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UNIVERSITE DE KINSHASA FACULTE DE DROIT DEPARTEMENT DE DROIT PRIVE ET JUDICIAIRE B.P. 204 KINSHASA XI ee er Peer Nee tenes eS acai cous DE DROIT DES SURETES 5S MWABA KAZADI Tony Decteur on “Feo Rolie asec Ce manuel constitue le cours destiné aux étudiants de premiére ficence Droit. daveloppe les suretés prévues par Tacte uniforme portant organisation des sivretés adopts le 15 décembre 2010 & LOM, ainsi que toutes les autres strotés prevues Pr ‘a legislation congolaise avant Ventrée en vigueur du drt OHADA, non abrogées par lacle nforme susvsé, conformément a article 10 du trite OHADA et avis de la CCJA ou 30 avril 2001. Lraricle 10 du traité dispose que «Les Actes uniformes sont directement applicables et obligatoires dans les Etats parties nonobstant tovles dispositions contraires de droit interme, antérieures ou postérieures » La CCJA a conformé cette régle dans son avis du 30 avril 2001 en tranchant que Telfotabrogatoire de Varile 10 conceme abrogation de [...] toutes dispositions de dro inteme ayant le méme objet que celes des Actes uniformes, quelles soient contaes ou identiques. (Voir aussi article 4 al. 4 de TAUS). Dans ces conditions, les Etals membres peuvent maintenir dans leur ordre |uridique inteme certaines spécifictés et traditions de droit des affaires loisqu'elles Trinterférent pas avec le droit OHADA. Crest pour cette raison que nous avons retenu fe « DROIT DES SURETES » comme intulé du cours pour analyser a fa fois les siretés en droit civil (Loi de 1973) et Jes stretés en droit des affaires. 1 INTRODUCTION A. Problématique Le but de tout rapport obligation, c'est le paiement du créancier. Tout eréancier slengage en ue du paiement et la créance me de valeur éoonomique que dans [a sure de son paiement’ Mais it peut se faire au'a yacheance, le débiteur ne soit pas en mesure de sexecuter. Et oola signifie que tout craancier en méme temps qui sengage, ‘court le danger dinsoWabilié de son debiteur. Les causes qui font quiil ne peut pas are payé sont: 2 négligence du débiteur, la fraude du débitour, les aliénations consenties sans fraude mais qui amenuisent $0” patrimoine, les dettes nouvelles du Sebiteur. Cas dangers dinsolvabiité ineitent lo debienr © chercher des garanties d’6tre payé. B, Enumération des solutions en cas de non paiement par le débiteur Dans son évolution, le droit offre au débiteur un éyentail de solutions en cas de non paiervent par le débiteur que nous pouvons classer en trois categories. 4. Mesures de contrainte sur la personne du débiteur? Dens ce systéme ancien qui a 6té aboll avec evolution du droit, c'est la personne dis debiteur qui ait le gage du créancier. Le débitewr rapondait corporellement des engagerrents contractés pa lu. Conorétement ‘dans les sociétes primitives le créancier non pay a Techéanoe, Stachame sur la personne du débiteur ou dun membre de sa fomile ot i sempare de Iu, fe igote, Yernméne chez tui, fenferme et le fat travailer jusqu’a paiement parat dota dette. Sil ny a pat paiement, I peut devenit Vesclave de on eréancier, etre vendu ou mise & mort. Le fondement de cette solution était que Tabord les biens r’étaient pas saisissables, car appartiennent 2 la famille, & fa tibu ou au seigneur. Ensuite, insolvabilité du débiteur fait considérée comme un crime et Ie non reepect de la parole donnée comme Un mepris aux dieux. Dans notre droit la vontairte par corps réglementé par Catile 16 du Code penal livre 1% est une survivance de cette pratique. 2. Mesures de conservation et n'est done plus susceptible d’hypothéque. art, 37 CCLIE 10 3. LActe uniforme portant organisation des sdretés, adopté le 15/12/2010 L'Drganisation pour Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a nour objet de réalser les objectifs établs par le Traitérelaif a tharmonisation du droit des affaires2® en Afrique, adoplé, a Port-Louis (lle Maurice), e 17 octobre 1993. Elle constitue une organisation dintégration qui vise créer un environnement propice au développement économique des Etats membres, en procédant leur integration juridique au moyen de la technique de uniformisation ou Tunfication du crot Lunficafion du droit consiste a doter les Etats parties des régles juridiques communes. Dans le droit OHADA, ces régles sont codifiées & travers des instruments juridiques qualifies d'« actes uniformes ». Cette technique est bien diferente et va au-dela de colle de tharmonisation du droit, & laquelle se réfere malencontreusement le Traité OHADA Harmoniser, c'est simplement réduire les différences de législations. Mais, en la forme, ces legislations peuvent étre élaborées par les Etats parties en des termes differents. Tele a pratique africaine dans le domaine de la coopération judiciaire, notamment en ce qui conceme un nombre rédult des infractions pénales de portée internationale. Ce faisant, la compétence de (OHADA se limite @ funification du droit des affaires. Entrent dans le domaine du droit des affaires, ensemble des régles relatives au droit des socigtés et au statut juridique des commergants, au recouvrement des créances, aux siretés st aux voies d'exécution, au régime du redressement des entreprises et de la liquidaticn jucoiaire, au droit de erbfrage, au droit du traval, au droit comptable, au droit de la vente et des transpoxs, at toute autre matiére que le Conseil des Ministres déciderait legalement d'y inde?” ® Arlicle 2 du Traté OHADA:: Organisation pour tHarmonisation en Afrique du Droit des Affaires [OHADA) a pour principal object de remeédior&TinsBcurité juridique et judi existant dans les Etats Paris. Linsacure juridique s'explque notamment par la vétusté des textes juridiques en vigueur: plupart diene eux datenten effet de 'époque de la colonisation et ne correspondent manfestemeht oie a fa stuation Economique et aux rapportsintemationaux actuels. Trés peu de reformes ont Ele Entreprises jusqu'alors, chaque Etat légiférant sans tenir compte de a legislation des Etats de la zone fare A vela s'ajoute 'énorme dificuté pour les justiciables comme pour les professionnels de connaitre es textes juridiques applicables. Linsécurtéjuciciaire découle de la dégradation de le fagon dont ost rendue la justice, tant er droit qu'en matiére de déontologie, notamment en raison d'un manque de moyen; matériels, Cune formation insufsante des magistats et des auxiares de justice, Outre fa Testauraticn de la sécurité juridique et judciate des activités économiques en vue de restaurer la Confiance des investsseurs, de faciller les échanges entre les Etats Parties, fe Tralté poursult les objects suivants : Metre & la disposion de chaque Etat des régles communes simples, moderes fdaptées 3 12 station e2onomique, Promouvor Farrage comme instument rapide et dscet des figes conmerciaux, Amélorer la formation des magistals et des auxliares de justice; Préparer Tintegratio économique régionele. BF BALINGENE KAHOMBO, « La coopération judiciaire pénale fondée sur les trltés de la CEEAC, du COMESA st dela SADC », Librairie africaine d'études juridiques, vol5, aalt 2010, pp, 9-13. 2 fh cet egard, laricle 2 précite du Traité OHADA impose trois conctions : la décsion ne peut re prise que 81 les devx tiers au moins des Etats membres sont représentés elle dolt Ste prise & Funanimité des Etats présents et votants ; elle doilrespecter objet du Traits OHADA. 1 Le processus d'adhésion de la République Démocratique du Congo (RDC) a TOHADA a atteint son objectif final, le 13 juillet 2012, par le dépdt des instruments diadhésion de fa RDC auprés du gouvernement de I'Etat dépositaire du Traité de Port Louis. Concrétement et conformément au Traité de 'OHADA, soixante jours aprés le depot effectué @ Dakar, le Traité, les Réglements d'application et les Actes uniformes entreront en vigueur en RDC. C'est donc le 12 septembré 2012 que lordre juridique congolais avait changé de visage, avec un droit des affaires harmonisé, moderne, dynamique et sécurisant. En effet, c'est depuis prés de dix ans que la République Démocratique du Congo a exprimé sa volonté de rejaindre 'OHADA. Des études ont ete menées et des formations organisées a cet effet. Des débats ont aussi occu diverses arenes, permettant ainsi au gouvernement congolais de prendre les précautions nécessaires pour une adhésion réfiéchie et efficace. Ainsi s'expliquent les debats remarqués a {'Assemblée nationale et ai Sénat en 2009, en pléniére comme dans les commissions, de méme que Intervention de la Cour ‘Supréme de Justice par un avis de conformité a la Constitution le 5 févtier 2010, suivie de la promulgation de fa loi autorisant 'adhésion a 'OHADA le 11 février 2010, qui a précédé la signature des instruments de ratification par le Président de la République a la fin du mois de juin 2012 et le dépét desdits instruments & Dakar le 13 juillet 2012. Ainsi stexpliquent également la création de fa Commission Nationale OHADA en 2010 et la mise en oeuvre d'un plan d'action qui pourra servir de modéle aux futurs adhérents de VOHADA. Le conseil des ministres de IOHADA a adopté le 15 Décembre 2010 2 Lomé, un nouvel acte uniforme portant organisation des sGretés dont lentrée en vigueur est prévue ‘au mois de MAI 2011, en remplacement de celui edopté en Janvier 1997, aprés 12ans application, article 10 du Traité relatif 4 !Hamonisation du Droit des Affaires en Afrique contient une régle de supranationalité parce quil prévoit I'application directe et obligatoire dans ‘es Etats Parties des Actes Uniformes et institue, par ail eurs, leur suprématie sur les dispositions de droit interne antérieures ou posterieures. Sauf dérogations prévues par les Actes Uniformes eux-mémes, l'effet abrogatoire de l'article 10 du Traité relatif !'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique concerne "abrogation ou Iinterdiction de !'edoption de toute disposition d'un texte législatif ou réglementaire de droit interne présent ou a venir ayant le méme obje: que les dispositions des Actes Uniformes et étant contraire celles-ci. Il y a lieu d'sjouter que cette abrogation conceme également les dispositions de droit interne identioues a celles des Actes Uuiformes, Le 15 décembre 2010, le Conseil des Ministres des Etats Parties de '1HADA a donné son accord & l'adoption d'une nouvelle version de [Acte Uniforme portant organisation des sOretés, qui apporte des modifications importantes au cadre juridique 2 antérieur, en rendant plus efficace les procédures pour la création, opposabilté et la réalisation des siretés. Le nouvel Acte Uniforme portant organisation des siretés aligne le cadre juridique OHADA ‘elatif aux siretés a ['évolution récente. Parmi les modifications les plus importantes effectuées par les nouvelles dispositions OHADA on peut citer les points suivants : Toute sireté ou autre garantie de exécution dune obligation peut étre constituée, inscrite, gérée et réalisée par une institution financiére ou un €tablissement de crédit, national ou étranger, agissant en son nom et en qualité C'agent des sdretés, au profit des créanciers (actuels ou futurs) de la ou des cbligations garanties et ayant désigné a cette fin. En cas de pracédure collective Gapurement du passif 4 Pencontre de 'agent des stretés, la sGreté continue a bénéficier aux bénéficiaires sous-jacenis de la streté ef ne peut pas étre saisie par les créanciers de agent des siretés. Cette modification importante de la loi signifie quill n'est plus nécessaire, dans le cas des crédits syndiqués, de faire bénéficier de la sdreté chacun des préteurs pris individuellement, ou de procéder des avenants aux contrats de sireté en cas de variation de la composition du pool baneaire (ce qui pourrait déclencher des frais d'enregistrement et/ou dinscriptions nouvelles). Lss siretés peuvent étre constituées en garantie d'une ou plusieurs créances présentes ou futures (@ condition que celles-ci soient déterminées ou déterminables) et sur des biens présents ou futurs. La remise matérielle de biens meubles corporels donnés en gage n'est plus obligatoire (bien qu’elle demeure un moyen facultatf de rendre fe gage opposable aux tiers ; Vopposabililé peut désormais étre accompli sans remise physique par Yinsoriotion du gage au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier). En outre, lorsquil s’agit de biens fongibles, il est possible de les remplacer par des choses, équivalentes, permettant ainsi le « rechargement » des actif donnés en gage. Si le bien gagé est une somme d'argent ou wn bien dont Ia valeur fait objet d'une cetation officielle, les parties peuvent convenir que fa propriété du bien gagé sera allrbuee au créancier gagiste en cas de défaut de paiement. II en va de méme pour les autres meubles corporels lorsque le débiteur de la créance garantie est ur débiteur professionnel. En ce cas, le bien gagé doit étre estimé au jour du transfert par un expert désigné a l'amiable ou judiciairement ; toute clause ccntraire étant réputée non écrte, Lorsque la valeur du bien exoéde le montant ati lui est diy, le créancier gagiste doit consigner une somme égale au surplus sit existe d'autres créanciers bénéficiant d'un gage sur le méme bien ou, & défaut, varger ratte samme au cantitiant 8 Les nantissements de meubles incorporels incluent désormais, de maniére expresse, non plus uniquement les créances et les droits d'associés et valeurs mobiligres, mais également les comptes bancaires (ce qui etait déjé so 1s-entendu dans |’Acte Uniforme antérieur mais reconnu expressément dans le rouvel Acte Uniforme). II n'est plus nécessaire, afin de rendre un nantissement d2 créances opposable au débiteur de la créance, de le signifier & celui-ci ; une simple notification par écrit ou T'intervention du débiteur 8 'acte suffit désormais (en tevanche, le nantissement ne devient opposable aux tiers qu’ partir de son inscription au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier). Aprés notification ou intervention a 'acte du débiteur de la créance nantie, seul le oréancier nanti regoit valablement paiement de la créance. Le nantissement des droits d’associés et valeurs mobilléres reste poss ble, mais i est désormais également possible de consentir un nantissement de comptes de titres financiers (c'est-a-dire, de toutes les valeurs mobiliéres et autres titres financiers figurant au crédit d'un compte) ; celui-ci est constitue, tant entre les parties qu’a l'égard de la personne morale émettrice et des tiers, par. une déclaration datée et signée par le titulaire du compte. Cette modification importante apporte une souplesse considérable dans le cadre des sOretés portant sur des instruments financiers car la composition du compte pourra changer dans le temps et aucune inscription au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier n'est nécessaire, Néanmoins, en praiique lulilsation de cetle forme de sireté sera limitée pour instant aux valeurs mobiliéres et autres titres financiers dématérialisés pouvant étre inscrits en compte. Les procédures d'inscription des siretés au Registre du Commerce et du Crédit Mobile visant & les rendre opposables aux tiers sont simpliiées ; il n'est plus obligatoire de fournir un résumé complet des cas de défaut pouvant déclencher un remboursement anticipé de la dette garantie. Un projet est également a l'étude afin de permettre un acces du oublic aux inscriptions au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier par voie informatique, ce qui permettrait aux créanciers de déterminer plus facilement en “emps réel [état d'une sdreté faisant objet d'une inscription, La propriété d'un bien mobilier pourra désormais étre cédée a titre de garantie, ce qui signifie que de telles cessions a titre de garantie poutront désormais porter tant sur des biens corporels qu’incorporels, sous réserve (s'agissant d2 cessions de créances) que fa créance garantie ait é6 consentie par une persorne morale nationale ou étrangére, faisant a tire de profession habituelle et pour son compte des opétations de banque ou de orédit. Une cession de créances est opposable au débiteur o&d8 par simple notification ou par intervention du débiteur a facte ; 4 en revanche pour étre opposable aux ters, une inscription au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier est nécessaire. Le nouvel Acte Uniforme envisage également de maniére expresse la création d'une sGreté portant sur des sommes d'argent par voie de transfert fiduciaire de ladite somme 4 un compte blogué ouvert au riom du créancier dans les livres d'un établissement de crédit, pratique utlisée en France mais pas envisagé de maniére expresse dans le Code cil, Le transfert fiduciaire devient opposable aux tiers a la date de sa notification 4 fétablissement teneur du compte, pourvu que les fonds soient inscrts sur le ccmpte bloqué ; aucune inscription au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier n'est nécessaire. 15 PLAN DU COURS TITRE |: LES SURETES PERSONNELLES |. Différence avec les stretés réclles. 4I, Caractéristiques des sdretés personnelies. 1. Débiteur supplémentaire : garant pluralté de sujets passif de Fobligation. 2. Garant tenu pour autrul et non a titre personnel. 3. Caractere accessoire 4. Volonté des parties, Ill Catégories. CHAPITRE | ; LE CAUTIONNEMENT SECTION 1 : NOTIONS ET CONDITIONS DE FORMATION §1. Notions. 4. Définition 2. Terminologie. 3. Parlies au contrat de cautionnement 4, Avantages du cautionnement A, Du point de vue du créancier. B. Du point de vue économique. 5. Caractéres. A. Contrat. B. Contrat accessoire. C. Contrat unilateral. D. Contrat consensuel. E. Conttat de bienfaisance. F. Nature civile ou commerciale du contrat de cautionnement. 6. Espéces de cautionnement. a. Du point de vue de la source. b. Du point de vue de obligation garantie c. Du point de vue de leur caractére civil ou commercial 7. Lana-ure du cautionnement. ‘A. Le cautionnement en tant que sirete conventionnelle. B. Le cautionnement en tant que sireté personnelle. 8, Les modalités du cautionnement. §2. Conditions de formation et étendue 4. Consantement. 2. Capacité 3, Objet susceptibles de cautionnement. 4. Cause. 5, Elensdue du cautionnement. SECTION 2: EFFET DU CAUTIONNEMENT SECTION 3: EXTINCTION DU CAUTIONNEMENT §1. Extinetion par voie de consequence §2. Ext nction par voie principale 1. Causes de droit commun, 2. Causes propres au contrat de cautionnement. a, Rachat du cautionnement b. Décharye de la caution sur impossibilté de le subrogation au eréancier SECTION 4 : CAUTION LEGALE ET CAUTION JUDICIAIRE §1. Noon §2, Cas d obligation de caution légale ou juiciaire §3. Regime juridique a Régles communes. b. Ragles propres. SECTION 5 : CAUTIONNEMENT SOLIDAIRE. §4. Notion §2 Effets juridiques, 1. Racports entre le créancier et la caution solidaire. A, Regles de la solidarité a 8 8. Régles du cautionnement 2. Rapports entre le débiteur principal et fa caution solidaire CHAPITRE Il: GARANTIE AUTONOME ET CONTRE GARANTIE AUTONOME SECTION1 : LA FORMATION DE LA GARANTIE AUTONOME ET CONTRE GARANTIE AUTONOME §1. Definition §2. Formes SECTION 2: LES EFFETS DE LA GARANTIE AUTONOME 1. La transmissibité de la garantie. 2, tirrévocabilité de la garantie 3. L’appel & la garantie. 4. Le recours du garant ou du contre garant contre le donneur d'ordre SECTION 3: EXTINCTION DE LA GARANTIE AUTONOME ET CONTRE GARANTIE AUTONOME, TITRE ll: LES SURETES REELLES SOUS-TITRE I: LES SURETES REELLES MOBILIERES CHAPITRE | : LE DROIT DE RETENTION. SECTION1 : NOTION ET CONDITIONS 1-Les conditions relatives a la créance, 2- La détention d'un bien, 3- Un lien de connesite entre la oréance et le bien retenus 4 Le droit de rétention doit étre exercé avant toute saisio SECTION 2: EXERCICE DU DROIT DE RETENTION 1. Lassiette, 2. Le droit de rétention ne peut s'exercer légtimement que sie bien retenu apparient au débiteur. SECTION 3 : LES EFFETS DU DROIT DE RETENTION a- La vente forcée du bien retenu. b- Le droit d’attribution du bien retenu. c- Le droit de suite et de préférence. 18 CHAPITRE Il: LA PROPRIETE RETENUE OU CEDEE A TITRE DE GARANTIE SECTION 1 : LA PROPRIETE RETENUE A. La notion de propriété retenue. B. Le regime juridique de la réserve de propriété. SECTION 2: PROPRIETE.CEDEE A TITRE DE GARANTIE A. La cession de créance. B, Transfert fiduciaire d'une samme d'argent. CHAPITRE Ill : LE GAGE DES MEUBLES CORPORELS. SECTION 1 : LA CONSTITUTION DU GAGE. a. La rédaction d'un acte, b. La remise d'une chose. SECTICN 2: LES EFFETS DU GAGE a. Les p incipaux droits reconnus au oréancier gagiste. b. Les obligations du oréancier gagiste SECTION 3: L'EXTINCTION DU GAGE 1. Extinction par la voie accesscire. 2. Extinotion par la vole prinsipaie SECTION 4 : DISPOSITIONS PARTICULIERE A CERTAINS GAGES a. Le gate de vehicules automobiles. b. Le gacie de materiel professionnel. c. Le gage des stocks B. Les siretés réelles mobiliéres sans dépossession du débiteur. CHAPITRE | : LE NANTISSEMENT DES MEUBLES INCORPORELS 1. Définition et categories 2. Effets du nantissement. CHAPITRE It: LES PRIVILEGES SECTION 1: LES PRIVILEGES GENERAUX A. En droit OHADA. AL: privlages non soumis & publi 2. Les privileges soumis a publicté 8. Les privileges généraux en droit civil |. Catégories, 1. Privilege portant sur la créance des Victimes d'un accident de travail ou d'une maladie professionnelle, A. Créance garantie, B. Bénéficiaire. C. Fondement, D. Assiette. 2, Privilage de droit pénal A. Créance privtégiée. B. Bénéficiaire. C. Débiteur. D, Fondement, ||. Rang des priviléges généraux sur meubles. 1. Privilage de rang différend. 2, Privileges de méme rang. SECTION 2: LES PRIVILEGES SPECIAUX |. Les privileges spéciaux en droit de !OHADA 11 Les priviléges spéctaux en droit civil A. Catégories 1. Privilege du bailteur de fonds a. Créance privlégiée. b. Asset. . Rang 2, Privilége du porteur de warrant a. Créance privlégige. b. Assiette. 3, Privilege du porteur d'un chéque a. Créance privilégiee 20 b. Assiette, 2. Rane des priviléges spéciaux sur meubles en droit civil a, Par rapport aux privileges généraux sur meubles. b. Rang des privileges spéciaux sur meubles entre eux. CHAPITRE ill: REGLES APPLICABLES A L'NSCRIPTION DES SURETES MOBILIERES AU RCCM SECTION 1 : DEMANDEUR ET RCCM TERRITORIALEMENT COMPETENT 1, Demandeur a inscription §2. Registre du Commerce et du Credit Mobilier compétent territorialement SECTICIN 2: FORMALITES AACCOMPLIR ET INSCRIPTION DE LA SURETE 8.1. For nalts §2 Insc iption par le gretfier §3. Défeut de notification du rejet §4. Formalité specifique au nantissement des titres sociaux SECTION 3 : EFFETS DE L'INSCRIPTION §1. Opposabilité aun tiers §2. Etendue et durée de conservation des siretés §3. Renouvellement des inscriptions SECTION 4: FIN DE LINSCRIPTION §1. Modification, mainlevée, cantonnement §2, Radiation 41. Radiation judiciaire 2. Radialion conventionnelie §3. Inscr ption frauduleuse et information 1. Inscrigtion frauduleuse ou inexacte 2. Demande d'information sur des inscriptions SOUS-TITRE Il : LES SURETES REELLES IMMOBILIERES : L'HYPOTHEQUE CHAPITRE | : NOTIONS GENERALES SECTION 1 : UHYPOTHEQUE CONVENTIONNELLE 1, La oré nce garantie. 2. La spécialité de rassiette immobiliere 3. Le formalisme de t'hypothéque. SECTION 2: LHYPOTHEQUE FORCEE 1. Hypotheques foreées légales A. Hypothéques forcées légales en droit OHADA. a. Hypothéque légale de la masse des créanciers. b. Hypothéque légale du vendeur d'immeuble, de échangiste et du copartageant. . Hypothéque légale des architectes et autres personnes employés a la construction ou ala reparation d'un immeuble. B. Hypothéques légales en droit civil. 1. Hypothéque du sauveteur a. Definition. b. Fondement. c. La source de lobligation principale. d. Créance garantie. e, Assiette et spécialité de I'hypotheque. f. Rang. 9. Publicité, 2. Hypothéque du trésor a. Definition. b. Fondement. ¢. Source de obligation, d. Créance garantie, e. Assiette et absence de spécialité de rhypothéque. f. Publicité. g.-Rang. 3. Hypothéque légale de la femme mariée. a. Définition. b. Fondement. c. Source de obligation principale. d. Créance garantie. @. Assiette et absence de spécialté f. Rang et date de naissance et absence de publicité. 2, Unypethéque forcée judictaire. . CHAPITRE Il: EFFETS DE L’'HYPOTHEQUE A. Situat on de limmeuble hypothéqué entre les mains du constituant. 1. Droits du constituant sur limmeuble hypothéqué. 2. Pouvcirs du créancier hypothécatre. B. Silat on de limmeuble hypothéqué entre les mains du tiers détenteur. 1. Droit cle suite du créancier hypothécaire. 2. Optior du tiers détenteur. CHAPITRE Ill: EXTINCTION DE L’HYPOTHEQUE SECTION 1 : EXTINCTION PAR VOIE DE CONSEQUENCE §1. Principe §2. Exception A, La subrogation. 8. La novation. C. La compensation. ‘SECTION 2: EXTINCTION PAR VOIE PRINCIPALE §1. Rencneiation du créancier & son hypothéque §2. Perte totale de limmeuble grevé §3. Procedure de purge hypothécaire $4. Péremption de Finscription TITRE Ill; CLASSEMENT DES CREANCIERS DANS LA DISTRIBUTION DU PRIX DES BIENS DU DEBITEUR ET AUTRES SURETES CHAPITRE |: CLASSEMENT DES CREANCIERS DANS LA DISTRIBUTION DU PRIX DES BIENS DU DEBITEUR SECTION 4 ; CLASSEMENT DES CREANCIERS EN MATIERE IMMOBILIERE i 1. Premier rang : les créanciers des frais de justice. 2. Deuxiéme rang : les créanciers de salaires super privilégiés 23 3. Troisieme rang : les oréanciers hypothécaires * 4. Quatriéme rang : les créanciers munis d'un privilege général soumis & publicté 5. Cinquieme rang : les créanciers munis d'un privilege général non soumis é publics 6. Sixigme rang : les créanciers chirographaires. SECTION 2: CLASSEMENT DES CREANCIERS EN MATIERE MOBILIERE 1. Premier rang : les créanciers des frais de justice. 2. Deuxiéme rang : la oréance privlégide du conservateur. 3. Troisi¢me rang : les créanciers de salaires super-privilégiés, 4, Quatriéme rang : les créanciers gagistes. 5. Cinquiéme rang : les créanciers inscrits au registre du commerce et au créit mobilier (RCCM). 6, Sixiéme rang : les créanciers ttulaires de privileges mobiiers spéciaux. 7. Septiéme rang : les créanciers ttulaires d'un privilege général non soumis a publcté. 8. Huitiéme rang : les créanciers chirographaires. CHAPITRE Il: AUTRES SURETES SECTION 1 : SOLIDARITE PASSIVE 4. Notion, 2. interét. 3. Cas d'application 4, Effets juridiques. 2. Rapport entre le créancier et le débiteursoldaire non intéressé a la dette (codéblteu) b. Rapport entre codébiteurs. SECTION 2: CONVENTION DU DUCROIRE 1. Notion, 2. Nature. 3. Caractéristiques a, Contrat synallagmatique. b. Etendue de la couverture du créancier. SECTION 3 : ASSURANCE — CREDIT 4. Notion, 2. Caractéristiques a. Dette propre b. Contrat autonome. c. Contret synallagmatique. 24 at 25 SCHEMA He Greil “| rot e retention let. oa catorrenen, | pO tion ot 12.838 AUS) Soretés ‘Chepitve I personneties ropridté etenue ou cbdée & (st 12.849, tive de gaventie AUS) Chapite 1 (Cisuse de reserve ‘Garantio (At 74 891 AUS) autonome F7]__~Gession de erbance {Contre garantie Transfert Nauciire sane auionome) somme d'argent, (ot 39.349 AUS) apie i Gage des meutles comp2rels 4 (a a2a 124 AUS) OHADA Stretés ‘Act uniforme du - 1511212010 portant ane ‘organisation des (ekensitaa, saris LY aus) 0. OHADA a 22, Chaptre | 6/0212011 (228 Naniisserent des meultes ates) I ‘ncorporels (ait 1258178 AUS, Prléges cgéneraux Chapiret (art 1798 Privileges 181 AUS) —_] Priviges spc a 7 at 181 Ghaptve | oe Hypothequos | As | comentonnelies Sous thei (art 208.200 Sos Aus) chopive |: | sites oto | | |_AS)_ | onan | | (a 508 220 immabileres pete AUS) at. 190.228 | forées Aus) legals I Capit Hypotheques x forces faery (art 209 2 204 chapitre AUS) LJ Hrpotnsques foreées jusires 26 TITRE | : LES SURETES PERSONNELLES |. Difference avec les siiretés réelles Les stiretés personnelles sont différentes des sOretés réelles parlour technique? En effet, les siretes personnelies ne soustraient & lemprise du créancier aucun élément du patrimoine du débiteur. Les stretés personnelles se situent en dehors du ¢ gage Commun » des créanciers qu'elle n'entame pas : elle est extérieure aux biens du débiteur Gui sont Tassiette de son crédit. La sireté personnelle réglementée par la loi est le cautiornement. Un tlers étranger a la dette s'oblige & coté du débiteur principal a titre accessolre et subsidiaie, le créancier aura désormais deux débiteurs au lieu d'un... Il. Carcetéristiques des sdretés personnelles 1 Débiteur supplémentaire : garant pluralité de sujets passif de lobligation Les siretés personnelies procurent un débiteur supplémentaire au créancier, Un nouvea droit de creance est créé, A fencontre dun tiers. Ainsi, c'est un « plus », le Garant ajoute son propre engagement a celui du débiteur initial. ly a création d'un droit de créance supplémentaire, Vadjonction d'une créance au profit du créancier contre le garant® 2. Garant tenu pour autrui ef non a titre personnel Fans les sirotés personnelies, il faut que le garant ne soit tenu d'aucune contibuon a fa dette, II palera pour autru. Le corolaire de cette dette réglé est quil Alsposera d'un recours contre fe débteur. fly @ absence de contribution ala dette pour la garantie. La sOreté personnelle suppose de fa part du gatant un engagement qui soit exempt de la nécessité d'exéouter une obligation qui trouve ailleurs une contrepartie®, Le recours est normalement un recours subrogatoire. Le garant exerce alors Taction du Creancier quill a désintéressé. Mais c'est peut étre aussi un recours personnel fondé soit Sur le contrat de mandat (lorsque le garant s'est obligé sur instruction du débiteur) soit la gestion d'affaires, 3. Caractére accessoire Les siiretés personnelles comme les stiretés réelles ont un caractére accessoire Tel est le cas du cautionnemént, 4. Volont’ des parties Les sdretés personnelles naissent de la volonié des parties clest-a-dire d'un contrat ccntrairement aux siretés réelles ou l'on retrouve les stiretés réelles logales et les siretés réelles conventionnelies 2° TKINT op.cit, p. 353. SoM_CABRILLAC et C. MOULY, op cit p. 26, nos 25 ot 26 * biden « 27 Il, Catégories Le cautionnement et la garantie autonome sont les siretés personnelles prevues par !AUS, a cela il faut ajouter la solidarité, la convention du ducroire, l'assurance-crédit et la délégation, annoncées a l'article 368 de la loi du 20 juillet 1973, Selon Tarticle 4 alinga 1 de I'Acte uniforme, « la sdreté personnelle consiste en Tengagement d'une personne de répondre de obligation du debiteur principal en cas de défaillance de celui-ci ou & premiére demande du bénéficiaire du de Ja garantie ». La sireté personnelle procéde par ladjonction au débiteur principal d'un ou de deux ou de plusieurs débiteurs. Le créancier jouit donc du droit de poursuivre non seulement le debiteur, mais aussi une autre personne qui acceple de répondre du débiteur. Le créancier gagne ainsi un débiteur supplémentaire. 28 CHAPITRE | : LE CAUTIONNEMENT Nous examinerons successivement les notions générales et les conditions de formation (chapitre 1), les effets juridiques du cautionnement (Chapitre 1!) "extinction du cautionrement {Chapitre Il) SECTICN 4 : NOTIONS ET CONDITIONS DE FORMATION §1. Notions 1. Définition Larticle 13 de !AUS dispose que : le cautionnement est un contrat par lequel une personne, la caution s'engage envers le créancier qui accepte a exécuter une obligation présente ou future contractée par le débiteur, si celul-ci n'y satisfait pas lui-eméme. Cet engagement peut étre contracté sans ordre du débiteur. A est oréancier de B pour un montant de 1000 francs congolais que 8 doit payer au plus tard le 30 décembre 2000. Mais A conclut un contrat de cautionnement avec C. Ce qui signifie que C s’engage sur ses biens personnels vis-a-vis de A a payer les 1000 FC dus par B, si celui-ci ne s'exécute pas léchéance. La jurisprudence définit dans le méme sens comme un contrat par lequel une personne s'engage envers le créancier a satisfaire a une obligation si le débiteur n'y satisfait pas Iui-méme%'. Le cautionnement est réglementé pat I'Acte uniforme portant organisation des siretés dans ses articles 13 & 38. L'article 13 alinéa 1°" AUS definit le cautionnement comme « un contrat par le quel la caution svengage, envers le créancier qui accept, a exécuter l'obligation du débiteur si celui-ci n'y satisfait pas lui-méme ». Mais 'alinéa 2 du méme texte ajoute : « Cet engagement peut &tre contracté sans ordre du debiteur ». Cette définition fait apparaitre la nature du cautionnement, \es modalités du cautionnement, les effets du cautionnement et extinction du cautionnement. 2. Terminologie a. Le tiers qui s'engage s'appelle « caution » ou « fidejusseur ». b. Lorsque obligation cautionnée consiste en un cautionnement, la caution s'appelle « certificateur de caution ». c. Le débiteur de obligation cautionnée s’appelle « débiteur principal » ou débiteur oiginaire, 3. Parties au contrat de cautionnement a, Soules sont parties au contrat la caution et le créancier de l'obligation cautionnée Ls débiteur de obligation cautionnée n'y est pas partie. b. Ceci explique que Inst Flis., 6 aot 1924 et ells. 15 sept. 1928, RIVE, p. 322. te 29 2) la caution peut s'engager sans ordre du débiteur, mais non & son insu ; b) dans le contrat de cautionnement, le débiteur originaire ne joue aucun dle. 4, Avantages du cautionnement A. Du point de vue du créancier La garantie du créancier provient d'une autre personne qui s‘oblige anvers lui a payer en lieu et place du débiteur si celui-ci ne le fat pas fui-méme, Le créancier va done augmenter le nombre de ses debiteurs et, par le fait méme, ses chances doblenir paiement car le patrimoine de la caution finit par compléter les vides du patrimoine du débiteur. Si ce dernier est insolvable, le créancier peut immédiatoment saisir es biens de la (ou des) caution(s). Iin'a done plus craindre linsolvebilité du débiteur. B. Du point de vue économique On voit donc limportance que peut revétir le cautionnement dans Voctroi des crédits qui permet expansion économique d'un pays. Toute personne qui veut developer ses affaires pourra obtenir sans trop de peines de fonds nécesscires a cette extension si elle est démunie de liquidités mais a ta condition de fournir au o:éanciet qui accorde le crédit la garantie d'une personne solvable qui s'engage avec elle, Cependant, la fréquence des crises économiques rend souvent ilusoire les garanties que procure le cautionnement qui est généralement écarté au profit des sretés réelles. Mais des fois, le cautionnement s'ajoute aux siretés réelles pour les renforcer. 5. Caractéres |ly a lieu de noter que le cautionnement est un contrat (1), un contrat accessoire (2), un contrat unilatéral (3) et un contrat consensuel (4) et de bienfaisance (5}. A. Contrat Le cautionnement est une sireté conventionnelle, C’est avant tout un contrat Ainsi, le cautionnement n'est pas formé tant quil n'a pas été acceplé par le créancier. engagement unilateral de la caution est impuissant a lui donner naissance méme s'il est pris de l'accord du débiteur principal. I peut aussi trouver sa source dans une stipulation pour autrui. L'obligation de ta caution dans le contrat est une obligation distincte de fobligation garantie. Le contrat de cautionnement est concl entre le créancier et la caution, celle-ci s'engageant directement envers celui-ci. Le consentement du débiteur principal n'est pas une condition de sa validité. Le débiteur principal n'y joue aucun role. Ainsi, on peut se rendre caution sans ordre de celui pour lequel on s'oblige, mais [AUS voudrait que ga se fasse non 4 son insu? © anticle 13, al. 2 de FAUS ® Article 13, al. 2 AUS. Conséquences - La caution poursuivié en paiement par le créancier, lui opposera les exceptions 4 propres au contrat de cautionnement et vice versa. - Il peut arriver que la caution renforce son engagement en constituant une sireté réelle (gage ou hypothéque) en garantie de sa propre obligation envers le créancier*, La sUreté consentie ne l'est pas a l'appui de la dette principale mais de obligation de la caution elle-méme. - Lengagement de la caution peut étre de nature civile alors que la dette garantie est commerciale. = La caution opposera en son nom propre au créancier, méme si le débiteur omet de le faire, tous les moyens de défense inhérents a la dette garantie. De méme elle ne serait tenue qu’aux modalités initiales de ta dette, Celles de son engagement. Si par aprés et sans son consentement, le débiteur se soumettait & des conditions de remboursement plus sévéres. B. Contrat accessoire Le contrat de cautionnement garantit une obligation principale. Il ne peut exister tun contrat de cautionnement sans un contrat principal existant entre le débiteur et le créancie*. Ainsi, fobligation de la caution est aacessoire & Fobligation principale’. Conséquences - Iln'existe pas de contrat de cautionnement sans un contrat principal existant entre le débiteur et le créancier. = Le cautionnement suppose une obligation principale valable®. Ainsi si fobligation principale est affectée dun vice qui entraine la nullté, le contrat de cautionnement est affecté de nulité. Il n'est pas concevable que la caution soit obligée alors que le débiteur principal ne lest plus. De la sorte, toutes les causes d’annulation oude = résolution qui affectent obligation principale atteignent par le fait méme le God cautionnement. = Cautionnement ne peut excéder Tobligation principale. Cela signifie que le cautionnement ne peut excéder ce qui est dil par le débiteur ni étre contracté sous des conditions plus onéreuses, Cela est normal car le cautionnement n'a autre but que de garantir "engagement du débiteur. Ine doit pas aller au-dela. Cependant, te cautionnement qui excéde la dette ou qui est contracté a des conditions plus onéreuses n'est point nul, il est seulement réductible a la mesure aiticle 22, al. 1 de AUS. ® Article 2 de AUS, ° pdticle 17 de TAUS. Attila 17. al. 3 de TAUS. a4 de Fobiigation principale. Mais, ta caution peut aussi limiter son engagement a une partie de la dette du débiteur et sous des conditions moins onéreuses’®. Exemple : Pour la dette de 100 FC, se limiter 4 0 FC. ~ Le cautionnerent est affeoté des exceptions de Vobligation principale, L'artile 29, al. 1 de TAUS prévoit que la caution peut opposer au créancier toutes les @xceptions qui appartiennent au débiteur principal et qui sont inhérents a la dette, Tout ce qui affecte non seulement lexistence mais aussi 'étendue da obligation principale & une ineidence sur le cautionnement!? ~ Le cautionnement s’éteint quand obligation principale s'éteint C. Contrat unilatéral Le cautionnement ne fait nate obligation qu'a charge de la caution, Le créancier ne contracte envers la caution aucune obligation. Conséquence Le cautionnement n'est pas soumis & larticle 207 du CCLIII relat & la preuve des conventions synellagmatiques « autant driginaux que les pares » Mais devia fare Précéder sa signature de la mention écrite de la main de la caution, en toutes lettres et en chiffres, de la somme_qnaximale garantie couvrant le principal, les intéréts et autres accessaites. En cas de difference, le cautionnement vaul pour la somme egpiimée en lettres, La caution qui ne seit ou ne peut écrire doit se faire assister de dev temoins. Ceci s applique tant pour la caution exigée par la loi que la décision judiciire*. D. Contrat consensuel Le contrat de cautionnement n'est soumis, pour sa valid, & aucune régle de forme. Cest un contrat consensuel. II ne se presume point. I se prowve par un acte poporant la signature de ta caution et du eréancier, Et Farticle ajoute que Fon ne peut Tetendre au-detd des limites dans lesquelies ila été contract®, Ains, le caut onnement peut étre verbal. I! peut étre etabli conformément aux régies du code civil sur tes Obligations, notamment par temoins en matiére commerciale, mais cette preuve ne devia Gite admise qu avec circonspection®. En disant qu'elle ne se presume point, peut-on dire Aue le leislatour écarte la preuve par présomption«? Répond par la négative «le texte exige seulement que lé volonté de cautionner soil gertaine et non éauivoque. Le 2 Article 17, al 3 in fine de FAUS. Battie 18, al 3 de TAUS, OF TKINT, op. 747, p. 750. (LAlticle 36 de TAUS, “ticle 14 AUS, ‘2 Lé0, 30 octobre 1999, RICB, 1940, p. 64 “H.De PAGE, Traté élementaire de droit civl belge, TN, n° 842 32 caution rement doit ainsi étre exprés et ne peut s’exprimer tacitement. Le cautionnement doit étre interpreté restrictivement « pas au-del& des limites... ». E, Contrat de bienfaisance En principe, c'est un contrat généralement 2 titre gratuit celui qui s'engage avec le deébiteur, (en cas de su accompli un acte gratuit, un acte diassistance, pour alder un membre de sa famille, un allié, un ami qui lui sont chers). Le caractére gratuit c'est par apport au débiteur‘®, Mais envers le créancier, c'est un contrat a titre onéreux.clest parce cue le cautionnement existe que le créancier accepte de contracter avec le debiteur. F, Natute civile ou commerciale du contrat de cautionnement Vobligation de la caution est de nature commerciale quand elle rentre dans la catégoris des actes commerciaux (art. 2 décret 1913). lI en est ainsi quand un commergant s‘oblige comme caution dés lors que son engagement est justifié par les néoessités de son commerce’ (banques, fournisseur, caution de ses clients). Dans tous les autres cas, lobligation de la caution est civile. 6. Espéces de cautionnement Cn peut classer les cautionnements a divers point de vue, a. Du point de vue de la source Cn distingue : - Le cautionnement conventionnel ; - Le cautionnement lagal ” ; Le cautionnement judiciaire selon que fa caution consent & cautionner ou que la loi ou un jugement ry oblige" Les cautions légales ou judiciaires obéissent a certaines régles spéciales. b. Du point de vue de obligation garantie Selon que obligation cautionnée est une obligation principale ou accessoire. Le créancier de obligation principale ne peut en cas de cautionnement d'un cautionnement s‘adresser au cerfiicateur de caution, qu'aprés avoir réclamé lexécution de fobligation du débiteur principale et & la caution®. “G KALAMBAY LUMPUNGU, Vol. Ill, op-cit, p. 82. “FTKINT, op.it, n° 738, “article 14 al. 3 de TAUS. * thidem, * DEKKERS, Ill, n° 1398, 4 33 c. Du point de vue de leur caractére civil ou commercial Liintérét de cette distinction se manifeste du point de vue des régles de preuve. 7. La nature du cautionnement La nature du cautionnement ressort de ses sources et de sa structure. Dans ses sources, le cautionnement est une sireté conventionnelle et dans sa structure c'est une strete personnelle. A. Le cautionnement en tant que sireté conventionnelle Nul n'est caution s'il ne le veut. Le cautionnement repose toujours sur un contrat®. Certes, il peut éire légal ou judiciaire®', mais il ne peut jamais se réaliser en dehors de la volonté de la caution et du créancier. L'exigence d'un contrat est absolument fondamentale. Ce contrat est conclu entre la caution et le crsancier. Le débiteur n'est pas partie a ce contrat. Selon l'article 13 alinéa 2 de AUS déja cité, on peut se rendre caution sans ordre du débiteur mais pas a son insu. L'importance de ce contrat est soulignée par l'article 14 alinéa 2 de !AUS qui précise que si la caution ne sait ou ne peut lire, elle doit se faire assister de deux témoins qui certifient, dans l'acte de cautionnement son identité et sa présence et attestent, en outre, que la nature et les effets de 'acte lui ont été précises. Mais est-ce a dire que le cautionnement doit étre donné par acte solennel ? Les termes de l'article 14 de AUS ne permettznt pas de répondre netiement & cette question’. Il faut simplement retenir que I’Acle uniforme portant organisation des sdretés exige que le cautionnement soit constaté dans un acte comportant la signature des deux parties et la mention écrite de la main de la caution de la somme maximale garantie’, B, Le cautionnement en tant que sdreté personnelle La caution s'engage personnellement et indéfiniment envers le c-éancier. I s‘adjoint au débiteur principal. Le fait que la caution soit personnellement obl gée et que le créancier trouve un_débiteur supplémentaire, qu'elle soit obligée envers te créancier au méme titre que le débiteur principal, a obligé I'Acte uniforme & poser comme condition de fond de la formation du contrat la solvabilité de la caution®*. Tout le probleme est de savoir comment apprécier cette solvabilite. Larticle 15, alinga 2 de fActe uniforme estime que la solvabilté de la caution est appréciée « en tenant compte de tous les éléments de son patrimoine ». Comme palliatif Varticle 15, alinéa 3 de lActe uniforme, article 13, al. 1 de YAUS. ® Article 14, al. 3 de fAUS. * Dans le sens du caractére consensuel du cautionnement, ANOUJAHA (F) et ali, Stretés, OHADA, Bruxelies, Bruy'ant, 2002, Coll. Droit uniforme, n° 28-30, Contral, SAKHO (Aj et NDIAYE (W, pratique des garanties du crédit, in Revue africaine de banque, 1998, p. 17 ; ANOUKAHA IF), Le droit des sdretés dans [Acte uniforme OHADA, PUA, 1998, p. 35 et s & aticle 14 al, 2 de TAUS. *anticle 15 al. 2 de TAUS. er prévoit que le débiteur qui ne peut pas trouver une caution solvable « pourra la remplacer par toutes sOreté réelle donnant les mémes garanties au créancier ». La demiére innovation que nous pouvons signaler est obligation que article 15, alinéa 1 de I’Acte uniforme impose @ la caution d'élire domicile dans fe ressort de fa juridietion olf la caution doit étre fournie. Cette exigence est de nature a faciliter les poursuites du créancier contre la caution. 8. Les modalités du cautionnement Ls débiteur peut fournir une caution ou plusieurs cautions. Mais selon l'article 20, lina t de lActe uniforme, quel que soit le nombre de cautions, « le cautionnement est réputé solidaire ». Le caulionnement solidaire devient dans IActe uniforme, la régle et le cautionrement simple exception®®. C'est une innovation importante qui peut avoir des répercussions sur le fonctionnement général du cautionnement au niveau de TOHADA La caution pout aussi se faire cautionner par une_cauition®, C'est oe qu'on appelle un certificaieur de la caution. Concement la pluralité de cautions, le Droit francais prend en consideration deux situations : La premiére situation est celle envisagée par le texte OHADA c'estadire le cerlificateur de la caution. C'est une caution de la caution. i garantit Yengagement pris par la caution. Il paiera sila caution ne paie pas. La deuxiéme situatior qui ne semble pas apparemment prise en consideration par Acte uniforme portant organisation des saretés, est le fait que plusieurs personnes se portent caution d'un méme debiteur, Ces personnes s‘appellent des cofidéjusseurs. Les cofidéjusseurs cautionrent la dette principale, chacune s’engage & payer si le débiteur principal ne paie pas. Les cofidéjusseurs sont obligés chacun & toute la dette, Chacun peut étre poursuivi our le tout. Mais a caution, poursuivie pour le tout dispose du bénéfice de division. Dans la section consacrée aux modalilés du cautionnement cette modalite n'a pas été express3ment prévue. C'est pourquoi nous avons dit plus haut qu'elle est ignorée par V/Acte uniforme portant organisation des sdretés. Mais plus loin l'article 28 alinéa 1 dans Ja secticn consacrée aux effets du cautionement dispose « s'il existe plusieurs cautions pour un méme débiteur et une méme dette, sauf stipulation de solidarité entre elles ou Tenonciation par elles & ce bénéfice, chacune peut, sur premieres poursuites du créancier, demander la @ivision de la dette entre les cautions solvables au jour ol! exception est invoquée ». L’alinga 2 du méme texte précise que « la caution ne répond as des insolvabilités des autres cautions survenues aprés la division », Le bénéfice de division ne jouant qu‘entre cofidéjusseurs, nous pouvons donc conclure que cette modalité existe bien dans I'Acie uniforme portant organisation des sOretés. article ai 20 al. 2 de (AUS. 2 de TAUS 36 §2. Conditions de formation et étendue Nous avons affimé qu’en tant que contrat accessoire, le cautionnement n'est consenti que pour streté d'une obligation principale valable. Mais en tant que contrat distinct du contrat principal, il exige aussi des conditions de validité prosres & tout contrat : consentement (Section 1), la capacité (Section 2) ; objet (Section 3), la cause (Section 4) (art. 8 CLIN), 1. Consentement Le consentement est exigé pour le cautionnement. Ce consentement ne doit pas sire affecté de vice, erreur, dol, violence. Les vices généralement frequents sont Ferreur sur a solvabilité de la caution. Le consentement dont il s'agit c'est entre lo créancier et la caution. Le cautionnement ne doit pas névessairement étre consenti par le débiteur 2. Capacité Le cautionnement est un acte grave a raison de sa nature propre: la caution devra payer si le débiteur concemé ne s'exécute pas. Qui cautionne paie dit-on'?. C'est Un acte de disposition. C'est pourquoi, il faut avoir la capacit8, ~ Ainsi, ne peuvent cautionner : : © le mineur non émancipé (ni leur tuteur & sa place) ; # Tinterdit ; ‘+ le mineur émancipé (méme avec assistance du curateur) - Peuvent cautionner avec l'assistance de leur conseil : * le faible desprit ; * le prodigue. Crest a la date du cautionnement que Ion apprécie la capacité 3. Objet susceptibles de cautionnement Toutes les obligations sont susceptibles d'étre cautionnées, y compris A. une obligation future®®. Ex: une ouverture de crédit. Dans ce cas, le cautionnement ne nattra qu'au moment ois obligation principale se formera, Mais en attendant ce jour, fa caution sera lige et ne pourra retirer son engagement. B. Un autre cautionnement®®, : 2 H. De PAGE, on.cit,T. IV, n° 643. S Article 29 du CCLIIL “article 339 al. 2 du CCLINL 36 Dans oe cas, le créancier va s'assurer contre linsolvebilité du débiteur principal et calle de fa caution : double garantie, Dans la pratique, le cautionnement sert a garantir le paiement des dettes d'argent. 4. Cause '€ cause du contrat doit étre licite. 5. Etendue du cautionnement A. 1! ne peut étre étendu au-dela des limites dans lesquelies, il a été consenti. B, li ne peut excéder ce qui est di ni étre contracté sous des conditions plus onéreuses® C. Mais il peut tre contracté pour une partie de la dette seulement ou sous des conditions moins onéreuses® ; + si le cautionnement est indéfini c'est-a-dire si fa caution a voulu s‘obliger comme le debiteur Iui-méme, le cautionnement s'étend & tous les accessoires de la dette®, SECTION 2: EFFET DU CAUTIONNEMENT Ces effets sont dominés par le caractére accessoire de fa caution affirmé par Varliole 23, alinéa 1 AUS qui dispose : « La caution n’est tenue de payer qu’en cas de ‘non-paiement du débiteur principal ». Le caractére accessoire conditionne organisation des rapports entre le créancier et la caution. Les rapports entre les deux parties sont marqués par lamoindrissement des droits du créancier sur la caution et une protection renforcé2 de cette demiére vis-&-vis du créancier, Ainsi le oréancier est tenu dune série obligations a égard de la caution 1, D'abord le créancier est tenu d'une obligation de renseignement envers la caution: il doit informer la caution de toutes défaillances du débiteur principal, i doi lui notifier toute prorogation du, terme accordée au débiteur® ; lorsque le cautionnement est genéral, le créancier est tenu, dans le mois qui suit le terme de chaque trimestre civil, de commun quer & a caution Tétat des dettes du débiteur principal en précisant Jeurs causes, Schéances et le montant restant di & la fin du timestre écoulé. De plus, il-doit rappeler & la caution la faculté de révocation en reproduisant littéralement ies dispositions de Varticle 25 AUS et calles de l'article 19 AUS. ® article 17 al. 3 de TAUS. ® Aticle 13 al, 3 de TAUS, © Adicle 13 al, 1 de TAUS, © Adicio 23 al. 3 de !AUS, “Article 24 al, 1 de YAUS. 37 2. Ensuite, en dehors de obligation de renseignements, article 23, clinea 2 de Acte uniforme, oblige le créancier & adresser une mise en demeure de payer aut débiteur resté sans effet avant d'entreprendre toute poursuite contre la caution. De méme, quand il entreprend des poursuites contre la caution méme solidaire, il est tenu d'appeler le débiteur principal en cause®® 3, Lorsqu’elle est poursuivie pour paiement de la dette du débiteur erincipal, la caution peut invoquer le bénéfice de discussion® ou celui de division®’. Cette affirmation doit étre immédiatement nuancée car le bénéfice de discussion ne peut étre invoqué ni parla caution judiciaire ni par la caution solidao®. Seul peut invoquer la caution simple 4 moins qu'elle y ait expressément renoncé. En rappel, le bénéfice de discussion est la faculté reconnue a la caution de contraindre le créancier a poursuivre d'abord le débiteur principal, & saisir et vendre ses biens avant de Texécuter, Ilse démarque du benéfice de division qui renvoie & thypothése de plusieurs cautions garantissant laméme dette. 4. La caution est subrogée dans les droits et garanties du créancier_poursuivant pour tout ce quelle a payé a ce demier®. L'alinéa 2 du méme texte décide que « sil y a Plusieurs débiteurs principaux solidaires d'une méme dette, la caution es! subrogée contre chacun d'eux pour tout ce qu'elle a payé, méme stelle n’en a cautionné qu'un ». Enfin, selon article 29 alinga 1 AUS, « toute caution ou certiicateur de caution, peut ‘opposer au créancier toutes les exceptions inhérentes a la dette qui appartiennent au débiteur principal et tendent a réduire, éteindre ou différer la dette et des remises consenties au débiteur dans le cadre des procédures collectives d'apurement du passif ». Dans le cas oii le droit de subrogation est compromis par le fait du créancier, la caution est déchargée. Toute clause contraire est réputée non écrite dit ce texte in fine. ne s'agit pas d'une compromission totale, mais d'une simple limite & ce droit de subrogation ; larlicle 29 al, 3 de AUS nous dit que «la caution est déchargée & concurrence de linsuffisance de la garantie concerée ». 5, La caution n'a pas que des droits. Elle a aussi des obligations. Elle doit, entre autres, aviser le débiteur principal ou le mettre en cause avant de payer la_dette au créancier poursuivant”. Si elle ne respecte pas cette obligation, elle perd son recours ‘contre le débiteur principal et cela surtout si le débiteur principal avait les moyens de faire_déclarer la dette.éteinte ou sil avait payé dans ignorance du paiament dela Gdution’’, Toutefois, elle conserve son action en répétition contre |é créancier. ® anicle 26 al. 2.de AUS. ne joue pas de plein drolt. I dot étre invogué par la caution au moment des premiéres poursuites. ‘Autrement, elle est censée avoir renoncé a s'en prevaloit. ® ¥ doit également étre invoqué in limine itis. atic 27 al. 1 de AUS. ® aticie 31 al 1 de VAUS. 7 article 30 al, 1 de AUS. 7 avticle 30 al. 2 de YAUS. 38 brag * 6. La caution a également un recours personnel contre le débiteur principal pour Ge av’elle a payé en principal, intérét of fais. Ele peut méme réslamer des palement partiel, fe créancier ne peut, pour le reliquat, étre prétéré & fa cailtion qui a Paye ot agi en vertu de son recours personnel. Toute clause contraire est réputée non Corite®. Le certifcateur bénéficie des mémes droits que la caution’*. SECTION 3: EXTINCTION DU CAUTIONNEMENT ae cf Gautfonnement est un contrat accessoire.Ainsi, i peut s'éteindre sot par vole de cor séquence (1), soit par voie principale (2). Fi §1. Extinction par voie de conséquence . Sur ce point, le principe classique est réffime : Textincton pertielle Gu fotae de iCbigation principale, entraine Fextinction du cautionnement’ Le méme texte admet autres modes dextintion tels que fa dation en paiement « méme si le créancier est pnsule Gvincé de la chose acceptée ». Toute clause contraire est reputée non éerite dit [efexte La novation aussi constitue un mode d'extinction dy cautlonrement Lextinetion

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