIL, qui, pour établie one plus juste proportion entre ta 8, Vuk 40s 1624 se 1780, te 2 atile 2. ¥, A, Dexjodingy Let eehiers ee [éndrane en 1959 abla leptlavion evioinste, Pare 1 EL 6 gran da justice om Prance pendant fa Riau, Pais 201. W. suas topper dG Nodgarte (lect, SSMT, p. 275 u LA 101 PaMALR. peine ot le délit, transforma en infractions de police correction- nelle un cerlain ‘nombre de erimes du Code péoal de 1791. se Sources modernes du droit pénal. On comple trois sources différentes da droit pénal : ata loi; | 2 plus exceptionnellement tes ordonnances ct décrets du chet de UBtat; 5° les arrétés de potice de Vautorité municipale on préfecto~ vale, 4 Premiére source du droit pénat : la lat. Rumicatane + Garraud, Traité de droit péral, 3 note dans S. 1902.4.577; — owe, nolo dans S. ote dans S. 4912.5.9) — Tlauriou, Présis de drat constitutionne!, 5 — Carcé de Matherg, Pheorie prcrate de PBtat, ® vol, Pacis, La loi ost La source naturelle du droit pénal moderne : c'est 'a couséquence directo du earactore legal, qui lui est reconnu. Par lot, oo entond, d'aprés les lois eonstitutionaelies, 'es- pression de la volontié des deus Chambres, promulgage par le Président de la Republique, et régulierement publice. Aux lois proprement dites, on assimile ordinairement les décrets-lois, actes émanés du’ Gouvernement, qui, aptis une Revolution, ow au lendemain d'un coup d'Blat abrogeant Ia Constitution, réunit eu ses mains la puissance législalive, en altendaal I'établissement d'une ncavelle Constitution 1, On y ajoute encore les.décrets incorstitatioanels du Gouver- ment impérial, qui ont 6té promulgués et exécutés comme de VEtat, sans opposition de la part de la puissance législa- five? Pour qu’ene Joi ait le caractére de loi pénale, il faut qu'elle 1. nots Valet Maga, G4, p HOR, este 3. as juin 2, swift nM ae 1st noambr 80; 3 it Tui 90; A aot 2, 26S 18'S che Vs aeons a BIT 8 iTS SOMERS MoDEANES DU DROIT ANAL. § 8, 8 ganctionne, d'une peine déterminge, Ia violalion de ses pres- eriptions. Il importe, d’aillenrs, peu que Ta loi contienne elle. mime colle sanction, ou qu’elis renvoie pour celle-ci i une ‘vice toi : dans les deux cas, elle est également une source da droit criminel. Mais, on n'est plus ea présence d'une loi pénale, lorsque, ni ditcctement ai indirectement, la loi s'indique de peine, quelque catezoriques ou formelles que soieat ses prescriplians : une défense impérative ne peat pus donner lieu a une poursuite Peale, quand aucune peine a'y est jointe. En pareil eas, Ja foi est ee que lon appelle une foi impar- fase, parce qu'il était dans Viatentioa du légisiatene @'éditer une mesure penale, ef que faute d'avoir achevg, il a rendu son eeusre stérile et inutile, [aiappartivat pas, ea effet, au juge’ de eéparer Youbli, que 4s lezislateue a commis, el de prooncer une peine qui u’est pas erie dans Ia loi : ce sevait inflizer une peine arbiteaire’ et violer Te principe de la séparation des pouvoirs 4, Itno lai échet pss davantage d'emprunter ta pénatie qui manque, i Tarticle 471. 0° 18 du Code penal. Ce texte renferme bien sans doute + clause générale de samctiou pénale : mais, celle-c! ne ape plijae qa'aus résloments faits par Vaulorité administrative, et ne concerne pas les lois 5. Hoiton ¢zalemeat considérer comme une loi impartaite ta Joi qui contient 1a mention d'une peize, wnais a'indique pas sa quotité? La jurisprudence ne le pease pas : elle estimw suftsante Vindication de Ja peine, et considére que dans les cas de ce genre, I peing applicable est la pénalité la plas faible, celle de Siinyle police. Mais, il est douteux que cette opinion soit juste Elle denature la pensée du législateur, ea supposunt, souvent contrairemeot 4 ses autres dispositions, que Tiofraction a Je carectere d'une simple contravention de police; et elle fixe arhitrairement une limite 4 une peine. quin'en a pas reeu de falas 3B sallean Touts adminitetce, quit scot, en premant vn seit gatscon sme pone que ts lol ne pronunce pas. V, CaS Sols 80, SO $29: 5 décembre tm, S11 ‘4. Gareon, Code pin, amine sou Pasticl. 5, Bul rim. 1 1583 Bf ascents $08, 819054 5,8 Gartand, 3°44. 142.1, Gas, 25 mal S30, 8.1897 6489,7 novembre $844, $4844 1.803; 1 janer HY. 8, 1802.48 etabee 1886 § {RE sapport da eonsetler Tanon; 22 msi 49H, S. AMLLSTT, BL Doceates 1005, Teese, 8.0" Cass. 8 aod 162, §,"teR2.1572 10, Cass, 8 septemine ta, 26 1a Lor Peate. Lats anticonstiutionnelles, AU pourrait arriver qu'une loi viole une liberté publique, par exemple le principe d’égaiité, en interdisant leserciee de cer- taines professions 4 ure calégorie de citoyens : ce qui est con- traire & Particle 6 de Is Déclaration des Droits de Vhomme. Une pareille loi serait certainement oppressive. Serail-elle encore une source du droit pénal, et son observa toa stimposerait-elle aux tribunaax? ‘Quelque opinion qu'on doive avoir en théorie, il ne parait pas doutewx que les lois aticonstitationaelles sont, apres le droit obligaloires comme les antres, et qu’eltes simposent & Dobservation des triburanx. Ceus-ei sont bien sans doute char- gos de vérifier les eonditionsde forme des lois 7. Mais, ¢ils doivent refuser d'appliquer !a loi, qui n'a pas é1i régolidremeat pro- ge, par exemple, i we leur appartieat plus de pénstrer sur te fond, ot de controler 1a coustitutionaalié des lois®. Ge droit de coniedle, qui leur a été reconnu ea matiere V.erthelesny, Toole Ament de dr admin, 40 Gay p19, note ya Teoue pola. Zt parley 188, CANT, pO Jere, Kew. 76a, Pani, 85, Up. SUL Larnande, Bull. deta coe. de gis, comp. 1002, p. 229; Selle, Z6Ldem p. 245; ‘Bomein o Ntrard,Bténie comity feed 0.58) nate 94 Lanna, Rese ‘pot aupaviem., 1925, CNSVI, p17. Contr, Gaoet de Madberg, There gene Fate de Bat Di, B10, ete Mt Une opinion difurtate a ot souteaua d'une mani spéciale, 8 propos des 4a rétreaeiver, ok ple s¥cammont, ane zaaitee gondrale sue [a trcaig des lois anficonatsosioapells 4° Corlas aulera,asparart lt lerprtatica de Tortie ‘dn Gobo pincl 25 eale de Vamtele? du Cede elil et sll sant te caracore consti~ fatiouce qu'aurat a régle ee Sane le yremier de ce! fous textes, pretendent ices fait us devote ou juge de ne pas appligser une oi, Fr rien, V- Garson, Cade pin. grote suas Tatticie 41° 3; Tae tae. V. aussh Treboteief, n° 208, Mais ls diosa que Tnlesprloy diablinsectantee lattcled du Cate pinoh ct Yartnin® do Code Git ext renoiss que prourde (¥. fap § 43, note fs Ie ovetvelle Tailoura, gi men isonet jas que Faptcie 4G Cove’ piral, pas pius 0 reste qoe Tarticle 2 da Code tivilvet poor les memes mots, qua eaiivel ext un earactéze constito~ Nionngl, Vs Rantrda, Coure de dn oriny no Oa; Deaoloane, fn 50; Aubry Rany Sebi yp 99 10De Deicaate, [p19 bins ausey-Lacantinene of Howes Foutade, 3 id, Des personncs, a, 288, Case, 15 ovr. 108 8. IBBLA.EN. Che Vidal et slngnol, 64d, p- MGT. ~~ Dastora auteurs, cuvneseant arse plas do Jogigue ia question Aste ton ensemble, e tinact dela rie, dullogrs certaite, ‘tae fen jugos ont lo pouvoir de vevier In ogalié des anveiés Ze police, ua pene ‘pe géneraly dovlarent que le fuse, place eatre deux ordres eomtzadietines doit Goblin esiul qui cmane-de Tailors supérieure ce qui donne in preference &la {oi constittionnelie sar 2a loi orGnaire, gut ex atonnatitaloatlle, V. Berths ley, Revue polit. et parte, $986, CXR, p25 atta, et note dams S, 1212 4B; Duguit, Dr. contest, 2 td, Illy p. 65! th stir, Hote dase 5. ABL.TS. Havriou, Dr. conwtie, p. M2; dbus, Herwe gun. dadmintt, 1, Hh, pe Ath Main, cats opinion ne-para%t pas devantage sarasto, dy mus ea Toit aotoed da Aroit pont, Dana part, en eft, dans Tes pays 00 cee prévogative a te recone sounces xonenses pu unorr PévaL. § 8. 7 aarrétés de police, monicipanx ou préfectoraus, par l'article $71, n° 43, du Code pénal, leur est ao contraire refuse par Vacticle £2 du Code penal en mattére de lois : Vabus qa'en axaient fail les anciens Parleinenls, n'est carlainement pas étranger ace refus?. V. art. Lele evangeres, En principe, les lois étrangdres ne peuvent pas étre une source de droil pénal francais : car leur application constituerait uae alleinte a Vindépendance de la souverainelé francaise 3 6 Men est toutefois différemment dans deux ess 4° Execeptionnellement,les lois pénales étrangeres peuvent Sirs applicables en France a la suite del'annexion dua lerritoire oa de la séintégration de celui-ci 4 Ta mere patric, Eo suceédunt dans le pays annesé ou réintégré a la puissance étrangere, Mautorité francaise la continue : les lois locales domeurent done en vigueur, tant qu'une extension donnée aux leis frangaises ne les a pas abrogées #9, soe su pousuirJufleiaine, a Constittion a elte-reéme pris sin dintiquse j2= Gul ct sous qiele forme lartcanelitutionaalite dune Jol pesrral cu televe Gr serait Janvercuny en [absence de Wovte deposition a eat upinedaes Ie es ‘onsttionneies de 1875, de soveetize ce droit nnponte tel jage, surtout = plus dimes D'autea part, Iastcle 480 du Cote pal poratt dies Ltendive avs snges es seer dane Fesczeice ty Potvin Ieee Th et jose de recunaattey ‘ee ce teste retigb done cuanitw sty ungulien, pout inlet a te cesar s tivogee. 1 sen est pas ccs wea, quien decretoat don es tetiben sb foupolie de festatave le yize gut serGerait lenseution Wuge ly) fait pas tise des luis shusives et dee Tois ton ghaives, ct gen raygeanty pout it er, le coil de refer Vepsegisteument,suquel préteutaient ey ores Parleneus, en se foudaat tur leur qoalite de‘ gardens de fa Corptution, ft ‘eltement dénie ce cOle dans le dzoit mudarue sos ‘eibonaty jdicazes. VW at Moga, fa, 408, tate 8; Planiol, Drove ele 1 av 18, Larvae, Ble eto ede Legsl. commande, Tule, pe 22, ot Melua pot et pavlon, IE, CHXVE pt ef soins Mamein at Neuary Ble, dears comely tide Fre 8 ogait’ Br. eonstity Ire By ly p. 180: Uaswun, Code pen unihy sue ts 12 Car de Nalberg, Porte yendvale de PEtat, Th 20 88, note It. Coss ft a S805, $. ASRLIBT; Cons, GEtat, 25 at 1001, Deiarure 8 4M 27. Conte, Case 18 mare 191,'S. 1851..4145 17 govemve 185, 815045102; ayn JOH pescil, Mate, « te juge ne peut pas opprecier au fond, 1a coaiteonnalé Guns ei, ia, a contraze, la ert ett dgrole en examiner la Peulakt2 eu pout fe us de des conditions de formes car, cest sedlement 1s Io} quil aol appliguer Ye Gast cus $880, prdlte ortoplembge F874, ills enrge a (07/998 40 dex ceabiee A871, Dull. enim y ner 408 a 491, We vale qal pete 5, Mois Tastcle 127, efant rstouf aus lois proprement ditry wesptsbe pistes tsibunaus de véniier Ja coofermite des anciens tdi st unigwaareeeropalee a°86 Jes principe: de drott publie medecne, avant wen consncrer le ninte, ‘bts, Cpr Aubry ef Ra, ede T ¢ 3, Cas {8 novembre 1856 $136). (08. V, suas es Glests du 28 novembre 43019 ser Tistroduction des lis plnolas frangales on Alsace eten Lorraine or Je mautien growsuire de certelnaadiepoations penaic. 28 ta tor Pisane. 2 Egalement, eo vue de respecter le principe non bis in idem, le législateur francais peut admettre la collaboration de la loi pénale étrangére au maintien de Yordre public interne, en décidant que les étrangers, jngés & I’Stranger pour crime ou délit commis en France, ne pourront plus tre A noureau pour- suivis devant les tribunaux frangais so Le Code pénat de 1810, ymuicnsrars : Aubry et Nau; Cours do droit evil, #88, 1, € 9st — Gar aud, Praite de droit pénal, 3° éd., 1, $ xin — Sabatier. Yopoiéon et les Coues eriminels (Revue pénitentiare, 4240, p. 906 el ault.;; — Toot, noles fans S, 1898.2.205, el 1909.1.400. Parmi les lois qui renferment te droit erimiae!, une mention parlicolidre est due au Code pénal de 18t0, cent importance, qu'il sera dit plus loin, dépasse de besueoup celle de toutes les autres lois pénales. Les deux Codes de 'époque révolutionnaire, malgeé lim- mease progris qu'ils réalisafent, ne ponvaient étre de longue durée. Ils étaient trop coneis, pour élre toujours clairs, et trap hativemeat rédigés, pour avoir toujours proportionué les peines aux délits, D'va autre edté, il eonvensit de tenie compte, au poiat de vue des institutions, des changements apportés par la constitution de "Empire dans lordee politique, et au point de yne juridique, des améliorations, que vingt années de pratique judiviaireavaient enseignées, Un nouveau Code pénal atait done tune partie nécessaice de la codification impériale. Ce fut Je dernier en date des Codes de {'Empire 1, Gomme le Cade civil etle Code d’'instruction criminelle, le Code pénal de 1819 est un compromis: c'est un mélange des idées ré~ pressives dv la Révolution et des principes du droit criminel de Fancien régime, dont il rétablit un cerlain aombre des peines {comme la marge et la confiscation), et anquel il reprit le systeme UL ¥. Gode dines ei. at. 3, al. 8 Got afr, § 16, aut 6 4."sn Yen Xf, ne commission, eomposte id Vigor, Fangs, Gxdort, Tat bent st Blondel, fet urge Jn reSocon @us Coals crenioe, be projet on He sisi dara gery samp sa ic Cal dure putaie et oo Cede pana Apria vat sospension des avout Gotan Hsteurs anna, on exrays da projet pei is Cole Sinsteseionceieiatn {RULE yous on 1805, et deve Sea apes fe Code penal Vs Aabey at Rea, & eke Meet x cove PéxaL pe 1810. § 9. 29 des peines porpétuelles 2, Il n'est pas doutoux que le Code pénal,, coinme ancien droit, a cherché, dans intimidation et Ie sévé~ Tite des chaliments, fa protection de la société, que {'anarchia politique des années troublies du Directoire et les vices de Vorganisstion judiciaire avaient compromise, plutot que la faiblesse des pénalités des Codes de ta Révolution 8. Tl a’en a pas moins maintenu les réformes essenticlles de ceux-ci : Pége Jit6 des citoyens devant la loi pénale, le principe de la responsae Dilité imdividuelle, le caractére légal du droit pénal, et Pabsence des peines arbitcaires. Liexeis de rigueur qu'il reofermait, inapergu sous le promive Empire, devient au contraire sensible au cours du xix" siéele, avee le développement des doctrines pénitentiaires, wl 1e soul plus grand de Tamendement des condamnés, dont le législateur Impérial se préoceupait peu. La Wgitimité de certaines peines, en particotier de la peine de mort, fut discutce. Enfin, une sulce transformation sopérail dans les esprits quant & la partici= pation di pouvoir judiciaire a leave de la répression, Dovant des acgnitlemonts accordés 4 des coupables avéris, on se demandail s'il avait é6 prudent de resserrer, dans des bornes elroites, la liberté des juges et de les obliger, quelles que ent les citconstances du délit, & prononeer une peine, qui hue: pouvait élre moindre, ni dépasser tes limites indiqaées par Je Wégislateur. Une revision do Code pénal fat entceprise apris ta Révolu- tion de 1830 : elle porta sur 182 articles, et fut Fobjet de ta Loi du 28 avril 1832; ane ordonnance royale du méme jour doaua une nouvelle édition du Code pénal. Depuis cette Epoque, le Code pénal s subi dautces modifi cations importantes, te3 anes ineorporées dans ses arliclos, les autres demeurdes vm dehors. notamment par Tacticto 5 de ta Constitution du 4 novembre 1848, qui abolit Ja peine de mort en maliére politique, — par Is loi du 8 juin 1830, sur la dSpor- tation, — par Ia toi du 3 aovit 1850, sur Péducation et te patro- nage des jeunes détenns, — par la loi du 30 mai (856, sur Tex ution de la peine des travaux forcés, — par la foi du 31 mai 1854, portant abolition de la peine eivile, — par la loi du (3 Bouton, & Cea des rites a Cole peat do 129 content une reine porpitacle, ta deportation. Mas! coavient dajouter cua, Uovont pene ‘Rose Yexecoter, lav ds 2) onal 20° il substten pein dela. fob Comp. Gareand, 2 1m 82, 20 sa tot ptvaLe. 4863, qui modifia un certain nombre d’articles du Code, In Toi da 8 juin 1875, sur to régime des prisons dépar— lementales, complétée par la loi du 4 février 1893, — par la du 27 mai £885, sur les récidivistes, — par la loi du 18 aoat 4885, sur les moyens de prévenir la récidive, — par ia lot du 26 mars:189, sur 'atnsation el aggravation des peines, — pat Ia loi du 45 novembre 1892, sur Limpulation de la dé tion préventive, — par la foi du 42 avril 1906, fisant la major pénale a dix-hoit ans, — ct enfin par la loi du 22 juillet 1912, Slablissant les tribunaux pour enfants. Si Pon fient compte de tous ces changements, on peut dit du Code pénal de 1810, aujourd'hui plus que centenaire, qu’ est comme ces viewx arbres qui résistent 4 ta tompéle et & I'ac- tion des ans, mais dont i! oe subsiste plus que I'écorce et la majesté. 2. Importence du Cade penal. Cavactive de ft gintrate, Limportanee da Coce pénal apparait & un double point de vue. Ello se manifesta, d’aliord, en ee sens qu’it ronfeeme les infrac- tious les plus communément commises, celles qui grevent te pllos Toardement les statistiques de la justice criminelles et qu'il contient le: priacipales infractions, qui, n’exigeant, dans Ja personne du délinguant aj dans celle de la vielime, aucune condition ou qualité particuliére, sont susceptibles d’Aice accom- plies par tout iadivide et forment pour cette raison ce que Ton appelle les infractions de droit commun (par opposition, les infractions spéciales) §, Le Code pénal n'est done pas tout le droit pénal; il est meme Join d'embrasser son ensemble. Arg. art, 8 et 484. Mais, il en comprend la partie essentielle, eelte qui protage les princi- paux biens; et il est ans la grande loi tutélaire de ordre public. 4S. eLy doit comin, dt Neaganite (Loceé, XXNT, . 272), embrasse toutes spaliires, qui soat suseeptibie sire rigleen par dev las eomeiuns Slaymnsy at qut formant Lo diott public praprement it et Ie drt ‘ae la ode pal a tre sorpos, ni de lo rageetter Pose sanodonner len dibnents dfoits,prieés 03 ‘publics, I surait folio on Code comprenant plusisine millere @ateles cede ath + Snouvfogs immense, Eun mentemerk Moomunod, susceptible do nombneases Con Arodietions, Diam avtro ebte, comms ily des matidres de drat péaal, pl aujotes que autres des remanlewents périodiqaes, la revision de ce Code unique ass généralté du Gode civil, it n'y a Haw ab a Le coe PBxaL De 1810. § 9. an Limportance du Code pénal existe encore, ea ce second sens qu’il ale earacttre de Ja loi générale et quill forme La loi commune. Ce sont ses principes qui régissent les fois spéciales; il est fait pour cela: c'est la son rile! Crest ainsi quill faut altribuer ans articles do Gote pénal, définissant ta tentative, Ja complicité ou la récidive, on énumé- rant les peines, uae portée générale, qui est applicable méme dans les matiares réglées par des lois partie Crest ainsi encore que le Code wadmeltant que trois sortes Wiofractions, les crimes, les delits et les cootraventions de simple polize, on doit donoer & Ia classification de son arti cle 1°" un caractére général, comprenant toutes les infractions, quelle que soit [a oi qui les prévoit; ce qui exelut une préten« due quatrieme classe de détits contearentionnels, empruntant certains traits aox délits et Jes autres aux contraventions?. Ve ark 1% Mais, quelque élendue que posstde La rigle qui vient d’étre indiquiée, elle n'est pas copendant absolve. Dabord, le Code pénal, par crainte de répercassions, a par- fois volonlairement renoncé a son caraclére de foi générale. Cest ce que déclareat on particulier Particle 5, qui ecarle tes spositions du Code des «lits militaives, et l'article 463 alinéa 9, qui limite, en matidre de délits, lv systime des circonstances alténuantes aux infractions prévues par fe Code. Bnsuite, il peut y avoir été Aérogé par Ta loi Jorsqu'il ressort, soit d'un texte précis, soit de Vensemble des dispositions de la Joi nouvelle, la volonté da législatenr de régler & nonveay et sans référence avec la loi générale, une 0) He perpélssemnt a Yonlen do joe, Oe, Ie respest Pasne hi se pend fele-ch et te-s frequammont wove. Ce quil faut sewlemant, cet que let actions, je. oat on earactere de permonetc parce quelles conse tes 4 das. ale cloat reanias dans ae sre Jt, ql conserve ee eartaine fis Pa se lowant dee poitt dle vue, oa poursait se deniander si le Cady pout sheet pas tnrabs dane tm certain eyess, at sil ap par Sor infractions de cecil Evan, qut Sgsvont eae les Hoe spisalon, ot qa soroient 44 Slre sompeiscs Ae seh digpes tons, Comp. Garand, 3 dd), 1.30 3). ‘wi Le Cote, at Noggarise oor, NASI, py 2), ae poavalt renformer tb stiction de taster les ini il suthoxt quit coosaeral les haves 4 ‘atte eauelly st Cet aun 1g. varia Jone ql sxitau dane Ta orispradenee, Sos foe aur les deli ealant tree wultphes, camiees dees prinapes Sntraux, qui peéviexnont Jeors Z_ Apids de sires hestatonsy est Vopinion qoi a provaln, V. Cass, 23 feerier 488i, 8 1885.4257, gai consacee le sprirmmont dels osinpeadene, avgela note ds Me Vile, zésunant Fensemo Jota question. Gps. Vidal at Magnol, td, bis, 32 4A or phvaLE. malidre déterminge. Il en est ainsi notamment de le récidive dans Jes délits de chasse 8. Enfio, en dehors des deux cas qui précédent, le Code péual Peul encore perdre Te earactéee de loi commune, quand Ie Figlementation d'uce infraction se trouve en majeure partie en dehors de ses prévisions, el qu'il ne renforme sur elle que quelques dispositions isolées : 1a loi particuliéve forme alors la Joi générale; el le Code pénal devien! la loi spiciale®. b, Teanigue du Cade penal A cause de son caractére de Jol générale et commune, le Code pénal devrait avoir une technique irréprochable. Av con- aire, il est peut-étee de tous les codes, rédigés sous le premicr Empire, le monument Iégislatif le moins parfait. Ne tronve-t-on pas, en effet, sans raison légitime, dans le Code d'instraction eritninelle, des matianes du fond du droit, qui devraient Signor dans le Code penal, comme : Uapptication de Ja loi pénale dans l'espace, réglée par les articles 5, 8 ot 7 du Code Wiastruction eriminelle, le non-cumul des. peines, mentioané incidemment dans larticle 36% du Code d'iastruc- tion eriminelle & propos de la procédure devant la Cour d'as- sises, la prescription des peiges et a réhabilitation des con- damnés 19, wraitées dans dex chapitres do Code d’iastruction criminelle? Le défant de consicuetion, qui est uae partie importante de Ja techoique juridique, a’est pas moins sensible dans le Cade penal loj-méme. Matériellemeat, it juxtapose, plutot qu'il ne fond. deux arid 1856, 8, 1655..62%, Le caractire da Ia apliote pes gn i caries dispositions do Cade penal par roppost kilaueae rt javier S072, 8. 1812447 bette wile, Basbire (de nei de ta presi, 1d, eomplem., 325 6) che Tek aotilan 128 ot aun au Code petal ope smsnt fe dels outroge par eopport ais arhitea et Mt de ls lok la julie, TSS, gui gua le dé dejares Mein le slation eat doutonse. Le joneycuence fe borne bdite que la ios 29 jllet 381 a uice hore de sen essen Jo {sta qulia catrages par lv apis £22 eb 284 i Cada pina. W. Case, 18 tss 4553,8, I8D Lae): e9 fete cont pata question de quatnes wl daileare cone loviabl V. Garraud, Ye Gd, TV oF 480, Un avempiy plas sis del reste ede 0 tefa,parat dre Forile 6 Jo Code plat, qui"prbvit le dat des oumise ‘Sours aux rime par rapport fis ol du de" 'a00t (HB, eéprimant les feats ‘laa les reetes do marches. roe: gr etionce 40. A lasigoeu, celle, 4 chase de cet nom 5 prockduriees, toot sx reteaat dann Te fond da dt, fouvatcopenant trouser tote #8 ple das She lak So forme. : 6 Cone PENAL ox 1810. § 9. 33 Codes différents, Pun dos crimes et des délis (liv. 4, 2 et 3), et autre des conteaventions de police (liv. 4), conservant, tout’ eo leur donnaat des limites a Ja véeité plus naturelles, le dualism des Codes révolutionnaires, - Mais, & supposer, ce qui n'est peut-dtre pas élabli pour toutes Jes cootraventions de police, qu'enire celles-ci et les eriines et les detits, il y ail, & cblé d'une différence de degeé, une diffs rence de qualité, et comme deus justices, une justice nolle et une justice administrative “1, i] eat convenu de placer dans chacnn dle ces Codes ane partie générale, contenant lee principes fondamentaus. Or, eetle partie se rencontre daos le Sode des crimes et des ditits; elle est au contraire absente de celui des contraventions; ot pour ces derniéres, on est obligé de Tecouric aux dispositions générales de I'autce Code. Ge que l'on fait, par exemple, pour la démence ot Ia forte majeure, doot Ia notion est éteodue aux conteaventions co simple police ; mais ee que Yon ne pout pas toujours faire vt Croat aivsi que la disposition de Varlicte 33 du Code pénal, qui abfit Ia solidarité entro les coanteurs d'une rméme infractin, domeure limitée aus crime ob aut délite, Labsence de méthode s‘apercoit encore dans la présence au inilieu des matizres spteiates di Code pénal (liv. 3), de thées ties, qui, se référaat aux conditions de la cesponsabililé pénale, devraient régulisrement dtre placées dans la partie générale (liv. 4 et 2), comme : la théorie des faits justificalils, exposée 4 propos de homicide, des coups et des blessures dane les articles 327 & 420; celle de Pexcuse de provocation, ratlachée aux mémes infractions dans les articles 324 4 326 1; el Ip saystme des circonslances alténnantes, placd dans article 46, fort loin de Farticle 65, dont il vient limiter praliquement Id portie. Eoin, eo qui ressort de examen de la partic. générale da Code péoat, eet dane part fo earactére madifestement insole sant des dispositions qu’etle contienl. De nombreases théorics Yeanquent, comme celle de Is faute, de Vereenr, de [état de 14, On 9 queiquetsis intigod cotta dlaimctsn de deus jastoes pénales coinme tune notes ale ect au eonteaire ancierne !on lr Whine dake Papen mie de Real, présentant ou Corps leyalat ie projet dr We lore du Ghee ghee ¥.Locrs, XXX p, Beast. mblablemert, ce manyse de arrthese yoovieat de c® que lee auteur: eusse, qui traitait de Pordre de la lei, de Is Maite, dbteass ‘propos de Thomivide. Ws donsaey Trae de la at A tot Pavan nécessilé, da délit impossible, ou sont développées d'une maniére incompldte, comme celle de la démence 9. El, crest d'autre part Vimporfection du langage, qui ne dis fingve pas lovjours, per la différence des termes employés, la diference des silualions juridiques. C'est ainsi que la méme formule vil n'y a nicrime ni délit»so rencontre indilféremment dans Varlicle 64 ot dans tes articles 327 et $28. Cependant il est manifeste que l'irresponsabilité pénale of les faits justificatifs, {que visent cos dispositions, n'ont pas le méme caractére, et n'en~ trainept pas les méres conséqueaces légales : les expressions do Ia loi ne sont completement vraies que pour les causes de justification. Colte pauvreté de la technique du Code pénal a uno origine historique. Mais, quelque regretiable qu’elle soit au point de ‘vue. législatf, elle a ea du moins un heureus effel. Kile a dooné au Code une grande plasticité, quia permis, av cours du ‘uxt sidcle, lorsque le monde des ‘criminals et tes causes géné- rales de la criminalité oof &é mieux connus, une évoluti hrogressive du droit pénal vers les théories modcrnes de I Vidualisalion de la peine, qu’on dogmalisme trop précisé dans Ja loi aurait enlravée. al probablement empéchée. Crest vraisem- blablement & cette plasticits romarquable, qu’est due 4a longé- Vilé du Code pénal de 4810, 8 Dewsieme source ds droit penal: les déerets du chet de UBtat, Iuutounserne : Chaaveai et F. Wélie, Thiorie du Code dual VI, at 27965 ‘Garraud, Treité de droit pénal, 2° 64,1, $ xswi — Morea, Le réglce ‘ment adninictraif, Paris, 902; —— Michoud, nole dans S. 1880.2.89; — Rows, notes das 8.19931 489; et 4947.4.25 eb 438, $10. Bien que le chef de I'Etat exerce un pouvoir réglementaire, ses décrels ou ordonnanees me soal pas, ea regle générale, raunis de sanction péoale. Le droit d'Gdicter des peines n'ap- partient qu'au législaleur *. 12, Pour y suppléer, ‘a jariaprudence a 6d obligte ce supposer Tesistonee iti spin seeps oi ee ote Solr ua" teste, sans pervert (otjoors Aue solution ourewse, & cave ‘dmg ae Vimpzopsiets du teste quelle ait contraite »ppliquer. iy. Gast SD novembve fi6y Zul ert, we 26559 jacsier 117, Bul, ori, sab; Snovarabee f017, 8, 29174185. fcners ou cnx DR L'taT. § 10, 33 Dun autre cété, Particle 471, n° 48, du Code péaal, qui punit a ste, ar 43, le péaal, qui puoit ments légalement fails par 'autorilé administrative, ne s.4p- pique, de avis général, qu'aur rigloments de police, qu sont ails par V'aulorité administcative locale, el nu déerels du chef de MBtat 2 ot mallemeet ax 1 existe toutefois ua certain nombre dhypothises, d ” ans Le: quelles les ordonnacas ou décrels du chet de TEL coast tuent une source du droit pénal : toutes sapposeat uns delé- 2, VeVi et lag yp. 10% tne ot ote sete dace 1st. rctne, te Sekine th SUES ans as a: Te iit ea jane, nae et ful OH, SHE he ene 11, § NT 1: Cont Ca 2 osm IB, Se Coe ent) pen inate ety tt ace t petn a cs tro ent hes dre Premdehe i Ripogn eet nee es sanction penale, et que cette sanction, sanf lorsqu'll an avalt &té autrement oxy viene por Je legislateur, Plait colle 40 article 4if, ne 45, dy Code ponal. Roce zac fait valoir une double consideration: ta promidre, Cast gue id reconasiseecedu soon, i feeona eo enya ele et ana ts SO REMNUETO Ts cttts tstementincpamnrteges BesuC ia en Gale peal ple dave des Tepes absas te glomus iste fait par autor adviinistratiee »; o¢ qui comprend aussi bien les rs-ement lu chet de Bat que ceux des préfete et des maites. V. Gerroud, 3 24.,7 w 142- Moers Ee rssh tne e210 9 an Cte a ake Re 8 Sree Sew ans 2 gu some Bestest pan dns WS Teme loa gvane pat pcp agra oe TIPE ayes ou oe ae ane danelreton pes eget ee 25g, swt en geen, exert cease ine tek pa La se it fate llesas ca ee ‘a 15, qui date de lo revision du Code pénal en 1832, n'a éth pels q/afin wa bscer Sos tasar ds Iypogue invesmnvesorannca on partsiensat serge ly Groh anit fi, 48 Ite Bel 4) Cole de Boum. an 1¥y ast et obs Ge ne concernant que les sglenents préfeetoriux ou turiipsee On pei aoatet score, d'une part, quily ascot une ceraine improjntied sanctiopnor#s be tnee ech unae es eou he a ene “Gsutre prt ie, si lev ehplemeate de inaizes st en peefes sont pltslencst cance ‘quills ont altribue 4 cetle deraidre expenssion une siguifeauon restteists: V. ar- 10 ave. 1874, §. 1874.1.8205 20 avril et 5 ail ¥ Esc CRS SGnvaciats ard Boma 36 A Lor PaNAL. gation, géaérale ov parliculiére, de Ja puissance législative au Pouvoir exécutit 8 4° Then est ainsi d’abord, quand Ia Joi délgve, d'une manii expresse, au Pouvoir exécutif le soin de compléter, sur les p ‘on les matires qu'elle désigne, ses propres prescriptions. On trouve des dispositions de ce geare, pour Ja police savilaire, dans la Joi du 8 mare 4822; pour les poids et mesures, dans la Joi du 4 juillet 1837; pour la police des chemins de fer, dans la loi du 48 juillet 1843; pour les fraudes dans ta vente des mar- chandises, dans Ja loi do 4** aoal 4908, ete. Bo pareil cas, los réglements administratifs, qui sont pris par le chef de I'Elal 4, dans les limites et sous les conditions de la délégation qu'il a teeue, sont sanchionaés par les pénalités partieuliéres de Ia toi qui’ les autorise, lorsqu'ls font corps vee cetle-ci, et dans le cas contraire, trouvent leur sanction dans Particle A74, 0° 13, du Code pénal 6. 2 Les décrets du chef de I'Etat sont encore une souree dv Aroit pénal, quaad ils preserivent, pour toute la France, uae mesure, qui est de In eatégorie de celles que les lois des 16-24 goat 1790, 49-92 joillet 4794 el 3 avril 1884 autorisent le: Corps municipaux 4 prendre. U1 en est ainsi en particulier ea matiére de dénombrement de la population 7. Dans ecs hypothéses, la sanction est celle qui est éerite dans Varticle 474, 0° #5, du Code pénal 8, 3° Enfin, dans les colonies qr sont placées sous te eégime 2. foudemont du poor nemeataire da Presideat de ia République est 7" . teodtonpell, suse par Ie peeugue, Ie plate dans cine GBugation de patsunee lgisative, tooedh poor tous ies riglemente (Mos Fee tanec, Wp dats Banchn, Det, 2aduninist:, «° Réglements de police. Cite: Gareaud, 3+ Cas 1, (30), tase spent pur bos riglomeate dad Sistrnton pulligue (lactcel, Droit adnundste, 1, pad ar 2p. 620 Aucre Bone i Couminiers ole des adrninisin, Ya? 8iz Botble, Dr. adinintstr Tle ke 16: Dacrocgy Dr. saeanatery Jy a9 67) Acigeliznent, cette doctrine ext AU RUM ‘combuinng (Reanise Stem, de dr. coma, po a8 et sulv.y Huei, Pree de de wdniniste © ad, 7.8, notes 8 at Sh Mas, . sur Ta question, Morass, La Pigtem. aaiabnien, m= MB et sui, Cpe. Mestre, note dans 5.1902 4a. La dilégaton pourvat ve faite # am mules. V. Coes, Hr décembre 1896 Builveriny 9 58. 5, ¥_ notanmeat Vartice $3 da tx foi du 16 soit $905, V. Garraud, 3 0,1 on i. “a ¥. Gnaa STavet 186, 5, 4855-4477; 8 cones TT, 8. H8TTL SB 1. ¥, Gavetud, rt, Iya 42, LCase, 9 macy 4897, 8. 887.8155 27 jul 191, 8. f96.LASt 18. Cans, 2 jules 181, Bull. er 4 2135 27 jules 901, S, $906.18, picarrs pu cnay ne x'érar. § 10. oT des décrets®, le chef de T'lat exerce concurremment avec le Parlement a puissance législative. Les décrets ont dans ce cas Ja qualité et ta valeur de lois, el délerminent eus-mimes .a péualité. Toutefois, comme leur source, da moins dans la Constitution actuelle, se trouve encore dans une déligation implicite faite par le Parlement, ces décrets se diférencient des lois & un double. point de vue : dans leur domaine, en ce seus qustaot des lois secondaires, ils ne peuvent déroger aux disposilions ligis- Tatives existanles; et dans fleur nature, en ce qu’a Ia difference de ce qui est établi pour les lois il apparlienl aux tribunauy de controler la légalité de leurs prescriptions 10. D'une maniere générale, en effet, un décret du Président de la République n'est une source du droit pénal que lorsqu"l satisfait avy trois condilions suivantes a. davoir &té pris dans le cercle de la compétence réglemen- aire au fond et dans la forme ©; 4, davoir &té réguliéromment publié 13; ¢. de ne pas porter atleinte aux fois esistantes 1, Avant de sanctionner pénalement an décret du ebet de V Etat, Je tribunal, anquet eette sanction est demandée, a le droit et le desoir de edrifier fa légalité de ce déeret, c'est-b-dire sa confor- mité aux trois rales qui précistent, et qui peuvent se résumer ‘on one seule + c'est quo le déeret, pour avoir obéissance des, ciloyeas, doit avoir Lui-méme obéi a la loi 9. Ga son tste is coon TAlgHs, mn Ia uals, ix Mariniqn vt file da Te Reanion. i aaloupe, Ia Martinig mars 104, S, 1805.20; Cons, 99 cot " ceascora yin, supra $8, notes Oak 11 Hest os question 1 dos dcerets icconsttationetts, i fale davai Be attajuie docs les dsloeligans, pouvent sogsteit ones de Ii, V. Gasrands > ede 1 Par evsmple,fesauen portera, a0 pint de vue ds fond, Yrsgue te aceret ‘st jrisen rer ure d:legaton legate, sur Tabrereaion de cette diegaton (Mersin op str 108 bis. Cass, 29 mar (4, 8, ISAT 209) 2 1a forme, sur le sontreseiog wipisteril et 1 eis ebtaut, ear Ja consubation de Gonsea dear (Sloreudy op. 4 1oe. ot, Gen 1 join JBbi, 8, 185.60). he Diapres Castile te" du deca dea Sedt_noverbre 3470, 1a publication 6 Aéerets da Possidont te In Républigue a lia par teur igertion sat o9 Journal Offete soit ou Matlin es tos. Aon ecetin, la pobliation dex dserety cole hous est fete par le insertion ai Journal offirt ce Ia olenie iatiressee We deeret du 13 Janvier 1858. Vs Moreau, op eft, 149 et air ik Vi Morons, op-eit, n° 116 bir, Pars, i jae A585, 8. 1362.8. By ps cles, consUtcerat ase attelate 4a Jol, ie eglemont qui mieomnalteait ip (ips de noneratoonctirté, Ws Moroam, op: ety 2°. Wb. V, Laferntre, Featid de dal juraice. adninisin, 1, p. 81; Heuron, Prie de de-adim., 9 ba. p94; Dejusme, Du pouooir réglementasr, n* 103) 38 ° A not Peicane. Un décret illégal dn chef de Etat peut également sire déféré dovant te Conseil d’Btat pour exeds de pouvoir. Mais, le recours en annulation nest pas suspensif, & moins qu'il n’en soit autre- ment ordonné *8, B14 — Orlolan, Blments de drovt penal, I, n 622 eb raud, Traite de droit penal, 3 éd., 1. § xxiv; — Laerridee, Teaite de le Furidiction adninistruice, 2 61, 1, pe 417 ot aals.; — Rony, notes dans $. 1900157 (oon sigade); (251625 ef 2.268) 1900.1581 (aon Signo), 529 el 585; 1910.4.153 non signe) of 404; 18RH.L.280 ; 912.1. Bm, 124 eb £77; 1043-1589 (nom Signée}; #915.4.520 (ton signe}; 1010.4. 37} $0471.28) of HOHBAL63. Sous ancien régime, les séglements de police éimanaient soit de fonctiounaires, soil Surtoul des Parlements, qui oat pris un grand nombre d'arréts de réglements en matiére de police. Cet état de choses cossa avec la Révolution : un ordre aou- yeau fat élabli par Particle ** du titre 11 de la loi des 16- 24 aoiit 4790, qui confia la police aux corps rauaicipaux, et __ par Farlicle 46 du titre 4°" de ta loi des 19-22 juillet 1794, qui eur attribua le pouvoir de preadre des arvétés de police. C’stait er fo pouvoir réglementaire dans d'autres mains. ‘Mais, pac crainte d'abus, qai pouvaient dire redoutés de ta part daulorités incxpérimentées, pout-blre passionndes, ow simplemeot ignorantes, les lois de 1790 et de 1794 élablirent deux garaaties : les objets de police confids a ta vigilance des ‘corps municipaux furent déterininés ; et ce Curent les seuls, sur lesquels coux-ei parent prendre des arratés ; de plus, la gravité des peines de simple police fut limitée; Vimportance de celles-ci, Moread, op, sit 2° 1955 fnvoque orilaizoment, 3 Uae, w 15, dy Code piutl Vs Mores, opel indo savole sev Uncle coneerae Let veglemeate du chet de TBtat. V. pour jencle 8 ciauacr, ea done erifteabta do sta teair au principe do "le Bouver exieuif ent changé dexécnter In Int if ne pest done ‘purl vloler. Gpe, Cars! de Molborg, Pheorte péndrale de TBtat, 1, go 118 0193, oy V. Conk 40 fberier 188, Bull. erin, A.V, eur Pépoque intermediaire, Onalan, f, ne €90 et suis annerés pe vouce § 11. - jugée trop grande, ful & nouveau réduite par le Code da 3 bra~ naire aa 1V. V. Code de brumaire aa TY, art. 600. ‘Acleellement, te Code péaal altribue une sanction onic forme & tous les riglemeals de police. V. art. $71, n° 182. Et crest dans la loi du 8 avcil 1884, sur Vorganisatioa municipale, ‘du 1 février 1902, sur la protection de la santé publique, ainsi que dans Je Code raral, que l'on trouve mainteoant lindication des malibres de police municipate ou rurale, sur lesquelles peut porter activité réglementaire de Vautorité monicipale, V. loi de 1886, art. 97; loi de 1902, art. 1” et suiv.; Code cura, livre 3, litce 1°. Egalement, sous ta Révolution, le prifet de police, dans le département de la Seine, recevait le pouvoir, que les lois de 4760 et do 4794 avaient donne avx corps muoicipaus, V. arr’ ‘és des Consuls du 12 messidor an VIL et du 3 brumaire am 1X. Ce Tut Morigine d'une sétio de dispositions législatives, qui depuis ont délégué aus préfets des départements Je droit de faire des réglements de police sur um certain nombre de ma- fires 8, ‘Ges reglemeats préfectorans ont également leur sanction dans article $74, n° 18, du Code pénal, Conditions pour que te arrest dz police soient sanctionnéspenalement Lu pouvoir néglementaire est one nécessité, La loi ne pout pas tout ordonnor ai tout réglementer. Disposant pour Pen~ Semble do terriloire, elle ne pent pas prévoir les détails de son application, ou les eirconstances particuliéres, qui rendent lim position d'une rdgle ulile dans une localité, sans objel ov méme nuisible dans une autre. Mais, sil convenait de remetire & Vaulorité administrative focale fe soin de faire des réglements, il stait pradent en mame temps de soumetize exercice de co pouvoir réglementaire & des conditions précises,afind empécher que les fibertéspubliques, soleuoellernent proclamées, ne fussent supprimésspar des tyrans de ville on de village. ‘Les arrétés des maires (ou des préfets) ne sont done obliga~ toires ef ne constituent une source du droit pénal, quantant quills somt légalement faits. Arg. act. 74, af 13. oetioas nines ditérentes ‘Cont Moreau, Le rigle= 2, Qualgues testes apécieae content paoois dos do ellen Yo Fane AVL a 15» ata, lactic 47, 1° ment administra, pi Ve Chaurosu et #, Hels, VI, 2 2705. Cast, 6 novembre 188, $, BO4.3t.

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