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Benjamin BISIMWA - Mémoire DESS - VC
Benjamin BISIMWA - Mémoire DESS - VC
Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en
« Aménagement et Gestion Intégrés des Forêts et Territoires tropicaux »
Par
Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en
« Aménagement et Gestion Intégrés des Forêts et Territoires tropicaux »
Par
Membres du jury :
1. Pr Alphonse Roger NTOTO M’VUBU (Président)
2. Pr Joseph LUMANDE KASALI (Membre)
3. Pr MUTAMBWE SHANGO (Membre)
4. Pr Jean-Pierre MATE MWERU (Membre)
3.1.1. Rôle de l’exploitation du bois dans la déforestation et la dégradation des forêts ... 19
1.3. Questions de recherche et hypothèses ......................................................................... 20
1.3.1. Questions de recherche ........................................................................................ 21
1.3.1.1. Question principale ...................................................................................... 21
1.3.1.2. Questions subsidiaires .................................................................................. 21
1.3.2. Hypothèses .......................................................................................................... 21
1.3.2.1. Hypothèse principale .................................................................................... 21
1.3.2.2. Hypothèses secondaires ................................................................................ 21
1.4. Objectifs ..................................................................................................................... 22
1.4.1. Objectif général ................................................................................................... 22
1.4.2. Objectifs spécifiques ........................................................................................... 22
1.5. Pertinence en rapport avec l’approche systémique ...................................................... 22
CHAPITRE 2. MILIEU D’ETUDE .......................................................................................... 24
2.1. Parc National des Kundelungu (PNKL) ...................................................................... 24
2.1.1. Localisation du site.............................................................................................. 24
2.1.2. Historique du site ................................................................................................ 24
2.1.3. Climat ................................................................................................................. 24
2.1.4. Relief .................................................................................................................. 25
2.1.5. Sol....................................................................................................................... 25
2.1.6. Hydrographie ...................................................................................................... 25
2.1.7. Flore.................................................................................................................... 26
2.1.8. Faune .................................................................................................................. 26
2.2. Zone d’étude Sud-Est du PNKL : axe Lubi – Kabiashia sur la RN5 ............................ 27
2.2.1. Localisation et création des villages de la zone .................................................... 27
2.2.2. Subdivision et organisation administratives ......................................................... 27
2.2.3. Démographie ....................................................................................................... 28
2.2.4. Végétation ........................................................................................................... 29
2.2.5. Capital physique de la zone d’étude..................................................................... 29
2.2.5.1. Habitat ......................................................................................................... 29
2.2.5.2. Infrastructures sanitaires ............................................................................... 30
2.2.5.3. Infrastructures scolaires ................................................................................ 30
CHAPITRE 3. MATERIEL ET METHODES .......................................................................... 31
2.3. Matériel ...................................................................................................................... 31
iii
DEDICACE
A mon Dieu tout puissant, créateur du ciel et de la terre, et mon Seigneur et Sauveur Jésus-Christ
de qui dépendent toutes notre force, notre énergie, notre intelligence et notre vie ;
A mes très chers et aimables parents Sébastien HAMISI et Marie NTAKWINDJA pour tous les
efforts consentis et tant de sacrifices et peines endurées durant toute notre période de formation ;
A ma grand-mère Véronique NSHOMBO pour tout son amour manifesté, ses conseils, son
soutien spirituel et ses encouragements ;
A ma très chère et future épouse Bienvenue FEZA pour tant d’amour, de patience, de sacrifices
et de soutiens durant toute la période de recherche ;
A mes frères et sœurs de la famille HAMISI pour leurs appuis et soutiens durant touta ma
formation, pour leurs conseils et surtout leurs incontestables affections ;
Je dédie ce travail
EPIGRAPHE
« … ; car les Egyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus jamais.
L’Eternel combattra pour vous ; et vous, gardez le silence. » (Exode 14 : 13 – 14)
« Et mon juste vivra par la foi ; mais s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir
en lui. » (He 10 : 38)
viii
REMERCIEMENTS
Au terme de cette recherche, je tiens à remercier de prime à bord toutes les personnes qui, de prêt
ou de loin, ont contribuées et apportées leur appui pour qu’aujourd’hui nous en soyons au bout :
A tous les bailleurs de fond de l’ERAIFT, particulièrement l’Union Européenne via
l’UNESCO qui ont mis à la disposition de l’école tous les moyens pour diligenter avec
succès toute la formation ainsi que pour les bourses nous accordées ;
Aux corps académique et administratif de l’ERAIFT pour tout leur appui et leur profonde
implication au cours de notre formation et surtout pour les compétences scientifiques qui ont
transformé ma vision et mon approche de problème. Que les Professeurs Baudoin MICHEL
et Jean-Pierre MATE trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude ;
A mes Promoteurs Professeurs Bernadette DOSSOU et Roger NTOTO, qui en dépit de leurs
multiples occupations et charges, se sont investis et ont donné tout leur appui pour la
réalisation de ce travail. De façon particulière, je remercie Mme Bernadette DOSSOU pour
tous ses conseils et remarques très pertinents pendant les moments de terrain et sans lesquels
je n’aurais jamais tenu jusqu’au bout de la présente investigation ;
A l’agence de coopération Allemande (GIZ) via son Programme de Maintien de la
Biodiversité et Gestion Durable des Forêts (PBF) pour son appui technique, financier et
logistique qui ont permis d’entreprendre la présente étude. Toute ma gratitude à l’égard des
responsables nationaux et provinciaux (Katanga) du PBF, particulièrement à Maxime
BOUQUET pour son encadrement, sa rigueur de travail et ses remarques pertinentes ;
A toute ma famille restreinte et élargie ainsi que ma belle-famille pour vos encouragements
pendant les moments difficiles. De façon spéciale, je remercie mon beau-frère Méthode
NYAMWABA, mes frères Pascal MURHI et Julien MUMBARI ainsi que ma petite sœur
Huguette ATOSHA pour leurs efforts particuliers ;
A tous les collègues avec qui j’ai partagé de moments de dur labeur et de joie durant toute la
période de la formation ; vous avoir connu et avoir partagé des échanges est inoubliable et a
été une expérience enrichissante pour moi ;
A tous les amis et connaissances qui ont contribué à la réalisation et l’aboutissement de cette
étude. Grand merci à Ruth MUAKANA pour son accueil, son appui logistique, sa patience
et sa tolérance en notre faveur durant notre séjour au chef-lieu de la province cuprifère ;
A tous ces hommes et femmes qui nous ont accueillis dans la zone d’étude et/ou qui ont
accepté de répondre à nos questions, nous disons « twatotela eya mukwayi ». Toute ma
gratitude au chef de secteur Jean MASUMBUKO pour son accueil chaleureux et à François
KIMANGA, compagnon de terrain, pour son courage et son accompagnement inestimables.
ix
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
°C : Degré Celsius
AP : Aires Protégées
BAD : Banque Africaine de Développement
BMU : Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz und Reaktorsicherheit
BMZ : Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung
BO : Bois d’œuvre
C/N : Carbone sur Azote
CATEB : Centre d’Adaptation des Techniques de l’Energie-Bois
CDB : Convention sur la Diversité Biologique
CDF : Congo Democratic Franc (Franc Congolais)
CIFOR : Center International for Forestry Research
CS : Centre de Santé
DEP : Direction d’Etudes et Planifications
DHP : Diamètre à Hauteur de Poitrine
ERAIFT : Ecole Régionale postuniversitaire d’Aménagement et gestion intégrés des Forêts
et Territoires Tropicaux
F CFA : Francs des Communautés Financières d'Afrique
FAO : Food and Agriculture Organization
GEF : Global Environment Facility
GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
(Coopération International Allemande au Développement)
GPS : Global Positionning System
GTZ : Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit
(Coopération Technique Allemande au Développement)
ha : Hectare
HPP : Human People to People
ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
INCN : Institut National pour la Conservation de la Nature
IPNCB : Institut des Parcs Nationaux du Congo-Belge
IRC : International Rescue Comity
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature
IZCN : Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature
KfW : Kreditanstalt für Wiederaufbau (Coopération financière Allemande)
kg : Kilogramme
km : Kilomètre
x
m : Mètre
2
m : Mètre carré
3
m : Mètre cube
MARPs : Méthodes Actives de Recherche et planification Participatives
MECNT : Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme
MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
MJ : Mégajoule
mm : Millimètre
OCDE : Organisation pour la Coopération et le Développement Economique
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAN : Programme d’Actions National
PARAP : Programme d’Appui à la Réhabilitation des Aires Protégées
PBF : Programme de maintien de la Biodiversité et gestion durable des Forêts
PCA : Permis de Coupe Artisanale
PFBC : Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo
PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux
PNB : Produit National Brut
PNEFEB : Programme National Environnement, Forêts, Eau et Biodiversité
PNG : Parc National de la Garamba
PNKB : Parc National de Kahuzi-Biega
PNKL : Parc National des Kundelungu
PNM : Parc National de Maïko
PNS : Parc National de Salonga
PNU : Parc National d’Upemba
PNVi : Parc National des Virunga
PO : Province Orientale
PREPAN : Projet de Réhabilitation des Parcs Nationaux
PS : Poste de Santé
PSI-CORAF : Pôle régional de recherche en Systèmes Irrigués en zone soudano-sahélienne
RDC : République Démocratique du Congo
RFO : Réserve de Faune à Okapi
RN5 : Route Nationale n° 5
SNCB : Stratégie Nationale pour la Conservation de la Nature
SPANB : Stratégie et Plan d’Action Nationaux de la Biodiversité
UNEP : United Nations Environment Program
USAID : United States Agency for International Development
USD : United States Dollar (Dollar Américain)
WWF : World-Wide Fund for Nature (Fond Mondial pour la Nature)
xi
Figure 4 : pyramide des âges des populations des Groupements Mwaba et Mulangale .............. 28
Figure 6: principales ressources prélevées en forêt par les populations de notre zone d’étude.... 43
Figure 7 : principaux usages des ressources forestières végétales (fréquence de citation) .......... 44
Annexe 7 : tableau synthèse des usages des ressources forestières ligneuses ............................... g
Annexe 11 : lexique des noms vernaculaires (kibemba) et noms scientifiques associés ............... q
Annexe 12 : répartition de la population des groupements Mwaba et Mulangale selon l’âge ........ t
RESUME
La RDC regorge d’importantes ressources forestières dont certaines sont sous conservation dans
un vaste reseau d’aires protégées. Ces ressources sont menacées par l’agriculture itinérante sur
brulis, l’exploitation de bois énergie et de bois d’œuvre artisanal, … Cette situation n’épargne
pas le PNKL qui subit l’influence urbaine due à la demande de bois. Ainsi cette étude a été
entreprise afin d’étudier les systèmes de production de bois autour de ce parc. Elle vise à
identifier les lieux de provenance de bois exploités, les essences utilisées et leurs usages, les
impacts engendrés par cette exploitation et quantifier la consommation en bois énergie. Pour
atteindre ces objectifs, la recherche documentaire, les enquêtes avec les techniques des MARPs,
les pesées et mensurations, les inventaires forestiers ont servi de méthodologie. Au bout de ces
investigations, il a été constaté que la zone d’étude regorge un important domaine forestier,
source principale de bois. Ce qui n’a pas permis de mettre en évidence les impacts négatifs sur le
PNKL, bien qu’il soit aussi une source de bois. Le bois exploité est essentiellement affecté à la
production de charbon de bois et constitue la seule source d’énergie de cuisson. Avec une large
game d’essences exploitées, seules 10 espèces l’essentiel de la prodution de bois de la zone. Le
ménage consomme en moyenne 0.44 kg/jr/pers. Au vu de résultats, cette étude estime que la
mise en place d’une stratégie de production soutenue, l’adéquation des règles regissant le bois
énergie et bois artisanal, la politique d’énergies alternatives, … permettrait de réduire et/ou
prévenir les impacts négatifs sur les ressources forestières.
Mots clés : bois énergie, charbon de bois, bois de feu, bois d’œuvre artisanal, sciage, PNKL,
domaine forestier, J. paniculata, I. angolensis, P. angolensis.
xvi
ABSTRACT
DRC has significant forest resources, some of which are under conservation in a vast network of
protected areas. These resources are threatened by slash and burn shifting cultivation, collecting
of fuelwood, artisanal logging, ... This situation does not spare the PNKL undergoing urban
influence due to the demand for wood. Thus, this study was undertaken to investigate the wood
energy production systems and timber around the park. It aims to identify the place of origin of
timber wood exploited, the species used and their uses, impacts generated by this operation and
to quantify the wood energy consumption. To achieve these objectives, documentary research,
tools and techniques with MARPs, sinkers and measurements, forest inventories were used as
methodology. After these investigations, it was found that the study area is full a large forest
reserves and constitute the main source of wood. Hence, this have not allowed to highlight the
impact on PNKL, although it is also a source of wood. The wood is used essentially for the
production of charcoal, it’s the only source of cooking energy. With a wide game of exploited
species, only 10 species represent most of the prodution of wood from the area. The average
daily consumption of household was estimated at 0.44 kg/day/person. In view of the results, this
study educating that the establishment of a sustainable production strategy sustained, the
adequacy of the regulation of energy wood and timber wood, the alternative energy policies, ...
would enable reduce and / or prevent negative impacts on forest resources.
Keywords : fuel wood, charcoal, firewood, timber product, sawing, PNKL, forest area, J.
paniculata, I. angolensis, P. angolensis.
1
INTRODUCTION
Le bois de feu et le charbon de bois représentent 90 % de tous les prélèvements de bois dans les
forêts d’Afrique et un tiers de la production mondiale d’énergie (FAO, 2011a). Face à
l’inaccessibilité aux énergies alternatives ou à leurs prix parfois trop couteux, le bois énergie
permet aux ménages de cuir leurs aliments et de satisfaire d’autres besoins ménagers. Alors que,
dans le passé, les problèmes liés à la récolte excessive de bois énergie étaient surtout
préoccupants dans les forêts de savane saharienne, ils se font désormais aussi sentir dans des
régions humides, comme les forêts du bassin du Congo, spécialement aux alentours des zones
urbaines en raison de la demande croissante (Marien, 2009). La problématique de bois énergie
peut être considérée sous deux angles opposés. D’une part, le bois énergie comme cause de
déforestation et de dégradation des forêts et d’autre part comme source prometteuse d’énergie
renouvelable. Cependant, la gravité des impacts négatifs causés par l’exploitation de bois sur la
ressource naturelle de base dépend de la quantité et des types de bois collectés et est influencée
par le type d’écosystème, les caractéristiques de la production et l’accessibilité de la zone (Sizer
et al., 2005 ; Arnold et al., 2006 in de Wasseige et al., 2011). En Afrique centrale, la fourniture
de bois de feu et de charbon de bois est souvent liée à une agriculture itinérante, du producteur
ou du propriétaire, jusqu’au moment où une demande forte pousse les producteurs à couper du
bois vert dans le seul but de fournir du bois énergie. Dans des zones où les forêts sont
abondantes, les producteurs recherchent et sélectionnent des espèces précises qui produisent un
charbon de bois de bonne qualité. D’autres types de ressources sont les plantations d’arbres et les
déchets de bois provenant des sociétés de traitement des grumes transformés en charbon de bois
ou en copeaux. Le secteur du bois énergie engendre une augmentation des prix et une diminution
de la ressource forestière dans les régions où la demande est forte. A côté de cela, Marien (2009)
et Smith (2006) évoquent les problèmes de santé, principalement respiratoires liés à la collecte
de bois énergie et touchant les femmes et les enfants. Cependant, dans les milieux ruraux, ce
produit est la seule source d’énergie et une de sources de revenus. Cette source d’énergie devient
de plus en plus grande surtout dans les villes où la demande augmente engendrant ainsi une forte
pression sur les ressources existantes autour des villes, dans les milieux périurbains. D’après
Daurella et Foster in Schure et al. (2009) et Broadhead et al. (2001), on estime que 83 % de la
population d’Afrique subsaharienne utilise du bois énergie pour la cuisine et que la demande
pourrait connaitre une croissance de près de 45 % d’ici 2030 à cause de la croissance
démographique et l’accroissement de besoins. Les solutions proposées face à cette situation
diffèrent selon les auteurs. Selon Malty (1999) in Akossou et al. (2013), les prix de bois
augmentent plus les consommateurs ont de longues distances à parcourir pour la recherche de
2
bois. Il présume que la pression sur les ressources forestières est naturellement régulée par la
baisse des approvisionnements et de la demande sans une quelconque particulière action. Mais il
reconnait que cette baisse ne peut pas effectivement réguler la pression tant que les producteurs
ne seront pas à mesure de l’influencer via l’imposition des prix. de Gier (1989), proposa trois
alternatives contre la crise de bois énergie notamment l’identification d’autres sources
d’énergies, l’augmentation des énergies alternatives et l’adoption des méthodes de conservation
et/ou d’utilisation rationnelle de l’énergie.
Outre la collecte de bois énergie, l’exploitation artisanale de bois d’œuvre a été citée par
plusieurs auteurs comme une de menaces qui rongent la conservation et un des facteurs de la
déforestation (Angu et al., 2011) en RDC où la gestion des ressources s’effectue dans un
contexte socio-économique et politique post-conflit qui a poussé la grande majorité des
populations à se tourner vers des activités de subsistance et informelles (Debroux et al., 2007).
Les effets induits par la forte demande et l’augmentation de la consommation dans les villes ont
déjà été signalés par plusieurs auteurs (Benekker et al., 2012, Trefon et al., 2010), et, comme
dans la plus part des pays africains, le secteur du sciage artisanal demeure informel pourtant sa
production estimée dépasse celle du secteur industriel (de Wasseige et al., 2011, Debroux et al.,
2007, Arnold et al., 2006). Très souvent les populations vivants autours des forêts et/ou des aires
protégées recourent à ce mode d’exploitation des ressources ligneuses afin d’augmenter les
revenus et/ou en guise d’activité génératrices des revenus, se mêlant ainsi à détruire la forêt sans
aucune mesure ni de gestion durable ni d’exploitation rationnelle. De plus en plus, les chercheurs
s’intéresse à cette filière, en Afrique Centrale et particulièrement en RDC, afin de fournir aux
décideurs et à l’Etat des données qui leurs permettront d’arriver à formaliser le secteur, à mieux
l’intégrer dans les secteurs générateurs des revenus sur l’ensemble du territoire national et à
développer des stratégies d’appui à la production soutenue des petits exploitants.
Malheureusement, suppose Esuka (2012), cela est encore loin de devenir une réalité compte tenu
du contexte socio-économique et politique en RDC, de la mauvaise gouvernance, l’insuffisance
des textes juridiques et du manque de moyens pour faire appliquer des règles de gestion
communes qui empêchent l’organisation de la filière, avec un nombre important d’acteurs, en
limitant sa contribution substantielle au développement du milieu. L’implication du sciage
artisanal dans la génération des revenus n’est plus à démontrer mais son caractère informel lui
confère une incapacité à contribuer à juste prix aux économies nationales des pays concernés.
Outre l’introduction et la conclusion, le présent travail est reparti en quatre chapitres. Le premier
annonce la problématique de l’étude, le second décrit le milieu d’étude, le troisième aborde les
matériels et méthode, le quatrième présente les résultats et le cinquième en fait la discussion.
3
CHAPITRE 1. PROBLEMATIQUE
La problématique de bois énergie et d’exploitation artisanale de bois d’œuvre n’épargne pas les
aires protégées en RDC et en particulier le Parc National des Kundelungu (PNKL) qui subit les
pressions dues aux demandes croissantes dans les villes de Lubumbashi, Kolwezi, Kipushi, … et
même dans les cités et villages environnants. Il s’avère par ailleurs que l’exploitation artisanale
de bois d’œuvre se dégage comme étant une activité ancienne qui s’est développée avec
l’utilisation de la tronçonneuse intervenue vers les années 1990 avec le début des conflits armés
et l’implantation des bandes armées dans les blocs forestiers et surtout les aires protégées
(Makana, 2005). Nombre des exploitants exerçant cette activité le font sans une autorisation
légale se mêlant à abattre les arbres sans aucun respect de normes écologiques ni se faire repérer
même après plusieurs jours. Cette situation cause de sérieux dommages surtout dans une zone
déjà sans forte couverture végétale comme la zone villageoise périphérique du PNKL.
Malgré la mission et les actions de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN)
portant sur de problématiques qui nous interpellent sur les enjeux d’une conservation durable des
ressources naturelles afin de protéger la biodiversité contre l’exploitation excessive des
ressources naturelles face aux enjeux économiques de développement et de lutte contre la
4
pauvreté, une part de la population des villages riverains du PNKL poursuit la production de
bois-énergie et le sciage artisanal en périphérie voire à l’intérieur même du parc dans un but
commercial de génération des revenus, ces pratiques s’exerçant parfois sans aucune mesure de
gestion et/ou d’exploitation durable. L’exploitation du bois est même en augmentation dans la
zone du fait de l’accroissement de la population de Lubumbashi et donc de la demande en bois,
et les coupes dans le parc et sa zone périphérique sont fréquentes malgré la règlementation
existante pour régir un parc national et l’ensemble de ses ressources.
Le PNKL, quoique majoritairement savanicole, subit des pressions énormes des populations
vivants dans son pourtour. Cette situation devient une contrainte majeure à la protection et
conservation des ressources en RDC alors que le gouvernement a amorcé un processus
d’accroissement de la superficie des aires protégées du pays de 11 à 17 % du territoire national.
Plusieurs auteurs ont déjà démontré que l’offre en bois énergie et bois d’œuvre artisanal était
sous-estimé par nombreuses théories du fait de la négligence de la part importante du bois
venant des sources non forestières comme des arbres qui se trouvent dans les champs, les
jachères ou les savanes dites « dégradées » (Foley, 1986). Il sied donc important de mettre en
place de bonnes mesures de gestion et protection des aires existantes avant d’en créer d’autres
qui, dans la plus part de cas, finissent par être vouées au même sort. Ces mesures doivent passer
par la recherche afin de documenter les maux et menaces qui entravent la protection et la
conservation de la biodiversité selon les milieux.
Néanmoins, malgré ou bien à cause de sa survie, l’administration congolaise est caractérisée par
l’ambiguïté et l’arbitraire, puisqu’elle réussit à maintenir une certaine autonomie et marge de
manœuvre vis-à-vis des décisions politiques qu’elle n’exécute que de façon partielle et
opportuniste. De plus, le fonctionnement quotidien de l’administration est davantage compliqué
par le fait d’un personnel mal payé et non motivé, qui met en œuvre des activités rémunératoires
parallèles, aussi bien par l’impunité généralisée, la concurrence entre les différents services
étatiques, la négociation constante et l’intervention permanente de toutes sortes d’intermédiaires,
de facilitateurs ou de « protocoles ».
Ainsi, les zones périurbaines, qui sont de plus en plus l’arrière-plan très dynamique de la vie
actuelle des congolais et dès lors de notre projet de recherche, sont caractérisés par des structures
de gouvernance hybrides qui juxtaposent les agences étatiques et les autorités coutumières
(Trefon & Cogels, 2007). Généralement, ces deux groupes d’acteurs rivalisent au niveau de
l’accès aux ressources naturelles. De plus, ils se revendiquent de deux logiques
fondamentalement opposées. Le premier se fonde sur la loi Bakajika se disant que le sol et le
sous-sol appartiennent à l’Etat et que sous cet angle, il est le seul à y attribuer de concessions
minières, foncières et forestières. Le second s’attache au droit coutumier qui stipule que les
autochtones sont les véritables propriétaires et gardiens des terres tribales, représentés par les
chefs coutumiers. Cet hybridisme politique local produit bien évidemment des ambiguïtés et des
comportements opportunistes. En effet, en l’absence de règles clairement définies, chaque acteur
peut jouer sur les deux registres en compétition afin de maximiser ses propres intérêts – une
situation avantageuse pour ceux qui sont en position de pouvoir, mais difficile pour ceux qui sont
limités en ressources financières, sociales, politiques et symboliques.
années de guerre, le secteur forestier ne génère que 0,7 % du PNB national (PFBC, 2006). Ce qui
ne permet pas d’améliorer le niveau de vie d’un peu plus de 35 millions de congolais qui
dépendent des forêts alors que ce secteur, identifié comme promoteur pour l’économie
congolaise, nécessite moins d’investissements que le secteur minier. Pourtant, malgré l’intention
de réguler ce processus de croissance spontanée et d’arriver à une gestion durable des forêts qui
intègre également des objectifs sociaux et écologiques, les textes juridiques ne suffisent pas à
vaincre certains défis sociaux et certaines faiblesses institutionnelles (Trefon, 2008). Parce que
ces nouveaux textes juridiques ont été élaborés avec l’objectif principal de guider l’exploitation
industrielle du bois, ils traitent en majorité des questions relatives aux concessions forestières ou
sinon des dispositions générales touchant à tout le secteur forestier. Les filières bois énergie et
bois artisanal restent alors relativement sous-exposées.
Malgré cette règlementation, il est impérieux de considérer le fait que l’impact réel de ces textes
juridiques reste actuellement très limité et que les ambiguïtés, les imprécisions et l’interprétation
différente des termes donne lieu à un flou juridique exploité sur le terrain par les agents de l’Etat
et certains commerçants privés.
En vue d’assurer une gestion durable et une conservation efficace de ses ressources biologiques
naturelles, la RDC a élaboré et adopté un document de stratégie nationale de conservation de la
biodiversité (SNCB) en 2012. La Stratégie Nationale de Conservation de la Biodiversité dans les
Aires Protégées in et ex situ de la RDC consiste en un processus de planification stratégique,
participatif et récurrent destiné à atteindre, de manière équilibrée et intégrée à tous les niveaux,
des objectifs de conservation de la biodiversité, dans une perspective d’équité intra et
intergénérationnelle. Cette Stratégie constitue une contribution qui traduit la détermination du
Gouvernement de la RDC à jouer un rôle majeur dans la préservation et l’utilisation rationnelle
et durable de ses ressources naturelles et culturelles en faveur des générations présentes, futures
et de l’humanité toute entière (ICCN, 2012).Dans ce contexte, ses objectifs généraux et
spécifiques sont conformes au niveau international et régional à la Stratégie Mondiale de la
Conservation, aux conventions internationales ratifiées et aux engagements pris par la RDC ainsi
qu’au niveau national au Programme National Environnement, Forêts, Eaux et Biodiversité, à la
Déclaration de Kinshasa relative aux Biens du patrimoine mondial de la RDC et au Plan
Stratégique d’Actions pour les sites du Patrimoine mondial.
1.2.2.1. Contexte
La conservation de la nature est définie comme « un ensemble des mesures de gestion
permettant une utilisation durable des ressources naturelles et des écosystèmes forestiers, y
compris leur protection, entretien, restauration et amélioration de manière à ce que les
générations actuelles tirent le maximum d’avantages des ressources vivantes tout en assurant leur
pérennité pour pouvoir satisfaire aux besoins et aux aspirations des générations futures » (ICCN,
2012). Celle-ci touche spécifiquement la flore et la faune, mais aussi les éléments non vivants du
milieu naturel, dont elles sont tributaires. Les conséquences de la longue période des conflits
armés durant ces deux dernières décennies dans le pays couplées à la conjoncture mondiale
difficile n’ont pas permis à la RDC d’assumer convenablement sa responsabilité vis-à-vis de la
communauté nationale et internationale en matière de conservation de la nature. Cette situation a
aggravé la paupérisation des populations, dont particulièrement celles environnantes et riveraines
aux aires protégées en même tant qu’elle a sensiblement affaibli les capacités de gestion de
l’ICCN à assurer la conservation de l’exceptionnel patrimoine naturel de la RDC dont sa riche
biodiversité. En effet, cette conjoncture difficile a causé des dégâts considérables tant sur les
infrastructures de base que sur la biodiversité au niveau des AP. C’est ainsi qu’il a été relevé la
très forte réduction de certaines espèces phares (l’éléphant, l’hippopotame, le zèbre, …), les
risques réels d’extinction de certaines autres comme le rhinocéros blanc du nord ainsi que
8
l’importante dégradation des habitats naturels (ICCN, 2012). Ces problèmes ont été et sont
toujours exacerbés par les activités illégales (le braconnage commercial, la spoliation et les
occupations illégales des terres, les exploitations minières et forestières illicites dans les AP dues
essentiellement au non-respect et/ou à l’ambiguïté des lois en vigueur.
La RDC a ratifié, en Décembre 1994, la convention sur la diversité biologique, deux ans et démi
après sa signature en Juin 1992, reconnaissant, par là même, l’importance universelle de la
diversité biologique ainsi que sa valeur inestimable pour les générations présentes et futures.
Aussi, au terme de cette ratification, le pays a pris l’engagement d’adopter des mesures
nécessaires pour sauvegarder et protéger la diversité du matériel génétique, des espèces, des
habitats et des écosystèmes qui composent la planète. En effet, dans l’Article 6 de la CDB, les
parties contractantes s’engagent à mettre en œuvre des mesures générales qui visent à assurer la
conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
C’est dans ce cadre que le MECNT a produit la Stratégie et le Plan d’Action Nationaux de la
Biodiversité (SPANB) et l’ICCN a produit en 2004, revue en 2012, la SNCB étalée sur dix ans
pour concrétiser sa vision de gestion et de promotion de la biodiversité en RDC. Puisque le
premier palier de 5 ans de cette SNCB arrivait à terme, il est apparu nécessaire, lors de la
révision de cet important document, de tenir compte au niveau national de nouveaux instruments
de gestion disponibles (ex. PNEFEB, Loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes
fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement,…), de la réforme institutionnelle de
l’ICCN, de la promotion de la collaboration interinstitutionnelle ainsi que de la persistance et
l’aggravation des menaces récurrentes sur la biodiversité (braconnage, extraction illégale des
ressources, occupation illégale des sites, carbonisation et récolte de bois de feu, ...) et au niveau
régional et international de nouveaux engagements de la RDC face aux recommandations liées
aux conventions internationales (ICCN, 2012).
aux entreprises publiques. A ce titre, l’IZCN jouissait d’une personnalité juridique propre avec
une autonomie de gestion financière et administrative (ICCN, 2012). Ce n’est qu’en 1997,
lorsque la République du Zaïre redevint République Démocratique du Congo, que l’Institut pris
son nom actuel d’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Depuis 2010,
l’ICCN a été transformé en un établissement public au terme du Décret n°10/15 du 10 avril 2010
qui a fixé ses statuts et défini son objet social. Ainsi, il est aussi régi par la Loi n°08/009 du 07
Juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux établissements publics. Et comme par
le passé, l’ICCN jouit d’une personnalité juridique propre avec une autonomie de gestion
financière et administrative.
Ainsi, conformément audit Décret, l’ICCN a pour objet la conservation de la nature dans les
aires protégées in et ex situ. A ce titre, selon ICCN (2012), il est chargé notamment de (d’) :
assurer la protection de la faune et de la flore ;
valoriser la biodiversité en favorisant la recherche scientifique et en facilitant les activités
d’écotourisme conformément à la législation en vigueur et dans le respect des principes
fondamentaux de la conservation ;
réaliser ou faire réaliser les études et d’en assurer la vulgarisation à des fins scientifiques et
didactiques dans le domaine de la conservation.
Un accent particulier a donc été mis sur la recherche scientifique en tant que pilier de la gestion
durable des AP, de la valorisation de leurs ressources naturelles et de la promotion du tourisme
dans celles-ci. Elle constitue la base pour fournir les informations et les connaissances
nécessaires à la conservation et à la gestion durable et rationnelles des ressources dans les AP.
Cette variété exceptionnelle d’écosystèmes, estime ICCN (2012), renferme une riche biodiversité
qui, du reste, est caractérisée par un degré élevé d’endémisme. Aussi, évoque-t-il, en ce qui
concerne la faune, le pays compte un grand nombre d’espèces des mammifères (415 espèces
10
dont 28 endémiques), d’oiseaux (1 094 espèces dont 23 endémiques), des reptiles (280 espèces
dont 33 endémiques), d’amphibiens (216 espèces dont 53 endémiques), des poissons (1 069
espèces dont 325 endémiques avec 70 % de l’ensemble de ces espèces de poissons d’eaux
douces lui sont endémiques), des papillons (plus de 1 300 espèces) etc… La riche flore du pays
comporte environ 11 000 espèces de plantes vasculaires connues dont 3 200 endémiques avec
plus de 10 000 espèces d’angiospermes dont 3 000 endémiques.
Pour préserver toute cette diversité biologique et d’écosystèmes, le pays s’est engagé dans la
création et la mise en place des aires protégées afin de garantir la conservation des ressources.
Cette conservation se fait via un réseau d’aires protégées pour la conservation in et ex-situ.
La conservation in situ vise à protéger et gérer les ressources dans leurs milieux naturels et cela
est possible en RDC via son vaste réseau de 25 millions d’hectares, soit 10,47 % de l’étendue du
territoire national constitué de 7 parcs nationaux : des Virunga, de la Garamba, de Kahuzi-Biega,
de la Salonga, de l’Upemba, des Kundelungu et de la Maiko; de 57 réserves et domaines de
chasse dont, entre autre, la Réserve de Faune à Okapis, la Réserve Naturelle d’Itombwe, le Parc
Marin des Mangroves, … Actuellement, l’ICCN en collaboration avec le WWF sous
financement de la Coopération Allemande (GIZ/KfW-BMZ/BMU) et du GEF/PREPAN met en
œuvre un vaste Programme d’Appui au Réseau des Aires Protégées (PARAP) afin d’aboutir à
une cartographie actualisée et exhaustive de l’ensemble du réseau.
Chaque Parc National abrite et protège une espèce d’importance capitale nationale et/ou
internationale, c’est le cas du Zèbre (Equus burchelli) mais dont les traces n’ont pas été identifiés
depuis plus d’une décennie et dont, d’Huart (1991), suppose disparu depuis 1988, du Guépard
(Acinonyx jubatus), et du Léopard (Panthera pardus) au PNKL. D’autres spécimens
caractéristiques de la faune de la savane africaine y ont été signalés par Vanleeuwe et al. (2009) :
Antilope rouanne (Hippotragus equinus), Eland du Cap (Taurotragus oryx), Grand Koudou
(Strepsiceros strepsiceros), … Certaines AP de ce vaste réseau assurent la protection des espèces
rares et/ou endémiques comme l’Okapi (Okapia johnstoni) à la RFO, le rhinocéros blanc du nord
(Ceratotherium simum cottoni) au PNG, le Gorille de Grauer (Gorilla beringei graueri) au
PNKB, au PNM ainsi que dans les Réserves naturelles de Tayna et d’Itombwe, le gorille de
montagne (Gorilla beringei beringei) au PNVi, le Bonobo (Pan paniscus) au PNS et dans les
réserves naturelles de Lomako Yokokala, de Tumba Lediima et de Sankuru, le Paon congolais
(Afropavo congensis) au Parc National de la Maiko (PNM).
Les activités de conservation ex-situ s’exercent dans les jardins botaniques et zoologiques et/ou
dans les sanctuaires. Elles comprennent actuellement 4 jardins botaniques (de Kisantu au Bas-
11
L’incidence de toutes ces menaces fait que certaines des AP de la RDC n’existent plus que
théoriquement et d’autres doivent d’être consolidées par la restauration d’une gestion efficace et
efficiente en coopération avec les communautés locales et autres partenaires pour le bien-être des
populations congolaises et toute l’humanité. Pourtant, l’article 38 du code forestier stipule que
les droits d’usages (listés à l’article 39) dans les forêts classées, au milieu desquels ne figurent
l’exploitation de bois de feu et de carbonisation) sont exercés exclusivement par les populations
riveraines et leur jouissance est subordonnée au respect des dispositions de la présente loi et de
ses mesures d’exécution ; exception faites des forêts classées situées dans des réserves naturelles
intégrales, des parcs nationaux et des jardins botaniques.
Déjà vers la fin du 19è siècle, le déboisement, principalement autour des villes et certains centres
de l’intérieur (Kongolo, Nyunzu, …), prenait une ampleur inquiétante et le prélèvement annuel
12
était évalué pour l’ensemble de la province à environ 964 000 m3 entrainant un appauvrissement
et une dégradation de la biodiversité. L’insuffisance du personnel, le délabrement des
infrastructures, les mauvaises conditions des gardes, … sont autant de facteurs qui concourent à
la dégradation et à la compromission de la conservation de la biodiversité. A côté de ces facteurs,
s’ajoutent la chasse incontrôlée, le braconnage, l’utilisation des pesticides et plantes
ichtyotoxiques, des explosifs et des filets hors normes et/ou moustiquaire dans la pêche qui
menacent et/ou contribuent à la disparition de certaines espèces (Anonyme, 1999).
La RDC regorge d’immenses étendues forestières, atout indiscutable pour son économie et son
développement. Certes, l’attention n’est focalisée que sur la production industrielle du bois
d’œuvre, en fonction de laquelle la règlementation a été établie. Les PFNL, bois énergie, bois
d’œuvre artisanal, … sont largement absents des stratégies gouvernementales de
développement ; ce qui les rends vulnérables à l’exploitation illégale et informelle (Schure et al.,
2009 ; Schure et al., 2010) avec comme conséquences la dégradation des forêts et des ressources
(Elhadji et al., 2005). Assani affirmait, en 2007, que l’exploitation à et autour de Lubumbashi
s’avérait abusive car les exploitants ne tenaient pas en compte des essences à exploiter d’une part
et de l’autre qu’ils exploitaient beaucoup plus la forêt naturelle plutôt que les plantations
forestières sous risques de mettre en péril l’approvisionnement dans le futur.
Les principes tels que énoncés dans le code forestier s’appliquent au secteur bois. Cependant, les
autorités publiques congolaises conscientes de leur vacuité à l’égard du sous-secteur bois
énergie, ont mis en place des textes réglementaires qui complètent le cadre légal et fixent
certaines modalités de l’exploitation du bois sous forme d’énergie domestique. A cet effet,
13
l’arrêté ministériel N° 035 du 5 octobre 2006 relatif à l’exploitation forestière, prévoit que la
coupe du bois destiné à la carbonisation, rentre bel et bien dans les activités couvertes par la
réglementation relative à l’exploitation forestière. Les dispositions de l’article 6, listent entre
autres permis valables pour l’exploitation forestière, le permis de coupe de bois de feu et de
carbonisation. Selon l’article 9 dudit arrêté, le permis de coupe de bois de feu et de carbonisation
sont délivrés aux personnes de nationalité congolaise vivant dans une communauté locale.
L’arrêté ministériel N° 105 du 17 Juin 2009 complétant l’arrêté N° 035 du 5 Octobre 2006 relatif
à l’exploitation forestière propose le modèle de permis de coupe de bois de feu et de
carbonisation spécialement en son article 2 (point 3 et annexe 3).
Aussi, l’arrêté n° 035 du 5 octobre 2006 relatif à l’exploitation forestière institue, en ses articles
6 et 8, un permis de coupe artisanale de bois y compris son aire et sa durée de validité, ainsi que
ses modalités d’attributions à l’article 17 (point 2). Cependant, les articles 24, 25 et 26 dudit
arrêté instaurent un agrément que doit détenir tout exploitant artisanal de bois et qui lui donne
autorisation d’exploiter le bois dans les forêts de communautés locales, en vertu du contrat
d’exploitation signée avec la communauté et approuvée par l’administration, ainsi que les
conditions d’obtention de cet agrément. Cet agrément est délivré par le Gouverneur de province,
moyennant le payement d’une taxe et sans préjudice des dispositions prévu à l’article 8.
L’arrêté n° 105 du 17 Juin 2009 complétant l’arrêté n° 035 du 5 Octobre 2006 relatif à
l’exploitation forestière donne les modèles des documents administratifs prévus dans l’Arrêté n°
035 susmentionné notamment les modèles de permis de coupe artisanale et d’acte d’agrément
d’exploitant forestier artisanal à son article 2 (point 2 et 7) et ses annexe 2 et 7.
évoquent aussi le fait que l’article 8 de l’arrêté n° 035 désigne le gouverneur de province comme
autorité compétente pour octroyer les PCA sur proposition de l’administration provinciale
chargée des forêts contrairement à l’article 11 de l’arrêté n° 0011 du 12 Avril 2007 portant
réglementation de l’autorisation de coupe industrielle de bois d’œuvre et des autorisations
d’achats, vente et exportation des bois d’œuvre qui confère explicitement cette compétence au
MECNT, actuel MEDD, en abrogeant les dispositions de l’article 8 susmentionné.
équivaudrait à 222,4 CDF/kg à Kinshasa et 91,8 CDF/kg à Kisangani. Elhadji et al. (2005) eux
parlent de 150 F CFA (241 CDF)/kg à Dakar et au Benin.
Cycle de production
Parlant des cycles de production, Schure et al. (2011) ont remarqué qu’ils seraient de 24 jours à
Kinshasa et 16 jours à Kisangani avec une production impliquant une moyenne de 3,8 et 3,5
travailleurs, soit 91 jours de travail par cycle à Kinshasa et 56 jours à Kisangani. Ainsi, il a été
remarqué que les producteurs dans les deux régions recourent au système collectif
dit « ristourne » où le producteur hôte fournit la boisson et le repas et se met à son tour à la
disposition des autres membres du groupe. L’accès à la ressource ligneuse est généralement par
« ayant droit » pour les autochtones et « coopération » pour les allochtones.
Modes de consommation
Quant aux modes de consommation dans les ménages, il s’est dégagé des investigations de
Schure et al. (2011) qu’à Kisangani 42 % des ménages utilisent les foyers traditionnels à trois
pierres et 54 % le brasero simple alors qu’à Kinshasa, ces pourcentages sont respectivement de
14 et 73 %. Cette tendance d’utilisation des foyers traditionnels a aussi été signalée par Shuku
(2011). Dans les ménages du Bas-Congo, le charbon de bois est essentiellement consommé à
l’aide des foyers traditionnels et très peu par les foyers améliorés vulgarisés par le CATEB
(Schure et al., 2010). L’utilisation des foyers améliorés reste très faible dans les deux villes (3 et
4 %). Cependant, estiment Bintous in Ngay (1997) et Dossou (1992), le foyer traditionnel
provoque une perte énorme de bois et d’énergie, au moins 95 % de la chaleur dégagée par la
combustion du bois est perdue.
La consommation du charbon est très répandu dans les milieux urbains que les milieux péri-
urbains (Schure et al., 2011) et ruraux (Elhadji et al., 2005) où l’usage de bois de feu est plutôt
important, dû au fait qu’il peut y être ramassé gratuitement. En 1992, Dossou remarqua que
82,58 % des ménages ruraux utilisaient du bois de chauffe, 10,32 % le charbon de bois et 7,10 %
le pétrole. Ce fait a déjà été confirmé par plusieurs auteurs, notamment Zins et Kambale (1989)
qui disaient : « si le bois de chauffe est le combustible des campagnes, le charbon de bois est, du
fait de ses caractéristiques particulières, celui des villes. Ayant un pouvoir calorifique qui est le
double de celui de bois de chauffage (7 000 Kcal par kg contre 3 500), il dégage une température
élevée, produit moins de fumée que le bois, peut être facilement stocké et donne aux aliments
une saveur ». Shuku (2011) a évalué la consommation moyenne journalière de bois énergie dans
les ménages de la capitale congolaise (Kinshasa). Au bout de ses investigations, il indiqua 4,40
kg de bois de chauffe par ménage de taille moyenne 4,16 individus et 1,8 kg de charbon de bois
par ménage de taille moyenne 4,5 personnes. La même évaluation fut réalisée au Benin par
16
Dossou (1992) qui aboutit à une consommation moyenne journalière du combustible ligneux
(bois de chauffe + charbon de bois) de 10,77 kg par ménages (6,86 personnes en moyenne).
Technologie de carbonisation
La production de charbon de bois est souvent fonction de la technologie utilisée. Dans plusieurs
pays et milieux ruraux africains, cette production est faite sur base des techniques traditionnelles,
c’est le cas en RDC (Schure et al., 2011 ; Tshibangu, 1996), dans les pays du sahel (Elhadji et
al., 2005) et au Cameroun (GTZ, 2009). Cette technique est reconnue pour son faible rendement
matière n’excédant pas 20 % au Cameroun (GTZ, 2009) et 15 % au Benin (Schweter et al.,
2011). Aussi, est-il, que la valeur calorifique de charbon de bois issu de la technologie
traditionnelle (de l’ordre de 25 MJ/kg au Cameroun et 15 à 20 MJ/kg au Benin) soit inférieure à
celle de charbon produit par des techniques améliorées (GTZ, 2009 ; Schweter et al., 2011).
Binzangi (1983) constate que la teneur en lignine du bois a un effet positif sur le rendement en
charbon. Un bois à teneur élevée en lignine donne un rendement plus élevé, c'est pourquoi on
préfère pour la production de charbon de bois un bois mûr et sain. Un bois lourd, d'autre part,
donnera généralement un charbon dense et dur, qualités recherchées. Cependant, les bois très
denses produisent parfois un charbon friable, parce qu'ils tendent à se dissocier lors de la
carbonisation. Selon la FAO (1983), la friabilité du charbon augmente avec la température de
carbonisation, tandis que la teneur en matière volatiles diminue.
Une température de 450 à 500 °C donne le meilleur compromis entre la friabilité et la recherche
d'une teneur élevée en carbone pur. Binzangi (1988), lui, affirme qu’il faut 800 kg de bois séché
à l’air (= 1 m3) pour produire 144 kg de « makala », d’où il faut 6 kg de bois séché à l’air pour
produire 1 kg de « makala » par le kibiri (four en motte de terre en swahili). Les tests de
carbonisation de bois par essence montrent trois niveaux de rendement pondéral (15 %, pour
l’Albizzia, 15 à 20 % pour les Brachystegia et Julbernardia et 20 % et plus pour le Pericopsis).
Impacts socio-économiques et environnementaux de la production de bois énergie
Au liste des impacts environnementaux de la production de bois énergie autour de Kinshasa et
Kisangani (Schure et al., 2011) figure la recherche, par les producteurs, des lieux où la ressource
est disponible tendant ainsi à les dégrader, l’augmentation des distances entre le village et le site
de production symbole de l’épuisement des ressources, l’utilisation de la terre pour l’agriculture,
la replantation, l’absence de préférence pour des essences particulières à cause de la rareté. En
même temps, Shuku (2011) évoque la disparition rapide des écosystèmes forestiers et milieux
boisés, et même une forte dégradation des forêts classées, des mangroves au Benin (Dossou,
1992). Binzangi (1988), au travers ses résultats montre que, la distribution spatiale des coupes de
bois et leur récolte s’opèrent sans aménagement forestier préalable, et que les entrepreneurs et
17
artisans s’attribuent eux-mêmes les parcelles de forêt à exploiter ; en ajoutant, sur base des
aspects techniques et écologiques de la récolte du bois, que l’abattage est sélectif
Sur le plan socio-économique, il n’est plus à démontrer que le secteur du bois énergie contribue
de façon très significative à l’emploi informel et au revenu moyen du ménage surtout les plus
pauvres (Schure et al., 2011 ; Elhadji et al., 2005). Le bois de feu a, ajoute Elhadji et al. (2005),
l’avantage d’être accessible aux populations pauvres et faiblement monétarisées, soit la majorité
des ménages ruraux et périurbains. Schure et al. (2011) démontre que ce secteur offre un revenu
net moyen par producteur et par an de 405 USD (Kinshasa) et 296 USD (Kisangani) pour le
charbon de bois alors que pour le bois de feu, il est de 288 USD (Kinshasa) et 93 USD
(Kisangani dans la province Orientale).
Dans le sahel comme dans de nombreuses régions du monde, on considère que l’utilisation de
bois énergie ou de charbon minéral pour la cuisine est une cause non négligeable de maladies et
même de mortalité notamment pour les femmes et les enfants. Les risques associés sont
principalement les maladies respiratoires aiguës, mais aussi de problèmes ophtalmologiques, des
conséquences pour les femmes enceintes et leur nouveau-né (Elhadji et al., 2005).
et al. (2014) affirment que l’exploitation artisanale du bois d’œuvre a lieu en zone rurale où la
forêt est encore présente, souvent à des dizaines voire des centaines de km des villes de Kinshasa
et Kisangani. Ainsi, parlant de l’évolution et des principales caractéristiques du sciage artisanal
dans les bassins d’approvisionnement dédites villes, ils font remarquer que cette activité a débuté
vers la fin des années 1970 avec l’utilisation manuelle de la simple scie (Gerkens et al., 1991),
dix à quinze ans avant l’essor de tronçonneuses à Kinshasa et plus de 30 ans avant celui de la
Province Orientale (PO). Lescuyer et al. (2014) laissent percevoir que la majorité des sciages
produits en milieux ruraux sont destinés aux marchés urbains. Ils affirment aussi que nombre 96
% des scieurs artisanaux autour de Kinshasa n’ont jamais eu de permis légal
d’exploitation contre 64 % en PO (Adebu et Abdala, 2012), et que 80 % (Kinshasa) et 76 % (PO)
travaillent sans commande préalable. S’ajoute aussi le fait qu’en RDC (Debroux et al., 2007) et
au Maniema (Duhem et Belani, 2012), le sciage artisanal est caractérisé par l’abattage d’arbres
de gros diamètre.
Parlant des impacts écologiques, Lescuyer et al. (2014) évoquent une focalisation sur un petit
nombre d’espèces dont 15 au Bas-Congo et au Bandundu (trois d’entre elles représentent 63 %
de citations : Terminalia superba, Milicia excelsa et Guarea cedrata) et 19 en PO et là encore
trois d’entre elles rassemblent 66 % des citations (Entendrophragma utile, Khaya anthoteca et
Pericopsis elata). Cette situation, rajoutent les auteurs, combinée au fait de se concentrer aux
arbres de gros diamètres, fait que les scieurs soient obligés de se déplacer assez loin des voies
d’évacuation à la recherche de bois. Ces distances ont été estimées 4,2 km au Congo (Lescuyer
et al., 2011b), au plus 1 km au Cameroun (Ceruti et Lescuyer, 2011), 3 km en PO et 1,3 à
Kinshasa (Lescuyer et al., 2014). Par contre, Lescuyer et al. (2011b) affirment qu’au Sud Congo
19
par exemple, les exploitants artisanaux de bois parcourent plutôt de très grandes distances pour
des arbres de petits diamètres. Greenpeace (2013) quant à lui, fait remarquer que les permis
artisanaux de coupe de bois étaient utilisés illégalement par certaines multinationales pour
contourner le moratoire de 2002 sur l’attribution de nouveaux permis de coupe de bois
industriels ; ce qui causer de grands préjudices aux forêts congolaises.
S’agissant des volumes moyens de sciage produit par arbre abattu, les mêmes auteurs signalent
pour chacun des pays, 0,52 m3 (Congo), 3,18 m3 (Cameroun), 5,7 m3 (RDC-PO) et 3,4 m3 (RDC-
Kinshasa). Gerkens et al. (1991) indiquaient par exemple que Lubumbashi utilisait beaucoup de
sciages de long au début des années 1990 et que le fait que les villes du Katanga soient localisées
à de grandes distances des massifs forestiers contribue probablement à limiter leur dépendance
par rapport auxdites forêts.
Lescuyer et al., (2014) ont identifiés 5 produits de sciages vendus sur les marchés de Kinshasa
(plateaux, lattes, madriers, chevrons, planches) et 7 sur les marchés de Kisangani (poutres,
plateaux, planches, madriers, lattes, dosses et chevrons). De tous ceux-ci, aussi soit-il pour
Kinshasa que pour Kisangani, les planches, les madriers et les chevrons constituent l’essentiel du
volume vendu sur les deux villes ; et mêmes sur les villes de l’Est, l’Ouganda et le Rwanda.
Plusieurs études ont déjà montré le rôle aussi important de l’exploitation de bois, essentiellement
pour la production du bois énergie, dans la déforestation et la dégradation des forêts. Certes, ce
rôle est soumis à plusieurs controverses selon les auteurs. du Bois (2005) avait estimé qu’il reste
moins d’un cinquième de la surface des forêts anciennes à l’état naturel, et une surface égale à un
terrain de football disparait actuellement toutes les deux secondes. En outre, on a constaté que
généralement l’utilisation du bois-énergie ne provoquerait pas de déforestation supplémentaire
puisque une grande partie de ce bois était produit lors de l’abattage des arbres pour la création
des champs agricoles et non pas lors des coupes destinées uniquement à la production du bois de
chauffe ou du charbon de bois (SEI, 2002). Dans le même ordre d’idée, Behrendt et al. (2013)
explique qu’une grande partie de l’approvisionnement en bois énergie dans les zones rurales
provient d’arbres extérieures aux forêts, de branches mortes, de rondins, et même de résidus
forestiers pour qu’elle soit considérée comme une cause directe majeure de la déforestation et de
la dégradation des forêts. Il ajoute que lorsque le bois énergie est récolté dans les forêts
naturelles, la capacité de régénération compense largement les prélèvements de biomasse. Cette
collecte devient une menace sérieuse pour les forêts dès lors qu’il est soumis à la demande de
marchés concentrés, tels que celui des ménages urbains.
20
Contrairement, GTZ (2011) et PAN (2005) in Bisimwa (2012) montrent le rôle non négligeable
que jouent la collecte de bois énergie et l’exploitation abusive du bois dans la déforestation et la
dégradation des terres et dont ils classent dans les causes directes d’ordre anthropiques. De
nombreuses études récentes (Defourny et al., 2011 ; Ernst et al., 2013 ; Mayaux et al., 2013 ; in
Desclée et al., 2014 et Megevand et al., 2013) ont identifié les facteurs directs et les causes sous-
jacentes de la déforestation dans le Bassin du Congo. Dans cette région, estiment les auteurs, les
phénomènes de déforestation sont observés à petite échelle et correspondent à des activités
croissantes d’agriculture sur brulis, d’exploitation artisanale du bois d’œuvre et de carbonisation
artisanale ou de collecte de bois de feu.
En Afrique par exemple, Jean (2008) explique que chaque année, le continent perd 4 millions
d’ha de forêts à la suite de l’agriculture, de l’exploitation du bois énergie, … En RDC, le
MECNT (2012), après une étude et analyse des études sur les causes de la déforestation et
dégradation des forêts en RDC, arrivent à la conclusion que l’Agriculture itinérante sur brulis en
est la première cause, immédiatement suivi de l’exploitation artisanale du bois et de la collecte
de bois énergie principalement la carbonisation. PREMI-CONGO (2007) cité par MECNT
(2012), incrimine l’agriculture basée sur l’abattage et le brulis, et l’abattage du type commercial
comme danger à la couverture forestière et cause de la déforestation d’un peu plus de 80 % des
forêts claires du Katanga. Binzangi et al. (1994), dans la revue Réseau Africain d’
Ethnobotanique, ont révélé, par leur étude intitulée « La carbonisation autour de trois principales
villes du Shaba (province de Katanga) » que la carbonisation provoquerait le déboisement de
40.000 hectares par an, pour les besoins énergétiques dans cette province (Yenge, 2010). Assani
(2007), lui, estime que près de 80 % des forêts denses sèches et des forêts claires qui couvraient
tout le degré carré de la ville de Lubumbashi à sa création en 1910 avait disparue à la suite de
l’agriculture itinérante sur brulis, l’urbanisation et l’exploitation commerciale du bois.
Par ailleurs les taux nets de déforestation dans le bassin du Congo (0,26 % en moyenne de 2000
à 2010) sont deux fois moins élevés qu’en Amérique du Sud, quatre fois plus inférieurs à l’Asie
du sud-Est et demeurent les plus faibles d’Afrique subsaharienne (Megevand et al., 2013).
Le PNKL est un des parcs savanicoles de la RDC, situé au Sud du pays (province du Katanga) à
une centaine de km de Lubumbashi. Ce parc subit une pression sur ses ressources visant
notamment la satisfaction des besoins des populations en bois d’œuvre et bois énergie. Fort
malheureusement, il fut aussi longtemps ignoré avec moins d’investissements des bailleurs de
fonds en appui à la conservation de ses ressources biologiques. Depuis quelques années, la GIZ
21
apporte son appui pour lever son standard de conservation, vision pour laquelle cette étude a été
entreprise pour fournir de données sur l’utilisation de ressources forestières autour du parc.
1.3.2. Hypothèses
- La rareté de la ressource, l’exploitation abusive et l’absence des arbres de gros diamètres sont
les principaux facteurs contraignants la production de bois d’œuvre et du charbon de bois.
1.4. Objectifs
L’objectif global de cette étude est de contribuer à la gestion rationnelle des ressources naturelles
du PNKL et, particulièrement celle des ressources ligneuses exploitées et utilisées comme bois
d’œuvre et source d’énergie. Sous cet angle, elle vise à contribuer à la protection de la nature et
la restauration de la couverture forestière dans la province de Katanga en général, et dans le
PNKL et ses périphérie en particulier.
- Identifier les lieux de provenances de bois utilisés comme bois d’œuvre et comme source
d’énergies domestiques des ménages autour du PNKL ;
- Identifier les essences ligneuses utilisées comme bois d’œuvre et bois énergie et établir un
classement suivant leurs fréquences d’exploitation et valeurs économiques
- Identifier et hiérarchiser les sources d’énergie utilisées par les ménages pour la cuisson et
recueillir les perceptions des populations quant à l’évolution des ressources ;
- Décrire les usages des essences forestières exploitées en précisant si les usagers sont des
femmes ou des hommes ;
- Quantifier la production et/ou l’exploitation de bois énergie et de bois d’œuvre ainsi que la
consommation énergétique du bois par ménage autour du PNKL ;
- Identifier les impacts potentiels liés à l’exploitation de bois d’œuvre et bois énergie et
proposer une stratégie de gestion intégrée et production soutenue de ressources ligneuses
autour du PNKL.
Outre le fait de s’inscrire dans les politiques nationales et internationales, la démarche adoptée
pour aboutir aux résultats de la présente étude est une démarche holistique basée sur l’approche
systémique prônée dans le cadre du développement intégré. Cette approche est une méthode qui
appréhende l’environnement non pas comme un tout mais comme faisant partie d’un système
dont il ne serait qu’un élément. Dans ce contexte, toute modification d’un élément entraine des
conséquences qui affectent tous les autres. Il est donc question de saisir les phénomènes dans
leurs rapports d’interdépendance et d’interaction avec d’autres réalités du système (Maldague,
2006 a et b). A ce propos, il est aussi imporant de signaler que les relations entre les activités et les
agents révèlent des interdépendances et des complémentarités, mais sont aussi largement déterminées
par les relations hiérarchiques dont le jeu contribue à assurer la dynamique de l’ensemble. La
présente étude s’inscrit bien dans l’approche systémique du fait qu’elle projette une analyse de
système de production artisanale de bois d’œuvre et d’exploitation de bois énergie en tenant en
compte les aspects liés à la vie socio-économique des populations, à la demande croissante de
ressources, à la conservation des ressources naturelles, aux modes de consommations, de
transformations et d’évacuations. Les résultats qui en seront issus permettront aux communautés
locales d’avoir une vue d’ensemble des impacts que peuvent engendrer l’exploitation abusives de
bois. La stratégie que proposera cette étude sera susceptible de permettre aux populations, de façon
concertée avec les autorités politiques nationales que provinciales et les partenaires techniques et
financiers, d’entrevoir des mesures et initiatives qui permettront une gestion durable et une
production soutenue dans l’objectif ultime de répondre à la vision du développement durable.
24
Dans cette partie du travail, nous allons nous atteler à présenter, d’une part, le PNKL, et d’autre
part à faire un bref aperçu général de la zone enquêtée (constituée de 11 villages dont Lubi,
Museshi, Kasokobwe, Bowa, Sonta, Kilolo, Kinika, Sange, Kimanga, Kabiashia et Luinya).
Le PNKL date de l’époque coloniale lorsque les autorités ressentirent le besoins de protéger la
faune sauvage contre l’exploitation abusive. En 1932, le Gouverneur du Katanga créa par
ordonnance n°75, modifiée par n°116/Agri/1932, les réserves intégrales Kundelungu et Sampwe
mais sans consultation des populations qui furent délocalisées sous prétexte de la présence de
mouches tsé-tsé. Après 1960, les activités du parc régressèrent. Le parc fut recrée au temps de
Mobutu par l’Ordonnance – Loi n°7070-317 du 30 novembre 1970 et sa délimitation fut revue
par celle n° 75-097 du 1er mars 1975 qui lui adjoint une grande zone annexe (d’Huart, 1991).
2.1.3. Climat
Le PNKL est caractérisé par un climat chaud tempéré. Il est donc formé de deux saisons, la
saison sèche, allant de du mois de Mai à Aout, tandis que la saison pluvieuse caractérise le reste
de l’année (Malaisse, 1998). Sur la carte climatique de Köppen-Geiger, le PNKL est classé
comme étant de type Cwa. La station Minga enregistre 21°C de température moyenne annuelle
et 1 149 mm de précipitation moyenne annuelle (diagramme ombrothermique en figure 2).
25
2.1.4. Relief
Il comprend des savanes herbeuses d’altitude sur des hauts plateaux (1 700 à 1 900 m) entourées
de collines couvertes de forêt appelée Miombo. La topographie de ces hauts plateaux sont peux
accidentées. Le parc est composé de plateaux fait de falaises parfois tombant en angle droit dans
les vallées sous-jacentes. Les contreforts eux sont plus accidentés. Certaines rivières ont creusée
des gorges profondes et descendes en chute ou cascades. Séparée de la Réserve Intégrale par un
couloir d'environ 3 km de large sur 75 km de long suivant la route Minga-Sampwe, la Zone
Annexe du PNKL présente une physionomie très différente. Si le point culminant de sa portion
sud est de plus de 1 400 m, la majeure partie de ses 540 000 ha est entre 800 et 1 000 m d'altitude
(Malaisse, 1998 ; d’Huart, 1991).
2.1.5. Sol
Les sols des forêts claires sont habituellement pauvres. L'horizon Al y est mince, inférieur à 3 cm
d'épaisseur en général. Le pH est bas (4,5 à 5,5), le rapport C/N de l'ordre de 10 à 15. Les valeurs
plus élevées au niveau de la couche humifère superficielle sont une conséquence directe des feux
de brousse réguliers dans les forêts claires. Les analyses granulométriques réalisées à divers
niveaux de profondeur révèlent une large dominance des éléments fins (Malaisse, 1979).
2.1.6. Hydrographie
Le PNKL se trouve entre le Luapula à l’est et la Lufira à l’ouest. Il abrite les plus hautes chutes
d’Afrique, les chutes Lofoï (Kaloba) (347 m) sur la rivière Lofoï. On y retrouve en plus
les chutes de Masansa (« douche ») avec plus de 200 m de hauteur et celles de Lutshipuka («
piscine ») (www.katanga-tourisme.org).
26
2.1.7. Flore
Le PNKL, partie de l’écorégion du miombo central zambézien selon Rodgers et al., (1996),
renferme 38,8 % de la flore congolaise et le nombre total d'espèces au Katanga a été estimé à
environ 4 000 ; les hauts plateaux en contiendraient 2 500 avec un taux d'endémisme proche de
10 % (Droop, 1989). La grande diversité d’habitats du Haut-Katanga qui comprend du miombo
sec et humide, des fourrés, buissons, gorges, savanes arborées et steppiques sur les plateaux et
des plaines inondées dans les marais en font un lieu de grand diversité botanique (WWF &
IUCN, 1994 in Vanleeuwe et al., 2009), comptant au moins de 220 genres et 42 espèces
endémiques (Malaisse, 1998). Les plateaux sont aquifères, fournissant de l’eau toute l’année aux
plaines ouvertes d’altitude. Les nombreux cours d’eaux sur les plateaux sont parcourus de forêts
galerie composées essentiellement de Khaya nyasica, Parkia sp et Chlorophora excelsa mais
également de figuiers, arbres à caoutchouc, palmiers raphia et bambous. Les herbes des collines
ondulées des plateaux comprennent Hyparrhenia, Andropogon, Paspalum et Tricholaena,
parsemées de quelques arbres et buissons de Protea et Dissotis, endémiques de l’Afrique
Centrale (Malumaku, 2005). Les savanes cèdent la place aux Uapaca sp. et aux boisements de
miombo dominés par des Caesalpinioideae, particulièrement les espèces appartenant aux genres
Brachystegia, Julbernardia et Isoberlinia (Campbell, 1996). Des petits lambeaux de forêt
marécageuse, composés d’Aeschynomene elaphroxylon et d’Hibiscus diversifolius, apparaissent
dans des endroits élevés régulièrement inondés. Sur les lacs, on trouve des tapis de Pycreus
mundtii et Paspalidium geminatum ou de Cyperus papyrus qui peuvent former des îles flottantes
jusqu’à 15 ha. Les eaux sont localement couvertes de nénuphars Nymphaea caerulea, N. lotus et
Lemna sp., Pistia stratiotes et Trapa rattan (UNEP, 1984 in Vanleeuwe et al., 2009).
2.1.8. Faune
Connu comme dernier rempart des guépards en RDC (Nowell et al., 1996), le PNKL connut,
suite à la dégradation de la situation économique et politique au pays des années 1990, une
surexploitation illégale d’espèces animales. L’ICCN y affirme, actuellement, la présence des
antilopes, hippopotames, chimpanzés et un seul éléphant vivant dans la vallée de la Lufira
(radiookapi.net). Les lions y sont considérés éteints depuis 2000 (Bauer & Van Der Merwe,
2004). Le PNKL abritent une large variété d’ongulés parmi lesquels la seule population de
zèbres, les antilopes-cheval rouanne et noire, le bubale de Lichtenstein, le buffle du Cap, l’élan
du Cap, le grand koudou, le phacochère, le potamochère, et l’hippopotame. S’ajoutent à la liste
721 espèces d’oiseaux, 187 espèces de reptiles, 110 espèces d’amphibiens et 453 espèces de
poissons appartenant respectivement à 77, 19, 9 et 25 familles (www.bakasbl.org). L'avifaune
aquatique et la faune ichtyologique dans la Zone Annexe sont réputées très diversifiées.
27
2.2. Zone d’étude Sud-Est du PNKL : axe Lubi – Kabiashia sur la RN5
Il s’agit d’une des zones villageoises périphériques du PNKL ayant effectivement fait objet des
enquêtes dans le cadre de nos investigations.
Plusieurs raisons ont expliqué le début de ces milieux ruraux, les plus importants étant la
recherche du gibier (chasse), des terres agricoles, des poissons (pêche) et du pâturage pour bétail.
Chaque village est dirigé par un chef de village appelé « Mfumu ». Celui-ci est assisté dans ses
fonction par un « représentant » qui joue toutes les fonctions du chef à son absence et qui doit
être à même de le remplacer dans toutes les conditions sui exigent son absence définitive. A côté
de ces deux, existe aussi un certain nombre de chef de quartiers suivant les villages et les
subdivisions en nombre de quartiers respectives.
28
2.2.3. Démographie
D’après les données du projet HPP de l’USAID (2014, comm. Pers.), la population de notre zone
d’étude est estimé à près de 10 727 habitants (tableau 1).
Musesha
Kasokobwe
Boa
Sonta
Kilolo
Kinika
Nsange
Kimanga
Kabiashia
Luinya
Total
Homme 15 40 7 1069 255 64 1176 1265 120 517 583 5111
Femme 7 44 8 1318 287 82 1225 1318 180 540 607 5616
Total 22 84 15 2387 542 146 2401 2583 300 1057 1190 10727
Ménages 7 15 4 341 85 48 343 369 28 151 170 1561
Source : USAID/HPP (2014, comm. pers.) et enquêtes personnelles
La population est inégalement répartie sur la zone avec de fortes densités observées dans les
grands villages (Boa, Kinika, Nsange, Kabiashia et Luinya) renfermant près de 90 % de toute la
population. Les femmes représentent la fraction de la population la plus abondante avec près de
52 % de la population contre 48 % pour les hommes. La moyenne du ménage est de 7 individus.
Par manque de données démographiques complètes et actualisées de notre zone d’étude, la
répartition de notre population d’étude en classes d’âges se réfèrera à celle de la population des
groupements Mwaba et Mulangale (annexe 12) auxquels elle appartient. Evaluée à 30 500
habitants dont 53 % des femmes, la population de ces 2 groupements est répartie en 38 villages
(23 pour Mwaba et 15 pour Mulangale) et compte 52 % d’enfants (figure 4).
Figure 4 : pyramide des âges des populations des Groupements Mwaba et Mulangale
La base élargie de la pyramide sur la figure 4 ci-dessus est une indication de la dominance des
enfants et un signe d’une natalité toujours élevée. Au moins 84 % de la population ont moins de
50 ans et 32 % entre 18 et 49 ans. Cette situation présage une population jeune.
29
2.2.4. Végétation
La végétation de la zone d’étude est très variable. On y retrouve des régénérations forestières sur
de champs anciennement exploitées pour des activités agricoles, des savanes boisée et
arbustives, des galeries forestières ainsi qu’une importante réserve de forêt claire (figure 5).
Figure 5 : type de végétation en zone d’étude (Park, 2009) Photo 1 : recrus forestier à J. paniculata et forêt
claire à I. angolensis (Bisimwa, 2014)
Les essences forestières sont réparties par « agrégat » avec une fréquence d’espèces variable
d’un endroit à l’autre (photo 1). Se fait aussi remarquée, une prédominance d’espèces des genres
Julbernardia, Isoberlinia et Brachystegia (Campbell et al., 2006 ; Kabulu et al., 2008).
2.2.5.1. Habitat
L’habitat reste le premier capital physique pour les ménages. La plupart des maisons dans notre
zone d’investigations (plus de 95 %) sont faites en briques à dobe avec des toitures en chaume, et
généralement trop petite pour contenir les familles nombreuses avec leurs biens matériels et
logistiques. Les installations hygiéniques, souvent très mal entretenues et de courte taille, sont
soit généralement en brique en daube et chaume pour les toilettes, soit uniquement en chaume
sans porte ni toit pour les douches.
L’accès à l’eau est généralement faite dans les rivières sous risques de contamination. Quelques
puits d’eaux (photo 2b et c) étaient installés dans certains villages mais beaucoup sont dégradés.
Bon nombre d’habitants puisent l’eau des rivières (photo 2a) sous motif d’habitude, de mauvais
traitement d’eau de puits et/ou de leurs mauvais positionnements vu la taille du village.
30
b c
a
Photo 2 : approvisionnement en eaux dans la zone d’étude (Bisimwa, 2014)
2.2.5.2.Infrastructures sanitaires
L’accès aux soins de santé est limité et très problématique à cause du niveau de vie des
populations et de l’absence, insuffisance et/ou éloignement d’infrastructures sanitaires (photo 3).
Deux centres de santé (CS) et deux postes de santé (PS) ont été identifiés dans la zone. Il s’agit
des CS de Kabiasha (Référence) et de Kinika, et des PS de Sange et Boa.
2.2.5.3.Infrastructures scolaires
Etendue sur près de 45 km, la zone d’étude comprends 4 écoles
secondaires et 6 écoles primaires. Les infrastructures sont uniques
par village avec simplement alternances d’heures entre les
primaires et les secondaires. Dans l’ensemble, le taux de scolarité
est faible suite à la pauvreté, le non-paiement des enseignants, le
non-respect de la gratuité de la formation primaire, … et les
conditions de scolarité (photo 4) déplorables, plus encore avant
l’appui de l’IRC qui a construit 2 salles de classe (photo 4) dans 5
villages (Kabiasha, Sange, Kinika, Sonta et Boa).
Photo 4 : les infrastructures scolaires dans la zone d’étude (Bisimwa, 2014)
31
Pour parfaire ce travail et aboutir aux résultats escomptés, un certain nombre de matériels et une
méthodologie appropriée de collecte de données ont été utilisés.
2.3. Matériel
Dans le cadre des investigations pour cette étude, nous avons eu à faire, d’une part, à un
échantillon biologique et, d’autre part, au matériel technique afin d’aboutir à son bout.
- une paire de bottes pour la protection lors de travaux de terrain et les transects effectués dans
les finages villageois ;
- un imperméable et un parapluie pour la protection contre les pluies au cours de missions.
2.4. Méthodes
Cette étude a été menée du 15 Septembre 2014 au 15 Mars 2015, soit sur une période de six
mois, avec de travaux de terrain qui se sont échelonnés sur onze villages (allant de Lubi à
Kabiashia) situés en bordure de la route nationale n°5 au Sud-Est du PNKL au Katanga. Les
travaux de terrain proprementdits ont été effectués du 15 Octobre 2014 au 10 Janvier 2015 avec
4 missions de deux semaines au moins chacune, séparées parfois de 4 à 6 jours.
L’approche méthodologique adoptée pour cette étude est basée sur la démarche hypothético-
déductive ; démarche qui consiste à formuler une hypothèse et en déduire les conséquences
observables futures et passées afin d’en déterminer la validité. Au cours de cette investigation,
deux approches seront suivies : l’approche quantitative basée sur des enquêtes formelles faisant
usage du questionnaire et des suivis de consommations, et l’approche qualitative se référant au
guide d’entretien. Par ailleurs, les pesées et mesurages sont des techniques complémentaires qui
ont été utilisées afin de pouvoir caractériser les systèmes de production de bois d’œuvre et de
bois énergie dont principalement le charbon de bois.
2.4.1. Echantillonnage
Cette étude a été menée auprès d’une population localisée dans la zone villageoise sud-est
autour du PNKL ; elle constitue donc sa population d’étude définie comme un « ensemble des
éléments et/ou de personnes ayant les caractères que l’on veut observer et/ou étudier». En effet,
le PNKL s’étend sur trois territoires du district de haut-Katanga : le territoire de Kasenga,
Lubudi et Mitwaba ; la grande partie du parc étant située dans le territoire de Kasenga.
Compte tenu des conditions d’accessibilité, des influences des villes et cités voisines, de la
proximité du parc et, surtout, de l’influence de la route nationale n°5, la population située sur
l’axe Kasomeno – Kabiashia de la route nationale n°5 a été ciblée pour cette étude. En fonction
des contraintes de temps, de moyens, de sécurité dans les zones autour du PNKL, et de la
coopération des autorités locales et/sectorielles, un choix raisonné de villages a été effectué. Dix
villages (de Lubi à Kabiashia) ont été sélectionnés pour constituer la zone d’investigations.
Dans chaque village, un nombre variable d’acteurs (tableau 2) a été considérés en fonction de la
taille de la population du village, de la présence de différentes catégories d’acteurs et de la
capacité de celles-ci à coopérer.
33
Lubi
Musesha
Kasokobwe
Boa
Sonta
Kilolo
Kinika
Sange
Kimanga
Kabiashia
Luinya
TOTAL
Acteurs enquêtés
Notables 1 1 1 2 2 2 2 3 1 2 2 19
Agriculteurs 1 1 - 4 3 3 3 3 2 4 3 27
Charbonniers 1 1 1 4 3 3 3 5 2 4 3 30
Exploitant de bois de feu - 2 1 4 3 2 3 5 2 4 2 28
Scieurs artisanaux - - - - - - 1 3 - 2 - 6
Vendeurs (charbon) bord route 1 1 - 2 1 - 1 1 - 1 - 8
Ménages 1 1 1 3 2 2 2 3 1 4 3 23
Femmes 1 1 1 3 2 2 2 2 1 2 2 19
Autres exploitants de bois 1 3 2 5 4 4 4 5 3 4 4 39
Suivi de la consommation
Consommateurs - - - 4 1 - 2 4 - 4 3 18
TOTAL 7 11 7 31 21 18 23 34 12 31 22 117
Le nombre par catégories d’acteurs impliqués dans les différentes activités des villages n’ayant
pas été connu d’avance, l’étude a procédé par des entretiens avec des acteurs trouvés sur place en
fonction de leur disponibilité et leur aptitude à coopérer. Ce qui a créé des différences dans les
nombres effectifs des acteurs réellement interviewés par village et même par catégorie.
Afin de pouvoir achever la caractérisation de la filière bois énergie, une botte de bois de chauffe
et trente-sept sacs de charbon de bois ont été choisis au hasard, de sources différentes et dans
différents villages pour de fins de pesées et mensurations. Aussi, 18 ménages sur l’ensemble de
la zone d’étude (autour de 2 ménages en moyenne par village) ont été sélectionnés et suivis afin
de pouvoir caractériser la consommation en bois énergie.
La revue de la littérature est le point de départ de cette étude. Elle a été couplée à certaines des
techniques de collecte de données (observations directes, entretiens semi-structurés et semi-
directs, focus group, hiérarchisation, profil historique, transect, …) inspirées des outils d’aide à
la gestion des aménagements développés par le Pôle régional de recherche en systèmes irrigués
en zone soudano-sahélienne (PSI – CORAF) en coopération avec des Organisations paysannes
de Mauritanie, du Niger et du Sénégal (Cheikh et Diatta, 2003).
Quelques données quantitatives ont récoltées au travers les pesées (sacs de charbon de bois,
fagots de bois de feu, suivi consommations), mensurations (charbon de bois, fagots de bois de
34
feu, bois de carbonisation, bois sciés) et les inventaires pour les données floristiques. Ces
mensurations ont permis de déterminer les dimensions maximales, moyennes et minimales des
paramètres mesurés et d’en déduire le volume ou le poids exploité et/ou produit.
Photo 6 : entretien avec les notables des villages Sonta et Kinika (Anonyme et Kimanga, 2014)
35
A cette étape, des informations préliminaires sur la vie socio-économique dans le village ont été
collectées et un aperçu général du milieu et de l’exploitation de ses ressources forestières a été
effectué et conceptualisé.
Photo 7 : focus groupe avec les scieurs artisanaux à Nsange et les femmes à Kilolo (Anonyme et Bisimwa, 2014)
Cet outil a consisté à rencontrer différents acteurs clés ou personnes cibles du milieu afin
d’approfondir les données recueillies dans l’ensemble selon le secteur d’activité dans lequel ils
œuvrent et/ou qui les intéressent le plus.
Photo 8 : observation directe des activités en forêt claire dans le village Bowa (Makanga, 2014)
36
2.4.2.2.6. Transect
Le transect (photo 10) est un outil de la MARP qui consiste en un déplacement systématique (à
pied), suivant une courbe, une ligne droite ou une ligne sinueuse, avec les villageois à travers
leur finage en observant, interrogeant et écoutant ; l’objectif étant d’identifier les différentes
zones géographiques, agroécologiques, etc. de leur finage.
2.4.2.3. Pesées
Les pesées effectuées (photo 11) ont permis d’estimer les poids de fagots de bois de feu et sacs
de charbon de bois et de suivre la consommation d’un nombre restreint des ménages afin d’en
déduire le besoin mensuel et annuel des ménages et de toute la population dans la zone étudiée.
Photo 11 : pesée de fagot de bois de feu, sacs de charbon de bois et suivi de consommation (Kimanga et Bisimwa, 2014)
37
Photo 12 : diamètres de sacs de charbon de bois et de bois de cuisson (repas et briques) (Anonyme et Kimanga, 2014)
Photo 13 : hauteurs de sacs de charbon de bois et de bois de cuisson (repas et briques) (Anonyme et Kimanga, 2014)
Grâce à ces données, les volumes de sacs de charbon de bois ont été déterminés grâce à la
formule d’estimation du volume d’un cylindre, quand on connait sa hauteur et sa circonférence.
2°. Délimitation de la superficie à inventorier : dans chaque zone, une portion de dimensions
25×20 m soit 500 m² été délimitée afin que l’inventaire y soit menée ;
3°. Inventaire proprement dit : cet inventaire a été conduit en subdivisant la placette en de petites
parcelles de 4×25 m et en y faisant des allers retours. Toutes les tiges d’essences forestières été
identifiées des petites au grandes avec des prises de diamètres selon les règles reconnues qui
permettait de classer la tige inventoriée dans sa classe de DHP respective.
Photo 14 : une zone à inventorier, délimitation de la placette et prise des mesures de DHP (Bisimwa et Kimanga, 2014)
L’identification des espèces au moyen de noms locaux a été réalisée grâce à la documentation
disponible (Malaisse, 1997), aux échanges avec les acteurs et scientifiques locaux et à l’appui
des experts et conseillers du programme de Maintien de la biodiversité et Gestion Durable des
forêts (PBF/GIZ). Les usages associés aux essences exploitées et évoqués dans ce travail,
proviennent directement des populations concernées.
Les données recueillies dans le cadre de cette étude ont été traitées et analysées grâce aux
logiciels Excel. Ce dernier a permis d’organiser les données en tableur et d’en sortir des tableaux
et graphiques pour une meilleure analyse.
Malgré toutes les dispositions prises au niveau aussi bien de l’école, de la GIZ qu’au nôtre, et
toutes les mesures organisationnelles personnelles arrêtées pour le bon déroulement de travaux
de terrain, quelques difficultés ont été rencontrées et méritent d’être signalées :
- L’indisponibilité et ou le désintéressement courtois de certains acteurs locaux s’attendant
parfois à une quelconque rémunération ou pensant avoir affaires aux agents du service secret
chargés de sonder et matraquer les populations ;
- L’absence totale de l’énergie électrique qui n’a pas permis de bien acheminer et évoluer dans
la compilation, le traitement et l’analyse des données ;
39
- Les enquêtes ont été conduites durant la période culturale au moment où les populations
établissent les campements dans les milieux agricoles laissant parfois les villages mi- vidés ;
- L’étude ayant été menée pendant la saison pluvieuse, les pluies qui tombaient quelques fois
pendant les heures de travail rendaient difficile le déroulement de nos activités ;
- Les distances sui séparaient les villages et certaines sites d’exploitations des ressources
forestières et/ou sites d’inventaires que nous devrions parcourir à pied ne peuvent pas ne pas
être évoquées dans cette partie ;
- Les difficultés de transport qui n’ont pas permis de se mouvoir assez aisément sur la zone
d’étude qui s’étend sur une quarantaine de kilomètres ;
- Le retard de payement des bourses mensuelles et des frais de recherche par l’école qui nous a,
quelque peu, handicapé et qui nous empêcherait d’arriver au bout de ces investigations au cas
où l’appui du Programme de maintien de la Biodiversité et gestion durable des Forêts (PBF)
de la GIZ ne nous aurait pas été accordé.
Malgré toutes ces difficultés, les enquêtes se sont déroulées dans des conditions jugées
acceptables avec une stratégie méthodologique qui nous a permis d’atteindre de résultats avec
une marge d’erreur incapable d’affecter les conclusions ; lesquels résultats ne sont valables que
pour le site étudiés et ne peuvent être extrapolés sur l’ensemble de la province du Katanga.
40
Dans cette partie, sont présentés les résultats obtenus à l’issus de nos investigations, lesquels
concourent à nos objectifs de travail et permettront de vérifier les hypothèses avancées. La
description de la population et/ou des enquêtés, des ressources forestières exploitées, … ainsi
que la caractérisation des systèmes de production des bois énergie (charbon de bois et bois de
feu) et de bois d’œuvre y sont abordées.
Notables
Agriculteurs
bois de feu
Exploitants de
Charbonniers
bords route
Vendeurs
Scieurs
Ménages
Femmes
exploitants
Autres
Total général
F 4 4 16 0 1 0 17 19 2 63 31.7
M 15 23 12 30 7 6 6 - 37 136 68.3
Total 19 27 28 30 8 6 23 19 39 199 100
Il ressort du tableau 3 que sur 198 personnes qui ont été questionnées, 63 étaient des femmes
représentant près de 32 % des enquêtés et 135 des hommes soit 68 %. Remarquons par ailleurs
que pour certaines catégories d’acteurs, les femmes sont absentes car, d’une part, celles
susceptibles de répondre à nos questions n’étaient pas trouvées et, d’autre part, certaines
catégories ne contiennent qu’exclusivement les hommes.
Tableau 4 : répartition des enquêtés suivant les tranches d’âges et par catégorie d'acteurs
d’âges
Tranches
Notables
Agriculteurs
bois de feu
Exploitants de
Charbonniers
bords route
Vendeurs
Scieurs
Ménages
Femmes
exploitants
Autres
Total général
%
15 - 25 0 1 0 2 0 0 1 3 2 9 4.5
26 - 45 2 12 7 20 5 1 11 9 13 80 40.2
46 - 65 7 14 18 6 3 4 9 7 22 90 45.2
> 65 10 0 3 2 0 1 2 0 2 20 10.1
Total 19 27 28 30 8 6 23 19 39 199 100
Notables
Agriculteurs
bois de feu
Exploitants de
Charbonniers
bords route
Vendeurs
Scieurs
Ménages
Femmes
exploitants
Autres
Total général
%
A 4 6 9 1 2 0 5 7 8 42 21.1
B 5 4 7 6 2 3 7 5 7 46 23.1
C 8 9 6 15 1 2 5 5 10 61 30.7
D 0 4 4 5 2 1 3 1 5 25 12.6
E 2 4 1 3 1 0 2 0 6 19 9.5
F 0 0 0 0 0 0 1 1 3 5 2.5
G 0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0.5
Total 19 27 28 30 8 6 23 19 39 199 100
Néant (A) ; Primaire cycles court (B) et long (C) ; Secondaire cycles d’orientation (D), moyen (E) et long (F) ; Graduat (G)
Il ressort du tableau 5 une certaine hétérogénéité dans les niveaux d’instruction de nos enquêtés
et cela pour chaque catégorie d’acteurs. De façon globale, seul 21 % des enquêtés ne sait ni lire
ni écrire contre 79 % d’instruits dont 53.8 % du niveau primaire, 24.6 % du niveau secondaire et
seulement 0.5 % du niveau graduat. De façon globale, 55.8 % de nos enquêtés ont fini au moins
l’école primaire. Ce qui représenterait le minimum de nos enquêtés qui savent lire et écrire.
Dans cette partie, il sera question de déterminer les différentes activités socio-économiques
exercées dans notre milieu d’étude, en précisant la principale et en hiérarchisant ces activités en
fonction du nombre probable des personnes par activité et des revenus qui pourrait être générés
par chacune d’elle. Un montant estimatif dudit revenu pourra aussi être ressorti.
42
En effet, la population de notre zone d’étude exerce les activités d’agriculture, chasse, pêche,
carbonisation, récolte des PFNL, collecte de bois de feu, élevage, sciage et creusage des pierres
précieuses. De plus en plus, on remarque le développement du commerce et des trafics
commerciaux. Certaines de ces activités sont destinées à générer des revenus et d’autres aux fins
de subsistance ou d’autoconsommation.
Les échanges avec les notables, en ce qui concerne la hiérarchisation des activités en fonction
des exerçants et des probables revenus font ressortir le constat repris dans le tableau 6 ci-après.
Tableau 6 : hiérarchisation des activités socioéconomiques et estimations des revenus (CDF) générés en 2014
Agriculture
Elevage
Chasse
Pêche
Carbonisation
Sciage
PFNL
Mines
Nombre 1 3 5 4 2 5 5 5
Revenu 1 3 5 4 2 4 5 5
Montant estimatif 208133 48333 1111 3333 205944 0 0 16667
Hiérarchisations des activités socioéconomiques suivant un ordre allant de 1 (très important) à 5 (pas important)
La forêt claire est très riche en biodiversité. Elle offre aux habitants de notre zone d’études un
nombre important des ressources (figure 6) qui leurs permettent de subvenir à leurs besoins. En
effet, d’après cette figure, 38 % des prélèvements forestiers est constitué essentiellement du bois,
54 % des PFNL (les plus importants étant les champignons, chenilles, gibiers, fruits forestiers,
miels, herbes, racines et écorces, poissons), 7 % des terres et 1 % des ressources minières.
43
Figure 6 : principales ressources prélevées en forêt par les populations de notre zone d’étude
Les différentes ressources forestières sont généralement affectées aux usages multiples et variés.
Dans le tableau 7 ci-après, chacune de ressources est associée à ses usages.
Champignons
Chenilles
Fruits forestiers
Gibiers
Herbes
Miel
Minerais
Poissons
écorces
Racines et/ou
Terres
Agriculture 1
Bois de feu 2
Boisson locale 2 3
Charbon de bois 1
Commercial 3 3 3 1
Consommation 1 1 1 1 1 1
Construction des toits 2
Cordes 3
Couverture des toits 1
Sciage 3
Traitement traditionnel 3 1
Avec 1 (plus important), 2 (important) et 3 (peu important)
Il se dégage du tableau 7 que l’essentiel des prélèvements forestiers ligneux est destiné à la
carbonisation, ensuite au bois de feu et la construction principalement des toits des maisons. Les
PFNL sont, eux, principalement destinés à la consommation et, en cas d’excès, à la vente. La
terre forestière, elle, est appréciée pour sa fertilité et sert uniquement aux activités agricoles alors
que les ressources minières sont essentiellement destinées à la commercialisation.
44
Les ressources végétales constituent la majeure partie des toutes les ressources prélevées et/ou
récoltées sur les terres villageoises. Ces ressources servent à divers usages et pour chaque usage,
les espèces utilisées et leurs hiérarchisations sont reprises dans les annexes 1 à 9.
D’après la figure 7, la collecte de bois énergie (charbon de bois 42 %) et de bois de feu (31 %)
est le principal usage des ressources végétales, particulièrement le bois, prélevées dans la zone
d’étude. Elle est suivie par la construction des toits (13 %), l’exploitation artisanale de bois
d’œuvre (8 %), la pharmacopée (4 %) et les autres usages (2 %).
A la lecture du tableau 8, bon nombre des enquêtés sont convaincus que les ressources végétales
sont en baisse et/ou dégradées (55 %) avec le TPI, l’AIB et la CB comme principales causes.
45
La tâche d’exploiter les ressources forestières revient aussi bien aux hommes qu’aux femmes.
Cependant, l’importance des efforts ménagers dans cette exploitation est parfois différente selon
le sexe (tableau 9).
Champignons
Chenilles
Fruits forestiers
Gibiers
Herbes
Miel
Minerais
Poissons
écorces
Racines et/ou
Terres
Femmes 2 4 2 1 2 1
Hommes 20 9 10 1 1
Tous 32 18 11 11 4 1 2 3 10
Total 54 18 15 13 14 3 10 1 2 5 10
Le tableau 9 révèle qu’aucune ressource forestière n’est exclusivement exploitée par les femmes.
Cependant, elles sont plus impliquées dans la collecte des PFNL (chenilles, fruits forestiers,
herbes) tandis que les hommes le sont plus dans l’exploitation du bois, du gibier et
exclusivement du miel et des minerais. Du point de vue bois commercial, 190 producteurs de
charbon de bois (dont 25 femmes) et 12 scieurs hommes (5 unités de sciage) ont été identifiés.
Les principaux milieux qui impactent sur notre zone d’études sont repris dans le tableau 10.
Le tableau 10 illustre que le bois, le charbon de bois, l’eau (poissons), les gibiers, les minerais,
les PFNL et la terre sont les ressources qui attirent les personnes extérieures dans notre zone
d’étude. D’après la fréquence de citation la terre et le bois sont les principales ressources
convoitées. La terre est essentiellement recherchée pour l’agriculture tandis que le bois pour
principalement le charbon de bois et très peu pour le bois d’œuvre. Les autres ressources sont
recherchées soit pour la consommation (PFNL) soit la commercialisation (gibiers et minerais).
D’après les témoignages des personnes ressources et des notables, l’accès aux ressources n’est
soumis à aucune condition que ce soit et cela n’a créé aucun problème jusqu’à l’heure. Seuls les
exploitants de bois de carbonisation et de sciage posent parfois un geste minime en remettant au
chef de village une petite somme ne dépassant pas 2000 CDF en guise de droit d’entrée en forêt.
Les limites des terres sont les principales sources des conflits dans cette zone. Dans la grande
majorité de cas, ce conflit se règle à l’amiable avec la médiation du chef de village. On note
aussi de conflits liés à la division des villages (Sange et Kasenga), à l’exploitation et au partage
des ressources forestière ainsi qu’à la vente des terres.
Les ressources forestières sont inépuisables, elles subissent des évolutions au fur et à mesure de
leurs exploitations. Ces évolutions sont ainsi perçues dans le tableau 11 par les notables.
Bois de feu
Bois de Charbon
Bois d'œuvre
Gibiers
PFNL
Poissons
Dégradation 9 19
Diminution 3 3 5 5 1 14
Stabilité 16 10 15 14 14 13 5
Saisonnier 5
Amélioration 1
D’après le tableau 11, la disponibilité et la fertilité des terres, le bois énergie et le bois d’œuvre
sont en stabilité avec des tendances régressives. L’évolution de gibiers est fortement dégradée
alors que celle du poisson connait une diminution alertante. Les PFNL sont stables et dépendants
des saisons. Ils connaissent de fluctuations dues à la perturbation climatique.
47
L’agriculture est l’activité principale de plus de la moitié de notre zone d’étude. Compte tenu des
techniques et moyens culturaux utilisés, les capacités agricoles des paysans sont fortement
limitées : 2.7 champs en moyenne par ménage (0.8 ha en moyenne par champs) soit 2.2 ha par
ménage. Généralement, 1 ha de la superficie est souvent reservé pour la production du manioc
attendue dans 3 ans, ce qui représente une capacité réelle de production de 1.2 ha en moyenne.
Les producteurs ruraux sont obligés de parcourir au moins 3 Km pour atteindre leurs champs.
Les principales cultures produites dans notre zone d’étude sont illustrées à la figure 8 ci-après.
D’après la figure 8 ci-dessus, 100 % des agriculteurs font la culture de Manioc et de Maïs qui
occupe près de 50 % de toute la production agricole de la zone. A ces dernières cultures,
s’associent les arachides (70.4 %), les haricots (48.1 %) et les patates douces (29.3 %). Ces cinq
cultures combinées, représenteraient l’essentielle de toute la production de la zone (86 %). Très
peu d’agriculteurs font la culture de Riz (14.8 %), Tomate (7.4 %), du Soja (3.7 %), de la banane
(3.7 %) et d’autres cultures (25.9 %) comme les cannes-à-sucre, les choux, les concombres, les
courges, les piments et les potagers. D’après les données recueillies, le revenu moyen annuel par
producteur agricole rural est estimé à près de 179 500 CDF.
48
L’agriculture est avant tout une activité familiale pour 100 % d’agriculteurs. Seuls 48.15 %
d’entre eux y associent une main d’œuvre payante très souvent irrégulière. La majorité
d’agriculteurs exploitent leurs terres année après l’autre et très peu pratiquent des périodes de
jachères de très courte durée avec de moyennes indiquées passées de 3.22 ans (il y a dix ans) à
1.83 ans actuellement. Aussi, est-il que l’accès aux terres agricoles passe, selon les témoignages
des agriculteurs, par trois modalités illustrées sur figure 9 ci-après.
D’après la figure 9, le métayage (pour 41 % des agriculteurs) et l’héritage (pour 37 %) sont les
principaux modes d’accès aux terres agricoles. En effet, le métayage communément appelé
« mulambo » consiste à apporter au chef de village une partie des récoltes à volonté tandis que
l’héritage est un mode de transmission des terres des parents aux enfants (legs). Sur base des
liens et/ou des relations coutumières, 22 % d’agriculteurs obtiennent les terres gratuitement.
Aussi, nous interrogeons-nous sur l’évolution de la fertilité des sols. Sur ce fait, 60 %
d’agriculteurs ont estimé que cette fertilité est encore stable et très productive contre 40 % qui
pensent qu’elle se dégrade déjà très assez rapidement.
La majorité de la population érige de campements agricoles en forêt et/ou dans leurs champs
durant la période culturale qui va de Septembre à Avril.
L’agriculture dans notre zone d’étude est une technique essentiellement basée sur l’itinérance sur
brulis. En effet, 96.3 % d’agriculteurs coupent les arbres (photo 15) et mettent le feu avant le
labour qui est très souvent fait par des outils traditionnels comme la houe (photo 15), la pioche...
Pour les gros arbres présents sur le terrain, ils sont écorcés à la base (photo 15) ce qui bloque la
49
circulation de la sève et les pousse à sécher. Les deux raisons principales de coupe d’arbres sont
la réduction de l’ombrage et l’augmentation de la surface productive. Les arbres ainsi coupés
sont, pour 85.2 % des agriculteurs, brulés pour apporter de la fumure au sol et/ou carbonisés pour
d’autres (48.1 %). Très peu s’en servent comme bois de feu.
Le constat fait sur place est que les charbonniers qui brument les arbres défrichés dans leurs
champs ont souvent les champs où il y a prédominance des arbres de très petit diamètres ou n’ont
pas les capacités d’abattre les gros arbres qu’ils laissent souvent séchés sur place. Ce qui revient
à dire que les agriculteurs forts ayant de gros bois dans leurs en font le charbon de bois. C’est
cette idée qui permet ainsi d’établir le lien agriculture – exploitation du bois ou déforestation,
idée renforcée par la fait que nombre d’entre les agriculteurs (plus de la moitié) ont confirmé
avoir comme seconde activité la carbonisation.
Tableau 12 : implication des femmes dans les activités d’exploitation (fréquence de citation)
Remarquons des données du tableau 12 que l’implication totale des femmes a de proportions
importantes pour seulement le bois de cuisine. Cela veut dire que cette activité (photo 16) est bel
et bien réservée aux femmes qui profitent de temps en temps du soutien des hommes. Toutes les
autres activités sont exercées aussi bien par les hommes que par les femmes.
50
Dans la carbonisation par exemple, bien qu’il y ait des femmes qui le font, elles apportent leur
appui dans le défournage, la mise en terre, la mise en sac et reconditionnement (photo 16), le
transport et la vente. Dans l’agriculture, leur rôle est essentiellement le semis, le sarclage, la
récolte et le transport des produits agricoles bien que leur appui peut s’étendre à toutes les étapes.
Photo 16 : bois de feu de cuisine et reconditionnement d’un sac de charbon de bois (Bisimwa, 2014)
Il ressort de la figure 10 que la plupart des femmes affectent les revenus qu’elles tirent de
l’exploitation des ressources à l’accoutrement, la restauration du ménage et l’approvisionnement
en ustensiles de cuisine. Moins de la moitié financent les activités agricoles, payent les frais
scolaires de leurs enfants et/ou entreprennent le trafic commercial.
51
Près de 58 % de femmes estiment les femmes n’ont aucune possibilité d’obtenir un droit de
propriété des terres et/ou des ressources forestiers sauf en cas d’héritage du fait que la zone soit
matriarcale, ce qui explique les 42 % des femmes qui ont estimé le contraire. Cependant, toutes
les femmes ont été d’avis qu’elles possèdent le droit d’usage de toutes les ressources forestières.
L’exploitation des ressources forestières n’est pas une tache aussi facile pour les femmes. Dans
cette activité, elles rencontrent un certain nombre de difficultés reprises dans le tableau 13.
Le bois de feu est généralement produit par les ménages pour la cuisson (58.6 %), les boulangers
(6.9 %), briquetiers (13.8 %), les producteurs d’huile de palme (3.4 %) et de boisson locales
(17.2 %). Ainsi 331 ménages, 5 boulangeries, 5 briqueteries, 58 petites usines d’huile de palme
et 84 de boissons locales ont été répertoriés comme consommateurs de bois de feu.
S’agissant du bois de briques, il s’est dégagé que ceux-ci sont beaucoup plus gros que les buches
de fagots de bois avec un diamètre moyen de 16,1 cm (valeurs extrêmes : 12 et 23 cm). Leur
longueur moyenne est de 1,74 m (entre 1,45 et 1,96 m) ; soit en moyenne de 0,037 m3 par bille.
Toutes les billes sont rondes et issues d’arbres abattus qui, pour la plupart, sont séchés et
abandonnés sur place à la suite des activités agricoles. Près de 70 % de ces bois sont de troncs
d’arbres et un peu moins de 30 % étant de branches. Deux essences y ont été remarqué selon les
proportions suivantes : Isoberlinia angolensis (53.8 %) et Acacia polyacantha (46.2 %).
Il se dégage ainsi du tableau 14 que 100 % des ménages ramasse leurs bois de cuisson alors que
les briquetiers eux font l’abattage. Le ramassage est aussi la technique commune pour près de 80
% des fabricants d’alcools alors que les autres catégories combinent les deux techniques. De
façon générale, au moins 78.5 % des exploitants font le ramassage et 21.4 % l’abattage.
Parmi ces principaux consommateurs, les briquetiers et les boulangers combinent très souvent la
consommation de bois de chauffe à celle du charbon de bois pour parfaire leurs activités. Seuls
quelques ménages le font aussi mais très rarement, la plupart étant des vieillards ou de veuves.
53
La fabrication des briques et des pains étant mixte et même rare, leurs consommations n’ont pas
été évaluées. Par contre, celles de la fabrication de la boisson locale et de l’huile de palme ont été
suivies et évaluées respectivement à 17.9 et 12.9 kg par tour complet en moyenne. Cinq espèces
constituent l’essentiel de cette consommation à savoir Julbernadia paniculta, Isoberlinia
angolensis et Pterocarpus angolensis pour la boisson locale ; Combretum collinum et
Hymenocardia acida pour l’huile de palme. D’après les temoignages des fabricants, la
fabrication de la boisson, très regulière, peut intervenir autour de 20 fois l’an et celle de l’huile
de palme, irrégulière, près de 6 fois l’année. Cela étant, les besoins moyens annuels en bois de
feu pour boissons locales et huile de palme dans la zone d’étude sont évalués respectivement à
30 072 kg (30.1 T) et 4 489.2 kg (4.5 T).
Au final, on peut en déduire que la consommation du bois de feu, tous les consommateurs
confondus, est estimée à près de 936 772.64 kg soit 936.8 T. Quant aux modes de
consommation, le foyer tripode (photo 17) est le seul utilisé aussi bien par les ménages que par
les fabricants de boissons locales et des huiles de palme.
Photo 17 : foyers utilisés dans la préparation d’huiles de palme, de boissons locales et des aliments (Bisimwa, 2014)
54
D’après la figure 11, il existe au moins un vingtaine d’espèces exploitées comme bois de
chauffe. Huit d’entre elles (J. paniculata, I. Angolensis, B. magalismontanum, ni10, B.
spiciformis, D. condylocarpon, A. polyacantha et ni31) représentent plus de 80 % de l’ensemble,
desquelles encore quatre représentent 60 % (J. paniculata, I. Angolensis, B. magalismontanum et
ni10). Ces dernières sont donc supposées être les plus exploitées.
En termes de préférences, J. paniculata est en tête (55.9 %) suivi de I. angolensis (14.7 %), D.
condylocarpon (11.8 %), B. spiciformis (8.8 %) et A. polyacantha (8.8 %). Ces espèces sont
réputées avoir une bonne capacité énergétique et d’être résistante au feu. Notons par ailleurs que
le D. condylocarpon est très utilisée et appréciée par les producteurs de boissons locales pour ses
facultés à permettre une bonne cuisson des boissons et à ne pas user aussi rapidement le matériel.
Isoberlinia angolensis 10
Bequaertiodendron magalismontanum 8
Brachystegia spiciformis 7
Diplorhynchus condylocarpon 5
Julbernardia globiflora 2
Combretum collinum 1
ni35 1
ni4 1
ni40 1
Parinari curatellifolia 1
Pterocarpus angolensis 1
Strychnos spinosa 1
Terminalia mollis 1
Acacia polyacantha 2
Ficus capensis 2
ni34 2
Pericopsis angolensis 2
Pseudolachnostylis maprouneifolia 2
La carbonisation est une activité très intense, active qui affecte les ressources forestières
principalement ligneuses et qu’il convient donc de décrire.
Le bois utilisé dans la carbonisation peut bien provenir du parc, du domaine forestier des
communautés locales, des champs et/ou des jachères forestières. La figure 12 donne les
proportions de charbonniers suivant la source ou la provenance de bois qu’ils utilisent.
D’après cette figure que 97 % de charbonniers exploite leur bois dans le domaine forestier des
« communautés », 73.3 % de champs et 3.3 % des jachères forestières. Seuls 36,7 % de
charbonniers pénètrent dans le parc à la recherche de bois de carbonisation.
1
Fréquence de citation
57
Ainsi, on peut remarquer que la majorité de charbonniers ont au moins deux sources principales
de bois à savoir le domaine forestier et les champs. Les distances à parcourir sont généralement
comprises entre 1 et 15 km avec la moyenne à 3.9 km. Aucun diamètre minimum n’est fixé pour
l’exploitation du bois de carbonisation. Par ailleurs, les données ont révélé qu’ils exploitent le
bois ayant atteint en moyenne 18 ± 8 cm (10 à 35), avec une majorité pour au moins 15 cm.
Il ressort de la figure 13 qu’une quinzaine d’espèces est couramment exploitées comme bois de
carbonisation dont J. paniculata (24.3 %), B. magalismontanum (16.9 %), B. spiciformis (16.5
58
ni6 1
Piliostigma thonningii 1
Bequaertiodendron magalismontanum 23
ni34 7
Julbernardia globiflora 5
Diplorhynchus condylocarpon 3
Albizia antunesiana 2
Pseudolachnostylis maprouneifolia 2
Marquesia macroura 1
ni4 1
ni43 1
Pericopsis angolensis 1
ni20 1
Photo 18 : sacs pleins reconditionnés au village et « bipupu3 » préparés en forêt (Bisimwa, 2014)
On remarque du tableau 20 que les moyennes des mesures enregistrées pour les circonférences,
longueurs et poids sont différentes. Le sac plein est plus gros, long ; et par conséquent plus
volumineux et plus lourd que le « kipupu ». Le constat fait sur place a révélé que le sac plein est
le plus abondant surtout pour les charbons destinés à la commercialisation. Le charbon destiné à
la consommation locale (ménage) est généralement reconditionné dans les sacs « kipupu ».
Tous les sacs de charbon de bois caractérisés (37 en différents villages), contenaient de charbon
des principales essences ci-après : J. paniculata, B. magalismontanum, I. angolensis, B.
spiciformis et ni10 ; soit uniquement (le plus souvent J. paniculata) soit mélangées 2 à 3.
3
Pluriel de « Kipupu ».
61
Les données présentées dans le tableau 21 ci-dessous sont des moyennes issues de valeurs
données par les charbonniers en se référant aux fours qu’ils ont réalisés l’année 2013. En les
analysants, il ressort que le rendement à la carbonisation dans notre zone d’étude soit toujours
inférieur à 16.65 % (volume de la production moyenne sur volume moyen de la meule). Ces
données laissent aussi comprendre que les longueurs varient entre 2 et 20 m, les largeurs entre
1.5 et 6 m et les hauteurs entre 1 et 3 m. La production maximale réalisée par les charbonniers a
été de 102 sacs de charbon de bois pour une meule de 16×4×2.5 m (équivalent à 160 m3) et la
minimale était de 2 sacs pour une meule de 2×1.5×1.5 (4.5 m3). Ces données nous permettent
62
ainsi de sortir une courbe évolutive et une équation de régression linéaire qui permet d’estimer la
production d’une meule quand on connait son volume (figure 15).
Avec une marge d’erreur pas au-delà de 10 %, la figure 15 montre que plus le volume est grand,
plus on a la chance d’avoir une bonne quantité de sacs de charbon de bois. Mais il faut noter que
quelques erreurs de carbonisation traditionnelle engendrent de pertes parfois énormes de bois.
Les coûts liés à chaque étape de la chaine de production de charbon de bois sont bel et bien
différents. Le tableau 22 qui suit donne les estimations de coûts de production de charbon. Il en
ressort que pour produire en moyenne 38,9 (~ 40) sacs de charbon de bois, il faut 149 648,3 CDF
(soit 3 741 CDF/sac), 62 jours de travail effectué, moyennement, par 2 personnes. D’après les
témoignages de charbonniers, le nombre moyen de meules fabriquées par an et par charbonnier
est de 2,5 (5 pour les plus forts et 1 à 2 pour les moins forts généralement les ménages). La
production des ménages est beaucoup moins petites que celle de charbonniers, généralement de
petites meules qui dépassent rarement 10 sacs de charbon de bois.
En considérant ces fréquences de fabrication, le nombre des charbonniers dans la zone (190) et
des ménages usagers du charbon de bois (1 040 équivalent au nombre total de ménages duquel
on retranche les usagers de bois de feu et les charbonniers) ainsi que la production moyenne par
meule (38.9 sacs pour charbonniers et 10 pour ménages), il en ressort que la zone d’étude
produirait annuellement 44 477.5 sacs de charbon de bois soit 2 232 770.5 kg ou 2 232.7 T.
Photo 20 : découpage, rangement de bois, recouvrement de la meule aux mottes de terre et défournage (Bisimwa, 2014)
Dans la zone d’étude, la plupart de charbonniers vendent leur charbon de bois le plus souvent en
bord de route soit directement aux villages (75.8 %) soit aux lieux de carbonisation (9.1 %). Les
principaux acheteurs de charbon de bois vendu en bord de route sont les commerçants trafiquants
venus de Lubumbashi (65.8 %), les ménages (18.4 %) et/ou les revendeurs locaux (15.8 %).
Seuls 15.2 % de charbonniers font régulièrement Lubumbashi pour y vendre leurs produits. Les
prix sont aussi variables selon qu’il s’agit du village (4 000 CDF) ou de la ville (8 000 CDF). Le
tableau 23 reprend les coûts liés à la vente en ville du charbon de bois évalués par sac.
Tableau 23 : coûts estimatifs de vente de charbon de bois dans les cités et villes lointaines
depôt
Manutention
gardiennage
Stockage et
Payage route
Secteur
Taxe marché
Séjour
Transport
déchargement
Chargement et
Total
Ainsi, en combinant les données et estimations issues des tableaux 22 et 23, la marge
bénéficiaire d’un vendeur du village peut être estimée à 259 CDF/sac alors que celle du vendeur
évacuant sa production en ville peut être évaluée à – 133.9 CDF.
Photo 21 : transport du charbon de bois à vélos (forêt-village) et camion (village-ville) (Bisimwa, 2014)
La plupart des ménages interrogés font la carbonisation pour se procurer le charbon de bois mais
recourent également à l’achat en cas de besoin. Une portion des ménages (43.5 %) estime que
l’approvisionnement en charbon est parfois difficile en saison de pluies suite à l’agriculture.
Outre le charbon de bois utilisé pour la cuisson et très peu pour repasser les habits, les ménages
utilisent pour besoin d’éclairage les lampes à pétrole (10 %) ou les lampes torches (90 %).
La consommation en charbon de bois a été suivie pendant 4 jours pour 16 ménages repartis en
catégories de taille de manages. Les résultats sont présentés dans le tableau 24 ci-dessous.
Le sciage se fait au gré des scieurs sans une limite définie de superficie et/ou de diamètre
minimum à exploiter ni un permis légalement délivré. L’accès au bois requiert juste
l’approbation annuelle, parfois verbale et jamais négative, d’autorités locales (chefs des villages
et/ou de secteur) ou du parc moyennant une somme arbitraire (22 500 ± 4 000 CDF). Le choix
d’individus à abattre se fait après une entaille qui permet d’apprécier la grosseur du duramen.
Le sciage artisanal n’est pas pratiqué toute l’année ; selon les témoignages des scieurs, en
moyenne 3.8 soit 4 mois par année sont consacrés à cette activité généralement en période sèche.
En majorité, l’exploitation du bois est effectué dans le domaine forestier « des communautés » et
seulement 33.3 % des scieurs ont avoués le faire quelques fois dans le Parc. Dans tous les deux
cas, la distance moyenne à parcourir a été de 6.8 km avec des extrêmes à 12 et 4.
Le travail des scieurs est collectif soit familial (33.3 %) où les revenus sont gérés par le
responsable de famille, soit associative (66.7 %) où les revenus sont équitablement partagés entre
membres. Dans tous les cas, il s’agit de petits groupes de 2 à 3 personnes par unité de sciage. Le
sciage de long est la technique de tous les scieurs qui, très peu, possèdent leurs propres scies.
L’attention des scieurs artisanaux se focalisent sur les seules essences reprises dans la figure 16.
La figure 16 montre que seulement cinq espèces sont plus exploitées artisanalement comme bois
d’œuvre. Trois d’entre elles occupent la majeure partie (82 %) du volume de bois exploité, il
s’agit de P. angolensis (28 %), A. quanzensis (27 %) et ni16 « kichinkwa4 » (27 %). S’en suit
ensuite Albizia antunesiana et S. kunthianum avec chacune 9 %.
Cependant, deux de ces essences sont citées comme étant les plus préférées : P. angolensis (85.7
%) et A. quanzensis (14.3 %). Ces espèces sont réputées être très dures, résistantes et
généralement de bonne conformité. De façon particulière, P. angolensis est réputée être un très
bon bois rouge de bonne qualité.
Ces essences citées comme bois d’œuvre, n’ont pas le même degré d’abondance dans le milieu.
L’ordre de citation illustré dans le tableau 26 correspond également à un ordre d’importance
suivant la présence allant du très abondant « ni16 » au moyen « A. antunesiana » via les
abondants « P. angolensis, S. kunthianum et A. quanzensis ».
Bien que toutes ces espèces soient exploitées pour le même objectif, la fréquence d’exploitation
de chacune d’elle est bien différente de celle de l’autre. Le tableau 27 ci-dessous les hiérarchise
dans un ordre d’exploitation tel que perçu par les populations, en allant du très exploité « P.
angolensis » aux moyens « ni16, A. quanzensis, S. kunthianum et A. antunesiana »
4
Nom vernaculaire de ni16 en dialecte Kibemba.
68
La moitié des scieurs interrogés (50 %) pensent que les espèces forestières exploitées comme
bois d’œuvre sont en diminution et une autre moitié (50 %) estiment qu’elles sont encore stables.
L’agriculture itinérante sur brulis, la carbonisation et la croissance de la demande de bois sont les
principales causes de la diminution tandis que la stabilité a été justifié par le fait que la
régénération naturelle est bonne et que l’exploitation était sélective.
Trois principales catégories de produits de sciage ont été identifiées, leurs caractéristiques
(épaisseurs, largeurs, longueurs, prix moyens par pièce) sont reprises dans le tableau 28 ici-bas.
Tableau 28 : caractéristiques des produits sciés et estimation de la production par unité de sciage en 2013
Epaisseur (cm)
Largeur (cm)
Longueur (m)
Volume (m3)
Prix
Qnté produite
Ordre de citation
Catégories
Photo 23 : grumes d’Isoberlinia angolensis abattues, sciées et produits dérivés (catégorie 2 et 3) (Bisimwa, 2014)
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Nous basant sur les estimations de productions effectivement réalisées par les scieurs l’an 2013,
il ressort que la production par scieurs/unité de sciage est estimée à 0,573 m3 par an avec de
proportions importantes (81.7 %) pour la catégorie 1 (épaisseur 3) et catégorie 3. En considérant
les 5 unités de sciages identifiées dans la zone, on estime que la production totale des scieurs
artisanaux est de 2.87 soit 3 m3. C’est cette production qui permet à une unité de sciage de
réaliser un revenu annuel moyen de 122 916.67 CDF, soit 40 972.22 à 61 458.34 CDF par
scieurs. Cependant, un peu plus de 80 % de cette production est vendue localement à des
menuisiers et artisanaux du bois locaux pour la fabrication des portes, lits, fenêtres, tables et
surtout des cercueils ou aux ménages pour la construction. Le reste, un peu moins de 20 %, est
acheté par les commerçants et/ou trafiquants venant de la ville de Lubumbashi.
Certains scieurs choisissent abandonner leurs produits en forêt où ils seront récupérer par les
acheteurs et d’autres les évacuent jusqu’au village par vélos (57.1 %) et/ou à tête (42.9 %).
Quelques facteurs ont été relevés comme susceptibles d’influencer les prix de bois sciés. Il s’agit
principalement de la demande du marché (41.7 %) et de l’état de la route (33.3 %) auxquels se
joints les dimensions et qualité des produits (16.7 %) et les tracasseries administratives (8.3 %).
Ces coûts et revenus (tableau 29) ont été estimés, selon chacune des étapes du sciage artisanal tel
que pratiqué dans notre zone d’étude, afin d’évaluer les bénéfices réalisés par arbre abattu. Ces
coûts ont été évalués sur base d’une tige, toutes essences confondues, soumises au sciage
artisanal. D’après les témoignages des scieurs et sur base de leurs expériences, la production
moyenne d’une tige est de 6,67 produits sciés. Ce qui équivaut, au prix moyen de 5 077 CDF par
pièce sciée, à un revenu de 33 863,59 CDF.
reconditionnement
Abattage et
Montée de l'unité
câblage
Mensuration et
Sciage et démontage
Transport
Autorisation de coupe
Total
Etapes
Coûts (CDF) 4666.7 3416.7 3166.7 2916.7 8583.3 2808.3 3881.4 29439.8
Il est alors issu du tableau 29 que la somme des moyennes des coûts à chacune des étapes du
sciage artisanal est de 29 439.8 CDF. Un simple calcul de différence entre le revenu et les coûts
montre que le bénéfice par arbre abattu serait de 4 423.79 CDF soit 663.24 CDF par pièce sciée.
70
Tout travail est soumis à un certain nombre de contraintes. Ainsi, les scieurs ont soulignés
quelques contraintes auxquels ils ont proposés de solutions repris dans le tableau 30 ci-dessous.
La plupart de nos enquêtés (82,9 %) n’ont plus aucune idée des limites du parc, 14,6 % estiment
connaitre les limites du parc mais sans en donner moindre détails et 2,4 % affirment que le
PNKL et bien limité de la zone villageoise par la RN5. S’agissant de conflits avec le PNKL, 3,7
% de nos enquêtés ont avoué avoir eu au moins un conflit avec les gestionnaires suite à la chasse
et/ou l’exploitation du bois d’œuvre artisanal. Au finish 90,7 % de nos enquêtés ont émis les
vœux de voir les limites du parc être bien précisées et éclaircies pour une conservation durable.
Quoi qu’il en soit, les activités humaines de notre zone d’étude ont des impacts sur les ressources
du parc. En effet, la chasse est la première activité villageoise qui impacte le plus sur le parc. On
note aussi des impacts dus à l’exploitation de bois d’œuvre artisanal. Considérant que les limites
du parc soient la RN5, les impacts de l’agriculture et de la carbonisation seraient très alarmants.
Il ressort de la figure 17 que la majorité des pieds ont des diamètres entre 0 et 10 cm. Sur 2 804
pieds inventoriés, 2 567 (91.5 %) ont moins de 10 cm de DHP. Aucun pied au-delà de 70 cm de
DHP n’a été inventorié. Les essences les plus rencontrées sont reprises dans le tableau 31.
Tableau 31 : liste des essences forestières les plus rencontrées lors des inventaires
Ces vingt premières essences forestières reprises dans le tableau 31 représentent 94.1 % de toutes
les tiges inventoriées. L’espèce J. paniculata (très appréciée et utilisée comme bois énergie)
vient en tête et représente à elle seule 34.56 % de l’ensemble. Il y a lieu d’estimer le nombre de
pieds d’arbre rencontrés sur 0.05 ha (dimension de la placette d’inventaire), si on considère les
72
Tableau 32 : nombre estimatif des pieds exploitables par placette et suivant les classes de DHP
15 25 35 45 55 65 75 85 95 Total
Bois d'œuvre - - 0.13 0.29 0.17 0.33 0 0 0 0.92
Charbon de bois 3.37 4.24 5.03 2.71 0.29 0.25 0 0 0 15.89
Total 23.90 9.12 7.53 3.28 0.60 0.58 0 0 0 45.02
Il ressort du tableau 32 que le nombre de pieds susceptibles d’être exploités comme bois d’œuvre
sur 0.05 ha est de 0.92 arbre (soit 18 arbre à l’ha). Ce nombre s’élève à 15.89 pour le charbon de
bois équivalent à 318 arbres à l’ha. Toutes essences confondues, on retrouve une densité de 45
arbres exploitables au vingtième de l’ha (soit 900 arbres à l’ha). Ainsi, comme la production
moyenne des charbonniers (190) requiert 2.5 meules par an et 14.4 arbres par meule, il ressort un
besoin annuel de 6 840 arbres à carboniser. Les charbonniers devraient alors parcourir 21,5 ha
pour couvrir leurs besoins en bois de carbonisation. Par contre, si on considère que toutes les
essences sont à exploiter, cela représenterait une perte annuelle de 7.6 ha due à la
carbonisation.La densité par placette des principales essences exploitées et l’extrapolation sur 1
ha peuvent ainsi être déduites et présentées dans le tableau 33 ci-dessous.
Tableau 33 : densité des espèces les plus exploitées et en âge d’exploitation, par placette et par hectare
Total Total
Noms scientifiques 15 25 35 45 55 65
(0.05 ha) (1 ha)
Afzelia quanzensis - - 0 0 0 0.33 0.33 6.67
Albizia antunesiana - - 0 0.17 0.17 0 0.33 6.67
Bequaertiondendron
3 1 0.4 0.2 0 0 4.6 92
magalismontanum
Brachystegia spiciformis 0.5 0.5 2 1.25 0 0.25 4.5 90
Isoberlinia angolensis 1.6 0.6 1.2 0.4 0 0 3.8 76
Julbernardia paniculata 6.14 2.14 1.43 0.86 0.29 0 10.86 217.14
ni16 0.25 0 0 0 0 0 0.25 5
Pterocarpus angolensis - - 0.13 0.13 0 0 0.25 5
Total (0,05 ha) 11.49 4.24 5.15 3.00 0.45 0.58 24.92 -
Total (1 ha) 229.86 84.85 103.07 59.98 9.05 11.67 - 498.48
Remarquons du tableau 33 que J. paniculata représente le nombre de pieds le plus élevé à l’ha
comparé à d’autres espèces. De même, les espèces exploitées comme bois énergie semblent être
les plus abondantes que celles exploitées artisanalement comme bois d’œuvre. Les espèces de
bois énergie se révèlent être les plus fréquentes et occupent toutes les premières places avec de
fréquences de présences à l’ha beaucoup plus importantes comparées à celles de bois d’œuvre. Il
y a donc lieu de croire que l’approvisionnement en bois soit vraiment difficile pour les scieurs
artisanaux mais plus ou moins aisé pour les charbonniers et les collecteurs de bois de feu.
73
CHAPITRE 5. DISCUSSION
que la production y est plus prometteuse. Ce constat fut aussi celui de Lamarre et Mathurin
(2013) au bout d’un diagnostic agraire dans la plaine ouest de Lubumbashi qui attribuèrent la
productivité des terres carbonisées à leurs richesses en cendre à forte teneur en potassium et y
constatèrent que l’agriculture y été dédiée presqu’exclusivement à l’autoconsommation.
Plusieurs études ont déjà démontré que la consommation de bois énergie continuera à s’accroitre
dans les villes africaines avec beaucoup d’impacts sur les écosystèmes forestiers urbains et
même périurbains (Schure et al., 2010 ; 2011 ; 2009 ; de Wasseige et al., 2011). D’autres auteurs
remarqua une tendance à consommer plus du charbon de bois dans les villes et plus de bois de
chauffe plutôt dans les milieux ruraux (Gamane et al., 2014 ; Dossou, 1992 ; Schure et al., 2011 ;
Elhadji et al., 2005 ; Malaisse, 1997). Ce constat est bien le contraire du nôtre dans la zone
d’étude où les populations ont plutôt subit une mutation du fait de l’influence urbaines. En effet,
il a été constaté que plus de 65 % des ruraux dans notre zone d’études consommait,
annuellement, pour leurs usages domestiques près de 50 T de charbon de bois soit près de 2 % de
toute la production estimative de la zone. Déjà en 1997, Malaisse évoquait le fait que le charbon
était le combustible ligneux le plus utilisé par les communautés locales du Shaba. Si à l’époque
le produit était transporté en ville par tête, dos, pousse ou bicyclette, on assiste ces dernières
décennies à l’émergence des moyens de transport beaucoup plus développé comme des camions
et camionnettes signe d’une forte dégradation dans les environs les plus proches des villes et
d’une influence importante et croissante des milieux urbains sur les ressources forestières situées
dans les milieux ruraux.
Il a déjà été démontré plus haut que l’essentiel des activités de la population de notre zone
d’étude est exercée dans les terres forestières où elles affectent bien évidemment les ressources
(agriculture itinérante sur brulis, carbonisation, chasse, …). D’une part il a été démontré que
cette population est essentiellement agricultrice d’où elle tire l’essentielle de leurs revenus et
d’autres il convient de signaler l’importance de l’activité de carbonisation qui, suite à la demande
croissante des milieux urbains et surtout à la réhabilitation de la RN5, prends de l’ampleur et
semble pouvoir transformer, dans un avenir proche, une population agricultrice en une
population carbonisatrice. Malgré l’analyse et l’estimation participative des coûts qui sont liés à
cette activité n’a pas permis de prouver, dans le cadre de cette étude, de l’importance des
75
bénéfices générés, les revenus de l’activité demeurent cependant importants, obtenus dans un
temps réduit (moins de 2 mois y compris le temps de repos) comparés à l’agriculture où la
production obtenue à courte durée prends près de 4 mois pour les cultures comme le maïs, les
arachides, le haricot, … le système de travail utilisé (familial et en groupe) ne permet pas aux
paysans de cerner les coûts monétaires à chaque étape de la carbonisation et d’en déduire les
bénéfices effectivement réalisées si au contraire une main d’œuvre payante serait engagée pour
exécuter l’ensemble des travaux de carbonisation.
Somme toute, le bois utilisé locale aussi bien comme bois de chauffe et charbon de bois, provient
du « domaine forestier des communautés » (96 % pour le charbon de bois et 70.3 % pour le bois
de feu). Ce résultat est bien le contraire de celui de Schure et al. (2011) qui montrèrent que de
proportions importantes de bois qui étaient utilisés comme bois énergie dans les zones
périphériques de Kinshasa et Kisangani provenait de l’agriculture itinérante sur brulis.
L’existence des permis de coupe industriel de bois d’œuvre dans les forêts périphériques de
Kisangani et la rareté des ressources ligneuses autour de Kinshasa pourraient nous servir de base
à expliquer cette différence d’options. C’est en effet cette tendance qui nous permet également
de rejeter notre première hypothèse qui considérait que l’essentiel du bois exploité pour de fins
énergétiques dans notre zone d’étude proviendrait du PNKL.
S’agissant des usages de bois exploité dans notre zone d’études, la présente étude vient de
monter que le bois est utilisé pour plusieurs usages allant de la fertilité des sols par apport de
cendres lors du brulis agricoles (Lamarre et Mathurin, 2013) passant par la récolte des PFNL
(fruits, chenilles, miel, …), la pharmacopée, la construction des toits et cages de bétails, …
jusqu’à la collecte de bois énergie et l’exploitation artisanale de bois d’œuvre. De tous ces
usages, il se dégage que seules l’exploitation artisanale de bois d’œuvre et la carbonisation
permettaient de réaliser de revenus monétaires. Cependant, l’absence de débouchés économiques
pour le bois d’œuvre artisanal de notre zone d’étude ne lui a permis de l’emporter sur la
carbonisation du point de vu des revenus réalisés. Ce qui fait en fait que l’essentiel de bois
exploité (42 %) est affecté à la production de charbon de bois.
S’agissant de la consommation de bois énergie dans la zone d’études, elle beaucoup plus
focalisée sur le charbon de bois. En effet, sur 1 561 ménages de notre zone d’étude, 1 230
consomme le charbon de bois pour leurs usages domestiques principalement pour la cuisson soit
un taux de consommation de 78,8 %. Ainsi, cette tendance vient imposer une exception dans
l’affirmation des certains auteurs (Elhadji et al., 2005 ; Schure et al., 2011 ; Dossou, 1992 ; Zins
et Kambale, 1989) qui ont estimé que la consommation du bois de chauffe était bien plus
l’apanage des populations vivants dans les milieux ruraux. Somme toute, l’évidence reste
76
certaine que toute la population de notre zone d’étude utilise uniquement le bois comme source
d’énergie. C’est ce qui nous permet aussi de vérifier et confirmer notre deuxième hypothèse
selon laquelle les ménages des villages environnant le PNKL utiliseraient, pour leurs fins
énergétiques, essentiellement le bois.
Cette consommation a été évalué à 1 129.1 T de charbon de bois par an soit 3.06 kg/ménage/jour
ou 0.44 kg/personne/jour. Cette consommation représente 50.6 % de la production totale en
charbon de bois de toute la zone qui a été évaluée à 2 232.7 T. Cette moyenne est différente de
celles trouvées par Shuku (2011) à Kinshasa et à Kisangani. En effet, les modes de cuisson, les
fréquences de cuisson, la quantité et la qualité des repas préparé, les tailles de ménages sont
autant de facteurs qui pourraient expliquer ces différences. Par contre, la différence avec la
moyenne trouvé par Dossou (1992) au Bénin est due au fait que cette dernière aurait combiné
aussi bien la consommation du bois de chauffe que celle du charbon de bois. Cependant, il
convient de signaler un rapprochement entre la moyenne de consommation trouvée dans le cadre
de cette étude et celle trouvée par Trefon et al. (2009) pour la ville de Lubumbashi évaluée à 0.3
kg/personnes/jour. L’appartenance de deux milieux d’études à la même zone géographique
pourrait être un facteur déterminant pour expliquer cette tendance. La consommation du charbon
de bois dans notre zone d’études est exclusivement faite aux foyers dits « bambula » ou brasero
pour le charbon de bois et le foyer tripode pour le bois de feu. Ce constat corrobore celui de
Schure et al. (2011), Shuku (2011), Trefon et al. (2009 et 2010), Schure et al. (2010) et bien
d’autres qui constatèrent la prédominance des foyers traditionnels dans la consommation des
énergies bois domestiques. Ces formes de foyers, estiment Ngay (1997) et Dossou (1992),
occasionnent des pertes énormes d’énergie évaluées à plus de 95 % de l’énergie produite.
soutenues ne sont pas mises en place. Notre troisième hypothèse est ainsi rejetée car la ressource
n’est pas rare, le bois de carbonisation aux diamètres souhaités est facilement trouvable mais
l’exploitation abusive risque de compromettre, dans un avenir proche, la durabilité du système de
production du bois énergie.
mis en évidence par l’analyse de Binzangi et al. (cités par Belesi, 2009 in Bisimwa, 2012). En
effet, Binzangi et al. ont estimé que 1 ha de forêt ombrophile détruite offrirait 7 T de charbon de
bois. Toutes choses étant égales par ailleurs, il faudrait alors détruire 319 ha chaque année pour
atteindre la production annuelle estimée à 2 232.7 T de charbon de bois pour notre zone d’étude.
- Appui aux énergies alternatives : plusieurs auteurs ont déjà démontré que l’absence des
énergies alternatives et le faible taux d’accès à l’électricité est un des facteurs qui contribue à
accroitre les besoins en bois énergie aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Avec
ses potentialités hydroélectriques, le pays devait garantir un accès important à l’électricité
surtout dans les villes qui exercent une pression énorme sur les ressources périurbaines ;
79
- Aménagement forestier : étant donné que la zone d’études renferme encore un bon massif
forestier, des mesures d’aménagement forestier seraient un atout considérable pour préserver
les ressources. Ces mesures viseraient d’une part la délimitation des concessions à production
de bois énergie et de bois d’œuvre, l’enrichissement aux espèces selon les usages respectifs
ainsi que la définition des normes de gestion et d’exploitation adéquate.
- Organisation des filières : cette étape permettrait aux acteurs locaux de pouvoir capitaliser
l’exploitation des ressources en leurs faveurs et d’en tirer de plus en plus des revenus. Ainsi,
ils pourront s’approprier les modes de gestion durables de leurs ressources ;
- Le contrôle des consommations : cette stratégie passe par l’appui et la mise en place des
moyens de réduction et d’économie d’énergie. En effet, de l’amont en aval, la formation des
charbonniers visant à améliorer leurs rendements de carbonisations (fours améliorés) et
l’installation des foyers améliorés dans les ménages permettraient d’une part d’augmenter la
production en réduisant la quantité de bois et d’autres part de réduire considérablement la
consommation de charbon dans les ménages avec des effets positifs sur la demande de bois ;
- Un cadre légal et réglementaire approprié et adéquat : d’abord au niveau national et
provincial, cette stratégie viserait l’harmonisation et/ou la mise à jour des lois et arrêtés ainsi
que la définition claire et nette des responsabilités en matière d’exploitation forestière
artisanale. Au niveau local, la stratégie viserait aussi à définir un cadre réglementaire
susceptible de régir la gestion, l’exploitation des ressources et la redistribution des revenus
issus de la vente des produits exploitées dans les concessions forestières aménagées ;
- L’appui à d’autres secteurs tels que l’éducation, la promotion des activités alternatives,
l’appui aux petites industries locales permettrait de réduire de plus en plus l’action
destructrice de l’homme et ses fréquences d’exploitation des ressources forestières.
80
CONCLUSION
La province du Katanga, pôle économique de la RDC, est l’une de provinces où l’on observe une
densité de la population aussi importante surtout autour des grandes villes. Avec le
développement industriel dans le secteur minier et agricole des décennies passées, la province
s’est vue dépouillée de superficies très importantes des forêts claires qu’elle renfermait.
Quelques réserves forestières étaient et sont encore retrouvables à plusieurs dizaines de km de la
grande agglomération de Lubumbashi surtout dans les parcs et leurs zones villageoises
périphériques. Avec l’augmentation de la demande du bois dans les villes et grandes cités, les
ressources forestières continuent à se dégrader et à subir une pression sans retour.
Ainsi, cette étude a été menée afin d’appréhender la situation de l’utilisation des ressources
forestières dans la zone villageoise sud-est, périphérique au PNKL. Elle a commencé au début de
la saison des pluies alors qu’un nombre important de la population s’installe dans les champs
afin de maximiser la saison. Avec le retard des pluies, cette situation n’a pas compromis nos
missions de terrain. Les objectifs poursuivis par cette étude étaient spécifiquement d’identifier
les lieux de provenance des ressources ligneuses exploitées, les essences utilisées, les usages, les
autres formes d’énergie utilisées ainsi que les impacts de l’exploitation de bois sur le PNKL.
Au bout de ces investigations, nous pouvons arriver aux grandes conclusions ci-après :
- Le PNKL est une de sources de bois exploités par ses populations riveraines de la côte sud-
est sur l’axe Kasoméno-Kabiashia. Cependant, elle n’en est pas la principale car la plus
grande partie de ces bois est prélevée dans le domaine forestier des communautés locales. Le
recours aux ressources du parc s’observent plus pour les exploitants de bois d’œuvre à la
quête de bois de grosses tailles et de l’espèce ni16 ou « Kichinkwa » dont ils estiment une
rareté dans leur domaine forestier et une bonne présence dans le parc ;
- Le bois exploité dans la zone d’étude est essentiellement affecté à la production de bois
énergie, principalement de charbon de bois non seulement pour les usages domestiques de
cuisson mais aussi, depuis quelques années, pour la commercialisation. C’est ici l’occasion
d’affirmer l’impact de la ville de Lubumbashi et d’autres villes et cités périphériques de la
province sur les ressources de notre zone d’étude ;
- La gamme d’espèces identifiées comme exploitables dans la zone est appréciable.
Cependant, 11 seulement représentent l’essentiel de la production dont 6 pour le bois énergie
et 5 autres pour le bois d’œuvre. Il s’agit de : Julbernardia paniculata, Brachystegia
spiciformis, Isoberlinia angolensis, Bequaertiodendron magalismontanum et ni10 ou
« Kasabwa » pour le bois énergie et Pterocarpus angolensis, Afzelia quanzensis, ni16,
Albizia antunesiana et Stereospermum kunthianum pour le bois d’œuvre artisanal ;
81
- Contrairement aux constats faits par beaucoup de chercheurs sur la consommation de bois de
feu dans les milieux ruraux, cette étude s’honore de mettre en évidence cette exception de sa
zone d’étude où plus de 78 % des ménages consomment le charbon de bois pour leurs usages
culinaires avec une moyenne de 3,06 kg/ménage/jour. Certes, une inquiétude naît de ce
constat car la consommation du ménage dans la zone est proche et légèrement supérieure à
celle du ménage, estimée par Trefon, dans la ville de Lubumbashi ;
- L’abondance des ressources ligneuses dans le domaine forestier des communautés locales, a
été mise en évidence par les témoignages des populations et les données d’inventaires. Sous
cet angle, cette étude se réserve d’émettre toute idée d’impacts de l’exploitation du bois sur le
PNKL bien qu’elle s’annonce être l’un de ses dangers les plus éminent dans les jours à venir.
L’agriculture itinérante sur brulis, elle, est une réelle cause de déforestation et de dégradation
des ressources du Parc à côté de la chasse. Cependant, l’exploitation du bois serait un moyen
incontestable de réinjection des capitaux dans les systèmes locaux et une source évidente des
revenus susceptible d’améliorer la vie socio-économique de la contrée. Au stade actuel, cela
n’est pas une réalité car les revenus estimés ont été très faibles et dans certains cas négatifs.
Il convient donc de mettre en place des stratégies et d’en définir les modalités d’actions
susceptibles d’améliorer tous les niveaux de production ruraux plus particulièrement une
efficacité dans la production du bois et la gestion durable de la ressource visant :
- une délimitation et une mise sous aménagement des concessions villageoises à production
durable de bois énergie et bois d’œuvre ;
- l’appui à l’amélioration des techniques de carbonisation et aux moyens de consommations
plus efficaces et moins consommatrices de bois énergie ;
- l’appui et la promotion des activités génératrices des revenus dans le milieu ainsi que le
développement du secteur agricole rural capable de satisfaire le paysan producteur ;
- la définition et la mise en place d’un arsenal légal clair, conforme, adéquat et sans
ambiguïtés, régissant efficacement les secteurs de bois énergie et de bois d’œuvre artisanal.
Malgré toutes les informations apportées par cette étude, elle est loin d’avoir abordé tous les
aspects de son interrogation. D’autres études sont susceptibles d’être menées afin de pouvoir la
compléter et, peut-être même, la parachever. Ces études peuvent porter notamment sur la
détermination des capacités énergétiques des espèces exploitables comme bois énergie, l’étude
des propriétés dendrométriques et anatomiques des espèces exploitables comme bois d’œuvre en
vue de leur promotion, les études diachroniques et paysagères visant à évaluer l’impact des
activités humaines et/ou de l’exploitation forestière sur le couvert végétal dans notre milieu
d’étude ainsi les études phénologiques des espèces nécessaires pour la mise sous aménagement.
82
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ANNEXES
ANNEXES
b
Boisson locale
Cordes
Bequaertiodendron magalismontanum 7 1
Brachystegia spiciformis 7
Diplorhynchus condylocarpon 4
Eminia polyadenia 1
Isoberlinia angolensis 2
Julbernardia globiflora 1
Julbernardia paniculata 4
ni10 1
ni20 1
ni27 1
ni63 1
Oxynantera abbysinica 1 1
Pericopsis angolensis 1
Pseudolachnostylis maprouneifolia 1
Total général 1 4 17 13
g
Bois de feu
Bois d'œuvre
Boisson locale
Charbon de bois
Cordes
Traitement traditionnel
Noms scientifiques
Acacia polyacantha - - -
Afzelia quanzensis +++
Albizia adiantifolia -
Albizia antunesiana + - -
Anisophyllea boehmii -
Annona senegalensis -
Bequaertiodendron magalismontanum +++ +++ +++ +
Bobgunnia madagascariensis - - +
Brachystegia spiciformis +++ - +++ +++
Cassia petersianabolle +++
Combretum celastroides +
Combretum collinum - - -
Diospyros mweroensis -
Diplorhynchus condylocarpon + - + +++ +
Eminia polyadenia +++
Erythrophleum suaveolens -
Faurea saligna -
Ficus capensis -
Hymenocardia acida - + +
Isoberlinia angoelensis -
Isoberlinia angolensis +++ ++ +++ ++ +
Julbernardia globiflora + + +
Julbernardia paniculata +++ - +++ +++
Khaya nyasica -
Marquesia macroura -
ni10 ++ ++ - +
ni16 - +++ - +
ni2 -
ni20 - - +
ni21 -
ni23 +
ni24 -
ni26 -
ni27 - - ++
ni28 +
h
ni33 -
ni34 ++ ++
ni35 - -
ni37 -
ni38 -
ni4 - - -
ni40 - - -
ni42 -
ni43 - -
ni45 +
ni46 -
ni52 -
ni54 -
ni55 -
ni56 -
ni58 - - -
ni6 -
ni63 ++
ni65 -
ni66 -
ni67 - - -
ni8 +++
Oxynantera abbysinica - - ++ +++ + +
Parinari curatellifolia - - +
Pericopsis angolensis - - ++ -
Piliostigma thonningii - +
Pseudolachnostylis maprouneifolia - - - + +
Pterocarpus angolensis - +++ - +++ +
Pterocarpus tinctorius - + - ++
Schinziophyton rautanenii -
Stereospermum cunthianum +
Strychnos spinosa -
Syzygium guineense afromontanum -
Terminalia mollis - - - +
Trichilia emetica -
Uapaca nitida -
Uapaca robynsii - -
Uapaca kirkiana - - -
Zanthoxylum chalybeum +
+++ : Très utilisé ++ : Moyennement utilisé + : Peu utilisé - : Très peu utilisé
i
Terminalia mollis +
ni43 +
Stereospermum cunthianum +
Bobgunnia madagascariensis +
ni35 +
ni27 +
ni58 +
Uapaka kirkiana +
Ficus capensis +
ni67 +
Uapaca robynsii +
Albizia adiantifolia +
Anisophyllea boehmii +
Eminia polyadenia +
Erythrophleum suaveolens +
Faurea saligna +
Khaya nyasica +
Marquesia macroura +
ni23 +
ni28 +
ni33 +
ni37 +
ni42 +
ni45 +
ni46 +
ni66 +
Syzygium guineense afromontanum +
Uapaca nitida +
ni20 -
ni24 -
ni56 -
k
ni40 +
ni56 +
Piliostigma thonningii +
Uapaca robynsii +
Uapaka kirkiana +
Albizia adiantifolia +
Anisophyllea boehmii +
Annona senegalensis +
Faurea saligna +
Isoberlinia angoelensis +
Khaya nyasica +
Marquesia macroura +
ni20 +
ni26 +
ni28 +
ni33 +
ni37 +
ni42 +
ni46 +
ni6 +
ni63 +
ni65 +
ni66 +
Schinziophyton rautanenii +
Strychnos spinosa +
Syzygium guineense afromontanum +
Uapaca nitida +
ni35 -
ni21 -
ni24 -
Zanthoxylum chalybeum -
m
ni12 0 2 0 0 1 0 0 0 0 0 0
ni40 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Strychnos pungens Loganiaceae 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0
Combretum collinum Combretaceae 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pterocarpus angolensis Fabaceae 9 2 6 0 0 0 0 0 0 0
ni11 0 27 1 0 0 0 0 0 0 0 0
ni12 0 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0
ni8 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Julbernardia paniculata Fabaceae 40 0 0 1 2 2 0 0 0 0
Isoberlinia angolensis Fabaceae 8 0 2 3 2 0 0 0 0 0
Pseudolachnostylis maprouneifolia Euphorbiaceae 13 1 4 1 0 0 0 0 0 0
ni14 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Diplorhynchus condylocarpon Apocynaceae 18 1 1 0 0 0 0 0 0 0
Albizia antunesiana Fabaceae 26 0 2 0 0 1 0 0 0 0
Phyllanthus muellerianus Euphorbiaceae 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni54 0 20 1 0 0 0 0 0 0 0 0
ni12 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Combretum collinum Combretaceae 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Afzelia quanzensis Fabaceae 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0
ni30 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Brachystegia spiciformis Fabaceae 0 0 0 2 1 0 0 0 0 0
Pterocarpus tinctorius Fabaceae 3 0 0 0 1 0 0 0 0 0
Pericopsis angolensis Fabaceae 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0
Strychnos spinosa Loganiaceae 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni31 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0
Pterocarpus angolensis Fabaceae 30 4 0 0 0 0 0 0 0 0
Julbernardia paniculata Fabaceae 285 1 8 5 2 0 0 0 0 0
Erythrophleum africanum 0 6 2 0 0 0 0 0 0 0 0
Brachystegia spiciformis Fabaceae 2 0 2 4 2 0 1 0 0 0
Bequaertiondendron Sapotaceae
0 0 0 1 0 0 0 0 0 0
magalismontanum
Afzelia quanzensis Fabaceae 15 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Diplorhynchus condylocarpon Apocynaceae 24 1 0 0 0 0 0 0 0 0
ni4 0 25 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pericopsis angolensis Fabaceae 13 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Bobgunnia madagascariensis Fabaceae 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pseudolachnostylis maprouneifolia Euphorbiaceae 12 1 0 0 0 0 0 0 0 0
ni40 0 7 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Strychnos cocculoïdes Loganiaceae 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni24 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0
ni11 0 6 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Dalbergia nitidula 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni31 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Terminalia mollis Combretaceae 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni16 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pterocarpus tinctorius Fabaceae 18 0 3 1 0 0 0 0 0 0
p
ni35 0 1 1 0 1 0 0 0 0 0 0
Albizia antunesiana Fabaceae 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni30 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Strychnos spinosa Loganiaceae 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Brachystegia spiciformis Fabaceae 56 0 0 2 2 0 0 0 0 0
Julbernardia paniculata Fabaceae 135 0 5 2 1 0 0 0 0 0
Diplorhynchus condylocarpon Apocynaceae 58 4 1 0 0 0 0 0 0 0
Bequaertiondendron Sapotaceae
13 9 3 0 0 0 0 0 0 0
magalismontanum
Pterocarpus tinctorius Fabaceae 83 0 0 1 1 0 0 0 0 0
Pterocarpus angolensis Fabaceae 67 0 2 1 0 0 0 0 0 0
ni16 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pericopsis angolensis Fabaceae 5 1 0 0 0 0 0 0 0 0
Pericopsis angolensis Fabaceae 15 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni40 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pseudolachnostylis maprouneifolia Euphorbiaceae 10 0 1 0 0 0 0 0 0 0
ni31 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni12 0 7 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Strychnos pungens Loganiaceae 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Isoberlinia angolensis Fabaceae 12 0 1 0 0 0 0 0 0 0
ni19 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Uapaca sansibarica Phyllantaceae 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni25 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni47 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Dalbergia nitidula 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Combretum collinum Combretaceae 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Terminalia mollis Combretaceae 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni30 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni11 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Phyllanthus muellerianus Euphorbiaceae 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ni14 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
q
Noms vernaculaires
Noms scientifiques Famille
(Kibemba)
Bungelema ni1
Dikeshi ni2
Ikinkolweba ni3
Kabesha ni4
Kafifi ni5
Kafunguvila ni6
Kakomekome Strychnos pungens Loganiaceae
Kalai ni8
Kalongo Dalbergia nitidula
Kapempe (Kasempe) Hymenocardia acida Phyllantaceae
Kapetansofu Albizia adiantifolia Mimosaceae
Kasabwa ni10
Kasalansenge ni11
Kasongole Strychnos cocculoïdes Loganiaceae
Katonga ni12
Katula Diospyros mweroensis Ebenaceae
Katwekansha ni14
Kavungunasha Cassia petersiana Fabaceae
Kayimbi Erythrophleum africanum Fabaceae
Kibobo Terminalia mollis Combretaceae
Kichinkwa ni16
Kifumbe Piliostigma thonningii Fabaceae
Kikokolo Uapaca pilosa Phyllantaceae
Kilemba Phyllanthus muellerianus Euphorbiaceae
Kimpampa ni19
Kiombwe ni20
Kisungwa ni21
Kitebitebi Cussonia arborea Araliaceae
Kitondomono ni23
Kiuya ni24
Lufungo ni25
Makukwe ni26
Mamba ni27
Masuku Uapaca robynsii Phyllantaceae
Masuku Uapaca kirkiana Phyllantaceae
Mubanga Pericopsis angolensis Fabaceae
Mubundikwa ni28
Mufinsa Syzygium guineense afromontanum Myrtaceae
Mufufia ni30
Mufuka Combretum collinum Combretaceae
Mufulemba ni31
r
général
Classes
d'âges
Mwaba Mulangale Total
Total
Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes
0 - 4 ans 1131 1442 2573 2044 1997 4041 3175 3439 6614
5 - 9 ans 1063 928 1991 849 1296 2145 1912 2224 4136
10 - 14 ans 1016 770 1786 724 927 1651 1740 1697 3437
15 - 19 ans 991 731 1722 626 708 1334 1617 1439 3056
20 - 24 ans 414 580 994 478 434 912 892 1014 1906
25 - 29 ans 381 517 898 352 355 707 733 872 1605
30 - 34 ans 377 507 884 336 243 579 713 750 1463
35 - 39 ans 372 428 800 257 242 499 629 670 1299
40 - 44 ans 276 389 665 257 239 496 533 628 1161
45 - 49 ans 247 372 619 152 294 446 399 666 1065
50 - 54 ans 248 365 613 204 156 360 452 521 973
55 - 59 ans 149 364 513 205 150 355 354 514 868
60 - 64 ans 139 160 299 185 127 312 324 287 611
65 - 69 ans 136 156 292 181 120 301 317 276 593
70 - 74 ans 135 142 277 70 121 191 205 263 468
75 - 79 ans 121 148 269 62 112 174 183 260 443
80 - 84 ans 77 132 209 50 105 155 127 237 364
85 - 89 ans 41 83 124 29 103 132 70 186 256
90 - 94 ans 40 40 80 22 99 121 62 139 201
95 - 99 ans 0 5 5 18 20 38 18 25 43
> 100 ans 0 0 0 1 3 4 1 3 4
TOTAL 7354 8259 15613 7102 7851 14953 14456 16110 30566
Source : données démographiques du secteur des Bakunda (2014)
Carbonisation en forêt claire congolaise (Katanga) dans la zone d’étude (Kimanga et Bisimwa, 2014)
Inventaire forestier en forêt claire congolaise (Katanga) dans la zone d’étude (Bisimwa et Kimanga, 2014)
v
1. Identification de l’enquêté
Noms :…………………………………………………………………………………………….. ;
Village :………………………………………… Contacts :…………………………………. ;
Date de l’interview :……………………………….……...……………………………………… ;
Heure du début :……………………… et de la fin de l’interview : ……………………….. ;
Sexe : …………………… Age ……………….… Taille du ménage………………….. ;
Niveau d’instruction :…………………………………………….………………………………. ;
Principale activité : ……….………..…………………………………….………………………. ;
2. Création du village
Date : Latitude : Longitude : Distance de L’shi :
Raisons :
Accessibilité camion (nulle, impossible une partie de l’année, difficile, possible toute l’année)
Grands clans (ordre d’importance numérique) 3.
1. 5.
2. 4.
Infrastructures sociales : … Eglises
… Ecoles … CS ou PS
5. Démographie
Hommes Femmes Enfants (0 – 18 ans) Total Flottants Ménages
Population (2014)
Evolution sur 10 ans passés (diminution, stabilité, augmentation)
6. Activités socio-économiques
1. Quelles sont les principales activités exercées dans votre village ? (En ordre d’importance
numérique)
Agricoles Elevage chasse Pêche Carbonisation Orpaillage PFNL Sciage
Nombre
Revenu
Montant estimatif
w
4. Quelles sont les espèces ligneuses que vous utilisez couramment et pour quels usages
(hiérarchiser suivant la fréquence de présence et exploitation sur une échelle de 1 – 5,
souligner les plus préférées) ?
Nom local Usages Présence Exploitation Evolution Raisons
5. Y-a-t-il des personnes extérieures à votre milieu qui viennent exploiter vos ressources ?.........
Si oui, d’où proviennent-ils, quelles ressources exploitent-ils et sous quelles conditions ?
Provenances Ressources Usages Conditions Problèmes causés
6. L’exploitation des ressources forestières engendre-t-elle des conflits dans votre village ?........
Si oui, lesquels et que faites-vous pour les résoudre ?
Conflits d’exploitation des ressources forestières Modes de résolution
x
7. Que pensez-vous de l’évolution des ressources forestières de votre finage depuis 10 ans ?
Types de ressources Dégradation Stabilité Amélioration
Disponibilité des terres
Fertilité des sols
Bois de feu
Bois pour le charbon
Bois d’œuvre
Gibier
PFNL
Miel
Fruits
Chenilles
Champignon
Herbes
1. Identification de l’enquêté
Noms :…………………………………………………………………………………………….. ;
Village :………………………………………… Contacts :…………………………………. ;
Date de l’interview :……………………………….……...……………………………………… ;
Heure du début :……………………… et de la fin de l’interview : ……………………….. ;
Sexe : …………………… Age ……………….… Taille du ménage………………….. ;
Niveau d’instruction :…………………………………………….………………………………. ;
Principale activité : ……….………..…………………………………….………………………. ;
2. Activité agricole
1. Quelles sont vos principales cultures ? (En ordre d’importance suivant la production)
1. 4.
2. 5.
3. 6.
2. Quel revenu cette activité vous a-t-elle procuré la saison et/ou l’an dernier ? ………………..
3. A quelle distance du village se trouve votre champ ? ………………………………………...
4. Combien avez-vous de champs …….. et de quelle superficie …………………………… ?
5. Outre le système collectif, avez-vous recours aux systèmes ?
(a) Collectif (b) payant
6. Quelle durée de jachère pratiquez-vous ? Aujourd’hui…………… Il y a 10 ans…………
7. Quelles sont les modalités d’accès à la terre ?
(a) Achat (b) Métayage (c) (d)
8. Comment appréciez-vous l’évolution de la fertilité de vos sols sur les 10 années passées ?
(a) Dégradation (c) Stabilité (d) Amélioration
9. Coupez-vous tous les arbres avant de faire vos activités agricoles ? …………………………
Si oui, pour quoi et à quoi vous servent-ils ? …………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Si non, pourquoi et combien d’arbres laissez-vous ? …………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
10. Quelles sont d’autres activités que vous exercez ? (En ordre d’importance économique)
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
z
11. Quels sont les contraintes et/ou les problèmes que vous rencontrez dans votre métier ?
Contraintes et/ou problèmes Solutions
12. Quelles sont les espèces ligneuses que vous utilisez couramment et pour quels usages
(hiérarchiser suivant la fréquence de présence et exploitation sur une échelle de 1 – 5,
souligner les plus préférées) ?
Nom local Usages Présence Exploitation Evolution Raisons
1. Identification de l’enquêté
Noms :…………………………………………………………………………………………….. ;
Village :………………………………………… Contacts :…………………………………. ;
Date de l’interview :……………………………….……...……………………………………… ;
Heure du début :……………………… et de la fin de l’interview : ……………………….. ;
Sexe : …………………… Age ……………….… Taille du ménage………………….. ;
Niveau d’instruction :…………………………………………….………………………………. ;
Principale activité : ……….………..…………………………………….………………………. ;
2. Exploitation du bois
1. Depuis combien de temps exercez-vous cette activité ? Evaluer la motivation ?
…………...……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………
2. Quel revenu cette activité vous a-t-elle procuré la saison et/ou l’an dernier ? ……………….
3. Quelles sont les essences que vous exploitez pour faire le makala ? (hiérarchiser suivant la
fréquence de présence et exploitation sur une échelle de 1 – 5, souligner les plus préférées)
Noms Parties Motivation de
Présence Exploitation Evolution Raisons
locaux utilisées préférences
4. Avez-vous de difficultés à trouver les quantités voulues ? ……… Si oui, pourquoi ? ………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
5. Avez-vous de difficultés à trouver les qualités voulues ? ……… Si oui, pourquoi ? ………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
6. A quels diamètres respectifs exploitez-vous les différentes essences ? ………………………
7. Où faites-vous votre activité de Carbonisation ?
(a) Parc (b) Forêts des ayants droits (c) Plantations (d) Champs (e) jachères
8. Quelle distance du village devriez-vous parcourir pour y arriver ? ……………………………
9. D’où provient le bois que vous utilisez ?
(a) Parc (b) Forêts des ayants droits (c) Plantations (d) Champs (e) jachères
bb
10. Quel est votre mode d’approvisionnement ? (a) Achat (b) Gratuit (c) Métayage
Si (a et/ou b), quelle quantité ……………… pour quel prix …………………. payez-vous ?
11. Quels sont les facteurs qui influencent les prix de charbon de bois ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
12. Quel est votre système de travail ?
(a) Seul (b) en famille (c) en groupe (d) en association
13. Quelles sont les différents types de meules que vous utilisez ?
Types de meule Caractéristiques Production
14. Combien de meules fabriquez-vous par mois …… ? Quelle quantité de bois/meule …………
Production/four ? ………… sacs (à spécifier volume ou poids) Prix/sacs :…………
15. Combien de temps utilisez-vous pour la carbonisation ?...............mois/an...............Jours/mois
16. Combien faut-il de jours ……… et de personnes ………. pour mettre en place une meule ?
Tâches Jours Nombre de personnes Coût Nature paie
(CDF)
Abattage
Découpage en morceaux
Rangement des morceaux
Montage de la meule
Surveillance
Défournage et mise en terre
Déterrement et mise en sacs
Transport forêt - village
Sacs et cordes
22. Quelles sont d’autres ressources forestières qui vous intéressent et à quoi vous servent-elles ?
Ressources forestières Usages
23. Avez-vous d’autres activités que vous exercez ou envisagez ? ……… Si oui, lesquelles ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
24. Connaissez-vous les limites du parc ? …… Avez-vous parfois de conflits avec le parc ? ……
Si oui, pourquoi ?………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Observation sur le type de sacs, la hauteur (cm), le tour à mi-hauteur (cm), le volume tête
1. Identification de l’enquêté
Noms :…………………………………………………………………………………………….. ;
Village :………………………………………… Contacts :…………………………………. ;
Date de l’interview :……………………………….……...……………………………………… ;
Heure du début :……………………… et de la fin de l’interview : ……………………….. ;
Sexe : …………………… Age ……………….… Taille du ménage………………….. ;
Niveau d’instruction :…………………………………………….………………………………. ;
Principale activité : ……….………..…………………………………….………………………. ;
2. Exploitation de bois
1. A combien de Km du village exploiter-vous le bois de feu ? …………………………………
2. D’où provient ce bois ?
(a) Parc (b) champs (c) forêt (d) plantation (e) jachères
3. Combien de fagots de bois produisez-vous ? ……/jr ……/semaine ? ………… Prix/fagots
4. Quelles sont les moyens utilisés pour évacuer votre bois du lieu de récolte au village ?
(a) Dos (b) vélo (c) motos (d) camionnette (e) camion
5. Quel revenu cette activité vous a-t-elle procuré l’an ou le mois dernier ? ……………………
6. Pour quelles fins exploiter-vous le bois de feu ?
(a) Aliments (b) Briques (c) vente (d) Boisson locale (e) Huiles de palme
7. Si (c), quels sont vos lieux de vente ? …………………………………………………………
8. Si (b), Quelle quantité de bois utilisez-vous pour cuir quelle quantité de vos produits ?
Quantité bois (préciser l’unité) Fréquence / période
Quantité de briques
Quantité de boisson locale
Quantité d’huile de palme
9. Quels sont les coûts issus de l’exploitation du bois de feu (les collecter de façon à en tirer au
finish le coût par fagot, kg ou m3) ?
Libellés Coûts (CDF)
10. Quels sont les facteurs qui influencent sur les prix de bois de feu ? ………………………….
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
ee
11. Quel est votre mode d’approvisionnement ? (a) Achat (b) Gratuit (c) Métayage
Si (a), quelle quantité ………………………. pour quel prix …………………. payez-vous ?
12. Depuis combien de temps pratiquez-vous la vente de bois de feu ? …………………………
13. Combien de temps utilisez-vous pour la collecte de bois de feu ?…… mois/an ……
Jrs/mois
14. Quelles sont vos techniques de collecte et/ou d’exploitation de bois de feu ?
(a) Ramassage (défriches) (b) Elagage (c) abattage (bucheronnage)
15. Quelles sont les espèces d’arbres que vous exploitez comme bois de feu au village ?(les
hiérarchiser suivant la fréquence de présence et d’exploitation sur une échelle allant de 1 - 5
et souligner les plus préférées)
Noms locaux Usages spécifiques Présence Exploitation Evolution Raisons
16. Avez-vous de difficultés à trouver les quantités voulues ? ……… Si oui, pourquoi ? ………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
17. Avez-vous de difficultés à trouver les qualités voulues ? ……… Si oui, pourquoi ? ………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
18. Quel est votre système de travail ? (a) seul (b) famille (c) groupe (d) association
19. Avez-vous une autorisation de coupe de bois ? ……… Si oui, auprès de qui………………
et sous quelles conditions l’aviez-vous eu ? ………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
20. Quelles sont les autres activités que vous exercez ? (En ordre d’importance)
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
21. Quels sont les contraintes et/ou les problèmes que vous rencontrez dans votre métier ?
Contraintes et/ou problèmes Solutions
ff
23. Connaissez-vous les limites du parc ? …… Avez-vous parfois de conflits avec le parc ? ……
Si oui, pourquoi ?………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
1. Identification de l’enquêté
Noms :…………………………………………………………………………………………….. ;
Village :…………………………………………Contacts..……………………………………... ;
Date de l’interview :……………………………….……...……………………………………… ;
Heure du début ………………………. et de la fin de l’interview : ……………………….. ;
Sexe : …………………… Age ……………….… Taille du ménage………………….. ;
Niveau d’instruction :………………………. Activité principale :…………………………. ;
9. Avez-vous de difficultés à trouver les quantités voulues ? ……… Si oui, pourquoi ? ………..
………………………………………………………………………………………………….
10. Avez-vous les difficultés à trouver les qualités demandées et/ou voulues ? ……………….
Si oui, pourquoi ? …………………………………………………………………………...
11. Quel revenu cette activité vous a-t-elle procuré la saison ou l’an dernier ? ………………..
12. D’où proviennent les bois que vous utilisez pour le sciage artisanal ?
(a) Parc (b) Forêts des ayants droits (c) Plantations privée (d) Champs (e) Jachères
13. Quelles quantité de bois en moyenne exploitez et/ou produisez-vous par semaine/mois ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
hh
14. Quels sont les produits de votre sciage (spécifier les plus importants) et où sont-ils vendus ?
Produits Dimensions Lieu de vente Prix/pièce Motivations Acheteurs
15. Quel moyen de transport utilisez-vous pour vos produits du lieu de sciage au lieu de vente ?
(a) Tête (b) Vélo (c) Moto (d) Camionnette
16. Avez-vous un permis de coupe de bois ? …… Si oui, de qui et sous quelle condition l’avez-
vous eu et combien de fois l’an ? Si non, pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
17. A quels diamètres respectifs exploitez-vous les différentes essences ? ………………………
18. Quels sont les coûts associés à l’exploitation artisanale de bois (à évaluer au finish par m3)?
Libellés Valeur Nature de paie Production
(CDF)
Permis de coupe et/ou achat d’arbres
Abattage
Découpage et entretien ou reconditionnement
Montée de l’unité
Montée de la bille sur l’unité
Sciage et démontage des sciés
Transport forêt - village
Location scie
Stockage et/ou entreposage
19. Quels sont les facteurs qui influence le plus les prix de vos produits ? ………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
20. Quelles sont les principales contraintes liées à l’exploitation du bois dans votre milieu ?
Contraintes et/ou problèmes Solutions
21. Quelles sont d’autres ressources forestières qui vous intéressent et dont vous faites usages ?
Ressources forestières Usages
22. Quelles sont les autres activités que vous exercez (En ordre d’importance) ? ……………….
…………………………………………………………………………………………………
23. Connaissez-vous les limites du parc ? …… Avez-vous parfois de conflits avec le parc ? ……
Si oui, pourquoi ?………………………………………………………………………………
1. Identification de l’enquêté
Noms :…………………………………………………………………………………………….. ;
Village :………………………………………… Contacts :…………………………………. ;
Date de l’interview :……………………………….……...……………………………………… ;
Heure du début :……………………… et de la fin de l’interview : ……………………….. ;
Sexe : …………………… Age ……………….… Taille du ménage………………….. ;
Niveau d’instruction :…………………………………………….………………………………. ;
Principale activité : ……….………..…………………………………….………………………. ;
2. Exploitation de bois
1. Depuis combien de temps faites-vous le commerce de charbon de bois ?
…………………………………………………………………………………………………
2. Combien de temps consacrez-vous à ce commerce ? ……… mois/an et ………jours/mois
Motivation :……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
3. Quel est votre système vente ?
(a) Seul (b) en famille (c) en groupe (d) en association
4. Où achetez-vous votre charbon de bois ? (a) Sur la route (b) A la meule
Précisez les villages……………………………………………………………………………
5. A quel prix achetez-vous le sac de charbon ? ……… CDF. Quels sont les facteurs
susceptibles d’influencer les prix de sacs de charbon de bois ?
…………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
6. Si (b), quel moyen de transport utilisez-vous pour ce faire ?
(a) Dos (b) Tête (c) Vélos (d) Motos
7. Combien de sacs de charbon de bois achetez-vous ? ……/semaine ou ……/mois
8. Quel revenu cette activité vous a-t-elle procuré la saison ou l’a dernier ? …………………
9. Avez-vous des fournisseurs réguliers ? ……… Passez-vous de commandes à eux ? ……
Si oui, combien de sacs de charbon de bois demandez-vous souvent ? ……………………
10. Avez-vous des difficultés à obtenir les quantités de charbon de bois voulues ?
(a) Très rarement (b) Rarement (c) Souvent (d) Très souvent
11. Si (c) ou (d), selon vous quelles en seraient les causes ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
12. Quelles sont vos exigences pour la qualité du charbon de bois ?
jj
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
13. Avez-vous des difficultés à trouver la qualité de charbon de bois voulue ?
(a) Très rarement (b) Rarement (c) Souvent (d) Très souvent
14. Si (c) ou (d), quelles seraient, selon vous, les causes de ces difficultés ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
15. Quelles essences ligneuses utilisez-vous comme charbon de bois et/ou bois énergie ? (les
hiérarchiser suivant la fréquence de présence et d’exploitation sur une échelle allant de 1 - 5
et souligner les plus préférées) ?
Nom local Motivation Présence Exploitation Evolution Raisons
Patente annuelle
Total
(CDF)
21. Comment jugez-vous l’évolution des prix de vente du charbon de bois sur les 5 ans passés ?
(a) Baisse (b) Stabilité (c) augmentation
22. Quels sont les autres ressources forestières que vous utilisez et pour quels usages ?
Nom local Nom scientifique Usages respectifs Evolution
23. Quels sont les principaux problèmes liés à votre activité ? (Préciser la hiérarchie)
Contraintes et/ou problèmes Solutions
24. Quelles sont les autres activités que vous exercez ? (En ordre d’importance économique)
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Observations :
Type de sacs ? …………… Hauteur (cm)…… Circonférence (cm)…… Nature
tête…………
1. Identification de l’enquêté
Noms :…………………………………………………………………………………………….. ;
Village :………………………………………… Contacts :…………………………………. ;
Date de l’interview :……………………………….……...……………………………………… ;
Heure du début :……………………… et de la fin de l’interview : ……………………….. ;
Sexe : …………………… Age ……………….… Taille du ménage………………….. ;
Niveau d’instruction :…………………………………………….………………………………. ;
Principale activité : ……….………..…………………………………….………………………. ;
2. Elevage
1. Quelles sont les trois principales activités que vous exercez ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
2. Quelles sont les ressources forestières que vous utilisez et pour quels usages respectifs ?
Ressources forestières Usages respectifs
3. Quelles sont les espèces ligneuses que vous utilisez couramment et pour quels usages
(hiérarchiser suivant la présence et exploitation sur une échelle de 1 – 5, souligner les plus
préférées) ?
Nom local Usages Présence Exploitation Evolution Raisons
1. Identification de l’enquêté
Noms :…………………………………………………………………………………………….. ;
Village :…………………………………………Contacts..……………………………………... ;
N° de l’enquête villageoise :……………………………………………………………………... ;
Lieu et date de l’interview :……………………………….……...………………………………. ;
Heure du début et de la fin de l’interview : …………………………….………………………... ;
Sexe : …………………… Age ……………….… Taille du ménage………………….. ;
Niveau d’instruction :…………………………………………….………………………………. ;
9. Avez-vous de difficultés à trouver les quantités voulues ? ……… Si oui, pourquoi ? ………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
nn
10. Avez-vous de difficultés à trouver les qualités voulues ? ……… Si oui, pourquoi ? ………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
11. D’où provient le bois de feu ou charbon de bois que vous consommez ?
(a) Parc (b) Forêts des ayants droits (c) Plantations (d) Champs (e) jachères
12. Quelles sont d’autres sources d’énergie que vous utilisez pour les usages domestiques ?
(a) Torche (b) Lampé tempête (c) (d)
13. Quel genre de foyers utilisez-vous pour consommer votre bois énergie ?
(a) Foyer tripode (b) foyer à pile (c) foyer amélioré (nom local) (d) Brasero
14. Quelles sont les parties de l’arbre qui vous utilisez comme bois de feu ? ……………………
…………………………………………………………………………………………………
Lesquelles sont plus préférées et pourquoi ? ………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
15. Quelles sont les techniques de récolte de bois de feu dont vous faites usage ?
(a) Ramassage (b) Bucheronnage (c) Elagage
16. Quelles sont les principales contraintes liées à la collecte de bois de feu ?
Contraintes et/ou problèmes Solutions
18. Quelles sont les autres AGR de votre ménage ? (En ordre d’importance + responsable)
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
19. Connaissez-vous les limites du parc ? …… Avez-vous parfois de conflits avec le parc ? ……
Si oui, pourquoi ?………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
2. Quels sont les rôles des femmes dans l’exploitation des ressources ?
Rôles En totalité En partie Hiérarchie
Ramassage du bois de cuisine
Exploitation du bois de feu
Carbonisation :
Transport
Défournage
Déterrement et mise en sac
Agriculture
Labour
Semis
Sarclage
Récolte
Transport
Vente
Récolte des PFNL
Fruits forestiers
Champignons
Herbes
Chenilles
Pèche
Piégeage des gibiers
pp
Sélectionner 4 ménages dans le village dont 2 pour le charbon de bois et 2 pour le bois de feu (3
ménages au cas où les villages n’utiliseraient pas pour la cuisson le charbon de bois) :
Peser le charbon consommé par le ménage chaque jour, faire la somme de la
consommation de trois jours par ménage afin de dégager la moyenne journalière et
estimer la consommation mensuelle et annuelle du village ;
Peser le bois de chauffe consommé par le ménage chaque jour, faire la somme de la
consommation de trois jours par ménage afin de dégager la moyenne journalière et
estimer la consommation mensuelle et annuelle du village ;
rr
Date : ……………… Village : ……………………… Type de végétation : …………………………………… N° placette : ……… N° fiche : ………
Classes de DHP
Noms locaux
5 15 25 35 45 55 65 75 85 95