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Les Avaries Maritimes
Les Avaries Maritimes
(communes et particulières)
Le présent article propose un exemple concret de calcul des indemnités et différentes contributions des parties
lors d’une avarie commune au cours du transport maritime. Cette méthode est théoriquement expliquée dans
l’article : Avaries communes et processus d’indemnisation
Exemple d’application
A- Enoncé de l’exemple Montants (USD)
Soit un navire porte conteneur caractérisé comme suit :
o Valeur navire (corps) 200 000 000
o Valeur marchandises 1 350 000 000
o Valeur des conteneurs (corps) 27 000 000
o Soutes (carburants) 4 597 912
Total de la valeur
1 581 597 912
Considérons un incendie ayant causé les dommages suivants caractérisés comme
avaries communes :
o Dommages au navire 70 000 000
o Dommages aux marchandises 350 000 000
o Dommages aux conteneurs 6 500 000
Mesures d’extinction des feux ordonnées par le capitaine causent de nouveaux dégâts
o Au navire 15 000 000
o A la marchandise 27 500 000
o Au conteneurs 1 500 000
B1- Calcul des dommages par rubriques Montants (USD)
o Au navire : Incendie (70 000 000) + Extinction (15 000 000) 85 000 000
o Aux marchandises : Incendie (350 000 000) + Extinction (27 500 000) 377 500 000
o Aux conteneurs : Incendie (6 500 000) + Extinction (1 500 000) 8 000 000
Malgré tous les progrès enregistrés dans le domaine de la navigation maritime, le voyage par mer
comporte nécessairement différents risques (casse, mouille, naufrage, échouement…). Théoriquement,
l’ensemble des risques subis au cours d’une opération de transport est connu sous le vocable de «
avaries dommages ». La notion d’avarie prend un sens différent d’un mode de transport à l’autre,
notamment, pour ce qui concerne la nature même des dommages, la responsabilité du transporteur et
enfin la prise en charge des réparations.
En matière de transport terrestre par exemple, les dommages qui surviennent à une chose à la suite
d’un incident sont à la charge de celui qui possède la chose sinistrée conformément à la formule latine
du RES PERIT DOMINO.
Au cours du transport, le transporteur, détenteur de la marchandise avariée est donc présumé
responsable et prend seul, en sa charge, la réparation des dommages. Sa responsabilité n’est dégagée
que s’il parvient à prouver qu’il a pris toutes les précautions nécessaires pour que les marchandises
arrivent en bon état.
En droit maritime au contraire, s’il existe des dommages qui sont soufferts seulement par le détenteur
d’une chose, il peut également se trouver des dommages qui sont endossées par toutes les personnes
impliquées dans le voyage par mer. La responsabilité du transporteur n’est donc pas mise en jeu dans
tous les cas.
Le droit maritime, accorde à l’avarie un sens beaucoup plus large. La notion d’avarie maritime intègre
non seulement les dommages matériels au navire et à sa cargaison, mais aussi et surtout certaines
dépenses accidentelles engagées pendant le voyage en faveur du navire et/ou de sa cargaison. Ainsi
selon les cas, les avaries maritimes peuvent se décliner en deux classes :
A- Les avaries simples ou particulières
Ce sont les dommages les dommages uniquement soufferts par le propriétaire de la marchandise. Il
supporte seul les charges de réparation ou d’entretien des marchandises avariées. Il s’agit :
Dans la suite de cet article, il sera question de mettre en lumière quelques aspects théoriques et
juridiques de la notion d’avarie commune au sens du droit du transport maritime.
B- Approche conceptuelle de la notion d’avarie commune
Cette notion regroupe deux termes différents : avarie et commune.
De façon générale, le dictionnaire encyclopédique WIKIPEDIA définit l’avarie comme toute espèce
de détérioration survenue à des objets. L’adjectif commun(e) quand à lui, se dit de quelque chose qui
se rapporte à tous ou à plusieurs. Littéralement, on peut donc définir l’avarie commune comme toute
espèce de détérioration survenue à des objets et se rapportant à tous ou à plusieurs.
Dans le strict sens du transport maritime, cette définition n’est pas tout à fait satisfaisante. On pourrait
donc plus tôt retenir que l’avarie commune est une règle exclusive du droit maritime, qui a pour but de
répartir entre les propriétaires du navire et de la cargaison, les sacrifices (dommages ou dépenses),
résultant de mesures volontairement, raisonnablement et utilement prises par le capitaine d’un navire
pour le salut commun lors d’un voyage.
C- Les conditions de l’avarie commune
Pour qu’une avarie maritime puisse être qualifiée d’avarie commune, il faut qu’il y ait :
Ces deux types de garanties en assurance maritime sont plus clairement expliqués dans l’article :
Assurance du transport principal. Bien évidemment, les parties sont libres de convenir de modes
hybrides sur la base de closiers types mis à leur disposition et en fonction des spécificités de leurs
activités.
Bien que fondamentalement différentes l’une de l’autre du point de vue de l’étendue des couvertures
offertes, ces deux formules d’assurance prennent néanmoins en charge, et ce dans les mêmes
conditions, le risque d’avaries communes. Ainsi, pour se prémunir contre tout risque d’avaries
communes, il suffit de souscrire une police d’assurance en FAP sauf… ou Tous Risques lors de tout
transport effectué par voie maritime.