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Oreille moyenne
68
Membrane tympanique normale
Aspect d’une membrane tympanique droite normale à l’otoscopie. Le manche
du malleus est parfaitement visible, délimitant les parties antérieure et postérieure
de la pars tensa.
Commentaires
de la membrane tympanique. La pars flaccida (ou
L’otoscopie tympanique normale montre un membrane flaccide de Schrapnell) représente une
aspect grisâtre, légèrement brillant de la mem- petite partie de la membrane tympanique, elle est
brane tympanique, qui est semi-transparente et située dans la continuité de la pars tensa, au-dessus
en continuité au niveau du sulcus avec la peau du du col du malleus et de son apophyse latérale. Au
méat acoustique externe. Le relief du manche du niveau de la jonction entre les pars tensa et flaccida
malleus est bien visible ; il peut exister à son niveau se trouvent les ligaments tympano-malléaires. La
quelques petits vaisseaux le longeant. Le triangle couche fibreuse de la membrane tympanique est
lumineux est situé dans le quadrant antérieur ou située entre la couche épidermique, en continuité
antéro-inférieur de la pars tensa, et correspond à avec celle de la peau du méat acoustique, et la
la réflexion de la source lumineuse au contact de couche muqueuse qui tapisse la membrane tympa-
la surface de la couche épidermique superficielle nique sur le versant de l’oreille moyenne.
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Membrane tympanique normale mais à transparence
diminuée
Aspect d’une membrane tympanique gauche ayant perdu une partie
de sa transparence. L’otoscopie reste dans les limites de la normale.
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Hyper-transparence de la membrane tympanique
et otospongiose
Membrane tympanique droite normale au cours d’une otospongiose permettant
de visualiser une hyperhémie du promontoire. La transparence de la pars tensa
permet aussi de visualiser la branche descendante de l’incus dans la portion
postérieure de la membrane tympanique.
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Visualisation de toute la paroi médiale de la caisse
et du protympanum
Otoscopie droite permettant de visualiser le système ossiculaire, le canal du muscle
du malleus (flèche jaune), le protympanum (flèche verte), la région incudo-stapédienne
(flèche rouge) et la fenêtre ovale, la 2e portion du nerf facial et le tendon du muscle
du stapes (flèche bleue) émergeant de la pyramide.
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Visualisation des fenêtres et du stapes
Perforation tympanique postérieure droite permettant de visualiser une partie
du système ossiculaire et le promontoire : branche antérieure du stapes (flèche jaune),
fenêtre ovale et platine juste en arrière, fenêtre ronde (flèche verte), canal du nerf facial
dans sa 2e portion (flèche rouge), tendon du muscle du malleus (flèche bleue) et, sur le
relief du promontoire, les filets du nerf tympanique.
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Atrophie isolée de la membrane tympanique
Membrane tympanique gauche présentant une atrophie particulièrement visible
au niveau de sa partie antérieure. À ce niveau, la membrane est presque pellucide
et a perdu ses propriétés de résistance normale.
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Atrophie de la membrane tympanique avec adhérence
incudo-stapédienne
Membrane tympanique droite atrophique et rétractée dans sa partie postéro-supérieure
qui est médialisée et adhère à la région incudo-stapédienne par perte de sa résistance
normale. Il existe un début de lyse de la branche descendante de l’incus, qui reste
cependant au contact de la superstructure du stapes.
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Ballonnement tympanique modéré
Membrane tympanique gauche de texture apparemment subnormale mais avec
un ballonnement modéré de la partie postérieure de la pars tensa.
Commentaires
de la membrane. Un certain degré de bombement
L’atrophie de la pars tensa se manifeste le plus s’observe pendant l’hyperpression volontaire, lors
souvent par le développement d’une rétraction de la manœuvre de Valsalva. Cependant, une
de la membrane tympanique. Il existe un risque ballonisation de la membrane tympanique peut
d’évolution vers une authentique poche de rétrac- aussi s’installer plus durablement, soit en situation
tion. Dans des cas plus rares, l’atrophie de la de séquelles otitiques, soit lors de manœuvres de
membrane tympanique liée à une altération de la Valsalva répétées constituant alors un véritable
lamina propria, peut aussi provoquer un ballon- tic. Les changements de pression entraînent des
nement. Là encore, l’atteinte n’est pas obligatoi- mouvements parfois sensibles ou douloureux de
rement totale et peut ne concerner qu’une partie la membrane tympanique.
II. Oreille moyenne 83
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Ballonnement tympanique majeur
Membrane tympanique gauche montrant un volumineux ballonnement aux dépens
d’une zone atrophique dans la partie postérieure de la pars tensa.
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Membrane tympanique et myringosclérose
Plage de myringosclérose localisée dans la moitié inférieure de la membrane
tympanique gauche avec accentuation des fibres radiaires.
78
Myringosclérose, atrophie tympanique et épanchement
liquidien
Deux plages de myringosclérose sont ici associées à une atrophie de la membrane
tympanique droite, une myringo-incudopexie et à la présence de lames de liquide
ambré rétrotympaniques.
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Ligaments tympano-ossiculaires
Ligaments tympano-malléaires, bien visualisés au niveau d’une membrane tympanique
droite. La rétraction tympanique permet de distinguer les ligaments tympano-malléaires
antérieur et postérieur (flèches jaunes), l’annulus fibrosus (flèche verte), et le ligament
antérieur du malleus (flèche bleue).
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Corde du tympan
Otoscopie droite montrant la corde du tympan (flèche jaune) sous la membrane
tympanique. On peut également noter un épaississement de la membrane tympanique
reliant le manche et le cadre tympanique (flèche rouge).
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Anomalies du manche du malleus
Otoscopie d’une oreille droite : anomalie positionnelle du malleus anormalement
antérieur, venant au contact du cadre osseux antérieur.
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Procidence jugulaire dans la caisse
Procidence de la veine jugulaire interne dans la caisse d’une oreille gauche.
La rétraction de la membrane tympanique permet de bien visualiser la veine,
ici moulée par la membrane tympanique et venant au contact du stapes.
83
Procidence carotidienne dans la caisse
Procidence de l’artère carotide interne droite dans la caisse. La relative transparence
de la membrane tympanique facilite ici la visualisation de l’artère (flèche jaune).
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Myringite avec macrophlyctène claire
Myringite phlycténulaire postérieure gauche. Toute la moitié postérieure
de la pars tensa est le siège d’une phlyctène de plusieurs millimètres de diamètre.
Le reste de la membrane tympanique est épaissie, témoignant de l’inflammation
avoisinant la zone phlycténulaire.
Commentaires
ermo-épidermique. Il serait lié à la présence
d
La myringite aiguë est la traduction au niveau d’une exotoxine microbienne lytique. Ce type de
de la membrane tympanique d’une forme cli- myringite phlycténulaire est une forme clinique
nique d’otite concernant en fait le plus souvent particulière, mais elle doit être traitée comme une
toute l’oreille moyenne. La particularité de la authentique otite moyenne aiguë. Le risque de
myringite phlycténulaire est liée à l’existence d’un labyrinthisation serait supérieur à celui des formes
aspect uni (ou multi) vésiculeux, voire bulleux, classiques d’otite moyenne aiguë. Une antibio-
de la membrane du tympan. Ce phénomène thérapie probabiliste active sur le streptocoque
est en rapport avec un décollement de l’épais- doit être prescrite, et il est habituel d’y associer
seur de la membrane aux dépens de sa jonction une corticothérapie systémique plusieurs jours.
92 L'otoscopie en pratique clinique
85
Myringite avec microphlyctènes
Otite moyenne aiguë gauche de forme clinique phlycténulaire. Il existe deux petites
formations vésiculeuses antérieures adjacentes sur la pars tensa (flèches jaunes).
Commentaires
très douloureux d’effectuer une paracentèse limi-
Pour bien observer les phlyctènes, il faut un tée à la phlyctène elle-même, dont le bénéfice
bon éclairage et un moyen grossissant. Dans sur l’antalgie est immédiat après évacuation du
cette forme clinique d’otite moyenne aiguë, la contenu. La phlyctène contient habituellement
douleur engendrée par les phlyctènes est souvent un épanchement citrin facilement aspiré. Après
intense. À tort, ces otites sont parfois appelées rupture de la phlyctène, le diagnostic peut être
otites grippales, ou otites virales, mais leur nature plus difficile, l’otoscopie retrouvant un épais-
est en fait bactérienne. En plus de l’antibio- sissement plus atypique ou des croûtelles sur la
thérapie, il est possible de proposer aux patients membrane tympanique.
II. Oreille moyenne 93
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Myringites phlycténulaires hémorragiques
Otite moyenne aiguë phlycténulaire gauche. Le contenu de la phlyctène qui concerne
la moitié postérieure de la pars tensa est hémorragique. L’extension se fait en arrière
jusqu’au sulcus.
87
Otite moyenne aiguë gauche à la phase catarrhale
Otite moyenne aiguë gauche à la phase catarrhale. Il existe une congestion avec
augmentation de la vascularisation de la membrane tympanique débordant largement
la spatule du malleus, sur la pars tensa. Le triangle lumineux est peu visible. Il n’y a pas
encore d’épanchement rétro-tympanique visible.
88
Otite moyenne aiguë suppurée chez un enfant de 5 ans
Otite moyenne aiguë droite au stade suppuré. La phase congestive a fait place à une
collection progressive de toute la région rétro-tympanique qui prédomine dans ce cas
sur la partie postérieure de la membrane tympanique.
89
Otite moyenne aiguë avec pus sous pression
Otite moyenne aiguë droite au stade suppuré. La collection est sous pression
dans l’oreille moyenne et refoule la membrane tympanique latéralement. Sous l’effet
de la pression rétro-tympanique, on note une diminution paradoxale de l’hyperhémie
de la membrane tympanique.
Commentaires
d’une perforation de la membrane tympanique.
Au cours de la phase suppurée, l’épanchement La douleur est à son paroxysme, volontiers pul-
dans la caisse devient de plus en plus important satile. La survenue d’une éventuelle perforation
et est responsable d’une déformation de la mem- s’accompagne d’une otorrhée purulente en géné-
brane du tympan qui est refoulée latéralement. Il ral concomitante d’une diminution des douleurs.
s’agit de l’évolution des otites moyennes aiguës Outre les antibiotiques probabilistes, les antal-
ne régressant pas spontanément ou sous l’effet giques et antipyrétiques sont importants pour
d’une antibiothérapie. Ce stade d’otite moyenne diminuer la douleur et les signes généraux.
aiguë suppurée précède en général la survenue
II. Oreille moyenne 97
90
Otite moyenne aiguë perforée
Otite moyenne aiguë gauche perforée. La suppuration rétro-tympanique a évolué sous
l’effet de l’augmentation progressive de la pression dans l’oreille moyenne jusqu’à
la survenue d’une perforation spontanée du quadrant antérieur.
91
Otite moyenne aiguë du nourrisson au stade congestif
Otite moyenne aiguë droite chez un nourrisson de 15 mois. L’examen otoscopique
est plus délicat que chez le grand enfant ou l’adulte, et la visualisation de la membrane
tympanique est plus difficile.
92
Otite moyenne aiguë et myringotomie
Otite moyenne aiguë droite après myringotomie pour otite moyenne aiguë au stade
bombant suppuré. La myringotomie (paracentèse) pratiquée dans le quadrant
antéro-inférieur permet l’évacuation d’un pus franc abondant prélevé pour analyse
bactériologique.
93
Otite moyenne aiguë et mastoïdite patente
Mastoïdite aiguë extériorisée gauche. La peau est inflammatoire et les tissus mous
rétro-auriculaires sont décollés par la présence d’une collection sous-périostée
de la face latérale mastoïde. Cet épanchement entraîne un décollement du pavillon
de l’oreille.
94
Otite moyenne aiguë et crainte de mastoïdite
Otoscopie gauche mettant en évidence un aspect en « pis de vache »
postéro-supérieur, constaté au cours d’une mastoïdite.
Commentaires
compliquée. L’indication d’une paracentèse à
La présence de ce signe du pis de vache doit faire visée bactériologique est donc quasi systématique
suspecter la présence d’une atteinte osseuse mas- dès le début de la prise en charge. L’examen
toïdienne. Le principe du traitement de la mas- bactériologique peut être pratiqué également
toïdite aiguë est, en première intention, médical. lorsqu’un abcès sous-périosté est facilement acces-
Une imagerie doit être pratiquée pour évaluer sible par ponction sous-cutanée rétro-auriculaire
le retentissement osseux de l’infection mastoï- directe. L’antibiothérapie doit être parentérale ;
dienne. Il est important d’obtenir une docu- le traitement chirurgical (mastoïdectomie) est
mentation bactériologique des germes en cause, réservé aux formes évoluant défavorablement
de faire pratiquer un antibiogramme, comme de après un traitement médical bien conduit.
façon générale dans toute otite moyenne aiguë
102 L'otoscopie en pratique clinique
95
Otite séromuqueuse au cours d’une rhinopharyngite
chez un adulte
Otite séromuqueuse bilatérale (ici otoscopie gauche) dans un contexte de virose aiguë
avec syndrome rhinopharyngé concomitant. La membrane tympanique est rétractée
et l’on devine un épanchement rétro-tympanique ambré. La présence de deux petites
plaques de myringosclérose qui existait préalablement est banale et indépendante de
l’épisode aigu.
96
Formes cliniques des otites séromuqueuses.
Otite séromuqueuse avec aspect hydro-aérique
Otite séromuqueuse droite avec nombreux niveaux hydro-aériques diffus. La présence
de ces niveaux hydro-aériques permet d’affirmer formellement la présence d’un
épanchement rétro-tympanique. L’histoire est en faveur d’une évolution chronique.
97
Otite séromuqueuse chronique d’une oreille droite
Otite séromuqueuse droite avec plusieurs niveaux hydro-aériques antéro-supérieurs.
La vascularisation est très peu augmentée. La membrane tympanique est rétractée
et le manche du malleus est verticalisé. Une myringo-incudo-stapédopexie s’est
constituée du fait de la rétraction tympanique. L’épanchement rétro-tympanique citrin
est bien visible autour des bulles dans la région du protympanum.
98
Otite séromuqueuse gauche typique de l’enfant
Otite séromuqueuse gauche. L’aspect typique associe rétraction globale diffuse
de la membrane tympanique, verticalisation du manche du malleus, augmentation
du réseau vasculaire au-delà de la région péri-malléaire, épanchement
rétro-tympanique et diminution de la semi-transparence de la membrane.
99
Otite séromuqueuse chronique et tympan bleu
Forme clinique d’otite séromuqueuse gauche avec rétraction tympanique et couleur
bleutée parfois appelée « tympan bleu ».
Commentaires
bleu idiopathique » et ne justifie d’aucune spécifi-
Cette forme clinique d’otite séromuqueuse, bien cité thérapeutique particulière. La prise en charge
qu’assez remarquable, est parfaitement bénigne. dépend de l’évolution de l’otite, du retentis-
Il ne s’agit pas d’un hémotympan mais de l’accu- sement audiométrique et clinique (développe-
mulation d’hémosidérine dans le contexte inflam- ment du langage, des apprentissages scolaires…),
matoire d’une otite séromuqueuse chronique. Ce comme dans toute otite séromuqueuse qui se
type d’otite séromuqueuse avec aspect bleuté de chronicise.
la membrane est connu sous le terme de « tympan
II. Oreille moyenne 107
100
Otite séromuqueuse chronique et atrophie tympanique
Otoscopie gauche chez un enfant mettant en évidence une otite séromuqueuse
associée à une importante atrophie de la membrane tympanique que l’on devine
pellucide. La rétraction a entrainé une médialisation de la membrane tympanique,
ponctuellement au contact du promontoire, et une verticalisation du manche
du malleus.
101
Otite séromuqueuse chronique et rétraction tympanique
Otoscopie droite chez un patient présentant une otite séromuqueuse compliquée
d’une importante rétraction tympanique. Outre la myringosclérose banale, il existe une
atélectasie de la membrane sur le promontoire, une myringo-incudo-stapédopexie.
On aperçoit également le relief du tendon du muscle du stapes moulé par la membrane
tympanique.
102
Otite séromuqueuse chronique secondaire à obstacle
tubaire
Otite séromuqueuse droite secondaire à une tumeur de la région nasopharyngée.
L’otite séromuqueuse est typique, mais l’otoscopie seule ne permet pas d’évoquer
une cause tumorale. C’est le contexte d’une survenue unilatérale chez un adulte
qui doit faire évoquer le diagnostic et faire pratiquer une cavoscopie.
103
Otite séromuqueuse chronique et granulomatose
avec polyangéite
Otoscopie gauche chez un patient récemment pris en charge pour une granulomatose
avec polyangéite (ex. : maladie de Wegener). Bien que le traitement vienne de
débuter, il persiste une otite séromuqueuse importante associée à une forte
hypervascularisation de la membrane du tympan et un épanchement rétro-tympanique
que l’on devine épais.
104
Otite séromuqueuse et aérateurs trans-tympaniques
Otoscopie droite montrant un aérateur trans-tympanique mis en place pour traiter une
otite séromuqueuse chronique. L’aérateur apparaît en bonne position dans le quadrant
antéro-supérieur de la pars tensa.
105
Otorrhée et aérateurs trans-tympaniques
Otoscopie gauche montrant une otorrhée sur aérateur trans-tympanique. On aperçoit
un écoulement clair au travers de la lumière du « T-TUBE », associée à une petite zone
de bourgeonnement au niveau de la pénétration de l’aérateur.
106
Bourgeonnement et aérateurs trans-tympaniques
Otoscopie gauche montrant un bourgeonnement dans la lumière d’un aérateur
trans-tympanique.
107
Obstruction d’aérateurs trans-tympaniques
Otoscopie droite d’un aérateur trans-tympanique complètement obstrué
par un bourgeonnement comblant sa lumière.
108
Tuberculose de l’oreille moyenne
Otoscopie d’une otite gauche au cours d’une tuberculose de l’oreille moyenne. La
membrane tympanique apparaît très épaissie, infiltrée, rétractée de façon unilatérale.
De nombreux vaisseaux sont présents à sa surface. L’aspect est peu spécifique.
109
Séquelles otitiques de tuberculose de l’oreille moyenne
Otoscopie gauche chez le même patient que précédemment à 6 mois de la mise
en route du traitement anti-tuberculeux. Les séquelles sont importantes ; on note une
double perforation tympanique, un épaississement fibreux du reliquat de membrane
chez un patient ayant par ailleurs une importante atteinte labyrinthique.
110
Rétraction séquellaire stable de la membrane
tympanique avec chaîne continue
Otoscopie gauche chez un patient ayant des antécédents d’otites à répétition
dans l’enfance. La membrane est rétractée, vient au contact de l’articulation
incudo-stapédienne qui demeure continue. Il existe également une petite zone
de myringosclérose antérieure.
111
Rétraction séquellaire stable de la membrane
tympanique avec lyse ossiculaire
Otoscopie droite montrant un aspect rétracté et aminci de la membrane tympanique
laissant voir une lame liquidienne. Son épaisseur est inhomogène et un peu de
myringosclérose est visible dans la partie antérieure de la pars tensa. On note une
lyse de la branche descendante de l’incus. Il persiste un contact entre la membrane
tympanique et la superstructure du stapes (myringo-stapédopexie).
112
Poche de rétraction de la pars tensa bien tolérée
et bien contrôlée
Otoscopie droite montrant une poche de rétraction atriale étendue mais parfaitement
tolérée. Le manche du malleus est verticalisé et vient au contact du promontoire.
On devine une myringo-incudopexie. On aperçoit la présence de liquide séreux
sous le promontoire, dans la région de l’hypotympanum.
113
Poche de rétraction de la pars tensa bien tolérée
et mal contrôlée
Otoscopie droite chez un patient ayant des antécédents d’otites présentant une poche
de rétraction parfaitement tolérée mais dont le contrôle est incomplet. Il existe une lyse
subtotale de la branche descendante de l’incus qui se limite à un tractus fibreux.
114
Poche de rétraction de la pars tensa mal tolérée
mais bien contrôlée
Otoscopie gauche chez un patient présentant une poche de rétraction
mésotympanique. La tolérance de cette poche est médiocre, comme l’atteste
l’importante stagnation épidermique visible à sa jonction avec la membrane
tympanique. Après détersion, la poche apparaît en fait bien contrôlée.
115
Poche de rétraction de la pars tensa mal tolérée
et mal contrôlée
Otosocopie gauche d’une poche de rétraction du quadrant postéro-supérieur située
en arrière du manche du malleus. Il existe une stagnation épidermique dans la
poche et au niveau de son collet témoignant de sa mauvaise tolérance. Le fond
de la poche ne pouvant être visualisé, il s’agit d’une poche mal contrôlée.
116
Petite poche de rétraction de la pars flaccida
bien tolérée et bien contrôlée
Otoscopie gauche montrant une poche de rétraction aux dépens de la pars flaccida
dont l’ensemble du revêtement est parfaitement visualisé et ne pose aucun problème
de tolérance.
117
Vaste poche de rétraction de la pars flaccida bien
tolérée et bien contrôlée
Otoscopie gauche d’une poche de rétraction atticale à la fois bien contrôlée et bien
tolérée. On peut constater que le raccordement est large avec un angle très ouvert,
ce qui favorise vraisemblablement la bonne tolérance de cette poche.
118
Poche de rétraction de la pars flaccida mal tolérée
et mal contrôlée
Otoscopie droite chez un patient présentant une poche de rétraction atticale. La poche
ne peut pas être contrôlée en profondeur au niveau de son extension supérieure.
La présence d’une otorrhée intermittente et de squames à l’examen au microscope
définit la mauvaise tolérance de cette poche.
119
Poche de rétraction de la pars flaccida avec destruction
du mur de la logette, mal tolérée et mal contrôlée
Poche de rétraction gauche mal tolérée et mal contrôlée associée à une atticotomie
laissant apercevoir la région de la tête du malleus. Le fond de la poche n’est pas
visualisé, et la présence d’une stagnation épidermique et d’épisodes otorrhée
intermittente est en faveur d’une mauvaise tolérance. L’incus n’est plus visible ; il existe
également une poche postérieure.
120
Poches de rétraction associées, atticale et atriale
Otoscopie gauche révélant deux poches de rétraction, l’une atticale et l’autre atriale
postérieure. La poche atriale est relativement bien contrôlée, celle qui se développe
dans l’attique doit être surveillée, son contrôle et sa tolérance n’étant pas complets.
Entre les deux poches, le ligament tympano-malléaire postérieur est bien visible.
121
Dysperméabilité tubaire mal tolérée en train et en avion
Atrophie tympanique droite chez un adulte se plaignant de douleurs lors des variations
de pression. Lorsque les douleurs sont invalidantes, la mise en place d’un aérateur
trans-tympanique est une solution efficace.
122
Même patient que le cas précédent, amélioré
par la mise en place d’un aérateur trans-tympanique
L’otoscopie montre la disparition de la rétraction tympanique antérieure
et de la lame liquidienne. En arrière, le progrès est moins patent car la membrane
reste adhérente à la région incudo-stapédienne.
123
Collapsus majeur de la membrane tympanique
relativement bien toléré
Atélectasie tympanique gauche. Le manche du malleus est verticalisé et son extrémité
est au contact du promontoire. Toute la branche descendante de l’incus est lysée,
et la rétraction de la membrane tympanique moule la 2e portion du canal du nerf facial,
la fenêtre ovale et le promontoire.
124
Collapsus majeur de la membrane tympanique mal toléré
Otoscopie droite avec atélectasie totale de toute la caisse, la pars tensa est moulée
sur le promontoire. Dans la région postérieure, la rétraction tympanique moule la
région du stapes qui est anfractueuse et invaginée, source de mauvaise tolérance.
La présence de squames épidermiques à ce niveau équivaut à un cholestéatome.
125
Cholestéatome mésotympanique masqué
par un bourgeonnement marginal
Otoscopie droite montrant un bourgeon marginal comblant une poche de rétraction
non contrôlée et très mal tolérée. On parle alors volontiers de polype sentinelle.
Cet aspect correspond à un cholestéatome postérieur constitué.
126
Cholestéatome mésotympanique secondaire à une vaste
poche postérieure non contrôlée
Cholestéatome gauche de la partie postérieure de la pars tensa avec vaste poche
de rétraction, accumulation de kératine et de bourgeonnements. Il est impossible
de préciser par la seule otoscopie les limites de la lésion. Une myringosclérose banale
est présente sur la moitié antérieure de la pars tensa.
127
Cholestéatome attical typique avec otorrhée
Cholestéatome de l’oreille droite ne posant aucun doute diagnostique devant un aspect
d’atticite typique. Il existe une otorrhée purulente accumulée à la partie inférieure
de la membrane.
128
Cholestéatome attical lié à une vaste poche atticale
visible après aspiration
L’aspiration effectuée sous microscope permet de préciser la présence
du cholestéatome avec une poche de rétraction qui moule la tête du malleus. Il existe
un bourgeonnement masquant une partie du cholestéatome (flèche jaune) et des
débris épidermiques à son contact.
129
Cholestéatome attical étendu à la caisse
Cholestéatome de l’oreille gauche. Au fond de l’atticite, on devine à la fois
un bourgeonnement et la présence de squames épidermiques. L’extension
rétro-tympanique du cholestéatome est bien visible dans la partie postérieure
de la caisse.
130
Cholestéatome congénital
Cholestéatome antéro-supérieur gauche congénital chez un enfant de 4 ans.
On constate un aspect typique de masse blanchâtre en avant du manche du malleus
dans la région du protympanum, sans poche ni ouverture tympanique associée.
131
Cholestéatome congénital et otite séromuqueuse
Cholestéatome congénital gauche chez un enfant de 3 ans. L’aspect est typique sous
la forme d’une masse rétro-tympanique antéro-supérieure se développant derrière
une membrane tympanique normale. Il existe probablement une otite séromuqueuse
associée.
132
Épidermose de la face médiale de la membrane
tympanique
Otoscopie droite mettant en évidence une épidermose sur les berges d’une perforation
tympanique postérieure marginale. En plus du cholestéatome visible au-dessus
de la branche antérieure du stapes, l’épidermose s’étend vers la face profonde
de la membrane et tapisse son versant normalement muqueux qui répond à l’oreille
moyenne.
133
Épidermose de la face profonde du manche du malleus
Otoscopie gauche montrant que l’épidermose tapisse toute la face médiale du reliquat
tympanique.
134
Cholestéatome iatrogène
Otoscopie de l’oreille droite d’un adulte chez qui un aérateur trans-tympanique
avait été mis en place pour une otite séromuqueuse. Il existe un aspect typique
de cholestéatome sous la forme de perles rétro-tympaniques.
135
Tympanosclérose diffuse chez un homme
de la cinquantaine
Myringosclérose gauche étendue intéressant toute la membrane tympanique.
Au sens strict, l’existence d’une tympanosclérose ne peut être totalement affirmée
par la simple otoscopie qui n’observe que la myringosclérose, mais l’existence
d’une surdité de transmission fait suspecter que la caisse du tympan est également
concernée par le processus.
136
Importante tympanosclérose
Otoscopie droite montrant plusieurs foyers de tympanosclérose intéressant la
membrane tympanique jusqu’au contact du sulcus, le malleus, à la fois au niveau
de son col et dans la région de l’ombilic.
137
Tympanosclérose et perforation tympanique
Otoscopie droite montrant l’association de plusieurs blocs de myringosclérose et d’une
perforation inférieure non marginale. On note la persistance de toutes petites plages
où la membrane tympanique demeure normale autour du manche du malleus.
138
Perforation tympanique récente par gifle
Otoscopie gauche en urgence montrant une perforation antérieure avec un bord
ecchymotique et un lambeau de membrane tympanique accroché à la berge antérieure.
Le reste de la membrane tympanique apparaît normal.
139
Perforation aiguë par chute dans l’eau
Otoscopie droite montrant une perforation postérieure après une chute dans l’eau avec
choc direct sur l’oreille.
140
Perforation tympanique droite secondairement infectée
(par effet blast après explosion d’un pétard)
L’otoscopie découvre une perforation centrale avec un reliquat tympanique recouvert
d’une sérosité purulente.
141
Perforation post-otitique non marginale
L’otoscopie découvre une perforation tympanique gauche post-otitique sub-totale
sèche laissant apercevoir l’absence de branche descendante de l’incus
et l’hypotympanum. Le stapes est entier. La perforation n’atteint pas le sulcus.
Le reliquat tympanique est épaissi par de la myringosclérose.
142
Double perforation post-otitique sèche non marginale
Aspect de double perforation non marginale droite. On note la présence
de tympanosclérose entourant le manche et sur le reliquat tympanique qui sépare
les perforations. Un peu de myringosclérose est visible au-dessus de la région
du protympanum.
143
Perforation et synéchies tympaniques
Perforation tympanique inférieure droite associée à une large synéchie de la membrane
tympanique sur le promontoire et le stapes. Des plages de myringosclérose sont
visibles à la partie antéro-supérieure de la membrane.
144
Microperforations
Microperforation tympanique inférieure gauche (flèche jaune) rendue visible
par une manœuvre de Valsalva.
145
Perforation de la pars flaccida
Otoscopie gauche d’une perforation de la pars flaccida avec une trainée
de desquamation épidermique (flèche jaune). On constate également l’existence
de séquelles d’otite au niveau de la pars tensa qui est rétractée et siège d’une
myringo-incudopexie.
146
Poche de rétraction et faux aspect de perforation
Faux aspect de perforation tympanique droite. Il s’agit en fait d’une poche
mésotympanique venant se poser au contact du promontoire.
147
Collapsus de la membrane atrophiée et faux aspect
de perforation
Au premier regard, l’otoscopie découvre un aspect de vaste perforation tympanique
sèche gauche. Mais le reflet de la lumière sur le fond de caisse attire l’attention. Il
s’agit en fait d’un reliquat tympanique central très atrophique qui forme une vaste
poche de rétraction moulant l’hypotympanum et le promontoire, faisant à tort penser
à une perforation sub-totale.
148
Perforation et myringite
Perforation tympanique gauche non marginale, associée à des phénomènes
inflammatoires sur toutes ses berges qui sont épaissies et bourgeonnantes,
correspondant à des plages de myringite.
149
Perforation marginale post-otitique sèche
Perforation postérieure marginale droite laissant apercevoir l’articulation
incudo-stapédienne, le tendon du stapes, la fenêtre ronde et le promontoire.
Il ne reste aucun liseré de membrane séparant la perforation du sulcus.
150
Perforation post-otitique marginale sèche et coulée
épidermique
Perforation marginale postérieure droite au sein d’une membrane tympanique siège
d’une myringosclérose diffuse. On constate la présence d’une petite érosion du cadre
osseux et d’une coulée épidermique vers le conduit auditif.
151
Otite séromuqueuse et otite fibro-adhésive
L’otoscopie de l’oreille droite montre chez ce patient de la trentaine une pars tensa
rétractée. Le manche du malleus est bien individualisé. L’aspect peut faire hésiter avec
une otite séromuqueuse ancienne et une otite fibro-adhésive en voie de constitution.
152
Otite fibro-adhésive d’évolution ancienne
Otite fibro-adhésive droite chez un patient de 60 ans. L’infiltration s’étend à toute
la pars tensa. Il n’existe plus de zone tympanique saine. Le manche du malleus n’est
plus identifiable. Seule émerge la courte apophyse. On note également la présence
d’une poche de rétraction atticale bien contrôlée et bien tolérée.
153
Aspect otoscopique après myringoplastie
Otoscopie gauche avant (A) et un an après une myringoplastie (B) pour perforation
antéro-inférieure de la pars tensa dans un contexte de séquelle d’otites.
154
Kyste épidermique post-myringoplastie
Kyste épidermique visible sous la membrane tympanique droite d’un patient opéré
d’une perforation par myringoplastie.
155
Latéralisation de la membrane tympanique
après myringoplastie
Otoscopie gauche chez un patient opéré de myringoplastie posant le problème
de la persistance d’une perforation antérieure et d’une latéralisation de la partie
inférieure de la membrane.
156
Perforation résiduelle et latéralisation de la membrane
tympanique après myringoplastie
Otoscopie droite chez un patient opéré de myringoplastie montrant la persistance
d’une perforation antérieure et une latéralisation de la membrane tympanique.
157
Otite chronique pseudo tumorale
Otosocopie gauche chez un patient présentant un bourgeon charnu proliférant depuis
l’attique dans le conduit auditif. Il s’agit d’un polype sentinelle exubérant masquant une
atticite cholestéatomateuse.
158
Cholestéatome intra-pétreux
Otoscopie gauche chez une femme de 20 ans montrant, nettement au-dessus du
cadre tympanique, une masse blanchâtre qui ne laisse guère de doute sur sa nature
cholestéatomateuse (A). L’examen tomodensitométrique (B) en coupe coronale révèle
l’atteinte du tegmen et du vestibule dont l’essentiel n’est pas visible à l’otoscopie.
159
Cavité d’évidement pétromastoïdien spontané
Otoscopie gauche chez un patient de 80 ans n’ayant jamais été opéré présentant une
lyse atticale largement étendue adjacent à la région antro-mastoïdienne, réalisant un
aspect de cavité d’évidement spontané.
160
Cavité d’évidement pétromastoïdien post-opératoire
Cavité d’évidement pétromastoïdien gauche. Le mur du VII est parfaitement visible
entre la caisse en bas et la région atticale en haut.
161
Cavité d’évidement pétromastoïdien post-opératoire
avec « petite caisse »
Cavité d’évidement pétromastoïdien gauche avec confection d’une « petite caisse »
laissant apercevoir la fenêtre ovale et le relief du canal de la 2e portion du nerf facial
au-dessus.
162
Complications au sein d’une cavité d’évidement
pétromastoïdien
Récidive de cholestéatome dans une cavité d’évidement gauche au-dessus
de la 2e portion du nerf facial, au contact du canal semi-circulaire latéral.
163
Paragangliome tympanique
Paragangliome tympanique droit refoulant la membrane tympanique dans sa partie
antérieure découvert à l’occasion d’acouphènes pulsatiles.
164
Paragangliome tympano-jugulaire
L’otoscopie de l’oreille gauche découvre chez ce patient septuagénaire une masse
rosée occupant les parties antérieure et centrale de la caisse.
165
Méningiome évoluant vers l’oreille
Association aspécifique d’un épanchement séreux et d’un aspect de lésion rosée
rétro-tympanique unilatérale gauche ayant amené à découvrir un méningiome
de l’oreille gauche.
166
Neurinome du nerf facial intratympanique
Otoscopie gauche mettant en évidence une masse rétro-tympanique située en arrière
du malleus, découverte dans le contexte d’une surdité de transmission unilatérale.
L’examen d’imagerie a confirmé la présence d’un neurinome du nerf facial.
167
Mélanome intratympanique
Otoscopie gauche montrant un aspect bleuté rétro-tympanique. L’aspect avait
initialement été attribué à un granulome à cholestérine. L’évolution défavorable a
nécessité un contrôle anatomopathologique qui s’est révélé en faveur d’un mélanome.
168
Tumeur carcinoïde intratympanique
Découverte à l’otoscopie de l’oreille gauche d’une femme de la soixantaine d’une
formation tumorale extériorisée dans la partie postérieure de la caisse. Cette tumeur
rare peut se rencontrer classiquement dans tout l’épithélium respiratoire, dont l’oreille
moyenne.
169
Épanchement de LCR dans la caisse
Otoscopie de l’oreille droite d’un enfant de 5 ans après cicatrisation d’une paracentèse
qui avait entrainé une issue de LCR (A). Cet aspect otoscopique n’a aucun
caractère spécifique. L’examen TDM en coupe axiale (B) mit en évidence une fissure
tympanoméningée de Hyrtl (flèche jaune) avec une hernie méningée dans la caisse
(flèche rouge).
170
Hémotympan d’origine traumatique
Hémotympan droit au 4e jour après un traumatisme crânien signant la présence
d’une collection hématique rétro-tympanique.
171
Fracture du malleus
Fracture du manche du malleus (flèche jaune) de l’oreille droite chez une femme de la
cinquantaine, longtemps méconnue.