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Module 1 : La déontologie du métier de chauffeur

I-) Généralités.
II-) Comportements et qualités d’un bon chauffeur dans le service
1-) Comportements d’un bon chauffeur
2-) Qualités d’un chauffeur
III-) La bonne conduite d’une automobile
1-) Signe de bonne conduite
2-) Trajet et voyage
3-) La disposition d’un cortège officielle constitué de cinq véhicules.

Module 2 : La maintenance préventive de l’automobile


I-) Le tableau de bord et ses indicateurs
1-) Témoins d'alarme
2-) Témoins d'alerte
3-) Témoins de signalisation
II-) Entretien d’un véhicule automobile

Module 3 : La conduite défensive


I-) Le stress dans les transports routiers
II-) Perception et traitement des informations
III-) Éléments indispensables à la conduite défensive
IV-) Les avantages de la conduite défensive
V-) Conduite économique
Module 1 : La déontologie du métier de chauffeur
I-) Généralités.
Dans le milieu profane, toute personne possédant un permis de conduire est considérer
comme chauffeur.

Dans le milieu professionnel, être chauffeur c’est exercer un métier.


C’est donc être un travailleur ayant subi une formation, un travailleur conscient de son rôle et
de son importance dans la bonne marche des activités d’un service.

D’une manière générale, un chauffeur est celui qui, non seulement est capable de conduire un
véhicule (tourisme, transport en commun, marchandise, génie-civil) mais aussi d’assurer la
sécurité des passagers, des usagers du trafic, des marchandises et des produits de
consommation.

Dans un autre domaine, il n’est seulement celui dont le rôle a été décrit ci-dessus, mais aussi
celui dont le métier exige un comportement responsable dans l’exécution des tâches
quotidiennes.

II-) Comportements et qualités d’un bon chauffeur dans le service


1-) Comportements d’un bon chauffeur
Un chauffeur dans l’exercice de son métier doit être :

PONCTUEL
La ponctualité du chauffeur évite les rendez-vous manqués, les retards aux services, aux
réunions et aux cérémonies. Tout bon chauffeur doit être en mesure d’amener son patron à
destination et à l’heure.

SOIGNEUX :
L’allure vestimentaire d’un chauffeur compte beaucoup, surtout s’il conduit une autorité. Il
doit toujours être propre ainsi que le véhicule qu’il conduit.

DISPONIBILITE :
La disponibilité d’un chauffeur facilite l’exécution de beaucoup de tâches liées à son métier.
En conséquence, il doit à chaque fois, être disponible pour toutes les tâches qui lui sont
confiées.

Pour répondre à ces conditions, un chauffeur doit être moralement et physiquement équilibré.
Au regard des définitions suscitées, nous développerons cas par cas les dommages causés par
les chauffeurs soit :
• Par imprudence ;
• Par déséquilibre (moral ou physique) ;
• Par ignorance du code de la route ou simplement par mauvaise habitude (non ponctuel
ou négligence des rendez-vous).
En cas de non-respect de ces recommandations, il est considéré comme violeur des limitations
de vitesse, du non-respect des panneaux de signalisation, du dépassement des chargements
(marchandises et personnes) dont tout cela est malheureusement interdit par le code de la
route et par conséquent est passible aux sanctions en vigueur.

Par imprudence.

Les vitesses libres sont seulement admises en campagne sur les longues distances.
Si vous arrivez dans une agglomération sans tenir compte des limitations de vitesse (40 à
50 km/h) selon l’importance, il y a risque de collision.

Par déséquilibre (moral ou physique)

Il s’agit de ne pas conduire en état d’ivresse, malade (physique) ou ne pas conduire quand
on sait qu’on est submergé de problèmes sociaux.

Par ignorance du code de la route ou simplement par mauvaise habitude (non


ponctuel ou négligence des rendez-vous).

Les permis de conduire frauduleusement obtenus font généralement l’objet d’une


ignorance du code de la route et ne peut passer inaperçu pendant la conduite.
De même, la négligence des panneaux de signalisation est le plus souvent cause
d’accident mortel.

2-) Qualités d’un chauffeur


Un chauffeur doit :
Avoir des notions de mécanique automobile
Il doit pouvoir situer le mécanicien en cas de panne, pouvoir assurer le contrôle journalier du
véhicule (eau de refroidissement, huile moteur, batterie, respect des périodicités d’entretien du
véhicule, etc.…)

Etre discret
Il ne doit pas raconter tout ce qu’il voit ou tout ce qu’il entend de son patron

Eviter de prendre n’importe quel colis au risque de piéger le patron


En matière de sécurité, tout colis au contenu douteux est à éviter

Etre ponctuel pour ne pas mettre le travail en péril :


Les réunions ou les rencontres, sont généralement chronométrés. Ce qui signifie qu’un retard
entraîne toute l’équipe dans l’attente du manquant et par conséquent, entraîne le retardement
du travail

Eviter l’alcool pendant son service


Un conducteur en état d’ivresse ne dispose sans doute pas tous ses réflexes
Conséquences : les temps de réaction au freinage, virage, limitation de vitesse sont
considérablement réduits et les résultats sont plus souvent néfastes

Eviter de transformer le véhicule en chambre ou salon de coiffure


Le véhicule ne doit pas être utilisé pour s’habiller, se peigner, boire, fumer, en somme tout ce
qui est vice doit être évité à l’intérieur du véhicule
Etre respectueux
Il doit se dépasser (retenir) même quand il remarque à un certain moment que son patron a
laissé voir son côté faible

Etre prudent en regardant toujours devant lui :


Il faut ici éviter de conduire en donnant l’impression qu’on recherche quelqu’un dans la
circulation ou aux abords de la route

Tout chauffeur doit rester obligatoirement à côté de son véhicule


Après avoir déposé le patron, le chauffeur doit éviter de disparaître spontanément au risque
que le patron ne se présente derrière son dos

Etre honnête
Il doit exécuter convenablement les tâches qui lui sont confiées

III-) La bonne conduite d’une automobile


1-) Signe de bonne conduite
1- Conducteur en forme
2- Voiture en bon état et ceinture bouclée
3- Maîtrise de la vitesse
4- Chacun à sa place, chacun son tour
5- Pas de surprise :
6- Ne pas se laisser surprendre par les autres
7- Ne pas surprendre les autres
8- Ne pas gêner les autres

Ces principes correspondent aux domaines où se situent les catégories principaux


facteurs d’accident qui sont liés directement aux attitudes et aux comportements des
usagers de la route.

Conduite = bon sens et courtoisie

Il est nécessaire pour bien conduire d’avoir effectué quelques milliers de kilomètres qui
permettront de bien sentir les réactions de son véhicule et de commencer à automatiser
ses gestes.

Mais en même temps, on peut prendre de mauvaises habitudes des et automatiser des
comportements dangereux. On conduit de plus en plus facilement mais, souvent on a
seulement pris l’habitude de mal conduire et de mal se conduire.

Et puis la conduite, c’est aussi l’isolement dans une carapace d’acier et de verre qui
permet le défoulement et l’insulte gratuite. Un homme charmant et courtois devient
parfois, au volant grossier, sans gène, dangereux et irréfléchi dans son comportement.
Il en résulte très souvent des accidents, des embouteillages et une perte de temps pour
tout le monde.
La conduite reflète souvent la mentalité d’un individu.
Or la conduite doit être avant tout une question de bon sens et de courtoisie.
2-) Trajet et voyage
Quand doit-on partir ?

Tout dépend de l’heure d’arriver. Elle est précise parce que définie par le travail et les
rendez vous.
Il faut prévoir une marge pour éviter de rouler trop vite, donc dangereusement afin de
rattraper le temps perdu.
Lorsqu’il s’agit d’un voyage, il faut partir plus tôt afin d’éviter la cohue ou de traverser
des agglomérations aux heures de pointe. On évite ainsi la fatigue et l’énervement.

Il faut en outre tenir compte :


− De la distance du voyage et le cas échéant des étapes ;
− Des conditions météo ;
− Des inconvénients de la conduite nocturne.

Des pauses sont indispensables, vouloir rouler d’une façon continue trop longtemps
c’est risquer de se fatiguer inutilement et cela est dangereux ; l’on ne profite pas bien
du voyage.

Module 2 : La maintenance préventive de l’automobile


I-) Le tableau de bord et ses indicateur
La vitesse instantanée exprimée en kilomètres par heure (km/h) ou en miles par heure (mph),
par l'intermédiaire d'un tachymètre

La vitesse de rotation de l'arbre principal du moteur exprimée en milliers de tours par minute
(tr/min ou rpm), grâce au compte-tours (qui est lui aussi un tachymètre)
Le kilométrage parcouru (km), par un totalisateur ou odomètre (le plus souvent complété par
un totalisateur partiel)
Le niveau de carburant (exprimé la plupart du temps en subdivisions de la contenance du
réservoir)

La température du liquide de refroidissement moteur en degrés Celsius (°C)

Les témoins d'alarme, d'alerte et de signalisation


Ces indicateurs sont complétés par la présence d'un certain nombre de témoins, en nombre
très variable selon les constructeurs et les modèles. Ces témoins peuvent être classés en trois
catégories :
Les témoins d'alarme signalent une panne moteur imposant un arrêt immédiat ou un danger
pour les passagers du véhicule
Les témoins d'alerte signalent la panne d'un système électronique de bord ou le besoin de
faire réviser un organe du véhicule, tout en laissant la possibilité de continuer à utiliser le
véhicule
Les témoins de signalisation signalent le fonctionnement d'un système de bord
Les couleurs utilisées renseignent partiellement sur la nature du témoin : rouge et orange pour
les témoins d'alarme, orange pour les témoins d'alerte, orange, vert et bleu pour les témoins de
signalisation. Voici un descriptif des témoins les plus courant par catégories. Pour certains
d'entre eux, plusieurs représentations existent selon les pays ou les constructeurs. Elles sont
figurées par différents pictogrammes. Dans chaque paragraphe ci-dessous, les principales
représentations sont illustrées.

1 Témoins d'alarme
Charge batterie

Lorsque ce témoin s'allume, il signale une insuffisance de la charge de la batterie.


La batterie permet d'alimenter en énergie électrique tous les dispositifs de bord
(éclairage extérieur, radio, ventilation, allumage du moteur), mais elle doit être
pour cela constamment rechargée. Cette charge est assurée par le moteur, au travers de
l'alternateur. Celui-ci est entraîné par une courroie, qui ne tourne donc que quand le moteur
est en marche. Si elle est insuffisamment tendue ou si elle casse, l'alternateur ne remplit plus
sa fonction et la batterie se décharge progressivement.
Si le témoin s'allume en marche normale, il est possible de continuer à rouler jusqu'à pouvoir
s'arrêter en toute sécurité. En effet, la batterie ne se décharge pas instantanément. C'est à ce
stade qu'est établi le diagnostic. Faute de compétence mécanique, il est possible de rouler, à
allure modérée, jusqu'au garage le plus proche.
Toutefois, une mauvaise charge de la batterie peut aussi entraîner une surchauffe moteur. En
effet, la courroie qui entraîne l'alternateur sert parfois aussi à la pompe à eau qui permet le
refroidissement du moteur. Si elle ne tourne plus, le moteur risque de subir de graves
problèmes mécaniques (rupture du joint de culasse etc.).

Pression d'huile moteur

Comme pour toutes les pièces mécaniques, les organes mobiles du moteur, qui
fournissent l'énergie nécessaire au véhicule, doivent être abondamment lubrifiés.
Sinon, ils ne pourraient fonctionner étant donné leur grande vitesse de rotation
(les moteurs à essence modernes sont capables de tourner à 6000 tours par minute, et certains
modèles sportifs montent même jusqu'à 8000 tours minute).
La lubrification est donc une fonction essentielle remplie par le circuit de lubrification. Afin
d'amener l'huile dans tous les endroits du moteur, on utilise une pompe à huile (de type pompe
à engrenages).
Si le circuit demeure bien étanche, la pression d'huile ne doit pas chuter pendant le
fonctionnement. Toutefois, lorsque le moteur n'a pas tourné pendant un certain temps, l'huile,
qui est un fluide, "descend" du haut du moteur vers le carter, et la pompe met un certain temps
à amener l'huile partout et à la faire monter en pression. C'est pourquoi le voyant s'allume au
démarrage et s'éteint rapidement.
C'est aussi pourquoi il faut attendre un peu avant de solliciter le moteur, le temps que l'huile
chauffe et atteigne ses conditions de lubrification optimale.
Si le voyant s'allume en marche, il faut immobiliser le plus rapidement possible le véhicule, et
couper le moteur. Plusieurs vérifications doivent être faites moteur éteint :
- le niveau d'huile (après avoir attendu quelques minutes). S'il est insuffisant, faire l'appoint,
redémarrer le moteur et voir ce qui se passe. Si le voyant reste allumé...
- ...couper le moteur et regarder sous la voiture s'il y a une fuite (trou dans le carter, par
exemple). Dans ce cas, direction le garage, à l'aide d'une dépanneuse car le véhicule n'est pas
en état de rouler.
Cette panne est difficile à réparer, il vaut mieux confier ce travail à un spécialiste.

Température du liquide de refroidissement

Ce témoin apparaît dans de très nombreuses voitures, bien que sur certains
modèles il n'y ait qu'un thermomètre. Avec ou sans thermomètre, ce témoin est
très important car il signale toute surchauffe du moteur. Ainsi, le conducteur peut
adapter son allure et éviter la destruction de certaines parties du moteur. Dans les moteurs
automobiles modernes, le bloc moteur qui contient les parties en mouvement est refroidi par
eau. Comme le coeur du moteur produit de l'énergie lors de la combustion d'un mélange air-
carburant (le plus souvent essence ou diesel), les parties essentielles seraient détruites si elles
n'étaient pas refroidies.
L'eau qui circule dans le moteur emprunte un réseau de canalisations que l'on appelle le
circuit de refroidissement. Ce circuit relie le bloc moteur au radiateur qui dissipe la chaleur, et
au circuit de chauffage de l'habitacle.
Les nombreuses canalisations et surtout les tuyaux de liaison sont susceptibles de se mettre à
fuir, et ce d'autant plus que l'eau de refroidissement est sous pression (si ce n'était pas le cas,
elle s'évaporerait).
Si ce témoin s'allume, il convient de ralentir l'allure et de mettre le chauffage à fond pour voir
si la température du moteur redescend (l'air chaud est en effet prélevé sur les Durits de
refroidissement du moteur). Si cela ne fonctionne pas, immobiliser le véhicule en laissant
tourner le moteur au ralenti, chauffage à fond.
- vérifier le niveau d'eau de refroidissement. S'il est trop faible, couper le moteur, attendre une
dizaine de minutes (le temps de laisser la température et la pression du circuit chuter), puis
ouvrir le vase d'expansion précautionneusement. Faire l'appoint, redémarrer le moteur et
regarder si la température baisse. Si c'est le cas, repartir en roulant doucement et en surveillant
la température. Si elle remonte, il y a peut-être une fuite.
- en cas de fuite sur une Durit, compléter le niveau comme ci-dessus mais rouler avec le vase
d'expansion ouvert, pour empêcher la pression de monter. Attention, l'eau s'évapore
rapidement, et le niveau redescend vite. Il faut le compléter souvent.
Une température d'eau excessive peut provoquer la rupture du joint de culasse, cette avarie est
donc sérieuse.

Niveau du liquide de freinage

Ce témoin a une double fonction d'alarme. Il signale :


une baisse de pression du circuit de freinage
un niveau de liquide de freins trop faible
Les alarmes sont très importantes, car elles indiquent que les capacités de freinage du véhicule
sont affectées de manière significative. Les freins sont constitués de disques ou de tambours.
C'est la pression élevée du circuit qui permet de fournir l'énergie nécessaire au freinage. Toute
chute de la pression diminue l'efficacité du dispositif et doit conduire à une intervention
rapide. Elle peut être le résultat d'un niveau de liquide trop faible à la suite d'une négligence
d'entretien (c'est pourquoi le témoin fait double emploi).
Il peut également s'agir d'une fuite dans un point quelconque du circuit, ou de la présence d'air
dans les tuyaux.
Dans tous les cas, il est impératif d'intervenir rapidement, par ses propres moyens ou par le
truchement d'un garagiste.
Sur les voitures modernes, il signale également le serrage du frein de parking (frein à main).
Ceintures de sécurité non bouclées

Les normes de sécurité automobile deviennent sans cesse plus sévères.


En effet, l'accidentologie fait des progrès, et tient compte des innovations
dans les domaines de la sécurité active et passive (Air Bags,
prétensionneurs...).
Les ceintures de sécurité sont devenues monnaie courante par ce processus, et sont
aujourd'hui obligatoires tant à l'avant qu'à l'arrière de la voiture. Mais les habitudes sont
difficiles à modifier. C'est pourquoi il a été nécessaire de forcer les conducteurs et leurs
passagers à boucler leur ceinture, par un appareil préventif et répressif
Dans les voitures également, le combiné s'est fait l'ennemi de l'imprudence en avertissant le
conducteur de manière visuelle et parfois sonore de son "oubli". Enfin, les voitures les plus
récentes (depuis 2005) sont équipées d'un témoin de ceinture non bouclée par passager.

Portes ouvertes ou mal fermées

Les portes des voitures disposent d'un verrouillage de sécurité


et d'un cran dans lequel la portière est complètement fermée et
étanche. Mais la standardisation n'est pas encore totale et les
serrures peuvent être de différentes qualités. Ainsi, on peut croire avoir bien fermé la portière
alors que ce n'est pas le cas.
Même si la porte ne devrait pas s'ouvrir en marche et que le vent aurait plutôt tendance à la
fermer, un enfant poussant la porte peut l'ouvrir, a fortiori s'il s'appuie dessus.
C'est pourquoi ce témoin, parfois doublé d'un avertisseur sonore, avertit les passagers de la
négligence. Ce témoin peut également signaler une tension trop faible de la pile alimentant la
commande à distance d'ouverture des portes.

2 Témoins d'alerte
Niveau mini de carburant

La panne de carburant est un phénomène qui se raréfie, en grande partie grâce à la


jauge de niveau carburant et au voyant qui l'accompagne dans la grande majorité
des cas. Ce témoin avertit le conducteur qu'il roule sur la réserve de carburant qui
avoisine généralement 10% du plein. En revanche, l'allumage de ce voyant prend une
signification nouvelle sur les voitures les plus récentes. Celles-ci sont toutes dotées d'un pot
catalytique (ceci concerne donc autant les modèles essence que diesel). Le pot catalytique
supporte très mal les insuffisances d'alimentation consécutives à un niveau de carburant trop
faible.
Il est même susceptible d'être détruit. Ainsi, il est important de refaire le plein avant d'avoir
atteint la fin du réservoir.

Niveau d'huile moteur

Le moteur est un assemblage de pièces métalliques qui ont un


besoin impératif de lubrification sous peine de s'échauffer
excessivement. L'huile que l'on place dans le carter remplit
donc un rôle essentiel pour la bonne marche de la voiture. Le contrôle régulier du niveau de
ce fluide fait partie des tâches de l'automobiliste consciencieux. Mais l'entretien est souvent
négligé, et le niveau d'huile est pratiquement aussi mal loti que la pression des pneus... Or, si
l'indication de la pression des pneumatiques se démocratise progressivement, le niveau d'huile
fait déjà l'objet de plus d'attention parmi les constructeurs.
Ceux-ci proposent depuis longtemps des jauges automatiques qui jouent le rôle d'un contrôle
manuel, dans une version beaucoup moins fastidieuse. Ainsi, le témoin de niveau d'huile (s'il
est présent) avertit le conducteur de toute insuffisance de lubrifiant.
Dans le cas où ce témoin clignote trop longtemps, ou si l'aiguille de la jauge à huile est dans la
zone rouge, il faut absolument faire l'appoint sous peine de détruire le moteur à brève
échéance.

Anti-lock braking system (ABS)

Le témoin d'ABS permet de surveiller le fonctionnement de


l'antiblocage des roues qui équipe de nombreux véhicules récents en
première monte. Ce dispositif, en empêchant le blocage des roues lors
d'un freinage d'urgence, permet au conducteur de garder le contrôle de la voiture et d'éviter
une collision avec l'obstacle qui a provoqué son ralentissement.
L'intérêt de l'alarme est donc clair : tout dysfonctionnement de l'ABS peut avoir des
conséquences très lourdes, et ce même si le système de freinage conventionnel continue a
fonctionné normalement.
La panne étant généralement électronique, il convient de procéder au remplacement des
éléments mis en cause après une visite de contrôle chez le garagiste, l'automobiliste n'étant
pas en mesure de réparer lui-même les composants défectueux.

Présence d'eau dans le filtre à gazole

La combustion dans les moteurs diesel s'effectue par l'injection


de carburant dans le cylindre, après compression de l'air
d'admission. La qualité du gazole revêt donc une importance
non négligeable dans le bon fonctionnement du moteur.
Il arrive qu'un plein dans une station service délivrant du carburant de mauvaise qualité
contienne une certaine quantité d'eau. Cette eau s'accumule dans le filtre à gazole, qu'il faut
par conséquent purger de manière à éviter toute mauvaise combustion du mélange, voire
éventuellement une détérioration des injecteurs.
Le témoin de présence d'eau dans le filtre a gazole avertit le conducteur qu'il doit procéder
rapidement à cette purge, qui s'effectue simplement en dévissant une molette à la base du
filtre.

Usure des plaquettes de freins avant

Le témoin d'usure des plaquettes de freins avant équipe de nombreux modèles de


la production française et étrangère. Il permet de surveiller l'évolution des
plaquettes de freins avant, élément essentiel pour la sécurité active du véhicule.
Les plaquettes sont les éléments qui ralentissent le disque de frein, et dissipent l'énergie
cinétique accumulée par le véhicule. Ce faisant, elles s'échauffent et connaissent donc une
usure rapide.
Lorsque le témoin d'usure s'allume, il est important de procéder au remplacement rapide des
plaquettes, sous peine de détériorer grandement les qualités de freinage de la voiture.
Autodiagnostic moteur

Jadis, l'automobiliste devait lui-même réguler des


paramètres comme l'avance à l'allumage (manette
au volant qu'il fallait amener au point juste
indépendamment de l'accélérateur). Puis sont arrivées les régulations automatiques,
mécaniques ou électroniques. Aujourd'hui, le conducteur n'est même pas tenu de savoir ce
qu'est l'avance à l'allumage.
Mais, comme partout, l'électronique a un défaut : la panne, si rare soit elle, est difficile à
diagnostiquer. Les garagistes disposent d'un système d'analyse de l'allumage électronique, qui
se raccorde au moteur par l'intermédiaire d'une prise dite de diagnostic, dont disposent toutes
les voitures modernes.
D'ailleurs, depuis l'apparition de l'injection mono ou multipoint en série (couplée au pot
catalytique sur les voitures essence postérieures au 1er janvier 1993, et diesel postérieures au
1er janvier 1996), les combinés d'instruments proposent un témoin d'autodiagnostic, qui
indique par son clignotement ou son allumage prolongé un défaut du système d'allumage ou
d'injection.
Ce témoin avertit également le conducteur que le système de dépollution ne fonctionne pas
correctement, puisque la combustion ne se fait plus dans les conditions optimales. Il est donc
important de remédier à la panne rapidement, sous peine de détériorer des organes comme le
pot catalytique.

Antidémarrage codé

De nombreux véhicules personnels


proposent en série un dispositif
d'antidémarrage codé. Ces systèmes
assurent une protection efficace de la voiture, puisqu'il faut composer un code secret pour
démarrer le moteur.
Les systèmes les plus évolués proposent un codage par transpondeur, ce qui signifie que le
code est contenu dans la clef de contact, et que le conducteur peut démarrer directement.
La plupart des constructeurs ont adopté cette solution beaucoup plus confortable que le
clavier. Le témoin d'antidémarrage s'éteint dès que la reconnaissance du code est terminée,
avertissant le conducteur qu'il peut démarrer. A l'inverse, s'il reste allumé, le véhicule n'est
plus protégé et il faut procéder à une réparation du dispositif.

3 Témoins de signalisation
Frein à main serré

Le témoin de frein à main serré est apparu pour éviter un oubli aussi fréquent que
dangereux. Comme son nom l'indique, il signale que le frein à main est serré ou
mal desserré. Il a une grande utilité, car la commande du frein à main est
indépendante de la pédale de freins.
Ainsi, lorsqu'il reste serré, le conducteur ne s'en aperçoit pas et roule en détériorant les
plaquettes de freins arrière. Sur certains modèles plus anciens, ce témoin est couplé avec le
témoin de niveau de liquide de freinage.

Feux de position - de croisement - de route


A leurs débuts, les automobiles étaient équipées de véritables lanternes, aussi peu efficaces
que fiables. Avec l'amélioration conjointe des ampoules, des dynamos et des batteries au
plomb, les phares modernes ont vu le jour.
La surface des projecteurs est devenue complexe, de manière à ce qu'ils n'éclairent qu'une
partie de la route, à savoir celle qu'emploie le véhicule. Les phares halogènes, puis au xénon
ont remplacé progressivement les ampoules à filament de base, rendant l'éclairage encore
meilleur. Le futur s'annonce sous l'auspice du couplage des lampes au xénon et des diodes
électroluminescentes (DEL).
Tous ces phares nécessitent une bonne information au conducteur afin que celui-ci ne fasse
pas la confusion entre feux de croisement et de route, par exemple.

Les feux de position

Ce témoin, comme son nom l'indique, accompagne l'entrée en service de


l'éclairage extérieur. Le combiné, les commandes de planche de bord, les
veilleuses avant et arrière s'illuminent, ainsi que la plaque minéralogique.

Les feux de croisement

Ce témoin signale le passage en feux de croisement.

Les feux de route

Ce témoin signale le passage en feux de route. C'est le seul témoin bleu


courant des combinés actuels, ce qui le rend très reconnaissable.

Projecteurs antibrouillard avant - Feux antibrouillard arrière

Les feux anti-brouillard sont bien utiles quand les conditions de visibilité se dégradent. Ils
n'éclairent pas loin mais signalent le véhicule, et - pour les projecteurs avant - illuminent le
bas côté.
Les feux antibrouillard arrière sont devenus obligatoires, au moins d'un côté du véhicule (ce
qui explique que sur nombre de véhicules, l'on trouve d'un côté le feu antibrouillard et de
l'autre, le feu de recul).
Les témoins d'allumage de ces feux sont également utiles car un oubli peut être passible d'une
amende. En effet, les feux anti-brouillard sont éblouissants et gênent les autres usagers de la
route.
Ces pictogrammes sont standard, le témoin de feux antibrouillard avant est vert, et le témoin
de feux antibrouillard arrière est orange.

Désembuage de la lunette arrière

Les passagers d'un véhicule, en respirant à l'intérieur, modifient le taux d'humidité


de l'habitacle et embuent les vitres. Il existe deux manières de désembuer ces
vitres : insuffler de l'air chaud ou sec.
Un habitacle chaud s'embue moins facilement. Une voiture climatisée offre le double
avantage de proposer un air chaud et sec. La lunette arrière, isolée des aérateurs, se désembue
grâce à l'action de petites résistances fournies en série.
Le témoin a son utilité car ces dispositifs consomment beaucoup d'énergie. L'oubli est moins
aisé, au plus grand bénéfice de la batterie. Toutefois, nombre de ces dispositifs sont équipés
d'une mise hors-tension automatique, qui intervient généralement au bout de dix ou douze
minutes.

II-) Entretien d’un véhicule automobile

Entretenir son auto au quotidien permet de la maintenir en bon état mécanique et


esthétique. Si certains gros entretiens nécessitent un passage à l'atelier, quelques
vérifications régulières et faciles prolongeront la durée de vie de votre voiture tout en
permettant de réaliser des économies parfois considérables.

Et vous en tirerez tous les bénéfices lors d'une revente éventuelle. Voici dix conseils à
suivre.

1 - Vérifiez régulièrement les niveaux

Pour garantir le bon fonctionnement du moteur ainsi que des organes de direction et de
freinage, une vérification périodique de tous les fluides s'impose. Sachez qu'un niveau
insuffisant peut provoquer des défaillances pouvant avoir des conséquences parfois
importantes, voire une casse du moteur. Un petit coup d'œil sous le capot de temps en temps
peut vous éviter bien des soucis.

2 - Vérifiez le niveau d'huile moteur

À l'aide de la jauge d'huile, assurez-vous que le niveau soit toujours entre les deux repères
<< mini >> et << maxi >>. Un excès ou une quantité insuffisante d'huile sont préjudiciables
au bon fonctionnement du moteur.

3 - Contrôlez le niveau du liquide de refroidissement

Veillez là encore à ce qu'il soit toujours entre les deux repères « mini » et « maxi » du bocal.
Attention, si vous constatez que le niveau est régulièrement insuffisant, cela signifie que votre
moteur consomme de l'eau - risque de problème de joint de culasse.

4 - Contrôlez les niveaux des liquides de freins et de direction assistée

Une insuffisance de liquide de freins peut signifier une fuite au niveau du circuit de freinage.
Il en est de même pour ce qui est de la direction.

5 - Testez l'état de la batterie

Une batterie en bon état conserve une bonne espérance de vie. Assurez-vous qu'elle soit
toujours bien chargée – problèmes de démarrage –, que les cosses soient propres et le cas
échéant contrôlez le niveau de l'électrolyte. Au besoin, faites contrôler le circuit de charge.

Bon à savoir : Un contrôle régulier du niveau des fluides permet d'empêcher des avaries
importantes. Ces contrôles ne nécessitent aucune connaissance particulière en mécanique et
peuvent être réalisés rapidement.
6 - Entretenez les pneumatiques

Une petite inspection visuelle des pneumatiques n'est jamais inutile. Sachez que des pneus
sous ou sur-gonflés s'usent plus rapidement. De même, une usure irrégulière peut laisser
supposer une anomalie au niveau du parallélisme ou autre. Contrôler régulièrement ses pneus
permet de prolonger leur durée de vie.

Bon à savoir : Les pneumatiques doivent être identiques sur chaque essieu. De même, ils
doivent avoir des sculptures apparentes sur toute leur surface. Des pneus très usés sur
l'extérieur doivent être remplacés même si la surface de roulement semble en bon état. Outre
le fait de risquer une amende, votre tenue de route sera sensiblement modifiée.

7 - Gardez des freins en bon état

Si vous n'êtes pas mécanicien confirmé, un examen visuel régulier des disques et des
plaquettes de frein vous permettra de constater l'état d'usure des organes de freinage. Si votre
auto freine mal, si les freins grincent, si des bruits anormaux de frottement se laissent entendre
au moment de freiner, c'est peut-être le signe qu'il est temps de changer vos freins, ou tout du
moins de contrôler leur état.

8 - Une carrosserie rutilante

Un nettoyage régulier de la carrosserie permettra à votre auto de garder un bel éclat pendant
de longues années. Outre un nettoyage à l'eau, un polissage au moins une fois par an assurera
brillance et longévité à votre peinture.

Bon à savoir : En cas de revente, une carrosserie terne dénote d'un manque d'entretien. L'état
extérieur donne d'emblée une bonne ou une mauvaise impression à l'éventuel acheteur.

9 - Éclairage : pour bien voir et être vu

Il est conseillé de vérifier régulièrement le bon fonctionnement de son éclairage et de


remplacer toute ampoule défectueuse, pour sa sécurité et celle des autres. Pensez donc à
vérifier régulièrement toutes les ampoules, notamment le fonctionnement des feux de stop.
Faites-vous aider le cas échéant.
10 - Pare-brise et vitres sans défaut

N'hésitez pas à faire remplacer un pare-brise fissuré. Nettoyez régulièrement toutes les vitres
avec un produit adapté, non abrasif. Si votre auto est restée longtemps en stationnement,
pensez à nettoyer vos essuie-glaces avant de prendre la route. L'accumulation de poussière et
la pollution peuvent entraîner des rayures en cas de pluie.

Une auto entretenue est en général plus fiable et vous évite des petits désagréments de
dernière minute. Il faut prendre le temps d'ouvrir le capot de temps à autre, de garder sa
voiture propre et agréable à regarder, le but étant qu'elle dure le plus longtemps possible.

Module 3 : La conduite défensive

I-) Le stress dans les transports routiers


Le stress constitue l’excuse la plus fréquemment avancée pour justifier une conduite
agressive. Pour les professionnels de la route, le stress est un thème connu depuis longtemps.
On ne peut pratiquement pas l’éviter. La conduite défensive et le stress sont deux éléments
qui s’influencent mutuellement et qui doivent être pris en considération ensemble. Ce qui est
important, c’est d’apprendre à gérer son stress et de savoir reconnaître les dangers liés au
stress permanent. Le stress permanent génère un style de conduite agressif, permanent lui
aussi, qui incite les autres usagers de la route à pratiquer de la même manière, et qui conduit
un jour ou l’autre à l’accident. Pour un chauffeur professionnel, il est très important de savoir
gérer son stress et de donner le bon exemple aux autres usagers de la route. Un stress passager
provoque de la distraction et de l’inattention. Les influences extérieures, qui sont souvent liées
à l’activité professionnelle, réduisent l’attention du chauffeur. La plupart des accidents sont
dus à l’inattention et à la distraction des personnes impliquées.
Causes de stress que le chauffeur ne peut pas influencer :
- Erreurs ou comportements agressifs des autres usagers de la route
- Passagers
- Adresses (de chargement/déchargement) fausses ou incomplètes
- Contrôles de police
- Conditions de circulation
- Situations dues au trafic
Causes de stress que le chauffeur peut influencer :
- Planificateur de transports - Chef
- Manque de temps - Téléphone/SMS
- Distraction - Surestimation de sa propre personnalité
- Fatigue - Manque de connaissances prof.
- Défauts du véhicule - Forme du jour (santé/maladie)
- Mauvaise planification
Comment faire pour diminuer ou empêcher le stress ?
Pour le chauffeur, le stress qu’il génère lui-même est le plus difficile à déceler. Le plus
souvent, celui qui est stressé est le plus mal placé pour analyser la situation et trouver
l’origine du stress qui modifie son propre comportement. Mais il est inévitable de se poser ce
genre de question lorsqu’on se trouve dans une situation de stress. La solution la plus simple
consiste à régler les problèmes que l’on génère soi-même :
- Réduire les causes de distractions
- Faire une sorte que l’ordre règne dans la cabine
- Respecter son corps (sommeil, temps libre, alimentation)
- Tenir compte de son état de santé (avertir le patron lorsque l’on n’est pas en état de
prendre le volant)
- Se tenir au courant des dernières nouveautés (connaissances professionnelles)
- Limiter les appels téléphoniques au strict minimum
- Régler ses problèmes privés les plus importants
- Faire preuve d’un état d’esprit positif vis-à-vis de son environnement.
Bien souvent, l’environnement direct joue un rôle important. Les clients, l’entreprise, le chef
ou le planificateur de transports peuvent constituer des sources de stress. Il suffit parfois d’une
bonne discussion pour régler définitivement certains problèmes :
- La charge de travail est trop lourde, les pauses ne peuvent pas être respectées
- L’état du véhicule ne correspond pas aux exigences en la matière
- L’équipement est insuffisant
- Les désirs de la clientèle ne sont pas en accord avec les exigences des planificateurs de
transports
- Les planificateurs de transports sont incapables d’établir une planification judicieuse
- Les connaissances professionnelles ne sont pas à la hauteur des exigences
- Les vacances ne peuvent pas être prises comme prévu
- La relation avec les chefs et les collègues est une source de conflits.
Il ne sert à rien de s’énerver et vouloir s’attaquer aux causes de stress que l’on ne peut pas
influencer. Celui qui veut absolument s’attaquer à ce genre de problèmes finira par désespérer
:
- Contrôles de police
- Contrôles douaniers et formalités douanières qui s’éternisent
- Bouchons, conditions de circulation
- Erreurs des autres usagers de la route
- Règles et prescriptions de la circulation.
Un style de conduite agressif envers les autres peut vous sembler libérateur sur le moment.
Mais n’oubliez pas qu’un bon chauffeur sait reconnaître les causes de son stress ainsi que les
moyens d’y remédier. C’est la seule et unique solution pour obtenir des résultats satisfaisants
à long terme.
II-) Perception et traitement des informations
Environnement du trafic
Sur la route, il y a en permanence des événements face auxquels le chauffeur doit réagir. Pour
qu’il puisse réagir correctement, le chauffeur doit d’abord percevoir et traiter les informations
suivantes :
- Les autres usagers de la route
- les conditions de visibilité
- L’état de la route
- les règles de la circulation
- Le déroulement du trafic
- les conditions météo
- La densité du trafic
Le chauffeur n’est pas en mesure d’influencer ces éléments, mais il est tenu d’adapter sa
conduite aux conditions de circulation. N’oublions pas que le chauffeur peut exercer une
influence sur son comportement et sur son véhicule uniquement.
Perception des événements
Une bonne perception de la situation constitue une condition essentielle à une conduite
prévoyante. Celui qui perçoit les événements suffisamment tôt sera en mesure de réagir de
manière réfléchie. Cette perception des événements peut être influencée par divers facteurs
négatifs : fatigue, mauvaise alimentation, médicaments, alcool ou drogues. Si l’on veut
conserver une bonne perception de l’environnement pendant plusieurs heures, il est important
de veiller à adopter une position assise optimale, de s’accorder des pauses régulièrement et de
faire bon usage de ces dernières. Il est également conseillé de surveiller son alimentation,
d’éviter de se laisser distraire par le passager et par la radio, les systèmes GPS.
Qui voit bien conduit mieux
Plus de 90% des informations relatives au trafic sont perçues visuellement. Les cabines de
camion sont construites de manière à offrir une visibilité optimale au chauffeur. Les
constructeurs dépensent des sommes énormes afin d’améliorer cet aspect. Ces efforts ne
devraient pas être réduits à néant par l’installation de fanions, de rideaux, de machines à café
et autres téléviseurs qui n’ont rien à faire sur le tableau de bord ou derrière le pare-brise.
Renoncez à installer des objets qui peuvent avoir une influence négative sur la concentration
et sur la visibilité. Les rideaux installés sur les vitres latérales augmentent l’angle mort et
peuvent donc s’avérer très dangereux.
Champ visuel et acuité visuelle
Le champ visuel d’un être humain en bonne santé s’étend sur 180° environ. Mais il faut savoir
que notre vision optimale se concentre au centre de ce champ visuel, sur un angle de 10°
environ. L’œil humain est capable de déplacer ce champ de vision optimal pour capter les
choses intéressantes et importantes. Ce deplacement du champ de vision s’effectue en
fonction d’éléments extérieurs (lumière, mouvements rapides) ou sur commande du cerveau.
Lorsqu’une situation délicate se présente, il est donc indispensable de ne pas seulement
regarder devant soi, mais également sur la droite et sur la gauche, afin de capter un maximum
d’informations importantes. La fatigue, la prise de médicaments, d’alcool ou de drogues
diminue la capacité de déplacement du champ de vision, et ralentit la perception des
informations.
Transfert des priorités
L’œil humain est capable de percevoir simultanément plus d’informations que le cerveau
n’est capable d’en traiter. Lorsque plusieurs informations nous parviennent simultanément, il
est donc indispensable d’établir un ordre de priorité. Notre attention doit se concentrer sur
l’information la plus importante. Si notre attention se porte sur une information qui n’est pas
importante pour le trafic, la situation peut devenir dangereuse.
Dans le trafic, les situations délicates impliquent un traitement des informations en fonction
de leur importance. Plus la situation est compliquée, et plus le risque d’erreur est élevé,
surtout si l’attention du chauffeur n’est pas optimale.

Quelles sont les informations importantes qui vont influencer le déroulement des
événements dans l’immédiat ?
Est-ce le feu rouge, le piéton, l’autre véhicule ou le chantier ?
Pour rouler de manière sûre et détendue, mieux vaut être capable de capter et de traiter
le plus d’informations possible.

Eléments empêchant la perception et le traitement des informations


La fatigue, le stress, les drogues, les médicaments, les problèmes personnels, la radio et les
passagers peuvent fortement réduire le traitement des informations. Il arrive même parfois que
la perception et le traitement des informations soient réduits au strict minimum : La vision est
focalisée et l’œil ne capte plus l’intégralité des informations (vision tunnel) ou l’on ne se
souvient plus des événements des dernières minutes. En pareil cas, c’est bien souvent grâce
aux réflexes des autres usagers de la route qu’on évite l’accident.
Capacité à percevoir et à traiter les informations
Comme toutes les aptitudes physiques, la capacité à percevoir et à traiter les informations
varie d’une personne à l’autre. En principe, le déroulement du trafic automobile s’effectue de
manière à ce que la plupart des personnes soient capables de devenir de bons usagers de la
route.
Il faut savoir que ces aptitudes physiques sont influencées par l’état de santé général et la
forme physique du jour.
Un nombre d’heures de sommeil suffisant est indispensable si l’on veut être en forme pour
prendre le volant. Tout comme les périodes de repos et le temps libre.
L’alcool, les drogues et les médicaments exercent une influence négative sur la perception des
événements et sur le temps de réaction.
Une mauvaise alimentation peut limiter les aptitudes physiques et accentuer la fatigue.
Il ne faut pas négliger l’influence négative que peuvent exercer les problèmes psychiques, qui
empêchent la personne qui en souffre de se concentrer.
Chaque chauffeur doit être en mesure d’estimer lui-même ses capacités physiques et
psychiques. Attention aux excitants et autres stimulants qui n’améliorent pas la situation.
Le chauffeur professionnel conscient de ses responsabilités adapte les conditions de sa vie
privée aux exigences de sa profession et vit ainsi sainement.

III-) Éléments indispensables à la conduite défensive


Un chauffeur qui adopte un style de conduite défensif roule de manière attentive, en faisant
preuve d’une certaine retenue, de manière à pouvoir réagir correctement en cas d’imprévu. Si
cela permet d’éviter un accident, il cèdera la priorité à un autre usager de la route. Un style de
conduite défensif permet non seulement d’éviter des accidents, mais aussi de ménager la
mécanique (pas de freinages ou d’accélérations inutiles). Ce mode de conduite permet
également d’économiser ses nerfs et le carburant tout en augmentant sa vitesse moyenne.
Donc, le chauffeur qui réussit à adopter un style de conduite défensif s’assurera en plus une
certaine tranquillité d’esprit. Et n’oublions pas que la conduite défensive exerce également
une influence positive sur les autres usagers de la route et sur la fluidité du trafic.
Adopter une conduite préventive
Pour un chauffeur, adopter une conduite préventive signifie ne pas se contenter d’être attentif
aux événements qui se produisent à proximité de son véhicule. Ce chauffeur sera attentif à
tous les éléments qui pourraient influencer le trajet qu’il doit effectuer. En agissant de cette
manière, le chauffeur sera en mesure d’adapter sa conduite aux conditions de circulation. Une
conduite préventive réduit le nombre d’actes précipités et de manœuvres d’urgence tout en
permettant aux autres usagers de la route de mieux cerner les intentions de celui qui adopte ce
style de conduite. Adopter une conduite préventive, c’est faire bon usage de ses réserves en
matière de perception et de traitement des informations, tout en accordant la priorité aux
événements liés au déroulement du trafic. Si le chauffeur dispose de suffisamment de
réserves, il pourra les utiliser pour procéder à l’analyse des événements qui pourraient
survenir par la suite. Celui qui adopte un style de conduite défensif a moins de risques d’être
surpris par un événement imprévu. Ces réserves de capacités ne devraient pas être utilisées
pour se laisser distraire par la radio, par le téléphone, le GPS ou par les passagers.
Garder ses distances
Garder ses distances permet de ne pas subir en direct les retombées de chaque événement lié
au déroulement du trafic. Pour cela, il suffit de maintenir une distance suffisante avec le
véhicule qui vous précède, avec les cyclistes, avec les piétons, avec les convois exceptionnels
et avec tous les autres usagers de la route. Celui qui n’est pas obligé de réagir immédiatement
aux événements les plus infimes qui surviennent dans le trafic roule de manière plus détendue
et n’exerce pas une influence négative sur ses partenaires. Les réserves ainsi ménagées
servent à la conduite préventive.
Indiquer clairement ses intentions
Un bon chauffeur indique ses intentions clairement et suffisamment tôt. Pour cela, il
enclenche son clignoteur assez tôt, afin que les autres usagers comprennent bien ses
intentions. Choisir la bonne présélection et s’arrêter de manière claire et nette font partie des
règles de base en la matière. Rechercher le contact visuel avec les autres usagers et avec les
piétons est également important. Lorsque l’on conduit un poids lourd, tous ces éléments
contribuent à améliorer la sécurité. Lorsqu’un chauffeur procède à des changements de piste
irréfléchis ou adopte un comportement nerveux, son véhicule devient une source
d’inquiétudes pour les autres usagers de la route, qui vont devoir y consacrer toute leur
attention au lieu de reporter cette dernière sur l’ensemble du trafic. Allumer ses feux dès que
l’on démarre, même de jour, fait aussi partie des gestes qui améliorent la sécurité.
Adapter sa vitesse
La vitesse n’est pas seulement une affaire de prescriptions ou de performances que le véhicule
est capable de fournir. Rouler à la bonne vitesse, c’est être capable de réagir à n’importe quel
événement qui peut survenir sans faire d’erreurs. Plus la route est étroite, et plus il faut être
attentif à la distance du bord et aux véhicules arrivant en sens inverse. Plus le trafic est dense,
et plus le risque d’être confronté à un événement imprévu est grand. Dans ce cas-là, le
meilleur moyen de limiter les risques est de diminuer sa vitesse. Celui qui cherche en
permanence à rouler à la limite de ses capacités ne dispose plus d’aucune réserve pour réagir
aux influences négatives générées par les autres usagers de la route.
Constituer des réserves de temps
Les réserves de temps calment la conduite. Le chauffeur qui est ou qui se met sous pression
ne pourra pas adopter une conduite défensive. Celui qui est stressé reporte son agressivité sur
les autres usagers de la route. Le chauffeur qui n’est pas en mesure de se créer des réserves de
temps devrait prendre la liberté d’arriver quelques fois en retard. Il est non seulement
déconseillé, mais surtout dangereux de chercher à rattraper sur la route le temps perdu au
dépôt ou chez le client.
Constituer des réserves psychiques
Chaque chauffeur devrait essayer de ne pas se laisser absorber par ses problèmes privés et
professionnels lorsqu’il est au volant. Pour ce faire, il doit régulièrement réfléchir à sa
manière de conduire et l’adapter si nécessaire. Créer les conditions propices à un accident est
relativement simple : prenez vos problèmes privés, ajoutez-y les soucis que vous avez avec
votre chef, les affaires que vous devez régler avec les autorités, des conditions de circulation
chaotiques et des usagers de la route agressifs. Bien mélanger le tout et saupoudrer d’un peu
de mauvaise humeur, ce sera parfait. Les problèmes sérieux et durables qui exercent une
influence négative sur le moral doivent être réglés au plus vite, car celui qui se complique
ainsi la vie finira par devenir agressif vis-à-vis des autres usagers de la route.
Faire preuve de tolérance
Un bon chauffeur est tolérant vis-à-vis des autres usagers de la route. Les professionnels de la
route doivent partir du principe que les autres usagers ne bénéficient pas d’une formation et
d’une expérience semblables à la leur. Raison pour laquelle certains ont un peu de peine avec
la maîtrise de leur véhicule ou avec les règles de circulation, voire avec les deux ! Il faut
également savoir que les conducteurs inexpérimentés ont aussi de la peine à gérer leur
agressivité et leur résistance psychique. Un pro sait faire preuve d’une certaine ouverture
d’esprit et d’un peu de tolérance.
Faire preuve de tolérance au volant signifie :
- Ne pas jouer le donneur de leçons
- Aider à compenser les erreurs des autres pour éviter les accidents
- Ne pas insister sur son bon droit
- Limiter les risques et éviter les dangers
- Faire preuve d’égards vis-à-vis des autres usagers de la route
- Rechercher le contact visuel
Un usager de la route n’est pas un véhicule sans âme et sans visage. Les usagers de la route
sont des êtres humains. Dès qu’ils sortent du trafic routier, les gens sont en général plus
aimables et plus tolérants. Donc, n’oublions pas que les règles de civilité et de savoir-vivre
applicables lorsque l’on vit en société sont également valables sur la route.

IV-) Les avantages de la conduite défensive


- Rapports plus aimables entre usagers de la route
- Rapports plus aimables avec ses concitoyens
- Diminution des problèmes d’ordre psychique
- Diminution des risques d’accident
- Diminution de la fatigue mentale au moment de quitter le travail et de commencer sa soirée
- Diminution des « séquelles à long terme » et des cas de « maladie professionnelle »
- Diminution de l’usure du véhicule
- Diminution de la consommation de carburant
- Diminution des amendes et autres poursuites
- Diminution du nombre d’accidents
La plupart des véhicules utilitaires sont dotés de logos publicitaires de l’entreprise. Un
chauffeur qui adopte une conduite défensive fera à coup sûr une meilleure publicité à son
patron que celui qui se comporte de manière négative sur la route. Et n’oublions pas que c’est
l’image de toute l’industrie de transports routiers qui est en jeu.

V-) Conduite économique


La conduite défensive constitue la base de la conduite économique. Si le chauffeur n’adopte
pas ce style de conduite, il est inutile de songer à réaliser des économies de carburant.
Les accélérations et les freinages inutiles augmentent à la fois l’usure du véhicule et la
consommation de carburant.
Un camion qui freine de 60 km/h à 40 km/h utilise plus de carburant que lorsque le chauffeur
accélère de 0 km/h à 40 km/h. lorsqu’on se trouve au volant d’un poids lourd, on doit veiller à
suivre le mouvement dans le trafic et à ne pas gêner la circulation sur l’autoroute. En freinant
de 90 km/h à 60 km/h, un chauffeur consomme autant de diesel que pour accélérer de 0 km/h
à 65 km/h.
Donc, ce n’est pas spécialement en accélérant que l’on consomme beaucoup de carburant. Le
chauffeur qui freine inutilement gaspille une énergie coûteuse. Il faut donc toujours anticiper
afin d’éviter de devoir freiner, tout en restant dans les limites du raisonnable, cela va de soi.
Un style de conduite agressif met le moteur, la boîte à vitesse, l’embrayage, les essieux, les
pneus, les freins et les nerfs du chauffeur (et des autres usagers de la route) à rude épreuve.
Pendant la (longue) durée de vie d’un camion, une usure prématurée nécessite des réparations
supplémentaires et grève le budget.
Avec les coûts auxquels il faut faire face de nos jours, on a de plus en plus besoin de
chauffeurs qui sont attentifs à la sécurité routière et à la consommation de leur véhicule. Les
tarifs pratiqués dans le domaine des transports ne peuvent pas prendre en compte une
consommation exagérée, ni les coûts liés aux accidents. Donc, seules les entreprises de
transports qui sont capables de gérer ces deux facteurs de coûts seront en mesure de survivre.
Votre camion réagit à tout ce que vous faites. Vous en tirez le meilleur parti en utilisant de
manière optimale les techniques automobiles et de conduite. Résultat : des économies de
stress et de diesel. Vous roulez plus sûrement, plus silencieusement et, ce qui n’est pas
négligeable, plus confortablement. Tout ça sans renoncer à être aussi rapide.

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