ROYAUME DU MAROC
MINISTERE DE L'AGRICULTGRE
ET DE LA REFORME AGRAIRE
DIRECTION PROVINCIALE DE L'AGRICCLTURE DE FIGUIG
PROJET DE DEVELOPPEMENT PASTORAL
ET DE L'ELEVAGE DANS L'ORIENTAL
ENTRE LA TRIBU ET LA COMMUNE RURALE :
LA COOPERATIVE PASTORALE
PRESTATIONS D'ASSISTANCE
TECHNIQUE ET CONSEILS
DANS LE DOMAINE DE L'ORGANISATION.
PROFESSIONNELLE
DANS LA ZONE DU PROJET DE DEVELOPPEMENT
PASTORAL ET DE L'ELEVAGE DANS L'ORIENTAL
Christian POTIN
Consultant
Qs SEPTEMBRE 1993
BCEOMSOMMAIRE
PREAMBULE- DEFI OU UTOPIE D'UN PROJET PASTORAL,
POUR L’AN 2000 ?
INTRODUCTION - CONTEXTE ET OBJET DE LA MISSION
1. Le PDPEO: Un proiet ambitieux, en vraie grandeur sociale
et institutionnelle
2. Objet, activités et particularités de la consultation
ERE PARTIE : DIAGNOSTICS ET EVALUATION
1, UNE STRUCTURATION DES COOPERATIVES A ASSAINIR
UN FONCTIONNEMENT A DYNAMISER A LA BASE
1.1. Buts et objectifs fondamentaux des coopératives pastorales pour le projet
1.2. Les antécédents des coopératives pastorales et le contexte de leur
constitution
1.2.1. Le coup parti de P'ex-commune de Tendrara
1.2.2. effet d’entrainement dans la commune de Bouarfa
1.2.3. La diffieulté @ouverture des communes de la province #Oujda
1.23.1. Prééminence du modéle de la coopérative d’élevage
de notables au départ .
1.2.32. Une mise en place laborieuse des coopératives pastorales
1.2.4, La question des assemblées générales constitutives
1.3. Evolution de la strueturation des coopératives pastorales et
problémes d'assainissement
13.1, Le nombre dadhérents aux coopératives a progressé mais les taux
@adhésion socio-économiques réels et les catégories socio-
professionnelles des adhérents restent mal appréhendés
1.3.2. Un systéme de souscription des parts sociales variables
1.4. Un fonctionnement statutaire limi
réglementaire non spécifique
dans un cadre juridique et
1.4.1. Les principes de départ
1.4.2. Les pratiques effectives
1.5. Le fonctionnement social et la gestion des subventions
1.5.1. Les orientations initiales
1.5.2. Un effort d’augmentation des fonds propres
1533.’Alef : de l'aliment de complément, pour le cheptel, et pour
es hommes
15. question sensible du camion et du local des coopératives
1.5.5. Une gestion comptable quelque peu simplifiée
1.6. En guise de conclusion : typologie simplifiée des eoopératives pastorales
du PDPEO
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312. LE ROLE DES COOPERATIVES POUR LA REALISATION
DES COMPOSANTES PHYSIOQUES DU PROJET
2.1. Une participation embryonnaire au systéme de programmation générale
des activités du projet
2.2. Un processus de gestion coopérative de Pespace et d’aménagement
des parcours amorcé trop vite et qui semble bloqué sur une dialectique
mise en défens/indemnités
2.3. Le refus du rééchelonnement de la dette au Crédit Agricole et
amputation du moyen privilégié de développement de Porganisation
rofessionnelle
2.4. Timidité des initiatives d’actions de commercialisation en commun et
limites conséquentes de la structuration des coopératives par aval
2.5. Les coopératives et les autres réalisations physique du projet
3. UN ENCADREMENT DES COOPERATIVES INSUFFISANT.
ET UN MANQUE DE SYNERGIE ORGANISATIONNELLE,
ET INSTITUTIONNELLE,
3.1. Au niveau de la Direction et de la Cellule du Projet, des DPA, et des CT
3.1.1. Des ressources humaines qui sont restées limitées pour Pencadrement
des coopératives
3.1.2. Limite des actions de support a lorganisation professionnelle :
vulgarisation, recherche-développement, animation féminine,
formation professionnelle
3.2. La question des aides sanitaires, et celle des régisseurs
333. Role et moyens limités de (ODCO
3.4. Inadaptation de Forganisation générale du projet et de
ses ressources humaines face lobjectif de structuration
et des responsabilisation de Porganisation professionnelie
4, EVOLUTION DE LA LECTURE SOCIOLOGIQUE DE L'ESPACE,
DU PROJET
4.1. La coopérative est un décodeur et un nouveau champ,
de rapports sociaux
4.2. Nouveaux repéres historiques
43, Eléments d’enquéte sur "habitat, utilisation de espace et l'innovation
4.4. Attitudes et stratégies des coopératives et des éleveurs
4.4.1. Ce que disent les représentants des coopératives
4.4.2. Eléments de perceptions individuelles
IIEME PARTIE - PRi IT z
MM:
5. DECISIONS ET ACTIONS PREALABLES POUR LA
STRUCTURATION DE L’ORGANISATION PROFESSIONNELLE ET
LA BONNE FIN DU PROJET
5.1. Vérifier et réviser éventuellement les finalités et objectifs
fondamentaux du projet
5.2. Mieux connaitre les woulf’s agro-pastoraux, les systémes
utilisation de espace et les stratégies individuelles
et collectives
5.3. Informer a la base les populations bénéficiaires
et les adhérents des coopératives sur les finalités et
objectifs fondamentaux du projet
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615.4, Réduire pour linstant toute action d’aménagement d'envergure
sur Pespace
5.5. Revoir Porganisation générale du projet, son systéme de programmation
et renforcer ses ressources humaines
6. PROPOSITIONS SPECIFIQUES EN MATIERES D’ORGANISATION
PROFESSIONNELLE
6.1, Assainir les coopératives et dynamiser leur fonctionnement
6.2. Impliquer davantage les coopératives pastorales dans la planification
rogrammation des actions du projet
6.3. Redefinir le role des coopératives en mati de gestion de espace
6.4. Résoudre le probléme du Crédit Agricole
6.5. Développer des actions de commercialisation en commun au niveau
des cooperatives
6.6, Renforcer Pencadrement et 'appui aux coopératives
6.7. Liapreés-projet : une question prématurée
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65PREAMBULE
DEFI OU UTOPIE D’UN PROJET PASTORAL POUR L’AN 2000 ?
La question pastorale a fait, et continue 3 faire couler beaucoup d’enere au Maroc,
notamment depuis le début des années 70 (2), Force est de constater que les réalisations
«’aménagement et de développement en vraie grandeur sociale et institutionnelle
sur le terrain nogt pas ét€ a la mesure des investssements intellectuels, des "paquets
technologiques"(7) et des schémas théoriques élaborés. En effet entre les “projets-
papier” ambitieux, caractérstiques des années’ 70, et les projets-laboratoires
caractéristiques des années 80(*), aucune action @envergure et innovante pour la
gestion de espace n’a été portée par la base d’une population pastorale et n’a connu de
processus de reproduction sociale propre.
Les raisons en sont multiples. Elles partis
fameuse confrontation historique entre le
pent globalement a la prolongation de la
‘mode de vie sédentaire” et le "mode de vie
nomade”. Bien que vieille de plusieurs millénaires la question reste finalement
dactualité dans les milieux et projets pastoraux, ala nuance prés - mais elle est de taille -
gue les espaces pastoraux deviennent de plus en plus géopolitiquement marginaux et
lominés d'une part, et en rupture de cohésion interne d'autre part ; sous les effets
dysruptifs des modéies "sédentarisant" extérieurs. L’histoire se passe désormais dans les
cours. L’opposition entre ces deux modeles sociaux totaux, on
villes et pas sur les
pourrait dire de ces deux archétypes sociologiques, a alimenté pendant des siécles la vie
et la mort des nations et des civilisations, régiant tout a la fois les rapports de force mais
aussi les complémentarités tant internes qu’externes. Ibn Khaldun en fit un élément
fondamental explication de histoire sociale du Maghreb. Aprés Tavénement du
machinisme au X1Xéme siécle la confrontation entre les deux modéles s'est davantage
exprimés au detriment du modele pastoral- au niveay de Faffromtement direct et
indirect d’idéologies véhiculées et sous-tendues plut6t qu’en matiére de confrontation
abjectve de systémes technologiques. Le déterminisme écologique des systémes sociaux
de espace avait été magistralement débouté par Marcel Mauss des les années 20. Il
continue cependant a faire long feu et redore méme son blason dans bien des milieux
scientifiques od Ton milite pour une post-modernité oi la nature devrait 'emporter sur
Taculture,
1) Le constat pourrait valoir pour le Maghreb en général
2) Traduction mot & mot de l'anglais “technological package”, passé dans le jargon de
certains pastoralistes, et qui est révélateur dune famille de conceptions de
Paménagement pastoral
3) Liinventaire exhaustif et le bilan sociologique approfondi restent & faire. On peut
citer simplement a titre illustrat
au titre des *projets-papier” : l'étude ERES sur l'Oriental (71-73), étude SOMI
sur Taménagement de la Haute-Tessaout (76-77), l'étude Maroc-Développement
sur les Bouhassoussen. Les études projets "parcours’ PNUD/FAO (76-85) ; Pétude
SNDE d’aménagement de terrains de parcours (78-80),
. au titre des projets laboratoires : les périmétres d’amélioration pastorale de I’Arid,
«Ain Beni Mathar, de Tafrata ; le projet pilote d’Ait Zekri (Ouarzazate) visité par
le consultant dans le cadre de la missLidéologie coloniale s'appuyant sur un investissement de histoire sociale et de
Fanthropologie avait dédaré le nomadisme incompatible avec la civilisation et le
progrés (le modéle historique Banu Hillal). Politiquement les grandes tribus pastorales
avaient souvent donné du fil 4 retordre au pouvoir central, avant et pendant ’époque
coloniale, Plus récemment les systémes communistes 's'accommodérent mal du
nomadisme et des systémes pastoraux, plus d'ailleurs pour des raisons de contréle
politico-administratit des populations que pour des objectfs «égaite sociale (Cr
experience des cooperatives agricles et pastorales de Ja revolution agraire en Algerie
par. exemple). L’idé
ologie marxiste avait besoins de masses prolétarisées et
sédentarisées dans les villes comme dans les campagnes (a révolution agraire). Quant
Pidéologie portée par le capitalisme libéral, elle est basée entre autres sur le profit, la
Fentabilt€ a court terme et la primauté économicopolitique de individu sur le groupe
social a solidarité culturelle : il va sans dire qu’elle est a opposé de toute gestion
patrimoniale collective des espaces pastoraux et du mode de vie nomade.
D’une facon plus concréte le manque de prise des projets de développement pastoral sur
les pratiques sociales et institutionnelles peut ainsi s’expliquer en particulier au niveau :
. un manque de vigueur de la décision politique de relever le défi du pastoralisme dans
son environnement économico-politique,
de Vétat avancé de dégradation des ressources naturelles et des limites des "paquets
technologiques" disponibles dans les espaces pastoraux,
du manque dintégration de Péconomie pastorale dans une économie moderne de
marchés et du manque de secteur économique alternatif pour soulager le pastoralisme
(problémes de chémage, de pluriactivité des pasteurs...),
. d'une prise en compte insuffisante de 1a dimension sociologique du développement
pastoral : partir de la réalité des pratiques sociales, élaborer des expérimentations et
des stratégies sociales et institutionnelles en vraie grandeur, chercher a rendre
compatible nomadisme et modernité...
. de la faiblesse des textes juridiques (confusion, obsolescence par rapport aux pratiques
sociales),
.de Vinadéquation de la formation des chercheurs et des développeurs qui reste
plobalement trop disciplinaire (sciences appliquées) et done intellectuellement
*sédentaire",
-de la nuisance des modéles technologiques et organisationnels d’intervention importés
ailleurs, a partir de conditions historiques et sociales parfois trés éloignées.
Finalement 1a confrontation modéle sédentaire/modéle pastoral ne s‘exerce plus
globalement, de systéme cohérent a systéme cohérent, mais plutét par composante et
par instance, a l'intérieur de groupes sociaux pastoraux ou agro-pastoraux en transition.
Ainsi doit-on mesurer l’état de la confrontation des composantes technico-économiques,
des rapports sociaux (larges et rapprochés) et institutionnels, les univers mentaux et des
valeurs liées par rapport aux modes @habitat, de gestion de espace et des troupeaux, a
Pencadrement technique et administratif... Un méme acteur social peut ainsi apparaitre
tour a tour pasteur ou "sédentarisé" selon le lieu de la relation sociale, le moment et
année, Finterlocuteur, le théme considéré... S'accommoder de la mouvance des
attitudes et des comportements, promouvoir lautogestion d'une géométrie sociale
variable & nouvelle rationalité, animer la solidarité et le consensus autour des grands
principes, banaliser les conflits internes et les transformer en tensions positives, adapter
en permanence les moyens et les programmes: tels sont les grands défis. du
développement pastoral pour les décideurs, les chercheurs et les développeurs! Si ces
défis ne sont pas relevés par rapport aux enjeux globaux présentés plus haut, le
développement pastoral risque fort de tourer court a Phorizon 2000, faute de pasteurs.Parallélement il faut désormais gérer une autre forme de nomadisme écongmico-
politique autrement plus pesant; celui du secteur informel et des chémeurs‘4) des
nnlieues surpeuplées des grandes villes.
4) L’enquéte nationale permanente sur la population active en milieu urbain pour 1991
donne pour la région de ?Oriental le plus fort taux de chomage de toutes les régions
du Maroc soit 21% contre 17,3 % de moyenne nationale et 12,4 % pour la région du
Centre-Sud oi il est le plus faibleINTRODUCTION
CONTEXTE ET OBJET DE LA MISSION
1. Le PDPEO : Un projet ambitieux, en vraic grandeur sociale et institutionnelle
Le Projet de Développement Pastoral et de 'Elevage dans l'Oriental est un projet
envergure sociale et institutionnelle qui a démarré en 1990. 11 concerne six communes
rurales et cing grandes collectivités ethniques des hauts-plateaux (Dahara) et du pré-
saharien (Sahara) de Ja région de POriental au Maroc, occupant quelque 32 000 km2
(3.2. millions @hectares). La population totale de la zone du projet était estimée a 76 800
habitants en 1988 dont 62 % classée comme population rurale (8 500 foyers-éleveurs
environ). Les objectifs fondamentaux du projet au départ(®) lui donnaient toutes ses
dimensions de projet de développement et non pas simplement de projet
Gaménagement, 2 savoir améliorer les revenus des populations pastorales, lutter
contre la pauvreté et les disparités sociales, freiner l'exode rural, restaurer et
mettre en valeur le patrimoine pastoral naturel, améliorer la condition de la
femme pastorale et diversifier les sources de revenu des foyers, améliorer Je
cadre de vie général des populations pastorales. La cheville ouvriére pour la
programmation, la réalisation et Porganisation du projet fut basée sur la mise en place
de coopératives pastorales, de gestion de espace et de services, constituées et
fonctionnant sur la base d’affinités ethniques, sociales et administratives (fractions
administratives ou sous-fractions ou groupes de lignages). A terme cette organisation
coopérative volontariste devrait “déboucher sur une véritable _ organisation
professionnelle de pasteurs, susceptible dassurer en parte le relais du projet son issue
budget total du projet était estimé 4 47.7 millions de dollars en 1990 sur 8 ans
(Evaluation FIDA) ce gui donnait un ratio conséquent de 5 600 US dollars par foyer-
éleveur (50 000 DH 1993 environ).
Au départ le projet PDPEO est bel et bien un projet ambitieux, difficile, a la hauteur du
défi du développement pastoral - pour ne pas dire du maintien du pastoralisme - dans le
cadre des enjeux évoqués dans le préambule. II constitue une premiére marocaine,
maghrébine voire mondiale par ses ambitions et ses dimensions, Sa réussite ou son échec
influenceront & coup sir Vavenir des projets pastoraux basés sur une gestion collective
de lespace et du pastoralisme tribal évolutif, au Maroc, au Maghreb et ailleurs,
2. Objet, activités et particularités de la consultation
Intervenant en fin de 3éme année d’activité du projet la présente mission de consultation
de deux mois est centrée sur organisation professionnelle. Elle a pour finalité dassister
Péquipe du projet, notamment au niveau des trois points suivants tels que stipulés dans
ses termes de référence.
(i) L’évaluation des coopératives déja créées dans le cadre du projet.
(ii) La proposition d'un scénario pour amener les coopératives &
. Sautogérer,
" prendre en charge certaines actions du projet,
+ améliorer leur capital social afin de permettre Pautofinancement de leurs activités,
5) Tels qu’ils furent définis dans le rapport d'identification du FIDA de Septembre 1988.(iii) Lrassistance de léquipe chargée de Vencadrement des coopératives pastorales dans
Yorganisation de la collecte des données afférentes A la gestion et au
fonetionnement de celles-ci et a identification des problémes pouvant entraver
leur fonctionnement.
La mission s’est déroulée en trois temps
une premiére mission de terrain du 18.04 au 15.05.1993,
‘une deuxiéme mission de terrain du 05 au 23.06.1993
“une phase de rédaction du rapport final en juin/juillet 1993
Le programme dactivité détaillé de 1a consultation est présenté en annexe 1. La
méthode de travail adoptée a été basée dans ensemble sur une approche multicritéres
et transdisciplinaire, avec croisement de toutes les sources dinformations disponibles et
mise en perspective sociologique. Cette approche s’est appuyée notamment sur :
une exploitation documentaire spécifique (Cf la liste des documents consultés en
annexe 2),
. la rencontre des représentants des 30 coopératives qui adhérent aux programmes du
projet, prises chacune séparément,
des réunions de synthase par regroupement des coopératives selon des entités ethno-
administratives de niveau supérieur (confédération, tribu, commune rurale),
- des interviews individuelles et des études de cas de pasteurs sur parcours ou sous la
tente ; et des entretiens avec des agents d’autorité locale et des élus communaux,
. audit systématique de 'équipe du projet et un travail de co-consultation interne a
partir dun comité de réflexion de 6 membres mis en place pour valider autant que
faire se pouvait les évaluations et propositions de la mission. Cette initiative participe
du principe de l’étude-action et de la consultation-formation. Elle devrait permettre en
outre une appropriation des résultats de la consultation par léquipe du_projet,
appropriation qui s’est révélée trés imparfaite en ce qui concerne les différents
documents du projet, et qui limite d’autant sa bonne marche actuellement.
1 faut rappeler par ailleurs que le consultant auteur du présent rapport était chef de la
Mission d'Identification du projet pour le compte du FIDA en 1988, avait effectué une
mission de supervision des études complémentaires en 1989 et participé la mission
d’évaluation de 1989 en tant que socio-institutionnaliste, toujours pour le compte du
FIDA. On retiendra que le consultant est donc particuligrement au fait des intentions,
dimensions et contenus du projet tels que définis avant sa mise en oeuvre, et de ses défis
et de ses enjeux alors,
A ce titre cette mission d’évaluation revét un caractére particulier en ce sens que, bien
qu’externe, elle n'est sans doute pas tout a fait neutre ; Je consultant ayant peu ou prou
participé 4 la paternité de la conception du projet 4 Porigine. Mais d'un autre cté la
connaissance a priori de la complexité du projet et de son contexte permet @aiguiser
lévaluation et de mieux cibler les propositions et recommandations, pour autant que les.
activités pratiques et leurs impacts réels, resitués dans Pévolution de environnement
social, économico-politique et institutionnel du projet, aient pu étre appréhendés a
travers le croisement de différentes sources d'information : ce qui a pu étre largement
obtemu occasion des missions de terrain.10
Le présent rapport constitue le rapport final de la consultation, Il a été précédé
. dune note méthodologique de 5 pages au démarrage de la mission,
- @un rapport d’avancement a Vissue de la premigre mission de terrain (12 pages + 29
pages @’annexe).
Le rapport comporte deux parties :
(i)_une partie diagnostics-évaluation basée sur la mesure des écarts entre ce qui était
prévu au départ et ce qui a été effectivement réalisé
Cette partie comporte trois grands volets :
- la structuration, le fonctionnement et le role des coopératives dans la réalisation
des composantes du projet,
Tencadrement des coopératives et les relations avec leur environnement
institutionnel,
- un point sur Pévolution de la lecture sociologique des espaces du projet.
(ii) une partie propositions recommandations, comportant également trois volets
des propositions de décisions et W'acions préalables pour Ia structuration et la