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INSTITUT UNIVERSITAIRE LES COURS SONOU

Année académique : 2022 - 2023


Master (Gestion de projets 2)……………

DIAGNOSTIC FINANCIER :

Dr YESSOUFOU A. Ramanou
Maître-Assistant des Universités du CAMES
Tél. : 97 96 36 95 : 95 95 83 30
Mail : ramanouyess@gmail.com

© Avril 2023
SUPPORT DU COURS
FOE/FOR/001/-CT AGREMENT D’ETAT
Version : 03 N°683/MESRS/DC/SGMD/DGES/DPES/CTJ/CJ/SA/030SGG20
du 25/11/2020
1ère Université Certifiée ISO 21001 version 2018 dans
l’Afrique Subsaharienne

SYLLABUS DU COURS

1. DESCRIPTION DU COURS

Le diagnostic financier est pour une entité (entreprise par exemple), ce que le bilan de santé
(établi en médecine) est pour un être humain. En effet, il consiste à repérer et à identifier des
symptômes de dysfonctionnement et à mettre en œuvre une thérapeutique adaptée pour une
organisation. Un diagnostic préventif consiste à prévenir d’éventuelles difficultés par des
mesures prophylactiques adéquates. Le diagnostic financier s'appuie sur les performances
réalisées par l'entreprise. Il consiste à envisager son avenir et les mesures à prendre pour assurer
sa survie, son redressement et son développement par une nouvelle stratégie.

Le Diagnostic Financier (DF) a donc pour objectif :

- de repérer et d’identifier des difficultés financières d’une entité ;


- de mesurer et d’expliquer les performances de l’entité ;
- de porter un jugement global sur sa situation financière ;
- d’anticiper, dans la mesure du possible, sur les perspectives à venir ;
- de proposer des mesures pour corriger ou améliorer cette situation.

Le DF est une discipline de synthèse : il a ses sources dans les disciplines économiques et
juridiques et fournit les matériaux de base pour le contrôleur de gestion et l’analyste financier.
Il a également ses propres règles et sa propre logique ou démarche, ses outils et son champ.

D’abord, la démarche du DF se résume en :

- étude de la rentabilité et des résultats ;


- étude de la solvabilité et du risque de faillite.

L’étude de la rentabilité et des résultats concerne :

- les activités et les résultats ;


- la rentabilité économique ;
- le risque d’exploitation ;
- et la rentabilité des capitaux propres.

L’étude de la solvabilité et du risque de faillite, quant à elle, porte sur :

- le risque financier, l’équilibre financier et la liquidité ;


- et le risque de défaillance.

Ensuite, comme outils, le Diagnostic financier en utilise trois types :

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SUPPORT DU COURS
FOE/FOR/001/-CT AGREMENT D’ETAT
Version : 03 N°683/MESRS/DC/SGMD/DGES/DPES/CTJ/CJ/SA/030SGG20
du 25/11/2020
1ère Université Certifiée ISO 21001 version 2018 dans
l’Afrique Subsaharienne

- les documents comptables retraités et élaborés : les Soldes Intermédiaires de Gestion


(SIG) ; le Seuil de Rentabilité (SR) ; le Tableau des Flux de Trésorerie (TFT).
- les ratios et les fonctions scores ;
- le système expert ou logiciels financiers.

Enfin, le Diagnostic financier admet deux dimensions :

- l’une pluriannuel en ce sens que l’analyse financière de l’entité est dynamique et se fait
sur plusieurs exercices consécutifs (au moins trois ans) ;
- et l’autre spatiale car, les résultats issus du DF d’une entité n’ont de valeur que s’ils
sont comparés à ceux attendus du secteur de celle-ci, de la sous-région ou à l’échelle
internationale.

Il convient de préciser que le Diagnostic financier n’est complet que s’il reflète profondément
la stratégie globale de l’entité. Pour en arriver à ce stade, le présent cours nécessite des
prérequis importants comme :

- les bases de la comptabilité générale étudiées dans les années antérieures du programme
doivent absolument être maîtrisées pour aborder ce cours (DF) de façon efficace (notamment
les techniques d’enregistrement comptable dans le référentiel du SYSCOHADA : système
comptable de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) ;
- les opérations d’inventaire ;
- les techniques comptables approfondies ;
- les mathématiques appliquées (statistiques, probabilités, Recherches Opérationnelles et
mathématiques financières) ;
- l’analyse financière (l’étude de la rentabilité des investissements en l’occurrence) ;
- les connaissances en Management – Marketing – Finance – Stratégie et Contrôle de
Gestion.

Si tel n’est pas le cas, des révisions rapides ou des renforcements spontanés sont indispensables.

2. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

2.1 Objectif général

L’objectif général du cours de Diagnostic Financier est de permettre aux apprenants de faire
usage des prérequis et outils afin de maîtriser :

- la démarche du diagnostic financier d'une organisation dans l’atteinte des objectifs de


ce dernier ;
- l’analyse de situations ;
- la formulation du diagnostic financier d’une organisation via ses points forts ; ses points
faibles ; les remèdes envisagés et un rapport d’optimisme ou de pessimisme.

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SUPPORT DU COURS
FOE/FOR/001/-CT AGREMENT D’ETAT
Version : 03 N°683/MESRS/DC/SGMD/DGES/DPES/CTJ/CJ/SA/030SGG20
du 25/11/2020
1ère Université Certifiée ISO 21001 version 2018 dans
l’Afrique Subsaharienne

2.2 Objectifs spécifiques

Le présent cours, de 20 heures (15 heures de cours + 05 heures de TD), a pour objectifs
spécifiques ou contenu (4 chapitres) :

- Chapitre 1er : DIAGNOSTIC FINANCIER DE L’ENTITÉ


- Chapitre 2 : ANALYSE DES ACTIVITES ET DU RESULTAT
- Chapitre 3 : BILAN FONCTIONNEL
- Chapitre 4 : BILAN FINANCIER

3. APPROCHE PÉDAGOGIQUE

Les séances se dérouleront par prise de notes (enseignement magistral) en ce qui concerne le
cours. La présence effective ainsi que la participation des apprenants sont nécessaires à la
compréhension du matériel exposé.

Pour bien assimiler le cours, il est impératif que les auditeurs le mettent en pratique en
participant impérativement aux travaux dirigés (étude de cas) et exposés qui seront préparés et
discutés par les auditeurs.

4. EVALUATION

L’évaluation du cours portera sur les objectifs du cours conformément aux règles d’évaluation
en vigueur au sein de l’école. Les poids des TD et de l’examen seront donc déterminés par la
Direction académique des Cours Sonou.

5. BIBLIOGRAPHIE

Pour approfondir ou réviser les notions étudiées en cours, vous pouvez vous référer à :

- BACHY B., SION M., Analyse financière des comptes consolidés, Dunod, 2005.
- DE LA BRUSLERIE H., Analyse financière : information financière,
diagnostic et évaluation, 4ème édition, Dunod, 2010.
- DELAHAYE J. et DELAHAYE F., Finance d’entreprise : manuel et applications, 2ème
édition, Dunod, 2009.
- LANTZ J.-S., Valorisation stratégique et financière, Maxima, Paris, 2004.
- LOCHARD J., Les Ratios qui comptent, Éditions d’Organisation, 2004.
- SELMER C., Toute la fonction Finance, Dunod, 2006.
- SOLNICK B., Gestion financière, Dunod, 2005.
- YESSOUFOU A. R., Comptabilité générale : enregistrement, Finaced, tome 1, 2008.
- YESSOUFOU A. R., Techniques Comptables Approfondies : cours et exercices résolus,
Finaced, 2015.

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CHAPITRE 1 : LE DIAGNOSTIC FINANCIER DE L’ENTITÉ
Le diagnostic a pour but d’analyser les forces et les faiblesses de l’entité. Pour cela il s’appuie
sur des informations économiques, sociales, comptables et financières.

La note de synthèse qui en résulte, porte sur l’exploitation, l’analyse de la situation financière
et de la rentabilité de l’entité.

Difficulté permanentes de trésorerie L’entité présente des


Détérioration des résultats signes,
des symptômes

Etude de solvabilité Investigations


Etude de rentabilité

Appréciation de la situation Diagnostic


Identification des causes des
difficultés rencontrées

Perspectives d’évolution Pronostic


Et recommandations thérapeutique

I- LES OBJETCTIFS DU DIAGNOSTIC FINANCIER

Le diagnostic financier ou l’analyse financière s’appuie sur des normes pour porter un jugement
global sur la bonne santé d’une entité.

Ainsi un certain nombre d’indicateurs permettent à l’analyste de transformer les critères


d’appréciation en un jugement de valeur. Pour cela, il est nécessaire de prendre en compte les
contraintes et les objectifs financiers fondamentaux issus de la théorie financière.

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Chapitre 1er : Le Diagnostic Financier de l’Entité

1) Les objectifs financiers fondamentaux

Selon la théorie financière, l’objectif général de la gestion consiste dans la recherche d’une
maximisation de la valeur de la firme. Il faut donc apprécier une entité selon :

- sa capacité bénéficiaire ; il s’agit de mesurer la rentabilité économique des


capitaux investis ;
- les perspectives de progression de ses activités et de ses résultats ;
- le risque financier que l’on peut lui associer.

Ce risque financier dépend des équilibres financiers de l’entité et de son degré d’autonomie.

2) Les quatre interrogations du chef d’entité

Le diagnostic financier a pour objectif de répondre à quatre interrogations essentielles du chef


d’entité.

a) L’appréciation de la solvabilité

La solvabilité d’une entité se définit comme l’aptitude à assurer le règlement de ses dettes
lorsque celles-ci arrivent à échéance. Le bilan permet d’estimer la solvabilité en procédant à un
classement des postes de l’actif selon le critère de liquidité croissante (aptitude à se transformer
en liquidités), et à un classement des postes du passif selon le critère d’exigibilité croissante. Il
s’agit d’une approche patrimoniale de l’entité (voir le chapitre sur le bilan liquidité).

Cette approche traditionnelle de la solvabilité tend à être remplacée par une approche nouvelle,
l’approche fonctionnelle du bilan et du tableau de financement (voir les chapitres sur le bilan
fonctionnel et sur le tableau de financement).

b) La mesure des performances de l’entité

Pour apprécier les performances réalisées par une entité, il faut comparer les moyens mis en
œuvre aux résultats obtenus. Ces derniers sont mesurés par des indicateurs de résultats (voir le
chapitre sur les soldes intermédiaires de gestion).

c) La croissance

L’entité doit mesurer la croissance de son activité sur la période d’observation retenue. Le
rythme de la croissance est un indicateur intéressant à condition :

- qu’il soit expurgé de toute incidence liée à la hausse des prix ;


- qu’il soit comparé au taux de croissance du secteur.

d) Les risques

Le dernier objectif poursuivi par l’analyse financière est l’appréciation des risques encourus par
l’entité. Il s’agit en l’occurrence du risque de défaillance à la suite d’une cessation de paiement.
NB : C’est à partir de ces objectifs que le chef d’entité doit être en mesure de faire la synthèse
pour en dégager les points forts et les points faibles.

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Chapitre 1er : Le Diagnostic Financier de l’Entité

3) Les points forts peuvent être :

- l’abondance des liquidités de l’entité ;


- la qualité des relations avec les banques.

4) Les points faibles peuvent être :

- la fragilité des équilibres financiers ;


- une insuffisance de fonds propres par rapport à l’endettement.

II- LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈRE

Comme les objectifs poursuivis par les utilisateurs des états financiers sont différents, l’analyse
financière sera menée de façon différente.

Ce sont les banques et les établissements de crédit qui ont été à l’origine du diagnostic. Le
risque qu’ils encouraient les a amenés à créer des outils susceptibles de les aider dans leur prise
de décision d’octroi de crédit.

Aujourd’hui l’analyse financière est aussi réalisée à l’intérieur même de l’entité, dans un souci
d’information ou de prise de décisions. Elle peut également être menée par un partenaire
extérieur à l’entité.

1) Les gestionnaires

Les gestionnaires réalisent une analyse financière interne, puisqu’ils se trouvent dans l’entité.
Comme ils disposent du maximum d’informations, leur analyse est plus fine.
Leurs objectifs sont multiples :

- porter à intervalles réguliers un jugement sur la réalisation des équilibres


financiers, la rentabilité, la solvabilité, la liquidité, le risque financier de l’entité….
- aider la Direction (Générale et Financière) à la prise de décisions ;
- élaborer des prévisions financières ;
- aider au contrôle de gestion.

2) Les investisseurs

Les investisseurs sont en l’occurrence des actionnaires : petits apporteurs de capitaux à l’entité.
Ces derniers ne réalisent pas eux-mêmes une analyse financière ; ils s’adressent à des analystes
financiers qui étudient les informations économiques et financières.

Les actionnaires s’intéressent aux bénéfices attendus et à la qualité de la gestion dont dépend
leur rémunération par les dividendes et les plus-values.

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Chapitre 1er : Le Diagnostic Financier de l’Entité

3) Les prêteurs

Les prêteurs peuvent être les banques mais aussi d’autres entités qui consentent des prêts ou
des vacances, ou qui vendent à crédit.
Les objectifs des prêteurs ne sont pas les mêmes, selon que les prêts sont à long terme ou à
court terme.

Dans une optique de prêt à court terme, seule la liquidité de l’entité est étudiée c’est-à-dire sa
capacité à faire face à ses échéances à court terme.

Dans une optique de prêt à long terme, la solvabilité doit être étudiée.

Les créanciers s’intéressent particulièrement à la structure financière de l’entité.

4) Les salariés

Les salariés sont aussi intéressés à la situation financière de leur entité en ce sens qu’une
défaillance entraîne la perte de leur emploi. D’autre part, la loi sur la participation leur confère
le droit de participer aux bénéfices. Ils peuvent aussi devenir actionnaires de leur société. Enfin,
le comité d’entité dispose d’un pouvoir d’information et de consultation sur l’entité. Il peut se
faire assister d’un expert-comptable.

5) Les autres partenaires extérieurs

Certaines entités peuvent être amenées à réaliser des analyses financières pour déterminer la
valeur d’une entité, ses forces et ses faiblesses, ceci pour éviter de s’exposer à des difficultés
en se liant à des situations peu viables. Il en est ainsi :

- avant acquisition partielle ou totale d’actif ;


- avant la conclusion d’un contrat de fournitures à long terme.

III- LA MÉTHODE DU DIAGNOSTIC FINANCIER

La diversité des utilisateurs du diagnostic financier, selon que l’analyse à l’intérieur ou à


l’extérieur de l’entité, et la multiplicité des objectifs, font que les outils et la démarche d’analyse
peuvent être variés.

Nous proposons ci-après une démarche d’analyse générale.

1) Recommandations générales

Avant tout diagnostic financier il est nécessaire :

- de ne pas perdre de vue l’objectif général de l’analyse financière :

• comprendre l’évolution passée de l’entité au travers des flux financiers,


• juger ses possibilités d’évolution future au vu de sa situation financière ;
• relier les conditions tirées des documents financiers aux événements qui ont
affecté l’entité pendant la période étudiée.

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Chapitre 1er : Le Diagnostic Financier de l’Entité

Comme on ne dispose que très rarement de toutes les informations utiles et de tout le temps
nécessaire, il faut aller à l’essentiel et nuancer ses jugements en fonction de la qualité des
informations obtenues et des retraitements effectuées.

L’analyse précède généralement une prise de décision.

Le décideur prendra en compte:


• les données objectives ou qualitatives (idée que l’on se fait de l’entité et des
hommes qui la conduisent, de leur savoir-faire). Ces dernières sont regroupées dans un
diagnostic général, préalable au diagnostic financier.

2) Le diagnostic général

Le diagnostic général doit mettre en évidence les points forts de l’entité, ses points faibles et
ses potentialités.

Le diagnostic général doit décrire les variables-clés de l’environnement qui ont une influence
sur la vie de l’entité (démographie, économie, technologie, social, culture, juridique et
réglementaire). Tous ces facteurs interagissent entre eux. Ces variables-clés, à caractère
qualitatif, doivent être analysées, préalablement à tout diagnostic financier.

Le recensement des points forts et des points faibles de l’entité concerne tout particulièrement
les questions suivantes :

• position de l’entité sur ses marchés : étude du potentiel commercial (la branche,
la profession, la conjoncture, la place de l’entité dans la profession, l’image de l’entité,
les produits ou les services, les prix, le marché et la demande saisonnière ou non, le
réseau de distribution, la publicité et la promotion des ventes...)
• position de l’entité vis-à-vis de ses facteurs de production : étude du potentiel
technique et humain (état de l’outil de travail, les brevets, la recherche) ;
• facteurs de compétitivité, efficacité du système de gestion et moyens financiers :
étude de l’organisation, des relations du travail (structure juridique et dirigeants, les
cadres et le personnel d’exécution, la politique de formation, le climat social).

Réaliser un diagnostic général est sans doute la phase la plus délicate pour un analyste. Il lui
est difficile d’établir une liste exhaustive des questions à étudier.

3) Le diagnostic financier

Le diagnostic financier comprend trois parties :

- une étude statique du bilan ;


- une étude dynamique du bilan en vue d’étudier les mouvements financiers ;
- une étude du compte de résultat pour mesurer et apprécier les performances
dégagées par l’entité.

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Chapitre 1er : Le Diagnostic Financier de l’Entité

a) L’étude statique du bilan

L’analyse statique constitue le noyau classique du diagnostic d’entité. C’est une approche
traditionnelle qui s’intéresse à la structure financière de la firme.

L’analyse statique repose sur l’observation d’un bilan arrêté à une date donnée. Ses données
concernent donc le passé.

- L’approche statique fonctionnelle : le bilan fonctionnel


- Le bilan fonctionnel récapitule les emplois et les ressources de l’entité. Le bilan
fonctionnel est étudié dans le chapitre 3 infra.

- L’approche statique financière du bilan : le bilan financier

- L’approche financière est fondée sur la confrontation entre la liquidité des actifs
et l’exigibilité du passif. Elle repose sur l’observation d’un bilan financier dont
l’étude est faite dans le chapitre 4 infra.

b) L’étude dynamique du bilan

L’analyse statique est axée sur l’étude du bilan alors que l’analyse dynamique raisonne
essentiellement en termes de flux. L’analyse dynamique repose sur l’étude du tableau des flux
de trésorerie (TFT). Voir le chapitre 5 infra.

c) L’analyse du compte de résultat

Cette analyse est présentée dans le chapitre 2 infra portant également sur les soldes
intermédiaires de gestion.

4) Les outils au service du diagnostic financier

Les graphiques et les ratios.

a) La représentation graphique

Il est possible de se faire une opinion sur la situation financière d’une entité, au moyen d’une
représentation graphique.

Les graphiques les plus utilisés sont les suivants :

i) Les diagrammes à barres

Cette représentation est particulièrement adaptée à la représentation des grandes masses du


bilan. L’actif et le passif du bilan sont représentés chacun par un rectangle (ou barre) dont la
largueur représente 100%. Les grandes masses se partagent la longueur du rectangle.

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Chapitre 1er : Le Diagnostic Financier de l’Entité

Exemple : la représentation graphique du bilan fonctionnel de l’entité FOUMILAYO est la


suivante, pour l’exercice N :

Emplois Ressources
Stables Stables

63% 77 %

AC HAO 2%
PC HAO 5 %
AC AO
PC AO 13%
33 %
TP 5 %
TA 2%
100

AC HAO : Actif circulant HAO PC HAO : Passif circulant HAO


AC AO : Actif Circulant AO ; PC AO : Passif Circulant AO ;
TA : Trésorerie-Actif TP : Trésorerie-Passif
ii) Les graphiques circulaires
Cette représentation est particulièrement adaptée à la ventilation des charges par catégories ou
encore au partage de la valeur ajoutée.

b) Le diagnostic financier à l’aide des ratios

L’analyse financière utilise traditionnellement la méthode des ratios pour faire un diagnostic
financier. La méthode s’est améliorée et cette démarche a toujours un caractère d’actualité.

La méthode des ratios doit respecter la démarche suivante :

- référence à des normes externes : l’analyste ne peut réaliser un diagnostic


pertinent que s’il dispose des normes d’entités appartenant au même secteur ;
- référence à des normes internes : l’analyste compare également les ratios actuels
de l’entité avec les ratios des périodes passées, dans le but d’apprécier leur évolution
dans le temps.

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Chapitre 1er : Le Diagnostic Financier de l’Entité

IV- LE PLAN DU RAPPORT DE DIAGNOSTIC

Lors d’une épreuve en temps limité, la réalisation du diagnostic peut être relativement longue.
Il faut donc savoir gérer son temps en fonction de l’importance de la question posée sur le
diagnostic par rapport au reste du sujet.
L’idéal consiste à rédiger un rapport en reportant les calculs en annexes. Le rapport doit faire
référence aux annexes afin que le lecteur puisse rapidement et facilement s’y référé.

Un nombre important de pages n’est pas un critère de qualité.

Le style doit être particulièrement soigné de même que l’orthographe et l’écriture.

➢ une INTRODUCTION présentera l’entité :

- historique rapide
- description de l’activité principale et secondaire
- le problème posé : qui fait le diagnostic ? dans quel but ?
- la date à laquelle le diagnostic est fait : la situation économique
d’ensemble peut souvent aider à comprendre les problèmes

1. Le diagnostic général

Cette section du rapport comprend trois parties.

➢ DIAGNOSTIC ECONOMIQUE (ou étude du potentiel commercial)

- les produits fabriqués : portefeuilles de produits (points forts et points


faibles) ;
- le marché ;
- la politique de distribution ;
- la politique de l’emploi ;
- les indicateurs du bilan social.

➢ DIAGNOSTIC DE LA PRODUCTION

Les points suivants doivent être analysés :

- l’outil de production ; son importance, son âge, sa performance ;


- les locaux ;
- l’organisation de la production.

2. Le diagnostic financier

Le diagnostic financier comprend aussi trois parties dont le détail a été exposé précédemment.

a) Une étude statique des bilans

Elle permet de commenter la structure, la liquidité et la solvabilité de l’entité.



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Chapitre 1er : Le Diagnostic Financier de l’Entité

b) Une étude dynamique des bilans

Elle permet d’analyser les variations des postes du bilan au cours de l’exercice.

c) Une analyse du compte de résultat

Elle permet d’apprécier l’activité et la rentabilité de l’entité.

CONCLUSION D’ENSEMBLE

• les points forts


• les points faibles
• les remèdes envisagés
• une note d’optimisme et/ou de pessimisme.



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CHAPITRE 2 : ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DE LA RENTABILITE

L’analyse de l’activité et de la rentabilité repose sur les soldes intermédiaires de gestion.

L’étude des performances de l’entité requiert une analyse dynamique des soldes clés de gestion.

2.1 ANALYSE DE L’ACTIVITE

Nous abordons ici l’analyse qualitative et quantitative.

2.1.1 Analyse qualitative

a) La nature de l’activité

Cette analyse doit permettre de répondre aux questions essentielles ci-dessous.

L’entité est-elle en croissance, en stagnation ou en régression ?

L’entité a-t-elle une activité spécialisée ou diversifiée ?

Si elle est spécialisée dans un secteur d’activité donné il est essentiel d’étudier la courbe du
cycle de vie du produit.

Chiffre d’affaires

Temps
Schéma illustratif du cycle de vie du produit

Si le produit se trouve en phase du déclin il faut que l’entité innove. A défaut, elle est vouée à
la disparition.

Il convient également de comparer le pourcentage de croissance du Chiffre d’Affaires (CA) de


l’entité au taux de croissance du marché.
Années N–3 N–2 N–1 N
Croissance du marché 15% 20% 30% 35%
Croissance de l’entité 12% 15% 9% 5%



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Chapitre 2 : Analyse de l’activité

On observe que le taux de croissance du chiffre d’affaires du secteur d’activité augmente alors
que le taux de croissance du chiffre d’affaires de l’entité diminue.

On peut en conclure que l’entité est en régression.

Chiffre d’affaires de l’entité


Part de marché =
Chiffre d’affaires du secteur d’activité

Il est aussi important de déterminer la part de marché de l’entité pour la comparer à celle des
entités concurrentes.

Si l’activité de l’entité est diversifiée, une étude minutieuse du portefeuille de produit de l’entité
s’impose.
La matrice du Boston Consulting Group permet d’analyser le portefeuille de produit.

Croissance du marché

Dilemmes Vedettes

Poids morts Vaches à lait Part de marché de l’entité

Il faut compléter l’analyse du portefeuille de produits par la contribution de chaque produit à


l’absorption des charges fixes communes en mettant en évidence la marge sur coût variable par
produits.

Les produits à forte marge doivent être développés.


Les produits à faible marge doivent être améliorés ou abandonnés.

Mais avant toute décision d’abandon, il convient d’étudier le degré de complémentarité des
produits tant sur le plan des approvisionnements, de la production que sur le plan de la
distribution.

b) Le potentiel de production

La technologie utilisée par l’entité a un impact considérable sur la qualité, la quantité et la


compétitivité du produit.

Une entité qui utilise une technologie de pointe fabriquera des produits de qualité au moindre
coût et très compétitifs et réalisera des économies d’échelle.
Par contre, une entité qui utilise des équipements obsolescents fabriquera des produits de qualité
médiocre peu compétitifs.

Il faut également apprécier le degré de recours de l’entité à la sous-traitance. S’il est vrai que
la sous-traitance amenuise la Valeur Ajoutée, il est aussi une évidence qu’elle impute le risque
technologique au sous-traitant.

15
Chapitre 2 : Analyse de l’activité

c) Les ressources humaines


La qualité des ressources constitue, à n’en point douter, un précieux atout pour l’amélioration
des performances de l’entité. Une analyse de répartition de l’effectif du personnel par catégorie
socioprofessionnelle s’avère donc nécessaire.
Une entité dotée de cadres compétents peut valablement innover. Le personnel doit être
suffisamment motivé matériellement et psychologiquement.
2.1.2 Analyse quantitative
Elle repose sur les soldes intermédiaires de gestion. Afin d’adapter ces soldes à la réalité
économique, il est essentiel de tenir compte des retraitements liés au crédit-bail et au personnel
extérieur.
Le résultat net de l’exercice est obtenu par synthèse ou différence des comptes de produits et
de charges. Il peut également être déterminé par cascade c'est-à-dire à travers les soldes
intermédiaires de gestion (SYSCOHADA).
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION
SIG Calcul Interprétation
Ce solde permet de calculer la
Ventes de marchandises (701) performance des entités commerciales.
MARGE - Achat de marchandises (601) Elle représente le supplément de valeur
COMMERCIALE  Variation de stock de apportée par l’entité au coût des
marchandises (6031) marchandises vendues dans l’exercice.
= Chiffres d’Affaires 1

- Achats de marchandises
 Variation de stocks de
marchandises (6031) La valeur ajoutée représente la richesse
Production stockée (ou créée par l’entité du fait de ses
déstockage) (73) opérations d’exploitation et mesure son
VALEUR + Production immobilisée (72) poids économique. En effet, la valeur
AJOUTEE + Subvention d’exploitation (71) ajoutée mesure l’accroissement de
+ Autres produits (75) valeur que l’entité apporte aux biens et
+ Transfert de charges services dans l’exercice de ses activités
d’exploitation (781) professionnelles courantes.
- Achats de matières premières et
fournitures liées (602)
 Variation de matière première et
fournitures liées () 6032
- Autres achats (604, 605, 608)
 Variation de stocks d’autres
approvisionnements (6033)
- Transport (61)
- Services extérieurs (62, 63)
- Impôts et taxes (64)
- Autres charges (65)

1
Chiffre d’Affaires = Ventes de marchandises (701)
+ Ventes de produits fabriqués (702, 703, 704)
+ Travaux facturés et services vendus (705, 706)
+ Produits accessoires (707)

16
Chapitre 2 : Analyse de l’activité

L’EBE est la ressource que l’entité tire de


son exploitation après avoir rémunéré le
facteur travail. Il mesure la performance
économique de l’entité indépendamment
de son mode de financement, de ses choix
en matière d’investissement et de
EXCEDENT BRUT = VA distribution. Il constitue un bon critère de
D’EXPLOITATION - Charges de personnel (66) la performance industrielle et commerciale
de l’entité. C’est un indicateur de
comparaison des entités du même secteur
d’activité. Si l’EBE est négatif, on parle
alors d’Insuffisance Brut d’Exploitation
(IBE).
= EBE Le résultat d’exploitation mesure la
+ Reprises d’amortissements, performance économique, industrielle
RESULTAT provisions et dépréciations (791, et commerciale de l’entité, sans tenir
D’EXPLOITATION 798, 799) compte de sa politique de financement.
- Dotations aux amortissements, Il représente la ressource nette dégagée
provisions et dépréciations (681, par la totalité des opérations
691) d’exploitation.
= Revenus Financiers (77) sauf
(776)
+ Gains de change (776) Le résultat financier met en évidence
RESULTAT + Transferts de charges financières les choix effectués en matière de
FINANCIER (787) financement (activité d'endettement et
+ Reprises de provisions de placement) et l'impact du mode de
financières (797) financement sur le résultat de l'entité.
- Frais financiers (67) sauf (676)
- Pertes de change (676)
- Dotations aux provisions et aux
dépréciations financières (697)
Le résultat A.O mesure la performance
RESULTAT DES de l’activité économique et financière
ACTIVITES RAO = RE + RF de l’entité. C’est le résultat courant,
ORDINAIRES c'est-à-dire provenant de l’activité
normale et habituelle de l’entité.
= Produits des cessions
d’immobilisations (82)
RESULTAT HORS + Transferts de charges HAO (848)
ACTIVITES + Reprises HAO (86) Le résultat H.A.O est le résultat des
ORDINAIRES + Produits HAO (84) sauf (848) opérations peu fréquentes et non
- Valeurs comptables des cessions récurrentes de l’entité.
d’immobilisations (81)
- Charges HAO (83)
- Dotation HAO (85)
= RAO C’est le résultat généré par l’ensemble
RESULTAT DE + RHAO des opérations de l’entité (opérations
L’EXERCICE - Participation des travailleurs (87) d’exploitation, financières et hors
- Impôts sur le résultat (89) activités ordinaires).

17
Chapitre 2 : Analyse de l’activité

2.2 ANALYSE DE LA RENTABILITE


2.2.1 Notion de capacité d’autofinancement globale
a) Définition
La CAFG représente l’ensemble des ressources sécrétées ou générées par les opérations de
l’entité. Elle constitue la trésorerie potentielle qui doit permettre de financer les investissements
et de payer les dividendes. La CAFG constitue un potentiel d’endettement indéniable pour
l’entité. Plus la CAFG est importante plus grande sont les possibilités d’endettement de l’entité.
b) Formule
La capacité d’autofinancement est déterminée de deux manières différentes.
• Première méthode : Méthode soustractive.
CAFG = EBE + Produits Encaissables Restants (sauf les produits des cessions
d’immobilisations) - les Charges Décaissables Restantes (sauf les valeurs comptables des
cessions d’immobilisations)

Postes Montants Postes Montants


Frais financiers * EBE *
Pertes de charge * Transferts de charge *
d’exploitation
Charges HAO * Revenus financiers *
Participation des travailleurs * Gains de change *
Impôt sur le résultat * Transfert de charges financières *
Produits HAO *
Subvention d’équilibre *
Transferts de charges HAO *
Total 1 * Total 2 *
CFAG = Total 2 – Total 1

• Deuxième méthode : méthode additive

Postes Montants
Résultat net *
+ Dotations aux amortissements et provisions *
* d’Exploitation
* Financière
* HAO
- Reprises *
* Exploitation
* Financières
* HAO
+ Valeur comptable des cessions d’immobilisations *
- Produit des cessions d’immobilisations *
= CAFG *

18
Chapitre 2 : Analyse de l’activité

2.2.2 L’autofinancement (AF)


a) Définition
C’est le reliquat de la CAFG après paiement des dividendes. Il doit permettre de financer les
investissements de l’entité.
b) Formule
AF = CAFG – Dividendes (y compris acomptes sur dividende)
c) Avantages et limites d’une politique d’Autofinancement dans l’entité
• Avantages
L’Autofinancement permet à l’entité :
- de minimiser ses coûts ;
- d’être financièrement autonome vis-à-vis des fournisseurs et des banquiers notamment ;
- d’avoir la pleine latitude dans le choix de ses investissements et d’adopter une stratégie
financière de son gré ;
- d’améliorer sa situation nette et par conséquent la valeur mathématique de l’action.
- de pratiquer des prix compétitifs.

• Limites
L’Autofinancement peut :
- engendrer des hausses de prix surtout dans les entités en situation de monopole ou de
quasi-monopole. En effet la recherche effrénée de profit peut amener certaines entités à
augmenter les prix et à augmenter la capacité d’autofinancement ;
- mécontenter les actionnaires (du fait de non distribution de dividendes) ;
- priver l’entité de l’effet favorable de levier financier induit par l’endettement ;
- conduire l’entité à des pratiques somptuaires, à des gaspillages ou gâchis.

19
Chapitre 2 : Analyse de l’activité

LES RATIOS D’ACTIVITE ET DE RENTABILITE.

Evolution de l’activité
𝐶𝐴𝑛 − 𝐶𝐴𝑛−1
✓ Taux de croissance du CA × 100
𝐶𝐴𝑛−1

✓ Taux de croissance de la VA 𝑉𝐴𝑛 − 𝑉𝐴𝑛−1


× 100
𝑉𝐴𝑛−1

EBE
Chiffre d’Affaires

Profitabilité

Résultat d’exploitation

Chiffre d’Affaires

Résultat net

Chiffre d’Affaires

Charges de personnel

Valeur Ajoutée

Amortissement

Répartition de la Valeur Ajoutée Valeur Ajoutée

Charges d’Exploitation

Valeur Ajoutée

Rendement apparent de la main d’œuvre Valeur Ajoutée



Effectif moyen

Résultat net
Rentabilité financière Capitaux propres

Rentabilité économique EBE



Capital économique

Capacité de remboursement Dettes financières



CAFG

20
DIAGNOSTIC FINANCIER : INDICATEURS A SUIVRE.

1°) Le chiffre d’affaires ou la production vendue : croissance, stagnation, diminution, chute.


2°) La marge commerciale par rapport au chiffre d’affaires (%).
3°) La valeur ajoutée : croissance, stagnation, décroissance, niveau par rapport à la production
ou au chiffre d’affaires.
4°) Les effectifs et la masse salariale : évolution par rapport à la valeur ajoutée, au chiffre
d’affaires ou à la production, gain ou perte de productivité.
5°) Les investissements et les amortissements : types d’investissements, diminution des
amortissements, vieillissement des infrastructures et des équipements, absence ou faiblesse
des investissements.
6°) Le recours au crédit-bail comme moyen de financement de certains investissements :
engagements hors bilan, coûts induits.
7°) L’importance et l’évolution des dépréciations sur les actifs immobilisés et actifs circulants
ainsi que des provisions pour risques et charges.
8°) L’évolution des charges financières par rapport à la valeur ajoutée ou au chiffre
d’affaires : augmentation signe d’endettement ou diminution conséquence du désendettement,
découverts bancaires, escomptes des effets de commerce.
9°) Les résultats nets successifs par rapport au chiffre d’affaires : bénéfices ou pertes.
10°) Le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie : indicateurs
fondamentaux d’équilibre ou déséquilibre de la structure financière.
11°) La capacité d’autofinancement et son évolution par rapport aux investissements.
12°) La rotation des stockages et la durée du stockage : allongement de la durée en raison
d’un ralentissement d’activité.
13°) Le crédit clients par rapport au chiffre d’affaires, le crédit fournisseurs par rapport
aux approvisionnements.
14°) L’indépendance financière : bonne ou faible selon le rapport des dettes sur les fonds
propres ou selon la structure du passif du bilan.
15°) Les prélèvements de bénéfices ou les distributions de dividendes : autofinancement brut.
16°) La trésorerie : active (disponibilités) et passive (concours bancaires ou soldes
créditeurs de banque).
17°) Les variations des ressources et des emplois, du fonds de roulement, du besoin en
fonds de roulement et de la trésorerie.
18°) Le poids du besoin en fonds de roulement par rapport au chiffre d’affaires.
19°) L’évolution des ratios d’activité, de financement et de rentabilité.
20°) La position de l’entreprise par rapport aux ratios moyens du secteur d’activité.

21
TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE 1 L’entité commerciale FEMI vous communique ses trois derniers comptes de
résultat simplifiés (en millions de F CFA) :

N N-1 N-2
Ventes de marchandises 1 450 1 180 1 125
Achats de marchandises 440 380 360
Variation des stocks de marchandises - 20 15 -10
Impôts et taxes 25 30 20
Autres charges externes 290 235 215
Charges de personnel 345 320 305
Dotations aux amortissements 120 100 85
Dotations aux dépréciations et provisions 10 10 10
TOTAL 1 210 1 090 985
Produits financiers 40 30 25
-Charges financières -130 -90 -80
Résultat financier -90 -60 -65
Impôts sur les bénéfices 50 10 25
Résultat net 100 20 50

Travail à faire :

1- Diagnostic financier : définition, finalité, démarche, outils, dimension et indicateurs.


2- Analyser l’évolution des principaux postes de l’entité FEMI.
3- Calculer les SIG (jusqu’au résultat d’exploitation) et la CAFG de FEMI.
4- Calculer quelques ratios significatifs de l’entité FEMI.
5- Commenter.

EXERCICE 2 Vous disposez des bilans fonctionnels résumés avant affectation du résultat de
l’entité FEMI pour les exercices N-2, N-1 et N.
Bilans (en milliers de F CFA) :
POSTES N-2 N-1 N POSTES N-2 N-1 N
Actif Immobilisé 900 790 800 Financement permanent 1020 1630 1700
Actif circulant 950 1245 1660 Passif circulant 750 590 977
Trésorerie-actif - 200 235 Trésorerie-passif 80 15 18
TOTAUX 1850 2235 2695 TOTAUX 1850 2235 2695

Travail à faire :

1- Présenter en valeur absolue (V.A.) et en valeur relative (V.R.) les grandes masses du bilan
et analyser leur évolution.
2- Calculer le fonds de roulement (F.R.), le besoin de financement global (B.F.G) et la
Trésorerie Nette (de deux manières distinctes). Comment gère-t-on celle-ci ?
3- Interpréter l’évolution de la situation financière de la société FEMI.

22
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

CHAPITRE 3 : BILAN FONCTIONNEL

3.1 Principes

Le Bilan est un état de synthèse qui permet de décrire en termes d’actif et de passif la
situation patrimoniale de l’entité à une date donnée. Le SYSCOHADA préconise un bilan avant
répartition du résultat et opte pour un classement fonctionnel des postes du bilan. Le bilan
fonctionnel classe les éléments de l’actif et du passif selon trois grandes « fonctions »
permettant d’analyser la vie économique de l’entité :
- la fonction investissement ;
- la fonction financement ;
- la fonction exploitation.

Le bilan est construit en 6 grandes masses :

• les capitaux propres et ressources assimilées (passif) versus actif immobilisé (actif) ;
• le passif circulant (passif) versus l’actif circulant (actif) ;
• la trésorerie - passif (passif) versus la trésorerie - actif (actif).

Actif ou emplois Passif ou ressources


Capitaux propres et dettes
Actif immobilisé
financières
(Emplois stables)
(Ressources stables)
Fonction Fonction
investissement Immobilisations incorporel. financement
Capitaux propres
Immobilisations corporelles Dettes financières et
ressources assimilées
Immobilisations financières

Passif circulant
Actif circulant

Actif circulant H.A.O. Passif circulant H.A.O.


Fonction Fonction
exploitation Actif circulant d’exploitation Passif circulant d’exploitation exploitation

Trésorerie-actif Trésorerie-passif

Ecart de conversion-actif Ecart de conversion-passif

23
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

3.2 Description des postes


3.2.1 Postes du haut de bilan

Le « haut de Bilan » désigne les éléments du cycle financement et investissement. Il est


composé d'éléments considérés comme stables (immobilisations, capitaux propres, etc.). Plus
précisément, le haut de Bilan correspond à l'actif, aux investissements réalisés (immobilisations
incorporelles, corporelles et financières) et reflète, au passif, les moyens de financement des
investissements : le recours aux actionnaires et aux prêteurs.

3.2.2 Postes du bas de Bilan

Le « bas de Bilan » désigne les éléments de l'actif-circulant et de la trésorerie-actif d’une part


ainsi que ceux du passif circulant et de la trésorerie-passif d’autre part.

3.2.2.1 Postes du bas de l’actif

Les postes directement liés aux opérations d’exploitation du cycle d’exploitation, stricto sensu
(stocks, créances clients et comptes rattachés…), lesquels constituent l’actif circulant
d’exploitation.
Les postes liés aux opérations peu fréquentes et non récurrentes, lesquels représentent l’actif
circulant hors activité ordinaire (HAO).
Les postes de disponibilités (banques, CCP, caisse…) lesquels forment la trésorerie-actif.

3.2.2.2 Postes du bas du passif

Les postes liés directement aux opérations du cycle d’exploitation, stricto sensu (dettes
fournisseurs et comptes rattachés, dettes fiscales et sociales…), qui constituent les dettes
d’exploitation.
Les postes liés aux opérations peu fréquentes et non récurrentes qui représentent les dettes
hors activité ordinaire.
Les soldes créditeurs de banque, les découverts… qui constituent la trésorerie-passif.

3.3 Analyse de la structure financière

3.3.1 Objectif

L’approche fonctionnelle retenue par le SYSCOHADA permet :


• d'apprécier la structure financière de l'entité, dans une optique de continuité de
l’activité ;

24
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

• d'évaluer les besoins financiers stables et circulants et le type de ressources dont


dispose l'entité ;
• de déterminer l'équilibre financier en comparant les différentes masses du bilan classées
par fonctions et en observant le degré de couverture des emplois par les ressources.
3.3.2 Retraitement spécifique

La structure du bilan du SYSCOHADA étant par définition fonctionnelle, le seul retraitement


à opérer afin d’obtenir les principaux indicateurs financiers portent sur l’écart de conversion.

✓ Les écarts de conversion-actif :


Les écarts de conversion-actif doivent être éliminés en vue de ramener les créances et
les dettes concernées à leur valeur initiale.

Un compte d'actif : éliminer des comptes de régularisation (au pied de


l’actif) et rajouter au compte d'actif auquel il appartient.
Exemple : créances clients, prêts…

S’ils concernent :

Un compte de passif : éliminer des comptes de régularisation (au pied


de l’actif) et soustraire du compte de passif auquel il appartient.
Exemple : Fournisseurs, emprunts…

✓ les écarts de conversion-passif :


Les écarts de conversion-passif doivent être éliminés e n v u e de ramener les créances et les
dettes concernées à leur valeur initiale.

Un compte d'actif : éliminer des comptes de régularisation


(au pied du passif) et soustraire du compte d'actif auquel il
appartient.
Exemple : créances clients, prêts…
S’ils
concernent :
Un compte de passif: éliminer des comptes de régularisation
(au pied du passif) et rajouter au compte de passif auquel il
appartient.
Exemple : Fournisseurs, emprunts…

25
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

3.3.3 Les grands équilibres financiers du bilan fonctionnel

L’analyse du bilan fonctionnel permet de mettre en évidence les grands équilibres financiers
par le calcul de quatre (4) notions fondamentales :
• le Fonds de Roulement (F.R) ;
• le Besoin de Financement d’Exploitation (BFE) ;
• le Besoin de Financement Hors Activité Ordinaire (BF.HAO) ;
• la Trésorerie nette.

3.3.3.1. Présentation schématique

ACTIF PASSIF

Actif immobilisé Capitaux propres et dettes


financières (Ressources
Stables)

Fonds de roulement (FR)

Passif circulant
H.A.O
Actif circulant
H.A.O
Besoin de financement H.A.O
(BFE H.A.O)

Passif circulant A.O


Actif circulant
d’exploitation
Besoin de financement A.O
(BF A.O)

Trésorerie - actif Trésorerie - passif

Trésorerie Nette = (Trésorerie – actif) – (Trésorerie – passif)

Trésorerie Nette = FR –BFG (BFE + BF H.A.O)

26
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

3.3.3.2. Fonds de roulement

A. Définition

Le fonds de roulement est donc l’excédent de ressources stables après financement des
investissements. Il correspond aussi à la partie de l’actif circulant financée par les ressources
stables.

B. Formule de calcul

✓ Par le haut du Bilan :

Fonds de roulement (FR) = Ressources stables (capitaux propres + dettes


financières) – Actif immobilisé en valeur nette
✓ Par le bas du Bilan :

Fonds de roulement (FR) = (Actif circulant + Trésorerie-Actif)


- (Passif circulant + Trésorerie-Passif)

Le fonds de roulement constitue une garantie de liquidité de l’entité. Plus il est important, plus
grande est cette garantie. Toutefois le FR pris isolément n’a qu’une signification relative. Pour
déterminer si son niveau est satisfaisant, il faut le comparer au BFG.

3.3.3.3. Le Besoin de Financement Global (BFG)

A. Définition

C’est un fonds nécessaire pour le financement du décalage entre les dépenses (achats) et les
recettes (ventes).

Délai de stockage Délai de crédits-clients

Opérations Achat Vente temps

Flux
Dépenses Recettes

Délai de crédit- Décalage à financer = Besoin de


Fournisseurs financement

27
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

B. Formule de calcul

BESOIN DE FINANCEMENT GLOBAL (BFG) = (Actif circulant – Passif circulant)

BFE = Actif circulant d’exploitation – Passif circulant d’exploitation


BFG
BF H.A.O = Actif circulant HAO – Passif circulant H.A.O

Le BFE représente la composante la plus importante du BFG. Supposé directement lié au


chiffre d’affaires, le BFE est une variable de gestion primordiale.

Le BF.HAO, composant généralement mineur du BFG, peut être très variable d’un exercice à
un autre.

3.3.3.4. La trésorerie nette (TN)

A. Définition

La trésorerie nette est la différence entre l’actif de trésorerie et le passif de trésorerie.


C’est l’excédent du fonds de roulement après financement du BFG.

B. Formule de calcul

Trésorerie-actif – Trésorerie-passif

Trésorerie Nette ou
FR - BFG

✓ Si FR > BFG => le FR finance en totalité le BFG et il existe un excédent de ressources


qui se retrouve en trésorerie ;
✓ Si FR < BFG => le FR ne finance qu’une partie du BFG. La différence doit alors être
financée par crédit bancaire courant.

28
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

MODELE 1 (BILAN FONCTIONNEL PAYSAGE)

Désignation entité:............................................... Exercice clos le 31-12-.........................


Numéro d’identification :.................................... Durée (en mois)......................
BILAN AU 31 DECEMBRE N

EXERCICE EXERCICE
EXERCICE AU
EXERCICE au 31/12/ N AU AU
31/12/N-1
REF ACTIF Note 31/12/N-1 REF PASSIF Note 31/12/N
AMORT et
BRUT NET NET NET NET
DEPREC.
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3 CA Capital 13
AE Frais de développement et de prospection CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
AF Brevets, licences, logiciels et droits similaires CD Primes liées au capital social 14
AG Fonds commercial et droit au bail CE Ecarts de réévaluation 3e
AH Autres immobilisations incorporelles CF Réserves indisponibles 14
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3 CG Réserves libres 14
Terrains (1)
AJ CH Report à nouveau (+ ou -) 14
(1)dont Placementen en Net…………../……………
Bâtiments
AK CJ Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte -)
(1)dont Placementen en Net…………../……….….
AL Aménagements, agencements et installations CL Subventions d'investissement 15
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques CM Provisions réglementées 15
AN Matériel de transport CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
AP AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR IMMOBILISATIONS 3 DA Emprunts et dettes financières diverses 16
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4 DB Dettes de location acquisition 16
AR Titres de participation DC Provisions pour risques et charges 16
AS Autres immobilisations financières DD TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE DF TOTAL RESSOURCES STABLES
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5 DH Dettes circulantes HAO 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6 DI Clients, avances reçues 7
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES DJ Fournisseurs d'exploitation 17
BH Fournisseurs avances versées 17 DK Dettes fiscales et sociales 18
BI Clients 7 DM Autres dettes 19
BJ Autres créances 8 DN Provisions pour risques à court terme 19
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10 DQ Banques, crédits d'escompte 20
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11 DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie 20

BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF


BZ TOTAL GENERAL DZ TOTAL GENERAL

29
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

MODELE 2 (BILAN FONCTIONNEL ACTIF)

Désignation entité:............................................. Exercice clos le 31-12-.........................


Numéro d’identification :.................................... Durée (en mois)......................

BILAN AU 31 DECEMBRE N

EXERCICE
EXERCICE au 31/12/ N AU
31/12/N-1
REF ACTIF Note
AMORT
BRUT et NET NET
DEPREC.
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3
AE Frais de développement et de prospection
AF Brevets, licences, logiciels, et droits similaires
AG Fonds commercial et droit au bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
Terrains (1)
AJ
(1) dont Placement en Net………../…………
Bâtiments
AK
(1) dont Placement en Net…........./…...…........
AL Aménagements, agencements et installations
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques
AN Matériel de transport
Avances et acomptes versés sur
AP 3
immobilisations
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participation
AS Autres immobilisations financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 8
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF
BZ TOTAL GENERAL

30
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

MODELE 2 (BILAN FONCTIONNEL PASSIF)


Désignation entité:............................................. Exercice clos le 31-12-.........................
Numéro d’identification :.................................... Durée (en mois)......................

BILAN AU 31 DECEMBRE N

EXERCICE AU EXERCICE AU
REF PASSIF Note 31/12/N 31/12/N-1
NET NET
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
CD Primes liées au capital social 14
CE Ecarts de réévaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14
CJ Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte -)
CL Subventions d'investissement 15
CM Provisions réglementées 15

TOTAL CAPITAUX PROPRES ET


CP RESSOURCES ASSIMILEES

DA Emprunts et dettes financières diverses 16


DB Dettes de location acquisition 16
DC Provisions pour risques et charges 16
TOTAL DETTES FINANCIERES ET
DD RESSOURCES ASSIMILEES

DF TOTAL RESSOURCES STABLES


DH Dettes circulantes HAO 5
DI Clients, avances reçues 7
DJ Fournisseurs d'exploitation 17
DK Dettes fiscales et sociales 18
DM Autres dettes 19
DN Provisions pour risques à court terme 19
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédits d'escompte 20
Banques, établissements financiers et crédits de
DR 20
trésorerie
DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF
DZ TOTAL GENERAL

31
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

CAS PRATIQUE 1 :

Le directeur administratif et financier de l’entité « LE BEAU » vous communique les


informations suivantes :
I. Comptes patrimoniaux au 31/12/N (en KF)

N° de INTITULE MONTANTS
compte
101 Capital social 2.375.200
1058 Prime de remboursement des obligations 25.000
11 Réserve 310.600
1301 Résultat Net à déterminer
14 Subvention d’investissement 200.000
16 Emprunts 535.000
19 Provisions pour risques et charges 753.000
212 Brevets 135.000
223 Terrains bâtis 60.000
2311 Bâtiments industriels 915.000
241 Matériels industriels 375.275
271 Prêts 99.600
2831 Amortissements des bâtiments industriels 221.910
2841 Amortissements des matériels industriels 53.700
31 Stocks de marchandises 855.310
391 Dépréciations des stocks de marchandises 21.800
401 Dettes fournisseurs 64.320
41 Créances clients 924.800
4191 Clients avances reçues 11.410
476 Charges constatées d’avance 58.900
477 Produits constatés d’avance 5.350
478 Ecarts de conversion-actif 18.000
479 Ecarts de conversion-passif 21.800
481 Fournisseurs d’investissement 11.850
484 Autres dettes HAO 40.000
488 Autres créances HAO 50.000
491 Dépréciation des comptes clients 52.600
499 Risques provisionnés 7.000
50 Titres de placement 1.475.800
521 Banque 100.000
561 Crédit de trésorerie 19.200
571 Caisse 25.200
590 Dépréciations des titres de placement 7.600

II- Bilan fonctionnel (en KF)

a. Tableau de correspondance des écarts de conversion.

Noms Créances Dettes Emprunts Prêts TOTAL


clients fournisseurs

ECA 4.000 3.000 - 11.000 18.000

ECP 1.800 5.000 15.000 - 21.800

b. Les prêts comprennent des intérêts courus non échus de 5.600 tandis que les emprunts
comprennent des intérêts courus non échus à raison de 15.000.

TAF : Présenter les bilans comptable et fonctionnel.

32
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

CAS PRATIQUE 2 :
Vous disposez des informations obtenues des livres de l’entreprise « LE BEAU » au 31 /12/N
- Capital 300.000
- Autres créances HAO 58.000
- Dépréciation sur créance HAO 8.000
- Créance sur cession d’immobilisation 50.000
- Etat avances et acomptes 40.000
- Dette fiscales 89.000
- Fond commercial 50.000
- Brevet 55.000
- Amortissement sur brevet 30.000
- Réserves 107.000
- Dettes de location acquisition 66.000
- Prêts 60.000
- Dépôt et cautionnement 34.000
- Titre de participation 55.000
- Déprécation sur titre de participation 14.000
- Subvention d’investissement 64.000
- Banque crédit 61.000
- Chèques postaux 49.000
- Fournisseurs avances et acomptes versés 54.000
- Clients avances et acomptes reçus 55.000
- Ecart de conversion-actif 25.000
- Créditeurs divers 124.000
- Ecart de conversion-passif 36.000
- Stocks produits finis 100.000
- Déprécation sur stock de produits finis 20.000
- Matières premières 75.000
- Déprécation sur matières premières 10.000
- Clients 110.000
- Créances clients effets à recevoir 80.000
- Déprécation sur clients 25.000
- Autres dettes HAO 20.000
- Provision réglementée 37.000
- Emprunt 144.000
- Terrain 120.000
- Déprécation sur terrain 20.000
- Autres immobilisations corporelles 400.000
- Amortissement sur autres immob corporelles 100.000
- Titres de placement 38.000
- Déprécation sur titres de placement 8.000
- Banque 115.000
- Fournisseurs 180.000
- Fournisseur d’investissement 60.000
- Risques provisionnés 25.000
- Provisions pour risques et charges 27.000

TAF 1 : présentez le bilan comptable

33
Chapitre 3 : Le Bilan Fonctionnel

Informations complémentaires
- Répartition des écarts
Clients Fournisseurs Emprunts Prêts

Ecart de conversion actif 4.000 6.000 9.000 6.000

Ecart de conversion 9.000 10.000 12.000 5.000


passif

- Intérêt couru non échu


Emprunts Prêts

Intérêts courus 9.000 15.000


non échus

- Variation des masses N et N-1

Masses Variations Masses Variations

AI 135.000 FS 144.000

ACAO 75.000 PCAO -24.000

ACHAO -36.000 PCHAO 18.000

TA -21.000 TP 15.000

TOTAL 153.000 TOTAL 153.000

TAF 2 :

Vous êtes chargé d’analyser la situation financière de la société « LE BEAU » et vous disposez
des informations en annexe.
1) Présentez le bilan fonctionnel de l’exercice N en vous servant du bilan comptable et des
informations complémentaires.
2) Constituez le bilan fonctionnel de l’exercice N-1
3) Calculez pour l’exercice N
a- Le FRNG (Fonds de Roulement Net Global) ou FR (Fonds de Roulement)
b- Le BFG (Besoin de Financement Global)
c- Le BFE (Besoin de Financement d’Exploitation)
d- Le BFHE (Besoin de Financement Hors Exploitation)
e- La TN (Trésorerie Nette)
f- Les CIG (Capitaux Investis Globalement)
g- Les CIE (Capitaux Investis dans l’Exploitation)

34
Chapitre 4 : Le Bilan financier

CHAPITRE 4 : BILAN FINANCIER


Le bilan constitue un document de synthèse, un état financier par excellence. C’est un tableau
synoptique qui met en évidence la situation patrimoniale de l’entité à une date donnée. En tant
qu’outil de base du diagnostic financier ou de l’analyse financière, il fournit d’intéressantes
informations aux partenaires de l’entité (Etat, personnel, fournisseurs, préteurs, clients, associés
etc.) et à l’entité elle-même. L’approche classique ou financière de l’analyse du bilan repose
sur les notions de liquidité, de solvabilité et de risque. Aussi est-il nécessaire de procéder à des
reclassements et retraitements de certains postes du bilan comptable afin d’obtenir le bilan
financier.

A) TYPOLOGIE DE BILANS

On distingue le bilan comptable du celui financier.

1- Le bilan comptable

C’est un bilan en valeurs comptables élaboré en tenant compte des principes comptables
fondamentaux notamment de coût historique et de prudence…

2- Le bilan financier

Le bilan financier ou bilan liquidité est un bilan en valeurs réelles élaboré en tenant compte des
critères de liquidité et d’exigibilité en particulier des échéances court terme, moyen et long
terme ainsi que des retraitements (prise en considération des plus-values et des moins-values
latentes). C’est un outil qui permet d’estimer la capacité de l’entité à rembourser ses dettes.

N.B. : Relativement à l’approche classique financière, on estime que le court terme


correspond aux opérations à moins d’un an et que le moyen et long terme est relatif aux
opérations à plus d’un an.

B) MASSES DU BILAN FINANCIER

D’une manière générale, on distingue deux grandes masses à l’actif et deux grandes masses au
passif. En raison de la pertinence de l’analyse envisagée, ces différentes masses peuvent être
décomposées en sous masses.

1- Masses de l’actif

Les postes du bilan sont reclassés à l’Actif selon leur liquidité croissante à partir du haut du
bilan. La liquidité d’un Actif est son aptitude à se transformer en encaissement monétaire sans
délai et sans perte de valeur pour l’entité.

Le schéma ci-dessous met en évidence la décomposition des grandes masses de l’actif en sous-
masses.

35
Chapitre 4 : Le Bilan financier

Actif Immobilisé Actif Immobilisé Actif Fixe ou


(AI) (AI) durable (AF)

Actif Circulant Stocks (ST)


(AC)
Créances (CR)
Actif à Court Terme
(ACT)
Trésorerie – Actif Disponibilités (DI)
(TA)

Remarques :
Stocks = valeurs d’exploitation
Créances = valeurs réalisables
Disponibilités = valeurs disponibles

Actif à Court Terme = actif Circulant + Trésorerie Actif

Actif Circulant = Stocks + Créances

2- Masses du passif

Les postes du passif du bilan sont reclassés selon leur exigibilité croissante à partir du haut du
bilan. L’exigibilité d’une dette exprime le délai durant lequel elle n’est pas remboursable c'est-
à-dire pendant lequel les fonds sont à la disposition de l’entité.

Capitaux Propres Capitaux


(CP) Propres (CP)
Ressources Ressources
Stables (RS) Stables (RS)
Dettes financières
(DF)

Passif Capitaux
Circulant (PC) Etrangers (CE)
Passif à Court Dettes à Court
Terme (PCT) Terme (DCT)
Trésorerie
Passif (TP)

Remarques :
• Passif total = capitaux propres + capitaux étrangers
• Capitaux étrangers = dettes financières + passif à court terme
• Ressources stables = capitaux permanents
• Dettes financières = dettes à long et à moyen terme
• Passif circulant + trésorerie-passif = dettes à court terme ou passif à court terme.

36
Chapitre 4 : Le Bilan financier

B) RETRAITEMENTS ET RECLASSEMENTS DES POSTES DU BILAN

Le bilan financier est obtenu après reclassements et retraitements des postes du bilan comptable.

Les reclassements permettent de distinguer les postes à échéances court terme et les postes à
échéances moyen et long terme. Les retraitements permettent de faire apparaître des plus-
values ou moins-values latentes éventuelles. Les plus-values et moins-values sont ajoutées ou
retranchées des capitaux propres.

1- Reclassements et retraitements des postes de l’actif de bilan

Masses Eléments Constitutifs Reclassements et retraitements nécessaires

• Inscrire les valeurs réelles dans l’Actif


immobilisé.

• Ajouter algébriquement les plus-values et moins-


values aux Capitaux Propres.

N.B. :
Immobilisations incorporelles :
- Le Fonds Commercial non inscrit au bilan et
Frais de recherche et
estimé est considéré comme plus-values.
développement, brevets, licences
logiciels, droit au bail, fonds
- Le Fonds Commercial inscrit au bilan peut
commercial, etc.
également engendrer des plus-values ou moins-
values.

- Les frais de recherche et développement liés à des


investissements non porteurs d’avenir sont
considérés comme « Actif Fictif » c'est-à-
dire valeur réelle = 0.

Immobilisations corporelles : - Ajouter algébriquement les plus-values et moins-


values aux capitaux propres.
ACTIF Terrains, bâtiments, matériels et
IMMOBILISE outillage matériel et mobilier de - Inscrire les valeurs réelles dans l’actif immobilisé.
bureau, matérielle de transport.

- Ajouter algébriquement les plus-values et moins-


values aux capitaux propres.
Immobilisations financières :
- Reclasser les postes suivant leurs échéances
Titres de participation, titres notamment les prêts et dépôts :
immobilisés, prêts, dépôts et
cautionnements versés… etc. Si CT → Actif Circulant

Si MLT → Actif Immobilisé

- Ajouter algébriquement les plus-values et moins-


values aux capitaux propres.
Stocks :
ACTIF
- Inscrire le stock outil (partie permanente du stock)
Marchandises, matières premières,
CIRCULANT dans l’actif immobilisé.
produits finis, produit en cours,
produits résiduels.
- Inscrire le stock flottant (partie circulante) dans
l’actif circulant.

37
Chapitre 4 : Le Bilan financier

- Inscrire les créances difficilement recouvrables à


Court Terme dans l’actif immobilisé.

- Retrancher les moins-values sur les créances


irrécouvrables des capitaux propres.

- Reclasser les créances suivant leurs échéances.


Créances :
- Si CT → Actif Circulant
Clients, fournisseurs, avances et
Si MLT → Actif Immobilisé
acomptes, Etat avances et
-
acomptes, autres créances.
- Inscrire les effets à recevoir négociables dans la
trésorerie de l’actif pour leur valeur nette d’agios

- Les charges constatées d’avance sont rattachées à


l’actif immobilisé ou à l’actif circulent selon leur
échéance. Dans le cas contraire les sont
maintenues dans de dernier.

- Inscrire les titres de placement difficilement


TRESORERIE cessibles à court terme dans l’actif immobilisé.
Titres de placement, banques,
ACTIF CCP, Caisses…
- Conserver le reste dans la trésorerie-actif.

ECARTS DE
Concernent les postes clients, fournisseurs, emprunts, prêts, etc. ils sont à supprimer avec
CONVERSION leur provision, sans information ils sont à retrancher des capitaux propres. Si les postes
ACTIF (ECA) relatifs aux écarts sont connus, il faut rattacher ces derniers à leurs postes de rattachement.

Remarques :
Les engagements reçus hors bilan doivent être reclassés suivant leurs échéances :
- si CT → actif circulant
- si MLT → actif immobilisé.

Il convient d’ajouter le montant total de ces engagements aux capitaux propres pour l’équilibre
du bilan.

- Les charges constatées d’avance doivent être reclassées suivant leurs échéances.

2- Reclassements et retraitements des postes du passif de bilan

Reclassements et retraitements
Masses du passif Eléments constitutifs
nécessaires
- Inscrire le bénéfice mis en réserves
Capitaux propres : dans les capitaux propres et le bénéfice
Capital social réservés et à distribuer dans le passif circulant (ou
primes, report à nouveau les dettes financières dans le cas
(débiteur, créditeur) échéant).
résultat net, subventions - Inscrire les subventions
d’investissement et les provisions

38
Chapitre 4 : Le Bilan financier

d’investissement, réglementées nettes d’impôts latents


provisions réglementées. dans les dettes financières.
- Ajouter algébriquement les plus-
values et moins-values aux capitaux
propres.
Reclasser les dettes suivant leurs
RESSOURCES échéances :
STABLES Si CT → passif circulant
Si MLT → dettes financières
- Inscrire les provisions justifiées
- Si CT → passif circulant
- Si MLT → dettes financières
- Inscrire les provisions non justifiées
Dettes financières : nettes d’impôts latents dans les
capitaux propres.
- Inscrire les impôts latents dans le
passif circulant et le cas échéant dans
les dettes financières
- Inscrire 100% des provisions non
justifiées mais ayant fait l’objet de
redressements fiscaux dans les
capitaux propres.
A reclasser suivant leurs échéances y
Fournisseurs, clients compris les produits constatés d’avances :
PASSIF
avances et acomptes, état,
CIRCULANT Si CT → passif circulant
impôt, organisme sociaux
Si MLT → dettes financières
• A reclasser suivant leur échéance
TRESORERIE Découverts et concours
Si CT → trésorerie passif
PASSIF bancaires courants
Si MLT → dettes financières
ECARTS DE Concernent les postes Il s’agit de gains latents à ajouter aux CP.
CONVERSION clients fournisseurs, En l’absence d’informations, à extourner
PASSIF emprunts prêts etc. éventuellement aux postes concernés

Remarques :

Les engagements donnés hors bilan doivent être reclassés suivant leurs échéances :

- si CT → passif circulant ;
- si MLT → dettes financières.

Le montant total de ces engagements doit être en conséquence retranché des capitaux propres
pour l’équilibre bilanciel.

39
Chapitre 4 : Le Bilan financier

3- Modèles de tableau de reclassements et de retraitements

Premier modèle : Tableau unique

Reclassements et Reclassements et
retraitements de l’actif retraitements du passif
Postes VR VNC
AC RS DCT
AI TA
ST CR CP DF PC TP
Actif
-
-
Passif
-
-
* * * * * *
* *
* * *

Deuxième modèle : deux tableaux

Reclassements et retraitements de l’Actif

Retraitements Reclassements
Postes VR VNC AC
PV MV AI TA
ST CR
Actif
*
*
* *
* *
*

Reclassements et retraitements du Passif

Retraitements Reclassements
Postes RV VNC RS DCT
PV MV
CP DF PC TP
Passif
*
Solde
PV/MV
actif
* * * *
* *

40
Chapitre 4 : Le Bilan financier

Troisième modèle : Masses sous forme de bilan et tableau des plus-values et moins-values

Actif Bilan Financier Passif

Actif immobilisé Ressource stables



• Capitaux Propres

Dettes Financières

Actif circulant Passif circulant


• •
• •
Stocks •
• •

Créances


Trésorerie actif Trésorerie passif

TOTAL TOTAL

Remarque : modèle de tableau des plus ou moins-values.

Tableau des plus-values et moins-values


Valeurs Valeurs Nettes Résultats
Postes
Réelles Comptables Plus-values Moins-values

* *
*

5- Détermination de l’Actif Net Comptable Corrigé (ANCC) ou Valeur


Mathématique Globale

Première méthode :

Actif Net Comptable Corrigé = Actif Retraité – Dettes Retraitées

41
Chapitre 4 : Le Bilan financier

Deuxième méthode :

Actif Net Comptable Corrigé = Capital Social


+ Réserves et primes
 RAN (créditeur ou débiteur)
+ Résultat Net Bénéfice mis en
- Dividendes réserves

+ Subventions d’investissement Subventions


- Impôt latent sur subventions d’investissement nettes d’impôt

+ Provisions réglementées
Provision réglementée
- Impôt latent sur provisions
nettes d’impôts
réglementées

+ Provisions non justifiées


Provisions non justifiées nettes
- Impôt sur provisions non
d’impôts
justifiées

+ Plus-Values
- Moins-Values
+ Engagements reçus
- Engagements donnés
+ Ecart de conversion-passif sans postes de rattachement
- Ecarts de conversion-actif non provisionnés ou sans postes de
rattachement

C) NOTION DE LIQUIDITE ET DE SOLVABILITE

Le bilan financier permet d’analyser la liquidité et la solvabilité d’une entité.

1- La liquidité

La liquidité est la capacité d’une entité à faire face à ses échéances à court terme à l’aide des
sommes issues de la vente de ses actifs à court terme.

On dit que l’entité est liquide lorsque son actif à court terme est supérieur à son passif à court
terme.

Si Actif à Court Terme > Passif Court Terme, l’entité est liquide.
ACT = ST + CR + TA
PCT = PC + TP

42
Chapitre 4 : Le Bilan financier

2- La solvabilité

La notion de solvabilité est envisagée dans l’hypothèse simple de non-continuité de


l’exploitation. On dit qu’une entité est solvable lorsque la réalisation de l’ensemble de ses actifs
permet d’honorer l’ensemble de ses dettes, (à court, moyen et long Termes). La solvabilité
représente la capacité d’une entité à payer l’ensemble de ses dettes à l’aide des fonds tirés de la
vente de l’ensemble de ses actifs.

Si Actif Total > Capitaux Etrangers, l’entité est solvable.

D) LES DIFFERENTS FONDS DE ROULEMENT

L’approche financière du bilan permet de mettre en exergue différents concepts de fonds de


roulement.

1- Le Fonds de Roulement Net (FRN)

Le Fonds de Roulement Net encore appelé Fonds de Roulement Financier ou Fonds de


Roulement Permanent ou Fonds de Roulement Liquidité ou fonds de roulement, constitue un
paramètre essentiel dans l’analyse financière classique. La règle d’or de l’équilibre financier
impose que l’entité utilise des ressources stables pour financer des emplois stables. Le FRN
n’est rien d’autre que l’excédent des Ressources Stables sur l’Actif Immobilisé. Il constitue la
ressource structurelle essentielle ou prépondérante qui doit permettre de financer le cycle
d’exploitation de l’entité. Le Fonds de Roulement peut être positif négatif ou nul. Il peut être
déterminé, soit :
 Par de haut du bilan

Fonds de Roulement Net = Ressources Stables – Actif Immobilisé

 Par de bas du bilan

Fonds de Roulement Net = Actif à Court terme – Passif à Court Terme

ou

Fonds de Roulement Net = (AC + TA) – (PC + CT)

AI RS AI RS
RS AI
ACT PCT ACT PCT
PCT ACT
FRN > 0 FRN < 0 FRN = 0

Remarques :

L’existence d’un Fonds de Roulement Net Positif conditionne la pérennité de l’Entité. Mais
cela ne met pas l’entité à l’abri de difficultés de trésorerie.

43
Chapitre 4 : Le Bilan financier

Seules les supérettes, les supermarchés, les hyper marchés, ou les grandes surfaces peuvent
avoir un Fonds de Roulement Net Négatif sans que cela puisse constituer sérieuse entrave au
fonctionnement harmonieux de leurs activités. En effet, ils achètent à crédit auprès de leurs
fournisseurs et vendent au comptant. Il n’existe donc pas de décalage entre les durées de crédit
client et les durées de crédit fournisseurs.

2- Le Fonds de Roulement Total (FRT) ou Fonds de Roulement Brut

Il est constitué par l’ensemble des actifs à court terme.

Fonds de Roulement Brut ou Total = ACT = AC + TA

3- Fonds de Roulement Propres

C’est l’excédent des Capitaux Propres sur l’actif immobilisé.

Fonds de Roulement Propre = Capitaux Propres – Actif Immobilisé

4- Le Fonds de Roulement Etranger

Le Fonds de Roulement Etranger s’identifie selon certains auteurs au montant des Capitaux
Etrangers.

Fonds de Roulement Etranger = Capitaux Etrangers

Capitaux Etrangers = Dettes financières + Passif Circulant + Trésorerie Passif

D’autres auteurs au contraire assimilent de Fonds de Roulement Etranger exclusivement au


montant des Dettes financières ou Dettes à Long et Moyen Terme.

Résultat
Eléments Formules
N N–1 N-2
FR Net RS – AI
FR Propre CP – AI
RF Total ACT = AC + TA
FR Etranger CE = DF + PC + TP
DF (2ème méthode)

44
Chapitre 4 : Le Bilan financier

E) LES RATIOS TIRES DE L’APPROCHE CLASSIQUE

Un ratio est le rapport de deux grandeur significatives extraites des documents comptables.

Ratios Formules Observations

Ressources stables Doit être supérieur à 1 et traduit


Financement permanent
Actif immobilisé l’existence d’un FR Net Positif

Financement propre Capitaux propres


Satisfaisant si très voisin de
Actif immobilisé

Capitaux propres > 1 indiqué la Sté jouit d’une


Autonomie financière Capitaux étrangers bonne autonomie financière
Capitaux propres > 0,50 indiqué la Sté jouit d’une
Passif total bonne autonomie financière

Actif total
Solvabilité générale Doit être supérieur à 2
Capitaux étrangers

Liquidité générale Actif à Court Terme Doit être > 1

Passif à Court Terme

Créances + Trésorerie
Liquidité réduite Actif Très voisin de 1 satisfaisant
Passif à Court Terme

Trésorerie Actif Légèrement > 0,5 il est


Liquidité immédiate
Passif à Court Terme satisfaisant

Actif à Court Terme Variable selon le secteur


Actif Total d’activité
Entité industrielle < 0,5
Liquidité d’actif Entité commerciale > 0,5
Actif à Court Terme Variable suivant le secteur
Actif immobilisé Entité industrielle < 1
Entité commerciale >1

45
Chapitre 4 : Le Bilan financier

Exercice 1 :
Le cabinet de gestion LE BEAU vous confie les dossiers de son client AFISS en vue de
procéder au diagnostic financier. A cet effet, vous disposez des informations suivantes :

Bilan 31-12-N en milliers de Francs

Actifs Montant Passifs Montant net


net
Brevets 45800 Capital social (10 000 actions) 500 000
Fonds commercial 8420 Réserves 340 928
Terrains 15 000 Résultats net 86 000
Bâtiments 25 625 Subvention d’investissement 15 000
Matériels et outillage 122 000 Emprunt 35 000
Matériel de transport 48 000 Provision pour risque et charges 8 600
Titre de participation 12 500 Fournisseurs 52 300
Marchandises 150 600 Dettes sociales 1 300
Produits finis 270 500 Dettes fiscales 5 600
Clients 41 483 Découvert bancaire 4 200
Clients douteux 17 000 ECP 6 000
Clients E.A.R 28 000
Titre de placement 8 200
Banque 250 400
Caisse 7 400
ECA 4 000
Total 1 054 928 Total 1 054 928

Renseignements d’ordre financier :


- les brevets sont estimés à 43 000 000
- le fonds commercial est surestimé de 500.000
- La plus-value constatée sur les terrains s’élève à 6 000 000
- l’amortissement des bâtiments est à augmenter de 800 000
- le matériel et outillage est sous-estimé de 4 000 000
- le matériel de transport est surévalué de 25% de sa valeur réelle
- les stocks de marchandises sont évalués à 150 000 000 dont 10% constitue le stock
minimum
- les stocks de produits finis sont surévalués de 20% de leur valeur comptable
- les titres de participation concernant 1 000 actions évaluées à raison de 13 000F par
action
- le plafond d’escompte de cette société est 20 000 000 ; taux d’agio 10%
- le résultat net est affecté à concurrence de 40% en réserve et le reste distribué aux
associés.
- Les provisions pour risques et charges sont justifiées pour 7 000 000
- Les fournisseurs accordent à AFISS une remise de dette de 2 300 000
- Reçu une promesse de ventes fermes des clients 3 172 000
- Les écarts de conversions-actif concernent le poste client pour 1 500.000 et le poste
fournisseur pour 2 000 000
- Taux d’impôt 30%

46
Chapitre 4 : Le Bilan financier

- Les subventions d’investissement sont latentes d’impôt.

TAF :

1) Procéder aux retraitements nécessaires en vue de présenter le bilan financier


condensé.
2) Calculer de deux manières différentes l’ANCC.
3) Calculer les différents ratios et fonds de roulement.

Exercice 2 :

En vue de procéder à l’analyse se son bilan et de procéder à l’établissement du bilan financier


condensé, la société anonyme LE MIGNON spécialisée dans la commercialisation des produits
ménagers vous fournit les informations suivantes :

Actif Bilan au 31/12/N Passif


Postes Montant Postes Montant
Terrains 23.000.000 Capital 50.000.000
Bâtiments 12.000.000 Réserves légales 2.500.000
Matériel industriel 15.000.000 Réserves facultatives 4.000.000
Matériel et mobilier 8.000.000 Résultat net 10.650.000
Matériel de transport 10.000.000 Subvention d’investissement 6.000.000
Titres de participation 5.500.000 Provision pour risque et charges 2.800.000
Marchandises 6.000.000 Emprunts 8.500.000
Matières premières 4.500.000 Fournisseurs 4.750.000
Clients 1.600.000 Sécurité sociale 2.800.000
Effets à recevoir 1.200.000 Etat 2.000.000
Trésorerie 9.200.000 Escompte de crédit ordinaire 2.000.000
Totaux 96.000.000 Totaux 96.000.000

Informations complémentaires :
 Les amortissements des bâtiments sont sous-estimés de 1.000.000
 Le fond commercial est estimé à 2.500.000
Le matériel et mobilier doit subir un amortissement complémentaire de 10% de sa valeur
nette comptable.
 le matériel roulant est sous-estimé de 20% de sa valeur réelle
Les titres de participations concernent des actions prises dans la société SAMCO au prix
unitaire de 1.200F. Ils étaient dépréciés pour 500.000 au 31 décembre N. L’entité détient les
20% des actions de la société SAMCOM.
Le bilan de la société se présente comme suit :
Postes Montants Postes Montants
Actifs à long terme 40.500.000 Capital ?

47
Chapitre 4 : Le Bilan financier

Actif à court terme 59.500.000 Réserves 32.000.000


Dettes 38.000.000
Total 100.000.000 Total 100.000.000

 Les 20% des marchandises doivent subir une détérioration de 25% de leurs valeurs ; le stock
outil vaut globalement 2.000.000
 le plafond d’escompte des effets est fixé à 800.000 agio 10%
 La valeur réelle des matières premières est de 4.000.000 et le stock flottant représente 25%
du stock outil.
 Le client Jean qui doit 800.000 est en fuite vers le Nigéria et demeure sans nouvelle.
 Les fournisseurs nous accordent une remise de dettes de 750.000
 Les titres de placement sont difficilement cessibles pour moitié.
Le résultat net sera distribué pour le tiers aux associés dans deux mois.
 Les provisions financières pour risque et charges sont sincères pour les 3/4 ; le reste est
fantaisiste et l’administration fiscale interviendra sous peu ;

NB : Taux d’impôt : 30%

Travail à faire :

1) Présenter le tableau des plus ou moins-values


2) Présenter le bilan financier condensé (04 masses à l’actif et au passif) après tous les
redressements fiscaux.
3) Calculer l’actif net comptable corrigé de deux manières.
4) Calculer les principaux ratios.
5) L’équilibre financier est-il respecté ?

48

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