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These Nabil BOUGHANMI
These Nabil BOUGHANMI
République Tunisienne
dans la Discipline Génie Electrique
Ministère de l’Enseignement Supérieur,
de la Recherche Scientifique Electronique
et de la Technologie Thèse de DOCTORAT
N° d’ordre: 181/09
Université de Sfax
École Nationale d’Ingénieurs de Sfax
THESE
Présentée à
DOCT ORAT
Dans la discipline Génie Electrique
Spécialité : Electronique
Par
Nabil BOUGHANMI
Ingénieur en Génie Electrique
(Centre Technique des Industries Mécaniques et Electriques CETIME)
(DEA – Electronique)
Ce travail montre une vaste étude des principales caractéristiques des varactors et
l'influence de leurs structures sur les performances du VCO dont le but est d’offrir la
possibilité de contrôler la fréquence des oscillateurs. Il illustre un aperçu sur le principe de
conception et sur les éléments technologiques.
Dans ce contexte, nous avons analysé le bruit de phase causé par les dispositifs de
polarisation. Nous avons montré aussi les solutions efficaces pour remédier à ces
phénomènes. Par conséquent, des filtres de bruit sont additionnés au transistor qui commande
le courant du couple différentiel.
En présence des circuits de filtrage de bruit, tous les VCO étudiés oscillent à des
fréquences qui dépassent les 2 GHz ; et ce, sous une tension d'alimentation de 2,5V et une
tension de contrôle de 1V. Les résultats de mesure montrent la performance du VCO proposé
par rapport aux structures étudiées dans la littérature. Pour un courant de quelques
milliampères injecté par la source de polarisation, le bruit de phase du VCO proposé est de
l’ordre de -153 dBc/Hz pour une fréquence fm relative à la porteuse de 1 MHz.
Mot-clé :
VCO, varactor, courbes C-V, filtre, spécifications, paramètres de conception,
Optimisation, puissance, bruit.
Abstract
The memory object is registered primarily, within the framework of entirely integrated
oscillator design ready to be used in telecommunication system. We formulated a harmony
between the design parameters specification of the VCO and optimization of its performances.
This work shows a vast study of the varactors principal characteristics and influence of
their structures on the VCO performances in order to make it possible to control the
oscillators frequency. It illustrates a preview on the design principle and the technological
elements.
In this context, we analyzed the phase noise caused by the polarization devices. We
also showed, the effective solutions to cure these phenomena consequently, noise filters are
added with the transistor which orders the differential couple current.
In the presence of the noise filtering circuits, all the studied VCO oscillate at
frequencies which exceed the 2 GHz; and this, under a supply voltage of 2,5V and a tuning
tension of 1V. The measurement results show the performance of proposed VCO compared to
the structures studied in the literature. For an injected current of a few milliamperes by the
bias source, the phase noise of the proposed VCO is about -153 dBc/Hz for a 1 MHz offset
frequency fm.
Key-Word:
VCO, varactor, C-V curves, filter, specifications, design parameter, Optimization,
parameter, power, noise.
A ma mère, à mon père que Dieu les protège et leur prête bonne santé et
longue vie.
Je dédie ce travail
A tous ceux que je n'ai pu citer, et ils sont nombreux, par souci de concision.
Tout d’abord, cette thèse n’aurait pas pu s’accomplir sans la participation de mes
directeurs de thèse. Ils ont su d’une part me transmettre leurs savoirs théoriques et
expérimentaux et, d’autre part, me donner l’autonomie et la rigueur scientifique
nécessaires à l’apprentissage consciencieux et passionnant du travail de chercheur.
C’est avec grand plaisir que je retrouve dans ce jury les rapporteurs Monsieur
Kais OUNI, et Monsieur Mongi LAHIANI. Ils n’ont compté ni leurs efforts ni leurs temps
pour rédiger un rapport sur ce mémoire. Leurs critiques constructives et leurs questions
pertinentes m’ont été d’un grand bénéfice.
Je ne saurais oublier mon ami l’expert Joseph BERREBI pour leur soutien moral
inconditionnel et pour leur encouragement tout au long de mes travaux. Leur gentillesse à
mon égard m’a permis de travailler dans une ambiance agréable, et je leur exprime ici
toute ma sympathie
Je tiens à exprimer toute ma gratitude envers ceux qui n’ont pas hésité à me
fournir un généreux coup de main aux moments les plus opportuns : Mohamed Ali, Nabil,
Tawfik, Ismail, Dalenda, Anis,…. Les nombreuses discussions techniques qu’ils m’ont
permis d’avoir, ainsi que leur franche camaraderie, ont rendu l’ensemble des mes travaux
des plus agréables.
Mes dernières pensées se tournent évidemment vers ma famille et mes proches, que
j’ai trop souvent laissés dans «l’ombre », dans l’attente et dans l’inquiétude au cours de
cette thèse. Je leur exprime ma plus profonde gratitude pour leur patience, leur soutien et
leur affection, qui sont pour moi d’une valeur inestimable et sans lesquels je ne serais pas
venu à bout de cet ouvrage. Une pensée affectueuse singulière à ma mère et à mon
épouse.
Table des matières
RESUME
ABSTRACT
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre I :
Chapitre II :
Chapitre IV :
ANNEXE A
A1 : Exemple de téléphone cellulaire et de chaîne de traitement
A2 : Origines des sources de bruit basse-fréquence
A3 : Modèle d’Hajimiri
A4 : Détermination de l’ISF
ANNEXE B
B1 : Equations analytiques des courbes C-V d’un varactor MOS
B 2 : Détermination des courbes C-V d’un varactor MOS
ANNEXE C
Annexe C1 : modélisation des paramètres de conception
Annexe C2 : Détermination des contraintes de conception du VCO-LC
ANNEXE D:
D1 : Présentation générale du bruit de phase d’un oscillateur
D-2 : Bruit de modulation d’amplitude
D-3 : Bruit de modulation de phase ou de fréquence
Liste des figures
Chapitre I :
Chapitre II :
Chapitre III :
PROCEDE DE MODELISATION ET D’OPTIMISATION DE LA PUISSANCE ET
DU BRUIT DE PHASE D’UN VCO-LC
Figure III-1. Topologie du VCO à concevoir : ………….………………………………53
Figure III-2. Spectres de sortie de deux oscillateur avec et sans limitation de courant …53
Figure III-3. Signaux de sortie de deux oscillateurs avec et sans limitation de courant …54
Figure III-4. Topologies des inductances spirales intégrés ……………………...………56
Figure III-5. Inductance intégrée en forme carré…………………………………………57
Figure III-6. Gabarits des inductances 1,25 tours et 2,25 tours. …………………………57
Figure III-7. Modèle d'une inductance spirale intégrée …………………….……………59
Figure III-8. Facteur de qualité Q en fonction l’inductance L..…….………………….…63
Figure III-9. Topologie d’oscillateur faible puissance……………………………………63
Figure III-10. Représentation graphique du rapport de bruit (Q/L) en fonction de L. ...…64
Figure III-11. Représentation du rapport de puissance (LQ) pour fréquence variable….. 65
Figure III-12. Circuit équivalent d’une inductance spirale……………………………….65
Figure III-13. Configuration du VCO utilisé. ……………………………………………70
Figure III-14. Circuit équivalent de résistances à la sortie du VCO. ……………….……73
Chapitre IV :
METHODOLOGIE D’OPTIMISATION D'UN OSCILLATEUR LC VIA
SATISFACTION DES CONTRAINTES DE CONCEPTION
Figure IV-1 Oscillateur LC CMOS en présence des sources de bruit principales…..……75
Figure IV-2: Modèle simplifié de transistor MOSFET en présence de bruit thermique....76
Figure IV-3. Topologie d’oscillateur LC CMOS à haute fréquence………………..……78
Figure IV-4. Courbes représentatives de Erésonateur en fonction de L. .……………………81
Figure IV-5. Courbe représentative de L2 g L3 en fonction de l'inductance d’un VCO-LC...82
Figure IV-6. Topologie d’oscillateur CMOS à optimisé…………………………………83
Figure IV-7. Modèle de l’oscillateur LC ……………………………………………...…84
Figure IV-8. Modèle équivalent de l'oscillateur LC CMOS………………….…………..84
Figure IV-9. Algorithme d’optimisation du bruit de phase du VCO par l’intermédiaire de
la méthode graphique ………………………………………………………………….…86
Figure IV-10. Région optimale de conception du VCO-LC en technologie CMOS…..…92
Figure IV-11. Région faisable de conception dépendante de l'inductance L…………..…93
Figure IV-12. (a) Réduction L-limitée par des contraintes d'amplitude de résonateur...…94
Figure IV-13. Sources de bruit dans un VCO-LC en technologie CMOS. ………………95
Figure IV-14. Variation du bruit de phase en fonction de la taille du transistor .…...……99
Figure IV-15. Filtrage capacitif de la source de courant de queue du VCO….…………101
Figure IV-16. Filtre de bruit LC intégré avec le transistor de polarisation...……………102
Figure IV-17. Schéma équivalent simplifié du filtre LC. ………………………………102
Figure IV-18. Impédance équivalente du filtre LC en fonction de la fréquence. ………103
Figure IV-19 : Filtrage de la contribution en bruit de la source de courant………..……104
Liste des tableaux
Chapitre I :
Chapitre II :
Chapitre III :
Introduction générale
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
Introduction :
Ces dernières années ont été marquées par un développement spectaculaire,
notamment des technologies en matière de réalisation de composants électroniques et en
particulier de circuits intégrés. Cela a permis l’apparition d’objets de plus en plus puissants,
tels que les systèmes de télécommunication dont les performances atteignent des niveaux très
importants. Le caractère portable de ces objets a inspiré l’apparition et le développement des
réseaux locaux sans fil qui sont devenus une priorité fatale.
Dans nos sociétés modernes, les communications sont un enjeu important pour nos
activités quotidiennes. Les liaisons satellitaires ou terrestres entre appareils ou individus
constituent le flot journalier des transmissions. Afin d’assurer ces échanges, le signal
analogique devient le relais de la parole, de l’image et des données. Avec l’augmentation de la
quantité d’information à véhiculer, l’électronique analogique qui est le support du signal doit
faire face à des contraintes imposées par nature de l’échange, de l’utilisateur et de la physique.
Ce développement a conduit à une évolution importante de tous les domaines de
l’électronique RF liée aux exigences sur l’intégration, le coût et la fiabilité des circuits. Il
conduit aussi, à une recherche de technologies robustes et fiables, à des spécifications
relativement raisonnables. Plusieurs études développées dans ce cadre sont à l’origine d’une
évolution importante de tous les secteurs d’activités radio-mobile.
Les oscillateurs sont utilisés dans la plupart des systèmes de communications. Ils
constituent un maillon essentiel de tout système d'émission — réception fonctionnant à haute
fréquence.
La conception d’un VCO performant implique la résolution des problèmes qui peuvent
modifier les signaux traités. Ce qui nécessite de définir le contexte dans lequel se déroule ce
processus. En effet, l’intérêt de cette conception réside dans le fait qu’il s’agit précisément
d’un circuit oscillatoire dédié à une application dans le cadre de communications sans fil.
Par conséquent, la réalisation de cet oscillateur requiert l’optimisation de leurs
constituants sans dégrader leurs performances. Ceci nécessite de minimiser les pertes
énergétiques et les fluctuations aléatoires. Afin de satisfaire toutes ces conditions, les
caractéristiques fondamentales de l’oscillateur s’appuient sur des normes définies en fonction
de l’utilisation finale. Elles sont généralement définies en fonction de :
La puissance du signal émis en sortie ;
La sensibilité aux signaux reçus en entrée ;
La fréquence de fonctionnement ;
La gamme d’accord ;
La linéarité de sa fonction de transfert C-V ;
Bruit de phase et Jitter.
Suivant les applications visées, plusieurs normes sont plus ou moins contraignantes
vis-à-vis du circuit à réaliser. Pour répondre aux exigences d’une telle application du système
de télécommunication, le travail de cette thèse est mobilisé pour le développement d’une
architecture d’oscillateur RF performant et répondant aux contraintes technologiques et
i
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Introduction générale
économiques,
Dans ce contexte, les spécifications des oscillateurs en termes de bruit de phase et de
consommation d’énergie sont de plus en plus draconiennes. De plus, les délais de conception
sont de plus en plus courts et il est donc très important de connaître rapidement les limites en
bruit de phase ainsi que la puissance consommée qu’il faut atteindre avec une technologie
donnée. Lors de l’étape de conception d’un circuit, la minimisation du bruit de phase des
oscillateurs doit donc être l’objet d’une attention particulière. Il est par conséquent nécessaire
que nous allions sa disposition des méthodes permettant de prévoir et de réduire la
consommation et le bruit de phase en respectant nos exigences de conception du VCO.
Problématique :
L'objectif de ce travail de thèse consiste à réaliser un oscillateur performant à faible
consommation asservi pour radio-mobile. Il s’appuie sur un bilan de performances mettant en
considération les caractéristiques dynamiques, la consommation de puissance et le bruit de
phase lors de la conception de l'oscillateur.
Il consiste aussi, à développer des méthodes pour la spécification des critères de
sélection des paramètres de conception. Et ce, pour concevoir un oscillateur totalement
intégré, à hautes performances, en adoptant des approches de conception appropriées.
Cependant, la conception d’un tel oscillateur intégré harmonieux reste une tâche
difficile et son succès dépend des outils de simulations et des estimations analytiques, et ce,
pour prévoir le fonctionnement de la façon la plus exacte possible, avant d’avancer à la
réalisation pratique.
Organisation de ce mémoire :
Dans ce cadre, la synthèse de ce travail de thèse sera composée de quatre chapitres
décrivant les étapes et les points clés de la conception d’un oscillateur RF à faible
consommation.
Dans le premier chapitre, une présentation générale des principaux systèmes de
radiocommunication mobile existant dans « la littérature » sera proposée. Cette présentation
permettra de montrer l’importance des oscillateurs et l’intérêt d’intégrer leurs éléments vitaux
qui les constituent, pour concevoir des systèmes d’émission-réception totalement intégrés.
Une deuxième partie de ce chapitre permettra de faire le point sur les notions de base des
circuits oscillatoires existants dans la bibliographie. Par conséquent, l'étude et la
caractérisation de la structure de l'oscillateur sera un élément concurrent dans ce chapitre.
Ceci nécessite d’élargir l’étude architecturale des systèmes de communications et des normes
qui les accompagnent. Le but est de motiver l’intérêt au développement des nouvelles
architectures des oscillateurs à hautes fréquences capables d’être utilisés pour des systèmes de
transmission ou pour tout autre système de radiocommunication.
Les spécifications des oscillateurs radiofréquence en termes de bruit de phase sont de
plus en plus radicales. De plus, les délais de conception sont de plus en plus courts et il est
donc très important de connaître rapidement les limites en bruit de phase qu’il est possible
d’atteindre avec une technologie donnée. Après avoir modélisé les phénomènes de bruit de
l’oscillateur, nous nous amenons directement à l’analyse de sa pureté spectrale dans les
chapitres ultérieurs.
Le deuxième chapitre exposera les différentes méthodes d’analyse des condensateurs
variables. Dans un premier temps, des rappels sur les caractéristiques C-V des varactors, les
ii
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Introduction générale
Contribution :
Étude des Notions de base des contraintes de conception d’un oscillateur :
Étude et caractérisation des notions de base des oscillateurs LC (Actif, LC) ;
Modélisation analytique du bruit de phase d’un VCO-RF ;
Étude détaillée des paramètres d’optimisation des variables de conception du VCO.
Amélioration des circuits de sélection de fréquence :
Étude et perfectionnement du varactor ;
Réduction du bruit de varactor.
iii
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Introduction générale
Optimisation de puissance :
Étude de l’intérêt de limitation de courant ;
Modélisation de l’inductance spirale intégrée et des contraintes de conception d’un
résonateur LC ;
Présentation des critères d’optimisation de puissance et du bruit de phase ;
Optimisation des capacités parasites et du courant de polarisation.
Optimisation paramétrique :
Modélisation des contraintes de conception du VCO ;
Modélisation du bruit de phase dans les VCO-LC en technologie CMOS ;
Optimisation du bruit de phase par l’intermédiaire de la méthode de satisfaction des
contraintes.
Étude de techniques de réduction de bruit de phase
Filtrage du bruit de la source de polarisation ;
Compensation d’effet de capacités parasites ;
Proposition d’un circuit performant capable de minimiser le bruit de phase du VCO.
iv
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre
Résumé :
Le travail de ce chapitre s’inscrit essentiellement, dans le cadre d’une normalisation de
conception d’un oscillateur radiofréquence. Il s’agit d’une présentation détaillée d’un
compromis de spécifications technologiques et normatives permettant notamment,
l’introduction des standards internationaux dans l’ordre de la conception d’un oscillateur
performant.
Afin d’étudier l’instabilité de ces oscillateurs, nous rappelons les sources de bruits et
l’impact de celles-ci sur le fonctionnement général des oscillateurs. Spécialement, nous
analysons plusieurs modèles de bruit de phase dans un oscillateur radiofréquence.
Mots-clés :
Spécifications, oscillateur, VCO, technologie, fréquences, résonateur, inductance, état
de l’art, bruit, modèle.
Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
I. Introduction
Un oscillateur est un dispositif instable générant un signal périodique sans autre apport
d’énergie extérieure que l’énergie continue fournie par sa polarisation. L’oscillateur-RF
délivre en général, un signal sinusoïdal ou quasi sinusoïdal (oscillateurs harmoniques), et il
est utilisé comme référence de fréquence dans les systèmes d’émission et de réception [1].
L’oscillateur contrôlé en tension (VCO) est capable de délivrer un signal sur une bande de
fréquence grâce à une tension de contrôle. Généralement, l’oscillateur se compose d’une
partie active (basée sur des transistors), dont le rôle est d’amplifier le signal, et d’un circuit
passif de contre-réaction qui permet de sélectionner la fréquence d’oscillation. Les
principales caractéristiques des oscillateurs sont :
la fréquence centrale ;
la puissance délivrée ;
la sélectivité, qui évalue la réjection des harmoniques ;
le spectre de bruit de phase, qui évalue la pureté spectrale de l’oscillateur.
Dans le cas d’un oscillateur contrôlé en tension, nous pouvons également, citer deux
autres caractéristiques : la bande d’accord qui définit la bande de fréquence dans laquelle
fonctionne le VCO et la sensibilité (i.e. la pente de la caractéristique tension/fréquence) qui est
une mesure de la linéarité de la conversion tension/fréquence.
Dans ce chapitre, nous nous intéressons à étudier et caractériser le principe de
fonctionnement de la structure de base d’un oscillateur [2]. Nous montrons quelques
architectures convenables dont nous proposons d’en étudier les avantages et les
inconvénients. En effet, nous avons montré les principales contributions de conception des
oscillateurs spécifiés aux systèmes de radiocommunication mobile, existant dans « la
littérature » [3, 4, 5]. Celles-ci permettent de motiver l’intérêt des oscillateurs et faire le point
sur leurs positionnements dans le système radiofréquence [6, 7].
Premièrement, une présentation générale des principaux circuits oscillatoires [2, 12]
permettra de comprendre le fonctionnement des oscillateurs et l’intérêt d’intégrer les éléments
assurant cette fonction pour accomplir les systèmes d’émission - réception totalement
intégrés. Une deuxième partie de cette section permettra de faire le point sur les différentes
topologies des VCO-LC existant [2, 14]. Le but est de motiver l’intérêt au développement des
nouvelles architectures d’oscillateurs capables d’être utilisés pour les systèmes de
transmission de signaux [3].
Une deuxième section de ce chapitre exposera les différentes méthodes d’analyse et de
caractérisation des VCO [2, 16]. Dans un premier temps, des rappels sur les architectures des
oscillateurs –GM et quelques méthodes permettant d’analyser ces oscillateurs seront exposées
[1, 13]. Dans un second temps, nous développerons l’analyse de circuits mis en jeux. Ces
études ont pour but d’étudier et d’optimiser les structures de VCO comportant des éléments
passifs (inductances, capacités et varactances) et ensuite de concevoir un VCO optimisé
performant [10, 15]. Cette méthode d’analyse permet d’obtenir des résultats préliminaires et
d’établir les premiers critères de choix. Ceci nous permettra d’aborder la partie conception des
oscillateurs en connaissant l’influence de l’ensemble des paramètres de conception [4, 10].
Le bruit généré par les dispositifs de télécommunication, est en effet critique aussi
bien en émission où un signal bruité va générer une chute du taux d’erreur qu’en réception où
il conditionne la réception des données avec perte d’information [8, 9]. Lors de l’étape de
conception d’un circuit, la minimisation du bruit de phase des oscillateurs doit donc être
l’objet d’une attention particulière. Il est par conséquent nécessaire que nous mettions à notre
disposition des méthodes permettant de prévoir et de réduire ce bruit de phase [4, 5, 15].
1
N.BOUGHANMI, ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
Oscillateurs
En termes d'intégration, les oscillateurs en anneau sont les plus préférés. Cependant,
les oscillateurs LC fournissent habituellement une meilleure performance en bruit de phase en
les comparant avec les oscillateurs en anneau aux fréquences radio. Dans une certaine
application, leur performance est même comparable aux oscillateurs en cristal, qui a une
qualité en bruit de phase meilleure. Concernant les VCOs à relaxation, habituellement, ne sont
pas un bon choix pour application à haute fréquence due à la quantité énorme de bruit de
phase présentée. Puisque les oscillateurs LC fournissent une performance à faible bruit très
attrayante, les oscillateurs LC sont la matière principale en cette dissertation
Les besoins des circuits oscillatoires ont connu une croissance importante. Avec
l’amélioration des outils de conception assistés par ordinateur, il fut possible d’accroitre le
niveau de complexité dans la réalisation de circuits analogiques de hautes fréquences. Pour
des raisons d’amélioration des performances, les systèmes actuels tendent à intégrer
l’ensemble des fonctionnalités analogiques et numériques sur une seule puce électronique
[14]. L’Annexe A-1 illustre un exemple typique d’une chaîne de traitement pour un téléphone
cellulaire. Aussi, dans l’Annexe A-1, il y a un exemple d’architecture d’un téléphone
cellulaire conçu pour applications RF.
Dans un émetteur-récepteur radiofréquence, la fréquence de l’oscillateur local doit être
définie avec une précision importante. De plus, dans la plupart des cas, cette fréquence doit
varier par pas relativement petits définissant l’écart de fréquence minimal généré par
l’oscillateur. Dans ces conditions, l’erreur sur la fréquence synthétisée doit rester négligeable.
De plus, la limitation du spectre hertzien, l’augmentation des débits et l’émergence des
émetteurs-récepteurs multistandards sont autant de facteurs qui imposent des contraintes de
plus en plus sévères sur l’oscillateur. En plus des problèmes liés à la précision en fréquence,
plusieurs autres paramètres ou phénomènes tels que la génération de bandes latérales, le bruit
de phase et la sensibilité de l’oscillateur, influencent les performances du système global. Par
conséquent, lorsque l’oscillateur est inséré au sein du synthétiseur de fréquence, il peut
apparaître dans son spectre des bandes latérales parasites qui peuvent s’avérer relativement
gênantes notamment en réception.
2
N.BOUGHANMI, ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
Jusqu’alors, plusieurs recherches [2, 6, 12, 14] ont, en effet, développé des systèmes
assez similaires dans le principe, mais parfois éloignés dans leur réalisation. Tels que, le GSM
(Global System for Mobile Communications) désigne une technique de transmission
largement utilisée en Tunisie. Il fonctionne, sur 1900 MHZ en Amérique du Nord (PCS),
tandis qu’il fonctionne sur 900 MHZ et 1800 MHZ (DCS) en Europe.
Après une présentation sommaire des principaux systèmes de télécommunications,
nous nous intéresserons dans cette section à étudier les notions de base des oscillateurs RF.
II.1. L'oscillateur en anneau
Parmi les structures les plus utilisées en radiofréquence, nous considérons les
oscillateurs en anneau. Ces types d'oscillateurs sont basés sur le temps de commutation des
inverseurs. En connectant, un nombre bien défini d'inverseurs, nous obtenons un signal
oscillant naturellement à la sortie de chaque inverseur de la chaîne (figure I-2). Généralement,
ils se trouvent en deux topologies : asymétriques de types CMOS ou symétriques de type
paire différentielle (bipolaire et/ou MOS). Le premier est le plus simple, consiste à cascader
des inverseurs MOS. Ainsi, un nombre impair d’inverseurs est nécessaire au bon
fonctionnement. Cependant, il est possible d’utiliser un nombre pair d’opérateurs en
introduisant des portes non-inverseurs. Dans ce dernier cas, la topologie différentielle est
généralement mise en œuvre, de façon à équilibrer les temps de propagation des opérateurs
inverseurs et non-inverseurs [14].
La fréquence d'oscillation est directement liée au nombre d'inverseurs. Plus on a
d'inverseurs et plus la fréquence diminue. L'inconvénient majeur de ce type d'oscillateur est la
forte dépendance de sa fréquence avec les paramètres technologiques. La fréquence n'est pas
très stable et surtout non contrôlable. On peut difficilement prédire avec précision cette
fréquence d'oscillation.
+ - + - +
td1 td2 tdn
- + - + -
a) asymétriques b) symétriques
Figure I-2. Schéma de principe d’un oscillateur en anneau
II-2. L'oscillateur LC
Un autre type d’oscillateur qui était sous l’attention de plusieurs recherches à cause de
sa stabilité par rapport à un oscillateur en anneau, c’est l’oscillateur LC. Ce dernier est défini
comme un dispositif instable générant un signal périodique sans autre apport d’énergie
extérieure que l’énergie continue fournie par sa polarisation. Cet oscillateur délivre en général
un signal sinusoïdal ou quasi sinusoïdal (oscillateur harmonique), et il est utilisé comme
référence de fréquence dans les systèmes d’émission et de réception ou les radars [1, 3]. Un
oscillateur contrôlé en tension (VCO) est capable de délivrer un signal sur une bande de
fréquence grâce à une tension de commande. Les oscillateurs LC sont basés sur le principe de
la capacité du circuit résonnant RLC. La difficulté essentielle de ces types d’oscillateurs est de
réaliser des capacités variables aussi parfaites que possible [15, 16]. C’est pour cette raison
qu’un nouveau principe de compensation des déphasages parasites, déphasant le courant
capacitif, a été conçu [3, 4, 10]. Généralement, l’oscillateur LC se compose d’une partie
active (basée sur transistors), dont le rôle est d’amplifier et de limiter le signal, et d’un circuit
3
N.BOUGHANMI, ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
•
La partie différentielle permettant au système d’osciller ;
La capacité variable permettant de contrôler la fréquence d’oscillation.
Tension de contrôle
Vcont
Capacité variable Paire différentielle
1. le gain en boucle ouverte doit être égal à l'unité à la fréquence d'oscillation, c.-à-d.
G(jω0 ).H(jω0 ) = +1; (I-1)
2. le déphasage total autour de la boucle doit être égal à 0 pour une rétroaction positive et à
180° pour une rétroaction négative.
Avec, G(s) est le gain de bloc (amplificateur) et H(s) est le bloc de rétroaction,
Nous venons donc de définir les conditions d’obtention du régime établi d’un
oscillateur en utilisant deux modèles différents. Ces conditions permettent notamment de
déterminer la fréquence des oscillations. Pour déterminer l’amplitude d’oscillation, il est
nécessaire de passer par l’étude des conditions initiales de l’oscillateur au démarrage. Ainsi, si
(résonateur), autrement dit, si le gain dans la boucle est supérieur à 1 { G ( jω ).H ( jω ) > 1} ,
le gain de la partie active de l’oscillateur l’emporte sur l’atténuation de la partie passive
alors l’oscillateur démarre en faveur du bruit interne présent dans les composants le
constituant. Dans ces conditions, l’amplitude du signal de sortie croît jusqu’à ce que l’élément
croître et se maintient à une valeur fixe. Nous en déduisons donc que l’amplitude des
oscillations est limitée par la saturation de l’élément actif.
Ces critères prouvent que n'importe quel système de rétroaction peut osciller si le gain
en boucle fermée et le déphasage de l'entrée à la sortie sont bien choisis. En pratique, G(jω0)
représente la fonction de transfert de l’élément actif de l’oscillateur et H(jw0) la fonction de
transfert de la cellule de réaction passive qui joue le rôle de sélection et de stabilisation de la
fréquence d’oscillation. Cette cellule de réaction est communément appelée résonateur.
En fait, outre cette vision à deux ports des oscillateurs, il existe une autre façon de les
appréhender. Ils peuvent être envisagés comme la connexion de deux circuits à un port. Dans
ce cas, un des circuits sera le résonateur modélisé par un circuit RLC en parallèle et l’autre
sera un circuit chargé de compenser la résistance parallèle parasite du premier. Cette manière
de considérer le problème n’est qu’une autre modélisation. Elle peut, comme tout outil,
s’avérer utile pour le dimensionnement des éléments constitutifs.
VDD VDD
VDD VDD
5
N.BOUGHANMI, ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
la capacité peut être variée suivant la fréquence centrale de l’oscillateur [2, 15]. La capacité de
la varactance est contrôlée par une tension de polarisation extérieurement appliquée.
Généralement, G(s) peut être un simple transistor tel que le cas d'un oscillateur de Colpitts
(figure I-4-a), ou il est composé de deux transistors ou plus dans le cas d'un oscillateur
différentiel (figure I-4-b) [16].
Alternativement, l'oscillateur peut être composé en tant que deux réseaux couplés
ensemble : réseau de partie actif et réseau de fréquence sélectif (figure I-5). Un signal de
sortie périodique et constant est obtenu par l'échange de l'énergie entre les inductances et les
condensateurs dans le résonateur. Mais dans n'importe quel circuit pratique, ces composants
passifs sont liés avec des résistances parasites. Par conséquent, le résonateur ne peut pas
soutenir, tout par lui-même, un signal de sortie d'amplitude constante parce que de l'énergie
sera perdue, à chaque cycle, dans ces résistances parasites. Le réseau de partie actif est
présenté donc, pour compléter le niveau d’énergie perdue par cycle [2].
-R +R
Réseau sélectif de
Circuit Actif
fréquence
−1
Rp L C
gm
6
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
varactance qui est considérée comme condensateur variable. Puisque, les varactances
intégrées limitent la gamme d'accord, les oscillations ne peuvent pas rivaliser avec des
oscillateurs en anneau à cet égard [2, 15]. Le VCO conçu dans ce chapitre peut être classé en
tant qu'oscillateur à transconductance négative (-GM).
La figure I-7 est un diagramme d’oscillateur -GM, qui illustre les deux composants
principaux : le circuit résonnant et le circuit actif. A la résonance, l'impédance du circuit
résonant est égale à la valeur de la résistance équivalente, Req. Puisque les circuits purement
résistifs ne présentent aucun déphasage, le critère de Barkhausen de boucle est satisfait pour
l'oscillation [2, 15].
Amplificateur et résistance Circuit de résonance Haute
négative équivalente réglable impédance
Vout+
- RGm = Req
GM
Vout-
Buffer
Boucle de (T1)
(T1)
rétoaction Haute Zin
Tension de
polarisation
(T2)
Vout Vout
(T1) + -
Haute Zin (T1) (T2)
(a) (b)
Figure I-9. Modèle différentiel du VCO : a) intégration d'un buffer (tampon), b)
implémentation différentielle
En ajoutant un second circuit de résonateur, identique au premier, au drain du
8
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
transistor T2 en liaison avec T1 de sorte qu'il agisse aussi en tant qu'un buffer pour le
deuxième circuit de résonateur mène à une implémentation différentielle comme représentée à
la figure I-9 (b).
Dans l'implémentation différentielle, les oscillations sont en opposition de phase, tout
en fournissant respectivement, aux nœuds de drain de chaque transistor des tensions Vout+ et
Vout -. Les oscillateurs différentiels ont deux avantages distincts par rapport aux oscillateurs
asymétriques. D'abord, les mélangeurs de conversion pour lesquels le VCO agit en tant que
source (LO) sont proprement différentiels. En second lieu, les circuits différentiels fournissent
le rejet en mode commun alors que les circuits asymétriques n’en peuvent pas. Puisque les
deux sorties du VCO sont différentielles, elles peuvent être soustraites pour doubler leur
tension de sortie maximale. En les soustrayant, les signaux de bruit qui sont communs aux
deux sorties sont menés à un haut CMRR (rapport de rejection en mode commun). Pour ces
raisons, ces réalisations différentielles sont préférées dans les applications RF en dépit une
consommation de puissance supplémentaire du deuxième dispositif actif. Plusieurs types
d’oscillateurs -GM contrôlés par varactance sont largement répandus dans des circuits RF,
puisqu'ils conviennent à l’intégration totale [3, 7].
L’utilisation d’un VCO-LC différentiel permet, par sa commande en mode différentiel,
de diminuer le bruit de phase dû aux perturbations présentes sur l’alimentation et dans le
substrat. Cette structure peut être employée aussi bien sur un oscillateur en anneau (deux
transistors MOS pour contrôler le courant des inverseurs) que sur un circuit LC (diode
varactor différentielle) [4, 5, 10]. Un oscillateur idéal se compose d'un résonateur LC. Si nous
supposons que l'inductance et le condensateur sont idéaux, le résonateur LC oscillerait.
Dans un résonateur LC idéal sans pertes résistives, l'inductance et le condensateur
oscillent indéfiniment. Puisqu’il est impossible d'établir pratiquement, un circuit passif sans
pertes, des dispositifs actifs sont utilisés pour produire une résistance négative. Ceci permet
d’annuler toutes les pertes parasites dans le résonateur [2]. L'inductance est normalement la
plus grande source de perte pour le circuit résonateur. Elle est aussi responsable d'une fraction
significative de tout le bruit de phase de l'oscillateur [8, 9, 12]. Nous devons injecter l'énergie
dans le résonateur pour soutenir les oscillations. La quantité d'énergie injectée dans le
résonateur devrait être égale à l'énergie perdue.
La figure I-10 représente le circuit d’oscillation comme Etant une paire d'inverseurs
interconnectés en parallèle avec un circuit résonateur.
R L C
_2
gm
X Y
Cp Lp Rp
CircuitActif
M2 M1
- Rp
Le circuit actif peut fournir la résistance négative exigée dans le modèle de résistance
négative. Dans l'oscillateur LC, les transistors interconnectés peuvent être modelés par le
circuit équivalent de petit signal présenté dans la figue I-12.
L L
C
V1 V2
VX
X Y IX
V1 V2
M2 M1 gm1V2 gm2V1
I
Schéma équivalent
aux variations
Figure I-12. Résistance négative fournit par les transistors de l’oscillateur LC
Si une source de tension est appliquée à l'entrée, l’expression de la résistance négative
10
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
Si la rétroaction est suffisamment positive (le gain de boucle est négatif), une
résistance négative est réalisée [2, 12]. En petit signal, si deux transistors sont identiques, la
résistance équivalente entre les deux drains des transistors est donnée par l’équation suivante :
⎛ 1 1 ⎞
Rnégative = = −⎜⎜ + ⎟⎟ = −
Vx 2
⎝ g m1 g m 2 ⎠
(I-7)
Ix gm
Où gm est la transconductance d'un transistor.
À la résonance, le résonateur de la figure I-12 est équivalent à une résistance Rrésonateur.
Celle-ci est en parallèle avec la résistance Rnégative = −
2
.
gm
Cette résistance négative compense la perte d'énergie et maintient les oscillations dans
le résonateur si R résonateur ≤
2
et l'oscillation peut se maintenir dans l'oscillateur LC. En
gm
résumé, le rôle de la structure active est de compenser les pertes résistives liées au résonateur
en présentant, en parallèle à ce dernier, une résistance négative. Ceci permet de maintenir une
oscillation en régime permanent. L'oscillateur linéaire fonctionnel basé sur la génération d'une
résistance négative montre plusieurs problèmes :
Résonateur
Référence Technologie Structure propositions Amélioration
condensateur inductance
Condensateur Optimisation de
[1] Si NMOS intégré Block de contrôle numérique
contrôlable puissance
0.12-µm
[4] CMOS Varactor MOS intégré Satisfaction des contraintes Optimisation de bruit
SOI
[5] 0.35-µm Si MOS Varactor MOS intégré Satisfaction des contraintes Optimisation de bruit
[6] 0.35 µm Si BiCh4OS Varactor MOS intégré Satisfaction des contraintes Optimisation de bruit
[7] 0.25 µm Si CMOS Varactor MOS intégré Satisfaction des contraintes Optimisation de bruit
Les résultats de ces contributions sont montrés dan le tableau I-2, dont ils seront des
références pour motiver nos travaux de recherche.
0.12-µm 2.2 V
[4] 500 µW 5- GHz 22 % - 126@ 1MHz
SOI CMOS Icore = 9 mA
radiofréquence
Afin de mieux comprendre l’importance du bruit de phase dans les systèmes de
communications sans fil, reprenons le schéma fonctionnel simplifié d'un émetteur récepteur
superhétérodyne de la figure I-13, montrant le rôle du synthétiseur de fréquence au sein d’un
émetteur-récepteur radiofréquence.
Fluctuation Spectre de Bruit de Phase
Aléatoire de Bruit
Conversion
Fréquence Fréquence
Filtre VCO
LNA
Accouplement de
VCO à LNA
Circulation/Commutateur Synthétiseur
Filtre de Commande PA
d'Émission
Jupe sur la
sortie de PA convertisseur
Deuxième IF
13
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
perturber le signal à recevoir à la fréquence f2 dégradant ainsi son rapport signal sur bruit
comme le montre la figure I-14. Le problème est d’autant plus critique que dans la plupart des
cas, la différence entre f1 et f2 peut être de l’ordre de quelques dizaines de kilohertz,
seulement pour des fréquences porteuses (f1 et f2) de l’ordre du gigahertz. Ceci impose bien
évidemment des spécifications draconiennes sur le bruit de phase du signal de l’OL [8, 15].
Brouilleur
Siganl reçu
Siganl de sortie Siganl
du synthétisuer converti
V (f)
f0 -fm f0 + fm
Fréquence
fm f0 2f0 3f0
Figure I-15. Conversion du bruit BF autour d’un signal RF
14
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
Le canal désiré qui doit être converti est montré comme flèche pleine sur la figure I-
15. En raison du bruit de phase dans l'oscillateur local, le spectre de la sortie de l'oscillateur
n'est pas une fonction de delta, mais est écarté autour de la fréquence d’oscillation [9, 10, 11].
Si un canal adjacent est également, transmis en même temps, dès que la densité spectrale de
puissance de la sortie de l'oscillateur bruyant se diffère de zéro à cette fréquence adjacente de
canal, le canal adjacent sera également, converti en bande de base. En conséquence, nous
nous intéressons, dans cette section, à la pureté spectrale des oscillateurs en présentant le
mécanisme de conversion responsable du bruit de phase dans un oscillateur.
Nous résumons que le signal bruité à la sortie de l’oscillateur est le signal utile autour
de la fréquence centrale, mais perturbé par le bruit de phase. Le rapport signal/bruit à la
fréquence désirée s’en trouve alors dégradé. Ce phénomène est donc particulièrement gênant
pour les normes à faible largeur de canal telles que la norme GSM. Malheureusement, ce
phénomène perturbe l’information contenue dans la phase de la porteuse. Dans un oscillateur
idéal, le spectre de sortie est monochromatique, c'est-à-dire qu’il est composé d’un signal pur
à ω0. En réalité, il est perturbé par des fluctuations de phase (ou de fréquence) et des
fluctuations d’amplitude qui peuvent être assimilées à des modulations. En effet, le bruit
basse-fréquence est converti autour de la porteuse et des harmoniques par un phénomène de
mélange [1, 3, 16].
Dans ce point, une formule pratique étalée par Leeson permet une évaluation linéaire
du bruit de phase d’un oscillateur, mais peut se révéler inexacte, ce qui nous conduira à en
proposer plusieurs littératures qui formulent analytiquement le bruit de phase. Le bruit de
phase permet donc de quantifier la pureté spectrale de l’oscillateur. Nous verrons dans la suite
en quoi ce paramètre est extrêmement critique dans tout système de télécommunication.
VI. Modélisation analytique du bruit de phase d’un VCO-LC
Pour la conception et la réalisation d’un VCO performant, plusieurs modèles décrivant
le comportement statique et dynamique de ces composants sont mis en évidence. Cependant,
afin d‘optimiser leur comportement, il est nécessaire de s‘intéresser au bruit que ces
composants génèrent. Ces modèles décrivent la manière dont le bruit provenant des
différentes sources est converti en bruit de phase. Certains considèrent l’oscillateur comme
Etant un système linéaire invariant dans le temps [4, 8, 9, 11, 16]. D’autres modèles
considèrent l’oscillateur comme un système linéaire variant dans le temps. C’est à cette classe
qu’appartient le modèle développé dans [1, 4, 10, 11]
VI.1. Modèle Linéaire Invariant dans le Temps (LTI)
Habituellement, l’oscillateur peut être approximativement, modelé en tant qu’un
système linéaire. Le LTI est un modèle linéaire du bruit de phase qui ne dépend pas du temps,
il a été proposé par Leeson [9, 10, 11]. Typiquement le spectre de bruit de phase à la sortie du
VCO se découpe en trois régions : une région de bruit très proche de la porteuse, dont la
densité spectrale de puissance diminue en 1 3 . Ce bruit provient de la translation du bruit
f
en 1 de l’oscillateur. Une deuxième région, montant une dépendance en 1 2 trouve son
f f
origine dans les sources de bruit blanc. Et enfin, autre région plancher du bruit, très loin de la
porteuse, est due au bruit blanc minimum présent dans le VCO.
Le résonateur- LC filtre proprement, les fréquences loin de la crête de résonnance, ce
qui améliore la performance en bruit de phase, en particulier avec un résonateur de facteur de
qualité Q élevé. En outre, le stockage d'énergie à l'aide d'une inductance et d'un condensateur
ne demande que seulement, l’ajout d’un minimum d'énergie par les dispositifs actifs, pour
15
N.BOUGHANMI, ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
f1 fh f
Tboucle ( s ) = g m
sL
1+ s + s LC
(I-8)
L 2
Rrésonateur
(
ω L 1 − ω 2 LC )
La partie imaginaire de cette fonction de transfert de boucle est égale à :
Im [Tboucle (ω ) ] = g m
( 2⎛
) L ⎞
(I-9)
1 − ω LC + ω ⎜ ⎟
2
2
⎝ Rrésonateur ⎠
2
16
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
⎡ ⎤
⎢ ⎥
Vrésonateur (ω ) = ⎢ ⎥ .iR ,résonateur (ω )
1
⎢ 1 + 1 + jωC ⎥
(I-10)
⎢⎣ R jω L ⎥⎦
La tension de sortie totale est définie par :
⎡ ⎤
⎢ ⎥
= ∫ Vrésonateur (ω ).d ω = ∫ ⎢ ⎥ .4 KTRdf = KT
α α
⎢ ⎥
1
⎢ ⎜ ⎟ + ⎛⎜ 1 + jωC ⎞⎟ ⎥
0 ⎛ 1 ⎞
2
Vtotal 2 2
(I-11)
C
⎣⎢ ⎝ R ⎠ ⎝ jω L ⎠ ⎦⎥
0
Les perturbations en phase dues au bruit aléatoire dans l’oscillateur sont le résultat
d'un décalage aléatoire de la fréquence centrale. Ces variations aléatoires de fréquence sont
provoquées par le bruit thermique et le bruit de Flicker. Le bruit thermique est une fonction de
la température, de la largeur de bande et de la résistance. Le bruit de Shot est une fonction de
courant de polarisation. Le bruit de Flicker est une fonction des caractéristiques du dispositif
actif. Le bruit de phase d'une simple bande latérale est défini comme la puissance de bruit
dans une largeur de bande de 1-Hz à une certaine fréquence relative à la fréquence
d'oscillation. En général, le bruit de phase peut être défini par :
, résonateur ( ∆ω ) /1Hz
B (ω0 + ∆ω ) =
2
Vnoise
2
(I-13)
Vrms , sig
R j (ω0 + ∆ω ) L
1 1
, résonateur (ω0 + ∆ω ) =
4 KTR
⎛ 2Q.∆ω ⎞
2
Vnoise (I-15)
1+ ⎜ ⎟
2
⎝ ω0 ⎠
Il en résulte que
⎛ ω0 ⎞
(ω 0 + ∆ω ) ≈ 4 KTR.⎜⎜ ⎟⎟
2
⎝ 2Q.∆ω ⎠
2
V noise , résonateur (I-16)
17
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
Q = 2π .
Maximum d'énergie stockée
(I-17)
Energie dissipée par cycle
Le résonateur Q perpétrera fortement, de bruit de phase et de puissance d'énergie sur
l’oscillateur. L'inductance dans le VCO-LC est habituellement, l'élément de circuit le plus
critique dans la conception typique. Le facteur Q de l'inductance domine tout le facteur Q du
circuit de résonateur. En outre, la gamme d'accord du VCO est fortement affectée par
l'inductance. Le facteur Q du système peut être alors défini par [11, 16] :
Q=
ω0
∆ω
(I-18)
⎣ 2 ∆ω ⎦
2
V on , gp (I-19)
V 2 ( f ) ∆φ 2
Le bruit de phase peut être exprimé aussi, par la relation suivante :
B { f m } = SSB 2 m = dBc / Hz @ HZ (I-20)
VS 2
Celle-ci nous permet d’exprimer le bruit de phase d’une SSB par :
⎛ ω0 ⎞
4.K .T .R ⎜ ⎟
2
⎧V 2 ⎫
B ( ∆ω ) {dBc / Hz} = 10* ⎨
⎪ noise , tan k [@(ω + ωm )] /1Hz ⎪ ⎝ 2.Q.∆ω ⎠
⎬ ≈
⎪⎩ ⎪⎭
2
10. 2
(I-21)
V sig V sig
La tension de bruit décrite ici inclut réellement le bruit d'amplitude (bruit AM) et le
bruit de phase (bruit P.M.). Si l'oscillateur utilise un circuit de contrôle de gain automatique
(AGC), le bruit AM sera enlevé pour une offset de fréquence. Par conséquent, même lorsqu’il
existe du bruit AM, il peut être disparu avec le temps [4]. Ainsi, il n’a pas d’effet considérable
sur le bruit de phase à la sortie. En négligeant le bruit AM, la densité spectrale de la tension de
bruit s’écrit comme :
⎡ ω0 ⎤ 2 2
Von , gp (∆ω ) = 2 KTg P ⎢ ⎥ ω0 L
2
⎣ 2 ∆ω ⎦
2
(I-22)
Pratiquement, les résonateurs peuvent avoir des éléments parasites (annexe A).
VOUT
RL RC
RP
L C
18
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Nous pouvons montrer que la densité spectrale de la tension de bruit de sortie est [4] :
⎡ ω ⎤
Von2 , gp (∆ω ) = 2 KTReff ⎢ 0 ⎥
2
⎣ 2 ∆ω ⎦
(I-24)
( )
être :
g m = R eff ω0 C
2
(I-25)
⎡ ω ⎤
Von2 , gp (∆ω ) = 2 KTReff .Fgm . ⎢ 0 ⎥
2
⎣ 2 ∆ω ⎦
(I-27)
⎣ 2 ∆ω ⎦
2
V on , gm (I-28)
⎣ 2∆ω ⎦
2
on (I-29)
Pour une oscillation sinusoïdale d’amplitude V0, le bruit de phase de l'oscillateur pour
une offset ∆ω est donné par :
⎡ ω0 ⎤
B(∆ω ) = . (1 + A) . ⎢ ⎥
2
4 KTReff
⎣ 2∆ω ⎦
(I-30)
V02
Cette équation présente le bruit de phase de l’oscillateur LC prévu par le modèle LTI.
Nous notons qu'une méthode semblable peut être également, appliquée à d'autres types
d'oscillateurs tels que les oscillateurs en anneau [4, 11].
19
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
d’Hajimiri [8, 9, 10], il considère que le point ω 1 d’intersection entre les régions de bruit
dépend que du facteur de bruit A qui peut être mesuré ou simulé. Contrairement au modèle
f3
au niveau des sources de bruit. De plus, le modèle considère que le bruit de phase est un
phénomène indépendant du temps alors que le modèle d’Hajimiri vérifie cette dépendance [4].
En résumé, cette approche ne représente aucune amélioration fondamentale par rapport
au modèle du Leeson. Dans la seconde partie, nous présentons le modèle LTV du bruit de
phase qui dépend de la fonction de Sensibilité Impulsion du VCO ISF [4, 11].
20
N.BOUGHANMI, ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
i (t ) i (t )
i (t ) φ (t )
hφ (t ,τ )
0 τ t 0 τ t
Figure I-18. Modèle de la réponse impulsionnelle en phase
La même perturbation se produisant à différents temps aura comme conséquence
différents déphasages dus à la nature de temps-variant des oscillateurs. Par conséquent, selon
l’instant auquel est injectée l’impulsion en courant, (figure I-19), la réponse en phase de
l’oscillateur est différente [1, 6].
i(t) L C
∆V
VOUT VOUT
∆V
a) b)
Figure I-20. Impulsion injectée : (a) à la crête, (b) au passage par zéro
Le système de la figure I-19 peut donc être considéré comme un système linéaire
variant dans le temps, en supposant la linéarité de la phase par injection de courant. Cette
hypothèse est vérifiée en pratique compte tenu du fait que les sources de bruit sont de faible
amplitude par rapport au signal utile. Dans ces conditions, la réponse impulsionnelle hФ(t, )
caractérise complètement le système.
En considérant le circuit d’un oscillateur typique, les sources de bruit dans le circuit
sont, d’une part les résistances parasites de l’inductance et de varactor et d’autre part le
courant des drains des transistors NMOS et PMOS. Le signal v(t) varie d’une valeur
21
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
∆q
∆V = à cause de l’injection. À partir de Hajimiri [11], la réponse de la phase à une
C
injection est donc un échelon dont l’amplitude dépend périodiquement du temps auquel est
Γ (ω0τ )
injectée l’impulsion, soit :
hφ ( t ,τ ) = u (t −τ ) (I-31)
qmax
Où,
* u(t) est la fonction de Heavyside (fonction de pas d'unité),
* qmax = CeqVmax est la variation de charge maximale aux bornes de la capacité du nœud
d’injection Ceq, Vmax la dynamique maximale en tension de l’oscillateur au nœud considéré ;
* Γ(x) est une fonction sans dimension, périodique en ω0, traduisant la sensibilité en
phase de l’oscillateur et appelée ISF (Impulse Sensitivity Function).
La variation de phase résultant de l’injection de courant est définie selon Hajimiri par :
∆V ∆q
∆Φ = Γ (ω0t ) = Γ (ω0t ) (I-32)
Vmax qmax
Cette dernière fonction peut par conséquent être décomposée en série de Fourier :
φ (t ) = ∫ hφ ( t ,τ ) i (τ ) dτ = q ∫ Γ (ω τ ) i (τ ) dτ
+∞ t
1
0 (I-34)
−∞ max −∞
(I-35)
∫ i (τ ) dτ +∑ Cn
1 ⎡ C0 ⎤
φ (t ) = ∫ ( ) ( )
∞
⎢ τ ω τ τ ⎥
t t
qmax ⎣ 2 ⎦
i cos n d (I-36)
n =1
0
−∞ −∞
22
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
CO
∫
t
C1.cos (ω0t + ϕ1 )
0
∫ ϕ (t )
t
cos (ω0t + ϕ (t ) ) V (t )
i (t )
Cn .cos ( nω0t + ϕn )
0
qmax
∫
t
φ (t )
(LTV) (non linéaire)
i(t) V(t)
Modualtion de
intégrateur
phase
ISF
Il est bien connu qu'un tel procédé P.M. ait comme conséquence deux bandes latérales
supplémentaires aux pulsations ω0 ± ∆ω (si Vm est petite) [4]. Vout est alors donné par :
Par conséquent, pour un courant injecté au nœud considéré, à une fréquence proche de
soit Sφ (ω ) , comprend deux raies à ±∆ω . Ainsi, par modulation de phase du signal
tout entier multiple de la fréquence d’oscillation f0, la densité spectrale de puissance de Ф(t),
23
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
⎛ I n cn ⎞
PB (ω ) = 10.log ⎜ ⎟
2
⎝ 4qmax ∆ω ⎠
(I-40)
Considérons à présent une source de courant de bruit In(t) dont la densité spectrale de courant
( S In (ω ) =
in2
∆f
) comprend à la fois un plancher de bruit et une région en 1/f. Nous notons que
=
∆f
I n2 in2
In représente l'amplitude maximale, d’où, pour une largeur de bande d'unité.
2
Le mécanisme de conversion de ce bruit autour de la porteuse est décrit, d’après ce
modèle, par la figure I-23. En outre, un courant injecté à nω0-∆ω aura comme conséquence les
mêmes bandes latérales égales. Ainsi, l’expression (I-40) devrait être multipliée par un facteur
S I n (ω )
de 2 [1, 4].
Bruit de Fliker
ω
ω0 2ω 0 3ω0
Sφ (ω ) C0
C1 C2
C3
ω
ω0 2ω 0 3ω0
SV (ω )
Modulation de phase
ω
ω0 2ω 0 3ω0
Figure I-23. Mécanisme de conversion du bruit autour de la fréquence d’oscillation
Les composantes de bruit localisées près des multiples entiers de f0 sont donc,
multiples entiers de ω0 pondérée par les coefficients de Fourier Cn de la fonction «ISF» [4].
En se basant sur cette analyse, la densité spectrale de bruit de phase (dBc/Hz) due à une
source de courant de bruit blanc à un nœud donné du circuit et à une pulsation ∆ω de la
⎡ in2 ∞ 2 ⎤
porteuse vaut :
⎢ .∑ Cn ⎥
∆f
Sφ {∆ω} = B (ω ) = 10.log ⎢ 2 n =0 2 ⎥
⎢ 4qmax ∆ω ⎥
(I-41)
⎢ ⎥
⎣⎢ ⎦⎥
24
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Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
∑ cn = ∫ Γ ( x ) dx = 2Γ2rms
Selon la relation de Parseval, le terme d'addition est donné par :
∞ 2π
π
2 1 2
(I-42)
n=à
Où Γ rms est la valeur efficace (rms) de la fonction ISF, le bruit de phase est défini par :
0
⎡ in2 ⎤
⎢ 2 ⎥
Γ rms ∆f ⎥
B {∆ω } = 10.log 2
⎢
⎢ qmax 2.∆ω 2 ⎥
(I-43)
⎢ ⎥
⎣⎢ ⎦⎥
Cette équation modélise donc, le bruit de phase d’un oscillateur dans la zone de
conversion de bruit thermique. En employant le modèle LTV, le rapport entre l’angle du
dispositif 1 et l’angle du bruit de phase 1 3 peut être trouvé. Nous notons que ces deux
f f
fréquences de l’angle sont habituellement supposées confondues. Cependant, les mesures
annulent fréquemment une telle égalité [4, 11]. Le spectre de bruit du dispositif dans la partie
ω1
dominée par le bruit de Flicker peut être dénoté par :
in2, 1 = in2
∆ω
f
(I-44)
f
1 ⎛ C0 ⎞
f3
= f1 ⎜ ⎟
2
2 ⎝ C1 ⎠
f1 (I-47)
f3 f
Avec, f 1 est la fréquence de coupure du bruit en 1/f, C0 et C1 sont les deux premiers
f
ωC
calculé dans la dérivation du modèle LTI (équation (I-19)). Il est bien connu que le facteur Q
du résonateur soit Q = 0 où got est la conductance parallèle équivalente du résonateur
g ot
ω 2C 2
donnée par :
g ot ≈ g pC + g pL + 0 + 2 2
ω0 L g sL
1
(I-48)
g sC
Où les termes gSC et gSL sont respectivement, les conductances parasites en série avec
C et L, gPC et gPL sont les conductances en parallèle aux mêmes éléments réactifs, et ω0 est la
fréquence d'oscillation.
Par définition [4], la densité spectrale d'une bande de la tension de bruit de sortie peut
KT ω0 1
également être exprimée par :
Von2 , got (∆ω ) =
C Q ∆ω 2
(I-49)
Tension
Puissance dissipée VCO-RF
d'alimentation
27
N.BOUGHANMI, ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
Amplificateur Resonateur
-gm LC
+ - Contrôle de
- gm frequénce
- +
Circuit de Itail
protection VBias Synthèse de
fréquence
Filtrage de
bruit
- Modélisation
Inductance - Facteur de qualité
- Optimisation paramétrique
résonateur
condensateur Choix du varactor (type, structure) - Fréquence
28
N.BOUGHANMI, ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre I Spécifications des paramètres de conception d’un oscillateur Radio-fréquence
Dans ce travail, nous nous basons sur les divers modèles analytiques existants et les
simulations par ADS, MATLAB et SPICE pour prévoir le fonctionnement de l’oscillateur,
puis nous améliorons le VCO proposé.
VIII. Conclusion
Après être assuré du fonctionnement oscillant, il est nécessaire d'étudier le bruit de
phase dans le VCO ainsi que la consommation puissance. Ceci nécessite une étude
approfondie concernant les différents paramètres de conception ainsi que des modélisations
des différents phénomènes participant à la gradation du signal.
Nous avons consacré une grande partie de ce chapitre pour une présentation de
plusieurs modèles de bruit de phase de: Leeson, LTI, LTV et NTI. Le modèle de Leeson est
un modèle empirique qui ne peut pas être employé dans la prévision du bruit de phase. Les
constantes empiriques dans ce modèle doivent être obtenues à partir des mesures. En
appliquant la théorie linéaire classique de circuit, le modèle LTI donne une explication de la
pente de -20dB dans le plan du bruit de phase. Il fournit également de la perspicacité de
conception pour supprimer le bruit de phase. Cependant, puisque la non-linéarité dans
l’oscillateur est négligeable, le modèle ne représente aucune amélioration fondamentale
rivalisant avec le modèle du Leeson. Le modèle LTV et le modèle NTI considèrent
l'oscillateur comme système non-linéaire. Dans le modèle NTI, pour un oscillateur-LC, la
transconductance de la paire différentielle est considérée directement, comme non-linéaire.
Cette non-linéarité plie le bruit à différentes fréquences dans la bande de porteuse. D'autre
part, le modèle LTV considère l'oscillateur comme système linéaire, mais variant dans le
temps, aux sources de bruit. Si un système linéaire est variant dans le temps, il peut également
produire des composantes de fréquence qui n'existent pas dans le signal d'entrée (les
fréquences de bruit). En d'autres termes, dans le modèle LTV, l'oscillateur agit en tant que
VCO et changeant sa fréquence de fonctionnement due à la modulation FM provoquée par le
bruit produit. Dans le modèle NTI, le bruit de phase vient du mélange des petits signaux du
bruit dû au comportement non-linéaire de l'oscillateur, où le bruit se mélange au signal et aux
harmoniques d'oscillation pour produire des fréquences de bande latérale de chaque côté du
signal mère. De ce point de vue, nous pouvons conclure que ces deux modèles sont deux
manières différentes de regarder le même problème. Nous notons que le modèle LTV est un
modèle général, mais le modèle NTI discuté ici est utilisé seulement pour des oscillateurs LC.
Cependant, le modèle NTI fournit beaucoup de perspicacités très utiles de conception qui
mènent à beaucoup de techniques de suppression de bruit de phase.
En résumé, comme nous avons indiqué dans ce chapitre, depuis de nombreuses
années, les recherches technologiques en télécommunication sont les bases de nos travaux
effectués. Ces travaux requièrent une bonne connaissance des modèles compacts et fiables de
bruit de phase afin de spécifier les problématiques fondamentales de conception et identifier
les origines physiques des différentes sources de bruit dans le VCO. Dans ce contexte nous
nous sommes intéressés à la caractérisation et à la modélisation des oscillateurs LC.
Après avoir abordé les notions de base de conception, nous nous serons focalisés dans
le deuxième chapitre sur l’amélioration de la structure du VCO, permettant une optimisation
complète et performante. Le travail présenté dans ce chapitre est, au final, une porte ouverte à
la contribution aux problématiques primordiales de conception qui seront l’objet de notre
travail de recherche.
29
N.BOUGHANMI, ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Bibliographie
Bibliographie
Chapitre I
Bibliographie
Référence :
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3. S.Mazet ‘‘Conception et réalisation d’oscillateurs contrôlés en tension à faible bruit de
phase pour des systèmes de télécommunications spatiales’’, thèse N° d’ordre : 46-
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7. Y.Yu, L.Bu, S.Shen, B.Jalali-Farahani, G.Ghiaasi, P.Zhang, M.Ismail, ‘‘A 1.8V Fully
Integrated Dual-band VCO for Zero-IF WiMAX/WLAN Receiver in 0.18µm CMOS’’
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8. A.Hajimiri, T. H.Lee, “A general theory of phase noise in electrical oscillators,” IEEE
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11. W.Altabban, P.Desgreys, H.Petit, ‘‘Implémentation et Simulation d’un modèle LTV
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l’Information, du Signal et ses Applications, TAISA2007, Lyon, Octobre 2007
12. N.Boughanmi, A.Kachouri, M.Samet, ‘‘Optimum VCO’s for radiofrequency
Applications’’, The 56th Electronic Components and Technology Conference,
ECTC2006, California, June, 2006.
13. N.Boughanmi, A.Kachouri, M.Samet, ‘‘High Q-VCO with Low phase noise for
Communications applications’’ JTEA, Tunisia, Mai 2006
14. N.Boughanmi, A.Kachouri, M.Samet, ‘‘Conception et caractérisation d’un oscillateur
utilisé en GSM’’, ICISP, Agadir, Juin, 2003
15. N.Boughanmi, A.Kachouri, M.Samet, ‘‘Optimization of phase noise in fully integrated
LC-VCO for RF Applications’’, JS-EABA 2007 5èmes Journées Scientifiques, Borj el
Amri, Mai 2007.
16. N.Boughanmi, A.Kachouri, M.Samet, ‘‘Conception of Low Phase Noise RF-VCO
Using MOS Varactor’’, IJCSNS International Journal of Computer Science and
Network Security, vol.7, no.9, September 2007.
Chapitre
II
Ce chapitre consiste à étudier l'influence des diverses structures de varactor sur les
performances du VCO. Pour cela, nous présenterons une étape de caractérisation et de
modélisation des varactors et de leurs caractéristiques C-V. Nous avons développé un plan
analytique pour déterminer le varactor convenable. Les propriétés des varactors décrites dans
ce chapitre orientent notre choix vers une structure de haute fréquence. Enfin, nous montrons
nos contributions architecturelles du VCO à concevoir.
Les résultats de simulations montrent clairement que le VCO en présence des paires de
varactors en séries peut atteindre des hautes fréquences autour de 3,2 GHz. Le bruit de phase
du VCO-VC est de l’ordre de -146 dBc/Hz à 1 MHz et de -132 dBc/Hz à 200 kHz de la
porteuse pour des tensions de contrôle appliquées égales à 1V et une tension d’alimentation
de 2,5 V. Les contributions apportées au VCO-renforcé permettent d’améliorer les
performances du VCO en bruit de phase qui est de l’ordre de -163dBc/Hz.
Ce chapitre est fini par des propositions intéressantes qui seront à la base de
conception d’une architecture de VCO performante.
Mots-clés :
Varactor, oscillateur, fréquence, capacité, C-V, MOS, filtre, bruit de phase.
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
I. Introduction
L’inductance joue un rôle important dans un VCO-LC, elle influe sur les performances
du VCO en fréquence, bruit de phase et en consommation. Par conséquent, la conception d’un
condensateur fortement réglable est nécessaire. Le varactor MOS est un condensateur
variable, c’est un composant intéressant à caractériser dans la perspective de la réalisation des
circuits à accord variable tels que les oscillateurs-LC contrôlés en tension (VCO) (figure II-1).
Le varactor ou varactance est l'élément le plus utilisé dans les applications de systèmes de
communications (chaîne d'émission et de réception).
VDD
VDD VDD
M3 M4
Contrôle de
fréquence
circuit de
résonance
Vout - Vout +
M1 M2
30
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
les trous dans le cas du transistor PMOS (source et drain sont de type P).
Le contrôle se fait via le potentiel appliqué entre grille et source. La grille (G) permet
de contrôler le courant entre les deux électrodes source (S) et drain (D). Ce système constitué
par une capacité MOS (Métal-Oxyde-Silicium) permet une commande avec de très faibles
courants consommés. Nous parlons de transistors à grilles isolées. Nous pouvons assimiler le
système drain/source à une résistance dont la valeur varie entre Ron (valeur min) lorsque le
transistor est saturé et Roff (valeur max) lorsque le transistor est bloqué.
Nous devons aborder tout d’abord la capacité MOS car ses propriétés définissent
celles du transistor MOS (figure II-2).
VG
Métallisation de grille
isolateur
Dioxyde de silicium (SiO2)
silicium
Métallisation
31
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
⎛ dQ dQdep ⎞
CS = − = −⎜⎜ l + ⎟ = Cl + C dep
dVS ⎟⎠
dQS
⎝ dVS
(II-1)
dVS
Où VS est le potentiel de surface et QS est la charge dans le semi-conducteur.
VG
Métal
Oxyde eOX CO CO
silicium CS Cl Cdep
⎝ dVS ⎠ ⎝ dV S ⎠
(II-2)
= +
1 1 1
C C0 (Cl + Cdep )
(II-3)
C=
C S CO
C S + CO
(II-4)
ε0
La capacité de l'oxyde par unité de surface est donnée par l’équation (II-5).
C0 = (II-5)
d0
La capacité CS est la différence de la charge divisée par la différence de la tension de
grille [11, 12]. La première région de la courbe C-V (région d’accumulation) correspond à
une polarisation négative. Dans cette phase, la charge de trou sur la surface de silicium est de
grande densité, ce qui contribue une grande capacité CS >> C0 , il vient alors,
ε
C ≈ CO = O (II-6)
dO
Dans la technologie CMOS, presque tous les condensateurs emploient l’oxyde de
ε OX
silicium (SiO2) comme isolateur. La capacité d'un ‘‘condensateur d'oxyde’’ est égale à
A. (Annexe B).
Tox
Où, OX = KOX. 0 (constante diélectrique d'oxyde [SiO2])
0 = 8.85x10
-14
F/cm (constante diélectrique de l'espace libre)
tOX est l'épaisseur de l'oxyde.
Pour une polarisation de grille moins négative, la densité de surface de trou diminuera,
par conséquent CS diminuera. En conséquence en utilisant l’équation (II-4), C devient
32
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
inferieure à C0.
Quand la polarisation de grille diminue à zéro, nous sommes aux bandes plates (flat-
bands) pour la situation idéale de MOS. Dans ce cas, nous devons tenir compte de l'oxyde et
de la capacité de silicium. La capacité totale, C, sera plus faible que celle de l'accumulation.
Pendant que la polarisation de grille est rendue plus positive, des trous sont repoussés de la
surface de silicium ayant pour résultat la formation d'une couche de déplétion d'accepteurs
ionisés. Les bandes se plient vers le bas [11, 12].
Pendant que la polarisation de grille est rendue de plus en plus positive, la couche de
déplétion s'élargit, rendant la capacité CS plus petite. Par conséquent C devient plus petit.
Pendant que la polarisation de grille est rendue plus positive, la densité entière de surface
diminue tandis que la densité de surface d'électron augmente. Par la suite une couche
d'inversion d'électrons est formée. Au recourbement de la bande de surface, ΦS ≥2 ΦB
(potentiel de substrat), puis nS (densité de charge de surface) ≥Na et la capacité différentielle
de la couche d'inversion devient considérable, et puis excède C0, c.-à-d. CS>>C0, et C
s'approche asymptotiquement de C0 [5, 11]. La capacité de basse fréquence de la structure
MOS par unité de superficie peut maintenant être calculée à partir de [12] :
d ε S ,eq
CLF = = εS
dQS
⎛ ε ⎞
d ⎜ φS + tOX ε S ,eq (φS ) S ⎟
(II-7)
ε OX ⎠
dVG
⎝
Avec VG est la polarisation de grille, ΦS est et S,eq sont respectivement le champ et le
potentiel sur la surface à l'équilibre thermique (Annexe B).
Ce résultat est désigné souvent sous le nom de la capacité de basse fréquence d'un
condensateur MOS puisque nous avons calculé le changement responsable entre deux
situations d'équilibre (figure II-4) [11, 12].
C/C0
Accumulation Inversion
1
Bandes plates
Déplétion
VG
0
Figure II-4. Courbe CV de basse fréquence pour un varactor MOS idéal
Le résultat peut être interprété comme raccordement en série de la capacité d'oxyde et
de la capacité de basse fréquence CS,LF du semi-conducteur. L'augmentation de la capacité
dans l'inversion se produit seulement si la génération/recombinaison des électrons peut suivre
le signal appliqué. En présence d’un résonateur d’électrons (les régions de source et du drain
n+ du MOSFET), le comportement de basse fréquence peut être étendu pour une bande de
quelques mégahertz.
Si la polarisation de grille VG et la tension de mesure de petit signal varient à une
vitesse plus rapide à ce que peut être permis par recombinaison/génération sur la surface,
alors, aucune couche d'inversion ne se forme et le dispositif MOS entre dans l'épuisement
profond (figure II-5) [11, 12].
33
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
C/C0
Accumulation Inversion Basse fréquence
1
(quasistatique)
Bandes plates Fréquence moyenne
Haute fréquence
N N N
a) Accumulation b) Deplition C) Inversion
Figure II-6. Coupe de varactor MOS
Dans le cas d'un condensateur PMOS, en appliquant une tension VBG négative, les
trous sont attirés à l’interface isolant-semiconducteur (sous la grille) et les électrons sont
repoussés verticalement dans le substrat B. Par conséquent, le canal d'inversion avec les trous
mobiles s'accumule.
Lorsque la tension VBG dépasse une valeur particulière notée VT , où VT est la tension
de seuil du transistor qui dépend des paramètres de l’interface isolant-semiconducteur, une
couche d’inversion apparaît et le transistor devient de plus en plus passant.
34
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
Déplétion
Faible Inversion Vsg
version Modérée
ε .S , où S, t et ε sont respectivement la
Ainsi, dans les deux cas de forte région d’inversion et d’accumulation, la valeur de la
capacité MOS, CMOS peut être égale à C ox = ox
t ox ox ox
Figue II-8. Coupe du varactor MOS en présence des capacités et résistances variables
Dans ces régions, il y a peu ou très peu de porteurs mobiles de charge à l’interface
oxyde de la grille, qui cause la diminution de la capacité C MOS du dispositif MOS (c.-à-d.,
CMOS est plus faible que COX). CMOS peut être maintenant modelé par les capacités en parallèle
Ci et Cb. Cb explique la modulation de la région de déplétion au-dessous de l'oxyde, alors que
Ci est liée à la variation du nombre de trous à l'interface d'oxyde de grille. Si Cb (Ci) domine,
le dispositif de MOS fonctionne dans la région de déplétion (inversion modérée) ; dans le cas
où aucune capacité est dominante, le dispositif de MOS fonctionne dans la région de faible
inversion [13, 15].
III.1. Principe des varactors pour (D=S=B=Vctr)
Les différentes variations sur la structure de base du MOS sont explorées pour réaliser
des varactors avec le plus haut facteur de qualité possible. La première structure (Figure II-9
(a)) est constituée d’un transistor PMOS avec le drain, la source et le substrat connectés
35
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
ensemble (D=S=B) pour former un nœud de condensateur, et avec la grille du poly silicium
l'autre nœud. Cette structure a une capacité qui varie non-monotonement, puisque le
composant peut opérer en inversion, déplétion et accumulation.
En appliquant une tension VGB négative, une capacité à travers la couche de dioxyde
de silicium (SiO2) se forme entre la grille et la partie du substrat sous-jacente. Les charges
négatives sont accumulées sur la grille et les charges positives dans le substrat. Les charges
positives initialement présentes dans le substrat de type N se déplacent de telle sorte qu’une
zone désertée de porteurs se forme. Les charges négatives sont repoussées vers la région
située en dessous de la grille. Ce principe est illustré à la figure II-9 (b) [9].
G D,S,B Vctr Capacité normalisée
D S
B Cmax Cmax
p+ p+ p+ n+
Chemin de porteur
puits n-
de charge
Cmin
W .L.ε 0 .ε Si
la capacité Etant Cox définie par l’équation (II-8).
Cox = (II-8)
tox
P+ Cd P+
n-
Figure II-10. Coupe de varactor PMOS en mode A
36
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
La deuxième structure (Figure II-11 (a)) est constituée d’un transistor PMOS avec le
drain et la source connectés ensemble (D=S) pour former un nœud du condensateur, et avec la
grille du poly silicium comme l'autre nœud. La figure II-11 (b) montre la courbe C-Vctr [9].
G Capacité normalisée
D S D, S
Vctr Cmax
p+ p+
puits n-
Cmin
III.3. Principe des varactors en mode d'inversion I-MOM pour D=S=Vctl et B=VDD
(PMOS)
La figure II-12 montre une coupe d'un varactor NMOS et son modèle en petits
signaux. Généralement c’est l’équivalent d’une capacité variable en série avec une résistance
variable.
VG
P+ Cd P+
RV CV
n-
Figure II-12. Varactor PMOS : a) Vues de coupe de b) Modèle électrique
La capacité variable CV paraît entre le nœud de la grille et la masse. Essentiellement,
elle est définie par la connexion en série de la capacité de l'oxyde de grille Cox et de la
capacité variable de la région de déplétion Cd.
= +
1 1 1
(II-9)
CV Cox Cd
La figure II-13 illustre la structure en mode d’inversion ainsi qu’une présentation de la
courbes C-Vctr. Les capacités MOS fonctionnant en régime d’inversion (faible et forte)
permettent aussi d’avoir une variation monotone avec la tension de commande mais la pente
est très raide sur une courte plage de tension. Comme la tension sur la grille oscille, la valeur
du varactor est en fait la moyenne de sa capacitance (fixée par VGS).
Les structures I-MOS et A-MOS présentent de nombreux avantages par rapport à la
structure D=S=B dont une plus grande plage de fréquence, une fréquence de fonctionnement
plus élevée et une variation monotone de la capacité.
37
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
G
VDD Capacité
Vctr D S Cmax
B
p+ p+ n+
puits n-
Cmin
12.K P .W . (VBG − VT )
RMOS =
L
(II-10)
K P = µ P .Cox avec, µP est la mobilité des trous dans un PMOS, VBG la tension entre la grille du
Avec W, L et Kp sont respectivement la largeur, la longueur et le facteur gain du MOS.
LC NMOS
[12] SOI 0,12 46,2 12,7 15,0 -94,5
PMOS
LC NMOS SOI-PD
[14] 40,0 9,0 11,2 -90,0
PMOS 0,13
Cette étape consiste à étudier l'influence des changements des diverses structures de
varactor sur les performances du VCO. Pour cela, nous commençons notre étude par une
caractérisation et une modélisation des varactors. Nous analyserons le fréquentiel et les
performances en bruit de phase. Puis nous montrons nos contributions sur l’architecture du
VCO à concevoir.
38
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
transistor PMOS, drain, source et substrat sont liées ( D ≡ S ≡ B ). Une tension continue
informations critiques du dispositif et du processus. Nous considérons le cas où les pattes du
39
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
d‘accumulation) est alors formée. Le transistor PMOS fonctionne donc dans le régime
d’accumulation. Entre les deux bornes, grille et substrat, il apparaît un condensateur dont la
capacité est constante et équivalente à la capacité d’oxyde Cox.
⎧CSC >> Cox
⎨
⎩C ≈ Cox = Cmax
(II-11)
ε ox ε sc
Avec Cox = Constante = et CSC capacité du semi conducteur définie par CSC = ,
eox xd
xd est la largeur de surface remplie par les trous comme indiquée dans la figure II-16.
Vctr < 0 V >0 Vctr> 0
ctr
+ + + + - - - - - - - -
N N N
f (Vctr ) = = +
1 1 1
(II-12)
C Cox CSC
En augmentant la tension Vctr, la densité de trous diminue et un épuisement commence
à se former sous l’oxyde ; le transistor fonctionne ainsi dans le régime de déplétion.
En augmentant la tension Vctr, encore plus, nous trouvons la courbure des bandes vers
le bas. Dans ce cas, une couche conductrice composée de charges positives mobiles (trous) est
alors formée. La surface du semi-conducteur se comporte donc, comme un matériau de type p,
d’où le nom de région d’inversion. La couche de déplétion qui est faiblement dépendante de
la tension de polarisation de la grille est écrantée par cette charge. En conséquence le
couplage entre l’extension de la courbure des bandes et l’augmentation de la tension de
contrôle est alors fortement réduit. Nous parlons d’inversion lorsque la densité de charge
mobile dans la couche d’inversion est supérieure à la densité de charge fixe dans la couche de
déplétion. A cette étape, un canal apparaît et le transistor commence à fonctionner dans le
régime d’inversion. La capacité équivalente vaut :
= + =
1 1 1 1
(II-13)
C Cox CSC ,min Cmin
40
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Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
La charge d’inversion peut alors être mise en contact via les régions de source et de
drain. Par conséquent en appliquant une tension VDS entre le drain et la source, un courant
peut circuler dans le canal. Puisque la charge d’inversion dépend fortement de la tension de
contrôle Vctr. cette tension nous permet de moduler le courant circulant dans le canal.
(T)
+
-
VG W = 10µ m
L = 0.35µ m
VB
CG =
iG
2.π . f . VG
(II-14)
Les mesures montrent qu’une faible polarisation sur le substrat donne la capacité
minimum Cmin. Quand la tension appliquée au substrat augmente à partir de -1,5V, la capacité
augmente. Par conséquent, nous pouvons dire que la variation de potentiel au niveau du
substrat influe sur le fonctionnement du varactor. Cet effet peut être utile pour améliorer les
performances en bruit de phase du varactor et du VCO. Cependant, nous devons prendre
quelques précautions en mesurant et en interprétant des données de C-V. Nous devons
également noter les limitations des mesures (voir annexe B2).
41
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
capacité équivalente change d’une valeur maximale Cmax à une valeur minimale Cmin [13] :
C max = C par + C ox (II-15)
C min = C par +
C ox .C dep
C ox + C dep
(II-16)
W = 10 µ m
L = 0.35µ m
VDD
Ve
Vctr
de contrôle
12
4
Tension de contrôle (V)
0
0 0,5 1 1,5 2 2 ,5
∆C
En conclusion, le transistor PMOS fonctionne dans le régime d’inversion (faible,
∆Vctrl
moyen et forte inversion) d’où l’appellation I-MOS. La sensibilité mos est importante, elle
est plus grande que celle du cas précédent. La résistance parasite associée au fonctionnement
dans le régime de forte inversion est donnée par l’expression (II-11). Cette résistance devient
plus importante lorsque la tension VBG s’approche de la tension de seuil VT .
42
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
A la place du transistor PMOS, nous pouvons utiliser la capacité d’un NMOS qui
donne une grande valeur ; mais dans ce cas, l’effet du substrat est plus important.
IV.2.4. Interprétations
Dans cette section nous avons vu, plusieurs famille de varactors MOS intégrables, ces
groupes se répartissent en trois : MOS (transistor classique), I-MOS (Inversion) et A-MOS
(Accumulation). Ces types des varactors sont avantageux par rapport aux structures basées sur
des diodes :
Les varactors MOS présentent l’inconvénient de varier de façon non-monotone entre une
valeur minimale et une valeur maximale.
Le varactor I-MOS (inversion faible ou forte) garantit une variation monotone de la valeur
de la capacité. Cependant, il ne présente qu’une faible excursion de tension conduisant à
une variation de la valeur de la capacité effective.
Le varactor A-MOS montre également une variation monotone de la capacité mais sur une
plage de tension plus étendue que dans le cas du varactor en mode d’inversion.
L1 L2
L1 L2
Cv1 Cv1
Cctr +
43
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Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
Vctrl, p
(Mp1) (Mp2)
VDD
Cp,1 Cp,2
VX Vctrl, n VY
(Mn1) (Mn2)
Cn, 1 Cn,, 2
f corner =
g m2
CoxWL 4 KT γ g d 0
K 1
(II-17)
Cn
Vctrl, p
44
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Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
CMax
varactor est de 10pF (la capacité varie entre 2 et 12pF). Le rapport vaut 6. La dynamique
CMin
de fréquence attendue serait de 1,22 GHz ; soit une plage de variation autour de 3,53 GHz de
34,56 %.
La capacité instantanée pour Cn.1 et CP.1 sont respectivement, données par [1] :
C n,1 = C0 + k var,n ⎡⎣ Vx − Vctrl,n ⎤⎦ (II-18)
C p,1 = C0 + k var,p ⎡⎣ Vctrl,p − Vx ⎤⎦ (II-19)
Où C0 est la capacité qui correspond à une tension de polarisation nulle, kvar,n et kvar,p
sont les coefficients de sensibilité des varactors. Si les tensions sont parfaitement
complémentaires, kvar = kvar,n = kvar,p, la capacité instantanée globale C = Cn.1 + CP.1 peut être
VDD VDD
(M3) (M4)
L Vctrl, p
(M1P) (M2P) L
VDD
(M1) (M2)
ITail
Vbias
46
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VCO-VC
VOut, Crê-à-crête (V) 3,004 3,002 3,002 3,004 3,001 2,989 3,004
Bruit @1MHz
-146,505 -146,825 -146,484 -146,575 -146,495 -146,462 -146,825
(dBc/Hz)
Tableau II-3 : Bruit de phase du VCO pour des fréquences relatives à la fréquence
porteuse
Bruit de
-132,5 -138,52 -142,04 -144,54 -146,48 -148,06 -149,40 -150,56 -151,59 -152,50
phase (dBc/Hz)
47
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Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
⎪⎧ 2 K T ⎡ f 0 ⎤ ⎫⎪
B {∆ω} = 10 log ⎨ ⎢ ⎥⎬
⎩⎪ PS ⎣ 2 QL ∆f ⎦ ⎪⎭
(II-21)
Qch est le facteur de qualité en charge du résonateur LC, ∆ω est l’offset de fréquence, et
ω1 f 3 est la pulsation de coin.
Il est bien connu que le bruit de phase diminue proportionnellement, en inverse par
rapport au facteur de qualité Q dans un résonateur LC. La meilleure expression de ce profil de
bruit est donnée par la formule semi-empirique de Leeson
⎛1⎡ ⎛ f ⎞ ⎡ f C ⎤ ⎡ FkT0 ⎤ ⎤ ⎟⎞
L( f m ) = 10 log ⎜ ⎢1 + ⎜ ⎟ ⎢ + ⎥⎢ ⎥⎥
2
⎜ 2 ⎢ ⎝ 2Qch f m ⎠ ⎣ f m ⎦ ⎣ PS ⎦ ⎥ ⎟
0
⎝ ⎣ ⎦⎠
1 (II-23)
Tableau II-4 : Comparaison entre deux VCO avec simple et double paires de varactors
VDD VDD
(M3) (M4)
Vctrl, p
L (M1P) (M2P) L LV
VDD CV
Vctrl,n
LV
(M1n) (M2n) CV
X Y
(M1) (M2)
S
ITail
Vbias
Figure II-28. Topologie d’un VCO-VC faible bruit de phase (VCO renforcé)
49
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Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
VCO renforcé
Inductance
intégré Tension de
contrôle
Vractors-CV
Figure II- 29: Implantation des varactors dans l'inductance
VI. Conclusion.
Dans ce chapitre, nous avons montré des équations analytiques qui permettent de
tracer la capacité du MOS en fonction de la tension de contrôle. Nous avons montré aussi une
50
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Chapitre II Eude et amélioration des techniques de contrôle de la fréquence d’un VCO-RF
51
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Bibliographie
Bibliographie
Chapitre II
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Using MOS Varactor’’, IJCSNS International Journal of Computer Science and
Network Security, vol.7, no.9, September 2007.
Chapitre
III
Procédé de modélisation et
d’optimisation de la puissance
et du bruit de phase d’un
VCO-LC
Chapitre III : PROCEDE DE MODELISATION ET
D’OPTIMISATION DE LA PUISSANCE ET DU BRUIT
DE PHASE D’UN VCO-LC
Résumé :
La conception et l’optimisation du VCO est un continuel challenge. Dans ce cadre,
plusieurs méthodes d’optimisation sont développées comme l’optimisation géométrique.
Celle-ci se base sur une stratégie de dimensionnement du circuit pour réduire au minimum le
bruit de phase et la consommation. Ceci n’est plus valable sans connaissance profonde des
divers modèles existants.
Mots -clé :
VCO, puissance consommée, bruit de phase, courant polarisation, capacité parasite.
Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
I. Introduction
L’évolution des technologies des semi-conducteurs vers des géométries de plus en
plus fines et l’augmentation de la densité d’intégration des transistors permettent un
accroissement des performances et des fonctionnalités par puce mais s’accompagne
simultanément d’une augmentation de la puissance dissipée. Cette dernière est désormais
devenue un facteur limitatif dans l’application des circuits électroniques, facteur qui doit être
considéré très tôt dans la phase de notre conception. La réduction de la puissance dissipée est
alors un des objectifs prioritaires lors de la conception du VCO. Il est donc essentiel de
chercher une stratégie pour la conception d’un VCO très basse puissance.
La réduction de la tension d’alimentation VDD s’avère une approche très intéressante
puisque cela permet de réduire la puissance dynamique et la puissance statique. L’utilisation
de tensions d’alimentation très basses a été explorée par [1, 2] en utilisant des technologies
spéciales, dont les transistors possèdent des tensions de seuil proches de zéro volt. Cependant,
bien qu’une réduction de la tension d’alimentation soit une méthode efficace pour diminuer la
consommation, elle ne peut pas être appliquée arbitrairement car cela affecte négativement les
performances du délai dans les portes. Il faut donc trouver un compromis entre vitesse et
consommation.
Dans ce chapitre, nous allons reprendre, dans un premier temps, deux structures avec
et sans limitation de courant, prenant en compte l’avantage et l’inconvénient de ces structures
sur les performances en bruit de phase du VCO. La deuxième section est consacrée à la
caractérisation et l’optimisation des inductances pour concevoir un VCO avec des
performances suffisantes [6, 7, 17]. Nous présentons les principaux mécanismes physiques
participant aux pertes dans ce composant intégré [15]. Dans la troisième partie, l’optimisation
de la consommation de puissance du VCO sera étudiée.
L Vctrl, p
Vctrl, p (M1P) (M2P) L
L VDD
(M1P) (M2P) L
VDD
Vctrl, n
Vctrl, n (M1n ) (M2n)
(M1n) (M2n)
(M1) (M2)
(M1) (M2)
(MTail ) ITail
Vbias
a) VCO 1 b) VCO 2
Figure III-1. Topologie du VCO à concevoir : a) sans courant de limitation (VCO 1)
b) avec courant de limitation (VCO 2)
Pour montrer l’intérêt de la limitation de courant, la figure III-2, montre que
l’oscillateur en présence d’un transistor de queue est plus bruité qu’un oscillateur ordinaire.
Figure III-2. Spectres de sortie de deux oscillateurs avec et sans limitation de courant
53
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
En absence des circuits de filtrage de bruit, le courant qui circule dans le VCO1 (sans
limitation de courant) est moins bruité que celui du VCO2 (avec limitation de courant). Le
principal argument avancé en faveur du transistor MOS limitant le courant est qu’il assure le
mode différentiel. Cependant, il permet de s’affranchir du bruit de polarisation du circuit. Cet
argument n’est évidemment valable que lorsque la polarisation du circuit introduit un bruit
significatif. Afin de vérifier l’impact de la présence de limitation de courant sur les
performances en bruit de phase du VCO à concevoir, ce dernier a été simulé avec et sans
source de courant de limitation (figure III-3).
Figure III-3. Signaux de sortie de deux oscillateurs avec et sans limitation de courant
Les performances en bruit de phase du VCO sans limitation de courant sont comme
prévues meilleures que celles du VCO avec limitation du courant. L’explication réside en
partie dans le fait que le transistor apporte sa contribution en bruit au VCO. Cependant, le
transistor MOS limitant le courant diminue la dynamique de tension appliquée sur la source
de la paire différentielle de transistors PMOS. Par conséquent, l’amplitude de la tension aux
bornes du circuit résonnant LC se trouve diminuée et le bruit de phase augmente. La
simulation du VCO avec limitation de courant en augmentant progressivement le courant
autorisé à circuler dans le VCO a permis de constater, sur les tableaux III-1 et III-2, que le
niveau du bruit de phase diminue et la consommation augmente.
limitation devient plus faible. Par contre, le niveau en bruit de phase reste toujours supérieur à
celui du VCO sans limitation de courant. Ce constat permet de confirmer notre hypothèse
selon laquelle la présence d’un transistor MOS pour limiter le courant augmente le bruit de
phase du VCO même dans les cas où il n’est plus utilisé en source de courant. Il faut
augmenter fortement la tension VGS de ce transistor pour diminuer l’influence de sa chute de
tension VDS sur le bruit de phase du VCO. Le transistor qui limitait le courant se comporte
alors comme une simple résistance entre la source de la paire croisée de transistors et la
masse. Le tableau III-3 montre une comparaison du bruit de phase d’un VCO sans et avec
limitation de courant.
Tableau III-3 : Bruit de phase en fonction des offsets de la fréquence centrale d’un
oscillateur sans et avec courant de limitation (3mA)
Fréquence relative fm (en
0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2
MHz)
Bruit VCO1 (sans source
-128,50 -134,46 -137,98 -140,48 -142,41 -143,20 -145,38 -166,496 -147,52 -148,44
de phase de courant)
(dBc/Hz) VCO2 (avec source
-96,05 -102,07 -115,59 -118,09 -120,03 -131,51 -132,96 -134,11 -135,13 -136,05
de courant)
Un autre aspect important consiste à étudier le comportement des circuits lorsque l’on
s’écarte des conditions typiques d’utilisation. En utilisant le VCO sous une température assez
importante, la consommation du VCO sans limitation de courant a tendance à augmenter
tandis que ses performances en bruit de phase restent inchangées. Dans le cas du VCO avec
limitation de courant, c’est la consommation qui reste stable alors que les performances en
bruit de phase se détériorent. Ce constat permet d’arriver à la conclusion selon laquelle les
deux types de circuit peuvent être complémentaires suivant la caractéristique la plus
importante. Le choix d’une structure de VCO peut s’avérer intéressant dans de nombreuses
publications et notamment celles qui concernent les systèmes de télécommunication (tableau
III-4).
Tableau III-4. Sommaire d’états des recherches de conception d’un VCO
55
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
Figure III-4. Topologies des inductances spirales intégrées (a) de forme carrée (b) de
forme hexagone (c) de forme circulaire (d) symétrique utilisant deux inductances
spirales de forme carrée et (e) de forme carrée symétrique
En effet, les performances du VCO-LC, telles que la puissance de sortie, le bruit de
phase et la puissance consommée dépendent largement des facteurs de qualité des inductances
[18]. Pour mieux dégager les solutions permettant d'améliorer leurs performances, d’une
manière générale, une bonne inductance se définit par :
Une valeur d’inductance suffisante ;
Une faible résistance série ;
Une superficie réduite ;
De faibles pertes par le substrat ;
Une fréquence de résonance suffisamment élevée ;
Un facteur de qualité maximum à la fréquence de travail.
Il est alors nécessaire d’optimiser l’inductance, ce qui passe par la minimisation des
pertes qui sont d’origines multiples : pertes résistives dans le ruban métallique (spires), pertes
capacitives et inductives dans le substrat silicium (voir Annexe C2).
56
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
dout- w
dout- w
s dout- w-s
w dout
Figure III-5. Inductance intégrée en forme carrée
Nous avons repris ces résultats pour le dimensionnement de nos éléments. D’après la
figue III-5, nous pouvons authentifier que la kème tours en extérieur est le diamètre de
d (k ) = d out − 2k (n − 1)( w + s )
l’inductance que nous définissons par :
(III-1)
⎛ n ( n − 1) ⎞
Et la longueur totale d’itinéraire de l’inductance par :
l = 4 ⎜ n ( d out − w ) − 2 ( w + s ) ⎟
⎝ ⎠
(III-2)
2
différents présentés dans la figure III-6. Nous notons qu’un tour est égale à 4 ( d (k ) − w) .
D’après [15], les inductances intégrées sont fabriquées à partir de deux gabarits
Figure III-6. Gabarits des inductances 1,25 tour et 2,25 tours. Expression de la longueur
totale ltot en fonction des dimensions de l'inductance
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L = K1µ0
n 2 d moyen
1 + K2 ρ
(III-3)
n: nombre de tours
w: largeur de ruban
K1 et K2 : coefficients de forme, dont les valeurs sont indiquées par le tableau III-5 :
Forme K1 K2
Carrée 2.34 2.75
Hexagonale 2.33 3.82
Octogonale 2.25 3.55
Nous définissons aussi le remplissage de densité par l’expression suivante :
d out − din
ρ=
d out + din
(III-4)
L=
( n − 1)( w + s )
(III-6)
1 + K2
d out − ( n − 1)( w + s )
Suivant [6, 16], il possible aussi, de déterminer le nombre de tours en fonction du paramètre
(d )
spécifique de l’inductance :
+ s − l (w + s) ⎥
⎡ ⎤
n= d out + s ±
2(w + s) ⎣
⎢
1 2
⎦
out (III-7)
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Substrat de Silicium
Oxide
COX COX
GS i CS i GS i
LS RS CS i
a)
CS CS
LS RS LS RS
COX
CS i GS i CP RP
b) c)
Figure III-7. Modèle d'une inductance spirale : (b) modèle-π, (c) modèle simplifié.
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
Les différents éléments indiqués sur le modèle électrique de l’inductance intégrée sont
caractérisés par :
Inductance Ls : pour une inductance spirale intégrée, [17] montre une expression précise
de monôme de la forme :
Ls = β dout ω d moyen nα 4 sα 5
α1 α 2 α 3
(III-8)
Résistance en Série Rs : Rs représente les pertes séries, dans le ruban métallique (pertes
ohmiques intrinsèques et celles dues à l’effet de peau et à l’effet de proximité). Rs peut
contenir également, les pertes par courants de Foucault dans le substrat. Elle est donnée
par l'expression de monôme suivante
⎛ ⎞ k l
⎜ σ ω δ ( i − e−t / δ ) ⎟ ω
RS = ⎜ ⎟ = 1 ,
l
⎝ ⎠
(III-9)
Capacité en série Cs. Cs est la capacité entre la sortie et l’entrée représentant les capacités
entre segments adjacents de la spirale et le recouvrement entre le ruban métallique et le
contact central « underpass ». La première capacité est négligeable, car les segments
adjacents sont presque au même potentiel [17]. Elle est modélisée par l'expression de
⎛ ε nω2 ⎞
monôme suivante :
Cs = ⎜ ox
⎜t ⎟⎟ = k3 n ω
⎝ ⎠
2
(III-10)
ox , M 1− M 2
Capacité de substrat Csi. La capacité de substrat est donnée par l'expression de monôme
⎛ C lω ⎞
suivante :
Csi = ⎜ sub ⎟ = k4 l ω
⎝ 2 ⎠
(III-11)
Résistance de substrat Rsi : La résistance qui modélise l’effet résistif du substrat silicium
peut être exprimée par le monôme suivant :
⎛ G lω ⎞
Csi = ⎜ sub ⎟ = k4l ω
⎝ 2 ⎠
(III-13)
Résistance de shunt RP. La résistance de shunt est donnée par l'expression de monôme
Rp = ⎜ ⎟=⎜ 6 ⎟
⎜ ω ⎟ ⎝ ω ⎠
⎝ ⎠
2 2
(III-14)
R si C ox l
Capacité de shunt CP. La capacité de shunt est donnée par l'expression polynomiale
Cp = = kr lω + ks ( lω )
1 + ⎡⎣ω Rsi ( Csi + Cox ) ⎤⎦
2
2
(III-15)
Contraintes sur LS, Rs et Ctot : Puisque l'inductance est donnée par une expression de
monôme, nous pouvons fixer nos exigences de conception pour l'inductance pour être
dans une certaine marge, c.-à-d.
Ls = Lreq Lmin ≤ Ls ≤ Lmax (III-16)
La résistance en série, Etant monôme, peut être pareillement bornée. Nous pouvons
également imposer une limite à la capacité contribuée par l'inductance avec la contrainte
polynomiale :
C tot ≤ C tot,max . (III-17)
Facteur de qualité : Le facteur de qualité d'une inductance est défini par le rapport de
l'énergie magnétique maximale sans l'énergie électrique maximale sur la déperdition
d'énergie en un cycle (voir [17]),
R p (1 − − ω 2 Ls Ctot
Rs 2 Ctot
ω Ls
QL = ⋅
Ls
⎡⎛ ω L ⎞ 2 ⎤
(III-18)
RP + ⎢⎜ s ⎟ + 1⎥ Rs
Rs
⎢⎣⎝ Rs ⎠ ⎥⎦
61
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C tot
Où R p =2R p et C tot = pour les dispositifs à deux-port et R p =R p et C tot =C tot pour des
2
spécifications pour le facteur de qualité minimum ( Q L ≥ Q L,min ) peuvent être écrites en tant
dispositifs d'un seul-port. L'équation (III-18) n'est pas polynomiale en nature. Cependant, les
D’après cette expression, nous pouvons donc indiquer le facteur de qualité minimum
demandé.
fréquence de résonance-inductance minimum ωsr ≥ ωsr,min , peut être écrite par l’inégalité
fréquence à laquelle le facteur de qualité QL est nul (voir [17]). Une condition sur la
polynomiale suivante :
≤ A max .
d'inductance peut être contraint ou réduit au minimum en utilisant l'inégalité de monôme
2
d out
Le rayon moyen dmoyen est lié aux autres variables de conception par l’expression
d avg +(n - 1)s + nw = d out . Notant que l'espacement s est en général petit par rapport au davg,
dout et W ; nous pouvons remanier cette dernière équation comme contrainte polynomiale,
d moyen + ns + nω ≤ d out (III-21)
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⎧ 2 ⎛ ∆ω 1 ⎞⎫
⎪2 F K T ⎡ ⎛ ω ⎞ ⎤⎜ ⎟ ⎪ ≈ 10 log ⎧⎪ 2 FK T ⎛ ω0 ⎞ ⎫⎪
B {∆ω} = 10 log ⎨ ⎢1 + ⎜ ⎟ ⎥ ⎜1 + ⎟⎬ ⎨ ⎜ ⎟ ⎬ (III-22)
2
⎢⎣ ⎝ 2 Q ∆ω ⎠ ⎥⎦ ⎜ ∆ω ⎝ 2 Q ∆ω ⎠
f3
⎪ PS ⎟⎪ ⎪⎩ PS ⎪⎭
0
⎩ ⎝ ⎠⎭
Où PS est la puissance moyenne absorbée et Q est le facteur de qualité du résonateur
[1]. D'après la définition de Q, PS peut être exprimée par :
1 1 2
PS = =2 = 23 ∝
2
Eemmagasiné CVamp Vamp
ωQ ωQ ω LQ LQ
1
(III-23)
⎪⎩ Vamp ⎝ Q ∆ω ⎠ ⎪⎭ ⎝Q⎠
2
(III-24)
Q
250
200
150
100
50
L (nH)
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Ce résultat peut être déterminé en utilisant le circuit du VCO indiqué dans la figure
III-9. Nous pouvons à chaque fois déterminer la valeur de la capacité du condensateur utilisé
tout en gardant la fréquence fixe et en changeant la valeur de l’inductance intégrée. Ou bien,
nous déterminons les différentes valeurs du facteur de qualité correspondant aux choix
d’inductance, pour une tension de contrôle bien déterminée.
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VDD
VDD VDD
(M3) (M4)
L Vctrl, p
(M1P) (M2P) L
VDD
VOut - VOut +
Vctrl, n
(M1n) (M2n)
CL CL
(M1) S1 (M2)
IBias
Les résultats énumérés dans le tableau III-7 prouvent l’intérêt des modèles analytiques
utilisés pour optimiser le bruit de phase et la puissance consommée.
Grandeurs Spécifications
L (nH) 1 2 3 5 6 7 9 10
Q.L (nH) 197 300 324 235 228 259 279 340
L/Q (pH) 5,076 13,334 27,778 106,383 157,895 189,189 290,323 294,118
Ces résultats peuvent être vus dans la figure III-10 et la figure III-11, où L/Q et LQ
sont tracés en fonction des différentes valeurs de L. Nous notons que le graphe L/Q détermine
le bruit de phase tandis que LQ détermine la consommation de puissance du VCO.
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
L/Q (pH)
Rapport de bruit
400
200
100
L (nH)
0
0 2 4 6 8 10 12
Par conséquent, pour une telle condition qui définit le bruit de phase, nous pouvons
fixer une limite supérieure de L/Q. C'est-à-dire, afin de répondre à l'exigence du bruit de
phase, l'inductance doit être choisie de telle façon que son L/Q soit le plus petit que possible.
Rapport de puissance
Q.L (nH)
400
300
200
réduire la consommation
100
de puissance
L (nH)
0
0 2 4 6 8 10
65
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
CP
Pour des paramètres de processus et une capacité de varactor donnée, nous pouvons
considérer qu’une telle conception d'inductance est une contrainte qui s’ajoute avec les
contraintes de conception du VCO, en bruit de phase, amplitude d'oscillation, gamme
d'accord. Par conséquent, l'optimisation de puissance se base sur le choix d’une conception
optimale d'inductance. Le facteur de qualité Q d’un résonateur LC est donné par la
combinaison en parallèle des facteurs de qualité de l'inductance (QL) et de varactor (QV)
comme montré dans l'équation :
Q=
1
⎛ 1 1 ⎞
(III-25)
⎜ + ⎟
⎝ QL Qv ⎠
QV est habituellement plus grand que QL [2]. Par conséquent pour cette analyse, nous
supposons que la résistance en série du varactor est négligeable et que les seuls paramètres de
varactor d'intérêt sont les capacités maximum et minimum disponible. Le procédé
d'optimisation de puissance suivi dans ce chapitre se manifeste alors de la manière suivante :
Déterminer la puissance consommée pour une conception d'inductance donnée ;
Balayer les valeurs et les géométries d'inductances pour réduire au maximum la
consommation de puissance.
Pour réduire au maximum la consommation de puissance, nous devons l’exprimer en
termes des caractéristiques du VCO. Pour une structure complémentaire CMOS, nous
pouvons choisir une transconductance de la paire différentielle PMOS égale à celle de la paire
NMOS ; ce qui permet d’assurer des temps de montés et de descentes symétriques ; et par
suite, réduire la conversion du bruit de l/f [2]. Cette différence est expliquée par la grande
transconductance de la paire NMOS par rapport à celle de la paire PMOS, pour une capacité
parasite indiquée. Dans notre cas (figure III-9) les transistors Ml et M2 sont de faible longueur
pour réduire au maximum la capacité parasite.
Les spécifications de la fréquence centrale et de la gamme d'accord déterminent les
fréquences maximum et minimum d'oscillation.
66
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
f min ≈
1
⎛ ⎞
(III-26)
2π ⎜ CPa + CPL + CL + Cr ,max ⎟ L
1
⎝ 2 ⎠
f max ≈
1
⎛ ⎞
(III-27)
2π ⎜ CPa + CPL + CL + Cr ,min ⎟ L
1
⎝ 2 ⎠
La capacité totale est la somme de la capacité parasite due à l'inductance, la capacité
parasite due aux transistors Ml-M4 et de la capacité du condensateur variable (varactor MOS).
α f min − f max
L'équation III-28 montre l’expression de la capacité parasite maximale [2].
CPa ≤ − C pL − CL
4π f max f min L (α − 1)
2 2
1
2 2 2
(III-28)
2
Où fmin et fmax sont respectivement, les fréquence d'oscillation minimum et maximum,
α est le rapport entre les capacités de varactor maximum et minimum. CpL est la capacité
d'inductance changeante et CL est la capacité de charge aux nœuds de sortie du VCO [2].
Une première contrainte sur le courant est que la transconductance doit être de grande
valeur pour assurer l'oscillation. Autrement, elle doit être plus grande que la conductance
équivalente en parallèle avec l'inductance. Cette conductance équivalente est donnée par
l'équation :
R p ,eq RS ( Q 2 + 1)
=
1 1
(III-29)
I bias = + µ Cox
µ Cox RS ( Q + 1)
2
1 W V peak
(III-31)
W 2 2 2 L 4
L
Où Vpeak est la tension de crête à la sortie du VCO.
La contrainte finale sur le courant est le bruit de phase maximum autorisé. Le bruit de
phase dû aux sources de bruit thermiques pour ce circuit peut être modélisé analytiquement
par l’équation :
B { f off } = 2rms 2 . 2
in2
Γ2 ∆f
8π f off qmax
(III-32)
67
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
Où Γ rms est la valeur efficace (rms) de la fonction «ISF», foff est l'offset de la fréquence
centrale, in2 est la puissance de bruit thermique, et qmax = CeqV peak est la charge maximum aux
bornes du circuit du résonateur (voir premier chapitre).
Dans ce chapitre, nous ne tenons pas compte du bruit de Flicker. Ceci nous permet de
dériver la transconductance minimum requise pour répondre aux spécifications du bruit de
phase. En fixant les tailles du dispositif, une autre contrainte de courant sera présentée par
g m = B { f off } 2
8π 2 f off2 CeqV peak
l'équation III-33 :
−
2 2
CeqV peak
Γ rms KT γ RPγ
(III-33)
Grandeurs Spécification
AV 3
RS 2Ω
µn µn = 43.8409.10−3 m2 / (V .s )
µp µ p = 9.79576.10−3 m2 / (V .s )
W 10 µm
L 0,35 µm
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
4π 2 f max
2 2
(III-34)
f min
Le tableau III-9 montre les valeurs critiques de la capacité parasite totale
Le tableau III-9. Capacité parasite totale aux bornes des transistors du VCO
Grandeurs Spécification
L (nH) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Cpa(fF) 67,24 33,62 22,41 16,81 13,45 11,21 9,61 8,41 7,47 6,72
Ce résultat place donc une limite supérieure sur l'inductance autorisée dans chaque
configuration. Il est clair que la plus basse capacité parasite soit atteinte à la valeur maximum
d’inductance. Comme illustré dans la figure III-8, le facteur de qualité varie pour toute
variation d’inductance. Le changement de valeur d’inductance se manifeste par le changement
de sa conception (largeur, nombre des tours…). En respectant l’équation III-31, il est clair que
la variation du facteur de qualité Q affecte le courant de polarisation minimum exigé.
L’équation III-34 se traduit numériquement, par le tableau III-10.
Grandeurs Spécification
L (nH) 1 2 3 5 6 7 9 10
Ibias minimum exigé
0,14 0,42 1,56 43,46 101,65 113,09 229,35 158,56
(µA)
D’après le tableau III-10, le choix d’une inductance de 3nH permet d’avoir une
puissance exigée minimum de 4,68 µW.
Comme montré précédemment, le bruit de phase est plus faible en augmentant la
valeur de l’inductance. Le courant de bruit diminue réellement avec l'augmentation de
l'inductance, ainsi que les capacités parasites correspondantes diminuent aussi. Par conséquent
les courants de bruit injectés, mènent à un bruit de phase plus faible pour des inductances de
grande valeur [2, 4]. Ceci est montré analytiquement dans le tableau III-11, pour une tension
d’alimentation de 2,5V, une tension de contrôle de 1V et un courant de polarisation de
1,56uA.
Tableau III-11. Bruit de phase pour différentes inductances
Grandeurs Spécification
L (nH) 1 2 3 5 6 7 9 10
L(∆ω)@1MHz (dBc/Hz) -143,51 -141,73 -139,01 -132,89 -130,3 -129,71 -128,21 -129,11
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
g m ,n = g m , p = 82,74 µS
valeur de transconductance bien définie, par exemple :
(III-35)
g m = 2µ0Cox
W
ID (III-36)
L
Où µ0 est la mobilité des porteurs dans le canal tandis que ID est le courant de drain qui
circule dans le transistor MOSFET.
70
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
VDD
VDD VDD
(M3) (M4)
Vctrl, p L2
L1
(M1P) (M2P)
VDD
VOut - VOut +
Vctrl, n
(M1n) (M2n)
Miroir de courant
Vbias (M1) S (M2)
IBias
Circuit de
polarisation
(MM1) (MM2)
µn = 43.8409.10−3 m2 / (V .s )
respectivement indiquées par :
µ p = 9.79576.10−3 m2 / (V .s )
(III-39)
Et (III-40)
εε
Ainsi la capacité d'oxyde est déterminée par :
3.9 x 8.854 x 10−12 F / m
Cox ,n = Cox , p = r 0 = −9
= 8.463 x 10−3 F / m (III-41)
tox 4.08 x 10 m
71
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
Soit :
NMOS: W = 1,115 et PMOS: W = 4,990
L L
La différence entre les rapports des transistors MOSFETs N et P est
approximativement d’un facteur de 4,475. La raison de cette différence réelle est due à la
différence entre les mobilités des deux types des MOSFET. Le canal du MOSFET N est
constitué principalement par des électrons, tandis que les porteurs dans le canal PMOS sont
principalement des trous. Puisque les électrons ont une mobilité sensiblement plus élevée que
les trous, la mobilité du NMOS est en général plus haute que la mobilité des PMOS.
La définition de gm montrée dans l'équation (III-33) est un modèle simplifié comparé
aux modèles fortement complexes utilisés dans des environnements de simulation. En se
basant sur ce fait, les aspects des ratios trouvés de gm sont optimisés dans la cadence avec le
but d’obtenir les valeurs désirées du gm,n et gm,p. Le courant de polarisation est fourni à travers
un miroir de courant qui fournit ainsi, un courant ID de 1,53 mA. En se basant sur ce courant
de polarisation, les dimensions des MOSFETS sont ajustées jusqu'à ce que les
transconductances désirées soient obtenues ; ceci pour garantir un gain gneg,actif plus grand que
grésonateur ; ce qui permet le démarrage des oscillations.
En résumé, le rapport de NMOS est W = 1,115 rapporte un gm de 82,74 µS ; aussi le
L
rapport de PMOS est optimisé à W = 4,990 fournissant une valeur de gm de même valeur.
L
En conséquence, ces résultats prouvent également, que l'équation simplifiée de gm a fourni
une indication valide du dimensionnement nécessaire du transistor. Les dimensions finales
des MOSFETS et de leurs résistances correspondantes à la sortie sont montrées dans le
tableau III-12.
(VG S − VTN )
suivantes.
= 12 K n
1 W
g ds,n = (III-43)
( VG S − VTP )
R NMOS Lcanal
= 12 K p
1 W
Et g ds,p = (III-44)
R PMOS Lcanal
72
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
En fixant VGS -VTN = VG S − VTP = = 1,5V , nous pouvons déterminer les valeurs
VDD
2
des conductances gds,n et gds,p.
g ds,n ≈ g ds,p = = 7, 447 mS
1
R NMOS
Il en résulte alors les valeurs des résistances de sortie des transistors qui sont montrées
dans le tableau III-13.
rds =
1
MOSFET Type gds (mS) (Ω)
g ds
M1 NMOS 7,447 134,282
M2 NMOS 7,447 134,282
M3 PMOS 7,447 134,282
M4 PMOS 7,447 134,282
Dans cet exemple, les résistances des MOSFET sont sensiblement plus faibles que la
résistance équivalente parallèle de l’inductance, à savoir Rp = 12,068 kΩ, ces résistances de
sortie sont ajoutées à l'inductance RP comme représenté sur la figure III-14.
Rp, inductance
1 1
g ds ,n g ds , p
1 1
g ds ,n g ds , p
RP = = 11, 088 k Ω
1
+ +
(III-45)
1 1 1
R p, inductance rds, n rds, p
Comme observé dans l'équation (III-45), la résistance totale RP du résonateur-LC est
maintenant réduite mais ceci n'implique aucune conséquence critique puisque les dimensions
de la partie active de l’oscillateur agissent sur les conditions de démarrage des oscillations.
La contribution capacitive de gm au résonateur-LC dépend essentiellement de la
73
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Chapitre III Procédé de modélisation et d’optimisation de la puissance et du bruit de phase d’un VCO-LC.
VIII. Conclusion
Ce chapitre discute l’application du modèle de bruit et les contraintes de conception
pour la réalisation d’un VCO performant. La réduction de puissance et du bruit de phase se
manifeste par optimisation des paramètres de conception. Le VCO étudié est capable
d’osciller à une fréquence centrale qui dépasse les 3GHz. Pour une inductance de 3nH, sous
une tension d’alimentation de 2,5V et pour un courant de polarisation minimum exigé de
1,56µA, le bruit de phase du VCO de l’ordre de -139 dBc/Hz pour une offset de fréquence de
1 MHz.
74
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Bibliographie
Bibliographie
Chapitre III
Bibliographie
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4. D. Hani, A. Hajimiri ‘‘Design and Optimization of a Low Noise 2.4GHz CMOS VCO
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18. N.Boughanmi, A.Kachouri, M.Samet, ‘‘High Q-VCO with Low phase noise for
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Chapitre
IV
Méthodologie d’optimisation
d'un oscillateur LC via
satisfaction des contraintes de
conception
Chapitre IV :
METHODOLOGIE D’OPTIMISATION
D'UN OSCILLATEUR LC VIA SATISFACTION DES
CONTRAINTES DE CONCEPTION
Résumé :
Dans ce chapitre, nous allons détailler une méthodologie d’optimisation des
paramètres de conception d’un oscillateur LC. Ceci nous permettra d’identifier les principaux
mécanismes physiques fondamentaux commandant les propriétés de bruit dans les oscillateurs
radiofréquence.
La stratégie de conception sera concentrée sur l’arrangement de choix des composants
(transistor, varactor, inductance…) pour l'optimisation du bruit. Celle-ci sera exécutée en
utilisant une méthode graphique pratique d'optimisation. Cette méthodologie permet
d’optimiser le bruit de phase en tenant compte des principales contraintes de conception telles
que : la dissipation de puissance, l'amplitude du résonateur, la gamme d'accord, l'état de
démarrage et les caractéristiques des inductance spirales. Nous avons comparé les niveaux
de bruit de phase obtenus pour différents points de fonctionnement du VCO ; ce qui nous a
permis d’en déduire la méthode à adopter pour obtenir un bruit de phase minimum de
l’oscillateur pour une technologie donnée et une consommation du circuit fixée. Les
conclusions tirées de cette méthode concernant la minimisation du bruit de phase des
oscillateurs sont largement utilisées pour optimiser la conception du VCO à résonateur LC
complémentaire.
Mots-clés :
Optimisation, Oscillateurs, VCO, paramètre de conception, plan C-W, inductance,
bruit de phase, fréquence.
N.BOUGHANMI, M.SAMET, A.KACHOURI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
I. Introduction
Ce chapitre définit les objectifs de ce travail de recherche en s’appuyant sur certains
paramètres critiques pour la conception d’un oscillateur-LC, complètement intégré en
technologie silicium. Parallèlement, nous avons développé une méthode de détermination du
niveau de bruit de phase minimum des oscillateurs LC. Après quelques rappels sur le bruit
dans les oscillateurs, nous avons effectué l’analyse théorique de l’architecture d’oscillateur
LC choisie en concluant sur les principales spécifications.
Plusieurs modèles de bruit de phase ont été discutés dans le premier chapitre. Ils
fournissent des perspicacités valables dans la conception d'oscillateur. Cependant, pour
réduire au maximum le bruit de phase, nous avons besoin habituellement d'un procédé simple
pour atteindre des performances en bruit de phase optimisées [1].
Dans ce chapitre, en se basant sur un simple modèle physique de phase pour
l'oscillateur LC, plusieurs expressions de bruit de phase sont dérivées [1, 2]. Ces équations
mènent à un nouveau critère de sélection de l’inductance, sur lequel nous proposons notre
procédé d'optimisation. Ce procédé est appliqué pour des oscillateurs LC en technologie
bipolaires ou CMOS [3, 4, 5]. La description de cette méthode d’optimisation commence par
la présentation de son principe en s’appuyant sur les éléments de conception clés permettant
la minimisation du bruit de phase [1, 6]. La présentation de la structure utilisée ainsi que des
résultats de simulation significatifs sont ensuite exposés.
Ce chapitre présente des méthodologies permettant de déterminer, de manière efficace,
le bruit de phase en respectant les exigences de conception spécifiées, que nous pouvons
atteindre pour une technologie d’oscillateur bien définie. En dépit de leur efficacité, ils
fournissent une perspicacité physique limitée dans le choix d’une conception optima. Par
conséquent, même en présence de tels outils de simulation, nous avons besoin d’une
compréhension fondamentale des paramètres de conception pour augmenter des innovations
de circuit et pour augmenter la productivité de conception [1, 7, 8, 9].
Une méthodologie d'optimisation géométrique a été récemment employée dans la
première partie de ce chapitre pour trouver une conception optimum pour certaines topologies
d'oscillateur LC. C'est particulièrement important quand le nombre de paramètres de
conception est grand, car n'importe quel outil d'optimisation exploite injustifiablement les
limitations des modèles utilisés [8, 9]. Par conséquent pour concevoir le VCO [14, 15], il est
nécessaire de déterminer les contraintes les plus importantes. Dans la plupart des cas, ces
contraintes sont : les minimisations conjointes de la consommation et du bruit de phase. Dans
notre cas, la principale contrainte est la réduction du bruit de phase de l’oscillateur [10, 16,
17]. La consommation quant à elle doit également, être minimisée pour ne pas trop contribuer
à la consommation totale du système. Finalement, l’objet de la dernière partie de ce chapitre
est consacré aux filtres de bruit pour améliorer les performances de notre conception du VCO
en bruit de phase [11, 12, 13, 18, 20].
En conclusion, nous vérifions par simulation l’efficacité de l’oscillateur LC CMOS à
concevoir. Les contraintes exprimées dans le cas de la réalisation d’une telle structure
électronique apparaissent.
oscillateurs LC [1, 2]. En utilisant ce modèle, le bruit de phase peut être modélisé par des
équations analytiques. Par conséquent, il est très utile pour la conception d'oscillateurs LC.
II.1.1 Bruit du résonateur
Le bruit de phase produit par la résistance parasite du résonateur a été dérivé dans le
modèle de bruit de phase LTI discuté en chapitre I. Dans cette dérivation, le résonateur a été
considéré comme un circuit RLC en parallèle avec une inductance L, un condensateur C et
une résistance parasite RP. Pour une conception pratique du VCO LC, le circuit du résonateur
est habituellement mis en application par deux inductances et deux condensateurs (fig. IV-1).
Zhipeng Zhu [1, 2] prouve que le courant de bruit est également séparé en deux
sources de bruit avec une densité spectrale de 4kT.2g p . Nous notons que la densité spectrale
⎛ ω ⎞
de la tension de bruit de sortie produite par deux sources de courant de bruit est inchangée,
⎝ 2∆ω ⎠
2
V on , gp (IV-1)
Par conséquent, pour une oscillation sinusoïdale d’amplitude V0, l’expression du bruit
de phase devient :
2 KTg p ⎛ ω0 ⎞2 2 2
Bgp (∆ω ) = ⎜ ⎟ .ω0 L
V02 ⎝ 2∆ω ⎠
(IV-2)
VDD
2qIg 2qIg
VDD VDD
2qID 2qID
4kTRg 4kTRg
VOUT - VOUT +
4kTRg 4kTRg
2qID 2qID
2qIg 2qIg
ITail
Vbias In
dans la dérivation de ce chapitre. Nous notons que les condensateurs peuvent également,
détériorer le facteur du résonateur Q, particulièrement, quand nous utilisons des condensateurs
de commutation pour augmenter la gamme d'accord de fréquence et pour réduire le gain du
VCO [3, 4, 5].
( ) 2 . ω0 ⎥
L
∆ ω = ⎢
⎢ 2 j 2C ∆ω ⎥
2 1
Z noise , Rp . (IV-5)
⎢⎣ ⎥⎦
Par conséquent, la densité spectrale du bruit de sortie est indiquée par :
77
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
qR b IT2 ⎛ ω0 ⎞ 2 2
V (∆ω ) = .⎜ ⎟ .ω0 L
2
2π V0 ⎝ 2∆ω ⎠
2
on , gp (IV-6)
Les deux résistances de grille produiront le même bruit à la sortie. Par conséquent, le
bruit de phase produit par les résistances de grille de l'oscillateur LC peut être exprimé par :
qR g IT2 ⎛ ω0 ⎞2 2 2
BRg (∆ω ) = .ω L
π V03 ⎜⎝ 2∆ω ⎟⎠ 0
. (IV-7)
4 K T IT ⎛ ω0 ⎞ 2 2
de Shot associé avec le courant ID est donnée par l’expression suivante (Voir annexe D1) :
BI D (∆ω ) = .ω L
π V03 ⎜⎝ 2∆ω ⎟⎠ 0
2
. (IV-8)
π 2 K T g 3p ⎛ ω0 ⎞2 2 2
bruit de phase résultant de 2kTgp, 4kTRg, 2qID sont respectivement, données par :
78
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
VDD VDD
Inducteur
RS RS
L L
C
Vout- Vout+
Vbias ITail
= +
1 1 1
(IV-13)
Qrésonateur QL QC
L'équation (IV-13) définit la relation entre la valeur-QL et la valeur-QC
respectivement, de l'inductance et du condensateur. Le facteur de qualité de l'inductance est
indiqué par l’expression suivante :
79
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
ω0 L
QL = (IV-14)
RS
Le facteur de qualité du condensateur est énoncé par l’expression suivante :
(R ω C)
QC =
1
'
(IV-15)
S 0
Où RS' dénote la résistance en série du condensateur. En se basant sur le fait que nous
assumons que la valeur QC de la partie capacitive réelle du résonateur est suffisamment plus
=> Qrésonateur ≈ QL
haute que la valeur QL d’inductance, le rapport suivant est valide :
QL 2 QC (IV-16)
En utilisant le rapport montré par l'équation (IV-12) la résistance équivalente en
[ω0 L ] ⎛ ω0 L ⎞
parallèle du résonateur est définie par :
⎝ S ⎠
2
(IV-17)
RS R
Où R P = 1 est l’inverse de la conductance équivalente globale du résonateur.
gP
Avec la condition de (IV-17), pour différentes valeur de l'inductance, nous pouvons
trouver la valeur de RP en utilisant l’expression suivante :
⎛ω L⎞
RP = QL2 . ⎜ 0 ⎟
⎝ QL ⎠
(IV-18)
ω0
déterminons la fréquence d’oscillation et la valeur du facteur de qualité QRésonateur que nous
définissons par Qrésonateur =
∆ω
. Les résultats de simulation sont énumérés dans le tableau IV-1:
Grandeurs Spécifications
L (nH) 1 2 3 5 6 7 9 10
f(GHz) 3,541 2.440 1,980 1,520 1,361 1,28 1,12 1,06
∆f (MHz) 18.009 16,347 18,301 32,307 35,794 34,200 36,79 30,846
Q résonateur 197 150 108 47 38 37 31 34
Le bruit de phase est mesuré pour une offset de pulsation ∆ω = 2π.∆f = 2π.1 MHz. Le
⎛ ω ⎞
tableau IV -2 montre les résultats de calculs en respectant l’expression suivante :
⎝ 2∆ω ⎠
(IV-19)
gP(µΩ -1) 25,36 48,34 82,74 247,66 342,10 373,58 509,59 490,92
B (∆ω)@200kHz
-115,36 -119,03 -120,32 -120,16 -120,67 -121,36 -122,38 -123,45
(dBc/Hz)
B (∆ω) en (dBc/Hz) -106,34 -112,36 -115,88 -118,38 -120,32 -121,32 -123,24 -124,4 -125,43 -126,34
Il est souhaitable d’avoir RP aussi grand que possible puisque ceci peut être traduit à
une valeur Q plus élevée et donc une basse résistance série du résonateur. Un facteur de
qualité plus élevé signifie une meilleure performance en bruit de phase qui est l'un des
principaux buts dans la conception de VCO.
Ces deux modes de fonctionnement peuvent être vus d'une perspective différente, en
employant l'inductance L du résonateur comme variable indépendante au lieu de Ibias.
L'énergie Erésonateur du résonateur est définie par E tan k =
2
CVrésonateur
. Vrésonateur peut être
2
exprimée en fonction de Erésonateur par :
= = 2 E résonateurω 02 L
2 2 E résonateur
Vrésonateur (IV-21)
C
Où, ω 0 =
1
est la fréquence d'oscillation.
LC
81
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Pour plus de simplicité, nous montrons sur la figure IV-4 une représentation graphique
des différentes zones de limitation (en courant, tension, inductance).
Erésonateur 2 > Erésonateur 1
Vrésonateur Limite en tension
A2 A1
Vlimt
Limite en couarnt
Inductance L
L2 L1
Figure IV-4. Courbes représentatives de Vrésonateur en fonction de L obtenues à partir de
(IV-22) pour deux différentes énergies du résonateur Erésonateur.2 > Erésonateur.1.
En augmentant l’inductance, l'amplitude du résonateur croit jusqu'à ce qu'elle atteigne
Vlimit (régime limité en inductance). Une fois que l'amplitude du résonateur atteint ce stade,
elle cesse de croître avec l’accroissement plus ultérieur de l'inductance (régime limitée en
tension). Les parties de courbes avec des lignes discontinues sont non réalisables.
L’équivalent de la relation (IV-21) donne :
Vrésonateur = 2 E résonateur ω 0 L (IV-23)
En respectant l’équation (IV-19), il est clair que le bruit de phase est dépendant de
certains paramètres dont nous définissons selon leur régime de fonctionnement :
⎧⎪ L2 g L2 / I bias ( I − Limtée)
B{ f off } ∝ ⎨ 2
⎪⎩ L I bias / Vsup ply (V − Limitée)
2
(IV-24)
82
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Où αmin est le gain minimal en petits signaux de la boucle. La valeur du paramètre αmin
est généralement, choisie entre 2 et 3 pour garantir le démarrage de l’oscillation du VCO.
La valeur de la conductance gL est définie par l’expression suivante [1] :
gL = gP + ≈ gP
( 2π . f0 ) .L2
RS
2
(IV-26)
Grandeurs Spécifications
L (nH) 1 2 3 5 6 7 9 10
83
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
VDD VDD
(M3) (M4)
L1 L2
Vctrl, p
(M1P) (M2P)
VDD
Vctrl, n
(M1n) (M2n)
(M1) (M2)
ITail
Vbias
84
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−1
Rrésonateur =
1
L C
gm grésonateur
(gds, p) (gds, p)
Transistor PMOS
- (gmp) - (gmp)
CPMOS CPMOS
CL=CS+CP CL=CS+CP
RP RP
Inductance spirale
L RS RS L
CV RV RV CV
Varctors PMOS
CV RV RV CV
Varctors NMOS
CNMOS CNMOS
(gds, n) (gds, n)
85
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
d) S'il y a plus qu'un point de conception optimal dans le plan CW, diminuer
l'inductance et répéter jusqu'à ce que la région optimale se rétrécisse à un seul point. Ce
point représente l'optimum de C et W et correspond à l'inductance L optima.
87
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Nous pouvons imposer une oscillation minimum ( Vamp ≥ Vamp,min ) avec les deux
⎛ ⎞
contraintes de monôme,
≤ Amax
Nous pouvons également limiter le secteur d'inductance en imposant la contrainte de
2
monôme d out
IV.3. Spécifications des variables indépendantes
Puisque le bruit thermique de la source de courant de queue, à proximité de la
fréquence d'oscillation, n'affecte pas le bruit de phase de l'oscillateur dû à son fonctionnement
différentiel [1], nous employons dans cette section Ibias comme paramètre de conception plutôt
que les dimensions du transistor de polarisation. Nous justifierons que l'approximation ne
fourvoie pas brièvement la conception.
Tous les paramètres électriques dans le modèle du circuit équivalent peuvent être
exprimés en termes de variables de conception, en utilisant des formules existantes pour les
paramètres du transistor et du résonateur intégrables [7, 8, 9]. Dans la figure IV-6, les
paramètres qui apparaissent fréquemment, dans l'optimisation sont :
- les pertes grésonateur ;
- la transconductance négative efficace (-gm) ;
- l'inductance du résonateur Lrésonateur ;
- la capacité du résonateur Crésonateur.
Résistance en série RS 2Ω
Contraintes d'inductance L 3 nH
Alimentation VDD 2,5 V
90
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Nous avons déjà spécifié l'amplitude minimum du résonateur par 100mV, le courant
de polarisation exigé sera alors Ibias = 8,28 µA. Les points au-dessous de cette courbe
d'amplitude du résonateur correspondent à des valeurs supérieures à 100mV.
⎛C ⎞
Dans cette partie, nous tenons compte des caractéristiques CV du varactor MOS et du
rapport ⎜ v,max ⎟ . Ce rapport est presque une constante, principalement déterminée par la
⎝ C v,min ⎠
⎛C ⎞
physique fondamentale du varactor. Par conséquent, nous pouvons fixer β = ⎜ v,max ⎟à 2
⎝ C v,min ⎠
L’équation LC min ≤
ωmax
1
2
, nous permet de limiter C et W par l’équation suivante:
CL est la capacité totale de l'inductance spirale donnée par Cs+Cp. Elle est approximée
à une capacité constante que nous négligeons prochainement dans cet exemple de conception.
En suivant les instructions de l’annexe E2, nous trouvons :
C V ≤ 1, 75.10−12 − 6 065,15.10-12 .W
Nous définissons alors, la première contrainte par
C V ≥ 1,3.10−12 − 3 032,575.10-12 .W
suivant les instructions de l’annexe E2, nous trouvons :
En traçant les caractéristiques FMin et FMax, si un point se trouve entre ces courbes dans
le plan CV-Wn, il satisfera la contrainte de gamme d'accord.
91
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
g mn + g mp (g d ,n + g d , p + g v + g L )
La contrainte de démarrage correspond à l'expression suivante
gm = ≥ α g résonateur = α (IV-44)
2 2
Pour garantir le démarrage d’oscillation, nous pouvons par exemple, choisir le
minimum αmin = 3. Les paramètres gm et go peuvent être facilement calculés selon la taille du
dispositif et le courant de queue, qui est le courant maximum autorisé (3mA dans ce cas).
Or nous avons :
⎧
⎪ g m ,n = 2 µ nCOX
W
⎪
ID
⎨
L
⎪ g = 2µ C
(IV-45)
⎪⎩ m , p
W
p OX ID
L
Le courant de polarisation traverse également les deux branches du VCO. En
gm =
1
2
( g m,n + g m,p ) = 1,3132.W 0,5 (IV-46)
En respectant la démarche montrée dans l’annexe E2, nous pouvons déterminer les
expressions des conductances suivantes.
⎧ gV = −12,951.109.Cvar .W −1
⎪
⎪ g d ,n = 19, 081.10 W
⎨
3
⎪ g d , p = − 4, 264.10 W
(IV-47)
⎪
3
⎩g L = 82,74 µ S
Ce qui mène à :
(IV-44), (IV-45), (IV-46) et (IV-47) mène à l’équation suivante
Cvar ≥ 1,144.10 −6 W 2 − 67,598.10−12 W 1,5 + 18,918.10−15 W (IV-48)
Nous pouvons alors, définir la troisième contrainte par :
L'oscillateur devrait fonctionner dans la région limitée en courant afin de minimiser l'énergie
consommée. Dans cette région, l'amplitude se développe linéairement avec le courant de
I
queue selon V= Tail . En s’aidant de l’annexe D2 et l’équation (IV-30), nous pouvons
g résonateur
déterminer la contrainte de tension d’amplitude inférieure, définie par :
Cvar ≥ 1,144.10−6 W 2 − 19, 226.10 −15W (IV-50)
Il vient que,
92
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Le procédé d'optimisation est visualisé par la figure IV-10. La ligne discontinue avec
un tiret et un point, représente une limite en tension sous laquelle, l'oscillation se produit dans
le régime limité en tension avec l'amplitude du résonateur, Vlimit = VDD = 3V .
93
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Évidemment, la région optimale de conception répond à cette exigence pour une inductance
L=3nH.
Nous voulons choisir la valeur de L aussi petite que possible. Mais la réduction de L
translate la ligne d'amplitude du résonateur vers le bas et la ligne de démarrage vers la droite,
rétrécissant le secteur optimum de conception dans le plan C-W. Par conséquent, pour une
valeur de L inférieure à 3nH, les nouvelles courbes (pointillées) (Fmax), (Fmin), (dém) et (Vlimit)
sont tracées sur la figure IV-11.
Régime de division
Amplitude du résonateur
a) b)
Figure IV-12. (a) Réduction L-limitée par des contraintes d'amplitude du résonateur
(b) Réduction L- limitée par les contraintes de démarrage
Comme représenté sur la figure IV-11, la courbe est relevée quand l'inductance
augmente et elle croise la région optimale constituée par les courbes (Fmax), (Fmin), (dém). Par
conséquent, la région optimale de conception sans perte d'énergie est encore rétrécie. Si la
courbe se trouve au-dessus de la région optimale constituée par ces courbes, le courant de
queue doit être réduit. Le procédé d'optimisation de conception pour le VCO proposé peut
être récapitulé comme suit :
Placer le courant de queue au courant maximum permis par les spécifications de
puissance d'énergie.
Sélectionner une première conjecture pour la valeur d'inductance et obtenir la région
optimale de conception sur le plan C-W, comme montré dans la figure IV-11.
S'il y a plus qu'un point de conception optimum, il est nécessaire d’augmenter
l'inductance et répéter jusqu'à ce que le secteur optimum de conception se rétrécisse à un seul
point. Le point correspond aux dispositifs optima de la taille et de la capacité du varactor. Il
fournit également la valeur optimum d'inductance. Si le point se situe dans la région limitée
en tension, le courant de queue devrait être réduit jusqu'à ce que la ligne de régime de division
traverse le seul point optimum de conception pour éviter le gaspillage de puissance. Nous
notons qu'une certaine marge de conception est toujours nécessaire et la région de conception
optimale ne peut être rétrécie ainsi à un seul point dans un circuit pratique et robuste.
IV.5. Conclusion
Dans la section IV précédente, nous avons montré une méthodologie d’optimisation de
bruit de phase via une présentation graphique des contraintes de conception. A chaque fois
que nous agissons sur la valeur de l’inductance, la région de conception bornée par les
courbes des contraintes se rétrécit jusqu’à qu’elle se transforme en un seul point dans le plan
C-W. Ce point correspond au bruit de phase optimum, qui peut être changé en faveur d’une
telle contrainte suivant nos exigences.
Dans la section V suivante, nous proposons une méthodologie d’optimisation
complémentaire à la méthode graphique de satisfaction des contraintes de conception. Dans
celle-ci, il n’est pas nécessaire d’agir sur la valeur de l’inductance pour optimiser la
conception optimale, c’est au contraire, nous pouvons fixer L suivant les spécifications
désirées. Par la suite, nous récrivons l’expression du bruit de phase uniquement en fonction
des variables du plan C-W (c.-à-d. le bruit de phase en fonction de C et W). Nous optimisons
le bruit de phase dans la région de conception bornée par les contraintes dans le plan C-W.
Autrement, nous déterminons le bruit optimum pour une largeur W et une capacité C définies
dans un intervalle d’espace.
95
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
iM2 , gp iM2 , gp
∆f ∆f
2
VDD VDD
i iM2 ,dp
∆f ∆f
M , gp
MP 1 MP 2
vR2 p vR2 p
∆f ∆f
RP RP
vR2 s vR2 s
∆f ∆f
L RS RS L
VCtr,
vC2 v p vC2 v
CV RV ∆f ∆f RV CV
VCtr , n
vC2 v vC2 v
∆f ∆f
CV RV RV CV
MN 1 MN 2
iM2 , gn iM2 ,dn
∆f iM2 , gn iM2 , gn ∆f
∆f ∆f
IBias
Selon l'analyse LTV, montrée dans le premier chapitre, le spectre du bruit de phase
dans une bande latérale dû à une source de courant de bruit blanc est donné par l’équation
⎛ in2 ⎞
suivante :
B{ f m } = ⋅
8π 2 f m2 q max
⋅ ∑n ⎜ ∆f rms ⎟
⎜ ⋅ Γ 2 ⎟
1 1
⎝ ⎠
2
(IV-54)
Où Γ rms est la valeur efficace de l’ISF qui est égale à 1 pour des sources de bruit
2
i 2n
∆f
différentielles [9], est la densité spectrale de puissance du courant de bruit dans une bande
96
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∆f ∑i
2
latérale et fm est la différence de fréquence par rapport à la porteuse. est la somme des n
L résonateurωres
Vrésonateur
q max = C résonateur Vamp = 2
(IV-55)
1 ⎛ i M,d n i M,d p ⎞
= ⎜ + ⎟
2 2
i 2M,dT
∆f 2 ⎜ ∆f ∆f ⎟
⎝ ⎠
(IV-56)
4 KT γ I bias
= = 2 KT γ ( g d 0,n + g d 0, p )
i 2M,d
∆f
(IV-57)
Esat L
Où K est la constante de Boltzmann K= 1,38.10-23 J /K , T est la température en Kelvin
et γ ≈ 2 pour un transistor de court canal [9].
Or nous avons aussi,
g d 0,n = µ n COX
W
(VGS − VTh ,n ) = µ n COX
W VDD
( )
L L 2
= 28, 001.10−14. W
iM2 ,d
∆f
(III-58)
4 KT γω 2C gs2 Esat L
=
i 2M,g
∆f
(IV-60)
5 I bias
Où Cgs est la capacité grille-source.
97
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Puisque Cgs est donnée par une expression polynomiale, l'équation (II-60) est
ω02Cgs2 ,n ω02Cgs2 , p
En prenant, g g,n = et g g,p = , nous trouvons :
5 g d 0,n 5 g d 0, p
(
= 2KTγ 6, 45.10−3W + 28,862.10−3.W = 58, 09.10-23 .W )
iM2 , g (III-62)
∆f
Puisque RP, L et RS sont indiquées par des expressions de monôme, l'équation (IV-63)
est une fonction polynomiale des variables de conception :
V.1.4.Bruit de varactor
Le bruit de varactor peut être modélisé avec l'expression de monôme suivante :
C ω
=2 =8.KTg V,max ≈ 8.KT var 0
i 2Var 4.KT
∆f
(IV-65)
RV , P Qvar
Où RV,P est la résistance équivalente en parallèle du varactor.
Nous pouvons trouver :
= − 42, 608.10−11.Cvar .W −1
2
iVar (III-66)
∆f
Puisque Γrms est une constante, qmax est un monôme de variables de conception et les
i 2n
∆f
sources de bruit sont polynomiaux de variables de conception, l'expression (IV-54) est une
équation polynomiale des variables de conception. Par conséquent, nous pouvons réduire au
maximum le bruit de phase à une fréquence donnée. Pour garantir un bruit de phase minimum
sur la gamme d'accord entière, nous pouvons imposer la contrainte suivante [9]:
( B(f m ) ≤ Bmax (f m ) ) (IV-67)
98
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
⎛ i2 iL2 ⎞
∑ ⎜ ∆f + ∆f + ∆f + ∆f ⎟⎟
Γ 2rms 1
B { fm } = 2 2 2 ⎜
iM2 , g iVar
2
8π f m qmax
M ,d
⎝ ⎠
(IV-68)
B { f m } 0 315,545.1018.
1
f m2
(
. − 42, 608.10−11.Cvar .W −1+ 28, 001.10−14. W + 68, 01.10−26 ) (III-69)
Bruit optimum
fm (KHz) Equations du bruit de phase du VCO-LC
( )
(dBc/Hz)
200 L { f m } 0 788,87.107. − 42, 608.10−11.Cvar .W −1 + 28, 001.10 −14. W + 68, 01.10−26 -138,744
400 (
L { f m } 0 197,193.107. − 42, 608.10−11.Cvar .W −1 + 28, 001.10−14. W + 68, 01.10−26 ) -140,099
600 (
L { f m } 0 87, 641.107. − 42, 608.10−11.Cvar .W −1 + 28, 001.10−14. W + 68, 01.10−26 ) -141,305
800 (
L { f m } 0 49, 298.107. − 42, 608.10−11.Cvar .W −1 + 28, 001.10−14. W + 68, 01.10−26 ) -141,756
7
(
1 000 L { f m } 0 31, 551.10 . − 42, 608.10 .Cvar .W + 28, 001.10 . W + 68, 01.10
−11 −1 −14 −26
) -142,239
7
(
1 200 L { f m } 0 21,910.10 . − 42, 608.10 .Cvar .W + 28, 001.10 . W + 68, 01.10
−11 −1 −14 −26
) -142,640
7
(
1 400 L { f m } 0 16, 097.10 . − 42, 608.10 .Cvar .W + 28, 001.10 . W + 68, 01.10
−11 −1 −14 −26
) -142,970
7
(
1 600 L { f m } 0 12, 325.10 . − 42, 608.10 .Cvar .W + 28, 001.10 . W + 68, 01.10
−11 −1 −14 −26
) -143,260
7
(
1 800 L { f m } 0 9, 738.10 . − 42, 608.10 .Cvar .W + 28, 001.10 . W + 68, 01.10
−11 −1 −14 −26
) -143,516
7
(
2 000 L { f m } 0 7,888.10 . − 42, 608.10 .Cvar .W + 28, 001.10 . W + 68, 01.10
−11 −1 −14 −26
) -143,744
Le tableau IV-7 montre que pour différentes offset de fréquences, le VCO optimisé
présente des performances en bruit de phase acceptable, alors qu’il montre une similitude
entre les contraintes de conception.
La figure IV-14 montre une présentation graphique du bruit de phase en fonction des
paramètres de conception C et W pour une fréquence offset de 200KHZ.
99
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
100
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Tableau IV-8. Spécifications des performances du VCO dans les régions de conception
Région de
Grandeurs A B C D E conception Spécification
optimale
Tension d’alimentation
2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 V
(V)
≤ 3mW
Courant de polarisation
3 3 3 3 3 3
(mA)
α ≥3
Oscillations limitées
Démarrage (A) (A) (A)
(R)
≤ 15 mW
Puissance dissipée 10 14 18 11 20 12.5
(mW)
(S) (S) (R) (S) (R) (S)
2,9 2,12 1,6 2,5 1,5 2 ≤ 2, 2 GHz
≥ 1,8 GHz
Fréquence d’oscillation
(GHz) (A) (S) (R) (A) (R) (S)
≤ −125
-100,12 -105,4 -116,2 -108,24 -132,6 -142,24
Bruit de phase@1MHz
(dB/Hz)
(R) (R) (R) (R) (S) (S)
Solution acceptable
Solution
Remarque Solution non acceptable
performante
consommation bruit
Avec :
(R) : Performances non désirées (conception refusable)
(A) : Résultats acceptés (possibilité d’amélioration)
(S) : Performances souhaitées (conception performante qui respecte les exigences)
⎛ ∆f ⎞
Où B(fm) est le bruit de phase en [dBc/Hz] mesuré à la fréquence fm en [Hz] de la fréquence
centrale f0 en [Hz], FTR est la plage de fréquence avec FTR= ⎜ ⎟ , Pdissipée est la puissance
⎝ f ⎠
dissipée par le VCO en [mW].
Cette figure de mérite récente a l'avantage de prendre en compte la plage de variation
de fréquence contrairement aux anciennes figures de mérite.
Par conséquent, nous allons présenter l’état de l’art des oscillateurs qui sont
actuellement étudiés et développés pour applications radiofréquence. Nous avons recensé
dans le tableau IV-9, les dix travaux publiés depuis 2002 jusqu’à 2007 sur les VCO en
101
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
CMOS
Ce travail CMOS-LC 2 10 12.5 -142,24 -165,25
0,35µm
En résumé, les architectures et des technologies des circuits VCO proposés dans la
littérature donnent des résultats divers avec des compromis à considérer : fréquence, plage
d’accord, puissance consommée, bruit de phase et possibilité d’intégration. Ce choix dépend
particulièrement de l’application visée et aussi des moyens disponibles dans chaque unité de
recherche.
Le tableau IV-9 illustre les performances de divers oscillateurs fabriqué en technologie
différentes. Les circuits qui ont des figures de mérite inférieures à -154dB sont les plus
performants, ce qui montre l’intérêt des VCO en technologies bipolaires [2] par rapport aux
VCO réalisés en technologie NMOS et CMOS [3, 4, 5, 6, 9, 14]. Le problème des ces types
VCO qu’ils sont limités en fréquence (900 MHz). Les VCO en quadrature [15, 16], sont
préféré pour des applications de haute fréquences, ils sont généralement utilisé pour gérer
deux signaux différentiels. Il est donc normal que la puissance dissipée soit plus élevée, il est
donc, évident que leur facteur de mérite ramené à une seule sortie différentielle, soit de grande
valeur. Pour des applications de hautes fréquences, [17] montre son intérêt d’utiliser des
oscillateurs en anneau RC qui oscille à 10 GHz, en couvrant une plage d’accord très élevée
(22%). Ce dernier possède le FOM le plus élevée, ceci est expliqué par des performances en
bruit de phase et en consommation médiocres. Il est enfin intéressant de noter que notre VCO
présente le meilleur facteur de mérite (-165,25dB) et oscille à 2GHz avec une gamme
d’accord de 10%.
102
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Récapitulation
En résumé dans ce chapitre nous avons montré une méthodologie d’optimisation
efficace qui permet de concevoir un oscillateur performant. La valeur optimale du bruit de
phase est limitée par les contraintes de conception. Comme montré dans le troisième chapitre,
il n’est pas possible d’optimiser le bruit et la consommation de puissance au même temps.
L’optimisation de l’un est en profit de l’autre. Dans le but d’améliorer les performances de
notre conception du VCO en bruit de phase, un travail très important, consacré aux filtres de
bruit, sera l’objet de la section suivante.
VDD VDD
(M3) (M4)
L1 L2
Vctrl, p
(M1P) (M2P)
VDD
(M1) S (M2)
ITail
Vbias CTail
MTail
103
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Le condensateur CTail joue le rôle d’un filtre passe-bas qui fait passer le bruit pour des
pulsations plus hautes que 2ω0. En même temps, la fluctuation de tension au nœud S est
diminuée. Par conséquent, la tension de modulation résultant du bruit de Flicker de la paire
différentielle en ce moment est allégée. Ce qui conduit à minimiser la conversion de bruit
AM-à-P.M.
Cependant, CTail diminue l'impédance à S, réduisant potentiellement le facteur de
qualité Q du résonateur et dégradant de ce fait la performance en bruit de phase. Par
conséquent, la valeur de Ctail devrait être correctement choisie. La pulsation de coupure du
filtre passe-bas résultant devrait être plus grande que ω0 mais moins que 2ω0.
VII.2. Réduction du bruit de phase dans le VCO par filtre-LC de bruit
VII.2.1 Etude et caractérisation d’un circuit-LC de filtrage de bruit
La technique de filtrage du bruit de la source du courant de queue a été présentée
récemment dans plusieurs revues [8, 9, 10, 13, 19]. Son rôle est de réduire la conversion du
bruit thermique de la source de polarisation présent notamment autour de 2ω0 en bruit de
phase autour de la fréquence centrale. Une méthode intéressante pour réduire la contribution
du transistor MTail en bruit thermique est d'introduire un filtre LC entre la source commune de
la paire différentielle (Vsource) et le drain de MTail [1, 7, 13, 17] (figure IV-16).
VSource
LF Filtre LC
CPar
L'inductance LF est en série avec CTail. La capacité parasite, Cpar, des transistors de la
paire différentielle est en parallèle avec (LF, CTail). L'inductance est conçue pour que le
montage résonne à 2ω0 sur le nœud Vsource (LF, Cpar). Le filtre ainsi réalisé présente une forte
impédance à 2ω0 sur le nœud Vsource et assure un fonctionnement normal de la paire
différentielle. La capacité CTail (de forte valeur) découple MTail à la masse et permet ainsi de
filtrer son bruit thermique. Afin de comprendre les mécanismes mis en jeu, nous supposons
que la résistance rDS du transistor M2 est très grande à l’impédance aux bornes de CTail. rDS en
parallèle à CTail est donc équivalente à CTail. Le schéma équivalent simplifié du filtre est décrit
par la figure IV-17.
VSource
i LF
V CPar CTail
104
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Z eq =
1
jω.C par +
(IV-71)
1
jω.LF +
jω.CTail
1
⎜ 1+ ⎜ j ω ⎟ ⎟
⎝ ⎝ 2⎠ ⎠
⎛ ⎞
Avec K = ⎜ ⎟ , ω1 = , ω2 = Ceq =
⎜ CF + C par ⎟
1 1 1 CTail .C par
⎝ ⎠ CTail + C par
et (IV-73)
LF .CTail LF .Ceq
Z eq
- 20 dB/dec
- 20 dB/dec
+20 dB/dec
ω1 ω2
log (f)
105
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
L1 L2
Vctrl, p
(M1P) (M2P)
VDD
(M1) S (M2)
LF
Filtrage du bruit
ITail de la source de
Vbias CTail courant
MTail
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Le tableau IV-12 présente les valeurs de bruit de phase du VCO filtré pour une plage
d’offset de fréquence variant entre 200KHz et 2MHz.
Bruit de phase
-136,52 -142,54 -146,06 -148,56 -150,65 -152,08 -153,42 -154,58 -155,61 -156,52
(dBc/Hz)
Comme montré dans les tableaux IV-11 et IV-12, les performances en bruit de phase
du VCO en présence d’un filtre capacitif ou filtre-LC sont meilleures que celles d’un VCO
ordinaire sans filtre de bruit. L’explication réside en partie dans le fait que le transistor du
courant de queue apporte sa contribution en bruit au circuit. Le transistor MOS limitant le
courant diminue la dynamique de tension appliquée sur la source de la paire différentielle de
transistors MOSFET. Par conséquent, l’amplitude de la tension aux bornes du circuit
résonnant LC se trouve diminuée et le bruit de phase augmente. La dégradation du bruit de
107
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Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
Tableau IV-13: Etat de l’art des différents VCO en présence de filtre de bruit.
Nous avons présenté dans le tableau IV-13, onze oscillateurs extraits des littératures
[3, 4, 5, 9, 10]. Ces oscillateurs sont réalisés avec différentes technologies NMOS, bipolaires
et BCMOS. Cependant, ils montrent des performances considérables en consommation de
puissance, bruit de phase et en fréquence centrale.
En résumé, notre oscillateur proposé satisfait moyennement les performances en
fréquence et en consommation de puissance par rapport aux oscillateurs montrés dans les
revues [3, 4, 5]. Cependant, il nécessite moins de courant de polarisation (3mA) et de surface
d’intégration (0,35 µm) par rapport aux autres. Enfin, il sera commode de choisir notre VCO
qui présente la meilleure performance en bruit de phase (-150,65dB/Hz),
108
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Chapitre IV Méthodologie d’optimisation d'un oscillateur LC via satisfaction des contraintes de conception
VII.3. Récapitulation
Les techniques de filtrage de bruit discutées dans les sections précédentes se
concentrent sur la suppression du bruit à haute fréquence dans la source de courant de queue.
Le bruit de basse fréquence, particulièrement le bruit de Flicker, peut produire du bruit de
phase par le processus de conversion AM-à-P.M. Une méthode habituellement utilisée pour
réduire le bruit de Flicker est d'augmenter la taille du dispositif de source de courant de queue.
Cependant, un plus grand dispositif augmente la capacité parasite au nœud commun,
ayant pour résultat un plus petit facteur de qualité Q du résonateur. Pour réduire
considérablement le bruit de basse fréquence dans la source de courant de queue, une grande
inductance externe peut être ajoutée entre la source du transistor de queue et la masse [1, 12].
Si l'inductance est assez grande, l'inductance de dégénération envoie le bruit de basse
fréquence dans la source de courant de queue [11, 12, 13]. La technique de suppression de
bruit dans une bande de fréquence est limitée par la capacité parallèle parasite de l'inductance
et par la valeur d'inductance (plus l'inductance est grande, plus la limite de fréquence est
inférieure). Puisque l'inductance ne porte aucun signal à haute fréquence, le facteur Q, la
fréquence de self-résonance, le paquet parasitique et le Layout du circuit sont non critiques [1,
10, 13].
VIII. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons appliqué les principaux modèles de bruit de phase sur un
VCO complémentaire à varactor. En plus, nous avons présenté une stratégie de conception
concentrée sur un choix d'inductance par une méthode graphique clairvoyante pour réduire au
maximum le bruit de phase. Nous avons aussi, imposé le bruit de phase à plusieurs
contraintes, particulièrement, la consommation puissance, l'amplitude du résonateur, la
gamme d'accord, le démarrage et diamètre des inductances spirales. Cette méthodologie de
conception donne une approche unifiée à la conception du VCO LC.
Dans ce chapitre, nous nous sommes aussi, intéressés à la caractérisation et la
conception des filtres de bruit. Après avoir abordé les différentes techniques d’optimisation de
bruit de phase, nous nous sommes focalisés sur les mesures des performances des VCO,
permettant une caractérisation complète qui évalue notre circuit à concevoir.
Pour finir ce chapitre, nous notons que l’étude de plusieurs VCO dans le cadre de ce
travail a montré des différentes performances en fréquence, consommation, bruit de phase,...
Cette variation dépend non seulement de l’architecture en elle-même, mais aussi de la
technologie utilisée et essentiellement des spécifications des paramètres de conception.
Les performances des VCO obtenues dans ce travail se situent bien par rapport à l’état
de l’art. Par ailleurs, ce circuit offre une possibilité d’intégration pour être utilisé dans un
système de télécommunication de haute fréquence
109
Nabil BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Bibliographie
Bibliographie
Chapitre IV
Bibliographie
Référence :
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doctorate of philosophy in the University of Texas at Arlington, August 2005
6. J.H. C.Zhan, ‘‘A comparative study of MOS VCOs for low voltage high performance
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International Symposium on, pp: 244-247, Aug. 2004.
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12. Pietro Andreani, Henrik Sjöland, ‘‘Tail Current Noise Suppression in RF CMOS
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pp.361-364, Septembre 2003.
17. R.Tao, M.Berroth, "Low power 10 GHz ring VCO using source coactively coupled
current amplifier in 0.12µm CMOS technology," Electronics Letters, vol. 40, Issue 23,
pp.1484-1486, Nov. 2004.
19. N.Boughanmi, A.Kachouri, M.Samet, ‘‘A Fully Integrated Low Noise LC-VCO
utilizing optimized MOS varactor for telecommunication systems’’, CEEDT07,
Hammamet, Tunisia, November 2007.
Conclusion générale
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
Les travaux présentés dans cette thèse de doctorat constituent un résumé des années de
recherche dans le laboratoire LETI à l’École Nationale d’Ingénieurs de Sfax (ENIS) dans le
domaine d’électronique et de télécommunication.
Ce travail concerne le développement de méthodologies de conception et
d’optimisation d'un oscillateur radiofréquence. L'étude et la conception de ce circuit oscillant
qui fait intégrer des composants passifs et actifs, ont permis de valider des choix
technologiques, d'identifier les convergences et les divergences avec les modèles analytiques
et les simulations et surtout de démontrer le fort potentiel des procédés des travaux exercés.
Selon des modèles physiques de bruit, plusieurs expressions analytiques ont été dérivées pour
décrire le bruit de phase produit dans les oscillateurs LC.
Reprenons maintenant le contenu de ce manuscrit, avant de faire le bilan sur le travail :
Dans les deux premiers chapitres, nous avons abordé les spécifications technologiques
et architecturales, en vu de la conception d’un oscillateur performant dédié aux applications
de télécommunication. Nous avons présenté de manière simplifiée, mais précise, les notions
de base relatives aux différentes étapes successives. Ceci nous permet de présenter un système
d’aide à la décision en conception préliminaire, permettant de partir de plusieurs concepts de
solution pertinente, pour arriver à une architecture validée et prédimensionnée en objectivant
les choix de conception. A ce niveau, nous somme apte d’exprimer les objectifs de conception
et les critères de qualification de la conception, qui permettant de hiérarchiser les architectures
solutions obtenues et ainsi aider au choix final.
Nous avons proposé pour cela une démarche systématique d’analyse et structuration
du problème de conception, basée sur plusieurs étapes, depuis l’analyse des exigences jusqu’à
une approche physique, en passant par des approches fonctionnelle et organique du VCO à
concevoir. Par ailleurs, le troisième et le quatrième chapitres sont concernés par l’application
d’une stratégie d'optimisation de bruit de phase, portée sur des critères de sélection et
dimensionnement des variables de conception. Cette méthode a été contrainte par la
dissipation de puissance, les conditions de démarrage d’oscillation, la fréquence de
résonnance, les fréquences maximale et minimale et le régime limité en tension ou courant.
Les solutions de filtrage de bruit ont été entreprises sur l'oscillateur LC afin de filtrer
la source de courant de polarisation. Dans ce contexte, il faut noter que le fait d’adjoindre au
VCO un circuit qui permet de supprimer la contribution au bruit par le transistor de limitation
de courant, a pour effet de limiter son efficacité. En effet, il n’est plus possible de dire que le
transistor agit comme une source de courant qui fixe la consommation de telle façon qu’à
chaque instant le courant total du circuit est celui imposé par le transistor MOS. Nous ne nous
retrouvons donc plus dans le cas d’un fonctionnement différentiel. L’immunité au bruit de
polarisation qui était présentée comme un avantage n’est plus présente. Afin d'améliorer la
performance du VCO en bruit de phase, cette contribution doit être réduite au maximum. De
plus, la surface du montage de filtre additionnel est souvent plus grande que celle du VCO
seul. Dans un souci d’optimisation de la surface du composant, il a été décidé de vérifier quel
impact aurait sur le circuit le fait de se passer de cette limitation de conception.
Une manière efficace de trouver les solutions appropriées est d'employer des
techniques de filtrage de bruit bien avenantes. Ce sujet a ouvert le chemin vers la création
d’une nouvelle structure de VCO. Dans ce VCO, un niveau de bruit a été mesuré à -150,65
dBc/Hz à 1MHz de la porteuse à 2,26 GHz ; ce qui constitue à notre connaissance pour cette
technologie une performance en fréquence et en bruit à l'état de l'art.
N.BOUGHANMI, A.KACHOURI, M.SAMET : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
Conclusion générale
En résumé, l’étude des architectures existantes a servi de base à ce travail qui propose
plusieurs solutions pour les rendre plus performantes. L’accent a été mis sur la consommation
de puissance et le profil de bruit de phase en sortie de l’oscillateur LC. Les propositions
montrées dans ce travail commencent à présenter de bonnes performances en termes de bruit
de phase. Nous pouvons nous attendre à de nouvelles architectures plus performantes.
Cependant, ces améliorations de performances ne seront plus seulement liées à de nouvelles
architectures du système, mais aussi à des nouvelles procédures d’optimisation.
Les considérations précédentes ouvrent donc des perspectives à notre travail de
recherche et montrent que des améliorations doivent être apportées à l’architecture présentée ;
il convient alors de réfléchir à une structure de VCO en quadrature afin de s’affranchir d’une
éventuelle erreur de phase. De plus, le VCO nécessite l’ajout d’un étage tampon pour
améliorer la qualité des signaux de sortie. À ce stade, nous pouvons contrôler l’amplitude du
signal de sortie du VCO par un circuit de contrôle automatique.
Dans ce contexte, la conception d’un VCO à résonateur LC inclus dans une boucle à
verrouillage de phase, que nous nommerons par le sigle anglais PLL pour “Phase Locked
Loops”, peut être une perspective très intéressante, afin de limiter le bruit de phase près de la
porteuse.
Les perspectives de notre travail devront aussi, s’axer sur des méthodologies de
conception basées sur des approches systématiques pour concevoir progressivement le VCO.
Un tel exemple, l’outil PAD (Procedural Analog Design) qui nous permet de contrôler la
démarche de réalisation du VCO, d’ajuster les paramètres en observant les conséquences en
même temps et d’optimiser le temps de conception. Il est à la fois un outil de CAO capable de
nous assister et un didacticiel pour la microélectronique. Aussi les techniques d'analyse
symbolique permettent la dérivation d'expressions analytiques liant les spécifications et les
paramètres électriques du VCO. Elle nous aide, tout d'abord, à identifier et imposer certains
degrés de liberté pour réduire la complexité du système d'équations, ensuite à établir le plan
de conception, enfin à introduire les données technologiques. Après la détermination des
valeurs inconnues, nous pouvons recalculer, sur base des équations symboliques, un ensemble
fort complet de performances du VCO, aisément vérifier la rencontre ou non des
spécifications et éventuellement revenir en arrière à la recherche d'une solution meilleure qui
sera parmi les perspectives de recherche présentées.
Ainsi, nous espérons que ce travail aura contribué à faire avancer le concept de la
réalisation d’un oscillateur performant à faible consommation, et qu’il aura contribué à faire
progresser la compréhension des différentes stratégies de modélisation et d’optimisation de
bruit de phase. L’étude sur ce sujet présentée dans ce rapport ouvre la voie à des nouvelles
recherches et peut faire l’objet d’une implémentation sur un circuit démonstrateur.
N.BOUGHANMI, A.KACHOURI, M.SAMET : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
ANNEXES
ANNEXE
ANNEXE A
A1 : Exemple de téléphone cellulaire et de chaîne de traitement :
Dans le système montré par la figure A-1, nous remarquons trois types d’amplificateur
sont présentés.
Milangeur Filtre
LNA VGA
Traitement du signal
Démoodulateur
fOL
PA VGA VGA
Milangeur Filtre
Annexe_1
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
A2 : Origines des sources de bruit basse-fréquence
Le bruit est présent dans tout système électronique, il est le résultat de la superposition d’un
très grand nombre d’impulsions élémentaires aléatoires. Le déplacement d’électrons dans une structure
granulaire telle qu’un semi-conducteur provoque des perturbations de nature différentes appelées bruit.
Compte tenu de la diversité de ces perturbations parasites, le bruit possède des origines multiples
classées en plusieurs catégories que nous allons présenter dans la suite : les bruits de diffusion, en
excès, de grenaille,...
Dans ce paragraphe, nous allons dans un premier temps présenter un résumé des différents
types de bruit existant dans un matériau semi-conducteur. Nous étudierons par la suite leur impact sur
le signal de sortie de l’oscillateur. Les déplacements d’électrons dans les semi-conducteurs conduisent
à des fluctuations de tension et de courant qui limitent le fonctionnement des systèmes. Deux grandes
catégories de bruit se distinguent : les bruits dits en excès – qu’il est possible de réduire sous certaines
conditions – et les bruits irréductibles qui sont le bruit thermique et le bruit de grenaille. Nous
présenterons rapidement différents bruits basse-fréquence qui sont susceptibles de pénaliser le
fonctionnement d’un transistor [3, 4, 6].
I. Les bruits de diffusion
Les bruits de diffusion sont dus à des variations de trajectoire et de vitesse des porteurs de
charge en raison d’interactions et de collisions avec le réseau cristallin d’un semi-conducteur. Ils se
manifestent même en l’absence de champ électrique. Ces bruits se distinguent par un spectre
indépendant de la fréquence : ce sont des bruits blancs. Il existe trois types de bruits de diffusion : le
bruit thermique ou bruit de Johnson ou bruit de Nyquist, le bruit quantique et le bruit d’électrons
chauds.
Le bruit thermique : Le bruit thermique est créé par l’agitation thermique des porteurs de
charge au sein d’un conducteur, qui affecte leurs trajectoires et provoque des collisions aléatoires.
Ce bruit représente le bruit résiduel d’un semi-conducteur car il subsiste même en l’absence de
champ électrique. Il est un bruit blanc, par conséquent, sa densité spectrale courant est indépendante
de la fréquence et elle s’exprime en fonction de l’admittance équivalente du conducteur G selon la
relation :
Si ( f ) = 4 KTG (A-1)
I 2 ∆N 2 4τ
Sa densité spectrale de courant est :
Si ( f ) =
nV N 1 + ω 2τ 2
(A-3)
Avec :
I : le courant moyen traversant le barreau de semi-conducteur,
N = nV : le nombre de porteurs de charges,
∆N 2 : la valeur quadratique moyenne des fluctuations du nombre de porteurs,
: est la constante de temps nécessaire au retour à l’équilibre,
ω = 2.π.f : la pulsation de travail.
Ceci montre, entre autres, que d’une part la densité spectrale de puissance de courant décroît
2πτ
1 1
en 2
pour des fréquences supérieures à et d’autre part qu’elle augmente avec I 2 et donc qu’elle
f
croît avec la puissance dissipée.
Les mécanismes mis en œuvre dans ce type de bruit Etant complexes et variant d’un dispositif
à l’autre, l’origine de ce bruit est, aujourd’hui encore, largement débattue. S’il est reconnu que le bruit
en 1/f est lié à des fluctuations de conductivité, il n’est en revanche pas encore clairement établi si son
origine provient des fluctuations du nombre de porteurs de charge ou des fluctuations de la mobilité
des porteurs. Le bruit de génération-recombinaison intervient dans les semi-conducteurs où des
captures et des émissions de porteurs provoquent une fluctuation du nombre de porteurs de charge. Le
nombre de porteurs participant à la conduction est donc variable, ce qui provoque des variations de
tension/courant qui constituent le bruit de G-R. L’origine de ces fluctuations peut être la transition
d’un électron de la bande de conduction vers la bande de valence (génération), la transition d’un trou
de la bande de valence vers la bande de conduction (recombinaison) ou encore le phénomène de
piégeage-dépiégeage qui représente la capture (respectivement l’émission) d’un porteur par un défaut
du réseau cristallin.
A3 : Modèle d’Hajimiri
Le modèle d’Hajimiri donne une expression de la fréquence d’intersection entre la zone de
conversion de bruit en 1/f et la zone de conversion de bruit thermique soit f 1 :
f3
1 ⎛ C0 ⎞
= f1 ⎜ ⎟
2
2 ⎝ C1 ⎠
f 1 (A-4)
f3 f
Annexe_3
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
coefficient C0 Etant la composante continue de la fonction « ISF », il peut être réduit en améliorant la
symétrie des signaux de sortie de l’oscillateur. En effet, C0 est d’autant plus faible que les temps de
montée et de descente du signal de sortie de l’oscillateur tendent à se rapprocher [3, 4, 5].
Cette équation suggère que le coin de bruit de la phase 1/f3 dépende non seulement du coin de
bruit du dispositif 1/f mais également des coefficients de Fourier de l'ISF. Puisque l'ISF est déterminé
par la forme d'onde, le premier coefficient, C0, peut être sensiblement réduit si certaines propriétés de
symétrie existent dans la forme d'onde. En résume que ce modèle donne également des indications sur
l’influence des sources de bruit cyclostationnaires sur le bruit de phase. En effet, certaines sources de
bruit dans un oscillateur ont des propriétés cyclostationnaires ; ce qui signifie que leurs propriétés
statistiques varient périodiquement au cours du temps, c’est le cas notamment du bruit de grenaille
généralement associé à la conduction des transistors.
En raison de la nature périodique des oscillations, les propriétés statistiques de quelques
sources de bruit aléatoires dans des oscillateurs peuvent changer avec du temps. Ces sources sont
référées en tant que sources de bruit cyclostationnaire. Il y a d'autres sources de bruit dans le circuit
dont les propriétés statistiques ne dépendent pas de la période et du point de fonctionnement du circuit,
et s'appelle donc en tant que sources de bruit stationnaires. Par exemple, le bruit thermique d'une
résistance est une source de bruit stationnaire. Le modèle LTV fournit une manière simple de traiter
des sources de bruit cyclostationnaire. Un courant de bruit blanc cyclostationnaire peut se décomposer
in (t ) = in 0 (t ).α (ω0 t )
de la manière suivante :
(A-5)
Où :
in(t) est la source de courant de bruit cyclostationnaire,
α (ω0t ) est une fonction périodique (dans laquelle ω0 est la pulsation des oscillations) très
in0(t)est la source de courant de bruit stationnaire,
Γeff (t ) = Γ( x).α ( x )
source de bruit stationnaire en introduisant la fonction « ISF effective » suivante :
(A-6)
peut être exprimé par la relation (A-6) en remplaçant Γ 2rms par Γeff rms .
Dans ces conditions, le bruit de phase dû à la source de bruit cyclostationnaire du transistor
2
La méthode présentée jusqu’à présent permet de quantifier le bruit de phase dû à une source de
bruit donnée. Cette méthode peut être généralisée à plusieurs sources de bruit. Nous pouvons ainsi
déterminer le spectre de bruit de phase global de l’oscillateur en sommant la contribution des sources
non corrélées grâce au caractère linéaire du modèle et en considérant que l’oscillateur a des sources de
courant de bruit en parallèle avec chaque capacité et des sources de tension de bruit en série avec
chaque inductance.
La méthode d’Hajimiri peut donc être vue comme une technique d’analyse du bruit de phase
comme l’est la méthode des matrices de conversion. Cependant, elle est relativement complexe à
mettre en œuvre pour plusieurs raisons :
Elle nécessite d’une part une modélisation parfaite des sources de bruit du circuit oscillateur et
d’autre part l’identification des sources corrélées ;
La détermination de la réponse impulsionnelle en phase de l’oscillateur n’est pas aisée compte tenu
de la précision de calcul requise :
La précision de mesure du déphasage introduit par l’injection de courant est inversement
proportionnelle à la fréquence et au pas de calcul temporel ;
L’injection du courant dans l’oscillateur génère une instabilité qui éloigne le système de son
régime établi. Le déphasage doit donc être mesuré après stabilisation du système à son nouveau
Annexe_4
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
régime établi.
La réponse impulsionnelle doit être déterminée pour chaque source de bruit de l’oscillateur. On
retient donc de cette méthode l’outil de conception et non pas la technique d’analyse. En effet, elle
permet au concepteur de comprendre l’influence des sources de bruit sur le bruit de phase en grand
signal par le phénomène de conversion. La traduction de ce modèle va permettre de déterminer une
méthodologie de conception d’oscillateurs à bruit de phase minimum.
A4 : Détermination de l’ISF
La méthode exacte de détermination de l’ISF propose d’injecter une impulsion i(t) à un instant
de la période T et de simuler l’oscillateur pour quelques périodes après la période de l’injection. En
2π .∆t
mesurant la déviation ∆t de l’instant de passage par zéro, nous pouvons mesurer le
déphasage ∆ϕ = , produit par l’injection. Nous changeons l’instant d’injection pour couvrir
T
une période complète et recommence la procédure. L’oscillateur typique montré dans le chapitre 2 est
simulé. La source i(t) est injectée sur le nœud de la sortie de telle sorte qu’elle ne change pas la
linéarité de la réponse du bruit de phase [6, 7]. Dans notre mesure, le paramètre de temps d’injection
≈ 0.5ns .
1 1
est augmenté par pas de 1ps afin de couvrir une période T0 = =
f 0 2GHz
Les résultats de la simulation sont montrés dans la figure A-3, dont laquelle nous observons
que la fonction ISF atteint son maximum quand le signal oscillant passe par zéro. Cette méthode de
détermination de l’ISF est très utile dans le développement du modèle du VCO avec le bruit de phase.
Annexe_5
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
{R Gm ( )
<< R perte , LC ⇒ RGm en série avec R perte, LC = R perte , LC
Il est nécessaire que la résistance négative de l'amplificateur doive être inférieure ou égal à la
résistance équivalente parallèle positive présentée par le résonateur, pour satisfaire le deuxième critère
{R ( )
de Barkhausen.
Dans le cas d’une représentation parallèle est employée
Gm << R perte , LC ⇒ RGm // R perte , LC = RGm
ANNEXE B
B1 : Equations analytiques des courbes C-V d’un varactor MOS
L'analyse d'un condensateur MOS est semblable à celle d'une unique jonction n+p (one-Sided
d 2ψ − ρ S ( x)
N+p). Nous résolvons l'équation de Poisson dans la région de p.
=
εS
(B-1)
dx 2
Où ρS est la densité de charge, Na est la densité d'accepteur dans le substrat. La densité de charge
ρ = q ( p + N d+ − n − N a− )
totale dans le semi-conducteur est indiquée par :
Pour l'épuisement, ρ S = − qN A
(B-2)
(B-3)
À l'équilibre thermique, les densités de trou et d'électron, p et n, peuvent être exprimées en
fonction du potentiel, Φ, et d'un potentiel de référence, ΦF [8].
⎛ φ − φ ( x) ⎞
p = ni exp⎜⎜ F ⎟
⎟
⎝ ⎠
(B-4)
Vt
⎛ φ ( x) − φ F ⎞
n = ni exp⎜⎜ ⎟
⎟
⎝ ⎠
(B-5)
Vt
Loin de l'interface de semi-conducteur-oxyde, la densité de charge est nulle et nous définissons le
potentiel, Φ, d’être nulle là aussi, de sorte que [7, 8] :
⎛φ ⎞
N d+ − N a− = −2ni sinh ⎜⎜ F ⎟⎟
⎝ Vt ⎠
(B-6)
Le champ électrique a le même signe que le potentiel comme indiqué par la fonction de signe.
La relation entre le champ et le potentiel sur la surface à l'équilibre thermique est alors [29] :
4qniVt ⎡ ⎛ φS − φ F ⎞ φ ⎛φ ⎞ ⎛ φ ⎞⎤
ε s , eq (φ ) = 2sign (φ S ) ⎢conh ⎜⎜ ⎟ + sinh ⎜ F ⎟ − cosh ⎜ F ⎟⎥
⎟ V ⎜V ⎟ ⎜V ⎟
ε S ⎢⎣ ⎝ Vt ⎠ ⎝ t ⎠ ⎝ t ⎠⎥⎦
(B-9)
t
La tension de grille égale la somme de la tension de bandes-plates (flat-band), de la tension à
VG = V FB + φ S + VOX
travers l'oxyde et du potentiel à travers le semi-conducteur [8] :
ε
(B-10)
Annexe_6
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
C LF = (B-12)
1
+
1 1
dε s ,eq
C OX C S , LF
ε OX
Où, C OX = et C S , LF = ε
t OX dφ S
2qni ⎡ ⎛ φ −φF ⎞ ⎛ φ ⎞⎤
C S , LF = ⎢sinh⎜⎜ ⎟ + sinh⎜ F ⎟⎥
⎟ ⎜V ⎟
ε s,eq ⎣⎢ ⎝ Vt ⎠ ⎝ t ⎠⎦⎥
(B-13)
⎥
⎣ d max ⎦
(B-14)
Où, ψ S =
2
2ε S
qN A d max
(B-15)
4ε S kT ln A
2ε S 2ψ S
N
d max = =
ni
2
(B-17)
qN A q NA
Q SC = − qN A d max ≅ − 2qε S N A ( 2ψ B )
Nous trouvons la charge de l'espace
(B-18)
=
C 1
2ε O2 V
Elle vient alors, (B-19)
1+
CO
qN A ε S d O2
Pour l'épuisement VG est positive. L'augmentation de la tension de grille aura comme
conséquence un C décroissant. Pour l'accumulation, VG est négatif et il n'y a aucune couche de
εO
déplétion.
C = CO = (B-20)
dO
εO
Pour l'inversion, la capacité est au minimum.
C min =
ε
d O + O d max
(B-21)
εS
Dans la technologie CMOS, presque tous les condensateurs emploient l’oxyde de silicium (SiO2)
ε OX
comme isolateur [8]. La capacité d'un "condensateur d'oxyde" est donnée par :
C ox = A. (B-22)
Tox
Où, OX = KOX. 0 (constante diélectrique d'oxyde [SiO2])
0 = 8.85x10 -14 F/cm (constante diélectrique de l'espace libre)
tOX est l'épaisseur de l'oxyde.
ε OX
Parfois il est maniable d’employer la capacité par unité de superficie,
'
C OX = (B-23)
Tox
Annexe_7
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
B 2 : Détermination des courbes C-V d’un varactor MOS
Pour évaluer le comportement de la capacité Cmos en fonction de la tension appliquée entre la
grille et le substrat, nous considérons un transistor alimenté par une source de tension sinusoïdale vc(t)
variant autour de la tension de contrôle. Comme le transistor joue le rôle d’une capacité, le courant qui
la traverse ic(t) est de forme sinusoïdale.
Nous pouvons écrire :
vc =
j2πfCmos
1 ic (B-24)
Vc =
2 π fC mos
1
Ic (B-25)
ε r .ε 0 . A
Nous commençons par estimer la surface de grille du varactor de MOS. En prenant Cox= 2.5 pF,
Sachant que C ox = ,
Tox
2.5 pF ∗ 5.9nm
Nous pouvons calculer la surface de grille A par l’expression suivante :
A≈ = = 420µm 2
ε r .ε 0
C ox .Tox
3.9. ∗ 8.854 pF / m
Où Tox = 5.9 nm, pour la couche d'oxyde r =3,9 et la constante électronique 0=8,854pF/m.
Par conséquent nous choisirons :
L = 10µm et W = 40µm.
ANNEXE C
Annexe C1 : modélisation des paramètres de conception :
I. Modèle de fréquence :
La fréquence de transition du transistor MOS s’écrit :
( )
fT =
2π Cgs + C gd +Cgb
1 gm
(C-1)
Si nous prenons comme hypothèse, que dans la relation (C-1) la capacité Cgs prédominante
fT = . n 2 (Vgs − Vth )
3 µ
alors nous pouvons trouver :
2 2π L
(C-2)
Avec τ b =
CBE
gm
La similitude entre les relations (C-2) et (C-3) est frappante. Dans les deux cas, la fréquence
de transition croît en fonction de l’inverse du carré de la dimension critique à travers laquelle les
porteurs transitent (L ou WB). La tension VT est fixe pour un transistor bipolaire, alors que pour un
transistor MOS la fréquence de transition peut être augmentée si la tension (Vgs-Vth) est plus élevée. Il
est intéressant de remarquer que la largeur de la base WB pour un transistor bipolaire est orientée
verticalement et qu’elle est déterminée par les techniques de diffusion ou d’implantation. En principe,
cette largeur peut être beaucoup plus petite que la longueur du canal L pour un transistor MOS qui
Annexe_8
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
dépend de la précision de la photolithographie. Par conséquent, les transistors bipolaires ont
généralement une fréquence de transition plus élevée que les transistors MOS fabriqués avec un
procédé comparable. Lorsque la longueur du canal du transistor MOS devient très faible la relation (C-
3) n’est plus valable. La fréquence de transition devient alors proportionnelle à l’inverse de la
longueur de canal L et non plus à l’inverse au carré. En négligeant l'effet de substrat, nous trouvons,
2π ( C gs + C gd )
fT =
gm
(C-4)
3µ E
Avec une simple approximation, nous trouvons:
ωT ≈ m ≈ n sat
g
(C-5)
Cgs L
( ) ( )
Ce qui prouve
µ n C ox V gs − Vth
3 µ n V gs − Vth
W
ωT ≈ L = 2
(C-6)
2 2 L
WLC ox
3
2. Modèle du résonateur :
2.1 Modèle du varactor
Les varactors sont modelés entant que circuit RC en série comme illustré dans la figure C-1,
où Rv décrit la perte des varactors
Vcont
a) CV RV
C(psub nwell) C(psub nwell)
b)
Figure C-1. Circuit de résonateur LC avec schéma équivalent d’un varactor MOS
Dans cette section, nous employons un modèle générique du varactor. La capacité du varactor
s'étend d’une certaine valeur minimum Cv;min à une certaine valeur maximum Cv;max. Le rapport
C v,max
est borné par les limitations physiques du varactor. Le facteur de qualité du varactor Qv
C v,min
dépend de la fréquence de fonctionnement. Nous modelons le varactor comme condensateur idéal en
série avec une résistance Rv =
( Cvω )
Qv
. Nous verrons que cette simplification n'est pas critique
CS
s
L RS
d
CP CP RP
RP
b
Figure C-2. Modèle simplifié de l'inductance spirale symétrique
Annexe_9
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
Le modèle d'inductance spirale symétrique en présence d’une charge RLC identique sur les
deux bornes, est employé comme une partie du modèle de résonateur, avec
CL = Cs +Cp (C-7)
L'inductance de résonateur (Lrésonateur) est donnée par le monôme,
L tank = 2L (C-8)
C tan k =
1
(C-9)
2
Qui est une fonction polynomiale des variables de conception puisque c'est une somme de
fonctions polynomiales. Le choix de l’inductance est effectué à partir de la valeur de la
transconductance gm des transistors.
2.3 Pertes dans les inductances monolithiques
Les pertes résistives, dans le ruban de la self, sont dues d’une part aux pertes résistives
intrinsèques et d’autre part aux courants de Foucault qui sont responsables de la réduction de la section
effective du ruban. Les courants de Foucault produisent des champs magnétiques qui s’opposent aux
champs magnétiques qui les ont engendrés. Ces courants de Foucault se manifestent par l’effet de peau
et de l’effet de proximité [9]. L’effet de peau est lié au courant de Foucault engendré, dans un segment
de conducteur, par un champ magnétique variable crée par un courant circulant dans le même segment.
L’effet de proximité est, quant à lui, lié au courant de Foucault crée dans un segment de conducteur
par un courant circulant dans un segment adjacent. Les pertes résistives tendent à augmenter avec la
fréquence à cause de ces effets de peau et de proximité. L’influence de l’effet de proximité sur les
pertes résistives est élevé au centre de l’inductance là ou le champ magnétique est maximal. D’ailleurs,
c’est pour cette raison, que le centre de l’inductance est laissé vide, d’autant plus que les spires
proches du centre contribuent moins à l’inductance totale. Les pertes magnétiques dans le substrat sont
dues aux courants de Foucault induits par le champ magnétique variable crée par la spirale et qui
traverse le substrat. Ce dernier est, en effet, peu résistif, dans les procédés CMOS et BiCMOS, avec
une résistivité de l’ordre 10-100 Ω.cm et qui peut atteindre 0.01Ω.cm dans les procédés CMOS
numériques ; les courants induits seront dissipés par effet Joule. Il y a donc, via ce mécanisme, un
transfert d’énergie magnétique en énergie thermique. Les pertes capacitives sont générées par le
couplage d’une fraction d’énergie vers le substrat via la capacité parasite d’oxyde formée entre le
ruban et le substrat. De ce couplage résulte non seulement la réduction de facteur de qualité, mais aussi
la diminution de la fréquence d’utilisation de la self. Le coulage capacitif est minimisé par la réduction
de la surface du ruban, ce qui revient à minimiser la longueur et la largeur de la spire.
2.3. Modèle du transistor
Nous décrivons maintenant un modèle analytique pour des dispositifs de court-canal. La
première étape de la conception du VCO sans limiteur de courant, est de déterminer la valeur de la
transconductance gm. Ceci est pour éviter de voir une consommation qui dépasse les spécifications
désirée. Ces valeurs peuvent être évaluées en utilisant les équations simplifiant le modèle du transistor
avant de les ajuster plus précisément à l’aide de simulations.
Transconductance gm :
Pour abaisser la fréquence de coin de bruit de phase en 1/f3, il est nécessaire d’avoir une
structure CMOS symétrique avec des transconductances identiques des transistors PMOS et NMOS.
Cette contrainte se traduit par la relation suivante :
g m ,n = g m , p =
1
gm (C-10)
2
Un modèle simple pour la transconductance des dispositifs de court-canal est donnée par :
Annexe_10
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
µ Cox W Esat
gm = (C-11)
2
Où µ est la mobilité des porteurs dans le canal, Cox est la capacité d'oxyde, W est la largeur de
transistor, et Esat est le champ auquel la vitesse de porteur atteint la moitié de sa vitesse de saturation.
Conductance négative efficace de résonateur
(gneg,résonateur) est déterminée par le transconductance des paires interconnectées de transistor.
Pour améliorer le coin 1 du bruit de phase, il est commode d'avoir un résonateur symétrique (gm,n
f3
(g + gd,p + gv + g L )
= gm,p)[5]. Pour des résonateurs symétriques, gneg, résonateur est donné par l'expression de monôme,
g tan k =
d ,n
(C-12)
2
Nous notons que gm est négative pour compenser la perte d'énergie dans l'oscillateur. À partir
du modèle équivalent ci-dessus, les expressions suivantes précisent l’intervention des paramètres :
Ltan k = 2 L (C-13)
où gds,n, gds,p, grésonateur, gm, Lrésonateur et Crésonateur sont respectivement, les conductances de sortie
des transistors NMOS et PMOS, la perte de résonateur, la transconductance, l'inductance de résonateur
et la capacité de résonateur. Puisque gd,n et gd,p sont également, donnés par des fonctions polynomiales
de variables de conception, l'expression (III-12) montre que grésonateur soit une fonction polynomiale de
variables de conception. gV et gL sont respectivement les conductances efficaces des pertes dans les
⎛ ⎞
varactors et dans l’inductance, elles sont données par les expressions polynomiales suivantes :
Cω ⎜ Cω ⎟
gv = v = ⎜ v ⎟
Qv ⎜ 1 ⎟
(C-15)
⎜ ωC R ⎟
⎝ v v ⎠
gL = +
R P ( L ω )2
1 1
(C-16)
RS
gL =
L ωQ L
1
Ou (C-17)
Annexe_11
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
Cgs, p Cgs, p
Cgd, p Cgd, p Cdb, p
L L
C C
Cdb, n
Cgd, n
Cgd, n
Cgs, n Cgs, n
Figure C-3. Schéma équivalent du VCO pour l’extraction des capacités parasites
Nous modelons les capacités grille-drain (Cgd), les capacités substrat-drain (Cdb) et les
capacités de grille-source (Cgs) avec des expressions polynomiales dans la largeur et la longueur du
transistor.
Pour des longueurs de canal Ln et Lp de valeurs identiques, nous en déduisons la relation entre
µn
Wn et Wp:
WP =
µp N
W (C-19)
Les capacités parasites totales ajoutées par les transistors MOS du VCO est définie par:
C MOS =
1
(C PMOS + C NMOS + C INV ) (C-20)
2
C PMOS = C gs , p + C db , p + 4.C gd , p (C-21)
CNMOS et CPMOS sont respectivement, les capacités parasites totales des transistors NMOS et
PMOS. Les capacités Cgs, Cdb, Cgd et Cgb sont respectivement les capacités au niveau des transistors
MOS entre grille-source, drain-substrat, grille-drain et grille-substrat [4].
Annexe_12
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
C Vmin ≤ − 2. ( C gs + 4.C gd )
Lωmax
1
(C-28)
( )
2
≤ − 2. 2 186,275.10-12 .W + 4.211,575.10-12 .W
Lωmax
1
C Vmin 2
(C-29)
Cmax est obtenu par le réglage C v,max = β C v,min . Il mène donc, à l'inégalité semblable suivante :
C Vmax ≥
Lωmin
1
2
-C PMOS -C NMOS -C L (C-33)
1⎡ 1 ⎤
CVmin ≥ ⎢ 2 -CPMOS -C NMOS -CL ⎥
β ⎣ Lωmin ⎦
Ceci prouve que : (C-46)
⎢ 2 − 2. ( Cgs + 4.Cgd ) ⎥
1⎡ 1 ⎤
Nous trouvons ainsi, CVmin ≥
β ⎣ Lωmin ⎦
(C-37)
gV = =−
12.µ P .COX .VDD .W
(C-43)
Qvar
Il en résulte alors que, gV = −12, 951.109.Cvar .W −1 (C-44)
que QVar >> QL ⇒ Qtan k ≈ QL . Cette relation nous permet déterminer gL.
Or le facteur qualité de l’inducteur est négligeable devant celui du varactor. Ce qui établit
RL = RP = Qtan k
[ω L ]
.ω L = 0
⎛ω L⎞
= ⎜ 0 ⎟ .RS = QL2 .RS
2 2
⎝ RS ⎠
0 (C-45)
RS
1 1
Où g P = est la conductance équivalente globale du résonateur et g L = est la
De même, il est possible de déterminer la conductance gd,n et gd,p respectivement par les expressions
(Vgs,n − VTh,n )
suivantes :
g d ,n = =
1 12.kn .W
(C-46)
( )
Rds Lcanal
= = Vgs , p − VTh , p
1 12.k p .W
g d ,n (C-47)
RPMOS Lcanal
g d ,n = 19, 081.103W (C-48)
Et g d , p = − 4, 264.10 W 3
(C-49)
(
2, 6264.W 0,5 ≥ α 14,817.103W − 12,951.109 CvarW −1 + 55,56.10−3 )
Ce qui implique,
ANNEXE D:
D1 : Présentation générale du bruit de phase d’un oscillateur :
Dans un VCO, l’oscillation est obtenue en présentant aux éléments passifs, une résistance négative
générée par son élément actif. L’amplitude des ces signaux, est limitée par le phénomène de saturation
intervenant dans l’élément actif. Ce comportement non linéaire de l’oscillateur crée un mécanisme de
mélange des sources de bruit basses fréquences avec le signal d’oscillation. La figure D-1 explique de
manière schématique ce phénomène de conversion de fréquences basses autour de la fréquence
d’oscillation f0.
Puissance
de bruit conversion Bruit converti
autour de la porteuse
Bruit en excès
Annexe_14
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
B( f m , B) = 10log10 ⎛⎜ n ⎞⎟
puissance dans une bande latérale de bruit de phase et la puissance de la porteuse du signal :
⎝ P0 ⎠
P
(D-2)
Avec Pn = ∫
f0 + f m +
B
2
DSP ( f ) df : la puissance de bruit dans une bande de fréquence B à la
f0 + fm −
B
2
distance fm de la porteuse. P0 désigne la puissance de la porteuse.
Dans ce cas, pour une puissance Pn définie sur une bande de largeur B, Etant donné que L(fm)
s’exprime en puissance par rapport à la porteuse (en anglais ‘carrier’ d’où le ‘c’ de l’unité) par bande
de fréquence, son unité est en dBc/Hz (en supposant par bande de 1Hz). Pour retrouver le niveau de
( )
bruit équivalent en dBc/Hz, il suffit de retirer 10 log10B. Dans le domaine fréquentiel, le spectre de
puissance est une manière commune pour caractériser le bruit de phase de l'oscillateur [1][2][9]. Il est
défini à une fréquence fm de la porteuse par :
S ∆φ ( f m ) = D − 10 log B (D-3)
dBc / Hz 1 Hz
Où D est la différence entre la puissance de la porteuse et la puissance du signal à une
fréquence distante de fm et B est la bande de fréquence sur laquelle la puissance de bruit est intégrée.
(1Hz − BW )
Autrement, le bruit de phase de l’oscillateur, en dBc/Hz, est donné, par la relation :
L { f m } = SSB dBc / Hz Θ f m HZ
P
(D-
PS
4)
Où PS est la puissance de la porteuse et BSS est la puissance de bande latérale.
Ce spectre est défini par une densité spectrale de bruit de phase S ∆φ ( f m ) associée à la variable
aléatoire ∆Ф(t) et fonction de la distance en fréquence à la porteuse (fm) (voir figure C-3). Si la largeur
de bande B est considérée petite, alors la puissance contenue dans cette bande à une distance fm de la
porteuse, vaut :
Annexe_15
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
P = S ∆φ ( f m ).B (D-5)
Nous considérons que le signal de sortie d’un oscillateur, en fonction du temps t, Vs(t) peut
VS ( f ) = A.cos(ω0t )
être représenté dans le cas idéal par la relation suivante :
dφ
(D-6)
v (t ) = (Vs + ξ (t )) cos ( ω 0 t + ∆φ (t ))
signal modulé en amplitude et en phase (ou en fréquence) :
(D-7)
Où ξ(t) représente les fluctuations dans l'amplitude du signal de l'oscillateur et ∆Φ(t) est le
bruit de phase aléatoire. ∆Φ(t) traduit donc, le mécanisme de modulation des sources de bruit basses
fréquences autour de la fréquence porteuse [1]. Typiquement, ξ(t) est ignoré pendant qu'il peut être
éliminé avec l'introduction d'un limiteur. Par conséquent, ∆Φ(t) est le seul processus concerné en
considérant le bruit de phase. Cette variation angulaire peut être transposée en variation temporelle
∆φ (t )
∆ (t) appelée « jitter » (ou gigue) avec :
∆δ (t ) =
ω0
(D-8)
1 d ∆φ (t )
Le bruit de modulation de fréquence, ∆f(t) est donné par :
∆f (t ) =
2π dt
(D-9)
Les variations aléatoires de la phase responsables du bruit de phase peuvent également être
observées dans le domaine temporel, dans ce cas le «jitter» (gigue) est considéré comme l’équivalent
t im e
∆ t ⇔ ∆ φ (t )
Figure D-2. Fluctuations du signal dues au bruit de phase
D-2 : Bruit de modulation d’amplitude :
Pour caractériser ce bruit, nous considérerons une onde d’amplitude unité, de fréquence f0
modulée uniquement en amplitude par bruit de densité SA(f). La puissance contenue dans une bande
B, supposée petite et centrée à une fréquence fm de la porteuse est donnée par :
P = S A ( f m ).B (D-11)
Si cette onde est maintenant modulée en amplitude, avec un faible indice de modulation m, par
un signal sinusoïdal pur à la fréquence fm la relation (D-11) prouve l’expression de la puissance sur
une des deux bandes latérales :
P= = S A ( f m ).B
m2
(D-12)
4
Annexe_16
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
Le bruit d’amplitude s’exprime alors comme le rapport de puissance contenue dans une bande
latérale à la puissance de la porteuse :
⎛ m2 ⎞
⎟ = 10.log ( S A ( f m ).B )
⎛N⎞
⎜ ⎟ = ⎜
⎝ C ⎠ A dBc ⎝ 4 ⎠
10.log (D-13)
Dans le domaine fréquentiel, ceci se traduit par une imperfection du spectre du signal de
sortie de l’oscillateur. Si nous considérons à présent, que le signal de sortie de l’oscillateur à la
fréquence f0 est modulé par un signal sinusoïdal idéal de fréquence fm, nous faisons alors,
correspondre à une grandeur aléatoire une quantité déterministe plus facile à manipuler et à décrire.
∆f max ∆ωmax
(D-14)
m= =
ωm
est l’indice de modulation.
fm
f = f 0 + ∆f max .cos ( 2π . f m )
Nous définissons ainsi, la fréquence du signal de sortie de l’oscillateur par :
(D-15)
φ = ∫ 2π . f (t )
D’autre part, la phase est définie comme la primitive de la fréquence, soit :
(D-16)
∆f max
.sin ( 2π . f mt )
Nous déduisons des deux relations précédentes :
φ = 2π . f 0t + (D-17)
fm
∆f max
Compte tenu du faible niveau d’amplitude des sources de bruit, l’indice de modulation m est
considéré très inférieur à 1 (i.e. m = ∆φmax = << 1 ), dans ces conditions le phénomène peut
fm
2 ⎣
m
(D-18)
Annexe_17
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
Puissance
A2
⎛ Am2 ⎞
⎜ ⎟
⎝ 4 ⎠
fréquence
f0-fm f0 f0+fm
Figure D-4. Spectre du signal de sortie bruité d’un l’oscillateur
A2 m 2 A2 ∆f max
La puissance de chaque raie latérale vaut alors :
P= =
2
(D-19)
4 4 f m2
Cependant, nous portons généralement, plus d’intérêt à l’écart relatif de puissance existant
entre la porteuse et les raies latérales à f0 + fm et f0 - fm qu’à la puissance de chaque raie latérale. Ainsi,
si la puissance de la porteuse est normalisée (A = 1) et si la puissance de la raie à une distance fm de la
porteuse est identifiée avec la puissance de bruit de modulation de phase dans une bande B, définie par
⎧ m2
la relation (D-8), il vient :
⎛ ∆f max ⎞ 1
⎪ = S ∆φ ( f m ).B = ⎜ ⎟ .
2
⎪ 4 ⎝ fm ⎠ 4
⎨
⎪
(D-20)
⎪ =
puissance de bruit dans une bande latérale B
⎩ puissance de la porteuse
A partir de cette expression, un certain nombre de relations et définitions caractérisant le bruit
de phase peuvent être extraites, nous définissons alors :
∆f max = 2. f m . S ∆φ ( f m ).B
- La fluctuation de fréquence maximale :
(D-21)
∆f max
- La fluctuation de fréquence efficace telle que
∆f eff = ,
2
∆f eff = f m . 2.S ∆φ ( f m ).B (D-22)
( )
∆f eff
- Le bruit de phase en à une distance fm de la porteuse :
N Hz / Hz = = f m . 2.S ∆φ ( f m ) (D-23)
B
Néanmoins, le bruit de phase est communément défini comme le rapport de la puissance d’une
⎛N⎞
bande latérale de largeur 1 Hz à la puissance de la porteuse, soit :
⎜ ⎟ = = S ∆φ ( f m )
m2
⎝ C ⎠ ∆φ
(D-24)
4
L’unité la plus usuelle Etant le dBc/Hz soit dB par rapport à la porteuse dans une bande de
⎛ ∆f ⎞ ⎛ ∆f eff ⎞
1Hz, il vient :
⎛N⎞
= 10.log S ∆φ ( f m ) = 20.log ⎜ max ⎟ = 20.log ⎜
⎜ ⎟
⎝ C ⎠ ∆φ dBc ⎜ 2 f ⎟⎟
⎝ 2 fm ⎠ ⎝ m ⎠
(D-25)
( )
(D-22) d’où :
+ 20.log ( f m )
⎛N⎞ ⎛N⎞
⎜ ⎟ = 10.log f m2 .S ∆φ ( f m ) = ⎜ ⎟
⎝ C ⎠∆f dBc ⎝ C ⎠ ∆φ dBc
(D-26)
Annexe_18
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’
ANNEXE
Annexe_19
N.BOUGHANMI : ‘‘Contribution à la conception d’un oscillateur à faible bruit de phase pour le radio mobile’’