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Attraction Des Investissements Et Exigences de Localisation Des Activités Métropolitaines À Alger
Attraction Des Investissements Et Exigences de Localisation Des Activités Métropolitaines À Alger
économie
Géographie, Économie, Société 19 (2017) 485-512
société
Résumé
Asseoir une offre territoriale attractive représente l’objectif principal des stratégies de développement
métropolitain d’Alger. Une connaissance effective des exigences de localisation optimale des entreprises
que l’on tente d’attirer devient donc indispensable. Sur la base d’une enquête qui a questionné un certain
nombre d’activités métropolitaines implantées à Alger, l’article se propose d’apporter des réponses quant
à l’image que se font les investisseurs d’Alger, de ses atouts et de ses lacunes, mais aussi de l’importance
qu’ils accordent aux facteurs de localisation qui guident leurs choix d’implantation, à l’échelle de la ville
et à l’intérieur de celle-ci. Les éléments de réponses obtenus permettraient au final d’aider à esquisser
les principes de réorientation de la stratégie d’aménagement urbain à adopter pour conforter le statut
métropolitain et attractif d’Alger. © 2017 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés
Mots clés : Activités métropolitaines, Alger, attractivité, localisation d’investissements.
Summary
Attracting investment and localization requirements of metropolitan activities in Algiers.
Sitting up an attractive territorial offer represents the main challenge of the Algiers 2030 metro-
politan development strategies. Therefore, the knowledge of the optimal localization require-
ments in order to attract investment becomes essential. The paper aims to provide effective and
real answers about the image the investors have of Algiers’ strengths and weaknesses, based on
a survey of a number of companies and metropolitan institutions located already in Algiers. The
survey also testifies about the importance they attach to the different factors which guide their
choice of localization, throughout the city and nearby. The obtained results should ultimately
help to sketch up the new version of the urban development strategy, able to consolidate the
metropolitan and attractive status of Algiers. © 2017 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés
Keywords: Urban attractiveness, Metropolitan activities, Algiers, Investment localization.
Introduction
Dès les années 1980, suite à la libéralisation des marchés économiques, les entreprises
internationalisées ont adopté de nouvelles stratégies d’investissement, principalement dans les
pays développés et émergeants, basées sur des approches inédites de localisation. A l’origine,
ces approches prenaient essentiellement en compte des conditions économiques de locali-
sation (coût, bénéfice et mobilité) comme le montrent les travaux de Solow (Solow 1956,
cité par Belhedi, 2010, et Davin, 1969). Elles intègrent de nouveaux facteurs dans les années
1980, étudiés par P. Krugman et la nouvelle économie géographique (Krugman 1991a et b ;
Venables 1996 ; Puga et Venables 1999 ; cités par Catin 2000). Jennequin (2001) définit le
passage à une nouvelle étape en matière de localisation des investissements par la recherche
d’une combinaison de concentration spatiale et de croissance des activités de R&D et indus-
trielles. L’évolution des facteurs de localisation des activités durant ces trente dernières années
est largement développée par Mérenne-Schoumaker (1991, 2007a, 2007b). Elle conduit l’au-
teur à mettre l’accent sur la nécessité d’intégrer l’espace urbain et ses caractéristiques, faisant
du territoire non plus uniquement un support mais aussi un partenaire capable de favoriser
l’attractivité et la sédentarisation des investissements. Les recherches plus récentes sur cette
notion d’attractivité urbaine (Lepers et al., 2009 ; Padeiro 2010 ; Olszak 2010 ; Bourdeau-
Lepage et Boico 2014) s’intéressent désormais à la localisation de manière plus globale, inté-
grant la démarche de développement durable et mesurant ses impacts sur la qualité de vie.
L’adoption du principe d’attractivité en tant que moteur du développement durable
local et régional, capable d’attirer et de sédentariser des investissements tout en garantis-
sant une qualité de vie, a induit un changement dans les politiques territoriales de localisa-
tion des activités. Il se traduit par la mise sur le marché d’offres territoriales avantageuses
tant pour les populations locales que pour les activités. Cette évolution a donné naissance
à la production de nouveaux schémas de localisation des investissements, établis en fonc-
tion des avantages offerts par les territoires.
C’est en Asie de l’Est et du Pacifique, première destination mondiale des IED (inves-
tissements étrangers directs), avec une prévision de croissance de 6,7 % en 2015 et 2016
(World Bank, 2015) et 54 % des entrées mondiales d’IED en 2013 (CNUCED, 2014), que
la croissance des investissements a été la plus fulgurante. Malgré la valeur globale des
investissements, en augmentation de 136 % sur un an, le continent africain a quant à lui
enregistré une baisse de 8,4 % d’entrées d’IED en 2014, liée à des facteurs de risque poli-
tique, comme l’instabilité et la corruption, principaux obstacles qui découragent l’inves-
tissement (EY, 2015). À l’inverse, l’Afrique du Nord enregistre une hausse dans l’attrac-
tion des IED de 22,2 %, totalisant plus de 51 % des flux de capitaux entrant en Afrique en
2014, contre 19 % en 2013 (EY, 2015), localisés principalement en Egypte et au Maroc.
L’Algérie en revanche enregistre un retard dans l’attraction des IED, dû notamment à sa
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faible insertion dans l’économie mondiale, à un climat des affaires peu favorable (sys-
tème bancaire peu flexible, lenteur des procédures, coûts d’installation) et à une faiblesse
de l’intégration économique de la région (FEMISE, 2013). Ce retard reflète des insuffi-
sances dans la politique d’investissement et d’attraction des IED en Algérie. Malgré les
réformes engagées depuis plus de deux décennies au niveau économique, politique et
sociétal, dans l’objectif d’intégrer les nouveaux principes de l’économie mondiale, les
systèmes financier, judiciaire et économique, le développement des infrastructures et la
formation d’une main d’œuvre qualifiée s’avèrent insuffisants pour produire en Algérie
un climat d’investissement réellement attractif (CACAA, 2013).
Axe
ECO-AMENAGEMENT
1
Alger
ECO-METROPOLE
2 3
Axe
ECO-DEVELOPPEMENT Axe
ECO-SYSTEMES
Culture, économie, Biodiversité, eau,
transport, tourisme énergie, déchets
Plan mobilité + Plan éco-dév. Plan bleu + Plan vert
Source: Berezowska-Azzag et al., 2014 (d’après PDAU d’Alger, 2011)
1
Le master plan d’Alger se traduit en plans stratégiques de développement à quatre échelles et en quatre
étapes : 1) Alger ville monde a rayonnement international, par le développement d’une offre d’équipements
de niveau supérieur ; 2) Alger ville capitale siège des institutions et des pouvoirs ; 3) Alger ville polycentrique
assurant une durabilité environnementale, une compétitivité économique et une cohésion sociale, basée sur
un réseau d’agglomérations hiérarchiques et solidaires, requalifiant la périphérie ; 4) Alger, ville de proximité
répondant aux besoins des communautés locales (offre de fonctions de proximité fondamentales pour le bien-
être des populations). (PDAU d’Alger, 2011) .
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1. Objectif et méthodes
Cet article a pour objectif d’explorer le rapport entre les conditions de localisation des
activités et la conception des stratégies de développement territorial à Alger, mettant en
avant le caractère prioritaire de la prise en compte des conditions de localisation atten-
dues et recherchés par les investisseurs dans la formalisation des orientations d’aménage-
ment. Alger offre un terrain d’investigation intéressant dans ce domaine, puisque la ville
accueille déjà un nombre important d’activités du niveau métropolitain.
Notre démarche s’appuie en premier lieu sur une exploration de concepts clés, notam-
ment celui de l’attractivité dans un contexte de métropolisation et de son importance pour
le choix de localisation des investissements, ainsi que celui de localisation optimale des
activités, de ses paramètres et critères. Au cœur de notre démarche, l’exploration du terrain
nous permettra de cerner les besoins et attentes spécifiques des investisseurs déjà installés
à Alger, afin d’identifier le potentiel d’attractivité de la métropole et de pallier à l’avenir
2
Sont notamment mis en avant : la protection et la valorisation des principales valeurs et ressources natu-
relles et des zones à risque, la protection des sols fertiles, le rééquilibrage territorial de la trame résidentielle,
la création d’un système de mobilité nouveau et efficace de transport collectifs en site propre, la promotion des
pôles de compétitivité (PDAU d’Alger, 2011).
Figure 2 : Réseaux compétitifs d’Alger à l’horizon 2029 A. Djellata-Benabderrahmane et al. / Géographie, Économie, Société 19 (2017) 485-512
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les lacunes qui nuiraient à la construction d’une offre territoriale moderne. Nous compre-
nons ici l’offre territoriale non seulement comme l’offre foncière, mais aussi comme l’offre
fonctionnelle de services et infrastructures de qualité et comme l’offre sociale intégrée dans
l’économie de la connaissance (présence de cadres supérieurs et d’une main d’œuvre qua-
lifiée). L’originalité de cette analyse réside dans l’approche par le niveau d’exigence en
matière de localisation de différents types d’activités, qui se détache d’évaluations pure-
ment économiques. L’analyse combine les attentes économiques et les besoins plus géné-
raux exprimés par investisseurs, mis en regard des données urbaines locales.
3
La signification des acronymes et abréviations figure en annexe.
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La politique économique algérienne, longtemps centrée sur les hydrocarbures, tente désor-
mais de s’adapter aux nouvelles tendances mondiales basées sur une diversification économique
liée à l’attraction des IED (Chiha et Keddi, 2012). Le rapport du FEMISE (2012) insiste sur
la nécessaire introduction de nouveaux choix politiques, favorisant la transparence des procé-
dures et la concurrence loyale, construits autour du renforcement des investissements et du libre-
échange. Si le débat national quant à l’orientation de ces choix est loin d’être clos4, différentes
actions ont été déjà introduites par le gouvernement algérien, tendant à inverser l’état actuel de
choses (exonération fiscales, cessions foncières au profit des investisseurs, création des zones
d’activités, etc.).Les études d’évolution des pratiques économiques et l’apparition des besoins
nouveaux des IED au niveau mondial démontrent clairement qu’être attractif aujourd’hui signi-
fie aussi de développer une connaissance des exigences de localisation des activités.
4
La question fondamentale de la priorité à accorder aux IED ou aux investisseurs privés nationaux reste
toujours en suspens.
5
Cette approche se base sur des critères de localisation issus de la modélisation des comportements spa-
tiaux des acteurs (activités et demandeurs). Elle fait appel à une analyse de l’offre (activités), une analyse de la
demande et une analyse du territoire d’étude. Elle se base sur une approche originale de la notion de proximité
sur la base de la définition d’un seuil naturel de prospection (entre sites d’offre et distance aux demandeurs).
Cette approche permet d’adapter les actions (offre territoriale) engagées par les communes en fonction des terri-
toires et des exigences de localisation propres à chaque activité en fonction du bassin de demande.
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Faire un choix de localisation d’une activité ou d’une firme multinationale dépend donc
aujourd’hui de critères ciblés, fruits de stratégies complexes, de discussions et de prévisions
alliant des acteurs variés (Belhedi, 2010), allant des décideurs, aux gestionnaires locaux,
bailleurs de fonds, entreprises, mais aussi professionnels d’aménagement et de divers sec-
teurs de développement urbain, ainsi qu’à des représentants de la société civile. Par consé-
quent, il n’existe pas de grille ou canevas unique regroupant les critères de localisation
optimale applicable à tous les cas de figure, mais une multitude de possibilités liées à des
activités de plus en plus innovantes et spécifiques, rendant la définition d’une offre territo-
riale qui se veut attractive dépendante des exigences formulées par ces dernières.
Comprendre les exigences de localisation optimale des investisseurs dans le contexte algé-
rois et saisir leur importance pour la formulation d’une offre d’attractivité territoriale relève
d’une préoccupation fondamentale, non seulement pour le développement socioéconomique
durable de la capitale, mais aussi pour la structuration spatiale et fonctionnelle de son terri-
toire. À ce stade, nous avançons l’hypothèse que les orientations stratégiques de développe-
ment économique et spatial formulées par le PDAU 2011 ne correspondent pas aux besoins
des investisseurs. Cette supposition se réfère aux constats préalablement exposés, liés princi-
palement à une politique d’investissement trop rigide, où les actions engagées en faveur de
l’attractivité restent insatisfaisantes de l’avis d’organes institutionnels (CACAA, 2013) ainsi
que d’acteurs économiques établis à Alger6. Sur le plan stratégique, quelles actions d’amé-
nagement sont à favoriser afin d’inverser cette tendance? Dans quelle mesure une meilleure
connaissance des besoins de localisation formulés par les investisseurs peut-elle aider à la
construction d’une stratégie de développement plus cohérente ? Assurément les actions enga-
gées par le PDAU d’Alger ne peuvent omettre la prise en charge de tels aspects dans la concré-
tisation de leurs objectifs stratégiques de développement.
Notre approche consiste en une analyse empirique des besoins, orientations et prin-
cipes adoptés par les investisseurs déjà installés, aux activités d’importance métropoli-
taine, dans le choix de leur localisation sur le territoire de la wilaya d’Alger. L’analyse se
rattache principalement à un contexte urbain spécifique lié aux potentialités et avantages
qu’offre Alger pour la localisation d’investissements, mais aussi aux besoins fonction-
nels formulés par ces mêmes investisseurs. La méthodologie d’approche comprend trois
étapes: (a) nous définissons d’abord les activités de type métropolitain en général, pour
identifier celles qui sont représentées à Alger et formuler l’échantillon d’enquête ; (b)
nous élaborons le questionnaire et effectuons les entretiens ciblés et enfin (c) nous procé-
dons à la discussion des résultats obtenus en relation avec notre hypothèse.
6
Différents opérateurs publics et privés tels l’Agence Nationale de Développement de l’Investissement
(ANDI), l’Association des Banques et Associations Financières (ABEF), l’Agence Nationale d’Intermédiation et
de Régulation Foncière (ANIREF), la Confédération Algérienne du Patronat (CAP), le Ministère de l’Industrie, de
la PME et de la Promotion de l’Investissement (MIPMEPI),le Forum des Chefs d’Entreprise (FCE) s’accordent
sur la présence d’un certain nombre d’obstacles favorisant un climat des affaires peu favorable à l’investissement.
Ils sont principalement liés à la bureaucratisation, à la lourdeur et à la lenteur des procédures administratives, à un
environnement peu compétitif, à un système financier peu développé ainsi qu’à une rigidité du cadre juridique.
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Avec une façade maritime de 80 km localisée au centre du pays, Alger occupe une
situation stratégique sur la façade sud du bassin méditerranéen occidental et du Grand
Maghreb Arabe, lui assurant un accès direct et rapide à partir des principales métropoles
méditerranéennes. Elle dispose d’un relief riche lui procurant une grande diversité de
micro climats et d’ambiances. Son aire métropolitaine (figure 3) regroupe des villes stra-
tégiques au fort potentiel économique (Blida, Tipaza, Boumerdès), représentant le plus
grand bassin économique d’Algérie.
La capitale d’Algérie est la ville la plus peuplée du territoire national (RGPH, 2008) et le
cœur d’une aire métropolitaine centrale. Avec une densité de 3 642 habitants par km² pour
une population de près de 3 millions, elle se développe sur un territoire de 809 km² de super-
ficie, organisé en 13 circonscriptions administratives regroupant 57 communes. Disposant
d’une armature structurelle diversifiée (réseau routier, aéroport, port, train, métro, tramway),
avec un taux d’électrification de plus de 90 % et d’une alimentation en eau potable continue,
d’une plateforme tertiaire importante regroupant les principales institutions d’État et d’une
armature économique stable et variée (zones industrielles, quartiers d’affaires, etc.), elle se
caractérise par un fort pouvoir d’attractivité au niveau local et national.
Selon les chiffres avancés par le Centre National du Registre du Commerce en fin 2009
(CNRC, 2010b), Alger concentre 4 418 entreprises étrangères sur un total national de 7 568,
soit un taux de localisation des opérateurs économiques étrangers à Alger de plus de 58 %
du total national. Ce premier atout est renforcé par l’importance du marché économique
et commercial de la wilaya d’Alger. Il faut noter que la région centre d’Algérie (Alger,
Tizi-Ouzou, Bejaia, Blida, Boumerdès, Chlef, Médéa, Bouira, Tipaza, Ain-Defla, Djelfa)
concentre 42 % des inscriptions au registre du commerce avec un total de 17 % pour Alger
(CNRC, 2010b), qui culmine ainsi avec un taux de 12,8 % par rapport au total national. Ces
activités sont dominées principalement par le secteur des services (tertiaire) avec 31,5 %,
A. Djellata-Benabderrahmane et al. / Géographie, Économie, Société 19 (2017) 485-512 495
Notre étude du contexte algérois s’est intéressée aux facteurs conditionnant la localisa-
tion à l’échelle urbaine communale et à celle du site d’implantation, indépendamment du
système de centralité préfiguré par les plans. Le travail a consisté en premier lieu à dresser
une liste des entreprises et institutions répondant aux caractéristiques d’activités attrac-
tives de métropolisation. Les activités ciblées sont de rang métropolitain et de rayonne-
ment national et international7. Dans un deuxième temps, l’élaboration du questionnaire
a permis de préciser les facteurs-cibles d’analyse. Le questionnaire est organisé en deux
parties, la première visant à comprendre les critères de localisation des investisseurs au
niveau d’Alger et de ses communes, la deuxième s’intéressant aux facteurs de localisation
indispensables au fonctionnement des activités (tableau 1).Le premier groupe de facteurs
s’intéresse au climat des affaires, le deuxième groupe touche aux besoins économiques
de performance, à la qualité du marché et aux qualifications des cadres et des employés.
Ces catégories portent sur l’échelle communale. Les conditions fonctionnelles qu’offre
le territoire d’accueil et ses qualités sociales et environnementales ont fait l’objet du troi-
sième groupe de questions et concernent l’échelle du quartier, son niveau d’équipement,
les caractéristiques du foncier et de l’immobilier d’accueil. Cette enquête ne s’intéresse
qu’aux choix de localisation actuels et ne traduit pas les potentialités réelles des com-
munes à accueillir les entreprises. Elle a duré au total 6 mois (de juin à octobre 2014) et
a conduit à interroger au total 41 activités réparties sur le territoire de la wilaya d’Alger
(57 communes). (Voir annexe 1).
L’enquête a été réalisée sous forme d’un entretien direct (de 20 à 40 minutes), aboutissant
à un taux de réponses de 61 % que nous considérons comme très satisfaisant au vu des
difficultés de contacter les acteurs concernés. Les entreprises et institutions questionnées
font partie de deux principaux secteurs intégrant les activités métropolitaines attractives,
selon une catégorisation qui correspond à la nomenclature du registre du commerce algé-
rien (CNRC, 2010a), avec 36 % des activités questionnées pour le secteur de la produc-
7
Exemples : multinationales en télécommunication/ multinationales énergie/ organisations internationales, etc.
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tion industrielle et BTPH et 64 % pour les services. Parmi les activités ciblées, 61 %
sont exercées par des entreprises étrangères et organisations internationales, dont 44 %
d’entreprises et organisations multinationales. En ce qui concerne la nature de l’activité
interrogée, plus de 75 % correspondent à des sièges administratifs et directions générales,
2 % à des directions régionales /succursale, 12 % à des sièges administratifs avec institut
de formation, plus de 4 % à des sièges administratifs avec surface commerciale (vente)
ou agence et 7 % à des lieux de production ou de stockage. Toutes ces cibles ont ainsi été
interrogées sur le choix de localisation de leurs sièges au niveau de la wilaya d’Alger.
Notre lecture et synthèse des réponses se sont faites en fonction des catégories de fac-
teurs précédemment explicités. Elles visent principalement à rendre compte des besoins
de fonctionnement et des attentes exprimées, mais également de l’image que les cibles
ont d’Alger et de ses potentialités d’accueil.
8
Le modelage territorial des sous-systèmes urbains de la wilaya d’Alger est organisé en quatre niveaux hiérarchiques
de centralités : 1) Hyper centre : noyau central et structurant de toute la Wilaya, avec concentration des fonctions de déci-
sion et de prestige. 2) Centralités supra-communales : Il s’agit d’agglomérations urbaines qui jouent un rôle décisif au
sein de chaque sous-système, réunissant des fonctions de niveau hiérarchique supra-local. 3) Centralités communales :
possédant un rôle structurant dans le système urbain, dotées de tous les services de champ d’application communal et
disposant d’une forte relation avec les centralités supra-communales. 4) Centralités complémentaires : caractérisées par
des concentrations urbaines importantes, elles doivent accueillir des fonctions de niveau local. (PDAU d’Alger, 2011)
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Figure 4 : Répartition communale des choix de localisation des sujets enquêtés
Source: Enquête sur la localisation des activités de métropolisation à Alger, Djellata-Benabderrahmane, 2014
9
Le déplacement des habitants depuis des quartiers sensibles et des bidonvilles des communes centrales
d’Alger vers les communes périphériques a donné naissance à différents problèmes d’adaptation et de cohabi-
tation avec les populations locales, dont différents affrontements, souvent violents.
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Source : Enquête sur la localisation des activités de métropolisation à Alger, Djellata-Benabderrahmane, 2014
L’évaluation des facteurs de localisation optimale par les investisseurs est le sujet de la
deuxième partie du questionnaire.
Source : Enquête sur la localisation des activités de métropolisation à Alger, Djellata-Benabderrahmane, 2014
10
Ne permettant pas la formalisation des préférences du décideur réduisant de facto son rôle décisionnel, il
présente une incapacité de représentation multi-échelle et de classement des choix faisant de lui un environne-
ment statique.
11
La signification des acronymes et abréviations figure en annexe.
12
Les investissements étrangers en Algérie ne peuvent être réalisés que dans le cadre d’un partenariat dont
l’actionnariat national résident représente 51 % au moins du capital social, contre 49 % pour l’investisseur
étranger (www.joradp.dz, journal officiel n° 44, loi de finances complémentaire pour 2009).
502 A. Djellata-Benabderrahmane et al. / Géographie, Économie, Société 19 (2017) 485-512
confirmé par les classements de la Cornell University13 « The Global Innovation Index
2015 », qui classe l’Algérie à la 126e position en terme d’innovation sur un total de
141 pays évalués, distancée et de loin par ses voisins la Tunisie, à la 76e position, et le
Maroc à la 78e position. De la même façon, le classement du World Economic Forum,
« The Global Competitiveness Index 2015–2016 », positionne l’Algérie à la 87e posi-
tion sur 140 économies évaluées en fonction de la compétitivité, avec une faiblesse du
facteur innovation (124e position).
Source : Enquête sur la localisation des activités de métropolisation à Alger, Djellata-Benabderrahmane, 2014
13
En collaboration avec l’INSEAD et the World Intellectual Property
14
D. Reguieg-Issaâd (2015) : « Seul10 % des répondants affirment que leur site permet d’effectuer des
achats en ligne; prendre des commandes, facturer et régler automatiquement les fournisseurs […] La majorité
des répondants ne sont pas prêts à être autonomes dans les activités nouvelles introduites par les TIC. Ils pré-
fèrent un accompagnement prolongé ».
504 A. Djellata-Benabderrahmane et al. / Géographie, Économie, Société 19 (2017) 485-512
moyen. Ceci souligne des lacunes dans la mise en œuvre de la stratégie de mobilité du
PDAU. Malgré la diversification de l’offre et la multiplication des projets structurants de
mobilité dans la capitale, Alger souffre toujours d’un manque d’intérêt pour les réseaux
de transport collectifs, lié à la faible ponctualité du ferroviaire, à la vétusté et au non pro-
fessionnalisme qui règne dans le secteur des bus et à une congestion routière quotidienne.
De plus, Alger présente un réseau routier non adapté, marqué par des manques d’espaces
de stationnement, rendant le déplacement long et occasionnant une perte de temps très
importante(SafarZitoun, Tabti-Talamali, 2009). Afin de répondre à ces préoccupations,
le PDAU d’Alger met en place, dans son pilier mobilité, une stratégie basée sur un sys-
tème de transport urbain multimodal, fonctionnel, intégré et performant15, accompagné
de modes de déplacement doux (piéton et cyclable).Un maillage des infrastructures vient
renforcer cette intermodalité, en intégrant les pôles d’échanges, les gares intermodales,
les gares ferroviaires et routières, l’aéroport, le port et le réseau logistique. Les actions de
renforcement et parachèvement du réseau viaire (les autoroutes et les voies express, les
artères principales, les artères secondaires et les rues collectrices), ainsi que la projection
d’une grille de parkings, matérialisent pour Alger un système de mobilité hiérarchisé et
complémentaire (PDAU d’Alger, 2015). Les actions sur le terrain ont permis de réduire
de manière significative les problèmes de structuration et de liaison au niveau de l’aire
métropolitaine, mais peinent à concrétiser les objectifs visés au niveau métropolitain,
puisque le principe du Transit Oriented Development TOD n’est pas accompagné par la
formulation d’une offre de localisation préférentielle pour les entreprises.
Source : Enquête sur la localisation des activités de métropolisation à Alger, Djellata-Benabderrahmane, 2014
Développement des transports collectif : tramway, bus à haut niveau de service (BHNS)/ en site propre
15
pour laquelle les multinationales et centres de recherche cherchent à s’intégrer dans des
lieux urbains riches en biodiversité.16
L’intérêt sur le plan socio-environnemental est porté en premier lieu aux critères de
qualité de l’environnement (se rapportant au degré de pollution, au bruit et à l’exposition
aux risques majeurs) et de l’habitat (les activités, principalement étrangères, cherchent
à disposer à proximité de leur siège d’offres de logement de standing pour loger les
cadres supérieurs). Le critère de qualité du cadre de vie et les loisirs (environnement
naturel et culturel), n’a quant à lui qu’une faible influence dans le choix de localisation.
Ce désintéressement des investisseurs traduit une pauvreté de l’offre de loisirs à Alger
en totale opposition avec les conditions d’attractivité métropolitaine soutenues par de
nombreux auteurs (Lepers et al., 2009 ; Padeiro 2010 ; Olszak 2010 ; Bourdeau-Lepage
et Boico, 2014). Afin d’y remédier, le plan stratégique d’Alger intègre différents projets
structurants17 sur le plan écologique, social, structurel, de la mobilité, du tourisme et de
la culture. L’on peut espérer que ces projets réussissent à transformer l’image même de
la capitale, faisant de la qualité de vie un atout de localisation au service de la proximité.
Le tableau 7 résume, par ordre d’importance, les critères retenus par les investisseurs
pour leur choix de localisation au niveau du quartier. Ainsi, sont mentionnés comme prio-
ritaires : l’accessibilité au quartier à l’unanimité (100 %) ou le critère sécuritaire (92 %),
16
Plusieurs exemples de projets architecturaux et d’aménagement urbain en témoignent : le Plan Biodiversité
de Paris, l’IBA Emscher Park en Allemagne, le plan de maillage vert et bleu à Bruxelles, Hammerby-Sjostad
Stockholm, la Cité écologique du futur à Malmö en Suède, et d’autres.
17
La Grande Mosquée d’Alger ; le nouveau Complexe olympique international d’Alger – Stade de Barakï ;
l’Aéroport Houari Boumediane – Extension et refonctionnalisation ; les Zones touristiques d’Alger Programme
de valorisation ;le Lycée international ; la Nouvelle université d’Alger ; l’Opéra d’Alger; le Musée du monde
arabe ; la Foire internationale d’Alger ; les Terrasses du port ; la Promenade de l’Indépendance ; Mediterraneum
– l’Aquarium d’Alger ; le Centre international des congrès d’Alger ; la Maison d’Alger – Espace de congrès et
d’expositions ; le Palais des Festivals, les agriparcs, etc.
506 A. Djellata-Benabderrahmane et al. / Géographie, Économie, Société 19 (2017) 485-512
18
Renforcement du rôle de la Direction de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de la Prévention et
de la Résorption de l’Habitat Précaire de la Wilaya d’Alger (DATUPRHP), assurant l’accompagnement des pro-
cessus d’élaboration des plans d’occupation des sols (POS), et le suivi des opérations urbaines, face au caractère
intercommunal du PDAU. Cependant, les activités métropolitaines ne sont pas prises en compte comme facteur
de développement économique dans l’élaboration des POS, toujours encadrée par un ancien décret exécutif
datant de 1991 et partiellement modifié en 2005.
19
Comme par exemple (i) la qualification et durabilité environnementale ; (ii) la consolidation des zones
bâties et la planification adéquate des zones à urbaniser ; (iii) la récupération et reconversion urbanistique, struc-
turation des équipements et des infrastructures et le renforcement de la hiérarchie urbaine
A. Djellata-Benabderrahmane et al. / Géographie, Économie, Société 19 (2017) 485-512 507
Conclusion
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A. Djellata-Benabderrahmane et al. / Géographie, Économie, Société 19 (2017) 485-512 511
ANNEXE 1
Caractéristiques des entreprises questionnées
Type d’activité Année de création Commune de Statut Fonction *
localisation dans
Alger
Industrie 1994 Alger centre National 2
Production Industrie 2004 Belouizdad National 1
industrielle
&BTPH
Énergie 2002 Hydra Étranger 1
Énergie 2005 Ben Aknoun Étranger 1
Énergie 2005 El Biar Étranger 1
Énergie 1973 Reghaia National 1
Énergie 2000 Dely Ibrahim Étranger 3
Énergie 1992 Hydra National 1
Construction 2005 Hydra Étranger 1
Construction 2011 Kouba Étranger 1
Construction 1979 Hydra 1
Construction et location de bureaux 2007 Kouba National 1
Pharmaceutique 2015 National 5
Pharmaceutique 2005 Oued Smar National 5
Pharmaceutique 1982 Dar El Beida Étranger 1+5
Transport 1984 Sidi M'hamed National 1
Services Transport 2010 Hydra Étranger 1
(tertiaire
&tertiaire
supérieur)
Télécommunication 2004 Cheraga Étranger 3
Télécommunication Bir Mourad Rais Étranger 1
Télécommunication 2001 Dar El Beida Étranger 3
Service & consulting 2007 El Biar National 1
Service & consulting 2008 El Mohammadia Étranger 1
Service & consulting 2002 Bab Ezzouar Étranger 1
Service & consulting 1986 Alger centre National 1
Architecture et engineering 1998 Kouba National 1
Architecture et engineering 2007 El Biar Étranger 1
Sécurité 2008 Birkhadem Étranger 1
Finance 2006 Dely Ibrahim Étranger 4
Finance 1966 Bouzaréah National 1
Finance 1991 Ben Aknoun Étranger 1
Finance 2002 Hydra Étranger 1
Finance 2007 Mohammadia Étranger 1
Commerce & loisir 2012 Mohammadia Étranger 4
Hôtellerie 2009 Bab Ezzouar Étranger 1
Enseignement supérieur et recherche 2018 Mahelma National 3
scientifique
TIC / R&D 2020 Mahelma Étranger 3
Institution politique d’État 2007 Ben Aknoun National 1
Organisme international 1963 Hydra OI 1
Organisme international 1979 El Biar OI 1
Centre d’excellence 2011 Chéraga Étranger 1
Centre d’excellence 2003 Bouzaréah National 1
* 1: siège administratif / direction générale; 2 : direction régionale/succursale; 3 : siège administratif et
formation; 4 : siège administratif et surface commerciale (vente) ou agence;5 : production / stockage.
Source : Enquête sur la localisation des activités de métropolisation à Alger, Djellata-Benabderrahmane, 2014.