5.3 - En maintenance préventive conditionnelle
L'appréciation des problémes liés a la fiabilité et a la disponibilité est sensiblement
identique au cas de la maintenance préventive systématique. Neanmoins, la
maintenance préventive conditionnelle convient davantage aux systémes présentant une
régularité moindre dans l’'apparition des aléas. Cette absence de constance peut donc un
critere de choix pour l'option de cette forme de suivi.
L’autre distinction notable avec une politique systématique concerne le materiel
spécifique 4 la maintenance conditionnelle. Les capteurs et chaines de mesure, les
accessoires de signalement (sonore, visuel, par écran...), les appareillages de mesure
sont eux aussi susceptibles de connaitre des defaillances. II faut donc veiller 4 mettre en
Place des procédures de contrdle et de suivi spécifique a ces materiels.
La mise en redondance est un moyen d'augmenter Ia fiabilité et la disponibilité de ces
€quipements de surveillance.
5.4 - Application d’une étude fiabilité en MPc
En maintenance préventive conditionnelle, lorsque l'on désire mettre en place une
surveillance par inspections (maintenance de rondes), il est nécessaire d’élaborer un
échéancier. Les données issues d'une étude de fiabilité donnent une allure de la dérive
de performance. Celle-ci permet de déterminer un calendrier de visites pour un niveau
donné de fiabilité
Les paramétres obtenus a l'aide du modéle de Weibull autorisent estimation de la
fiabilité d'un syst&me au terme d'un temps de fonctionnement : (hypothése : 7 = 0)
{iy
On sait que: R(t)=e \"ATinverse, il est possible de déterminer la durée de fonctionnement correspondante a
un niveau de fiabilité :
La premiere relation donne Ia fiabilité probable d'un systéme en fonctionnement a t1
au terme d'une durée D1
® D1 "
oy"
R(D1) = Zi 1 J
Ainsi, la fiabilité du systéme au terme d'une durée D2 consécutive a D1 est :
i ot 4 2
{ae
R(D1+D2)=e + 7
Il en découle que la fiabilité de ce systeme au terme de D2 aprés le fonctionnement en
D1 est, théoriquement, égale a :
to o1 " 2 #
(22) R(D1+D2) _ Ae cal
Di) R(t)
o1
Gl
Exemple :
Pour un systéme dont l'étude a donné 8 = 2 et n = 5 000 heures, on souhaite
connaitre sa fiabilité probable au terme de 4 500 heures de fonctionnement
(aso
R(4500)=e (5000) _ 44.5%
Ensuite, on désire estimer cette méme caractéristique au terme de 2 000 heures de
fonctionnement supplémentaires
= fstszo00)?
R(4500 + 2000)=e \ 5000 =18,5%
Et maintenant, on recherche qu'elle a été sa fiabilité durant la seconde période :
{ 4500 + zor?
p{ 2000) _ R(4500 + 2000) _ 5000 ase
\ 4500 ) R(4500) / 48002 .
<0A partir de ces durées de fonctionnement réelles ou envisagées, les relations ont
permis d'estimer des niveaux probables de fiabilité. A l'inverse, le raisonnement a partir
de niveaux souhaitables de fiabilité donne des durées de fonctionnement
correspondantes
Pour le méme systéme et dans le cadre d'une maintenance préventive conditionnelle,
on désire élaborer un échéancier de rondes offrant un niveau de fiabilité minimal de 90%
entre chacun des contréles.
4
i
Date de la 1* visite : t= 5000 »{ncs) =1623 heures
D2) _R(01+D2)_ R(O1+ D2)
Date de la 2°” visite : R} =0,9———__— = 0,9 R(D1+ D2) = 0,81
ance. ene (2) RO) 09 ( yeoe
4,
t= 5000 x (rate)? = 2295 heures
4
1
2
al = 2805 heures
Date de la 3* visite : t=5000x G
1
Date de la 4°” visite : t= 5000 in|? = 3223heures
"O66
al
Date de la 5*™ visite : t = 5000 «hr ras) * = 9632 heures
\
Date de ta 6° visite : t = 5000 (in “AP = 3984 heures
Ainsi, en horaires arrondis, I'échéancier pourrait étre constitué de ce rythme de visites
permettant une fiabilité théorique minimale de 90% sur toutes les périodes :
N° de visite 4 2 3 4 5 6
Date horaire (h) | 1600 2 300 2.800 3200 3600 3900
Délai (h) 1600 700 500 400 400 300