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Iso 14007 2020 FR
Iso 14007 2020 FR
AOÛT 2020
Ce document est à usage exclusif et non collectif des clients STANDARDS WEBPORT.
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WEBPORT
Pour : EDF
le : 19/04/2021 à 17:13
Afnor, WEBPORT NF X30-242, NF EN ISO 14007:2020-08
Pour : EDF
NF EN ISO 14007
Août 2020
Management environnemental —
Lignes directrices pour la détermination
des coûts et des bénéfices environnementaux
E : Environmental management — Guidelines for determining environmental
costs and benefits
D : Umweltmanagement — Leitlinien zur Ermittlung von Umweltkosten und -nutzen
Norme française
homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR en septembre 2020.
Remplace la norme homologuée NF ISO 14007, d'avril 2020.
Correspondance La Norme européenne EN ISO 14007:2020 est mise en application avec le statut de norme
française par publication d’un texte identique et reproduit intégralement la Norme
internationale ISO 14007:2019.
Résumé Le présent document fournit aux organismes des lignes directrices relatives à la détermination
des coûts et bénéfices environnementaux associés à leurs aspects environnementaux. Il traite
des dépendances d’un organisme vis-à-vis de l’environnement, telles que les ressources
naturelles, et du contexte dans lequel l’organisme exerce ses activités ou évolue. Les coûts et
bénéfices environnementaux peuvent être exprimés quantitativement, que ce soit en termes
monétaires ou non monétaires, ou qualitativement.
Le présent document donne également des recommandations aux organismes pour la
divulgation d’informations connexes.
Le présent document adopte une perspective anthropocentrique, c’est-à-dire qu’il examine les
changements qui affectent le bien-être des êtres humains (utilité), y compris leur
préoccupation pour la nature et les services écosystémiques ainsi que leur dépendance
vis-à-vis de ceux-ci. Cela comprend les valeurs d’usage et de non-usage, telles que reflétées
dans le concept de valeur économique totale lorsque les coûts et bénéfices environnementaux
sont déterminés en termes monétaires.
Les manières dont sont utilisés les coûts et bénéfices environnementaux une fois qu’ils ont été
déterminés n’entrent pas dans le domaine d’application du présent document.
Le présent document s’applique à tout organisme, indépendamment de sa taille, de son type
et de sa nature.
Modifications
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org
La norme La norme est destinée à servir de base dans les relations entre partenaires
économiques, scientifiques, techniques et sociaux.
La norme par nature est d’application volontaire. Référencée dans un contrat, elle
s’impose aux parties. Une réglementation peut rendre d’application obligatoire tout ou
partie d’une norme.
La norme est un document élaboré par consensus au sein d’un organisme de
normalisation par sollicitation des représentants de toutes les parties intéressées.
Son adoption est précédée d’une enquête publique.
La norme fait l’objet d’un examen régulier pour évaluer sa pertinence dans le temps.
Toute norme française prend effet le mois suivant sa date d’homologation.
Pour comprendre L’attention du lecteur est attirée sur les points suivants :
les normes Seules les formes verbales doit et doivent sont utilisées pour exprimer une ou des
exigences qui doivent être respectées pour se conformer au présent document.
Ces exigences peuvent se trouver dans le corps de la norme ou en annexe qualifiée de
«normative». Pour les méthodes d’essai, l’utilisation de l’infinitif correspond à une
exigence.
Les expressions telles que, il convient et il est recommandé sont utilisées pour
exprimer une possibilité préférée mais non exigée pour se conformer au présent
document. Les formes verbales peut et peuvent sont utilisées pour exprimer une
suggestion ou un conseil utiles mais non obligatoires, ou une autorisation.
En outre, le présent document peut fournir des renseignements supplémentaires destinés
à faciliter la compréhension ou l'utilisation de certains éléments ou à en clarifier
l'application, sans énoncer d'exigence à respecter. Ces éléments sont présentés sous forme
de notes ou d'annexes informatives.
Commission Une commission de normalisation réunit, dans un domaine d’activité donné, les
de normalisation expertises nécessaires à l’élaboration des normes françaises et des positions françaises
sur les projets de norme européenne ou internationale. Elle peut également préparer
des normes expérimentales et des fascicules de documentation.
La composition de la commission de normalisation qui a élaboré le présent document est
donnée ci-après. Lorsqu’un expert représente un organisme différent de son organisme
d’appartenance, cette information apparaît sous la forme : organisme d’appartenance
(organisme représenté).
Vous avez utilisé ce document, faites part de votre expérience à ceux qui l'ont
élaboré.
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Afnor, WEBPORT NF X30-242, NF EN ISO 14007:2020-08
Pour : EDF
Groupe d'experts E2CFIN «Finance, économie, climat et environnement» qui a plus particulièrement suivi
ce sujet.
Avant-propos national
L'attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l'objet de droits de
propriété industrielle ou de droits analogues. AFNOR ne saurait être tenu pour responsable de ne pas avoir identifié
de tels droits de propriété et averti de leur existence.
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Pour : EDF
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ICS : 13.020.20
Version française
Management environnemental —
Lignes directrices pour la détermination des coûts
et des bénéfices environnementaux
(ISO 14007:2019)
Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme
européenne. Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales
peuvent être obtenues auprès du Centre de Gestion du CEN/CENELEC ou auprès des membres du CEN.
La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version
dans une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue
nationale et notifiée au Centre de Gestion du CEN/CENELEC, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne,
Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce,
Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République de Macédoine du Nord, République de Serbie, République Tchèque, Roumanie,
Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
© CEN 2020 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN ISO 14007:2020 F
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Avant-propos européen
Le texte de l'ISO 14007:2019 a été élaboré par le Comité technique ISO/TC 207 « Management environnemental »
de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) et a été repris comme EN ISO 14007:2020 par CCMC.
La présente Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d’un texte identique,
soit par entérinement, au plus tard en février 2021 et les normes nationales en contradiction devront être retirées au
plus tard en février 2021.
L'attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l'objet de droits de
propriété intellectuelle ou de droits analogues. Le CEN ne saurait être tenu responsable de l’identification de tels ou
tels brevets.
Selon le règlement intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont tenus
de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie,
Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de Macédoine du Nord, République
tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
Notice d’entérinement
Le texte de l’ISO 14007:2019 a été approuvé par le CEN comme EN ISO 14007:2020 sans aucune modification.
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ISO 14007:2019(F)
Sommaire Page
Avant-propos............................................................................................................................................................................................................................... iv
Introduction...................................................................................................................................................................................................................................v
1 Domaine d’application.................................................................................................................................................................................... 1
2 Références normatives.................................................................................................................................................................................... 1
3 Termes et définitions........................................................................................................................................................................................ 1
3.1 Organismes et environnement................................................................................................................................................... 1
3.2 Économie et finance de l’environnement......................................................................................................................... 4
4 Principes........................................................................................................................................................................................................................ 6
4.1 Généralités................................................................................................................................................................................................... 6
4.2 Exactitude..................................................................................................................................................................................................... 6
4.3 Complétude................................................................................................................................................................................................. 6
4.4 Cohérence..................................................................................................................................................................................................... 6
4.5 Crédibilité..................................................................................................................................................................................................... 6
4.6 Pertinence.................................................................................................................................................................................................... 7
4.7 Transparence............................................................................................................................................................................................. 7
5 Planification............................................................................................................................................................................................................... 7
5.1 Généralités................................................................................................................................................................................................... 7
5.2 Définition de la finalité de la détermination des coûts et bénéfices environnementaux........ 8
5.3 Détermination des sources et types d’informations pertinents.................................................................... 8
5.4 Définition du périmètre................................................................................................................................................................... 9
5.4.1 Généralités............................................................................................................................................................................. 9
5.4.2 Évaluation qualitative................................................................................................................................................ 10
5.4.3 Évaluation quantitative non monétaire..................................................................................................... 10
5.4.4 Évaluation quantitative monétaire................................................................................................................ 11
5.4.5 Distinction entre les coûts et bénéfices environnementaux internes et externes.11
5.4.6 Considérations lors de la détermination des coûts et bénéfices internes
liés à l’environnement............................................................................................................................................... 11
5.5 Planification des actions pour déterminer les coûts et bénéfices environnementaux........... 12
6 Détermination des coûts et bénéfices environnementaux.....................................................................................12
6.1 Généralités................................................................................................................................................................................................ 12
6.2 Évaluation qualitative des coûts et bénéfices environnementaux........................................................... 13
6.3 Quantification des coûts et bénéfices environnementaux en termes non monétaires.......... 13
6.4 Quantification des coûts et bénéfices environnementaux en termes monétaires...................... 14
6.4.1 Généralités.......................................................................................................................................................................... 14
6.4.2 Coûts des dommages environnementaux et bénéfices environnementaux............... 14
6.4.3 Coûts et bénéfices internes liés à l’environnement......................................................................... 17
6.5 Contrôle de la qualité...................................................................................................................................................................... 20
7 Application, reporting et amélioration continue.............................................................................................................20
7.1 Remarques concernant les coûts et bénéfices environnementaux utilisés dans des
applications spécifiques................................................................................................................................................................ 20
7.1.1 Généralités.......................................................................................................................................................................... 20
7.1.2 Analyse coût-bénéfice............................................................................................................................................... 20
7.1.3 Agrégation des coûts et bénéfices environnementaux................................................................. 21
7.2 Reporting................................................................................................................................................................................................... 22
7.3 Amélioration continue.................................................................................................................................................................... 22
Annexe A (informative) Organigramme de la détermination des coûts et bénéfices
environnementaux...........................................................................................................................................................................................23
Annexe B (informative) Exemples de termes et de concepts sélectionnés.................................................................25
Bibliographie............................................................................................................................................................................................................................ 27
ISO 14007:2019(F)
Avant-propos
L’ISO (Organisation internationale de normalisation) est une fédération mondiale d’organismes
nationaux de normalisation (comités membres de l’ISO). L’élaboration des Normes internationales est
en général confiée aux comités techniques de l’ISO. Chaque comité membre intéressé par une étude
a le droit de faire partie du comité technique créé à cet effet. Les organisations internationales,
gouvernementales et non gouvernementales, en liaison avec l’ISO participent également aux travaux.
L’ISO collabore étroitement avec la Commission électrotechnique internationale (IEC) en ce qui
concerne la normalisation électrotechnique.
Les procédures utilisées pour élaborer le présent document et celles destinées à sa mise à jour sont
décrites dans les Directives ISO/IEC, Partie 1. Il convient, en particulier, de prendre note des différents
critères d’approbation requis pour les différents types de documents ISO. Le présent document a été
rédigé conformément aux règles de rédaction données dans les Directives ISO/IEC, Partie 2 (voir www
.iso.org/directives).
L’attention est attirée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l’objet de
droits de propriété intellectuelle ou de droits analogues. L’ISO ne saurait être tenue pour responsable
de ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence. Les détails concernant
les références aux droits de propriété intellectuelle ou autres droits analogues identifiés lors de
l’élaboration du document sont indiqués dans l’Introduction et/ou dans la liste des déclarations de
brevets reçues par l’ISO (voir www.iso.org/brevets).
Les appellations commerciales éventuellement mentionnées dans le présent document sont données
pour information, par souci de commodité, à l’intention des utilisateurs et ne sauraient constituer un
engagement.
Pour une explication de la nature volontaire des normes, la signification des termes et expressions
spécifiques de l’ISO liés à l’évaluation de la conformité, ou pour toute information au sujet de l’adhésion
de l’ISO aux principes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant les obstacles
techniques au commerce (OTC), voir www.iso.org/avant-propos.
Le présent document a été élaboré par le comité technique ISO/TC 207, Management environnemental,
sous-comité SC 1, Systèmes de management environnemental.
Il convient que l’utilisateur adresse tout retour d’information ou toute question concernant le présent
document à l’organisme national de normalisation de son pays. Une liste exhaustive desdits organismes
se trouve à l’adresse www.iso.org/f r/members.html.
ISO 14007:2019(F)
Introduction
Les conséquences économiques croissantes dues aux impacts du changement climatique (en plus des
mesures d’atténuation et d’adaptation), les préoccupations concernant l’épuisement des ressources
naturelles à l’échelle mondiale et la perte d’écosystèmes fonctionnels entraînent de nombreux défis
pour les organismes et la société tout entière. La dépendance à l’égard du capital naturel (par exemple
l’eau, la fertilité des sols, les habitats, les paysages), d’une part, et l’impact sur l’environnement, d’autre
part, sont des questions importantes pour les organismes et leurs parties intéressées en termes
de conséquences stratégiques, opérationnelles ou financières tout au long de la chaîne de valeur. Il
existe un besoin de recommandations relatives aux méthodes pratiques permettant d’apprécier et
d’évaluer les conséquences économiques des actions environnementales. La détermination des coûts
environnementaux et des bénéfices environnementaux aidera les organismes à gérer les risques et les
opportunités liés à l’environnement.
Les coûts environnementaux sont tous les coûts liés à l’environnement qui peuvent résulter, par
exemple, de la perte du capital naturel dont dépendent les entreprises, des impacts sur la santé
humaine et l’environnement ou des coûts de conformité à la législation environnementale. Les bénéfices
environnementaux sont tous les bénéfices liés à l’environnement qui peuvent résulter, par exemple, des
ressources naturelles utilisées dans les produits ou les procédés de production d’un organisme donné,
y compris leur chaîne de valeur.
La compréhension de ses coûts et bénéfices environnementaux permet à un organisme d’associer les
impacts environnementaux et les dépendances vis-à-vis de l’environnement à ses processus de prise de
décision. Cela peut créer une meilleure compréhension des enjeux, tels que les implications financières
liées aux aspects environnementaux d’un site, de l’organisme dans son ensemble ou des chaînes
d’approvisionnement ou de valeur de l’organisme. Cette compréhension peut améliorer la performance
opérationnelle, la gestion des risques, les décisions d’investissement et les communications d’entreprise.
L’utilisation du présent document pour déterminer les coûts et bénéfices environnementaux peut
aider un organisme à gérer ses dépendances vis-à-vis de l’environnement et à diminuer ses impacts
environnementaux. Elle aidera également à aligner les activités d’un organisme sur les objectifs ou
accords environnementaux nationaux et internationaux.
Le présent document donne aux organismes des recommandations relatives à la détermination et à
la documentation des coûts et bénéfices environnementaux d’une manière complète et transparente,
quantifiés en termes monétaires ou non monétaires ou décrits qualitativement. Les évaluations
des coûts et bénéfices environnementaux peuvent être réalisées de façon ex-ante ou ex-post. Des
recommandations sont fournies pour aider les organismes à divulguer et échanger les informations
pertinentes.
Si les organismes souhaitent évaluer les coûts et bénéfices environnementaux en termes monétaires, les
méthodes d’évaluation économique dans le présent document ne tiennent compte que des changements
qui affectent le bien-être des êtres humains (utilité), c’est-à-dire qu’elles adoptent une perspective dite
«anthropocentrique», incluant leur préoccupation pour la nature et les services écosystémiques ainsi
que leur dépendance vis-à-vis de ceux-ci. Cela comprend les valeurs d’usage et de non-usage, telles que
reflétées dans le concept de valeur économique totale.
Le présent document est destiné aux organismes de toutes tailles et de tous les secteurs. Il peut être
appliqué aux entreprises privées ou cotées, aux organismes publics ou entités de services publics, aux
organismes ayant un rôle de grand acteur mondial ou de petites et moyennes entreprises.
Le présent document peut être utilisé par les dirigeants, les comptables, les chercheurs et les
consultants qui souhaitent déterminer les coûts et bénéfices environnementaux. Le travail nécessitera
la contribution de plusieurs secteurs opérationnels qui seront appelés à fournir les informations
pertinentes. Le présent document peut aider à l’intégration d’informations financières et non financières
afin de mieux éclairer la prise de décision des organismes.
1 Domaine d’application
Le présent document fournit aux organismes des lignes directrices relatives à la détermination des coûts
et bénéfices environnementaux associés à leurs aspects environnementaux. Il traite des dépendances
d’un organisme vis-à-vis de l’environnement, telles que les ressources naturelles, et du contexte dans
lequel l’organisme exerce ses activités ou évolue. Les coûts et bénéfices environnementaux peuvent être
exprimés quantitativement, que ce soit en termes monétaires ou non monétaires, ou qualitativement.
Le présent document donne également des recommandations aux organismes pour la divulgation
d’informations connexes.
Le présent document adopte une perspective anthropocentrique, c’est-à-dire qu’il examine les
changements qui affectent le bien-être des êtres humains (utilité), y compris leur préoccupation pour
la nature et les services écosystémiques ainsi que leur dépendance vis-à-vis de ceux-ci. Cela comprend
les valeurs d’usage et de non-usage, telles que reflétées dans le concept de valeur économique totale
lorsque les coûts et bénéfices environnementaux sont déterminés en termes monétaires.
Les manières dont sont utilisés les coûts et bénéfices environnementaux une fois qu’ils ont été
déterminés n’entrent pas dans le domaine d’application du présent document.
Le présent document s’applique à tout organisme, indépendamment de sa taille, de son type et de sa
nature.
2 Références normatives
Le présent document ne contient aucune référence normative.
3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s’appliquent.
L’ISO et l’IEC tiennent à jour des bases de données terminologiques destinées à être utilisées en
normalisation, consultables aux adresses suivantes:
— ISO Online browsing platform: disponible à l’adresse https://w ww.iso.org/obp
— IEC Electropedia: disponible à l’adresse http://w ww.electropedia.org/
ISO 14007:2019(F)
3.1.3
bien
quelque chose qui satisfait les désirs ou les besoins humains
Note 1 à l'article: Un bien peut être une ressource naturelle (3.1.1), un service écosystémique (3.1.8), un produit
(3.1.2) ou la santé humaine. Il peut être commercialisé ou non, ou fourni par un organisme ou non.
3.1.4
évaluation
processus systématique de collecte, de traitement et d’analyse de l’information
3.1.5
condition environnementale
état ou caractéristique de l’environnement tel que déterminé à un moment donné
Note 1 à l'article: Les organismes peuvent être affectés par l’état de l’environnement, du fait par exemple de leur
dépendance vis-à-vis des phénomènes météorologiques ou de la disponibilité de l’eau ou d’autres ressources
naturelles (3.1.1).
Note 2 à l'article: Le stock, les flux et la qualité des ressources naturelles renouvelables et non renouvelables (par
exemple végétaux, animaux, air, eau, sols, minéraux) dont bénéficient les organismes et la société sont également
dénommés «capital naturel».
[SOURCE: ISO 14001:2015, 3.2.3, modifiée — Les Notes 1 et 2 à l’article ont été ajoutées.]
3.1.6
dépendance vis-à-vis de l’environnement
recours à l’utilisation des ressources ou des processus environnementaux
Note 1 à l'article: Cette note ne concerne que la version anglaise.
3.1.7
voie de dépendance vis-à-vis de l’environnement
relation causale ayant comme point de départ une condition environnementale (3.1.5) et comme point
d’arrivée un effet sur l’organisme
3.1.8
écosystème
complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux et de micro-organismes et de leur
environnement non vivant qui, par leur interaction, forment une unité fonctionnelle
EXEMPLE Déserts, récifs coralliens, zones humides, forêts tropicales, forêts boréales, prairies, parcs
urbains, terres agricoles cultivées.
Note 2 à l'article: Les services écosystémiques sont parfois appelés «services environnementaux» ou «services
écologiques».
ISO 14007:2019(F)
3.1.10
aspect environnemental
élément des activités ou produits (3.1.2) d’un organisme interagissant ou susceptible d’interactions
avec l’environnement
Note 1 à l'article: Un aspect environnemental peut causer un ou plusieurs impacts environnementaux (3.1.11). Un
aspect environnemental significatif est un aspect environnemental qui a ou peut avoir un ou plusieurs impacts
environnementaux significatifs.
Note 2 à l'article: Les aspects environnementaux significatifs sont déterminés par l’organisme en utilisant un ou
plusieurs critères. Ce processus peut être assimilé à une «évaluation de la matérialité».
[SOURCE: ISO 14001:2015, 3.2.2, modifiée — Les mots «ou services» ont été supprimés et la Note 2 à
l’article a été complétée.]
3.1.11
impact environnemental
modification de l’environnement, négative ou bénéfique, résultant totalement ou partiellement des
aspects environnementaux (3.1.10) d’un organisme
Note 1 à l'article: L’abaissement du niveau des nappes phréatiques et la désertification sont des exemples
d’impacts environnementaux liés à l’utilisation de l’eau. Un changement en matière de capacité respiratoire est
un exemple d’impact environnemental lié aux émissions de particules fines.
Note 2 à l'article: La voie d’impact environnemental peut être assimilée à un système de mécanismes
environnementaux mutuellement liés.
[SOURCE: ISO 14008:2019, 3.1.9, modifiée — Le terme «voie d’impact» a été ajouté comme terme
apparenté.]
3.1.13
partie intéressée
partie prenante
personne ou organisme qui peut soit influer sur une décision ou une activité, soit être influencé ou
s’estimer influencé par une décision ou une activité
EXEMPLE Clients, collectivités, fournisseurs, régulateurs, organismes non gouvernementaux, investisseurs
et employés.
Note 1 à l'article: «S’estimer influencé» signifie que le point de vue a été porté à la connaissance de l’organisme.
[SOURCE: ISO 14001:2015, 3.1.6, modifiée — Le terme admis «partie prenante» a été ajouté.]
3.1.14
situation de référence
base de référence
état présent ou futur par rapport auquel l’évaluation (3.1.4) est réalisée
Note 1 à l'article: Des exemples sont disponibles en B.2.
ISO 14007:2019(F)
3.1.15
émission
émission dans l’air ou rejet dans l’eau ou le sol
[SOURCE: ISO 14040:2006, 3.30, modifiée — Le terme a été mis au singulier et «et» a été remplacé
par «ou».]
3.1.16
obligations de conformité
exigences légales et autres exigences
exigences légales auxquelles un organisme doit se conformer et autres exigences auxquelles un
organisme doit ou choisit de se conformer
Note 1 à l'article: Les obligations de conformité peuvent provenir d’exigences obligatoires, telles que la législation
et la réglementation applicables, ou d’engagements volontaires tels que des normes organisationnelles
et sectorielles, des relations contractuelles, des codes de conduite ainsi que des accords passés avec des
communautés ou des organisations non gouvernementales.
[SOURCE: ISO 14001:2015, 3.2.9, modifiée — La Note 1 à l’article a été supprimée et la Note 2 à l’article
a été renumérotée.]
Note 2 à l'article: Dans le présent document, chaque fois que le terme «externe» est utilisé avec «coût» ou
«bénéfice», il fait référence à une externalité.
ISO 14007:2019(F)
3.2.5
internalisation
prise en compte des externalités (3.2.4) dans la prise de décision
Note 1 à l'article: Cela comprend, sans toutefois s’y limiter, l’intégration dans les comptes en tant que coûts
internes liés à l’environnement (3.2.13).
3.2.6
bénéfice environnemental
gain interne ou externe lié à l’environnement
Note 1 à l'article: Les bénéfices environnementaux peuvent être l’un ou l’autre, ou les deux, des bénéfices
environnementaux externes (3.2.14) et des bénéfices internes liés à l’environnement (3.2.12).
3.2.7
coût environnemental
perte interne ou externe liée à l’environnement
Note 1 à l'article: Les coûts environnementaux peuvent être l’un ou l’autre, ou les deux, des coûts environnementaux
externes (3.2.15) et des coûts internes liés à l’environnement (3.2.13).
3.2.8
coût des dommages environnementaux
coût des impacts environnementaux (3.1.11) négatifs causés par les aspects environnementaux (3.1.10)
d’un organisme
Note 1 à l'article: Les coûts des dommages environnementaux comprennent les coûts environnementaux externes
(3.2.15) et les coûts internes liés à l’environnement (3.2.13).
3.2.9
coût de dépendance vis-à-vis de l’environnement
coût des effets négatifs d’un ou plusieurs changements des conditions environnementales (3.1.5) sur
l’organisme
Note 1 à l'article: Les coûts de dépendance vis-à-vis de l’environnement font partie intégrante des coûts internes
liés à l’environnement (3.2.13).
3.2.10
comptabilité de gestion
processus consistant à fournir aux dirigeants et aux employés d’un organisme des informations
pertinentes, tant financières que non financières, pour la prise de décisions, l’allocation des ressources
et la surveillance, l’évaluation et la rétribution des performances
Note 1 à l'article: La comptabilité de gestion est utilisée pour les besoins internes de l’organisme.
Note 2 à l'article: La comptabilité de gestion est reliée à la comptabilité financière (3.2.11) par «l’approche de
management»; voir le cadre des Normes internationales d’information financière (IFRS)[16].
3.2.11
comptabilité financière
processus de classification, de mesure et d’enregistrement des transactions d’un organisme, qui vise
principalement à donner une image exacte et fidèle de ses activités aux parties intéressées (3.1.13)
externes
3.2.12
bénéfice interne lié à l’environnement
bénéfice provenant de l’environnement dont profite un organisme et qui fait partie intégrante de sa
comptabilité financière (3.2.11) et non financière
Note 1 à l'article: Les bénéfices peuvent provenir, par exemple, de nouvelles sources de revenus, d’un permis
social d’exploitation, d’une différenciation de produit (3.1.2) et de gains de réputation.
ISO 14007:2019(F)
3.2.13
coût interne lié à l’environnement
coût provenant des aspects environnementaux (3.1.10) d’un organisme et de ses dépendances vis-à-vis
de l’environnement (3.1.6), et faisant partie intégrante de sa comptabilité financière (3.2.11) ou de sa
comptabilité de gestion (3.2.10)
EXEMPLE Dépenses d’exploitation et en capital liées aux taxes environnementales ou aux mesures
d’atténuation des émissions qui sont prises en compte dans la comptabilité financière de l’organisme.
3.2.14
bénéfice environnemental externe
externalité (3.2.4) positive due aux aspects environnementaux (3.1.10) de l’organisme
EXEMPLE Éradication d’espèces non indigènes invasives autour d’un réservoir par une compagnie des eaux,
offrant des bénéfices en termes d’agréments pour la communauté locale.
3.2.15
coût environnemental externe
externalité (3.2.4) négative due aux aspects environnementaux (3.1.10) de l’organisme
4 Principes
4.1 Généralités
Ces principes sont fondamentaux et il convient de les respecter lors de la planification, de la réalisation,
de la documentation et du reporting de l’évaluation des coûts et bénéfices environnementaux.
4.2 Exactitude
Il convient de rechercher l’exactitude en évaluant soigneusement les sources et la qualité des données
et en utilisant des méthodes appropriées. Il convient d’éviter les biais et de réduire le plus possible
l’incertitude.
4.3 Complétude
Il convient que toutes les informations significatives pour l’usage prévu soient incluses, de manière
qu’il ne soit pas nécessaire d’ajouter d’autres informations essentielles et que, à la connaissance des
personnes chargées de l’évaluation, une information supplémentaire ne modifie pas les résultats de
manière substantielle.
NOTE En ce qui concerne ce principe, le terme «informations significatives» se rapporte à une dépendance,
un aspect ou un impact environnemental important pour l’organisme.
4.4 Cohérence
Il convient que les hypothèses, méthodes et données soient, sauf pour des raisons de pertinence,
appliquées de la même manière tout au long du processus d’évaluation pour parvenir à des conclusions
en conformité avec la finalité et le périmètre de l’étude.
4.5 Crédibilité
Il convient que toutes les étapes de l’évaluation soient conduites de manière transparente et équitable.
Il convient que les informations communiquées aux parties intéressées soient de bonne foi, exactes,
substantielles et non ambiguës.
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4.6 Pertinence
Il convient que les aspects et impacts environnementaux sélectionnés, les sources de données, les
hypothèses, les limites (temporelles et spatiales) et les méthodes soient adaptés aux besoins, et
répondent aux exigences connues, des utilisateurs prévus tels que décrits dans la finalité et le périmètre
de l’étude.
4.7 Transparence
Il convient que la documentation et les rapports soient disponibles, complets et compréhensibles afin
de permettre au public ciblé d’utiliser les coûts et bénéfices environnementaux avec un niveau de
confiance approprié, et/ou de faciliter la reproductibilité de l’évaluation.
5 Planification
5.1 Généralités
La planification est essentielle pour déterminer les coûts et bénéfices environnementaux. Elle vise
à garantir que les résultats obtenus satisfont à la finalité prévue et respectent les principes énoncés
dans l’Article 4. Le processus de planification peut aider un organisme à déterminer et à concentrer
ses ressources en termes de temps, de finance ou de personnel nécessaires pour l’évaluation des coûts
et bénéfices environnementaux qui sont les plus importants au regard de ses efforts pour améliorer
sa performance environnementale. Il convient que la planification tienne compte de l’opportunité de
promouvoir les résultats bénéfiques pour l’environnement et pour l’organisme (y compris la gestion de
ses dépendances vis-à-vis de l’environnement). L’organisme est libre de choisir son approche lors de la
planification du processus de détermination des coûts et bénéfices environnementaux, qui peut inclure
les éléments suivants, exécutés séquentiellement ou de façon itérative:
— définition de la finalité de la détermination des coûts et bénéfices environnementaux (voir 5.2);
— détermination des sources d’information (voir 5.3);
— définition du périmètre (voir 5.4);
— planification des actions (voir 5.5).
Il y aura des incertitudes, et celles-ci peuvent être réduites par des mesures telles que la collecte
rigoureuse de données, la planification de scénarios et des processus de consultation interne ou externe.
Le présent document fait la distinction entre la documentation et le reporting. Bien que le reporting
serve les objectifs de communication interne ou externe d’un organisme, établissant ainsi la
transparence, la documentation aide l’analyste à considérer et à se souvenir des aspects importants
associés à l’évaluation des coûts et bénéfices environnementaux.
L’évaluation des coûts et bénéfices environnementaux peut être réalisée selon une approche par étape.
EXEMPLE 1 La détermination des coûts internes liés à l’environnement peut commencer par les éléments
de coût documentés dans les comptes de l’organisme. Dans une seconde étape, les coûts internes liés à
l’environnement qui sont difficiles à quantifier, à prédire ou à estimer (comme les effets immatériels ou
contingences) peuvent être déterminés.
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Les sources internes possibles (publiées ou non) sont les documents environnementaux, financiers ou
relatifs au développement durable et les rapports présentant les indicateurs clés de performance, les
enquêtes internes, les observations et les expériences ou essais.
Les sources externes peuvent être des statistiques et bases de données environnementales, des
normes, des synthèses et prévisions de l’industrie, des notations et classements des fournisseurs, des
certifications et registres, des rapports d’organisations non gouvernementales (ONG), des rapports de
concurrents et des documents d’orientation.
Les sources internes et externes peuvent inclure des informations concernant:
— le contexte de l’organisme;
— les conditions environnementales affectant l’organisme;
— les aspects et impacts environnementaux;
— les risques et opportunités, les besoins et attentes;
— une perspective de cycle de vie;
— les coûts de lutte antipollution;
— les dépendances vis-à-vis de l’environnement.
NOTE Le contexte de l’organisme peut inclure des considérations politiques, sociales, technologiques,
environnementales, législatives et économiques.
5.4.1 Généralités
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i) la perspective selon laquelle l’évaluation des coûts et bénéfices environnementaux est effectuée,
c’est-à-dire selon le point de vue de l’organisme ou un point de vue plus étendu (incluant la
communauté locale ou la société au sens large);
j) la manière dont les coûts et bénéfices environnementaux sont évalués qualitativement ou
quantitativement. L’évaluation quantitative peut être soit non monétaire, soit monétaire. De plus
amples recommandations et des exemples relatifs à ces trois types d’évaluations sont disponibles
en 5.4.2, 5.4.3 et 5.4.4, respectivement. Ces exemples concernent le bruit, la qualité de l’air et la
réputation;
k) les éléments de la valeur économique totale qu’il est prévu de déterminer. D’autres recommandations
sont disponibles en 6.4.2.2;
l) une précision indiquant si les coûts et bénéfices environnementaux sont internes ou externes.
D’autres recommandations sont disponibles en 5.4.5;
m) les types de coûts et bénéfices internes liés à l’environnement et de coûts et bénéfices
environnementaux externes pris en considération. D’autres recommandations relatives aux coûts et
bénéfices internes liés à l’environnement sont disponibles en 5.4.6 et 6.3. D’autres recommandations
relatives aux coûts et bénéfices environnementaux externes sont disponibles en 6.3;
n) les sources potentielles d’incertitude.
Lors de la détermination des coûts et bénéfices environnementaux, les évaluations qualitatives sont
caractérisées par des descriptions des voies d’impact environnemental et des voies de dépendance vis-
à-vis de l’environnement, ainsi que par leur importance.
Voici des exemples d’évaluation des coûts et bénéfices environnementaux en termes qualitatifs:
— Bruit: une comparaison des niveaux sonores des machines, sous forme d’indication que l’une est
plus bruyante que l’autre.
— Qualité de l’air: la description d’un changement dans la qualité de vie des personnes (par exemple qualité
de vie augmentée/inchangée/diminuée) en raison de l’amélioration des conditions environnementales
à proximité de l’usine d’un organisme du fait d’une diminution de la pollution de l’air.
— Réputation: il est présumé que la perception publique d’un organisme (ou de ses produits) s’améliore
suite à l’annonce publique d’une mesure de réduction de l’utilisation de ressources naturelles.
Les évaluations quantitatives non monétaires sont caractérisées par des indicateurs numériques autres
que des devises. Une évaluation quantitative non monétaire peut à la fois être une donnée d’entrée pour
et une alternative à l’évaluation quantitative monétaire (voir 5.4.4).
Voici des exemples d’évaluations quantitatives non monétaires:
— Bruit: les niveaux sonores des machines, exprimés en décibels mesurés, entraînant des effets
néfastes pour la santé.
— Qualité de l’air: les maladies respiratoires dues à des variations de la pollution de l’air, mesurées par
une augmentation ou une diminution du nombre d’admissions à l’hôpital ou par des indicateurs tels
que les années de vie corrigées de l’incapacité (AVCI ou DALY en anglais).
— Réputation: l’amélioration de la perception publique d’un organisme (ou de ses produits) suite à
l’annonce publique d’une mesure de réduction de l’utilisation de ressources naturelles mesurée par
une augmentation du nombre d’unités vendues.
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Les coûts et bénéfices environnementaux internes (également dénommés «coûts et bénéfices internes
liés à l’environnement») sont ceux qui sont supportés par l’organisme ou qui lui reviennent par le biais
de ses activités. Ils comprennent le coût des obligations de conformité. Tous les coûts et bénéfices
environnementaux qui ne sont pas internes sont externes. Cela signifie qu’ils sont supportés par, ou
bénéficient à, des parties extérieures à l’organisme et que celui-ci n’est ni pénalisé ni indemnisé via
les marchés ou les mécanismes de régulation pour ces coûts et bénéfices environnementaux. Un
exemple est le cas de l’émission de polluants dans l’atmosphère qui entraîne la détérioration de la
qualité de l’air, donnant lieu à une augmentation du nombre de cas de maladies respiratoires. Tant
que les coûts correspondants ne sont pas (entièrement) pris en charge par le pollueur (par exemple
par l’indemnisation des personnes concernées ou par une taxe sur les émissions polluantes), les coûts
environnementaux associés aux maladies respiratoires sont (partiellement) externes.
Lors de la détermination des coûts et bénéfices internes liés à l’environnement, il convient que
l’organisme tienne également compte des coûts et bénéfices qui:
— ne sont pas couramment quantifiés (tels que les effets immatériels ou les contingences);
— peuvent être occasionnés à un moment donné dans l’avenir;
— peuvent être occasionnés par des parties intéressées externes (telles que des clients ou les pouvoirs
publics; voir EXEMPLE 4 en 6.4.3.2).
NOTE Certains de ces coûts et bénéfices sont inclus dans les données de comptabilité financière (par
exemple, les normes comptables internationales (IAS), en particulier l’IAS 37[14] et l’IAS 38[15]).
Les exemples de coûts et bénéfices internes liés à l’environnement qui sont difficiles à quantifier, à
prédire ou à estimer incluent ceux qui sont liés à:
— la réputation (les bénéfices liés, par exemple, aux opportunités de ventes de produits, à la réduction
du coût du capital et à l’attraction de talents);
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— la réglementation future (avec la possibilité de coûts futurs supplémentaires, dus par exemple à une
réglementation plus stricte de l’utilisation des produits chimiques);
— la capacité accrue à innover (par exemple, une technologie future qui pourrait considérablement
réduire les dépendances et impacts environnementaux).
5.5 Planification des actions pour déterminer les coûts et bénéfices environnementaux
Il convient que le plan pour déterminer les coûts et bénéfices environnementaux comprenne:
— la finalité de l’étude (voir 5.2);
— les sources d’information qu’il est prévu d’utiliser (voir 5.3);
— le périmètre (voir 5.4);
— des dispositions pour la gestion des données;
— les ressources en termes de temps, de finance ou de personnel selon les besoins;
— les rôles et responsabilités du personnel impliqué;
— une évaluation des risques susceptibles d’affecter la bonne exécution du processus d’évaluation,
avec un plan de gestion du risque correspondant;
— un calendrier des actions et des livrables;
— des dispositions pour surveiller l’efficacité et les résultats (à savoir les livrables contenant les coûts
et bénéfices environnementaux déterminés) du plan;
— des dispositions pour un contrôle qualité des résultats (voir 6.5);
— une stratégie de communication auprès des parties intéressées internes ou externes;
— l’amélioration continue, incluant la prise en compte des retours d’information (voir 7.3).
NOTE Des recommandations générales relatives à la gestion des données et à la documentation sont
disponibles dans l’ISO 14033.
Pendant la détermination des coûts et bénéfices environnementaux, il convient que le plan soit passé en
revue et, si nécessaire, corrigé (itération).
L’Annexe A fournit un organigramme qui représente le processus.
6.1 Généralités
Afin de respecter le principe de transparence (voir 4.7), il convient que la documentation comprenne
des descriptions et justifications concernant les procédures suivies pour évaluer les coûts et bénéfices
environnementaux, les sources de données utilisées, les personnes impliquées dans l’évaluation, ainsi
que les hypothèses (incluant les seuils), les extrapolations et les simplifications effectuées.
Pour chaque voie d’impact environnemental pour laquelle une évaluation quantitative est prévue
(voir 6.3 et 6.4), il convient de déterminer et de documenter la relation quantitative entre l’aspect et
l’impact environnemental (également dénommée «facteur d’impact environnemental»). Il convient de
documenter les nouveaux modèles ou les modèles existants de voies d’impact environnemental utilisés
pour déterminer les facteurs d’impact environnemental.
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L’exemple conceptuel ci-dessous illustre un aspect environnemental relié par une voie d’impact
environnemental spécifique à un impact environnemental, le lien quantitatif étant établi par un facteur
d’impact environnemental.
EXEMPLE
Voie d’impact environnemental: répartition des particules dans l’air et inhalation par les personnes vivant à
proximité de l’usine et par les travailleurs.
Impact environnemental: jours de congé maladie avec problèmes respiratoires tels que de l’asthme.
Facteur d’impact environnemental: relation quantitative entre les émissions de MP et l’impact environnemental
associé en termes de santé humaine.
Pour chaque voie de dépendance vis-à-vis de l’environnement pour laquelle une évaluation quantitative
est prévue, il convient de déterminer et de documenter la relation quantitative entre le changement de
condition environnementale et l’effet sur l’organisme. Il convient de documenter les nouveaux modèles
ou les modèles existants des voies de dépendance vis-à-vis de l’environnement utilisées.
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Des exemples de coûts internes non monétaires liés à l’environnement sont le nombre de mesures ou
la performance (par exemple, la capacité) de ces mesures pour réduire les émissions de CO2 ou les
rejets de nitrate. Un exemple de bénéfice interne non monétaire lié à l’environnement est une mesure
quantifiée de la satisfaction du personnel.
6.4.1 Généralités
Les données à utiliser pour l’évaluation monétaire des coûts et bénéfices environnementaux, incluant
les sources de données, varient en fonction de la finalité (voir 5.2). Il convient que l’organisme utilise
des données spécifiques à la finalité.
L’évaluation quantitative monétaire peut s’appuyer sur l’évaluation quantitative non monétaire. Un
aperçu de l’agrégation des coûts et bénéfices environnementaux est donné en 7.1.3.
6.4.2.1 Généralités
Les coûts des dommages environnementaux et les bénéfices environnementaux peuvent être
disponibles dans la comptabilité financière d’un organisme (voir 6.4.3), mais probablement dans une
mesure restreinte. Pour une évaluation des valeurs manquantes en termes monétaires, il convient
de calculer des valeurs monétaires qui représentent la totalité ou une partie de la valeur économique
totale (voir 6.4.2.2).
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Il convient que l’organisme spécifie si des exigences et lignes directrices spécifiques ont été appliquées
afin de générer les valeurs monétaires pour les coûts des dommages environnementaux et les bénéfices
environnementaux, et si oui, lesquelles.
NOTE Des exemples de méthodes de calcul de ces données et des recommandations relatives à leur
documentation sont disponibles dans l’ISO 14008.
La valeur économique totale est l’un des concepts les plus couramment utilisés pour la compréhension
de toutes les composantes du bien-être humain et, par conséquent, de toutes les composantes de
valeur. La valeur économique totale est la somme nette de toutes les valeurs d’usage et de non-usage
pertinentes.
Les valeurs d’usage se rapportent à l’utilisation réelle ou potentielle, consommatrice de ressources
ou non, d’un ou plusieurs biens par une personne, une société ou un organisme. Les valeurs d’usage
peuvent être scindées en valeurs d’usage direct, indirect et d’option:
— les valeurs d’usage direct découlent souvent de l’utilisation de produits ou de biens d’équipement
qui ont généralement un prix de marché; les valeurs relatives à la santé humaine font partie des
valeurs d’usage direct, lesquelles sont abordées plus en détail ci-dessous;
— les valeurs d’usage indirect sont les bénéfices que les êtres humains retirent des services
écosystémiques sans intervention directe;
— les valeurs d’option représentent les valeurs rattachées aux possibles utilisations futures d’un bien.
EXEMPLE Le bois d’une forêt est utilisé pour la construction et la production d’énergie (valeur d’usage
direct). La forêt piège le CO2 de l’atmosphère, empêche l’érosion du sol ou réduit les risques d’inondation (valeurs
d’usage indirect) et elle pourrait être utilisée comme site de loisirs ou parc naturel à l’avenir (valeur d’option).
Les valeurs de non-usage se rapportent aux valeurs qu’un bien peut avoir indépendamment de
son utilisation actuelle ou future par une personne ou un organisme. Trois types différents sont
généralement distingués: la valeur d’existence, la valeur altruiste et la valeur de legs:
— la valeur d’existence est associée au désir des personnes de savoir qu’un bien continuera à exister,
indépendamment de l’usage qui en est fait (dans le présent ou le futur). Cela comprend de nombreux
aspects culturels, esthétiques et spirituels de la vie humaine, ainsi que, par exemple, l’admiration
des personnes devant les merveilles de la nature ou le sentiment que la nature elle-même a une
valeur intrinsèque;
— la valeur altruiste est associée au désir des personnes de savoir qu’un bien sera préservé, si bien que
d’autres individus actuellement en vie seront en mesure d’en profiter;
— la valeur de legs est associée au désir des personnes de savoir qu’un bien sera préservé, si bien que
d’autres personnes qui vivront dans le futur seront en mesure d’en profiter.
Les valeurs relatives à la santé humaine font partie des valeurs d’usage direct et peuvent être prises en
compte au travers des trois composantes de coût suivantes qui sont cumulatives:
— le coût des ressources: dépenses pour cause de maladie, représentées par les coûts médicaux et non
médicaux directs associés à un impact négatif sur la santé;
— le coût d’opportunité: perte de productivité ou de temps libre;
— le coût de désutilité: la valeur de la souffrance, c’est-à-dire la douleur, l’anxiété ou l’inconfort, liée à
un impact négatif sur la santé.
Il convient de documenter si la valeur monétaire est une mesure marginale, moyenne ou médiane
basée sur une distribution de la population, des impacts environnementaux, dans l’espace ou le temps.
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Dans la pratique courante, l’évaluation en termes monétaires porte sur des changements marginaux
de la qualité ou de la quantité de biens. Il ne s’agit pas de l’évaluation de la valeur absolue d’un bien
donné. Dans l’idéal, les «changements marginaux» consistent en de très petits changements de qualité
ou quantité de biens par comparaison à leur quantité ou qualité totale. En pratique, les changements
évalués sont généralement non marginaux. Cela est dû au fait que des changements marginaux
peuvent être trop petits pour bénéficier d’une attention suffisante ou être remarqués par un individu.
Cependant, ces changements peuvent avoir des impacts environnementaux non marginaux lorsqu’un
changement donne lieu au dépassement d’un seuil à un moment donné ou à un impact environnemental
cumulé significatif dans le temps.
EXEMPLE La distinction entre valeur moyenne et valeur marginale peut résider dans le fait que les gains
des politiques environnementales liées au bruit sont généralement quantifiés à l’aide de valeurs monétaires
moyennes plutôt que de valeurs réellement marginales qui varient fortement en fonction du temps (par exemple,
jour versus nuit) et de l’espace (par exemple, route fréquentée versus route non fréquentée).
Les concepts pertinents utilisés pour calculer les valeurs monétaires des coûts et bénéfices
environnementaux comprennent, sans toutefois s’y limiter, les éléments suivants:
— le consentement à payer (CAP) et le consentement à recevoir une compensation (CAR):
— le CAP est la somme maximale qu’un individu est prêt à payer pour obtenir une amélioration
environnementale ou pour éviter une dégradation environnementale (en qualité ou en quantité
d’un bien);
— le CAR est la somme minimale qu’un individu est prêt à recevoir à titre compensatoire
pour renoncer à une amélioration environnementale ou pour accepter une dégradation
environnementale;
En pratique, le CAP et le CAR, pour le même changement de qualité ou de quantité environnementale,
divergent souvent substantiellement, le CAR étant supérieur au CAP. De ce fait, le choix du CAP ou
du CAR peut être important.
— les méthodes d’évaluation monétaire peuvent être regroupées en méthodes de prix de marché, de
préférences révélées et de préférences déclarées.
NOTE Des recommandations supplémentaires relatives à ces méthodes sont disponibles dans l’ISO 14008.
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6.4.3.1 Généralités
6.4.3.2 Internalisation
L’internalisation est différente pour les coûts environnementaux et les bénéfices environnementaux.
Les organismes souhaiteront internaliser autant de bénéfices environnementaux que possible.
L’internalisation des coûts environnementaux peut être financièrement moins attractive, mais peut
présenter des bénéfices intangibles, tels que la renommée et la satisfaction des employés.
Il peut se révéler complexe de faire la distinction entre les coûts environnementaux déjà internalisés et
les coûts environnementaux externes restants.
Le coût interne spécifique lié à l’environnement (par exemple, les coûts de lutte antipollution
par kg d’émissions de NOx évitées) peut être plus élevé que les coûts spécifiques des dommages
environnementaux. L’attribut «spécifique» signifie relatif à une quantité d’aspect environnemental ou à
l’activité d’un organisme. Dans ce cas, l’organisme peut communiquer que les coûts internes spécifiques
liés à l’environnement sont plus élevés que les coûts spécifiques des dommages environnementaux.
Un organisme peut internaliser tout ou partie des coûts environnementaux externes directement en
s’acquittant de ses obligations de conformité.
EXEMPLE 1 Une entreprise manufacturière internalise partiellement ses coûts environnementaux externes
sous forme de dépenses pour les équipements de lutte antipollution et leur fonctionnement. Ces dépenses sont
appelées coûts internes liés à l’environnement.
EXEMPLE 2 Lorsqu’une entreprise achète de l’électricité auprès d’une centrale électrique alimentée aux
combustibles fossiles, le prix de l’électricité peut comprendre une taxe environnementale.
EXEMPLE 3 En 2017, un organisme émet 100 tonnes de CO2. Chacune de ces tonnes émises induit des coûts
des dommages environnementaux de 150 EUR. Les coûts des dommages environnementaux s’élèvent donc à
15 000 EUR. Si l’organisme doit acquérir des quotas d’émission de CO2 pour un prix de marché de 10 EUR par
tonne, les coûts environnementaux sont partiellement internalisés. Par conséquent, les coûts environnementaux
externes dans cet exemple sont de 15 000 EUR pour les coûts des dommages environnementaux moins 1 000 EUR
pour les coûts internes liés à l’environnement des quotas d’émission, ce qui donne 14 000 EUR.
Pour les organismes, le fait de prendre des mesures ou de ne pas en prendre (inaction) a des
conséquences. De telles conséquences peuvent être évaluées en termes monétaires, c’est-à-dire que les
organismes peuvent évaluer le coût de l’action par rapport à l’inaction pour éclairer la prise de décision.
Un organisme peut choisir de dépasser les obligations minimales de conformité environnementale afin
de renforcer sa réputation en améliorant sa performance environnementale. Cela peut entraîner des
bénéfices intangibles (tels qu’une amélioration de l’attraction et de la fidélisation des employés) et des
bénéfices économiques tangibles (tels que l’augmentation de la part de marché). Dans ce cas, l’organisme
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internalise ses coûts environnementaux externes en évitant ou en réduisant volontairement les aspects
environnementaux et les impacts associés.
En outre, un organisme peut entreprendre volontairement des actions et internaliser des coûts
environnementaux externes si cette décision contribue à une augmentation de la performance
financière, telle que l’amélioration de l’efficacité énergétique. Il peut y avoir des opportunités de déplacer
ou de partager ces coûts environnementaux internalisés, par exemple vers/avec les fournisseurs, les
clients, les assureurs ou l’État (voir EXEMPLE 4).
Si aucune action n’est entreprise par l’organisme, l’inaction peut entraîner des coûts, tels que des frais,
des pénalités, etc. (voir EXEMPLE 4).
Pour prendre la décision d’internaliser volontairement les externalités, il est possible de calculer la
différence entre les coûts internes d’inaction et les coûts internes d’action. Cela peut être assimilé à
un effet net. Un effet net positif indique qu’une internalisation volontaire répond à la logique de coûts
d’action plus faibles que les coûts d’inaction.
EXEMPLE 4 Lors du calcul d’un effet net (pour les coûts de dépendance vis-à-vis de l’environnement) pour le
secteur de la construction concernant l’adaptation au changement climatique, les coûts sont les suivants:
— matières auxiliaires pour matériaux de construction, par exemple pour ralentir le processus de prise du
béton en été;
— vers/avec les fournisseurs par des contrats les forçant à fournir différents types de béton en fonction des
conditions climatiques;
— vers/avec les assureurs en assurant les retards de construction causés par les intempéries;
— vers/avec les clients en demandant un prix plus élevé pour une construction résiliente aux intempéries;
coûts d’inaction:
— coûts découlant de dommages évitables aux bâtiments et aux machines en raison de vents violents et de
fortes pluies;
— coûts dus à des retards évitables des travaux de construction en raison de phénomènes météorologiques
extrêmes;
— coûts liés à des redevances (par exemple, pour les eaux usées contaminées en raison de fortes précipitations
sur le chantier);
— primes d’assurance (pour assurer les engins de chantier contre les phénomènes météorologiques extrêmes);
— coûts d’opportunité (résultant par exemple d’une perte de réputation, d’une diminution de la valeur de la
marque ou d’un boycott des consommateurs en raison d’un comportement non environnemental lors de
phénomènes météorologiques extrêmes).
Les coûts internes liés à l’environnement comprennent, sans toutefois s’y limiter, les coûts de protection
de l’environnement. L’organisme peut utiliser des données provenant de la comptabilité financière et de
gestion, incluant:
— les coûts de gestion des déchets, eaux usées et autres rejets;
ISO 14007:2019(F)
NOTE 2 En les associant à la comptabilité des flux matières (voir l’ISO 14051), il est possible d’évaluer les
conséquences environnementales et financières potentielles de l’utilisation d’énergie et de matières.
NOTE 3 Les coûts de matières peuvent inclure des coûts cachés liés à la conformité environnementale. Un
organisme peut remplacer des matières polluantes par des matières moins polluantes ou modifier son processus
de production pour réduire les déchets et émissions.
NOTE 4 La répartition des coûts en cas d’équipement de traitement multifonctionnel constitue un problème
particulier pour l’estimation des coûts internes liés à l’environnement.
Certains coûts et bénéfices internes liés à l’environnement sont intangibles. Par exemple, les
améliorations environnementales d’un organisme peuvent donner lieu à une confiance et à une loyauté
accrues du personnel, se traduisant par le renforcement de la fidélisation du personnel. Lorsqu’aucun
mesurage direct ne peut être effectué, des valeurs hypothétiques peuvent être utilisées.
Lors de l’estimation de valeurs quantitatives monétaires pour ces coûts et bénéfices intangibles, il
convient de déterminer et de documenter les éléments suivants:
— les sources et la justification pour l’utilisation des valeurs hypothétiques, par exemple en se référant
à des études de cas ou des exemples précédents (transfert de valeur);
— les différences entre le contexte des valeurs d’origine utilisées et leur application prévue;
— les hypothèses faites concernant les événements futurs, internes ou externes à l’organisme (par
exemple changement de management, nouvelles politiques), et la situation de référence, ainsi que
les justifications de ces hypothèses;
— la probabilité des événements futurs potentiels et la manière dont la probabilité évolue dans le temps;
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— les niveaux d’exactitude et de fiabilité des valeurs hypothétiques et de la probabilité présumée des
événements futurs.
7.1 Remarques concernant les coûts et bénéfices environnementaux utilisés dans des
applications spécifiques
7.1.1 Généralités
Dans le présent paragraphe, des recommandations sont fournies pour l’évaluation des coûts et bénéfices
environnementaux qui sont destinés à être utilisés dans des applications spécifiques.
Par défaut, l’approche du coût marginal des dommages environnementaux est utilisée pour évaluer les
coûts des dommages environnementaux et les bénéfices environnementaux.
L’évaluation des valeurs monétaires associées à l’aide de l’approche du coût marginal de réduction peut
être justifiée s’il existe des objectifs avec des implications légales.
L’approche du coût marginal de réduction évalue le coût de la dernière mesure qui a été ou doit être
mise en œuvre pour se conformer à un objectif politiquement fixé. Cette méthode se fonde sur l’idée que
les mesures sont généralement mises en œuvre dans un ordre décroissant d’efficacité. Par conséquent,
la mesure la plus onéreuse vient en dernière.
Lorsqu’un objectif est fixé dans le cadre du processus d’élaboration d’une politique, sans connaissance
suffisante du coût des dommages environnementaux, cette décision fixe implicitement des coûts
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marginaux des dommages environnementaux égaux aux coûts marginaux de réduction au niveau de
l’objectif. Le point auquel les coûts marginaux des dommages environnementaux sont égaux aux coûts
marginaux de réduction correspond au niveau optimal de pollution d’un point de vue économique.
Par contraste aux coûts (marginaux) des dommages environnementaux, il convient de ne pas utiliser
les coûts marginaux de réduction dans certains cas. Notamment dans le cas où un nouvel objectif
politique doit être déterminé à l’aide d’une analyse coût-bénéfice, les coûts privés et les bénéfices
environnementaux seraient alors tous deux déterminés avec les mêmes coûts marginaux de réduction.
Les bénéfices étant égaux aux coûts, les mesures associées passeront toujours le test de l’analyse coût-
bénéfice (coûts ≤ bénéfices). Par conséquent, une erreur de raisonnement circulaire peut se produire.
Dans les autres cas, l’utilisation de coûts marginaux de réduction peut être justifiée.
EXEMPLE Les émissions de CO2 sont évitées en remplaçant des dispositifs de chauffage domestique au
fioul par des dispositifs de chauffage au gaz ou des capteurs solaires thermiques. Dans ce cas, il n’y a pas de
raisonnement circulaire lorsque les coûts des dommages environnementaux évités dus au CO2 sont évalués
conformément à l’approche du coût marginal de réduction des émissions de CO2.
Les relations entre les constituants des coûts et bénéfices environnementaux sont indiquées à la
Figure 1.
NOTE Dans cette figure, les coûts ou bénéfices environnementaux externes internalisés désignent les coûts
ou bénéfices environnementaux externes qui ont été internalisés et ne sont donc plus externes.
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7.2 Reporting
Lors du reporting sur les coûts et bénéfices environnementaux, en plus des résultats, il convient
d’inclure les éléments suivants:
a) le motif, la finalité, l’usage prévu et le public interne ou externe ciblé;
b) les activités ou produits inclus;
c) la perspective selon laquelle l’évaluation des coûts et bénéfices environnementaux est effectuée;
d) les aspects et impacts environnementaux ainsi que les dépendances vis-à-vis de l’environnement
considérés, y compris le sens des impacts environnementaux (positif ou négatif);
e) les voies d’impact environnemental et de dépendance vis-à-vis de l’environnement évaluées;
f) les limites spatiales et temporelles retenues pour l’activité ou le produit sélectionné ainsi que pour
les impacts environnementaux et les dépendances vis-à-vis de l’environnement;
g) l’ancienneté, l’exactitude, la transparence, la complétude et la cohérence des données, incluant le
niveau de certitude à la lumière de l’application prévue;
h) les données utilisées qui sont sous le contrôle ou l’influence de l’organisme;
i) la manière dont les données sont contrôlées;
j) les parties intéressées impactées par les externalités environnementales des activités et produits
de l’organisme et la manière dont elles le sont;
k) la ou les méthodes d’évaluation appliquées (quantitatives et qualitatives);
l) la justification du choix de la ou des méthodes d’évaluation;
m) les sources de données et les références utilisées, y compris la référence des rapports ou des bases
de données;
n) si pertinent, la situation de référence avant ou sans l’impact environnemental ou le changement de
condition environnementale;
o) l’agrégation ou le transfert de données dans le temps ou l’espace, entre des personnes et des
indicateurs d’impact environnemental ou de dépendance vis-à-vis de l’environnement;
p) les limites d’applicabilité de la ou des valeurs déterminées;
q) les autres hypothèses pertinentes retenues.
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Annexe A
(informative)
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a Normes apportant une contribution utile. c Sans jugement d’expert.
b Documentation uniquement, aucune recommandation relative à la sélection des modèles ou données.
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Annexe B
(informative)
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EXEMPLE 2 Un investissement dans l’alternative A qui est plus propre, mais aussi plus chère que l’alternative B.
L’investissement dans l’alternative B serait la situation de référence pour l’investissement dans l’alternative A, de
sorte que seule la différence de coût peut être considérée comme un coût lié à l’environnement.
EXEMPLE 3 Dépenses d’exploitation et en capital en 2050 dans le scénario climatique «2 °C», où la situation de
référence est celle des dépenses d’exploitation et en capital en 2050 dans le scénario climatique «ne rien faire».
La différence de dépenses peut être liée à des mesures d’adaptation ou d’atténuation.
EXEMPLE 4 Impacts environnementaux dus à l’élévation du niveau de la mer en 2050 dans le scénario
climatique «2 °C», où la situation de référence est celle des impacts environnementaux dus à l’élévation du niveau
de la mer en 2050 dans le scénario climatique «ne rien faire».
EXEMPLE 2 Un organisme dépend de l’eau de refroidissement d’une rivière, par exemple dans le cas d’une
centrale thermique. Avec le réchauffement climatique, l’eau utilisée pour le refroidissement sera plus chaude.
Cela peut conduire à des rendements plus faibles en raison de la température plus élevée de l’eau (suivant la
thermodynamique et du fait des limitations imposées par la réglementation).
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Bibliographie