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Creative commons : Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale -


Pas de Modification 2.0 France (CC BY-NC-ND 2.0)

http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr

(CC BY-NC-ND 2.0)


MERINI
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1

FACULTE DE MEDECINE LYON EST – CLAUDE BERNARD

Année 2014

La tige fémorale Corail® AMT


avec marquage Laser sur le col prothétique:

Prévalence et facteurs de risque


des fractures à 10 ans de recul.

A propos d’une série rétrospective


de 295 prothèses totales de hanche

Travail du service d’Orthopédie et traumatologie


Centre Hospitalier Lyon Sud
Professeur Michel-Henri FESSY

Thèse
Présentée à l’université Claude Bernard – Lyon 1
Et soutenue publiquement le 16 Septembre 2014
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine

par

Abderrazak MERINI
Né le 7 avril 1985
A Casablanca ( Maroc)
 

(CC BY-NC-ND 2.0)


MERINI
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1

FACULTE DE MEDECINE LYON EST – CLAUDE BERNARD

Année 2014

La tige fémorale Corail® AMT


avec marquage Laser sur le col prothétique:

Prévalence et facteurs de risque


des fractures à 10 ans de recul.

A propos d’une série rétrospective


de 295 prothèses totales de hanche

Travail du service d’Orthopédie et traumatologie


Centre Hospitalier Lyon Sud
Professeur Michel-Henri FESSY

Thèse
Présentée à l’université Claude Bernard – Lyon 1
Et soutenue publiquement le 16 Septembre 2014
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine

par

Abderrazak MERINI
Né le 7 avril 1985
A Casablanca ( Maroc)
 

(CC BY-NC-ND 2.0)


MERINI
 
 
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
___________________

Président de l'Université François-Noël GILLY

Président du Comité de Coordination François-Noël GILLY


des Etudes Médicales

Secrétaire Général Alain HELLEU

SECTEUR SANTE

UFR DE MEDECINE LYON EST Doyen : Jérôme


ETIENNE

UFR DE MEDECINE Doyen : Carole BURILLON


LYON SUD – CHARLES MERIEUX

INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES Directrice: Christine


VINCIGUERRA
ET BIOLOGIQUES (ISPB)

UFR D'ODONTOLOGIE Directeur : Denis


BOURGEOIS

INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE Directeur : Yves


MATILLON
READAPTATION

DEPARTEMENT DE FORMATION ET CENTRE Directeur : Pierre FARGE


DE RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE

SECTEUR SCIENCES ET TECHNOLOGIES

UFR DE SCIENCES ET TECHNOLOGIES Directeur : Fabien de


MARCHI

UFR DE SCIENCES ET TECHNIQUES DES


ACTIVITES PHYSIQUES ET Directeur : Claude
COLLIGNON
SPORTIVES (STAPS)

POLYTECH LYON Directeur : Pascal


FOURNIER

  2  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
I.U.T. Directeur : Christian
COULET

INSTITUT DES SCIENCES FINANCIERES Directeur : Véronique


MAUME-
ET ASSURANCES (ISFA) DESCHAMPS

I.U.F.M. Directeur : Régis BERNARD

CPE Directeur : Gérard


PIGNAULT
Faculté de Médecine Lyon Est
Liste des Enseignants

Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers


Classe exceptionnelle Echelon 2

Chatelain Pierre Pédiatrie (surnombre)


Cochat Pierre Pédiatrie
Cordier Jean-François Pneumologie
Etienne Jérôme Bactériologie-virologie – hygiène hospitalière

Guérin Jean-François Biologie et médecine du développement et de la reproduction ;


gynécologie médicale
Kohler Rémy Chirurgie infantile
Mauguière François Neurologie
Ninet Jacques Médecine interne – gériatrie et biologie du vieillissement
Peyramond Dominique Maladies infectieuses – maladies tropicales
Philip Thierry Cancérologie-radiothérapie
Raudrant Daniel Gynécologie
Rudigoz René-Charles Gynécologie

Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers


Classe exceptionnelle Echelon 1

Baverel Gabriel Physiologie


Blay Jean-Yves Cancérologie-radiothérapie
Denis Philippe Ophtalmologie
Finet Gérard Cardiologie
Fouque Denis Néphrologie
Gouillat Christian Chirurgie digestive
Guérin Claude Réanimation médicale ; médecine d’urgence
Laville Maurice Thérapeutique ; médecine d’urgence
Lehot Jean-Jacques Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Martin Xavier Urologie
Mellier Georges Gynécologie
Michallet Mauricette Hématologie
Miossec Pierre Immunologie
Mornex Jean-François Pneumologie ; addictologie
Ponchon Thierry Gastroentérologie - hépatologie

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MERINI
Pugeat Michel Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ; gynécologie
médicale
Revel Didier Radiologie et imagerie médicale
Rivoire Michel Cancérologie-radiothérapie
Rousset Bernard Biologie cellulaire
Scoazec Jean-Yves Anatomie et cytologie pathologiques
Vandenesch François Bactériologie-virologie – hygiène hospitalière
 
 
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Première classe

André-Fouet Xavier Cardiologie


Barth Xavier Chirurgie générale
Bastien Olivier Anesthésiologie-réanimation médecine d’urgence
Berthezene Yves Radiologie et imagerie médicale
Bertrand Yves Pédiatrie
Beziat Jean-Luc Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Boillot Olivier Chirurgie digestive
Boisson Dominique Médecine physique et de réadaptation (surnombre)
Borson-Chazot Françoise Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques
gynécologie médicale
Breton Pierre Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Chassard Dominique Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Chevalier Philippe Cardiologie
Claris Olivier Pédiatrie
Colin Cyrille Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Colombel Marc Urologie
D'Amato Thierry Psychiatrie d’adultes
Delahaye François Cardiologie
Descotes Jacques Pharmacologie fondamentale – pharmacologie clinique
Disant Francois Oto-rhino-laryngologie
Douek Philippe Radiologie et imagerie médicale
Ducerf Christian Chirurgie digestive
Durieu Isabelle Médecine interne – gériatrie et biologie du
vieillissement
Edery Charles Génétique
Fauvel Jean-Pierre Thérapeutique ; médecine d’urgence
Gaucherand Pascal Gynécologie
Herzberg Guillaume Chirurgie orthopédique et traumatologique
Honnorat Jérôme Neurologie
Jegaden Olivier Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire
Lachaux Alain Pédiatrie
Lermusiaux Patrick Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire
Lina Bruno Bactériologie-virologie – hygiène hospitalière
Lina Gérard Bactériologie-virologie – hygiène hospitalière
Mertens Patrick Anatomie
Mion François Physiologie
Morel Yves Biochimie et biologie moléculaire
Morelon Emmanuel Néphrologie

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MERINI
Moulin Philippe Nutrition
Négrier Claude Hématologie
Négrier Marie-Sylvie Cancérologie-radiothérapie
Neyret Philippe Chirurgie orthopédique et traumatologique
Nicolino Marc Pédiatrie
Nighoghossian Norbert Neurologie
Ninet Jean Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire
Obadia Jean-François Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire
Ovize Michel Physiologie
Picot Stephane Parasitologie et mycologie
Rode Gilles Médecine physique et de réadaptation
Rousson Robert-Marc Biochimie et biologie moléculaire
Roy Pascal Biostatistiques, informatique médicale et technologies
de communication
Ruffion Alain Urologie
Ryvlin Philippe Neurologie
Scheiber Christian Biophysique et médecine nucléaire
Terra Jean-Louis Psychiatrie d’adultes
Thivolet-Bejui Françoise Anatomie et cytologie pathologiques
Touraine Jean-Louis Néphrologie
Truy Eric Oto-rhino-laryngologie
Turjman Francis Radiologie et imagerie médicale
Vallée Bernard Anatomie
Vanhems Philippe Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Zoulim Fabien Gastroentérologie - hépatologie
 
 
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Seconde classe

Allaouchiche Bernard Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence


Argaud Laurent Réanimation médicale ; médecine d’urgence
Aubrun Frédéric Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Badet Lionel Urologie
Bessereau Jean-Louis Biologie cellulaire
Boussel Loïc Radiologie et imagerie médicale
Braye Fabienne Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique -
brûlologie
Calender Alain Génétique
Chapet Olivier Cancérologie-radiothérapie
Chapurlat Roland Rhumatologie
Cottin Vincent Pneumologie
Cotton François Anatomie
Dalle Stéphane Dermatologie-vénérologie
Devouassoux Mojgan Anatomie et cytologie pathologiques
Di Filippo Sylvie Cardiologie
Dubernard Gil Gynécologie
Dumontet Charles Hématologie-transfusion
Dumortier Jérôme Gastroentérologie - hépatologie
Fanton Laurent Médecine légale

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MERINI
Faure Michel Dermato-vénéréologie
Fourneret Pierre Pédopsychiatrie
Gillet Yves Pédiatrie
Girard Nicolas Pneumologie
Gleizal Arnaud Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Gueyffier Francois Pharmacologie fondamentale – pharmacologie clinique
Guibaud Laurent Radiologie et imagerie médicale
Guyen Olivier Chirurgie orthopédique et traumatologique
Hot Arnaud Médecine interne
Jacquin- Sophie Médecine physique et réadaptation
Courtois
Janier Marc Biophysique et médecine nucléaire
Javouhey Etienne Pédiatrie
Jullien Denis Dermato-vénéréologie
Kodjikian Laurent Ophtalmologie
Krolak Salmon Pierre Médecine interne – gériatrie et biologie du
vieillissement
Lejeune Hervé Biologie et médecine du développement et de la
reproduction ; gynécologie médicale
Mabrut Jean Yves Chirurgie générale
Merle Philippe Gastroentérologie - hépatologie
Monneuse Olivier Chirurgie générale
Mure Pierre Yves Chirurgie infantile
Nataf Serge Cytologie et histologie
Pignat Jean-Christian Oto-rhino-laryngologie
Poncet Gilles Chirurgie générale
Raverot Gérald Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques
Richard Jean-Christophe Réanimation ; médecine d’urgence
Rossetti Yves Physiologie
Rouvière Olivier Radiologie et imagerie médicale
Saoud Mohamed Psychiatrie d’adultes
Schaeffer Laurent Biologie cellulaire
Schott-Pethelaz Anne Marie Epidémiologie
Souquet Jean-Christophe Gastroentérologie - hépatologie
Vukusic Sandra Neurologie
Wattel Eric Hématologie-transfusion
 
Professeurs des Universités - Médecine Générale

Letrilliat Laurent
Moreau Alain

Professeurs associés de Médecine Générale

Flori Marie
Zerbib Yves

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MERINI
Professeurs émérites

Bérard Jérôme Chirurgie infantile


Boulanger Pierre Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Bozio André Cardiologie
Chayvialle Alain Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Dalligand Liliane Médecine légale et droit de la santé
Droz Jean-Pierre Cancérologie ; radiothérapie
Floret Daniel Pédiatrie
Gharib Claude Physiologie
Itti Roland Biophysique et médecine nucléaire
Kopp Nicolas Anatomie et cytologie pathologiques
Neidhart Jean-Pierre Anatomie
Petit Paul Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Rousset Bernard Biologie cellulaire
Sindou Marc Neurochirurgie
Tissot Etienne Chirurgie générale
Trepo Christian Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Trouillas Paul Neurologie
Trouillas Jacqueline Cytologie et histologie

Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers


Hors classe

Benchaib Mehdi Biologie médecine du développement de la reproduction ;


gynécologie médicale
Bringuier Pierre-Paul Cytologie et histologie
Bui-Xuan Bernard Anesthésiologie et réanimation chirurgicale ; médecine
d’urgence
Davezies Philippe Médecine et santé au travail
Germain Michèle Physiologie
Hadj-Aissa Aoumeur Physiologie
Jouvet Anne Anatomie et cytologie pathologiques
Le Bars Didier Biophysique et médecine nucléaire
Lièvre Michel Pharmacologie fondamentale – pharmacologie clinique
Normand Jean-Claude Médecine et santé au travail
Percat Florence Parasitologie et mycologie
Pharaboz-Joly Marie-Odile Biochimie et biologie moléculaire
Piaton Eric Cytologie et histologie
Rigal Dominique Hématologie-transfusion
Sappey- Dominique Biophysique et médecine nucléaire
Marinier
Timour-Chah Quadiri Pharmacologie fondamentale – pharmacologie clinique

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MERINI
Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers
Première classe

Ader Florence Maladies infectieuses – maladies tropicales


Barnoud Raphaelle Anatomie et cytologie pathologiques
Bontemps Laurence Biophysique et médecine nucléaire
Bricca Giampiero Pharmacologie fondamentale – pharmacologie clinique
Cellier Colette Anatomie et cytologie pathologiques
Chalabreysse Lara Anatomie et cytologie pathologiques
Charbotel Barbara Médecine et santé au travail
Collardeau Sophie Anatomie et cytologie pathologiques
Frachon
Cozon Grégoire Immunologie
Dubourg Laurence Physiologie
Escuret Vanessa Bactériologie-virologie – hygiène hospitalière
Franco-Gillioen Patricia Physiologie
Hervieu Valérie Anatomie et cytologie pathologiques
Jarraud Sophie Bactériologie-virologie – hygiène hospitalière
Kolopp-Sarda Marie Nathalie Immunologie
Lasset Christine Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Laurent Frédéric Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Lesca Gaëtan Génétique
Maucort Boulch Delphine Biostatistiques ; informatique médicale et technologie
de communication
Meyronet David Anatomie et cytologie pathologique
Peretti Noël Nutrition
Pina-Jomir Géraldine Biophysique et médecine nucléaire
Plotton Ingrid Biochimie et biologie moléculaire
Rabilloud Muriel Biostatistiques ; informatique médicale et technologie
de communication
Ritter Jacques Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Roman Sabine Physiologie
Streichenberger Nathalie Anatomie et cytologie pathologique
Tardy Guidollet Véronique Biochimie et biologie moléculaire
Tristan Anne Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Vlaeminck- Virginie Biochimie et biologie moléculaire
Guillem
Voiglio Éric Anatomie
Wallon Martine Parasitologie et mycologie

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MERINI
Maîtres de Conférences – Praticiens Hospitaliers
Seconde classe

Buzluca Yesim Hématologie-transfusion


Dargaud
Charrière Sybil Nutrition
Duclos Antoine Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Phan Alice Dermatologie-vénérologie
Rheims Sylvain Neurologie (stag.)
Rimmele Thomas Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
(stag.)
Schluth-Bolard Caroline Génétique
Thibault Hélène Physiologie
Vasiljevic Alexandre Anatomie et cytologie pathologiques (stag.)
Venet Fabienne Immunologie
 
Maître  de  Conférences  associés  de  Médecine  Générale  
Farge   Thierry    
Figon   Sophie    
Lainé   Xavier    
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 
 
 
 
 
 
LE  SERMENT  D'HIPPOCRATE  
Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la
Médecine.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou
leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les
lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance.
Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au-dessus de mon travail.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma conduite
ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne
provoquerai délibérément la mort.
Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes
compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois
couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.  

  10  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
COMPOSITION DU JURY

Président et directeur de thèse :

Monsieur le Professeur Michel-Henri FESSY

Membres :

Monsieur le Professeur Jean-Paul CARRET


Madame le Professeur Elvire SERVIEN
Monsieur le Professeur Sébastien LUSTIG

MEMBRE invité :

Monsieur le Docteur Romain DESMARCHELIER

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
A Nos maitres et membres du Jury

Monsieur le Professeur FESSY


Vous nous faites l’honneur de présider cette thèse
Vos conseils précieux nous guident tous les jours
Vous nous avez appris la hanche et la traumatologie
Vous êtes un exemple pour nous
Vous nous avez fait confiance, puissions-nous vous faire honneur

Monsieur le Professeur CARRET


C’est avec joie que nous vous comptons dans notre jury
Vous faites partie des piliers de l’histoire de l’orthopédie Lyonnaise
Le semestre passé dans votre service a été un plaisir
Nous y avons appris rigueur et travail d’équipe

Madame le Professeur SERVIEN


Nous vous remercions de l’honneur que vous nous faites d’accepter de juger ce travail
Votre enseignement en chirurgie du genou nous a été bénéfique
Le semestre passé dans votre service a été un plaisir
Soyez assuré de notre grand respect

Monsieur le Professeur LUSTIG


C’est avec joie que nous vous comptons dans notre jury
Vous nous faites l’honneur de participer à votre première thèse en tant que Professeur
Vous nous avez beaucoup appris sur la hanche et le genou
Votre parcours et votre rigueur opératoire sont exemplaires

Monsieur le Docteur DESMARCHELIER


Vous nous délivrez chaque jour de précieux conseils
Votre efficacité dans le service est pour nous un moteur de travail
C’est avec joie que nous travaillerons à vos côtés
 

  12  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
A ma famille
 
 
 
 
A Maman
Merci de m’avoir toujours soutenu dans mes études et dans la vie
Merci d’avoir été ma confidente
Merci de ton écoute dans les bons et mauvais moments
En espérant ne jamais te décevoir

A Papa
Merci pour ta présence même quand cela était dure pour toi
Merci de tes conseils tout au long de mon cursus médical
Tu as toujours su trouver les bons mots
Je suis fière de tout ce que tu as pu accomplir

A Karim
Ta maturité fait de toi un frère sur lequel j’ai toujours pu compter
Tu as toujours su être à l’écoute
C’est avec plaisir que je partage chaque instant passé avec toi

A Ouma
Tu es le seul grand parent qu’il me reste
Ta jeunesse perpétuelle est exemplaire
Ta culture et ta mémoire sont impressionnantes
Je n’oublierai jamais les gouters à tes cotés à boire le thé
En espérant ne jamais te décevoir

  13  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
A mes grands parents maternels
Mon enfance passée à vos cotés était très riche
Vous détiendrez toujours une place en or dans mon cœur
Vous êtes malheureusement parti trop vite
Je vous dédie ce travail

A mon oncle Farid et ma tante Latifa


Merci d’être présent à ma thèse
C’est avec grande joie que je partage cet aboutissement avec vous
Les soirées passées à vos cotés m’apportent chaleur et joie de vivre
En espérant pouvoir en partager avec vous le plus longtemps possible

A mon oncle Noredine


Tu as toujours été comme un grand frère pour moi
Tu es le confident de ma maman et son soutien dans les moments difficiles
Merci pour tout ce que tu m’as apporté

A mon oncle Najib


Mon cher confrère
C’est avec joie que je te rejoins à l’ordre des médecins
Merci pour ton écoute

A Dalila et Stéphane
Merci pour vos conseils
Merci pour votre soutien lors des moments difficiles
Merci de vous être déplacé pour assister à ma thèse

A tout le reste de ma famille


Il me faudrait écrire une autre thèse pour pouvoir remercier chacun
Même si je ne vous ai pas cité vous comptez beaucoup pour moi
En espérant ne jamais vous décevoir
 
 

  14  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
A toi LiLi

Merci pour ta présence


Merci pour ton soutien
Tu as été ma force ces deux dernières années particulièrement difficiles…
Tu sais trouver les bons mots quand il le faut
Tous les jours passés à tes cotés sont un vrai plaisir
Avec toi Sandra je me projette
En espérant te garder pour toujours
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 
A  mes  amis  
 
A  Thomas  et  Sabrina  
Cela  fait  11  ans  qu’on  se  connaît    
Vous  êtes  de  vrais  amis  pour  la  vie    
Tous  les  moments  passés  avec  vous  sont  un  vrai  plaisir    
Etre  le  parrain  de  votre  enfant  sera  pour  moi  un  grand  honneur    
 
A  la  famille  MERON  
Vous  m’avez  accueilli  mes  premiers  jours  à  Tours  
Ma  réussite  au  concours  de  première  année  est  le  fruit  de  votre  soutien    
Je  vous  garderai  toujours  dans  mon  cœur    
 
A  Mehdi  
J’ai  appris  la  guitare  avec  toi    
On  a  passé  tellement  de  bons  moments    
Grace  à  toi  j’ai  mis  de  coté  ma  timidité    
 
A  Hani  
Tu  es  mon  ami  d’enfance    
Celui  avec  qui  j’ai  appris  à  conduire    
Tu  es  le  seul  avec  qui  je  garde  contact  au  Maroc    
En  espérant  t’avoir  comme  ami  pour  toujours    
 
A  Adrien    
Je  t’ai  découvert  en  arrivant  à  Lyon    
Le  DIU  d’arthroscopie  à  tes  cotés  restera  inoubliable    
Travailler  à  tes  cotés  était  une  grande  source  de  motivation    
 
A  Axel    
Merci  pour  ta  présence  quand  il  le  fallait    
Tu  fais  parti  du  cercle  des  intimes  depuis  10  ans    
 
 
A  Eli,  Gauthier  et  Céline    
Un  sacré  trio  avec  qui  j’ai  passé  d’inoubliables  moments  
 
 
A  tous  mes  amis  de  Tours    
Merci  pour  ces  6  années  passées  à  vos  cotés…  
 
A  la  famille  LE  QUELLEC    
Vous  connaître  était  pour  moi  une  grande  joie    
Les  moments  à  vos  cotés  sont  toujours  agréables    
 

  16  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 
A  mes  compagnons  de  l’orthopédie  
 
 
A  Gerard  Binet  
C’est  avec  à  toi  que  j’ai  fait  mes  premiers  pas  d’interne  en  orthopédie  
Le  semestre  passé  avec  toi  était  un  vrai  régal  
J’ai  tant  appris  à  tes  cotés    
 
A  Hervé  
Le  lascar  le  seul  le  bon    
Merci  pour  tous  tes  conseils  et  pour  le  semestre  passé  à  tes  cotés  à  T    
 
 
A  JB    
Merci  pour  les  moments  de  délire  Rock  à  tes  cotés    
Tu  m’as  appris  beaucoup  en  orthopédie    
 
 
A  Caro  et  Vincent    
Le  semestre  passé  à  Giens  restera  gravé  à  vie  …  
 
 
A  Fred    
Merci  pour  tous  ces  moments  passés  avec  toi  à  Lyon  Sud  
Tu  as  été  l’interne  modèle    
Tu  es  un  assistant  modèle    
c’est  avec  grande  joie  que  je  travaillerai  avec  toi    
 
 
A  Cantoch  
Merci  à  toi  le  Doc  pour  avoir  été  à  mes  cotés  quand  il  le  fallait  au  bloc  
Ça  sera  pour  moi  une  grande  joie  de  travailler  à  tes  cotés    
 
 
A  tous  les  autres    
J’en  ai  surement  oublié    
Merci  pour  tout    
 
 
 
 
 
 
 

  17  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
A nos maitre au cours de l’internat

Monsieur le Professeur Berard


Monsieur le Professeur Kholer
Monsieur le Professeur Chotel
Monsieur le Professeur Moyen
Monsieur le Professeur Fessy
Monsieur le Professeur Guyen
Monsieur le Professeur Neyret
Monsieur le Professeur Lustig
Madame le Professeur Servien
Monsieur le docteur Besse

A nos praticiens hospitaliers au cours de l’internat

Monsieur le docteur Chouteau


Monsieur le docteur Desmarchelier
Madame le docteur Grosclaude
Monsieur le docteur Binet
Monsieur le docteur Cherguaoui
Monsieur le docteur Basso
Monsieur le docteur Lecuire
Monsieur le docteur Rubini
Monsieur le docteur Vinel
Monsieur le docteur Martres

  18  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Monsieur le docteur Pibarot
Monsieur le docteur Jacquel
Monsieur le docteur Combes
Monsieur le docteur Trouillet
Monsieur le docteur Glas
Monsieur le docteur Vaz
Monsieur le docteur Benedetto
Monsieur le docteur Macheda

A nos assistant, chefs de clinique au cours de l’internat

Madame le docteur Fassier


Monsieur le docteur Raux
Monsieur le docteur Greiner
Monsieur le docteur Gancel
Monsieur le docteur François
Monsieur le docteur Henry
Monsieur le docteur Camilleri
Monsieur le docteur Mayer
Monsieur le docteur Viste
Monsieur le docteur lienhart
Madame le docteur khelafi
Monsieur le docteur Pourre
Monsieur le docteur Chevollotte
Monsieur le docteur Guyard
Monsieur le docteur Berard
Madame le docteur Lomberget
 

  19  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
McKee  commentait  avec  esprit  en  1982:  
«  we  always  learn  more  from  our  failures  than  our  
successes.  »  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  20  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
SOMMAIRE  :  
 
 
I.   INTRODUCTION  GENERALE  :  .......................................................................................  23  
II.   GENERALITES  :  ...........................................................................................................  25  
A.   La  prothèse  de  hanche  ..........................................................................................................................................  26  
1.   Principe  de  la  prothèse  totale  de  hanche  ......................................................................................................  26  
2.   Historique  de  la  prothèse  de  hanche  ...............................................................................................................  26  
B.   Les  causes  de  reprise  de  PTH  ............................................................................................................................  34  
1.   Introduction  :  .............................................................................................................................................................  34  
2.   Les  causes  liées  au  Patient  ...................................................................................................................................  34  
3.   Les  causes  liées  à  L’Implant  .................................................................................................................................  35  
4.   Les  causes  liées  à  La  technique  opératoire  ...................................................................................................  38  
C.   Les  ruptures  de  tiges  fémorales  ........................................................................................................................  40  
1.   Introduction  ...............................................................................................................................................................  40  
2.   Epidémiologie  ............................................................................................................................................................  40  
3.   Les  facteurs  de  risque  de  rupture  des  tiges  fémorales  .............................................................................  42  
4.   Les  ruptures  de  tige  cimentée  .............................................................................................................................  49  
5.   Les  ruptures  de  tige  non  cimentée  ....................................................................................................................  51  
6.   Les  ruptures  de  col  prothétique  .........................................................................................................................  53  
III.   Technique  d’extraction  des  tiges  Corail  ®  ..................................................................  55  
A.   Introduction  ..............................................................................................................................................................  56  
1.   Le  materiel  d’extraction  adapté  :  ......................................................................................................................  57  
2.   La  Planification  .........................................................................................................................................................  59  
3.   Les  Implants  de  reprise  à  prévoir  .....................................................................................................................  59  
B.   L’Abord  chirurgical  :  ..............................................................................................................................................  59  
C.   L’Extraction  ................................................................................................................................................................  60  
1.   Technique  d’Extraction  «  fémur  fermé  »  ........................................................................................................  60  
2.   Technique  d’extraction    «  fémur  fendu  »  .......................................................................................................  64  
3.   Technique  d’extraction  «  fémur  ouvert  »  :  Fémorotomie  selon  Wagner  .........................................  66  
IV.   Aspects  médico-­‐légaux  :  ...........................................................................................  67  
A.   La  conception  des  implants  ................................................................................................................................  68  
B.   L’Homologation  des  implants  ............................................................................................................................  69  
C.   Le  Marquage  CE  .......................................................................................................................................................  69  
D.   La  Matériovigilance  ................................................................................................................................................  70  
E.   Chacun  sa  part  de  responsabilité  :  ...................................................................................................................  71  
V.   L’ETUDE  CLINIQUE  :  ...................................................................................................  73  
A.   Introduction  ..............................................................................................................................................................  74  
B.   Matériel  et  méthodes  .............................................................................................................................................  78  
1.   Type  et  objectif  de  l’étude  .....................................................................................................................................  78  
2.   Critère  de  jugement  principal  ............................................................................................................................  78  
3.   Inclusion  des  patients  .............................................................................................................................................  78  
4.   Caractéristiques  des  patients  inclus  ................................................................................................................  79  
5.   L’Implant  chirurgical  utilisé  :  la  tige  CORAIL  ..............................................................................................  81  
6.   Répartition  des  implants    posés  .........................................................................................................................  83  
7.   Technique  opératoire  .............................................................................................................................................  84  
8.   Modalité  de  recueil  des  données  ........................................................................................................................  85  
9.   Analyse  statistique  ...................................................................................................................................................  85  

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MERINI
C.   Résultats  :  ...................................................................................................................................................................  86  
1.   Données  recueillies  :  ...............................................................................................................................................  86  
2.   Courbe  de  survie  à  10  ans  de  la  tige  Corail  avec  marquage  Laser  sur  le  col  prothétique  :  .....  86  
3.   Analyse  des  causes  de  rupture  du  col  prothétique  de  la  tige  Corail®  ..............................................  97  
4.   Méthode  d’extraction  des  tiges  :  .....................................................................................................................  100  
D.   Discussion  :  .............................................................................................................................................................  101  
1.   Points  faibles  de  l’étude  ......................................................................................................................................  101  
2.   Points  forts  de  l’étude  ..........................................................................................................................................  101  
3.   Comparaison  des  courbes  de  survie  avec  la  littérature  .......................................................................  102  
4.   Les  fractures  de  col  prothétique  :  ..................................................................................................................  103  
VI.   CONCLUSIONS  ........................................................................................................  107  
VII.   BIBLIOGRAPHIE  .....................................................................................................  109  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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I. INTRODUCTION  GENERALE  :    
 
La mise en place d’une prothèse de hanche est une des interventions les plus courantes
en orthopédie. En effet, qu’elles soient réalisées avec ou sans composant cotyloïdien, le
nombre de prothèses de hanche posées est en constante progression. Ainsi en 2010, le nombre
de prothèses de hanche pouvait être évalué, selon l’Agence Technique d’Information
hospitalière en France, à 147 513 prothèses dont 130 119 prothèses totales de hanche (PTH)
de première intention, 25 455 prothèses intermédiaires de hanche (PIH) pour fracture du col et
enfin 16 446 prothèses totales de reprise qui représentent globalement un taux de
11,17 %.

Parmi les causes d’échec et de reprise de PTH nous pouvons évoquer :


- Le descellement mécanique et l’ostéolyse peri-prothétique.
- L’usure du couple de frottement.
- L’infection.
- L’instabilité et la luxation récidivante.
- La fracture peri-prothétique.
- La rupture d’implants.

Très peu de données existent dans la littérature concernant les fractures d’implants. Le
rapport 2007 du registre Suédois (1) dénombrait, depuis sa création, 284 630 PTH entre 1979
et 2007 , dont 475 reprises pour fracture d’implant( soit un taux global de 0,17%) . Il est à
noter que ce chiffre amenait cette complication spécifique à la 8ème place du classement des
causes de reprises ( 1,4% des 35 000 reprises recensées).

La tige Corail ® créée en 1986 par le groupe ARTRO avait connu un changement de
design dans les début des années 2000. Ce changement avait concerné uniquement sa partie
extra-médullaire et avait consisté à transformer le col prothétique, circulaire sur la première
génération, en un col circulo-trapézoïdal afin de l’affiner. A ce moment, un marquage laser du

  23  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
nom du fabriquant (Depuy) avait été inscrit sur une face du col prothétique et les références
sur l’autre face. Ce marquage, a été à l’origine d’une zone de faiblesse, qui a induit la
survenue de ruptures de fatigue au niveau du col prothétique de la tige. En Février 2004, tous
les lots dont le numéro de référence était inferieur à 1391546, ont été retirés et remplacés par
la corail de 3ème génération (Corail ® actuelle).
L’objectif de notre travail était d’évaluer à 10 ans le taux de fracture de col prothétique
de la tige Corail ® AMT ainsi que les facteurs de risque ayant favorisés la survenue de cette
complication. Après un bref rappel de l’évolution des implants en orthopédie et de
l’historique des ruptures d’implants ; nous détailleront le déroulement de notre étude et les
résultats obtenus. Enfin nous discuterons à la lumière de la littérature les différents points
importants traitant à ce sujet.

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II. GENERALITES  :  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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A. La  prothèse  de  hanche    
 

1. Principe  de  la  prothèse  totale  de  hanche  


 
 
La prothèse totale de hanche est un dispositif interne qui vise à remplacer l’articulation
de la hanche et lui permettre un fonctionnement quasi normal dans la majorité des cas.
Au début du XXe siècle, les chirurgiens orthopédistes ont été confronté à deux types
d’atteinte de la hanche : l’arthrose et la fracture du col du fémur. Avant l’ère du remplacement
articulaire, le traitement chirurgicale de la raideur douloureuse de la hanche consistait à
réaliser une arthrodèse, des résections de têtes fémorales, des résections simples du col ou des
ostéotomies sous-trochantériennes. Mais ces interventions n’étaient jamais satisfaisantes. Ce
qui amena à l’idée du remplacement du cartilage usé. Pour remplacer le cartilage perdu, de
nombreux matériaux ont été utilisé comme moyen d’interposition entre la tête et le cotyle :
plâtre, caoutchouc, plomb, zinc, cuivre, or, argent. Aucune de ces interfaces ne convenait pour
les raisons suivantes: trop fragile, trop moue ou trop toxique.
 

2. Historique  de  la  prothèse  de  hanche    

a) L’ère  avant  Charnley  


 
L’ère de la prothèse de hanche avait commencé en 1923 avec Smith-Petersen. Il avait
fait construire de fins moules de verre qu’il interposait entre les deux surfaces de la hanche
(figure 1). Cette lentille de quelques millimètres d’épaisseur « guide le travail de réparation de
la nature». Hormis sa fragilité l’inconvénient majeur de cette méthode était la nécrose de la
tête fémorale liée à la section des vaisseaux pendant l’abord chirurgical.

  26  
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Figure 1 : cupule pour tête fémorale de Smith-Petersen

À la même époque Hey-Groves (1922) avait proposé une autre approche


particulièrement intéressante dans les fractures du col. Il remplaçait la tête dans sa totalité par
une sphère d’ivoire de même calibre (figure 2). Sa fixation au fémur était assurée par un clou.
La prothèse ainsi prend à la fois la place de la tête fémorale et de la surface articulaire qu’elle
porte. Cette intervention restait un cas isolé bien que le résultat restait satisfaisant quatre ans
après l’intervention.

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Figure 2 : Arthroplastie avec clou en ivoire , Groves 1926

Durant les années qui suivent quelques tentatives voient le jour. Les résultats étaient
peu concluants et les interventions très peu nombreuses.

Ce sont les frères Judet qui conçurent, en France la première prothèse posée en
nombre. À partir de 1946, les deux chirurgiens remplacent la tête retirée par une sphère de
même calibre en méthacrylate de méthyle plus connu sous le nom de plexiglas (figure 3).
Celle-ci est fixée sur un pivot traversant de part en part le col du fémur. Dans tous les cas les
résultats immédiats sont bons puis décevants dès le moyen terme. Ces échecs sont dus à une
intolérance aux débris d’usure de l’acrylique qui sera définitivement abandonné en 1949 pour
laisser place au métal.

  28  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
Figure 3 : La prothèse acrylique initiale des frères Judet.

A cette époque le principal problème rencontré est la fixation des prothèses à l’os. A
ce titre, en 1950, Austin MOORE propose un procédé de fixation révolutionnaire pour
maintenir la tête fémorale: la tête métallique sera portée par une tige fichée dans le canal
médullaire du fémur. Depuis cette date la quasi-totalité des implants fémoraux reprendront ce
concept de tige intra médullaire.

 
Figure 4 : Prothèse de Moore

  29  
(CC BY-NC-ND 2.0)
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Grace à cette prothèse le pronostic des fractures du col du fémur est transformé.
Toutefois dans l’arthrose, face à la tête métallique, le cartilage usé du cotyle reste inchangé.
Ce traitement nécessite une prothèse totale où la tête fémorale et le cotyle sont remplacés.

De l'autre côté de l’Atlantique, Mac Kee cherche à résoudre ce problème. Il propose


de changer les deux surfaces. Son choix se porte sur le métal. La nouvelle tête fémorale
roulera dans le cotyle osseux recouvert d’une coque métallique (figure 5). En 1951, il
implanta pour la première fois trois de ces prothèses totales de hanche. Dans deux cas la
prothèse est en acier inoxydable et se descelle en moins d’un an. La troisième est en Vitalium,
recommandé par Venable depuis 1936. Cet alliage ne présente pas cette tendance si commune
au « grippage ». La prothèse resta en place plus de trois ans, avant que le col prothétique ne
casse. Il fut donc le premier chirurgien confronté à ce genre de complication.

 
Figure 5 : Prothèse métal-métal de Mac Kee

En 1953, Mac Kee rencontre son confrère Américain, le médiatique Thompson.


Celui-ci propose, depuis 1952, un modèle ressemblant à la prothèse de Moore mais sans
fenêtre. Il le convainc de la fiabilité de la fixation de la prothèse fémorale par une tige intra
médullaire. Le modèle suivant comporte donc une pièce fémorale type Thompson avec une
tête un peu plus petite pour pouvoir s’articuler à l’intérieur du cotyle prothétique métallique.

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(CC BY-NC-ND 2.0)
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Ce modèle est utilisé de 1956 à 1960. 26 personnes seront opérées. Les résultats
étaient assez satisfaisants à plus de 10 ans. Mais dans 10 cas sur 26 l’échec est dû au
descellement de la prothèse. À l’époque la cause est attribuée au frottement ou « grippage »
entre les deux pièces métalliques trop contraignant pour la méthode de fixation mécanique des
implants.

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b) L’ère  Charnley  
 
C'est le professeur John Charnley qui est à l'origine d'une véritable révolution dans le
domaine de la prothèse de la hanche en 1960.Son concept s'appuie sur plusieurs principes
complémentaires et totalement innovants : nouveaux matériaux, fixation au ciment, nouvelle
taille de tête prothétique, nouvelle voie d’abord (trans-trochantérienne). C'est à partir de 1970
que plus d'un million de ses prothèses seront posées.

La prothèse Charnley ( Low Friction Arthroplasty) sera donc cimentée avec une petite tête
métallique de 22 mm s’articulant avec un cotyle en polyéthylène (figure 6).

 
Figure 6 : Low friction Arthroplasty de Charnley

Devant les résultats impressionnants de son concitoyen Charnley, Mac Kee évolua
progressivement. Il commence à cimenter lui aussi ses prothèses en 1960.
Avec Sir John Charnley, la fixation par le ciment résout le problème de la tenue des prothèses
de hanche à tel point qu’elle devient obligatoire aux États-Unis à partir de 1972. En

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association le faible taux de friction entre petite tête métallique et cotyle permet de diminuer
l’usure du couple de frottement.
 

c) L’ère  après  Charnley  


 
Cependant certains éléments vont progressivement modifier l’utilisation systématique
du ciment. Les patients ont changé. Il devient de moins en moins admissible de souffrir d’une
maladie de la hanche et les opérés sont de plus en plus jeunes. Le travail demandé à
l’articulation artificielle est de plus en plus proche d’une articulation normale avec reprise
d’activité en force voire sportive.

Ainsi, deux axes de recherches s’offrent aux chirurgiens : l’exploration de nouveaux


types de fixation plus performants que le ciment et celui d’un nouveau couple de friction.

Le français BOUTIN ouvre la voie en 1970. Il explora les possibilités d’un nouveau
couple de frottement : céramique-céramique.

L’autre voie de recherche est la fixation de la tige fémorale sans ciment. Différentes
propositions de fixation voient le jour entre 1970 et 1980. Toutes s’inspirent du corail en
reproduisant une surface rugueuse sur le métal.

Judet en France (1971) avec la prothèse à ancrage direct en alliage de cobalt dit
porométal.

LORD à Paris (1974) et sa prothèse madréporique qui ressemble au corail vivant : le


madrépore.

En 1971, aux Etats-Unis naît un revêtement métallique poreux. C'est en 1977 qu'Engh
commence à utiliser ce « porous-coat » sur la tige fémorale de ses prothèses.

En 1979 Zweymüller présente à Vienne une prothèse fémorale dont la particularité est
sa forme pyramidale à section rectangulaire. Le principe de fixation est l’autoblocage cortical.

En 1985, l’anglais Furlong commença à implanter une prothèse en titane revêtue de


200 um d’hydroxyapatite.

Toujours en 1985, Vidalain et le groupe Artro débutèrent une série d’implantation de


la tige Titan, revêtue totalement d’hydroxyapatite pour essais cliniques et qui deviendra la
tige Corail.

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B. Les  causes  de  reprise  de  PTH  

1. Introduction  :    
 
L’échec d’une prothèse totale de hanche se défini par la nécessité de réintervenir afin
d’améliorer ou de corriger le facteur responsable de cet échec lorsque celui a pu être défini.

On peut déterminer qu’il existe 3 facteurs intimement liés et influençant directement la


survie d’une PTH : Le patient, l’implant et la technique chirurgicale (2).

Quel que soit l’âge des patients, la coxopathie initial ou le type d’implant utilisé ;
l’étiologie de la reprise est dominée par le descellement et l’instabilité. Nous allons à travers
ces trois chapitres énumérer les différentes causes de reprise de PTH.

2. Les  causes  liées  au  Patient    


 
Plusieurs facteurs présents ou absents chez un patient peuvent influencer la survenue
d’une complication après une prothèse totale de hanche :

- Le sexe : En premier lieu, nous pouvant citer le sexe. En effet, le registre Britannique
montre un taux de reprise à 3 ans significativement plus important chez les hommes que chez
les femmes (3) . Cette différence n’a pas été retrouvée dans le registre néo-zélandais (4).

-L’âge : L’âge du patient joue aussi un rôle important. Ainsi les patients jeunes usent
plus vite leur arthroplastie. Cela est du d’une part au fait que les patients plus jeunes sont plus
actif, et d’autre part car ils présentent des pathologies associées à des taux d’échec plus
important de prothèse telle que l’ostéonécrose ou les trouble architecturaux avec coxarthrose
secondaire (5). Ainsi le taux de survie des prothèses est chez les sujets de moins de 50 ans de
87,5 % à 10 ans et pour les moins de 30 ans d’à peine 75 % à 10 ans, il chute à 52 % à 15 ans
(5). Ces données confirment celle retrouvées dans les registres Norvégien rapporté par Furnes
et al (6), Néo-Zélandais (4) et Suédois (7). Lors de Symposium de 2007 de la SOFCOT(5), les
causes de reprise chez les sujets jeunes étaient le plus souvent le descellement (51%) ou une
usure des implants sans descellement (24%) , les autres causes étaient l’infection (8%),
l’ostéolyse sans descellement(7%),l’infection, les luxations(6%) ou la rupture

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(CC BY-NC-ND 2.0)
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d’implants(4%).

A l’inverse, chez le sujet âgé, on retrouve on premier lieu la luxation secondaire à une
maladie neurologique ou par insuffisance musculaire surtout chez ceux opérés d’une fracture
du col du fémur. Ensuite viennent les enfoncement des tiges fémorale suite à l’ostéoporose et
les fractures péri-prothétique à la suite de chutes (8,9).

- Poids : Le poids des patients est aussi un élément important pour la survie des
implants. Un poids de plus de 80 Kg était souvent retrouvé en cas de fracture de tige fémorale
quel que soit le type d’implant utilisé (10–12).

3. Les  causes  liées  à  L’Implant  


 
La principale cause entrainant l’échec des implants reste le descellement.

Pour plus de clarté nous diviserons ce chapitre en fonction de l’utilisation d’implants


cimentés ou non cimenté et en fonction du couple de frottement choisi.

a) Les  implants  cimentés  


 
En ce qui concerne les implants cimentés, la référence reste le modèle Charnley avec
une tige cimenté et un polyéthylène(PE) cimenté. En effet, ce sont les études analysant ce
type d’implant qui ont le plus long suivi et le plus d’effectif. La cause de reprise la plus
retrouvée était le descellement. Ainsi Berry et al (13) retrouvaient une survie à 25 ans de 86,5
% si l’on considère comme événement uniquement la reprise pour descellement et un taux de
survie de 80,9% pour toute cause de reprise.

Les tiges cimentées ont connue par le passé des taux élevé de rupture d’implant
(11,14,15). Mais avec l’apparition de nouveaux alliages et le remplacement de l’acier
inoxydable en 1982 les fractures de tiges fémorales cimentée sont devenus rares .Selon Dall et
al (16) le taux de rupture est passé de 4,1 % pour les premières génération à 0,5% pour les
autres générations qui ont suivie.
Avec les nouvelles cupules et tiges cimentées, ainsi que l’évolution des techniques de
cimentation la survie des implants cimentés a été améliorée. Ainsi les taux de survie
rapportés actuellement dans la littérature pour ce type d’implant sont près de 90% à 16 ans
quel que soit la cause de révision et le diagnostic primaire considéré (7).

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b) Les  implants  non  cimentés    


 
Une méta-analyse réalisée à l’occasion de la Sofcot 2005 par Migaud et al (17) a
permis de faire la lumière sur l’usure et le taux de reprise des différents implants non cimentés
utilisés au niveau du cotyle et du fémur.

Ainsi au niveau du cotyle, les cupules lisses vissées était associée à un taux élevé de
révision et d’ostéolyse respectivement 14,5 et 19,9%. Le traitement de surface des cupules
par du corindon ou de l’hydroxyapatite(HA) semble améliorer ce taux qui passe à 5% et 8%.

Au niveau du fémur, en ce qui concerne les tiges droites, l’adjonction d’HA ne semble
pas diminuer significativement le taux de révision qui était de 7,3 % à 8,5 ans de recul. Au
contraire, pour les tiges anatomiques le taux pondéré de révision passait de 10,3% sans HA à
6,4% mais avec un recul plus court.

La mise en place de ces implants non cimentés est associée à des complications, bien
spécifiques à la technique chirurgicale. En effet on retrouve un taux de fractures per-
opératoires plus élevé que lors de l’utilisation d’implants cimentés. Ainsi pour les tiges droite,
le taux de fractures du fémur per-opératoire est de 2,9% et il est de 4,9% pour les tiges
anatomiques.

c) Les  couples  de  frottements  


 
Les couples dur-mou sont associés à une usure du polyéthylène(PE). Cette usure est à
l’origine des ostéolyses et à terme du descellement. L’usure du PE est de l’ordre de 0,1mm/an
pour les couples métal-PE avec PE standard. Les nouveaux PE hautement réticulés ont permis
de diminuer cette usure. Le taux d’usure est ramené à environ 0,05 mm/an avec l’utilisation
d’un couple céramique-PE avec une bille de 32 mm en alumine(18,19). L’autre versant des
complications du couple dur-mou était la luxation et l’instabilité du fait de l’utilisation de tête
de faible diamètre. Mais depuis l’apparition de la double mobilité les taux de luxation sont
très faible (20).

L’apparition des couples de frottement dur-dur (céramique-céramique et métal-métal)


ont permis de diminuer l’usure et sont ainsi une bonne alternative chez les patients jeunes.
Mais ces implants sont associés à des complications qui leurs sont bien spécifiques. Les

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fractures de la tête en céramique sont observés avec une fréquence de 1/10 000 à 1/25 000
avec les implants actuels((21,22). Le Squeaking constitue une complication assez fréquente
des couples céramique-céramique (2 à 5%) et il peut constituer un véritable motif de reprise
chirurgical devant son caractère permanent et insupportable(23). Pour les couples métal-
métal, la question du relargage d’ions dans la circulation générale doit se poser en cas
d’insuffisance rénale ou pour les femmes en âge de procréer. Localement, la libération
massive d’ions peut être à l’origine de métallose, prenant parfois la forme de pseudotumeur et
associée à une ostéolyse d’évolution rapide. Des allergies métalliques ont aussi été rapportées
pouvant être à l’origine de prothèse douloureuse.

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4. Les  causes  liées  à  La  technique  opératoire  
 
La technique opératoire peut être à l’origine de complications parfois grave pouvant
entrainer une reprise chirurgicale ou contribuer à l’échec de la procédure.

Une des principales causes de reprise de PTH, redoutée par tout chirurgien
orthopédiste au bloc opératoire est le sepsis. Les progrès les plus spectaculaires ont été
réalisés ces trente dernières années dans le domaine infectieux afin de minimiser ce risque au
maximum. L’antibioprophylaxie systématique ainsi que l’asepsie des blocs opératoires(24)
(protocole de désinfection mis en place par le CLIN, les salles opératoires équipée d’enceinte
à flux laminaire…) ont ainsi fait décroitre le taux d’infection sur prothèse de hanche. Ce taux
est estimé actuellement entre 1% et 2%(25).

Les complications osseuses sont la principale complication pouvant survenir pendant


la procédure opératoire. Elles concernent surtout le versant fémoral et sont représentées par
les fractures du grand trochanter, les fissures du calcar et les fractures de la diaphyse
fémorale.

Le taux des complications neurologiques est de 1% à 2%. Dans 80% des cas il s’agit
d’une paralysie du nerf sciatique, dans 15% des cas une paralysie du nerf fémoral et dans 5%
des cas une paralysie mixte.

Aussi, devant une PTH douloureuse, après avoir notamment éliminé l'infection ou un
problème de fixation, le conflit entre le muscle ilio-psoas et le versant acétabulaire de
l'arthroplastie doit être suspecté en cas de défaut d'antéversion ou d'excentration, de mise en
place de mégacupules et/ou en présence de vis de fixation de longueur excessive(26).

Les complication vasculaires souvent très graves peuvent transformer une intervention
fonctionnelle bien établie en une chirurgie d'urgence aux conséquences souvent dramatiques.
L’attitude préventive irremplaçable des traumatismes artériels et/ou veineux reste le bilan
vasculaire préopératoire ainsi que la connaissance parfaite des trajets vasculaires et leur
projection sur l'acétabulum. En effet le plus souvent , elle surviennent lors de révisions
acétabulaires(27).

Une inégalité de longueur des membres inferieurs peut être à l’origine d’une reprise de
prothèse de hanche. En effet, cette inégalité est ressentie par le patient lorsqu’elle dépasse 1
cm (28). Elle est encore plus particulièrement mal tolérée si le membre inferieur opéré se

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(CC BY-NC-ND 2.0)
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retrouve le plus long en post-opératoire(29,30). Selon Edeen et al (31) une réintervention ne
peut être proposée pour des inégalités inférieures à 2 cm car le raccourcissement peut être à
l’origine d’instabilité.

Parmi les différentes complications pouvant être à l’origine de l’échec et de la reprise


d’une prothèse de hanche, nous allons nous intéresser aux fractures d’implants et plus
précisément celles concernant les tiges fémorales.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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C. Les  ruptures  de  tiges  fémorales    
1. Introduction  
 
Très peu de données existent dans la littérature concernant les fractures d’implants. Ce
manque de transparence peut s’expliquer par un manque de déclaration à la matériovigilance
des incidents ainsi que par les conséquences commerciales et financières qui en découlent.
Pourtant les ruptures d’implants ont suivies l’évolution des prothèses de hanche et leur faible
taux actuel est le reflet de l’amélioration des méthodes de conception et de fabrication des
implants.

2. Epidémiologie  

a) Données  générales  sur  les  ruptures  d’implants  


 
C’est grâce aux registres des prothèses, plus particulièrement les plus connus et les
plus anciens d’entre eux, qu’on arrive à évaluer la fréquence des fractures d’implants.

Les registres Suédois permettent de suivre dans le temps l’évolution des ruptures
d’implants. Ainsi entre 1967 et 1986, le taux des fractures d’implants était de 5,7%, de 1,8%
pour la période allant de 1979 à 1994, de 1,7% sur le rapport de 1998 et de 0,17% sur le
rapport de 2007(1,32,33). Ce dernier chiffre amenait cette complication spécifique à la 8ème
place du classement des causes de reprises(1,4% des 35 000 reprises recensées)((1).

Selon les données recueillies par la SOFCOT et par l’AVIO (association pour la
vigilance en matière d’implants orthopédique) entre 1994 et 1999 sur 2926 fiches de reprises
de PTH ; les incidents liés au matériel représentaient 8,5% des causes de reprise(34).

Des données plus récentes montraient que le taux de cette complication était
respectivement de 2,4% et de 3% dans les rapports annuels 2013 Australien(35) et
Britannique(36).

Dans une étude multicentrique menée par le groupe d’étude de la hanche de la


SOFCOT, on retrouvait un taux de reprise de PTH pour fracture d’implant de 3%. Cela
ramenait cette complication à la 7ème place des causes de révision après PTH de première
intention(37).

  40  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
b) Données  spécifiques  aux  ruptures  de  tiges  fémorales  
 
La majorité des événements au niveau des tiges fémorales sont des problèmes de
rupture : fractures de fatigue liées au descellement ou au marquage laser.

Charnley fut le premier en 1975 a rapporter des données sur la rupture des tiges
fémorales de première intention, ceci 12 ans après l’introduction de sa prothèse « Low
Friction Arthroplasty ». Il retrouvait un taux de rupture de 0,23%(10).

Par la suite, en 1980, Galante dans une méta-analyse(38) rapportait que ce taux était de
0,67% pour Carlsson(39) et de 11% pour Martens(40).

Pour Wroblewski (41), en 1993, il est de 1,15% sur 3983 hanches avec un recul
supérieur à 11 ans.

Dans une étude rétrospective conduite en 1993 par l’Association Américaine des
chirurgiens de la hanche et du genou ce taux était estimé à 0,27% (172 sur 64,483 implants
avec un recul de 5 ans ) (42).

Parmi les 80 signalements de rupture de tiges, recueillies par l’AVIO entre 1996 et
2002, 18 concernaient des tiges de reprises. Pour les tiges de première intention, 17 ruptures
se situaient au niveau diaphysaire et 45 dossiers concernaient les ruptures de col prothétique.

En ce qui concerne la tige faisant l’objet de notre étude le laboratoire Depuy


France avait enregistré, en Septembre 2013, 204 réclamations sur les 2970 tiges Corail®
implantées avec marquage Laser (information obtenue grâce à la collaboration de
laboratoire Depuy).

Dans les chapitres suivants, nous analyserons les différents facteurs participants à la
survenue de fracture de tige fémorale. Puis, de manière plus spécifique nous étudierons :

- les fractures de fatigue des tiges cimentée et non cimentées au niveau diaphysaire
- les fractures de fatigue au niveau du col prothétique

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
3. Les  facteurs  de  risque  de  rupture  des  tiges  fémorales  
 
 

a) Le  mécanisme  de  rupture  


 
 
Les mécanismes impliquées dans la survenue d’une fracture d’implant fémoral
cimenté ont été particulièrement étudiés par Galante(38). Quel que soit le type d’implant,
le mécanisme aboutissant à la rupture est le même : il s’agit d’un excès de contrainte sur
une zone en tension de l’implant aboutissant à une rupture en fatigue du matériel.
L’analyse de la zone de rupture peut le montrer lorsque l’explantation survient assez tôt
après l’incident. En effet, la zone de rupture comporte des stries parallèles caractéristiques
d'un mécanisme de rupture en fatigue (figure 7). Ces stries parallèles sont en général
perpendiculaires à l’axe de propagation de la fracture de fatigue. Une étude réalisée par
des ingénieurs en biomatériaux montrait que la zone de fracture de fatigue comportait 3
régions distinctes : le point d’amorce de la fracture, la zone de propagation de la fracture
(marquée par les stries parallèles) et la zone appelée fast fracture (zone de rupture finale)
( figure 8)(43).

Alors que la rupture siège habituellement au tiers moyen de la tige pour les
implants cimenté, Lee et Kim(12) ont présenté 2 fractures de fatigue précoce d'implant
cimentés à la jonction entre le col et l'épaulement. L'analyse microscopique de la zone de
rupture retrouvait des stries caractéristiques d'une rupture de fatigue ayant pour origine la
zone de marquage laser à la jonction col-épaulement.

Figure 7 (a,b): aspect microscopique d'une zone de fracture de fatigue avec la présence
des stries parallèles caractéristiques de ce mécanisme de rupture.

  42  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 
 
 
 

 
Figure 8 : les différentes zones d'une fracture de fatigue du point d'initation de la
fracture à la fracture de l'implant.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

b) Les  causes  liées  au  Patient  


 
 
Toutes les études ayant traitées de ce type de complication s’accordent à dire que
le sexe masculin, le poids élevé ainsi qu’une très forte activité physique sont des facteurs
de risque du survenue de fracture de fatigue de tige fémorale (10–12,14,44). En effet,
Charnley estimait le taux de fracture de ses tiges fémorales cimentées à 0,23 % ; ce taux
passait à 6% chez les males de plus de 88 Kg (10). Galante (38)évoque également une
limitation de l’amplitude de mouvement, une pathologie bilatérale et une activité élevée.

 
 

  43  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 

c) Les  causes  liées  à  la  technique  chirurgicale  


 
Une erreur dans la technique de pose des tiges fémorales peut participer à la survenue
de fracture de fatigue de tige fémorale. Ainsi on peut retrouver comme facteur de risque :

- Un positionnement en varus et rétroversion de la tige (45). Un


positionnement en varus de l’implant fémoral augmente le moment de
flexion de l’implant. Pour Galante, on trouverait davantage de tiges en varus
parmi les ruptures d’implant(38).
- Un sous dimensionnement dans le choix de taille de la tige(45).
- Une mauvaise technique de cimentation est un facteur important de survenue
de rupture des tiges cimentées(10). Gruen et al (46)ont pu mettre en évidence
le rôle de la technique d'implantation dans la survenue de fractures d'implant
fémoral. L'utilisation du même type d'implant, en l'absence de modification
du processus de fabrication des implants, a vu le taux de fracture chuter après
la modification de la technique de cimentation. Pour Wroblewski(45), il ne
s’agirait pas du positionnement en varus mais d’un défaut de la technique de
cimentation en zone proximale qui serait en cause des ruptures. Il est rejoint
par Murray et Rorabeck(47) qui à propos d’une rupture bilatérale d’implants
soulignent l’importance d’avoir un manteau de ciment adéquat en zone 1 et 7
au risque de micromouvements dans cette région aboutissant à une fracture
de tige.
- Une large ostéotomie du grand trochanter lors de l’abord chirurgicale
(10,11,48).
- Un fretting induit par un contact entre un cerclage du grand trochanter mal
positionné et le col prothétique (49).

 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
d) Les  causes  liées  à  la  métallurgie  
 
 
Les problèmes métallurgiques ainsi que l’utilisation d’alliages défectueux sont
largement reconnus comme facteurs importants de diminution de la résistance à la fatigue
des tiges fémorales (12). C’est pourquoi les fractures d’implants étaient une complication
fréquente des premières générations de tiges fémorales. En effet, elles étaient faites
d’alliage en acier inoxydable forgé et de chrome cobalt coulé ; alliage très peu résistant à
la fatigue (10,50). Les tiges faites d’alliages en acier inoxydable présentaient des taux de
fractures entre 0,23 à 0,67 % sur une série de 6500 patients (10,50).

Charnley fut un des premiers chirurgiens confrontés à ce problème. Sa première


tige appelée « Flat Back » était faite d’acier inoxydable forgé à chaud ; celui ci sera
progressivement remplacé par un acier forgé a froid afin de permettre de réduire le
diametre du col sans en diminuer la résistance mécanique. Malgré un traitement thermique
sa tenue à la corrosion à long terme n’est pas parfaite mais c’est surtout sa résistance à la
fatigue qui est limitée. Afin d’augmenter la résistance à la fatigue de sa tige, l’idée de base
de Charnley consistât essentiellement à en augmenter le volume et la section, ce qui
aboutît en 1974 à la tige «round back» : ceci augmentait considérablement la rigidité de la
tige. Cette tige est passée de lisse à mate avec un macrobillage ; ellle présentait des
ailerons métaphysaires supérieurs ou « flange » destinés d’une part a ancrer et d’autre
part à centrer la prothèse dans l’os métaphysaire .

En ce qui concerne le Chrome Cobalt coulé son plus grand défaut est sa forte
porosité (51). En effet les tiges fémorales non cimentées faites de chrome cobalt
totalement poreux sont plus à risque de fracture de fatigue (11,38,51). La porosité résulte
de l’apparition d’espaces vides ou de bulles au sain du métal. Ces vides peuvent être
engendrés lors du processus de solidification du métal. Cela soit lors du processus de
moulage soit lors de l’expulsion des gaz.

Un autre facteur intimement lié à la résistance des tiges aux fractures de fatigues
est la taille du grain de l’alliage utilisé. En effet, les grains de grande taille diminuent la
force et la résistance des tiges.

  45  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Galante(38) a particulièrement recherché des défauts métallurgiques sur les tiges
explantées fracturées. Deux implants en acier forgé comportaient des variations
importantes de la taille des cristaux au voisinage de la zone de rupture, ces cristaux étaient
de grande taille en périphérie et fins au centre. Trois implants en chrome cobalt coulé
présentaient une distribution irrégulière de la porosité. La présence de pores à proximité
de la surface en tension concentre les contraintes et peut comme ici être à l'origine d'une
fracture. Galante(38) insiste sur la nécessité de contrôles de qualité lors de la production
des aciers afin de limiter la taille des grains et des alliages de chrome-cobalt pour éviter la
formation de bulles lors du refroidissement.

A partir de ces données plusieurs alliages métalliques ont été mis au point et
sélectionnés pour un meilleur comportement biologique et mécanique. Au final, ce sont
les alliages de chrome-cobalt et de TA6V( titanium, aluminium, vanadium) qui seront
considérés comme les matériaux de référence pour la fabrication de prothèses de hanche.
Ceci en tenant compte de l’importance accordée aux paramètres de résistance à la fatigue,
de résistance à l’usure et du coefficient de frottement dans la survie d’une prothèse
(tableau 1).

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Exigence mécanique Acier Chrome TA6V Titane
Inoxydable Cobalt pur
Limite élastique (MPa) - +++ +++ -

Module de YOUNG (GPA) ++ +++ + ++

Résistance en compression (MPa) ++ +++ +++

Ténacité (MPa) +++ +++ +++ +++

Résistance à la fatigue (cycles) ++ +++ +++ ++

Résistance à l’usure (µm/an) ++ +++ ++ +

Coefficient de frottement + ++ + -

Tableau 1. Résistance mécanique des différents alliages selon Glardon-Ecole Fédérale de


Lausanne

 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
e) Les  causes  liées  au  marquage  laser  
 
Le marquage Laser des implants fémoraux, souvent réalisé dans le but d’étiqueter ces
derniers, a largement été identifié comme cause de rupture des tiges fémorales. En effet ,
lorsqu’il est situé sur une zone supportant de très forte charge lors de la marche ou même de
la station debout, celle ci se transforme en zone d’amorce de la fracture de fatigue (11,12,52).
La localisation du marquage laser ainsi que sa profondeur sont à l’origine de la
création de l’amorce de la fracture. Selon Adriacchi et al, les zones supportant le maximum
de charge lors de la marche, le passage de la station assise à la station debout et lors de la
montée des escaliers sont les parties antérieures et latérales des tiges fémorales(53).
La profondeur du marquage laser critique pouvant être à l’origine d’amorce de fracture
n’a jamais été réellement défini. Par contre, il a été démontré qu’il était très facilement
possible de dépasser 25µm de profondeur de marquage laser et que cela était très variable
d’un fabriquant à l’autre en fonction des appareils de marquage laser utilisés(54). Une étude
expérimentale récente sur les conséquences du marquage laser montrait que le réglage du
marquage laser à une profondeur maximale de 25µm ne diminuerait pas plus la résistance à la
fatigue comparé à un produit non marqué au laser (43). Il a été montré aussi dans cette étude
qu’une profondeur de marquage de 50µm réduisait de 20% la résistance à la fatigue d’un
implant et que quand le marquage atteignait 70µm celle-ci était réduite de 50%(43).
Dans la série de rupture de tiges fémorales rapportée par l’AVIO , toutes les ruptures
siégeant au niveau du col prothétique étaient initiées par un marquage Laser (56% des
signalements) (34).
D’ailleurs selon LEE et al (12), le marquage Laser, des implants à base de chrome
cobalt forgé, au niveau des zones exposées à un grand stress comme le col des tiges
fémorales, devrait être aboli.
Dans la série de Woolson et al (11), l’analyse des tiges fémorales fracturée ,faite
d’alliage en chrome cobalt molybdène forgé, montrait que le marquage laser entrainait un
changement dans la microstructure de la tige. En effet, la température induite par cette
procédure est supérieure au point de fusion de l’alliage. Cela entrainait donc une diminution
de la résistance de l’alliage à la fatigue ce qui expliquait les ruptures au niveau des zones de
marquage laser.

 
 
 

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MERINI
 
 
 
 

4. Les  ruptures  de  tige  cimentée    


 
Les tiges cimentées ont connue par le passé des taux élevé de rupture d’implant
(11,14,15). Avec l’apparition de nouveaux alliages et le remplacement de l’acier inoxydable
en 1982, les fractures de tiges fémorales cimentées sont devenues rares. Selon Dall et al (16),
le taux de rupture est passé de 4,1 % pour les premières génération à 0,5% pour autres
générations ayant suivie.
La technique de cimentation joue un rôle prépondérant dans la survenue de fracture de
fatigue des tiges cimentées. Selon Charnley(10) , un défaut de cimentation au niveau du
support de la concavité supérieure de la tige fémorale est un facteur important de fracture et
une bonne technique de cimentation pourrait éviter cela. Ce qui explique le faible taux de
fracture des ses séries ultérieures. Un descellement de la partie proximale de la tige, associé à
une bonne fixation de celle ci à sa partie distale, est à l’origine de rupture de fatigue survenant
entre les deux zones (figure 8).
Dans la série de Woolson et al(11), de 564 tiges fémorales cimentées ,faites d’alliage
en Chrome cobalt molybdène à haute résistance [ Precoat and Precoat Plus; Zimmer, Warsaw,
Indiana ) ,le taux de fracture était de 2%. L’implant en question était étiqueté par le fabriquant
(marque et taille), par un marquage laser. Celui ci était réalisé au niveau de la partie antérieure
de la tige fémorale à la jonction tiers moyen tiers distale. Après analyse la cause de rupture
d’implants retenue était d’une part un descellement de la partie proximale de la tige alors que
son tiers distal était bien fixé. Et d’autre part, une fois la partie proximale descellée, une
encoche débutait sur la jonction tiers moyen tiers distale de la tige ; zone de faiblesse crée par
le marquage laser.

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Figure 9 : évolution d'une tige cimentée avec apparition d'une fracture diaphysaire de la tige suite au
descellement de la partie proximale.

A) Aspect de la tige en post-opératoire immédiat avec une bonne cimentation et une bonne taille de
tige.

B) Aspect à un an avec apparition d’un granulome au niveau du calcar (Astérisque).

C) Aspect à 5 ans avec aggravation du descellement au niveau du calacar.


D) Fracture de la tige à la jonction tiers moyen tiers distal.
 

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5. Les  ruptures  de  tige  non  cimentée    


 
 
Très peu de données existent dans la littérature sur les fractures de tiges fémorales non
cimentées. En effet cette complication de la PTH décrite que de manière sporadique a surtout
concerné les tiges cimentées utilisant comme alliage de l’acier inoxydable (11,55). Dans ce
chapitre nous traiterons uniquement des fractures concernant la partie intra-médullaire,
diaphysaire des tiges non cimentées.
Seulement 19 cas ont été rapportés sur des fractures de tiges non cimentées dont le
traitement de surface était total. Ainsi, Soteraeanous et al (56) rapportait deux cas de fracture
sur 122 hanches opérée (1,6%) avec la tige fémorale totalement revêtue de Porocoat, de taille
unique, en alliage de chrome cobalt de type Anatomic Medullary Locking Femoral Stem
(DePuy,Warsaw, IN, USA). Busch et al (57) , retrouvait cinq fractures de tige sur 219
révisions prothétiques (2,3%), parmi celles ci deux étaient des tiges de type Solution
(DePuy,Warsaw, IN, USA) et les trois autres étaient des tiges de type Echelon de révision
(Smith &Nephew, Memphis, TN, USA). Landa et al ((48), retrouvait 3 cas de fractures sur
175 tiges de type Echelon de révision (1,7%). Plus récemment Lu et al (58), retrouvait un taux
de fracture de 9,8% (4 fractures /41 hanches) avec la tige VerSys faite d’alliage en chrome
cobalt et molybdène totalement poreux (taille, 11e16 mm in diameter; length, 200 mm;
Zimmer, Warsaw, IN, USA).
Ces différentes études ont permis de mettre en évidence plusieurs facteurs de risque de
survenue de fracture de tiges non cimentées. Initialement cette complication était attribuées à
la faiblesse au niveau de la jonction entre les stries madréporiques et la partie lisse de la tige
Lord(59), à la technique de fonte du métal, a la surtension de la tige avant stabilisation
primaire mécanique(60), à la profondeur du renfoncement de la maille pour les tiges en titane
(61), et à la corrosion du col prothétique (62–64). Par la suite, d’autres études ont
(10,11,38,48,51) montré que l’association d’un défaut de fixation proximale de la tige (par
descellement) à une fixation distale plus rigide était un facteur majeur de survenue de fracture
de tige non cimentée. Peuvent s’ajouter à cela : le surpoids, une large ostéotomie du grand
trochanter ,un aspect du canal fémoral en flute de champagne, les tiges faites d’alliage en

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
chrome cobalt et molybdène totalement poreux et les tiges fémorales de faible diamètre
(10,11,38,48,51).

 
 
 
  Figure 10 : fracture diaphysaire d'une tige non cimentée. Notez
  le défaut de fixation proximal avec pseudarthrose du grand
  trochanter associé à une bonne fixation distale.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 
 

6. Les  ruptures  de  col  prothétique  


 
 
Les fractures de tiges fémorales siégeant au niveau du col prothétique ont surtout
concerné les tiges de 3ème et 4ème génération de prothèses surtout avec l’avènement des cols
modulaires. Effet sur le rapport de l’AVIO, les fractures de cols prothétiques concernaient la
moitié des déclarations de fracture d’implants fémoraux (34) .
L’utilisation de la modularité fémorale épiphysaire (jonction pivot–col) dans les PTH,
permet un réglage des paramètres fémoraux extramédullaires (antéversion, latéralisation et
longueur) favorisant en théorie une meilleure fonction musculaire et une meilleure stabilité.
Cependant, l’adjonction d’une nouvelle interface a des inconvénients : moindre résistance
mécanique, corrosion par fretting et fracture de fatigue.
Des cas de ruptures de col modulaires ont été rapportés, siégeant toutes à la base du
col modulaire. Elles étaient toutes liées à des fractures de fatigue initiées par de la
corrosion(65–70) conduisant à écarter le Titane comme matériau du col modulaire au profit
du chrome–cobalt(71).
Le mécanisme de corrosion fissuraire se fait principalement par fretting (72). Le
fretting se définit comme un mouvement oscillatoire de petite amplitude entre deux surfaces
en contact, résultant de vibrations externes et de contraintes cycliques produisant des débris
d’oxyde, d’où le terme de corrosion par fretting(72). Les études d’explants de rupture de cols
modulaires ont montré que l’élément initiateur était toujours les micromouvements au niveau
de la jonction pivot–col(71,73), ces mouvements étant trois fois plus importants pour des cols
en titane que pour les cols en chrome–cobalt, ce qui a abouti à l’abandon progressif des
premiers(71,73,74).
Outre cette fragilité, l’accroissement du bras de levier avec un col « latéral plus »
augmente les contraintes de 25 à 33 % en fonction de la longueur du col(66–70).
Le taux fractures de col modulaires est certainement sous-estimé, puisque les données
FDA(65) font état de 37 fractures de cols modulaires en dix ans (2000–2009) tandis que
Grupp et al (71) rapportaient 68 fractures de col modulaire sur 5000 PTH en trois ans (2,4%
en 2,8 an de suivi).
Les facteurs de risque de rupture de col modulaire sont : les sexe masculin le surpoids,
actif avec un col latéral long équipé d’une tête longue(65–71). Aussi récemment décrit la

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
petitesse du pivot fémoral expose à la rupture de la partie femelle du pivot réceptrice du col
modulaire(75).
Les fractures de col prothétique sur les tiges standard, semblent toujours être initiées
au niveau d’une zone de fragilité de celui ci. Cette zone de fragilité peut être du a une
encoche induite par fretting(49) ; ou par un marquage laser(11,12,52). En 2001, Lee et al(12)
décrivaient deux cas de fracture de fatigue siégeant au niveau du col prothétique sur 133
prothèses analysées. L’analyse des explants par le fabriquant, montrait qu’un marquage laser
au niveau de la jonction col épaulement était a l’origine de la rupture. En effet la chaleur
induite par le marquage laser a provoqué un changement dans la microstructure de la tige et la
création d’une zone de stress local. Récemment, Unnanuntana et al (44) ont décrit deux cas de
fractures siégeant au niveau du cône fémoral après un changement de design de celui ci. En
effet, le traitement de surface du cône fémoral était un facteur important dans la survenue de
fracture fatigue. Ils ont ainsi montré que l’existence de rainures au sain du cône fémoral lui
donnait un aspect rugueux, cela était à l’origine de corrosion au sain de ce dernier et rendait
donc cette zone très faiblement résistante à la fatigue.
Au final nous pouvons dire que la corrosion induite par freeting ou par le marquage
laser reste le principal facteur induisant la survenue de fracture du col prothétique.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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III. Technique  d’extraction  des  tiges  Corail  ®  


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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A. Introduction  
 
 
La difficulté d’extraction d’une tige complètement revêtue d’hydroxyapatite (HA)
comme la tige Corail ® est la rançon d’une ostéointégration performante.
Dans tous les cas, une fracture de tige rend son ablation difficile dans plus de 50% des
cas et elle devient très difficile une fois sur cinq. Cette ablation aggrave aussi les dégats
osseux dasn plus de 25% des cas(76).

La stratégie décrite ci-après, réalisée dans le service d’orthopédie du CHLS et


recommandée par le groupe ARTRO lors de la table ronde de la SOFCOT 2006 sur les tiges
fémorales difficilement extirpables, cherche à retarder l’emploi du large volet. En effet, la
réalisation d’un volet fémoral est assez lourde et entraine une remise en charge différée dans
l’attente de la consolidation du volet.

Le principe repose sur une approche en escalade comprenant 3 étapes possibles


d’extraction :
. Endomédullaire stricte dite « fémur fermé »
. Endomédullaire après fémorotomie longitudinale dite à « fémur fendu »
. Avec volet fémoral dite à « fémur ouvert »

  56  
(CC BY-NC-ND 2.0)
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Plusieurs paramètres sont à prendre en compte avant de s’engager dans ce type
d’intervention :
 

1. Le  materiel  d’extraction  adapté  :    


 
Dans le cas particulier d’une reprise de tige fémorale fracturée, l’utilisation de
l’extracteur universel s’avère impossible. Il est donc indispensable de s’équiper du matériel
adapté à l’extraction d’une tige corail® avant de se lancer dans ce type d’intervention.

Le matériel nécessaire comprend (figure 11 et 12) :


· 1 jeu de ciseaux à lames souples
· Broches lancéolées de Kirchner (15/10 ou 18/10).
· 1 adaptateur vissable
· 1 masse mobile

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(CC BY-NC-ND 2.0)
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Figure 11 : Lame souples (à droite) et broches lancéolées (à gauche) indispensable pour
l'extraction d'une tige Corail

 
Figure 12 : Masse à visser sur la tige permettant son extraction par le haut.

 
 
 
 

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2. La  Planification  
 
Les paramètres à prendre en compte à partir de la radiographie en taille réelle sont les
suivants :
· Taille de la prothèse en fonction de la morphologie du fémur (contact avec les corticales,
fémur « tulipé »…)
· Longueur de la prothèse afin de sélectionner la longueur des lames et le choix de l’implant
de reprise
· Appréciation de l’épaisseur des corticales et de la densité osseuse
· Planification du volet éventuel : type et taille de l’implant en fonction de la hauteur du
volet.
 

3. Les  Implants  de  reprise  à  prévoir  


 
· Tiges standard ou longues de reprise
· Tige de reconstruction à fixation distale
 
 
 
 
 

B. L’Abord  chirurgical  :    
 
Toutes les voies d’abord peuvent être envisagées, toutefois l’approche postérieure
semble la mieux adaptée.
On se portera très vite en position fémorale afin d’apprécier l’état de l’implant et
d’analyser la possibilité d’utiliser l’adaptateur vissé.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 

C. L’Extraction    
 

1. Technique  d’Extraction  «  fémur  fermé  »  


 
On entend par extraction endomédullaire ou « fémur fermé » de la tige fémorale, son
extraction par le haut sans volet osseux.
L’objectif de cette première étape est donc de rompre les ponts osseux entre l’endoste
et l’implant fémoral au moyen de lames et de broches. Ceci au niveau de la zone proximale et
distale de l’implant.
 

a) Travail  de  la  partie  proximale  


 
Le travail de la partie proximale commence par le dégagement de l’épaulement de la
tige. Afin de faciliter l’introduction des lames dans la partie latérale de la tige sous
l’épaulement, une ostéotomie interne du grand trochanter (une dizaine de millimètres) doit
être réalisée. Elle est effectuée à l’aide d’un ciseau Gouge par exemple.
Dans le cas de reprise d’une tige avec collerette, il est indispensable d’effectuer une
tranche de résection en fer à cheval de 5 à 10 mm au niveau du calcar sous la collerette (figure
13). Ceci afin de permettre le passage des instruments et de permettre, par la suite, la rupture
des ponts osseux par des mouvements d’enfoncement / extraction.
L’opérateur introduit ensuite des lames souples sur les quatre faces de l’implant, plus
particulièrement sur les faces médiale et latérale. Le rainurage horizontal en escalier de la
macrostructure facilite le guidage des lames. Les lames doivent être introduites avec l’angle
du biseau côté os (figure 14).

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
Figure 13 : Ostéotomie médiale et latérale puis passage des lames souples.

 
Figure 14 : introduction de la lame biseau coté os.

b) Travail  de  la  partie  distale  


 
La partie distale de l’implant, plus difficilement accessible, est travaillée au moyen de
broches lancéolées souples de Kirchner (15/10 ou 18/10) montées sur un moteur.
L’opération consiste à réaliser des perforations multiples en couronne autour de
l’implant, à profondeur repérée lors de la planification. Le passage des broches est guidé par

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
les stries verticales de la macrostructure de la prothèse (figure 15).

 
Figure 15 : Passage des broches lancéolées sur toute la longueur de la tige.

 
 

c) Essaie  d’extraction  à  la  masse  coulissante  


 
Après le passage répété et méticuleux des lames et des broches tout autour des quatre
faces de l’implant sur toute sa longueur, l’opérateur visse l’adaptateur dédié sur la tige et
assemble l’axe de la masse coulissante(Figure 16).
Les essais d’extraction se font par des manoeuvres d’extraction énergiques et répétées
dans l’axe de la tige.
Aux mouvements d’extraction peuvent se combiner avec précaution des mouvements
d’enfoncement pour rompre les ponts osseux.

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MERINI
 
Figure 16 : vissage de l'adaptateur et mise en place de la masse coulissante.

 
 
è Etape 1 : Fémur fermé, extraction de l’implant :

Si après plusieurs essais l‘ancrage de la tige vient à céder ; la réimplantation d’une tige
Standard ou de révision (Par ex CORAIL® ou KAR®) peut être envisagée.
Les suites post-opératoires sont en général simples et la remise en charge est
immédiate.

Si dans le cas contraire, l’ancrage de la tige ne cède pas ; on peut alors


passer à la seconde étape ; c’est à dire l’extraction de la tige à «fémur fendu».

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
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2. Technique  d’extraction    «  fémur  fendu  »  
 
Cette deuxième étape consiste à fendre le fémur afin de lui donner plus d’élasticité
pour l’extraction de l’implant.
 

a) Fémorotomie  longitudinale  
 
Le repérage du niveau inférieur de la coupe se fait à l’aide d’une broche test ou d’une
râpe de taille identique. La fente osseuse verticale est réalisée à la scie oscillante,
correspondant à la hauteur de la prothèse et suivant la ligne âpre. Une perforation d’arrêt en
bout de trait de coupe est réalisée pour éviter la propagation d’une éventuelle fissure.
Une fois la fente réalisée, on pourra utiliser une lame de Lambotte afin d’entrouvrir le fémur(
figure 17). Cette action permet à la fois de rompre certains ponts osseux autour de la prothèse
et de donner plus d’élasticité au fémur et afin de permettre le passage de lames au travers de
la fente.

 
Figure 17 : Fente osseuse verticale permettant passage d'une lame de Lambotte.

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b) Essaie  d’extraction  à  la  masse  coulissante  
 
Technique identique à ce qui a été décrit précédemment.

è Etape 2 : Fémur fendu, extraction de l’implant :

Si après plusieurs essais l’ancrage de la tige vient à céder ; la réimplantation d’une tige
Standard ou de révision de taille supérieure ou identique à l’explant peut être envisagée.
Le cerclage du fémur fendu est indispensable pour assurer une bonne stabilité de l’implant.
En post-opératoire la remise en charge peut être immédiate ou différée.

Si dans le cas contraire, la tige ne peut toujours pas être extraite, on passera à la
troisième étape qui consiste à réaliser un volet transfémoral.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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3. Technique   d’extraction   «  fémur   ouvert  »  :   Fémorotomie   selon  
Wagner  
 
Il s’agit dans ce cas de réaliser une fémorotomie classique de type Wagner.

Dans ce cas, on vient compléter le volet fémoral à partir de la première fente, à savoir
effectuer les coupes complémentaires à la réalisation du volet et ostéoclasie de la corticale
antérieure après fragilisation par trous de mèche « en timbre poste », respectant les attaches
musculaires.
Selon la voie d’abord employée, le volet pourra être latéral ou antérieur.
Une fois le volet ouvert, au moyen de lames et de ciseaux, on libèrera les trois autres
faces de l’implant.

èEtape 3 : extraction de la prothèse :

L’implant fémoral est retiré, le volet est ensuite refermé puis cerclé. On peut alors
réimplanter une tige longue de révision de taille supérieure au volet suivant la technique
opératoire appropriée.
Dans certains cas exceptionnels, si la stabilité primaire de la tige d’essai n’est pas
satisfaisante, une tige de reconstruction à fixation distale est nécessaire.

En post-opératoire, une décharge de 45 jours est recommandée afin de permettre la


consolidation du volet.

Hors contexte septique, la cupule est respectée. Ainsi, selon les cas, l’insert peut être
remplacé si l’on apprécie une usure ou une détérioration potentielle.

 
 
 
 
 
 
 
 

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IV. Aspects  médico-­‐légaux  :  


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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La rupture d’implant reste une complication assez rare mais lorsqu’elle survient celle-
ci engendre une reprise chirurgicale. Le seul moyen d’améliorer les dispositifs médicaux et
d’éviter la survenue de telle événement c’est la transparence. Ainsi plusieurs dispositifs ont
été mis en place depuis les années 1990 pour mieux surveiller le marché des implants en
orthopédie. Les étapes de conception des implants, l’homologation et le marquage CE
dépistent les dangers des implants avant leur mise sur le marché. La matériovigilance
surveille les incidents et les risques d’incidents résultant de leur utilisation.

A. La  conception  des  implants  


 
La conception de la prothèse doit être vérifiée et surveillée le plus en amont possible et
à chaque étape.
Cela commence par les simulations de comportement mécanique par calculs par
éléments finis qui par exemple pour une tige fémorale permet la visualisation des zones de
contraintes élevées après sollicitation mécanique. Cette étape initiale qui s’apparente à un
« screaning » permet de révéler, le plus tôt possible, une éventuelle erreur de conception avant
que l’ensemble des investissements engagés n’empêchent un retour en arrière qui permettrait
au fabriquant de s’affranchir du risque pressenti.
L’étape suivante dans cette pré-validation est le prototypage rapide. Ce procédé
destiné à vérifier l’encombrement de la prothèse et ses interactions avec l’os en laboratoire
d’anatomie est indispensable. On formalise ainsi l’adéquation entre la forme de la prothèse et
le site anatomique visé, en particulier pour s’affranchir des risques d’inadaptation à la fixation
de l’implant.
Enfin, la dernière étape précédant la mise sur le marché correspond à un essai sur
pièce réelle sur simulateur de hanche. Elle est systématiquement effectuée afin de s’assurer
que le produit fabriqué atteint effectivement la résistance voulue.

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B. L’Homologation  des  implants    


 
 
L’augmentation des poses de PTH multiplie les familles de prothèses. Ainsi début des
années 1990, l’homologation est la première réaction officielle prise par le ministère de la
santé pour limiter les excès et dangers de certains implants(77).
Son but est de sécuriser les implants proposés aux chirurgiens. Tous les implants sont
analysés de leur composition chimique à leur mode de stérilisation. Le fabriquant doit signaler
la manière dont il contrôle la fabrication de son implant. La présentation de toute prothèse se
fait devant le comité d’homologation constitué aussi de chirurgiens désignés par la SOFCOT.
Cette présentation doit s’accompagner d’une bibliographie « pertinente » ou de résultats
cliniques. Quand un implant est homologué, ce n’est que pour 5 ans. Pour le renouvellement,
le fabriquant devra appuyer sa demande sur les résultats cliniques.

C. Le  Marquage  CE    
 
 
Le marquage CE met l’accent sur la nécessaire prévention du risque. Il a pour bases
les exigences essentielles auxquelles doit répondre tout dispositif médical avant sa mise sur le
marché. Ce sont des exigences de santé et de sécurité.
Un dispositif médical, quel qu’il soit, doit :
- Avoir des effets secondaires indésirables acceptables au regard de ses performances.
- Apporter une solution sécurisée.
- Réduire autant que possible le risque.
- Remplir les fonctions et atteindre les performances assignés par le fabriquant.
Tout comme dans l’homologation, chirurgiens orthopédistes et ingénieurs
biomédicaux se concertent si nécessaire. Avec le marquage CE, ce n’est plus l’Etat mais le
fabriquant qui prend la responsabilité de la déclaration de conformité CE(78).
 
 
 
 
 

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D. La  Matériovigilance  
 
 
La matériovigilance surveille les incidents et les risques d’incidents résultant de
l’utilisation des implants orthopédiques. Son but est d’éviter qu’un incident persiste et se
reproduise.
Quiconque, qu’il soit fabriquant, utilisateur ou simplement celui qui a connaissance
d’un incident impliquant un dispositif médical, a l’obligation légale de le signaler à l’Afssaps
( Agence Française de sécurité Sanitaire des produits de santé, arrêté du 24 mars 1997).
L’incident ou le risque d’incident sont qualifiés de :
- Critiques s’ils entrainent la mort ou la dégradation de l’état de santé d’un patient, s’ils
menacent le pronostic vital ou s’ils entraînent une incapacité permanente.
- Sévères s’ils entraînent une intervention chirurgicale ou médicale, une hospitalisation ou une
prolongation d’hospitalisation.
- Moyens s’ils entraînent une gêne importante pour l’utilisateur et/ou une lésion mineure avec
source d’inconfort pour le patient.
La sous-commission technique et commission nationale de matériovigilance ont établi
des protocoles spécifiques pour analyser les incidents des prothèses de hanche. Chaque
dossier est évalué par un ingénieur en biomédical et un chirurgien orthopédiste puis discuté en
sous-commission. Tout incident grave est présenté devant la commission nationale de
matériovigilance. Les actions correctives et la mise en œuvre des mesures sont décidées par le
directeur général de l’Afssaps sur avis de la commission nationale. Ainsi cela peut aboutir au
rappel du produit, à son interdiction, à une modification de conception ou de fabrication ou à
un suivi statistique.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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MERINI
 
 
 
 

E. Chacun  sa  part  de  responsabilité  :  


 
 
La prothèse de hanche, comme tous les dispositifs médicaux, est devenue un objet de
consommation, « un produit qui dans des conditions normales d’utilisation ou dans des
conditions raisonnablement prévisibles par le professionnel présente la sécurité à laquelle on
peut légitimement s’attendre et ne porte pas atteinte à la santé des personnes » (code de la
consommation : article L.221-1).
Du fabriquant au chirurgien, du fournisseur de matière première au sous traitant, tous
les acteurs de santé peuvent être accusés de délits même s’ils ne sont intentionnels. Selon le
code pénal, article 121-3 du 10 juillet 2000 : les personnes physiques qui n’ont pas causé
directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créé la situation(…) ou qui n’ont
pas pris les mesures permettant de l’éviter sont responsables pénalement s’il est établi qu’elles
ont, soit violé (…)une obligation de prudence ou de sécurité (…) soit commis une faute
caractérisée.
La rupture d’implant est une complication restant exceptionnelle, mais elle ne peut
être complètement éliminée. Par contre, il est dans le devoir de tout praticien et de tout
fabriquant d’implant de la limiter et de la maitriser. Le seul moyen d’y arriver c’est la
transparence.
La transparence commence par le chirurgien qui a le devoir et l’obligation légale de
signalement à l’Afssaps de tout accident ou incident impliquant un dispositif médical. (
Article L5212-2 du code de santé publique). Il engage ainsi sa responsabilité pénale en cas de
défaut de signalement : « s’abstenir de le signaler sans délai à l’autorité administrative est
puni d’un emprisonnement de quatre ans et d’une amende de 500000F ou de l’une de ces
deux peines seulement » Décret 96-32 15 janvier 1996.
La problématique se pose alors concernant les patients porteurs de lots de prothèses à
risque de fracture mais qui n’ont pas encore connu cet évènement. Depuis 2002, la loi relative
au droit des malades a apporté une nouveauté concernant l’obligation d’information des
malades. En effet, au départ il s’agissait d’une obligation déontologique régit par l’Article 35
du code de déontologie médicale « le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne
ou qu’il conseille, une information loyale claire et appropriée sur son état, les investigations et

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
les soins qu’il lui propose. Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalité
du patient dans ses explications et veille à leurs compréhension». Par la suite, à partir de la
Loi 2002 – 303 relatives aux droits des malades, « lorsque postérieurement à l ’exécution des
investigations, traitement ou action de prévention, des risques nouveaux sont identifiés, la
personne concernée doit en être informée, sauf en cas d ’impossibilité de la retrouver. »
(Article L. 1111 – 2 Code de Santé Publique). Et c’est au praticien de rapporter par tout
moyen la preuve que l’information a été délivrée. « En cas de litige, il appartient aux
professionnels ou à l’établissement de Santé d’apporter la preuve que l’information a été
délivrée à l’intéressé dans les conditions prévues au présent article. Cette preuve peut être
apportée par tout moyen »(…)« Cette information est délivrée au cours d ’un entretien
individuel » (Article L 1111 - 2 Code de Santé Publique ). Les seules dispenses de
l’obligation d’information du patient du risque nouveau sont : l’urgence et l’impossibilité
d’informer. « Cette information incombe à tout professionnel de santé dans le cadre de ses
compétences et dans le respect des règles professionnelles qui lui sont applicables. Seule
l’urgence ou l’impossibilité d’informer peuvent l’en dispenser. » (Article 1111-2
Code de Santé Publique).
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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V. L’ETUDE  CLINIQUE  :  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 

A. Introduction  
 
La tige corail ®, emblème du concept de fixation global des tiges fémorales, a
largement fait ses preuves au cours des dernières années devenant ainsi une des tiges
fémorales les plus posée au monde. Toutes les études réalisées auparavant sur cette tige
concernaient la première génération. Cette tige Corail ® de première génération, possédait un
col circulaire avec un cône d’une longueur de 15mm (figure 18). Il est à noter que déjà sur
cette version de la tige Corail® un marquage laser existait sur les deux faces du col
prothétique. Au début des années 2000, la tige Corail ® avait connu un changement de
design de sa partie extra-médullaire. Celui ci a consisté à affiner le col qui est passé d’une
forme circulaire à une forme circulo-trapezoïdale avec la mise en place d’un mini-cône d’une
longueur de 10mm. Cette seconde génération de Corail® avait été appelé la Corail® AMT
(Figure 19). Lors de la conception de ces changements, le fabriquant a réalisé le même
marquage Laser que sur la version précédente( Depuy sur une face et les références de
l’implant sur l’autre face du col prothétique). En juillet 2002, après validation de cette
nouvelle version de la tige Corail ® AMT par le CRITT (centre régional d’innovation et de
transfert de technologie), elle est proposée au groupe ARTRO. Le 31 octobre 2003, une
première rupture de col prothétique est signalée mais il s’agissait de la corail® de première
génération chez un patient de plus de 130 Kg. Celle ci sera suivie par toute une série de
signalement de rupture de col prothétique sur la seconde génération de la tige Corail® AMT.
Ces tiges ont présenté des fractures de fatigue s’initiant sur les zones de marquage Laser.

Avant la survenue de la première fracture de col prothétique, une modification du site


de marquage laser avait été réalisée et cela en Aout 2002. Celui ci avait été réalisé sur la
partie métaphysaire de l’implant, juste au dessus de la zone d’hydroyapatite (Figure 20).

Par la suite, tous les lots de cette seconde génération dont le numéro de référence était
inférieur à 1391546 ont été retirés et remplacés par la troisième génération (Corail ®
actuelle) sans marquage Laser sur le col prothétique (Figure 21). Par souci de transparence et
afin d’évaluer la survie de cette seconde génération de la tige corail ®, nous avons réaliser
une étude de survie à 10 ans de cette tige.
Le laboratoire Depuy France avait enregistré, en Septembre 2013, 204 réclamations
sur les 2970 tiges Corail® AMT implantées avec marquage Laser (information obtenue grâce
à la collaboration de laboratoire Depuy).

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Les images ci dessous illustrent les différentes version de la tige Corail® :

Marquage  
laser  

   
Figure   18   Tige   Corail   ®   de   première   génération   avec   un   col   circulaire   et   le  
marquage  laser  déjà  présent  sur  le  col  prothétique  

Marquage  laser    

 
Figure  19  tige  Corail  ®AMT  avec  un  col  prothétique  affiné  et  circulo-­‐trapézoïdal  et  
le  marquage  laser.

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(CC BY-NC-ND 2.0)
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Marquage  laser  

 
Figure  20  Modification  du  site  du  marquage  laser  en  Aout  2002  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Marquage  laser  

 
Figure  21  Tige  Corail  ®  actuelle  sans  marquage  laser  sur  le  col  prothétique  mais  
sur  la  partie  la  plus  proximale  du  cône

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 

B. Matériel  et  méthodes    


1. Type  et  objectif  de  l’étude  
 
Il s’agit d’une étude rétrospective uni-centrique observationnelle étudiant la survie à
dix ans, par courbe de Kaplan-Meier, de la tige Corail ® AMT avec marquage Laser sur le col
prothétique. L’autre objectif de cette étude était de mettre en évidence l’existence de facteurs
ayant contribués à la survenue de fracture du col prothétique.
 

2. Critère  de  jugement  principal  


 
Le critère de jugement principal était l’ablation de la tige fémorale.

3. Inclusion  des  patients    


 
Entre octobre 2002 et décembre 2003, 295 PTH ont été consécutivement implantées
chez 286 patients dans le service d’orthopédie du centre hospitalo-universitaire Lyon Sud
(CHLS). Les procédures chirurgicales ont été réalisées par 8 opérateurs différents. Une voie
d’abord postéro externe de Moore a été pratiquée de manière systématique. La tige fémorale
de type Corail ® AMT ( Société Depuy) avec marquage Laser sur le col prothétique a été
utilisée pour tous les patients de l’étude et cela sans connaissance du risque de rupture que
pouvait présenter ces implants au moment de la pose.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
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4. Caractéristiques  des  patients  inclus    
 
Il y avait 156 hommes et 139 femmes. L’âge moyen des patients était de 63 ans (18-
89). Le poids moyen des patients était de 73 Kg (45-120). Il y avait 37 reprises de PTH et 258
PTH de première intention. Parmi ces dernières, on comptait 9 PTH bilatérales réalisées en
une session opératoire.

Les étiologies se répartissaient de la manière suivante :


- Concernant les PTH de première intention ( 258 PTH) :
- 223 coxarthroses primitives (75,5%)
- 13 ostéonécroses aseptiques (4,5%)
- 4 Dysplasies (1,5%)
- 18 autres causes (6%)
-Concernant les étiologies des reprises de PTH ( 37 PTH) :
- 33 pour ostéolyse et/ou descellement mécanique (11%)
- 3 pour sepsis (1%)
- 1 pour instabilité (0,5%)

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(CC BY-NC-ND 2.0)
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Le tableau suivant résume les caractéristiques des patients inclus dans l’étude :
Caractéristique N %
Sexe :
Hommes 156 53 %
Femmes 139 47 %
Etiologies :
- PTH PREMIERE INTENTION: 258 87,5 %
Coxarthrose primitive 223 75,5 %
Ostéonécrose aséptique 13 4,5 %
Dysplasie 4 1,5 %
Autre 18 6%

- REPRISE DE PTH : 37 12,5


Ostéolyse/descellement mécanique 33 11 %
Sepsis 3 1%
instabilité 1 0,5 %

Caractéristique Moy Min-Max


Age, année : 63 18-89
Poids, Kg : 73 45-120
Tableau 2 : Caractéristiques de la population à l’inclusion

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
5. L’Implant  chirurgical  utilisé  :  la  tige  CORAIL    
 
La tige corail Corail ® a été créée en 1986 par le groupe ARTRO. Il s’agit d’une tige
droite, globalement conique, sans ciment et totalement recouverte d’hydroxyapatite(HA).
Elle est constituée d’un alliage titane (Ti6A14V). Elle est recouverte par projection spray avec
une torche à plasma d’une épaisseur de 155 ± 35 µm d’HA de calcium sur toute la hauteur de
sa surface, préalablement sablée avec des granules d’oxyde d’aluminium. Sa stabilité
primaire, favorisée par sa forme en coin et sa section quadrangulaire, est optimisée par un
double tulipage créant le concept de stéréo-stabilité. Elle présente deux système de
rainures permettant d’optimiser la fixation secondaire définitive: le premier, vertical et distal
pour lutter contre la rotation et le second horizontal et proximal contre l’enfoncement.

Aucune modification n’a été effectuée au niveau de son segment intra-médullaire


depuis sa création. Des améliorations de sa partie extra-médullaire ont été apportées :

- le col de type cylindro-trapezoidal a été aminci augmentant l’angle


d’oscillation afin de prévenir le contact col/cupule
- le cone 12/14 a été raccourci devenant complètement recouvert par la tête
quelle que soit la longueur du col prévenant ainsi le contact cone/cupule.

Figure 22 : aspect proximal de la tige Corail actuelle

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Lors de la réalisation de ses modifications, un marquage Laser du nom du fabriquant
ainsi que des références de l’implant a été réalisé au niveau du col prothétique induisant une
zone de fragilité à ce niveau ( figure 11). Ce marquage Laser a été responsable de fracture de
fatigue. Par la suite, tous les lots contenant ce marquage laser ont été rappelés et remplacés
par des lots où le marquage laser était réalisé initialement sur la partie métaphysaire de
l’implant, au-dessus de la zone de revêtement d’hydroyapatite puis sur le sommet de la tige
correspondant à la partie la plus proximale du cône (Corail® actuelle).

Figure 23 : Corail ®AMT avec marquage Laser de la référence ainsi que du nom du
fabriquant. Image après explantation suite à une fracture du col prothétique.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
Au moment de l’inclusion des patients dans l’étude, la gamme Corail® proposait 3
types de tiges :

- Standard avec et sans collerette ( KA et KS), comprenant des tailles allant de


8 à 2O. Une forme dysplasique existe aussi en taille 6 mais sans collerette.

- High Offset sans collerette (KHO), comprenant des tailles allant de 9 à 20.
Elle rajoute 7 mm de latéralisation afin de restaurer une biomécanique optimale
de la hanche.

- Coxa Vara avec collerette (KLA), comprenant des tailles de 9 à 20. Il s’agit
d’une tige latéralisée Coxa Vara avec un angle cervico-diaphysaire de 125°.

Ce sont ces 3 types de tige qui seront étudiés dans ce travail.

6. Répartition  des  implants    posés  


 
Les 295 patients opérés avaient reçu soit une tige de type Corail ® standard avec ou
sans collerette soit une tige latéralisée de type Corail® KHO selon l’appréciation du
chirurgien et après planification pré-opératoire.
Nous disposions de 3 type de col de marque Depuy : court, moyen et long. Le choix
du col se faisait sur celui apportant le meilleur réglage de l’égalité des membres inférieurs et
la meilleure stabilité.
Le tableau suivant résume la répartition de ces implants chez les patients opérés :

TYPE D’IMPLANT Distribution des implants


Corail ® standard 240
Corail ® latéralisée (KHO+KLA) 55
Tige KLA 52
Tige KHO 3
Col court 95
Col moyen 138
Col long 62

 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
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Le tableau suivant résume la répartition des différents cols selon les tiges Corail®
Standard ou latéralisée :

Col court n(%) Col moyen n(%) Col long n(%)


Corail® 77 (32%) 114 (47%) 49 (21%)
Standard
Corail® 18 ( 33%) 24 (44%) 13 (23%)
latéralisée

Dans notre étude, nous n’avions pas étudié la survie des différentes cotyles utilisées
car nous avons considéré que l’étude de la survie de la tige et la survenue de fracture au
niveau du col prothétique étaient indépendant du cotyle utilisé.

 
 
 
 
 

7. Technique  opératoire  
 
Une planification à l’aide de calques sur radiographie du bassin à 100% a été réalisée
dans tous les cas. Elle nous avait permis de définir le lieu et la hauteur de la coupe fémorale
mais aussi la taille de la tige à implanter. Cette planification a été aussi très utile pour choisir
la gamme qui restituera le bras de levier des abducteurs.
Une voie d’abord postéro-latérale classique a été utilisée pour tous les patients.
Lors de l’implantation de la tige, nous avons recherché un remplissage du fémur
optimal sans contact étroit avec les corticales. La préparation du fut fémoral a été réalisée à
l’aide de râpes de diamètre croissant. Un nettoyage du moignon du col était réalisé de manière
systématique au ciseau gouge afin d’éviter un positionnement en varus de la tige. Le choix de
la taille de la tige à implanter se portait sur la plus petite ayant obtenu la stabilité primaire. En
cas d’implantation d’une tige avec collerette le passage d’une fraise à calcar était réalisé afin
de permettre un appui parfait de la tige.

 
 
 
 

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(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 
 

8. Modalité  de  recueil  des  données    


 
Nous avons recueilli les données tel que l’âge, le sexe, le poids, la taille et le type de
tige et le type de col mis en place à partir des dossiers cliniques et des comptes rendus
opératoires informatiques des patients.
Le recueil du critère de jugement principal, à savoir l’ablation de la tige, était réalisé
par appel téléphonique du patient. En cas d’ablation de la tige, il était demandé au patient la
cause de l’extraction. Cela était confronté aux données présentes sur les comptes rendus
opératoires.
Le recueil de la technique ayant permis l’extraction de la tige était réalisé à partir des
données présentes sur les comptes rendus opératoires. Trois principales techniques étaient
utilisées :
- Technique endo-médullaire avec ancillaire spécifique d’extraction.
- Technique endo-médullaire après fente longitudinale du fémur
- Technique extra-médullaire par volet fémoral complet
 
 
 
 

9. Analyse  statistique    
 
L’analyse des résultats a été effectuée à l’aide du logiciel XL STAT ®.
Les courbes de survie ont été élaborées selon la méthode Kaplan-Meier.
Afin d’analyser les facteurs influençant la survenue de fracture du col prothétique,
nous avons réalisé une analyse multi-variée par modèle à risques proportionnels de Cox. Les
variables qualitatives ont été introduites dans des tables de contingence puis comparée d’un
groupe à l’autre à l’aide du test de Khi². En ce qui concerne les variables quantitatives nous
avons vérifié la normalité de leur distribution puis l’égalité de leur variance. Afin de prendre
en charge les égalités nous avons utilisé la Méthode de Breslow. Ainsi nous avons pu calculer
les coefficients de régression avec un seuil de significativité fixé à 0,05.

 
 
 

  85  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 
 

C. Résultats  :    
 
 

1. Données  recueillies  :    
 
-­‐  Perdus  de  vue  :  11  soit  4%  
 
-­‐  Patient  décédés  :  35  soit  12%  dont  le  statut  de  la  tige  au  moment  du  décès  a  pu  
être  connu  et  aucune  tige  n’a  été  extraite.  
 
-­‐Modalité   du   contrôle   à   10   ans  :  contact  téléphonique  avec  comme  principale  
question  :  y  a  t-­‐il  eu  reprise  chirurgicale  de  la  tige  ?  
 
-­‐Recul  moyen  :  109,2  mois  soit  9,1  ans    
 
-­‐Méthode  d’extraction  des  tiges  :  L’analyse  de  la  méthode  d’extraction  des  tiges  
a   été   réalisée   à   partir   des   données   retrouvées   sur   les   comptes   rendus  
opératoires.    

2. Courbe  de  survie  à  10  ans  de  la  tige  Corail  avec  marquage  Laser  sur  le  
col  prothétique  :      

a) Survie   Globale   ( Evénement   =   toute   cause   de   reprise  


chirurgicale)  

(1) Courbe  de  survie  selon  le  modèle  de  Kaplan-­‐Meier  


 
En prenant en compte comme évènement la reprise chirurgicale toutes causes
confondues, nous avons déploré 26 cas de reprise chirurgicale sur les 295 patients opérés dans
notre série.
Les causes de reprises et du changement de la tige Corail ® étaient :
- fracture du col prothétique ( 16 cas)
- Sepsis ( 6 cas)
- fracture de céramique (1 cas)
- Instabilité (1 cas)
- Squeaking (1 cas)
- Descellement du cotyle avec encoche sur le col de la tige (1 cas)

  86  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Le taux de survie global était de 90,5 % à dix ans de recul. Aucune reprise
chirurgicale n’a été réalisée pour descellement mécanique de la tige.

La courbe de survie pour l’évènement reprise toutes causes confondues est la suivante:

Fonction  de  survie  cumulée  

100%  

90%  

80%  

70%  
taux  de  survie    

60%  

50%  

40%  

30%  
 
 
 
 

20%  

10%  

0%  
0,000   1,000   2,000   3,000   4,000   5,000   6,000   7,000   8,000   9,000   10,000   11,000  
Temps  (année)  

Figure 24 : Courbe de survie de tige Corail ® (évènement reprise toutes causes


confondues)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  87  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 

(2) Description  des  causes  de  reprise  :  


 
 

(a) Les  reprises  pour  Sepsis  


 
Dans notre série nous avions retrouvé 6 cas de reprise pour sepsis post-opératoire.
Cela représente un taux de reprise pour sepsis de 2 %.
Dans 2 cas, il s’agissait d’un sepsis aigu survenant dans le mois suivant la mise en
place de la PTH. Les deux patients concernés avaient un antécédent de arthrite septique de
hanche à l’origine de la destruction de la hanche et ayant motivé la pose de la PTH.
Les 4 autres cas, étaient des sepsis chronique dont la reprise s’est effectuée à 3 ans,
6ans, 8 ans et 9 ans de recul.
La prise en charge s’est déroulée pour tous les cas en deux temps avec ablation de la
PTH, prélèvement et antibiothérapie adaptée pendant 6 semaines puis une réimplantation
étaient réalisée après accord des médecins infectiologues. L’extraction de la tige a été possible
à chaque fois par voie endomédullaire (voie haute) avec l’ancillaire spécifique d’extraction.

(b) La  reprise  pour  instabilité  


 
Il s’agissait d’une patiente de 59 ans avec comme principal antécédent une polyarthrite
rhumatoïde traitée par méthotrexate.
Elle avait bénéficié d’une PTH droite pour coxarthrose. Les implants utilisés
comprenait un cotyle de type Lagoon® avec un insert en céramique et une tige Corail®
latéralisée avec tête en céramique et un col court.
Elle avait présenté, dans les 3 années suivant la pose, 4 épisodes de luxation
postérieure de PTH. Le bilan scannographique retrouvait un défaut d’antéversion du cotyle. Il
a donc été décidé de réaliser une reprise chirurgicale de celui-ci. Vu que la tige posée faisait
partie des lots à risque de rupture du col prothétique, il a été décidé après information de la
patiente de réaliser une reprise bipolaire. L’extraction de la tige s’est effectuée par voie
endomédullaire sans difficulté. La patiente a par la suite évolué de manière favorable et
aucune autre reprise n’a été nécessaire.

  88  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
(c) La  reprise  pour  fracture  de  la  céramique  
 
Il s’agissait d’un patient de 39 ans qui avait bénéficié d’une PTH pour arthrose post-
traumatique sur fracture du cotyle.
La PTH posée, était faite d’un couple de frottement en céramique ainsi que d’une tige
corail® standard.
Les suites ont été simples et le patient avait déménagé à Paris.
Après contact de celui ci à 10 ans de la pose de la PTH, il nous avait signalé qu’une
reprise chirurgicale avait été nécessaire suite à une fracture de l’insert en céramique en 2008.
Le patient nous rapporté que le chirurgien avait décidé de réaliser un changement bipolaire
car la tige faisait partie des lots à risque de rupture du col prothétique. Depuis le patient a bien
évolué et aucune autre intervention n’a été nécessaire.

(d) La  reprise  pour  Squeaking  


 
Il s’agissait d’un patient de 52 ans ayant comme principaux antécédents une
thyroïdectomie totale en 1991 et une méniscectomie en 1993.
Il souffrait de ses deux hanches. Une première PTH droite était réalisée en Mai 2002
puis une autre avait été posée à gauche en Mai 2003.
Dans les 6 mois ayant suivi la PTH Gauche le patient s’était plaint de grincement
devenant de plus en plus réguliers et gênant sa vie quotidienne ; ce qui a motivé la reprise
chirurgicale pour changement du cotyle. Vu que la tige posée, faisait partie des lots à risque
de fracture du col prothétique suite au marquage laser, le chirurgien avait décidé de réaliser un
changement bipolaire. L’extraction de la tige s’était effectuée sans difficulté par voie
endomédullaire.
 
 
 
 
 
 
 

  89  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 

(e) La   reprise   bipolaire   pour   descellement  


acétabulaire  avec  encoche  sur  le  col  prothétique  
 
Il s’agissait d’une patiente de 63 ans. Parmi ses principaux antécédents, on notait un
cancer du sein opéré en 1980, une hypertension oculaire et une coqueluche.
La patiente avait été opéré d’une PTH en 2003 avec mise en place d’un anneau de
soutien de type Kerboull et greffe massive du cotyle associé à un cotyle cimenté de type
Weber®. Un tel choix avait été pris devant la mise en évidence de zones d’ostéolyses
suspectes de métastase au niveau de la paroi postérieure et du toit du cotyle, ce qui été
confirmé par un examen anatomopathologique extemporané. Au niveau fémoral, il avait été
mis en place une tige Corail® standard de taille 11 avec col court.
Dans les suite, la patiente avait bénéficié d’une radiothérapie du bassin ainsi que d’une
chimiothérapie adaptée.
Après 5 ans d’évolution, la patiente a présenté des douleurs de la hanche. Le bilan
radiologique avait montré une énorme lyse acétabulaire associé à un descellement complet de
la croix de Kerboull et d’une rupture des vis l’a maintenant en place. La tige ne présentait pas
de signe de descellement, par contre on remarquait une encoche au niveau du col prothétique
probablement par impingement. Il a été décidé donc de réaliser un changement bipolaire avec
reconstruction acétabulaire à l’aide d’un anneau sur mesure et tige de reprise de type KAR.
L’extraction de la tige Corail ® avait été réalisé par le haut et sans difficulté à l’aide de
l’ancillaire spécifique. Par la suite la patiente avait évolué de manière satisfaisante.

  90  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
(f) Les  reprises  pour  fracture  du  col  prothétique    
 
Il y avait 16 patients repris pour fracture du col prothétique. Cela amenait le taux de rupture
global à 6 %. Le taux de rupture de col prothétique chez les patients porteurs d’une tige
de type de type KLA était de 17% (9 ruptures sur 52 tiges KLA posées). Alors de celui
des tiges standard était de 3% ( 7 ruptures sur 240 tiges standards posées).
Les épisodes de rupture étaient survenus soit lors de la marche pour la majorité, lors
d’un mouvement de flexion de hanche pour un patient ou lors d’un jogging pour un autre.
Les patients se présentaient en général aux urgences pour une douleur aigue et une
impotence fonctionnelle. A l’examen le membre inférieur atteint était raccourci. Le diagnostic
était formel après réalisation d’une radiographie de bassin de face. (figure 25)
Nous détaillerons dans le chapitre suivant, dédié à la courbe de survie sur uniquement
l’événement fracture du col prothétique, les caractéristiques des patients ayant présenté cette
complication puis par la suite les différents facteurs de risque que nous avons pu identifier
lors de notre étude.

 
Figure 25 : image illustrant une fracture de col prothétique sur tige Corail® avec
marquage Laser

  91  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 

b) Evénement  =  reprise  pour  rupture  d’implant  


 

(1) Courbe  de  survie  selon  le  modèle  de  Kaplan-­‐Meier  


 
Le taux de survie en prenant en compte que les reprises pour fracture du col
prothétique était de 94 % à 10 ans de recul. Cet événement avait concerné 16 patients de
notre série. Le taux de fracture global de col prothétique sur la tige corail était de 6%.

La courbe de survie pour l’évènement reprise pour fracture du col prothétique est la
suivante.

Fonction  de  survie  cumulée  

100%  

90%  

80%  

70%  
 
Taux  de  survie  
 
 
 
 
 
 

60%  

50%  

40%  

30%  

20%  

10%  

0%  
0,000   1,000   2,000   3,000   4,000   5,000   6,000   7,000   8,000   9,000   10,000   11,000  
Temps  (année)  

 
Figure 26 : Courbe de survie Corail à dix ans (évènement reprise pour fracture du col
prothétique)

  92  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
(2) Description   de   la   population   des   ruptures   de   col  
prothétique  :    
 
Dans notre étude nous comptabilisons 16 cas de fracture du col prothétique. Il
s’agissait de 15 hommes et d’une femme. L’âge moyen de cette population était de 56 ans
(38-70), leur poids moyen était de 84 Kg (70 -120). Le délai moyen de survenue des fractures
du col prothétique était de 4,5 ans (1,4-9,8).
Les caractéristiques démographiques des 16 patients ayant présentés une fracture du
col prothétique sont résumées dans le tableau suivant :

cas sexe Age Poids(Kg) étiologie Type de Taille col Recul à la


corail rupture(Année)
1 H 66 97 LCH standard 12 Long 1,4
2 H 53 90 Arthrose standard 13 Moyen 6,4
3 H 49 75 Arthrose Latéralisée 11 Court 4,3
4 H 48 73 Arthrose Latéralisée 9 Long 3,6
5 H 61 95 Arthrose Latéralisée 13 Moyen 3,5
6 H 59 80 Arthrose Latéralisée 11 Long 5,6
7 H 50 82 Arthrose Latéralisée 12 Court 1,4
8 H 56 81 Nécrose Standard 15 Moyen 9,8
9 H 69 85 Arthrose Latéralisée 12 Moyen 8,3
10 H 51 85 Reprise Standard 12 Moyen 3
11 F 60 75 Arthrose Standard 9 Moyen 5
12 H 56 120 Ostéochondrite Latéralisée 12 Moyen 1,8
13 H 70 83 Arthrose Latéralisée 12 Court 2,6
14 H 38 70 Arthrose Standard 10 Moyen 2,9
15 H 49 74 Arthrose Latéralisée 12 Long 6,7
16 H 63 90 Arthrose Standard 11 Moyen 5,9
Tableau 3 : Tableau résumant les caractéristiques des patients ayant présentés une
fracture du col prothétique

 
 
 
 
 

  93  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
(3) Délais  de  survenue  des  ruptures  :  
 
Le délai moyen de survenue des fractures du col prothétique était de 4,5 ans. Dans
l’histogramme suivant, on pouvait mettre en évidence que la majorité des fractures du col
prothétiques sont survenues au cours des 6 premières années après leur pose. En effet, à 6 ans
de recul on dénombre 14 ruptures, alors dans les 4 années de recul suivantes on dénombre
seulement 2 ruptures survenues autour de la 8ème et 10ème année.
 

Ruptures  dans  le  temps  


6  

5  

4  

3  
ruptures  

2  

1  

0  
2   4   6   8   10   Années  

ruptures    
6  

5  

4  

3  
ruptures    
2  

1  

0  
0   2   4   6   8   10   12  

 
Tableau 4 : Histogramme et courbe montrant la survenue des ruptures de col
prothétique dans le temps

  94  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 

c) Survie   liée   à   la   présence   du   marquage   laser   ( événement   =  


fractures  ou  changement  de  nécessité)  :    
 
Cette analyse de survie prend en compte la reprise chirurgicale avec ablation de la tige
soit après survenue d’une fracture du col prothétique soit lors de la réalisation d’une reprise
chirurgicale pour une autre cause et donc la réalisation d’un changement de la tige qu’on
appellera changement de nécessité vu qu’il s’agit d’une tige à risque de rupture. Un
changement de nécessité a été réalisé pour 4 patients de la série ( reprise pour : squeaking,
instabilité, fracture céramique et descellement du cotyle). Ainsi le taux de reprise par
nécessité est de 7,4% et la survie à 10 ans en prenant en compte l’ablation de la tige pour
un évènement en rapport avec le marquage laser est de 92,6%.

Fonction  de  survie  cumulée  

100%  

90%  
Taux  de  survie  
 
 
 
 
 
 

80%  

70%  

60%  

50%  

40%  

30%  

20%  

10%  

0%  
0,000   2,000   4,000   6,000   8,000   10,000  
SURVIE  (Année)  

 
 
Figure 27 : Courbe de survie à dix ans pour l’événement ablation liée à la présence du
marquage laser (sans l'évènement reprise pour Sepsis)

  95  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
d) Courbe  de  survie  sans  les  ruptures  d’implant  :    

 
 
Le taux de survie de la tige corail® avec marquage laser sur le col, en prenant en
compte la reprise pour tout événement mis à part la rupture d’implant, était de 96,2%.
Sans prendre en compte l’évènement rupture d’implant il y avait donc 10 reprises sur les 295
PTH implantées.
La courbe de survie pour reprise toutes causes sauf pour rupture du col prothétique est
la suivante :

Fonction  de  survie  cumulée  

100%  

90%  

80%  

70%  
Taux  de  survie  
 
 
 
 
 
 

60%  

50%  

40%  

30%  

20%  

10%  

0%  
0,000   2,000   4,000   6,000   8,000   10,000  
Temps  (Année)  

 
 
Figure 28: courbe de survie toutes causes sauf les ruptures de col prothétique.

 
 

  96  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 
 
 

3. Analyse  des  causes  de  rupture  du  col  prothétique  de  la  tige  Corail®    
 
 

a) Analyse  métallographique  d’un  explant  


 
Grace à la collaboration du laboratoire Depuy France nous avons pu obtenir un extrait
d’un rapport d’expertise concernant une tige Corail ® ayant fracturé sur le col
prothétique. Cet explant avait été transmis à un laboratoire extérieur indépendant où il avait
fait l’objet d’une expertise métallographique et d’une analyse de la rupture dont les
conclusions étaient les suivantes :

« Les divers examens et contrôles réalisés sur la tige Corail xxxx ont permis de déterminer les
causes de cette rupture.
L’analyse morphologique de la zone de fracture montre que cette tige s’est rompue suite à une
fracture de fatigue sous contraintes de flexion plane répétée, qui s’est amorcée au niveau du
marquage laser de lettre « D » de Depuy.
Les contrôles métallographiques confirment que l’altération de l’alliage due au marquage
laser est à l’origine de cette rupture, bien que la zone d ‘amorçage soit fortement matée.
L’examen microscopique confirme cette affirmation par la présence de fissures localisées
sous la zone de fracture et qui se sont amorcées à partir des marquages laser (profondeur :
0.30 mm)
La profondeur totale altérée est importante et est d’environ 70 µm sur une largeur d’environ
175µm dans la zone contrôlée.
La structure de l’alliage et la taille de grain sont correctes pour un TA6V-ELI, et la dureté de
317 HV30 correspond à ce que l’on rencontre habituellement sur une tige corroyée.
Le marquage laser a fragilisé superficiellement la structure, ce qui a conduit à favoriser
l’amorçage d’une fissure de fatigue, au niveau de la lettre « D » qui se trouve proche de la
zone périphérique et qui supporte le maximum de contraintes de flexion »

  97  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
 
 

b) Analyse  des  facteurs  influençant  la  survenue  de  rupture  


 
 
 
Dans notre étude, nous avons analysé différentes caractéristiques présentent chez les
patients ayant pu favoriser la survenue de fracture du col prothétique chez certains plus que
d’autres. Les facteurs de risque que nous avons pu identifié sont les suivant :

-L’âge des patient : plus les patients étaient jeune plus ils étaient à risque de fracture
( p=0,039). L’âge moyen des patients ayant rompu étant de 56 ans

- Le poids supérieur à 80 Kg : (p=0,028). Le poids moyen des patients ayant rompu étant de
84Kg.

-Le sexe Masculin : (p=O, O2). Il y avait 15 hommes contre 1 femme sur les 16 cas de
fracture.

-L’utilisation d’une tige latéralisée : (P<0,001). Parmi les 55 tiges latéralisées posées, 52
étaient des KLA et 3 étaient des KHO. On dénombrait 9 ruptures de col prothétiques sur ces
tiges latéralisées et il s’agissait que de tiges de type KLA (P<0,001). Le taux de fracture des
tiges de type KLA était de 17% (9 ruptures sur 52 tiges KLA posées). Alors de celui des
tiges standard était de 3% ( 7 ruptures sur 240 tiges standards posées).

-La taille de la tige utilisée ainsi que le type de col choisi n’influençaient pas la survenue
de fracture du col prothétique.
Le tableau suivant illustre la répartition des différents cols utilisés sur les tiges ayant
présentées une fracture du col prothétique :
Col court Col moyen Col long
Corail® 0 6 1
standard
Corail® 3 3 3
latéralisée

  98  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Le risque de fracture chez un patient porteur d’une tige Corail AMT de type KLA est
de 17%. Chez un patient porteur d’une tige Corail® standard le risque de fracture de col
prothétique est de 3%. Mais en présence d’au moins un des facteurs de risque identifié dans
notre étude, ce risque passe à 12% chez les hommes et les patients d’un âge ≤ à 60 ans et à 16
% chez les patients avec un poids ≥ 80Kg. Chez les patients avec une association de deux
facteurs de risque, le risque de fracture de col prothétique sur tige Corail® AMT au d’au
moins 24% ; ce taux passe à 40% chez l’homme de moins de 60 ans pesant plus de 80 Kg.
Le graphique suivant résume le risque (R) de voir survenir une fracture de col
prothétique sur tige Corail Standard en fonction de la présence des facteurs de risque :

Patient < 60 ans avec un


poids > 80kg :
R=28%
Homme
< 60
ans : Age  <  60ans:    
R=24% R=12%  

Sexe  
poids>80Kg  :    
masculin:    
R=16%  
R=12%  

Homme< 60 ans avec un poids > 80kg :


Homme > 80 kg
R=40%
R=28%

  99  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
Le tableau suivant résume nos résultats statistiques concernant l’identification des différents
facteurs de risque :

Variable   Valeur   Ecart-­‐type   Pr  >  Khi²  


Age   -­‐0,042   0,020   0,039  
taille  tige   -­‐0,218   0,172   0,205  
SEXE  MASCULIN   -­‐2,485   1,070   0,020  
POIDS  ≥  80   -­‐1,197   0,545   0,028  
CORAIL  LAT   -­‐2,191   0,569   0,0001  
col  court   -­‐0,554   1,274   0,664  
col  moyen   -­‐0,130   1,078   0,904  
col  long   -­‐0,279   0,990   0,778  

 
 
Tige  KLA    -­‐1,828    0,504    0,0002    
   
Tableau 5 : tableau résumant les résultats statistiques de l'analyse des différents
facteurs de risque

 
 
 

4. Méthode  d’extraction  des  tiges  :    


 
La principale difficulté dans les reprise de tige totalement revêtues d’hydroxyapatite
reste leur extraction. Grace à la technique opératoire utilisant l’ancillaire spécifique,
l’extraction des tiges a été possible par voie haute endo-médullaire dans 23 cas (88%). Une
fente londitudinale latérale suivie d’une extraction par voie haute endo-médullaire a été
nécessaire dans 2 cas (8%). Enfin, un volet fémoral selon la technique de wagner a été réalisé
dans 1 cas (4%).
 
 
 
 
 
 
 

  100  
(CC BY-NC-ND 2.0)
MERINI
D. Discussion  :  
 
 
 

1. Points  faibles  de  l’étude  


 
Malgré des recherches approfondies (appel médecin traitant, consultation des pages
blanches, etc…), 11 patients n’ont pu être contactés et ont été perdus de vue.
Il existe une variabilité du délai de recueil des données qui a été long et réalisé par un
seul observateur.
Nous n’avons pas étudié la fixation des tiges même si nous ne déplorons aucune
reprise pour descellement aseptique. Nous avions décidé de ne pas analyser la fixation des
tiges d’un point de vu radiologique pour ne pas s’éloigner du sujet des fractures de col
prothétique.
Nous n’avons pas pu recueillir les analyses morphologique et microscopique de la
totalité de toutes les tiges ayant connu cette complication, car elles étaient rapidement
envoyées à la matériovigilance.
 

2. Points  forts  de  l’étude  


 
 
En premier lieu, le recul à 10 ans et le volume de la série sont les deux points
forts de cette étude. Il n’existe, en effet, que peu de travaux sur les fractures de col
prothétique ; cette complication n’a été décrite que de manière sporadique, en général
sous forme de cas cliniques.
Ensuite l’analyse des facteurs de risque nous a permis de développer une
stratégie thérapeutique devant le risque de survenue de cette complication.
Enfin l’analyse métallographique d’un explant nous a permis de confirmer le
mécanisme de fracture et de mieux comprendre l’impact du marquage laser sur la
résistance du col prothétique.

 
 
 
 

  101  
(CC BY-NC-ND 2.0)
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1. Comparaison  des  courbes  de  survie  avec  la  littérature  
 
La tige corail® a déjà fait ses preuves en terme de fixation à l’os et reste une des
références des tiges sans ciment. En effet, toutes les publications évaluant la tige corail® à dix
ans retrouvaient une survie globale supérieure à 98%(79–85). Récemment, Vidalain et al (84)
retrouvait une survie à 96,3% après 23 ans de suivi. Ces valeurs sont bien supérieures aux 90%
de survie conseillée dans le choix des implants par l’institut national de gestion des implants en
orthopédie au Royaume Uni(86).
Nos résultats en terme de survie globale (90,5%) sont inférieurs à ceux trouvés par les
autres auteurs ayant analysée la tige corail®. Cela est du à la survenue de l’événement
exceptionnel des fractures du col prothétique, ayant concerné 16 tiges sur les 26 ayant été reprise
dans notre étude. Par contre, si nous excluons l’événement reprise pour fracture de col
prothétique, la survie de la tige corail® était alors évaluée à 96,5%, concordant avec les chiffres
de la littérature.
Le tableau suivant résume la survie globale retrouvée par différents auteurs à 5, 8, 10, 15
et 23 ans de différentes études ayant évalué la tige Corail® (il s’agit d’analyses réalisées à
partir de la tige Corail ® de première génération avec le col circulaire) :
 

        SURVIE      

AUTEUR   Nombre   de   5  Ans   8  Ans   10  Ans   15  Ans   23  Ans  


hanches    
Artro/VIDALAIN   2956   99,1   98,7   98,3   96,8   96,3  

HALLAN   5456   99,4   98,7   98   97   -­‐  

FROIMSON   147   100   100   100   -­‐   -­‐  

Artro/CHATELET   120   -­‐   -­‐   -­‐   97   -­‐  

BOLDT   208   -­‐   -­‐   -­‐   97,6   -­‐  

ROKKUM   100   -­‐   98,9   -­‐   -­‐   -­‐  

Série  CHLS     295       90,5      

Tableau 1 : Survie à 5, 8, 10, 15 et 23 ans de la tige corail de première génération.

 
 

                                               
   
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4. Les  fractures  de  col  prothétique  :    


 
 
 
 
La fracture du col prothétique est une complication rare et très peu décrite dans la
littérature. Les quelques séries qui existent dans la littérature concernaient surtout les fractures
sur col modulaire(65–70). Une combinaison de plusieurs facteurs est à l’origine de ce type
complication. Lee et al (12) avaient démontré que le marquage laser diminuait la résistance à
la fatigue des implants, surtout lorsque celui-ci est réalisé sur une zone supportant de fortes
charges. Dans notre série, l’analyse métallographique d’un explant a permis de mettre en
évidence que le marquage laser au niveau du col a entrainé une altération de l’alliage,
responsable de la création d’une zone d’amorce de la fracture. Selon Woolson et al(11), la
température induite par le marquage Laser est supérieure au point de fusion de l’alliage et
entrainent une diminution de la résistance de celui-ci à la fatigue. Le marquage Laser devrait
donc être interdit sur les zones supportant de fortes charges, tel que le col prothétique.
Plusieurs fabricant ont abandonné le marquage laser au profit d’un marquage électrochimique
qui n’entraine pas d’altération de la microstructure des alliages(87).

Le taux de fracture du col prothétique était de 6% dans notre série, avec un délai
moyen de survenue des fractures de 4,5 ans. Nous avons aussi pu remarquer que 14 des 16
fractures de col prothétique sont survenues au cours des 6 premières années de suivie. En
2001, Lee et al(12) rapportaient 2 cas de fracture de col prothétique sur 133 PTH implantées
sur tige en chrome-cobalt avec marquage laser soit un taux de 1,8 % à un recul moyen de 43
mois .Cela confirme que cette complication survient plutôt précocement.

Dans notre étude, les patients ayant présenté des ruptures de col prothétique sont des
patients jeunes, de sexe masculin et avec un poids supérieur à 80 kg. Charnley (10), en 1975,
retrouvait un taux de rupture de la tige de première génération passant de 0,23% à 6% chez les
patients de plus de 88 kg. Cela confirme ce qui est retrouvé dans la littérature par plusieurs
auteurs concernant les fractures de tiges fémorales(10,12,14,38,44,88).

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Les tiges Corail® latéralisées, notamment les tiges varisées de type KLA, semblent
être plus à risque de fracture du col prothétique. Les tiges de type KHO n’ont pas été
analysées car on disposait que de 3 tiges posées dans la série et aucune de ces tiges n’a
présenté de fracture de col prothétique. L’utilisation des tiges latéralisées afin de restaurer
l’offset et une tension anatomique des muscles fessiers augmente le bras de levier au niveau
du col. Ceci a déjà été décrit comme facteur de risque de fracture dans l’utilisation des cols
modulaires, notamment avec les col « latéral plus ». Ces études ont montré que
l’accroissement du bras de levier avec un col « latéral plus » augmente les contraintes de 25 à
33 % en fonction de la longueur du col(66–70). Grivas et al(87) décrivaient un cas de fracture
de col prothétique sur une tige faite d’alliage en Titanium de type Ti 6Al V4, il s’agissait
d’une tige latéralisée avec un marquage laser sur la face antérieure du col dont le diamètre
était assez fin (8mm). Unnanuntana et al (44) ont décrit deux cas de fractures siégeant au
niveau du cône fémoral après un changement de design de celui ci. Cette complication était
survenue à 6 et 7 ans après l’implantation et était attribuée à la corrosion induite entre le cône
et la tête et le faible diamètre du cône.

Nous n’avons pas trouvé de relation entre l’utilisation d’un col court, moyen ou long
et la survenue de cette complication. La taille de la tige utilisée ne représentait pas un facteur
de risque de fracture. Ainsi, les tiges de petit diamètre n’ont pas plus présenté cette
complication dans notre série. Les tiges de faibles diamètre semblent être plus à risque de
fracture siégeant au tiers moyen de la tige surtout lorsque celle-ci est bien fixée au niveau
distal et descellée au niveau proximal (10,11,38,48,51).

Le taux de reprise lié à la présence du marquage laser est de 7,4% (Ruptures de col
prothétique + reprise de tige par nécessité). Cela amène à discuter quand faut-il changer une
tige de type Corail AMT avec marquage laser. Cela est inévitable en cas de fracture de col
prothétique. Mais en cas de reprise de la PTH pour une autre raison, par exemple pour un
changement unipolaire cotyloïdien, la question se pose, d’autant plus si la tige est bien fixée,
et que l’on considère que les reprises fémorales sont associées à une morbidité non
négligeable. Chez un patient porteur d’une tige Corail® de type KLA, il est à notre avis
nécessaire de procéder à une révision fémorale quelle que soit la cause de la reprise

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chirurgicale, car comme on l’a vu, le risque de fracture chez un patient porteur d’une tige
Corail AMT de type KLA est de 17%. Chez un patient porteur d’une tige Corail® standard le
risque de fracture de col prothétique est de 3%. Mais en présence d’au moins un des facteurs
de risque identifié dans notre étude, ce risque passe à 12% chez les hommes et les patients
d’un âge ≤ à 60 ans et à 16 % chez les patients avec un poids ≥ 80Kg. Chez les patients avec
une association de deux facteurs de risque, le risque de fracture de col prothétique sur tige
Corail® AMT au d’au moins 24% ; ce taux passe à 40% chez homme de moins de 60 ans
pesant plus de 80 Kg. Au vu de ces éléments, en cas de reprise chirurgicale pour changer la
pièce cotyloïdienne ou le couple de frottement, nous avons proposé l’attitude thérapeutique
suivante vis à vis de la tige :

Corail  
®AMT  avec  
marquage  
Laser  

Latéralisée  
KLA   Standard  

Femme  de  
Changement   plus  de  60  ans   1  facteur  de   2  facteurs  de   3  facteurs  de  
de  la  Tige   pesant  moins   risque   risque   risque  
de  80  Kg  

Changement  
Changement  à   Changement  de   Changement  de   INDISCUTABLE  
discuter   Tige   Tige  
 

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Dans tous les cas, une fracture de tige rend son ablation difficile dans plus de 50% des
cas et elle devient très difficile une fois sur cinq. Cette ablation aggrave aussi les dégâts
osseux dans plus de 25% des cas(76). Grace à l’utilisation d’une technique adaptée permettant
le vissage de l’adaptateur d’extraction sur la tige, celle-ci peut, dans la majorité des cas, être
extraite par voie-endomédullaire, en minimisant tout dégât osseux. En effet dans notre série,
sur les 26 tiges Corail extraites, 23 l’ont été par voie haute endo-médullaire (88%), 2 par voie
endo-médullaire après fente longitudinale du fémur (8%) et 1 après volet fémoral complet
selon la technique de Wagner ( 4%). Ainsi, pour réaliser une reprise de tige Corail®,
l’utilisation de la technique d’extraction avec le matériel adapté est fortement recommandée,
car il s’agit d’une technique fiable.

En cas de complication de fracture de col prothétique, l’aspect médico-légal est


important. Ainsi la stratégie à adopter, lorsqu’on est devant ce type de complication, est la
suivante:

1- La Déclaration à la Matériovigilance par tout chirurgien de toute rupture d’implant


2- La Déclaration à la Matériovigilance de la survenue de cet incident de la part du fabriquant
3- Le Retrait des lots par le fabriquant de tous les lots concernés
4-Information des patients porteurs des lots du risque nouveau par la procédure suivante :
- Courrier adressé à tous les patients expliquant le risque fracture et son incidence.
- Proposition lors de ce courrier d’un rendez-vous pour une discussion singulière.
- Absence d’alternative thérapeutique en l’absence de fracture.
5- Procédure d’indemnisation du patient de la part du fabriquant en cas de rupture.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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VI. CONCLUSIONS  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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CONCLUSIONS :
La pose d,une prothèse totale de hanche est une intervention fiable, reproductible et
dont les résultats sont bons à moyen et long tenne. Les principales causes amenant à une
reprise chirurgicale sont le descellement mécanique, l' instabilité et le sepsis post-opératoire.
La fracture d,implant reste une complication exceptionnelle mais il s'agit aussi d' une
complication grave induisant tme reprise chirurgicale en urgence.
Uutilisation du chrome cobalt et du titane comme principaux alliages dans la
conception des implants a permis de réduire considérablement le taux de cette complication.
En effet, celle ci était beaucoup plus fréquente quand l'acier inoxydable ou le chrome cobalt à
couler étaient utili sés.
Nous avons vu tout au long de ce travail que la survenue des fractures du col
prothétique était liée au marquage laser. Ce défaut de conception a engendré une diminution
de la résistance à la fatigue de la tige fémorale et la zone de marquage s'est ainsi transformée
en zone d'amorce de la fracture. Le taux de fracture de 6% retrouvé reste dans la fourchette
décrite dans la littérature concernant les fractures de tige fémora le en générale puisque celle ci
se situe entre 0,23% et 11 %.
Cette complication engendre une reprise chirurg icale qui peut s'avérée difficile surtout
lors de l'extraction de la tige fracturée. L'utilisation de la technique appropriée d'extraction
permet de la réaliser sans difficulté et sans perte de substance osseuse.
Nous avons l'espoir de voir ce type de complication complètement irradié. Le
marquage laser devrait être aboli sur toutes les zones des tiges fémorales supportant de forte
charge. Même que ce marquage Laser des implants pourrait être remplacé par une autre
procédure n'engendrant pas d'altération au niveau des alliages et ne modifiant pas leur
résistance à la fatigue tel que le marquage électrochimique.

GROUPEMENf HOSPITALI!ft !UD


CENTRE HOSPITALIER LYON Slmrf
69495 PIERRE BENITE CEDEX
Chirurgie Orthopédique et Traumatologique
Professeur M.·H. FESSY
Vu tt permis d 'imprimtr
Lyon Ir 9_ ~ { \~.
1J 7 JUll. 2014

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MERINI
THÈ
TH ÈSES MAZENOD
℡ 06 01 99 75 70

contact@imprimerie-mazenod.com

www.thesesmazenod.fr

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MERINI
MERINI Abderrazak :
La tige fémorale Corail® AMT avec marquage Laser sur le col prothétique: prévalence et
facteurs de risque des fractures à 10 ans de recul : A propos d’une série rétrospective de 295
prothèses totales de hanche.
114 pages, 27 figures, 10 tableaux, 2 graphiques
th. Méd : Lyon 2014 ; n°

RESUME :
La fracture du col prothétique sur tige standard reste un évènement rare dans
l’arthroplastie de hanche. Le but de cette étude était d’analyser la survie à dix ans de la tige
fémorale Corail® (DePuy, J&J,Warsaw) avec marquage laser sur le col et de rechercher les
facteurs de risque favorisants la fracture.
Entre octobre 2002 et décembre 2003, 295 prothèses totales de hanche ont été
consécutivement implantées chez 286 patients. La tige Corail avec marquage laser sur le col a
été utilisée pour tous les patients de l’étude. Ce marquage laser se situait sur la face antérieure
(références de l'implant) et postérieure (nom du fabriquant) du col prothétique.
Il s’agissait de 156 hommes et 139 femmes, d'un âge moyen de 63 ans (18-89 ans) et avec un
poids moyen de 73 Kg (45-120 kg).L’étiologie était une coxarthrose primitive dans 223 cas
(75,5%). Une tige standard était implantée dans 240 cas (81,4%) et une tige latéralisée dans
55 cas (18,6%). Le critère de jugement principal était le changement de la tige fémorale sur
fracture du col prothétique. Le taux de survie était calculé selon la méthode Kaplan-Meier et
l’analyse statistique des facteurs de risque selon le modèle de Cox.
Au recul à 10 ans, il y a 11 perdus de vue et 35 décès (tige en place).Seize patients
étaient repris pour fracture du col prothétique. Aucun patient n’a été repris pour descellement
aseptique. Nous comptabilisons 6 reprises pour sepsis. La courbe de survie globale à 10 ans
était de 90,5%. La prévalence des fractures du col prothétique était de 6% : il y avait 15
hommes et une femme, d’un âge moyen de 56 ans (38-70) et d’un poids moyen de 84 Kg (70-
120). Toutes les ruptures étaient des fractures de fatigue liées au marquage laser sur le col
prothétique. Ces fractures sont survenues à un délai moyen, après implantation, de 4,5 ans
(1,4-9,8). Les facteurs de risque favorisant la survenue de ces fracture étaient : le poids > 80
Kg (p=0,028), le jeune âge (p=0,039), le sexe masculin (p=0,020) et l’utilisation d’une tige
latéralisée (p<0,001).
Notre étude montre que le marquage laser crée une zone de faiblesse sur le col
prothétique et doit être interdit.

MOTS CLES
- Prothèse totale de hanche
- rupture d’implants
-fracture de col prothétique
-marquage laser

JURY Président : Monsieur le professeur Michel-Henri FESSY

Membres : Monsieur le professeur Jean-Paul CARRET


Madame le Professeur Elvire SERVIEN
Monsieur le Professeur Sebastien LUSTIG
Membre invité : Monsieur le Docteur Romain DEMARCHELIER

DATE DE SOUTENANCE 16 Septembre 2014

ADRESSE DE L’AUTEUR 4, Allée du Parc Lyon 69003


meriniabdou@gmail.com

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MERINI

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