You are on page 1of 78

L’ ÉROSION

Processus de dégradation et
de transformation du relief

• altération chimique
• dissolution
• désagrégation mécanique
• mouvements superficiels
AGENTS D’EROSION

L’action Mécanique
Lorsqu'une roche subit une altération mécanique, elle est
fragmentée en morceaux de plus en plus petits, chacun
conservant les caractéristiques du matériau d'origine.
Végétaux: croissance du système racinaire
AGENTS D’EROSION

L’action Mécanique

Glaciers : érosion, formation de moraine


AGENTS D’EROSION

L’action Mécanique

• Variations de température (saisonnières/diurne): dilatation des roches


• Abrasion par le sable (vent)
• Eau : dégradation mécanique

Falaise vive: e: encoche d'érosion; b: blocs tombés de la falaise; g: cordon


de galets de craie formés par usure du matériel de la falaise.
• Eau : dégradation chimique : hydrolyse des cristaux
Rupture des liaisons SiO4 – cations (K+, Ca 2+, Na+…)
LESSIVAGE DES PRODUITS DE L’EROSION

Agents de lessivage : Vent, Eau, Glace


En suspension ou en solution, voire en roulant ou en glissant (éléments
grossiers)
Désagrégation de roches
Échelle Métrique (mécanique et chimique)
1 2

3 4

Thermoclastie, cryoclastie, abrasion éolienne, altération des minéraux, dissolution…


L’eau s’infiltre dans les fractures et « lessive » les silicates à la surface de la roche.
Le granite prend un aspect de boules
L’argile et les oxydes de fer sont friables -> le granite perd sa cohérence

L’altération des granites produit ainsi une Arène Granitique


Désagrégation de roches
Échelle Métrique (mécanique et chimique)
1 2

3 4

Thermoclastie, cryoclastie, abrasion éolienne, altération des minéraux, dissolution…


Échelle Hecto à Kilométrique
Dénudation d’une surface par déflation (vent) et ruissellement (eau)
Échelle Plurikilométrique

Érosion d’un massif par incision glacio-fluviatile et processus de versant


LITHOLOGIES ET RELIEFS ASSOCIÉS
LITHOLOGIES ET RELIEFS ASSOCIÉS

Autres types de paysages granitiques


LITHOLOGIES ET RELIEFS ASSOCIÉS
les roches carbonatées
LITHOLOGIES ET RELIEFS ASSOCIÉS

Dissolution
LITHOLOGIES ET RELIEFS ASSOCIÉS
LITHOLOGIES ET RELIEFS ASSOCIÉS

Gorges et canyons
Pertes

Le cours d’eau superficiel


s’engouffre en profondeur

Résurgences
Avens
Vallées sèches
LITHOLOGIES ET RELIEFS ASSOCIÉS

Calcaires sous climat tropical


LITHOLOGIES ET RELIEFS ASSOCIÉS

Roches sédimentaires meubles : marnes et argiles

Ravines
Badlands

Relief densément incisé par le


ruissellement

Processus de RAVINEMENT :
sur terrains nus et imperméables
Effet de la déforestation
Demoiselles coiffées
(ou cheminées des fées)
LITHOLOGIES ET RELIEFS ASSOCIÉS

Roches cohérentes en couches

• Calcaires et dolomies
• Grès
• Conglomérats
• Roches volcaniques

Résistantes à l’érosion mécanique:


érosion différentielle

« barres » dans le paysage


Le sol: une interface entre la lithosphère, l'atmosphère, la biosphère et l’hydrosphère.
Facteurs sont distingués:
a. Climat (atmosphère / hydrosphère)
b. Relief (lithosphère)
c. Roche‐mère (lithosphère)
d. Temps (aspect dynamique)
e. Etres vivants (biosphère)
A la surface de la lithosphère, les roches magmatiques et
métamorphiques se transforment en roches sédimentaires (détritiques
ou calcaires): processus d’altération

La biosphère interagit avec le flux d’altération en permettant le


développement de différentes formes de vie microbienne, végétale,
animale.

Le flux d’altération contrôle l’activité biologique (développement des


formes de vie microbienne, végétale, animale)

L’activité biologique (Σ réactions physico‐chimiques) amplifie ou


diminue le flux d’altération (érosion--‐sédimenta)on).

Le sol est un bon exemple de cette boucle de retro--‐action


Disparition des reliefs

Evaluation de la désintégration minérale


 Vitesse d’érosion

Evolution des altitudes:

Estimation des volumes de sédiments


issus de l’érosion, déposés dans les
bassins sédimentaires
(dans les Alpes, 24km érodé en 38MA)
Le sol contient :
1. Matières minérales (roche ± altérée)
2. Matières organiques mortes ou vivantes (=biomasse)
3. Des éléments (particules, éléments dissous et gaz) provenant ou rejoignant l’atmosphère
Et l’hydrosphère (H2O)
Cône de déjection torrentiel
Écoulement gravitaire en zone de pente
Apports détritiques
par les fleuves
Le déplacement des particules détritiques

Les particules détritiques se déplacent par :


• Suspension ;
• Traction : déplacement essentiellement sur le fond
• Saltation : courts instants en suspension
• Solution
Transport : mise en mouvement d’une particule
LE FLUX SEDIMENTAIRE
Charge sédimentaire des cours d’eau
MES: matière en suspension
MDT: matière dissoute totale

Exemple : l’Isère (Alpes)  MES : 2Mt/an ; MDT : 1,73Mt/an


 Bilan d’érosion : 3,73 Mt/an

Vitesse d’érosion variable selon :

• Roches traversées (cohérence, nature, texture)


• Conditions météorologiques et géographique (topographiques)
• Les activités humaines ( déforestation, urbanisation, agriculture,…)
• Le débit des fleuves

De 100 à 500mm/1000ans (max 1m/1000ans, 1Km/Ma)


Sols érodés, rouge vif dans l'estuaire de Betsiboka, Madagascar.
Les Trois Principes Fondamentaux de Stratigraphie
Principe de l'horizontalité originale
Les sédiments se déposent en couches à peu près horizontales. Des strates en
position oblique ou verticale témoignent de déformations ultérieures à leur dépôt.
Principe de la continuité latérale
A une époque donnée, il se crée le même sédiment dans tous les points d'un bassin.
Principe de superposition
Dans un bassin sédimentaire, les apports récents se superposent aux sédiments plus
anciens. Ainsi, plus la couche est profonde, plus elle est ancienne.
Principe d'intersection
Lorsqu'un filon est injecté dans une roche, cette
dernière lui est antérieure. Si le filon ne se
poursuit pas dans une deuxième couche qui est
superposée à la première, cette couche est plus
récente que le filon. Une phase d'érosion a
précédé son dépôt. (Ici: 1>2>3)

Principe d'inclusion
Si une roche détritique contient des particules
provenant d'une roche reconnaissable, cette
dernière roche lui est antérieure. (Ici: 1>2)
Enclave de
cornéenne dans un
granite
A gauche, couches calcaires horizontales. A droite, dépôts argileux ayant subi un Basculement
suite à un mouvement tectonique
La Datation Relative
(Lithostratigraphie, Biostratigraphie)

Couche = strate = plus petite unité élémentaire repérable sur le terrain


Formation = ensemble de couches ayant à peu près la même nature, en dépôt uniforme. La
formation est délimitée entre 2 discontinuités.
Banc = couche dure
Lit = fine couche (centimétrique ou millimétrique)
 Le Principe de Continuité :
L’âge d’une strate est la même sur toute son étendue

Une déformation continue peut


affecter ultérieurement la
couche (pli)

Toutes les strates ne sont pas visibles à


l’affleurement mais on peut les relier.

Les strates s’étendent sur une surface


importante : on peut reconstituer une
série par corrélations à partir des
observations faites sur plusieurs
affleurements (ici 3 : A, B et C).
 Le principe de superposition :
Lorsque plusieurs strates sont superposées, la couche inférieure est la plus ancienne

Si la série sédimentaire n’a pas été


renversée tectoniquement
 Le principe de recoupement

Roches métamorphiques plissées et foliées, recoupées par un filon granitique sans


foliation ni plissement. Le filon est donc plus jeune que les roches métamorphiques.
 Le principe de recoupement

Terrains volcano-sédimentaires affectés par une faille. L'ensemble est recouvert par
une coulée de laves non affectée par la faille. La faille est donc postérieure aux terrains
volcano-sédimentaires mais antérieure à la coulée de lave.
Toute marque qui en recoupe une autre lui est postérieure.
Reconstituer l’histoire géologique conduisant à cet affleurement
Reconstituer la chronologie des événements
 Le principe d’inclusion
Tout objet (roches, minéraux) inclus dans un autre est plus ancien que l’encaissant.

Enclave sédimentaire dans un granite


 Le principe d’identité paléontologique
Deux strates qui possèdent le même contenu fossilifère sont de même âge...
attention néanmoins au type de fossile...
Histoire d’une espèce

Une espèce à brève durée d’existence


donne des renseignements sur l’âge de la
couche qui la contient : fossile
stratigraphique.

Une espèce à forte exigence biologique,


répartie dans un milieu précis constitue
un fossile de faciès.

Mollusque céphalopode
2 espèces actuelles
300 espèces fossiles en 500 MA

Il y a eu évolution mais les caractères morphologiques


pour les reconnaître ont peu changé : ce fossile est
donc un marqueur peu utile pour dater une strate
Répartition dans le temps de
quelques fossiles stratigraphiques

Foraminifères benthiques
Protozoaires
Le Calendrier Géologique

En géologie, le temps est le plus


souvent matérialisé par une
séquence de roches. Les méthodes
de datation ont d'abord été relatives
(recoupements, discordances,
fossiles) avant d'être "absolues"
(radiométrie).
Pour concrétiser le temps géologique depuis la formation de la Terre (4,55
Ga), on peut comparer tout ce temps à une période de 12 heures, ce qui
permet de situer chaque événement sur une horloge.
La Datation Absolue
L’élément fils est aussi détectable et mesurable :
on peut l’employer pour mesurer le temps

You might also like