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Plâtres

Objectifs théoriques :

- Décrire les différentes étapes de la confection d’un plâtre


- Citer les mesures de précautions à prendre lors de la
confection d’un plâtre
- Citer les complications d’un plâtre.
Objectifs pratiques :
- Confectionner des coquilles plâtrées (gouttières)
- Confectionner un lombostat plâtré.
- Confectionner une minerve plâtrée.
- Confectionner un plâtre de correction pour malformations
- Faire l’ablation d’un plâtre

Généralités et historique :

L’emploi du plâtre en médecine a commencé au début de 19 ème


siècle quand Maison neuve l’utilisa vraiment pour la contention de
fractures en 1851. Un médecin militaire hollandais
,Malthijsin , eut l’idée d’utiliser les bandes saupoudrés de plâtre sec
préparées à l’avance et employées en les mouillant au moment
opportun c’est l’invention de la bande à plâtre pulvérulent .
Mais grâce à la chimie moderne, la chimie s’est beaucoup
perfectionné il consiste à faire une s’et plâtrées, mélangée à des
solvants organiques anhydres dont la marque et le type de bandes on
introduit des plâtres d’origine la gaze support
Selon la marque et le type de bandes on introduit des plâtre d’origines
différent et préalablement cuits, ainsi que des éléments renforçateurs
le tout une fais mélangé est porté à 15o ° ce qui élimine l’eau et arrêté
la prise de produit
Au moment de l’utilisation, trempant les bandes plâtres dans l’eau, on
ne fait que reprendre un processus déjà commencé au moment de la
fabrication
Quand l’eau est ajouté à du plâtre, celui –ci cristalise et prend en
solide de long cristaux minces se forment et s’enchevêtrent de façon
serrée donnent au plâtre sa résistance.
Un plâtre malmené soit par pression on par flexion lors de son
passage de l’état solide, sera faible et nous
Au moment ou le plâtre fluide est travaillé, il contient un excès d’eau
qui rend son maniement plus facile .Après la prise, l’excès d’eau doit
disparaître par évaporation
La vitesse d’évaporation vari en fonction de l’épaisseur du plâtre de la
température ambiante du degré hygrométrique de l’air et de la
circulation de l’air autour de l’appareil.
La réaction chimique, qui intervient au moment de la cristallisation du
plâtre, est une réaction exothermique le dégagement de chaleur est
sans danger surtout lorsqu’il s’agit d’appareil minces.
I- bandes plâtre :
Il existe deux types de bandes plâtrées :
- bandes a prise rapide : deviennent fermes en 3 minutes
environ après le trempage de la bande
- bandes à prise rapide accéléré : deviennent fermes en 1
minute et demie après le trempage
- Ce temps de prise peut être modifié par un certains nombre de
facteurs extérieurs :
- Facteurs qui accélèrent la prise
 Eau chaude
 Essorage appuyé
 Adjonction de K2 So4 ou du Na cl
- Facteurs qui ralentissent la prise
 Eau froide
 Borax
 Citrate de sodium
D’une maniéré générale, l’addition de ces substances
étrangères agit au détriment de la résistance du plâtre seul ,
l’adjonction de la colle dans l’eau du trempage retarde la prise et
sans retentir sur la résistance de plâtre

II – confection des appareils plâtre


1- Préparation du malade :

Avant d’appliquer tout appareil plâtré, il convient de


bien préparer son malade pour se faire, il faut
-Installer confortablement son patient
-Nettoyer les parties à plâtrer
-Examiner les régimes à plâtrer
-Inventorier les plaies, cicatrices et les points faisant
craindre une infection
- Ménager des fenêtres dans l’appareil.
- Immobiliser les parties à plâtres jusqu’à ce que
le plâtre soit séché et qu’il donne la percussion un son
(bruit) de bois.
- Mettre le membre à plâtrer en position de
fonction
 Au membre supérieur
 L’épaule est placée en légère abduction
antépulsion
 Le coude est fléchi un peu en deçà de l’angle
droit sans jamais le dépasser par crainte de
compression vasculo – nerveuse.
 Le poignet est placé en léger extension,
inclinaison cubitale et demi-pronation pouce en haut
 Au membre inférieur :
 La hanche est en léger flexion sans abduction
adduction, rotule au zénith
 Le genou en légère flexion
 Le pied à angle droit .
On met en place le Jersey chargé d’isoler la peau
du plâtre. On peut ajouter du coton cardé ou du feutre

2 : Application du plâtre :

On prépare à portée de main, le matériel destiné à la


confection du plâtre. En effet, une fois commencée, sa réalisation doit
être continue, chaque bande venant l’une sur l’autre, sans arrêt.
On emploie pour tromper les bandes une eau à température de la
salle, 25° environ.
En général, un appareil est fait d’un mélange de bandes
circulaire et d’attelles.
Parfois, on utilise que des bandes circulaires ou que des attelles.
La bande plâtrée doit être tenue de façon lâche et immergée
pendant quatre à six secondes suivant les marques. Le pouce doit être
placé sous la première spire, au début de la bande, pour ne pas avoir
de difficultés à retrouver le départ de la bande après trempage.
Le trempage des attelles doit être beaucoup plus court, si non le
plâtre se détachera de la gaze support.
Une fois essorée, l’attelle sera appliquée sur une surface plane et
lissée énergiquement pour chasser les bulles d’air qu’elle pourrait
contenir.
D’une manière souple, continue, sans serrer, on enroule sans
tirer les bandes en suivant le volume de la partie à couvrir.
Le plâtre augmente de volume en séchant. Une bande posée en
traction risque donc de causer des troubles circulatoires après séchage.
A chaque tour, il faut lisser soigneusement en faisant glisser ses
mains à plat, en sens inverse du déroulement de la bande, afin d’éviter
le glissement des différentes couches pouvant causer un autre serrage
et pour bien homogénéiser chaque bande avec celle précédemment
posée.

3 : Régions à ne pas comprimer :

Au cours de la confection de plâtre au certain nombre de


région ne doivent pas être comprimées.
Autrement, ce sont les clavicules, le sternum, les seins chez les
femmes, les fausses côtes, les omoplates et le coccyx.
Au membre supérieur, on protège tout particulièrement le pli
antérieur du coude et les trois saillies osseuses, ainsi que la partie
cubitale du poignet.
Au membre inférieur, le grand trochanter, la rotule, le creux
poplité, la crête tibiale, les malléoles et la partie interne de 1er
métatarsien doivent être ménagés.
A l’opposé, certaines parties devront être moulées. Il s’agit de
fixer les articulations sus et sous-jacentes à la partie immobilisée.
Au niveau du tronc la crête iliaque doit être incluse entre deux
dépressions, la partie pelvienne bien moulée.
Au membre supérieur, la zone située de part et d’autre de
l’articulation du coude ainsi que la partie proximale du poignet.
Au membre inférieur, l’articulation de genou est bloquée par une
dépression sur les condyles fémoraux et les plateaux tibiaux. La
dépression sus et sous malléolaire ainsi que la voûte plantaire, doivent
être bien adaptées.
Ce modelage doit être fait dans deux à quatre minutes qui
suivent le trempage, selon les bandes employées.

4 : Finitions à pratiquer :

-Polir le plâtre au fur et à mesure de la confection.


-Pratiquer l’émondage. Cette opération est destinée à donner à
l’appareil des bords nets.
-pratiquer les échancrures et les fenêtres indispensables sur les
zones suivantes :
 Au tronc la zone d’expansion de l’estomac.
 Au membre inférieur, la rotule et la tête du péroné.
 Zone située au regard d’une plaie.
-placer une talonnette au membre inférieur.

5 : Causes du feuilletage du plâtre :

Les causes du feuilletage sont nombreuses :


-bandes mal conservées, déjà hydratées.
-absence de lissage pendant la confection de l’appareil.
-l’emploi simultané de bandes de marque différentes.
-adjonction d’ingrédients dans l’eau du trempage.
-absence de renouvellement d’eau pendant la confection de
plusieurs plâtres.
-l’excès de trempage et le mauvais essorage du bandes.

6 : Conduite à tenir à la fin du travail :

Une fois l’appareil terminé, il reste à nettoyer le malade, les


mains de l’applicateur et le matériel utilisé.
Il faut nettoyer le malade avant que le plâtre n’adhère aux poils
et à la peau. On emploie un tampon de coton imbibé d’eau tiède.
Sur les vêtements, le plâtre ne tache pas, il faut le laisser sécher
et ensuite l’enlever en employant une brosse dure.
Le matériel utilisé pour la confection du plâtre, se nettoie avec
de l’eau additionnée d’un détergent liquide. Le linge est nettoyé avec
les lessives habituelles.

III- Surveillance des appareils plâtrés :

Elle est essentielle et comprend la surveillance


-de la région plâtrée
-la surveillance du plâtre lui-même.

1- Surveillance de la région plâtrée :

Elle a une importance capitale surtout durant les premiers jours.


Tout membre plâtré sera placé en position déclive haute pour
éviter l’œdème.

Les signes qui exigent impérativement l’ablation du plâtre


sont :
-un œdème important.
-douleurs au niveau des extrémités plâtrées.
-cyanose, pâleur ou leur association dans cette zone.
-troubles de la sensibilité ou de motricité.
Une fois la 1ere semaine passée, le danger d’ischémie s’estompe.
Il reste à surveiller l’état des cicatrices et à savoir que tout écoulement
anormal peut traduire une infection sous plâtre et commande son
ablation ; que tout gonflement, toute douleur inopinée au niveau d’un
membre inférieur plâtré, doit faire penser à une phlébite.

2- Surveillance du plâtre :

Elle doit porter sur la solidité et sur sa propreté les forces que
subissent les appareils plâtrés sont, soit des efforts de torsion ou de
flexion unique, mais violents qui provoquent une cassure nette. On
peut réparer cette cassure par la pose d’une attelle de huit couches
d’épaisseur en dépassant ses limites.

Surveillance d’un malade sous plâtre :


Points importants :
Le respect des règles de confection des appareils plâtrés assure la
prévention d’un grand nombre de complications.
La surveillance d’un patient plâtré engage la responsabilité du
médecin : les plaintes du patient ne doivent pas être sous-estimées.
Tout plâtre mal supporté ou à l’origine de douleurs doit être
immédiatement fendu. Si le soulagement n’est pas immédiat,
l’ablation du plâtre est la règle d’or à respecter, parce qu’elle permet
l’examen clinique complet, l’établissement du diagnostic et le
traitement de la complication.
Une douleur sous plâtre doit faire suspecter une phlébite, une
infection, un syndrome des loges, un déplacement secondaire.
La réalisation d’une immobilisation plâtrée est un acte médical. La
surveillance d’un malade sous plâtre obéit à des règles strictes, dont le
non-respect engage lourdement la responsabilité du praticien.

Principes généraux de l’immobilisation plâtrée :


1. Le plâtre
1.1. Selon les règles classiques (Koehler) :
- pour immobiliser une articulation, il faut immobiliser les segments
sus et sous-jacents
- pour immobiliser un segment de membre, il faut immobiliser les
articulations sus et sous-jacentes
1.2. Les matériaux utilisés: jersey posé sur une peau propre, coton ou
mousse synthétique de protection, papier crêpe pour absorber l’eau et
faciliter le déplâtrage, bandes plâtrées de largeur adaptée. Les garnies
doivent être retirées et tout pansement circulaire enlevé.
1.3. Les bandes sont appliquées sans serrer en passant en biais devant
les plis de flexion. Le plâtre doit être moulé sur les reliefs anatomiques
avec la paume de la main et non avec les doigts. Il doit être fendu sur
toute sa longueur. Confectionné dans les règles de l’art, l’appareil
plâtré est confortable et indolore.
2. Consignes à donner au malade
Sa coopération est indispensable. Un certain nombre de consignes à
respecter doivent lui avoir été clairement expliquées :
• respecter le temps de séchage, soit 24 à 48 h selon l’épaisseur du
plâtre, avant d’exercer toute sollicitation mécanique.
• ne pas vernir le plâtre, ce qui empêcherait l’évaporation naturelle et
entrainerait une macération.
• ne pas mouiller ou immerger le plâtre, ce qui le fragiliserait.
• ne pas introduire de corps étranger sous le plâtre (aiguilles à
tricoter…).
• surélever le membre immobilisé, les premiers jours, pour réduire
l’œdème.
• effectuer des contractions isométriques régulières et mobiliser les
articulations laissées libres, pour prévenir l’amyotrophie et les
complications thromboemboliques.
• préciser au patient s’il peut poser le pied au sol (pour une
immobilisation au membre inférieur) et qu’il doit consulter au
moindre signe anormal.
Principes généraux de surveillance :
• Tout malade sous plâtre doit être contrôlé par le médecin qui a
confectionné le plâtre dans les 24-48 h qui suivent sa pose.
• Que le plâtre soit fendu ou non, le patient doit être informé, de
préférence devant témoins, de la nécessité de consulter en urgence au
moindre signe anormal. Le recours à un document écrit, clair et
intelligible, remis au moment de la confection du plâtre, est utile sinon
indispensable.
• Un prurit, une sensation d’irritation ou de brulure peuvent apparaître
les premiers jours et sont le plus souvent transitoires.
• Les signes d’alarme sont la douleur (plâtre bien fait + absence de
complications = pas de douleur), l’œdème et la cyanose des
extrémités, plus rarement la pâleur et l’insensibilité, l’odeur évoquant
macération ou infection.
• Il convient de ne jamais sous-estimer les plaintes du patient. Si
celles-ci sont relatées par Téléphone, inviter le patient à consulter dans
les plus brefs délais.
• Tout plâtre mal supporté doit être fendu, écarté, bivalve et, si cela ne
suffit pas, enlevé.
• Un contrôle radiologique doit être prescrit de façon systématique
immédiatement après la pose, et le plus souvent à J2, J8, J21, J45.

Complications liées à un défaut de confection du plâtre


1. les compressions locales
1.1. Les points de compression cutanée : la compression provoque une
ischémie locale qui aboutit à une nécrose, à une escarre sous plâtre si
elle se prolonge.
Les reliefs anatomiques qui doivent être protégés sont nombreux : le
menton et l’occiput (minerve), les apophyses épineuses, les crêtes
iliaques, le sacrum (corset, plâtre pelvipédieux), les styloïdes radiale et
cubitale (plâtre brachio-palmaire, antébrachio-palmaire), la tubérosité
tibiale antérieure, les malléoles (plâtre cruro-pédieux, botte plâtrée).
1.2. Les plaies et irritations cutanées : elles sont dues au frottement
sous un plâtre mal adapté. Elles provoquent des douleurs localisées et
peuvent s’infecter.
1.3. Les compressions nerveuses : l’exemple le plus fréquent est celui
du nerf fibulaire commun, particulièrement vulnérable au col de la
fibula. Le site doit être matelassé, protégé ; pour les bottes plâtrées, le
plâtre doit remonter au-dessus de la tête de la fibula et non la dégager,
car le nerf passe en dessous, au niveau du col et serait alors
particulièrement exposé. La recherche de signes de souffrance doit
être systématique dans les heures qui suivent la pose du plâtre :
Paresthésies, douleur localisée. Le nerf ulnaire est également menacé
au niveau de la gouttière épitrochléoolécranienne.
1.4. Les compressions vasculaires : un plâtre trop serré provoque une
pression circonférentielle dangereuse. Elle peut être à l’origine de
gêne au retour veineux, entraînant œdème et cyanose des extrémités.
On la prévient par la surélévation du membre immobilisé ; on la traite
en fendant le plâtre et en le surélevant. Au maximum la compression
circulaire prolongée peut être responsable de l’ischémie du membre
avec douleur, pâleur, refroidissement, et abolition des pouls distaux.
Le creux de l’aisselle, la face antérieure du coude, le triangle de
Scarpa, le creux poplité ne doivent en aucun cas être comprimé. Il
convient d’éviter tout pli du plâtre dans ces zones de flexion
articulaire, ce qui risquerait de compromettre la vascularisation distale
ou d’entraîner un œdème par compression veineuse.

2. troubles généraux
Un plâtre thoraco-brachial ou un appareil plâtré coude au corps peut
provoquer une gêne respiratoire. Ce type d’immobilisation est donc
proscrite chez les insuffisants respiratoires, les obèses, les patients
porteurs de fractures de côtes.
Certains appareils plâtrés peuvent entrainer des signes d’intolérance
gastrique, des nausées, des vomissements. La confection des corsets
ou des pelvi-pédieux doits comportés des aménagements pour la
dilatation épigastrique ou abdominale post-prandiale.
Complications locorégionales
Elles sont liées à l’affection causale, mais le plâtre les aggrave et
les masque.
1. syndrome des loges
1.1. Mécanisme :
Augmentation de la pression dans les loges musculaires
inextensibles du fait de l’œdème et de l’hématome post-traumatiques,
entrainant une ischémie artériolaire ; ceci conduit à l’ischémie
nerveuse et à la nécrose musculaire suivie de rétraction tendineuse.

1.2. Signes cliniques :


Douleur exagérée, inhabituelle, avec sensation de tension ;
douleur à la contraction volontaire mais surtout à la mise en tension
passive des groupes musculaires concernés ; paresthésies, anesthésie
ou paralysie des extrémités.
1.3. Le plâtre doit être enlevé, ce qui met en évidence la tension des
loges musculaires augmentées de volume. Si la régression des
symptômes n’est pas rapidement obtenue le diagnostic est très
vraisemblable
1.4. La mesure des pressions à l’intérieur de la loge confirme le
diagnostic mais ne doit pas retarder le traitement.
1.5. L’aponévrotomie est le geste salvateur de décompression, seul
capable d’éviter les séquelles.
La peau est laissée ouverte et sera refermée après quelques jours et la
fonte de l’œdème.
1.6. Si le traitement est tardif, la nécrose musculaire est irréversible, à
l’origine de rétractions tendineuses et de déformations : griffe des
orteils (par rétraction des fléchisseurs à la jambe), ou flexion du
poignet, Hyperextension des métacarpo-phalangiennes et flexion des
phalanges réalisant le syndrome de Volkmann (par rétraction des
fléchisseurs des doigts à l’avant bras).
2. complications thromboemboliques
2.1. Le traitement préventif par héparine de bas poids moléculaire est
systématique en cas d’immobilisation plâtrée au membre inférieur,
surtout si l’appui est interdit.
2.2. La phlébite sera suspectée sur la douleur, l’œdème, la cyanose des
extrémités, l’état subfébrile, la dissociation de la température et du
pouls.
2.3. Le plâtre doit être bivalvé, voire enlevé, pour permettre la
réalisation de l’échodoppler veineux.
2.4. Le traitement curatif s’impose pour prévenir les complications
emboliques. Une anxiété, un point douloureux thoracique, une
détresse respiratoire doivent conduire à l’angioscanner ou à
La scintigraphie pulmonaire à la recherche de l’embolie pulmonaire.
3. complications infectieuses
Une fracture ouverte ou une fracture ostéosynthèse peut se compliquer
d’une infection de la plaie cutanée, voire d’une ostéite aigue sur
matériel d’ostéosynthèse. La souillure du plâtre, la douleur, la fièvre
sont des signes d’appel qui conduisent à l’ablation du plâtre et à
l’examen de la cicatrice, puis à des prélèvements bactériologiques, à la
mise à plat de la plaie et à l’antibiothérapie si nécessaire.

IV- Ablation du plâtre :

L’ouverture d’un plâtre le plus souvent à la scie oscillante. Il


est toutefois nécessaire de faire très attention lors qu’on découpe
l’appareil au-dessus des saillies osseuses. Elle est susceptible de
causer de véritables brûlures linéaires sur la peau.
L’utilisation de ciseau à plâtre est délicate, celui-ci doit être tenu
parallèlement au corps et souvent de préférence à la face externe des
membres. Comme on peut l’enlever en le détrempant par le passage
fréquent d’une éponge saturée d’eau tiède à laquelle on ajoute du
vinaigre.
Une fois l’appareil enlevé, il reste à nettoyer la peau du malade
et le matériel utilisé.

V- Conseils :

-Immobiliser l’articulation sus et sous-jacente à un traumatisme.


-Une immobilisation douloureuse est mal faite, soit par
compression exagérée ou un corps étranger introduit accidentellement.
-Un plâtre circulaire doit être surveillé pendant les quatre
premiers jours.
-Les orteils doivent toujours rester visibles.
-Faire des contractions statiques sous plâtre.
-Faire des mobilisations des zones avoisinantes de
l’immobilisation.
-Respecter les positions de fonctions.
VI- Appareil plâtrés confectionnés en kinésithérapie :

1- Lombostat plâtré :

- Matériel :
 6 bandes plâtrées de 20cm de large.
 Jersey.
 Coton cordé.
- Application :
 Déshabiller et déchausser le malade.
 Mettre un jersey de 20cm de large.
 Adapter le collier de seyre au malade pour tracter le malade
légèrement.
 Rectifier l’attitude.
Si l’attitude antalgique est très douloureuse, ne pas chercher à la
réduire, faire un plâtre dans la position prise par le malade (1ere
plâtre) envisager au 2eme plâtre 10jours après selon le redressement
de l’attitude.
- Exécution :
 Les deux premières bandes plâtrées en circulaires des
coxo-fémorales et du pubis, montant progressivement jusqu’à la
hauteur de l’appendice xiphoïde. Bien maintenir l’abdomen en faisant
attention aux compressions des parties molles de la toile te les côtes
basses.
 La 3eme et la 4eme bandes sont appliquées en renversées
dorsales.
 La 5eme et la 6eme bande sont appliquées en circulaires et
recouvrent les 4 premières bandes.
 Couper et dégager le pli de laine et le pli interfessier.

2 -Gouttières plâtrées :

Le choix de bandes dépend de la forme et de la taille de la partie


à plâtrer. Ainsi on peut utiliser des bandes de 20, de 15 et de 10 cm de
large.
On peut confectionner des attelles de repos de mains. Des
gouttières postérieures des membres inférieurs. Des gouttières anti-
équines … etc.

 Plâtres circulaires du membre inférieur :

Il s’agit d’un plâtre circulaire pour le pied (bottes plâtrées) ou


pour le genou (genouillère plâtrées).

3- Corset types «SWAIM » :

Pour la confection d’un corset type « SWAIM » on utilise :

-6 bandes plâtrées de 20 cm de largeur.


-2 bandes plâtrées de 15cm de largeur.
-Du Jersey de 20cm de largeur et du coton cordé ou du feutre.

Les mesures à prendre avant l’exécution du plâtre :

-En avant le plâtre s étend du pubis au manubrium sternal.


-En arrière le plâtre part à trois travers de doigts au dessus du pli
inter fessier et remonte à 3 travers de doigts au-dessous de la pointe
des omoplates.

L’exécution du plâtre :

- Ouater les crêtes iliaques et les parties molles de la taille.


-tracter le malade doucement.
-les deux 1eres bandes de 0.20 sont appliquées en circulaire
jusqu’au-dessous des omoplates en partant du pubis.
-les deux bandes de 0.15 suivantes sont appliquées en renversée
allant du pubis au manubrium sternal.
-les autres bandes de 0.20 recouvrent le tout en circulaire pour
renforcer le dos, en avant elles s’étendent en éventail vers le sternum.
Enfin, il faut faire dégager le pli fessier les bras.

4- Minerve plâtrée :

* Matériel à utiliser :
-Plâtre :
2 bandes de 0.05, 2 bandes de 0.10 et une bande de 0.15.
-Toile : une bande de 10cm de largeur et une autre de 60cm de
longueur pour traction.
* Préparation :
-Faire asseoir le malade sur un tabouret.
-Couvrir la tête par un Jersey de 15cm de largeur et ouvrir le
nez et les bras.
-Mettre les cheveux en chignon
-Au niveau du menton, mettre sous le Jersey la bande de toile
de 10cm pliée en accordéon et garder son extrémité inférieure
pendante sur le thorax afin de la retirer à la fin de la confection. Cette
bande laisse de l’espace pour les mouvements de la déglutition.
-Tracter légèrement la colonne cervicale.
* Exécution
-la première bande de 10cm est déroulée en circulaire. Elle prend
appui sur le maxillaire inférieur et la crête occipitale.
-une bande de 5cm ou (0.05) est appliquée en circulaire autour
du cou (collier du chien) aide à maintenir la bande de 10cm (0.10). Il
ne faut pas trop serrer.
-une bande de 15cm (0.15) est appliquée en renversés à la nuque.
Les renversées partent du sommet de la tête jusqu’aux omoplates.
Cette surface est obligatoire pour le confort de la minerve et pour
maintenir la colonne cervicale.
-les appuis sterno-claviculaires et postérieurs sont obtenus avec
une bande de 0.10 appliquée en plissées sur le bord inférieur du «
collier du chien ».
-vérifier le jeu articulaire des épaules.
-couper et enlever doucement la bande de toile de traction.
-rabattre le Jersey de la tête sur la minerve.
-retirer la bande de toile accordéon.
-vérifier que le malade peut avaler et manger.

4-

Softcast et Scotchcast

1- Définition :

A première vue, les bandes de Soft et du Scotchcast se


ressemblent, toutes deux sont faites d’une trame de fibres de verre
enduite d’une résine de poly éthane qui polymérise en présence
d’humidité. Mais les bandes Softcast ont la propriété de créer un
matériau « semi rigide » alors que la Scotchcast génère un matériau «
rigide ».

2- Précautions :

La résine du Soft ou du Scotchcast adhère à la peau et au


vêtement tant qu’elle n’est pas polymérisée.
De ce faite, des gants doivent être portées pendant l’application.
De plus lors de son application, il faut éviter soigneusement tout
contact avec une peau non protégée, de l’opérateur ou du patient. Au
cas où la peau entre au contact avec la résine, il est possible de
l’éliminer avant la polymérisation par un nettoyage léger avec de
l’alcool isopropylique.

3- Instruction d’utilisations :

Il est recommandé de n’ouvrir qu’un rouleau de résine à la fois


car l’humidité de l’air évite la polymérisation aussi surement qu’une
immersion dans l’eau. En outre, plus il y a de l’humidité, plus le temps
de polymérisation est court.
Dés que le dernier rouleau est posé, envelopper le tout d’une
bande humide. Ceci assure une meilleure cohésion des couches de
produit. La bande humide doit rester en place pendant 1 à 2 mn. Cette
opération est d’autant plus nécessaire si un renfort de Scotchcast est
utilisé.

4- Caractères particuliers au Softcast :

L’immobilisation fonctionnelle autorise le mouvement et l’appui


contrôlé. Les deux sont effet fonctionnels.
L’immobilisation fonctionnelle accélère le processus de guérison
ainsi que le retour à une activité normale. En effet les muscles hors de
l’immobilisation gardent leur tonus et permettent une circulation
normale. Le tissu collagène, les ligaments, les tendons et le cartilage
sont ; eux aussi, positivement influencés par le mouvement contrôlé.
Dans tous les cas ou un traitement conservateur est nécessaire, la
bande Softcast autorise quelques mouvements des articulations. La
combinaison du Softcast et d’une armature posée d’une manière
oblique (en S italique par exemple) de Scotchcast permet
d’immobiliser les endroits où c’est précisément nécessaire.
Exp : en cas d’entorse de cheville on combine du Softcast et du
Scotchcast.

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