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Désenchantées - Marie Vareille
Désenchantées - Marie Vareille
Aristote
« Tu ne sais jamais à quel point tu es fort,
jusqu’au jour où être fort reste la seule
option. »
Bob Marley
SARAH
*
FACE A :
LES
DÉSENCHANTÉES
Document de travail
FANNY
*
Document de travail
FANNY
*
Document de travail
FANNY
*
Document de travail
FANNY
*
Document de travail
FANNY
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Document de travail
FANNY
*
Document de travail
LILOU
*
Document de travail
ANGÉLIQUE
*
Document de travail
MORGANE
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Document de travail
ANGÉLIQUE
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Document de travail
FANNY
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Document de travail
LILOU
*
Document de travail
FANNY
*
Document de travail
LILOU
*
Document de travail
LILOU
*
Document de travail
FANNY
*
Document de travail
ANGÉLIQUE
*
AUJOURD’HUI,
LILOU
FANNY
J’entends un bruit.
Lent, régulier, lointain.
Dans un autre univers, de l’autre côté des
eaux noires qui m’ont engloutie. Un
métronome. Un robinet qui goutte à l’infini.
En plus aigu, plus irritant. Un son dont la
régularité et l’inébranlable persévérance ont
fini par percer les ténèbres.
« Bip ».
Dans l’abîme où je suis tombée, c’est tout
ce que je perçois. Parfois, juste quelques
secondes.
« Bip ».
Et à nouveau je sombre.
FACE B :
SARAH
SARAH
LILOU
— Réveille-toi !
Lilou se retourna et plaqua son oreiller sur sa
tête pour échapper à sa belle-mère.
— Lâche-moi, c’est la nuit, grogna-t-elle.
— Il est sept heures ! L’avenir appartient à
ceux qui se lèvent tôt !
Lilou repoussa l’oreiller et fixa Fanny avec
l’envie de l’étrangler. Hier, elle l’avait presque
trouvée sympa et voilà qu’elle se remettait à être
insupportable.
— Mais t’es complètement malade ! Tu as
oublié de prendre tes médocs ce matin ou quoi ?
Je dors, là ! Quand les gens ont les yeux fermés,
dans le noir, la nuit, ils dorment ! Même ça, c’est
une convention sociale que t’as pas réussi à
intégrer ?
— Où as-tu trouvé cette photo ?
Aussi excitée qu’une puce sous
amphétamines, Fanny agitait sous son nez la
photo de Sarah sur la plage.
— Avec les autres, dans les affaires
d’Angélique.
— Habille-toi !
— Non, je dors.
— On a une enquête à mener ! Lève-toi !
Lilou daigna ouvrir un œil curieux.
— Je croyais que tu ne voulais pas qu’on la
fasse, cette enquête…
— J’ai peut-être une idée… C’est fou, je
m’emballe sans doute, mais je voudrais vérifier.
Regarde !
Elle commença à étaler sur le lit de Lilou, à
côté de la photo de Sarah, des clichés
d’Angélique, Jasmine et Morgane l’été 2001.
— Quoi ?
— Deux choses ! D’abord, sur un certain
nombre de photos, elles sont toutes les trois. Qui
prend ces photos ? Ce n’est pas comme si elles
avaient les moyens de se payer un appareil photo
avec un retardateur, d’ailleurs, il n’y a qu’à voir
la résolution des photos…
— OK… Ça veut dire quoi ? Il y a une
quatrième Désenchantée ?
— Exactement !
— Et la deuxième chose ?
— On peut peut-être savoir qui ! Regarde, sur
plusieurs clichés, on aperçoit un grand sac blanc.
Là, sanglé sur le porte-bagages de Jasmine, sur
celle-ci en arrière-plan, sur l’évier de la cuisine
et là, par terre, au fond du jardin, on a
l’impression qu’il y a tout un tas de ces sacs
blancs !
— Et ?
— Et sur une seule photo, le logo est visible :
deux poissons dans un cercle, c’est le logo du
poissonnier de Bouville, mais des sacs de cette
taille, ce n’est pas pour les clients, peut-être
qu’elles travaillaient pour lui, qu’elles faisaient
des livraisons pour des restaus ou des grossistes,
parce que ce sont ceux qui étaient utilisés pour
livrer le restaurant de ma mère à l’époque, je
m’en souviens bien, je détestais devoir
m’occuper de la livraison du poissonnier à cause
de l’odeur… Bref, on va aller l’interroger, peut-
être qu’il se souviendra de quelque chose.
Habille-toi !
— OK, soupira Lilou.
SARAH
LILOU
JASMINE
LILOU
FANNY
FANNY
FANNY
FANNY
MATT
FANNY
SARAH
*
AUJOURD’HUI,
ANGÉLIQUE
*
SARAH
*
AUJOURD’HUI,
FANNY
*
AUJOURD’HUI,
SARAH
*
REMERCIEMENTS
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