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MODULE : GEOLOGIE

Le module de géologie est structuré en deux éléments de module : le 1er élément consiste à initier à
la géologie générale, et le 2nd (géologie de l’ingénieur) développe une série de sujets propres à la
géologie appliquée au génie civil.
L’élément ‘géologie générale’ est une initiation aux fondamentaux des sciences de la terre, pour
mieux observer et comprendre les phénomènes naturels qui apparaissent à la surface et à
l’intérieur de la terre ; tout en prenant en considération à la fois le facteur temps et le facteur
espace. A terme, l’élève-ingénieur doit être capable de :
•Analyser un contexte géologique, de façon à ce que les observations faites puissent servir à
répondre à des questions précises ;
•Reconnaître, décrire et classifier les matériaux constitutifs du sol et du sous-sol ;
•Communiquer les résultats des observations sous forme de rapport géologique ;
•Comprendre et évaluer le contenu d'un rapport géologique ;
•Lire et interpréter une carte ou une coupe géologique ;
•Réaliser des relevés et rendus graphiques de données géologiques: cartes et profils géologiques ;
•Etre en mesure de prédire les propriétés d'une roche en fonction de son aspect visuel ;

Contenu du cours :
•Introduction ;
•Développement de la Terre, Tectonique des plaques ;
•Minéraux & Cycle des roches ;
•Roches (ignées, sédimentaires et métamorphiques) & Propriétés des roches ;
•Stratigraphie et temps géologique ;
•Systèmes fluviaux & Eaux souterraines ;
•Géologie structurale ;
•Altération et érosion des roches ;
Organisation : 5 séances de cours, 2 séances de TD, 3 séances de TP
Planning du cours :

Contenu
- Introduction
Séance 1 08-oct
- Développement de la Terre, Tectonique des plaques
- Minéraux & Cycle des roches
Séance 2 15-oct
- R. ignées, sédimentaires et métamorphiques
- Propriétés des roches, altération et sols
Séance 3 22-oct
- Stratigraphie et temps géologique
Séance 4 29-oct - Géologie structurale / Etudes des cas
Séance 5 05-nov - Systèmes fluviaux & Eaux souterraines
- Reconnaissance géologique
Séance 6 12-nov
- Analyses et études de cas (par groupe)
Séance 7 - Contrôle des connaissances
Séance 8 26-nov - TP Roches ignées
Séance 9 03-déc - TP Roches sédimentaires
Séance 10 10-déc - TP Roches métamorphiques
Séance 11 - TP Contrôle des connaissances

Évaluation des connaissances :


•Etudes de cas 10%
•Contrôle TP (description et caractérisation d’échantillons de roches) 30%
•Examen final 60%
Comprendre le paysage
qui nous entoure…
et les messages
géologiques qu'il
nous transmet.
Quels sont les apports de la géologie au génie civil et à la
géotechnique ?

 Connaître la nature du sol et du sous-sol :

 construction : bâtiments, routes, …


 propriétés mécaniques des roches
 structure du sol et du sous-sol

 Caractériser les matériaux naturels et industriels :

• qualité des roches (granulats, matériaux de construction, …)


• avoir des guides de prospection et d’exploitation
• étudier l’altération des matériaux
Dynamique des plaques
La Pangée : 450-230 Ma
Comment concevoir que les continents puissent être en
mouvement les uns par rapport aux autres ?
Le parallélisme des côtes La répartition de certains fossiles
Les traces d'anciennes glaciations La correspondance des structures géologiques
Structure Interne de la Terre

(1) Croûte continentale (SIAL (Si + Al))


(2) Croûte océanique (SIMA (Si + Mg))
(3) Zone de subduction où une plaque s'enfonce dans
le manteau.
(4) Manteau supérieur plus visqueux que le manteau
inférieur.
(5) éruptions sur des zones de volcanisme actif. point
chaud
(6) Manteau inférieur.
(7) Panache de matière point chaud.
(8) Noyau externe liquide essentiellement composé de fer (80 %) et de nickel. Le noyau
liquide est à l'origine du champ magnétique terrestre.
(9) Noyau interne solide (ou graine) essentiellement métallique.
(10) Cellules de convection du manteau
(11) Lithosphère : elle est constituée de la croûte (plaques tectoniques) et du manteau
supérieur.
(12)Asthénosphère : c'est la zone inférieure du manteau jusqu'à la discontinuité de
Gutenberg.
(13) Discontinuité de Gutenberg : zone de transition manteau / noyau.
(14)Discontinuité de Mohorovicic : zone de transition croûte / manteau (elle est incluse
dans la lithosphère).
Structure Interne de la Terre

Quelle approche adopter pour déterminer la structure de la terre ?


Quelle approche adopter pour déterminer la structure de la croûte ?

1. La Sismique Réflexion : ébranlement en


surface qui permet de repérer des réflecteurs
sismiques

Réflecteur = surface de discontinuité correspondant


à un changement des propriétés du sous-sol

Données = temps d’aller-retour qui dépend de la


vitesse des ondes
La structure interne de la Terre, ainsi que l'état et la densité de la matière, ont été
déduits de l'analyse du comportement des ondes sismiques.
Les ondes P se propagent dans les solides et les liquides, alors que les ondes S ne se
propagent que dans les solides. On sait aussi que la vitesse de propagation des ondes
sismiques est proportionnelle à la densité du matériel dans lequel elles se propagent.
Ces ondes se propageraient dans des milieux de plus
en plus profonds, ce qui induit l’existence d’ondes
réfractrices.

Les discontinuités

Pour les ondes P, on constate un amortissement des


ondes : les graphiques vont en décroissant. En fait,
elles se réfléchissent sur des discontinuités.

Discontinuité de Gutenberg : 2 900 km Séparation


manteau / noyau externe.
Discontinuité de Lehmann : 5 000 km Séparation
noyau externe / noyau interne.
Discontinuité de Mohorovicic : 10 à 100 km (Le Moho
séparation manteau / croûte légère.
Discontinuité de Conrad : Séparation granite / basalte
(on ne la trouve donc pas en domaine océanique.
Discontinuité de Repetti :800-900 km dans le
manteau (elle n’est pas constante).
2. Sondages carottés

3. Étude des Enclaves remontées par les laves


Lave = basalte

Enclave de roche
profonde
La structure interne de la Terre

Comment les différentes compositions


rocheuses des continents et des océans
conditionnent leur différence d’altitude ?
Structure de la lithosphère
Lithosphère = ensemble rigide composé de croûte et de manteau
supérieur
• Constituent les plaques qui « dérivent » à la surface
• Deux types de croûtes : océanique et continentale
La séquence océanique

Pillow lavas (ou laves en coussin) : basalte


La séquence continentale

Elle comprend l’ensemble des terres


émergées (29%) et leurs bordures, soit
45% de la surface de la Terre

Elle présente de grandes différences avec


la lithosphère océanique, notamment la
nature de la croûte
Les mouvements de convection à l'origine des cycles
orogèniques durent des 10aines de millions d'années. Une
portion de lithosphère est donc soumise au même régime
(extensif ou compressif) pendant des millions d'années .
Tectonique des plaques
Origine du déplacement des plaques

L'extension des fonds océaniques à partir des dorsales par fabrication continue de
basalte à partir du manteau et écartement symétrique de part et d'autre de la
lithosphère
Limite divergente
(ride médio-océanique)

Ouverture d’un océan


Mer Rouge et Rift Est-Africain
Limite coulissante
(zone transformante)

La faille de San Andreas : elle assure le


relais du mouvement entre la limite divergente
de la dorsale du Pacifique-Est, la limite
convergente des plaques Juan de Fuca-
Amérique du Nord et la limite divergente de la
dorsale de Juan de Fuca.
Les failles transformantes sont parallèles au mouvement relatif
Limite convergente
(subduction)

Deux types de subduction

•Régime de compression
•Chevauchement de deux plaques
•Zones d ’intense activité sismique
•Hypocentres forment le plan de Benioff (plan de plongement)
•Zones d ’intense activité volcanique (Japon, Indonésie, Andes)
Collision continentale
Les Grandes Plaques

•14 grandes plaques actuelles


•Limites : - rides médio-océaniques (accrétion)
- zones de subduction
- failles transformantes
Dorsales Principales chaînes de montagnes récentes

Chapelets d’îles volcaniques Principaux arcs insulaires

Principales fosses océaniques


la sismicité est localisée le long de ceintures étroites
(ici les séismes de magnitude > 5.5)
la sismicité est localisée le long de ceintures étroites
(ici les séismes de magnitude > 4.5)
Comparaison cartes des dorsales et des principales zones d’activités
volcanique et sismique:

- Correspondance entre la localisation des dorsales, les séismes peu profonds et de


faible magnitude, et les volcans effusifs.

Comparaison cartes des chaînes de montagne récentes, des fosses


océaniques, des arcs insulaires, et des principales zones d’activités
volcanique et sismique :

- Correspondance entre la localisation des fosses océaniques, les séismes profonds


et de forte magnitude, les volcans explosifs, les arcs insulaires et les chaînes de
montagnes qui bordent les océans (Andes).

- Correspondance entre la localisation de chaînes de montagnes récentes intra-


continentales (Himalaya), des séismes plus profonds et de forte magnitude.
Limites de plaques convergentes, divergentes et transformantes
Exemples de zones en compression, extension ou cisaillement
La géodynamique externe, concerne l'évolution dynamique
de la surface de la terre.
Les points extrêmes du relief de la surface de la lithosphère sont : le mont Everest
dans l'Himalaya, le point le plus haut, à 8 848 m, et la fosse des Mariannes, le
point le plus profond dans l'océan, à 11 034 m de profondeur. On a donc un
dénivelé total de 20 km.
Chaîne de Montagnes

Une chaîne de montagnes est un ensemble de reliefs élevés et


alignés dans une direction privilégiée formant l’axe de la chaîne
Dorsale médio-océanique ou rift

3500 Km

5000 Km

Plaine abyssale

Rift

Relief sous-marin allongé, large de quelques centaines de


kilomètres, dominant de 2000 à 3000 mètres les plaines
Dépôt de lave au centre du rift
abyssales et situé généralement à plus de 1000 m de
profondeur. En son milieu, apparaît habituellement un fossé
d’effondrement dénommé rift au centre duquel s’observe une
activité volcanique
Fosse océanique

Les arcs insulaires

Fosse
Océan

océanique

Ensembles d'îles, la plupart volcaniques, présentant un


alignement courbé
Dépression sous-marine allongée (parfois
plusieurs milliers de kilomètres) et de grande
profondeur océanique (jusque 12 km), qui
longe certaines chaînes de montagnes ou des
arcs insulaires
Chapelet de volcans (alignement de points chauds)

Alignement de volcans sous-marins


qui atteignent et dépassent parfois la
surface de l'eau en formant des îles
Les Matériaux de l’Écorce Terrestre
Origine & Nature
Croûte continentale =
• 30% de la surface terrestre
• Continents émergés + plateau continental
• Épaisseur: 15 à 80 km (moyenne: 30 km)
• Formée de roches granitiques à dioritiques et de gneiss + placages de gabbro.
• Densité: 2,7 à 3.

Croûte océanique =
• 70% de la surface terrestre
• Fond des océans
• Épaisseur: 5 à 15 km
• Formée de roches basaltiques et de gabbro
• Densité (3,2).

Manteau = principalement constitué de péridotite

La croûte continentale possède certaines roches vieilles de plus de 4 milliards


d'années, elle n'est donc pratiquement pas régénérée par rapport à la croûte
océanique qui n'a que 220 millions d'années au maximum.
Quels sont les lieux et les matériaux sources de magmas en profondeur ?

Comment envisager leur fusion alors qu’il s’agit de mélanges de minéraux


et non de corps purs ?

Carte mondiale du flux géothermique


Le Magmatisme
Le magmatisme est un ensemble de
phénomènes liés à l’activité interne
du globe terrestre.
Ces magmas fluides en provenance de
l’intérieur de la Terre se refroidissent au
cours de leur remontée : c’est la
cristallisation et ça donne des roches
magmatiques.

On appelle souvent les roches


magmatiques, roches ignées
(Plutonisme) ou roches éruptives
(Volcanisme). Le premier terme fait
référence au feu, le second implique
une sortie à l’extérieur, en surface.
Le Volcanisme : L’activité volcanique se matérialise par l’émission de laves, de
gaz et de projections ; suivant la nature des matériaux émis et la fluidité des
magmas, on distingue trois grandes catégories de dynamismes volcaniques :

Type explosif: dégazage


brutal car beaucoup de
Type extrusif: Magma dégazé gaz et/ou lave visqueuse.
et visqueux engendrant des Produits éjectés de
coulées courtes, des dômes toutes tailles.
ou des aiguilles.

Type effusif: dégazage aisé car peu


de gaz et/ou lave fluide. Coulées
La viscosité des laves dépend de 3 paramètres massives et peu de projections.
 À même température, la viscosité dépend de la chimie (taux de silice)
 La température de la lave détermine aussi la viscosité.
 La présence d’eau et de gaz diminue la viscosité.
L’étude des laves arrivant en surface montre qu’un magma peut être
considéré comme un bain silicaté (phase liquide) qui présente à son
arrivée en surface une phase solide plus ou moins importante, formée
de microlites et de phénocristaux en proportions variables, ainsi qu’une
phase gazeuse de teneur elle aussi variable.

La teneur en silice SiO2 des magmas est le plus fréquemment comprise


entre 45 % (magma pauvre en silice) et 65 % (magma riche en silice),
teneur à laquelle sa viscosité est souvent corrélée : les magmas les plus
pauvres en silice sont le plus souvent les plus fluides.
Le Plutonisme : L’activité plutonique est par nature masquée. Elle peut
cependant être détectée par des manifestations indirectes comme des
phénomènes hydrothermaux ou grâce à des méthodes d’investigations
géophysiques, ou suite à l’érosion.
Le magmatisme, divers dans ses expressions, affecte la lithosphère en des sites
bien particuliers situés pour la plupart aux frontières des plaques lithosphériques,
exception faite du magmatisme de point chaud, ponctuel et de distribution
apparente plus aléatoire.

La densité du magma est proche de 2,8 et est donc inférieure à celle de


l’asthénosphère voisine, de l’ordre de 3,3 ; il existe donc une instabilité gravitaire
qui tend à faire remonter le magma par rapport à son encaissant solide.
Remontée Magmatique

Au cours de leur
remontée, les magmas
subissent une décroissance
thermique qui autorise
l’apparition de cristaux.
Refroidissement du Magma  Formation de cristaux (en 2 étapes)

• La nucléation : formation des germes cristallins. C’est la phase au cours de


laquelle les éléments chimiques se condensent pour produire les motifs
cristallins élémentaires servant ensuite de base à une croissance cristalline.
Ils exigent une température optimale variable d’un minéral à l’autre.
• La croissance cristalline : croissance des germes cristallins. Elle se réalise
par ajout de matière autour de germes préexistants et présente elle aussi
un intervalle moins étendu que le premier.
 La cristallisation fractionnée : processus grâce auquel les cristaux
formés successivement dans un magma au cours de son refroidissement
sont séparés de la fraction liquide résiduelle.

Les cristaux ne vont pas se former tous en même temps. Ces cristaux vont se
former dans le magma et vont sédimenter vers la base de la chambre
magmatique pour former une roche riche en ce ou ces minéraux.
Le liquide résiduel sera donc appauvri en ces minéraux. On aura donc un
magma de composition différente de sa composition initiale. Ce magma aura
une composition intermédiaire.
Origine du magma

On définit trois catégories principales de magma,


auxquels se rattachent la plupart des roches
magmatiques :

- Magma basique ou basaltique (45 à 52 % de SiO2) essentiellement représenté par les basaltes ;
- Intermédiaire ou andésitique (52 à 66 % de SiO2) essentiellement représenté par les andésites ;
- Acide ou granitique (66 à 75 % de SiO2) essentiellement représenté par les rhyolites.

Comment expliquer qu’au cours de la fusion partielle certains minéraux fondent plus
facilement que d’autres ?

Une des explications est la différence d’affinité de leurs éléments constitutifs entre le réseau cristallin (phase
solide) et la phase liquide.
Refroidissement lent : S’il est lent, la cristallisation sera donc complète. Cela formera les granitoïdes qui sont des
roches grenues. On aura une roche très siliceuse venant d’un magma hyper siliceux donc acide.
C’EST LE PLUTONISME

Refroidissement rapide : Il aura toujours lieu en surface en raison d’un passage de 1 200 à 25°C. Il n’y aura donc pas
de cristallisation, les cristaux seront vraiment très petits : les microlithes. Cela formera du basalte. Ce magma
contiendra peu de silice, il sera hypo siliceux donc basique.
C’EST LE VOLCANISME
Les roches magmatiques les plus courantes sont le granite et le
basalte : la famille des granites représente 95% des roches
plutoniques et les basaltes représentent 90% des roches
volcaniques. Les magmas à l'origine de ces différentes roches
peuvent provenir du manteau terrestre, de la croûte ou même
d'une roche déjà existante refondue.
Propriétés physico-chimique du magma

 La viscosité dépend de :

• La composition chimique du liquide, tout


particulièrement de la teneur en silice : plus celle-ci est
élevée, plus la viscosité est forte.
• L’aptitude plus ou moins grande des magmas à se
déplacer : les magmas les plus fluides forment des
coulées très étendues, tandis que les plus visqueux,
obstruant les cheminées des volcans sont la cause de
phénomènes explosifs destructeurs.

 Acidité et basicité
 La cristallisation fractionnée : processus grâce auquel les cristaux
formés successivement dans un magma au cours de son refroidissement
sont séparés de la fraction liquide résiduelle.

Les cristaux ne vont pas se former tous en même temps. Ces cristaux vont se
former dans le magma et vont sédimenter vers la base de la chambre
magmatique pour former une roche riche en ce ou ces minéraux.
Le liquide résiduel sera donc appauvri en ces minéraux. On aura donc un
magma de composition différente de sa composition initiale. Ce magma aura
une composition intermédiaire.
Textures des roches
1. Le magma des roches volcaniques
Les épanchements basaltiques sont de très loin les plus abondants (86%) suivis
par les andésites (16%) et en tout dernier lieu, les rhyolites (20%).

2. Le magma des roches plutoniques


Les affleurements des roches renfermant du quartz représentent en effet près de
86 % de la surface totale occupée par les roches plutoniques (granits 44%,
granodiorites 34 %, diorites quartziques 8%, diorites 1%, gabbros 13%).
3. la répartition géographique des magmas

A l’échelle du globe, ce sont soit des magmas basiques soit des magmas acides qui prédominent:
- La prédominance des magmas andésitiques n’est observée que dans les provinces volcaniques constituant la ceinture du feu
du Pacifique ;
- Les magmas basaltiques sont essentiels dans le domaine océanique où ils forment le plancher des océans et le substratum
de nombreuses îles.

- Sur les continents, il existe de très vastes


régions, notamment les zones orogéniques
récentes, où l’emportent les épanchements de
types andésitiques et rhyolitiques. Dans les
zones du plutonisme, la composition
correspondante est l’association granite-
granodiorite. Les basaltes (gabbros) demeurent
cependant encore ici les roches volcaniques les
plus abondantes en volume, des magmas
basiques injectés dans la croûte. Ils donnent
naissance à d’immenses corps plutoniques.
Définition
Roche
Le terme "roche" désigne tous les matériaux solides de l'écorce terrestre. La plupart
des roches sont des agrégats de minéraux.

Minéral
Un minéral est un composé chimique naturel qui se présente sous forme d'un solide
cristallin. Les minéraux ont une composition chimique fixe ou qui varie à l'intérieur
d'une certaine limite, et des propriétés physiques qui permettent de le différencier
d’autres espèces minérales.

Cristal
La formation d’un cristal est due au fait que les éléments qui entrent dans la
composition du minéral ne sont pas disposés au hasard, mais suivant un ordre bien
précis (le minéral est cristallisé).

Quelles sont les grandes catégories de roches ?


Quels critères retenir pour classer les roches ?
Trois Grandes Catégories de Roches en fonction de leur Genèse

On classe les roches en fonction de leur origine en trois groupes :

 Les roches magmatiques (r. ignées) sont le résultat de la solidification d’un magma.
Les roches magmatiques plutoniques se forment en profondeur après une
cristallisation lente.
Les roches magmatiques volcaniques se forment en surface après une cristallisation
rapide.

 Les roches sédimentaires sont formées en surface, à partir de sédiments constitués


de particules issues de l’érosion des continents ; elles se déposent après avoir été
transportées. Ces particules peuvent être unies par un ciment.

 Les roches métamorphiques sont des roches transformées à l’état solide


lorsqu’elles ont été soumises à des conditions thermodynamiques (température
et/ou pression) différentes de celles de leur formation.°

En fonction des conditions de mise en place: Les r. endogènes, Les r. exogènes


taille relative des principaux anions et
cations, d'après leurs rayons ioniques.

les cristaux reflètent


l'arrangement périodique
des atomes qui les
molécule d'halite (NaCl) et la structure constituent
cubique qui résulte de son l'empilement.
Mode de formation des cristaux
1) À partir de l'évaporation ou le refroidissement d'une solution
Le principal solvant est l'eau.

2) À partir du refroidissement d'un magma


Ce mode de cristallisation concerne l'ensemble des roches ignées qui proviennent, par
définition, du refroidissement et de la cristallisation d'un magma.

3) À partir de la précipitation de vapeurs


Ce mode de cristallisation moins fréquent s'observe dans les environnements
volcaniques où des fumerolles déposent des minéralisations sur les parois des évents.
Exemple : souffre

4) À l'état solide
La cristallisation à l'état solide concerne principalement le domaine du
métamorphisme des roches.
Exemple : andalousite – kyanite – silimanite
Différentes échelles, depuis l’échelle atomique des constituants des structures
minérales, jusqu’à la texture de la roche, l’affleurement et le paysage
Critères Indentification visuelle des minéraux

Par l'observation de leurs propriétés physiques.

Ces propriétés sont divisées en quatre classes :

1) propriétés liées à la lumière : couleur, éclat, transparence et


luminescence

2) propriétés liées à la structure des cristaux : forme, clivage, cassure,


dureté

3) propriétés liées aux sens du toucher, du goût et de l'odorat

4) propriétés particulières : réactivité à HCl, magnétisme, densité,


radioactivité.
LPNA LPA
Indentification visuelle des minéraux

Dureté = échelle de dureté de Mohs basée sur 10 minéraux témoins:


chacun raye le précédent et est rayé par le suivant.
Critères d’identification

Dureté Minéral Composition Structure


chimique cristalline
1 Talc, friable sous l'ongle Mg3Si4O10(OH)2 monoclinique
2 Gypse, rayable avec l'ongle CaSO4·2H2O monoclinique
3 Calcite, rayable avec une pièce en cuivre CaCO3 rhomboédrique
4 Fluorite, rayable (légèrement) avec un CaF2 cubique
couteau
5 Apatite, rayable au couteau Ca5(PO4)3(OH-, Cl-, F-) hexagonale
6 Orthose, rayable à la lime, par le sable KAlSi3O8 monoclinique
7 Quartz, raye une vitre SiO2 hexagonal
8 Topaze, rayable par le carbure de tungstène Al2SiO4(OH-, F-)2 orthorhombique
9 Corindon, rayable au carbure de silicium Al2O3 rhomboédrique
10 Diamant, rayable avec un autre diamant C cubique
Indentification visuelle des minéraux
Clivage
Indentification visuelle des minéraux
Couleur du trait

Eclat

Transparence
Indentification visuelle des minéraux
Forme cristalline

Effervescence
Caractérisation microscopique: la forme, la couleur, le pléochroïsme, le relief et la
présence ou non de clivages des minéraux.

Observation en LPNA
 Pléochroïsme
(ex. pléochroïsme de la biotite)

 Clivage est l’aptitude d’un minéral à


se fendiller selon une famille de
plans parallèles bien définis et liés à
l’orientation des plans atomiques.
Observation en LPA

En plus des macles, des clivages et de la forme du minéral vus en LPNA, l’observation
en LPA permet d’observer d’autres caractéristiques : la teinte de polarisation et
l’extinction.

 Teinte de polarisation
• si un minéral paraît alternativement noir, gris ou blanc, sa teinte de polarisation est
du 1er ordre ;
• si un minéral paraît terne, avec des couleurs délavées, sa teinte de polarisation est
du 2ème ordre ;
• si un minéral est de couleur très vive, sa teinte de polarisation est du 3ème ordre ;
• si un minéral est irisé (comme une tache d’huile sur de l’eau), sa teinte de
polarisation est du 4ème ordre.

ex. : l’olivine peut être de couleurs turquoise, rose fushia ou orangé mais sa teinte de
polarisation est du 3ème ordre).
 Extinction
Certains minéraux sont toujours noirs en LPA même si vous tournez la platine: ils sont
éteints. ex, des grenats.

 Macles
Cela donne un aspect rayé au minéral (sorte de « code-barres »)

Macle polysynthétique des


feldspaths plagioclases.
Les caractéristiques notées en
gras sont celles qui permettent
le plus facilement d’identifier
un minéral.
les silicates
Les silicates : groupe de minéraux composés fondamentalement de Si et O -> 95% du
volume de la croûte terrestre

Tous les silicates possèdent une structure de base composée des ions Si4+ et O2-

Les principaux silicates

Lors de la formation de la Terre, les


éléments légers (ex. oxygène, silicium) ont
migré vers l'extérieur (croûte), alors que les
éléments plus lourds (ex. fer, nickel) se sont
concentrés au centre (noyau).
les silicates
les silicates
les carbonates

 Groupe de minéraux qu'on retrouve fréquemment à la surface terrestre.


 Un des principaux constituants des roches sédimentaires (ex. calcaires,
marnes), ou de certaines roches métamorphiques dérivées du calcaire (ex.
marbres).
 Structure relativement simple comparée à celle des silicates.
 Complexes négatifs (CO3)2- liés par des ions positifs (Ca, Mg, Fe).

Le carbonate de calcium

Le CaCO3 est un des carbonates les plus abondants


Les roches carbonatées = roches sédimentaires (ex. calcaires, craie) composées d'une
grande proportion de carbonate de calcium (CaCO3)
Le carbonate de calcium cristallise naturellement avec deux formes cristallines
principales:
1. la calcite = forme la plus stable
2. l’aragonite = forme cristallisant naturellement dans les océans

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