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FEVUEDEDHOXTBANCAIREETPRANCER-FEVUEIMESTRELELXISMDRSJURISCLASSEDR- MAL 008 Repére cial Markets (PWGFM, créé par un « executive order » 9° 12631 du 18 mars 1988, qui regroupe sous la présidence du secrétaire du Trésor amméri- cain, les présidents du conseil des gouvemeurs du « Federal Reserve System » et des consells de la « Securities and Exchange Commission » et de a « Commodity Futures Trading Commission ») insiste sur la nécessité de réformer le processus de distribution des erédlits hypothécaires, de renfor- cer la transparence et la discipline sur le marché et américaines de surveillance de ian de ei es contin da esque Tesogences de notation evalaent es ar André PROM, missions de produits stucturés et de développer To raat ieedasanea des pratiques de gestion des risques par les rans te Hane du unembourg bbanques et les entreprises d’investissement plus performantes en veillant & ce que les régles prudentielles les incitent & les respecter (htip:// ww v/pr /repor es autoitéspoltiquesamésicaines et « Des filles dans ee on et cous européennes viennent de dévoiler, Ja distribution des en relayant pour Vessentiel ces recommanda- tour 3 tour, les mesures par lesquel- les elles entendent renforcer les dispositits de crédits prévention et de gestion des crises financiéres. hypothécaires, le Depuis Feffondrement du marché des « subpri- ‘mes », Vannée passée, de profondes turbulences TCCOUS perturbent la sohere financiére mondiale. Lacrise_titrisation et des marchés du crédit ot de la liquidité semble intervention des loin de se résorber alors que ses effets sur économie réelle aux Etats-Unis se font sentir de c plus en plus lourdement et menacent "Europe. notation » 7 La crise financiére défie les autorités européennes tions, le rapport du Department of the Treasury ~ cit rapport Paulson — également présenté au mois de mars, adople une perspective & plus long recours a la terme pour proposer des pistes d'une réforme profonde du systeme de surveillance du secteur financier américain, y compris les assurances. (The Department of the Treasury, Blueprint for a agences de modermized financial regulatory structure, htip:// wwrw.treas.gov/offices/domesticfinance/ Déclenchée par une distribution aventureuse de cxécits immobiliers, par des « mortgage brokers » et autres courtiers hypothéeaires américains et fa chute du marché de Vimmobilier résidentil, fa perturbation s‘est rapidement propagée sur les ‘marchés, parle biais notamment du vaste recours des préteurs la titrisation, La crise de confiance ainsi provoquée s'est avérée d/autant plus profonde que les agences de notation ont révisé subitement valuation des « asset backet securi- ties » et autres produits structurés par lesquels les risques se sont diffusés, et que les bangues ont commencé & se méfier de leurs contrepartics, Une rupture totale des liquidités n’a su ére évitée qu’a travers les interventions massives des banques centrales européenne et américaine. Le soutien des gouvernements et des banques ccentrales américains et britanniques fut méme niécessaire pour saver des banques comme Bear Stearns ou Nothen Rock d'une faillite U.-P. Mattout et A. Priim, Subprime... but the show must go on, chronique de jurisprudence et de legislation bancaire : Dr. et patrimoine mars 2008, n° 168, p. 72). Une crise d’une telle ampleur conduit & sinterro- ger sur la performance des régles prudentielles qui s'appliquent aux acteurs financiers et I'effica- cité des systémes de surveillance auxquels ils sont soumis. Les diagnostics réalisés 8 cot effet aux Eiats-Unis et en Europe se rejoignent largement, méme si les legons & en tier dépendent maturel- lement de contextes différents Dans ses recommandations présentées en mars dernier, le President's Working Group on Finan- regulatory-blueprint/ La surveillance insurfisante des principaux inter- jaires intervenant dans la distribution des rédits hypothécaires aux ménages américains, ppeu soucieux de la capacité de remboursement de ces demiers, voire 'absence totale de ccontrdle, a empéché les autorités américaines de se rencke compte suffisamment rapidement de Vimportance des risques qui ont déclenché la crise des « subprimes ». Cette fille spécifique au systéme américain devrait étre réparée par la création d'une nouvelle autorité de surveillance Ja « Mortgage Origination Commission », selon le rapport Paulson ~ qui imposerait aux intermédiai- res, soumis A avenir une obligation d’agré- rment, le respect de régles prudentielles minima- es pour les préts immobiliers. Le President’s Working Group on Financial Markets invite, par ailleuts, le Federal Reserve Systern (FED, http:/f wivw.federalreserve.gov/) 2 édicter des mesures assurant un plus haut niveau de protection aux consommateurs afin de leur permettre de mieux apprécier 'incidence des préts hypothécaires qui leur sont proposés sur leur situation financiére, Des désordres similaires & ceux constatés sur le marché américain des crédits hypothécaires sont peu probables en Europe, pour des raisons tant réglementaires que cultures. Un renforcement de la discipline des acteurs n'y est, pour cette raison, pas a Yordre du jour. En revanche, le rile joué par les agences de notation dans la crise inquiéte parellement les autorités américaines et européennes. » Sue pase 2 _ nn Repére En sous-estimant le risque de crédit des titres liés & des préts hypothécaires (essentieliement les RMBS (« Residential mortgage-backed securi- ties »), les ABS (« Asset Backed Securities ») et les CDO's (« Collateralized Debt Obligations ») avant de réajuster brutalement leur notation, ces ‘agences ont alimenté la perte de confiance des investisseurs aboutissant aux désinvestissements massifs et & la chute des cours. Il est vrai que, compte tenu de la complexité des produits, un grand nombre d'investisseurs, se sont reposés Targement sur V'analyse réalisée par les agences, au-cel2 sans doute du raisonnable, ce qui n’est /pas une attitude responsable du moins pour des investisseurs institutionnels comme les fonds de pension. La crise récente @ montré que les efforts déployés par les agences de notation au cours des demiéres années pout se soumettre a une disci- pline plus rigoureuse restent insuffisants (V. en particulier leur adhésion au code de conduite Glaboré sous Végide de (SCO: http:// wunw.iosco.org/library/pubdocs/pdt? IOSCOPD160.pdh. Leurs méthodes d’évaluation des risques des produits structurés méritent d'@tre affinges et les notes attribuées & ces produits complexes distinguées de celles utilisées pour des titres de dette ordinaires. Au surplus, I'appré- ciation de la qualité du crédit d'un titre devrait tre distinguée plus clairement de celle de sa Tiquidité. Enfin, une plus grande transparence et tune meilleure comparabilité des méthodes appa- raissent indispensable. La crédibilité des agences suppose également que les conflits. c’intéréts auxquels elles sont confrontées. en tant que « juge » rémunéré par la partie jugée et & travers leurs missions de conscils aux émetteurs de titres quelles vont par la suite noter soient résolus d'une maniére propre & garantir fa neutralité de leurs appréciations (dans le cas des produits structurés, par exemple, la. notation, bien souvent, n'est plus T'évaluation ex post d'une entité déja créée, mais Yobjectif fixé ex ante d'une enti & structure’), Pour heure, les autor ‘és publiques persistent considérer que Vautoré- gulation reste le mode approprié pour résoudre es questions. A Paube du « Rating reform Act » de 2006. (htip://frwebgate.access.gpo.gov/egi- bin/getdoc.cgi ?7dbname=109_cong_ billskdocid=f s3850enr.tt.pdf) les recomman- dations du PWGFM aissent cependant planer la menace d'un encadrement réglementaire plus serré, Dans sa session du 9 octobre 2007, le Conseil ECOFIN a souligné a son tour la nécessité dlexaminer le role et es conditions dintervention cles agences de notation. Mais ce constat n'a pas encore été traduit pas des mesures concrétes, les autorités communautaires demeurant hésitantes ‘quant 3 opportunité de adoption d'une législa~ tion spécifique de nature & améliorer fa qualité du processus de notation (http://europa.eu/rapid/ pressReleasesAction.do ?reierence=1P/07/ ‘ewuEDeDROIT aNcAIREETNANCER-REVUEBMESTRIELIELENSNENS ISL ASSEUR ALM 2008 « Coopération et échanges d'information entre autorités de surveillance, clefs d'un systéme de prévention et de gestion des crises » 284tormatzHTML&aged=08language= FReguitanguage=f. Le fonctionnement efficace du systme de surveillance se trouve au cenire des préoccupa- tions des ministes de finances de Union euro- péenne (A, Prim, Le processus Lamfalussy sous ‘examen : RD bancaire et fin. 2008, repére 1). Ce systeme reléve actuellement de la compétence de inquante-quatre superviseurs soumnis 8 vingt- sopt legislations nationales. La proximité des superviseurs des entités surveillées facilite certes lecontrdle etrend plus aisée une action rapide en cas de crise. Cette architecture suppose cepen- dant de trouver pour les groupes bancaires ou financiers & dimension européenne des modes d change d'information et de coopération effica- ces entre les dlférents superviseurs concernés, spécialement pour prévenir, gérer et résoudre des situations de crise. Lors du conseil ECOFIN du avril 2008 (http://www. eu2006.si/f/News and_Documents/Press_Releases/April/ O404ECOFIN_Memorandlum.html, intention confirmée par le Conseil européen lors de sa séance du 14 mai 2008), les ministres des finan ces de 'Union européenne et les gouverneurs des banques centrales sont convenus, 2 cettefin, d'un nouveau protocole d’accord qui renforcera, une fois entré en vigueur, les mécanismes de coopé- ration pour la survelitance des groupes transfron- titres isus des protocoles de mars 2003 et de mai 2005 le protocole de mars 2003 posant les principes généraux de coopération pour la gestion de crises financiéres n’était conclu Queentre autorités de surveillance et banques Contras. En 2005, les ministres ces finances se sont joints 3 un second protocole qui couvre plus amplement la phase et les outils de détection des crises) Le nouvel arrangement deéfinit, en premier lieu, tun ensemble de principes communs que les signataires estiment applicables aux situations de Crises financiéres transfrontiéres (Developments in the EU Arrangements for Financial Stability ECE, Monthly Bulletin, april 2008, p. 75). Il en resort essentiellement que Tintervention des autorités de surveillance, des banques centrales ‘et des Etats a pour object fondamental d'assurer la stabilité du systéme financier et non de préve- rir la faillte d'acteurs détermings, et d'agir toujours dans l'intérét commun des Etats affectés en se partageant, le cas éch€ant, le codt qui en résulterat pour les finances publiques. En méme temps, la recherche d'une solution par le secteur privé est considérée comme prioritaire par Fappoct aux interventions mobilisant argent des contribuables. Un cadre analytique d’évaluation des potentielles implications systémiques d’une Situation de crise compldie ce jeu de principes pour permettre de dégager des approches ‘communes fondées surdes concepts partagés. > ‘ute pase ‘REWUEDEDROITANCAIREETIANCIER-REVUE GASTRIC LENSHENSRRISCLASSEUR- MALU 2008 Les lignes de conduite pratiques pour la gestion de crise prévoient, entre autres, la création de groupes transirontiéres de stabilité (« cross- ‘border stability groups ») qui seronten charge des institutions bancaires ou financiéres & dimension européenne (Approximativement une quaran- taine de groupes a l'heure actueliel. Si le titre donné a ces cercles de superviseurs est nouveau, ces demiers ressemblent aux colldges que les supenviseurs de tels groupes transfrontidres ont commencé & former et que a révision de la ditective sur Yadéquation des fonds propres des Grablissements de crédit tend a insttutionnaliser. En choisissant d’obliger les autorités de surveillance et les banques centrales nationales & coopérer dans le cadre de groupes de stabilité, les ministre des finances de Union européenne ont lairement écarté Voption de créer une autorité de surveillance européenne. Les inconvénients dune telle centralisation auraient’cképassé large- ‘ment les avantages susceptibles den étre atten- dus. Reste& définir les conditions de formation et de fonctionnement des. « cross-border stability groups », spécialement leur composition, le poids du’« lead supervisor » et les solutions pour résoudre d’éventuelles divergences d’opinions en Feur sein. Les discussions animées que provo- ‘quent les travaux de révision de la directive relative & V'adéquation des fonds propres des Atablissements de crédit (En particulier Varti- cle 129 de la directive 2006/48) et 'adoption de {a directive « Solvency 1! » montrent quiil s'agit dun sujettrés délicat. Au-deld du cadre formel de coopération, le législateur européen devra s'inté- resser également de plus prés aux solutions matérielles qu’appellent les situations de crise transfrontiéres. La manigre dont doivent jouer alors les systmes de garantie des dépdts, les Conditions dans lesquelles des actifs d'un groupe ancaire pourraient utilement re transférés Grentités situées dans différents Etats, les condi tions d'un support public notamment au regard « Les futurs cross border stability Repére de interdiction des aides d’tats appellent tous des clarifications pour une gestion performante des crises, Profitant d'un marché trés intégré, les Etats-Unis ne se trouvent pas confrontés aux mémes dificul- 16s, Pour autant, la récente crise financire en est Ja preuve, le systéme de surveillance des acteurs etcdes marchés financiers n’y est certainement pas optimal. Pour l'améliorer, le rapport Paulson préconise des réformes’ profondes passant dlabord par une plus grande centralisation des autorités de surveillance. Une fusion de la Secu tities and Exchange Commission avec la Commno- dity Futures Trading Commission garantirait une supervision uniforme des marchés de valeurs mobilidres et des contrats & terme. Un nouveau statut fédéral permettrait aux entreprises dassu- tances de se soumettre & un contrdle national. A plus long terme, le Department of Treasury groups européens nvsege Vorganiser la supervision del ensemble au centre des enjeux de pouvoirs > du secteur financier sur_un_ plan fonetionnel autour de trois objectfs: la stabilité des marchés, le controle prudentiel des emtités bénéficiant dune garantie étatique et le respect de regles de conduite générales. Dans cotte architecture la Federal Reserve se verrait renforcée dans son réle de régulateur de la stabilité des marchés dans lequel elle ne semble pourtant pas avoir excellé pour prévenir la crise prévisible des subprimes. Loin de recueillir Fassentiment du marché et des praticiens, ces propositions alimentent actuelle- ‘ment outre-Atlantique une vive controverse. organisation des systémes de surveitlance des secteurs financiers traduit des choix politiques. La prévention et la gestion des crises financires appellent avant tout des solutions pregmatiques. La crise financiére profonde qui secoue la sphere financiére depuis prés d'un an place les gouver- ements auiant que les superviseurs et. les bbanques centrales devant leurs responsabilités de ne pas sacrifier l'efficacité des mécanismes intervention sur 'autel des lutes de pouvoirs. LexisNexis

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