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Université Mohamed Ier, Oujda

ENSA d’Al Hoceima

Chapitre 6

RESEAUX DE DISTRIBUTION
I. Types des réseaux de distribution
II. Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
III. Calcul d’une conduite de distribution d’eau potable
IV. Calcul d’un réseau de distribution

1
I. Types des réseaux de distribution

Les réseaux de distribution constituent l’ensemble du circuit hydraulique qui permet de


véhiculer l’eau potable depuis le réservoir jusqu’à l’abonné.

L’eau est généralement fournie au réseau par l’intermédiaire d’un réservoir de stockage
qui est relié au réseau par une conduite maîtresse.

Le réseau se compose de conduites principales, secondaires et tertiaires posées dans les rues
de l’agglomération concernée par l’alimentation en eau potable. On distingue :

 Réseaux ramifiés
 Réseaux maillés
 Réseaux étagés
 Réseaux à alimentations distinctes.

2
 Réseau ramifié :

Il est composé de conduites qui vont toujours en se divisant à partir du point d’alimentation
sans jamais se refermer. Ce réseau présente l’avantage d’être économique à cause du
linéaire réduit des canalisations posées et du nombre moins important des équipements
hydrauliques mis en service.

Ses principaux inconvénients résultent de l’absence d’une alimentation en retour dans les
conduites : lorsqu’un arrêt se produit en un point quelconque, toutes les conduites placées
en aval se trouvent privées d’eau.

3
 Réseaux maillés :

Ils sont composés de conduites suivant des contours fermés


permettant une alimentation en retour. Les risques de perturbation
de service sont ainsi réduits.

 Réseaux étagés :

Dans le cas d’une agglomération présentant des différences de niveau importantes, la


distribution assurée par un seul réseau pose d’énormes problèmes d’exploitation (de très
fortes pressions peuvent être enregistrées dans une partie du réseau).

Il devient nécessaire de prévoir une distribution étagée en constituant deux réseaux


indépendants pouvant assurer des pressions limitées.

4
Exemple :

Distribution étagée : Ville située entre les cotes 30 et


70NGM (Pmax = 60 m, Pmin = 20 m).

1- Réservoir 1 placé à la cote 70


* Bas de la ville : 70 – 30 = 40 m
* Haut de la ville : 70 – x = 20 m ⇒ x = 50 NGM

Vu que la pression maximale est de 60 m et minimale de 20 m, le réservoir 1 alimente la


zone située entre les cotes 30 et 50

2- Entre les cotes 50 et 70

On place un réservoir qui puisse garantir une pression minimale de 20 m sur la partie du
réseau située à la cote
70 ; soit : 70+20 = 90 NGM.
Sur la cote 50, on aura une pression de 90 - 50 =40m.
5
 Réseaux à alimentations distinctes :

L’un des réseaux distribue l’eau potable destinée aux besoins domestiques alors que l’autre
permet de véhiculer l’eau non potable réservée aux usages industriels, lavage, arrosage,….

Ces réseaux ne sont pas fréquents et ne se justifient qu’après une étude technico-
économique très poussée .

6
Généralisation de l’équation de Bernoulli

 
p1 V12 p2 V22 LiVi 2 Vj2
  z1  H
    z2  i  kj
g 2 g machine g 2 g 2 gDi 2g
hydraulique i
  j
(Pompe/Turbine) somme des pertes somme des pertes
de ch arg e linéaires de charge singulières
V- Diagramme des énergies

Principe
La ligne d’énergie est utilisée pour connaître la répartition des énergies
potentielle, de pression , cinétique ainsi que les gains et pertes d’énergie
le long d’un circuit hydraulique.

L’énergie totale est définie par l’équation de Bernoulli:


p 2
H z  H
g 2g
H : perte d'énergie () ou gain d'énergie (-) apporté par une machine

On trace le long du circuit , à chaque point de trajet l’altitude z, la


pression p/g, l’énergie de vitesse v2/2g et le niveau de pertes
accumulé.
Il faut calculer les pertes de charge et les débits pour pouvoir évaluer
les pressions ainsi que les énergies cinétiques.
Exemples
p  2
H  A
z  A
A g A 2g
h pB  B2
HB   zB 
g 2g
 2L 8Q 2 L
H A  H B  h   
2 gD  2 gD5

g(H H )
 Q A B
L
8
D5

p  2
H  A
z  A
A g A 2g
h 2
p 
H  B
z  B
B g B 2g

H A  H B  h

8  L1 L 2 k 
Q 2
 2    
 g  D1 5
D2 5
D2 4 

g(H H )
 Q A B
 
 L 1 L 2 k 
8   
 D 5 D 5 D 4 
 1 2 2 
p  2
H  A
z  A
A g A 2g
h 2
p
B
 B
H  z 
B g B 2g
H A  H B  h

8  L1 L 2 L3 k1 k 2  2
 2  5  5  5  4  4 Q
 g  D1 D2 D1 D2 D1 

g(H H )
 Q  A B
L L

8 1 3
 
L
2 
k
1 
k
2



 D 5 D 5 D 4 D 4 
 1 2 2 1 

p  2
H  A
z  A
A g A 2g
p  2
h H  B
z  B
B g B 2g
H A  H B  h

8  L1 k  2
Q
 2 
 4
 g D 5 
D 

g(H H )
 Q A B
 L 
8 
k

 5 
 D D4 
p  2
H  A
z  A
A g A 2g
p  2
h H
B

g
B
z
B
 B
2g

0
 vB 2
HA 
  zB    h
 2g 
 
8  L  2
 HA  zB  2 
1  Q
 gD4  D 

g(H z )
 Q  D 2 A B
 L 
8
1  D 

 

p  2
H  A
z  A
A g A 2g
h 2
p 
H  B
z  B
B g B 2g

H A  H B  h
 8 L  2
 HA  HB   k 1  k 2  Q
 gD 
2 4 D 

g(H H )
 Q  D 2 A B
 L 
8
 D  k1  k 2 

 
Risques éventuels du tracé d’un réseau:

Considérons une conduite reliant deux réservoirs. La ligne piézométrique


correspondant aux pression relatives est représentée approximativement par la
droite AA’ (On a négligé
la vitesse cinétique, donc ligne piézométrique=ligne de charge).
La ligne piézométrique
BB’ correspond aux pressions absolues (Pa/v = 10.33m).

Si la conduite toute entière est


située au dessous de AA’, la
pression dépasse la pression
atmosphérique. Cette
hypothèse correspond à une
situation normale.
Si la conduite passe au-dessus de
la ligne piézométrique AA’, la partie
du tronçon au dessus de AA’ est en
dépression. En général, on doit
éviter les zones en dépression

Si la conduite s’élève au-dessus


de la ligne horizontale qui passe
par A, il n’y aura écoulement que
si toute la conduite a été
remplie d’eau au préalable
(effets de siphonnage).

Si la conduite dépasse la cote B, il


est impossible d’amorcer
l’écoulement.
VI- Caractéristiques du réseau de conduites
Dans un réseau d'adduction ou de distribution, nous pouvons rencontrer
des conduites placées en série et/ou des conduites placées en parallèle
dans des configurations simples , ramifiées ou maillées

. Conduites en série:
Les conduites en série sont traversées par le même débit. La perte de
charge totale étant la somme des pertes de charge linéaires et singulières

.Conduites en parallèle :
Les conduites en parallèles ont la même perte de charge. Le débit total
traversant toutes les conduites est la somme des débits

. Réseau ramifié:
La caractéristique d'un réseau ramifié est que l'eau circule, dans toute la
canalisation, dans un seul sens (des conduites principales vers les conduites
secondaires, vers les conduites tertiaires,..). De ce fait, chaque point du réseau
n'est alimenté en eau que d'un seul côté.
 Conduites simples:
Une conduite simple est une conduite à diamètre constant sans
bifurcations. Le liquide se déplace dans la conduite parce que son énergie
potentielle au début de la conduite est supérieure à celle qu’il possède au
bout. Cette différence de niveaux de l’énergie potentielle peut être créée soit
par grâce à la différence de niveaux du liquide (différence des cotes) ou
au travail fourni par une pompe.
lV 2 8lQ 2
 Régime turbulent: hl    2 5
2 gd  gd
En négligeantcQ2et les pertes de charge singulières, on aura :

8lQ 2
 H ex  z    z  R Q 2 Caractéris tiqued'une parabole
 gd
2 5

Hex

z
A
Q

Régime turbulent

Caractéristique d’une conduite

La plupart des écoulements se situent, en pratique, en régime turbulent


rugueux, où l'expression du coefficient de perte de charge  devient
indépendante du nombre de Reynolds mais dépendante de la nature du
 Conduites mixtes et conduites multiples:
Une conduite mixte est une conduite constituée de diamètres et longueurs
différents. Le débit qui passe à travers chaque tronçon sera le même et la
perte de charge totale sera la somme des pertes dans chaque tronçon.

Q1  Q1  Q2  Qi  Qn  Q 1 2 i n
 M N

 h   h   h   h  .. h
 1 2 i n
Une conduite multiple est une conduite en parallèle constituée de plusieurs
tuyaux différents.
Q  Q1  Q2  Qi  ..Qn


h   h   h   h  .. h
 1 2 i n
Q1

3 conduites en parallèle
M Q2 N
Q Q

 Q2  Q3  Q Q3

p M  pn
h1  h2  h3 
g
h1  R1Q 2 1 ; h2  R2Q 2 2 ; h3  R3Q 2 3
Applications:

Conduite en charge sans prélèvement (sans service en route )

Soit à calculer une conduite débitant 55 l/s issue d’un réservoir et qui se
raccorde sur le réseau distribution. La conduite n’effectue aucun service en
route. La pression imposée au sol est de 30 m d’eau minimum . La longueur de
la conduite est 2500 m. Quel diamètre doit-on donner à cette conduite ?
110 m
On donne: R
D=250mm j=0,0048 m/m v=1,12 m/s
D=300 mm j= 0,0020 m/m v=0,78 m/s

75m
A
0 q Q
R
J

A
H

01 Q1 Q2 Q1+Q2 Q
R1
1
02 1+2
R2
2

A
H
En A la pression à l’intérieur de chacune des conduites doit être identique.
En ce point passeront dans les conduites 1 et 2, des débits Q1 et Q2
Cas général: Conduites en parallèle: somme des abscisses
Conduites en série: somme des ordonnées

O1 Q1 Q2 Q1+Q2 Q
R1

3
O2
R2 1+2
1

2 2
1
1+2+3

A
H

Ajouter à la caractéristique (1+2), la caractéristique de la conduite en série 3


par addition des ordonnées. On obtient (1+2+3)
- Résolution analytique en cas de réservoirs multiples:

CPEi, CPEj , CPEk


Placer un piézomètre imaginaire au niveau du
nœud A;
CPEA (supposée)
Suivre les étapes de solution de l’organigramme
ΔH i  CPE i  CPE A
ΔH j  CPE j  CPE A
ΔH k  CPE k  CPE A
CPE3
ΔH i ΔH j ΔH k
Ji  Jj  Jk  CPEA
Li Lj Lk
R3
CPE2
 1  1,852
K i   
 0,849  CWH  R 0 , 63
H  A i
CPE1
R2
 1  1,852
K j   
 0,849  CWH  RH  A  j
0 , 63
R1
 1  1,852
K k   

A
  
Non

0 , 63
 0,849 CWH R H A k

0,54
 Jj 
0,54 0,54
J  J  nk Oui
Qi   i  Qj    Qk   k   Qn  0 CPE A ; Qi ; Q j ; Qk
Kj 
 Ki     Kk  n i
- Formule de Hazen-Williams:
1,852 CPe1
 Q( m3 / s )  1
j( m / m )  10,675    
 C  D( m ) 4 ,872 R1
 HW  CPe
0 , 54 O

0 , 54 C HW
1,852
* D 4,872 
Q j   CPe2
 10 , 67  R2 CPe3
 j 0 , 54
0,094 * C HW
1,852
*D 
4 ,872 0 , 54
R3

 j 0,54 K 0,54 O

si - 10-3  Q1  (Q2  Q3 )  103 on retient :

sinon on supposede nouveau :


Exemple:

Déterminons les débits dans les conduites de l’installation hydraulique ci-


contre ?

146,7
133,8

R1 104
R2

R3

O
Solution:

 Etablir un tableau de calcul des débits.


 Vérifier l’équation de la continuité en adoptant une précision appropriée (±10-3)

CPeO h L j j0,54 CHW D K K0,54 Qi


CPe
supposée (m) (m) (m/m) (m) (m3/s)
R1 146,7 10,55 400 0,026 0,14 120 0,4 7,69 3,008 0,422
R2 133,8 136,15 2,35 300 0,008 0,073 120 0,3 1,89 1,412 0,103
R3 104 32,15 500 0,064 0,227 120 0,3 1,89 1,412 0,321

Q1-(Q2+Q3) -0,001

146,7
Vérification: CPeO 133,8
-10-3≤ Q1- (Q2 + Q3)≤10-3
R 104
Q1- (Q2 + Q3) = 0,422-(0,103+0,321)
1 R
= -0,001 2

R
3

O
Exercice 2
On considère un système de trois réservoirs interconnectés dont les
niveaux supposés constants.
On néglige les pertes de charge singulière à l’exception de la perte de
charge induite par la vanne.
1) La vanne es fermée. Calculer le débit correspondant ?
2) La vanne V est partiellement ouverte. Pour une certaine ouverture de
la vanne le débit Q2 (entre T et B) est nul. En déduire:
 Les débits Q1 et Q3
 Le coefficient K correspondant

R
1

A R
H1=18 m
T
vanne 2
B
H2=6 m

R3

C
Conduite en charge avec prélèvement uniformément réparti et débit de transit
(service en route )
Le débit en route (Qr) est un débit qui entre à l’amont du tronçon et ne sort pas
à l’aval: il est consommé par les abonnés tout le long du tronçon. Ce débit en
route, supposé uniformément réparti sur toute la longueur du tronçon avec
lequel on doit calculer la perte de charge et par suite fixer le diamètre du
tronçon de conduite peut être calculé par l’une des deux méthodes suivantes:
L
x
Rés
Cherchons la perte de charge dans un Jx
J

tronçon de conduite de longueur l, en A


admettant qu’il doit d’une part
distribuer un débit uniforme Qr sur son I
Qr
parcours et d’autres part, assurer un
Qt
débit Qt à son extrémité. B

Conduite débitant Qr/L uniformément


L
x
Rés
Jx J
A
I
Qr
Qt
B
Conduite en charge avec prélèvement uniformément réparti sans débit de transit (servi

h  J  j  L  F F: Coefficient de réduction de la perte de charge

L
N i+1 Qi i -1 3 2 1
QN i
e
e
q q q q

i: nombre de tronçons; e: écartement entre 2 sorties D: diamètre de la


rampe L: longueur de la rampe q: débit d’un asperseur

Q
m
J i  ji e  k
Qi
ek
m
q i m
Qi  i * q ji  k i n e
D Dn Dn
N
J   Ji  k e
qm N m
N ke Nq m N m

1 Dn
i 1

N Nm Dn
i1

 N m 
 i 
L  N *e J k
Qm  
Dn
L 1 m 1
N   jL F

 

 
Il existe des tables donnant F en fonction de N, et de m , donc selon la formule de perte de charge
utilisée utilisée
 Conduites ramifiées :
Une conduite ramifiée est un ensemble de plusieurs tuyaux de dimensions
différentes possédant un point commun où ces tuyaux se séparent les uns
des autres. p1
Q1
Z1
Q2 p2
1
2
M Z2
Q O O’

M Z3
3 Q3
p3
On trace les caractéristiques de chacun
des tuyaux ; ensuite comme les
conduites en parallèle on additionne les
abscisses (Q) pour une même valeur
des ordonnés (Hex=pM/g).
La caractéristique résultante de la
conduite ramifiée permet de déterminer
la valeur des débits d’après la pression
pM et vice versa
 Conduites maillées : Méthode de calcul de Hardy - Cross
2 principes: principes d’équilibre des nœuds et des pertes de charges en chaque maille
90 l/s
Méthode 50 l/s
Nœud A
30 l/s
10 l/s

102 m J1 100,7 m
A Q1 B
J4 Q4 + Q2 J2

D Q3 C
100 J3 100,5 m
Principe de Calcul d’une maille Q1
J1

Qe
+ Qs
Q2
J2
J1 J2
Sachantque: R1  et R 2  , alors
Q12 Q2 2

Q1  
J1  J 2

J 1  J 2 
 J1 J 2   J1 J 2 
2  
 2  

 Q1 Q2   Q1 Q2 

si J1  J 2  0, Q1 est insuffisant et il faut l' augmenter  Q1  0


si J1  J 2  0, Q1 est trop important et il faut le diminuer  Q1  0

J i
Pour n tronçons, on généralise: Q1  
Ji
2
Qi

Si pour de nouveaux débits, la 2 ème loi n’est toujours pas satisfaite,


corriger les débits d’une nouvelle valeur Q2 calculée de la façon
précédente. Ainsi on se rapprochera de zéro pour la somme algébrique
des pertes de charge du contour.
Principe de Calcul de 2 mailles

La conduite commune sera affectée par les deux corrections des débits
calculées pour les deux mailles, affectées de leurs signes respectifs.

A B E

q
I + II +
D C F
1 ère itération 2 ème itération
l DN q v j J J/q q q v j J J/q q
Maille M.adjac. N°tronçon
(m) mm (l/s) (m/s) (m/m) (m) (l/s) (l/s) (m/s) (m/m) (m) (l/s)

I
J i J i
 J
J
 J
J Q1   Q1  
 i
2
Ji  i
Ji
Q 2
Q i Qi i Qi

II
J i J i

J J
J Q1   J Q1  
 i J
2 i  i
2
Ji
Q i Qi Q i Qi

Si la solution obtenue ne vérifie pas les conditions imposées (vitesses admises et /ou
pressions suffisantes), on doit modifier le choix des diamètres de certains tronçons et refaire le
calcul dès le début
Résumé pour le calcul d’un réseau maillé avec la méthode de Hardy-Cross:
 On se donne à priori les débits de la 1 ère approximation en chaque branche de manière à
satisfaire la condition d’équilibre des nœuds.
 Pour chaque maille on calcule q.
 On corrige qi.
 Répéter les mêmes opérations jusqu’à obtention de l’erreur voulue.
Exemple de calcul d’un réseau maillé Rugosité des tronçons k=10-4
R 30 l/s

L=600 m B D250
On cherche à calculer: D250 L=650 m
110 l/s L=500
• la répartition du débit dans les A m D200
D
différentes L=600 m D200
D300
branches du réseau ? C L=650 m

• le débit résiduel au point D ?


15 l/s
Solution:
Les itérations du réseau par la méthode de Hardy-Cross sont consignés dans les tabl
1 ère itération 2 ème itération
l DN q v j J J/q q q v j J J/q q
Maille M.adjac. N°tronçon
(m) mm (l/s) (m/s) (m/m) (m) (l/s) (l/s) (m/s) (m/m) (m) (l/s)
AB 600 250 45 0,91 0,003 2 0,045 4,72 49,72 1,01 0,004 2,4 0,048 -0,69
II BC 500 200 25 0,79 0,003 -1,67 0,067 -7,87 17,13 0,54 0,0017 -0,83 0,048 1,75
AC 600 300 65 0,91 0,003 -1,62 0,025 -4,72 60,28 0,85 0,0023 -1,4 0,023 0,69
I -1 0,136 4,72 0,17 0,12 -0,69
J i J i

 J
J J Q1  
 J
Q1  
 i
2
Ji  i
2
Ji
Q i Qi Q i Qi

BD 650 250 40 0,81 0,003 1,74 0,044 -3,15 36,85 0,75 0,0023 1,49 0,04 1,06
BC 500 200 25 0,79 0,003 1,67 0,067 -7,87 17,13 0,54 0,0017 0,83 0,048 1,75
CD 650 200 25 0,79 0,003 -2,17 0,087 3,15 28,15 0,89 0,0042 -2,71 0,096 -1,06
II 1,2 0,197 -0,39 0,185
J i J i

 J J
J Q1   J Q1  
 i
2
Ji  i
2
Ji
Q i Qi Q i Qi

3 ème itération Q final (l/s)


q v j J J/q q
(l/s) (m/s) (m/m) (m) (l/s)
49,03 0,99 0,00392 2,35 0,048 0,31 49,3
18,88 0,6 0,00199 -1 0,053 -0,43 18,5
60,97 0,86 0,00239 -1,43 0,024 -0,31 60,7
-0,08 0,124 0,31
J i

 J
J Q1  
 i
2
Ji
Q i Qi

37,91 0,77 0,00243 1,58 0,042 -0,12 37,8


18,88 0,6 0,00199 1,09 0,053 -0,43 18,5
27,09 0,86 0,00389 -2,53 0,093 0,12 27,2
0,05 0,188
J i

 J
J Q1  
 i
2
Ji
Q i Qi

<0,2 m <0,5 l/s


La répartition finale des débits dans les différents tronçons est la suivante:

On peut vérifier que la continuité aux nœuds est toujours satisfaite. Les
vitesses finales dans tous les tronçons sont acceptables (0,6 à 1,2 m/s)
II. Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Pression minimale :
Le réseau de distribution doit assurer, dans les conditions les plus défavorables (pointe
horaire), une pression au sol Ps correspondant à :
 Pression résiduelle Pr
 Hauteur de l’habitat desservi H
 Perte de charge dans chaque habitat ΔH
 Ps = Pr + H + ΔH
Exemple :

Habitat à 2 niveaux (R+1)


Pr = 10 m , H = 3m par niveau , ΔH = 0,5 m dans chaque habitat
Ps = 10 + 2x3 + 2x0,5 soit 17 m

Les pressions au sol dépendent donc du nombre d’étages desservis, soit :


RDC : 13,5 m R+3 : 24 m
R+1 : 17 m R+4 : 27,5 m
R+2 : 20,5 m R+5 : 31 m
45
Pression maximale :

En tout point du réseau de distribution, la pression ne doit pas dépasser 60 mètres. Si de


telles valeurs devraient se manifester, il y aurait lieu, en vue de les diminuer, soit
d’envisager une distribution étagée, soit de prévoir l’installation sur le réseau d’appareils
réducteurs de pressions.

Défenses contre l’incendie :

En cas d’incendie, le réseau de distribution doit pouvoir alimenter le nœud le plus proche de
la zone sinistrée d’un débit de 17l/s avec une pression résiduelle de 1 bar (valeur minimale
0,6 bar). Les bouches ou poteaux d’incendie auront un diamètre minimal d’alimentation de
100 mm et chacun défendra un rayon de 100 à 150 mètres, celui-ci pouvant être porté à 400
mètres si le risque est faible.

46
III. Calcul d’une conduite de distribution d’eau potable
1. Formules employées pour le calcul des pertes de charge
Les pertes de charges sont calculées par les formules de Darcy et de Colebrook -White

V2
j =l
 Formule de Darcy : 2.g.D

 Formule de Colebrook-White : 1 k 2,51


= -2Log( + )
l 3,7.D Re. l

j : Pertes de charge linéaire unitaire (m/m)


λ : Coefficient de perte de charge (adimensionnel)
D : Diamètre de la conduite (m)
v : Vitesse de l’eau (m/s)
g : Accélération de la pesanteur (9,81 m/s2)
K : Rugosité (m)
Re : Nombre de Reynolds, Re = v.D/υ avec υ : Viscosité Cinématique (m2/s)

47
Une formule simplifiée peut être utilisée pour le calcul des pertes de charges, il s’agit de
celle de Hazen -Williams.

hf
V = 0,355.C.D 0,63
.( )0,54
L
C : Coefficient de Hazen Williams
D : Diamètre de la conduite (m)
hf : Perte de charge(m)
L : Longueur de la conduite (m)

On peut aussi utiliser d’autres formules simplifiées comme celle de Scimemi. Des abaques
peuvent aussi être utilisée .

48
2. Calcul d’une conduite simple
Le calcul d’une conduite simple n’assurant aucun service en route et débitant, à son
extrémité un débit Q, est effectué en respectant à l’extrémité une pression au sol suffisante
pour l’alimentation des usagers.

Exemple :
Calculer le diamètre de la conduite reliant le réservoir au point B tel que :
oLe réservoir en A alimentant une conduite AB (cote réservoir = 70)
oL’altitude de B est de 35 m
oLe débit acheminé par la conduite est égal à 100 l/s
oLa longueur de la conduite est égale à 2000 m
oLa pression au sol en B imposée est égale à 30 m

49
La perte de charge maximale est égale à : J= (70-35)-30 =5 m

Les tables de Colebrook permettent de chercher le diamètre écoulant un débit donné en


respectant les conditions de vitesse et en fixant un coefficient de rugosité (K = 2x10-3 m
pour une conduite neuve)

D=350mm j=0,0046m/m v=1,00m/s


D=400mm j =0,0024m/m v=0,80m/s

 Avec le diamètre 350 mm :

J = 0,0046 x 2000 = 9,20 m


pression au sol en B est : Ps=(70-35)-9,20=25,80m

 Avec le diamètre 400 mm:

J = 0,0024 x 2000 = 4,80 m


Pression au sol en B est : Ps = (70-35) - 4,80 =30,20 m

Donc, seule une canalisation de diamètre supérieur à 400 mm peut satisfaire les conditions
de pression, de vitesse, de débit.
50
3. Conduite assurant à son extrémité un service en route
Conduite assurant à son extrémité un service en route

Le calcul d’une conduite assurant un service en route de débit Q uniformément réparti (cas
d’une conduite sur laquelle sont effectués des branchements ou des piquages répartis sur
toute sa longueur) et débitant à son extrémité un débit P, est effectué en supposant que cette
conduite est simple et débite à son extrémité un débit q donné par :

q = P + 0,55.Q
Ce calcul rigoureux est employé surtout pour l’étude des réseaux importants. En ce qui
concerne les installations moyennes, le calcul peut être effectué avec le débit amont sauf
pour les conduites en impasse.

Dans les deux, j reste le même


51
IV. Calcul d’un réseau de distribution
1. Réseau ramifié

Pour chaque tronçon, on évalue les débits selon la formule : q = P + 0,55Q, ensuite
on détermine les diamètres en procédant comme suit :

 Pour un diamètre D, on vérifie à l’aide des calculs ou des tables qu’avec le


débit exigé dans chaque tronçon, la vitesse obtenue est acceptable, et que la
perte de charge totale donne finalement, au sol, une pression suffisante.

 Si la pression au sol est insuffisante, on reprend les calculs en prenant un


diamètre plus grand pour diminuer les pertes de charge.

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Exemple : application d’un réseau ramifié
Soit une ville de 2000 habitants qui est alimentée par un réservoir situé à la cote
50. Le réservoir dessert un réseau ramifié qui se compose comme suit :

Les cotes du terrain naturel des nœuds du réseau sont :


1 : 20, 2 : 21, 3 : 18, 4 : 17, 5 : 16

Le schéma de distribution est celui qui est représenté sur la figure suivante :

53
 La consommation moyenne journalière par habitant (dotation en eau) est de 150 l/j/hab.

 Le coefficient de pointe journalière Kj= 1,5 et le coefficient de pointe horaire Kh= 2,


Coefficient de rugosité K=2.10-3 m, Type d’habitat : R+2

 La consommation moyenne journalière est calculée par :


2000 x 0, 150 = 300 m3 /j soit 3,47 l/s
Soit par habitant 3,47/2000 = 0,0017 l/s

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Les débits d’amont pour chaque tronçon sont les suivants :

En faisant maintenant le calcul à partir de la formule : q = P+ 0,55 Q

La différence entre les deux tableaux est surtout sensible pour les conditions en impasse :

Le calcul des diamètres sera effectué en considérant les débits d’amont, sauf pour les
conduites en impasse.
55
J est calculé à l’aide des tables de Colebrook (pour k = 2. 10 -3 m) .

56
2. Réseau ramaillé

 Cas d’une maille

 Dans un réseau maillé, le sens de circulation de l’eau dans une canalisation ne peut être
déterminé avec exactitude du premier coup.

 La répartition des débits dans les canalisations ne peut être évaluée que d’après des
hypothèses, en tenant compte du fait que, pour assurer une circulation normale, il doit y
avoir égalité des pressions au point de rencontre de deux courants.

 Le calcul d’un réseau maillé est conduit par approximations successives. La méthode qui
sera utilisée est celle de Hardy Cross. Cette méthode repose sur deux lois :

 Loi des noeuds :


 Loi de la conservation de la charge :

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 Loi des noeuds :

Pour chaque noeud, la somme des débits qui y entrent est égale à la somme des débits qui en
sortent.

 Loi de la conservation de la charge :

Le long d’un parcours fermé et orienté, la somme algébrique des pertes de charge est nulle.

Pour chaque maille, on se fixera une répartition des débits ainsi qu’un sens d’écoulement
arbitraire, tout en respectant la première loi.

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εi = +1 dans le sens positif
εi = -1 dans le sens négatif
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60
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4 64
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Solution Application 4

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Solution Application 5

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