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Cas pratique sur

l’Évaluation d’un
établissement de crédit

Partie 1 : les grands principes de l’évaluation

I)- Comprendre l’environnement bancaire avant de procéder


à l’analyse de la banque
1)- l’environnement et les conditions d’activité

On analyse l’influence de l’environnement d’une banque sur les conditions de son


activité en examinant : le degré d’intermédiation du système financier, les parts
de marchés des principaux groupes financiers, le degré de concentration au sein
de chaque groupe, la place du système bancaire dans la gestion de l’économie du
pays et de sa position extérieure, la qualité de la réglementation du pays d’origine
de la banque et les relations de l’institution avec les autorités de tutelles. Le but
de cette analyse est de comprendre la structure institutionnelle du système
financier auquel appartient la banque.

2)- L’analyse fondamentale :

Après avoir procédé à l’analyse de l’environnement de la banque, on se concentre


sur la banque elle-même en utilisant le modèle CAMEL : Capital, qualité des Actifs,
Management, bEnéfices et Liquidités.

a)- les fonds propres :

On évalue selon la méthode suivante : on évalue le niveau approprié du capital


devant être affecté aux risques afférents à chaque métier de la banque, puis on
détermine les éléments appropriés à inclure dans le calcul de la capitalisation
économique réelle. Enfin, on examine la relation entre la capitalisation
économique réelle de l’établissement et les risques liés à son activité.

Cette méthode permet de juger dans quelle mesure le besoin de fonds nécessaire
pourrait augmenter ou baisser à l’avenir et comment ces besoins seront assurés.

b)- la qualité des actifs :

On examine le système interne de notation des risques, afin de comprendre dans


quelle mesure la banque utilise ce système pour faire l’analyse du risque de crédit
agrégé de l’ensemble de son portefeuille. On examine également les
caractéristiques générales des encours à problème afin qu’on puisse identifier les
portions les plus risqués des portefeuilles domestiques et internationaux. En outre,
on cherche à comprendre comment dans un environnement comptable propre à la
banque, la qualité des actifs peut être mesurée de façon adéquate.

c)- Le management :

Au-delà de l’évaluation subjective du management qui est facilitée par le contact


direct, il faut examiner : le réalisme et le succès à LT du management ainsi que la
pertinence des systèmes d’information sur lesquels, il se fonde pour diriger
l’établissement.

c.1)- les stratégies

On évalue le réalisme des objectifs à LT du management sous la contrainte des


ressources disponibles de cet établissement si la stratégie semble agressive, et on
cherche à comprendre comment le management entend les mettre en œuvre dans
un délai réaliste, et dans quelle mesure des objectifs quantitatifs ont été fixés
pour mesurer son exécution. Grosso modo, l’évaluation des stratégies peut être
facilitée dans le cadre d’un entretien avec la direction générale.

c.2)- les systèmes d’information

Il faut examiner la qualité, la sophistication et la pertinence de l’information


auxquelles a accès le management de façon routinière. Les contrôles
managériaux et les systèmes de contrôle dans le domaine du risque de crédit et
du risque de marché sont également examinés.

d)- la rentabilité

Dans l’analyse de la rentabilité, on cherche à comprendre le potentiel dont dispose


l’institution pour créer de la valeur, compte tenu de son importance et tout en
défendant ses positions de marché. Il faut évaluer comment le management
mesure la rentabilité, de même qu’on utilise ses propres méthodes pour la
mesurer. Egalement, il est nécessaire d’examiner la position actuelle et les
ambitions futures d’un établissement sur les marchés internationaux. En outre,
l’importance de la contribution des activités internationales aux profits d’ensemble
de la banque, ainsi que le degré de vulnérabilité de cette contribution à une
concurrence croissante sur les marchés internationaux est aussi revue.

e)- la gestion du bilan :

L’évaluation de la gestion du bilan implique l’analyse de la liquidité et de la


sensibilité au risque de taux d’intérêt. En effet, une crise de liquidité est souvent
la cause immédiate d’une faille bancaire alors qu’une forte liquidité peut aider
une institution par ailleurs fragile à assurer son refinancement dans les temps
difficiles. La liquidité est donc d’une importance encore plus grande dans l’analyse
des institutions financiers plus faibles.

II)- les principes d’évaluation des banques de dépôts


L’évaluation passe en 3 phases : l’audit financier, la correction de certaines
données comptables et l’évaluation proprement dite d’une banque.

1)- l’audit comptable :

Il consiste à auditer les éléments constitutifs des capitaux propres et du bénéfice


net. L’auditeur contrôle la valeur des immobilisations et analyse les rapports
estimant leurs valeurs vénales. Toutefois, le vrai problème de l’audit dans
l’évaluation des banques réside dans les crédits à la clientèle et l’appréciation de
la couverture des risques liés à ces engagements.

2)- les corrections de certaines données comptables

Pour faire une analyse comparative entre deux banques qui cherchent à faire un
rapprochement par exemple, il faut avoir des données comptables comparables.
Pour avoir cette comparabilité, il est primordial que les deux entités utilisent des
règles comptables identiques ou au moins conduisent à des évaluations peu
différentes. Les origines des distorsions qui peuvent exister dans l’évaluation des
comptes des établissements de crédit peuvent être regroupées par nature :

 Ecarts liés à des modalités d’application différentes de règles identiques


 Ecarts dus à des options offertes par des textes ou des règles elles mêmes
 Ecarts liés à l’absence de dispositions précises des textes et aux difficultés
qu’ils laissent aux établissements.

3)- L’évaluation proprement dite d’une banque

Elle est sur les mêmes principes de celle d’une entreprise : une banque vaut les flux qu’elle est
susceptible de rapporter dans le futur. Toutefois, la spécificité de l’activité bancaire (les dettes sont en
même temps un mode de financement et le cœur de l’activité) et sa diversification ainsi que sa
soumission à des contraintes prudentielles rendent nécessaire d’adapter les méthodes d’évaluation des
entreprises commerciales et industrielles à la particularité bancaire.

3.1 La méthode des flux de trésorerie actualisés : la valorisation directe des fonds propres

1.2. Quels flux actualiser ?


On constate une divergence entre certains ouvrages théoriques sur l’évaluation des banques, qui
préconisent l’actualisation de « cash-flow to equity »,
et d’autres ouvrages théoriques, rejoints par les praticiens, qui mettent en œuvre l’actualisation de
résultats nets.
Pour notre part, nous privilégions la deuxième méthode, soit l’actualisation de résultats nets
distribuables, qui nous semble fournir une meilleure vision économique de la richesse créée par
l’établissement pour l’actionnaire.
En effet, les cash-flows to equity correspondent au cash-flow généré par les opérations, plus la hausse
nette des ressources, moins la hausse nette des emplois :

Ainsi, le cash-flow to equity représente la variation de trésorerie entre N – 1 et N. On voit dans


l’exemple suivant qu’une part de cette variation de trésorerie correspond à du cash généré par l’activité
et une autre provient d’une modification temporaire de la structure de bilan
A l’actif, le compte de trésorerie baisse de 10. Le cash flow to equity de l’année N est donc de – 10, ce
qui correspond au résultat net de 20 minoré de la baisse de l’encours de dépôts de la clientèle de 30.
Mais est – il justifié d’inclure dans la valeur une baisse de ressource de 30, correspondant à un non
adossement des emplois et des ressources clientèle, alors que l’année suivante, la situation peut être
inversée ? Procéder ainsi, c’est accepter d’actualiser chaque année des flux très variables, impactés par
des évolutions non récurrentes (comptes de régularisation, modalités de financement des emplois…).
En fait, le cash-flow généré par une banque correspond au résultat net, et non pas au cash-flow to equity
qui est volatil d’une année sur l’autre.
1.3. Faut – il retenir la totalité du résultat dans le calcul des cash – flow actualisés ?
En France et dans la plupart des pays, les banques sont soumises à des contraintes réglementaires, et en
particulier à celle du ratio de solvabilité qui nécessite de maintenir un rapport minimum entre les
capitaux propres et les engagements pondérés2 (8% actuellement en France, dont 4% de fonds propres
de base « Tier one»).
En ce qui concerne le « Tier one », c’est une partie du « ratio Cooke » qui inclue les fonds propres dits
« durs ». Ceux-ci comprennent les fonds propres de meilleure qualité, c’est-à-dire principalement: le
capital, certaines réserves, les primes d’émission et de fusion, le report à nouveau, le résultat (non
distribuable) du dernier exercice et le fonds pour risques bancaires généraux (FRBG).
Quelle est signification de cette contrainte réglementaire dans la mise en œuvre de la méthode de
l’actualisation du cash-flow ? Elle signifie que, quand on se situe en période de croissance des
engagements pondérés- ce qui est généralement le cas -, tout le résultat n’est pas disponible pour
l’actionnaire puisqu’une partie doit être réinvestie dans la banque.
Dans ces conditions, il convient de modéliser dans le business plan les engagements pondérés pour en
déduire les besoins en fonds propres. En appliquant le ratio de solvabilité – cible souhaité (8% ou un
niveau supérieur), on en déduit la part du résultat de l’année qui doit être réinvestie dans la banque, et
qui n’est pas directement valorisée dans les flux.
Cette analyse appelle les précisions suivantes :
- la part du résultat de l’année non distribuée est valorisée à travers la séquence de flux prévisionnels, en
fonction de l’allocation de cette trésorerie (placement sans risque, prêts à la clientèle…). Notons que si
cette part de résultat non distribuable rapporte le coût des fonds propres, il est équivalent de valoriser
des résultats nets ou des résultats nets distribuables ;
- dans certaines situations - forte croissance des encours, remplacement d’encours pondérés à 0%
(créances sur l’Etat) ou à 50% (crédit – bail immobilier) par des encours pondérés à 100% (prêts aux
entreprises) – le résultat net de l’année n’est pas suffisant pour financer la croissance des capitaux
propres. Dans ce cas, il faut déduire du flux de l’année une augmentation de capital à souscrire par les
actionnaires ;
- inversement, si la banque est en excédent de fonds propres en début de période, il convient d’intégrer
cet excédent dans le premier flux, en considérant qu’il s’agit de fonds propres disponibles. Cette
situation peut également apparaître quand l’établissement est en décroissance d’encours (par exemple
quand elle gère un portefeuille en extinction sans production nouvelle). Dans ce cas, une part des
capitaux propres devient chaque année disponible pour les actionnaires et doit être ajoutée au résultat
net ;
- le niveau de fonds propres de 8% et de 4% au titre des fonds propres durs constitue un minimum
réglementaire. Pour bénéficier de notations satisfaisantes, les grands établissements disposent tous de
niveaux de fonds propres supérieurs au minimum réglementaire. Ainsi, on peut considérer aujourd’hui
que 8% est un objectif raisonnable en Tier One (alors que le plancher n’est qu’à 4%) pour la plupart des
établissements. C’est donc une base réelle correspondant aux objectifs de la banque et aux tendances du
secteur qu’il faut retenir pour déterminer la part du résultat qu’il faut réinvestir, et non sur la base
réglementaire.
1.4. Comment calculer la valeur terminale ?
La valeur terminale représente la valeur de la banque à l’issue de l’horizon de prévision du business
plan. Comme pour les entreprises industrielles et commerciales, deux méthodes sont possibles pour
calculer la valeur terminale : l’application d’un multiple de sortie aux agrégats de la dernière année du
business plan (multiple d’actif net ou de PER, cf § sur la méthode des comparaisons boursières et des
transactions comparables) ou l’actualisation à l’infini d’un résultat net supposé normatif.
Si on choisit de mettre en œuvre cette dernière méthode, il est nécessaire d’intégrer les contraintes de
ratio de solvabilité. En effet, comme pour l’actualisation des résultats nets sur l’horizon de prévision,
tout le résultat net normatif n’est pas distribuable. Or retenir un taux de croissance à l’infini du flux
présuppose, a priori, une croissance des encours dans les mêmes proportions. Il convient donc de
déduire du résultat net normatif la part d’investissement en fonds propres nécessaire pour financer la
croissance.
Ainsi, le résultat net normatif utilisé pour calculer la valeur terminale se détermine comme suit :

Pour calculer la valeur terminale à l’issue de l’horizon de prévision, on actualise alors ce flux normatif à
l’infini, compte tenu du taux de croissance à l’infini retenu :

2. La méthode des flux de trésorerie actualisés simplifiée : Warranted Equity Value


(WEV)
2.1. Dans quelles situations met – on en œuvre la méthode WEV ?
Cette méthode est mise en œuvre quand on ne dispose pas de business plan, ou quand on considère que
l’établissement évalué est à maturité et que l’on peut appliquer à son résultat un taux de croissance
annuel stable.
Cette méthode est également couramment utilisée dans le cadre de la méthode « sum of the parts », pour
valoriser certains des métiers d’une banque.
2.2. Description de la méthode WEV
Selon cette méthode, la valeur des fonds propres d’une banque est égale à ses capitaux propres
multipliés par un facteur égal au rapport entre son ROE et son coût des fonds propres, corrigés par le
taux de croissance annuel anticipé du résultat net :

Ainsi, une banque peut se valoriser plus d’une fois ses fonds propres si son ROE est supérieur à son
coût des fonds propres.
La décomposition de la formule permet de retrouver le calcul de la valeur terminale :

Ainsi, la méthode WEV correspond à la méthode de calcul de la valeur terminale : la valeur des fonds
propres d’une banque correspond à l’actualisation à l’infini de son résultat normatif, déduction faite des
besoins en fonds propres nécessaires pour financer la croissance.
On remarque que cette méthode suppose qu’il est possible de maintenir à l’infini un ROE supérieur au
COE (ou inversement), ce qui implique une capitalisation à l’infini d’une éventuelle sur-rentabilité (ou
sous-rentabilité).
3. La méthode des comparaisons boursières et des transactions comparables : les multiples de
résultat net et d’actif net comptable
3.1. Pourquoi privilégie – t – on les multiples de résultat net et d’actif net ?
Comme pour la méthode des flux de trésorerie actualisés, les méthodes analogiques doivent permettre
de calculer directement la valeur des fonds propres sans passer par la valeur d’entreprise, ce qui est le
cas des multiples de résultat net et d’actif net.
Pour calculer directement la valeur des fonds propres, il est également possible de calculer des multiples
de Produit Net Bancaire (PNB) ou de Résultat Brut d’Exploitation (RBE égal au
PNB moins frais généraux). Ces multiples sont pertinents pour autant que la société évaluée supporte un
coût du risque en ligne avec les sociétés de l’échantillon (pour les multiples de
PNB et de RBE), et également un niveau de frais généraux en ligne avec les sociétés de l’échantillon
(pour les multiples de PNB).
3.2. Comment mettre en œuvre les multiples de résultat net et d’actif net ?
La mise en œuvre des multiples de résultat net (PER) n’appelle pas de remarques particulières. Comme
dans le cas des sociétés industrielles et commerciales, elle doit se baser sur des résultats nets avant
intérêts minoritaires, amortissement des survaleurs et éléments exceptionnels.
La mise en œuvre des multiples d’actif net est plus délicate : elle nécessite de procéder à une analyse de
régression linéaire, afin de corriger les multiples du différentiel de rentabilité entre les différentes
banques de l’échantillon.
En effet, on constate de manière empirique que, sur les marchés financiers, la valorisation d’une banque
en multiple d’actif net est d’autant plus élevée que son ROE (Return on Equity - résultat net / actif net)
est important. Cette constatation découle d’un principe plus général en évaluation d’entreprise selon
lequel un actif est d’autant mieux valorisé qu’il est rentable.
L’analyse de régression suppose la mise en œuvre des différentes étapes suivantes :
- élaboration d’un échantillon de banques cotées comparables (ou de transactions comparables) à la
banque à évaluer ;
- pour chacune de ces banques, calcul du multiple d’actif net et du ROE pour l’année en cours et les
années suivantes ;
- élaboration d’une droite de régression avec en abscisses le ROE et en ordonnées le multiple d’actif net
;
- détermination du multiple d’actif net pour la banque à évaluer en lecture directe, en fonction de son
ROE anticipé.
Le graphique ci – dessous présente l’analyse menée sur un échantillon de 15 banques européennes pour
les prévisions 2003 par les comparaisons boursières. On ne constate que la droite de régression fait
ressortir un coefficient de corrélation élevé de 0,88, qui démontre la pertinence de l’analyse :
Par hypothèse, la banque que l’on doit évaluer a un ROE de 20% :
- si on applique la méthode de la régression, on constate sur le graphique que le multiple d’actif net à
appliquer est de 2,1 x,
- si on met en œuvre la méthode des moyennes / médianes, on obtient un multiple d’actif net de 1,5 x
(moyenne / médiane des multiples d’actif net des sociétés de l’échantillon).
Les deux méthodes seraient équivalentes si la banque évaluée avait un ROE de 13,5% (égal au ROE
médian / moyen des sociétés de l’échantillon) et non de 20% comme dans l’exemple ci – dessus. Dans
le cas contraire, la mise en œuvre des moyennes / médianes impacte la valeur à la hausse ou à la baisse,
selon que l’établissement évalué dispose d’un ROE inférieur ou supérieur à la moyenne des banques de
l’échantillon.
4. La méthode de l’actif net réévalué : l’application de la méthode « sum of the parts »
à l’évaluation des différents métiers de la banque
4.1. Rappel méthodologique de la méthode «sum of the parts»
Selon cette méthode, la valeur des fonds propres d’une banque est égale à la somme de la valeur de
chacun des métiers qui la composent, déduction faite des coûts de holding.

Chacun des métiers est évalué en mettant en œuvre la ou les méthodes les plus pertinentes.
Cette méthode permet de tenir compte de perspectives de croissance adaptées pour chacun des métiers
et de niveaux de risque variables reflétés dans des taux d’actualisation différenciés.
La typologie des activités présentée dans le schéma ci – dessus ne procède pas d’une analyse
exhaustive. Elle est néanmoins souvent utilisée par les banques dans la présentation de leurs résultats au
marché.
4.2. Rentabilité et risque : typologie des différents métiers
Le tableau ci – dessus propose une typologie, par métier, du niveau de rentabilité et de risque anticipés.
Bien entendu, la rentabilité, en général mesurée par le ROE, dépend des établissements, des périodes et
des zones géographiques.
De même, le niveau de risque de chacun des métiers doit être ajusté au cas par cas (poids respectifs des
activités particuliers et PME dans la banque de réseau…).
Néanmoins, il existe actuellement en France une tendance lourde. Les activités banque de réseau et
gestion d’actifs sont, sur moyenne période, plus rentables que les activités de banque de financement et
d’investissement. En effet, ces dernières supportent un environnement très concurrentiel sur le segment
des grandes entreprises et une sinistralité globalement plus élevée que sur les particuliers. A l’inverse,
les activités banque de réseau et gestion d’actifs bénéficient d’une clientèle de particuliers plus captive,
moins risquée et génératrice de marges confortables.
Parallèlement, la volatilité des résultats des activités banque de financement et d’investissement, liée
aux fluctuations des marchés financiers, est plus forte que celle des activités de banque de réseau et de
gestion d’actif, ce qui induit un niveau de risque plus élevé. Cette remarque intuitive est confirmée par
une analyse des bêtas des banques d’investissement, supérieur au bêta des banques dont une part
importante du PNB provient du réseau.
Ainsi, de manière paradoxale, les activités les moins rentables sont également les plus risquées. De plus,
les activités banque de réseau présentent une rentabilité importante liée à l’importance des barrières à
l’entrée du secteur.
Dans ces conditions, on comprend que les banques françaises ont, au cours des dernières années,
privilégié dans leur politique d’allocation de fonds propres les activités banque de réseau et gestion
d’actifs au détriment des activités banques de financement et d’investissement.
4.3. Quelle méthode d’évaluation privilégier pour chaque métier ?

La méthode WEV est adaptée pour tous les métiers. Elle constitue une approche rapide quand on ne
dispose pas de business plan, ce qui est souvent le cas pour les activités banque de financement et
d’investissement, dans la mesure où ces activités sont très volatiles et difficiles à projeter sur longue
période.
La méthode des comparables boursiers nécessite de disposer d’échantillons de « pure players » cotés
dans chacun des métiers : cette approche est adaptée pour la gestion d’actifs, plus marginalement pour
les activités banque de réseau et banque d’investissement.
Enfin, la valorisation de la holding intègre deux éléments distincts :
- la prise en compte des flux non intégrés dans les différents segments (frais de siège, gestion du
portefeuille – titres…) en général valorisés par l’application d’un multiple ;
- le chiffrage de la valeur des fonds propres excédentaires, c’est – à – dire des fonds propres non
affectés aux différents métiers, en général retenus pour leur valeur nette comptable.

Les termes de l'offre publique d'achat et de l'offre publique d'échange étaient définis comme suit:

- 825 DH l'action dans le cadre de l'OPA ;


- Une parité d'échange de 7 actions BCM offertes pour 8 actions Wafabank présentées dans le cadre de
l'OPE.

Les actionnaires de Wafabank qui ne détiendront pas un nombre d'actions multiple de huit, devront procéder
à l'achat ou à la vente du nombre de titres nécessaires aux conditions de marché.

L’évaluation

La BCM et la Wafabank sont tous deux considérées comme des banques essentiellement commerciales qui
présentent à peu près les mêmes structures comptables (structure du bilan et du compte de résultat) et
financières. Toutefois, le total bilan et le volume de PNB réalisé par Wafabank, restent cependant largement
supérieurs par rapport à la BCM.
Cette similitude va permettre ainsi d'utiliser les mêmes méthodologies d'évaluation.
Etalée du 26 avril au 10 mai 2004, l'offre publique concomitante d'achat et d'échange initiée par BCM sur les
titres de Wafabank vise le contrôle de la totalité du capital de cette dernière, soit 6.457.637 actions, par le
rachat des parts minoritaires.
Dans son OPA/OPE, BCM propose un prix d'achat de 825 DH par action Wafabank et
une parité d'échange de 7 nouvelles actions BCM contre 8 titres Wafabank.

Les méthodes utilisées pour l’évaluation de ces actions sont :

- Moyenne des cours


- Comparables boursiers locaux
- Comparables boursiers internationaux

I. Evaluation du prix

Sur la base du prix de Wafabank à 825 dh par action, les multiples de valorisation boursière sur la base des
données financières et comptables certifiées relatives à l’exercice 2002 de Wafabank, s’établissent comme suit :

Dirhams/action 2002 2003


Résultat net (Kdh) 224 592 -393 515
Fonds propres (Kdh) 3 625 516 3 099 834
Nombre d’actions 6 457 637 6 457 637
Capital social (Kdh) 645 763 700 645 763 700
Bénéfice net par action (Dh) 34,8 -
PER 23,7x -
P/B 1,5 x 1,70 x
Comptes sociaux agrégés
Le prix de 825 Dirhams par action Wafabank au titre de l’OPA représente respectivement 1,5 fois l’actif net
comptable par action et 23,7 fois le bénéfice net du groupe au titre de l’exercice 2002.

1. Moyenne des cours


C’est une évaluation par la moyenne des cours boursiers de BCM et de Wafabank en vigueur à la Bourse de
Casablanca, pondérés par les volumes sur une période allant de 1 à 6 mois avant le dépôt de l’offre au CDVM et
sur une période allant de 1 à 6 mois avant l’annonce de l’acquisition de OGM ;

Le prix de 825 DH Retenue dans le cadre de l’OPA représente le cours maximum des
transactions effectuées sur les titres Wafabank, observée sur une période significative
allant de décembre 2003 jusqu’en avril 2004 (avant la date de l’annonce de l’OPA /
OPE), selon une fourchette des cours qui varie entre 780 et 825 DH comme l’indique
le tableau ci-dessous :

Date Cours
23/12/2003 780
24/12/2003 776
25/12/2003 772
08/01/2004 785
26/01/2004 785
10/03/2004 825
01/04/2004 825
23/04/2004 825
Source : ATTIJARI FINANCES CORP

Le tableau ci-dessous résume le niveau de prime de l’OPA déterminé sur la base du dernier cours de bourse de
Wafabank avant le dépôt de la présente offre auprès du CDVM, et des moyennes de cours pondérées par les
volumes à cette date ainsi que sur la base de la moyenne des cours pondérées par les volumes avant l’annonce de
l’opération d’acquisition d’OGM (soit le 24/11/2003).
Entre ces deux dates, le cours de bourse de Wafabank a progressé de 15,2%.

Dirhams / action Cours Wafabank (DH) Prime offerte par l’OPA


Dernier cours avant le 25/02/04 760 8,60%
Moyenne 1 mois 772 6,90%
Moyenne 3 mois 762 8,3%
Moyenne 6 mois 721 14,4%
Dernier cours avant l’annonce 660 25%
d’acquisition d’OGM au 24/11/03
Moyenne 1 mois 652 26,4%
Moyenne 3 mois 662 24,6%
Moyenne 6 mois 657 25,6%

Les indices boursiers MASI et MADEX prennent en compte les valeurs BCM et Wafabank.

On déduit donc que le cours de bourse Wafabank a progressé de 15.2% entre ces
deux dates, et que l’OPA fait ressortir une prime de 25.6%.

2. Comparables boursiers locaux

C’est une évaluation sur la base des multiples de bénéfice (PER) et d’actif net (P/B) d’un échantillon de banques
commerciales marocaines cotées, présentes dans les activités de banque de réseau, de gestion d’actifs et de
banque de financement et d’investissement, soit un profil d’activité semblable à celui de BCM et de Wafabank.
Cet échantillon se compose de BCM, de BMCE, de BMCI, de Crédit du Maroc et de Wafabank ;
2.1. Comparaison des multiples de bénéfice net (PER) :

Il s’agit du critère le plus utilisé pour la valorisation de l’échantillon sélectionné,


spécialement pour des sociétés se caractérisant par la régularité des résultats
dégagés, ce multiple est corrélé au cours de l’action que l’on rapporte au bénéfice net
par action (obtenu en divisant le résultat net réalisé par le nombre d’actions
composant le capital social)

Dans notre cas, cette méthode consiste à comparer le multiple implicite du bénéfice net (PER) de Wafabank issu
du prix de la branche OPA, au multiple moyen de l’échantillon de sociétés comparables indiqué ci-dessous. Les
PER ont été appréciés sur la base des bénéfices nets publiés pour l’année 2002 rapportés au nombre d’actions en
circulation au 31 décembre 2002. La valeur de l’action Wafabank par les multiples de bénéfice net locaux ressort
à 853 dh.

sociétés Cours moyen au Bénéfice par action PER 2002


17/02/04
BMCE 394 13,70 28,75x
BMCI 654 40 16,36x
CREDIT DU MAROC 434 15,30 28,45x
BCM 955 60,40 15,82 x
WAFABANK 760 34,80 21,85x
Moyenne hors BCM et WB 24,52 x

2.2. Comparaison des multiples d’actif net

Cette méthode consiste à comparer le multiple implicite d’actif net de Wafabank issu du prix de la branche OPA,
au multiple moyen de l’échantillon de sociétés comparables indiqué ci-dessus. Les actifs nets ont été appréciés
sur la base des actifs nets publiés pour l’année 2002 rapportés au nombre d’actions en circulation au 31 décembre
2002. La valeur de l’action Wafabank par les multiples d’actif net locaux ressort à 1 089 dh.

sociétés Cours moyen au Bénéfice par action PER 2002


17/02/04
BMCE 394 289 1,36x
BMCI 654 296 2,21x
CREDIT DU MAROC 434 193 2,24x
BCM 955 425 2,25x
WAFABANK 760 561 1,35x
Moyenne hors BCM et WB 1,94x

3. Analyse des multiples boursiers internationaux

Cette méthode consiste à comparer le multiple implicite de résultat net et d’actif net de Wafabank issu du prix de
la branche OPA de l’offre, au multiple moyen de l’échantillon de sociétés internationales comparables (Zone
EMEA) indiqué ci-dessous. Les résultats nets et actifs nets ont été appréciés sur la base des actifs nets publiés
pour l’année 2002 rapportés au nombre d’actions en circulation au 31 décembre 2002. La valeur de l’action
Wafabank par les multiples de bénéfice net et d’actif net internationaux ressort respectivement à 524 dirhams et
956 dirhams.
4. Synthèse d’évaluation du prix dans le cadre d’OPA

Dirhams / action Cours Wafabank (DH) Prime offerte par l’OPA


Moyenne de cours
Dernier cours avant le 25/02/04 760 8,60%
Moyenne 1 mois 772 6,90%
Moyenne 3 mois 762 8,3%
Moyenne 6 mois 721 14,4%
Dernier cours avant l’annonce 660 25%
d’acquisition d’OGM au 24/11/03
Moyenne 1 mois 652 26,4%
Moyenne 3 mois 662 24,6%
Moyenne 6 mois 657 25,6%
Multiples locaux
PER 853 -3,3%
P/B 1089 -24,2%
Multiples internationaux
PER 524 57,4%
P/B 956 -13,7%

La méthode de la moyenne des cours boursiers, permet de constater que le prix de 825 DH offert pour les
actions de Wafabank est très intéressant compte tenu des performances boursières de ce titre avant fusion.
Cette méthode, nous indique que la BCM a fait un geste assez fort envers les actionnaires de WAFABANK
puisqu'elle propose une prime allant de + 6,9 % à + 25,6 % pour la plus importante. La réussite des prises de
contrôle à travers les OPA suppose effectivement que le prix proposé aux actionnaires de la société
convoitée soit attractifs.
Cette variation au niveau des primes s'explique facilement par le fait que le cours de Wafabank n'a cessé de
croître entre l'annonce de l'acquisition d’OGM et la date du dépôt de la note d'information.
La méthode des multiples boursiers locaux quant à elle nous indique que l'actif net par action est surévalué
puisque le prix du titre ressort à 1089 DH comparé au 825 DH proposé par la BCM, ce qui a eu pour
conséquence d'entraîné une très forte décote de - 24,20 %.Cela est dû au fait que l'actif net par action de la
Wafabank estimé à 561 DH au 31/12/2002 est le plus élevé des banques représentatives de l'échantillon.
La méthode des multiples boursiers internationaux, à travers les multiples du bénéfice net par action d'une
valeur de 524 DH fait ressortir la plus forte prime avec près de 57,4% par rapport au prix de 825 DH
proposé, Cela s'explique par le faible PER des banques Egyptiennes et Sud-Africaines qui dominent par
leurs effectifs l'échantillon des banques internationales.

II. L’évaluation de la parité d’échange :

La parité d’échange proposée dans le cadre de l’OPE, soit 7 actions BCM pour 8 actions correspond à 1,14 action
Wafabank pour une action BCM. Sur la base d’un cours d’émission de 950 dh pour BCM et de la parité de 7
actions BCM pour 8 actions Wafabank, le cours de Wafabank ressort à 831,25 dh.

Sur la base de ces prix, les multiples de valorisation boursière de Wafabank s’établissent comme suit :

Dirhams/action 2002 2003


BCM
Résultat net (Kdh) 27587 429 315
Fonds propres (Kdh) 5627294 5 969 950
Nombre d’actions 13 250 000 13 685 137
Capital social (Kdh) 1 325 000 000 1 368 513 700
Bénéfice net par action (Dh) 2,1 31,4
PER - 30,3
P/B 2,2 x 2,2
Dirhams/action 2002 2003
Wafabank
Résultat net (Kdh) 224 592 -393 515
Fonds propres (Kdh) 3 625 516 3 099 834
Nombre d’actions 6 457 637 6 457 637
Capital social (Kdh) 645 763 700 645 763 700
Bénéfice net par action (Dh) 34,8 -
PER 23,7x -
P/B 1,5 x 1,70 x

Pour l'OPE, seule la méthode des moyennes des cours a été présentée aux actionnaires de WAFABANK pour
l'appréciation de la parité offerte.
Le tableau ci-dessous résume le niveau de prime de l'OPE déterminés sur la base du dernier cours de bourse
de BCM et de Wafabank avant le dépôt de l’offre auprès du CDVM et des moyennes de cours à cette date, et
aussi sur la base de la moyenne des cours avant l'annonce de l'opération d'acquisition d'OGM (soit le
24/11/2003).
Entre ces deux dates, comme nous l’avons déjà mentionné les cours de bourse de BCM et de Wafabank ont
progressé respectivement de 17,7% et 15,2%.

Dirhams / action Cours BCM Cours Rapport Prime offerte


(DH) Wafabank (DH) BCM/ WB par OPE %
Dernier cours avant le 965 760 1,27 11,1%
25/02/04
Moyenne 1 mois 962 772 1,25 9%
Moyenne 3 mois 929 762 1,22 6,7%
Moyenne 6 mois 900 721 1,25 9,2%
Dernier cours avant 820 660 1,24 8,7%
l’annonce d’acquisition
d’OGM au 24/11/03
Moyenne 1 mois 812 652 1,24 9%
Moyenne 3 mois 843 662 1,27 11,4%
Moyenne 6 mois 816 657 1,24 8,7%
Source : Attijari Finances Corp.
L'exemple de la parité induite de 1,27 signifie qu'un actionnaire Wafabank doit apporter 1,27 action pour
avoir une action BCM.
Si l'on se réfère à cette méthode, la parité proposée de 7 actions BCM pour 8 actions Wafabank, semble
intéressante étant donné qu'elle ne dégage aucune décote. Bien au contraire, elle affiche essentiellement des
primes dont la fourchette varie de + 6,70 à + 11,40.
Ce qui est logique puisque la parité proposée dans le cadre de l'OPE, de 1,14 action Wafabank pour une
action BCM, se situe en deçà des parités affichées par la méthode des moyennes des cours comprises entre
1,22 et 1,27.
Ce constat s'explique par l'importance du cours de bourse de la BCM, entre 812 DH et 965 DH suivant les
périodes, par rapport à celui de la WB, se situant entre 652 DH et 772 DH.

On remarque également que les parités obtenues par cette méthode sont relativement proches de la parité
offerte. En effet, la moyenne de ces parités, toutes périodes confondues, est de 1,17 contre 1,14 pour la parité
offerte soit une prime de 2,4 % seulement.
Cela est du essentiellement au cours de bourse de BCM qui a connu à peu près la même progression que
celui de Wafabank entre la date d'annonce de l'opération d'acquisition d'OGM, le 24/11/2003 et la date du
dépôt de l'offre, le 25/02/2004.
Malgré cela, il s'avère difficile pour les actionnaires de WB d'apprécier la parité d'échange proposée par la
BCM à partir d'une seule méthodologie d'évaluation, en l'occurrence la moyenne des cours, car si l'on se
réfère aux primes dégagées, cette méthode ne fait ressortir que le côté positif de l'offre, aucune décote
n'apparaît.
En conséquence, la loi à travers l'article 25 de la loi n° 26-03 relative aux offres publiques stipule que
l'évaluation doit être réalisée suivant une approche multicritère. Le cumul des méthodes et des critères
répond au souci d’éviter que l’absorbante se réfère à un seul critère, celui qui dégage une valeur justifiant
son prix, et omettre les autres qui dégagerait des valeurs supérieures.

2- Quelles sont les méthodes d’évaluations non retenues pour la valorisation


des titres BCM / WAFABANK?

 Actif Net Comptable (ANC)

L’ANC (en milliers DH) BCM WB

Capital social 1 368 514 177 399

+ Réserves 4 171 700 2 672 854

+ Report à Nouveau …. 177 399

+ Résultat net de l’exercice 429 315 - 398 863

+ écart de réévaluation 420 …


- INV 0 0

= ANC 5 969 949 3 097 154

Nombre d'action 13 685137 6 457 637

ANC/action (en DH) 436 480

Parité 0.90

 Actif Net Comptable Corrigé (ANCC)

Réévaluation des immobilisations BCM WB


corporelles

Immeubles d’exploitation 562 454 625 746

+ Plus value (35%)1 196 859 219 011,1

= Immeubles d’exploitation 759 313 844 757,1


réévalués

Réévaluation des immobilisations BCM WB


corporelles

Mobilier et matériel d'exploitation 316 942 294 893

- Moins value (15%) 47 541,3 44 233, 95

= Mobilier et matériel 269 400,7 250 659,05


d'exploitation réévalués

ANCC (en milliers de DH) BCM WB

ANC 5 969 949 3 097 154

+ Plus value / 196 859 219 011,1


Immeubles
d’exploitation

- Impôt latent / 23 387 26 018,5


immeubles
d’exploitation2

1 Les taux de réévaluation ont été aléatoirement estimés

2 Le taux d’Is bancaire en 2004 été de 39.6%. Les plus values bénéficiaient d’un
abattement de 70%.
- Moins value / Mobilier 47 541,3 44 233, 95
et matériel
d'exploitation

+ Éco d’IS / Mobilier et 5 648 5 175,4


matériel d'exploitation

+ Réserves occultes 0 0

ANCC 6 101 527,7 3 251 088

ANCC/action (en DH) 446 503

Parité 0.89

 Cash Flow to Equity

Cash Flow to Equity BCM WB

Résultat net 863 263 329 822

+ Amortissement 146 641 97 556

= Cash flow généré 1 009 887 427 378


par les opérations

Augmentation 5 087 183 1 903 748


nette des dépôts

+ Augmentation -12 381 -625 342


nette de la dette
financière

+ Augmentation 0 790 000


nette des autres
dettes

= Ressources 5 074 802 488 406


bilantielles

Mise en place nette 2 576 688 160 123


de prêts

+ Augmentation 676 603 -581 591


nette des emplois
financiers

+ Investissements 0 00000000
nets

+ Augmentation 182 982 23 785


nette des autres
actifs
= Emplois bilantiels 3 436 273 -397 683

BCM WB

Cash flow généré 1 009 887 427 378


par les opérations

+ Ressources 5 074 802 488 406


bilantielles

- Emplois bilantiels - 3 436 273 -397 683

= Cash Flow to 2 648 416 518 101


Equity

 Discount Cash Flow

BCM (milliers 2003 2004 2005 2006 2007 2008


de DH)

CF 2 820 3 003 3 199 3 407 3 628


prévisionnels 563 899 152 097 558
(6.5%)3

CF 2 474 2 311 2 159 2 017 1 884


prévisionnels 178 403 336 275 599
actualisés au
taux de 14%

Σ CF 10 846
prévisionnels 791
actualisés

Valeur 1 884 599


résiduelle
actualisée

Valeur de la 12 731
banque 390

Nombre 13
d'action 685137

Valeur de 930
l'action (en
DH)

WafaB 2003 2004 2005 2006 2007 2008


(milliers de

3 Les taux de croissance du système bancaire en 2003


DH)

CF 1.398.8 1.489.7 1.586.6 1.689.7 1.799.563


prévisionnel 42 67 02 31
s (6.5%)

CF 1 248 1 187 1 129 1 073 1 021 120


prévisionnel 966 633 312 854
s actualisés
au taux de
12%

Σ CF 5 660
prévisionnel 885
s actualisés

Valeur 1 021
résiduelle 120
actualisée

Valeur de la 6 682
banque 005

Nombre 6 457
d'action 637

Valeur de 1 035
l'action (en
DH)

 Détermination de la parité induite

(en DH) BCM WafaBank Paridé induite

Valeur de l’action 930 1035 0.90

 Qu’en est-il du respect des principaux ratios réglementaires?

- Qu’en est-il du respect du ratio de solvabilité bancaire ?

Critères Taux BCM WB

Ratio de solvabilité (ou > ou = 8% = 14,68% = 11,53%


Ratio Cooke)4

4 Ratio Cooke = Fonds propres / Engagements pondérés par le risque y afférent


- Qu’en est-il du respect du ratio de liquidité bancaire ?

Critères Taux BCM WB

Ratio de liquidité = > ou = 100% = =


Créances à CT/ Dettes à
CT

 Conclusion : http://www.leconomiste.com/article/889927-rating-les-
banques-marocaines-bons-eleves

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