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COMMENTA/RB .r IMdlr:-:

Da

I .....PIan . . . .
agng4 d, r Vra'' ' ' '

l'I/bUi 'luee le toncour. du C.,.". N<rM 1

LE ~DJTJONS DU CERP, 29, BD DaWNlIItIJI


OO····f
/ttrnorquu :
1. l ancien ont ordinalr menL Glu.
eornrn ni ir • fi rHéren ern . Pour lei
uilli , 011 vOlldra blell e report r • la blbUopa
Il 'ur III lU l, Jr r.a h ant, de plieallona IUt . . . . .
•Jnllt nou clion le ou\'ragl'.
H pp Ion 'lu , Cl n 1 Cil où plu leun ouvra,. naUleat
li 1111 anêrno nOIll ,l' ul IIr, on trouvera. dana DO&n
lIihllO ,rtlJlhle ou l' ul ur rech relié, le Utre ira ulmMI .....
J' Il \ mlaoll ulill • 1.0 'lue J'lI uteur n'a qu'un Hul tHIe
IJ" lIolr Iailalin 'rol'hi .... e lili-ci e l touJoun ab"', daDa
noir illtrolJuclilJ n t'I noir CO lllllll'nlnlre. par la menlloa •••,
1l' ulr IInrl, 11011 ,'iton 1111 i in t'X/m.o le titre de certalDa
OllHO {' • d'lin inlérH l'III mllrginul, qui ne figurent pu

,, d Il lu hiilliu 'ruphie.
1. ul t Il grc'" ('1 Intiu ont cité dona leur la• •
or ".in 1 _ l 'ri~ ne • 1 IL l'II lutill '1IiOIIIJ seule BublilLe la
Ion lutme. L "0 li In liée 1 l ,'olllplexe : pour 1 Ha",
nou Iton ('n gr ; pOlir 1Il Han. cn InUn ou en 1P'8C
l' Ipr l' lüon H,'II enll· !Jolllrelen u ( C 211); pour IV
1 V Ilotr., 10 Irudur.llOlI rrnnçai e (SC IfJO'. 100", 152 et
fI' ' 153), Il Il II nL r.llanp t II la rni ,1 rragments grecs et dei
v 1011 1 lin cl rrrlPllIelllll', t' 1 évidemrnent préférable.

~ lIAPITHg 1
SOu C J:introductlO n prlJpremclI 1 dite '"rrHe 8 ruurrediold
c ( 2). 0 comme nce 4I1'J Il 1:1 rHulalio/l ,Je Marcion qui l'étend
Ju qu' la fin ,III "h!lpilrc V.
(

1 l lidem resurrectioIl.Ï.S. [) le premier mota, TertuWea
pr nt son traité com me l'a ~i e indispenaable d·.....
© Les Editiotls du Cerf, 1975 di cu Ion future. ur le problème de la résurrectioD (cl. in/N,
Cllrlat, Marcion n'a
n tombe ainsi
_iIl\I.. qu'il a tort, lIUl11hII
"I\loma. puisqu'il sulltltllU
.lUkm des apôtres (1

c6t6 de SOD
• en tout cas .),
...
_ _ DU CHRIST

da caalo (de cael~ n'est .p~s sûr: il §S 10 leremiu. N'oubliona pu que, ......
,~:=~ clclition de Tertullien, qUi s empresse phètes n'ont prédit. que la venue "' , ~1iI

1r::
e
il d'uaa ~ ndre qu'en traversant le ciel du
qa'Oa'a pu G:eae Capharnaum» (cf. IV Marc.
ID chdt.atem 1 En IV Marc. VII, 3, Tertullien
Au contraire, le Christ des b8D8U_ Jtii'il
personne: • Non fuit, inquis, ordo etuamo4f
statim se... dei Christum rebua ipaia _et
_l1li.
J; 3, 1; ~' 3s!~ent cette descente à l'ascension per documenta uirtutum. (III Marc. 111,1)-
-pare JrNvérenCoen~lure . 1 El iIIe ascellderil isdem men-
de RomullII pour e . . H fascinet. Sur les nombreuses amulettes et.lea
dacIJ eeallJ licul el iete desccn.dlt. ~, . cn lout genre, prises pour éviter aux enfanta ....lA __
Subito n'est pas descriptif; iIlnlphquc 1 absence de dlspo-
• Ition, do progression en ordre ratIOnnel (cf: ~II Marc. II,
parie mauvais sorl, cf. H. BLUEMMER, o. c.,p. 199•
3 : c ... nlbll pu lem 1\ deo sutJilu~ qUia Dlhll a de~ no.n ll-1 G originalia instrumenta. Cf. Herm. XIX, 1 : .Se'4"
dllp08llum .; LUCRÈCE, l, 184-J8(j : "Nec porro ~uoendls ad originale inslrumentum Moysei prouocabo unde et dli_' -
rebui .patlo foret usu~ 1Seminis ad cOI.lum, ~I e ~II~ pars praesumptiones suas ingratis fulcire conatur••
ereseere possent ; 1Nam lIerenl iuuenes subito ex mfantlbu
parul '. 8ubilu illrlu(u c if'i très nettement le bouleversement 2°. Prescription
de l'ordr/! lIalun'I ).
§3 1(i Ex qua, oro te, auctoritate P Marcion ne s'arrogeait.
fi mollltos lemper Caesaris census. Cf. l'usage li ue Ter- am'une autorilé particulière en matière de théologie. Quant.
tullll'Il fniL tic ce l'ccensrmt'Ilt t'ontre les adversaires de la au texte de l'Évangile, il n'avait pas le sentiment d'innover
nativilé : 1 S('d l'l l'cnoUS consta l ac tos sub Augusto tunc en son propre nom, mais de rétablir le message authentique,
ln IUflnt'lI pel' SentlUm Salurninum ap ud quos genus ei u flénaturé par les chrétiens: u Aiunt enim Marcionem non tam
(,c. ChriMli) illljuirl're pnlui ssc nl » (IV j\fa,.e. XIX, 10). illllOltasse regulam ... quam retro adulteratam recurasse.
Les reCOIIRl'monls incombaienl touj ours aux fonctionnaires ( 1 Mllrc. XX, 1 ; cf. IV Marc. V, 5-6; Praes. XXII-XXIII).
Impériaux, lIlèllle dan los provinces sénatoriales. Le premier
ful SUIIS doule orùonné par Auguste en 27, et suscita des 17-18 praedica publiee. Cf. Praes. XXVI,2 : • Dominus
lrou1>ll", du moin · Cil Caule (cf. O,.al. Clalldii, Dessau 212, pa1am edixit, sine ulla sign ificalione alicuius taciti sac~a­
Il, 3(j : • Cum ad ccnws nouo lum opere et inadsuelo Gatl is menti; ipse praeceperat si quid in tenebris et in ~bscond.lto
ad bl'lIulII utluocat us csscl... Il). Sur la minutie des opérations audisscnt in luce et in leclis praedicarent. » En faIt, MarCIon
rt h', 'anl'llOns prévues contre les réfractaires cf fra'" d u ne semble pas avoir eu de doctrine secrè~e. (toutefo~s voir
1~1.li\rc d'ULPI\:;;>;, De censibus, cité dans Digesl~ 50,oi5, 4 supra, t. l, p. 80). Tertullien le confond ICI a,:ec d autres
(d. Th. ~loMM~ I::N, l. 2, p. !J32 ' KUBITSCHEK dans PW t 3 doeleurs gnostiques, peu t-êlre pour les beSOInS de son
c. JUIH ). ' , . , élorluellre, peut-être aussi parce qu 'il ne le conn ait pas
t'ncore a~sez bien à celle date.
é6-9 lordidos pannos.,. aurum suum, Tous ces détails ét.aien t §4 20-21 Nam et mortuus es, qui non es christianus. Cf.I'excel-
g2"3lemrlll relevés par MELITO DE SARDES (fra'" XV SC lent commentaire de ce passage par D. l\hCHAËLI.DES, o. c.,
I . p. ~.p . cl . t. . o·,
ment sur I~' .' Slip/a, . l, p. 162) qUI s'appuyait exclusive- p. 120-121 : " Condamnés par les apôtres, les ~érétlques sont
nl'lé'.• Il IC
' VIC. pl'lvée du Christ pour démontrer son buma-
enml est ' . 13 frappés de capitis deminulio. Ils sont privés de toute
prarsepi fasciis cinct '" qUI I~ ethl eem natus est, qui in per onnalité. Leur mort se résume dans ~ette sentence
magis adora lu ' e t USt est, qUI a pastoribus uisus est, ... qui a lapidaire: non sunl chrisliani. Ils sont dépOUIllés .du no~en.
ne pouvant raire ;i;~Cl frag. VI, SC 123, p. 226). Tert.u~\ien, Que pourront-ils déclarer au recensement? QUI ~ont-i1s '1
l'hérétique les su . ement usage de ces textes pUIsque Quand et d'où sont-ils venus? Autant de questions. qui
prévoyance el relt!rlm~, le f~1icite ironiquement de sa demeureront sans réponse ... Par conséquent comment diSpo-
le récit ùe sa pas iO~r(a f e~ &.V6P<Ù1tlVCIt du Christ jusque dans seraient-ils du droit de posséder? Ils n'ont pas de nom pour
- c . Infra, ad IX, 7).
. _: JJV CHlUIT
antérieur-postérieur chez TeK\IlUen.
reete et qu'Us ont. choisi eux-mêm~s possible de l'aristotélisme.
~1eU1' • t pae è vrai dire un nom, malS
:::t::r:";'i1':oot. porté condamnation contre des hérésies intervient e:r: abu",r1aiiu.
preuve, la prescription sufllaant thi6oliqll8liD
(cf. F. REFOULÉ, éd. Prau., SC 46, p. 36 .. ;·lItItt.....
"m epIItuJa. L'existence de celte lettre n'est
st ID ...... h Tertullien (Carn. Il, 4 i 1 Marc. l, 6 i
-..:&1_*
-Mm que IV c3-4).
ez D'après les deuX premiers,
. t ext es, ~'1 . ne
CHAPITRE III
• '1 marcloniles en contestent 1 authenticité.
.emble pal
Mali lia n'6talente8pas unanimes, comme l
que it
e prouve "è
e rOIS! me
texte : • Quld 81 nec epistulam agnou~rl~t?» Dans notre ~ourquoi Di~u ne se ~erait-il pas incarné? Il peut .......
article, • Tertu\llen et l'Epis/ula MarCIO nIS » (Rev. SR 45 qu Il veut ~t rten ne 1 e~pêchait (contrairement l ce ...
(1971), p. 358-371), nOU8 av.ons essayé de montrer que ~~tte pense MarCIOn) de deventr vraiment homme tout eo relt_
lettre comportait une quaes/lO sur Le ~, 43 e~ q~e, lom d etre Dieu (§ 1-6). Cette position est renforcée de considéraUoDl
une pièce Il conviction que les chrétiens tlr.al.ent ~e leurs sur le corps des anges apparus à Abraham et. celui de la
archIves pour accabler leur ancien cor~llglOnnalre (cf. colombe descendue lors du baptême du Christ (16-9).
A. HARNACK Marcion', p. 16'-23'), elle était sans doute un
pamphlet (c~mme la Lel/re à Flora o.u l' ÉpUre dARhéginos la. Rien n'est impouible l Dieu
.ur la r~,url'tclion) ditTusé par les hérétiques eux-memes dans
le cournnt du 110 S., puis battu en br6che par l'argument de §1 2 aut impossibilem aut incoouenientem. Ces deux hypo-
prescription. thèses sont exam inées respectivement dans les chapitres III
et IV-V.
14-8 23-35 resoiodendo ... natum esse Christum. Le mouvement
I\nol de ce chapitre est comparable à 1 Marc. l, 6-7 : a) 5 compendium. Sur le sens qu'il convient de donner ici Il
allusion Il ln leUre ùe Marcion, b) argument de prescription compendium, et l e caractère purement formel de ce genre
et rappt'I du trailé De la Prescription. d'argument, voir supra, t. 1, p. 122 s. J. MEHLMANN (article
na 2) ignale une imilation de ce texte par Leporius.
Carn. Il,4-6 1 Marc. 1,6
7-8 quis hominem uidens eum negaret natum P Negaref est
al ... l't'scindendo quod retro Non negabunt diseipuli eius un potentiel du passé. La question posée est évidemment
credldlsti, aleul el ipso confite- primam illius fid em nobiseum moins simple aux yeux de Marcion: tout le monde avait de
ris ln quadaffi epistula, et lui luisse, ipsius li lleris teslibus quoi reconnaître en son Christ une présence surnaturelle, et
non negant et nostri probant... ul hine iam deslinari possit nolamment ses premiers auditeurs de la Synagogue de
haerelieus ... Capharnaum (cf . L e 4,32 et 1V Marc. VIl,7 : «Stupebant
omnes ad doctrinam cius ... quoniam in potestate erat sermo
bl Sed plenius eiusmodi praes- Sed alius libellus hune gradum
ci us »). D'ailleurs les pharisiens l'ont tenté au sujet de sa
criplionibus... alibi iam usi sustinebit aduersus haeretieos ...
Bumus. Post quas nunc ex Nune qua tenus admittenda
naissance et il l eur a répondu (Carn. VII, 1).
abundanli relractamus ... eongressio ... §2 9-14 Omnis rei... hominem uidebant. Outre le parallèle avec
1 lIIarc. XI, 7 ( ignalé supra, t. l, p. 122-124), qui révèle
Sur pre~ière
l'araument l~I-meme
' . une parenté méthodologique enlre les deux textes, il faut
toute et le rapport possible avec la encore citer III JUarc. XI,5 :
122 s J C FRverslOn de Marc., voir supra, 1. l, p. 25 et
tance • des
.-.
,.C., p. 2 71-281, montre l'impor-
EDOUILLE 0
schémas
de réfleXIOn fondés sur la relatio n
...... _ CHRIST

.,..~~ir'~ '
lU Marc. XI, 6 §8 15 oout_ti1ll.
• en qoo con'fa"""~:~;;
allant jusqu'au bout •• Par
célibat au mariage, qu'il n'interdit pu
-::::;2
J, rud" etIaIII
....011 • •, Quld emm profuit non uere
Marcion est plus cohérent que lui : "
congredi quas Marcion constanUor ap.~t:
. . . . . . . . .' utraJD III fulile quod pro uero haberetur, (V Marc. VII, 6). Puisque Tertuilien s'appuie
..... lA lIOII lit, li oum non tam carnem quam naUuila- pour dire que le Pére et le Fils sont deux, pCllurq.u~'"
11& _ pnll1lmJwr..• tem? pn s jusqu ' nu bout en disant qu'il y a deux dieux : .
Aut si dixeris :
inquis, prouocabo te ut hodie quoque ex auctoritN let.a.N1f
.} lied IIU. uat 011, Inqull, • uiderit opinio humana . , iam scriptura rum constanter ùuos deos et duos dominos . . . .
G01IIOiIDUa lUI. Vlderlnt homl- deum tuum honoras taUaciae t1 ic('s" (Prax . XIII, 5) . Or Marcion ne cesse de repro....
_ li natum putablnt quia Ululo, si nliud so sciebat esse au Créa teur d 'avoir c ha ngé d'avis, de ne jamais rien mea..
IIomJnam uJdeblnt.. quam quod homines tecerat à son terme : « 0 dominum fultilem, instabilem, lnOdelem,
rescinden tem qu ae inslituit ! " (II Marc. VII, 3). Ici l'argu.-
opinari. ment esl reto urn é contre son Christ, qui n'a même paa ét.6
capable de s'incarn er pour de bon.
bl d s deux tex Les s'cxplique par une source
Ici la ressem . pncee ll~ ê' re que l'Aduersus A pelleiacos (voir §4 2 1-23 Non potes dicere ... quod nOD erat. Sur le fait que
commune qUI ne p . . '.r X I ét t Tertullien place ces paroles da ns la Louche de l'héréUque
1) En LouLcas le Lexte de III marc.
lupra, t . 1,p. 2 . , , . , an
dlri Il contre Aprllès, eL non conLre Ma rcIOn , nous n avons pal' le pl'oc&dé rhétor iq ue de l'occ upatio : cr. supra, t. l, p. 75 j
pasfe droit do considérer qu 'il s'agiL des parol es ~ut~entl ques G. Q ISPEL, Bronnen ... , p . 95-96 j E. NORLJEN, Die Anfike
de ce dernier: ce sonL celles qu e Tertullien fall dire à t out Kunstprosa', Leipzig 19 15- 191 8, t. l , p. 12') et t. 'l, p. 612.
odversalrl' de la nativité. Pour le fond, l'altitude prê tée à l' hérétique ressemble assez
à celle du Discours vrai de Celse: ou bien Dieu s'est vraiment
10-11 Dihil interest ... Plane interest. Sens affirmatif de Iflcarné, mais dans ce cas, il s'agit d'une inconcevable
plane (cf. supra, ad II, 1) très vo isin de im mo. Cf . .Herm. X l:', déchéance ontologique j ou bien il a fait croire qu'il s'était
2 : M~mo si Dicu a créé le monde da ns une matière préexls, incarné (cf. infra, § 5, et OR IGÈNE, Contre Celse IV, 18, cité
tante, il en esL aussi responsable q ue s'il l'avait tiré du supra, l. l, p. 150, n. 2) .
néunL - . .. .quaLenus proinde fecit, ac si de nihilo feeisset,
nec intt.'rcsL unde (ecerit. Pl ane sic interest, unde fecerit, u t 27 CODuerti enim in aliud finis est pristini. Cette définition
inde feceriL, unde eum magis decuit. " du changement est sans do ute inspirée de L uc nÈc E (1,670-
G71) : «Nam quodcumque suis muta tum finibus exit / Conti-
13 .atis erat illi ... conscientia sua. Cette formule n'est sans nuo hoc mors est illius quod fui t a nte. n
douLe pa exempte d'une ironie féroce, car c'est elle qu'on
applique à ceux qui pra ti quen t secr ètement les vertus, pal' § 5-6 27-39 NOD competit ergo conuersio eius ... entu conueraioDiJ.
exemple ce jeune homme d'Al exand ri e dont parle Justin j Tout l'argument qui sui t se r a pporte au concept d'immuta-
Il avait demandé au gouvern eur d e se faire publiquement bilité divine. S'inspirant de Théophile d'Antioche (dont le
émasculer pour prouver que les chré tiens ne se livraient pas Contre Marcion est une so urce possible de II Marc. j cf.
à la débauche ~urant leurs myst èr es j cette permission lui G. QUISPEL, Bronnen ... , ch . 3), H erm. pose que Dieu est
fut refusée et II continua à vivre ch astement sans a utre &'v!XÀÀo[CJl'toç du fait qu'il es t &:ybn)'toç.
témoin que sa conscience : ~pxécr6lJ 't"ii ÉCi.u'toü XCi.t 'twv op.oyvCJl-
1'6v~v cruvCl8~crEL (JUSTIN, 1 Apologie XXIX, 3). Ici c'est la
vérIté. que le Christ de Marcion pra tique en secret devan t sa
conscIence: car en public, il trompe tout l e monde.
CHRIST
H"m.V, 1
qui, à la suite de B. Au" (~~'::::-:::I
lona tu1 deus : an Don iDuata /' ~ glise, Paris 1878, p. ~
t steria' Semper deus : aD
e m,emper et materia ? Ambo
DOD . ft
,Ine Inltlo, ambo sIDe. ne,
mbo etiam aucLores uruversl-
infra, notre commentaire ad XV, '- Pour la
par est, cf. 1 Marc. IV,2: • De deo agi....
cipaliler proprium est, nullius exempli cap..
a:::=
répliques de Ap. sont diripea contre "'-Djlliiiïl

~aU8 ... Neque eni~ poLest ~on nem " ct Herm. VI, 1 : • Dicit saluum deo eue -,11:.*1
et materia auctflx .omDlum . et primus et omnium auctor et omnium domin,.
dapuLari de qua uruvcrslLas comparandus.» Tertullien, embarrassé pour
consls tiL . Dicu, qui est immuable, se soit toutefois
recourt à ce principe très général qu'on ne peut. le
Jlerm. VII, 1-2- li quoi que ce soit, pour faire admettre que ceB deux
.. , praescribo non capere ullam ne sont pas inconciliables .
deminuLionem eL bumiliaLio·
nam quod sit aeternum eL
innaLum ... Sicut enim cetera,
20. Les apparitions d'anges de l'A. T. fo1llDiaeDl " .......
l'exemple d'une véritable incarnation lau 46ch6aIuIt
quae nascuntur auL lIunt et
ontologique
idcirco aeterna non sunt, scmel
opposita IIni, qua eL inilio, §6 40 aliquando legisti. Il s'agit évidemment d'une allusion
admittunt ca, quae deus non à la lettre de Marcion mentionnée cn 1l, 4. Mais nous n'avons
capit, deminuLionem dico inLe- pas be oin de croi re que l'exemple des anges était discuté
rim eL subiecLionem ... dans cette leUre : il suffit que l'hérétique ait déclaré avoir lu
autrefois l'A.T. avec ferveur pour que Tertullien puisse
argumenter sur n'importe quel épisode. Sur les raisons pour
On pourrait rapprocher encore de 1 j\lIarc. VI, 3, ce qui lesquelles nous pensons qu'il s'agit plutôt d'une quaeBfio
sumrait à prouver qu'il s'agit là d'un dével?p~ ement fo~t appelléiaque : cf. Carn. VI, 3 S., et supra, t. l, p. 90 s.
général, qui n'a rien de spécifiquement ~~rciOrute ?~ antl-
mnrrionile (voir supra, t. l, p. 74). Outre 1 mfluen.ce ~:v'lde? te §7 45 angelis inferioris dei. Bien entendu, c'est Marcion qui
de Théophile ur Herm. V-VII, Tertulli en PO.UV ~ lt s inspirer porte ce jugement sur le Dieu d'Abraham, et Tertullien le
élrall'ment d'ATHÉNAGORE (Legalio pro chnstwnts, XXII) et relève avec ironie. L'infériorité du Démiurge consiste surtout
d'Aristide pour opposer l'i mmutabilité divine au changement dans on ignorance du Dieu supérieur, mais elle est égale-
des cr~alures : 0eoe; Ile; i:CJ-rLV cXcpOlXp"t6e; "tE xod ocvaÀÀotw"toe; ment topographique, puisqu'il réside dans un étage inférieur
IIAIl OC6PŒ"tOÇ. Aùwe; IIÈ 1tttV"ta 6p~ xlXl xaec::.e; ~ouÀE"tat OCÀÀOtOL xlXl du ciel, bien en dessous du monde supérieur (cf. supra, t. l,
l""tŒM>J.tI (ARISTIDE, O.C., p. 13). p. 73).

28-31 Plane, natura ... nihil deo par est. Encore une fois, 49-')0 non audebis hoe dieere. Il s'agit pourtant d'une
Tertullien parait prendre exactement le contre-pied d'un interprétation classique à l'époque de Tertullien, même chez
raisonnement de Celse. cr. ORIGÈNE, Contre Celse IV, 14 les écrivains les plus orthodoxes . Cf. JUSTI;'; (Dialogue LVII,
Kœl !ÙV II~ (= plane) "tij> OV'I]"tij> lLÈv ocÀÀa:t'"tECJOat xat lLE"tIX1tÀtt"t- 2), qui n'admet pas que les anges aient pu manger comme
'tIcr6111 (= con uer li non permanendo in eo quod fuerunt) des hommes, et IRÉNÉE (III Haer. XX, 4) : 1 sine carne
opûotÇ (= natura ), "tW Il' ocelXvtt"tw M"teX "teX Q(u"teX xa! WCJIXU"tUlC; ~nim angeli sunt n. Mais puisque, selon Marcion, le Dieu
Ix'Lv (= qui sine fl~e est elia~ inconuertibilis sit necess e mlérieur ne peut rien créer sans user de matière, l'hérétique
est). Oùx IÎv oùv oullÈ "tIXU"t'IjV 'r~v lLE"tlXôoÀ~v OEOC; IIÉxot"to. Cela aurait mauvaise !n'âce à soutenir que les anges de ce Dieu
confirmerait les conclusions de J. M. VERMANDER (o. c.) n'avaient, pas un ~orps matériel.
J) QJlf4tST COMMENT IRE,

craignions pas de nous

:~:::~:~!.~.~r;"'~' Si nO ~e noUS appuyer,


UI
comme
t IOGI lei JIlII 8 anl. pouvOIr
ur un texte para Ilél e, nous CHAPITRE IV
4P Cd::." po. IJdmUC~rltio~anne8 (cf. Il, 1 : «E!\~ia ...
......ODI .,...,. .IIGngelli 1 'r~o pl'ophetae »l, el com- puisque l'in~arnation ne saurait être ImpOlllb'la
...torII»et ,XI,!): .n~8erJc~~ I"upôlre, mais de Jean- reste lJue MarCIOn la trouverait indigne. Mals ...,,'HI_
dre qu
'il. agit, non Itrc que ~ans celle carree- aU Christ les horreurs de la grossesse et de l'&lCCOliel
pranUlte. Car Il fou t b'en reco•nnaonsénupnee.
' Non seu 1emenl
B.p 1 pui~(!II'il a aimé l'homme au point de le sauvef'
m met \lnc I n C " li' .
tlon, Tertull 1en co, sur \In évungilc don ce Ul-CI ne Qualld il aurait choisi un corps de bête, nous n'aurlO1ll'IHI1M1ir
Il entreprend MarrtO,n m'lis encore il rite de lravers le droit d'en juger, car Dieu a choisi ce qui est folie auxve'IDl,n
recon nolt pos \'Ill~tor~~é, (,rr~t il n'est pas question, en Jn l, monde pour confondre la sagesse du monde (II)..
te te de cet 6vnn!!ilr, ..~ col~rnl.JC rlont le sorl est disputé
32-34, du corpUs de ce ,~ • Au contraire si l'on corrige en
Ju qu'A ,I,n /III de 1'(' ,:h:I~I[;~~C se rcrère plU~ ù aucH.n évangil.e 10, Si Dieu aime l'homme, il ne dédaigne pu la Daia....
IUange/I,1 lollUnn~,~: I~} I;eri/us in/fgri et incorrllp/l ellange/II 'z. corporationem. R. Cantalamessa (Cristologia, p. 66)
particulier, 111111' .? '[-à-llire Il la fois il l' évl1 n g il e de Jean, ouserve 'Ille cel emploi de corporatio est l'unique exemple
(Carn, VI~,~' I)~ \C(~r 'reieci~ses Carn. III, 8l et il l'évangile chez Tertullien d'un sub~tantir abstrait pour désigner
rejeté pur. IIrl'lOI 'l'r lili (~'r ~orrupisses, ib.). Le premier l'incarnation. On peul y ajouter corporari (Carn. VI,5 :
de l ' w' ' l'UI'fOlllP''
. 1 J'an (1"
Bapt i~te en personne, 1é r
' nan t (c.
mOlg
nous• re fln""11 l' • l , " , . . , 't t « angelorum eorporanclorum.) qui signifie «prendre corps.
. 1 ) .. P 'opos d1l Chritit : « \ Idl spm um sanc um plutôt que « s'incarner)). Sinon les expressions sont plus
rlruedlcuflS, 1 ,. .1 1 • t 't
" 1 t U~~I' "olullllnm de cacia e manSl super concr6tes (cf. supra, t. l, p. 148 s. et le vocabulaire beaucoup
dCSl'elll Cil l'III ")q H1.e"second précise que cette co 1om b e e t
eUIII' (.1fi 1" 3~. • • " b' 't plus riche du Ps.-Hippolyte : caro lac/us s'exprime par
bien VOllllt' corporali speeie (I.e 3, '2'2.). 1, el'tullien com meral aEalXpxofJlvoç, Évaw(.LlX'roç ou ÉVlXv8pw1t'ijalXç, etc. ,.
les deux témoignage ' que son ndvcrsalre a déna.tur~s en, les
tronquant l't en les ~éparanl. Il ne st'l'att pa.s dl~ct1.e d ad- § 1-2 4-13 perora, age, iam spureitias ... Inuehere... deridetur. Cf.
n!l'lIrl' qlle l'expression euangel1! Johann es, a ,:r~l dire sur- III Marc. XI, 7 : « Age iam, perora in iIIa sanetissima et
prt'nante, l\ Né remplacée trè, tot d~ns la traditIOn. manus- reuerenda opera naturae, inuehere ... )) Le même soume
crite pnr C1/allye/il/ni Johann/S. MalS on sera toujours en oratoire, ponctué par perora, age iam et inllehere, traverse
droit de nous objecter que Terlullien n'est pas forcément le deux textes, encore que III lIlarc. soit plus court que
exacL dan, ses citaLions, même lorsqu'il prétend en tirer des Carn. Sur nos raisons de croire que ce développement,
conclusions théologiques (cf. Carn. XXII, l, sur le tém?i- primitivement dirigé contre Apellés, faisait partie de l'Aduer-
gnage des démons ). Nou n'avons rien il répliquer. VOilà sus Apelleiacos, cf. supra, t. l, p. 20. illais si Terlullien
pourqlloi nous maintenon les leçons des mss malgré notre s'inspire de propos tenus efTectivemenl par l'hérétique, il les
conviction personnell e. L'épisode du baptême de Jésus- enveloppe certainement de sa rhétorique personnelle. Le
Chri t, capitnl pour les valentiniens occidentaux qui y texte de l'écrit anonyme Praedeslinaills (cité supra, t. l,
voyaient la descente du Sauveur pneumatique sur le Christ p. 27, n. 1) peut s'en être inspiré. On pourra comparer les
psychique (cf. Exc. Tlleod. 16 j IRÉNÉE, III Haer. IX, .3)! incommodités de la femme enceinte énumérées ci-dessous,
ne figurait pas dans l'évangile de Marcion; mais celUI-CI a~x signes cliniques de la grossesse 'selon PLINE (Natur.a~i8
mainLenait la figure de Jean-Baptiste, dernier prophète du hIs/aria VII, 6, 41) : «A conceptu decimo die dol ores capllls,
Créateur, qui reeonnai sait en J ésus l e messager d'un autre oeulorum, uertigines tenebraeque, fastidium in cibis, redun-
monde où le plus pelit était plus grand que lui-même, dalio stomachi indices sunt hominis inchoati. ... Ce même
pourtant supérieur à tous les enfants de la femme (cf. Le 7,28 auteur, au début du chapitre suivant (ib., 7,43), se fait l'écho
et IV Marc. XVIII, 7). Pour les exégèses gnostiques en géné- ~'opinions philosophiques sur l'humilité de la naissance de
raI, cf. D. A. BERTRAND, Le baptême de J ésus, Tübingen 1973, 1 homme, dont le ton s'éloigne assez peu des propos de nos
14, et oroG:1t=:::~~:
V
udet aestimantem quam -nWnI xa>.iJv
....Il atqoe etiam ~ friuo/um istud corpus-
-ri)vib.
v, 6 (cf. XI,_th_ Nag
(cri. ".. V, 1 : • tuttl~e : origo, cum plerisque abor · 15-16, la version copte d' AKlapiua -::~=
•••) aabDaUum II11Perbi:::'xtinctu. 1 Même en tenant texte latin sur ee point). PLUTARQUB • d
011- odor alocerna~~ri ues de ce passage, on p.eut
.,..pte d. lD&eD tlODl ,8 :té d'une véhémence excessIve .
reprendre l'expression d'A. J. FeatusÏère).IIIIi...d .....
siasme à pe,"e plus mesuré dana De GJm"=:N~~~~~
nœVTœ)(OÜ iJ.h yo:p il ~uaLt; bpL6i)~ xrd ~ 111&
....... TerLolUen d avoir i uisqu'j) s'est abrégé dans
)(4l œmpL't"rOt;, où3év, 1lIt; ~l)alN 'Epœcr(a 'pc&~, lx-
~" d'aDJeUl'l bien 8en~t ~~n~~ !era pas inutile de rappel~r TeX ~è 7tEP_L ~v yt,vcaLv. où~ ~LV d,..i" 061' apa." '-"
III Man. X!, 7. pourta devant un réalisme pres.que équ~- ci><pLoWt; TWV a;7tOpp1)TWV "'1.l~UCo"",L 'IOit; 6w!'G'C" xrd 'fQtç ~
'Orlitne n a pss reculé d!'i) in malris ulero Immundl-
::'eot: • Vldebat (.c. yf'~:~~8 inde ulillatus terrenae faecis 16-18 Te q aidem ... aliter es natue. Cf. supra, ad Il, 4 et ,,.,,.,
Uam corporum, ul~cerlb omiliae in Lucam XIV, 8). Les
patlebotur an~ tlo s ' (H ire que la chair du Chrisl n'avait ad XIX, 2 .
• prlll litaient 81 ~rêls à cro la lIôtre qu'il valai t mieux les
u !lU tout à fait comme, . §3 18-20 Christus dilexit ... per ladibria nutritum. Cf. 1 Marc.
p ~ glqut'mcnt du contrrllre. XIV, 'l •... le tibi circumfer, intus nc foris considera homi-
SIIurer "ner
nem: plal"ebit libi uel hoc opus dei noslri, quod tu us dominua,
l t Cf apparat critique. E. Evans (éd. Carn., p. 12) di e deus mclior, ada mauit, propter quem in haec paupertina
Il 12 • b a am. •. d. naris et il ol.Jserve, p. 104 : « Ablulum elcmenta de tertio caelo descendere laborauit, euiua causa
IIcrlt el ob/'Ium · D~lls,ge bul the more for cibl e word is better:
would olso ma k c sc ... r in hac cellula crea toris eliam crucifixus est .• D'une façon
T t Ilion is making Marcion insi t to the full ~nseem m ess générale, même si le corps de l'homme avait été indigne
ort~e procrss. » NOlis erions tenté d e le S~lvre, rr:al~ré d'intérêl, Tertullien pose le principe: u nihi! tam dignum deo
l'autorité dl'R meilleurs mss, A et T. Ce qUI nous m~lte quam salus hominis» (II Marc. XXVII,I).
cependant li garder ab/ulum, c'est que le mot figu~e aussI en La lraduction de /udibria proposée par E. EVANS (éd.
IV Marc. XXI, 11, consacré au Christ de MarCIOn :.« nec Carn., p. 15 « organs of ridicule ») nous parait moins heureuse
multum ab/ulus, nec sale ac melle med ica Lus! nec panfils lam que celle que nous empruntons à A. DE GENOUDE (trad.
sepulturac inuolucrum iniliatus ... » Au pomt de vue des TERT., 1. 2, p. 394). En effet, les trois membres de notre
/'talia le meilleur commentaire de cette page est s~~s do ute phra e se réfèrent au développement des deux paragraphes
le8 quelques allusions des comiques. aux condItIOns de précédents:
l'accouchcnwnl, qui n'ont guère dù varier : cf. par ex., pour
mulieris enilcnlis pudorem, PLAUTE (Trucu/entus 479s.), pour in ulero coa"'ulalum : humol'is et sanguinis (oeda coagula
" (§l)
ln toilette de l'enfant et les langes (Amphitryon 1110 s.) et
TÉRENCE (L'Andrienne 481 s.). per pudenda prolatum: ipsum mulieris enitentis pudorem
(§ 1)
13-14 aenerationem naturae. Cf. An. XXVII, 4 : "Natura per ludibria nutritum : quod blanditiis deridetur (§ 2).
ueneranda est non erubescenda » ; Cor. V,4 : « Omne aute m
quod contra naturam est, monstri meretur notam penes 23 magno redemit. Cf. 1 Cor. 6, 20 et V Marc. VII, 4-5 :
omnes, penes nos uero etiam elogium sacrilegii in ~eum, • Empti enim sumus magno. Plane nullo, si phanta!lma fuit
naturae dominum et auctorem. » C'est dans la convictIOn Christus nec habuit ullam substantiam corporis, quam pro
que la nature est l'œuvre de Dieu que Tertullien voit le m.otif no lris corporibus dependere1. » Sur le fait que Marcion ne
de n'en rlCn taire quand la discussion le demande. De me~e l'enlendait pas ain i, maintenait le mot de ré~empt~on, et
l'auteur hermétique s'extasie pieusement devant la merveille considérait comme l'un des mystères de la fOl le prix qu~
de l'homme façonné dans le ventre de la femme: d 8€À€L':; Y.~L J ésus avait payé au Créateur pour lui racheter (ou plutôt lUI
(TOV 8E6v )... , v61)aov, éJ> T€Y.VOV, 81)I.lLOUPYO~­
aL« Tiiiv 8vtjTWV 8EeXaaa8aL acheler) sa créature, voir supra, 1. l, p. 79.
V
fI.C'IOV EV TÏi yaaTpt TOV &v8pw7tov.. . y.at !LeX8. Tt.:; 0 81)!LLOUPY<Ù
COMBlOT
. . . .1f1f1 CIIalST
-~ ,'1

.. ~~:~~!
XXIII 3:« Scio dicturoa §8 42-45 COIlUenlO homlD1IILIl'''
Gf. 1 Jlcrre~ principalem et perfectam tout cela, selon TertulUell
~ -:cb~:O familiaritatis in extraneoB Christ, sauf la conversion dea

-'
. . aIDe ullo e l . Bv. Ph. sent.9:. Le Christ
......... ,,1II*'I.trundatur,,;; délivre~ les uns, sauver les
III raobetar quel:~es-;er; Ules a rachetés, il les a fait
oecides, non adullerabi8, etc. Ad
4 : • Non a tuo deo didicit creator ~
baec I~:::-:~~:
Liae, iustitiae et pietatis principalia consulta
.ae.. Ceux qui étaient ran aB le seul à parler de Dieu humanitatis praescripta .... ; cf. Pud. VI " : 1/
....... Marcion n'est don~iO~ 1 parmi les gnostiques, mais tota pietatis sanctitatis humanitatts u~rltat.l•
• 6tNDPI'. et de • rider~ntla signification la plus intense. iustitiae misericordiae beneuolentiae pudicitlae••
0'"'' ellez lui que ces mo 8 Au contraire, pour Marcion, l'enseignement deB~

If
rtf mat erubescitP CLin/ra, ad XVII, 3
31-35 .atiaitltem or Hi;' daemo nia de hominibus excu-
et. Ap. XI, 17: • "~~~~~inaret, leprosoS purgareL, ~aralyo
ordinariae sentenliae. [Chri8~il (cf. IV Marc. XIV,ll.),
absolument neuf, et II constItue une folie, en tout cal
il J'ordre de ce monde, fondé sur la prétendue justice de IOD
un"
taret uerbo, cact~ ortuos denique uerbo reddereL Ultae»; Créa Leur.
Ueoa re8Lringt~ '. I~O'/ DE SARnEs JIom élie pascale 72 :
cf_ éga~~;nen). . E~ÙTWV iO&pœTt&uO&V 'xcxl -rouç ).mpouç ClU-rWV §7 51-53 facilius creditur... Marcionem. Dans le Dialogue de
"On 'fO"" X'" ouç ~' , "rU"').ou, CXÙTWV" l
tcpw-rcxyWY1)OEV •
xcx -rouç Justin, Tl'yphon compare la naissance virginale aux mytbee
AlcallcipIIl&V, XCl l -rou, T • p . (SC 1"3 des païens : 'Ev /lè: -rorç -rWV ),eyofihwv 'Elli)_v 1'û601Ç ~
wxpoôç ClIÏTwv œveo'l"ljO&V ' (ct lb. 78). O. ERLER ., ,
177-178) rapproche ces mots de la réponse de J és us aux IITL IIEpoEuç I:x LlClVOC7)Ç Ttcxp6Évou o!Sa'I)ç, iv x.PUIJOÜ 1'0pcp'jj ~
~i8ciples (\(0 Jean (d. Mallh. 11,5; Le 7,22.; I s. 35,4-7). tTt' cxù't"ljv -roi) TtCXp' ClÙ-rOrÇ LlLllÇ x(l).oufihou yeyÉwl)T1IU. KIIIl ~
Il renvoie à JUSTI~ (1 Apologie XLVIII, 2; Dta{o~ue LXIX, -r,z cxù-r,z txdvo\.Ç ).éyOV1:EÇ cx!/ldoOotl ocp&l>.en ... (JUSTIN, Dialogue
5; ajoutons InéNü , IV 11aer. XXXIlI, 11 ) eL signale qu.e LXVII, 2). Tertullien s'est souvenu de ce passage dans Ap.
ce tut d'nllonl un de~ lieux communs de la pol émique an li- XX I, 8 : u Non de SOl'oris incesto nec de stupro miae aut
Juive. Cc 110 s(\rtlil pas la seule fo.is. que TerLullien dirige coni ugis alienae deum paLrem passus est squamatum aut
contre Marciou des argumenLs pUI ~es à cette source (III cornuLum (= taurum) auL plumaLum (= cycnum), amatorem
Marc. \' Il, 1 : • Dbcat nunc hacrelicus ex abundanti, cum in auro conuers um Danaes. louis isLa sunt huma na uestra. •
Nous en avons san s douLe ici un écho.
ipso lierbil Iudaeo... . ).

20. Folie aux yeux du monde, sagesse aux yeux de Dieu


CHAPITRE V
§6 35 de lupa aut sue aut uaeca. La supposition peut paraHre
incongrue el d'a sez mauvais goût. Tentant de faire admettre
à Celse la néces ilé de la naissan ce virginale à partir du Fin de la réponse à Marcion. 1° Logique avec lui-même,
pythngorisme, Origène e livre à des spécul ations de ce genre : l'hérétique aurai t dû aussi supprimer de son N.T. la passion
El yœp ~Il& !ÙV ~ ljIux~ (~ -roi) XPLO-rOi)), )(Cl..OC .. LVClÇ &TtOpp~-rouç et la résurrection du Christ, dont il nie la réalité (§ 1-3).
>.6you, ... ~vllOe-rcxL owtJ.cx -repcx..wlleç, wç fJ.1JIlè: -rà~ Myov GUtJ.TtÀ1Jp!il° Mais l a foi consisLe précisément à croire en ce scandale (§ 3-4).
67jvlXllluvlXo6lXL x.... ).. (ORIGÈNE, Contre Celse l, 33). 20 Il n'est pas possible de u couper le Christ en deux 1 par le
mensonge : il es t véritablement fils de l'homme et ms de
41-42 Stulta mundi ... sapientia. Ce verset figurait effective- Dieu (§ 5-0). Ou alors sa résurrection est une comé?ie indi~e
~ent dans le N.T. de Marcion (cf. V Marc. V.9 : «Ceterum du Dieu bon de Marcion ( § 9-10). Sur la première parUe
81 nec oatus ex uirgine Christus n ec carne constructus ac pel' de ce chapitre, cf. l'excellent article de V. Décarie (voir
~o~ neq~e crucem neque mortem uere perpessus est, nih~l bibliographie) .
JO 1110 fUIt stultum et infirmum, nec iam st ulla mundi eleg 1t
deus ut eonlundat sapientia »).
!7rO'R&vrJlchcu o6x 4A~ '*' ' 1.
La coIIlIIId",,,
est, une fois de plus, très sUipr. .....
s....raI ,......" , .. la loi
iJDJDO hoc potios. Cf. ORIGÈNE §3 19 interemptores ucuau leL cr.• 2 : ca....
fector uerilatis.. Nat.urellement, Marclaa w,_

1 ~~=. ~~";"~"~
lU Ja . . .,./MIm~
l,".": Et consequens era~slmphclter
passionem et nati.u~ta-
_ _ auterent.el, auren e etl~mNunc uero crucem confite·
•• "oo.~ crucU1XUI JesuS a' ndalum praedicans cruci-
aS8a~~ins du Christ que dans la mesure ofa Da
menl aveugle ùe la méchanceté du Créateur. C~.fII
effet, le coupable, ct qui doit. renoncer, pour prix
,.. -' DOO "a.cIl Judael s sC
,. eru...... t minus scan d
a um l '
passlOne rortuit, à la propriélé ùe l'homme, sa créature (ef. aall)rl~11o..1
exum et genUbUI stulUt.la~ ~ m cius confitel'i? Nimirum p. 80).
uel morte erubescls nlltlU~ a e fuisse quam mortuum. Aut, '2 'ldedeeus tidei. Cf. II Marc. XXVII, 7 : • Totum dQIqyiJ
p1U1lC1lndail est .Ie~um na ~~on uerelur, eur Limes dicere d ei mei penes uos dedecus sacrament.um est buman••
li IC8Ddalum chrlstlana IIde. es? » Les renconlres verbales &uluti s » ; IV Marc. XXI, 12: • ul dedecore eius SalUI noatra
mioora qui malora confess~Snotre traité (au/erre, erubeseis,
cons ta l'e t ». Dedeeus se rapporte ici à tout ce qui semble
frappantes entre ce texte e mmun de considérer la passion
indig ne de Dieu el qui a provoqué l'affirmation de Jésus :
"uUillam), leur argumen~ co que la naLivité, ne s'expliquent • Qui ro ugira de moi, je rougirai aussi de lui. (cr, v.
comme plus 1 déshonor~n ~.;;)tion paulinienne: il faut croire D ÉCA RIE, O. C. , p. 28-29).
pal seulement par :~u~ I~S I:autre une prédicaLion anli-mar-
qu'Ils reprennent UI. e et dont nous n'avon s p as conservé §4 ~8 eredibile est quia ineptum est. Cette formule, déformée
clonile courllnte au 11 s. pa r l a philosophi e médiévale en credo quia at.surdum, a été
d'ilutre trace. co n ~ iù é r ée comme une pro Ces ion générale d'anli-raUona-
Cf 1 4'« qui carnem Christi pulaliuam lisme d e l a p a rt d e Tertullien. Il est exact que celui-ci n'a pas
10 Disimas re tr o. . , . h a tas ma
l' introduxit aeque potuil nnliuilalem quoque p n bea uco up d' es time pour la philosophie (cf. J. MOI:-lGT, o. c.,
p. 141 s . ; plus nua n cé, J.-C. FREDOUILLE, O. c., p. 326 s.).
conllngerc ... »
Mais il ne nie p as pour aulant toute lumière naturelle.
)] imaginariae. lmaginaria doit être ic i compris en r a pporl L'arti cle de V . D éca ri e, cil~ ci-dessus, proteste avec raison
c imago qui depuis S';:"ÈQUE (Epl stulae morales 58, 15), que l 'on a e u l ort d ' isoler celte formule de son contexte, de
ave . " . ' 1 appar en ce
est l'équivalenl de l 'l"''PIXcnç sloïclenn e, Slmp e . ' la séparer des d e ux cita tions scripturaires (1 Cor. 1,27 cité
par opro.ilion à l'un:6cHIXcnç fond ée d a n s .l a .r éal1 té (<< Cen- supra, Carn. IV, 5 e l Le 9, 26) qui lui sont indissolublement
tauri, Gigallles el quidquid aliucl f.al sa coglla ~lOne f o rm a lum liées e t qui limitenl son c ha mp d'application. Ce que Ter-
habere aliquam imaginem coeplt, quam Ul s ~on_ ha b~a~ Lullien enlend d ire, ce n 'es l pas que la foi consiste, en général,
subslantiam .) ; PS.-ARISTOTE, D e mundo 395 a . 't'(»V è;v a.ép à IToi r e ce qui est a b s urde, mais que le chrétien ne rougit pas
cp<ZYTOta",ci~c.lv 'l'à ",év È:cn'LV XIX'I" l"''PIXa~v 'l'eX Il€ xIX6' ûn:6CJ't'IXa~v de croire en l a cru cifix ion, encore qu'elle soit absurde aux
(cf. C. ARPE, O. C., p. 65 s.). yeux d u monde, par ce qu 'elle relève de la sagesse de Dieu.
V. D écarie propose d eu x rapprochements (o. C., p. 27-28,
13-14 Nonne uere mortuus ut uere eruciîixus? Outre n. 2t) : a) Bap!. II ,2-3 - contre ceux qui refusent de croire
l'inspiration paulinienne de tout ce p assage (cf. 1 Cor. 15, en J'efficacité du baptê m e - : « Nonne mirandum est lau~cro
4-17), il faul peut-être songer à 1 GNACE D'ANT IOCHE, diJui mo rlem? Si qui a mirandum est, idcirco non credltur,
Smyrnioles II (xcxl cXÀlj6wç ~n:a.6€v wç xIXl &Àlj6wc; &véCJ'tlja~v ... ) a lq uin eo magis creden dum est : qualia enim decet esse
qui enchatne en III, 2 par une cita tion du ]{erygma P elN ( C~ oper a d iuina nisi s uper omnem admirationem? Nos quoque
P. Th. Camelot, SC 10', p. 156, n. 4 ) très voisine de Le ~4, 3 ip i m ir a mur, sed cr edimus . Celerum incredulitas mirat~r
cité dans le texte (Carn. V, 9). On p e ul comparer aUSSI a v : c qui a non credit: m ira tur e nim simplicia quasi uana, ma~­
ORIGÈNE (Conlre Celse II, 16) : 'AXA.' -Ij",€'L<; 't'à 1l0Xe;LVÈ:n:h oü n:IX6~IV fica q uasi impossibilia ... » (le § suivant, Bapl. Il,3 Clte
oô -mCJCJOfUV, EvIX "'~ tjJ€ull~ç IXÙ'I'OÜ xcxl -Ij &v&a't'cxa~c; n,
&)J..' &Àlj~ç· 1 Cor. 1,27). b) IV Marc. XXI, 10-12, cf. supra, ad IV, 1.
'0 YcXp cXÀlj6wç cin:06IXvwv d &véa't"l) &Àlj6wc; &véa't"l) , 0 Il€ Iloxwv
_!III'''''' CRIlIST
COIlllENTAIBB,


................
1 *:i
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... 1111 'eDti6relDeDt vrai
. le verbe sImple,
t ici maintemr
~n ~:'or poelicu8, contre
.
Bubs/ruc/am,
Tertullien semble avoir écart6 la ~=~=
la fin du § 6 pour ne garder que lea
pondent deux fois de suite en chiasme. 1IJ1Ul4.~ïii_
d'une hymne chantée dans les égUaee'
avait-elle cours encore à Carthage au de w..:ps
..... par .A, qui LOpSTI!OT, Z.S. T., p. 79. Sur le fond, et cette. brillante uarialio sur un thème COIUlU
....,,~.:voir E. impreSSIOnner ses contemporains.
... C.,.II, , 9. La suite (lu texte est à rapprocher des célèbres foJ_dt~
t aJi1leL Mareionis. Aucune des trois de Pra.L·. XXVII, 10-1l sur la distinction des deux nat
1'1.040 .... Il a1l ns ~~ texte ne serait déplacée dans le du Christ (cf. supra, t. l, p. 165). ..
Il poIIlbUlté8 énoncées ~:nt la dernière, Tertullien en a fait
valenttnl8me. Concer en IV Marc X,O : «Vnum potest 54-55 in semetip.s um. En prenant une chair purema
lui-même lai r:::~il~i~e : si audras ~ut deum tuum patrern apparente: le Chflst sc serait lui-même fait tort de deux
8J11UIUl8 tu i8 quoquc cognominarl', quod de Aeone recit f;Jrons : d un e part, en se trompant lui-même sur la qualité
CbrlltI , hom ncm .
ul uirginern holtllnern negal.e, quo d nec V a1en- dl' ce qu'il prenait, d'autre part, en ce qu'il l'st la Vérité el
Valent niuds, a r cil , Sur ce dernicl" point, Tertullien est mal
l que tout mensonge .J'atteint direclement (cf. Praz. XI,4 :
Unu8 qu em l' . V· t é a 1'è
Informé: dans le valentinisme la lerge es l' oU 1 r em en
t • Vnum tamen uefllus est : mentiri ueritatis auctorem
1 ilée il \In e~prit divll1 (cf., par ex .. Éu. Ph., sent. 83 et scmetipsum et suam ueritatem »; ct Carn. 111,2).
088 m ntaire de J. E. MÉNAJ1D, ib .. p. 203). Quant il l 'homme
comme . est é'd t ' t 56-57 sine tunica. uestitam. P. Bolmes traduisait déjà en
qui inléresse les vulenlinie~~, Il VI en que ce n es pas 1868 : u clothed wlthout the tunic or skin» et renvoyait à
la choir, rnlli~ l'homme splfltuel (cf. supra, t . 1! p. 42-43). Val. XXIV, 3 : «ca rnalem superficiem postea aiunt cholco
Il reste que nous ne savons p~s comme~1t MarCIOn pouvait sup er textam, et hanc esse pelliceam tunicam obnoxiam
répondre il celle objection: vOir la solutIOn que nous propo- sensui » (c r. IRÉNÉE, 1 Ilaer. V,5).
8on~, .upra, t. l, p. 77, d'après 1 Cor. 15,47.
57 sine dentibus edentem. C'était un grave problème pour
44-46 bine natum •.• uiuentem. R. CANTALAMESSA (Cristo- tous les docètes de savoir comment Jésus avait pu manger
17 logia, p. 56) rapproche il juste titre ce texte d'IGNACE avec ses disciples (cf. infra, ad VI, 12). Valentin avait écrit une
D'ANTIOCIIE (Éphésiens VII, Z) : leUre à un certain Agathopous à ce sujet: OùllÀeVTivoç 3~ Iv
T'iI 1tpOç 'AyIlOo1to81l btlaToÀ'ÏÎ, 1tciVTIl, CP7la1v, imolUlvllÇ ~IXT'ljI;,
Et, ICIITpO' iam ~ OEOT7jTCII '1 71aoü<; dpy&~tTO, ijaOlEv XCllt l1tltv 1311il<;, oùx ci1t0313oÔl;
aCllpXU(OÇ TE 1 7' 1 hine natum, Ta ~pWfiCIITCII. ToaClluT7j 'ljv CIIÙT4> T'ii<; éYXPCIITtl«Ç 3uVCIIILl<; &laTC _1 "il
t inde
non natum ; cpOCllp'ijVCIIl TI)V TpOcp7)V év CIIÛT4> , é1td TO cpOdpEa6C11l CIIÙ-roÇ oùx clXev
XCIII 7rV&UfiIlTlX6ç, 1
yEW71TOÇ Xilt
ciytW7lTOÇ,
l X 1 hine earneum,
~ t inde spiritalem ;
(cr. A. HILGENFELO, O.C., p. 297).
58-50 phantasma ••• per imaginem uocis. En Prax. VII, 6,
la voix est définie: « uacuum nescio quid et inane et incor-
iv aœpxl yEv6ILEVO<; 0t6ç,
I:v OCIIVOCTcp
~CP7) ciÀ7IOlvlj,
l /'
1 hine infirmum,
t inde praefortem ;
poraJe ». Mais cette opinio n est loin d'être partagée par tous
les physiciens de l'époque. E. Evans, éd. Prax., p. 232, cite
AULU-GELLE, NocifS allicae V, 15 : «Vetus atque perpetua
~
xœ1l:x MCllplœç XCIII éx 0toü,
1tpi;)TOV 1tCII07lT6<;
xCII1 TOTE: ci1tCII&ljÇ,
l 1 hine morientem,
t inde uiuentem.
quaestio inter nobilissimos philosophorum agita ta est,
corpusne sit uox an incorporeum ... Stoïci corpus esse conten-
dunt, eamque esse dicunt ictum aera ... » Il est possible que
Tertullien se rallie ici implicitement à une opinion de ce
11jaoGl; XplaTOÇ li XUplOÇ i)fii;)V. genre, pour les besoins de la cause.
d A'!jin' 0IfIU8T
, ArgUment traditi?nnel contre
nIII~". liftA lOCHS Smyrnrofes III, 2;
~:::il:::'''' JfTaUque' contre Basilidès, dana
1°. LeI 9IIlOIII 4' '''IF
11 dosr:,d/lM4!lifO n , p. 25). Rappelons 1 1 Ponüet il1i1ll. Cf. 1 Marc. II, 1 : .... a;,.
rimait pas ce passage de son adrert ... •, et ib. l, 3-4 qui repréeente
Marcion, comme une contrée hyperbor6emae
f ~: ::~rer qu'il ait jamais écrit que le barbarie. J .-C. FREDOUILLE (o. c., p. 48, 'no
CIl qui noUS a h fa,ma (voir supra, t. 1, p. 7S).
rpI Cbri.t tut un p an utilement les données d'A. Bill sur le8 SOurcet
ce développement.
CO t b DO et optimo tantum. ct. l'apparat
ta ...... ,Uoi' ~ ici les mss tI'après 1 Marc . VI, 1 : 1-2 supra magistrum sapere compulsi. Saptre doit
'10 csrlUque. Nous eorrlgeOntque optimum li ; la formule n'est pas
• tantummodo bonu~. a il Marcion (cf. J/erm. X, 1 : • Alium
entendu, compris par antiphrase: le maUre et. l:e~~~
rivalisent de sottise. cr. III Marc. XI, 1-2: c SlulUaaime
exclusivement réser e m uolunt cretli lI). Il s'agit peut-être hic Ponticus : quasi non racilius crederetur in deo caro noa
deum lIonum el op ~uJO~1 2 13 cité en Pud . II, 1. na ta qua m Calsa ... Nam et Philumene illa magis perauaslt
d'\II1e réminiscence e " Apelli. .. Christum circumtulisse carnem .• Pour l'allusion l
fallit contactus. PraT. XI, 4 : « Tu porro eum Le 6,40, cf. IV M arc . XVll, Il : • Sed caecus caecum duelt
611-67 Bcc, m .. •.. et rallaccm et deceptorem fid eÎ. .. li (cf. in rouea m : corri gunt aliqui Marcionem. Sed non ut di&ci·
mendacem \'111
(' rias.1) Bien 'entendu, srlon "arclon,
~[ . J ésus ne
pu/us super magislrum . Hoc meminisse debuerat Apelles,
111 Marc.. e' p·UJ·"qu'il dit lui-mêm e à qui sait l'entendre Ma rcionis de di scipllio emendalor. li
trompe per,onJl, ~ . C V II
qu'Il n'a pas de chair et qu'il n'est pomt né (cf. arn. , 1).
5.0 de calcaria, quod dici solet, in carbonariam. Il s'agit
69-70 magum hominem. C'est la thèse. tr a? itio~nell e des sans doule des fom aces ca/carii et carbonarii (cf. H. BLUEM-
Jens injustif1ée quand il s'agit du CIUlst his torique,. mais MEU, o. c., p. 66 et 597 n. 2) . L'expression otficina calcaria
fra~s jl:stif1ée (selon Tertullien) dès qu 'il s'agil du Chrl~ t, d: est atlestée chez C/lTO:-.l (D e agricullura 3S, l, ct. index de
Marcion. cr. JUSTIN, 1 Ap%gle X XX: (ÀÉ:youclLv ) 'tov 7tlXp 1)fLIV TI. KRUMBIEGEL, p. 9) et PLI NE (Naluralis historia XVII, 6,
M'y6fUVOv Xplo-roV av6pc..l1tov U; &'v6pw1twv , CSVT': fLocyncll Tix"!} &ç 53). Tertllllien uti lise volonliers le proverbe pour ridiculiser ses
~ofLCV BUV«fUlÇ 1tE1tOI1)XtVetl xocl 1l6~etl Illoc TOU'tOU u!ov et ou d· adversaires (par ex. III Marc. VIII, 1: « Desinat nunc haere-
\HII. ct. ORIGÈNE Conlre Celse l , 2S (extrait du Discours licus a IlIdaeo, aspis, q uod a iunt, a uipera mutuari uene-
vrai)" : O~TO~ ('I"ljooüç) ilIa 1tEV[CXV d ç Atyu1tTOV fLlO e ' Xâ-
ocpV1)oocç XEI num Il) . Le même proverbe est ulilisé par ÉPIPHANE (Panarion
3u~cc:,v TIVc..lV 1tElpet6dç, Èq>' oc!ç AtyU1tTIOL OtfLVUVO\l'tOCL, È1tocv'ijÀ6tV XXlII,7) à propos de Basilid ès et de Satornil ; voir la liste
Iv 'fcti~ Buv&.fUOIV fLlyoc q>povwv, xocl ilL' OCÙTaÇ 6tOVOCOTOV &.V1)y6ptuot. de ces expressions dans la 30 édilion de Rhenanus, Bâle 1539.
Sur Je peu de valeur historique de la caricature brossée
ci-dessou , voir supra, t. l , }l. 95, et J .-C. FREDOUIU.E, o. C.,
p. 3S-17, sur les portrai ts d' hérétiques en général.
CHAPITRE VI
2 9- 10 angelo quidem illi Philumenes. Comme annotation
Début de la réfutation d'Apellès : Tertullien commence marginale d ' un ms. aujourd'hui disparu du De haeresibuB
par résumer schématiquement l a position de l'hérétique et d'Augustin (XXIV) figurait la nolice suivante. remontant,
de son inspiratrice Philumène (§ 1-3); puis il aborde la selon A. Harnack, à l'Aduersus Ape/leiacos de Tertullien
discussion d'une quaeslio apelléiaque sur la chair des anges (cr. A. HARNACK, A/ arcio n ' , p. 40S '-409*; TU XX, .3,
p. 93 s.; Sitwngsberich le der Pro Ak. der Wissensch. :eu Berlin,
par un argument prescl'iptif (§ 3-4) suivi de quelqueS
1895, p. 578 : «Hic (sc. Apelles) praeterea Philumenen
remarques de (ono (§ 5-1 2), très voisines de Carn. III, S-9~
quamdam puellam diceba l inspirata m diuinitus ad praenun-
Bur la chair de la colombe apparue au baptême de Jésu lIanda futura, ad quam som nia et aestus animi sui referens
(voir supra, t. l, p. lOS s.).
. . . . pSI CJlfUS
T
lUI secretim erat 80litU8 De plus, il serait sans doute ..... IItIrau
alwlrWl.... ... prae••'lIlat! eldem plùlumen.ae pueri Apellès d'avoir recueilU les vislODl d"uUi~'ii
..... llil.... pb8Dt-::; puer apparens Chrlstum se il a composé lui aussi des recueila de p~I/DI.i1i
t.IdtU .. d~te, q ereret Paulum, a quo phan- explique que les montanistes ont puml eu:!I .. . .
l1tfiu*Ilde aUquando eeee aIl ondere quae se audientibus tombe en extase pendant les omce. et. qui
&umaté .d.cItBnt 8B aoleret·fles! miracula operari solitam,
a hérétiques dont se moque Prau., converse ~V"
dlelfet. Nop pulla quoque ulm quod in angustissimi oris avec le Seigneur, leur demande des guérisons, et.
l'Dier quae iUud praec1pu irandem immitteret eumque révélations particuliè~e~, qu:el~e raconte il TertnUl"
ampullam ultream, pane~eret illaesum, eoque solo quasi la messc : «nam e~ dlhgentIsslme digerunt.ur ut eU.
extreml. dlfltull s leuare, S? set contenta. " Ce sont évidem- benlur »; cf. PasslO Perpeluae l, 1 : « ••. cur non et
dlulnUua a1bl clbo dalO t ~:~ consignées dans les Phaneroseis documenta digeruntur? .).
Dlent cel visions qui o~ XXX, 6). Quant à la citation de
§3 14-15 uere . corpus habuiss.e Christum. L'apparence co~
apellélaques (cf. .pra:a· répète trois 'ois contre cette même
Gal. 1,8, Tertulhen 2. XXIV 2· Praes. VI, 5). Faut-il relie du ChrIst correspondait ctTectivement il une substance
proph6teas8 (Carn. VI , ni r~mont~ à i' Aduersus Apelleiacos? et non pas à un pur néant, comme le soutenait Marcion
.upposer~uecelnrg:sr:~lsOlumenl. Jérôme, qui le cite dans Mai.s un «vrai " corps n'est pas nécess~irement un corpl d~
chaIr "ou un corps proprement matériel (voir supra, t. l,
Cela ne sl:::ia~~: fur l'EpUre aux Gal. 1,8, ne d!t. pas qu'il p. 130) .
son Comm t. ·té de Tertullien spécialement dirigé contre
l'a lu dans 1111·1 rUIéne . « Eh-ganter in hoc loco Olr
. d oc t·ISSlmus
. 18 De sideribus ... et substantüs superioris mundi: il faut. iel
Apellès t' 1 PIIl um . . . Ph·l n Illainleni,r la I.eçon de T contre celle de AS (el de subslantii.),
T 1 III nus aùuerslIs Apellen et eius IIlrgmem 1 ~me en,
er ~ al~gelus quidam diaboliei spiri tus et peruersus Impleue- comm e 1 a faIt E. Kroymann. Sur l'ellipse de la préposition
.n:
~l~ hune ('SSP seri bit angel~m, cui ulto .antequam Apelles après la conjonction de coordination, cf. E. LÔFSTEDT,
z.s. T., p. 31-32. On peut se demander si el explique side-
noscerelur, spiritus sancll ~atlcmlo. Slt anathema per
IIposlolum prophetatum. » Il n y a là rl~n de plus qu e dans l'ib us : " une chair tirée des astres, c'est-à-dire des substances
Prats. ou Carn., à moins que l'on ne con s ld èr~ la ~hr as.e mt//to du mo nde supérieur », ou bien s'il introduit un second
anltquam Ape/les nascerelur comm e. une Cltatl?n ,ht~érale élément (sur les raisons pour lesquelles nous préférons cette
d'un lt'xte de Tertullien: dans ce cas, Il ne pourrait s agir que econ ùe hypo thèse, v oir supra, t. l, p. 106-107 et infra, notre
de l'Aduersus Ape/leiacos, qui devrait être con~id éré co~me commen taire ad VIII, 2, s.u. de sideribus).
le plus ancien traité l'lOti-hérétique de Tertulli en, antéfleur 10 mutuatus. Le verbe muluari (cf. III Marc. XI, 2) n'est
à Prats. (voir notre article, déjà cité, dans R EA 16 [1970], pas purement ironique puisque Jésus restitue véritablement.,
p. 12-14). . lors de l'ascension, un corps qui lui est fondamentalement
Quont à l'attitude de Terlullien à l'égard de P hilu m ~n.e, Il élranger, un simple accessoire nécessaire à sa révélation.
l'st int~ressant de constater qu 'il ne considère pas ses VISIons
comme une imposture: elle voit réell ement quelque chose,
mais elle est inspirée du démon. D'autre part, il lui par~1t 2°. La chair du Christ et les apparitions d'anges dans
surtout fâcheux qu'une femme s'arroge autant d'a utorIté l'Ancien Testament
en matière religieuse. Voilà bien le ridicule des hérétiques i A. - Prescriplion
cf. Praes. XLI, 5 : «Ipsae mulieres haer elicae quam pro-
caees 1 Quae audeant do cere, contendere, exorcismos agere, ~.0-2. 1 .eum et apud nos ... processisse. Le fait que les héré-
curationes repromittere forlasse an et linguere», et Bap/. Iques IO V?qu~nt l'A. T. , a uquel ils ne croient pas, prouve
(1,2.; XVII, 4) sur la :vipère calnite». Cel an ti-féminisme ~~ e ce qUI SUIt n'est pas un exposé de leur doctrine, mais
souligne bien l'ancienneté de notre trailé. Si Tertullien était I ~n une qu aestio, c'est-à-dire un argument purement polé-
déjà montaniste, il serait obligé d'admettre que les femmes mIque, destiné à mettre les chrétiens en contradiction avec
eux-mêmes.
peuvent jouer un rôle de prophétesses dans les communautés.
6
GIIRIST
Abraham (III Hau. VI, 1 • IV _ ..~.
lia... e1a1. Cf. III Marc. XV,
tI/III.,.... ~
It de. s'appelle Christ : • Quale est
a O:siuones duoru~ co~me~tatl
lion 44, qui est manifestem'ent. ""-
les prophètes n'ont eu de lui que
son incarnation future: • C'était auul

_.
dl....... dlsp dlllittunt in dlscordl8 dlspo-
voyaient le Fils ~e Die.u vivre en homme avec 1•
no~~~ ~ • Hinc erit. et nostra praes- .. : .Il'~ choses qUi. sera~ent vues, Ils les voyaleat. de
.......,.; IV Mare. bll ébristo dei alterlUs co~mune ess~

=
d ..
cie8rlIDUS ni t m creatoris pronuntlandum, SI
CIOJIl or..tore •. ce
-
adJDlDiltr8uerit dispoS
eru elus.' S ur ce passage, c.
iUones
J •.(l. FII.DOVILLE, o. C., p.
B _ Di/llNncu entre a
185
.
1 mi8sion des anges el celle du C hrisl
f
\'I~lblc; celles qUi ser~lent entendues, Ua Iea::::~=!
des paroles; celles qUI scraient faites, ils les
pUI' lies arles : mms toutes ils les annonçaient,..
proph(>liquc. (IV Huer. XX, 8). Sur le caract.ère ........
proph6liqu~ de la vision d'Abraham, cf. IV Rau. V,"
Dém~n slrallon 41 :. « Abraham était donc prophète e\ .Il
vo ya ~t l es choses qUI arriveraient dans l'avenir: que le PHI
• elofUID. Sur le parallèle entre ce
11r Di eu, dans une fo~me humaine, s'entretiendrait avec let
l' p8A818 et III r
80-31 ...mp1~ .. ~~ 5-6 voir notre article (REA 16
c. tor~ule '. non uenerant mori ideo nec
(1970), p. 1~-201'é a d'IRÉNÉE (Démonslration 38-39), voir
1 ~? lOm eS el . mangerait dc la nourriture avec eux.• SUl'
1 IIIlcrpréta llOn ?e tous ces textes, cf. A. HOUSSIAV, o. C.,
p. 87-88. Terlulli en se rapproche de l'inlerprétation d'Irénée
oalel. est Jnsplr e
,"pra, t. 1, p. 143. Cil ~)rn.r. ~ rv, li, quand il dé~lare que le Verbe n'est p~
.....I.t mori missus nasci quoque necessario habuit. npp,lru d u ectem ent aux patriarches mais seulement en
Il 38-39 ~"''''nUltexte différen't et sans s'inspirer d'Irénée, ~ l~i.o~I~. : u Dicimus enim et filium' suo nomine eatenui
Dans un co ' Q . . U Il II ~ l b ll c Oi q ua sermo el spirilus dei... uisibilem aulem fuisle
Origène trouve des arguments analogues : « . UI passlOnes
.t Ilumanas necesse cst ut, ante passlOnem, susce· anl e car nem eo modo quod dicit ad Aaron et Mariam : Er.i
aS8umpsi , . ' fT t fueril propheles in uobis, in uisione cognoscur Ulis et in .omnio
erit natiuitatem. Neque emm potUlt h~lmano~ a ec us,
p b consuetudines crucem, mortem rem pere SI non reCl- !oquar flli, no.n quomodo Moysi : Os ad os loquar illi, in .peei.
(H I() esl ln ue1'1ta t e, el non in aenigmule ....
uer
peret0,bumonitatis exordium ,
» oml'[ we
' . Eh' 1
Ln zee le em 1, 4) .

17 47 intSf angelos ... apparuit Abrahae. Cf. pl lv!arc. I~, 6 : §8 49-& 1 Christum ... qui ... ediscebat. Cf. 111 lUarc. IX, 6 :
• Et Ip8e cum angelis tunc apud Abraha m m uenta t e qUidem 1 ed ediscenlis iam inler homines conuersari.; Il Marc.
eornis apparuit... » ; II Marc. XXVII, 3 : « N ~m et profite- XXV II, 4 : « ediseens ia m inde a primordio quod erat futurus
mur Christum semper egisse in dei patris nomme, .lpSU~ ab 10 fin.e»; I RÉr-;ÉE, III Haer. XVII, 1, à propos de l'Esprit
initio conuersatum, ipsum congressum cum p a trl archls. et de Dieu: «Vnde et in fllium dei fllium hominis factum des-
prophetis ... »; Prax. XIV, 2s.; XVI, 6 s. C'es t ~' i nterpré.t~tlOn cend!t, cum ipso ads uescens habitare in genere humano et
de Justin, de qui Tertullien se souvient certam ement ICI (cr. reqUiescere in hominibus ... »; IV Haer. XII, 4, à propos du
Carn. VI, 12). Pour prouver à Tryphon qu ' il y a que~qu'un Verbe lui-même: « Dès le principe en effet, le Verbe de Dieu
d'autre auprès de Dieu, on commence par poser que Dle~ est s'é~ajt accoutumé à monter et à descendre pour le salut des
invisible (JUSTIN, Dialogue LVI, 1). On en dédUit : affilgés. » A premièr e vue, il y a là un retournement surpre-
&ri 0l'i'tO~ 6 Tt 'tCÏ> ' AôpcxeX(.t ... W<p6CXL Àe:y6(.te:vo.; xcxt .ye:YPcx(.tt-dv nant de la perspective pa ulinienne selon laquelle les hommes

9cOç mp6~ ta'tL 'toü 'teX ltCxV'tcx 7tOL~acxv'to,; 0e:oü (lb. 11). On apprennent dans l 'A.T. à recevoir le Christ (cf. par ex. Gal. 3,
précise que sur les trois inconnus un seul était « Seigneur' 2,~ s. ; 4, 1 s.), puisqu e ici c'est le Christ qui. apprend. à
et les deux autres étaient des anges: Où ve:vo~xcx'te:, <p(ÀOL, 6;' s}ncarner : la pensée de Tertullien et d'Irénée est en fait que
6 clç 'twv 'tptClv, () xcxt XUpLO'; 't<Ï> tV 'toi.; oupcxvo.t,; ù,:e:p'l}'t~~ 1 mc~rn alion n'a pas été improvisée, que Dieu a pris soin de
XUpl~ 'twv 860 &.yyéÀ<Ùv ; (ib. 22). Cette interpr ét atIOn risquai I ~ faire connaître a ux hommes dès le commencement, et qu'il
de faire du Verbe un être intermédiaire, inférieur au n est pas tombé du ciel, comme le • météore. de Marcion
ou d 'Apellès .
Père et visible. Irénée ne la reprend p as sans la corriger très
sensiblement. Certes, c'est le Fils qui a conversé avec
CHRIST CO....BNTAlRB, """ta.'I
JOriptaDl ed• Cf .. Praz. XIII, t. l, p- 102 e.). IRlbntB, III H .... Xl:1CI1H
......, P~qu-ni ID non ita tradltum est
o. . • ; il cl>.iJcpCl Tt"IlIpi ~ Mœplaç, o6x Iv Wc:
el'41C11. t de bon sens, mvoqu és san" 7fpO$TO TPOcpdç, a,' (l)v oftI aMI ~ "t'k ~.' ...
1. argume~ :e sont fondés que sur l'opio
...,.uquee et qu
DIoL Iaü. Dibil factum elt. La chair des CHAPITRE VII
70-71 ..... et Jd)dlo olombe Carn. Ill, 8), tirée du
lU ...... (oomme ceUe de la Ct Ln même conception est sous· Di scussion de la parole du Christ: Qua, mihi m""" .....
D....t, eet retournée au néO~~ol; Sur le Ps. 23, où Hippolyte mihi jrulres ? (Matlh. 12,48. Mc 3,33), où leI doeèteaVOltlll
Jacente. un frogmen~ d~ seChrist est la première à monter une néga tion voilée de sa naissance (§ 1). Tertullien montre
IXpllque que la chOircl Uel l5t1hp'EV &lç oùpotVOÛç, Tt"pW°t"Ov \lÜV qu e ~e.tt e qu es~ion ne répond pas à une annonce menloJll6n
aux cieux : 0Min'" y P .vot oôpotvlotlç OIXp!; clvotoot[voUOot (cf. des JUifs, d esl1née à le tenter (§ 2-7), mais que Jé8u8 avait
_1. _~ 8uv«jUOI "rOt1~ l él 'I 28 ; cf . réell eme nt une mère et des frères à qui il reprochait de De
,...Wft& i d'Hippolyte el de j\ Lon , p.
P. NAUTII'I.. Do" ~rXXXV 4). Au contraire, Apellès place pas assez l'écouter ( § 8-13). La préférence donnée aux
JU.TIN, D,alogu~ l'~ s~r'le r'nême pl an: ni lui, ni eux ne sont disciples, es frères spirituels, sur ses frères selon la chair
le Christ et le~ BI g . h . . '1 ' l'ont res Utuée au pas- préfigu re les d estins de l' Église et de la Synagogue (§ 13).
ontés aux cieux avec leur c air,. 1 ~ Sur les rapports d e ce chapitre avec l' Aduersus ApelleiaCOl,
:age aux éléml'nts à qui il s l'avalent empruntée.
et sur son impo r tance pour la date de Carn., voir supra, t. l,
72-73 Plu elt naturam demutare quam f~eere materiam. p. 18 s. Pour app uyer notre démonstration, nous développons
Cette opinion, apparemment p arado x~l e, .s éclaire SI o~ .la ici systémat iquement la comparaison stylistique de Carn. VII
et I V Marc . X IX, 6 s., en reprenant partiellement notre
rapproe he (10 BeR . . jXI ,
8-10 . « Quo emm mlerest ex OIhllo
' f . 1 fi 1 ct article, cilé dans l 'introduction (REA 16 [1970]).
quld proferri ail ('x aliquo, dum C[uo<l ~no n . l ll " la", q ua n 0
etlam non fuisse nihil sit fui sse ? .. E l utiq ue Idoneus. est
relleer!' qui reeit, quanto pl~s. est reclsse q uam rereclsse, 1°. Introduction du débat
Initium dct.lisse qu am rcddl<llsse .. . " On VOit comment
rnl~onne Tertulli en: il démontre d 'abord que loul change- §l 1-2 omnes qui respuunt eam. Il est important de noter que
ment suppo e un retour au néa nt, pu isque l'objet devient ce Terlullien ne présente pas l'argum ent comme particulier à
qu'il n'était pas auparavant ; puis il rappelle que re fo r~er Marcion et Apellès : il est réguli èrement employé par tous
suppose qu'on ait ur jà form é : se ul le Créa l eur peut modifier ceux qui contestent la réalilé de la chair du Christ, ce qui est
les lois de la nature, parce qu 'il cn e tl 'auleur. le cas d'un grand nombre d e gnostiques (eLle rapprochement
ci-de SOli avec Éu. T h.); IV Marc. XIX,6 confirme cette
§lB 77 ut terrenis pabulis pasta sit. Malgré le Psaume 78,25, généralité : « Venimus ad constantissimum argumentum
cité ci-dessous, Justin se refu se à croire que les anges ont omnium qui domini nali uila tcm in controuersiam deferunt.
partagé le pain de hommes avec Abra ham: 'AUlX (L1) Tt"clV't"wç ' Ip e, inquiunt, contestatur se non esse natum dicendo Quae
-roiÏTo i~lll(QutlV lin 680ücnv Xott yvclOoLç (LotOW(LtVOL ~topwXotal. mihi maler et qui mihi Iratres ?')) Le texte même sur quoi
Dire qu'ils ont « mangé» est une simple 'rPOTt"oÀoy[ot (cf. porte la discussion fig ure en Mallh . 12,48 et en Mc 3,33;
Dialogue LVII, '2.). Tertullien a ffir me vigoureusement le en Lc 8,21, on lit seulement la réponse : M~T"ljp (.LOU xlll
contraire et l'on ne saurait, à vrai dire, trouver de meilleur cilltÀ<po[ (.LOU OU'rOL dOLV ot 'rc v À6yov TOÜ 0toü clxouo~ lUIl
argument conlre le docétisme d 'Apellès : lorsque l'on appar- TtOIOÜV'rtç. L'absence de la question: Tl, eO'rlv -1) (.L~T"ljP (.Lou lUIl
tient à la terre, on mange des nourr i tures terres tres et, ot ci8tÀ<po[; fait difficulté. E n eITet, l'évangile de Marcion,
inversement, si l'on mange des nourri tures terrestres, on comme celui d'Apellès, repose sur l'évangil~ de Luc
devient terrestre (cf. le mythe de la chute des âmes, supra, (cC. s.upra, t. l, p. 82 s.) . Deux solutions sont envlsageablel:
ou bIen les hérétiques avaient rajouté à leur texte le verset
IalfIIII CIlJlJ8T
(ce qui n'est pas tout à
ne rapporte pas les termes ,) Hoc quidam ICrlptura DOIl
Ua Uliaalent seulement Lc 8, 21 dleil, alial non tacena cum quld

..
: :.. IV Marc. XXVI, 13) pOlir lemplaUonia graUa factum eat
113d'autres hérétiques soutenaient ergs eum :
DOIliuon qu~u sur Mc. ~tant donné le carac- h) Ecce, inquit, 8uI"I"e.zif le,ü - ,.",
1'fatt~'ment et le fait que Te~tullien parait doclol" lemplan. eum; et alibi templtma .....
.... de 1 IlI'8'de ses adversaires (voir supra, t. 1, El accuserunl conauitaUone : • •. -
... OODD8ttre le N.T. mmentaire ad VIII, 3), nous préfé- ad eum pharisaei lemplanlu ad eum pllariitâl
_. fi lnfrtl. notre co wm.
'::=
... - •tette dernière solution. eum-
...... ne. TertuIlien entend renvoyer à i) Quod nemo prohibebat hic
tanto, ubi DOn laal\
G A....t llitar
IV Marc. XIX, 6 ·
e! A~~iS • ce développeme~t a:vait. ~té
XI 3-.t ct se trouvait déjà dmgé
quoque signiflcari temptandi
gratin faclum : non recipio
tionll menUonem, non ai
temptaUonll lnterpreta........
A.& en
IDDOn....
III tMAarc. ,
eIlès cités quelques l'Ign es p 1us h au:
t quod exlra scripturam de tuo
oontre Marcion e. Pres' onsum sit a nobis Marcioni» ne infers .
• " Apelles quld IO~ la ~alité puisqu'en fait l 'argumen t a
corr88Pondéd~~I~ ~asont;e Apellès. L'imprécision de ce renvoi L'examen comparé de ces deux textes permet d'observer
toujours ébt. Irlgntfrmer qu'il s'agi t d'une addition posté- les faits suivants, qui font nettement ressortir la supériorité
pourrait len co ( f t 1 P 23) de Marc. : suppression de trois mots lourds et inexpreaaife
rleure à la composition du traité c. supra, . , . .
(quidem, numquam, quisquam) grâce à un tour au pauil
impersonnel (a); modification de la construction au participe
ID D elt absurde de penser qu'on ait tenté Jésus sur sa (slanles/starenl), réservée ensuite pour ajouter une précision
aÏaaDce en lui annonçant la présence de sa mère et de ses supplémentaire quaerentes (b) ; remplacement d'une subordi-
n frères nation par un tour plus léger (coordination) et plus expressif,
IV Marc. XIX, 7 avec anaphore (c) ; suppression de ipsos esse, lourd et inutile
Carn. VII, 2-3 (d) ; suppression d'une digression sur l'évangile des héré-
a) Primo quidem numquam primo non potuisse iIli annu n· tiques, au bénéfice d'un argument de bon sens (e) ; suppres-
quJaquam annunliasset i11i tiari sion de deux compléments qui allaient de soi dans le contexte
6) malrem et tratres eius loris quod maler et lratres eius toris (/); remplacement de gratia par ex, suppression de erga
starent quaerentes uidere eum eum (g) ; économie de inquit, remplacement d'une référence
.tanlel, vague, alibi, par une référence précise, • quand on l'interroge
c) qui non cerlus essel el si nulla iIla mater et tratres
sur l'impôt dfl à César» (h) ; ce qui, dans Carn., occupait
habere ilium mnlrem et tralres nulli fuissent quatre phrases est rassemblé en une seule période, balancée
d) el ipsos esse, quos tunc qUOB ulique norat qui annun- par 1 quanto ... lanlo ... )) L'ensemble se termine, non par un
DunUabat, uel retro cognilos tiarat uel retro notos uel tunc refus impatient, mais par un etTet oratoire de parallélisme,
uel tunc ibidem compertos, ibidem compertos avec anaphore de lemptationis et rime en -Honem (g, h, i).
e) Iicebit proplerea abslulerint dum eum uidere desiderant, La suite du texte, du moins jusqu'à nominatione consfan
haereses ista de euangelio, quod uel dum ipsi nunlium man· (§ 6), pourrait se prêter au même genre de comparaison
et creditum palrem eius Ioseph dant ... stylistique, mais nous passons à quelques remarques de fond.
fabrum ...
f) • Sed temptandi gratia nun- Quid enim si temptandi gratia
§2
12c-15n'otTrelicebit propterea •.• doctrinam eius. Encore une fois
aucun parallèle à Matth. 13,55-56, Mc 6, 3, Jn 6,
Uauerant el matrem et fratres nuntiatum est ei ? 42, Sur les frères et sœurs de Jésus: abstulerint ne doit. donc
qu08 non habebat. ,
pas être compris comme une atteinte au texte de cet évangile
DU CHRIST
uoe at.telnt.e à l'Itvangile en siens, aveuglés
le tentent. pour par leur !;:;~;:~:==
surpren~

l*""'
ë=~~;'.~7~fI~I08I::' Af ndre (et peut.-êt.re d'~utres docètes)
trois témoms sur quatre le raisonneme,',lt ~e Tertullien (Carn •
• _"10t. d~:e ante Marcionem edito.; voir démontrE'r qu Il n y a pas eu mal.,.,,, "r9Ird.rfJi
Jésus n'a discuté nulle part des elrcoostancea de.
ltL JI,': .10 eu~'1;: 8 et VIII, 1 : «secundum ';Ier~ta­ porte donc complètement à raux; car J6aua . . . . .It<:ê. .
..,.mea.taire a , an elil 1). On admet ordmalre- un Sauveur, au sens gnostique du terme l'Il watt. ....111111111
.... ba"," It 10corru~~io:~ Ihe Oxlord Dictionary 01 Ihe d'e,nseigne.r directeme~t à tous les bomme~ qui U lat, f t. . .
loeId (par ex· F; tondres '1963, p. 196, S.u. u ~relhren of
ChriIIlan Church, CRY dans D TC, vol. 9 , c. 236 s.)
qu un petIt nO,mbre. d élus. le connaissent déjà, pane
découvrent qu Ils lUI sont Identiques (cr. • upra t. 1 P.
an'"
t b1 L 0 rd 1"• E DUBLAN
'dé les ,frères et les sœurs d u c,' ~e lgneur et 76 ). ' ,
que Tertullien Mcon~1 ~ede Joseph Cela n'apparatt pas très
comme nés de arlte xete ni dons Virg. VI, 3, où la formule §6 37 Adhuc potest. Les .corrections de E. Kroymann (po")
clairement dans ce ( ' , è d Ch' t t
-m pallam, loin de s'appliquer à la m re CUI" triS, es. el E .. Evans (potesl qULS! no~s paraissent inutiles. En elret.,
ulr.. Ire ex licitement rejetée (... « d e q.ua 1115 US nasci 011 salt que polest, ISSU hlstonquement de pole est, n'a jamaia
au contrabat i: est uirum passam li), t~ndls que la form~le perdu tot~lement son caractère impersonnel (cf. CICÉRON,
non babe / id es/ nup/am n'impltquc que la négation Ad /amLitares l, 2, 4 : u ut . potest .; VARRON, De lingua
,"'"ram m~ ~etéreml'n' par/u puisque Tertullien considère que lal~na, VI, 8, 77.: « potest eOlm aliquid agere et non facere 1)
de la v l rgtnl , é l' Ch .lst
Marle est nup/a dès lors qu 'elle a d.on~1 e tJour au :t qUI 'étend conSIdérablement en latin tardif (cf. E. T., p. 210
I 3-1: . Si uirO'o conceplt, iO pur u suo nupsi ... rt de très nombreux exemples dans E. LÔPsTEDT, Komm.
(arn. XXII ., " 1 ' l'
1Csa putefacti corporis lege lI). En revan c le, si on u me ,
d t Pero Aelh., p. 44-45).
p M og VIII 2 le texte «semel nuptul'a post partum D,
en on. "
il faut conclure que, selon notre auteur, . arle a
M' été v é· t
l'l a- 30. Jésus a blâmé sa mère et ses frères, il ne les a pu reni.
blement l'épouse de Joseph après la naissance. de J ésus;
seulement ce lexte n'est pas sOI' : Mesnart et Gelemus donnent § 9-11 59-76 Cette seconde partie de l'exégèse est trèa
ob parlum, qui s'accorde parf~itement avec Carn. XXIII, abrégée en IV Marc. X IX, 11-12. On peut toutefois relever
3-4 et nous n'avons aucune l'alson de préférer les leçons de les rapprochements suivants
F ~t X (qui ne sont pas d'excellents mss, cf. supra, 1. l, IV Marc. XIX, 11-12
p. 178) ù celles du ms. perdu, utilisé par le second ~e ces Carn. VII (carptim) (éd. C. Moreschini)
éditeurs et remontant peut-être au corpus de CorbeIl (cf. ... larn proximi aberanl.
a) Tarn proximas enim personas
TERT., CCL, vol. 2, p. 1228). Donc la question reste pendante. Ocnique superueniunl el !oris !oris slare
Sur licebil (A !{roy.) au lieu de licet (0 Evans) : cf. Specl. 8ubsislunl. .. (§ 9-IO)
VI, 4 ; III Marc. VII, l, etc. et H. HOPPE, Bei/rage ... , p. 38. ... ad pereuliendam inereduli-
Lalem !oris slanlium ... (§ 11)
§8 15-16 &emp&andi gratia. Le Christ d'Apell ès et de Marcion b) ... extraneis de flxi s in exlraneis inlus deflxis ad eer-
partage cette particularité avec celui des gnosUques qu'il n'a illum ... (§ 9) mones eius,
pas enseigné clairement «quid esset, quid fuisset, quaro
c) ... sed amplius inlerpellanl amplius et auocare eum a
patris uoluntalem administraret, quid homini agend um
determinaret... siue populo palam, siue discentibus seo r- el a tanlo opere auocalum sollemni opere quaerentee,
sum» (Praes. XX,2) : il se contente de montrer qu'il est uolunl ... (§ lO)
autre, qu'il diffère du Dieu de la Loi en enfreignant to~tes '" imporlunilatem ab opere
reuocanllum... (§ 11)
ses prescriptions et en faisant taire les démons qui le crOient
fils du Créateur (cf. Lc 4, 35 et IV Marc. VII, 13). Ses élus d) ... eurn indigna t io parentes merito indigna tus est : non
le reconnaissent aussitôt, le centurion (Le 7, 1-10), la péch~­ negat, non negal sed obiur- Lam negauil quam abdicauit.
resse (Lc 7,36-50; IV Marc. XVIII, 1.9), mais les pMrl- gal ... ( § 11)
loWIIIioff CHRIST
COMMBMTAIRB,
. .~••~~ pbrUe en IV Marc. XIX, 11, car le mariage charnel 88t lDle 1fa . .
IIÏ .... ~pbeS où Tertullien n'a pas
(of- a .t c)_ Le reste est occu~é par sa vraie mère spirituelle devient •
iDllUl~toHirelsur l'enseignement et les miracles entre dans le Royaume. Dans cett.
_ . iiIt-~t or:, l'impatience de ses frères (§ 10), par femmes, et parmi elles Marie la
le Christ, est préférable à Marie .. mtrw,
_
_ ,
(ft).. f"cheuse entre la réponse du Christ et
lltOn ...
ftrIIent ez Il ou Apellès au~ mem b r.es de leur
Marcion psychi~ue, ~ui ne le comprend pas; et 1.. dtll.,"
s~lo~ 1 espTlt, sont. préférables à ses frèrelleloD1tE'·l i"'•
......... J'étendraient les empêcher de JOu~~ (S~lt ~ux ,déS, slgmfient la tentatIOn de la matière les ma1lV8illlfllliliii
e ..- P WC soit aux échecs, selon qu Il s agit dune
....."",
.uxalIalocaIIlla0 1ll8oria d~ l'âme. Te.rtullien s'efforce maladroitement, SaDI y pu ....
,
ou lalruncu larLa,
' c. f H . BL U E MMER,
mr tout à faIt, de répondre à quelque argument d
41:"16) ou de discuter sur des courses de char: sans accabler la famille du Christ. e ce genre,
f.;:iiI!-de préciser que cette suppos~tion. est burlesque et
IJrVr8Iaemblable, étant donné l'austérIté bien connue de ces
deux h6rétlques (§ 10).
111 L'insistance de Carn. sur le manque ~e foi ~e la mère et CHAPITRE VIII
des frères du Christ est beaucOup plus VIV~ qu en IV Marc.
XIX, Il. C'est elle qui justifie l'inte~prétatlOn du § 13, .où la Le premier paragraphe est la conclusion du chapitre
famUle charnelle du Seigneur symbolise la Synagogue rejetée, p.récédent. Tertul!ien tenle ensuite de mettre en contradJc-
au bénéfice des apôtres, sa famille spirituelle. Nous n'avons lIOn. la cosmogome et la christologie d'Apellès. A partir du
rien trouvé de tel chez les auteurs antérieurs ou contempo- § 6 Il amorce la conclusion générale des ch. VI à IX par une
rains. Justin appelle les apôlres (( frères» du Christ ( Dialogue brève exégèse de 1 Cor. 15,47.
CVI, 1 : ... iv Tij> fLéalJ> TWV à8tÀcpwv cx.UTOÜ ~aT7J, TWV à1tOaT6ÀCilv,
peut-être en référence à Matth. 28, 10); d'autre part, il
compare l'~glise et la Synagogue aux deux femmes de 10 • Apellès devrait déjà s'estimer réfuté par la diacUllion
Jacob (Dialogue CXXXIV, 3 : 'AÀÀrt. Adcx. fl.~v b Àcx.oç Ufl.wv xcxl de ces quelques textes
cnw«y6lr71, Pcxx.~À 8& ~ €)(xÀ7ja(cx. Y}fl.wv); cf. Rom. 9, 10-13 : §1 1 Solis istis capitulis. Il est de bonne guerre de prétendre
les deux fils d'Isaac, repris en Jud. 1, 3-8. Il y a lieu de se que l'hérétique s'appuie sur un unique passage de l'~criture
demander si Tertullien n'est pas entraîné à une exégèse aussi pou.r p:éJuger .le sens de tout le reste; « ... 3licuius capifuli
irrévérencieuse par un argument gnostique auquel il r épond anClpllls occaslOne aduersus exercitum sententiarum instru-
sans le citer directement. On se rappellera que l'épisode menti totius armari» (P ud. XVI, 24 ; cf. aussi 1 Marc. II,
commenté dans ce chapitre figurait au logion 99 de l' Év. Th. 1 : (( de simplici capilulo Il).
Les logia 101 et 105 en donnent l'interprétation: (( Celui qui
ne haïra pas son père et sa mère comme moi ne pourra pas 2-~ ~eritatem integri et incorrupti euangelii. Ces deux
devenir mon disciple. Car ma mère .. . (lacune), mais ma mère a,dJecllfs se renforcent et se complètent plutôt qu'ils ne
véritable, elle m'a donné la vie)) (log. 101); (( celui qui s opposent, comme il paraît d'après Praes. XVII, 1-2 :
connaîtra le père et la mère sera appelé fils de prostituée )) « !laeresis ... non recipit (sc. scripturas) integras, sed adieetio-
(log. 105; éd. A. Guillaumont, H.-Ch. Puech, etc ., o. C., mbus et detractionibus ... interuertit et si aliquatenus integras
p. 51-53). Le Christ a donc deux mères sa mère selon la i~aestat~ ni?ilominus diuersas expositiones conuertit. Tan-
~hair,. et quelque Sagesse supérieure, qui est sa mère se~on .m ueTitatI obstrepit adulter sensus quantum et corruptor
1 esp~lt (cf. J. E. MÉNARD, Év. Th., dans Laval théo l: phtlo- st~lus. 1) On voit dans ce passage que non infegras et corrupfor
80phtque 30 [1974], p. 158). Qui veut le suivre, doit alm~r et sit.l~s s'opposent à diuersas expositiones pour désigner la
connattre l'une, rejeter et mépriser l'autre. Celui qUI ne ~rllIque textuelle chirurgicale de Marcion et d'Apellès, en
connalt que ses parents selon la chair est (( fils de pros tituée », ace des interprétations contournées des valentiniena.
DU CHRIST

;=~::S:u
~ no
texte
arque aussi nettement l'ancienneté
ncé à
intégral de 1'~vangi1e: Dans
cette méthode pour discuter
Carn. VIII, 2
sollicitatis animabus
adstructam,
aolUcltataa nfart ....
maa (An. XXlfl, .,.
~ l:ji~= • éréU 8 rt ue (ib. l, 1 : • a d"Ipsum lam euange-
ciel b q~Od interpolando suum fecit »), et il et idcirco indignam
Christo
Chrlstum...
pIOU0C8m;:ent saul en IV Marc. XIX, 6 s., qui
':r=~avon~ noté en com.mentant le chapitre et ideireo de sideri- ... Bideream Bibl ca~ ne lIderIIIuI,
. . reprie de l'Aduerlus Apelle/acos. bus illi substantiam nem et aeream con- unt, et . . .l1li
eompetisse ... texuisse (PS.-TERT. au perlorl•••tllllllla1!
VI, 5) (Carn. VI, 1)
80. La oOimogonie d' Apellès
Angelum quemdam ereatorem angelum et aHam ufrtutee
ex. . .
L'interprétation des paragraphes. suivants est rendue
mement douteuse par la rapIdIté des allusions à
l'AduerluB Apelleiacos.
inelilum nominant, neseio quem glori-
osum superioris dei
(Praes. XXXIV, 4)
quam die! doll1lnudl
dlc!t aed aDplam
ponit.
6 titi Ape1leiaci (repris par « aduersus iIlos lib ~lIum n, § 3) : qui mundum hune Ab hoc uult uld8ll
Il c'e8t l'argument le plus sérieux en fave~r .d u lItre Aduersus inslituerit et, insti- mundum inaUtutum
ApelieiacoB (cf. supra, t. l, p. 16, n. 1). Mals.1I faut reconn.anre tulo, ei paenitentiam ... cui mundo permt.-
que: a) sauf mention expresse du contral~e (p~r ex;, mIra, admiseuerit. cuisse paenitenUam
XII, 5 •... quem scripsinllls 'De leslJmomo aOlmae), Ter- (PS.-TERT., Ad". omo
tullien cite imparfailement le titre de ses ouvrages (par ex. h. VI, 4).
Ru. Il, 13: • De omni statu animae stilum » au li eu de « De
anima.) ; b) le titre Aduersus Apelleiacos n'est mentionné 6-7 ab igneo illo praeside mali. F. Refoulé (CCL l, p. 215
nulle part ailleurs. et SC 46, p. 135) ponctue ainsi la phrase de Praes. (XXXIV,
Ce chapitre constituant une des sources les plus impor- 4) que nous citions en parallèle: « ••. donec ... Apelles creato-
tantes sur la dortl'ine d'Apell ès, on voudra bien se reporter rem angelum nescio quem gloriosum superioris dei laceret
à notre introduction p. 17-18. Nous nous contenlons d'ajou- deum legis et Israelis, ilIum igneum affirmans ...• j on
ter ci-dessous tous les lexles parallèles de Tertullien ou du pourrait croire, d'après cette ponctuation, que Tertullien
Pseudo-Tertullien, accompagn és de quelques remarques soutient l'existence, dans le système d'Apellès, d'un ange
complémentaires : créateur, Dieu d'Israël et de la Loi, qui est d'une nature
Carn. VIII, 2
ignée. C'était l'opinion de P. MONCEAUX (o. c., p. 317), mais
ell e est erronée. J. H. WASZINK (éd. An., p. 300) semble y
Sad quoniam et isti istud eorpuseulum SOuscrire avec hésitation. Mal informé sur la doctrine
Apallelacl carnis quod malum denique d'Apellès, il repousse, d'autre part, la correction admiscuerit,
Ignominiam praeten- appellare non hor- que le parallèle du Pseudo-Tertullien rend pourtant tout à
dunt maxime, rent... fait probable (cf. supra, t. l, p. 17). En lait, Carn. VIII,2
quam uolunt ab Apelles... ab igneo etsi ignei alieuius donne la preuve indubitable que l'angelus igneus et l'angelU8
igneo llIo praeside angelo, deo Israelis extruetio ... angeli, ut inclitus sont deux personnages différents. Il n'est pas
mali et n08tro, Apelles doeet (R es. nécessaire toutefois de corriger ilium en alium, comme le
V, 2). proposait A. HARNACK (Marcion', p. 406·) j .il s~mt ~e
deum legis et mettre la virgule après lacerel et non après Israehs : • Jusq~ à
Israelis ilium igneum ce qu'il fit du Créateur je ne sais quel ange glorieux du Dieu
affirm ans (praes. supérieur, affirmant (d'autre part) que le Dieu de la Loi et.
XXXIV, 4). d'Israël est ce fameux Ange de Feu ».
l1U CHRIST
dans le grand emlbnl8eilllelmllllMw___
différence avec le ch. VI, 3 : XXVIII,I).
_ •. :v_ . . . la lU erloris mundi ». !ertullien
1& .........Ull P de supérieur, pUisque tout
Ida tel de parler du :fa:faire croire que le Christ
qui IUU ten au monde inférieur créé par
18 omnia paenit8llüa colllndo
toujours le cas; Tertullien le sait ~~"
• emprunU Ion corps ailleurs : «Quorum ... paenitentia iuata
id est quae delicto deputanda sint••••
...... 1IluItn. . .t ' f l'occurrence la pénitence du Démiurge (.
de
.. - ,.,---
.600_ Sur 1e se ns paratura
.
(( diSpOE'1 1 »,
1 été
'uments ») vOIr le re ev r s
mundum - non tam perfecte fecisset qualD ~M
mundus institutus fuisset D, PS.-TSRT., VI,
• aneaal de preuves et d :rgindex, p. Î39. Reperculere fait
complet de J. MOINGTi~' "pé en retour avec ses propres certainement pas d'un péché, mais d'une inllufllalmciëlll
lma,. : l'hérétique es rap ture. Sur la déception du Démiurge, une fois 1011 ,ClMlWlt
Irmu. accomplie, cf. les nombreux parallèles gnostiques ct
J. E. Ménard, éd. Éu. Ph., p. 217.
C tt orrection est rendue vraisemblable,
JI IdDÛlCaerit. e e c rallèle avec le Pseudo-Tertullien,
Don leulelment prr\I~~ &~o~lique~ qui laissent sup]Joser que § 4-6 19-29 Si m':IDdus d~lictu~ est... melior .... DOD. " ' "
Tertullien prete le meme raIsonnement, fondé sur la 80~.
mlll par es par~t C espAce ùe matière inlermédiaire (cr. rilé du tout et de la partie, aux hérétiques qui argumentent.
la pénitence étol une "
,upra, t. l, p. 101-10'2). que la chair ne doit pas ressusciter, puisqu'elle fait partie cie
ce monde et que l'Apôtre a dit: «praeterit habitus mun&
iritum et uoluntatem et uirtutem Christi. La for-
Il :;~:: es~Psons doule d'Ape1l6s lui-même. Malheureusen:ent,
hui us )) (1 Cor. 7, 31, cf. Res. V, 5). Naturellement, il leur
rétorque que la chair de l'homme échappe à cette loi générale.
nous n'avon!; aucun parallèle qui nous permette de mIeux Ce rapprochement suffit à rendre compte que le raisonnement
connaUre la nature de ceLLe in sp ir~tion , probablement ci-d essous n'est qu'un compendium (voir supra, t.l, p.122 s.),
inconsciente, du Démiurge par le Clmst. qui ne fonctionne d'ailleurs qu'au prix d'une équivoque sur
16 maticae ouis. En Lc 15, 4-7, qui est l'évangil e d'Apellés le mot mundus, signalée ci-dessus.
et de Marcion on lit perdita ouis (TO 7tp66OCT6v !l0u TO
§4
cbro),I.ol),6ç); err~tica ouis (1tÀcxVWflE:VOV 1tp6ÔOCTOV) n'apparatt 19-20 qua corpus et membra : littéralement « dans la mesure
qu'en Matlh., 18, 12. Étant donné qu'en IV ~lIIarc. XXX I~, l, où ils (c'est-à-dire le monde et les objets célestes) sont corps
Tertullien se réfère à la leçon perdita ouis, le cas n est et membres », c'est-à-dire dans la même relation que le corpe
pas exactement le même que pour « quae mihi ma~er. et et ses membres : mais le mot de relation (-ro 7tp6ç on, ad
qui mihi fratres » en Carn. VII, 1. On aurait un. mdlce aliquid, relatiuum) n'est pas encore en usage au temps de
de plus qu'il connaU encore assez mal l'évangIle des Tertullien. Qua est souvent employé dans le sens de 4u+
hérétiques. La parabole de la brebis perd ue est un des participe; ici le verbe sous-entendu est esse qui n'a pas de
lieux les plus commentés du gnosticisme : cf. par ex'4 participe (cf. Ap. XXX, 1 : « qua homines » ; J. P. W ALTZING,
l'interprétation de Simon le magicien (An. XXXIV! ~­ comm. Apologeticum, p. 211 ).
et IRÉNÉE, 1 Haer. XXIII, 2), des valentiniens (I.RENEE,
1 Haer. VIII, 4 et Év. Vér., p. 31 lin. 35 - p. 32 lm. 30i' 20-21 et caelum et caelestia cum cael0. Cf. Virg. IV, 5 :
« Subiectum est igitur o-enerali speciale, quia generale prius
et les spéculations des marcosiens (IRÉNÉE, 1 Haer: ~Vd' est ... sic nec manus necopes nec ullum membrorum desiderat
1 s.). Apellés veut-il dire que le Dieu bon s'est réJOUI e
la conversion du Démiurge, comme le berger qui retrouvt signifieari corpore nominato. Et si mundum dixeris, illic erit
la brebis perdue? Cela paraîtrait impliquer son sal.u , et caelum et quae in eo, sol et luna et sidera et astra ... »
comme chez les valentiniens (cf. par ex., l'interprétatl~n
22-23 mala arbor... necesse est. Allusion ironique à l'une
de Jn 4, 43 s. par Héracléon), et contrairement à : des quaesliones les plus fameuses (cf. ORlGblE, l De princi-
doctrine de Marcion, où tout ce monde doit être consum
...IU GllMIIT
arbor mal08 fructus ede~e '1 ~ j
.~....-~II! ...... C mmenlariorum serles ln
: 1&. V,"; 0 series in Epis/ulam ad
• C,,,.,,.,ntarlorum arion XLII, 2; PHI LAS-
"
__"*""* .•• AI'fB, li~::45 ; AOAMAl'iTIVS, Dialo-
Iullt'Ueon 758 C). D'après 1 Marc. 1,2,
Tertullien achève de conclure sur 1.
.... """,. fldI, PG 11, 1lio fi urait dans la lettre de céleste. Il énonce d'abord le prinC:IIIP~:e~u~:::~
porte la trace de son origine, et p
....' IUPpoter que cetten1~fr~ du cgh. Il). Toulefois, il. esl de son origine terrestre (§ 1-3). Puis U apl~Uci1lë
M,icIc. (cf. ,upra, com m: u'Apellés, comme MarCion, dans l'aulre sens à la chair du Christ •
. . . peu vraJsemblabl l'~ age d'un mauvais arbre. la lrace d'une origine céleste, ne l·"u", certali.œ;
.-anat le Créateur dans lm (§ 4-8).
, . if esl confirmé par An. XXIII,
se JIOOIUIoem. ~ adJect tricem circumfinxerint carnem » ;
cf:
S •• qui exlnde Ilh pecca
Infra, ch. XVI, d'aulres opm
. ions hérétiques sur « la chair 1 0. La chair porte des traces de 10D orisiu _III' _

de pécbé •. §1 1-2 nihil quod ex alio aceeptum sit. Sur la théorie de


. . no'ae l'éduction chez Tertullien, cf. la discussion de J. MOlJlley
"7 a_omiDia panons . .Cf' FESTVS, E. . Thewrewk
l' ..... ÏS6 : (nola) «alias significat Slgn.um, .u t . 1.n (o. c., p. 538 s., sur quoi nous nous appuyons pour la bar
duclion de certains passages difficiles des § 1-4) et le CODlJD&D...
de Ponor, p. rb' lillerae singulae aut bmae , allas
1;
pecorlb~s, tnbul!s, là r~~use de' nota censoria que le mot taire de XIII, 2, in/ra.
IgnomlDlam J. C eslt t éJ'oraW et s'esl trouvé étroitement
a pris un sens sur ou p ) 3-4 Omnis materia sine testimonio originis 8uae DOD est. Cf.
associé à ignominia (E.M.', S.u. nota . Prax. VIII, 7: (( Nihil tamen (sc. spiritus) a matrice alienalur
a qua proprietates suas ducit. II Dans l'un et l'autre traité
30. Exégèse de (( 1 Cor. 15,47
l)
Tertullien se réclame sans doute d'un principe général de
physique stoïcienne (cf. SÉNÈQUE, Naturales quaesfiones 3,
11-'7 30-42 Primus homo de terrae li mo,.
etc On comparera
t' ) celle
t de 21, 2 : pabuli sapor adparet in lacte ... Nulla res est quae
«( . . .

exégèse à celles de Res. XLIX, 2-7 (contre ~alen iD e non eius quo nascitur notas reddat »), qu'il va illustrer dans
V Marc. X, 9 s. (contre Marcion ). Cette dCl'lllè~e révèle ~;~ toute la première partie de ce chapitre, selon la même pers-
falsification textuelle importante, que paratt 19no~er . èse pective philosophique.

de Carn. esl un peu plus rudimentaire que les deux, au r~s~


Tertullien distingue ici-bas deux substances dans, 1 ho~ de
r
tullien lorsqu'il écrit Carn. (cf. supra, t. l , p. 85). L exe §2 6 ad fabulas nationum. Cf. le mythe de Prométhée rapporté
par Ovide (Métamorphoses 1,82-83) : «Quam (sc. recenlem
et dans le Christ incarné: la chair (terrestre) et 1 e~pflt me tellurem) satus lapeto mixtam pluuialibus undis 1finxil in
Dieu (céleste). Au contraire, ~ans R es . et. Marc., 1. h~~ine effigiem moderantum cuncta deorum ll; Tertullien y fail
n'est céleste ici-bas qu'en espoir (spes) , grace à la dl?C? 'il également allusion en Ap. XVIII, 2 : (deus) «qui hominem
qu'il s'impose (disciplina) : c'est seulement dans le Cle. qu l de humo struxerit : hic enim est uerus Promelheus », el
deviendra plus tard céleste selon la substance. Le Christ
au contraire pleinement céleste dès ici-bas, solus uere ca~ e~s
t_ 1 Marc. l, 4. En indiquant ici que c'est la vérité elle-même
(~'e~t~à-dire Dieu) qui a pris soin d'instruire les palens de
fi8, tout en étant pleinement homme dans son âme et a 1 orlgme de leur chair, il s'éloigne de la thèse apologétique des
sa chair, homo tamen qua caro et anima (Res. XLIX, 5). emprunts frauduleux à l'Écriture sainte (cl. Ap. XLVII, 2
:t II Nat. II, 5, ainsi que les autres textes cités par E. Evans,
d. Carn., p. 125) : il suggère plutôt que cette clairvoyance
1eur
t a été dictée par les sens us communes, dont Dieu a doté
ous les hommes. Voir aussi Pud. IX, 14 : • Vide an babeat.
... patre cenaus et. sapient.iae et.
deulD, per quam et. apostolus (1 Co~. l, minéral pouvait. paraltre
cJeI BOB copouisse mundum per saplen- Tertullien qu'elle ne nOUI
(Naturales quaestionu 3, 11),
...... utique a deo acceperat.. • semblable: « Placet natura reg! terram
. . . . .111 elelll8lltu m. .. carne tenam, sanguine ~um corpor.u~ exemplar in quibui et. _ _MI

!
I=~!~~i bJîque stolcien ne tout être terrestre, et Illae s~n~u~Dls, haec spiritus recept.acula.
fo!t.
la êt.re animé, était composé des quatre
ra) • la t.erre l'eau, l'air et le feu (cf., par
sUdnt aha Itd1l1~ra'l~er quae aqua, alia per qua_
a eoque a Slml Itud1l1em iIla humanorum col'04mlib:
**1IItI~""r': fr~g. 413). Tandis que l'air et le feu.sontles rormauit, ut maiores quoque nostri aquaru
•V. a~Ut8 '(~ 3pœa'f~) qui contribu~nt à antmer I.es uenas. Sed quemadmodum in nobis non t.an:n
.'.-'' '11.1. terre et. l'eau sont purement passifs (m~6l)TL~IX) : Ils
1 sed mulla gen~ra ~umoris ... in capite cereb;::', ln
medullae, m~cl, sahuaeque et lacrimae ... sic in terra
!:it. t. la partie inerte de la personne (S. V. F., l. 2,
:ro.... 4~:; et. paraissent ainsi tout dés!g?és pour êlr.e à
l' rI,me de la chair et du sang. Les stolclens admettaient
sunt humOrt~ genera c~mplura : quaedam quae
duranlur - h1l1C est omDlS metallorum honos ex 'b
lIU.ti.
d~aDJeurs que les premiers hommes, n'ayant pu naUre aurum argentumque auaritia - et quae inlapide:!~xUS UQWMie
lx ~ procédaient de la terre et d'un Myoç crm:pfLocTLX6ç ue~luntur. n Les deu~ textes sont très différents, _
( • V.F., t.\ frag. 124-125 ou 1. 2, ~rag. 739). On jugera retiendra la comparaison des veines et des rivières de la
combien ces doctrines élaient an~lenn~ment reçues à moelle et des minerais. '
Rome, puisque Lucilius s'en amusait _déjà : (( Du~ habet
ILoechla, adruerit anima el corpore / rl) corpus, antma est
1MÏI1'4 (éd. F. Marx, 784 s.). 2°. Rien de céleste dana la cbair du Christ
8 BOIt aUa Bit species qualitatis. Entre facies (8) et species §4 1.8-19 baee ~unt quae illum dei filium eelauerUDt. Sur l'bumi-
(A), il n'y a pas grande dilTérence de sens: on peut sim~le- hté du premier avènement du Christ, cf. Ap. XXI, 15-17 et.
ment supposer que le modèle de A est meill eur et plus ancien III Marc. VII, 1-2. Pour l'emploi du verbe celar6, cf.
que celui des autres mss (cr. supra, t. l, p . 176). J. MOINGT M~LITON DE SARDES, frag. VI (SC 123, p.226) : ... Iv -ro&c
(o. C., p. 543), qui préfère facies, explique: (( La matière ter- TpLoc,xonoc Xp6"OLÇ TOrÇ 7tpO TOÜ ~OC7tT[crfLocTOÇ, bJ ote; 3Lœ -rô cluUç -rô
restre (qualitas) a pris dans la chair un apparaître individuel XOCTOC crlXp)(O( cX7téxpuôe: TeX cr1jfLe:i:oc T'Ïjç OCÙTOÜ 6c6'"l~oç utlnip
nouveau (facies), l'aspect d'une chose particulière, figure 6eoç &:À1)6~ç 7tpOOCLW"WÇ Ù7tlXpXOO". '
différente de celle qu'elle avait dans la terre. n 21-22 de Septentrionibus... emendieatum. Tertullien (à la
10-11 terra conuersa in figuras suas. Faut-il véritablement suite d'Irénée, par ex. IV Haer. XXXIII,2) reproche
rapprocher d'OVIDE (lHétamorphoses 1,88) : (( Induit (tellus) constamment au Dieu étranger de Marcion et de son disciple
ignotas hominum conuersa figuras »? En tout cas il ne s'agit AP.ellès de n'avoir rien qui lui appartienne vraiment et qu'il
pas ici des figures des hommes, mais de celles de l'élén:ent pUIsse donner à ses disciples ou à son Christ (cf. par ex.,
terre, telles qu'elles étaient énumérées par la phySique ~arn .. YI,. 4; 1 Marc. XXIII et IV Marc. XXV, 8 «certe
stolcienne : TO À(6oç (cf. infra: saxa, calculos), TO fLe:TIXÀÀe:UT6v en~lcls~l~lUS - sc. deus - qui nec filium un de ditaret.
(ct. melalla), ~ ye:OOPYOUfL&"l) (cf. gleba), en passant du plus habUlt, mSl de alieno n). Pour l'oriO'ine des noms latins de ces
sec au plus humide (S. V.F., t. 2, frag. 438). Sur la cons- constellations, cf. CICÉRON, De n~lura deorum II, 41, 104 8.,
truction de in+acc. au lieu de l'abl., voir 1-1. HOPPE, Sy nlax .. , ou AULU-GELLE, Nodes atlicae II,21 et XIII, 9.
p. 41. §5 29
u t Vnde buie doetrina et signa ista P Une fois de plus, voici
18 11-17 Considera singulas qualitates... metalIa earnis. La n ~xt~, M alth. 13, 54, qui ne figurait pas dans l'évangile
comparaison qui suit enlre le corps humain et le monde ~arclOmte. Tertullien aurait pu c.iter avec plus d'emcaeït6
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~_ un des premiers mots de cet évangile, comment~t. l'a~
CHRIST COIDlBl'fr >Ill'
e de Capbarnaum : • Slupe- On lrouvera un relevé du ~~~=!
la ~ quoniam in poteslale erat Christ dans HIPPOLYTE, Conlra
iIJ,.lÏIIt. ~:. JVu~arc. VII, 7). du récil de Tertullien est souligné , .
.iHI",~.vllU 4, , M . el par l'alternance expressive des temPlt~~:1
QUI prophetil. Comme arclOn,
. . . aGI QUo des rophl'!les, mais pour des par E. LÔFSTEDT, Krit. Bem., p. UM. (
1=~:~I;e t6moignag~1 con~idérait l'A.T. en général belle réussites stylistiques de notre traitA.
ct : parce ques (cr. l'entretien avec Rhodon,
':l::Jun tissu de men8~gHi8toire ecclésiastique XIll, 6 :
" par EUd~i ~ i)jyxCLV 3La '1"0 (J-'Yj8èv /)Àwc; eXÀ'Yj8èç CHAPITRE X
"" ~ 7fPOt'lJ'fl œri. • neXpxoUO"L )(ccl ljie:u8e:i:c; )(ccl tCCU'I"cctc;
_ . .-. 'ACIOI'fColVOL 'f.P n uau contraire les prophéties sont Tert.ul.lien s'a.dresse désormais, jusqu'au ch. XIV
. '.....wn). pour Marc~~nt au Christ du Créateur (cf. par valenLmlCns occidentaux, qui alTublent le Christ d'une'
vrai , mols se rlaVppo~ . «ueniet et Christus, qualis et composée ù'âme.
III Marc. , .
.Îbltur.; ib. XIV, 1). Il co.mm,,:nce par de~ compendia. 10 Si la thèse h6r6tiqué
esl vraie, 1 ame du Chnst est charnelle: mais alors pourquoI
89-42 Eluriit lob diabolo... fundi~ po.st~emd~I· ~f.ÉEPra] xIJ' la sauver, tandis qu'il ne sauve pas la chair (1 1-2)' ~
VII, Il. Les deux textes sont msplres REN,
CependanL c'cst notre âme que le Christ est venu sauver: eUe
" Hacr. XXII, 2 (rrag. grec 34, SC Zll, p. 435-436)
TERTULLIEN
n'e t pas charnelle; ainsi la sienne ne l'est pas non plus (13-4).
IRéNés
a) Nunqunm eas qune a terra 1°. Le Christ ne peut sauver une Ame chamelle
BraDt percopisset escas, per
quaa Id quod n lerra sumptum esuriiL sub diabolo (Carn.) §l 1 illos alios. C'cst la leçon de A, mal lue par Kroymann et
est nutrlretur corpus; nec XL esuriens sub diabolo (Prax.) qu'il faut conserver contre T (alios) et 6 (illos). Sur les
dlebu8, quemadmodum Moyscs tours ille alius et ille aller, voir E. LÔFSTEDT, S., t. l, p. 366-
et Helias, ici un ans esurissel cor- 368; exemples dans TLL l, 1653,3 et 1749, Zs. Ille aller,
puaeius, suam quaerens cscam ; aUesté dès PLAUTE (par ex., Menaechmi, Z8; Trinummru
b) sed nec lohannes discipulus ( 1067) parait nettement plus ancien qu'ille alius, attesté
elus de eo scribens dixisset : siLiit sub SamariLide (Carn.) chez CELSE le médecin (6, 8, 'l, éd. W. G. Spencer, t. 2,
JuUl au/cm (aliga/us in ilinere sitiens sub SamariLide (Prax.) p. Z46) et ApULÉE (Métamorphoses II, 13, 6 el IV, 5, 1) ; cr.
"di/ ; Loutefois le titre de la Ménippée de Varron : 'AÀÀ~ o~
'HpaxÀ1jc;.
c) nec Dauid praeclamassel in
eum : et super dolorem uulne-
rum meorum apposuerunt ;
d) Dec lacrymasset super Laza-
l néant

lacrimatus est super Lazarum


aeque sibi prudentes. Aeque s'explique par référence aux
apelléiaques, qui jugeaient eux aussi avoir pris toutes leurs
préca~tions pour ne pas donner prise à l'accusation de
rum; (Carn.)
docétlsme, tout en refusant une incarnation véritable (cr.
1 flens Lazarum (prax.)
Carn. l, 3 et VI, 1). Comme le note justement E. Evans (éd.
e) nec sudasset globos san- trepidat ad mortem - caro ~rn.'. p. 128), l'expression est empruntée à Paul (Rom. 11,
u,
guinis ; nec dixisset quod /ristis
anima mea ; 1
enim, inquit, infirma (Carn)
anxia usque ad morlem (prax.)
sanguinem posLremo fundiL
; (J-'Yj ~'I"e: ev êccU'I"otc; cpp6VL!lOL, ou 12, 16 !l1j ytVEa6C cpp6,,'l'O'
7tCCp Èau'I"otc;), reprenant lui-même Prou. 3, 7. Sur la traduction
~rudens / .cpp6Vl(J-OC;, cf. CICÉRON, De otticiis l, 43, 153 :
f) nec percusso latere exisset
unguis et aqua.
l (Carn.)
denique et mort ua [est) (pra x .)
d prudenll~m quam graeci cpp6v'YjGw ... quae est rerum expeten-
arum fug1endarumque scientia » (voir E.M.', s.u. prud.na).
,...,_ :r
t Il s'agit d'une 8im- devra
que la se est'l~I~'~::=~==
cont.ent.el'
première ~

~~~~
1 !tf:=~~~~atllrE:""~
eu_
~ceidentale (cf. 8upra,
t pneumatique i88u du
)'''ém~8ible qui conslitue le
ergo si anima non
animalis fuisse .). En réalit.é, let . . . . .11
pas ce retournement. : ils 80uUenDeat ......,...... .
C _ _' psychique nnaltre dans le J éSU8 de8 Christ. est psychique, mais non que . . . .. .
ii"-__'! prétend r8COe88enti~llement psychique De caro sont dérivés t.rois adjec:til••
ClldJt Démiurge, germe pneumatique (cr. animalis, sont de formation relatjiVelmlmî~~::~
tJeDt d'Acbamo tb u~emiUrgo suum Christum, (T LL 3, 480) a un sens purement matériel: c
!""::"""'-..,_11 1:« e88e eUam 'malem» et IRÉNÉE, 1 Haer.
charnu»; il est attesté chez CELSB le m'decla
-=-.1LUl1aleI0l eumdemquet aOl ticularité propre à l'école éd. W. G. Spencer, t. l, p. 62) et chez PLIM. L'A_
D ED ne cl t an t que cetVI e par
Elenchos 35,' 7 5- ) , T cr t U Il len
'
(Naturalis historia XI, 68, 179 j 79,203; 98, 243) • bl
IC)àelldeJll& (ct. HIPPOLYTE, ment à l'école d'Orient, dont ~l (TLL 3, 477) et c) carnalis (TLL 3,474) tont'touj
ÎIlll.eld l'opposer plus n~tte h XV et qui, à part la chair leur apparition dans la littérature chrétienne (saut
lqO..... lesldées Il p~rl1r du ~I~rist ~ne chair exclusivement attestation douteuse de carnalis dans VARRON,
Jlf)'cbJque visible, atlrl~~:t~'ailleurs livré, lui aussi, à d? fragmenta , 494, ct. TLL ib.) ; ils peuvent avoir toua a_a.:
paeumatlque. Irénée s 1 assag es des livres III et IV ou le sens physique de « constitué de chair., ou celui, moral,
teUeulmpllflcaUons:. dans d~~~oir morcelé le Christ (par ex. • d'attaché à la chair n, quoique carneU8 paraisse plu. 1'Ift
areprocbe aux bé~ét~~;~er. praef. 3), il se montre beaucoup que carnalis en ce deuxième sens.
lU Haer. XYI, 1.8,1 ns la n'otice du livre l , passant s,ous
moins précl8 que ~\ el conlenu dans le Christ du DémlUr- 4 Et hic itaque causas requiro. Cf. Carn. III, 1 (quacumque
silence l'élément spm u pèces de chair psychique, el de causa) et VI, 5 (comparent uelim et causa8), qui marquent
ge, con 0 f ndant les deux cs
'bl à Christ impassibl '
e, e~c,
1 (c,f A.
opposant Jésus passl e le début des discussions contre Marcion et Apellès.
HOUSSIAU, . ..'
o c p . , 159-160). n e pouvons tra d Ulre '
par 4-5 ut animam saluam faceret. En se chargeant d'une chair
L'adjectif anLmadl1sl,~qu~V~qO~~) est allesté en latin dès les psychique le Christ valentinien n'entend pas sauver l'Ame en
«animal », à cause e qUi , f enla 2 E Diehl,
tragédies de PACVVIVS (Tragoedwrum ragm da~s 'TLL 2 général, mais la race des hommes « psychiques D. issus de la
m animali sono ») ; autres exemp l es , .' semence du Démiurge (cf, Val. XXVI, 2 : «Volunt ilIum
4;
~2 ~. ~ca~s la langue philosophiqu~ classique, il a dLe~~!I;~~-
, . 'é vu d'une ame» par ex" '
proicias earum substantiarum induisse quarum summam
saluU esset redacturus, ut spiritalem susceperit ab Achamoth,
flcaUons: a) «umm, pour " / italem sensum
I II 634 . « ... toto sentimus corpore messe u T rtul- animalem uero a Demiurgo, quem mox induerit Christum-,
" ' d ' c'est en ce sens que e et IRÉNÉE, 1 Haer. VII, 2).
et totum esse ~nimale Ul emus n , • b dans le contexte
lienparled'antmalecorpLlse.n~n.yl ,1 s" J, 'de l 'élément
de la physique sto~cienne, Il Slgmfie « con!g;~ereliquae duae §2 9-10 nostras animas... etiam a carne disionctas salo..
air» j par ex., CrcERoN, T~scul,a ne~ l, 17, ré are assez bien praestet. Selon Tertullien, les âmes des défunts doivent
partes una ignea, altera ammahs », ~e sens P Ph ' composée demeurer sous la terre, dans les enfers, jusqu'à la fln du
celui de caro animalis dans notre traIté: « une c air monde et au jugement dernier: « Nulli patet caelum terra
d'Ame ». adhuc salua ne dixerim clausa, Cum transactione enim roundi
, At ironiquement reserabuntur regna caelorum n (An. LV, 3). Toutefois, elles
2-3 quod anima caro sit facta., Tert~lll~n pre e proposition sont déjà, dans une certaine mesure rétribuées selon leurs
à ses adversaires (d'où le subjonctif SLt dans la 1 14 qui est mérites: « Semper autem expectat ~nima corpus ut doleat
causale) une parodie irrévérencieuse de Jn , , aut gaudeat? Nonne et de suo sufficit ad utruroque titulum
censée justifier leur thèse. passionis? .. Adeo nouit et apud inferos anima et gaudere et
. li Les deuX dOl ere sine carne» (An. LVIII, 4-5).
3-4 aicut caro animalis. ita et amma ~arfa t!'s le lecteur
nrono~tionR étantDrésentéescommeéqulva ~e~n~!,~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
CHRIST
...... lOBai U1terandae 011111•
........:;.
.......Unlenne de 1 Cor. 16,50 (. caro
.~"_IIID. :tHI
...... be::Utatl p08sidere non possun.t.) en
.. ,
r6férences : PHILASTRIVS, Dwersa-
88' PB -TSRT., Adu. omo h. IV, 5 ;
CHAPITRE

Contre la position des adve1'8aires que la ~~~


lb .PO" ""': XXXI, -1; Su. Ph., sent. 23 (co~men- du Christ devait permettre à l'A~e de ae-
6ft11Wfs, Ptmarlo 143) et le traité De resurrecltone du reconnattre elle-même (§ 1), ce chapitre tente d'~"",~
l1li1'1" J. B. ~~.:!r::J~ salut de la chair est en ell.e-même l'âme ayant un corps qui lui est propre (12-4)
~ JUIl'. L 1 Uniens puisque le salut consiste pré- celui-ci qu.'il aurait fallu commencer, si l'on avait vdlIIi
1bI1D'd' pour dleélbvar:~ser de I~ chair (l'élément hylique) pour rehJl~re( §v4IS~b)I~, sa~sdl.a charge,r des dehors trompeU1'l
eJa6meot è le
.Ut ar
le log08 spirituel.
rU Il s'agit de la chair. qui représente un
calI' -;). mais Ire que 1 apparence humaine du CIIll'1It
n'est qu'un mo~en d.e converser avec les hommes c'elt.
taxer de ma uvaise fOI (§ 6).
1& "d~a;e:~ariiCUJier, dilTér~nt des choses inanimées
=-:e l'Ame elle-même, qui a auSSI un corps, comme nous
l'apprenons in/ra, XI,4. 10 • L'âme se reconnaît elle-même danale Obrlà

'0. a'. Doue Ame que le Christ est venu sauver et elle n'est
pas charnelle
§l l aliam
rép~ndu ~
argument~tionem.
Tertullien estime avoir déjà
un premier, argument valentinien : la chair du
Chrlsi élall composée d âme parce qu'il esi venu a non carnia
18-19 oaiOloumque formae est in oceulto ani~~ nostra. sed animae nos ira e solius Iiberandae causa» (Carn. X, 2).
L'emploi de J'indéfini Clliuscumque es t ca~actérlstIque des Comme pr?cédemment, animam cama lem est un retourne-
compendia, arguments qui permetlen t de l'also.nner formelle- ment abUSif de la formule animalem carnem authentique-
ment, indépendamment du fond de la question, cf. s~pra, ment valeniinienn e. '
t. l, p. 121 s. Il faut se gard er de confondl'e la forma ant?'lae,
dont il est question ici, avec un simple contour extérieur, 3-8 Deus enim ... mortalis an non. Sur l'importance du thême
l'elligies animae, qu'une « sœ ur » de la communauté monta-
de l'ignorance de soi dans le gnosticisme et dans l'œuvre de
niste de Tertullien a vue, en extase, au cours d'un office: Teriullien, cf. supra, t. l, p. 34 s. Nous nous contentons
• non inanis et uacuae qualitatis, tenera et lucida et aerii ~'aj.o~l~~ des c.ompl ~ments de détail. L'opposition uisibileml
tnU!S!~tl~s soultgne 1 Importance de la vision dans la mystique
eorporis et forma per omnia humana (An. IX, 4). Ici. au
)l

contraire, forma a le sens de « spécificité )), de « loi constitu- valenl1menne : cf. Év. Vér., p. 17, lin. 12-13 : « L'angoisse
tive d'un être» (cf. J. MOIN GT, o.c., index, p. 95), excluant tel s'est épaissie comme une brume de sorte que personne ne
ou tel caractère (par ex. la chair) comme contraire à l'essence. pou,vait voir)); comparer avec PLOTIN (V Ennéades 1, 1) :
Nous empruntons la traduction « dans le secret de son être» Oih oi'iv ~'n ÉXe:LVOV (sc. 'tov 0e:6v) o!l-re: écxu't~ op&)(rlU (sc. œl
lj!ux<xL) , thL!J.cXO"<XO"CXL È:<xu't<xç &yvo(q: 'toG yévouç.
(in occulta) à J. MOINGT, O.C., p. 496.
20 Dostram animam. Tertullien raisonne comme si l'adver- 5-6. natura nihil sed nec semetipsam uidens. Natura parait
saire lui accordait que les hommes ont tous la même âme déSigner la lumière naturelle de l'âme, ce bonum naturale que
(nostra). Il n'en est rien, en raison du mythe des trois fils nous voyons obscurci, en An. XLI, 1-2, par les liens du
d'Adam: « Sic et animas ipsas duplici proprietate discer~unt corps; nihil et nec (= ne ... quidem, cf. H. HOPPE, Syntaz ... ,
bonas et malas secundum choïcum statum ex Caïn et amma- p. 106) semetipsam sont compléments d'objet de uidenB.
lem ex Abel. Spiritalem ex Seth de obuenentia superducunt »
(Val. XXIX, 2-3; cf. aussi IRÉNÉE, l Haer. VII, 5 i. Ercc. 6V prae impedimento carnis huius. Cf. An. XVIII, 1 :
Theod. 54, 1 s.). Bien entendu, ce sont justement les hyhqueS, ; ~rumn e impedimentum erit corpus an non, si quis illud
dont l'âme est matérielle, qui n'auront point part au salut. OClum assumpserit in quaestionem? » Il s'agit d'une traduc-
PMtlon 65 a) : D6upov 1",roa,OII -m faut maintenir, après adhuc ~=~~::I
fJlg..~ t t~& JCIX'IO)Wv CN"mlpcx>.œ"Mvn ; et supprimer dehinc, que 1 T
sans doute po~r répondre à priru : Ga _ _,..

l~~~==~t"'~"
..,.• If "" CS"'Mais
.,p8frt p,du dans Tusculanes
SÉNÈQUE avait eu1,31,
la annoncer par 1 auteur un développement
s,.
a-nA
""'r-
d' .
age le vieux sens d' tmpe t-
ne se vérifie pa~ dans la 8uite du texte.
remettre en. u~ 10 1 F Haase, t. l, p. 185; écrivons quam ln totum, au lieu de an in IObldlj
nous supprimons, après inuisibilem, eam , 'i
_ ••
,-~:ïi),."~~I~:i~tI<~
••flll II 6, 1); cf.tJm"" , , .
ausi TLL 7,528).
'" .
de la d l"smence, comme cela s'est produit d8ll8
....

t On ne cessait de chercher, même mot au ùébut du § 3 (XI, lin. 18 : tntrifi!blJéJtf''iii


, .........p~are ~'point encore trouvé le repos, leçon ne figurant pas dans l'apparat, selon n08 prlDClIpI~
.."'IIMD' dJ', on naval orter la venue du Sauveur; rédaction). On comprendra ainsi que ;sto IV . . . .
.t IF cne. que seule peut ~~~e p 43 lin. 34 s. : « Ils en sont porte la premi.èr.e. interrogation introduite par an, est NIl__
par deux pOSSibilités opposées introduites par ufrum...
01. ColltSJung, De re8ur~ecur repo~ r~çu par nous ùe notre
• abercber plus e!lCOre ~e Christ:· Su. Vér., p. 22, lin. 11- de toule façon. les hypothèses d'E. Evans (éd. Carn., p •
Sauveur, notre Seigneur , pOUl' mainlenir an au lieu de quam (supposer que an in lofDJJI
12 ; Sv. Th., log. 2. = si in lolum ou que ulrum ... an = siue ... siue) noui pa-
ani am resurgentem uideremus. Chaque raissent. sOlllever des difficultés Ryntaxiques insurmont.ables.
8-10 I&"ue. mnnait're son âme (ou sa nature) dans celle
posUque(dorlt,.!'ecoYér p 18 lin. 30-31 : « Il les a découverts §3 18 cum inuisibilem dicant, corporalem conetituunt, ete.
du Christ c. nU. .,' , . Il est frappant de voir ALEXANDR~ O'APHRODl8E faire le
en lui et Ils l'ont découvert en. eux »). cet~: ~econ~a~ssa~~e même raisonnement en sens inverse contre la doct.rine
l'arrache à la mort et le rét~bht dans le P l' me .. e es e stoïcienne (De anima, lib,.i man!., p. 113,31 Bruns. = 8. V.F.
véritable but de l'IncarnatIOn : «.Comme~t le Seigneur .en t. 2 fl'ag. 794 : Et 1) ljJux~ oW!l~, !tiiv 8è OWIL~ "L!J yi n'l' cclo&ljoa&
a-t-Il usé lorsqu'il était dans la chan'? Il a CIrculé dans ce he.u ~t(rlh)'rov -rii aUToi3 cpUOe:L... e:L1) &'1 )(~t 1) ljJuJ(~ ~!a67j-dj... OÔ)( fcmv
oi.t tu résides ... afin, d'une part, de vaincre la mort d~ fait 8é' OÙ)( &.p~ oWIL~).
A cela Tertullien réplique que l'invisi-
qu'il était Fils de Dieu, afin, d'au~re parl, que par le Fils dIe bilité de l'âme n'est que relative: «Est adeo alteri quid
l'homme la restauration se prodUisît .au sem du Plérôme , inui ibile, altef'i non, quod non ideo incorporale si t, quia non
(Codex Jung, De resurrectione, p. 44, lm .. 13-19.27-32). cet~e ex aequo uis ualet... Tantumdem et animae corpus inuisibile
restauration n'est autre que la résurrection, au se?s vale - carni, si forte, spiritui uero uisibile est» (An. VIII, 5). Sur
Unien du terme, qui est purement spirituelle (cf. lb., p. 46, l'argument de Chrysippe, le plus courant pour démontrer
lin. 21-24; TERTULLIEN, Res. XXIII, 3; XXV,3-5 et que l'âme est un corps, cf. 8. Y.F., t. 2, frag. 790-792 et
XXXV, 1-5, sur le corps psychique). TERTULLIEN, An. V, 6.

20. Quoique invisible, l'âme possède un corps § 3-4 19-23 Nihil habens ... per quod est, hoc erU corpus eins. En
prinCipe le « quelque chose» (T6 TL « quid ») qui représente la
Il 12-13 id fit cui latebat, id est caro. Littéralement: «~lle catégorie la plus générale de l'ontologie stoïcienne n'est pas
devient ce par quoi elle était cachée, c'est-à-dire la chair ». nécessairement corporel: Twv ya:p TLVWV cp~ot Ta:!Jh d'Jœ' a&l!LCIC'nIt,
Il s'agit d'un datiuus aueloris, comme l'a justement reconnu Til: ~È &O&l!l~TCC (8. V.F., t. 'l, frag. 331). Mais ce qui donne ici
G. THOERNELL, 8. T., t. 2, p. 46, qui cite également 1 Mare pleme validité au raisonnement de Tertullien, c'est que ce
XXVII, 2; IV Marc. XX, 10; Cast. XIII, 2; sur ce
t 1 quelque chose» que possède l'âme est un «par quoi, (per

emploi du datif chez Tertullien, cf. H. HOPPE, 8yntax ... , quod), c'est-à-dire la cause de son invisibilité: Xpocnmror;
p. 25 s. ~[TLOV dV~L Àéye:L Ih' IS. K~t TO "èv CC!T'OV av XCIi a(;;!LCIC < W
aè ~hLOV ILijTe: /Sv, "ij't'e: OWIL~ > )(~t cch,ov "èv 6·n. 06 al ccl:uw
. .. Cf l'apparat
14-17 Denique adhuc prius ... corpOrlS pr~prl1.· u 'il at&. TL (8. V.F., t. 2, frag. 336). Ainsi, pour que la proposition
critique. Le texte est ici difficile à établir: Il nous parait q
CHRIST COMIIBNTAIRB,

~~~~[-l~=~ . .n .ua
dl
.. Il faut. qu'il y ait une calUS
teJlJt.1Adssatrement un être corpo-
. . nlll<>'>
§6 30-31 Xemo
expression 0IteD4ere~"~'ro-=~::;'~D~
proverbiale. ~
genre .dans Ev. Ph., sent.. 22, mais les ~• •
sont rigoureusement opposées à cellee de

. ._
... ... -,II
~
. . lal,Peril. Tb 3v
f
X«TŒ O{J)!'4T{J)V
329) : en dehors des corps,
~ (l • V.F., t..~, r8!~t pas. (le lieu, le temps par
cache pas un objet de grande valeur dana UD
souvent Iles sommes incalculables sont.
d'une valeur d'un as. Il en est de mêmePd'llelCll'·lmeltll •
~ ..... 1... choses3~~1 ~~I les imaginai~es sans substance
•Y.F. t.. 2, Ing. ~ SÉNÈQUE Eplslulae morales 58, ..
objet précieux, elle s'est trouvée dans un COrpl m·~_
(_..ur... pante, etc'r; c, 332 Il e~ résulte que l'âme et 3~ iustis scilicet. qU~.tioni~llI Ollorhauam. La cor"
I...J& - •V.F., t. 2, ,rag'neris'" : pour le corps de l'âme, d E. Kroymann, wslts, au lieu de islis (codtl)
Dieu ont. un corpe " SUI ~re Prax, V Il, 8 ct S, V, F" t. l, bien avec le sens de oporlunam ; en revanche, l~ "r~~:==
__ l"
ua. ",ra, • pour Dieu,é .c,r corredement ce tt e pOSIT IOn, 1'1
frai. 153. pour appr clen ant un peu l'opinion de M. SPA:'-I-
ment proposé p~r E. Evans (éd. Carn., p. 133) avec
quaeslwnes, mentlO~nées en l, 1 ne nOU8 paraIt pas convata-
convient de noler (en nU~1 ~ML!NT D'ALEXANDRIE a écri t lui ("ant, c.ar ces dermèr~s sont injustifiées, au jugement dt
aUT, (J.C" p, 2,89 ) que ''-(:tle' IiIs de Dieu avaient un corps Te~tullJen ; .au .contral~e, ~elles dont il s'agit ici seratent
l'Ame 1cs unge~ " ·tôt
lUIti que d lU 1 et 14 2), mais pour ajouter aussI que plemement Justifiées, SI Dieu avait réellement agi de telle
(Bee. Theo, t' l'ncorpdl'els comparés à des corps plus fa«,;on que les ~o~mes d~ssent s'y tromper. Notons d'ailleul'l
Cle corps
, ,.~
son b -l.y aû xpL<nY
'Tilly
" J.
'tÎiot aw[.Lex ..wv (T 1<
o.cv ",OTpWY )
qu~ le? valenLlI1 lens aval?nt une réponse toute prête à cet.te
gros lers ' "'1~ ~p ~'" ('b Il 3) La notion de corpus ne
Y
obJ~cl l on :. « J és us ne s est pas révélé comme il était en
lia ' CIl XCII ",Yi LOiCII l, ,"
~:e~T ond dOliC pas tout à fait à ce que nous appel.on~ un réahté~ ,:"al~ comme. on pouvait le voir. C'est ainsi qu'à tous
~~r 8 ~t il faut sc garder de trop insister sur le matél'lahsme ceux-cI Il s es t mamfesté : il apparut grand aux grands il
de ~ertullien : comme l'a clairement montré J, MOINGT (o ..c., apparut petit a ux petits, aux anges comme un ange, ;ux
322-331 et index, p. 223), le corpus est seulement la réahté homme~ c~m~e un homm.e» (Éu. Ph., sent. 26), Il ne
~~rrespondant à une «forme» ( effigie s ) perçue par ~es sens trompait amSI personne, pUIsque chacun le voyait selon les
ou par l'entendement; il n'est donc pas nécessairement capacités de sa nature.
matériel. 6 40-4 1Non poterat Christus inter ho mines nisi homo ui4eri.
Argument commun à tous les docètes, Marcion (cf. III
80. Le Christ aurait dt! rendre visible le corps .de l'âme s'il Marc. X,2) ct Apellès (cf. Carn. IX, 8).
voulait qu'elle se reconnt!t en lm
24-25 Rabente igitur anima inuisibile corpus. Sur le cor~
de l'âme cf. An. V-VIII. Retenons princip alement le faIt CHAPITRE XII
que Tert~lIien, malgré le luxe de détails qu'il donne su~ la
torme la couleur les dimensions, etc. d'un tel corps, soutient . -, L'âme n'a besoin d'être révélée ni par la chair du Christ,
"
résolument son caractère sui generis en refusant d' app;.
ouver nt.d une autre façon, parce qu'eUe ne saurait s'ignorer elle-
les théories physiques courantes (qu'il est c?m~os.e d air u~~ meme (§ 1-3 ).
de teu) pour soutenir, conformément au réCit ~lbhque, q X - Particulièrement, l'.âme de l'homme qui est raison-
est souffie (!latus) de l'esprit (spiritu s) de DIeu (A n. l , nable, témoigne de son auteur et de son d~stin (§ 4-5).
5-~; c'était d'ailleurs tout le sujet du traité perdu D~_C::~ï. ét -:- L~ Christ.n'es.t donc pas venu lui enseigner comment elle
ammae adu. Herm., cf. J. H. WASZINK, éd. An. : p. 7 1 ~1l faite, malS lm montr er la voie et la nature du salut., en
(§16~~~nant l'exemple de sa résurrection et de celle de Lazare
27 nec hic mendacium aut innrmitas. Référence à Carn. I1~
1 : impo8sibilem (= in/irmitas) et III, 2 : ut /alsUm nO co!ur ce c?apitre, voir supra, t. l, p, 37 s, et le remarquable
palialur (= mendacium). ment aIre de C, TIBILETTI, éd. Tesl., p. 25-33.
COIIIIBNT~

. . . . . . .'IIJlONf elle-même • nous ne sommes plus ce qu'. . ., ....,

....
méritons plus le nom ••
em Tertullien se déclare
-==::~ lD'm~ ~u'li a réfut~c au c~.apitre 6-7 Si ergo iporamu uhna.... ilia . . .~.
prétation du précepte de Delphes daaa
li la tbll,' b 1 l âémo ntre que 1 âme S Ignore
PLATON (130 c) :. 'Yuxij"!pœ iJ~ ~ 'YW......I.4I.
I:=~ pourW qu on U ~VGU lOtu"t6v • et CICÉRON ( Tusculanu 1 ~,~:!~
anima sit. Cr. Test. l, 5 : 'Nosce te' dicit, hoc dicit 'Nosce anim~m tU\un' •
4-6 . . totam ,a04 lamUl toLum quod est hominis. H. D. BETZ, « The Delphic Maxim 'Y"6ie, aIN'I6v ln iIe.lqIIÎ
• uum tllUmonium aduo~oib p
VII: «quae (sc. anima) Interpretation », dans Harvard Theolofllcal ReuÙlD. 63
CoJ'lllte ln medio anlma .. · x. ' 4 : « n'abet deus lcslimonia : p. 465-484).
Ubl omo18 es t .,· 1 Marc. , . cl ill quo sumus. ( mun-
a[liJJla)
totum hoc quod sl!md: ma
s
(~'ons 'Ippara!t ordinairement dans §2 8-9 OpiDor, sensualis est animae natura. Dans la sutte
due) •• Ce genre da ér 1 n;ns les contextes anti-gnosli-
III conte tes. apol~f\ J(~e:'p'l;foiS l'inverse; par ex. Res. V,
texte, Tertullien met sur le même plan sentire .clN ,....
gnoscere, sensum sui et nolitia sui: bien plu8, il ~embl~ qu'Il
que , Tert~hen pr 'tterrnc 1:~eJll~nto carncm proprie dici»; 1 fasse du sens us la faculté dominante de l'Ame, puisqu'il écrit:
8 •• • Hommemr. au • Animae anima sensus est. » Cette position s'explique ua..
(rédarlion sans doule p l us ancIenne 'e ~~
la
Marc. XXIV~ .., .. , ui date seulement de la 3 édItIOn; e bien par la philosophie stoïcienne : celle-ci divise l'Ame en
première parLIC d(~JlII'.rc, qOUILI ,,' « Aduersus l\Illrcionem l, huit «parties)) (8. V.F., t. 2, frag.828 : -="te 1tM& ada&ra-
t t r', J- 'JUW .~, -r1JptOt XOtt "to <pW'I'Y)'t'txov fL6ptov XOtt "to 3tœvoljnx6v, mp lcrrW
cf. ou e O~i;t t: d~ la rédaction du traité )), dans REA 13
29 : deux as. .ct st homo aliud quam caro? » Dans Otu-rl) lj 8c.avotOt, XOtt "to YEWl)"ttx6v), mais elle affirme d'autre
[1967], p:,l-l~) . (c(aQsu~l s~arpuie sur le commentaire de Gen. part l'identité des sens et de l'intellect, qui ne sont
ces deux uernlers , . L' ' p . me qu'une seule et même chose appliquée à des objets différents
2 7 8 Naturellement aucune do ces deux pOSI JOns n e:: ri à (8. V.F., t. 2, frag. 849 : Not( <potOtV ŒÀÀœ 'totÙ't'6v i(J't, 3~.
l~ f~~d de sa pensée : ce sont des formul cs polémlqu~s . xott Otta6'Y)OLC; ou XOt't'OC "totu't'o 8é, ŒÀÀœ xtl't' ruo !ÙII 3~.
l'emporte-pièce. En réalité, l'homme est cOI?posé de c al~ Xot't" IDo 8è ottOO'Y)OLC; ... ). Tertullien se rallie à celle vue en An.
et d'Ame; cf. infra, XIV, 4 : « dum homo SI t, qua car~ne i XVIII, 6-7 : «Et nunc ad differentiam sensualium et
anima» et Res. XL, 3 (voir P. SINISCAL~O, o.c:, p. 11~), a d intellectu alium, non aliud admittimus quam rerum diuersi-
ue IV Alarc. XXXVII, 3. Sur le destm philosophique e tates, corporalium et spiritalium, uisibilium el inuisibiliumou
~ formule de l'Alcibiade: M'Y)8èv &ÀÀo "tov <xvOpWTtOV ~fLôcdvE~V quod illae sensui, istae intelleclui attribuantur, apud animam
~ IjI\)X~V (130 cl, reprise par les stOïci?nS dès le l,Ile Siècle ~~ tarnen et istis et illis obsequio depulatis ... Non enim et sen-
8. V.F., t. l, frag. 538 : IO..EQ:VO'Y)C; ... <xvOpWTtOV bcOtÀEt fL6'1'Y)v De tire intellegere est et intellegere sentire est? .. »; autres
.jroxilv), connue et développée comme telle par CICÉRO~ ~ la textes dans C. TIBILETTI, éd. Test., p. 171-174.
republica VI, 24, C. Appuhn, p. ~12), opposée q~elquefols ore
formule académicienne: « persplCuum est hommen; e cor~ §3 11-12 Igitur cum omnibus anima sentire praeltet. Cf. Tut.
animoque cons tare )) (De fin i bus V, 12, 34), cf. J. PEP ~(G ~~
l'homme n'est rien d'autre que son âme )), dans
1; V, 2 : «Senti illam quae ut sentias emcit» et SÉN~2UB
(Epislulae morales 121, 12) : « Necesse est enim id sentiant
(1969), p. 56-70. per quod alia quoque sentiunt. » Sur les limites de cette
. . ... nomen. Comme l' a mon t r é J . MOINGT connaissance intuitive de l'âme chez SÉNÈQUE, voir .upra, t.l,
5-6 neque homlDlS dAn. p ..38 ~t Naturales quaesliones 7, 25, 2 : • Habere nos animum
(o.c., p. 574, n. 1), contre l'avis de J. H. W ASZINK (é thing' cUlys Imperio impellimur et reuocamur omnes tatebuntur ;
p. 450), nomen ne signifie nullement ici ({ essence of the d~ qUld tamen sit animus ille rector dominusque nostri DOD
the thing itself », mais «ce qui est signifié par, le nom~~en magis tibi quisquam expediet quam ubi sil .• L'Ame ne
telle manière que le raisonnement loin d'identIfier le n : témoigne donc pas de sa nature: elle connatt simplement.
ron
et la res conclut de l'un à l'autre )) ; d'où notre traduc 1 propre existence.
DU CHRIST COllrQ:N1:·&lRII.l

condu~t. à supprimer le Il Iaau


le notifia, omis dans la répéU~7~ -
. . . . .D_•••--
. . . . . L'accent doit porter
entend sanl doute dire que l'Ame n'est ...
~ ~11I 01 toUI lei êtres sentent: c'est elle
....
Cf~~~=:'~:=ef...dentlfte tout entiè!e au suj~t de la
Tell 6talt du moins la doctrme stoïCienne :
2°. Le t'mol..... ,.
,.,. .1 ~ 11710' av 6t8cx).IlOù~ 6piiv, ma voüv aL' bcp6u>..- §4 19 hominem, animal lolam ratioult. 'l'_,-Al:
..... .,.fP~,v ci).)À 3,' if>Twv fx&ivov où8è lLuxTiip(l~ demment pas original en d
~wov
r!"~ ~ 3&4 llux1'IIpwV orO 'i)yCILOVLXOV, X.T.À. (S. V.F., . ÀOyLXOV (cf . P . S INISCALCOéflnissant
0
l'I),(tiDi!W
-'
qu'il donne de ce lieu comm ".c., p. 129). L'.lXtIifI
r.r.-';;;:-S62) . ef. lb. frag. 858 : Tb 'i)Y&ILOVOÜV OtlOO&:V&TOtL Ml • Iùque quo facilius intelleg~n 1 est s~ns doute da. . .
ai'll . . ~ ~ ~ mtox" el TERTULLIEN, An. XVIII, 6 s.
gnosce ul ex imagine el simili:' d~x te !PSO, <homo>.·..,;;;
14-1& ,ai4 m'erclam libi .Iit neces~arium ex ~~tur~um tcmetipso rationem qui es an' u me .del, quod habeas et_~
_1M'tate. Cf. An. XXIV, ü: a ... Permde et h~mlm o~mum artifice, non tanlum faclus s~~a~.ratlOnale, a rationali I5ri1ICIf, a
fonlLan obliuiosissimo inoblillerata perseuerabJt sola SClentia matus»
. (Prax . V " 5 éd . G . S carpal)
e lamL'h
ex substantia Ipsi..........
·-
naturalium, ut sola scilicel naluralis, memor semper mandu- ralwnale pour lrois raisons' ).j omme est donc animal
candi in esurie el bibenùi in siti el oculis uidendum et a uribus rationnel (a ralionali arlilic~/ UI~ est la cr~ature d'un Dieu
audlendum D, elc. Le mol naluralia, désignant d'ordinaire b) il esl une créature privilégii ~e cré~ rien d'irrationnel;
les parties sexuelles (cf., par ex., CELSE le médecin, 5, 26, substance même du Créateur (e, ont 1 â~e provient de la
13, éd. W. G. Spencer, l. 2, p. 74 : nalurale = uulua), est XI, 2; XXII, 2; XXIV 2 et I{X subslanha ipBiu.; cf. An.
employé par Tertullien, conformément au sens de nulura, enfin est à l'image de Dieu (ex iMar~. IX, ~ s.)! c) cette Ame
pour dé~igner les qualités originelles et inaliénables de l'âme la raison esl partie intégrant ~laglne .et 81m!lltudine), dont
(cf. J. MOINGT, O. C., index, S.u. nalura, III, A, b, p. 120 et rationalis, capax intelleclus :t « 1 . aSt~tlque Imeas dei ... qua
sClen lae » (II Marc. IX, 4).
B.U. nalurulis, II et III, b, p. 125-126), en l'occurrence, celles
qui l'incitent à préserver la sécurité ùu corps, en lui four- §5 24-25 Nihil adhuc de deo di . ,
nissontles aliments dont il a besoin et en l'averlissant des ance a priori de Dieu q;'~~~S 't~onâ 1 âme a une connais-
dangers qui le menaceraient. Quid sibi sil necessarium ne C. TIBILETTI (éd. Test ' e Ire e sa propre nature.
doil donc pas être compris au sens slrict, puisque c'est pour platonicien de la ré .~ ~. 28) rapproche ce texte du thème
T';'r &8L"J-~ _ mll1!scence : clIuoLx~ 8! ~.l...OI"" L_.s/ __
le corps que l'âme désire ex causa necessitatis; cf. An. -, OIXhTWÇ 7tCXOL rcpoa • 'b ne. 1 ,...... ~-,
ID.&TC.tlv &vâlLv'YjaLv M. !ouaOtç _ wç T &IVOtL 6&Ov. TttÔ'rIJv 3è 6
XXXVIII, 3-6. hominis XIII, p. r;~3&-;~~ T~~ l~7wV (NEMESIO.S, De natura
17-18 notitiam sui dico, sine qua... potuisset. Cf. l'apparat &8LMxTWÇ correspond ff t. éd. ,M~tl.hael). L'adjectif
critique. Les deux leçons de Tac et TPc ne peuvent s'expli- Mais il ne faut e. ec Ivement a mhll adhuc diBCeTl8
quer que par celle que nous adoptons. Tac altère la séquenCee platonicienne a~:~ tu~lIer que Tertull~en
repousse l'à.v&!L'nla~
not~t~am sui en notilias sui, puis il oublie, après qua, le 2 la connaissance de a ~ us gra~de énergie (cf. ~n. XXIV, 4 s.):
nohtlO, et sépare mal anima de se . il écrit donc: « noUtias elle n'est pas anté .Dleu par 1 âm~ est donc bien innée, mais
sui. dico sine qua sui nulla anima a' se ministrare potuisset D, l'leure à cette vie.
qUi ne veut plus rien dire. Tp C se souvient alors bien à propos 25-28 deum . . .
q~e la construction classique de minislrare, au sens de « ser- dieit ... et ben nommat. Nlhil adhuc... deo commen4are Il
vir quelqu.'u~ », est minislrare alicui ; il corrige sui' en sibf, très fréquent e ~t m~le def~ncto cuique imprecatur. Thème
donnant amsl un complément au verbe minislrare qui resl
alt mentionné . J ez ertulhen. En dehors même de Test.,
en suspens par suite de la faute. Seulement Te~tullien dit 1 Marc X ~1--1 essous, cf. Ap. XVII, 5-6, Test. Il, 6, etc••
aussi minislrare aliquem (Ap. II 14' sur cette construction ment pri~it~' An. XLI, 3, Res. III, 2-3, Cor. VI, 2. L'argu-
cf .. ~. LÔFsTEDT, S., t. l, p. 243, n. '3). Donc l'âme peut ra se deva~t les Iv:~ment desti.né à défendre l'existence de Dieu
ml.nlstrare, c'est-à-dire s'employer elle-même, se minisl hérétiques . paICns, peut. etre également utilisé contre lee
. contre MarCIOn, dans la mesure où il affirme
uh (cf. J. P. WALTZING, comm. Apologeticum, p. 32). Cela
......IIrtW'I., CHRIST

et la bonté divines (. deus .b?nus


do .) • contre les valenbOlens, mais il nous parait nécasl8Jre da ~~=~
tions sur le mécanisme de la faute.....
- oo:n que 'l'Ame se conn aU depuis Kroymann, nous parait préfhble . . . ..
.,..,:!.!.rt ;Ieu (voir 6upra, t. l, p. 36). raisons Ruivantes : la double négaUon ...... _
pott mortem : opinion du vulgaire, liter. n'a pas dû être comprise. n en a r6lal"
_ . . . . . . . . . ( f Ru 1 4 et infra, commentaire version non mori incorporali'er (T), ou bien la ...-.;~
_~ dei pbIloIophes c. ." dans l'archétype de 6. A partir de Ill, ce dernier
7). L . 1 homéotéleute (incorporaliter 1corporaliler) tout. le ....
De &etUmomo animae ». e slmp e de phrase • ut nobis ... corporaliter •. Comme le texte
. . . - ~:-a~ sens du composé inscribere, «écrire rabamus nimirum anima m, Iicet inuisibilem, nuel ......
""... 8IIt emp o Y e . intituler un ouvrage >l, cf. supra, incorporaliler cxhiberetur» ne présentait plue aucun l1li.
(aD titre) sur un ouvrag "
incorporalîler e t devenu ni corporaliter (M), rem.~1a6
• V, &. déduire ex si/enlio qu'An. n'était pas cn~uite par le tour plus courant ni6i corporaliler (PT).
Nous ne P:s~v~~s moment où Ter~ullien rédigeait Carn. Pour le seus, nOIlS comprenons avec M. Haidentball8l' (M.
encore comp é vraisemblable en raIson du caractère assez Il Nat., p. 288) que la première proposition Ilgnorabam..
::!;.r::~::~!~:ePtio~s anthropologiques de ce deruiel' traité nirnirum ... » est ironique, comme l'indique d'ailleurs l'emploi
s ) . sur les renvois et
(voIr 6upra, t . 1" P 133 ,., 1 0les rappels ùe nimirum : il faut comprendre, par antiphrase, que nGU
d'un traité li l'autre, voir supra, t. l, p. 23 et 1 s. SaVIOCl'l tort bien que l'âme était liée au destin d'un corpe
Illortel. Au con traire, la seconde proposition (. nous ignorlona
qu'elle rebsuscilerait avec la chair ») représente la penlée de
80. Ce que l'ime a appris du Christ Tertullien: c'esl celle vérité qu'il lui parait important. de
30 li anima semetipsam ignorans erat .a~ initio. Sur I.~ ouligner con t re ses adversaires gnostiques, pour qui toute
l' développement de la périphrase esse + partlclpe présent, vou résurrection esl nécessairement spirituelle. Le contexte étant
E. LOPSTEDT, Komm. Pero Aelh., p. 245 s. ; autres exem.ples véhémentement polémique, nous ne croyons pas qu'on doive
chez Tertullien: cf. H. HOPPE, Synlax ... , p. 60. Le tOUl. esl ni qu'on puisse nécessairement concilier cette afllrmaUon
attesté dés les premiers texles, même dans les conslrucllOn!l avec celles ùe Tesl. IV, Il qui incluent la résurrection de la
transitives, avec une valeur emphatique (Senalus c?nsullum: chair dans le témoignage de l'âme; la solution proposée par
de Bacchanalibus, lin. 23 : «Senatuosque sentenllam ulel C. TIBILETTl (éd. Test., p. 153-156) n'est véritablement
scientes esetis », dans A. ERNOUT, Texles latins arch., p. ~9). convaincante que pour Res., traité bien postérieur il Tut. et
à Carn .
A partir de l'époque impériale, il prend une grande extenSIOn
dans la langue parlée et les récits populaires. On peut tou-
tefois admettre qu'il n'esl pas simplement ici l 'équivalent de 42 non aliter in se quam in Lazaro. C'est naturellement. ce
que contestent les valentiniens, pour qui la résurrection de
ignora bat, dans la mesure où l'ignorance de l' âme n'est pas
Lazare dans cette chair mortelle est une simple image de
un accident pour les gnostiques, mais un état, ,et. un élat la résurrection spirituelle : Etx6va 3~ -roü Mo~ ..,
primordial (a b inilio). lié au ùcr-rÉp"y)!-la, c' est-a -dIre à la
<l'Ij!-ltoupyov À€yOUcrLV. ~LO xat Àu-reX -rijc; dx6voc; 'r~ Ipyœ. -Q6n -
1 déficience., cause de l'existence du multiple et du monde
6 KÙPLOC; dxova -rije; 7tVE:U!-la-rLKije; civacr-racrewc; noL-ftO'CIÇ, -roùç ~
matériel (cf. IRÉNÉE, 1 Haer. XXI,4 : la gnose est la oGe; ~yELpev, OÙ" tX<pOap-roue; -r7)v crapxa ci)J.' ~t; œWl.t; cl~
rédemption de l'homme intérieur). 'ljyELpeV (Exc. Theod. 7, 5; cf. au contraire, IRÉNÉB, V Ha".
32 effigiem. Sur le thème gnostique de l'image et de la recon- XIII, 1).
naissance, voir supra, t. l, p. 39.
17 38-41 Ignorabamus nimirum ... resurrecturam cum car~e.
Notre apparat critique décrit ici l'état final des manuscrl s,
U ,."IU" DU CHRIST COlIlIBlttARftIJ

CIÔ-nlv xacl T(;)V ..., clmIt~ MIO.... ' . '• •


~ yLvca6acL 'PlJcnv hl • t.TpU.' .....
CHAPITRE XIII T(;)V l.uyw~V mou 'r\Wç ~ . . _...J fdiillil
mélange indistinct d'Ame et de chair
--'U du concept de caro animalis discuté ordinaire de l'âme et de la chair, qui eatt :UD:':=~=
-"AMalta'UOD dlPllD
h X' ve rester fidèle aux noms d
Il faut l'
u angage, en une COOl pénétration réciproque et Il
aille c. r'les noms des choses, si les ct~oses changent prié tés de rhacune d'entre elles (S V F
CU1~ •~~ et l'Ame du Christ étant désignées par des ~uxljv, t8LCt.v Im6aTIXaLv fxoualXv, Clamp lCIXl ~. k;,6"&90Y.·~it:-...
~)dt.~n~ts correspondent nécessairement à de~ réalil~s 8L' oÀou T?Ü aWflIXToç 8~ljXe:LV, h Tfi flL~CL T'iI 1f~.w crcfî~_Hl'
:Unctea (14-6). Sur le dessein général de ce chapitre, vOir o!xd«v ouaLlXv ... ; cf. mfra, § 4 : .... pro duarum quaJIlatllfl.
dlsti?cLi?ne seorsum ani~am et seorsum camem .). Sur lei
",pra, t 1, p. 125. app'l~callOns anthropologlqu.es et christologiques de 1. t ......
!;LOIClenlle des mélanges,. v.OIr R. CANTALAMESSA, Cri6folo;lti,
10. Beater fidèle au noms du langage p. 135- 1·10. Les v~le~tJlllens devaient être d'autant pl. .
sens~b l es li ce lte objectIOn que, selon eux, le Christ étalt vena
1-3 Oarofactaeat ••• manilestaretur. Bref .résum é d e l'opinion préCisément meUre fin au mélange des trois natures libérer
Il valenUnienne exprimée en XI, ~ eL aussltôL reLournée dans l'élément psychique ou pneumatique emprisonné daDala
la formule inverse, comme en X, 1 eL XI,!. Dans I ~s de~x matière: cr. IR ÉNÉE, 1 Haer. VII, 1 et Ev. Ph., sent. 10: 1 La
phrases suivantes, nous croyons préférable ùe mamLemr, lu mière ct les ténèbres, la vie et la mort, ceux qui sont à droite
avec E. Evans, les leçons de 0, de telle sorte que les trans- et ceux qui son t à gauche, sont frères les uns des autres. n
formations anima-Haro et caro ..... anima se présentent dans n'est pas possible qu'ils se séparent », et ib., sent. 9:. Et
le même ordre que dans la première phrase. il a séparé les siens ... "

4-6 Vbi ergo caro ... si neutrum sunt dum alterutro alter- §2 9 aliter accipi quam sunt. Tertullien parait supposer que
atrum fiant P Pour la discordance des genres - caro, anima / le noms des choses correspondent à leur réalité (Praz. IX,
neulrum, alteru/rum - , cf. OVIDE, M étamorphoses IV, 378 s. 4 : « \-'tique eniIll ornn ia, quod uocantur, hoc erunt et quod
(il s'agit d'androgynes) « ... nec femina dici / Nec puer l~t erunL, hoc: uocabuntur n). Dans le débat institué par le
possit; neutrumque el utrumque uid etur. n Il peut s'agir Cratyle de Platon sur l'orig ine des noms, les stolciens se pro-
d'une extension de la tournure « turpitu do peius est quam nonçaient, eux aussi, pour une origine « naturelle» (8. V.F.,
dolor» (CICÉRON, Tusculanes II,13,31), où le neutre a un e l. 2, frag. 146 : ... 1t6Te:pOV, wç ote:TIXL 'ApLaToTtÀlJ<;, aiau
valeur généralisante. Pour le fond, on rapprochera de Prax. €a-rl 't'à èv6flCl.'t'CI. 1), wç vOfl[ÇouaL ol tX1tO TIjç ~'t'oêi<;, 'PuacL,
XXV Il, 8-9 : «Si enim sermo ex transfiguratione... caro flLflOUfl€VülV 't'Ù>V 1tpWTülV <pülVÙ>V Tà 1tp&YflIXTIX ... ). Toutefois,
factus est, una iam erit subslantia Ies us ex duabus, ex carne Chrysippe avait écrit trois livres lle:pl tXVWflCXÀLext; dans
et Ilpiritu, mixtura quaedam, ut electrum ex auro et argento, lesquels il se proposait de montrer « omne uerbum ambiguum
et incipit nec aurum esse, id est spiritus, neque argentum, id natura esse, quoniam ex eodem duo uel piura accipi possunt.
est caro, dum alterum aItero mutatur et tertium quid em- (~ULU-GELLI:., Nocles alticae XI, 12). Diodore Chronos sou-
cUur. » Tertullien conçoit donc la chair psychique (Ca rn.) lien t la thèse contraire: «N ullum ... uerbum est ambiguum ...
ou pneumatique (Prax.j comm e une sorte de métamorphose a~ cum ego aliud sensi, tu aliud accepisti, obscure magis
de l'âme (ou de l'esprit) en chair, présupposant un stade dlctum uideri potest quam ambigue» (ib.j. Au-delà de ~
intermédiaire où l'âme (ou l 'esprit) et la chair se mêlent controverses philosoph iques, l'attitude de Tertullien parait
indistinctement l'un à l'autre, perdant leurs propriétés res- plutôt dictée par des convenances théologiques. C'est parce
pectives pour devenir un tertium quid. Les stoïciens appe- ~ue .Dieu a parlé notre langue, et que les noms ont ainsitait
laient ce genre de mélange crUYXU(HÇ (8. V.F., t. Z, frag. ,47~, 1 obj et d'une cerlaine institution divine, qu'ils correspondent
p. 154: TIiç 8é TIVIXÇ ÜJ.!~ELÇ yLvEa6IXL) auyxuaEL 8L' &Àwv TÙ>V TE ouaLWV à la réalité (Res. XV III, 4 : « Edictum dei pendet : resUl'J'8CO
t1 CHRIST

iII-atlam cui se substantiae (duo uerba)


... Xî. d
, : .laUI declarata differentia spiritU8
" lpIO cleO pronuotiante ... »; cf. J. MOINGT, O.c.,
ra. 4).
• JMIIIlOndn1llll ulus en
proprietatum. cr. Res. XIX,
2°. L'Ame et la chair du ChrIat 1ODt, _~:::~
comme deo lIJIêcea Il
• Jldem utique defendens uo~abulorum " et J .. MO.INGT,
163-164 Le génitif nommum a un sens objectIf (ct. 2? simpli,cibu~ et nu~ uocabuliJ. Tertullien eu1lreQil:
.. , •• p. In .u·angelium Johannis 94, l, PL 35, 1868: lides dIre que 1 Écriture n emploie pas concernant le ClI.......:
VGUSTIN, ..
IIIGIIfflll): il s'agit du respect scrupu 1eux d
es lOI
' S d u la ngage. mots de chair et d'lime en un sen~ métaphorique Iiliilt
au sens propre; ct. Res. XX, 7 : « ••• 8aluo eo, JIuMi Quod
11013 BtIaJD oum••• uocabnlorum possessiones. Cl ..Herm. uoces eorum (s~. prophetarum) nudae et simplicel et ab o'M
XXV, 3: • Porro aliud facta (sc. te~r~ ~ostr~) non P?lUlt c.u~ allegol'1ue nubllo purae defendi possunt.»
ta (,c. terra iUa 'lnuisibilis el rudJ.s ln prl.m.o capltul.o ltbrl .Le substan~if simplic~tas (cr. infra, XXIII,6) prend la
GeDeseo8) de nomine soc.iori. a. cUIU~ condlclOne desclUerat. sUIte du grec IXnMTIJç, qUI a des résonances à la foi8 moral..
SI nomen proprium malertae llhus fUIt terra, haec, quae no.n et st?,listiques (.cf . .J . AMSTU:Z, AIIAOTIU:. Eine begrilfl-
e8t materia, aliud scilicet facla, terrae quoqu e non C~p lt geschLchlLLche S iudie zum jüdischchrisllichen GriechilCh
nomen alienum et statu suo extraneum ... Nam et testam lIcet Bonn 1968). '
ex argiÎla confectam, iam non argillam uocabo sed testam ...• ;
Res. VII, 3-4 : tt Cum factus est homo in animam uiuam de 26-27 animam carnem aut carnem animam. Nous n'avons pu
dei natu, uaporeo scilicet et idoneo torrere quodammodo osé, dans nolre texte, joindre ces mots par des traits d'union
IImum in oliam qualitatem, quasi in l estam, ita et in carnem. commel'a fait E. Evans (éd. Carn., p. 48), parce que ce8ign~
Sic et figulo Iicet argillam temperato ignis adOatu in mate- ?'est pas usuel dans l es éd itions, mais l'idée nous paraIt très
riam robustiorem recorporare et aliam ex alia stringere spe- juste. : il s'agH bien de véritables juxtaposés (comme res
ciem aptiorem prislina et sui iam generis ac nomin is.» pubLLca, ûonae aries, etc.) que Tertullien invente pour expri-
L'insistance sur le principe, que tout changement qualitatif mer les conséquences qu'il tire de la doctrine valentinienne.
(aliud lieri) doit s'accompagner d'un changement de nom, §6 31 Anxia ... anima mea usque ad mortem. Ce verset, identi-
rend extrêmement vraisemblable la correction d'E. Evans que en lvIallh. 26,38 et Mc 14, 34, est un argument traditionnel
(éd. Carn., p. 48 et 138-139) au § 4 de « quod aulem non est con~re le docétisme : cf. le texte d 'IRÉNÉE (III Haer. XXII,
et non adhaeret l) en « quod autem non est et <nomen> non 2) CIté plus haut dans le commentaire de IX, 7. Naturelle-
adhaeret D. ment les valentiniens échappaient à l'argument en soutenant
que seu~ le Christ de l'économie avait prononcé ces paroles,
1t 23 uoiformis solidata, et singularitas tuta. Cf. l'apparat rep.ro~ulsant les souffrances de la Sagesse extérieure; ct.
critique. Nous nous rallions ici au choix de J. Moingt (o. c., IRE NEE, 1 Haer. VII, 2 : "Emx6e: Sè: ),OL1tOV XIX'I" IXÔ'roàç 6
p. 497), qui préfère la leçon de 6, solidala, à celle de T, soli- o/UXL~OÇ Xptcr't"oç xod é èx TIjç otXOVO(L(~ xlXnaxe:ulXa!Livoç 1'UG'nl-
ditas, à cause de An. IX, 8 : « Inde igitur et corpulentia p~(ùS(ùç tva è:mSdç71 St' IXÙ't"oG l] (L7)TIJP 'l'OV 't"U1tov •.. 'l'oG mx'l'Ct6bnoç
animae ex densatione solidala est et effigies ex impressio ne 't"<:J L't"lXup4) .... ; et ib. VII I,2.
formata.» De même singularilas tuta (6) nous paraît plus
significatif que singularitas lola (T) et mieux en accord avec 3.1-.32 Panis ... caro mea est. Sur l'interprétation valen-
8ubstantia indiscrela : la poterie est un corps d'autant plus limenne de ce verset, cf. CLÉMENT D'ALEXANDRIE, Pédago-
stable (luta) que sa substance n'est pas un de ces mélanges gue l, 39, l 'i. où la chair du Christ, véritable nourriture (Jn 6,
dont on puisse dissocier les éléments (indiscreta) : cf. 1 3.- 55 ) symbolisant l'enseignement spirituel, est opposée au
l'exemple de crUyxuatç dans S. V.F., t. 2, frag. 472 : KlJpàç ~It (.1 Cor. 3, 1-2) symbolisant l'enseignement psychique du
YclP xlXl aTéœp xœt n[TIIX P'Ij't"[v'lj 'l'e: ot[Lœt crt.lve:À66v't"œ 't"lXlrt"llV émlUrge; IRÉNÉE, IV Haer. XXXVIII, 2.
_!\QI DU CHRIST COMMBNTAIRB, _ •.:

·l .;....." G.
ur 1'~u1valence de .peeiu et de .ub.lan.
e., p. 442 et intUz, •. U., IV, a, p. 205·206.
2 Qua ratione Pu. lit et CIl'• • &.-..'._
être adaptés à la fin (cau.a). Or ' 'l''I111.~
anges, Dieu semble user des mê~ee mc)Y~...~11I
Il Il iiOi.IID aliam ,81~abat ani~am . .C'est la gestare angelum) ; la fin devrait donc
valeDUnJenne du Christ multiforme, qUI posl;éde à la

cial
U!. IObatance psychique visible et u~e substance psy-
Invlalble : 1 anlmalem uero a DemlUr~o, q.uem mox
deux cas (salus hominis, rutilufio angdO"IJIJ.J.
causa, «cause finale -, cf. Carn. VI 6 et le «Jel. "
X, 1. Quant à choisir entre est (6) ~t .il (T) , If
IDd~:tt Cbri. tum, ceterum corporalem ex anlmali( l;ubsta~­ meill eure clausule (crétique, spondée) que ~I (dl. .
U•• (Yal. XXVI, 2; cf. IRÉ~ÉE, 1 Hal?r. V~I, 2 ).( Mabls,
bien entendu, la proposition SUivante, « a lam Clrc~m ere. at §2 S numquam tamen illia reltitutio nproID'.a lit.
camem praeter ilIam quae anima era~ "! est une l~ve ntlOn M arc. .X , 5~ 6 : « eode~ . consilio dilTerens (deuI) ::-::~
pol4mlque de Tertullien, car les valenl1n.lens excluaient. tout nem dtabolt quo homtnlbus restitulionem. Certamtnl
'J'ment matériel (c'est-à-dire non psychique) de la chair du ?~d i ~ spa tium, ut e~ homo . e~dem arbitrii Iibertate e1l4'"
CbriIt : 1 Materiale autem llihil in illo fui se » (V al. XXVI, 2). IO lmle.um , qu a succlderat lUI ... et ila salulem digne , .
ul clortarn recup eraret, et diabolus amarius puniretur ab ..
quem elise ral ante deui ctus ... »
CHAPITRE XIV 12 satellitem fortem. Dans la doctrine valenlinienne lea
anges sont à la Cois a ulour du Christ et dans le Christ qu'lHt
lui-même ange d u Pl ér ôme (cr. Exc. Theod. 35, 1 : !A~
La première partie du chapitre continue de réfuler la
1jv 'rOÜ IJÀ"YJpWfLOCTOe;, TOUe; 'AyyÉÀouc; TOÜ 8toupipo\ITot; mpl'4~
doctrine valenlinienne du Chrisl multiforme abordée à la fin
!1U\lEÇ1jyOCyE\I EOCUTc{i). La distinction des êtres spirituels n'elt
du chapitre précédent (§ 1-3). Terlulli en lente ensui l e
pas rigoureuse dans la Gnose, puisque celle-ci esl une
d'adapter à sa polémique un ancien argument anli-ébio nile mystique d'idenlifica ti on (cf. F. SAGNARD, o. c., p. 2408.).
(13-6). Dans le cas où ils son t ex térieurs, les anges sont elTectivement
qualifiés de salellites (Va l. XII, 5 : «Vt autem tanlum
10 • Contre Valentin: igillarium (sc. Soteren) extrinsecus quoque inornassent,
le Christ n'avait pas besoin de porter un ange en lui salelli les ei angelos profer unt, par genus »; ib. XXXII, 3 :
«Angelis distribuentur, sa tellitibus Soteris .l. L'adjectif
§1 1 «Sed et angelum, aiunt, gestauit Christus." Com me il /orlem (0) s'accorde bien avec idoneus de la phrase suivante.
ressort de la traduction et du commentaire d'E. Evans (éd. T peut avoir été conduit à écrire forte à cause de nisi, mail
Carn., p. 49 et 139), il convient de donner un sens fort à et. l'expression en devient ne ttement plus banale.
L'enchaînement des idées est le suivant : en réponse à la
question soulevée plus haut par Ter tullien (Carn. X I Il, 6 : § 2·3 12-17 eum quo ... per angelum liberaret hominem P Ter-
1 Nisi si et seorsum aliam gest abat animam praeter eam quae t,ullien envisage successivement deux hypothèses : ou bien
caro erat »), les hérétiques répliquent qu'effectivement, en 1 ange est associé (cu m quo) à la rédemption de l'homme,
pl~s (el) de son âme et de son corps, J ésus portait un ange! ou bien il est un simple exécutant (per angelum). Malgré les
qUI représente la substan ce spirituell e du Myoe; qui est en lUI résonances valentiniennes possibles de ces deux hypothèses
(cf. la définition valentinienne de l'ange, Exc. Theod. 25, 1 : (cf. Supra, t. l, p. 40 s.), le caractère compendiaire de l'argu-
Tov ilyyEÀOV wp(crOC\ITO ol &1tO OÙocÀe:\I·r(\lOU Myo\l &1tocyye:À(/lV ment est manifeste, si J'on compare avec Ap. XI el Herm. IV-
lxo\ITOC TOÜ "OVTOe;; Év. Th. , log. 13; Év. Ph., sent. 26 j VII, réfutant respectivement l'existence de divinités lubaI.-
l!upostase des Archontes, Nag H ammadi, Codex II, p. 93, ternes à côté du Dieu supérieur ou d 'une matière informe'
lm. 13 s. j voir B. GARTNER, The Th eology of the Gospel 01 côté du Créateur. '
Thomas, Londres 1961, p. 125-1 27).
DU CHRIST

•• ..
I_"'~ aDU IÜ1ItI"oator. Le parallèle
.....~. ..",. , .",." ,tn,ularl ,upente annonce le thème
classique : voir J. M~U:!::~:=
le texte de l'écrit Jo t

~D développé 8U ch. XVII; cf. IRÉNÉE, n. 1, qui s'inspire probabl8m_:::~::


Il, 1 : .81 enlm qui factus fuerat a d~o homo il était sans nul doute UWiR
_lIN&' 1110 amlttenl ultam laesus a serpente qUi depra- pas nécessairement en un sena oppoM •
......, .wa lam Don reuerteretur ad uitam sed in totum Tertullien. Le texte de Théodote (Ber.
36VTO'; 7tŒaIXV rljv ~~oual«v 'tOù Dcrrp6c GII\·. . . . . .fi
D110t.u1 _ t morU, uiotui esset deus et sup?rasset serpen-
t: aequtUa uoluntatem dei .• Sur .Ia .translt~o? de solus à
"""', cl. H"m. IV, 2-3 : • Quid prmclpale OISI quod super
nÀl)pWiJ.IXTO';, h7tiiJ.7tCTIXL 6 -rijt;
avoir élé écrit par un chrétien. L'épltapbe
fioui'lç "A."',,'.~iJ.

oJDDil ... et ex quo omnla? Haec deus solus (solus dei. Kroy.) 9595 al citée par P. MONCEAUX (o. c., p.
babtDdo 'It, et, solus habendo, un us est.» Il s~mble que au ve~s~l sans le c~mmenter. En même tempe
.",. exprime une condition suffisanle (suffire à SOI seul pour val~nlmlenR, Te~tulhen pourrait donc songer
remplir telle ou telle condilion, posséder quelque chose sans anciennes polémiques contre les juifs ou les ébiolilitt,.
d'pendre de quelqu'un d'aulre). A~ conlraire un us,. S'OPP?- mt ru , § 5 : • POlerat baec opinio Ebioni conueolre.; ce.
pnt à allul exprime un état de fait: est unus celuI qUi na ~usSi .I!:PII'~I~NE, Panarion XXX, 3,4-5), qui, pour déf~
pas etrectiv~menl cie semblable. On lrouverait le même genre 1 UIllClté dlvme, présentaient l'inconnu de Mambré coDUDé
d'opposition par ex. dans SÉNÈQUE, Epislulae morales 85, 18 : un ange, ou Jésus comme un homme habité par un anp.
• Xenocrates el Speusippus putanl beatum uel sola uirlule
Oerl posse (:2 la vertu esl à elle seule une condition suffisanle §4 28-2~ ipsum filium angelum ... quam anlelum iD Iilio. Ce..te
du bonheur), non te men unum bonum esse, quod honestum d~rnlè.re ~ormule, ?ngelum in IWo, qui suppose une sorte
estt (= toutefois, eUe n'est pas en fait l'unique forme de d mspl.ra.llOn angélique, diffère sensiblement de la formule
bonheur). Sur unus el solus, voir J. MOINGT, O. c., p. 704-706. valenlmlenne, angeium geslare, attaquée au début du cha-
Salutiflcalor (cf. Pud. Il, 1) est un néologisme (cf. R. BRAUN, pilre et tout à fait conforme à la théorie du Christ multi-
o. c., p. 488; J. R. ARMOGATIIE, Christus salutificalor, f~rme, constitué de plusieurs niveaux ontologiques succe8blfs.
Strasbourg 1973), salualor n'étant pas attesté chez Tertullien. ~I nous la comparons à celle du § 5, in illo angelum fuille.o. ut
ln al/quo Z?~haria, nous avons la confirmation que, dès la
sec~nd~ m?ltlé du § 3, Tertullien utilise d'anciens argumenta
10. Reprise de l'argument anti-ébionite: en quel sens le Christ anl1-éblOmtes. Pour cette raison, nous maintenons ci-dessous
est appelé ange par l'Écriture la l~çon de T, quomodo uidebilur ange/us, plus conforme à la
chrlstol?gie . de l'inspiration angélique que celle de 6, quo-
20-24 Dictus est quidem ... Michael. Cf. III Marc. XVI, 5 modo Uldeb/lur angelum induisse, qui n'est qu'une variante
(exégèse de Ex. 23, 20 : «Ecce mitto angelum meum anle de angeLum geslare.
te ») : «Angelum quidem eum dixit ob magnitudinem uirlu-
tum quas erat edilurus et ob officium prophetae, nuntiantis 30 Minuisti eum modico quid citra angelOi. C'est la leçon
scilicet diuinam uoluntatem.» Argument très semblable de IX qui parait préférable à celle de Ty (cf. infra, XV,
chez JUSTIN, Dialogue LVI, 4, pour montrer au juif Try- 5: modicum T modico e; Cor. XIV,4: modico A modioum
phon que l'un des inconnus apparus à Abraham sous le chêne F edd. ; II Marc XXVII, 3 : modico codd. ; IV Marc. XXI,
de. Mambré (cf. Gen. 18, 1 s.), encore qu'appelé ange .en 12. : modico codd.; Prax. IX, 2 : modico RI [= codex
raison de sa fonction, est Dieu par sa nature : ~Oc; (l'I~­ H/rs?ugiensis] dico codd. modicum edd.; ib. XXIIl,6 :
con~u de Mambré) XlXt &yye:Àoc; XIXÀe:"i'TIXL, 8L<X TO &yyéÀÀe:LV T~LÇ modlco codd. edd. - M odicum n'est attesté comme uniqueleçoa
tlv6pW7tOLÇ lIalX7te:p ~OUÀe:TIXL IXUTO!C; &yye:iJ,IXL 0 T&V oÀWV 7tO Ll)'t"I)ç· que dans les passages parallèles III Marc VII, 2 et 1_
La distinction entre la fonction (otticium) et la nature ~IV, 2) . .11 faut donc comprendre que, dans le tour ad. . .
(natura) angélique, reprise par AUGUSTIN dans Sermo VII, 1 blal mO?ICO quid, quid joue le rôle d'un accusatif d'ext,enst.
(PL 38,63), Enarralio in psalmum 103, sermo l, 15 (PL et modlCO celui d'un ablatif instrumental (cf. E. L6ft~
37, 1349), puis, de là, par d'autres auteurs, est devenue
. .WllrGU CHRIST

1). OB rapprocbera l'utilisation de ce verset selon les Septante un texte !"!~ ..


. . ._ de aiment d'Alexandrie l'a~gél~logie de ? La citation figure chez Irén" ' ·lIlIIi•
...ilett.e: CO K6t.o, W ftoUip 'nI7œLvoqIpO<JUV'/l" OUl( Wt; !yyc~ Iration 94) dans un contexte aIUe_"'~l
................. (Eree. Theod. 4,1). A. HOUSSIAU, O. c., p. 75, n. 2).

1 eu ..Dl QlrItuI dei... et dei filins. Il faut main le-


oet.".pbrale, contre l'avis d'E. Kroymann, e~ conservant
avec JI:. Evanl ia correction de R.h~nanus, de qu~a (codd.) en CHAPITRE XV
,... Ouant au lond, les val~~tIDlens ne voyalC~t au c u~e
dUllculté. admettre cette opl~lOn .. pour eux auss I le Christ Brer énoncé et réfutation scripturaire dl1le~~~~==
ftaJt • la 1011 • supérieur. et • I~rérleur » aux a~ges ; cf. par Val en lin (§ 1-2). En guise de conclusion aux d
ex. Sv. Ph., sent. 20 : • Le Christ a tout en 1ul-m êm e, soil d es ch. X à XV, réponse à cinq objections hérétlqudl
bomme, soit ange, Boit mystère et le Père. " na ture d e la chair du Christ (§ 3-6).
36-40 Poterai haeo opinio ... Zacharia. T ertullien indique
enfln explicitement qu'il ré utili se J 'anciens arg um ents a nti- 1°. Contre la chair pneumatique
éblonlte . Sur ~bion, cr. A. IIILGENFELO, o. c., p . 4'.~ 1 -4 4G et
le témoignage de JU STI:-I , Dialogue X LVIII, 4 : KIX( d o! §1 1 ~2 Licuit .et Valentino .... co.mminisci. Comparer le prim'"
,"\lCt; ... clltb TOÜ UIJoETtpOU ytlloue; (= TWV 'Iou81X(wv) 01Jo0).,0YOÜV TEC; glU m haereilcum a vec la ltcenlta haerelica (Carn. l, 3). Quant
œÔTbIl XpLaTbV tIvlXL, otvOpOOltOV 8è È:~ av()pwrroov arroeplXLv6!JoEVIXL. à la chair u s piritu elle », nous renvoyons une foia de plut
On peut illustrer les indi cations d e notre ch apitre par les a u tex t e fon d a m ental (HIPPOLYTE, VI Elencho835, 5-7, voir
parallèles suivants : supra, t . l , p. 50 s.) . Il es t bien entendu que cette chair I8piri-
tuell e» n'es t qu ' un des enveloppements qui constituent la
a) nudum hominem. cr. HIPPO LYT E, fr ag. (P. NAUTIN,
chair de Jésus-C hris t. Valentin (et l'école orientale, qui lui
Dossier d'Hippolyle el de M élilon, p . 27) : Kat YelP XaXELVOL
~tait restée fidèle) ni ait qu'il eût en outre une chair psychique
~TOL ljI L).,bv dt v6 l' 00 rr °v 01Jo0).,0YOÜOLV rre:epl)vt vou TOV XpLOTOV d e;
Invisible. Ils devaient bien pourtant admettre qu'il eilt une
-rOll ~'ov; ~PIPllAN E, Pan arion XXX, 18, 6 : xat XpLOTOV Xilt chair psychique v isible, «le Christ de l'économie» j laute de
IjILÀbv dtv6poorrov; E USÈ BE, VI Hisloire ecclésiastique XV II :
quoi, il ne serait rien r es t é de lui sur la croix au moment de sa
'E6LOOvœ!OOV... TWV TOV XpLOTOV È:~ 'Iooa1)ep xat MlXpLaç ye:yovl vllL
passion. Spirilalis (attes t é d'abord chez VITRUVE 10, l, 1 ;
fIXax6vTOOII 1jIv.6v TE: &v6poorrov. V. Rose, p. 243, lit spirabile ) prend ici un sens parallèle à
b) lanlum ex semin e Dauid. Cf. ORIGÈNE, Commenl. in animalis et à carna lis (cf. Carn. X, 1), u composé d'esprit J
Mallhaeum, XVI, 12 : allusion à un e exégèse ébionite de (J. P. WALTZING, comm . Apologelicum, p. 159). Dans d'autres
Mc 10,47 (Tl/: ~IlÔ (8, 'l'Y)ooü È:À€l)o6v !le:). traités, notamment d e la période montaniste, le mot est
. c) p'lane prophelis aliquid gloriosiorem. Cf. le texte ébio- employé avec une résonance morale (lei. 111,2: «carnalium
Olte cité par ANASTASIVS PRESBYTER (VIle s., Anliquorum adpetilionem et spir italium recusationem .).
palrum doctrina de V erbi incarnalio ne) : KIXT' ÈrrlXyye:).,dlXv IJol YlXç
xlXl ix).,e;xTOç rr?oep~TI)ç ÈOTLV, tcrooç lJoe:crk1)ç xat vO!lo6€TI)ç njç xpe:hTO- 2-4 Quiduis... quod ad omnes dictum sit. Cf. Carn. XVI, 6.
IIOÇ 8tlX6ijx'Y)c; ye:volJoe:voç (d'après A. HILGENFELD, o. c., p . 437 ).
Nous avons, dans l 'usage de ces indéfinis, l'indice du carac-
t~re très général de l 'ar gument développé ci-dessous, qui ne
§8 45 Esaia exclamante : « Non angelus », etc. Cf. Carn. VIse pas seulement Valentin mais aussi, uice praescripfionï.
XXII~. 7 : « Esaia dicente 'Concipi e t et pariet' ", q ui incite (~2, cf. supra, t. l, p. 117), tous les hérétiques en contradic-
à ,considérer le texte de T comme le meilleur. La ci tation est lion avec l'Écriture. On notera l'ordre des citations: le Christ
dIs. 63, 9 (cr. IV Marc. X X II 11 : «Non leO'atus, nec se fait connaître lu i-même comme homme et flls de l'homme,
nuntius sed ipse deus saluos eo's faciet» avec C u n temps son enseignement est authentifié par le témoignage dia
ditTérent du verbe, qui est plus correct).' Tertulli en lit ici prop hètes et d iffusé par les apôtres.
._• .-IUI• . DU CHRIST
lIIbUD IIomfnit. Cf. Carn. V,6. sont combattus jusqu'en lIlrlll
17 ..... 12-16) qualifie le Die.u 8?,périeur Que signifie précisément
...... ' III ont .u que c'est. de LUI qu 118 80nt strict, il pourrait s'agir du peut

00"-'
.. a.~ d'un homme parfait. 1 Jésus, fruit du
donc être légitimement appelé «fils de
fidèle8 à la doctrine de
appartiendrait donc à l'école auUoaIM_il:
:'r.SD.
m~ 1 Ph. (lent. 120) va jusqu'à app~ler ses dis-
1'boID al d fUI de l'homme. On retrouverait le même
Val. IV,3 : • Solus ad bodiemum ~==I
memoriam Valentini integra custodla 1
....... 'IU' U
...... d'expllcationl dan8 d . '
autres sec t es gnos t·Iques, par latur 1). Le seul fait qui puisse confirmer
:::'':'. Naus6nel (cf. HIPPOLYTE, V Elenchos 7). est que l'hérétique cite les p8aumee de
ouvrages sacrés (cf. Carn. XVII, 1). Pour le
1 -JI • .,.• • clei et hominum. La trad~ction ~e lUaL't'Ij1; permet d'affirmer qu'il est oriental plut6~
_Ialor, ~néralement reçue dans la b~ble lall.ne ?pr~s Facliuncula pourrait donc être, tout simplemtDt. a >.
~u1Ilen, est insolite chez notre aut~ur, qUi emplOie d ordi- de mépris.
naire "qualer (par ex. Res. LI, "'; Prax. XXVII, 15).
Vaut-fi en conclure que Tertullien, tributa~re ici d'une tra- 19-27 primo non putant. .. cUuoluta ... Sur la forma de
duction laUne antérieure, utilise un recueil de Testimonia objections voir supra, t. l, p. 61 s. Remarquescomp1ém.....' ••
laUnl remontant au Ile siècle? (ct. R. BRAUN, o. c., p. 513- sur le conlenu :
&14).
21 a) deterior angelis. La chair des anges a déjl falU',
13-14 ulrum... utique hominem. Virum est le nomen speciale de discussion en III, 6-7; VI, 5-12 et XIV, 1-2. Sur la lU
et homo le nomen generale : on peut employer l'un pour riorité substantielle du Sauveur par rapport aux angtI,
l'autre. C'est ainsi que le nom mulier désigne également les l'objection de Tertullien: «Si inter se, potest nerI, Il ullO
vierges : • Sic et generalibus uocabuli s contenU su mus, Soteri consubs tantiuos - ambigue enim positum inueni -
comprehendentibus in se specialium intellectum » (Virg. IV, quae erit eminentia eius inter satellites coaequales' • (Val.
4). L'inverse serait également vrai: si un être possède les XII, 5).
caractéristiques de l'espèce, a fortiori il posséde aussi celles
du genre. 23-24 b) non de spiritu... uiri uoluntate. Sur l'exépM
valenlinienne de Jn l, 13, cl. supra, t. l, p. 30-33 et infN,
18 16-17 et non spiritalis ... imaginariae. On pourrait être tenté ad XIX, 1 s.
de conserver, en fin d'énumération, putatiuae, imaginariae,
qui figurent côte à côte dans T (cf. E. LÔFsTEDT, Z.S. T., 24-25 c)« Et cur 'non de corruptela, sect de incorruJWa' ,
p. 89: wirwissen ... , «dass Tert. an zahlreichen Stellen in drei-
oder-mehrgliedrigen Verbindung die beiden letzten Glieder
asyndetisch anknüpft »). Mais comme il s'agit ici de deux
Expression très ramassée. Il faut comprendre: • Pourquoi
est-il écrit 'non de la corruption, mais de I·incorruption·... '»
Ct. Éu. V ér., p. 20, lin. 32 « Il se revêtit de l'incorruptibilité. 1
synonymes, et que chacune des autres hérésies n'a été Dans le même esprit, chez ceux qu'Irénée nomme les p0e-
caractérisée que par un seul adjectif (spiritalis = valenti- tiques sans autre précision, l'éon femelle lncorrupfela est
niens orientaux; animalis = valentiniens occidentaux; side- conjointe au Christ du Plérôme (cf. 1 Haer. XXIX, ~ :
nae = apelléiaques), il paraît plus probable de supposer que « Coniugationes autem fient Ennoiae et Logi, et Aphlhar,ug
putaliuae est une glose inspirée par l , 4, qui est ensuite passée et Christi et Aeonia autem Zoë Thelemati coDÏuncta est et
dans le texte de T ou de son modèle. Nus Prognosi. »).
25-26 d) sic ut et illa resurrent. .. staUm aclIumitur" PuiequI
2°. Réponse aux objections d'un valentinien Jésus est ressuscité aussitôt après sa mort, noue de
§a 19 Cluemdam ex Valentini factiuncula. Il est difficile de
douter que ce quidam ne soit Alexandre, dont les Syllogismes
faire de même, si sa chair était semblable il la n6t.re. ~.
resurreclione du Codex Jung (p. 47, lin. 34 - p. 48, ÜILi .,N"·
GI4'" DU CHRIST

I!~:::. :.us
porte leB éléments d'une réponse :
il abandonne Bon corps, sera-t-il
q one ne Boit dans l'embarras sur ce
liques : cf. Ap. XLVII, 9 ; Pratt.
2; ib. XXVII, 2 ; lei. XVI,8, .........
p. 137-139. On comparera P8Jrt.lcuJlj!Îrl
, gue r'3onc les membres visibles une fois III, 3 : • Discede, dicam, ab ethn(co
(............~.... IuMn.... vée alors que les membres vivants estis 0111 Iles, qui deum ftngitis, dum' boe
MlII'08t pu i:~ appelés à ressusciter. » Ce sont ces
..t: ew:.rr:.slbles
n qui ont été rendus visibles dans le
m.m'" van t ermls d'assister à sa résurrection: mais
nomine fac Ï!:; , dum christi an us tibi ui4S,,_ III
es ... » Contrairement à Carn., Ru. B01L1Ü1rnt
rence en tre l 'hérétique et le palen : l'hér6tlqiie
CbrIIt .t noue irit on el ppour rester JOVISI
. . 'bl e, n 'n
e sera pas molOS
.
Dicu comme le paYen, mais en se réclamant abl_vtld
oeil. d..: : ~:' position dans le Res. de Tertullien. Le Christ. Tel est sans doute le sens de la formule ~.II
~a (m :::ence par ressuscitcr spiritucllement dans credunt. Quant à la formule inverse, non credendom4unt
: : : J.'!~r,C:~ette résurrection lui assure ~n salut im~édiat peul se rapporter aux sensus communes, qui font que
-t...1 a mo.
.p.... rt Cf. Res . XIX " 6 : « Vae, qUi non, dum ' 10 hac des païens eux-mêmes connaU parfois la vérité (Carn. A .Jtl.'
carne est, cognouerit arcana haerctlca : hoc est, emm apud «Nlhil adhuc de deo discens, deum nominat.); cf. _ .'
1U01 re8urrectlo»; Res. XXII, 1 : « .. ,resurrecl1one m ... ab commentai re, ad III, 5.
e celsu 8tatlm uitae uindicari D); cf. P. SINISCALCO, o. c"
~448.
Il e8t curieux de constater que les Cé'th' ' t
rm Icns avale,n
§6 37 ignorabilis. C'est la leçon de T: J. G. Borlens a repr0cb6
à E. Kroymann, non seulement de ne l'avoir pas conaervM;.
résolu le problème en sens inverse; selo~ ,eux, le C hrl s~ mais de ne l'avoir même pas notée (cf. Museum 50 [1943).
attendrait pour ressusciter que nous ressuscItIOns nous a ussI p, 249 s,), On co mparera avec III Marc. VI,4:. Porro eUDl
(ct. €PIPHANE, Panllrion XXVIII, 6, 1 : OÙTOC; 8è: 6 K~ptv60c; .. , et praedicatum sit non agnituros eos Christum ideoque etiam
,tiC/XCI ... XptOTOV rrE1\'ovOtva:t xa:! ÉOTa:upwcs6a:t, fJ.1j7tCù 8è: ÉY'1)ytpOa:t, perempluros, iam ergo ipse erit et ignora tus et interemptue
Jd>J.cIV B~ œvIClTa:cs6IXt, IhlXv ~ xIX06Àou yéV'I)TIXL ve:xpwv &.VtXcrTIXCSLC;). ab il1is, in quem ita admissuri praenotabantur. Hoc si pro-
bari exigis, non eas scripturas euoluam quae interemptibilem
28 TaUa ethnici uolutabunt. On comparera par ex. les Christum edicentes utique et ignorabilem adfirmant - niai
objections d'Alexandre, ci-dcssu , au Discours vrai de CELSE: enim ignora tus nihil scili ce t pati posset., etc. L'opposition
OUx c!v dl) 6EOÜ CSWfJ.1X TO OÜTCù crrra:ptv, WC; crU, ù) 'l'I)csoü, ÉcsrrtXp'l)C; ignoralus / ignorabilis à l'intérieur de ce texte prouve que
(ORIGtNE, Contre Celse l, 69 ) ; ou8è: TOLIXÜTa: crm:LTIXL CSWfJ.1X 6e:oü Tertullien n'a pas seulement en vue un trait physique du
(ib. 70) ; ou8è: CSWfJ.IX, cpl)csl, Oe:oü Xp'ijTIXL TOLa:UT1l cpCùv'jj 0U8è: TOL~8e: Chri t, mais une disposition du Père, qui le fit à dessein
,"160r (ib.). Pour les deux objections suivantes, explici tement ignorabilis (puisq ue les juifs étaient non agnituros), afln
mises dans la bouche des païens, les rapprochements sont qu'elTectivement ignoré, il soulTrlt sa Passion. Celle visée
encore plus frappants: disparait totalement si l'on substitue ignobilis à ignorabilu.
28-29 a) dei filius in tantum humilitatis exhaustus. Cf.
Contre Celse II, 47 : KlXt WC; ~fJ.wv ye: Àe:y6vTCùV IhL utov IXUTOV §6 38-39 Agnoseunt hominem deo mixtum. Sur celle formule,
vol'l~OlUv Oe:oü Érrd ÉxoÀcicsOn, cp'l)csL TI oov ; Oux.! XIX! &""OL rroÀÀo! voir les lextes parallèles où elle semble désigner J'union
DcoMa6l)olXv XIX! OUX ~TIOV ,xye:vvwc; ; hYPostatique (supra, l. l, p. 165-168), Mais a-t-elle bien ce sen8
dans le présent contexte? On notera que Tertullien répond
30 b) cur nihil tale de nobis probatum est? Cf. Contre Celse point par point aux objections d'Alexandre:
II, 55 : ' A!.À' éxdvo crxe:7tTÉOV, d TLC; wc; &.À'Y)6wc; ,xrw6lXvwv &.vtcs't"l)
non otUTej'> crOOfLIXTI.
31-33 Numquid enim... non credunt? Tertullien souligne
fréquemment la ressemblance entre les objections paï~nnes
et les objections hérétiques, également idolâtres et dlabo-
. . . DU CHRIIT
TPTULLlII1'I (Carn. XV. 6-1)
,1) 1°. Oomm8lltlel~
a) I.efUDt denique : Minorculi
~~.:~::~.~q.* doIDi- .um modico citra angelo•• et
Depnt inferiorem ..•
§1 }-2 argumentandi UN..
2 : • si sine studio et artiflc10
'n....
All:a.Ii
b) Agnolcunl hominem deo potuissent •. ~tant donné la P~)xlll1d1.t!rw
., ....... lIaIiIem DOItrae mixtum el neganl hominem; le sens de locum parait être surtout rhjHAiiIl
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 000 de trouvé une belle matière pour se donner
de deo•••
........ DIO Oralor XXXV, 122 : • Traditi eunt, ex ·q1l11M
c) morluum crcdunt et quod ducantur, duplices loci, uni e rebue ipsll
c) • El eur lIOn dl corruplela,
,." • ,,,.,.,upllla ,
esl mortuum ex incorruptela Toulefois, l'interprétation d'E. Evane (éd. CCliI7l~,
nalum esse conlendunt... • has made himseIr eonspieuous., n'est pu
d) • Sed el nostra caro statim invraisemblable.
D) El qua,. nOD... et noalra
pli' el• •t.aUm ad.umilur'"
resurgere debebat.. Exspccla ...
2-4 quasi nos affirmemu•.• camem pecoatL En
sur le pronom nos, Tertullien rejette la reeponsabUlt61
U::I
Ittant donné que les correspondances. e~tre A) et a), C) et
c D) et d) sont évidentes, il est a prIOn as~ez surpr.enant
;e B) et b) ne présentent ~ucun ra~port, SI du I?oJOs b)
fausse interprétation sur Alexandre lui-même ou . .
autre secle gnostique combattue par les 811 11
même temps que les chrétiens (voir 8upra. t. l, p. 66). 0-
°''''''''
~ Ifle bien l'union hypostatique. Mais une a~tre JOt~rpré­ le Christ soi t né sans chair hylique ou qu'il l'ait anéanU. ...
ta~on est possible: homo rep~ésente n~n pas. 1 hu~aOlté ~u moment de sa Passion, son rôle est toujours, dans les . . .
Christ. mais celle de Marie, qUI a été ume à Dleu,.c est-à-dlr~ gnosLiques, de mettre fin au mélange de l'eeprit et de ra
au Saint-Esprit (cf. Le l, 35), comme le reco~nal s~ent au~sl matière pour lib érer l'esprit; ct. par ex., le fragment d'ho"
le8 hérétiques, encore qu'ils n'admettent pomt 1 humamté lie de Valenlin (A. HILGENFELD, o. c., p. 298) : Tbv 8êww."
du Christ. lj6éÀETe fLEP(crlXcr61X~ de; È:IXUTOUÇ (VIX 81XTtIX~0l)'n: ClùWv xcxl ~.
XŒl ciTto6âv71 6 6&.IIIXTOe; tv UILLV xxl 8~' Uj.lWII; voir l'interprit,a;.
-'2-44 Nondum inimicos •.. triumphet. Même croyance lion de Matlh. 5, 25 dans Exc. Theod. 52, 1-2 : ToÜTO ft
(fondée sur Ps. 8, 7; 110, 1. et 1 Cor. I~, 27-28) ex~?sée crŒpX(OV • ciV'r(/)~xov, 0 L6lTlJP ELTtEV xlXl... TtClpCl,w:t ••• .~.,.
plus explicitement chez Justm (1 Apologle XLV, 1) . O'n IXÙT<ji, IL1J TpÉcpOV'rIXe; xlXl p6lWuV'r:xe;... «U' Mcü6cv vcxpoüynrç
a. clyœyciv TOV XpUTt'OV de; TOV OÙplXVOV 0 TtIXTlJP 'rWV TtCiV'r~.v 6E~C;
..-n /)
~/)1) ... (Vil èv ~ IXMcrEl TlXUT1J /) ~lXcpop1)6èv xCll 3LClTtVCÜcJatV Ni&rJ.
~ ..0 ciVIXa-riivlX~ lx VEXpWV IXÙTOV ~fLEÀÀE, xlXl XIXT~E~V E<ile; a.v L'accumulation des préfixes 8~a.- montre bien que le salut
mI~ll TOÙe; lx6plXlvoV'rlXe; IXÙT<ji /)1X(fLovlXe; xlXl cruV'rEÀEcr671 0 &p~?fLOC; consiste en une sépara tion (cf. Év. Ph., sent. 53). On opposera
TCi)v TtpoC"(V6lcrfLév6lv IXÙT<ji &YlX6wv y~yvofLév6lv xlXl lVlXpé'r6lv /)~ oôe;
à cette conception celle d'IRÉNÉE (V Haer. VI, 1) : • L'homme
xcxl j.l"l8éTt6l TlJV lXmJp6lcrw TtETtoblTIX~ lTtIXXoÙcrlX'rE TWV dp1)j.lÉv6lV parfait, c'est le mélange et l'union de l'âme qui a reçu l'esprit
3~ ~1X618 Toi) TtpOcp~TO\). du Père et qui a été mélangée à la chair modelée selon l'image
de Dieu ... Ces hommes-là, l'Apôtre les nomme également
'spirituels' : spirituels ils le sont par une participation de
l'Esprit, mais non par' une évacuation et une 8uppru.ioll de
CHAPITRE XVI la chair. »

Contre Alexandre, exégèse de Rom. 6, 6 et 8, 3 : ce n'~s~ 8-10 cum illam et ad dexteram patris... prae4icemu. ct
pas la chair du péché mais le péché de la chair q.ue le ctr~~e Res. LI, 1 : il n'est pas vrai que l'Apôtre ait exclu toute eIIaIr
a anéanti (§ 1-3). Il fallait qu'il le fit dans une chair semb aIl du Royaume de Dieu «eum illie adhuc sedeat 1e8U&' . .
à la nôtre, sa naissance étant d'ailleurs comparable à ce e dexteram patris, hom~, etsi deus, Adam noui88i~ua,
d'Adam (§ 4-5). sermo primarius, caro et sanguis etsi nostrla pur_. MII__
DU CHRIST

-1~=~ .t forma quam asce~diL, talis e~iam laçon (quodammodo) et. . . "~~I
~ ... valenUniens, le ChrIst pneumatIque An. XLI, 1. .,
dJrtOt.eQl8llt dans le Plérôme au r:no~ent de la Pour l'exégèse de Rom. 6 6 et.
~1• •IOI!1~1t. d.. l. t.ribunal de Pilate (ct. IRE!'IEE, I.Haer.
t and Jésus remet son esprIt enlre les mams du erit
lus) uita mundialis,
conflxum quam
Christo, non ul~;iere~':m==~;;~
-:'~~hlOd.l, 1). C'est le Chrisl psy?~ique qui siège sed quemadmodum adiecit :
ill'IIIlIlII du Démiurge (lb. 62, 1 s.) pour faClltter le passage p~r emenùatiollem uilae, non per interltum
:.. at.lques à travers le «Lieu» (ib . .38, 3). Il ne ait, utt hactenus delinquentiae ael'ui1llmUl,
Nd pn.~:: pas sur terre à la fin des temps, mais, au conlrai- ~c~mmortui Christo' credamur quod '.Iobulll
lIC8Il 'era au-dessus de l'Hebdomade céleste avec le l1h'. »
te remon~ . (c.
f I RENEE,
" 1 H
D'mJurge et les Ames des psyclul]ues aer.
15-16 Euaeuauit peeeatum in oarn•• Comme
II, 1 j Val. XXXI). vl'alsemh.lan~e E .. Evans (éd. Carn., p. 151),
1().12 A4eo at euacuatam ... in qua dolus non fuit. Des de mémOire l Écriture .(cf. supra, pour 1 Pierre 2, 22), In""
corrections très lourùes ont été proposées par les précédents en R0'!1' 8, 3 euacuaUlt (XXTQPye:LV) à condemnauit (XII'!i'.IIlI._
" éditeurs. E. Kroymann remplace u ita nec peccatricem quia
nec euacuaLam n (T) par «quia nec est euacuata i ta nec
so~s l 'mn.uence de l!0m. 6,6: il n'y a donc pas lieu de 8.4,'-.....
qu e.n ~c.rlva.n t altbt quelques mots plus loin, il présente l
peccaLricem .; E. Evans ajoute. « quae i.n caelis est)) après In slmlltludIne carnis peccati comme un fragment d'
• non possumus <licere Il et supprIme «( qulU nec euacuatam ». verset . . l!es. XL V l, 11 propose de l'ensemble une un~au
La raison de ces eorrections nous échappe. Comme l'a juste- fort vO,I!:Hn~ de ~elle que ~~us ve~ons de voir appliqué.
ment souligné G. TUOERNELL (Gnomon 22 [1950], p. 156), il Rom .. 6, 6 . «mlss~ deu~ flltO sua Ln simulacro carnia dtU.
laut maintenir intégl'alement le texte de T, qui se comprend que:,twe ... ~amnaUlI deltnquenliam in carne, non carnem 111
très bien. La suite des idées nous paraU être la suivante: d~llOqucntla : neque enim domus cum habitatore damna-
du moment (ut ... ) que nous disons que la chair du Christ n'a bltu~ »; cf. ~rénée, III Haer. XX, 2 : • In similitudinem
pas été anéantie, nous n'avons plus (ila ... ) le droit de dire cUI'nl.8 pect:atl factus est uti condemnaret peccatum et iam
qu'elle était pécheresse, car (quia), en vertu du principe quasI condemnatum proiceret illud extra carnem ....
énoncé plus haut (la chair du péché doit être anéantie), si §3 17-18 non quod similitudinem ... non neritatem. Cr. V Marc.
elle n'a pas été anéantie, nous avons la preuve qu'il n'y eut XIV~ 1 : u Hunc si pater. misit in similitudinem carnis peccati,
point de ruse en elle. non Ide? phanlasma dlcetur caro, quae in illo uidebatur...
Sur l'exégèse de 1 Pierre 2,22 (= Is. 53, 9), d'ailleurs Ob hoc Ig.ltur missum filium in similitudinem carnis peccati,
cilé de mémoire et inexactement, cf. IRÉNÉE, IV Haer. XX, ut peccaLI ca~~em simili substanLia redimeret, id est carne,
2 et V Haer. XIV, 3. quae peCCall'lCl carni similis esset cum peccatrix ipsa non
essel. » '
14 non materiam sed naturam, nec substantiam sed eulpam.
Sur le sens de ces mots, voir J. MOINGT, O. c., index, s.u. 21. <Adae >aequanda. Excellente correction d'E. Evans,
materia (II, b, p. Ill), subslanlia (II, B, a, p. 222), nalura q.Ul ?o~bine ada.equanda de Tet Adae quando de 6, annonçant
(IV, B, a, p. 1221, etc. ; en face de maleria et de subslanlta, :mSJ ! mte~ventlOn d'Adam (cf. infra. § 5) et le thème de la
qui désignent la chair en elle-même comme une chose, écapltulatlOn du chapitre suivant.
natura et cuipa désignent un caractère moral, « naturel Il en
ce sens qu'il est universellement répandu, mais non 'pas 2°. Il fallait que la chair du Christ f6t semblable lia nOtre
essentiel, car il résulte du péché originel et non de la créatIOn.
Il est vraisemblable que Tertullien appliquerait à la na.lura
§4
12-23 eam fuisse... in ho mine peccatris. Cf. IUNBB,
S ~er. XIV, 3 : « Si donc quelqu'un dit que la chair
p'eccatrix de la chair ce qu'il dit à propos de la nature Jr~a­
e elgneur était autre que la nôtre, parce qu'elle n'a pas pIC....
tlOnnelle de l'âme: qu'elle n'est nature que d'une certaiD
"~.IAIl.' DU CHRIST
-.m.... de fourberie en sa bouche', tandis

I repris à Irénée et l Justin,
pkheun il parle correctement. tuel du signe de la naissance
.... IlO8l 1;
1O~D1:m. que chair du Seigneur était Jésus à Adam (§ 4) et ~ve l
.........: que la nôtre, la parole de l'Apôtre
......uv:a:".. ':ciuauon perdra tout fondement à ses 10. La question lera tranchM Ill'.
,...x.-. . . lll'am. Cf. V Marc. ~IV, 2 : u Non enim
bien Dé d'ue • •

Il.
Il .... 1 ;.r:us dei carnem remedtaret...»; ORIGÈNE, §1 1 Alexandro eum sula «8,110Illmll». Sur lei_ _

Co""" t '~
t
".."n~ sf 69 . â,b XIII 1tpbt; mOLt; atùT6v cpCX{Uv Xat! !LÉycxv
. 3ui Tb civOpw7tLvoV crw!Lcx 1tE1tELpCXcr!LÉvov !ÙV
de l'ouvrage d'Alexandre, que Tertullien d.~llre.MI
avoir lu (Carn. XV, 3 : legi), voir 3upra, t. 1, p.......
~,,..kJ P7
v ,,--'. 'l ô' 6
• >'
. : . 1lhIv ~pW1toLt; XIITdt 1tCiV't'~, oux"':' . wc; av p~1tOL 2:3 cum l!salmis ValentiDi••• Sur ces psaumee : d.
:.,. ~ clU4 xwplt; ci!LCXpTLott; (SUIt une CitatIOn de 1 Pierre
XX, 3; vOir une allusion à ces psaumes dalJlna~l:e~~:~
2, 22). Muralori et dans le fragment conservé par Il
31 .oU constriDrere explicabilem sensum. Sens.um a ici le Elenchos 37), récemment étudié par B. HBUBO"
l' lens de phrase ou de période p.ort~us~ d 'une cer~ame pensée ; gnosliche Psalmen, Bonn 1973, p. 35-77). L~~~t:;a:~
qu'Alexandre considère ces psaumes comme 4 . . .~..
cl. par ex., QUINTILIEN, De tnslttullOn~ oratorta IX, 4., 61 :
• Sens us omnis habet suum fincm poscltque . nalurale mler- au même titre que les livres du N. T .
uallum quo a sequentis initio diuidalur » (lb. VII, 10, 16; 4 ad unam iam lineam. Sur cette métaphore, cf. 1 MaN.
IX, 4, 26 ; XI, 2, 20). Tertullien prie son a?versaire de ne pas VII, 7; III Marc. V, 1 ; IV Marc. XVII, 12; An. XXVI,
abréger (conslringere, cf. SÉNÈQUE, Episiulae "'.oral~~ 76, 1; Pud. VI, 1, elc. Avant d'entamer une nouvelle phase de
26) une phrase qui demande à êlre développ ée (expltca bllts; le la discussion, Terlullien indique les limites de son objet.
mot est attesté chez PLINE, Naturalis historia IV, 13, 98 avec
le sens de« calculable », ft sujel à évaluation », H. Rackha m, 1. 5 an carnem Christus ex uirgine acceperit. Cette queeUcua
2, p. 194), en télescopant en quelque sorle le début et la fin. peut être examinée sous deux aspects: a) la mère de J6eUl
est-elle vierge? b) supposé qu'elle l'ait été, est-ce bien sa
33-34 quod ad omnes dictum sit. «A tous », donc pas propre chair qu'elle lui a transmise? Le premier était
seulement à Valentin, cf. Carn. XV, 1. contesté par les ébionites ou les juirs, le second par les
valentiniens : cela explique qu'on puisse opposer les mêmee
38 sine coagulo. Coagulum ne signifie pas ici le «caillot », arguments à ces deux sectes, en insistant tantôt sur l'un
mais ce qui provoque la coagulation, le « ferment », la ft pr~­ (Justin, Irénée), tantôt sur l'autre (Irénée, Tertullien).
sure» (cf. VARRON, Res rusticae II, Il , 4; PLINE, Na luralls
historia XI, 96, 238, H. Rackham , t. 3, p. 580; COLUMELLE 8-9 nomine hominis... exitu pa8sionis. Sur le sens de ces
VII,8, 1 s., E. S. Forster, t. 2, p. 284, etc.). Sur les raisons mots, voir supra, t. l, p. 163 s. Parallèles dans III Mat'C.
pour lesquelles la semence virile est comparée à un coagulum, (éd. C. Moreschini, p. 131-137) :
cf. in/ra, ad XIX, 3. - discussions sur les noms: III Marc. XII-XVI, • de quaet-
lione carnis et per eam natiuilatis et unius interim nomi n "
Emmanuhelis hucusque» (ib. XV, 1);
CHAPITRE XVII -. sur le stalus qualitatis, ib. XVII, 3 : • Ceterum habitQ
mcorporabili apud eundem prophetam uermi8 etiam III IIM
Pour mettre fin à la discussion des chapitres X à XVI sur h.omo, ignominia hominis et nulli/icamen populi. Neque ....
la nature de la chair du Christ, Tertullien engage le déb~t rlOrem qualilatem eiusmodi annuntias.;
dans une autre direction: le Christ a-t-il oui ou non pris chair -:- Sur le sensus traclationis et sur l'e:eif/18 padoallj
de la Vierge Marie? (§ 1). L'argument de récapitulation, lb. XVIII, 1 s. : « De exitu plane puto... l, ete. 'M'"
1ft DU CHRIST

aux
valentiniens l'humanité du Christ, non primo quod spiritale "'- -11:41. . .
spiri tale»; cf. 1 Co,.. 15, 46.
""ft _ _ _ • ceLte vole empirique et inductive et
ua. vot. dHucUve en examinant les circonstances
20 tota nouitu iata lient et la
. . .'M'nce. p. 5~) traduit: • that newnen ln lta
0.11
"11
rUIo ,aM praefait. .RaU?, .asso~iée ci-d.ess?us. ~
uto (ct. in/ra, § 3 : ralt.onalt .dls/>.ostllOne), signifie ICI
l>eurmgs D, opposant tota le plan d"11lIi1lD
~étail de ce qui en découl~. Mais dans ce CU
" 1':' rationnel des préparatifs q~1 dOlv,ent précéder toute
actton La bonté par exemple, ne doit pas s exercer au hasard:
la. raÎson • com'mande que 1'011 soit bOll d'abord ~n;ers les
Il pas été pl~s recommandable qu.omllu;lIJI
don~ plus vraisemblable de comprendre
Chrtst, com?,!e c'es~ d'ailleurs le cas p~:
1
n...... _ï
:Out ..
liena, ensuite envers les étr~ngers (cf,. I .Marc: XXIII, 5: concerne. (slcul el Ln omnibus), par ex. mirael ~. .
• Exaggeratlo est debila~ bonltatls e~nc~1O l~dcbILa ~. ~ntece­ ré urrectlOn, a été figurée dans l'A. T. el, l'
dit autem debila indebltam, ut prmclpalIs, ut dl gnlOr, ut
mlnlslra et comite sua, id est indebita, prior. Igitur c um pI"ima
bonltatis ratio sit in rem su am exhiberi ex iustitia sec unda 3°. Comparaison entre Adam et le Ohrlat. Iv. et la .....
autem ln aliellllm ... ». Avant d'envoyer le Christ, Dieu a donc De telles comparaisons, sans doute inspirées de saint P al
engagé des préparatifs rationnels (ralio quae praeluil) pour (ct: Ro;n. 5, 12-21; 1 Cor. 15,20-49; 1 Tim. ~,13), ~
qu'Il pllt remplir sa mission (cr. III Marc. II, 1 s.). v.alent etre fréquentes dans la littérature chrétienne primi-
tive : d. Éu. Ph., senl. 83 (voir supra, t. 1, p. 58); cf.
11.1 t Noue nasci habebat. C'est la leçon de T, omise par 1~IPP?LYTE, V Elenchos 6 ; PS.-HIPPOLYTE, Homélie ptUCGle
E. Kroyllllllln (cf. Carn. XIX, 3 : « caro s ic habebat nasci » ; 4;>., D~ après A. HOUSSIAU (o. c., P: 236-247) et A. BENOiT (o. c.,
Prax. XXVI, 2:" sunkit eum qui nasci h abebat ex uirgine»; p. 220-233), nous rassemblons CI-dessous les textes d'IrénH
ib. XXV II, 5 : «id ergo nasc i hab ebat, q uod era t concep- para~lèles à notre chapitre (en joignant celui de Justin)
tum .). et ajoutons quelques remarques d'ensemble et de détail.

2°. Le sens spirituel de la naissance virginale § 3-4 22-28 Adam el le Christ


Carn. XVII, 3-4 IR., III Raer. XXI, IR., DémolIIfralion ft
§8 16 natiuitas noua. Bien que le mot ne figure pas explicite- 10
ment dans notre texte, il s'agit bien de la récapitulation au
sens le plus strict du terme, (t r établissement de l'homme ... homlne domino Et quemadmodum D'où vient donc la
dans sa position primitive, nouv eau départ donné à l 'huma- nascenle. Virgo eral protoplastus ilIe substance de la 1'.
nité par l'obéissance du Christ» (cf. A. BENOiT, O. C., p . 226) . adhuc terra nondum Adam de rudi terra créature '1 De la vo-
La natiuilas noua dont parle Tertullien ne consiste pas Opere compressa, et de adhuc uirgine lonté et de la Bageue
seulement dans l'affranchissement du péché originel (cf. nondum semenli su- (nondum enim plue- de Dieu et d'un.
infra: «exclusis antiquitatis sord ibu s expiatam »), en sorte bacta, ex ea homi- ra t deus et homo non terre vierge, dU
que l'on revienne à l'intégrité des premiers temps (cf. Monog. nem faclum accipi- eral opera lus lerram) l' ~criture, car D.
mus a deo in animam habuit substanliam .. n'avait pas fait pleu-
V,3 : « Et adeo in Christo omnia reuocantur ad initiu m ») :
uiuam. IgiLur si pri- ... ita recapitulans in voir avant que l'b.
il ~ a un progrès de la naissance « spirituelle» à la première
mus Adam ita tradi- fllt fait et un ...
nal~s~nce, qui était « animale » (cf. « factum [hominem] se Adam ipse Ver·
tur, merito sequens hum exsistens ex n'était pu encore
aCClplmus a deo in animam uiuam ») . Cela ressort de Monog.
ue! nouissimus Adam Maria quae adhuc pour t.r&vailllw
V, 5 : «Sed et si initium transmittit ad finem ut A ad il '" proinde de terra erat uirgo, recte acci· terre. C'ut . . .
quomodo finis remittit ad initium ut n ad A atque ita cens~s id est carne, nondu~ cetta terre, , . . _
noster transfertur in Christum, animalis in spiritalem, qUia piebat generationem
DU CHRIST
IlL, III H • • XXI, la., Dllmorulrarion 32 Carn. XVII, 1)..6
10
Ad.' r.capltulatio- qu'elle était encore
urtpa- vierge, que D. prit • Sed Eua nihU tunc
iJIIHII'!B tduI- DII. concepit in utero ex
du limon et façonna
..._ _ • deo elt diaboli uerbo.. Im-
l'h., principe de no-
tre humanité. Réca- mo concepit. Nam
pitulant donc en lui exinde ut abiecta
partlrel et in dolori-
cet h., le Seigneur
bus pareret uerbum
assuma la même éco-
dial.lOli se men iIIi
nomie de • COl'pO-
fuiL. .. Contra Maria
réilé 1 que lui, en
eum edidit qui car-
naissa nt de la Vierge
nalem fratrem rsra-
par la volonté el la
t'I .•.
sagesse de D., alln
de montrer lui aussi
l'id entité d e sa cor- A ces tex les, on peut encore ajouter IRÉNÉE a) V . . . .
poréilé par rapport • J X, 1 ; b) Démonstration 33 : '
à Adam.
u) • Cette séd uction dont avait été misérablement. victime ~
,1-8 32-43 Èue et Maric vierge en pouvoir de mari, a été dissipée par la bonne nouv......
\'érité magnifiquement annoncée par l'ange à Marle, elle auall vIIIII
Carn. XVII, 5-6 IR., III JUSTIN, Dialogue C, en pouvoir de mari. Car, de même que celle-là avait été aédult.e par le
/laer. XXTI, 4 5-6 (carptim) discours d'un ange de manière à se soustraire à Dieu en t.ranagreII8Dl
ln uirginem cnim .. Eua uero inoba udi- IIap6évoç yà:p oucra sa parole, de même celle-ci fut instruite de la bonne nouvelle par
adhuc Euam irrep- ens : non obaudiuit Eua xat &cp6opoç ... le discours ù'un ange, de manière à porter Dieu en obéiaaant. • •
serat enim adhue cum esset parole; ct, de même que celle-là avait été séduit.e de manière l
uirgo... inobaudiens désobéir à DiIlU, de même, celle-ci se laissa persuader d'obéir' Dieu,
racta, et sibi et uni- afin que de la vierge Ève la vierge Marie dev1nt. l'avocate et, de
uerso generi hum ano même que le genre humain avait été assujetti à la mort. par UII8
uerbum aedificato- causa racta es t mor- vierge, il en fCll libéré par une vierge, la désobéissance d'une vierp
rlum mortis; tis, ayant été contrebalancée par l'obéissance d'une vierge ... t
in uirginem aeque sic et Maria habens b) • De même que ce fut par le fait d'une vierge qui avait. déaob61
lntroducendum pl'aedestinatum ui- que j'homme fut frappé, tomba et mourut, de même auasi, c'eat. par
erat rum, et tamen uirgo, le fait de la Vierge, qui a obéi à la parole de Dieu, que l'bomme.
dei uerbum struc- obaudiens, et sibi et ranimé, a, par la Vie, reçu la vie ... afin qu'une vierge, le tailaDt
torium uitae ... uniuerso generi hu- l'avocate d'une vierge, détruisIt et aboUt la désobéissance d'une
mano causa ra cta est vierge par l'obéissance d'une vierge .•
salutis ...
Crediderat Eua ser- Quod enim adligauit .. . II (an v ô~ )(Xt Remarques:
penti : credidit Maria uirgo Eua per incre- Xapà:v Àaôoücra Mapta
Gabrieli. Quod illa dulitatem, hoc uirgo ~ 7tap6tvoç &uayY&ÀL- - Seuls le texte de Tertullien et V Haer. XIX, 1
credendo deliquit, is- ~af.Lévou au't'Îl ra- nettement anti-valentiniens.
Maria soluit pel' fi-
ta credendo correxit. dem. ÔPLl)À ayyéÀou ... - III Haer. XXI, 10 - XXII, 4 est d'abord anti-6blo• • 1
•• •IR .w CHRIST

qui lUIt immédiatement le parallèle entre §8 39-40 Immo conaeplt. Cf '1i'III1IIiI


.......... XXI, 10 : « Si Igitur primus A~am .h abuit semine diaboli concepta
"da et ex ..mine uiri natus est, mento dlcerent procreauit, editum suis artlbUlll..~~~~
. . 'fdam ex Ioseph esse generatum ... »). C'est Adam et Euam morti imm8lB.III"'~:':!
_1hI_,'::oDdairement qu'Irénée at~aq.ue les valen~i~iens homicidio incipere.» Il semble a
( 1 Hw. n, 1 : • errant igitur qUI dlCunt eum nthll ex JUSTIN (Dialogue C,5), qui avait P~==:!I
ulJlfnl Maria accepisse »). développé cet argument dans son ~
~~NT, .Justin el. l'A.T., Paris 1964, p. 3&), '' ''.
_ Dlmonnrolion 32 est purement anti-ébionite (cr. A.
HOUll'AU, o. c., p. 240, n. 2).
ICI, sans les rCJeter tout à rait, certaine. COl._.n..
tique~ selon lesquelles CaIn était né d'un adult6N .
_ Le texte de Justin, du moins. d.ans le cadre du Dialogue, le serpent. Ces conceptions semblent avoir été IUlPlaIlA'III
..t .eulement dirigé contre Ir,? JUlf~ . . des Séthiens ou des Barbelo-gnostiques mllJseUqlll"tlllII1
C'est .ans doute parce qu Il désirait un parall èle entre
Adam et le Christ, et enlre Ève et Marie que Tertullien
inco nnues (]ps valenliniens: ct. Ev. Ph., sent. 42:.
est d'abord arrivé, ensuite le meurtrier, et il a été e:=~:
parait avoir imité le texte ùu Ill e livre d ' Irén ée. de l.'aduHrre. ~ar il était ms du serpent. C'est po1l
_ Mals cette imitation est-elle in contestable? devlfi~ meurtrier comme son père, et il tua .on frère .. (
Constatons en tout cas qu'Irénée ne peut pas être sa seul e E. ME:'<AHIl, éd. Éu. Ph., p. 67 et 158-159).
source: en elTet, celui-ci ne parle pas de ce qu'Ève a conçu de Sur l'explication des deux parerel, nous sommes d'aec0r4
la semence du diable; cc dernier trait, est dans Justin, et avec E. EVANS (éd. Carn., p. 15!» ; le premier (plJ1'l1'lt) vient
dans Justin seulement. N'est-ce don c pas plu tôt la so urce de parEré, « obéir ", le second (pdrérët) vient de pt'Jrlrli,
d'Irénée, le Syntagma de Justin, que Tertullien aurait imité «e nfanter >1. Il faut noter que, dans les autres passages of1
directement? Cf. in/ra, ad § 6. il cite Gen. 3, IG , Tertullien s'est abstenu de ce petit Jeu
de mots (1 Cu lt. l, 1; II Marc. XI, 1).
22-23 nondum opere compressa, nondum sementi subacta.
Tertullien parait 'inspirer librem en t de Gen. Z, 5 : « ... et 45 ut memoria mali fratris euaderet. Ct. l'apparat critique.
homo non erat opera tus terram ». Mais comprimo, subigo (o u E. Kroymann (e t E. Evans à sa suite) maintient la correction
8ubigito) ont, d'ordinaire, dans l a langue des comique, un de N. Rigault: « ut memoriam mali fratris eraderet •. Cette
sens un peu plus précis et, en tout cas, plus gaillard que correction était nécessaire pour qui ne connaissait encore que
operari (cf. par ex., Bis compressa, la pièce attribuée à Plaute, la leçon de e, redderel. Mais celle de T, euaderel, parait mieux
dont Varron niait l'authenticité, AULU-GELLE, Nocles allicae correspondre aux verbes de mouvement detulil et int1'aru1'af :
III, 3). il faut donc la maintenir en supposant que le dernier m de
memoriam (codd.) n 'est qu'un redoublement de l'initiale du
§f 31-32 imaginem... recuperauit. Cf. IRÉNÉE, III J[aer. mot suivant.
XVIII, 1-2 (SC 211, p. 342-344 ) : ... « ut quod perdidera mu Comme exemples d'euadere dans le sens de • sortir de l, OD
in Adam, id estsecundum imaginem et similitudinem esse dei, peut citer Oral. XVII, 4 : « Quomodo ergo oratio Ionae de imo
hoc in Christo Iesu reciperemus. Quia enim non erat possibil e uentre celi ... ad caelum potuit euadere? » ou Res. XIX, 7 :
e.um hominem qui semel uictu s fu erat et elisus per inobaudien- «.de saeculo euadere )l . L'ellipse des compléments circonstan-
tlam replasmari et obtinere brauium uictoriae, iterum autem Ciels de lieu est aisément explicable dans notre contexte.
im~ossibile erat ut salutem perciperet qui sub pecca to Toutefois, si l'on estime que le sens d'euade1'e, employé
ceCiderat, utraque opera tus est filius, u erbum dei exsislens a absolument, est plutôt « échapper à un danger» (cf. par ex.
patre descendens et incarnalu s et usque ad mortem desce?- ~aen. VII, 4, Fug. XII, 5 et lei. VII,4), nOU8 pouVCJlll
dens et dispensationem consummans salutis nostrae » ; lb. citer deux exemples contraires: « Sed et sequentia reeo....'
XXIII, 1. ce, quo sensus isle qui tibi blanditur euadat D (Mono,. XI
2) et « etsi per medios euasit » (IV Ma1'c. VIII, 3; cf. k
. . . . .IH~!DU CHRIST
11111 dlmcl1e de contest.er qu'euadue, 3-4 DihilQue hallent
:~:~;=:;.-:·"'I
..........
allie ument, ne lignifie pas • s'écarter.
b Ure Tert.ullien parvient mal il se
Ce ne sont pas les éb:ioDilte~,i"
Jésus n'était rien de plui que
une conclusion que tire lrin'- dM
.......... au loaI de ce ~ua~l. siècle, dont on remarquera .Ie pour les met.tre en contradicUon
........ die .......81 . te. alors que l'ÉpUre aux Romaln8 ment celui de Matthieu, auquel ill at.t. ..
M-oUiN ...... anU.~~min~1 nt.·remonter la responsabilité de la tance qu'aux autres (III Haer. XXI, •
la '""". COI'inl :~é ~omme le prototype de l'humanité fllius esse t, quemadmodum poterat plat
au&.. Adam, cons _~ &v6pwl'tou; 1 Gor. 15,21 :
(Som. 6, 19 : W 4 TOÜ évOt;
JI"~::)(:~égètes ùu second siècle s'auto-
- Lc 11, 31-32 - aut plus quam [ona.-
42 - habere aut plus esse Dauid, cum
'" ~ 1~":ii:nOlhte (1 Tim. 2, 14 : Kcd 'AMIL o.Ù)( ijmxTI)!h), seminatione generatus et proies exsist8lll IP1".'
rIIen& de la 8c- h Jl"apaMoEt yÉyove:v) pour rejeter toute
fj .. ywf) ~7'"l LoaOn sait que cette épltre , in connue de
t.ute lur la t7~~~~ut-être une allusion (cf. 1 Tim . l, 3-4)
Marcl~~é~fnue~ pré-gnostiques, et qu 'ell e ~st plus « juùat-
aux p. ue qcelles du corpus. Elle semble e tre à la. source
hérétiques devaient être d'autant. plus selllit.l..
qu 'il s d éniaien t tou te qualité prophétique a CIl
nages (cf. ÉPIPHA N E, Panarion XXX, 18,4 : MN_.
(, 'A6pOt<XIL, 'IowXK, !OtKW[3, Mwu~\I, •Aapc:,\I) Il 06. ~_,
-rtVOt -rwv l'tpocpl)-rwv, àÀÀà Kat &va6e:ILaTL~oUOL Xld xMuli~oucn
~~:~~re8qdéveloppements anU-féministes chez T ertulhen (cf. xat -ràv 1:0ÀOILWVOt... àÀÀà IL6vov Tà cûaYYiÀLov 3qwnu.,
1 Tim. 2,9-10 et 1 Gull. l, 1). . .. XptoTàv l'tpoCP'lJTl)VMyoucrtv TÏjt; àÀl)6e:La.t; (cf. A. HILGENPBLD, tA
Q . 'il en soit le parallèle avec È ve cond lllt à mllll- p. 43 1, n. 74 7).
mise~ol ie~que peu l~s mérites de Marie, li e u de l a R éd.eJ?p-
Uon, c~mme la première femme avait été l! e u de l a ~erùJtlOn. § 1-2 5- 12 Ergo iam dei filins ... sine ho mine patre. cr. IV Mare.
Cet anU-féminisme excessif, hérité ùu Il ~ Siècle est sans doute X, 6-7 : « Si ex d eo p a tre est, u tique non est ex ho mine j li nOll
un des signes de l'an cienneté du traité (cf. supra, notre est ex hom ine, s uperes t ut ex homine sit matre ; si ex bomine
commentaire ad VI, 1 et VII, 6 s.) . <malre>, iam ap pa ret quia ex uirgine. Cui enim homopatern.
ùatur nec uir matri eius deputabitur. Porro cui uir non depu-
tabilur uirgo est ... Si h aec ita distinguuntur, id est si ex matre
fllius est hominis q ui a ex patl'e non est, ex matre autem uir-
CHAPITRE X VI II gine quia non ex patre homine, hic erit Christus Esaiae quem
concepturam uirginem praedicat» (éd. C. Morescbini, p. 184).
Quittant les explications sym?oli~ues de la virgin ité d: §3
Marie Tertullien passe aux explicatIOns concrètes. J ésus n 12- 14 dum caro hominis ... cum semine ex dao. Sur l'oppo-
sition chrislologique caro 1 spiritus, voir supra, t. 1, p. 156 s.
peut être fils de l 'homme et fils d e Dieu que si sa ~ère e.st
L'important est ici q ue Tertullien (comme il a déjà commenœ
vierge (§ 1-3). Mais c'es t bien d 'elle que l e V~rbe a prJ~ c~alr,
de le faire au chapitre précédent à propos de la nouvelle
et non pas de lui-même ( § 3-5). Il l 'a d'ailleurs lUI-meme
naissance, cf. XVII 3 : « .. . ut illam nouo semine, id est
clairement indiqué en Jn 3, 6 ( § 5-7). spiritaIi ») reprend l ~ t erminologie valentinienne du .eman
spiritale, pour lui donner un sens strictement réaliste en le
plaçant sur le même plan que le semen uiri (cr. .upra, 12 :
1°. La virginité de Marie et l ' union hypostatique • Vacabat enim semen uiri apud habentem dei semen. jet,
§l 1 d'un.e façon encore plus ~ppuyée en IV Marc. X,8 : «St
1 Nunc et simplicius respondeamus. En paraphra.sant q~eé: patrls ho minis, negas dei filium; si et dei, Herculem de
que peu: « Maintenant a près l 'all égorie du chapit re pr C fabula facis Christum ») . Il résulte de cette transposition qtJto-
dent répondons ausSI' d"une façon plus littérale. Il Sur le sed~s s 1J de ...
' . r'b et nu 15 eu ésus est vraiment n é du sem en spiritale, et non _
de simplicius, cf. commentaire d e «slmp ICI us race d es spirituels comme les valentiniens tentent. de
uocabulis» (supra, ad XIII, 4) . soutenir (Garn. xix, I-2). Sur les raisons médicales de
......."DU CHRIST
~) et .piritUl (m/CÜjLGtl, au sena devenu non seulement 1IIl ~. . . . . ..
:::::: ••• c!r. ln/ra ad XIX 3 et. les t.ext.es rassem_ de J. E. Ménard (éd. Su. V••
: ... ' ~OlttR~, corpru' Hermeticum III, frag- troP
~~=~!
PlI' d U ......
J ... BIT apparalt trop biblique et
...... a tNIu de StoWe, p. LXXXVIII 8. aute~r. Il lui. I?réfère le ~ ce
stolclenne qUI lDclut l'idée d'lIol&6 el.
l'origine est platonicienne.•
Jo. '''''' a pria ohair de la Vierge Marie
18-17 aIa aUad nt flaod a deo lampsit. Faut-il inclure, §4 22 Cum Icriptura non dicat. Même gel ll'8"crJ"
'l' fait E Evans au contraire d'E. Kroymann (éd. en Carn. VI, 10-11 et VII,3 et en
comme a · . . d' 1 L" scriptura quod non notat a), où Tertullien Id
Carn., p. 61 et. 16'2), cette proposltlOn ans a ~~e:t~on d?e
Tert.u1l1en, ou fail-elle partie de la réponse d. es ~ Iqu~s ap~el au Silence de l'Écriture pour appuyer lOB ..... .
L'une et. l'autre solution est également possible d un pomt ta tlOn. Cette méthode herméneutique est moi.. . ~~I
qu 'il n'y parattrait tout d'abord.
de vue valentinien.
_ A la question: « Pourquoi ~e Christ n 'a-t -il pas r~ç u son - E n VI, 10-11, du fait que l'Écriture dit l:l~e:::=11
corp de la Vierge ? » les hér6llques peuven t ~ort bien, ré- des anges sont apparus sous forme corporelle l
pondre: • parce que ce corps es t a utre chose ( alw d) - c est- ans dire d 'où leurs corps ont été tirés Tertullien COI.
à-dire un corpus animale ou spirilale - , alors que le co rps de qu 'i ls n 'on t ét é tirés de nulle part. '
la Vierge est de nature hylillue, puisqu 'eHe est fil le d'A dam -. Ici, du fa.it qu 'il est écrit que Jésus a pris chair duit
(cr. Exr. Theod . 55, 2-3 : Oi!-r' oùv !Xrro TOi) IIvEllfLCtTOC;, oi!-r' oùv le sem de la Vierge Marie sans autre explication il OOD~
«11'0 TOÙ ifL!P\l<TÎ)fLCt,OÇ GrrdpEL 6 ' AMfL ... 1.'0 8È: ÛÀlXOV Cttl,oi) ÉVEPYOV que cette ch~i: lui a été vraiment transmise par 'Marie. Car
cl; anépfL« XCt! y €VEGLV ... l ; et ce tte autre chose, c'est de Di eu toute S u pp~slllO n. précise, sur l'origine du corps des angel ou
qu'il l'a reçue (aliud, quod a deo sumpsil : Jésus possède en s ~ r les particularités de la naissance du Christ, consisterait ...
lui Sôter, rruit du Pl érôme, c'es t-à-dire de tout le monde ajouter à l'Écriture, à lui faire dire plus qu'elle ne dit poslt.t-
divin; cr. IRÉ NÉE, 1 H aer. II, 5-6 et Val. XII, 4 : « Igitur vement; cr. Carn . V II, 3 : « Non recipio quod extra scriptu-
ex aere collaticio, quoll aiunt, in honorem et gloriam patris, ram de tuo inrers. Il
pulcherrimum Pleroma tis sidus fr uctumque perfectu m
compingunt, lesum ,,) . §5 21 no~ ex semetipso sed ex allo. Cette précision très impor-
- Étant donné le context e, l'interprétation d'E. Evans tante dissipe l'équivoque de Carn. 111,4 (<< deum in hominem
nous parait toutefoi préférabl e, parce qu'elle s'accorde mieux uere conuersum Il) . E lle interdit de considérer l'Incarnation
à l'exégèse de Jn 3, 6 au § 5 : « Quod in carne natum est caro comme une métamorphose (cf. supra, t. l, p. 152 et PI'tIfIJ.
est, et quod de spiritu natum es t spiritus est Il ; Tertullien XXVII, 8-9).
demande à ses adversaires pourquoi Jésus n 'aurait pas eu
un corps de chair iss u de Mari e, étant assuré d 'autre part 3
0
• Le Christ a lui-même indiqué sa naissance chamelle
qu'il est né de la semence d e l'esprit, qui est autre chose que
la chair. 29-30 nec de homine Christo. - Nega hominem Cbriatam.
Il est, à première vue, tentant de supposer, comme l'a fait
17-18 cc Quoniam, inquiunt, uerbum caro factum est. » Sur E. Evans (éd. Carn., p. 62), que nec de homine Christo, omis
l'exégèse valentinienne de ce verset et la r éponse de Ter- par 6, et nega hominem Chrislum omis par T sont seulement
tullien, voir supra, t. l , p . 31 et 52 s. Cf. Éu. V ér. (p. 23, odeux .
. .varlantes d'une seule et "même leçon_ Toutefois, 1..
lin. 30 - p. 24, lin. 1-2) : « Son amour (l'amour du Père) s'est miSSions de membres successifs, à peu près semblables, 80Id
incarné en lui (le Verb e), sa foi l'a entouré, de sorte que le ~ssez ~ombreuses dans notre traité pour qu'il ne soit pal
Verbe du Père sort dans le Tout étant le fruit de son cœur ~mposslble a priori d e maintenir que nous avons atfaire-_
et forme de sa volonté Il ; ib. (p. 26, lin . 6-8) : « (le Verbe) est eux leçons différentes, d'autant plus que les paragraplltt
COIIIlIBlI"nlOUrt
• stem un dialogue entre les hérétiques et
. . . . . JI ..cl reprend méthodiquement, au début de
!;~E CtH 1.. demierl mots de ses interlocuteurs (cf.
: _ ,'tl'r!'ôuOniam, inquiunt, ~erbum caro factum. ut.
~ Jtta, fUid caro faclum ,it.:. Il; .mfra , § 6 : « H.0c utlqu~ Exégèse de Jn l, 13 : la PI!~I· PIIIII. . .
..... ,'n ip,um tendit, SI et ID credenles elUs. - SI
1 eo m.. texte authentique est., selon TenuUl_
8J'IO et hot: -ad ip,um ... 1). PourquoI.n, aurai·t-1'1 pas repriS
ue . nec
se rapporte seulement au Christ et. DOIIl' 1:~:::=
• homlne CM;Ilo par nega homjn~m Christu. m.? Car c'~st (§ 1-2). La partie négative concernel. c
Idp ce qu'U reproche il ses adversaires .valen.lImens, de .dlre qu'il s~~t n~ d'un commerce charnel U 34). œMIII
que le Chrl.t est homme el de ne pas lUI appliquer ce qUI est pas qu Il ait réellement pris chair de la Vi....
vrai de l'homme. Ils feraient mieux de nier d 'abord cette
humanité illusoire; après quoi, ils pourraient soutenir leur
po.ition sans se conlredire. On rapprochera l 'expression 1°. Contre la prétendue nlÛllance 1JIrüueDI . . . .
homo Chrulus, .l'humanité du Christ~, de homo eius (cf.
Carn. XVII,"; III Marc. VI, 10; vOIr R. BRAUN, O. c., 1 1-3 «~uid est ergo ... natus elt P. Tert.ullien 1DulllllleG'"
p. 307-310). La confusion des deux leçons a été favorisée par adversaires abandonnent brusquement. l'exégèse d
une mauvaise dislriLulion du dialogue, due à l'ignorance des diS,~ut~ au chapi~re précédent, pour lui objecter '.Til
doctrines valentiniennes. Dans la bou che d'un seul personnage qu 11 elle toutefOIS en corrigeant leur texte car selo
nec de homine Christo et nega hom inem Christum devenaient faut lire ex deo natus esl et non pas ex deo ~ali .unJ. ft
Inintelligibles; il rallait nécessa irement supprimer l'un ou J. M., Lag~ange ~Éu. Jn.' p. 16 s.) cite comme tAlQOhw
l'aulre. de ôç ... EX eEOU éyEW"t)e"t) (qut. .. ex deo natu8 ut) :
- JUSTIN, Dialogue LXIII, 2: ~~ TOi) U(j.UX"tOÇ cx6d •
" 34 iD ipsom tendit. Pour l'appli ca tion des deux moitiés de ~1; &:vepw~dou cméPtLOCToc; yEyE'M)tLévou dU' h 6cÀ~I'4"tOÇ W.
ce versel à la personne du Christ, cf. P rax. XXVII, 14 : tb. LIV, 2; LXI, 1; LXXVI, 1 ; ,
• Ex his lesus constitit, ex carne homo, ex spiritu deus.
Quem tunc angelus ex ea parte qua spiritus erat, dei filium - HIPPOLYTE, VI Elench08 9 (cr. infra commentaire
ad § 2) ; ,
pronuntiauit, seruans carni filium hominis dici.»
-. IRÉ~ÉE, III Haer. XVI, 2 : «non enim ex uoluntate
35-36 N'eque enim potes diuidere. On sait, d'une manière
carnlS neque ex uoluntate uiri, sed ex uoluntate dei, Verbum
générale, qu'une des clefs de l'exégèse valentinienne consistait caro factum est» ; ib. XIX, 2; XXI, 5 j V HaBl'. 1,3-
précisément à distinguer dans l 'Écriture ce qui a été ajouLé
par les apôtres, ce qui provient du Démiurge, de la Sagesse - .Le témoignage du donatiste Tyconius, adversaire
ou du Plérôme, pour atteindre à la vérité sans mélange. de salOt Augustin est extrêmement douteux.
C'est tout le thème de la Lettre à Flora; cf. aussi IRÉNÉE, - Les manuscrits syriaques attestant un relatif au pluriel,
III Haer. II, 2 : « ... dicentes se ... sinceram inuenisse uerita- la chute de la désinence de 3 e pers. pl ur. daDl certainJ
tem : apostolos enim admiscuisse ea quae sunt 1egalia Salua- manus~ri~s. doit être considérée comme une simple graphie,
toris uerbis ; et non solum apostolos sed etiam ipsum domi- due à 1 lllillaie du verset suivant (confusion du waw de pluriel
~um modo quidem a Demiurgo, modo autem a Medieta L~, et de waw « et »).
mterdum autem a Summitate fecisse sermones. » On pourrait - En dehors des auteurs occidentaux citée ci-d88llUl, le
touterois rapprocher ici l'exégèse de Tertullien de celle de Jn é~u~ t~moin de la leçon défendue par Tertullien est le . .
1,29 : «Ecce agnus dei, ecce qui tollit peccatum mundi», où la hlOplen : « Il est le Verbe devenu chair porté danala'"
première partie du verset se rapporte, selon Héracléon, à la de Marie, la Vierge sainte eno-endré par'l'Esprit-Sabd.-_
nature prophétique du Christ et à son corps visible, la seconde C S un dé'
par SIr ch arnel, mais
'" . a
par la volonté de Dieu
à sa nature supérieure et à l'Esprit qui habite en lui» (cr. A' r CHMIDT, « Gesprache Jesu mit seinen n.ac:Ii
ORIGÈNE, Comment. in Ioh. VI, XLIX, 252 s., SC 157, p.320). u erstehung », TU 43 [1919], p. 28). Sur l'illlLporta_1HI
DU CHRIST

bique et le sens de cette conception


_tae ,...,...... '."';:'Unia';'e, voir supra, 1. 1, p. 30 et 51, tiniens appliquaient P~:-==r.
4-5 à la l'6ptpwau; • TIjv
tueII. daM e v u-entaire concernant ce verset dans
ht..u-pbl. compMIUI 4 10
- .... - ~ Prau SC 46 p. 13 , n. . 8-11 Qoomodo... etiam V...........
• R.nuz.j, • T "neque e~ uoluntate carnis ... " plutôt
§2
genre d'argument chez Hippolyte
CIl .
= oUlltlou avecble~ que ce dernier soit beaucoup plus
que • n:'d~~ :rlatfnité tardive, neque se maintie~t le plus
daDsles citations scripturaires, auxquelles Il confère
une touche archalque (ct. E. LÔPSTIWT, S., 1. l, p. 332-333).
Simon, qui prétend faussement être 1.
,...I.....
~II 1;)( 07tép(J.ClTOÇ, yévV7)1J.O' YUVClLXbt; ~ œ&JA14
XIXO&:TtEp XIX! ol Ào(7tOt yeyeW7Jf.lho;.

13-1-1 quia aerbam dei... IPiritlll... 1Iiriaa. Cf. tfOid


7-8 HJIItD mad arcanom... qood sibi imbuant. C'?st la !rçon
de tous les mss, bien que Tait écrit toute .cette. [ID de p~ra­ et A.p. XXIII, 12: « ut dei uirtus et dei IpJirUua. •"
et dei omnia D. L'association de spiritus à uirl.
rraphe sur un texte gratté, et il taut ~a mUintenl~, contraire- ta!Jlement due à Le 1,35, cité dans Praz. )O~t'
ment aux doutes du TLL 7, l, 427, lw. 56 s.,. qUI propo~e de
rrlger Ici par induere. Non que l'expressIOn «revêltr la ln lorme : « Spiritus dei superueniet in te et uirtus aJI~
::mence. soit étrangère au valenlinisme (cf. Exe. Theod. 59, obumbrabit te. JI L'identification du Christ à la ul,fa.Il
1 : Enipl'Cl !ÙV O~II TtpWTOIi TO TtClpà. ..~ç TEXOlJ~1)Ç ÈVE8Uü~TO ; i b. peut s'inspirer de 1 Cor. 1,24 (cf. Praz. XIX 2 :If::=~
61,8 : MUI'ClTCl Y&I'wv et 63, 1 - comparulso.n des ames el Sophia ct uirtus dei secundum Apostolum .).' La
des robes nuptiales). Cependant le verbe Lmbuere parall ùe uerbum (Myoç) à uirlus (OUVCl(J.tC;) a pu être
également 1'1 su place dans le contexte des religions ~ mystères partir de Justin, par l'existence du concept ItoJclea •
(ApULÉE, Métamorphoses XI, 27, '2 : «deae qUIdem me
8uvlX(J.tç ÀOytX~ (cf. JUSTIN, Dialogue LXI, 1 : 6 o.b; _.,...
... 1 >1:' - , ) 1
v/pœ ..• OUVIX(J.tll TtVX "'<., EO:UTOU ÀoytX1)II).
lantum sacris inbulum»; MINVCIVS FELIX IX, 5).
JI Y a, d'aulre part, des exemples de la construction Sur tous ces mots et l'importance, pour la datation de
imbuere aliquid alieui chez Tertullien: notre traité, de la traduction de Myoç par uerbum, voir
R. BR.\UN, o. c., p. 256-289, et supra, t. l, p. 22.
- II Marc. XVI, 5 : «et hominis imaginem deo inbuns
(sic MX R induas F, suivi par C. Moreschini, p. 81)
- Jei. l, 2 : «perinùe gulae frenos imbuentem » 2°. Le Christ n'est pas né d'on commerce chamel
- Pud. XXI, Il : «ipse clauem imbuit fidei. Quam? » (sic §3
B inlerpunxi ego uides quam Gelenius edd.) 17-20 Ad carnem enim non ad uerbom. •• ex lubstantla
- Jud. III, 7 : «Sic ergo circumcisio carnalis quae tempo- carnis? Contre l'opinion valenlinienne exprimée en XVIII,
ralis erat, imbu ta est in signum populo contumaci. JJ 5 (que le Verbe s'est fa il chair ex semetipso et, par consé-
quent - cf. Carn. XIX, 1 - , « non ex sanguine neque ex
Dans ces deux derniers exemples le sens d'imbuere paraît uoluntate carnis neque ex uoluntate uiri sed ex deo »),
être «enseigner », comme cela se produit fréquemment chez Tertullien réplique qu'une telle négation n'a de sens que si
Tertullien (cf. H. HOPPE, Synlax ... , p. 188; G. TUOERNELL, le Christ a eu une chair véritable : il est trop évident, en
S. T., t. l, p. 32-33). Tertullien entendrait donc que les eITet, que le Verbe n'est pas né d'une union charnelle.
valentiniens s'enseignent à eux-mêmes l'existence d'une
semence imaginaire ou encore qu'ils éduquent en eux l? - Mais alors, poursuit son adversaire, comment 1'~erj.
germe spirituel (IRÉNÉE, 1 Haer. VII,5 : Tà. Og 1tVEU(J.::tTt::CX tur~ a-t-elle pu dire qu'il n'était pas né de la volonté de la
Q ail xClToccmdpn ~ 'Axoc(J.LJO ~XTOTE €WÇ TOi) vi)v otxoc!atç ljJuxcxtç,
chair, sans nier pour autant qu'il fût né de sa substance'
7tClL8euOéIlTCl ÉIIO&OE xoc! ÉXTPOC<jlÉIITIX Ota TO V1)Tt!1X ÉXTtETtÉjJ.<jl_Ocxt, ~e sens de eur non fait ici légèrement difficulté; d'ordi.
(\cm:POIi TtÀEt6T1)TOÇ cX~tWOéVTIX VU(J.<jlIXÇ cXTt0300'ijv:xt TO"LÇ TOi) ~wT1)pO~ nalre, c'.est avec le subjonctif qu'il signifie « comment ne p....
clyyÉÀOtç 80Yl'IXT!~OUcrt, cf. F. SAGNARD, o. c., p.40l-402). NouS (cr. CICERON, Orationes Philippieae II,29,72: • Quorum'"
retrouvons ici la (J.6p<jlwcrtç XIXTà. -djv yvwcrtV à laquelle les val en- nus est commune, Cur non sit eorum praeda communia'"
autres emplois de eur non chez Tertullien : An. X, 7
DU CHRIST

,.
:=~ :1:'...,."
D'a".. ad':::
ToUIeloia noua n'avons pas cru devoir
ID M,ull.
se de Tert.ullien,
Il semble que les héré-
volonté, sang et s?bstance de la chair
45, signalé dansl'apPUd".1!
grammaticale pour avoir
du moment qu'il écrivait .....
Nous entendons, par !~o~._"' lii
lum), qui est dans le from.... 'II.
tftI~ GOIIII ul ....allté Cette conceptIOn est courante dans
-uv..... an.• Iltardif
. "(cf ' . H~noch l5, 4 : 'E,'1 T(~ - aLfLxTt
. -
TWV substance (eius est sub'fanliae) aiI~.la
le J~~~ l ..; cd""T\ CJCltpxbl; ~~wf)aaT&, xat bJ aIllctTI le lait. On se convaincra de la ~~""MJ.i'
'1"'1- .., ~:!:z XCI XCI! mOlilCJCltT& XCltOWI; XIX! 'X 11TOt TtOtoù"w Lulion, si l'on constate que Tertullien
tA.' m ow 5J>........ ',CJCIt't"C

. , . . XCll OIt""l·
pr~s, ct 'ARISTOTE (Génération du
"OTall 8& au~Tii 1) &'1 Tct~<; uaTépct~ 4n6xpu:r&Ç 'ra6
t2-~ IBDpiDII oalorem. Il s'agit de la lhéorie Mjà ~ppEVOC; yOV!)C;, Tt~paTtÀ7)CJLoII 7;OIOU01J~ &cmap lM
exprimée par HI~~OCRATE (De nal. pueri l,. éd. Littré, l. 7, TtUe"r!cxc; . XGd yctp ~ Ttunlct ycU." ICJ'fl '1IIIw5."ii.
p. 470-471) et repris~ par !,.RISTOTE dans la GénératIOn des lX 011, Yj TO O(LOIOII dc; év Il'Y'' xœl CNIIlcmjcn. X&l
Tl)v TWII xaTIX(L7)v(WV cpÛCJLV -roÜTo ~ • il ya,
GlIimau% (que nouS cIlons ICI) :
ytX).IXXTOC; xat XaTIX(L7)V(WV.
a) Le sperme est l'onstitué de sang : 'Em:t 8è xctl 1) yov1} Cette théorie de la génération, conférant l
''mII~ iCJTI TpOcp~~ Kctt -rii~ ~<T'.(tXT'I)C;, ~TOI alfLlX &v E(7) 1) TO
:>'Oyov ~ ix TOÛTWV TI (Génération des animaux 1,19,726 b).
et li la femme un rôle complémentaire (cf. 1".,
730 a : &~cp~ dc; ~o &~Àu CJU(LMÀÀOVTIXI TO rnxp' mow
b) Il est chaud parce q~'il consl~lu.e l'élément actif de l~ permettait a la rIgueur de soutenir sur dea bues «
génération : 'A:>:Aà. .ryj 8ullctfLel TO TOU appello, aTtÉp(Lct -ri)v ÈII T~ tiques li que J és us avait bien reçu sa chair de Marie. rot,"'.
6i)>.CI ,j>.l'j\l XIX! TpOcpl)1I TtOltXlI TIlla xaTaOY.eutXÇel. ToüTO yà.p ÈII8ÉXETIXI d'ailleurs la théorie communément reçue il Rome (allusloili
mllCLV TO UCJTCpOV ÈTtEIOEÀOOV Èx TOÜ Oep(LéilllXI K!xt TtÉ<jJal (1 b. l, 21, dans PLINE, Naturalis historia VII, 15, 66 et AULU-GBLUI,
730 a). Nodes allicae XII, 1). Au contraire la tbéorie stoleienna, l
c) Il est blanc, car il se mélange à l' air en une sorte d~écume: laquelle Tert ulli en se rallia plus tard, faisait de la femme ua
IlIXXù 8è xlXl ÀEUXOII 81à. TO (LE(LLXOIXI 1tIIeü(La ... ArTLOII 8è ""'1C; ÀE:Ux6- simple réceptaCle, sans lui donner de part véritable dana18
Tl'jTO~ TOÙ aTtÉp(LIXToC; 6TI ÈaTlv 1) YOvl) tXcpp6c;, 6 8è tXcppoc; Àe:ux6v, X.T.À. généralion du corps (cf. J . H. WASZINK, éd. An., p. 342-348).
(lb. II, 2, 736 a)

et coagulum ... id est lactis. Cf. l 'apparat critiq~e.


30. Bien que virginale, la naissance du Christ est une vnIe
It 24-25
naissance
Le texte d'E. Kroymann (<< Nam ex coagulo in cnseo e.lu
substanliae est... ))), superposant les leçons des manuscr.lls, §5 34-35 si dei spiritus ... cur descendit in uuluam P Cf. IRÉlfÉB,
est parfaitement inintelligible. Il faut donc corriger. Gel ent u~, III Haer. XXII, 2 : 'En-d TtEpIOal) XlXt 1) e~ Tl)V Mœplœv cmoI
et après lui tous les aulres éditeurs jusqu'à F . Oehler, subs~l­ XtX6080c;. T( YcXP XlXt dç IXÙ-ri)v XIX-cilEI, et (Ll)3tv IltIlle l.~ljIIoe.
tuent uis à eius; E. Evans (éd. Carn., p. 64) écrit eius ULS, Ttctp' au,~c; ;
mais il admet que materies serait plus à sa place (ib., p. 168).
Nous formons l'hypothèse que dus (codd.) est la leçon cor- 36. < Si > simplicius multo ... Cf. l'apparat critique. On ne I18U-
recte, et que la faute se trouve dans les mots précéda~t raIt refuser une leçon sous prétexte que T ne l'a écritequedana
in caseo, qui, par suite d'une omission de e, sont t~ansmls la marge, quand elle est en même temps attestée par 6. Par
seulement dans T. Au lieu de ex coagulo, nous éCrivons el cons.équent, il vaut mieux rendre le texte intelligible en 11
coagulum; la confusion de et et ex est fréquente dans F ou L corrigeant légèrement plutôt qu'en excluant trois _ota
(par ex. II, lin. 34; XI, lin. 38; XIII, lin. 19 ; X'~, l~n. 19 ~ (u.u~uam tieret extra ) qui figuraient sl1rement daDI lei
XX, lin. 2, omis par l'apparat en vertu de nos prmcl pes ~ ~rlgtna~x. de 0 et de T. Meltons un point après .pirilal. "
rédaction), mais elle se produit aussi en P M (XX, l~n. !4~ Isons s~ simplicius au lieu de simplicius. Nous obtenons."
également omis par l'apparat), et même en T (cf. IX, lm. une sêne de trois hypothèses qui s'encbatnent parfait8II&8DI
DU CHRIST

.) le
al' rien prendre de la Vierge, il eOt été
Dt deY deecendre en elle. b) S'il eOt été plus aL'sc 06,120,mplp. T&v Iv Til CMI"""
272 s. ; voir
. . , .••• ne ~u dre en elle il Y est descendu sans
......... cie ... pu 'll~Dest pas de~cendu sans raison, il a §9 7-8 Nempe tamenetai _ . . . . .
, 'MD 1) ..III. ny
.........., prll cbair en elle. discordance plus-que-parfait du .:=~~
de l'indicatif, ct. H. HOPPB, li
cordance est intentionnelle.
(dixissel, simple supposition) em fia c'en eu.,ira
CHAPITRE XX coup il avait dit (dixerat, fait qui ~ fami
passé) in ea. Le tour n'est pas inconnu de la 1111_
du chapitre XIX, . Tertullien continue de (cf. E .. T., § 2.63). ~'ar~ument qui suit aenlt __""-
Dans 1a 11gn e sus h'
a vraiment pris calI' e d M '
arte. Les Tertullien avaIt éCrIt «ID ea enim fuerat. et.
montrer que Jé . 1 Ch'
érétl ues invoquent quelques textes ou e ris es. n 'Ln
t t é fuerat ». Car c'est probablement ainsi qu'ill'tJllteJ:wl.~.
b 1ua qet no n pao" ..., uulua .. mais tous les autres témOignent était au-dehors d'elle, issu ~'elle (em UI), av"
uu U'

les Psaumes également, en rappor ant


t auparavant être en dedans (Ln ea) et, inveraement.--·I
con t re eux (§ 1 3)
-, ' 1.
'Il ... t . . arraché au sein de sa mère et nourri de son ait, ce était en dedans (in ea) avait bien dO être au-debon ~_ ..
qu est
qui a"" ··'·1'
phy~iologiquement Impossible Sin a pris c Ulr en
. h' avant d'y entrer.
elle (§ 3-7). 13-14 grammaticis istis. Cf. IRÉNÉE, IV Haer. 1,1 : •
sont dans l'erreur les sophistes qui enseignent qu'est DileU.
1 0 • 1eux de prépositions POre .par nature (*epÙO'EL) celui qu.'ils .ont eux-mêmes imaglRj
tandiS que le Créateur n'est Dl DIeu, ni Père par natURf
1-4 Qualis est ... scripturas sanctas P Cf. IV .Mar.c .. XLIII, mais .est appelé ainsi. par convention (*6tatL), parce qutil
7 : cEt quae ratio tortuosi~atis .ist~us, .c~m slmphClter pro- autorité sur la créatIOn, comme disent ces grammairieDI
ountiare potuisset...» SpecLes SignIfie ICI le potnt do~t on dépravés (peruersi grammalici).» Tertullien et Irénée ..
traite (très nombreux exemples dans J. MOINGT, o. c., L.n~ex, heUl'tent à des adversaires qui ont recours aux mêmee
s.u., III, A, c, 2, p. 203-204). Sur le sens des oppositions arguties grammaticales pour déformer le sens de l'tcriture
per / ex / in, voir supra, t. 1, p. 53 s. Notons que la forn: ule
per uirginem (8LI1 T'ii.; 1tIxp6évou) n'est pas en elle-mrme §3 16-17 factum potius dicit. On retrouve une insistance du
caractéristique des valentiniens. On la ,trouve constam~en~ même genre sur le participe faetus en III Haer. XXII, 1, ott,
chez JUSTIN (Dialogue LXXV, 4 : 8ux 1tIxp6évou yEVV'f)61jVCXL, pour montrer que Jésus a bien reçu sa chair de Marie, Irénée
ib. LXXXV, 2; LXXXVII, '2.; C, 2-4; CV, 1; CXIII, 4 ; groupe successivement Gen. l, 26, «facLus est secundum
CXX, 1 ; CXXVII, 4). C'est l'interprétation de ce 8LI1 1tcxpOévou i~aginem ipsius et similitudinem», Jn 1, 14 et Gal. 4,4,
en XCX6cX1tEp ü8wp 8LI1 O'wÀ'ijvo.; (cf. IRÉNÉE, 1 Haer. VII,~, et Clté~ ici, et Rom. 1, 3-4 : « de filio eius qui factus est ex
moins explicitement HIPPOLYTE, VI Elenchos 35) qUI dé- semme Dauid ». Tertullien a pu se souvenir de ce passage et
nonce l'hérésie. 1 co~server seulement l'opposition Jn l, 14 et Gal. 4,4.
Les oppositions de prépositions sont fréquentes dans e PUisque ses adversaires lui opposent principalement 1.
, valentinisme. Outre celle concernant la naissance des fi\S prologue du 4 e évangile.
d'Adam (que nous avons signalée, voir supra, t. 1, p. ~~~
on peut citer le 3 e fragment d'Héracléon (cf. ORIGÈNE, C . 0

ment. in Ioh. II, XIV, 102 et A. HILGENFELD, O. c., p. 47'~, ~I~~ 2 • Les Psaumes témoignent de la naissance 4u 0hrJII,;
20 s. : wE'!L 8È: x:xt 18lwç xcxt 't'OÜ • 1tcXV't'CX 8L' cxù't'Oü ÈyévE't'O - J ~ , U
~!;ljXOUO'E epcXO'xwv 't'OV TIJv cx!'t'[cxv 1tCXpcxcrx6v't'cx T'ijç yEV€O'EWÇ 't'o~ y.6~Il~v .
~~il n~n ~uidem
gra e~tLnL,
apostatae et haereüci et ~~..
qUl figure dans fi à la suite de platolucl. a
_ _ ' T ' l ' , T:,),'
TCjl ÂlJ!LLOUpyCjl TOV A6yov OV't'CX E.VCXL OU 't'uV cxep OU., uep
'ou , ~ÀÀ(J. 'ru
n es chances d'avoir été rajouté d'après XVII. 1 p.
DU CHRIST
l'a noté E. Evanl (éd. L'8111Ll"-
_1 voulu éclairer son lecteur et mettre colle deux objets eDl8lDble
........ &toP ......- ~ de David : c'est méconnaltre nare j cf. ClctRON, BJrJg",_~
Dom ...". ID te de Tertullien, qui désigne ici claire- figurément TERTULLIEN, p ......
l'ID....U_~ l'appeler par son nom. Il est possible tinaris »), par exemple deux pit. .~
meat t nservé par HIPPOLYTE, VI EieTIcho8 37
ensuite les décoller, chacune d"dJI~'IÎI,,"
flUe .e frI~e~v~~ 1) soit. précisément l'un de ceux qui menu fragment de l'autre.
(of. "~: ..~ dans ce' co'nt.ext.e polémique. On y lit en efTet :
, .. Ii"'_
6talen 1 to t suspendu à 1,esprl·t / Je
. VOIS
. to u t con d't
• J ar.rç':.t~ Il: chair suspendue à l'âme / l'Ame en tratnée
UI § Il 40-41 respondeant obltetrio.e' mellal
un appel rhétorique du même genre
M._
C~ d':f'alr 1l'air suspendu à l'éther / des fr~its sortant de propos de la vie de l'embryon (e
l'sbtme 1de la matrice, un nouveau-né: èx fL7)TP!XÇ 8t {3pé~oç quae pl'aegnantes, uos quae puerperae•••
"p6fAcvov (text.e ét.abli par A. HILGENFEI..D, O. C., p. ~04). sentiatis uiuacitatem alienam ....). TertuUlea
Sur l'apostasie de cet. hérétique, cr. supra, ?d. 1, 3. Souligner véritable «congrès» de personnes de l'art. ~~=:
lei rapports, d'ailleurs évidents, d~ vale.n tlnI.sme et ùu pla- Ap. XLVI, 8) sont à proprement parler dee •
tonlsme est un liou commun de 1 héréslOlogle (cf., par ex., spécialisés en histoire naturelle j les medici ,.1iV••
HIPPOLYTE, VI Elenchos 29 et TERTULLIEN, Praes. XXX, autant savants que praticiens (cf. An. Il,6: ••"'111-.• " " .
1 j An. XVIII, 1 s.). nam inspexi, sororem, ut aiunt, philosopbiae . . . . .
23-24 Accipe... et audi dominum patri deo c~lloqu?ntem. d'après Démocrite; J. H. WASZINK, éd. An., 'p. I.·UIIJoI.II
Cette interprétation a peut-être paru trop har.dle à 1 arché: peut être étonné de leur voir associer des ob,tefricu. tftIh..f
type de 6 qui écrit : «Accipe et Dnuid dommo deo. p~lrl longtemps été des esclaves de fort petite instrueU.
eloquentem .• Cependant Prax. XI,7 pose .le 'prlDc~p~ TÉRENCE, L'Andrienne 228 s.), chargées, entreautreacb. . .
général suivant: «Sed el omnes paene. psalml q~1 Chrl li de laver le linge de la mère (cf. HORACE, Epodon liber X('II
personam suslinent filium ad patrern (Id est ~hrIStu~l ~~ 51) et de langer l'enfant. Mais il y avait aussi, semble4-U:TI'~·_·
deum) uerba facientem repraesentant. » Tertullien hé~lte ICI obstelrices qui exerçaient libéralement leur professioD
d'une ancienne tradition christologique (cf. IRÉNEE, III H. BLUEMMER, o. C., p. 300, n. 13), et PLINE L'AftCIM
Haer. VI, l, à propos du Ps. 110, 1 : «pntrem enim l1lio (Naluralis historia XXVIII, 23, 81 s.) cite certaines d'enft
collocutum ostendit »). elles comme autorités scientifiques à cOté des médecins.
Quant à l'argument lui-même: «Si une femme a du lait,
81 32-34 quomodo adhaesisset ... quasi iollieuli sui traducem. c'est qu'elle a enfanté », les médecins n'étaient pas unanimea
Ces explications sont peut-être encore inspirées d'ARISTOTE (cf. CELSE 2, 8, 41, éd. W. G. Spencer, t. l, p. 152: • 0-
(cf. Génération des animaux II, 7, 745 b : "EXe:L 3è -rljv CXÜ;TjcrLV neque peperit ... si lac habet ... »). Mais R. D. SIDER (o. c.,.
-ra ~!jlOTOXOUfLe:VCX "wv ~fLÔpuCùv .•. 8L?t -riie; TOÜ bfL~cxÀoÜ ~pocr~ucre:wç p. 6.6) souligne, à juste titre, qu'il s'agit d'un exemple
(= neruus umbilicalis). 'Em;t yàp ~Ve:crTLV €V Toie; ~~oLe; xcxt ~ t;adltlOnnel dans les manuels de rhétorique, pour illustrer
6pe;7t't"LX~ 3UvCXfLLe; -riie; t\Jux7je; &~(7)crLV d,eue; oLOV pl~!Xv (cf. lradux) 1 avan~age qu'on tire des indices, en vue de }'établissem.
TOV bfL~cxMv de; -rljv ÙcrTÉpCXV ... TCXÜT.). (= TeX ~0cx) Èv nie; ÛcrTÉplXLÇ des faits (cf. ARISTOTE, Rhétorique l, 2, 1357 b : Tb Bi: olav
lxCL T?te; xaÀOUfLÉVCXe; xOTUÀ7)86v:xe; (cf. follicula?) ~pàe; &e; 6 bfL~CXÀOç Et TLÇ e:lrre:LEv cr7jfLe:i:ov OTL ..• TÉTOXEV OTL ycXJ..cx lxlL clvcryxatiov). 4
cruVâltTEL )(d rrpocrrrÉ~u)(e:v (cf. adhaerere). t(orme. qu~ C~CÉRON (De inuentione l, 29,44) et QUlNTILIBIt
t De znsltlullOne oraloria V 9 5) avaient donnée il . .
35 Etiam eum quid extraneum extraneo adglutina~. exemple était évidemment ~oi~s utilisable pour Terf.uW,. .
Contrairement à ce que pourraient laisser croire les mO 5
très imagés employés par l'auteur, concarno et conuiscerto,
q ui paraissent être de sa fabrication et répondent au contex e
, t pas
42-43 suspe d t'b
'.
. d . ~-
n en 1 us exlU e ueDlS senUilamam u
lSeasngdUlIliS. Cf. l'apparat critique, dont nous complétoD&
m a"..ït'"

physiologique du chapitre, le coitus dont il s'agit ici n es me onnées p l' 1 f te.


uMunionchunelle:Tert~ienmtm~d~s~e~u~l~e~
m e~n~t:,~c~o~m~:____~S~u~it~e~d~'~u~n~e~m~:~:~~~a~~~:~p;~;q~::e:r~le~m~.~éc:a~n~i~~:m~e~~~~~a:!~e:W~~~!~
CHAIR DU CHRIST

. Il- d.'
..... 1.... 'hai rien
ucnillenl in mamillam, qui ne veut
dire. Cela ne gêne pas beau~oup F X;
cbroxonilv >41511 -ro 4yy.i0'l Il
IlU(JL~ !ÙV ylvcut "t'Où x6p0u,
P luml sans parvenir à rétablir un sens ÀtllloœveL (cf. suspendenlibu. _lM....
14 ~ .nl P propose une correction intelligente ; sanguinis), XClt 1to).).ij~ ~ b1l1fGpIé
.aven .; ..u .... '11
tIlIbuI l:Iinde ueni, inlernl sangulnls. l!l maml am. IlEu6œÀÀE:L 'l'à IXtlllX E{ç yri>.«.
'-:-11 'écart••ncore davantage du texte orlgmal ; nous ne
prouver E. Evans (éd. Carn., p. 68 et 172) de le 48-49 quem nisi habeDdo DOD .'~t.~I""
P
• 1
ouvons ap . ' .. .//
.ulvre en écrivant comme lui inlernl sangutnls ln maml am. pas la nécessité de corriger habendo ta 1IJfII_
fait E. Evans (éd. Carn., p. 68 et 168)'
44 4eoOtaenÜbu in materiam lactis I~etiorem. ~al'dons­ assez clair comme les manuscrits le prl'6Ié~
nous de chercher dans laeli~r quelque I~age sourIanle de peut détourner la source qui est. en lui l'il _•...1 ....
nourrisson heureux; Tertullien en.tend slmplem~nt ~~e. le en 1ui ; or il n'yen a pas si on ne lui a arrach6
rMultaL du changement esl supérieur au malérIau Inllaal. reprise nisi habendo ... Habere aulem non pOfqil
On retrouve une expression semlJ~~ble en Res. VI,8, à le style de notre traité (cf. comment.aire ad x,rq:t;1
propos de l'or, qui est d~ la terre amch?rée (( ~a.lum esl esse
aliquid origine generoslus el demulatlOne lellclUs. Nam et §7 51-52 Quid fuerit nouitatis. Cf. • natiuitas DOua
aurum terra, quia de lerra, haclenu~ l.amen lerra est! ~x quo XV II, 3) et « nouissimus Adam. (ib. 4; 1 Cor.
aurum, longe alia matcria, splen?I~I~r atque ~ob~llOr: ~e Étant donné que les valentiniens assimilaient la clUdJ::l
obsoletiore mat1'Ïce »). Quant à lorigme du lait, Il s agit «vieil homme» (cf. l'exégèse de 8phû. 4, ~~ .
encore d'une théorie arislolélicienne (cf. Généralion des Res. XL V, 1 s. : « ... ut et hic ad duas substantias distill
animaux II, 4, 730 b : ~ yàp IXÛ-ri) cpUO'LC; ÈO'Tl YCi)..IXXTOC; x/Xt do, uetustatem ad carnem, nouitatem ad animam COlmilj
XClU Il7l\l(W\I) • nem perpetuam ueleri defendant, id est. carni....),' il P.ftl~t"
Sur la curiosité mondaine suscitée par cette queslion, cf. que le Christ n'ait pas de chair mat.érielle s'il doit
le texte de AULU-GELLE (Noctes atticae XII, 1), commenté le EÉ\loc; &:O'·d)p XCl:l XCl:L\l6c;, XIXTIX).UW\I -ri)\I 1t~tœv .~~~~
supra, l. l, p. 130s., et PLUTARQUE (De amore prolis 405 E). XOC Lv 0 cpw·tl OÛ XOO'fL(X0 ÀIXfL1t6fU\l0C; (cf. Eze. Theod. 74, 1
D'autres texles témoignenl d'un inlérêt plus général sur aperçu les mages au momenl de sa naissance. Telnldllté!\
l'agencement et le fonctionnement de l'organisme (cr. t~nt~ de limiter la nouveauté à un seul point. : la na_w.
ApULÉE, De Platone et eius dogmale l, § 212-215, et vlrgmale, rejetant le docétisme de ses adversaires (cf. au.
notamment les explications sur la circulation du sang: « Quid l~s .pas.sages où Irénée insiste, mais d'une façon touJoUrt
de cibatu ipso loquaI', quem itinera ex utero manantia, fibris llmltatlve, sur la nouveauté du christianisme: III Haer.
2.5; XII, 14; IV Haer. XXIV, 1).
xt
iecoris adiuncta dispertiunt in cruoris habituùinem uersum,
ut eum ex eo loco pel' omnes al' lus natura sollers deriuari
faciat? ", éd. J. Beaujeu, o. c., p. 7û et p. 277-278).
Pour nous convaincre que ce genre d'explications ne
paraissait pas surprenant dans un ouvrage de controverses CHAPITRE XXI
théologiques, on peut citer CLÉMENT D'ALEXANDRIE (Péda-
gogue l, 39, 2-4) répondant aux valentiniens, qui, d'après s~ le Christ n'est pas réellement né de la Vierge, touteat.
1 Cor. 3, 1-2 et Jn 6, 53-55, opposent le lait, nourriture des Écritures concernant sa naissance sont. vides de sens: la
petits enfants (= enseignement psychique), à la chair ~t au P~oPhét!e d'Isaïe (§ 1-3); l'annonce de l'ange (§3); la
sang du Christ, véritable nourriture spirituelle (= ensel~ne­ p ~P~étae de Jean-Baptiste, encore dans le sein d'tUslaba\li
ment pneumatique) : ... TOÜTO 81) '1'0 IXTfLCl: (= TW\I XIXTIXIl'1)v~CtlV, qUI s aCcorde si bien avec la vision de Jessé (§ 4-7).
4~ irl\l 'l'à ~fLôpuo\l yt\lI;TIXL) cpUQ'Lx'ii TPI;1t6fLI;VOV 1t~ljJI;L (cf. deco~u~ni
tibus), xU'YjO'eXO"Y)C; TIic; fL'YjTp6c;, cpLÀOO'TOpylq. O'UfL1tIX6d è;C;~\l6e:L XIX,
.....epŒcrxe:t 1tpàc; 'l'à &cp060\l TO\) 1tIXL8tou ... 'E1tàv OÙ\I xIXTà TOUC; ..6xou,
DU CHRIST
conclusion qu'en tl1'e 'l'tJ...
10 r. JIOJIMUe 4 'IIaIe pas la Vierge, mail le V.flllii
.. _ • _miDI .....:1 cam. < I.mine nata> enfanté, n'est pas pour ~::~:I
1 "0" 1 ft, CI. l'apparat critique:
Ions que pour une secte ~

jaI_.
gnostiques, le fUs unique q1Il •
_ al 01lI'O IIDII a "minala e% carne processeril T d'OtU-royévl)-roc;, est toutefois le II1II ••_
_ ut 0lI1'O non a semine nala carne processerit 0 symbolisant • l'Éon qui ne vtenut
o. c., p. 439, qui compare IRÉNi.,
La leçon de T n'a pas de sens; celle de 0 est. lhéologique-
m.nL faune, car la chair d'où le Christ es.t sorti (c'est-à-dire
cryphon de Jean, transmis par B1iODà.1lI
fabularum compendium 1, 13, PG 83, _
:r
Marle) 8aL bien ex semine nata. A la rIgueur on peut se
contenter de combiner les deux leçons, comme l'a fait
E. Kroymann : ut caro non ex semine naia ex carne processerii. 2°. L'annonce andlltlll
Mal8 Il 8st préférable d'ajouter, après carne, ex semine naia,
comme l'a fait E. Evans, car l'une des raisons pour lesquelles §3 14}-lt5ôt a~gàeliL· clon3cOep~ul m et panum ababatS ......
1.8 valentiniens refusaient que Jésus eût pris chair de Marie, P u qu c , ,1 f aut songer icil Mailla. t
c'elt que Marie esl fille d'Adam et qu'Adam «sème selon la rapporte explicitement la parole de l'ange l ~
matière J (cf. Exe. Tlleod. 55,2). Tertullien s'oppose donc d'Isaïe. On sait que les valentiniens inl~rpr4ita!lellL\:
directement à ses adversaires en défendant la formule caro en rapportant la première partie du venet au C8!P&
non e% semine nata ex carne semine naia. matique du Seigneur, et la seconde au Christ de l'6t*l".
Quant au fond do la question, sur la lancée du chapilre Tb o~v 7tVE13fLOt &yLov È7tEÀEUae:TOt~ i·Jtt œ 1i)v wG
précédent, Tertullien essaye de limiLer la « nouveauté» de la 't013 Kuplou Y&VEOW (évidemment sa naissa~ce pnleurnlL.
naissance du Christ à sa conception virginale. La « nouveau- ),éyEL. ÔuvafLLç Sè ùljJlo'rou È1;LolwiacL C70L, 1i)v
té» du signe de la Vierge était un thème courant de polé- 87JÀor ..013 eE013 (le Démiurge), ~v ~e:-rU1;wan -rij» C7&II«'R IvI,dIlI
mique anli-juive ou anli-ébionite i cf. Jud. IX, 7 : «signum Ev -r1i 7tOtPO&VCfl (Exc. Theod. 60; cf. HIPPOLYTB, VI m__
autem a deo nisi nouilas aliqua monslruosa fuisset, signum 35 ).
non uideretur n, repris en III Marc. XIII, 4; IRÉNÉE,
}6,-~O Quomodo enim .•. filia uleri caro. ct. l'apparat
III Haer. XXI, 6 (contre la leçon [/)013 ~ vEéivLC; Èv ylXo'rpl critique. La nécessi té d'une correction est ici évidente :
lçEL ... ) : «Quid enim magnum aut quod signum fleret in eo
E. Kroymann, ni E. Evans n'ont pu l'éviter. Ils ont da r.
quol! adulescenlula concipiens ex uiro peperisset, quod et l'autre ajouter tout un membre de phrase lieur t.att.:.
eu~nit omnibus quae pariunt mulieribus?» i JUSTIN,
N o~s proposons une modification beaucoup plus s~
DIalogue LXXXIV, 1 : Et yàp OfLolwc; 'rorc; &ÀÀOLC; OC7tIXOLV
mais de plus grande portée.
7tpw'r0'r6xotc; xlXl oU'tOC; yEvvéioOlXt EX olJvouo[aç ~fLEÀÀE, 'tl xd 0 OEbe;
La leçon enim ergo, attestée par T, est certainemeDi
Gl)I'erov, Il fL~ 7téiOL 'rorc; 7tpw'r0't6XOLÇ xow6v Èo'nv, ~ÀEyE 7toLdv ;
faulive. Mais ergo qui fait double emploi avec enim p -
§8 8-10 ipsius fuit parere ... non ipsius fuerit quod concepit. cacher une mauvaise lecture du copiste. Notre ebapitle
Tertullien entend sans doute que c'est bien la Vierge qui a é~anl dominé par la prophétie d'Isale (ls. 7, 14 s. : & EaGI
enfanté ce qu'elle avait conçu (ipsillS fuil parere ... ipsius fui! Ulrgo, concipiet in utero et pariet filium a), regardona -
concepisse) : il en résulte que son fruit (quod peperil) est bien c~apIlre XXIII (§ 3), où ce même texte est eomm....
à elle, c'est-à-dire de sa chair, même si elle a conçu de la «Ideo uirgo quae non uirgo quia non ex uiseeribUi sull
semence ~e l'Esprit, qui n'ét.ait pas à elle, mais d'une autre ~at~r ». Autrement dit, les valentiniens pensent que le noa
nature (lLcet non ipsius fuit quod peperit). e .vl~rge n'est pas applicable à Marie, mère du Cbriat, 1
qUia ID utero eius fuit sed si nihil ex utero 8Îus &C4~"~1t
10-11 si uerbum ex se caro factum est .•• peperit. Sur la thèse te~te que nous obtenons, aussitôt après maki', par la·. . .
1uerbum ex se caro factum est », voir Carn. XVIII, 4. La nalson de T et de 6. Dès lors, il est très vrlllÎ8lsmbll.w.... 1
LA CIIA" DU CHRIST
cleo uirgo. La suite des idées est nément .pirit" .alldo
...... de f' neouvre U::'re • si le Verbe s'est fait chair ~ Jean-Baptiste est prophète
la ........... Tertullien aine 'car ce n'est pas la Vierge qui mère (cl. An. XXVI, 1 : c De 'lM..111111
" '''''' la proplMUe ~t:e lui-miome. Et non seulement la aedifica ; aspice uiuentea ut.eroa
• eafaDU, mali le e:l& encore la parole de l'ange, qui dit nec modo spirantes iam illle 1~:1C:~
propll'U, ..t vaf~~h.;nétique
r tente alors de se dPfendre en tantes.; suivent les exemplel
la ....me cbole. t une vierge peut être mère et rester sein de Rebecca [Gen. 25,22 s.], de J_.iI
vf--. •
d.mandant commd,eênt e laissée intacte par celui qui naft en
-D ,
moina endrer ni rien recevoir , d'II
e e.
elle 88na ril~:l~u8sitôt après quomodo, justifie: ~n quelque
le sein d'Élizabeth et celui de Marte).
26 Beatus fructus uteri tut. Le 1,42 -111<,.*
Enim,
lorte par s an t"IClpa Lion , le refus que le valentInIen
.. entend lui-mê~e lié à. Ps. 132, .11. Ce~ assembl. , ....
à T t llien .• Vous avez tort, car Je ne VOIS pas TertullIen. Mats Irénée he explicitement Le ..
opposer t eOr uomodo' enim n'est que la transposition latine 11 (III Haer. XXI, 5 : It ... quemadmodam
commen ...• u , 1 -, . é impleta spiritu sancto testificata est dicena ad
du tour grec si fréquent dans le ?Ia ogue, _7tW ç ,YIXP, qUI pr -
uge une réponse négative, tanùls que 7tW~ ylXp o() préjuge Benedicta lu inler mulieres et benedictu. lrudu
June réponse positive (voir J. HUMBERT, S!ln~axe grecque', significante spiritu sancto audire uolentibus
• 389, remarque). En latin, le lour est rarls.sl~e; TLL 5, quam repromisit deus de tructu uentriB eilU [ ...
~, 673, [J'en cite qu'un exemple: «et lupus dlXlt : quo,modo lare regem impletam esse in uirginis, hoc es\ ln
eniro, quis mulieri... » (VENANTIVS FORTVNATVS, l?~rmLna 3, par tu »J.
18, Papyr. Amherst II, 26, 18), et se réfère explicitement à
- 'd'ws BABRIVS 16, 10 • Mais on lit ,également en §6 29-30 An quia ipse est 'fios de uirga' })l'Olut.. ' .
7fW~ylXp , ,). 1 Iesse' ? L'identification du Christ à la fleur de la tige de.J_
interrogation (TERTULLIEN, lvlonog. VIII, i.J • « ... rece
uidereLur dicere : non enim habemus polestalem uxores est lradi tionnelle et extrêmement fréquente (cf. 1l1li.
circumducendi sicut ceteri apostoli et Cephas (1 Cor. 9,5)? • 26; III Marc. XVII, 4; IV Marc. 1,8 i ib. XXXVI,I1
(il semblerait juste de dire: quoi donc, nous n'avons pas le V AIarc. VIIl,4; Cor. XV, 2. IRÉNÉE, III Haer. IX,'
droit de nous marier, comme les autres apôtres et Céphas ?), Démonstration 59; JUSTIN, 1 Apologie XXXII, 12-131
Dialogue LXXXVI, 4).
Fuute Ù 'avoir compris cet emploi de enim, et le sens ?e la
position valentinienne, )es copistes ont mal réparti les §6 33-34 Flos enim rructus ... eruditur in trnchlm. Cf. 1 Nal.
répliques et gravement altéré le texte. Nous supposons que XII 10 et Virg. 1,6, où Tertullien exprime la même conta-:
Tertullien reprend la parole aussitôt après taceret. ~Iut~t nuilé ontologique en décrivant minutieusement la nai88anCf!!
que d'ajouter ei dans le texte, après non debet, comme 1 a fa.lt du fruit à partir de la semence (u Granum est primo et dt
E. Kroymann, nous préférons corriger la leçon, de ~, Ln grano Cru tex ori tur et de Cru tice arbuscula enititur; deindt
cuius in en ei cuius in : le nom de mère ne peut s applIq~er rami et frondes inualescunt et totum arboris nomen expaJldi..
qu'à celle qui a non seulement porté l'enfant, mais qui IU,I a tur, inde germinis tumor et fios de germine soluitur et d.
donné sa chair. Il n'y a pas lieu de s'étonner que TertullIen 110re fructus aperitur. Is quo que rudis aliquamdiu et inr01'mIa,
n'essaye pas de démontrer à l'hérétique, que, tout e~ éta~t paulatim aetatem suam dirigens erudiLur in mansuetudinem
mére Marie est restée vierge: nous apprendrons en XXIII, , saporis »). Erudiri signifie « être dégrossi », It atteindre BOD
qu'il 'soutient l'opinion contraire, niant la virginité in partu, parfait développement ». A propos de l'embryon, cf. Ap. I~
8 u etiam fructus omnis iam in semine est ».
8 0 • La Visitation et l'arbre de J'essé
36-37 uindicet per uirgam proprietatem etUI. ~:::;
§4 21-23 Elisabeth prophetam ... adimpleta? prophet~mbe~e~ entendrait_il jouer sur les mots et rappeler à ses 1.
nous paraît préférable à propheta (T J. En effet, Éhza ta- procédure de manumissio per uindiclam? Cela n'est:
n'a pas ordinairement le don de prophétie: elle est momen Impossible. On sait que selon cette procédure un m..
DU CHRIST

~ ,......I.ment) revendiquait. fictivement


.... ~ cil )'-'ave • affranchir, en di~ant. : • Hune 1°. Le
IF
"OP ture Qulritium meum esse alo. Secundum
... bOiDIwm -~.t ....... ecce tibi uindictam imposui. (cité par §1 1·2 tesümoniL.. llIi1ua ~....~_
"'ID .a"ID"-
G IV le)' lurWAI, • sur 1a têt e une b aguette,
ce Il lUI• posait
compte. la remarque d'E.
Tertulhen confond ici lel\~=:::~
~ "i~dlel; (HOR':CK, Salirae II, 7, 76),/estuca (PLAUTE, aveugles et des infirmes a
~"., ,lDrltnIU 561), ou uirga (schol. PERSil V, 58); cf. (Matth. 20, 30; Mc 10,47; 18,.
H. BLva.n'BR, o. C., p. 297. l'appellent Christ et. Fils de Dieu
3, 11 ; 5, 7; Lc 4, 34.41). \ ....~
43-« • lambil Mariae ob quam es lumbis Dauid. Tertul-
·7 lien elLe Ici le psaume 13"l, 11, d'après Acl. 2, 30 Èx l<otpTtOÜ
~ ~oc F.-roü au lieu de il< l<otPTtOÜ -njç l«J\Àlotc; aou. .
Notons toutefois qu'aux yeux dei valellLtbdiil
représentent les «puissances. - 4pxd,
hyli<I"ues ou, tout au plus, psychiquel (cf
C'el" également ainsi que cite Tryphon dans le Dialogue
de JVSTIN (LXVIII, 5). InÉ"ÉE s'appuie au contraire sur la p. 309, 438, 449, 504). Par conséque~t
leçon -riI~ xoù,(cx.; où il veut voir une preuve de la conception reconnattre la véritable nature de JéSU8 P'uiIlC1U.
virginale (cf. Démons/ration 36 el III Hau. XXI, 5 : vàOlt à la mdesuCre de ce qu'il est (cf. go. Ph:, seut..
• Propter hoc enim et de Iruc/u uen/ris eius regem promisit, propos e am. XI, 5' III Haer XVI 1 1I.1r'dat4
quod erat proprium uirginis praegnantis, el non de truc/u C.h :ist
bllll~r
su~éri.e~r. ~emonter'dans le
et J.nulslblilter ... non enim solum ab
piérôm~~:::O~~5=!I]
lamborum eills nec de Iructu renum eius, quod est proprium
uiri generantis et mulioris ex uiro conceptionem facientis »). ab hls qUldem quae in caelo sunt potestatlbui et.
Tertullien s'inspire directement de ce passage dans 1 II NI arc. apprehensum eum »).
XX, 6.7, postérieur à Carn. (<< De hoc enim promisso iuratur 2~3 apostolorum delere non poterunt. Les deux
ln psalmo ad Dauid : ex /ructu uentris lui collocabo super cI.dessol~s sont Matthieu et Paul. Le premier apOlp6Lre1..... ~....
sens strict, cornes domini. Paul est qualifié (d~~e~aEI:==::
lhronum luum. Quis iste uenter est? Ipsius Dauid? Vtique
non. Neque enim pariturus esset Dauid. Sed nec uxoris eius. ap'osl~lus en 1:' Marc. II, 4 et l'on sait qu'il r.
Non enim dixisset : ex Iruclu uentris lui, sed potius : 'ex lUl-meme
fructu uentris uxoris tuae'. Ipsius aulem dicendo uentrem 1 t ) Ece tItre (cf. Rom. 1" l' 1 . Cor 1, l'1 Il \.fUj"",· llil
, e~.. n revanche, on remarquera que Tert.ullien . .
superest, ut aliquem de genere eius ostenderit, cuius uentris mentIOnne pas la généalogie de Lc 3, 23·38, qui décIMe.
futurus esset fructus caro Christi, quae ex utero Mariae noruit.
~~~lement que Jésus est fils de David, d'Abraham et d'Adam,
Ideoque et fructum uentris tantum nominauit, ut pro prie s doute est-ce qu'à ses yeux Luc n'est pas un ap6tre •
uentris, quasi solius uentris, non eLiam uiri, et ipsum uentrem
ad Dauid redegit, ad principem generis et familiae patrem .). ;e~or~o ~ucas no~ apostol~s, sed apostolicus, non magie_
u dISClpulu s,. u~lque maglstro minor, certe tanto post.eriœ
On rapprochera la position de Tertullien, dans ce passage, de
JUSTIN, Dialogue C, 3 : Kotl yà.p 1t:x-r~potC; -rw'J YEWc.ù!J.€%)'J -rotIç
~ê~!O pos:enoI"ls. apof'toli sectalor ... » (IV Marc. II,4). Le
Ouyot-rpliat'J otu-rw'J -r~x'Jc.ù'J -rouç -rw'J 6'Y]Àe:tw'J ye:wlj-ropotç tma-rIi!J.e:6ct.
passace qualIfie également les évangélistes de comm-·
1a 1ores ' c'e St - à - ct·Ire UTto!J.vy)"ot-rta-rotl·
• cf l'expression .... .01.
J USTIN po dé' ... " ua
LXVII ~r SIgner les évangiles (1 Apologie LXVI,. t
, 3 . &1tO!J.VY)!J.O'JEU!J.ot-rot TW'J &1to<J"t"6Àc.ùv.
CHAPITRE XXII
Après Jean, fils d'Élizabeth, les démons fuyant la venue
§2
i, 4grald~tlim ordo deducitur. Sur l'ordo du Cbristcf••upN . .
. Cl a race ge d D 'ct '
du ~essie, les apôtres, Matthieu (§ 1-2) et Paul (§ .3-5), qualifiée d' d ' nus, e aVl et d'Abraham peut ....
une totalit: r o. d~ns l~ mesure où elle constitue. UB _ _
témOignent que Jésus est « fils » et «semence» de David et
d'Abraham. Il en résulte que sa chair n'est pas plus spiri- parties énu umfiee qUi ~omporte des gradus, C·EI8t··a-4!D1.~'"
tuelle que la leur ou que celle d'Adam, leur ancêtre commun duel du mérables, qUi sont ou bien chaque membre . " ' ' '-,
genre, ou bien des têtes de lignée PQlrti4~uI:I.ùI,,~.~1
IR Dt1 CHRIST

rincipe séminal à l'intérieur de la doive comprendre qu


....... &18......•00 du P d'admettre l'expression •
t.otallt6 • (J . OIJ"GT, o. c., p. 466). selon eux elle signifte qoe
lDfertDI ChriItum. C'e!lt la chair même n'implique pas que le Cbrlat. d
10-11 08f0 ~ï) vld qui dépose le Christ dans le sein de matique ou psychique de sa obillrl~
d Abraba~ et a ~neacertaine analogie entre celle conception
la Vierge. Y. e chologique affirmé dan s An. (XIX, 6 : Abrahae semene Semen
. , 1. tr::ufianl~~ !ni~a uelut surculus quidam ex matrice 94 :21-22
strict comme au sens ftguré '~~:i::~
• 'd" ho 1 n s C~g~nem deducla ct genitalibus Ceminae roueis Marie, Jésus a reçu le sang' de ""'&_a,
A am n prop . r 'b XX G' XXVII 9). Sur l'emploi seminis {cr. Carn. XIX, 3 et supra, t. 1, p.
commendata ... " C . 1 • " ' . . "
métaphorique chez Tertullien d~ mot lradux, qU1 slgmfle au
• provin . Ir «reJeton ", cf. 1 Na l. X II, 10;
lens pro pre le ' . M . d 2°. La chair du Christ n '61111 lU
H. HOPP R, Synlar ... , p. 177-178 ; J. OI NGT, O. c., Ln ex,
p. 240-241. §6 35-37 aut... contendant... aul oonoeclaDt
12-13 Pawus... eiusdem euangelii... testis. Tand is que dont les valentiniens échappent à ce dilem";;;. _io'.I1"~
Marcion utilisait principal ement l'ÉpUre aux Galate.s (Ga l. ~, des t rois races d 'hommes, voir supra, t. l, p. 54
Il s. ) pour taxer les ap l'ltres d'ignorance, et leur fa 1re enseI- Va l. XX IX; IRÉNÉ E, 1 Haer. VII, 5; Eu. TIrA.
gner un « autre » évangil e que celui de P~ ul (cf. P:aes. ~X IlI, Tertulli en entreprend d'ailleurs de les réfuter plus
1 : « Proponunt ergo ad suggill anùam 19noranliam ~lJ qu a m en démontran t que tout ce qui n'est pas proprement ~H~?~
apostolorum quod Petru s et qui eum . eo .reprehensl sunt a que dans l'âm.e d '~d a m. y est venu après coup (cf. An.
Paulo»; Tertullien répond à ce tte obJ ectIOn en des termes 1-3 : « Quods l umformlS natura animae ab initio in
presque identiques cn Praes . XX III, 5-11; 1 Ma rc. XX, ante tot ingenia, ergo non multirormis, quia uniformia
1-4 i IV Marc. II, 5 - Ill, 3 ; V Ma rc. II,7- III, 8), les ingenia, nec triformis, ut adhuc trinitas valentiniana ca't,d$~
valentiniens usaient de 1 Ti m. 6, '20 et II Tim. 2,2 po ur quae nec ipsa in Adam recognoscitur. Quid enim Aoi,Pit.t1ti
soutenir que Paul avait eu un enseignement secret et qu'il Bio? Si quia prophe tauit... hoc postea obuenit cum d
avait transmis un évangil e occulte (Praes. XXV, 2 : « Qua~­ a~entiam i~mis it, spiritalem uim, qua constat prophet.ltf
dam enim palam et uniuel'sis, quaedam secreto et paucls SI et malum ln eo apparuit transgressionis admissum, nec h~
demandasse quia et hoc uerbo usus est P aulus ad Timo- naturale deputandu m es t, quod instinctu serpentis operat~
theum : '0 Timothee, dep osilum custodi' » ; ib. XXV, 8 : est, ta?1 non naturale quam nec materiale, quia et materlalt
«Sed nec quia uoluit ilIu m haec fid elibus hominibus deman- fldem .1am exclusimus. Quodsi nec spiritale nec quod dicltuc
dare, qui idonei sinl el alios docere, id quoque ad argumentu m materlale proprium in illo fuit (etsi ex materia fuisset mail
occulti alicuius euangelii interpretandum est »). Cf. IRÉNÉE, semen) , superest u t solum in illo et unicum fuerit naturale
III Haer. II, Z; III, 1. quod cense tur anim ale, quod statu simplex et unirol'lhe
defendim us ~).
17-18 ... dum ex semine Dauid. Cf. Prax. XXVII, 11 , où
les versets 3 et 4 du ch. 1 de l'Épître aux R omains son t ci.tés
ensemble comme t émoignage des deux natures du ChrISt.
L'application anti-docétiste de Rom. l , 3 remonte auX CH APITRE XXIII
épîtres d'IGNACE n'ANTIO CHE (Smyrnioles l, 1-2: ... m:7rÀ7)~~8
CPOp7)fLtvoue; de; ..ov KUpLOV 7)fLWV, &'À'Yj8we; oV'ret Èx ytvouç 6~ . ~ontre la virginité de Marie in partu. Comme l'a prédit_
xnà crapxlX, u[ov 0e:oü XIX ..&. 8fÀ7)f.Let xcd MVetf.LLV 0e:oü ye:yE.vV7)fL,~OV ~~elllard SiI?é?n (§ 1), la naissance virginale du Christ, iii....
clÀ7J8we; É)( 7rlXp8tvou ... &'À-1j8wç bd IIov.. (ou IILM..ou xlXt Hpw o~ (§ 2~ontradlctlOn, alim ente les controverses des hélrétiCri.
-re:..papx ou XIX87)Àwf.Lévov imèp 7)f.LWV Év GlXpX(; Tralliens, I X, l, e d 1 3 ). Cependant, l 'Écriture indique que Marie, vi.q.tl!. .~1
Éphésiens VII, 2; XX, 2). D'après la suite, il semble qu on e a conception, cessa de l'être quand elle eut enrulti6!_~11111
CHAIR DU CHRIST
~.pocrypb.) qu'Us jn~oquent en sens Cet apocryphe d'll:.s61t1
leur fuLure condamnation .( § 3-6). . de FLAVIVS JOSftPB& (cf;
Uelpetre ce chapitre eL la lettre édItée par MIgne utilisé par CL~MENT DB Ro••
.,.,.uM. ID d Jérôme que nous indiquons dans nos (SC 167, P',45-46 et 113, n.
PII- 1. œuvna i • alé et étudié par J. MAD oz, • Vestigios CLÉMENT D ALEXANDRIE
""",",III., • été ~ ~octrina de la virginidad de Maria en la rapporté à Ézéchiel; cf. J.
ZI11'fri
~~~l~a.:fc:~ !egrotum, de uiro perfecto' », dans Eslu- Ezechiel Apokryphon. L'un dei
tif" Becl,,'tJ,lictn 18 (1944), p. 187-200. ment découverts à Nag Hammadl,
le même passage que Clément de Rome
valentiniens en usaient habltuellem;'

4 _am
10. Le ligne de contradiction
oODtradiciblle. Cf. ORIGÈNE,. llo,!ûliae in Lucam
P. LABIB, Gnoslische und Hermefi,clrc
und Codex V l, G~Qckstadt, 1971, p. 84 __IR
SC""'.ri
XVII,4 : c Omnibll!\ quae narrat hlstOrJ~ de sal.u~tore Codex II, p. 135, lm. 30 - p. 136, lin. 1).
contradicitur. Virgo mater es.t, s~gnum es.t, CUI cOl~tradlcltur :
Marcionitae conLradicunt hUlC slgno ~t alUnt pell1~us eUf!! de 10-11 a nobis magis dici conneniret. cr. EpIPlitAKIl.!It
muliere non esse generatum i hebiomtae, contradlCunt Slgno XXX, 30, 3: ... où ..tTOXtV . rnEt3lj oô -dTOx&vi) J4crplld~"
dlcentes ex uiro et muliere ita natum esse ut nos quoque &v3p6ç ... ; CLÉMENT D'ALEXANDRIE, Stro1lUlfu
na8cimur ...• ... où -rt"OXt ... wç <Xv È~ IXU't"~Ç oux bt ouv3uœap.oG cNi~. .1t
Conlradicibile (T) paraU préférable à quod conlradicelur (0)
qui s'aligne sur la Vulgate: il s'agit d'un ~apax, sans do~te 12-13 non uirgo quantum a parin. Sur les raisonl
dO à une tentative personnelle de Tertullien pour tradUl~e incité Tertullien à prendre cette position, voir 'UMa
très exactement clv·nÀty6f.Ltvov (sur quelques hapax en -118 p. 55 S. Toutefois, rien n'autorise à croire qu'U ait
et -bilis chez Tertullien voir H. HOPPE, Synlax ... , p. 116). ment soutenu que Marie avait eu d'autres eDlote
Sur l'exégèse d'Iso 7,14 dans le contexte de la polémique Jésus (cf. Carn. VII, 2). Irénée décrit en ce. tm.....
anli-juive, cf. J.-C. FREDOUILLE, O. c., p. 264-265. naissance du Seigneur : « ••. lui, le pur, ouvrirait d'~
nière pure le sein pur qui régénère les hommes en Dl-.
9 academiei isti. Cf. par ex. SÉNÈQUE, Epistulae morales 88, q~'il a lui-même fait pur ... Il (IV Haer. XXXIII, 11). To-.it
5 : •... academicum omnia incerta dicentem ... » i on peut
rapprocher ce passage de An. XVII, où Tertullien rend le
fOIS cette formule ne dit pas clairement que la mère de a..
est toujours restée vierge : «ouvrir le sein d'une mlllPltii
scepticisme académicien sur les sens de l'homm e responsable pure D peut, à la rigueur, ne rien signifier d'autre que norl!
de toutes les erreurs des docètes. c~nc~bitu. Dans ce cas, le texte que nous venons de citer n
Peperit et non peperit uirgo et non uirgo. Cf. 111 Marc. dIraI t pas plus que Tertullien ci-dessous: « Quis uere sanctûit
VIII, 2. Il s'agit du Christ de Marcion: « •• • non erat quod quam sanctus ille dei filius? Quis tam proprie uuluam
uidebatur et quod erat mentiebatur : caro n ec caro, homo per.ui.t quam qui clausam patefecit? (Carn. XXlU~
nec homo. Proinde deus, opinor, nec deus» i cf. ORIGÈNE, OplDlOn contraire d'E. DUBLANCHY dans DTC 9·, B.U. MCII'iIIJ
Comment. in Ioh. X, VI, 23 : Oi>-rwç <1.\nov cXÀ1)6l:ç d7tt~v &v6pw7to V C. 2369 S.
xcd OÙX &v6pw7toV . &v6pw1toV f.L~v X<1...O: ..0 6&v<1."ov 3tX"LX6v, oùx &v6pw-
§3
xov 8t X<1...a ..o IXv6pw7tou 6tL6..tpov (SC 157, p. 396 ). Mais ici dans 13-15 ut ideo non pepererit ... non es uisceriblll nia . . .,
Carn., la première partie du texte s'inspire d'un apocrypb~ Cf. Carn. XX, 1 i XXI, 3 et supra, t. l, p. 55.
d'Ézéchiel, mentionné ci-dessous (§ 6), et connu d'autre par
de CLÉMENT D'ALEXANDRIE (cf. Stromates VII, 94, 2: Tt-ro xt
xcd où .. hOXE, <Pl)crtv -1) rp<1.<p-f)) et dont le texte exact n~u~
2°. En quel sens Marie est à la fois viere' et nOll
est transmis par ÉPIPHANE, Panarion XXX, 30, 3: r:J. 17-18 lux lux... hoc a malo est. cr. Prau. XXVI,
U~ETOtt -1) 8&f.L<1.ÀLÇ xcd ÈpOÜCHV . où ..hoxtv. Prax.
IX, 4, déjà cité supra, t. l, p. 125 et il DN."''
- LA CHAIR DU CHRIST
' • ..It d'un autre appel au compendium
Cam. XIII, t : 11 • "','num Du moment que nous disons
10l'lque de la Iltlu nom . '
femmes, • nlhil lnturult . .
Par conséquent, pulequ'tllle.r..
et même «magis patel8cl~a q ...~
".,..U. noue cUIone non u,rgo. bien moins vierge qu'une autre

.1 olaOlam patelecit P On peut comparer


19-t6 . . . aapât... ORIGf!;NE (llomi/iae in Lurom XIV,
tout ce para~aphe à ex eo uod uuluam malris aperuerunt,
plus brutale ... Il faut r~~~~:::~
Tertullien n'a cherché à se
des arguments aussi rudes et aUlIll'
7-8) : • MucullD;, q~ae tur aite allure domini : omne, inquit, C. WEYMANN (Sitzungsberichle der
I&Dcla eraDt, 0 ;re an., uuluam sacratum quippiam sonat. Wissensch. zu Manchen, 1893, II, p.
maICulinum quo , apJ~' utero elTl~bum marem dixeris, non sic formule « mater antequam nupta. d'AJ'11l;U
Quemc:~~:; ~~I~ominus Iebus, quia omnium mulier~m non « uidua antequam nupta »). Mais, voir 1.. rill"",1I
aperlt 1 1 n r ed niri coi tus uuluam reseral. Malrls uero de T. D. BARNES (Tertullian. A Hilforlcal
part~8. n Dt IS S e Ilulua re erata est quo et partus edîLus, Sludy, Oxford 1971, p. 256-258) sur l'InDu.,..
domlJll eo empor , d t
e t terum et omnî dignaLlOne ueneran um an e aurait pu exercer sur Tertullien.
qutla1 Sltant un~~risti rnasculus omnîno non Letigi t. » Sur la
Da u a em , 0' ê
contradiction entre ce texLe et ceux ou fig ne a ~~
m e au
30 non ex uirgine sed ex muliere. Exégèse rigow~eQi
contraire la virginité de Marie in parlu (v,g, HO,!llllae I.n opposée en Virg. VI,2-3, où Tertullien commente
Leuiticum VIII), cC. II. CROUZEL, SC ~7, P" 36, qUI ~envo~e némenl Gal. 4,4 et Le 1,28 (Benedicta tu inter malWe
à C. VAGAGGINI, JUaria nelle opere dl Ongene, Onen/a/lO « Nunc uero non quasi iam nuptam mulierem (= ,_"'"
Christiana 131. Malgré les autres rapprochements rel,ev~s mariée) Mariam pronuntiauerunt, sed quasi
cl-dessus (sI/pra, ad IV, 1 eL V, 2), nous ne croyons pas quo Ori- reminam (= être du sexe féminin) etiamsi non spiODlltiït
gène se soit inspiré de Tertullien: tous deux ont les memes quasi hoc a primordio (cf. Gen. 2,23: tve est m.....
préoccupaLions anli-docétistes, et tous deux achoppe~t sur alors. qU'e!Ie est e~lCor.e vierge) dictam ... Hic certe nihil ~
la même traduction littérale du nom hébreu du premier-né phetlce dtctum utderl potest ut futuram mulierem, id . -
cn, '~!J, aperiens uuluam, auquel ils s'efforcent de donner nuptam, apostolus nominarit dicendo factum ex muliere... ' j
u~"se~; spirituel. Sanctus ille dei tilius ,s'inspi,re de ,Le l, 35 : sur ce texte, cf. supra, ad VII, 2,
« ... quod nasceLur ex Le sanclum uocabltur fihus dei»; ~oton.s
qu'en Prax. XXVII, 4, Tertullien nie que ce verset s.applI- §6 32-33 de uacca illa quae peperit et non peperit. Sur ce texte,
que à la chair du Christ: « Caro itaque nata est, caro Il~qlle cr. supra, ad XXIII, 2. Quant à l'application à la Vierp
erit filius dei» (position de Praxeas), - Immo de spmtu Marie, elle paraît tout à fait naturelle, même à tPIPHANB
dei dictum est» (posilion de Tertullien). (Panarion XXX, 30, 4), qui relève les passages où l'tcriture
préfigure la mère de Dieu comme une M!J.ŒÀI.Ç : Kœ\ /Son l'lv
25-26 Ceterum omnibus... Ita, quae... A notre avis, la M!LIXÀlÇ ~ 7tIXpOÉVOÇ xa.ÀÛ't'a.l .. . axoue: 't'OÜ v6!J.ou ÀéyoV't'o;' Ni.
correction de celerum des mss en celeris par E. Kroymann, crOl. M!LIXÀtv 7tUPP<Xv ... E. Evans (éd. Carn., p. 179) observe
E. Evans et les éditeurs précédents s'accorde mal avec le à Ju~te titre que MfLa.ÀlÇ s'applique couramment, en grec
sens général du texte. Loin de vouloir souligner le c~rac tère tardif, à des jeunes filles. Il y en a même des exemples l
extraordinaire de la naissance du Christ, la polémique de l'ép.oque classique (cf. ÉPICRATE dans tLIEN, Hiafoiru
Tertullien s'elTorce ici de le minimiser, de crainte que ses
~artées 12, 10; cf. ~oüç : PINDARE, PythiqUe3 IV, 141.
adversaires n'en profitent pour soutenir leur docétisme. L,a SCHYLE, Agamemnon 1125),
seule chose qu'il faille reconnaître, c'est que M~rie éLa~t
vierge au moment de la conception. Mais c'est bien t~u l'
Pour tout le reste (eelerum), elle entre dans le cas gen era o

«omnibus nuptiae patefaciunt». Car nous venons d'apprtn-


dre qu'elle aussi est nupla, au même titre que les au res
CHAIR DU CHRIST
3-4 DIO uooahala .....L~
2 : • Fides nominum 1811"1""
cet argument, voir .upra, t..........::11
CHAPITRE XXIV
§I 7-8 Ego som... aHque ... UIII!......
orcé dans les dernières lignes du tique très large de ce veraet
pounulvant un tbè~~. aménumère les textes où l'l!criture praeter semetipsum non e88e J
cbapit.r. XXJII, Terlu JI~~vance toutes les hérésies (§ 1-3), lalriam tam nationum quam
dMlgne et condamne,à t u'un prélude au jugement der- ticos qui sicut nationes manlbuslta
Celle condamnation n r~8 oni. la chair du Christ, qu'ils ont si
Dier quand 118 reconna r cantur, id est alium deum el alium.~~=!!
Indl;nement blasphémée (§ 4). Marcion et Yalentin (cl. Val. XXI;
comme beaucoup d'autres gnostique~ llD.PUtli.
à la fatuité du Démiurge (=' A~ dans
10. Let trait. do Saint-Esprit contre les hérétiques
Pierre à Philippe, Nag Hammadi Coda VJ;q.iII
DI t alias iaculatur. Le sujet de cell e phrase e~l qualifié de Dieu aveugle dans l' Hupo'f.. .-
1 Q~o~'ie. ~ ;'SPJ'Ît comme dans les deux phrases précé- (Nag Hammadi, Codex II, p. 46), préci86mea~
bien e • alll - 'l' ïe qui apparaît dans tous les manuscrils avoir prononcées. Sur l'emploi de ab.que au __"'~I'"I!
dentes, et non ~a, < , dèl . ou de praeter, voir G. SCARPAT, éd. Pra., p,.
O. La faute parait remonter a leur mo .e c~mmun ~
:,uaf:8u~Cété faussement lu et Elias: comme le~ cltatlO~s qUI J. H. WASZINK, éd. An., p. 465.
. t At'll'ent d'Isai'e on a d'abord corngé Esaws el
su i valen \' < , • • El' (PM) 10 Aeonum genealogias. C'est l'unique allusion de
Elia8 (sic F X), puis on a tout à fait supprlme las . . traité au mythe valentinien; sur les raisons de ce
Quant au fond, l'ulilisation d'Isaïe à des fins po~ém~ques voir supra, t. l, p. 43 s. Tertullien se réfère évildellDD'"
(tout d'abord anti-juives) remonte au~ évangiles" c}. 1 Tim. l. 4 (f.L1)8€ 1tpOcrÉ:XELV (.I.u6o!ç Kcxt "(!V!lXÀoytœLÇ ctm. .""
Mallh. 15, 7-8 : 'T1toxpLTIxt, XIXÀWÇ È1tPO<p1)7EUcre:V, m:pt U(.I.WV comme en Praes. XXXIII, 8 : « Sed et cum genealoglu
'HcrlXtlXç Àéywv' 0 ÀIXOÇ OU'l"Oç 'l"Orç XdÀEcrtV (.I.e: 'l"L(.I.~, x.'l".~. Le termina tas nominat, Valentinus agnoscitur, apud ""'.
procédé est ensuite repris par JUSTIN dans les mernes mlen- Aeon ille nescio qui noui et non unius nominis generat ex
lions et précisément avec certains des versets que nous f:harile Sensum et Veritatem.» Cf. aussi Tite 3, 9.
lisons ci-dessous : 1 Apologie XLIX, 6-7 : "O'l"L 8€ 1tpOEyL-
vwcrxt'l"O 'l"cl 8Vcr<p1)(.I.1X 'l"IXÜ'l"1X ÀEX61)cr6(.1.EV:X (= imo 'l"WV Iou8cdw_v) 14 energema Apelleiacae uirginis. Cr. Prau. XXX, 6 J
X'l'l"cl 'l"OV XpLcr'l"OV o(.l.oÀoyouV't"wv... cXXOUcrlX'I"e: 'l"WV ~pIXXUE1tW~ u ... cuiusque (sc. Philumenes) energemate circumueD.
c!PlJfLévwv 8Lcl 'HcrlXtou. "Ecr'l"L 8€ 'l"1X~'I"IX' OUIXL 'l"oiç ÀéyOUcrL '1"0 :À~~ (sc . Apelles) quae ab ea didicit Phaneroseis scripsit•• Jttul\
TtLXpOV xlXl '1"0 mxpov yÀuxu, et Dwlogue CXXXIII, 2 s .. donné que energumenos signifie «possédé du d6moll'à
"(eXp 'l"OÜ 1tpo<p~'I"OU 'HcrlXtou 1tpoe:mcr'l"<X(.I.EvOÇ Ô 0e:oç 'l"CLÜ'I"1X (.I.ÉÀÀELV (SU LPICE SÉVÈRE, Dia/ogi l, 20, 9 : .omnia ilIa quae
À Il es t
u(.I.ciç (= 'l"OUç 'J ou8lXtouç) 1tOLe:W XIX't"1)P1)crCL'I"O Ou'l"Wç X .'1" .,
- , !(
l ene~gumeni soient ferre perpessus ... »), energema devrait.
possible que le Synlagma ait aussi diri~é quelqu~s , ~:rs~I~ déSIgner l'effet de cette influence diabolique, comme le)ap
contre les hérétiques En tout cas, on ht dans IREl\E , A. BLAISE (o. C., p. 308). En fait, il semble qu'il fai
Baer XYI 1 (SC 211' p. 290) : «necesse habemus ... ostendere Comprendre avec E. Evans (éd. Carn., p. 182) que TertuDte1l
. apostolos)
" . d ~ ~o,. ueru J11t
eos (sc. non solurn nihil tale senslsse employan~ l'abstrait pour le concret, entend parler
ampli us et significasse per spiriturn sar:ctuI? qUI m~lper~~_ ddémyon meme qui était cause de ces visions (cf. lU
talia docere ... » L'idée, que les apôtres mspnés p.ar 1. ES~nir Q l, 2).
Saint ont dénoncé et condamné toutes les h~rés~es ~;'III; §3 15-16 Q'
occupe une place importante dans Praes. IV , Y ,X t de « At. ~ negat ... antichristus est. Cf. Praes. XXXIII.
XXXIY (on trouvera ci-dessous les rapprochernen s qui ~~ ~Plstula eos maxime anlichristos uocat (le. IOJ_~
détail). nstum negarent in carne uenisse et qui non pu_,-.
.,..fA.IR DU CHRIST

JI: ftlfU dei 'i1Iud Marcion, hoc Ebion uindicauil • el


J, -:. - ' 1 Jn 4, 2·3 est repris dans l'épUre de
"'phésieo8 (VII 1) dans un conlexle anU·
debuisti quod iUumau::~:~!
conspici pateris q
intellegi uo1uit uox tUa de
Polycarpe aux J:, XVI 8 l 'l l' hune audite, id est non
'.' a CI, ~ IOn est
,
docèLe. Chez IRÉNÉE, III Haer. uox sola sine ostentatione
~6e d'une diatribe contre la théorie .vale~t!menne du
CbrI.t mulUlorme : • Igitur omnes e~tra dlsposlt,lOnem sunt tation valentinienne, cl. gv. Pll.;tlalfi
ut.ub obt8ntu agoltlonis alterum qUlllem ,IesuOl m~eIlegunt, à ses disciples dans la gloire de .MrIMi..
~Lerum nutem Christum ... QII08 et d?mmus r,lObni c~uere polit, il '~ltaift devenu grand. Mala Il a
praedlxit 8t disci~ulus eius Johannes III praedlcla epu:itola pour qu 1 sussent capables de le Và"~.iii
Iuger8 808 praeeepit dicens ... ~ (cC. II Jn 7-8 el 1 Jn, 4, 1-3). jour-là ?ans son action de grâces: 'Toi
Sur le seos général de l'oppositIOn entre Jésus et Christ dans ~a lum,lère, à l'Esprit·Saint, joinl leI·II4tL1lllI
le valenUni m(', voil' supra, L. l, p. 50 s. Images. » Autrement dit, les discipl88 118 --:=~
transfiguré que dans la mesure où celui-ci .,.
20-21 alinm elapsum... detentum. Il ebt dair, d ·apr~t. leur nature spirituelle, et cette vision équ1v~
IV Marc. "111, ~-3, que Marcion citait Le 4,30 comme un renc~n~re ~ de leur ~ng~, de leur image céleste.
argument en faveur de SOli docélisme : « IIic primum mallu!:> PassLUu.s, .ass?clé cI·dessous à ignobili., 88t un
ei iniectas uniruaducrlens necesse habeo iam de subslan(ia pan do, qUi slgmfie «commun, répandu, aCC68llbl.
el us corporali pracflnire quod lion possit phantasma credi nombre )) ; cf. 1 Vx. II, 3 ; 1 Marc. VII, 1 ; Pud. Il,
qui contactum el quidem uiolenlia plenum detenlus et cap lus 24 alium resuscitatum. Plus encore qu'à l'existence
el ad praecipilium usque prolracl us aùmiseril. Nam etbi ~e Jésus, qui n'a ~té qU'une.apparence, les gnostiqu88
per medios cuusit, scd ante iam UiOl expertm; et poslea IIltéressés au ~hflst ressuscité, dont ils prolongent le
dimisslIs, 8cilicet 80luto, uti adsolel. tumultu, uel eliam sur la terre, bien au-delà des quarante jours dont parl81ll\llll.
inrupto, non tamen per caliginem eluso, quae nuIli omnino
taclui succidis et, si fuisseL.)) D'un autre côlé, selon les
1- c./ es .des Apôtres. Cf. H. 1. MARROU, c La
1 h~stOlre dans la Gnose valentinienne », dans ICOG, p.
valentiniens, le Jésus qui avait comparu au tribunal de qUI donne les ~r~cisions suivantes: « 18 mois le plus 8011l-W_
Pilate n'étail déjà plus « pneumatique )), mais simplement chez I~s valen~lme~s, comme d'ailleurs les Ophites, Ma Jo
psychique (cf. IRÉNÉE, 1 Haer. VII, 2; supra, ad XVI, 1). da~s 1 AscenSIOn d Isaïe, 550 selon)' Apokryphon de J~
Le thème est d'ailleurs loin d'être isolé dans le gnosticisme: vOire Il ans et quelque dans la Pistis Sophia J. Natureu.
cr. par ex., le Christ de Basilidès, entièrement incorporel, à
~ent! c'est àyimage de ce Jésus, purement spirituel, et qui
qui, d'après IRÉNÉE, 1 Haer. XXIV, 3-7, se substitue au
dern~er moment Simon de Cyrène, et qui échappe ainsi à la
..a rle~ à vou' avec le Jésus psychique de la Passion, qu'ils
S Imagl~ent non pas ressusciter plus tard, mais être d6lè
PassIOn. ressuscités (cf. Carn. XV, 3).
21 alium in secessu montis ... Pour l'emploi de secessu el
l'opinion personnelle de Tertullien sur la transfiguration, cf. 2°. Le jugement dernier
Mart. II,8 : « Hoc praestat carcer christiano, quod eremuS §4
~rop?etis. Ipse dominus in secessu frequentius agebat ul ~t26 Sed bene quod idem ueniet de caelis. Pour le S808 d,
ar ourn~re bene q!l0d, « il est heureux que ... il sumt. qU8._
hberlUS oraret ut saeculo cederet. Gloriam denique suam
discipulis in solitudine demonstrauit. Auferamus carceris f. quoI TertullIen affecte de laisser l'adversaire
nomen, secessum uocemus.)) d:rr~u.r en évoquant de son côté le point sur lequel il 81\·.
9uant ~ Marcion et aux valentiniens, ils voyaient dans c~l J. P \~mpher, cf. Ap. VII, 13; XXIV, 10; XL,
épisode 1 une des preuves les plus claires que J ésu~ é~alt voir 'Ie tLT.ZING, comm. Apologelicum, p. 64. Quant. au
messager d'un autre monde. Pour l'interprétation marciO filte , nol errlble tableau qui achève Praes au ch
ct. IV Marc. XXII, 1 : « Iam et hoc uel maxime erubescere val~~tl'nc~mmentaire de XVI, 1 concern~nt. l'at·.tit,udl6.~
lens.
CHAIR DU CHRIST
ne niait pal le deuxième avènement 3-4 Quod et lo1um • •
~::~._~' e période d'autant plus redoutable exposé de la vérité d8Vralt
~~ pddlN d ~teur le sachant vaincu, les persé- entrer dans des réfutafJo...
_ ......... que le , rès
D
IV
Marc. XXXIX, 10, il main- Praes. VI, l, où Tertul1ienra]~1N1l1
. . . . . daVaDtap· . a~ Et tunc uidebunl filium hominis ne faut pas discuter avec
--" Le t1,27-28 . lurima uirtute. eum autem haec la première admonition :
uealentem de caeltil c~~itfs capita quoniam adpropinquabit recusandum, quod peruersus
leat ertplia UOI e l eu ,
selTlctipso damnatus D. NatureUemeut, chili
redempU~ ueltr~~~ de saeuierunl, cf. supra, l, 1 : «Christi auquel Tertullien ne s'est jamaia tenu
pour 1 expllca uaestionibus distrahunl. » On peut compa- puisque? ma~gré. sa résolution à la fin de
quoq,ue carn:md : Tertullien fi un fragment d'HIPPOLYTE, •.. , cerlls ellustIs et necessariis p~ae.ICI'!IDt!"
NI' 1 atUt~: Grande Ode : Ol yo:p 'tov uto" ,"oG 0E:oG ~"acxp",o" a conlatione. s~ripturarum .l, déci...
Irag.
vIN "il
s:; 'CJ)(oV'tc,; tltLyvwaov'tcxt cxù'to" xpt-rl)" ~" 86t:1l 1tCXPct-
~'VW _ L ~86t"(o) aWllcx'tt ûôpt~6fJ.E:"o"", (P. NAUTIN,
discuté les opmIOns de ses adversaires en.
• les écritures dont ils se servent. (al6rlrnaltta~
"v6jA8W11 "ni" W" " '" ... ':'" ) en ce qui concerne Apellès et Marcion, comme
Dolliu d'Hippolyle el de AU/lion, p. 20 .
supra, t. l, p. 84 s.). Toutefois, en aftlrmant qllltU_
30.33 qui affirmant ... oero non iam. I~ semble que les troi.s sion était superflue ex abundanli (cf. Carn. 6)
'lions présentres ci-dessous apparttennent aux valen.ll- d'avance pour gagnant et se réserve d'oPPoeer'801l
~f:~8 et se rapportent au Chri. l psychi~ue siégean~ à 1~ .droIte tous les autres hérétiques qui se présenteraient DBI'.JHIi
du Démiurge, • afin qu'ils pUIssent vOIr dans celuI q~ Ils ont (voir supra, t. 1, p. 110 s. et F. REFOULÉ, éd. Pra•• ,
transpercé' (Exc. Theod. 62) : a) Ce Christ psychIque ~st p. 36-37) : tel est le sens de la formule «quld non.
en efTet vidé du Christ pneumatique remonté au Plérôme (lb. aduersus omnes praeiudicauerimus ».
1 l' cr. Res. IX,2 : r Absit, absit, ut deus manuum sua:
r~m' operam [sc. carnem] ingenii sui cUl'am, adf1~tus SUI
uaginam ... » ; et VII, 8) ; b) Étant de nature psychique, sa
chair est de même nature (tanlumdem) que son âme; c)
ou plutôt, comme le prétendent les va~entinie~s, i! n'a plus
§2
mot.s du traIté et l, 2 : « Renuntiatio (eius 8C. carnis
dablt legem nostrae resurrectioni. »
~ette conclusion un peu lourde pourrait bien avoir
Q.
9-10 claus~la... commonefaciat. cr. Carn. l, l, lea pr4. .IIIii~:

de chair du tout: le Christ visible de l économIe n a plus de r~Joutée par la suite, Res. ne paraissant pas en fait ebronolo-
raison d'être. glq.ueme~t voisin de Carn. Outre les indices stylistiquea et
scripturaIres qui plaident en faveur de l'ancienneté de Cara.
(cf. commentaire, ad VII, 1 ; VIII, 1 et supra, t. l, p. 2380),
nous avons relevé les incertitudes de son anthropologie (ct
CHAPITRE XXV co~m.entaire, ad XII, 1 et supra, t. l, p. 133 s.), l'anU-
fél~l11111Sme de certains développements, qui n'épargne paa
~eme la mère de Dieu (cf. VI, 1 ; VII, 6 s. ; XVII), et observ6
Conclusion out au long du traité une méthode herméneutique . .
f.ec~de par versets isolés et non par larges tranches 48
2-3 carnis in Christo et ex uirgine natae et humanae: comme dans Res. et dans les deux demiers J.hIN
de crlture,
Tertullien reprend ici les grandes d'~vlSIOns
. . de l'ouvrage.
' III et Marc.
ex uirgine nalae correspond aux chapItres XVII à XX e
.. 010' humana
s'oppose à la formule caro per u~rgLnem n '. t
correspond aux chapitres 1 à XVI et s:oppose suc~esslve~~~o
aux opinions marcionite (caro pulallUa), apellélaq~\ (liS)
siderea), valentiniennes (caro animalis ou caro sptrL a .
L'ouvrage anonyme Prafj_.lnldi,..'
entre 432 et 435, par ARNOBB La
,Le Praedealinalu, et le péla,.."....
ERRATA DU TOME 1 ancienne e/ mtdUvale 35 [1968], p. 8
Tome 1, p. 171.
Au lieu de: tire:
h) T (Trecensia). Ajouter à la fin du . . . . .
ne s'est pas faite jusqu'à présent (Cf. E. I\Jlcnrll~l.III;l
rrag. Sur ta Pdque Frag. o. c., et E. M. BUYTABRT, éd. d'EustBB d'2...... _ ...
p. ~t, n. 3
VI
III en latin, t. l, La collection de Trolla, LOUVain 1 "
p. 91, 1. 3 nous a donc semblé qu'on ne pouvait parvenir l4.........
II l, 7
p. 91, n. 1 VI,7 et incontestables sur le nombre et le r6le dei dltrêrentAle
nongnoslique non gnostique
p. 97, n. 2, 1. 4 Tome 1, p. 201.
8t~Lœ
p. 102, n., 1. 3 8t~(œ
Mc 14,34 IRÉNÉE, III Haer. : l'édition citée dans notre bU)l1~'Iit.
p. 138, n. 3 Mc 14,36 désormais remplacée par celle d'A. Rousseau-L. Doutreleau
de dei inobauden·
p. 146, n. 'l, 1. 8 de inobaudentia dont nous n'avons pu tenir compte que pour notre ,. voltQ.~
tia p. 319).
g. Zach. l, 14 g. Ct. Lc l, 35 •
p. 270, app. script. • •
h. Cf. Lc l, 35 h. Zach. l, 14
p 272, app. script.
f. Cf. Gen. 8, 16
t. cr. Gen. 3, 16
29
Durant l'impression du premier volume, nous est parvenul'QUYlI.
p. 282, app. script. de:
p. 307, app. script. 9 14-29. Lc 9, 37-42 k . ... Mc 9, - T. D. BARN ES, Ter/ul/ian. A Hislorical and Liferal'Jl Studg. ~
k ... , Mc , Lc 9, 28-36.
1971. L'auteur remet en cause les données historiques, généralem_
admises depuis P. Monceaux, sur la vie et sur la carrière de Tertullla,
à partir d'analyses très minutieuses, mais partois contestables po.
certains détails (voir la recension de P. PETITMENGIN, • TertulllQUI
rediuiuus., dans REA 19 [1973], p. 177-185).
En ce qui concerne la chronologie des œuvres de TertullleD. ~
constatera sans peine que nous ne sommes pas d'accord avec lu wu
que T. D. Barnes expose p. 30-56 de son volume. R. BRAUN (veit
• Un nOUveau Tertullien J, dans REL 50 [1972], p. 67-84, spAclal"'MQ\
p. 79 Sur la chronologie des cinq livres de Marc., et p. 81, oil elt""
notre article no 1 sur Carn.) présente les raisons pour leaquene"
maintient l'opinion qu'il exprimait dans son Deu. chri&fia
(Excursus l, p. 563-577).
e ajouterons que: l'information de T. D. Barnes sur les bêlrtII
Nous
dt u .u siècle nous semble insuffisante. Citons par exemple la
abon qu'il d
d onne (p. 125) des polémiques engagées par
ans Carn. : 'Marcion was envisaged as the principal advt1_
ADDENDA

&Ile lM ..,.. Cltrlll'• • Ce D'ut pal parce que cet héréUq~e est com-
_ _1_ '0 eet l'advenalre principal de Tertullien. En tait,
...UU p....-- qu
ln ebapttrel ..ulement BODt dlrlgéa contre. lUI,
.. ' e t t relze
. co~tre
~_
lM ..._"_I. Sur la m.me page, l'auteur contmue
'l' _ _ Dl.
: • He (MarCIOn)
t Ch . t' .
clIDIed th IncamaUon and the buman nature 0 rIs, 10 whlch
Ile "a. ro:owed by two dilclplea who later ~ese~te~ hi~, Apell~8 ?nd 1. INDEX DBS
ValenUnu•.• A notre connal88ance, Valentm n a JamaIs été dIscIple
de Marcion. Carn., 1,3 distingue soigneusement le cas .d' ~pellès,
dllciple et traltre è Marcion (dilCipulus el paslea deserlor tpSIUS) du
CIl de Valentin, disciple de l'eglise et renégat à la même époque que
Marcion (condj,cipulu6 el condeserlo r eius Valenlinus). La suite de
l'analyle (p. 126), aur la composition de Carn., n'apporte pas de
Dans les colonnes de gauche 1
chapitres ~u De carne Christi, 1~8 ~b~::-
et les dermers chilTres aux lignes d
'lT
18l. . .
b en pa _hl
el c aplt.ree.
ri
nouveauté depuis l'Introduction d'E. Evans. D'une façon générale, h
L cs cIres des colonnes de droite
lei et dans d'aut res passages, notamment dans la discussion de scnte édition (celles du tome 2 80 t d~etnVolent aullt,....
n a Ùlgu6el par dit
Carn. IV-V (p. 223-2'2·1), T. D. Barnes ne donne pas l'impression de
dllUnglll'r lissez neW'meut entre Ills vues réelll's des hérétiques rt J, l, 2 : 175 IX,B, 8 : ••
celles que ll'ur prêle Tertullien. 5 : 176
7,39-42 : 177
L'ouvl'agc mérite de rrtenir j'attention des historiens en raison de
l'ampleur dos prolJlèmes qu'il soulève. Il situe, d'une façon intéres-
2, 16 : 174-175
X,l, 1 : ••

II, l, 3 : 323'
sante, Terlullien dans la culture palenne et dans les courants litté- XI, 8,14-18 : 370--871
2,12 : 174
raires de son temps. Toutefois, le point de vue adopté par T. D. Barnes 5,39 : 373·
fait passer au second plan les controverses théologiques, qui tiennent Ill, 3,15-16: 175
une place prépondéranto dans le sujet qui nous occupe présentement. 6,44 : 177 XII,8, 17-18 : 37'--377-
C'cat unc approche de Tertullien très différente des perspectives 7, 45 : 177 7,38-40: 179,379-
ouverles par l'étude de Carn., et cela expliqu e pourquoi nous ne nouS 46-47 : 176 XIII, l, 3-5 : 380-
sommes pas référé davantage à cet ouvrage dans notre commentaire, 8, 54 : 332' 4,22 : 382·
malgré l'intérêt que nous avons pris à sa leclure. IV, l, 3-4 : 175 23-24: 382·
2,12 : 334' XIV, l, 2 : 386·
••• 6, 46 : 176 2, 12 : 386-
V,5,33 :176,340' 4,30 : 387-
R. BRAUN, • Chronologica Tertullianea : le 'De Carne Christi' et le 6, 39-40 : 177 31 : 387-
•De idololatria'., dans Annales de la Faculté des Lellres el Sciences 9,61 : 174 5,32 : 388-
humaines de Nice 21 (1974), p. 271-281. 10,65 : 342' 8,45 : 388--389-
L'auteur nuance sa position sur la date de Carn. Il écrit (p. 277) :
VI, l, 5 : 174 XV, 2, 17 : 390·
• dans les années 208-211, pour constituer son De carne Christi, dont
il (Tertullien) veut faire la praeslruclio d'un traité qu'il s'apprête à
3, 18 : 177,345' 5,37 : 393"
écrire sur la Résurrection, il reprend un travail non encore publié el VlI,2,12 : 352' XVI,2, 11-12 : 396-
qui avait été, lui, composé dans les années 200-203 t. Cette hypothè8e, 6,37 : 353' 8,21 : 397·
corrigeant celle du Deus chrislianorum, à laquelle nouS nous étions 7,46 : 176
XVII, 8, 11-12 : 400-
rallié (supra, t. l, p. 23), est probablement plus conforme à la réalité. VIII, 2, 12 : 358' 8,45 : 406·
Mais l'essentiel reste à nos yeux que R. Braun nous donne acte (p. 273)
de l'ancienneté de la matière du traité (à l'exception des chapitreS 1
et XXV), ajoutant même d'autres indices (p. 274-276) à ceux que • Sur RHENANV
la p. 171 spéc' 1 S et le Codex HirsQugi'TIIÏ& on se - - - ' -
nous avions tenté de faire apparattre. , la emenl à la n. 1. , ...~-
INDBX
420·
III, ~ ::r ~ ::-410·
XIX, l, 1-1 : 41'·
49 : 421·
XXI,I, 4·5 : 422'
8,16·19: 423'·424'
1 : "Ii· 4, 19·20 : 424' ·425'
t, t-e.i6: 414··411)' XXIII,I, 4 : 430'
" ....7: .. 11)· ... 16· 3,13-14: 178,431'
XX, " il : 417··4IS· 6, 25-26 : 432' -433'
t i3-i4 : 41S' Cet index renvoie aux référencel que 1l0Ur
.: 42-43 : 17S, 419'·
XXIV,I, 1 : 434'
notre introduction et notre commentaire, alad
ou mentionnés par Tertullien, relevés dans notre
pour ces derniers, nous signalons aussi entre Pateltlfll
et paragraphes de Carn. ; nous distinguons lei ClblUGdi."
suffisamment littérales par des chilTres en itaUque.
colonnes de droite renvoient aux pages.

Genèse Ezode
l, 2 : 382' 13, 2 : 304 (XXIÎI,
1,26 : 280 (XVII, 4) ; 16, 4 : 240 (VI, Il)
417' 23,20 : 388-
2, 5 : 280 (XVII, 3) ;
404' Psaumes
2, 7 : 276 (XVI, 5) ; 8, 6 : 1'10 (XIV, .."
280 (XVII, 3) ; 1'14 (XV, ~)
374' 8, 7 : 276(XV,6);.-
2,23 : 433' 18, 6 : 107 n. 2
3, 16 : 282 (XVII, 6) ; 22, 7 : 274 (XV,~)
405' 22, 10 : 195; 191 (xx, li
4, 1 : 282 (XVII, 6) 22,10·11 : 191 (XX, 4)
18, 1 : 236 (VI, 7) ; 386' 22, Il : 191 (XX, 4)
18, 4 : 218 (III, 6) 78,25 : 141 (VI, 12); 348-
18, 5 : 236 (VI, 8) 103, 1 8. : 386·
18, 8 : 238 (VI, 12) 110, 1 : 394· ; 41S-
18,20 : 236 (VI, 8) 132, 11 : 298 (XXI, 7) ;
19, 1 : 234 (VI, 3) 300 (XXII, 6) •
19, 3 : 238 (VI, 12) 425· ; 426-
19, 10 : 218 (IIJ, 6)
19, 16 Proverbes
: 236 (VI, 8)
19,24 3, 7 : 254 (X, 1); _
: 236 (VI, 8)
22, 18
25,228.
: 300 (XXII, 5) laaie
: 425'
32,27 l, 2 : 272 (XIV, 6)
: 220 (III, 6) 1 18 : 272
26,41 : 136 D. 1 j lU
(IX, 7)
1,18 : 1ft (XIV. 8) 83
l, If : 1ft (XIV. 8) 26, 55 : 306 (XXIV, 3)
l, 1 : 298 (XXII, 1)
1. tG : 117 ei a, 1 j 302 26, 57 : 306 (XXIV, 3)
1,16 : 195; 290 (XX, 2) 27,30 : 254 (IX, 7)
(XXIII, 3); 104
1,20 : 194; 290 (XX, 1)
(XXIV, 1) 27,56 : 244 (VII, 9)
1,20-21 : 296 (XXI, 3)
7, 14 : 112 (II, 1) j UO 28, 10 : 354'
(XVII, 2); B94- 1,23 : 294-296 (XXI, 2);
423 Marc
. " (XXI, 2);
3D' (XXIII, 1); 2,1 :212(11,1)
83
306 (XXIII, 6); 2, 11 : 212 (II, 1)
2,16-18 : 214 (11,2) 1,24 : 298 (XXII, 1) ; 1,48 :
423' 427'
4, '2-4 : 254 (IX, 7) 'l, 1-20:
9, & (LXX) : iro (XIV, 3) i 3, 11 : 298 (XXII, 1)
5, 34 : 272 (XIV, 6) 2,21-88 ;
387' 3, 32 : 240 (VII, 2)
5,37 : 302 (XXIII, 3) 2.23
Il, 1 : 298 (XXI, (;);
300 (XXII, 6) i 5,39 : 272 (XIV, 6) 3,33 : 240 (VII, 1); 349' 2,34 : ."l.ue
7, 18 : 248 (VIll, 4) 3,34-35 : 246 (VII, 12) 3, 1
425·
8,29 : 298 (XXII, 1); 5, 7 : 298 (XXII, 1) 3,22
35, 5-6 : 224 (IV, 1); 336'
427' 6, 2-4 : 240 (VII, 2) ; 351 ' 3,23 : 240
40,Z{; : 75 n. Z 8,31 : 254 (IX, 8)
10, 33 : 228 (V, 3) 3, 23-38 : 417'
43, 10 : 306 (XXIV, 2)
11, 5 : 224 (IV, 4); 336' 8, 38 : 228 (V, 3); 276 4, 30 : 78 et n.
45, 6-6 : 306 (XXIV, 2)
63, Z-3 : 274 (XV, 5) 12, 8 : 272 (XV, 1) (XVI, 1) (XXIV. ~
: 254 (IX, 6); 272 12,33 :248 (VIlI,4) 9, 2-8 : 307 (XXIV, 3) 406- j 436-
53, 3
(XV, 1) 12,41-42: 282 (XVIII, 1) i 10,47 : 298 (XXII, 1) ; 4, 31 : 148. 212 (II.
53, 9 : 276 (XVI, 2); 407' 388' ; 427' 324'
396' 12, 47 : 240 (VII, 2) 14,33 : 254 (IX, 7) ; 306 4, 32 : 327' • 3M-
63, 9 (LXX) : 272 (XIV, 6) i 12,48 : 18; 84 n. 1 ; 240 (XXIV, 3) 4,34 : 298 (XXII. 1),
38S' -389' (VII, 1); 349' 14,34 : 138 n. 3; 266 427'
12, 50 : 246 (V II, 12) i (XIII, 5); 383' 4,35 : 302'
16rémie 363' 4,41 : 298 (XXII. l)
14, 38 : 136 n. 1; 254
4, 3 : 272 (XIV, 6) 13,54 : 254 (IX, 5) 427'
(IX, 7) , 306
4,27 : 272 (XIV, 6) 13, 55-56 : 240 (VII, 2) ; :l51'
(XXIV, 3)
6, 40 : 232 (VI, 1) ; aa·
6,16 : 272 (XIV, 6) 15, 7-8 : 434' 14,49 6, 43 : 69; 248 (VIII,
16,21 : 254 (IX, 8) : 306 (XXIV, 3) 4) ; 326-
6,22 : 272 (XIV, 6) 15, 19
16,27 : 276 (XVI, 1) : 254 (IX, 7)
17, 9 (LXX) : 272 (XV, 1) 16, 1 7,22 : 336'
31, 15 : 214 (II, 2) 17, 1-9 : 306 (XXIV, 3) : 244 (VII, 9) 7,28 : 332-
16,19 : 276 (XVI, 1)
18, 12 : 84 n. 1; 248 7,36-50 : 352'
Daniel (VIII, 3); 358' Luc 8, 2-3 : 244 (VII, 9)
7, 13 : 272 (XV, 1) 19, 3 : 242 (VII, 3) 8,20 : 84 D. 1
20,30 : 298 (XXII, 1) 82 el n. 3 ; 83 . 86 8, 21 : 240 (VII, 1) J . .
1011 427' 1,26-30: 212 (II 1) ,
(VII, 2); MI
2,13 : 342 21,33 : 270 (XIV, 4) 1,28 : 433' '
1,30 : 423' (VII, 12) i . - .
25,41 : 268 (XIV, 2)
Zaobarie 350-
26,38 : 138 et n. 3; 268 1,31 : 212 (II 1
(XIII, 5); 383' 1,31-32 . 296 (X' ) 8, 43-48 : 79 et. D, •
: 272 . XI, 3)
5); 408'; 411' 1 CorinthieDi
4, 6 : 56 n. 3 l, 1 : 427'
1 Il : " Il IL , ; "'
: 362'
• (V.');.- 4,7 : 254 (IX, 7) 1,21
1..... : 808 (XXIV, 3) 4, 20-22 : 56 n. 3 1,23 : 96 n. 2
l, 51 : " . (XII, 7) 4,24 : 286 (XVIII, 5) 1,24 : 413'
10. ta : ••• (VII, 3) 6,42 : 351 ' 1,27 : 224 (IV, 5) ; 339'
96 n. 2; 228 (V
Il:
10 "41 : 244 (VII, 9)
27-28 : 248 (VII, 13);
3r,o'
6,51 : 266 (XIII, 5)
6, 53-55 : 383' ; 420'
7, 5 : 244 (VII, 9)
2, 2 :
3)
3, 1-2 : 383' ; 420'
,
4, 4-1)
Il, SI-St: 28'l (XVIII, 1); 8,40 : 272 (XV, 1) 6, 20 : 222 (IV, 3) ; 335'
407' 8,44 : 282 (XVII, 6) 7,23 : 222 (IV, 3)
1&, 4-7 : 248 (VJI\, 3); 10,18 :268(XIV,~ 7,31 : 359' 82
3&S' Il,5 : 244 (VII, 9) 8, 6 : 306 (XXIV, 3) 2,21 : 6&
18,38 : 298 (XXII, 1); 11,19 : 244 (VII, 9) 9, 5 : 424' 4,22-24 : 421"
427' 11,23-25 : 264 (XII, 7) 12,12 : 248 (VIII, 4)
19, 10 : 141; 268 (XIV, 15, 4 : 228 (V, 3) PhiliPIIieDa
Il,35 : 254 (IX, 7)
1) 18, 12 : 306 (XXIV, 3) 15, 4-17: 338' 'l, 6 : 76 et D. 1; 81
20,27.39 : 321' 18,20 : 306 (XXIV, 3) 15,17 :228 (V, 3) 'l, 6-7 : 150-1&1
21, 27·28 : 438' 19,34 : 254 (IX, 7) 15,19 :96n.2 2, 8 : 84 n. 2; _
22, &3 : 306 (XXIV, 3) 19,37 : 308 (XXIV, 4) 15,20·49 : 401 ' (IV, 3)
22,04 : 306 (XXIV, 3) 15,21 : 406' 3, 9 : 96 n. 2
22, 64 : 254 (IX, 7) Actes des Apôtres 15, 27-28 : 277 (XV, 6) ; 394'
24, 39 : 84; 230 (V, 9); 15,45 : 280 (XVII, 4); Colossiens
82
338' : 308 (XX IV, 4) 300 (XX II, 6); 'l, 10 : 65
l, 11
421'
'lIB 83
2,22
2, 30
: 272 (XV, 1)
: 298 (XX I, 7);
426'
15,46
15,47
: 401'
: 85; 250 (V III,
1 Timothée
82
l, 3·4 : 48 n. 7 ; 49 5) ; 340'; 355' l, 3-4 : 406'
: 264 (XlI, 7)? 23, 8 : 210 (l, 1)
l, 4 15,47·49 : 77 el n. 3 l, 4 : 306 (XXIV, 2);
l, 4·5 : 413' Romains 15,49 : 250 (VIII, 7) 435'
l, 12 : 286 (XIX, 1) 15,50 : 368' 2, 5 : 272 (XV, 1)
l, 13 : 30-32; 49; 64; l, 1 : 427'
l, 3 : 300 (X XIl, 3) 2, 9-10: 406'
274 (XV, 3) ; 278 n Corinthiens 2, 13 : 401'
(XVI, 5); 286 1,3-4 :417';427'
l, 1 : 427' 2,14 : 406'
(XVIII, 5); 286 5,12-21 : 401'
1,10 : 96 n. 2 6,20 : 428'
(XIX, 1); 306 5,19 : 406'
6, 6 : 65-66; 192; 276 4, 10 : 264 (XII, 7)?
(XXIV, 2); 391' ; (XV I, 1); 394'; Galates
n Timothée
411'·413' : 64 j 428'
397' 2, 2
l, 14 : 284 (XVIII, 3); 82; 86
8, 3 : 192; 276 (XV I, 2, 8 : 300 (XXII, 3}
288 (XIX, 2); 2); 394'; 397' l, 6 : 81 et n. 1
290 (XX, 3) ; l, 8 Tite
8,24 : 96 n. 1 : 84; 234 (VI, 2);
366' ; 409' ; 417'
9, 10-1:.'1 : 354' 5' 306 (XXIV, 2)' 82
1,29 : 410' 344' '
1,32-34 : 220 (Ill, 8) ; 332' 11,25 : 254 (X, 1); 3: , 3, 9 : 435'
5 2, Il : 428'
3,6 : 284-286 (XVIII, 12,16 :254(X,1);3 3, 10-11 : 439'
4, 1-3 : 436
4, 2 : 149

ft

:tII (V, 10)
4, 2-3 : &06
436'
(XXIV, 3) ;
mDDDIm.e_ s
III 1 D ~.n
Les allusions à une œuvre daDa . . . . . .
1,_ '14' ,U (XV, 3)
1,11
: If; (XVI, 2); 7-8 ; 436' précise, sont placées en tête de la rubrtque.
Les trai tés perdus (précédés d'un a8t.6rltque) -....."
• 398'·398' ApocalYPse dans l'ordre alphabétique.
l, 7 ; 308 (XXIV, 4) pour faciliter le repérage des citaUone, noua ...., - .
l'"
3,12 : 'l8'l (XVII, 6) ment, après la page, le numéro de la nota (L 1), f t
parenthèses) des lignes commentées dane le parapap'*

Ad martyras V,1 : 330'


U, 8: 436' (21) VI, 1 : 831'
VII, 1-2: 330'
Ad nationes VII, 2: 75 n. 3
X, 1 : 169; 34t' (iii)
lib. 1 XIV,2 : 328' (16-11)
XII, 10 : 425' (33-34); 428' XIX, 1 : 3'l1>' (14-15)
(l0-11) XXV, 3 : 382' (1'-13)
lib. II
II, 5; 361' (6) Aduersua ludaeoe 12 i ta i
VII ; 322' (18) 24; III j 132; 174 i:w2' (. .
XII, 38 ; 116 n. 3 tI)
l, 3-8 : 354' (81-92)
Ad uxorem III, 7 : 412' (7-8)
lib. 1 IX, 7 : 422' (4-5)
Il, 3; 437' IX, 9 : 322' ('lI>-26)
•Aduersus Apelleiacos 12 ; IX,26 : 425' (29-30)
15; 16 n. 1 ; 17; 18; 21 ; 25 ; XIV, 2 : 387' (30)
92 n. 2; 95 n. 1 ; 102; 110; Aduerauslllarcionem 11 i 12 i
328' ; 333' (4-13); 343' (9- 16; 22-24; 81; 87; 93; 172i
10); 344'; 349'; 356' (2-3); 179 ; 3'26' (23-35)
356' (5)
lib. 1-III: 12 i 'li> i 87 i 141
Aduersus Hermogenem 26 lib. I-IV : 22
l, 1 ; 116 n. 3 lib. IV-V : 12 i 74 n. 1 i 86i
II, 1 : 322' (18) 91
IV-VII: 385' (12-17) lib. 1
IV,2-3 ; 386' (14-16) l, 2 : 360'
V-VII : 330' 1,3-4: 343' (1)
INDBX
V Il, 1 : 338' (Il ••) ,
lib, Il 329' (27·39) 3&2" '
J,4 : III" (8) III.IV : 141 n. 3
l, • : . ." (14) VII, 1-2 : 363' (18-19)
VII,3 : 329' (15) VII,2 : 387" (30)
l,'" : . ' (23·3(1) 1X, 1 : 80 n. 4
.. , : Il' D, 8; lit VII,7 : 322' (2&-28)
IX, 1 8.; 377' (lU) VIII, 1 : 343' (&-6)
n,3
IX,4 : 377' (Hl) VII 1,2 : 430' (9)
Il, 1 : 343' (1);
366' (1) X, [j-6 : 385' (8) VIJl,4 : 342' (66.67) If •• IV
X l, 1 : 405' (39.40)
Il, z.a : 72 n, 1 IX, 1 : 21 ; 21 n. 6
111,1 : 322' (181 'V I,2 :166n.6 IX, )·2 : 92 n. 2
XVI,5 ; 412' (7.8)
l, 1
IV,2 : 75 n. 2; 331 ' IX,5 : 20 n. 3.6 ; 24
XVII,I\ : 337 ' ( 12· 15) l,' :17 ..
VI,I : 98 n, 3; 3~2' n .2
1,8 : . . ...
(65) XX, 1 : 166 n. 1 IX , 5-6 : 346' (30-31 ) Il, 1 : 88 ,. . .....
: 7& n, 2 ; 33/)' XXV, 1 : lG6 TI. 2 IX, 5·7 : 20
VI,3 Il, • : . (81 th
: OH /1 . 4 "XYI,2 :393 ' IX, 6 ; 20 n. 1\; 21
VI, "
VII, 1 : 437' X XVII, 1 : 122 n. 2.3..1;
m' lM)
n. 6; 346' Il, &-111, 3 : 428' (1"'"
VII,7 : 3UU' ( 1) 166 n. 2 ; 335' (47); 347' III, r, : 88 (81801)
IX, 1
IX,2
: 77 Il. ·1
: 3'~3' '\. VII, 2
(1 ~L20)
. 393'
(49-5 1)
IX,7 : 20 n. 5
IV, 3-4 : a.' 'M'
V, 5-6 : sv," (18)
IX,7 : 3'21' ( 13) X'\.VII ,3 :316' ( 17 ) , IX-XI : 21 n. 5 Vl,4 : 346' (22-.)
IX·X : 1·11 n. 3 3t-l7' (30) X, 2 : 76 n. 3 ; 140 VII, 1 :148n.l;3M'
. • Il
,~ : 36 X'\.VII,4 :317' (4951) n. 1; 373' VII,18,: 74 n, 6
.',2·4 : 377' (t5,2tl) '''::\.. VII,6 : 165 n. 4; 166 (40-4 1) VII,3 : 324"
.', .. : 371' ( 1·5) n.3.5 V Il, 7 : 327' (7.8) ;
XI,I·2 : 343' (1-2)
, 'l, 7 s. : 122·1'21; 327'
XXVI!,7 : 122n,1;339' XI,2 : 18; 345' (19) 364'
(9· ... )
(22) XI,2-3 : 19 VII, 13 : 352' (1&-16)
XIV, '2 : 33r,' (UV!O) X\ 11, 8 : !li 7 n. 1 XI, 3-4 : 350' (5) vm,2-3 : 436' (20.21)
X IV, 1 : 323' XXVIII : 167 n. 2 VIII,3 : 78 n, 3; 406'
XI,5 : 21; 327' (9-
XV, :73n.3
:\... V111,1 : 73 n. 2; 87 14) (45)
,' \', 1 :".'!9 n. 3; 90
n. 3 XI, 6 : 21 n. 4 IX,7 : 79 n, 3
0.2
XXVlII,3 : 16U n. 1 XI,7 : 333' (4-13) ; X, 6-7 : 407' (&-12)
XVII, 1 :3'21'(12)
,')X,4 :87n.2.3 lib.lII 12; 15; 16; 18; 334' X, 8 : 407· (12-14)
20 ; 24 ; 10-' ; 1 1 1 ; 132 ; 163 ; XI,7 s.: 20 X, 9 : 340· (37-40)
XX, 1 : 81 Il. 3 ; 325'
(16) 322 ('25-26) XII-XVI : 399' (8-9) XIII, 1 : 322· (2&-26)
XX, )·4 : 428' (12· 13) 1,2 : 116 n. 3 XIII :74n.3 XIV, 1 s. : 337· (42-45)
XXIII : 363' (21·22) II,1 s.: 400' (10· 11) XIII,4 :422' (4-5) XV,2 : 166 n, 6
XXIII,3 : 336' (25) II,3 : 3'24' XlII,5 : 322' (25-26) ; XVII, 11 : 343· (1-2)
XXIII,5 : 400' (10·11) II-Ill : 141 n. 3 323' (3) XVII, 12 : 399' (4)
XXIV,3 : 80 n. 3 111,1 : 325' ( 10) XIV,1 : 364' (32) XVIII, 1 : 352· (1&-16)
XXIV, 5 : 374' (4·5) II l, 4 : 74 n. 2 XV, 1 : 399' (8-9) XVIII, 7 : 332'
XXV, 3·5 : 166 n. 6 IV, 4 : 364' (32) XV, 3 : 346' (22-25) XVIII,9 : 352" (1&-16)
XXVII,2 : 370' (12· 13) V, 1 ; 399' (4) XVI,5 : 386' (20-24) XIX, 6 : 20 n, 1; 84
XXVIII,) : 359' VI,4 : ~93' (37) XVII, 3 : 399' (8-9) n, 1; MD"
XXIX : 371' \4·5) VI, 10 : 410' XVII,4 : 425' (29-30) (1-2)
CIT~.TIOI.
1 Dax
V III, 4 : 4'25' (29-30) XXVII, 10-11 : 341'
Xl:1I,' .... J •• X,9 :85 XXVII,l1 : 166n,2;*'
Ct), . .• X, 98. : 360' (30,42) (39-42) ; 428'
NI t 18; It; 77 X, 9·11 : 77 n. 3 ( 17-18)
.. 1 XIV, 1 : 397' (\7, 18) XXVII,13 : 151 n."
AI."'? : It D. 1 j 23 XIV,2 : 398' (28) XXVII,14 : 410' (34)
D. ~ j 360' (8- XXVII, 15 : 390' (11·12)
XVI," : 436' (\5-16)
2t) j 3!l1"
XIX,7 : 166 n. 6
XIX, 8 : t4 P. 1 Aduenui ValentinianOi 43 j
XX,3 : 76 n. \ 41; 46; 69 (68 n. 3)
IX,8-t : 19 n. '2
XX,5 : 84 n. 2

...
XIX, ,.10 : ID n. 3 IV : 29 n. 6; 59
XIX, 10 : lm' (5) 1V, 1 : 29 n. ·1
XIX, 10-1'2 : 19 Il . 4
Aduenus Pruean 168; 160 ;
170; 179 IV,2 : 30 n. 1; 46 ne ...... 1';11
IX, II : 354' (fi l ,92) V,I :32 \' ( 12) Il. 1
XIX, 11- 1'2 : 353' (59-76) IV,3 : 39\ ' Il,' : Gr C-
XX, 8 : 7\1 n••~
V, 5 : 377' ( 19)
VIl, 1 : 52 n. 4 V,, : rn (lIJ
V 11,6 : 311 ' (58-5!l) V-VIII : l7r tIMI)
,10 :370"(12·13) XII,4 : 408' (\6-17)
VlI,8 :37Z ' ('~3) V·IX : III ...
1.10 :3·~2· (25·2 6 ) XI 1, 5 : 385' (\2)
VJl1,7 :36\ ' (3- 1) VI, 1 : 311' III
l, 10·12 : 339' (28) 391' (21)
XXI,II : 10311.2;33·\' l X,'1. : :187' (3n) VIII,5 : 371' (II)
XX,5 : 81\ n. 2
( 12) IX, 2-4 : 1·.!·I·IZ6 IX, 21, : 39 Do •
XXI : 435' (7-8)
XXI,I'2 : 33!)' (22) IX,I\ : 381 - (!l) IX, " : 34&. ; _
XXIV,3 : 34\' (56-57)
387' (30) 1\3\' (17-18) (18-lIt)
XXVI,Z : 150 n.4;367' IX, f).7 : an' (S&-li)
X.ïl,1 :436'(21) XI,4 : 341' (51-5f» ;
(4-5) , 384'
XXII, 11 : 38W (45 ) 31Z' (66-67) IX,8 : 382' Ital
(37-38) X,7 : 413' (17-.)
X. ' V, 8 : 363' ('~ 1-2';\) XI,7 : .J\8· (23-2·1)
XXVII,I : 366 ' (2)
XXVI, 13 : 350' X IIl,5 :3'~!l'(15); X-XVIII : 139 Do 2
XXIX : 429' (35-37)
XXXII, 1 :35' (16) 31S' (51-55) XI,2 : 377' (19)
XXIX, 2-3: 368' (20) XI,3 : 382'
XXXVI, Il : 425 ' (29-30) ' IV,2 s.:3.tô' ( 17 ) XX IX, 3 : 78 n. 1
XXXVII,3 : lol';\ n. 1 ; 374' XIV,6 :317 ' XVII : 430' (9)
XXXI : 396' XVII, la : m' (27)
(4-5) XVI : 166 n. 4 XXXII ,3 : 385' (12)
XXXVIIl, 9 : 32\' (\3) XVI, 68. : 31\6' (17) XV Ill, 1 : 369' (6)
XXXll, 3-4 : 41 n. 3
XXXIX, 10 : 438' XVIII, 4 :435' (7-) XVIII, 1 8. : 41S'
XLlI,5 : 89 n. 1 XIX,2 : 413' (13- 11) Apologeticum 22; 24; 132; XV 11 l, 6 s. : 376' (12)
XLIII,6 : 78 n. 2; 84 XXIll, 5 : 387 ' (30) 331 XVllI,6-7 : 375' (8-9)
XLIII,7 : 416' (1-4) XXVI,2 : 400' (11-12); II,14 : 376' (1 7-18) XIX, 6 : 428' (10-11)
413' (13-14) VIl,13 : 437' (25-26) XX, 6 : 428' (10-11)
lib. V 83; 85 (84 n . 2)
XXVI,2-4 : 157 n. 3 IX,8 : 425' (33-34) XXI, 1-3 : 429' (3&-37)
1,1 :321'(12)
XXVII,4 : 432' (19-25) Xl : 385' (12- 17) XXIl,2 : 377' (19)
Il, 4 : 81 n. 1
Il, 5 : 84 XXVII,5 : 400' (11- 12) XVII,5 : 36 XX111, 3 : 17; 104 Do 1 ;
XXVII,6 : 150 n. 1 XVII, 5-6 : 377' (25-28) 357' ; 380'
Il,7 ·111, 8: 428' (12-13)
IV, 2-3 : 74 n. 1 XXVII, 6-7 : 151 n. 2 XVm,2 : 361' (6) (26)
V,9 : 336' (41-42) XXVII,7 : 153 XXI,3 : 132 n. 6 XXIV,2 : 377' (19)
VII,4-5 : 335' (23) XXVII, 8-9 : 380' (4-6); XXI,8 : 337' (5 1-53) XXIV, 48.: 377' ("'-t6)
VII,6 : 329' (3) 409' (24) XXI,14 : 165 n. 4.5 XXIV,6 : 376' (14-15)
CITAT'IOII.

J
al ,"'1)
: . . . (4):416
1,3 : 29 n. 2; 94 n. 1 ; 36&'
(1); 389' (1-2); 418'
IV,3 : 74 D.4; " ; le
n. 2 : 106 n. 4 : 14'
1,4: 139n.3; 164n.l ;338' n. 4; 147 n. 3
'ZIII.,I:
IN" (13-14) (10); 390' (16-17); IV, 4 : 142 n. 6; 143 D• •
427' (9) IV,5 : 114 (115 n. 1); IZ9
Il,t: 147 .. 1:428'
(10.11)
~~IV, .... : 368' (16)
Il 20; 86 n. 2; 93, 360'
n. 2; 339' ('la)
.:.:=~
Il , 1 : 7·' o. 4 ; 148 n. 1 ; 3'l8' V 86 n. 2; 132 n. 3 VI, .."
X l, a : 102 D, 1 VI"
(10-11 ) ; 332' V,2 : 339' (19); 432'
"V '"'III, 3-6 : 376' (14.lfI) (19-25) VI,' : la ..
Il,3 : 80 o. 1
XLI, 1 : 147 n, 2 VI,'" :t&o..
Il,3·6: II ·t (11 5 n . 1) ; 11 8 \, 3 : 80 ; 132 n. 2
397' VI,8 : 1011. 1
\l, 3 8. . 7D n. 1
XLI, I·Z : 369' ([)o6)
LI,2·3 : 36
Il, 4 : 25 ; 60 n , 3 ; 2r, n . 'l ;
69 n. 3 ; !J 1 n. .~; \1,5 :378' (ZO ) VI, 8-10: tG Do'
V,6 . 42-43; 77 n. 2; VI,9 : 13&D,4;1I1 ..
XLI,3 : 377' (25·28) 119 n . 2.5; 326 ' ;
156 n . 5; 390' (5- 1&1 D. 3
L, '2 : 143 n. 3 331 ( 10)
6) VI, 9·11 : 90
LV,3 : 367' (9·10) Il,5 : 11 9n.5.6; 120 n 3
V, 6-10 : 156 n. 6 VI, 9-13: 134 D. Z
LVIII, 4·5: 367' (D-IO) Il,6 : 120 n . 4; 430 '
V, 7 : 133 n. 2; 156 n. 1. VI, 10-11 : 409' (tl)
.,.lIaptiamo III 90; 9 1 ; \J2 3.4 ; 164 n. 4 ; 165 VI, Il : 90 D. 1
1,2 : 3401' 1lI, 1 : 367 (4); 372 ' (27) n. 1 VI,12 :\()2j 13& Do 1;
Il,2·3 : 339' (28) 111,1 8.: 12 1 11 . 3; 12'l- 12·\ V, 9 : 78 ; 84 ; 338' (13· 341 ' (&7); MI"
IV,5 : 145 n. '2 111,1 -2: 76 n. 2 14) ; 340' (33) (47)
111, 2 : 76n.3;328 ' ;3 1\' V, 10 : 163 n . 7 VII 18 j 77 ft. 1
De 0UIl1 ChriJti (54-[)5); 372 ' (27)
VII,1 : 19n.5jtl;23;
I·V : 21 n. 5 ; 93 ; Ill , 3 : 141 n. 1 VI 92; 93; 107; 108 82 8.; 84 D. 1 j
321' (12) 111,4 :1510.5;15 In . l ; YI , 1 : 17; 20 D. 2 ; 95; 327' (7·8) j 342'
I·IX : 17; 84 409' (2.1) 105 n. 5 ; 106 o. 1 ; (66-67) j 358'
I-XVI : 438' (2-3) Ill , 4-5 : 74-75; 153 131n.2 ;142 0 . 6; (16) j 439' (9-
IV-V : 327' (2) 1l1,5 :75n.3;323 · 365 ' (1) ; 406'; 10)
VI-IX : 16n.2;32 1' Ill , 6 :21;210.6;9 I n.3; 439 ' (9-10) VII, 2 : 23 n. 2; 431"
(12) ; 355 ' V I, 1 8. : 20
152 n. 3.4 (12-13) 433"
X·XIII : 138 n. 2 ; V I, 1-2 : 94 n. 1 ; 95 n. 2
III, 6-7 : 88; 391' (2 1) (30)
380' VI ,2 : 84; 344 '; 435 '
III , 6-9 : 87; 90; 109 VII,2-3 : 19 n. 1
X-XIV : 67;321' (12) ( 14)
II l, 7 : 90 n. 1; 9 1 n. 1 ; VII,3 : 308.; 76; 409'
365' VI , 3 : 17 ; 18; 90 n. 2;
141 n. 1 ; 152 D . 1 (22)
X-XV : 44; 389'
III ,8 : 332 ' ; 348 ' (70- 106 n. 3 ; 135 ; VII,4 : 19 n. 2 j 23
X-XVI : 398'
71) ; 352' 331 ' (40) ; 357'; VII,4-5 : 30 8.; 76; 353'
XV-XXIII : 321' (12 )
Ill, 8-9 : 88; 108; 342 ' 358' (8) VII, 5 : 24 n. 1
XVII-XXIII : 438' (2-3) VI,4
Ill,9 : 90 n. 1 : 92 n . 1 ; 11 4 (115 VII, 5-6 : 19 n. 3
1,1 : 29; 120 n. 5; 320' (1- n. 1); 117; 118 VII, 6 8. : 406'; 439" (9-
2); 373' (39); 438' ; IV 86 n. 2. ; 132 n . l A; 363' (21- 10)
439' (9-10) IV, 1 : 148 n. 5; 339' 22)
(28) ; 432 ' (19-25) VI,5 VII, 8-13 : 19 n. 4
J,2: 132 n. 5; 156 n. 2 ; 158 : 24 n. 2 ; 143; 148 VII,9 : 352'
n.2; 439' (9-10) IV, 2. : 2 1 n. 1 (147 n . 3 ) ; 149 VII, 10 : 131 D, 2
xv
n,1
.1' ft a, a
..... I;Ift:
, . XI,6 : I~O n. 1; 142
n. 3; 148 (147
n. 3); 149 n, 3;
fi3; 167; 366· (t)
XV, 1 : &0 '.; fi2 Il. l',
126 n. 1 ; 163
' • • ; dl' (,. H,a n. 1 n. 5 i 322' (18) ;
10) 37 398' (33-34)
VIII, 1 : 16 •. 1; 17; 18; XII XV, 1-2: 114 (115 n. 1);
101.101; 101 n. XII, 1 : 133 n ... ; 439'
116;117
t; 1ft'; 34fl' (9·) 0)
XV,2 : 52 n. 1 i 117 i
(18); 3&7' XII,2·5 : 131l n. 1 395' (1-2)
: ~n.l; lOOn.2; XII,3 : 38 n. 3
VIII, a : 38 11. n
XV, 3 : 30-33; 50 n. 3;
HI& n. 3 ; 350' ; XII,I\
58 8.; 61; 62 i
3&6' (5) XII,4·5 : 3::; n. 3
63; 65; 394';
1'1
: 101; 1221.; 126 XII,5 : 23 , 1 10 ~. : XVlIl, a : Il J r."J
VIII, ~·FI
n. 1
:85
133~ . ; 356' (5);
3\13 •
399' (1) , 437'
(24) L'
XVIII, ... : 410"
VIII, & XV,4 :35n.4;136n.3; XVIIl,3-6 : 32 Il. ,
VIII, &-7 :81) XII, (j . 30 Il. 2; 1 Il
n. 4; 117 n. 3 331' XVIII,3-7 : lM ...
VIII,8 : 21 n. 3
: 1 t8 n. 2 XV,5 : 387' (30) XVIII, ~ : 138 Il. 1 ,
XII,7
l ,1 :13711.2 XV, 6 : 165 n. 3; 165-168 n. 4; ' " (110
: 136 Il. '2 XIII 125 11)
IX,2 XVI 360' (26)
: 137 Il. 3..1.5 XIII,2 :127n.3;137n. 1 XVIII,5 : 128 Il. '; le;
IX,3
: lM 3 361' (1.2) ; 43-~' ; XVI, 1 : 65 n. 2; 66; 68
IX, 5·6 Il. 161 Il. a ; 'la"
: 34 n. 2 ; 136 n. 1; 135' (3-1) n. 2; 436' (20- (17-~) : 611'
IX,7
163 n. 3 , 16·1 XII 1, 2-4 : 12·1-126 21) ; 437' (25-26) (48-49)
n. 2; 177; 32·' ; xm,4 : 406' (1) XVI,2 : 66 n. 1 XV III , 6 : 53 Il. 1 i 161
3 3' (31) XliI, 4-5: 155 n. 2 XVI,3 : 128 n. 4 n. 4; 410'
IX,8 : 1 10 n. 1; 373' XIII,5 : 138 n. 3; 163 XVI,5 : 126 D. l , 128 XVllI,6-7 : 156 n. 1
(-10·41 ) n. 6 ; 3'21 • (10·1 1) n. 6; 160 D. 2;
.."." III , 6 '. 128 n. '2 , 133 389' (2-4) ; 397' XIX 49 n. 1 ; 86 n, 3; 168
X 3 O' n. 5; 384' n. 1 (21) n. a; 416·
X,I : 5-2n. 1 ; 380' ( 1- XIX, 1 :30;31n.3;48;
XIV 111 XV II 53; 67; 11 0 n. 1 ; III ;
3); 385' (2); 49 n. 3; fil;
389' (1-2) XIV, 1 : 141 n. 5 128; 131; 145; 147 D. 2; 413' (17-~)
..,'"" : 50 S.; 148 ( 147 XIV- 1-2: 301' (2 1)
XI ,1-3: 40 n. 2
386' (14-16); 439' (9-10) XIX, 1 8. : 391' (23-24)
n. 3); 369' (1) XVII,I : 59 D. 3; 63-64; XIX, 1-2 : 31 n. 1; 32
X,3 : 126 n. 1; 13 XIV , .<) . . .• 41 n. 1 J. 126 n. 1
..
64 D. 4; 67 D. 1 ; n. 2; 40'· (12-
n. 4 XIV, 2-3 : 40 s. 158 n. l , 163 14)
XIV 3-4 : 27 n. 1 ; 4 l n. "'" ., n. 4 ; 391'; XIX,2 : 22; 131 Il. 2;
XI,l : 43 n. 2 ; 35 n. 2 ; , 147 n. 3 ; 387'
417' (20-21); 335' (16-18)
380' (1-3) (28-29 ) 418' XIX, 3 : 131 n, 1 ; 146
XI,2·4 : 139 n. 4 XIV, 4 : 133 n. 5; 374' XVII, 2-3 : 144 n. 1 n. 5 ; 156 Il. 2 ;
Xl,4 : 126 Il. 1; 135 (4-5) XVII,3 : 58 n. 1 ; 336' 159 D, 1; 169
n. 3; 146 n. 1 ; XIV, 5 . 50
.... Il . -, Il 0 n. 1 ;
<).
(31-35) 400' n. 6 ; 398" (38) ;
. 157 n. 4 ; 387'
368' (15) (10-11) 407' 400' (11-12);
XI,5 : 139 n. 5; 152 (28-29); 413' (13
(12-14) 421' 408' ; 409" (.21-
n. 2; 427' (1·2) 14)
(51-52) t2)
XXV, 1 : 84 8. ; 110 •. De paenitentia
• : U .. 1 J Iltn, & III, 1 : 359· (IS)
XXV,2 : 23 8. ; 120 n. 6 ;
M 133 8.; 320' V,3 : 419·
,1 :UiMa, Si VIl,4 : 405· (45)
128 a, 3 ; 431' 'De ceDin aDimae aduerna
(13-1&) Bermo,enem '.W ; 80 n. .. ; De patientia
xx.a :84 n, 3i 399' an' (2 1-25) IV, 6 : 116 n. 3
(2-3) V, 15 : 405' (39-40)
,4 : 1'l8 n. {) ; 163 De corona
XXXVll,l
n.6 \'1 ,2: 377' (25-2~) De praescriptione haereticoram
XXXIX
X, & : 160 n. 6 XIV,.t: 3~7' (30) 15; 23; 25; 26', 68,, 86',
X\, Z : 1'25 ' (2930)
XL,.
X. &-6 : 16\) n. 7 n3; 115 n. 3; 117; 132; XLI,&
,6 : 12\1n .~; 13U 8.; 326' (23-35); 344'; 345' XLIV
169 n. 6 De cuita leminarum
IV : 43·t' ( 1) XLIV,II
Il b. 1 V : 434' (1) LX,S
l, 3 : [,5 n, 1 ; 431' l , 1 :IU~, ' (3D 10): 400' VI, 1 : 439'
( 13-l f,) De P1ldlaWa
• l, 1> : 33'!' \1, 5 :34·['
De exhortatione castitatis
X.'1,6 : 161 Il , 1 XIII,3 : 157 n. 4 Il, 1 : 34'" ,a) ,
Il , [, s. : J 16 n. '2 XV,o1 : 117 n. 1
X 1,10 : .101' 881" (1".)
" III , '2 : 370' (1 '.! 13) X\ II, 1-2 : 355' (2- 3) Il,11 : 437·
XII, 1 : 33'.!· '"1 .... ,2_
'" .'" : 11 8 n. 3; 119 VI, 1 : 399" (<l)
• X Il, '2 : 100 n. 5
De luga in perseoutione VI,4 : 337" ,. . . .)
n.2
' XII,4 : H f> XlI ,5 : 10;)' (15) XX,2 : 352 ' (15-16) IX, 14 : 361· (6)
XXII,6 : 53 II. 1 ; 5·1 n. 2 ; XXI,1-3 : 119 n. 1 XVI,24 : 35&· (1)
115 n.·I ; 117 De idololatria XXI,o1 : 120 n. 1 XXI, Il : 412" (7-8)
u. 2 X:'\. l, '2 : 11-1' XXI,5 : 120 n. 2
XXII-XXIII : 325 ' (16) De resurrectione candi 13 ;
X ï Il 13 1' De ieiunio aduersus Psychicos
X. ' III,2 :5;, n. 2 ; 133 '
XXII-XXIX : 8 1 n. 2 22; 168; 169; 179; 379" ;
1,2 : 412' (7-8) XXIII, : 86 n. 2 392·; <l39·
(32-33) 111, '2 : 389' (1-2) XXIII, 1 : 428' (12- 13) l, 4 : 37S· (27)
XXIII, 2·3: 55 n. 3
•.• ' III, 3 : 50 n. l , 123 '
"II, <1 : 405' (45) XXIII, 5-11 : 428' (12-13) Il,3 :1l1n,2
.' \1 ,8 :393' XXV, 2 : 428' (12- 13) Il, 4 : 120 n, 6;
(16-20) ;1'21'
XXV, 8 :64 n.1;428' l'lI D, 1;
X,-1Il,3-": 35'~' De monogamia
(12-13) 320·
XXllI,4 : 431' (12-13)
lI, <1 : 322' ('25-20) XXVI,2 : 325' (17-1 8) Il,5 :120n,6
XXIll,6 : 383' (25)
IV,4 : -109' (22) XXVI, 12 : 431' (17-18) Il, 6 : 121 D. 2
XXIII,7 : 3 8 ' (45)
V,3 : -100' (16) XXIX, 5 : 119 n. 4 Il, 8-11: 320·
XXIV 112 n . 1 V,5 : 400' (16) XXX, 1 : 418' Il, 10 : 320·
XXIV, 1 : 126 ; 127 n. 1 VIII, '2. : 352' XXX, 2 : 29 n. 1 Il,11 :22;1110.1
XXIV, 2 : 43 s. j 44 n. 1 ; Vlll,5 :-It-l' XX.X,5 : 17 Il, 11-12: 321· (10-11)
68; ln n. 1; XIII, '2. : 405' (45) XXX, 5-6 : 94 n. 2 Il, 13 : 111 D, 3 ;
344' XXX, 5-7 : 94 n. 1 356· (0)
XXIV, 3 : 43 n. 2; 50 s. ; De oratione XXX, 6 III, 2-3 : 377· (20-28)
: 18; 94 n. 4;
78 n. 3 XVII, -1 : 405' (45) III, 3 : 393·
95 n. 1 j 344'
1 s . .·; . .' De ..-ouIII
VI, 4: 352'
132

(II
• s.' (IMtI De teItimODio .nlm . . 35 ;
Y.' . : m' (4-Ft)
H) 168; 379'
V... : 410' (- l, 5: 374' (4.5) IV,IIDU _
VII, J..4 : 38t' (1~13) 1,6 - Il, 1 : 37 AUX AU'fBaa
Il 8 : US' (30-33) Il, 1 : 37
V • 1 : 438' (30-33)
~: Il,6 :377 ' ('25 -28)

XVIII, 4
8-10: 348' (72-13)
: 321' (13) ;
JlI,2:146n .3
IV, 11 : 379'
~i deux auteurs portent le même nom, oua
répandus, nous avons ajouté la préclalon Il
:ft:.:r.::=:J
381' (9) V, '2: 36; 375 ' (11 - 12) mrtlra de dissiper toute équivoque, Noua avolII fltrolli
XIX, 1 : 38'2' (II-I'l) VI, 1 : 37·\' (4-5) seule rubrique tous Ics textl'8 lrouvés • Na, Ra..! . . .
XIX, 8 : 392'
: 405' (45) De uirginibus uelandis d'après leur ordre dans les dilTérents cod.eca, acee.O"
XIX, 7 nu MU8~e Cople du Vieux Caire. RappelonaqueIeCocr.~.~
X. 7 : 383' (2f,) l, 6 : 425' (33·31) dat.' enCorl' à Zurich, ne représente qu'une parUe du Codee
XXII, 1 : 392' IV, 1 : 390' (13-14)
X III, 3 : 370' (8-10) sr lrouvnnl réunie au reste de la collection. Nous n.avOIII.. • .....~
IV,5 .359' (20-21) résoudre à considérer l'a uteur du fragment Conlra No""", et._I7t...
XXV, 3-5 : 37U' (8- 10) V l, 2-3 : 433' (30) l'Elene/lOs comme un seul personnage, Noua conUnuolII tetl~1III
XVIII, 2 .' 3··~2·
- (·2;) ·26) V I,3 : 352 d'appeler ce dernier Hippolyte, en le distinguant du premier , . 'III
X' V. I-fi : 370' (8. 10) mention de sa controverse avec Callisle.
: 31 n. '2 Fragmentum (CCL 2)
XXXVIII, 3 Les allusions à une œ uvre dans son ensrmble, Blini rif6rence pthbl,
XXXIX, 1-3 : 142 n. 1 p. 1335 : 151 n. 1 sont placées en tête de ta rubrique.
XL, 3 ; 13·1 n. 1
PS.- TERTVLLIANVS Pour fa ciliter le r epérage des eilations, nOU8 Indiquonl évl'du"'"
37.1' (.1·5)
Aduersus omnes h aereses 15,' ment, après la page, le numéro de la note (t, 1), ou celui enta
Xl.V, I ~. ·1 21' (5 1-52)
:
parenthèses) des lign es commentées dans le paragraphe (l. 1),
XLVI. Il : 3\)7' (15- 16) 18; 109; 358' (12)
XLVII, 1 : 397' IV,4-6:17
XLVJ1I :12 In . 1 IV,5 : 368' (12-13)
XLIX, '2-7 : 360' (30-42) VI, 4 : 99 n. 1 ; 100 n. 1. ADAMANTIVS
4 ,. lOt n. 2 ; 357' ; ALEXANDER (di8cipulus Valea-
XLIX, 5 : 360' (30-42) Uni)
359' (18) Dialogus de uera in deum
XLIX, 9 s. : 368' (12- 13) ride (PG 11)
LI, 1 : 395' (8-10) VI,5 : 357' Fragmenta SyliogilmorlllD
LI, '2 : 390' (11 -12) VI,6 : 95 n. 1
1758 C : 360' apud l'erlulllanum ,,,.JUda
AELJANVS PRAI!:NESTlNVS 58; 59; 61; 63; li;
Variae historiae 66; 67 ; 68; 391'-394' ;
12, 10 : 433' (32-33) 39ft'
AESCHYLVS AMBROS!VS
Agamemno De paradi.o
1125 : 433' (32-33) V, 28 : uide APBLLBS
ALEXAND ER APHRODISIENSIS
ANASTASIVS PRESBYTBR (HU-
De anima (uide S. V.F., t. 2, genfeld)
frag. 794 ) p. 437 : 388" (36-40)
AICBIU.O EIlAI~E 437' (24) CEL8V8 (medicue)
......... (dlUlpuhlt ...,....., De medicina
ATH BIC AGORAS
",.,.,..., SpUo"""""" l, 3,27: 367'
•,..". Alli""""'"
pud ,.".,. " Or''''
(Hllpllreld)
L'lIa/io pro chrilliani•
XXII: 330'
'l, 8,41: 419' (40-41)
5,26,13: 376' (14-15)
"; eo D. t; 13; lOf; Peri ana./aseo8
6,8,2:365' (1)
109 2: 121 n. 3
p. &88 U4 : 80 n. "4; 61 AVI;VIITlNV 8 3"23' (3 ) CELSVS (philosophus)
n. 1.2; 6'l uitlè ('tiam OnrOENES, Con/ra
PhtlMIW.I, IIC1; 344' ; 345' ; Ile Gmt8; ad /itluam
435' (14) X, zr) 8. : Z5B Ce/sum 67 ; 75 n. 3 VII,N, ,:_~
J)t hatrtslbu.,
CICERO
A'OCIIY'HOI'I E~ECIII 1.18 XXIV: 313' (\l . 10)
Hrwrra/irm,s in l'.mlmo,,: !Je fini bus CLEMBIC' Ro~
430' (0) ; 431'
in l's, 103, Se rmo l, 15: 3t-!6' V, 12, 34: 374' (4-5) Ad CorlnUa"
A,OCIIY'HOI'I 1~r.ODI 437' In wUflge/ium l ohllnn is De inuenlione 8,3: 431"
01, 1 : 382 ' ( 11 - l'l ) 1, 20, 44: 419' (40-41)
A,yulve COLVMBLLA
SfrmontS JI , 7, 24: 121 n. 3
.lapo/Dllla VII , 3 : 270 ; 3 6 ' ('20-'2<1 ) De nalura deorum De re rml/ca
76 : 433' Il , 41 , 1048. : 363' (21-22) V Il, 8: 3118· (88)
De Pla/one el riu, dogmalt AVLV S G E l U VS EPHREM NI81BBICVI
1,212.21& : 420' (II ) De ofriciis
N oe/es A IILeae 1,43, 153: 365 ( 1) Commenlar/um ln ........
Metamorphost' Il , 8: 60 n. 1 /ium Concordant (~
Il,13,6 ;365'(1) De or%~~re
Il , 2 1 : 363' (21-22) II, 58,236 : 131 n . 3 SC 121) 88 0,1;.
IV, 5, 1 : 365' ( 1) p. 74: 89 n. 3
1Il , 3:·1D,l' (22-23) II , 58, 237 : 131 n. 4
1,27,2 : H'Z' (7·8) p. 375 : 88 D, 3-4 ; 112
V, 15: 311 ' (5 -50) De repub/iea
ARISTIDES XI , \ '2 : 381' (0) VI ,24 : 374' (4-5) EPIPIIANES
XII , 1 : 130-131; 41;, ' ;
.lapologiu (lIl'nm'cke) Epi.~ / u/ae ad A liieum Panarion
420' (41)
p. 13: 330' XV I , 6, 4 : 4 10' XXIII, 7: 343" (5-6)
X Ill , 9: 363' (20-22)
Epis/u/ae ad rami/iares XXVIII, 6: 392"
RISTOTELES
BA SRIV l , 2, 4: 353' (37) XXX, 13: 387'
De generallone anima/ium ln ]\,1. Anlon ium ora/iones XXX, 18 : 388" (36..tO);
1,19,726 b: 414' (22-23 ) Fabu/ae
I G, 10 : 424' Philipp ieae 407· (3-4)
l, 21,730 a : 414' (22-23) II, 29, 72 : 4 13' (17-20) XXX, 30 : 430· (9); 431
l, 22,730 a: 415' C ARMEN MAROARITAE, e.t aells Oralor ad M. B ru/um (10-11); 433"
Il, 2,736 a: 414' (22-23) syr iaeis aposloli T homae XXXV, 122 : 395 ' (1-2) (32-33)
Il, 4,739 b: 415' ; 420' (44) (M énard) XXXI, 7: 368" (12-13)
Tuseu/anae dispulaliones
Il, 7,745 b : 418' (32-34) p. 302 (v. 4-6) : 103 n . 4 XLII : 690,2;940.3
1,17, 40: 366' (2 )
Rhetorica p. 304 (v. 4-8, 29-33) : 103 1,22, 52: 375' (6-7) XLII, 2: 360'
l, 'l, 1357 b : 419' (40-41 ) n.2-3
II, 13, 31 : 380' (4-6 ) XLIV, 1: 99 D. 4-6
PS.-ARISTOTELES
De mundo CATO CUVDIVS EPISTVLA ApOSTOLORVIl cru
395 a: 338' (10) De agrieultura Ora/io (D essau ) 43) 31
ARNOBIV8 SICCENSIS 323' (3) 38, 1: 343' (5-6) p. 212 : 324' (5) p.28: 411
lib. VII
CorpUl Hermelieum
V, 6: 335' 27 : 66 n. 4
XI, 14 : 335' 38 : 95 n. 1 ; 107 n. 1
f'ragmenlum Sermr)fJi, l'tr,
IIIPPOI.YTVS RO"AI'IV8
lecli (Nog Ihllnflllldi,
Codex VI) Fragmen/llm con/ra Noetum
••••IYI CAPA"lal'l". p. 6!), lin. 1(,-16 : 33,,' 18: 365' Db.l
H"'orla tn/,,'lUllea Oc reliquo Syn/agma/e de-
V, XIII ,6-8 : lM) D. 3·., : 911 Hll!nONY&lV~ perdito buiu8 Bcriptoril
n. OZ : 364' (3'l) Cflmmen/ariuB lit l' I'i8/1I/1I111 uid e : 15; 18; 69; 405'
VI, X Il : 388' (36"'0) /Ill G(/Iala ~ (39-40 )
Ad (:al. l, H : '~:I '.!; 314' Fragmen/a dillersa (Nuulin) IV
811'111l Kor.8AC'1
p.20 : 43S ' IV, 1 :4Ih"
(:on/rll J/ellll/ii ulll
D. dlO 2 : 304 p. 24 : 3'2-1'
IV,F» :48.
conlnl ~rrol't'm MarclIJui : 1~ : 21 2; 22t p. 25 . 312 ' (62) V,~ :1I .. t
79 n. 4 V,4 :...," (M)
Trar/u/u S i 'i M urcu l1l p . 27 : 52 n. 3 ; 388' (36-40)
p. 28: 348 ' (70-71 ) V, !; :141" (~
Fa'TV8 (Tho\\rl·\\k d" l'lIlIor) (r.CL 713)
p. 158 : 88 n . 2 VII,I : 381";"
p. 186 : 360' (27) 333' (2)
P S.- IlJP POLYTV S VlI,2 : M Il.l"~"
P s., III1': R ONY~l V!'l (PL 11) (2) : 317" ("";
FUVIV8 IOSl'PIIVM JJnmilia in sanc/am Pascham
383' (31' ; _
Anliqulla/tJ luda/eue Ep iS /Il/ a ad unHCIlm ueym /IITTI (Na u l in , SC 27)
de lI i r o perfecto 7 : 148; 149 n. 2
(37-38); III ;
, li, 1 : 431 • 411" (1-4);411'
r. 135-86 : 302 ; -130 44 : 148; 149 n. 6
('lO-~1)
GAlv8 45 : 153 n. 1 ; 401 •
Il''' r OCRATES (LJllré) 47 : 148; 149 n. 2-4 VII,5 : 368' (7.0); 41'·
In.Wu/u
IV,I6 : .l'~6· (7,8) ; 4'" (a-
De nU/lua pueri
1 (l. 7, p. 470- 171 ): ·114 ' ('22- 1I 0RAT IVS 37)
HKNOI;II
23) Epodon liber VllI,2 : 383' (31)
15, 4 : 41 1• X VII , 51 : 419 ' (40-41 ) VIII,4 : 3&8' (16)
llI PPOLYT\ s ( inimicu~ quidlUI1 VIII,5 :45n.I
HRllAcu,:o (discipolus Vn1 cl\ - Salirae
Cnllisti) 58; 6 ; 163 lI , 7, 76 : 426' IX, 3 : 69 (68 D. 3)
tini) 49; 68 Elenchos 109 Xl,l : 28 Il. 1 ;"0.6.
Fragmen/a commen/urli ill I GN ATlV S ANT I OC H E NVS 132 46 1l.2; 680.6
Johannem apud Origenem lib . V
Ad E phesi os XVI, 1 8.: 31)8' (le)
BtrUa/a 7 : 390' (5-6) XXI,4 : 378' (30)
VII , 2 : 340 ' (44-46) ; 428'
Ad lob. l, 3 : 416' (1-4 ) 26 : 66 n . 2
(1 7-18) XXIII,2 : 31)8'
l, 3.4 : 48 n. 7; 49 XXIV, 3-7 : 436' ('lO-Il)
lib. VI
1,29
4, 6
: 410' (34 )
: 56 n. 3
9 : 411 ' (1-3); 413' (8- 11
XX, 2 : 428' (17-18)
Ad Smyrnaeos XXIX, 1 : 391' (24-.'
4,20-22 : 56 n. 3 29 : 4 18' 1,1-2: 428 ' (17-18)
lib. III
J1I
32 : 101 n . 3 II : 338 ' (13-14) : 410· (36-31) ;
4,43 s. : 358' (16 ) Il,2
35 : 5 1 n . 1; 54 n. 4 ; 161 ; III, 2 : 338 " (13-14) ; 342" 428· (lt.U)
HBRMBS TRISMEGISTVS 366 (2); 416 ' (H ); (62)
III, 1 : 428" (1t.-1Sl
423' (14-15) Ad Tralliano8
A.clepiua
37 : 399' (2-3) ; 418' IX, 1 : 428" (17-18) IV, a :280.3
21 : 335'
XXIY, 1: 421' (51·62) LVI, ,: 388' (10-14)

U, '1
LVI,l1 : 346' (47)
"NI • '(Jl- XXXIII, '2: 363'
LYI,22: 346' (47)
XXXIII, 11 : 336' (31·35)
• :,,';411'(19- 431' (12,13) LVII, 2: 331' (4t-~);
.) XXXVIII, 2: 3R3' (18·19) 336' ; 348'
: m'
1X,4 (77)
X,I
: 411' (&1·&') lib. V 319 LXI, 1: 411' (1.3)
X, & : 4'1' (&1.62) l, 2: J(j1 n. 2.3 LXIII, 2: 411' (1-3) .. auro
111) .......""....
Il,14 : 421' (fi1.{)2) l, 3: 411' (1·3) LXVII, 2: 337' (51-53)
XY,I : 320' (4) VI, 1: 395' (2-4) LXVIII, 5: 426' (43,44) Dt"....
XVI, 1 : 366' (2) ; 434' XIII, 1 : 379' (4'Z ) LXIX, 5: 336' (31-35) 'n:.' (at. .,
78:338'
YI,'
(1)
: 411' (1 .3)
XIV. 3: 396' (10-12)
397' -3!J~ '
LXXV, 4: 416' (1-4)
LXXVI, 1: 411' (1-3 ) Pro,,,.,,.,.
VI,8 : 366' (2); .136' LXXX, : 320' (1-2 VI: 148 4; __a
80
XIX, 1 : ·103'
VII,l : 347' (49·51) LXXXIV, 1: 422' (4-5) ft4' (6-1); I r (
Demons/ralLu apos /Illica, 11)
VIII, 1·'2 : 404' (31,32) LXXXV, 2: 416' (1-4)
praedicaltonia XIV: lr.3 D,'
IX, 1 : 167 n. 3 LXXXV, 4: 348' (70-7.)
IX,'2 :411'(1,3) 32 : 40 l' -402' ; 104' LXXXV l , 4: 425' (29-30) XV : ft4' (6-1)
X,2 :397'(15-16) 33 : 403' LXXXVII, '2: 416' (1-4)
36 : 4'l6' (43,4 .1)
METRODVI 1.
XX,4 : 331' (49-50); C, 2-4: 416' (1-4)
389' 3~ : 143 n. '2 MINVCIVI FUIX
C, 3: 426' (43-44)
XXI,5 :411'(1,3);125' 38-39 : 346' (30-3 1) C, 5: 405' (39-40) Oc/aui",
(26); 426' (43- 44 : 347' C, 5-6: 402' -403' IX, 6 : 412' (7-8)
44)
XXI,6 : 422' (4-5)
59
94
: 425' (29-30)
: 389'
CV, 1: 416' (1-4 )
CV l, 1: 354'
NEMESlva EMIIUYI (... t....,
Xlii (p. 203-2(4) : m' (Mo
XXI,8 : 407' (3-1) ISIO ORVS IllSPALENSlS ex Ill, 4: 416' (1-4 ) 26)
XXI,IO : 401'··1 02' ;40.' CXX, 1: 416' (1-4 )
X, ï, 10-XXII,. : 403' Etymologiae CXXVII, 4: 4 16' (1-4) MVRATORIA"V1I ....O.&Nh.
XXII,I : 404' ; 417' (16- 20,4,4 : 266 CXXXIII, 2: 434' (1) 319· (2-1)
17) CXXXIV, 3: 354' (8 1-92) NOVATIANva
IVSTI NVS MARTYR 31
XXII, 2 : 349' ; 364' (39- De Syn/agmale hui us scriplo- 10 : 210; 216
42) i 383' (31 ); 1 Apologia ris deperdilo uidc: 405 (39-
XXVI, 5: 70 n. 1 11 : 228
415' (34-35) 40)
: 402' (32-43) XXIX, 3: 32S ' ( 13) PS.-IVSTINVS ORIGENES
XXII,4
XXX : 342 ' (66- 67 ) uide eliam MSLLa, ua..-
XXIlI, 1 : 386' (14-16) i De resurreclione
XXXII, 12-13: 425 ' (29- 30)
40.1' (31-32) 5 : 121 n. 3 CLEO
XLV, 1: 394 ' (42-44) Commenluri", in .pllL fI4
XLVII], 2: 3;,6' (31-35) KERYG MA PETRI 338' (13-14)
lib. IV
prad. 3:
], 1:
366'
417'
319'
(2)
(13-14)
XLIX, 6-7: 434 ' (1)
LXVI, 3: 427 ' (2-3) LEPORI VS (PL 31)
Titum (PG 14)
t. 5, 283 (c, 1303) : 10&
Commenluri", in loAunl.
L'
LXVII, 3: 427 ' 12-3) Libellu8 emendalionis Il XIV, 102 : 411' (1-&)
V, 5: 347'
X, 1: 347' Dialog us cum Trypho ne c. 1223 D : 216; 327' (2) VI: XLIX, 21:12., : 410- la.
XLVIII, 4: 388' (36- 40 ) 36)
XII, 4: 347' (49-51) LVClLIVS (Marx)
LlV, 2: 411' (1-3)
XX, 2: 396' (10-12) V, 784 s. : 362 ' (7-S) X, VI,
LVI, 1: 346' (47)
XX, S: 347'
log_ 2: 370" (8-7)
PA,YIII OlfO,TICI log, 13: 384' (1)
cur IF . . la M.....'" a) Codex Aekewlanui log. 88: 39 D, 4
.. Il : • • (....0)
PI.,i, Sophia 437' ('2<&) log. 99: 354' (81-92)
c.w Il "" la p"""",, b) Codlces apud Nag liam- log. 101 : 354' (81-92)
(H .7, eGO) : 107 D, ,
C""."..".".". ,,,.Iu ln madl fl'pcrli log. 105: 354' (81-92)
f:odrx 1 (cuius pars prima Euungelium Philippi 42 l.l".~:~J
Bp"'''''''' tIfl RDmanO' Codex Jung uocotur)
III,' : ~. Euangr/i IWI l'erilali.
n. 1 ; 44; 57; 359' (18) P..... (pot1i1
c.".m,n'arltWUm "ri" ln scnl. !l : !:Ill n. '2; 336'
SaI.....
4\
MallllalG m p.17,lin. 5-16:39 n . 1
(2(j) ; 3tH'
IChoUa 14 V, •
117 : 380' senl. 10 : 381'
CDnIra Cluum 331 ' p. 17,lill. 12- 13 : 369' (3-
spn l. Il: 127 n. '2 PBILAlTlUYI
1,28
1,33
: 342' (66-67)
: 336' (35)
8)
p. 17,lm. 1'2-15: 3!lO' (f>-
6)
sent. 17:56n.4;(j8
Sl'nl. '.w: 65 n. 1; 388'
DluII"GrUIIt
38 : 368'
".ruM
1, 89 : 39 ' (~) (3'2-34) 4& : 69 D. , ; . ,
1,89,70 : 3\1'~' (28) p . 18, lin. 30-3 1 : 370' (8-
10) suul. '22: 373' (30-31) 47: 98 D, 1
Il,16 : 331:1' (13-11)
p. ':'0, lin. 32 : 391 ' (2 \ sent. 23: 42..13 ; 368'
Il, .7 : 3!I'!' (2H-'~\I) PINDARVI
25) (12-13 )
Il, of) : 3\1'~' (30) Pylhica carmina
IV, 14 : 7f, ; 330' ('!R-31) p. '22, lin. 11-12: 370' (6- senL.26 : 373' (3!l ) ; 384'
IV, 142: 433' (n-aI)
IV, II! : 150 n. 2 j 3'29 ' 7) (1) ; 427
(~ 1'23) p. '23, lin. 30 - p. 2 \, ( 1-'2) j 437· PLATO

Ile principiia lin. I-'~ : 408 ' ( 17 sent 42: 405 · (39-40) Alcibiadu
l, VIII, '2: 35!l' ('22}23) -1 R) senl. 53: 395 ' (2- 4) 130 c : 133 D, 3 ; 37~' (4-6}.1
Il, V ,·1: 360' p.26,lin . .j · 11. 33 ni; senl. 83: 58 n. '2; 340· 375' (8-7)
Homilillr ill Eur/lltlcm 10 n. 1 (37-40); 401' Phaedo
l, 4 : 33S' (3); 316' p. 26, lin. 6-8 : \08 ' St,nl. 91: 56 65 a : 370'
(3 -3!l) (17-18) scnt. 99: 101 n. 1 PLAVTVS
Homiliae in GentSlm p. 31, lin. 35 - p. 3'2, senl. 1'20 : 390 · (5-6)
lin. 30 : 358 ' (\6, Amphi/ryo
Il, '2 : 105 n. 1 Hypostas is Archontum
11109.:334' (l'l)
lIomiliae in Lwilicum .Ad RhegiTwm de rel ur· p. 46 : 435' (7-8) Bis compru.a (fabula depu-
VIII : 432' (19-'25) reclione 44; 326' (24) p. 93, lin. 13 s. : 384' (1) dita) 404" (~)
Homiliae in Lucam p. 43, lin. 34 s. : 370 ' (6- Exegesis de anima
7) Menaechmi
XIV, 4 : 108 n. '2 p. 135, lin. 30 - p. 136, '28 : 365' (1)
XIV, 8 : 334' p. 43-44 : 3'20' (4)
lin. 1 : 43 1' Mi lu gloriolUl
XIV, 7-8 : 43'2' (19-'25) p. 44, lin. 13-19: 370' (8-
Codex VI 561 : 426'
XVII, 4 : 430' (4) 10)
Fragmentum Sermonis TrinummUl
p. 44, lin. 27-3'2 : 370' (8-
OVIDIVS 10) Per(ecli 1067 : 365' (1)
Metamorphoses uide HERMES TRISME- Truculen/UI
p. 47, lin. 34 - p. 48,
J,82-83 : 361 ' lin. 3 : 391' GISTVS 4798.:334' (12)
J, 88 : 362' (25- 26 ) Codex VIII
PUI'IIVS MAIOR
JV,378 : 380' (4-6) Fragmentum alicuius
Codex Il 49' N a/uralÎl lailfOrÎIJ
Euangelium Thomat 3 apocryphi incipiens ab
PACVVIVS (Diehl) (1-2) uerbis Quam epis/ulam IV, 13, 98 • 388° (SI)
2 (p, 49) : 366' (2)
47t t. l, frag. 038 :a74·~
III. 8.23 : 323' (3)
t. 2, frag. 146 : 381" (1)
V • 9 • 5: 419' (40-41)
VII, .. f l : " · (4-
VII. 7. 41: _ .
II)
(4-
.
V , 13 3: 121 n. 3
VII, 5, 3 : 116n.2
t. 2, trag. 329
t. 2, trag. 331
: 3'72" (13)
: 371" (19-
13) VII, 10, 16 : 398' (31) 23);372"
(23)
VII, 1&, 841: 41&' IX, 4,2f. : 39tl' (31)
t. 2, frag. 332 : 372" (23)
1,841, 179: se7' IX, 4, fil : 398' (31)
t. 2, trag. 336 : 371" (19-
1 79,203: 387' ~I, 2,20 : 398' (31)
l', 98, 238 : 398', (38)
XI, 98, 243: 367
VII, 8, &3:343' (5.6)
SI~NATtl!lCONS\'l.r\'M
CI1A"ALIBVS
DI!
(ErnouL)
lIAC- l. 'l, frag. 413
l.2,trag.418
23)
: 362' (7-8)
: 362' (7-8)
VI,
3fI, 1l ,
36,1-1: •
i::=r:;
l. 2, trag. 438 : 362' (10-
VIII, 23, 81',: 4111' (tU' p . r.9 : 378' (30) 38,1 : ....
11) 43,t :.,.
41 )
SHNl~CA PUIl.OSOPIIVS t. 2, trag. 472 : 382' (23) 47, 1·': 33 Il. ,
PLOTIPlVe
l. 2, tral{. 473 :380'-381' 49 : 100 .. 1
[Jt btnefici i8
(4-6) 52, 1,2: M' (W)
Bnn,adt. 5, 6,5: 370'
l. 2, trag. 739 : 362' (7-8) li3-M : 34 Il. 1
V 1 1• l'• 34 ., 3:' Il. 1 ; :17 II. 1 ; [Jt remediis {ur/ui/arum
;\69' (3·~) '2, R ( llaasl', Suppl. p. t. 2, trag. 7!J0-792 : 371' (18) 54,1 : 388" (20) , _ ta-
l. 2, trag. 791 : 371' (18) 37)
46) : 113 n. 3
PLVTARCIIV l. 2, trag. 828 : 375' (8-9) 55 :&30,3
De /runqui/Li/nl e (uliml
De amort l'ra Ii. t. 2, trag. 849 : 375' (8-9) 55,2 : 4'22' 14-6)
10, \ : 370'
49511 : 33r,' l. 2, treg. 858 : 376' (12) 55,2-3: 408' (18-17)
Epls/u/af morales
495 Jo: : 420' (H) l. 2, trag. 862 : 376' (12) 59, 1 : 4l2' (7-8)
58, 6 : 3'23'
5R, 1'2-15: 372' (23) 60 : 4'U' (14-16)
POLVCARP\'S SVLPICIVS SEVERVS 31
58, 15 : 33 • ( 1 1) 61,8 : 412' (7-8)
Ad EplltsiaS 76,26 : 398' (3 1)
Dia/agi 62, 1 8. : 396' ; 438' (30-11)
VII, 1 :136' (15-16) 85,18 : 386' ( \4- 16) I, 20, 9: 435 ' (14) 63, 1 : 412' (7-8)
74, 1 : 421' (61-1'4)
PRAJ;DP.STINATVS (ARNOBlVS 88, 5 : 430' (9) TERENTIVS
MINon Y), PL 53 10,12 :59n.4 THEOPHILVII ANTIOCBSXY.
Andria
121, 12 : 38 n. 2.1; 375'
uide CliOffi TI!RTVLLIANVS, 228 s. : 419' (40-41) Ad Autolycum
121,21 : 136 n. 1
{ragmmlum 481 s. : 334' (12) 1,8 : 121
N alura/es quaes/ iones
p. 607-608 : 27 n. 1 ; 333' (4- Il,4 : 330'
3,15, 1-3 : 137 n ... ; 363' TU EODORETVS
13) De tractatu deperdlto Ad""..,.
3,21, 2: 361' (3- 4)
Haerelicarum {abu/arum M arcionem uide 321· (27-
PTOLI!MAEYS (discipulus Va- 7,25, 2: 375' ( 11- 12 ) 3t)
compendIUm
lenlini) 45 n. 2 ; 46 ; 46 n. 2 ; J, 13 : 423'
47 n. 1
STATIVS
TYCONIVS 31; 411· (1-3)
Epislula ad F/oram 44 ; 326' Achilleis TUEODOTYS (discipu1us Valen-
1,263 : 150 n. 3 Uni) VALENTINVS
(24) ; 410' (35-36)
SN Excerpta apud C/ementem (uide etiam Nag Hamm.dI,
STOICORVM VETERVM PRAG)! -
QVINTILlANVS Ale.candrinum Codex l, Eu, V.,) 41;
TA 46 n. 2; 47 D, 1; Il
Ins/ilu/io ora/oria 8 l, 1 : 396'
t. 1, frag. 1'24-125: 362' (7- ) Fragmenlum cpimlllJl .,
II,14, 2 : 323' (3) 4,1 : 388'
III, 6,1.6: 321' (12)
l. l, frag. 153 : 372' (23)

ValfA1'IT1V!! FORTV"ATV!!
AI 0.7''' (JIll raid)
Carmina
p,", (17) 3, 18 : 424'
",."..". PU'. UIII IHIl-
paHd) "1 e&; 399' VITRVVIVS
1~3)
De architectura
. . . . : 418' 10, l, 1 : 389' (1-2)
V"••o
VI.PIANV!I TOME 1
0. Il,,,ua IGlina
VI, 8, 77 : 3&3' (37) Frugmenlum li bri III de
MUllpPfll'um Fragm,nta ctnsibu., apud Digulum Avnnt-Propos ................................
365' (1) (5U, 15,4) serl/alum (Mom-
494 : 367' mS('n) INTRODUCTION
Rel ru,tlca. l. 'l, p. !l32 : 3'24' (&) Méthode el plan ...... _......... . • • 10 • • • • • • • • • • • • •

Il, 11 : 398' (38)


LA DATE DU • DE CAR B CHRISTI
CUAPITRE PREMIER:
ET LE TRAITÉ PERUU • ADVERSVS APELLEIACQI

1. L', ADvlmsvs APELLEIACOS' . . ....... ... ..... .. ....


2. LA DATE OU 'DE CARNE CHRISTI • ...................
CUAPITR e II : POSITIONS HÉRÉTIQUES .............. ..

1. VALENTIN • . . . . . . . • . . . • . . . . ··•·••• ••••••••••••••••••

A. Gnosticisme et • De came ChriJti '. .. .••.• • ••• • •• • . •


Une mystique de l'identification, 30. - Ex6PM de
Jean l, 13. - L'ignorance dt' l'âme et l'ignorance de
Dieu, 34. - La révélation du Sauveur gnoeUque et
la doclrine du germe spirituel, 39. - Conelulion lUI'
l'Incarnation, 42.
B. Le Christ et Jésus: le mythe valentiDien. .. .. .. .. .. • ..
Pourquoi le mythe tient-il si peu de place daDi le
• De carne Chris li • '/, 43. - Le PlérOme, 45. - C1m\e
et restauration de la Sagesse, 47. - La th60rle do
Christ multiforme et les deux écoles valenUnienne-.
50.
C. Le valentinisme et la conceptiOD ~ ••..••••••
Jésus né • par l'intermédiaire. de Marie, 63. - lIar1e
• vierge el non vierge J,54.
li TitRES
BD
58 CHAPITRE III : POSITIO
....... FT •• 'A........................ ·· .. ··
5

enre littéraire : 1 eXl'rnple 1.


qUortlUllet comme g 1 61 TERTULLIEN POLi_liTa
...... _ Cinq .yllogismes d',\le"301 ri', .
d' pel.... .,..· . 'l· t A. LeI Df. .IJtIœ. .. :::::"
_ le andre et l'~critur,·, 63. - c"ntr~ qUI " 311'11 B. Let. comJIDdJa • ' - a ,
dJrfPt 1111' yllogislfU'8' d'Atr.Xllllolrl', li:;. - Juge- . Q .........
C. uestiODI Ile lanpp et le ......
mr.nt .ur l'Information de Tertullit'II, li7.
'2. 'l'un \11.1.1 EN TIIÉOLOGI~

, MAJlCIOrc 1. • • • • • . • . • • • • . • . . • . • • • . . . . . . . . . . . . . . .• . .. A. Anthropologie ......... .

A. IDlrOduodon
Carrière .Ie l'h~r"llqll", 60 . -
U'll"'!. 711.
~llIrcion pl h's ~ nos-
13. Christologie. .......... . .......
FlOalilt' .Il· l' Incnrnnli~~: ' ;~~: ' :
p~clll' urigirlt'I. 11-1. -
5

""".l1li."
Modali~. d; l'lDeIna'
117. - Lf's deux nature8 du brllt,llii. _ .......
72
D. La doctrine marclorute ............... .
1.('5 .1t·1I . 1111'''. 7'2. - ~Inrf'ion .. 1 l' In carnation,
CfJ"/CI. llS IO" ......... ... ....... ......................
71. _ l.n ('h .• "· ''l'pan·lIlt· !lU r:hrisl tll: ~lilrcion, iG.
_ Mllrl'iulI pl Iii 1';o ,s 1OIII, 7n. <":11.\ PI ml. IV : PHODLtMES O'f:DITION ................
C. L'information de Tertullien .................... 80 1. C"A~SI .\I I .:" 1 ur:;s MANUSCRITS . ....................... .
'!- CARAI TbR I, UI~S MANUSCRITS ET TRADITION INDI..cr. •• • '11
1.(' • "IOtlvrOIl Tl·s lanwnl . d l' Marcioll, 8 1 - Les
3. HI' IHCTJ()'/ DE "'APPARAT CRITIQUE................... ..
f Anlllh~sl'M ' olt' Murc'wn, ~G.
93
Il. Cllllclusion .. . ....•..•.•• ····•············ ··· ... Cil A 1'11 Rr:; v : i\r\A L YSE D . • DE CARNE CHRlSTlt,.. III

3. ArELLl.S .... .. . . . .............................. . 91 BffiLIOG RAP HIE ...... ................................. . 1"


CONSPECTVS SIGLORVM . . . ...............•..... , .. ···· 5
B
.\. Introduotion
TEXTE ET TRADUCTION ............................... 210
Carrit' fl' d,' 1'111'('1'1111'1\', \.l4 . - Apdlès, :'.Iarcion el le
gno l ici.snl ~ t ni).
97 TOME Il
B. Le Dieu unique et ses anges . . . . . . . . . . . . . . . . .. ..'
Le. monolhCisffit' • !l'Apdl/' ,97. - L'Ange lllu lre COMMENTAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 319
d lu Créa lion, 99. - Ln • pénilence • du Créa leur, ERRATA ET ADDENDA.... .. . . . . . . . . .. . .. .. .. .. .. . .. .. . " '
lOI. - L' \nge de Feu el la chute dcs âmes, 102.
INDICES
C. La venue du Christ ...... . ...................... , 101 1. I NDEX DES REMARQUES SUR L'ÉTABLISSEMENT DU TUTa. 4G
Devanl l'aggrava Lion du mal, le Créateur appelle 11 . I NDEX DES RÉFÉRENCES SCRiPTURAIRES •.•••• ·••••••• 44i
le Christ, 104. - La chair astrale du Christ, 105. -
Il J. IND EX DES CI TAT IONS ET ALLUSIONS AUX ŒUVRES DB
• Quacstiones. sur la descente el l'ascension du
TERT ULLIEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • • . • • • • • • • • 451
Chrisl el des anges, 108.
1\' . 1NDEX DES CITATIONS ET ALLUSIONS AUX AUTBURS
CONCLUSIO"l ...••....• . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . ' 110 i\ l'iCIENS . . . . . . . . .. . . . . . . . • . . . • . . • • • • • , ••••••••••••

Pourquoi la citation . de carne Domini adnersus quattuor


haereses .? . ....................... ...... . .... , 110 TABLE DES MATIÈRES ........................ ·····• 5 , . .

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