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RÉVISION PHYSIQUE

MP

TutoraMa
Zakaria Baba
___

17 Février 2023
PREMIÈRE PARTIE : RÉVISION
SUP
MÉCANIQUE DU POINT :

- Extrait 1 : Mécanique classique / Application PFD


- Extrait 2 : Oscillateur harmonique (1)
- Extrait 3 : Oscillateur harmonique (2)
- Extrait 4 : Révision cours Méca celeste
- Extrait 5 : Mécanique céleste
- Extrait 6 :
- Épreuve Type
X Physique MP 2008 — Énoncé 1/8

ÉCOLE POLYTECHNIQUE FILIÈRE MP

CONCOURS D’ADMISSION 2008

COMPOSITION DE PHYSIQUE
(Durée : 4 heures)

L’utilisation des calculatrices est autorisée pour cette épreuve.

⋆ ⋆⋆

Gouttes d’eau et arcs-en-ciel

Ce problème est constitué de deux parties indépendantes que l’on pourra traiter dans l’ordre
de son choix. La première partie concerne successivement quelques aspects de la dynamique de
gouttes d’eau dans l’atmosphère et une étude de la forme de ces gouttes. La seconde partie
concerne des phénomènes optiques associés à la formation d’arcs-en-ciel. On considèrera succes-
sivement l’optique géométrique puis l’optique interférentielle et diffractive.
• Dans tout le problème, exprimer signifie établir l’expression littérale et calculer signifie
donner la valeur numérique.
• Dans tout le problème, on note a la norme du vecteur ⃗a.

Partie I
Gouttes et bulles

I.1. Temps de transit de gouttes d’eau dans l’atmosphère

!1 Une goutte d’eau sphérique de rayon a, indéformable et de masse


volumique uniforme ρ tombe dans un champ de pesanteur uniforme ⃗g
suivant un axe vertical Oz dirigé vers le bas (figure 1). L’atmosphère
exerce sur la goutte la force F ⃗ , dite de traînée, opposée à la vitesse ⃗v
a⃗v
et qui s’exprime par la relation F⃗ = −6πη , où η et ℓ sont des
1 + ℓ/a
Figure 1 - Forces constantes positives. Exprimer, à partir de l’équation du mouvement de
sur une goutte ⃗lim .
la goutte, la vitesse limite de chute de cette dernière, que l’on notera V
en chute verticale.

!2 On donne g = 9, 8 m · s−2 , ρ = 1 × 103 kg · m−3 , ℓ = 0, 07 µm et η = 1, 7 × 10−5 N · s · m2 .


Calculer Vlim pour a = a1 = 0, 01 mm puis pour a = a2 = 0, 1 mm.

!3 L’atmosphère est modélisée par une couche uniforme de hauteur 8 km. En utilisant les
deux résultats numériques de la question 2, évaluer le temps de transit de gouttes d’eau partant
du haut de l’atmosphère et de rayons respectifs a1 et a2 .

!4 Quel serait le temps de transit dans l’atmosphère de bulles (et non plus de gouttes) de
rayon a2 = 0, 1 mm et d’épaisseur e = 0, 1 a2 ?

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X Physique MP 2008 — Énoncé 2/8

I.2. Chute d’une goutte

Un autre modèle pose que la goutte à laquelle


on s’intéresse traverse un nuage de gouttes im-
mobiles, qui s’agrègent à la goutte en chute et
qui accroissent sa masse d’autant (accrétion).
On ignore alors la force de traînée, mais on ad-
Figure 2 - Accrétion d’une goutte. met que le taux d’accroissement de la masse de
la goutte est proportionnel à sa vitesse de chute,
1 dm
soit : = λv(t), où λ est une constante positive ; on appliquera ici le principe fondamental
m(t) dt
de la dynamique pour un système de masse variable :
d⃗
p d
F⃗ = = [m(t)⃗v (t)] .
dt dt
!5 Écrire l’équation différentielle vérifiée par v(t). La résoudre et exprimer v(t) pour une
goutte tombant initialement du haut de l’atmosphère, où sa vitesse est nulle.

!6 Quel est le temps caractéristique, noté τv , d’évolution de la vitesse ? Quelle est la vitesse
limite de chute ?

!7 Avec λ = 5 × 10−4 m−1 , calculer τv et la vitesse limite de chute. Quelle remarque critique
sur ce modèle ce résultat numérique vous suggère-t-il ? Pour quel rayon de goutte y a-t-il égalité
de cette vitesse limite avec celle que donne l’expression obtenue à la question 1 ?

I.3. Forme des gouttes

Le travail élémentaire mis en jeu lors d’une évolution infinitésimale réversible au terme de
laquelle l’aire A de la goutte a augmenté de dA est δW = γdA ; la constante positive γ est
nommée constante de tension superficielle. La tension superficielle tend à diminuer l’aire de la
goutte et à lui faire adopter une forme sphérique. On admet que, dans un champ de pesanteur
d’intensité g, une taille caractéristique de la goutte, dite longueur capillaire et notée Lc , ne
dépend que de g, γ et de la masse volumique ρ.

!8 Utiliser un argument dimensionnel pour exprimer Lc ; les grandeurs g et ρ ayant les


valeurs données à la question 2, calculer Lc pour γ = 0, 007 J · m−2 .

Une goutte sphérique de rayon a d’un fluide, immergée dans un autre fluide, ne peut donc
être en équilibre que si la pression à l’intérieur de la goutte, pint , est supérieure à la pression
γ
extérieure, pext . L’écart ∆pc = pint − pext est donné par la relation : ∆pc = 2 .
a
!9 Exprimer ∆ph , différence de pression hydrostatique entre le point haut et le point bas
de la goutte, située dans le vide et soumise à un champ de pesanteur d’intensité g. Exprimer le
Å ã2
∆ph a
nombre de Bond B = et vérifier la relation B = , où Lc est la longueur capillaire
∆pc Lc
que l’on a exprimée à la question 8.

!10 Pour quelles valeurs par rapport à 1 du nombre de Bond la goutte tend-elle à être
parfaitement sphérique ?

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Mines Physique 1 MP 2016 — Énoncé 2/7

Le Millennium Bridge
Pour marquer le millénaire, une nouvelle passerelle a
été construite au dessus de la Tamise à Londres pour
un coût total de plus de 20 millions de Livres Ster-
ling. Quand elle fut ouverte aux piétons on remar-
qua très vite qu’elle se balançait latéralement et ver-
ticalement en cas de forte affluence. Avec un grand
nombre de piétons, son mouvement oblique était tel
que la plupart d’entre eux s’arrêtaient et s’accrochaient
aux rampes. Des images et des vidéos ont montré que
ces mouvements latéraux pouvaient avoir une ampli-
tude moyenne de 75 mm et qu’ils se produisaient avec
des fréquences de l’ordre du hertz. Le pont fut donc
fermé deux jours après son ouverture au public. Dix-
huit mois de recherches furent nécessaire pour résoudre
le problème et faire les modifications préconisées par les
ingénieurs qui furent donc finalement consultés.
L’objectif de ce problème est la modélisation de plus en
plus fine d’une passerelle piétonne et la compréhension
de certains problèmes posés par le Millennium Bridge
de Londres.
Les vecteurs sont surmontés d’un chapeau s’ils sont
unitaires u !x ou d’une flèche dans le cas général ⃗v .
A l’exception de i tel que i2 = −1, les grandeurs complexes sont soulignées : z ∈ C. Un point
sur une grandeur indique la dérivée par rapport au temps de cette grandeur : ẋ = dx
dt
.

I. — Oscillateur simple # !"


$
Un oscillateur est constitué d’une masse m dont le centre d’inertie G est
repéré par la position x dans le référentiel galiléen (O, u
!x ) – voir figure 1. " !
L’origine O se situe au niveau du sol. L’oscillateur est relié à un support $#
fixe par l’intermédiaire d’un ressort linéaire de raideur k et de longueur
à vide ℓ0 ainsi que d’un amortisseur linéaire de viscosité α, exerçant sur %
m une force de frottement F⃗f = −αẋ! ux , avec α > 0. À tout instant t,
on assimile la distance OG à la longueur ℓ(t) du ressort. L’ensemble est Fig. 1 – Oscillateur
soumis à l’accélération de la pesanteur ⃗g = −g u !x avec g = 9,81 m · s−2 .
1 — En appliquant la relation fondamentale de la dynamique établir l’équation différentielle
Ẍ + 2ξω0 Ẋ + ω02 X = 0 dans laquelle on a introduit la fonction X (t) = x (t) − x̃ où x̃ est une
constante que l’on déterminera en fonction de g, ω0 et ℓ0 . On précisera les expressions et
significations de ω0 et ξ.
2 — Dans le régime libre, le système est mis en vibration uniquement par des conditions
initiales non nulles X(0) = X0 ̸ = 0 et Ẋ (0) = V0 ̸ = 0. Déterminer les solutions du régime
libre (en fonction de ω0 , ξ, X0 , V0 et t) pour les cas ξ = 0 et 0 < ξ < 1 et préciser leur
comportement. Dans certains cas, le vent peut induire sur le système une force proportionnelle
au vecteur vitesse que l’on écrit F⃗v = β ẋ! ux , avec β > 0. Quelle peut-être la conséquence de ce
phénomène ?

Différents cas peuvent être examinés pour l’excitation (ou forçage) F (t) de l’oscillateur étudié
lors des deux premières questions. Nous nous placerons dans l’optique d’une passerelle piétonne.

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Mines Physique 1 MP 2016 — Énoncé 3/7

L’action de la marche d’un piéton est caractérisée par un contact continu sur la surface du sol
puisque le second pied touche le sol avant que le premier ne le quitte. La force engendrée
comprend une composante verticale et une composante horizontale non prise en compte dans
cette partie.

1,5
Charge par Pied Pied
pied 1,0 droit gauche
[unités arbitraires]
0,5

0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8


2,0
Charge Charge
combinée 1,0
[unités arbitraires]
0,0
Temps [seconde]
0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8

Figure 2 – Forçage d’une passerelle par la marche d’un piéton.

Dans le cadre d’un modèle simplifié, nous représenterons cette force, appelée charge, par un
vecteur périodique F⃗(t) = F⃗0 + F⃗1 cos (2πf t).
Le vecteur F ⃗ 0 correspond à la force statique, c’est-à-dire au poids du piéton, la fréquence
f correspond à celle d’une marche normale. Nous considérerons que F⃗1 = 0,4 F ⃗ 0 . Ces deux
vecteurs seront" supposés
" constants et orientés comme −!
u x .
"⃗ " F0
On note F0 = " F 0 " le module de la force statique, Y = X + mω 2 la réponse en déplacement de
0
iωt
l’oscillateur et Y = Ym e sa représentation complexe.

3 — Que devient l’équation de l’oscillateur en Y sous le forçage piéton ? Déterminer la fonc-


tion de transfert H(ω), rapport de la représentation complexe de la réponse en déplacement Y
sur la représentation complexe de l’excitation E= m1 F1 . On exprimera H= Y /E en fonction de
ξ, ω0 et Ω = ωω0 .

4 — Sous quelle condition portant sur ξ, un phénomène de résonance peut-il se produire ?


Pour quelle pulsation ωr obtient-on alors ce phénomène ? Exprimer le gain en amplitude à la
résonance |H| (ωr ) dans la limite ξ 2 ≪ 1 .

5 — En se plaçant dans l’hypothèse ξ 2 ≪ 1 et à partir d’une analyse de la courbe 1 de


la figure 3, déterminer un ordre de grandeur de ξ ainsi que la valeur de la pulsation propre
ω0 de l’oscillateur modélisant le Millennium Bridge avant la mise en place des amortisseurs
harmoniques.

6 — Pourquoi est-il important de déterminer les fréquences de résonance d’une structure


soumise à une action périodique ?

Afin d’étudier précisément les propriétés du forçage que constitue la marche d’un piéton, on
réalise l’acquisition en laboratoire du signal correspondant à cette sollicitation.

7 — Quel(s) type(s) de capteur(s) est-il envisageable d’utiliser pour obtenir un signal


électrique issu de la marche d’un piéton ?

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Mines Physique 1 MP 2016 — Énoncé 4/7

3 5 7 9 11 13 15 17 19
Etage d’amortissement 10
harmonique Courbe 2
# 20 £ j$j avec amortisseur

j
harmonique
[dB]
"# !# 5

! "
0
Courbe 1
sans amortisseur
" !
harmonique
# [rad.s-1]
-5
4 6 8 10 12 14 16 18 20

Figure 3 – Schéma et réponse d’un amortisseur harmonique appliqué au modèle du Millennium


Bridge.

L’acquisition est effectuée sur des durées allant de quelques secondes à quelques minutes. Les
signaux ainsi obtenus sont similaires mais pas parfaitement identiques. Chacun de ces signaux
présente les caractéristiques essentielles du signal de la charge combinée représentée sur la
figure 2. On calcule alors le spectre de ces signaux en les échantillonnant en N = 300 points
équidistants sur un intervalle [tmin ,tmax ]. Les différents spectres obtenus sont rassemblés sur la
figure 4.
8 — Analyser et interpréter aussi précisément que possible ces différents spectres. Sont-ils
tous exploitables ? Lequel vous paraı̂t le plus pertinent ? En déduire la (ou les) fréquence(s)
caractéristique(s) de la marche étudiée. Etait-ce qualitativement prévisible ?
0
10 % = 300 ; &min = 1,0 s ; &max = 180,0 s % = 300 ; &min = 1,0 s ; &max = 27,0 s
1 2

-2
10
' [Hz]
' [Hz]
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5
0
10 % = 300 ; &min = 1,0 s ; &max = 90,0 s % = 300 ; &min = 1,0 s ; &max = 10,0 s
3 4

-2
10

' [Hz] ' [Hz]


0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 0 2 4 6 8 10 12 14

Figure 4 – Spectres des signaux correspondants à la marche d’un piéton

9 — À partir d’une exploitation des données fournies dans le sujet, expliquer l’origine du
problème concernant le Millennium Bridge et justifier que l’installation d’amortisseurs harmo-
niques ait pu le résoudre.
FIN DE LA PARTIE I

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Mines Physique 2 MP 2007 — Énoncé 2/6

Le système {tour, TMD} est ainsi modélisé (Fig. 1) par deux oscillateurs unidimensionnels
couplés mis en mouvement par la force extérieure f 0 ! t " . Le premier oscillateur (la tour) est
modélisé par une masse m soumise à la force de rappel élastique f élas.$ kx et à la force de
frottement fluide M $hx! . Le second oscillateur (le TMD) est modélisé par une masse m1
soumise à la force de rappel élastique f1 k1u et à la force de frottement fluide M1 $h1u! .
Les constantes k , h , k1 et h1 sont positives.

1 – Mise en équation
On suppose que les oscillations de la tour s’effectuent sans frottement !h 0" .
L’application de lois fondamentales de la dynamique, d’une part aux systèmes {tour, TMD},
d’autre part au seul système {TMD}, donne les deux équations (système [A])
mx!! ( m1 ! !!
x ( u!!" $ kx ( f 0 ! t "
> A@
m1 ! !!
x ( u!!" $ k1u $ h1u!.
â!1 – Établir le système [A] avec concision. On réécrit [A] sous la forme [B]

(1 ( .)x!! ( .u!! ( &02 x a0 (t) (B1)


x ( u!! ( 2"1&1u! ( & u
!! 2
1 0 (B2)

ExprimerD, Z0, Z1, K1 et a0(t) en fonction des grandeurs intervenant dans la modélisation.
Préciser la signification physique des grandeurs Z0 et Z1.
â 2 – On s’intéresse à la réponse du système à l’excitation a 0 (t ) É! A0 exp!iZt "" , où le
symbole É représente la partie réelle et i $1 . Les amplitudes complexes de u(t), a0(t) et
2

Z1 ß k /
x(t) sont notées respectivement U, A et X. On pose enfin E ®E D 3 . Exprimer
Z0 © k1 2
U Z
la fonction de transfert H1 ! z " en fonction de E et de z . Quelle est la nature de
X Z0
cette fonction ? Est-il avantageux d’avoir H1 plutôt grand ou plutôt petit ?

â 3 – Les occupants de la tour sont sensibles à l'accélération b !!


x . Établir l’expression de

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Mines Physique 2 MP 2007 — Énoncé 3/6

B z2
la fonction de transfert H 2 ! z " , où B est l'amplitude com-
A0 !1 ( D ( D H " z 1
2
$1

plexe de b(t). Est-il avantageux d’avoir H 2 plutôt grand ou plutôt petit ?

2 – Analyse qualitative du système


Nous analysons quelques cas particuliers du comportement du système {tour, TMD} en
régime libre, c’est-à-dire en l’absence de force extérieure f 0 ! t " . L’ensemble aura été mis en
mouvement, par exemple, par un déplacement initial du TMD en l'absence de vent. On
continue de supposer que h 0 .
2 – 1 Cas où K1 0

â 4 – Réécrire le système [B] et les expressions de H1 et de H 2 dans le cas où K1 0.


Pourquoi est-il préférable de choisir D le plus grand possible ? Quelles sont les limites
pratiques d’une augmentation de D ?
x Limite D o 0
â 5 – On considère le comportement du système {Tour, TMD} lorsque D tend vers 0.
Réécrire dans ce cas le système [B] et les expressions limites de H1 et de H 2 . Quel rôle
joue alors le TMD sur le mouvement propre de la tour ? Quel rôle joue la tour sur le mou-
vement propre du TMD ? Montrer que le mouvement du TMD est en phase ou en opposition
de phase avec celui de la tour.
â 6 – Conclure sur le rôle du paramètre h1 .

x Limite D o f (un cas irréaliste !)


â 7 – Qu’advient-il de H1 et de H 2 lorsque la masse du TMD tend vers l’infini ?

x Cas général pour D

â 8 – Pour quelle valeur de z , notée z AR , la fonction H1 est-elle infinie ? Que vaut alors la
fonction de transfert H 2 ? C’est le phénomène d’antirésonance.

â 9 – Montrer qu'il existe deux valeurs de z , notées zR1 et zR 2 avec zR1 7 zR 2 , pour les-
quelles le gain G2 H 2 devient infini (résonances d'amplitude). Établir l’inégalité
zR1 7 z AR 7 zR 2 . Calculer z R1 , z R 2 et z AR pour D 0,1 et E 0,95 . Tracer l’allure de la
courbe représentative de G2 ! z " .

2 –2 Cas où K1 est infini

â 10 – Analyser le système étudié dans le cas limite K1 o f . Exprimer et calculer la valeur


de z , notée zf , pour laquelle G2 est maximum ( D 0,1 et E 0,95 ). Tracer l’allure de
la courbe représentative de G2 ! z " .

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Mines Physique 2 MP 2007 — Énoncé 4/6

2 –3 Cas où K1 est quelconque


â 11 – La valeur de K1 est désormais quelconque. Justifier la pertinence du
1
choix # . Peut-on effectivement fixer E à sa guise ? Sur quels paramètres est-il
1( .
possible de jouer sans remettre en question le choix des architectes ?

3 - Choix des paramètres


1
On adoptera dans toute la suite la relation # ; pour les valeurs numériques, on
1( .
prendra D 0,1 (et donc E | 0,953 ).
â 12 – La Fig. 2 montre les courbes de
gain G2 ! z " correspondant à K1 0,1,
K1 0,3 K1 0,6 . Associer à
et
chaque courbe A, B et C la valeur de K1
qui lui correspond en justifiant
qualitativement votre réponse.
â 13 – La figure 2 semble montrer que,
quel que soit K1 , toutes les courbes de
gain passent par deux points fixes,
d’abscisses respectives z A et zB . C’est
bien le cas ! Quelle méthode utiliseriez-vous pour établir cette propriété curieuse ? Seule la
méthode est demandée, il n’est pas question ici de poursuivre les calculs jusqu’à leur terme.
! "
Les abscisses z A et zB vérifiant 1 ( 1/ E z $ 4 z ( 2 E
2 4 2 2
0 , calculer z A et zB .

â 14 – La Fig. 3 représente une famille


de courbes correspondant à des valeurs
croissantes de K1 , entre 0,18 et 0,21.
Proposez un critère de choix pour la
valeur optimale, Kopt , de ce paramètre.
À titre documentaire, un ouvrage
affirme, sans justification, que
3.
"opt ; la courbe
8!1 ( . "
correspondante est en pointillés sur la
Fig.3. La courbe en trait gras possède un
maximum local en z zA .

4 - Quelques considérations numériques


â 15 – Exprimer la réponse u ! t " du TMD à l’excitation a 0 !t " A0 cos!&1t " . Calculer son

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Mines Physique 2 MP 2007 — Énoncé 5/6

amplitude maximale en fonction de A0 , pour D 0,1, K1 0,2 et T0 2S Z0 6s .

â 16 – Les occupants ressentent généralement des malaises lorsqu'ils subissent une


accélération supérieure à 0,015 g , où g 9,81 m.s $2 est l'accélération de la pesanteur.
Quelle condition sur A0 l’excitation doit-elle vérifier si l'on se fixe ce critère de tolérance ?
Cette condition remplie, calculer l’amplitude maximale des oscillations du TMD et celle de
la tour. Comparer avec la situation obtenue en l’absence de TMD.
â 17 – La Park Tower est une tour haute de 257 m et large d’environ 23 m. Les études ont
prévu des d'oscillations de période propre T0 6 s pouvant constituer une nuisance. Les
essais en soufflerie ont révélé des accélérations excessives, voisines de 0, 030 g . Le
dispositif retenu, un TMD de 300 tonnes, soit 1,4% de la masse effective de la tour, a permis
de réduire les accélérations maximales d'un facteur 2. Le TMD étant assimilé à un pendule
simple, évaluer numériquement sa longueur l ainsi que l'amplitude maximale des
oscillations de la tour.

5 - Limites du modèle : autres résultats expérimentaux !


En raison de sa forme anguleuse, peu aérodynamique, la Trump World Tower (Fig. ci-des-
sous) est très sensible à l'action du vent. Ce choix architectural a requis l'utilisation d'un
TMD de 600 tonnes, soit 2,8 % de la masse effective de la tour. Une série
de tests a été menée afin de contrôler et d’ajuster le fonctionnement du
TMD. La période propre des oscillations de la tour en régime libre est
T0 6,2 s. Le taux de dissipation de l’énergie mécanique E ! t " associée
E (t ) $ E (t ( T )
au mouvement, D (t ) , vaut 2 % par oscillation en
E (t )
l’absence de couplage avec le TMD. Le coefficient h de la Fig. 1 ne peut
donc plus maintenant être considéré comme nul. Le taux de dissipation de l'énergie en
présence du TMD est de 7% par oscillation.
h
â 18 – On pose K . Calculer K .
2 mk
â 19 – Comment peut-on procéder pour mesurer le taux de dissipation de l'énergie en
régime libre et en l'absence du TMD ?

6 - Comportement fréquentiel du TMD ; analogie électrique


â 20 – On étudie dans cette partie la réponse u ! t " du TMD au mouvement sinusoïdal de la
tour de la forme x ! t " x0 cos !Zt " , d'amplitude x0 constante. Représenter les diagrammes
de Bode asymptotiques concernant le gain G1 !Z " et le déphasage M1 !Z " . Pour quelle
valeur du paramètre K apparaît-il un phénomène de résonance d'amplitude ?

â 21 – Proposer un circuit RLC série ayant la fonction de transfert $ H 1 puis compléter ce

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Mines Physique 2 MP 2007 — Énoncé 6/6

montage afin de reconstituer H1 . Exprimer alors Z1 et K en fonction de R, L et C. Est-il


possible de trouver des valeurs réalistes pour ces composants en adoptant les valeurs
numériques K 0,2, E 0,95 et Z0 1,01 rad.s ? Si non, est-il possible pour autant de
$1

simuler le comportement de la tour à l’aide d’une maquette électrique ?

7 - Considérations énergétiques.
â 22 – Exprimer, en régime sinusoïdal, la moyenne temporelle de la puissance des actions
intérieures en fonction de h 1 , Z , G1 et x0 . On la notera P1 .

â 23 – Commenter la Fig. 4, qui repré-


sente l’allure de la puissance réduite
P1
p1 en fonction de la pulsation
x02
Z
réduite u , pour K 0,2 .
Z1
â 24 – Dans les systèmes dits actifs, le
TMD mis en mouvement par effet
inertiel subit également une excitation
propre, asservie au mouvement de la
tour. Il est alors possible de contrôler le
déphasage M1 !Z " par rapport à la
situation précédente. Quelle est alors la valeur optimale de M1 ? Quels peuvent être les
inconvénients de ces systèmes actifs ?

FIN DU PROBLÈME
FIN DE L’EPREUVE

Détail du TMD de la Tour Taipei 101, à Taïwan (le plus haut gratte-ciel du Monde).

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ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES.
ÉCOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DE L’AÉRONAUTIQUE ET DE L’ESPACE,
DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS,
DES MINES DE PARIS, DES MINES DE SAINT–ÉTIENNE, DES MINES DE NANCY,
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS DE BRETAGNE,
ÉCOLE POLYTECHNIQUE (FILIÈRE TSI)
CONCOURS D’ADMISSION 2009
PREMIÈRE ÉPREUVE DE PHYSIQUE
Filière MP
(Durée de l’épreuve: 3 heures)
L’usage de la calculatrice est autorisé
Sujet mis à disposition des concours : ENSAE (Statistique), ENSTIM, INT, TPE–EIVP, Cycle
international
Les candidats sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page de la copie :
PHYSIQUE I — MP.
L’énoncé de cette épreuve comporte 7 pages.

– Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il est invité à le
signaler sur sa copie et à poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il aura été
amené à prendre.
– Il ne faudra pas hésiter à formuler les commentaires (incluant des considérations numériques) qui vous
sembleront pertinents, même lorsque l’énoncé ne le demande pas explicitement. Le barème tiendra compte
de ces initiatives ainsi que des qualités de rédaction de la copie.

À PROPOS DE HEINRICH OLBERS


L’astronome allemand H EINRICH W. M. O LBERS (1758—1840) découvrit les astéroı̈des Pallas et
Vesta en 1802 et en 1807 ; en 1831, il réalisa la première observation de la comète qui porte son
nom (13P/Olbers). Les caractéristiques orbitales de cette comète ont été déterminées initialement par
C. F. G AUSS et F. B ESSEL. Elle a été observée pour la dernière fois lors de son passage au périhélie
(distance minimale au Soleil) le 10 janvier 1956. Certaines propriétés de cette comète sont examinées
dans la Partie I.
O LBERS a aussi étudié le paradoxe qui porte aujourd’hui son nom : si l’univers contient une multitude
d’étoiles distribuées à peu près régulièrement, un observateur terrestre qui observe le ciel dans une
direction arbitraire devrait toujours voir au moins une étoile, aussi lointaine soit-elle ; tout point du ciel
devrait donc sembler brillant, de jour comme de nuit. Certains aspects de cette affirmation paradoxale
seront discutés dans la partie II.
Les vecteurs sont notés en caractères gras : v, F et leurs normes en italique ∥v∥ = v, ∥F∥ = F. Dans
le système de coordonnées sphériques (r, θ , ϕ ) et dans la base orthonormée (er , eθ , eϕ ), on rappelle
∂f 1∂f 1 ∂f dx
que grad f (r, θ , ϕ ) = er + eθ + eϕ . On note ẋ = la dérivée d’une fonction x(t).
∂r r ∂θ r sin θ ∂ ϕ dt
À PROPOS DE HEINRICH OLBERS

I. — La comète 13P/Olbers
Les parties I.A et I.B de ce problème peuvent être abordées indépendamment.
I.A. — Mouvements cométaires
On étudie dans cette partie le mouvement d’un corps ponctuel M de masse m, soumis à l’action d’un
centre attracteur fixe à l’origine O des coordonnées d’un référentiel galiléen R. On posera r = ∥OM∥.
L’action de ce centre attracteur est décrite par une force unique F = −m · gradU(r), où U est une
fonction supposée connue. On note aussi v la vitesse de M dans R, LO = m OM ∧ v, L = ∥LO ∥ > 0
et C = L/m
1 — Montrer que le mouvement de M est plan.
On choisira d’appeler (Oxy) ce plan, orienté par la convention LO = L ez ; l’étude du mouvement de
M dans (Oxy) s’effectuera en coordonnées polaires (r, ϕ ).
2 — On note E = mε l’énergie mécanique de M. Exprimer ε en fonction de r, C, ṙ et U(r).
Le point M est en fait le centre d’une comète sphérique et homogène se déplaçant dans le champ
de gravitation du Soleil (de masse M⊙ ). Pour tout le reste de la partie I.A, on adopte l’expression
U(r) = −K/r où K est une constante, et l’on se place dans le référentiel supposée galiléen dans
lequel le Soleil est fixe, homogène et sphérique. De plus, on néglige l’influence des tous les autres
corps du système solaire.
3 — Exprimer K en fonction de la constante de la gravitation universelle G et de la masse du
Soleil M⊙ .
4 — À quelle condition sur ε le mouvement de M vérifie-t-il rmin ! r ! rmax < ∞ avec rmin ̸ = rmax ?
Les constantes rmin et rmax sont respectivement appelées périhélie et aphélie de la trajectoire.
On suppose désormais que la condition de la question 4 est vérifiée. L’origine des instants (t = 0) et
des angles polaires (ϕ = 0) sera choisie de sorte que r(t = 0) = rmin , ϕ (t = 0) = 0.
rmax + rmin
5 — Exprimer ε et C en fonction de K, rmin et rmax puis en fonction de K, a = et
2
rmax rmin
p= .
a
6 — Quelle est, sans démonstration, la nature de la trajectoire de M ? Indiquer en justifiant votre
rmax − rmin
réponse, la signification physique des paramètres a, p et e = ? Représenter la trajectoire
rmax + rmin
de M en précisant les points et dimensions remarquables.
7 — On étudie la partie de la trajectoire pour laquelle 0 < ϕ < π . Quel est alors le signe de ṙ ?
Exprimer ṙ en fonction de ε , K, C et r. Montrer que la durée τ de parcours de rmin à r(ϕ ) le long de
cette trajectoire s’écrit
a r(ϕ )
! "
r
τ= # dr
K rmin a2 e2 − (r − a)2
8 — On effectue le changement de variable r = a(1 − e cos ξ ). L’angle ξ est appelé anomalie
excentrique. Exprimer la durée τ du trajet du mobile M depuis l’instant initial jusqu’à sa position
actuelle repérée par ξ , en fonction de ξ , e, a et K puis de ξ , e et de la période T du mouvement de M.
Quel est le nom de la relation qui lie T , K et a ?
On considère que la trajectoire de la Terre autour du Soleil est circulaire, de rayon a0 = 1 UA (unité
astronomique) et de période T0 = 1 année = 365, 25 jours. Les caractéristiques orbitales, assez stables,
de la comète 13P/Olbers sont les suivantes : excentricité e = 0, 930 ; distance au Soleil au périhélie
rmin = 1, 18 UA. On admettra que les relations τ (ξ ) et r(ξ ) se généralisent à tout point de la trajectoire
de cette comète.
9 — À quelle date la comète reviendra-t-elle pour la prochaine fois au périhélie ? À quelle date la
comète se trouvera-t-elle la prochaine fois à la distance r = 26, 06 UA du Soleil ?

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Physique I, année 2009 — filière MP

Comète Ikeya-Zhang photographiée en 2002 à l’observatoire de Haute-Provence.

I.B. — La queue de la comète


En 1811, O LBERS proposa pour la première fois une théorie quantitative pour expliquer la formation
de la queue des comètes, en imaginant que les particules qui la composent sont soumises à une force
répulsive d’origine électrique variant comme le carré de l’inverse de la distance au Soleil. On connaı̂t
aujourd’hui le mécanisme de formation de la queue de la comète, en particulier si elle est formée de
poussières solides.

S2

φ φ φ

C1 C2 C3

S1

Les poussières sont entraı̂nées par un flux de particules (le vent solaire) émises par le Soleil et se
déplaçant à une vitesse de l’ordre de 400 km· s−1 . On étudie pour simplifier (cf. ci-dessus) une comète
se déplaçant en ligne droite à la vitesse de 30 km · s−1 ; la droite en traits pleins désigne la trajectoire
de la comète, et les traits pointillés la direction du vent solaire.
10 — En justifiant votre réponse, indiquer si le Soleil est disposé du côté S1 ou du côté S2 sur la
figure ci-dessus.
11 — En justifiant tout autant la réponse et sur cette même figure, la comète se déplace-t-elle
dans le sens C1 → C2 → C3 ou dans le sens C3 → C2 → C1 ? Calculer l’angle φ entre la direction
Soleil–comète et la direction moyenne de la queue de la comète.
FIN DE LA PARTIE I

Page 3/7 Tournez la page S.V.P.


ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES.
ÉCOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DE L’AÉRONAUTIQUE ET DE L’ESPACE,
DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS,
DES MINES DE PARIS, DES MINES DE SAINT–ÉTIENNE, DES MINES DE NANCY,
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS DE BRETAGNE,
ÉCOLE POLYTECHNIQUE (FILIÈRE TSI)
CONCOURS D’ADMISSION 2008
PREMIÈRE ÉPREUVE DE PHYSIQUE
Filière MP
(Durée de l’épreuve : 3 heures)
L’usage de la calculatrice est autorisé
Sujet mis à disposition des concours : ENSAE ParisTech, ENSTIM, Télécom SudParis (ex INT),
TPE–EIVP, Cycle international
Les candidats sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page de la copie :
PHYSIQUE I — MP.
L’énoncé de cette épreuve comporte 4 pages.

– Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il est invité à le
signaler sur sa copie et à poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il aura été
amené à prendre.
– Il ne faudra pas hésiter à formuler les commentaires (incluant des considérations numériques) qui vous
sembleront pertinents, même lorsque l’énoncé ne le demande pas explicitement. La barème tiendra compte
de ces initiatives ainsi que des qualités de rédaction de la copie.

QUELQUES OSCILLATIONS
Dans tout ce problème, les vecteurs sont surmontés d’un chapeau a! s’ils sont unitaires, d’une flèche

−a dans le cas contraire. Les nombres complexes sont soulignés : z ∈ C.
Lorsqu’une bille sphérique roule sur une piste de forme circulaire suspendue en un point, le couplage
entre la bille et la piste engendre un mouvement spectaculaire, objet de ce problème.
Une sphère homogène, de centre C, de rayon r et de masse m, est mobile dans un plan vertical en
restant en contact avec un rail PP′ , de masse M, que l’on modélise par une portion de cercle de centre
O et de rayon R, dont l’axe de symétrie est vertical.
Le moment d’inertie de la sphère par rap-
port à un axe passant par C est J = 2mr2 /5.
Le référentiel
" # fixe orthonormé direct Rg =
j, !
O, !i, ! k où !i est vertical dirigé vers le
bas est supposé galiléen (voir Figure 1). On
pourra également utiliser les vecteurs mo-
r et α
biles polaires unitaires ! ! représentés sur
la Figure 1. Le mouvement de la sphère est
repéré par deux paramètres : l’angle α que
−→
fait OC avec !i et l’angle de rotation θ autour
de l’axe horizontal qui porte ! k. À chaque ins-
tant t, on appelle I le point de contact de la
sphère avec le rail. On note A le point du rail
Figure 1 : Sphère mobile sur un rail fixe situé sur son axe de symétrie. L’accélération
de la pesanteur est → −
g = g!i.
QUELQUES OSCILLATIONS

I. — Rail fixe
−→
La sphère roule sans glisser sur le rail fixe. Initialement, elle est au repos et OC fait un angle αo avec
!i. Le système comprend deux degrés de liberté cinématiques, α et θ .
1 — Écrire la condition de roulement sans glissement de la sphère sur le rail sous la forme d’une
relation linéaire liant r, R, θ̇ = d θ /dt et α̇ = d α /dt. Contrôler la pertinence de la relation obtenue,
d’une part en comparant les signes respectifs de θ̇ et de α̇ , et d’autre part en analysant la situation
lorsque r = R.
2 — Déterminer l’expression de l’énergie mécanique totale Et du système. En déduire l’équation
différentielle vérifiée par la fonction α (t).
3 — Déterminer la période Tpo des petites oscillations.
On considère deux rails circulaires de même rayon R. Sur chaque rail, on place à l’instant initial une
sphère de rayon r, de masse m en des points repérés par le même angle αo (situation déjà représentée
sur la Figure 1). Les sphères sont lâchées au même instant, avec une vitesse initiale nulle. Les deux
rails sont de nature différente, de sorte que la première sphère roule sans glisser et que la seconde
glisse sans rouler.

4 — En utilisant des arguments énergétiques qualitatifs, déterminer quelle est la sphère qui arrive
la première au point le plus bas A. Le résultat est-il modifié si les masses des sphères sont différentes ?
5 — Établir une expression intégrale du temps τ mis par la sphère la plus rapide pour atteindre le
point A. Comment peut-on, sans calcul supplémentaire, obtenir le temps τ ′ mis par la sphère la plus
lente pour atteindre ce point ? Déterminer le rapport τ ′ /τ .
FIN DE LA PARTIE I

II. — Rail suspendu


Les points P et P′ sont attachés en O par
des fils inextensibles de masse négligeable,
ce qui permet au rail d’osciller autour de
l’axe horizontal passant par O. La position
du milieu A du rail est repérée par l’angle
β représenté sur la Figure 2. Le centre de
masse G du rail se trouve à chaque instant
sur la droite OA à une distance ℓ de O. On
note J ′ = MR2 le moment d’inertie du rail
par rapport à son axe de rotation. On appelle
respectivement N et T les composantes de
la force de réaction du rail sur la sphère au
point I selon !r et α
! . La sphère roule sans glis-
Figure 2 : Sphère mobile sur un rail suspendu
ser sur le rail, qui est maintenant en forme de
Les angles α et β sont mesurés par$ rapport à la verticale
$−→
$ $ quart de cercle, les grandeurs α et θ sont les
et l’on note $OG$ = ℓ mêmes que celles utilisées dans la partie I.
II.A. — Description du mouvement
6 — Écrire la condition de roulement sans glissement reliant θ̇ , α̇ et β̇ = d β /dt.
7 — Exprimer dans Rg le moment cinétique − σ→1C de la sphère en C et en déduire l’expression du
−−→
moment cinétique σ1O de la sphère en O.
8 — Exprimer dans Rg le moment cinétique − σ−→
2O du rail en O.
9 — Exprimer dans Rg , l’énergie cinétique ECS de la sphère, l’énergie cinétique ECR du rail et enfin
l’énergie cinétique ECT de l’ensemble rail-sphère.

Page 2/4
Physique I, année 2008 — filière MP

10 — Appliquer le théorème du moment cinétique en O à l’ensemble rail-sphère et en déduire une


équation différentielle liant les fonctions α (t) et β (t).
11 — Appliquer le théorème du moment cinétique en C à la sphère seule et en déduire l’expression
de T en fonction de θ̈ = d 2 θ /dt 2 , puis, en utilisant le résultat de la question 6, en fonction de α̈ =
d 2 α /dt 2 et β̈ = d 2 β /dt 2 .
12 — Appliquer le théorème du moment cinétique en O au rail seul et en déduire la relation
différentielle
d2β d2α
A − B = −Mgℓ sin β (1)
dt 2 dt 2

On exprimera la constante A en fonction de M, m et R et la constante B en fonction de m, r et R


13 — Déduire des résultats précédents la relation

d2α d2β
A′ − B = −mg (R − r) sin α (2)
dt 2 dt 2

On exprimera la constante A′ en fonction de m, r et R. Vérifier que l’équation (2) est en accord avec
le résultat de la question 2.
14 — Retrouvez les équations (1) et (2) à partir de considérations énergétiques. Démontrer que
AA′ > B2 .
15 — Que traduit l’absence de termes en α̇ et β̇ dans les équations (1) et (2) ?

II.B. — Modes d’oscillation

On considère dans cette sous-partie que les angles α et β sont l’un et l’autre voisins de zéro, ce qui
permet de linéariser les équations (1) et (2). On pose D = Mgℓ et D′ = mg (R − r). On cherche les
solutions du système linéarisé sous la forme

% iω t & " #
iω t
α (t) = Re αo e et β (t) = Re βo e (3)

où αo et βo sont deux nombres complexes, i2 = −1.


On appelle pulsation propre du système tout réel positif ω qui permet d’obtenir des solutions non
nulles du système linéarisé sous la forme (3).
16 — Déterminer les pulsations propres ω1 et ω2 du système (ω1 > ω2 ) en fonction de A, A′ , B, D
et D′ .
On considère dorénavant que les conditions initiales du système sont

α (t = 0) = αo et α̇ (t = 0) = β (t = 0) = β̇ (t = 0) = 0 (4)

17 — Montrer que si αo ̸= 0, la solution β du système linéarisé est une fonction de la forme


β (t) = η [cos (ω1t) − cos (ω2t)]. On ne cherchera pas forcément à déterminer la constante η en fonc-
tion des paramètres du système.

Page 3/4 Tournez la page S.V.P.


QUELQUES OSCILLATIONS

On réalise le montage expérimental de la


Figure 2 avec les paramètres physiques
suivants

r = 1, 27 × 10−2 m, R = 19 × 10−2 m
M = 90 × 10−3 kg, m = 67 × 10−3 kg
ℓ = 17, 7 × 10−2 m, g = 9, 81 m.s−2

On dispose d’un système de mesure qui


permet d’enregistrer la valeur de l’angle
β en fonction du temps. Pour des condi-
tions initiales du type (4), avec αo suffi-
samment faible, on obtient l’enregistre-
ment représenté sur la Figure 3.
Figure 3 : Enregistrement de β en radians
en fonction de t en secondes
18 — Déterminer à partir de la Figure 3, une valeur approximative des pulsations propres du
système expérimental. Cette estimation est-elle compatible avec les valeurs théoriques ?
FIN DE LA PARTIE II

III. — Oscillations électriques


19 — On considère le montage électrique de
la Figure 4. Trouver les équations différentielles
vérifiées par les charges q1 (t) et q2 (t) des deux
condensateurs.
20 — Quel est le lien entre ce montage et
l’oscillateur mécanique de la partie II. Relier les
constantes A, A′ , B, D et D′ de la partie II aux ca-
ractéristiques des composants du montage de la Fi-
Figure 4 : Oscillateur électrique gure 4.

FIN DE LA PARTIE III

FIN DE L’ÉPREUVE

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