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Puits de pétrole

Un puits de pétrole est un équipement chargé d'extraire le pétrole brut du sous-sol, comprenant un puits d'exploitation et du matériel de
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pompage ainsi que des systèmes de contrôle et/ou sécurité .

Généralement il est précédé d'un ou plusieurs «  puits d'exploration  » qui débouche sur un «  puits d'appréciation  » permettant d'estimer la
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quantité de pétrole qui pourra être extraite pendant la durée d'exploitation .

Histoire et évolutions techniques

Premières techniques d'exploitation


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Les premiers forages pétroliers connus aujourd'hui se situaient en Chine vers l’an 347 . Les puits pouvaient atteindre une profondeur de
240 mètres et ont été forés à l’aide de trépans attachés à des poteaux de bambou dans l’objectif d’exploiter des puits de sel. Au xe siècle, de vastes
pipelines de bambou reliaient les puits de pétrole aux sources salées. Les anciennes archives, chinoises et japonaises, contiennent de nombreuses
allusions à l'utilisation du gaz naturel pour l'éclairage et le chauffage. Le pétrole était connu comme eau brûlante au Japon au viie siècle.

Certaines sources affirment qu'à partir du ixe siècle, des champs de pétrole ont été exploités dans la région moderne de Bakou, en Azerbaïdjan,
pour produire du naphta destiné à l'industrie pétrolière. En 1264, l'exploitation de l'huile de suintement dans la Perse médiévale a été vue par
Marco Polo lors de son voyage à travers Bakou, et il décrivit cet endroit comme une fontaine à pétrole et jugeait que plusieurs centaines de
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bateaux auraient été nécessaires pour transporter celui-ci dans sa totalité .

En 1594, des puits de pétrole sont creusés mais à la main à Bakou, en Perse, d’une profondeur maximale de 35 mètres.

C'est en 1802 que les frères David et Joseph Ruffner forent un puits de 58 pieds avec une perche à ressort dans la vallée de Kanawha en Virginie-
Occidentale pour produire de la saumure. Le forage prend 18 mois.

Évolution des techniques et l'apparition de l'industrie du pétrole


En 1813, le tout premier puits de forage de recherche de pétrole au monde se trouve à Péchelbronn en Alsace,
France. Profondeur 42 mètres. Les tout premiers puits de sondage datent de 1745. L'activité autour du pétrole
en Alsace du Nord représente 500 ans d'histoire.

En 1846, à Bakou, le tout premier puits a été foré avec des moutons de battage à une profondeur de 21 mètres
pour l'exploration pétrolière. En 1848, le premier puits de pétrole moderne a été foré dans la péninsule
d'Absheron, au nord-est de Bakou.

En 1854, les premiers puits de pétrole en Europe sont forés entre 30 et 50 mètres de profondeur à Bóbrka, en
Pologne, notamment grâce à Ignacy Łukasiewicz, pharmacien polonais et pionnier de l'industrie pétrolière qui
a construit l'un des premiers puits de pétrole modernes. L’utilisation des puits de pétrole modernes a 1813, Péchelbronn, Alsace, France
engendré la création des premières société pétrolières européennes.

En Amérique du Nord, le premier puits de pétrole, exploité dans un but commercial, l’a été par Oil Springs
(société pétrolière), en Ontario, en 1858.

D'après les archives, le 27 août 1859, l'Américain Edwin L. Drake extrait pour la première fois du pétrole par
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forage, à une profondeur d'une vingtaine de mètres, à Titusville, en Pennsylvanie . Il s'inspire pour cela des
techniques de forage des puits de sel. Un lourd trépan creuse le sol en étant suspendu au bout d'un câble qui
lui transmet depuis la surface un mouvement alternatif créé par un balancier. Il ne réussit pourtant pas à
breveter sa technique de forage. Le colonel Edwin L. Drake est le premier à extraire du pétrole aux États-Unis
et à réussir à l'exploiter économiquement à grande échelle. Le pétrole était certes connu depuis l'Antiquité,
mais c'est la découverte de Drake qui marque le début de son exploitation industrielle, notamment avec
l’exportation de celui-ci sous forme de baril. La découverte du puits de Drake provoqua la «  ruée vers l'or
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noir  » , la véritable naissance de l'industrie pétrolière et engendre une vague de recherches au niveau
international sur le pétrole.

En 1861, le premier puits de pétrole, en Californie, est foré manuellement dans le comté de Humboldt.

Le premier puits de pétrole en mer est foré quant à lui en 1896, au gisement de pétrole de Summerland, sur la
côte californienne.

En 1899, un puits de pétrole creusé à la main découvre le champ de Kern River et déclenche un boom pétrolier
dans le comté de Kern.

Les premiers puits de pétrole modernes ont été forés en utilisant un outil à câble qui percutait à plusieurs 1813, Péchelbronn, Alsace, France
reprises le sol. À partir du xxe  siècle, cette technique, utilisant un outil à câble, a été en grande partie
remplacée par le forage rotatif, qui permettait de forer plus profondément et beaucoup plus rapidement. En
1902, un premier appareil de forage rotatif en Californie aurait foré un puits au champ Coalinga, mais le trou
est tellement tordu que cette technique est abandonnée pour le retour de l’outil à câble. Cependant, en 1908,
des appareils et des équipes de forage rotatifs arrivent de la Louisiane en Californie, où ils forent des puits sur
le terrain de Midway-Sunset et éliminent les problèmes de l'expérience Coalinga menée six ans plus tôt et,
ainsi, démontrent l’efficacité de cette technique de forage.

Exploitation moderne

Jusque dans les années 1970, la plupart des puits de pétrole étaient verticaux, même si ceux-ci n’étaient
jamais parfaitement à la verticale à cause des défauts techniques et de l’irrégularité des sols. Cependant, les
techniques modernes de forage directionnel permettent de forer des puits déviés et qui peuvent même devenir
horizontaux, avec une profondeur suffisante et avec les outils appropriés. Cela a permis d'accroître l’efficacité
des puits de pétrole, car les roches réservoirs contenant les hydrocarbures (pétrole, gaz naturel…) sont
généralement horizontales ou presque  ; de plus, un puits de forage horizontal placé dans une zone de
production permet d’exploiter une plus grande surface qu'un puits vertical  ; ce qui permet accroître la
production. L’apparition du forage dévié et horizontal a également permis d’atteindre zones situées à Exploitation pétrolière à Bakou en
plusieurs kilomètres du lieu de forage, permettant ainsi l’exploitation d’hydrocarbures situés en dessous Azerbaïdjan.
d’endroits où il est difficile de placer un appareil de forage, sensible à l'environnement ou peuplé.

Caractéristiques des puits de pétrole


Connaissant le principe de formation du pétrole, les géologues vont d'abord rechercher les zones exploitables
tout d'abord dans les bassins sédimentaires.

Systèmes principaux

Tête de puits du champ pétrolifère


Études géologiques
de Salt Creek (Wyoming) en 1908.

Des études géologiques et géophysiques menées par des experts permettent de mettre en évidence les
emplacements théoriques d’un piège à pétrole, appelés prospects. Des camions-vibreurs se chargent de
rechercher le pétrole à l’aide d’ondes sismiques par le principe de la réflexion sismique.

Celle-ci permet d'analyser les ondes renvoyées afin d’estimer la probabilité de présence de pétrole.
Le forage consiste à percer en profondeur dans le but de révéler la présence d’hydrocarbure.

Forage vertical

Il existe plusieurs types de forage : le forage horizontal, incliné et vertical.

Il est important de localiser l’endroit idéal du forage avant d’implanter les installations de forage car celles-ci
sont très coûteuses. Dans ce cas là, on utilise la méthode du forage vertical terrestre en positionnant les
installations à l’épicentre de la poche d’hydrocarbure. Schéma de réflexion sismique.

Principe du forage « Rotary »

Afin d'accéder directement à la poche contenant les hydrocarbures, les foreurs vont devoir réaliser un trou de
forage. Actuellement, la méthode de forage généralement utilisée est celle du Rotary, bien plus rapide et
efficace.

Il faut dans un premier temps mettre en place un derrick de forage, une tour métallique de 30 m de haut en
moyenne, servant à introduire verticalement les tiges de forage (4) est mis en place. Les tiges contiennent un
enchaînement de tubes vissés les uns sur les autres dans lesquelles se trouve un outil de forage, appelé le
trépan (5) situé au bout.

Le trépan

Le trépan est muni de dents ou de pastilles en acier très dur. À la manière d'une perceuse électrique, le trépan
attaque la roche en appuyant mais surtout en tournant à grande vitesse : il casse la roche, la broie en petits
morceaux, et s'enfonce petit à petit dans le sol. À mesure que l'on s'enfonce dans le sous-sol, on rajoute une
tige de forage en la vissant à la précédente et ainsi de suite. L’ensemble des tiges avec son trépan qui creuse au Schéma d'un trou de forage.
bout s’appelle le train de tiges (1).

Le tubage

Afin d’éviter l’effondrement du trou, des installations de cylindres creux en acier sont apposés en permanence en même temps que les tiges sur
toute la longueur du trou pour constituer un tube, ces tubes sont vissés les uns aux autres au fur et à mesure de la progression du forage : c'est le
tubage (3). Ce tubage n'est pas directement réalisé dans la roche nue, mais est retenu par du ciment (2). Plus on pose de tubes, plus le diamètre
du trou de forage devient petit : le tubage posé occupe de l’espace et réduit le diamètre initial du trou. Ainsi,
un trou de forage d’un diamètre de 50  cm au départ, peut être réduit à 20  cm après la pose de plusieurs
tubages.

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Fluide et système de circulation
Schéma d'un trépan.
Fluide

Pour éviter que le trou se rebouche au fur et à mesure du forage, il faut enlever les débris de roche et nettoyer le fond du puits. Pour cela, on
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utilise un fluide de forage aussi appelé boue de forage par son aspect . Ce fluide indispensable au forage a une composition spéciale déterminée
par un Ingénieur spécialisé, adaptée aux terrains traversés lors du forage.

Circulation du fluide

Un circuit fermé permet de recycler la majeure partie de boue utilisée. Elle est mélangée et conservée dans un bassin, acheminée par la colonne
d'injection de boue, vers la tête d'injection qui la propulse dans le train de tiges. Elle descend alors jusqu'au fond du puits et « traverse » le trépan
grâce à des trous percés dans celui-ci et se retrouve dans les débris. Sous l'effet de la pression, la boue remonte entre les parois du puits et le train
de tiges, emportant avec elle les débris arrachés. Une fois à la surface, une conduite d'aspiration attire la boue jusqu'à un tamis vibrant qui sépare
les débris de la boue, ensuite renvoyée dans le bassin de décantation. Et ainsi de suite.

Le fluide de forage sert également à stabiliser la pression sur les bords du puits pour leur éviter de s'écrouler, elle lubrifie et refroidit les outils et
permet surtout de prévenir des éruptions.

Le trou de forage aura généralement une profondeur comprise entre 2000 et 4 000 mètres. Exceptionnellement, certains forages dépassent les
6 000 mètres, et l'un d'eux a même dépassé les 11 000 mètres.

Différents types de récupération

Récupération primaire

Lorsque les hydrocarbures sont atteints, et si la pression est suffisante pour qu’ils remontent naturellement, les foreurs laissent remonter le
pétrole. C'est la Récupération primaire, possible lorsque le puits est dit "éruptif" (lorsque le pétrole remonte seul). On estime que cette
récupération permet de remonter 5 à 40 % du pétrole. On voit donc une très grande différence selon les puits. Un séparateur, à la surface, permet
de séparer le pétrole des différents gaz et de l'eau.

Récupération secondaire

Lorsque la récupération primaire n'est plus possible, on remplace le derrick par une ou plusieurs pompes,
immergées au fond du puits, comme les chevalets de pompage (pompes à tête de cheval).

C'est la Récupération secondaire, première partie de la Récupération assistée. On augmente aussi la pression
dans le puits grâce à des injections d'eau, et la ré-injection des gaz obtenus lors de la première récupération
(dioxyde de carbone CO2 ou azote N).

Cette phase de l'exploitation du gisement permet quant à elle d'extraire 25 à 35 % du pétrole du puits.
Pompe à tête de cheval.
Le schéma ci-dessous décrit la structure d'un puits de pétrole.

1. Moteur
2. Contrepoids
3. Arbre de transmission
4. Bras principal
5. Tête
6. Câble
7. Cylindre de récupération
8. Conduit permettant le transfert du pétrole
9. Fondation en béton
10. Enveloppe du puits
11. Câble supportant la pompe
12. Tubulure
13. Pompe
14. Valves
15. Couche renfermant du pétrole

Récupération tertiaire
Pour finir, les exploitants d'un puits de pétrole lancent la Récupération tertiaire, seconde partie de la Récupération assistée. Cette phase consiste
à diminuer la viscosité du pétrole restant, afin de permettre d'en remonter une plus grande quantité.

Il existe différents moyens pour ceci, mais le plus utilisé est l'injection de gaz, cette fois dans la partie liquide du gisement.

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En mer

Pour ce qui est des gisements sous-marins, ils sont recherchés par des navires-sismiques, qui produisent des ondes sismiques grâce à des canons
à air ou à eau. L'analyse des ondes se fait sur le même principe que pour les gisements terrestres. Une fois qu'un gisement est découvert, un
forage doit être mis en place pour atteindre le réservoir de pétrole.

Les puits en mer peuvent être subdivisés en

Puits avec des têtes de puits sous-marines, dont le sommet se trouve au fond de l’océan sous l’eau, et souvent reliés à un pipeline situé au
fond de l’océan.
Puits avec des têtes de puits « sèches », dont le sommet est au-dessus de l'eau sur une plate-forme ou une chemise, qui contient
également souvent un équipement de traitement du fluide produit.

Bien que l'emplacement du puits soit un facteur important dans le type d'équipement utilisé pour le forer, il existe en réalité peu de différence
dans le puits lui-même. Un puits offshore cible un réservoir qui se trouve sous un océan. En raison de la logistique, forer un puits en mer coûte
beaucoup plus cher qu'un puits terrestre. De loin le type le plus commun est le puits à terre. Ces puits parsèment les grandes plaines du sud et du
centre, du sud-ouest des États-Unis et sont les plus courants au Moyen-Orient.

Différentes plateformes

1. Plateforme fixe (jusqu'à 100m) : ces plateformes sont fixées au fond de l'eau, et sont donc reliées de manière rigide au système d'extraction.

2. Plateforme auto-élévatrice (jusqu'à 500m) : elle est constituée d'une coque flottante qui circule le long de « jambes » fixées aux fonds marins.

3. Plateforme semi-submersible (jusqu'à 1000m) : cette plateforme est composée d'un flotteur immergé et d'un pont qui doit se situer au dessus
de toute vague. Le flotteur est stabilisé par des hélices, et des ancres fixées aux fonds.
4. Navire à positionnement dynamique (supérieur à 1000m) : navire guidé par satellite pour un positionnement stable et vertical au dessus du
gisement.

Géographie des puits de pétrole et critères géologiques

Répartition géographique mondiale des puits de pétrole

Les puits de pétrole peuvent être localisés sur terre pour 75 % d’entre eux et en mer pour le reste.

En raison de la logistique, forer un puits en mer coûte beaucoup plus cher qu'un puits terrestre.

C’est pourquoi le type de puits le plus commun est le terrestre. Ces puits sont majoritairement présents au
Moyen-Orient mais parsèment aussi les grandes plaines du sud et du centre, du sud-ouest des États-Unis.

Au Moyen-Orient c’est l’Arabie Saoudite qui possède le plus de puits de pétrole avec une production autour de
550 millions de tonnes de pétrole par an depuis bientôt dix années. Soit autant que l’Irak, l’Iran, les Émirats
arabes unis et le Koweït réunis. Cette zone géographique concentre 30 % des puits de pétrole mondiaux.

En Amérique du Nord, les États-Unis, le Canada et le Mexique ont ensemble une production d’environ 800
Les trois principales zones de
millions de tonnes sur les dix dernières années (dont notamment 500 millions juste pour les États-Unis) avec
production mondiale de pétrole.
20 % des puits de pétrole dans le monde.

La Russie s’impose de son côté comme un grand acteur mondial avec l’Arabie Saoudite et les États-Unis avec
13 % des puits de pétrole mondiaux et une production autour des 500 millions de tonnes.

Le continent africain représente 10 % des puits de pétrole et une production de 400 millions de tonnes dont la moitié pour le Nigeria et l’Angola.

L’Amérique du Sud vient après l’Afrique avec 7 % des puits dans le monde dont une grande partie pour le Venezuela et le Brésil.

La Chine pour sa part présente 4 % des effectifs mondiaux de puits de pétrole

Enfin en Europe c’est la Norvège qui est la plus influente avec 2 % des puits mondiaux.

Les critères géologiques concernant les puits de pétrole


Chaque processus de formation de pétrole unique : un gisement de pétrole contient un mélange d’hydrocarbures qui le caractérise selon l’histoire
géologique de la zone où il s’est développé.

La provenance géographique est donc un des critères de classification du pétrole (Golfe Persique, mer du Nord, Venezuela, Nigeria, etc.).
Toutefois, pour établir des comparaisons entre différents sites, d’autres critères existent. Les plus importants sont les mesures de la viscosité et
de la teneur en soufre du pétrole brut.

Selon la viscosité, quatre types de gisements sont définis : léger, moyen, lourd ou extra-lourd et bitume. Plus le pétrole brut est visqueux, plus il
est « lourd » et donc difficile à capter.

Le pétrole léger s'apparente à du gazole et se trouve surtout dans la zone saharienne.


Le pétrole moyen ou intermédiaire est typique du Moyen-Orient.
Le pétrole lourd, qui ne coule que très peu à température ambiante est majoritairement situé en Amérique du Sud.
Le bitume en gisement est quasiment solide à température ambiante et se trouve surtout au Canada.
La viscosité est importante pour déterminer la rentabilité de l’exploitation. En effet, un pétrole peu visqueux ou léger est plus facile à
extraire et à traiter qu’un pétrole lourd.

La teneur en soufre est également un critère important pour la rentabilité d’un puits de pétrole puisqu’une
faible teneur en soufre favorise le raffinage. Le pétrole brut est soit doux avec une faible teneur en soufre et
c’est surtout sur le continent africain qu’il se trouve, soit sulfuré dans le cas contraire et c’est notamment le cas
pour le pétrole nord-américain.
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Cette mesure est utilisée pour la phase de raffinage du pétrole, une faible teneur en soufre la favorisant .

Pour le pétrole en mer, on explore et on exploite aujourd'hui le plateau continental, c'est-à-dire le


prolongement des continents où la profondeur ne dépasse pas théoriquement 250  mètres.Les puits sous Plateforme pétrolière au Brésil sur
forme de plates-formes directement posées sur le fond sont utilisées et les interventions sous-marines sont le plateau continental.
effectuées avec des plongeurs.

Au-delà, il y a le talus continental c'est-à-dire cette pente qui descend vers la plaine abyssale à 5  000  mètres de profondeur. La prospection
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pétrolière à travers les navires foreurs est intéressée aujourd'hui par tout ce domaine, entre 300 mètres et 3 000 mètres de profondeur .

Économie du pétrole
Le pétrole, surnommé l'« or noir », est le premier produit d'exportation dans le monde, soit 7,8 % de toutes les exportations mondiales.
La consommation mondiale de pétrole brut en 2014 a été de 33 733 millions de barils, en 2015 elle fut de 34 230 millions de barils.

Production

TOP 10 des pays producteurs en 2017

Pays Réserves Production


Unité milliards de barils Mbbl/j

États-Unis 50,00 13,06


Arabie saoudite 266,2 11,95

Russie 106,2 11,26

Iran 157,2 4,98


Canada 168,9 4,83

Irak 148,8 4,52

Émirats arabes unis 97,8 3,93


Chine 25,7 3,85

Koweït 101,5 3,02

Brésil 12,8 2,73

Le pétrole fut à l’origine de la deuxième révolution industrielle, il a succédé au charbon et a rapidement suscité un vif intérêt économique pour les
pays producteurs. Le pétrole est un atout économique majeur pour les pays qui possèdent des gisements, les revenus tirés de l’activité pétrolière
sont structurants dans la consolidation des recettes publiques des États. La majorité des revenus du pétrole sont partagés entre les grandes
compagnies pétrolières privées mondiales, appelées Supermajor, qui sont en concurrence avec les compagnies pétrolières nationales.
TOP 10 des compagnies pétrolières dans le monde, par chiffre d'affaires
position Nom Nationalité Chiffres d'affaires (en milliards de $) capacité nette de traitement du pétrole brut par jour

1 SINOPEC Chine 433 321,7 millions de barils

2 Royal Dutch SHELL Royaume-Uni 386 9,3 millions de barils


3 ExxonMobil États-Unis 365 0,1 million de barils

4 British Petroleum Royaume-Uni 365 3,2 millions de barils

5 PetroChina Chine 330 92,8 millions de barils


6 Total France 194 2,3 millions de barils

7 Chevron États-Unis 192 2,6 millions de barils

8 Phillips 66 États-Unis 161 2,2 millions de barils


9 Petrobras Brésil 143 0,1 million de barils

10 ENI Italie 133 0,2 million de barils

Impact géopolitique
La géopolitique du pétrole décrit l'impact de la demande et de l'offre en pétrole sur la politique des pays consommateurs et producteurs de cette
matière première essentielle au mode de vie économique actuel.

Les gisements de pétrole étant limités et leur emplacement géographique ne coïncidant généralement pas avec celui des pays consommateurs,
l'exploitation des ressources pétrolifères est source de tension. Les pays consommateurs, généralement de grandes puissances militaires, sont
alors tentés d'employer des moyens de pression puissants (militaires ou économiques) pour avoir accès à ces ressources. Le pétrole, matière
hautement stratégique, est fréquemment associé aux affrontements internationaux depuis le début du xxe siècle.

Dans ce paragraphe, nous allons relater de manière rapide les conflits liés au pétrole les plus importants depuis le début du xxe siècle puis des
enjeux actuels de la géopolitique du pétrole.

Le pétrole est une ressource exploitée depuis des millénaires sous diverses formes. D’abord sous sa forme basique (bitume ou naphte), puis sa
distillation est perfectionnée pour fabriquer du kérosène pour éclairer les villes puis du fioul pour remplacer le charbon comme source d’énergie.
On se met alors à en chercher activement, à commencer par les endroits où l'on trouvait du bitume affleurant tels que Bakou, et on se met à forer.
Des sociétés aux noms historiques se créent à toute vitesse : Standard Oil (1863), Royal Dutch (1890), Branobel (1876), BNITO (1886), Burmah
Oil (1886), etc.
Avant le milieu du xxe siècle, le pétrole était une ressource qui intéressait surtout les grandes compagnies pétrolières. Les États étaient quant à
eux peu désireux de s’investir sur la scène internationale pour mettre en place une politique pétrolière à proprement parler.

La seule reconnaissance qu’obtenaient les états producteurs étaient de Royalties accordés par les compagnies lorsqu’elles le voulaient. Depuis, les
choses ont bien changé et chaque acteur a désormais sa politique pétrolière et ses objectifs propres souvent opposés à ceux des autres acteurs.

En somme, trois acteurs se dégagent dans le système d’exploitation du pétrole : les grandes compagnies, les États consommateurs et les États
producteurs. Au fur et à mesure de l’industrialisation de certains pays, les états prirent des mesures pour se protéger contre la montée en
puissance des grandes compagnies. Les états ont pris conscience de l’importance du pétrole dans les relations internationales, en particulier
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depuis la seconde guerre mondiale et l’éveil du Tiers monde a remis en cause la place importante des grandes compagnies .

Enjeux géopolitiques actuels

Le pétrole, ressource essentielle aux modes de vie actuel et aux développements des sociétés est une ressources de plus en plus convoitée. Cette
ressource étant épuisable et la pensée d'un monde sans pétrole se développant, c'est une course à l'or noir qui se produit avec les prix du baril qui
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augmentent de manière constante depuis 2016 . L'économie mondiale ralentit mais l'exploitation du pétrole non conventionnel et des gisements
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offshore donnent de nouvelles perspectives .

L'Iran est actuellement le troisième producteur de brut au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), derrière l'Arabie
saoudite et l'Irak, et le cinquième ou sixième au plan mondial. L'annonce par les États-Unis de leur retrait de l'Accord nucléaire iranien et du
rétablissement des sanctions va dissuader certaines compagnies pétrolières non américaines d'importer du pétrole iranien et d'investir dans le
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secteur pétrolier en Iran . Cependant les pays européens et asiatiques restent engagés dans cet accord mais ce sont essentiellement des
entreprises et non les états qui achètent du pétrole en Iran ; et peu d'entre elles sont prêtes à prendre le risque de soutenir l'Iran face aux États-
Unis. L'Arabie Saoudite semble vouloir tirer profit de cette crise diplomatique entre l'Iran et les États-Unis et se dit prête à fournir les barils
manquants à la suite de la probable diminution des exportations iraniennes.

Le pétrole saoudien fait actuellement l'objet d'un bras de fer entre les États-Unis et la Chine. Pour certains analystes de Commerzbank, «  Le
risque d'une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine [...] est complètement ignoré par le marché. Mais cela ne durera pas forcément,
dans la mesure où ces deux pays sont les plus gros consommateurs et importateurs de pétrole au monde  », pointant du doigt un regain du
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protectionnisme .

Impact environnemental
L’industrie du pétrole utilise énormément de ressources énergétiques et est une consommatrice excessive d’eau, c’est pourquoi, aujourd’hui, elle
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est de plus en plus encadrée par des normes environnementales qui ont engendré une modification des méthodes d’extraction . L’extraction doit
avoir l’empreinte écologique la plus faible possible.
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16
Cependant, beaucoup l’ignorent, mais les puits de pétrole abandonnés continuent de polluer, notamment en émettant du méthane . Une étude
de l’université de Princeton a démontré que le méthane se dégageant de ces puits pourrait représenter la 2e plus importante source d’émissions
de gaz à effet de serre aux États-Unis. En effet, la recherche menée par l’université de Princeton en Pennsylvanie montre que les puits de pétrole
abandonnés continuent de polluer. De plus, ces émissions de méthane ne sont, aujourd’hui, pas prises en compte dans les facteurs de pollution
aux États-Unis. En effet, jusqu’à présent, ces émissions n’ont jamais été comptabilisées par l’Agence américaine de protection de
l’environnement.

Les scientifiques de l’université de Princeton ont effectué plusieurs dizaines de mesures directes des flux de méthane de 19 puits de pétrole et de
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gaz abandonnés en Pennsylvanie en juillet, août et octobre 2013 et en janvier 2014 . Les puits étudiés étaient situés dans des milieux différents,
les émissions de méthane ne peuvent donc pas se justifier par un particularisme des sols.

Les mesures ont démontré que tous les puits émettaient du méthane, parmi eux, trois avaient des taux d’émissions très élevés, trois fois plus
importants que la moyenne de la totalité des puits mesurés.

Le nombre de puits abandonnés risque d’augmenter au vu de l’accroissement de l’exploitation pétrolière au niveau mondial, ce qui inquiète les
scientifiques.

De plus, malgré l’accroissement des normes sur l’exploitation pétrolière, le forage continue à engendrer des risques de pollutions des nappes
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aquifères par les hydrocarbures .

Notes et références
1. Éditions Larousse, « Définitions : puits - Dictionnaire de français 6. « C/ Forage et exploitation », TPE : Pétrole & conséquences
Larousse » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/puits/6502 géopolitiques.,‎1er novembre 18 (lire en ligne (http://tpe-petrole.lo.g
6), sur www.larousse.fr (consulté le 15 novembre 2018) s/c-forage-et-exploitation-p29087), consulté le 1er novembre 2018)
2. « ASTM International - Standards Worldwide » (https://www.astm.or 7. Clément Payerols, Philip Schneider, Mohamed Zerouali, « TPE -
g/COMMIT/D02/to1899_index.html), sur www.astm.org (consulté le L'énergie du pétrole » (http://energie.petrole.free.fr/formation.html),
7 novembre 2018) sur energie.petrole.free.fr (consulté le 1er novembre 2018)
3. « History of the Oil Industry » (http://www.sjvgeology.org/sjvgeology/ 8. « Formation du pétrole », Connaissance des Énergies,‎
history/), sur www.sjvgeology.org (consulté le 15 novembre 2018) 9 septembre 2011 (lire en ligne (https://www.connaissancedesenerg
4. Encyclopædia Universalis, « Premier puits de pétrole » (https://ww ies.org/fiche-pedagogique/formation-du-petrole), consulté le
w.universalis.fr/encyclopedie/premier-puits-de-petrole/), sur 31 octobre 2018)
Encyclopædia Universalis (consulté le 7 novembre 2018). 9. « INA - Jalons - Le pétrole en mer profonde - Ina.fr » (https://fresque
5. « Puits pétrolier » (http://vadeker.net/beyond/infinity/trou/puits_petrol s.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01454/le-petrole-en-mer-profonde.
ier.html), sur vadeker.net (consulté le 7 novembre 2018). html), sur INA - Jalons (consulté le 31 octobre 2018)
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www.lesechos.fr (consulté le 8 novembre 2018)

Articles connexes
Derrick Forage dirigé Condensats de gaz naturel
Forage Blowout Réserves de pétrole en France
Industrie pétrolière pétrole
Boue de forage Génie pétrolier

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