2023 - Cours - Marches Publics

INSTITUT UNIVERSITAIRE LES COURS SONOU
Année académique : 2022 - 2023
Master en Gestion des Projets

Semestre 4
Marches publics
Monsieur Fiacre S. LOKO HOUNKPATIN

Docteur en Droit Public
Conseiller Technique du Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice et de la Législation
Contacts : (+229) 97 32 85 20 / 64 61 52 58
E-mail : fiacreking@gmail.com
© Mars 2023
SUPPORT DU COURS
FOE/FOR/001/-CT N°683/MESRS/DC/SGMD/DGES/DPES/CTJ/CJ/SA/030SGG20
Version : 03 du 25/11/2020
1ère Université Certifiée ISO 21001 version 2018 dans
Page 1 sur 25 l’Afrique Subsaharienne
SYLLABUS DU COURS
INTITULE UNITE
D’ENSEIGNEMENT UE1
ECUE MARCHES PUBLICS
SEMESTRE : 4
OBJECTIFS
Le Cours de Marchés Publics vise à dresser le panorama du droit des marchés publics issu
des dernières reformes de la commande publique. Il s’agit d’étudier les conditions de
l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation et la protection des deniers
publics.
PRE REQUIS
DESCRIPTION DE L’ELEMENTS CONSTITUTIFS DE L’UE (ECUE)
Description
Ce cours de Marchés Publics permettra d’identifier les différentes étapes du processus

d’attribution des marchés publics et d’appréhender les difficultés d’exécution des marchés
publics.
Seront donc abordés,
- le champ d’application du droit des marchés publics : la notion des marchés publics, les
relations entre l’objet des marchés publics et les notions voisines (Convention de Délégations
des services publics et autres concessions…) ;
- la passation et l’exécution des marchés publics : les principes fondamentaux de la
commande publique, la délimitation des besoins, les organes compétents intervenant dans la
commande publique, les règles de passation, de contrôle et le contentieux des marchés
publics.
METHODE D’ENSEIGNEMENT
Les méthodes utilisées privilégient l'apprentissage actif des étudiants. L'enseignement est
organisé de manière traditionnelle avec un cours magistral complété de séances d’exercices
et de travaux à rendre. Les supports de cours sont remis aux étudiants. Les séances
d'exercices permettent de juger de la compréhension que les étudiants ont du cours.
MODE D’EVALUATION
Devoir sur table, travaux pratiques, projets individuels ou en groupe notés
ENSEIGNANT RESPONSABLE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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SOMMAIRE OU PLAN DU COURS
Introduction
Première Partie : Cadre théorique de passation des marchés
publics
Chapitre 1 : Le champ d’application des marchés publics
Chapitre 2 : Le Régime de passation des marchés publics
Deuxième Partie : Pratique des marchés publics
Chapitre 1 : Les étapes de la passation des marchés publics
Chapitre 2 : L’exécution des marchés publics et le règlement des
marchés
Chapitre 3 : La gestion des contentieux des marchés publics.

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CONTENU DU COURS DETAILLE
INTRODUCTION
I – Clarification conceptuelle
A- Définition légale
« Marché public, contrat écrit passé par lequel un ou plusieurs entrepreneurs,

fournisseurs ou prestataires de services s’engagent envers une ou plusieurs autorités
contractantes soumises au présent code, soit à réaliser des travaux, soit à fournir des
biens ou des services moyennant rémunération ».
(Article 1er du Code des Marchés Publics en République du Bénin)
B- Éléments de définition
Quatre éléments de la définition du marché public sont généralement acceptés :
❖ Nature juridique de l’acte :
Le marché public est un contrat écrit conclu à titre onéreux ;

➢ L’écrit caractérise sa forme ;
➢ La rémunération ou la contrepartie suppose qu’il n’est jamais un contrat à titre
gratuit.
❖ Qualité des cocontractants :
Le marché public est passé entre une personne morale de droit public ou de droit privé
(Maître d’ouvrage, l’acheteur ou le bénéficiaire de services) et une autre personne
morale de droit public ou privé ou une personne physique (l’entrepreneur, le fournisseur
ou le prestataire).
❖ Nature des prestations :

Ce sont des prestations de travaux, de fournitures ou de services réalisées moyennant
un prix, ce prix étant payé dans la plupart des cas avec des deniers publics.
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❖ Procédure et attribution du contrat :
Le marché public doit être attribué après la mise en œuvre d’une procédure spécifique
à sa forme et doit être conclu conformément aux dispositions des textes en vigueur.
II - Sources du droit des marchés publics

A- Sources nationales
a) Les fondements constitutionnels
– principe d’égalité (article 26) ;
– principe de non-discrimination (article 36) ;
– principe du respect du bien commun (article 35) ;
– principe de non enrichissement illicite et de non corruption (article 37).
b) Les lois et les textes réglementaires
1- Loi n° 2020-26 du 29 septembre 2020 portant code des marchés publics en

République du Bénin.
2- Loi n° 2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres

infractions connexes en République du Bénin.
3- Décret n°2020-595 du 23 décembre 2020 portant attributions, organisation et

fonctionnement de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics ;
4- Décret n°2020-598 du 23 décembre 2020 portant attributions, organisation et

fonctionnement de la Direction Nationale de Contrôle des marchés publics.
5- Décret n° 2020-596 du 23 décembre 2020 portant attributions, organisation et

fonctionnement de la Personne Responsable des marchés publics, (PRMP) et de la
Commission d’Ouverture et d’Évaluation ;
6- Décret n° 2020-597 du 23 décembre 2020 portant attributions, organisation et

fonctionnement de la Cellule de Contrôle des Marchés Publics ;
7- Décret n° 2020-605 du 23 décembre 2020 fixant les modalités de mise en œuvre des
procédures de sollicitation de prix ;
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8- Décret n° 2020-600 du 23 décembre 2020 fixant les délais impartis aux organes de
passation, de contrôle et d’approbation des marchés publics ;
9- Décret n° 2020-602 du 23 décembre 2020 portant approbation des documents types

de passation des marchés publics en République du Bénin ;
10- Décret n° 2020-601 du 23 décembre 2020 portant code d’éthique et de déontologie

dans la commande publique ;
11- Décret n° 2020-599 du 23 décembre 2020 fixant les seuils de passation, de
sollicitation de prix, de dispense, de contrôle et d’approbation des marchés publics en
République du Bénin ;
12- Décret n° 2020-603 du 23 décembre 2020 fixant les procédures et modalités de

passation des marchés publics relatifs aux besoins de défense et de sécurité nationale
exigeant le secret ;
13- Décret n° 2020-604 du 23 décembre 2020 portant modalités spécifiques d’exclusion

d’opérations d’achat ou d’entités du champ d’application du code des marchés publics.
B) Sources régionale et internationale
- Accord spécial sur les marchés annexé aux accords de Marrakech signés le 15 avril
1994 dans le cadre des négociations du GATT avec toutes ses modifications jusqu’en
2021.
C) Influence des traités internationaux et du droit communautaire
- Directive n° 04/2005/CM/UEMOA du 09 décembre 2005 portant procédures de

passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service
public dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.
- Directive n° 05/2005/CM/UEMOA du 09 décembre 2005 portant contrôle et

régulation des marchés publics et des délégations de service public dans l’Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine.
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PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS
Chapitre 1 : Le champ d’application des marchés publics

Il est déterminé sur la base de deux critères : l’un est organique, l’autre est matériel.
Section 1 : Champ d’application organique
I- L’autorité contractante (AC)

(Article 3 de la loi n° 2020-26 du 29 septembre 2020)
1- Les personnes morales de droit public ;
2- Les personnes morales de droit privé ;
3- Les personnes morales bénéficiant de droits spéciaux ou exclusifs sous la forme de
délégation de service public, d’une concession ou autre convention ;
4- Les maîtres d’ouvrages délégués…
II- La représentation des Autorités Contractantes

- les organes de passation des marchés publics ;
- l’organe interne de contrôle des marchés publics.
On distingue deux (02) organes chargés de la passation des marchés publics.
1. La Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP)

Elle est mandatée par l’AC pour mettre en œuvre les procédures de passation et
d’exécution des marchés publics. Elle coordonne en outre les activités des directions et
services impliqués dans la chaîne de passation au niveau de l’AC.
La PRMP est assistée d’un secrétariat permanent composé de cadres dont un spécialiste
en passation des marchés publics ou un juriste ayant des expériences avérées en la
matière ainsi qu’un archiviste.
Les règles de sa désignation sont fixées à l’article 11 de la loi n°2020-26 du 29
septembre 2020 portant code des marchés publics en République du Bénin.
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La personne responsable des marchés publics est désignée parmi les cadres disposant
de formation spécifique et/ou d’expériences avérées dans le domaine des marchés
publics.
La PRMP est nommée de la manière suivante :
Pour les Institutions de l’État, par le Président de l’Institution ;
Pour les départements ministériels, par arrêté ministériel ;
Pour les Préfectures, par le Préfet ;
Pour les établissements publics, par le directeur général ou équivalent ;
Pour les organismes, agences ou offices visés à l’article 3 de la loi portant CMP, par
le premier responsable de la structure ;
Pour les Communes, par le Maire ;
Pour les sociétés d’État, les sociétés d’économie mixte… par le Directeur Général,
l’Administrateur Général ou le Gérant selon la nature juridique de la société.
(Article 11 de la loi 2020-26 du 29/9/2020)
2. La Commission d’Ouverture et d’Évaluation (COE) ;
La Commission d’Ouverture et d’Évaluation est placée sous l’autorité de la PRMP. Elle

procède à la réception, à l’ouverture et au dépouillement des offres et procède à une
proposition d’attribution provisoire du marché, cette Commission est ad hoc.
Conformément aux dispositions de l’article… du décret n°2020-596 du 23 décembre
2020 portant attributions, organisation et fonctionnement de la PRMP et de la COE, la
Commission d’Ouverture et d’Évaluation est chargée de :
- Procéder à la réception, à l'ouverture et au dépouillement des offres et

propositions ;
- Proposer, dans le respect des dispositions du code des marchés publics, à la
proposition d’attribution provisoire du marché à l’issue des travaux
d’Évaluation et d’analyse des offres et propositions ;
- Procéder à un réexamen du dossier lorsque l'organe de contrôle compétent émet
des observations sur le rapport d'analyse des offres.
Mais de façon spécifique, les acquisitions relevant des seuils de sollicitation de prix qui
recouvrent les demandes de renseignements et de prix et les demandes de cotation), il
est mis en place au niveau de chaque Autorité Contractante ou structure habilitée à
passer les marchés par lesdites procédures spécifiques, un Comité d’Ouverture et
d’Évaluation (COE) par sollicitation de prix, composé de :
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- La PRMP ou son représentant ;

- Le Responsable des Affaires Financières ou son représentant ;
- Le responsable du service technique concerné ou son représentant.
Les procédures de sollicitation de prix sont conduites par la Personne responsable des
marchés publics des autorités contractantes sauf dérogations accordées, en ce qui
concerne les demandes de cotation, aux lycées et collèges d'enseignement, aux
circonscriptions scolaires, aux hôpitaux, aux entités des universités nationales du Bénin,
aux directions départementales, aux structures déconcentrées, les tribunaux, les cours
et aux institutions consulaires. (Articles 8 et 9 décret n°2020- du 23 décembre 2020).
L’Autorité Contractante dispose en son sein d’un organe interne chargé du contrôle de
la procédure de la passation des marchés publics.
3. La Cellule de Contrôle des Marchés Publics (CCMP).

Chaque Autorité Contractante dispose en son sein d’une Cellule de Contrôle des
Marchés Publics (CCMP) chargée du contrôle a priori pour les marchés d’un montant
inférieur au seuil marquant la limite de compétence de la DNCMP.
Cette Cellule de contrôle assure également la validation du plan annuel de passation des
marchés publics au niveau de chaque Autorité Contractante avant leur publication et
leur mise en vigueur.
Les modalités de désignation des Chefs et membres de la CCMP ont été actualisées.
Pour les ministères, ils sont les délégués de contrôle des marchés publics et pour les
autres structures, ils recrutés après appel à candidatures. (Article 15 de la loi).
Conformément aux dispositions de l’article 15 de la loi portant code des marchés
publics et celles de l’article premier du décret n°2020-597 du 23 décembre 2020 portant
AOF des CCMP, les opérations de passation de marchés, de la planification à
l'attribution du marché, sont soumises à l'avis conforme d'une cellule de contrôle des
marchés publics constituée auprès de l'Autorité contractante, pour les marchés dont les
montants sont dans sa limite de compétence.
Il faut relever que la CCMP assure le contrôle a priori des opérations de passation des
demandes de renseignements et de prix (DRP) par contre pour les procédures de
passation des demandes de cotation, la CCMP n’assure que le contrôle a posteriori
desdites opérations.
La Direction nationale de contrôle des marchés publics est l’organe central de contrôle
des marchés publics. Elle effectue un contrôle a priori sur la procédure de passation des
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marchés publics d'un montant supérieur ou égal aux seuils marquant la limite de
compétence des cellules de contrôle des marchés publics.
A ce titre, la Direction nationale de contrôle des marchés publics est chargée :

- De procéder à un examen technique et à un contrôle de conformité à la
règlementation des plans annuels de passation des marchés publics des autorités
contractantes, faire corriger lesdits plans de passation au besoin ;
- D’assurer la publication des plans de passation des marchés publics ;
- De valider les dossiers d'appel à la concurrence ainsi que leurs modifications,
le cas échéant ;
- D’accorder, à la demande des autorités contractantes, les autorisations et
dérogations ;
- De valider les rapports d'analyse comparative des offres et les procès-verbaux
d'attribution provisoire de marché, élaborés par la Commission d’Ouverture et
d’Évaluation ;
- De procéder à un examen juridique et technique du dossier de marché avant son
approbation et, au besoin, adresser à l'autorité contractante toute demande
d'éclaircissement et/ou de modification de nature à garantir la conformité du
marché au dossier d'appel à concurrence et à la réglementation en vigueur ;
- De valider les projets d'avenant relevant de sa compétence ; de donner un avis
conforme sur les requêtes de résiliation des marchés publics sur l'initiative de la
Personne responsable des marchés publics ;
- De participer aux travaux des commissions de réception des marchés publics
relevant de sa compétence ; de viser les marchés publics relevant de sa
compétence.
Section 2 : Champ d’application matériel

Ce champ intègre outre l’objet des marchés, la prise en considération des seuils fixés
par le Décret n° 2020-599 du 23 décembre 2020 fixant les seuils de passation, de
sollicitation de prix, de dispense, de contrôle et d’approbation des marchés publics en
République du Bénin.
I- L’objet des marchés publics

Il existe bien une différence d’objet entre les marchés publics et les contrats de
partenariat public-privé qui intègrent aujourd’hui les délégations de service public.
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A- L’objet des contrats de marchés publics

En principe, est un marché public, toute prestation délimitée dans une durée déterminée
et rémunérée directement par l’État, la Collectivité, leurs sociétés, établissements ou
offices selon les cas. Un marché public ne comporte pas de transfert de gestion.
B- L’objet des contrats de PPP

Un contrat de PPP peut être consentie sur une longue durée et fait l’objet d’une
rémunération par l’usage du service (de manière – au moins substantielle –) ou par l’État
lui-même.
On peut retenir que la délégation de service public (qui fait partie intégrante des PPP au
Bénin), est tout contrat où la rémunération du prestataire est – substantiellement assurée
par les résultats de l’exploitation – c’est-à-dire par l’usager. Il y a une exploitation
directe du service, alors que le prestataire d’un marché public ne fait qu’exécuter une
tâche donnée sans jamais exercer une mission conduisant à l’exploitation du service
public.
a) Notion de Délégation de Service Public (DSP)
La DSP apparaît sous diverses formes, les plus connues étant la concession et
l’affermage, et se différencie des marchés publics. Elle peut aussi prendre la forme d’un
contrat dit –innommé.
b) Formes de délégation de service public

La concession (Nécessité d’investissement important ; l’exploitation d’un Service
Public ; rémunération par l’usager. Exemple : Usine de fabrication de poteaux
électrique en béton armé de Glo-djigbé par la Société RMT)
L’affermage (Pas d’investissement préalable, exploitation du Service Public, principe
de rémunération et de gestion aux risques et périls, surtaxe, qui remonte à la
collectivité. Exemples : Poste de péage/pesage, Adduction d’Eau Villageoise (AEV) et
les Postes d’Eau Autonomes (PEA) ;
La régie intéressée (gestion de Service Public/ peu d’investissement, le mandant se
rémunère sur l’usager et rémunère le mandataire).
La gérance (même principe qu’en régie intéressée. Différence : la rémunération du
gérant mandataire est forfaitaire uniquement, pas d’intéressement) ;
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Le bail emphytéotique administratif (Destiné à favoriser le financement privé des

ouvrages publics. L’entreprise peut demander une garantie réelle (hypothèque) à une
banque. Le titulaire du bail est réellement propriétaire de l’ouvrage.
Exemple : OCBN Financial Bank).
Toutes ces catégories de DSP sont désormais assimilées aux PPP avec la loi n°2016-24
du 28 juin 2017 portant cadre juridique des PPP en République du Bénin, qui est
actuellement en pleine relecture.
II- Les seuils de passation des marchés publics et limites de compétence

(Décret 2020-599 du 23/12/2020)
Articles Opérations Seuils

Article 3 a) Marchés de l’Etat, - Travaux Publics 100.000.000 F.
Alinéa 1 b) Etablissements publics - Fournitures ou services 70.000.000 F
Sociétés d’économie mixte - Prestations intellectuelles
Autres organismes ou agences (50.000.000 F – cabinets et 20 000 000
c) Communes à statuts – consultants individuels)
particulier
Art. 3 a) Marchés des Collectivités - Travaux Publics 35.000.000 F.
Alinéa 2 locales autres que celles à statut - Fournitures ou services 25. 000000 F
particulier ; - Prestations intellectuelles (20 000
b) leurs établissements, sociétés 000 F – cabinets et 15 000 000 F –
et offices consultants individuels)
Art. 6 a) Marchés de l’Etat, - Travaux Publics : 10 000 000 F à
b) Etablissements publics 100.000.000 F.
Sociétés d’économie mixte - Fournitures ou services : 10 000 000
Autres organismes ou agences F à 70.000.000 F
c) Communes à statuts - Prestations intellectuelles (10 000
particulier 000 à 50.000.000 F – cabinets et 10 000
000 à 20 000 000 – consultants
individuels)
Art. 6 a) Marchés des Collectivités - Travaux Publics : 10 000 000 à
locales autres que celles à statut 35.000.000 F.
Particulier ; - Fournitures ou services : 10 000
b) leurs établissements, sociétés 000 à 25. 000000 F
et offices
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- Prestations intellectuelles (10 000

000 à 20 0000 000 F – cabinets et 10
000 000 à 15 000 000 F – consultants
individuels)
Art. 8. (Seuils a) Marchés de l’Etat, Travaux Publics : 1 000 000 000 F.

communautair b) Etablissements publics - Fournitures ou services : 500 000 000
es) c) Collectivités territoriales F
- Prestations intellectuelles : 150 000
000 F
Art. 8. (Seuils a) Organismes de droit public, - Travaux Publics : 1 500 000 000 F.
communautair b) Les sociétés nationales, - Fournitures ou services : 750 000 000
es) c) les sociétés anonymes à F
participation publique - Prestations intellectuelles : 200 000
majoritaire 000 F
Pour toutes les Autorités Contractantes :

Les procédures de demande de cotation s'appliquent aux marchés dont le montant
prévisionnel hors taxes est inférieur à dix millions (10 000 000) de francs CFA et
supérieur ou égal à quatre millions (4 000 000) de francs CFA (art. 6) ;
Le seuil de dispense des procédures de passation des marchés publics est fixé à moins
de quatre millions (4 000 000) de francs CFA hors taxes (art. 5).
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Tableau synthèse pour les seuils marquant les limites de compétence des organes
de contrôle des marchés publics
Articles Contrôle a priori Limites de compétence

DNCMP
Art. 9.1 a) Administrations Montant supérieur ou égal à :
Publiques (Ministères, -Travaux Publics 500.000.000 F.
Institutions de la - Fournitures ou services 300.000.000 F
République, Préfectures) - Prestations intellectuelles confiées à des
Avec DCMP comme bureaux de consultations 200.000.000 F
Responsable de la CCMP -Prestations intellectuelles confiées à des
consultants individuels 100.000.000 F
Art. 9.2 b) Sociétés, Agences et Montant supérieur ou égal à :
offices d’Etat, les -Travaux Publics 300.000.000 F. -
Etablissements publics Et Fournitures ou services 150.000.000 F
autres organismes dont le - Prestations intellectuelles confiées à des
Responsable de la CCMP bureaux de consultations 120.000.000 F
n’est pas nommé par la -Prestations intellectuelles confiées à des
DNCMP mais recruté par consultants individuels 80.000.000 F
appel à candidatures
Art. 10.1 Commune à statut Montant supérieur ou égal à :
particulier et autres -Travaux Publics 200.000.000 F.
structures rattachées - Fournitures ou services 100.000.000 F
- Prestations intellectuelles confiées à des
bureaux de consultations 100.000.000 F
-Prestations intellectuelles confiées à des
consultations individuels 60.000.000 F
Art. 10.2 Commune sans statut Montant supérieur ou égal à :
particulier et autres -Travaux Publics 150.000.000 F. -
structures rattachées Fournitures ou services 50.000.000 F
- Prestations intellectuelles confiées à des
bureaux de consultations 50.000.000 F
-Prestations intellectuelles confiées à des
consultations individuels 30.000.000 F
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Chapitre 2 : Régime de passation des marchés publics
Section 1 : La planification des marchés publics
La planification des marchés publics est une préoccupation forte du législateur pour
optimiser la commande publique. Elle est imposée, non seulement pour augmenter la
performance de la gestion des fonds publics mais aussi pour accroître l’efficacité des
procédures de passation des marchés publics.
La planification des marchés publics se traduit d’abord par la définition des besoins des
biens et services et ensuite par leur transcription en demandes d’achat, de travaux et de
prestations de services.
La planification est indissociable de la réflexion portant sur le choix des besoins et se
présente sous trois (03) volets : la détermination des besoins réels de l’administration,
le moment opportun dans la programmation et la procédure adéquate pour lancer la
commande.
Conformément aux dispositions de l’article 23 et suivants de la loi portant code des

marchés publics.
Les autorités contractantes sont tenues d'élaborer lors de l'établissement de leur budget
annuel, des plans annuels de passation des marchés comprenant l'ensemble des
marchés de fournitures, par catégorie de produits, des marchés de services par
catégorie de service et des marchés de travaux, qu'elles envisagent de passer au cours
de l'année concernée, éventuellement revisable.
Le plan de passation de marchés doit également intégrer l'ensemble des marchés à

passer par les procédures de sollicitation de prix (DRP et DC) sauf donc les
acquisitions relevant des seuils de dispense (moins de 4 000 000 de F).
Ces plans, dûment approuvés par les organes compétents, doivent être cohérents avec
les crédits qui leur sont alloués.
Il convient cependant d’associer à cette réflexion, les possibilités d’ajustement des
quantités et de la qualité de la commande programmée.
Ainsi la procédure de planification des marchés publics se déroule en deux phases :
- le plan prévisionnel de passation des marchés publics, et

- le plan de passation des marchés publics proprement dit.
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I - Le plan prévisionnel de passation des marchés publics
- Il doit respecter un modèle standard proposé par l’ARMP en liaison avec la

DNCMP ;
- Il est élaboré sur la base de la définition des besoins du service et intégré au
projet de budget de l’année en cours ;
- Il est ensuite transmis aux autorités en charge de l’élaboration du budget général
de l’Etat, après arbitrage et consolidation.
II - Le plan de passation des marchés publics
Après le vote du budget, le plan prévisionnel de passation des marchés publics devient
plan de passation des marchés publics après avoir subi les réaménagements nécessaires.
- d’abord, le plan prévisionnel est réaménagé sur la base des crédits réellement
ouverts au budget. Il est validé par la Cellule de contrôle des marchés publics et
transmis à la DNCMP pour publication.
- il s’agit ensuite de transformer la liste des demandes et de projets en des
opérations d’achats, de prestations de services ou de travaux individualisées.
- Il ne s’agit cependant pas d’une compilation de projets, mais d’une liste
détaillée avec, si possible, la description complète des besoins et les modes de
consultation envisagés.
Section 2 : Les différentes procédures de passation des marchés publics
I - Les procédures simplifiées : les sollicitations de prix
(Art. 5 du CMP et décret 2020-605 du 23/12/2020)

La sollicitation de prix est une procédure simplifiée de passation des marchés publics
en dessous des seuils nationaux de passation des marchés et supérieurs ou égal à quatre
millions (4 000 000) de francs CFA HT.
La sollicitation de prix garantit les principes d'économie et d'efficacité du processus

d'acquisition, de liberté d'accès à la commande publique, d'égalité de traitement des
candidats et de transparence des procédures.
Deux types de sollicitation de prix sont à distinguer :

- La demande de renseignements et de prix (DRP),
- La demande de cotation (DC).
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La passation des marchés suivant les procédures de sollicitation de prix est encadrée
ainsi qu'il suit : les procédures de demandes de renseignements et de prix s'appliquent
aux marchés dont les montants prévisionnels hors taxes sont inférieurs aux seuils de
passation des marchés publics et supérieur ou égal à dix millions (10 000 000) francs
CFA ;
Les procédures de demandes de cotation s'appliquent aux marchés dont les montants
prévisionnels hors taxes sont inférieurs à dix millions (10 000 000) francs CFA et
supérieur ou égal à quatre millions (4 000 000) francs CFA.
Sont habilitées à passer les sollicitations des prix en République du Bénin, outre les
autorités contractantes énumérées par la loi n° 2020-26 du 29 septembre 2020 portant
code des marchés publics en République du Bénin, les préfectures, les directions
départementales, les autres structures déconcentrées ainsi que les entités administratives
qui leur sont rattachées, les entités des universités nationales du Bénin, les tribunaux et
Cours (Art.4 du décret n°2020-605 du 23/12/2020).
A peine de nullité, les marchés à passer par une des procédures de sollicitation des prix
par l'autorité contractante doivent avoir été préalablement inscrits aux plans
prévisionnels ou révisés de passation des marchés publics.
En ce qui concerne les conditions de participation des entreprises aux procédures de
sollicitations des prix, il faut se référer aux dispositions de l’article 6 du décret
n°2020605 du 23 décembre 2020 précité.
Pour la mise à leur disposition de dossiers de demande de sollicitation de prix, aucun
frais n'est exigé des candidats, tout comme les candidats pour les procédures normales.
La passation des marchés publics par les procédures de demandes de renseignements
et de prix requiert la mise en place d'un Comité d’Ouverture et d’Évaluation (COE).
En ce qui concerne la passation des marchés suivant les procédures de demandes de

cotation, la procédure de mise en place d'une Commission d’Ouverture et d'Évaluation
des offres n'est pas requise. La procédure est conduite sous la seule responsabilité de
la Personne responsable des marchés publics ou le responsable de la structure dans le
cas de la dérogation accordée aux lycées et collèges d'enseignement, aux
circonscriptions scolaires, aux hôpitaux, aux entités des universités nationales du
Bénin, aux directions départementales, aux structures déconcentrées, les tribunaux, les
Cours et aux institutions consulaires.
SUPPORT DU COURS
Version : 03 du 25/11/2020
Le Comité d’Ouverture et d’Évaluation suivant les procédures de demandes de

renseignements et de prix est composé comme suit :
- La Personne Responsable des Marchés Publics ou son représentant, qui préside
ledit Comité
- Le responsable de l'autorité contractante en charge des affaires financières ou
son représentant ;
- Le responsable du service technique concerné ou son représentant. Le comité
est mis en place au sein de chaque autorité contractante par arrêté ou note de
service du responsable de l'organe de gestion de la structure concernée.
Le Comité d’Ouverture et d’Évaluation des offres suivant les procédures de demandes

de renseignements et de prix est chargé de :
- Procéder à la réception et à l'ouverture des plis ;
- Analyser les offres et propositions reçues ;
- Désigner l'attributaire provisoire ou définitif selon le cas ;
- Procéder à la notification et la publication des résultats.
Les délais de réception des plis sont fixés ainsi qu'il suit :
Pour les demandes de renseignements et de prix : dix (10) jours ouvrables
Pour les demandes de cotation : cinq (5) jours ouvrables.
En ce qui concerne la passation des marchés par la procédure de demandes de

renseignements et de prix lorsqu'un minimum de trois (3) plis n'est pas obtenu à la suite
d'un premier avis de consultation publié, un délai maximum de trois (3) jours ouvrables
est ouvert à partir de la date de publication du nouvel avis d'appel public à candidatures
de marchés publics au terme duquel il est procédé à l'analyse des offres, quel que soit
le nombre de plis reçus.
En ce qui concerne la passation des marchés par la procédure de demandes de cotation

lorsqu'un minimum de trois (3) plis n'est pas obtenu, la procédure est relancée jusqu'à
l'obtention de trois (3) devis.
Aucune procédure de demandes de cotation ne peut être conclue sur la base de moins
de trois (3) offres.
Le COE en charge de la passation des sollicitations de prix, procède dans un délai

n'excédant pas cinq (5) jours ouvrables, à l'analyse des offres reçues à l'issue de la
procédure de demandes de renseignements et de prix et propose l'attribution au
soumissionnaire dont l'offre est conforme aux prescriptions techniques du dossier de
sollicitation des prix et évaluée la plus économiquement avantageuse.
SUPPORT DU COURS
Version : 03 du 25/11/2020
En ce qui concerne la passation des marchés par la demande de cotation, l'analyse des
offres est faite par deux personnes au moins qui prononcent, dans un délai n'excédant
pas cinq (5) jours ouvrables, l'attribution au soumissionnaire dont l'offre est conforme
pour l'essentiel aux prescriptions techniques du dossier de sollicitation des prix et
évaluée économiquement la plus avantageuse.
Après signature du projet de contrat découlant d'une procédure de demandes de

renseignements et de prix et après visa du chef de la Cellule de contrôle des marchés
publics, le contrat est transmis dans le délai de validité des offres pour approbation à
l'autorité compétente désignée ainsi qu'il suit :
- Pour les institutions constitutionnelles, légales et règlementaires de l’État :

Président de l’Institution ;
- Pour les ministères : le ministre
- Pour les agences, sociétés d'État, offices et établissements publics responsable
de l'organe de gestion de la structure
- Pour les communes, les directions départementales, les autres structures
déconcentrées et les entités qui leurs sont rattachées : l’ordonnateur ou
l’ordonnateur secondaire ou délégué.
L'approbation du contrat ne peut être refusée que par une décision motivée,
rendue dans les trois (3) jours calendaires de la transmission du dossier
d'approbation.
Conformément aux dispositions des articles 20 et 21 de la loi n°2020-26 du 29
septembre 2020, seuls sont habilités à signer les marchés publics, le titulaire du marché,
la Personne responsable des marchés publics et l'autorité approbatrice ou l'ordonnateur
du budget de l'entité. (Sous réserve des modifications qui peuvent être apportées par le
Conseil des ministres.
Les contrats découlant de demandes de cotation ne requièrent pas d'approbation
formelle certes, mais sont signés par la Personne responsable des marchés publics ou le
responsable de la structure en ce qui concerne les entités déconcentrées ne disposant
pas formellement de Personne responsable des marchés publics (art.21 du décret
n°2020-605 du 23/12/2020 fixant les règles et modalités de mise en œuvre des
procédures de sol prix).
N.B: rappelons qu’une même personne ne peut être à la fois signataire et approbateur
des marchés sous réserve des cas exceptionnels.
SUPPORT DU COURS
Version : 03 du 25/11/2020
DEUXIEME PARTIE :
LES PRATIQUES DES MARCHES PUBLICS
Chapitre 1 : Les étapes de la passation des marchés publics
Section 1 : De la publication à la réception des offres
I - De la publicité et du délai de remise des offres

(Art. 7, 53 à 57)
Sauf dans le cas des marchés publics passés par sollicitation de prix, les marchés publics
doivent obligatoirement faire l’objet d’un avis d’appel à la concurrence porté à la
connaissance du public par une insertion faite, dans les mêmes termes, sur le portail
web national des marchés publics, dans le journal des marchés publics et/ou dans le
quotidien de service public.
En cas de nécessité, l’avis peut être inséré dans toute autre publication nationale et/ou
internationale de large diffusion ainsi que sous le mode électronique, selon un document
modèle dont les mentions obligatoires sont fixées par décret pris en Conseil des
ministres.
Cette disposition concerne également les avis de pré qualification.
L’absence de publication de l’avis qui doit être obligatoirement revêtu du sceau
d’approbation de l’organe de contrôle des marchés publics compétent, est sanctionnée
par la nullité de la procédure.
Délai de remise des offres

Sous réserve des dispositions applicables aux marchés passés par sollicitation de prix,
le délai de réception des propositions ou des offres dans les procédures ouvertes et
restreintes ne peut être inférieur à vingt-un (21) jours calendaires pour les marchés dont
le montant est supérieur au seuil visé à l’article 8 de la présente loi et à trente (30) jours
calendaires pour les marchés supérieurs au seuil communautaire de publication, à
compter de la date de publication de l’avis.
Les avis et le dossier d’appel à concurrence sont préparés et peuvent être envoyés par
des moyens électroniques conformément au format et aux modalités de transmission
qui sont définis par décret pris en Conseil des ministres.
SUPPORT DU COURS
Version : 03 du 25/11/2020
En cas d’urgence dument motivée, nécessitant une intervention immédiate, les délais
visés au 1er alinéa peuvent être ramenés à un délai qui ne saurait être inférieur à quinze
(15) jours calendaires. La décision de recourir à la procédure d’urgence doit être
autorisée par la Direction nationale de contrôle des marchés publics.
Communication électronique
Les échanges d’informations intervenant en application des dispositions de la présente

loi peuvent faire l’objet d’une transmission par voie électronique dans les conditions
définies dans la présente loi.
Les documents d’appel d’offres ou de consultation peuvent être mis à la disposition des
candidats par voie électronique dans les conditions fixées par décret pris en Conseil des
ministres, sous réserve que ces documents soient également mis à la disposition des
candidats par voie postale, s’ils en font la demande.
Sauf dispositions contraires prévues dans l’avis d’appel à candidatures ou l’avis d’appel
à concurrence, les candidatures et les offres peuvent également être communiquées à
l’autorité contractante par voie électronique, dans des conditions définies par décret pris
en Conseil des ministres.
Les dispositions de la présente loi qui font référence à des écrits ne font pas obstacle à
la substitution de ceux-ci par un support ou un échange électronique dans la mesure où
de telles dispositions sont applicables aux actes de la personne responsable des marchés
publics ou de son mandataire.
Outils et moyens électroniques
Les outils utilisés pour communiquer par des moyens électroniques ainsi que leurs
caractéristiques techniques doivent avoir un caractère non discriminatoire, être
couramment à la disposition du public et compatibles avec les technologies
d'information et de communication généralement utilisées.
L’utilisation de ce mode de communication doit répondre aux prescriptions du code du
numérique en vigueur en République du Bénin.
Intégrité des données et confidentialité
Les communications, les échanges et le stockage d'informations sont faits de manière à

assurer que l'intégrité des données et la confidentialité des offres et des demandes de
participation soient préservées et que l’autorité contractante ne prenne connaissance du
SUPPORT DU COURS
Version : 03 du 25/11/2020
contenu des offres et des demandes de participation qu'à l'expiration du délai prévu pour
la présentation de celles-ci.
II - De la présentation et la réception des offres

(Art. 65 à 69)
Présentation des offres

Sous réserve des dispositions spécifiques applicables aux marchés de prestations
intellectuelles, les offres du soumissionnaire doivent être contenues dans une seule
enveloppe comprenant les renseignements relatifs à la candidature, la garantie d’offre
requise, et, séparément, l’offre technique et l’offre financière.
En cas d’allotissement, les offres doivent être déposées par lot.
Signature des offres et soumission
Les offres déposées par les soumissionnaires doivent être signées par eux ou par leurs
mandataires dument habilités sans que ces mêmes mandataires ne puissent représenter
plus d’un soumissionnaire dans la procédure relative au même marché.
Les offres sont accompagnées d’une lettre de soumission du soumissionnaire qui doit
être signé par ce dernier ou son représentant dument habilité.
Les offres sont déposées en originale et une copie physique. Une copie électronique
sur clés USB de chaque proposition devra être jointe dans l’enveloppe contenant
l’originale de l’offre.
Les offres des soumissionnaires peuvent être déposées par voie électronique dans les
conditions fixées par décret pris en Conseil des ministres.
Obligation de confidentialité
Sans préjudice des dispositions de la présente loi, notamment celles relatives aux
obligations en matière de publicité sur les marchés attribués et l’information des
candidats et soumissionnaires, il est interdit à l’autorité contractante de divulguer les
renseignements que les soumissionnaires lui ont communiquées à titre confidentiel ; ces
renseignements comprennent notamment les secrets techniques ou commerciaux et les
aspects confidentiels des offres.
SUPPORT DU COURS
Version : 03 du 25/11/2020
Garantie de soumission
Pour être admis à présenter une offre, les soumissionnaires aux marchés passés par
appel d’offres sont tenus de fournir une garantie de l’offre lorsque la nature des
prestations le requiert.
Le montant de la garantie d’offres est indiqué dans le dossier d’appel d’offres Ce

montant est de un pour cent (01%) du montant prévisionnel hors taxes du marché.
La garantie de soumission peut prendre les formes ci-après :
- un chèque de banque ou un chèque certifié ;
- une garantie bancaire inconditionnelle émise par une banque ou une
institution financière habilitée ;
- toute autre garantie mentionnée, le cas échéant dans le dossier d’appel à
concurrence.
Elle est libérée en cas de rejet de l’offre après la signature du projet de contrat, par
l’attributaire.
En ce qui concerne les Micros, Petites et Moyennes Entreprises, la garantie de l’offre

peut prendre la forme d’une simple lettre déclaration sur l’honneur.
Il n’est pas demandé de garantie d’offres pour les marchés de prestations
intellectuelles.
Réception des offres
Sous réserve des dispositions des articles 65, 66, 67 et 68 de la présente loi relative à la
dématérialisation, les offres sont adressées sous pli fermé, portant le numéro et l’objet
de l’appel d’offres.
Il ne doit être donné aucune indication sur l’identité du soumissionnaire ;

Dans les cas de marchés de prestations intellectuelles, la proposition technique et la
proposition financière doivent être placées dans deux enveloppes distinctes, et remises
sous pli fermé dans les mêmes conditions que précédemment.
Les plis contenant les offres doivent être déposés contre récépissé au lieu indiqué dans
l’avis d’appel d’offres sans préjudice de l’utilisation des procédures de
dématérialisation.
Les soumissionnaires doivent faire parvenir leurs offres au plus tard aux date et heure
limites de dépôt des offres.
SUPPORT DU COURS
Version : 03 du 25/11/2020
A leur réception, les plis sont revêtus d’un numéro d’ordre, de l’indication de la date,
de l’heure de remise et enregistrés dans l’ordre d’arrivée sur un registre spécial délivré
par l’Autorité de régulation des marchés publics. Ils doivent rester fermés jusqu’au
moment de leur ouverture.
Seuls peuvent être ouverts les plis reçus dans les conditions fixées ci-dessus. Les offres
parvenues postérieurement aux date et heure limites de dépôt sont irrecevables et sont
retournées en l’état aux soumissionnaires concernés. Cette irrecevabilité est prononcée
par la commission d’ouverture et d’évaluation des offres.
A l’ouverture des plis, lorsqu’un minimum de trois (03) plis n’a pas été remis à la date
limite, l’autorité contractante ouvre un nouveau délai qui est de dix (10) jours
calendaires, quelle porte à la connaissance du public. A l’issue de ce délai, les plis sont
ouverts, quel que soit le nombre de plis reçu.
La présente disposition s’applique à chaque lot dans le cas des marchés allotis.
N.B: L’appel d’offres n’est valable que si, à l’issue du délai fixé à l’alinéa précédent, et
après avoir respecté toutes les dispositions réglementaires, l’autorité contractante a reçu
au moins une soumission. Cette spécificité concerne les procédures d’appel d’offres
ouvert. C’est une innovation fondamentale.
Section 2 : De l’ouverture des offres à l’attribution des marchés
I - De l’ouverture des offres (art. 70 -71)
II - De l’évaluation des offres (art. 72 à 77)
III- De l’attribution des marchés (art. 78 à 87)

SUPPORT DU COURS
Version : 03 du 25/11/2020
Chapitre 2 : L’exécution des marchés publics et le règlement des

marchés
Section 1 : Le suivi de l’exécution des marchés publics
I - Du contenu des marchés publics (art. 90 à 99) ;
II - Du contrôle de l’exécution et de la résiliation (art. 105 à 109 et 126), de la

réception des prestations (art. 88 à 89) et du règlement des marchés (art. 110 à
115).
Section 2 : La gestion des contentieux liés à l’exécution des marchés publics
I - Du changement en cours d’exécution des marchés : avenant (art. 100) ;
II - Du contentieux et des sanctions relatifs aux marchés publics (art. 116 à 120, et
122 à 130).
SUPPORT DU COURS
Version : 03 du 25/11/2020
Chapitre 3 : La gestion des contentieux des marchés publics
Section 1 : le règlement des contentieux nés au cours de la passation
§ 1- le recours préalable (gracieux ou hiérarchique) –article 116 du CMP
§ 2- le recours devant l’ARMP – article 117 du CMP
§ 3 – le recours devant les juridictions administratives - article 117 du CMP
Section 2 : le règlement des contentieux nés au cours de l’exécution des

marchés publics
I - Le règlement à l’amiable (article 119 et 120 du CMP
II - Le règlement par les instances arbitrales ou par les juridictions

compétentes (art.120)
Ce contentieux concerne principalement des différends portés devant les juridictions

administratives ou de l’ordre judiciaire.
En effet, si la juridiction administrative est essentiellement compétente pour contrôler

l’application du droit administratif, les juridictions judiciaires peuvent être saisies pour
sanctionner les infractions commises en cas de mise en œuvre du droit des marchés
publics.
Section 3 : Les mesures répressives en cas de violation de la réglementation

des marchés publics
Le code des marchés publics a renforcé les sanctions en cas de violations de la
règlementation en matière de marchés publics ;
La gestion de certaines sanctions est confiée à l’autorité de régulation des marchés
publics (voir notamment les sanctions prévues à l’article 125 du CMP) ;
Il n’est d’ailleurs pas exclu que l’instance juridictionnelle soit directement saisie en cas
d’infractions pénales.

2023 - Cours - Marches Publics

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INSTITUT UNIVERSITAIRE LES COURS SONOU

Année académique : 2022 - 2023

Master en Gestion des Projets

Monsieur Fiacre S. LOKO HOUNKPATIN

Ce cours de Marchés Publics permettra d’identifier les différentes étapes du processus

SOMMAIRE OU PLAN DU COURS

Première Partie : Cadre théorique de passation des marchés

Chapitre 1 : Le champ d’application des marchés publics

Chapitre 2 : Le Régime de passation des marchés publics

Deuxième Partie : Pratique des marchés publics

Chapitre 1 : Les étapes de la passation des marchés publics

Chapitre 2 : L’exécution des marchés publics et le règlement des

Chapitre 3 : La gestion des contentieux des marchés publics.

CONTENU DU COURS DETAILLE

« Marché public, contrat écrit passé par lequel un ou plusieurs entrepreneurs,

Quatre éléments de la définition du marché public sont généralement acceptés :

❖ Nature juridique de l’acte :

Le marché public est un contrat écrit conclu à titre onéreux ;

❖ Qualité des cocontractants :

❖ Nature des prestations :

❖ Procédure et attribution du contrat :

II - Sources du droit des marchés publics

b) Les lois et les textes réglementaires

1- Loi n° 2020-26 du 29 septembre 2020 portant code des marchés publics en

2- Loi n° 2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres

3- Décret n°2020-595 du 23 décembre 2020 portant attributions, organisation et

4- Décret n°2020-598 du 23 décembre 2020 portant attributions, organisation et

5- Décret n° 2020-596 du 23 décembre 2020 portant attributions, organisation et

6- Décret n° 2020-597 du 23 décembre 2020 portant attributions, organisation et

9- Décret n° 2020-602 du 23 décembre 2020 portant approbation des documents types

10- Décret n° 2020-601 du 23 décembre 2020 portant code d’éthique et de déontologie

12- Décret n° 2020-603 du 23 décembre 2020 fixant les procédures et modalités de

13- Décret n° 2020-604 du 23 décembre 2020 portant modalités spécifiques d’exclusion

B) Sources régionale et internationale

C) Influence des traités internationaux et du droit communautaire

- Directive n° 04/2005/CM/UEMOA du 09 décembre 2005 portant procédures de

- Directive n° 05/2005/CM/UEMOA du 09 décembre 2005 portant contrôle et

Chapitre 1 : Le champ d’application des marchés publics

Section 1 : Champ d’application organique

I- L’autorité contractante (AC)

II- La représentation des Autorités Contractantes

1. La Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP)

2. La Commission d’Ouverture et d’Évaluation (COE) ;

La Commission d’Ouverture et d’Évaluation est placée sous l’autorité de la PRMP. Elle

- Procéder à la réception, à l'ouverture et au dépouillement des offres et

- La PRMP ou son représentant ;

3. La Cellule de Contrôle des Marchés Publics (CCMP).

A ce titre, la Direction nationale de contrôle des marchés publics est chargée :

Section 2 : Champ d’application matériel

I- L’objet des marchés publics

A- L’objet des contrats de marchés publics

B- L’objet des contrats de PPP

a) Notion de Délégation de Service Public (DSP)

b) Formes de délégation de service public

Le bail emphytéotique administratif (Destiné à favoriser le financement privé des

II- Les seuils de passation des marchés publics et limites de compétence

Articles Opérations Seuils

- Prestations intellectuelles (10 000

Art. 8. (Seuils a) Marchés de l’Etat, Travaux Publics : 1 000 000 000 F.

Pour toutes les Autorités Contractantes :

Articles Contrôle a priori Limites de compétence

Chapitre 2 : Régime de passation des marchés publics

Section 1 : La planification des marchés publics