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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, HYGIENE ET PREVENTION


ENSEIGNEMENT DES SCIENCES DE SANTE

INSTITUT TECHNIQUE MEDICAL MERE TERESA DE CALCUTTA (ITM MTC)

LUBUMBASHI

NOTES DE COURS DE SANTE DE LA REPRODUCTION

DESTINEE AUX APPRENANTS DE LA 3ème année A2

Elaboré et dispensé par : M. Dieu-Merci MUBA

ANNEE SCOLAIRE : 2023-2024

MUBA WA NGOY Dieu-merci : Spécialiste en Nursing en Gynéco-Obstétrique


Notes de cours de santé de la reproduction à l’intention des apprenants de la 3ème année A2
ITM MERE TERESA DE CALCUTTA/ LUBUMBASHI/ Année Scolaire 2023-2024
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PLAN DU COURS

CHAPITRE 0 : INTRODUCTION

CHAPITRE I : DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS

CHAPITRE II : FORMULER LES ELEMENTS DE L’EDUCATION EN RAPPORT AVEC LES COMPOSANTES


ESSENTIELLES DE SANTE DE LA REPRODUCTION

2. 0 LA PUBERTE
2. 1 L’ADOLESCENCE ET LA SANTE DE LA REPRODUCTION
2. 2 LES GROSSESSES NON DESIREES
2. 3 LES AVORTEMENTS
2. 4 LES SOINS AUX FEMMES ENCEINTES PENDANT LA GROSSESSE (Voir CPN recentrée)
2. 5 LE TRAVAIL D’ACCOUCHEMENT
2. 6. LA PREVENTION DES INVALIDITES ET LES DECES MATERNELS
2. 7. LES SOINS EN POST-PARTUM
2. 9. LA STERILITE
2. 10. LA PREVENTION DES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
2. 11. LE CANCER DU SEIN
2.12. CANCER DU COL DE L’UTERUS
2. 13. LE CANCER DE LA PROSTATE
2. 14. LA MENOPAUSE
2. 15. L’IMPUISSANCE SEXUELLE MASCULINE OU DYSFONCTION ERECTILE
2. 16. LE STATUT DE LA FEMME
2. 17. LES MUTILATIONS SEXUELLES

CHAPITRE III: ASSURER LES CONSULTATIONS

3.1 CONSULTATION PRE NUPTIALE


3.2 LA CPN RECENTREE
3.3 LA CPON
3.4 LA CPS
3.5 PLANIFICATION FAMILIALE
3.6 ADMINISTRATION DES METHODES CONTRACEPTIVES

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OBJECTIFS GENERAL PEDAGOGIQUE


- contribuer à l’amélioration de la qualité de la vie des individus, des
couples, des familles, des communautés pour tout ce qui concerne la
santé de la reproduction.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

- Réduire la morbidité et la mortalité maternelle, néonatale et infantile,


- Promouvoir la bonne santé en matière de sexualité et de reproduction et
basée sur l’équité et l’égalité entre les sexes, l’approche droit, l’approche
genre et la sexo-spécificité.
- Eliminer les pratiques qui fragilisent le corps humain dans le domaine de
la sexualité et de production, y compris la pauvreté, les violences
sexuelles et le VIH/SIDA.
- Planifier les soins ou les interventions requis pour un client (e), une
famille et/ou un groupe élargi dans des situations simples, courantes en
gynécologie, obstétrique, pédiatrie, santé mentale et dans des situations
complexes de la médecine interne et chirurgie,
- Identifier les problèmes de santé d’un client, d’une famille et/ou d’un
groupe élargi dans des situations simples, courantes dans tous les
services médicaux.

CIBLES

Les cibles de la santé de la reproduction sont constituées de toutes les couches de la


population notamment :

- futurs géniteurs (0-20 ans) : composés des enfants, garçons et filles qui
passent par des périodes particulières de leur croissance, notamment
l’adolescence.
- géniteurs actuels (20-55 ans) : les adultes femmes et hommes en période
de reproduction, constituant plus ou moins 40% de la population
- les personnes de 3ème âge (personnes âgées)

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CHAPITRE 0 : INTRODUCTION

Une femme ne devrait pas perdre sa vie en donnant la vie pour des causes évitables, et un enfant
ne devrait pas non plus mourir en venant au monde ou pendant ses premières années de la vie
pour des causes évitables.

Une bonne santé physique et mentale passe nécessairement par une bonne gestion de la santé de
la reproduction qui est une source de la vie mais cependant, la santé de la reproduction est
préoccupante en République Démocratique du Congo malgré les efforts déployés, jusqu’à ce jour,
les indicateurs restent toujours alarmants.

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CHAPITRE I : DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS

1. SANTE DE LA REPRODUCTION
DEFINITION
Selon la conférence internationale sur la population et le développement (CIPD au Caire
1994), la santé de la reproduction est un état de bien-être général tant physique que
mental et social de la personne humaine pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses
fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l’absence de maladies ou
d’infirmités.
Cela suppose qu’une personne peut mener une vie sexuelle satisfaisante en toute sécurité,
qu’elle est capable de procréer et libre de le faire aussi souvent ou aussi peu souvent
qu’elle le désire.

LES FONCTIONS DE L’APPAREIL GENITAL SONT


- La copulation : l’appareil génital permet les rapports sexuels
- La procréation : L’appareil génital permet à l’être humain de se reproduire par la
procréation
- L’élimination : l’appareil génital permet l’élimination des déchets (urine…) et
constitue la voie de sorties de certaines secrétions organiques (glaire, menstrues,
sperme spermatozoïdes…)
POUR CE QUI EST DE FONCTIONNEMENT DE L’APPAREIL GENITAL, IL FAUT
A. Chez l’homme :
- Que l’organe soit capable d’entrer en érection, qu’il soit capable d’éjaculer et que
les spermes contiennent les spermatozoïdes en quantité suffisante et de bonne
qualité
B. Chez la femme :
- Que le vagin soit capable de recevoir un pénis, les glandes de Skene et de Bartholin
secrètent normalement, la glaire et l’ovulation soient normales, les trompes soient
perméables et que l’endomètre soit aussi réceptif
2. SANTE SEXUELLE
Le terme «santé sexuelle» désigne un état d’épanouissement sexuel et non seulement
l’absence de maladies et blessures associées à une activité sexuelle.
3. SOINS DE SANTE DE LA REPRODUCTION
Les soins de santé de la reproduction sont définis comme l’ensemble des méthodes,
techniques et de services qui contribuent au bien-être en prévenant et en traitant les
problèmes de santé de la reproduction. Ils englobent également les soins relatifs à la santé
sexuelle qui visent à améliorer la vie et les relations personnelles et ne se limitent pas aux
conseils et aux soins en matière de reproduction et des maladies sexuellement
transmissibles.
4. MORTALITE MATERNELLE
C’est un décès d’une femme survenant au cours de la grossesse ou dans un délai de
42 jours après sa terminaison, qu’elle qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause
quelconque déterminée ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni
accidentelle, ni fortuite.

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5. MORTALITE PERINATALE
C’est un décès survenant chez le nouveau-né de la 28ème semaine de la grossesse jusqu’au
7ème jour de vie.
6. MORTALITE NEONATALE
C’est un décès survenant chez les nouveaux nés pendant les 28 premiers jours de vie.
7. LES COMPOSANTES DE LA SANTE DE LA REPRODUCTION
Neuf (9) composantes ci-dessous ont été retenues lors de la même conférence tenue au
Caire à savoir :
1. Maternité à Moindre Risque (MMR) : Soins prénatals : accouchement sans risque,
soins essentiels en cas de complications obstétricales, soins aux nouveau-nés, soins
post-natals et allaitement maternel.
2. Information et service en matière de Planification Familiale(PF),
3. Prévention et Prise en charge de la stérilité et de disfonctionnements sexuels tant
chez l’homme que chez la femme.
4. Prévention et Prise en charge des complications de l’avortement.
5. Information des hommes en vue de leur implication dans la santé de la
reproduction et leur co-responsabilisation dans l’amélioration du rôle et du statut de
la femme.
6. Prévention et Prise en charge des infections génitales notamment les maladies
sexuellement transmissibles y compris des infections à VIH/SIDA.
7. Promotion d’un développement sexuel sain par l’encadrement des adolescents,
l’information et l’éducation concernant les rapports sexuels sans danger et
responsables durant toute la vie et du respect mutuel entre sexes.
8. Élimination des pratiques néfastes telles que la mutilation sexuelle féminine, le
mariage précoce, la violence au foyer et la violence sexuelle à l’encontre des
femmes.
9. Prise en charge des états non infectieux de l’appareil génital, tels que la fistule
génitale, le cancer du col de l’utérus, les complications des mutilations sexuelles
féminines et les problèmes de santé de la reproduction associés à la ménopause.
NB : la 5ème composante a été adaptée en tenant compte des réalités politiques et
socioculturelles de la RDC.

8. PRINCIPAUX PROBLEMES DE SANTE DE LA REPRODUCTION

1. NAISSANCE (NOUVEAU-NES)

- Pourcentage de mortalité néonatale et périnatale élevée


- Transmission du VIH de la mère à l’enfant (30%)
2. ENFANCE
- 5 ans: faible adhésion l’allaitement maternel exclusif les 6 premiers mois, mortalité
infantile élevée, anémie, malnutrition etc.
- de 5 à 14 ans (âge scolaire): Sexualité précoce, IST, VIH/SIDA.

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3. ADOLESCENCE (15-19 ANS)


- insuffisance d’information sur la santé de la reproduction,
- grossesses non désirées (environ 27%)
- avortement criminel (IVG),
- les complications de la grossesse et de l’accouchement
- mariage précoce (18% des filles se sont mariées à l’âge d’entre 15 et 19 ans)
- prévalence MST y compris VIH/SIDA élevée (11.7% chez les filles et 9.2% chez les
garçons selon les études menées par l’école de la santé publique de l’UNIKIN en
2010)

4. PÉRIODE PROCRÉATIVE (15-49ANS)


- Morbidité et mortalité maternelle élevées (846 décès maternels pour 100.000
naissances vivantes ED 2013-2014) soit une moyenne de 3 décès chaque heure
- Faible prévalence contraceptive (30.8%)
- Fécondité élevée;
- violence sexuelle et violences diverses;
- MST y compris VIH/SIDA

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CHAPITRE II : FORMULER LES ELEMENTS DE L’EDUCATION EN RAPPORT AVEC LES


COMPOSANTES ESSSENTIELLES DE LA SANTE DE LA REPRODUCTION

2.0. LA PUBERTE

DEFINITION
La puberté est un mot dérivé du latin « pubis », traduit en français comme « Pubère »,
c'est-à-dire «couvert des poils ».
C'est une période caractérisée par le développement des caractères sexuels secondaires, le
pic de la courbe de la croissance, un changement morphologique psycho-sexuel et moteur,
un accroissement de la force et par la survenue de la fécondité grâce à la maturation des
glandes endocrines sexuelles et de l’accroissement de leur sécrétion.
Dans les sociétés industrielles, en revanche, si le début de l'adolescence est pratiquement
contemporain du début de la puberté, on admet maintenant que l’adolescence se termine
en 20 et 23 ans chez la jeune fille, et entre 20 et 25 ans chez le jeune homme, la puberté
s'achève beaucoup plus tôt. La puberté est donc une période biologique caractérisée par une
évolution accélérée de différents processus naturels, sur les plans :
Quantitatif : stature, poids etc…
Qualitatif : modification de l'apparence, apparition des caractères sexuels
secondaires.
La puberté marque le début théorique de l'adolescence.
2.1. LES MODIFICATIONS PUBERTAIRES CHEZ LA FILLE ET CHEZ LE GARÇON
FILLE GARCON

- Augmentation de la taille - Augmentation de la taille

- Apparition des poils sur certaines - apparition des poils sur certaines
parties du corps (pubis, aisselles) et parties du corps (pubis, aisselles, torse,
les poils pubiens forment un bas ventre, menton) et les poils
triangle à base supérieure pubiens forment un losange dont le
grand axe relie l’appendice xiphoïde au
pubis
- Mue de la voix qui devient fine ou - Mue de la voix qui devient grave ou
aiguë roque
- Elargissement du bassin, ce qui fait - Elargissement des épaules, ce qui fait
que la fille a la partie inférieure plus que le garçon a la partie supérieure
large que la partie supérieure et, la plus large que la partie inférieure et le
fille a des arrondis autour des garçon a des angles autour des épaules
épaules et hanches et des hanches
- Accentuation de la cambrure - accentuation de la cambrure lombaire
lombaire
- Développement des seins parfois - Augmentation de la masse musculaire
apparition de l’acné sur le visage et apparition de l’acné sur le visage
- Emotivité accrue, désir de - Peu émotif, désir de s’affirmer,
s’affirmer, - désir d’être propre et de paraître.
- désir d’être propre

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Il faut noter qu’il y a certains troubles pubertaires comme la puberté précoce et la puberté
tardive, mais on peut aussi parler de l’Hirsutisme qui est l’apparition des poils à des endroits
inappropriés (Ex : la barbe chez une fille..) et l’hypertrichose qui est l’excès des poils à des
endroits appropriés.

Dans la société, il existe certaines rumeurs, sarcasmes, injures, faussetés et mauvaises


interprétations sur les transformations pendant la puberté qu’il faut corriger :

TRANSFORMATIONS A LA RUMEURS, INJURES, RAISONS JUSTIFIANT LES


PUBERTE MAUVAISES TRANSFORMATIONS
INTERPRETATIONS

- Elargissement du bassin - Excès de rapports - Dispositions naturelles


sexuels pour permettre les
- Prostitution accrue accouchements par voie
- Attouchements basse
fréquents par les
garçons
- Accentuation de la - Désir de séduire - Conséquences directe
cambrure lombaire de l’élargissement du
bassin et du
développement de la
poitrine
- Développement des - Excès des rapports - Préparation à la
seins sexuels lactation
- -Prostitution accrue
- -Attouchement
fréquents par les
garçons
- -Conséquences de trop
de gymnastiques où il
faut sauter
- Phénomène de - Phénomène de - Phénomène naturel de
pollutions nocturnes « femme de nuit » maintien de l’équilibre
dans la production des
spermatozoïdes

2.2. L’ADOLESCENCE ET SANTE DE LA REPRODUCTION


L’adolescence est une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte caractérisée par
de multiples changements tant sur le plan physique, psychologique, effectif
qu’économique.
C’est donc pendant cette période qu’apparaissent les caractères sexuels secondaires et
tant d’autres transformations.
Selon l’OMS, les adolescents sont des personnes qui appartiennent au groupe d’âge de 10-
19 ans.

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2.3. PROBLEMES DE SANTE DES ADOLESCENTS EN RDC


Il y a la prépondérance de ceux liés à la santé de la reproduction telles que:
- Les grossesses précoces et non désirées,
- Les avortements,
- Les MST y compris VIH/SIDA,
- Les violences sexuelles et autres agressions sexuelles,
- Les exploitations sexuelles,
- Les pratiques traditionnelles néfastes telles que les mutilations sexuelles
féminines (excision, élongation des petites lèvres, défloration des petites
filles par leurs grands-mères)
- les urgences gynécologiques
- les complications de la grossesse et de l’accouchement
- Les drogues (toxicomanies)
- traumatismes, manque d’hygiène, albinisme, handicap physique

2.4. FACTEURS FAVORISANTS LES PROBLEMES DE SANTE DES JEUNES ET ADOLESCENTS EN


RDC :
- Le faible niveau d’information correcte en matière de sexualité
- L’insuffisance d’encadrement des jeunes
- L’insuffisance de structures de prise en charge

2.5. LES STRATEGIES POUR PRENDRE EN CHARGE LES PROBLEMES DE SANTE DES JEUNES
ET D’ADOLESCENTS :
- Promotion des comportements à moindre risque en matière de santé
sexuelle et reproductive
- Prévention des grossesses précoces et non désirées et des avortements
clandestins
- La prévention du VIH/SIDA
- Prise en charge des grossesses des adolescentes
- Organisation des services des adolescents dans le système de santé
- Prévention des comportements à risque
- Prise en charge des adolescents victimes de violence sexuelle
- Promouvoir l’égalité des sexes
NB : Ayant une vie sexuelle, les adolescents doivent être traités avec courtoisie, respect et
éthique dans toute démarche visant à prendre en charge leurs problèmes de santé.
2.1. LA GROSSESSE NON DESIREE
Est une grossesse qui résulte d’un rapport sexuel pratiqué dans le but de ne pas aboutir à
une conception mais, plutôt pratiqué dans un but de se réjouir.
C’est donc une grossesse qui survient involontairement surtout en cas des violences
sexuelles ou d’abus sexuel.

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2.1.1. LES CAUSES DES GROSSESSES NON DESIREES SONT :


- Manque d’informations et d’éducation sexuelle
- Faible ou le non accès aux méthodes contraceptives (absence de planning familial)
- Indice synthétique de fécondité le plus élevé (8,6) (cet indice diminue avec
l’augmentation du niveau d’étude de la femme)
- Précocité de la vie sexuelle (83% 15-24; 25;2% et Les rapports sexuels non protégés)
- Manque ou ignorance des risques liés à une grossesse non désirée
- Rapport sexuel avant le mariage (la grossesse de l’adolescente est souvent non
désirée car généralement, elle est involontaire)
- Les violences sexuels et abus sexuels
- les tabous liés à la culture (considération d’aborder un problème sexuel comme un
tabous dans certains pays en développement)
2.1.2. LES CONSEQUENCES DES GROSSESSES NON DESIREES
- Les interruptions volontaires de la grossesse(IVG) ou avortement criminel ou
clandestin.
- L’arrêt des études pour les jeunes et adolescentes (déperdition scolaire) et
déscolarisation
- La mort par suicide ou par avortement ou de suite de l’accouchement (dans les
décès maternels les jeunes et adolescentes contribuent à hauteur de 20%)
- Les maladies telles que les infections sexuellement transmissibles et VIH/Sida
- Phénomènes « enfants de la rue » par abandon des enfants
- marginalisation (dans beaucoup des sociétés, l’honneur de la mille repose sur la
virginité des filles)
2.1.3. METHODES POUR LUTTER CONTRE LES GROSSESSES NON DESIREES
- Permettre aux jeunes et adolescents d’être responsables de leur vie sexuelle par
l’information, l’éducation et la communication.
- distribuer les moyens contraceptifs de prévention aux jeunes (intrats, condoms etc )
- Conseils et Dépistage Volontaire pour connaître son statut sérologique
- Recommander les examens prénuptiaux à tous les fiancés.
- mener des actions de sensibilisation auprès des parents et des autorités locales afin
de les informer des conséquences du mariage forcé et précoce et les risque liés à
une grossesse précoce
- prendre en charge les filles et renforcer les services de santé maternelle et infantile

2.2. LES AVORTEMENTS


DEFINITION
C’est l’expulsion du produit de conception avant l’âge de la viabilité fœtale (avant 28 S.A en
RDC et d’autres pays en voie de développement et avant 22 S.A dans les pays développés
et selon l’OMS).

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Nous distinguons 2 types d’avortements selon l’étiologie:


1. Avortement spontané et,
2. Avortement provoqué
A. AVORTEMENT SPONTANE OU INVOLONTAIRE
Il survient en dehors de toute entreprise locale ou générale volontaire.
CAUSES
 causes ovulaires : aberration chromosomique (Ex : trisomie), grossesse molaire, ect…
 causes maternelles :
- maladies infectieuses et parasitaires (fièvre typhoïde, rubéole, toxoplasmose,
paludisme ect…)
- maladies métaboliques : diabète, HTA, incompatibilité rhésus, stress, prise des
produits abortifs ect…
- anomalie utérine : synéchie, utérus de petite taille etc…
B. AVORTEMENT PROVOQUE
CAUSES
Il est réalisé dans un but de se débarrasser d’une grossesse non désirée ou lorsque le
produit de conception est jugé incompatible à la vie ou encore, dans un but de sauvetage
maternel.
Ici, nous avons 3 types d’avortements provoqués qui sont :
1. avortement clandestin (IVG): celui qui est réalisé dans le but de se débarrasser
d’une grossesse non désirée. Il est considéré comme avortement criminel
2. avortement thérapeutique : réalisé dans le but de sauvegarder la vie maternelle
lors qu’on constate que la grossesse fait courir un danger à la mère gestante
3. avortement eugénique : réalisé dans le but d’enlever un fœtus porteur d’une
tare de malformations congénitales incompatibles à la vie.
2.3. TYPES D’AVORTEMENTS SELON L’AGE GESTATIONNEL
Ici on distingue 3 types d’avortements à savoir :
1. avortement précoce : survenant entre 1 à 8 semaines d’aménorrhée (1 à 2
mois)
2. avortement tardif : survenant entre 9 à 12 semaines d’aménorrhée
3. fausse couche : survenant entre 1O à 21 semaines d’aménorrhée.
2.4. FORMES CLINIQUES EVOLUTIVES D’AVORTEMENTS

 Menace d’avortement : hémorragie faite du sang rouge et lombo-hypo gastralgie. Au


TV : col dilaté ou non avec augmentation du volume utérin.
 Avortement inévitable : hémorragie sans contraction utérine, ou des fois, contractions
d’intensité minime. Au TV : col dilaté légèrement et, membranes rompues avec
palpation des annexes fœtales
 Avortement en cours : hémorragie importante, faite du sang rouge avec caillots
sanguin, contractions utérines intenses et lombo-hypo gastralgie. Au TV : col dilaté et
palpation des parties fœtales et leurs membranes intactes

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 Avortement incomplet : expulsion du produit de conception sans ses annexes,


hémorragie persistante en post-partum.
 Avortement complet : expulsion totale du produit de conception
 Missed abortion (rétention d’œuf mort) : fièvre élevée (39 à 40°C), absence ou
présence du sang noirâtre, absence de douleurs, sac gestationnel affaissé et absence
d’activité cardiaque (vu à l’échographie). Au spéculum : le col est traumatisé avec
parfois une sécrétion purulente (bref, il y a tableau infectieux avec parfois une
hémorragie importante)
CONSEQUENCES OU COMPLICATIONS DES AVORTEMENTS
 Complications immédiates:
 locales : hémorragie, perforation utérine, déchirure du col de l’utérus
 générales : arrêt cardiaque.
 Complications semi-tardives :
 locales : l’endométrite post-abortum, salpingite
 locorégionales : pelvipéritonite, péritonite généralisée
 générales : septicémie, atteinte hépatorénale, mort dans un état
d’anurie.
 Complications tardives : La stérilité par infections et/ou obstructions des
trompes
PRISE EN CHARGE DES AVORTEMENTS CRIMINELS
a. PRISE EN CHARGE PREVENTIVE
- rendre les jeunes et adolescents plus responsables de leur vie sexuelle par
l’information, l’éducation et la communication permettant d’éviter les
rapports sexuels irresponsables qui amènent les grossesses non désirées,
- Rendre disponibles les intrants dont les méthodes contraceptives
permettant d’éviter les grossesses non désirées (condoms et intrants)
- Appliquer l’abstinence.
b. PRISE EN CHARGE CURATIVES DES AVORTEMENTS
La prise en charge des avortements dépend des causes, l’âge gestationnel et la
phase clinique évolutive de menace d’avortement mais, dans tous les cas :
- Réanimation si coma
- Transfusion si anémie
- Perfusion pour l’équilibre hydro électrolytique (saignement abondant)
- Antibiothérapie selon l’antibiogramme
- Antispasmodique et anti-inflammatoire
- Curetage hémostatique et évacuateur ou aspiration (si avortement
incomplet)
- Réparation chirurgicale si traumatisme léger
- Hystérectomie si traumatismes graves.
2.5. LA CONSULTATION PRENATALE RECENTREE OU LES SOINS PRENATALS FOCALISES
DEFINITION
C’est un moyen utilisé pour assurer la surveillance de la grossesse et de la gestante.

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Ces moyens englobent l’ensemble des soins de qualité qu’une femme enceinte reçoit au
cours de la grossesse en fonction de sa situation individuelle en vue d’assurer une issue
favorable pour elle-même et son futur nouveau-né.
La CPNR est une approche actualisée appelée « soins prénatals focalisés ou recentrés »,
différente de l’ancienne approche traditionnelle (CPN) par le fait qu’elle met l’accent sur :
la qualité des consultations plutôt que sur le nombre de visites (CPN réalisées avec
la CPN)
elle s’appuie plutôt aux interventions éprouvées et orientées selon un objectif. Ces
interventions sont appropriées à l’âge de la grossesse et visent les problèmes de
santé le plus dominant affectant les femmes enceintes et le nouveau-nés.
Toute femme enceinte doit donc bénéficier du paquet minimum d’intervention de CPN de
qualité au centre de santé lors de son suivi.
NB : Toute femme gravide doit être considérée comme à Haut-risque.
OBJECTIFS DE LA CPNR
- dépistage et prise en charge d’éventuelles pathologies (HTA gravidique,
anémie, paludisme, syphilis, infections urinaires ect….)
- dépistage et prise en charge des affections qui ont une influence sur la
grossesse et l’accouchement
- assurer une éducation sanitaire aux femmes enceintes
- promouvoir, maintenir et entretenir la santé physique et psychologique
de la gestante
- prévention systématique du tétanos maternel et fœtal, de l’anémie, de
la transmission materno-fœtale du VIH/SIDA du paludisme ect…
- élaboration du plan d’accouchement, conseil, préparation de
l’accouchement
- réduire le taux de la mortalité materno-infantile
- suivi de l’évolution de la grossesse.
RYTHME DES CONSULTATIONS PRENATALES
Il est recommandé de réaliser 4 consultations prénatales au cours d’une grossesse évoluant
normalement. Si la gestante ne se présente qu’à partir du sixième mois, s’efforcer de
réaliser au moins 2 consultations avant l’accouchement.

- la première consultation intervient : à la 16ème semaine d’aménorrhée (avant la fin


du 4ème mois ou aussitôt que la femme se sent enceinte)
- la deuxième consultation: intervient entre la 24ème et la 28ème semaine
d’aménorrhée (6 à 7 mois de la gestation)
- la troisième consultation: intervient à la 32ème semaine d’aménorrhée (8 mois)
- la quatrième consultation intervient : à la 36ème semaine d’aménorrhée (9 mois)

OBJCTIFS DE LA 1ère CONSULTATION


- confirmer la gestation ou la grossesse
- préciser le terme ou période d’accouchement

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- évaluer les facteurs de risques pouvant provoquer la menace ou


l’avortement
- prodiguer un certain nombre de conseils à la gestante sur son hygiène
vestimentaire et alimentaire
- réaliser les examens de laboratoires indispensables et adaptés à une
pathologie de la grossesse.
ème
OBJECTIFS DE LA 2 CONSULTATION
- vérification de la bonne évolution de la grossesse (le bien être fœtal et
maternel)
- dépister les pathologies pouvant caser l’accouchement prématuré
- recherche de l’existence éventuelle d’une affection liée à la grossesse
- éduquer la femme sur son alimentation et la vestimentaire.

OBJECTIFS DE LA 3ème CONSULTATION


- étudier la morphologie du fœtus et la présentation
- dépister les facteurs susceptibles de provoquer un accouchement
prématuré ainsi que les IST et les traiter
- évaluer l’évolution de la grossesse
OBJECTIFS DE LA 4ème CONSULTATION
- étudier les modalités de l’accouchement et préparer l’accouchement.
NB : la dernière consultation ou visite (4ème) doit être réalisée par l’équipe qui dirigera
l’accouchement si nécessaire.
PREVENTION SYSTEMATIQUES
1. TETANOS NEONATAL ET MATERNEL
CALENDRIER VACCINAL D’UNE FEMME EN AGE DE PROCREER

Période Antigène Dose Voie Durée


d’administration d’immunisation

Au contact TD 1 O.5 ml IM/ deltoïdes 0


bras gauche

4 semaines TD 2 0.5 ml IM/ deltoïdes 3 ans


après DT 1 bras gauche

6 mois après TD 3 0.5 ml IM/ deltoïdes 5 ans


DT 2 bras gauche

1 an (12 mois) TD 4 0.5 ml IM/ deltoïdes 10 ans


après DT 3 bras gauche

1 an (12 mois) TD 5 0.5 ml IM/ deltoïdes Immunisation à


après DT 4 bras gauche vie.

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2. PREVENTION DE L’ANEMIE
En cas d’absence de l’anémie ou des signes cliniques ou biologiques, administrer :
- du fer et acide folique (supplémentation en fer et en acide folique 5 mois avant
l’accouchement et 3 mois après l’accouchement 1 comprimé par jour pendant 30
jours)
- En présence de l’anémie (clinique : pâleur cutanéomuqueuse, palpitation,
asthénie physique, etc…ou biologique : hémoglobine inférieur à 11 gr% au 1ère
trimestre et inférieur à 10.5 gr% au deuxième trimestre : traiter l’anémie selon la
recommandation de l’OMS.

3. PREVENTION DE L’ANKYLOSTOMIASE (source d’anémie)


- administrer : Albendazole 400mg en dose unique ou Mebendazole 100 mg en
raison de 2X1 co/j/3 jours ou Mebendazole 500 mg en raison de 1 comprimé en
dose unique à partir du deuxième trimestre (à partir de 4 mois de la grossesse).
4. PREVENTION DU PALUDISME ET TRAITEMENT
- donner une moustiquaire imprégnée d’insecticide
- dépistage du paludisme à chaque consultation du premier au troisième
trimestre.
Si test positif :
- si paludisme non compliqué (simple) au 1èr trimestre :
 donner la quinine en raison de 10 mg/kg + clindamycine capsule per os
pendant 7 jours
- si paludisme compliqué (grave) au 1ère trimestre :
 donner la quinine par voie parentérale (en perfusion IV) en raison de 10
mg/kg
- si paludisme non compliqué (simple) au 2ème et 3ème trimestre :
 donner les CTA/ACT (combinaison thérapeutique à base d’artemisinine)
- si paludisme compliqué (grave) au 2ème et 3ème trimestre :
 donner Artesunate en injection en raison de 2.4 mg/kg au rythme
suivant :
H0 : dose 1, H12 : dose 2 et H24 : dose puis, faire un relai aux CTA si la
patiente devient capable de prendre par la bouche, au cas contraire,
continuer avec Artesunate injectable jusqu’au 7ème jour en raison d’une
prise par 24 H
Si test négatif :
- faire la chimioprophylaxie/ traitement préventif intermittent aux sulfadoxine +
pyrimethamine (SP) dès le début du deuxième trimestre soit :
 SP 1 : à partir de la 16ème semaine d’aménorrhée.
 SP 2 : entre la 24ème et la 28ème semaine d’aménorrhée
 SP 3 : à la 32ème semaine d’aménorrhée unique aux femmes enceintes
séropositives n’étant pas sous cotrimoxazole.

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5. CARENCE EN VITAMINE ET MICRONUTRIMENTS


a. La supplémentation en Calcium est recommandée chez :
- toutes les adolescentes gravides de moins de 20 ans
- toutes les gestantes avec une alimentation pauvre en calcium et en présence d’un
risque élevé de pré-éclampsie (antécédents de pré-éclampsie ou éclampsie,
grossesse gémellaire et hypertension chronique)
b. la supplémentation en vitamine D3 (cholécalciférol) ou ergocalciférol (vitamine D2)
- 100.000 UI entre 6ème et 7ème mois.
1. Dépistage et soins pour la PTME (Prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant du
VIH/SIDA) selon le protocole national :
- prélever le sang pour le comptage de CD4
- initier la prophylaxie ARV à partir de la 14ème semaine d’aménorrhée : AZT 2X1 c/j
de 300 m. si la femme n’est pas éligible au traitement, référer
- initier la prophylaxie au cotrimoxazole à partir de la 16ème semaine d’aménorrhée
en raison de 1 comprimé de 960 mg/j
NB : une gestante séropositive sous cotrimoxazole ne doit pas recevoir le SP.

2.6. LE TRAVAIL D’ACCOUCHEMENT


DEFINITION
1. C’est l’ensemble des phénomènes mécaniques et dynamiques qui concourent à la
dilatation et l’effacement du col de l’utérus aboutissant à l’expulsion du fœtus et
ses annexes.
2. C’est un ensemble de contractions utérines régulières devenant douloureuses,
croissantes en intensité et en fréquence (toutes les 10 minutes) qui entraînent des
modifications cervicales à savoir :
- la dilatation (qui correspond à une réduction progressive de la longueur
du col de l’utérus s’exprimant en pourcentage
- l’effacement du col de l’utérus (correspond à l’ouverture du col de
l’utérus qui s’exprime en centimètre.
On distingue 2 modes d’accouchement à savoir :
1. accouchement par voie haute (voie artificielle ou césarienne) et,
2. accouchement par voie basse (voie naturelle)
Le travail d’accouchement a 2 phases:
1. La phase de latence : pendant laquelle les contractions sont espacées et
moins douloureuses et la dilatation va de 1 à 3 cm
2. La phase active : est celle pendant laquelle les contractions sont très
douloureuses et fréquentes (3 à 4 contactions toutes les 10 minutes) et
elle va de 4 à 10 Cm. c’est la phase pendant laquelle on doit commencer à
remplir le cervicogramme du partogramme.

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L’accouchement par voie basse a 3 périodes :


1. période de dilatation et effacement
2. période d’expulsion fœtale et,
3. période de délivrance.

LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LA MORTALITE MATERNELLE


- renforcement des soins obstétricaux et néonataux d’urgence
- Prévention des maladies affectant la sexualité et la reproduction humaine;
- Promotion d’une sexualité harmonieuse et parenté responsable: P.F;
- Partenariat/collaboration inter et intra sectorielle;
- Coordination des interventions.

2.5. MORTALITE MATERNELLE


5.1. LES CAUSES DE LA MORTALITE MATERNELLE
1.1. LES CAUSES DIRECTES
- Hémorragies (25%)
- L’hypertension gravidique (17%)
- Infections du post-partum (15%)
- Avortements provoqués (13%)
- Dystocie (7%)
1.2. LES CAUSES INDIRECTES (20%) :
- Le paludisme
- VIH/SIDA et TME
- Anémie ferriprive
- Hépatite
- Tuberculose
 FACTEURS FAVORISANT LA MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE EN RDC
Les facteurs favorisantt la mortalité maternelle et néonatale se résument en 2 modèles :
- 4 TROPS ET 3 TARDS
1. LEMODELE DE 4 TROP
1er Trop: Grossesses trop nombreuses : > 7 enfants
2ème Trop: Grossesses trop rapprochées : < 2 ans
ème
3 Trop: Grossesses survenant trop tôt : < 20 ans
4ème Trop: Grossesses survenant trop tard : > 35 ans
2. LE MODELE DE 3 TARDS
1ère tard : retard de prendre la décision pour consulter les services de santé par :
 L’analphabétisme/Ignorance
 Le manque de moyens
 L’impact des coutumes rétrogrades
2ème tard : retard pris pour arriver à l’établissement de santé suite à:
 Éloignement du centre de santé/Maternités
 Manque de moyens de déplacements

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 Délabrement des infrastructures routières


 Insécurité dans certaines circonstances
ème
3 tard : retard dans la prise en charge adéquate suite soit à:
 Incapacité du personnel : Formation insuffisante du personnel ou
disponibilité d’un personnel non qualifié, manque de recyclage,
 Manque d’équipements et infrastructures appropriés, de
médicaments et autres intrants (ARV.)
 Faible disponibilité du personnel :
démotivation du personnel,
fuite de cerveau,
Faible disponibilité des ressources.
 LES FACTEURS DE RISQUE LIES AU 4 TROP
Les facteurs de hauts risques se rapportant au 4 Trop sont les plus grands responsables de
la mortalité materno-infantile.
A. GROSSESSE TROP PRECOCE (AGE)
En RDC, la grossesse et l’accouchement sont les principales causes de
-
mortalité chez les femmes au-dessous de 18 ans.
- Les études suggèrent que si la grossesse pouvait être écartée chez les
femmes au-dessous de 20 ans, la mortalité maternelle diminuerait de 8-
40% car, la mortalité infantile est particulièrement élevée chez les bébés
nés de mères âgées de moins de 20 ans
- Si l’accouchement pouvait être retardé jusqu’à ce que la « trop jeune »
mère soit suffisamment âgée l’impact sur la mortalité tant maternelle
qu’infantile serait significatif.
- Les facteurs qui diminueraient grandement le TMM et le TMI dans le groupe
d’âge « sûr » (20-35) comprennent :
B. GROSSESSES TROP NOMBREUSES :
- Les femmes qui ont eu déjà 5 accouchements ou plus ont plus de
probabilité de présenter des problèmes pendant la grossesse, le travail
d’accouchement et d’avoir une césarienne (laquelle n’est pas souvent
immédiatement disponible ou n’est pas fait assez tôt).
- Ce groupe est beaucoup plus exposé aux fausses couches et à la mortalité
périnatale que les femmes à leur seconde ou troisième accouchement.
C. GROSSESSES TROP RAPPROCHEES :
- Les enfants nés à un intervalle de moins de deux ans ont 2 fois plus de
probabilité de mourir que les bébés espacés par deux ans au moins
d’intervalle.
- L’enfant qui a été supplanté par le nouveau bébé voit aussi ses risques
augmenter sur la moyenne, environ une fois et demie de probabilité de
mourir si le nouveau bébé est né dans les deux ans qui suivent sa naissance,
à cause des risques de maladies diarrhéiques et de malnutrition qui
accompagnent un sevrage précoce.

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D. GROSSESSES TROP TARDIVES :


- Age au-delà de 35 ans, l’organisme commence à accuser un déficit
progressif en hormones.
LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LES DECES MATERNEL
- Sensibiliser les femmes à se faire suivre à travers les consultations
prénatales pendant leur grossesse afin de détecter les complications
éventuelles liées à la grossesse afin de les traiter,
- Sensibiliser les parents, la communauté et les adolescents sur les
conséquences des mariages précoces qui favorisent les grossesses précoces
et non désirées qui sont à la base de mortalité maternelle,
- Rendre disponible et conseiller les méthodes contraceptives pour éviter des
grossesses non désirées qui favorisent les avortements clandestins et
permettent l’espacement de naissance (entre 2 et 5 ans),
- Rendre disponible un personnel soignant qualifié (sage-
femme/accoucheuse et médecins) (dans les centre de santé, maternité et
hôpitaux) pour le suivi de la femme enceinte et pour l’assistance lors des
accouchements,
- Assurer des soins efficaces et, à coût abordable à toute femme,
- Rendre disponible les matériels d’intervention en soins obstétricaux
d’urgence ainsi que les structures de prise en charge.
LES FACTEURS QUI EMPECHENT LES FEMMES DE RECEVOIR LES SOINS APPROPRIES
DURANT LA GROSSESSE ET L’ASSISTANCE PENDANT L’ACCOUCHEMENT PAR UN
PERSONNEL QUALIFIE
- La pauvreté
- La distance entre le lieu d’habitation et le centre de santé (surtout dans les
milieux ruraux)
- Le manque d’information
- L’inadéquation des services
- Les pratiques culturelles
Pour améliorer la santé maternelle, il convient d’identifier les obstacles qui limitent l’accès
à des services de santé maternelle de qualité et de prendre des mesures pour y remédier
à tous les niveaux de santé.

2.5. LES SOINS EN POST-PARTUM


DEFINITION
Le post-partum (les suites de couches) est une période qui va de l'accouchement jusqu’au
retour des couches.
Cette période couvre environs 6 semaines soit 42 jours et se termine par le retour des
menstrues, sauf dans le cas d’aménorrhée de lactation.

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Le post-partum est subdivisé en 3 :


1. Post-partum immédiat : cette période couvre les 6 premières Heures
2. le post-partum intermédiaire: qui couvre les 6 premiers jours
3. le post-partum tardif : qui couvre les 6 premières semaines.
NB : Les règles reviennent vers 4 à 6 semaines après l'accouchement en l'absence
d'allaitement.

5.1. LES ELEMENTS DE SURVEILLANCE ET LES SOINS EN POST-PARTUM


1.1. ELEMENTS DE SURVEILLANCE EN POST-PARTUM IMMEDIAT
1.1.1. COTE MATERNEL :
- Hémorragie (saignement)
- rétraction utérine (globe de sureté)
- Etat général (signes vitaux : Tension artérielle, pulsation, fréquence
respiratoire et température)
- L’involution utérine
- La montée laiteuse
1.1.2. COTE NOUVEAU-NE :
- Coloration
- Cordon ombilical
- Signes vitaux (Fréquence respiratoire, Pulsation et température)
1.2. ELEMENTS DE SURVEILLANCE EN POST-PARTUM INTERMEDIAIRE ET TARDIF

 L’INVOLUTION UTERINE :
- Au 1er jour : Le fond utérin remonte à travers de doigt au-dessus de
l’ombilic.
- Au 6ème jour : Le fond utérin est à mi-distance entre l’ombilic et la
symphyse pubienne
- Au 12ème jour : l’utérus redevient pelvien.
NB : Au bout de suite des couches, l’utérus reprend sa forme et son volume
d’avant la grossesse, le vagin et la vulve reprennent leur tonicité et leurs
aspects normaux.
 ECOULEMENT DES LOCHIES : Les lochies (perte sanglante exo-utérine non
coagulée qui suit l’accouchement) et ces lochies sont formées des débris de
la caduque, les petits caillots venant de la plaie cavitaire, l’exsudation des
plaies cervicales et vaginales et les produits de sécrétion ou de
desquamation du col et du vagin.
Habituellement les lochies sont stériles et d’odeur fade, leur abondance
moyenne est de 1500 CC et diminuent progressivement depuis
l’accouchement jusqu’au tarissement.
Elles évoluent normalement comme suit :
- sanguinolentes : le 2ème et le 3ème jour
- séro-sanguinolentes : le 4ème et 8ème jour
- séreuses à partir du 9ème jour et tarissent au 15ème jour

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 MONTE LAITEUSE : La montée laiteuse à lieu au 2ème et 3ème jour après


l'accouchement. On observe une augmentation de la taille des seins.
 SIGNES VITAUX : (tension artérielle, pulsation ; température et la
respiratoire toutes les 15 minutes pendant les 2 premières heures, toutes
les 30 minutes pendant les secondes 2 heures et toute les 1 heures pendant
les deux dernières heures)
 FORMATION DU GLOBE DE SURETE
 HEMORRAGIE DU POST-PARTUM ou de la délivrance et coloration (risque
d’anémie en cas de forte hémorragie).
1.3. SOINS A DONNER EN POST-PARTUM IMMEDIAT
- curage manuel après une révision utérine
- massage utérin chaque 15 minutes dans les deux premières heures
- utéro tonique (ocytocine dès l’expulsion fœtale pour prévenir les
hémorragies du post-partum et accélérer la délivrance)
- toilette vulvaire
- transport de l’accouchée dans la maternité (2 heures après la surveillance
faite dans la salle du travail)

NB : la gestion de la GATPA (gestion de la troisième phase de l’accouchement)


reste la meilleure attitude pour la prévention des hémorragies du post-
partum.

2.6. LA PLANIFICATION FAMILIALE


INTRODUCTION
La planification familiale contribue à la réduction de la morbi-mortalité maternelle et
infantile et au développement d’une nation.
Lorsque les soins de planning familial sont de bonnes qualités, accessibles et durables, ils
contribuent au bien-être de la mère, du père, de l’enfant et de toute la communauté.
2.6. DEFINITION DES CONCEPTS
1.1. PLANIFICATION FAMILIALE (P.F.)

1. DEFINITION
Selon l’OMS, la planification familiale est un ensemble des moyens permettant aux
populations d’atteindre le nombre souhaité d’enfants et déterminer quel sera
l’espacement des naissances.

2. IMPORTANCE
Elle aide aux couples à :
- éviter les grossesses non désirées
- espacement des naissances
- réduction de la propagation des maladies sexuellement transmissibles
- diminuer la morbidité et mortalité liées aux grossesses non désirées

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3. LES COMPOSANTES DE LA PLANIFICATION FAMILIALE EN RDC


- la contraception
- la prévention et le traitement des maladies sexuellement transmissibles
- la prévention et traitement de l’infertilité ou l’infécondité.
- la Communication pour le Changement de Comportement.
4. LES AVANTAGES DE PLANIFICATION FAMILIALE
AVANTAGES SANITAIRES ECONOMIQUES SOCIO AFFECTIFS
Contribue à la réduction de la - Permet à la femme - Permet de
mortalité maternelle en : de disposer du temps disposer du temps
- évitant les sollicitations multiples et de l’énergie pour pour se faire la
de la matrice et son épuisement vaquer à ses beauté et faire
- Permettant à l’organisme de la occupations son
femme de se reposer et de se (champs, commerce épanouissement
reconstituer etc…) (études ect…)
- Favorisant l’espacement des - Lui évite des - Lui permet de
naissances et évitant des multiples congés de consacrer
grossesses non désirées et maternité et des davantage le
rapprochées absences répétées au temps à son
Pour la mère
- Evitant les complications dues aux travail instruction et/ou
grossesses rapprochées : rupture - possibilité de faire de son métier
de la matrice, hémorragies, atonie l’épargne - Est aimée par son
de la matrice, prolapsus utérin, mari
hypertension - Est respectée et
- Evitant les complications dues aux considérée dans le
avortements provoqués, etc. milieu.
- Lui garantit la bonne santé - Diminution des - mieux équilibré
mentale dépenses
- Lui évite la dépression psychique occasionnées par
et les crises hypertensives dues à les maladies
Pour le père
la survenue d’une grossesse non - Répond aux besoins
désirée. fondamentaux de la
famille
- Possibilité
d’épargne
- Possibilité de
réaliser des projets
(construire une
maison).
- Garantit la santé familiale Permet d’assurer leur Harmonie conjugale
responsabilité (nutrition, - Evite
Pour la famille scolarité, logement, l’infanticide.
habillement, soins de

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santé)
- Fait des
économies ou
améliore le
revenu familial
- Lui permet
d’équilibre la
famille
- Population en bonne santé - Augmente la - Evite des
- Réduction des cas de maladies productivité. phénomènes
- Réduction des taux de mortalité - production agricole sociaux comme
maternelle et infantile croissante « enfants de la
- Réduction de taux de mortalité rue »
Pour la maternelle et infantile - Tout le monde
communauté/ - Prévention des grossesses à participe à la vie
pays/société risque sociale et
- Réduction des avortements culturelle.
provoqués - Il existe une
solidarité entre
les membres de
la communauté
- Diminution de la
délinquance
juvénile
- Diminution de
l’exode rural.
Selon les recommandations de l’OMS, tous ces avantages ci-dessus sont conséquents à condition :
- intervalle d’au moins 2 ans et 5 ans entre les naissances et la prochaine grossesse
- première grossesse ait lieu après au moins l’âge de 18 ans pour une jeune fille
- délai d’au moins 6 mois après un avortement avant une grossesse.
5. LES OBSTACLES DE LA PLANIFICATION FAMILIALE
LES OBSTACLES LIES A L’ACCESSIBILITE LES OBSTACLES LIES A L’ACCEPTABILITE
- Faible couverture sanitaire - mauvaise connaissance de la P.F
- faible disponibilité quotidienne des - confusion entre l’utilisation des méthodes
services de P.F contraceptives et le vagabondage sexuel
- rupture fréquentes de stock en ou le risque de prostitution
contraceptifs - mauvaise interprétation des concepts
- faible adhésion de certains agents de religieux par rapport à la P.F (opposition
santé des maris
- désir d’enfants par la femme et la famille
- mauvaise appréciation de la P.F pour
certaines populations cible (adolescents)
- les rumeurs néfastes pour la P.F et surtout
pour certaines méthodes.

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6. LE COUNSELING
DEFINITION
C’est un procédé dans lequel le prestataire aide le client (e) à exprime ses besoins ou
problèmes, à identifier les options possibles et à prendre une décision libre et éclairée en
matière de planning familial.
C’est donc une technique de communication interpersonnelle en planning familial.
BUTS DU COUNSELING
Le counseling permet de :
- établir une relation de confiance
- inclure le partenaire masculin avec la permission de la cliente
- aider la cliente (ou le couple) à tenir compte de ses propres besoins en
choisissant une méthode
- aider le (la) client (e) ou le couple à faire un choix informé et volontaire à
propos de la fécondité et de la conception
- aider le (la) client (e) à utiliser correctement les méthodes contraceptives
- renforcer la satisfaction du client
- augmenter le taux d’utilisation et de continuité des méthodes contraceptives.
LES PRINCIPES DU COUNSELING
Le counseling est efficace si les principes ci-dessous sont respectés :
- centré sur le besoin du client (la femme doit faire librement son choix de la
méthode à utiliser par lui ou le couple)
- respect de la confidentialité et de l’intimité
- interactif
- spécifique à chaque client (le prestataire aide le couple ou la femme à choisir la
méthode qui lui convient)
- les prestataires doivent tenir compte des besoins spécifiques spéciaux et
adapter le counseling aux situations particulières :
des jeunes,
femmes d’un certain âge
femmes qui viennent de subir un avortement
femmes ou personnes vivant avec VIH/SIDA
6.1. LES TYPES DE COUNSELING DE PLANIFICATION FAMILIALE
A. LE COUNSELING GENERAL

- Il a lieu habituellement à la première visite de planification familiale


- Les besoins des clients sont discutés
- Les craintes des clients sont abordées
- Les informations générales au sujet des méthodes/options sont données
- Les questions sont répondues
- Les conceptions erronées (mythes) sont discutées
- La prise de décision, et le choix de la méthode commence
B. LE COUNSELING DE LA METHODE SPECIFIQUE
- La prise de décision et le choix de la méthode sont faits
- Plus d’informations sur la méthode choisie sont données

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- Le procédé de triage et les procédures sont expliqués


- Les instructions sur la manière et le moment d’utiliser la méthode sont
données
- Discuter de ce qu’il faut faire si des problèmes surgissent
- discuter quand revenir pour un suivi
- Le client devra répéter les instructions clés,
- Donner au client, quand ils sont disponibles, des feuillets/des informations à
emporter chez lui
C. LE COUNSELING DE RETOUR/SUIVI

- Les problèmes et les effets secondaires sont discutés et solutionnés


- L’utilisation continue est encouragée à moins d’existence de problèmes
majeurs
- Les instructions devront être répétées
- Les questions du client sont répondues et ses craintes sont abordées
D. LE COUNSELING INDIVIDUEL

- Approprié quand l’intimité et la confidentialité sont nécessaires


- Accueillir d’une manière amicale le (la) client (e)
- Ecouter la raison de la visite du client
- Interroger le client sur sa santé reproductive et son histoire médicale
- Interroger le client sur ses connaissances en planification familiale et expliquer
les méthodes de planification familiale, avec leurs avantages, leurs
désavantages et les effets secondaires possibles
- Encourager les questions et aider le client à choisir une méthode
- Expliquer au client comment utiliser la méthode qu’il a choisie
- Demander au client de répéter les informations clés
- Programmer une autre visite
E. LE COUNSELING DE GROUPE

- Approprié quand les clients sont plus à l’aise dans une situation de groupe ou
quand un counseling individuel n’est pas possible
- Accueillir les clients d’une manière amicale
- Présenter les bénéfices de la planification familiale
- Susciter et discuter des rumeurs et des craintes concernant la planification
familiale
- Discuter des méthodes de planification familiale et encourager les questions et
la discussion de groupe
- Discuter sur la manière d’obtenir des méthodes appropriées
NB : l’efficacité d’un counseling en P.F nécessite 3 éléments de la part du prestataire à
savoir :
1. des solides aptitudes en communication du prestataire pour mettre à l’aise le
client, l’encourager à exprimer ses besoins en matières de santé de la
reproduction et l’aider à faire un choix éclairé
2. la maitrise des informations essentielles sur les méthodes contraceptives
3. la maitrise des différentes étapes du counseling en P.F

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6.2.LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE


La communication interpersonnelle est le procédé face à face qui permet la transmission
d’informations et la compréhension entre deux ou plusieurs personnes.
La communication face à face se fait sous 3 formes à savoir :
 L’écoute active
 La communication verbale
 La communication non-verbale
 LES TYPES DE COMMUNICATIONS INTERPERSONNELLE
A. L’ECOUTE ACTIVE
Elle permet de montrer la compréhension, l’empathie et l’intérêt, démontrer à l’interlocuteur
ou à l’audience le respect, la connaissance et la valorisation.
B. LA COMMUNICATION VERBALE
Elle permet un échange face à face (prestataire-client) d’informations, d’idées ou de
sentiments au moyen de la voix.
Le prestataire doit :
- encourager le client verbalement
- utiliser un ton de voix adapté
- paraphraser ce que les clients disent
- varier le ton le volume de la voix
- refléter les sentiments
- permettre aux participants de répondre aux questions
- se focaliser sur les points importants
- faire des corrections entre les thèmes .sujets
- donner des instructions écrites et à un endroit visible
- utiliser un langage culturellement acceptable.
C. LA COMMUNICATION NON-VERBALE
Se rapporte aux actions, aux gestes, aux comportements et aux expressions du visage qui
disent sans parler ce que nous ressentons.
Attitude du prestataire :
- prêter attention-écoute
- adopter des postures détendues et accueillantes face au client
- avoir des expressions du visage montrant l’intérêt, l’acceptation et la solitude
(sourire)
- effectuer des gestes encourageant (hocher la tête)
- éviter de regarder sa montrer ou détourner le regard
- maintenir le contact des yeux
- démontrer l’enthousiasme en tournant autour dans la salle
- éviter les distractions : bruits des pieds.

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D. LE CHOIX INFORME
C’est une partie intégrante du procédé de counseling et, signifie qu’un client, a le droit de
choisir n’importe quelle méthode de planification familiale qu’il/qu’elle désire, choix basé
sur une compréhension claire des bénéfices et des risques de toutes les méthodes
disponibles, incluant l’option de ne pas choisir ou de ne pas adopter une méthode précise.
Pour faire un choix réellement informé, le client a besoin de connaître:

- L’éventail de toutes les méthodes disponibles (ce qui suppose qu’une variété de
méthodes qui sont actuellement disponibles, ou qu’un effort est fait dans ce sens)
- Les avantages/désavantages de chaque méthode
- Les effets secondaires possibles/complications
- Les précautions à prendre, basées sur son histoire médicale
- Les informations sur les risques de n’utiliser aucune méthode, tels les risques
associés à la grossesse/accouchement contre les risques associés avec l’utilisation
de contraceptifs
- Comment utiliser la méthode choisie sûrement et efficacement.
E. LE CONSENTEMENT INFORME

1. Implique qu’un client a été complètement conseillé sur toutes les composantes
décrites dans la section du choix informé, et que se basant sur ces informations, il a
librement et volontairement accepté à utiliser la méthode qu’il a choisie.
2. Le consentement informé est particulièrement important quand un client choisit
volontairement la contraception chirurgicale ou n’importe quelle autre méthode
pouvant avoir de sérieuses complications pour un client particulier (Ex : une femme
de plus de 35 ans qui fume et qui veut utiliser le COC).
F. LES CONCEPTS CLES

 Le counseling est un procédé de communication à deux sens à laquelle, les deux, le


client et le prestataire de services participent activement.
Le counseling est un procédé continu qui doit faire partie de chaque interaction
client-prestataire dans la prestation des soins de santé.
 La décision d’adopter une méthode particulière doit être une décision volontaire
et informée prise par le client.
 C’est la responsabilité du prestataire de services de s’assurer que le client est
totalement informé, choisit et consent librement.
 Un client informé à qui la méthode de son choix a été donnée est un client
satisfait, qui plus probablement sera fidèle à la méthode.
 Le caractère sensible de la santé reproductive/planification familiale exige que les
droits du client à l’intimité, la confidentialité, le respect et la dignité soient toujours
assurés.
G. LES ÉTAPES DU COUNSELING
AVANT LE COUNSELING
- Demander un endroit privé où se fera le counseling
- Vérifier si le contenu de la trousse PF est complet
- Consulter l’aide-mémoire

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PENDANT LE COUNSELING
Exemple : en cas de counseling « Evaluation du risque d’infection »
Les étapes ci-dessous énumérées constituent la démarche du counseling, qui correspond à
l’acronyme BERCER
 1ère ETAPE: BIENVENUE

- Saluer avec respect et sympathie, offrir le siège ;


- Se présenter par son nom et qualification ;
- Dire à la personne que l’entretien est confidentiel.
 2 ETAPE: ECOUTER ET QUESTIONNER
ème

- Demander d’exposer la raison de la visite ;


- Ecouter attentivement le client ;
- Encourager le client à continuer à parler ;
- Poser des questions pour mieux comprendre le problème du client ;
- Essayer de comprendre sans juger, garder la Neutralité ;
- Ne pas interrompre le client quand il parle.
 3 ETAPE: RENSEIGNER SUR LA MÉTHODE
ème

- Demander à la personne de citer les méthodes qu’elle connaît ;


- Présenter les différentes méthodes contraceptives ;
- Montrer et donner à toucher les échantillons des méthodes citées ;
- Informer sur les méthodes disponibles au niveau du volontaire PF, des CS et au
niveau des cliniques PF ;
- Dire si nécessaire les limites de ses compétences.
 4ème ETAPE : AIDER À CHOISIR : Demander la méthode que la personne voudrait
utiliser.
 5ème ETAPE: EXPLIQUER L’UTILISATION

- Expliquer les notions essentielles pour l’utilisation ;


- Demander à la personne de répéter ce qu’elle a compris
- Vérifier ce qui n’est pas compris
- Reprendre avec patience les informations qui ne sont pas comprises
- Donner éventuellement une documentation à emporter chez soi
- Dans le cas du condom, faire la démonstration avec le mannequin.
 6ème ETAPE: RÉFÉRER/RENDEZ-VOUS

- Référer la cliente à la clinique de planning familial la plus proche


- Rappeler sa disponibilité pour une autre rencontre
- Remercier de l’entretien
- Ranger le matériel qui a servi pour le counseling.
1.2. LES METHODES CONTRACEPTIVES
DEFINITION DE METHODES CONTRACEPTIVES
Les méthodes contraceptives sont un ensemble des moyens et méthodes qui
permettent à un individu ou un couple d’empêcher temporairement ou définitivement
la survenue d’une grossesse.

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MESSAGES CLES DE L’OMS


En 2006, certaines recommandations ont été faites par l’OMS pour une planification et
un espacement idéal des grossesses pour la santé notamment :
attendre 2 ans au minimum et 5 ans au maximum avant de devenir à
nouveau enceinte et, utiliser une méthode de planification familiale du
choix après une naissance vivante.
attendre au moins 6 mois avant d’envisager de tomber de nouveau
enceinte et, utiliser une méthode de planification du choix entre temps
après un avortement.
pour les adolescents, l’abstinence est le seul moyen entier et sûr d’éviter
une grossesse et des IST.
TYPE DES METHODES CONTRACEPTIVES
Nous avons deux grands types de méthodes contraceptives à savoir :

1. méthodes traditionnelles ou naturelles ou méthodes non hormonales


2. méthodes modernes ou artificielles ou méthodes hormonales
En dehors de ces 2 méthodes, nous avons également la méthode chirurgicale et les
méthodes barrières
1. METHODES NON HORMONALES OU NATURELLES
 PREALABLES
Pour avoir recours aux méthodes basées sous l’observance des signes de fécondité, la
femme est appelée à maitriser obligatoirement son cycle menstruel (début et fin).
Il est donc nécessaire que le couple sache identifier la phase de fécondité de chaque cycle
menstruel mais aussi être en mesure de pratiquer l’abstinence pendant que la femme est
dans la phase d’ovulation.

 DIFFERENTES METHODES NON HORMONALES OU NATURELLES


a. méthode du calendrier du cycle
b. méthode de température basale
c. méthode de la glaire cervicale
d. méthode de MAMA (méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée)
e. méthodes de jours fixes
f. la polygamie
g. la séparation de lit
h. le coït interrompu
A. METHODE DU CALENDRIER DU CYCLE OU COLLIER DU CYCLE
DEFINITION
C’est une méthode contraceptive simple, abordable, efficace basée sur une connaissance
de la période fertile.
DESCRIPTION DU COLLIER DU CYCLE
Le collier du cycle est un collier de perles multi colorées comprenant :
- 12 perles blanches : correspondant aux jours identifiés comme féconds
- 19 perles marron : correspondent aux jours non féconds
- 1 perle rouge : correspond au 1ère jour du cycle.

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Le perle noir permet de connaitre le sens dans lequel on doit déplacer l’anneau et aussi
permet d’ouvrir le collier pour changer l’anneau.

MECANISME D’ACTION
Il s’agit d’éviter les grossesses non désirées ou non planifiées en évitant ou en s’abstenant
de rapports sexuels non protégés pendant les jours considérés comme fertiles, pour cela, il
faut :
- identifier les jours 8 à 19 du cycle comme fertiles
- utiliser un collier de perles multi colorées pour aider la femme à
identifier sa période féconde en s’abstenant des rapports sexuels non
protégés

CRITERES D’ELIGIBILITE
- femmes ayant un cycle compris entre 26 et 32 jours
- le couple qui peut éviter les rapports sexuels non protégés du 8 ème au
19ème jour du cycle
- couple qui ne court pas le risque de contacter une IST*
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
A. Avantages :
- méthode simple, naturelle et efficace
- peu couteuse
- permet à la femme de connaître son cycle menstruel
B. inconvénients :
- ne protège pas contre les IST
- demande d’éviter les rapports sexuels non protégés pendant la période
féconde
PREALABLES
Déterminer :
- la durée du cycle : la cliente a-t-elle un cycle de 26 à 32 jours ?
- la cliente a-t-elle la capacité d’éviter les rapports sexuels pendant la période
féconde ?
- si la femme connaît sa DDR, elle peut commencer immédiatement la méthode

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- si elle ne connaît pas sa DDR, elle commence la méthode du collier dès le 1ère
jour de ses prochaines menstrues en utilisant entre temps les condoms ou
l’abstinence

TECHNIQUE
- mettre l’anneau sur la perle rouge le 1ère jour des menstrues
- marquer ce jour sur son calendrier
- déplacer l’anneau sur la perle suivante le lendemain en suivant le sens de la
flèche sur le cylindre
- continuer à déplacer l’anneau chaque jour d’une perle à une autre même
pendant les menstrues (toujours dans le sens de la flèche).
- remettre l’anneau sur la perle rouge le 1ère jour des règles prochaines et
commencer un nouveau cycle (sauter les perles marrons s’ils en reste)
- lorsque l’anneau se trouve sur l’une des perles blanches, abstenez-vous de
rapports sexuels ou utilisez les condoms car, il y a risque de tomber enceinte.
- lors que l’anneau est sur l’une des perles marron, vous pouvez voir des rapports
sexuels non protégés car, il n’y a aucun risque de tomber enceinte
- lorsque vous voyez les règles avant que l’anneau ne soit sur la perle marron
foncée, vos règles seront considérées comme venues trop tôt (synonyme d’un
cycle court)
- lorsque vous ne voyez pas vos règles le lendemain après avoir déplacé l’anneau
sur la dernière perle marron, vos règles viendront tard (synonyme d’un cycle
long)
NB :
- dans les deux cas (cycle court et long) il faut revenir vite voir le prestataire
- lorsque vous oubliez de déplacer l’anneau noir, vérifier votre calendrier et
comptez jusqu’à la date du jour et, vous déplacez l’anneau jusqu’à la perle
correspondante.
QUE DEVRAIT FAIRE LE PRESTATAIRE ?
- revoir le calendrier de la cliente et voir si, pendant l’année, la cliente avait des
cycles menstruels de moins de 26 jours ou de plus de 32 jours
- voir combien de cycles ont duré moins de 26 jours ou plus de 32 jours
Si elle n’a eu aucun cycle court ou long, elle peut continuer à utiliser la méthode, au cas
contraire, si elle a eu deux cycles longs, ou plus ou deux cycles courts ou plus, elle devra
utiliser une autre méthode car, cette méthode risque de ne pas être efficace pour elle et
donc, risque de tomber enceinte.

B. METHODE DE TEMPERATURE BASALE


Cette méthode repose sur l’élévation de la température basale qui est liée à la sécrétion de
la progestérone par le corps jaune dans la deuxième phase du cycle (phase lutéale), après
l’ovulation, la température augmente de 0.2 à 0.4°C et reste élevée jusqu’à la prochaine
menstruation. Le couple ou la femme est appelé à s’abstenir de rapports sexuels
lorsqu’elle constate une élévation de la température basale prélevée à l’aide d’un
thermomètre individuel.

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INSTRUCTIONS ET TECHNIQUE
- garder le thermomètre près du lit
- avant de le placer, le secouer pour abaisser le niveau de mercure au-dessous de
35°C
- prendre la température au réveil avant de poser ses pieds sous le sol tous les
jours (placer le thermomètre dans la cavité rectale ou vaginale) et marquer
chaque fois le résultat obtenu sur la feuille de température
C. METHODE DE LA GLAIRE CERVICALE
Cette méthode renseigne sur la sécrétion de la glaire cervicale qui est considérée comme le pont
pour les spermatozoïdes pour atteindre les trompes de Fallope afin de féconder l’ovule.
Quarante-huit heures avant la phase ovulatoire, la glaire cervicale est secrétée en
abondance d’où, la femme sent une sensation de l’humidité dans la cavité vaginale liée à
cette abondance de la glaire cervicale.
Noter que l’aspect d’une bonne glaire cervicale est ; claire comme l’eau de roche,
abondante, filante et transparente et sans odeur.
INSTRUCTIONS ET TECHNIQUE
- Se palper les organes génitaux afin d’identifier les secrétions (la femme sent une
sensation d’humidité dans le vagin)
- noter régulièrement l’aspect de la glaire cervicale.
D. METHODE DE MAMA
C’est donc une méthode qui repose sur l’allaitement maternel exclusif pendant les 6
premiers mois du post-partum.
MECANISME D’ACTION
La tétée stimule le mamelon et cette stimulation envoie un signal au cerveau de la mère
qui perturbe la production hormonal
Elle agit par l’induction de la sécrétion en abondance de la prolactine par les tétées qui
bloque le pic de FSH-LH et, partant de l’ovulation.
CONDITIONS POUR UNE BONNE EFFICACITE DE LA MAMA
- absence de retour des couches (aménorrhée)
- femme dans les 6 premiers mois post-partum
- allaitement fréquent (à la demande aussi bien le jour que la nuit) au moins 8
à 12 fois tétées par 24 heures.
AVANTAGES
1. pour la mère :
- protège contre une grossesse non désirée
- efficace à 98%
- renforcement de l’affection entre la mère et son enfant
- diminue le saignement post-partum réduisant ainsi le risque d’anémie
2. pour l’enfant :
- immunisation et protection passive contre les maladies infectieuses
- meilleure source de nutrition
- assure un meilleur développement psychomoteur
- renforcement de l’affection entre la mère et son enfant

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LIMITES
- ne protège pas contre les IST/VIH/SIDA
- protection contraceptive à court terme
- contraignante (demande une disponibilité maternelle permanente)
- demande des tétées fréquentes à la demande nuit et jour
CRITERE D’ELIGIBILITE
- femme qui pratique un allaitement complet ou quasi complet
- femme qui n’a pas encore eu le retour de couches
- femme qui a moins de 6 mois en post-partum
MODE D’EMPLOI
- demander à la femme d’allaiter son enfant plu souvent et plus longtemps
possible le jour comme la nuit
- donner les 2 seins à chaque tétée
- montrer à la femme comment allaiter son enfant (position, attitude, regard
etc…)
SUIVI
- durant les 4 premiers mois : suivre le calendrier de pesée et de vaccination
du bébé pour s’assurer du respect des conditions d’efficacité de l’allaitement
- à partir du 5ème mois : conseiller la poursuite de l’allaitement et aider à faire
le choix d’une autre méthode.
E. LA POLYGAMIE
C’est l’effet qu’un homme, a plusieurs femmes à la fois, ce qui lui permet de changer de
femme pour les rapports sexuels pendant la période de fécondation.
AVANTAGES
- méthode naturelle nécessitant aucun apprentissage particulier, hormis la
maîtrise du cycle de la femme.
DESAVANTAGES
- déséquilibrage du foyer
- favorise l’infidélité
F. SEPARATION DE LIT
C’est une méthode qui veut que, le mari et la femme dorment sur les lits différents.
AVANTAGES
- plus efficace et efficient
DESAVANTAGES
- difficile à réaliser dans notre milieu du fait de la culture bantoue
- peut favoriser l’infidélité
G. COIT INTERROMPU
C’est le retrait de la verge hors du vagin avant l’éjaculation lors des rapports sexuels
AVANTAGES
- praticable à toute circonstance
DESAVANTAGES
- peut-être frustrant pour les deux partenaires car, le retrait se fait avant
l‘orgasme
- déconseillé aux éjaculateurs précoces et aux femmes anxieuses
- inacceptables pour certaines églises
- difficile à réaliser par certains hommes.

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2. METHODES HORMONALES OU MODERNES


A. LES CONTRACEPTIFS HORMONAUX
Les méthodes hormonales sont très efficaces même si certaines demandent une utilisation
précise et régulière par la femme. Les hormones ont un effet sur plusieurs organes et donc,
une attention spéciale doit être prise aux effets secondaires potentiels et les considérations
de sécurité de chaque méthode.
Les contraceptifs hormonaux ont trois modes d’actions :
- suppression totale ou suppression partielle de l’ovulation en réduisant par
l’intermédiaire du cerveau, la production des hormones nécessaires au
développement des follicules et de l’ovulation.
- Epaississement de la glaire cervicale par la progestérone formant ainsi une
barrière qui empêche la progression des spermatozoïdes au niveau du col de
l’utérus
- modification de l’endomètre en le rendant impropre à la nidation.
Il existe deux groupes de contraceptifs hormonaux à savoir :
1. les contraceptifs oraux et,
2. les contraceptifs injectables

1. LES CONTRACEPTIFS ORAUX


DEFINITION
Ce sont des contraceptifs hormonaux à prise orale, d’une manière quotidienne
comprenant un œstrogène et un progestatif.
Ils sont de deux types à savoir :
1. les contraceptifs oraux combinés (COC) et
2. les contraceptifs oraux progestatifs (POP)
A. LES CONTRACEPTIFS ORAUX COMBINES (COC)
C’est la combinaison d’un progestatif et d’un œstrogène agissant au niveau de la régulation
hypothalamo-hypophysaire.
TYPES
- pilule normo-dosée : 50 microgrammes d’estrogènes
- pilule faiblement dosée : 30 à 35 microgrammes d’œstrogènes.
Ils sont présentés en :
- plaquette de 28 comprimés dont 21 actifs contenant des hormones et 7
autres contenants du fer en grandeurs différentes.
- plaquette de 21 ou 22 comprimés (pilules) en fer.

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Mécanisme d’action Avantages Désavantages effets secondaires

- inhibition de - aucun danger signalé - prise - nausée et


l’ovulation par pour la plupart des quotidienne vomissement,
blocage de la femmes - non céphalée,
libération de - méthode réversible recommandées tension
gonadotrophine - régularise le cycle aux femmes mammaire,
hypophysaire en - préviennent :(kyste et allaitantes ballonnement
supprimant le pic cancer de l’ovaire, (diminution de abdominale,
de LH (sur l’axe endométriose, lait maternel) spotting
hypothalamo- dysménorrhée et - ne protègent - aménorrhée,
hypophysaire) irrégularité du cycle) pas contre les Gain du poids,
- épaississement de - diminue le risque IST baisse de
la Glaire cervicale d’anémie - l’oubli libido,
ralentissant la - efficacité avéré si augmente le thrombo-
progression des utilisation correcte risque d’échec veineuse (rare)
spermatozoïdes (98-99%)
- modification de
l’endomètre par
atrophie rendant la
nidation difficile

CRITERES D’ELIGIBILITE
- femme non allaitante et allaitante à partir du 6ème mois post-partum
- femme ayant d’antécédents de kyste ovarien fonctionnel bénin et celle avec
antécédents familiaux de cancer de l’ovaire
- Une femme qui a des graves symptômes du cycle menstruel et celle ayant
des cycles menstruels irréguliers
CONTRE-INDICATIONS
- femme enceinte ou gravide, celle qui fume et qui a plus de 35 ans ;
- Femme qui allaite avant six semaines post-partum ;
- Femmes ayant des antécédents des maladies cardio-vasculaires ;
- Saignements vaginaux inexpliqués avant évaluation
- Cancer actuel et passé et Hépatite virale évolutive ainsi que cirrhose et
tumeur du foie ;
- Interactions médicamenteuses : médicaments agissant sur les enzymes du
foie (Rifampicine, griséofulvine, phénytoine, carbamézepine, barbituriques)
MODE D’ADMINISTRATION
- La prise doit débuter entre le 1ère et le 5ème jour des règles
- au-delà de 5 jours après les règles, si la femme n’est pas enceinte : s’abstenir
de rapports sexuels ou avoir recours à une méthode barrière pendant les 7
jours qui suivent.
- La prise doit être quotidienne et à la même heure, même en absence de
rapport sexuels
- pour les plaquettes de 21 comprimés, observer un arrêt de 7 jours avant la
prise de la plaquette suivante

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- pour les plaquettes de 28 comprimés, l’arrêt n’est pas observé : la prise est
continue. les 7 derniers comprimés contiennent du fer uniquement.

CONTRACEPTIFS ORAUX COMBINES DISPONIBLES SUR LE MARCHE

NOMENCLATURE ŒSTROGENE PROGESTERONE

Néogynon. 0,05 mg 0,25 mg

Ovostat. 0,05mg 1 mg

Norquest. 0,05 mg 1 mg

Noriday. 0,05 mg 0,35 mg

Microgynon. 0,03 mg 0,15 mg

Duofem(confiance) 0,03 mg 0,3 mg

Lofemenal 0,05 mg (éthynylestradiol) 0,3 mg (norgestrel)

Ovral 0,05 mg (éthynylestradiol) 0,5 mg (norgestrell )

Confiance 0,05 mg 0,3 mg

GESTION DES OUBLIES


Oubli d’1 à 2 jours - Prendre la pilule oubliée dès rappel puis,
prendre celle qu’on doit prendre le même
jour
Il peut donc arriver que la femme prenne 2 pilules
le même jour ou 2 pilules en même temps (pas
besoin de méthode supplémentaire)
Oubli de 2 à 3 jours ou plus - Prendre la pilule oubliée aussi vite dès que
possible puis, prendre celle qu’on devait
prendre le jour même et,
- Utiliser les méthodes d’appoints pendant 7
jours suivants
Oubli de 3 pilules ou plus au - Prendre une pilule dès que possible,
cours de 2 premières semaines - Utiliser une méthode barrière ou s’abstenir
du cycle pendant 7 jours,
- S’il y a eu rapports sexuels dans les 5 jours,
utiliser le contraceptifs d’urgence.

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PRISE EN CHARGE DES EFFETS SECONDAIRES LIES A LA PRISE DES COC


EFFETS CONDUITE A TENIR PRISE EN CHARGE
SECONDAIRES
- Nausée - Faire le test de grossesse - Si test positif : arrêter
depuis plus La pilule et conseiller la CPNR
de 3 mois - Si test négatif : chercher une autre
cause
- Si cause non trouvée : donner une
pilule moins dosée en œstrogène
ou aider la femme à choisir une
autre méthode
- Ballonnement - Prodiguer des conseils sur le régime
abdominal alimentaire ou aider la femme à
choisir une autre méthode ou référer
- Baisse de - Rechercher la cause - Si cause non trouvée : donner une
libido - Faire counseling pilule avec plus d’œstrogène (ou
progestérone + androgénique) ou
Proposer une autre méthode non
hormonale à la femme
- Aménorrhée - Vérifier si la femme est - Si cliente enceinte : arrêter la pilule
enceinte ou pas et conseiller la CPNR
- Si cliente n’est pas enceinte et prend
correctement la pilule ; rassurer la et
lui demander de continuer, si elle ne
prend pas correctement (cas
d’oubli) ; reprendre le counseling et
insister sur l’oubli
- Spotting en - Vérifier si elle n’est pas
dehors des enceinte, s’il n’existe pas
règles des causes obstétricales
(GEU, avortement
incomplet, cancer du col)
- Vérifier si la femme ne
prend pas d’autres
médicaments
(rifampicine,
griséofulvine,
barbiturique, phenytoine,
carbamazine)
- Vérifier si elle prend
correctement la pilule ou
les prend à des heures
différentes tous les jours
- Demander si cela lui Si la TA augmente pour la 1ère fois :
arrive pour la 1ère fois - Faire une stricte surveillance si
- Vérifier s’il n’a pas des elle désire continuer avec les

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signes associés (céphalée COC


prononcée, troubles - Si chiffres tensionnels ≥ 150/100
visuels, fourmillement, mm Hg, arrêter les COC et
douleur à la poitrine et proposer une autre méthode
trouble de parole) NB : l’HTA secondaire à la prise des COC
disparait dans l’espace d’1 à 2 mois, si 3
mois après la TA n’est pas revenu à la
normale, référer pour une bonne prise
en charge.
- Céphalée - Vérifier s’il n’a pas de - Si céphalées associées à l’HTA : voir
(maux de élévation des chiffres l’l’HTA
tête) tensionnels et - Si céphalées associées aux troubles
symptômes neurologiques focaux: arrêter la
neurologiques focaux prise des COC et proposer une autre
(troubles visuels, méthode non hormonale, si
fourmillement, persistance après l’arrêt des COC,
tremblement des référer
membres, trouble de la
parole ou de la mémoire)
- Vérifier si les céphalées
sont violentes depuis le
début de la prise des COC

B. CONTRACEPTIFS ORAUX PROGESTATIFS (POP)


Les contraceptifs oraux à base de progestatifs seuls utilisés en prise continue. Ils sont aussi
appelés «minipilules».
Ils sont présentés en plaquette de 28 comprimés de mêmes grandeurs et de mêmes
couleurs.

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MECANISME EFFICACITE AVANTAGES DESAVANTAG EFFETS


D’ACTION ES SECONDAIRES
- Inhibition de ils sont efficaces (90-
- - Hautement - Doit être - Aménorrh
l’ovulation 97%) efficace quand pris ée
- L’épaississem- ils sont généralement l’utilisation est chaque - céphalées,
ent de la administrés aux correcte ; jour et à la - augmentat
glaire femmes allaitantes ; - utilisable même ion du
cervicale, qui
- L’efficacité augmente même pendant heure ; poids
entrave le avec la prise de la pilule l’allaitement, - Ne - Changeme
transport du à la même heure - N’augmente protège nt
spermatozoïd chaque jour ; pas les risques pas contre d’humeur
e. - l’oubli de prendre de coagulation les - Nausées,
- rend même une seule pilule de sang ; IST/VIH- - Sensibilité
l’endomètre peut rendre la méthode - Diminue la SIDA ; des seins,
impropre à la inefficace pour le cycle douleur et le - Ne moins
nidation. concerné ; flux sanguin protège fréquent).
- ils sont efficaces dans menstruel ; pas contre - Saignemen
les 7 jours si sa prise - Peut-être les kystes ts
commence dès le utilisé chez les ovariens irréguliers
premier jour du cycle. femmes âgées - moins et
- Si on commence la de plus de 35 efficace prolongés
prise à partir du 2e au ans et qui pour une chez les
5e jour du cycle le POP fument ou femme qui femmes
ne sera efficace chez les n’allaite qui
qu’après l’ovulation femmes pas. n’allaitent
pour ce cycle-là. D’où la hypertendues. pas.
cliente doit prendre
une autre méthode
complémentaire
pendant 2 semaines.
CONTRE-INDICATION
CONTRE-INDICATIONS ABSOLUES
- Grossesse confirmée ou soupçonnée
- Tumeur maligne de sein confirmé ou soupçonné.
- Jaunisse ou cirrhose du foie
- Saignement avec caillot du sang
CONTRE-INDICATIONS RELATIVES
- Usages des médicaments anticonvulsifs ou antituberculeux (rifamicine)

MODE D’ADMINISTRATION DES POP


La prise doit débuter entre le 1ère et le 5ème jour des règles, au-delà de 5 jours après les
réglés, si la femme n’est pas enceinte :
- s’abstenir de rapports sexuels ou avoir un recours à une méthode barrière
pendant les 7 jours qui suivent.
- Prendre un comprimé chaque jour à la même heure en suivant la direction
des flèches.

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CRITERES D’ELIGIBILITE
- Femmes qui viennent de s’accoucher avant 6 semaines post-partum
- femmes allaitantes de 6 semaines à inférieur à 6 mois post-partum
- Femmes souffrant d’effets secondaires liés à l’œstrogène des COC ;
- Femmes souffrant d’hypertension et qui fument
- femme en âge de procréer
- femmes en post-partum
- femmes infectées par le VIH sous ARV ou non
- Femmes âgées de plus de 35 ans, qui fument et qui veulent utiliser une
méthode orale ;
- Femmes souffrant d’anémie falciforme.

GESTION DES OUBLIS


- 1 jour Prendre la pilule oubliée dès rappel puis prendre celle qu’on
doit prendre le jour même.

- la femme prendra 2 pilules le même jour ou 2 pilules


en même temps
- pas besoin de moyen de contraception
supplémentaire

- 2 jours ou plus - prendre la pilule oubliée aussi vite dès que possible
- prendre ce qu’elle doit prendre le jour même
- la femme prendra 2 pilules le même jour ou 2 pilules
en même temps
- utiliser une méthode d’appoint pendant les 7 jours
suivants
- si la femme a eu des rapports sexuel les 5 derniers
jours, envisager le PCU

INSTRUCTIONS :
En cas de vomissement ou diarrhée dans les 30 minutes qui suivent la prise, prendre une
autre pilule ou utiliser une méthode de barrière en cas de rapports sexuels non protégés
dans les 48 heures tout en continuant la prise régulière quotidienne de la pilule.
Continuer la prise même en l’absence de rapports sexuels
NB : la cliente peut utiliser les pilules progestatives même au-delà de 6 mois après
l’accouchement.
SUIVI :
visite initial : donner 6 plaquettes et donner rendez-vous dans les 6 mois et demander à la
cliente de revenir si elle a des problèmes ou effets indésirable

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PRISE EN CHARGE DES EFFETS SECONDAIRES LIES A LA PRISE DES POP

EFFETS CONDUITE A TENIR PRISE EN CHARGE


SECONDAIRES
- Nausée - vérifier si la - Counseling
femme est - Demander à la cliente de prendre la
enceinte ou pas pilule au coucher ou pendant le repas.
- vérifier si elle
prend la pilule à
la même heure

- Maux de tête - rechercher la - paludisme, HTA, sinusite, etc.


non graves cause - si cause non trouvée, donner un
antalgique, si cause trouvée, traiter ou
référer

- Sensibilité - Counseling pour rassurer la cliente que


des seins la situation va passer avec le temps

- Aménorrhée - vérifier si la - si grossesse : arrêter la pilule et


femme est conseiller la CPNR
enceinte ou pas - Si pas de grossesse : faire le counseling
- demander si elle et continuer la prise
prend
régulièrement la
pilule
- Changement - - counseling
d’humeur

LES PILULES ORALES PROGESTATVES (POP) DISPONIBLES

NOMENCLATURE DOSAGE

Ovrette 0,075mg
Exluton 0,50mg
Mucroluton 0,03mg

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C. CONTRACEPTIF D’URGENCE (C.U)


DEFINITION
C’est l’ensemble des méthodes contraceptives utilisées pendant une période limitée
(dans les 120 heures) après un acte sexuel non protégé pour éviter une grossesse non
désirée.
On distingue essentiellement deux types de méthodes utilisées pour la contraception
d’urgence à savoir :
1. la méthode mécanique (DIU)
2. le contraceptif chimique (contraceptifs oraux combinés ou pilule seul
progestatif).

MECANISMES D’ACTION

- Modifient l’endométrium (mélange du mode de prolifération/sécrétion)


- Peuvent bloquer l’ovulation
- Peuvent modifier la motilité tubaire
- empeche la fécondation de l’ovule

INDICATIONS
- viol/inceste
- rupture, glissage ou utilisation incorrecte des préservatifs
- expulsion d’un DIU
- échec d’un coït interrompu
- oubli de prendre sa pilule
- lorsqu’on a choisi de faire des rapports sexuels non protégés
- au cas où l’état mental de la mère ne permet pas l’encadrement de la
grossesse ni la croissance de l’enfant.
CONTRE-INDICATIONS
- Les femmes enceintes ou que l’on suspecte d’être enceintes.
INSTRUCTIONS D’UTILISATION COMME CONTRACEPTION D’URGENCE
Préférablement:

 1ère ETAPE : Prendre 4 cachets d’un COC à faible dose (30 à 35 µg


ethinylestradiol) par voie orale dans les 72 heures suivant un rapport sexuel
non protégé.
 2ème ETAPE : Prendre 4 cachets de plus 12 heures plus tard. Total = 8
cachets
 3ème ETAPE : Si la menstruation (saignement vaginal) ne se présente pas
dans la 3ème semaine, la cliente devrait consulter la clinique ou le
prestataire de services pour déterminer la présence possible d'une
grossesse.
Alternative:
 1ère ETAPE : Prendre 2 cachets d’un COC à dose élevée (50 µg
ethinylestradiol) par voie orale dans les 72 heures suivant un rapport sexuel
non protégé.

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 2ème ETAPE : Prendre 2 cachets de plus 12 heures plus tard. Total = 4


cachets1
 3ème ETAPE : Si la menstruation (saignement vaginal) ne se présente pas
dans la 3ème semaine, la cliente devrait consulter la clinique ou le
prestataire de services pour déterminer la présence possible d'une
grossesse.
METHODES
2 méthodes sont fréquemment utilisées :
1. les contraceptifs oraux combinés (COC) ou progestatifs seuls et,
2. les DIU
Leur efficacité est en fonction de leur utilisation dans les 120 heures qui suivent les
rapports sexuels non protégés.
Dans l’idéal, la femme doit prendre des pilules de contraception d’urgence contenant
uniquement du progestatif seul (lévonorgestrel) ou des oestro-progestatives dès que
possibles dans les 72 heures suivant un rapport sexuel non protégé.
Pour les contraceptifs combinés, elles consistent à ingérer une pilule oestro-
progestative en 2 prises :
- une dose de 100 microgramme d’éthinylestradiol + 0.50 mg lévonorgestrel
suivie de
- une seconde dose de 100 microgramme d’éthinylestradiol+ 0.50 mg de
lévonorgestrel 12 heures après.
La femme peut aussi utiliser les pilules existant dans les formations sanitaires en
respectant le nombre de pilules nécessaires à avoir au moins 100 microgrammes
d’éthinyloestradiol (Néogynon : 2 pilules, Microgynon : 4 pilules) et reprendre la
même dose 12 heures plus tard.
Commencer les oestro-progestatifs dans les 120 heures après le rapport sexuel non
protégé, plus c’est pris tôt, plus c’est efficace.
Pour lévonorgestrel : Il est utilisé pour une contraceptive d’urgence. Efficace et
provoque moins d’effets secondaires par rapport aux pilules contraceptives combinées.
2. LES CONTRACEPTIFS INJECTABLES
Les contraceptifs injectables sont des contraceptifs à base de progestatifs seuls.
Il existe deux types de contraceptifs injectables à savoir:
 Depoprovera : l’acétate de medroxyprogestérone retard (DMPA-IM) dosé
à 150 mg: agit pendant 3 mois
 Sayana Press (DMPA-SC) en Uniject : dosé à 104 mg: agit pendant 3 mois

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CARACTERISTIQUES

Caractéristiques DMPA-IM ou Depo provera DMPA-SC ou Sayana Press

Mg/dose 150 mg ou Mg 150 mg Mg/ 104 mg


104 mg

Emballage Fiole et seringue Seringue Uniject pré-


remplie

Type d’injection Intramusculaire profonde Sous-cutanée (dans les


tissus adipeux de la peau)
- face postérieure du
Site d’injection - Bras (muscle deltoïdiens) bras
- Hanche - abdomen
- Fesses - face antérieure de la
cuisse.

Irritation de la peau L’irritation de la peau au point La peau peut être peu


d’injection (peu probable) irritée au point d’injection
MECANISME D’ACTION
- blocage de l’ovulation
- épaississement de la glaire cervicale qui ralenti le transport des gamètes dans
les trompes de Fallope
- atrophie de l’endomètre qui rend impropre la nidation
AVANTAGES
Les deux types ont les mêmes avantages qui se résument comme suit :
- efficacité à 99% et immédiate en moins de 24 heures après injection
- longue durée d’action (3 mois de protection)
- n’interfèrent pas avec l’allaitement et les rapports sexuels
- diminuent les maladies bénignes des seins
- protègent contre le cancer de l’endomètre
- auto-injection par la femme elle-même (avec DMPA-SC ou Sayana Press).
INCONVENIENTS
Dans les 3 premiers mois :
- saignements irréguliers et prolongés
Après les 3 premiers mois :
- aménorrhée et spotting
- prise de poids (gain de poids)
- céphalées (maux de tête) et étourdissement
- diminution de libido
- ballonnement et gènes abdominaux
- retard de retour de la fécondité de 3 à 4 mois après l’arrêt
- ne protègent pas contre les IST

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CRITERES D’ELIGIBILITE
Pratiquement, toutes les femmes peuvent les utiliser sans risques et efficacement
notamment :
- qui n’ont pas d’enfants
- à n’importe quel âge y compris les adolescentes et les femmes de plus de 40
ans
- qui viennent d’avoir un avortement ou une fausse couche
- qui fument la cigarette
- qui allaitent (peuvent commencer dès 6 semaines après accouchement)
- qui sont infectées par le VIH SOUS ARV ou non.

MODES D’ADMINISTRATION

Périodes d’administration Depo/ Sayana Press

A ses règles ou a arrêté d’utiliser L’injection doit être faite entre le 1ère et le 7ème
une méthode hormonal jour du cycle et à tout moment si elle commence
dans les 7 jours qui suivent le début de ses règles

- pas nécessaire d’utiliser une méthode


d’appoint
- a plus de 7 jours, après le début des règles,
commencer les injections si on est sûr que la
cliente n’est pas enceinte et utiliser les
méthodes barrières pendant les 7 premiers
jours

N’a pas ses règles - peut commencer sa méthode à n’importe


quel moment si on n’est sûr que la cliente
n’est pas enceinte, elle aura besoin d’une
méthode d’appoint pour les 7 premiers jours
après l’injection
Dans le post-partum, Commencer immédiatement ou dans les 7
commencer premiers jours
- si la cliente se trouve à plus de 7 jours après
une fausse couche ou un avortement du 1ère
ou du 2ème trimestre, donner l’injection à
n’importe quel moment si on n’est sûr qu’elle
n’est pas enceinte
- nécessite d’utiliser une méthode d’appoint
pendant 7 jours.
Si la femme allaite et utilise la MAMA à partir de 6
Dans le post-partum mois
Si la cliente n’allait pas, après 6 mois

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ADMINISTRATION
Préparation du matériel :
- disposer d’une dose d’injection DMPA ou Noristérat avec une seringue et
une aiguille
- DMPA-IM 150 mg avec une seringue de 2 ml et une aiguille
- DMPA-SC 104 mg avec une seringue Uniject pré-remplie
- vérifier la date de péremption
Se préparer :
- se laver les mains à l’eau et au savon
- si site d’injection sale, le laver à l’eau savonneuse (si nécessaire)
- il n’est pas du tout obligatoire ou nécessaire de nettoyer le site avec un
antiseptique.
TECHNIQUE D’INJECTION
- secouer doucement le flacon si Depo provera) et n’est secouer si
noristérat (Sayana Press)
- si le flacon est froid, le réchauffer entre les mains avant d’injecter
- aspirer er remplir la seringue en perçant le bouchon d’un flacon/ ampoule
avec la seringue stérile
- injecter en IM (du site choisi) pour Depo provera et en SC pour Sayana
Press
- s’assurer que le produit a été totalement administré
- ne pas masser le site d’injection.
Cas du DMPA-SC 104 mg (SAYANA PRESS)
- nettoyer le site d’injection
- ouvrir le sachet et mélanger la solution
- activer l’Uniject : maintenir l’Uniject par le porte-aiguille
- orienter l’Uniject vers le haut lors de l’activation afin d’éviter des
écoulements
- enfoncer fermement le capuchon de l’aiguille dans le porte-aiguilles
- si l’espace n’est pas complètement fermé, vous ne pourrez pas presser le
réservoir pendant l’injection
- enlever le capuchon de l’aiguille
- presser doucement la peau au point d’injection
- insérer directement dans la peau par un angle orienté vers le bas pour
éviter d’injecter de l’air
- insérer l’aiguille au niveau du site choisi et presser le réservoir lentement

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PRISE EN CHARGE DES EFFETS SECONDAIRES


Effets secondaires Conduite à tenir Prise en charge
- Saignement - interroger la cliente : - saignement peu abondant :
- début de saignement,  counseling
- nombre de garniture  recommander l’alimentation riche en
par jour fer
- date de la dernière  donner un AINS (Ibuprofène)
injection et DDR - si saignement abondant et signes d’anémie:
- douleurs pelviennes,  faire le counseling, proposer une autre
fièvre, asthénie, méthode s nécessaire
vertige, palpitation  donner des COC normo dosés : 1 co/j/
- prise des médicaments 21 jours si la cliente est éligible à la
- faire un examen méthode
général :  donner un AINS
muqueuse et téguments,  prescrire du fer + acide folique pendant
pouls, T.A et poids. 2 à 6 mois
- faire un examen - si grossesse :
gynécologique :  faire le counseling et arrêter les
s’assurer qu’il n’y a pas injections.
de pathologie - si pathologie cervicale, référer ou traiter selon
cervicale, GEU. le cas
- aménorrhée - interroger la cliente - Si l’examen physique est normal :
sur :  rassurer la cliente car, il est physiologique
 sa date de la mais, si elle veut à tout prix voir ses
dernière injection règles, prescrire les COC normo-dosés
et DDR pendant 7 jours, si nécessaire, changer la
- faire un examen méthode
physique : muqueuse - si grossesse :
et téguments, TA,  interrompre les injections et expliquer la
poids et pouls. cliente et recommander la CPN.
- faire un examen
gynécologique
- Prise de poids sup - conseiller un régime hypocalorique
à 2kg/ mois si pas d’amélioration au bout d’1 mois, proposer
une autre méthode
- Maux de tête - faire un examen - Si elle a développé des migraines durant
sévères avec physique : T.A l’utilisation de DMPA :
vision floue (avec  arrêtez les injections et aidez la femme à
migraines) choisir une autre méthode convenable.
- si HTA : référer pour une bonne prise en charge
- Diminution de - faire le counseling - Rassurer la femme
libido - Si elle insiste après conseils et n’est pas
heureuse :
 lui proposer une autre méthode
convenable.

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D. LES IMPLANTS
DEFINITION
Les implants sont une méthode contraceptive composée de capsule en plastique, Fines
et Flexibles remplies de progestatifs insérés sous la peau à travers une petite incision à
la partie interne du bras.

TYPES D’IMPLANTS
On distingue 3 types d’implants savoir :
- Norplant ou levonoplan (implant à 6 bâtonnets)
- Implanon NXT (implant à 1 capsule d’étonogestrel)
- Jadelle (implant à 2 bâtonnets de Lévonogestrel)

PRESENTATION D’IMPLANTS
2. Norplant: Une méthode contraceptive utilisant un progestatif diffusé
lentement à travers 6 capsules insérées sous la peau du bras avec une durée
d’action de 5 à 7 ans.
3. Implanon : Une méthode contraceptive utilisant un progestatif diffusé
lentement à travers 1 bâtonnet inséré sous la peau du bras avec une durée
d’action de 3 à 4 ans.
4. Jadelle: Une méthode contraceptive utilisant un progestatif diffusé
lentement à travers 2 bâtonnets insérés sous la peau du bras avec une durée
d’action de 3 à 5 ans.
COMPOSITION
1. Norplant est composé de lévonogestrel 36 mg 2 capsules
2. Implanon NXT est composé d’éthonogestrel 68 mg avec 1 capsule
3. Jadelle est composé de lévonogestrel 75 mg avec 2 capsules.

MECANISME D’ACTION
- Empêche l’ovulation
- Epaissit la glaire cervicale qui ralentit la progression des spermatozoïdes
- Atrophie de l’endomètre qui devient impropre à la nidation
DUREE D’ACTION DES IMPLANTS
- Norplant ou Levonogestrel : 3 à 5 ans
- Impmplano NXT : 3 ans
- Jadelle : 3 à 5 ans

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AVANTAGES
- très efficace à 99.9%
- retour de la fertilité après le retrait de l’implant
- Longue durée d’action,
- Réversibles avec retour immédiat de la fertilité,
- Peuvent être insérés immédiatement après accouchement
- N’altèrent pas la qualité et la quantité du lait maternel

INCONVENIENTS
- Nécessite un prestataire de service formé pour l’insertion et le retrait
- N’offre aucune protection contre les IST/Vain de poids
- Peut occasionner une légère douleur au site d’insertion
- ne protègent pas contre les IST/VIH/SIDA

EFFETS SECONDAIRES
- Troubles des règles (saignement léger, aménorrhée, règles prolongées)
- gain de poids ou perte de poids
- céphalées.

Les étapes de l’administration ainsi que les périodes d’insertion

 1ère ETAPE : au 1ère contact :


Entre le 1ère et le 7ème jour du cycle menstruel

- si elle est se trouve à plus de 7 jours après le début de ses règles (à plus de
5 jours pour l’implanon NXT), elle peut insérer l’implant à n’importe quel
moment si elle est sure de n’est pas être enceinte mais, elle aura besoin
d’une méthode d’appoint pendant les 7 premiers jours après l’insertion.
- si elle utilisait une m2thode hormonale correctement et régulièrement, et
est certaine qu’elle n’est pas enceinte, on peut lui insérer l’implant
immédiatement sans faire recours aux méthodes d’appoints

PERIODES D’INSERTION
 Dans le post-partum
Femme qui vient d’accoucher et celle qui allaite au sein :
- de 6 semaines à inférieur à 6 mois après accouchement
- ≥ 6 mois après accouchement
- si MAMA :
si allaitement partiel : l’insertion se fera 6 semaine après accouchement
si la femme n’allaite pas et se trouve à plus de 4 semaines après
l’accouchement.
 Dans le post-abortum
dans les 7 jours qui suivent un avortement du 1ère et 2ème trimestre, pas la
peine d’utiliser une méthode d’appoint
au-delà de 7 jours après un avortement du 1ère ou 2ème trimestre

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LES CRITERES DE RECEVABILITES DES IMPLANTS

LES INDICATIONS
femmes en âge de procréer et de toutes parités y compris les nullipares
femmes de tout âge y compris les adolescentes et celles de plus de 40ans
femmes souhaitant utiliser une méthode très efficace à longue durée
femme allaitant et celle en post-partum n’allaitant pas et celle en post-
abortum
femme avec varices et celles infectées par le VIH/SIDA sous ARV ou non
CONTRE-INDICATIONS
- femmes avec cancer du sein et celui du col utérin
- femmes souffrant des maladies hépatiques ou ave ictère
- femmes souffrant des maladies rhumatismales
- femmes avec saignement inhabituels en dehors de règles après un
rapport sexuel
EFFETS SECONDAIRES
aménorrhée, maux de tête, nausée, douleurs abdominales, Acnés,
vertige, tension mammaire, nervosité type saute d’humeur et prise de
poids.
infection sur le site d’insertion (liée à une mauvaise technique utilisée ou
mal propreté de la cliente)
INSTRUCTIONS A DONNER APRES INSERTION
- ne pas mouiller le pansement
- refaire le pansement au 3ème jour et demander à la cliente de l’enlever au
5ème jour
- éviter de soulever les objets lourds avec le bras portant l’implant au
1èrejour
- peut reprendre les activités sexuelles moins de 24 heures après
l’insertion
SIGNES D’ALARMES
- vive douleurs au bas-ventre
- pus ou saignement au site d’insertion
- expulsion d’une ou des capsules
- maux de tête sévère ou trouble de la vision
SUIVI DE LA CLIENTE
- 1 mois après insertion puis 6 mois après et afin chaque année

TECHNIQUE D’INSERTION
MATERIEL :
- Plateau stérile, Champ stérile
- Implants, seringues 5 ml (2), Gants stériles
- Anesthésique locale (xylocaïne 1% ou 2% sans adrénaline)
- Bistouri
- Compresses stériles
- Trocart

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- Ciseaux
- Eventail + marker
- Désinfectant
- Godet stérile
- Bassin réniforme ou poubelle
- Sparadrap/bande
- Soutien du bras
- Eau propre, savon et essuie-main
TECHNIQUE
A. PREPARATION
- Demander si la cliente est allergique à l’anesthésique
- Vérifier que tout le matériel est apprêté et stérile
- Aider la cliente à laver soigneusement son bras et sa main avec de l’eau
et du savon et à se mettre sur la table
- Mettre un linge sec et propre sous le bras de la cliente (soutien du bras)
- Déterminer l’endroit de l’insertion en mesurant 6 à 8 cm au-dessus du pli
du coude
- Marquer des points sur les bras pour l’insertion et dessiner les ponts à
l’aide de l’éventail
- Ouvrir les emballages stériles des instruments et de l’implant et le
déposer sur le champ stérile
INSERTION
- Se laver les mains avec de l’eau propre et du savon et les essuyer
- Mettre les gants stériles
- Séparer les capsules ou bâtonnets des implants
- Désinfecter le site d’insertion en badigeonnant avec une solution
antiseptique allant vers l’extérieur en mouvements circulaires sur 8 à 13
cm et laisser sécher à l’air libre
- Placer le champ fenêtré stérile sur le bras
- Injecter un anesthésique local juste sous la peau à l’endroit de l’incision
- Avancer l’aiguille d’environ 4 cm sur les lignes de l’éventail et injecter 1
ml d’anesthésique local tout au long de la ligne (NB : utiliser les lignes 1,
3, 5 pour le Norplant)
- Masser doucement pour disperser l’anesthésique et vérifier s’il y a
anesthésie
- Faire une incision superficielle de 2 mm avec le bistouri juste sous la
peau
- Insérer le trocart à angle faible en soulevant la peau et en suivant les
lignes de l’éventail jusqu’à la marque (1) près de la garde du trocart
- Charger la première capsule dans le trocart et la pousser doucement vers
le bouton du trocart à l’aide d’un mandrin jusqu’à ce qu’on sente une
résistance

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ITM MERE TERESA DE CALCUTTA/ LUBUMBASHI/ Année Scolaire : 2023-2024
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- Tenir le mandrin fermement en place avec une main et retirer le trocart


vers l’incision jusqu’à ce que la garde arrive au manche du mandrin et
veiller à ce que la marque (2) près du bout du trocart apparaisse dans
l’incision (ne pas retirer le trocart de l’incision)
- Retirer le mandrin et changer la direction du trocart sur la ligne suivante
d’environ 15 degré en suivant les marques sur la peau puis recharger une
capsule et appliquer la même technique jusqu’à épuiser les capsules ou
bâtonnets sur toutes les lignes de l’éventail
- Ne pas retirer le trocart de l’incision tant que toutes les capsules ne sont
pas insérées
- Palper les capsules pour vérifier qu’elles sont toutes insérées et palper
l’incision pour vérifier que les capsules sont éloignées de l’incision
- Comprimer l’incision avec de la gaze pour arrêter les saignements
- Faire un pansement et refermer avec un sparadrap
- Donner à la cliente des instructions pour les soins de la plaie et autres
situations nécessitant son retour au service PF
RETRAIT DE l’IMPLANT
TECHNIQUE
PREPARER LES MATERIELS
- Vérifier que tout le matériel est apprêté et stérile
- Se laver soigneusement les mains et aider la cliente à laver
soigneusement son bras et sa main avec de l’eau et du savon et à se
mettre sur la table
- Mettre les gants stériles
- Préparer le site de retrait en en badigeonnant avec une solution
antiseptique allant vers l’extérieur en mouvements circulaires sur 8 à 13
cm et laisser sécher à l’air
- Injecter une petite quantité d’anesthésique local (2 à 3ml) juste sous la
peau à l’endroit de l’incision et sous l’extrémité des capsules
- Vérifier qu’il y a effet anesthésique
RETRAIT PROPREMENT DIT
- Faire une petite incision de 3 à 4 mm avec un bistouri au bout des
capsules
- Localiser la capsule la plus facile à retirer et la pousser doucement vers
l’incision jusqu’à ce que le bout soit visible
- Saisir l’extrémité de la capsule avec une pince anatomique pointue
- Ouvrir l’enveloppe fibreuse avec de la gaze, la pince ou le bistouri pour
exposer l’extrémité de la capsule
- Saisir la capsule exposée avec la seconde pince et la retirer de
l’enveloppe fibreuse et appliquer la même technique pour toutes les
capsules
- Après avoir retiré toutes les capsules, faire un pansement et le refermer
à l’aide du sparadrap
- Donner les instructions pour les soins de la plaie

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PRISE EN CHARGE DES EFFETS SECONDAIRES ET QUELQUES COMPLICATIONS


Problèmes Prise en charge

- Saignements - Rassurer la femme que les règles irrégulières sont


irréguliers, surtout physiologiques chez les femmes qui utilisent les implants
au début
- Saignements - Apprécier l’importance du saignement et examiner la femme.
excessifs et - donner une plaquette des COC jusqu’à 3 cycles au maximum
prolongés - si saignement abondants continuent : retirer l’implant et
conseiller une autre méthode ou référer.
- Aménorrhée - Rassurer la femme si pas de grossesse.
- Si pas de grossesse mais elle veut absolument voir ses règles :
enlever les bâtonnets de l’implant et l’aider à choisir une
autre méthode
- Si grossesse confirmée : retirer l’implant et conseiller la CPN.
- Maux de tête - Arrêter la méthode
graves avec - L’aider à choisir une autre méthode
troubles de vue ou - Référer si nécessaire
difficultés pour
parler (Migraines
avec aura)
- Elle se plaint de - s’il n’y a pas d’infection :
douleurs dans son  mettez un bandage et rassurez-vous qu’il ne soit pas
bras au site trop serré et donner un antalgique pendant quelques
d’insertion de jours.
l’implant - si infection avec suppuration:
 retirer l’implant
 prescrire les antibiotiques + soins locaux de la plaie
 proposer une autre méthode
- Si infection sans suppuration :
 antibiotiques+ soins locaux
 si pas amélioration au bout de 7 jours :
 retirer l’implant et proposer une autre méthode.
- Elle a eu ses - Retirer l’implant
implants jusqu’à - Insérer un nouvel implant ou l’aider à choisir une autre
l’expiration de la méthode
durée de Remarques : si retrait difficile l’ancien implant peut rester dans
protection son bras, il n’est pas obligatoire de l’enlever
- Douleurs du bas - Examinez pour présence de kystes des ovaires, tumeurs,
ventre infection pelvienne, grossesse extra utérine, appendicite.
- si douleur secondaire à une GEU :
 référer la femme et retirer l’implant
- si douleur secondaire au kyste ovarien :
 il n’est pas nécessaire de retirer l’implant.
 Rassurer la femme et lui dire que le kyste ne pas
une contre-indication des implants

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E. LE DISPOSITIF INTRA-UTERIN OU STERILET


Le dispositif intra-utérin (DIU) ou stérilet est un petit matériel ou dispositif flexible en
plastic enroulé de cuivre et muni de fil qu’on insère dans la cavité utérine en passant
par le vagin.
C’est un moyen contraceptif d’une efficacité démontrée, réversible, peu contraignant
avec durée d’action de 10 à 12 ans.
TYPES DE DIU OU STERILET
Il existe 2 types de DIU à savoir:
1. le DIU au cuivre : TCu-380A, TCu-200, TCu-220C, le Multiload (MLCu-250,
MLCu-375), le Nova T (DIU sans médicament)
2. le DIU ou stérilet progestatif (DIU avec médicament).

MECANISME D’ACTION
DIU AU CUIVRE
 induit une réponse du type corps étranger avec réaction inflammatoire associée
à l’action gamétotoxique du cuivre. il agit sur l’utérus (l’endomètre, myomètre,
glaire cervicale et sur les trompes de Fallope)
- sur l’endomètre : il enchaine un traumatisme local responsable d’une
réaction inflammatoire qui réalise une véritable barrière
- sur l’utérus : du fait de la présence des ions cuivre qui ont une action
gametotoxique, elle devient hostile aux blastocyste et aux
spermatozoïdes
- sur la glaire cervicale : rend hostile la glaire à l’ascension des
spermatozoïdes.
BREF : le stérilet ou DIU en cuivre perturbe essentiellement l’implantation de l’œuf en
altérant les fluides tubaires et utérins en perturbant ainsi la survie des gamètes ainsi
que le mécanisme de fécondation.
DIU PROGESTATIF
 le progestatif entraine une atrophie de l’endomètre le rendant impropre à la
nidation. le passage du progestatif dans la circulation supprime l’ovulation dans
25% de cas de cycle modifie ainsi la glaire cervicale devenant l’obstacle 0
l’ascension des spermatozoïdes
INDICATIONS
- En âge de procréer qui désire une méthode contraceptive très efficace
- femme allaitante
- femme âgée plus de 35 ans
- femme non éligible aux autres contraceptifs oraux
- Contre indiqué relativement aux hormones

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CONTRE-INDICATIONS
- Les IST actuelles
- Ecoulement vaginal purulent actuels (infections génitales hautes ou
IST)
- Saignements vaginaux inexpliqués et non investigués
- Malformation utérine
- cancer du col et de l’endomètre
- Post- abortum septique et post -partum de 48 heures à 6 semaines
TABLEAU RECAPITULATIF DES AVANTAGES, INCONVENIENTS ET EFFETS SECONDAIRES
DU DIU-TCu-380A
Avantages Inconvénients Effet secondaires
- efficace à 99.7% - ne protège pas contre les - règles abondantes et
- action immédiate IST/VIH/SIDA longues dans les 3
et prolongée (10- - exige un personnel premiers mois qui suivent
13 ans) qualifié pour sa pose ou la pose
- n’interfère pas son retrait - crampes et douleurs
avec les rapports - la cliente ne peut décider pendant les règles
sexuels de l’arrêt d’elle-même - perforation de la paroi
- n’affecte pas la - ça peut être expulsé de utérine si insertion mal
lactation (lait lui-même sans que la faite
maternel) cliente ne s’en rende - rare : inflammation
- peut-être retiré à compte pelvienne peut se
tout moment - le fil peut gêner pendant présenter si la femme a
- très peu d’effets les rapports sexuels une infection à chlamydia
secondaires et ou gonorrhée au moment
très peu couteux de la pose ou en présence
du DIU
- grossesse ectopique
- adhérence du DIU
- syncope pendant
l’insertion

SIGNES D’ALARME
- Saignement anormal : abondant, spotting, caillots
- Absence des règles
- Retard des règles
- Douleur ; dyspareunie
- Fièvre : frissons ou malaise général
- Disparition de fils
- Cassure des fils
- Saignements abondants
- Ecoulement vaginal après quelques semaines de pose de DIU
- Expulsion du fil
MODE D’EMPLOI
- Insertion dans l’utérus à l’aide d’un applicateur ou inséreur

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TECHNIQUE PROPREMENT DITE


- Respecter l’asepsie, pour cela la technique de pose de DIU « sans
toucher » est préférable
- Pour éviter le choc vagal (syncope pendant l’insertion), clamper le
col entre 10h -14h ou 8h-16 h en considérant que le col utérin se
présente comme un cadrant de la montre.
- Se rassurer du modèle de DIU à l’insertion et au retrait.
INSERTION DU DIU
MATERIEL
- Gants stériles
- Spéculum
- Pince sans dents ou pince porte tampon
- Désinfectant (la teinture d’iode, le chloroxylenol)
- Godet
- Compresses stériles
- Pince de Pozzi
- Hystéromètre
- Paire des ciseaux
- Plateau inoxydable
- Garniture stérile

LES SEQUENCES D’INSERTION


- Rassurez-vous que tous les matériels ont été préparés (vérifier)
- Demander à la cliente de vider la vessie
- Laver les mains à l’eau propre et au savon en ôtant tout ce qui orne
les mains, même l’avant-bras
- Essuyez vos mains avec une serviette propre (respecter l’asepsie,
pour cela la technique de pose de DIU « sans toucher » est indiquée)
- Portez les gants stériles
- Inspectez la vulve
- Désinfectez la vulve
- Effectuer un examen complet du bassin afin de :
- Déterminer la position et la taille de l’utérus
- Écarter la possibilité de grossesse, présence d’anomalies visibles et
palpables, incluant les infections, les masses et les tumeurs, etc.
normalement, nous commençons par l’inspection externe puis
examen au spéculum (inspection interne) et enfin l’examen bi
manuel.
NB : dans cette technique, l’examen au spéculum peut se faire après l’examen bi
manuel pour deux raisons :
limiter l’usage des spéculums et
ne pas fatiguer la cliente
- Placer le spéculum (en allant en oblique d’abord puis bien ajuster, visualiser le
col et le fixer en place)
- Désinfecter et badigeonnez le col et le vagin

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- Clamper le col à la partie supérieure de l’orifice à l’aide de la pince de Pozzi


d’un coup sec pour éviter le choc vagal
- Sonder le fond utérin à I ‘aide de I ’hystéromètre en alignant doucement et
avec beaucoup de prudence vers vous
- Sortir l’hystéromètre et lire
- Chargez le DIU dans l’emballage, si le DIU au cuivre.
- Superposer le tube à !‘Hystéromètre aux mesures se trouvant sur le papier à
instructions dans l’emballage
- Ajuster le sondeur bleu à la hauteur du fond utérin sur tube chargé
- Insérer le DIU dans le fond utérin par la technique du retrait ou de poussée
(selon votre maîtrise)
- Enlever d’abord le piston, puis le tube inséreur
- Enlever doucement le tenaculum sans blesser la femme
- Couper le fils (pas trop court par rapport à l’orifice cervical)
- Si saignement aux endroits où était clampé la pince de Pozzi, tamponnez au
désinfectant:
- Enlever le spéculum:
- Demander à la cliente comment elle se sent, et si elle a des vertiges en
position assise, lui proposer de se reposer pendant 5 à 10 minutes. Les
crampes ne vont probablement pas durer longtemps:
- Rassurer la femme si tout s’est bien passé
- Placer une garniture stérile
- Donner des conseils et des instructions pour éviter les infections:
 Observer les mesures d’hygiène
 Ne pas introduire dans le vagin du coton enroulé ou compresse
 Observer la bonne fidélité sexuelle
- Donnez à la cliente une carte indiquant le mois et l’année de pose de DIU et le
mois et l’année où il doit être retiré:
- Fixer rendez-vous dans 1 mois, puis contrôle tous les 3 ou 6 mois
- Revenir en cas de problème
- placer le matériel en métal dans une solution désinfectant
- Nettoyer et ranger le matériel

MOMENT D’INSERTION DU DIU


- A n’importe quel moment du cycle menstruel, si vous êtes raisonnablement
sûr que la cliente n’est pas enceinte.
- Pratiquer l’insertion et le retrait de DIU pendant ou immédiatement après les
règles puisqu’en ce moment une grossesse est peu probable et la pose de DIU
est facile. Les crampes de l’utérus seront moins remarquées.
- Au post-partum, immédiatement après expulsion du placenta ou une
césarienne ou dans les 48 heures. Ceci nécessite une formation spéciale car le
taux d’expulsion est élevé.
- dans les 6 semaines post-partum
- Au post-abortum, immédiatement après un avortement spontané ou pendant
les 7 jours qui suivent si l’utérus n’est pas infecté. Cette technique nécessite
une formation spéciale.

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RETRAIT DU DIU
RAISONS POSSIBLES D’UN RETRAIT
Les agents ne doivent pas imposer le refus ou un délai quand la cliente demande le
retrait de DlU, que ce soit pour des raisons personnelles.
 les effets secondaires y compris les douleurs amènent la cliente à vouloir retirer
son DIU
 une raison médicale :
- Salpingite aiguë ou endométrite
- Expulsion partielle du DIU
- La cliente est exposée aux IST
- Tumeur maligne de l’endomètre ou du col de l’utérus
- Saignement anormal très abondant avec anémie remarquée
- Évidence d’une anémie marquée
- Femme ménopausée (au moins un an après ses dernières règles)
- Maladies inflammatoires pelviennes connues ou suspectées
- Douleurs intenses
 Désir exprimé d’avoir une grossesse
TECHNIQUE DE RETRAIT
MATERIELS :
- Gants stériles
- Spéculum
- Pince porte tampon ou pince sans dents
- Godet
- Désinfectant
- Compresses stériles
- Garniture stérile.
SEQUENCES DE LA TECHNIQUE DE RETRAIT
- Rassurez—vous du modèle de DIU que la femme porte et de sa durée
dans l’utérus et même du moment de l’insertion ;
- Rassembler le matériel
- Laver les mains
Le DIU dans l’utérus a expiré de sa durée d’efficacité (DIU au Cu et le DIU libérateur
d’hormone) :
- Porter les gants stériles
- Désinfecter la vulve
- Placer le spéculum selon la technique jusqu’à visualiser le col et fixer le
spéculum en place
- Désinfecter le canal vaginal et le col
- A l’aide de la pince, tenez les deux fils le plus proches du col
- Tire lentement et doucement les fils avec la pince
- Une fois le DIU retiré, montrez-le à la cliente pour la rassurer ;
- Placer la garniture stérile
- Enlever le spéculum et placez le matériel en métal dans une solution
décontaminant pendant 10 minutes
- Enlever les gants et lavez les mains.

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Visites de suivi : elles devront être organisées dans les 3 ou 6 semaines qui suivent
l’insertion pour :
- Un examen général et un examen du bassin afin de vous rassurer que le
DIU est resté en place et qu’il n’y a pas d’infection
- S’assurer qu’elle sait le genre de DIU qu’elle porte et qu’elle doit dire aux
agents de santé qui la consultent qu’elle porte un DIU
- Vérifier si elle a quelques crampes douloureuses, des règles abondantes,
un saignement irrégulier et si elle sent les fils du DIU
- Vérifier si les fils du DIU gênent le partenaire sexuel de la cliente ;
- Demander aussi à la cliente si elle a quelques questions à poser autour du
DIU
- Demander si elle est satisfaite du DIU et si elle a des problèmes (lui
donner des informations et l’aide dont elle a besoin et l’inviter à revenir à
n’importe quel moment si elle a des questions, des craintes, des peurs ou
des soucis) ;
- Lui rappeler combien de temps le DIU continuera à fonctionner et quand
il doit être retiré, comment vérifier si le DIU est en place (se laver les
mains, s’accroupir, enfoncer aussi profondément que possible 1ou 2
doigts dans son vagin jusqu’à ce qu’elle touche les fils sans les tirer sinon,
elle pourrait déloger le DIU)
- Lui demander si elle a eu des problèmes de santé depuis sa dernière
visite:
- Se laver de nouveau les mains.
- Remarque :
- après une pose post-partum, les fils ne ressortent pas toujours dans le
col;
- en cas de crampes douloureuses un ou deux jours après la pose, elle peut
prendre de l’aspirine, du paracétamol ou de l’ibuprofène
- en cas de saignement irrégulier ou abondant, on peut donner
l’ibuprofène ou d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (mais pas
l’aspirine) pour l’aider à atténuer, sinon, retirer et aider à choisir une
autre méthode.

Problèmes Prise en charge

- S’il n’y a aucune preuve d’infections ou autres


- Saignement irrégulier anomalies :
prolongé ou abondant  effectué un examen pelvien pour rechercher
(saignement prolongé : une maladie du col, grossesse ectopique ou
plus de 8 jours, abondant : salpingite : elle peut continuer à porter son
volume double de DIU pendant que sa condition est évaluée.
l’ordinaire) - S’il n’y a aucune preuve d’infection ou d’autre anomalie
moins de 3 mois depuis la pose du DIU, et le saignement
reste dans la norme :
 rassurer que ces changements de
saignements menstruels sont normaux et
s’atténuent sans doute avec le temps

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 recommander une alimentation riche en fer


ou donner des comprimés de fer (sulfate de
fer jusqu’à 200 mg) 3 fois par jour pendant 3
mois.
 lui demander si elle veut conserver son DIU ;
dans l’affirmative, lui demander de revenir
dans 3 mois environ pour l’examen de suivi.
Sinon, retirer le DIU et l’aider à choisir une
autre méthode
 Proposer une antibiothérapie et des anti-
inflammatoires.
- le partenaire se plaint des - Vérifier si le fil est long et le raccourcir si possible
fils de DIU - Rassurer
- Retirer en cas d’insistance
- Proposer d’autres méthodes
- Rassurer la cliente
- Fortes crampes et douleurs - Faire un examen de contrôle de DIU
durant les règles - Donner les antalgiques + antibiotiques
- Infections pelviennes - traiter le partenaire ou le couple
- S’assurer d’une rétraction du fil en dedans du canal ou
- Disparition du fil témoin d’un délogement de DIU en effectuant un examen pelvien
- Perforation de la paroi soigneux
utérine (très rare) - Rechercher le fil si le prestataire est rodé sinon référer
- Référer pour éventuelle prise en charge
- Rassurer la cliente, rechercher la cause du délogement
- Expulsion partielle du DIU - Faire le retrait total et réinsérer un autre DIU si possible
- Expulsion totale du DIU - Refaire le counseling pour obtenir un consentement sur
une réinsertion ou changement de la méthode
- Grossesse - Ne jamais retirer le DIU et dire à la cliente si elle veut, elle
doit continuer sa grossesse.
- Bien lui indiquer qu’elle court un risque d’avortement
spontané et d’infections.
- Sa grossesse doit être suivie de près elle doit voir une
infirmière ou un médecin si elle a un saignement, des
crampes, des douleurs un écoulement vaginal anormal ou
de la fièvre

F. LES METHODES BARRIERES


INTRODUCTION
Les méthodes barrières sont des méthodes contraceptives qui empêchent la
pénétration des spermatozoïdes dans la cavité utérine.

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1. LE CONDOM MASCULIN

DEFINITION
C’est un dispositif en latex que l’homme porte sur le pénis en érection avant le rapport
sexuel.
MECANISME D’ACTION
- empêche le sperme d’entrer en contact avec les voies génitales féminines
AVANTAGES
- méthode contraceptive à double protection (protège contre les IST et la
grossesse non désirée)
- seule méthode réversible pour les hommes
- indispensable pour les éjaculateurs précoce
- important en tant que méthode complémentaire et temporaire
INCONVENIENTS
- peut se déchirer
- possibilité d’allergie au latex
- interfère avec les rapports sexuels
- peut réduire le plaisir sexuel
- nécessite une motivation de la partenaire
TECHNIQUE DE PORT ET DE RETRAIT DES PRESERVATIFS
A. Dérouler le préservatif sur le pénis en érection avant que celui-ci ne touche le vagin
- en tenant le sachet par le bord, l’ouvrir en pratiquant une déchirure le
long d’une nervure
- tenir le préservatif de telle sorte que le bord enroulé soit en face du
pénis
- tirer le prépuce en arrière si le pénis n’est pas circoncis
- placer le préservatif sur le pénis
- dérouler le préservatif jusqu’à la base du pénis.
Le préservatif devant, se dérouler facilement s’il ne le fait pas, il a probablement été
placé à l’envers, si on dispose d’autres préservatifs, jeter celui-ci et employer un
nouveau, si c’est le seul préservatif disponible, le mettre à l’envers et poser de
nouveau.

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B. Après éjaculation :
- maintenir le bord du préservatif sur la base du pénis pour qu’il ne glisse pas.
L’homme doit retirer son pénis du vagin avant d’avoir complètement perdu
son érection.
- Enlever le préservatif sans répandre de sperme sur l’ouverture du vagin.
- Jeter le préservatif dans les latrines à fosse (toilette), le brûler ou l’enterrer.
Ne pas laisser là où les enfants pourront le trouver et s’en servir pour jouer.
Ne pas employer un préservatif plus d’une fois.
 Si un préservatif se déchire, Utiliser la contraception d’urgence (dans les 120 heures, le
plus tôt possible) et l’approche syndromique de prise en charge des IST,
INDICATIONS POUR PRENDRE SOIN DES PRESERVATIFS

- Conserver les préservatifs dans un endroit frais et sombre. La chaleur, la


lumière et l’humidité dégradent les préservatifs.
- Si possible, employer des préservatifs lubrifiés vendus sous emballages et
enveloppés de manière à être à l’abri de la lumière, la lubrification peut
empêcher les déchirures.
- Manipuler les préservatifs avec soin, les ongles et les bagues peuvent les
déchirer.
- Ne pas dérouler les préservatifs avant de s’en servir, car cela peut les
affaiblir en plus, un préservatif déroulé est difficile à poser.
- Employer toujours un autre préservatif si celui que vous avez est:
 Dans un emballage déchiré ou endommagé,
 Porte sur son emballage une date de fabrication vieille de plus
de 5 ans,
 est rugueux ou a changé de couleur
PROFIL DES UTILISATEURS
Les condoms peuvent être un choix approprié pour :
- Les hommes qui ont besoin d’une méthode de contraception,
- Les individus ou les couples exposés aux IST/VIH,
- Les clients en attente d’une décision de choix d’une méthode de
contraception.
- personnes ne présentant pas d’allergie au préservatif (en Latex).
PRISE EN CHARGE DES PROBLEMES EVENTUELS
Si le client signale un problème à propos des préservatifs :
- Ne pas ignorer les soucis et plaintes du client ou ne pas les prendre à la
légère.
- Si le client n’est pas satisfait après une consultation, l’aider à réfléchir à
propos des risques des IST.

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- Si le client a ou pourrait avoir une IST, l’encourager à continuer à se servir


de préservatifs. Sinon, conseiller à son partenaire à choisir une autre
méthode, s’il le souhaite.

2. CONDOM FEMININ

DEFINITION
Est un mince fourreau en polyuréthane plastique mou et transparent.
Il est formé de deux anneaux dont l’un est fermé et doit être placé en contact avec le
col utérin, l’autre ouvert à l’extérieur devant être placé au niveau des petites lèvres.
Réitérer les messages-clés aux clients :
- Le condom est à usage unique
- Eviter d’utiliser la vaseline ou autre lubrifiant pour le réemploi
- Ne pas utiliser un préservatif s’il est expiré, sec et friable ou très poisseux.
- Il n’est pas conseillé de l’associer au condom masculin.
MECANISME D’ACTION
- Comme méthode de barrière, les préservatifs bloquent physiquement le
spermatozoïde pour l’empêcher de s’unir à l’ovule. Les préservatifs
empêchent aussi tout organisme pathogène de pénétrer dans le vagin.
AVANTAGES
Simple et efficace,
-
Lorsqu’il est utilisé correctement et régulièrement, le préservatif est
-
efficace dans la protection contre les IST/VIH et la prévention de grossesse
non désirée,
- Réversibilité immédiate,
- Peut être porté avant les rapports sexuels (8 heures avant)
- Très utiles en tant que méthode complémentaire et temporaire.
- Affecte moins le plaisir sexuel
DESAVANTAGES
- Forte probabilité d’utilisation incorrecte ou irrégulière
- Peuvent se détériorer si l’entreposage n’est pas fait correctement
- Non accepté par la religion.
- L’utilisatrice doit être motivée pour l’utiliser systématiquement et
correctement
- Il exige l’assentiment du partenaire
TECHNIQUE DE PORT ET DE RETRAIT
- vérifier l’endroit indiqué pour ouvrir l’emballage (vous verrez une flèche
sur l’emballage)

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- ouvrir l’emballage et retirer le condom


- bien étendre le condom de façon à ce que le l’anneau interne soit au bout
fermé du condom
- presser l’anneau interne en formant un « 8 » avec l’anneau à la main
droite
- surélever la jambe pour faciliter l’introduction de l’anneau interne
jusqu’au fond du vagin
- introduire un doigt pour bien arranger le condom de sorte que l’anneau
externe soit sur la vulve et que tout le condom soit à l’intérieur du vagin
- après l’acte sexuel, retirer le condom en tenant sur l’anneau externe
- jeter le condom dans un endroit loin de la portée des enfants ou le brûler
 Si un préservatif se déchire, Utiliser la contraception d’urgence (dans les 120 heures,
au plutôt possible)
PROFIL DES UTILISATRICES
- Toute femme désirant la méthode,
- Les femmes ayant une contre-indication aux autres méthodes
- Les femmes ou les couples exposés aux IST/VIH,
- Les femmes en attente d’une décision de choix d’une méthode de
contraception.
- Les femmes qui ont besoin d’une méthode complémentaire.
G. LES METHODES VAGINALES
Les méthodes vaginales sont des contraceptifs qu’une femme place dans son vagin peu
avant les rapports sexuels.
Il existe plusieurs méthodes vaginales entre autres :
 LES SPERMICIDES
Ce sont des produits chimiques qui peuvent-être une crème, une gelée, un comprimé
moussant ou encore un suppositoire vaginal que la femme place dans le vagin 10
minutes avant chaque rapport sexuel.
MECANISME D’ACTION
- désagrège la membrane cellulaire des spermatides,
- diminue le mouvement des spermatozoïdes
- diminue leur capacité à fertiliser l’ovule
INDICATIONS
- Femmes ayant les contre-indications aux autres méthodes
- En cas de protection temporaire.
CONTRE-INDICATIONS
- Allergie au produit chimique
- Irritations vaginales
- Pertes vaginales
- IST/VIH/sida

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AVANTAGES
- très simples à appliquer et seulement lorsqu’on veut faire le rapport
sexuel
- pas d’effets secondaires et peuvent être arrêtée à n’importe quel moment
- utilisable par toute femme
EFFETS SECONDAIRES
- la mousse peut imbiber les parties génitales et de l’homme et de la femme
par excès d’humidité vaginale
- bruits pendant le rapport sexuel
- sensation de brûlure, d’irritation ou d’allergie vaginale ou du pénis
INCONVENIENTS
- pas de toilette vaginale dans les 6 heures après le rapport sexuel
- doit être renouveler avant chaque rapport sexuel
MODE D’UTILISATION
- Se laver les mains avec de l’eau propre et du savon doux si possible
- La femme introduit le spermicide au fond du vagin, près du col et attend
10 à 15 minutes avant le rapport sexuel
- Elle ajoute un spermicide supplémentaire si 30 minutes s’écoulent avant le
rapport sexuel n’ait lieu
- Elle ne fait pas de douche vaginale pendant au moins 6 heures après le
dernier rapport sexuel.
EFFICACITE : 70 A 80%

NB : L’efficacité des spermicides est en fonction de la régularité avec laquelle une


femme les emploie à l’occasion de chaque rapport sexuel.
PROBLEMES PRISE EN CHARGE
Réaction allergique ou - Vérifier la présence d’infection (signes : écoulement
sensibilité au spermicide vaginal anormal, rougeur et/ou tuméfaction du
(brûlure ou prurit vulvaire) vagin et prurit vulvaire) et soigner
- S’il n’y pas d’infection, suggérer une autre méthode
Infection des voies urinaires - Soigner aux antibiotiques
- Suggérer aussi qu’elle boive beaucoup d’eau,
- mange des aliments renfermant de la vitamine C,
tels qu’oranges, pamplemousses et citrons.
Forte fièvre soudaine, La femme doit être amenée immédiatement au Centre
érythème, vomissements, de Santé le plus proche car elle peut souffrir :
diarrhée, vertiges et douleurs - d’un syndrome de choc toxique ; un traitement aux
musculaires (très rares) antibiotiques et aux fluides intraveineux est très
efficace et doit être effectué immédiatement

H. LE DIAPHRAGME
DEFINITION
C’est un dispositif que la femme place au niveau du col de l’utérus pour éviter une
grossesse
AVANTAGES

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- peut-être insérer n’importe quand avant le rapport sexuel


- n’a aucun effet sur l’allaitement maternel
- efficace
I. CONTRACEPTION CHIRURGICALES
DEFINITION
La contraception chirurgicale volontaire (CCV) regroupe des méthodes chirurgicales
irréversibles destinées à supprimer le potentiel génésique (tout risque de survenue
d’une progresse non désirée)
Nous en avons deux types à savoir :
1. la vasectomie chez l’homme ligature des canaux déférents) et
2. la ligature des trompes chez la femme.

NB : cette méthode est disponible seulement dans les sites disposant d’un plateau
technique chirurgical (personnel formé et équipement conséquent).
MODE D’ACTION
- Empêche la rencontre de l’ovule et des spermatozoïdes par la
ligature et la section des canaux déférents ou trompes de Fallope.
TECHNIQUE
La ligature des trompes de Fallope et la vasectomie sont toutes deux des interventions
chirurgicales sûres. La stérilisation féminine consiste à obturer les canaux de Fallope
par la ligature, les clips ou les bandes afin d’empêcher au spermatozoïde et à l’ovule de
s’unir.
La vasectomie consiste à obturer les canaux déférents pour empêcher le passage du
spermatozoïde dans le sperme. Les canaux sont atteints en pratiquant deux petites
incisions dans le scrotum. Elle agit en obturant les canaux déférents et empêche ainsi
les spermatozoïdes de se mêler au sperme.
EFFICACITE : 99,90%

2.8. LA STERILITE DU COUPLE OU PROCREATIQUE


8.1. DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS
1. STERILITE : On parle de la stérilité du couple lorsqu’au bout de 12 à 24 mois deux
personnes de sexes différents, ayant des rapports sexuels réguliers : sans notion
de contraception il n’y a pas de grossesse.

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1. FECONDITE : c’est une probabilité pour un couple de concevoir pendant un cycle


2. INFECONDITE : l’incapacité de concevoir
3. FERTILITE : C’est la capacité à mener à terme une grossesse
4. INFERTILITE : il y a conception mais la grossesse n’arrive pas à son terme.

8.2. ETIOLOGIES
A. Chez la femme
Les Causes féminines isolées de l’infertilité représentent environ 30% :
 trouble de la réceptivité du sperme : vaginite et cervicite qui altèrent la glaire
cervicale (3%)
 trouble de l’ovulation : cycles anovulatoires et cycles dysovulatoires (30%)
 trouble de la migration des spermatozoïdes : obstruction tubaire, myome
utérin comprimant les trompes et les adhérences pelviennes (15%)
 trouble de la fécondation ou nidation : altération de l’endomètre par le
curetage, l’endométrite, myome sous muqueux (20%).

8.3. AUTRES TYPES DE CLASSIFICATION ETIOLOGIQUES CHEZ LA FEMME


 Facteurs mécaniques :
 obstruction à tous les niveaux :
- partie basse : sténose vulvaire et vaginale
 Au niveau du col utérin : sténose cervicale, synéchies cervicales
 Au niveau du corps : myomes et synéchies.
 facteurs infectieux,
 facteurs hormonaux : insuffisance lutéale, hyper androgénie, ect…
 facteurs immunologiques : les femmes ayant développées les anticorps contre
les spermatozoïdes d’un ou des plusieurs hommes
 facteurs médicamenteux et toxiques : l’alcool, le tabac, certaines hormones
(depo provera) les neuroleptiques : hyperprolactenémie.
 facteurs environnementaux : forte émotion, stress
8.4. CAUSES MASCULINES ISOLEES DE L’INFERTILITE
- azoospermie sécrétoire 6% ou excrétoire 3%
- oligo-asthenozoospemie : (cause la plus fréquente 21%)
- troubles de l’érection : (éjaculation rétrograde, impuissance sexuelle)
- destruction testiculaire par traumatisme ou par torsion
- varicocèles
- cryptorchidie
- infections aiguë et chroniques (prostatite, orchite, oreillons, tuberculose, IST)
- troubles hormonaux : diminution de la testostérone (endogène)
- troubles de la spermatogenèse : azoospermie, oligospermie, nécrospermie,
hyperspermie, astheno-oligospermie
- hypospermie.
- anomalie de structure : spermatozoïde à double tête et double queue
- Causes diverses (chaleur excessive et prolongée au niveau des testicules,
irradiation, drogues : tabac, stress, impuissance)

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NB :
 la recherche de la cause de stérilité est longue et compliquée, elle intéresse
les 2 partenaires les obligeant à se soumettre à des investigations cliniques
et para cliniques prolongées, complexes et onéreuses.
 l’infertilité féminine dans nos pays est dominée à plus de 75% par les
obstructions tubaires secondaires aux infections sexuellement
transmissibles tandis que, l’infertilité masculine est souvent causée par
l’insuffisance testiculaire.
8.5. INVESTIGATION EN CAS D’INFECONDITE ET DE STERILITE
Plusieurs investigations peuvent être réalisées en cas d’infécondité et de stérilité. Le
prestataire a pour rôle d’identifier l’infertilité et la stérilité, raison pour laquelle,
pour une meilleure orientation par le prestataire, nous nous limitons aux aspects ci-
après :
A. Etablir l’anamnèse :
- Identité (âge,…)
- Antécédents médicaux (chirurgicaux,
gynécologiques, obstétricaux)
B. Faire un examen physique complet de l’homme et de la femme :
- Examen général
- Examen gynéco obstétrical (pour la femme):
 seins: apprécier le volume, la galactorrhée
 vulve : rechercher une vulvite à candida ou aux
germes banaux, examiner le récepteurs
androgéniques (grandes lèvres ainsi que le
clitoris) et le récepteur ostrogénique (petites
lèvres), apprécier la dimension de la vulve
(infantile ou normale)
 distance clitoris et méat urétral
AU SPECULUM :
- examen du col de l’utérus
- état de la glaire cervicale
- rechercher une cervicite
AU TV
- apprécier le volume de l’utérus, sa position (antéversion ou
rétroversion)
- l’existence ou non d’une masse annexielle.
EXAMEN CLINIQUE DE L’HOMME
Apprécier :
- le morphotype
- les seins (gynécomastie)
- la pilosité
- les plis inguinaux : à la recherche d’une cicatrice
secondaire à une intervention chirurgicale
d’herniorraphie
examen des scrotums (testicules) en position debout:
- rechercher une cicatrice, une fistule

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- apprécier la dimension, la consistance des


testicules.
examen de l’épididyme : position, existence d’une tuméfaction
examen du canal déférent : varicocèle, varice de la veine
spermatique.
examen de la verge : vérifier le méat (rétréci ou normal)
rechercher les malformations du méat urétral (hypo ou épispadias)
PROCEDER AUX EXAMENS PARA CLINIQUES
- bilan inflammatoires
- Spermogramme (2 x)
- Sédiment urinaire
8.6. PRISE EN CHARGE
La prise en charge est donc étiologique d’une manière générale.

2.9. LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET LEUR MODES DE


PREVENTION
9.1. INTRODUCTION
Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont très répandues, les plus
connues sont la gonorrhée, la syphilis et le VIH mais il en existe plus d’une vingtaine
d’autres.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), estime qu’environ un million de
nouveaux cas apparaissent chaque jour.
9.2. DEFINITION
On parle des infections sexuellement transmissibles, toute infection transmise de
façon exclusive ou non par voie sexuelle.
9.3. LES MODES DE TRANSMISSION DES IST
Le mode de transmission de maladies sexuellement transmissibles est «les rapports
sexuels non protégés» avec un partenaire souffrant d’une IST.

NB : d’autres IST peuvent être transmises par les modes ci-dessous :


 la transmission de la mère à l’enfant :
- pendant la grossesse : (par ex : le VIH et la syphilis) ;
- pendant l’accouchement : (par ex : la gonorrhée, l’infection à
chlamydia et le VIH)
- après la naissance, pendant l’allaitement : (par ex : le VIH à travers
le lait maternel)
 la transmission par l’utilisation des instruments tranchant contaminés : des aiguilles
et seringues ou tout autre contact avec le sang ou les produits sanguins (par ex : la
syphilis, le VIH et l’hépatite)
9.4. LES FACTEURS DE RISQUE DE TRANSMISSION DES IST
 L’âge et la précocité des rapports sexuels (86% de cas d’incidence avant 30 ans)
La muqueuse vaginale et le tissu cervical des jeunes femmes sont immatures, ce qui les
rend plus vulnérables aux IST que les femmes plus âgées. Cela est dû à l’ectopie

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cervicale, condition normale chez les jeunes femmes, lorsque les cellules superficielles
cervicales laissent plus facilement les infections s’installer.
Les jeunes femmes dans les sociétés où le mariage est précoce et, où l’activité sexuelle
commence au début de l’adolescence, sont particulièrement exposées aux risques.
En général, les femmes sont infectées plus tôt que les hommes.

 Le sexe
Les infections pénètrent dans le corps très facilement par les muqueuses superficielles
telles ; la muqueuse vaginale. Comme la surface des muqueuses qui entre en contact
avec l’agent infectieux est plus grande chez les femmes que chez les hommes, les
femmes sont plus facilement infectées que les hommes surtout à cause de la brièveté
de l’urètre et la proximité entre le vagin et l’anus.
 Statut immunitaire
Le statut immunitaire de l’hôte et la virulence de l’agent infectieux influencent la
transmission des IST. Comme nous le verrons plus tard, certaines IST augmentent le
risque de transmission du VIH – lui-même infection sexuellement transmissible. Le VIH,
à son tour, facilite la transmission de certaines IST et aggrave les complications causées
par les IST en affaiblissant le système immunitaire.
 la multiplicité des partenaires sexuels
- rapports sexuels avec pénétration non protégés quand l’un des
partenaires est infecté;
- l’existence d’une première infection ou maladie sexuellement
transmissible
- un bas niveau socioéconomique
- le tabac et l’alcool ainsi que la drogue.
 le piercing : le terme désigne une grande variété de pratiques comprenant l’utilisation
d’aiguilles non stériles pour pratiquer des injections, des tatouages, des scarifications
ou des piercing corporels, et des circoncisions utilisant la même lame.
9.5. LES SYNDROMES LES PLUS COURANTS DES IST SONT
- l’écoulement urétral chez les hommes
- les ulcères génitaux ;
- la tuméfaction du scrotum
- le prurit vulvo-vaginale
- les brûlures vulvo-vaginales
- les métrorragies
- la fièvre
- les dyspareunies
- l’écoulement vaginal (leucorrhées)
- les douleurs pelviennes et hypogastriques
- la conjonctivite du nouveau-né.
9.6. LA PREVENTION DES IST
La prévention et le traitement des IST ont pour but de :
- interrompre la transmission des infections sexuellement
transmissibles ;

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- éviter le développement des maladies, des complications et des


séquelles ;
- réduire les risques d’infections par le VIH.
La prévention des IST passe donc par :
- une prise de conscience de la jeunesse et des adolescents pour une
sexualité responsable qui consiste à :
 observer une abstinence avant le mariage car, tout rapport
sexuel occasionnel comporte un risque de contracter une
IST qui peut conduire au VIH et compromettre tout l’avenir
d’un jeune homme ou d’une jeune fille en qui la famille et la
nation toute entière ont fondé leurs espoirs.
Le Programme National de Lutte Contre les IST et VIH/Sida(PNLS) recommande
l’approche ABCD pour prévenir les IST et le VIH/Sida :
 A : Abstinence pour les jeunes avant le mariage
 B : Bonne fidélité pour les mariés (jeunes ou adultes)
 C : Utilisation correcte du Condom (préservatif)
 D : comme Dépistage : tout jeune qui est déjà sexuellement actif
doit se faire dépister pour connaître son statut sérologique.

2.10. CANCER DU SEIN.


10.1. DEFINITION
C’est une prolifération anarchique des cellules mammaires

10.2. FACTEURS DE RISQUE

- Antécédents familiaux (cela, multiplier par 2 à 5 le risque de cancer).


- antécédents personnels de maladies du sein
- facteurs hormonaux : les œstrogènes augmentent le risque du
cancer du sein
- mode de vie : consommation d’alcool et de tabac, surpoids par
manque d’activité physique
- certains traitements hormonaux de la ménopause
- Certaines pathologies bénignes du sein (gros kyste).
- Ménopause tardive et puberté précoce
- Cancer du côlon et de l’endomètre
- Age : le risque augmente avec l'âge, plus l’âge avance, plus le risque
augmente (à partir de 50)
- Début précoce des règles (avant 12 ans)
- Ménopause tardive (après 55 ans)

10.3. FACTEURS PROTECTEURS


- avoir eu sa puberté tard
- avoir eu une grossesse avant 25 ans
- avoir allaité pendant 6 mois toutes grossesses confondues)
- avoir eu sa ménopause tôt

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10.4. DEPISTAGE DU CANCER DU SEIN


4.1. BUT DU DEPISTAGE
- permet de détecter tôt une éventuelle anomalie ou un cancer avant
l’apparition de symptômes, cette détection précoce augmente les
chances de guérison du cancer par une prise en charge médicale
moins lourdes et moins agressives avec moins de séquelles.
Le dépistage repose sur :
- une mammographie associée à un examen clinique des seins
(observation et palpation)
- une échographie mammaire (examen complémentaire). Le
dépistage est proposé à partir de 50 ans tous les 2 ans jusqu’à 65
ans.
10.5. SIGNES CLINIQUES/ SYMPTOMATOLOGIE
- tumeur dure, mal limitée, indolore située généralement au niveau
du quadrant supero-externe
- Ecoulement sanglant (rarement)
- une tuméfaction : petite, ronde et bien limitée, peau d’orange
(œdème du sein), dure, irrégulière et adhérente ou non à la peau ou
aux plans profonds.
- Ganglions axillaires.
10.6. DIAGNOSTIC PARACLINIQUE
- Mammographie.
- Echographie mammaire
- Biopsie + analyse histopathologique.
10.7. CLASSIFICATION (SELON LA TAILLE DE LA TUMEUR, PRESENCE DE GANGLIONS OU
DES METASTASES).
- T0 : Tumeur non palpable.
- T1 : Tumeur inférieure à 2 cm.
- T2 : Tumeur entre 2 et 5 cm.
- T3 : Tumeur supérieure à 5 cm.
- T4 : le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps (organes
profonds) comme : les os, le foie, les poumons, le cerveau. On
appelle ça aussi «cancer du sein métastatique»
10.8. TRAITEMENT
A. PREVENTIF
- limiter la consommation d’alcool et éviter le tabac
- contrôler le poids (alimentation équilibrée)
- entreprendre une activité physique régulière (être actif
physiquement)
- éviter l’exposition aux rayonnements et à la pollution de
l’environnement

B. TRAITEMENT CURATIF

- Chirurgie : mastectomie (mammectomie) et Curage ganglionnaire.


- Radiothérapie + Chimiothérapie et l’Hormonothérapie.

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2.11. CANCER DU COL UTERIN


11.1. DEFINITION
C’est une prolifération anarchique des cellules du col de l’utérus
11.2. INTRODUCTION
Le cancer du col est le deuxième cancer chez la femme (dans les pays en voie de
développement) après le cancer du sein, il touche tous les ans dans le monde près
de 500.000 femmes dont 80% dans les pays en voie de développement et environ
270.000 femmes en meurent tous les ans.
Il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible due à un virus appelé
«papillomavirus humain/ HPV». C’est donc une maladie d’origine infectieuse.
11.3. RAPPEL ANATOMIQUE DU COL
Le col de l’utérus est la portion du bas de l’utérus ou celui-ci se joint au sommet du
vagin.
Le col de l’utérus a deux parties à savoir :
 L’endocol : canal reliant la cavité utérine au vagin (lieu de la production
de la glaire cervical grâce aux cellules épithéliale cylindrique glandulaire
sous la dépendance hormonale)
 L’exocol : portion visible à l’examen au spéculum et palpable au
toucher vaginal.
11.4. L’HISTOIRE NATURELLE DU CANCER DU COL
L’HPV est une infection sexuellement transmissible fréquente dont le pic
d’incidence se situe entre 20 et 30 ans, cette infection est acquise précocement
dans les 2 ans qui suivent le premier rapport sexuel. Le plus souvent l’infection
guérit spontanément entre 1 et 3 ans et dans 3 à 10% de cas, l’infection persiste et
peut évoluer pour causer des lésions précancéreuses ou cancéreuses.
11.5. INTEGRATION DU GENOME DE HPV ONCOGENE DANS LES CELLULES DE LA
JONCTION SQUAMOCYLINDRIQUE
L’homme est porteur d’HPV le plus souvent de façon asymptomatique. Chez la
femme, la zone de jonction papimentocylindrique du col est particulièrement
fragile du fait des remaniements, et permet l’entrée du virus.
11.6. CAUSES
Le cancer du col de l’utérus est dû à un virus appelé «papilloma virus humain ou
HPV»
La transmission de ce virus, est liée à certains facteurs suivants :
 Précocité de rapports sexuels (âge inférieur à 17 ans)
 Partenaires multiples
 Tabac
 Les déficits immunitaires représentent une facette nouvelle qu’il
s’agisse de transplantées rénales ou de séropositivité à HIV.
11.7. AGE DU DIAGNOSTIC DU CANCER DU COL
Celui-ci dépend du stade auquel est fait le diagnostic :
- L’âge moyen des lésions intra-épithéliales est de 30 ans
- L’âge moyen du cancer invasif est de 45 ans (45-55 ans)

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11.8. POPULATION A RISQUE DU CANCER DU COL


- Toutes les femmes ayant eu des rapports sexuels y compris à
multiples partenaires
- Femmes immunodéprimées (greffes, VIH positif)
- Un bas niveau socioéconomique
- Femmes ayant ou a eu à consommer régulièrement le tabac et l’alcool
Les femmes ayant eu des rapports sexuels précoces ont un risque plus élevé (risque
multiplié par 2 si cela a eu lieu entre 15 et 17 ans)
11.9. DEPISTAGE DU CANCER DU COL
Le cancer du col au début n’a pas de signes cliniques mais, le col étant accessible au
spéculum, il peut être dépisté au stade de lésions intra-épithéliales.
Le dépistage est recommandé en principe chez toute fille à partir de 18 ans :
- 2 frottis à un intervalle d’1 an
- Puis, tous les 3 ans jusqu’à l’âge de 65 ans.
11.10. POURQUOI FAIRE UN DEPISTAGE DU CANCER ?
R/ parce que, un cancer découvert au stade de lésions épithéliales, guérit à 100%
avec un traitement minime (résection à l’anse diathermique, Laser, conisation ou
hystérectomie).
Le dépistage permet donc aux thérapeutes des patientes ayant une lésion encore
intra-épithéliale dont le traitement empêchera l’apparition du cancer invasif et, au
cancer invasif débutant d’être pris en charge efficacement, alors qu’un cancer
découvert tardivement et surtout à un stade avancé demande un traitement lourd
et ne guérit qu’à un faible pourcentage.
11.11. QUAND FAIRE LE FROTTIS ?
- En dehors des règles
- A distance des rapports sexuels (48 heures)
- En l’absence d’infection
- En l’absence de thérapeutique locale : ovule ou spermicides
- Apres un traitement ostrogénique chez la femme ménopausée
11.12. MOYENS DE DEPISTAGE DU CANCER DU COL
- Frottis cervical
- Test HPV
11.13. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
- Biopsie du col de l’utérus
- Echographie
- IRM abdomino-pelvienne
- Colposcopie

11.14. DIAGNOSTIC CLINIQUE DU CANCER DU COL DE L’UTERUS


Si le diagnostic n’a pas été fait avant l’apparition des signes cliniques, on peut
parvenir à le faire en se basant sur les signes cliniques suivants :
- Métrorragie provoquées : très suspecte, sont des pertes de sangs
rouges peu abondants déclenchés par les rapports sexuels, la
toilette. Ces hémorragies se répètent

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- Hémorragies post-ménopausiques : font évoquer le cancer de


l’endomètre mais, il faut savoir que, chez les ménopausées, les
hémorragies représentent un cancer du col
- Les leucorrhées : souvent fétides, striées de sang parfois présence
de leucorrhées banales
- Douleurs pelviennes
- Lymphœdème d’un membre inferieur (rarement)
NB : les symptômes mentionnés ci-haut, sont considérés comme signes d’alarme.

11.15. EXAMEN AU SPECULUM


Il permet de mettre en évidence un cancer invasif sous les formes suivantes :
- Un bourgeon : formation polyploïde de taille inégale parcourue de
vaisseaux sanguins saignant au contact
- Une ulcération : zone rouge hémorragique plus ou moins étendue,
irrégulière, dont les bords sont surélevés
- Un gros col : augmente globalement de volume et surtout induré
réalise l’aspect en barillet caractéristique du cancer de l’endocol

NB : Parfois le col peut être normal : car le cancer commence dans l’endocol au
niveau de la jonction squamocylindrique qui remonte dans le col chez la femme
ménopausée.

11.16. CLASSIFICATION OU STARIFICATION DU CANCER DU COL SELON LA FIGO


On distingue 4 stades :
1. Stade 0= carcinome in situ
2. Stade I carcinome limité au col
 IA : carcinome micro-invasif (diagnostic seulement
histologique) :
 IA1 : invasion du stroma ≤ 3 mm sans dépasser 7 mm en largeur
 IA2 : invasion du stroma entre 3 et 5 mm sans dépasser 7 mm
en largeur
 IB : carcinome clinique limité au col ou lésions précliniques
supérieures au stade IA2
3. Stade II : carcinome étendu au-delà du col sans atteindre la paroi
pelvienne ni le tiers inferieur du vagin
4. Stade III : carcinome étendu à la paroi pelvienne cliniquement et/ou
atteinte du tiers inferieur du vagin et/ou hydronéphrose ou rein muet
5. Stade IV : carcinome étendu aux organes pelviens et métastases à
distance.

11.17. TRAITEMENT DU CANCER DU COL


A. AU STADE DU CANCER MALPIGHIEN IN SITU
- Chez la femme jeune nullipare : la vaporisation au Laser ou la
cryothérapie
- Chez la jeune femme désirant conserver ses chances de procréation :
on fait une exérèse locale sous-forme d’une conisation faite à l’anse
diathermique sous colposcopie ou au Laser

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- Chez la femme multipare : si les lésions sont étendues ou pas


totalement, enlever par conisation, une hystérectomie enlevant
éventuellement une collerette vaginale mais, conservant les ovaires
peut-être proposée
- Chez la femme ménopausée : une hystérectomie peut-être indiquée.
B. AU STADE DE L’ADENOCARCINOME IN SITU
La conisation peut-être thérapeutique sous réserve que la patiente :
- Désire une grossesse
- Accepte d’être suivie tous les ans par frottis et curetage endocervical
- Une hystérectomie sera proposée si les conditions ci-dessus ne sont pas
réunies
En général, en cas d’un cancer avancé, le traitement consiste à :
- Une chimiothérapie
- Radiothérapie
- Chirurgical
11.18. PREVENTION DU CANCER DU COL PAR LE VACCIN
- Vaccination anti-HPV : 14 ans (avant le rapport sexuel)
- Dépistage : à partir de 18 ans : 1 an pendant 2 ans puis, tous les 3 ans
jusqu’à 69 ans.
2.12. CANCER DE LA PROSTATE
12.1. DEFINITION
C’est une multiplication anarchique des cellules de la glande prostatique.
12.2. RAPPEL SUR LA PROSTATE
 DEFINITION DE LA PROSTE
La prostate est une glande masculine faisant partie de l’appareil reproducteur.
 SITUATION ANATOMIQUE
Elle est située derrière la vessie et devant le rectum
 ROLES DE LA PROSTATE
Elle secrète un liquide qui permet de diluer la masse de spermatozoïdes appelé
«sperme»
12.3. FACTEURS DE RISQUE
- L’âge (supérieur à 50 ans)
- Antécédents familiaux : l’atteinte familiale représente 20%
- Alimentation : aliments riche en graisse
- Facteurs hormonaux : rôle de la testostérone (androgèno-
dépendance)
12.4. DEPISTAGE
- toucher rectal (permet d’apprécier le volume et la circonstance de la
glande prostatique)
En cas de cancer, on peut trouver :
 un nodule dur et indolore
 une prostate déformée et asymétrique

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 blindage pelvien (qui traduit une atteinte vésicale)


- PSA : Prostate Spécifique Antigène : en cas de maladies de la
prostate, le taux augmente (PSA : glycoprotéine qui participe à la
liquéfaction de spermes)
- Recherche des facteurs de risques de Cap
12.5. CLINIQUE

Douleur lombo-sacrées, pelviennes et crurales


-
œdème des membres inférieurs et douleurs sciatique
-
Anémie aigue
-
pollakiurie surtout nocturne et une hématurie d’habitude initiale
-
mais pouvant être aussi terminale s’il y a envahissement vésical
- Rétention complète des urines
- Dysurie d’installation rapide
- infection urinaire suite à la rétention d’urine
12.6. EXAMENS PARACLINIQUES

IRM pelvienne (apprécie le volume tumoral, l’extension


-
ganglionnaire pelvienne et l’extension extra-prostatique du cancer)
- TDM thoracique (analyse l’aspect de la prostate, métastase
hépatique)
- Biopsie prostatique (en cas de PSA ≥ 0.4 g/dl et un touché rectal
suspect)
- urographie intraveineuse (UIV) : qui peut montrer un rétrécissement
de l’obstacle sur le haut de l’appareil
12.7. DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS

- Adénome de la prostate
- Prostatite
12.8. TRAITEMENT
Le traitement poursuit un double but :

 s’opposer au développement du cancer


 s’opposer aux troubles mécaniques dus au cancer.

12.9. METHODES DE TRAITEMENTS


- Traitement anti androgénique (le plus utilisé) : repose sur les
travaux de HUGGINS qui a démontré que, pour se développer, le
cancer a besoin des androgènes.
Ce traitement utilise donc :
 les œstrogènothérapie à dose faible supprimant la
testostérone : ce traitement diminue la douleur et prolonge
la vie sans guérir mais avec comme inconvénients «la
gynécomastie et impuissance sexuelle»

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- La castration : complète le traitement hormonal : prostatectomie


totale
- Radiothérapie conformationnelle
- Curiethérapie (implanter par voie périnéale, sous guidage
échographique des grains radioactifs d’iode 125)
- HIFU (ultra-sons à haute fréquence) : pour la destruction du tissu
sur lequel est focalisé le faisceau d’ultrasons.

2.13. MENOPAUSE
13.1. DEFINITION
Etymologiquement, le terme ménopause signifie «cessation des règles».
C’est donc une période où les règles s’arrêtent de manière définitive suite à la
cessation de la production ostrogénique par les ovaires.
13.2. FORMES CLINIQUES DE LA MENOPAUSE
A. ménopause naturelle :
C’est une ménopause qui s’installe d’une manière physiologique et souvent de façon
progressive entre 45 et 55 ans et, rarement de manière brusque.
Elle peut survenir précocement, c’est-à-dire, avant 40 ans ou tardivement, après 55 ans
d’âge.
B. ménopause artificielle :
Ce type peut être secondaire à une :
- castration chirurgicale (ovariectomie bilatérale),
- une chimio-radiothérapie à n’importe quel âge chez la femme dans
une période de reproductive.
C. ménopause asymptomatique et symptomatique :
On parle de la ménopause asymptomatique lorsqu’elle survient chez la femme sans
présenter des troubles climatériques comme : bouffées de chaleur, transpiration,
insomnie, palpitation tandis que la ménopause est dite symptomatique lorsqu’elle
s’accompagne d’un syndrome climatérique plus ou moins sévère comme : bouffées de
chaleur, sueurs, frisson, insomnie, palpitation ; ect…
13.3. AGE DE SURVENUE DE LA MENOPAUSE
L’âge moyen de survenue de la ménopause chez la femme vivant dans un pays en
voie de développement est d’inférieur à 50 ans (45-47 ans) et pour celle vivant
dans un pays occidental (développé) est d’à partir de 50 ans (50-55 ans)
NB : l’âge moyen de la survenue de la ménopause de la femme vivant dans un pays en voie de
développement peut varier selon le pays ;
 En RDC, l’âge moyen se situe entre 45+6 ans.

13.4. PHASES OU ETAPES EVOLUTIVES DE LA MENOPAUSE

1. Péri ménopause :
Selon l’OMS, c’est une période de 1 à 2 ans précédant immédiatement la ménopause.
Cette étape est marquée par des troubles du cycle menstruel secondaires à
l’insuffisance lutéale et la dysovulation :
 perturbation du cycle menstruel :
- pollakiménorrhée : cycle court d’entre 18 et 21 jours

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- spanioménorrhées : cycles longs, supérieur à 32 jours ou des


intervalles trop longs (3 à 4 mois entre les règles) par
hyperplasie secondaire à l’hyperoestrogénie
- hyperménorrhée ou poly ménorrhée : règles abondantes et
longues
 douleurs de seins (mastodynie)
 prise de poids

2. Ménopause confirmée :
- Aménorrhée ou petites pertes à peine colorées
- Bouffées de chaleurs avec sueurs nocturne
- Vertiges et une hypertension
- Des signes en rapport avec des complications de la
ménopause :
Ostéoporose, dyspareunie par atrophie vaginale etc..

13.5. CLINIQUE D’UNE MENOPAUSE CONFIRMEE


C’est une période proprement dite de la ménopause caractérisée par l’arrêt
complet des règles
Cette phase est caractérisée par :
- bouffées de chaleur avec sueurs nocturnes (55%)
- prise de poids (60%)
- vertige (43%)
- insomnie (32%)
- fatigue : 43%
- dépression (30%)
- céphalées (25%)
- diminution de la libido (20%)
- nervosité (dépression) : 30%
- céphalées : 25%
- diminution de la libido : 20%

13.6. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL


- grossesse tardive chez la femme en aménorrhée
13.7. TRAITEMENTS DE LA MENOPAUSE
13.8. A. PERI MENOPAUSE :
Il faut palier le déficit en progestérone et prescrire un traitement par la
progestérone naturelle ou un progestatif de synthèse du 15ème au 25ème jour du
cycle. Si la femme souhaite une contraception à cette période d’irrégularité
menstruelle, on peut conseiller un progestatif type nomégestrol 3.75 mg ou
promégestone 0.5 mg du 5ème au 25ème jour du cycle ou un DIU au lévonogestrel.

 TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF (THS)


 ostéogèno-progestatif : consiste à apporter à l'organisme les
hormones manquantes que ne produisent plus les ovaires à savoir
l'estrogène et la progestérone. Il agit sur la muqueuse utérine de la

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même façon que le faisaient les hormones ovariennes avant la


ménopause.
L’administration d'un tel traitement nécessite un bilan préalable
pour bien connaître la situation hormonale de la patiente et juger de
l'absence de contre-indications.

 NB : ce traitement hormonal permet d’améliorer la qualité de vie en


soulageant certains symptômes comme :
- la sécheresse et atrophie de la muqueuse vaginale et de l’appareil
urinaire
- l’ostéoporose (réduit le risque de fracture pathologiques)
- les bouffées de chaleurs et sueurs nocturnes
- troubles d’humeurs
- vieillissement de la peau etc…
13.9. CONTRE-INDCATION
- femme ayant souffert d’AVC et autres maladies cardiovasculaire
- femme ayant eu une embolie pulmonaire
- femme ayant eu un cancer hormono-dépendant

13.10. INCONVENIENTS
- augmente le risque de cancer de sein
- demande un bilan clinique étiologique (couteux)

13.10.1. CLASSES D'ESTROGENES


 estrogènes naturels ou assimilés : les 17 bêta-œstradiol et
estrogènes dits conjugués équins : Ils sont administrés per os sous
forme micronisée, estérifiée ou conjuguée ou par voie percutanée
ou transdermique. Ces spécialités sont contre-indiquées chez les
femmes à risque thromboembolique.
 dérivés à faible pouvoir ostrogénique : l'estriol est administré par
voie parentérale et est à effet prolongé.
 estrogènes de synthèse : l'éthinyl-estradiol.
Des traitements progestatifs peuvent être associés aux estrogènes :
on utilise préférentiellement la progestérone orale ou les dérivés de
la progestérone et de la 170Hprogestérone. Si l'estrogène est utilisé
du 1ère au 25ème jour du mois, le progestatif est associé les 12 et 14
derniers jours de l'estrogène. Lorsque l'estrogène est administré 21
jours sur 28, le progestatif lui est généralement associé les 10
derniers jours.
13.10.2. LES TRAITEMENTS NON HORMONAUX (les traitements alternatifs)
- La phytothérapie : utilisation de certains plantes comme : igname
sauvage
- l'homéopathie :
- Alimentation riche en phytœstrogènes (soflavonnes) : sont des
œstrogènes d’origine végétale présent en grande quantité dans les
fèves et graines comme : le soja, lin et dans les trèfles rouge.

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2.14. L’IMPUISSANCE MASCULINE


14.1. DEFINITION
C’est une incapacité persistante à atteindre ou à maintenir une érection
suffisante pouvant permettre une performance sexuelle satisfaisante.
14.2. LES CAUSES :
On en distingue plusieurs à savoir :
a. causes vasculaires :
- cardiopathie, artérite des membres inférieurs et HTA
dyslipidémie, tabac, obésité, sédentarité (facteurs
favorisants)
b. causes neuropsychiatriques :
- tumeurs du système nerveux central, ischémie cérébral,
anxiété, dépression et psychose.
c. causes endocriniennes :
- diabète, hyperprolactenémie, hyper et hypothyroïdie,
hypogonadisme.
d. certaines maladies chroniques :
- insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, cancer etc…
e. causes génito-pelviennes :
- fibrome de corps caverneux, hyperplasie bénigne de la
prostate, chirurgie pelvienne (prostatectomie +++)
f. causes iatrogènes :
- certains médicaments : antihypertenseurs (diurétiques
thiazidiques, bétabloquants, antihypertenseurs centraux
(Alphametyl dopa) et certains psychotropes :
benzodiazépine, les opiacés.
g. causes traumatiques :
- traumatisme pelvien, traumatisme crânien, traumatisme
médullaire +++
14.3. LES FACTEURS DE RISQUES NON MEDICAMENTEUX DE L’IMPUISSANCE
SEXUELLE
 l’âge, l’environnement (stress), facteurs socio-économiques
14.4. CLINIQUE
La maladie est caractérisée par :
- l’incapacité du pénis d’entrer en érection malgré la
stimulation
- parfois il y a érection mais, quelques minutes après, le pénis
devient flasque.
14.5. PRISE EN CHARGE
La prise en charge est étiologique associée à une psychothérapie et l’éducation
sexuelle.
14.6. TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE
On fait recours aux inhibiteurs de la phosphodiastérase de types 5 qui ont comme
objectif de bloquer la dégradation enzymatique dans les corps caverneux et, induisent
une relaxation des fibres musculaires lisses et une dilatation pénienne notamment :

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- sildénafil : davigra, kifaru, S-force, etc… Ces produits sont


utilisés en première intention.
Ces produits sont efficace à 60 à 70% mais avec comme effets secondaires : céphalées,
dyspepsies, myalgies
NB : ces produits ne doivent pas être associés ou pris ensemble avec les dérivés nitrés
pour risque d’hypotension artérielle.
En cas de contre-indications au sildénafil, on donne :
- YOHIMBINE OU APOMEXINE (efficacité moindre).

2.15. LE STATUT DE LA FEMME


15.1. LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES (MGF)
1.1. DEFINITION
Elles désignent toutes les interventions qui aboutissent à une ablation partielle ou
totale des organes génitaux externes de la femme et/ ou toute autre lésion des
organes génitaux pratiquées à fins non thérapeutiques.

1.2. DIFFERENTS TYPES DE MUTILATIONS GENITALES FEMININES


2.1. ETIREMENT DE PETITES LEVRES
C’est une technique qui consiste à tirer les petites lèvres afin de les rendre long.
Cette néfaste technique serait pratiquée dans le but de se procurer du plaisir
sexuel intense et l’offrir également à son partenaire.

1.1. CONSEQUENCE :
- désir de rapport sexuel précoce conduisant à des grossesses non
désirées et précoces
- douleur lors de l’étirement
- lésions invisibles à l’œil nu pouvant être un boulevard des infections
sexuellement transmissibles
- altération des organes génitaux secondaires aux produits indigènes
utilisés causant parfois des écoulements vaginaux malodorant et
cancérisation (chez près de 60% de femmes selon le témoignage de
Dr Hugues Kakompe/ Lubumbashi)

2.2. ELONGATION DU CLITORIS OU MACRONYMPHIE


C’est une technique qui consiste à rallonger le clitoris.
2.3. EXCISION OU CLITORIDECTOMIE
C’est une ablation partielle ou totale du clitoris mais, souvent plus précisément du
prépuce clitoridien.

2.4. L’INFIBULATION :
C’est l’ablation des petites lèvres, du clitoris avec fermeture de la cavité vaginale et
de la fente vulvaire en laissant seulement un petit trou pour permettre
l’écoulement des urines et des menstrues.

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Description des mutilations sexuelles féminines (MSF) selon l’OMS :


NB : La forme la plus courante de mutilation sexuelle féminine est l'excision du clitoris
et des petites lèvres, pratiquée dans presque tous les cas (jusqu'à 80 %) : la forme la
plus extrême est l'infibulation, pratiquée dans 15 % environ des cas.
La cicatrisation naturelle ou la suture des parties restantes des grandes lèvres, l'une à
l'autre entraîne la fermeture de la vulve en ne laissant qu'un petit trou permettant
l'écoulement des urines et du sang menstruel.

1.3. LES CONSEQUENCES IMMEDIATES ET PLUS TARDIVES DES MUTILATIONS


GENITALES FEMININES

COMPLICATIONS IMMEDIATES COMPLICATIONS TARDIVES


- douleurs intenses - problèmes urinaires et menstruels
- choc - rapports sexuels douloureux
- hémorragies (saignements - stérilité
excessifs) - douleurs chroniques
- septicémie - kyste vulvaire, abcès et ulcères
- difficulté à uriner génitaux, infections pelviennes
- infections chroniques, infections urinaires)
- mort - chéloïdes
- conséquences psychologiques - conséquences psychologiques (stress
- accolement non voulus des post-traumatique, craint des rapports
lèvres sexuels)
- accouchement par césarienne
- forte hémorragie du post-partum
- fermeture totale de l’orifice vaginal
externe

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CHAPITRE III : ASSURER LES CONSULTATION

3.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS


1.1. CONSULTATION PRENUPTIALE
.1.1 DEFINITION
C’est un examen qui consiste à évaluer l’état de santé des fiancés avant leur
mariage en vue de garantir une bonne procréation.
Elle doit permettre aux futurs époux de faire le point sur leur état de santé et de
rechercher des affections transmissibles de l'un à l'autre ou à leur descendance.
Il doit être l'occasion d'une information plus large sur l'hygiène de vie et la
planification familiale.

C’est l’ensemble d’examens et test effectués avant le mariage chez les fiancés pour
détecter les éventuels problèmes d’incompatibilité ou des maladies transmissibles
pouvant entraver la santé en général et la santé de la reproduction du futur couple
en particulier.

1.1.2. PREMIERE CONSULTATION


 RECUEIL DES ANTECEDENTS FAMILIAUX ET PERSONNELS
 Les antécédents :
- familiaux (Ex : diabète, maladie cardiaques ect…)
- héréditaires (Ex : anomalies chromosomiques, génétiques comme
anémie SS)
- personnels : (médicaux, chirurgicaux et éventuellement
obstétricaux) seront notés, toutes les affections pouvant avoir des
conséquences ultérieures, en particulier pour une grossesse à venir
ainsi que consultation du carnet de santé afin de faire le point sur
les vaccinations (tétanos, tuberculose, poliomyélite, variole,
rubéole).
1.1.3. EXAMEN CLINIQUE COMPLET
Il martèle surtout particulièrement sur l'auscultation cardiaque et pulmonaire, et la
prise de la tension artérielle,
On pourra proposer d'effectuer :
- Un examen gynécologique, avec réalisation éventuelle d'un frottis
de dépistage du cancer du col utérin,
- Ainsi qu'un examen des seins au cours duquel la pratique de l'auto-
examen peut être enseignée.
1. 3. EXAMENS DE LABORATOIRE PRINCIPAUX RECOMMANDES A LA CONSULTATION
PRENUPTIALE
 CHEZ L’HOMME
- spermogramme
- morphologie des organes reproducteurs
- Test d’Emmel
- électrophorèse d’hémoglobine
- VDRL

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- sérologie VIH
- frottis urétral
- groupe sanguin et rhésus: Détermination des groupes sanguins A, B,
O et Rhésus, afin de vérifier s'il existe un risque d'incompatibilité
fœto-maternelle, la recherche d'agglutinines irrégulières (RAI) dans
le cas où il existe un risque d'allo-immunisation par suite d’une
transfusion antérieure.
En cas d'incompatibilité fœto-maternelle, une information est donnée sur la nécessité
de réaliser une prévention par injection d'immunoglobulines anti-D après la naissance
d'un enfant Rhésus positif ou après un avortement.

 CHEZ LA FEMME
- Dosage hormonal (Progestérone et œstrogènes)
- Frottis vaginal
- Morphologie des organes reproducteurs
- Test d’Emmel
- Electrophorèse d’hémoglobine
- VDRL
- Sérologie VIH
- Rubéole et toxoplasmose

1.1.3. DEUXIEME CONSULTATION


Sera basée sur :
- Lecture des résultats des examens complémentaires prescrits et
information des intéressés des constatations et des résultats de
ceux-ci.
- Le médecin doit faire part à chacun des intéressés séparément de
ses constatations et peut proposer si besoin, des consultations
spécialisées ou des explorations complémentaires. En cas de
problème sérieux, il doit transmettre ses constatations et ses avis
par écrit à l'intéressé et garder une copie de cet acte. Il ne peut
toutefois pas refuser la délivrance du certificat.
- Plusieurs problèmes pourront être abordés : hygiène de vie,
information sexuelle, contraception et planification familiale.
- L'examen prénuptial peut être l'occasion de faire le point sur l'état
de santé et de faire quelques recommandations comme :
- avoir une alimentation équilibrée,
- limiter la consommation des boissons alcoolisées,
- ne pas fumer,
- pratiquer une activité physique régulière,
- éviter le surmenage et ménager un temps suffisant pour le sommeil
et la détente.
1.1.4. INFORMATION SEXUELLE
Une relation confiante doit permettre à cette occasion d'aborder des questions plus
intimes concernant la sexualité ainsi que les risques de maladies sexuellement
transmissibles.

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1.1.5. INTERET DE CETTE CONSULTATION


L'examen prénuptial est avant tout d'un grand intérêt pour ce qui concerne la
recherche des affections transmissibles.
Nombreux sont les couples qui conçoivent actuellement en dehors du mariage : il
serait très utile qu'ils puissent bénéficier d'un examen prénuptial. L'examen
prénuptial débouche sur des applications pratiques comme :
Un conseil génétique, s'il y a un risque de transmission d'une malformation
congénitale ou d'une maladie génétique,
La vaccination des femmes qui ne sont pas immunisées contre la rubéole,
L'information quant aux mesures prophylactiques à prendre en cas d'immunité
Rhésus ou d'absence d’immunité vis à vis de la toxoplasmose.
Faute de les avoir prévues avant de débuter une grossesse, ces situations peuvent
poser d'autant plus de problèmes que la grossesse est mise en évidence tardivement
(par exemple, difficultés à préciser la date d’une séroconversion de la rubéole ou de
la toxoplasmose...). L'examen prénuptial doit enfin se concevoir dans le cadre plus
général d'informations sur l'hygiène de vie, la sexualité et la planification
1.2. LA CONSULTATION POST-NATALE(CPoN)
2.1. DEFINITION
C’est une visite programmée après accouchement dans le but de dépister et de
prendre en charge d’éventuelles complications chez la mère ; d’évaluer l’état de
santé de l’enfant, éduquer et conseiller la mère sur la planification familiale et la
fréquentation de la consultation préscolaire (CPS).
2.2. IMPORTANCE DE LA CPON
 Pour la mère

- Permet de réduire la mortalité maternelle par le dépistage précoce des


complications post-natales (ex : baby blues, problème d’allaitement,
ect…)
- Permet l’initiation à la planification familiale
 Pour l’enfant :

- Permet de réduire la mortalité néo-natale par le dépistage des


maladies qui peuvent apparaître chez l’enfant et par l’évaluation de
l’état nutritionnel de l’enfant.
2.3. POPULATION CIBLE DE LA CPON
Toutes les femmes accouchées étant encore dans les 6 premières semaines post-
partum
2.4. MODE DE RECRUTEMENT
- à la CPN
- à la maternité
- à la CPS
- dans la communauté

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2.5. LES TACHES DE L’INFIRMIER(ERE)


a. Préparer la CPON
- Déterminer la population cible (par rapport à la population de l’aire de
santé)
- Recruter les nouveaux cas
- Planifier les visites
- Préparer les matériels
b. Organiser la CPoN
- Accueil
- Enregistrement
- Orientation
- Examen de la mère et de l’enfant
- Conseil à la mère sur sa santé et celle de l’enfant
c. Programmation de CPoN
Il est prévu trois visites selon la règle 666 (Pendant les 6 1ère heures, au 6ème ou
8ème jour et à la 6èmesemaine, soit au 42ème ou 45ème jour) sauf en cas de
besoin, on peut demander des visites supplémentaires.
2.6. EXAMEN DE LA MERE ET DE L’ENFANT :
A. Examen physique de la femme
- Température, poids, TA, pouls
- Conjonctives et muqueuses (et au besoin dosage de l’hémoglobine)
- l’involution utérine
- l’écoulement des lochies, recherche de douleurs dans les flancs et
l’hypogastre (recherche d’une infection génitale)
- la montée laiteuse
- Périnée (état de la plaie si épisiotomie…)
B. Examen du nouveau-né
- Ombilic : propreté, cicatrisation : si pus; infection, dans ce cas :
nettoyage à la solution de Carrel puis désinfecter avec Chlorhexidine à
l’alcool ; ampicilline 50 mg/kg pendant 2 jours + gentamicine 2,5
mg/kg/j pendant 5 jours si nécessaire
- Poids : a-t-il retrouvé son poids de naissance ?
- Muqueuses et téguments : ictère ? Pâleur ? Signes de lésions buccales,
de muguet ?
- Fontanelle : enfoncée ? Bombée ? Normale ?
- Examen des yeux : conjonctivite ?
- Organes génitaux externes : rechercher certaines malformations
congénitales
- Membres : pied-bot ?
- Bonne mobilité des membres ?
2.7. CONSEILS A LA MERE SUR SA SANTE ET CELLE DE L’ENFANT :
- la planification familiale
- allaitement exclusif jusqu’à 6 mois
- alimentation du couple mère et enfant

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2.8. TRAITEMENT :
- soigner toutes les maladies
- donner fer folate chez la femme : 1 ces /jour pendant 3mois
- demander aux femmes de dormir sous MII avec leur bébé
- donner la supplémentation en vitamines
 Conseils à donner à la femme à la CPoN
En ce qui concerne la femme, la CPoN est une opportunité pour discuter avec elle sur
certaines questions capitales telles que :
- L’importance d’une alimentation riche et équilibrée
- Le planning familial
- L’alimentation de l’enfant (l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois)
- Le suivi régulier de l’enfant à la CPS
- L’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticides pour la
prévention de la malaria
- La prévention de l’anémie par la continuation de la prise de fer folate
au cours des 3 mois qui suivent l’accouchement
 NB : Pour femme VIH +
- Comment continuer à vivre positivement avec le VIH/SIDA (si femme
VIH +)
- Le suivi régulier du couple mère-enfant jusqu’à ce que le statut
sérologique de l’enfant soit établi
- La référence de la femme et de l’enfant vers des structures de prises en
charge spécifiques
- Le test du partenaire si cela n’est pas encore réalisé
- Le test des éventuels autres enfants de la famille nucléaire
- La supplémentation en Vitamine A pour la femme allaitante dans les 6
à 8 semaines suivant l’accouchement
2.9. ALLAITEMENT MATERNEL
9.1. IMPORTANCE :
1.1. Allaitement exclusif à l’heure qui suit immédiatement
- Permet d’arrêter le saignement qui suit l’accouchement
- Aide l’utérus à retrouver une taille et une position normale
- Favorise une rapide montée laiteuse
- Protège le bébé de certaines maladies grâce au colostrum
- Créer le lien d’affection entre le bébé et sa mère
1.2. Allaitement à la demande (de jour comme de nuit)
- Il est le seul aliment naturel, complet et la seule boisson dont le bébé a
besoin
- Il ne comporte aucun germe (sauf si la mère est VIH / positive ou une
autre infection mammaire), de ce fait, il protège le bébé de certaines
maladies,
- Il favorise une croissance normale
- Il est gratuit et est toujours disponible à la température idéale
- Il garde le bébé près de sa mère et contribue à établir des liens
d’amour entre la mère et l’enfant

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-Il réduit le risque de cancer du sein


-Il préserve temporairement la mère d’une autre grossesse (méthode
contraceptive naturelle)
 N.B: Donner au bébé uniquement le lait jusqu’à l’âge de 6 mois ; ne donnez ni eau, ni
eau sucrée, ni lait artificiel, ni autre aliment avant cet âge. N’arrêter sous aucun
prétexte.

1.3. CONSULTATION PRESCOLAIRE


1.4. DEFINITION
C’est un ensemble des soins préventifs et promotionnels offerts à l’enfant de la
naissance à 59 mois (5ans) d’âge en vue de lui assurer une croissance et un
développement harmonieux.
Elle est une composante des Soins de Santé Primaire(SSP) qui intègre différentes
activités curatives et préventives pour la protection de la santé de l’enfant âgé de
moins de 5 ans, la surveillance et la promotion de son état nutritionnel et de sa
croissance.
3.2. OBJECTIFS

- prévenir et dépister tout retard de la croissance de l’enfant


- Dépister les maladies carentielles
- Orienter les cas de malnutrition sévère vers un centre de récupération
nutritionnelle
- Prévenir par la vaccination les maladies cibles du PEV à savoir : la
tuberculose, la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la
rougeole, la fièvre jaune et l'hépatite B, la méningite, la pneumonie
virale ainsi que les diarrhées infantiles à rota virus.
- Eduquer les mères sur la santé des enfants.

3.3. ELIGIBILITE ET RECRUTEMENT


La CPS s’adresse aux enfants de moins de 5 ans habitant dans le rayon d'action d'un
centre de santé. Ils sont recrutés au centre de santé à la naissance, lors des
consultations curatives ou à la consultation post-natale, soit au cours des visites
dans la communauté.
3.4. LIEU ET RYTHME DES CPS
La CPS se tient au centre de santé ou dans la communauté (stratégie avancée pour
une population vivant à plus de 5 kg du C.S)
Il est classique de voir une fois par mois les nourrissons de 6 semaines à 3 ans et les
enfants à risque ; ceux au-delà de 3 ans à 5 ans doivent être revus tous les trois
mois.
3.5. PERSONNEL
Tout agent de santé bien formé est en mesure d'effectuer la CPS. Néanmoins, il est
recommandé qu'elle soit dirigée par l'infirmier titulaire du centre de santé assisté
d'un infirmier auxiliaire et d'une ou de deux aides choisis dans le CODESA ou plus
particulièrement parmi les relais communautaires.

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3.6. MATERIEL POUR LA CPS


8.1. Documents :

- Registre de CPS
- Fiche de pointage pour la CPS
- Cahier des enfants sous courbe
- Fiche graphique de poids
- Balance à suspension
- Ruban pour la mesure des périmètres crânien et brachial
- Vaccins et seringue pour vaccination (seringue autobloquantes)
- Gélules de vitamine A
- Matériel d'éducation nutritionnelle (boîtes à images)
- Aliments frais
3.7. ACTIVITES A REALISER PAR L'INFIRMIER AU COURS DE LA CPS
L'éducation sanitaire et nutritionnelle, la pesée, l'examen physique, la vaccination
(selon le calendrier) et la supplémentation en vitamine A sont les différentes
activités réalisées au cours de la CPS
3.8. SUIVI DES ENFANTS MALADES OU MAL NOURRIS
Un enfant malade doit être revu à court terme. S'il ne revient pas à la date prévue,
l'infirmier doit effectuer une visite à domicile
S'agissant des problèmes nutritionnels, les courbes de croissance aident l'infirmier
et les parents à détecter précocement des anomalies révélées par un poids et/ou
une taille insuffisants ou trop élevés et permettent de faire le suivi de l'enfant. Leur
aspect dicte généralement les conseils à donner et la fréquence des visites.
1.5. DEVELOPPEMENT STATURO-PONDERAL DE L’ENFANT
5.1. DEFINITION
Un développement est un l'ensemble des phénomènes qui participent à la
transformation progressive de l'être humain depuis la conception jusqu'à l'âge
adulte.
5.2. SURVEILLANCE DE LA CROISSANCE
Cette surveillance peut porter sur plusieurs paramètres notamment :
- le poids
- la taille
- le périmètre crânien
Pour pouvoir affirmer l'existence ou pas d'un quelconque trouble de la croissance, ces
mensurations doivent être effectuées de façon répétée et des intervalles réguliers.
Ainsi, les courbes de croissance obtenues permettent d'une part de comparer un
enfant à la moyenne de son âge, d'autre part d'apprécier la dynamique de sa croissance
propre.
5.3. INDICATEURS ANTHROPOMETRIQUES UTILISES DANS LES CENTRES DE SANTE
Afin de visualiser les changements de l'état nutritionnel, l'on se sert habituellement
de :
- l'âge,
- la taille et
- du poids de l'enfant, à partir desquels on construit les indices
nutritionnels ci-dessous :

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 indice poids par rapport à la taille : cet indice décrit une


malnutrition récente ou une malnutrition aiguë
 indice taille par rapport à l'âge : il dépeint une malnutrition
chronique ou survenue dans le passé
 indice poids par rapport à l'âge : c'est une combinaison des
deux précédents. Il est le plus utilisé dans les programmes
de surveillance de croissance.

1.6. VACCINATION
1.7. DEFINITION
C’est l’administration d’un agent antigénique qui est un vaccin dans le but de
stimuler le système immunitaire d’un organisme vivant afin d’y développer une
immunité adaptative contre un agent infectieux (virus, parasite ou bactérie).

8.2. VACCIN (ANTIGENE)


8.3. DEFINITION
C’est une préparation biologique contenant un antigène inoffensif destinée à être
administré à un organisme vivant afin d’y stimuler le système immunitaire durable
par la fabrication des anticorps contre une infection (bactérienne, virale ou
parasitaire).
En République Démocratique du Congo, le Programme Elargi de Vaccination a
pour mission de contribuer à une meilleure survie de l'enfant en réduisant la
morbidité et la mortalité attribuables aux maladies évitables par la vaccination.
Depuis 1981, les activités du PEV ont été progressivement intégrées dans les
centres de santé au point que ce jour, toutes les zones de santé ont intégré le PEV
dans leurs activités de routine.
Les maladies cibles du PEV sont : la tuberculose, la diphtérie, le tétanos néo-natal, la
coqueluche, la poliomyélite, la rougeole, la fièvre jaune, l'hépatite virale B, la
méningite, les diarrhées infantiles, la Rubéole et les maladies respiratoires causées
par l’Haemophilus influenzae. Les enfants concernés par les vaccinations de routine
sont ceux âgés de 0 à 15 mois.

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8.4. CALENDRIER VACCINAL DE ROUTINE DE L’ENFANT AGE DE 0-15 MOIS EN RDC


(CALENDRIER MODIFIE PAR PEV/RDC)

Age Antigène (vaccin) Dose Voie d’administration

A la naissance - BCG - 0.05 ml - ID/ avant-bras G


- VPO 0 dose - 2 à 3 gouttes - Per os

A 6 semaines soit - Pentavalent D1 - 0.5 ml - IM jambe G


1 mois et demi - VPO D1 - 2 à 3 gouttes - Per os
- PCV13 D1 - 0.5 ml - IM jambe D
- ROTARIX D1 - 2.5 ml - Per os
A 10 semaines - pentavalent D1 - 0.5 ml - IM jambe G
soit 2 mois et - VPO D2 - 2 à 3 gouttes - Per os
demi - PCV13 D2 - 0.5 ml - IM jambe D
- ROTACYL D2 - 2.5 ml - 2.5 Per os
A 14 semaines - pentavalent D3 - 0.5 ml - IM Jambe G
soit 3 mois et - VPO D3 - 2 à 3 gouttes - Per os
demi - PCV13 D3 - 0.5 ml - IM jambe D
- ROTACYL D3 - 2.5 ml - Per os
- VPI 1
A 9 mois - VAA - 0.5 ml - IM deltoïdes bras droit
- VAR 1 - 0.5 ml - IM deltoïdes bras Gauche
- VPI 2 - 0.5 ml - IM jambe droit
- RR 1 - 0.5 ml - Sous-cutané
A 15 mois - VAR 2 - 0.5 ml - IM deltoïde bras Gauche
- RR 2 - 0.5 ml - Sous-cutané

4.1. VITAMINE A
1.1. DESCRIPTION ET ROLE
La vitamine liposoluble, la vitamine A se présente, dans l'organisme, sous la forme de
rétinol de rétinal (dans la rétine), d'acide rétinoïque (dans les os et les muqueuses) ou
de palmitate de rétinyle (réserves stockées dans le foie). C'est dans la rétine qu'on l'a
isolée la première fois, d'où le nom de « rétinol ». Elle joue un rôle important dans la
vision, notamment au chapitre de l'adaptation de l'œil à l'obscurité, mais aussi dans la
croissance des os, la reproduction et la régulation du système immunitaire. Elle
contribue à la santé de la peau et des muqueuses (yeux, voies respiratoires et urinaire,
intestins), qui constituent notre première ligne de défense contre les bactéries et les
virus. Elle est essentielle à la différenciation et la croissance cellulaire, car elle participe
à la transcription de certains gènes et à la synthèse de certaines protéines. Elle favorise
également l'absorption du fer et semble jouer un rôle dans la régulation des réponses
inflammatoires. En R.D.C, la supplémentation de routine en vitamine A est sous la
coordination du PRONANUT. Le PEV qui constitue une opportunité, offre la vitamine A durant
les activités de campagne de masse. La vitamine A est administrée de manière préventive tous
les six mois aux enfants de 6 à 59 mois.

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BIBLIOGRAPHIE ORIENTATIVE

Livre :

0. Johns Hopkins, Planification familiale, un manuel à l’intention des prestataires de


services du monde entier, Ecole de santé publique, Bloomberg, 2008
1. Prise en charge des complications de la grossesse et de l’accouchement : guide
destiné à la sage-femme et au Médecin, Département Santé et recherches
génésiques, OMS

Module :

2. Module de formation des prestataires en planification familiale, PNSR, Mai 2008


3. Module de formation des prestataires en Maternité à Moindre Risque, PNSR, 2006
4. Module de formation des jeunes et adolescents, PNSA
5. Notes de cours de Planning Familial/UNICUP Ex UPK/ LUBUMBASHI destiné aux
étudiants de L1 gynéco obstétrique : Cours Inédit
6. Notes de cours de Santé de la Reproduction de l’IEM KAMALONDO édition 2012 :
cours Inédit.
7. Notes de cours de Gynécologie de L’UNILU Edition 2008-2009 : Cours Inédit.
8. Grand livre de gynécologie /INTERNET PDF
9. Notes de cours Inédit de Nursing en Obstétrique de L’ITM MERE TERES DE
CALCUTTA
10. Prof Dr AMRI : cancer de la prostate : youtub

Sites internet :

11. WWW.fphandbook.org
12. WWW.doctissimo

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