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les pe t i t s g u i d e s des p a r e s s e u s e s

le jardinage
des paresseuses 39
\x

Vous confondez la pivoine e t le dahlia ? Vous en avez


assez que toutes vos plantes dépérissent, y com pris
celles réputées increvables ? Vous avez accepté sans bron­
cher le verdict de votre coiffeui; ravi de vous annoncer
qu'en plus de vos vilaines fourches, vous faisiez p artie du
club - pas du to u t ferm é - des m alheureuses qui n'ont
pas la m ain verte ?

Un jour; vous avez ouvert les yeux en faisant ce terrible constat : to ut ce qui
pousse et ressemble à des fleurs ne vous aime pas. Pire : rien qu'à entendre
prononcer le m ot chlorophylle (sauf pour les chewing-gums, mâcheuse que
vous êtes I), votre estomac se rétracte. En clair, et pour schématiser, les plantes
ne vous ont pas à la bonne. Entre les plantes et vous, il existe com me une
guerre larvée, il est temps d'enterrer cette hache.
Avec ce guide, vous allez oublier que vous n'avez pas la main verte ! Vous saurez
com m ent transform er un lieu ingrat enpetit paradis vert, com m ent
jardiner sans crouler SOUS les corvées, com ment avoir de belles plantes
en toutes saisons, le to ut sans créer de dommages collatéraux. Pas mal non ?
Alors, à vos marques ! Prêtes ? Plantez !

Olivier de Vleeschouwer est auteur de romans, de livres pour enfants et


d'ouvrages sur la jardinage. Ami de quelques paresseuses au jardin, il leur rend
ici un affecteux hommage.

40 9776 2
ISBN : 978-2-501-04843-9

m arab ou t
Olivier de Vleeschouwer

Le Jardinage
des paresseuses

• M a r a b o u t *
Illustrations : Domino

© Marabout 2007
Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment
par photocopie ou microfilm, est interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
Sommaire
Avant-propos
Pourquoi ce guide va vous aider................................................................................................ 9
chapitre I
Comment oublier que vous n’avez pas la main verte....................................................... I|
chapitre 2
Comment ne plus confondre pivoine et dahlia.................................................................. 29
chapitre 3
Comment jardiner « malin », étape parétape.................................................................... 47
chapitre 4
Com m enttirer le meilleur parti de votre jardin................................................................. 79
chapitre 5
Com m ent« penserjardin » sans crouler sous les con/ées
chapitre 6
Comment choisir les plantes qui vous feront plaisir en toutes saisons..................... 143
chapitre 7
Comment transformer un lieu ingrat en petit paradis vert............................................ I 69
chapitre 8
Comment jardiner sans créer de dommages collatéraux.............................................. 195
chapitre 9
Petit glossaire du jardinage........................................................................................................... 23 I
chapitre 10
Index....................................................................................................................................................... 2 5 1

Table des matières..................................................................... .•................................................... 267

Bibliographie, 283
Avant-propos
Pourquoi ce guide va vous aider
Un jour, vous avez ouvert les yeux en faisant ce terrible constat : tout ce qui
pousse et ressemble à des fleurs ne vous aime pas. Pire : rien qu'à entendre
prononcer le mot chlorophylle (sauf pour les chewing-gums, mâcheuse que
vous êtes !), votre estomac se rétracte. Pour vous donner bonne conscience,
vous avez accepté sans broncher le verdict de votre copain coiffeur, ravi de
vous annoncer qu’en plus de vos vilaines fourches - si difficiles à supprim er-,
vous faisiez partie du club - pas du tout fermé - des malheureuses qui n'ont
pas la main verte ! En clairet pour schématiser : les plantes ne vous ont pas à la
bonne. Et, pour bien vous le faire comprendre, elles se dépêchent de crever
humblement sous votre nez, de préférence devant tout le monde afin que
personne ne l'ignore. Bigre... Avant d’apporter la contradiction à Toni, peut-
être plus doué pour les brushings que pour le jardinage, posez-vous plutôt les
bonnes questions:
o Vous arrive-t-il de regarder votre Ficus benjamina comme un être vivant,
capable de souffrir, par exemple, de la présence d’un radiateur ouvert à
fond à 2 cm de ses racines ?
o Avez-vous déjà oublié, pendant toute une soirée, de mettre dans l'eau le
bouquet de fleurs offert par l'un ou l’une de vos invité(e)s ?

o Diriez-vous d’une plante « vivace » que c’est une plante « énergique, tou­
jours en forme » ?
o Et d’un arbuste « persistant » que c’est un arbuste qui a de la suite dans les
idées ?
o Êtes-vous déjà arrivée en retard à un spectacle (théâtre, cinéma, etc.)
parce que vous vous étiez rendu compte, juste avant de claquer la porte,
que votre massif de dahlias tout ramollo avait un besoin urgent en eau
(tout en pestant, oui, contre ces fleurs mexicaines même pas fichues de se
servir une tequilatoutes seules I) ?
o Êtes-vous flattée quand on vous qualifie de « belle plante » ?
Suivant ce que vous aurez répondu à ce petit questionnaire, pas si loufoque
qu’il en a l’air, vous prendrez la mesure du problème. N'en déplaise à certains,
vos mains ne sont pour rien dans la déprime de vos jardinières ou le dépéris­
sement de vos chers delphiniums. Vos plantes ne sont pas en plastique et
réclament un minimum de soins. De la même manière que vous ne songeriez
pas à nourrirvotre labrador avec des graines pourtourterelles, les plantes ont
certains besoins qui, pour peu qu'on les respecte, contribueront à les mainte­
nir en vie et belles de surcroît ! Mais négligez ses besoins les plus élémentaires
et votre bégonia le paiera de sa poche, plein pot, en crevant purement et sim­
plement. Si vous avez l'impression qu’entre les plantes et vous il existe
comme une guerre larvée, c'est qu'il est temps, chère paresseuse, d’enterrer
la hache. A vos marques ! Prête ? Plantez...
chapitre 1

Comment oublier que vous n'avez


la main verte
Mais où est donc ce fichu mode
d'emploi ?
S i v o u s ê t e s d e celte;-; p» u -,f.p h- <o u r s d e b io lo g ie du lundi matin
était l’occasion de discuter du dernier film avecTo m Cruise ou Brad Pitt, il est
normal que les secrets d’une plante vous paraissent encore plus indéchif­
frables que n’importe quel homme de cette planète. Pour com m encer en
douceur, apprenez déjà comment les plantes vivent... pour éviter quelles ne
meurent !

Racines et radicelles
La plante se fixe au sol par une racine, elle-même divisée en radicelles au furet
à mesure que la plante grandit. Les poils absorbants situés aux extrém ités des
radicelles leur permettent de récupérer l’eau contenue dans le sol. Et comme
l’eau quelles absorbent contient une foule d’éléments microscopiques (sels
minéraux et compagnie), les plantes mangent et boivent en même temps
(chez elles, ce n’est pas mal élevé I).

Photo à mâcher
En montant dans la plante, l’eau se transforme en sève. Les feuilles ne sont pas
seulement là pour faire joli ! C ’est dans celles-ci que se trouve la chlorophylle
(de couleur verte) et que s'opère la photosynthèse. C e processus délicat per­
met à la plante de faire le plein d’énergie lumineuse, de se charger en dioxyde
de carbone tout en rejetant l'oxygène après transformation.
Il y a terre et terre...
Nul ne peut ignorer que très peu de plantes peuvent se développer sans
terre. Pour autant, toutes les terres ne se valent pas. Une bonne terre doit
être riche en éléments nutritifs (ces festins invisibles véhiculés par les radi­
celles), sombre et légère, composée de mottes fines qui se brisent facilement
sous les doigts. L'humus provient des matières organiques décomposées
(feuilles, brindilles, écorces, etc.) et apporte au sol une nourriture indispen­
sable. Les engrais servent aussi à améliorer la qualité de laterre. Enfin, presque
toutes lesterres contiennent un peu de calcaire. Il existe plusieurs moyens de
corriger l'excès de calcaire qui peut provoquer le jaunissement des feuilles,
mais, comme l’on vous sait paresseuse, sachez que laterre de bruyère, indis­
pensable notamment aux azalées et rhododendrons, n’en contient pas.

Agua sin gas


En ces temps merveilleux, l’on semble redécouvrir que l'eau est un bien pré­
cieux, indispensable à la vie (au fait, chaque fois qu'un robinet n'a nul besoin
d'être ouvert, souvenez-vous qu'il est dans l'intérêt général de le ferm er !), et
ce ne sont pas les plantes qui vous diront le contraire. Quand votre enfant a
soif, il réclame à boire (au pire il hurle, au mieux il parle, mais toujours il s'ar­
range pour réclamer...). O r, la plante ne dispose d'aucun moyen efficace de
faire entendre quelle meurt de soif. Vous l'apprendrez en découvrant.sa
pauvre mine molle et pâlichonne. Malheureusement, si vous ne prenez pas
l'habitude de regarder attentivement vos plantes, celles-ci mourront sous vos
yeux, discrètement, sans le moindre bruit.
EN .RÉSUM É...................................................................................................................
• Les plantes possèdent des racines qui ne leur servent pas uniquement à se tenir
debout, mais également à boire et à manger.
• Si vous n’aviez pas séché le cours de sciences naturelles, vous auriez retenu que des
choses compliquées se passent à l’intérieur des feuilles d’une plante... et que Holly­
wood n’a pas inventé la chlorophylle.
• La terre n’a pas seulement été créée pour faire de la boue qui colle aux semelles des
footballeurs. C ’est un élément vital pour la grande majorité des plantes. Toutes les
terres ne sont pas aussi fertiles, mais il y a toujours moyen d’am éliorer la qualité d’un
sol médiocre. Les matières organiques, en pénétrant dans la terre après leur décom­
position, contribuent à son enrichissement ; ces matières organiques peuvent être
des feuilles mortes ou du fumier.
• Toutes les plantes ont besoin d’eau. Certaines de beaucoup et d’autres de presque
pas. Mais si une plante vous affirme qu’elle préfère un bon coup de rouge, refilez-lui un
grand coup d’arrosoir. Au fait, une vraie plante est muette, ne l’oubliez pas !
Les outils qu'il vous faut
pour un jardinage bien pensé
A yez toujours en tête qu’un bon outillage évite les efforts inutiles. Il ne s'agit
pas d'achetertoutes les nouveautés proposées dans les jardineries (on attend
toujours l’inventeur du pistolet laser flingueur de pissenlits I), mais de possé­
der les quelques outils qui rendront les menus travaux au jardin moins
contraignants. Bien entendu, nous ne saurions trop vous conseiller de n’effec­
tuer ces achats qu'en fonction de vos besoins réels. Si vous disposez d'un
simple balcon, vous n'irez pas investir dans une fourche-bêche ou un scarifica­
teur (appareil qui sert à ôter les mousses de la pelouse tout en la faisant respi­
r e r )- c e la va de soi !

Outils indispensables au jardin


P o u r p r é p a r e r fa t e r r e e t p l a n t e r

o La bêche
Elle permet de creuser les trous de plantation des grosses touffes de vivaces,
des arbustes ou des jeunes arbres. C'est aussi avec une bêche qu'on laboure
et qu'on découpe les bordures.

o La fourche-bêche
Parce que le sol est parfois plus dur qu'on le voudrait, la fourche-bêche, que
l'on utilisera pour creuser ou planter, sera également bien utile pourlabourer
laterre caillouteuse.

o La pioche
Voilà un outil qui ne sied vraiment pas à la paresseuse que vous êtes ! Malheu­
reusement, on peut en avoir besoin pour creuser les sols compacts ou venir à
bout des vieilles racines que l’on découvre lors des plantations. Alors, un bon
conseil : trouvez un homme disponible et de bonne humeur, faites-lui miroi­
te r une belle récompense (aucun homme ne dédaigne une récompense I),
et, à chaque coup de pioche, applaudissez ! Et si vous n’avez pas d’homme
sous la main, passez une petite annonce...

o La fourche
Bien utile pour manipuler des branches après lataille (les rosiers notamment)
et retourner le tas de compost.

o Le râteau
C ’est l’outil idéal pour préparer un parterre avant la plantation, rassembler
des cailloux, etc.

o Le plantoir
Il s’agit d’une petite pelle fort utile qui permet d’installer les plans de vivaces et
de planter les jeunes annuelles au printemps. Ne lésinez pas sur sa qualité :
vous éviterez ainsi qu’il ne se torde dans les terres un peu dures.

o Le plantoir à bulbes
C ’est, à n’en pas douter, le parfait ustensile qui vous dégoûtera du jardinage,
car, neuf fois sur dix, la terre est trop dure et le plantoir ne s’enfonce pas, ou
trop collante et la boue s'agglutine à l'intérieur... A n'utiliser donc que dans du
beurre ou à remplacer efficacement par le plantoir simple décrit précédem­
ment. Pour les économies, merci qui ?
P o u r ra m a sse r

o Le râteau à feuilles
Même si vous n'avez qu'un seul arbre dans votre jardin, il se peut que cet arbre
ait la fâcheuse habitude de perdre ses feuilles à l'automne. Avec ce beau jou­
jou rassembleur et votre musique préférée dans les oreilles, la pelouse sera
nickel tout l'hiver !

P o u r d é sh e rb e r

o La binette
Cette petite chose est également parfaite pour prendre le jardinage en
grippe. Malheureusement, il est impossible cette fois de s’en passer. C arvo us
découvrirez vite qu'il existe une catégorie de plantes totalement indifférente
à la couleur de vos mains (que celles-ci soient bleues, rouges ou vertes !)... Et
pour éliminer ces mauvaises herbes - parole de praticien - , rien ne vaut une
bonne binette.

o Lagouge
Parmi l'infinie variété des mauvaises herbes, il en existe, comme le pissenlit,
qui enfonceçt leurs racines droit dans le sol. Avec la binette, on n'en enlève
qu'une partie et le pissenlit repousse. A vec la gouge, on enlève tout et il l’a
« dans le baba ».

P o u r c o u p e r , t a ille r o u é la g u e r

o Le sécateur
Voilà un outil indispensable qui permet aussi bien de faire des bouquets que
de couper les fleurs fanées ou tailler les branches. Toutefois, on évitera de
l'utiliser pour celles dont le diamètre excède I cm.
o L’ébrancheur
Il sert à couper les branches dont le diamètre est supérieur à I cm et inférieur
à 3 cm. Mais si votre jardin n’est pas un parc rempli d’arbres, vous emprunte­
rez son ébrancheur à votre (splendide) voisin. Une occasion comme une
autre de forcer le destin -q u i sait ?

o Lascieégoïne
Com m e son nom l’indique, l’égoïne scie les branches dont ne peuvent venir à
bout ni le sécateur ni l’ébrancheur. Mais, comme vous n’avez nullement l’in­
tention de jouer les Silvester Stallone au féminin, vous serez bien avisée, là
encore, de confier cette tâche virile à... M. Pectoraux, votre nouveau voisin
- célibataire, cela va de soi - , sublime dans l’effort !Toutefois, pas de panique !
S’il existe devrais maniaques de lacoupe, on n’aencorejam aisvu un pommier
se mettre en grève de pommes à cause d’une branche mal raccourcie.

o La cisaille
Elle est indispensable pourtailler des haies ou maintenir en forme lestopiaires
de buis.

o Le taille-haie électrique
Si vos haies dépassent 30 m de long, cet outil vous paraîtra vite ir-rem-pla-
ça-ble. Mais l’utiliser n’est pas sans danger. Et puis, même les modèles perfor­
mants peuvent vite sembler lourds. C ’est donc sans beaucoup d’hésitation
que nous vous invitons de nouveau à confier cette tâche fastidieuse à une
âme charitable et volontaire. D e quoi consen/er pour un moment votre titre
très envié de jardinière paresseuse.
d> X x À x ^ X Jih - o-uAiJ^ \jdjJUk-

Bi/rietU.
P o u r to n d re
o La tondeuse (pardi !)
Il existe des modèles électriques utiles pour les petites surfaces. Pour les sur­
faces plus grandes, les modèles autotractés se révèlent plus efficaces. Mais au-
delà de 2 000 m2 de pelouse, il sera nettement plus malin d’investir dans un
petit tracteur (tondeuse autoportée).

P o u r a rro se r

o L’arrosoir
Il en existe des tas, du simple modèle galvanisé à l’arrosoir en plastique. Quel
que soit le modèle choisi, vous l’utiliserez avec sa pomme pour arroser en
pluie les jeunes pousses, ou sans sa pomme pour l’arrosage au pied des
vivaces et arbustes. O n trouve dans les brocantes de très charmants modèles
d’autrefois, bien cabossés et dotés d’une patine digne des plus beaux repor­
tages « déco ». Avant de craquer, vérifiez toutefois qu’ils ne sont pas percés.
Quand vous aurez passé tout votre samedi à rem plirvotre arrosoir à trous, il
sera trop tard pour pester !

o Le tuyau d’arrosage
Bien pratique dès que l’on a plus de deux jardinières à abreuver. Avant de
vous en procurer un, calculez la longueur utile pour parvenir facilement aux
différents points du jardin. Si le terrain est un peu grand, vous aurez avantage à
en avoir plusieurs pour éviter de devoir traîner un seul tuyau sur des kilo­
mètres - le mei Ileur moyen pour faire des nœuds et tout écraser sur son pas­
sage ! En hiver, si vous en avez la possibilité, vous rangerez le tuyau dans un
endroit abrité. Sinon, vous prendrez soin de le vidanger pour éviter les dégâts
dus à l’eau gelée.
Le pulvérisateur
Quand on a des plantes, il arrive quelles tom bent malades ou reçoivent la
visite de petites bêtes indésirables - et fort répugnantes. Un pulvérisateur de
5 litres convient parfaitement pour un jardin.

Outils indispensables sur un balcon


Votre investissement pour un jardinage de balcon sera nettement plus léger.
O utre le plantoir, vous aurez besoin d’une binette pour désherber et griffer
la terre (ça l’aère et c'est excellent pour la santé des plantes). Mais avec une
vieille fourchette, on peut aussi très facilement biner et griffer ! Pour l’arro­
sage, un arrosoir en plastique rend de grands services. Il existe également des
tuyaux très élégants avec enrouleur. Ç a en jette plein la vue et il paraîtrait
même que ça arrose. Les systèmes d’arrosage automatique sont particuliè­
rement adaptés lorsque jardinières et pots se multiplient. Les plantes sont
arrosées à heures fixes, sans que vous ayez besoin de vous en soucier. Un bon
plan pour les distraites ! Seul petit bémol (autrement, ce serait trop beau...) :
toutes les plantes n’ont pas forcém ent les mêmes besoins en eau. Bien pra­
tique quand même. Enfin, en guise de pulvérisateur, vous pourrez vous
contenter d'un accessoire plus modeste, du genre de celui que vous utilisez
pour arroser le linge (mais pas le même, naturellement !).

Gagnez du temps (et de l’argent !)


en entretenant vos outils
Tous ces outils auront une durée de vie plus grande si vous en prenez soin.
Il ne s’agit pas de les bichonnertrois fois par jo ur mais de prendre l'habitude de
bien les traiter pour prolonger leur efficacité.
L e s m a n c h e s e n b o is

Vous les frotterez au papier de verre fin avant chaque hiver, puis les enduirez
d’une fine couche d’huile de lin.

L a p a r t i e m é t a l l i q u e d e s fo u rc h e s , b ê c h e s e t r â t e a u x

Vous éviterez de la nettoyer à l’eau : laterre restée accrochée sera éliminée à


l’aide de papier journal ou de paille. Un chiffon sec achèvera le travail. Pour
finir, vous appliquerez une couche d’huile d’entretien.

L e s o u t ils d e c o u p e

Vous affûterez leurs lames régulièrement à l’aide d’une pierre spéciale. Par la
suite, un petit coup d’huile les maintiendra en forme. Il est recommandé, pour
éviter la propagation des maladies entre les végétaux, de nettoyer les lames
du sécateur après usage à l’aide d’un coton imbibé d’alcool à 90°.

L a to n d e u s e

Vous la ferez réviser chaque année par quelqu'un dont c'est le métier. O n ne
va tout de même pas vous demander de faire une vidange ou de vérifier l'état
des pneus !

PAS.DE PAN IQ U E.........................................................................................................


Si l’énoncé des lignes qui précèdent vous flanque le cafard, respirez un grand coup et
n’y pensez plus. Si vous préférez changer d’outils tous les deux ans, libre à vous. Tous
les jardiniers ne sont pas des as de la bricole, ni des maniaques de l’ordre. Evitez toute­
fois de laisser traîner vos outils sous la pluie.
À chaque saison ses menus plaisirs
Vivre entouré(e) de fleurs rend plus sensible au rythme des saisons. Si le prin­
temps est le moment où tout explose, vous découvrirez rapidement que,
même au plein cœ ur de l’hiver, quand le ciel est à hauteur des yeux, certaines
plantes donnent des signes de vie encourageants. Et quel réconfort de voir
gonfler les bourgeons d’une clématite ou pointer la première primevère alors
que le froid de janvier est encore si vif !

Bref aperçu d’une année au grand air


Quand on jardine, quel que soit le moment de l'année, on trouve toujours un
petit quelque chose à faire. La preuve, saison par saison :

H iv e r

L'hiver est une saison particulièrement appréciée des paresseuses pour ses
journées à somnoler au coin du feu, ses grasses matinées interminables sous
la couette, et ses heures passées dans un bain chaud à écouter pousser ses
ongles. Si le temps semble s'être arrêté, il existe malgré tout certaines activités
que l’on réserve d'ordinaire à ce moment plus calme de l'année. Allez, hop
hop ! au travail : débarrasser arbres et arbustes des branches mortes, traiter
les arbres fruitiers contre les maladies, brûler au jardin les tas de déchets de
taille entassés sont des tâches réservées à ces belles journées d’hiver à temps
sec. Sachez que c'est aussi en hiver que l'on plante les arbres à racines nues.
Q uant aux vivaces que l'on a laissées de côté en automne, c'est à la fin février
et au mois de mars, au moment où laterre commence à se réchauffer, quelles
sont plantées.
P rin te m p s
C ’est l’explosion, la saison où jardins et jardiniers se sentent pousser des ailes.
Il est temps de planter les dernières vivaces et de sem er les annuelles (celles
qui ne demandent pas beaucoup d’efforts pour faire des massifs généreux).
De leur côté, les roses éclosent et le chèvrefeuille embaume. Malheureuse­
ment, c’est aussi l’époque où les mauvaises herbes profitent du beau temps
pour se rappeler à votre bon souvenir. Jamais elles n’ont été aussi vigoureuses
et bien-portantes. L’herbe bien grasse n’est pas en reste et la tondeuse
reprend du service.

É té
Voilà une saison un peu plus calme. Les fleurs de l’été prennent le relais sur les
floraisons printanières. Les rosiers remontants continuent de faire des m er­
veilles. Mais la terre a soif et la pelouse continue de pousser comme une
grande. Certaines mauvaises herbes ont la vie dure. Tondre, désherber et arro­
ser sont les maîtres mots de l’été, mais rassurez-vous, chère paresseuse : nous
verrons plus loin certaines techniques pour limiter les efforts à produire !

A u to m n e
Com m e il est beau, le bel automne jaune et roux ! Malheureusement, toutes
ces jolies feuilles vont bien finir par tom ber et quelqu'un devra se charger de
les ramasser. Heureusement, plus que quelques légères tontes avant de ran­
ger la tondeuse tout l'hiver. En septembre/octobre vient le grand moment
des plantations de vivaces, qui profiteront de la terre encore tiède pour s’ins­
taller avant les grands froids. Un bon moment aussi pour planter arbres et
arbustes !
Q U IN Z E F A Ç O N S D E V O U S R A P P E L E R Q U E V O U S Ê T E S U N E
PARESSEU SE A VA N T T O U T

1. Vivez de projets
Laissez quelques livres de jardinage ouverts devant vous et criez haut et fort à qui
veut l’entendre que vous avez des projets plein la tête. V otre entourage vous croira
et, pendant ce temps, les mauvaises herbes seront heureuses.

2. Inventez une théorie


Rousseau aimait la nature sauvage. Reprenez ses théories à votre compte ou inven­
tez la vôtre. Réfléchir ne fait pas mal au dos, c’est bien connu. Pendant ce temps, les
mauvaises herbes continueront à bien se porter !

3. Épousez un prince
Ils sont souvent gentils, les princes. Mais quand ils ont de l’argent et un grand parc à
aménager, ils deviennent franchement charmants. Vous n’aurez plus qu’à donner
des ordres aux jardiniers (notez le pluriel !) et à écouter les fleurs pousser...

4. Aimez les bonsaïs


Un jardin peut se résum er à un pot, et une plante... à un bonsaï. L ’avantage du bonsaï
est qu’il ne pousse pas vite. Mieux : la plupart du temps, il crève ! Vous pourrez tou­
jours prétendre que vous avez essayé - ce qui n’est pas fatigant...

5. Dites : « Bouddha ! »
Dans les jardins zen, le bambou est à l’honneur. Installez une petite touffe bien inno­
cente et attendez que tout votre jardin soit envahi. Vous serez libre alors de passer
toutes vos journées à méditer sur votre erreur...

6. Plongez dans le minimal


Un jardin minimaliste, ça peut être un pot de 15 cm de diamètre avec une graminée
au milieu, style Festuca glauca, parfaitement à la mode. Vous posez le pot sur votre
balcon et ne le quittez pas des yeux. Quelquefois un peu d’eau, mais la fétuque n’a
pas souvent soif. Voilà. C ’est tout.
7. Imitez Cadet Roussel
Posséder une maison de campagne, c’est souvent la galère : quand on arrive, il y a
une foule de choses à faire et, le dimanche soir, le jardin est nickel... pour les lapins !
Mais les gens qui ont plusieurs maisons ne se plaignent jamais de rien. Ils passent de
la Norm andie au Midi comme une lettre à la poste. Conclusion : ayez au moins trois
maisons et tous vos soucis s’envoleront !

8. Herborisez
D e Rousseau àJean-Henri Fabre, les hommes les plus illustres se sont lancés dans la
confection d’herbiers. Et nul besoin de planter des raretés pour autant. Liseron,
primevère et violette font de jolies planches séchées. Bien entendu, tout cela ne
sèche pas en un jo u r - mais vous ne manquez pas de temps, n’est-ce pas ?

9. Conjuguez les buis


Dans les petits jardins, le buis fait des merveilles. En boule, bordure ou pyramide, il
est toujours joli. Il existe même des variétés panachées. Son entretien se limitera à
deux petites tailles par an. Et l’accumulation lui va très bien. Les espaces vides
seront remplis de narcisses au printemps, blancs de préférence pour l’élégance.
Voilà un jardin beau toute l’année et pas compliqué !

10. Achetez des sachets de graines


Les jardineries peuvent se révéler de parfaits pièges pour jardinières paresseuses. Il
suffit d’observer qui se rue sur les sachets de graines si bien rangés sur leurs présen­
toirs ! Com m e s’il suffisait d’enfouir graines de pavots ou de delphiniums dans son
sac pour avoir un jardin fleuri. En attendant, faites grossir votre provision, et
sèmera qui pourra...

I I . Soyez la tête...
... et trouvez les jambes ! Certaines jardinières se contentent de penser leur jardin
et se débrouillent admirablement pour trouver une âme charitable et dévouée
pour le planter. Des fleurs plein les bras et jamais de boue sur les doigts... Du grand
a rt!
12. Détestez les fleurs
C e n’est pas parce que l’on possède un jardin qu’on est obligé(e) d’y cultiver des
fleurs. Q uatre murs, une pelouse et trois arbres au milieu, voilà qui peut suffire. Ç a
ne vous empêchera pas de respirer le bon air, et vos chers bambins pourront jouer
au ballon sans se faire gronder...

13. Feignez l’excès de modestie


C ’est sûr : vous avez bien trop d’admiration pour les grandes jardinières anglaises
du siècle dernier pour o ser vous m ettre à l’ouvrage. C ite z G ertrude Jekyll et Vita
Sackville-W est, et personne n’osera m ettre en doute votre bonne foi. L ’admiration
n’a jamais épuisé personne...

14 . Soyez persuasive !
Puisque notre époque est crédule et qu’il suffit d’affirmer certaines choses pour
être cru(e), clamez haut et fort que votre jardin rempli de ronces et d’orties est un
hommage à l’aspect sauvage de l’univers. Au besoin, invitez une poignée de journa­
listes et, si tout se passe comme prévu, vous devriez devenir la prêtresse d’un nou­
veau courant vert « hypertendance ».

15. Avouez votre nullité


C ’est peut-être finalement la meilleure chose à faire pour que personne ne vous
ennuie avec ce bout de terrain reçu en héritage. Com m e si avoir un beau jardin était
une obligation... Non, mais ! Soyez nulle jusqu’au bout des doigts, admirez les jar­
dins des autres, et restez allongée des journées entières sous cet arbre généreux
dont vous ne connaîtrez jamais le nom... Tilleul, érable ou frêne, ce n’est jamais
qu’un tronc, des branches, et quelques feuilles pour faire joli après tout !
chapitre 2

Comment ne plus confondre


pivoine et dahlia
Vous avez l'impression que l'univers
des plantes est compliqué ?
D ’a c c o rd , v o u s p o u v e z r e c o n n a ît r e u n e ro se , vous écrier : « O h,
les belles tulipes ! », ou vous extasier sans trop de risque sur un bouquet de
lilas... Mais, sortie de là, vous naviguez à vue et continuez de mélanger margue­
rites et chrysanthèmes, ou soucis et zinnias. Vos lacunes peuvent vous suffire,
mais si vous aimez les jardins et les fleurs, elles vous sembleront rapidement
handicapantes. Le principal, au début, est de vous concentrer un tantinet sur
la façon dont les plantes sont classées. Quand vous aurez assimilé ces classe­
ments (et franchement, ils sont simples !), il vous suffira, au fu re t à mesure de
vos découvertes, de les ranger dans tel ou tel tiroir. Alors, on essaie ?

Les plantes herbacées


Les plantes herbacées, qui ne sont par définition ni des arbres ni des arbustes,
ont été rangées par catégories, suivant quelles vivent un an, deux ans ou
beaucoup plus longtemps (en tout cas, plusieurs années). Elles sont dites
« annuelles », « bisannuelles » ou « vivaces ».

L ’a n n u e lle
Il s'agit d’une plante dont le cycle reproductif est achevé sur une année. En
gros, au-delà de l'hiver, inutile d'attendre un miracle : la plante est cuite et ne
repoussera pas ! Parmi les plantes annuelles figure un grand nombre de celles
que vous achetez généralement pour fleurir vos balcons : pétunias, œillets
d'Inde, impatiens, etc.
> , ï ; ! S, ïf n ' i .!. ■f

Le cycle végétatif d’une plante bisannuelle se déroule sur deux ans. La pre­
mière année, la petite chérie germe et se contente de produire des feuilles.
Q uant aux fleurs et aux graines, elle les réserve pour la seconde année. A la fin
de cette seconde année, la plante meurt. Les digitales, ces si jolies fleurs de
sous-bois, appartiennent à cette catégorie des plantes bisannuelles.

L.3 v i v a r e

Vous l'aurez compris : la vivace est la championne de la longévité puisqu’elle


peut vivre dix ans, voire plus. Com m e elle a to u t son temps, il lui arrive d’ou­
blier de fleurir la première année, mais elle rattrape ce retard par une profu­
sion de fleurs ensuite. Après trois ans, elle forme une belle touffe qu’il est alors
parfois nécessaire de diviser. D'une petite plante au départ, on peut ainsi
obtenir un tas de grosses plantes à l’arrivée. Autant le clamer sans réserve : par
le peu de travail quelles réclament, les plantes vivaces sont les alliées privilé­
giées des paresseuses ! Pivoines, hémérocalles, asters, delphiniums, astrances,
scabieuses, heleniums... les plantes vivaces sont innombrables ! Au jardin, si
les mottes des vivaces ne dépérissent pas en hiver, leurs tiges sèchent et
pourrissent à la morte saison pour faire place à de nouvelles pousses dès le
retour du printemps.

Q u ’est-ce qu’un arbuste ?


Les arbustes possèdent des tiges ligneuses qui, contrairement aux tiges her­
bacées, perdurent d'une année sur l'autre. Ils sont ramifiés dès la base - ce qui
les distingue des arbres qui possèdent généralement un tronc unique. Leur
taille est aussi le plus souvent inférieure à celle des arbres. Ceci n'est toutefois
pas une règle absolue, certains rhododendrons pouvant devenir, avec l'âge,
plus hauts que des arbres. Un arbuste, contrairement à ce que pourraient
penser certaines citadines incurables, n'est donc pas un arbre coupé en deux !
Un p o u r q»u» :..

Il existe une telle variété d'arbustes que leur utilisation au jardin, ou même sur
un simple balcon, s'impose. Leurtaille pouvant varier d'unetrentaine de centi­
mètres à 8 m de haut, le choix est franchement vaste. O n peut choisir des
arbustes pour constituer une haie, garnir des pots, encadrer une entrée ou
agrémenter une façade. Il y a ceux dont on appréciera la floraison de prin­
temps ou d'été, d’autres qui sont connus pour leurs belles couleurs d’au­
tomne, la richesse de leurs baies ou encore leurs rameaux aux somptueuses
tonalités hivernales. O n l'aura compris : les occasions de craquer sont infinies.
Ensuite, il faudra simplement vérifier que l'arbuste de vos rêves pourra se
plaire chez vous, avec la terre que vous lui offrirez et l'exposition qui lui sera
réservée.

Et un arbre, ça ressemble à quoi déjà ?!


Fermez les yeux et rappelez-vous le marronnier qui poussait au milieu de la
cour de récréation de vos jeunes années. Celui à l'ombre duquel vous jouiez à
la marelle, exactem ent ! Alors, un arbre, c’est ça ! Quelque chose avec un
tronc, que surmonte une couronne de branches appelée « houppier ». La
forme générale d'un arbre observé à distance est appelée « habitus ». D e
nom breux indices permettent, avec un peu de pratique, d'identifier les diffé­
rentes essences. Entre ceux qui font des feuilles (feuillus) et les autres qui pro­
duisent des épines (conifères), ceux qui deviennent tout nus en hiver
(caducs) et les pudiques qui ne laissent jamais voir leurs branches (persis­
tants), on peut les classer selon différentes catégories. Ensuite, l’observation
des feuilles, des écorces, des bourgeons et des rameaux apporte d’autres
précieuses informations, nécessaires pour nom m er l’arbre que l'on a sous les
yeux.

La visite d'un arboretum, un petit guide illustré à la main, est un exercice aussi
plaisant qu'instructif pour qui désespère de ne toujours pas faire la différence
entre un platane et un érable ! Mais pas de découragement : ce n’est que petit
à petit que l'œil s’habitue à collecter les indices. Et plus on rentre dans les diffé­
rentes familles d’arbres, plus il y a de choses à apprendre...

C A D U C S ET P E R S IS T A N T S ......................................................................................
Les arbustes et les arbres dits « caducs » sont ceux qui perdent leurs feuilles en hiver.
Les persistants, quant à eux, ont la bonne idée de les garder. Vous voyez ce que je
veux dire ? Si le ramassage des feuilles au prem ier vent d’automne vous donne illico
l’envie de filer sous la couette, vous éviterez de donner la part trop belle aux pre­
miers. Et pour admirer les belles couleurs des feuilles d’automne, vous irez faire une
balade en forêt (en voiture, si vous n’aimez pas marcher...).
Com m ent ne pas passer
pour une gourde ?
C'est bien connu, les fêtes des Plantes sont à la mode. Elles drainent, chaque
année, plusieurs milliers d'amateurs ravis de se retrouver entre eux pour par­
ler de sujets aussi essentiels que la floraison spectaculaire du Thalictrum dela-
vayi 'Elegans' ou les couleurs automnales du Cercidiphilum japonicum. Ces
rendez-vous sont surtout l’occasion d’apprendre énorm ém ent de choses sur
les modes de vie des plantes en discutant avec des spécialistes passionnés qui
auront vite fait de vous refiler leur virus.

Il est de bon ton de prétendre que ces réunions sont à la glycine ce que le Prix
de Diane est à la pouliche, c'est-à-dire une merveilleuse opportunité de se
prendre pour une Marie-Antoinette reine des boutures, avec jardinier perso
(déguisé en sherpa) collé à ses nouvelles shoes. Si de tels phénomènes exis­
tent, l'on ne peut toutefois nier que l'immense majorité de ceux qui se ren­
dent à Courson ou à Saint-Jean-de-Beauregard sont animés d'une passion
pure pour cette fougère, cet hellébore ou ces graminées qu’ils viennent admi­
rer après avoir parcouru d'innombrables kilomètres. Pour être de la partie,
voici quelques conseils (avouables ou non) et informations (plus ou moins
vitales) :

Quel comportement adopter pour passer


pour une vraie pro (à Courson ou ailleurs) ?
o Si vous n’avez pas de laissez-passer, repérez un jeune homme - mignon,
tant qu'à faire - qui se dirige seul vers le bureau « Invitations ». Comme
celles-ci sont pour deux personnes, tentez une petite opération « charme »,
du genre : « Ç a vous branche de vous pacser avec moi l’espace de dix
minutes ? » O n ne sait jamais ! Si vous économisez le prix d’entrée,
c'est toujours ça de gagné pour vous acheter une plante rare...
o Prenez un plan à l'accueil et fourrez-le aussitôt dans une poche, ni vue ni
connue : vous connaissez é-vi-dem-ment les lieux par coeur et venez d'agir
par pure distraction...
o Com m encez votre promenade en souriant, sans filer comme une dératée
à la recherche des rosiers ou de ces pivoines de Chine dont vous rêvez. Ni
les rosiers ni les pivoines n’ont de jambes pour s'échapper, et si vous ne
ménagez pas les vôtres, vous finirez votre promenade effondrée dans une
brouette - ce qui manque un brin d'allure, vous en conviendrez !

o Faites un premier tour pour repérer ce qui vous attire, demandez conseil
auprès des pépiniéristes présents et essayez de faire votre balade métho­
diquement, afin de ne rien louper.
o Évitez de tout trouver trop cher. En comparant les prix, vous serez étonnée
de constater des écarts de plusieurs euros sur une même plante (même
variété, même taille et tout !). En fait, il y a même de très bonnes affaires à
réaliser dans ce genre d'endroits. Avec un peu d'habitude, vous verrez !
o Une autre manière de ne pas gaspiller votre argent est d’éviter de vous
précipiter sur une plante déjà en fleur. Les delphiniums ou les rosiers (pour
ne citer qu’eux), qui sont vendus en pleine floraison, sont évidemment
bien plus onéreux que la même plante proposée en petit godet ou à
racines nues. D e plus, il n’est pas certain qu’une plante achetée au top de sa
beauté ce jour-là s'acclimate correctem ent chez vous. Ayez toujours en
tête d'acheter aujourd'hui en imaginant comment la plante sera demain !

o Avant de venir, vous aurez réfléchi au genre de plantes dont vous pourriez
avoir besoin. Cette précaution s'avère utile afin de ne pas craquer pour un
arbre adorable dont vous ne sauriez absolument pas quoi faire par la suite.
o Faites preuve de curiosité en vous intéressant à des plantes que vous ne
connaissez pas et que vous n'avez pas l'habitude de trouver dans votre jar­
dinerie habituelle. L'univers horticole offre de telles variétés de formes, de
textures et de coloris qu'il serait vraiment dommage que vous continuiez à
ne planter que des roses d’Inde et des pétunias !
o N otez sur un carnet les noms des arbres, arbustes ou vivaces qui vous ont
particulièrement plu. Le jo ur où vous aménagerez une nouvelle partie de
votre jardin ou un coin de votre terrasse, vous utiliserez cette liste comme
source d'inspiration.

o Enfin, glissez-vous dans la peau d’une concierge et écoutez les conversa­


tions des personnes qui vous entourent : elles vous apprendront forcé­
ment quelque chose. Si ce n'est pas sur les plantes, ce sera peut-être sur
l'humanité, ses secrets et ses codes. Vous n’en ferez certes pas un jardin,
mais il est toujours instructif de regarder comment se débrouillent certains
sots pour passer pour érudit(e) aux yeux de quelque jolie plante.

Si vous y perdez votre latin, accrochez-vous


à la racine !
Vous l'aurez sans doute remarqué lors de ces promenades parmi les plantes :
à côté de leur nom vernaculaire (dénomination usuelle), les étiquettes bota­
niques continuent de faire mention de leur appellation en latin. A l'heure de
l'Internet et des balades sur la planète Mars, cela vous paraîtra sans doute
archaïque... Mais pensez au contraire que l’usage du latin est une chance
inouïe pourqui désire échanger avec les botanistes des quatre coins du globe.
Vous-même, qui ne maniez peut-être pas la langue de Shakespeare ou de
Goethe aussi habilement que vous l’auriez souhaité, ne bouderez pas votre
plaisir le jour où vous chinerez lacampanule ou le chèvrefeuille dans une pépi­
nière du Kent ou de Bavière ! Alors, autant l'avouertout net : si vous pouvez
parfaitement jardiner sans devenir une latiniste distinguée, avoir deux ou trois
notions de la langue de C ésar peut s’avérer, pour qui aime les fleurs et les
plantes en général, un atout inestimable.
A b r é g é u ltra-so ft d e latin b o ta n iq u e
Le saviez-vous ? Un nom de plante en latin comporte un nom de famille et un
prénom. Le nom de famille est placé en tête : il s'agit du genre auquel la plante
appartient. A ce nom de genre est associé un nom qui caractérise l'espèce.
Ainsi, Lobelia cardinalis offre une sorte de carte d’identité de la plante. O n sait
qu'il s’agit d'une plante appelée « Lobelia » et, plus précisément, d'une cer­
taine espèce aux fleurs rouge cardinal.
D'autre part, un grand nombre des plantes dont nous disposons aujourd'hui
pour agrémenter nos jardins proviennent de mutations ou de croisements
obtenus par les jardiniers. O n parle dans ces cas-là de « cultivars », contrac­
tion de l'anglais cultivated variety.

Si le genre et l'espèce de la plante figurent en latin et en italique (la première


lettre de l'espèce prend une majuscule), le euItivar s'écrit, quant à lui, en carac­
tères romains. Puisque ce baptême est à la discrétion du jardinier créateur,
autant dire que toutes les fantaisies sont permises. En ce qui concerne notre
Lobelia, on pourra ainsi se procurer le ravissant Lobelia cardinalis 'Queen Vic­
toria', dont les grandes hampes rouges honorent la mémoire d'une vraie
immortelle !

D ite s m e r c i à L in n é
C ’est à Linné, célèbre botaniste suédois du xvmesiècle, que l'on doit cette clas­
sification ultra-pratique qui permet aujourd’hui àtous les jardiniers du monde
de communiquer sans parler la même langue.

D eux petits points restent cependant à préciser pour vous permettre de


devenir la reine du déchiffrage des étiquettes botaniques :

o Dans les cas d'hybrides provoqués en faisant intervenir deux genres ou


deux espèces connus A et B pour obtenir un croisement C , le signe de
multiplication x est utilisé.
Si vos yeux craquent devant la primevère Primula x bullesiana, vous serez
sûrement enchantée d'apprendre quelle a été obtenue par croisement, en
mariant en l'occurence Primula bulleyana et Primula beesiana.
o Si le nom botanique est suivi des indications « subsp. » ou « ssp. » et d'une
épithète en italique, vous devrez comprendre qu’il s’agit d’une sous-
espèce, c'est-à-dire d’une variation naturelle de l’espèce, le plus souvent
d’origine géographique. Ex. : Euphorbia characias ssp. wulfenii.

PUR BLA-BLA
Tout ceci vous paraît ennuyeux et rébarbatif ? Soit ; nul ne prétend vous persuader
qu’il n’y a rien de plus exaltant à faire dans un jardin que de se mettre sous un tilleul
pour réviser ses vieux cours de latin. Pourtant - vous l’aurez noté au passage - qui
latinise ne bine pas ! Et puis, ces quelques lignes vous auront sans doute donné l’occa­
sion de comprendre un peu mieux ce qui jusqu’alors vous semblait pur charabia...
Mais à quoi servent les fleurs ?
Si vous répondez : « A faire des beaux bouquets sur le buffet du salon », vous
avez perdu ! En fait, tout ce que nous admirons chez une fleur ne sert la plu­
part du temps qu'à la rendre attrayante pour les abeilles, les papillons et tous
les insectes si précieux dans leur rôle de pollinisateurs. C a r la mission d’une
fleur, c'est évidemment de form er des graines. Mais puisqu'on en est aux
secrets d'alcôve, pourquoi ne pas s’offrir un petit rappel de comment ça
marche ?

Les fleurs sont des bêtes... de sexe !


Les fleurs que vous aimez et pour lesquelles les poètes ont composé tant de
vers admirables n’ont en réalité qu’une seule obsession : se reproduire pour
form er des graines et perpétuer l’espèce. Il n'y a qu'à voir avec quel empresse­
ment un delphinium se hâtera de remplacer une tige florale brisée par le
vent... En 1717, Sébastien Vaillant ( 16 6 9 -1722) mit en évidence une sexualité
des fleurs comparable à celle de l'homme. Développée dans son Discours sur
la structure des fleurs, cette thèse fit grand bruit ! N ’empêche, avant lui, on
devait penser que le pollen servait au maquillage de l'anémone, à la rendre
plus présentable aux yeux des abeilles, par exemple.

Apprenez de quoi une fleur est faite


o Le centre d'une fleur est composé d'un pistil, sorte de tube terminé par
deux petites pointes : les stigmates. Ceux-ci sont enduits d’une matière
collante destinée à retenir le pollen.

o Le pistil, partie femelle de la fleur, se compose, entre autres, de l’ovaire qui


contient des ovules. Si tout se passe pour le mieux, ces ovules se transfor-
m erontengraines.
o A utour du pistil sont disposées les étamines au bout desquelles les
anthères contiennent le pollen - l'élément mâle de la fleur. Le but du jeu
est de faire passer le pollen des anthères sur le stigmate pour permettre la
transformation des ovules en graines.
o Com m e il n'est pas très bien élevé de se prom ener avec ses attributs en
plein air (et qu'il vaut mieux les protéger I), les fleurs ont pris la sage précau­
tion d'entourer leur appareil sexuel avec des pétales. L'ensemble des
pétales forme la corolle.
o Au cas où cela ne serait pas suffisant, la corolle est elle-même gardée par le
calice, une sorte de capuchon composé d’un nombre variable de sépales.

Comment reconnaître un obsédé du pistil ?


Depuis que l'homme s'intéresse au jardin, il n’a de cesse de créer des variétés
de plantes nouvelles. Pour ce faire, il joue les apprentis sorciers en attrapant le
pollen d'une fleur pour le coller sur le pistil d'une autre dont il a préalablement
retiré toutes les étamines. Le résultat n'est pas toujours heureux, mais quel­
quefois cette technique permet de créer des fleurs plus intéressantes sur le
plan de la couleur ou du parfum, ou d'obtenir des plantes plus résistantes à
certaines conditions de culture. Tulipes, pivoines, dahlias, iris et roses figurent
au palmarès des plantes le plus souvent manipulées parces tripoteurs de pol­
len, pudiquement baptisés « obtenteurs ».

Rassurez-vous : toutes les plantes que vous croisez dans les jardins ne sont pas
issues des manipulations de savants fous ! La plupart ont été rapportées du
bout du monde par des botanistes épris de raretés et adeptes de voyages
lointains. D'origine sauvage, ces plantes sont dites « botaniques », par oppo­
sition aux « cultivars » qui sont d’origine horticole. Il se peut toutefois que ces
espèces botaniques, du fait des détériorations subies par l’environnement,
aient disparu de leur milieu naturel. Des tentatives sont alors faites pour les y
réintroduire, quelquefois avec succès.
Vous pensiez vous détendre en jouant les touristes au milieu des plantes, et
voilà que l'on vous bombarde d’informations qui sentent la craie et le tableau
noir ! Réjouissez-vous : vous en savez désormais bien assez pour ne pas faire
les yeux ronds à la soirée de gala des rosiéristes ou pour comprendre
comment naissent chaque année, de par le monde, autant de plantes
nouvelles.

Mais revenons au jardin - au vôtre, par exemple - et à ce que vous voudriez


en faire : un petit coin de verdure joli, élégant, sauvageon ou raffiné, qui ne
vous demandera pas un travail éreintant, parce que vous êtes de celles pour
qui la vie n'est pas un parcours du combattant où l'on esttenu(e) défaire ses
preuves. Si vous voyez le jardin comme le lieu du plaisir par excellence, cela
tombe bien : nous sommes sur la même longueur d'onde...
Com m ent adapter votre langage
à votre paresse ?
O n peut parfaitement assumer sa paresse et n'avoir aucune honte à déclarer
que tout effort est indigne de soi. Mais si tel n'est pas votre cas, voici quelques
formules bien utiles à resservir lors d'un déjeuner parmi des jardiniers accros à
la binette :

o « Quand jetais étudiante, j’ai fait ma thèse sur les orties. O n n'imagine pas
ce que ces plantes ont à nous apprendre. »

o « Je trouve les jardins trop léchés vulgaires et ennuyeux ! »

o « Mon grand-père m'a donné le goût des jardins sauvages. Vous allez me
prendre pour une folle, mais je ne me lasse pas d'herboriser dans les te r­
rains vagues ! »

o « Il paraît que les hommes qui passent leur temps à arracher les pissenlits
finissent une fois sur trois par égorger leur femme. » (Pour celle-ci, vous
essaierez de garder votre sérieux !)

o « Dans certaines peuplades d'Amérique centrale, arracher le liseron est un


crime passible de deux ans d’emprisonnement. C'est peut-être parce que
je suis péruvienne par ma mère que je trouve à cette liane une grâce abso­
lue ! »

Cette liste n'est évidemment pas limitative. À vous de l'adapter en fonction


des circonstances et de votre auditoire. Une chose est sûre cependant : plus
vous tiendrez des propos aberrants avec un air convaincu, plus les gens vous
croiront. Tentez l'expérience et vous verrez comme la crédulité de certains
vous semblera aussi indéracinable que la plus redoutable des luzernes.
Q U IN Z E F A Ç O N S D E D É P A S S E R LE RAS D ES P Â Q U E R E T T E S D A N S
S O N JARD IN

1. Choisissez bien
Les plantes vivaces s’étalent toutes seules, sans rien demander à personne. Quand
on n’a pas envie de passer tout son temps à jardiner, c’est elles qu’il faut planter !

2. Comblez les espaces


A utres alliés des paresseuses : les arbustes à fleurs ! Ils occupent de la place et fleu­
rissent abondamment. Parfois même, ils embaument...

3. Persistez
Quand on veut cacher un coin pas très esthétique ou pour voir vert toute l’année,
les arbustes persistants sont l’idéal. Certains comme le buis aiment la taille, mais
d’autres n’en ont même pas besoin.

4. Soyez curieuse de tout


Les fêtes des Plantes sont des occasions uniques de cro iser des pépiniéristes pas­
sionnants. En fait, c ’est un lieu magique pour apprendre un tas de choses. Et même
pour y faire des affaires, quoi qu’en pensent certains...

5. Ne tombez pas dans le panneau...


... des plantes fleuries. Quand vous craquez pour une plante, où que vous soyez,
prenez-la toute jeune. Vous aurez le plaisir de la voir grandir. D e plus, elle s’acclima­
tera mieux à votre jardin.

6. Aidez vos plantes


Les plantes ne pensent qu’à une chose : faire des fleurs pour faire des graines.
Si vous voulez donc profiter d’une nouvelle vague de fleurs, supprimez celles qui
viennent à peine de faner. D ’autres suivront...
7. Préparez la prochaine floraison
Quelques jours avant de partir en vacances, coupez un maximum de fleurs pour
vous faire des bouquets. En votre absence, d’autres boutons se form eront qui éclo­
ront pour votre retour. C ’est tout de même plus plaisant que d’être accueilli(e) par
une arm ée de fleurs fanées !

8. N’en perdez pas votre latin


Si les plantes parlent latin, ce n’est pas pour se rendre intéressantes. C ela permet
simplement aux jardiniers qui ne parlent pas la même langue de se comprendre
entre eux.

9. Cultivez-vous
Une espèce désigne une plante qui appartient à un genre et qui existe à l’état sau­
vage dans la nature. Elle com portera plusieurs variétés ou plusieurs cultivars.

10. Appréciez la diversité que dame Nature vous offre


Une variété correspond à la forme particulière d’une espèce. Elle diffère de cette
dernière par certains caractères, mais existe dans la nature.

11. Réfléchissez deux secondes


Avant d’entreprendre des transformations radicales dans votre jardin, laissez cou­
rir votre imagination. Si vous com m encez par planter et réfléchissez après, cela
risque de vous demander le double de travail.

12. Informez-vous
Feuilletez livres et revues de jardinage, et voyez quel type de jardin vous inspire.
N ’oubliez pas que les jardins structurés par des haies ou des buis taillés demandent
peu de travail une fois plantés.

13. Ayez confiance


A voir de belles plantes est moins une question de don que d’attention. Et comme
tout, cela s’apprend !
14. Fiez-vous aux signes que l’on vous envoie
Les plantes sont vivantes. Quand elles souffrent, elles vous le font voir. S’occuper
d’un jardin, c’est autant apprendre à regarder qu’y travailler.

15. Ne partez pas dans tous les sens


N e vous lancez pas dans plusieurs projets à la fois. Avancez petit à petit et ne
com m encez pas à jardiner à droite si vous n’avez pas term iné à gauche ! C e serait le
meilleur moyen de finir sur le canapé du salon, un paquet de chips à la main... et deux
kilos de plus dans les hanches.
chapitre 3

Comment jardiner « malin »,


étape par étape
Vous vous sentez prête à vous
retrousser les manches ?
D u c a lm e , c h è r e p a re sse * Inutile de brûler les étapes... Vous ris­
queriez de vous retrouver avec un jardin tout juste bon à servir de terrain
d’essais aux expérimentations de la N A S A ! Voici les conseils d'un amateur
qui a commis certaines erreurs et qui pense qu’il serait bien dommage que
vous perdiez votre temps à l’imiter ! Sachez qu’un jardin se plante d'abord
dans sa tête. Cela paraît un peu idiot, dit comme ça, et pourtant : on jardine
toujours en prem ier lieu dans ses rêves et son imagination.

Etre à l’écoute de ses envies et de la nature


Pas de précipitation, surtout. Apprenez à connaître votre terrasse ou votre
jardin, Passez du temps à regarder comment c’est et à imaginer comment
vous aimeriez que cela devienne.

O b s e r v e z le te m p s d ’ e n s o le iile m e .n ? v„ir- 24 {'cm <■..


Qui vous a parlé de chaise longue et de crème solaire ? Non mais enfin ! Votre
mission se bornera plutôt à repérer et noter les endroits où les rayons du
soleil ne pénètrent jamais (om bre), ceux où ils tapent au maximum 3 heures
parjour (mi-ombre) et ceux bénéficiant d'une exposition permanente.

A n a ly s e z v o t r e t e r r e

Il existe des kits d'analyse très faciles à utiliser dans toutes les jardineries. Sui­
vant que votre terre sera acide, neutre ou calcaire, vous saurez quel type de
plantes vous pourrez accueillir chez vous (voirp. 8 1-84).
F a it e s u n e p r e m iè r e sé le c tio n de p la n te s...
... en fonction de l'exposition et de la nature de votre sol (voir p. 81-86)

L a is s e z p a r le r vo s e n v ie s
Tenez compte des couleurs et de l'époque de floraison. Sur le papier, absolu­
ment tous les excès sont permis. Petit à petit, une sélection s'opérera d'elle-
même.

N ’o u b lie z pas l’h iv e r qui d u re lo n g te m p s


Il faut penser à ce que vous aurez sous le nez entre novembre et février au
moment de faire votre choix. Les végétaux persistants (qui ne perdent pas
leur feuillage) sont des alliés précieux.

P r o c é d e z p e tit à p e tit
Partez des abords de la maison, puis éloignez-vous progressivement. Sur une
terrasse ou un balcon, pensez à ce que vous verrez de l’intérieur de votre
appartement. Vos voisins d'en face sont, à n'en pas douter, des gens plus
qu’adorables, mais pas au point de leur réserver l’exclusivité de vos petites
merveilles ! Paresseuse, certes, mais pas irréfléchie !

É ta b lis s e z d e s lim ite s


Ne perdez jamais de vue le temps dont vous pouvez disposer pour l'entretien
de votre domaine. Il ne sé v ira it à rien de vous laisser em porter par l'excita­
tion que provoque la création d'un jardin, pour ensuite vous apercevoir que
vous avez eu les yeux plus gros que le ventre et que vous êtes complètement
dépassée par l’ampleur de latâche.
C o n ce n tre z-v o u s sur la s tr u i n
C'est es-sen-tiel, Unàdeuxbuistaillés, intelligemment disposés surun balcon,
ou quelques haies d'ifs dans un jardin feront ressortir rosiers et plantes vivaces
à la belle saison et donneront de la vie à votre coin de paradis pendant l'hiver.
En plus, ces plantes de structure au feuillage généralement persistant ont le
double avantage de servir de faire-valoir à vos autres petites merveilles tout
en réduisant letravail àfoum ir.

A g is s e z a v e c d is c e r n e m e n t
Si vous récupérez un jardin créé par quelqu'un d'autre, ne vous hâtez pas de
tout modifier pour imprimer votre marque de manière radicale, Les gens qui
vous ont précédée n'ont certainement pas tout planté au hasard. Pourquoi
donc iriez-vous arracher des haies qui protègent du vent ou un résineux dissi­
mulant un hangar pas très joli ? Là encore, prenez le temps d'observer et ne
supprimez qu'avec discernement ce qui vous gêne.

Dans un jardin que vous créez de toutes pièces, l’aventure est complètement
différente. Couchez sur papier les endroits que vous entendez réserver à la
pelouse, aux enfants, aux déjeuners d'été, etc. O ublieztout pendant plusieurs
semaines, puis recommencez cet exercice. Les emplacements n'ont pas
bougé ? C'est bon signe ; le signe, en tout cas, que vous vous appropriez lente­
ment votre nouveau territoire. En revanche, si le nouveau tracé est radicale­
ment différent du premier, comparez-les et pesez calmement le pour et le
contre. Au cas où un terrible accès de paresse s'abattrait sur vous au même
moment, oubliez tout, bâillez, poussez un grand cri libérateur ou... courez
chez votre coiffeur. Vous y verrez peut-être plus clair après !
C O N TR E LES A L L E R G IE S .........................................................................................
Vous pouvez aussi ne rien dessiner du tout si la moindre vue d’un crayon vous donne
des boutons ! C e serait quand même un comble, alors que le jardinage est censé
détendre et faire plaisir, de débuter par une poussée allergique...

Vous verrez que procéder par tâtonnements donne parfois de très bons
résultats. Le tout dépend de votre envie. Non pas que l'envie suffise à faire
pousser les plantes, mais il est indispensable, pour arriver à quelque chose, de
com m encer par le vouloir. La perfection, si elle existe, viendra après !

Une mise en œuvre bien pensée


Quand votre jardin a pris forme sur le papier ou dans votre tête, commencez
à vous poser des questions concernant sa mise en œuvre. Monter des jardi­
nières et des sacs de terre pour un balcon situé au cinquième étage, ce n’est
sûrement pas la tâche préférée d'une paresseuse. En fait, c'est à ce moment-là
que tous les discours sur la parité trouvent leur limite. L'égalité hommes/
femmes n’est pas votre priorité ? Clamez-le haut et fort et appelez à la res­
cousse le mari, l’amant ou le premier inconnu croisé au pied de votre immeu­
ble ! Il est rare que le macho de base résiste aux appels d'une femme qui
confesse sa (temporaire) fragilité...

Pour des travaux plus importants, vous aurez peut-être besoin de faire appel
à un professionnel. Dans ce cas, faites réaliser plusieurs devis : les différences
peuvent aller du simple au double. Dans les grandes villes comme dans les
campagnes, il existe de nombreuses entreprises spécialisées dans l'aménage­
ment des terrasses ou des jardins. A vous de savoir si vous avez besoin des
conseils d'un paysagiste ou de simples gros bras capables d’exécuter vos
propres projets. Dans tous les cas, faites confiance au bouche à oreille. Si vous
décidez de faire appel à un paysagiste, demandez-lui de vous proposer diffé­
rents types d'aménagements et ne le laissez pas se lancer dans des réalisations
qui ne vous auraient pas préalablement convaincue.
Bien planter pour ne pas se planter
Beaucoup de jardiniers plantent et déplantent à tout bout de champ. À les
entendre, il y a toujours un trou à boucher, un nouveau massif à créer, un
rosier qui serait certainement plus « heureux » à côté du banc plutôt que
devant l'ancienne remise... Pas d'affolement : ce n'est pas parce que l’on a un
jardin, une terrasse ou six pots sur un balcon que l'on est obligé(e) de jouer les
terrassiers permanents. D e plus, sachez qu'une fois installées, les plantes n'ai­
ment guère être dérangées. D ’où l'intérêt : I ) d'imaginer l'allure finale de la
parcelle à planter en fonction de ce que l'on désire y installer ; et 2) de choisir
les plantes suivant leurs goûts et leurs besoins spécifiques. Cela évite le travail
inutile - ce qui ne devrait pas déplaire à tout le monde ! Et comme la planta­
tion est une étape essentielle à la bonne santé de votre vigne vierge ou de
votre cher hortensia, voici quelques questions/réponses qui vous donneront
un sacré coup de main... verte :

Quand faut-il planter ?


Autant que la façon de planter, l'époque peut être déterminante. D ’une
manière générale, il est recommandé de faire les plantations avant ou après la
forte période de végétation que l'on situe en plein été. Mais ce conseil doit
être nuancé en fonction de la plante en question.

L e s v iv a c e s
Les plantes dites « vivaces » s’installent pour plusieurs années. Elles sont ven­
dues dans des godets en plastique. La meilleure période pour les mettre en
terre est celle qui précède le printemps (fin février/mars) ou celle durant
laquelle la terre est encore chaude (septermbre/octobre). D e nom breux
pépiniéristes préconisent de les installer avant l'hiver pour quelles aient tout
le tem ps de développer leurs racines avant de redém arrer en flèche au prin­
temps. En réalité, les deux périodes conviennent. Mais ni une plantation en
plein hiver, ni une plantation en plein été ne sont conseillées. Dans les deux
cas, soit par pourriture des racines, soit, au contraire, par leur assèchement,
vos pauvres nouvelles venues auraienttous les risques de disparaître !

L e s a n n u e lle s
Les annuelles ne vivent que quelques mois. C e sont ces plantes souvent déjà
fleuries que vous trouvez à la belle saison dans vos jardineries et sur lesquelles
vous vous précipitez aux premiers rayons de soleil du printemps pour fleurir
terrasses et balcons. Pélargonium (vous dites encore « géranium », mais plus
pour longtemps !), pétunia, verveine et anthémis en font partie... Attention !
profitant de notre impatience à accueillir le printemps, les jardineries mettent
ces plantes en vente beaucoup trop tôt. Autant dire qu’en les achetant avant
les saints déglacé (vers le 15 mai), vous avez toutes les probabilités de les voir
tourner de l'œil en cas de chute brutale du therm om ètre. C e serait temps,
argent et énergie perdus ! Rien de bien excitant pour la paresseuse que vous
prétendez être...

L e s a rb u s te s

La plupart des arbustes sont vendus en conteneurs (pots en plastique noir).


O n les plante donc à la même époque que les vivaces, soit à la fin de l'été, soit
au tout début du printemps. Toutefois, dotés d'une motte plus importante
que les petites vivaces en godets, ils souffrent moins des écarts de tem péra­
ture que ces dernières. Les plantations en hiver sont donc possibles, à condi­
tion qu'il ne gèle pas le jour J. En revanche, planter un arbuste en plein été,
même si l’on prend soin de bien l'arroser ensuite, demeure une opération for­
tem ent risquée.

L e s a r b re s

« À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine », dit le dicton. Et la Sainte-


Catherine, si vous l'ignorez (alors c'est vrai : vous êtes mariée ?), tombe le
25 novembre. Ceci ne veut pas dire qu'il faille absolument que vous soyez sur
le pied de guerre ce jour-là ! Après tout, si vos meilleures copines vous ont
enfoncé sur le crâne le ravissant chapeau vert et jaune réservé aux jeunes filles
de 25 ans « encore » célibataires en ce jo ur de gloire, nul doute que vous
n’aurez pas follement envie de vous embellir davantage en sautant dans votre
jolie paire de bottes boueuses... En fait, les arbres étant vendus « en racines
nues », l’adage signifie simplement qu'il faut attendre qu’ils soient entrés en
période de dormance pour les planter (en d'autres term es : qu'ils n'aient plus
une seule feuille sur leurs branches). Les arbres sont en réalité cultivés en plein
champ et arrachés à la demande pour être transplantés ailleurs. Leurs racines
coupées et débarrassées des radicelles ne supporteraient pas une transplan­
tation en pleine période végétative. D'où la nécessité d'attendre leur période
de repos pour agir. Le bon moment pour planter un arbre (on y vient !)
s’étend donc de fin novembre à fin mars, dernier délai.

La meilleure façon de planter...


Planter n’est pas difficile. Encore faut-il respecter certaines règles qui, bien
souvent, sont des règles de bon sens.

C O N SEILS PRA TIQ U ES


Avant toute chose, signalons qu’il ne sert à rien d’obtenir un 10 sur 10 en plantation si
l’on ne tient pas compte des deux points suivants :

• L’exposition
Toutes les plantes ne sont pas des inconditionnelles du soleil. Il y en a même qui ne
supportent pas du tout ses rayons sur leurs petites feuilles fragiles. Enquêtez donc
avant de craquer. C ’est facile : il n’y a qu’à regarder l’étiquette ! « Soleil », « mi-
ombre » ou « ombre » : à vous de choisir.

• Le sol
La plupart des plantes se plaisent en terrain neutre (voir p. 8 1-84). Mais certaines exi­
gent, pour prospérer, une terre acide, sans la moindre trace de calcaire. Azalées,
hamamélis, rhododendrons ou astilbes appartiennent à cette catégorie.
... les vivaces
Ces plantes se vendent en petits godets.
1. Faites trem per chaque godet avant de le dépoter. Pas la peine de noyer la
plante entière : le godet suffit ! Quand plus aucune bulle d’air ne remonte à la
surface, c’est le signal : vous pouvez retirer la plante de l'eau.
2. Creusez le trou qui accueillera votre plante. La profondeur du trou doit
être la même que celle qu’occupe la vivace dans son godet. Tro p enterrée, la
plante pourrirait en hiver. Pas assez, elle s'assécherait en été ! D'autre part,
pour que les racines puissent se développer à leur aise, il faut que le trou de
plantation fasse un peu plus du double de la taille de la motte.

3. Dans le trou que vous aurez creusé à l'aide du plantoir, installez alors la
petite motte. Naturellement, vous aurez pris soin de la débarrasser de son
godet avant de la mettre en terre. Si le temps est chaud et laterre sèche, arro­
sez chaque trou avant de planter. Quand la terre aura absorbé suffisamment
d'eau, vous pourrez opérer.

4. Une fois la plante installée, rebouchez le trou en veillant à bien tasser la


terre tout autour.

5. Term inez par l’arrosage, même par temps humide. L'eau permet non seu­
lement à la plante de ne pas mourir de soif, mais elle évite également que des
poches d’air ne se form ent entre laterre et les racines.

Q U E L Q U E S P R É C A U T IO N S ......................................................................................
Ecoutez poliment celui qui vous conseillera de briser la motte des vivaces que vous
plantez, mais ne lui obéissez surtout pas ! C e serait le meilleur moyen de mettre en
danger la vie de vos petites protégées...
Q u e l l e s s o n t le s dist.sn-, .,; -e ter a v a n t d e p l.j/iter v

Un Normand vous répondrait que cela dépend de ce que vous devez planter.
Mais si vous n’habitez pas Cherbourg ou Honfleur, sachez que cette distance
est fonction de la hauteur et de l'étalement futurs des plantes que vous aurez
choisies. Trè s souvent, l'étiquette vous l’indique. Dans ce cas, comptez un
espacement un peu plus important que celui qui vous est conseillé. Vos
plantes s’en trouveront mieux, auront plus de place pour faire les belles, et
vous économiserez un peu d’argent au passage !

o Petites vivaces (hauteur inférieure à 15 cm)

Au moins 25 cm entre deux plantes.

o Vivaces moyennes (hauteur entre 15 et 30 cm)

Respectez une distance de 30 à 40 cm entre deux plantes.

o Grandes filles (hauteur de 30 à 80 cm)

Laissez un espace de 40 à 60 cm entre deux plantes.

o Très grandes filles, voire géantes (au-delà de 80 cm de hauteur)

Celles-là ne seront heureuses que si vous respectez un écart d'environ I m


entre deux plantes.
ï^loAxXaÀjuQsri, cLeA- \UA3-OJUZ&-

a) Les vivaces se vendent en petits


godets que vous ferez tremper jusqu'à
ce que plus aucune bulle d'air ne
remonte à la surface.

b) Trou de plantation
Diam ètre : un peu plus du double de
la taille de la motte.
Profondeur : identique à celle de la
plante dans son godet.
Espace entre deux trous : variable ;
comptez un peu plus que ce qui est
indiqué sur l’étiquette.

c) Une fois la plante installée (sans son


godet, bien entendu I), arrosez même
par temps humide.
La plupart des annuelles apprécient le soleil et se plantent de la même
manière que les vivaces :

1. Immergez les godets.

2. Retirez-les lorsque plus aucune bulle d'air ne remonte à la surface.

3. Installez les mottes dans les trous préalablement creusés.

L’IM P A T IE N S .................................................................................................................
Pour les balcons situés à l’ombre, l’impatiens rend de très précieux services. Vous l’ai­
merez blanche, pour illuminer les coins sombres, ou opterez pour les variétés colo­
rées qui se déclinent dans les camaïeux de rose et de mauve pâle.

Les annuelles sont généralement plantées dans des pots et des jardinières.
Vous trouverez la terre - un terreau de plantation ordinaire - dans le
commerce et veillerez à ce quelle soit bien drainée.

L'espacement à respecter entre deux annuelles varie peu. Vous en saurez


assez si vous retenez que 15 cm d’écart suffisent à la plupart des annuelles que
vous achèterez pourvos balcons (pélargoniums, œillets d’Inde, sauges, etc.).
Pour les plus hautes, comme les anthémis, un écart de 30 cm sera préférable.
\^txxsnXoXu$A^ cLeA- ojrvnvjjJXeh-

a) Les annuelles sont vendues en godets b) Lorsque plus aucune bulle d’air ne
que vous immergerez. Le principe est le remonte à la surface, retirez
même que pour les vivaces. délicatement la motte de son godet.

c) Les annuelles sont généralement d) Terminez par un arrosage copieux,


plantées dans des pots ou des même si le temps est à la pluie.Vos
jardinières. L'espacement entre deux plantes vous remercieront.
annuelles varie peu ( 15 cm pour la
plupart).
La plupart des arbustes sont vendus en conteneurs, et leur plantation s'appa­
rente donc à celle étudiée pour les plantes vivaces.
1. Le trou de plantation sera deux fois égal à celui de la motte de l’arbuste à
installer. Creusez-le avec la bêche si votre terre est meuble ; si celle-ci pré­
sente une forte proportion de cailloux, munissez-vous plutôt de la fourche-
bêche -v o u s peinerez moins. Consolez-vous en vous rappelant qu'une terre
avec cailloux est une terre bien drainée - ce qui est un avantage par rapport
aux jardins où l’eau stagne, au risque de faire pourrir les racines.

2. La profondeur à respecter pour vos plantations est identique à celle que


vos arbustes avaient dans leur pot. Il faut donc que le dessus de la motte se
retrouve au niveau du sol alentour. Pourvous aider, prenez un vieux manche
à balai et placez-le à l'horizontale du trou de plantation.

3. Au fond du trou de plantation, jetez quelques poignées de bon terreau :


cela stimulera sa croissance. Vous pouvez également vous procurer corne
broyée ou sang séché. Ces amendements naturels seront très appréciés de
vos nouvelles plantes, à condition que vous les mêliez bien à la terre pour
qu’ils n'entrent pas en contact direct avec les racines.

4. A rrosez bien la motte avant de la séparer du pot : cela rendra l'opération


plus facile. Si vous n'y arrivez pas, couchez le pot à plat et effectuez de petites
pressions tout autour. Essayez de nouveau en tirant doucement la base de
l’arbuste latéralement.

5. Une fois la motte bien placée dans le trou, rebouchez celui-ci en tassant
bien la terre tout autour.

6. Term inez par un arrosage copieux, même partem ps de chien ! L'eau tasse
la terre et supprime les poches d'air.
D is ta n c e de p la n ta tio n d es a rb u ste s
Un peu de calcul mental, super ! La distance minimum à respecter entre deux
arbustes équivaut à la moitié de la somme des encombrements prévus pour
ces arbustes adultes. Un exemple ? Vous plantez un Deutzia (étalement
prévu : 1,20 m) à côté d'un Kolkwitzia amabilis (étalement prévu : 2,80 m). Dis­
tance entre les deux trous = 1,20 m + 2,80 m divisé par 2 = 2 m. Et si une
grosse migraine vous empêche ce jour-là de faire travailler vos méninges
(grosse grosse migraine...), embauchez vos enfants et promettez une sucette
au gagnant !

FAUT-JL BRISER LA M O TTE DES A RBU STES EN C O N T EN EU R S ?..............


Si l’arbuste a été correctem ent soigné et régulièrement rempoté, sa motte, au
moment où vous la dépoterez, présentera un bon équilibre terre/racines. En
revanche, au cas où vous tom beriez sur un nid de racines enchevêtrées, vous pouvez
ouvrir la motte en y faisant des entailles avec un cutter. Il s’agit en fait d’aider les
racines à trouver plus facilement le chemin de la nouvelle terre.
Plîa/nixa/tuvrD deA-

a) Le diamètre du trou sera deux fois b) La plupart des arbustes sont vendus
égal à celui de la motte de l'arbuste ; sa en conteneurs. Arrosez abondamment
profondeur sera égale à celle du pot la motte avant de la sortir du pot ou
dont l'arbuste est issu. Au fond du trou faites tremper le pot plusieurs dizaines
de plantation, jetez quelques poignées de minutes.
de bon terreau, de corne broyée ou
de sang séché, que vous mélangerez à
la terre.

c) Après l'étape b), la motte devrait d) Le dessus de la motte doit se


sortir facilement. Si vous n'y arrivez pas, retrouver au niveau du sol alentour
couchez le pot à plat et effectuez de Aidez-vous d'un bâton que vous
petites pressions tout autour placerez à l'horizontale du trou de
plantation. Rebouchez en tassant la
terre autour et arrosez généreusement.
Autant le dire d’emblée : planter un arbre est un travail ardu que nombre de
paresseuses trouveront, à juste titre, tout à fait au-dessus de leurs forces. Il
faut creuser, creuser et... tellement creuser qu’il est rare que l'on ne soit pas
obligé(e), pour parvenir à ses fins, d’avoir recours à la bonne vieille pioche de
Grand-Papa. Résultat : c’est bien souvent le mal de dos assuré pour le lende­
main ou, au minimum, quelques bonnes courbatures. C e qui signifie, en clair,
que tous les reportages de jardinage montrant des minettes souriantes, joli­
ment maquillées et bien coiffées en train de planter le tilleul de leurs vieux
jours sont totalement bidouillés !

Les conseils qui suivent valent donc pour les grandes courageuses, les maso­
chistes, ou toute femme bien épaulée :

P o u r un a r b r e pü racines n u rs

1. Creusez un trou de I m de côté et de 70 cm de profondeur.

2. Rafraîchissez les racines, c’est-à-dire recoupez leur extrém ité de 2 cm


environ. Si une racine a été abîmée lors du transport, recoupez-la à I cm au-
dessus de la blessure.

3. Vérifiez que la couronne de l'arbre a été taillée. Sinon, coupez chaque


branche de moitié, juste au-dessus d'un œil (bourgeon) dirigé vers l'extérieur.

4. Enfoncez un tuteur du côté des vents dominants. C'est ce tuteur qui main­
tiendra l'arbre en place jusqu'à ce que ses racines se développent et prennent
le relais.

5. Posez l'arbre dans le trou de manière à ce qu'il soit enterré à la même pro­
fondeur que dans la pépinière d’où il provient. En clair, le tronc est dehors et
les racines enterrées !

6. Remplissez le trou de terre en la tassant bien pour finir.


7. Formez une cuvette pour permettre aux eaux d'arrosage d’être retenues
au pied de l'arbre.

8. A rrosez abondamment (50 litres d'eau au minimum).

P o u r un a r b r e en m o tte
1. Suivez les mêmes conseils que pour l’arbre en racines nues, mais plantez
votre tuteur de biais afin de ne pas abîmer la motte.

2. Faites en sorte que le dessus de la motte arrive au niveau du sol.

3. Ne retirez pas l'espèce de filet (tontine) ou le grillage qui enveloppe la


motte. Contentez-vous de l’ouvrir un peu ; les racines feront le reste !
P la / n y ta ilc v ru d e A o A ls - A e A - e/ru h x L C i/ r u ^ ru b c e A -

a) Rafraîchissez les racines en recoupant b) Installez un tuteur du côté des vents


leur extrémité de 2 cm environ. dominants. Dans le trou, prévoyez une
butte sur laquelle sera installé le collet
de l'arbre.

c) Remplissez le trou de terre et tassez d) Formez une cuvette autour de


fortement. L'arbre doit être maintenu l’arbre et arrosez abondamment
bien verticalement. (au moins 50 litres d'eau).
Et les bulbes dans tout ça ?
Dans un jardin, le printemps s’annonce par les petites pousses vertes que les
bulbes font sortir de terre. C e n'est pas grand-chose, mais en plein mois de
février ces promesses du retour des beaux jours ont une vraie influence sur le
moral. Alors, pourquoi s'en priver ?

À c h a q u e b u lb e sa p é rio d e
Il faut bien le reconnaître : certains jardiniers manquent tellement d’imagina­
tion que, d’une année sur l'autre, ils se contentent de faire du copier/coller
avec les fleurs. En ce qui concerne les bulbes, c’est saisissant ! Planter tous les
ans, toute sa vie durant, les mêmes tulipes rouges au milieu de son même
carré de buis : rien de tel pour faire de vrais cauchemars de bulbes ! Prom e­
nez-vous dans les allées de votre jardinerie préférée ; vous verrez que le choix
ne manque pas.

Il existe trois époques d'installation des bulbes en terre, qui correspondent en


réalité à leur époque de floraison :

o Les bulbes de printemps, les plus connus, se plantent entre la fin de l’été et
le début de l’automne. Les bulbes de narcisses aiment être plantés dès sep­
tembre.
o Les bulbes d’été, comme le lis, par exemple, se plantent au printemps lors­
que tout risque de gelée est écarté.
o Les bulbes d’automne (certains crocus, cyclamens, etc.) sont mis en place
entre le milieu et la fin de l'été, en fonction des espèces concernées.
Planter des bulbes... avec le sourire !
Si vous n’avez jamais planté de bulbes, voilà en quoi consiste ce palpitant
exercice :
1. C reuser des trous dans le sol (un par bulbe) - ce qui en fait forcément
beaucoup, parce que planter trois bulbes au milieu d’une pelouse, c’est peu
décoratif !
2. Se taper une petite séance de calcul en plein air pour faire un trou dont la
profondeur équivaudra, en général, à deux fois et demie la hauteur du bulbe.

3. Planter généralement dans un sol humide et froid, avec éventuellement un


petit crachin qui vous ruisselle sur les joues.

4. T ordre - en pestant- le bout de son plantoir sur les innombrables cailloux


que vous rencontrez en creusant.

5. Vous demander, tous les vingt-cinq trous, si tant d’efforts valent la peine. Et
aussi, si les campagnols n'iront pas grignoter les bulbes un par un, à mesure
que vous les aurez plantés. Et enfin, si vos jolis crocus ne pousseront pas le vice
jusqu'à fleurir entre deux week-ends, en votre absence, p o ur« les oiseaux du
ciel », comme les appellent nos marchands de graines !

6 . Continuer jusqu’à épuisement de vos réserves (réserves de bulbes et


réserves physiques).
7. Planter le trois cent cinquantième oignon en vous disant : « Plus jamais
ça ! », sans même sauter de joie (vous avez de toute façon trop mal au dos !).

8 . Recom m encer quand même l'année suivante - preuve que l'on peut par­
faitement cumuler paresse et mémoire courte.
Pour autant, on auraittortde renoncer au plaisirde ces fleurs printanières qui,
encore une fois, du muscari à la jonquille, annoncent de manière si charmante
la fin de l’hiver. Encore faut-il porter son choix sur de gentils bulbes qui ne
réclameront pas trop de travail.

L’IRIS : B U L B E D E P A R E S S E U S E P A R E X C E L L E N C E | .......................................
Les iris ne possèdent pas un bulbe à proprement parler, mais une racine épaisse, appe­
lée « rhizome », qui constitue une réserve de nourriture pour la plante. L’iris à barbe
ou iris des jardins existe dans une grande variété de coloris. Bleus en pagaille, jaunes
francs, orangés, m ordorés : autant de tonalités subtiles au service de l’amateur. Et
quand vous l’aurez installé, vous pourrez l’oublier plusieurs années - ce qui ne l’empê­
chera pas de fleurir, bien au contraire ! Autre bonne nouvelle : il existe désormais de
plus en plus de variétés remontantes, qui refleurissent en été après avoir fleuri une
première fois au printemps.
[ - \ < > x v r u i e u A cLe. deV Isu lh & k-

profondeur de plantation (en cm)

TIGRID A

GALTONIA
AGAPANTHUS

profondeur de plantation (en cm)


Le Top 10 des bulbes gentils
Une fois planté, un bulbe gentil aura la bonne idée de se laisser oublier ou,
mieux encore, il ira coloniser pelouses et prairies pour vous offrir ensuite des
fleurs en quantité. A propos de ces bulbes-là, les catalogues précisent qu'ils
« se naturalisent ». Pour eux, vous pouvez vous permettre d’avoir certaines
faiblesses : ils vous récompenseront de vos efforts au centuple.
Un bulbe gentil ne demande pas non plus d'être retiré une fois la floraison te r­
minée. Imaginez-vous un instant aller déterrer un à un les oignons que vous
aurez mis tant de temps à mettre en place ?

La liste qui suit n'est pas exhaustive. Elle vous permettra déjà d’établir un pre­
mier choix parmi les bulbes fleurissant au printemps.

L e s p e rc e -n e ig e
Leur nom savant est Galanthus. Les plus courants sont Galanthus nivalis et
Galanthus plicatus. Tous deux se naturalisent rapidement.

L e s m u s c a ris
Ils ressemblent à des jacinthes miniatures, bien qu'ils n'appartiennent pas à la
même famille. Muscari neglectum et Muscari azureum sont deux espèces
ravissantes.

L e s ja c in th e s d es bois (H y a cin th a non -scrip ta )

Elles peuvent se m ontrer vraiment envahissantes. Hyacintha hispanica


(jacinthe d'Espagne) produit des clochettes plus grandes.

L e s é ra n th is
C e sont de délicates fleurs en coupe d’un beau jaune éclatant. Eranthis hyema-
lis est parfaite pour ce que vous recherchez.
L e s c ro c u s
Difficile de se passer de ces petites fleurs bon enfant. Les variétés botaniques
sont préférables aux hybrides hollandais dont les couleurs sont parfois
criardes. Crocus tommasinianus et Crocus chrysanthus se naturalisent facile­
ment sur une pelouse.

L e s n a rc iss e s
Il en existe d'innombrables variétés, de couleurs et de formes différentes.
Narcissus pseudonarcissus et Narcissus cyclamineus montrent, parmi d’autres,
une vraie capacité à form er des colonies. Ne pas négliger les formes parfu­
mées, comme Narcissus poeticus var. recurvus ou Narcissus 'Thalia'.

L e s c y c la m e n s
Ceux-là devraient figurer dans tous les jardins. Cyclamen coum est une espèce
idéale pour le printemps. Vous les plantez une fois, puis vous les oubliez.
Magique !

L e s tu lip e s
Si vous ne deviez en garder que deux, il s'agirait des tulipes botaniques Tulipa
kaufmanniana ou Tulipa tarda. Les autres, ces beaux hybrides à l’allure fière, ne
peuvent pas rester en place d'une année sur l'autre. A bon entendeur...

Le s an é m o n e s de G rè c e
O u Anemona blanda. Pour pousser au pied des arbres, il n’y a guère mieux. En
bleu ('Blue Shade') ou en blanc (‘W hite Splendour’), elles vous raviront.

L ’ail d é c o ra tif
Dans des tons de mauve ou de rose, il se mêle sans complexe aux vivaces et
aux roses. Allium cristophii etAllium aflatunense sont les plus appréciés.
EN.BONUS !
£n installant dans votre jardin les bulbes suivants, vous sortirez sans aucun effort des
sentiers battus de la tulipe. Pour l’été et l’automne, élisez donc :
• Le crocus d’automne (Crocus hadriaticus et Crocus longiflorus). Il fleurit en septem-
bre/octobre et ressemble comme deux gouttes d’eau à son célèbre cousin printanier.
• Le cyclamen de Naples (Cyclamen herderifolium). Facile à vivre, il forme des grands
tapis en quelques années. Parfait pour habiller le dessous des arbres.
• Le crocosmia. Il ressemble à un tout petit glaïeul, en infiniment plus gracieux - ce
qui n’est pas peu dire. Il reste en place d’année en année.
• Le lis. Sa présence au jardin est presque indispensable. O n le plante une fois pour
toutes. Il en existe de très nombreuses variétés, mais Lilium regale et Lilium martagon
album sauront vous conquérir.
• La nérine. Celle-là ressemble à un lis, en plus délicate. Il faut lui offrir un coin de
terre assez pauvre au pied d’un mur bien exposé au soleil. Et puis on n’y touche plus
-p ro m is,ju ré !

Q u’est-ce qu’un bulbe méchant ?


N'allez pas jo uer les paranos ! Personne ne vous en veut et surtout pas un
pauvre bulbe de rien du tout. Mais pourquoi vous compliquer la vie avec ceux
qui exigeraient de vous plus de travail que nécessaire ? Et que dire des belles
empoisonneuses ! Voici donc une petite liste des espèces à éviter, coûte que
coûte :

L e s tu lip e s h y b rid e s
Il faut les mettre en place en automne et les retirer au printemps pour les faire
dorm irtout l'été en lieu sûr. Et puis quoi encore ?

L e s ja c in th e s g ro sse s c o m m e d e s ch o u x
Elles présentent les mêmes inconvénients que les tulipes hybrides, sentent la
bombe W .-C . et ont l’air shootées à l'hélium. Rien qu' ça !
L e s g laïe u ls

Q uoi ? vous aimez les glaïeuls ! Tant pis pour vous : je vous aurai prévenue.
Après les avoir plantés, il vous faudra les tuteurer, pour finalement les déplan­
ter. Q uelle corvée ! T o u t ça pour avoir de grands épouvantails au milieu du
jardin. Brrr... Ç a fait froid dans le dos !

L e s d a h lias

Eux non plus ne supportent pas de passer l’hiver dehors. Il convient donc de
les déterrer après le prem ier gel et de les replanter à la mi-mai. Pour couron­
ner le tout, il faut tuteurer les plus grands. Et tous sont aussi affamés qu'as­
soiffés !

L e s c o lc h iq u e s

Sous leur air bon enfant (on dirait de gros crocus miraculeusement épanouis
en automne), ils sont d'une toxicité redoutable. Si toutefois vous en plantez,
courez vite vous laver les mains à grande eau ! Les colchiques n'en demeurent
pas moins des fleurs magnifiques.

Petite bible à l’usage du planteur de bulbes


o Choisissez les espèces en fonction de leur époque de floraison. Des perce-
neige aux narcisses tardifs, vous en profiterez plus longtemps.

o Choisissez les coloris doux et pastel pour la mi-ombre et réservez les cou­
leurs franches pour le plein soleil. Vos fleurs seront encore plus belles.

o Plantez par masses. Pour un effet plus naturel, jetez vos bulbes par poi­
gnées survotre pelouse et plantez-les à l'endroit où ilstombent.

o Plantez presque aussitôt après l'achat, mais ni quand la terre est détrem ­
pée, ni lorsqu'il gèle.
o Assurez-vous que la base du bulbe repose bien sur la terre. Un plantoir
pointu, du type de ceux que l'on utilise pour repiquer les semis, est donc à
proscrire.

o Prévoyez deux fois et demie la hauteur du bulbe pour la profondeur, et la


même chose pour l’espacement entre deux bulbes.
o Retenez qu'un bulbe se plante la partie pointue vers le haut, mais que tous
les bulbes n'ont pas la forme d'un oignon. En cas de doute, plantez de tra­
vers : la petite pousse trouvera bien la lumière toute seule...

o Après la floraison, on peut couper la fleur fanée, mais surtout pas les
feuilles. Tant quelles ne sont pas devenues jaunes, celles-ci permettent au
bulbe de reconstituer des réserves en vue de la prochaine floraison.
Pensez-y au moment de la plantation sur une pelouse.

o Au fait, les bulbes peuvent prendre différents noms : cormes, caïeux, rhi­
zomes, tubercules - tout ça, c’est pratiquement la même chose. Un
machin plus ou moins rond, plus ou moins renflé, qui constitue une réserve
de nourriture dans laquelle la plante va puiser pour grandir.
Q U IN Z E F A Ç O N S D E JA R D IN ER SA N S C R O U L E R S O U S L E S S O U C IS

1. Soyez plus tortue que lièvre


Dès qu’on plante, deux questions se posent : « Est-ce la bonne terre ? » et « Est-ce
la bonne exposition ? ».

2. Prévoyez les bons outils


Vous ne vous coifferiez pas avec un râteau à feuilles ? Personne ne vous le demande,
me direz-vous. D e même, pas de jardinage efficace sans outils appropriés.

3. Soyez très vigilante avec les outils


Certains outils peuvent être dangereux pour les enfants. Pensez-y en les rangeant
en hauteur.

4. Faites-vous aider
Pour la manutention, oubliez vos réflexes féministes ! Monter 100 litres de terre au
5e sans ascenseur sera toujours plus facile pour un homme que pour une pares­
seuse taille 36 !

5. Assumez vos erreurs


D ire qu’on n’a pas la main verte est la meilleure excuse de celles (et ceux !) qui ont
négligé un arrosage et se donnent bonne conscience avec cet alibi bien pratique.

6. Lisez les étiquettes


Selon qu’on les achète en pots ou en racines nues, les végétaux ne se plantent pas à
la même époque de l’année.

7. Faites confiance aux experts


Il faut absolument résister à l’envie d’installer des annuelles dans ses jardinières
avant le 15 mai (et ne pas écouter qui vous dirait le contraire).

8. Fiez-vous au temps qu’il fait


Lorsqu’il gèle ou que la canicule règne, il vaut mieux ne rien faire (oui,
repos total : vous m’avez bien lu !). Planter dans ces conditions conduirait
au fiasco.
9. Méfiez-vous des éléments
Planter les vivaces en fin d’été ou début d’automne fait gagner un peu de
temps sur la saison suivante. Mais si vous vivez en climat rude ou si votre
terre est particulièrement lourde (argileuse), privilégiez plutôt une plantation
au printemps.

10. Faites attention à votre brushing


Si votre jardin est exposé au vent, plantez des haies de protection ou évitez d’ac­
cueillir des vivaces trop hautes que vous passeriez des heures à tuteurer.

I I . Descendez de votre petit nuage


Planter des bulbes, quoi que prétendent certains livres farceurs, n’est pas une acti­
vité amusante. Et surtout pas reposante. Sauf à planter un seul bulbe sous sa fenêtre
- ce qui est inutile et laid.

12. Simplifiez-vous le bulbe


Boycotter les bulbes « prise de tête », qui demandent des soins attentifs, paraît plus
que sage. Nous, on aime beaucoup les bulbes qui se plantent une fois pour toutes et
font des bébés pendant qu’on dort.

13. Prenez les devants


Achetez les bulbes tôt dans la saison. Ils seront plus sains et vous aurez davantage de
choix.

14. Fuyez les soldes


Méfiez-vous des fins de stock et des soldes en tout genre. N ’oubliez pas que vous
achetez de la matière vivante, pas des paires de collants !

15. Chassez l’intrus


Les limaces raffolent des jeunes pousses de certains lis. Quelques granulés coupe-
faim s ’imposent !
chapitre 4

Comment tirer le meilleur parti


de votrejardin
Com m ent savoir ce que vaut
votre terre ?
Inutile de vous faire un d e s s in : la nature du sol joue un rôle déterm i­
nant dans la création d'un jardin. Si aucun sol n'est mauvais (voilà une bonne
nouvelle !), il se peut que les plantes de vos rêves n’apprécient pas du tout le
terrain que vous envisagez de leur offrir. Par exemple, faire pousser des aza­
lées en terrain calcaire relèverait de l’exploit ! De la même manière, les rosiers
ne raffolent pas franchement des terres acides. La première étape, avant de se
lancer dans des achats effrénés, est donc d'entreprendre une petite analyse
de terrain.

LES TRO IS T EN D A N C ES G ÉN ÉR A LES


C ’est le pH qui permet de déterminer l’acidité ou l’alcalinité (teneur en calcaire) de
votre sol.
• Au-dessous de 6,5, le sol est acide.
• Entre 6,5 et 7,5, il est neutre.
• Au-delà de 7,5, il est alcalin.

Calculer le pH de son terrain


Avant de vous lancer dans des tests plus fiables, vous pouvez tenter un pre­
mier diagnostic de votre terne par l’observation des végétaux qui poussent
spontanément chez vous. Digitale, oseille, ajonc, bruyère, fougère ou bouleau
sont le signe d’un terrain acide. Chardon, bleuet, trèfle, sorbier, camomille ou
frêne peuvent être, au contraire, de bons indicateurs de la nature calcaire de
votre sol.

Pour m esurer le pH, des kits d’analyse sont vendus dans toutes les jardineries.
Pour la plupart, il suffit de prélever un peu de terne en différents points du jar­
din et de la mélanger à de l'eau déminéralisée. O n plonge ensuite une bande­
lette de papierindicateurfournie avec le kit ; le papierprend alors une couleur
qui vous renseignera sur le pH de votre sol. C e petit test peut facilement être
présenté comme un jeu dont vos enfants seront friands. Attendez un m er­
credi où la télévision est en panne, envoyez-les ramasser de la terre dans un
vieux seau et ne les grondez surtout pas s'ils se flanquent de la boue sur les
doigts ! Un journal déplié sur latable de la cuisine, quelques éprouvettes rem ­
plies d’eau : voilà un cadre idéal pour jo uer les apprentis chimistes. Vous
rem ercierez vos laborantins en herbe avec un bon goûter maison...

Quelles plantes pour quel pH ?


L’analyse du pH ne servirait à rien si elle ne permettait pas d'en tirer des
conclusions utiles pour le jardin que vohs voulez faire.

L a t e r r e a c id e (p H d e 4 à 6,5)
Elle vous permettra d'obtenir des azalées somptueuses, d'opulents rhodo­
dendrons et rendra tout le monde jaloux de vos hortensias - les bleus,
notamment, dont la couleur ne tournera pas de l'œil. Magnolias, cornouillers
et hamamélis y trouveront également très bien leur compte. Côté fleurs, vous
mêlerez centaurées, penstemons, digitales, fuchsias, véroniques ou bruyères
sans vous trom per.

L e s so ls n e u tr e s (p H d e 6,5 à 7,5)
Ils conviennent à la majorité des plantes d'ornement. Même chose pour les
légumes. Q uant au gazon, il ne sera jamais aussi vert ni aussi dru que dans ce
type de terre.

L e s t e r r a in s c a lc a ir e s (p H a u -d e là d e 7 ,5 )
Ils accueilleront volontiers buis, fusains, forsythias et cotonéasters, de même
que tous les géraniums, les pois de senteur, les gaillardes ou les escholtzias, ces
adorables petits pavots de Californie, si prompts à se ressemer.
Comment réécrire votre pH ?
C'est cruel, car on ne vous a jamais rien refusé et l'idée que votre pH puisse
vous résister vous file une migraine carabinée. Q uoi ? un jardin de bruyères !
Et pourquoi pas installer votre chaise longue au cimetière ? Q uant aux hor­
tensias bleus, ils vous rappellent tellement votre tante Madeleine quand elle
se payait une couleur que vous ne voulez tout simplement pas en entendre
parler. « Alors, docteur, si mon pH ne me plaît pas, est-ce que je peux en
changer ? » Vous ne modifierez jamais radicalement la nature de votre terre,
mais gagner I point (plus difficilement 2) demeure possible.

Si v o tre te rr e est tro p acide


Avec de la chaux horticole, disponible en jardineries, vous parviendrez à ren­
dre votre sol moins acide.

Veillez à respecter scrupuleusement les proportions indiquées :

o le pH de votre sol est compris entre 6 et 6,5 : calculez 150 g de chaux horti­
cole par mètre carré ;

o le pH de votre sol est compris entre 5 et 6 : comptez 200 g de chaux horti­


cole par mètre carré ;

o le pH de votre sol est inférieur à 5 : prévoyez 300 à 400 g de chaux horti­


cole par mètre carré.

Trois mois après ce travail de chaulage, il faudra impérativement faire un


apport de compost et de fumier à votre terre ; faute de quoi, celle-ci risque de
s’appauvrir progressivement. Mais ce travail n’est pas à la portée d’une pares­
seuse, surtout si le jardin est relativement grand. Demandez un devis à un
entrepreneur ou lancez un défi à votre beau-frère le plus serviable !
BON À S A V O IR .............................................................................................................
La chaux horticole pourra être remplacée par des algues marines broyées ou tout
autre produit riche en calcaire.

Si v o tre t e r r e e st tro p c a lc a ire


Dans ce sens-là, la modification du pH est moins aisée. La carence en élé­
ments fertilisants rend un sol calcaire impropre à la culture d'un certain
nombre d'espèces. Vous trouverez dans le commerce des formules toutes
prêtes portant l'appellation « acidificateur de terre ». Vous suivrez la posolo­
gie conseillée en fonction du pH de votre sol. Si vous envisagez de faire baisser
celui-ci de 2 points, il est conseillé de procéder en deux étapes pour ne pas
épuiser votre terrain, car le sol a tout intérêt à retenirl'hum us et tout ce qui
l'enrichit ne doit pas être lessivé à la première pluie.

BON À S A V O IR .............................................................................................................
To us les ans, à l’automne, vous incorporerez fumier décomposé et compost pour
am éliorer les qualités nutritives du sol. Si vous avez la fibre écolo, sachez qu’il existe
des engrais verts, c’est-à-dire certaines plantes que vous sèmerez, puis faucherez et
qui, mêlées à la terre, l’am élioreront naturellement.

U n p e tit co n se il d e bon se n s
Changer la nature d’un terrain n’est pas une mince affaire. Même si vous pro­
cédez par étapes et même si vous vous faites aider, vous ne modifierez jamais
durablement sa nature profonde. Il serait en outre plus sage d'apprendre à
com pter sur les végétaux adaptés à votre terrain. Il en existe forcém ent de
formidables. Et si vous ne pouvez pas imaginer pouvoirvous passer de telle ou
telle plante incompatible, libre à vous de prévoir quelques bacs remplis de la
terre quelle aime. C ’est une solution souvent plus économique et probable­
ment plus en accord avec votre philosophie hédoniste !
Après la chimie : la texture
Il y a des terres qui ne retiennent pas l'eau, d'autres où celle-ci stagne tout l'hi­
ver. Cela dépend en grande partie de la proportion d'argile ou de sable qui
compose votre jardin. Sous les doigts, une terre sableuse a un toucher
rugueux et contient de petites particules facilement palpables. A l’inverse, une
terre argileuse est pâteuse. Elle devient collante quand on la mouille et on
peut la manipuler un peu comme de la pâte à modeler.

A v a n ta g e s e t d é fa u ts d ’u n e t e r r e tro p a rg ile u se
Une terre argileuse est presque toujours une terre fertile. Mais elle est difficile
à retourner, retient l'eau et met beaucoup de temps à se réchauffer au prin­
temps. En y mêlant du sable de rivière grossier, on améliorera petit à petit son
pouvoir drainant. Com post et fumier décomposé permettront, quant à eux,
d'apporter les matières organiques indispensables, à condition qu’ils soient
incorporés à l'automne.

A v a n ta g e s e t d é fa u ts d ’u n e t e r r e tro p sa b le u se
Un terrain sableux se réchauffe vite au printemps. Il est, en outre, facile à tra­
vailler. Voilà pour les avantages ! Ses principaux défauts sont une mauvaise
rétention des éléments nutritifs du sol (donc une médiocre fertilité) et des
besoins en eau fréquents dès que les températures grimpent un peu.
Com post et fumier, appliqués au printemps, seront donc les bienvenus. Le
paillage jouera aussi un rôle déterminant pour em pêcher l’évaporation des
arrosages.

Ombre, lumière et caprices de star


Malgré toutes les précautions, il arrive que certaines plantes végètent là où
elles devraient normalement prospérer. Dans ce cas-là, après vous être assu­
rée qu’elles ne sont ni malades ni victimes d’une attaque de pucerons, mieux
vaudra renoncer à ces belles enquiquineuses... Preuve que vous avez affaire à
du vivant : les plantes aussi ont droit à leurs petits mystères !
Il arrive également que des plantes pourtant censées apprécier le soleil se
mettent à tourner de l'œil à la moindre éclaircie. Plutôt que de dorm ir à leur
pied avec votre arrosoir, attendez l'automne pour leur offrir un coin de terre
mi-ombre, mi-soleil. Le soleil des uns n’est pas forcém ent le soleil des autres.
Les plantes qui n'aiment que l'ombre sont clairement identifiées sur les éti­
quettes. Mais pour la notion de mi-ombre, c'est parfois plus compliqué. Si une
plante montre des signes d'étirement, si le feuillage devient pâle ou quelle
vous paraît pencher dangereusement du côté du soleil, c'est quelle essaie de
vous faire comprendre quelle serait bien plus heureuse les racines authaud.
Pour elle aussi, il faudra donc revoir l’emplacement après l’été !
Installer un m assif : préparation
Maintenant que vous en savez un peu plus sur votre sol, vous avez envie de
planter. Q uoi de plus normal ? Mais si vous pensez que l'on peut installer des
plantes n’importe où et sans un minimum de préparation, c'est raté. Vos nou­
velles venues ont besoin d'un sol propre, c'est-à-dire d'une terre retournée et
débarrassée de ses mauvaises herbes.

« Paresseuse, certes. Mais bêcheuse, moi ?! »


Bêcher une plate-bande vous paraît totalement incompatible avec votre sta­
tut de « moins-j'en-fais-mieux-je-me-porte » ? Dans ce cas, deux solutions
s'offrent à vous :

1. V o u s d é c id e z p o u r u n e fois de fa ire e x c e p tio n


en sa isis sa n t v o t re b ê c h e to u te n e u v e à p le in e s m a in s
Bravo ! Il est tout à fait louable de vouloir faire mentir sa réputation. N e vous
lancez toutefois pas dans la bataille un jour où la terne est encore toute col­
lante de pluie : vous peineriez doublement pour un résultat pas forcément
excellent. Attendez une belle journée de fin d'automne, quand la terne se
détache bien. Enfoncez la bêche sur 20 cm en vous aidant du pied droit si vous
êtes droitière. Soulevez laterre, retoumez-la et enlevez les mauvaises herbes.
Si votre terne comporte une bonne (façon de parler !) proportion de cailloux,
remplacez la bêche par la fourche-bêche. Inutile de cassertoutes les mottes
de terne : quand on bêche avant l’hiver, on peut com pter sur les effets du gel et
du dégel pour brisertout naturellement ces mottes.

2 . V o u s d é c id e z q u e ja m a i s p e rs o n n e ne v o u s fo r c e r a
à bêcher
Bravo quand même : vous avez de la suite dans les idées ! Mais si ce n’est pas
vous qui partez à l’assaut de votre lopin de terne, reste à trouver une âme
charitable et dévouée, capable de faire le travail à votre place. Si vous ne l’avez
pas à vos côtés (les maris laboureurs ne courent pas les rues !), demandez aux
commerçants ou à la mairie de votre lieu de résidence, qui pourront peut-
être vous donner de bons tuyaux. Si vous êtes à la campagne, feuilletez les
petites annonces du journal local ; vous pouvez aussi passer votre propre
annonce. C'est souvent le meilleur moyen de tom ber sur une perle - un pay­
san à la retraite ravi d'arrondir ses fins de mois, par exemple.

B ÊCH ER UNE BONNE FOIS POUR T O U T E S ......................................................


La nouvelle est suffisamment plaisante pour qu’on la divulgue sans plus attendre : ce
n'est pas parce que l’on a bêché une fois que l’on doit bêcher une deuxième, voire une
troisième fois. Chaque année, à l’automne, il vous suffira d’épandre une bonne couche *
de compost sur vos plates-bandes pour que ce travail de labour s’effectue tout seul.
Pendant que vous serez occupée à ne rien faire, une armée de lombrics (vers de terre,
si vous préférez) s’acharnera en effet à transporter les feuilles mortes et autres
matières végétales dans les couches souterraines. C ette technique présente un
double avantage puisqu’elle permet d’aérer le sol tout en l’enrichissant. Pour autant,
vous ne pourriez pas vous passer du premier bêchage, indispensable pour décompac­
ter la terre avant toute plantation.

Voilà : quelle que soit l'option choisie, votre terre est maintenant incroyable­
ment belle, prête à recevoirvos plantations. Vous avez passé suffisamment de
temps à potasser : c'est le moment ou jamais de vous lancer. O m bre ou
soleil ? T e rre acide, neutre ou calcaire ? En tenant compte de ces différents
paramètres, faites votre choix de plantes. N'ayez pas peur : c’est exaltant.
Exaltant parce que ce jardin, grand ou petit, est votre création, l'expression
d'une part de vous-même.
Les dix erreurs que vous ne commettrez pas !
Si le jardin reste une affaire de goût, il n’est cependant pas inutile de tenir
compte de quelques règles pour ne pas commettre d'erreur grossière :

P la n te r un séquoia dans une co u r p arisien n e


Les catalogues renseignent sur les dimensions d'un arbre à taille adulte. Si l'on dis­
pose d'un jardin détaillé réduite, il existe une foule de petits arbres adaptés. Pen­
sez aux pommiers d’ornement, aux cerisiers japonais, aux aubépines ou aux
arbres à feuillage coloré du type Robinia pseudoacacia ‘Frisia’. De même, évitez
d'installer un arbre promis à un grand développement trop près de la maison !

N e c h o is ir que d e s e s p è c e s c a d u q u e s
Dans notre hémisphère, l’hiver dure longtemps. Les arbustes persistants
apportent de la couleur quand le jardin en a le plus besoin. O n estime qu'il faut
compter 1/3 de persistants pour 2/3 de caducs si l'on désire obtenir un équi­
libre réussi.

O u b l e r les v o lu m e s
Pour créer l'harmonie, il est indispensable de penser aux volumes. Planter
côte à côte deux espèces élancées réduit l’effet escompté. Regardez ce que
donnent vos plantes à l'âge adulte et essayez de mettre ensemble une espèce
ronde, une pointue et puis une autre qui aura tendance à s'étaler.

C r o ir e q u e to u te s les ro se s se v a le n t
En vous documentant, vous découvrirez qu'il n'existe pas qu'une seule
espèce d’hémérocalles ou de sauges, mais plus que vous ne pourriez l'imagi­
ner. Sans chercher à tout prix à vous entourer de raretés, ne passez pas pour
autant à côté de cette richesse. Un houx au feuillage particulièrement
attrayant, une clématite au coloris inédit, et voilà votre jardin qui acquiert peu
à peu sa personnalité.
V o u s m o q u e r d es h a u te u rs
Au moment de planter, ne perdez pas de vue les hauteurs des différents végé­
taux appelés à cohabiter. Souvenez-vous du temps béni des photos de classe :
les grandes gigues au fond, les médiums au milieu, et toutes les naines devant
pour boucher les trous. Eh bien, au jardin, c'est kif-kif !

P e n s e r q u e les fle u rs so n t é te r n e lle s

Com m e tout le monde, les plantes ont des périodes fastes et d'autres où elles
passent un peu plus inaperçues. Mariez donc ce qui fleurit au même moment
en imaginant l'effet créé. En jouant sur les différents coloris, vous inventere^
des ambiances sages ou carrément décoiffantes !Juste reflet de vous-même...

P la n te r la f le u r d ’u n e se u le h e u re

Pour un jardin facile, évitez la petite merveille qui va faire des pieds et des
mains pour ne fleurir que trois jours par an. Autant que possible, portez votre
choix sur des espèces qui fleurissent longtemps. Et si vous ne plantez que des
rosiers, optez pour une majorité de variétés remontantes, qui fleurissent une
première fois au printemps, se reposent quelques semaines, puis fleurissent à
nouveau jusqu'à l’automne.

M a in te n ir l a t e r r e n u e e n tr e vo s p la n te s

La tendance étant à l’économie d'eau, nous verrons plus loin comment limiter
les corvées d’arrosage. Paillis de feuilles et plantation de plantes couvre-sol
vous aideront à em pêcher les insolations de plein été. Autre atout de cette
pratique : em pêcher la prolifération des mauvaises herbes.

O u b lie r les g rim p a n te s


O n a parfois tendance à oublier que le jardin ne se limite pas au simple plan
horizontal. Pour garnir un vieil arbre, masquer un mur gris et triste ou habiller
un grillage peu esthétique, les plantes grimpantes s'avèrent follement utiles.
De la glycine à la capucine, du rosier-liane à l'ipomée, toutes méritent votre
attention.

In v ite r un e n v a h is s e u r à v o tre ta b le

Le jardinage, c'est comme les débuts à skis : on faittout pour y arriver, mais dès
que ça démarre, on peut très bien le regretter ! Méfiez-vous comme de la
peste des plantes dites « envahissantes ». Si on les appelle ainsi, ce n'est pas
pour le simple plaisir de la rime. T o u t le monde a une amie qui a un jo ur planté
un tout petit bambou dans son jardin. Pas besoin de vous faire un dessin pour
la suite. Parmi les naines aussi, il existe de véritables bulldozers. Alors,
méfiance !

Vous êtes femme d’intuition ? C ’est le moment


de le prouver !
Une fois que l’on a pris en compte les besoins des plantes, les choses se pas­
sent plutôt bien. Com m e pour toute discipline (et le jardinage - ne vous en
déplaise - est une discipline), on a parfois l'impression d'être noyé(e) sous les
informations. C'est qu’en plus des conseils utiles et nécessaires, certains
ouvrages ne se gênent pas pour livrer des conseils de bons goûts à toutes les
pages. O r, s’il fallait obéir aux diktats des puristes hostiles à certains PA C S
verts, on se demande, après tous les efforts que l'on vient de vous demander,
en quoi le jardinage pourrait s'avérer agréable...

Pour commencer, c'est voTREjardin. Etleg o û td e M .Tartem pion ne regarde...


que M. Tartem pion. Sentez-vous donc libre de céder à votre intuition. Vous
allez vite le constater : une fois que l'on a installé les deux ou trois premières
plantes, le reste vient plus facilement. A côté de tel feuillage ou de tel coloris
de fleurs, vous allez songer à telle ou telle partenaire dont la présence vous
semblera précieuse. Et quand vous aurez associé quelques caducs, vous allez
avoir envie d’un persistant à la forme un peu stricte, histoire de structurer l'en­
semble. Puis vous penserez aux petites plantes intermédiaires, celles qui don­
neront du liant et de la cohérence à votre massif ; et enfin, au premier plan,
vous placerez les espèces basses dont le feuillage ou la floraison s’harmonise­
ront avec les grandes vivaces disposées en retrait Si tout ceci vous paraît un
peu abstrait, soyez sans inquiétude : avec le temps, tout prendra corps et vous
semblera assez évident.

C O N SEIL <<BONUS >>...................................................................................................


Quand on crée un massif, il faut un peu de temps pour que les végétaux prennent de
l’ampleur. Si le vide vous inquiète, la solution consiste à installer des annuelles dans les
trous en attendant que vos vivaces et vos arbustes occupent l’espace. Seul petit hic^
cela va vous demander un peu de travail... Vous vous en sentez capable ? Tant mieux,
car il s’agit vraiment d’un moyen gratifiant de vous faire plaisir rapidement.

Le jardinage feng-shui
Le jardinage exige un minimum de soins. Mais si vous n'avez pas encore jeté ce
guide contre un mur, c'est peut-être que la balance « travail et plaisir » vous a
semblé, jusqu'à présent, plutôt pencher du bon côté. Le plus ingrat, quand on
est finalement comme tout le monde, est de se rendre compte que les efforts
que l'on fournit ne sont pas équitablement récompensés. Et rien n'est plus
idiot, quand on possède une maison à la campagne, que de planter des roses
de Noël et des perce-neige si l'on ne vient jamais avant le mois d'avril ! Pareil
pour une maison dans le Sud où l'on passe deux mois par an... D'où la néces­
sité de bien potasser les périodes de floraison des plantes avant de se décider.
Lorsqu'on aménage le jardin d'une habitation principale, les choses sont diffé­
rentes. Et même s'il est difficile d'avoir des fleurs tout le temps, on aura légiti­
mement envie que les périodes fastes durent le plus longtemps possible.
L e s abords de la m aison
De toutes les parties du jardin, celles qui touchent à l'habitation méritent une
attention vraiment particulière. C ’est en effet sur ces abords immédiats que
vos yeux seront posés en permanence. T o u t ce qui entoure la porte d'entrée
est également essentiel, non seulement pour vous-même mais aussi pour
votre famille et vos amis. Les persistants (vivaces ou arbustes) trouveront là
une place de choix car ils maintiendront couleur et vie, même en hiver. Ne pas
oublier non plus les parfums, très gratifiants lors des nombreuses allées et
venues d'une journée. Chèvrefeuilles, jasmins, rosiers, daphnés ou viornes y
poun/oiront sans faillir. Encore une fois, pensez àtout ce qui peut rem onter le
moral en plein mois de décembre : un petit rameau parfumé fait partie des
joies simples dont il serait idiot de se priver ! Et n'oubliez pas les murs de la
maison, comme vos tours de portes : couvrez-les de jolies grimpantes. Il n'en
faut que quelques-unes pour apporter de la vie à u n lieu.

Près de la maison, on installera des plantes d'aspect plus structuré. Buis ou


fusains taillés serviront d ecrin à des vivaces de forme libre. D e même, si une
terrasse prolonge la maison, ses contours gagneront à être délimités par des
haies basses, certains persistants en boule ou en vague.

C i q u ’il c o n v ie n t d e p la n te r au loin
Plus on s’éloigne de l'habitation, plus on pourra laisser s'exprim er ses envies
de nature sauvage. Arbustes foisonnants, hautes graminées, vivaces géné­
reuses sur fond d’arbres sélectionnés avec soin... Autant dire que, dans ce pay­
sage, le regard aura l'impression de s'évader. Les différents traitements, du
construit au plus relâché, créeront d'avantageuses perspectives.

C o m m e n t t ir e r p a rti d ’un ja rd in to u t en lo n g u e u r ?

Souvent, les jardins de ville présentent une forme rectangulaire, avec un côté
étroit et l'autre paraissant s'étirer à l’infini. La meilleure façon de créer une illu­
sion d’espace est de form er plusieurs petites chambres, séparées les unes des
autres par des haies, dans lesquelles on pourra, par exemple, cultiver une
seule espèce de fleurs ou jo uer la carte de la monochromie. En passant d'un
lieu à un autre, on aura ainsi le sentiment que le jardin se prolonge à l'infini. Un
banc par-ci, une petite table par-là, et l'espace s’agrandira davantage. Pour
ménager encore les surprises, plutôt que de faire les ouvertures les unes en
face des autres dans les différentes haies, on les décalera, de manière à ne pas
apercevoir la dernière chambre de verdure depuis la première. Cette solu­
tion de m orceler l'espace ne demande que quelques efforts au départ (pour
délimiter les différentes parties et planter les haies), mais les avantages à long
term e sont multiples. Prem ier d'entre eux : si vous ne voyez pas le fond de
votrejardin,vouscro irezviteq uevo usdispo sezd 'un parc ! i

v

« A vos marques ! Prête ? Plantez...


des grimpantes ! »
Si les plantes grimpantes séduisent de plus en plus de jardiniers amateurs, ce
n’est pas sans raison. Alors que la moyenne des jardins en France n’excède
pas 500 m2, leur utilisation dans les espaces de dimensions modestes offre des
avantages décoratifs presque infinis. En montant à l'assaut des murs, en recou­
vrant arceaux et tonnelles, elles permettent de profiter à bon compte des
feuillages les plus variés et d'une grande variété de fleurs. Par lafaculté quelles
ont de donner de la hauteur aux massifs ou par leur aptitude à prêter des
allures de jungle partout où elles prospèrent, les plantes grimpantes s’avèrent
des partenaires de choix. D'autant qu'en requérant un minimum de soins,
elles produisent un maximum d’effet : l'idéal pour séduire quiconque n'aurait
pas envie de passertout son temps les genoux dans la terre. Vous vous sentez
visée ? Alors lisez la suite !

Comment bien connaître les plantes grimpantes


et apprendre à les utiliser ?
Pour s'élancer vers le ciel, les grimpantes ne manquent pas d'imagination. C er­
taines utilisent des ventouses (vigne vierge), d'autres des racines-crampons
(lierre, hortensia grimpant), d'autres encore des vrilles (pois de senteur, clé­
matite), alors que les rosiers-lianes colonisent leur support au moyen de
longues branches sarmenteuses hérissées de piquants.
Grimper, d’accord ; mais sur quel support ?
Seules les plantes grimpantes munies de ventouses et de racines-crampons
parviendront à se fixer toutes seules à un mur ou au tronc d'un arbre pour
grimper. Pour toutes les autres, il faudra prévoir des supports plus ou moins
sophistiqués selon la plante choisie.

U n m u r ou une fa ça d e
C ’est banal, mais utile. Avouez qu'une vigne vierge revêtanttous les rouges de
l'automne a quand même beaucoup plus de charme qu'un vieux crépi tout
gris ! Les rosiers sont également souvent utilisés pour habiller une façade <^u
encadrer des fenêtres. Si vous choisissez une variété à fleurs parfumées, toute
la maison en profitera dès les beaux jours. Même chose pour le chèvrefeuille,
facile à diriger sur de simples fils de fer et qu'une taille appropriée maintiendra
fourni tout le long du support.

U n e a r c h e ou u ne p e rg o la
Pas besoin d'un grand jardin pour profiter d'une montagne de fleurs. Une
simple pergola où grimpent quelques plantes bien choisies deviendra votre
refuge privilégiétout l'été. Et même si ladite pergola provient d'une simple jar­
dinerie (c'est-à-dire pas de chez l'antiquaire Machin Chose hors de prix), vous
serez surprise de ce quelle pourra devenir une fois enguirlandée de glycine,
de jasmin ou d'une rutilante bignone. Si vous ne pouvez pas vous passer de
rosiers, préférez les variétés détaillé moyenne qui habilleront les montants de
la pergola ou de l’arche. Une succession d'arches pour form er un couloir pro­
duit un effet très spectaculaire, surtout si, de chaque côté, vous prenez soin de
com pléter la plantation des clématites et autres lianes par quelques vivaces
faciles (pivoines, iris, alchémilles) et autres bulbes de printemps.
b o n à s a v o ir

Avant d’installer une glycine, on veillera à tendre des câbles verticaux et horizontaux
suffisamment solides afin qu’ils puissent résister au poids des branches adultes. Idem
pour certains rosiers qui peuvent devenir particulièrement lourds en vieillissant.

U n arb re
O n y pense moins, mais la plupart des arbres offrent un support idéal aux
plantes grimpantes. Un hortensia grimpant habille un tronc avec beaucoup
d'élégance. D e même, un lierre panaché apporte de la lumière à bon compte
dans les endroits du jardin qui en manquent. Sur un conifère volumineux,
vous épatereztout le monde en lâchant une vigne vierge à petites feuilles. Dès
l’automne, l'arbre paraîtra littéralement s'enflammer. Vieux pommiers et poi­
riers peuvent de même héberger des rosiers-lianes dont les branches fleuries
retomberont avec grâce de tous côtés.

U n arb uste
Les arbustes à floraison printanière sont des hôtes tout désignés pour des clé­
matites à floraison d’été ou des annuelles grimpantes, comme les capucines
ou les ipomées volubilis. La règle est de bien choisir la plante en fonction du
support, de manière à ce que celui-ci ne cède pas sous le poids de celle-là !

LA C LÉM A T IT E ET L ’A R BU STE : UN JOLI C O U P LE


Les clématites n’auront pas besoin d’une armature forte, surtout si vous optez pour
une variété à développement moyen. Plantées au pied d’un arbuste, elles élèveront
leurs tiges entre les branches de ce support improvisé qu’elles recouvriront de fleurs.
Les clématites sont en quelque sorte le meilleur moyen de rendre à nouveau
attrayants, au cours de l’été, certains arbustes qui ne fleurissent qu’au printemps.
R ie n d u t o u t ...

Ç a vous bluffe ? Alors plantez une clématite à grandes fleurs dans un endroit
choisi, avec rien du tout pour accueillir ses tiges souples et volubiles. Et vous
verrez comment elle se débrouille pour form er en deux ans à peine un joli
tapis d'étoiles colorées.

Les dix points indispensables pour réussir


votre massif de grimpantes
I. Com m e pour toutes les plantes, il faut tenir compte de l'orientation, f t
plus encore quand vous vous apprêtez à planter quelque chose au pied d'un
mur.

o A S’est, vous ne planterez pas du fragile : le soleil qui chauffe après une
nuit de gel pourrait s'avérer fatal aux jeunes bourgeons.

o A u nord, lierre et hortensia grimpant pousseront sans problème.


o A l’ouest, le choix est vaste. D e la clématite au rosier en passant par
laglycine ou l'actinidia (nom de la plante qui produit le kiwi), à vous de jouer.

o Enfin, si v o tre m u r est exposé plein su d , vous vous concentre­


rez sur les plantes adeptes des bains de soleil interminables dont vous êtes la
plus fenænte partisane : jasmins, solanums, clématites d'été... bref, toutes
celles dont vous pouvez être sûre quelles ne prendront pas un coup de
chaud.

2. La nature du sol est également à prendre en compte. Si le terrain est argi­


leux et collant, vous l’allégerez avec du sable grossier. A l’inverse, s'il est trop
léger et sablonneux, vous y mêlerez quelques brouettes de bonne terre de
jardin àtendance argileuse. Dans les deux cas de figure, fumier décomposé et
compost seront les bienvenus. En terrain calcaire, la glycine et l'hortensia
grimpant ne prospéreront pas. Q uant aux sols trop souvent mouillés, ils ne
plaisent à aucune plante grimpante. Il conviendra, avant de planter, d’incorpo­
rer une bonne couche de gravier ( 15 cm environ) ou de toute autre matière
drainante au fond du trou.

3. La phase d’achat est essentielle. Une fois que vous aurez porté votre choix
sur une espèce, assurez-vous que le feuillage est sain et qu'il n'a pas séché
- signe d'un déficit en arrosage. Si c'est l'hiver, regardez les bourgeons : ils doi­
vent être prometteurs, ronds et dodus. Pour certaines plantes comme les gly­
cines, les bourgeons restent longtemps en état de repos. N'hésitez pas alors à
gratter discrètement une portion de rameau du bout de l'ongle (et attention
à vos ongles de princesse !). Si c'est vert, c'est bon signe. Sinon, passez au sujet
suivant !

4. Ne vous focalisez pas non plus, lors de l'achat, sur les sujets de grande taille.
Pensez surtout aux efforts que vous devrez fournir pour mettre en place une
plante installée en grand conteneur... Si c'est vous qui creusez, cela mérite
réflexion ! D'autant que la reprise des plantes de dimension importante est
parfois plus difficile et que, de toute façon, la plupart des grimpantes poussent
rapidement.

5. Plantez en automne dans les régions aux étés particulièrement chauds, et


plutôt au début du printemps dans celles où il fait très humide, surtout si votre
terre est argileuse et qu'elle retient l'eau en hiver.

6. Hormis pour les plantes qui poussent en s'accrochant directement au mur


(lierre, vigne vierge, hortensia grimpant), vous prévoirez, au minimum, 10 cm
d’écart entre le support (grillage, fil de fer, etc.) et le mur. C e t espace permet-
tra à l’air de circuler et évitera à vos plantes d'attraper des maladies. L ’oïdium,
ou blanc des rosiers (feutrage blanc sur les feuilles et les boutons), est souvent
la conséquence directe de ce déficit d'air.

7. Si vous plantez contre un mur, ne plantez pas à moins de 40 cm de ce der­


nier. Le pied des murs est souvent constitué de remblai et, franchement, il y a
mieux pour nourrir vos protégées. Dans un trou de 50 cm de largeur et
autant de profondeur, vous placerez la motte de votre plante, de manière à
ce que la base des tiges soit légèrement sous terre. Avant de lo te r du conte­
neur, vous l'aurez copieusement arrosée.

8. Mélangez du terreau à la terre d’origine au moment de reboucher le trou.


C ’est préférable pour favoriser l'émission de nouvelles racines. Tassez et
arrosez.

9. Le pied des grimpantes sera paillé, c’est-à-dire que vous déposerez


tout autour une généreuse couche de compost de feuilles ou des déchets
de tonte qui auront préalablement séché. T o u t en maintenant la terre
humide, ce tapis moelleux fournira à la plante des éléments nutritifs bien
précieux.

10. Dans un jardin, les plantes grimpantes n’ont généralement pas besoin de
recevoir d’engrais. En revanche, la terre des pots s’épuise vite et vous ferez
bien de faire un apport d'engrais au début du mois de mars. C e u x destinés aux
rosiers conviennent bien car ils encouragent la floraison.
PLAN TAT! O N D E S Ç LÉ MATI T E S............................................................................
S’il est toujours bon d’enterrer la base des tiges à la plantation, cela devient indispen­
sable dans le cas des clématites. La motte de ces dernières sera couchée au fond du
trou et les tiges enterrées sur les 15 premiers centimètres. C ette technique est très
utile pour favoriser la formation de racines et de pousses nouvelles.
Les clématites se plaisent au soleil, mais leur pied doit dem eurer à l’ombre. N ’oubliez
donc pas de disposer une tuile maintenue à l’aide de petits piquets ; ou, mieux, instal­
lez un buis en boule ou n’importe quelle autre plante au prem ier plan, histoire de
maintenir la fraîcheur.
l^luynJ^xtus-r b deA- ^/u/m/jo^iyndeA'

a) Creusez un trou de 50 cm de b) Avant d'ôter la motte du conteneur


largeur et 50 cm de profondeur Si arrosez-la copieusement.
vous plantez contre un mur, prévoyez
au moins 40 cm entre ce dernier et
le trou de plantation.

c) Disposez la motte de la plante d) Tassez et arrosez. Placez un tuteur


inclinée vers le mur La base des tiges pour orienter les branches de la plante
doit être légèrement sous terre. de manière plus sûre.
Mélangez du terreau à la terre
d’origine au moment de reboucher
le trou.
Le Top 10 des plantes grimpantes vivaces
B* u g ain v illée (B ou g a in viH ca )

Pas de maison dans le Sud sans ses grappes de bougainvillée rose pétard. Mais
au-dessous de - 5 °C , cette liane ne se sent plus du tout en confiance !
o Hauteur : jusqu'à 5 m.

o Floraison : de juin à septembre.


o Exposition : plein soleil.

<
B ig n o n e ( C a m p sis)

Pourvu qu'on la plante au soleil, la bignone égaiera n'importe quel jardin de


ses fleurs en forme de clochettes orange, jaunes ou rouges.
o Hauteur : jusqu'à 10 m.

o Floraison : de juin à août.

o Exposition : plein soleil.

C lé m a t it e ( C l e m a t i s )
Il en existe un nombre considérable. Une clôture colonisée par une clématite
de printemps (Clematis montana) est un pur ravissement.

o Hauteur : jusqu a 12 m (très variable selon les espèces).

o Floraison : du début du printemps à la fin de l’automne, selon les espèces.

; o Exposition : plein soleil à mi-ombre, selon les espèces.


R en o u ée (Fallopia b a ld sch u a n u <}
Aussi appelée Polygonum, cette plante peut atteindre des hauteurs impres­
sionnantes en deux saisons à peine. Pourvue de fleurs blanches d'allure sau­
vage, le principal attrait de cette grimpante est sa vigueur. Parfaite pour cacher
un bâtiment inesthétique.

o Hauteur : parfois 15 m.

o Floraison : de juillet jusqu’à l’automne.

o Exposition : soleil ou mi-ombre.

L ie r re ( H e d e r a )
Là encore, beaucoup de variétés. Sur les vieux murs, le lierre peut provoquer
des dégâts ; alors réservez-le aux murs sains et ne le laissez pas grimper sur le
toit. Parfait aussi pour garnir le tronc des arbres que, au passage, il ne fait pas
mourir.

o Hauteur : parfois 12 m (variable selon les espèces),

o Exposition : toutes ; lumière pour les variétés panachées.

H o rte n sia g rim p an t ( H y d ra n g e a petiolaris)

Une plante facile à vivre qui se fixe aisément à toute surface rugueuse grâce à
ses racines-crampons. En plus, sa belle écorce la rend attrayante même en
hiver.

o Hauteur:6 à7m.

o Floraison : des inflorescences plates couleur crème,

o Exposition: ombre et mi-ombre.


Ja sm in officinal (J a s m in u m o fficin a le )
Oui, c’est celui qui sent si bon. Et malgré les préjugés, il peut s'avérer bien plus
rustique qu’on ne l'imagine. Une tem pérature de - 15 ° C ne lui fait même pas
peur !

o Hauteur: 3 à 5 m.

o Floraison : blanche, parfumée, tout l’été.

o Exposition : plein soleil ou mi-ombré (dans les régions très chaudes).

C h è v re f e u ille ( L o n i c e r a )
En voilà un qui ne joue pas les difficiles ! Il pousse presque partout et ses fleurs
à dominante blanche et jaune embaument.

o Hauteur : jusqu’à 5 m.

o Floraison: de juin à octobre.

o Exposition : soleil ou mi-ombre.

V ig n e v ie rg e ( P a r t h e n o c i s s u s )
O n connaît la ‘Veitchii’ (ne prenez pas cet air-là : c'est la plus commune I), mais
il en existe plein d'autres à découvrir, Elle s'accroche grâce à ses ventouses.
Attention auxtoitures !

o Hauteur:jusqu a 15 m.

o Floraison : sans intérêt.


o Exposition : presque toutes, mais un peu de soleil favorise ses belles
teintes automnales.
R o sier g rim p an t (R osa)

Les lianes ne remontent pas, mais leur floraison peut durer trois semaines. En
fait, il existe beaucoup trop de rosiers tentants pour la place que vous aurez à
leur offrir. Alors, mûrissez votre choix selon des critères de hauteur et de cou­
leur (voir p. 14 8 - 155, « Les rosiers ») !
o Hauteur:2 à 10m.

o Floraison : de fin avril à fin octobre.

o Exposition : soleil et mi-ombre.


q u in z e f a ç o n s d e v o u s s e n t ir b ie n d a n s v o s b o t t e s

1. Soyez philosophe
Prenez votre terre comme elle est et choisissez les plantes en conséquence. D ’une
manière générale, suivez le même conseil pour tout, et la vie sera plus belle !

2. Ne succombez pas au diktat de la bêche


N e dépassez pas 2 heures de bêchage par jour. Au-delàAce serait le meilleur moyen
de vous dégoûter à jamais de l’exercice et de multiplier les risques de courbatures.
A près vos 2 heures de bel effort, plongez-vous dans un bain bien chaud en murmu­
rant à travers la mousse : « Je suis bêcheuse et fière de l’être ! »

3. Semez à tout va
Si vous n’avez pas le courage de planter des annuelles pour boucher les trous de vos
massifs tout neufs de vivaces, rabattez-vous du côté des petites graines. Certaines,
comm e les capucines ou les escholtzias, com bleront en quelques semaines les
espaces vides.

4. Ne vous obstinez pas


Un jardin fonctionne grâce à la combinaison entre différents végétaux qui trouvent
leur équilibre en poussant côte à côte. Il se peut qu’une plante végète quelque part
et continue de végéter même si vous l’avez déplacée. Un bon conseil : ne vous obsti­
nez pas à vouloir la faire pousser à tout prix !

5. Allez voir chez les autres


N e manquez pas une occasion de visiter les jardins des autres. Jardins prestigieux
ou petits jardins privés ouverts un jour par an : tous sont riches d’enseignement et
d’idées à p io ch e r-o u à bannir !

6. Divisez pour agrandir


Les petits espaces paraissent toujours plus grands quand on prend soin de les m or­
celer. D ’une manière générale, ne pas pouvoir em brasser tout un jardin d’un seul
coup d’œil suscite la curiosité en ménageant les surprises.
7. Taillez sans vous creuser
Certains ouvrages sur les clématites livrent des conseils de taille à vous filer une
migraine explosive. Si vous réduisez chaque année, en février, une branche sur
deux à 30 cm du sol, vous aurez des plantes fournies de la tête au pied. Les variétés
printanières peuvent se passer de taille, sauf si l’on a besoin d’en réduire le dévelop­
pement. Dans ce cas, on effectuera la taille vers le mois de mai, après la floraison.

8. Prenez-en de la graine
Les jardineries proposent un grand choix de plantes grimpantes annuelles à sem er
directem ent en terre. Ipomées, haricots d’Espagne, capucines ou cobées mettent
toute leur énergie à couvrir les supports les plus variés.

9. Soignez les pots


En pleine terre, les plantes ont vite compris comm ent étirer leurs racines pour
trouver leur nourriture. En pot, vous ferez chaque année, en mars, un petit apport
d’engrais. Vous pourrez même procéder à un surfaçage, c ’est-à-dire au remplace­
ment des 5 prem iers centim ètres de terre usée par un terreau tout neuf.

10. Sauvez-la !
Un champignon peut être la cause du dépérissement subit de votre clématite, qui se
traduit par un dessèchement d’une partie ou de toutes les branches. O te z la terre
au pied jusqu’à ce que vous aperceviez les racines, puis coupez les branches
atteintes juste au-dessous de la partie noirâtre. Si toute la plante est atteinte, cou­
pez encore un peu plus bas, en laissant toutefois un peu de tiges pour les futurs
bourgeons. Remplacez enfin la terre supprimée par de la terre neuve.

I I . Ne passez pas de la paresse à la boulimie


Quand le jardinage cesse d’être un plaisir pour devenir un virus, cela peut faire des
dégâts ! N e com m encez pas à retourner tout votre terrain d’un seul coup pour
vous demander ensuite ce que vous allez y planter. Finir un coin avant d’en entamer
un autre, c’est la règle !
|2. Demandez leur avis à vos proches
Et ce, même s’ils ont l’air de ne même pas faire la différence entre un rosier fleuri et
un ficus en plastique. Apprendre aux autres à aimer ce qui vous plaît participe aux
joies du jardin.

13. N’ayez pas peur... y


... de reconnaître que vous vous êtes trompée. Si votre massif ne ressemble pas à
celui que vous aviez en tête, notez ce qui ne vous plaît pas et opérez des change­
ments à la saison suivante.

14. Formez une glycine sur tronc


En tournant toutes les branches autour d’un seul support en fer, puis en taillant
toutes les pousses latérales pour ne garder qu’une couronne de branches au som ­
met, vous form erez petit à petit une glycine en arbre très spectaculaire.

15. Osez...
... toutes les excentricités. A près tout, vous êtes chez vous !
chapitre 5

Comment « penser jardin » sans crouler


sous les corvées
Et maintenant, je regarde
nés plantes pousser ? »
ré t e n d re q u e l’on p e u t a v o ir un beau ja rd in sans lever le petit
)igt relève évidemment de l'arnaque. À moins d'avoir un argent fou, de tout
ire planter par une entreprise, de charger la même entreprise de l'entretien
d'avoir même à disposition la petite dame charmante qui ira cueillir les
iurs, fera le bouquet à notre place et le déposera à l'endroit précis où on
ura décidé.

s n’est pas votre cas ? Ma pauvre ! Mais puisque vous ne vous appelez pas
arie-Chantal et que vous ne posez pas dans les magazines « déco » avec
;s sécateurs tout neufs en bandoulière, voici quelques conseils très pra-
;ues qui vous perm ettront de vous en tirer honorablement en gardant le
iurire quatre saisons sur quatre.

ne perdons pas de vue que, si le jardin ne procure pas avanttout une bonne
tion de plaisir, c'est qu'il y a un os dans la moulinette (un cactus dans la
ouette, si vous préférez).
La nature a horreur du vide, mais les mauvaises herbes en raffolent. Même
une très mauvaise jardinière ne peut les em pêcher de conquérir en abon­
dance la moindre parcelle de terre retournée. C ’est comme ça : les oiseaux et
le vent sont très forts pour sem er des petites graines de n'importe quoi n'im­
porte où ! Et après, à vous les touffes d’orties, les pissenlits gigantesques ou
l’épouvantable chiendent.

C a r le printemps ne donne pas seulement le feu vert aux jolies petites fleurs
pour embellir le jardin : il siffle aussi le départ de milliers de petites pousses
insignifiantes en apparence, mais dont la mission est de changer votre nid
douillet en terrain vague vraiment pas glamour ! Pour lutter, pas la peine de
pousser des hauts cris indignés en vous arrachant les cheveux. D e toute
façon, les mauvaises herbes n'ont pas d’oreilles et se fichent comme d'une
guigne des paresseuses en colère.

Désherber « malin » en deux temps,


trois mouvements
Avant toute chose, éliminez les mauvaises herbes qui abondent après une
averse. La terre humide rendra leur arrachage avec leurs racines plus facile. Si
le temps est sec, arrosez généreusement I heure environ avant de lancer
votre offensive.

Quand la terre est propre, paillez-la. Cette opération consiste à recouvrir


tous les endroits dépourvus de végétation d'une couche de 5 cm au moins de
paille, compost, écorces de pin ou déchets de tonte bien secs. Le paillis a le
double avantage d’em pêcher la prolifération des mauvaises herbes et de
maintenir laterre suffisamment fraîche au pied des plantes. Par la suite, renou­
velez le paillis dès que laterre se dégarnit et appliquez une couche plus géné­
reuse au printemps. Cette technique vous mettra également à l'abri du
bêchage de printemps, autre pratique un rien fastidieuse !

PAILLER ES T D O N C ID ÉA L P O U R ..............................................................................
• ... ne plus avoir à désherber - et même si, de temps en temps, une mauvaise herbe
plus tém éraire que les autres parvient à traverser l’épaisseur du paillis, on la retirera
d’autant plus aisément que sa racine n’est pas profondément enfoncée dans le sol ;
• ... maintenir la terre humide, donc réduire l’évaporation et diminuer les besoins en
eau des plantes ;
• ... faire accomplir le bêchage de printemps par les vers de terre : en venant chercher
les matières décomposables en surface, ils les apportent vers les couches souter­
raines, nourrissent et aèrent la terre à votre place.

Les plantes préférant un sol pauvre auront avantage à recevoir un paillage


minéral, c’est-à-dire composé de petits graviers, terre cuite pilée ou m or­
ceaux d'ardoise.
Q uant au paillage organique, il est parfait pour les plantes aimant les terres
riches, pleines de bonnes choses à se mettre sous les racines. Avec un sol
neutre ou calcaire, un temps clément et quelques pluies, votre paillis aura vite
fait de se décomposer. N'oubliez pas de veiller à le remplacer régulièrement.

A T T E N T IO N !.................................................................................................................
Pour que cela marche, il est indispensable d’appliquer le paillis sur une terre impecca­
blement désherbée. Et désherber en se contentant d’arracher les feuilles sans les
racines est franchement idiot puisque vous vous fatiguez et que cela ne sert stricte­
ment à rien. Alors, armez-vous de la binette et de la gouge (idéale pour les pissenlits),
et bon travail !
P a r t e z à la d é c o u v e r t e d c i <.• . o u v re - s o l !

Il est grand temps de vous présenter la famille des plantes couvre-sol.


Com m e leur nom l’indique, ces plantes se caractérisent par une totale apti­
tude à occuper l'espace vacant. Et une fois bien installées, ces petites m er­
veilles empêcheront toutes les mauvaises herbes de prendre racine. Elles
sauront en outre maintenir la terre humide au pied des arbustes ou des
vivaces de grande taille. Le même travail qu'un paillis, avec les fleurs ou le joli
feuillage en plus.

Pour que vos couvre-sol prospèrent :

o il convient de les planter dans une terre propre, c’est-à-dire dépoun/ue de


mauvaises herbes, et d'effectuer un désherbage régulier jusqu'à ce que les
couvre-sol s'y installent ;

o vous devez garder à l’esprit qu'il y a couvre-sol et couvre-sol, et que cer­


taines plantes supportent la concurrence des racines des arbres ou des
arbustes quand d'autres ont besoin d'être seules reines en leur royaume
(vous connaissez ?) - en somme, il s'agit seulement de se renseigner un
minimum sur les besoins de ce qu'on choisit d'installer chez soi ;

o un couvre-sol n'étant pas un tapis de laine, il est impératif, comme pour les
autres plantes, de respecter les exigences de soleil ou d'ombre mention­
nées sur l’étiquette ou précisées dans le catalogue du pépiniériste ; de
même, veillez à offrir à vos nouvelles venues laterrequi leur convient !

L e s c o u v re - s o l q u i p o u s s e n t p a r t o u t
( m ê m e au p ie d d e s a r b r e s )

A sp e ru la lilaciflora

D e jolies fleurs bleu azur d'avril à juin. Toutes terres et toutes expositions.
A utre atout : passe tout l'été sans boire un verre d'eau !
o Hauteur : 25 cm.

o Distance de plantation :5 0 cm,

A ste r divaricatus

De la mi-juillet à fin septembre, vous serez séduite par les petites étoiles
blanches de cet aster aussi bien heureux à l’ombre qu’au soleil.
o H au teu r:60cm .

o Distance de plantation : 60 cm.

Epim edium versicolor ‘Sulphureum’

Aussi appelés « fleurs des elfes », les Epimedium fleurissent au printemps.


Ceux-ci arborent une jolie couleur soufre clair et se montrent très rustiques.
Leurfeuillage est persistant.

o Hauteur : 35 cm.
o Distance de plantation :4 5 cm.

Pachysandra term inalis ‘Variegata’

Un joli feuillage panaché beau toute l’année. Quelques fleurs blanches en juin
et juillet. C'est un dur à cuire qui pousse partout. Dans sa version vert foncé, il
peut devenir carrément envahissant.

o Hauteur :2 0 cm.
o Distance de plantation : 40 cm

Sedum floriferum ‘Weihenstephaner Gold’

Un étonnant couvre-sol jaune qui fleurit de juin à août, puis à lafin de l’été. Son
feuillage est même persistant en hiver ! Et il boit juste un peu au moment de la
plantation. Une perle plus à l'aise au soleil qu'à l'ombre.
, Hauteur :5 cm.

o Distance de plantation :5 0 cm.

• - ' v ï V i! CUn ' l ‘

, >• _»' ï s
■ ?f ‘ S r H ' i! j f 1:>

A lch em illa m ollis ‘Senior’

Du soleil ou de l’ombre et une terre très ordinaire : cette sélection de l’alché-


mille mollis vous enchantera par ses belles fleurs tilleul et vert acidulé sur un
feuillage aux reflets rosés.

Hauteur : 40 cm.

o Distance de plantation : 50 cm.

T h y m u s serp yllu m ‘Purple Beauty’

En voilà un parfait pour les terrains secs et bien drainés, qui fleurit rouge sang
sur un feuillage brillant et sombre. Avec du soleil et loin des vilaines grosses
racines, il prospère et s’étend merveilleusement.

> Hauteur :8 cm (il esttout petit !).

f Distance de plantation : 45 cm.

Comment empoisonner la planète un peu


plus vite ?
Vous venez de lire ce qui précède et vous vous dites cette chose : « C e jardi­
nier est bien gentil avec ses idées de paillis et de ‘‘couvre-machin” ; mais
contre les mauvaises herbes, pourquoi ne pas utiliser un bon désherbant qui
me rendrait le terrain top nickel sans beaucoup d’efforts et pour longtemps ?
C a r après tout, si ça se vend et que des générations de jardiniers ont eu
recours à ces potions magiques, c'est bien que ces produits ont fait leur
preuve, non ? »

Réponse du jardinier à lajardinière : « C ’est justement parce que des généra­


tions de braves gens ont utilisé en toute bonne foi des désherbants toxiques
qu’il faudrait essayer de s'en passer aujourd'hui. Parce que la planète est suffi­
samment abîmée pour qu’il soit enfin temps d’inverser la tendance. En toute
modestie et en toute humilité, mais quand même. » Et si vous n'êtes pas d'ac­
cord, passez outre ces pieux conseils. Mais ne venez pas pleurer des larmes de
paresseuse offensée le jour où vos enfants n'auront plus, pour s'amuser, que
des kilomètres de désert. Au fait, ce jour-là, le problème des mauvaises
herbes sera réglé pour longtemps. Merci qui ?

D éro y/a-n."

Transfonmer un carré de prairie en mixed border ne se fait évidemment pas à


la simple binette ! Mais plutôt que d'utiliser n'importe quel désherbant, privi­
légiez celui qui détruit les mauvaises herbes en agissant directement sur le
feuillage par blocage de la photosynthèse. En utilisant un pulvérisateur ou une
rampe spéciale sur un simple arrosoir (et par un jo ur sans vent), vous ne pol­
luerez pas la nappe phréatique. D e plus, il vous sera possible de replanter,
après un simple bêchage, deux ou trois semaines plus tard.
2e commandement : « Ton jardin tu
arroseras ! »
À quand l'invention des fleurs capables d'aller boire au robinet (toutes seules
comme des grandes) ? En effet, l'arrosage est un autre point noir du jardin.
Non seulement parce que cela peut demander un temps précieux, mais aussi
parce que les prévisions ne sont pas optimistes en matière de précipitations.
En d’autres termes, puisque l'eau a tendance à devenir rare, il serait grand
temps d'adapter nos habitudes en fonction des pénuries annoncées.
En fait, ce constat d’une eau rare, donc précieuse, irait presque dans le sens de
votre penchant à économiser vos efforts. Encore une que La Palice n’aurait
pas laissée passer : s’il y a de moins en moins d'eau, il va devenir urgent d'arro­
ser de moins en moins abondamment !

Comment régler les problèmes d’arrosage


sans passer pour un cœur sec ?
o N e plantez pas n’importe quoi n'importe où. C ’est une question de bon
sens : une plante qui n'a besoin que de quelques heures de soleil parjour ne
sera pas au mieux de sa forme si vous l’installez au pied d'un m ur exposé
plein sud.

o Adoptez une disposition un peu plus serrée que ce que préconisent les éti­
quettes. C'est un excellent moyen de limiter l'évaporation des eaux de
pluie et d’arrosage. A mesure que vos massifs prendront de l’ampleur, vous
ferez de la place au sein de vos plantations.

o N e lésinez pas sur le paillage. Un bon paillis permet de n'effectuer qu'un


arrosage sur deux. Sur un sol à tendance humifère, quand les étés ne sont
pas trop chauds, il est presque possible de ne pas arroser du tout !
o Multipliez les points d'eau au jardin p o urn ep asavo iràtraîn erletuyau d'ar­
rosage aux quatre coins de votre domaine. Plus votre jardin est grand, plus
ce conseil va vous paraître utile !

o Préférez un arrosage « longue durée » à plusieurs arrosages « pipi de


chat ». Car, si vous arrosez souvent, mais par petites quantités, vos plantes
vont s’habituerà recevoir de l'eau en surface et leurs racines se développe­
ront moins en profondeur. Il suffira alors de quelques jours de sécheresse
pour quelles tournent de l’œil. En revanche, un bon arrosage une fois par
semaine (toutes les deux semaines avec un bon paillis) leur permettra de
se développer tout en obligeant leurs racines à pousser en profondeur.
Résultat, tout le monde s'y retrouve : la paresseuse qui arrose moins
souvent, et les plantes de Madame qui sauront survivre en cas de pic de
chaleur !

Histoires d’eau
O n arrose avec :

U r a r r o s o ir
Bien utile pour les petites surfaces - en général les pots sur le balcon ou
quelquesjardinières. Muni d'une pomme percée de trous, il devient indispen­
sable pour arroser les semis dans une mini-serre ou un châssis.

PR ÉCA U TIO N .................................................................................................................


Si vous n’êtes pas à 100 % convaincue par les vertus d’un jardinage bio, il vous arrivera
d’utiliser des désherbants à diluer dans votre arrosoir. Marquez alors ledit arrosoir
de manière à l’identifier facilement, et achetez-en un autre réservé à l’arrosage pur et
simple.
U n tu y a u d 'a r r o s a g e
Il est indispensable au jardin. O n en aura plusieurs branchés sur différentes
arrivées d’eau pour des raisons de facilité et pour éviter de devoirtirer un seul
tuyau sur des kilomètres. Sachez, à ce propos, qu’il existe des embouts per­
mettant de relier plusieurs tuyaux ensemble.
Les tuyaux microperforés se placent dans les massifs où ils diffusent un brouil­
lard d’eau. O n peut régler la pression de l’arrosage selon ses besoins. Vous
pourrez également disposer des tuyaux poreux pour diffuser un arrosage en
douceur. Ces tuyaux de couleur noire sont placés entre les différentes
plantes et maintenus sur le sol à l’aide de pierres discrètes. O n peut relier plu­
sieurs éléments entre eux. Il est alors possible, en ouvrant un simple robinet,
d’arrosertout un coin du jardin.

C O N S E IL .........................................................................................................................
C ’est à la couronne des arbres que se trouvent les jeunes racines les plus actives,
celles qui assurent la croissance de l’arbre en question ou du gros arbuste. Quand
vous arrosez, ne vous acharnez donc pas à détrem per le tronc. C ’est inutile et impro­
ductif. Dirigez plutôt la lance de votre tuyau vers l’aplomb du feuillage extérieur de
votre jeune hêtre ou de votre magnolia.

U n to u rn iq u e t
Appelé également « arroseur », il se place au bout du tuyau. Il y a le modèle
qui tourne et qui arrose donc en rond, et puis le modèle oscillant composé
d’une barre percée de trous qui va d’avant en arrière. L ’eau est alors répartie
sur une surface carrée. C es systèmes sont plus souvent utilisés pour arroser
des pelouses car les branches et les feuillages peuvent gêner la bonne diffu­
sion de l’eau. Pour les massifs, on peut toutefois utiliser les arroseurs vendus
avec un pied : l’arrosage se fera alors sans gêne par le haut.
« C IE L ! MES ROSIERS ! »
Si l’on veut éviter que les rosiers ne développent des maladies, il faut impérativement
veiller à ce qu’ils soient arrosés au pied (et non sur le feuillage). Vous devrez y penser au
moment de composer vos massifs, car la présence d’un seul rosier parmi arbustes et
vivaces vous contraindrait alors à renoncer à certains de ces systèmes qui arrosent tout
seuls.

U n s y s t è m e d ’a r r o s a g e g o u tte a g o u tte
O n le dispose dans les différents pots et jardinières d'une terrasse ou d'un bal­
con. Relié à des programmateurs, il assure un arrosage automatique indispen­
sable lors des déplacements de longue durée et encore plus utile pour celles
qui n'auront jamais le courage de soulever le moindre arrosoir.

U n s y s t è m e d ’a r r o s a g e e n t e r r é
Les systèmes d'arrosage enterrés conviennent aux pelouses comme aux
massifs - mais aussi aux paresseuses trè s ... paresseuses. Un professionnel
vient chez vous, regarde votre jardin, retourne votre terrain avant d'installer
tout letintouin (tuyaux, connecteurs ettêtes d'arrosage). Ensuite, vous n'avez
plus qu’à pousser sur un bouton pour que tout se mette en branle. Vous
pourrez même (si l'idée d'appuyer sur un bouton vous rebute) faire en sorte
que tout soit arrosé automatiquement, aux jours et aux heures de votre
choix. Encore plus fort : on trouve même des systèmes intelligents qui ne se
déclenchent que lorsque la terre en a vraiment besoin. Mais le plus fort de
tout, c'est la facture ! C a r de telles installations coûtent très cher. Si votre
paresse n’a pas de prix, n’ayez aucune hésitation.

À bon arroseur, salut !


Pour finir sur cet aqueux sujet, sachez que l'on n’arrose pas un jardin à n'im­
porte quelle heure du jour. En plein été, il convient d'arroser quand le soleil
est couché pour restreindre les déperditions liées à l'évaporation. En outre,
arroser en plein soleil peut s’avérer néfaste pour le feuillage de vos plantes,
pour la simple et bonne raison que les gouttes d'eau qui s'y accrochent font
loupe et le brûlent.

Au printemps et en automne, on préconise un arrosage matinal. Plus prudent


si vous tenez àéviter que vos chers massifs prennent un mauvais coup de froid
nocturne.
3e commandement : « Tes plantes tu
tailleras ! »
Au registre des devoirs du jardinier, la taille occupe une place non négligeable.
Com m e s'il ne suffisait pas de bichonner nos petites plantes pour leur per­
mettre de se développer correctement, voilà que les manuels en font des
tonnes sur la meilleure manière de bien couper ce que l'on a parfois mis tant
de temps à faire pousser. Le jardinage serait-il affaire de masochisme ? Après
tout, certaines plantes qui poussent dans la nature fleurissent très bien sans
que personne songe à leurfaire des misères à coups de sécateur.

Dix bonnes raisons de tailler


1. À mesure qu’un rosier, un arbuste ou un arbre se développe, certaines
parties meurent et sèchent. D ’autres branches sont parfois abîmées sous l'ef­
fet du vent. Laisser ce bois m ort ou endommagé est inesthétique et peut
même s’avérer dangereux pour la plante, car les champignons et les insectes
qui y trouvent refuge risquent, petit à petit, d'affecter la plante dans son
ensemble.

2. D e la même manière, un arbuste ou un arbre est un être vivant dont cer­


taines parties peuvent tom ber malades. En éliminant ces parties malades, on
empêche la propagation de certaines infections.

3. Certaines tiges, en poussant, ont tendance à partir dans tous les sens.
Réduire leur développement redonne à la plante une forme équilibrée. C ’est
en outre un bon moyen de favoriser l'émergence de nouvelles pousses. Bon à
savoir : la coupe d'une tige se fait au-dessus d'un bourgeon orienté vers l’exté­
rieur de la plante.
4. Quand on coupe un rameau ou une branche, les bourgeons qui se trou­
vent au-dessous de la coupe se réveillent pour form er de nouvelles pousses.
Dans le cas des haies de forme stricte (charmes, buis ou troènes), la taille des
premières années est déterminante pour permettre aux végétaux de se
ramifier correctement.

5. Les jardins, pas plus que les murs qui les entourent, ne sont extensibles.
Il est donc parfois nécessaire de contrôler la croissance de certains arbustes
ou de certaines plantes grimpantes àtendance envahissante.

6. Avec l'âge, les branches se multiplient et empêchent la lumière de péné­


tre r jusqu'au cœ ur de certaines plantes. La conséquence est le développe­
ment de mousse, voire de certaines maladies liées à l'absence de clarté ou
d’air au milieu de la plante.

7. La taille des rosiers et de certains arbustes a pour but de mieux les faire
fleurir. C e qui ne signifie pas qu'ils ne fleuriraient pas s’ils n'étaient pas taillés,
mais ils le feraient probablement de manière moins spectaculaire.

8. La taille est indispensable pour tous les arbres fruitiers de forme structu­
rée, du style cordon, palmette et autres gobelets. Ces pommiers ou poiriers
sont taillés de cette manière de façon à occuper le moins de place possible
dans un jardin ou contre un mur. Mais cette taille est trop compliquée pour
une paresseuse qui continuera d'acheter ses goldens au marché ou plantera
des arbres de plein vent (ces vrais pommiers de vergers qu'on n’est pas obli­
gé^ ] de poursuivre avec un sécateur I).

9. Le plus souvent, un arbre s’achète jeune. Il est alors nécessaire de procé­


der à ce que l'on appelle « une taille de formation ». Cette taille consiste à
supprimer petit à petit les branches basses pour dégager un tronc bien visible.
Elle s'effectue en période de dormance, à mesure que l'arbre grandit.

10. L'art topiaire consiste à form er différentes figures à l'aide de végétaux.


O n coupe au printemps la moitié des pousses de l'année précédente pour
que le buis, par exemple, se ramifie correctement. Une fois que la plante a
atteint la forme désirée, on taille en avril et en septembre. Si l'on manque de
patience, on achète sa boule ou sa pyramide toute faite et on la paie beau­
coup plus cher !

Cinq excellentes raisons de ne pas tailler


1. C ’est un effort de plus à fournir (on n'avait pas dit que c’était un guide à
l'usage des paresseuses ?).

2. C'est contre nature (et pourquoi pas se couper un bras pour voir s’il n’en
repousserait pas deux à la place ?).

3. La plupart des tailles s’effectuent quand il fait froid dehors (le meilleur
moyen, en somme, de récolter une bonne angine !).

4. C oup er des rosiers remplis d'épines pourfinir comme la Belle au bois dor­
mant, et puis quoi encore ?

5. C'est un effort de trop à fournir (pardon d'insister I).

Petits conseils de taille douce


O u comment s'en sortir par le compromis !

T a ille r p o u r la f . ,
Nous avons insisté sur l'importance de la structure dans un jardin, et notam­
ment aux abords de la maison. Les arbustes gagnent à être limités dans leur
croissance et maintenus dans une forme harmonieuse, aussi compacte que
possible. C eu x qui font de grandes feuilles, comme le laurier-palme, seront
impérativement rabattus au sécateur pour éviter le spectacle hideux du
feuillage grillé par une coupe à la cisaille ou au taille-haie électrique. Dans
tous les cas, respectez la période de taille correspondant aux végétaux qui
composent votre jardin.

T a ille r p o ur les fleurs

Tous les arbustes à fleurs n'ont pas besoin d'une taille régulière. Transform er
un joli buisson un peu touffu en balai-brosse ratiboisé doit être laissé aux jardi­
niers municipaux (ils font ça avec tant de zèle que certains mériteraient la
même dramatique coupe de cheveux !). Pour autant, ne jamais tailler n'est
pas bon non plus. Alors, que faire ? Com m ençons par distinguer les arbustes
qui fleurissent au printemps des arbustes à floraison estivale.

o Arbustes à floraison printanière


En font partie, pour ne citer qu'eux, le forsythia ou le groseillier à fleurs. Tous
ces arbustes font leurs fleurs sur le bois de l'année précédente. Il ne faut donc
en aucun cas les tailler en hiver ; sans quoi, on devrait se passer de leur florai­
son. La taille s’effectuera au contraire immédiatement après celle-ci, en sup­
primant à la base (c’est-à-dire tout près du sol) une branche sur trois. D e la
même manière, pour restreindre un développement excessif des branches,
on pourra raccourcir d'un tiers celles qui le nécessitent-toujours après laflo-
raison, naturellement. N otez qu'aucune taille n'est généralement nécessaire
avant latroisième année qui suit la plantation.

o Arbustes à floraison estivale


Les arbustes à floraison estivale comme le 8 uddleia davidii (arbre à papillons)
se taillent vers le mois de mars, juste avant la reprise de la végétation. Ils se
taillent court, c'est-à-dire à 2 ou 3 cm au-dessus de la base des pousses de l'an­
née précédente. Cette taille courte, dans le cas du Buddleia notamment, leur
garantit une silhouette équilibrée et des fleurs mieux formées et plus grandes.

Pour les hortensias, attendre mars pour supprimer, à la base, les branches les
plus âgées (plus grosses et plus foncées que les autres), ainsi que toutes les
branches frêles. Supprimer ensuite les anciennes fleurs juste au-dessus de la
première belle paire de bourgeons.

T a i l l e r p o u r le s f e u illa g e s

D e nom breux arbustes sont choisis pour la beauté de leur feuillage. La taille
de ces arbustes ne se fera pas à la même époque selon qu'il s’agit d’arbustes à
feuillage persistant ou caduc.

o Arbustes à feuillage persistant (comme le laurier du Portugal)

Ils sont taillés dans la période qui couvre la fin du printemps et le début de
l'été

o Arbustes à feuillage caduc (comme le S a m b u c u s nigra et le C o tin u s cog-


gigria)

Ils sont taillés à l'automne ou au début du printemps. Leurs nouvelles


branches arboreront des couleurs éclatantes. Dans le cas du sureau noir
(Sambucus nigra), une taille très courte est préconisée pour que l'arbuste
conserve une forme compacte. Mais comme cette taille courte (à quelques
centimètres de la base des branches de l'année précédente) empêche la
formation des fleurs, il est préférable de ne la pratiquer qu'une année sur
deux.
P itié p o u r le lilas !
Paresseux ou non, les jardiniers adorent le lilas. D ’accord, c'est joli et ça sent
bon ; mais alors pourquoi le négliger une fois qu'on l’a planté ? Pour ne pas
offrir le spectacle d'un gros buisson avec plein de rejets à son pied, sélection­
nez entre six et huit branches que vous laisserez pousser en supprimant régu­
lièrement tous les drageons qui se développent autour. Quand ces branches
deviendront trop âgées et produiront moins de fleurs, vous les remplacerez
par de nouvelles pousses. Une fois la floraison terminée, supprimez les fleurs
fanées juste au-dessus de deux bourgeons bien formés. C ’est plus joli et bien
meilleur pour garantir une belle floraison l'année suivante.

BON À S A V O IR .............................................................................................................
Tailler court favorise la vigueur d’une plante, alors que tailler long la freine. La coupe
se fait à environ 0,5 cm au-dessus d’un oeil. Et l’on coupe de biais, la pente orientée du
côté opposé à cet oeil afin d’em pêcher son pourrissem ent par stagnation de l’eau de
pluie (voir schémas p. 133).

T a ille r se s c lé m a t it e s san s s ’a r r a c h e r les c h e v e u x !


Les clématites figurent parmi les plantes grimpantes de tout premier choix.
O r, si certains jardiniers s'en méfient comme de la peste, c'est sans doute
parce qu'ils sont tombés sur un de ces manuels pernicieux qui, prétendant
traiter à fond le sujet de la taille des clématites, ont fait littéralement « se tail­
ler » 90 % des lecteurs de bonne volonté.

O r, s'il est possible de classer les clématites en trois groupes et, pour chaque
groupe, d'appliquer une méthode détaillé d ifférente-d e quoi s'asseoir sur sa
paresse pour un moment - , il est aussi possible de faire comme indiqué ci-
après :
o Clématites à floraison printanière (type C. montana ou C. florida)
O n n'y touche pas et on se contente de les regarder pousser.

o Clématites à floraison estivale


Chaque année : I ) on supprime à la base une branche sur deux ; ou 2) on se
contente de réduire toutes les branches à 30-40 cm du sol. Q uelle que soit la
méthode appliquée, on obtiendra ainsi des fleurs plus grandes et réparties
harmonieusement sur l'ensemble de la plante.
C^Laolle, cLe/> oférruaiLte^-
a) Prem ière méthode : raccourcir les
branches à 30-40 cm du sol.

b) Seconde méthode : couper une


branche sur deux au ras du sol.
Taillez vos rosiers les doigts dans le nez !
Sur cet épineux sujet, il est également possible de trouver dans tel ou tel
manuel une prose aussi rébarbative que compliquée. Au final, gageons que
vous considérerez votre rosier avec une fâcheuse envie de meurtre. Si le titre
de cette rubrique se veut naturellement un rien provocateur, il est cependant
clair que l'on peut rapidement acquérir quelques gestes utiles pour que la
taille des rosiers devienne un jeu d’enfant !

A v a n t d e v o u s r e t r o u s s e r le s m a n c h e s
Les bons principes :

o O n taille à I cm au-dessus d'un œil situé à l'extérieur du rameau,


o O n taille de biais, pente du côté opposé au bourgeon,

o O n taille en février/mars les rosiers remontants.

o O n taille en été, après la floraison, les rosiers non remontants.

OUI NON NON


En biais, pente du côté En biais, mais du côté du En biais, mais du côté
opposé au bourgeon. bourgeon. L'eau de pluie du bourgeon, De plus, la
peut stagner et entraîner coupe doit se faire à I cm
le pourrissement. au-dessus de l'œil.
Les bons outils :
o Une bonne paire de gants, car les roses ont des épines. Si vous l'oubliez,
elles sauront vite vous le rappeler !
o Un bon sécateur aux lames parfaitement aiguisées.
o Un ébrancheur pour couper les branches les plus âgées, donc les plus
dures.

T a ille de n e tto y a g e v a la b le q uel q u e so it le r o s ie r


O n commence toujours par éliminer le bois mort, les tiges trop faibles et
celles qui se croisent (car, en frottant les unes contre les autres, elles s’abîment
et offrent une voie d'accès aux maladies). C es branches sont supprimées à la
base.

T a ille d es ro sie rs-b u isso n s


A l'automne, raccourcir chaque branche d’un tiers. Cette taille de toilettage,
nécessaire pour protéger le rosier des attaques du vent, est également
conseillée d’un point de vue esthétique. En février/mars, après avoir procédé
à la taille de nettoyage, couper les tiges restantes à 20 cm du sol environ.

T aille d e s r o s ie rs -a rb u s te s
Au printemps, après la taille de nettoyage décrite ci-dessus, supprimer les
branches charpentières les plus anciennes. Les autres sont raccourcies d'un
tiers environ. Les branches secondaires sont réduites à deux, voire trois yeux
de leur base.
LE « KÉSAKO >>DE LA PARESSEUSE ROSE
Une charpentière est une branche destinée à form er l’armature du rosier. Elle est
généralement issue du sol, mais pas obligatoirement. Sur les grimpants, c’est une
branche longue qu’il conviendra de palisser avec précaution. Une branche secondaire
se développe à partir d’une charpentière.

T a ille d es r o s ie rs g rim p a n ts
O n ne coupe rien durant les deux années qui suivent la plantation. Le travail se
résume à palisser les branches sur leur support. Plus on les dispose à l’horizon­
tale, plus on favorise l’émission de branches latérales porteuses de boutons
floraux. Dès la troisième année, on commence à supprimer les branches ché­
tives, celles qui se croisent ainsi que le bois mort. Les branches charpentières
qui form ent l'armature du rosier sont raccourcies de 30 à 40 cm environ, juste
au-dessus d'un bourgeon sain. Les secondaires sont réduites de moitié, voire
davantage, pour encourager la floraison.

POUR INFO....................................................................................................................................
Rosiers Floribunda (qui font des fleurs en bouquets) et rosiers miniatures (vous
aimez ça, vous ?) se taillent en réduisant d’un tiers les tiges principales. C e travail d’en­
tretien s’effectue à la fin de la saison hivernale.

T a ille d es r o s ie rs t i g e s
Les rosiers-tiges sont des rosiers-buissons qui ont été greffés sur une tige
pour fleurir à environ 1,30 m du sol (parfaits pour les paresseuses qui ne
: devront même pas se baisser pour s'enivrer de leur parfum). Pour la taille de
ces rosiers, suivre les conseils décrits au paragraphe sur les rosiers-buissons. Il
existe également des rosiers-tiges dits « pleureurs » ou « retombants ». Il
s'agit dans ce cas de rosiers couvre-sol greffés. Pour les tailler, il suffit de
réduire légèrement les tiges qui retombentafin de permettre au rosierdegar-
der une silhouette harmonieuse. Suivant que le rosier est remontant ou non,
la taille aura lieu en février/mars ou après la floraison estivale.
axlLe, èjih-

La taille des rosiers-buissons se fait en deux étapes. La première en automne


- il s’agit de la taille de nettoyage -, la seconde en hiver
En février/mars

Les branches charpentières les plus anciennes seront tout bonnement supprimées ;
les autres, plus chanceuses, seront raccourcies d'un tiers.Vous réduirez les branches
dites « secondaires » à deux, voire trois yeux de leur base.
cLe^- >us^eAh- cyùyrw pxa/rutk-

La taille se fait dès la troisième année :


• Supprimez les branches chétives, celles qui se croisent, ainsi que le bois mort.
• Raccourcissez de 30 à 40 cm les branches charpentières en veillant à tailler juste
au-dessus d'un bourgeon sain.
• Réduisez de moitié - voire plus - les branches secondaires pour encourager la
floraison.

La partie droite du schéma présente le résultat final.


Q U IN Z E F A Ç O N S D E JA R D IN ER B IEN MAIS PA S T R O P

1. Gardez la mesure
Faites les choses petit à petit. N e com m encez pas plusieurs choses en même temps.
C e serait la meilleure façon de prendre votre jardin en grippe et de perdre courage.

2. Ne jouez pas les maniaques


N e faites pas de l’éradication des mauvaises herbes une affaire personnelle. Un ou
deux pissenlits dans un massif ne doivent pas vous em pêcher de dorm ir. Si c’est le
cas, n’hésitez pas à demander conseil à votre ami médecin.

3. Gagnez de la place
Sur un balcon ou dans un petit jardin, les tuyaux plats sont pratiques car ils se ran­
gent facilement. Seul inconvénient : quand on les rembobine sur l’enrouleur, il faut
les vider entièrement.

4. Broyez si m’en croyez !


Quand on dispose d’un grand jardin, investir dans un broyeur de végétaux peut
s’avérer utile. Ainsi réduites en fines lamelles, vos branches pourront servir de pail-
lis au pied de vos vivaces. A moins que vous ne préfériez les ajouter à votre tas de
com post où elles se décom poseront à vitesse grand V.

5. Osez, osez la sagine !


Pour garnir les espaces de terre entre les dallages et les pavés, rien de tel que la
sagine. Il s’agit d’une vivace à l’apparence de jolie mousse, qui produit de fines fleurs
blanches et empêche les graines de toutes les mauvaises herbes alentour de ger­
mer. Autant dire que vous l’aim erez !

6. Méfiez-vous du pin
Utilisées comm e paillis, les écorces de pin peuvent, à la longue, rendre votre terre
acide. Au lieu d’y recourir chaque année, alternez en utilisant, par exemple, une
année des écorces, une année un mélange d’herbe tondue et de feuilles mortes, et
la troisièm e des paillettes de lin.
7. Devenez traqueuse de limaces
Sachez que, si le paillis est utile à plein de choses, c’est aussi un parfait dortoir à
limaces. N e lésinez donc pas sur les moyens d’éliminer ces redoutables dévoreuses
qui opèrent de nuit et généralement bien avant que l’on s ’en aperçoive. Moralité :
dès le mois de janvier, protégez hémérocalles, delphiniums et autres pousses
tendres dont elles raffolent !

8. Mangez-en !
A vec Fragaria vesca ‘Ilia Martin’, vous joindrez l’utile à l’agréable en plantant un
couvre-sol succulent ! Sous ce nom savant, cette fraise des bois cache en fait un
tempérament de feu qui lui perm et de pousser partout (soleil ou ombre, pied des
haies, etc.) en vous offrant de surcroît mille et un plaisirs à grappiller !

9. Tondez « malin »...


Certains couvre-sol, comme les Epimedium ou la campanule tapissante Campanula
poscharskyana ‘Blauranke’, sont encore plus beaux quand on ose leur faire subir une
petite tonte radicale. Pour VEpimedium, le bon moment est la sortie de l’hiver, juste
avant l’apparition des fleurs. Q uant à la campanule, dès que le feuillage vous paraît
moins beau, tondez : un autre le remplacera, plus éclatant.

10. Lisez attentivement les notices


O n ne prétendra pas ici vous interdire d’utiliser les désherbants. Pour régler le pro­
blème des mauvaises herbes dans les allées, il est presque impossible de s’en pas­
ser ! Pour autant, ne croyez pas qu’en doublant les doses, vos pissenlits
disparaîtront deux fois plus vite. Respectez les doses et faites-en plutôt moins que
plus...

I I . Coupez p r e s tis s im o !
Si, lors d’une pulvérisation d’un désherbant agissant sur le feuillage, vous vous aper­
cevez que les feuilles de votre magnolia ont été touchées, ne dérangez pas votre
coach au milieu de son déjeuner : coupez les feuilles ou la tige abîmées. Voilà, c’est
tout !
|2. Dans le doute, ne coupez pas...
Entre mal tailler et ne pas tailler du tout, préférez toujours la seconde solution. Et si,
après vous être mieux informée, vous vous apercevez que le bon moment est
passé, tant pis : vous taillerez l’année prochaine. Une année sans taille, c’est douze
mois de paresse en plus...

13. Ayez le bon réflexe !


Inutile de participer à la propagation des maladies au jardin. A yez le réflexe, si vous
coupez les branches d’un pommier ou d’un rosier en petite forme, de désinfecter
les lames de votre sécateur à l’alcool ou sous une flamme.

14. Habillez-les !
A cheter ses rosiers en racines nues est plus économique. Mais avant de les planter,
il convient de raccourcir les racines et les branches. C e tte opération porte le doux
nom d’« habillage ».

15. Pralinez-les !
Il est bon également, avant la plantation des rosiers, de trem per leurs racines dans
un mélange de terre auquel on ajoute terreau ou fumier décomposé. O n appelle
cette opération « le pralinage ». O n trouve des solutions toutes prêtes dans le
com m erce, mais vous les paierez évidemment plus cher qu’une bonne soupe
maison !
chapitre 6

Comment choisir les plantes qui vous feront


plaisir en toutes saisons
Un peu de shopping, ça vous tente ?
V o u s a v e z p a s s é l ’ é t a p e d e la p r é p a r a t i o n d u ja r d in . Félicita­
tions ! Pour vous récompenser, voici venu le tem ps du choix des plantes et
des achats grisants ! C'est véritablement maintenant que votre bonheur s’ap­
prête à devenir palpable, mais : I ) le choix est bien trop vaste pour ne pas opé­
rer une sélection rigoureuse des végétaux à installer chez vous ; 2) compte
tenu de votre sol et de l’orientation de votre éden, certaines plantes seront
éliminées de fait (pour toutes les autres, c’est à vous de savoir faire le tri) ;
enfin, 3) plutôt que de faire votre marché, panier sous le bras, dans la pre­
mière jardinerie venue, commencez par cerner vos envies.

Vous adorez les roses ? Soit ! Mais il y a rose et rose ! D e l'élégante à la cham­
pêtre (voire franchement sauvageonne), les différences sont flagrantes. Sans
com pter les variétés un peu fragiles, à bichonner, à côté desquelles vous pas­
serez poliment, lors de votre sélection, afin de ne pas devenir une obsédée du
pulvérisateur ! Pareil pour les couleurs ! Etes-vous plutôt sensible aux massifs
pastel ou adepte des tonalités franchement contrastées ? Idem pour les
arbustes : voulez-vous profiter de leur floraison au printemps ou davantage
l'été, quand vous êtes sûre d'avoir du temps pour en jouir ?

Préparez-vous : le temps des choix a sonné et, sans être cornéliens (on reste
malgré tout une paresseuse à dominante épicurienne !), ceux-ci vont vous
engager pour longtemps. Autant les faire en parfaite connaissance de cause.

Des choix de saison


Si vous disposez d'une terrasse ou d’un petit jardin, il vous sera de toute évi­
dence difficile d'avoir des fleurs à tous les moments de l'année. Plutôt que de
vous obstiner à accumuler une infinité de petites plantes qui n'iront pas forcé­
ment bien ensemble, soignez au contraire la structure en plantant buis ou
bambous nains qui offriront un cadre équilibré à vos plantations. O ptez
ensuite pour quelques végétaux à floraison longue, comme les rosiers, les
lavandes, le chèvrefeuille ou les irremplaçables nepetas. Et s’il vous reste de la
place, rien ne vous empêchera de craquer pour un camélia blanc ou un
magnolia stellata dont la floraison éphémère sera vite relayée par celle des
valeurs sûres précédemment citées. Pour le début du printemps, entre vos
buis et autres pièces de forme, n'omettez pas ces bulbes à ne planter qu'une
fois et à oublier ensuite pourtoujours ou presque !

Des choix de peintre


Le jardin blanc de Sissinghurst, œuvre de Vita Sackville-West, en Angleterre,
montre avec éclat quel parti il est possible de tirer de l'association de certaines
fleurs avec des feuillages soigneusement choisis. Imaginer plusieurs massifs à la
gloire de telle ou telle couleur peut procurer une vraie satisfaction créatrice. A
dominante bleue, rouge ou jaune, ces massifs ne seront toutefois réussis que
dans la mesure où vous aurez su aménager des mariages subtils entre les
fleurs et les feuillages. C e choix-là n'est pas celui de la facilité, mais il peut pro­
curer des plaisirs réels dans la sélection des végétaux. Mais comme idéal de
paresseuse, il y a franchement mieux !

Des choix de raison


Grisée par la consultation des catalogues et autres petites virées en pépi­
nières, la paresseuse que vous êtes pourrait vite regretter ses achats « coups
de cœ ur ». Partant du principe que, même avec la meilleure volonté du
monde, votre nature rêveuse a peu de chances de se m uer en une activité à
tout crin, vous serez mieux inspirée de vous bâtir un jardin agréable et bien
pensé qui exigera de vous un minimum de travail : des arbustes à fleurs et à
beau feuillage, quelques grimpantes sans histoire, autant de généreux couvre-
sol et deux, trois rosiers par-ci, par-là, sans oublier de quoi lutter contre la gri­
saille hivernale, c'est-à-dire une petite sélection de persistants plantés près de
la maison, et le to u r est joué ! Cette option-là, même si elle peut sembler
pécher par manque de folie créatrice, aura au moins le mérite de ne pas
mettre en péril vos sacro-saintes grasses matinées.

Des choix de maniaque


O n peut ne jurer que par une certaine plante et en planter à profusion. Pour
les roses, on parle de « roseraie » et plus personne ne s’en étonne. Mais les
pivoines, les iris, les dahlias ou les purs hellébores peuvent également faire
l’objet de collections quasi illimitées. Dans le cas d'espèces à floraison partrop
éphémère, ces collections seront dévolues à certaines parties du jardin qui
deviendront comme les rendez-vous d'un moment privilégié de l'année. Mais
rassembler des variétés de rosiers offre tout de même des satisfactions plus
durables que s'improvisercollectionneuse de pivoines...

Des choix de pure esthète


En décidant de créer un jardin dont la saison phare serait l'hiver, vous flanque­
riez une sacrée peignée à vos petites copines restées au stade embryonnaire
du pétunia en pot ! A vous donc les belles écorces des cornouillers, les
branches alambiquées du noisetier tortueux, les bruyères et toutes ces fleurs
rares qui, pour compenser leur discrétion, exhalent mille parfums précieux.
Parfaites pour celles qui voyagent toute l'année et ne rentrent chez elles que
pour Noël !
Com m ent choisir ses rosiers ?
Il existe au bas mot 3 000 variétés de roses. Autant dire que vous ne les pos­
séderez pas toutes. Heureusement, nous les avons testées pour vous. En por­
tant vos suffrages sur l’un des noms suivants, vous ne le regretterez pas car ils
sont tous faciles à vivre. Encore faut-il que vous sachiez dans quelle catégorie
de couleur ou de forme vous allez jouer.

Cinq rosiers roses, sinon rien


‘M a rg u e rite H illin g s’ - O b t e n t e u r H illin g s, 1959
Hauteur: jusqu'à2 m. Il s’agitd’une mutation rose du rosier'Nevada' (un blanc
également splendide) qui ne réclame aucune taille. Et en plus, il remonte !

‘Y v e s P ia g e t’ - O b t e n t e u r M eillan d , 1984
Hauteur : I m environ. Il offre tout au long de l'été une profusion de fleurs
doubles d'un rose soutenu au parfum inoubliable. Son aspect raffiné campa­
gnard rend son utilisation précieuse à la ville comme aux champs !
Remontant.

‘B a lle r in a ’ - O b t e n t e u r B e n ta ll, 1937


Hauteur : 1,20 m environ. D'aspect souple et buissonnant, ses grosses
grappes de petites fleurs se renouvellent sans cesse. C ette plante vigoureuse
au feuillage sain peut se garder en pot. Remontant.

‘R u s h ’ - O b t e n t e u r L e n s , 1983
Hauteur : 1,50 m environ. Difficile de trouver plus florifère et plus délicat que
ce rosier à bouquets de fleurs simples maintes fois récompensé. Ultra-
remontant.
‘R o se de R e s c h t ’ - T r è s a n c ie n , o rig in a ire d ’Iran
Hauteur : I m. Opulentes fleurs doubles d’un rose soutenu et parfum capi­
teux àto m b er ! Il convient également aux potées que l’on disposera en situa­
tion chaude et ensoleillée. Rem ontant

Cinq rosiers blancs incontournables


‘Iceberg* - O b t e n t e u r K o rd e s , 1958
Hauteur : 90 cm. Sans doute le meilleur dans sa catégorie. Ses fleurs, d’un
blanc pur, se renouvellent sans cesse et sont légèrement parfumées. Son
/
feuillage est sain. Elégant seul ou en nombre, il est l e rosier des jardins blancs.
Remontant, ofcourse.

‘B la n c d o u b le d e C o u b e r t ’ - O b t e n t e u r C o c h e t , I 892
Hauteur : 1,50 m environ. D e la famille des Rugosa, ce rosier cumule les qua­
lités : sain, florifère, beau feuillage (qui s’illumine à l'automne) et une fructifica­
tion épisodique pleine de charme. A utre chose ? Parfumé et remontant.

‘S n o w B a lle t ’ - O b t e n t e u r C la y w o r t h , I 977
Hauteur : 40 cm seulement ; peut s'étaler jusqu a I m. C e rosier couvre-sol
offre des fleurs doubles parfumées d'un blanc pur très lumineux. Ses utilisa­
tions sont multiples. Remontant, il dispose en outre d’un beau feuillage luisant.

‘P le in e de g r â c e ’ - O b t e n t e u r L e n s, I 983
H auteur: 2 m environ ; peut s’'étaler jusqu'à 4 m. D'accord, il ne remonte pas,
mais la délicatesse de ses fleurs simples dotées de magnifiques étamines
dorées compense ce petit défaut. Autre chose : il produit une foule de petits
fruits sphériques dès le mois d'août. Pour haies ou en plantation isolée.
‘ G r u s s a n A a c h e n ’ - O b te n te u r H m n e r , 1908

Hauteur : I m. Malgré ce nom difficile à porter (si, si !), cette rose double vous
fera songer aux plus belles pivoines. Mais contrairement à ces dernières, elle
remonte régulièrement jusqu'aux gelées. Feuillage sain, bon parfum : à adop­
te r sans délai !

Cinq rosiers rouges à mourir d’aimer !


‘L e R o u g e e t le N o ir ’ - O b t e n t e u r D e lb a rd , 1973

Hauteur : 90 cm. Aussi somptueuses au jardin que dans un vase, ces roses
magnifiquement formées exhalent en outre un parfum rare. Fleurs d'un rouge
profond à reflets noirs sur un feuillage exem pt de maladies. Chapeau, Mada­
me ! Remontant.

‘W illia m S h a k e s p e a r e 2 0 0 0 ’ - O b t e n t e u r D a v id A u s tin ,
2000
Hauteur : 1,20 m. C e rosier peut se targuer de com pter sur ses branches des
fleurs doubles, d'un cramoisi profond, composées de multiples pétales subti­
lement veloutés. Et le parfum, divin, rend cette perle également précieuse
dans les bouquets. Remontant.

‘Ing rid B e r g m a n ’ - O b t e n t e u r P o u lse n , 1984

Hauteur : 70 cm. Am atrice de roses doubles, cette merveille est faite pour
vous. Son rouge lumineux, son tem péram ent robuste, et son excellente
tenue en vase rendent cette « étoile » quasi inévitable. Remontant.

‘T u s c a n y S u p e r b ’ - O b t e n t e u r R iv e rs, I 937

H auteur; 1,20 m. Si vous faites partie des aficionados de rosiers remontants,


passez à la case suivante ! C e serait dommage, car cette merveille, même si
elle ne remonte pas, vous comblera par ses larges coupes aux pétales
veloutés, d'un somptueux rouge cramoisi à reflets pourpres. Et bravo pour le
parfum !

e r r a c o t t a ’ - O b t e n t e u r M eillan d , 1997
Hauteur : I m. Le coloris terre de Sienne de cette rose enchantera les ama­
teurs de beautés rares. Magnifiques fleurs composées d’une trentaine de
pétales. Aussi remarquable en bouquets qu'au jardin où on lui associera des
plantes à feuillage argenté, du style lavande ou armoise. Remontant.

Cinq rosiers jaunes irremplaçables


‘G r a h a m T h o m a s ’ - O b t e n t e u r D a v id A u s tin , 1983
Hauteur : 1,20 m. Pas étonnant que de nombreuses récompenses aient été
attribuées à cette rose d'un beau jaune profond, bien formée, et dotée de sur­
croît d’un parfum de violette. Q uant au feuillage, vert pâle, il est lui-même
remarquable. Remontant.

‘B u ff B e a u t y ’ - O b t e n t e u r B e n ta ll, 1939
Hauteur : 1,50 m. Charm ant rosier dont l'allure souple convient bien aux
atmosphères naturelles. Fleurs très parfumées, en grappes, d’un jaune cha­
mois clair. T rès remontant.

‘F r ie s ia ’ - O b t e n t e u r K o rd e s , 1973
Hauteur : 75 cm. C e rosier est doté de belles fleurs en coupes doubles d’un
jaune très pur et dont le parfum est une merveille. A utre chose ? Ah, oui, le
feuillage : d’un beau vert luisant, il ignore les maladies. Remontant.
‘O S o le M io ’ - O b t e n t e u r D e lb a rd , I 988
Hauteur : supérieur à I m. D eux ou trois fleurs éclosent au sommet d'une
même tige. C es fleurs sont d'un jaune éclatant et exhalent un parfum riche et
fruité. Plantés en masses, ces rosiers sont spectaculaires. Remontant.

‘G o ld e n W in g s ’ - O b t e n t e u r S h e p h e rd , 1953
H auteur: 1,20 m. Il faut aimer les roses simples pour apprécier toute la grâce
de celui-là ! Pétales jaune soufre et étamines ocre form ent une union remplie
de charme. Bon parfum. Remontant.

Le Top 10 des rosiers grimpants et remontants


‘G h is la in e de F é lig o n d e ’ - O b t e n t e u r T u r b a t , 1916
H auteur: 5 m environ. Fleurs de petite taille aux nuances chamois clair, jaunes
et blanc ivoire.

‘M e rm a id ’ - O b t e n t e u r P a u l, 1917
Hauteur : jusqu'à 9 - 10 m. Fleurs d’églantine à cinq pétales d’un réjouissant
jaune canari. Etamines couleur d’ambre. Bon parfum.

‘P ie r r e de R o n s a rd ’ - O b t e n t e u r M e illa n d , 1987
H auteur: 3 m environ. En bonne paresseuse que vous êtes, si vous ne possé­
dez qu’un rosier, il y a de fortes chances pour qu’il s'agisse de celui-ci ! Ses
grosses fleurs à l’allure de pivoine et son délicat rose chair en ont fait succom­
ber d'autres que vous...
‘Z é p h ir in e D r o u h in ’ - O b t e n t e u r B iz o t, I 868
Hauteur : 4 m environ. Vous qui rêviez d’un rosier grimpant rose et totale­
ment dépourvu d'épines, ne cherchez plus : vous l'avez. Couleur unique, par­
fum puissant, incomparable.

‘M a d a m e A lfre d C a r r i è r e ’ - O b t e n t e u r S c h w a r t z , I 879
Hauteur : 5 m environ. Ses fleurs blanc laiteux aux traces rose pâle éclosent en
grand nombre, même sur les rosiers plantés au nord. Presque pas d'épines.

‘C r im s o n G lo r y ’ - O b t e n t e u r J a c k so n -P e rk in , 1946
Hauteur : 4 m. Parfum puissant, entre jasmin et citron, porté par des fleurs
rouge foncé, teintées de pourpre, et d’aspect magnifiquement velouté.
A mon sens, le plus beau grimpant rouge.

‘G r a n d - M è r e je n n y ’ - O b t e n t e u r M e illa n d , I 958
Hauteur : 5 m. Grandes fleurs jaune primevère nuancé d'abricot et dotées
d’un superbe parfum. Trè s bonne résistance aux maladies.

‘P au l T r a n s o n ’ - O b t e n t e u r B a rb ie r, 1900
Hauteur : 3 m. Adorables petites fleurs doubles d’un lumineux rose saumon
vif. A utre atout : ce rosier ne dédaigne pas les coins ombragés.

‘G o ld e n S h o w e rs* ~ O b t e n t e u r L a m m e r t s , 1956
Hauteur : 4 m. L'un des meilleurs remontants jaunes. Fleurs jaune soutenu, à
pétales froissés et étamines brun soufre. Parfum agréable.
‘N e w D a w n ’ - O b te n tio n D r e e r S o m e r s e t , I 930
Hauteur : 6 m. Jolies fleurs semi-doubles, entre l’opale et le rose nacré. Pre­
mière floraison très abondante au printemps, suivie d'une remontée régulière
tout l'été. Parfum de pomme verte.

Cinq jolies lianes pour en finir avec les roses


Les rosiers-lianes sont des rosiers tellement grimpants qu'ils atteignent fré­
quemment 10 m de haut. Les arbres leur offrent un support idéal, et c’est de
toute beauté. Seul hic : ils ne fleurissent qu'une fois dans l'année. O n se
console toutefois en appréciant les petits fruits dont la plupart se couvrent
dès le mois d'août pour le grand bonheur des oiseaux. Autre atout : nul besoin
de les tailler (encore heureux, car une paresseuse à 10 m de haut, sécateurà la
main, aurait de quoi marquer les esprits !).

‘P a u l’s H im a la y a n M u sk ’ - O b t e n t e u r P a u l, 1916
Hauteur : 7 m et plus. Parfait contraste entre la robustesse légendaire de ce
spécimen et la délicatesse de ses petites fleurs en rosette couleur de dragée
avec reflets lilas.

‘S ir C e d r ic M o r ris ’ - O b t e n t e u r M o rris, I 979


Hauteur : 9 m. Bouquets de fleurs blanches bien espacées et agréablement
parfumées. Bel attrait des petits fruits orange brillant en arrière-saison.

‘A m e r ic a n P illa r ’ - O b t e n t e u r V a n F le e t , 1902
Hauteur : 5 m et plus. Grandes grappes de fleurs d eglantine roses à centre
blanc. Rosier très vigoureux doté de redoutables épines. Mains nues s'abs­
tenir !
‘1 r e a s u re T r o v e ’ - O b t e n t e u r J o h n T r e a s u r e , I 977
Hauteur : 8 m. Trè s originales fleurs bien doubles entre le jaune et l’ivoire, ser­
vies par un remarquable parfum. Un rosier de grande classe extrêm em ent
vigoureux.

‘B bbie J a m e s ’ - O b t e n t e u r S u n n in g d a le , 1961
Hauteur : 9 m. Éclatants bouquets de fleurs semi-doubles blanches et parfu­
mées qui s’épanouissent en masses abondantes.
Comment choisir ses plantes vivaces ?
Est-il besoin de le répéter ? Les vivaces sont les amies des jardins faciles. O n les
plante une bonne fois pour toutes ; après quoi, elles se débrouillent toutes
seules ou presque. O n arrose de temps en temps, on se débarrasse des fleurs
fanées, et pour le reste, ce n’est rien que du bonheur ! Reste qu’au moment
de choisir, on peut rapidement rire jaune devant l'abondance proposée par
les livres et les catalogues. C ’est votre cas ? Fort heureusement, d'autres ont
peiné pourvous en ne gardant que le meilleur du meilleur. Ah, paresse, quand
tu nous tiens !

C O N S E IL ......................................................................................................................
Puisque aucune description, aussi détaillée soit-elle, ne vaut une bonne photo, les
listes suivantes n’ont pas la prétention de se suffire à elles-mêmes. Elles seront néan­
moins bien utiles pour orienter vos choix parmi la foule toujours plus nombreuse de
plantes proposées à la vente. Ajoutons que de nombreuses fleurs existent dans plu­
sieurs coloris. La couleur sous laquelle elles apparaissent correspond à celle qui a
notre préférence (par exemple, les bleus des delphiniums sont inoubliables, même si
l’on trouve de très beaux delphiniums roses ou blancs).

Quinze fleurs bleues


C in q g ra n d e s
o D elp hinium ................................................................................ Juin à octobre
o Aconit .......................................................................................... A oût à octobre
o Echinops (chardon b le u )..................................................... Juillet/août
o P é ro v sk ia .................................................................................... Juillet à septembre
o Baptisia australis (ressemble au lupin, en plus
vivace) .......................................................................................... M aiàjuillet
C in q m o y e n n e s
o Nepeta 'Six Hills G ia n t'....................................................... Juin à octobre
o Campanule (par exemple, Campanula ‘Sarastro’) Mai à septembre
o Scabieuse du C a u c a s e ........................................................ Juin à septembre
o Géranium‘O n o r i .................................................................. Juin/juillet, puis
septembre/octobre
o Sauge (Salvia nem erosa)..................................................... Mai à septembre

C nq p e tite s
o P e rve n ch e ................................................................................. Mars à mai
o A u b rie tte ................................................................................... Mars/avril
o L in .................................................................................................. Mai à septembre
o Myosotis du Caucase (Brunnera m acrophylla)....... M arsàjuin
o Hépatique (Hepatica nibilis) ........................................... Février à avril

Quinze fleurs roses


C in q g ra n d e s
o A s t e r ............................................................................................. Milieu d’été à
automne
o Eu p a to ire ................................................................................... Juillet à septembre
o Gaura lindheimeri.................................................................... Juin à octobre
o Echinacea purpurea ‘Rubinstem1 ................................... Juillet à novembre
o Thalictrum aquilefolium T h u n d e rclo u d '..................... Juillet à septembre
C in q m o y e n n e s
o Pivo ine.......................................................................................... Mai
o Dicentra spectabilis (cœurs de Marie) ......................... Début du printemps
o Phlox paniculata (autres nom breux coloris) ............. ................ Juillet à septembre
o Pavot d’O r ie n t ....................................................................... Mai/juin
o Sidalcea m alviflora................................................................. Juin/juillet

C in q p e t it e s
o Persicaria a ffin e ....................................................................... Mai à octobre
o Phlox subulata.......................................................................... Avril/mai
o Œillet m ignardise.................................................................. Juin/juillet
o Lamium maculatum ‘Shell P in k'...................................... Printemps
o Heuchère (désespoir du p e in tre )............................... Juin à septembre

Quinze fleurs jaunes


C in q g r a n d e s
o Verbascum bombyciferum ou m o lè n e ......................... Été
o R u db eckia................................................................................. Été/automne
o Achillea 'Coronation G old’ .............................................. Juin à octobre
o Lysimachia p u n cta ta ............................................................ Mai à septembre
o Helianthus ou s o le il.............................................................. Fin d'été / automne

C in q m o y e n n e s
o Trollius......................................................................................... Mai/juin
o Coreopsisverticillata............................................................. Juin/juillet
o H é m é ro c a lle ........................................................................... Juillet à septembre
o Doronicum carpetanum ...................................................... Mai/juin
o Œ nothère ................................................................................. Mai à septembre

C in q petites
o G e u m ........................................................................................... Juin/juillet
o Primu/a ou p rim evè re ......................................................... Printemps
o Sedum kamtschaticum (co u v re -so l)........................... Juin à septembre
o Potentilla a u re a ....................................................................... Mai/juin
o Helianthenum 'Golden Q u e e n '..................................... Juin à août

Quinze fleurs blanches


C in q grandes
o A ném one'H onorine Jobert’ ......................................... Juillet à octobre
o Aruncus d ioicu s....................................................................... Juin à août
o Leucanthèm e.......................................................................... Juin à août
Fin de printemps/
o Crambe cordifolia................................................................... milieu d'été
o Cimicifuga simplex 'W hite Pearl’ ..................................... O ctobre/novem bre

C in q m oyen nes
o Gypsophila paniculata......................................................... Juillet/août
o Scabiosa caucasica ‘Alba’ ................................................. Mai à septembre
o Centranthus ruber 'A lb iflo rus'......................................... Mai à septembre
o Campanula persicifolia 'A lb a '.......................................... Juin à août
o Astrantia m a jo r....................................................................... Juin à septembre
C in q p e tite s
o Vinca minor 'G e rtru d e je k y ir........................................... Mars à mai
o Saxifraga ‘Schneeteppich’ ................................................. Avril àjuillet
o Sagina su bu lata....................................................................... Mai à août
o Iberis sem pervirens................................................................ Mai/juin
o Cerastium tom entosum ....................................................... Mai/juin

Comment savoir où planter quoi ?


Puisque vous n'êtes pas plus bête qu'une autre (non, non !), observez la
manière dont sont plantés les jardins qui vous plaisent. Si les massifs bordent
un mur, vous constaterez que le fond est le plus souvent occupé par
des arbustes et des vivaces de grande taille. S’il s'agit plutôt de plates-bandes
(on peut m archer tout autour), les sujets de grande taille sont installés au
milieu et cela va en décroissant jusqu'au bord. Si vous intégrez cette règle d'or,
vous ne com m ettrez pas d'erreur majeure.

À SAVOIR
A toute règle ses exceptions. Certaines vivaces hautes (Thalictrum, Verbascum, etc.)
n’occupent pas un grand volume en largeur. Les planter en avant-plan, loin de gêner la
vue sur ce qui se trouve derrière, peut au contraire créer une dynamique dans un
massif.
Il n'y a pas que les fleurs dans la vie
d'un jardin
Qui dit « jardin » dit souvent « fleurs ». Mais vous pourriez très bien vous
aménager un endroit ravissant et tout aussi agréable en n’utilisant pratique­
ment que des vivaces à beaux feuillages ou des arbustes à feuillages ou à
écorces remarquables. Et si l’idée d’un jardin sans fleurs vous rebute, rien ne
vous empêche d’utiliser ces mêmes feuillages ou écorces comme des écrins
au sein desquels vos chers lis ou vos roses préférées révéleront toute leur
splendeur.

Dix vivaces appréciées pour leur feuillage


H osta

Hauteur : 30 à 80 cm selon les espèces. Trè s grande famille composée de


feuillages unis ou panachés (vert et blanc ou jaune et vert). Les hostas se plai­
sent à l’ombre ou à mi-ombre, et sont à protéger des limaces.

H ou ttu yn ia cordata ‘C h a m e le o n ’
Hauteur : 30 cm. Magnifique feuillage panaché vert, jaune et rouge rosé, et
fleurs blanches discrètes. O m bre et mi-ombre.

M a ccle y a cordata

Hauteur : 2 m. Très beau feuillage glauque découpé, rappelant celui du chêne.


Floraison en épis orangés. Soleil.
S ta ch y s byza n tin a

Hauteur : 20 cm. Lepiaire laineux offre son joli feuillage duveteux pour
com poser de bel les touffes argentées. Soleil.

A rtem isia

Hauteur : 20 à 70 cm. Il existe de nombreuses espèces d'armoises au feuillage


argenté très utile en compagnie des fleurs blanches ou bleues. Soleil.

G u n n e ra m a n icata

Hauteur : jusqu’à 4 m. C ette géante se plaît près des points d’eau. Ses feuilles
peuvent atteindre 2 m de diamètre ! Soleil ou mi-ombre.

R h eu m p alm atum

Hauteur : 2 à 3 m. Dans le même genre que la précédente, en un peu moins


volumineux. Il existe une rhubarbe palmée rouge (R palmatum ‘Atrosangui-
neum') vraiment étonnante. Soleil ou mi-ombre.

Fœ n icu lu m ‘P u r p u r e u m ’
Hauteur : 1,50 m. Superbe fenouil bronze au feuillage très découpé, léger
comme le vent, et dont les senteurs anisées sont un régal. Soleil.

C y n a ra ca rd un cu lus

H auteur: 3 m. D e la famille de l’artichaut, cette superbe plante de structure


convient aux grands massifs. Feuilles très découpées argentées. Soleil.

E u p h o rb ia am ygd a loïd es ‘P u r p u r e a ’
Hauteur : 60 cm. Toutes les euphorbes sont superbes, mais celle-ci, avec son
feuillage rouge foncé, est vraiment étonnante. Soleil et mi-ombre.
Cinq arbustes ou petits arbres à écorce
remarquable
P ru n u s serrula

Hauteur : 8 à 10 m. En plein hiver, l'écorce rouge de ce prunus attire tous les


regards, mais n'en est pas moins belle les autres mois de l’année. Petites fleurs
blanches au milieu du printemps.

A ergriseu m

Hauteur : 6 m environ. Son écorce ressemble à des feuilles de papier brun


cannelle - d'où son nom vernaculaire d'« érable à écorce de papier ». Pousse
assez lentement.

Bf u la utilis v a r. ‘J a c q u e m o n tii’
Hauteur : 15 m. Trè s beau bouleau à écorce blanc pur. Dans un jardin, même
assez petit, c’est une splendeur qui semble attirer la lumière.

C o rn u s alba ‘S ib ir ic a ’
Hauteur : 2 m. Petit arbuste facile à vivre dont les rameaux rouge brillant en
hiver permettent de com poser des associations rares.

A c e r davidii

Hauteur : 1 0 m environ. Originaire de Chine, cet érable présente une belle


écorce lisse striée de blanc. D e forme variable, les feuilles virent au rouge à
l'automne.
Cinq arbustes ou petits arbres à feuillage
précieux
Cornus controverse ‘V a r ie r a ia
Hauteur : 8 m. Petit arbre aux branches étalées doté d’un feuillage panaché
dont le blanc vire au rose à l'automne. Fleurs en ombelles blanches en mai.
Superbe !

P yru s salicifolia ‘P e n d u la ’
Hauteur : 8 m. D e la famille du poirier, ce beau petit arbre évoque davantage
un saule au feuillage argenté. Ses branches retombantes sont un autre attrait
qui lui vaudra une place de choix sur une pelouse.

A cerp a lm a tu m

H auteur:d e I à 8 m . Il existe un grand nombre d'érables japonais dont le feuil­


lage très découpé prend de magnifiques couleurs automnales. Certains
offrent même un feuillage rouge pourpré toute l'année. Pour terre acide.

C ercid ip h yllu m ja p o n ic u m

Hauteur : 1 5 m . Aussi appelé « arbre à caramel », à cause de son feuillage


d'automne qui, en tombant, exhale une bonne odeur de sucre brûlé. C e bel
arbre au port gracieux est également très beau au printemps quand naissent
ses petites feuilles rondes.

Liq u id a m b a r

Hauteur: de 2 à 20 m suivant les espèces. T ous les liquidambars sont beaux, et


la plupart ont une taille adaptée aux petits jardins. Les feuilles joliment décou­
pées et qui se colorent d’orange et de rouge à l'automne le rendent particuliè­
rement intéressant.
Q U IN Z E F A Ç O N S D E C O N JU G U E R L ’U T IL E E T L ’A G R É A B L E A U
JARD IN

1. Rêvez de vert
Un jardin se construit d’abord dans sa tête. Et même si quelques saisons passent
avant d’agir, ce temps consacré à la réflexion est rarem ent du temps perdu.

2. Inscrivez vos envies


N ’hésitez pas à acheter un carnet spécial dans lequel vous noterez tout ce qui vous
passe par la tête concernant votre jardin. Le nom d’un rosier, l’adresse d’un pépi­
niériste, la photo d’un banc qui vous a séduite : ce cahier deviendra vite une mine
d’idées où piocher.

3. Surfez si m’en croyez


Modernité et jardinage ne font pas forcém ent mauvais ménage. La preuve : de plus
en plus de pépiniéristes ouvrent leur site sur lequel vous verrez certaines plantes
en situation. Et pour poser les questions qui vous taraudent, c’est bien pratique !

4. Faites preuve d’audace


Si vous voyez quelque part un jardin qui vous plaît, n’imaginez pas que vous ne pour­
riez pas en faire autant chez vous. Bien plantés, correctem ent soignés, la plupart
des végétaux surprennent par leur em pressem ent à nous faire plaisir. O sez, et vous
verrez comme tout pousse vite !

5. Soyez intraitable
Quand une vivace ou un arbuste n’a pas l’air de se plaire là où vous l’avez planté(e),
ne le (la) gavez pas inutilement d’engrais : transplantez-le(la) et voyez s ’il (ou elle)
veut bien pousser ailleurs. Et si c’est toujours non, offrez-le(la) à une âme chari­
table. Il existe tant de plantes qui ne demandent qu’à pousser : pourquoi s’ennuyer
avec les « peine-à-fleurir » ?
6. Parlez-leur !
D ’accord, on vous prendra peut-être pour une folle, mais considérer chacune de
vos plantes comme un être vivant à part entière vous aidera à mieux les observer,
mieux les com prendre et mieux anticiper leurs besoins. Et si vous leur flattez la
brindille en les félicitant pour leur belle pousse, assumez cette familiarité...

7. Visitez les roseraies


Il existe tant d’endroits où voir des roses ! Em portez votre carnet à la main, eni­
vrez-vous de parfums et élisez vos variétés préférées. C e sont elles que vous
accueillerez chez vous l’année prochaine.

8. Intéressez-vous aux baies


Certains arbustes et bon nombre de rosiers non remontants produisent des baies
spectaculaires avec lesquelles il faut com pter pour form er des associations hautes
en couleur du milieu de l’été jusqu’à la fin de l’automne.

9. Traquez la fleur noire


Même s’il n’existe pas de fleur vraiment noire, quelques-unes se rapprochent de
cette non-couleur. Parmi elles, certains iris, le cosm os chocolat, quelques sedums
ou la belle Angelica atropurpurea seront tout à fait à leur aise en compagnie de feuil­
lages argentés ou vert très pâle.

10. Offrez-vous des parfums


Les fleurs ne sentent pas bon pour vous faire plaisir, mais pour attirer les insectes
nécessaires à leur pollinisation. C e qui ne vous empêche pas de vous régaler en
plantant certains arbustes (daphné, buddleia, philadelphus, etc.) ou vivaces (œillet,
monarde, lis de la Madone, etc.) aux parfums enivrants.

I !. Favorisez les échanges


Certaines plantes se sentiront tellement bien chez vous que vous n’aurez peut-être
plus assez de place à leur offrir. Si c ’est le cas, les bourses de plantes se multiplient
qui perm ettent de troquer une pivoine contre un lupin. O u bien lancez l’idée parmi
vos copines. Ç a leur rappellera les bonnes réunions T u p ’ Machin d’antan...
12. Occupez l’espace
Q uoi que vous plantiez, ne laissez pas de vide : c’est le meilleur moyen d’accueillir
les mauvaises herbes.

13. Plantez « gourmand »


Près de la porte de la cuisine, vous aurez plaisir à installer ces plantes à la fois jolies
et utiles pour parfumer vos plats. Parmi elles figurent les sauges, le thym ou encore
la belle oseille rouge...

14. Craquez pour I’ O m p h a lo d e s v e rn a


C ’est une vivace haute de 15 cm qui colonisera gentiment l’espace le long des haies,
au pied des arbres, et dans tous les endroits où d’habitude il ne pousse pas grand-
chose. Au soleil ou à la mi-ombre, elle vous gratifiera de ses petites fleurs bleues de
mars à mai.

15. Ne jardinez pas « snob »


Je connais des plantes qui sont systématiquement écartées de certains jardins sous
prétexte qu’elles manquent de chic ! Le jour où ce sont les plantes elles-mêmes qui
refuseront de pousser dans les plates-bandes de ces jardinières si tristem ent snob,
les bergénias et autres amarantes queues-de-renard auront leur revanche !
chapitre 7

Commenttransformer un lieu ingrat


en petit paradis vert
Et pourquoi pas un miracle
pendant que vous y êtes ?
E n t r e le ja r d in a g e t e l q u ’ il v o u s e s t d é p e in t d a n s le s liv r e s et le
jardinage des... jardins - logique ! - , il y a quelquefois un fossé incommensu­
rable.
Dans le prem ier cas, tout paraît simple : la terre est belle et les plantes
poussent. Alors pourquoi, chez soi, il arrive que tout ait l’air si moche ?
La terre ne ressemble à rien, les fleurs font le quart du dixième de
ce que l’on espérait, et, pour couronner le tout, les seules plantes
dont on se sentait vaguement fier (fière) ont été pliées en deux à
cause du vent.

Faut-il se rouler dans l'herbe en hurlint que, décidément, rien n’est


juste en ce bas monde, puis filer au lit en prétextant la migraine du
siècle ? C'est une possibilité. L'autre possibilité consiste à se demander
pourquoi les choses ne tournent pas très rond. Peut-être vous rendrez-
vous compte que ce petit bout de terrain que vous aimez tant (évidem­
ment que vous l’aimez !) fait partie des quelques cas d’école réservés
à certaines plantes plutôt qu’à d'autres. Si vous êtes dans ce cas,
retournez le problème (qui n’en est pas un !) en remerciant le Ciel
(ou Bamabé, Hector, Tante Lucy, au choix) d’avoir mis sur votre route
un jardin « pas comme les autres » ! Privé de soleil ou manquant
d’espace, il n’y a aucune raison pour que votre domaine s'obstine à
ne ressembler à rien !
S'offrir un luxuriant jardin d'ombre
Il est généralement admis que rien ne pousse à l’ombre. Avant de vendre
votre maison sous prétexte que le lierre vous fait pleurer et que votre coiffeur
Tony vous a démontré par A + B que, si vous vouliez des fleurs, vous deviez
vous offrir un jardin au soleil, lisez ce qui suit. Vous apprendrez qu’un beau jar­
din sans soleil c’est possible et que, des fleurs qui ressemblent à des vraies
fleurs et qui s'épanouissent à l'ombre, cela existe !

En outre, il est bien rare que toutes les parties d'un jardin reçoivent leur part
de soleil quotidien. Mais parmi les endroits ombragés, il convient de distinguer
le jardin de ville, coincé entre des immeubles, de l’espace ombragé par un
arbre dont le feuillage, s'il est caduc, sera plus ou moins dense selon les sai­
sons. D e même, l’ombre située au pied d'une haie de conifères, comme les
thuyas ou les ifs, ne pourra accueillir qu'une gamme restreinte de plantes.
Enfin, la bonne nouvelle, c'est quand même qu’il n'existe aucune cause déses­
pérée en ce bas monde !

Ombre sèche, et alors ?


Pour cette situation franchement difficile, les plantes suivantes conviennent
bien. A condition, naturellement, de leur offrir des arrosages réguliers pen­
dant les deux premières années qui suivent la plantation.

LA M AUVAISE O M B RE...............................................................................................
O m bre et sécheresse ne font pas bon ménage, mais, là encore, certaines plantes ont
l’immense culot de faire les belles comme si de rien n’était ! Toutefois, si le courage
vous prenait de leur offrir un peu d’humus pour am éliorer leur ordinaire, elles ne
vous en tiendraient évidemment pas rigueur.
C in q f le u r s « s p é c ia l o m b r e * r*

Elles sauront vous faire oublier ce petit coin de terre triste.

o Bergénia : Plante vivace. Floraison en blanc, rose ou rouge vif, de mars à


mai. Grandes feuilles arrondies et persistantes. Hauteur : 30 à 50 cm selon
les espèces.

o Géranium phaeum : Plante vivace. Fleurit de mai à juillet. En pourpre foncé


ou blanc (G. phaeum 'Album'). Hauteur : 40 cm environ.

o Cyclamen hederifolium : Bulbeuse à fleurs blanches, roses, rouges. Floraison


de septembre à novembre. Joli feuillage vert marginé de blanc. Hauteur :
20 cm.

o Epimedium vers/co/or‘Sulphureum ’ : Plante vivace. Celui-làest facile àtrou-


ver, mais tous les Epimedium (appelés aussi « fleurs des elfes ») pousse­
ront dans les mêmes conditions. Floraison jaune pâle en avril et mai.
Feuillage persistant en hiveràtaillerau mois de mars. H auteur: 40 cm.

o Asperula taurina : Plante vivace. Floraison blanc crème d’avril à juin. Propa­
gation ultra-rapide. Hauteur : 25 cm.

T r o i s f e u illa g e s p o u r o m b r e s è c h e

Vous verrez : ces feuillages sauront parfaitement trouver leur place dans la
partie sèche et ombragée que vous ne pensiez pas pouvoir exploiter.

o Fougères : Grande famille dont certaines, comme Dryopteris filix-mas,


conviennent pour une plantation à l'ombre en terre sèche.
o P a ch y sa n d ra term in a lis : Feuillage persistant formant rapidement un élé­
gant couvre-sol. Existe en panaché blanc (‘Variegata’). Fleurs insignifiantes
en avril. Hauteur : 40 cm environ.

o ‘Variegata’ : Les graminées sont « tendance », comme


L u z u la sylvatica
dirait l’autre. Pour votre petite cour sèche, il n'y a pas mieux. Feuillage serré
très vigoureux, mordoré à liseré crème. Hauteur : 25 cm.

o i 4; -v L ) . Ç'j, ïis o u r t i m l r r e s Le hé

Ils ont la particularité d’être ultra-résistants.

o : Certaines personnes ne peuvent pas le voir en peinture.


A u c u b a ja p o n ic a
N ’empêche, il vous sera difficile de trouver un arbuste aussi conciliant, tou­
jours prêt à faire plaisir, sans soleil ni eau, et cela douze mois sur douze !
Feuillage uni ou panaché vert et jaune. Sujets mâles ou femelles (dans ce
cas, belles baies rouges). H auteur: 3 m.

o P yra ca n th a : Les Pyracantha aussi sont des invités vraiment faciles. Dotés
d’un feuillage persistant, leurs fleurs insignifiantes sont suivies, en début
d’automne, de petites baies jaunes, orange ou rouges. Ils supportent très
bien lataille, mais gare aux épines ! H auteur: 3 m.

o M a h o n ia aquifolium : Feuillage élégant, persistant, et prenant une belle


coloration à l’automne. Floraison jaune en mars/avril, suivie de baies bleu
foncé. H auteur: 1,50 m.

L a g r i m p a n t e p o u r o m b r e vr-- :
Rien n’arrête cette insurpassable grimpante, courageuse, même en terrain
hostile.
) Hedera hélix : Sous cette appellation savante, qui ne vous dira peut-être
pas grand-chose, se cache ce bon lierre commun que certaines trouveront
justement un peu trop ordinaire, mais dont il faut louer ici un tem péram ent
tout-terrain qui le rendra parfait pourcouvrirvo tre vilain m urorienté plein
nord. Vous pourrez aussi l'utiliser comme couvre-sol ! Un petit coup de
cisaille de temps en temps pour stimuler les nouvelles pousses et le tour
est joué. Feuillage persistant. Seule précaution : ne pas le laissergrimper sur
les toits ! H auteur: 3 m et plus.

Dmbre humide... et accueillante


.a plupart des endroits ombragés ne présentent heureusement pas des
aractères aussi extrêm es que ceux que nous avons évoqués précédem-
nent. Une plate-bande située à l’ombre, mais dont la terre reste humide la
ilupart du temps, pourra accueillir quantité de plantes intéressantes. Il vous
ludra créer des compositions alternant fleurs et feuillages, et privilégier,
iarmi ceux-ci, les feuillages panachés de jaune ou de blanc qui apportent de
éclat là où le soleil ne pénètre guère.

- in q v iv a c e s f le u r ie s p o u r v o t r e ja r d in d ’ o m b r e h u m id e
)ans de telles conditions, ces vivaces pourront folâtrer à loisir.

> Dicentra spectabilis : Aussi appelée « cœ ur de Marie », cette plante est


l'une des premières vivaces à fleurir au printemps. Sur une hampe allongée
se succèdent une série de fleurs en forme de cœurs très caractéristiques.
Existe en rose et blanc ou en blanc uni. Hauteur : 60 cm. Floraison en
avril/mai.

1 Helleborus niger : Cette plante, désormais assez répandue, est l'une des
rares vivaces à fleurir en plein hiver ; c'est pourquoi elle est plus communé­
ment appelée « rose de Noël ». A vec le temps, elle forme de grandes
touffes qui n'apprécient guère d’être déplacées (parfaite quand on a des
crampes dans les mains !). Fleurs blanc nacré pour H. niger ou dans toutes
les nuances de pourpre et de rose pour H. orientalis. Hauteur : 50 cm. Flo­
raison de novembre à avril.

o A lch em illa m ollis: Adorable petite vivace au feuillage rond d’un vert
glauque très précieux. Inflorescences d’un pétillant vert chartreuse. Hau­
teu r : 50 cm. Floraison de juin à août. Se ressème abondamment.

o Tricyrtis latifolia ‘Bakeri’ : Un nom difficile à porter, mais une fleur qui prend
des faux airs d’orchidée et que toutes vos copines vous envieront ! Celle-ci
est la plus facile de la famille, sauf en terrain calcaire qui ne lui convient pas.
Hauteur : 50 cm. Fleurs tigrées o r et rouge (idéal pour vos tenues de soi­
rée !). Floraison en juin/juillet.

o G é ra n iu m m a cu la tu m : O utre le Géranium maculatum, de nom breux géra­


niums s'adapteront parfaitement aux terrains dits « d'ombre humide ».
Celui-ci a la particularité d’offrir une belle floraison printanière (avril/mai)
couleur lilas. Hauteur : 60 cm.

C in q v iv a c e s à feu illag e a ttr a y a n t


Dans votre jardin ombragé et jamais trop sec, les plantes suivantes feront des
merveilles :

o A ju g a re p ta n s ‘Atropurpurea’ : Couvre-sol de choix dont le feuillage


pourpre est un must au jardin. Hauteur : 20 cm. Petits épis bleu nuit en
mai/juin.
o L a m iu m m a cu la tu m ‘Shell Pink’ : Autre couvre-sol de choix au magnifique
feuillage velouté marqué de blanc ou de jaune. Les fleurs de cette variété
sont roses, mais il en existe à fleurs blanches, jaunes, violettes ou carrément
pourpres. Hauteur : 25 cm. Floraison en avril/mai.

o : Trè s vaste famille de plantes possédanttoutes un feuillage vraiment


H o s ta
intéressant. Chaque touffe disparaît en hiver pour réapparaître au prin­
temps. Elles sont lentes à s'établir, mais, une fois installées, elles subsistent
de longues années. Seul hic : les limaces en raffolent... Soyez donc vigilante !
Hauteur : 20 à 80 cm selon les espèces. Floraison en épis blancs ou mauves
souvent parfumés, de juin à septembre.

o R o d g e rsia : Pour des massifs plus importants, c'est la vivace qu'il vous faut.
Les feuilles sont vert luisant, parfois cuivrées ou bronze, selon les espèces.
Elles ressemblent un peu à celles des marronniers, mais en plus fières. Les
Rodgersia apprécient également d'être à proximité des plans d’eau. Hau­
te u r: I m.

o ‘Dawson White’ : Elle est dotée de belles et grandes


B ru n n e ra m a cro p h y lla
feuilles panachées vert et argent. Ses fleurs ressemblent à celles du myoso­
tis. Hauteur :5 0 cm environ. Floraison d’avril à juin.

D ix a rb u s te s p lein s d e ta le n t
Il s’agit, bien entendu, de ceux fleurissant à l'ombre humide et qui, à n'en pas
douter, sauront vous donner entière satisfaction.

o x p u rp u sii : Excellent chèvrefeuille fleurissant en hiver (janvier à


L o n ice ra
mars). Autre atout : il sent bon ! Hauteur : 2 m.
o : Le parfum de cet arbuste ne peut laisser indifférent. C'est
D a p h n é p o n tica
du reste le principal attrait de sa floraison chartreuse qui a lieu en avril/mai.
H auteur: I m.

o : Un bon arbuste à feuillage persistant et lustré et à flo­


O s m a n th u s d elavayi
raison blanche, très agréablement parfumée. Hauteur : 2 m. Floraison en
avril.

o : Il est plus connu sous le nom de « laurier-tin ». Boutons


V ib u rnu m tinus
rosés, puis fleurs blanches groupées qui laissent place en automne à de
jolies baies bleutées dont les oiseaux sont friands. Précieux pour égayer
jardins et cours en hiver. Hauteur : 3 m. Floraison de novembre à avril.

o ‘Annabelle’ : Magnifiques boules de fleurs ver­


H y d ra n g e a a rb o re s c e n s
dâtres, puis blanc crème. Idéal pour les situations pas trop exposées au
vent. Hauteur : 2 m. Floraison de juillet à septembre.

o Rhododendrons : Cette vaste famille comprend de magnifiques variétés.


Attention, lors de votre choix, à ne pas vous trom per de modèle car cer­
tains rhododendrons deviennent de véritables arbres. Sol acide indispen­
sable. H auteur: variable. Floraison d’avril à juin.

o Azalées : A utre groupe très varié qui nécessite également une terre acide.
Hauteur : de 30 cm jusqu’à plus de 2 m. Floraison de mars à juin, selon les
espèces.

o ‘Aureus’ : C e seringat n'est pas le seul de sa famille


P h ila d elp h us co ro n a riu s
à supporter l'ombre. Ses fleurs blanches sentent tout aussi bon que les
autres, mais il a l'avantage de posséder, en outre, un ravissant feuillage
doré. Hauteur : 1,20 m. Floraison en juin.
o Pieris floribunda ‘Fo rest Flame’ : En terre acide et humifère, cet arbuste
s’impose pour son feuillage magnifiquement teinté de vert, d'orange et de
jaune, ainsi que pour ses grandes grappes de fleurs blanches. Hauteur :
2,5 m. Floraison en avril.

0 Desfontainia spinosa : Beau feuillage persistant, évoquant celui du houx, et


fleurs rouges originales en forme de tubes. Hauteur : 2 m. Floraison de juil­
let à octobre.

Les incontournables et toujours beaux


Parce qu'on ne saurait s’en passer tant ils sont faciles à vivre...

1 ’ if e t le b u is : u n jo li c o u p le

Ils sont véritablement irremplaçables dans les jardins d'ombre. Pour form er
des haies ou à tailler en topiaires. Si vous trouvez le buis ordinaire trop uni­
forme, introduisez certaines variétés panachées.

L r o s ie r : t r è s p r a t iq u e

La blancheur des roses de Madame Alfred Carrière apportera de la lumière


dans les parties ombragées du jardin. C ’est un magnifique rosier, généreux, et
pratiquement sans épines (inerme, dit-on).

L d ig it a le : u n e v r a ie b o s s e u s e

La digitale n'a pas son pareil pour s'imposer parmi les arbustes et les vivaces
poussant à l’ombre. Si elle dépérit généralement après la deuxièm e année,
elle aura eu le temps de se ressem er abondamment pour surgir avec bonheur
là où vous ne l’attendiez pas. Différents coloris existent : rose, blanc, blanc
piqueté de carmin, mauve, et même un ton pêche très recherché !
L ’im p a tie n s ou ia p e tite e n tu r i à U p a re s se
Pour ménager votre fatigue, nous ne vous répéterons jamais assez combien iI
est préférable de vous entourer d'arbustes et de vivaces plutôt que de multi­
plier les manipulations que nécessite la plantation d’annuelles ou de certains
bulbes, sans parler des dahlias qui exigent plus de soins qu'il n'y parait. Pour
autant, certaines annuelles méritent une petite exception. Surtout dans les
nouveaux massifs qui n'ont pas encore pris de l’ampleur et auxquels elles
apporteront de la couleur la première année.

Q ue ferait-on, par exemple, sans la belle impatiens, qui produit des miracles
dans les coins d’ombre ? En blanc, elle illumine les végétauxtout autour, tandis
que les variétés roses, rouges ou mauves égaient les parties les moins ensoleil­
lées du jardin. Pourvu que vous attendiez la mi-mai pour la planter (les tem pé­
ratures négatives lui sont fatales I), elle resplendira jusqu'à l'automne et ses
premières gelées.

ASTU CE
Voici un truc tout bête pour éclairer l’ombre : peindre un mur ou quelques panneaux
de bois en blanc peut rapidement animer un coin sombre et y attirer la lumière. O n
rajoute quelques pots de buis au feuillage brillant, une jolie table chinée dans une bro­
cante, et voilà un coin très ordinaire transformé à bon compte !
Planter lorsqu'on habite en ville
O n peut aimer les fleurs et les plantes sans pour autant disposer d’une maison
à la campagne. Si vous avez la chance, vivant en ville, de posséder une terrasse
ou une cour, il serait bien dommage que vous ne dépassiez pas le stade des
trois pots de géraniums renouvelés chaque année. Ç a vous fait sourire ?
Reconnaissez pourtant que vous n’avez pas fait grand-chose pour embellir ce
carré de béton qui vous faisait tellement rêver au moment de votre installa­
tion. Com m ent se fait-il, dans ces conditions, que vous n’ayez pas pu faire
mieux que ce que vous avez sous les yeux ? Attendez encore quelques mois
et cette terrasse que certains vous envient servira à entreposer vélos et bou­
teilles vides ! C ’est déjà le cas ? Alors, plus que jamais, il est grand temps de
réagir

Les réponses de l’expert à vos bonnes


et mauvaises excuses
o « L e s c h o se s q u e j ’av a is p la n té e s n ’o n t pas p o u ssé . »
Il faut choisir les bonnes plantes pour les bons endroits. La plantation en pots
ou dans une cour ne convient pas à toutes, bien que de nombreuses espèces
puissent s’y plaire.

o « M a c o u r s e r t d e c e n d r i e r à t o u t l ’im m e u b le . »
Pour régler les problèmes de voisinage, rien de tel qu’un petit panneau joli­
ment tourné, épinglé dans la cage d’escalier, et qui demandera aux fumeurs et
mâcheurs de chewing-gum de ne pas prendre votre coin de paradis pour ce
qu’il n’est pas !
o « A u p rin te m p s c ’e st b e a - m a is {'été to u t c r a m e . »
Le té, c’est vrai, les plantes en pots souffrent de la chaleur. Mais des solutions
existent. La plus efficace ? N e plus partir en vacances, tiens ! Mauvaise blague,
0 . K.

o <c J’ai un b o u t de t e r r a s s e qui ne v o it ja m a is le so le il. »


Nous connaissons plein de belles terrasses à l’ombre !

o « J’ai un b alco n plein sud : u ne v ra ie rô tis s o ire ! »


Nous connaissons aussi de très beaux balcons exposés plein sud.

o « Je n ’a im e q u e les ro s ie rs e t les r o s ie rs p o u sse n t m a l


en p o ts. »

Dans un pot adapté, de très nom breux rosiers font des merveilles.

o « J ’ai eu de b e lle s fle u rs la p r e m iè r e a n n é e , e t puis a p rè s


plus rie n . »

La terre des pots s'appauvrit. D eu x ou trois gestes sont nécessaires pour gar­
der les plantes en parfaite santé.

Les dix gestes utiles d’une plantation en pots


1. Choisir un contenant adapté. O n ne peut décemment pas planter n’im­
porte quoi n’importe où. Donc, si vous installez un bouleau dans un rince-
doigts, vous pourrez toujours lui chanter « Amor, amor... » to u s les matins : il
est peu probable qu’un jo ur vous puissiez paresser sous son ombrage !

2. Après avoir choisi le bon pot, vous placerez une couche de drain (gravier,
billes d’argile), puis la terre adaptée au type de plantes que vous avez prévu
d'installer. Souvent, on com m et l'erreur de ne mettre que du terreau, dans le
genre terreau universel vendu en jardineries. En réalité, ce terreau se prête
mal à une culture en pots.
3. Com m e lors d'une plantation en pleine terre, il faut soigner la plantation
des végétaux en pots. S’ils sont en godets, faites-les trem per auparavant. S'ils
sont en racines nues, procédez à l'habillage des racines, éventuellement avant
un pralinage (pour les rosiers).
4. Après plusieurs saisons, les plantes se sentent à l'étroit dans leur pot. Les
rem poter dans un pot légèrement plus large leur donne un sacré coup de
jeune.
5. Tous les ans, vers le mois de mars, procédez au surfaçage, c'est-à-dire au
remplacement de la terre de surface fatiguée (elle prend l'apparence de
poussière) par un terreau riche. C ette opération s'avère franchement indis­
pensable pour maintenir en forme des plantes que l'on ne peut plus rem poter
pour cause de manque de place.
6. L'engrais est nécessaire à la bonne santé des plantes en pots. Qu'il soit
liquide, en granulés ou sous forme de bâtonnets à enfoncer dans la terre, il
leur prodigue la nourriture qu'elles ne peuvent trouver autrement.
7. Très souvent, les plantes en pots souffrent d'un manque d'arrosage. En
été, il faut parfois arroser matin et soir. Heureusement, de nom breux kits d'ar­
rosage automatique sont désormais proposés à des prix raisonnables dans les
jardineries. Mais ce serait une grave erreur de croire qu’en hivertout arrosage
est inutile. Beaucoup de plantes meurent de soif en décembre parce que l'eau
de pluie n'arrive pas jusqu'à laterre. Alors, ouvrez l'œil et le bon !
8. Placez les plantes sur votre balcon ou votre terrasse en fonction de leurs
besoins. Protégez-les du vent par des cannisses ou des arbustes qui feront
écran.
9. Entretenez vos plantes comme vous le feriez dans un jardin. Taillez quand
il le faut et traitez contre les parasites ou les maladies sitôt que cela vous
semble nécessaire.
10. Pensez à protéger vos plantes en hiver. Regroupez les pots de petite taille
contre un mur et protégez-les avec du plastique bulle ; entourez les plantes
fragiles à l’aide de voile d’hivernage.
La terre qu’il faut à vos plantes en pots
N e négligez pas la qualité de la terre que vous offrirez à vos plantes et n’ou­
bliez pas que le terreau seul ne suffit pas.

U n m é la n g e bien é q u ilib ré
o 1/4 de bonne terre de jardin
o 1/4 de terreau
o 1/4 de compost bien décomposé
o 1/4 de sable

Si vous ne confectionnez pas ce mélange vous-même, vous pourrez le trou­


ver prêt à l'emploi dans le commerce. Simplement, vous le paierez plus cher.

U n m é la n g e de ch o ix p o u r p la n te s de t e r r e de b ru y è re
o 2/3 de terre de bruyère
o 1/3 de tourbe

C e mélange conviendra parfaitement aux hortensias, rhododendrons, aza­


lées et toutes les plantes réclamant une terre acide.

Le Top 10 des plantes fleuries adaptées


à une plantation en pots
O ubliez l'espace d’un instant que seul le géranium peut pallier votre manque
de verdure si vous habitez en v ille ... Vous ne pouvez pas vous en passer ?
Sacheztoutde même qu'il en existe plusieurs variétés très intéressantes. Petit
panorama des plantes pour citadines pas trop actives :
A n t h é m is
Elle ressemble à une fine marguerite blanche avec un feuillage argenté très
décoratif. Pas trop d'eau, sinon elle risque de dépérir ! Plante annuelle. Hau­
teu r: 60 cm. Floraison estivale.

B id e n s
Très élégante, cette plante vous charmera avec sa multitude de fleurs jaune
d’o r sur un feuillage fin et découpé. Port retombant très utile pour les suspen­
sions ou pour habiller le bord des grands pots. Plante annuelle. Hauteur :
50 cm. Floraison de juillet à novembre.

F u c h s ia
Cette élégante plante de mi-ombre redoute les fortes chaleurs estivales. Pen­
sez donc à bien l'arroser ! Plante annuelle ou vivace, selon climat et variétés.
Hauteur : de 50 à 120 cm. Floraison de mai à octobre.

H é lio tr o p e
En voilà une qui aime la chaleur ! O n veillera donc à ne pas la plantertrop tôt
dans la saison sous peine de la voir succomber aux gelées tardives. Sinon, c'est
une merveille, autant pour son coloris bleu tirant sur le violet que pour son
irrésistible parfum de miel ! Plante annuelle. Hauteur : 50 cm. Floraison de mai
à octobre.

Im p a tie n s
Déjà plébiscitée dans la sélection des plantes d’ombre, l’impatiens s'adapte
parfaitement à la plantation en pots ou jardinières. Au pied des buis, la blanche
étincelle ! Plante annuelle. Hauteur : 40 cm. Floraison de mai jusqu'aux gelées.

.
Lavande
C'est la plante idéale pourtoutes les jardinières atteintes parla crampe de l'ar­
rosoir. Son feuillage argenté, ses fleurs bleues au parfum irrésistible et son
caractère facile à vivre la rendent indispensable partout où le soleil brille.

P é la rg o n iu m
Souvent baptisée à tort « géranium », cette plante est sans doute la plus
communément utilisée en pots ou en jardinières. On trouve le pélargonium
zonal, à port dressé, ou le pélargonium-lierre, retombant. Il existe une infinité de
coloris, du rouge le plus dynamique au blanc le plus élégant. Plante vivace sous
certaines conditions. Hauteur : 70 cm environ. Floraison de mai aux gelées.

P é ro v s k ia
Voilà une plante facile qui rappelle la lavande, même si ses fleurs sont d'un bleu
plus lumineux. Son feuillage argenté dégage d’agréables senteurs de sauge.
Aim e le soleil et les terres plutôt sèches. Plante vivace. Hauteur : I m. Florai­
son d'août à septembre.

P é tu n ia
Aussi populaire que le pélargonium, le pétunia est également extrêm em ent
florifère. Quantité de coloris existent, jusqu'aux plus excentriques comme les
rayés. Il y en a, en somme, pourtous les goûts. Soleil plus qu’apprécié. Plante
annuelle. Hauteur : 60 cm. Floraison de mai aux gelées.

Sedum
A vec son allure de plante grasse, le sedum, aussi appelé « orpin », devrait être
utilisé plus souvent sur les terrasses et les balcons. Floraison en couronnes
plates, plus ou moins grandes, le plus souvent dans les tons roses. Aim e le
soleil et se passe facilement d’arrosage ! Plante vivace. Hauteur : jusqu’à
70 cm, selon les espèces. Floraison de fin août à octobre.
Les meilleurs arbres et arbustes pour une cour
ou une terrasse
Dans les espaces de dimensions réduites, il convient de choisir des végétaux
dont l'ampleur sera naturellement limitée. C e qui signifie que, si vous plantez
un jeune m arronnier au milieu de votre cour, il ne faudra pas jo uer les éton­
nées le jo ur où vous n'aurez même plus de place pour déplier une chaise
longue à côté. Pas de panique : il existe un grand nombre de beaux arbustes,
voire de petits arbres, spécialement indiqués pour agrémenter les espaces
riquiqui !

A c e r ja p o n ic u m

Plante pour terre acide, l'érable japonais est un petit arbre très élégant dont il
existe plusieurs formes, et même des feuillages pourpres particulièrement
charmants. A installer à mi-ombre. Hauteur : 2 à 3 m.

M a lu s ‘E v e r e s t e ’
Tous les pommiers d’ornem ent sont parfaits pour une culture en bacs
(com pter 50 cm de côté environ). La plupart des variétés produisent fleurs et
fruits en abondance. Le Malus 'Evereste' a la particularité de se couvrir de
petites pommes jaune orangé striées de rouge en automne. Hauteur : 3 m.

M orus a lb a ‘P e n d u la ’
Très élégant petit mûrier pleureur. Hauteur : 3 m environ.

O r a n g e r du M e x iq u e
Beau port en boule de cet arbuste doté d'un joli feuillage persistant et d'une
floraison blanche remarquable. Cette plante exhale un parfum de fleur
d'oranger inégalable. H auteur: 1,50 m. Floraison printanière.
O liv ie r
Inutile de présenter cet arbre légendaire. Mais attention : même si l'on en voit
de plus en plus au nord de la Loire, il reste avant tout attaché au climat médi­
terranéen ! En bac, pensez à l’arroser une fois par semaine. H auteur: 3 m.

S a lix c a p r e a ‘P e n d u la ’
C e saule miniature également appelé « saule marsault pleureur » se couvre
de ravissants chatons au sortir de l'hiver. Hauteur : 2,5 m.

C o rn u s k o u sa

Lent à démarrer, ce grand arbuste vous récompensera ensuite par sa florai­


son en étoile au mois de mai et ses belles couleurs automnales. Se plaît dans
une terre àtendance acide. Hauteur : 4 m.

P ê c h e r nain
Dans un coin ensoleillé de votre petit nid, vous irez récolter vos fruits - pas
nains du tout ! Hauteur : 1,30 m. Floraison en juillet/août.

H o r t e n s ia
Grande famille, à tête plate ou ronde, dont il existe même des espèces grim­
pantes. Planterà mi-ombre, dans une terre non calcaire. Hauteur: 1,50 m. Flo­
raison à partir de juin.

R o b in ia p s e u d o a c a c ia ‘ F r is ia ’
Sans doute trop grand pour une terrasse, ce beau petit arbre au feuillage
jaune éclairera avantageusement un jardin de ville. Autre atout : il pousse vite
et se montre peu exigeant. Hauteur : 10 m environ.
Et aussi
A cette liste, on pourra ajouter les persistants habituels, comme le buis, l'if et le
houx qui a le mérite d'égayer l'hiver par sa fructification rouge brillant. C e r­
taines variétés panachées sont également très belles. L'osmanthus, qui lui res­
semble, offre l'avantage d'une floraison hivernale discrète mais extrêm em ent
parfumée.

Cinq rosiers à mettre en pots


Les rosiers de grande vigueur conviennent mal à une plantation en pots, car ils
s'y sentent vite à l'étroit. Dans tous les cas, choisissez des bacs profonds
- condition sine qua non pour que les racines se développent à leur aise. Avec
les variétés suivantes, vous serez sûre de profiter de vos roses, en abondance
et pour longtemps:

‘S o u v e n ir d 'A d o lp h e T u r c ’
Rosier polyantha, c'est-à-dire en bouquets groupés de fleurs semi-doubles
rose saumon. Trè s florifère et remontant. Hauteur : 60 cm.

‘T h e F a ir y ’
Autre polyantha au port souple, caractérisé par des roses en pompons d'une
fraîcheur exquise. H auteur: 60 cm.

‘B o r d u re n a c re
Vrai rosier de charme, buissonnant, portant des roses très doubles d’un beau
crème presque jaune. Autre atout : cette création Delbard ignore les mala­
dies. H auteur: 40 cm.
‘Paul T r a n s o n ’
Un grimpant qui ne grimpe pas trop, avec une végétation saine, brillante, et
des fleurs très doubles, rose vif, parfumées à la pomme... Si ça vous dit, ce
rosier-là vous tend ses branches. Et il remonte ! H auteur: 3 m.

‘Paul R ic a r d ’
Quand on aime le jaune, le parfum anisé du pastis, et les roses bien formées,
on tombe nécessairement un beau jour sur cette obtention de Meilland que
l'on s'empresse de planter au beau milieu de son balcon. H auteur: I m.
Q U IN Z E F A Ç O N S DE B R A V ER LES P E T IT E S D IF F IC U L T É S
JA R D IN IÈR ES

1. Surmontez les obstacles


N e prenez pas comme prétexte le fait que votre jardin est trop sombre ou votre
terrasse trop étroite pour ne surtout rien tenter. Les difficultés que l’on surmonte
sont bien souvent à l'origine des créations les plus intéressantes - ne l’oubliez
jamais !

2. Prenez le temps de lire


Q u e ce soit sur les jardins d’ombre, les petits jardins urbains, ou encore à propos
des terrasses, les ouvrages ne manquent pas. A lo rs feuilletez-les et voyez ce qui
vous inspire. Puis dressez la liste des plantes qui vous plaisent le plus.

3. Variez les contenants


Un balcon ou une terrasse seront d’autant plus attrayants que les bacs, pots ou jar­
dinières y com poseront un mélange harmonieux, voire carrém ent original. En
associant formes, matières et couleurs de votre choix, vous créerez un univers
végétal à votre image.

4. Pensez « miam-miam » !
Certaines plantes sont plus gourmandes que d’autres. O r , la terre d’un pot n’a vite
plus grand-chose à offrir à ses hôtes. Pour com penser ces manques, l’engrais
deviendra votre allié précieux. Préférez ceux à libération lente qui pourvoiront aux
besoins de vos petites protégées plusieurs mois durant.

5. Morcelez les espaces


Contrairem ent à ce que l’on pourrait croire, plus un espace est petit, plus il gagne à
être divisé par des haies, murets, etc. C e s divisions, pour autant qu’elles seront bien
pensées, feront paraître les lieux plus grands en réservant leur lot de surprises.
6. Créez des niveaux
Afin de donner du relief à une cour, formez une butte d’un côté - le long d’un mur,
par exemple. C e t espace, où vous pourrez accueillir les plantes de votre choix, sera
relié au niveau inférieur par une ou deux petites marches - en briques, par exemple.
C ’est une autre façon d’agrandir visuellement un endroit aux dimensions réduites.

7. Pensez vos coups de cœur


Les coups de foudre ne sont pas réservés aux seules paresseuses. Pour autant,
avant de vous emballer pour telle ou telle plante, demandez-vous si elle a des
chances de se plaire dans votre jardin d’om bre ou sur votre terrasse plein sud.
C ’est la meilleure manière de ne pas gémir en cas d’échec.

8. N’oubliez pas la lumière !


Profiter de sa petite co ur ou de sa terrasse durant les soirées d’été est un must
naturellement enviable. Pour que le plaisir soit complet, pensez aux points d’éclai­
rage qui rendront les lieux encore plus accueillants et préférez les lumières douces,
créatrices de mystère, aux éclairages violents, du style Sécurité sociale, qui ris­
quent de faire fuir vos amis les plus fidèles...

9. Jouez du sécateur
Plus un jardin est petit, plus les détails deviennent visibles. Prenez donc l’habitude
de soigner la forme de vos plantations par des tailles appropriées. Supprimer les
branches basses des arbustes et des petits arbres perm et au regard de circuler plus
librement et donne de la légèreté aux massifs.

10. Pariez sur les lis


Contrairem ent à ce que pourrait laisser croire leur allure pleine d’élégance, les lis
sont faciles à vivre. D e plus, les bulbes peuvent dem eurer plusieurs années dans un
même pot et refleurir davantage chaque été. Lilium regale ou lis royal, blanc pur aux
revers acajou, vous comblera par son parfum.
I I. Faites-en tout un foin
Les graminées sont à la mode et c’est tant mieux. Plongez dans cet univers gra­
phique et léger pour choisir les Stipa, Phalaris ou Pennisetum qui donneront à votre
balcon parisien des allures de steppe caucasienne.

12. Soignez le décor


Si, dans votre cour sombre, entre deux hautes fougères, vous déposez une vasque
remplie d’eau ou faites dépasser une élégante statue de pierre, vous serez étonnée
de voir à quel point l’atmosphère s’en trouvera transformée. Naturellement, pour
les gros bras, vous vous ferez aider !

13. Jouez du claustra


Faciles à poser, claustras et treillages habillent les murs à bon compte. O n peut aussi
les utiliser pour diviser l’espace et créer des zones à vivre bien définies. En les
recouvrant de plantes grimpantes, vous aurez vite l’impression d’habiter une
jungle.

14. Japonisez !
Les habitations contemporaines se marient parfaitement bien avec les jardins de
style japonais. Petits gravillons, mousses, bambous et galets sont les éléments privi­
légiés d’un tel décor. Choisissez des bambous non envahissants : il en existe de
superbes.

15. Installez un banc !


Dans votre paradis, pensez à installer un petit banc. Non seulement c’est joli, mais
en plus cela s’avère parfaitement utile pour adm irer le travail accompli...
chapitre 8

Comment jardiner sans créer


de dommages collatéraux
Com m ent jardiner sans détruire
la planète de vos enfants ?
O n p e u t a v o ir le s m e ille u re s in te n tio n s du m o n d e lorsqu'on jar­
dine, sans pour autant se rendre compte que l'on contribue à la dégradation
de la planète, avec toutes les conséquences désastreuses que cela implique.
Réchauffement climatique oblige, de plus en plus de gens prennent
conscience que la nature est en danger et que, si nous n’y prenons pas garde,
les bouleversements engendrés seront bien plus importants que les petits
ravages occasionnés par quelques pucerons sur trois roses ! Alors, soyez
mignonne (parce que « Mignonne, allons voir si la rose... ») : freinez sur l'in­
secticide à haute dose, accueillez les mésanges à bras ouverts et devenez
dresseuse de coccinelles... Ç a vous décoiffe ? Tant pis pour le brushing, car il y
va de l'avenir de vos enfants ! Et si vous n'avez pas d’enfants, pensez à vos
neveux et nièces, ou aux affreux jumeaux de la voisine acariâtre... O u ne son­
gez qu'à vous-même, et demandez-vous si finir vos jours dans une poubelle
-aussi « tendance » so it-elle-est une expérience qui vous tente..

Dix petits riens qui peuvent faire beaucoup


L ’on ne vous demandera pas de changer du tout au tout, et de devenir le José
Bové de la binette. Mais bon, vous connaissez le refrain des petits ruisseaux
qui font les grandes rivières : si chacun veut bien se soumettre à deux, trois
gestes écologiquement corrects, c'est tout le monde qui en tirera avantage.
Sans entrer pour l’instant dans les détails, apprenez à sun/eiller vos com porte­
ments. Vous constaterez d'ailleurs que, bien souvent, jardiner avec une
conscience bio (ça y est, le mot est lâché !) est souvent moins fatigant que le
contraire !.
A t t ir e z les o ise a u x au ja rd in
Pour nourrir leurs petits, les mésanges peuvent attraper plusieurs dizaines de
chenilles par jour ! Un ou deux nichoirs bien placés pourraient ainsi vous pré­
server du grignotage intempestif des rosiers... Suspendre des mangeoires en
hiver - à condition de les remplir régulièrement ! - est aussi un excellent
moyen d’attirer chez soi une quantité de passereaux fort utiles..

P la n te z d es a rb u s te s ou des h aie s sau v a g e s


Et privilégiez autant que possible les arbustes qui produisent des baies dont
les oiseaux raffolent. En diversifiant vos plantations, vous attirerez une faune
précieuse et créerez un véritable écosystème..

N e g a sp ille z pas l’eau


Les Anglais n'en sont toujours pas revenus : le rationnement d’eau touche
désormais jusqu'aux provinces du Kent et du Sussex, deux régions justement
réputées pour la magnificence de leurs jardins ! Autant dire que le problème
de l’eau est plus que jamais d’actualité. Paillage, récupération de l'eau de pluie
et arrosage au goutte-à-goutte vont donc petit à petit devoir entrer dans les
mœurs de tous les jardiniers. Sachez que, si le fam eux bidon bleu à placer sous
les gouttières d’évacuation pèche à vos yeux par son manque d'esthétisme, il
existe désormais des réservoirs en bois, carrément jolis, et munis d’un robinet
où brancher votre tuyau d'arrosage..

C o m p o s t e z vo s d é c h e ts
Habituez-vous à mettre fanes de carottes, épluchures et marc de café en tas
dans un coin du jardin. En quelques mois, vous obtiendrez ainsi un engrais de
première qualité. Ç a vous fait glousser ? Eh bien, pas nous ! Même qu’il nous a
paru utile de consacrer un paragraphe entier à ce brûlant sujet (voir p. 201)..
A c h e t e z d es p ro d u its r e s p e c t u e u x de l’e n v ir o n n e m e n t
Conscientes de la nécessité de ne plus polluer à outrance (et pour répondre à
une demande croissante de consommateurs avisés), de plus en plus de
marques proposent des produits moins dangereux pour l'environnement.
Autant que possible, faites ce choix du moindre mal !.

C o n t r e les in s e c te s n u isib le s, p riv ilé g ie z la lu tte m e s u r é e


O n l'a vu précédemment : certains oiseaux sont de redoutables dévoreurs de
chenilles et autres fléaux destructeurs de plantes. Mais il n'y a pas qu'eux.
Hébergez un couple de hérissons et vous réduirez considérablement la
population de limaces et d’escargots gloutons. Réservez également un bon
accueil à la discrète musaraigne, minuscule rongeur friand de larves de toutes
sortes. Vous protégerez efficacement vos fruits avec les pièges à guêpes ou
ces bandes de glu à fixer au tronc des arbres. Il existe également des insecti­
cides d'origine végétale, extraits des fleurs de pyrèthres ou des racines de
papilionacées exotiques. Enfin, il est désormais possible de se procurer des
larves de coccinelles particulièrement friandes de pucerons..

! a y e z un co u p à v o s lim a c e s
Vous l'ignorez peut-être, mais les limaces donneraient leurs deux antennes
pour une bière. Disposez-en dans des coupelles enfoncées à ras de terre et
laissez-les se griser jusqu'à la noyade. C ’est vache, mais plus efficace que les
cendres à répandre autour de vos plantations - moyen de protection somme
toute limité quand le jardin dépasse les dimensions d'un carré de choux ! Les
granulés bio demeurent tout de même le plus sûr moyen de lutter contre ces
affamées dont on ne soulignera jamais assez le pouvoir de nuisance..

R o n n e z to u te le u r p la ce aux o rtie s
Pour les soupes que vous préparerez à l'aide des jeunes pousses printanières
- même si l’on ne vous prom et pas un grand succès auprès de vos enfants..
« O Y E Z , O Y E Z , B R A V ES É Ç O P A R E S S E U S E S » ......................................................
Dans ce chapitre à tendance bio, les paresseuses attentives regretteront sans doute
qu’il ne soit pas fait mention du fameux purin d'ortie et de ses bienfaits (élimination en
douceur des pucerons, engrais 100 % naturel, etc.). Hélas ! la loi d’orientation agri­
cole n° 2 006-1 I du 5 janvier 2006 (titre IV, chap. I er, art. 70) promet deux ans de pri­
son et 75 000 euros d’amende à quiconque divulguerait la recette du bon purin de nos
aïeux... La raison ? Le purin d’ortie n’est pas homologué et ne bénéficie pas d’une
autorisation de mise sur le marché (AMM) ! En ces temps de début de prise de
conscience écologique, il faut reconnaître que la décision de ces législateurs zélés ne
manque pas de piquant. Heureusem ent que le mode d’emploi figure dans tous les
bons manuels de jardinage antérieurs à cette loi scélérate. En attendant des jours
meilleurs, l’auteur de ces lignes, épris de liberté et d’ortie, encourage tous les jardi­
niers soucieux de la santé de la planète à entrer en résistance pacifique. Soignons
donc l’ortie qui soigne nos plantes par les plantes et promettons à ces messieurs des
remords très urticants..

L u t t e z c o n t r e l’o ïd iu m , à la s o u rc e
A vec les pucerons, l'oïdium (ou maladie du « blanc ») constitue une autre
menace pour la bonne santé des rosiers. En palissant vos rosiers à 10 cm du
m ur (afin qu'ils respirent mieux !) et en évitant de mouiller leur feuillage lors
des arrosages, vous réduirez considérablement les risques de propagation de
ce redoutable champignon. Lors de votre sélection de rosiers, vous éviterez
de même de portervotre choix sur les sujets réputés sensibles aux maladies..

S o y e z co o l !
Petites maladies et bestioles en tout genre font somme toute partie de la vie !
Conclusion : avoir un jardin, c'est aussi apprendre à vivre avec et ne pas faire
une fixette dès que quelque chose ne ressemble pas à la photo du magazine....
Opération « compostage » !
Dans la nature, les déchets organiques se décomposent à la surface du sol
pour form er l'humus, cette belle matière brune caractéristique des sols fer­
tiles. Le compost permet ni plus ni moins d’obtenir le même résultat en accu­
mulant, dans un coin du jardin, différents résidus d'origine végétale. Et
n'oubliez pas : un bon compost, c'est comme le bonheur, on ne le fabrique pas
en un jo ur ; mais quand il est mûr, on ne regrette vraiment pas tous les efforts
auxquels on s'est soumis pour l'obtenir !.

C o m m e n t ça m a rch e ?
Pour assurer une bonne décomposition des végétaux, il faut qu'il y ait de l'air
et de l’eau. Le tas de compost doit donc se trouver à l'air libre. Il existe des silos
à compost dans le commerce qui s’avéreront très pratiques pour les petits
jardins. Dans les autres cas, quatre piquets plantés en terre et entourés d’un
grillage (type grillage à poules) feront parfaitement l'affaire. Moins le tas sera
volumineux, plus il sera facile de le retourner. Le principe est de constituer
une sorte de sandwich géant composé d'une alternance de déchets divers
et variés, qui, peu à peu, se transform eront en précieux compost grâce à
l'action conjuguée de micro-organismes et de la microfaune présente dans
le sol..

A Z O T E ET CA R BO N E DANS LE MÊME B A T EA U ...............................................


Suivant leur nature, certains composants sont riches en azote, d’autres riches en car­
bone. C ’est l’équilibre entre ces deux tendances qui garantit une bonne activité
microbienne. Sans trop entrer dans les détails, retenez qu’en alternant déchets secs
(brindilles, paille, foin, feuilles mortes, etc.) et déchets verts (herbe tondue, éplu­
chures de légumes, etc.), vous serez pratiquement dans le bon..
D é c h e t s bons, d é c h e ts pas b o n s

o Bons : épluchures de légumes, fleurs fanées, coquilles d’œufs, résidus de


tonte et détaillé, mauvaises herbes (après avoir pris soin de les laisser faner
dans un coin), sciure et cendre de bois, vieux journaux, boîtes à œufs en
carton, feuilles mortes, paille, fumier, fruits, etc..

o Pas bons : feuilles des rosiers ou des arbres fruitiers qui peuvent trans­
mettre certaines maladies au tas de compost, mauvaises herbes montées
en graines (vous sèmeriez des milliers de pissenlits à la ronde I), épluchures
d'agrumes (souvent traités), graisse animale (ni viande ni poisson), papiers
imprimés colorés (vos vieux magazines people, pas question !) et, en toute
logique, plastique, verre, métal, déchets de bois traité ou peint..

« C o m b ie n de te m p s , d o c te u r ? »

Si tout se passe bien, vos petites saletés devraient vous offrir un bon compost
en six mois environ - parfois, un an est nécessaire. Pour activer l’activité
microbienne, retournez régulièrement votre tas à l'aide d’une fourche, en pla­
çant vers le centre les déchets qui se trouvaient à la périphérie. Et puisque
l’humidité est un facteur important, un petit arrosage de temps en temps, par
temps sec, permettra d'assurer une bonne fermentation au cœ ur du tas..

C o m p o s t d ’u rg e n c e

Certains jardiniers impatients obtiennent un bon compost rapidement en


procédant comme suit :.

o Lorsque le tas devient important, ils étalent une première couche de


déchets de 30 cm d’épaisseur sur une surface d'environ I m x 2 m . .

o Ils arrosent alors cette première couche d'une eau à laquelle est mélangé
un « activateur de compost » en vente dans le commerce..
o Ils renouvellent l'opération jusqu a ce que quatre ou cinq couches aient été
accumulées, puis recouvrent le tout d'un plastique noir épais..
o Après cinq à six jours, ils retirent le plastique et constatent, émerveillés
(enfin, presque !), que letravail afranchem ent bien avancé !.

P o r t ra it - ro b o t d ’un v ra i c o m p o s t
Un compost digne de ce nom est friable et dégage une bonne odeur de sous-
bois. Si, au contraire, le tas sent l’ammoniac, c'est qu’il est trop humide. Il est alors
nécessaire de le refaire en incorporant des matières sèches, comme de la paille,
des brindilles, etc. La présence de moisissures blanches est au contraire le signe
d'un manque d'humidité : il faut donc arroser de toute urgence !.

D EU X BONS T R U C S À SAVOIR AU SUJET DU C O M P O STA G E....................


1. Les matériaux fins se décomposent plus vite que les autres. Avant de les incorpo­
re r à votre tas, réduisez donc brindilles et petites branches en menus morceaux. Plus
pro : il existe des broyeurs de végétaux très pratiques qui permettent d’obtenir le
même résultat en un clin d’oeil !.
2. Avec 10 kg de déchets, on obtiendra I kg de compost mûr..

U tilis a tio n du c o m p o s t
o Avant sa complète décomposition, le compost peut s’utiliser comme pail-
lis dans les massifs, en couche de 5 cm au moins..

o Quand il est mûr, on peut en répandre quelques poignées autour des


arbustes et des rosiers comme engrais de démarrage au printemps. O n
peut aussi le mélanger à la terre lors de l'installation de nouveaux
végétaux..
o Pour le rempotage, une poignée par pot suffit. N ’oubliez pas que c'est un
engrais et que trop d'engrais fait souvent plus de mal que de bien !.
Com m ent jardiner sans abîmer
la mère de vos enfants ?
En l'occurrence, c’est de vous qu’on parle ! Vous qui avez passé tant d'années
à rêver de ce petit jardin tout mignon (mais rêver n’a jamais épuisé per­
sonne !), et qui ne pouvez désormais plus vous em pêcher détordre le cou au
moindre pissenlit qui pousse ou de vous jeter sur votre pulvérisateur aussitôt
que trois pucerons tapent le carton sur vos pimpantes capucines ! Quand
vous aurez appris à faire bien sans en faire trop, autant dire que vous serez
devenue une jardinière presque parfaite. Avant d'en arriver là, effeuillez les
quelques conseils suivants

Dix conseils pour rester belle plante parmi


les plantes
o Allez-y mollo avec la bêche ! Pas trop de volume de terre à chaque fois, et
ne bêchez pas plus de deux heures d'affilée....

o Pour vous épargner le dos, pensez à bien plier les genoux et les coudes
chaque fois que vous soulevez la bêche..

o Même chose pour la brouette : pas la peine de la remplir à ras bord.


Cayenne n'ajamais été le nom d'un centre de remise en forme I.

o Nous ne cessons de vous le répéter, mais le mieux reste de trouver quel­


qu’un qui acceptera de prendre en charge tous les travaux lourds. Pour vos
beaux yeux... ou moyennant quelques euros !.

o Protégez également vos mains avec des gants solides, surtout pour tailler
vos rosiers ou arracher des touffes d'orties. Il arrive cependant que l'on soit
forcé de manier la terre directement (plantation des bulbes, petit désher­
bage, etc.). Lavez-vous les mains aussitôt après et massez-les avec une
crème réparatrice..
o Si, malgré vos précautions, une épine s’enfonce sous la peau de votre
pouce, ôtez-la avant quelle ne s'infecte. Une épingle passée sous une
flamme, une paire de bons yeux et une pince à épiler auront tôt fait de
déloger l’intruse. Et pour finir: alcool à 90°..

o Netravaillez pas au jardin si letem ps est vraiment trop mauvais. C e serait le


meilleur moyen d'attraper un gros rhume. Laissez plutôt passer l’averse en
faisant répéter les leçons du petit dernier ou en vous attaquant à cette
recette de sachertorte trop souvent reportée. Vous verrez qu’en plus,
après la pluie, les mauvaises herbes s'arrachent plus facilement....

o Quand vous pulvérisez, lisez bien les précautions d'emploi. N'agissez pas
s'il y a du vent et protégez votre visage avec un foulard, meilleur moyen de
ne rien inhaler..

o Si vous êtes dans une région à serpents, ne vous penchez pas sur la bestiole
pourtestervos connaissances en sciences naturelles. Laissezfilervipère ou
couleuvre en priant le Ciel de ne jamais revenir sur T e rre en Mimi Petite
Souris... Dans les coins infestés, il sera plus prudent de vous munir d'une
petite pompe spéciale pour aspirer le venin en cas de morsure..

o Même chose pour les nids de guêpes ou de frelons : s'ils vous incommo­
dent, n’hésitez pas à faire appel à des sociétés spécialisées qui se charge­
ront de leur élimination..
Quand la pelouse menace
votre équilibre mental...
Clamez-le bien haut et, au besoin, répétez-le aussi souvent que nécessaire : ce
n’est pas parce que vous venez d'aménager dans votre nouvelle maison que
vous avez l'intention de passer la moitié de votre temps à vous occuper de
votre pelouse. C a r - et vous n’allez pas dire le contraire - ce que l'on
demande à une pelouse, c'est d'être toujours verte en se faisant oublier le
mieux possible. C e qui semble évident peut cependant s'avérer plus délicat
dans la pratique..

Premier cas d’école : vous récupérez


une pelouse existante
C'est l'hypothèse la plus courante. À première vue, la pelouse est correcte ; à
y regarder de plus près, elle vous paraît un peu fatiguée. Attendez le prin­
temps pour lui fournir l'engrais dont elle a probablement besoin. D e préfé­
rence, choisissez-en un à libération lente et sous forme de granulés. Arrosez
avant et après l'opération etsurtout veillezàrespecterle dosage indiqué surla
boîte - trop d'engrais ne rendra pas votre pelouse plus belle, bien au
contraire..

Si certaines zones de la pelouse sont détériorées, délimitez un périmètre à la


bêche, retournez la terre ou remplacez-la au besoin par un mélange « terre,
terreau et sable ». Ratissez et semez, puis arrosez en pluie. Maintenez la terre
humide jusqu'à la pousse..
Contre la mousse, méfiez-vous du sulfate de fer. Longtemps, les jardiniers en
ont usé et abusé pour obtenir des pelouses bien nettes. Sauf qu'en acidifiant le
sol, le sulfate de fer le rend en quelque sorte plus accueillant pour les mousses
futures, même s'il brûle celle qui vous dérange aujourd’hui. Pas simple ! Plus
sage sera d’épandre un engrais pour gazon anti-mousse, puis d’éliminer la
mousse noircie avec un râteau. Pour les grandes surfaces de gazon, il peut
s'avérer utile de louer un scarificateur à moteur..

Second cas d’école : vous créez votre propre


pelouse
Dans ce cas, jouez la simplicité en ne perdant pas de vue que cette pelouse,
pas encore née, il va bien falloir latondre un jo ur ou l'autre ! Donc, préférez les
dessins simples àto ut schéma tarabiscoté..

Une fois le tracé défini, faites retourner la terre existante. Prévoyez éventuel­
lement un apport de terreau et de sable pour nourrir et alléger un sol trop
compact. Les pierres et les racines doivent être éliminées et laterre labourée
sur 20 cm de profondeur. C es travaux nécessitent des efforts importants :
grosses machines et hommes s’im posent- inutile de le nier ! Avant et après le
semis, le passage du rouleau est indispensable. C ette opération permet de
bien tasser la terre, puis de favoriser l’enracinement des graines. O n roule
ensuite à nouveau quand le gazon a germé, pour que les jeunes pousses
s'épaississent et s'endurcissent. Plus tard, lorsque viendra l’heure de la pre­
mière tonte, il se peut que des plaques de terre se décollent. Pas de panique :
repositionnez-les, passez à nouveau le rouleau, et tout rentrera dans l'ordre..

L bon m o m e n t pour se m e r
La meilleure période pour sem er est la fin de l'été, quand la terre est encore
chaude et les mauvaises herbes moins virulentes. Sem er du gazon en plein été
est une drôle d’idée de paresseuse : il vous faudrait veiller en permanence à ce
que laterre reste humide. Pas bon pour le porte-monnaie et exécrable pour
le repos des belles jardinières !.
S e m e r quoi ?
Il existe plusieurs mélanges de graines adaptés à tous les cas de figure. Du
green à l’anglaise aux pelouses plus rustiques offrant une parfaite résistance au
piétinement, c’est à vous de choisir, compte tenu de votre mode de vie et des
habitudes de votre petite famille. Sachez que le ray-grass convient bien à cette
dernière situation et qu'il s’adapte également à une exposition mi-ombragée.
Pour les terrains secs subissant une forte exposition aux rayons du soleil, la
fétuque rouge traçante fait preuve d'une excellente résistance..

T o n d r e en c h a n ta n t
Tondre sa pelouse n'est pas, à franchement parler, une activité follement
réjouissante. D'autant qu'à la belle saison, le gazon pousse si vite que la ton­
deuse a à peine le temps de refroidir entre deux passages. Quand le jardin
n’est pas très grand, l'affaire est vite pliée. Dans le cas contraire, c'est un peu
plus compliqué. En fait, différentes solutions s'offrent à vous qu'il convient
d'examiner ensemble :.

1. Vous décidez de ne jamais tondre et priez les hommes de la famille de s'en


charger..

2. Vous optez pour un jardin semi-sauvage, en tondant les alentours de la


maison et en laissant le reste prendre l'aspect d'une prairie. Quelques allées
tondues au milieu de cette « pampa » rendront le tout plus agréable. L'herbe
haute sera coupée en été, d’une tonte haute, suivie d'une autre plus courte.
Cette option simplifie vraiment la vie. Et en plus, c’est assez dans le vent en ce
moment !.

3. Vous vous offrez la Rolls des tondeuses, genre petit tracteur blindé côté
amortisseurs, et décidez que vous serez la seule à pouvoirvous en servir. Puis
voustondezen chantant, devant toute votre petite famille verte de jalousie I.
Q u an d to n d re ?
Certaines personnes sont des maniaques de latonte. Rien ne vous oblige à les
imiter ! En général, la première tonte de l'année a lieu vers la fin mars. Parfois,
pas avant le milieu du mois d'avril si l'hiver a été long. La première tonte est
assez haute - il est recommandé de ne jamais couper plus d'un tiers de la hau­
teur des brins d’herbe..

o Au printemps, une tonte par semaine est pratiquement indispensable..

o En été, on peut passer à une tonte toutes les deux semaines, pour
reprendre le rythme d'une tonte hebdomadaire quand revient l'automne..

o La dernière tonte a lieu vers la fin octobre. C'est le bon moment pour faire
réviser sa tondeuse avant de l’entreposer pour l’hiver..
Des fruits et des légumes au jardin ?
Et pourquoi pas des poules,
tant qu'on y est ?
C ’est malheureusement dans l’air. O n ne peut pas posséder un carré de terre
sans qu’un malin vienne vous poser la fatale question : « T u vas faire un pota­
ger ? » Com m e s’il allait de soi, par les tem ps qui courent (toutes ces saletés
qu’on avale, on n’a pas idée I) et pour le bien-être de la petite famille, de culti­
ver ses carottes, ses salades et ses patates. Vous vous voyez, vous, en Marie-
Antoinette de la scarole, allant cueillir vos salades avant l’orage quand il vous
serait si facile de sauter dans votre voiture pour aller les acheter au marché ?.

Disons-le tout net : si vous voulez des conseils pour dém arrer un potager,
vous vous êtes trom pée de manuel. Faut-il le rappeler ? Celui-ci s'adresse à
des femmes plutôt attirées par un jardinage soft... Ici donc, nul conseil pour
planter les poireaux ou lutter contre le mildiou de la pomme de terre. Sachez
seulement que, si ces questions vous réveillent la nuit, c’est que vous avez
quitté le clan des paresseuses - honte à vous !.

La mauvaise volonté a toutefois ses limites. Vous allez vo ir que, pour deux
catégories de plantes « utiles », vous pourriez faire une petite exception. C a r
quoi de plus agréable que de partir à la cueillette de l’oseille, de la ciboulette
ou de l'estragon au fond du jardin ? Et les confitures maison, vous y avez son­
gé ? O n n'a encore rien trouvé de mieux pour attirer la sympathie des copains
le week-end ou exciter l'appétit des enfants I.

En résumé : pour le potager, c'est non, non et re-non ! En revanche, nous


votons « oui » pour l’omelette aux fines herbes et la gelée de cassis....
Les dix herbes du bonheur
Pas besoin d’un grand terrain pour aménager votre petit coin d'herbes aro­
matiques. Au jardin, deux parcelles (largeur : 1 m ; longueur : 2 m) suffisent
amplement. Et sur un balcon, pots et jardinières feront tout à fait l'affaire. Côté
fatigue, c'est le minimum syndical : une fois plantées, la plupart des herbes se
débrouillent toutes seules. Reste à aller les cueillir, évidemment....

P rsil
Vous le sèm erez au printemps, en lignes ou à la volée, dans une terre propre,
c’est-à-dire préalablement désherbée et retournée. Quand les pousses
apparaissent, n’en conservez qu'une tous les 5 cm. N ’oubliez pas d’arroser en
pluie après le semis, puis régulièrement tout au long de la croissance. Le persil
plat est plus parfumé que le frisé..

C erfeuil
À sem er fin avril, pas avant, et de préférence à mi-ombre. Éclaircir après la
pousse en laissant un pied tous les 5 à 6 cm. Récolter ensuite selon les besoins,
pour aromatiser salades ou omelettes..

iboulette
Vous en achèterez un pied que vous planterez aussitôt et qui vous donnera
satisfaction plusieurs années de suite. Coupez-la : elle repousse en un clin
d'œil, encore plus vigoureuse !.

enthe
Il existe une centaine d'espèces et variétés de menthes. Autant dire que vous
aurez le choix entre la poivrée, la citron ou la simple menthe verte utilisée
pour le taboulé ou le thé marocain. Pas exigeante pour un sou, la menthe n'a
besoin que de soleil pour devenir très vite envahissante. La planter dans un
pot bien drainé, lui-même enterré dans votre jardin d’herbes, permet de la
maintenir dans des limites acceptables..

Thym
O n le plante au soleil, dans uneterre plutôt sèche. Là encore, de nombreuses
variétés existent. Et quand la touffe s'épuise, on le bouture en enfonçant
quelques pousses aux deuxtiers de leur longueur..
oCek- \\&h)szh- d u , iW oiA eu A

(ZeA^euxt C^Uuj/rrv
L a u r ie r
Le laurier noble (Laurus nobilis), plus connu sous le nom de « laurier-sauce »,
se plante petit et peut devenir un vrai petit arbre. Dans un ragoût ou une rata­
touille, une ou deux feuilles suffisent. À ne pas confondre avec les lauriers
ornementaux, pas comestibles du tout I.

S a u g e o fficin ale
Ses jolies feuilles duveteuses parfument délicieusement. Il en existe même
des tricolores. Am atrice de roses, vous en planterez un pied à proximité, et
finis les pucerons. Trè s vivace, cette belle plante aromatique a besoin de soleil
pour croître correctement..

R o m a rin
T rès à son aise en plein soleil et sur les terrains caillouteux, le romarin apprécie
beaucoup moins les terres argileuses qui retiennent l’eau en hiver. Si vous le
gardez en pot, veillez à ce qu’il soit bien drainé et ne l’arrosez surtout pas tous
les jours : il en mourrait !.

O s e ille
Difficile de trouver plus conciliante que l’oseille. T rois petites touffes dans un
coin mi-ombragé prennent rapidement de l'ampleur et prospèrent plusieurs
années sans rien demander à personne. A retenir: ne jamais coupertoutes les
feuilles d'une seule touffe lors d'une récolte - c'est épuisant pour la plante.
Retenez ces quelques conseils et à vous les soupes délicieuses et l’oseille cuite
pour accompagner le poisson !.
B a silic
Plante méridionale par excellence, le basilic détestera votrejardin si vous avez
élu domicile en Normandie. A moins que vous n'arriviez à lui faire croire, en
plein mois d'août, que Deauville et Marseille, c’est kif-kif ! Dans le Sud, il lui fau­
dra néanmoins garder ses racines au frais (arrosez donc souvent I) et latête au
soleil. Encore une tête à claques, si vous voyez ce que je veux dire....
cCeA- l\£AJbe&- du- Isu^nA^uA/
( 2 ^ jaaAile-)

JZ^tuAleA- BaAiilo

0 * JL

■Aotu^e- r^-XvrrvaAi/rv
Les trois petits fruits synonymes de « plaisir »
Bon, maintenant que vous avez votre coin d'herbes, il serait dommage de
vous arrêter en si bon chemin. Dans un autre genre, les petits fruits du type
framboises, groseilles et cassis font vraiment partie des récompenses faciles
que procure un jardin. Le temps des récoltes marque les saisons et entraîne
celui des confitures ou des tartes : autre plaisir des gourmands, petits ou
grands. Vous en doutez ? Quand vous verrez vos chers petits monstres
accepter de mettre le nez dehors rien que pour grappiller tout un rang de
framboises mûres à point, vous ne regretterez pas d'avoir cédé à la rouge ten­
tation !.

F r a m b o is ie r
Les framboisiers poussent facilement et se plaisent davantage en situation mi-
ombragée qu'en plein soleil. Leurs racines sont en effet superficielles et peu­
vent rapidement se dessécher sous l'effet des fortes chaleurs..

o Plantation.

O n dispose les pieds en ligne, entre novembre et février, à I m, voire 1,50 m


d’écart. Les framboisiers se plantent soit en racines nues, soit en conteneurs.
Dans le prem ier cas, il est nécessaire d’habiller et de praliner les racines,
comme pour les rosiers. Les framboisiers en conteneurs doivent être
trempés dans l'eau avant le dépotage. Quel que soit le mode de plantation, les
tiges seront taillées à 30 cm du sol environ..
P la /n J^ a Jicv ru cle&.

a) Les framboisiers en conteneurs font b) Les framboisiers en racines nues


trempette avec le dépotage. sont, quant à eux, habillés et leurs
racines pralinées, comme pour les
rosiers.

c) Plantez les pieds en ligne, entre d) Quel que soit le mode de plantation,
novembre et février; à I m, voire les tiges seront taillées à 30 cm du sol
1,50 m d’écart. environ.
o Variétés.

Il existe deux types de framboisiers : les « non-remontants » et les « remon­


tants ». Les non-remontants produisent des fruits en juin/juillet, sur les
pousses de l’année précédente. Les framboisiers remontants produisent des
fruits une première fois en juin/juillet, puis de nouveau en septembre..
Parmi les non-remontants, figurent les variétés suivantes : ’Capitou, 'Magnifie
Delbard', ’Meeker', 'Violette', etc. Parmi les remontants : 'Héritage', ‘Z é va ’,
'September', 'Galante', etc..

o Taille.

La taille des framboisiers est on ne peut plus simple à réaliser. Elle diffère sim­
plement suivant que l'on a affaire à des framboisiers non remontants ou
remontants..

Pour les non-remontants, la taille a lieu juste après la récolte, en juillet. Vous
couperez au ras du sol les cannes qui ont produit des fruits. En cas d'oubli,
pas de panique : vous avez jusqu’au début du printemps suivant pour les éli­
miner..

Les variétés remontantes se taillent comme suit : en septembre, on supprime


les cannes ayant fructifié en juin/juillet (elles sont facilement reconnaissables
puisqu'elles sont sèches) ; les cannes qui viennent de porter des fruits
sont, quant à elles, coupées à leur extrémité..

Gi Hier à g ra p p e s
Dans le Sud, il se plante à mi-ombre, et dans les régions du N ord, de préfé­
rence au soleil. Le groseillier a besoin d'eau en été, quand les journées sont
chaudes..
o Plantation.
Les groseilliers sont disponibles en racines nues ou en conteneurs. Les
conseils de plantation sont les mêmes que pour les framboisiers (habillage et
pralinage des racines nues). O n prendra soin, à la plantation, de raccourcir
chaque branche au-dessus du deuxième bourgeon pour provoquer de nou­
velles pousses qui permettront d’obtenir une touffe bien ramifiée..

o Variétés.
La plupart des groseilliers ont leurs fruits mûrs en juillet. C'est le cas de ’Jonk-
heer van T ê ts’, ’Junifer’, 'Red Lake' ou ’Delbar Giganta' dont les groseilles ont
une splendide couleur rouge - « Com m e toutes les groseilles ! » me direz-
vous. Justement non ! Pour épater vos copines, mais aussi pour ses fruits déli­
cieux, vous accueillerez la variété ’Versaillaise blanche' aux fruits étrangement
blanc doré..

o Taille.
Une fois formées, les touffes ne demandent qu’une taille d’entretien. Quand
les vieilles tiges commencent à moins produire, on les coupe à ras au bénéfice
des tiges plus jeunes (ça s’appelle « le jeunisme » !). Le but est d'obtenir des
touffes bien aérées formées d'une douzaine de rameaux chacune..

d u m a q u er ea u d a n s le s g r o s e il l e s .......................................................
Quand les groseilles ne poussent pas en grappes, elles forment des fruits ronds cou­
verts de poils et de duvet. C e sont les groseilles à maquereau. Un peu sensibles à la
sécheresse, on installera les pieds de préférence à mi-ombre et l’on maintiendra la
terre propre tout autour. Attention ! les rameaux grêles sont épineux. L ’entretien se
bornera à em pêcher la formation de touffes inextricables en limitant chacune à une
douzaine de rameaux et en supprimant ceux qui se croisent. Les groseilles à maque­
reau sont communément récoltées en Angleterre et dans le N ord de l’Europe où leur
récolte permet la préparation de délicieuses tartes..
C a s s is
Le cassis est facile à cultiver. Il se plaît au soleil dans les régions du N ord et plu­
tôt à mi-ombre dans le Midi, à cause des fortes chaleurs estivales. Fleurissant
au printemps, il produit ses fruits en été. Souvent jugés trop acides pour être
consommés tels quels, ceux-ci entrent dans la composition de coulis, gelées,
confitures ou tartes. En fait, c’est après la récolte que le travail commence....

o Plantation.

Les pieds sont disponibles en racines nues ou en conteneurs. Si vous optez


pour la première option, il est indispensable de procéder, avant la plantation,
à l'habillage des racines. C e petit travail préparatoire consiste à couper les
racines blessées et à raccourcir les autres de quelques centimètres. Ensuite,
on les trem pe dans un mélange d'eau et d eterre dejardin (technique du prali­
nage). Séparer chaque touffe de I à 1,50 m..

o Variétés.

Choisissez des variétés autofertiles, c’est-à-dire qui se suffisent à elles-mêmes


pour produire des fruits. Parmi elles, 'Bigno', ‘Black Down' et 'Cadou' sont très
prisées..

o Taille.
Vous supprimerez chaque année, en février, les branches les plus âgées
(épaisses et noires) ainsi que les plus faibles, tordues, etc. Chaque touffe doit
com porter une quinzaine de rameaux et être bien aérée au milieu..
B O N À S A V q i R ....................................................................................................................
Le plus souvent, les cassis d’une même grappe n’arrivent pas à maturité en même
temps. Il faut donc les récolter petit à petit. En attendant la fin de la récolte, on peut
conserver les fruits mûrs au congélateur. O n aura pris soin, au préalable, de les laver
puis de les sécher..
Après l'effort, le réconfort ?
Si les quelques conseils rassemblés dans les chapitres précédents vous ont été
utiles à quelque chose, tant mieux ! Sinon, c’est sans doute que vous êtes une
indécrottable paresseuse, un genre chiendent du farniente dont il serait pure­
ment et simplement inutile de tenter de modifier la nature profonde. Pas la
peine de vous rouler p arterre de désespoir (fatigue vaine !) : acceptez-vous
comme le hasard vous a faite et tâchez de vous faire apprécier pour ce que
vous êtes. Dans une société où tout urge et où personne ne prend le temps
de se la couler douce, osez l’impensable : bichonnez latouffe qui vous pousse
dans la main en répétant, à qui veut l’entendre, que seule la nature sauvage
vous séduit (autoproclamez-vous, par exemple, présidente d’une SCI de la
Mauvaise Herbe)..

Voici dix exemples concrets d’activités extrajardinières aussi satisfaisantes


que pas éreintantes (hormis les deux dernières, peut-être...). En somme, vous
l’aurez compris : ce dernier point est une sorte d’ode buissonnière au plaisir
de ne rien faire en son jardin !.

La sieste
Il faut choisir son moment et son arbre. Le tilleul a la réputation d’endorm ir
illico celui ou celle qui s'allonge sous son ombrage. Tirez votre transat loin des
regards indiscrets en oubliant votre téléphone portable sur la table du salon.
Encore mieux qu’un transat : le matelas que l'on déplie et sur lequel on se sent
comme dans un lit. Vous pouvez toujours em porter un livre - ça fait plus
sérieux - même si vous savez d'emblée que vous ne dépasserez probable­
ment pas la première ligne de la préface....
Une aquarelle
Ressortez le matériel acheté l'année où vous aviez décidé de suivre un
stage d'aquarelle. O ublieztoutes les horreurs que vous aviez pu faire alors et
plantez-vous un jo ur de belle lumière devant votre arbre ou votre panorama
préféré. Et gardez toujours en tête ce que vous serinait votre prof (dont vous
n'aviez d'ailleurs pas franchement adoré l’exposition de gros hortensias
baveux...) :« L'aquarelle, il faut que ça fuse... ».

Vos comptes
Prenez la plus belle journée de la semaine pour attaquer frontalement fac­
tures et vérifications bancaires que vous repoussez sans cesse, en évitant les
jours de grand vent, mauvais pour les petits papiers de toutes sortes. Et lors­
que le moral baisse, levez les yeux pour suivre le vol des papillons : ceux-là
vous rappelleront utilement que l'on peut parfaitement vivre en toute séré­
nité avec presque rien !.

Un pique-nique
Vos enfants vont vous adorer ! Annoncez-leur qu’aujourd'hui le déjeuner
aura lieu au fond du jardin ou en plein milieu du sous-bois. Préparez quelques
bons sandwichs, une salade de pâtes ou un taboulé, et n'oubliez ni leur bois­
son préférée ni ce gâteau au chocolat qui les fait fondre. C'est peut-être
quelques efforts, mais, à côté de leur joie, ça vous paraîtra moins que rien !.

Un concours
En enquêtant auprès de quelques paresseuses pas avares de bons tuyaux,
force est de constater que l’on peut parfaitement avoir un jardin soigné sans
se salir les mains ni se rompre le cou. En créant le concours du Meilleur
Désherbeur ou celui de la Tonte impeccable, certaines n’hésitent pas à faire
trim er leur bénévole entourage... La difficulté apparaît plutôt lorsqu'il s'agit
d'organiser la récidive !.

La tête
Quelque chose vous énerve ? Allez passer votre mauvaise humeur au jardin.
Quelques pas dans l'herbe, une petite tape sur le tronc d'un arbre et l'orage
sera vite oublié. La preuve par l'exemple que la nature adoucit les mœurs !.

Des ouvrages de dame


Vous pouffez ÎT a n tp isp o u rv o u sq u i ignorez encore le plaisir que procurent
une maille à l’endroit, une maille à l'envers... Il parait même que certains
hommes s'y seraient mis (si, si, si, parfaitement - et pas les hommes auxquels
vous pensez !). Et puisque votre fille aînée vient de se marier, vous pourriez
com m encer par une paire de chaussons. Aucun bébé n'a encore refusé une
paire de chaussons tricotée (même mal) avec amour....

Des projets
C'est au jardin que se font les projets les plus fructueux. Travail, voyages,
cœur, aménagements divers : asseyez-vous dans un coin et laissez voguer
votre imagination. Com m e dirait ma crémière : « Ç a ne mange pas de pain »
- ce qui doit être un raccourci pour signifier que cela ne fait de mal à per­
sonne....
L’amour
Ne jouez pas les donzelles effarouchées : faire l’amour au grand air, bien
d'autres y ont songé avant vous. Evidemment, c'est plus difficile à concrétiser
sur un balcon parisien qu'au fond d'un jardin abondamment planté. A éviter :
le voisinage des ruches et des nids de fourmis !.

L’amour toujours
Puisque ça vous a plu, vous avez très envie de renouveler l'expérience. Libre à
vous, naturellement. Considérez simplement que faire deux fois ce qu'une
fois suffirait ne vous autorise plus à revendiquervotre appartenance à latribu
des Paresseuses ! (Merci de rendre votre carte de membre à l'accueil...).
Q U IN Z E F A Ç O N S D E J A R D IN E R S A N S D O M M A G E S

1. Accrochez-les au bon moment


Les oiseaux sont prévoyants. Installez les nichoirs en automne, car au printemps il
sera trop tard pour décider la mésange à pendre sa crémaillère. O rientez-les de
manière à ce que l’ouverture ne se trouve pas face aux vents dominants. Vous aime­
riez, vous, qu’il pleuve dans votre chambre ?.

2. Ayez un petit tamis


Pour le compost, un tamis rend de précieux services. Il permet en effet d’éliminer
toutes les matières non décomposées, comme les petites branches, les glands, les
bouts de racines, etc..

3. Faites « Bouh !» à la taupe


Pour faire déménager la taupe chez votre voisin, plantez dans chaque taupinière un
bâton coiffé d’une bouteille en plastique renversée. Les vibrations effraieront l’ani­
mal qui a horreur du bruit. Reste à choisir entre ce qui vous semble le plus inesthé­
tique : quelques taupinières ou autant d’épouvantails mal embouchés ?.

4. Ne soyez pas bêtasse


Le marché de la lutte anti-taupes est juteux. Quand on pense qu’une seule taupe
peut être responsable de cinquante taupinières, il y a de quoi s’effaroucher. Pas au
point, tout de même, d’investir dans ces « lance-roquettes » sophistiqués vendus à
prix d’or. Si vous en avez le courage, demandez à un ancien bienveillant de vous
enseigner le maniement des bonnes vieilles pinces de jadis. O n n’a encore rien
trouvé de mieux contre ces fossoyeuses impénitentes..

5. Respectez la législation
Tondre la nuit et le dimanche après-midi est interdit en France. Les paresseuses qui
veulent faire dém arrer leur tondeuse à 2 h du matin ne doivent tout de même pas
courir les rues - ni les campagnes !.
6. Préférez la courbe aux angles droits
Des massifs aux contours arrondis perm ettent de passer la tondeuse plus facile­
ment tout autour. A vec des angles droits, on multiplie les manoeuvres et la marche
arrière. Pensez-y avant de créer vos parterres !.

7. Ne tondez pas les montagnes


Pas plus de 25° : c’est la pente maximum sur laquelle vous sèm erez du gazon. Et
quand vous tondrez, passez l'engin dans le sens de la pente. En tondant latérale­
ment, même sans hauts talons, vous risqueriez de vous laisser entraîner..

8. Congelez vos herbes


Des herbes pendant les beaux jours et puis plus rien, c ’est frustrant. En les conge­
lant, vous pourrez les consom m er toute l’année. Si vous les hachez, les mettez dans
des bacs pour glaçons sur lesquels vous verserez un peu d’eau, vous les incorpore­
rez cet hiver à vos sauces, vos soupes, etc..

9. N’oubliez pas la rhubarbe


Ni herbe aromatique, ni petit fruit, la rhubarbe a pourtant toutes les chances de
vous séduire. Vous la planterez à mi-ombre et récolterez ensuite, régulièrement,
ses belles tiges dont vous ferez confitures, tartes ou compotes délicieuses (mélan­
gées à des pêches, c’est un régal !)..

10. Achetez vos fraises


Pourquoi avoir oublié les fraises dans la liste des petits fruits ? Parce que la culture
des fraises demande trop d’efforts pour la gentille rêveuse que vous êtes. Vous
cueillerez donc la fraise des bois dans les bois et achèterez les autres au marché !.

I I . Paillez vos framboisiers


Pour éviter l’apparition des mauvaises herbes et maintenir leurs pieds au frais,
épandez paille ou compost dans vos rangées de framboisiers, groseilliers ou cassis-
siers. Même s’ils ne vous disent pas merci, ils seront bien contents..
12. Binez pour préserver
Les mauvaises herbes rassemblées au pied des petits arbustes à fruits hébergent
une foule de parasites. En supprimant ces indésirables, vous protégerez vos petits
fruits contre les attaques en tout genre..

13. Nourrissez vos groseilles


Il existe un engrais « spécial petits fruits » à épandre juste avant la reprise de la végé­
tation, au mois de février. Vous aurez ainsi lagarantie de profiter de belles récoltes..

14. Mangez la pomme


Un pommier à demi-tige ou à haute tige ne demande pratiquement pas d’efforts. Et
croquer la pomme de son jardin, c’est quand même un vrai plus ! Craquez pour les
variétés anciennes remises au goût du jour par de vrais mordus..

15. Faites-vous masser


A près l’effort, le réconfort. Si vous avez bien travaillé au jardin, soulevé quelques
bonnes pelletées de terre ou planté votre poids en oignons de tulipes, vous avez
mérité un bon massage. Et si le masseur est le même que celui qui a tondu la
pelouse, demandez-lui d’ôter ses chaussures avant d’entrer dans la maison : l’herbe
tondue fait des taches....
chapitre 9

Petit glossaire du jardinage


Com m ent se cultiver au jardin
sans cultiver son jardin ?
Pas besoin de sécateur, ni de fourche, ni de bottes pour se prom ener dans les
allées d'un mini-dictionnaire consacré au jardin. Se prom ener? Même pas !
Attrapez votre chaise longue préférée et allez vous cacher dans un endroit où
personne ne viendra vous embêter. Ensuite, laissez-vous lentement dériver
au gré des mots cueillis de-ci de-là. Aucun effort, que du plaisir- c'est promis I.

Aconit
Cette belle vivace d'un bleu profond est en réalité un poison redoutable.
Dans l'Antiquité, elle permettait d'ailleurs d'éliminer ses ennemis sans laisser
de trace. A manipuler avec prudence ou à proscrire dans les jardins où cou­
rent de petits enfants..

Amour en cage
Les fruits de ce que l'on appelle également « alkékenge » ou « physalis » res­
semblent à de toutes petites tomates emprisonnées dans des calices de cou­
leur orange qui se dessèchent en fin d'été, laissant alors entrevoir leurs fruits
délicieux....

Arbre de Judée
Vous connaissez bien ce Cercis siliquastrum dont les branches se couvrent de
fleurs rose foncé au printemps, juste avant l'apparition des feuilles en forme
de cœur. Mais saviez-vous qu’il s’appelait autrefois « arbre de Judas », pour
avoir servi à l'apôtre de support où se pendre ?.
Bambou
D e la même famille que l’herbe de nos jardins, cette graminée peut parfois
dépasser 30 m de haut. Pour la plupart originaire d'Asie, le bambou a consti­
tué une véritable providence pour des populations déshéritées auxquelles il a
apporté aussi bien la nourriture que la matière première nécessaire à la
construction des maisons, etc. Méfiez-vous des espèces les plus envahis­
santes ou entourez leur motte, lors de la plantation, d'une plaque de tôle
enfoncée à 50 cm..

Bêche
« Labourer à un fer de bêche » signifie que l'on enfonce la bêche sur toute sa
hauteur, puis que l'on retourne la terre et ainsi de suite. Pour deux fers de
bêche : après avoir enfoncé la bêche et extrait une première motte de terre,
on récidive sur une autre profondeur. Résultat : la terre est parfaitement
a é ré e ... et votre dos parfaitement coincé..

Binage
Un binage équivaut à trois arrosages. Selon la philosophie d’une paresseuse,
c'est donc trois fois moins d'efforts. Il vaut mieux cependant, dans un jardin
tout neuf, attendre que les plantes se soient bien développées avant de biner
imprudemment près de leurs jeunes racines..

Capucine
Originaires d'Amérique du Sud, les capucines, qui incendient les jardins de
leurton chaud, étaient jadis appelées « cresson d’Inde » et consommées soit
en salade (pour les feuilles), soit confites dans du vinaigre (boutons floraux et
fruits). D'une fidélité à toute épreuve, les graines de cette grimpante géné­
reuse se ressèment d'année en année..
Citronnelle
Avant l'invention des boules antimites, on plaçait des bouquets de citronnelle
séchée pour protéger les vêtements rangés dans les armoires. Grâce à ses
vertus répulsives, cette plante de la famille de l'armoise a longtemps été sur­
nommée « garde-robe »..

Citrouille
Rendue célèbre par Cendrillon, la citrouille mérite mieux que ce qu’Hallo-
ween en a fait ! Com m e le potiron, la citrouille est de la famille des cucurbita-
cées. En achetant un petit pied au marché, que vous plantez au soleil et que
vous arrosez bien en été et en octobre, vous récolterez des fruits magnifiques
pour confectionner soupes, gratins ou confitures... Pour des fruits plus gros,
n'en gardez que deux ou trois par pied..

Dahlia
Il en existe 7 000 mille variétés, toutes obtenues grâce aux efforts de la sélec­
tion. Mais nous avons dit ailleurs combien le dahlia était peu conseillé aux
paresseuses, car il est indispensable de planter les tubercules au printemps, de
protéger les pousses des limaces, de tuteurer les tiges, d'arrosertout l'été, de
couper régulièrement les fleurs fanées, puis d'arracher les tubercules pour les
mettre à l'abri tout l’hiver... Si le cœ urvous en dit !.

Digitale
Bisannuelle, cette jolie plante, appelée « gants de N otre-Dam e », colonisera
rapidement tous les coins ombragés de votre jardin. Jadis, les pauvres avaient
élaboré un thé de digitale, qui les faisait planer. Elle est à l’origine de la digita­
line, remède bien connu des cardiaques..
Dormance
Pendant cette période - généralement en h iv e r-, les plantes se mettent au
repos: une étape qui leur est indispensable pour se régénérer. Et vous ?.

Drageon
Il s’agit d'une pousse qui naît sous la surface du sol, bien souvent assez loin de
la touffe de la plante dont elle est issue. Les bambous comme certaines
euphorbes drageonnent beaucoup. Renseignez-vous, avant de les choisir, sur
le caractère envahissant des plantes qui vous plaisent !.

Eclaircir
Quand on sème en ligne ou à la volée, les petites plantes qui poussent sont
souvent bien trop serrées. A rracher les plantes en surnombre peut chagriner
les âmes sensibles, mais c'est souvent la seule manière de permettre aux
sujets restants de se développer normalement..

Engrais
N, P et K sont les trois lettres à retenir. N pour azote, P pour phosphore et K
pour potassium. L’azote favorise la pousse, le phosphore la formation des
fleurs et des fruits, et le potassium donne ses belles couleurs à la fleur et sa
saveur au fruit. Sur chaque paquet d’engrais vendu dans le commerce appa­
raissent ces trois lettres avec le pourcentage de chaque composant. Bon à
savoirpourchoisir !.
Forsythia
Autant dire de suite qu'il déclenche les passions. Certains jardiniers peut-être
un peu snobs lui trouvent un airfranchement ordinaire - c’est vrai qu'il n'a pas
beaucoup d'allure, une fois ses fleurs fanées. Mais comme ces fleurs sont
parmi les toutes premières à égayer le jardin, d'autres jardiniers (moins snobs,
mais sans doute excessifs) en planteraient volontiers partout. Un conseil : en
garder un pied dans un coin pour les bouquets de fin d'hiver. Punto e basta !.

Fritillaire
Les bulbes de cette plante ont la particularité de faire fuir les rongeurs. Les
spécialistes conseillent donc d'en planter parmi les tulipes pour préserver les
oignons de ces dernières des attaques des campagnols. Vous aurez le choix
entre la fritillaire impériale (Fritillaria imperialis), haute et sophistiquée, et
l'adorable fritillaire méléagre (Fritillaria meleagris), appelée aussi « œ uf de pin­
tade » à cause de son petit quadrillage pourpre et clair..

Fumier
Signe des temps : le fumier a de nouveau tellement bonne presse dans les jar­
dins qu'il a cessé d'être un gros mot. Si votre jardin est grand, vous pourrez
demander à un ferm ier de vous en procurer du bien décomposé, que vous
épandrez survos massifs au mois d’octobre. Mais si c'est juste pour quelques
mètres carrés, vous en trouverez du tout prêt en jardinerie. Attention au
fum iertrop frais en contact direct avec les racines : les plantes détestent !.
Gélif
Se dit d'une plante peu rustique, susceptible de s’enrhum er dangereusement,
voire de succomber, à une tem pérature inférieure à - 10 °C . Par précaution,
ces plantes seront installées au pied d'un m ur exposé au sud ou à l'ouest. Leur
pied sera paillé en hiver et un voile d’hivernage (en vente en jardineries) per­
mettra aux arbustes de cette catégorie de survivre aux hivers rigoureux..

Ginkgo biloba
Voilà de quoi vous faire chuter de votre hamac : cet arbre surprenant existait
déjà au temps des dinosaures. C ’est aussi le seul qui ait survécu à l’explosion
de la bombe atomique à Hiroshima. C e passé glorieux justifie qu’on le plante
de plus en plus dans nos villes où il semble peu souffrir de la pollution atmos­
phérique. C'est en tout cas un très bel arbre d’ornement qui devient jaune
d'or à l'automne..

Glaïeul
En latin, gladiolus signifie « glaive » et désigne l'arme des gladiateurs. C'est sa
feuille raide et pointue qui a valu à cette plante à bulbe ce nom belliqueux.
Les maraîchers la cultivent au milieu de leurs choux, parce quelle « vient
bien ». Et les faux Tropéziens en font des bouquets pour garnir l'arrière de
leurs bateaux, parce quelle « tient bien ». Q uant à nous, qui n’avons ni chou
ni bateau, nous l'évitons et revendiquons la liberté de la trouver archi-
moche..
Glycine
D e Chine ou du Japon, la glycine n’a pas fini de monter à l’assaut des gloriettes
et escaliers en tout genre. Si la première fleurit avant l'apparition des feuilles,
ce n'est pas le cas de la seconde. O n dit qu'une terre trop riche favorise la
pousse au détriment de la floraison - ce qui signifie que, trop gâtée, elle fleurit
moins bien. Si vous n'avez ni rambarde ni vieux m ura couvrir, vous pourrez la
cultiver sur son propre pied qui, peu à peu, form era un vieux tronc..

Héliotrope
Joseph de Jussieu fut à l'origine de l'introduction en France de cette fleur origi­
naire du Pérou. Les dames de la cour de Louis X V raffolaient de son parfum de
miel. Plantée au soleil, ses fragrances vous enivreronttout un été..

Hérisson
Il se fait des festins de limaces et de larves diverses. Autant dire qu'il est le bien­
venu dans nos jardins. Mais il faudra choisir entre granulés antilimaces et héris­
son, car ce dernier périrait en en avalant. Un choix cornélien I.

Hybride
Term e désignant une plante issue du croisement entre deux plantes généti­
quement différentes..
If
C e t arbre au bois très dur est depuis toujours associé à la mort. Son feuillage
presque noir lui valut très tôt une plantation dans les cimetières. D e plus, son
nom latin taxus viendrait de taxicum qui se traduit par « poison ». Pas éton­
nant qu'on n'en plante jamais près des herbages : son feuillage est mortel pour
le bétail. Il n’empêche : pour constituer des haies ou destopiaires, l’if est le rival
direct du buis..

Iris
Les plus connus sont les iris barbus, ainsi baptisés à cause du chemin poilu qui
om e leurs pétales. Ceux-là se plantent au sec, parmi les cailloux, en enterrant
très peu leur rhizome. L’installation se fait en été si l'on veut espérer les voir
fleurir la saison suivante. Les iris de Sibérie sont beaucoup plus fins et ont
besoin d'un terrain humifère pour bien fleurir..

Jauge
O n n'a pas toujours le temps de planter les végétaux immédiatement après
leur achat. C'est également vrai pour ceux que l’on a commandés et qui nous
arrivent par la poste. Le climat lui-même peut être à l’origine de cette pratique
qui consiste à installer les plantes dans une tranchée provisoire jusqu'au jo u rj
de leur plantation définitive. Les végétaux sont inclinés pour ne pas souffrir
des assauts du vent..
Julienne des dames
En voilà une qui se moque bien de savoir si vous êtes courageuse ou flem­
marde. En effet, elle fait des graines et se ressème toute seule, comme une
grande. Il est donc inutile d’en acheter dix pieds : un seul suffit puisqu'elle
germe facilement partout Si vous trouvez que vous en avez trop, arrachez-en
sans culpabiliser. Elles sentent si bon ! La variété blanche apporte de la lumière
dans tous les massifs..

Kiwi
Com m e le fumier, les kiwis sont « tendance » dans les jardins de ce début de
millénaire ettout le monde y va de ses murs plantés d'actinidia. « Tendance »,
mais finalement très ordinaires puisqu'il faut un pied mâle et un pied femelle
pourfaire des petits. Banal comme kiwi !.

Lapin
Les lapins sont mignons en peluche et délicieux à la moutarde, mais au jardin
on les préférerait sans leurs dents qui font de vrais ravages. Il existe des fils qui
ne sentent pas bon et que l'on peut tendre autour du jardin ou du potager.
O n peut également trouver des produits répulsifs à pulvériser sur leurs
plantes fétiches ou tout grillager pour avoir la paix. Sachez toutefois que l'ail,
l’échalote, les dahlias ou la sauge les maintiennent à distance..
Lilas
Si rien n'est plus beau qu'un lilas en fleur, aucun arbuste n'est plus ordinaire
que le même lilas défleuri. Ne le plantez donc pas au beau milieu de la pelouse
comme on le voit trop souvent, mais plutôt le long d'une haie ou dans un coin
du potager. Et n’oubliez pas qu’il apprécie le soleil et déteste les terres acides.
Enfin, en supprimant ses fleurs fanées juste au-dessus des deux premiers
bourgeons axillaires, vous lui rendrez un précieux service..

Lune
Il est à la mode de jardiner avec la lune. Il paraît que c'est efficace, dans certains
cas. Mais comme il semble difficile de définir dans quels cas ça ne l’est pas, gar­
dez la lune pour votre copine astrologue et semez vos radis quand ça vous
chante I.

Magnolia
Baptisés en hommage à Pierre Magnol (1638-1715), directeur du jardin bota­
nique de Montpellier, les magnolias figurent parmi les plus beaux arbres à
fleurs de nos jardins. Le Magnolia grandiflora est le seul à posséder un feuillage
persistant ; les autres sont caducs et fleurissent souvent avant l'apparition des
feuilles. Quoi qu'il en soit, les magnolias poussent lentement. Alors, patience I.

Menthe
Il en existe de toutes sortes. Pour ne pas se laisser envahir, il vaut mieux la
mettre dans un pot que vous enterrerez dans un coin ensoleillé du jardin. De
cette manière, les racines resteront à leur place. Autre solution : entourer la
motte avec une plaque de tôle ou de zinc. Mais si votre jardin est grand, lais-
sez-la courir à son aise. Pour la conserver, faites sécher les feuilles au soleil,
puis mettez en pot. Menthe et congélateur font très mauvais ménage..
Myosotis
En anglais, on l'appelle forget-me-not (« ne-m'oublie-pas »), mais son nom, en
grec, signifie « oreilles de souris », à cause de la forme de ses feuilles. Voilà
pour la petite histoire. Dans les jardins, on aime bien le planter au milieu des
tulipes qui fleurissent en même temps. Mais il fait surtout merveille avec le
Meconopsis cambrica, un minuscule pavot jaune qui se ressème aussi facile­
ment que lui..

Nepeta
Cette vivace figure déjà dans la liste des fleurs bleues sans histoire. Les jardine­
ries en proposent différentes sortes, dont Nepeta faassenii 'Six Hills Giant',
une variété haute et florifère. Cette plante vous donnera beaucoup de satis­
faction pour un minimum d’efforts. D ernier point : l'odeur de son feuillage
met les matous en transe..

Neutre
Quand le pH du sol est à peu près égal à 7, on dit qu'il est « neutre ». Un point
au-dessous, il est « acide ». Un point au-dessus, on parle de « sol calcaire »..

Noisetier
O n l'appelle encore « coudrier » dans certaines campagnes. En hiver, ses cha­
tons (inflorescences en épis pendants comparables à des queues de chats)
annoncent que la nature n'est pas tout à fait morte et que le printemps pointe
le bout de son nez. Si vous aimez les noisettes, il vous faudra rivaliser avec les
écureuils, plus agiles et surtout plus matinaux que vous. Son bois se plie facile­
ment et l'on peut en faire de petites clôtures charmantes. La variété à feuilles
pourpres est très décorative..
Oïdium
C e nom qui joue les savants désigne un champignon dont les jardiniers se pas­
seraient bien. Si vos rosiers sont recouverts d'un duvet blanchâtre et que leurs
boutons se ratatinent, ne cherchez plus : c’est l'oïdium, également appelé
« blanc ». Pour en venir à bout, il existe des produits à pulvériser. Sachez aussi
que les plantations trop serrées et le manque d'air favorisent son apparition..

Ortie
Sa simple évocation vous donne de l’urticaire ? Eh bien, sachez que les légion­
naires romains s'en frottaient les jambes pour se réchauffer quand ils cam­
paient dans des régions un peu frisquettes. En soupe, c’est en tout cas une
plante qui mérite davantage que la douche de désherbant total qu’on lui
inflige d’ordinaire..

Pissenlit
Au printemps, il transforme les prairies en m er dorée. Il faut récolter 365
fleurs pour confectionner une confiture délicieuse. Quand il est fané, les
enfants adorent souffler sur sa tête pleine de graines surmontées de « para­
chutes ». Et que dire d'une bonne salade craquante, légèrement amère, avec
lardons et tout ? To ut cela vous indiffère ? Alors arrachez-le sans pitié, avec
une gouge, pour ne pas manquer la racine....

Plante compagne
Pour lutter contre certains parasites et ravageurs du jardin, on associe des
plantes qui ont la particularité de se protéger mutuellement. Cela permet de
limiter l'usage des pesticides tout en formant des unions agréables à regarder..
Primevère
Celle qui pousse spontanément dans les jardins et égaie les pelouses de ses
tons fraîchement printaniers se nomme « la primevère acaule » et se res­
sème facilement. Mais il existe de très nombreuses espèces, parfois très
sophistiquées, et certains pépiniéristes un peu maniaques qui ne vendent que
ça. L'idée peut sem bler étrange, mais certains spécimens pourraient vite vous
faire comprendre les raisons d'un tel engouement..

Q u ’il-est-doux-de-ne-rien-faire
Vous ne trouvez pas la vie formidable ? Une abeille bourdonne à vos oreilles,
un pinson se glisse entre les branches du tilleul, et vous, vous êtes là à faire
semblant de vous cultiver. Fermez les yeux trente secondes, puisque per­
sonne ne vous regarde, et murmurez tout bas ces mots délicieux : « Je suis
paresseuse et j'adore ça ! ».

Radis
Les enfants adorent le sem er puisqu'il pousse vite et que la première récolte a
lieu après quatre semaines. S'il ne manque pas d'eau, il sera craquant et ne
piquera pas. Il existe des radis ronds et des radis longs : c'est comme tout !
A vec les fanes, deux pommes de terre et un peu d'eau, on prépare une soupe
délicieuse..
Rhododendron
Quand il est hideux, c'est qu'il est mal planté. Par exemple, au milieu d'une
pelouse où il n’a rien àfaire, puisqu'il s'agit d’une plante des sous-bois. Il pousse
alors tout ratatiné, fait trois fleurs misérables et, le reste du temps, ressemble
à une grosse dame à qui personne ne parle un jour de mariage pluvieux. Mais
allez donc voir comme il est beau dans les jardins anglais ou dans certains
parcs de Normandie, et vous en deviendrez complètement gaga. Mais atten­
tion : c'est terre de bruyère ou nada !.

Rose trémière
Vous rapporterez quelques graines de vos vacances à l’île de Ré et, avec un
peu de chance, elles vous offrironttout un bataillon de roses trém ières de 3 m
de haut. La première année, bien semées dans une terre riche et légère, ces
graines donneront naissance à de petits plants pas beaucoup plus jolis que des
salades ; les fleurs viendront l’année suivante. Vous en laisserez quelques-
unes faner sur place pour assurer la relève. Après deux ans, une rose trémière
ne vaut plus grand-chose....

Seringat
Son nom latin est Philadelphus, alors que Syringa, dans cette même langue,
désigne le lilas. Pas de quoi vous réveiller la nuit, me direz-vous ! René Robert
Cavelier de La Salle ( 16 4 3 -1687) le découvrit au confluent du Mississippi et
Louis X IV voulut aussitôt en planter à Versailles. Pourtant, ces premiers
exemplaires ne sentaient rien ! C e n’est pas le cas de toutes les variétés dispo­
nibles aujourd'hui. Fleurs simples ou fleurs doubles, presque toutes vous ravi­
ront par leur parfum d'oranger. À planter de préférence à mi-ombre..
Sexualité botanique
Les observations du botaniste allemand Camerarius, reprises par Linné vers
1760, permirent de conclure à l'existence d’un sexe chez les plantes. A
l'époque, ces révélations firent scandale. Quand les deux sexes sont réunis
sur une même plante, on dit quelle est autofertile. Sinon, il faut rapprocher
pied mâle et pied femelle, comme pour l'actinidia (liane d'où provient le kiwi)..

Souci
C'est le premier sachet de graines que l’on offre aux enfants qui veulent s’ini­
tier aux plaisirs du jardinage. Autant dire que sa culture est simple ! D e la
famille des marguerites, il se sème en place une fois les gelées printanières
passées. Jadis, cette plante originaire d’Europe méridionale, s'utilisait aussi
bien en pharmacie que pour la cuisine où elle colorait beurre, fromage, et
donnait un goût agréable au potage. Une sorte de safran pas cher, en somme..

Tamaris
C ’est l'arbuste idéal pour les jardins du bord de mer. Le vent lui sculpte une
forme tourm entée caractéristique. Il en existe deux sortes : à floraison printa­
nière ou estivale. Quand il devient trop échevelé et que son apparence frôle
le négligé, on le taille un peu rudement et il repart de plus belle. Ses fleurs roses
sont une merveille..
Têtard
O n ne vous fera pas l'injure de vous apprendre comment se nomme le petit
de la grenouille. Au jardin, la taille en têtard désigne une taille drastique effec­
tuée sur un arbre et qui consiste à couper toutes les branches au niveau du
tronc. Les saules sont souvent taillés de cette manière..

Thuya
Q uel dommage que ce conifère pousse vite et ne coûte pas cher ! O n n'en
aurait pas fait ces kilomètres de haies qui encadrent et défigurent le moindre
petit jardin de ville ou de campagne. Les Belges ou les Anglais, plus inventifs
que nous en la matière, lui préfèrent depuis longtemps le charme ou le hêtre à
l'aspect tellement plus joyeux. Enfin, puisque tous les goûts sont dans la
nature, sachez qu'il faudra prévoir une taille de printemps et d'automne de
votre haie de thuyas. Et que les plantes installées à proximité auront du mal à
pousser, à cause d'une substance nocive dégagée par leurs racines..

Urine
Ne laissez pas votre chien lever la patte sur vos buis : les branches souillées
jauniraient lamentablement. Préférez une chienne (elle ne lève pas la patte I)
ou obligez Brutus à se soulager là où il faut, tel un gentledog !.

Voyager
D e plus en plus de jardins ouvrent leurs portes aux amateurs. C ’est une belle
occasion de voyager et un formidable moyen d’enrichir ses connaissances en
discutant directement avec les jardiniers. D e plus, contrairement à ce que l'on
croit trop souvent, il n'est pas nécessaire d'aller bien loin pour découvrir des
merveilles. Les offices du tourisme régionaux ou certaines agences de
voyages spécialisées sont des sources précieuses d’informations..
Zinnia
A vec les capucines, cette annuelle, qui doit son nom à l'anatomiste et bota­
niste allemand Johann Gottfried Zinn ( 17 2 7 -1759), fait entrer les couleurs du
Sud dans le jardin. Dans un coin du potager, parmi les fleurs à couper, elle fera
merveille. Si vous êtes plutôt couleurs pastel, cette annuelle n'est donc pas
pourvous..
chapitre 10
A
Acide (terre) ................... 4 9 ,5 5 ,8 1-83,88, 139, 164, 17 8 - 179, 184, 187,242.

A c id ité .......................................................................................................................................... 81.


Activateur (de compost) ................................................................................................ 202.

Ail d é c o ra tif............................................................................................................................... 72.

A lca lin ité ...................................................................................................................................... 8 1.

A m e n d e m e n t........................................................................................................................... 6 1.

A n é m o n e .......................................................................................................... 4 0 ,7 0 ,7 2 , 159.

A n n u e lle ......... 17 ,2 5 ,3 1,5 4 ,5 9 -6 0 ,7 6 ,9 2 ,9 7 , 10 7 - 108, 180, 18 5 -186,249.

A n th é m is.................................................................................................................... 54,59, 185.

Anthère ....................................................................................................................................... 41.

Aquarelle ................................................................................................................................. 224.

A rb o re tu m ................................................................................................................................. 33.

A rbre à racines n u e s .................. 2 4 ,3 6 ,5 5 ,6 4 -6 6 ,7 6 , 183,217-218 ,2 2 0 -2 2 1.

A rbre fru itie r......................................................................................................... 24, 126,202.

A rb u s te ........................ 9, 16 ,2 1,2 4 - 2 5 ,3 1- 3 4 ,3 7 ,4 4 ,5 4 ,6 1-6 3 ,8 9 ,9 2 -93 ,97 ,


I 16, 122-123, 125-129, 134, 137, 145-146, 160-161, 163-166, 174, 177-
180, 183, 18 7 -188, 192, 19 8 ,2 0 3 ,2 2 9 ,2 3 8 ,2 4 2 ,2 4 7 .

A r c h e ............................................................................................................................................ 96.

A rg ile ................................................................................................. 77,8 5 ,9 8 -99 , 182,214.

Arrosage autom atique.................................................................................... 22, 123, 183.

A r r o s o ir .............................................................................. 2 1-22,86, I 19, 12 1, 123, 186.

A s t e r ..................................................................................................................................... 32, I 17.

A s tra n c e ...................................................................................................................................... 32.


B
B a lc o n ........ 16 ,2 2 ,2 6 ,3 1,33,5 0 -5 9 , 12 1, 123, 139, 18 2 -183, 186, 19 0 - 19 1,
19 3 ,2 1 1,226.

B a n c .................................................................................................................. 53,94, 165, 193.

B asilic................................................................................................................................ 215-216.

B ê c h e .................................................................. 16 ,2 0 ,2 3 ,6 1,8 7 , 10 7 ,2 0 4 ,2 0 6 ,2 3 4 .

B ê c h e r ........................................................................................................................ 87-88,204.

B id e n s ........................................................................................................................................ 185.

Bière ........................................................................................................................................... 199.

B ig none.............................................................................................................................. 96, 103.

B in e r .................................................................................................................................... 22,234.

B in e tte ................................................................................... 1 8 ,2 0 ,2 2 ,4 3 ,1 1 5 ,1 1 9 ,1 9 7 .

B io ................................................................................................................. 121,197,199-200.

Bisannuelle ............................................................................................................... 31-32,235.

Blanc des rosiers (voir Oïdium).

B o n sa J........................................................................................................................................... 26.

Bougainvillée.......................................................................................................................... 103.

B o u rg e o n ............................ 2 4 ,3 3 ,6 4 ,9 8 -9 9 , 108, 12 5 -126, 12 9 - 130, 133, 135,


13 8 ,2 2 0,2 42 .

Branche ch arp e n tiè re ........................................................................ 13 4 -135, 13 7 -138.

Branche seco n d a ire ............................................................................ 13 4 -135, 13 7 -138.

B u is ....... 19 ,2 7 ,4 4 - 4 5 ,5 1,6 7 ,8 2 ,9 3 , 10 1, 12 6 -127, 14 5 - 146, 17 9 - 180, 185,


18 9 ,2 4 0,2 48 .

B u lb e ........................ 17 ,2 0 ,6 7 - 7 1,7 3 -7 5 ,7 7 ,9 6 , 146, 180, 192,204,237-238.


c
Caduc .................................................................................... 3 3-34,89,91, 129, 172,242.

C a ïe u ............................................................................................................................................. 75.

C a lc a ire ........................................ 14 ,4 9 ,5 5 ,8 1-8 2 ,8 4 ,8 8 ,9 8 , I 15, 176, 188,243.

Calice .................................................................................................................................. 41,233.

Cassis ............................................................................................... 210,2 17 ,22 1 -2 2 2,2 28 .

Cerfeuil ........................................................................................................................... 21 1,213.

Champignon .......................................................................................... 108, 125,200,244.

Chaulage ..................................................................................................................................... 83.

Chaux h o rtico le ................................................................................................................ 83-84.

C hèvrefeuille..................................................................... 2 5 ,3 7 ,9 3 ,9 6 , 105, 146, 177.

C ib o u le tte .......................................................................................................... 210-21 1,213.

C isa ille ...................................................................................................................... 19,128,175.

Classification.............................................................................................................................. 38.

C la u stra ..................................................................................................................................... 193.

C lé m a tite ........................................................ 24,89,95-98, 101, 103, 108, 130-132.

C o lc h iq u e ................................................................................................................................... 74.

C o lle t ............................................................................................................................................ 66.

C o m p o s t....... 17 ,8 3 -8 5 ,8 8 ,9 8 , 100, I 14, 139, 184, 19 8 ,2 0 1-203,227-228.

Conifère ......................................................................................................... 33,97, 172,248.

C o r m e .......................................................................................................................................... 75.

Corne ................................................................................................................................... 61,63.

C o r o lle ......................................................................................................................................... 41.


Courson ...................................................................................................................................... 35.

Couvre-sol .................................. 90, I I6 -I I8, I35, 140, 146, I49, I59, 17 4 - 177.
C ro co sm ia .................................................................................................................................. 73.
C ro c u s ........................................................................................................... 67-68,70,72-74.

C ro ise m e n t.............................................................................................................. 38-39,239.

C u ltiv a r.......................................................................................................................... 3 8 ,4 1 ,4 5 .

Cultivated variety (voir Cultivar).


C y cla m e n .................................................................................................. 6 7,70,72-73, 173.

D
D a h lia .............................................................................. 9 ,2 9 ,4 1,74, 147, 18 0 ,2 3 5 ,2 4 1.

D é c h e t .................................................................................... 2 4 ,1 0 0 ,1 1 4 ,1 9 8 ,2 0 1 -2 0 2 .

D elp h in iu m ............................................................................ 1 0 ,2 7 ,3 2 ,3 6 ,4 0 , 140, 156.

D é s h e rb e r........ 18,22,25, I 14-1 16, I 18-1 19, 121, 140,204,21 1,225,244.

D ig itale ........................................... ......................................................... 3 2 ,8 1-82, 179,235.

Drageon ......................................................................................................................... 130,236.

E
Eau de p lu ie ................... 2 1,6 0 ,8 4 ,8 7 , I 15, 120, 133, 183, 198,205-206,211.

Ébrancheur............................................................................................................... 19-20, 134.

É c o rc e .................................................................... 14 ,3 3 , 104, I 14, 139, 147, 16 1, 163.

Éco systèm e............................................................................................................................. 198.


Élag uer.......................................................................................................................................... 18.

E n ro u le u r.......................................................................................................................... 22, 139.


Ensoleillem ent.................................................................................................... 4 9 ,1 8 8 ,2 4 2 .

Envahisseur................................................................................................................................ 9 1.

Environnem ent............................................................................................................. 41, 199.

É ra n th is................................................................................................................................. 70-71.

E sca rg o t.................................................................................................................................... 199.

Espèce (de la plante) ........................ 3 8 -4 1,4 5 ,6 7 ,7 1-7 4 ,8 4 ,8 9 -9 0 ,9 2 ,9 4 ,9 9 ,


103-104, 147, 161-162, 164, 173, 177-178, 181, 186, 188,21 1,234,245.

Éta m in e ........................................................................................................ 41, 149, 152-153.

Exp o sitio n ............................................... 3 3 ,4 9 -5 0 ,5 5 ,7 6 , 10 3 -106, I 16 ,2 0 8 ,2 2 4 .

F
Feng-shui..................................................................................................................................... 92.

Fête des P la n te s............................................................................................................... 35,44.

Feuillu (arbre) ........................................................................................................................... 33.

Fil de f e r ................................................................................................................................ 96,99.

F o u rch e .............................................................................................................. 9, 17,202,233.

Fourche-bêche.......................................................................................... 16 ,2 0 ,2 3 ,6 1,87.

Fo u rch ette.................................................................................................................................. 22.

F ra is e ................................................................................................................................ 140,228.

Fram b oisier........................................................................................................ 2 17-220,228.

F ru it.............. 149, 154, 18 7 -18 9 ,2 0 2 ,2 10 ,2 17 ,2 19-222,228-229,233-236.

Fu ch sia................................................................................................................................ 82, 185.

F u m ie r......................................................................... 15 ,8 3 -8 5,9 8, 14 1,2 0 2 ,2 3 7 ,2 4 1.


G
Gazon ........................................................................................................... 82,206-208,228.

G e lé e s ..................................................................................... 67, 150, 180, 18 5 -186,247.


Genre (de la p la n te ).......................................................................... 3 6 ,3 8 ,4 5 , 16 2 ,2 17.

Géranium (voirPélargonium).

G la ïe u l........................ 70,73-74,238.

Glycine ............................................................................................. 35,91,96-99, 109,239.

G odet (plante e n ) ................................................................. 36,53-54,56,58-60, 183.

G o u g e ................................................................................................................ 18,20, I 15,244.

Goutte-à-goutte ....................................................................................................... 123, 198.

G r a v ie r ..................................................................................................................... 99, I 15, 182.

G r e e n ......................................................................................................................................... 208.

G r if fe r ........................................................................................................................................... 22.

G rilla g e .................................................................................................... 6 5 ,9 1 ,9 9 ,1 2 8 ,2 0 1 .

G rim p a n te ....................... 9 0 -9 1,9 3 ,9 5 - 100, 10 2 - 104, 108, 126, 130, 146, 174,
188, 193,234.

G ro s e illie r...................................................................................... 128,217,219-220,228.

H
Helenium .................................................................................................................................... 32.

H é lio tro p e ..................................................................................................................... 185,239.

Hémérocalle .......................................................................................................... 32,89, 140.

H e rb a c é e s........................................................................................................................... 3 1-32.

H e rb ie r..;...................................................................................................................................... 27.
Hérisson .................... ........... 199,239.
Hortensia grimpant 95,97-99, 104.

H u m u s ......................... 14,84, 172,201.

H y b rid e ....................... 38,72-73,239.

Im patiens................................................................................... 3 1,59, 180, 18 5 ,2 0 2,2 76 .

In s e c te .......................................................................................................... 40, 125, 166, 199.

Insecticide...................................................................................................................... 197,199.

Ir is ..................................................................................................... 4 1 ,6 9 ,9 6 , 147, 166,240.

J
Jacinthe............... 70-71,73.

Japonais (jardin) ........ 193.

Jasmin officinal.. ........ 105.

K
Kit (d'analyse) ... 49,81-82.

L
Labour ................ .............. 1 6,88,207,234.

L a t in ..................... 3 7 -3 9 ,4 5 ,2 3 8 ,2 4 0 ,2 4 6 .

L a u r ie r ................ 128-129, 178,214,216.

Lavande ............. .................. 146,151,186.


Législation................................................................................................................................ 227.
Lé g u m e ................................................................................................................... 8 2 ,2 0 2,2 10 .
L ie r r e .................................................................................... 95,97-99, 104, 172, 175, 186.
L im a c e ........................................................................... 77, 140, 161, 177, 199,235,239.

Linné (Cari v o n ) ............................................................................................................ 38,247.


L i s ..................................................................................................... 6 7 ,7 3 ,7 7 , 161, 166, 192.

M
M aladies.... 23-24,99, 123, 126, 134, 14 1, 15 0 - 15 1, 153, 183, 18 9 ,2 0 0,2 02 .
M a ssif............ 9 ,2 5 ,5 3 ,8 7 ,9 2 ,9 5 ,9 8 , 107, 109, 120, 12 2 -124, 139, 14 5 - 146,
160, 162, 177, 180, 19 2 ,2 0 3 ,2 2 8 ,2 3 7 ,2 4 1.

Matières organiques.............................................................................................. 14-15,85.


Mauvaises h e rb e s........... 18 ,2 5 -2 6 ,8 7 ,9 0 , I 14- I l 9, 13 9 -140, 16 7 ,2 0 2,2 05 ,
207,223,228-229.

M en th e ................................................................................................................. 2 1 1,2 13 ,24 2 .

Meuble (t e r r e ).......................................................................................................................... 6 1.
M iam -m iam ............................................................................................................................. 191.
M icrofaune.............................................................................................................................. 201.

M icro-organisme.................................................................................................................. 2 0 1.
Minimaliste (jardin) ................................................................................................................ 26.
M i-om bre............. 4 9 ,5 5 ,7 4 ,8 6 , 10 3 - 106, 16 1- 162, 167, 185, 18 7 -18 8 ,2 1 I ,
219-221,228,246.
M usaraigne.............................................................................................................................. 199.
M u scari.................................................................................................................................. 69-71.
Mutation :........................................................................................................................... 38, 148.
N
N a rc isse ........................................................................................................ 2 7 ,6 7 ,7 0 ,7 2 ,7 4 .

N é r in e .......................................................................................................................................... 73.

Neutre (terre) .............................................................................. 4 9 ,8 1-82,88, I 15,243.

O b te n te u r............................................................................................................ 4 1 ,1 4 8 - 155.

Πil.......................................... 3 4 ,5 4 ,6 4 ,8 2 ,8 6 , 107, 12 1, 130, 133, 18 3 ,2 0 3,2 11 .

O ïd iu m ................................................................................................................... 9 9 ,2 0 0 ,2 4 4 .

O is e a u ........................................................................... 68, I 14, 154, 178, 198-199,227.

O m b r e ...... 3 3 ,4 9 ,5 5 ,5 9 ,8 5 -8 6 ,8 8 , 10 1, 104, I 16 - 1 18, 140, 16 1, 17 2 - 180,


182, 185, 191-192.

O r t ie .................................................................................. 28,43, I 14, 199-200,204,244.

Oseille ................................................................................................ 81, 167,210,214,216.

O v a ire ........................................................................................................................................... 40.

O v u le ..................................................................................................................................... 40-41.

P
Paillage................................................................................................ 85, I 14-1 15, 120, 198.

Paysagiste.................................................................................................................................... 52.

Pélargonium ........................................................................................................... 54,59, 186.

P e lo u se ................. 16, 18 ,2 1,2 5 ,2 8 ,5 1,6 8 ,7 1-72,74-75, 12 2 -123, 164,204,


206-208,229,242,245-246.

Perce-neige 7 0-71,74,92.
P e rg o la ......................................................................................................................................... 96.

Pé ro vskia........................................................................................................................ 156, 186.

Persil ................................................................................................................................. 2 1 1, 2 13.

Persistant........................................... 9 ,3 3 -3 4 ,4 4 ,5 0 -5 1,89,9 2 -9 3 , I I7, I29, I46,


17 3 - 175, 17 8 - 179, I87, 189,242.

P é tu n ia .................................................................................................... 3 1 ,3 6 ,5 4 , 147, 186.

P H ............................................................................................................................................ 81-84.

Piège à g u ê p e s....................................................................................................................... 199.

P io ch e .................................................................................................................. 16-17,64,224.

Pique-nique ............................................................................................................................ 224.

P isse n lit............................................... 16, 18,43, I l 4 - 1 15, 13 9 -14 0 ,2 0 2 ,2 0 4 ,2 4 4 .

P istil......................................................................................................................................... 40-41.

P ivo in e ...................................................... 2 9 ,3 2 ,3 6 ,4 1,9 6 , 147, 150, 152, 158, 166.

Planète ....................................................................................... 13,37,118-119,197,200.

P la n to ir.................................................................................................. 1 7 ,2 0 ,2 2 ,5 6 ,6 8 ,7 5 .

Plantoir à bulbes .............................................................................................................. 17,20.

Plate-bande........................................................................................ 87-88, 160, 167, 175.

Pollen ..................................................................................................................................... 40-41.

P o m m e ...................................................................................... 1 9 ,2 1 ,1 5 4 ,1 8 7 ,1 9 0 ,2 2 9 .

P o t ................................... 10 ,2 2 ,2 6 ,3 3 ,5 3 -5 4 ,5 9 -6 1,6 3 ,7 6 , 100, 108, 12 1, 123,


147-148, 180-186, 189, 191-192,203,21 1-212,214,242.

Potager...................................................................................................... 2 10 ,2 4 1-242,249.

Pralinage............................................................................... 14 1, 18 3 ,2 17 - 2 18 ,2 2 0 -2 2 1.

Pulvérisateur............................................................................................. 22, I 19, 145,204.


R
R a c in e ................... 9 ,1 3 ,1 5 ,1 7 -1 8 ,2 4 ,3 6 -3 7 ,5 3 -5 6 ,6 1-6 2 ,6 4 -6 6 ,6 9 ,7 6 ,8 6 ,
100-101, 108, I 14-1 16, I 18, 121-122, 141, 183, 189, 1 9 9 ,2 0 7 ,2 1 5 ,2 1 7 -
2 18 ,2 2 0 -2 2 1,2 2 7 ,2 3 4 ,2 3 7 ,2 4 2 ,2 4 4 ,2 4 8 .

Racine-cram pon................................................................................................... 95-96, 104.

R ad ice lle ....................................................................................................................... 13-14,55.

R a m e a u ................................................................... 3 3 ,9 3 ,9 9 , 126, 133, 16 3 ,2 2 0 -2 2 1.

Râteau ........................................................................................................ 17-18,23,76,207.

Réchauffement clim atiq ue............................................................................................. 197.

Ray-grass.................................................................................................................................. 208.

R e n o u é e ................................................................................................................................... 104.

R h iz o m e .................................................................................................................... 6 9 ,7 5 ,2 4 0.

R hod od endron......................................................................... 14 ,3 2 ,8 2 , 178, 184,246.

R h u b a rb e ....................................................................................................................... 162,228.

R o m a rin .......................................................................................................................... 2 1 4 ,2 16.

R o n g eu r.......................................................................................................................... 199,237.

R o s e ............ 2 5 ,3 1 ,3 6 ,4 1 ,7 2 ,8 9 ,9 2 , I 18, 134, 145, 147-154, 161, 166, 176,


179, 189, 197,214,246.

R o s ie r............ 17 ,3 6 ,5 1,5 3 ,8 1,9 0 ,9 3 ,9 6 , 106, 109, 123, 12 5 -127, 13 3 -135,


141, 145-155, 165-166, 179, 182-183, 189-190, 198-200, 202-204, 2 17-
218,244.

Rosier-arbuste............................................................................................................ 134, 137.

Rosier-buisson ........................................................................................................... 134-136.

Rosier co uvre-so l...................................................................................................... 135,149.


Rosier g rim p an t.......................................................................... 106, 135, 138, 152-153.
Rosier-liane.................................................................................... 91,9 5 ,9 7 -98 , 100, 154.

Rosier remontant ..................... ....................................................................... 25, 133, 150.

Rosier re to m b a n t................................................................................................................ 135.

Rosier-tig e............................................................................................................................... 135,

S
S a b le ....................................................................................................... 8 5 ,9 8 ,1 8 4 ,2 0 4 ,2 0 7 .

Sag ine......................................................................................................................................... 139.

Sainte-C atherine..................................................................................................................... 54.

Saints de g la ce ........................................................................................................................... 54.

Sang ............................................................................................................................. 6 1,63, I 18.

Sauge officinale............................................................................................................ 214,216.

Scab ie u se .......................................................................................................................... 32, 157.

Scarificateur..................................................................................................................... 16,207.

S c ie é g o ïn e ................................................................................................................................. 19.

S é ca te u r......................... 18-19,23, I 13, 12 5 - 126, 128, 134, 14 1, 154, 192,233.

S e d u m ....................................................................................................... 117,159,166,186.

Sels m in é ra u x............................................................................................................................ 13.

S e xu a lité ............................................................................................................................ 40,247.

S ie s te .......................................................................................................................................... 223.

Sou s-esp èce.............................................................................................................................. 39.

Stigm ate................................................................................................................................ 4 0 -4 1.

S u lfa te ........................................................................................................................................ 206.


T
Taille (de formation) ......................................................................................................... 126.
Taille (d 'en tretien )....................................................................................................... 27,220.

Taille-haie ........................................................................................................................... 19,44.

T a ille r ........................... 18-19,125, 12 7 -130, 135, 138, 14 1, 154, 173, 179,204.

T a m is .......................................................................................................................................... 227.

Tem pérature (écarts de) ................................................................................................... 54.

T e rra s s e ............ 3 7 ,4 9 -50,52-54,93, 123, 145, 18 1- 183, 186-188,191-192.

T e r r e a u .................................... 5 9 ,6 1,63, 100, 102, 108, 14 1, 18 2 -184,206-207.

T erre de b ru y è re ............................................................................................... 14, 184,246.

T h y m ...................................................................................................................... 167,212-213.

T o n d e u se ........................................................................... 2 1,2 3 ,2 5 ,2 0 8 -2 09 ,22 7 -2 2 8.

T o n d r e ................................................................................................. 2 1 ,2 5 ,2 0 7-2 0 9 ,2 2 7 .

T o u rn iq u e t.............................................................................................................................. 122.

T u b e rc u le ......................................................................................................................... 75,235.

T u lip e ..................................................................... 3 1, 4 1,6 7 ,7 0 ,7 2 -7 3 ,2 2 9 ,2 3 7 ,2 4 3 .

T u t e u r ......................................................................................................................... 64-66,102.

Tuyau d'arrosage.................................................................. 2 1-22, 121-123, 139, 198.

V
Vaillant (Sébastien) ............................................................................................................... 40.
V e n t .............. 3 4 ,4 0 ,5 1 ,7 7 , I 14, I 19, 125-126, 134, 162, 171, 178, 183,205,
2 0 8 ,2 2 4 ,2 4 0 ,2 4 7 .
V e n to u se .................................................................................................................. 95-96,105.
V e r (de t e r r e ) ............................................................................................................................ 88,
Vigne v ie rg e ............................................................................................. 53,9 5 -97 ,99 , 105.

Vivace ................... 9, 16 - 17 ,2 1,2 4 - 2 5 ,3 1- 3 2 ,3 7 ,4 4 ,5 1,5 3 -5 4 ,5 6 -6 1,7 2 ,7 7 ,


92-93,96, 103, 107, I 16, 123, 139, 156, 160-161, 165-167, 173, 175-177,
179-180, 185-186,214,233,243.
Volume .................................................................................................................. 89, 160,204.

Z
Zen (ja rd in )................................................................................................................................ 26.
Table des matières
Som m aire ........................................................................................................................................ 5
Avant-propos
Pourquoi ce guide va vous aider .................................................................................. 9

chapitre 1
C om m ent oublier que vous n'avez pas la main verte ................................... 11

M ais où est donc ce fichu m ode d'em ploi ? ........................................................ 13


Racines et radicelles .................................................................................................................. I3
Photo à mâcher .............................................................................................................................. 13
Il y a terre et te rre ....................................................................................................................... I4
A g u a s in g a s ....................................................................................................................................... 14

Les outils qu'il vous fa u t p ou r un jardinage bien pensé ............................. 16


Outils indispensables aujardin ........................................................................................... I6
Pour préparer la terre et pl; .................................................................................... I6
Poür ramasser ............................................................................................................................ I8
Pour désherber .......................................................................................................................... I8
Pour couper, tailler oulaguei .......................................................................................... I8
Po tond ................................................................................................................................. 2I
................................................................................................................................ 2I
.................................................................................................................................. 22
Outils indispensables sur un balcon ................................................................................. 22
Gagnez du temps (et de l’argent !) en entretenant vos outils ....................... 22
............................................................................................................... 23
La partie métallique des fourches, bêches et râteaux ....................................... 23
Les outils de coup .................................................................................................................... 23
La tondeuse ..................................................................................................................................... 23

À chaque saison ses m enus plaisirs ................................................................................ 24


Bref aperçu d’une année au grand air ............................................................................... 24
H iver .................................................................................................................................................... 24
Printemps .......................................................................................................................................... 25
..................................................................................................................................................... 25
........................................................................................................................................ 25
QUINZE FAÇONS DE VOUS RAPPELER QUE VOUS ÊTES UNE PARESSEUSE AVANT TO U T ......... 26

chapitre 2
C om m ent ne plus confondre pivoine et dahlia ................................................... 29

V o u s avez l'im pression que l'univers des plantes est com pliqué ? ..... 31
Les plantes herbacées .............................................................................................................. 31
...................................................................................................................................... 31
............................................................................................................................. 32
......................................................................................................................................... 32
Q u ’est-ce qu’un arbuste ? ............................................................................................ 32
poui que ............................................................................................ 33
Et un arbre, ça ressemble à quoi déjà ?! ....................................................................... 33

C o m m ent ne pas passer pour une gourde ? ....................................................... 35


Quel comportement adopter pour passer pour une vraie pro
(à Courson ou ailleurs) ? .................................................................................................. 35
Si vous y perdez votre latin, accrochez-vous à la racine ! ................................ 37
Abrégé ultra-soft de latin botanique ............................................................................ 38
................................................................................................................. 38

M ais à quoi se rve n t les fleu rs ? ..................................................................................... 40


Les fleurs sont des bêtes... de ,sexe ! ............................................................................. 40
Apprenez de quoi une fleur est faite ............................................................................ 40
Com ment reconnaître un obsédédu pistil? ............................................................... 41

C o m m e n t ad ap ter vo tre langage à v o tre paresse ? ...................................... 43


QUINZE FAÇONS DE DÉPASSER LE RAS DES PÂQUERETTES DANS SON JARDIN ....................... 44

chapitre 3
C om m ent jardiner « malin », étape par étape ................................................... 47

V o u s vous sen tez p rête à vous retro u sser les m anches ? ........................ 49
Être à l’écoute de ses envies et de la nature ........................................................... 49
Observez le temps d’ensoleillement sur 24 heures ............................................ 49
Analysez votre terre ............................................................................................................... 49
Faites une première sélection de pl; .............................................................. 50
Laissez pai lcr vo » > ...................................................................................................... 50
N ’oubliez pas l’hiver qui dure longtemps ................................................................. 50
........................................................................................................... 50
Etablissez des limites ............................................................................................................. 50
Concentrez-vous sur la structure ................................................................................. 51
Agissez avec discernement ................................................................................................. 51
Une mise en œuvre bien pensée ....................................................................................... 52

Bien planter pour ne pas se planter .......................................................................... 53


Quand faut-il planter ? ............................................................................................................. 53
Les vivaces .................................................................................................................................... 53
................................................................................................................................ 54
................................................................................................................................. 54
..................................................................................................................................... 54
La meilleure façon de planter................................................................................................. 55
... les vivaces ................................................................................................................................... 56
Quelles sont les distances à respecter avant de planter ? .............................. 57
... les annuelles ............................................................................................................................. 59
... les arbustes .............................................................................................................................. 61
Distance de plantation des arbustes ............................................................................ 62
FaUt-il briser la motte des arbustes en conteneurs ? ........................................ 62
... les arbres, pour finir ! ......................................................................................................... 64
Pour un arbre en racines nues ........................................................................................ 64
Pour un arbre en motu ....................................................................................................... 65
Et les bulbes dans tout ça ? ................................................................................................. 67
A chaque bulbe sa période ................................................................................................. 67
Planter des bulbes... avec le sourire ! ............................................................................ 68
Le Top 10 des bulbes gentils .............................................................................................. 71
.......................................................................................................................... 71
Les muscaris ................................................................................................................................ 71
Les jacinthes des bois ( H y a c i n t h a n o n - s c r ip t a ) ......................................................... 71
Les éranthis .................................................................................................................................. 71
Les crocus ................................................................................................................................... 72
Les narcisses ............................................................................................................................. 72
Les cyclamens ............................................................................................................................. 72
Les tulipes ..................................................................................................................................... 72
Les anémones 72
.............................................................................................................................. 72
Q u ’est-ce qu’un bulbe méchant ? ..................................................................................... 73
Les tulipes hybi idt ..................................................................................................................... 73
Les jacinthes grosses comme des choux .................................................................. 73
............................................................................................................................................. 74
................................................................................... 74
............................................................................................................................ 74
Petite bible à l’usage du planteur de bulbes ............................................................... 74
QUINZE FAÇONS DE JARDINER SANS CROULER SOUS LES SOUCIS ............................................ 76

chapitre 4
C om m ent tirer le m eilleur parti de votre jardin ................................................. 79

C o m m ent savo ir ce que v a u t v o tre te rre ? ......................................................... 81


Calculer le pH de son terrain ............................................................................................ 81
Quelles plantes pour quel pH ? .......................................................................................... 82
......................................................................................... 82
................................................................................ 82
Les terrains calcaires (pH au-delà de 7,5) ................................................................ 82
Com ment réécrire votre pH ? ........................................................................................... 83
............................................................................................ 83
........................................................................................ 84
Un petit conseil de bonsens ............................................................................................... 84
Après la chimie : la texture ....................... r . . ...................................................................... 85
Avantages et défauts d’une terre trop argileuse ................................................. 85
Avantages et défauts d’une terre trop sableuse .................................................. 85
Om bre, lumière et caprices de star ................................................................................ 85

Installer un m assif : préparation ................................................................................... 87


« Paresseuse, certes. Mais bêcheuse, moi ?! » .......................................................... 87
1. Vous décidez pour une fois de faire exception en saisissant
votre bêchetoute neuve à pleines mains ........................................................... 87
2. Vous décidez que jamais personne ne vous forcera à bêcher .............. 87
Les dix erreurs que vous ne commettrez pas ! ....................................................... 89
Planter un séquoia dans une cour parisienne ........................................................ 89
des esj 89
oh ................................................................................................................ 89
C ro ire que toutes les roses se valent ........................................................................ 89
Vous moquer des hauteurs ................................................................................................ 90
Penser que les fleurs sont eter .......................................................................... 90
Planter la fleur d’une seule heure .................................................................................. 90
Maintenir la terre nue entre vos plantes .................................................................. 90
Oublier les grimpantes .......................................................................................................... 90
Inviter un envahisseur à votre table ............................................................................ 91
Vous êtes femme d’intuition ? C ’est le moment de le prouver ! ................. 91
Le jardinage feng-shui .............................................................................................................. 92
Les abords de la maison ...................................................................................................... 93
C e qu'il convient de plantei au le ............................................................................ 93
Com m ent tire r parti d’un jardin tout en longueur ? ......................................... 93

« À vos m arques ! Prête ? Plantez... des grim pantes ! » ............................... 95


Com m ent bien connaître les plantes grimpantes et apprendre
à les utiliser ? ............................................................................................................................ 95
Grim per, d’accord ; mais sur quel support ? .............................................................. 96
Un mur ou une façade .......................................................................................................... 96
Une arche ou une pergola ................................................................................................. 96
Un arbre ......................................................................................................................................... 97
Un arbuste .................................................................................................................................... 97
Rien du tout................................................................................................................................... 98
Les dix points indispensables pour réussir votre massif de grimpantes ... 98
Le Top 10 des plantes grimpantes vivaces ................................................................. 103
Bougainvillée ( B o u g a in v ille a ) ................................................................................................ 103
Bignone ( C a m p s i s ) .................................................................................................................... 103
Clématite ( C l e m a t i s ) ................................................................................................................ 103
Renouée ( F a llo p ia b a ld s c h u a n ic a ) ...................................................................................... 104
Lierre ( H e d e r a ) .......................................................................................................................... 104
Hortensia grimpant ( H y d r a n g e a p e t io la r is ) ................................................................. 104
Jasmin officinal ( J a s m in u m o f f ic in a le ) ............................................................................... 105
Chèvrefeuille ( L o n ic e r a ) ......................................................................................................... 105
Vigne vierge ( P a r t h e n o c is s u s ) ............................................................................................. 105
Rosier grimpant ( R o s a ) .......................................................................................................... 106
QUINZE FAÇONS DE VOUS SENTIR BIEN DANS VOS BOTTES ....................................................... 107
chapitre 5
C om m ent « penser jardin » sans crouler sous les corvées .................. 11 I

« Et maintenant; je regarde mes plantes pousser ? » ..................... I I3

1er commandement : « Ton jardin tu désherberas ! » ..................... 114


Désherber « malin » en deux temps, trois mouvements ............................ I I4
Le paillage (minéral ou organique) ......................................................................... I I4
Partez à la découverte des plantes couvre-sol ! ........................................... I 16
Les couvre-sol qui poussent partout (même au pied des arbres) ...... I 16
Les couvre-sol qui n’aiment pas la concurrence des grosses racines I I8
Com ment empoisonner la planète un peu plus vite ? .................................. I I8
Dérogation spécial ......................................................................................................... I I9

2e commandement : « Ton jardin tu arroseras ! » .......................... I20


Com ment régler les problèmes d’arrosage sans passer pour un cœur
sec ? ........................................................................................................................................ 120
Histoires d’eau ...................................................................................................................... I2I
Un arrosoir .......................................................................................................................... I2I
Un tuyau d’arrosa; ......................................................................................................... 122
....................................................................................... I22
Un système d’arrosage goutte à goutte .............................................................. I23
Un système d'arrosage enterré ................................................................................ 123
A bon arroseur, salut ! ..................................................................................................... I23
r
3e commandement : « Tes plantes tu tailleras ! » ........................... 125
D ix bonnes raisons de tailler ........................................................................................ 125
Cinq excellentes raisons de ne pas tailler ............................................................ I27
Petits conseils de taille douce ....................................................................................... I27
fo ....................................................................................................... I27
Tailler pour les fleurs ..................................................................................................... I28
Tailler pour les feuillages ............................................................................................. 129
Pitié pour le lilas ! .............................................................................................................. 130
Tailler ses clématites sans s’arracher les cheveux ! ..................................... 130
Taillez vos rosiers les doigts dans le nez ! ........................................................... . 133
Avant de vous retrousser les manches ............................................................... 133
Taille de nettoyage valable quel que soit le rosier ....................................... 134
Taille des rosiers-buissons .......................................................................................... 134
T a ille des ro sie rs-a rb u ste s ................................................................................................................ 134
T a ille des ro s ie rs grim pants ............................................................................................................ 135
T a ille des ro sie rs-tig e s ......................................................................................................................... 135
QUINZE FAÇONS DE JARDINER BIEN MAIS PAS TROP ............................................................................. I 39

chapitre 6
Comment choisir les plantes qui vous feront plaisir en toutes
saisons ............................................................................................................................................................. 143

U n p e u d e sh o p p in g , ç a v o u s t e n t e ? ................................................................................ 145
D e s c h o ix de saison .................................................................................................................................. 145
D e s c h o ix de p e in tre ............................................................................................................................... 146
D e s c h o ix de raiso n .................................................................................................................................. 146
D e s c h o ix de m aniaque .......................................................................................................................... 147
D e s c h o ix de p u re e sth è te ................................................................................................................. 147

C o m m e n t c h o is ir se s ro s ie rs ? .................................................................................................... 148
C in q ro s ie rs ro se s , sinon rien ......................................................................................................... 148
‘M arg u erite H illin g s’ - O b te n te u r H illings, 1959 ........................................................ 148
‘Y v e s Piaget’ - O b te n te u r M eilland, 1984 ......................................................................... 148
‘B a lle rin a ’ - O b te n te u r Be n tall, 193' ..................................................................................... 148
‘ R u sh ’ - O b te n te u r Le n s, 1983 ................................................................................................... 148
‘R o se de R e sc h t’ - T r è s an cien , o rig in a ire d ’Iran ....................................................... 149
C in q ro s ie rs blancs in co n to u rn a b le s .......................................................................................... 149
‘ Ice b e rg ’ - O b te n te u r K o rd e s , 1958 ....................................................................................... 149
‘Blanc double de C o u b e r t ’ - O b te n te u r C o c h e t, 1892 ....................................... 149
‘S n o w B a lle t’ - O b te n te u r C la y w o rth , 1977 .................................................................. 149
‘Pleine de g râ ce ’ - O b te n te u r Le n s, 1983 ......................................................................... 149
‘G ru s s an A a c h e n ’ - O b te n te u r H in n e r, 1908 ............................................................. 150
C in q ro s ie rs rouges à m o u rir d’a im e r ! .................................................................................. 150
‘Le Rouge et le N o ir ’ - O b te n te u r D e lb a rd , 1973 ................................................... 150
‘W illia m Sh akespe are 2 0 0 0 ’ - O b te n te u r D avid A u s tin , 2 0 0 0 ...................... 150
‘ Ingrid B e rg m an ’ - O b te n te u r P o ulsen, 1984 ................................................................. 150
T u s c a n y S u p e rb ’ - O b te n te u r R iv e rs , 1937 .................................................................. 150
‘T e r r a c o t t a ’ - O b te n te u r M eilland, 1997 ............................................................................. 151
C in q ro s ie rs jaunes irre m p laçab le s .............................................................................................. 151
‘G ra h a m T h o m a s ’ - O b te n te u r D avid A u stin , 1983 ............................................... 151
‘Buff Beauty’ - Obtenteur Bentall, 1939 ................................................................... 151
‘Friesia’ - O btenteur Kordes, 1973 ............................................................................. 151
‘O Sole M io '- Obtenteur Qelbard, 1988 ................................................................ 152
‘Golden W ings’ - Obtenteur Shepherd, 1953 ....................................................... 152
Le Top 10 des rosiers grimpants et remontants ................................................... 152
‘Ghislaine de Féligonde’ - Obtenteur Turbat, 1916 .......................................... 152
‘Mermaid’ - Obtenteur Paul, 1917 ................................................................................ 152
‘Pierre de Ronsard’ - Obtenteur Meilland, 1987 ................................................ 152
‘Zéphirine Drouhin’ - Obtenteur Bizot, 1868 ....................................................... 153
‘Madame Alfred C a rriè re ’ - Obtenteur Schwartz, 1879 ................................ 153
‘Crim son G lo ry’ - Obtenteur Jackson-Perkin, 1946 ......................................... 153
‘Grand-Mère Jenny’ - Obtenteur Meilland, 1958 ................................................ 153
‘Paul Transon’ - Obtenteur Barbier, 1900 ............................................................... 153
‘Golden Showers’ - Obtenteur Lammerts, 1956 ................................................ 153
‘N ew Dawn’ - Obténtion D re er Somerset, 1930 .............................................. 154
Cinq jolies lianes pour en finir avec les roses .......................................................... 154
‘Paul’s Himalayan Musk’ - Obtenteur Paul, 1916 ................................................ 154
‘Sir Cedric M orris’ - Obtenteur M orris, 1979 ..................................................... 154
‘American Pillar’ - Obtenteur Van Fleet, 1902 .................................................... 154
‘Treasure T ro v e ’ - Obtenteur John Treasure, 1977 ........................................ 155
‘Bobbie James’ - Obtenteur Sunningdale, 1961 ................................................... 155

Comment choisir ses plantes vivaces ? .................................................................... 156


Quinze fleurs bleues ................................................................................................................. 156
Cinq grandes ............................................................................................................................... 156
Cinq moyennes .......................................................................................................................... 157
Cinq petites .................................................................................................................................. 157
Quinze fleurs roses .................................................................................................................. 157
Cinq grandes ................................................................................................................................ 157
Cinq moyennes .......................................................................................................................... 158
Cinq petites .................................................................................................................................. 158
Quinze fleurs jaunes ................................................................................................................. 158
Cinq grandes ................................................................................................................................ 158
Cinq moyennes .......................................................................................................................... 158
Cinq petites .................................................................................................................................. 159
Quinze fleurs blanches ........................................................................................................... 159
Cinq grandes ................................................................................................................................ 159
.......................................................................................................................... 159
.................................................................................................................................. 160
Com m ent savoir où planter quoi ? .................................................................................. 160

Il n'y a pas que les fleurs dans la vie d'un jardin .............................................. 16 1
D ix vivaces appréciées pour leur feuillage ................................................................ 161
H o s t a ................................................................................................................................................. 161
H o u t t u y n ia c o r d a t a ‘Chameleon’ ....................................................................................... 16 1
M a c c l e y a c o r d a t a ........................................................................................................................ 161
Stachys byza rtina ........................................................................................................................ 162
.......................................................................................................................................... 162
....................................................................................................................... 162
........................................................................................................................ 162
......................................................................................................... 162
.................................................................................................................... 162
E u p h o r b i a a m y g d a lo ïd e s ‘Purpurea’ ................................................................................. 162
Cinq arbustes ou petits arbres à écorce remarquable ....................................... 163
................................................................................................................................ 163
.................................................................................................................................. 163
.......................................................................................... 163
Conu a lb a 163
Acer davidi ..................................................................................................................................... 163
Cinq arbustes ou petits arbres à feuillageprécieux ................................................ 164
C o r n u s c o n t r o v e r s a ‘V ariegata’ ............................................................................................ 164
........................................................................................................ 164
............................................................................................................................ 164
........................................................................................................ 164
Uquidambar ................................................................................................................................... 164
QUINZE FAÇONS DE CONJUGUER L’UTILE ET L’AGRÉABLE AU JARDIN ................................. I 65

chapitre 7
C om m ent transform er un lieu ingrat en petitparadis vert ............................ 169

E t pourquoi pas un m iracle pendant que vous y êtes ? ............................... 17 1

S 'o ffrir un lu xu rian t jardin d'om bre ........................................................................... 172


Om bre sèche, et alors ? .......................................................................................................... 172
Cinq fleurs « spéci sèche» ............................................................................. 173
Trois feuillages pour ombre sèche ............................................. 173
Trois arbustes pour ombre sèche ............................................. 174
La grimpante pour ombre sèche ............................................. 174
Ombre humide... et accueillante ................................................. 175
Cinq vivaces fleuries pour votre jardin d’ombre humide ................. 175
Cinq vivaces à feuillage attrayai ' .............................................. 176
Dix arbustes pleins de talent .................................................... 177
Les incontournables et toujours beaux ........................................ 179
un joli ( ouple .................................................... 179
......................................................... 179
La digitale : une vraie bosseuse ................................................ 179
L’impatiens ou la petite entorse à la paresse .............................. 180

Planter lorsqu'on habite en ville .............................................. 18 1


Les réponses de l’expert à vos bonnes et mauvaises excuses ............. 181
« Les choses que j’avais plantées n’ont pas poussé. » ...................... 181
« Ma cour sert de cendrier à tout l’immeuble. » ........................... 181
« Au printemps c’est beau, mais l’été tout crame. » ...................... 182
«J’ai un bout de terrasse qui ne voit jamais le soleil. » ................... 182
«J’ai un balcon plein sud : une vraie rôtissoire ! » ........................ 182
«Je n’aime que les rosiers et les rosiers poussent mal en pots.» ....... 182
«J’ai eu de belles fleurs la première année, et puis après plusrien. » ... 182
Les dix gestes utiles d’une plantation enpots .................................. 182
La terre qu’il faut à vos plantes en pots ....................................... 184
Un mélange bien équilibré ....................................................... 184
Un mélange de choix pour plantes de terre de bruyère .................. 184
Le Top 10 des plantes fleuries adaptées àune plantation en pots ....... 184
............................................................................ 185
Biden: ................................................................................ 185
Fuchsi., .............................................................................. 185
Héliotrope .......................................................................... 185
Impatiens ............................................................................ 185
Lavande .............................................................................. 186
Pélargonium ........................................................................ 186
Pérovskia ............................................................................ 186
Pétunia .............................................................................. 186
Sçdum ................................................................................ 186
Les meilleurs arbres et arbustes pour une cour ou une terrasse ........ 187
A c e r ja p o n i c u m ...................................................................... 187
M a l u s ‘Evereste’ .................................................................... 187
M o r u s a lb a ‘Pendula’ .............................................................. 187
Oranger du Mexique ............................................................. 187
Olivier ............................................................................... 188
S a lix c a p r e a Pendula' ............................................................. 188
C o r n u s k o u s a ........................................................................ 188
Pêcher nain ......................................................................... 188
Hortensia ........................................................................... 188
..................................................... 188
Et aussi.. ............................................................................. 189
Cinq rosiers à mettre en pots ................................................... 189
‘Souvenir d’Adolphe Turc’ ....................................................... 189
‘The Fairy’ ........................................................................... 189
‘Bordure nacrée’ .................................................................. 189
‘Paul Transon ...................................................................... 190
‘Paul Ricard’ ........................................................................ 190
QUINZE FAÇONS DE BRAVER LES PETITES DIFFICULTÉS JARDINIÈRES .................................... 19 1

chapitre 8
Comment jardiner sans créer de dommages collatéraux ................ 195

Comment jardiner sans détruire la planète de vos enfants ? ......... 197


Dix petits riens qui peuvent faire beaucoup .................................. 197
Attirez les oiseaux au jardin .................................................... 198
Plantez des arbustes ou des haies sauvages .................................. 198
............................................................. 198
Compostez vos déchets ......................................................... 198
Achetez des produits respectueux de l’environnement ................... 199
Contre les insectes nuisibles, privilégiez la lutte mesurée ................ 199
Payez un coup vos limaces .................................................... 199
Redonnez toute leur place aux orties ........................................ 199
Luttez contre i’o uns, à la source ............................................ 200
Soyez cool 1 ......................................................................... 200
Opération « compostage » ! ............................................................................................... 201
.......................................................................................................... 201
Déchets bons, déchets pas bons .................................................................................... 202
« Combien de temps, docteut » ................................................................................. 202
Com post d’urgence ................................................................................................................ 202
Portrait-robot d’un vrai compost .................................................................................. 203
Utilisation du compost .......................................................................................................... 203

C o m m ent jard in e r sans abîm er la m ère de vos enfants ? .......................... 204


D ix conseils pour rester belle plante parmiles plantes ....................................... 204

Q uand la pelouse m enace vo tre équilibre m ental................................................ 206


Prem ier cas d’école : vous récupérez unepelouse existante ........................ 206
Second cas d’école : vous créez votre propre pelouse ...................................... 207
Le bon moment pour 207
Semer quoi ................................................................................................................................ 208
................................................................................................................ 208
Quand tondre ......................................................................................................................... 209

Des fru its e t des légumes au jardin ? E t pourquoi pas des poules,
ta n t qu'on y est ? .................................................................................................................... 2 10
Les dix herbes du bonheur ................................................................................................... 211
.............................................................................................................................................. 21 I
........................................................................................................................................... 211
.................. ................................................................................................................ 21 I
............................................................................................................................................ 211
Thym ................................................................................................................................................ 212
............................................................................................................................................. 214
Sauge officinah ........................................................................................................................... 214
.......................................................................................................................................... 214
............................................................................................................................................. 214
Basilic ................................................................................................................................................ 215
Les trois petits fruits synonymes de « plaisir » ........................................................ 217
Framboisier .................................................................................................................................. 217
Groseillier a grappes ............................................................................................................. 219
Cassis ................................................................................................................................................ 221
Après l'e ffo rt, le réconfort ? ..................................................................... 223
La sieste ........................................................................................................ 223
Une aquarelle ................................................................................................ 224
Vos comptes ................................................................................................. 224
Un pique-nique ............................................................................................. 224
Un concours ................................................................................................. 224
La tête ........................................................................................................... 225
Des ouvrages de dame ................................................................................ 225
Des projets ................................................................................................... 225
L’amour ......................................................................................................... 226
L’amour toujours .......................................................................................... 226
QUINZE FAÇONS DE JARDINER SANS DOMMAGES ..................................................... 227

chapitre 9 y
Petit glossairedu jardinage .................................................................................................. 231

Comment se cultiver au jardin sans cultiver son jardin ? ......................... 233


Aconit ................................................................................................................................................. 233
A m our en cage ............................................................................................................................. 233
A rb re de Judée ............................................................................................................................. 233
Bambou ............................................................................................................................................. 234
Bêche .................................................................................................................................................. 234
Binage .................................................................................................................................................. 234
Capucine ........................................................................................................................................... 234
Citronnelle ...................................................................................................................................... 235
Citrouille ........................................................................................................................................... 235
Dahlia .................................................................................................................................................. 235
Digitale .............................................................................................................................................. 235
Dormance ........................................................................................................................................ 236
Drageon ............................................................................................................................................ 236
Eclaircir ............................................................................................................................................. 236
Engrais ................................................................................................................................................ 236
Forsythia ........................................................................................................................................... 237
Fritillaire ............................................................................................................................................ 237
Fumier ............................................................................................................................................... 237
G élif ..................................................................................................................................... 238
Ginkgo biloba ................................................................................................................... 238
Glaïeul ................................................................................................................................. 238
G lycine ................................................................................................................................ 239
H éliotrop e ......................................................................................................................... 239
H érisson ............................................................................................................................. 239
H ybride .............................................................................................................................. 239
If ............................................................................................................................................ 240
Iris ........................................................................................................................................ 240
Jauge .................................................................................................................................... 240
Julienne des dames ........................................................................................................ 241
Kiwi ..................................................................................................................................... 241
Lapin .................................................................................................................................... 241
Lilas ...................................................................................................................................... 242
Lune ..................................................................................................................................... 242
Magnolia ............................................................................................................................. 242
Menthe ............................................................................................................................... 242
M yosotis ............................................................................................................................. 243
N epeta ................................................................................................................................ 243
N eu tre ................................................................................................................................ 243
N o isetier ............................................................................................................................ 243
O ïdium ............................................................................................................................... 244
O rtie ................................................................................................................................... 244
Pissenlit .............................................................................................................................. 244
Plante compagne ............................................................................................................. 244
Prim evère .......................................................................................................................... 245
Q u ’il-est-doux-de-ne-rien-faire ................................................................................ 245
Radis .................................................................................................................................... 245
Rhododendron ................................................................................................................ 246
R ose trém ière .................................................................................................................. 246
Seringat ............................................................................................................................... 246
Sexualité botanique ........................................................................................................ 247
Souci .................................................................................................................................... 247
Tam aris ............................................................................................................................... 247
T êtard ................................................................................................................................. 248
Thuya .................................................................................................................................. 248
U rin e ................................................................................................................................... 248
Voyager ............................................................................................................................................. 248
Zinnia .................................................................................................................................................. 249

chapitre 10
Index ................................................................................................................................................... 2 5 1
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