You are on page 1of 133
OR ea nea ym lore rong Hasard ou. coincidencé.? aes SUR LES PSYCHOTROPES Plongez au coeur de la recherche sur les drogues psychédéliques, a travers les témoignages des plus grands chercheurs sur le sujet. Quelle est réellement Paction de ces substances sur notre organisme 2 Pourquoi sont-elles taboues dans notre société ? Un documentaire disponible en exclusivité pour PEurope sur INREES TV! [=e)0 = 08 5 AU-DELA DU MIROIR LE REVE, ICI ET MAINTENANT uucl sens peut-on accorder aux coincidences {qui nous bouleversent? Souvent, la question tourne inlassablement dans notre téte: com- ‘ment diable cet événement a-til pu défier toutes les ues et se produire & un moment qui fait pro- ent sens pour moi? Alignant parfois un lot démesuré de circonstances, Alors que lété se profile, Inesploré se penche ce wi- mestre sur un théme qui nous concerne tous un jour cou autre: les synchronicités. Parfois, elles peuvent meme Savérer étre la premiére clé rournée dans le portllon de la spiritualité, nous laissant dés lors en- trevoir chaque jour un peu plus le chemin de Tex- traordinaire. Car ces heureux hasards ne peuvent pas tre considénés comme anodins par celui qui les vit. Ils chuchotent étroitement avec nos états intérieurs et avec nos pensées les plus profondes, répondant & des EDITO interrogations ou a des émotions précises qui, dans un moment d'ouverture nécessaite, semblent nous laser entende la geande symphonie de l'univers. Mais quel «est ce chant avec lequel nous interagissons? Entre science et psychologie, deux constats majeurs Simposent: si nous validons le faic qu'un concours de circonstances qui ne présentent pas de lien de cau- salité peut se produire avec cohérence sous nos yeux ec interagit avec notte psyché, c'est toute notre repré- sentation du temps qui seffondre brutalement, nous invitant3 reconcevoir la « réalité» avec la part invisible ec oublige du monde... Et cette face cachée, comme nous le verrons dans le dossicr, est sans doute proche ds réves, une dimension qui se joue de espace et du comps, du passé ec du futur, et qui connecte notre teoric Aa soysamede posible ec desyraboke 3 an champ infini d'information «Mon ame et ma conscience, voli ce guest mon Soi. dans leguel je sus inclus comme tne ile dans les flts, comme une toile dans le cil», disait Carl Gustav jung. Ex justement, les synchronicités semblent fa pour nous le tappeler, fisant briller une lumiére inhabituelle et indéchiffrable pour notre regard de morcels. Comme Si, lors d'un instant, dans un tourbillon de chaos ou dévolution, le «ciel» — ou le principe méme de créa- tion ~ nous interpellait.. Alors, comment expliquer ces messages au pouvoir transformateur? Avant de livrer tous leurs secrets, ces moments uniques, qui se révdlent sous la forme d'énigmes, nous invitent & descendre dans notre cceur pour méditer une parole divine, qui cache souvent une réponse qui se trouve dé4 13, en nous! ‘Sébastien Lilli breaeudtaptaon » ream eat on =| Renee == =o) a Trouver votre magazine devent plus simple avec 2EENS: téléchergee application sur votre Smartphone. Inexplr exit sul en version namesque depuis ar tres wre Smartphone. ETE 2017-N°35~Inexploré 3 inexploré SSM cToN INCH OY- Us Nin ae ee ee ae) Naeem ieee tare des experts du monde de la science, de la santé, de la psychologie, de la spiritualité et de la culture, autour d’expériences particuliéres, dites inexpliquées ou extraordinaires, qui nous invitent a penser Vhumain, la vie, la nature, le monde et Vunivers autrement. 6 @§ inexploré SOMMAIRE Inexploré- 3) 8 SINSPIRER 16 26 30 32 36 42 46 VEDITO SéBasTIEN LILL GRAND ENTRETIEN HENRI GOUGAUD ‘Les contes sont des étres vivants.» NOUVELLE TERRE Les NEWS. PORTRAIT BRENE BROWN Celle qui laisse passer la lumigre SOCIETE Harmoniser son intérieur Ss 1 mee mle avec la géobiologie NATURE Les prodiges du monde végétal SCIENCES oy Pra Dans les secrets dune science intuitive PSYCHO Médiumnité sous hypnose DRUIDISME Druidisme des temps modernes Se libérer grace & la danse Ressentir et nourrir son énergie vitale Se relier : aux autres, & soi, au coeur du vivant S'EMERVEILLER HYPNOSE REGRESSIVE QUANTIQUE Nouvelle dimension pour la Terre La Joconde, un portrait Isis? Gagner au Loto grace a son pendule 22 LN QUESTION EVELYN ELSAESSER Vivre un contact avec un 8tre cher aprés sa mort LA SELECTION D'INEXPLORE 'T STEPHANE ALLIX =a =6F —: o etic les contes.) inaco aux territoires «d’outre-mort», il récolte et e sonne, petit-fils d'un anarcho-syndicaliste, ce ere ee Oe ee conten, raconte aux quatre vents depuis des dé- cennies. Pourfendeur du «prét-a-penser» et dela langue de bois, sil appartient & une lignée, c'est : er ree a arg gen are et one Jean Ferrat ou encore Serge Reggiani, jusqu’a eee eka cee de «servir la vie» divily & travers le miracle des ree ee a eee erm eee eee a Pp Henri Gougand qui nous invite a faire des « sives de mots» (la journaliste que je suis en a arstibe «Nous devons nourrir mca de bonheurs, d’autant de réves que possible. > ramane! Mon BIND MORE EREE MAGAVAINIES FREEMAGS.CC dans la plainte : « Regandez comme on a souffert! » A adolescence, amoureux de la poésic, je me suis juré de ne plus jamais me courber sur la ter... méme pour planter un radis! ‘Oui [Il rt. puis stoppe net et réféchit.] Mais ily a des choses qui vous débordent. Dans la légende familiale, on raconte que mon atriére-grand-pére ppartait rous les matins avee un crotiton de pain pour le déjeuner. Exténue, il jetait ce erotiton dans le sillon et béchait jusqu'’a ce morceau de pain, pour se donner du coeur 3 Youvrage, puis le jetait plus loin, ete. On trouvait ¢2 admirable chez nous. Moi, je trouve ga horrible! Je me suis dit: plus jamais! Pourtant... Je me suis surpris, un soir ott j'ais fatigué, alors qui pas écrit le nombre de lignes que je métas fixé, A miasséner: «Alle, encore trois lignes.» La, image du crofton mia sauté au je me suis dic: « Nome de Diese! J'ai tout fait pour Téviter, mais je reproduis le méme modile,» Cortes, 1a Cétait le'sillon de la page blanche, mais quand’ méme... ca ma rendu plus humble. On. a beau prendre des résolutions, certaines choses, notamment de notre généalogie, nous dépassent! Jai appris une chose essentielle des chamanes que jai connus: Cest un changement de fenéere par rapport & la réalité telle qu’on nous la. présente cen Occident. Ici, nous avons tendance 4 fonder notte raisonnement sur le dualisme: ga, Cest vrai «a, Cest faux. En. travaillant avec Luis Ansa, je le questionnais: « Cest unt, ea? Les xprits, vous eroyez 4 leur réalité objective ow pas?» Ex il me regardait bizarrement, sans me répondre. A force il mia dic: « Pourgtai restez-wous enfermé dans le vrai et ke Je lui ai répondu: «Mais je ne suis pas enferm 1) Ed, da Rel, 2017,16€ besoin de savoir ot je mets les piede!» Im'a réponds «Mais ¢a, cest un probleme de riches! En Occident, ous pouvez (vous) poser ce genre de questions! Nows, rows sommes pavores, aussi, avant de nous poser cette (question du inai et du fave, on se pose celle de Vusile ct de Vinutile: est-ce que ga peut me ervir ow pas?’ Du coup, ¢a change tout. Je peux vous affirmer tranquillement que les contes sont des éeres vivants, simplement parce que j'ai décidé quils V'éaient et ‘que les considérer comme tels induie un tour autre rapport avee eux, qui nvapprend beaucoup de choses. Alors, que ce soit une réalité objective ou pas, je mien fous: cest une réalité qui mest utile. Les esprits, cest pareil. Lors dune signarure en librairie, je rencontre une femme qui me confie: Vous miavez sated la vie!» Dépressive, elle avait entendu conter; ce soir, le conte (ec non pas moi) -Inexplor’ u 2 Inexploré avait faic basculer du cété de la vie, En la quittant, wais le choix entre deux explications: soit ce qui sétait passé étaic le fruie du hasard et il n'y aucune intervention ¢'aucune sorte (pas de quoi se réjoutr, le monde reste gris), soit je me disais quiil y avait [8 un esprie allig, son ange gardien ou le m oe qui fall Tour & coup, nos vies ~ la sienne, qui avait provoqué la rencontre quelle ait lieu. la mienne allaient mieux. Pourquoi je men passerais2] Servie la vie peut la nourrir, On parle beaucoup de de la mort dont on parle. De la peur de Finconn, mort, mais cest de la peur Le terr la mort est un des grands lieux des contes. Ce sera le sujet de mon prochain livre: je vais ‘une montagne, mais si, comme certaines recherches le montrent, il existe une forme de consci indépendance du corps, la mort devient rout & intéressante! Dans les contes, ily a des voyageurs qui vvont dans le rayaume des morts et reviennent pour émoigner. Ces riche denscignemenss, heureux sur la more! On sen fait «Servir la vie, eae cee Peer a em aa oe Ctr ee rad ‘mémes traversé tant de catastrophes. Ils sont de tous les temps, y compris duu nétre. Une chose est stir: ils ne connaissent que la vie. L Inconnus, La more mém néant? Le ravage dans le st un département de la vie; un pays oit Pon peut ller en voyage et doit Pon peut revenir, & pied ou a cheval. Et, quoi qu'il en soit, lavenir, nous devrons le vivre, voli tout! Nous devons, pour lencourager, aurant de bonheurs, dautant de reves, ‘Ace propos, jaime & citer Idries Shah, eur soul: «Dans lum des plus beans contes det Mille et Une Nuits, Marouf le cordonnier se prend un jour & réver dune canteane fubuleuse dont les riheses lui sont destinées. Sed, gre, i imagine et décrt le pris qui fone route vers lei. Uhisaire pourrait mal fnir. Elle est la elé de som succes. La earavane imaginée prend forme, devient réele et finit par arriver jusqult tui Puisse votre caravane de réves parvenir tn four jusqu'a ous. » Peut-étre que les choses qui r’adviennent pas sont celles que l'on sa pas assez nourries de dési.. A eontrario, je pense 2 ce veux dragon montagnard dans Le Liore de Centhini qui se meurt de faim dans sa grotte parce que les gens ne Je craignenc lus. Peut-re estil vrai, en effet, qufavoir peur de |avenir nourrit des monstres& venit.. Senter es étaphores, ombre et lumiére, peuvent- jee ee econ Fe eam ecu neer eg are eared et clivent notre société Tai une position un peu particuliére par rapport aux contes. Comme je vous Vai dit, pour moi, ils sont des éues vivants. en sais quelque chose je raconte des histoires! Je erois profondémene quiily 2 tout le savoir humain dans les contes. Quand je dis tout le savoir humain, je veux dire lessenticl, la quéte de sens. Je peux ainsi demander 3 la méze des contes comment vivre, elle me le dira. Ce faisant, ils sont capables de répondre & des questions trés actueles, Par exemple i saven cout du méisage, pace que est la condition de leur survie! Ils nlont pas cessé, tout au long de Phistoire, adopter la culture de autre, en passant des huttes africaines aux brumes oceidenales. Pour ca, il faut quils changent un peu de couleur, quils apprennent d'autres langues, aucres maniéres. er OTe ETS aeeanes Non! Par essence, le conte est une parole partagée ui vérifie que nous sommes semblables, puisque ‘nous rions et pleurons aux mémes évocations. (Se) raconter une histoire, Cest vérifier sans cesse que ces « Ton nest pas scul au monde. C'est Patrice de La ‘Tour du Pin quia dic: «Les pays qui nont pas de egendes sont condamnés i mourir de froid.» Crest cour fait vrai. Dans notre monde qui tente de tout -xpliquer rationnellement, notamment ee ee ree a eae ae Vous tavailler pour un magazine qui Sappelle Inexploré.. Diew merci, il y a des choses inexplicables, des choses inexplorées! Si jamais on expliquait clairement pourquoi nous sommes fs sur Terre, il n'y aurait plus damour. Car pour quil y ait de Famous, il faut quil y ait du desir. Si le désir est satishat, il n'y a plus d'amour... et il n'y a plus de désir. Done, Sil vous plait, ne mexpliquer pas! Je veux rester désirant pour rester vivant. Si notre ‘désir est satifai, ch bien... on débande. Regardez les contes: ils acontent des histoires qui niont rien Avoir avec la réalité, qui ne sont pas vraisemblables, ‘qui ne se soucient méme pas de la plus élémentaire cles vraisemblances... et pourtant, ca fonctionne! Ils, nous touchent. Ce nest pas le réalisme qui émeut les gens, Cest Cendrillon avec son carrasse et sa itrouille, Parce quily a quelque chose de 'indicible, » BEd Cees HENRI GOUGAUD 4 1a, Quelque chose d'une espace de miracle qu’on ne peut pas décrire ou dire autrement... Cee a “onférence des oiseaux” de Farid al-Din) Mer eeemeesar release eee et ous attire tant chez les mystiques soufis? La possie occupe une place & part dans ma vie, depuis adolescence; de mes. premiers _émois surréalistes jusqu'a la fréquentation, en effet, des plus grands pottes du monde qui, selon moi, sont les pottes mystiques persans, souls: Raimi, Attar, Nazim Hikmer... A mon sens, les mystiques sont des religieus anarchistes. Ils sont des explorateurs du mystére de la vie, mais en dehors de tous les dogmes, Quand ils’ transmettent, ils. racontent ailleurs des histoires; ils venseignent rien. Rémi définit assez bien le divin quand il dit qu'il ese comme une saveurs, Ex Attar lui emboite le pas en disant: «Diew, cest comme un parfum...» Le divin se prottge parfaitement dans la mesure ott, justement, ‘quand on en arrive & cette dimension-Ii, on ne peut pas dire. On sent, mais on ne peut pas dire. Alors, on emploie des métaphores pour tenter de Sapprocher au plus prés. C'est pareil pour le conte. Vous saver, on a de plus en plus de mal & dater avec précision le moment oit ona basculé du grand singe aThommes peut-étre peut-on faire remonter ga ila premiére histoire?.. Dans Vaurobiographie de Jung, Inexploré -N'35 ETE « (Se) raconter une histoire, c'est vérifier sans cesse que l'on n'est pas seul au monde.» ‘Ma vie, il évoque un village afticain qui visite, au pied d'une haute falaise. Chaque soir, au crépuscule, il constate que les singes du pays viennent Saligner au bord de cette falaise et regardent le soleil se coucher Face 4 son éronnement, les vllageois hui disent que de tout temps, les singes onc fait ga. On peut penser quien regardant le soleil se coucher, ces singes se disent: « doity avoir une question & poser, mais laquelle» Je crois que les premicrs hommes ont éé ceux qui ont été capables de poser la question au soleil: « Fic rem was, mats vas-tu revenir?» Fx cette question une fois posée, cette angoisse conscientisée, ila fallu lui trouver une réponse immeédiate, sinon, impossible de dormir... et Ia premigre réponse a été une histoire: «If ae revents ne vous inguigtez pas. Je suis all voir le soleil on a parle acted eile prom gl aliaterevente Dore: tranguilles!» Pimagine les choses comme ¢a. Quand vous interrogez le conte sur sa Rota rein eestor erry fsurvivras. Naie pas peur de te transformer Sera weenie tected ‘Oui, sans hesitation! Dans la mesure oii je suis et je serai toujours du cété du » pourquoi pas?» plurdt que du «ce nest que». Luis Ansa appelat les tenants du ‘ace Nest que ~ Vous saver, ces gens qui essaient de réduire tout — les fivaros, les «reducteurs de tétes>! Alors, ne jamais outblier de lisser la porte ouverte. Pour Panecdote, C'est daillewrs ce qui m'a sauvé d’un cambriolage: javais laissé la clé sur la porte. Les voleurs ont fracturé Pappartement sur le méme pal 2 ba lourde porte blindée, alors que ka mienne était ouverte [rires}! i Pour aller plus loin wwwhenrigougaudinfo : biographie, bibliographic, vidéos, agenda spectacles et stages. N Renaitre par les contes, URE: Lerire de la grenouille Henri Gougaud Ed, du Relié, 2015 (réédition augmentée d'un CD), 18 € Sinspirer: intimes. Plutde que de surfer sur nos sommets, elle explore nos bas- fonds qui, contre toute attente, peuvent ‘aussi contribuer notre grandeur, apprend-on de ses observations. Elle démonte les mécanismes complexes de nos Emotions diffciles et traite de sujets délicats qui, évcillent le syndrome de Vautruche (il faut Vencendre évoquer les gens, voire ses paits, qui tournent les talons quand elle Evoque ses thémes de prédilection'). Ce qui est extraordinaire avec cette professeure et chercheuse en sciences humaines au Graduate College of Social ‘Work de l'universieé de Houston, cest st eapacité traiter avec légéreté et humour, autos lesthémes les plus graves, comme Ia hon silencieuse de nos soiéeés» qui vi besoin vital de lien et laquelle elle dé de ses recherches (trés sérieuscs, elles) ‘avons t Quand elle allege _-métaphoriquement en conférence: «Sil y a quelguivon qui voudmait que st vie soit parfaite, cest bien mai, mais ga ne marche pas! Parce que tout ce que nous faisons, cest prendre dela graise de notre derriere, pour la mettre dans nos jouess, on tit avec elle, D'un rite cathartique, car ce dont elle parle, cst fareément de nous; de nos petites miséres er des nos arrangements avec nos travers. « Normal, je gagne ma vie en infltrant des vétress,ironise-tlle, Si, en chercheuse sachant cchercher, elle dresse ses cartes et théories& partir des trajets de vie de milliers d’hommes et de femmes rencontrés, elle mhhésite cependant pas & « mouiler sa chemise». Ce qui tranche avec le recul froid, vraisemblablement protecteur, de nombre de ses confitres. Sa vulnérabilité affichée, cese la notre Son absolue a nous aimerions. bien avoir la méme! «Au cours des années, jiti compris quisne cartgraphe confiante et sire delle-méme ne fait pas forcément une voyageuse vélocen, reconnait- cle. «Le plus tmportant dans la vie, cest de me pas avoir peur dere humainy, soulignait le maestro Pablo Casals. Oui, Brené Brown, bravant sa peur détre vulnérable, est profondément, terriblement, merveilleusement humaine ! (1) Cocttrences TED Technology Enrrnment ad Design. Vee wecilcom SInexplors 27 28 Inexploré- Varmure Tour son travail nous invite, pour vivre pleinement, a laisser filter la humiére & travers nos felures. C'est le travail d'une vie, la sienne en tére! Remontons le fil. Brené Brown, enfants, est _née en 1965, au sein dune famille marige et mere de deux texane vieille de cing générations done la. devise est: «Préts & tirer!» «f'assume done honnétement (et génétiquement) mon aversion originelle pour Vincertiude et afichage des émotions, rémoigne-t- elle. On comprend mieux son «obsession » pour vulnérabilit! De la bonne petite fille complaisan 4 la miliante en colere, de la Rarde déchainge |a_ professionnelle ambitieuse, elle peaufine s wales, destinges, dite, & polit» son armure et aiguise ses stratégies Jui éviter de simpliquer, done dese meterea nu. Cette porositérefoulée se double, en miroir, d'un grand car et une vive empathic. Une manitre de panser la vu rabilité des autres ec cde masquer la sienne. D’oit son envie de réparer les vivants. Elle quitte donc un poste de direction chez AT8T pour devenir eravaileuse sociale. Or, elle ‘qui pensaitrégler les situations dificiles se retrouve confrontée Ia James, Watson teur de particules) et nos reconstructions mentales. Le physicien John Wheeler écrit: «/e considere que ‘ma carritre de plysicien se divise en trois periodes. Dans la premitre... je me battais avec Vidée que Tout est Particules,...Jappelle ma seconde période Tout est Champs... Aigjourd hui, je suis auc prises avec tune nouvelle vision, celle que Tout ext In- formation 6). » Avant lui, Fastronome et pphysicien James Jeans observait: « Le ‘lot dela connaissance pointe vers une réalizé non mécanique; [univers com- imence it ressembler psi une grande pensée quid une machine. Lesprit niapparaie plus ésre un inorus acci- dentel dans le domaine de la matitre ‘nous deorions plutit le sauer comme le certateur et le gouverneur dee domaine de la matitre. » Apres un long périple od la science, empirique et matérialiste, a fait de grands efforts pour chasser de son paysage le divin et lesprit ~ étroitement liés =, cette méme science afini par trouver dans la matiére quelle disséquait... de linformation pure et non locale. La revanche de la conscience ‘Au fond, Fillosion, ce n'étaie pas Ta réalité de la conscience, mais précisément Pidée quion puisse la chasser de la matiére, séparer les réalités subjective (Aller Ein dans land, 01,196 (6) Job Archibald Wheder &e Kenseth For, dans Gio lack Ho and Quan ao: Lien hpi, 198 a clisig intuitivement, cest Vart de se Deg MiV cl Ugly ae "oe eS ees de et objective comme on filtrerait es deus ingrédients, d'une vinaigrette. Un jour prochain, Phomme de science pourra admettre, sans devenir cramoisi, qu'il lui arrive entre deux intégrales 2 résoudte et deux lignes de code & programmer d’étre mt, parfois, par des certitudes aussi inexplicables que viseé- rales. Voir les solutions lui apparaitre en reve, connaitre la solution avant méme de avoir mise en forme et démon- trée, D’apprécier la cohabitation en son cerveau de ses qualitéslogiques, mais aussi noétiqueset poctiques. Le -vitdans le paradigme quiil veut bien se construire. Le pa- radigme quil mérite. Sil se libére de certaines croyances qu'il porte comme des chaines aux che- villes,si'se décide i se voirautrement qu’en automate absurde, programmé par des acides nu- ‘eiques, poussé par les bourrasques du hasard dans tun cosmos erratique et aveugle, alors Pétre humain pourra voirsa transcendance, C'est cette condition ‘quil en fera pleinement lexpérience. Désentravée, décomplexée face & la tyrannic du mental, cette part de lui-méme qu’on nomme pu- , témoigne le D'Char- bonict. Cette expérience «forte» lui faie prendre conscience que nous sommes «des esprits incarnés dans un corps». Depuis, il est devenu Pun des spé- cialistes frangais des experiences particulitres véctes par environ 15% de ceux et celles qui ont connu an arrét canfiaque (expérience de mort provisoite ou EMP) ou un com imminente ou EMD: traversée d’un tunn dans la lumiére, rétocognition et précognition, Gxeil de dons extrasensoridls, ete. A image autres spécialistes, il émet 'hypothése de existence d'une conscience délocalisée, qu'il nomme sconscience in- tuitive extraneuronale» (CIE). « Celli Sactive lorsque profond (expérience de mort notre puissante consce rue, veliée & mas cing sens, diminue son influence, précise-cil, Lidée de ces atcliers de Transcommunication hyp- notique ou TCH — qui font le plein partout oit ils cont lieu, réputés quils sone pour apaiser les dow- leurs dur deuil — nair d'une heureuse synchronici- 16. «Je partais en promotion au Canada, et mon édi eur mi conseillé dorganiser un atelier plutét quiune conference. Perplexe, je me suis demandé comment ‘ouper” la conscience analytique pour donner accés ‘cette autre forme de conscience.» Lots d'un voyage sur un article tit: «’hypnose, solution & tous vos problémes», Révélation! Le D'Charbonier se forme A cette approche, persuadé que cette conscience par tculée est acesible par une hypnose basée sur quand il satterit» de cet éronnant périple~ ce qu les techniques employes pales anesthéistes pour renforce le stleux de exptience rants Vacs eecriqué tu cores ct ig ig lie Tne Pon ai EME aa EME alates) quitter notre planéte Terre, je PEM eed tle peee cm (Cy PTs Pour Pheure, nous voici allongés dans des transats, préts pour le départ. Le D'Charbonier nous init ion abdominale et & la te- adaptées & ce process, ’a la méthode d’an sol ec 4 la montée des sepr chakras (centres d énergi a accomplir, a ‘couvrir ses capacités extrasensorieles, afin dienter en contact avec les étres ‘hers décédés.» Lors da premier atclie de Transcommunication hypnorique Montséal, les retours le surprennent. Da Ia foul, Jean-Jacques Charbonier rencontre le 4 nos «guides» de veiller A ce que la séance 5 journaliste investigation Marc Leval, ABC Talk. passe bien, casque HD sur les oreilles et bandeau Ensemble, ls per crsetélaborent sur les yeux, Phypnose commence... La uun questionnaire que chaque participant remplitloppanie du D’ Charbonier nous guide, accompa ant la sortie du corps Aprés une pria lective pour demander é Inexploé 43 Cane a SB ratr 7 gnée par une musique specifiquein), Las chakras nous méne au chakra Couronne (Sahasrart), au sommet du crane ~ souvent décrit comme point de sortie du corps lors des EMI. Invitée & quitter notre planéte Terre, je la wois sloigner, petie bille bleue, fondue dans le cosmos. Passage ensuite dans un oylindre (@’autres diront un tunnel) noir pour atteindre le «monde des esprits». Installée sur un banc nimbé de brouillard, jc laisse venir: des formes, des visages... Je pergois des trouées de paysages laxuc riants, des formes indistinct. Emotion... Voila ma mére, décédée il y a vingt ans quasiment jour pour jout, qui Savance. Muette et souriante. Je lui pose une question intime, en lien avec un chaos traversé en famille. Surprise: au liew une réponse directe, elle évoque une incroyable synchronicité vécue en 2012, reléguée dans mes souvenirs. Alors en pleine éeriture dun livre sur les phénoménes de conscience accrue & lapproche de la mort (ouvrage qui mia permis de rencontrer le D’Charbonier, done par rebond etre présente 2 cet atelier de TCH), je doutals de poursuivre Paventure. Or javais trouvé un livre abandonné sur un bane, dédié & ce théme... Y veyant un pré- favais poursuivi lécricure! Ma mére nonce que Cest elle qui ma fait ce signe... afin que cela me méne, ce soir, Reet atelier et & notre «rencontre»! «Tout comme tu as trowvé ce livre, tu receuras la réponse i ta question en temps utilen, me rassure-telle, me laissant sur ma faim mais profondé ment confiante, car accompagnée. Ce qui méétonne, cese que jamais ma conscience ordinaire r’aurait sur Je vif un tel scénario! Aprés avoir rnvités & remereier 4 notre fagon [un nous prenons la route de «retour». Comme autres, je ressens des picotements et douleurs dif- fuses lorsque je «retrouve» mon corps. Au moment de décrire expérience, je me sens immensément se- reine, En joie, mais sans exaltation. Alors rélité ou pure création de mon esprit? Quoi quiil en soit, le Tie 44 Inexploré-\ un banc nimbé Col Moc T Coy je laisse venir. Es ota résultat est Ia! Le nécit de mes covoyageurs fait cho en moi, « Quand on vit ga en groupe, un érégore se Sines leet ple fk Cates ees partage le D' Charbonier, Ceux qui disent r'avoir rien pergu, hormis un sentiment de relaxation, se disent néanmoins satishits. «ls ont souvent compris pourquoi cela na pas marché: leur conscience analy- tigue « bloqueé Lexperience. Beaucoup soubaitent re- tener laser onapronant a ihe davantage at ‘mental, travers la meéditation par exemple», précise Jean-Jacques Charbonicr, soulignanc au passage que 89% des sujets ayant Phabitude de méditer ont eu Ia sensation d'étre mis en contact avec un défunt alls ont des fciités pour mettre leur conscience analy- rigue en weilleuse.» Nombreux sont les témoignages marquants, done certains surviennent aprés Tatelier. Tel ce médecin sceptique venu par cutiosié, et trés par lexpérience, rfayant obcenu contact avee son épou lire snai, cela ne mia pas éronneé, car je ne croyais pas & Lexistence dime vie apris la mort», écrit au DF Charbonier. Quelle ne fut pas sa stupéfaction, en rentrant chez. lui, de découvrir sa femme assise sur le fauceul faisant face 2 son lie! we af nue comme si elle éait vivante.. Elle mia dit: “Tie vois, il sufft de mappeler avec ton cur power que je sos li avec to.” Je ime suis aeancé vers elleetelle a dsparu. Je ne seurais vous dive a quel poine votre atelier mia aidé & com prendre ce quest la mort...» Enere autres témoignages cextraordinaires, il y a celui de Genevitve Delpech, héritiére de dons médiumniques transgénération- nies, qui a vécu deux ateiers de TCH. Elle relate eg Bédard cu une expences mpage dane musique ere pour son EMI; Thypaoseen TCH Bers sags pa Aen oy questionnaire meen a dans son livre@) sa premiére experience, «sublime, ott elle retrouve son mari Michel, sept mois aprés son décés. Elle me raconte son deuxigme voyage, absolument «fibulerc»: «Aspiné une vtese inouie dans un tunnel sombre aus paroistransparentes me dé- voilant Fespace, jentendais le DY Charbonier donner les consignes. Jai ‘atterr?” sur une plancte parsemée de paysages screins et d érendues d'eau argentées, oi vivait Michel.» Elle voit une petite maison oit son ere jardine, «sa passion sur terre», tandis que clle-mére sort de cette bitisse, accompagnée de el, radicux, rajeuni. «/'éuis comme un ballon A liuom; ila atorapée pour me prendre we nowwelle fois dans ses bras.» Tui confie des conseils pour leurs enfants. «Jt ensuite “fondu” dans une boule de feu tune lumigre puissant Beebo pur, qui ne be lait pas. Michel était a mes cites, mais je ne le voyais pas. Jemtras dans un cur viewnt, vibrant, palpitant Tout éait information. Amour. Des mitliands de fila- ments partaient de ce ctcur de lumitre, terminés par des petites boules qui eaient astant damivers. » Inter pellé par ce que Genevieve Delpech vit en atelier de TCH, lécrivain Didier Van Cauwelaert@) tente son tour Pexpérience, au domicile de Jean-Jacques CCharbonier. «Ifa suggéré de plonger des racines dans esol. Ca mia parlé, moi qui ai éerit Le Journal intime dun arbre! Cet ancnage est mon souvenir dominant; Jai wéeu une experience tellurique més concréte, Avant ‘de monter,jesuis done descend. En traversant le plan- cher, je woyais pause de Jean-Jacques nous préparer le repas... [ai senti la prisence, comme derrite une vitre, de dew de mes inspirateurs — Georges Brassens et Mar ‘cel Aymé~ sans quily ait déchange; je nen resientais ‘aucun mangue. Lespérience est i forte que fe sens que cela va auu-dela de ce que je projette. Cet une sensation inédite», conclut Pécxivain. Je confirme. m ® LUMIERESUR LA Conscience MTUTTIVE Retowveze3 Questions Jan Jacques Charboners surlconscence intuitive extaneuronae son hypethse ne consdence tatalementindependante cea matee ve ines cm/boms/24 (2) Genevieve Dpoc, Teron Ed, Ft, 2017, 17,95 € 2)D.V. Canweley, Andel de Pimps Mn, 2016 19,908 PMG almaNe aoe ‘SUR 320 QUESTIONNAIRES EN ATELIER DE TCH Age moyen: 46ans (de 19 a 85ans) ‘Sexe: 59% de femmes / 41% dhommes 39% ont Vhabitude de pratiquer la méditation ‘96% font leur premiere séance d’hypnose DURANT LA SEANCE des sujets sont parvenus a se relaxer et & suivre les suggestions qui leur étaient faites. 64 "gant parents &ressent les transmissions énergétiques. sont parvenus & avoir la sensation de quitter leur corps. 65 avoir la sensation d’étre mis en contact avec un défunt. pensent avoir pu communiquer avec un défunt. 22 '% pensent avoir recu des informations: du défunt. Cette chose... Une révdlation époustouflante sur tapres-vie Jean-Jacques Charbonier Fd, First (col «Didier Van Cauelaert présente Temoins de extraordinaire) 2017, 16956 POUR ALLER PLUS LOIN © A lire aussi: Jean-Jacques Charbonier, La Conscience intuitive cextraneuronale, Ed. Guy Trédaniel, 2017, 16,90€. (© Pour découvrir ls ateliers TCH : wwwabctllfe (Toulouse, Pars, Lyon, Rennes, Nice, Bruxelles, et). (© En avil 2018, le D’ Charbonier publiera cher Guy Tiédaniel un livre sur la Transcommunication hypnotique,basé sur étude de 1000 cas en attic. ETE 2017-N'3Sinexploré 45 Ny st SI 5 Ki v a TRADITIONS Par Carine Anselme tit matin ealme 2 Brocéliande... forét mythique s'il en est, ancrée dans la magic de notre inconscient collectif, oit plane Fombre de Merlin Fenchanteur, de la fée Viviane et du roi Arthur, puisqu’en réalité, elle se nomme la forée de Paimpont. «Arréians- nous, au seuil de Brocéliande, sur la notion de VAutre Monde, conception celtique du monde surnaturel. Monde des diews, des fees, des esprts, dont cews des ‘morts, il nese situe pas dans le lointain du temps et de Uespace. Il double le nétre en tout liew et & tout moment; il en est solidaire, parfois dépendant. Sa frontiére, qui prend souvent la forme de riviéres ‘ou de lacs, peut sabolir. Brocéliande fait partie des portes de TAutre Monde, par lesquelles Uhomme ‘peut accéder au sumnaturel», partage Claudine Glot, spécialiste de la mythologie celtique et de la légende arthurienneq. Nous sommes & Yorée du mois de mai, Marco est venu de Paris / pour se ressourcer. Quand résonnent aut loin des comemuses, plusieurs marcheurs convergent vers }a fontaine de Barenton et croisent une procession druidique. «lls éaient une quarantaine, wérus de iW. le / MMA AZ ‘lane. Tris abordables, ils nous ont laissé les observer Us célébraient la fete de Beltaine, dis renowvean de la lumiére, une porte essentielle dans le ealendrier celtique. Lun deux, muni dune sorte de sceptre, a dessiné au sol un vaste expace sacré, entourant la fontaine et le plus gros arbre un temple éphemere. ‘Nous sommes resté, discrets et respectuencc de ce périmitre, Is ont consacré les quatre points carlinaus, bonorene on dieu ceblque 2 chacun entre eux. La procession sest avancee et est entrée dans Vespace sacré, en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre...» Pais notre promeneur remarque la présence d’objets rituels: une téte de mort posée sur une pierre « comme un autel», une harpe, un chaudron, ou encore des offrandes & la nacure, telles que des leurs er des céxéales (1) Cade lor ne psi le Cate de nage tnthurien a chiteau de Comper n Brocade Ouvert et sensibi demeure pas moin 2 nature, Mareo_ nen «Dans notre ociété, nous nous sommes tellement coupés de nos racines que Von trouve ga étrange de voir de tls vites, alors que cest Le contraire qui Lest: dere déconnecté de la nature, de ses eyles! Dans la crise écologique actuelle, nous avons perdu ces sairs-li. J'ai é émerveillé par ces personnes (qui transmettent ces ritwelstrés anciens, tournds vers Le monde naturel, invisible le sacré. Je me suis dit: tout niest pas perdi!lly a des gens gui peuvent nous “saucer”, transmetere ce respect de le nature... Cette cérémonie, en accord avec le tiew, ext une legon de vie: on miaborde pas la forét nimporte comment. Ce sont des rencontres rafraicbissantes pour changer nos Réapprendre a étre au service de la 3 > oe nature, de * Vinvisible. Cest porteur despoir ! \ t i \¥ a ‘comportements. Ca mia donné Lenvie de redécouvrir a enteur pour miaceorder awe rythmes de la nature.» ‘Ce n'est pas Brigitte qui le contredira! Tiés attachée ala fete de Beltaine, «porte qui permet d émerger de Tombre vers la luniére», elle dic avoir &é appelée par le druidisme. Elle ext & «Jorée de la claivitrens ‘ce qui signifie quelle nest pas encore pleinement invégrée 4 un cercle druidique. « Cést une initiation; ‘on niowvre pas le cercle nimporte comment a nimporte (qui. Cette quéte prend du temps, au diapason de ta natures, partage-tlle, son avis contrastant avec certaines approches New Age, oi [on «consommen le druidisme et son folklore, le temps d'un stage. Des (éveilleurs Considéré comme un druide des temps modernes, Sipbane Boland dere scuellement un lie s foréts thérapeutiques. «Je niaurais pas la PPrversin de mz diss comme drvide. On desert druide quand la communauté nous reconnait cette reliance a la nature; quand cette dernitre Sexprime les deux équinoxes(prntemps, automne) les deux solstices (hier, t Beltane (nuit du 30 avril aw 1 mai) Lugnasad (te des Moissons, 4200) Samain féte des Morts, nui du 30 oct. au 1 nov. Imbolc (Pomme dela connaissance, 2 fever 4 mavers la personne, souligne Stéphane Boistard, qui a eréé un cercle de cueilleurs sensibles, « Nous pratiquons une cueilleite sacrée, comme faisaient tes Anciens. Dans cette manitre dinteragir avec la nature, nous avons un pied dans le monde celtique, tun auire dans le monde amérindien.» Selon lui, Ie druidisme moderne décline plusieurs teintes. D'une part, la version plutdr folklorique, avec ses stages ¢€¢ cérémonies oit Y'on sautoproclame un peu vite duide: Dauwe part un drutlerse al Papperented tun engagement personnel, une relation intime avec la nature. « Cest delat, le druidisme actuel... Dans notre monde sévit un comportement de consommateur: ‘on voudrait que tout nous soit donné, révélé sur Finstant, sans engagement. Personnellement, je vais 4 la rencontre dermites qui sont des druides (il existe de nombrewses lignées de druides), Aller ls voir, cest se sentir en fraternité avec eux. Ml y a quelque chose (guise iss, qui se transmet, par le myonnement de la personne. On a Limpresion que les arbres se penchent sur notre pasage, que la riviére chante...» Dans Pépoque qui est fa nétre, Stéphane Boistard peryoit ces «é#res respinants» comme des veilleurs, des éveilleurs. Capables de tisser des liens entre les personnes —dont une majotité vit en ville et la nature, Il existe cependant une voie plus accessible qui vient par le eee uel «Lae dain, noe Travons deja! fcut la laser émerger amie ee “ail, fore te crewser, prie_méditer et pratiquer des rituel..» Stéphane Boistard en est persuadé: il serait opportun de deployer un druidisme acesible, ot chacun pourrait participer, -médliter, prendre soin, «Car change la relation au monde, on est moins dans Lego. Plus que se reéunir pour le tes cetiques il sagit de réapprendre a ire au service de la nature, de invisible. Cest porteur despair!» Une sagesse pratique en action Sile druidisme sappuie sur une longue histoire, sur des principes complexes, Cest aussi une spiritualicé Le druidisme au quotidien Viviane Le Moullee Ed, du Dauphin 2016,256 Ona Minarecss3(0)8) fella teceeUo lio} se penchent sur relics eer- oreo que la riviére chante. ye G de la lumieére, 4j symbolise la | fécondité, les rythmes de renaissances. cenracinge qui peut nous accompagner de son bon. sens nacurel, tout en nous ouvrant au mystére, «Le druidisme est une religion (au sens de relier), une spiritualité et un mode de view, souligne Viviane ‘Le Moullec. Druidesse depuis 1981, pratiquant le druidisme depuis 1971, elle transmet les apports précieux de ce qui fut notre tradition pendant des millénaites, pour les rendre utilisables au ‘quotidien. En ce sens, son expérience de journaliste dans le domaine des industries de pointe Taide & ancrer et clarifier son propos. «La science permet d expliquer ce qivest la matitre. Etre druidese permet de senvoler plus haut, Cest une connexion avec le monde spirituel», divelle. Pour elle, la transmission a tendance & se dégrader sion ne Técrit pas, d’oit ses. ouvrages savants et pratiques ). Elle insiste sur Timportance, pour le pratiquant druidique, d'étre pleinement incaré dans ce monde de matiére. Ainsi, les fétes calendairesdonnent-lles des repéres. vivants, astronomiques. « Cer ancnage est préciewe dans la perte de repéres propre & ce monde virtuel. Pratiquer fen conscience ces rituels simples (comme planter un trifle, symbole de renouveau, a Véquinoxe de rintemps) permet de se réaligner sur le souffle dis rand ore oben = ne mane de wel le prosaique. Fetes & Les druides, rituels du science et_ druidisme philosophic Viviane Le I ‘Paul, René & Moullee “> ooo Ed. du Dauphin Ed. Guy Trédaniel 2008, 2230 2012, 19,90€ (2) Voie wwssstephancboitard com : celle sensible, ‘smmoshérpie, sven ere fret é Se «Meédiateur entre le ciel et la terre, le cerf, annonciateur croissance et les O17 N35 Inexplow’ 49 Hasards, coincidences, rencontres fortuitesmsAutan| INCOM eaT Comer cri eS TUM Oeste Rc Nt USES oar ie cous Tecra Taree eRe (aoe hen compréhension du tempset TTS Se aK 52 + Synchronicité, un pont entre AM Ay aa La aed Ee Ree OTR 60 + Avoir de la chance, ga s'apprend 64 + Des réves connectés au futur 68 + Le temps a travers les spiritualités 72 + Ces rencontres qui transforment nos vies 76 + Les enseignements du hasard 82 + Pour aller plus loin Te aeu Dossier § un PON Tenrre ? temps, esprit et matiere ? Avez-vous déja vu votre vie bouleversée par une coincidence? Un de ces moments étranges ol un événement anodin devient porteur de sens, comme envoyé par le destin Bienvenue dans le monde des synchronicités. Renee ar pee eee ete Soe arco sur un site qui rassemblait des médecins, des comptables... Le jour de leur emménagement, Cert Cuenta cea tors Psi Quest Lab. Amusant, se dirent-ils, convain- ee ee eee meee ene pouvoir du psychisme, Psi éait siiement I'acro- nyme d’une société d’investissement! Quelques jours plus tard, en arrivant au travail, Dee een eee sn read Quest Inc. Allons donc... A son bureau, il se mit Yet eon ee eta ec aes evant une présence dans le local voisin, il alla toquer a la porte. Quand celle-ci Souvrit, son ea eee eae oar Da ras i Et ia erence pecan ee een ey ena een ee en esa Un écho intérieur Simple conjonction de coincidences? Jeu de uni- vers? Matérialisation d’une intention? Quand de ne raissent dingues. Comment est-ce po est la caméra cachée, oit est le metteur en se eee er ae ec 16 fut formalisée et popularisée dans les années 1950 par le psychiatre suisse Carl G Fils dun ministre du culte & présentait des dispositions parapsy chiques, il consacra sa carriére aux «frontiéres Pere ee ne teresa ced ee eee ee eae or ee eee es tion psychologique de nos vécus irrationnels. Amour amitié, vie professionnelle, toutle monde a une histoire a partager, comme tombée du ciel. One eee ee de remonter la pente, je suis allée voir mon mé- decin a Strasbourg. Ilim'a prescrit des antidépres- seurs. Une part de moi hésitait & les prendre, une Les synchronicités ont le pouvoir de dessiner un autre rapport au monde WW YQ ~ ~ \ eee eee Core eee ee eae Caen avee nos états dame. «Ce sont des roe an oe ea ee eyes ars ae oe ‘elles peuvent étre des indices utiles pour orienter nos vies. Dans une perspective scientifique, elles: ne rae ne ea cere eter ea ty notre quotidien. Pas toujours confortable, mais et eee nee ee er omen cass Rea SOE eterna Cvs rr carot. «J'ai v1 ces cartes dans la vitrine d'une librairies quelque chose m'a a a ammo ess alors qu’elle ne lui avait rien dit de ses réves. La N°35 Inexploré Ey Dossier coincidence était trop forte: elle se mit les utiliser, centrane dans une phase qui la mena vers plus d’ou- verture et de créativité. ‘ain niveau, Fobservateur influe sur Pobjet observé, et que deux particules mises en contact continuent dlinteragir méme aprés avoir &é séparées. La découverte de la force de Pinconscient et linter- prétation jungienne des réves inspira la production scientifique de Pauli, Voir en réve une «horloge cos- ‘miquen, composée de deux disques perpendiculaires tournant autour d'un axe commun, amena Pauli 3 considérer que le monde de la causalité et celui de a synchronicité n'étaient pas séparés. « Un disque repréxente la matiere, Uautre Vesprt, Taxe commun ce qui les unit», décrypte Massimo Teodorani dans Synchronicité. Cet axe commun, cette « matricein- tikible» capable d'assembler le monde, «

You might also like