You are on page 1of 2

Sujet de dissertation – Sciences économiques et sociales

« Dans les périodes de récession ou de dépression économique, le gouvernement doit


intervenir pour stimuler la demande et la croissance économique. » Cette citation de John
Maynard Keynes, grand économiste britannique du XX ème siècle, illustre son opinion sur
l’importance de l’intervention de l’Etat dans l’économie afin de favoriser la croissance et
l’emploi. Dès lors, dans quelle mesure les politiques d’augmentation des dépenses publiques
peuvent-elles contribuer à réduire les inégalités sociales et économiques dans une société
donnée ? Il serait donc intéressant d’étudier en premier lieu les effets positifs d’une hausse des
dépenses fiscales, afin d’ensuite s’intéresser aux effets négatifs d’une hausse des dépenses
publiques.

Les dépenses fiscales peuvent être utilisées comme un outil de politique budgétaire
pour stimuler l'activité économique. En évaluant les dépenses publiques dans des secteurs tels
que les infrastructures, l'éducation ou la santé, les gouvernements peuvent soutenir la
demande et créer des emplois. La stimulation de l'activité économique contribue également à
augmenter les recettes fiscales, contribuant ainsi à réduire les déficits budgétaires à long
terme. Les dépenses fiscales peuvent également avoir un effet multiplicateur sur l'économie.
En fait, ces dépenses peuvent stimuler la croissance économique, augmenter la consommation
et stimuler l'investissement. De plus, les dépenses fiscales peuvent également avoir un effet de
levier sur le secteur privé. Par exemple, les dépenses publiques consacrées aux projets
d'infrastructures peuvent stimuler l'activité économique dans les secteurs de la construction et
de l'ingénierie, qui à leur tour stimulent l'activité dans les industries connexes telles que les
matériaux de construction ou les machines-outils. Enfin, les dépenses fiscales peuvent
également contribuer à soutenir les industries en difficulté en fournissant une aide financière
aux entreprises. Cela peut aider à maintenir les emplois et à préserver les compétences dans
l'économie, et ainsi prévenir une perte permanente de capacités et de talents.
Aussi, les dépenses publiques permettent théoriquement de diminuer le taux de chômage
en permettant la création d’emplois. En effet, les dépenses publiques sont sources de
croissance économique, effectivement, selon la théorie keynésienne la consommation est
nécessaire à l’augmentation du PIB. Or, la création d’emplois, favorise la consommation et
permet donc une croissance économique, car les entreprises vont voir leur chiffre d’affaires
augmenter et seront plus à même d’investir. Néanmoins, empiriquement, la hausse des
dépenses publiques ne favorise pas toujours la croissance économique. On peut ainsi
s’intéresser au document 1 intitulé « Taux de chômage, croissance économique et dépenses
publiques », tiré de l’INSEE et publié en 2014. Dès lors, on peut constater que durant la
période de la crise des subprimes (2008/2009), il y a eu une hausse des dépenses publiques
qui n’a pas pu contrer une hausse du taux de chômage et une baisse du taux de croissance.
Plus précisément, entre 2008 et 2009, alors que les dépenses publiques augmentent d’environ
4 points, le taux de chômage augmente de 2 points et le taux de croissance baisse d’environ 3
points.

D’autre part, l’augmentation des dépenses publiques à un impact direct sur les
prélèvements obligatoires, les déficits publics et la dette publique. Selon les données de
l’Insee, en 2008/2009 explose une crise économique et mondiale qui a eu un énorme impact
sur l’économie en France. L’Etat a mis en place des mesures de relances économiques dans le
but de soutenir l’activité et l’emploi. Cela a entrainé une hausse du déficit public et de la dette
publique, comme le montre le document 2, « Déficit public, dépenses publiques, prélèvements
obligatoires et dette publique en France depuis 2008 ». En effet, le déficit public est passé de -
3,3% du PIB en 2008 à -7,5 en 2009, et la dette publique est passée de 68,2% à 79,2% du PIB
sur la même période. Ensuite, la période 2011/2012 correspond à une période de crise
économique en Europe. Alors l’Etat a décidé de mettre en place une politique de rigueur
budgétaire avec une baisse des dépenses publiques et une hausse des prélèvements
obligatoires, afin de réduire le déficit public et la dette publique. Le document montre que le
déficit est passé de -5,2% du PIB en 2011 à -4,9% en 2012, alors que la dette publique est
passée de 85,2% à 89,5% du PIB sur la même période.
Les dépenses publiques peuvent entraîner une hausse des taux d'intérêt en raison de la
concurrence avec les emprunteurs privés pour les ressources disponibles sur les marchés
financiers. Cette hausse des taux d'intérêt peut à son tour décourager les emprunteurs privés à
investir ou à emprunter pour financer leurs projets, entraînant ainsi une baisse de la
consommation des ménages. L'effet d'éviction peut se produire lorsque l'État emprunte sur les
marchés financiers pour financer ses dépenses publiques. En attirant une partie croissante de
l'épargne vers lui, l'État peut provoquer une hausse des taux d'intérêt, rendant ainsi l'emprunt
plus cher pour les emprunteurs privés qui doivent rivaliser avec lui pour accéder aux
ressources disponibles. Cette hausse des taux d'intérêt peut entraîner une baisse de la
consommation des ménages, car les crédits à la consommation deviennent plus coûteux. Les
entreprises peuvent également être découragées à investir et à emprunter pour financer leurs
projets d'investissement, ce qui peut ralentir la croissance économique. L'effet d'éviction peut
également avoir des répercussions négatives sur les finances publiques. En effet, la hausse des
taux d'intérêt peut entraîner une augmentation des coûts d'emprunt pour l'État, ce qui peut
contribuer à aggraver le déficit budgétaire et la dette publique.

You might also like