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Synthése n° 11 Juin 2002 DEGRE DE CONTAMINATION BACTERIOLOGIQUE —D’UN | % BRANES* 6 B. DRAREDJA** SITE LAGUNAIRE A (*): Département de Biologie Moléculaire VOCATION AQUACOLE: LAC (): Département des Sciences de la mer. Faculté des Sciences, Université Badji Mokhtar, MELLATL (EL-KALA, | Annaba, 23000, Algérie ALGERIE). Résumé Une étude bacténiologique a été réalisée dans le lac Mellah répnté pour sa vocation aquacole. L’ebjectit de cette investigation est [estimation quantitative du degré de pollution de ce milieu. et par conséquent les risques de contamination de fa faune de cet écosystéme dintérét écologique; par son existence au sein du parc national d'El-Kala et dintérét ‘Sonomique: en raison de Vexploitation halicutique de certaines espéces de poissons (mulets. daurades. loups. soles et anguilles), et mollusques (moules, huttres. palourdes et coques) {analyse a porté sur un dénombrement des germes totaux, Coliformes fécaux tolauy. Streptocoques fecaux et les Clostridium sulfato-réducteurs. Cependant. on signale que les échantillons ont ét¢ prélevés au niveau de l'eau et du sédiment Les résultats obtenus révélent Ia présence d'un dogré de pollution assez menagant pour cet écosystéme 4 double intérét: écologique et économique. Cette contamination est due essentiellement aux déversements des eaux polluécs. le plus souvent chargées en matidre organique en décoruposition d’aii une forte concentration en microorganisiies qui peuvent présenter un danger pour la faune comestible du lac. Mats clés: Bactériologie, Lac Mellah. Effluents. Algérie Abstract A bacteriological study has been realized in the lake Mellah reputed for its vocation aquacole. ‘The objective of this investigation ts the quantitative estimation of the degree of pollution of this middle. and consequently risks of contamination of the fauna of this ecological interes! ecosystem: by its existence lo the Prrwcash of te vetioned pats oy Bh dea uns ewomontic innerest: necause Of the exploitation of some spectes of fish (mules, bream sea, wolves, soles amd eels), and moltuses (mussels, evsters, clans and shells). The analysis has focused on a total germ count, torals fecals Coliforme, fecals Strepiocoque and the Clostridium sulfate ~ reducing, However, one signals that samples have been appropriated to the level of the water and the sediment Obtained results reveal the presence of a degree of pollution threatening enough for this ecosystem to double economic. and ecological interest. This contamination ts haveed essentially to spills of waters polluted the most often loaded in organic matter in decomposition of where a strong conceniration in micro-organismes thal an present a danger for the edible fauna of the lake, Keywords: Bacteriology, Lake Mellah! Sewages, Algeria Synthése n° 11 Juin 2002 ganks oe Ghagll Len del yje Ady jeall CMMI byes G gus Ge Asa gle fs dala Carpal SUD og piel SY La) SIGN Daeg laa Cagh Aa ad 2S) Ube Yl ga Aut pall cae el pal Agh sll 5 chal 8 saath cl} ily daa gh SY) ail 52 eat) nail) Jas 8 Saal sidll As) Hla ga gly) yaad sual aDaiy [bi Aplagy) dad 5 dear ge dul 58d Age Ge (led) Bball US Sb gS 5 (Gey MB 5 Sl gallegs y pal) Agspall AN ose 6 Ghai YES ase Ay gel SUIS LIS had JQ bad + Gl gM NaS 5 elall g ghee gle Leda) of Stall i abel) ae oo sla glS Quis y Aste AQ 52 phall allaill Nag! Saage op Gigli de po ope y oj ul le aeatiall Stal kee gh he, Gh Mead olpall: a Ag, lS ula oes agli Laay, Aesleetsl “SAGs lee es a a gh Lipiee al yay Mana 985 Wi Ul gal So eo pi Sage gall Aled) GUS jks JE GI Sy alr ig NV gota cD Spe Sg gc all Last INTRODUCTIO une pari ct son intérét socio-Cconomique pour tn région. A cet égard. le présent travail a pour objectif Le lac Mellah est situé a Pextréme Est de Fevaluation quantitative des germes d'origine fGcalc PAlgéric. il communique avec la mer grice a un chenal long d’environ 900m, Par ailleurs, cet étendue _°l NOtaNNNenI Tes coliforms fecaus. les streptocoques d'eau saumtre est approvisionnée en eau douce par &l &S Clostridium sulfato-réducteurs en fonction des le biais de trois oueds: R’kibet au Nord-Ouest. El. SoMditions physico-chimiques du milieu Mellah au Sud-Ouest et enfin Bélarong au Sud. Par conséquemt ces oueds véhiculent des quantités CARACTERISTIQUES DU MILIEU importantes de déchets d'origine animale et aussi des résidus orgamiques d'origine végétale. et ceci par Le bie Meni a" lessivage de la région environnante comue par son 65 hectares. est situé 4 extreme Nord-Est algérien caractére agricole ct d’élevaye de betail. Cette (g* 20° E ct 36° 54° ND. au voisinage de la ville d°El- importante charge en déchets organiques arrive Kala (environ 10 Kim). en bordure de la mer jusqu'au lac et coniamine Ja colonne d'eau et Ie Méditerranée cnire tes caps Rosa ct Roux (ig. 1). sédiment ainsi que la faunc exploitée du lac. et par dans un iiiew naturel couvert dune forél dense de conséquent homme: te consommiateut qui se trouve cherie ligye. of se trouve d'autres étendues d'eau au sommet de la pyramide trophique. En effet. ccite doce lacs Oubeira et Tonya. Cet ecosystime est le région est ontource de trois villages agricoles el seul nnlicn tagunaire en Algérie, son originalité plusicurs fanuilles vivent de activité d'élevage. d'oi — Eéside dans son caractére saumatre. Selon tune forte eoncciitration de déchets dongine fEcale est GUELORGET et al. [1] eff2]. la profondeur du lac vehiculée jusqu’au lac. Devant une situation pareille S A ' Varig suivant les différents secteurs: dans l'Ouest du une pollution d'origine bactériologiqne du tae est [A ies fonds. sont en pente aesor, rapide olla inévitable et les risques de contamination du stock do eandour eroit rapidement rere le contee jusqu'a poissons et d'autres fruits de mer exploités dans cette Prone Croll upldement vers Je cenure jusqu a moins de 6m (ig. 2). Une éinde nécente menée par etendue d’can saumdtre sont réels. = Tl importe de signaler que jusqu’alors aucune MESSERER (3]. montre que la profondour masimale 2 ddu Ine ne dépasse guére 3.2 aude d’ordre bactériologique n'a été réalisée dans le lac Mellah. Done une telle étude est une priorité —_-_Dapres BENBATOUCHE [1] et BELAID notamment lorsqu‘il s“agit @un site a donble intérét —[5} fa température des eaux du lac varie entre un minimum de 10°C (janvier) et um maximum de écologique et économiqu aun Se z Cette investigation, essaye de montrer fe 30.20°C (aoin), alors que les extrémes de salinité oscillent cnire 25.48 et 34.84%ie, selon la saison de degré de contamination bactériologique de cet cosystéme d'une importance majeure, par son ‘FS précipitations et celle de fortes évaporations La sédimentologie du lac Mellah comune appartenance une réserve protégse mondialement dans la imajorité des lagunes méditerrancennes, ie superficie d’environ 116 Synthése n° 11 Juin 2002 Sorganise d'une fagon concenteique; c'est-a-dire que taille des grains diminue réguligrement des rives au centre du lac. C'est ainsi que DRAREDJA et BELDI [6]. signalent Vexistence de cinq zones lithologiques allant des sables purs prds des tives aux vases pures au centre du lac. en passant par les sables légérement cnvasés, les vases sableuses et les vases Iégérement ensablées. Le lac Mellah est un anilicu saumatre avec un bassin versant qui occupe environ 75000 hectares, Celui-ci est dépourvu d°activité industrielle notable. mais celle d°Glevage de bétail est bien présente. de ce fait les apports continentaux comportent des produits de lessivage riches en matiére fécale d'origine animale. Les apporis de ce bassin versant s elfecitient par 'intermédiaire des trois oueds précités (fiz. 3) La production piscicole du te cst constituée essentiellement de muulets, loups, soles, daurades, et anguilles, péchés i différentes périodes de année Done Fesploitation dur tac est basée essenticllement sur la péclie des poissons, alors que la cueillette de la palourde Venenipis decussata est exercee depuis 1990 ct Mélevage” de la moule (Mytilus galloprovinicialis), est dgjd pratiqué depuis plusieurs années. D’autre part. on signale que la cueillette de la palourde et celle de la coque (Cardium glancum) est pritiquée aenellemient stir’ les tives” du tae, notamment a V'Est et au Sud-Est. en raison de Vimportance du gisentent naturelle dans ces endroits du lac [7] et [8] Par ailleurs. i est interessant de noter qu’en novembre 1998, ia direction du lac a introdwit cuviron 150 kg de naissins d°huitre (Crassostret: gigas) apres Varrét de son exploitation en 1986, Cependant, on signale que Fensembie des cites sont des filtreurs. ingérant ainsi ies. doit le danger pour mollusques sus de grandes quantités de baci fe consommateur qui se trouve au bout de ta chai trephique: MATERIEL ET METHODES Dix prélévements ont été réalisés au niveau de cing stations sélectionnées dans les oueds ot leur embouchure (environ Lm de profondeur dans le lacy (fig, 3), L’échantillonnage a coneerné Meau et les sédiments. i est clivetué dans des Hacans steriles. parallélement des mesures de certains parmneires physico-chimiques ont été réalisées grice a des appareils de terrain. La température (précision de 001°C) et le pH (précision 0.01), ont te effectudes a Vaide d'un pH-meétre de terrain, type pH-metre 29, D/aulze part. la salinité des eaux du lac a éé mesurée grace di un salinometre de terrain type Kent. d'une précision de 0.05%, Les prélévements d'eau ct de sédiments destintes & analyse bactériologique. sont transportés dans wie glacitre a tempéranme environ 4° L’analyse du sédiment ngcessite une dihution de 10. g de Véchamillon prlevé dans 90 mb physiologique, La méthode de dénombrenient des deau OI iE FE geste, bactcries uilisée est celle de Mac Grady [9] et [10], ct ceci aprés des dilutions décimales des échantilfons allant jusqu’a 10. Le nombre des bactéries est obiena suite & des cultures de chaque échantillon sur des milieu liquides spécifiques. par ensemencement de 1 ml de W'échantilion et des dilutions apres incubation, Cependant. on peut obicnir le nombre le plus probable (NPP), en appliquant la méthode’ de Mac Grady par culture simple du miliew BCPL pour Je dénombremeut des germes fcauy totau, et culture dur milion Litsky a partir des tubes Rothe+ lors des dénombrements des Streptocoques fecauy [1]. La humération des germes totaux, est obtenue par ensemencement & la surface de Ia yélose nutritive Deautre part, on dénombre les UFC Unité formant une colonic). chaque unité ou colonic est issue du développement d'une cellule bactérienne {1 1} et {12}, Les Clostridiuny sulfato-réducteurs. sont caractérisés Par leur croissance tn anagrobiose, ainsi que leur sporulation, D’autse part. leur isolement ot dénowibrement passent par un traitewent a ka chaleur d'un volume de 2 il de Méchantilion, afin d’liminer Jes formes véxctatives. ensuite on fait couler en double couche Ie milieu de culture viande-foie additionné de sulfite de sodium ct d’aluminium de fer. La présence de Clostridium se manifeste par des points noits au nivean de la gélose. signe’ de production de l'hydroyene sulfurs (HS) RESULTATS ET DISCUSSION Les résultats des _parametres _ physico- chimiques mesurés am niveau des stations sélectionnées, sont. consignés dans le tableau | Toutelois. colte cide a Ge effectuée pendant ta période qui s‘étale de la fin de Phiver (mars 98) 4 celle de Ia. fin du printemps (mai 98). & raison d'un préléveiment par mois Diaprés les résultats. obtenus durant la période d’étide. on uoie importantes fluctuations de la salinité entre Mayal des oueds (milion dean douces) ct la zone d'embouchures (milion d'cauy saumatres), ef ce pour la néme période de mesure est ainsi que durant la sortie du mois de mars 98 par exemple, of a pu enregisteer un minumam d'environ Yoo cf on maxima del3.4O%. D'auire part. on déoele une Iégére augmentation de ce paramétre en fonction du temips lice directement au réchauffement solaire. done evaporation des cauy En ce qui concerne 1a température, les variations sont plus sivnificatives et notamment pendant Ia période froide en mois de mars (13,20°C), GL la période chaude en mois de mai (25.90°C). dot {e parallélisme cntre la température de I'air et celle de Heau. Tandis que Je pH des eaux est newre a \égérement alcalin, avec des valeurs allant de 6.9: enregisirée en mois de mars dans la zone de niarécape a Vextréme Sud dit fac Mellah, ct 8.30 relevée en mois de mai dans l'euibouchure de oucd El-Mellah Ces parametres sont favorables au développement des Synthése n° 11 Juin 2002 populations bactétiennes dans. te milieu et seul un exods de la salinité peut ralentir la proliferation de ces microorganisines, Le dénombrement des germes totaus réyél tune forte contamination au niveau des deux oueds El+ Mellah et Bélaroug. situés respectivement av Sud- Ouest et au Sud du par rapport a leur embouchure. En effet. le dénouibrement des germes tolaux au niveay de Voucd El-Mellah a permis de déceler une densité de 3-X 10° germes/mi, alors que son embouchure ne compte que 1000 gerimes/iml (fig, 4), Les mémes consiatations pour Moued Bélaroup, alors que pour la méme période les densités, resicnt constantes pour fa zone de marécages siluce A Vextreme Sud du Tae (fig. 3). L'oued El-Mellah est done la zone fa plus riche en germes totauy dans In colonne d'eau, soit 5 X 10‘ germes/ini on fin dhiver Gnars), pour atteindre. 3X 10° germes /inl en début de la période chaude (mai), Done, on assiste a une Augmentation du nombre de germes due essenticllement 4 Méevation de la température, approche de la période estivale. favorisant ainsi te développement de ces germes. Concernant les Coliformes fécaus. au niveaw de l'oued Bélaroug & prosimité du lac. on enregisire tune importante contamination et ceci malgré qua une distance plus loignée en amont, étude de ATT HAMLET [13], révéle de tres Caibles densités de ces germes. Ainsi cl ent raison des déverscments des eaux uusées par fa population des villages de la région, 1a concentration en microorganisms d'origine {écale a aici’ 6 X 10" germesiml dans Teau (fig. 5) Copendant, fa quantification des Coliformes fécaux dans ce compartiment, monte bien qu'on est en présence d'un degré de pollution bactériologique des deux oueds (El-Mellah et Bélaroug) assez élevé. avec des densités qui oscillent entre 3X 10" et 16 X 10! germes/ml. ‘Toutcfois. les germes scnsibles A la salinité disparaissent, notamment au niveau des cembouchures oti le degré halin est sensiblcment élevé en comparaison aye U'aval des oueds (fig. 5). Diautre past, il est interessant de signaler que Meffet de contamination en germes d'origine (ecale de Voued El-Mellah est iinportant sur le lac. car a Vembouchure et en dépit de augmentation notable de ia salinité. fe nombre des Coliformes fécaus reste élevé. cepentdant on constate qu'il y a une survie de ces inicroorganisines. sans doute en raison dune forte, action hrydrodynantique a ce niveau ef par conséquent ‘une bonne oxy génation des caus [14] et [15] lac, a Par ailleurs, Les apports en Streptocoques fécaux restent fuibles au niveau de Ia colonne eau, et Ja valeur maximale cnregistrée ost de 250 germes/inl seulement. rencontrée dans oued Belaroug, ensuite augmentation de ta quantité des germies va de pair avec Félévation de la température, exception faite durant le mois davril pour lequel les concentrations diminuent (fig, 6), probablenicnt en raison des phénoménes climatiques. tell que une 118. forte précipitation induisant par fa suite un processus de dilution. Concerant Panalyse bactériologique au des sédiments, on enregisire une. forte concentration en vernics totauy, notamment au niveau do Voued Bélaroug située au Sud du tac.-ai1 on a décelé une densité de 36 X 10° germes/m), Cotic situation pourrait Gite en Tiaison directe avec les plignoménes. de décantation et par ta suite Fenrichissememt. des fonds cn microorganismes, D/autre part. les concentrations de ces germes au niveau de Voued El-Mellali ct de son embouchure. sont. plus importantes cucore, ave des. valeurs respectives de2 X 10° et 10 germes/ml. Alors que les sediments de la zone marécagense ainsi que Vembouchure de Voued Bélaroug, tes densités des srmes sont les plus faibles avec des valeurs qui ne dépassent pas 250K) germes/iml (fig. 7), Les Coliformes fécaux dans tes. sédiments sont également rencontrés quantité non négligeable. c'est ainsi-qu’on a pu énumérer 2500 genmes/ml au niveau de Poued Bélarong et 600 germes‘nl pour Toued Bl-Mellah, Tandis qu’au hhiveau des autres sites leur densité reste relativement faible, avec. des valeurs qui ue dépassent. pas 250 germes/il ¢t notamment en période claude (fig. 8) Diautre part, les Streptocoques fécaux sont trés faiblement représentés. et on les rencontre essenticliement dans Voued Bélaroug et celut d’El- Mellah. avec des densités respectives de 50 et 90 germesim! (Gig. 9}. Cependani, on note Pabsence tolale de ces germes au niveau des embouchur environ Im de profondeur a Vintérieur du lac, Cette absence est signalce le long de Ia période d’'étude, qui s‘étale rappelons le, de fa fin de a saison hivernale jusqu’au début la saison estivale Dune maniére générale. on signale qu’au niveau des sédiments, la population bactériense est Inoins importante par rapport a celle rencontrée dans la colone d'eau des _ différentes stations sélectionnées. Cependant, Pabsenee des Clostridiun sulfato-réducieurs dans ce compartiment implique que Je deyré de contamination cet écosysieme est moindre. Dauire part, Mintexistence des _germes aérobies dans les sédiment est surtout due au phénoindne d'anosie 4 ce niveau [1], I importe de signaler également que les fluctuations des densités des germes, observées pendant a période d’étude pourraient étre a Vorigine de deux phénoménes essentiels: d'une part T'etfot de dilution en périede hivernale en raison de ta période de crue qui s‘étale du mois de mars jnsqu’au mois dé mars, ct Peffet de Pélévation de Ta température qui commence & partir du mois d’avril favorisint ainsi la multiplication des cellules bactériennes. d’aulre part D'aprés les résultats obtenus. il apparait que Jes faibles variations du pH, ne scmblent pas avoir importantes influences sur la présence des germes, Néanmoins, les faibles profondeurs de fa zone @éinde. permetient 4 la humigre et surtout aus nivean ea. est Synthese n° 11 Juin 2002 radiations des ultra-violets dagir, Ayant un effet amtibactérien, cetic derniére rend la survie de ces germes difficile. sans oublier également ta faible agitation des eaux de cette zone prive le milieu de son enrichissement cn oxygéne [14] D'une maniére générale ct d'aprés les résultats d’analyses bactériologiques obtenus dans Colic investigation, il est important de signaler que le degré de contamination du lac Mellah demeure inguigtant, et par conséquent I'état de dégradation de Ja santé de ce site est bien réel, Cette situation temoigne également que le lac Mellah est entrain de subir une veritable contamination bactérienne Worigine fécale, et coci compte tenu des résultats signalés auparavant par l'équipe de GUELORGET et al {1}, ot ils ont mentionnés des. concentrations inférieures 4 10 permes/ml, avec une absence des germes aerobies dans les sédiments en raison du phenoméne d’anoxie dans ce compartiment Enfin, ct en comparaison avec les travaux de GUELORGET ef al. [1]. on constate qu’au bout @environ 20 ans. le lac Mellah tend vers une contamination microbiologique certaine, car depuis. les valeurs se sont multipliées par milliers, D'autre part cen comparaison avec un site d'eau douce voisin (environ 3 Km). dans Ie lac Oubeira on denombre de tes faibles concentrations de Streptocoques fécaux. qui ne dépassent pas 50 germes/m! [16], CONCLUSION Les résultats analyses bactériologiques obtenus dans cette investigation préliminaire, nous ont permis de constater que les oueds El-Mellah et Bélaroug sont contaminés, et par conséquent acheminent des concentrations non négligeables en germes vers Ie lac Mellah. La présence d'ime telle contamination bactérienne. pourrait s'expliquer par importante présence d’animaux errants aux alentours du lac. Cette situation risque de dégrader Petar de sauté de cet écosystéme a double intérdt Scologique en raison de son appartenance au pare national d’El-Kala ct d’intérét_ socio-économique oii son exploitation piscicole non négligeable ({17] [18], [19} et 20) Par ailleurs, l'absence de certains gerines tels que les Clostridium sulfato-réducteurs au nivean des sédiments prouve !'état naturel du site et que le lac Mellah malgré sa salinité éevée et qui peut atteindre 34%w [4] et [5], cet écosysteme renferme différents germes qui peuvent nuire 4 sa réputation écologique et économique. Cependant, il est nécessaire de penser a mettre en place un systéme d’épuration des eaux en aval des oueds déversant dans cette éiendue d'eau saumatre, sinon le lac Mellah avec sa biodiversité et son originalité en tant que l'unique site lagunaire en Algérie, perd ses deux vocations essentielles, Scologique et aquacole. Done, sur le plan pratique, un 19 controle de routine visant a estimer périodiquement les fuctuations de densité de ensemble des bactéries {moins de contamination (éeale. parait susceptible de prévoir & Vavance les risques d'une pollution bactériologique de cet écosystéme unique dans notre ays. et par conséqueut compromettre son statut en tant que zone de référence du point de vue absence de pollution. pour les lagunes mediterrangennes [1] REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1- GUELORGET O.. XIMENES M. C. FRISONI G. F & PERTHUISOT J. P. 1982- Diagnose écolagique du fac Mellah (Algérie), pour Fevaluation de ses poteatialités falicutiques. ct aguacoles. Rapport dela mission FAO, (ONUD/MEDRAP). octobre 1982: 130p. 2- GUELORGET O., FRISONI G. F.. XIMENES M C. & PERTHUISOT J.-P. 1989- Expression biologique du confinement dans une lagune méditerrangenne: le lac Mellah (Algérie). Rev. Hydrohiol. 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Annaba: 38p, Synthése n° 11 Juin 2002 Tableau 1: Données de quelques paramétres physico-chimiques des eaux des stations prospectées dans les oueds et leur embouchure dans le lag Mellah, Mars 98 | Mai 98 og smo | pH | s%0 | 1 | pa | S%0 [pH | | 1 t | Zone de marécages 3.52 |1330 |690.-|1164 |16.00 |7.59 | 640 |23.90 |740 (tation 1) t = ZA — — | | | | Oued Bélaroug 940 113.70 -Jo.98 fiti? |1670° |7.58-] 750 |2410 | 720 | (station 2) | | | | Embouchure ‘Oued 1 or | | Bélaroug, 1340 13.80 6.95 11.20, 17.20 7M 110 22.70 | 7.90 (station 3) | | | | i Oued El-Mellah 400 fusao’ |714 finss fisio [rar | sao f2sso j26s. | (station 4) I I i |Embouchure Oued | | Mellab 11.90 13.70 7.00 110.30 18.60 7.40 10.10 23.60, 8.30 (station 5) z { | L “ i | S%0 : Salinité ¢g/1) T°. Température de l'eau (°C) LATITupe 4 Nonp s ae } [ coset? Sey si Sy ao ! Bf ‘ SEE i = ‘ 282 i we 8 8 2 FL EEE 5 } = a = ‘ ZN : ) EY j { 5 ee) \ 2 = 2 B & = = tr, ‘ 121 | | i hee aeueg IST FUALIONOT & n° It Juin 2002 Syathése n° 11 Juin 2002 350000, Zone de marécages (St 1) 300000 } ~G— Oued Bélaroug (St 2) —# Embouchure oued B claroug (St 3) | PE Oued El-Mellah (St 4) —¥- Embouchure oued Bl -Mellah (St 5 250000 200000. —— 2 = E5000 Tooa90 0000 Wavnil 98 17 mai 98 Dates, Figure 4: Evolution de la densité des germes tolauy dans les eaux des. alfluents du lac Mellah durant la période: d'cinde. 16o009- — — = = ee er —® Zone de marécages (St 1) 140000; “5 Oued Bélaroug (St 2) | ah Embouchure oued B élaroug (S13) 120000, 9 Oued El-Mellah (St 4) Sai AT Embouchure owed El -Mellah (St 5) Lon! 80000 60000 40009 Densité des permes (ind/mnl) 20000 15 mars 98 + avril 98 17 mai 98 Figure 5: Evolution de ta densité des coliformes fécaux dans les cau des affluents du lac Mellah durant ta Période d’étude Synthése n° 11 Juin 2002 300) |B aso | | Oued Belaroug (St 2) cas 4 Embouchure oued B glaroug (S13) p09 |) PE Oued Bl-Mellah (St 4) os | SH Embouchure oved EI-Mellati (St 5) | ite 2 100 — a sof 15 mars 98 19 avril 98 17 mai 98 ! Dates’ Figure 6: Evolution de la densité des streptocoques fécaux dans Jes eaux des affluents du Ine Mellal durant ta période d’étude, ; 40000 eee © Zone de marécages (St 1) 35000 8 Oued Bélaroug (St 2) — | | = Embouchure oued Bélaroug (St 3) 30000 | = Oued El-Mellah (St4) ue ee —#- Embouchure oued El-Mellah (St 5) 25000 20000 15000 Densité des germes (ind/ml) 10000 5000, 0 15 mars 98 19 avril 98 Figure 7: Evolution de la densité des germes totaux dans les sédiments des affluents du lac Mellah durant la période d’étude. 124 Synthése n° 11 Juin 2002 Ct ee is eee | | | Se = Prone de mar éeages (St 1) i B- Oued Belaroug (St 2) 1 —#— Embouchure oued B élaroug (S13), 9 Oued El-Mellah (St 4) 2000 rl HE Embouchure oued Et Mellah (St5) Ls00 1000 + Densité des germes (ind/ml) 500 64 __ aaa 15 mars 98 19 avril 98. 17 mai 98 Dates Figure 8: Evolution de Ja densité des coliformes fScaux dans les sédiments des affluents dn lac Mellah durant la période d°étude. , 100) —#— Zone de mar deages (St 1) EB Oued Beluroug (St 2) A Embouchure oued B claronig (St 3) 70 Oued FI-Mellah (St 4) |—___. —%—Hmbouchure oued EI -Mellah (St 5) Densité des germes (ind/ml) | 15 mars 98 19 avril 98 17 mai 98 Figure 9: Evolution de la densité des streptocoques fécaux dans les sédiments des affluents du lac ‘Mella durant la période d’étude.

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