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L3-S1 Droit UE

Partie 1 : La construction


européenne
epreuve à distance : 2 épreuves. Donc en CC ( dates : pas sûr) apres les vacs de la toussaint et une
en fin de semestre ou janvier.
Nous allons revenir sur le processur historiques, les événements qui ont permis de construire l’UE
et qui l’ont marqué.
On va expliqué l’histoire institutionnelle et normative de l’UE, explique les avancés et les obstacles
nombreux de l’UE.
Retrait d’un de ces etats-membre ex : BREXIT / crise sanitaire etc.
Il va falloir retrouver des pistes de relances pour l’UE : ex : fermeture de frontiere avec crise covid,
adoption d’un plan de relance de la bance centrale européenne etc. nous reviendrons sur cet aspect.
Un certain nombre de mesure arbitraires, alimentent les craintes de difficultés a venir.
Discours sur l’etat de l’union : donné par le president de la commisssion ( mme. Ursula Vander
Leyen) dispo sur e-campus. Donne un nombre de piste pour l’avenir de l’organisation.
Elle a mis l’accent sur la necessité d’une UE de la santé et la mise en garde contre un nationalisme
vaccinale, repli des etats sur eux-meme, = appel a plus d’europe. / intensification de lutte contre les
effets de gaz a effet de serre / défi du brexit/ défi de la migration / remise a plat du système de
migration , fondé sur le reglement dublin. L’ensemble de l’UE doit faire sa part.

Chapitre 1. Histoire de l’Union


européenne ( de 1945 à 2009)
Cette histoire repose sur une idée, celle de l’EU uni au sorti de la 2GM, mais cette idée est plus
ancienne : on retrouve ces idées bien avant 1945.

Section 1 : L’idée d’une europe unie


Une idée ancienne est dès le 19e formulée par Victor Hugo qui évoqué les etats unis d’europe,
utilisé dans son discours a l’occasion du congrés internationale de la paix de Paris 21 aout 1849.
La conception européenne s’etend jusqua petersburg. « constituerait la fraternité euro » On a les
ferment d’une EU unie, d’une unité superieur qui permet de laisser s’exprimer cette fraternité
européenne. Cette idée sera exploité par les pères fondateurs de l’europe.
Qui sont-ils ? La construction euro est lancé puis soutenue dans les année 40 et 50 par de grandes
figures, les peres fond : jean monnet et robert schuman, ministre des affr etrangere, l’italie alcid de
gasperi, president du cs italien, conrad adenhauer chancelier et le belge Enrich fack 1er ministre
belge, puis Winston Churchill (discours de Zurich 1946 appelle au etats unis d’eu)
3 raisons de la construction européenne à l’issu de la 2ng GM :
1- mettre fin aux guerres civiles qui existent entre européens et mettre fin a l’engrennage des
conflits franco allemand ( yen a eu 3 en 75 qui ont fait plusieurs millions de mort) la constiution
européenne doit mettre fin a ses confltis et doit permettre a l’allemagne dénazifié de reprendre sa
place au sein de la communauté européenne.
2- d’un pdv eco, reconstruir un continent ruiné par le conflit, s’unir entre puissance moyenne pour
peser sur la scene mondiale, permet davoir un poids. Un des argu les plus important
3- Resister a la menace sovietique, apres la guerre l’armée rouge occupe toute l’europe centrale et
l’urss stalinien n’a pa hesité a etendre plus a louest. Donc lutte contre l’expansion soviet. jusqu’en
1989/ et la chutte de l’uRSS concerne que la parti occidentale et va ss’elargir vers la partie plus
orientale

Section 2 : construction de l’EU autour des objectifs de paix


et de protection des droits.
Plusieurs étapes vont marqué la construction européenne. Cette construction va dabor s’articulé
autour d’objectif de sécurité, de paix et de construction des droits.
Objectif de l’UO : securité paix et droit / union de l’europe occidentale, né par le traité de brussel
1948 : France royaume uni et benelux
Ce traité donne naissance à l’UO, une union, organisation européenne accès sur la défense et
securité. Lenjeu majeur etait dengager les signataires du traité a se porter assistance en cas
d’assistance, prevoit une defense mutuelle entre les etats.
1954 Traité de Paris prend la suite = naissance de l’UEO
Il organise une coopératoon militaire et une integration collective de defense et securité, il elargit
l’union occidental, c’est finalement une volonté collective europenne de reagir face a la menace
sovietique ce traite de paris permet d’integrer l’allemagne et represente une des premieres tentatives
européenne de s’unir pour defense.
L’UEO na jamais eu de rôle effectif et operationnel, vite eclipsé par l’OTAN
UEO decevante, na jamais eu son rôle veritable
UEO a constitué une base de reflexion pour la creation d’une polq euro de defense, c’est dans son
cadre que des missions ont ete concues des missions sur lesquelles sappuieront plus tard la polq
europenne de securité et defense que l’on retrouve aujd.
Cette UEO n’est pas un franc succès mais a permi d’elaborer ces bases sur laquelle sappuile la polq
europenne de defense.
Se dissout en juin 2011 apres l’integration ds le cadre de l’uE, de competence en matiere de gestion
de crise, aujourd’hui il existe une agence de defence au sein de l’UE.
S
OTAN : 1949 sur le fondement du traité du 4 avril a washington,
BUT assuré la paix et securité du cotinent européen dans un contexte de guerre froide.
Comprend donc des pays euro et aussi le canada et les Etats Unis.
Cette organisation est concu pour s’opposer au pacte de varsovie qui rassemble l’URSS,
organisation militaire et particuliere. A lorigine l’otan soccupe de la secu euro, progressivement et a
mesure de l’etendu du contexte, l’otan a du se diversifié et trouver dautre mission et champs
d’intervention ex lutte contre le terrorisme internationale. Cette question se pose bcp aujd, bc
OTAN regit par les USA, or depuis qq années avec larrivée de trump l’OTAN sest désengagé de la
securité euro, il ya une menace dans la relation euro et otan. Estce que Euro peut assurer seule sa
securité. Ex : relation tendue avec russie ou turquie.

L’europe s’est aussi construite autour des objectifs de sécurité, OSCE :


L’Organisation pour la sécurité et la coopération en europe, BUT favoriser le dialogue et la
negociation entre l’est et ouest, 1973 conference sur la securité et la coopération en europe, cette
conf est un instrument de diplomatie preventive idea= promouvoir un instrument de securité
Securité militaire armement, bcp de question traité par l’OSCE.

OECE : organisation a vocation eco, 1948 but de mettre en œuvre le plan marshall
Conseil de l’Europe :
5 mai 1949 par le traité de Londres 10 etats decident de constituer une org regionale européene : FR
BE, DANEMARK, IR, IT LUX, NORVEGE, PAYS BAS, UK, SUEDE
nouvelle org de cooperation qui vise a encadrer une collab intergouvernemental entre etat dans de
nombreux deurope : polq social eco scientifique= objectif union plus etroite
2019= 70ans du conseil de l’europe.
La convention européenne de suavegare des droits de l’homme et des lib fond. Cette convention est
un texte qui vient reconnaître un nbr de droit fond : vie privé expression, la vie, avoir une religion ,
droit de propriété. Ce texte est garanti par un organe judiciaire : la cour europenne des droit de
l’homme la CEDH a strasbourg , et assure le respect de ce texte, le juge de strasbourg sanctionne les
etats qui ne respecte pax cette convention.
Juge de luxembourg= fait partie de l’UE a ne pas confondre
Conseil de l’EUROPE= protection des droits fond.

Toutes les org evoquées sont des org européenne autour des objectifs de protection de paix et de
protection des droits, ont plus ou moins bien fonctionné, surtout des objectifs d’integration
economique qui ont permis la constrution européenne, a travers la construction des CE
( communauté européenne) qui deviendront plus tard l’UE.
Section 3. Des communautés à l’union européenne
I. Le fondement théorique des communautés européennes
Quelles sont les conceptions des RI à l’origine de l’union européenne, quel était l’objectif quand on
les a conçu, à l’origine communautés européennes.
On a coutume de dire que la construction eruopéenne est fondé sur une méthode fonctionnaliste =
fpndé sur la notion de fonction, l’ambition de l’union politique des etats européens affirmé ds le
discours de R.Schuman declaration du 9mai 1950 :
Cette déclaration est l’acte de naissance de la construction des com .Euro= CE.
2020= 70ans
Cette décla est une proposition formulé à 6 etats européens proposé par le minstre des afr etrgr de la
FR : belgiq payba lux allemagne et italie
La proposition= constituer un processus d’integration de ces etats qui irait au-delà d’une
traditionnelle logique de coopération ( ex celle du conseil de l’europe). La methode est
fonctionnaliste puisque cest une approche pragmatique dans les RI, idée selon laquelle les necessité
technique vont favoriser les cooperations entre les etats.
David mitrani, courant liberale idealiste des RI !: cela consite selon lui, a recouvrir les divisions
polq d’un tissu dactvt et d’agence internatio dans lesquelles et grace auxquelles les interets et
existence de toutes les nations seraient progressivement integré. Le courant des lib id : les RI
doivent etre prise en charge au-delà de l’etat par des organisation internationale, letat acceptera plus
facilement de ceder ses competences a une institution superieur donc supra nationale, dans un
domaine concret etlimiter de competence.
La methode employé est celle des petits pas : les realisations concrètes par des solidarités de fait,
c’est l’expression que l’on retrouve dans la declaration de robert schuman. (eviter la guerre a tout
prix). Ardente exigence de la construction euro= eviter la guerre.
Jeanclaude yunker ex president de la communauté euro : avait rappelé cette raison a lorigine de
l’union europenne «  plus jamais la guerre » il a fallu faire des petits pas , des solidarit »s de fait.
= c’est le sens du discours de robert schuman » leurope ne se fera pas d’un coup »
UE a commencé avec la creation des communautés européennes.
Propositon de R.Schuman : propose de placer « lensemble de la production franco-allemande de
charbon et d’acier, sous une haute autorité commune, dans une organisation ouverte à la
participation des autres pays d’europe ».= l’idée est de créer une communauté euro du charbon et de
l’acier, c’est dailleru la 1er communauté européenne la CECA.
L’idée pratique et machiavélique : créer entre ces etats, et les autres etats qui particpent, une
solidarité de production reposant sur des interets strategique ( charbon et acier), la guerre fr-DE
devient inpensable, et materiellement impossible. ( interet straegique de maniere sectorielle et
progressive, indu lourde)= volonté de reconsolidé lallemagne face a la menace sovietique.
Elle precède la CEE et la CEEA ( communauté euro de l’energie atomique)
II. La présentation des communautés européennes
La CECA est fondé sur le traité de paris signé le 18 avril 1951, qui a l’origine sera conclu pour une
durée limitée, 50 ans, le traité a expiré le 23 juillet 2002, l’acquis de cette organisation a été
transféré à la CE, et figure dans un programme de recherche du domaine siderurgique et charbon.
Cette CECA crée une haute autorité commune, elle gerera le charbon et l’acier, integration inedite
sur la scene internationale qui a encouragé les volonté d’integration des etats. On reflechit a
l’integration polq au-delà des objectifs et interets economiques.
Projet du communauté européenne de defense : echec, on considerait afin de contrer la menace
soviet de créer un pole militaire en europe. La FR propose la creation d’une armée européenne
placé sous un commandement européen, la CED, l’idée etait de transposé ce quon a fait au CECA
dans le domaine de la défense.
Ce projet de traité est accompagné de la creation d’unprojet de statut pour créer une communauté
polq européenne. Avoir une conception plus federale de l’europe.
Coup de theatre en 1954 l’assemblée natio FR rejette la ratification du projet de traité de CED
( meme si c la fr qui a proposé). Ce qui entraine aussi l’echec du projet de statut du politique
européenne et cette echec va geler pendant tres longtemps toute initiative en matiere de polq
europénn de defense.
Cet echec va engendrer une concentration des etat euro sur des objectifs plutot economique, donc
sur le modele de la CECA, on va créer la CEE et la CEEA
C’est lka mise en place d’un marché commun pour CEE et d’une organisation commune dans le
domaine nucleaire pour la CEEA.
Idée de repli economique vu qu’on avance pas sur le politique 
Ce repli est issu de la reunion des ministre des affaires etrangeres en 1955, idée est de créer une
integration sectorielle dans le domaine eco et nucleaire, deux projet sont elaborer par le belge enrich
palk :
projet euratom : et un autre projet qui met en place un marché commun sectorielle
aboutit a la signature a rome des deux traités : un instituant la CEE et lautre la CEE ( 6membres,
durée illimitée de competence transfere a une haute autorité) prevu comme ireversible but BREXIT
prouve le contraire)
Pendant cette periode EU s’est fondé sur les crises, elles ont donné naissance a des solutions et
dispositifs qui existent encore aujourd’hui.

La crise face à l’intégration

Les crises face à l’intégration 


De tels mouvements d’intégration se sont accompagnés rapidement de phénomènes de  crispations sur le
plan politique qui ont eu des conséquences sur le plan institutionnel. Trois crises majeures seront
évoquées :  

La Crise de 1965 : le passage du vote à la majorité. 

La crise de 1965 a pour origine le passage imminent à la majorité qualifiée au sein du Conseil  des
ministres. 

La majorité qualifiée : il s’agit d’un vote majoritaire, c’est une part spécifique des votes qu'une   proposition
doit obtenir afin d'être acceptée. Elle s'oppose alors à la minorité de blocage, qui  permet, avec moins de la
moitié des voix, de bloquer une décision. 

Dans les organisations internationales, pour prendre des décisions, les membres de l’organisation,  les États,
doivent voter. 
En principe, dans une organisation de coopération, tous les Etats ont une voix : c’est le principe  de
coopération. Les décisions sont prises à l’unanimité. 

Mais, dans une optique d’intégration, le traité de Rome prévoyait en effet qu’à partir du 31  décembre
1965, le Conseil des ministres, c'est-à-dire l’organe qui prend les décisions, pouvait  adopter des actes
communautaires selon le vote majoritaire, simple ou qualifié.  

A l’époque, il existait notamment un Conseil des ministres mais aussi une Commission  (descendante de la
Haute autorité de la CECA) qui proposait des réformes. 

Concrètement cela signifiait qu’une décision prise au sein du Conseil pouvait être prise alors que 
certains Etats n’étaient pas d’accord avec cette décision ! 

Par ailleurs, ce passage a coïncidé avec des propositions ambitieuses de la Commission dans le  domaine
agricole et sur l’attribution de pouvoirs au profit du Parlement européen. 

Après l’absence d’accord des 6 Etats fondateurs sur le financement de la politique agricole  commune
(PAC), la France annonce son intention de ne plus siéger au Conseil : c’est la politique  de la chaise vide. 

Les institutions ont alors été paralysées pendant 6 mois.

La Crise est résolue par l’adoption le 30 janvier 1966 du Compromis de Luxembourg. Compromis de

Luxembourg = Il s’agit d’un compromis politique qui n’a pas de valeur juridique. Le compromis prévoit

la consécration indirecte d’un droit de veto au profit des États.  


Lorsque le conseil prend des décisions sur des domaines qui mettent en jeu les intérêts très 
importants d’un ou plusieurs partenaires, les membres s’efforceront d’arriver à des solutions
qui  pourraient être adoptées par tous les membres du Conseil.  

A la demande de la délégation française, la discussion devra se poursuivre jusqu’à accord 


unanime : la pratique du consentement unanime était donc appliquée. 
C’est un veto qui ne porte pas ce nom.  

La conséquence est que la Commission se retrouve elle aussi neutralisée puisque son rôle 
d’impulsion est sapé par l’inertie du Conseil. Il en résulte une certaine marginalisation de la 
Commission. 

Si le compromis de Luxembourg a permis de mettre fin à la crise de la chaise vide, il sera


limité  par les évolutions institutionnelles ultérieures. 
Ainsi, les Etats progressivement admettent de ne pas recourir à la pratique du consentement 
unanime.

La crise face à l’intégration politique  

Des projets sont proposés dans le but de continuer l’Union politique.  


Mais les finalités de ces projets ne sont pas les mêmes. 

⮚ Un premier plan Fouchet (diplomate français) est présenté par la France en 1961 : Il
s’agissait d’une coopération intergouvernementale, avec une volonté assez claire de
s’éloigner  des ambitions supranationales. 

Ce projet comprenait  
- Un Conseil composé des chefs d’Etat et de gouvernement  
- Une Commission politique européenne dont le rôle était de nature
technique - Une Assemblée parlementaire pour incarner l’intérêt des
peuples 

Il est rejeté par ceux qui étaient favorables à une perspective encore plus ambitieuse,
une  perspective plus fédérale. 

⮚ Un second plan est présenté en 1962 qui lui aussi connaît un échec.  

Il faudra attendre 1969 pour que les chefs d’Etat confient à un Comité de Hauts
fonctionnaires  présidé par Etienne Davignon (ministre des affaires étrangères belge) le soin
d’étudier « la  meilleure manière de réaliser des progrès dans le domaine de l’unification
politique ». 

Le rapport Rapport Davignon de 1970 adopté à Luxembourg préconise un mécanisme de 


concertation politique pour les questions en matière de politique étrangère. 
A partir de là, les Etats ont pris l’habitude de se réunir pour les grands problèmes
internationaux :  c’est ce qui deviendra plus tard, la Politique étrangère et de sécurité
commune. 

Cette concertation sera assortie ultérieurement d’une obligation de consultation des


partenaires  (1973) et d’une extension de la coopération aux questions de sécurité et actes de
terrorisme.

La crise face à l’adhésion du RU 

L’autre crise qui caractérise l’époque est celle découlant de la volonté d’adhésion du
Royaume Uni aux Communautés européennes. 

Il faut rappeler que dès l’origine des communautés, le Royaume-Uni, qui était pourtant invité
aux  négociations, dénonçait le caractère puissamment intégrationniste de la construction 
européenne.  

Le Royaume-Uni préférait la constitution d’une zone de libre-échange, moins intégrée que


la  constitution d’une Union douanière. 

Explications : 

La Zone de libre échange : suppression des droits de douane entre les pays et des taxes
d’effet  équivalent à des droits de douane  
L’Union Douanière : suppression de ces droits + création d’un tarif extérieur commun et
d’une politique douanière commune. Ses membres renoncent aux politiques commerciales
séparées et  abandonnent le droit de signer d’autres accords d’échanges. Au lieu de cela, les
négociations  d’échanges sont conduites et les traités signés par le bloc comme une entité
unique. Les unions  douanières existent souvent lorsqu’un État administre un autre, ou
lorsqu’un petit État renonce  par contrat à sa politique d’échanges pour un territoire plus
important : le Swaziland et le Lésotho  sont en union douanière avec l’Afrique du Sud, le
Liechtenstein avec la Suisse, Israël avec des  territoires palestiniens. Outre l’UE, les deux plus
importantes unions douanières mondiales sont  le Mercosur et la Communauté andine des
Nations. 

La candidature du Royaume-Uni à la CEE s’accompagnait à l’époque d’un certain nombre 


d’exigences qui ont rendu les négociations très difficiles.  

Le Général de Gaulle décide de rompre les négociations concernant la France le 14 janvier


1963  et refuse l’adhésion. Il reproche aux Britanniques de vouloir paralyser une organisation
dont ils  n’ont pas pu empêcher la création, comme il l’explique lors d’une conférence de
presse le 14  janvier 1963. 

Voir sur E-campus : 

Brexit. La relation compliquée du Royaume-Uni à l’Union européenne en 8


anecdotes  historiques

Selon Jean Monnet, les Anglais ont été blessés par la répétition du refus du Général de Gaulle.
Ils  ont eu l’impression qu’on ne voulait pas d’eux. Ils ont été humiliés. Quand vous
demandez à un  Anglais s’il croit qu’il faut entrer dans le Marché commun, il dit non. Mais
quand vous lui demandez  s’il croit que l’Angleterre rentrera dans le Marché commun, il dira
oui. Les Anglais respectent les faits.  S’ils veulent rentrer dans le Marché commun, c’est
parce que nous avons réussi, expliquait-il lors d’une  interview radio en 1972. 

Le Royaume-Uni présentera de nouveau sa candidature et se heurtera au nouveau veto du


Général  de Gaulle le 27 novembre 1967. 

Il faudra attendre le retrait de la vie politique de celui-ci et l’arrivée de G. Pompidou au


pouvoir  pour relancer les négociations et accepter l’adhésion du RU. 
Le Royaume-Uni est entré officiellement dans la CEE le 1er janvier 1973 

Ces difficultés originelles et l’évolution du RU dans le cadre de la construction


européenne  (nombreuses dérogations obtenues, voir également la relation compliquée
tout au long de la  construction européenne) expliquent le retrait de cet État
aujourd’hui. 

L’Union européenne connaîtra un approfondissement de l’intégration. 

III. L’approfondissement de l’intégration 


L’acte Unique Européen 1986

L’Acte unique européen constituera d’abord une étape importante de l’approfondissement de la  construction
communautaire. 

Le mouvement d’intégration continue ensuite avec la signature à Maastricht, le 7 février 1992, du   Traité sur
l’Union européenne qui institue « l’Union européenne », nouveau concept politique qui  vient s’ajouter aux
communautés existantes et permet de regrouper l’architecture existante qui  crée ainsi les « piliers » de la
construction européenne. 

L’Union d’aujourd’hui vient d’ailleurs se substituer aux Communautés. 


⮚ L’Acte unique européen (1986) 

L’Acte unique européen a été signé à Luxembourg et à la Haye les 17 et 28 février 1986,
entré en  vigueur le 1er juillet 1987. 

Il s’agit de la première révision des traités originels, qui comprend des améliorations au
moment  où l’Europe va intégrer l’Espagne et le Portugal. 

Contexte : l'Acte unique européen, signé en février 1986, est entré en vigueur, après quelques 
péripéties constitutionnelles au Danemark et en Irlande, seulement le 1er juillet 1987. 

On a célébré le trentième anniversaire de l’AUE en février 2016. 

Cet AUE résultat de deux courants de réflexion : 

– une réflexion institutionnelle prolongeant les travaux d' Altiero Spinelli repris par le «
Comité  Dooge », visant à la fois à « codifier » la Coopération politique (ancêtre de la
Politique étrangère  et de sécurité commune), à renforcer les pouvoirs du Parlement européen,
et à faciliter la prise  de décision au Conseil, 

– une réflexion économique et politique lancée à l'initiative de la Commission sur le


thème du  Marché intérieur. 

L’AUE européen a pour objectif : 

- l’achèvement du marché intérieur 


- il comprend plusieurs modifications institutionnelles  
- Il consacre surtout juridiquement la remise en cause du compromis de Luxembourg.

Achèvement du marché intérieur 

L’AUE a pour objectif d’acheter le marché intérieur (ex-marché commun) avant le 31


décembre  1992.  

Les droits de douane internes et les contingents avaient déjà disparu, mais les obstacles 
réglementaires n'avaient pu être supprimés faute de volonté politique et d'instruments
législatifs  adéquats.  

D'où l'idée de recenser les principaux obstacles (que les 300 directives devaient faire
disparaitre),  de fixer un horizon (le 31 décembre 1992) et de mettre en place de nouvelles
procédures  (l'article 100 A dérogeant à l'unanimité de l'article 100, et permettant de statuer à
la majorité  qualifiée dans le cadre de la nouvelle procédure de « coopération » entre Conseil
et Parlement). 
L’AUE donne d’ailleurs une définition du marché intérieur à l’article 8 A alinéa 2 TCEE,
devenu  article 26 § 2 TFUE : 

« Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la LCM,
des  personnes, des services et des capitaux est assurée ». 

L’achèvement du marché intérieur passe par des nouvelles attributions à la CEE.  

- politique de recherche et de développement technologique 


- politique de l’environnement 
- politique régionale, cohésion économique et sociale 
- dispositions sociales 
- convergence des politiques économiques et monétaires 

Modifications institutionnelles 

L’AUE apporte quelques modifications aux institutions communautaires. 

Le Conseil européen : 
L’AUE consacre l’existence du Conseil européen mais il ne devient pas une institution au
sens  juridique (il faudra attendre le Traité de Lisbonne pour cela) : le conseil européen, ce
sont les  « sommets », c'est-à-dire la réunion, au niveau des chefs d’État et de gouvernement
européens. 

Le Conseil ou conseil des ministres : 


Il voit l’extension du vote à la majorité qualifiée dans les domaines concernant le marché
intérieur  et notamment le rapprochement des dispositions nationales. 
Le Conseil est obligé d’attribuer des compétences d’exécution des normes à Commission. 

Le Parlement :  
On assiste à un renforcement des pouvoirs du Parlement (qui n’est plus une simple assemblée 
parlementaire). Le Parlement donne un avis conforme désormais nécessaire avant l’adoption 
d’accords d’adhésion et d’association avec pays tiers. Le Parlement européen a une procédure
de  coopération dans le domaine cohésion économique et sociale, marché intérieur.

La Cour de justice : 
La Cour de justice, existe depuis la CECA. Mais avec l’augmentation des compétences et l’adhésion  de
nouveaux membres aux communautés, trop d’affaires sont soumises à la Cour. Il faut donc  rationaliser cela
et c’est la création du Tribunal de Première instance des Communautés  européennes (aujourd’hui tribunal
de l’Union européenne). 
Remise en cause du compromis de Luxembourg 

Il faudra attendre l’Acte Unique européen, signé les 17 et 28 février 1986 pour avoir la  consécration
juridique d’une remise en cause du compromis de Luxembourg (rappel, le  compromis de Luxembourg,
c’est une sorte de droit de veto officieusement consacré). 

Ainsi l’article 100 A de ce traité prévoit une extension du champ d‘application du vote à la majorité 
qualifiée. La majorité qualifiée est un terme juridique pour désigner une majorité renforcée, plus  importante
que la majorité simple des votants concernés. 

Le vote majoritaire sera par la suite consolidé au gré des traités et des révisions ultérieures au  point de
devenir la procédure législative ordinaire dans le traité de Lisbonne.  

Le vote majoritaire cristallise le passage à une organisation véritablement supranationale et à la


volonté d’un approfondissement de l’intégration. 

IV. La création de l’Union européenne aux cotés des


communautés
Plusieurs traités vont se succéder pour réformer les institutions européennes et
approfondir  l’intégration européenne. Il faut les étudier successivement.  

Rappel du plan : 
A. Le Traité de Maastricht : la création de l’Union européenne
englobant les piliers  communautaires. 

Le traité de Maastricht marque clairement le virage politique des communautés. Le texte

définitif du traité issu du Conseil européen de Maastricht est signé le 7 février 1992. 

La ratification du traité est laborieuse en raison des contrôles des Cours constitutionnelles
nationales. 

En France, par exemple, le Conseil Constitutionnel est saisi du contrôle de la ratification de


ce  traité. 

Le Conseil constitutionnel rend sa décision le 9 avril 1992, que l’on appelle d’ailleurs la
décision  sur le traité de Maastricht. 

En contrôlant la conformité de la loi autorisant la ratification du traité à la Constitution


(contrôle  de constitutionnalité a priori), le Conseil constate que certaines dispositions du
traité sont  contraires à la Constitution (notamment la reconnaissance du droit de vote et
d’éligibilité aux  élections municipales consacré par ce traité). 

Après modification de la Constitution, la ratification se fera par voie référendaire. 

Entrée en vigueur le 1er novembre 1993 avec d’importantes dérogations au profit du

Royaume Uni (sur l’Union économique et monétaire et la politique sociale) et du

Danemark (UEM et la  défense commune). 

Le traité consacre des avancées politiques sans précédent dans la construction européenne (1)

à  travers la création d’une une entité nouvelle : l’Union européenne, qui repose sur trois

piliers que  nous examinerons lors de la séance prochaine (2). 

1. Les avancées du traité de Maastricht  

Si le traité renforce les pouvoirs du Parlement européen avec l’instauration de la procédure


de  co-décision (la Commission propose et le Parlement et le Conseil décident), il crée
également le  Comité des Régions (instance consultative représentant les entités locales). La
Cour des comptes  devient une institution. 
Le traité consacre les principes de subsidiarité et de proportionnalité sur lesquels on
reviendra  dans la partie consacrée aux caractéristiques du droit de l’Union européenne.
Surtout, le traité de Maastricht institue la notion de citoyenneté européenne et une Union 
économique et monétaire. 

Une citoyenneté européenne 

Le traité reconnaît la citoyenneté européenne à toute personne ayant la nationalité d'un Etat 
membre de l'Union. La citoyenneté européenne est donc conditionnée par la citoyenneté 
nationale mais elle donne de nouveaux droits : 

- le droit de circuler et de résider librement dans les pays de la Communauté ; - la


protection à l'étranger de la part des ambassades et des consulats de n'importe quel  Etat
membre lorsqu’un État n’a pas de représentation diplomatique dans cet Etat ; - le droit de
voter et d'être élu dans l'Etat où l'on réside pour les élections européennes et  municipales
sous certaines conditions ; 

Tout individu indépendamment de la citoyenneté peut disposer : 


- du droit de pétition devant le Parlement européen ; 
- du droit de déposer, auprès du Médiateur européen, une plainte concernant un mauvais 
fonctionnement de l'administration communautaire. 

Une union économique et monétaire 

Pour assurer la réussite de l'UEM, il est nécessaire de faire converger les économies européennes. 

C'est avec cet objectif que 4 critères ont été fixés : on les appelle les « critères de
convergence  ou critères de Maastricht ». 

- Le déficit public ne doit pas excéder 3 % du produit intérieur brut (PIB) et la dette publique
doit  être inférieure à 60 % du PIB. 
- L'inflation ne doit pas dépasser de plus de 1, 5 % celle des trois États membres où les prix
sont  les plus stables. 
- Le taux d'intérêt à long terme ne doit pas excéder de plus de 2 % celui des États qui ont les 
meilleurs résultats en termes de stabilité des prix.  
- Les taux de change entre les monnaies européennes ne peuvent pas dépasser les marges fixées. 

La décision de créer une monnaie unique au 1er janvier 1999, qui sera l’euro, sous l'égide
d'une  Banque centrale européenne, parachève l'intégration économique et monétaire au sein
du  marché unique. 
Attention ! 

La crise Covid19 a infléchi l’obligation de respecter ces critères.  


Le 23 mars 2020, le Conseil de l’Union européenne a apporté son soutien à la Commission
dans  son intention de mettre en œuvre la « clause de suspension » en matière de discipline
budgétaire.  Inédite, cette décision commune permet de soutenir les mesures adoptées par les
États membres  sans modifier, pour l’instant, le cadre budgétaire et macroéconomique
européen. 

L'Union économique et monétaire (UEM) se réalise en trois étapes : 

1. la première étape, qui commence le 1er juillet 1990 et prend fin le 31 
décembre 1993, libéralise la circulation des capitaux. 
2. la deuxième étape, qui commence le 1er janvier 1994, instaure une 
coordination renforcée des politiques économiques, visant à réduire
l'inflation,  les taux d'intérêt et les fluctuations des changes, de même qu'à
limiter les  déficits et la dette publique des États. Ces critères, dits de
Maastricht, doivent  assurer la convergence des économies des États
membres, préalable à  l'utilisation d'une monnaie unique. Le passage est
préparé par l'IME, Institut  monétaire européen; 
3. la troisième et dernière étape est celle de la création d'une monnaie unique  au
1er janvier 1999, et de l'établissement d’un système européen de banques 
centrales regroupant les banques centrales nationales autour d'une Banque 
centrale européenne (BCE). 

Pour les particuliers, la disparition des monnaies nationales et le remplacement par des
billets et  pièces de monnaie en euro s’effectue le 1er juillet 2002.  

A noter : Même si tous les pays de l’UE font partie de l’Union économique et monétaire
(UEM), 19  d’entre eux seulement ont remplacé leur monnaie nationale par la monnaie
unique, l’euro. Ces  pays de l’UE forment la zone euro. 

Il s’agit de l’Autriche, Belgique, Chypre, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce,


Irlande, Italie,  Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays Bas, Portugal, Slovaquie,
Slovénie, Espagne.
En ce qui concerne le Royaume-Uni et le Danemark : ils ont effectué un « opting out »
qui leur  permet de passer à la monnaie unique au moment de leur choix.  
(finalement le Royaume-Uni a préféré sortir de l’Union européenne). 

La Suède a refusé la monnaie unique par référendum en 2003. 

Les nouveaux pays membres de l’Union européenne doivent atteindre les critères de 
convergence. 

A l’heure actuelle : ces pays membres n’ont pas la monnaie unique. 

• Bulgarie 
• Croatie 
• République tchèque 
• Hongrie 
• Pologne 
• Roumanie 
• Suède
Le traité de Maastricht consacre surtout la création d’une nouvelle entité, « l’Union
européenne »,  dépourvue à l’époque, de personnalité juridique. 
Elle coexiste donc avec les anciennes communautés. 

En réalité, elle repose sur trois piliers que nous examinerons lors de la prochaine séance. 
2) La création de l’Union européenne et des trois piliers  

Séance du 8 octobre 2020.


1.

L’Union européenne regroupe trois piliers :

 Le premier pilier : les Communautés européennes (originelles), (CECA, CEE, CEEA) :


Ce pilier se caractérise par la méthode communautaire, c’est un pilier intégré et les modalités de
votes se font à la majorité qualifiée. Cette méthode communautaire se distingue de la méthode
intergouvernementale qui caractérise les deux autres piliers. La CEE est ensuite remplacée par la
CE (montre la volonté d’une autre dimension européenne).
 Le deuxième pilier : Politique étrangère et sécurité commune (PESC) : politique
étrangère et de sécurité commune : c’est l’ensemble des questions relatives à la sécurité de
l’Union y compris la définition d’une politique de défense commune.
Ce bloc prend en compte la sauvegarde des valeurs communes, des intérêts fondamentaux mais
aussi de l’indépendance de l’Union. C’est un moyen d’asseoir la position de l’Union sur la scène
internationale.
- Renforcement de la sécurité de l’Union européenne
- Maintien de la paix et renforcement de la sécurité internationale
- Promotion de la coopération internationale.
La PESC se caractérise par l’inter gouvernementalisme : c’est le Conseil européen (réunion des
chefs d’Etat et de gouvernement) qui définit les principes et orientations générales de la PESC et il
appartient au Conseil des ministres de l’Union européenne de prendre à l’unanimité les décisions
nécessaires à la définition et à la mise en œuvre de la PESC.
C’est donc le Conseil qui est important, la Commission partage son pouvoir d’initiative avec les
Etats membres.
Il n’existe d’ailleurs pas de contrôle de la Cour de justice.
 -Le troisième pilier : Coopération en matière de justice et affaires intérieurs (CJAI)
Le troisième pilier concerne les questions touchant à la circulation et au séjour des ressortissants des
pays tiers (politique d’asile, politique d’immigration, définition des règles communes de
franchissement des frontières extérieures des Etats, lutte contre l’immigration irrégulière).
Il concerne aussi la lutte contre la fraude internationale à la coopération judiciaire en matière civile
ou pénale et à la coopération douanière et policière.
Là encore c’est un pilier inter-gouvernemental : le Conseil des ministres est l’institution
principale.
Il adopte des :
-Positions communes, actions communes, conventions.
Ces actes sont adoptés à l’unanimité sauf exceptions.
La commission n’a pas de pouvoir d’initiative e il n’y a pas de contrôle de la Cour de justice.
Les trois piliers reposent sur un cadre institutionnel unique (Commission, Conseil sont les mêmes
institutions).
L’exception concerne la Cour de justice qui n’est pas compétente pour les deuxième et troisième
piliers jusqu’au traité d’Amsterdam.
A noter:
La méthode communautaire: elle confère au Conseil des ministres et au Parlement un pouvoir de
décision selon la procédure législative applicable. La Commission a un monopole de proposition.
La Méthode intergouvernementale: le Conseil des ministres a le monopole de décision, il statue seul
et à l’unanimité.

A. Le traité d’Amsterdam (1997) : transformation de la structure et progrès en matière de


droits fondamentaux
Dès le traité de 1992, une révision des traités était prévue. La perspective d’élargissement de l’UE
exigeait une réforme de la structure institutionnelle.
Les travaux de la conférence intergouvernementale de 1996 aboutissent à la signature du traité
d’Amsterdam du 2 octobre 1997, en vigueur le 1er mai 1999.
Ce nouveau traité ne résout pas tous les problèmes mais comprend quelques avancées.

a) Les modifications globales

➜ Le traité d’Amsterdam constitue une avancée décisive en termes de droits fondamentaux.


La condition du respect des droits de l’Homme devient d’ailleurs une condition d’adhésion à l’UE
(article 49 para 1) et en cas de violation par un Etat de ces droits, possibilités pour le Conseil réuni
au niveau des Chefs d’Etat ou de gouvernement de suspendre certains droits découlant de
l’application des traités à l’Etat en cause.
On inscrit dans le texte des traités « l’attachement des Etats membres aux droits sociaux
fondamentaux tels qu’ils sont définis dans la charte sociale européenne signée à Turin (alinéa 4 du
Préambule devenu alinéa 5).
L’article 6 para. 1 TUE affirme que « l’Union est fondée sur les principes de la liberté, de la
démocratie, du respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, ainsi que de l’Etat de
droit, principes qui sont communs aux Etats membres ».
Est créé un Espace de liberté, de sécurité et de justice (prévention et lutte contre criminalité,
terrorisme, traite d’êtres humains, trafic de drogue, d’armes, lutte contre la corruption et la fraude)
nouvel objectif auxquels les deux piliers contribuent.
Il s’agit également de l’incorporation par voie de protocole annexé des accords de Schengen qui
instituent une suppression des contrôles aux frontières communes et un transfert aux frontières
extérieures.
Cela donne naissance à « l’espace Schengen »: 400 millions de citoyens vont avoir la possibilité de
circuler librement dans l’Union européenne, espace sur lequel on reviendra dans la 3ème partie de
ce cours = Un des défis de l’Union européenne.
Surtout, le traité d’Amsterdam transfère dans le traité CE des domaines relevant du troisième
pilier: on parle de communautarisation partielle du pilier.
Ce sera le titre IV du Traité CE intitulé « visas, asile, immigration et autres politiques liées à la libre
circulation des personnes ».
Le Conseil doute les mesures pendant 5 ans à l’unanimité, puis décidera, à l’unanimité de prendre
applicable la procédure de codécision et la majorité qualifiée.
Deux protocoles prévoient des dérogations au profit du Royaume-Uni, de l’Irlande et du Danemark.
b) Les modifications par piliers
 La modification de la CE
Les attributions de la Communauté sont complétées en matière d’emploi ou dans le domaine de
l’environnement, de la santé publique, protection des consommateurs.
Accord sur la politique sociale.

➜ Le traité étend la procédure de codécision à plusieurs domaines, ainsi que la procédure


d’avis conforme.
La procédure de codécision
Cette procédure donne le pouvoir au Parlement européen, représentant les citoyens de l’Union,
d’arrêter des actes conjointement avec le Conseil de l’Union européenne. Il devient co-législateur, à
égalité avec le Conseil, sauf dans les cas prévus par les traités, où les procédures de consultation et
d’approbation s’appliquent. La procédure de codécision implique également un vote à la majorité
qualifiée au Conseil.
La procédure d’avis conforme
(Qui deviendra la procédure d’approbation). Cette procédure a été introduite par l’Acte unique
européen de 1986. Selon cette procédure, le Conseil doit obtenir l’assentiment du Parlement
européen pour prendre certaines décisions d’importance majeure.

➜ Le traité étend la majorité qualifiée.

 Modifications au sein du Pilier PESC


Le Conseil européen devra définir les principes et les orientations générales de la PESC et décide
des stratégies communes qui seront mises en œuvre par l’Union.
Il arrête des actions communes lorsqu’une opérationnelle de l’Union est nécessaire et il détermine
les positions communes qui définissent la position de l’Union sur une question.
La présidence du Conseil est assistée d’un Haut représentant pour la PESC.
La Haut représentant PESC a pour rôle d’élaborer et mettre en outre des décisions de politique et
conduire le dialogue politique avec les Etats tiers.
Le traité d’Amsterdam incorpore les dispositions relatives à l’UEO dans la PESC: celle-ci dispose
alors d’une capacité opérationnelle pour mettre en œuvre les décisions ayant des implications dans
le domaine de la défense.
Ce sont les fameuses Missions de Petersberg: ces missions ont été instituées par la déclaration de
Petersberg adoptée à l’issue du conseil ministériel de l’UEO de juin 1992. Aux termes de cette
déclaration, les Etats membres de l’UEO décident de mettre à la disposition de l’UEO mais
également de l’OTAN et de l’Union, des unités militaires provenant de tout l’éventail de leurs
forces conventionnelles.
• La transformation du pilier III (CIAI devient CPJP)
Le traité d’Amsterdam transfère dans le pilier CE des domaines qui relevaient du troisième pilier:
on parle de communautarisation partielle du pilier III (c’est à dire faire passer certaines matières à la
majorité qualifiée) pour constituer l’ELSJ.
Le pilier III demeure mais il est réduit, les objectifs du titre VI du TUE sont réduits à la :
-coopération entre les forces de police et les autorités douanières directement ou par l’intermédiaire
d’Europol,
-à la coopération entre les autorités judiciaires et au rapprochement des règles de droit pénal.
Désormais ce troisième pilier s’intitule : la Coopération policière et judiciaire en matière pénale.
Le Conseil statue à l’initiale Etat ou Commission:
-il définit l’approche globale de l’Union sur une question relevant de ce titre ;
-il adopte des décision-cadres en vue de rapprocher les dispositions législatives et réglementaires
des Etats membres
Il statue à l’unanimité, mais peut décider à l’unanimité que certaines actions relevant de la CPJP
seront communautarisées.
Une avancée importante, c’est que désormais la Cour de Justice est compétente pour statuer sur ces
actes :
Compétences:
-statue à titre préjudiciel sur la validité et l’interprétation des décisions-cadres et décisions:
compétence subordonnée à déclaration de l’Etat
-contrôle la légalité des décisions et décisions-cadres
-statue sur un différend entre Etats concernant l’interprétation ou l’application de l’ensemble des
actes adoptés dans le cadre de la CPJP.

Incompétence:
-pour vérifier la validité ou la proportionnalité d’opérations menées par la police ou d’autres
services répressifs dans un Etat.
-La Cour ne statue pas sur l’exercice des responsabilités qui incombent aux Etats membres pour le
maintien de l’OP et la sauvegarde de la sécurité intérieure.

A. Le traité de Nice
Très rapidement et dans la perspective à court terme d’un très grand élargissement (entrée des
PECO, Pays d’Europe centrale et orientale), on observe une nécessité de réviser les traités pour
adapter le fonctionnement des institutions de l’UE.
La conférence intergouvernementale est convoquée au début de l’année 2000 et s’achève lors du
Conseil européen de Nice les 7 au 9 décembre 2000.
Le Traité de Nice est signé le 26 février 2001 et modifie le traité sur l’UE et les traités de Rome. Il
entre en vigueur le 1er février 2003.
Il apporte des améliorations au système institutionnel.
-élargissement du champ d’application du vote à la majorité qualifiée
-la Commission comprendra un commissaire par Etat à compter du 1er janvier 2005 et un nombre
inférieur après la signature du traité d’adhésion du 27ème membre
-Parlement européen (732) voit l’extension de la procédure de codécision.
-La Cour de justice des Communautés européennes (CJCE): comprend un juge par Etat membre et
le Tribunal de Première instance (TPICE) devient le juge de droit commun (sauf recours en
manquement).
Le mécanisme des coopérations renforcées devient possible dans le domaine de la PESC.
Surtout, le traité de Nice s’accompagne d’une proclamation solennelle lors du Conseil européen de
Nice de la Charte des droits fondamentaux, composée par une Convention.
Il s’agit d’un catalogue de droits fondamentaux inspirés de la CEDH et des traditions
constitutionnelles communes aux Etats membres, dont on célèbre cette année les 20 ans d’existence.

B. L’échec de la Constitution européenne : un échec de


l’ambition politique
Est annexée au traité de Nice, une Déclaration sur l’avenir de l’Union.
Le Conseil européen de Laeken des 14 et 15 décembre 2001 adopte la Déclaration de LAeken qui
convoque la Convention sur l’avenir de l’Europe, présidée par Valéry Giscard d’Estaing, ex-
président français.
Cette déclaration s’interrogeait déjà sur les difficultés du processus décisionnel européen.
Les représentations des gouvernements et parlements mais aussi le Comité des Régions, le Comité
économique et social, les partenaires sociaux européens sont associés.
Plusieurs questions sont abordées par cette convention.
Après un an, c’est l’approbation d’un projet de Traité établissant une Constitution pour l’Europe
soumis à discussion.
Par lazurite, le Traité est signé par les chefs d’Etat et de gouvernement le 29 octobre 2004 à Rome.
L’ouverture à la ratification s’effectue dans les Etats, elle se déroule sans obstacle dans de
nombreux Etats (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Grèce).
Mais le peuple français consulté par référendum rejette le projet le 29 mai 2005, le peuple
néerlandais suivant 3 jours plus tard.
Il n’est jamais entré en vigueur, suite au « non » des référendums français (mai 2005) et néerlandais
(juin 2005).
C’est le début d’une crise européenne à laquelle le traité de Lisbonne sera censé apporter une
réponse.

Chapitre 2 : L’Union européenne


(du traité de Lisbonne à 2020)
Section 1. Caractéristiques de l’Union européenne
aujourd’hui
A l’occasion du cinquantième anniversaire des traités de Rome, soit 2 ans après l’échec du TECE,
les chefs d’Etat et de gouvernement réunis par Angela Merkel, adoptent une déclaration: l’objectif
est d’asseoir l’UE « sur des bases communes rénovées ».
Le Conseil européen de Bruxelles des 21 et 22 juin 2007 était décisif pour l’avenir de la
construction européenne: le Conseil parvient finalement à un consensus sur un traité « modificatif ».
Lors de la CIG de 2007, approbation du texte lors conseil européen des 18 et 19 octobre 2007.
Signature le 13 décembre 2007 du traité de Lisbonne, entrée en vigueur le 1er décembre 2009.
La ratification s’opère cette fois en France après modification de la Constitution et par voie
parlementaire (pour éviter un nouvel échec par référendum).
Mais il y a eu de nombreuses concessions faites:
-par exemple, le Royaume-Uni a obtenu la possibilité de participer partiellement aux coopérations
policière et judiciaire qui l’intéressent.
-Le Royaume-Uni et la Pologne bénéficient d’une dérogation relative à la Charte des droits
fondamentaux
-Le rejet du traité en Irlande va entrainer de nouvelles concessions avec le maintien de la
souveraineté irlandaise sur certaines questions: fiscales, éthiques et sur la neutralité militaire.
-Après dérogation accordée à la République Tchèque pour la Charte des droits fondamentaux,
l’entrée en vigueur du traité est possible, le 1er décembre 2009.
Quels apports du traité de Lisbonne?
Des apports sur la nature de l’Union:
-Attribution de la personnalité juridique à l’UE: l’UE se substitue à la Communauté, l’Union
européenne englobe désormais les 3 Piliers.
-suppression de la structure en milliers: le traité modifie le traité sur l’UE, qui demeure traité sur
l’UE, et le Traité instituant la Communauté européenne, qui devient le TFUE.
-Droit de retrait des Etats membres de l’Union européenne (article 50 du TUE)
-Le traité prévoit l’adhésion de l’UE à la Convention européenne des droits de l’Homme (Conseil
de l’Europe)
-le traité fait référence à la charte des droits fondamentaux et donne la même valeur que les traités
-La Primauté du droit de l’Union sur le droit des Etats membres fait l’objet d’une déclaration n°17
-Le traité consacre surtout la suppression de tout ce qui était en lien avec la figure étatique: le terme
« Constitution », disparait de même que les termes de « loi », « loi-cadre » ou les références aux
symboles.
Des apports sur la représentation de l’Union:
-Création d’un Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
-Création d’une présidence permanente du Conseil européen
Des apports de procédure:
-simplification de la procédure de décision et généralisation procédure codécision: elle devient la
procédure législative ordinaire.
-Extension du champ de la majorité qualifiée
Des apports dans le sens d’un renforcement de la démocratie:
-renforcement du rôle du Parlement
-création d’un droit d’initiative citoyenne européenne qui permet à un million de citoyens d’inviter
la
Commission à soumettre une proposition d’acte juridique
-Article 2 TUE: l’Etat de droit est une des valeurs de l’Union
-Article 7 TUE: maintien de la possibilité de suspendre certains droits découlant de l’application des
traités à l’Etat membre en question, y compris les droits de vote du représentant du gouvernement
de cet Etat membre au sein du Conseil (depuis le traité d’Amsterdam)
Le traité d’Amsterdam, signé en 1997, puis celui de Lisbonne, en décembre 2007, instaurent une
procédure de sanction à l’encontre de tout Etat membre qui violerait les « valeurs fondamentales »
de l’Union, valeurs « de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’Etat
de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant
à des minorités ». Le pays contrevenant peut voir suspendre ses droits de vote au sein des
institutions.
Le traité de Lisbonne constitue la dernière révision d’ensemble des traités.
Il faudra tout de même évoquer le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans
l’UEM conclu, hors Union européenne, entre les pays de la zone euro (moins Royaume-Uni et
République Tchèque), en échange de la solidarité financière avec les Etats en difficulté.
Il permet de mieux contrôler les budgets nationaux:
-automaticité des sanctions en cas de déficit excessif
-règle d’or budgétaire: interdiction des déficits publics structurels supérieurs à 0,5% du PIB
-Sommets de la zone euro
L’Union a d’ailleurs connu pendant cette période un élargissement et un approfondissement de la
construction européenne.

Section 2. Les mutations de l’Union européenne et son


avenir
Les mutations s’analysent avec l’étude des élargissements et de l’approfondissement de l’Union.
Mais se pose la question de l’avenir de l’Union avec la concrétisation du premier rétrécissement de
l’Union à travers le retrait d’un Etat membre.

I . Les élargissements et approfondissements de l’Union


européenne
A) Elargissements
C’est le processus qui conduit à de nouveaux Etats à adhérer l’UE.
L’UE a connu 7 vagues d’élargissement qui a fait passer l’organisation de 6 à 28 Etats membres
aujourd’hui.
1er élargissement: 1973 :
Les négociations se déroulent en 70 et 71 pour aboutir le 22 janvier 1972 à la signature du Traité
d’Adhésion du Royaume-Uni, de l’Irlande, du Danemark et de la Norvège.
Adhésion du Royaume-Uni, de l’Irlande, du Danemark, rejet de la Norvège par référendum
consultatif négatif.
2ème élargissement: 1981 Grèce
La Grèce entretenait des relations avec la Communauté, sous la forme d’accords d’associations.
Cet élargissement symbolique l’entrée de la Grèce dans les communautés présente des difficultés:
niveau de développement économique est inférieur à celui des 9 autres. La Grèce obtient un soutien
financier spécifique pour lui permettre d’adapter son économie.
Les négociations aboutissent et la Grèce devient à partir du 1er janvier 1981.
3ème élargissement: Espagne et Portugal (1986)
Déjà des accords commerciaux de libre-échange.
Après l’accès à la démocratie les pays sont candidats, mais les négociations sont longues.
-crainte de la constitution d’excédents de certains produits agricoles, et industries très compétitives
dans certains secteurs.
Après 8 ans de négociations, le 12 juin 1985 sont signés les traités d’adhésion et celle-ci entrera en
vigueur le 1er janvier 1986.
4ème élargissement: Autriche, Suède, Finlande (1995)
Cette fois l’élargissement concerne des Etats avec une bonne croissance économique, peu de
chômage. Les négociations sont pourtant délicates puisqu’elles portent sur des questions
d’agriculture et de politique régionale.
Traité d’adhésion signé le 24 juin 1994 par les représentants 12 Etats.
Autriche, Suède, Norvège et Finlande, mais le référendum en Norvège sera un échec.
L’Autriche, la Suède et la Finlande deviennent membres de l’UE le 1er janvier 1995.
5ème: Slovénie, Lettonie, Lituanie, Estonie, Hongrie, Slovaquie, République Tchèque, Pologne,
Chypre, Malte (2004)
C’est l’élargissement le plus important en nombre, grande disparité entre les Etats.
Le Conseil européen de Copenhague des 12 et 13 décembre marque la fin des négociations
d’adhésion.
Traité d’adhésion signé lors du Conseil européen d’Athènes le 1§ avril 2003, dis Etats qui
deviennent membres de l’UE, le 1er mai 2004.
6ème: Bulgarie et Roumanie
Bulgarie et Roumanie avaient candidat en même temps que la Lettonie, Slovaquie, Malte.
Mais les critères économiques n’étaient pas remplis. La Commission dresse des feuilles de route
pour évaluer progression de ces Etats.
Signature du traité d’adhésion le 25 avril 2005 à Luxembourg, la Bulgarie et la Roumanie intègrent
l’UE à compter du 1er janvier 2007.
7ème: Croatie
L’adhésion de la Croatie était subordonnée à la participation celle-ci à l’activité du Tribunal pénal
international pour l’ex-Yougoslavie.
Après des efforts en la matière, traité d’adhésion signé le 9 décembre 2011 et entré en vigueur le
1er juillet 2013. La Croatie est devenue le 28ème Etat membre de l’UE.

Le 24 novembre 2000, l’union reconnaissait la « vocation européenne » des balkans occidentaux au


sommet de Zagreb, trois ans plus tard, le 21 juin, celui de Thessalonique l’entérinait en
« perspective européenne », a laquelle l’union vient à nouveau d’apporter son « soutien sans
équivoque » dans la déclaration de Zagreb le 6 mai 2020.
Depuis lors, seule la Croatie a adhéré à l’Union.
Prochains élargissements?
Le président de la Commission européenne tout juste élu, Jean-Claude Juncker, annonce que durant
son mandat, c’est à dire jusqu’en 2020, « il n’y aura pas de nouveaux élargissements de l’Union
européenne ».
7 pays sont en cours de négociations pour l’adhésion à l’Union.
-Cinq ont le statut de candidat officiel (Turquie, ARYM Désormais Macédoine du Nord,
Monténégro, Serbie et Albanie)
-et deux celui de candidat potentiel (Bosnie-Herzégovine et Kosovo)
L’Islande, qui avait également entamé un tel processus, a retiré sa candidature le 12 mars 2015.
Pour les Balkans, frappés par une longue guerre fratricide durant les années 1990, l’intégration
européenne signifierait avant tout la fin des tensions bilatérales. Elle rendait le conflit « non
seulement impensable, mais matériellement impossible », pour utiliser les mots de Robert
Schuman. Pour l’UE, intégrer cette région signifierait une victoire géopolitique face à d’autres
acteurs (notamment la Russie) et donc davantage de sécurité. Et puisque l’instabilité dans la région
s’est accrue dernièrement, l’Allemagne a lancé en 2014 le « Processus de Berlin » pour renfoncer
l’attractivité du projet européen dans les Balkans (en attendant l’élargissement): initiale
diplomatique de l’Allemagne pour accélérer le processus d’adhésion.
Les candidatures les plus avancées sont celles du Monténégro et de la Serbie, qui pourraient entrer
dans l’UE à l’horizon 2025. La Macédoine du nord et l’Albanie sont également des candidates
officielles, et ont enclenché des négociations avec Bruxelles.
Leurs candidatures ont été soutenues par le Conseil des ministres des Affaires européennes le 24
mars 2020, ce dernier donna son accord pour l’ouverture de pourparlers en vue des négociations
d’adhésion.
Lors du sommet UE/Balkans, en visioconférence de mai 2020, les dirigeants de l’UE ont réaffirmé
leur soutien sans équivoque à la perspective européenne des Balkans occidentaux. L’UE est résolue
à renforcer son soutien à la transformation politique, économique et sociale de la région.
Les partenaires des Balkans occidentaux ont réaffirmé que cette perspective constitue leur choix
stratégique définitif.
La Bosnie-Herzégovine et le Kosovo ont enfin assurés de pouvoir adhérer à l’Union européenne.
La Turquie, elle, est candidate depuis plus de 50 ans. La Turquie a déposé sa demande pour devenir
membre associé de la Communauté économique européenne (CEE) en septembre 1959.
En décembre 1999, le Conseil européen l’a reconnue comme pays candidat à l’adhésion à l’UE.
Les négociations ont commencé en octobre 2005. A ce jour, 14 chapitres de négociations (sur un
total de 35) ont été ouverts et un seul provisoirement clôturé (les chapitres sont ouverts et clos à
l’unanimité des Etats-membres). Les négociations d’adhésion sont au point mort. En effet, le régime
autoritaire de Recep Tayyip Erdogan, à la manœuvre depuis 2003 (Premier ministre puis président
de la République), ne cesse de s’éloigner de l’Etat de droit.
L’union a connu un certains nombre d’approfondissement, l’UE a acquit des rss propres,
l’organisation peut fonctionner uniquement si elle a les rss nécessaire pour fonctionner c’est pour
cela que c’est important.
L’UE a acquit des rss propre car pendant la construction européenne les communautés ont acquit
des rss propres à partir de 1971. C’est a dire des rss autonome, les communauté et l’UE se financent
elles-mêmes.
Tout d’abord a travers les prélevements de droits de douanes et les prelevements agricoles. Ce sont
les rss propres de l’union.
A travers letablissement de la rss TVA : repose sur une assiette harmonisé entre les pays de l’UE,
elle a été pendant tres longtemps la principale rss de l’UE en 2015 : +de 12 % des rss.
Cette rss TVA c’est la contribution des etats qui correspond au montant d’une TVA percu a un taux
de 0,3 % sur une assiette qui a été harmonisé entre les pays membres.
La ressource RNB : prelevement sur le revenu national brut de chaque etat membre.= prelevement
d’un % fixé annuellement par le budget de l’union. Au depart complementaire cad perçu que si les
autres rss propre ne suffisait pas a couvrir les dépenses. Aujd= la principale source= presque 70 %
en 2014 .
Le rôle des amendes infligés aux entreprises qui enfreignent les regles de concu et du droit du
marché interieur= revienne au budget de l’union.
Les rss propres sont un gage de l’autonomie financière de l’union européenne et cela marque un
progres important sur le plan polq.
Il faut preciser que afin de financer son plan de relance eco, lUE sapprete a créer de nvl rss
independante des contributions nationales : taxes sur les dechats plastiques en 2021 et dautres en
2023. L’UE va diversifier ses rss propres.
L’un des plus gros contributeur le UK vient de quitter l’UE donc va falloir reorganiser cette baisse
de budget.

Lelection du parlement euro au suffrage universel est un element important de la construction


européenne, a lorigine ne sappelle pas comme ça, c’est une assemblée parlementaire institué par le
traité CECA. Elle n’est pas désigné par des lections, ils sont designés par les parlementaires
nationaux a l’origine, des tentatives de democratisation vont commencer en 1960.
Seulement apres le depart du general de gaulle au pouvoir, que le principe du suffrage universel
direct va etre formalisé, notamment par un acte du cs des ministre du 20 sept 1976 : il adopte un
acte pour prevoir que les elections des rps au sein de cette assemblée auront lieu au suff univ direct
et lassemblée devient le parlement européen. 1er election : 12 juin 1979 et derniere election : mai
2019.
Il sagit d’une avancé fondamentale puisque cette election au suff univ direct vient conferer au
parlement une legitimité democratique qui lui faisait defaut. Cest ce qui explique d’ailleurs une plus
grd asso du parlement euro au processus desisionnel au gres des traités, à lorigine il avait un rôle
passif consultatif et petit a petit acquiert un rôle de décision. C’est aujd l’institution qui decide avec
a egalite avec le cs de ministre, cest lui qui adopte les actes de droit derivé qui sapplique, les
reglements, directive etc.

Autre approfondissement : issu du traité de lisbonne, la clarification de la repartition des


competences, important bc l’interet de créer une org international est le transfert des competences.
Ce nest plus une org internationale comme les autres entre un etat federal et une org internatio
classique.
Clarifie les competences dans le traité : 3 types de competences existent : competence exclusive/
partagés( entre UE et etat membre) / réservé ( au etat)
les CE : domaine où l’union est seule competente, et vient exclure la competence des etats, c’est
l’union douaniere on a une disparition de droit de douane et un tariff douanier exterieur commun
aux etats membres de l’union douaniere. UE est competente dans ce cadre et dans le domaine de
regles de concurrence/ dans la matiere de politique monetaire pour ceux qui ont adopte la monnaie
commune.
Les CP : entre l’union et les etats, dans le cadre de ces competences, les etats vont exercer leur
competence si l’union na pas exercé la sienne : marché intr, cohesion eco soc et territoriale ou
politique regionale.
Les CR : l’union peut mener des actions dappuie ou de coordination, ex protection de la santé, ,
marché intr UE intervient donc pas tout a fait reservé, l’industrie la cutlure, le sport les tourisme =
CR.

La personnalisaton de l’UE : attribué la personnalité juridique a l’UE


avant lentree en viguer du traité de lisbonne, seule la communauté euro disposait du PJ. On pouvait
considerer que l’union disposait d’une perso mais implicite. Depuis le traité de lisbonne et la
substitution de l’union a la communauté, cest l’union euro qui se voit accorder la PJ.
Cette PJ existe a l’art 47 du traité sur l’UE. Elle existe pour autant quelle contirbue a la rea des
objectifs fixés par les traité
PJ prevu a lart 47 du traité et nautorise pas l’union a agir au-delà des competences que les etats
membres lui ont attribué. Elle nexiste que dans le cadre des competence attribué.
Depuis le traité la repartition des compet est claire, et l’union peut intervenir que dans les cadres des
compet attribué= principe d’attribution.
Cette PJ est une bien sur morale, et l’UE dispose d’une PJ propre et distinctes de celles des etats,
l’union va avoir des organes distinct, un budget autonome et un personnel autonome.
L’union peut acquerir, vendre ou acheter des biens, peut passer des marchés, contrats et aller en
justice= ester en justice= saisir un juge pour obtenir gain de cause. Grace à la PJCette PJ vaut aussi
sur le plan international : peut participer à des accords, les signers, va pouvoir etre representante des
etats membres dans les enceintes internationaux.
La cour de justice de l’UE : juge de luxembourg avait déjà reconnu cette PJ pour la communauté.
Elle la fait dans un arret AETR= qui porte sur laccord euro des transports routier- 31 mars 1971 de
la cour de justice des communautés europenne. Cette arret reconnaît la PJ sur plan international a la
communauté, la comu des quelle dispose dune competence interne elle doit disposer de la
competence externe, notamment quand la competence externe conditionne les objectifs
communiqués par le traité. DONC qd la comu a des compet intern, elle doit disposer de cette
competence pour faire des accords internationaux.
Le cs des ministres de l’union avait adopte une deliberation pour decide que laccord AETR serait
signé par chacun des etats membres, il portait sur les rgeles de secu pour les pro, notamment le
temps de conduite. La commission considerait qu’elle devait negocier seule et signer un accord
international sur les transports routiers bc tout accord internatio aurai une influence sur la politique
des transports de la communauté= la compet externe a des csqc sur la compet interne. Donc elle
demande a la cours de justice dannuler la deliberation du cs et estime que seule elle la comission est
competente pour signer un accord dans ce domaine. La cour rejette cette demande en l’espece mais
affirme que si la competence en transport continue detre partagé entre les etats et la communauté,
en instaurant des regles cmn , l’exclusivité aurait progressivement glissé en faveur des organes
européens. La cour estime que la signature dun accord entre les etats membres aurait pour effet
d’influer sur la matieres des transports au niveau communautaire et donc empieter sur les compet de
la commission. Donc la cour reconnaît que des lors que les compet sont exercés au niveau interne,
et que les compet extern auront une influence sur le niveau intern et bah ses competences devront
relever des instituton europenne. Donc la cour reconnaît que la communaué ou les coms ont une PJ
au niveau international, les etats perdent le droit de sengager dans des accords internationaux dans
un domaine puisque le transfert de compet a ete implicite ici.

Un autre element vient confirmer une sortie dapprofondissement de l’UE ; mais il va dans un autre
sens, la consecration du droit de retraite.
La consecraton du droit de retrait des etats membres de l’UE : elle vient contrebalancer les element
dapprofondissement de la construction europenne.
Ici avec ce nouvel element quapporte le traité de lisbonne, on assiste davantage a un retour de la
souveraineté nationale.
L’art50 du traité sur l’UE, prevoit la possibilité dun etat membre qui le souhaite de se retirer de
l’UE. Il explique quaujd on ne peut plus seulement parlement delargissement de l’union , mais des
retrecissement.

II. Les rétrécissements


Avant le brexit il existait certe déjà une sorte de retrait puisque le groenland a quitté les
communautés européennes, mais ce n’est pas un retrait comme lart 50 lentend, le groenland
appartenait au danemark puis est devenu autonome et a souhaité se retirer de la CEE. Les relation
entre lunion et le groenland est regit par un traité, c’est un PTOM pays et territoire doutre mer de
l’UE.
Avant le traité de lisbonne on ne savait pas si jurdiquement cetait possible de se retirer. Il nexistait
pas de disposition qui permettait le retrait. Pour certain il etait impossible et pour dautre si en vertue
du droit international et de la souveraineté des etats.
Depuis le triaté, le debat a priis fin. L’art 50 est une disposition dont on entend bcp parlé.
Tout etat membre peut decider de se retirer de l’UE conformement a ses regles constit.
Letat membre notifie son intention au cs européen. L’Union negocie et conlut avec letat un accord
qui fixe les modalites de son retrait. Il est conclu au nom de l’union par le conseil statuant de la
majorité qualifiée apres approbation du parlement euro.
Les traites cessent detre applicable a letat concerné a partir de la date dentrée en vigueur de laccord
ou 2ans apres la notification.
Letat qui se retir ne participe ni au deliberation ni decision du cs europeen. Si letat qui sest retiré
demande a adherer, sa demande est soumise a la procedure dadhesion classique art 49.

A la suite du referendum britannique de juin 2016 : volonté du peuple de quitter ou non, le vote en
faveur du oui= choc. Apres cela, l’union a utilisé pour la premiere fois cette disposition.
AU moment où le traité de Lisbonne consacre cette disposition ce nest pas pour que cette
disposition soit utilisé cetait pour montrer la volonté des etats, ce nest pa sune contrainte detre dans
l’union. Le referendum UK, utilisé comme un argu polq par D.Cameron, a aboutit a une premiere
utilisation de lart 50.
Beaucoup detape dans ce processus de retait : la cour supreme britannique a decide que le parlement
devait etre consulté, il a fallu regler la procedure au niveau constit britannique et apres le UK a fini
par notifier son retrait en mars 2017 donc 1an apres le referendum.
Longue periode de negociation entre UE et UK si un accord de retrait pouvait etre conclu entre les 2
partie.
Lart 50 prevoit 2 types daccord : un accord qui fixe les modalité de retraite= modalité de divorce
ensuite un autre accord doit etre negocier qui vient etablir les relations futurs de lUE avec letat qui
sest retiré.= Les traités cessent detre applicable a letat concerné ou a defaut 2ans apres la notif, sauf
si le conseil decide de proroger ce delai. En realité cette prorogation a eu lieu a plusieurs reprises.
Laccord de retrait dont on parle en ce moment cest pour les futurs relations entre UE et UK.
Octobre 2019 : UE et UK se sont enfin entendu sur un accord de retrait + protocole sur l’irlande et
irlande du nord,
Le cs européen avec accepter une 3e prolongation du delai pour ratifier cet accord de retrait.
En janv 2020 les deputes uk ont adoptés ce projet de loi sur laccord de retrait et les rps du UK ont
signe laccord et ceux de Lunion.
1er fev 2020 : UK devient un pays tier ( hors UE)
L’accord se compose de deux documents un accord de retrait et un protocole sur l’irlande et IR du
nord.
Le fait de sortir de l’union euro recrée une frontiere entre l’Irlande et irlande du nord qui fait partie
du royaume unis- donc on retablit les frontieres. Meme si ils sont sur le meme territoire.
Cette sortie avait donc des csqc importante pour l’irlande. Etablissement d’une frontièere
physique=> conflits, tensions THE TROUBLES.
Laccord de retrait contient des dispositions relatifs aux droits des citoyens pour proteger les
citoyens du UK qui vivent dans l’UE. Pour quil puisse apporter leur contribution à la communauté.
- Permettre au marhcandise mise sur le marché datteindre leur destinaition
- protegr les droit de propriete intellectuel
-mettre fin a des procurations en cours judiciaire et policiere
- lier a energie atomique
Les accords permettent une periode de transition dans laquelle UE traite encore le UK comme si
cetait un etat membre a lexception de participation aux instit et structure de gouvernance de l’union,
vote UK a plus de droit de vote pour les instit européenne.
Pendant cette periode UK et UE sont censé mettre a profit la periode pour negocier leur futur
relation et partenariat ambitieux.
Accord de retrait prevoit que UK doit honorer les obligations financiere contractéesqd il etait encore
membre.
Prevoit des mecanismes de reglement des différents. L’irlande pour eviter letablissement d’une
frontiere physique et proteger l’ensemble de l’economie de l’ile : idée de ne pas remettre en cause
l’accord du vendredi saint ou l’accord de belfast qui a permis dobtenir la paix sur l’ile. Lobjectif =
preserver lintegrité du marché unie de l’UE : on peut pas avoir un etat en dehors et en dehors de
l’uE
Dautre terri comme chypre sont concerné bc UK a des zones de souverainté a chypre, l’idée est de
proteger les droits de ceux qui travaillent dans cette zone, apres le retrait.
Gibraltar  subit les effets rbexit: fait lobjet d’un protocole prevoit une cooperation entre ES et UK :
notamment about la mise en oeuvre des disposition de laccord de retrait relatif au droit des citoyens.
Territoire qui a un statut spé vis a vis des traité euro et netait pas favorable a la sortie du BREXIT.
Gibraltar est un terri dont les relations exterieures sont assumées par UK.

Tous ces elements de laccord ont ete negocier durant une periode jusqua janv 2020.
Lactualité montre que les choses sont loins detre regle en la matiere bc UK a opté pour un projet de
loi qui vient remettre en cause certains engagements pris dans laccord de retrait :
revient sur des disposition sur la province d’irlande du nord, et revient sur les dispositions prevue
pour eviter la frontiere. Le but de ce projet est selon prime minister de defendre l’integrité terri du
UK et dassurer la continuité des echanges entre la UK et l’irlande du nord.
Cette loi british vient en contradiction avec les dispostion convenu dans laccord. La presidente de la
commission européenne ( Van Der Leyen) a annoncé le 1er oct que l’UE decidait de lancer une
procedure d’infraction cotnre le UK gouv. Bc ce projet revient sur laccord conclu entre les deux
partis.
Le UK a officiellement quitté l’UE le 31 janv mais doit continuer dappliquer les regles européennes
jusqu’au 31 dec et il doit egalement exercé les conditions mise en œuvre dans laccord de retrait de
bonne foi.
La commission a envoyé une lettre de mise en demeure au gouv britannique = 1er etape dans une
procedure d’infraction.
Les negociations actuellement vont se multiplier pour laccord qui va deter les relations futures, le cs
européen le 15 et 16 oct sera un acte decisif pour trouver un acord ou si il est possible den faire un.
Les elements sont reunis pour qu’il nyait pas daccord= sortie sans transition.= retour a la solution la
plus dure, retablissant des controles au frontiere, droit de douane et aucune negociation. SUIVRE
LACTUALITE.
Le UK est le 1er rétrécissement pour l’UE, il yen aura peut-etre dautre. Jusquà present il ya leffet
inverse, les 27 se sont recentré de maniere commune et ont prevu dautre projet où le UK etait un
obstacle qui mettait des freins. Le BREXIT est une opportunité pour faire de lUE ce quon veut
quelle soit.

Section 3 QUEL AVENIR POUR l’UNION EUROPEENNE


L’UE a celebré en 2017 les 60 des traités de Rome, et pas joyeux, on a pu s’empecher de constater
qu’il existait un manque d’europe dans l’union et un manque d’union dans l’europe ( dit par lancien
commission europenne jean claude jsp quoi). Discours sur letat de l’UE de 2015.
L’union a connu bcp de crise notamment dans le domaine budgetaire, monetaire et la pandemie
mondiale sajoute à la succession de crise.
Ces éléments vont influencer l’avenir de l’UE
Crise budgetaire :
on dit que l’UE est en « polycrise », cette crise a été la suite de la crise des subprime qui a
commencé aux USA puis effet tache d’huile, puis crise de la zone euro.
Different mecanisme pour lutter : un fond européen de stabilité financiere, et un mecanisme de
stabilité crée en 2010 .
Ces instruments otn ete crée adhoc, ponctuels et ensuite fusioné et consacré sous la forme de traité,
cela a donné naissance aux mecanismes européens de stabilité entrée en vig en 2012. Son objectif
est de fournir une aide financiere aux etats membre qui risque de connaître de grave pb de
financement. Cest une reponse a la crise budgetaire et financiere

Crise migratoire :
Augmentation dans les années 2010 du nbr de migrants qui arrivent notamment via la mer
méditérannée et les balkans depuis afrique moyen orient asie du sud. Un des plus important aflux
migratoire que l’UE a connu dans son histoire contemporaine.
+ refugiés de la guerre civile syrienne avec un pic en 2015 : +1mO de personne qui arrivent.
Crée bcp de divisions et tensions diplomatiques : etats pas daccord sur lattitude a adopter.
La Commission eruo voulait imposer des quotas pour chaque pays de l’UE et les dirigeants de
lepoque Merkel Holland etait pour, mais pays deurope de l’EST opposé, hongrois victor orban
considerait que cetait une menace pour l’id de leurope.
Cette crise montre le pb de la repartition des demandeurs dasile au sein de l’UE.
Dans l’UE, 26 etats membres, se sont unies pour former un espace où le contrôle des frontiere
interieur sont abolis. Dont 22 des etats qui forment lespace schengen. Controle approfondie au
frontiere exterieure pour balancer .
Pour les demandeurs dasile , il existe un instrument, le reglement dublin, qui determine l’État
membre responsable de l’examen du droit d’asile. Selon lui, le 1er etat membresoù entre un
demandeur d’asile est responsable de cette demande. L’objectif est que le demandeur dasile ne
puisse pas choisir leur pays dentrer de l’UE, et choisir le pays le plus laxiste dans sa polq d’octroie
de lasile. , en multipliant aussi les demande dans plusr etat. Et visait à ce qu’aucun etat est une
responsabilité a examiner une telle demande.
Sauf cas spé : le 1er etat membre ou entre un dmd dasile et prise dempreinte digitale, sera letat
responsable de la dmd.
Cette accord est critiqué car il donnait trop de responsabilité aux etats situés sur les frontières
exterieures de l’UE, comme italie grece hongrie. / met trop de pression sur ces etats au lieu de
partager la responsabilité entre ses etats.
UE pour mettre fin a la crise a conclu un accord entre UE et la turquie en 2016 mars : la turquie
etait engagé a exercer des controles plus strictes bc etat par lequel les migrants passaient pour
acceder a l’europe. = immigration illegale.
UE en retour, finance a hauteur de 6 MD € laccueil et laccompagnement des refugiés sur le sol
turques. Cette accord a donner lieu a de nbrs critique : UE a soutraité la gestion de la crise
migratoire a la turquie, systeme dechange pour une personne qui retourne en turquie ,une personne
rentré sur des motifs legaux (réfugié) pouvait etre reintroduite sur l’UE donc echange de bon
procédé.
La turquie a utilisé cet accord comme un instrument diplomatique, pour servir ses interets : menace
douvrir sa frontiere bc accrochage diplomatique avec les etats européens
La presi de la commision : dit quelle veut abolir le reglement de dublin : dmd dasile de 1er entrée de
migrant dans l’UE. Ils vont labolir et le remplacer par un nouveau systeme européen de la migration
Ce systeme sera fondé sur un mecanisme de solidarité. Cest une reforme tres attendue puisque
l’idée est de mettre en place des strcuture commune pour lasile et le retour.

Crise sanitaire :
pandémie mondiale
Mai 2020 aurait pu etre loccasion de celebré le 70e anniv de la declaration de R.Schuman cela na
pas été le cas , bien au contraire.
La crise du au covid 19= fermeture des frontiere entre etats membre de l’UE. Sans se coordonner.
La reintroduction de frontière appelle a un certains nbr d’interrogations au regard la conception de
la frontiere au sein de l’UE.
On a vu des etats replié sur eux meme, qui ont gerer chacun ds le cadre leur ordre juridique la crise
sanitaire. Alors que le lien entre eux a ete mis en cause.
Elle a remis au goût du jour la necessité davoir une autonomie strategique dans le cadre de certains
produit ex produit medicaux pharma.
Certains decision de cours de justice nationale ont montré une retissance a lapplication du droit
européens. La cour constit allemande a rendu une decision le 5 mai 2020 : un arret ou elle estime
que dans la gestion de la crise, la banque centrale euro avait ete au-delà de son mandat, avait ete au-
delà de ses competences dans le cadre de la gestion de la crise financiere et budgetait, dans le cadre
des mesures adopté, en adoptant un programme dachat des titres publiques sur les marchés donc la
BCE avait opté pour un prgrm dachat des titres public sur les marché. La cour constit DE a estimé
quen faisant cela la BCE avait ete au-delà du mandat attributé.
Cette arret complexe, nest pas intervenu a un moment opportuns il a pu mettre en lumiere le fait
que meme certains etats a priori favorable a une avancé, a une conception plus .. de l’UE, certains
montre des retissance envers la construction européenne.= cet arret est remise en cause de la
primauté du droit de l’UE.

La prise de decision inedites : un plan de relance de l’UE a crée pour la 1er fpos une dette commune
entre les etats membre de l’union euro= mutualisation des dettes dans la gestion de la crise.
Plan de relance adossé sur le budget de l’UE, pluriannuel 2021-2027. Cette mutalisation des dettes,
ici montre que l’union a travers cela sinscrit dans une perspective plus integré. L’union européenne
a avancé dans cette crise. Et la crise sanitaire n’a pas fait mentir cette insertion. A mis une
perspective plus integré et presque plus federale  de l’UE qui nest plus si tabou.
Cette crise a eu raison des criteres de convergence décidé a maastrciht dans le cadre la MEV de
l’UEM, bc les criteres ont ete suspendu au nom de la necessr relance eco et polq de l’UE. Cette
suspension des regle de rigueur budgetaire et accompagné d’un financement massifs des budgets
nationaux par la BCE et par le mecanisme euro de stabilité déjà evoqué. Il reste a mettre en œuvre
ce plan de relance dans ce contexte de crise eco, recession sans precedent en temps de paix MAIS
seul la volonté des etats permettra de faire de cette accord une nvl etape pour un veritable projet
politique européens.
Avenir de LUE reside dans les mains des etats membres.

Chapitre 3. Quelques précisions sur


le conseil de l’Europe
Le 5 Mai 1949, par le Traité de Londres, 10 pays européens (Belgique, Danemark,France? Irlande?
Italie, Luxembourg? Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède) constituent le Conseil de l’Europe,
nouvelle organisation de coopération qui vise à encadrer la collaboration intergouvernementale
des Etats membres dans de nombreux domaines (politique, social, culturel, scientifique, juridique).
A la différence de l’Union européenne, organisation régionale d’intégration, le Conseil de
l’Europe est une organisation régionale de coopération. Elle fonctionne donc sur le mode
intergouvernemental.
Le but est de sauvegarder et promouvoir les idéaux et les principes du patrimoine commun de ses
membres et de favoriser le progrès économique et social en Europe.
Il s’agit ainsi de la plus ancienne organisation intergouvernementale européenne qui regroupe
actuellement 47 Etats membres (elle comprend la Russie et la Turquie par exemple). On a célébré
l’année dernière les 70 ans de l’organisation.
Suite à la chute de l’URSS, le Conseil de l’Europe va accompagner la transition démocratique des
pays de l’Europe de l’Est avec la mise en place de la Commission de Venise pour accompagner ces
changements et fournir une assistance juridique et technique.
L’idée est de promouvoir les droits de l’Homme et les libertés fondamentales dans ces démocraties
nouvellement créées.
Si le Conseil de l’Europe constitue une première tentative d’organisation politique, elle se
caractérise par les limités inhérentes aux organisations de coopération: les Etats conservaient leur
souveraineté et le droit de s’opposer aux décisions.
Le Conseil de l’Europe ne doit pas être confondu avec l’Union européenne.

Sa mission est de promouvoir la démocratie et de protéger les droits de l’homme et l’Etat de droit
en Europe.
Le Conseil de l’Europe est composé d’un:
-Comité des ministres: chaque pays dispose d’un délégué dans ce Conseil, il s’agit d’une instance
de décision. Le comité des Ministres est l’instance statuaire de décision du Conseil de l’Europe. Son
rôle et ses fonctions sont définis de manière générale au Chapitre IV du Statut. Il se compose des
ministres des Affaires étrangères des Etats membres. Le Comité se réunit une fois par an au niveau
ministériel et une fois par semaine au niveau des Délégués (Représentants permanents auprès du
Conseil de l’Europe). La conduite des réunions des Ministres et de leurs Délégués est régie par le
Statut et le Règlement intérieur. Les Délégués des Ministres sont assistés par un Bureau, des
Groupes de Rapporteurs, des Coordinateurs thématiques et des Groupes de travail ad hoc.
-L’Assemblée parlementaire: chaque Etat est représenté proportionnellement à sa population, elle
formule des recommandations.
-Surtout il existe la Cour européenne des droits de l’Homme: située à Strasbourg
Instituée en 1959, la Cour européenne des droits de l’homme est une juridiction internationale
compétente pour statuer sur des requêtes individuelles ou étatiques alléguant des violations des
droits civils et politiques énoncés par la Convention européenne des droits de l’homme.
Depuis 1988, la Cour siège en permanence et peut-être saisie directement par les particuliers. La
Cour a examiné des centaines de milliers de requêtes depuis sa création.
Ses arrêts qui sont obligatoires pour les Etats concernés, conduisent les gouvernements à
modifier leur législation et leur pratique administratives dans de nombreux domaines.
La jurisprudence de la Cour fait de la Convention un instrument moderne, dynamique et puissant
pour relever les nouveaux défis et consolider l’Etat de droit et la démocratie en Europe. La Cour a
son siège à Strasbourg dans le Palais des droits de l’homme conçu en 1955 par l’architecte
britannique Lord Richard Rogers. C’est dans ce bâtiment, dont l’image est reconnue à travers le
monde, que la Cour veille au respect des droits de l’homme de 830 millions d’européens dans les
47 Etats membres du Conseil de l’Europe qui ont ratifié la Convention.
L’organisation dispose également d’un secrétaire générale actuellement madame Marija
Pejcinovic Buric, croate: le 2§ juin 2019, elle est élue secrétaire générale du Conseil de l’Europe,
poste qu’elle occupe depuis le 1er octobre 2019.
Le Traité avait prévu que l’union européenne adhérerait à la Convention européenne des droits
de l’Homme: mais dans un avis 2/13, le juge de Luxembourg, la Cour de justice de l’Union
européenne a émis un avis négatif à l’égard d cette adhésion, enterrant ainsi un projet devenu
véritable serpent de mer de la construction européenne.
A noter que depuis l’entrée en vigueur du Protocole n°16, les juridictions suprêmes nationales
peuvent solliciter la Cour EDH pour un avis consultatif sur une question relative aux droits de
l’Homme.
Le protocole permet en effet aux plus hautes juridictions des Etats (pour la France: Conseil d’Etat,
Cour de cassation et Conseil constitutionnel) d’adresser à la Cour européenne des droits de
l’homme des demandes d’avis consultatifs sur des questions de principes relatives à
l’interprétation ou à l’application des droits et libertés définis par la Convention ou ses protocoles.
Ce mécanisme a ainsi vocation à faciliter l’application de la jurisprudence de la Cour européenne
des droits de l’homme au niveau international et de résoudre en amont les difficultés
d’interprétation de la Convention.
La Cour de cassation, par arrêt du 5 octobre 2018 a fait usage de cette procédure et a adressé une
demande d’avis consultatif sur la comptabilité entre les conséquences juridiques France d’une GPA
réalisée à l’étranger et la Convention européenne des droits de l’Homme.
Dans l’arrêt Menesson c. France (no 65192/11) du 26 juin 2014, deux enfants nées en Californie
d’une GPA et les parents d’intention se plaignaient de ne pouvoir obtenir en France, la
reconnaissance de la filiation légalement établie aux Etats-Unis. La Cour avait conclu qu’il n’y avait
pas eu violation du droit des requérants au respect de leur vie familiale, mais qu’il y avait eu
violation du droit au respect de la vie privée des enfants.
Pour le cas d’un enfant né à l’étranger par gestation pour autrui (GPA) et issu des gamètes du père
d’intention et d’une tierce donneuse et alors que le lien de filiation entre l’enfant et le père
d’intention a été reconnu en droit interne,
1. le droit au respect de la vie privée de l’enfant, au sens de l’article 8 de la Convention européenne
des droits de l’homme, requiert que le droit interne offre une possibilité de reconnaissance d’un
lien de filiation entre l’enfant et la mère d’intention, désignée dans l’acte de naissance légalement
établi à l’étranger comme étant la «mère légale ».

2. le droit au respect de la vie privée de l’enfant ne requiert pas que cette reconnaissance se fasse
par la transcription sur les registres de l’état civil de l’acte de naissance légalement établi à
l’étranger; elle peut se faire par une autre voir, telle que l’adoption de l’enfant par la mère
d’intention.

PARTIE 2.Les institutions et


caractéristiques du droit de l’Union
européenne
Il s’agit d’un modèle qui s’éloigne de celui connu au sein des Etats: les Etats démocratiques
connaissent la « séparation des pouvoirs ». Dans le cadre de l’Union européenne, on ne peut pas
répondre de manière aussi simple à la question: qui exerce les fonctions exécutives, législative,
judiciaire?
Dans la construction européenne, la séparation des pouvoirs ne constituait pas un objectif en
soi. Plus qu’un pouvoir au sens strict, chacune des institutions incarne en réalité une LEGITIME
PROPRE.
La Commission incarne l’intérêt général, la marche en avant, le projet européen lui-même
Le Conseil des ministres représente les Etats. Ceux-ci dès le départ dans une situation ambiguë. Ils
sont à l’origine de Communautés, ils lui fournissent ses moyens d’existence et d’action, mais pour
une cause qui est celle de les dépasser voire de les amoindrir, dans une structure quasi fédérale.
Légitimité interétatique.
On peut dire aussi que le Conseil européen représente les Etats, par l’intermédiaire des chefs
d’Etats.
Le Parlement fait plus pâle figure, mais en tant que représentante des peuples européens, a un
potentiel de développement considérable. Il incarne la légitimité juridique.
La Cour de justice, elle incarne avant la lettre l’idée d’une communauté de droit dans laquelle la
règle de droit doit toujours avoir le dernier mot. C’est la Légitimité juridique.

CHAPITRE 1.Les Conseils


Section 1.Le Conseil Européen
A l’origine, il ne s’agissait pas d’une institution, mais d’un simple organe.
Le Conseil européen est né de la pratique en 1974 à l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing. Il s’agit
d’un principalement organe de décision et d’impulsion politique. Le Conseil européen est composé
des Chefs d’Etat ou de gouvernement des Etats membres de l’UE parfois assistés par un ministre.
Le président du Conseil européen siège ainsi quel président de la Commission européenne.
Le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité participe
aux travaux du conseil européen.
Depuis le traité de Lisbonne, il existe une présidence permanente du Conseil européen.
Le Président du Conseil Européen
Le Conseil européen élit son président à l majorité qualifiée pour une durée de 2 ans et demie,
renouvelable une fois.
Ce président préside assure la préparation et la continuité des travaux avec le président de la
Commission, il œuvre pour faciliter la cohésion et le consensus.
Le Président représente le Conseil européen devant le Parlement. Il représente un rapport au
Parlement européen à chaque réunion.
Le Président du Conseil européen assure la représentation extérieure de l’Union, à son niveau,
sans empiéter sur les attributions du Haut représentant.
Depuis 2012, le président du Conseil européen préside le sommet de la zone euro tous les deux
ans.

Le président du Conseil était le polonais Donald Tusk et ce, jusqu’à 2019. Il s’agissait d’un choix à
dimension géopolitique importante en raison de ses liens avec la Russie.

Le 2 juillet 2019, les dirigeants de l’UE ont élu Charles Michel, ex-Premier ministre Belge,
président du Conseil européen. Il a pris ses fonctions le 1er décembre 2019.

A noter que dans son discours sur l’état de l’Union de 2017, l’ex-président de la Commission
européenne avait proposé dans l’objectif d’une plus grande lisibilité, la fusion des présidences de la
Commission européenne et du Conseil européen. Le fait d’avoir un seul président refléterait, selon
lui « la véritable nature de notre Union européenne, à la fois comme l’Union d’Etats et come Union
de citoyens ».

• En matière de politiques générales: le Conseil européen donne à l’UE les impulsions nécessaires
à son développement et définit les orientations et priorités politiques générales, notamment sur el
grandes orientations des politiques économiques des Etats et de l’Union (il n’exerce pas de
fonction législative: c’est le Conseil de l’UE qui le fait).

Cette idée d’impulsion a pour conséquence que le Conseil européen empiète un peu sur l’initiative
de la Commission.

• En matière de PESC: il identifie les intérêts stratégiques de l’Union, fine les objectifs et définit les
orientations générales de la PESC.
• En matière institutionnelle: il fixe la composition du Parlement européen avec son approbation, il
propose le candidat à la présidence de la Commission.

Il peut autoriser après l’approbation du Parlement européen le Conseil à statuer à la majorité


qualifiée dans un domaine où il devait statuer à l’unanimité.
L’adoption d’actes par la procédure législative ordinaire au lieu de la procédure législative spéciale.
Il désigne le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères.

Calendrier des conseils européens:

• 15 octobre 2020. Conseil européen, 15-16 octobre 2020.


• 10 décembre 2020. Conseil européen, 10-11 décembre 2020.

En principe, c’est le consensus (sans vote) qui s’applique sauf dans des cas prévus par le traité:
• parfois ce sera la majorité simple
• parfois l’unanimité (exemple: pour constater la violation grave et persistante par un Etat des
valeurs fondamentales de l’Union).

Le vote a lieu sur l’initiative du Président, il faut qu’un quorum soit atteint.

Parfois le vote se fait à l’écrit lorsque le président du Conseil propose de recourir à cette procédure
(affaire urgente).
Un Procès-verbal est établi: il s’agit des conclusions de la présidence.

Le traité de Lisbonne et la crise de l’euro ont contribué à faire du Conseil européen le pivot de
l’Union. Mais, par sa composition même, il n’est pas équipé pour résoudre rapidement les
problèmes qu’il aborde et surtout pour gérer. Le traité de Lisbonne prévoit sagement que le
Conseil européen n’a pas de rôle législatif.
Il faut en revenir aux traités et le laisser assumer les responsabilités majeures qui sont les
siennes au regard de ceux-ci.
Une des raisons de la génération de l’euroscepticisme réside dans le fait que l’Union est perçue
comme une machine empêtrée dans la gestion de questions parfois triviales au détriment de la
résolution de crises majeures, sans offrir une vision de l’avenir aux citoyens.
Il appartient au Conseil européen de proposer une telle vision et de l’accompagner d’un narratif
susceptibles de susciter l’adhésion.
Se concentrer sur les défis qui conditionnent l’avenir du continent, montrer qu’il n’est pas possible
d’y faire face qu’ensemble et définir une démarche et un calendrier.

Section 2. Le « Conseil » ou « Conseil de l’Union


européenne » ou « conseil des ministres »
Le Conseil ou Conseil des ministres ou Conseil de l’UE représente les gouvernementales Etats. C’est l’insti-
tution qui incarne la légitimité interétatique.

1. Composition
Depuis le traité de Lisbonne, l’article 16 para 2 TUE dispose que « le Conseil est composé d’un représentant
de chaque Etat membre au niveau ministériel, habilité à engager le gouvernement de l’Etat membre qu’il
représente et à exercer le droit de vote ».

La composition du Conseil varie en fonction de l’ordre du jour et elle peut comprendre des représentants
d’entités infra-étatiques (ministre d’un gouvernement régional qui est effectivement ministre selon le ré-
gime constitutionnel national et habilité à engager le gouvernement de l’Etat).

A. Les formations de ministres


Le Conseil siège en formations, dont la liste est définie par le Conseil européen.
Il y a 10 formations
-Affaires générales: il réunit les ministres des affaires étrangères ou les ministres ou secrétaires d’Etat aux
affaires européennes. Ils traitent des questions qui affectent plusieurs politiques de l’Union, les questions
institutionnelles.

-Affaires étrangères: réunit les ministres des affaires étrangères et il est présidé par la Haut représentant de
l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

-Affaires économiques et financières: ECOFIN réunit les ministres de l’Economie et des finances, ainsi que
les ministres compétents en matière de budget (coordination de la politique économique, surveillance éco-
nomique, contrôle de la politique budgétaire…).

- Justice et affaires intérieures


- Emplois, politique sociale
- Compétitivité
- Transports télécommunications énergie
- Agriculture et pêche
- Environnement
- Education, jeunesse, culture et sport

Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, l’ancienne présidence du Conseil est désormais scindée en
deux: le président du Conseil européen et la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne
(Conseil des ministres), auxquels on peut ajouter la présidence du Conseil Affaires étrangères, désormais
assurée par la Haut-représentant de l’UE. Il est assisté d’un secrétariat général qui constitue l’administra-
tion propre à cette institution.

B. Une présidence tournante du Conseil des ministres

Malgré la création du poste de président du Conseil européen, le traité de Lisbonne a maintenu la prési-
dence semestrielle du Conseil de l’Union européenne, qui travaille en coopération avec celui-ci.

Chaque pays préside à tour de rôle l’Union européenne pour une période de six mois, dans le cadre d’un
programme défini par trois pays.

Le principe des présidences tournantes s’applique à toutes les formations du Conseil des ministres de
l’Union européenne, sauf le Conseil des Affaires étrangères, présidé par le haut représentant de l’Union
pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité.

Lorsqu’un Etat assure la présidence du Conseil: il est chargé d’organiser et de présider l’ensemble des
réunions des formations du Conseil de l’UE. Par exemple, le conseil de l’Environnement est présidé par le
ministre de l’Environnement du pays qui préside le Conseil de l’Union.

Il élabore des compromis susceptibles de résoudre les problèmes politiques

La présidence tournante a pour but de favoriser l’implication dans les affaires européennes des dirigeants
et de l’opinion publique du pays concerné et de renforcer le sentiment d’appartenance du pays à l’Union.

Calendrier des présidences


Le Conseil est présidé par chaque Etat pour six mois (de janvier à juin à décembre) à tour de rôle selon un
ordre préétabli.
Les ordres de rotation ont été fixés lors des récents élargissements de l’Union européenne, en 1995, en
2004 et en 2007, afin de prendre en compte les nouveaux Etats membres.
Une présidence tournante
La présidence du Conseil est assurée à tour de rôle par chaque Etat membre pour une période de six mois.
Pendant cette période de six mois, la présidence préside des réunions à tous les niveaux au sein du Conseil,
contribuant ainsi à assurer la continuité des travaux de l’UE au Conseil.

Les Etats membres qui assurent la présidence travaillent en étroite coopération par groupes de trois, appe-
lés « trio ». Ce système a été introduit par le traité de Lisbonne en 2009. Le trio fixe les objectifs à long
terme et élabore un programme commun définissant les thèmes et les grandes questions ui seront traités
par le Conseil au cours d’une période de dix-huit mois. Sur la base de ce programme, chacun des trois pays
élabore son propre programme semestriel plus détaillé.

Le trio actuel est composé des présidences allemande, portugaise et slovène.

Présidence allemande du Conseil de l’UE: 1er juillet - 31 décembre 2020

Les priorités de la présidence allemande sont dictées par son slogan, «  ensemble pour la relance de l’Eu-
rope  ».

Ensuite ce sera le tour du


• Portugal: janvier - juin 2021
• Slovénie: juillet - décembre 2021
• France: janvier - juin 2022
• République tchèque: juillet - décembre 2022

C. Le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
Innovation institutionnelle du projet de Constitution européenne, dans lequel il s’appelait « ministres des
affaires étrangères », le HRUAE est nommé par le Conseil européen statuant à la majorité qualifiée avec
l’accord du président de la Commission européenne, pour un mandat de 5 ans.

C’est le chef de la diplomatie européenne, mais comme il remplace deux précédentes fonctions: le HRPESC
et le Commissionnaire chargé des relations extérieures, il est situé entre la Commission européenne et le
Conseil.

Le HR va conduire la politique étrangère et de sécurité commune au sein du Conseil, il est l’un des vice-pré-
sidents de la Commission européenne au sein de laquelle il assure la cohérence de l’ensemble de l’action
extérieure de l’Union.

Actuellement il s’agit de Josep Borrell, ex ministre des affaires étrangères espagnol.

a) La conduite en matière de politique étrangère et de sécurité commune au sein du Conseil


Il contribue par ses propositions à l’élaboration de la PESC (en ce sens il est un organe d’initiative) et il exé-
cute la PESC (il met en œuvre les décisions adoptées par le Conseil européen et le Conseil.
Le HR préside le Conseil des affaires étrangères.

Il représente l’Union pour les matières relevant de la PESC et conduit en son nom un dialogue politique
avec les tiers.

Il exerce son autorité sur le Service européen pour l’action extérieure (le SEAE) et sur les délégations de
l’Union dans les pays tiers et auprès des organisations internationales.
Le SEAE est un organe fonctionnant de manière autonome qui comprend 1600 personnes.
Il aide le HR à veiller à la cohérence et à la coordination de l’action extérieure.

b) La cohérence de l’ensemble de l’action extérieure au sein de la Commission


Il veille à la cohérence de l’action au sein du Conseil avec les compétences de la Commission en matière de
politique extérieure (comme le commerce extérieur, l’aide au développement…)

Pour l’exercice de ces fonctions, il est soumis au règlement de cette institution.

2. La fonction du Conseil: il co-adopte la loi européenne


Le Conseil statue à la majorité qualifiée: c’est désormais le principe, prévu par l’article 16 § 3 TUE. Le traité
peut prévoir des cas où il en va autrement.

A. Le principe du vote à la majorité qualifiée

Le traité de Lisbonne en fait le principe. Près de 80% des actes législatifs (Règlements, directives) sont
adoptés par cette procédure.

Le Conseil statue à la majorité qualifiée (vote favorable de 55% des Etats membres), sauf dans les cas où les
traités en disposent autrement.

Le champ du vote à la majorité qualifiée a d’ailleurs été étendu par le Traité de Lisbonne.
Un membre du Conseil peut recevoir délégation de vote des autres membres du Conseil.

Depuis le 1er novembre 2014, le système est à double majorité.

Lorsque le Conseil statue sur proposition de la Commission ou du Haut représentant de l’Union, la majori-
té qualifiée répond à deux conditions:

Elle doit représenter au moins 55% des membres du Conseil (16 Etats sur 28) réunissant au moins 65% de
la population de l’Union.

Pour s’opposer à un texte en discussion au Conseil de l’UE, les Etats membres ont la possibilité de consti-
tuer une « minorité de blocage » s’ils sont au moins 4 Etats et qu’ils représentent au moins 35% de la popu-
lation européenne ou 45% des Etats (13 Etats).

La minorité de blocage est de 4 membres du Conseil au moins, faute de quoi la majorité qualifiée est répu-
tée acquise (représentant 35% de la population).

Cela permet d’éviter que des pays fortement peuplés, notamment la France et l’Allemagne, ne servent
comme veto. Ou à l’inverse que des Etats plus faiblement peuplés comme le Danemark, les Pays-Bas, l’Au-
triche ou la Suède, ne paralysent la prise de décision par leur nombre alors qu’ils représentent moins 35%
de la population européenne.

Lorsque le Conseil ne statue pas sur proposition de la Commission ou du HR, la majorité qualifiée doit re-
présenter au 72% des membres du Conseil réunissant au moins 65% de la population.

La minorité de blocage reste de 4 Etats au moins.

Abstention: Dans les votes à la majorité qualifiée, les abstentions comptent comme un vote négatif. L’abs-
tention lors d’un vote n’équivaut pas à une absence de participation au vote. Tout Etat membre peut choi-
sir de s’abstenir à tout moment.

B. Les autres modalités de voté


Il existe le vote à la majorité simple mais aussi le vote à l’unanimité.

a) Le vote à la majorité
Votre favorable de 15 Etats pour l’adoption de son règlement intérieur, des questions de procédure, ou
pour demander à la Commission de procéder à des études.

b) Le vote à l’unanimité
Il concerne les questions sur la fiscalité, la sécurité sociale, la politique étrangère, la défense commune c’est
à dire des domaines qui ont une grande importance pour le développement de l’Union.

Ex : L’accord d’adhésion d’un nouvel Etat est soumis à l’unanimité.


Ex : L’harmonisation des législations relatives aux taxes sur le chiffre d’affaires, les droits d’accises et les im-
pôts indirects.

L’abstention des membres présents ne représente pas un obstacle. Mais chaque membre dispose d’un
droit de veto avec un vote négatif.

La clause passerelle est une procédure de révision simplifiée.

Il existe toutefois une clause passerelle qui peut restreindre ce champ de l’unanimité. Lorsque le TFUE ou le
Titre V du traité sur l’action extérieure de l’Union et de la PESC prévoit que le Conseil statue à l’unanimité
dans un domaine déterminé, le Conseil européen peut adopter une décision autorisant le Conseil de l’UE à
statuer à la majorité qualifiée dans un domaine ou dans un cas où l’unanimité était initialement requise.

Attention: cette clause passerelle ne peut concerner des décisions ayant des implications militaires ou dans
le domaine de la défense (article 48 § 7 alinéa 1er TUE).

Chapitre 2 La Commission
européenne
Section 1. Présentation
Elle promeut l’intérêt général de l’Union. Elle prend donc les initiatives appropriées à cette fin. C’est donc
une institution sans précédent et sans équivalent dans les autres Organisations internationales. Elle est
d’ailleurs l’héritage de la Haute Autorité de la CECA.
Elle dispose de l’initiale législative.
Un acte législatif ne peut être adopté que par sa proposition sauf dans les cas où les traités en disposent
autrement.

§1.Election du président et approbation de la Commission


Les modalités ont été démocratisées car la Commission et son président font l’objet d’une élection. Le pré-
sident était choisis avant par un régime parlementaire.
C’est le Conseil Européen statuant à la majorité qualifiée, qui propose au Parlement européen un candidat
à la fonction de président à la Commission européenne.
Cette proposition se fait en tenant compte des résultats aux élections législatives (au parlement euro-
péen).
Si ce dernier n’est pas élu à la majorité par les députés, les dirigeants sont alors tenus de revoir leur choix.

Cela était inscrit dans l’article 17 § 7 du Traité de l’Union européenne: « En tenant compte des élections au
Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à
la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commis-
sion. Ce candidat est élu par le Parlement européen à la majorité des membres qui le composent. Si ce can -
didat ne recueille pas la majorité, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose, dans un dé-
lai d’un mois, un nouveau candidat, qui est élu par le Parlement européen selon la même procédure. »

Ce système est retrouvé dans les régimes parlementaires, celui de l’élection du parti qui a remporté les
élections législatives. Système du Spitzenkandidat en allemand.
A l’issus du renouvellement du Parlement en 2014, les députés européens ont profité de cette disposition
pour imposer à la tête de la Commission européenne le chef de file, donc le spitzenkandidaten, du partis
européen qui est sortis vainqueur des urnes. A l’époque, la campagne avait opposée Martin Schulz des par-
tis sociaux et démocrates allemand au luxembourgeois Jean-Claude Junker qui avait mené la campagne
pour les partis populaires européens.
Aux élections 2014, c’est le PPE qui a remporté les élections et donc c’est monsieur Junker qui était deve -
nus président de la Commission européenne.
L’intérêt de ce Spitzenkandidat c’était de personnifier les élections européennes. Cette personnification est
censée accroitre l’intérêt des électeurs européens car généralement très forte abstention.
Les députés européens se sont facilités de ce système qu’ils considèrent comme une avancée démocra-
tique. Mais dès l’époque, des dirigeants européens (notamment français et allemands) avaient laissés en-
tendre que ce mode de représentation n’avait pas vocation à se reproduire.

Lors des dernières élections européennes (2019), le Partis Populaire Européen a gagné (et on a constaté
une poussée des verts). A l’origine, le candidat du PPE était Manfred Weber mais le système du Spitzenkan -
didat a été remis en cause car nombreux désaccords franco-allemand sur le choix du président de la com -
mission. Sa montre bien que les désaccords franco-allemands ont pesés sur le choix du président de la
Commission et que la vie politique au sein de l’union européenne, même si on a voulu la démocratiser, la
rendre plus semblable à un régime parlementaire, en réalité elle continue à suivre une logique inter-éta -
tique marquée par les rapports de force et par les déséquilibres entre les états membres. Donc ce système
de spitzenkandidat c’est progressivement décomposé augrés des négociations entre chef d’état.
A l’issues de négociations très difficiles entre la France et l’Allemagne notamment, finalement deux femmes
ont héritées des postes d’envergure au niveau européen, il y a eu finalement un accord qui a été conclu
entre la France et l’Allemagne avec l’élection de l’Allemagne Ursula Von der Leyen à la tête de la Commis-
sion européenne, et la française Christine Lagarde qui a été désignée à la présidence de la Banque Centrale
européenne.
Donc la France et l’Allemagne avait chacune un poste d’envergure européen et cela à permis à la droite eu -
ropéenne de conserver la tête de la Commission.
L’ex premier ministre belges Charles Michel hérite de la présidence du Conseil européen et le poste de
haut représentant pour les affaires étrangères est lui confié à Joseph Borel, ministre socialiste espagnol.
La nouvelle Commission européenne devait prendre ses fonctions en Novembre 2019, mais la candidature
de plusieurs commissaires européens à été rejeté et a conduit à un report d l’entrée en fonction de cette
commission.
La Commission Von Der Leyen n’a pu entrer en Commission qu’à partir de Décembre 2019.
En effet, Ursula Von Der Leyen n’est pas seule puisque la présidente de la Commission nomme pour l’assis -
ter plusieurs vice-présidents, notamment le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et les
affaires de sécurité, et automatiquement un vice-président de la Commission. Le président (le haut repré-
sentant) et les autres commissaires sont soumis à un vote d’approbation du Parlement européen. Donc le
président de la Commission est le premier à être choisis avant les autres membres de son collège.
C’est ensuite le conseil des ministres de l’Union européenne en accord avec le nouveau président qui va
adopter la liste des autres candidats au poste de commissaires européens. Dans la pratique, chaque
membre propose un candidat qui est originaire de son pays. Ensuite, des discussions ont lieu avec le futur
président de la Commission pour attribuer à chacun un portefeuille (un domaine de compétence) (c’est
d’ailleurs elle qui décide de leur attribuer). Il faut bien comprendre que c’est l’équivalent de la composition
d’un gouvernement avec un « premier ministre » (président de la Commission européenne) et les commis-
saires qui forment chacun un ministère avec chacun son propre portefeuille.
Le Conseil, d’un commun d’accord avec le Président adopte une liste de personnalités qu’il propose de
nommer membre de la Commission. Cette liste respecte donc la répartition géographique (on retrouve un
commissaire qui correspond à un état membre).
On va généralement chercher des candidats qui ont des compétences générales, qui ont un vrai engage-
ment européen et qui présente toutes les garanties d’indépendance.
Le mandat de ces commissaires est de 5 ans.
Le Conseil européen et le président se consulte au préalable sur le profil de ces candidats.
Une fois la liste finalisée, tous les commissaires qui sont proposés sont sous en totalité en tant que collège
à un vote d’approbation européen. Ensuite, ils sont officiellement nommés par le Conseil européen.
Depuis quelques années on a vue l’importance de ce processus de recrutement des candidats puisqu’on a
mis en place tout une procédure pour éviter que l’ensemble du collège des commissaires soient rétorqué
par les députés européens; c’est à dire que pour éviter que le Parlement refuse l’investiture du Parlement
dans sa totalité et bien on a mis en place un processus de vérification des compétences et de la probité des
futurs commissaires.
Ce processus se déroule en plusieurs étapes, il a lieu généralement dans les mois qui suivent les élections
européennes (Septembre, Octobre).
On va évaluer les risques de conflit d’intérêts entre le patrimoine financier et le portefeuille qui va être
confié à chaque candidat (mais aussi avec ses engagements du type associatif…). Cette évaluation est réali-
sée par le Parlement européen qui serait mis en commission (Commission des affaires juridiques). Chaque
commissaire va voir son patrimoine évalué, épluché pour voir s’il est compatible avec ses futures fonctions.
Si un conflit d’intérêts est décelé, la commission parlementaire va pouvoir rédiger des recommandations.
Elle peut par exemple demander au candidat de cesser son appartenance à tel ou tel organisation, groupe;
elle peut encourager le candidat à vendre des actions qu’il détient, elle peut estimer que le candidat n’est
pas en position d’exercer des fonctions aucun envisage de lui confier, et dans ce cas il y a une suspension
de la procédure de désignation jusqu’à ce que le conflit d’intérêt soit résolus ou que le président de la Com -
mission européenne décide de changer le portefeuille du candidat ou de changer le candidat lui-même.
Ensuite, les candidats vont répondre à des questions écrites et orales, formulées par les parlementaires eu -
ropéens.
L’objectif de ces auditions est de voir si les candidats respectent bien les conditions énoncées par les trai -
tés, notamment l’article 17 de l’Union Européenne prévoit que « les membres de la Commission sont choi-
sis en raison de leurs compétences générales, de leur engagement européen et parmi des personnalité qui
offrent des garanties d’indépendance. »
Même si chaque état membre propose un commissaire, cet ne veut pas dire qu’il va représenter les inté-
rêts de son pays, une fois installé à la Commission européenne. Les commissaires européens ne repré -
sentent pas leur état d’origine.
Le traité stipule bien que « les membres de la commission ne sollicite ni n’accepte des instructions d’aucun
gouvernement, d’aucune institution, d’aucun organe ou organisme ».
Les membres de la commission doivent s’abstenir de tout acte qui est incompatible avec leurs fonctions ou
l’exécution de leurs taches.

Chaque commissaire désigné invité à une audition publique devant les commissions du parlement euro -
péen qui sont compétentes, pour le portefeuille qui lui est attribué. Ces auditions vont permettre aux dépu -
tés européens de mieux connaître la personnalité des commissaires désignés et elles vont permettre
d’avoir un échange de vues approfondis sur les priorités des futurs candidats dans leur futur domaine de
compétence.
Ces auditions n’étaient pas prévus apr le traité, elles sont nées de la pratique.

Tous les candidats, à l’exception du président, sont ensuite soumis en tant que collège à un vote d’approba -
tion du Parlement européen. Donc le Parlement peut approuver ou rejeter l’ensemble de la Commission
européenne.
Si cette approbation a lieu, le conseil européen nomme la commission à majorité qualifiée.
Dans le cas contraire, la procédure va reprendre avec un nouveau candidat.
Le Parlement européen dispose donc d’un droit de véto sur l’investiture de la Commission et il peut donc
empêcher la nomination de fait, d’un collège définit.
Les commissaires se voient donc attribuer des domaines d’activité particulière pour lesquelles ils vont être
spécifiquement responsables dans la préparation des travaux et dans l’exécution de ses décisions.
Par exemple, le portefeuille du commissaire désigné Mr Nicolas Schmit sera intitulé « Emploi et droits so-
ciaux ». Celui du vice-président désigné Mme Margaritis Schinas sera intitulé « Promouvoir le mode de vie
européen ». Quant au portefeuille du commissaire désigné M.Virginijus Sinkevicius, il aura pour titre « En-
vironnement, océans et pêche ».
En 2019, à la suite de cette évaluation, il y a eu quelques candidats qui ont été privés d’audition notamment
les candidatures roumaines et hongroises et la présidente de la Commission à du proposer d’autres candi -
datures.
Une fois que les risques de conflits d’intérêts sont écartés, les commissaires vont répondre aux questions
des parlementaires européens. C’est un peu comme un grand oral, une interrogation orale, il y a des ques -
tions adressées par écrits sur leur compétence globale, sur la gestion de leur futur portefeuille. Le candidat
commence par une déclaration de 15min puis des questions lui sont posés et il doit y répondre dans un
temps limité, réponses doivent être clairs et précises. Le lendemain, un comité se réunit à huit clos pour
évaluer la performance du candidat et il y a un vote pour évaluer la candidature. Généralement, le candidat
est approuvé. S’il ne l’est pas, le parlement va adresser une requête au futur président de la Commission
Européenne, par exemple pour changer l’intitulé d’un portefeuille, parce que trop large, ou parce qu’il
touche à des domaines dans lesquels il y a des risques de conflits d’intérêt. Le Parlement peut aussi appeler
au remplacement, dans ce cas la procédure recommence et le vote de la commission peut être repoussé.
Une fois les auditions terminées le président présente son équipe et son programme devant l’ensemble des
députés européens en session plénière. Il y a ensuite un débat et il y a un vote par appel à la majorité
simple. Si la commission est approuvée alors elle peut être nommée par le Conseil Européen qui statue à la
majorité qualifiée. La nouvelle commission entre en fonction le 1 er novembre

La Commission Juncker est composée de 27 commissaires, c’était également le cas de la commissions Von
Der Layer, alors qu’en principe il devait y avoir une réforme de la commission qui était censée, à partir de
2014, être composée d’un nombre de membre inférieur aux nombres d’états membres. En gros la commis -
sion devait être composée d’un nombre qui correspondait aux deux tiers du nombre d’états membres. Sim-
plement pour faire en sorte que la commission soit une institution moins lourde, qu’elle ne soit pas compo -
sée de 28 commissaires à l’époque. Le fonctionnement devait être un système de rotation, établi à l’unani-
mité par le Conseil Européen. Il devait y avoir un ordre de passage et finalement les états devaient être tous
représentés mais pas forcément au même moment. Chaque commission devait respecter un éventail dé-
mographique et géographique des états membres.

Cette réforme n’a jamais vu le jour, les états ne se sont jamais résolus à perdre un représentant donc la
commission reste un organe assez lourd avec 27 commissaires européens, un par état membre et le souci
est qu’il a fallu fractionner les compétences pour donner un portefeuille à chacun des commissaires. Plus
on fractionne, plus on multiplie les risques de découpage artificiels. Autre conséquence de l’échec de la ré -
forme : la commission européenne est perçue comme un organe interétatique alors qu’elle ne l’est pas.
Certains états pensent que le commissaire qui émane d’eux doit les représenter alors que la particularité
des commissaires est qu’ils sont indépendants et doivent œuvrer pour l’intérêt général de l’Union. Pour
certains auteurs, l’échec a entrainé une inter-gouvernementalisation de la commission alors qu’elle n’est
pas l’organe qui représente la légitimité de l’interétatique. Les commissaires européens ne représentent
pas leur état d’origine !
Lorsqu’ils proposent des réformes, ils doivent prendre en compte la valeur ajoutée de ces réformes pour
l’ensemble des pays de l’Union.
La commission tiens son investiture tant des Etats que du Parlement européen. A la fois les Conseils et le
Parlement européen ont leur mot à dire.
On réexplique : le Parlement n’intervient pas sur la désignation individuelle de chaque commissaire si ce
n’est pas le biais des auditions et des évaluations mais il dispose d’un droit de véto sur l’ensemble de la
Commission. Le Parlement dispose aussi du droit de renversement de la Commission,

§2.Destitution par la motion de censure


Elle est prévue à l’article 234 du TFUE (Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne). Outre le droit
véto sur l’investiture du la Commission, le Parlement européen dispose d’une voix d’une motion de cen -
sure. Cette motion est déposée par au moins 1/10 ème des membres du Parlement et fait l’objet d’une débat
après 24h et d’un vote au moins 48h après le débat et au plus tard 72h après. Le vote se tient au scrutin pu -
blic. La motion est adoptée à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés et à la majorité des membres
parlementaires, une fois adoptée les membres démissionnent tous même le haut représentant qui est vice-
président de la Commission. Ils doivent expédier l’ensemble des affaires en cours. Il n’y a jamais eu de dé -
mission de la Commission européenne à la suite d’une motion de censure. En revanche, il y a déjà des dé -
missions des membres de la Commission avant le vote sur la motion de censure. (Exemple de la commission
européenne dirigée par un Luxembourgeois de1995 à 1999, elle avait été contestée au Parlement européen
à la suite d’allégations de mauvaise gestion, donc elle a décidé de démissionner avant même le vote de la
motion).

Section 2. Fonctions
La Commission européenne propose les actes législatifs au Conseil et au Parlement européen. C’est elle qui
propose le budget et les lois européennes (règlements, directives, décisions). Ces propositions sont sou-
mises à l’avis du collège et les délibérations doivent être acquises à la majorité des membres 16/27. La
Commission veille à l’application des traités ainsi que des mesures qui sont adoptées par les institutions.
Elle surveille l’application du droit de l’Union, et on dit qu’elle est la gardienne des traités. C’est notam -
ment la gardienne du respect de l’état de droit.
Ces dernières années, la Commission a été confrontée à des situations de crise dans certains pays de
l’Union, qui ont mis en lumière un certain nombre de menaces pour l’état de droit et elle a réagi en adop-
tant un cadre : le cadre pour l’état de droit afin de faire face à ces menaces. L’objectif de ce cadre est
d’empêcher que les menaces qui pèsent sur l’état de droit ne dégénèrent au point que la commission ne
doive déclencher les mécanismes prévus à l’article 7 des traités prévus sur l’UE (disposition qui permet de
suspendre les droits de vote d’un état qui aurait enfreint les valeurs du traité et notamment leur respect de
l’état de droit).

Ce cadre vise à prévenir le déclenchement de cette disposition que l’on considère comme étant l’arme nu-
cléaire donc une arme de dissuasion, que l’on ne doit pas utiliser. Il établit un processus en trois étapes,
processus qui met l’accent sur l’importance de la Commission européenne. La Commission apprécie finale -
ment les éléments qui vont dans le sens d’une violation des états de droit, elle fait des recommandations et
elle va parfois contrôler le suivi de cette recommandation par le pays de l’Union qui est concerné. Si aucune
solution n’est trouvée grâce à ce cadre, l’article 7 constitue le dernier recours puisqu’il prévoit des méca -
nismes spéciaux à sortie de sanctions importantes si un des états ne respecte pas les valeurs fondamentales
visées dans les traités.

La Commission européenne présente d’ailleurs un rapport annuel qui vient évaluer le respect de l’état de
droit dans les états membres. Ce rapport annuel, elle l’a présenté cette année le 30 septembre 2020, dans
ce rapport la Commission a insisté sur le cas de la Pologne et de la Hongrie, déjà épinglés pour le non-res-
pect de l’état de droit. Les deux ont fait l’objet d’une procédure prévue à l’article 7 pour violation de l’indé -
pendance de la justice puisque les deux états, car ils ont mis en place des réformes portant atteinte à l’indé -
pendance de la justice au sein de leur système interne, et ces deux états avaient été auditionnés par le
Conseil en 2018 et 2019, mais aucune position n’avait été adoptée puisque la suppression des droits de
vote du pays qui porte atteinte à l’état de droit est subordonnée à l’unanimité des états membres. Or les
deux se sont soutenus mutuellement dans le cadre de cette procédure visant les sanctionner. En ce mo-
ment, face à la lenteur de la procédure, une solution a été trouvée, conditionner les financements euro-
péens au respect de l’état de droit.

Donc trois étapes en ce qui concerne le cadre d’état de droit  :


· Une évaluation de la Commission : la Commission dans un premier temps, rassemble et examine
toutes les infos utiles, elle évalue s’il existe des indices clairs d’une menace envers l’état de droit. Si
elle estime qu’il y a bien une menace systémique envers l’état de droit, elle va engager un dialogue
avec l’état membre concerné. Elle va lui adresser un avis sur l’état de droit et va motiver quelles
sont ses préoccupations.
· Une recommandation de la Commission : elle va lui recommander de résoudre les problèmes re-
censés et elle va lui demander de prendre un certain nombre de mesures, une recommandation
rendue publique.

· Un suivi de recommandation de la Commission : quelles sont les suites que l’état a réservé à sa re-
commandation ? Si aucune suite satisfaisante n’est constatée, il est alors possible de recourir à la
procédure de l’article 7.
Ce cadre pour le respect de l’état de droit, ce sont des mécanismes de préventions pour permettre d’établir
un dialogue avec l’état concerné. Ça vient en complément de l’article 7 mais c’est censé le désamorcer (évi -
ter d’en arriver à l’article 7). Jusqu’à présent les démarches entreprises sur ce fondement n’ont pas été cou -
ronnées de succès et la Commission et l’UE sont confrontées à des tensions et des dysfonctions vis-à-vis cet
état de droit.

➢ La Commission s’informe, prévient et sanctionne les Etats membres en cas de non-respect des trai -
tés européens. Elle peut saisir la Cour de justice de l’UE si l’Etat ne suit pas l’avis qu’elle lui a préala -
blement envoyé. Donc elle peut saisir la Cour de justice par exemple dans le cadre d’un recours en
manquement, dès lors que l’état a enfreint ses obligations qui découlent du traité.
➢ Pouvoir d’exécution : la Commission est, par délégation du Conseil, l’organe d’exécution des poli-
tiques et des actes adoptés par le Conseil. Elle exécute le budget, gère les politiques communes et
les Fonds européens. Le Conseil contrôle son activité au moyen de comités (procédure de comitolo-
gie), plus de 200 comités. Les premiers comités sont apparus dans les années 60, en matière agri -
cole et ils ont ensuite proliférés dans tous les domaines de l’UE. La comitologie est un processus qui
consiste à entourer la commission de comités, des comités qui réunissent des représentants des
états membres, ces comités doivent se prononcer sur les mesures que la commission envisage
d’adopter, par des avis plus ou moins contraignants. Et à travers cette comitologie, finalement est
encadrée cette Commission du droit de l’UE. Les Etats ont encore une place dans le contrôle de
l’exécution des droits de l’Union.

Chapitre 3.Le Parlement européen


A l’origine, il s’agit de l’Assemblée Parlementaire, mais qui s’est autoproclamée « Parlement européen » en
mars 1962. La dénomination est consacrée depuis l’Acte Unique européen.

C’est une institution qui n’a fait que monter en puissance et qui est aujourd’hui située en première posi -
tion dans la liste des institutions.
Le parlement européen est actuellement composé de 704 députés, avec le Président du Parlement euro-
péen, ce nombre est de 705.

Auparavant, il était composé de 751 membres, mais sa composition a été adaptée à la suite du Brexit
(Suppression des sièges britanniques).

Section 1.Composition
Le Parlement est composé des représentants des citoyens de l’Union: si le nombre n’a cessé de s’accroitre,
le traité de Lisbonne a fixé le nombre maximal des membres du Parlement à 750 plus le président (selon
l’article 14 § 2 alinéa 1er TFUE.

Dans le traité d’Amsterdam, le plafond était fixé à 700, le Traité de Nice, 732 et depuis le Traité de Lis -
bonne: 751.

Un Etat se voit attribuer au moins 6 sièges.


Un Etat ne peut se voir attribuer plus de 96 sièges.

Par exemple: pour la législature 2014_2019, l’Allemagne disposait de 96 sièges et la France disposait de 74
sièges.

Après le Brexit, il y a eu une nouvelle répartition des députés. Sous ces nouvelles règles, 27 des 73 sièges du
Royaume-Uni ont été redistribués à d’autres pays et les 46 sièges restants seront gardés en réserve en cas
d’élargissement de l’UE.

Toutefois, après le rejet de l’accord de retrait et le nouveau report du Brexit, les élections européennes ont
finalement été organisées en mai dernier, y compris au Royaume-Uni!
En effet, le Royaume-Uni était toujours membre de l’Union européenne lors des élections européennes
de mai 2019 et avait dû organiser l’élection de ses 73 représentants au Parlement européen.

Au 1er février 2020, date effective du départ du Royaume-Uni de l’Union, les 73 sièges britanniques de-
viennent vacants.

27 de ces sièges sont redistribués à 14 Etats-membres légèrement sous-représentés, dont 5 pour la France,
corrigeant ainsi l’application imparfaite du principe de proportionnalité dégressive.

Le nombre total de sièges au Parlement européen est abaissé de 751 à 705, mais aucun Etat membre ne
perd de siège. La France compte désormais 79 députés européens.

La redistribution des 27 sièges se fait au droit des Etats membres suivants:


France: +5
Espagne: +5
Italie: +3
Pays-Bas: +3
Irlande: +2
Suède:+1
Autriche:+1
Danemark:+1
Finlande:+1
Slovaquie:+1
Croatie:+1
Estonie:+1
Pologne:+1
Roumanie:+1

Cette répartition, fruit d’une décision du Conseil européen de juin 2018, repose sur le principe que la com -
position du Parlement doit refléter aussi étroitement que possible les tailles respectives des Etats
membres.

Les députés entrants des dix Etats membres précités ont déjà été élus ou choisis, il n’y a donc pas lieu d’or -
ganiser de nouvelles élections. Mais en Espagne, aux Pays-Bas, en Autriche et au Danemark, seules les listes
électorales desquelles seront issus les nouveaux députés sont connues.

Les 46 autres sièges vacants jusqu’à nouvel ordre: ils resteront disponibles en cas d’élargissement de l’UE
et/ou la création éventuelle d’une circonscription transnationale.

Le statut des membres du Parlement européen est régi par l’Acte de 76 et par le statut des députés adop-
tés par el Parlement européen en 2005 par voie de décision.

Les députés sont libres et indépendants. Chaque député vote individuellement et personnellement. Ils ne
peuvent être liés par des instructions.
Tout député peut proposer une proposition d’acte de l’Union, ainsi que le droit de consulter tous les dos-
siers que détient le Parlement.

Les députés européens bénéficient d’une indemnité parlementaire appropriée qui assure leur indépen-
dance qui est désormais imputée sur le budget de l’Union (initialement, c’était chaque Etat membre). Ils
bénéficient de privilèges et immunités.

Les membres du Parlement européen sont élus au suffrage universel, libre et secret pour 5 ans depuis
l’adoption par le Conseil de la decision du 20 septembre 1976 et de l’Acte annexé fixant les modalités de
l’élection.
Le mandat d ‘un député est e 5 ans renouvelable.

Les élections se font selon des modalités propres à chaque Etat, mais certains principes sont communs:
-Ainsi, le droit de vote est fixé à 18 ans
-Suffrage universel, direct, libre et secret
-Scrutin de liste de type proportionnel avec ou non la fixation d’un seuil minimal pour l’attribution de sièges
sans être supérieur à plus de 5% des suffrages exprimés.
-Tout citoyen de l’UE résidant dans un autre Etat que le sien a le droit de vote d’éligibilité aux elections eu -
ropéennes dans cet Etat.

Les dernières élections ont eu lieu en mai 2019, en France, le 26 mai 2019.
La nouveauté our les dernières élections:chaque parti présente une liste de candidats pour l’ensemble du
territoire français: c’est la circonscription unique. Les citoyens votent pour une liste et non pour un candi -
dat.

Les résultats des élections européennes organisées en France les 25 et 26 mai 2019 ont été officiellement
proclamés par la Commission nationale de recensement général des votes pour l’élection des représentants
au Parlement européen.
Les résultats ont été publiés au journal officiel du 30 mai 2019.

Le taux de participation s’est élevé à 50,12%, soit un taux en nette hausse par rapport au scrutin de 2014
( le taux de participation définitif en 2014 était de 42,43%).
Pour la première fois comptabilisés, 555 033 votes blancs représentent 2,34% des votants.

Au plan national, les 79 sièges à pourvoir sont répartis de la façon suivante:


Prenez le pouvoir, liste soutenue par Marine Le Pen: 23,33% des suffrages exprimés (23 sièges)
Renaissance, soutenue par la République en marche: 22,42% (23 sièges)
Europe Ecologie 13,48% (13 sièges)
Union de la droite et du centre 8,48% (8 sièges)
La France insoumise 6,31% (6 sièges)
Envie d’Europe écologique et sociale 6,19% (6 sièges)

Au plan européen, le taux de participation est estimé à 50,95%.

Attention: il y a des députés qui étaient en attente du Brexit pour siéger. 5 députés sont concernés.

Elus le 26 mai 2019, ils n’ont pu siéger à Bruxelles qu’après la sortie effective du Royaume-Uni hors de l’UE,
entrainant le départ de leurs homologues britanniques du Parlement européen.

Les députés européens siègent au sein de l’hémicycle selon leur appartenance à un groupe politique et
non selon leur nationalité.

Dans la mandature actuelle, il existe sept groupes politiques au Parlement européen.


Certains députés ne sont affiliés à aucun de ces groupes (« non-inscrits »). Parmi les députés européens bri-
tannique il y avait 27 députés non-inscrits tandis que les autres appartenaient à l’un de cinq groupes poli -
tiques (S&D, Renew Europe, Verts/ALE, ECR, GUE/NGL). Suite au Brexit, un léger rééquilibrage politique au
sein de l’hémicycle a donc eu lieu.

PPE: +5 députés
Le Parti populaire européen (centre-droit) ne perdant aucun siège avec le départ du Royaume-Uni puis -
qu’aucun député européen britannique n’y siégeait, il en gagnera cinq (autant de nouveaux députés pre -
nant leur siège qui sont affiliés au PPE).

S&D: -6 députés
Les Socialistes et Démocrates perdent 10sièges des députés travaillistes britanniques (Labour). Ils en récu -
pèrent quatre parmi d’autres antionalités, dont un Français, et en perdent donc au total 6.

Renew Europe: -11 députés


Les 1è députés britanniques libéraux-démocrates quittant le Parlement, et 6 nouveaux députés Renew Eu -
rope prenant siège, dont deux Français, le groupe centriste perd au total 11 députés.

Identité et Démocratie: +3 députés


Aucun député européen britannique ne siégeait dans ce groupe. 3 nouveaux députés y sont affiliés, dont un
Français.

Verts/ALE: -7 députés
Le groupe des Verts/ALE perd ses 11 membres britanniques mais en récupère 4 parmi les nouveaux arri -
vants, dont un Français.

ECR: -3 députés
Le groupe des Verts/ALE perd ses 11 membres britanniques mais en récupère 4 parmi les nouveaux arri -
vants, dont un Français.

ECR: -3 députés
Le groupe des conservateurs et réformistes, au sein duquel siégeaient les conservateurs britanniques, perd
7 sièges mais en obtient 4 nouveaux.

GUE/NGL: -1 député
L’élection du Président du Parlement européen

Le Parlement élit parmi ses membres le Président du Pmt pour un mandat de 2 ans et demi. Martin Schulz,
puis Antonio Tajani se sont succédé à cette fonction.

Depuis le 3 juillet 2019, il s’agit de David Sassoli, parti S&D.

Il dirige l’ensemble des travaux du Parlement et de ses organes. Il préside les débats menés en séance plé -
nière. Il dispose de tous les pouvoirs pour présider aux délibérations et assurer le bon déroulement de ces
délibérations.

Il signe avec le président du Conseil tous les actes législatifs adoptés conformément à la procédure législa-
tive ordinaire.

Le président +14 VP + cinq questeurs (responsables des tâches administratives et financières) forment le
Bureau du Parlement.
Ce bureau règle les questions financières, d’organisation et d’administration concernant les députés et
celles concernant l’organisation interne du Parlement, secrétariat et organes.

La préparation des travaux du parlement se fat par des commissions permanentes.


Le Parlement européen peut aussi constituer des commissions d’enquêtes.
Les groupes politiques.

Chaque député européen est rattaché à un groupe politique, qui comporte au moins 25 députés élus dans
u moins 1/4 des Etats membres. C’est le Parlement européen et le Conseil qui statuent par voie de règle -
ments conformément à la procédure législative ordinaire et qui fixent le statut des partis politiques au ni-
veau européen, notamment les règles relatives à leur financement.

Règlement CE 2004/2003 relatif au statut et au financement des partis politiques au niveau européen no-
vembre 2003.

A noter:

Quatre conditions doivent être remplies pur être reconnu comme un parti politique européen et être éli -
gible à un financement européen:
➢ avoir la personnalité juridique dans l’Etat membre où il a son siège
➢ être représenté, dans au moins un quart des Etats membres, par des membres du parlement européen
ou dans les parlements nationaux ou régionaux ou dans les assemblées régionales, ou avoir réuni, dans au
moins un quart des Etats membres, au moins 3% des votes exprimés dans chacun de ces Etats membres
lors des dernières élections au Parlement européen
➢ respecter, notamment dans son programme et par son action, les principes sur lesquels l’Union euro -
péenne est fondée, à savoir les principes de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l’homme
et des libertés fondamentales, ainsi que l’Etat de droit
➢ Avoir participé aux élections au Parlement européen ou en avoir exprimé l’intention

Les présidents des groupes politiques constituent autour du Président de la Conférence des présidents:
compétente pour statuer sur l’organisation des travaux du parlement et sur les questions afférentes à la
programmation législative.

Il existe 10 partis politiques européens.

Liste des partis politiques en mai 2019


• Parti populaire européen (1976)
• Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe(1976)
• Alliance libre européenne (1981)
• Mouvement politique chrétien européen (2002)
• Parti démocrate européen (2004)
• Parti vert européen (2004)
• Parti de la gauche européenne (2004)
• Alliance des conservateurs et réformistes européens (2009)
• Parti socialiste européen (2012)
• Mouvement pour une Europe des Nations et des Libertés (2014)

Les groupes du Parlement européen

Les députés au Parlement européen siègent au seins de groupes politiques - ils ne sont pas organisés par
nationalité, mais en fonction de leurs affinités politiques.

Pour la mandat 2019-2014, il y a 7 groupes politiques au Parlement européen.

Un minimum de 25 députés est nécessaire pour former un groupe politique, et ce dernier doit comprendre
des membres représentant au moins un quart des Etats membres. Un député ne peut appartenir qu’à un
seul groupe politique.
Certains députés n’appartiennent à aucun groupe politique et dans ce cas, ils font partie des non-inscrits.

Les groupes politiques du parlement européen

Les groupes politiques qui assurent leur organisation interne en se dotant d’un président (ou de deux co-
présidents pour certains d’entre eux), d’un bureau et d’un secrétariat.
Dans l’hémicycle, les places attribuées aux députés sont déterminées en fonction de leur appartenance po -
litique, de gauche à droite, après accord des présidents de groupe.
Avant chaque vote en séance plénière, les groupes politiques examinent les rapports issus des commissions
parlementaires, et déposent des amendements à ces textes.

La position prise par le groupe politique est résolue par concertation à l’intérieur du groupe; aucun membre
ne peut recevoir un mandat de vote obligatoire.

Groupe du Parti Populaire européen (Démocrates-Chrétiens)

Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen

Renew Europe Group

Groupe des Verts/Alliance libre européenne

Groupe « Identité et démocratie »

Groupe des Conservateurs et Réformistes européens

Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique


Section 2. Rôle du Parlement européen :
Le parlement a un rôle budgetaire, c’est aussi une institution qui contrôle notamment la commission
euro, et il a acquit des pouvoirs en matière legislative et est aujou’rd’hui un co-decideur, il decide à
égalité avec le conseil du droit de l’Union.
Role budgetaire et contrôle :
Le parlement constitue une autorité budgetaire avec le cs, le cs de l’UE, le cs des ministres.
Il arrête le budget et à egalité avec le cs il vote le proejt de budget annuel preparé par la
commission.
Sur le schema on voit le calendrier classique de la procedure bdugetaire de l’UE. Dans un premier
temps le conseil et le parlement adoptent des orientations ds le domaine budgetaire, ils se reunissent
pour rpresenter leur priorité, convenir du calendrier, la comission va elaborer un projet de budget a
partir du printemps et le présenter au conseil et parlement européen, ensuite la procedure budgetR
se developpe : le conseil etablit sa position il la transmet au parlement et le parlement va se
prononcer sur la position du conseil.
Implications des deux institutions ds le cadre de la procedure budgétaire.
Le parlement européen ainsi que le conseil cette année ont du sadapter au contexte sanitaire, ce
calendrier a été bouleversé.
Le parlement européen, il intervient aussi en tant que pouvoir de contrôle budgetaire a posteriori,
cad il va controler l’execution du budget : = procedure de décharge, il accorde la decharge a la
comission euro sur l’execution du budget. Le parlement constate la bonne execution du budget
( mauvaise gestion ? Fraude ? Irregularité?) si ce nest pas le cas le parlement accorde la decharge
soi il la refuse., ca ‘est déjà produti en 1999, refus de decharge pour mauvaise gestion et ca a
entrainé une crise sans precedent dans lhistoire de la construction européenne.
Le parlement euro peut donc demander a entendre la commission européenne sur lexecution des
depenses ou fonctionnement des systemes des contrôle financier et la commission doit mettre tout
en œuvre pour donner suite des observation des parlementaire euro : elle fait des rapports sur les
mesures prises et instructions donnés dans le cadre de lexecution du budget.
Le parlement intervient dans le cadre de l’adoption du budget annuel, le traité de Lisbonne a accru
ses pouvoirs budgetaires, désormais le conseil et le parlement se prononcent à égalité dans le cadre
de la procedure législative ordinaire sur la totalité des dépenses cad : avant on distinguait depnses
obligatoire et non obligatoire.
Ils le font dans le cadre de la procedure legislative ordinaire, qui ne concerne pas que le budget, cets
une procedure budgetaire qui a ete largement simplifié,  dans le cadre cette procedure : chaque
institution opere une seule lecture et le calendrier ets bcp plus resséré.
Le budget est donc adopté apres une seule lecture au cs et parlement : un seul examen= une seule
lecture. En cas de desaccord, il ya un comite de conciliation convoqué (octobre) , il est chargé
d’approuvé un projet commun. Ce comité est composé de rps du parlement et du conseil (rps=
representants)
S’il y a eu un accord au sein de ce comité mais que le conseil (= cs) n’approuve pas cette accord
bah le parlement pourra statuer definitivement en reprenant tout parti des amendement qui a ete
adopté par le parlement en premiere lecture. Si il arrive pas a confirmé ces amendements le budget
est décidé sur la abse de l’accord du comité de conciliation. Dans l’hypothèse ou le projet commun
du comité est rejeté ou s’il ya approbation par le cs mais pas par le parlement, la comission euro
devra presenter un nouveau projet de budget.
Ce budget est décidé annuellement par les institutions européennes. En ce moment on parle bcp du
budget euro mais en realité ce qui est décidé cest l’etablissement du cadre financier pluriannuel.. Ce
dernier vise en realité à donner une visibilité pour une certaine periode ( dau moins 5 années), il est
renouvellé tout les 7ans, l’idée cest de donner une visibilité sur les depenses de l’UE. Il vise à
plafonner les dépenses que l’UE pourra engager, payer. Ce cadre financier pluri ets né de la
pratique et finalement c’est la visibilité qui est donné au budget sur une periode de 5ans. Renouvelé
tout les 7ans et il est actuellement en discussion pour la periode 2021/2027.
Ce cadre financier pluri a ete etabli sur le fondement de l’enveloppe décidé avant le BREXIT. Un
budget qui donc a la base rpz 1,02 % du revenu national brut de l’UE soi 960 MD d’€ sur 7ans.
En juillet dernier le cs européen a trouvé un compromis autour de ce budget de 1074 MD d’€. (pour
la periode de 2021-27 cest peu)
Face à la pandémie de covid qui a plongé l’europe ds une crise éco, un plan de relance exceptionnel
a été adopté pour compléter ce budget, plan de relance de 750MDe «  Next generation EU »
Ce plan de relance a été estimé insuffisant par les députes europN qui a reclamé un budget revu a la
hause de 39MD d’eruos supplémentaires. Il semble qu’un premier accord politique a été trouvé le
10 novembre dernier qui permet d’augmenter les depenses notamment pour une revalorisation des
programmes erasmus ou santé. Cet accord doit etre voté par le parlement et cs, or cest au sein du cs
que les tractations risquent detre plus compliqué puisque la pologne et la hongrie menace du’tiliser
leur droit de veto puisque dans le cadre de ce prochain budget le benefice des fond europeens sera
subordonné à une condition qui est le respect de l’etat de droit, or les deux pays sont refractaires à
cette conditonnalité. Depuis qq années il ya eu des reformes dans ces pays qui ont suscité des
critiques de la part de la commission et des pays membres : reformes relatives à une dépendance
accru du systeme judiciaire des autorités de l’État.
Cette accord politique doit etre adopté puisque le cadre financier pluriannuel doit etre adopté par le
cs de l’UE a l’unanimité apres approbation du parlment européen à la majorité de ses membres.
Le budget annuel ne doit pas etre voté à l’unanimité, il repond a la procedure legislative ordinaire
attention. Mais en ce moment, le cadre financier pluriannuel en discussion lui, est subordonné à une
procedure légi spéciale et donc il faut une adoption au sein du cs d’ lUE à la l’unanimité apres
approbation du parlment européen à la majorité de ses membres. Ce qui explique le risque de
blocage si la hongrie et pologne decide de mettre en œuvre le droit de veto au sein du cs de UE
( composé des ministres des etats membres de l’UE rappel).
Le parlement intervient dans le domaine budgetaire ( cadre du budget annuel a egalité avec le cs) et
le cadre financier pluriannuel, le plafonnement des dépenses pour une periode longue.

En dehors de ce rôle budgetaire le parlement européen exerce également un rôle de contrôle :


Il va dans le domaine du budget controler son execution ect (déjà dit avant) de decharge. Le
parlement au quotidien peut mettre en place des commissions d’enquete comme un parlement
classique au niveau nationale, et peut aussi formuler des questions écrites ou orales à l’attention des
membres de la commission européenne.
Le parlement exerce ce rôle de contrôle sous ces formes.
Il a le droit de recevoir des petitions dans le traité sur le fonctionnement de l’UE art 227 stipule que
tous citoyens de l’union et toute personne physique ou morale qui reside dans un pays etat-membre,
(droit accordé au personne donc, ) a le droit de présenté à titre individuel ou en association avec
dautres personnes une petition au parlement sur un sujet qui releve des domaines dactivité de
l’union et qui le ou la concerne directement cette personne.
La petition doit porter sur un sujet qui releve du droit de l’union et doit faire ref a un acte juridique,
ou sur un principe ou objectif de l’Union. Il existe une comission des petitions qui instruient les
requetes qui sont envoyé au parlement européen.
Chaque année il y a environs 1500 petitions soumises et parmis les thèmes frequents : la protection
de l’environnement et respect des droits de l’homme.
Le parlement procede a la nomination d’un mediateur qui est abilité a recevoir des plaintes qui
peuvent emanés de tous citoyens de l’union, ces plaintes peuvent concernés des cas de mauvaise
administration des institutions européennes, des cas de mauvaise administration des agences ou
organes de l’UE, ou institutions européennes, des organismes de l’UE a lexception de la cour de
justice.
Lorsque le mediateur constate un cas de mauvaise administration il va saisir l’institution cocnerné et
elle aura un délais pour rep. Il va trabsmettre ensuite un rapport au parlement et a l’instit cocnernée.
Le parlement a donc un rôle d’intermediaire entre l’administration euro et les citoyens euro.
Le mediateur il va donc proceder aux enquetes rediger un rapport pour le parlement européen. Ca
fait parti des institutions qui exercent une sorte de contrôle sur les autres instit europN.

Le parlement peut egalement recourir à la cour de justice. Mais le parlement l’a acquis
progressivement un rôle d’autorité, de saisi de la cour de justice.
Il va pouvoir saisir la cour de justice dans l’hypothèse ou la commission euro ou le cs s’abstiennent
de legiferer ou statuer sur un acte . Cest un recours en carence, ca reste rare en pratique mais ca
existait dans le traité de Rome. Le parlement peut donc mettre les institutions européennes face a
leur responsabilité qd elles n’adoptent pas d’actes face à un theme.
Il peut aussi saisir la cour de justice pour l’annulation d’un acte adopté par les instit euro et qui
porterait atteinte à ses prerogatives, c’est un arret de 1990, la cour de justice à reconnu au parlement
le droit de la saisir pour obtenir l’annulation dun acte qui porte atteinte au preorgative
parlementaire. Il a fait valoir en justice la necessité de respecter ces prerogatives ( le parlement).
Depuis le traité de Nice , le parlement peut saisir la cour de justice dans le smemes conditions que
la comission euro, le cs ou les etats-membres , pour se prononcer dans le cadre de diff recours. Il
faut preciser que le parlement peut saisir la cour de justice pour qu’elle se prononce sur la
compatibilité d’un accord international avec les traités européens.
Le parlement euro elit le president de la comission eruo et peut aussi voter une motion de censure
( element de contrôle déjà vu, rappel)+ il n’a pas un droti de validation individuel des commissaires
européens mais peut investir la comission euro de maniere collegiale et il intervient au niveau des
audition (chapitre comission euro).
Surtout, le parlement européen exerce un pouv legislatif conjointement avec le cs par
l’intermediaire de la procedure legislative ordinaire, qui constitue aujourd’hui la procedure de co-
decision.
Par l’intermediaire de la procedure de co-decision, le parlement intervient conjointement avec le
conseil, et ceci est le fruit d’une longue evolution qui va dans le sens d’un renforcement des
competence du P, equilibre institutionnel.
1) La co-decision (procedure légi ordinaire)
Elle est apparue avec le traité de Maastricht. Elle a vu son champs dapplication s’accroitre sans
cesse au point de constituer aujd la procedure législative de droit commun= celle qui s’applique à
defaut de precision contraire. A tel point quelle est devenu la procedure legi ordinaire.
Cette procédure légi ordinaire obeit a deux principes directeur qui deter les modalités de vote du cs
et du parlement a chaque etape de la procedure :
1) le parlement euro est à égalité avec le conseil
2) Il existe une prime au proposition de la commission.
Cela signifie que par soucis d’efficacité, le traité a retenu des modalites de vote du parlement euro
qui rendent plus difficile le rejet que l’adoption du texte proposé par la comission. Pour rejeter le
texte proposé par la comission c’est plus difficile que pour l’adopter. Le parlement doit rejeter a la
majorité absolu des membres qui le compose alors que pour adopter la majorité des suffrages
exprimés suffit. Le cs approuve a la majorité mais pour s’en ecarter il ne peut le faire qu’à
l’unanimité.
Les differentes etapes  de la procédure législative ordinaire :
art 294 du traité Fonctionnement de l’UE. CF schema de la procedure sur ecampus.
On a deux lectures : proposition au parlement et au conseil. Est soumise au parlement euro qui va
soi approuvé la proposition soi proposé des amendement( modifications), ce texte avec ou sans
amendement sera ensuite proposé au conseil ( premiere lecture du cs). Il ya plusieurs hypotheses
selon que le cs approuve la position du parlement sans amendement donc si aucune institution a fait
une modification l’acte est adopté.
Si le cs approuve les modifications par le parlement alors l’acte est adopté. Si le cs va lui même
modifier les propositions qui seront faites par le parlement bah la procedure va continuer sous la
phase de la 2e lecture. Meme chose pour la 2e lecture le parlement va devoir se prononcer sur la
proposition qui a été faite par le cs, soi il accepte et l’acte est adopté, soi il va encore proposer des
modifications à la proposition du conseil. Si il rejette la proposition du parlement , alors l’acte ne
sera pas adopté. La plupart du temps ya de nvl modif ce qui implique une deuxieme lecture devant
le cs. Soi le cs est daccord par les modif du parlement soi le cs n’approuve tjr pas. Dans ce cas en
troisieme lecture est covnoqué un comité de conciliation et là ca ressemble bcp a la navette
francaise entre l’assemblée natio et le sénat.
Le comité de conciliation est composé de deux délégations : la délégations du cs formé dun rps de
chaque etat membre, et la delagtion du parlement = nombre égales de députés.
Le comité va donc etre convoqué dans un délais de 6semaines en principe apres que le cs a achevé
sa deuxieme lecture et qu’il a fait savoir qu’il n’etait pas en mesure d’accepter tout les
amendements du parlement. Le comité va devoir degager un accord, forme de projet commun qui
doit etre adopté par le parlement et le conseil. Très souvent comme ces court il ya des negociations
informelles qui commencent.
Plusieurs hypotheses ici soi le comité de conciliation abouti à un accord et ce projet commun sera
soumi au parlement et au conseil. Soi le projet commun est est adopté donc l’acte légi est adopté.
Soit le projet commun n’est pas approuvé par l’une ou les deux et donc acte pas adopté.
Et si jamais ce comité de conciliation n’abouti pas à l’accord donc on abandonne l’acte législatif et
la comission devra proposer un nouvel acte , on recommencera la procédure à 0.
Il ya une egalité entre l’institution qui represente la legitimité inter-etatique et lautre qui represente
la legitimité démocratique. Donc parlement et conseil sont co-décideur du droit de l’union
européene. C’est aussi en ce sens qu’il est un peu facile de dire que c’est Bruxelles qui décide, cest
vrai que la comission va proposer mais ce sont les députés européens et membre du gouv des etats
qui decident , adopte le droit de l’union européenne. Concretement il ya une responsabilité politique
parfois passé sous silence.
Cette procedure ordinaire sapplique pour tout les actes de l’UE a defaut de precision contraire.
2) Procedure legislatives spéciales
Consultation et d’approbation sont des procedure légi spéciales.
Degres croissant d’implication du parlement européenne :
Procedure de consultation simple :
Le cs est tenu de solliciter l’avis par le parlement, il est tenu de le consulter et si jamais il ne le fait
pas cela peut etre une annulation de l’acte pour non respect de la procedure sachant que désormais
le parlement européen peut saisir la cour de justice pour faire annuler un acte qui n’aurait pas
respecter la procedure.
L’avis emis par le parlement, le conseil est tenu de le solliciter. Cette competence consultative est
un element essentiel pour l’equilibre institutionnel, reflet d’un principe democratique fondamentale
selon lequel les peuples participent au pouvoir apr l’intermediaire d’une assemblée representative.
Le parlement europeen doit donc donner un avis sur certains questions :
Domaines où le parlement est consulté sappliquent dans différentes matières lorsque le conseil par
exemple determine les modalités d’exercice desdroits lié a la citoyenneté euro, regle de concu
applicable aux entreprises, pour certains accords internationaux, et le haut representant consulte le
parlement sur les choix de la politique etranger et de securité commune. Consulté aussi par le cs
européen pour la revision des traités.

Il existait egalement une procedure de coopération, introduite par l’acte unique et supprimé par le
traité de lisbonne ; elle permettait ,en cas de desaccord à l’issu de la seconde lecture , au conseil
d’imposer sa position en statuant à l’unanimité. Supprimé vu qu’on a voulu egaliser le parlement et
cs, reetablir lequilibre institutionnel entre les institutions.

Pouvoir d’approbation : pouvoir davis conforme ( dénommé ainsi avant)


Dans la premiere procedure spé ( consultation), le conseil etait obligé de solliciter l’avis du
parlement mais pas obligé de suivre cette avis. En revanche, ici pour la procedure d’approbation, le
parlement dispose d’un droit de veto a legard d’une mesure envisagée.
Le parlement , on va solliciter son avis et son approbation, il va pouvoir rejeter le texte en bloc ou
‘laccepter en l’etat. Ce pouvoir est une consultation obligatoire mais aussi obligé de suivre le sens
de la consultation et de lapprobation du parlement.
Ce pouvoir s’est étendu en matière de conclusion d’accord externe de l’UE, notamment lorsque
l’union conclut des accords d’associations avec des etats, accord d’implication budgetaire
importante, lorsque l’accord releve d’un domaine dans lequel le parlement dispose d’un pouvoir de
co-décision pour ladoption qui serait des mesures internes à l’union européenne.
Le parlement européen va effectuer ce pouv d’approbation notamment pour approuver les accords
de transferts de données financieres entre UE et USA, dans le but de surveiller le financement du
terrorisme . En 2010 accord SWIFT le parlement avait refusé de l’approuvé et estimait qu’il ny
avait pas assez de garanties prises en compte par le cs lors des négociation.
Cela sapplique a des decisiont qui ont une important constit à l’UE, quand ya un risque claire d’une
violation grv par un etat, le parlement devra approuvé cette constation. Dans le cadre de la
procedure de retrait d’un etat membre, le parlement doit donner son approbation, dans la dmd d’une
adhesion d’un nvl etat, donc decision importante pour l’avenir de la construction européenne.
Dans ces cas, le parlement euro va se prononcer à la majortié des membres qui le compose et non
suffrages exprimés.

Chapitre 4. la cour de justice


Section 1 . Composition et organisation
C’est le Cour de Luxembourg.
Elle est en réalité composée de La Cour de Justice et du Tribunal de l’UE ainsi que de tribunaux
spécialisés.
La cour de justice est en effet assistée d’une juridiction de première instance. En effet, un tribunal
(autrefois le TPI) a été institué par une décision prise par le conseil, le 24 octobre 1988 et a été
installé le 1er septembre 1989. La mise en place de ce tribunal, qui était réclamé par la Cour de
Justice et qui a été créé en application de l’Acte Unique européen de 1986, a eu pour objectif de
réduire la charge de travail des membres de la Cour.
Au titre des tribunaux spécialisées, en 2004, un tribunal de la fonction publique a été créé pour
exercer les compétences du Tribunal en matière de fonction publique.
Le parlement européen et le Conseil ont adopté en 2015 la réforme proposée par la CJ visant
notamment à fusionner le Tribunal de la fonction publique de l’UE et le Tribunal. Cette réforme est
destinée à permettre au tribunal d’absorber une charge de travail en augmentation et à renforcer
l’efficacité du système judiciaire européen.
Le tribunal de la fonction publique de l’UE qui constituait le seul tribunal spécialisé institué par le
Conseil a donc été supprimé depuis le 1er septembre 2016.

Koen Lenaerts est président de la Cour de Justice depuis le 8 octobre 2015 jusqu’en 2021.
La cour de justice est composée de 27 juges, soit un par Etat membre.
Leur mandat est de six ans renouvelables. Le traité de Lisbonne cré un comité consultatif pour la
nomination des juges et des avocats généraux chargé d’émettre un avis sur la compatibilité des
candidats avec les fonctions exercées.
Ce comité est composé de sept personnes choisies parmi d’anciens membres des deux
juridictions européennes, des membres des juridictions nationales suprêmes et de juristes possédant
des compétences notoires, dont l’un est proposé par le Parlement européen.
Huit avocats généraux assistent la Cour dans sa mission, en présentant publiquement, en
toute impartialité et en toute indépendance, leurs conclusions sur les affaires soumises à la Cour.
Toutefois depuis 2007, la cour peut demander de porter le nombre d’avocats généraux à onze si
nécessaire ( art-252 TFUE)
La cour peut siéger, en fonction de l’importance de l’affaire, en séance plénière ( tous les
juges participent quand l’affaire est très imortante), en grande chambre ( 13 juges), ou en chambres
de 3 ou 5 juges.

Un avocat général ( pour les litiges devant la Cour) et un juge rapporteur sont chargés d’etudier les
différentes affaires qui sont soumises à la Cour de Luxembourg. L’avocat général présente ses
conclusions sur la façon dont selon lui une affaire doit être réglée, puis les juges délibèrent sur la
base du projet d’arret établi par le juge rapporteur. Chacun des juges peut proposer des
modifications. Chaque juge est aidé par des juristes qui font partie de son cabinet ( on les appelle les
référendaires).
L’arrêt définit est prononcé en audience publique et publié dans le recueil des arrêts de la CJUE et
du Tribunal. Il s’impose à l’ensemble des Etats-membres et sur la totalité du territoire de l’Union
européenne.

Section 2. Le rôle de la Cour 


I. Les compétences de la Cour
Instituée en 1952 par le traité CECA, La cour de justice (autrefois nommée Cour de Justice des
Communautés européennes, CICE) située à Luxembourg , est une institution juridictionnelle qui
veille au respect du droit communautaire : elle est la seule compétente pour interpréter les traités.
La cour peut dabord etre saisie dans le cadre de recours directs.
Il en existe plusieurs types : ( il faut les connaître)
- Les recours en manquement : qui ont pour objet de sanctionner la violation par un Etat membre
d’une obligation communautaire ( par exemple la mauvaise transposition d’une directive)/
Ces recours sont formés dans la quasi-totalité des cas par la Commission européenne mais peuvent
l’être aussi par les Etats membres.
En cas de manquement constaté, l’arret s’impose à l’État membre concerné et , s’il ne s’y conforme
pas, la Cour peut lui infliger des sanctions pécuniaires ( somme forfaitaire ou astreinte), à la
demande de la Commission.
Le traité de Lisbonne simplifie la procédure de sanction, qui est désormais plus rapide.

- Les recours en annulation qui ont pour objet d’annueler un acte des institutions communautaires.
Ces recours peuvent être formés par les Etats membres, mais aussi par les institutions
communautaires qui n’ont pas à démontrer d’intérêt à agir, cad qu’elles n’ont pas à être directement
et personnellement concernées par l’affaire. Enfin, ils peuvent être formés par les personnes
physiques et morales qui, pour agir, doivent au contraire etre directement et individuellement
concernées par l’acte qu’elles attaquent ( condition rarement remplie car l’UE produit rarement des
actes nominatifs, cad des actes personnellement et directement adressés à une personne).

- Les recours en carence qui sanctionnent, à l’inverse, le défaut d’action d’une institution
(par exemple quand une institution devait prendre une décision et ne l’a pas fait) et les pourvois.
Ces recours peuvent être formés par les institutions, les Etats membres et les personnes physiques
ou morales dans les mêmes conditions que pour les recours en annulations.

-Les recours en indemnité qui mettent en cause la responsabilité de l’Union en raison des
dommages causés par ses organes ou ses agents ; ces recours peuvent être formés par les Etats
membres et les personnes physiques et morales.

- Les pourvois contre les arrêts et ordonnances du tribunal : ils sont ouverts aux partiess ayant perdu
au procès au moins partiellement, aux intervenants concernés et affectés directement, ainsi qu’aux
Etats membres et aux institutions communautaires ( meme s’ils ne sont pas intervenus sauf dans les
litiges de fonctionnaires). Le pourvoi est limité aux questions de droit, cad à l’application du droit
par les juges du tribunal. La cour ne jugera pas les faits. Elle annule la décision du tribunal en cas de
mauvaise application et peut soit renvoyer l’affaire devant ce dernier soit statuer elle-même
définitivement sur le litige.
A coté de ces recours existent un mécanisme original, le renvoi préjudiciel. Il est fondé sur la
collaboration entre les juges nationaux et le juge communautaire. Il est prévu à l’article 267
du TFUE.
Lorsque le juge national doit appliquer le droit communautaire au cours d’un procès, il peut surseoir
à statuer » et poser une « question préjudicielle »
Dans ce cas, le juge suspend le procès », le temps de poser la question à la cour de justice sur la
manière d’appliquer le droit communautaire. Lorsque celle-ci a répondu, le procès reprend
normalement.
Les renvois peuvent émaner de toute juridciton d’un Etat membre et porter soit sur des questions
d’interprétation du droit communautaires soit sur des questions d’appréciation de validité
d’un acte de droit dérivé par ex une directive.
Les arrêts rendus par la cour sur ces renvois ont une force obligatoire et, sauf exception, une
portée rétroactive.
Les renvois préjudiciels sont diffusés par la Cour à tous les Etats membres dans leur langue. Ces
derniers sont en droit de déposer des observations écrites et / ou orales avant que la Cour ne réponde
à la question du juge national afin de donner leur avis sur l’interprétation a donner à la legislation
faisant l’objet de la question.
Il faut également ntoer que la cour peut-etre saisie par le Parlement européen, le Conseil, la
commission ou un Etat membre, d’un demande d’avis portant sur la compatibilité d’un accord
international envisagé entre la Communauté et d’autres ou organisation internationales avec le
Traité. Si l’avis est négatif, l’accord prévu ne peut entrer en vigueur qu’apres révision du traité.
Innovation du traité de Lisbonne, les parlements nationaux et le Comité des Régions pourront
déposer un recours pour violation du principe de subsidiarité contre les actes qui seraient selon eux
contraires à ce principe. (On verra plus tard ce qu’est le principe de subsidiarité ».

Pour ce faire, les parlements nationaux devront obtenir l’aval de leur gouvernement.
La procédure préjudicielle est également étendue par le traité de Lisbonne aux actes pris par les
organes et organismes de l’Union européenne. Ces actes sont ainsi incorporés au droit de l’Union.
La cour de justice peut donc les interpréter et contrôler leur validité à la demande des juges
nationaux afin de leur permettre, par exemple, de vérifier la conformité de leur législation nationale
avec ce droit.
Le traité de Lisbonne étend de plus le contrôle de la cour de justice aux actes du conseil européen,
celui-ci etant reconnu comme une institution à part entière
Le traité de lisbonnne étend de plus le contrôle de la cour de justice aux actes du Conseil européen,
celui-ci reconnu comme une institution à part entiere.
Ainsi, la cour peut, sur demande de l’État membre concerné, se prononcer sur la légalité d’un acte
adopté par le cs européen ou le conseil de l’union européenne lorsquil a été identifié un risque clair
de violation grave par cet Etat membre de certaines valeurs, comme le respect de la dignité
humaine, respect des droits de l’homme etc.
Enfin la cour est desormais compétente, dans les memes conditions, pour se prononcer sur les
recours formés par la cour des comptes, la banque centrale européenne et, par le comité des regions
qui tendent à la sauvegarde des prérogatives de ceux-ci.
La cour a été un véritable moteur de l’intégration européenne en degageant les caractéristiques
fondamentales du droit de l’union européenne que nous etudierons dans le titre suivant.

II. Le rôle moteur de la cour dans lintegration européenne :

Au fil de sa jurisprudence, la cour de justice a dégagé l’obligation pour les administrations et les
juges nationaux d’appliquer pleinement le droit de l’Union à l’interieur de leur sphere de
competence et de proteger ( les droits conferes par celui-ci aux citoyens ( application direct du droit
de l’union) en laissant inappliquée toute disposition contraire du droit national, qu’elle soit
antérieure ou postérieure à la norme de l’Union ( primauté du droit de l’Union sur le droit national).

La cour a participé pour une part importante à l’établissement d’un « système juridique
communautaire de type fédéral ».
Deux grand arrets ( importants de la cour de justice qui datent des années soixante doivent etre
mentionnés et doivent etre connus »)
- l’arret Vangend en Loos du 5 fevrier 1963
- L’arret Costa c/enel du 15 juillet 1964.
Dans l’arret Van gend en Loos, le juge a estimé que «  le traité CEE constitue plus q’un accord qui
ne créerait que des obligations mutuelles entre Etats contractants (…) » D’apres cette décision de
1963, la Communauté constitue «  un nouvel ordre jurdique de droit international dont les sujets
sont non seulement les Etats membres mais leurs ressortissants .

Ensuite, dans son arrêt Cossta c/ENEL, le juge européen a affirmé qu’ » à la différence des Traites
internationaux ordinaires, le traité de la CEE a institué un ordre juridique propre, intégré au système
juridique des Etats membres »…
La cour a également reconnu le principe de la responsabilité des Etats membres pour la violation du
droit de l’UNion, dans l’arrêt Francovich de 1991, qui constitue d’une part un élément qui renforce
de façon décisive la protection des droits conférés aux particuliers par les normes de l’Union et,
d’autre part, un facteur susceptible de contribuer à une mise en œuvre plus diligente de ces normes
par les Etats membres.
Les violations commises par ces derniers sont susceptibles de donner naissance à des obligations de
réparation qui peuvent, dans certains cas, avoir de lourdes répercussions sur leurs finances
publiques.
En outre, tout manquement d’un Etat membre au droit de l’union est susceptible detre porté devant
la Cour, et en cas de non-exécution d’un arret constatant un tel manquement, celle-ci peut lui
infliger une astreinte et/ou le paiement d’une somme forfaitaire.
Toutefois, en cas de non communication des mesures de transposition d’une directive à la
Commission et sur proposition de celle-ci, une sanction pécuniaire peut etre infligée par la Cour de
justice à un Etat membre des le stade du premier arret en manquement.
La cour de justice œuvre egalement en collaboration avec le juge national, juge de droit commun du
droit de l’union. Tout le juge national, appelé à trancher un litige concernant le droit de l’Union,peut
et parfois doit, soumettre à la Cour de justice des questions préjudicielles. La Cour est alors amenée
à donner son inteprétation d’une regle de droit de l’union ou a en controler la légalité.
L’évolution de sa jurisprudence illustre la contirbution de lA cour à la creation d’un espace juridique
qui concerne les citoyens en protégeant les droits que la législation de l’Union leur confère dans
différents aspects de leur vie quotidienne.
¨Parmi les milliers d’arrets rendus par la Cour, la plupart, notamment tous ceux rendus à titre
préjudiciel, ont manifestement des conséquences importantes dans la vie quotidienne des citoyens
de l’Union.
Quelques-uns d’entre eux sont cités ci-après à titre d’exemple dans les domaines le splus importants
du droit de l’union.
La liste n’est pas exhaustive, il s’agit simplement de vous donner des illustrations des arrets
importants.

• - Libre circulation des marchandises :

Depuis l’arrêt Cassis de Dijon, rendu en 1979 relatif au principe de la libre circulation des
marchandises, les commerçants peuvent importer dans leur pays tout produit provenant d’un autre
pays de l’Union- à condition qu’il y ai été légalement produit et commercialisé et qu’aucune raison
impérieuse, tirée par exemple, de la protection de la santé ou de l’environnement, ne s’oppose à son
importation dans le pays de consommation.

• - Libre circulation des personnes :

De nombreux arrets ont ete rendus dans le domaine de la libre circulation des personnes.
Dans l’arrêt Kraus (1993), la Cour a affirmé que la situation d’un ressortissant communautaire titulaire d’un
diplôme universitaire de troisième cycle, qui a été obtenu dans un Etat membre qui facilite l’accès à une
profession ou à l’exercice d’une activité économique, est régie par le droit communautaire, même en ce qui
concerne les rapports de ce ressortissant avec son Etat membre d’origine. Ainsi, si un Etat membre peut
soumettre l’utilisation de ce titre sur son territoire à une autorisation administrative, la procédure d’autori -
sation doit avoir pour seul but de vérifier si celui-ci a été régulièrement délivré.
Parmi les arrêts rendus dans ce domaine, l’un des plus connus est l’arrêt Bosman, 1995, dans lequel la Cour
a statué, à la demande d’une juridiction belge, sur la comptabilité de règles de fédérations de football avec
la libre-circulation des travailleurs. Elle a indiqué que le sport pratiqué à un niveau professionnel est une ac -
tivité économique dont l’exercice ne peut pas être entravé par des règles régissant le transfert des joueurs
ou limitant le nombre de joueurs ressortissants d’autres états membres. Cette dernière considération a été
étendue, par des arrêts ultérieurs, à la situation des sportifs professionnels en provenance de pays tiers
ayant conclu un accord d’association (arrêt Deutscher Handballbund, 2003) ou de partenariat (arrêt Simu -
tenkov, 2005) avec les Communautés européennes.
 Libre prestation des services
Un arrêt de 1989 sur la libre prestation des services concernait un touriste britannique qui avait été agressé
et sérieusement blessé dans le métro parisien. Saisie par une juridiction française, la Cour avait décidé que,
en tant que touriste, il été bénéficiaire de services hors de son pays et relevait du principe de non-discrimi -
nation en raison de la nationalité inscrit dans le droit communautaire. Il avait dès lors droit à la même in -
demnisation que celle à laquelle un ressortissant français pouvait prétendre (arrêt Cowan).
Saisie par des juridiction luxembourgeoises, la Cour a déclaré qu’une législation nationale aboutissant à re-
fuser à un assuré le remboursement des frais d’un traitement dentaire au motif qu’il a été dispensé dans un
autre Etat membre, constitue une entrave injustifié à la libre prestation des services et qu’un refus de rem -
boursement des frais liés à l’achat de lunettes à l’étranger est considéré comme une entrave injustifié à la
libre circulation des marchandises.

 Egalité de traitement et droits sociaux

Une hôtesse de l’air avait engagé une action contre son employeur en raison de la discrimination dans la ré -
munération qu’elle percevait par rapport à ses collègues de sexe masculin qui accomplissaient le même tra -
vail. Saisie par une juridiction belge, la Cour a décidé en 1976, que la règle du traité imposant le principe de
l’égalité des rémunérations entre travailleurs féminins et masculins pour un même travail avait un effet di -
rect (arrêt Defrenne).

En interprétant les règles communautaires concernant l’égalité des traitements entre hommes et femmes,
la Cour a contribué à la protection des felles contre le licenciement lié à la maternité. Ne pouvant plus tra -
vailler en raison de difficultés liées à la grossesse, une femme fut licenciée. En 1998, le Cour a déclaré ce li -
cenciement contraire au droit communautaire. Le licenciement d’une femme au cours de sa grossesse en
raison d’absences causées par une maladie liée à la grossesse même est une discrimination interdite fon-
dée sur le sexe (arrêt Brown).

Afin de garantir la protection de la sécurité et de la santé des travailleurs, il est nécessaire que ceux-ci
puisse disposer d’un congé annuel payé. En 1999, le syndicat britannique BECTU a contesté la règlementa -
tion britannique, qui privait de ce droit des travailleurs ayant des contrats de travail de courte durée, au
motif qu’elle n’était pas conforme à une directive communautaire concernant l’aménagement du temps de
travail. Le Cour a conclu que le droit au congé annuel payé est un droit social directement conféré à tous les
travailleurs par le droit communautaire et qu’aucun travailleur ne peut en être privé.

 Droits fondamentaux

En jugeant que le respect des droits fondamentaux fait partie intégrante des principes généraux du droit
dont elle assure le respect, la Cour a considérablement contribué à l’augmentation des standards de pro -
tection de ces droits. A cet égard, elle inspire des traditions constitutionnelles communes aux Etats
membres et des instruments internationaux sur la protection des droits de l’homme, notamment la
convention européenne des droits de l’homme, auxquels les Etats membres ont coopéré ou adhéré. Depuis
l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, elle applique et interprète la Charte des droits fondamentaux de
l’UE du 7 décembre 2000, à laquelle le traité de Lisbonne reconnaît la même valeur juridique que les trai-
tés.

Après de nombreux attentats terroristes contre des policiers, le port d’armes de forces de police a été in -
troduit en Irlande du Nord. Toutefois, pour des raisons de sécurité publique, le port d’armes n’a pas été au -
torisé (sur la base d’un certificat délivré par le ministère compétent et inattaquable devant les autorités ju -
diciaires) aux femmes exerçant dans la police. En conséquence, aucun contrat d’emploi à temps complet
n’a plus été offert à une femme dans la police nord-irlandaise. Saisie par une juridiction du RU, la Cour a dé -
cidé que l’exclusion de tout pouvoir de contrôle du juge sur un certificat d’une autorité nationale s’oppose
au principe de recours juridictionnel effectif reconnu à toute personne qui s’estime lésée par une discrimi -
nation fondée sur le sexe (arrêt Johnson 1986).
 Citoyenneté de l’Union

Quant à la citoyenneté de l’Union, qui selon le traité sur le fonctionnement de l’UE, est reconnue à toute
personne ayant la nationalité d’un état membre, la Cour a confirmé que celle-ci implique le droit de séjour-
ner sur le territoire d’un autre état membre. Ainsi, un ressortissant mineur d’un état membre, qui dispose
d’une assurance maladie et de ressources suffisantes, bénéficie également d’un tel droit de séjour. Elle a
souligné que le droit communautaire n’exige pas du mineur qu’il dispose lui-même de ressources néces -
saires et que le refus dans le même temps à la mère, ressortissante d’un pays tiers, un droit de séjour prive-
rait de tout effet utile le droit de séjour de l’enfant.

Dans le même arrêt, le Cour a précisé que, même dans le cas où l’acquisition de la nationalité d’un Etat
membre a pour but de procurer un droit de séjour en vertu du droit communautaire à un ressortissant
d’une Etat tiers, un Etat membre ne peut pas restreindre les effets de l’attribution de la nationalité d’un
autre Etat membre.

Partie 2 : Les institutions et


caractéristiques du droit de l’union
européenne
Le droit de l’UE présente un certain nombre de spécificités, notamment par rapport au droit inter -
national classique. L’organisation régionale intégrée qu’est l’UE dispose de compétences étendues
par rapport aux organisations internationales classiques.

Chapitre 1. Le droit de l’Union


européenne et ses caractéristiques
Section 1. Le principe de la primauté
Ce principe distingue le droit de l’UE des autres droits internationaux et l’effet direct également.
Le principe de primauté c’est l’idée selon laquelle le droit communautaire va primer sur droit na -
tionale. Dans la Constitution française (1958) nous avons la disposition de l’article 55 qui prévoit
que les traités et accords régulièrement ratifiés ou approuvées ont dès lors leur publication une
autorité supérieure à celle des lois. Cela concerne tout le droit international et cela concerne le
droit communautaire, le droit de l’UE. Mais l’extension du champ de compétences des commu-
nautés européennes a nécessité des révisions fréquentes de la Constitution française afin de
rendre ces dispositions compatibles avec les principes qu’elle énonce. Il y a eu plusieurs révisions
de la C. pour le traité de Maastricht, pour le traité d’Amsterdam en 1999, pour le traité de Lis -
bonne également. Cette primauté ne figurait pas à l’origine dans les traités de Rome. Elle a été dé-
gagée de manière prétorienne par la Cour de Justice à l’époque des communautés européennes
devenues la Cour de justice de l’UE. Cette primauté implique que les règles et les actes de droit na -
tionale ne peuvent contredire les règles de droit communautaire, l’application des principes de
primauté sur la loi conduit à écarter une norme nationale au profit d’une norme communautaire.
Dégagé par la Cour de justice par l’arrêt du 15 juillet 1964 Costa c/Enel, dans cet arrêt la Cour de
justice reconnait que le droit de l’Union s’impose à toutes les normes de droit interne quelque
soient leurs rangs, le droit de l’Union s’impose à toutes les règles et les organes de l’état membres.
La primauté de droit de l’UE sur les droits nationaux est générale et absolue, elle bénéficie à
toutes les normes de droit européen qu’elle soit primaire (traités) ou dérivée (directives ou règle-
ment). Elle va s’exercer à l’encontre de toutes les normes internes, donc toute règle administrative
devra être conforme au droit de l’Union, toute loi devra l’être également mais aussi pour la Cour
de justice, les normes constitutionnelles, la Constitution doit respecter le droit de l’Union (peut
poser problème vis-à-vis des juges nationaux).
Dès lors qu’il y a des contradictions entre droit communautaire et droit international, on va appli -
quer les règles de droit communautaire. Cela a été rappelé et réaffirmé par la Cour de justice dans
un arrêt Simmenthal en 1973.

Ce conflit entre le droit communautaire et une loi nationale postérieure devait, en accord avec la
jurisprudence de la Cour constitutionnelle italienne, être soumis à la Cour constitutionnelle : le
juge ne pouvait décider lui-même de l’incompatibilité de la loi contestée avec la norme constitu-
tionnelle. Le juge italien devait faire primer le droit de l’UE. Le droit européen est un droit auto-
nome, la Cour de justice va également préciser cette autonomie du droit de l’Union par son arrêt
Van Gend end Loss du 5 février 1963, c’est vraiment dans cet arrêt que la Cour de justice va distin-
guer le droit de l’Union du droit international classique.

La Cour affirme dans cet arrêt que la communauté « constitue un nouvel ordre juridique de droit
international à la différence des traités internationaux ordinaire, le traité de la CEE a institué un
ordre juridique propre intégré au système juridique des états membres » et la Cour mentionne
dans cet arrêt un certain nombre d’indices qui reflètent la volonté des états qui ont institué cette
organisation de se distinguer du droit international classique. Ils ont institué une communauté
dans une durée illimitée dotée d’institutions propres, de la personnalité et de la capacité juridique
et d’une capacité de représentation internationale. Par ailleurs ils ont dotés ces institutions de
pouvoirs réels et ont transféré des attributions à la communauté. Ils ont donc limité leur droit sou-
verain et crée un corps de droit qui est applicable à leurs ressortissants et à eux-mêmes.
En d’autres termes, le droit de l’UE présente une autonomie, une spécificité, ce qui n’est pas le cas
du droit international classique. Par conséquent, pour préserver cette autonomie, cette uniformité
du droit de l’UE, le droit communautaire ne pourrait se voir judiciairement opposé un texte in-
terne quel qu’il soit. Cette primauté est nécessaire en raison de l’autonomie du droit de l’UE.
La Cour de justice a eu l’occasion de préciser qu’un état membre ne peut se prévaloir de la viola -
tion d’un droit qui est garanti par sa Constitution pour s’opposer à l’application sur son territoire
d’un acte de droit dérivé.

Le juge national a l’obligation de faire prévaloir cette primauté quel que soit les obstacles de son
propre droit interne. La Cour de justice a peu affirmé cette règle générale et absolue mais elle dé-
pend des juges nationaux. En gros elle est gardienne de l’application du droit communautaire mais
au quotidien ce sont les autorités nationales et notamment les juges nationaux qui vont devoir
s’assurer du respect du droit communautaire en censurant par exemple les actes administratifs ou
les lois qui seraient contraires au droit de l’UE. C’est d’ailleurs pour cela qu’il existe le renvoi pré
judiciaire (dès lors que les juges nationaux ont un doute quant à la compatibilité avec un acte de
droit de l’Union, le juge national va suspendre son examen et va poser une question pré judicielle
sur une interprétation du droit de l’Union ou sur une appréciation de la validité du droit de
l’Union).

Cette primauté générale et absolue n’a pas vraiment posé problème vis-à-vis de la loi, dans plu-
sieurs états on a admis assez facilement que le droit communautaire s’imposait par rapport à la loi
y compris à la loi adoptée postérieurement aux traités.
Cela a pu poser problème en France, alors même que la Constitution était assez accueillante en-
vers le droit international mais la primauté du droit européen sur la loi nationale postérieure a pu
poser quelques problèmes aux juges nationaux. Il faudra attendre l’arrêt de la Cour de Cassation
Jacques Vabre de 1975 pour admettre la primauté du droit communautaire sur la loi nationale
même postérieure.
Pour le Conseil d’état c’est l’arrêt Nicolo qui consacre cette primauté, les juges nationaux, ordi-
naires exercent un contrôle de conventionalité de la loi, ils vérifient que la loi est bien conforme
aux traités européens.
Cette primauté a surtout posé pb du point du vue des juges nationaux par rapport aux dispositions
constitutionnelles, si ça a été relativement facile de reconnaitre que le droit communautaire pri-
mait sur la loi nationale, cela a été plus difficile pour les juges nationaux d’accepter que la primau -
té s’applique aux dispositions constitutionnelles. Pourquoi ?
Parce que les juges nationaux notamment les juges suprêmes tirent leur existence de la Constitu-
tion donc pour eux dire qu’un texte est supérieur à la Constitution ça revient en gros à donner une
primauté à un texte sur un texte (ici loi) qui a fondé leur existence, il y a une sorte d’impasse pour
les juges.
Classiquement, il y a eu dans la construction européenne des réserves qui ont été formulé par les
Cours constitutionnelles allemande et italienne dans les années 70, elles ont été réticentes à faire
primer le droit européen sur leur propre Constitution, car elles estimaient que il y avait un risque
en terme de protection des droits fondamentaux. C’est vrai que la construction européenne dans
les années 70 n’a pas encore de catalogue de droit fondamentaux comme aujourd’hui, le Parle-
ment européen n’était pas un vrai parlement, il n’était pas impliqué comme il l’est aujourd’hui.
Donc finalement, cette communauté de droit est encore incomplète. Donc pendant quelques
temps il y a eu des réticences, de la part des cours allemandes et italiennes du point des vues des
droits fondamentaux et du point du vue des limites apposées à la primauté tant que l’ordre juri -
dique de l’Union européenne, à l’époque des communautés, ne respectait pas suffisamment les
droits fondamentaux. Ces réserves ont été levées dans les années 80 et au grès des progrès de la
construction communautaire c’est finalement sous l’effet de ces résistances que la construction
s’est développée avec d’autres garanties, avec d’autres protections plus efficaces des droits fonda-
mentaux.
A ce moment-là, les cours constitutionnelles ont inversé leur raisonnement et ont estimé que tant
les communautés européennes et notamment la jurisprudence de la cour de Justice garantissent
une protection efficace des droits fondamentaux, les dispositions communautaire seront considé-
rées comme assurant une protection aussi efficace que celles offertes par les constitutions natio -
nales. En gros, aussi longtemps que vous respectez les droits fondamentaux de manière suffisante,
on appliquera le droit de l’Union. Les réserves ont été progressivement levées.

La Cour de justice a, elle aussi, pris en compte progressivement les impératifs constitutionnels des
états membres. Volonté de conciliation de la part de la Cour de justice vis-à-vis des impératifs
constitutionnels des états membres. La cour de justice a pu dans certains arrêts, estimer qu’il pou -
vait avoir des entorses au droit communautaire, notamment aux libertés de circulation dès lors
qu’était en cause des droits constitutionnels fondamentaux.
Arrêt OMEGA du 14 octobre 2004. Droit à la dignité= permet une entorse à la livre prestation des
services.
Qu’en est-t-il de la France ? Respecte-elle bien le principe de primauté ?
La France a eu quelques résistances comme dit plus haut, la primauté du droit de l’Union sur la loi
a dû attendre 1975. Pour la primauté du droit de l’Union, le CC a donné sa position dans une déci-
sion du 10 juin 2004, la décision Economie numérique = qui a été confirmée par la décision du CC
qu’on appelle la décision droit d’auteur 2006. Dans ces deux décisions, le CC a estimé que la trans-
position en droit interne de directives communautaires est une exigence constitutionnelle. Dans la
Constitution, il existe désormais à l’article 88, tiret 1 qui prévoit la nécessité de transposer les di -
rectives et de respecter le droit communautaire, le droit de l’UE (indépendant à l’article 55). En
gros, on ne fait que respecter la Constitution lorsqu’on applique le droit communautaire. On ne
peut y faire obstacle sauf s’il y a une règle ou un principe inhérent à l’identité constitutionnelle de
la France qui serait susceptible d’être violé. En résumé on ne doit respecter le droit communau-
taire que dans la mesure où celui ne porte pas atteinte à une règle ou un principe inhérent à
l’identité constitutionnelle de la France. L’idée c’est d’avoir une réserve de constitutionnalité,
comme dans les années 70 pour l’Italie et l’Allemagne, mais ce sont des réserves très strictes, très
spécifiques, il faudra que l’identité constitutionnelle de la France soit atteinte par la nécessité de
respecter le droit de l’Union.
Ces réserves sont émises dans le but de ne pas être mises en œuvre. Quelles sont les règles qui
pourraient faire échouer l’application du droit communautaire ? A l’heure actuelle, on n’a eu en-
core de mise en œuvre de cette notion.
Le CC n’a pas encore trouvé une astuce pour concilier la nécessité de respecter le droit commu-
nautaire et en même le fait de dire que la constitution reste supérieure au droit de l’Union.

Le Conseil d’état a lui aussi été saisi de cette question et il s’est prononcé dans un arrêt Arcelor, de
2007, le conseil d’état a estimé que pour vérifier si un décret qui transpose une directive respecte
le principe constitutionnel d’égalité, il va substituer un contrôle de conventionalité et de constitu-
tionnalité, il va se demander si le droit constitutionnel dont on estime qu’il a été violé, est-ce que
ce doit constitutionnel a une équivalence dans le cadre de l’ordre juridique de l’UE. Est-ce que ce
droit constitutionnel est aussi protégé dans le cadre de l’UE ?

Si c’est le cas, ça veut dire que la directive qui est adoptée au niveau européen, normalement elle
respecte le principe européen d’égalité, mais comme ce principe européen est équivalent au prin-
cipe national d’égalité, on n’a pas à contrôler finalement la constitutionalité d’un décret qui trans-
pose une directive face à ce principe. Ici, le Conseil d’état vient substituer un contrôle de conven-
tionalité au contrôle de constitutionnalité. L’idée c’est de dire que tant que les droits fondamen-
taux sont bien respectés de manière équivalente dans l’ordre juridique de l’UE, il n’y a pas de rai -
sons de faire respecter en priorité la Constitution.

Il faut préciser que la Cour de justice prend en compte les impératifs constitutionnels, elle le fait
aussi car dans les traités, notamment de l’UE, il est précisé que l’Union respecte l’égalité des états
membres ainsi que leur identité nationale. Finalement, la primauté aujourd’hui doit être lue en
conciliation avec cette disposition du respect de l’identité constitutionnelle et nationale.

Est-ce que la primauté est toujours générale et absolue ?


Récemment on s’est posé des questions sur le sujet, il y a eu des décisions ces dernières années
qui vont dans le sens des réticences, de la résistance de la primauté. Notamment l’année 2020 a
été riche de ces décisions, on a clairement eu une décision du Conseil Constitutionnel polonais en
avril 2020, qui s’inscrit en contradiction avec un arrêt de la Cour de justice, le tribunal de la cour
constitutionnel polonais a rejeté l’application d’une décision de la Cour de Justice au nom de
l’identité constitutionnel et de la souveraineté internationale (contexte tendu entre la Pologne et
l’UE depuis quelques années déjà par rapport à l’état de droit et par rapport aux réformes qui ont
été engagées dans cet état ces dernières années).
Donc cette décision du tribunal polonais s’inscrit en contradiction avec le principe de primauté.
Plus inquiétant encore car cette décision vient d’un état qui est en ce moment dans une situation
de tensions avec l’UE, et ce qui est inquiétant c’est le jugement rendu le 5 mai par le Tribunal
constitutionnel fédéral allemand, pour certains, ça a été considéré véritablement comme une vrai
déclaration de guerre à la Cour de justice européenne alors que jusqu’à maintenant on prônait un
dialogue des juges entre les juges nationaux et les juges de l’UE. Mais cette décision, il est vrai, la
juridiction allemande a considéré que l’institution de l’Union, la banque centrale européenne,
avait agi « ultra vires », elle avait dépassé ses compétences et ce en contradiction avec une déci-
sion qu’avait rendu la Cour de justice de l’Union en ce qui concerne cette institution.
Section 2. L’effet direct du droit de l’Union
L’effet direct c’est un principe fondamental du droit de l’UE, consacré par la Cour de justice des
communautés européennes, c’est le principe qui permet aux particuliers d’invoquer directement
le droit européen devant les tribunaux, indépendamment de l’existence de textes issus du droit
national. Selon la Cour, l’effet direct consiste, pour une disposition, à conférer « des droits indivi-
duels que les juridictions nationales doivent sauvegarder ». C’est la possibilité de bénéficier des
droits qui sont contenus dans les dispositions des droits de l’Union. C’est un principe dégagé par la
jurisprudence mais en retrouve également ce principe que l’on retrouve également dans le traité
sur le fonctionnement de l’Union européenne, à l’article 88, qui prévoit cette disposition mais le
traité prévoit l’effet direct uniquement pour les règlements, c’est la Cours de justice qui a affirmé
ce principe d’effet direct dans l’arrêt Van Gend end Loss. Dans cet arrêt la Cour de justice estime
que l’objectif du traité est d’instituer un marché commun dont le fonctionnement concerne direc-
tement les justiciable, la communauté constitue un nouvel ordre juridique de droit international
qui crée des charges dans le chef des particuliers et qui est aussi destiné à engendrer des droits qui
entrent dans leur patrimoine juridique. Le droit de l’Union se distingue du droit international clas -
sique puisqu’il vise en priorité les états, les individus ne sont visés que par l’intermédiaire des
états. Pour le droit de l’Union au contraire, les droits qui sont dans le droit de l’Union, vont concer-
ner directement les particuliers et ces droits entrent dans le patrimoine juridique.

Pour qu’une norme des droits de l’Union soit d’effet direct, elle doit remplir trois critères dégagés
par l’arrêt Van Gend end Loss :
-La norme doit être claire, inconditionnelle et immédiate.
On va analyser le contenu d’une norme pour déterminer si elle d’effet direct ou pas. Le droit de
l’Union présente d’ailleurs des effets directs d’intensité variable en principe il est vertical, c’est-à-
dire que les particuliers vont se prévaloir d’une norme de droit européen contre un état membre.
Pour ce qui est des règlements, on verra cet effet direct est aussi horizontal, c’est-à-dire qu’un par-
ticulier va pouvoir invoquer le droit de l’Union européenne à l’égard d’un autre particulier.
Vertical = d’un particulier vers un état
Horizontal= d’un particulier vers un autre particulier.

L’effet direct concerne les traités, sur l’UE, sur le fonctionnement de l’UE, cela va dépendre du
contenu de la norme, il faut que la norme institue une obligation inconditionnelle immédiate et
claire soit de faire soit de ne pas faire.
Certaines dispositions telles que celle qui sont relatives à la concurrence, interdictions des en -
tentes, interdiction des cartels, ce sont des dispositions qui bénéficient de l’effet direct horizontal,
c’est-à-dire que les dispositions vont s’appliquer entre particuliers. Le droit primaire, va disposer
de l’effet direct.

En ce qui concerne le droit dérivé : le règlement

La directive :

L’effet direct de la directive intervient à titre de sanction parce que l’état n’a pas pris les mesures
nationales de transposition de cette directive. L’effet direct va aussi s’appliquer aux décisions eu-
ropéennes, même s’il va dépendre de la nature de la décision et de la nature du destinataire. La
décision est adressée à des particuliers.
Ici, l’effet direct permet de distinguer le droit de l’UE du droit international classique. En droit de
l’Union la plupart des dispositions vont produire directement des effets dans le patrimoine des
particuliers, ce qui n’est pas le cas du droit classique car ce sont surtout les états qui vont être vi -
sés.

Chapitre 2 : des compétences


étendues
Comme toute organisation internationale, l’UE ne dispose pas de la compétence de la compé-
tence, puisque c’est un attribue de l’état. Elle ne dispose pas de la souveraineté, il faut donc au
moment de déterminer son domaine d’intervention, accorder une place particulière au principe
d’attribution des compétences.

Le traité de Lisbonne s’efforce de clarifier la catégorisation des compétences de l’Union et fournit


un inventaire, non complet certes, mais une clarification des compétences qui existe et de la ré-
partition des compétences entre les états membres et l’Union.
Section 1. Le principe d’attribution des compétences
Il figure à l’article 5 paragraphe 1 du TUE, en vertu du principe d’attribution, l’Union n’agit que
dans les limites des compétences que les états membres lui ont attribué dans les traités, pour at-
teindre les objectifs que ces traités établissent. Les compétences non attribuées dans les traités de
l’Union appartiennent aux états membres.
Ce principe n’est qu’une variante au principe de spécialité auxquels sont assujetties les organisa-
tions internationales.
Cela dit, il y a eu un facteur de souplesse dans l’interprétation des compétences, notamment l’UE
dispose de compétences implicites. La première ref au pouvoir implicite de l’Union apparait dans
un arrêt de la Cour de justice, de 1956 des Communautés européennes. Dans cet arrêt, la Cour de
justice estime qu’il est permit d’appliquer une règle d’interprétation généralement admise en
droit international, selon laquelle les normes établies par un traité ou par une loi impliquent les
normes sans lesquelles les premières n’auraient pas de sens ou ne permettraient pas une applica-
tion raisonnable et utile. On appelle cet arrêt FEDECHAR de la Cour de justice des communautés
du 29 novembre 1956. Donc l’UE dispose implicitement de certaines compétences sans lesquelles
les compétences qui lui ont été attribuées ne seraient pas utiles. Cela étant, dès lors que l’UE ne
dispose que de compétences d’attributions, elle doit systématiquement rattacher sa décision à
une disponibilité du traité qui l’habilite à adopter un tel acte. C’est le pb de la base juridique,
chaque fois que l’UE intervient, elle doit utiliser la bonne base juridique le fondement qui figure
dans les traités et qui lui permet d’intervenir. Par ailleurs, comme l’Union n’intervient que dans le
cadre des compétences qui lui ont été attribuées, elle doit suivre les procédures qui ont été défi-
nies par les traités, procédures de codécision, ordinaires ou les procédures spéciales bien sûr selon
l’acte en cause.
Section 2. Les catégories de compétences
Le traité de Lisbonne simplifie la typologie des compétences, en distinguant à l’art.2 du traité sur
le fonctionnement de l’Union, trois types de compétences : (il faut que les principes mentionnées
précédemment s’appliquent, c’est-à-dire que l’UE ne possède que les compétences qui lui sont
attribuées, elle peut agir que dans les limites de ses compétences et les autres compétences non-
attribuées à l’Union appartiennent aux états membres).

 Les compétences exclusives : elles sont mentionnées à l’article 3 du traité sur le fonction-
nement de l’UE, dans le cadre de ces compétences, l’Union est la seule à pouvoir légiférer
et adopter des actes contraignants dans ces domaines. Les pays de l’Union ne sont pas ha-
bilités à le faire eux-mêmes sauf si l’Union les autorise à mettre en place des actes. L’Union
dispose d’une compétence exclusive dans les domaines suivants :
-L’Union douanière, l’établissement de règles de concurrences nécessaires au fonctionne-
ment du marché intérieur, la politique monétaire pour les états dont la monnaie est l’euro, la
conservation des ressources biologiques de la mer dans le cadre de la politique commune de
la pêche, la politique commerciale commune, et sous certaines conditions la conclusion d’ac-
cords internationaux.
Lorsque les traités attribuent à l’Union une compétence exclusive dans un domaine déterminé,
seule l’Union peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignant. Dans le champ
de ces compétences exclusives, le dessaisissement des états est par principe total.

 Les compétences partagées : elles figurent à l’article 4 du TFUE, dans le cadre des compé-
tences partagées, l’Union et les états de l’Union sont habilités à légiférer et à adopter des actes
contraignants. Cependant, les états de l’Union ne peuvent exercer leurs compétences que
dans la mesure ou l’Union n’a pas exercé la compétence ou a décidé de ne pas exercer la
sienne. La compétence s’applique aux domaines suivants :
Le marché intérieur, la politique sociale, la cohésion sociale et territoriale, l’agriculture et la pêche,
l’environnement, la protection des consommateurs, les transports, les réseaux transeuropéens,
l’énergie, l’espace de liberté, de sécurité et de justice, les enjeux communs de sécurité en matière
de santé publique, la recherche, la coopération au développement et à l’aide humanitaire.
Dans ces domaines, ce sont les compétences partagées entre l’Union et les pays membres.

 Les compétences d’appuis


Article 6 qui figure sur le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, l’UE dans le cadre de
ses compétences ne peut intervenir que pour soutenir, coordonner ou compléter les actions des
états de l’UE. Les actes juridiquement contraignants de l’Union ne doivent pas nécessité une har-
monisation des dispositions législatives et règlementaires de pays de l’Union. Les compétences
d’appuis se rapportent aux domaines politiques suivants :
-La protection et l’amélioration de la santé humaine, l’industrie, la culture, le tourisme, l’éduca-
tion, la formation professionnelle, la jeunesse et le sport, la protection civile et la coopération ad -
ministrative.
Dans ces domaines, l’Union ne peut intervenir qu’en guise de soutien, de coordination ou de com-
plémentarité.

Il faut rappeler, que l’UE dispose de certaines compétences dans le domaine de la politique étran -
gère et sécurité commune mais ce domaine c’est finalement l’un des anciens piliers et il se carac-
térise par des procédures institutionnelles spécifiques comme une participation limitée de la com-
mission européenne et du parlement européen au processus décisionnel et une exclusion de l’acti-
vité législative.

Dans le domaine de la PESC, la politique est mise en place par le Conseil européen et par le
Conseil. C’est le président du Conseil européen et le haut représentant de l’Union pour les affaires
étrangères et la politique de sécurité qui représente l’Union en matière de sécurité étrangère. On
ne peut pas classer la PESC dans les compétences évoquées. On pourrait dire que ce sont des com-
pétences particulières de l’Union, un héritage des anciens piliers.
Section 3. L’exercice des compétences
Il est soumis à deux principes fondamentaux qui figurent à l’article 5 du traité de l’Union euro -
péenne :

 Principe de subsidiarité
Introduit par le traité de Maastricht, l’UE n’intervient que dans la mesure où elle est susceptible
d’agir plus efficacement que les Etats membres (pour les domaines ne relèvent pas de sa compé -
tence exclusive, donc domaines partagées et d’appuis). Il vise à ce que l’Union justifie la valeur
ajoutée de son action. Le traité de Lisbonne est venu renforcer ce principe puisque les parlements
nationaux veillent au respect de ce principe, il existe une procédure qui permet aux parlements
nationaux de veiller au respect de ce principe. Une majorité simple de parlements nationaux peut
saisir le législateur de l’Union européenne dans le cas où un acte adopté en vertu de la procédure
ordinaire ne lui semble pas respectée, le principe de subsidiarité. Ils peuvent demander à ce que le
respect du principe soit vérifié. Si 55% des membres du conseil ou une majorité de suffrage expri-
mé au sein du parlement partage l’avis des parlements nationaux, le projet est abandonné.
 Principe de proportionnalité

Partie 3 : Les défis de l’union


européenne
Chapitre 1. L’unité dans la diversité
In varietote concordia, l’unité dans la diversité est la devise de l’UE, utilisée pour la première fois
en 2000. Cette devise caractérise la manière dont les Européens se sont rassemblés, en créant
l’UE, pour œuvrer en faveur de la paix et de la prospérité, s’enrichissant ainsi des diverses cultures,
traditions et langues du continent.

En 2004, la devise est intégrée au traité établissant une Constitution pour l’Europe (traité de
Rome), dont l’article l-8 énumère les différents symboles de l’UE. La forme française est alors légè-
rement différente : « Unie dans la diversité ».

Le traité n’est toutefois pas ratifié et le traité de Lisbonne a été dépouillé de tous les symboles de
l’Union pour ne pas heurter les susceptibilités étatiques.

Ces derniers continuent cependant à exister, puisque dans l’acte final du traité, 16 des 27 Etats
membres : « le Drapeau représentant un cercle de douze étoiles d’or sur fond bleu, l’hymne tiré
de « l’Ode à la joie » de la Neuvième symphonie de Ludwig van Beethoven, la devise « Unie dans la
diversité », l’euro en tant que monnaie de l’UE et la Journée de l’Europe le 9 mai continueront
d’être, pour eux, les symboles de l’appartenance commune des citoyens à l’UE et de leur lien avec
celle-ci ».

Les caractéristiques de l’Union (primauté et applicabilité directe) ont été développées pour assu-
rer l’unité du droit de l’Union européenne. Mais la différenciation, la prise en compte de la diversi -
té, a toujours été au cœur de la construction communautaire.

D’abord, parce qu’il existe des différenciations territoriales prévues dans les traités ; c’est-à-dire
que l’ensemble du territoire de l’Etat n’est pas toujours soumis au droit de l’Union européenne
(section 1), ensuite parce qu’il existe des modalités d’intégration différenciée des Etats : tous les
Etats ne participent pas à toutes les politiques de l’Union (section 2).
Section 1. La prise en compte des différenciations
territoriales
Cette prise en compte des différences territoriales prend la forme de déclarations et protocoles
(§1) et l’existence de régimes adaptés pour des territoires présentant des spécificités (§2).
§1. Les protocoles et déclarations
Les traités constitutifs de l’UE sont complétés par des protocoles et des annexes, qui ont même va-
leur juridique que les traités. Sont également annexées aux traités des déclarations relatives à l’ap-
plication de certaines dispositions des traités.
Il existe surtout des régimes adaptés pour des territoires entretenant des liens particuliers avec les
Etats membres.
§2. Les régimes adaptés
Il existe un régime adapté pour les régions ultrapériphériques qui font partie intégrante du terri-
toire de l’Union européenne (A). On peut aussi citer les PTOM, qui ne font pas partie intégrante du
territoire de l’UE, mais dont les territoires sont associés (B).
La particularité de la France c’est que c’est le seul Etat membre de l’Union européenne qui dispose
à la fois des RUP et des PTOM.

C. Les RUP
Les régions ultrapériphériques : ce statut de région ultrapériphérique (RUP) s’applique à neuf terri-
toires appartenant à trois états membres de l’Union européenne : la France (Guadeloupe, Guyane,
Martinique, Mayotte La Réunion et Saint-Martin), l’Espace (îles Canaries) et le Portugal (Açores et
Madère).

Les régions ultrapériphériques sont, comme les autres territoires de l’UE, soumises au droit euro-
péen mais avec certaines spécificités résultant en premier lieu de leur éloignement géographique.
Ce statut, reconnu officiellement pour la première fois en 1992 par le traité de Maastricht, a été
formellement défini en 2009 par l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne.

La situation particulière de ces régions est définie par l’article 349 du Traité sur le fonctionnement
de l’UE (TFUE) dont la Cour de justice a pu souligner l’importance (CJUE, arrêt Mayotte, 2015).

Cet article décrit une « situation économique et sociale structurelle » de ces 9 régions « aggravée
par leur éloignement, l’insularité, leur faible superficie, le relief et le climat difficiles, leur dépen-
dance économique vis-à-vis d’un petit nombre de produits ». Autant de facteurs qui, selon le
même article, « nuisent gravement à leur développement ».

Les RUP bénéficient donc d’un droit européen adapté aux spécificités locales et un bénéfice ac-
cru aux fonds européens structurels et d’investissement.

Les RUP offrent en retour de nombreux atouts à l’Union européenne.

Elles lui assurent une présence dans des zones géographiques stratégiques et présentent d’impor-
tantes potentialités en matière de recherche et d’innovation. Les secteurs de la biodiversité ter-
restre et marine (La Réunion a été classée par l’Union mondiale pour la nature parmi les 34
« points chauds » de la biodiversité), de la pharmacologie (grâce à la présence de plantes endé-
miques présentant des molécules et substances actives utilisables par l’industrie pharmaceutique),
des énergies renouvelables et de l’aérospatial (le Centre Spatial Guyanais est la principale base de
lancement de satellites et fusées de l’Union européennes) en sont les exemples les plus remar-
quables.

Les RUP se distinguent des « pays et territoires d’outre-mer » (PTOM) qui, bien qu’étant sous la
souveraineté de plusieurs Etats membres, ne sont pas membres de l’Union européenne.

D. Les PTOM

Ils ne font pas partie de l’Union européenne et ne bénéficient pas des fonds structurels.

Le statut de « pays et territoire d’outre-mer » (PTOM concerne des pays et territoires liées consti-
tutionnellement à un Etat membre de l’Union européenne mais ne faisant pas partie du territoire
de l’UE. A cet égard, les PTOM ne sont pas soumis au droit européen.

Les PTOM sont ainsi « associées » à l’Union Européenne au nom des relations particulières qu’ils
entretiennent avec un Etat membres. Cette association, définie par les articles 198 à 204 du traité
sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), se traduit par la Décision d’Associations
Outre-mer (DAO).

Adoptée le 25 novembre 2015 et applicable jusqu’au 31 décembre 2020, la dernière DAO met en
exergue les trois objectifs suivants :

 La promotion de la coopération ;
 La lutte contre la vulnérabilité ;
 La compétitivité

Comme l’indique l’article 198 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne TFUE, «  le
but de l’association est la promotion du développement économique et social des pays et terri-
toires et l’établissement de relations économiques étroites entre eux et l’Union dans son en-
semble ».

Les Etats membres de rattachement sont responsables des affaires régaliennes au sein des PTOM :
défense, affaires étrangères, justice, sécurité intérieure…

Bien que les PTOM ne soient pas membres de l’UE, des dispositions ont été prévues dans les
textes européens pour les associer à certaines politiques communes et garantir leur développe-
ment économique, social et commercial. Des déclarations politiques sont venues renforcer l’esprit
de coopération en matière commerciale, en faveur « d’un partenariat prenant en compte de ma-
tière adéquate les intérêts des PTOM lors de sa négociation d’accords commerciaux par l »UE ».

Les produits originaires des PTOM importés dans l’Union européenne ne sont pas soumis aux
droits de douane ni aux restrictions quantitative. Ce régime est non réciproque.

Au total, les PTOM représentent une population légèrement supérieure à un million d’habitants.
Les pays et territoires sont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie Française, avec tous les deux envi-
ron 270 000 habitants. A l’inverse, certains PTOM ne sont pas occupés, ou simplement par des
scientifiques et des militaires. C’est le cas des terres antarctiques françaises et britanniques, ou en-
core des îles Sandwich.
A cette grande disparité démographique s’ajoute une grande disparité géographique. Le Groen-
land représente en effet un territoire extrêmement étendu – plus de 2 millions de km², soit quatre
fois la France métropolitaine.

Tandis que certaines îles ont des superficies très réduites, comme l’île de Montserrat par exemple,
située aux Caraïbes, qui ne représente que 102km² - soit trois fois moins que Malte.

Les PTOM sont bénéficiaires du Fonds européen du développement, et non des fonds européens
structurels et d’investissement.

25 PTOM

Pour la France, il s’agit de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de Saint-Pierre-et-Mi -


quelon, des Terres australes et antarctiques françaises, de Wallis-et-Futuna, et, depuis 2012, de
Saint-Barthélemy.
Pour le Danemark, il s’agit du Groenland.
Pour les Pays-Bas, il s’agit des Antilles néerlandaises (Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Eustache et
Sint-Maarten, la partie néerlandaise de l’île de Saint-Martin).

Pour le RU, il s’agit d’Anguilla, des Bermudes, des îles Caïmans, de la Géorgie du Sud et des îles
Sandwich du Sud, des îles Malouines, de Montserrat, des îles Pitcairn, de Sainte-Hélène Ascension
et Tristan da Cunha, du Territoire antarctique britannique, du Territoire britannique de l’océan in-
dien, des îles Turques-et-Caïques ou des îles Vierges britanniques.

Le départ du RU de l’UE entraîne avec lui le départ des 12 PTOM britanniques sur les 25 que
compte l’UE, soit une diminution de près de la moitié.

Cette situation conduit la France à être désormais le seul pays européen à disposer de territoires
dans le Pacifique
Section 2. Les modalités d’intégration différenciée
§1. Opt in/ opt out
Les protocoles annexés aux traités constitutifs comportent, pour certains d’entre eux des déroga-
tions à l’égard de pays entiers et emblématiques de la construction européenne : c’est notamment
le cas de l’Union économique et monétaire ou encore de l’espace Schengen.

Les protocoles qui comportent ces dérogations concernent en réalité trois Etats, cristallisant leurs
réticences à l’égard des avancées les plus importantes de la construction européenne.
Le Royaume-Uni et l’Irlande :
3. UEM : le protocole n°15 permet ainsi au RU et au Danemark de ne pas participer à l’UEM,
même si le RU disposait d’une clause d’opting in qu’il peut faire jouer, s’il décidait d’adhérer à
l’UEM.
4. S’agissant de l’espace de liberté de sécurité et de justice, les protocoles accompagnant le traité
de Lisbonne sont venus confirmer et étendre la situation dérogatoire du RU et de l’Irlande  :
ainsi, les dérogations concernant ces Etats comprennent le dispositif Schengen et la question
du franchissement des frontières extérieures.

Cette dérogatoire a été mise en place, parce que ces Etats refusent le principe même de suppres-
sion des contrôles aux frontières intérieures. Ce refus s’explique par l’existence entre ces deux
Etats d’une « zone de voyage commune », dans laquelle est organisée la libre circulation des per-
sonnes ainsi que le caractère insulaire dans la Grande-Bretagne.

Désormais, cette dérogation concerne également le volet policier et judiciaire de l’ELSI et l’en-
semble des politiques en la matière ; cependant, les protocoles n°20 sur l’application de certains
aspects de l’article 26 du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne au Royaume-Uni et à
l’Irlande et le protocole n°21 sur la position du RU et de l’Irlande à l’égard de l’espace de liberté,
de sécurité et de justice, organisent la possibilité de participer à l’adoption des mesures proposées
ou d’adhérer à celles qui existent.

Ces dispositions dérogatoires, applicables au RU et à l’Irlande, l’espace de liberté, de sécurité et de


justice est « un espace morcelé ».

 La Charte des droits fondamentaux : enfin, il faut bien évidemment mentionner le proto-
cole n°30 sur l’application de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne à
la Pologne et au RU : cette Charte, par les juridictions européennes ou nationales. Le béné-
fice de ce protocole a été étendu à la République tchèque lors de la ratification du traité de
Lisbonne en 2009.

 Le Danemark constitue le troisième Etat qui dispose de dérogations aussi importantes.

 D’une part, le Danemark a exercé un opting out à l’égard de l’UEM, lors de la ratification du
traité de Maastricht. Concernant l’ELSI, le Danemark est partie Schengen. En effet, cet Etat
n’est pas opposé au principe de suppression des frontières, cependant il refuse que cette
politique soit communautarisée. Ceci explique qu’il peut participer à son développement
sous la forme d’une « obligation de droit international », qui inclue désormais l’ensemble
de l’ELSI.

Ces éléments figurent dans le protocole n°22.

B. D’autre part, le protocole n°32 sur l’acquisition de biens immobiliers au Danemark prévoit
que « Nonobstant les dispositions des traités, le Danemark peut maintenir sa législation en
vigueur en matière d’acquisition de résidences secondaires ».

C. La France : on mentionnera enfin, au titre des protocoles annexés aux traités constitutifs,
un protocole qui touche à un aspect important du système juridique de l’UE.

Le protocole n°18 sur la France garantit à cet Etat, le privilège d’émettre des monnaies dans cer-
tains territoires faisant intégrante de la République française et soumis au régime d’association : il
s’agit de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et de Wallis-et-Futuna, territoires dans
lesquels le Franc pacifique est applicable. Ces pays et territoire d’outre-mer (PTOM) ne font pas
partie de l’UEM. Une telle dérogation, à l’égard d’un Etat fondateur de la zone euro, se justifie tou-
tefois par le degré d’autonomie atteint par ces territoires en droit interne français.

Remarque : que ce soit la zone euro ou l’espace Schengen, tous les Etats européens n’y sont pas
et parfois des Etats non-membres de l’UE y sont.

Les dates d’adhésion de ces pays à la monnaie sont les suivantes :


1999 : Autriche ; Allemagne ; Belgique ; Espagne ; Finlande ; France ; Irlande ; Italie ; Luxembourg ;
Pays-Bas ; Portugal.
2001 : Grèce ;
2007 : Slovénie
2008 : Chypre ; Malte.
2011 : Estonie
2014 : Lettonie
2015 : Lituanie

Autres Etats utilisant l’euro

Outre les 19 pays membres de la zone euro, quatre micro-états (Andorre, Monaco, Saint-Marin et
le Vatican) sont également autorisés à utiliser la monnaie unique et certains pays européens,
comme le Monténégro ou le Kosovo, l’utilisent de facto.

Pays de l’UE hors zone euro : les 9 pays de l’Union européenne non membres de la zone euro sont
les suivants :

Il s’agit des pays qui n’ont pas encore adopté l’euro, mais qui rejoindront la zone euro lorsqu’ils
rempliront les critères requis. Ce sont principalement les pays qui ont adhéré à l’Union en 2004,
2007 et 2013 après l’introduction de l’euro en 2002.
Bulgarie
Croatie
Hongrie
Pologne
Roumanie
Suède
Le Danemark bénéficie d’une cause d’exemption

Espace Schengen

Aujourd’hui, 22 états membres de l’UE font partie de l’espace Schengen : l’Autriche, la Belgique, la
République Tchèque, le Danemark, l’Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie,
Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie, Espagne et la
Suède.

L’Outre-mer française en est exclue, contrairement aux Açores (Portugal), aux Canaries (Es-
pagne) et à Madère (Portugal).

Les 6 autres Etats membres de l’UE ont, quant à eux, soit décidé de ne pas y participer (RU (au -
jourd’hui Etat tiers), Irlande, Chypre), soit sont amenés à y adhérer à l’avenir (Bulgarie, Rouma-
nie, Croatie).

Par ailleurs, quatre pays en dehors de l’UE ont choisi de s’y associer, par le biais d’accords bilaté-
raux spécifiques : Islande, Liechtenstein, Norvège et la Suisse.
§2. Poursuite de la construction européenne

A. Le mécanisme des coopérations renforcées


Introduite par le traité d’Amsterdam en 1997, la coopération renforcée constitue une modalité
particulière de différenciation du rythme de participation des Etats membres à l’approfondisse-
ment de l’Union européenne.
Cette notion de coopération renforcée se singularise par son ambivalence.
De prime abord, elle porte en effet un coup d’arrêt à l’intégration, qui suppose que tous les Etats
membres avancent au même rythme et participent aux mêmes politiques. En () avec cette logique
unitaire ou uniformisante, la coopération renforcée se présente comme un facteur d’hétérogénéi-
té. Toutefois, la quasi-impossibilité d’obtenir un accord au sein du Conseil sur toutes les questions
sensibles, en raison du droit de véto que confère, dans certains domaines, à chaque Etat membre
le vote à l’unanimité, légitime le recours à la coopération renforcée.
Ses vertus résident dans l’effet d’entrainement qu’elle est censée produire.
La différenciation apparaît ainsi comme une sorte d’expérimentation. Il y a là une source de moti-
vation supplémentaire pour les Etats qui l’initient, dans la mesure où ils sont condamnés à réussir
s’ils veulent être rejoints par ceux qui n’y ont pas participé d’emblée.

Présentée comme un mal nécessaire, comme une entorse temporaire, la coopération renforcée
bénéficie d’une image positive.

Les conditions posées par le traité d’Amsterdam à la mise en œuvre d’une coopération renforcée
étaient très restrictives. L’assouplissement décidé à Nice (décembre 2000) est resté trop timide
pour répondre aux attentes.

Les Etats qui souhaitent instituer une coopération renforcée devaient respecter les traités et le
cadre institutionnel de l’Union, les droits et obligations des Etats membres qui n’étaient pas par-
ties à la coopération renforcée et surtout l’acquis dit communautaire. En outre, la coopération
renforcée ne devait être utilisée qu’en dernier ressort, lorsqu’il apparaissait, au sein du Conseil,
que l’objectif poursuivi ne pouvait être atteint en recourant aux procédures normales. D’ailleurs, si
le Conseil européen pouvait intervenir dans le processus de création d’une coopération renforcée,
le traité de Nice prévoyait que la décision serait finalement prise par le Conseil des ministres.

Le luxe de précautions qui entourait la création d’une coopération renforcée s’expliquait par la vo-
lonté doublement négative des Etats membres. Ceux-ci entendaient, en effet, se réserver la possi-
bilité de ne pas participer, mais aussi d’empêcher qu’une coopération renforcée ne voie le jour
sans eux. La coopération renforcée devait être réformée pour devenir un outil placé au service de
l’approfondissement.

C’est ainsi que le traité de Lisbonne élargit les possibilités de coopération renforcées. Celles-ci
peuvent désormais porter sur tous les domaines de l’action européenne, à condition de réunir au
moins neuf Etats membres.

L’autorisation de procéder à une coopération renforcée est accordée par le Conseil des ministres
qui statue à la majorité qualifiée sur proposition de la Commission et après approbation du Parle -
ment européen.

Mais s’il s’agit de la PESC, l’autorisation est accordée par le Conseil des ministres statuant à l’una-
nimité. La Commission et les Etats participant à une coopération renforcée encouragent le plus
grand nombre d’Etats à prendre part à cette coopération, mais seuls les Etats participants partici -
peront à l’adoption des actes. Par ailleurs, à l’intérieur des coopérations renforcées – sauf celles
ayant des implications militaires ou concernant le domaine de la défense- il sera possible de recou-
rir à la « clause passerelles ».

b) En juillet 2010, 14 Etat membres, dont la France, ont mis en œuvre une première coopéra-
tion renforcée sur l’adoption des (règles ?) communes concernant la loi applicable aux di-
vorces des couples binationaux.
c) Une deuxième concernant le brevet de l’Union européenne a été décidée en 2013, et de-
vait devenir opérationnel.

d) Enfin, en octobre 2012, la Commission européenne a donné son feu vert pour la création
d’une nouvelle coopération renforcée visant à introduire entre 11 pays une taxe sur les
transactions financières. Le Parlement européen a donné son aval en décembre 2012 et le
Conseil de l’Union européenne a approuvé, le 22 janvier 2013, la décision autorisant l’en-
gagement de cette coopération renforcée. Mais le projet ne s’est toujours pas concrétisé,
faute d’un compromis entre les Etats participants sur ses modalités précises (assiette, mon-
tant).

e) En matière de défense : on relève le mécanisme de coopération structurée permanente.


L’adoption en décembre 2017 de la coopération structurée permanente en matière de dé-
fense, dont la possibilité a été introduite par le traité de Lisbonne, permet à 25 Etats d’aller
plus loin dans leur coopération militaire, ce qui relève bien d’une logique de géométrie va-
riable.

B. Vers une Europe à la carte ? Europe à géométrie variable ?

Quels seraient les avantages et les inconvénients d’une Europe à plusieurs vitesses ?

c) D’une part, les partisans d’une Europe à plusieurs vitesses aboutie estiment qu’elle per-
mettrait de surmonter les blocages institutionnels tout en rendant le processus de décision
communautaire plus flexible. Selon eux, le fonctionnement actuel de l’UE ne permet que
de parvenir à des « consensus mou » à savoir des décisions aux effets limités, qui ne per-
mettent pas à l’Europe de réellement avancer.

Cela permettrait d’accélérer la construction européenne et ainsi l’intégration des Etats membres
participant à ces politiques communes. Les pays moteurs de l’UE pourraient par la réussite de
leurs politiques communes, alors inciter les Etats récalcitrants à les appliquer.

Un autre argument est qu’un tel système garantirait un meilleur respect du principe de subsidiari-
té, qui distingue les politiques qui doivent être menées au niveau national de celles qui doivent
l’être au niveau communautaire. Les Etats membres pourraient ainsi librement choisir les poli -
tiques qu’ils ne peuvent réussir seuls et s’abstenir de participer à celles qu’ils peuvent pleinement
assumer par eux-mêmes.

d) D’autre part, certains estiment que « l’Europe à plusieurs vitesses » creuserait les écarts
entre Etats membres, qu’ils soient économiques (particulièrement en termes de dévelop-
pement) ou politiques (niveau d’intégration). Elle pourrait même être discriminatoire et
conduise à l’exclusion de certains pays, malgré eux, des politiques communes. Cette crainte
est notamment présente à l’Est.

Les opposants à une construction européenne différenciée y voient même une mise en péril du
projet européen. Pour eux, une telle orientation conduirait les Etats membres à se soucier exclusi-
vement de leurs intérêts nationaux, dans une Europe « à la carte » ou « self-service », où l’unité de
l’UE serait fortement compromise. Ils considèrent par ailleurs que « l’Europe à plusieurs vitesse »
éloigne la perspective d’une Europe plus intégrée, à l’image de celle souhaitée par les Pères fonda-
teurs. Celle-ci comporterait une définition moins restrictive de la majorité, dans laquelle les Etats
accepteraient d’être mis en minorité lors des votes.
Quel avenir de la construction européenne ?

Le risque est qu’à l’avenir l’Union européenne ressemble à un vaste self-service dans lequel chaque
Etat «  se servirait » à sa guise. Les souverainistes, qui défendent cette perspective, souhaitent
s’orienter vers une « Europe à la carte », tandis que les fédéralistes privilégient une « Europe à
plusieurs vitesses. »

Cette dernière conception repose sur le critère de la capacité. Il en résulte que le seul
empêchement justifiant qu’un Etat membre ne participe pas à une coopération renforcée serait
son incapacité à remplir les conditions requises. Il s’agit donc alors uniquement d’admettre des
différences de rythmes dans la construction européenne, tous les Etats membres poursuivant la
même finalité.

A l’opposé, les tenants de l’Europe à la carte considèrent que chaque Etat doit avoir la possibilité
de décider s’il souhaite approfondir, ou non, sa participation à l’UE. Mais cette approche comporte
un risque de désintégration et de désolidarisation. L’UE semble avoir fort à perdre en s’engageant
dans cette voie, pourtant de plus en plus suivies ces dernières décennies.

On peut néanmoins estimer que la mise en œuvre de deux, voire bientôt trois, coopérations
renforcées sera au contraire de nature à favoriser un approfondissement de l’intégration
européenne, d’une part, en offrant à certains la possibilité d’avancer ensemble et, d’autre part, en
attirant à terme les autres pays.

- Quid de l’Europe des «  cercles concentriques » ?

Le président français Emmanuel Macron, a indiqué en 2018 qu’il envisageait une Europe construire
en trois cercles d’ici 10 à 15ans, avec la France appelée à faire partie des pays les plus intégrés, le
« cœur du rédacteur ».

« Je vois un cercle large qui est peut-être au-delà des 27, quelque chose entre l’Union européenne
et le Conseil de l’Europe actuel », qui formera une «  Europe large, moins intégrée que l’UE mais
très exigeante sur ses valeurs », a-t-il dit. Il comptera « soit en son sein, soit avec des accords
d’association étroite, la Turquie et la Russie », car «  si on veut la paix on doit stabiliser ces deux
puissances. »

Le deuxième cercle sera «  sans doute quelque part entre l’Union européenne actuelle et la zone
euro » selon lui.

Elle représentera un « marché unique fort, avec une politique de souveraineté, commerciale de
recherche, d’innovation » et «  une vraie liberté de circulation en son sein ».
Le troisième cercle sera «  le cœur du rédacteur », avec une « monnaie commune, un marché du
travail beaucoup plus intégré » et « une vraie convergence sociale ». Les pays qui le composent
seront « alliés au bout de la logique de la zone euro » estime-t-il, en laissant entendre sa volonté
que la France en fasse partie.

Pour finir, on remarque que la différenciation a de l’avenir dans l’union européenne

 Le brexit entrainera aussi l’établissement de relations différenciées avec un ancien Etat


membre.
L’union européenne et le Royaume-Uni se sont étendus le 17 octobre 2019 sur un projet d’accord
de retrait du Royaume-Uni de l’UE. Entré en vigueur le 31 janvier 2020, ce texte permet la mise en
place d’une période de transition qui a débuté le 1er février 2020 et qui s’achèvera le 31 décembre
2020.

Pendant cette période, l’Union européenne et le Royaume-Uni mènent des négociations sur leur
relation future. Si un accord est trouvé avant la fin de la période de transition, celui-ci définira la
relation entre l’UE et le Royaume-Uni dans un certain nombre de domaines.

Ces relations seront parfois nécessairement très étroites, ce sera parfois même probablement
substantiellement des règles similaires à celles droit européen, mais hors Union, donc plus de droit
« communautaire ».

Quelle que soit l’issue des négociations, les règles européennes ne s’appliqueront plus au
Royaume-Uni après le 31 décembre 2020.

 Le plan de relance : à noter que certains auteurs préconisent de recourir à une


coopération renforcée pour contourner le veto de Pologne et de la Hongrie. Voir les
suggestions du Professeur S. Platon (rubrique actualité).

Chapitre 2. La démocratie et l’État


de droit
Chapitre 3. Les droits
fondamentaux
Chapitre 4. La zone euro et l’espace
Schengen

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