RAPPORT 2022 Light

LE COMPLEXE PROTOHISTORIQUE
À STÈLES DES TOURIÈS

À Saint-Jean et Saint-Paul
(AVEYRON)
Fouille programmée triennale 2022-2024
Rapport intermédiaire 2022
Par Philippe GRUAT (dir.),

Nathalie ALBINET, Alexandre DUPRAZ, Guylène MALIGE,
Jean-Baptiste MERCIER, Clément SIAUVAUD
et Jérôme TRESCARTE
Avec les contributions de Kévin Costa, Christophe Dupré,

Denis Espitalier, Nicolas Garnier, Sophie Goudemez,
Laetitia Laurent, Michel Maillé, Éric Oosterlinck,
Antonin Sobie, Céline Tomzcyk et le laboratoire CIRAM
Rodez : DIRECTION DE L'ARCHÉOLOGIE DE L'AVEYRON

Toulouse : SERVICE RÉGIONAL DE L’ARCHÉOLOGIE
Le complexe protohistorique à stèles des Touriès à Saint-Jean et Saint-Paul (Aveyron)
Fouille programmée triennale (2022-2024) : rapport intermédiaire 2022
Par Philippe Gruat (dir.) et alii
Informations à l’attention des lecteurs et usagers de ce rapport :
Les rapports de fouilles constituent des documents administratifs communicables au public

dès leur remise au Service régional de l’Archéologie, suivant les prescriptions de la loi n° 78-
753 du 17 juillet 1978 modifiée, relative à l’amélioration des relations entre l’administration et
le public. Aux termes de la circulaire du 26 mars 1993, prise pour son application, ils pourront
donc être consultés. Les prises de notes et les photocopies sont autorisées pour un usage exclu-
sivement privé et non destiné à une utilisation collective (art. L. 122-5 du code de la propriété
intellectuelle). Toute reproduction du texte, accompagnée ou non de photographies, cartes
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cation exclut, pour ses bénéficiaires, ou pour les tiers, la possibilité de reproduire, de diffuser
ou d’utiliser à des fins commerciales les documents communiqués (loi n° 78-753 du 17 juillet
1978, art. 10). Le non respect de ces règles constitue un délit de contrefaçon puni par l’article
425 du code pénal.
Légendes des couvertures :

Couverture : la stèle 40 en fin de dégagement.
Dos : l'équipe de fouille lors de la campagne de l'été 2022.
2
LE COMPLEXE PROTOHISTORIQUE
À STÈLES DES TOURIÈS
À SAINT-JEAN ET SAINT-PAUL
(AVEYRON)
FOUILLE PROGRAMMÉE TRIENNALE
(2022 – 2024)
RAPPORT INTERMÉDIAIRE 2022
Par Philippe GRUAT (dir.),

Nathalie ALBINET, Alexandre DUPRAZ, Guylène MALIGE,
Jean-Baptiste MERCIER, Clément SIAUVAUD
et Jérôme TRESCARTE
Avec les contributions de Kévin Costa, Christophe Dupré, Denis Espitalier, Nicolas Garnier,
Sophie Goudemez, Laetitia Laurent, Michel Maillé, Éric Oosterlinck,
Antonin Sobie, Céline Tomzcyk et le laboratoire CIRAM
Autorisation de fouille programmée n° 76/2022/0591, valable du 19/05/2022 au 31/12/2024.

Cette autorisation inclue une autorisation de prospection au détecteur à métaux.
Responsable de l’opération :
Philippe GRUAT
Directeur de la Direction de l'Archéologie de l'Aveyron
et chercheur associé à l’UMR 5140 du CNRS (Montpellier/Lattes)
195, rue des Artisans
Z.A. Bel Air
12000 RODEZ
Tél. : 05/65/46/82/74
E-Mail : philippe.gruat@aveyron.fr
3
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CAUSSE DE
VILLENEUVE ROUGIER DE
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CAUSSE DE
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DE-ROUERGUE SEGALA
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PLATEAU CAUSSE NOIR

DU LEVEZOU
MILLAU
Le Tarn 1
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DU LARZAC
La Sorgu
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2
ROUGIER DE 3
CAMARES
MONTS DE LACAUNE
Légende ▌ Fig. 1 : Localisation générale des sites ayant livré des stèles
Préfecture
Sous-préfecture du Premier âge du Fer dans le département de l’Aveyron.
100 à 200 mètres
201 à 400 mètres
1 : Vallée du Tarn (Millau) ; 2 : Le Puech (Versols-et-Lapeyre) ;

401 à 600 mètres
601 à 800 mètres
3 : Les Touriès (Saint-Jean et Saint-Paul).

801 à 1000 mètres
1000 à 1200 mètres
> 1200 mètres
0 5 10 20 30 40 Kilomètres
Causse du Larzac
Cirque
de Saint-Paul-des-Fonts
Saint-Jean-
Saint-Paul-
d’Alcas 3
des-Fonts 2
4
1
9
10 Saint-
5
Beaulize
Versols
6
Saint-Félix- 11
de-Sorgues 7
Fondamente
Latour
1 km
Légende : site à stèles sanctuaire de hauteur grotte sépulcrale tumulus, dolmen enceinte protohistorique carrière de grès
▌ Fig. 2 : Situation et environnement archéologique protohistorique du complexe à stèles des Touriès (fond de carte Géoportail ©).
1 : promotoire des Touriès (Saint-Jean et Saint-Paul); 2 et 3 : nécropole tumulaire et enceinte de rebord de plateau de la Vialette (Saint-Jean et
Saint-Paul) ; 4 : grotte (sépulcrale ?) de Landric (Saint-Beaulize) ; 5 : sépulture à bracelets launaciens de la Bâtisse (Saint-Beaulize) ;
6 : enceinte de rebord de plateau des Castels de Sorgues (Fondamente) ; 7 : bustes-socles laténiens du Plô de Maroui (Marnhagues-et-Latour) ;
8 : dolmens 1, 2 et 3 de Mascourbe (Saint-Félix-de-Sorgues) ; 9 : tumulus VEL5 de Hermelix-Les Boussières (Versols-et-Lapeyre) ;
10 : stèle du Puech (Versols-et-Lapeyre) ; 11 : potentielles carrières de grès (Marnhagues-et-Latour).
4
-I- SITUATION ET CONTEXTE Le toponyme de « Las Touries » (Astor 2002), men-

tionné sur le cadastre napoléonien (1827) et dont
il reste à s’assurer de l’ancienneté, n’est pas dénué
L e site des Touriès appartient aux Avant-Causses
du Saint-Affricain, sur la bordure méridionale
du Massif Central et dans le sud du département de
d’intérêt car il caractérise bien la topographie du site.
Il proviendrait du latin torus, éminence ou de sa ra-
l’Aveyron (fig. 1). Il s’agit d’un petit éperon rocheux cine prélatine tor/tur qui sont à l’origine de l’occi-
de 0,4 ha de superficie, caractérisé par des falaises tan torral, tourral (tertre, talus, monticule). À côté
abruptes surplombant de 110 m la confluence de de ce dérivé en -al-, on connaît le dérivé en -ada-,
deux ruisseaux, le Congonelet et l’Annou, qui se torrada, représenté par le nom de famille Tourade.
jettent dans la Sorgues à 4,5 km au sud-ouest. L’en- Au même sens se rattache l’occitan turron désignant
semble est situé à environ 560 m d’altitude, au pied un mamelon arrondi, une butte. Au dérivé gaulois
du Larzac qui le surplombe d’environ 260 m, juste turenna se rattachent les noms de famille Turrel,
dans l’axe du cirque naturel de Saint-Paul-des-Fonts Tourrel, Thourel, Thorel, Tourret. Dans les Alpes-de-
(fig. 2 à 5). Haute-Provence, Turrier renvoie également au sens
d’éminence, hauteur. Le dérivé paraît correspondre,
Les premières stèles protohistoriques ont été décou- par extension géographique, à l’appellatif turrier,
vertes à l’occasion du défonçage d’une haie installée puisque l’on connaît le nom de famille languedocien
sur un talus artificiel d’environ 45 m de longueur sur Turriès (de Turiers), avec également le sens de hau-
25 m de largeur, barrant partiellement le promontoire teur.
(fig. 4, n° 1).
660
181
3
2
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450 55 650
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656
700
178
1000 2000 m
▌ Fig. 3 : Topographie et environnement archéologique du secteur des stèles des Touriès (Saint-Jean et Saint-Paul).
1 : promontoire des Touriès ; 2 et 3 : enceinte de rebord de plateau et nécropole tumulaire de la Vialette ; 4 : grotte de Landric.
5
Le contexte archéologique protohistorique du sec- de plateau et sa probable nécropole tumulaire du Pre-

teur demeure encore à préciser par des prospections mier âge du Fer sont à mentionner près de la ferme
systématiques. Plusieurs sites peuvent toutefois être de la Vialette, au-dessus du cirque de Saint-Paul-des-
d’ores et déjà signalés entre la bordure du Larzac au Fonts, respectivement à 2,7 et 3 km à vol d’oiseau,
au nord-est du site des Touriès (fig. 2, n° 2-3) (Gruat,
Jordan, Sarac 2011). Au moins quatres petits tertres
funéraires ont fait l’objet de fouilles anciennes qui
ont révélé des dépôts incinérés avec du mobilier at-
tribuable entre le milieu du VIe et le milieu du Ve s.
av. J.-C. (Gruat 1988, 53-55 et Pl. 17 et 18A, avec
bibliographie antérieure ; Gruat 2008, 99 ; Temple-
Boyer 2021, 23).
1 Sur les Avants-Causses, plusieurs sépultures envi-
ronnantes sont également attestées. Près de la ferme
500
de la Bâtisse et du Mas Andral (commune de Saint-

Beaulize), à environ 1,5 km au sud du site des Tou-
500
N
riès (fig. 2, n° 5), on se doit de mentionner la dé-
550
0 100m
couverte, peu documentée, vers 1970 (Vernhet et al.
1985), d’un lot de six bracelets ouverts en bronze, de
▌ Fig. 4 : Topographie simplifiée du promontoire des Touriès. section triangulaire évidée, ornés de chevrons et de
1 : tracé de la haie, lieu de découverte des stèles. lignes incisées de type launacien. Ils furent exhumés
fortuitement par un berger en soulevant une dalle
nord, la Sorgues au sud, le village de Fondamente qui recouvrait, semble-t-il, une tombe (tumulus ?).
à l’est et la vallée du Verzolet à l’ouest (fig. 2). Le Ces parures (brassards) sont très proches des douze
plus connu est incontestablement la grotte de Lan- exemplaires accompagnant l’inhumation du tumulus
dric (Saint-Beaulize) qui s’ouvre dans la corniche des Sarragatz fouillé en avril 1831 par J.-L. Lescure,
du Larzac à 2,8 km environ à l’est-nord-est des Tou- près de Sévérac-le-Château dans l’Aveyron (Gruat
riès (fig. 2, n° 4). Cette cavité karstique a fait l’objet 1988, 71-72 et Pl. 24B). L’ensemble est attribuable à
de fouilles sommaires dans les années 30 qui n’ont la deuxième moitié du VIIe s. av. J.-C. (Dedet 2001,
malheureusement jamais donné lieu à une publica- 42). Une des sépultures mégalithiques de Mascourbe
tion détaillée (Temple 1936, 141-146). Elle a livré (Saint-Félix-de-Sorgues), à environ 3,5 km à l’ouest-
un abondant mobilier, notamment céramique, du sud-ouest des Touriès (fig. 2, n° 8) a manifestement
Bronze final IIb-IIIa, semble-t-il associé à des dépôts fait l’objet d’une réutilisation au cours du Premier
funéraires non brûlés (inhumations). Deux rondelles âge du Fer. En effet, parmi la collection du pasteur
crâniennes humaines, taillées et percées afin de faire B. Tournier, conservée aujourd’hui au musée de Gap
office de pendeloques, font partie du mobilier d’ac- (Hautes-Alpes), qui a fouillé ces mégalithes dans la
compagnement (Dedet 1992, 17 et 19). L’ensemble a seconde moitié du XIXe s. (Galtier 1971, 144 vol. 1
malheureusement été très perturbé par une cave à fro- et 305-308 vol. 2), figure une fibule en bronze d’un
mages qui est probablement l’une des plus anciennes modèle étrusque assez rare, datable de la fin du VIIe
caves « bâtardes » 1 de la région (fin XVIIe s. : Labbé, ou du tout début du VIe s. av. J.-C. (Gruat 1995, 132-
Serres 1999, 253-256). 133 et fig. 10, n° 4) 2.
Un peu plus au nord, une petite enceinte de rebord
2 Il s’agit d’une variante de type 23222 à arc cintré (Duval,
1 Nous entendons par ce terme, une cave située en dehors de Éluère, Mohen 1974), de forme losangique, renflé et à appen-
Roquefort-sur-Soulzon, et plus précisément en dehors de la dices latéraux simples, décorée de cinq cupules creusées au
zone des éboulis du Combalou, le plateau calcaire siège des drille, probablement destinées à recevoir une incrustation (co-
caves à fromages de Roquefort (Labbé, Serres 1999, 7). rail ?), aujourd’hui disparue.
6
▌Fig. 5 : Vue aérienne du promontoire des Touriès depuis le nord-ouest lors de la campagne 2012.
En outre, récemment, un petit tumulus a été arasé sus de Fondamente 3, parmi les habitats de hauteur
lors de travaux au sud du hameau d’Hermelix (Ver- fortifiés potentiels du secteur, est à prendre en consi-
sols-et-Lapeyre) (fig. 2, n° 9). À cette occasion, des dération avec son imposant rempart en pierre sèche.
restes osseux humains brûlés, associés à des frag- Malheureusement, ce site localisé à 7,8 km au sud-
ments d’armilles en bronze, parfois incisées, de la est des Touriès et dont on ignore la chronologie, n’est
fin du VIe ou plus probablement du Ve s. av. J.-C. connu que par des mentions très laconiques (Temple
ont été recueillis (Sohn, Leduc, Lancharro 2008, 55 1940, 78 ; Gruat, Malige, Vidal 2011, 319 et fig. 252).
et 87-88). Ces parures sont très semblables à celles Enfin, deux bustes socles en grès de la fin de l’âge
découvertes, en abondance, sur l’oppidum du Puech du Fer (IIe/Ier s. av. J.-C.) proviennent du petit pro-
de Mus tout proche (Gruat, Marty, Marchand 2003, montoire du Plô de Maroui (Marnhargues-et-Latour)
fig. 45, n° 8) ou encore dans les tumulus à incinéra- (fig. 2, n° 7). L’une de ces deux représentations an-
tion des Barracs (Gruat, Duday, Marty 1995), dans thropomorphes a été découverte à l’occasion de la-
des ensembles du Ve s. av. J.-C. bours près d’une petite dépression humide, en com-
Toujours sur la commune de Versols-et-Lapeyre, pagnie d’un mobilier de La Tène D1b (130/80 av.
au lieu-dit le Puech, le sommet arrondi d’une stèle J.-C.) 4. Simple hasard ou reflet d’une certaine pé-
protohistorique en grès, décorée, a été mis au jour rennité, ce probable sanctuaire gaulois est localisé
durant l’automne 2005. Le lieu de découverte, ap- à quelques 4,4 km au sud-sud-ouest du complexe à
paremment isolé, correspond à un replat des pentes stèles des Touriès, non loin de la confluence de l’An-
méridionales du Causse dominant la rive droite de nou et de la Sorgues.
la Sorgues (Gruat 2008, 109 et fig. 21), à environ
9,4 km au sud-ouest des Touriès (fig. 2, n° 10). 3 Il s’agit de l’ancienne commune de Montpaon.
L’enceinte de rebord de plateau des Castels de Sor- 4 Tessons d’amphores vinaires italiques Dressel 1a et de cam-
panienne A ainsi qu’une monnaie gauloise à la croix en argent
gues (fig. 2, n° 6), près du hameau du Bosc, au-des-
de type mosaïquée (Gruat 2004, 93-94).
7
▌ Fig. 6 : L’ensemble des stèles du Rouergue méridional.

1 à 10 : les Touriès (Saint-Jean et Saint-Paul) ; 11 et 12 : vallée du Tarn (Millau) ; 13 : le Puech (Versols-et-Lapeyre).
8
-II- DE LA DÉCOUVERTE DES PREMIÈRES nouveau jalon chronologique entre les statues-men-
STÈLES À LA DÉFINITION D’UN GROUPE hirs de l’âge du Cuivre (3500 à 2200 av. J.-C.) et les
ORIGINAL bustes socles gaulois des IIe et Ier s. av. J.-C.
L es dix premières stèles des Touriès furent dé-

couvertes fortuitement à la suite de l’arasement
d’une haie, vers le début des années 1990, puis iden-
Le pilier stèle 3, bien qu’incomplet, est incontesta-
blement le plus exceptionnel (fig. 6, n° 3 et fig. 7). Il
présente une section rectangulaire, de 0,60 m de lar-
tifiées lors d’une visite du site en 2005 (fig. 6, n° 1 à geur (restituée) sur 0,55 m d’épaisseur, conservée sur
10) (Gruat 2008, 99-100 et notes 5 à 9). Toutes sont 1,02 m de hauteur, pour une masse qui vient d’être
en conglomérat bréchique ou en grès du Trias dont précisément mesurée 5 à 544 kg. Les trois faces vi-
les bancs d’origine sont à rechercher dans la zone de sibles actuellement ont fait l’objet d’un égrisage tel-
confluence de l’Annou et de la Sorgues, au sud-sud- lement soigné que l’épiderme offre un aspect poli, ne
ouest du site (travaux de Chr. Servelle). Cette prove- laissant apparaître que de très rares traces d’outils de
nance implique un cheminement évalué entre 5 et 10 façonnage.
km, avec près de 150 m de dénivelé. Est figuré, en ronde bosse, le tronc d’un personnage
aux dimensions impressionnantes que les clichés ont
À la lumière de ces découvertes, on peut mieux in- du mal à traduire : de 1,5 à 2 fois plus grand que
terpréter deux autres découvertes de telles stèles en nature ! L’ensemble a fait l’objet d’une décapita-
conglomérat bréchique : un exemplaire au Puech tion ancienne, comme l’atteste la patine présentée
à Versols-et-Lapeyre (supra) et deux dans le lit du par l’amorce du cou. L’amplitude de la cassure est
Tarn en amont de Millau (fig. 6, n° 11 à 13). Le ma- manifestement trop importante, semble-t-il, pour
tériau utilisé pour les stèles de Millau implique un correspondre uniquement à la largeur du cou. Elle
déplacement non négligeable (entre 12 et 15 km) au suggère, un dispositif plaqué à l’arrière du cou : un
regard de leur poids (436 et 773 kg), alors que les couvre-nuque, un couvre-chef ou un cimier retom-
affleurements utilisés pour l’exemplaire de Versols- bant. Le guerrier est muni d’une cuirasse, échancrée
et-Lapeyre, issus de la vallée de la Sorgues ou de ses dans la partie supérieure, avec de larges épaulières
affluents, sont bien plus proches (0,5 km). couvrantes dans le dos. Un cercle, décoré d’une ro-
sace pointée (Ø : 31,5 cm) orne son thorax et repré-
La publication de cet ensemble (Gruat 2008, 2010e) sente un disque-cuirasse métallique (kardiophylax).
élargit non seulement l’aire de diffusion de ces mo- On soulignera qu’un fragment analogue, orné d’une
nolithes dont près de 500 exemplaires sont connus rosace simple à six pétales tracée au compas, vient
dans le Midi de la France (Arcelin, Gruat 2003, 191- d’être publié dans le dépôt de bronze « launacien »
194), pour une période allant grosso modo du Bronze du Castellas à Espéraza dans l’Aude (Guilaine, Can-
final au début du Second âge du Fer, soit du IXe au tet 2006/2007) 6. Il nous fournit un précieux termi-
IVe s. av. J.-C. environ, mais ouvre de nouvelles pers- nus pour l’enfouissement, compte tenu du matériel
pectives de recherches pour la genèse de la statuaire associé : fin VIIe / début VIe s. av. J.-C. L’équipement
protohistorique de la région. En effet, certains décors représenté de ce guerrier trouve plusieurs autres pa-
particuliers, attestés sur les trois sites sud-aveyron- rallèles convaincants avec les ensembles du début
nais comme les décors « en moustache » ou curvi- du Premier âge du Fer (surtout du VIIe s. av. J.-C. :
lignes « en Ω », la représentation de ceinture, ne sont Gruat 2008, 116-118).
pas connus ailleurs dans le Midi et suggèrent donc
un groupe original (Gruat 2008, 115 ; Py 2011, 49). 5 Et non de près à 397 kg comme estimé précédemment (Gruat
Ce dernier paraît offrir une évolution stylistique – 2008, 102).
mais pas forcément chronologique – évidente, qui
va du guerrier figuré au guerrier symbolisé ou abs- 6 Il n’a pas été identifié comme tel dans la publication mais par
trait (Gruat 2008, 119-121 et fig. 28). Il constitue un nos collègues et amis B. Dedet et G. Marchand, avis auquel
nous souscrivons pleinement.
9
▌ Fig. 7 : Relevé photographique du torse de guerrier des Touriès (stèle n° 3).
La base de cette « statue-colonne » est cassée et de- met est nettement incurvé de face et arrondi de profil.
vait donc se prolonger. Elle n’est pas sans évoquer Un décor « en moustache » 7 , en léger relief, orne
la statue-pilier biface d’Holzgerlingen (Bade-Wur- l’extrémité supérieure de la face antérieure. Sous ce
temberg) que l’on date aujourd’hui du VIIe s. av. dernier, un décor fait de cercles concentriques gra-
J.-C. (Bonenfant, Guillaumet 1998, 43-47). Comme vés est visible en éclairage rasant. Il n’est pas sans
d’autres bustes ou torses précoces de « l’école du analogie avec celui d’une stèle de La Ramasse (Cler-
Languedoc oriental » (Sainte-Anastasie, Le Marduel, mont-l’Hérault). Il s’agit probablement de la repré-
Grézan) (Arcelin, Rapin 2003, 195-202), mais aussi sentation d’un disque-cuirasse ou kardiophylax. Au-
la statue 1 du Glauberg (Hesse), le pilier des Touriès dessous, un autre décor gravé, présent sur la stèle 2
présente un cou prenant naissance à l’aplomb de la (infra), a également presque totalement disparu : un
face au profil proche de la verticale, alors que le cou bandeau de 4 cm de large environ, délimité par deux
est situé, à l’arrière, nettement en retrait de la ligne traits horizontaux et parallèles que l’on parvient à
de dos sensiblement voûtée à son sommet. Cette re- peine à deviner et qui se poursuit sur les faces la-
présentation anthropomorphe constitue assurément, térales, correspond à une ceinture. Sa base est plus
par son ancienneté stylistique, ses dimensions et sa sommairement travaillée. Le traitement de sa face
qualité, un joyau de la statuaire celtique européenne. postérieure contraste avec les trois autres côtés très
Son aspect monumental était manifestement destiné soignés, suggérant un piquetage réalisé dans un deu-
à marquer les esprits tout en représentant la puissance xième temps (iconoclastie ?). Cette face n’était alors
du guerrier héroïsé, et, par-delà, celle de sa lignée et/ probablement plus visible.
ou de son groupe.
La stèle 1, complète, mesure 1,23 m de haut et pré-
sente une section rectangulaire (fig. 8). Sa masse 7 Ou « en forme d’ancre » si l’on préfère une métaphore marine
vient également d’être précisée : 242 kg. Son som- (Py 2011, 46). Ce terme colle cependant mal au contexte non
côtier du site.
10
▌ Fig. 8 : Relevé photographique de la stèle 1 des Touriès.
▌ Fig. 9 : Relevé photographique de la stèle 2 des Touriès.
11
La stèle 2 est très semblable à la précédente (fig. 9). voire d’en révéler de nouveaux 9 .
Elle est légèrement incomplète à son extrémité supé-
rieure (hauteur conservée : 0,935 m ; masse mesu- L’émergence d’un groupe particulier de stèles pro-
rée : 172 kg). Le décor « en moustache » est, cette tohistoriques en Sud-Aveyron au sein de celles du
fois-ci, présent sur deux faces opposées. Un bandeau, Midi de la France est pour le moins troublante. Elle
tantôt lisse sur deux faces, tantôt à hachures obliques invite à se poser la question d’une éventuelle conti-
et parallèles sur une autre face ou à décor en croi- nuité avec les statues-menhirs, actuellement datées
sillon (1 face), est visible à peu près à mi-hauteur du Chalcolithique (3500 à 2200 av. J.-C. environ),
de la partie hors sol (ceinture). Un autre bandeau, du groupe rouergat ou du Haut-Languedoc, et donc
avec le même type de décor gravé, est partiellement d’envisager peut-être une chronologie plus basse de
conservé sur le pourtour des quatre faces. Un cercle certaines d’entre elles, comme l’a toujours soutenu
en très léger relief est visible dans la moitié supé- A. Soutou (1987).
rieure d’une seule face.
Simple coïncidence ou reflet d’une certaine conti-
La stèle 7 est typologiquement comparable à la stèle nuité, ce nouvel ensemble de stèles protohistoriques
1, malheureusement sa face et son dos ont été inté- recoupe les confins nord-ouest de l’aire des statues-
gralement endommagés par les travaux mécaniques menhirs chalcolithiques du groupe rouergat, notam-
à l’origine de sa découverte. Sa hauteur est de 0,85 m ment l’interface des sous-groupes du Dourdou et de
pour une masse de 102 kg (fig. 6, n° 7). Tauriac (Serres 1997, 27 ; Maillé 2010). C’est peut-
être ce qui explique l’origine de la ceinture de la
La stèle 4, à sommet arrondi et de section rectangu- stèle n° 2 des Touriès, qui n’a pas d’autres parallèles
laire, est d’un module nettement plus petit (0,42 m x dans les stèles protohistoriques méridionales et qui
0,31 m x 0,12 m ; masse : 19,4 kg), même si sa base évoque, de manière saisissante, celles des statues-
est incomplète. Elle paraît lisse ; mais une face, là menhirs rouergates, notamment l’exemplaire des Ar-
aussi, a été détruite (fig. 6, n° 4). daliès 2 (Saint-Izaire, Aveyron), la seule décorée de
croisillons identiques (Serres 1997, 51 n° 6 et 82-83 ;
La stèle 5 n’est représentée que par un fragment Maillé 2010, Fig. 31, n° 2).
conservé sur une cinquantaine de centimètres de
haut, pour une masse estimée : 43,4 kg. Elle est or- L’apparent hiatus de l’âge du Bronze est donc peut-
née d’un décor sculpté curviligne composé de trois être à nuancer, à l’instar des statues-menhirs de Corse
cordons (fig. 6, n° 5), très proche de l’exemplaire du (D’Anna 2002). La stèle de Durenque (Aveyron), avec
Puech à Versols-et-Lapeyre (fig. 6, n° 13). sa tête dégagée ovalaire, manifestement d’influence
italique et attribuable à l’âge du Bronze (Gruat 2004,
Tous les autres éléments (fig. 6, n° 6, 8 à 10) sont 82-83) ou encore la stèle anthropomorphe gravée
des fragments de stèles sans décor visible. Les tra- de la tombe ovale 1 de Cazarils (Viols-le-Fort, Hé-
vaux de nettoyage et de soclage 8 en cours des prin- rault) (CRA des Chênes-verts 1959), toujours utilisée
cipales stèles découvertes fortuitement et lors des semble-t-il durant le Bronze moyen et le Bronze final
campagnes 2008 à 2010 suggèrent toutefois l’usage III (Dedet 1992, 359), sont de sérieuses prétendantes
de la polychromie pour certaines et permettront assu- (Garcia, Gruat 2015, 440).
rément de préciser certains décors gravés ou sculptés,
8 Ces travaux sont financés par le Musée du Rouergue et le Ser-

vice Département d’Archéologie du Conseil Général de l’Avey- 9 Par exemple, sur la stèle 1, de fines incisions, visibles unique-
ron. Ils sont menés à bien par l’agence Novacella (F. Bourgui- ment en éclairage rasant, pourraient délimiter, entre le disque-
gnon et S.-J. Vidal) basée à Naucelle (12) selon un protocole cuirasse constitué de cercles concentriques et la ceinture, un
validé par les maîtres d’ouvrages (A. Pelettier, Ph. Gruat) et le pectoral (?) trapézoïdal, peut-être plus ancien, dont la surface
Service Régional de l’Archéologie (suivi : L. Izac-Imbert). pourrait être peinte (noir).
12
-III- PRINCIPAUX ACQUIS 2008-2021 3.1 – Les antécédents de l’âge du Cuivre et

de l’âge du Bronze
D epuis 2008, des fouilles programmées sont me-

nées par la Direction de l’archéologie du dépar-
tement de l’Aveyron avec l’aide financière du Minis- L e plateau des Touriès est fréquenté dès le Néo-
lithique final/Chalcolithique (3600 - 2200 av.
tère de la Culture et de la Communication (Service J.- C., phase 0). Ces occupations sont contempo-
régional de l’archéologie d'Occitanie), le concours raines de la grotte sépulcrale des Treilles, qui s’ouvre
d’une équipe pluridisciplinaire et la collaboration de juste au nord du site dans les falaises du Larzac et
la famille Verlaguet, propriétaire des lieux. qui a donné son nom à la culture de l’âge du Cuivre
des Grands Causses. La fouille des horizons les
Les résultats préliminaires enregistrés sur les plus anciens scellés par un tertre ne fait que débuter
4073,20 m² fouillés en douze campagnes estivales (u.s. 1037, 1114 et 1115). Il s’agit le plus souvent de
(2008 à 2013 et 2015-2017) et une année (2014) de niveaux de terra rossa du causse qui reposent sur le
travaux post-fouille (études et analyses diverses, net- socle calcaire. Ces derniers, souvent perturbés par les
toyage et soclage des stèles, etc.) sont d’un intérêt occupations ou des fréquentations ultérieures (âge du
scientifique de tout premier ordre. Pour la première Bronze, âge du Fer), ont livré pour l’instant essen-
fois en Gaule et bien au-delà, ces stèles ne sont pas tiellement du matériel céramique et lithique (chaille,
de simples réemplois, plus ou moins symboliques, silex et roches tenaces), des ossements de faune et de
en milieu urbain 10 ou domestique mais le résultat de très rares perles en cuivre. Ce mobilier et plusieurs
manipulations particulières au sein de plusieurs amé- datations 14C indiquent une occupation surtout cen-
nagements successifs relevant manifestement de la trée sur la phase ancienne du groupe des Treilles,
sphère cultuelle et/ou funéraire. On peut donc tenter entre 3500 et 3000 av. J.-C. (fig. 72, n° 2009- 1,
d’appréhender le contexte initial de ces monolithes 2017- 6, 2017-9, 2018-1, 2019-3, 2021-8, 2021-9).
dans le cadre d’un probable sanctuaire archaïque D'ores et déjà, une douzaine de calages de poteaux,
héroïque (Garcia 2004, 103-110 ; Gruat 2008, 118 ; trois fosses, un négatif de palissade et du mobilier
Gruat 2011d ; Arcelin, Plana-Mallart 2011, 30-31 ; dispersé appartiennent à une occupation dont la na-
Py 2011, 45-49 ; Gruat et al. 2018a, 47-48 ; Gruat ture reste à préciser (habitat de plein air ?).
2019a, 158-161; Gruat 2019b).
Deux cavités s'ouvrent galement dans les falaises
La chronologie relative des stratigraphies, les data- des pentes nord-est et sud-ouest du promontoire
tions absolues fournies par le 14C et le mobilier per- (fig. 11). La première a fait l'objet de deux sondages.
mettent de proposer un phasage du site qui demande Le premier, conduit à l'entrée, montre que la grottre
encore à être affiné. Le site étant d’une grande com- a servi d'habitat, durant la phase moyenne du groupe
plexité, il nous paraît nécessaire, pour bien saisir les des Treilles, entre 3000 et 2500 av. J.-C. comme
avancées des fouilles 2022, de donner un bilan étoffé l'attestent du mobilier et plusieurs datations 14C ca-
des campagnes antérieures (Gruat et al. 2008, 2011, librées des u.s. 2002 et 2003 ainsi que deux fosses
2014, 2017, 2018, 2019 et 2021a ; Gruat 2011d ; (u.s. 2004/2005 et u.s. 2007/2008). Ces dates font
Gruat 2013d ; Gruat 2019a et b ; Gruat 2020b). écho à une autre datation obtenue sur le plateau pour
une autre fosse (TP. 57), implantée juste au-dessus
de la cavité (fig. 72, n° 2015-5, 2021-3 à 2021-6).
Le second sondage, réalisé dans la partie médiane,
s'est avéré décevant car remanié notamment par des
arrivées d'eau. Une douzaine d'ossements humains
10 Nous souscrivons à l’hypothèse de notre collègue D. Gar- non brûlés, tous en position secondaire et de faible
cia qui envisage une valeur symbolique des stèles réemployées, encombrement (moins de 25 g), sont toutefois à si-
le plus souvent dans le parement, de bien des remparts d’op- gnaler, en compagnie d'un mobilier hétérogène.
pida du Midi succédant ainsi à des sanctuaires (Garcia 2006).
13
▌ Fig. 10 : Localisation des structures en creux protohistoriques par rapport au podium en cours de fouille.
En jaune les stèles encore dressées ; en rouge : les fosses d’ancrage ; en blanc : les trous de poteaux.
On relèvera qu'un des horizons ancien du plateau le XVIIe ou le XVIe s. av. J.-C. Quelques tessons
(u.s. 1039/1041), sous le podium et un hypothétique découverts à la surface du sol actuel de la grotte 1
tumulus protohistoriques (u.s. 1011), a livré un os hu- pourraient effectivement remonter à cette période.
main non brûlé. Il s'agit d'un fémur droit d’un sujet Quatre autres dates 14C se rapportent à la charnière
adulte dont la datation 14C se rapporte à la phase an- du Bronze moyen et du début du Bronze final, grosso
cienne du Chalcolithique régional (3600 - 3000 av. modo entre 1400 et 1100 av. J.-C. (fig. 72, n° 2011-2,
J.-C.) (fig. 73, n° 2017-7). Elle est confirmée par une 2019- 1, 2021-2 et 2021-10). Elles concernent deux
seconde date 14C réalisée à partir d’un fragment de horizons du site (les u.s. 1037 et 1041), un trou de
mandibule humaine découvert à proximité et en po- poteau (TP. 44) et une fosse (u.s. 1109/1110) qui ont
sition secondaire (fig. 73, n° 2017-9). Ces vestiges donné de très rares documents céramiques de cette
invitent à s’interroger sur l’origine et l’éventuel rôle époque. Ces indices sont peut-être à mettre en rela-
mémoriel qu’aurait pu jouer une sépulture (coffre ?) tion avec la grotte de Landric qui s’ouvre dans la fa-
de cette période dans l’histoire du site. Ce ne serait laise du Larzac surplombant le site (fig. 2 et 3, n° 4)
pas sans rappeler plusieurs sépultures privilégiées (Temple 1936, 141-146 ; Temple-Boyer 2021). Cette
(guerriers) du Premier âge du Fer des Causses de dernière a livré d’abondants dépôts de céramiques,
l’Aveyron (Gruat 2000a, 71) qui réutilisent assez ré- du Bronze final IIb-IIIa (Dedet 1992, 17 et 19), dont
gulièrement d’anciens dolmens, souvent à l’origine le caractère funéraire reste à démontrer.
de nécropoles tumulaires protohistoriques.
Une autre date (fig. 72, n° 2016-2) et quelques tessons
D'après une datation radiocarbone isolée (fig. 72, d’un des horizons les plus anciens du site (u.s. 1014)
n° 2021-9), l’occupation protohistorique du pla- se rapportent également au Bronze final IIIb.
teau débuterait au cours du Bronze moyen, durant
14
55
55
7.
8. 0
50
55
8.
50
TP 72
TP 67
55
8.
00
55
8.
50
55
9.
F
00
ED
ne
lô
py
ise
pr
Em
Grotte 1
559
.00
559.50
TP 57
559.50
TP 14 TP 15
55
9.0
0
TP 13 US 1027
TP 22 Fosse 1019/1032
TP 79 TP 26
TP 21
559
.50
0 TP 17
560.0
560.00
TP 16 Fosse 1018/1031
TP 19 TP 28
TP 41
TP 25 TP 20 TP 27
Diaclase
TP 5
TP 78 560.5
0 US 1065/1066
TP 7
.50
560
TP 8
560.09
TP 85
TP 6
TP 9 TP 63
TP 62
Zone épierrée
561.00
TP 18
Fosse 1024/1033 TP 10 561.50
TP 12
TP 11
TP 81 TP 77 Tr .00
an
ch 562
ée
d’é
va
TP 83 lu
at
TP 76 io
n
N TP 84 61
.5 0
TP 49
5
TP 46
US 1029
US 1025/1026
TP 82
Stèle 21 TP 48
US 1002/1017
TP 75
56
TP 74 TP 47
1.
Stèle 13
N-O 31 N-O 30
00
TP 24?
Grotte 2 Stèle 41
0 10 m M. 12 TP 56 Stèle 40
Tertre US 1011
M. 25
TP 80
0 M. 31
2.0
56
TP 35
M. 30
TP 30
TP 36
US 1043/1044
▌ Fig. 11 : Répartition des stèles encore fichées (en noir) et des fosses d’ancrage de ces dernières (en couleur) des phases I et II.
En gris les calages de poteaux et de stèles des autres phases (état fin 2017).
15
NO
RD
Dépot
de vase
? ?
?
Tertre
Palissade
extension
méridionale
Fossé
: stèle en place : fosse de calage de stèle : négatif de stèle,

(? : éventuelle fosse de calage de stèle) de poteau ou de totem
: négatif de calage de poteau : fosse indéterminée : fosse rubéfiée
▌ Fig. 12 : Proposition d’interprétation des structures en creux et des bases de stèles encore en place des phases I et II par rapport
au podium du Ve s. av. J.-C.
80
70
60
Stèle
50
Epaisseur
40 Fosse d'ancrage de grand

module
30
Fosse d'ancrage de petit
module
20
▌ Fig. 13 : Comparaisons des dimen-
10 sions des stèles (largeur et épaisseur)
et des diamètres internes des calages
0 des fosses d’ancrage.
0 50 100
Largeur
16
▌ Fig. 14 : Deux exemples d’ancrage de l’alignement principal : les fosses TP. 5 (A) et TP 6 (B).
La nature exacte de ces fréquentations reste encore à 3.2 – Des alignements de stèles dressées
préciser : habitat de plein air ou début du fonction-
nement du complexe protohistorique à stèles ? Pour urant le Premier âge du Fer (VIIIe-VIe s. av.
l'instant rien ne permet d'étayer la seconde hypo-
thèse. On rappelera que des stèles sont connues dans
D J.- C.), des stèles en grès sont érigées sur le pro-
montoire (phases I/II). Les décapages d’une vaste
le Midi dès le Bronze final II, à Buoux dans le Lube- surface de l’éperon ont permis de mettre au jour la
ron provençal ou à Castelnau-le-Lez près de Mont- base d’une de ces dernières (stèle 21), encore en place
pellier (Py 2011, 12-14). Leurs décors spécifiques et dans sa cavité d’implantation, et près d’une quaran-
précoces ne sont pas attestés jusqu’ici sur le site des taine de fosses d’ancrage similaires. Elles s’organi-
Touriès. sent selon au moins trois alignements d’orientation
sensiblement différente (fig. 10 à 12).
17
▌ Fig. 15 : Base de la stèle 21 encore en place dans sa fosse de calage, associée à une aire empierrée en cours de fouille.
Le plus évident comprend 13 à 15 fosses 11 selon une Un deuxième alignement, plus irrégulier et discor-
orientation générale de 47° E, en direction du cirque dant par rapport au premier, paraît être dessiné par
naturel de Saint-Paul-des-Fonts. Il se développe sur des fosses d’un module plus petit (TP. 8 et 9, 17 à
plus de 30 m de longueur sur deux lignes parallèles, 20, 26), apparemment disposées en quinconce, selon
espacées d’environ 3,10 à 3,30 m en moyenne, bar- une direction très différente (4°E). Son tracé paraît
rant le promontoire rocheux. Les fosses fonctionnent croiser celui de l’alignement précédent sans que leur
deux par deux, de part et d’autre de la fosse centrale chronologie relative puisse être précisée.
TP. 10, la seule sans vis-à-vis qui correspond à un
soutirage karstique réutilisé comme fosse de calage. Un troisième groupe de fosses se développe plus au
Les seules structures en creux sans calage de cet en- nord. Il s’agit de structures en creux, presque exclusi-
semble jouent un rôle particulier : l’une offre de nettes vement de petits modules : TP. 13 à 16, 21, 22 et 25.
traces d’exposition au feu (u.s. 1018/1031), l’autre Elles semblent former un autre alignement irrégulier
a servi de réceptacle au dépôt d’un vase non tourné en quinconce, selon une direction d’environ 30° E.
(u.s. 1024/1033) à proximité d’une fosse d’ancrage L’ensemble est distant d’environ 14 à 16 m du pre-
(TP. 12). Un anneau en fer est également présent mier alignement qui demeure pour l’instant le plus
dans le comblement de la fosse TP. 6 des Touriès. évident.
De tels dépôts sont par exemple attestés devant des
monolithes gravés de l’âge du Cuivre de Lombardie, Aucune de ces fosses, presque toujours dépourvues
comme à Pat, clairement dans le cadre de sanctuaire
(Poggiani Keller 2009).
11 À savoir les fosses TP. 5 à 7, 10 à 12, 17, 20, 76, 77, 81, 83
et 84, u.s. 1018/1031 et 1024/1033.
18
561.526
N-O 2
561.585
561.504
N-O 3
N-O 4
Stèle 21
561.6
561.985
561.417
US 1025/1026
561.774
561.67 561.862
561.572
N
US 1029
561.664
561.714
0 2m
▌ Fig. 16 : Relevé de l’aire empierrée (u.s. 1029) associée à la stèle 21 fichée dans sa fosse de calage (u.s. 1025/1026).
US 1025
Stèle 21
US 1029
Fragments de stèle en grès

Fragments de stèle en
conglomérat bréchique
Faune brûlée
Faune non brûlée

N
Céramique non tournée
Torchis
Lithique
0 1 2m
▌ Fig. 17 : Répartition spatiale du mobilier dans l’aire empierrée et dans la fosse de calage de la stèle 21.
19
4
10.QNO.1029.n°2793
1
09.QNO.1025.n°5708
? ?
?
2 5
10.QNO.1029.n°2961
09.QNO.1025.n°6064
7
3 6 10.QNO.1029.n°3663
10.QNO.1029.n°3740
10.QNO.1025.n°3454
0 5 10 cm
0 5 10 cm
Surface lustrée
Surface lissée
0 5 cm
Surface brute
10.QNO.1029.n°3662 8
▌ Fig. 18 : Échantillon de mobilier découvert dans la fosse de calage (u.s. 1025) et l’aire empierrée (u.s. 1029) de la stèle 21.
1-7 : céramique commune non tournée ; 8 : fragment de stèle en grès décoré d’un cordon en relief.
1 écart type (67.5 % de probalité)
2 écarts type (95.4 % de probalité)
“Plateau Hallstattien”
19.9%
34.6%
37.7% 7.8%
- 797 - 716 - 695 - 539

avec 2 écarts type
la probabilité la probabilité est de 66.35%
est de 33.64 %
▌ Fig. 19 : Courbe de densité de probabilité de la date calibrée 14C obtenue à partir d’un ossement pris dans l’aire empierrée associée
à la base de la stèle 21 encore fichée, à 1 et 2 sigma.
20
de charbons de bois 12 et parfois associées à des l’instant dans la chronologie.

fragments de stèles 13, n’a livré le moindre indice de
dépôt funéraire. Plusieurs d’entre elles sont encore Il est plus que probable que ces alignements ont mis
munies d’un calage (fig. 14), semblable à celui de la véritablement en scène les stèles, en jouant sur le re-
stèle 21, compatibles avec les dimensions des bases lief, les perspectives et l’environnement immédiat du
des monolithes découverts sur le site (fig. 13). Plus site (fig. 12). En effet, il est nécessaire de garder à
de la moitié de ces cavités ont été intentionnelle- l’esprit que ce dernier présente une double particu-
ment et parfois minutieusement condamnées par de larité : d’une part, il domine son environnement im-
la pierraille 14. Aussi peut-on se demander si on n’a médiat ; d’autre part, il est surplombé à son tour par
pas cherché là, à un moment de l’histoire du site, à les plateaux périphériques (fig. 2 à 5). Une telle im-
effacer le souvenir de ces stèles dressées, préoccupa- plantation n’est pas anodine dans le cadre d’une mise
tions qui pourraient rejoindre le bris méthodique de en scène des stèles au sein d’un lieu remarquable,
nombre de monolithes retrouvés dans les matériaux le cirque naturel de Saint-Paul-des-Fonts où le ruis-
du podium des occupations ultérieures ? seau de l’Annou, qui coule au pied du site, prend sa
source. Elle invite à envisager ce secteur comme un
La base de la stèle 21, toujours en place dans sa fosse, point jugé sensible ou sacré du territoire (Arcelin,
a été découverte associée à une aire empierrée aux Plana-Mallart 2011, p. 27) : un « géosymbole » pour
contours irréguliers d’environ 5,70 m de long sur reprendre un terme consacré (Garcia 2006, 136).
0,70 à 3,60 m de large (fig. 15 à 17). Cette extré- Une lecture symbolique des paysages, des croyances
mité de monolithe, en conglomérat bréchique gros- ancestrales ou des cultes naturistes (Arcelin, Gruat
sier, présente une orientation de 43° E, très proche de 2003, 172 ; Garcia 2006, 139 ; Gruat 2019, 143),
celle de l’alignement principal. Cet ensemble a livré voire des considérations mémorielles (Golosetti
un peu plus de 200 tessons modelés qui se rattachent 2011, p. 152) ont donc vraisemblablement prévalu
à un faciès céramique (fig. 18), sans importation mé- dans le choix du site. Elles ne doivent pas pour autant
diterranéenne, du début de l’âge du Fer (probable- faire oublier la dimension sociale des stèles et des
ment du VIIe s. av. J.-C.), datation au 14C à l’appui statues, qui représentent, d’après les données stylis-
(fig. 19 et 72, n° 2009-5). Le tout est associé à des tiques et les contextes chronologiques, plusieurs gé-
ossements d’animaux (offrandes alimentaires) et à de nérations d’élites guerrières auxquelles un culte de
nombreux autres fragments de stèles en grès brisées type héroïque était rendu et sur lesquelles nous re-
(près de 800 soit un poids de plus de 19 kg). Parmi viendrons en fin de contribution.
ces derniers figurent des fragments de cordons en bas
relief (fig. 18, n° 8) du même module que ceux ornant 3.3 – Un grand bâtiment contemporain des
les cuirasses stylisées des stèles 1 à 3 et 31 (fig. 8, stèles
9 et 30), donc déjà mutilées et remployées. On peut
en conclure que plusieurs générations de monolithes
ont été dressées puis brisées entre le VIIIe et le début
du Ve s. av. J.-C., sans pouvoir être plus précis pour
S ur la bordure sud-ouest du plateau, un grand
bâtiment rectangulaire sur tranchées de fonda-
tion (u.s. 1072/1073 et u.s. 1074/1075) et poteaux
porteurs (TP. 29, 89 à 97) a été mis au jour en 2019
12 À l’exception des fosses TP. 25 (0,4 g), 26 (0,77 g), 30 (0,7 (fig. 20 et 25). L’ensemble, orienté 26° E, mesure au-
g), 41 (1,41 g) et 72 (0,12 g). tour de 15 à 16 m de long sur 5 à 5,50 m de large (70
13 Vingt-et-une de ces fosses de calage ont livré de rares fragments à 80 m²). La rangée de poteaux axiaux est légèrement
de grès provenant de stèles (TP. 7, 10, 12, 13, 16, 26, 28, 30, 35,
36, 41, 56, 67, 72, 76, 77, 80, 81, 83, 84 et US 1025/1026), dont un
décalée suggérant une toiture à deux pans asymé-
angle (TP. 35) et un sommet avec feuillure (TP. 56) de monolithe. triques en matériaux périssables, un peu plus large
vers l’est. L’édifice semble ouvert sur les côtés sud,
14 Au moins les fosses TP. 5 à 7, 10 à 14, 20, 27, 28, 36, 41, est et nord et fermé sur la façade ouest. Il est égale-
56, 76, 77, 84, 85 et peut-être les fosses plus incertaines TP. ment compartimenté en deux espaces indépendants
30, 42, 46 et 55.
21
NORD
Grand bâtiment
Bâtiment absidial
Fossé
Tertre
Palissade
?
?
: stèle en place : fosse de calage de stèle de grand module : fosse de calage de stèle de petit module : fosse rubéfiée
(? : éventuelle fosse de calage de stèle)
: négatif de calage de poteau : négatif de calage de poteau : négatif de calage de poteau : fosse indéterminée
du grand bâtiment du bâtiment absidial
▌ Fig. 20 : Situation du grand bâtiment sur tranchées de fondation et poteaux porteurs du Premier âge du Fer
par rapport aux structures en creux, aux bases de stèles encore en place et au tertre des phases I et II du site des Touriès.
au niveau du tiers nord de son développement. Cette testablement influencé l'installation du monument B
séparation outrepasse les limites de l’édifice, suggé- dont les principaux parements (M. 4, M. 5, M. 24)
rant des contreforts. Un peu de mobilier découvert à reprennent étonnement la même orientation ou sont
la base des tranchées de fondation et trois datations strictement alignés (M. 8 et M. 13) (fig. 25 et 27).
14
C (fig. 72, n° 2018-11, 2020-11 et 2020-12) permet- Il participe aussi pleinement à la chronologie relative
tent d’attribuer cette construction au Premier âge du générale du podium qui se développe progressive-
Fer (VIIIe-VIe s.), probablement entre 650 et 550 av. ment d'ouest en est puis vers le sud. Tout porte donc à
J.-C. Bien plus grand que les habitations contempo- croire que cet imposant édifice en bois était encore en
raines, cet édifice remarquable a fonctionné en même élévation au moment de la construction du monument
temps que les alignements de monolithes déjà érigés B. Leurs modules respectifs sont même assez proches.
sur le plateau ou en cours (phase I). Il a dû jouer un L'orientation du podium se décale ensuite légèrement
rôle particulier dans ce cadre. vers l'est au fur et à mesure de son extension. Ce bâ-
timent n’est manifestement plus en élévation vers la
Ce grand bâtiment est manifestement à l’origine du fin du Ve s. av. J.-C. où il est recoupé à son extrémité
podium commémoratif et composite qui va être amé- nord-est par le négatif de palissade (u.s. 1043/1044)
nagé au cours du Ve s. av. J.-C. (infra 3.6). Il a incon- bordant l’extension méridionale du podium (fig. 25).
22
▌ Fig. 21 : Vue générale de l’extrémité sud-est du tertre de terre (u.s. 1011) mis au jour en 2008,
avec la base de la stèle 13 et plusieurs pierres plantées.
3.4 – Un bâtiment de plan absidial et un petit est donc logiquement antérieure à l’aménagement
édicule du podium (monument B) et peut-être à l’érection
du tertre situé sous ce dernier. Bien qu’érigé après
le grand édifice rectangulaire, ce bâtiment absidial
U n autre bâtiment sur poteaux porteurs se dé-
veloppe à moins de 5 m à l’est du précédent
(fig. 20 et 25). Ce dernier, d’orientation nord-sud, est
a donc visiblement coexisté un temps avec ce der-
nier avant d’être abandonné (ou restructuré ?) lors du
de plan absidial côté septentrional tandis que son ex- creusement du fossé.
trémité méridionale a été recoupée, semble-t-il, par le
fossé. Il est de dimensions plus modestes : 9,35 m de Quelques mètres au nord-est du bâtiment absidial, la
longueur conservée sur au mieux 4,65 m de largeur, fouille d’un autre aménagement antérieur au tertre a
le tout hors œuvre. Il comprend au moins une dizaine été achevée (fig. 25). Il s’agit d’un petit édicule amé-
d’imposants trous de poteaux (TP. 31 à 33, 86, 87, nagé à la surface d’un niveau de terra rossa plus an-
100, 101, 109 à 111) et quatre calages plus légers (TP. cien (u.s. 1037). L’ensemble se présente sous la forme
102, 104, 105 et 112). Six datations calibrées 14C réa- d’une aire empierrée (u.s. 1091) d’environ 4,20 m
lisées sur des charbons de bois des trous de poteaux long sur au moins 3,90 m de large, d’une orientation
sont très cohérentes entre elles (fig. 72, n° 2010-2, de 38° E. À sa surface, un dépôt d’os d’animaux
2017-4, 2017-5, 2018-6, 2019-12 et 2019-13). Elles (bœuf et mouton) a été mis au jour. Son côté sud-
permettent d’attribuer ce nouveau bâtiment entre 550 ouest est délimité par un creusement allongé (u.s.
et 400 av. J.-C., vraisemblablement dans le courant 1113) d’environ 3,60 m de long sur 0,40 à 0,72 m de
du Ve s. large pour 0,20 à 0,30 m de profondeur. Son com-
blement, à base de blocs en calcaire du Lotharingien
L’extrémité sud de ce bâtiment ayant été apparem- parfois importants (u.s. 1119), suggère une tranchée
ment recoupée par le fossé qui a manifestement servi de fondation d’une structure en matériaux périssables
de carrière au podium, cette construction sur poteaux dont les calages auraient été arrachés. À l’opposé,
23
▌ Fig. 22 : La stèle 13 (en haut) encore en place avec, au second plan, des pierres dressées à la surface du tertre de terre (u.s. 1011)
et le détail de son calage (en bas).
24
▌ Fig. 23 : Vue générale des bases des stèles 13 et 40 associées à plusieurs alignements de pierres calcaires plantées à la surface
du tertre. Les points rouges matérialisent les blocs disposés selon un plan ovalaire tandis que les points jaunes signalent
le départ d’un autre alignement.
côté sud-est, l’empierrement paraît délimité par un ment précédent, manifestement toujours en élévation
solin ou muret de pierre (M. 16) mis au jour les cam- (fig. 20, 21 et 25). Le décapage de la surface de ce
pagnes précédentes. En revanche, les côtés nord-est monument et de ses abords a révélé une organisation
et sud-ouest paraissent ouverts. Au vu de sa chrono- remarquable : deux bases de stèles décapitées en grès
logie relative et de datations 14C (fig. 72, n° 2019-7, aux angles chanfreinés (n° 13 et 40) ainsi que 231
2021-12), il est vraisemblable que cet énigmatique blocs calcaires non travaillés y sont plantés selon au
édicule ait fonctionné en même temps que le grand moins 11 ensembles symboliques et énigmatiques,
bâtiment rectangulaire et/ou le bâtiment absidial, encore inexpliqués (fig. 22, 23 et 24). Deux de ces
avant la mise en place du tertre puis du monument B derniers sont clairement implantés autour des deux
du podium au cours du Ve s. av. J.-C. On peut penser bases de stèles encore en place. Les pierres fichées,
qu'il a été arasé à ce moment-là, avec probablement parfois munis de calages, émergent du sol de 0,10 à
le démantèlement de la superstructure en matériaux près de 0,40 m. Sous ce niveau de blocs plantés, le
périssables implantée dans le creusement u.s. 1113. tertre s’est avère stratifié, avec notamment des radiers
de sol de circulation, constitués de petites pierres.
3.5 – Deux stèles et une forêt de pierres fi-
chées sur un tertre La fouille de ce tertre et des radiers sous-jacents per-
met d'inscrire leur chronologie dans le Ve s. av. J.-C.,
n imposant tertre ou tumulus (u.s. 1011/1051 ;
U phase IIa), d’environ 16 à 20 m de long sur 10 à
13 m de large pour au moins 0,50 m de hauteur,
comme le reste du podium qui va le monumentali-
ser par la suite, avec quelques objets (parures) 15 plus
s’implante immédiatement au nord-est du grand bâti- 15 Notamment un pendentif launacien de la fin du VIIe
ou de la première moitié du VIe s. av. J.-C.
25
▌ Fig. 24 : Exemple des pierres dressées, ici autour de la stèle 40.
anciens qui posent question : dépôt(s) ou tombe(s) caire du Lotharingien. La disposition du calage im-
remaniée(s) ?). plique une fosse d’ancrage d’environ 0,55 m de côté à
l’ouverture (fig. 22). La seconde (n° 40), implantée à
Plusieurs points précis indiquent que des stèles ont 1,87 m au sud-ouest de la précédente, est d’une orien-
bien été dressées sur le site avant ce monument : tation sensiblement différente (94° E). La fouille de la
- la découverte de nombreux fragments de stèles et fosse d’ancrage est presque finie. De section trapézoï-
de statues en grès remployés dans les matériaux de dale, elle mesure 0,48 m sur 0,38 m de large pour au
ce tertre, donc forcément plus anciens ; moins 0,55 m de hauteur conservée. La distribution
- une fosse de grande dimension (TP. 47), compa- des pierres de calage indique un creusement de plan
rable aux autres ancrages de monolithes relevés sur presque carré d’environ 0,60 m de côté (fig. 23).
le plateau, s’avère antérieure au tertre sous lequel elle
est incontestablement enchâssée (fig. 11). Elle a déjà Ces pierres plantées ne sont d’ailleurs pas sans ana-
livré de nombreux fragments de stèles et de statues logie avec les structures rayonnantes et les systèmes
en grès, notamment celle du char (fig. 41 et 42). de signalisation de la nécropole tumulaire du Camp
de l’Église nord à Flaujac-Poujols dans le Lot, da-
Encore en position primaire, les deux bases de stèles tée des VIe et Ve s. av. J.-C. (Beausoleil, Gros 2007),
présentent certes des cassures récentes liées aux tra- par exemple. En outre, les alignements décrits par
vaux agricoles (n° 13) mais également des cassures ces pierres fichées ne sont pas non plus sans évoquer
patinées (n° 40 surtout) attestant d’une destruction ceux observés dans un des systèmes de la fortification
ancienne. La première (n° 13) est orientée selon un protohistorique de Puech Maho à Sigean dans l’Aude.
axe nord-ouest/sud-est (54° à 56° E) et mesure 0,41 Les recherches récentes soulignent, à juste titre, le rôle
m de long sur 0,28 m de large pour au moins 0,20 plus symbolique ou ostentatoire que poliorcétique
m d’élévation conservée. Elle est calée par une série du dispositif improprement qualifié de « chevaux de
de blocs et de dallettes verticales ou subverticales, de frise » lors des fouilles anciennes (Gailledrat, Beylier
0,10 m à 0,20 m de longueur, essentiellement en cal- 2009, 102, 110-111 et fig. 12).
26
55
8.
00
55
8.5
0
558.
50
Grotte 1
Sondage 2
TP 57
559.
00
Extensions 2015-2017 Sondage 3
559.
50
TP 15
55
9.0
0
TP 14
TP 13
Fosse 1019/1032 US 1027

TP 22
TP 21
T
TP 26
56
0.0
0
0
TP 16 560.0
TP 41 TP 17 Fosse 1018/1031 M.7
TP 19 TP 27
TP 25 TP 28
TP 20 Colluvions us 1023
TP 78 ?
TP 7 TP 5 Péristalithe
Tr. n°7
560.
50
0
60
.5 TP 8 Structure excavée
TP 85 5
us 1008/1022
Q. N-E
560.09
560.
50
Diaclase TP 9
TP 6 COLLUVIONS
M.2
M.10 Sépulture
Carixien érodé
00
1.
56
561.00 TP 18 Fosses 560.
00
Fosse us 1099/1100
TP 10
Fosse 1024/1033 Foyers 561.50
TP 12
Sablière 1
.50
560
561.00
TP 81 ? TP 77
560.56
TP 11
00 Plateforme us 1028
1. 562.00
TP 83 56
Q. N-O
Carixien non altéré
TP 76
TP 52
M. 17 M.3
Palissade us 1002/1017 Zone non fouillée
561
Tr. n°6
.50
560.55
TP 84
0
1.5 TP 45 Fosse us 1057/1060
56
TP 44
Q. S-E
TP 39
562.411
TP 116?
TP 82 US 1029 Carixien non altéré
M. 18
M.32 TP 47
zone rubéfiée
56
0 2.0
2.0
0
56
56 Zone non fouillée

1.0
TP 120
Tr. n°5
0
Fosse ?
TP 121
TP 122
TP 56
TP 58
Tertre us 1011
Grotte 2
US 1039
TP 40 TP 38
TP 59 TP?
TP?
TP 117
TP?
Q. S-O Carixien non altéré
TP 71 ? 56
2.5
TP 53 0
TP 68 ?
FOSSÉ
TP 69 zone
charbonneuse
563.00
TP 70
Empierrement
N us 1091
?
TP 80 ?
?
M.16 TP 103?
TP 30
Joint de marne
US 1037
562.50
TP 66
TP 86
Tr. n°1 563.50
Palissade us 1043/1044
TP 31
US 1096/1097 TP 87
563.00
0 10 m TP 89
TP 29 TP 33
TP 100
Zone non fouillée
0 TP 102 TP 115
US 1072/1073 3.0 TP 32
56 TP 111
TP 101
US 1074/1075 Carixien érodé
TP 112 ?
TP 94? TP 114
TP 110
TP 109
Fosse us 1078/1079
Extension S-O
TP 96? TP 95? TP 104
TP 93? Zone non fouillée Carixien érodé
2018 TP 97?
TP 90 TP?
TP 99
Tr. n°2
TP 105 Paléosol (lotharingien)
TP 91 TP 106?
TP 113
TP 92
Lotharingien érodé
0
563.5
Tr. n°3
Tr. n°4
0
3 .5
56
564.00 564.50
▌ Fig. 25 : Plan masse (état fin 2021).
27
▌ Fig. 26 : Marches à angles vifs présentées par le substrat calcaire au nord-ouest du podium.
La découverte de bases de stèles encore en place sur tement funéraire (inhumation) suggèrerait une chro-
un tertre est sans équivalent dans le Midi de la France nologie antérieure à la généralisation de la pratique
où celles-ci sont généralement en remploi dans des de l’incinération qui s’opère sur les Causses entre le
remparts. Elle suggère un contexte plutôt funéraire, milieu du VIe et la fin du Ve s. av. J.-C. (Gruat 2000a,
un tumulus, que para-funéraire, un cénotaphe ou un 68). Malheureusement tous ces vestiges anthropolo-
hérôon. En effet, une telle implantation n’est pas sans giques ne sont pas synchrones et se rapportent mani-
rappeler plusieurs statues hallstattiennes de guerriers festement à plusieurs périodes, d’après huit dates 14C
(Bonenfant, Guillaumet 1998), probablement dres- (fig. 73), jetant le trouble et invitant à la prudence.
sées au sommet de riches tumulus princiers de la fin
du Premier et du début du Second âge du Fer, comme Un fragment de temporal d'un sujet adulte appar-
au Glauberg en Allemagne. tient bien au Premier âge du Fer (fig. 73, n° 2020-
2) mais deux autres datations remontent au Chalco-
Aucune sépulture encore en place n'a été mise au jour lithique (supra 3.1 ; fig. 73, n° 2017-6 et 2017-9).
dans ce tertre. Il est donc déliquat de lui conférer un Les autres dates traduisent des fréquentions ponc-
rôle funéraire (tumulus) stricto sensu. tuelles des niveaux superficiels, durant la fin de l'âge
du Fer (fig. 73, n° 2017-8) et le Moyen Âge (fig. 73,
Toutefois, près de 80 pièces osseuses et dents ont été n° 2017-7, 2020-1, 2020-3 et 2020-4). Au vu de la
mises au jour en position secondaire dans le secteur nature des vestiges (ossements humains) et de l'ab-
du tertre et ses abords. Ces restes semblent provenir sence d'autres traces tangibles d'occupation pour ces
des matériaux remaniés de ce denier et des horizons périodes, se pose la question d'un éventuel rôle mé-
sous-jacents à l’occasion de l’édification du monu- moriel qu'aurait pu continuer à jouer le site.
ment B de la phase suivante. Ils appartiennent au
moins à cinq sujets recensés à ce jour : un périnatal, Comme le grand bâtiment précédent (supra 3.3), ce
un enfant de 8-12 ans, un grand adolescent (autour de tertre - qui vient s'implanter devant le pignon nord
18 ans) et deux adultes (étude de B. Dedet). Le trai- de ce dernier toujours en élévation - conditionne in-
28
Extension nord
2016
N M. 28
N-O 7 N-O 21
Extension nord
2015 0 10 m
TP 42
Q. N-E
Extension ouest Q. N-O

2017
Q. S-E N-O 27
M. 32
Q. S-O
562.391
N-O 26
Creusement
US 1049
562.466
562.243
Limite US 1041 = US 1039
S. 41
M. 4
N-O 30
N-O 31
FO.7
US 1001F
TP 56
562.818
562.19
M. 13
US 1011
FO.2
M. 11 M. 8
Amas de grès
M. 25
N-O 18
M. 24
N-O 29
562.33 M. 23
N-O 5 M. 5 US 1001F
FO.1 M. 22
N
N-O 28
FO.11
N-O 16
0 2m
M. 9
▌ Fig. 27 : Plan de masse du monument B (en couleurs) et des aménagements qui le précèdent (en niveaux de gris) (état fin 2017).
A7
pe
u
co
29
▌ Fig. 28 : Vue d’ensemble de la façade nord-ouest du monument B avec notamment les parements M. 4 et M. 5 (état fin 2011).
Les chiffres en rouge indiquent les numéros des stèles en grès.
contestablement l’organisation des aménagements des stèles complètes comme éléments architecturaux
ultérieurs, notamment la construction de la partie la et de nombreux fragments de celles-ci en grès ou en
plus ancienne du podium érigé au cours du Ve s. av. conglomérat bréchique comme simple matériau du
J.-C. (fig. 25). Le rôle manifestement central et ori- blocage.
ginel qu’occupe ce premier tertre dans l’évolution du
podium souligne toute son importance dans l’histoire 3.6.1 – Un aménagement du socle rocheux ?
du site. Mais les informations fournies par les der-
nières campagnes de fouille montrent clairement que
des fosses d’ancrage de stèles ont été aménagées sur
le promontoire avant et après la construction de cet
L e décapage poussé a permis, outre la découverte
de structures en creux, de mieux appréhender la
structuration du substrat calcaire grâce à l’interven-
éventuel tumulus. tion d’un géomorphologue (travaux de L. Bruxelles).
Les « marches » que présente aujourd’hui le rocher
3.6 – Un podium de pierre composite et des correspondent bien à des bancs différents : calcaire
stèles du Carixien, calcaire du Lotharingien et leur interface
bosselée et oxydée, riche en fossiles. Ces sortes de
es fouilles ont permis de mener à bien le déca- gradins offrent des angles vifs et marqués (fig. 11 et
L page extensif de toute la surface du podium qui
barre l’éperon rocheux lors des dernières phases
26) au lieu d’avoir été nivelés par l’érosion et la dis-
solution. Aussi rejoignons-nous L. Bruxelles quand
d’occupation du site, c’est-à-dire durant tout le Ve s. il émet l’hypothèse que ces caractéristiques sont le
av. J.-C. L’ensemble, composite, se développe sur résultat d’une extraction de blocs lors de l’aménage-
près de 50 m de long selon un axe nord-est/sud-ouest ment du podium, notamment des monuments A et B,
(35° E), sur 9 m à 15 m de large (fig. 25). Il réemploie le substrat servant de carrière.
30
Cette probable exploitation des bancs naturels n’est

pas seulement opportuniste. Si l’on observe bien la
topographie de ces divers emmarchements, on se
rend compte que ces derniers contribuent à mettre
en relief le podium en accentuant la proéminence du
socle où il est installé. En fait, ces marches consti-
tuent, au niveau du podium, des sortes de degrés qui
dominent systématiquement ceux situés à leur péri-
phérie et ce, au fur et à mesure qu’on s’éloigne du
monument, notamment vers la pointe nord-ouest de
l’éperon rocheux (fig. 26).
Ce démantèlement anthropique ancien du substrat

n’est pas sans conséquence dans notre perception
archéologique actuelle des fosses mises au jour,
quand on sait que ces structures en creux sont pro-
bablement antérieures à l’érection du podium pour
la plupart. Il n’est donc pas impossible que certaines
soient amputées d’une partie de leur horizon supé-
rieur.
▌ Fig. 29 : Le parement M. 4 du monument B avec ses struc-

tures adjacentes à l’issue de la campagne 2010. Les chiffres en
rouge indiquent les numéros des stèles en grès.
▌ Fig. 30 : La stèle de guerrier 31 lors de sa découverte à la base du parement M. 4 lors de la campagne 2010. La face au premier
plan, qui a subi des dégradations volontaires, correspond à celle visible dans le parement.
31
▌ Fig. 31 : Relevés photographiques de la stèle 31 avec accentuation des décors (avant nettoyage).
3.6.2 – Le monument B : un portique à voca- ment interne M. 13 chaîné au blocage u.s. 1001 F
tion commémorative ? situé derrière les parements M. 4 et M. 5.
e monument B, qui correspond à l’extrémité sud- La partie centrale du monument B (u.s. 1001 R), très
L ouest du podium, s’est avéré être le noyau le plus
ancien (phase IIb) (fig. 25). L’ensemble est constitué
« aérée » et peut-être remaniée lors de la découverte
fortuite des premières stèles par les travaux agricoles,
d’un blocage en calcaire beige pris dans un sédiment n’est délimitée que, sur un côté ouest, par un pare-
argileux beige (u.s. 1001 F). Il est délimité par plu- ment interne irrégulier (M. 13) de plus de 7 m de dé-
sieurs parements (M. 4, 5, 8, M. 22, 23 et 24) qui en- veloppement et de faible élévation (0,17 à 0,67 m).
tourent et monumentalisent ainsi la façade occiden- L’ensemble correspond, semble-t-il, à un couloir
tale du tertre de terre sous-jacent (u.s. 1011, phase d’accès axial semi-enterré, aménagé depuis la façade
IIa). L’ensemble est de plan trapézoïdal, d’environ nord, probablement ouverte, qu’il outrepasse. Cet
15 à 18 m de longueur sur 5 à 7 m largeur (fig. 27). aménagement, dont la fonction reste à préciser, a re-
L’hypothèse d’un seul monument réalisé en deux manié une partie du tertre sous-jacent vraisemblable-
temps paraît la plus probable, à l’issue de sa fouille ment funéraire (supra 3.3).
exhaustive, notamment au regard du tracé du pare-
32
E 23
N-
Ext. nord
0 US 1023
560.0
2016
N
M. 7
N
Grotte 1
Ext. nord N-E 32
2015 0 10 m
US 1058
560
Q. N-E .00 US 1063/1064
560.5
Tr. 07 0
Ext. ouest Q. N-O
Q. S-E 560.48
US 1023
Tr. 06
2017
Tr. 05 560
non .50
fouillé
Zone détruite
Q. S-O
Ext. sud
Structure excavée
560.81
2021 us 1008/1022
non
Tr. 01 TP 63
Ext.
fouillé
TP 62 M. 10 M. 2
sud-ouest non Tr.
M.29
00
fouillé 02
2018
Diaclase Tr. 03
1.
TP 73
56
Ext. sud 560.98
Tr. 04
2019 561.00
Foyers
N-E
20
561.52
A4
Zone épierrée
pe
N-E 34
u
co
SC2
SC4
SC3
SC1
N-E 35
co
561.76 N-E 36 upe
Plateforme TP 64
A6
. 00 562.0
5 61 us 1028 0
Tr TP 65 Zone non fouillée

an
562.129 ch
ée
US 1048 d’é
va
562.149 lu
M.20 at
io
M.17 co n
upe
0 A5
1 .5
56
TP 49
TP 82 M.6
TP 39
TP 46
US 1004
Stèle 34
TP 42 Fosse us 1057/1060
FO.4 Zone non fouillée
M.18
TP 75 FO.3 0
2.0
TP 74 56
Paléosol
us 1038 562.392
Creusement
us 1068 M. 15
561.937 Palissade us 1002/1017
NO-36
M. 12 M.8
NO-38
FO.2 M.24
M.23
Fossé
FO.1 Palissade us 1043/1044
562.281
FO.11 US 1001F ou M.26?
0 5m
▌ Fig. 32 : Les aménagements de la phase III (en couleurs) liés au monument B du podium (état fin 2018).
33
L’architecture de ce premier monument du podium

de pierre composite est manifestement soignée
(fig. 28). Elle est délimitée par les parements M. 4
et M. 5 dont les tracés respectifs présentent un dé-
crochement à leur jonction, qui délimite une niche
quadrangulaire (M. 11). Cette dernière a manifeste-
ment fait office de soubassement à un pilier en pierre
ou en bois enchâssé dans l’élévation (fig. 29 et 33).
Le parement M. 4, de plus de 9 m de développe-

ment, est constitué d’une douzaine de stèles en grès
réemployées et soigneusement agencées avec par-
fois des traces de mutilation évidentes sur les faces
▌ Fig. 33 : Détails de l’espace engagé M. 11 à la jonction des parements
exposées (fig. 30). Les secteurs les mieux préservés M. 4 et M. 5, avec, à l’avant, le massif M. 15, l’amas de fragments de
comprennent encore deux assises de monolithes en stèle M. 12 (dont la stèle 24) et le foyer sur sole d’argile FO. 2 (phase
place, soit une élévation d’environ 0,60 m. La dis- IIa/IIb). Les chiffres en rouge indiquent les numéros des stèles en grès.
position de ces stèles (fig. 28 et 29) montre plusieurs

particularités : orientation légèrement différente (fig. 27 et 32). Son
tracé se suit facilement sur un développement assez
- les stèles 27 et 28 ont leurs sommets joints ; il en est régulier de 5 m. L’appareil est en calcaire du Lotha-
de même pour les stèles 33 et 34 ; ringien avec des blocs d’un module moyen à petit.
- les stèles 25 et 26 sont accolées depuis leurs bases Son élévation compte encore jusqu’à quatre assises,
conservées ; de même que les stèles 30 et 31 ; soit au mieux 0,35 m de hauteur. La présence de plu-
- les sommets de stèles 26 et 32 sont attenants respec- sieurs boutisses d’ancrage explique peut-être sa re-
tivement aux bases des stèles 27 et 33 ; et le même lativement bonne conservation malgré un appareil
schéma se répète pour les stèles 31 et 32. médiocre. Son tracé s’interrompt brutalement à son
extrémité sud-ouest, sans retour d’angle perceptible
Un de ces monolithes (n° 31) représente un guerrier ou conservé.
stylisé, équipé d’une cuirasse avec kardiophylax, très
proche des stèles 1 à 3, et orné, sur le côté droit, d’une Dans la foulée de l’édification du monument B, du
figuration d’épée à antennes représentée grandeur moins de sa partie parementée, plusieurs aménage-
nature dans son fourreau équipé d’une bouterolle à ments sont réalisés le long de sa façade nord-ouest
extrémité pattée (fig. 30 et 31). Le terminus fourni et dans le prolongement de cette dernière, jusqu’à la
par cette arme, probablement gravée sur une stèle bordure nord du plateau (fig. 32). Il s’agit, du nord au
plus ancienne, indique que de tels monolithes devai- sud, d’une structure excavée linéaire (u.s. 1008/1022)
ent encore être dressés sur le site vers le milieu du ponctuée par un parement (M. 7), de deux plate-
VIe s. av. J.-C., voire durant la seconde moitié de ce formes parallèles de pierre (u.s. 1028 et US 1048)
même siècle. Le mobilier associé permet de dater la constituant autant de gradins, de deux aires pavées
construction de ce monument du début du Ve s. av. (M. 20 et M. 29), de foyers sur sole d’argile et ra-
J.-C. dier de pierre fig. 33), de fosses, etc. Certains de ces
foyers ont été parfois mis en place juste avant l’ins-
Le parement M. 5, réalisé semble-t-il dans la conti- tallation du monument B, notamment sous les pare-
nuité du parement précédent, présente un tracé qui ments M. 4 et M. 5 (FO. 1, 2, 6 et 11). Certains ont
débute 0,40 m en retrait de celui-ci, à son extrémité continué à être utilisés après, sur leurs parties encore
nord-est. Ce décalage atteint près de 0,80 m à l’ex- accessibles (FO. 1 et 2). Ceci conduit à envisager un
trémité sud-ouest du parement M. 5, en raison d’une rôle symbolique particulier : foyers rituels ou foyers
34
menos), de 27 m de longueur sur

? 19 m de largeur environ, jouxtant
la façade nord-est et peut-être est
du monument B.
Les massifs rectangulaires de

pierre (M. 6 et M. 15), d’un mo-
loir dule comparable et d’orientation
Cou
identique, sont implantés préci-
Parement
de stèles sément devant les deux retours
d’angle du parement M. 4 (fig. 28
et 29). Ils semblent fonctionner
avec au moins deux autres mas-
sifs comparables (M. 17 et M. 18)
Plateforme mis au jour devant le côté nord-
est du monument B (fig. 32). Ils
▌ Fig. 34 :Vue d’ensemble de la façade nord du monument B, manifestement ouverte avec
correspondent, selon toute vrai-
un accès semi-enterré probablement protégé par un portique restitué ici à titre d’hypothèse. semblance, aux soubassement de
piliers d’une superstructure en
bois ou en pierre, d’un portique,
d’au moins 10 m de longueur sur
près de 9 m de large, protégeant
vraisemblablement le monument
B et ses stèles regroupées à la ma-
nière d’un hérôon (fig. 34). L’hy-
pothèse de socles ou d’ancrage
pour exposer certaines statues ou
stèles est également envisageable,
notamment pour le massif M. 17
et les fosses TP 46 ou 49 ?, sans
structures symétriques analogues,
situés nettement devant l’entrée
nord du monument B et peu ou
prou dans son axe. Il est attri-
buable à la première moitié du Ve
▌ Fig. 35 : Vue d’ensemble du péristalithe u.s. 1020/1021 délimitant le tertre u.s. 1009 et
s. av. J.-C.
ses fosses (en noir) des phases IVa et IVb par rapport aux structures antérieures (en blanc).
Un sol aménagé contre les pare-
de fondation. Deux autres foyers offrent des soles su-
ments M. 4 et M. 5 du monument B a livré plusieurs
perposées, preuve d’une réfection (FO. 9 et 10).
structures qui lui sont manifestement liées : cinq
foyers sur soles d’argile (FO. 1 à 5), un amas de pe-
La structure excavée (fig. 35) et la première plate-
tits fragments de stèle(s) brisée(s) sur place (M. 12)
forme qui s’insère dedans (fig. 32) présentent une
juste devant la niche M. 11 et deux curieux massifs
orientation sensiblement proche de celle du fossé du
rectangulaires bâtis en pierre sèche (M. 6 et M. 15)
site, malheureusement non daté. Le tout pourrait dé-
(fig. 32 et 33)
limiter une sorte d’espace ou d’enclos consacré (te-
35
▌ Fig. 36 : Le monument A (u.s. 1001 A) et son extension occidentale (u.s. 1001 H) (en couleur) du podium (phases Va et Vb) (état fin 2014).
La plupart de ces structures sont scellées par une munies de becs verseurs. Ces dernières, manifeste-
couche cendreuse de dépôt (US 1004, phase IIIc), ment destinées à la préparation ou au service d’ali-
de la seconde moitié du Ve s. av. J.-C. témoignant ments, sont surreprésentées par rapport aux faciès
de pratiques cultuelles parmi lesquelles figurent de des habitats régionaux contemporains, comme le
petits objets, dont des parures métalliques (fibules, Puech de Mus.
anneaux, etc.), des fusaïoles, et de nombreuses cé-
ramiques d’origine locale et méditerranéenne, par- Les ossements d’animaux (étude de P. Méniel),
fois brisées sur place à l’instar de deux vases quasi nombreux et très fragmentés, occupent une place
complets du foyer FO. 10. La céramique commune de choix. Ils représentent pour les campagnes 2008
modelée de cette couche de dépôt est dominée par à 2017 de l’ensemble du site, 21201 restes (62 kg)
de grandes formes ouvertes, des jattes et des coupes, dont seulement 5817 (27 %) ont été déterminés. Pour
36
les horizons du Ve s. av. J.-C. (phases IIb à VIa), il subverticaux (péristalithe) (u.s. 1020/1021), fichés
s’agit essentiellement d’espèces domestiques (à plus dans le socle et maintenant un talus argileux (u.s.
de 97 %), dominées en masse de restes par le bœuf 1009 et 1014) (fig. 25 et 35). L’ensemble correspond
(68,5 %), les caprinés (17 %) et le porc (10,4 %), loin aux soubassements de l’aménagement suivant (mo-
devant le cheval (1,4 %) et le chien (0,1 %). La faune nument A), afin de compenser l’importante déclivité
sauvage comprend du cerf, du chevreuil, du sanglier, offerte par ce secteur du plateau.
du lièvre et des oiseaux (peut-être récents). Au moins trois fosses (u.s. 1010a/1034 et
1010b/1056 ; u.s. 1053/1054) ont été aménagées à
Plus d’une vingtaine d’analyses physico-chimiques sa surface (phase IVb). Associées à des fragments de
(travaux de N. Garnier) ont été menées sur des ma- stèles, les deux premières ont pu également servir de
tières brûlées, dites «caramels «, encore visibles sur fosse d’ancrage à de tels monolithes, de même qu’un
la face interne de plusieurs fragments de céramique puissant calage central (TP. 55). La dernière, de di-
de cet horizon. Elles confirment la présence de mensions plus modestes a livré un abondant mobi-
graisses animales (de ruminants, dont de la couenne) lier, notamment céramique, associé à des esquilles
et végétales, de cire d’abeille, de résine de conifère, osseuses animales brûlées (favissa ?).
des produits laitiers (lait, beurre, crème ou fromage),
de fruits (pomme, poire ou Rosacées) mais aussi de 3.6.4 – Le noyau oriental : le monument A
vin rouge. La consommation de vin est par ailleurs
confirmée sur le site par la présence d’amphores oujours au cours du Ve s. av. J.-C., le monument
massaliètes, étrusques et même grecques. Des études
complémentaires de sédiments ont également révélé
T A (phase Va) prolonge le monument B vers le
nord-est, sur 26 à 28 m de longueur et sur environ 7
la culture de millet sur le site. m de largeur (fig. 25 et 36). Il est constitué de gros
blocs cassants en calcaire bleu du Carixien. Les deux
Si les analyses palynologiques se sont avérées in- longs côtés sont partiellement parementés (M. 1,
fructueuses en raison d’un pH trop alcalin lié au M. 3). L’extrémité nord-est amorce une nette courbe
substrat calcaire, les analyses carpologiques (Labo- dans son tracé (muret M. 10) annonçant un plan ab-
ratoire Amélie) sont intéressantes, notamment pour sidial (phase Va). Contre ce dernier est venu se gref-
l’u.s. 1004 : des grains carbonisés de blé (Triticum fer (phase Vb), sur la bordure méridionale, un massif
sp.), d’orge (Hordeum sp.) et d’avoine (Avena sp.), quadrangulaire (u.s. 1001 H) parementé (M. 2), lui
un cotylédon de légumineuse (Vicia/Lathyrus sp.), aussi partiellement ruiné et constitué des mêmes ma-
un noyau de prunelle (Prunus spinosa), un bourgeon, tériaux. Il prolonge d’au moins 4 m et élargit d’en-
une graine de trèfle (Trifolium sp.) et de véronique viron 2,30 m ce pôle du monument A. L’extrémité
(Veronica sp.). Des analyses complémentaires de sud-ouest, au vu des différents décapages, semble
sédiment de ce même horizon stratigraphique vien- s’appuyer, de manière rectiligne, sur l’extrémité du
nent également de révéler de la miliacine indiquant monument B. La surface actuelle du monument A, ir-
la culture de millet dans les abords immédiats du site. régulière et arasée, laisse apparaître au moins quatre
Tous ces vestiges, suggèrent des repas collectifs ou négatifs de calages de stèles ou de poteaux. La fouille
commémoratifs (banquets ?) et/ou des offrandes ali- totale de l’ensemble n’a livré aucun dépôt funéraire
mentaires. ni ossement humain isolé.
3.6.3 – Le péristalithe 3.6.5 – L’extension méridionale
ors de la phase suivante (phase IVa), l’extrémité urant la seconde moitié du Ve s. av. J.-C., La Tène
L nord-est du podium est marquée par l’aménage-
ment d’une structure de près de 14 m de large, par-
D A2, le podium fait l’objet d’un agrandissement
tout le long de sa façade méridionale, sur environ 50
tiellement conservée et constituée d’imposants blocs m de développement (fig. 10 et 25). Cet aménage-
37
ment a été aujourd’hui totalement

fouillé. Dans un premier temps
(phase Vc1), cette extension cor-
respond à l’aménagement d’une
palissade (u.s. 1002/1017 ; u.s.
1043/1044 et M. 14), bordant un
paléosol argileux courant le long
des façades sud-est des monu-
ments A et B (fig. 37). Les néga-
tifs de poteaux 16 mis au jour sont
continus ou quasi-continus et peu
ancrés dans le socle. Les calages
impliquent des pièces de bois
d’un diamètre (ou de côté) d’en-
viron 0,20 m, et parfois plus (0,25
à 0,30 m). Le tracé, de direction
sud-ouest/nord-est (38° E), n’est ▌ Fig. 37 : L’extrémité nord-est de l’extension méridionale, avec son négatif de palissade
pas régulier mais sinueux. L’en- (u.s.1002/1017) et le paléosol argileux (u.s. 1009) devant le parement M.2 (phase Vc1).
semble correspond à une sorte de
chemin ou de long corridor, par- un accès vers le promontoire correspondant au sec-
fois en creux, sur un paléosol argileux, probablement teur du grand bâtiment rectangulaire du Premier âge
couvert 17, de 1,25 à 3,65 m de large, dont la fonction du Fer (fig. 20). Au contraire, à son extrémité nord-
reste énigmatique, peut-être un déambulatoire. est, le tracé du fossé se suit jusqu’en bord de falaise,
au terme de 64 m de développement (fig. 59 à 31).
Dans un second temps (phase Vc2), un imposant en-
semble parementé (u.s. 1001 G) de 6,55 à 7,15 m de Le tracé de cet aménagement est très irrégulier mais
long sur 2.35 à 3,10 m de large, associé à une recharge manifestement continu. Il a tendance à s’élargir au
de pierre (u.s. 1042) se superpose aux structures pré- fur et à mesure qu’on progresse vers le nord-est, pas-
cédentes (fig. 25). Il constitue manifestement l’ultime sant d’environ 1,60 m à plus de 7 m de large pour
aménagement contribuant, à la suite du monument B, au mieux 1 m de profondeur. Ces dimensions restent
à monumentaliser le tertre u.s. 1011 sous-jacent qu’il modestes. Tributaire du socle calcaire dans lequel il
délimite côté sud. est aménagé, il présente sur ses bords des décroche-
ments successifs et un fond généralement plat, par-
3.6.6 – Le fossé : la probable carrière du po- fois légèrement incurvé.
dium
Plusieurs couches de la moitié sud-ouest (u.s. 1005b,
Les décapages menés sur l’emplacement du fossé 1083, 1085, 1090 et 1092), le plus souvent au contact
u.s. 1015 et de part et d'autres de ce dernier ont per- de l'encaissant, ont toutes les caractéristiques de re-
mis de préciser son tracé, sa stratigraphie, sa probable jets de blocs d'une exploitation des bancs attenants.
fonction et sa chronologie (fig. 12 et 25). À son ex- Les constatations géomorphologiques vont dans ce
trémité sud-ouest, l’ouvrage s’arrête à une vingtaine sens (étude de M. Rabanit). Au vu de la répartition
de mètres de la bordure du plateau, ménageant ainsi des formations géologiques du plateau et de la na-
ture des matériaux utilisés pour la construction du
16 Ou d’éléments anthropomorphes en bois ? podium du Ve s. av. J.-C., il ne fait guère de doute
18 Trois autres calages, découverts au pied des parements sud que le fossé a servi de carrière à ce dernier. En outre,
du monument A et de son extension (u.s. 1001 H) s’inscrivent il accentue ainsi la proéminence du socle où est ins-
bien dans ce schéma interprétatif.
38
tallé le monument, tout comme les emmarchements ridionale et suggère un dispositif monumental qui
aménagés dans le socle au nord-ouest de ce dernier se développait peut-être davantage initialement vers
(supra 3.6.1). Dans cette optique, il est hautement le nord-est : portique, totems,… Un de ces derniers
probable que le fossé a été aménagé du sud-ouest (TP. 99) a fait l’objet, dans un second temps, après
vers le nord-est, comme le podium, pour d'abord ex- enlèvement du poteau, d’un curieux dépôt. Il s’agit
traire le calcaire du Lotharingien employé pour le des tessons d’un vase indigène modelé rassemblés
monument B, puis le Carixien utilisé pour les amé- dans le calage après bris du récipient. Presque inté-
nagements suivants dont le monument A. Le comble- gralement reconstituable, sa paroi interne est tapissée
ment, beaucoup plus argileux dans la moitié nord-est par une matière organique « caramélisée ». Une ana-
de l’ouvrage, implique des dynamiques de colmatage lyse chimique a révélé que nous sommes en présence
inverses : du nord-est vers le sud-ouest. d’une pièce carnée chauffée ou cuite avec peau ou
couenne d’un ruminant, de corps gras végétal (huile
Le maigre mobilier découvert dans les divers horizons de noix ou noisette) lui aussi chauffé, d’un peu de vin
du comblement du fossé et plusieurs dates 14C appor- rouge et de traces de conifère qui peuvent provenir
tent quelques précisions. Le début du colmatage se du vin utilisé, transporté généralement en récipient
rapporte probablement au Ve s. av. J.-C. (u.s. 1086). poissé (étude N. Garnier). Un fragment de fibule en
Le fossé reste probablement ouvert un certain temps fer de schéma La Tène A accompagne le tout qui se
et/ou fait l’objet de reprises ou de fréquentations plus rapporte bien au Ve s. av. J.-C., comme le confirment
tardives durant les IVe, IIIe/IIe s. av. J.-C. mais aussi la forme du vase et une datation 14C.
durant le haut Moyen Âge (VIe-VIIe s.) avec notam-
ment l’installation d’une inhumation près de l’extré- 3.6.7 – Les aménagements au sud-est du
mité nord-est de l’ouvrage (u.s. 1102/1103) et d'un monument B
niveau d'occupation aux abords de l'extrémité sud-
ouest (u.s. 1089). La tombe a recoupé, dans le même
secteur, deux fosses superposées protohistoriques. :
l'une de pierres chauffées (u.s. 1099/1100), vraisem-
A près la ruine, au moins partielle, des parements
sud des monuments A et B, l’espace de circula-
tion compris entre ces derniers et la palissade fait l’ob-
blablement du Ve s. av. J.-C, l'autre de la charnière jet, de l’extrémité nord-est de cette dernière jusqu’au
Bronze moyen/ Bronze final, dates 14C à l’appui. tertre u.s. 1011 (fig. 25), soit environ 29 m, d’un em-
pierrement de petits blocs calcaires (u.s. 1001 B),
Ce fossé ne peut donc pas être considéré comme un correspondant, semble-t-il, à une aire de circulation
aménagement défensif. Il ne constitue pas davantage et/ou à un processus de condamnation (phase VIa)
une limite réelle ou symbolique du complexe à stèles (fig. 38). La pierraille, strictement limitée par le né-
puisqu'il n'existe pas encore lors de l'érection des pre- gatif de la palissade (u.s. 1002/1017), donne à penser
miers monolithes. Cette éventuelle fonction, en re- que cette dernière était encore en place.
vanche, est vraisemblable lors de l'aménagement du
podium du Ve s. av. J.-C. au vu de deux arguments : En revanche, à partir de la zone conservée du tertre et
au-delà vers le sud-ouest, soit environ 20 m, l’empier-
- l’interruption du fossé à son extrémité sud-ouest rement outrepasse nettement le négatif de la palissade
ménage de toute évidence un accès au site. Ce der- (u.s. 1043/1044) qui n’était manifestement plus en
nier intègre, semble-t-il, l’emplacement du grand bâ- élévation (supra), renvoyant davantage à la seconde
timent rectangulaire du Premier âge du Fer encore en hypothèse, celle d’un scellement. D’ailleurs, une ul-
élévation (supra 3.3) ; time zone empierrée allongée (17,5 m x 6,50 m à
9 m environ), constituée de plus gros blocs (u.s. 1001
- devant le fossé, un alignement d’au moins quatre C) et de leur désagrégation (u.s. 1001 D), se super-
trous de poteaux assez espacés, longe sa bordure mé- pose au dispositif précédent et recouvre définitive-
39
ment les structures sous-jacentes

(phase VIb), notamment le tertre
(fig. 25). Au vu des innombrables
fragments de stèles en grès retrou-
vés dans ces divers blocages, il
faut peut-être y voir une destruc-
tion du site marquée par un ultime
nivellement du podium, peut-être
accompagné d’actes de mutilation
des derniers monolithes encore
visibles, autour de la première
moitié du IVe s. av. J.-C.
3.7 – Les premiers enseigne-

ments de l’étude des stèles
dans la définition du site
▌ Fig. 38 : Vue de l’empierrement u.s. 1001 B en cours de fouille, oblitérant l’effondrement
du parement M. 3 (phase VIa) du monument A.
A u total, près de 70 000 frag-
ments déjà mis au jour, vont
du simple éclat au monolithe complet. Ils appartien-
du noir de carbone, du carbonate de calcium (blanc).
Les liants organiques destinés à fixer les pigments
nent à 40 ou 50 stèles anthropomorphes, statues ou
sont multiples. Outre des graisses animales (choles-
piliers représentant un poids de plus de 9 tonnes. Tous
térol), on note l’emploi d’huile végétale (notamment
sont en grès du Trias dont les bancs d’origine sont à
de noix et noisettes), de cire d’abeille, de résine de
rechercher dans la zone de confluence de l’Annou et
conifère et surtout de gommes végétales. La décou-
de la Sorgues et ses abords au sud du site (étude de
verte la plus étonnante : l’identification d’acides suc-
Chr. Servelle). De potentielles anciennes carrières
cinique, malique et tartrique, parfois syringique aus-
viennent d’être repérées sur la commune de Marnha-
si, indiquant du jus de raisin et du vin dans certains
gues-et-Latour par A. et B. Sobie (fig. 2, n° 11). Leurs
échantillons. Reste à savoir si ces breuvages rentrent
faciès pétrographiques (Asinien) sont comparables à
dans la composition des peintures, ce qui est connu,
ceux des stèles des Touriès (étude de Ph. Abraham).
ou s’ils ont été versés sur certaines stèles à l’occasion
Cette provenance implique un cheminement évalué
de libations.
entre 4 et 10 km selon les bancs concernés, avec près
de 150 m de dénivelé dans certains cas. Les moyens
3.7.1 – Une représentation des élites
mis en œuvre pour le transport et la confection des
divers éléments ainsi que l’architecture complexe du
podium relèvent manifestement d’une action com-
munautaire, probablement de puissants clans fami-
P armi les nombreux fragments recueillis, on relève
plusieurs autres éléments notables : de probables
figurations de ceintures décorées de croisillons ou
liaux (Arcelin, Plana-Mallart 2011, 32). Le nettoyage
de chevrons, des cercles concentriques incisés de
des stèles (travaux de S.-J. Vidal) plus ou moins com-
disques-cuirasses ou de boucliers, un sommet ar-
plètes, couplé avec des analyses physico-chimiques
rondi dont le pourtour est souligné par trois cordons
(travaux de N. Garnier), a livré de spectaculaires
courbes et concentriques, plusieurs angles de stèles
résultats, notamment des traces de polychromie sur
ou de piliers, entre autres. Une représentation de
quelques monolithes. Il s’agit plutôt d’aplats de cou-
disque-cuirasse, de 32 cm de diamètre, offre un dé-
leur que de véritables motifs, à l’instar de la stèle 11.
cor pour lequel nous n’avons pas trouvé d’équivalent
Les pigments utilisés comprennent de l’hématite, de
probant (fig. 39). Il s’agit de deux petits cercles poin-
la goethite et de la zincite, de couleur rouge-orangé,
tés, de 5,2 cm de diamètre, disposés symétriquement
40
et à cheval sur les deux cercles les plus grands du

kardiophylax qu’ils ponctuent. Il s’agit probablement
d’un système de fixation.
Deux autres fragments dont la forme et les surfaces

égrisées conservées, ornées sur une face d’un cordon
courbe en relief, ne semblent pouvoir appartenir qu’à
des couvre-chefs de deux bustes différents de style
Sainte-Anastasie, datés aujourd’hui assez unanime-
ment, du début de l’âge du Fer, entre le milieu du
VIIIe et le milieu du VIe s. av. J.-C. (Arcelin, Rapin
2003, 196-197; Py 2011, 28-34). Le plus évident pré-
sente une base biseautée (fig. 40). Ces éléments, s’ils
se confirment, élargiraient considérablement l’aire
d’influence de cette précoce « école du Languedoc
50 cm
oriental » (Arcelin, Rapin 2003, 211) vers le nord-
ouest et l’arrière-pays méditerranéen.
Les diverse campagnes ont livré une quinzaine de ▌ Fig. 39: Relevés photographiques et dessin de la stèle
fragments de grès aussi inattendus qu’exception- décorée 14 (avant nettoyage).
nels provenant surtout de la fosse TP. 47 et de ses
abords, notamment du comblement du couloir axial
du monument B (u.s. 1001 R), du tertre sous-jacent
(u.s. 1011), du massif M. 34, des u.s. 1011 A et 1014.
Les divers contextes stratigraphiques, où ils sont déjà
brisés et en position secondaire, impliquent qu’ils
sont antérieurs ou contemporains de la première moi-
tié du Ve s. av. J.-C. Deux dates 14C (fig. 72, n° 2009-5
et 2021-13), réalisées sur des ensembles où de tels
fragments remarquables sont attestés, suggèrent une
datation haute dans le Premier âge du Fer, confirmée 0 cm 10
par la chronologie relative du site (fig. 65).

11.QNO.1001F.NII.n°386
Le fragment le plus important correspond à une roue

de char en ronde bosse ou en haut-relief, d’environ 39
cm de diamètre, à moyeu proéminent de près de 11
cm de diamètre et vraisemblablement à douze rayons
dont on a le départ de sept d’entre eux (fig. 41). La
partie supérieure de la bande de roulement, d’environ
3 cm de large et de profil convexe, est bien détachée
du support. L’épaisseur de la jante se situe autour de
4,5 cm. Plusieurs autres fragments doivent se ratta-
cher à cette même sculpture.
0 cm 10
Le second élément (L. : 22,5 ; l. : 20 et H. : 15 cm

environ), qui ne peut s’interpréter qu’à la lumière
▌ Fig. 40 : Relevés d’un des deux probables fragments de couvre-chefs
de type Saint-Anastasie découvert dans le blocage du monument B.
41
▌ Fig. 41 : Relevés photographiques des divers fragments de roues de char (état fin 2021).
42
▌ Fig. 42 : Relevés photographiques et dessins du fragment de statue représentant une caisse de char (avant nettoyage).
43
du premier, est une représentation en ronde bosse de surtout l’équipement défensif de ces guerriers : la
char (fig. 42). On identifie aisément : cuirasse souple munie parfois d’un disque métallique
- sur un côté, le sommet de la roue, comparable à la (bronze) ou kardiophylax disposé sur le thorax et par-
précédente ; fois dans le dos. Ce disque-cuirasse n’est figuré que
- la partie supérieure avant (ou l’arrière) du char avec sur quatre statues et une dizaine de stèles, et attesté
un bandeau en bas-relief ; dans une poignée de sépultures du Midi de la France
- enfin, le dessus de la caisse délimité par un cordon des VIIe et VIe s. av. J.-C. (Garcia, Gruat, Marchand
enserrant deux éléments circulaires contigus et en re- 2016). Cela signifie manifestement que son port
lief, un grand évidé (socle ?) et un petit situé dans est réservé à l’élite militaire régionale, qu’on peut
l’angle. qualifier de « héros » ou de « caciques » (Dedet et
Marchand 2015), voire même de « princes » (Gruat
Cet élément fonctionne manifestement avec d’autres 2019a, 158-161 ; Gruat 2019a, 125-128) à en croire
fragments du dessus et du bord de la caisse du char l'exceptionnelle sculptures, malheureusement très
(fig. 42), mais aussi avec une probable représentation morcelée, d'un char en pierre découverts aux Touriès
de patte d'équidé. (supra). La fréquence de la figuration du disque-cui-
rasse sur ce site, attestée sur une statue et au moins
Un des fragments de la campagne 2021 des figura- six stèles, montre toute son importance à l’échelle
tions de roues recolle pour la première fois avec un du Sud de la Gaule, peut-être à relier aux richesses
des éléments représentant la caisse du char (fig. 41). minières du secteur méridional de l’Aveyron et du
Il y a donc tout lieu de penser désormais que l'en- nord de l’Hérault. Son rôle dépasse manifestement
semble de ces représentations de roues appartiennent celui de simple sanctuaire de proximité, aux confins
à une seule et même statue en ronde bosse d'un vé- d’entités géographiques et de territoires locaux diffé-
hicule à quatre roues dont on commence à percevoir rents, initialement envisagé (Gruat 2011d, 82 ; Gar-
l'allure générale bien qu'il soit très fragmenté et in- cia, Gruat 2015, 439 ; Gruat, Garcia 2016, 27; Gruat
complet (fig. 42). 2019a, 125-128). En cela le site des Touriès ne serait
pas si différent des grands sanctuaires grecs contem-
De tels vestiges en pierre, dont nous ne donnons ici porains, volontairement éloignés des grandes régions
qu’un bref aperçu sont à notre connaissance sans de peuplement et dont la fréquentation demande plus
équivalent en Méditerranée nord-occidentale et en de temps et de moyens pour s’y rendre (Prost et al.
Europe celtique à aussi haute époque. Ils permettent 2010, 247, reprenant De Polignac 1996).
des rapprochements convaincants avec les véhicules
à quatre roues des « tombes à char » du domaine hall- Ces remarquables représentations confirment bien
stattien et des reconstitutions qui en sont proposées l’importance des personnages héroïsés figurés (Gruat
(Barth et al. 1987). Au vu de ces dernières, notam- 2011d, 76-77; Gruat 2019a, 125-128)). Il convient
ment celle de la tombe princière de Vix, on peut esti- probablement de les appréhender sous la forme de
mer que la représentation de la première roue de char compositions complexes ou de groupes, comme
est à peu près figurée au demi de la grandeur nature. l’ensemble de Porcuna dans le Sud de l’Espagne et
semble-t-il le guerrier de Lattes dans l’Hérault (Py
Plusieurs stèles figurent, de manière plus ou moins 2011, 71). Ces dernières mettent en scène les élites
stylisée, des guerriers. La plus remarquable (n° 3) est guerrières, peut-être à l’occasion de hauts faits struc-
une statue dont la tête a été décapitée (fig. 7) (Gruat turants et fédérateurs pour l’identité et les territoires
2008). Elle représente le tronc d’un personnage 1,5 des communautés (Arcelin, Plana-Mallart 2011, 25).
à 2 fois plus grand que nature ! Une autre, la stèle
31, est décorée de manière très réaliste d’une épée à
antennes dans son fourreau de la fin du VIe s. av. J.-C.
(fig. 31) (Gruat 2011d, 69-75). On représente alors
44
3.7.2 – Stèles épargnées, stèles mutilées : rement nous fait redouter des fouilles clandestines, no-
flet de la guerre des chefs ? tamment à l’aide de détecteur à métaux, dans un sec-
teur, le Sud-Aveyron, tristement réputé aujourd’hui
S eules les stèles remployées dans le parement M. 4

du monument B et celles mises au jour lors de la
découverte du site, soit 22 exemplaires, sont plus ou
dans ce domaine : pillage des grottes-sanctuaires de
Sargel à Saint-Rome-de-Cernon et du Rajal del Gorp
à Millau, de l’abri Duat à Sainte-Eulalie-de-Cernon,
moins complètes. Les autres ont été systématique- de la mine de Bouche-Payrol à Brusque, entre autres
ment brisées en fragments de divers calibres et réu- sites.
tilisées dans le tertre protohistorique u.s. 1011/1051,
le podium du Ve s. av. J.-C. et ses niveaux d’abandon. Compte tenu du caractère relativement limité du site
Plusieurs ont été intentionnellement «tronçonnées». (0,4 ha de superficie), nous proposons de continuer
Certaines surfaces ont également été repolies, pi- sa fouille exhaustive au cours d’un programme trien-
quetées ou burinées, intégralement ou partiellement, nal 2022-2024. Dans la programmation scientifique
avec de nettes traces d’outils, volonté évidente de d’alors (Collectif 1997) concernant la Protohistoire,
faire disparaître l’image des personnages représen- ces axes de recherches relèvent de P. 17 (sanctuaires,
tés et de «tuer» symboliquement ces derniers. C’est rites publics et domestiques), voire P. 16 (le monde
notamment le cas d’une des faces de la stèle 1 et des des morts, nécropoles et cultes associés). Ils corres-
faces exposées de la plupart des stèles du parement pondent aujourd’hui à l’axe 5 (Les âges des métaux)
du monument B, détériorées dans un second temps, des programmes actuels (Collectif 2016). Ces tra-
notamment la stèle 31 (fig. 30 et 31). Tout se passe vaux seront réalisés dans le cadre de nos fonctions au
donc comme si la représentation de certains per- sein de la Direction de l'Archéologie de l’Aveyron,
sonnages ou lignées, peut-être ceux des dominants sous l’égide et avec le soutien du Service régional de
du moment, avait été épargnée, tandis que l’image l’archéologie d’Occitanie. Les campagnes de terrain
d’autres (des rivaux ?) plus anciens avait été volon- auront lieu l’été (août) sur une durée de 4 semaines,
tairement effacée ou occultée mais conservée au sein avec une équipe de 15 à 20 personnes dont 4 à 5 sa-
du sanctuaire (Gruat 2019a et b). lariés. Une telle équipe est nécessaire afin d’achever
Il faut probablement voir dans ces mutilations le rela phase de terrain - qui comprend aussi le lavage de
flet des mutations sociopolitiques de communautés l’abondant matériel - le plus rapidement possible,
(Py 2011, 54). Elles seraient le résultat ultime d’une pour basculer directement sur la préparation de la pu-
compétition exacerbée de l’aristocratie guerrière ré- blication monographique du site.
gionale (Gruat 2011d, p. 80), rappelant là aussi les
sanctuaires du monde grec où les élites rivalisent, Cet ambitieux programme nous semble à la hauteur
mais par le biais d’offrandes de prestige (Prost et al. de l’intérêt majeur du site. Il devrait permettre de
2010, 248). continuer à répondre, au moins partiellement, aux
nombreuses questions que soulèvent les passionnants
-IV- LES CADRES DE LA CAMPAGNE PRO- résultats des campagnes 2008 à 2021 (supra 3). Si
GRAMMÉE 2022-2024 nombre de réponses ont déjà été apportées, quelques-
unes de ces interrogations restent encore d'actualité :
4.1 - Problématique et équipe scientifique
- Le tertre u.s. 1011, sur lequel sont fichées les bases
u vu de la portée scientifique des résultats des
A campagnes 2008 à 2021, il paraît plus que lé-
gitime de poursuivre un nouveau programme trien-
des stèles 13 et 40, recouvre-t-il ou pas une sépulture du
Premier âge du Fer comme le portent à croire certains
restes inhumés, en position secondaire, dans sa partie
nal. Le site est, en outre, vulnérable car situé dans remaniée ? S’implante-t-il sur une sépulture chalcoli-
une parcelle cultivée. Les travaux agricoles l’ont thique comme le suggère la découverte de plusieurs
d’ailleurs déjà bien arasé. Enfin, l’isolement du gise- ossements datés de cette période ? Si c'est le cas, cet
45
acte est-il volontaire dans une démarche mémorielle ? nière année sur le travail post-fouille et la préparation
Quelle signification symbolique revêtent les regroupe- de la publication (inventaire, dessins, analyses, etc.).
ments de pierres plantées à la surface et à la périphérie
de ce même tertre ? Les stèles datent de quelle phase Un tel programme ne peut être mené à bien qu’avec
précise du Premier âge du Fer ? Débutent-elles avant, des moyens financiers importants et le concours
au Bronze final ? Leur confection a-t-elle été finie sur d’une équipe pluridisciplinaire, déjà très largement
place ? Peut-on vraiment mettre ces stèles en relation en place et que nous venons d'élargir (J.-Cl. Bes-
avec les potentiels lieux d’extraction repérés ? sac et J. Vaquer). Pour ce faire, nous bénéficierons
des compétences des chercheurs et des organismes
- Finalement, le tertre u.s. 1011 est-il une sépulture suivants dont nous avons les accords écrits ou pour
(tumulus ?) ou un monument commémoratif (céno- lesquels nous solliciterons les devis en fonction des
taphe ?, heroôn ?) à l’instar du monument B ? Dans corpus dans le cadre des marchés de la Direction de
la première hypothèse, s’agit-il d’une tombe de guer- l’Archéologie de l’Aveyron :
rier, d’un haut dignitaire en rapport avec des thèmes
figurés sur les stèles ou d’une lignée ? Les ossements * Jean-Claude BESSAC, ingénieur retraité de re-
humains isolés et dispersés, retrouvés dans le blo- cherche au CNRS (UMR 5140 de Montpellier, ASM),
cage du monument B et provenant manifestement pour l'étude des stigmates de façonnage observables
pour partie du tertre sous-jacent u.s. 1011, correspon- sur la surface des stèles et statues afin de tenter d'ap-
dent-ils à des dépôts funéraires plus anciens et plus préhender les techniques employées. Travaux en col-
récents remaniés ou à des dépôts à caractères rituels laboration avec Chr. SERVELLE.
(reliques) ?
* Bernard DEDET, directeur de recherches au
- Que signifie le remploi systématique de certaines CNRS (UMR 5140 de Lattes) pour l’étude anthro-
stèles consciencieusement brisées dans les divers pologique d’éventuelles sépultures et ses conseils sur
aménagements successifs du podium et du tertre ? les divers aspects des études (les céramiques d’ori-
Actes d’iconoclastie ? Volonté d’effacer la mémoire gine méditerranéenne, l’architecture funéraire, etc.) ;
de certaines lignées aristocratiques ou guerrières ?
Ne faut-il pas voir dans la longue occupation de * Christophe DUPRÉ et Laetitia LAURENT, pour
ce complexe (du VIIIe/VIIe s. au début du IVe s. av. les travaux de topographie du cabinet VS 3D (Ro-
J.- C.), apparemment aux confins des territoires de dez) ;
plusieurs communautés, l’expression de la rivalité
de lignées aristocratiques et/ou guerrières régionales * Le laboratoire CIRAM (Martillac, Patrick ROS-
successives ? SETTI), pour d’éventuelles nouvelles datations 14C et
pour la détermination des charbons de bois, à la place
Gageons que le prochain programme triennal (2022- du laboratoire ARCHÉOLABS (Saint-Bonnet-de-
2024) permettra de répondre à quelques-unes de ces Chavagne, Christian DORMOY) qui vient de cesser
interrogations afin d’appréhender le fonctionnement son activité ;
et l’évolution d’un probable sanctuaire héroïque ar-
chaïque des Causses, sans équivalent à ce jour en Mé- * Le laboratoire PROTÉE (Sommières, Hubert
diterranée Nord-Occidentale et en Europe celtique. CAMUS et Manon RABANIT), pour l’étude géo-
Bien sûr, le programme de ces recherches sera « reca- morphologique et géologique, notamment du fossé ;
libré » à l’issue de chaque campagne, en concertation
avec le Conservateur Régional de l’Archéologie et la * Nicolas GARNIER (Vic-le-Comte, laboratoire
C.T.R.A., en fonction des résultats. Si la phase de ter- LNG), pour l’étude des caramels et les analyses phy-
rain s'avérait plus courte que la durée prévue du nou- sico-chimiques des sédiments et des pigments des
veau programme triennal, l'équipe basculerait la der- stèles ;
46
656900
656920
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565.0
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179420 179420
0 50 m
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Zone Lambert III Sud

nivellement rattaché au NGF
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657040
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657080
▌ Fig. 43 : Topographie du site des Touriès. En orangé : la zone ouverte à l’issue des campagnes 2008-2022.
L’étoile matérialise le lieu approximatif de découverte des premières stèles. Les cercles en rouge signalent les bornes de référence.
Les symboles réduits correspondent aux bornes enlevées.
47
* Sophie GOUDEMEZ (archéozoologue, micro- Bornes géoréférencées du site des Touriès

entreprise), pour l’étude des vestiges fauniques. Elle
n° de borne x y z
prend la suite de Patrice MÉNIEL (CNRS, ARTe-
HIS), à sa demande car désormais à la retraite ; Bornes installées par G. Marchand (entre 2007 et 2009)
1 656919,99 179549,37 556,871
* Christian SERVELLE, ingénieur d’études re- 2* 656953,36 179419,39 564,44
traité du Service Régional de l’Archéologie d'Occi- 4* 656958,46 179474,23 563,102
tanie, pour l’étude lithique des stèles : pétrographie, 5 656949,584 179482,31 561,488
étude des sites d'extraction potentiel, techniques de 6 656959 179492,653 560,713
façonnage et de décoration, études des divers états
7* 656967,351 179466,153 562,497
de surface, expérimentation. Travaux en collabora-
Bornes installées par F. Salvador (en 2015)
tion avec J.-C. BESSAC ;
11 657089,3 179430,103 569,07
* Jean VAQUER, directeur de recherches émérite 12 656939,07 179432,711 563,43
au CNRS (UMR 5608 TRACES), pour participer à 13 656926,061 179485,503 560,27
l'étude du mobilier de la Préhistoire récente (Néoli- 14 656918,996 179523,32 559,67
thique et Chalcolithique), notamment l'origine des 15 656948,978 179517,98 558,62
matériaux lithiques (silex, chaille, roches tenaces, 16 656988,858 179491,076 560,96
etc.) ;
Bornes installées par F. Salvador (en 2017)
* Jean-Louis VERNET, professeur retraité de
17 656919,09 179523,34 559,46
l’Université des Sciences et Techniques du Langue-
doc (ER), ancien directeur et fondateur du Centre ▌ Fig. 44 : Listing des bornes topographiques implantées sur le site avec
de Bioarchéologie et d’Ecologie du CNRS (1991- leurs coordonnées (* : bornes enlevées au gré des travaux).
2003), pour l’étude anthracologique et paléoenvi-

ronnementale.
Nous bénéficierons également des compétences de

nos collègues de la Direction de l'archéologie de
l’Aveyron :
* Jérôme TRESCARTE (chargé de mission en ar-

chéologie), pour l’encadrement de la fouille et de
l’inventaire des mobiliers, aux côtés du responsable
d’opération, pour les dessins informatisés et l’étude
du mobilier ;
* Nathalie ALBINET (technicienne) pour la fouille,

les relevés de coupes, l’encadrement du lavage du
mobilier pendant la campagne, la remise au net des
relevés de terrain à partir des clichés retraités sur
Photoplan 3D et Photoscan et le montage du rapport ;
* Guylène MALIGE (technicienne) pour la fouille,

les relevés de coupes, l’encadrement du tri et du la-
vage, l’inventaire du mobilier, sa répartition et son
▌ Fig. 45 : Emprise et points de référence de la campagne
informatisation ; de relevés photogrammétriques.
48
50 00 00 50 50
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9.9
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9.9
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0
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00 520.00
0.
50
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E=
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9.9
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9.8
00 54
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N= 50
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17
Note : Les courbes de niveau sont issues du Modèle Numérique de Terrain ( Sol )
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480.00
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00
Pôle Environnement, Culture,

0.
Vie Associative, Sport et Jeunesse

46
Service Départemental d'Archéologie
00
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65
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0.0
53
SITE ARCHÉOLOGIQUE
0
0.0
00
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9.4
510.00
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LES TOURIÈS N=
0
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490
Commune de
0
480.0
SAINT JEAN ET SAINT PAUL
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Archéologie Programmée
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Cartographie aérienne
EPERON ROCHEUX 2015
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9.6
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N=
PLAN TOPOGRAPHIQUE
ECHELLE : 1 / 500
50
9.3
Les coordonnées planimétriques sont rattachées au système NTF Lambert 3 (Sud) 17
N=
E=
Le nivellement est rattaché au système N.G.F IGN.69 NORMAL
65
7 .00
0
Frédéric SALVADOR
GÉOMÈTRE - EXPERT
1 Place de l'église - 12 310 LAISSAC
05 65 77 04 55
salvador.geometre@gmail.com 0 10 20 30 40 50m
Dossier : FSGE/1.14E023.01.T02-2000.DWG
A Création du plan 15/01/2016

Conseil Départemental
- Adresse postale B Mise à jour campagne 2016 22/09/2016
BP124 - 12007 Rodez cedex
E=
65
- Accueil : 12, bd des Balquières à

6.6
Onet-le-Château
00
Tél. 05 65 46 82 74
E=
E=
E=
E=
E=
E=
E=
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Fax 05 65 46 86 43
50 00 00 50
65
65
65
65
65
65
65
65
sda@cg12.fr 9.5 9.5 9.4 9.3
17 17 17 17
6.6
6.6
6.7
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6.8
6.9
6.9
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00
5
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0
▌ Fig. 46 : Relevé topographique du promontoire des Touriès et de ses abords à partir de la photogrammétrie (travaux Fr. Salvador) .
49
DÉPARTEMENT DE L'AVEYRON Lieu-Dit : Les Touries
0
00
00
00
90
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60
50
40
20
10
00
Commune de SAINT-JEAN-ET-SAINT-PAUL Référence: 14160
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93
89
79
79
79
79
79
79
79
79
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17
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1
1
Plan topographique avant fouilles
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Y=
Y=
Y=
Y=
Y=
Y=
Y=
Y=
Y=
Y=
Géomètre Expert
22
Site des Touriès
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55
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7.0
564.50
55
97
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▌ Fig. 47 : Extension vers le sud-est du relevé topographique du promontoire des Touriès à partir de la photogrammétrie
(travaux Chr. Dupré, cabinet Bois).
50
à la protection du site en fin de campagne à l’aide

* Chrystel FOURNIER (assistance de direction) et de géotextile et de paille. Toute l’équipe de fouille
Julie NOYER (adjointe administrative), pour assu- garde un souvenir impérissable de l'apéritif offert le
rer, comme pour les campagnes précédentes, le suivi mercredi 17 août 2022.
administratif, financier et le secrétariat, lourd sur ce
type d’opération. Les recherches furent effectuées par une équipe de
bénévoles, dont nombre d’étudiants en archéolo-
* Clément SIAUVAUD (contractuel), pour la fouille, gie et histoire (en stage ou non), encadrés par cinq
l’inventaire et les dessins du mobilier. agents, permanents ou contractuels, de la Direction
départementale d'Archéologie : Nathalie ALBINET
* Alexandre DUPRAZ (contractuel Archéologies), (Onet-le-Château, 12), Alexandre DUPRAZ (Rodez,
pour la fouille, la photogrammétrie de la berme A7 et 12), Philippe GRUAT (Onet-l’Église, 12), Guylène
les dessins du mobilier. MALIGE (Sébazac-Concourès, 12), Clément SIAU-
VAUD (Rodez, 12) ainsi que Jérôme TRESCARTE
En cas de problèmes particuliers, nous n’hésiterons (Rodez, 12). Aussi tenons-nous à remercier tous ceux
pas à faire appel à nos collègues de l’UMR 5140 de qui en furent l’ossature.
Montpellier-Lattes (ASM) à laquelle nous apparte-
nons en tant que chercheur associé (Ph. G.). Entre le 25 juillet et le 20 août 2022 :
Simon BABY (Sébazac, 12), Pauline BOSSE (Mont-
4.2 - Moyens mis en œuvre pellier, 34), Aurore CHAPUT (Ugine, 73), Emi-
lie CHARBONNEL (Grenoble, 38), Akima DES-
a campagne 2022 a été financée par le Ministère TOUESSE (Pessac, 33), Diane FABRE (Nîmes,
L de la Culture (Sous-direction de l’archéologie,
sur le chapitre 01.75 article 11) et le Département
30), Laurent GASQ (Bozouls, 12), Corentin GRUAT
(Onet-l’Église, 12), Armand JUILLARD (Stras-
de l’Aveyron. Elle fut encouragée et soutenue par le bourg, 67), Adèle LAGUIONE (Montlaur, 12), Clé-
Service régional de l’archéologie, son conservateur ment MAUVIEUX (Le Bouscat, 33), Clélia MIN-
Didier DELHOUME et ses collègues du site de Tou- DER (Saint-Just, 34), Éric OOSTERLINCK (Millau,
louse ainsi que par les rapporteurs successifs du dos- 12), Florent RENAUDIN (Paris, 75), Eloïse ROLIN
sier en CTRA. Didier DELHOUME est venu visiter (Bagard, 30), Brigitte ROUQUIER (Montbazens,
le site le jeudi 4 août 2022. 12), Isabelle TURMO (Saléchan, 65).
Ces nouvelles investigations n’ont été possibles que L’intendance et la cuisine, importantes sur un tel
grâce à l’accueil chaleureux et le constant soutien des chantier, ont été allégées par l’implication et la bonne
propriétaires du terrain : les membres de la famille humeur des membres de l’équipe et par le recrute-
VERLAGUET. Que tous trouvent ici l’expression ment de François BARRE dont nous avons pu ap-
de notre sincère reconnaissance pour les autorisa- précié, par ailleurs, les talents culinaires depuis la
tions nécessaires, les donations au Conseil général, campagne 2010.
puis au Conseil départemental de l’Aveyron du mo-
bilier des diverses campagnes afin d’en assurer les Les campagnes de fouille ont été conduites à partir
restaurations et la conservation, la mise à disposition des locaux de la Direction de l'archéologie à Rodez,
du terrain (fouilles) et d’une grange sur le site (in- financé par le Département de l'Aveyron, où fut éga-
tendance), le prêt de bidons d'eau pour le lavage du lement assurée l’exploitation des données collectées.
mobilier et l’humidification des niveaux archéolo- De cette base, Chrystel FOURNIER et Julie NOYER
giques très indurés par la sécheresse, l’intervention ont assuré le suivi administratif et financier, lourd
d’un engin télescopique pour la réalisation des cli- pour ce type d’opération.
chés obliques, ainsi que pour leur participation active
51
La topographie du site a été dressée en août 2007, paramètres, nos outils logiciels ont dessiné un plan
afin de préparer le dossier de demande et la cam- de vol, avec une quinzaine de bandes espacées de
pagne 2008. Elle a été dirigée et complétée par 20 m. Une grande difficulté de la mission aérienne
Georges MARCHAND entre 2009 et 2013 (fig. 43). fut d’intégrer la présence d’une ligne électrique haute
Elle fut réalisée au GPS 500 à deux antennes bi-fré- tension sur le site. Afin de garantir la couverture pho-
quences utilisées en mode différentiel et temps réel, tographique au droit de cette ligne électrique nous
avec incorporation dans les systèmes géodésiques et avons effectué un vol au-dessus de cette dernière sur
NGF. La précision ainsi obtenue est centimétrique. la partie haute de l’éperon rocheux et un vol en des-
C’est ce système qui a été utilisé pour la réalisation sous à l’endroit où la ligne traverse la vallée.
de l’hypsométrie, l’implantation du bornage (n° 1 à
7) et de la fouille. Le calage absolu dans un référentiel du bloc d’aéro-
triangulation photographique a été effectué selon la
Le 31 juillet 2015 et le 3 août 2016, Frédéric SALVA- méthode standard des points d’appuis au sol (fig. 45).
DOR est venu relever les limites des zones ouvertes Nous avons levé ces points au moyen d’un GPS dif-
vers le nord et procéder à l’installation de nouvelles férentiel bi fréquence par méthode RTK-réseau afin
bornes (n° 11 à 16) afin de sécuriser le système mis en de garantir une bonne précision sur ces points. Ces
place précédemment (fig. 43 et 44). Le 11 août 2017, derniers ont été matérialisés par des cibles à damier
il a relevé les limites de la zone ouverte vers l’ouest de manière à pouvoir les identifier dans les photogra-
et a implanté une nouvelle borne (n°17) (fig. 43 et phies.
44). Il a fait de même le 20 août 2018, pour le nou- Au total, 909 photos ont été collectées et intégrées
veau secteur ouvert vers le sud-ouest. dans notre logiciel de traitement d’image par corréla-
tion dense. Le temps de calcul de l’aérotriangulation
Frédéric SALVADOR a procédé, avec son collè- sur une station de travail a été d’environ 6 heures.
gue Fabrice VERGEZ (Altimetrix ; Claret, 34), à Puis le logiciel a généré le MNT. Pour une résolution
un relevé photogrammétrique complémentaire et d’un point tous les 5 cm sur 9 ha le temps de traite-
à un modèle numérique de terrain (MNT) afin de ment constaté a été d’environ 13 heures. Une large
mieux appréhender les abords de l’éperon rocheux, part de l’intervention de l’opérateur fut ensuite consa-
notamment les pentes boisées. Ces travaux ont été crée à filtrer le nuage de points généré afin d’éliminer
réalisés sur 9 ha environ (fig. 45), lors des fêtes de les points de végétation. Cette densité de végétation
fin d’année 2015 / début 2016, à une période où le était très importante à certains endroits de la surface
couvert végétal est plus faible. couverte (fig. 45). Il nous a semblé ainsi opportun,
dans la mise en forme cartographique, de faire appa-
Le vecteur utilisé est un multicoptère hexacoptère. Sa raitre le modèle numérique d’élévation (MNE), don-
configuration a permis l’emport d’un capteur photo- née brute « générée » par le logiciel de traitement de
graphique de type « hybride », le Fujifilm XM1 asso- l’image – représenté sous forme d’aplats colorés - et
cié à un objectif à focale fixe de 18 mm. Le capteur le MNT, modèle issu du filtrage de la végétation – re-
de cet appareil a une taille de 23,6 x 15,6 mm pour présenté sous la forme de courbe de niveau à un pas
4896 x 3264 pixels. de 50 cm (fig. 46).
La hauteur de vol a été fixée à 40 m au-dessus du
sol. En fonction de cette hauteur et des données tech- Nous avons constaté que les moyens et la technique
niques du capteur photographique, la résolution théo- utilisés, photogrammétrie par drone et traitement de
rique d’un pixel est de 1 cm. Afin d’obtenir un bloc l’image par corrélation dense, sont opérationnels pour
d’aérotriangulation cohérent, nous avons fixé volon- la réalisation d’un MNT sur ce type de site (fig. 48).
tairement un recouvrement dense entre les prises de Les difficultés rencontrées à déterminer le sol aux en-
vue, recouvrement longitudinal de 70 % et latéral de droits où la végétation est très dense pourraient être
60 %. La vitesse d’acquisition est de 4 m/s. Avec ces éliminés par l’emploi d’un capteur LIDAR sur drone.
52
▌ Fig. 48 : Exemple d’exploitation 3D du MNT du promontoire des Touriès et de ses abords.
(Sainte-Eulalie-de-Cernon) le 24 août 2007 et aux

En 2020 et 2021, ces travaux topographiques ont été missions des campagnes 2008-2013, 2015-2017 et
réalisés par le cabinet Bois à Rodez et plus particu- 2018-2021 (fig. 49 à 60).
lièrement par Christophe DUPRÉ et Laetitia LAU-
RENT, selon une méthodologie comparable. Fin Le lavage partiel et surtout le tri de l’abondant maté-
2020, la topographie des abords du site a été étendue riel exhumé ont été effectués au cours de la campagne
sur 21 ha supplémentaire vers le sud-est, grâce à des de terrain par les membres de l’équipe de fouille, sous
relevés photogrammétriques par drone (fig. 47). le contrôle de N. ALBINET et G. MALIGE. Ce long
travail a été achevé, après le chantier, durant le mois
Une mission de clichés aériens, du site et ses abords de septembre par ces dernières et Cl. SIAUVAUD.
immédiats, a été menée à bien par le responsable Dans la foulée, G. MALIGE et Cl. SIAUVAUD ont
d’opération, en autogyre, à partir de l’aérodrome procédé dans EXCEL au fastidieux inventaire du
de l’Hospitalet-du-Larzac le 19 août 2022 (fig. 61). matériel coté par numéro de fouille géoréférencé sur
Elle faisait suite à un premier vol de reconnaissance le terrain et individualisé (3160 points en 2022). Ce
effectué à l’occasion de la fouille du Puech de Mus lourd travail prend en compte les déterminations de
53
▌ Fig. 49 : Vue aérienne de l’ensemble de la fouille le 21 août 2008.
54
55
▌ Fig. 53 : Vue aérienne de l’ensemble de la fouille le 23 août 2012, depuis le sud-ouest.
▌ Fig. 54 : Vue aérienne de la fouille le 22 août 2013, depuis l’ouest.

56
▌ Fig. 55 : Vue aérienne de la fouille le 21 août 2015, depuis le sud.
▌ Fig. 56 : Vue aérienne de la fouille le 18 août 2016, depuis le sud.

57
▌ Fig. 57 : Vue aérienne de la fouille le 23 août 2017, depuis l’est.
▌ Fig. 58 : Vue aérienne de la fouille le 21 août 2018, depuis le nord.

58
▌ Fig. 59 : Vue aérienne de la fouille le 22 août 2019, depuis l'est.
▌ Fig. 60 : Vue aérienne de la fouille le 20 août 2021, depuis sud-ouest.

59
▌ Fig. 61 : Vue aérienne de la fouille le 19 août 2022, depuis nord-est.
la faune par S. GOUDEMEZ. Il en est de même pour La coupe de la grande berme A7 a également fait
les identifications anthropologiques réalisées par B. l’objet d'une photogrammétrie à partir du logiciel
DEDET. Photoscan. Elle a été traitée et assemblée par A. DU-
PRAZ.
Les coupes stratigraphiques relevées au 1/10ème
sur le terrain ont été effectuées par N. ALBINET, Les dessins du mobilier, retraités informatiquement,
G. MALIGE avec l'aide d' A. DUPRAZ et A. DES- sont l’œuvre de A. DUPRAZ, J.-B. MERCIER,
TOUESSE. Leur mise au net, sur logiciel informa- Cl. SIAUVAUD et J. TRESCARTE.
tique (Adobe Illustrator CS4©), a été réalisée par
N. ALBINET. Comme depuis 2008, afin de gagner Tous les clichés numériques de terrain et des frag-
du temps sur le terrain, les relevés en plan ont été ments de stèles ont été réalisés par Ph. GRUAT
réalisés à partir de clichés numériques verticaux en (Nikon D 300 et D 500). D. ESPITALIER s’est
haute résolution (Nikon D 70S) traités, redressés et chargé du détourage et du traitement des images (sur
assemblés à l’aide de points géoréférencés sur le lo- Nikon Capture NX) des divers fragments de stèles.
giciel Photoplan 3D© (N. ALBINET). La mise au net
des relevés a ensuite été menée à bien sur Adobe Il- Au cours des quatre semaines de terrain de cette
lustrator© par N. ALBINET, encadrée par le respon- campagnes 2022, plusieurs de nos collègues, proto-
sable d’opération, nécessitant un très lourd travail historiens et divers archéologues, nous ont rendu vi-
post-fouille de D.A.O. site pour d’intéressantes discussions et des échanges
d’idées sur les résultats obtenus : Philippe BARRAL,
60
Grotte 1
0 10 m
zone fouillée (2008-2021)
zone en cours de fouille
zone à ouvrir (2022-2024)
▌ Fig. 62 : Fouille envisagée lors du programme 2022-2024.

En gris : la zone déjà ouverte. En jaune : la zone à finir en priorité. En rose : la zone à ouvrir.
61
Bernard DEDET, Denis ESPITALIER, Jean-Fran- effet, le substrat en bancs horizontaux apparaît sur le
çois GARNIER, Dominique et Raymond GUIBERT, plateau sous à peine 15 cm d’une fine couche de terre
Luc JALLOT, Martine JOLY, Yannick LACOMBE, aujourd’hui cultivée. Seul le secteur du talus (po-
Michel MAILLÉ, Jean-Pascal NICOD, Christophe dium) et ses abords immédiats présentaient encore
SAINT-PIERRE et Antonin SOBIE. un relief conservé qui a épargné ponctuellement les
aménagements (fig. 21 et 43).
Didier DELHOUME, le conservateur régional de
l'archéologie, est venu visiter le site le jeudi 4 août 4.3.1 – Stratégie générale envisagée pour le
2022 en compagnie de plusieurs collègues du Service programme triennal 2022-2024
régional de l'archéologie d'Occitanie : Nelly CA-
ZANAVE, Thomas LE DREFF et Mireille LEDUC
pour le site de Toulouse, Cyril MONTOYA, Gaëlle
GUILLERME, Nicolas JACQUIN et Angélique LA-
L e programme 2022-2024 sera principalement
centré, comme annoncé dans le précédent pro-
gramme, sur la fin de la fouille des niveaux sous les
BRUDE pour le site de Montpellier. radiers de pierre à la base du tertre u.s. 1011 (u.s.
1069, 1070 et 1087) ainsi que les horizons anciens du
Le jeudi 4 août 2022, Christine PRESNE, conseillère secteur (u.s. 1037, 1039, 1096/1097, 1114 et 1115).
départementale et Présidente de la Commission Ceci devrait permettre de préciser au cours de la pre-
Culture, est venue en compagnie de notre collègue mière campagne (2022) la fonction exacte de ce sec-
Alain SOUBRIÉ pour visiter le site. teur mais aussi les chronologies absolue et relative
des divers aménagements et niveaux de ce passion-
Le mercredi 10 août 2022, Anthony ROUXEL, le nant sanctuaire héroïque ainsi que ses origines. Ces
directeur général adjoint du pôle Développement travaux seront conduits en respectant la chronologie
des territoires nous a fait l'honneur de visiter le site. relative des aménagements et en veillant à compléter
Il nous a assuré de son soutien pour la poursuite et et conserver la coupe stratigraphique de référence A7
l'achèvement de l'opération. jusqu'à ce que le substrat soit atteint de part et d'autre
de cette dernière. Cela devrait faciliter la lecture ver-
Comme chaque année, la population locale a été sen- ticale du site, sans compromettre sa compréhension
sibilisée par une conférence présentant les résultats horizontale. On procédera également au démontage
de ces recherches, tenue le vendredi 12 août 2022 à des dernières pierres dressées de cette même zone, en
Saint-Paul-des-Fonts puis par une visite guidée du complétant leurs coupes. Une fois la fouille achevée
chantier, le lendemain matin à l’occasion d’une ran- et la stratigraphie de la coupe A7 relevée, il convien-
donnée pédestre organisée par Raymond GUIBERT. dra de procéder au démontage de la berme de cette
Ces manifestations réunirent respectivement autour dernière, selon la même méthodologie, afin de com-
de soixante et trente personnes malgré la chaleur ca- pléter d'actualiser les divers plans phasés.
niculaire.
Enfin, la presse locale s’est fait également l’écho de Parallèlement, il nous paraît indispensable pour la
ces recherches : Midi-Libre Millau et Centre Presse compréhension du site de poursuivre la fouille ex-
du 17 août 2022. haustive de l'éperon, et plus particulièrement la par-
tie sud-ouest du fossé, sur environ 79 m² supplé-
4.3 – Travaux et méthodologie mentaires (fig. 62). Cette tâche, relativement aisée
en raison du faible couvert de terre végétale agricole
(0,10 à 0,15 m de puissance), visera à fouiller méca-
E n raison du faible couvert végétal actuel du
plateau, révélé lors de l’implantation des deux
bornes nécessaires à l’établissement de la première
niquement et manuellement les deux bermes témoins
entre les tranchées n° 1 et n° 2 et entre les tranchées
topographie du site en 2007-2008, la chance d’appré- n° 2 et n° 3. Ceci permettra de vérifier la présence
hender des niveaux en place était quasiment nulle. En ou non de structures en creux éventuellement en lien
62
▌ Fig. 63 : L’équipe de fouille au travail sur le fossé et, en arrière-plan, sous le tertre, le 28 juillet 2022.
avec l'alignement de poteaux bordant l'ouvrage (su- cent lié aux travaux agricoles des premières pentes
pra 3.6.6), le bâtiment absidial (supra 3.4) ou un sys- ouest, dans le secteur de l’aménagement du rocher
tème de franchissement. Elle mobilisera ainsi la par- u.s. 1068 (Gruat et al. 2017, 207-208). Ce dernier a
tie de l’équipe de fouille qui ne pourra pas intervenir livré en 2017, dans un simple sondage, de nombreux
sur la fin de l’exploration des niveaux sous-jacents fragments de stèles, parfois importants, qui peuvent
du tertre et dont la surface est désormais trop réduite compléter les éléments déjà mis au jour, même s’ils
pour occuper tout le monde. Cette méthodologie fut sont hors stratigraphie. On pense notamment à la sta-
couronnée de succès lors des programmes triennaux tue du char qui reste encore très lacunaire.
2009-2011 (Gruat et al. 2011), 2015-2017 (Gruat
et al. 2017, 100-116) et 2018-2021. Elle s’est avé- Lorsque nous arriverons au terme de la fouille ex-
rée décisive pour la compréhension du site, en com- haustive des niveaux sous le tertre, de la berme A7 et
plétant plusieurs alignements de fosses de calage de des deux bermes du fossé, trois points nous semblent
stèles, en révélant le grand bâtiment rectangulaire et importants à traiter pour saisir réellement le fonction-
le bâtiment absidial sur poteaux porteurs, mais aussi nement global du site, probablement lors de la der-
les extrémités du fossé ou encore l'alignement de po- nière année du programme :
teaux devant ce dernier.
- 1 : procéder à des sondages mécaniques localisés
Au terme de l’exploration de ce secteur, il paraît ju- (évaluation) afin de recouper les grandes anomalies
dicieux de traiter mécaniquement l’empierrement ré- linéaires repérées plus au sud dans le champ de lu-
63
zerne (Gruat et al. 2008a, fig. 60), pour les dater et de référence A7 qui sera conservée jusqu'à ce que
vérifier que nous ne sommes pas en présence d’un le substrat soit atteint partout (fig. 74). En 2022, le
complexe beaucoup plus vaste, même si les premières rocher a été intégralement décapé au nord de cette
prospections (pédestres et au détecteur à métaux) ne berme, permettant dainsi de compléter la coupe
vont pas dans ce sens (fig. 320). La découverte de (fig. 80). La fouille de la berme de la coupe A1, après
plusieurs fragments importants de stèles en remploi le démontage de la stèle 40 et de son calage TP. 118,
dans la haie longeant le chemin de la limite nord de est désormais quasiment achevée et sa coupe relevée
cette parcelle incite à la vigilance (Gruat et al. 2017, (fig. 76). À l'extrémité sud-ouest de l'emplacement
330 et fig. 368 à 370 ; Gruat et al. 2021a, vol. II, 7.13, du tertre u.s. 1011/1051 et ses niveaux antérieurs,
p. 83 et fig. 18, point n° 2 et fig. 135). Ces sondages comme les campagnes précédentes, on a complété
seront à programmer avec les propriétaires des lieux, les coupes des pierres dressées au fur et à mesure de
en fonction des récoltes agricoles ; la progression de la fouille.
- 2 : mener des prospections systématiques et fines De manière concomitante, comme lors des années
des abords du promontoire des Touriès afin de préci- passées et comme annoncé, une nouvelle zone du
ser son environnement immédiat, qui s’avère d’ores plateau a été décapée mécaniquement en début de
-et-déjà prometteur (supra I, p. 4-7), et de tenter d’ap- campagne (49 m²), afin de s'assurer de la présence ou
préhender les dynamiques d’implantation du site. non de structures en creux (fig. 61 à 63 et 85). Ces
L'opération se déroulera à une période (février ou travaux ainsi que le déplacement des déblais de 2021,
Pâques) où la végétation est encore peu abondante. regroupés en bordure sud-ouest de la fouille, ont été
réalisés par l'entreprise Catusse TP de Rodez le 25
- 3 : poursuivre la prospection des potentiels sites juillet. Les décapages ont permis de poursuivre la
d'extraction des stèles déjà repérés, autour de la fouille du fossé entre les tranchées n° 1 et n° 2, d'une
confluence de la Sorgues et de l'Annou, lors des pré- part, et entre les tranchées n° 2 et n° 3, d'autre part.
cédents programmes triennaux (fig. 2, n° 11) : Gruat Le premier secteur a été réalisé mécaniquement et a
et al. 2011, Annexe 7.4 (Chr. Servelle) ; Gruat et al. permis de mettre au jour une fosse creusée à la base
2017, Annexe 5 (Ph. Abraham, P. Gruat, A. et B. So- de la bordure méridionale de l'ouvrage (TP. 128). Le
bie) ; Gruat et al. 2021a, Annexe 4 (Ph. Abraham). second secteur, en raison d'un comblement pierreux,
a nécessité une fouille manuelle encore en cours.
4.3.2 – Le programme conduit en 2022
Le 17 août, A. SOBIE, a réalisé, à l'aide d'un drone,
L e programme mené en 2022, s'incrit dans la droite

ligne de ceux de 2018, 2019 et 2021, conformé-
ment au projet annoncé en ce début de triennal (supra
une couverture photogrammétrique de la zone
fouillée pendant la campagne (fig. 170), notamment
du nouveau secteur décapé au niveau du fossé.
4.3.1, p. 62-64). Il s'est tenu aux actions proposées à
l'issue de la campagne 2021 (Gruat et al. 2021a, 361- Sur le plan des analyses, un point peut-être fait sur
365) et validées par la CTRA lors sa session du 10 au celles annexées au présent rapport et/ou lancées en
12 mai 2022. 2022 :
La campagne estivale s'est focalisée, comme pré- - une dizaine d'analyses biochimiques (Nicolas GAR-
vu, sur la poursuite des niveaux et structures sous- NIER, Lng à Vic-le-Comte, 63) ont été sollicitées fin
jacents du tertre (u.s. 1069, 1070, 1087, 1091, 1116, 2021. Elles n'avaient donc pas pu être intégrées au
1117/1118, 1119, amas de grès M. 35) ainsi que sur rapport triennal précédent (Gruat et al. 2021a). Les
les horizons anciens du secteur (u.s. 1037, 1039, résultats sont données ici (Annexe 7.1) après les spec-
1096/1097, 1114, 1115). Ces décapages ont été taculaires apports obtenus sur les premiers lots (supra
conduits de part et d'autre de la berme de la coupe 3.6.2, p. 37 ; Gruat et al. 2014, 372-383 ; Gruat et al.
64
▌ Fig. 64 : Exemple d’assemblage photographique redressé sur Photoplan 3 D de la campagne 2010 du site des Touriès, support des relevés
graphiques (B). En bleu : le carroyage de 2 m de côté géoréférencé. En rouge : les limites de la fouille.
En bas (A) : le principe de prise de vue avec la perche.
65
SUD NORD
Fossé et T. P. Podium et tertres Fosses

1000
1089 1102/1103 1030

1001D
1001R
1001C
1001E
1001B
1042
TP.23 TP.34
1001G et 39
avec M.9
1001H
avec M.2
1043/1044,
M.14
= 1002/1017
1001A avec M.1, M.3,
M.10, M.21, M. 27 et TP.1 à
3 à sa surface
TP.54? M.28, TP.55

1099/1100 TP.42 1053/1054
1046
1010a/ 1010b/
1034 1056
1009
1080
TP.46, 1004
49, 64, 65 1050 1061/
1071 et Sabl. 1 1062 1006
1020/1021
1063/
1064
M.18 M.17 M.12 M.15 FO.3, M.6 1028
FO.4 (=1040) FO.9,
FO.10 1012/
1048 1035
avec TP.73
1038 FO.5 M.20, TP.4
1036
1057/ FO.8
M.29
1060
1001F avec 1008

1049 M.4, M.5, M.8,
M.11, M.13,1052,
1109/ M. 16 1065/1066
M.22, M.23, M.24
1110 1067
TP.30
TP.56,
1084 1082 1005a 1007 1108 1022 TP.74
FO.6, TP.82
M.33
FO.11, et 75 Phasage :
1011
1085 1083 1005b 1016 1104 1101 avec stèles = 1051 M. 25
: Phase 0a
13 (TP.98)
1081 et 40 (TP.118)
1131 TP.128 : Phase 0b
1068
TP.113, TP.108 : Phase I

1132 1055
TP.99 114, FO.1
115 et 2
: Phase IIa
1090 1005c 1003 1105
1086 1106
1045
(avec
1069
= 1070 = 1077 = 1111 : Phase IIb
TP.133) M.35
= M.31 M.30
1047 1122 : Phase IIIa
1088 TP.103? 1130
1092 et 106? 1123
: Phase IIIb
1087 = 1076
1015 1014 TP.62 : Phase IIIc
TP.117 TP.50, et 63
1095 51, 60
M.34 1094 1093 1091 et 61 : Phase IVa
1058
1098
TP.116 = 1112
avec
1107 M.7 : Phase IVb
TP.31, 1018/1031 ;
TP.47 1116 M.32 1024/1033 ;
à 33, 1029
TP.88 TP.5 à 22,
: Phase Va
100,
1119 24 à 28,
à 1023 Stèle 21
102, 35, 41, : Phase Vb
104, 1113 67, 72,
105, 1025/ 76 à 81,
109 1026 83 à 85 : Phase Vc1
1059
à
112? TP.29,
89 à
1072/1073, 1039
= 1041 : Phase Vc2
1074/1075
92,
93? à
=TP.36 TP.86,
M.19 ;
1128/
1129 = 1117/
1118
: Phase VIa
87,
97? TP.66
119
1114 = 1037
TP. 126 TP. 68 1120/
TP.44
et 45
TP.52
: Phase VIb
et 129 1121
TP.138
TP.134,
1096/ 1126/ TP.130, : Phase VII
135, TP. 58, 59,69,
1097 ; 1127 131,132, 1115 70, 71, 107, FO. 7 1019/1032 ;
1078/ 139 TP.120 136,137
TP.48 TP.43 121, 122,123, TP.37, 38, 1027 ; TP.57
1079 : Phase VIII
124,125, 127,
1124 40 et 53
140, 141
1013
▌ Fig. 65 : Diagramme stratigraphique général du site des Touriès et proposition de phasage chronologique relatif en découlant (état fin 2022).
66
2017, Annexe 6, 178-197) et sur ceux des campagnes sité de Montpellier, UMR 5554 du CNRS), après les
2018 et 2019 (Gruat et al. 2021a, Annexes 7.1 et 7.2). premières tentatives avec le laboratoire Amélie (su-
Ces nouveaux échantillons documentent les niveaux pra 3.6.2, p. 37).
sous-jacents du tertre (u.s. 1045, 1070 et 1087), les
premiers horizons du plateau (u.s. 1039) et le dépôt 4.3.5 – Techniques de fouille employées
d'un vase dans une fosse (u.s. 1024/1033) – dont la et méthode d’exploitation retenue
chronologie a été précisée depuis par une datation
14
C (fig. 72, 2021-14) – implantée à proximité im-
médiate d'un ancrage de stèle (TP. 12). Treize autres
analyses, de sédiments cette fois-ci, sont en cours sur
D epuis la première campagne de 2008, les déca-
pages mécaniques se sont limités à l’enlèvement
de la terre végétale, sans intérêt scientifique. Ces dé-
des échantillons de différentes campagnes ; capages, effectués par passes successives, furent ar-
rêtés au sommet des structures en place du talus et du
- une étude archéométallurgique (Annexe 7.2), repo- comblement pierreux des fosses.
sant sur près d'une centaine d'analyses XRF d'objets
à base de cuivre, provenant des diverses campagnes On procéda ensuite à un nettoyage de l’ensemble de
des Touriès (Kévin COSTA, Céline TOMZCYK et la zone dégagée (fig. 49 à 61 et 63), puis à la mise en
Michel MAILLÉ). Ces premières recherches, réali- place d’un carroyage géoréférencé de 2 m de côté axé
sées dans le cadre d'un PCR (Costa et al. 2022), ont sur les limites des sondages et établi à l’aide d’une
permis de distinguer plusieurs groupes entre le Chal- station totale (Leica 407TCR power).
colithique et l'époque médiévale, surtout centrés sur
le Premier et le début du Second âge du Fer ; Il fut ensuite mené à bien des décapages manuels
successifs, avec relevés systématiques en trois di-
- dix-sept datations 14C sur charbons de bois, incluses mensions des structures et de tous les vestiges signi-
dans le présent rapport (fig. 72, n° 2022-1 à 17), sur ficatifs. Ces derniers sont enregistrés par unités stra-
des ensembles très importants pour la chronologie du tigraphiques (u.s.) y compris les creusement, puis par
site (CIRAM) (Annexe 7.3 et 7.4) ; structures : fosses d’ancrage ou de trous de poteaux
(TP.), parements, massifs ou radiers de pierres (M.),
- la détermination des charbons de bois découverts en foyers (FO.) ou sablière basse (S.) 18.
2022 (CIRAM), dans la perspective d’un récolement
de toutes les analyses menées depuis 2008 par un L’ensemble de ces données permet de définir la chro-
paléo-environnementaliste spécialiste des Causses nologie relative et le phasage du site, auxquels un
(J.- L. VERNET : supra 4.1, p. 48) (Annexe 7.3 et soin tout particulier a été porté au gré des campagnes
7.4) ; successives (en dernier lieu Gruat et al. 2017, fig. 59
à 64). Le diagramme stratigraphique (fig. 65), malgré
- la détermination de la faune de la campagne 2021
(Annexe 7.5) par S. GOUDEMEZ tandis que celle
18 Par commodité pour la lisibilité des renvois dans le texte et
de la campagne 2022 est en cours. Elle prend la suite les relevés, nous avons pris le parti, dès la première campagne
de P. MÉNIEL, désormais à la retraite, pour l’étude de 2008, de numéroter ainsi les parements délimitant les divers
des vestiges fauniques sur les conseils de son prédé- monuments constituant le podium terminal de la phase V même
cesseur qui sera bien sûr associé pour tout le travail s’ils appartiennent bien aux blocages ou ensembles (u.s.) avec
fourni de 2008 à 2019 (supra 3.6.2, p. 36-37 ; 4.1, p. lesquels ils fonctionnent. C’est le choix qui a été arrêté au lieu
de raisonner en terme de « fait » archéologique, comme peu-
48) ; vent l’appliquer d’autres équipes, et comme nous a suggéré de
le faire le premier rapporteur de notre dossier en C.I.R.A. Au-
- enfin, une quinzaine d'échantillons de sédiments cune norme n’étant uniformément admise, le plus important est
sont en cours d'analyses carpologiques par L. BOU- que la numérotation employée soit la plus rigoureuse et la plus
BY (Institut des Sciences de l'Evolution de l'Univer- compréhensible possible, notamment au sein du diagramme
stratigraphique (fig. 65).
67
la complexité du site, donne les liens d’antériorité ou phies verticales, fut réalisé au tachéomètre électro-
de postériorité des diverses structures sur le plan de la nique, soit en mode infrarouge, soit en mode laser.
chronologie relative, tout en les regroupant par phase Afin de pallier désormais l’absence de notre regretté
à l’aide de couleurs différentes. Nous rappelons par ami Georges MARCHAND, plusieurs opérateurs,
ailleurs qu’il s’agit d’une fouille en cours dont les ho- habitués à l’utilisation de ce type d’instrument, se
rizons les plus anciens ne sont pas encore totalement sont succédés. L’installation et le démontage de l’ins-
étudiés. Il est donc encore parfois prématuré d’être trument et la tenue quotidienne du cahier de topogra-
affirmatif et donc de supprimer déjà certains ponts phie ont été menés à bien par É. OOSTERLINCK
comme proposé par notre précédent rapporteur. Ceci et le responsable d’opération.
d’abord pour nous y retrouver et garder la traçabilité.
Mais nous entendons toutefois bien la remarque et Ce système d’enregistrement monopolisa certes
y accéderons à terme dans un souci de plus grande une personne en permanence lors de la campagne
lisibilité. Pour plus d’objectivité, nous donnons ici, 2022, É. OOSTERLINCK, le responsable d’opé-
sous la forme de tableaux (fig. 66 à 69), l’ensemble ration ou un cadre de l’équipe, mais s’avéra plus
des unités stratigraphiques et des structures, en men- précis (de l’ordre de 2 à 5 mm près) et plus rapide
tionnant les divers liens établis sur le plan de la chro- (3160 points en 2022) 20 qu’un enregistrement ma-
nologie relative lors de la fouille. C’est le fruit d’un nuel classique à la lunette et sur support papier avec
indispensable et lourd travail de récolement réactua- toutes les erreurs humaines que cela peut comporter.
lisé régulièrement. Cette méthode a permis, en outre, d’obtenir des plans
de répartition du mobilier, après traitement des don-
En complément, au vu des remarques constructives nées brutes sur le logiciel AutoCad© 2006, très utiles
émises par notre ancien rapporteur en C.I.R.A. sur le pour l’interprétation d’un tel site, à l’instar des sépul-
rapport 2013, nous joignons un tableau synthétique tures tumulaires.
réactualisé faisant apparaître pour chaque phase les
vestiges associés (fig. 71) en rappelant son caractère Concernant le podium de pierre érigé essentielle-
encore provisoire compte tenu du fait que les niveaux ment lors des dernières occupations protohistoriques
anciens n’ont pas encore été intégralement étudiés. du site, en raison de son caractère composite résul-
Toujours dans cette optique, nous donnons le tableau tant de l’agrégation de plusieurs aménagements ou
de l'ensemble des datations 14C obtenues (fig. 72). monuments successifs, manifestement dans un laps
Nous rajoutons depuis l'an dernier un tableau réca- de temps très resserré (le Ve s. av. J.-C.), nous nous
pitulatif des datations 14C réalisées sur ossements hu- sommes résolus à le décliner, pour l’instant, en
mains (fig. 73). plusieurs unités stratigraphiques alphanumériques
(u.s. 1001 A, 1001 B, 1001 C, etc.), selon le principe
Un tableau spécifique a également été réalisé en 2021 adopté dès la première campagne. Cette numérota-
pour les unités stratigraphiques des deux sondages tion ne préjuge en rien de la chronologie relative des
menés dans la grotte 1 (fig. 70). divers éléments entre eux (fig. 65), ni des regroupe-
ments éventuellement possibles ultérieurement. Elle
En raison de la nature du site, ne relevant manifes- revêt le plus souvent un caractère provisoire et donc
tement pas de la sphère domestique des oppida mais évolutif tant que les limites des diverses structures ne
de préoccupations plus complexes (religieuses et sont pas clairement identifiées, ce qui n’est parfois le
éventuellement funéraires), le parti fut pris, par pru- cas que lorsque leurs bases ont été mises au jour. Il
dence, de relever précisément tout le matériel archéo-
logique 19. Ce géoréférencement, étendu aux points
d’appui nécessaires au redressement des photogra- 20 Contre 4589 en 2021, 5022 en 2019, 4512 en 2018, 6154
en 2017, 5350 en 2016, 4945 en 2015, 6583 en 2013, 6083 en
2012, 5635 en 2011, 3931 en 2010, 3339 en 2009 et 2557 en
19 Et pas uniquement par carré ou secteur. 2008.
68
s’agit là d’une difficulté inhérente à ce type de monu- de 1 cm de diamètre. La perche est disposée de ma-
ments accolés, voire emboîtés ou superposés, à l’ins- nière à ce que neuf points soient visibles sur chaque
tar de certains tumulus, comme nous avons pu l’ex- cliché. Pour une bande, un cliché est pris tous les 4 m
pliquer et l’illustrer concrètement à M. VAGINAY, et deux bandes voisines et parallèles sont distantes
notre ancien Conservateur régional de l’archéologie, de 3 m. Ce procédé permet d’assurer, en principe, un
in situ lors de ses visites régulières. Ce problème recouvrement longitudinal de 33 % et un recouvre-
méthodologique est cependant compensé par la tech- ment transversal de 25 % nous mettant à l’abri d’un
nique d’enregistrement employée (cf. paragraphe ci- « trou » dans la couverture photographique lié à un
dessus) qui permet à tout moment de repositionner et manque de verticalité ou une rotation excessive de la
réattribuer les vestiges concernés. potence. Simultanément, s’effectuent l’observation
de ces points de calage à la station totale, l’annota-
En 2008, les prises de vues furent réalisées avec une tion de tirages papier, puis le traitement informatique
perche culminant tout au plus à 3 m. Cela nécessita par la création d’un fichier dxf.
un grand nombre de clichés, une multiplication des
points de calage et des opérations de redressement. Ce travail de terrain terminé, débute la phase de trai-
Il était donc souhaitable d’augmenter la hauteur de tement des photographies. Dans un premier temps,
prises de vues. les distorsions optiques des photographies sont cor-
rigées par le logiciel Lens Rectifier Pro©. Ce dernier
À partir de 2009, nous avons donc conçu et fait permet, pour une focale donnée, d’étalonner l’appa-
construire une potence plus grande, réalisée en alu- reil de prises de vues. Après une phase préparatoire
minium et filin d’acier. Elle est démontable, reçoit assez pointue consistant en l’élaboration d’une grille
une tête couplée avec une rotule destinée à fixer l’op- de référence avec prises de vues à différentes focales,
tique dans une position parfaitement horizontale et puis en la création de correcteurs, il applique automa-
est équipée d’une nivelle sphérique. Elle mesure 5 m tiquement et très rapidement ces derniers, associés à
de haut et la verticale passant par l’axe optique est l’appareil et à la focale avec lesquels l’image a été
déportée de 3 m par rapport à son pied. Certes, le prise.
maintien correct de l’ensemble par une seule per-
sonne peut s’avérer délicat voire périlleux, non pas Dans un second temps, s’effectue l’assemblage des
en raison du poids total mais de l’amplitude du bras photos. Nous utilisons le logiciel Photoplan 3D©
de levier. De plus, le vent peut provoquer une vibra- qui a la faculté de redresser les photographies, de les
tion de l’outil préjudiciable à la qualité du cliché. dimensionner à l’échelle du terrain, de les géoréfé-
C’est pour cela que nous avons doté cette perche de rencer en coordonnées Lambert (grâce au fichier dxf)
deux fins et longs haubans latéraux. Le bon fonction- puis de les découper pour enfin les associer. Ces pho-
nement demande donc la présence de trois ou mieux tographies de haute définition et couvrant de grandes
de quatre personnes, mais pendant un temps assez surfaces sont ensuite réduites au 1/20e et juxtaposées
bref au regard de la surface couverte (fig. 64 A). précisément, à l’aide du maillage de points observés,
sur un fond Illustrator CS4 © pour servir de modèle
Les clichés sont pris avec un reflex numérique, le au long et méthodique dessin vectoriel (fig. 64 B).
Nikon D70. Cet appareil placé à 4,70 m au dessus du
plan, avec une focale de 18 mm, permet de couvrir Pour la fouille, plusieurs bornes géoréférencées ont été
une surface de 6 x 4 m. Sur le terrain, une marque de utilisées (fig. 43 et 44) : les bornes 1 (556,87 m NGF)
peinture est faite environ tous les 2 m dans le sens de et 2 (564,44 m NGF) installées dès 2007 pour le
la longueur de la bande à photographier et environ levé topographique ; les bornes 5 (561,48 m NGF),
tous les 1,5 m dans sa direction perpendiculaire. Il 6 (560,71 m NGF) et à un moindre degré la borne
s’agit de ronds blancs de 3 cm de diamètre avec au 7 (562,49 m NGF) fixées pour les besoins des re-
centre une autre marque circulaire, noire ou rouge, cherches 2009. Depuis 2010, la borne 5 est toujours
69
la base du tachéomètre lors de la fouille, avec visée grise monochrome où, vu le taux de fragmentation,
sur la borne 1 et points de contrôle sur les bornes 6 nous renvoyons aux grands types définis antérieure-
et 15. Depuis 2015, nous avons ajouté la borne 13 ment (Arcelin-Pradelle 1984, 12).
comme point de contrôle supplémentaire. La borne 6
est l’altimétrie de référence prise à la lunette à pied Pour les productions communes indigènes non tour-
à crémaillère pour les relevés stratigraphiques et les nées, faute de typologie régionale et surtout en raison
clichés annotés. de l’extrême morcellement des vases (peu de formes
complètes à ce jour), nous avons pris le parti d’uti-
Au terme de la campagne 2022, 4122,14 m² de super- liser systématiquement la classification des bords et
ficie sont ouverts, (fig. 43 et 62). Les treize années des fonds définis pour le Languedoc méditerranéen,
de recherches permettent de proposer une première bien commode pour les comparaisons intra-sites et
chronologie relative et un phasage du site (fig. 65), inter-sites quoique lourde à mettre en œuvre (Dedet,
complétant les acquis du programme précédent (su- Py 1975). Sur l’oppidum du Puech de Mus, la systé-
pra chapitre III). Les divers aménagements dont la matisation de cette typologie de bords a permis, sur
fouille n’est pas achevée sont systématiquement pro- d’importants échantillons, de mettre en évidence de
tégés par un géotextile en fin d’opération. nettes évolutions de grands types de formes au gré
des diverses phases du site (Gruat et al. 2007a, 137
Vu l’abondance du mobilier et les délais impartis pour à 139). Nous avons toutefois conscience des limites
la remise du présent rapport, ce dernier sera donné ici d’une telle méthode dont seules les grandes tendances
sous la forme d’inventaires bruts, comme le font sou- sont à prendre en considération. À l’usage, nous nous
vent nos collègues du Midi. Ce mobilier est d’ailleurs sommes aperçus par exemple que nombre de tes-
susceptible d’évoluer au gré des futures campagnes sons de pieds annulaires ou tronconiques, lorsqu’ils
de fouilles. On ne s’étonnera donc pas du caractère étaient très fragmentés, pouvaient être comptabilisés
résolument monographique de l’étude, d’autant que parmi les bords, notamment de la série D, G ou F, et
peu de comparaisons régionales pertinentes sont ac- non comme fonds. Toujours en raison de l’extrême
tuellement possibles, faute de fouilles et de publica- fragmentation de la céramique et du caractère partiel
tions. Par conséquent, nous ne nous limiterons qu’à et provisoire de ce rapport, nous avons privilégié ici
quelques parallèles significatifs utiles pour la chro- les décomptes en nombre de fragments (NFR), tout
nologie absolue et la fonction. Nous avons cependant en indiquant le nombre minimum d’individus (NMI)
pris bonne note de l’avis C.I.R.A. 2012, demandant (Arcelin et Tuffreau-Libre 1998) pour les ensembles
d’apporter « une argumentation plus développée suffisamment étoffés. Ces décomptes constituent
pour les datations », ce qui nous obligera parfois à déjà une très lourde tâche en raison de la méthode de
être redondant en reprenant les données de chrono- prélèvement et de stockage utilisée : par u.s. et par
logie absolue fournies par le mobilier (parures, céra- numéro d’enregistrement sur le terrain et donc par
miques d’importation, etc.) des rapports antérieurs. sachet.
Pour la description de la céramique, nous nous Les décors de la vaisselle indigène non tournée ont
sommes inspirés, comme pour les fouilles du Puech été traités selon la même grille descriptive qu’au
de Mus (Sainte-Eulalie-de-Cernon), situées à environ Puech de Mus, inspirée de celle employée sur l’op-
11 km au nord-est des Touriès, des tableaux d’ana- pidum du Marduel à Saint-Bonnet-du-Gard (Py,
lyses généralement utilisés dans le Midi de la France Lebeaupin 1992, 276), pour des horizons chronolo-
(Gruat, Marty, Marchand, 2003), en les adaptant au giques proches des nôtres.
site et à nos préoccupations. Ainsi pour la plupart des
céramiques d’origine méditerranéenne renvoyons- Pour la représentation graphique de la céramique,
nous – lorsque c’est possible – aux formes du DI- nous avons pris le parti, depuis le début de cette
COCER (Py 1993), excepté pour les productions de opération, d’ombrer en dégradé de gris la partie ex-
70
US Attribution sommaire Phases et datations
1000 Terre végétale. VIIIb
Podium de pierre oriental (monument A) délimité par les parements M1
et son blocage interne M27, 3 et 10 avec les fosses TP1 à 3 à sa surface
Va (seconde moitié du Ve s.
1001A et l’alignement M21 à sa base. Repose sur 1004, 1008, 1009, 1010a et b,
av. J.-C.)
1011, 1014, 1020, 1048, 1053/1054, 1058, 1063, M17, TP64 et 65, S1. M1
s’appuie contre le parement M4 du monument B. Sous 1000.
Extension méridionale du podium. Repose sur 1001A et ses parements M3
et 10, 1001F et ses parements M8, 22 et 24, 1001G et son parement M9,
1001B 1002/1017, 1023, 1009, 1011, 1014, 1041, 1042, 1043/1044, 1046, 1057, VIa (fin du Ve s. av. J.-C.)
1069, sur M2 (1001H), M14, M18, sur TP23, 30, 34, 39, 98 et 118. Sous
1000, 1001C, 1001D et 1001R.
Blocage sud-ouest du podium de pierre recouvrant partiellement 1001B,
1001C 1001G et son parement M9, 1011, 1042, 1043/1044, 1045. Sous 1000 et VIb (IVe/IIIe s. av. J.-C.)
1001D.
Cailloutis de la partie sud-ouest du podium de pierre, désagrégation de
VIb (fin IIIe/début Ier s. av.
1001D 1001C. Recouvre partiellement 1001B, 1001C, 1011, 1013, 1037, 1045,
J.-C.)
1046, 1117/1118 et M16. Sous 1000.
Eboulis du podium de pierre occidental 1001 F (monument B). Repose sur
1001E Entre IIIc et VIIIa
1004, 1013, 1038, FO1 et 2, M4, 5, 6, 11 et 12. Sous 1000 et 1030.
Blocage de pierre du monument B délimité par les parements M4, 5, 8, 11,
1001F 13, 22, 23 et 24. Repose sur 1011, 1014, 1039, 1041, 1051, 1052 et 1055, IIb (Ve s. av. J.-C.)
M25, FO1, 2 et 11, TP56. Sous 1000, 1001B et 1001R.
Structure de pierre parementée (M9) au sud-ouest du podium recouvrant
1001G 1043/1044, 1045, 1069 et 1081, M33. Fonctionne avec 1042. Sous 1000, Vc2 (fin du Ve s. av. J.-C.)
1001B, 1001C, 1042.
Extension méridionale parementée (M2) du monument A. Repose sur 1009,
Vb (seconde moitié du Ve s.
1001H 1023 et 1063/1064. S’appuie contre le parement M10 (1001A). 1001B
av. J.-C.)
s’appuie contre le parement M2. Sous 1000.
Comblement aéré du creusement central (1049) à la base du monument B.
1001R Entre VIa et VIIIb
Repose sur 1001B, 1001F, 1011, 1014, 1039, 1051, M13. Sous 1000.
Calage et creusement de la palissade délimitant l’extension méridionale.
Vc1 (seconde moitié du Ve
1002/1017 Recoupe 1009, 1011 et 1013. Fonctionne avec les TP23, 34 et 39 à la base
s. av. J.-C.)
de 1001B. Sous 1000 et 1001B.
Entre 0 et VIIIb
1003 Comblement argileux du fossé. Paroi nord-est. Sur 1015. Sous 1000 et 1007. (probablement entre IIb et
VII)
Couche cendreuse de dépôt sous le monument A et contre le monument B.
IIIc (milieu ou seconde
1004 Repose sur 1008, 1013, 1014, 1028, 1038, 1048, M4, M6 (= 1040), M20,
moitié du Ve s. av. J.-C.)
M29, FO3, 4, 9 et 10, TP44, 45, 73. Sous 1001A, 1001E, M27 et M28.
Entre 0 et VIIIb
Comblement argileux marron du fossé (sondage 2008 et tranchée 1). Repose
1005a (probablement entre IIb et
sur 1005b, 1005c, 1013 et 1015. Sous 1000.
VII)
Entre 0 et VIIIb
Epandage de pierres à la base du fossé (sondage 2008 et tranchée 1). Sur
1005b (probablement entre IIb et
1005c. Sous 1005a.
VII)
Entre 0 et VIIIb
Lentille d’argile et de cailloutis des bords du fossé (sondage 2008 et tranchée
1005c (probablement entre IIb et
1). Repose sur 1015. Sous 1005a et 1005b.
VII)
1006 Colluvion du podium piégé dans une diaclase du plateau. Sous 1000. Entre 0 et VIIIb
Entre 0 et VIIIb
Trou de poteau et son creusement dans le comblement 1003 du fossé 1015.
1007/1016 (probablement entre IIb et
Sous 1000.
VII)
Structure excavée (1022) dans le rocher 1013 et son comblement pierreux et Respectivement IIIa et IIIb
1008/1022 argileux (1008). 1008 repose sur 1065/1066 qui a recoupé 1022. Sous 1000, (milieu ou seconde moitié
1001A, 1004, 1009, 1020, 1028, 1050 et M29. du Ve s. av. J.-C.)
71
Tertre ( ?) d’argile délimité par le péristalithe 1020/1021. Repose sur
1013, 1008, 1061/1062, les TP50, 51, 60 et 61. Sous 1000, 1001A et son IVa (milieu ou seconde
1009
parement M10, 1001B, 1001H et son parement M2, 1002/1017, 1010a/1034, moitié du Ve s. av. J.-C.)
1010b/1056, 1053/1054 et TP55.
Fosse (d’ancrage de stèle ?) et son creusement à la surface de 1009. Sous IVb (milieu ou seconde
1010a/1034
1001A et son parement M10, 1053/1054. moitié du Ve s. av. J.-C.)
Fosse (d’ancrage de stèle ?) et son creusement à la surface de 1009. Sous IVb (milieu ou seconde
1010b/1056
1001A. moitié du Ve s. av. J.-C.)
Tertre de terre avec des blocs calcaires et les stèles 13 et 40 fichés à sa surface.
Repose sur 1013, 1037, 1014 (?), 1039, 1070, 1077, 1093, 1107, 1111, M31,
TP47 et 108. Partiellement sur M33 et peut-être contemporain de ce dernier. IIa (première moitié du Ve
1011
Sous 1001A, 1001B, 1001C, 1001D, 1001F et ses parements M8, 23 et 24, s. av. J.-C.)
1002/1017, 1043/1044, 1046, 1049, M18, TP54, 98 et 118. Probablement sur
1057/1060. 1011 = probablement 1051.
1012/1035 Fosse (d’ancrage de stèle ?) creusée dans le rocher 1013. Sous 1000. Entre 0 et VIIIb
1013 Rocher calcaire (substrat).
Niveau argileux sur 1013, 1039, M32 et TP88. Sous le monument A. Recoupée
1014 par TP64 et 65, S1. Sous 1001A, 1001B, 1001F, 1001R, 1004, 1048, 1049, I (Premier âge du Fer)
1011 (?), 1051, M3, 17, 21, TP23, 39, 42, 46 et 49. Creusée par 1057/1060.
Entre 0 et VIIIb
Creusement du fossé dans le rocher 1013. Sous 1005a, 1005b, 1005c, 1082,
1015 (probablement entre IIb et
1083, 1084, 1085, 1086, 1090, 1092, 1104, 1105, 1106 et 1108.
Vb)
Fosse rubéfiée et son creusement dans le rocher 1013 au nord du podium. Sous I ou II (Premier âge du Fer
1018/1031
1000. ?)
Fosse et son creusement dans l’argile d’une diaclase de 1013 au nord du
1019/1032 0a1 (Chalcolithique ancien)
podium. Sous 1000.
Péristalithe délimitant le tertre 1009 et son creusement. Recoupe 1008, 1022 et IVa (milieu ou seconde
1020/1021
1013. Sur 1065/1066. Sous 1001A et 1050. moitié du Ve s. av. J.-C.)
Colluvion et/ou remblai ancien du sommet des pentes nord du plateau. Sur
1023 1013. Comble 1059. Sous 1000, 1001H et son parement M2, sous M7. Entre I et Va
Recoupé par 1063/1064.
Fosse et son creusement dans 1013 avec dépôt d’un vase au nord du podium.
1024/1033 I ou II (Fer I)
Sous 1000.
Fosse de calage de la stèle 21 et son creusement dans le rocher 1013.
1025/1026 I ou II (Fer I)
Fonctionne avec 1029. Sous 1000, 1029 et 1030.
1027 Matériel piégé dans une anfractuosité du rocher 1013. Sous 1000. Entre 0a1 et 0a3
Plateforme de pierre dans la structure excavée 1022. Sur 1008 et 1013. Sous IIIb (milieu ou seconde
1028
1000, 1001A et son parement M1, 1004. Fonctionne avec 1048. moitié du Ve s. av. J.-C.)
Aire empierrée fonctionnant avec la stèle 21 et sa fosse 1025/1026. Sur 1013
1029 I ou II (Premier âge du Fer)
et 1025. Sous 1000 et 1030.
Eboulis du podium remanié récemment. Sur 1001E, 1013, 1025, 1029 et 1038.
1030 VIIIa
Sous 1000.
Lentille sombre à l’extrémité nord-est du podium. Sur le comblement 1058 et Entre I et Va (probablement
1036
sous l’éboulis du monument A (1001A). = probablement 1050. IVa)
Niveau de terre argileuse (terra rossa). Sur 1013, 1096/1097, 1126/1127, 136
1037 et 137. Sur TP130, 131 et 132 ? Sous 1001D, 1011, 1044, 1045, 1046, 1076, Entre 0a1 et 0a3
1091, 1112, 1113, 1117/1118 et TP133. 1037 = 1114 et probablement 1115.
Couche argileuse devant la façade ouest du monument B (paléosol). Sur 1013,
IIIa (milieu ou seconde
1038 1041. Fonctionne avec les foyers FO1 à 5. Contre le parement M4. Sous
1001E, 1004, 1030, M12 et 15.
Couche marron foncé sous le monument B. 2 lentilles d’argile claire, L1 et
L2, prises à sa surface (= 1055 ?). Sur 1013, 1115, 1120/1121, FO7, TP58, 59,
1039 68, 69, 70, 71, 107, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 129, 140 et 141. Sous Entre 0 et I
1001F, 1001R/1049, 1011, 1014, 1051, 1055, 1070, 1087, 1093, 1098, 1107,
FO1, 2, 6 et 11, TP. 46, 88 et 117, M4, 5, 13, 25, 31 et 32. 1039 = 1041.
72
IIIb (milieu ou seconde
1040 Massif de pierre quadrangulaire (= M6). Sur 1013. Sous 1001E, 1004.
Couche marron foncé à la périphérie sud-ouest et ouest du monument B. Sur
1041 1013. Sous 1001B, 1001F, 1038, FO1 à 5, M4 et 5. Avec à sa base les TP37, Entre 0 et I
38, 40 et 53. 1041= 1039.
Blocage de petites pierres. Sur 1001G (qui fonctionne avec), 1043/1044,
1042 Vc2 (fin du Ve s. av. J.-C.)
1045, 1047, M14. Sous 1001B, 1001C.
Calage et creusement de la palissade à l’extrémité sud-ouest du podium =
1002/1017. Recoupe 1011, 1013, 1037, 1045, 1047, 1074/1075, 1076, 1087, Vc1 (seconde moitié du Ve
1043/1044
1114, 1117/1118, 1128/1129, TP36, 66 et M19. Fonctionne avec le massif s. av. J.-C.)
M14. Sous 1001B, 1001C, 1001G, 1042.
Couche d’occupation de terre brune à l’extrémité sud-ouest du podium, avec
à sa base les TP43, 66, 86, 87 et 119 et M. 19. Sur 1013, 1037, 1096/1097, Entre I et Vc1
1045
1117/1118 et TP133. Sous 1001C, 1001D, 1001G, 1042, 1043/1044, M14. (probablement I à IIa)
1045 = 1047.
Terre brune (colluvion) à la périphérie sud-est du podium. Sur 1011, 1013 et
1046 Entre IIa et VIa
M16. Sous 1001B et 1001D.
Niveau brun sombre à l’extrémité sud-ouest du podium. Sur 1013. Sous 1042 Entre I et Vc1
1047
et M14. Recoupé par 1043/1044. 1047 = 1045. (probablement I à IIa)
Sédiment marron clair avec plateforme de pierre M20 et FO8. Sous 1004, IIIb (milieu ou seconde
1048
1001A. Fonctionne avec 1028. Sur 1013, 1014 et TP52. moitié du Ve s. av. J.-C.)
Creusement du couloir du monument B dans les niveaux sous-jacents 1011,
1049 IIb (Ve s. av. J.-C.)
1014, 1039, 1051, TP47. Comblé par 1001R.
Remplissage sombre de la base nord-ouest de la tranchée de fondation et du IVa (milieu ou seconde
1050
blocage du péristalithe 1020/1021. Sur 1008. Sous 1000 et 1009. moitié du Ve s. av. J.-C.)
Terre marron sombre compacte. Sur 1014 et 1039. Sous M4, M13 et le
IIa (première moitié du Ve s.
1051 blocage 1001 F et 1001 R du monument B, recoupée par le creusement 1049.
av. J.-C.)
1051 = probablement 1011.
Terre marron sombre remaniée par l’installation de la base du parement M13.
1052 IIb (Ve s. av. J.-C.)
Sur 1013 et 1039. Sous 1001F.
Entre IVb et Va (milieu ou
Fosse marron sombre creusée dans 1009. Sur 1010a/1034. Recouverte par
1053/1054 seconde moitié du Ve s. av.
parement M10 et 1001A (monument A).
J.-C.)
Pellicule argileuse claire. Fonctionne avec FO 1, 2 et 11. Sous 1001F et son
1055 Entre IIa et IIb
parement M5. Sur 1039. 1055 = L1 et L2 ?
Entre IIa et Vc1
Fosse et son creusement. Recoupe 1011, 1014 et 1087. Sous 1001B et M18.
1057/1060 (probablement entre IIa et
Recoupée par TP39.
IIIb)
Structure excavée et son comblement. 1058 fonctionne avec M7. 1059 est
Entre I et Va (probablement
1058/1059 creusée dans 1013 et comblée par 1023. Sous 1001A et 1036. 1059 est peut-
entre III et Vb)
être le symétrique de 1068.
Calage et son creusement. Creusé dans 1013. Sous 1009. Prolonge Entre I et IVa
1061/1062
probablement 1063/1064 vers le sud-ouest. (probablement IVa)
Creusée dans 1013. Recoupe 1023. Sous 1001A, 1001H, M2. Prolonge Entre I et Va (probablement
1063/1064
probablement 1020/1021 vers le sud-est. IVa)
Fosse rubéfiée et son creusement. Creusée dans 1013 et 1022. Sous 1008,
1065/1066 Entre IIIa et IIIb
1020.
Entre 0 et VIIIb
1067 Colluvion argileuse brun sombre sur 1013 et 1068. Sous 1000. (probablement entre IIIa et
VIIIb)
Entre I et VIIIb
Echancrure creusée en escaliers dans le rocher 1013. Sous 1000 et 1067.
1068 (probablement entre IIIa et
Recoupée par TP74 et 75.
Va)
Radier de blocs calcaires denses. Sur 1087, M35. Sous 1001G, 1001B et Entre I et IIa (probablement
1069
1081, M9 et 33 et TP108. 1069 = 1070 et probablement 1077 et 1111. IIa)
73
Radier de petits blocs calcaires sous 1011. Sur 1039, 1087, 1093, 1098,
Entre I et IIa (probablement
1070 1122/1123 et TP 47 et 117. Recoupé par TP98, 108 et 118. 1070 = 1069 et
IIa)
probablement 1077 et 1111.
Entre 0 et VIIIb
1071 Echancrure creusée en escaliers dans le rocher 1013. Sous 1000 et 1080. (probablement entre 0 et
Vb)
Calage et creusement dans le rocher 1013 dans l’extension sud-ouest,
d’orientation nord-sud. Sous 1000. 1072/1073 et 1074/1075 se recoupent et Entre I et Vc1
1072/1073
sont sans doute synchrones. Fonctionne probablement avec les TP29, 89 à (probablement I)
92, 93 ? à 97 ?
Calage et creusement dans le rocher 1013 dans l’extension sud-ouest,
d’orientation est-ouest. Sous 1000. Recoupé par 1043/1044. 1074/1075 et Entre I et Vc1
1074/1075
1072/1073 se recoupent et sont sans doute synchrones. 1074/1075 = TP36. (probablement I)
Fonctionne probablement avec les TP29, 89 à 92, 93 ? à 97 ?
Niveau argileux sombre au sud de la palissade 1043/1044. Sur 1013, 1037, Entre I et IIa (probablement
1076
1091 et 1117/1118. Sous 1011, 1043/1044, 1077 et 1111. 1076 = 1087. IIa)
Radier de blocs calcaires de taille moyenne disposés à plat, au sud de la
1077 palissade 1043/1044. Sous 1011. Sur 1076. 1077 = 1069, 1070 et 1111
IIa)
probablement.
Fosse et son creusement au sud du fossé, dans la tranchée 2. Creusée dans
1078/1079 Entre 0a1 et 0a3
1013. Sous 1000. Recoupée par TP99.
Comblement de blocs calcaires du Lotharingien pris dans un sédiment noir Entre I et VIIIb
1080 sombre à l’extrémité sud-ouest de l’extension sud-ouest. Sur 1071. Sous (probablement entre IIb et
1000. Vb)
Niveau de petites dallettes de calcaire disposées à plat, au nord de la
1081 palissade 1043/1044. Sur 1069. Sous 1001G et M33. Recoupé par Entre I et IIa
1043/1044.
Entre 0 et VIIIb
Comblement supérieur du fossé dans la tranchée 2. Niveau argileux marrron
à jaunâtre très riche en cailloutis calcaire. Sur 1015 et 1083. Sous 1000.
VII)
Comblement inférieur du fossé dans la tranchée 2. Niveau de gros à moyens Entre 0 et VIIIb
1083 blocs calcaires emballés dans un sédiment marron argileux. Sur 1015 et (probablement entre IIb et
TP128. Sous 1000 et 1082. VII)
Comblement supérieur du fossé dans la tranchée 3. Niveau argileux marrron Entre 0 et VIIIb
1084
avec du cailloutis calcaire. Sur 1015, 1085 et 1131. Sous 1000. (probablement VIIa)
Comblement intermédiaire du fossé dans la tranchée 3. Niveau de gros blocs
Entre 0 et VIIIb
1085 calcaires du Lotharingien pris dans une terre sombre. Sur 1015, 1086, 1090,
(probablement VIIa)
1131 et 1132. Sous 1084.
Comblement inférieur du fossé dans la tranchée 3. Niveau argileux marron Entre 0 et VIIIb
1086 sombre contenant des petits fragments de plaquettes de calcaire carixien. Sur (probablement entre IIb et
1015. Sous 1085 et 1090. VIb)
Niveau argileux brun-rouge avec du cailloutis, au nord de la palissade
1043/1044. Sur 1013, 1039, 1093, 1094, 1098, 1114, 1128/1129, TP47, Entre I et IIa (probablement
1087
120, 134, 135 et 139. Sous 1070, 1122/1123, 1057/1060, M35, TP98 et 118. IIa)
Recoupé par 1043/1044. 1087 = 1076.
Creusement allongé dans la tranchée 3, au sud du TP104. Sur 1013. Sous
1088 Entre 0 et VIIIb
1000.
Niveau sombre dans la tranchée 4, contentant du mobilier du haut Moyen
1089 VIIb (haut Moyen Age)
Age. Sur 1013. Sous 1000.
Comblement intermédiaire du fossé dans la tranchée 3. Niveau de petits
à moyens blocs de calcaire lotharingien à plat pris dans un limon induré Entre 0 et VIIIb
1090
sombre avec une concentration de charbons de bois. Sur 1015, 1086 et 1092. (probablement VIb)
Sous 1085, 1131 et 1132.
Empierrement en blocs calcaires du Lotharingien. Sur 1037, 1112, 1113 et Entre I et IIa (probablement
1091
1116. Sous 1011 et 1076. IIa)
Comblement inférieur du fossé dans la tranchée 3. Niveau de cailloutis Entre 0 et VIIIb
1092 calcaire du Lotharingien pris dans un limon brun clair. Sur 1015. Sous 1086 (probablement entre IIb et
et 1090. VIb)
74
Amas de gros blocs pris dans un sédiment argileux marron, dans le couloir Entre 0 et IIa (probablement
1093
du monument B. Sur 1039 et 1098. Sous 1011, 1070 et 1087. entre I et IIa)
1094 Trace charbonneuse linéaire. Sur 1013. Sous 1087 et TP98 (stèle 13). Entre 0 et IIa
Comblement anthropique de terre brune avec des ossements de faune dans
1095 Entre 0 et VIIIb
une anfractuosité naturelle. Sur 1013. Sous 1000.
Comblement de blocs calcaires du Lotharingien et de terre du Causse et son
1096/1097 creusement dans le socle rocheux. Sur 1013. Sous 1037 et 1045. Fonctionne 0a1 (Chalcolithique ancien)
avec TP43.
Radier de petits blocs calcaires denses dont le développement est légèrement

1098 Entre I et IIa
arqué. Sur 1039. Sous 1070, 1087 et 1093. Probablement égal à 1107.
Comblement et creusement d’une fosse constituée de blocs calcaires Entre 0 et VIIIb

1099/1100 chauffés pris dans une terre sombre riche en charbons de bois. Sur 1101 et (probablement entre IIb et
1109/1110. Sous 1000 ? Sous 1102/1103. VIb)
Niveau argileux clair très induré. Sur 1013. Sous 1000, 1099/1100, Entre 0 et VIIIb
1101
1102/1103 et 1109/1110. (probablement 0)
Comblement et creusement d’une sépulture à inhumation. Sur 1101 et
1102/1103 VIIb (haut Moyen Age)
1099/1100. Sous 1000.
Comblement intermédiaire du fossé dans la tranchée 6 et supérieur dans les
Entre 0 et VIIIb
1104 tranchées 5 et 7. Niveau argileux clair (argile brossée du socle). Sur 1015,
(probablement VIb)
1105 et 1106. Sous 1000 et 1108.
Comblement inférieur du fossé dans sa partie axiale, dans les tranchées 6 et
Entre 0 et VIIIb
1105 7. Amas de blocs emballés dans de l’argile charbonneuse à peine remaniée.
(propablement VIb)
Sur 1015 et 1106. Sous 1104.
Entre 0 et VIIIb
Comblement inférieur du fossé dans les tranchées 6 et 7. Sur 1015. Sous
1104 et 1105.
Vc1)
1107 Petit radier de pierres. Sur 1039. Sous 1011. Probablement égal à 1098. Entre I et IIa
Comblement supérieur du fossé dans la tranchée 7. Niveau marron avec
Entre 0 et VIIIb
1108 quelques petits blocs calcaires, s’épaississant d’ouest en est, plus sombre à
(propablement VIb)
l’extrémité orientale après la rupture de pente. Sur 1015 et 1104. Sous 1000.
Comblement et creusement d’une fosse constituée de blocs calcaires
Entre 0 et VIIIb
1109/1110 essentiellement du Lotharingien pris dans un horizon brun argileux. Sur 1013
(probablement 0b)
et 1101. Sous 1099/1100.
Radier au sud de la palissade 1043/1044. Sous 1011. Sur 1076. 1111 = 1069, Entre I et IIa (probablement
1111
1070 et 1077 probablement. IIa)
1112 Creusement comblé par l’empierrement 1091. Creusé dans 1037.
IIa)
Creusement d’une rigole limitant vers le nord l’empierrement 1091. Creusé Entre I et IIa (probablement
1113
dans 1013 et 1037. Comblé par 1091, 1116 et 1119. IIa)
Niveau de terre argileuse rougeâtre (terra rossa) au nord de la palissade
Entre 0 et I (probablement
1114 1043/1044. Sous 1044, 1087, 1122/1123, 1128/1129 et TP118. 1114 = 1037
entre 0a1 et 0a3)
et probablement 1115.
Niveau de terra rossa au nord de la berme A7. Sur 1013 et dans creusement
1115 1124 ; à ce niveau-là, présence de nombreux blocs. Sous 1039. 1115 = Entre 0a1 et 0b
probablement 1037 et 1114.
1116 Niveau de terre marron comblant le creusement 1113. Sur 1119. Sous 1091.
IIa)
Alignement de blocs dressés (1117 = blocs ; 1118 = creusement). Sur 1037 et
Entre 0 et IIa (probablement
1117/1118 TP138. Sous 1001D, 1045 et 1076. Recoupé par 1044. Manifestement égal à
I)
1120/1121 et 1128/1129.
Niveau de blocs calcaires essentiellement du Lotharingien comblant la rigole Entre I et IIa (probablement
1119
1113. Sous 1116. IIa)
Terre brune (1120) comblant une étroite rigole (1121) creusée dans le
1120/1121 calcaire lotharingien (1013). Sous 1039. Manifestement égal à 1117/1118 et
I)
1128/1129.
75

Fosse avec blocage de pierres en calcaire du Lotharingien (1122) et son
IIa (première moitié Ve s.
1122/1123 creusement (1123). Creusée dans 1087 et 1114 et peut-être dans 1013.1122
av. J.-C.)
sur 1130 ; 1123 sous 1130. Sous 1070.
Creusement dans le rocher 1013. Traces de rubéfaction à sa base. Ponctué au
1124 Entre 0a1 et 0b
nord par le TP129. Comblé par 1115.
1125 Annulé: à réattribuer en 2023
Calage et creusement de palissade dans le calcaire lotharingien (1013) entre
1126/1127 TP131 et palissade 1117/1118 (se prolonge peut-être au-delà). Constitué de
0a1)
trous de poteaux contigus. Sous 1037.
Alignement de blocs dressés en calcaire du Lotharingien (1128 = blocs ;
Entre 0 et IIa (probablement
1128/1129 1129 = creusement). Sur 1114. Sous 1087. Recoupé par 1044. Manifestement
I)
égal à 1117/1118 et 1120/1121.
Niveau d’argile claire très indurée à la base de la fosse 1122/1123. Sur 1013 Entre 0 et IIa (probablement
1130
et 1123. IIa)
Comblement intermédiaire du fossé entre les tranchées 2 et 3. Blocage
Entre 0 et VIIa
1131 calcaire décimétrique dans de la terre sombre. Sur 1090 et 1132. Sous 1084
(probablement VIIa)
et 1085.
Blocage manifestement organisé dans le fossé. Blocs à plat ou subverticaux Entre 0 et VIIa
1132
en écaille. Sur 1090. Sous 1085 et 1131. (probablement VIb)
▌ Fig. 66 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau récapitulatif simplifié des unités stratigraphiques (u.s.) et des structures associées
mises au jour sur le site des Touriès et leur chronologie relative (état fin 2022).
76
Structures Attributions Phases et datations
TP. 1 à 3 Calages à la surface de 1001A Entre Va et VIIIb
Entre IIIa et IIIc (milieu ou
TP. 4 Calage de poteau (?) à la surface de 1008 et sous 1004. seconde moitié du Ve s. av.
J.-C.)
TP. 5 à 22, 24 à 28,
35, 41et 67 ; TP. 72 Fosses avec ou sans calages (d’ancrage de stèle) dans le socle du plateau au nord-ouest et Entre 0 et VIIIb
? ; TP. 76 à 81 et 83 à l’ouest du podium. Sous 1000. (probablement I ou II (Fer I))
à 85
Calage de poteau contre le parement M3 de 1001A et sous 1001B, creusé à la surface de Vc1 (seconde moitié du Ve s.
TP. 23
1014. Fonctionne avec 1002/1017. av. J.-C.)
Entre 0 et VIIIb
TP. 29, 89 à 92, 93? Trous de poteaux creusés dans le rocher 1013 au sud-ouest du podium. Sous 1000.
(probablement entre I et
à 97? Fonctionnent probablement avec 1072/1073 et 1074/1075.
Vc1)
TP. 30 Fosse (d’ancrage de stèle ?) creusée dans 1013 et 1041. Sous 1001B. I ou II
Trous de poteaux avec calage creusés dans le rocher 1013, entre l’extrémité sud-ouest du
Entre 0 et VIIIb
TP. 31 à 33 podium et le fossé 1015. Sous 1000. Fonctionnent probablement avec TP86, 87, 100, 101,
(probablement entre I et IIa)
102, 104, 105, 109, 110, 111 et 112
Calage de poteau contre le parement M2 de 1001H et sous 1001B, creusé à la surface de Vc1 (seconde moitié du Ve s.
TP. 34
1009. Fonctionne avec 1002/1017. av. J.-C.)
Calage et creusement dans le rocher 1013. Sous 1000. Extrémité nord-orientale de

TP. 36 Entre I et Vc1
1074/1075 recoupée par la palissade 1043/1044.
TP. 37, 38, 40 et 53 Calages de poteaux creusés dans le rocher 1013. Sous 1041.
0a1 à 0a3)
Calage de poteau, devant M3, sous 1001B et creusé à la surface de 1014. Recoupe Vc1 (seconde moitié du Ve s.
TP. 39
1057/1060. Fonctionne avec 1002/1017. av. J.-C.)
Calage de poteau pris à l’extrémité nord-est du parement M4 et de 1001 F et fonctionnant IIb (première moitié du Ve s.
TP. 42
avec ces derniers. Sur 1014. Recoupé par M28. av. J.-C.)
Calage de poteau aménagé dans 1096/1097 avec laquelle il fonctionne probablement. Sous
TP. 43 Entre 0 et IIa
1045.
Trous de poteaux creusés dans le rocher 1013 recouverts par 1004. Fonctionnent Entre 0 et IIIc (probablement
TP. 44 et 45
probablement avec TP52 et 107. 0b)
Fosse (d’ancrage de stèle ?) creusée dans 1014 et le rocher 1013 à l’extrémité nord du
TP. 46 Entre I et Va
creusement 1049. Recouverte par 1001R et 1001A.
Fosse (d’ancrage de stèle ?) creusée dans le rocher 1013, sous 1011, partiellement recoupé
TP. 47 I (Premier âge du Fer)
par 1049 et recouverte par 1001R. Recoupe TP 120. Sous 1070 et 1087.
TP. 48 Fosse creusée dans le rocher 1013 et recouverte par 1001R. Entre 0 et VIIIb
TP. 49 Fosse (d’ancrage de stèle ?) creusée dans 1014. Sous 1001A. Entre I et Va
TP. 50, 51, 60 et 61 Calages de poteaux creusés dans le socle 1013 et recouverts par 1009. Entre I et IVa
Trou de poteau creusé dans le rocher 1013. Sous 1048. Fonctionne probablement avec Entre 0 et IIIb (probablement
TP. 52
TP44, 45 et 107. entre 0b)
Calage de poteau ou de pierre dressée aménagé à la surface de 1011. Recouvert par le

TP. 54 ? Entre IIa et Va
parement M3 de 1001A (monument A).
Calage de poteau ou de stèle creusé à la surface 1009 et recouvert par 1001A (monument
TP. 55 Entre IVa et Va
A).
77
TP. 56 Calage de stèle ou de pilier creusé dans 1039. Sous 1001F. Entre IIa et IIb
TP. 57 Fosse creusée dans le rocher 1013 au nord du plateau. Sous 1000. 0a3 (Chalcolithique récent)
TP. 58, 59, 69, 70 Entre 0 et I (probablement

Calages de poteaux creusés dans le rocher 1013. Sous 1039.
et 71 entre 0a1 et 0a3)
TP. 62 et 63 Trous de poteaux ou fosses sans calage creusés dans le rocher 1013. Sous 1000. Entre 0 et VIIIb
Entre I et Va (probablement
TP. 64 et 65 Petits calages de poteaux creusés dans 1014. Sous 1001A.
phase III)
TP. 66 Calage de poteau creusé dans le rocher 1013. Sous 1045. Entre 0 et Vc1
TP. 68 Calages de poteaux creusés dans le rocher 1013. Sous 1039. Entre 0 et I (probablement I)
TP. 73 Calage de poteau creusé dans M29. Sous 1004. Entre IIIb et IIIc
Entre 0 et VIIIb
TP. 74 et 75 Trous de poteaux creusés dans l’échancrure du rocher 1068. Sous 1000.
(probablement I à Va)
TP. 82 Trou de poteau creusé dans le rocher 1013. Sous 1000. Entre 0 et VIIIb
Trous de poteaux creusés dans le rocher 1013. Sous 1045. Fonctionnent probablement Entre 0 et Vc1
TP. 86 et 87
avec TP31, 32, 33, 100, 101, 102, 104, 105, 109, 110, 111 et 112. (probablement entre I et IIa)
TP. 88 Calage de poteau à l’extrémité du solin M32. Sur 1039. Sous 1014. Fonctionne avec M32 ? 0àI
Entre IIa et VIa

TP. 98 Fosse d’ancrage de la stèle 13 dans le tertre 1011. Creusée dans 1070 et 1087. Sous 1001B.
(probablement IIa)
Entre 0 et VIIIb
Fosse avec dépôt d’un vase au sud du fossé dans la tranchée 2. Recoupe 1078/1079. Sur
TP. 99 (probablement entre IIb et
1013. Sous 1000. Fonctionne probablement avec TP113, 114 et 115.
VIb)
Trous de poteaux creusés dans 1013, au nord du fossé dans la tranchée 2. Sous 1000. Entre 0 et VIIIb
TP. 100 à 102
Fonctionnent probablement avec TP31, 32, 33, 86, 87, 104, 105., 109, 110, 111 et 112. (probablement entre I et IIa)
TP. 103 ? Probable trou de poteau creusé dans 1013, au nord du fossé dans la tranchée 1. Sous 1000. Entre 0 et VIIIb
Trous de poteaux creusés dans 1013, au nord du fossé dans la tranchée 3. Sous 1000. Entre 0 et VIIIb
TP. 104 et 105
Fonctionnent probablement avec TP31, 32, 33, 86, 87, 100, 101, 102, 109, 110, 111 et 112. (probablement entre I et IIa)
TP. 106 ? Soutirage karstique dans 1013. Sous 1000. Entre 0 et VIIIb
Trou de poteau creusé dans le rocher 1013. Sous 1039. Fonctionne probablement avec Enter 0 et I (probablement
TP. 107
TP44, 45 et 52. 0b)
TP. 108 Calage de blocs subverticaux en calcaire, plantés dans 1069 et 1070. Sous 1011.
IIa)
TP. 109, 110, 111 Trous de poteaux creusés dans 1013, au nord du fossé. Sous 1000. Fonctionnent Entre 0 et VIIIb
et 112 probablement avec TP31, 32, 33, 86, 87, 100, 101, 102, 104 et 105. (probablement entre I et IIa)
Entre 0 et VIIIb
Trous de poteaux creusés dans 1013, au sud du fossé. Sous 1000. Fonctionnent
TP. 113, 114 et 115 (probablement entre IIb et
probablement avec TP99.
VIb)
Anfractuosité correspondant probablement à une poche de décalcification. Sur 1013. Sous
TP. 116 ? Entre 0 et IIa
M34.
TP. 117 Calage de poteau planté dans 1039. Sous 1070. Entre 0 et IIa
Fosse d’ancrage de la stèle 40 dans le tertre 1011. Creusée dans 1070, 1087 et 1114. Sous Entre IIa et VIa
TP. 118
1001B. (probablement IIa)
Calage de poteau en calcaire lotharingien à la base de la berme SO6, près de la rigole Entre 0 et Vc1
TP. 119
1096/1097. Sur 1013. Sous 1045. (probablement entre 0 et I)
TP. 120 Trou de poteau creusé dans le calcaire carixien (1013), recoupé par TP47. Sous 1087. Entre 0 et I
78

Trou de poteau creusé dans dalle sommitale du Lotharingien (rocher 1013). Sous 1039. Entre 0 et I (probablement
TP. 121
Fonctionne sans doute avec les TP58, 59, 68, 69, 70 et 71. entre 0a1 et 0a3)
Trou de poteau creusé dans le socle faillé (rocher 1013). Comblé d’une pierre dressée en Enter 0 et I (probablement
TP. 122
calcaire lotharingien. Sous 1039. entre 0a1 et 0a3)
Trou de poteau creusé dans le rocher 1013, ponctuant l’extrémité sud-est de la palissade
TP. 123 Entre 0 et I (probablement I)
1120/1121. Sous 1039.
TP. 124 ? et 125 ? Trous de poteaux probables creusés dans le rocher 1013. Sous 1039.
entre 0a1 et 0a3)
TP. 126 Trou de poteau avec calage creusé dans le rocher 1013. Sous 1039. Entre 0 et I (probablement I)
Trou de poteau ou sous-tirage karstique dans le socle lapiazé du Lotharingien et sur une Entre 0 et I (probablement
TP. 127 ?
faille. Sous 1039. Fonctionne probablement avec TP124 ? et 125 ? entre 0a1 et 0a3)
Entre 0 et VIIIb
TP. 128 Fosse creusée dans le socle du Lotharingien et le paléosol ancien. Sous 1083. (probablement entre IIb et
Vb)
TP. 129 Trou de poteau avec calage à l’extrémité nord de 1124. Sous 1039. Entre 0 et I (probablement I)
TP. 130, 131 et 132 Calages de poteaux creusés dans le rocher 1013. Sous 1037 ? Entre 0 et I
Calage formé de 2 pierres ménageant une gouttière. Possible calage de la pierre dressée Entre I et Vc1 (probablement
TP. 133 ?
basculée n°69. Sur 1013, 1037. Sous 1045. IIa)
Trou de poteau creusé dans le calcaire lotharingien (1013). Proche d’un autre TP non
fouillé ? Sous 1087. En cours de fouille.
Trou de poteau creusé dans le calcaire lotharingien (1013). Sous 1087. Fonctionne peut-
être avec TP 139. En cours de fouille.
TP. 136 Trou de poteau avec pierre de calage creusé dans le rocher (1013). Sous 1037.
0a3)
TP. 137 ? Trou de poteau probable creusé dans le substrat lapiazé (1013). Sous 1037.
0a3)
Trou de poteau creusé dans le rocher 1013. Sous 1117/1118. Fonctionne peut-être avec Entre 0 et I (probablement
TP. 138
TP131 et 132. entre 0a1 et 0a3)
Trou de poteau creusé dans le calcaire lotharingien (1013). Sous 1087. Fonctionne peut-
être avec TP 135. En cours de fouille.
TP. 140 et 141 Trous de poteau avec calage creusés dans le calcaire lotharingien (1013). Sous 1039.
entre 0a1 et 0a3)
S. 1 Calage allongé (de sablière basse ?) creusé dans 1014. Sous 1001A. Entre I et Va
▌ Fig. 67 : Page précédente et ci-dessus, tableau récapitulatif simplifié des fosses d’ancrage de stèles ou de calages de poteaux (TP.) et des
structures diverses (S.) du site des Touriès et leur chronologie relative (état fin 2022).
79

Parement ouest de 1001A (monument A). Fonctionne avec M27. Repose sur 1004,
M. 1 Va (seconde moitié du Ve s. av. J.-C.)
FO. 9 et 10 et contre M4. Sous 1000.
Parement de l’extension nord-est (1001H) du monument A. Repose sur 1009, 1023,

M. 2 Vb (seconde moitié du Ve s. av. J.-C.)
1063/1064 et contre le muret M10. Sous 1000.
M. 3 Parement est de 1001A (monument A). Repose sur 1011 et 1014. Sous 1000. Va (seconde moitié du Ve s. av. J.-C.)
Parement ouest, constitué de stèles, de 1001F (monument B). Sur 1039, 1041 et 1051. IIb (première moitié du Ve s. av. J.-
M. 4
Sous 1000, 1001E, 1001F, 1004, 1038 et M1. Prolongé par M28. C.)
Parement ouest de 1001F, en calcaire, qui prolonge M4 vers le sud (monument B).
M. 5 IIb (mais après M. 4 et FO. 1 et 2)
Repose sur 1039, 1041, FO. 1, 2 et 11. Sous 1000 et 1001E.
Massif de pierre en calcaire devant l’angle nord-ouest du monument B soubassement).

M. 6 Entre I et IIIc (IIIb probablement)
Sur le rocher 1013. Sous 1001E, 1004.
Entre 0 et Va (probablement entre III

M. 7 Parement fonctionnant avec 1058/1059. Sur 1023. Sous 1000.
et Vb)
M. 8 Parement oriental en calcaire de 1001F (monument B). Sur 1011. Sous 1001B. IIb (première moitié du Ve s. av. J.-C.)
Parements de la structure en pierre 1001G au sud-ouest du podium. recouvrant

M. 9 Vc2
1043/1044, 1045, 1069 et M33. Sous 1000, 1001B, 1001C, 1042.
Muret au tracé courbe délimitant l’extrémité nord-est, de plan absidial, du monument

A (1001A). Sur 1009, 1010a/1034, 1053/54. Sous 1000.
Niche engagée de plan quadrangulaire, à la jonction des parements M4 et M5 du

M. 11 IIb (première moitié du Ve s. av. J.-C.)
monument B. Sur 1041. Sous 1001E.
M. 12 Amas de fragments de stèles brisés en place devant M11 et sur 1038. Sous 1001E. Entre IIIa et VII (IIIb probablement)
Parement interne du monument B, longeant le creusement 1049 comblé par 1001R.

M. 13 Délimite avec le parement M4 le blocage 1001F. Sur le rocher 1013 et 1039, 1041 et IIb (première moitié du Ve s. av. J.-C.)
1052.
Massif de pierre lié au calage de la palissade 1043/1044. Sur 1045 et 1047 et le rocher Vc1 (seconde moitié du Ve s. av. J.-
M. 14
1013. Sous 1001B et 1042. C.)
Massif de pierre devant l’angle sud-est du parement M4 du monument B
M. 15 Entre IIIa et VII (IIIb probablement)
(soubassement). Sur 1038 et FO. 5. Sous 1001E.
Entre 0 et VIa (probablement entre I
M. 16 Massif de pierre recouvert par 1046. Sur le rocher 1013 et sous 1001D.
et IIa)
Massif de pierre devant la façade nord du monument B. Sur 1014. Sous 1001A
M. 17 Entre I et Va (IIIb probablement)
(monument A).
M. 18 Massif de pierre aménagé sur 1011. Sur 1057/1060. Sous 1001B. Entre IIa et VIa (IIIb probablement)
M. 19 Radier de sol pris à la base de 1045. Sur le rocher 1013. Entre I et Vc1 (probablement I)
IIIb (milieu ou seconde moitié du Ve

M. 20 Massif de pierre pris dans 1048. Sous 1001A et 1004.
s. av. J.-C.)
M. 21 Alignement de blocs à la base de 1001A. Sur 1014. Va (seconde moitié du Ve s. av. J.-C.)
M. 22 Parement interne à l’extrémité sud-ouest du monument B. Sur 1011. Sous 1001B. IIb (première moitié du Ve s. av. J.-C.)
Parement interne ou oriental de la façade sud-est du monument B (1001F). Sur 1011.

M. 23 IIb (première moitié du Ve s. av. J.-C.)
Sous 1000.
80

M. 24 Parement oriental en calcaire de 1001F (monument B). Sur 1011. Sous 1001B. IIb (première moitié du Ve s. av. J.-C.)
M. 25 Amas de fragments de stèles en place à la base de 1001F. Sur 1039. Entre IIa et IIb
M. 26 ? Massif ? de pierre aménagé sur 1001F. Sous 1000 et 1001B. Entre IIa et VIa (IIIb ?)
Blocage de pierre à l’arrière du parement M1 du monument A et fonctionnant avec
ce dernier. A remanié 1004. Sous 1001A.
Massif de pierre prolongeant le parement de stèles M4. Sur 1004. Recoupe le TP42.
M. 28 Entre IIIc et Va
Sous 1000 et 1001A.
Massif de pierre aménagé sur 1008. Recoupé par le TP73. Sous 1004 et sous FO. 9
M. 29 IIIb
et 10.
M. 30 Amas de fragments de stèles sous 1000. Sur 1013. Entre 0 et VIII
M. 31 Amas de fragments de stèles sous 1011. Sur 1039. Entre 0 et IIa
Amas de pierres à plat (solin ?) sous 1001F, 1014 et 1051. Sur 1039.
M. 32 Entre 0 et I
Fonctionne avec TP88 ?
Massif ou parement de gros blocs calcaires à l’extrémité ouest de la

M. 33 palissade 1043/1044. Sur 1069 et 1081. Sous 1001G et M9. Partiellement Entre I et IIa (probablement IIa)
sous 1011 et peut-être contemporain de cette dernière.
Amas de blocs calcaires du Carixien et du Lotharingien. Sur 1013 et TP116.

M. 34 Entre I et IIa
Sous 1011 et 1070. Peut-être sous 1087.
Amas de blocs de grès à l’extrémité ouest de la berme A7. Sur 1087. Sous
M. 35 Entre I et IIa (probablement IIa)
1069.
▌ Fig. 68 : Page précédente et ci-dessus, tableau récapitulatif simplifié des parements, massifs de pierre et radier de sol du
site des Touriès et leur chronologie relative (état fin 2022).
81
Structures Attributions Phases

Foyer sur sole d’argile rubéfiée. Au même
Entre IIa et IIb (aménage-
FO. 1 niveau que 1038 et 1055. Sur 1039 et 1041. Sous
ment initial)
1001E, 1001F et son parement M5.
Entre IIa et IIb (aménage-
FO. 2 niveau que 1038 et 1055. Sur 1039 et 1041. Sous
ment initial)
1001E, 1001F et son parement M5.
Foyer sur sole d’argile rubéfiée. Au même ni-
FO. 3 IIIa/IIIb
veau que 1038. Sur 1041. Sous 1004.
FO. 4 niveau que 1038. Sur le rocher 1013 et 1041. IIIa/IIIb
Sous 1004.
Lambeau de foyer sur sole d’argile verdâtre non
Entre IIb et IIIb (probable-
FO. 5 rubéfiée. Sur 1041. Sous M15, au même niveau
ment IIIa)
que 1038.
Lambeau de foyer sur sole d’argile rubéfiée. Sur
FO. 6 Entre IIa et IIb
1039. Sous parement M4
Lambeau de foyer lenticulaire rubéfié. Sur 1013. Entre 0 et I (chalcoli-
FO. 7
Sous 1039. thique ?)
FO. 8 1013. Sous la plateforme M20 avec laquelle elle IIIb
fonctionne et à la base de 1048.
Foyer sur sole d’argile rubéfiée. Sur M29. A la
base de 1004. Sous le parement M1 du mo-
FO. 9 IIIb
nument A. FO9 est composé de 2 soles qui se
supperposent : FO9a est sur FO9b.
Foyer sur sole d’argile rubéfiée. Sur M29. A la
base de 1004. Sous le parement M1 du monu-
FO. 10 IIIb
ment A. FO10 est composé de 2 soles qui se
supperposent : FO10a est sur FO10b.
FO. 11 Entre IIa et IIb
1039. Sous 1001F et son parement M5.
▌ Fig. 69 : Tableau récapitulatif simplifié des foyers sur sole d’argile mis au jour sur le site des Touriès
et leur chronologie relative (état fin 2022).
82
US Attribution sommaire Datations

SONDAGE 2
Niveau de petits blocs calcaires anguleux de la surface de la cavité provenant
2000 Niveau de circulation actuel
de la gélifraction de la voûte. Sur 2001. 2000 = 3000.
Niveau limoneux clair à grisâtre, meuble à surface légèrement indurée avec
Occupation ponctuelle du Moyen
2001 quelques blocs anguleux de calcaire gélif et quelques gros blocs plantés plus
Age (XIe-XIIe s.)
profondément. Sur 2002 et FO1. Sous 2000.
Couche dont la surface a fait office de niveau de circulation et sur lequel Chalcolithique (fin de la phase
2002
repose le foyer FO1. Sur 2003. Sous 2001. moyenne du groupe des Treilles)
Niveau de blocs calcaires anguleux et présence de sédiment brun dans la Chalcolithique (fin de la phase
2003
partie est du sondage. Recoupé par 2005 et 2008. Sur 2006. Sous 2002. moyenne du groupe des Treilles)
Chalcolithique (phase moyenne du

2004 Comblement très meuble, brun et charbonneux, de la fosse 2005.
groupe des Treilles)

2005 Creusement de fosse. Comblée par 2004. Creusée dans 2003 et 2006.
Niveau de gélifraction jaunâtre-ocre avec blocage calcaire anguleux assez

2006 Encaissant stérile
aéré. Recoupé par 2005 et 2008. Sous 2003.

2007 Comblement noir très organique de la fosse 2008.
Creusement de fosse. Comblée par 2007. Recoupe 2004/2005. Creusée dans Chalcolithique (phase moyenne du
2008
2003 et 2006. groupe des Treilles)
Occupation ponctuelle du Moyen

FO1 Petit foyer lenticulaire. Sur 2002. Sous 2001.
Age (XIe-XIIe s.)
SONDAGE 3
Niveau de petits blocs calcaires anguleux de la surface de la cavité provenant
3000 Niveau de circulation actuel
de la gélifraction de la voûte. Sur 3001. 3000 = 2000.
Niveau de blocs calcaires de tailles diverses et colmatage partiel par un
3001 Chalcolithique
limon argileux brun assez aéré. Sous 3000.
▌ Fig. 70 : Tableau récapitulatif simplifié des unités stratigraphiques (u.s.) et des structures associées
mises au jour dans la grotte 1 du site des Touriès et leur chronologie relative (état fin 2022).
83
TROUS DE
PHASES DATATIONS US MASSIFS FOYERS
POTEAUX
1019/1032 ; 1096/1097 ;
0a1 Chalcolithique ancien 43 ; 119 ?
1126/1127
0a 2002 ; 2003 ; 2004 ; 2005 ;
0a2 Chalcolithique moyen
2007 ; 2008
0a3 Chalcolithique récent 57 ; 136 ; 137
0
0b1 Bronze ancien
0b2 Bronze moyen/récent
0b
0b3 Bronze final
0b4 Bronze final IIIb
37 ; 38 ; 40 ;
53 ; 58 ; 59 ;
69 ; 70 ; 71
1027 ; 1078/1079 ; 1114 ;
entre 0a1 et 0a3 Chalcolithique ; 121 ; 122 ;
3001
124 ; 125 ;
127 ; 138 ;
140 ; 141
entre Chalcolithique ancien et Bronze
entre 0a1 et 0b2 1101 ; 1115 ; 1124
moyen
entre Chalcolithique ancien et Bronze
entre 0a1 et 0b3 1037
final
88 ; 120 ; 130
entre Chalcolithique ancien et Premier ; 131 ; 132 ;
entre 0a1 et I 1039 ; 1041 32 7
âge du Fer 134 ; 135 ;
139
entre Chalcolithique ancien et début
entre 0a1 et IIa 1094 116
Ve s. av. J.-C.
entre Chalcolithique ancien et seconde
entre 0a1 et Vb 1071
moitié Ve s. av. J.-C.
44 ; 45 ; 52 ;
entre 0b2 et 0b3 entre Bronze moyen et Bronze final 1109/1110
107
1014 ; 1072/1073 ; 29 ; 47 ; 68 ;
I Premier âge du Fer 1074/1075 ; 1117/1118 ; 89 à 97 ; 123 19
1120/1121 ; 1128/1129 ; 126 ; 129
5 à 22 ; 24 à
28 ; 30 ; 35 ;
1018/1031 ; 1024/1033 ;
I ou II Premier âge du Fer ou Ve s. av. J.-C. 41 ; 67 ; 72 ;
1025/1026 ; 1029
76 à 81 ; 83
à 85
31 à 33 ; 86
; 87 ; 100 à
entre le Premier âge du Fer et le début
entre I et IIa 1081 ; 1093 ; 1098 ; 1107 102 ; 104 ; 16 ; 31 ; 34
Ve s. av. J.-C.
105 ; 109 à
112 ; 117
entre le Premier âge du Fer et seconde 50 ; 51 ; 60
entre I et IVa
moitié Ve s. av. J.-C. ; 61
entre le Premier âge du Fer et seconde 46 ; 49 ; 74 ;
entre I et Va 1023
moitié Ve s. av. J.-C. 75 ; S1
entre le Premier âge du Fer et seconde 36 ; 66 , 86
entre I et Vc1
moitié Ve s. av. J.-C. ; 87
84
TROUS DE
POTEAUX
1011 ; 1045 ; 1047 ; 1051
; 1069 ; 1070 ; 1076 ;
98 ; 108 ; 118
IIa début Ve s. av. J.-C. 1077 ; 1087 ; 1091 ; 1111 ; 33 ; 35
; 133
1112 ; 1113 ; 1116 ; 1119 ;
II 1122/1123 ; 1130
4 ; 5 ; 8 ; 11
IIb Ve s. av. J.-C. 1001F ; 1049 ; 1052 42 ; 13 ; 22 ; 23
; 24
entre IIa et IIb Ve s. av. J.-C. 1055 56 25 1 ; 2 ; 6 ; 11
entre IIa et IIIb e
V s. av. J.-C. 1057/1060
e
entre IIa et Va V s. av. J.-C. 54
e
entre IIa et VIa V s. av. J.-C. 1046
e
entre IIb et Vb V s. av. J.-C. 1015 ; 1080 128
e
entre IIb et Vc1 V s. av. J.-C. 1106
entre IIb et VIb e er
entre V s. et I s. av. J.-C. 1086 ; 1092 ; 1099/1100 99 ; 113 à 115
1003 ; 1005a ; 1005b ; 1005c
entre IIb et VIId entre Ve s. av. J.-C. et époque moderne
; 1007/1016 ; 1082 ; 1083
IIIa milieu ou seconde moitié Ve s. av. J.-C. 1022 ; 1038 5
6 ; 12 ; 15 ;
III IIIb milieu ou seconde moitié Ve s. av. J.-C. 1008 ; 1040 ; 1028 ; 1048 17 ; 18 ; 20 ; 8 ; 9 ; 10
26 ? ; 29
IIIc milieu ou seconde moitié Ve s. av. J.-C. 1004
entre IIIa et IIIb e
milieu ou seconde moitié V s. av. J.-C. 1065/1066 3;4
e
entre IIIa et IIIc milieu ou seconde moitié V s. av. J.-C. 64 ; 65
e
entre IIIa et Va milieu ou seconde moitié V s. av. J.-C. 1068
entre IIIa et Vb e
milieu ou seconde moitié V s. av. J.-C. 1058/1059 7
e
entre milieu ou seconde moitié V s. av.
entre IIIa et VIIIb 1067
J.-C. et XXIe s.
entre IIIb et IIIc milieu ou seconde moitié Ve s. av. J.-C. 4 ; 73
e
entre IIIc et Va milieu ou seconde moitié V s. av. J.-C. 28
e
entre milieu ou seconde moitié V s. av.
entre IIIc et VIIIa 1001E
J.-C. et XXIe s.
1009 ; 1020/1021 ; 1036
IVa milieu ou seconde moitié Ve s. av. J.-C. ; 1050 ; 1061/1062 ;
IV 1063/1064
IVb milieu ou seconde moitié Ve s. av. J.-C. 1010a/1034 ; 1010b/1056
entre IVa et Va milieu ou seconde moitié Ve s. av. J.-C. 55
entre IVb et Va milieu ou seconde moitié Ve s. av. J.-C. 1053/1054
1 ; 3 ; 10 ;
Va seconde moitié Ve s. av. J.-C. 1001A
21 ; 27
V Vb seconde moitié Ve s. av. J.-C. 1001H 2
e
Vc1 seconde moitié V s. av. J.-C. 1002/1017 ; 1043/1044 23 ; 34 ; 39 14
Vc
Vc2 fin V s. av. J.-C.
e
1001G ; 1042 9
85
TROUS DE
POTEAUX
entre seconde moitié Ve s. av. J.-C. et
entre Va et VIIIb 1à3
XXIe s.
VIa fin Ve s. av. J.-C. 1001B
VI 1001C ; 1001D ; 1090 ; 1104
VIb IVe / Ier s. av. J.-C.
; 1105 ; 1108 ; 1132
entre VIa et VIIIb entre fin Ve s. av. J.-C. et XXIe s. 1001R
VIIa I s. av. J.-C. / IV s. apr. J.-C.
er e
1084 ; 1085 ; 1131
VIIb V / VIII s. apr. J.-C.
e e
1089 ; 1102/1103
VII Os humains intrusifs dans
VIIc VIIIe / Xe s. apr. J.-C.
1001E et 1001F
VIId XIe / XIIe s. apr. J.-C. 2001 1 (grotte)
VIIIa époque contemporaine 1030
VIII
VIIIb époque contemporaine (sol actuel) 1000 ; 2000 ; 3000
0à 1006 ; 1012/1035 ; 1088 ; 48 ; 62 ; 63 ;
période indéterminée 30
VIII 1095 82 ; 103 ; 106
▌ Fig. 71 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau synthétique provisoire du phasage proposé des unités stratigra-
phiques et des structures du site des Touriès (état fin 2022).
86
Année Age 14C
Référence Référence Date calibrée Intervalles de datation
N° Nature de l’échantillon convention-
Fouille Laboratoire (à 2 sigma) et observations
Date nel
entre 3350 et 3086 BC : 94,8 %
entre 3061 et 3029 BC : 5,2 %
charbon de bois (0,12 g) :
Q. N-E, u.s. 1019, 3350 à 3029 conforme à la datation par
2009-1 nerprun purgatif (Rhamnus ETH-39386 4490 ± 40 BP
N. VIII, moitié nord BC le mobilier (cf. dates 2009-1,
cathartica)
2017-6, 2017-9, 2018-1, 2019-3,
2021-8, 2022-4, 2022-7, 2022-8,
2022-13 et 2022-21)
2009-2 ossement animal (12,5 g) Q. N-E, TP. 6 ETH-39385 1720 ± 60 BP 133 à 433 AD date le comblement plus tardif
entre 402 et 350 BC : 52,7 %
ossement animal (10,05
2009-3 g) : fr. de métatarse droit Q. N-E, TP. 7 ETH-39388 2280 ± 35 BP 402 à 209 BC entre 305 et 209 BC : 47,3 %
de mouton
date le comblement plus tardif
ème
ossement animal 2
2009-4 Q. N-O, TP. 11 ETH-39944 1785 ± 35 BP 132 à 337 AD date le comblement plus tardif
envoi
entre 797 et 716 BC : 33,6 %

Q. N-E, u.s. 1029,
2009-5 g) : humérus gauche de ETH-39390 2530 ± 35 BP 797 à 539 BC entre 695 et 539 BC : 66,4 %
n°B6769
bœuf
conforme à la datation par le
mobilier
entre 755 et 684 BC : 21,1 %
charbons de bois (0,70 g) : entre 669 et 607 BC : 13,1 %

2010-1 chêne à feuilles caduques, Q. S-O, TP. 30 ETH-41955 2430 ± 50 BP 755 à 401 BC entre 601 et 401 BC : 65,8 %
fusain
conforme au contexte (cf. dates
2011-3)
entre 761 et 682 BC : 24,8 %
entre 671 et 409 BC : 75,2 %
charbons de bois (4,13 g) :
2010-2 Q. S-O, TP. 31 ETH-41956 2455 ± 50 BP 761 à 409 BC seconde plage conforme au
chêne à feuilles caduques
contexte (cf. dates 2017-4,
2017-5, 2018-6, 2019-2, 2019-
12, 2019-13 et 2019-14)
entre 776 et 480 BC : 90,2 %
charbons de bois (3,27 g) : entre 469 et 414 BC : 9,8 %
2010-3 Q. S-E, u.s. 1002 ETH-41958 2485 ± 50 BP 776 à 414 BC
chêne à feuilles caduques
seconde plage conforme au
contexte
entre 752 et 686 BC : 16,7 %
entre 668 et 634 BC : 6,0 %
charbons de bois (3,78 g) : Q. N-O, u.s 1004
entre 624 et 612 BC : 1,1 %
2010-4 chêne à feuilles caduques, sous stèle 25, n° ETH-41957 2400 ± 50 BP 752 à 391 BC
hêtre C3874 entre 596 et 391 BC : 76,2 %
plage la plus récente conforme
au contexte
entre 747 et 688 BC : 8,3 %
entre 665 et 645 BC : 2,0 %
entre 589 et 580 BC : 0,5 %
Q. N-O, u.s. 1025, entre 555 et 356 BC : 85,8 %
2010-5 g) : fr. fendu de métacarpe ETH-41959 2355 ± 50 BP 747 à 234 BC
n° C2952
gauche de bœuf adulte entre 285 et 234 BC : 3,4 %
trois premières plages
conformes au contexte (cf.
2009-5)
entre 157 et 136 BC : 2,9 %
ossement animal
Q. N-O, u.s. 1029, entre 114 BC et 71 AD : 97,1 %
2010-6 (11,36 g) : phalange 1 ETH-41960 2015 ± 40 BP 157 BC à 71 AD
n° C3451
entière de boeuf probablement intrusif : glisse-
ment interstitiel
87
Année Age 14C
Date nel
entre 404 et 358 BC : 88,8 %
entre 283 et 256 BC : 9,3 %

entre 245 et 235 BC : 1,9 %
charbons de bois (0,73 g) :
Q. N-O, u.s. 1038, plus récent que le contexte.
2011-1 chêne à feuilles caduques, ETH-44228 2300 ± 25 BP 404 à 235 BC
FO. 2 Perturbation à mettre en relation
tribu du prunellier, buis (?)
avec à l’abandon du site et/ou
les fréquentations postérieures
(cf. dates 2009-3, 2012-3, 2013-
2, 2018-9, 2018-12 et 2019-10)
?
1378 à 1336 BC : 11,9 %
1322 à 1187 BC : 77,1 %
1184 à 1153 BC : 6,5 %
charbon de bois (0,60 g) : Q. N-O, u.s. 1041,
2011-2 ETH-44229 3005 ± 30 BP 1378 à 1129 BC
chêne à feuilles caduques n° 3469 1146 à 1129 BC : 4,5 %
conforme à une partie du mobi-
lier et à relier aux dates 2019-1,
2021-2, 2021-10 et 2022-5)
751 à 686 BC : 21,6 %
667 à 639 BC : 6,7 %
charbons de bois (0,78 g) : 618 à 615 BC : 0,2 %
2011-3 Q. N-O, TP. 35 ETH-44230 2435 ± 30 BP 751 à 405 BC
buis(?), pomoïdés
594 à 405 BC : 71,5 %
conforme au contexte (cf. dates
2010-1)
796 à 738 BC : 41,7 %
690 à 663 BC : 19,0 %
2012-1 chêne (25 cernes serrés Q. N-O, u.s. 1004 ETH-48039 2539 ± 28 BP 796 à 547 BC 648 à 547 BC : 39,3 %
vers le cœur) plus ancien que le contexte :
cœur d’arbre ou élément rési-
duel ?
752 à 686 BC : 25,6 %
668 à 634 BC : 9,7 %
624 à 612 BC : 1,8 %
2012-2 chêne (10 cernes serrés Q. S-O, u.s. 1043 ETH-48040 2447 ± 29 BP 752 à 409 BC
vers le cœur) 596 à 409 BC : 62,9 %
au contexte (cf. date 2010-3)
353 à 292 BC : 25,6 %
231 à 218 BC : 2,2 %
charbon de bois (1,24 g) : Q. S-O, u.s. 1001D, 214 à 90 BC : 70,6 %
2012-3 ETH-48041 2145 ± 28 BP 353 à 59 BC
non identifiable N. III
73 à 59 BC : 1,6 %
daterait l’érosion de l’empierre-
ment u.s. 1001C
754 à 685 BC : 28,4 %
668 à 609 BC : 17,4 %
charbon de bois : chêne Q. S-O, u.s. 1001G, 599 à 477 BC : 38,9 %
2012-4 ETH-48042 2458 ± 28 BP 754 à 413 BC
(12 cernes serrés) N. II
474 à 413 BC : 15,3 %
la plage la plus récente
conforme au contexte
773 à 507 BC : 97,5 %
charbon de bois (1,15 g) 460 à 452 BC : 0,6 %

Q. N-O, u.s. 1041,
2012-5 : saule ou peuplier (15 ETH-48043 2486 ± 29 BP 773 à 418 BC 439 à 418 BC : 1,9 %
sous FO. 3 et 4
cernes serrés avec écorce)
conforme à une partie du mobi-
lier : terminus de l’u.s. ?
88
Année Age 14C
Date nel
753 à 685 BC : 26,8 %
668 à 631 BC : 10,9 %
626 à 611 BC : 2,5 %
charbon de bois (4,36 g) : 597 à 410 BC : 59,8 %
Q. S-O, u.s. 1045,
2012-6 saule ou peuplier (5 cernes ETH-48044 2451± 28 BP 753 à 410 BC
N. II
avec écorce) conforme au début du fonction-
nement du complexe à stèles
(cf. 2012-5, 2012-7, 2015-3,
2018-11, 2019-6, 2021-11, 2021-
12 et 2022-12)
772 à 508 BC : 98,2 %

458 à 454 BC : 0,2 %
charbon de bois (2,21 g) : 438 à 419 BC : 1,6 %

2012-7 tribu du prunier (5 cernes Q. S-O, u.s. 1047 ETH-48045 2486 ± 28 BP 772 à 419 BC conforme au début du fonction-
vers le coeur) nement du complexe à stèles
(cf. dates 2012-5, 2012-6, 2015-
3, 2018-11, 2019-6, 2021-11,
2021-12 et 2022-12)
748 à 687 BC : 18,2 %

665 à 644 BC : 4,6 %
charbon de bois : chêne à
Q. N-E/S-S-E, u.s. 590 à 578 BC : 1,2 %
2013-1 cernes moyens, quelques ETH-49227 2427 ± 28 BP 748 à 403 BC
1001B, N.II (2010)
cernes côté coeur 562 à 403 : 76,0 %
au contexte
362 à 269 BC : 57,7 %
265 à 172 BC : 42,3 %
Q. S-O, u.s. 1001C, plage la plus ancienne probable

2013-2 charbon de bois de chêne ETH-49228 2183 ± 28 BP 362 à 172 BC
N.III (2012) en lien avec l’abandon du site et/
ou les fréquentations posté-
rieures (cf. dates 2009-3, 2012-
3, 2018-9, 2018-12 et 2019-10)
729 à 692 BC : 7,7 %

658 à 653 BC : 0,7 %
charbon de bois de chêne Q. S-O, u.s. 1001B, 590 à 578 BC : 1,2 %
2013-3 ETH-49229 2402 ± 28 BP 729 à 398 BC
(petits nœuds extérieurs) N.IV (2012)
543 à 398 : 91,6 %
plage la plus récente probable
(cf. date 2013-2)
779 à 537 BC : 99,6 %
charbon de bois : buis 527 à 525 BC : 0,4 %
Q. N-E, u.s. 1004,
2015-1 (branchette avec écorce, 1 ETH-64250 2503± 27 BP 779 à 525 BC
sur FO 10 plus ancien que le contexte (cf.
ou 2 cernes)
dates 2012-1) : effet vieux bois
ou élément résiduel ?
753 à 685 BC : 28,5 %
charbon de bois : buis 668 à 610 BC : 16,8 %

Q. N-E, u.s. 1014,
2015-2 (branchette avec écorce, ETH-64251 2457± 27 BP 753 à 413 BC 598 à 413 BC : 54,7 %
N. III
environ 15 cernes)
plages conformes au contexte
(cf. dates 2020-11 et 2020-12)
769 à 507 BC : 97,4 %
460 à 452 BC : 0,6 %
439 à 418 BC : 2,0 %
charbon de bois de hêtre Q. N-O, u.s. 1055, deux dernières plages

2015-3 ETH-64252 2482± 27 BP 769 à 418 BC conformes au contexte (cf. date
(4 cernes larges au cœur) sur FO. 2
2011-1) ou première plage à
relier au début du fonctionne-
ment du complexe à stèles (cf.
dates 2012-5 à 2012-7, 2018-11,
2019-6, 2021-11 et 2021-12)
89
Année Age 14C
Date nel
796 à 740 BC : 42,2 %
689 à 663 BC : 19,5 %
charbons de bois : buis
647 à 548 BC : 38,4 %
2015-4 (5 cernes moyens vers Q. N-O, FO. 1 ETH-64253 2539± 27 BP 796 à 548 BC
l’extérieur) probablement plus ancien que le
contexte
(remploi dans une sole d’argile)
2882 à 2834 BC : 21,2 %
2818 à 2663 BC : 76,9 %
charbons de bois : chêne 2648 à 2636 BC : 1,8 %
Extension nord, 2882 à 2636
2015-5 (15 cernes serrés vers ETH-64254 4172± 29 BP
TP. 57 BC conforme à la datation par le
l’extérieur)
mobilier céramique et à relier à
la grotte 1 (cf. dates 2021-3 à
2021-6)
730 à 692 BC : 10,4 %
659 à 652 BC : 1,2 %
charbon de bois (prunus
2016-1 Q. N-E, u.s. 1065 ETH-72431 2419 ± 22 BP 730 à 404 BC
sp.) 543 à 404 BC : 88,3 %
fin de la plage la plus récente
801 à 750 BC : 76,2 %
charbon de bois : saule, 687 à 666 BC : 15,1 %

cernes plutôt vers 639 à 592 BC : 8,7 %
2016-2 Q. N-E, S.1 ETH-72432 2559 ± 23 BP 801 à 592 BC
l’extérieur ; fragment de
branchette ? deux dernières plages en partie
conformes au contexte (cf. date
2015-2)
749 à 687 BC : 24,8 %
666 à 642 BC : 7,1 %
592 à 576 BC : 2,4 %
charbon de bois : 1 chêne Q. N-E, u.s. 1008,
2017-1 ETH-82153 2442 ± 23 BP 749 à 408 BC
caducifolié n° I5712 571 à 408 BC : 65,7 %
conforme au contexte (cf. date
2010-4)
748 à 687 BC : 23,1 %
666 à 644 BC : 6,2 %
Q. S-O, u.s. 1011, 591 à 577 BC : 1,7 %
2017-2 charbon de bois : 1 feuillu ETH-82154 2439 ± 23 BP 748 à 408 BC
n° I6128
566 à 408 BC : 68,9 %
au contexte
705 à 695 BC : 1,7 %
charbon de bois : 1 chêne Extension ouest, 539 à 398 BC: 98,3 %
2017-3 ETH-82155 2397 ± 23 BP 705 à 398 BC
caducifolié TP. 75
au contexte du podium
753 à 685 BC : 30,1 %
668 à 610 BC : 15,9 %
597 à 477 BC : 38,9 %
charbon de bois : 1 chêne
2017-4 caducifolié (20 cernes Q. S-O, TP. 86 ETH-82156 2457 ± 24 BP 753 à 413 BC 473 à 413 BC : 15,1 %
serrés)
compatible au contexte
(cf. dates 2010-2, 2017-5, 2018-
6, 2019-2, 2019-12, 2019-13
et 2019-14)
90
Année Age 14C
Date nel
749 à 687 BC : 24,8 %
666 à 642 BC : 7,2 %
592 à 576 BC : 2,5 %
charbon de bois : chêne
2017-5 caducifolié (10 cernes Q. S-O, TP. 87 ETH-82157 2442 ± 24 BP 749 à 408 BC 571 à 408 BC : 65,5 %
serrés)
au contexte (cf. dates 2010-2,
2017-4, 2018-6, 2019-2, 2019-
12, 2019-13 et 2019-14)
3355 à 3308 BC : 21 %
3303 à 3265 BC : 9,5 %
Q. N-O, u.s. 1039, 3240 à 3104 BC : 69,5 %

3355 à 3104
2017-6 ossement humain sous FO. 2, n° ETH-82879 4522 ± 24 BP en partie conforme au contexte
BC
G4760 (2015) et à relier aux dates 2009-1,
2017-9, 2018-1, 2019-3, 2021-8,
2022-4, 2022-7, 2022-8, 2022-
13 et 2022-21)
983 à 1038 AD : 100 %
Q. N-O, u.s. 1001F, intrusif : glissement interstitiel

2017-7 ossement humain niv. I, n° B4987 ETH-82880 1015 ± 22 BP 983 à 1038 AD depuis la surface d’une occupa-
(2009) tion funéraire non documentée
ou détruite (cf. dates 2020-1,
2020-3 et 2020-4)
165 à 127 BC : 16,9 %
Q. S-O, Coupe A7, 124 à 18 BC : 78,2 %

2017-8 ossement humain u.s. 1001B, N. IV, ETH-84617 2060 ± 25 BP 165 BC à 0 AD 14 BC à 0 AD : 4,8 %
n° G1597 (2015)
à relier à des fréquentations
tardives et superficielles
3312 à 3295 BC : 17,6 %
3286 à 3275 BC : 10,9 %
3265 à 3239 : 70,7 %
3108 à 2923 BC : 0,8 %
Q. N-O, u.s. 1004, 3312 à 2923
2017-9 ossement humain ETH-84618 4421 ± 26 BP
n° D3134 (2011) BC vestige en position secondaire :
à relier à une sépulture ancienne
du site (cf. dates 2009-1, 2017-
6, 2018-1, 2019-3, 2021-8,
2022-4, 2022-7, 2022-8, 2022-
13 et 2022-21)
3329 à 3216 BC : 41,0 %

3183 à 3157 BC : 5,1 %
charbon de bois : chêne, 3125 à 3018 BC : 53,9 %

Extension sud, u.s. 3329 à 3018
2018-1 3/4 cernes moyens plutôt ETH-91908 4448 ± 23 BP conforme à la datation par
1078, n° J1139 BC
extérieurs le mobilier (cf. dates 2009-1,
2017-6, 2017-9, 2019-3, 2021-8,
2022-4, 2022-7, 2022-8, 2022-
13 et 2022-21)
755 à 684 BC : 32,3 %

669 à 607 BC : 19,4 %
charbon de bois : chêne,
Extension sud, u.s. 601 à 482 BC : 38,3 %
2018-2 9/10 cernes serrés, plutôt ETH-91909 2462 ± 22 BP 755 à 415 BC
1086, n° J1914
vers le cœur 467 à 415 BC : 10,1 %
au contexte
91
Année Age 14C
Date nel
751 à 686 BC : 28,5 %
667 à 639 BC : 9,4 %
619 à 615 BC : 0,4 %
2018-3 9/10 cernes serrés, plutôt Q. S-O, u.s. 1037 ETH-91910 2449 ± 22 BP 751 à 410 BC 594 à 410 BC : 61,8 %
extérieurs
conforme au contexte (niveau
ancien remanié par l’installation
des structures sus-jacentes)
746 à 688 BC : 20,0 %
665 à 646 BC : 4,6 %
587 à 581 BC : 0,7 %
charbon de bois : pomoi-
2018-4 deae, branchette de 4/5 Q. S-O, u.s. 1070 ETH-91911 2434 ± 22 BP 746 à 406 BC 553 à 406 BC : 74,7 %
cernes
2018-5, 2018-7, 2022-12 et
2022-17)
748 à 687 BC : 24,3 %
666 à 643 BC : 6,6 %
591 à 577 BC : 1,9 %
2018-5 Q. S-O, u.s. 1087 ETH-91912 2441 ± 22 BP 748 à 408 BC 567 à 408 BC : 67,3 %
(nœud)
2018-4, 2018-7, 2022-12 et
2022-17)
749 à 687 BC : 25,3 %
666 à 642 BC : 7,3 %
592 à 576 BC : 2,3 %
Extension sud, TP.
2018-6 7 cernes moyens, plutôt ETH-91913 2443 ± 22 BP 749 à 409 BC 571 à 409 BC : 65,2 %
100, moitié est
extérieurs
2017-4, 2017-5, 2019-2, 2019-
12, 2019-13 et 2019-14)
751 à 686 BC : 29,3 %
667 à 638 BC : 10,1 %
621 à 614 BC : 0,8 %
charbon de bois : fusain,
Q. S-O, TP. 98
2018-7 branchette, 4/5 cernes ETH-91914 2451 ± 22 BP 751 à 411 BC 595 à 411 BC : 59,8 %
(fosse stèle 13)
moyens, plutôt extérieurs
2018-4, 2018-5, 2022-12 et
2022-17)
charbon de bois : chêne 550 à 637 AD : 100 %

à feuilles caduques, bran- Extension sud, u.s.
2018-8 ETH-94077 1476 ± 22 BP 550 à 637 AD
chette, 1 cerne large avec 1089 conforme au contexte
écorce
358 à 278 BC : 54,7 %

259 à 242 BC : 2,3 %
235 à 164 BC : 42,2 %
charbon de bois : chêne à
feuilles caduques, 5 cernes Extension sud, u.s. 128 à 121 BC : 0,9 %
2018-9 ETH-94078 2169 ± 23 BP 358 à 121 BC
serrés, vers l’extérieur de 1090
la branchette plage la plus ancienne probable
en lien avec l’abandon du site et/
ou les fréquentations posté-
3, 2013-2, 2018-12 et 2019-10)
92
Année Age 14C
Date nel
734 à 690 BC : 12,8 %
charbon de bois : chêne 662 à 650 BC : 2,3 %

Extension sud-
à feuilles caduques, 10 546 à 404 BC : 84,9 %
2018-10 ouest, u.s. 1043, ETH-94079 2422 ± 23 BP 734 à 404 BC
cernes serrés, vers l’exté-
n°J1873 plage la plus récente conforme
rieur de la branchette
au contexte (cf. dates 2010-3 et
2012-2)
788 à 733 BC : 27,5 %
Extension sud-
à feuilles caduques, 10
2018-11 ouest, u.s. 1072, ETH-94080 2520 ± 23 BP 788 à 545 BC 650 à 545 BC : 53,4 %
cernes moyens, vers l’ex-
n°J1654
térieur de la branchette conforme au contexte du Fer I
(cf. dates 2020-11 et 2020-12)
360 à 274 BC : 60,8 %
261 à 178 BC : 39,2 %
charbon de bois : chêne à date aberrante au vu de la chro-

2018-12 feuilles caduques, 3 cernes Q. S-O, u.s. 1076 ETH-94081 2186 ± 23 BP 360 à 178 BC nologie relative mais peut-être
moyens avec écorce en lien avec l’abandon du site
et/ou les fréquentations posté-
3, 2013-2, 2018-9 et 2019-10)
1393 à 1264 BC : 100 %

à feuilles caduques, 15 conforme à une partie du mo-
1393 à 1264
2019-1 cernes serrés <1mm Q. N-O, TP. 44 ETH-98471 3051 ± 21 BP bilier et du contexte (cf. dates
BC
(0,071 gr), plutôt vers 2011-2, 2021-2, 2021-10 et
l’extérieur du tronc 2022-5)
737 à 689 BC : 16,7 %

663 à 648 BC : 3,3 %
3 cernes moyens ± 1mm Extension sud, TP. 548 à 407 BC : 79,9 %
2019-2 ETH-98472 2431 ± 20 BP 737 à 407 BC
(0,071 gr), plutôt vers 99, n°J1095 plage la plus récente conforme
l’extérieur du tronc au contexte (cf. dates 2010-2,
2017-4, 2017-5, 2018-6, 2019-
12, 2019-13 et 2019-14)
3339 à 3205 BC : 59,9 %
3196 à 3096 BC : 40,1 %
conforme à une partie du
Q. N-O, M. 32, 3339 à 3096
2019-3 os de faune ETH-100175 4491 ± 22 BP contexte des premières occupa-
n°J839 BC
tions (cf. dates 2009-1, 2017-6,
2017-9, 2018-1, 2021-8, 2022-
4, 2022-7, 2022-8, 2022-13 et
2022-21)
751 à 686 BC : 29,3 %
667 à 638 BC : 10,1 %
621 à 614 BC : 0,8 %
charbon de bois : chêne, 1
2019-4 Q. S-O, u.s. 1069 ETH-102417 2451 ± 22 BP 751 à 411 BC
cerne au cœur (0,024 g) 595 à 411 BC : 59,8 %
2018-5, 2018-7 et 2019-5)
718 à 695 BC : 4,2 %
charbon de bois : feuillu
539 à 401 BC : 95,8 %
à feuilles caduques et à
Q. S-O, u.s. 1070,
2019-5 pores diffus, branchette, ETH-102418 2406 ± 22 BP 718 à 401 BC
n°K1276 plage la plus récente conforme
quelques cernes au cœur
avec écorce (0,1 g)
2018-5, 2018-7 et 2019-4)
93
Année Age 14C
Date nel
767 à 513 BC : 100 %
charbon de bois : chêne, conforme à une partie du

8 cernes moyens (1mm) mobilier et peut correspondre
2019-6 Q. S-O, u.s. 1076 ETH-102419 2482 ± 22 BP 767 à 513 BC au début du fonctionnement
vers l’extérieur de l’arbre
(0,11 g) du complexe à stèles (cf. dates
2012-5 à 2012-7, 2015-3, 2018-
11, 2021-11 et 2021-12)
735 à 690 BC : 14,5 %

662 à 649 BC : 2,9 %
2019-7 branchette, 5 cernes au Q. S-O, u.s. 1091 ETH-102420 2426 ± 22 BP 735 à 405 BC
cœur avec écorce (0,1 g) plage la plus récente conforme
au contexte (cf. dates 2017-
2, 2018-5, 2018-7, 2019-4 et
2019-5)
749 à 687 BC : 24,8 %
666 à 643 BC : 6,9 %
charbon de bois : feuillu à
592 à 577 BC : 2,1 %
feuilles caduques à pores Tr. 7, u.s. 1099,
2019-8 ETH-102421 2442 ± 22 BP 749 à 409 BC
diffus, 3 à 5 cernes avec moitié nord, niv. I 569 à 409 BC : 66,1 %
écorce (0,175 g)
conforme au contexte, plus
particulièrement la plage la plus
récente (cf. date 2021-1)
706 à 695 BC : 1,8 %
masse carbonisée cohé-
539 à 395 BC : 98,2 %
2019-9 rente et structurée non Tr. 7, u.s. 1104 ETH-102422 2388 ± 28 BP 706 à 395 BC
identifiée : (0,446 g) fin de la plage la plus récente
359 à 274 BC : 61,6 %
261 à 180 BC : 38,4 %
charbon de bois : fusain, 3
plage la plus ancienne conforme
2019-10 cernes avec écorce (0,05 Tr. 7, u.s. 1105 ETH-102423 2187 ± 22 BP 359 à 180 BC
au début de l’abandon du site
g)
(cf. dates 2009-3, 2012-3, 2013-
2, 2018-12) notamment dans le
fossé (cf. date 2018-9)
749 à 687 BC : 24,8 %

666 à 643 BC : 6,9 %
très très fragmenté, même 592 à 577 BC : 2,1 %
2019-11 charbon probable, char- Tr. 7, u.s. 1106 ETH-102424 2442 ± 22 BP 749 à 409 BC
569 à 409 BC : 66,1 %
bons non individualisés
(0,05 g) plage la plus récente conforme
au contexte de fond de fossé (cf.
date 2018-2)
728 à 692 BC : 9,0 %
658 à 654 BC : 0,5 %
cerne moyen (1mm) non Extension sud, TP. 542 à 404 BC : 90,5 %
2019-12 ETH-102425 2416 ± 22 BP 728 à 404 BC
situé mais pas au cœur 109, moitié sud plage la plus récente conforme
(0,015 g) au contexte (cf. dates 2010-2,
2017-4, 2017-5, 2018-6, 2019-2,
2019-13 et 2019-14 )
706 à 695 BC : 2,1 %
3 cernes moyens (1mm), Extension sud, TP.
2019-13 ETH-102426 2404 ± 22 BP 706 à 401 BC plage la plus récente conforme
non situé mais pas au 110
cœur (0,058 g)
2017-4, 2017-5, 2018-6, 2019-2,
2019-12 et 2019-14)
94
Année Age 14C
Date nel
749 à 687 BC : 24,1 %
666 à 643 BC : 6,9 %
10 cernes serrés (<1mm), Extension sud, TP.
2019-14 ETH-102427 2441 ± 22 BP 749 à 408 BC 570 à 408 BC : 66,9 %
non situés mais pas au 115, moitié est
cœur (0,166 g) plage la plus récente conforme
2017-4, 2017-5, 2018-6, 2019-2,
2019-12 et 2019-13)
776 à 896 AD : 96,4 %
924 à 938 AD : 3,6 %
Q. N-O, u.s. 1001F,
intrusif : glissement interstitiel
2020-1 ossement humain (6,8 g) N. II, n°C1967 ETH-104353 1179 ± 23 BP 776 à 938 AD
depuis la surface d’une occupa-
(2010)
tion funéraire non documentée
2020-3 et 2020-4)
Q. N-O, u.s. 1001B, 768 à 519 BC : 100 %

2020-2 ossement humain (5,3 g) N. II, n°C3080 ETH-104354 2488 ± 24 BP 768 à 519 BC vestige en position secondaire
(2010) d’une sépulture du Fer I
713 à 745 AD : 11,9 %
767 à 886 AD : 88,1 %
Q. N-O, u.s.
intrusif : glissement interstitiel
2020-3 ossement humain (4,6 g) 1001E/M. 11, ETH-104355 1217 ± 23 BP 713 à 886 AD
depuis la surface d’une occupa-
n°D3086 (2011)
2020-1 et 2020-4)
690 à 751 AD : 38,6 %

762 à 875 AD : 61,4 %
Q. N-O, u.s. 1001F, intrusif : glissement interstitiel

2020-4 ossement humain (0,6 g) ETH-104356 1234 ± 23 BP 690 à 875 AD
N. V, n°F207 (2013) depuis la surface d’une occupa-
2020-1 et 2020-3)
610 à 670 AD : 100 %

Tr. 7, u.s. 1102, conforme au contexte et au
2020-5 ossement humain (15,5 g) ETH-104357 1386 ± 26 BP 610 à 670 AD
n°K3629 (2019) mobilier (à rapprocher de la date
2018-8).
728 à 693 BC : 8,5 %
à feuilles caduques, 10 Q. N-E, u.s. 1001H
2020-6 ETH-110089 2415 ± 22 BP 728 à 404 BC 542 à 404 BC : 91 %
cernes moyens (± 1 mm) (2011)
(0,486 g) plage la plus récente conforme
au contexte
747 à 688 BC : 20,7 %
665 à 646 BC : 4,9 %
Q. N-E., u.s. 1009 588 à 580 BC : 0,8 %
2020-7 à feuilles caduques, très ETH-110090 2435 ± 22 BP 747 à 407 BC
(2015)
fragmentés (0,218 g) 554 à 407 BC : 73,5 %
au contexte
762 à 681 BC : 33,1 %
672 à 503 BC : 61,8 %
charbon de bois : chêne à 493 à 488 BC : 0,4 %

Q. N-E, u.s. 1010A
2020-8 feuilles caduques, 4 cernes ETH-110091 2471 ± 22 BP 762 à 417 BC 462 à 449 BC : 1,6 %
(2015)
larges (>1 mm) (0,17 g)
442 à 417 BC : 3,2 %
deux plages les plus récentes
conformes au contexte
95
Année Age 14C
Date nel
charbon de bois : chêne 512 à 395 BC : 100 %
Q. N-E, u.s. 1028
(2016) conforme au contexte
fragmentés (0,11 g)
751 à 686 BC : 28,5 %
667 à 639 BC : 9,4 %
Q. N-O, u.s. 1057 619 à 615 BC : 0,4 %
(2016)
fragmentés (0,035 g) 594 à 410 BC : 61,8 %
au contexte
754 à 685 BC : 31,4 %
668 à 609 BC : 18,2 %
599 à 481 BC : 38,4 %
Extension sud-
2020-11 os de faune (3,63 g) ouest, u.s. 1072, ETH-110094 2460 ± 23 BP 754 à 414 BC 469 à 414 BC : 12 %
n°J3519
les trois plages les plus an-
ciennes conformes au contexte
Fer I (cf. dates 2018-11 et
2020-12
752 à 686 BC : 29,7 %
667 à 635 BC : 10,9 %
Extension sud-
623 à 613 BC : 1,5 %
2020-12 os de faune (3,6 g) ouest, u.s. 1074, ETH-110095 2453 ± 23 BP 752 à 412 BC
n°J4384 596 à 412 BC : 57,9 %
conforme au contexte du Fer I
(cf. date 2018-11 et 2020-11)
747 à 688 BC : 18,2 %
665 à 646 BC : 4,3 %
à cernes très serrés (< 588 à 580 BC : 0,8 %
TR7, u.s. 1099,
2021-1 1mm), probablement une ETH-115340 2429 ± 25 BP 747 à 404 BC
moitié sud, B3 554 à 404 BC : 76,7 %
petite branche, environ 30
cernes au cœur (0,5 g) conforme au contexte, plus
récente (cf. date 2019-8)
1405 à 1267 BC : 100 %
charbon de bois : feuillus à
feuilles caduques à pores TR 7, u.s. 1109, 1405 à 1267 à relier à une occupation mal
2021-2 ETH-115341 3061 ± 25 BP
diffus (7/9 cernes) (0,030 moitié sud BC documentée (cf. date 2011-2,
g) 2019-1, 2021-10 et 2022-5)
2854 à 2812 BC : 17,1 %

2747 à 2725 BC : 3,3 %
charbon de bois : bran-
chette avec écorce, feuillu 2697 à 2568 BC : 74,7 %
2854 à 2499
2021-3 à feuilles caduques à Grotte 1, u.s. 2002 ETH-115342 4083 ± 26 BP
BC 2519 à 2499 BC : 4,9 %
pores diffus, 8 cernes
(0,089 g) conforme au contexte (cf. dates
2021-4 à 2021-6) et à relier à la
fosse TP. 57 (cf. date 2015-5)
2830 à 2822 BC : 1,4 %
charbon de bois :tribu du 2628 à 2477 BC : 98,6 %

Grotte 1, u.s. 2003 2830 à 2477
2021-4 pommier, 5 cernes plutôt ETH-115343 4042 ± 26 BP
moitié est BC conforme au contexte (cf. dates
centré
2021-3 à 2021-6) et à relier à la
2872 à 2798 BC : 29,4 %

charbon de bois : bran- 2795 à 2623 BC : 70,6 %
chette avec écorce (4/5
Grotte 1, u.s. 2004 2872 à 2623
2021-5 cernes), conifère non ETH-115344 4139 ± 26 BP
base BC conforme au contexte (cf. dates
résineux (sapin, genévrier),
2021-3 à 2021-6) et à relier à la
(0,100 g)
96
Année Age 14C
Date nel
2872 à 2799 BC : 29,4 %
chette avec écorce (4/5 2794 à 2621 BC : 70,0 %
Grotte 1, u.s. 2007 2872 à 2621
2021-6 cernes), conifère non ETH-115345 4137 ± 25 BP
sommet BC conforme au contexte (cf. dates
résineux (sapin, genévrier),
2021-3 à 2021-5) et à relier à la
(0,180 g)
1023 à 1059 AD : 29,2 %
chette avec écorce, tribu 1064 à 1155 AD : 70,8 %
2021-7 Grotte 1, FO. 1 ETH-115346 953 ± 25 BP 1023 à 1155 AD
du pommier, 4/5 cernes
réoccupation ponctuelle
(0,038 g)
conforme au contexte.
3365 à 3310 BC : 31,6 %
3295 à 3285 BC : 1,6 %

Q. N-O, 3275 à 3265 BC : 1,8 %
charbon de bois : chêne u.s. 1115/1124,
3365 à 3105 3239 à 3105 BC : 65,1 %
2021-8 (5 cernes larges > 1mm), dans le vase ( ETH-117757 4544 ± 27 BP
BC
(0,139 g) sommet
conforme au contexte et au mo-
bilier (cf. dates 2009-1, 2017-6,
2017-9, 2018-1, 2019-3, 2022-4,
2022-7, 2022-8, 2022-13 et
2022-21)
1664 à 1650 BC : 2,5 %

1664 à 1513
2021-9 (3 cernes larges > 1mm), Q. N-O, u.s. 1115 ETH-117758 3306 ± 26 BP
BC plus récent que le contexte
(0,054 g)
(cf. dates 2021-8) : résiduel ou
intrusif?
1406 à 1262 BC : 100 %
1406 à 1262 conforme à une partie du mobi-
2021-10 (environ 20 cernes serrés Q. S-O, u.s. 1037 ETH-117759 3053 ± 26 BP
BC lier et du contexte (cf. date 2011-
< 1mm)
2, 2019-1, 2021-2 et 2022-5)
787 à 717 BC : 24,8 %

695 à 539 BC : 75,2 %
Q. S-O, u.s. 1045,
2021-11 (6 cernes larges > 1mm), ETH-117760 2511 ± 26 BP 787 à 539 BC conforme au début du fonction-
niv. II
(0,173 g) nement du complexe à stèles
(cf. dates 2012-6, 2012-7, 2015-
3, 2018-11 et 2019-6)
755 à 684 BC : 29,6 %
669 à 607 BC : 18,4 %
2021-12 (10 cernes moyens = Q. S-O, u.s. 1119 ETH-117761 2460 ± 26 BP 755 à 414 BC
470 à 414 BC : 13,3 %
1mm), (0,093 g)
au contexte, plus particulière-
ment les trois premières plages
charbon de bois : fusain 773 à 512 BC : 100 %

Q. N-O, TP. 47,
2021-13 (10 cernes serrés < 1mm), ETH-117762 2489 ± 26 BP 773 à 512 BC
quart sud-ouest
(0,086 g) conforme au contexte
725 à 705 BC : 3,5 %
Q. N-O, u.s. 1024 664 à 651 BC : 2,4 %

2021-14 caramel de cuisson CIRAM-3106 2400 ± 27 BP 725 à 398 BC
(2009) 545 à 398 BC : 89,5 %
41 à 8 BC : 17,4 %
1 BC à 85 AD : 67,8 %
Entre Tr. 2 et Tr.
2022-1 charbon de bois : Salix sp. 3, u.s. 1085 (avec CIRAM-4974 1981 ± 27 BP 41 BC à 118 AD 94 à 118 AD : 10,2 %
vase n°M2991)
apparemment conforme au
contexte (en cours de fouille)
97
Année Age 14C
Date nel
40 à 11 BC : 6,6 %
charbon de bois : Po- Entre Tr. 2 et Tr. 3, 1 à 128 AD : 88,8 %
2022-2 CIRAM-4975 1960 ± 28 BP 40 BC à 128 AD
moïdes u.s. 1131
apparement conforme au
contexte (en cours de fouille)
777 à 541 BC : 95,4 %
charbon de bois : Quercus conforme au contexte du Fer I
2022-3 Q. N-O, u.s. 1120 CIRAM-4976 2503 ± 27 BP 777 à 541 BC
/ Castanea (cf. dates 2009-5, 2016-2, 2018-
11, 2021-11 et 2021-13)
3338 à 3207 BC : 50,8 %
3197 à 3076 BC : 35,1 %
3065 à 3026 BC : 9,5 %
charbon de bois : Quercus Q. N-O, u.s. 3338 à 3026
2022-4 CIRAM-4977 4469 ± 29 BP
/ Castanea 1115/1124, base BC conforme au contexte et au mo-
bilier (cf. dates 2009-1, 2017-6,
2017-9, 2018-1, 2019-3, 2021-8,
2022-7, 2022-8, 2022-13 et
2022-21)
1386 à 1339 BC : 15,1 %

1316 à 1188 BC : 72,4 %
1182 à 1157 BC : 4,1 %
Q. S-O, u.s. 1037
2022-5 charbon de bois : Prunus CIRAM-4978 3011 ± 28 BP 1386 à 1127 BC 1146 à 1127 BC : 3,8 %
(soutirage 2)
conforme à une partie du
mobilier et du contexte (cf.
dates 2011-2, 2019-1, 2021-2,
2021-10)
4244 à 4044 BC : 94,6 %
charbon de bois : Casta- 4244 à 4002 4008 à 4002 BC : 0,8 %
2022-6 Q. S-O, u.s. 1037 CIRAM-4979 5304 ± 31 BP
nea sativa BC
résiduel : plus ancien que le
contexte et niveau remanié
3494 à 3458 BC : 13,4 %
3377 à 3324 BC : 54,4 %
3234 à 3178 BC : 17 %
charbon de bois : Quercus 3494 à 3106 3159 à 3106 BC : 10,6 %

2022-7 Q. S-O, u.s. 1096 CIRAM-4980 4578 ± 29 BP
/ Castanea BC
bilier (cf. dates 2009-1, 2017-6,
2017-9, 2018-1, 2019-3, 2021-8,
2022-4, 2022-8, 2022-13 et
2022-21)
3352 à 3096 BC : 95,4 %

charbon de bois : Po- Q. S-O, u.s. 1096 3352 à 3096 bilier (cf. dates 2009-1, 2017-6,
2022-8 CIRAM-4981 4502 ± 30 BP
moïdes base BC 2017-9, 2018-1, 2019-3, 2021-8,
2022-4, 2022-7, 2022-13 et
2022-21)
2338 à 2325 BC : 1,1 %

2300 à 2134 BC : 92,2 %
charbon de bois : indéter- Q. S-O, u.s. 1114, 2338 à 2060 2081 à 2060 BC : 2,1 %
2022-9 CIRAM-4982 3786 ± 30 BP
miné n°M3156 BC niveau plus ancien (cf. date
2022-13), réinvesti ancienne-
ment à plusieurs reprises ; à
rapprocher de la date 2022-16
1505 à 1416 BC : 95,4 %
charbon de bois : Corylus Q. S-O, u.s. 1122 1505 à 1416
2022-10 CIRAM-4983 3188 ± 28 BP
sp. moitié est BC plus ancien que le contexte :
résiduel ou effet vieux bois
98
Année Age 14C
Date nel
2019 à 1996 BC : 4,7 %
1980 à 1872 BC : 74,8 %
1846 à 1816 BC : 9,6 %
charbon de bois : Feuillus 2019 à 1775
2022-11 Q. S-O, u.s. 1128 CIRAM-4984 3562 ± 28 BP
indéterminés BC 1803 à 1775 BC : 6,3 %
plus ancien que le contexte (cf.
date 2022-3) : résiduel ou effet
vieux bois
751 à 684 BC : 23,2 %
668 à 634 BC : 10,1 %
621 à 614 BC : 0,9 %
chabon de bois : Quercus Q. S-O, berme A1,
2022-12 CIRAM-4985 2442 ± 28 BP 751 à 409 BC
/ Castanea u.s. 1076 590 à 409 BC : 61,2 %
conforme au contexte, notam-
ment la plage la plus récente (cf.
2018-5 et dates 2019-6)
3308 à 3300 BC : 0,6 %
3284 à 3275 BC : 0,6 %
3266 à 3242 BC : 3 %
charbon de bois : Quercus Q. S-O, u.s. 1114, 3308 à 2914
2022-13 CIRAM-4986 4404 ± 30 BP 3104 à 2914 BC : 91,2 %
/ Castanea sous vase n°M3112 BC
bilier (cf. dates 2009-1, 2017-6,
2017-9, 2018-1, 2019-3, 2021-8,
2022-4, 2022-7 et 2022-8 )
762 à 464 BC : 93,4 %
436 à 422 BC : 2 %
charbon de bois : Casta- Entre Tr. 1 et Tr. 2,
2022-14 CIRAM-4987 2468 ± 27 BP 762 à 422 BC
nea TP. 128, moitié est conforme au contexte et au
mobilier, notamment la second
plage
777 à 541 BC : 95,4 %
peut être conforme au contexte
2022-15 charbon de bois : Salix sp. Q. S-O, TP. 130 CIRAM-4988 2503 ± 27 BP 777 à 541 BC du Fer I (cf. dates 2009-5, 2016-
2, 2018-11, 2021-11, 2021-13 et
2022-3)
2337 à 2326 BC : 1 %
2300 à 2133 BC : 92 %
2082 à 2058 BC : 2,4 %
2337 à 2058
2022-16 charbon de bois : Salix sp. Q. S-O, TP. 136 CIRAM-4989 3785 ± 30 BP à la base d’un niveau plus
BC
ancien, remanié anciennement
à plusieurs reprises (cf. dates
2018-3, 2021-10 et 2022-5) ; à
rapprocher de la date 2022-9
758 à 459 BC : 92,1 %
440 à 419 BC : 3,3 %

Q. S-O, berme A1,
2022-17 charbon de bois : Salix sp. CIRAM-4990 2464 ± 28 BP 758 à 419 BC
TP. 118 conforme au contexte, plus
récente (cf. dates 2017-2, 2018-
4, 2018-5, 2018-7 et 2022-12)
749 à 686 BC : 16,7 %
666 à 640 BC : 7 %
Q. N-O, TP. 68 570 à 404 BC : 71,5 %

2022-18 os de faune (1,39 g) CIRAM-5551 2428 ± 28 BP 749 à 404 BC
(2016) peut être conforme au contexte
et à une partie du mobilier ; à la
base d’un niveau remanié (u.s.
1039)
99
Année Age 14C

Date nel
2866 à 2802 BC : 24,7 %
2772 à 2714 BC : 14,3 %
2708 à 2573 BC : 56,4 %
Q. S-O, u.s. 1037,
2022-19 os de faune CIRAM-5757 4109 ± 30 BP 2866 à 2573 BC seule date de ce secteur du
n°M2571
plateau pour cette phase en re-
vanche bien attestée dans la
grotte 1 et ses abords (cf. dates
2015-5, 2021-3 à 2021-6)
474 à 434 BC : 5,1 %
424 à 362 BC : 89,1 %
274 à 264 BC : 0,8 %
Q. S-O, u.s. 1122
2022-20 os de faune (2,31 g) CIRAM-5553 2332 ± 27 BP 474 à 236 BC
moitié est, n°M950 241 à 236 BC : 0,4 %
conforme au contexte du podium,
notamment première plage et une
partie de la seconde
3312 à 3298 BC : 1,2 %
3285 à 3240 BC : 5 %
3104 à 2914 BC : 89,2 %
Q. S-O, u.s. 1126,
2022-21 os de faune (6,27 g) CIRAM-5554 4407 ± 30 BP 3312 à 2914 BC conforme au contexte et au mo-
n°M2406
bilier (cf. dates 2009-1, 2017-6,
2017-9, 2018-1, 2019-3, 2021-8,
2022-4, 2022-7, 2022-8 et 2022-
13)
Les intervalles de datation reflètent une distribution à deux sigmas, c’est à dire 95,4 % de l’ensemble des solutions. L’événement daté peut se
retrouver dans n’importe quel intervalle, sans tenir compte de la distribution de probabilité, donnée à titre indicatif.
▌ Fig. 72 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau synoptique des datations 14C (Archéolabs et CIRAM) obtenues sur le site des Touriès
(état fin 2022).
100
Année Référence Age 14C Date calibrée Plages de probabilités
Nature de l’échantillon Référence Fouille
N° Date Laboratoire conventionnel (à 2 sigma) et observations
3355 à 3308 BC : 21 %
3303 à 3265 BC : 9,5 %
Q. N-O, u.s. 1039,
sous FO. 2, n° 3240 à 3104 BC : 69,5 %
2017-6 ossement humain ETH-82879 4522 ± 24 BP 3355 à 3104 BC
G4760 conforme au contexte et
(2015) à relier aux dates 2009-1,
2017-6, 2017-9, 2018-1,
2019-3 et 2021-8)
983 à 1038 AD : 100 %
intrusif : glissement intersti-
Q. N-O, u.s. 1001F, tiel depuis la surface d’une
2017-7 ossement humain niv. I, n° B4987 ETH-82880 1015 ± 22 BP 983 à 1038 AD occupation funéraire non
(2009) documentée ou détruite (cf.
dates 2020-1, 2020-3 et
2020-4)
165 à 127 BC : 16,9 %
Q. S-O, Coupe A7, 124 à 18 BC : 78,2 %
u.s. 1001B, N. IV,
2017-8 ossement humain ETH-84617 2060 ± 25 BP 165 BC à 0 AD 14 BC à 0 AD : 4,8 %
n° G1597
(2015) à relier à des fréquentations
tardives et superficielles
3312 à 3295 BC : 17,6 %
3286 à 3275 BC : 10,9 %
3265 à 3239 : 70,7 %
Q. N-O, u.s. 1004, 3108 à 2923 BC : 0,8 %
2017-9 ossement humain n° D3134 ETH-84618 4421 ± 26 BP 3312 à 2923 BC
(2011) vestige en position secon-
daire : à relier à une sépul-
ture ancienne du site (cf.
date 2017-6) et aux dates
2009-1, 2018-1, 2019-3 et
2021-8)
776 à 896 AD : 96,4 %
924 à 938 AD : 3,6 %
Q. N-O, u.s. 1001F, intrusif : glissement intersti-
2020-1 ossement humain (6,8 g) N. II, n°C1967 ETH-104353 1179 ± 23 BP 776 à 938 AD tiel depuis la surface d’une
(2010) occupation funéraire non
documentée ou détruite (cf.
dates 2017-7, 2020-3 et
2020-4)
768 à 519 BC : 100 %
Q. N-O, u.s. 1001B,
2020-2 ossement humain (5,3 g) N. II, n°C3080 ETH-104354 2488 ± 24 BP 768 à 519 BC vestige en position secon-
(2010) daire d’une sépulture du
Fer I
713 à 745 AD : 11,9 %
767 à 886 AD : 88,1 %
Q. N-O, u.s.
intrusif : glissement intersti-
1001E/M. 11,
2020-3 ossement humain (4,6 g) ETH-104355 1217 ± 23 BP 713 à 886 AD tiel depuis la surface d’une
n°D3086
occupation funéraire non
(2011)
dates 2017-7, 2020-1 et
2020-4)
690 à 751 AD : 38,6 %
762 à 875 AD : 61,4 %
Q. N-O, u.s. 1001F, intrusif : glissement intersti-
2020-4 ossement humain (0,6 g) N. V, n°F207 ETH-104356 1234 ± 23 BP 690 à 875 AD tiel depuis la surface d’une
(2013) occupation funéraire non
dates 2017-7, 2020-1 et
2020-3)
610 à 670 AD : 100 %
Tr. 7, u.s. 1102,
2020-5 ossement humain (15,5 g) n°K3629 ETH-104357 1386 ± 26 BP 610 à 670 AD conforme au contexte et au
(2019) mobilier (à rapprocher de la
date 2018-8).
▌ Fig. 73 : Tableau synoptique des datations 14C sur ossements humains (Archéolabs) obtenues sur le site des Touriès (état fin 2022).
101
Sondage 2
Grotte 1
Sondage 3
.00
560
co
upe
A5
15
eAp
cou
.50
560
co
u pe
A6
Zone non fouillée

cou
pe
A 14
561.00
562.00
co
upe
A1
Zone non fouillée 3
A4
pe
u
co
TP 121
A7
pe
u
co
561.50
N-O 41 TP 129
00
TP 141
2.
TP 127
56
co
up
e A3
TP 140
D104
P22 D101
P21 D75 co
TP 123D76 D84 upe
N P30 D83 SO-7 A2
D74
TP 126 TP 139
D100
D78 P31 P20
P32 P29 P18
TP 135 P19
TP 138
50
D77 TP132 P28 P2’

2.
TP 134 P16 P17

P27
56
P26 P15
D79 P25
D80 TP 133
P24
D108 P23 P10
TP 131
P2
D109 TP 130
co co
P11 P12 P13 P14 u up
P9
pe e
A9 A1
P8
TP 119
0 10 m c
102
TP 128 ou
pe
A8
co
u pe
A1
1
co
upe
A1
.50 0
0 563
563.0
co
upe
A1
2
▌ Fig. 74 : Localisation générale des axes des coupes stratigraphiques relevées ou complétées lors de la campagne 2022.
QUART SUD-EST - BERME EST - profil général - coupe A2
fossé
0 1m
563,00 m NGF
1000
562,50 m NGF palissade 1000 1000
1002
1013 1003 1013
562,00 m NGF
1017 1015
QUART SUD-EST - BERME EST - détail - coupe A2

0 1m
563,00 m NGF
1000
1001B palissade
562,50 m NGF
1014 1013 arr. plan
1013 1002
1017
562,00 m NGF
563,00 m NGF
e 1000
562,50 m NGF 1000
1013 arr. plan
1013
1013
563,00 m NGF
1000
562,50
1000 m NGF
1000 1013
1000 tesson 1013
1013
1003 tesson
1003
562,00 m NGF CB
CB
1013
1015
1013
563,00 m NGF
1000
1000 1013 1013

1013 562,50 m NGF
1013
QUART SUD-EST - fossé - coupe A3

0 1m
562,50 m NGF
1013
tesson 1007
1003 1003
562,00 m NGF
1013
1015 1016
1013 1013
▌ Fig. 75 : Coupes stratigraphiques A2 et A3.
103
QUART SUD-OUEST - BERME OUEST - profil général - coupe A1
0 1m
1001D 1000 stèle 40

563,00 m NGF 1001B
argile 1000 1001C
1011 1011 1011
1005a 1076 1043 1087
562,50 m NGF 1013 1013 rocher argileux désagrégé
1114
1015 1005c 1013 1037
QUART SUD-OUEST - BERME OUEST - détail - coupe A1

0 1m
1000
563,00 m NGF
argile
562,50 m NGF
1013 1005b
1015
1005c
563,00 m NGF
1000
1005a
562,50 m NGF 1005b
1015 1005c 1013 1013
563,00 m NGF
1000 1001D 1001C
1011 10
1076
562,50 m NGF 1013 rocher argileux désagrégé 1037
1013
1000 stèle 40
563,00 m NGF 1001B
1001D
1001C stèle 15
1011
TP118 1011 1070
1076 1087
562,50 m NGF
1043
1044 1114
1037
▌ Fig. 76 : Coupe stratigraphique A1.
104
QUART SUD-OUEST - BERME SUD - profil général - coupe A4

0 1m
axe nord-sud
563,00 m NGF
1000
1011
562,50 m NGF 1070 1001B 1000
1087 562,293
1014
1013 1060 1057 1013 1001B
562,00 m NGF
limite 1011 ou 1014 (premier plan) 1002 1000
1017 1013 1009
561,50 m NGF
QUART SUD-OUEST - BERME SUD - détail - coupe A4
0 1m
axe nord-sud
N-O 35
563,00 m NGF
1001B 1000
1011
M. 18 1001B
562,50 m NGF 1070
1087
1013
1013 1060 1057
562,00 m NGF
Bloc ou fragment de grès

limite 1011 ou 1014 (premier plan)
axe nord-sud
563,00 m NGF
1000
562,50 m NGF
1014
562,293
1000
1013 1001B
562,00 m NGF 1002
1002
1017 1013 1013

561,50 m NGF
562,50 m NGF
1000
1000
562,00 m NGF
1002 1000
1013 1017 1013 1009

561,50 m NGF
105
QUART NORD-OUEST - profil général - coupe A5

0 1m podium
de pierres à plat
en calcaire gros blocage
lotharingien calcaire bleu carixien
563,00 m NGF
1000
562,50 m NGF
1001B
1014 1001A
562,00 m NGF
1014
1013 rocher
1014
1013 1004
1000
1028
1013 rocher
561,50 m NGF
argile stérile diaclase

1006
calcaire bleu carixien
561,00 m NGF
1013 rocher calcaire blanc lotharingien

560,50 m NGF
1013 surcreusement (calcaire argileux désagrégé) calcaire bleu carixien 1000

560,00 m NGF calcaire blanc lotharingien
QUART NORD-OUEST - profil général - zoom
0 1m podium de
pierres à plat gros blocage
en calcaire calcaire bleu carixien
lotharingien
563,00 m NGF
1000
562,50 m NGF
1001B
1014 1001A
562,00 m NGF
1014
1014
1013 rocher
1000
1013 rocher 1004
1028
1013 rocher
561,50 m NGF
argile stérile
diaclase
561,00 m NGF
1006 calcaire bleu carixien

1013 rocher
560,50 m NGF
560,00 m NGF
1000
calcaire blanc lotharingien
1000
calcaire bleu carixien
1013 surcreusement (calcaire argileux désagrégé) calcaire blanc lotharingien
calcaire blanc lotharingien
QUART NORD-OUEST - détail - coupe A5

podium de
0 1m pierres à plat gros blocage
en calcaire calcaire bleu carixien
lotharingien
563,00 m NGF
1000
1001B M.3
562,50 m NGF
1014 M.17
1001A
1048
562,00 m NGF 1013 rocher
1014
Bloc ou fragment de grès
561,50 m NGF
561,00 m NGF
560,50 m NGF
1048 1000
1014
560,00 m NGF
1014
1013 rocher 1004
561.7 561.7
1013 1013 rocher 1000
1028
argile stérile 1013 1004
1013
1013
106
QUART NORD-EST - profil général - coupe A6

0 1m
562.00 m NGF Berme est-ouest
1000
1001B 1000 Berme
561.50 m NGF 1001A palissade
1009 1002
1009 palissade
limite 1008, premier plan 1009 1010B 1010A bord rubéfié 1017 1017 1013
561.00 m NGF 1000 limite 1009, premier plan
1056 1034
1013
1020 1009
limite 1008, premier plan
1050 1008
560.50 m NGF
1013
QUART NORD-EST - détails - coupe A6

0 1m
562.00 m NGF
561.50 m NGF

1009
561.00 m NGF
560,78 1000
1013
560,69 1020 560,63 1009
limite 1008, premier plan 1050 tesson

dent os
560.50 m NGF 1013 grès 1008 tesson
tesson
tesson 1013
1001A M. 10
1009
1010A
1013
1009 et 1010A surcreusées par

la semelle de fondation
de M. 10
562.00 m NGF
1001B
1001A
561.50 m NGF
1009
1009
1010A
1010B
1009
limite 1009, premier plan 1056
561.00 m NGF 1034
1013
562.00 m NGF Berme est-ouest
1000 Berme
1001B
561.50 m NGF palissade
1009 1002
1017 1013
107
QUART NORD-EST - AXE EST-OUEST - profil général - coupe A7

M. 8
1000 1000 1001B
563,00
1011 1000
1070
1011 1013
562,50 1087
1039 TP 30
1115 1013
1124 profil TP 30 en arrière-plan
0 1m
QUART NORD-EST - AXE EST-OUEST - détail - coupe A7
M. 8 563,19
563,14 563,13
1000 563,07 563,05 1000
563,00 562,98 562,97
M. 24 1001F 562,92 1001F
1001B
562.93
562,88 M. 23
1011 1011
1070 1070
562,50 1087 103
1039 1039
1115
1115
1093 ?
1124
563,07 1001B
563,00 562,98
562.97
562,93 562,93 1000 562,88
562,79
562,76 M. 22 1001F
1011 1001B
562.68
562,72
1070
562,50 1039 1011
1013
1013 TP 123 1013

1115
1124
Fragment d’os de faune
Fragment de céramique
Fragment de grès
0 1m
563,00
562.88
562.79
562,68 BERME
1000 562,58
1001B 562,51
562,50 562,48 562,45 1013
1011 TP 30
1013 562,26
1039
profil TP 30 en arrière-plan
108
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 1 - BERME OUEST - coupe A8
1000
563,00 m NGF
1005a
1013 1005c 1005c
562,50 m NGF 1015
0 1m
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 1 - BERME EST - Coupe A9

NO SE
1000
563,00 m NGF 1000
1005a
562,50 m NGF
1005c 1013
1005c 1005b
1013 1015 0 1m
562,00 m NGF
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 2 - BERME OUEST - coupe A10
563,50 m NGF
1000
1013
563,00 m NGF
1082
1083
1015 0 1m
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 2 - BERME EST - coupe A11
563,50 m NGF
1000
1082
563,00 m NGF
1013 1015 1083
00 11m
m
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 3 - BERME EST - coupe A12
563,50 m NGF
1000
1013 1084
563,00 m NGF
1085
1015
1090
0 1m
1092
▌ Fig. 81 : Coupes stratigraphiques A8 à A12.
109
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 5 - BERME OUEST - profil général - coupe A13

0 1m
SE NO
562,00 m NGF
1000
1015 1104
1013
1013 argile
561,50 m NGF
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 5 - BERME OUEST - détail - coupe A13

0 1m
SE
berme
1000
562,00 m NGF
1104
1015
1013
1013 argile
561,50 m NGF
1000
562,00 m NGF
1104
1015
1013 argile argile
561,50 m NGF
1013
NO
1000
562,00 m NGF
1013
561,50 m NGF
110
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 6 - BERME OUEST - profil général - coupe A14

0 1m
SE NO
561,50 m NGF
1000
561,00 m NGF
1104 1013
1013
1106 1105 1106 1015
560,50 m NGF
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 6 - BERME OUEST -détail - coupe A14

0 1m
Blocs pris dans la coupe
SE
berme 1000
561,50 m NGF
1104
1015
561,00 m NGF
1013
560,50 m NGF
561,50 m NGF
1000
1104
561,00 m NGF
1013
1015
1106 grès
1105 1106
560,50 m NGF
NO
561,50 m NGF
1000
561,00 m NGF
1104
1013
1015
560,50 m NGF 1106
111
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 7 - BERME NORD - profil général - coupe A15

0 1m
SO NE
561,00 m NGF
1000
1108
560,50 m NGF
1104
1105
560,00 m NGF
1013 1015
559,50 m NGF
EXTENSION SUD - TRANCHÉE 7 - BERME NORD - détail - coupe A15
0 1m
SO
1000
561,00 m NGF
1104
1108
560,50 m NGF
1104
1105
1015
560,00 m NGF
1013
559,50 m NGF
NE
561,00 m NGF
1000
1108
560,50 m NGF
1104
560,00 m NGF
1105
1015
1013
559,50 m NGF
112
térieure des vases. Il s’agit en effet d’un aspect pu- déniable dans le rendu visuel des volumes des objets,
rement formel propre à chaque équipe ou à chaque à tout moment réversible puisqu’il s’agit de dessins
chercheur, destiné dans notre cas, à restituer l’idée de vectorisés. Son maintien ou non lors de la publica-
volume. Cette technique a, par exemple, été utilisée, tion est surtout tributaire de la qualité d’impression
pour nous non sans à propos, dans les deux volumes du support d’édition.
du Lattara 14 paru en 2001 (Py et , 2001, 831-972).
Nous aborderons successivement les structures et
D’une manière plus générale, aucune norme n’est les données stratigraphiques (chapitre V), le mobi-
uniformément appliquée en céramologie au-delà des lier (chapitre VI), les travaux spécialisés en annexes
aspects généraux de la représentation des formes (chapitreVII), les conclusions et perspectives (cha-
complètes ou partielles (Arcelin, Rigoir 1979, 7-28). pitre VIII).
Pour s’en convaincre il suffit de feuilleter diverses
revues ou collections (les Lattara, les Documents
d’Archéologie Méridionale, la Revue Archéologique V- STRUCTURES ET DONNÉES
du Centre de la France et autres Gallia), pourtant STRATIGRAPHIQUES 2022
reconnues sur le plan scientifique, pour s’aperce-
voir que bien des latitudes sont observables dans
les divers rendus : certains noircissent les coupes,
d’autres les laissent en blanc ou les grisent, etc.
L a fouille étant toujours en cours, bien qu'elle se
rapproche de son terme, des incertitudes sub-
sistent, notamment sur les horizons les plus anciens
Même chose pour la représentation des traitements de en cours de fouille. C’est d’autant plus vrai que la
surface, aujourd’hui bien peu utilisée, y compris dans stratégie générale a privilégié depuis 2009, à la de-
le Midi, alors même qu’elle donne une information mande de la C.I.R.A. et à juste titre, le décapage le
importante. D’ailleurs nous avons décidé, suite à une plus extensif possible du dernier état (le podium) et
réunion avec notre ancien rapporteur en C.I.R.A., de sa fouille exhaustive, et ce, au détriment du démon-
la faire désormais apparaître, par-dessus l’ombrage tage stratigraphique d’une zone (Gruat et alii 2011,
de la moitié extérieure. Par convention, cette der- 28-29).
nière ne sera étendue à l’intérieur du récipient que
si elle diffère de celle de l’extérieur du vase, notam- Comme lors des rapports triennaux précédents (Gruat
ment de sa partie supérieure, se rapprochant en cela et alii 2011, 2014 et 2017 et 2021a), nous aborderons
du mode de représentation retenu pour la céramique les divers aménagements en fonction de la chronolo-
non tournée du Languedoc oriental dans le Lattara gie relative, des plus anciens aux plus récents (comme
14, particulièrement pour les jattes et les urnes (Py et demandé par notre premier rapporteur en C.I.R.A.),
al. 2001, 872-876 et 902-936 par exemple). même si les premiers ne sont encore que partiellement
explorés pour en saisir la cohérence.
Pour la représentation graphique du petit mobilier,
l’ombrage nous paraît indispensable pour la percep- Aussi avons-nous continué à privilégier le démon-
tion des volumes quel que soit le matériau utilisé. tage des horizons les plus récents et les plus vulné-
Toujours sur les préconisations du précédent rap- rables ainsi que leurs bermes témoins, avant de débu-
porteur en C.I.R.A., nous avons ajouté trois trames ter la fouille exhaustive des niveaux les plus anciens,
différentes selon la matière traitée (le bronze, le fer, notamment sous le tertre u.s. 1011. À cette occasion,
l’os et le lithique), quasi-conforme à la première ten- plusieurs coupes stratigraphiques dressées lors des
tative de normalisation du dessin du mobilier non cé- campagnes précédentes ont été complétées (fig. 74).
ramique en archéologie (Feugère et 1982), dont les Leurs relevés ont été joints au présent rapport pour en
principes sont là aussi loin d’être unanimement ap- faciliter la compréhension, même si cela peut donner
pliqués. D’une manière générale, l’emploi d’un om- parfois une impression de parcellisation des données
brage en gris dans ces dessins nous paraît un plus in- (fig. 75 à 84).
113
Les niveaux les plus anciens (phase 0) en cours de L'ensemble se développe sur 9,80 m de long selon
fouille, se rapportant au Néolithique final/Chalcoli- un axe ouest-sud-ouest/est-nord-est (78° E environ).
thique et à un moindre degré à l'âge du Bronze, ont Sa largeur tourne autour de 0,40 m en moyenne. Elle
fait l'objet d'un premier phasage (0a, 0b, etc.). Il sera varie entre 0,30 et 0,80 m environ en fonction des fis-
affiné au terme de leur exploration, notamment de la sures du banc calcaire. Son extrémité ouest-sud-ouest
berme de la coupe A7. Il est présenté ici de manière est ponctuée par un petit calage de poteau (TP. 43),
provisoire (fig. 86), en fonction de la chronologie re- déjà démonté depuis plusieurs campagnes (Gruat et
lative (fig. 65), pas toujours assurée et croisée avec al. 2014, 133-136). La fouille du reste de son tracé
les données de la chronologie absolue fournie par le a livré en 2022 plusieurs calages de poteaux mani-
mobilier et les datations 14C (fig. 72). festement contigus à l'origine, avec plusieurs blocs
plus imposants disposés de manière subverticale. Ces
Nous aborderons aussi, dans un second temps, le fossé derniers émergent du reste du comblement de pierres,
mis au jour lors des extensions successives réalisées globalement de plus petit calibre, et parfois du creu-
vers le sud (fig. 85). Ce parti pris spatial s’explique sement. Ce blocage est venu obturer les négatifs des
car cet aménagement, ainsi que d'autres structures en pièces de bois, manifestement dans un second temps
creux découvertes à la périphérie méridionale du po- et après l'enlèvement de ces dernières (condamna-
dium et du tertre, ne peuvent pas toujours être attri- tion ?). Les calages, plus ou moins bien conservés
bués à une phase précise de la chronologie relative du selon les secteurs (fig. 87), suggèrent des pièces de
podium, même si aujourd'hui les datations 14C per- bois d'au moins 0,15 m de diamètre ou de côté.
mettent d'affiner les attributions.
L'ensemble paraît correspondre à la tranchée de
S’agissant d’un rapport intermédiaire d'un programme fondation et aux calages d'une superstructure en
triennal (2022-2024), nous limiterons volontaire- matériaux périssables de type palissade. Les rares
ment nos propos aux éléments nouveaux découverts charbons récoltés (Annexe 7.3), appartiennent aux
en 2022 en renvoyant aux rapports précédents pour espèces suivantes : Rosaceae (Rosacées), Quercus/
les acquis antérieurs (Gruat et al. 2011, 2014, 2017, Castanea (Chêne/Châtaignier), Prunus sp. (Prunel-
2021a et ici chap. 3), forcément revus et précisés. lier), feuillus indéterminés et Pomoïdes (Pomoïdées).
5.1 – Les antécédents du Néolithique final/ L'observation de la base de l'ouvrage montre que
Chalcolithique et de l'âge du Bronze (phase 0) des décrochements successifs ont été aménagés dans
le socle depuis les extrémités du creusement vers
5.1.1 Le négatif de palissade u.s. 1096/1097 le centre de la moitié orientale de la structure. Une
coupe longitudinale sera dressée lors de la campagne
C et aménagement a été mis au jour lors des cam-

pagnes précédentes (fig. 86). Il est recouvert
par l'horizon u.s. 1037, en grande partie pris sous
2023 pour illustrer cette technique.
En chronologie relative, cet aménagement est une des

l'u.s. 1045 (Gruat et al. 2021a, 111-115, fig. 80 et plus anciennes structures en creux du site (fig. 65, 66
84 à 96, coupe S-O 6). Son extrémité occidentale et 71). Elle se rattache de toute évidence aux pre-
avait été initialement prise pour une petite diaclase mières occupations du Néolithique final/Chalco-
naturelle du substrat aux contours très irréguliers. Il lithique dans la mesure où elle est recouverte par
s'agit en fait d'un creusement (u.s. 1097), de 0,18 à l'u.s. 1037 qui a livré de nombreux vestiges de cette
0,31 m de profondeur dans sa moitié est, réalisé dans époque (infra). Malheureusement, le maigre mobilier
le socle très faillé du Lotharingien (fig. 87 à 92). Son récolté ne permet pas de la dater plus précisément
comblement est constitué de plaquettes et de blocs (infra 6.1.1). Deux datations 14C sur charbons de
calcaires de même nature pris dans de la terre sombre bois autorisent une approche chronologique plus fine
du causse (u.s. 1096). (fig. 72, n° 2022-7 et 2022-8) (Annexe 7.3).
114
55
8.0
0
55
7.
50
TP 72
TP 67
55
8.5
0
F
ED Sondage 2
e
lôn
py
ise
pr
Fosses chalcolithiques
Em
115
Grotte 1
559
.00
TP 57 Sondage 3
559
TP 15
.50 TP 14
55
9.0
0
TP 13 TP 22 Fosse 1019/1032
TP 21
TP 26
TP 79 ?
co
up
eA
5
56
0.0
0
0 TP 17
TP 16 TP 41
560.0
Fosse 1018/1031
TP 19 TP 27 TP 28
T
TP 25 T
TP 20
TP 78 ?
560
.00
TP 5 PERISTALITHE
TP 7 560.5
0
50 560
TP 85 0. .50
Zone détruite
56
15
eA
560.09
559
coup
TP 8 MONUMENT A Tr. n°7

.50
Diaclase TP 6
TP 9 TP 63 CREUSEMENT US 1022
TP 62 Sépulture médiévale
M. 10
Carixien érodé
M. 2
TP 10
TP 18
561.00 560
.00
Fosse US 1109/1110
M. 1
Fosse 1024/1033 TP 12
Zone épierrée .50

560
TP 11
561.00
TP 81 ? TP 77
co
up
560.56
e A6
00 562.00
TP 83 1. Carixien non altéré
56
Tr
an
ch
ée M. 3 Zone non fouillée
d’é
US 1014 va
lu
560.
TP 76 at
io
50
TP 84 TP 52 n Tr. n°6
M.1 561 coup
.50 e A1
4
560.55
0
1.5 TP 45
56
US 1029 TP 44 M. 3

TP 82
TP 37
US 1025/ co
Zone non fouillée up
e A1
Fosse 3
1026
US 1057/1060
TP 75 56
56
TP 47 2.0
0
1.0
0
TP 74 TP 121
TP 122 TP 120
TP 24?
Paléosol
A4
Grotte 2
pe
u
co
MONUMENT B TP 58 Carixien
A7
pe
Tr. n°5
u
co
TP 56 stèle 40
Lotharingien
PALISSADE
N TP 59 TP 129 M. 8 Carixien non altéré
TP 38 TP 141 TP 117
TP 40 TP 127 56
2.5
US 1124 0
TP 71
US 1114 soutirage 1 FOSSÉ co
TP 53 TP 68 TP 140 up
e A3
Fosse
TP 125 US 1122/1123
TP 80 ?
SO-7
TP 69 TP 124 US 1005b
TP 70 US 1121
soutirage 2
TP 35 TP 123 US 1119
TP ?
co
US 1037 up
eA
2
TP 126
TP 138
Diaclase
M. 30 TP 103? US 1005b
TP? Joint de marne
TP 30 TP132 TP 137
TP 133 TP? TP 136 Palissade US 1117/1118

US 1126/1127 Carixien
TP 131 TP 130
Paléosol
0 10 m TP 66 TP?
Paléosol Paléosol
562.50
Palissade US 1096/1097 Paléosol Carixien co

up
co
Lotharingien up
eA e
9 A1
TP 43 TP 119 TP 86 TP 31
Carixien érodé
BÂTIMENT
TP 89 ABSIDIAL TP 87
TT
TP 128 TP 115
TTT
TP 29 TP 100
co
up
Paléosol e
Lotharingien A8
TP 33
0 TP 102
3.0 Paléosol
56 TP 111 Carixien érodé Tr. n°1
TP 32
TP 101 Carixien érodé
TP 94?
TP 110 TP 112 ? Lotharingien
TP 114
US 1085
Lotharingien
TP 95?
Paléosol co
▌ Fig. 85: Plan général des vestiges des campagnes 2018 à 2021 (état fin 2022).
up
e A1
GRAND BÂTIMENT TP 109 1
TP 96? TP 104 TP 99
TP 93? Carixien érodé
TP 90
co
TP 97? up
eA
10
TP?
TP 91 Tr. n°2
TP 105 Paléosol (lotharingien)
co
upe
A1
2
TP 113
TP 92 0
3.5
56
Lotharingien érodé
563.50
Tr. n°3
Tranchée n°4
Tr. n°4
Tr
a nc
N h ée
d ’é va
lua
tio
n
TP 52
1.
50 TP 45 Fin Bronze moyen/début Bronze final
56 (1393-1264 BC)
TP 44
A4
pe
u
co
Chalcolithique, phase ancienne

(3339-3096 BC)
M.34 TP 116?
TP 88 TP 107
116
TP 48
TP 37
M. 32 TP 47
562.32
Chalcolithique, phase ancienne
2.0
0 562.35 TP 120 (3338-3026 BC et 3365-3105 BC)
56
TP 121 Carixien
TP 24?
562.12 TP 122 Chalcolithique, phase finale
562.45 groupe des Treilles (2338-2060 BC)
Limites US 1039 et 1041 Paléosol
+ Chalcolithique, phase ancienne
TP 58 (3308-2914 BC)
A7
562.24
pe
u
co
Bronze moyen, intrusif ? 562.36

(1664-1513 BC)
561.96 Lotharingien
TP 56
562.21
TP? 562.40
562.10
TP 59 562.48
TP 129
? Faune et céramiques
▌ Fig. 86 : Les structures et niveaux antérieurs (en couleurs vives) au tertre u.s. 1011/1051 et aux structures du Premier âge du Fer mis au jour sous l’ex-
562.05
TP 38 TP 117 Fin Bronze moyen/début Bronze final
562.16
(1386-1127 BC)
TP 141 US 1124 562.44
562.13 TP 127
TP 40 n°230 562.42
TP? US 1115
562.57
562.08
TP 71 562.22
TP 53 TP?
562.41
US 1114 soutirage 1
562.20
TP 140 562.42
Fosses
TP 68 TP 125
? TP?
trémité sud-ouest du podium (en gris), phases 0. Traits rouges : axes des coupes 2022.
562.38 562.60
TP 69 TP 124
C
562.50
J
N-O 41
v.
.a
562.19
?
es
TP?
eV
SO-7
ad
562.59
ss
Fosse
TP 70
li
P22 562.42
Pa
562.61
US 1121 US 1122/1123
soutirage 2 US 1113
Chasséen (intrusif)
562.37 P21
562.53
(4244-4002 BC)
TP 35 TP 123
P30 TP ? US 1037 et Bronze final
562.65
(1406-1262 BC)
P31
TP 126 P32
562.66
TP 139 P29 TP 138 Chalcolithique, phase finale
groupe des Treilles (2337-2058 BC)
T
P18
Diaclase
P20
P19
562.70
TP 135 US 1117/1118
Date du Bronze ancien (intrusif) TP132 P15
562.67
P28 P16
TP ? TP 134
P26
P27 TP 137 P17
562.75
P25
TP 30 TP 133 TP? TP 136
P24
P23 562.77
TP 131
US 1126/1127 Carixie
TP 130 TP?
TP 66
TP?
Chalcolithique, phase ancienne Paléosol
562.50 (3312-2914 BC) P14
P10 P13
P11 P12
P9
Palissade US 1096/1097
P8 Paléosol
TP 119 TP 86
TP 43 Chalcolithique, phase ancienne
(3394-3106 BC et à sa base 3352-3096 BC)
0 5m
TP 89
TP 87
TP 29
Ext. nord
2016
N
Plan palissade u.s. 1096/1097
Grotte 1 Fouille programmée triennale (2022-2024) : rapport intermédiaire 2022
Ext. nord
2015 0 10 m
N
Q. N-E
Tr. 07
Ext. ouest Q. N-O Tr. 06

2017 Q. S-E non
fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
Tr. 01
2022
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Ext. sud
Tr. 04
2019
US 1096/1097
P14
P13
P10
P11 P12
P9
P8
TP 119 0 3m
TP 43
Coupes palissade u.s. 1096/1097
Coupe P8 Coupe P9
N S N S
562,853
562,803 562,863 562,763
1096 1013 1096

1013
1097 1097
Coupe P10 Coupe P11

N S N S
562,853
562,853 562,833
1096 562,853
1096
1013 1097 1013
1097
Coupe P12 Coupe P13

N 562,853 S N S
1096 562,803
562,823
562,853 1096
1097 1013
1013 1097
Coupe P14 C calcaire carixien

N S
562,823
562,673 Blocs pris dans la coupe
1096 C
1013 1097 0 1m
▌ Fig. 87 : Plan et coupes P8 à P14 du négatif de palissade u.s. 1096/1097.
117
▌ Fig. 88 : Vue d'ensemble et détails de l'extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097 et de l'u.s. 1037 (en blanc),
par rapport aux horizons postérieurs (en jaune), en début de campagne 2022.
118
▌ Fig. 89 : Vue d'ensemble et détails de l'extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097 et des structures contemporaines (en blanc),
par rapport aux horizons postérieurs (en jaune), en cours de campagne 2022 (I).
119
▌ Fig. 90 : Vue d'ensemble et détails de l'extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097 et des niveaux contemporains (en blanc),
par rapport aux horizons postérieurs (en jaune), en cours de campagne 2022 (II).
120
▌ Fig. 91 : Détails de l'extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097 et des niveaux contemporains (en blanc),
en fin de fouille.
121
▌ Fig. 92 : Vues d'ensemble et détails de l'extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097 et des niveaux contemporains (en blanc), par
rapport aux horizons postérieurs (en jaune), en fin de fouille.
122
▌ Fig. 93 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la ▌ Fig. 94 : Courbe de densité des distributions de probabilité de
date 14C calibrée 2022-7 (CIRAM-4980) obtenue pour l’u.s. 1096. la date 14C calibrée 2022-8 (CIRAM-4981) obtenue pour la base
de l’u.s. 1096.
Plan TP 119
La première a été réalisée sur un charbon de bois
de Quercus/Castanea provenant du remplissage
de l'u.s. 1096. Âge 14C AMS conventionnel (CI-
RAM-4980) : 4578 ± 29 BP (en tenant compte d’un
δ13C mesuré de -25,1 +/- 1 ‰ vs PDB). Date 14C ca-
librée (à 2 sigma) : 3394 cal BC - 3106 cal BC. La
courbe de densité de la date calibrée (fig. 93) permet N
de proposer les intervalles suivants de distributions
de probabilité : 3394 à 3458 BC (13,4 %), 3377 à
3324 BC (54,4 %), 3324 à 3178 BC (17,0 %) et 3159
à 3106 BC (10,6 %).
La seconde a été effectuée sur un charbon de bois de TP 119

Pomoïdes recueilli à la base de l'u.s. 1096. Âge 14C
AMS conventionnel (CIRAM-4981) : 4502 ± 30 BP
(en tenant compte d’un δ13C mesuré de -25,05 +/-
1 ‰ vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 3352 Coupe TP 119
cal BC - 3096 cal BC (fig. 94).
Ces deux datations, très proches l'une de l'autre, sont 562,903

à mettre en perspective avec une dizaine d'autres 562,883 TP 119
dates obtenues pour les divers horizons sous- 1013
jacents du tertre ou remaniés par ce dernier (fig. 72,
n° 2017-6, 2017- 9, 2019- 3, 2021-8, 2022-4, 2022-
13 et 2022-21) et pour les fosses u.s. 1019/1032 et
u.s. 1078/1079 (fig. 72, n° 2009-1 et 2018-1). Elles Blocs pris dans la coupe
se rapportent toutes à la phase ancienne du groupe 0 50 cm
des Treilles (Costantini 1984), peu ou prou comprise

entre 3500 et 3000 av. J.-C. en chronologie calibrée
▌ Fig. 95 : Plan et coupe du trou de poteau TP. 119.
(Costantini 1999, 38).
123
▌ Fig. 96 : Vues du trou de poteau TP. 119 à divers stades de sa fouille.
La poursuite de la fouille permettra probablement de d'un module comparable (TP. 130), situé à 1,80 m
mieux comprendre la fonction et l'organisation du environ au nord-est (fig. 86), s'est avéré bien plus tar-
négatif de palissade u.s. 1096/1097 avec les autres dif (Premier âge du Fer), une datation 14C à l'appui,
structures et niveaux anciens du secteur (fig. 86). comme nous le verrons plus loin.
On pense notamment aux autres trous ou calages de
poteaux se rapportant aux diverses sous-phases 0 du Le développement bien circonscrit de la palissade
Néolithique final/Chalcolithique ou supposées telles u.s. 1096/1097 et l'absence d'autres structures per-
(fig. 71). La liste de ces derniers est donnée sous la pendiculaires aux extrémités de son tracé, notamment
forme d'un tableau synoptique précisant notamment à la base de l'u.s. 1037, interroge et pose la question
leurs dimensions et caractéristiques (fig. 97). de sa fonction précise.
Pour l'instant, seul un petit trou de poteau (TP. 119),

muni de son calage partiel, pourrait être directe-
ment lié à cet aménagement (fig. 95 et 96). D'envi-
ron 0,10 m de diamètre interne, d'après son calage,
il est implanté tout près de la bordure méridionale
du négatif de palissade (fig. 87). Malheureusement
sa chronologie relative ne permet pas d'être affirmatif
(fig. 64, 67 et 71), d'autant qu'un autre trou de poteau
124
N ° de Ø interne du
Ø à l’ouverture Profondeur Présence de ca-
poteau chal- calage ou de la N° de figure
colithique en cm conservée en cm lage d’ancrage
fosse en cm
Rapport 2011,
TP. 37 42 à 27 23 Oui et condamné 16
fig. 37 et 38A
Rapport 2011,
TP. 38 57 à 17 27 Oui et condamné 20 à 10
fig. 37 et 38B
Rapport 2011,
TP. 40 48 à 32 22 Partiel 16
fig. 37 et 38B
Partiel et Rapport 2014, f
TP. 53 44 à 34 24 16 environ
condamné ig. 70
Rapport 2017,
TP. 58 34 à 24 23 Partiel 10
fig. 80
Rapport 2017,
TP. 59 56 à 42 23 Partiel 28 à 20
fig. 80
Rapport 2017,
TP. 69 44 à 32 25 Partiel 24 à 15
fig. 80
Rapport 2017,
TP. 70 30 à 44 19 Oui 16 à 8
fig. 80
Rapport 2017,
TP. 71 22 23 Oui 14 à 8
fig. 80
Rapport 2022,
TP. 119 25 à 30 12 Très partiel 10
fig. 95
Rapport 2021,
TP. 120 18 à 30 8 Très partiel
fig. 97 et 101
Rapport 2022,
TP. 121 36 à 50 10 Très partiel —
fig. 122 et 120
Rapport 2021,
TP. 122 17 à 19 6 Non —
fig. 97 et 100
Rapport 2022,
TP. 124 22 à 30 20 Non —
fig. 123 et 126A
Rapport 2022,
TP. 125 22 à 28 22 Non —
fig. 123 et 126 A
Rapport 2022,
TP. 127 24 à 28 26 Non —
fig. 122 126B
en cours de Rapport 2022,
TP. 134 30 à 40 Non —
fouille fig. 104D et 105
en cours de Rapport 2022,
TP. 135 50 à 36 Oui —
fouille fig. 104C et 105
en cours de Rapport 2022, Fig.
TP. 136 28 environ Très partiel —
fouille 100
TP. 137 24 environ Non —
fouille 100
Rapport 2022, Fig.
TP. 138 28 à 34 18 Non —
105 et 106
TP. 139 44 environ Non —
fouille 104B et 105
Rapport 2022,
TP. 140 26 à 40 12 Partiel 14 environ
fig. 122 et 126D-G
Rapport 2022,
TP. 141 22 à 28 18 Partiel 8 environ
fig. 122 et 126F-H
▌ Fig. 97 : Tableau synoptique des trous de poteaux chalcolithiques ou supposés chalcolithiques (état fin 2022).
125
▌ Fig. 98 : Vues générales des horizons de terra rossa u.s. 1037 et u.s 1114 en début (A) et en cours de campagne (B)
par rapport aux principales structures contemporaines (en blanc) et postérieures (en jaune).
126
▌ Fig. 99 : Vue d'ensemble des deux soutirages karstiques découverts à la base de l'u.s. 1037.
5.1.2 L'horizon de terra rossa : les u.s. 1037, Son développement méridional, déjà fouillé, re-
u.s. 1114 et u.s. 1115 couvre la moitié orientale du négatif de palissade
u.s. 1096/1097 que nous venons d'aborder (supra
e part et d'autre de la berme A7, à la base de la 5.1.1). Les contours d'une diaclase se dessinent à la
D stratigraphie du secteur du tertre u.s. 1011/1051,
on rencontre un niveau de terra rossa reposant sur le
base de l'u.s. 1037, sur au moins 7,30 m de déve-
loppement et selon une orientation nord-nord-ouest/
socle calcaire (fig. 86). sud-sud-est (23° O). Son extrémité sud-sud-est paraît
limitée par le tracé de l'aménagement u.s. 1096/1097
• L'us 1037 et ses structures en creux avec lequel elle forme un angle d'environ 80°
(fig. 96). Seuls deux trous de poteaux (TP. 136 et
D ans le quart sud-ouest, au sud de la palissade

u.s. 1043/1044 du Ve s. av. J.-C., cet horizon cor-
respond à l'u.s.1037 encore en cours de fouille (fig. 86
TP. 137) ont été mis au jour dans cette faille naturelle
où d'importantes minéralisations de fer sont obser-
vables (fig. 100). Les coupes de ces trous de poteaux,
et 98). Cette strate, très indurée, a une épaisseur com- découverts en fin de campagne, n'ont pas encore été
prise entre 4 et 10 cm dans la coupe A1 (fig. 76). Sa dressées. Elles le seront en début de campagne 2023.
surface a été perturbée notamment par les niveaux Ils ont 0,26 et 0,24 m de diamètre (fig. 97) et sont
sus-jacents ultérieurs u.s. 1045 et 1076, l'aménage- distants l'un de l'autre d'environ 0,48 m. Ils sont res-
ment u.s. 1117/1118 et le creusement u.s. 1113. Elle pectivement implantés à 1,80 et 2,50 m de la bordure
a aussi été remaniée à sa base par au moins deux pe- nord du négatif de palissade u.s. 1096/1097.
tits soutirages karstiques (micro-avens), comblées
d'argile rouge de décalcification anthropisée, mis en Toujours au nord de l'aménagement en creux
évidence dans la partie nord (fig. 86 et 99). u.s. 1096/1097, mais cette fois-ci à l'ouest de la dia-
127
▌ Fig. 100 : Vues d'ensemble (A) et détails des trous de poteaux TP. 136 (B) et TP. 137 (C) découverts à la base de l'u.s. 1037.
128
Plan u.s. 1126/1127

US 1126 ?
Ext. nord
2016
N
US 1
117/ Grotte 1
1118
Ext. nord
2015 0 10 m
Q. N-E
Tr. 07

2017 Q. S-E non
fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
P28 Tr. 01
2022
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018
P27
Tr. 03
Ext. sud
Tr. 04
2019
US 1126/1127
N
P26
P25
P24 0 1m
P23
QUART SUD-OUEST - coupes u.s. 1126/1127
Coupe P23 Coupe P24 Coupe P25

O E O E
1126 1126 562,753 O E
562,743
562,763 562,703 1126 562,713
1013 1013 1127 562,663
1013
1127 1127
Coupe P28
Coupe P26 Coupe P27
1126
O E O E
562,623 562,633
O 562,713 E 562,603 1126 562,663
562,663 1127 1127 1013 1127
1013
1013
▌ Fig. 101 : Plan et coupes des trous de poteaux de l'aménagement u.s. 1126/1127.
129
▌ Fig. 102 : L'aménagement u.s. 1126/1127 sous divers angles de vue et à divers stades de sa fouille (en blanc) en 2022 (I)
par rapport aux horizons contemporains (en blanc) et plus récents (en jaune).
130
▌ Fig. 103 : L'aménagement u.s. 1126/1127 sous divers angles de vue et à divers stades de sa fouille (en blanc) en 2022 (II)
par rapport aux horizons contemporains (en blanc) et plus récents (en jaune).
131
▌ Fig. 104 : Vues d'ensemble (A) et détails des trous de poteaux TP. 139 (B), TP. 135 (C) et TP. 134 (D) (en blanc) découverts à la base
de l'u.s. 1087 par rapport aux structures plus récentes (en jaune).
clase où sont implantés les trous de poteaux TP. 136 semble, d'une orientation d'environ 19° E, a été suivi
et 137, une autre structure en creux a été mise en évi- sur 2,60 m de développement et au mieux 0,40 m de
dence à la base de l'horizon u.s. 1037 : l'u.s. 1126/1127 large pour 0,08 à 0,12 m de profondeur dans le socle.
(fig. 101 à 103). Elle n'a malheureusement livré Il se poursuit peut-être davantage vers le nord-nord-
qu'un indigent mobilier qui se résume à quelques est, secteur qui n'a pas encore été totalement fouillé
tessons simples modelés (infra 6.1.2). Il s'agit d'un (fig. 86 et 101).
creusement allongé, implanté dans le socle du Lo-
tharingien particulièrement faillé, parfois difficile à Le dernier trou de poteau de son extrémité méridio-
délimiter, notamment à son extrémité sud-sud-ouest. nale est légèrement décalé vers l'ouest, suggérant
Son axe est matérialisé par six trous de poteaux ré- éventuellement un retour dans cette direction, à re-
gulièrement espacés (entre 0,10 et 0,14 m), d'un mo- lier peut-être aux autres structures analogues de ce
dule assez comparable compris entre 0,20 et 0,30 m secteur (TP. 134, 135 et 139), mises au jour à la base
de diamètre. Certains sont encore munis de pierres de l'u.s. 1087, mais encore en cours de dégagement
de calage qui émergent du creusement (fig. 102 E (fig. 104 et 105). Ils ont été attribués pour l'instant au
et F). Les calages les mieux conservés suggèrent Néolithique final/Chalcolithique, à titre d'hypothèse
des pièces de bois de petites dimensions, autour de (fig. 97). Mais leur chronologie n'étant pas encore
0,08 à 0,10 m de diamètre ou de côté (fig. 101). Au- assurée (fig. 67 et 71), il convient d'attendre la fin
cun charbon de bois n'a été recueilli, nous privant de leur fouille et donc de rester prudent. Il en va de
de toute information sur les essences utilisées. L'en- même pour trois autres calages de poteaux (TP. 130,
132
Plan TP 134
Ext. nord
TP 134 2016
N
Grotte 1
Ext. nord
2015 0 10 m
Q. N-E
Fosse ? Q. N-O
Tr. 07
Ext. ouest Tr. 06

2017 Q. S-E non
fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Coupe TP 134 Q. S-O

Ext. sud
2021
562,633 TP 134 Fosse ? 2022

Tr. 01
Ext.
1013 562,583
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Ext. sud
Tr. 04
2019
Plan TP 135 Plan TP 138
TP 135 TP 138
Coupe TP 138
Coupe TP 135
562,583 562,623
TP 135 TP 138
1013
562,523
562,513
1013 arrière-plan
projeté
Plan TP 139
N

TP 139
0 1m
Coupe TP 139
TP 139
562,463 562,483
1013
▌ Fig. 105 : Plans et coupes des trous de poteaux TP. 134, TP. 135, TP. 138 et TP. 139.
133
tion 14C à l'appui, comme nous le verrons plus loin.

Dans ce même secteur, un autre trou de poteau amé-
nagé dans le rocher est à signaler (fig. 105 et 106).
Il s'agit du trou de poteau TP. 138 qui a été recoupé
par l'aménagement protohistorique u.s. 1117/1118
(fig. 86). De toute évidence, il était initialement re-
couvert par l'u.s. 1037 et fait partie des trous de po-
teaux attribuables à la fin de la Préhistoire (fig. 97).
Il offre un diamètre à l'ouverture de 0,28 à 0,34 m de
diamètre pour 0,18 m de profondeur. Il est dépourvu
de tout élément de calage.
L'u.s. 1037 a livré, cette campagne encore, un abon-

dant mobilier (infra 6.2.1) dont des fragments de
torchis, probablement à mettre en relation avec des
structures en matériaux périssables sur poteaux por-
teurs qui se profilent. De nombreux déchets de taille
et/ou éclats en chaille, nucléus, silex et quartz et plu-
sieurs pièces lithiques sont attestées (lame, grattoir,
etc.) (fig. 107). Ces vestiges appartiennent à une oc-
cupation du Néolithique final/Chalcolithique (groupe
des Treilles). Nombre de tessons, tous modelés et
souvent à pâte vacuolaire, se rattachent à des vases
à cordons lisses caractéristiques de cette période,
essentiellement de la phase ancienne du groupe des
▌ Fig. 106 : Vue générale (A) et de détail (B) du trou de poteau TP. 138.
Treilles (supra 5.1.1, p. 123). Les quelques charbons
de bois récoltés cette année comprennent les espèces
suivantes : Pomoïdes (Pomoïdées), Castanea sativa
(Châtaignier), Prunus sp. (Prunellier) et des feuillus
indéterminés (Annexe 7.3).
La surface de l’u.s. 1037, à l'instar d'autres niveaux

anciens du secteur, a fait l'objet de perturbations su-
perficielles à l'occasion des occupations ultérieures.
Du mobilier intrusif notamment du Premier et du
début du Second âge du Fer, mis au jour lors des di-
verses campagnes, l'atteste : formes de céramique
modelée (fonds plats, pieds annulaires hauts, cordons
imprimés, etc.), rares tessons d'amphore massaliète,
▌ Fig. 107 : Vue d'une extrémité de poignard en silex gris encore en place une anse de bucchero nero, quelques fragments de
lors de sa découverte en 2022 dans l'u.s. 1037 (n° M1042). stèles en grès, etc. Au moins deux petits soutirages
karstiques ont également remanié de manière locali-
131 et 132), découverts aux abords de la structure sée cet horizon (supra) (fig. 99).
u.s. 1126/1127 (fig. 86), mais de modules différents.
Leur chronologie relative n'est pas certaine (sous ou Tant les résultats des datations 14C des campagnes
sur l'u.s. 1037 ?) mais semble plus tardive, une data- précédentes (fig 72, n° 2018-3, 2021-10) que les
134
▌ Fig. 108 : Courbe de densité des distributions de probabilité de ▌ Fig. 109 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la
la date 14C calibrée 2022-5 (CIRAM-4978) obtenue pour l’u.s. 1037 date 14C calibrée 2022-6 (CIRAM-4979) obtenue pour l’u.s. 1037.
(soutirage n° 2).
nouvelles (fig. 72, 2022-5, 2022-6, 2022-19) rendent calibrée (fig. 109) permet de proposer les intervalles
bien compte de ces perturbations. suivants des distributions de probabilité : 4244 à
4044 BC (94,6 %) et 4008 à 4002 BC (0,8 %). Il
Trois dates 14C ont été réalisées à l'issue de la cam- s'agit de la plus ancienne datation 14C obtenue sur le
pagne 2022 sur l'u.s. 1037. Les deux premières sur site. Elle se rapporte à la phase moyenne du Néoli-
charbons de bois, la dernière sur un os de faune (An- thique moyen des Grands Causses (Costantini 1984),
nexe 7.3). peu ou prou comprise entre 4200 et 4000 av. J.-C.
en chronologie calibrée (Costantini 1999, 37). Cette
La première a été réalisée sur un charbon de bois de phase correspond au Chasséen méridional classique
Prunus provenant du remplissage du soutirage n° 2 (Gernigon 2014, 49-53), dont quelques rares élé-
(fig. 72, 2022-5). Âge 14C AMS conventionnel (CI- ments (céramique, parure) ont été mis au jour en
RAM-4978) : 3011 ± 28 BP (en tenant compte d’un position secondaire dans les colluvions u.s. 1023, au
δ13C mesuré de -24,35 +/- 1 ‰ vs PDB). Date 14C sommet des pentes orientales de l'éperon des Tou-
calibrée (à 2 sigma) : 1386 cal BC - 1127 cal BC. La riès (Gruat et al. 2017, 293). Quelques fragments de
courbe de densité de la date calibrée (fig. 108) per- lames ou lamelles en silex de section trapézoïdale,
met de proposer les intervalles suivants de distribu- découvertes dans l'u.s. 1037 et plus généralement
tions de probabilité : 1386 à 1339 BC (15,1 %), 1316 dans les divers niveaux anciens du site, pourraient se
à 1188 BC (72,4 %), 1182 à 1157 BC (4,1 %) et 1146 rattacher à cette période.
à 1127 BC (3,8 %). Cette date est manifestement
liée au remaniement engendré par le soutirage n° 2. La troisième date a été réalisée sur un fragment d'os
Elle confirme une fréquentation mal caractérisée des de faune correspondant au n° M2571 de la campagne
lieux durant le Bronze final, à l'instar d'autres data- 2022 (fig. 72, 2022-19). Âge 14C AMS conventionnel
tions comparables ou proches obtenues sur divers (CIRAM-5757) : 4109 ± 30 BP (en tenant compte
horizons (supra 3.1, p. 14) (fig. 72, 2011- 2, 2019-1, d’un δ13C mesuré de -21,96 +/- 1 ‰ vs PDB). Date
2021-2 et 2021-10). 14
C calibrée (à 2 sigma) : 2866 cal BC - 2573 cal BC.
La courbe de densité de la date calibrée (fig. 110)
La seconde a été effectuée sur un charbon de bois permet de proposer les intervalles suivants de dis-
de Castanea sativa (fig 72, 2022-6). Âge 14C AMS tributions de probabilité : 2866 à 2802 BC (24,7 %),
conventionnel (CIRAM-4979) : 5304 ± 31 BP (en 2772 à 2714 BC (14,3 %) et 2708 à 2573 BC (56,4%).
tenant compte d’un δ13C mesuré de -23,59 +/- 1 ‰ Cette date se rapporte à la phase moyenne du groupe
vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 4244 cal des Treilles (Costantini 1984), peu ou prou comprise
BC - 4002 cal BC. La courbe de densité de la date entre 3000 et 2500 av. J.-C. en chronologie calibrée
135
▌ Fig. 110 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la ▌ Fig. 111 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la
date 14C calibrée 2022-19 (CIRAM-5757) obtenue pour l’u.s. 1037. date 14C calibrée 2022-16 (CIRAM-4989) obtenue pour le TP. 136.
(Costantini 1999, 39). C'est la première obtenue

pour l'instant pour ce secteur du plateau, plutôt oc-
cupé durant la phase ancienne du groupe des Treilles,
entre 3500 et 3000 av. J.-C. (supra 3.1, p. 13). En
revanche cinq autres datations 14C de la grotte 1 et
de la fosse TP. 57 située juste au-dessus se rattachent
bien à cette phase (fig. 72, 2015-5, 2021-3 à 2021-6).
Compte tenu de son caractère isolé, cette date de-
mande encore confirmation.
Deux autres dates 14C ont été conduites sur des struc-
tures en creux recouvertes par l'u.s. 1037 : le trou de ▌ Fig. 112 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la
poteau TP. 136 et l'aménagement u.s. 1026/1127 (su- date 14C calibrée 2022-21 (CIRAM-5554) obtenue pour l'u.s. 1126.
pra) (Annexe 7.3).
ancienne du groupe des Treilles (entre 3500 et 3000
Celle du trou de poteau TP. 136 a été réalisée sur av. J.-C.). Cette date demande donc encore confirma-
l'unique charbon de bois récolté : du Salix sp. (Saule) tion, même si plusieurs pièces lithiques découvertes
(fig. 72, n° 2022-16). Âge 14C AMS conventionnel en position secondaire, peuvent s'y rapporter, notam-
(CIRAM-4989) : 3785 ± 30 BP (en tenant compte ment une pointe de flèche crénelée en sapin (Gruat et
d’un δ13C mesuré de -24,41 +/- 1 ‰ vs PDB). Date al. 2017, 371, n° 2).
14
La courbe de densité de la date calibrée (fig. 111) L'autre date 14C c a été menée sur un os de faune
permet de proposer les intervalles suivants de dis- (n° M2406) de 6,27 g provenant du comblement
tributions de probabilité : 2337 à 2326 BC (1,0 %), u.s. 1126 de la structure en creux u.s. 1127 (fig. 72,
2300 à 2133 BC (92,0 %) et 2082 à 2058 BC (2,4%). n° 2022-21). Âge 14C AMS conventionnel (CI-
Cette date se rapporte à la phase finale du groupe RAM-5554) : 4407 ± 30 BP (en tenant compte d’un
des Treilles (Costantini 1984), peu ou prou comprise δ13C mesuré de -21,62 +/- 1 ‰ vs PDB). Date 14C
entre 2500 et 2200 av. J.-C. en chronologie calibrée calibrée (à 2 sigma) : 3312 cal BC - 2914 cal BC.
(Costantini 1999, 39), voire au tout début du Bronze La courbe de densité de la date calibrée (fig. 112)
ancien (Gascó 2001, 223-224). Là encore, c'est la permet de proposer les intervalles suivants de dis-
première datation obtenue - pour l'instant - pour cette tributions de probabilité : 3312 à 3298 BC (1,2 %),
phase, le plateau étant plutôt occupé durant la phase 3285 à 3240 BC (5,0 %) et 3104 à 2914 BC (89,2%).
136
▌ Fig. 113 : Vue d'ensemble (A) et détails (B et C) d'une concentration de mobilier (céramique et os de faune)
du Néolithique final/Chalcolithique observée dans l'u.s. 1114, aux abords sud de la berme A1.
137
Cette datation est proche de celles obtenues pour le

négatif de palissade u.s. 1096/1097 (supra) (fig. 72,
n° 2022-7 et 2022-8). Elle est à rapprocher d'une
dizaine d'autres dates obtenues pour les divers ho-
rizons sous-jacents du tertre ou remaniés par ce der-
nier (fig. 72, n° 2017-6, 2017- 9, 2019- 3, 2021-8,
2022-4, 2022-13 et 2022-21) et pour les fosses u.s.
1019/1032 et u.s. 1078/1079 (fig. 72, n° 2009- 1 et
2018-1). Elles se rattachent toutes à la phase an-
cienne du groupe des Treilles (Costantini 1984), peu
ou prou comprise entre 3500 et 3000 av. J.-C. en
chronologie calibrée (Costantini 1999, 38). ▌ Fig. 114 : Courbe de densité des distributions de probabilité de
la date 14C calibrée 2022-9 (CIRAM-4982) obtenue pour l’u.s. 1114.
• L'us 1114
sp. (Érable), devant les feuillus non déterminés, Salix
sp. (Saule), Taxus sp. (If), Prunus sp. (Prunellier) et
T oujours dans le quart sud-ouest, mais cette fois-
ci au nord du négatif de palissade u.s. 1043/1044
du Ve s. av. J.-C., un horizon semblable à l'u.s. 1037
des indéterminés (Annexe 7.3).
se développe à peu près à la même altimétrie : Deux premières dates 14C ont été réalisées à l'issue de
l'u.s. 1114 (fig. 86 et 98). Son exploration a bien la campagne 2022 sur l'u.s. 1114 (Annexe 7.3).
progressé lors de la dernière campagne mais sa base
reposant sur le socle n'a pas été encore atteinte, in- La première a été réalisée sur un charbon de bois
terdisant pour l'instant de savoir si des structures en indéterminé (n° M3156) (fig. 72, n° 2022-9). Âge
creux sont présentes ou pas. Cette strate, a une épais- 14
C AMS conventionnel (CIRAM-4982) : 3786 ±
seur d'au mieux 0,20 cm dans la coupe A1 (fig. 76). 30 BP (en tenant compte d’un δ13C mesuré de -23,88
On se limitera donc à ce stade de mentionner que sa +/- 1 ‰ vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) :
surface a été également perturbée par l'horizon sus- 2338 cal BC - 2060 cal BC. La courbe de densité
jacent u.s. 1087 bien daté du Ve s. av. J.-C. (Gruat de la date calibrée (fig. 114) permet de proposer les
et al. 2021a, 241-249). Une partie de son mobilier intervalles suivants de distributions de probabilité :
l'atteste clairement, même s'il est souvent difficile 2338 à 2325 BC (1,1 %), 2300 à 2134 BC (92,2 %)
de distinguer les tessons simples modelés protohis- et 2081 à 2060 BC (2,1 %).
toriques de ceux du Néolithique final/Chalcolithique
(infra 6.2.2). De nombreux tessons à cordons lisses La seconde a été effectuée sur un charbon de bois
et des pièces lithiques en chaille ou silex (déchets de de Quercus/Castanea recueilli avec des fragments
taille, éclats, nucléus, lames et lamelles, etc.) se rap- d'un vase à cordon lisse (n° M3112) provenant de
portent toutefois incontestablement au Néolithique la berme A1 (fig. 72, n° 2022-13). Âge 14C AMS
final/Chalcolithique. On soulignera également la pré- conventionnel (CIRAM-4986) : 4404 ± 30 BP (en
sence de rares fragments de meules à "va -et-vient" en tenant compte d’un δ13C mesuré de -25,53 +/- 1 ‰
grès (différents de ceux des stèles protohistoriques). vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 3308 cal
Plusieurs concentrations de mobilier incontestable- BC - 2914 cal BC. La courbe de densité de la date
ment de cette période ont été observées, notamment calibrée (fig. 115) permet de proposer les intervalles
dans la berme de la coupe A1 et aux abords sud de suivants de distributions de probabilité : 3308 à 3300
cette dernière (fig. 113). Des charbons de bois ont BC (0,6 %), 3284 à 3275 BC (0,6 %), 3266 à 3242
été récoltés pendant cette campagne. Les espèces re- BC (3 %) et 3104 à 2914 BC (91,2 %).
présentées sont dominées par les Pomoïdes (Pomoï-
dées), Quercus/Castanea (Chêne/Châtaignier), Acer Cette seconde datation - une nouvelle fois - est assez
138
sément à la fin de la phase ancienne du groupe des

Treilles (Costantini 1984), peu ou prou comprise
entre 3500 et 3000 av. J.-C. en chronologie calibrée
(Costantini 1999, 38).
La première datation confirme - comme pour

l'u.s. 1037 - les remaniements anciens de cet horizon.
Elle est d'ailleurs quasiment identique à la date ob-
tenue pour le TP. 136 (fig. 72, n° 2022-16). Comme
cette dernière (supra), elle se rapporte à la phase fi-
nale du groupe des Treilles (Costantini 1984), peu ou
▌ Fig. 115 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la prou comprise entre 2500 et 2200 av. J.-C. en chro-
date 14C calibrée 2022-13 (CIRAM-4986) obtenue pour l’u.s. 1114. nologie calibrée (Costantini 1999, 39), voire au tout
début du Bronze ancien (Gascó 2001, 223-224).
proche de celles obtenues pour le négatif de palis-
sade u.s. 1096/1097 (supra 5.1.1) et d'une dizaine
d'autres dates réalisées sur divers horizons anciens
du plateau (supra). Celle-ci se rattache plus préci-
▌ Fig. 116 : Vues d'ensemble (A, C, D) à divers stades de la fouille et détails (B) de la fosse u.s. 1115/1124 (en blanc)
par rapport aux structures plus récentes (en jaune) .
139
▌ Fig. 117 : Vues d'ensemble (A, B) de la fosse u.s. 1115/1124 (en blanc) en fin de fouille et détails (C) des traces de rubéfaction observées à sa
base (pointillés rouges) par rapport aux structures plus récentes (en jaune).
140
• L'us 1115 et sa fosse u.s. 1124
D ans le quart nord-ouest, au pied de la berme A7,

ce même horizon de terra rossa a été mis au jour
sous l'u.s. 1039 : il s'agit de l'u.s. 1115 (fig. 66, 80 et
86). Cette pellicule, de 4 à 12 cm d'épaisseur et très
argileuse, oblitère le socle rocheux faillé du Lotha-
ringien. Elle se cantonne à une bande aux contours
irréguliers qui ne paraît pas s'étendre au nord-ouest
de l'emplacement du couloir (u.s. 1001 R) du monu-
ment B sus-jacent dont le creusement (u.s. 1049) a
remanié les niveaux antérieurs jusqu'au socle (supra ▌ Fig. 118 : Courbe de densité des distributions de probabilité de
3.6.2, p. 32 et fig. 27 à 29 et 34). À la fouille, il s'est la date 14C calibrée 2022-4 (CIRAM-4977) obtenue pour l’u.s. 1115.
avéré parfois difficile de distinguer cette strate de
l'u.s. 1039 la recouvrant. En effet, en séchant, l'argile Au cours des campagnes 2021 et 2022, un amas de
rougeâtre sombre de l'u.s. 1115 a tendance à prendre tessons de cette période - appartenant essentiellement
une couleur marron semblable à celle de l'u.s. 1039 à un vase à cordon lisse - a été mis au jour dans le
(Gruat et al. 2021a, 116-118 et fig. 89). Cet horizon, comblement de cette fosse. L'amas est localisé au
dont la fouille est achevée au nord-ouest de la berme pied de la berme A7 dans lequel il se poursuit mani-
A7, a livré un mobilier du Néolithique final/Chalco- festement (fig. 116 B). Il est associé à plusieurs osse-
lithique, très comparable à ceux des u.s. 1037 et 1114 ments d'animaux.
(infra 6.1.3).
Une nouvelle date 14C a été réalisée à l'issue de la
Cette couche oblitère une fosse (u.s. 1124), de plan campagne 2022 sur la base de la fosse u.s. 1115/1124
ovalaire et légèrement arqué, qui se poursuit vers le (Annexe 7.3).
sud dans la berme A7 (fig. 116 et 117). D'une orien-
tation nord-sud, cette structure en creux se développe Elle a été effectuée sur un charbon de bois de Quer-
sur au moins 2 m de long sur au mieux 0,80 m de large cus/Castanea recueilli avec des fragments d'un vase
pour 0,30 m de profondeur dans la coupe (fig. 80). à cordon lisse (fig. 72, n° 2022-4). Âge 14C AMS
Ses parois sont verticales, tirant probablement partie conventionnel (CIRAM-4977) : 4469 ± 29 BP (en
des diaclases du rocher. Le comblement de la fosse tenant compte d’un δ13C mesuré de -23,23 +/- 1 ‰
comprend de nombreux blocs calcaires de même vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 3338 cal
nature que le substrat encaissant (Lotharingien) BC - 3026 cal BC. La courbe de densité de la date
(fig. 116). Le socle, à la base de la fosse, présente calibrée (fig. 118) permet de proposer les intervalles
des traces de rubéfaction (fig. 117 C) de même que suivants de distributions de probabilité : 3338 à 3207
plusieurs pierres du comblement. Nombre de char- BC (50,8 %), 3197 à 3076 BC (35,1 %) et 3065 à
bons de bois ont d'ailleurs été récoltés, selon l'ordre 3026 BC (9,5 %).
décroissant suivant : Castanea sp. (Châtaignier),
Salix sp. (Saule), Quercus/Castanea (Chêne/Châtai- Cette datation confirme une première date obtenue
gnier), feuillus et essences indéterminés, Quercus sp. sur le sommet du comblement de la même fosse
(Chêne), Pomoïdes (Pomoïdées) (Annexe 7.3). L'ex- (fig. 72, n° 2021-8). Elle se rattache à la phase an-
trémité nord de l'aménagement est ponctuée par un cienne du groupe des Treilles (Costantini 1984), peu
calage de poteau (TP. 129), vraisemblablement plus ou prou comprise entre 3500 et 3000 av. J.-C. en
tardif en chronologie relative (phase I) même s'il n'y chronologie calibrée (Costantini 1999, 38), comme
a pas recoupement (infra 5.2.1). plusieurs autres datations de divers horizons anciens
du plateau déjà abordés (supra).
141
▌ Fig. 119 : Vue d'ensemble des trous de poteaux TP. 121 et 122 par rapport aux horizons contemporains (en blanc)
et plus récents (en jaune).
Toutefois l'u.s. 1115 a elle aussi été perturbée à en 5.1.3 L'u.s. 1039 et ses calages de poteaux
croire une autre date 14C obtenue l'an dernier dans un
autre secteur (fig. 72, n° 2021-9). Cette dernière se
rapporte au Bronze moyen (Gascó 2001, 224 ; La-
chenal 2014, 206-207).
L ’u.s. 1039 est l'une des strates les plus anciennes
du site qui se développe sous le monument B et
sous le tertre u.s. 1011/1051 (fig. 65, 66 et 86). Ce
niveau repose, au pied de la berme A7, sur l'u.s. 1115
Les diverses unités stratigraphiques de cet horizon de - que nous venons de traiter dans le chapitre précé-
terra rossa correspondent donc probablement à une dent - et surtout directement sur le substrat calcaire.
occupation du Néolithique final/Chalcolithique prin- Il était également partiellement conservé devant les
cipalement centrée sur la phase ancienne du groupe parements M. 4 et M. 5 du monument B (u.s. 1041)
des Treilles. Régulièrement réinvestie ponctuelle- (fig. 27). Les u.s. 1039 et 1041 sont équivalentes.
ment par la suite, le site pose avec acuité la question Leurs bases concentrent quelques vestiges du Néo-
de sa fonction exacte (supra 3.1, p. 13-14) : simple lithique final ou Chalcolithique régional (éclats, dé-
habitat ou lieu mémoriel ? Ces horizons sont à relier chets de taille en chaille ou quartz, meule, molette,
aux structures mises au jour à la base des u.s. 1039 fragments de torchis, etc.) et des tessons modelés,
et 1041, niveaux malheureusement très perturbés par notamment de vases à cordons lisses (supra 3.1,
les aménagements ultérieurs du complexe protohis- p. 13) (phases 0a1 à 0a3 : fig. 71). Lors des cam-
torique à stèles. pagnes précédentes, ce mobilier s'est avéré associé
à un foyer lenticulaire (FO. 7) et surtout à treize ca-
lages de poteaux de module comparable implantés
dans le socle : TP. 37, 38, 40, 53, 58, 59, 68 à 71,
107, 121 et 122 (Gruat et al. 2011, 46-51 ; Gruat et
142
▌ Fig. 120 : Vues du calage de poteaux TP. 121 à divers stades de sa fouille et détails (B) de la fosse u.s. 1115/1124 (en blanc)
par rapport aux structures plus récentes (en jaune).
al. 2014, 75-76 ; Gruat et al. 2017, 94-100 ; Gruat En 2022, cinq calages de poteaux supplémentaires
et al. 2021a, 120-126). Ces derniers commencent à (TP. 124, 125, 127, 140 et 141) ont été mis au jour
préciser les contours d'une ou plusieurs structures sur à la base de l'u.s. 1039 (fig. 67, 86, 122 à 126). La
poteaux porteurs (fig. 86). Lors de la campagne 2022 fouille du calage TP. 121, découvert en fin de cam-
quelques rares charbons de bois supplémentaires ont pagne 2021, a également été achevée (fig. 120), tan-
été recueillis : Quercus sp. (Chêne), Pomoïdes (Po- dis qu'un autre a été photographié une fois démonté
moïdées), Laurus sp. (Laurier), Taxus sp. (If) (An- (TP. 122) (fig. 119 et 121). Ils sont supposés apparte-
nexe 7.3). nir au Néolithique final ou Chalcolithique.
L’u.s. 1039, de couleur marron foncé et plus ou moins Il convient toutefois de bien garder à l’esprit le carac-
argileuse, présente une épaisseur variable (entre 5 et tère hétérogène des u.s. 1039 et 1041. Elles se sont
22 cm) selon les secteurs (fig. 80). À la fouille, cet aussi avérées fortement perturbées et/ou arasées, dans
horizon a tendance à devenir nettement plus clair en certains secteurs, par les occupations ultérieures suc-
séchant, nécessitant l'emploi d'un vaporisateur d'eau. cessives, à savoir (Gruat et al. 2021a, 122) (fig. 71) :
C'était plus particulièrement le cas dans la partie mé- - autour de la transition Bronze moyen/début du
ridionale du développement de cette strate, notam- Bronze final (phases 0b1 à 0b3) ;
ment au contact de la dalle du Lotharingien. - au cours du Premier (phase I) et du début du Second
âge du Fer (phase IIa) avec notamment à leur surface
143
▌ Fig. 121: Vue du creusement du trou de poteau TP. 122 en fin de dégagement.
l’érection de stèles, dont la probable fosse d’ancrage de profondeur. Le plus bas correspond aux limites
TP. 56, d’un tertre (u.s. 1011/1051), l’aménagement de l'ancrage des pierres verticales du calage, d'envi-
de foyers (FO. 1, 2, 6 et 11) et de divers radiers ; ron 0,25 à 0,30 m de diamètre externe. Le diamètre
- enfin et surtout, lors de l’aménagement du monu- interne est difficile à estimer, l'intérieur du calage
ment B (phase IIb), notamment de son parement in- étant en partie effondré et colmaté par d'autres blocs
terne M. 13 et du creusement de son couloir d’ac- (condamnation ?) (fig. 97). Le maigre mobilier mis
cès u.s. 1049, et des structures qui suivent de peu sa au jour dans le comblement (Gruat et al. 2021a, vol.
construction (phases IIIa à IIIc). II, 13), qui comprend de rares petits fragments (in-
trusifs ?) de stèles en grès et un éclat de chaille, ne
Il est donc malheureusement bien souvent impossible permet pas de se prononcer avec certitude quant à sa
d'être affirmatif quant à la chronologie des trous de chronologie exacte.
poteaux découverts à la base des u.s. 1039 et 1041 Immédiatement à l'est de ce calage de poteau, le
qui couvrent les phases 0 à I (fig. 67 et 71). Nous trou de poteau TP. 122 a lui aussi été mis au jour
renvoyons à un tableau synoptique précisant leurs di- en fin de campagne précédente (fig. 119). L'achè-
mensions et principales caractéristiques (fig. 97). vement de son démontage (fig. 121) n'apporte pas
davantage de précision sur sa chronologie absolue
Le trou de poteau TP. 121 n'a été dégagé qu'en fin (fig. 67) et sur ses dimensions (fig. 97) (Gruat et al.
de campagne 2021 et a donc été démonté et relevé 2021a, 126 et fig. 97 et 100).
en 2022 (fig. 86, 120 et 122). Il est implanté dans un
paléosol rocheux à la surface duquel des empreintes On a encore bien du mal à saisir l'organisation de
fossilisées d'animaux sont encore visibles plus au ces poteaux avec ceux qui se développent de part et
nord. Ce banc fait la jonction avec le calcaire bleu d'autre (fig. 86). C'est d'autant plus vrai qu'un autre
du Carixien (dessus) et correspond au sommet de calage de poteau (TP. 129), d'un module compa-
l'étage calcaire blanc du Lotharingien (dessous) rable, a été découvert à environ 3 m au sud-ouest du
(fig. 119). La dalle rocheuse a fait l'objet de deux à TP. 121 et qu'il semble se rattacher à une phase ul-
trois creusements ménageant des ressauts successifs térieure (phase I) comme nous le verrons plus loin.
(fig. 122). Le plus haut permet d'estimer entre 0,36 Le démontage à court terme de la berme A7 devrait
et 0,50 m le diamètre externe de la fosse pour 0,10 m permettre une meilleure lecture du secteur.
144
Plan TP 121 Coupe TP 121
562,183
562,133
TP 121
argile argile
1013
TP 121
0 1m
Plan TP 127 Coupe TP127
562,163 562,103
TP 127
1013
TP 127
N
TP 140
562,313
562,313
1013
TP 140
TP 141
562,113
562,093
TP 127
1013
TP 141 1013
argile argile
stérile stérile
▌ Fig. 122 : Plans et coupes des trous de poteaux TP. 121, TP. 127, TP. 140 et TP. 141.
145
QUART NORD-OUEST - plan TP 59, 127, 71, 125 et 124

Ext. nord
2016
N
Grotte 1
Ext. nord
2015 0 10 m
TP 59 (fouillé en 2015) Q. N-E
Tr. 07

2017 Q. S-E non
fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
Tr. 01
2022
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Ext. sud
2019
TP 127 Tr. 04
TP 71 (fouillé en 2016)
TP 125
0 1m
TP 124
N-O 41
QUART NORD-OUEST - coupe N-O 41
562,263
562,213
TP 124
TP 71 TP 125
1013
562,033 1013
TP 59 TP 127
1013
Argile stérile
0 1m
▌ Fig. 123 : Plan et coupe N-O 41 des trous de poteaux TP. 59, TP. 71, TP. 124, TP. 125 et TP. 127.
146
▌ Fig. 124 : Clichés d'ensemble, sous divers angles de vue, d'une concentration de trous et calages de poteaux supposés
chalcolithiques (en blanc) mis au jour à la base de l'u.s. 1039 par rapport aux structures postérieures (en jaune).
147
Les cinq trous de poteaux mis au jour en 2022 (supra)

sont dans la zone au sud-ouest des calages précédents
(fig. 122 à 126). Ils sont tous aménagés dans le socle
du Lotharingien où on a manifestement tiré parti de
manière opportuniste des failles naturelles. Excepté
le TP. 141, ces trous de poteaux sont le plus souvent
dépourvus d'éléments de calage conservés. D'un petit
module assez comparable (fig. 97), ils appartiennent
avec au moins une douzaine de creusements analo-
gues à une structure légère sur poteaux porteurs dont
les contours se dessinent (fig. 86). On ignore pour
l'instant sa fonction exacte. Les TP. 59, 71, 124, 125
et 127 constituent un alignement, d'orientation nord-
sud (5° E), d'environ 3,90 m de développement qui
semble matérialiser la limite orientale de l'ensemble
(fig. 125). Les TP. 40, 53, 69 et 70 paraissent former
le pendant occidental, selon des dimensions sem-
blables. À ce stade de la fouille, le tout paraît donner
un plan quadrangulaire asymétrique de 1,80 à 2,30 m
de large (fig. 86). Il convient toutefois de rester pru-
dent dans l'interprétation car des trous ou calages
de poteaux (TP. 68 et 126), probablement d'autres
phases, brouillent la lecture du plan.
Un seul de tous ces calages de poteau (TP. 53) a livré

de rares fragments de stèles qui peuvent très bien être
intrusifs au vu des remaniements subis par les u.s.
1039 et 1041. L'u.s. 1039 a permis de récupérer cette ▌ Fig. 125 : Vue d'ensemble de l'alignement de trous de poteaux
campagne encore quelques éléments lithiques (chaille TP. 71, 124, 125, 127 et 141 mis au jour à la base de l'u.s. 1039.
et silex) et céramiques du Néolithique final/Chalco-
lithique (infra 6.2.3). Mais d'autres tessons mode- 5.2 – Les occupations du Premier âge du Fer
lés, par exemple un bord facetté mis au jour dans le (phase I)
TP. 124 (infra 6.1.4) ou encore un bord d'urne sans
col découvert sur le socle (fig. 126 C), se rattachent
au Premier et au début du Second âge du Fer, voire au
Bronze final ! L'absence de dates 14C pour les trous de
C ette phase a été pendant longtemps quasiment
représentée que par les fosses d'ancrage de stèles
mises au jour sur le plateau lors des campagnes 2008
poteaux de cette structure ne permet donc pas d'être à 2017 (supra 3.2, p. 17-21). La fouille des niveaux
certain quant à sa chronologie précise. C'est d'autant anciens, sous le tertre (phase IIa) et le podium (phases
plus vrai qu'une datation14C sur un petit ossement de IIb à VIb) du Ve s. av. J.-C., lors du programme 2018-
faune du comblement du calage de poteau TP. 68, de 2021, permettent aujourd'hui de mieux documenter
plus grand module mais pouvant s'inscrire dans l'ab- cette séquence (supra 3.3 et 3.4, p. 21-25 ; Gruat et
solu dans cet ensemble, vient jeter le trouble. Elle se al. 2021a, 130-189) (fig. 128). Au terme de la fouille
rapporte au Premier ou au début du Second âge du de ces horizons, comme pour la phase précédente, on
Fer (fig. 72, 2022-18). Mais là encore, un problème espère pouvoir proposer - au moins pour certains en-
de pollution n'est pas à exclure au vu du caractère re- sembles - une subdivision en plusieurs sous-phases
manié du secteur. (Ia, Ib, Ic, etc.) grâce au croisement des informations
148
▌ Fig. 126 : Vues des trous de poteaux TP. 124 et 125 (A), des TP. 71 et 127 (B), du bord de céramique modelée n° M327 (C),
du calage du TP. 140 (D), des TP. 127 et 141 (E), du TP. 141 avec son calage (F) et une fois démonté (H) et du TP. 140 en fin de fouille (G).
149
Ø interne du
N ° de poteau Ø à l’ouverture Profondeur Présence de calage
Premier Fer
calage ou de la N° de figure
en cm conservée en cm d’ancrage
fosse en cm
TP. 47 140 à 240 20 à 26 non — Rapport 2021, fig. 109
TP. 68 46 à 64 19 oui 18 à 20 Rapport 2017, fig. 80
TP. 117 32 à 42 22 oui environ 20 Rapport 2021, fig. 107
TP. 123 32 à 44 9 non — Rapport 2022, fig. 143 et 144
TP. 126 40 à 62 20 non — Rapport 2022, fig. 129 et 131
TP. 129 52 à 54 22 à 32 très partiel — Rapport 2022, fig. 129 et 130
TP. 130 46 à 64 21 très partiel — Rapport 2022, fig. 137 et 133
TP. 131 72 à 90 38 très partiel — Rapport 2022, fig. 137 et 134
TP. 132 68 à 88 en cours de fouille très partiel — Rapport 2022, fig. 137 et 135
▌ Fig. 127 : Tableau synoptique des trous de poteaux et des fosses du Premier âge du Fer (phase I) ou supposés tels
mis au jour sous le tertre (phase IIa) et le podium (phases IIb à VIb), hors fosses d'ancrage de stèles du plateau
(état fin 2022).
fournies par la chronologie relative et la chronologie 2021, est implanté immédiatement après l'extrémité
absolue (fig. 65 à 73). nord de la fosse chalcolithique u.s. 1115/1124 (supra)
qu'il semble ponctuer sans la recouper (fig. 116 et
5.2.1 Les calages de poteaux TP. 126, 129 à 117). La fosse de creusement, d'environ 0,52 à 0,54 m
132 de diamètre, est aménagée dans le banc calcaire du
Lotharingien (fig. 129 et 130). Elle est comblée d'élé-
ments de calage effondrés et probablement de pierres
N ous regroupons ici quelques calages et trous de
poteaux de secteurs remaniés ou plus incertains
des horizons précédents (u.s. 1037 et 1039), mais
de condamnation essentiellement en calcaire plus
jaunâtre, provenant probablement du paléosol géolo-
dont la chronologie est, semble-t-il, plus récente (Pre- gique tout proche faisant la jonction entre le Carixien
mier âge du Fer), en raison de réoccupations. Pour (dessus) et le Lotharingien (dessous) (supra 5.1.3,
leurs dimensions et principales caractéristiques, nous p. 144). La disposition des blocs ne permet malheu-
renvoyons à un tableau synthétique (fig. 127). Nous reusement pas de déduire le diamètre interne de la
verrons qu'ils sont probablement à mettre en relation pièce de bois. La présence de 17 fragments de stèles
avec un grand bâtiment rectangulaire sur tranchées dans son comblement (infra 6.3.2) confirme une da-
de fondation ou poteaux porteurs et une probable tation protohistorique (fig. 67). Il convient d'attendre
micro-palissade constituée de blocs fichés dans une la fouille de la berme A7 pour comprendre comment
rigole aménagée dans le rocher. s'insère ce calage parmi les autres structures en creux
environnantes.
Deux de ces calages concernent l'u.s. 1039 (supra
5.1.3) : les TP. 129 et 126 (fig. 128). Le trou de poteau TP. 126 est situé au sud d'une mo-
deste structure sur poteaux porteurs, de plan qua-
Le calage TP. 129, découvert en fin de campagne drangulaire asymétrique, supposée chalcolithique
150
TP 45
56
TP 44
N
M.34 TP 116?
TP 88 TP 107
TP 37 M. 32
562.32
562.35
TP 47
0
56
2.0
56
1.
0 5m TP 121 TP 120
0
TP 24? Carixien
562.12
0
562.45
Paléosol
TP 122
US 1039 = US 1041 TP 58
A7
562.24
pe
u
co
TP 56
562.36
561.96 Lotharingien
562.21
TP 59 562.10 TP? 562.40
562.48
562.05 TP 129 TP 117
TP 40 TP 141 562.16
562.44
151
TP 38 562.13 TP 127
n°230
562.42
562.08 562.57
TP?
TP 71 562.22
562.41
US 1114 soutirage 1
TP 53 562.20 TP?
562.42
TP 68 TP 125 562.38
562.60
TP 69 TP 124 TP 140
N-O 41
562.30 562.50 soutirage 2
562.19
SO-7
562.59
TP 70 562.61
TP 123 562.42
US 1121 P22 P21
562.53
P30 US 1037
TP 35 TP ? 562.65
P31 US 1091
P32 562.66
TP 126 TP 139
P29 P18
P2’ Diaclase
P6 562.70
P20
TP 135 P19
US 1128/1129 P15
P7 P16
562.67
TP 30 TP ? TP 134 TP132 P17
TP 137
562.75 P4
P3 P5 Carixien
TP 133 TP? TP 136
US 1117/1118
TP 131 562.77
US 1126/1127 P2 Carixien
TP 36 = us 1074/1075 TP? Paléosol
TP 66
TP?
TP 130 Paléosol
562.50
M. 19
TP 86 Paléosol
US 1096/1097
TP 119 BÂTIMENT ABSIDIAL
TP 43
TP 31 Lotharingien
TP 87
TP 89 TP 100
TP 29
TP 33 Paléosol
TP 111 TP 102
GRAND BÂTIMENT
US 1072/1073
sud-ouest du podium (en gris), phase I. Traits rouges : axes des coupes 2022.
US 1074/1075 TP 32 TP 101
TP 112 ?
TP 94? Lotharingien
TP 110
TP 95?
0
3.0
56
Lotharingien
Paléosol
Fosse us 1078/1079
TP 109
▌ Fig. 128 : Les structures et niveaux du Premier âge du Fer (en couleurs vives) antérieurs au tertre u.s. 1011/1051 mis au jour sous l’extrémité
TP 96?
TP 93?
TP 104 co
u pe
TP 97? A1
0
TP 90
TP 91
TP 105
TP 106?
co
up
eA
12
TP 92
Loth
0
563.5
Plan TP 126 N Plan TP 129
TP 126 TP 129
0 1m
Coupe TP 126 Coupe TP 129
562,453 562,193 TP 129

berme 562,123
A7 TP 126 562,333
1013 argile 1013

1124
▌ Fig. 129: Plans et coupes des trous de poteaux TP. 126 et TP. 129.
▌ Fig. 130: Vues du calage de poteaux TP. 129 à divers stades de sa fouille (en blanc)
par rapport aux structures antérieures (en rouge).
152
▌ Fig. 132 : Courbe de densité des distributions de probabilité de

la date 14C calibrée 2022-18 (CIRAM-5551) obtenue pour le TP. 68.
mensions approchantes (Gruat et al. 2021a, 141-158).

Par ailleurs, la présence de trois fragments (192,07 g)
de stèles en grès dans son comblement (infra 6.3.2)
va également dans le sens d'une datation au cours du
Premier âge du Fer (fig. 65, 67 et 71).
Une datation 14C réalisée en 2022 sur os de faune

(1,39 g), provenant du comblement du calage de po-
teau TP. 68, confirme bien une occupation du secteur
durant le Premier âge du Fer (fig. 72 2022-18). Ce
calage de poteau est proche et d'un module compa-
rable à celui du TP. 126 (fig. 128). Tous les deux ne
semblent pas fonctionner avec le plan quadrangulaire
asymétrique, supposé chalcolithique (supra), mis en
évidence dans cette zone (fig. 86). Âge 14C AMS
conventionnel (CIRAM-5551) : 2428 ± 28 BP (en
tenant compte d’un δ13C mesuré de -21,16 +/- 1 ‰
vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 749 cal BC
- 404 cal BC. La courbe de densité de la date ca-
librée (fig. 132) permet de proposer les intervalles
suivants de distributions de probabilité : 749 à 686
BC (16,7 %), 666 à 640 BC (7,0 %) et 570 à 404 BC
(71,5 %).
▌ Fig. 131 : Vue du trou de poteau TP. 126 à divers stades de sa fouille.
(supra 5.1.3, p. 148) (fig. 86). L'implantation de ce Trois autres calages de poteaux sont implantés de
calage s'intègre mal à cette structure et son module part et d'autre du négatif de palissade chalcolithique
est nettement différent (fig. 129 et 131). Par contre, u.s. 1126/1127 (supra 5.1.2, p. 132) : les TP. 130 à
sa position est rigoureusement dans le prolongement 132 (fig. 102, 103 et 128). Ces calages sont globa-
de l'axe de la tranchée de fondation nord-ouest du lement de dimensions plus imposantes (fig. 127) que
grand bâtiment rectangulaire (fig. 128) qui comporte celles des négatifs de cette structure légère avec la-
plusieurs trous de poteaux de morphologie et de di- quelle on a bien du mal à trouver une cohérence. En
153
chronologie relative, un doute subsiste quant à leur

recouvrement par l'horizon chalcolithique u.s. 1037
particulièrement peu épais dans cette zone (fig. 66
et 67). Si ce n'est pas le cas, ces calages sont pris sous
l'u.s. 1045 qui se rattache au Premier (phase I) et au
début du Second âge du Fer (phase IIa) (Gruat et al.
2021a, 177-182).
Le calage de poteau TP. 130, de 0,46 à 0,54 m de dia-
154
▌ Fig. 136 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la

date 14C calibrée 2022-15 (CIRAM-4988) obtenue pour le TP. 130.
partie centrale interrogent : s'agit-il de pierres plantées

dont nous reparlerons plus loin pour d'autres phases,
de blocs de condamnation du calage ou d'éléments
de ce dernier ? Dans la dernière hypothèse, l'ancrage
du poteau serait déporté dans la moitié orientale du
creusement et de petit module.
Quant au calage de poteau TP. 132, il est lui aussi

assez grand à l'ouverture (fig. 127) mais encore en
cours de fouille (fig. 135 et 137).
Le maigre mobilier découvert dans les calages de

poteaux TP. 130 et 131 ne permet aucune datation
précise (infra 6.3.2). En revanche, le premier a livré
deux charbons de bois de Salix sp. (Saule) (Annexe
7.3). Un de ces derniers a pu faire l'objet d'une data-
tion 14C (fig. 72, n° 2022-15). Âge 14C AMS conven-
tionnel (CIRAM-4988) : 2503 ± 27 BP (en tenant
compte d’un δ13C mesuré de -26,57 +/- 1 ‰ vs PDB).
Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 777 cal BC - 541 cal
BC. (fig. 136). Cette dernière semble confirmer une
chronologie à rechercher dans le Premier âge du
Fer. Au vu de ce résultat, il conviendra de porter
une attention particulière aux calages de poteaux
TP. 134, 135 et 139 en cours de fouille, situés im-
mètre à l'ouverture pour 0,21 m de profondeur, pré- médiatement à l'est des TP. 130 à 132 (fig. 86 et 127).
sente à sa base des petits décrochements aménagés Leur datation n'est peut-être pas à rechercher dans le
dans le socle et liés à son creusement (fig. 133 et 137). Néolithique final/Chalcolithique comme proposé ici
Le calage de poteau TP. 131 est de dimensions plus à titre provisoire (supra 5.1.2, p. 132). Enfin, on se
importantes : 0,72 à 0,90 m de diamètre à l'ouverture doit de signaler la présence d'un minuscule charbon
pour 0,38 m de profondeur (fig. 127, 134 et 137). de bois de Pomoïdes (Pomoïdées) dans le comble-
Deux imposants blocs fichés verticalement dans sa ment du calage de poteau TP. 131 (Annexe 7.3).
155
Plan TP 130
Ext. nord
2016
N
Grotte 1
TP 130 Ext. nord

2015 0 10 m
Q. N-E
Tr. 07

2017 Q. S-E non
fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
Tr. 01
2022
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Coupe TP 130
Ext. sud
Tr. 04
2019
TP 130
562,773
1013
562,703
Pierre dressée ?
0 50 cm
Plan TP 131 Plan TP 132
TP 131 TP132
Coupe TP 131 Coupe TP 132
562,628 TP 131 562,743

TP 132
1013 562,653
1013
▌ Fig. 137 : Plans et coupes des calages de poteaux TP. 130, TP. 131 et TP. 132.
156
QUART SUD-OUEST - coupe longitudinale u.s. 1117/1118 - coupe P2/P2’
P5
P15
P16
P4
P3
P17
P7
P6
P19
P20
P2’ P2
562,937 562,94
NO 562,911 562,906 SE
562,845 1117
1117 1117 562,799
562,729 562,737 562,76 562,81 1037
562,713 1037 1118 1118
1117 1117 562,776 1013
1037
1037 1118
1044
0 1m
QUART SUD-OUEST - coupes transversales u.s. 1117/1118 Blocs pris dans la coupe
0 1m
QUART SUD-OUEST - coupe P3 QUART SUD-OUEST - coupe P4 QUART SUD-OUEST - coupe P5
157
562,912
SO 562,928 NE SO 562,906 NE SO NE
1117 1117
1117
1037 1037 1118
1013 1037 1118
1118
1117 1117 1117

SO 1118 NE SO NE SO NE
562,733 562,703 562,743
562,723 562,713 562,723
1013 1037 1118
1013 1118 1013 1037 1037 1013 1037
1117
SO
1117 NE SO 1117 1118 NE
562,613 562,683 SO 1118 NE
1118 562,593 562,603
562,563
1013 1037 562,533

1013
1013 1037 TP 138
arrière-plan projeté
▌ Fig. 138 : Coupe P2/P2' longitudinale et coupes transversales u.s. 1117/1118 de la structure u.s. 1117/1118.
▌ Fig. 139 : Cliché d'ensemble (A) et détails (B et C) de la micro-palissade u.s. 1117/1118 par rapport aux structures antérieures (en rouge).
158
5.2.2 La micro-palissade u.s. 1117/1118 Vers l'ouest-nord-ouest, de l'autre côté de la berme

et ses prolongements u.s. 1128/1129 et A7, la micro-palissade se prolonge sur environ 2 m
u.s. 1120/1121 supplémentaires de développement. La largeur de
son creusement (u.s. 1121) varie entre 0,10 et 0,25 m
'u.s. 1117/1118 correspond à un alignement de pour 0,05 à 0,10 m de profondeur (fig. 128, 143 et
L blocs fichés à la surface de l'u.s. 1037. Ce dernier
se suit sur 7 m de développement linéaire, très légè-
144). Son comblement est constitué d'un sédiment
brun (u.s. 1120), recouvert par l'u.s. 1039. L'ensemble
rement arqué, selon une orientation autour de 67° O u.s. 1120/1121 correspond à l'extrémité de l'aména-
(fig. 85 et 128). L'ensemble a déjà été précisément dé- gement, très arasé et dépourvu de tout calage. La ter-
crit dans le rapport précédent auquel nous renvoyons minaison ouest-nord-ouest vient se perdre aux abords
pour plus de détails (Gruat et al. 2021a, 138-141). du trou de poteau TP. 70 qui constitue l'angle sud-
En 2022, son démontage a été poursuivi ainsi que ouest d'une petite structure sur poteaux porteurs de
son relevé, notamment à son extrémité ouest-nord- plan quadrangulaire asymétrique, supposée du Néoli-
ouest (fig. 138 et 139). Les observations conduites à thique final/Chalcolithique (supra 5.1.3, p. 142-148)
cette occasion confirment que cette structure légère, (fig. 124 B). Côté est, au pied de la façade occiden-
de type claie ou clôture tressée extérieure, a été re- tale de la berme, cette micro-palissade est prolongée
coupée par le négatif de palissade u.s. 1043/1044 du par le trou de poteau TP. 123 qui fait partie intégrante
Ve s. av. J.-C. de son tracé (fig. 128). Le creusement est de forme
trapézoïdale : 0,32 m de long sur 0,22 à 0,35 m de
Comme nous l'envisagions à l'issue de la campagne large. Immédiatement au sud de cette portion de la
2021, cet aménagement se poursuit davantage vers micro-palissade, un calage de poteau (TP. 126), pro-
l'ouest-nord-ouest, sous les u.s. 1087 et 1039, où il bablement contemporain (supra 5.2.1, p. 153), est à
est plus arasé (fig. 128). En fait les u.s. 1117/1118, signaler.
1128/1129 et 1120/1121 sont équivalentes et appar-
tiennent à une même structure (fig. 66). Le tronçon u.s. 1117/1118 de cette structure est amé-
nagé à la surface de l'u.s. 1037 (fig. 138). Il a donc
L'u.s. 1128/1129 est comprise entre la berme A7 et le toutes les chances de fonctionner avec les occupa-
négatif de palissade u.s. 1043/1044 (fig. 140 à 143). tions postérieures du secteur. D'un point de vue strati-
Elle est encore en cours de fouille et se développe sur graphique (fig. 65 et 66), cette micro-palissade est re-
2,10 m environ. Elle a manifestement été remaniée couverte par les u.s. 1076 et 1001 D, respectivement
par l'u.s. 1087 sus-jacente qui se rattache au Ve s. av. du Ve et IVe s. av. J.-C., mais surtout par l'u.s. 1045
J.-C. Son creusement (u.s. 1129) est très irrégulier : qui se rattache pour partie au Premier âge du Fer
entre 0,12 et 0,76 m de large. Ceci est lié à la nature (phase I) (Gruat et al. 2021a, 140-141). Un fragment
du socle calcaire faillé dans lequel une partie des ca- d'anse de bucchero nero (B-NERO ct3, voire ct2 ou
lages est encore en place (u.s. 1128) sur au mieux ct5), découvert lors de la campagne 2018 (Gruat et
0,12 m d'élévation conservée. Ces derniers, ainsi que al. 2018b, 198 et fig. 174, n° 2) dans la partie su-
l'extrémité ouest-nord-ouest de l'u.s. 1117/1118 pré- périeure de l'u.s. 1037, pourrait aller dans ce sens
cédente, sont en calcaire du Lotharingien, comme le puisqu'il se rapporte aussi au Premier âge du Fer et à
socle encaissant. Par contre, sur le reste de son tracé peu près à la même chronologie (Py 1993, 136-137).
vers l'est-nord-est, la micro-palissade est essentiel- Parmi le maigre mobilier directement associé à la
lement en calcaire du Carixien, là aussi en liaison structure u.s. 1117/1118, de rares tessons non tournés
avec le substrat environnant. Les secteurs les mieux découverts lors de la campagne 2021 se rapportent
préservés de l'u.s. 1128/1129 suggèrent des négatifs bien à la Protohistoire (Gruat et al. 2021a, vol. II, 16-
de poteaux de petites dimensions : 5 à 10 cm de dia- 17). Malheureusement on ne pouvait guère être plus
mètre. précis car aucune datation 14C n'avait pu être réalisée
jusqu'ici.
159
▌ Fig. 140 : Clichés d'ensemble de la micro-palissade u.s. 1128/1129 (en blanc) par rapport aux structures antérieures (en rouge)
et postérieures (en jaune).
160
▌ Fig. 141 : Détails de la micro-palissade u.s. 1128/1129 (en blanc) par rapport aux structures antérieures (en rouge)
et postérieures (en jaune).
161
QUART SUD-OUEST - plan u.s. 1128/1129

Ext. nord
2016
N
bloc de chaille n°M3209

N Grotte 1
P30 Ext. nord

2015 0 10 m
Q. N-E
P31
Tr. 07

2017 Q. S-E non
fouillé
Tr. 05
non
P32 fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
Tr. 01
u.s. 1128/1129 Ext.

2022
Tr.
sud-ouest 2022 02
P29 2018 Tr. 03
Ext. sud
u.s. 1044 Tr. 04

2019
0 1m
Coupe P29
NO P30 P31 P32 SE
bloc de chaille 1128
n°M3209 1128
berme 1114
1114 1044
A7 1114 562,483 1013
1013 562,433
Coupe P30 Coupe P31 Coupe P32

SO NE
SO
1128 NE SO 1128 NE 562,513 1128 562,543
562,493 562,483 562,503
562,483
1013 1013 1129
1013
1129 1129
▌ Fig. 142 : Plan et coupes de la micro-palissade u.s. 1128/1129.
▌ Fig. 143 : Vue d'ensemble de la micro-palissade u.s. 1120/1121 par rapport aux horizons contemporains (en blanc)
et aux structures antérieures (en rouge).
162
Ext. nord
Plan u.s. 1120/1121 2016

N
Grotte 1
Ext. nord
2015 0 10 m
N
TP 70
P22
Q. N-E
Tr. 07

2017 Q. S-E non
fouillé
US 1121
Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
Tr. 01
2022
P21 TP 123
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Ext. sud
Tr. 04
2019
0 1m
Coupe TP 123 QUART NORD-OUEST - coupe P21 QUART NORD-OUEST - coupe P22
E O
TP 123
berme 562,373 562,343 NE 1121 SO NE SO
A7 1013 562,343 562,333 562,313 1121 562,323
1013
1013
▌ Fig. 144 : Plan et coupes de la micro-palissade u.s. 1120/1121.
Le mobilier mis au jour lors de la campagne 2022 (fig. 72, n° 2022-3). Âge 14C AMS conventionnel
dans les divers secteurs de cette micro-palissade n'est (CIRAM-4976) : 2503 ± 27 BP (en tenant compte
guère plus parlant, avec manifestement du matériel d’un δ13C mesuré de -23,84 +/- 1 ‰ vs PDB). Date
résiduel de la Préhistoire récente (infra 6.3.1). On 14
soulignera aussi la présence de plusieurs fragments (fig. 145). Cette dernière est étonnament identique
de torchis qui suggèrent une superstructure en maté- à celle obtenue pour le calage de poteau TP. 130
riaux périssables. De très rares charbons de bois ont (supra 5.2.1, p. 155), seul le δ13C varie d'une date à
été recueillis (Annexe 7.3) : l'autre (Annexe 7.3). Elle paraît bien corroborer une
- u.s. 1120 : Quercus/Castanea (Chêne/Châtaignier), datation à rechercher dans le Premier âge du Fer.
Pomoïdes (Pomoïdées), feuillus indéterminés ;
- u.s. 1128 : Salix sp. (Saule), feuillus indéterminés et La seconde a été effectuée sur un échantillon de feuillu
essences indéterminées. indéterminé de l'u.s. 1128 (fig. 72, n° 2022- 11). Âge
Deux datations 14C ont été réalisées à partir de cer- 14
C AMS conventionnel (CIRAM-4984) : 3562 ±
tains de ces charbons de bois et autorisent une ap- 28 BP (en tenant compte d’un δ13C mesuré de -24,29
proche chronologique plus fine (Annexe 7.3). +/- 1 ‰ vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 2019
cal BC - 1775 cal BC. La courbe de densité de la date
La première a été menée sur un échantillon de Quer- calibrée (fig. 146) permet de proposer les intervalles
cus/Castanea (Chêne/Châtaignier) de l'u.s. 1120 suivants de distributions de probabilité : 2019 à 1996
163
▌ Fig. 145 : Courbe de densité des distributions de probabilité de ▌ Fig. 146 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la
la date 14C calibrée 2022-3 (CIRAM-4976) obtenue pour l'u.s. 1120. date 14C calibrée 2022-11 (CIRAM-4984) obtenue pour l'u.s. 1128.
BC (4,7 %), 1980 à 1872 BC (74,8 %), 1846 à 1816 raient matérialiser une autre structure sur poteaux
(9,6 %) et 1803 à 1775 BC (6,3 %). Cette date se porteurs. La fin de la fouille de ce secteur devrait
rapporte au Bronze ancien (Gascó 2001, 223-224). permettre de le préciser. Par ailleurs, un léger creu-
Elle est à rapprocher d'une datation un peu plus an- sement du socle (fond de fosse ?), de plan allongé et
cienne obtenue pour le calage de poteau TP. 136 de angles arrondis, de 5,30 de long sur 0,70 à 1,50 m
l'u.s. 1037 (fig. 72, n° 2022-16) (supra 5.1.2, p. 136). de large, s'intercale entre cette extrémité de la mi-
Compte tenu du contexte stratigraphique, des bou- cro-palissade et celle de la tranchée de fondation du
leversements du secteur par l'u.s. 1087 (supra), du bâtiment, mais selon une orientation générale sensi-
caractère isolé de cette date, le charbon daté revêt blement différente (40° E). Lors de la prochaine cam-
probablement un caractère résiduel (à l'instar d'une pagne, une attention particulière sera portée sur la
partie du mobilier) ou est le résultat d'un effet vieux chronologie relative de ce creusement et ses relations
bois. avec les autres structures en creux du secteur (TP. 30
et 36, u.s. 1043/1044).
Cette micro-palissade est aujourd'hui intégralement
délimitée et presque totalement fouillée. Son tracé Enfin, la datation sur le Premier âge du Fer obtenue
se développe sur environ 12,60 m de longueur se- pour l'u.s. 1120 de la micro-palissade (supra), est à
lon une orientation identique à celle de la largeur du rapprocher de plusieurs autres dates comparables
grand bâtiment rectangulaire du Premier âge du Fer et cohérentes d'horizons ou d'ensembles du secteur
(650-550 av. J.-C.) avec lequel elle semble bien avoir (fig. 72, n° 2009-5, 2016-2, 2018-11, 2021-11 et
fonctionné (fig. 128). Elle est implantée devant la fa- 2021-13).
çade nord-est de ce dernier, à environ 6 m. Son ex-
trémité ouest-nord-ouest s'aligne peu ou prou avec le
tracé projeté de la tranchée de fondation orientale du
grand bâtiment rectangulaire et probablement avec la
fosse d'ancrage de stèle TP. 30. Le tout paraît former
l'angle nord-ouest d'un ensemble plus vaste, malheu-
reusement arasé et remanié par les aménagements ul-
térieurs du Ve s. av. J.-C.
À l'intérieur de cet angle, plusieurs calages ou trous

de poteaux (TP. 126, 130 à 132), et peut-être d'autres
supposés plus anciens (TP. 134, 135 et 139), pour-
164
5.3 – Le tertre u.s. 1011/1051 et ses niveaux La fouille de la fosse d’ancrage TP. 118 de la stèle
sous-jacents : un monument stratifié n° 40, dans la berme A1, est désormais terminée
(fig. 147, 150, 158 à 159). Les observations relevées
C e monument est érigé au cours de la phase IIa

immédiatement au nord de l'extrémité du grand
bâtiment rectangulaire et du bâtiment absidial (fig. 85
rejoignent celles réalisées pour la stèle 13 et sa fosse
d'ancrage TP. 98 (supra 3.5, p. 26 et fig. 22). Elle est
implantée à 1,87 m au sud-ouest de cette dernière, se-
et 128). Au vu de sa chronologie relative (fig. 65 à lon une orientation différente (94° E). La base du mo-
71) et absolue, ce tertre a manifestement coexisté nolithe est bien fichée à la surface du tertre u.s. 1011.
avec ces bâtiments (supra 3.5, p. 25-30). Sa fouille Son implantation recoupe aussi le radier u.s. 1070, les
est aujourd'hui achevée, à l'exception de la berme niveaux sous-jacents u.s. 1087 et u.s. 1114 (sommet)
A7. Nous renvoyons donc aux rapports antérieurs (fig. 150). D'une hauteur conservée d'environ 0,56 m,
pour plus de précisions, notamment à celui de 2021 elle est fichée en terre sur une profondeur comprise
(Gruat et al. 2021a, 189-195). S'agissant d'un rapport entre 0,25 et 0,32 m. Comme la stèle 13 (TP. 98), elle
intermédiaire, nous n'aborderons ici que les données est encore munie de son calage (TP. 118). Il s'agit de
nouvelles. blocs du Carixien et du Lotharingien qui émergent de
5 à 12 cm de la surface du tertre u.s. 1011. Les pierres
5.3.1 La chape u.s. 1011 de calage sont disposées verticalement ou subvertica-
lement contre la stèle, sur un à trois niveaux, soit sur
L a fouille de la surface et des abords de ce monu-

ment a révélé une organisation remarquable : deux
bases de stèles décapitées en grès aux angles chan-
une élévation comprise entre 0,15 et 0,40 m. La dis-
tribution de ces pierres suggèrent une fosse de plan
légèrement trapézoïdal à angles arrondis, de 0,64 m
freinés (stèles 13 et 40) ainsi que près de 233 blocs (nord-sud) de long sur 0,60 m de large (est-ouest)
calcaires non travaillés y sont plantés selon au moins (fig. 150).
11 ensembles symboliques (supra 3.5, p. 25-30). Ces
derniers, parfois munis de calages, émergent du sol De section rectangulaire, le fût est en grès fin beige,
de 0,15 à près de 0,40 m. Sous cet horizon de blocs aux angles chanfreinés de 4 à 5 cm de large. Il me-
fichés, le tertre s’est avéré stratifié, avec notamment sure 0,56 m de haut sur 0,45 m de large et 0,34 m
à sa base plusieurs radiers de sol de circulation (u.s. d'épaisseur (infra 6.5.1). L'angle nord-est de la stèle
1069, 1070, 1077, 1098 et 1111) et des niveaux sous- présente cinq ou six impacts de bûchage particulière-
jacents (u.s. 1076 et 1087), tous du Ve s. av. J.-C. Tout ment nets (fig. 158 C et 160). Ces derniers étant dis-
ceci a été abondamment décrit dans le dernier rapport posés dans la partie fichée dans le tertre et recouverts
triennal auquel nous renvoyons pour tous ces aspects par les pierres de calage, ils sont nécessairement an-
(Gruat et al. 2021a, 195-249). térieurs à son implantation. Ces stigmates, conjugués
à l'absence d'un véritable dé de fixation dont sont
Lors de la campagne 2022, seules deux nouvelles munies les stèles les mieux conservées (fig. 9), sug-
pierres dressées ont été mises au jour (n° 232 et 233) gèrent que nous soyons en présence d'un monolithe
tandis que les coupes de 24 exemplaires ont été com- bûché plus ancien qui aurait été à nouveau érigé au
plétées au gré de la poursuite des décapages : n° 171 cours du Ve s. av. J.-C. Il pourrait en être de même
à 177, 179, 180, 182, 186 à 191, 194, 195, 218 à 221 pour la stèle 13 proche, elle aussi dépourvue de dé de
et 227. Nous donnons simplement dans les pages qui fixation (Gruat et al. 2021a, 230-231 et vol. II, 34 et
suivent les plans de répartitions (fig. 147 à 149), les fig. 66). Les faces de la stèle 40 comportent de fines
coupes (fig. 150 à 153) et les tableaux réactualisés de traces linéaires, plutôt horizontales et obliques, de
ces blocs fichés (fig. 154 à 156) qui témoignent du mise en œuvre, visibles en éclairage rasant (fig. 158
travail accompli. B-G et 159 A-E-G).
165
N 201
160
7
158
159 D TP 98
TP 122 6
stèle 13
(bloc planté) 162
1
01
5
S1
eU
4
rtr
te
D
u
3
TP 118
sd
ite
Lim
D Stèle 40 2
D9 1
143 12
11 Palissade (phase Vc1)
154 10
107
14 206
13
9
155
109 106
81
36 80 8
15 D8
230 ? 84
41 18 108
157
163 16
ille
79
33 144
u
167 40
fo
17
78
de
145 39 111
146 34
rs
87
38 77
u
22
co
166 D
37 161
en
35
192 ? 19 83
7-
23
eA
Fosse 1123 D
97 20
rm
156 148 82
Be
D104 21
193
226 D83 42
86
149 95 96 24
151 D101
45 46 47 150
227 ? 221 153
D75 169
114
177 194 75 220 85
44 D84 170 94 152
D76 176
178 175 195 76
43 74 90
179 93 142
218 173 171 168 27 25
140
183 174 139 92 89 28
TP 108 ? 180 91
141
D78 172 113 26
219 138
184 133
D100
181 D 88
187 185 137 136
182 105
132 135
212 98 134
188 217 147 104
125 211 198
186 165 196 131
189 D77 229 126 210 103
123 124119
199 164 208 101
214 202
190 D79 110 200122 128 130 223 100
203
D80 191 73 121 129
197 213 127 209 99
216 69 102
120 62 204
232 117
70 63 58
215 72 222
D108
TP 131
118 116 205 54
64
233 65 71
59 224 56
112 67 53 55
32 D109
66 68 60 57
31 225 207
50 51
30 115 52
61
29
48
49
231
▌ Fig. 147 : Distribution des pierres fichées (en rouge) à la surface et aux abords du tertre u.s. 10110et de ses niveaux sous-jacents
3 m(phase IIa)
D
avec le positionnement de leurs axes de coupes 2022.
166
N 201
160
7
158
159 D TP 98
TP 122 6
stèle 13
(bloc planté) 162
1
01
5
S1
eU
4
rtr
te
D
u
3
TP 118
sd
ite
Lim
D Stèle 40 2
1
143 12
154 10
107
14 206
13
9
109 155 106
81
36 80 8
15
? 84
41 230 18 108
157
163 16
ille
79
33 144
u
167 40
fo
17
78
de
145 111
146 39 34 87
rs
38 77
u
22
co
166 D
37 161
en
35
192 ? 19 83
7-
23
eA
Fosse 1123 D
97
rm
20
156 148 82
Be
21
193
226 42
96 86 24
149 95
151
45 46 47 150
227 ? 221 153
169
114
177 194 75 220 85
44 170 94 152
176
178 175 195 76
43 74 90
179 93 142
218 173 171 168 27 25
140
183 174 139 92 89 28
TP 108 ? 180 91
141
172 113 26
219 138
184 133
D 88
185 181
187 137 136
182 105
212 132 134 135
217 98
188 104 147
125 211 198
186 165 196 131
189 229 126 210 103
199 123 124 164 208 101
200 214 202
190 110
119
122 128 130 223 100
203
191 121 129
197 73
216 213 127 209 99
117 120 62 102
69 204
232
70 63 58 222
215 72
TP 131
118 205 54
116 64
233 65 71
59 224 56
112 67 53 55
32 68
66 60 57
31 225 207
50 51
52
30 115 61
29
48
49
231
▌ Fig. 148 : Proposition d’interprétation

D des divers ensembles de pierres dressées à la surface
0 et aux abords du tertre 3u.sm1011
et de ses niveaux sous-jacents (état fin 2022).
167
N 201
160
7
158
159 D TP 98
TP 122 6
stèle 13
(bloc planté) 162
11
5
10
US
tre
4
r
te
D
u
3
TP 118
sd
ite
Lim
D Stèle 40 2
1
143 12
154 10
107
14 206
13
9
109 155 106
81
36 80 8
15
? 84
41 230 18 108
157
163 16
ille
79
33 144
u
167 40
fo
17
78
de
145 39 111
146 34 87
rs
38 77
u
22
co
166 D
37 161
en
35
192 ? 19 83
7-
23
eA
Fosse 1123 D
97
rm
20
156 148 82
Be
21
193
226 42
96 86 24
149 95
151
45 46 47 150
227 ? 221 153
169
114
177 194 75 220 85
44 170 94 152
176 175 195
178 76
43 74 93
90
179 173 171 168 142 25
218 140 27
174 139 92 89 28
TP 108 183 ? 180 91
141
172 113 26
219 138
184 133
181 D 88
185 137
187 136
182 134 105
212 98 132 135
217 147
188 186
211 125 198 104
165 196 131
229 126 210 103
189 123 124 208
199 164 101
119 214 130 202
200 122 128 223 100
190 110 203
191 73 121 129
197 213 209 99
216 127
69 120 62 102
117 204
232
70 63 58
215 72 222
TP 131
118 116 205 54
64 Légende :
233 65 71
59 224 56
112 67 53 55 Pierres plantées dans US 1011
32
66 68 60 57
31 225 207
50 51 Pierres plantées dans les radiers du tertre
115 52 (US 1069 et 1070) et dans 1045 niv. I (radier érodé ?)
30 61
29 Pierres plantées dans les niveaux inférieurs du tertre
48 (US 1076, 1087 et 1045 niv. II)
49
Pierres plantées dans les niveaux antérieurs au tertre
231 (US 1037 et 1114)
Pierres plantées dans d’autres niveaux

(US 1046 et 1091, TP 122 et 131)
D
0 3m
▌ Fig. 149 : Répartition des divers ensembles de pierres dressées à la surface et aux abords du tertre u.s. 1011
et de ses niveaux sous-jacents par unité stratigraphique (état fin 2022).
168
Coupe D 8 Ext. nord

2016
N
n° 9 n° 10 stèle 40 N
Grotte 1
S
n° 8 n° 109 563,136 563,14 N
563,111 563,11
Ext. nord
563,085 2015 0 10 m
arrière-plan
C
L
L
L 1011 Q. N-E
TP 118 1070 Tr. 07
1011 Ext. ouest

2017
Q. N-O
Q. S-E non
Tr. 06
fouillé
1070 1087 Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
Tr. 01
2022
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Ext. sud
Tr. 04
2019
Coupe D 9
stèle 40 N
E 563,14 O
n° 11 n° 12563,063
563,063
berme Stèle
L
coupe A7
562,873 1011 TP 118 L
1011 1011 C Calcaire carixien
1070
1043 1070 562,723 L Calcaire lotharingien
1087
1013 0 1m
Plan TP 118
N
stèle 40
0 50 cm
TP 118
▌ Fig. 150 : Coupes des pierres dressées à la surface et aux abords du tertre et des niveaux sous-jacents (I).
Groupe 2 (en bleu clair sur la fig. 148).
169
Ext. nord
2016
N
Coupe D 74
Grotte 1
SO n° 170 N
n° 169
NE Ext. nord
2015 0 10 m
562,867 n° 171 562,904 562,898

562,778
562,711 1070 L
L Q. N-E
L 1070
1070 Tr. 07
Ext. ouest Q. N-O

1087
Tr. 06
2017 Q. S-E non
fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
Coupe D 83 2022
Tr. 01
Ext.
562,909 sud-ouest Tr.
N S
n° 194
2022 02
2018 Tr. 03
562,821 N Ext. sud

Tr. 04
2019
L
1070
1070
0 1m
1087 1122
Coupe D 84 Coupe D101

O N E
NO SE
n° 220 n° 221
N n° 195 562,841 562,832
562,788
L 1070 L
562,715 L
1070 562,654
1070 L11380 1070 1087
1122 1122
1130 1123
Coupe D104
Fragments de grès
562,763
n° 227 N
n° 226 Blocs pris dans la coupe
SO NE
L
562,703 C Calcaire carixien
L
1070
562,553 1087 L Calcaire lotharingien
▌ Fig. 151 : Coupes des pierres dressées à la surface et aux abords du tertre et de ses niveaux sous-jacents (II).
Groupe 5 (en rose sur la fig. 148).
170
Coupe D 75 n° 172
N
562,933 Ext. nord
n° 175 n° 174
NO SE 2016
n° 176 562,883 N
n° 177 562,813
562,863 n° 173 Grotte 1
562,803 L
L L L Ext. nord
L
L
1070 2015 0 10 m
1070
1070 1087 1044
1087 1122 Q. N-E
1123
Tr. 07

2017 Q. S-E non
fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Coupe D 76 Q. S-O
Ext. sud
2021
n° 180 Tr. 01
N n° 178 562,893 N n° 181 S 2022

562,863 n° 179 n° 182 Ext.
Tr.
562,863 sud-ouest 2022 02
562,813 L 562,853 2018 Tr. 03
L L L
L Ext. sud
1070 Tr. 04
2019
1070 1044
1087 1013
0 1m
Coupe D 77
Fragments de céramique
n° 184 n° 186
562,943 n° 185
N n° 183 562,923
562,913
S Blocs pris dans la coupe
562,873 N
L L
L C Calcaire carixien
L
1069
1069 1087 L Calcaire lotharingien
1069
1013
1013
Coupe D 78 Coupe D100
n° 188
N
n° 187 562,933 562,913 n° 189 N
S N S
562,873
L
n° 218 N n° 219
562,748 562,728
L
L
1070 562,628
L 1070
1069 L
1069 1087
1087
1013
▌ Fig. 152 : Coupes des pierres dressées à la surface et aux abords du tertre et de ses niveaux sous-jacents (III).
Groupe 6 (en rouge sur la fig. 148).
171
Ext. nord
2016
N
Grotte 1
Coupe D 79 Coupe D 80 Ext. nord

2015 0 10 m
562,963
SO n° 190 NE SE NO Q. N-E
562,923 N 562,913
n° 191 Q. N-O
Tr. 07
N Ext. ouest Tr. 06

2017 Q. S-E non
L 1069 1081 L
1069
fouillé
Tr. 05
1087 1087 non

fouillé
1013 1044 562,613

1013
Q. S-O
Ext. sud
2021
premier plan TP ? Tr. 01
2022
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Ext. sud
2019
Coupe D108 Coupe D109

Tr. 04
0 1m
562,863 n° 232 n° 233

N
E L N O S N Blocs pris dans la coupe
562,683 L
1037
1087 562,713 C Calcaire carixien
1013 1013 562,683
L Calcaire lotharingien
▌ Fig. 153 : Coupes des pierres dressées à la surface et aux abords du tertre et de ses niveaux sous-jacents (IV).
Groupe 7 (en gris sur la fig. 148)
172
Liste des pierres dressées

Numéro Année de
Numéro de coupe Année du relevé Nature du bloc Dimensions (cm)
de bloc prélèvement
2008, 2017,
1 D1 calcaire lotharingien 2018 h. : 30 ; L. : 23 ; l. : 11
2018
2 D2 2008, 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 38 ; L. : 10 ; l. : 9
4 D4 2008, 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 32 : L. : 18,5 ; l. : 8
6 D6 et D60 2008, 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 34,5 ; L. : 20,5 ; l. : 17
7 D7 2008 — disparue —
2012, 2016,
8 D8 et D46 calcaire lotharingien 2017 h. : 30 ; L. : 21 ; l. : 20
2017
9 D8 2012, 2017 calcaire carixien 2017 h. : 36 ; L. : 31 ; l. : 10
2012, 2017,
2021
14 D11 et D10 2012, 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 37 ; L. : 17 ; l. 17,5
2012, 2016,
15 D11 et D36 calcaire carixien 2017 h. : 36 ; L. : 22 ; l. : 15
2017
16 D12 2012 calcaire lotharingien disparue —
2012, 2015,
2017
2012, 2016,
2017
2012, 2015,
2017
25 D16 2012 calcaire carixien disparue —
26 D16 2012, 2017 — disparue —
27 D16 2012, 2017 — disparue —
28 D16 2012, 2017 — disparue —
2012, 2015,
30 D18 et D31 calcaire lotharingien 2017 h. : 42 ; L. : 17 ; l. : 9,5
2017
34 D21 2015, 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 43 ; L. : 25 ; l. : 6,5
2015, 2017,
2018
173

Numéro Année de
2015, 2017,
2018
2015, 2016,
2017, 2019
38 D23 2015, 2017 — disparue —
2015, 2017,
2018
2015, 2017,
2019
2015, 2016,
2017
43 D26 et D33 2015 — disparue —
2015, 2016,
44 D26, D33 et D34 calcaire lotharingien 2017 h. : 29 ; L. : 20 ; l. : 19
2017
45 D26 et D33 2015, 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 23 ; L. : 34 ; l. : 19
46 D26 et D33 2015, 2017 calcaire carixien 2017 h. : 23 ; L. : 18 ; l. : 16
48 D27 2015, 2017 calcaire lotharingien disparue —
57 D29 2015, 2017 calcaire carixien disparue —
2015, 2017,
2019
2015, 2016,
59 D30 et D32 et D42 calcaire lotharingien 2019 h. : 35 ; L. : 30 ; l. : 12
2017, 2019
2015, 2017,
2019
2015, 2017,
2019
2015, 2017,
2018, 2019
2015, 2016,
63 D31 et D32 et D42 2017, 2018, calcaire lotharingien 2021 h. : 56 ; L. : 22 ; l. : 11
2021
2015, 2017,
2018, 2019
65 D31 2015, 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 21,5 ; L. : 27 ; l. : 5,5
174

Numéro Année de
2015, 2017,
2018, 2019
2015, 2017,
2018, 2019
2015, 2017,
2018
2015, 2016,
2017, 2021
2015, 2016,
2017, 2021
2015, 2016,
71 D32, D31, D42 calcaire lotharingien 2018 h. : 18 ; L. : 48 ; l. : 9
2017, 2018
72 D32 2015, 2017 — disparue —
76 D34 et D40 2016, 2017 — disparue —
2012, 2016,
2017
2016, 2017,
2018
2016, 2017,
2018, 2019
2016, 2017,
2018
2016, 2017,
2018
2015, 2016,
2018, 2021
175

Numéro Année de
2016, 2017,
2018, 2021
2016, 2017,
2019
2016, 2017,
2019
2016, 2017,
2019
103 D44 2016, 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 30 ; L. : 16,5 ; l. : 7,5
2016, 2017,
2019
2016, 2017,
2021
112 D70 2018 calcaire lotharingien 2021 h. : 43 ; L. : 26 ; l. : 11
113 non relevée non relevée calcaire lotharingien 2017 h. : 17 ; L. : 36 ; l. : 10
122 D47, D48 et D65 2017, 2021 calcaire lotharingien 2021 h. : 38 ; L. : 21 ; l. : 10
129 D53, D86 2017, 2019 calcaire lotharingien 2019 h. : 51 ; L. : 22 ; l. : 10
133 D56 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 16,5 ; L. : 52 ; l. : 10,5
176

Numéro Année de
2017, 2018,
137 D57 calcaire carixien 2019 h. : 33 ; L. : 30 ; l. : 11
2019
139 D57 2017, 2018 calcaire lotharingien 2018 h. : 30 ; L. : 14,5 ; l. : 13
140 D59 2017 calcaire lotharingien 2017 h. : 19,5 ; L. : 24 ; l. : 5
142 D59 2017, 2018 calcaire lotharingien 2018 h. : 48 ; L. 17 ; l. : 15
145 D58 2017, 2018 en cours de fouille en place
2017, 2018,
2021
2017, 2018,
2021
2017, 2018,
2021
153 D52 2017 — disparue —
2012, 2017,
154 D49 et D10 en cours de fouille en place
2018
2008, 2017,
2018
2017, 2018,
2021
161 D62 2017 calcaire carixien 2018 h. : 36 ; L. : 15,5 ; l. : 5,5
2017, 2018,
2019
177

Numéro Année de
178 D76 2019, 2021 calcaire lotharingien 2021 h. : 41 ; L. : 22,5 ; l. : 8
179 D76 2019 calcaire lotharingien 2022 h. : 30 ; L. : 20,5 ; l. : 3
181 D76 2019, 2021 calcaire lotharingien 2021 h. : 45,5 ; L. : 17 ; l. : 9
203 SO6 2021 calcaire lotharingien 2021 h. : 41 ; L. : 20 ; l. : 8
209 D95 et D102 2021 calcaire lotharingien 2021 h. : 42 ; L. : 18 ; l. : 6
178

Numéro Année de
214 D97 2021 calcaire carixien 2021 h. : 30 ; L. : 17 ; l. : 13
h. : 18 ; L. : 19 ; l. : 4 et
h. : 8 ; L. : 16 ; l. : 5 (cassé
219 D100 2021 calcaire lotharingien 2022
en 3 dont 1 morceau
effrité)
225 D103 2021 calcaire lotharingien 2021 h. : 20 ; L. : 23 ; l. : 8,5
h. : 42 ; L. : 15 ; l. : 11
(cassé en 2)
230 D106 2021 calcaire lotharingien en place
h. : 35 ; L. : 30 ; l. : 6
231? D107 2021 calcaire lotharingien 2021
(cassée en 2)
▌ Fig. 154 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau synthétique de la totalité des pierres dressées mises au jour
sur le site des Touriès (état fin 2022).
179
Numéro Année de
145 D58 2017, 2018 en cours de fouille en place
2012, 2017,
154 D49 et D10 en cours de fouille en place
2018
179 D76 2019 calcaire lotharingien 2022 h. : 30 ; L. : 20,5 ; l. : 3
h. : 18 ; L. : 19 ; l. :
4 et h. : 8 ; L. : 16 ;
l. : 5 (cassé en 3 dont 1
morceau effrité)
230 D106 2021 calcaire lotharingien en place
▌ Fig. 155 : Tableau synthétique des pierres dressées démontées en 2022 et de celles encore en place (état fin 2022).
180
N° de Relations stratigraphiques (x : recoupe ; sur : repose sur ; sous : est recouvert par ; ? : recoupe ?)
bloc
1011 1037 1045 1046 1069 1070 1076 1081 1087 1091 1114 M. 33 TP. 108
1 x
2 x
3 x ?
4 x ?
5 x
6 x
7 x
8 x
9 x
10 x
11 x x
12 x
13 x sur
14 x
15 x sur
16 x
17 x
18 x sur
19 x
20 x
21 x x
22 x ? ?
23 x ? ?
24 ? ? ?
25 sous ?
26 sous x
27 x sous
28 x
29 x
30 x
31 x
32 x
33 x sur
34 x sur
35 x x
36 x
37 x x
38 x sur
39 x x
40 x x
41 x x
42 x
181
bloc
1011 1037 1045 1046 1069 1070 1076 1081 1087 1091 1114 M. 33 TP. 108
43 x
44 x
45 x
46 x
47 x
48 ? x
49 ? x
50 ? x
51 x
52 ? x
53 x x
54 x x
55 x
56 x
57 x
58 x x
59 x x
60 sur x
61 sur x
62 x
63 x x
64 x x
65 x x
66 x x
67 x x
68 x
69 x x
70 x x
71 x
72 x
73 x
74 x
75 x
76 x
77 x
78 x
79 x x
80 x sur
81 x
82 x
83 x
84 x sur
182
bloc
1011 1037 1045 1046 1069 1070 1076 1081 1087 1091 1114 M. 33 TP. 108
85 x
86 x x
87 x x sur
88 x
89 x x
90 x
91 x
92 x
93 x
94 x
95 x sur
96 x x x
97 x x x
98 x x
99 x x
100 x x
101 x x
102 ? x
103 x sur
104 x x
105 x x x
106 x
107 x x
108 x x
109 x
110 x
111 x
112 x x
113 x
114 x
115 x
116 x
117 x x
118 x
119 x
120 x
121 x
122 x x
123 x
124 x
125 x x/sous
126 sous x x
183
bloc
1011 1037 1045 1046 1069 1070 1076 1081 1087 1091 1114 M. 33 TP. 108
127 x x
128 x x
129 x x
130 x x x x
131 x x
132 x
133 x
134 x x
135 x/sous x
136 x ?
137 x sur x
138 x
139 x x
140 x x
141 x/sous x
142 x/sous x
143 x sur
144 x sur
145 x sur
146 x/sous x
147 x
148 x
149 sous x
150 x x
151 sous x x
152 x x
153 x ?
154 x
155 x
156 x x
157 x sur
158 x
159 x x
160 x
161 sous x
162 x
163 sous x
164 sous x x
165 sous x x
166 sous x
167 sous x
168 sous x
184
bloc
1011 1037 1045 1046 1069 1070 1076 1081 1087 1091 1114 M. 33 TP. 108
169 sous x/sous x
170 sous x/sous x
171 sous x x
172 sous x x
173 sous x
174 sous x x
175 sous x x
176 sous x x
177 sous x x
178 sous x x
179 x x sous
180 x x sous
181 x x sous
182 x sous x
183 x sous
184 x sous
185 x sous x sous
186 x x x sous
187 x x sous
188 x x sous
189 x x x sous
190 x x x
191 x sous x
192 x x
193 x x
194 sous x
195 sous x
196 sous x x
197 x
198 sous x x
199 x/sous
200 x
201 sous x
202 x sur x
203 x x x x
204 x x
205 x x
206 x x
207 x x
208 sous x x
209 x x x x
210 sous x x
185
bloc
1011 1037 1045 1046 1069 1070 1076 1081 1087 1091 1114 M. 33 TP. 108
211 sous x x
212 sous x
213 x x/sous
214 x x/sous
215 x x/sous
216 x x/sous
217 x/sous
218 sous sous x
219 sous x
220 x/sous
221 x/sous x
222 x x
223 x x x
224 x x/sous
225 x x/sous
226 x/sous x
227 sous x
228 x x
229 x x/sous
230 sous sous sous x
231? x/sous
232 x sous x
233 x sous
▌ Fig. 156 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau synthétique des relations stratigraphiques des pierres dressées
(les cases surlignées en orangé correspondent aux u.s. avec lesquelles les pierres fonctionnent ou semblent fonctionner) (état fin 2022).
Le maigre mobilier mis au jour dans la fosse d'ancrage raît convenir, surtout le second intervalle à mettre en
(infra 6.5.1) ne permet pas d'être plus précis quant à perspective avec la date 14C obtenue pour le calage
sa datation à chercher incontestablement au cours du d'ancrage TP. 98 de la stèle 13 (fig. 72, n° 2018-7).
Ve s. av. J.-C. au vu de son contexte stratigraphique
général (fig. 65 et 71). Quelques rares charbons de
bois sont à signaler (Annexe 7.3) : Pomoïdes (Pomoï-
dées) et Salix sp. (Saule).
Un de ces derniers a pu faire l'objet d'une datation 14C
(fig. 72, n° 2022-17). Âge 14C AMS conventionnel
(CIRAM-4990) : 2464 ± 28 BP (en tenant compte
d’un δ13C mesuré de -24,7 +/- 1 ‰ vs PDB). Date
14
C calibrée (à 2 sigma) : 758 cal BC - 419 cal BC. La
courbe de densité de la date calibrée (fig. 157) permet
de proposer les intervalles suivants de distributions de
probabilité : 758 à 459 BC (92,1 %) et 440 à 419 BC
(3.3 %). Bien que large, la fourchette proposée pa- ▌ Fig. 157 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la
date 14C calibrée 2022-17 (CIRAM-4990) obtenue pour le TP. 118.
186
▌ Fig. 158 : La stèle 40 et son calage TP. 118 à divers stades de son dégagement et sous divers angles de vue lors de la campagne 2022 (I).
187
▌ Fig. 159 : La stèle 40 et son calage TP. 118 à divers stades de son dégagement et sous divers angles de vue lors de la campagne 2022 (II).
188
▌ Fig. 161 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la

date 14C calibrée 2022-12 (CIRAM-4985) obtenue pour l'u.s. 1076.
à son extrémité sud-ouest, dans le secteur des trous

de poteaux TP. 134, 135 et 139 (fig. 128). L'horizon
u.s. 1087 a livré une proportion non négligeable de
fragments d'amphore massaliète (souvent petits !)
ainsi que trois nouveaux tessons d'une coupe attique
à vernis noir (infra 6.5.3). Ces importations méditer-
ranéennes confirment la chronologie de cette strate à
chercher dans le Ve s. av. J.-C. mais aussi la chrono-
stratigraphie de ce secteur sous le tertre u.s. 1011.
Ces divers ensembles ont livré quelques charbons

de bois supplémentaires (Annexe 7.3) selon les es-
sences décroissantes suivantes :
▌ Fig. 160 : Détail des traces de bûchage visibles sur l'angle nord-est - u.s. 1070 : feuillus indéterminés et Pomoïdes (Po-
de la stèle 40. moïdées) ;
- u.s. 1076 : Quercus/Castanea (Chêne/Châtaignier) ;
5.3.2 Les radiers de pierre et les niveaux - u.s. 1087 : feuillus indéterminés, Taxus sp. (If),
sous sous-jacents Betula sp. (Bouleau), Quercus/Castanea (Chêne/
Châtaignier), Prunus sp. (Prunellier), Abies sp. (Co-
a fin du démontage des radiers sous le tertre nifères).
L (u.s. 1069 et 1070) et de la fouille des niveaux
sous-jacents du Ve s. av. J.-C. (u.s. 1076, 1087 et Un des charbons de bois de Quercus/Castanea de
l'amas de grès M. 35) n'appellent aucune informa- l'u.s. 1076 (berme A1) a fait l'objet d'une nouvelle
tion complémentaire par rapport aux descriptions datation 14C (fig. 72, n° 2022-12). Âge 14C AMS-
et datations déjà données (Gruat et al. 2021a, 235 à conventionnel (CIRAM-4985) : 2442 ± 28 BP (en
249). Le mobilier mis au jour est conforme à celui tenant compte d’un δ13C mesuré de -25,72 +/- 1 ‰
des campagnes précédentes (infra 6.5.2 à 6.5.4), avec vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 751 cal BC -
quelques fragments de stèles classiques (angles ou 409 cal BC. La courbe de densité de la date calibrée
sommet, etc.) et du mobilier résiduel du Néolithique (fig. 161) permet de proposer les intervalles sui-
final/Chalcolithique. Ce dernier point concerne sur- vants de distributions de probabilité : 751 à 684 BC
tout l'u.s. 1087 qui a bien souvent remanié jusqu'au (23,2 %), 668 à 634 BC (10,1 %), 621 à 614 (0,9 %)
socle l'u.s. 1114 sous-jacente, plus particulièrement et 590 à 409 BC (61,2 %). Bien qu'ample, la four-
189
Ext. nord
PLAN DE LA FOSSE US 1122/1123 2016

N
Grotte 1
Ext. nord
2015 0 10 m
Q. N-E
Tr. 07

2017 Q. S-E non
fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
Tr. 01
2022
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Ext. sud
Tr. 04
2019
Pierre dressée
Fragments de céramique
Fragments d’os de faune
SO-7
0 1m
QUART SUD-OUEST - coupe S-O 7
Pierre dressée n°220

L
1070
SE NO L Calcaire lotharingien
562,563 562,523
1087 1087 0 1m
1013 1122
1114 1130
1114
1123
▌ Fig. 162 : Plan et coupe de la fosse u.s. 1122/1123.
190
chette proposée semble convenir, surtout le dernier très indurée, totalement absente sur le reste du secteur
intervalle à rapprocher de la date 14C obtenue pour (fig. 162 et 163 D-E). Cette dernière pourrait avoir
l'u.s. 1087 équivalente (fig. 72, n° 2018-5), ren- été rapportée, comme le donne à penser la présence
voyant au Ve s. av. J.-C., comme l'essentiel du mobi- de très rares éléments anthropiques (infra 6.5.5). La
lier de l'u.s. 1087, à l'instar d'un pendentif aiguillette partie supérieure de la fosse est comblée quasi exclu-
en bronze découvert en 2018 (infra 5.3.1). sivement par des blocs de pierres du Lotharingien,
de calibre variable, émergeant parfois de cette der-
5.3.3 La fosse u.s. 1122/1123 nière (fig. 163 A à D et 164 B-C). Cette strate, de 7
à 18 cm d'épaisseur, est scellée par le radier de pierre
n fin de campagne 2021, sous l'extrémité sud-
E ouest du radier u.s. 1070, les contours de cette
fosse commençaient à se dessiner (fig. 85 et 86).
u.s. 1070 sus-jacent dont les blocs sont globalement
plus petits mais de même nature géologique.
Son emprise est recoupée par une quinzaine de Le blocage u.s. 1122 a livré un peu de mobilier com-
pierres dressées du groupe 5 (fig. 148, en rose) et prenant (infra 5.5.5) :
par une pierre dressée du groupe 4 21 (fig. 148, en - une dizaine de petits fragments de stèles en grès ;
jaune), toutes fichées sur le tertre us. 1011 ou le ra- - une trentaine de tessons de céramique indigène mo-
dier u.s. 1070, scellant tous deux la fosse (fig. 156). delée, malheureusement sans élément remarquable ;
Une dizaine d'éléments du groupe 5 suivent étonna- - un tesson d'amphore massaliète ;
ment peu ou prou les bordures occidentale et méri- - un fragment de tige en bronze.
dionale de la fosse, comme pour la matérialiser. Il
pourrait s'agir d'un système de signalisation. Au vu On mentionnera un petit dépôt de quatre anneaux
de la répartition des 26 blocs fichés de ce groupe 5, métalliques fermés (trois en bronze et un en fer), cha-
on peut même se demander si la mise en place de cet cun associé à un jeton central en bronze (infra 5.5.5).
ensemble n'est pas directement liée à la fosse sous- Disposés subverticalement les uns contre les autres,
jacente, ce qui confirmerait une chronologie resser- ils proviennent de l'angle nord-est de la motié sud-
rée dans le Ve s. av. J.-C. du tertre, de ses radiers et ouest de la fosse (fig. 165 et 166). Les trois premiers
niveaux sous-jacents (phase IIa) (fig. 65, 66 et 71). anneaux, les plus vers le nord-ouest, sont en bronze
tandis que le dernier, le plus vers le sud-est, est en fer.
La fosse u.s. 1122/1123 est de plan oblong (fig. 162 La position axiale observée des jetons ou cabochons
et 163). Elle mesure au mieux 2,42 m de long sur au sein de chaque anneau suggère que l'ensemble
1,04 m de large et 0,20 m d'épaisseur centrale. Elle était peut-être cousu ou fixé sur une âme en matériau
présente un profil franchement évasé et une orienta- périssable, de type cuir ou tissu.
tion nord-est/sud-ouest (31° E). Ses extrémités sont
arrondies tandis que son long côté orientale est recti- Plusieurs ossements isolés d'animaux ont également
ligne et son long côté occidental relativement courbe. été mis au jour, surtout à la surface de la pellicule
Sa moitié nord-est est un peu moins large (0,96 m) d'argile u.s. 1130 (fig. 163 C et 164). Ils sont en cours
que sa moitié sud-ouest (1,04 m). d'étude.
Son creusement (u.s. 1123) a été réalisé au détriment Quelques rares charbons de bois ont été récupérés
des niveaux sous-jacents (u.s. 1087 et 1114) et pro- (Annexe 7.3) : 6 fr. de Corylus sp. (Noisetier), 4 fr.
bablement du socle calcaire du Lotharingien (u.s. de Pomoïdes (Pomoïdées), 2 fr. de feuillus indétermi-
1013). En effet, la base de ce dernier offre un aspect nés, 1 fr. de Quercus sp. (Chêne) et 1 fr. indéterminé.
en cuvette oblitéré par une pellicule d'argile de cou-
leur beige clair (u.s. 1030), de 2 à 5 cm d'épaisseur et Un charbon de Corylus sp. (Noisetier) a fait l'ob-
jet d'une datation 14C (fig. 72, n° 2022-10). Âge 14C
21 Compte tenu de sa position, ce bloc pourrait tout autant être AMS conventionnel (CIRAM-4983) : 3188 ± 28 BP
attribué au groupe 5.
191
▌ Fig. 163 : Vues d'ensemble de la fosse u.s. 1122/1123 par rapport aux structures contemporaines (en blanc), plus récentes (en jaune)
et antérieures (en rouge), à divers stades de la fouille.
192
▌ Fig. 164 : Détails de la fosse u.s. 1122/1123. Mandibule de faune (A). Blocage (B) et os long (C) signalé par la flèche rouge.
193
▌ Fig. 165 : Vues générales du dépot d'anneaux métalliques et leurs cabochons à divers stades de la fouille. La flèche rouge signale l'emplacement
et l'apparition du dépôt.
(en tenant compte d’un δ13C mesuré de -25,77 +/- os de faune (n° M950 de 2,31 g), provenant du com-
1 ‰ vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 1505 blement u.s. 1122 (fig. 72 2022-20). Âge 14C AMS
cal BC - 1416 cal BC. (fig. 167). Cette datation est conventionnel (CIRAM-5553) : 2332 ± 27 BP (en
aberrante par rapport au contexte chrono-stratigra- tenant compte d’un δ13C mesuré de -21,59 +/- 1 ‰
phique et ne peut être retenue. Elle se rattache au vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 474 cal BC -
Bronze moyen 1 (Gascó 2001, 224 ; Lachenal 2014, 236 cal BC. La courbe de densité de la date calibrée
206-207). Elle est à rapprocher de deux autres dates (fig. 168) permet de proposer les intervalles sui-
voisines (fig. 72, n° 2021-9 et 2021-10), obtenues vants de distributions de probabilité : 474 à 434 BC
sur les niveaux du Néolithique final/Chalcolithique (5,1 %), 424 à 362 BC (89,1 %), 274 à 264 (0,8 %)
(u.s. 1037 et 1115) réinvestis à la fin du Bronze et 241 à 236 BC (0,4 %). Bien que trop large, la
moyen, mais aussi à d'autres dates du site du début fourchette proposée pourrait convenir au contexte à
du Bronze final (supra 3.1, p. 14). L'échantillon uti- rechercher dans le Ve s. av. J.-C., notamment le pre-
lisé pour cette datation 14C revêt probablement un ca- mier et le début du second intervalle. Le autres sont
ractère résiduel qui peut être lié au creusement de la beaucoup trop tardifs et guère crédibles au regard de
fosse à travers les horizons sous-jacents u.s. 1087 et la chrono-stratigraphie générale du site (fig. 65 à 73).
surtout u.s. 1114.
Des analyses biochimiques sont en cours sur des
Une autre datation a été réalisée cette fois-ci sur un échantillons de sédiments de la base de l'u.s. 1122 et
194
▌ Fig. 166 : Détails du dépot d'anneaux métalliques et leurs cabochons à divers stades de la fouille.
▌ Fig. 167 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la ▌ Fig. 168 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la
date 14C calibrée 2022-10 (CIRAM-4983) obtenue pour l'u.s. 1122 date 14C calibrée 2022-20 (CIRAM-5553) obtenue pour l'u.s. 1122
sur charbon de bois. sur os de faune.
de l'u.s. 1130 (supra 4.3.2, p. 64-65). Elles permet-

tront peut-être de préciser le rôle de cette fosse dans
le fonctionnement du complexe des Touriès. Cette
structure en creux est à rapprocher d'une autre fosse
(u.s. 1057/1060) mise au jour à environ 11,40 m au
nord-est (fig. 85). Cette dernière est plus grande, avec
un comblement pierreux, ne base argileuse et une
l'orientation comparables mais sa chronologie rela-
tive est plus ample (entre les phases IIa et Vc1).
195
▌ Fig. 169 : Vues générales du secteur du fossé fouillé en 2022, depuis le sud (A) et le nord (B).
196
197
▌ Fig. 170 : Photogrammétrie générale 2022 du secteur méridional de la fouille avec en bas le fossé et sa berme.
560
15
.50
559
eAp
cou
.50
COLLUVIONS
559.594
Second âge du Fer
(359 à 180 av. J-C) 559.835
Carixien érodé
56 559.870
1. 559.889
00 Premier/début second
âge du Fer 1105
560
560.175 .00
(749 à 409 av. J-C)
560.938 560.129
559.980
Tr. n°7
.50 1106
561 560.909
561.021 560.249
560.146
560.987
561.158 560.447
560.904
561.144 560.341
.50
560
560.857
1106
560.989 560.416 560.287 560.936
Tr. n°6 560.661
561.00
560.435 560.334
560.343
560.916
560.453 560.363 561.091
562.00
560.860
560.562
561.238
560.799
561.213
561.782
561.331
561.891 561.794
Zone non fouillée 561.364
198
561.463
562.109
561.928 561 cou
561.729 .5 0
pe
A14 561.480
562.025 561.640
561.957
561.375
561.766
562.048
561.440
561.365
562.026
▌ Fig. 171 : Relevé d’ensemble du fossé avec les secteurs fouillés en 2022 (en rouge) et les axes des coupes.
561.552
561.448
561.405
Tr. n°5
561.539 561.946
co
561.488 up
eA
13
562.037
56
00 561.577 2.0
2.
561.722
0
56
Zone non fouillée 562.104
562.141
562.199
1003
56
2.5
0
FOSSÉ co

up
eA
3
562.27
562.25
1005b
562.21
562.22
co
562.26 up
562.84 e A2
562.29
TP 103?
562.68 562.70
562.76 562.70
Carixien 562.36 562.11
Joint de marne
562.68
562.79
562.76
Carixien 562.15
562.25
562.80 562.49
Paléosol
Fosse ?
Paléosol
562.84 562.43
Paléosol 562.25
562.19
562.75 562.41
Paléosol 562.41 562.28 562.22 Carixien co co
Lotharingien upe upe
zone rubéfiée 562.30 562.65 A9 A1
562.91
Tr. n°1 562.96
562.27
562.37 562.36
562.55 Carixien érodé
562.47 563.00
Lotharingien 563.00
562.42
563.10
TP 100 TP 128
co
562.56 upe 563.10
Paléosol 562.59 A8
563.11
563.18 TP 115
563.18
563.05
TP 102 562.84 Premier/début second
TP 111
562.56 Paléosol
âge du Fer
Antiquité TP 101
(762 à 422 av. J-C)
(41 av. J-C/118 apr. J-C) 563.21
562.90 562.75 563.04
TP 114 Carixien érodé
TP 110 TP 112 ? 562.84
562.72
Lotharingien
562.82 562.75
563.12
N
Tr. n°2 Zone ouverte en 2022
562.80
562.77
563.08 563.29
563.27 563.22
562.68
1085
Lotharingien
563.18 Paléosol
563.27 563.15 co
u pe
563.07 TP 109 563.34 A
563.22 563.28 11
563.30 563.52
TP 99
563.29
563.29
TP 104 563.56
563.34 563.32 co
up
563.30
563.43 TP?
1084 563.35
eA
10
563.63
563.52
563.42
563.37
Zone ouverte en 2022
TP 105 563.19
563.03
563.49 563.52
562.98
Paléosol (lotharingien) 0 10 m
1085 563.25 co
TP 113
563.67 1092 up
eA
1 2
0
562.98 3.5
56
563.65
563.19
563.74 Lotharingien érodé
563.59
563.34 0
563.5
563.59
563.77
1085 563.55
563.63
563.91
Second âge du Fer
1090
(358 à 121 av. J-C)
1089
Haut Moyen Age
(550 à 637 apr. J-C)
5.4 – Le fossé carrière du podium Aujourd'hui parfaitement circonscrit, ce fossé a fait

l'objet en 2022, comme annoncé, de fouilles complé-
et aménagement (u.s. 1015) a été largement
C exploré lors des campagnes 2018-2021. Nous
renvoyons, pour sa description et son étude tant stra-
mentaires sur 49 m² de superfice. Il s'agit de deux
zones précises : l'un entre les tranchées n° 1 et 2,
l'autre - plus au sud - entre les tranchées n° 2 et 3
tigraphique que géomorphologique, au rapport du (fig. 63, 85 et 170). Le premier secteur a été réalisé
programme triennal (Gruat et al. 2021a, 267-293 et essentiellement de manière mécanique. Il a permis de
Annexes 5.4 et 5.5 de M. Rabanit) et au résumé des mettre au jour une nouvelle fosse aménagée dans le
connaissances acquises (supra 3.6.6, p. 38-39). Son rocher (TP. 128) et de repérer des traces de rubéfac-
aménagement est manifestement lié à la construction tion sur le socle près de la bordure du fossé. Le se-
du podium commémoratif durant le Ve s. av. J.-C. où cond secteur, en raison d'un comlement pierreux plus
il a servi de carrière. complexe, a nécessité une fouille manuelle encore en
cours.
Plan TP 128
Ext. nord
2016
N
Grotte 1
Ext. nord
2015 0 10 m
Q. N-E
Tr. 07
N Ext. ouest
2017
Q. N-O
Q. S-E non
Tr. 06
fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
Tr. 01
2022
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Ext. sud
Tr. 04
2019
Coupe TP 128
Paléosol géologique

TP 128 562,533 1013
0 1m
562,428
Banc du lotharingien
▌ Fig. 172 : Plan et coupe de la fosse TP. 128.
199
▌ Fig. 173 : Vues de la fosse TP. 128 mise au jour à la base du fossé u.s. 1015, à divers stades de la fouille.
5.4.1 – La fosse TP. 128 Les quelques charbons de bois récoltés (Annexe 7.3),
appartiennent aux espèces suivantes : 10 fr. de Quer-
ette fosse est aménagée à la base de la bordure cus/Castanea (Chêne/Châtaignier), 6 fr. de Buxus
C méridionale du fossé, dans le banc du Lotha-
ringien et au pied du paléosol sus-jacent jaunâtre à
sp. (Buis), 3 fr. de Castanea (Châtaignier) et 3 fr. de
feuillus indéterminés.
traces fossiles (fig. 172 et 173). Elle est scellée par
le comblement inférieur (u.s. 1083) du fossé. Les
contours de la fosse sont très irréguliers, donnant
un plan en étoile qui rappelle un creusement compa-
rable situé quelques mètres plus au nord dans l'axe du
fossé (fig. 169 B). L'ensemble se developpe sur 1,52
m de long sur au mieux 0,75 à 0,85 m de large pour
0,15 m de profondeur maximale, selon une orienta-
tion générale de 10° O. Le remplissage de la fosse est
constitué d'un sédiment marron oblitérant quelques
blocs du Lotharingien de faible encombrement. Le
mobilier mis au jour comprend surtout des tessons
modelés protohistoriques, un tesson d'amphore mas-
▌ Fig. 174: Courbe de densité des distributions de probabilité de la
saliète et quelques fragments de torchis (infra 6.7.2). date 14C calibrée 2022-14 (CIRAM-4987)
obtenue pour la fosse TP. 128.
200
zone rubéfiée
▌ Fig. 175 : Vue générale (haut) et détail (bas) des traces de rubéfaction observées sur le socle aux abords du fossé.
chercher au cours du Ve s. av. J.-C. (fig. 65 à 73).

Un charbon de Castanea (Châtaignier) a fait l'objet
d'une datation 14C (fig. 72, n° 2022-14). Âge 14C AMS Le maigre mobilier livré par les horizons supérieurs
conventionnel (CIRAM-4987) : 2468 ± 27 BP (en du comblement du fossé dans ce secteur (u.s. 1082
tenant compte d’un δ13C mesuré de -26,23 +/- 1 ‰ et 1083) est conforme aux campagnes précédentes
vs PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 762 cal BC - (infra 6.7.1). Il se rattache bien à la Protohistoire
422 cal BC. La courbe de densité de la date calibrée (Ve s. av. J.-C.) avec quelques éléments résiduels
(fig. 174) permet de proposer les intervalles sui- plus anciens du Néolithique final/Chalcolithique. En-
vants de distributions de probabilité : 762 à 464 BC fin, quelques charbons de bois de Quercus/Castanea
(93,4 %) et 436 à 422 BC (2 %). Bien qu'ample, la (Chêne/Châtaignier) et de feuillus indéterminés sont
fourchette proposée convient au mobilier associé à signaler dans l'u.s. 1083 (Annexe 7.3).
(supra) et au contexte chrono-stratigraphique à re-
201
▌ Fig. 176 : Le comblement de pierre du fossé entre les tranchées n° 2 et n° 3 à divers stades de la fouille (I).
202
▌ Fig. 177 : Le comblement de pierre du fossé entre les tranchées n° 2 et n° 3 à divers stades de la fouille (II).
203
▌ Fig. 178 : Le comblement de pierre du fossé entre les tranchées n° 2 et n° 3 à divers stades de la fouille (III).
204
▌ Fig. 179 : Le comblement de pierre du fossé entre les tranchées n° 2 et n° 3 à divers stades de la fouille (IV).
205
563.21
N 562.72
562.84
TP 110
562.82 Lotharingien
562.75
Tr. n°2
562.80
TP 109 562.77
563.29
563.27 562.68 Lotharingien

1085
bloc basculé ?
563.18 ?
563.27
563.34
563.30
563.52
TP 104 563.38
563.29
1084
563.56
563.34 563.32
563.30
563.43 TP?
563.63
563.37
TP 105 563.19
563.03
563.49 563.52 1092

TP 113
562.98
1085 563.25
co
upe
A1
2
562.98
563.65
563.19
563.74
563.59
563.34
0
563.5
1085 563.55
1090 563.63
563.91
0 3m
▌ Fig. 180 : Relevé des comblements pierreux de l'extrémité sud-ouest du fossé, notamment entre les coupes A10 et A12 (Niveau I).
206
N 562.84
562.72
Lotharingien
1131
562.82
blocs alignés
Tr. n°2
563.29
562.68
1085
bloc basculé ?
?
blocs alignés
563.52
blocs plantés
1090
563.56
563.34
TP?
1132
0 2m
563.03
1092
▌ Fig. 181 : Relevé des comblements pierreux de l'extrémité sud-ouest du fossé, notamment entre les coupes A10 et A12 (Niveau II).
207
N 562.84
562.72
Lotharingien
1131
562.82
blocs alignés
Tr. n°2
563.29
562.68
1085
bloc basculé ?
?
blocs alignés
563.52
blocs plantés
1090
563.56
563.34
TP?
1132
0 2m
563.03
1092
▌ Fig. 182 : Relevé des comblements pierreux de l'extrémité sud-ouest du fossé, notamment entre les coupes A10 et A12 (Niveau II).
208
▌ Fig. 183 : Courbe de densité des distributions de probabilité de ▌ Fig. 184 : Courbe de densité des distributions de probabilité de
la date 14C calibrée 2022-1 (CIRAM-4974) obtenue pour l'u.s. 1085. la date 14C calibrée 2022-2 (CIRAM-4975) obtenue pour l'u.s. 1131.
5.4.2 – Des stigmates de rubéfaction tessons du haut Moyen Âge, cette activité a été corré-
lée à une occupation contemporaine (u.s. 1089) mise
es traces rougeâtres ont été repérées à 6 m envi- en évidence à quelques mètres de là (fig. 117).
C ron au nord-ouest de la fosse TP. 128 et à 1,65 m
au nord-ouest de la bordure nord du fossé (fig. 171). Les nouveaux décapages - encore en cours - ont
Elles concernent une surface limitée du socle calcaire permis de définir au moins deux nouveaux blocages
du Carixien, d'environ 0,50 m de long sur 0,40 m de qui s'intercalent avec ceux définis précédemment
large (fig. 175). Recouvertes directement par la terre (fig. 176 à 182) :
végétale (u.s. 1000), ces marques ne peuvent malheu-
reusement pas être datées précisément. - l'u.s. 1131 constitués de blocs décimétriques embal-
lés dans un sédiment noir. Ce comblement intermé-
5.4.3 – Les blocages de pierre entre les tran- diaire est positionné sous les u.s. 1084 et 1085 et sur
chées n° 2 et n° 3 l'u.s. 1090 et 1032 ;
- l'u.s. 1132 comprenant des éléments disposés à plat
D ans le secteur compris entre les tranchées n° 2

et n° 3, le remplissage d'une partie du fossé est
composé de plusieurs apports de blocages de pierre
ou subverticalement en écailles, sur l'u.s. 1090 et
sous les u.s. 1085 et 1131.
depuis sa bordure nord-ouest (fig. 171). Les précé- Ces décapages manuels confirment que les apports de
dentes campagnes ont permis de définir la strati- blocs ont bien été réalisés depuis la bordure sud-ouest
graphie du secteur à partir des coupes A10 et A12 du fossé. En revanche les dispositions apparemment
auxquelles nous renvoyons pour plus de précisions organisées des éléments de l'u.s. 1132 (supra) posent
(Gruat et al. 2021a, 268-279). Il a notamment été question (fig. 178 B et 181). Il en va de même de gros
mis en évidence un niveau de blocs, parfois volumi- blocs alignés et fichés verticalement des u.s. 1085 et
neux, pris dans une matrice noire et peu abondante 1131 qui pourraient définir une structure d'entourage
qui nappe la partie inférieure du comblement du de plan carré ou absidial d'environ 2 m de côté hors
fossé mais également la paroi occidentale de ce der- oeuvre (fig. 179 et 182). La présence de fragments
nier jusqu'au sommet (u.s. 1085) (fig. 76 A- C). Cet de vases importants, disposés à plat, notamment dans
horizon et plusieurs autres strates du comblement du l'u.s. 1085 va dans le même sens (fig.178 C). Il s'agit
fossé ont été interprétés comme des reprises tardives d'au moins deux récipients, l'un modelé et l'autre
de l'exploitation du banc calcaire du Lotharingien tourné. Le second (n° M2991) correspond à une jatte
(supra 3.6.6, p. 38-39). En raison de la présence de à bord rentrant de tradition indigène, en cours de re-
209
montage, de la fin de l'âge du Fer ou du Haut-Em- La seconde a été effectuée sur un échantillon de
pire. La poursuite de la fouille nous dira s'il s'agit Pomoïdes (Pomoïdées) de l'u.s. 1131 (fig. 72,
d'un aménagement particulier (sépulture antique ?) n° 2022- 2). Âge 14C AMS conventionnel (CI-
ou d'un simple effet de comblement. RAM-4975) : 1960 ± 28 BP (en tenant compte d’un
δ13C mesuré de -24,44 +/- 1 ‰ vs PDB). Date 14C
Le mobilier découvert dans les horizons du remplis- calibrée (à 2 sigma) : 40 cal BC - 128 cal AD. La
sage de cette portion du fossé est très hétérogène (in- courbe de densité de la date calibrée (fig. 184) per-
fra 6.7.2). Il confirme des bouleversements qui s'éche- met de proposer les intervalles suivants de distribu-
lonnent du Second âge du Fer (IIe s. av. J.-C.) au haut tions de probabilité: 40 à 11 BC (6,6 %) et 1 à 128
Moyen Âge (Ve-VIIe s.), en passant par l'époque gal- AD (88,8 %).
lo-romaine (comme nous le ferons plus loin avec les
dates 14C), avec du matériel résiduel protohistorique Ces deux dates sont très proches. Elles renvoient à
et de la Préhistoire récente. La poursuite de la fouille une réoccupation du fossé comprise entre la fin du
devrait permettre de préciser ces remaniements et de Ier s. av. J.-C. et le début du IIe s. apr. J.-C., avec
mieux saisir leur chronologie. une forte probabilité d'être dans le courant du Ier s.
apr. J.-C. Il s'agit d'une séquence jusqu'ici très peu
Ces divers niveaux on livré des charbons de bois ou mal documentée à l'exception de rares tessons et
(Annexe 7.3) : d'une monnaie romaine découverts en surface. Elles
sont éventuellement à rapprocher de deux autres
- u.s. 1000 : 7 fr. de feuillus indéterminés, 4 fr. de datations 14C globalement plus anciennes mais qui
Pomoïdes (Pomoïdées) ; peuvent recouper partiellement leurs intervalles ini-
- u.s. 1084 : 7 fr. de Pomoïdes (Pomoïdées), 7 fr. de tiaux (fig. 72, n° 2010- 6 et 2017-8). La première
feuillus indéterminés ; a été effectuée sur un os de faune intrusif provenant
- u.s. 1085 : 16 indéterminés, 12 de Salix sp. (Saule), d'une structure inconstestablement plus ancienne. La
7 fr. de feuillus indéterminés, 3 de Populus sp. (Peu- seconde, correspond à un os humain de périnatal, lui
plier), 3 de Prunus sp. (Prunellier) ; aussi intrusif, issu d'un horizon pierreux du podium.
- u.s. 1131 : 12 fr. de Pomoïdes (Pomoïdées), 3 fr. de
feuillus indéterminés, 1 de Corylus sp. (Noisetier). À la lumière de ces nouvelles données, la poursuite
de la fouille du fossé nous dira si l'aménagement
Deux datations 14C ont été réalisées à partir de cer- pressenti dans la disposition des blocs des u.s. 1085,
tains de ces charbons de bois (Annexe 7.3). 1131 et 1132 ne correspond pas à la protection d'une
tombe du Haut-Empire. Si tel était le cas, cela alime-
La première a été menée sur un échantillon de Sa- terait la réflexion autour du rôle mémoriel qu'aurait
lix sp. (Saule) provenant du sommet de l'u.s. 1085 pu continuer à jouer le sanctuaire protohistorique à
(fig. 72, n° 2022-1). Elle était associée aux tessons stèles des Touriès, bien après son abandon.
d'un vase tourné (n° M2991). Âge 14C AMS conven-
tionnel (CIRAM-4974) : 1981 ± 27 BP (en tenant
compte d’un δ13C mesuré de -24,94 +/- 1 ‰ vs
PDB). Date 14C calibrée (à 2 sigma) : 41 cal BC -
118 cal AD. La courbe de densité de la date calibrée
(fig. 183) permet de proposer les intervalles suivants
de distributions de probabilité : 41 à 8 BC (17,4 %),
1 BC à 85 AD (67,8 %) et 94 à 118 AD (10,2 %).
210
VI – LE MATERIEL : INVENTAIRE
En raison de l’abondance du matériel archéologique mis au jour lors de la campagne 2022 (10 bacs plastiques),
l’inventaire est donné brut pour toutes les unités stratigraphiques. Cela représente déjà un très important tra-
vail de base, complété par quelques remarques et réflexions typologiques, chronologiques et sur les faciès
mobiliers. L’ensemble est globalement présenté des phases les plus anciennes aux plus récentes, pondéré en
fonction de la nature des structures (fosses isolées...) et du mobilier associé.
6.1 – Les antécédents du Néolithique final/Chalcolithique et de l’âge du Bronze (phase 0)
6.1.1 – L’aménagement u.s. 1096/1097 et le calage TP 119
• L’aménagement 1096/1097 (phase 0a1, Chalcolithique ancien)
Céramique non tournée (16 fr.) :

- Vaisselle commune (16 fr.) : 15 t. s. (1 t. décoré ?, 3 à dégraissant de chamotte, 1 à surface lustrée, 2 à
pâte vacuolaire), 1 bord ind.
Mobilier divers (9 fr.) :

- Mobilier lithique (7 fr.) : 1 fr. brut de chaille (0,86 g), 3 éclats de taille de chaille (1,22 g), 1 ex-
trémité de lame ou fr. de grattoir en silex blanc (0,66 g ; fig. 185, n° 7), 2 fr. de fossile d’ammonite troués
(perles ? ; 1,04 g - 1,9 × 1 × 0,5 cm et 0,29 g - 1,2 × 0,6 × 0,4 cm).
- Terre crue (1 fr.) : 1 fr. de torchis (0,21 g).
- Matériaux organiques (1 fr.) : charbons de bois (0,72 g).
Datation : Il s’agit, en chronologie relative, d’une des plus anciennes structures en creux (fig. 66). Elle se rat-
tache probablement aux premières occupations du site dans la mesure où elle est recouverte par l’u.s. 1037 qui
a livré de nombreux vestiges du Chalcolithique (supra 5.1.2). Deux datations 14C, réalisées sur des charbons,
renvoient à la phase ancienne du groupe des Treilles (fig. 72, n° 2022-7 et n° 2022-8).
• Le calage TP 119 (entre phases 0 et Vc1, probablement entre 0 et I)

- Vaisselle commune (2 fr.) : 2 t. s.
6.1.2 – La palissade u.s. 1126/1127 (entre phases 0 et I, probablement 0a1)

- Vaisselle commune (7 fr.) : 7 t. s. (1 à surface lustrée).
- Récipients de stockage (1 fr.) : 1 t. s.
Datation : Une datation 14C sur un os de faune (M2406) se rapporte à la phase ancienne du groupe des Treilles
(fig. 72, n° 2022-21).
211
6.1.3 L’horizon de terra rossa u.s. 1115 (entre phases 0a1 et 0b)

- Vaisselle commune (88 fr.) : 81 t. s. (2 à dégraissant de chamotte, 1 à dégraissant de mica, 5 à surface
lustrée, 10 à pâte vacuolaire, 2 à pâte vacuolaire jointifs, 5 à pâte vacuolaire jointifs, 7 à pâte vacuolaire issus
du même vase, 17 à pâte vacuolaire issus du même vase, 2 brûlés, 4 issus du même vase), 3 bords (2 C01 –
fig. 185, n° 1 et 2 –, 1 D03/E03 à surface lustrée), 4 t. décorés d’un cordon lisse chalcolithiques (fig. 185, n° 5
et 6 ; 2 à pâte vacuolaire).
- Récipients de stockage (4 fr.) : 4 t. s. (1 à surface lustrée, 1 à pâte vacuolaire).

- Mobilier lithique (12 fr.) : 8 déchets de taille de chaille (19,73 g), 2 éclats de taille de chaille (2,09 g),
1 fr. brut de chaille (0,10 g), 1 fr. de lame en silex blanc-gris (0,71 g - 1,6 × 1,35 × 0,3 cm ; fig. 185, n° 8).
- Terre crue (9 fr.) : 9 fr. de torchis (7,40 g) dont 1 avec empreintes de clayonnage.
- Mobilier indéterminé (3 fr.) : 2 t. s. de céramique non tournée ? brûlés (vitrifiés ; 4,89 g), 1 fr. d’ar-
gile ? brûlée (vitrifiée ; 6,65 g).
Remarque : Ce niveau a livré un vase altéré chalcolithique décoré d’un cordon lisse, partiellement pris sous
la berme A7 et donc non prélevé en totalité.
Datation : Une datation 14C, réalisée sur des charbons, se rapporte à la phase ancienne du groupe des Treilles
(fig. 72, n° 2022-4).
6.1.4 Des aménagements de poteaux
• Le calage de poteau TP 71 (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3)

- Vaisselle commune (6 fr.) : 6 t. s. issus du même vase (4 jointifs).
• Le probable trou de poteau TP 124 ? (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3)

- Vaisselle commune (2 fr.) : 1 t. s., 1 bord C03 facetté à surface lustrée (fig. 185, n° 4).
• Le probable trou de poteau TP 125 ? (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3)

• Le trou de poteau TP 134 (entre phases 0 et IIa)

212
1
22.QNO.1115.n°1365
3
2 22.QSO.TP135.Vrac
22.QNO.1115.n°1482
Diamètre approximatif
4
22.QNO.TP124.n°216
6
5
22.QNO.1115.n°1435
22.QNO.1115.n°1360
Surface lissée
Surface brute
0 5 10 cm
8
7 22.QNO.1115/1124.n°2065
22.QSO.1096.n°2960
0 3 cm
Fig. 185 : Échantillon du mobilier des u.s. 1096 (phase 0a1, Chalcolithique ancien) et 1115 (entre phases 0a1 et 0b), et des TP.124 ? (entre
phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3) et TP.135 (entre phases 0 et IIa) :
Céramique non tournée (1 à 3 : urnes ; 4 : urne facetée ; 5 et 6 : cordons lisses chalcolithiques) ;
Lithique (7 : lame ou grattoir en silex ; 8 : lame en silex).
213
• Le trou de poteau TP 135 (entre phases 0 et IIa)

- Vaisselle commune (9 fr.) : 7 t. s. (1 à dégraissant de chamotte), 2 bords (1 C01 à surface lustrée –
fig. 185, n° 3 –, 1 ind.).
Céramique importée (1 fr.) : 1 fr. d’amphore massaliète.
• Le trou de poteau TP 136 (entre phases 0 et I, probablement 0a3)

- Vaisselle commune (5 fr.) : 5 t. s. (1 à pâte vacuolaire).

- Mobilier lithique (1 fr.) : 1 fr. brut de chaille (0,99 g).
Datation : Une datation 14C, réalisée sur des charbons, renvoie à la phase récente du groupe des Treilles
(fig. 72, n° 2022-16).
6.2 – Les horizons de terra rossa et l’u.s. 1039 (entre phases 0 et I)
6.2.1 L’horizon de terra rossa u.s. 1037 (entre phases 0a1 et 0a3)
Stèles : 49 fr. (274,94 g) :

Grès : 49 fr. (274,94 g) :
- Fragments informes : 46 fr. (266,14 g) dont 1 à inclusions ferreuses, 1 à inclusions d’argile verte.
- Fragments avec surfaces : 3 fr. (8,8 g) :
→ Surfaces polies : 3 fr. (8,8 g) : M1822 : 4,02 g - 1,5 × 1,2 × 1,3 cm ; M2361 : 3,89 g -
2,2 × 1,3 × 0,8 cm et 0,89 g - 1,2 × 1 × 0,5 cm.
Céramique non tournée (504 fr. ; fig. 186) :

- Vaisselle commune (486 fr.) : 453 t. s. (1 fond ?, 5 t. décorés ?, 6 carènes dont 4 jointives, 46 à dégrais-
sant de chamotte dont 2 jointifs, 4 à dégraissant de mica, 1 à dégraissant de pyrite, 2 à surface enfumée, 5 à
surface lustrée, 238 à pâte vacuolaire dont 3 jointifs, 5 roulés, 7 brûlés), 17 bords dont 6 déterminés (2 C01 à
dégraissant de chamotte – fig. 187, n° 1 et 2 –, 1 E01 à pâte vacuolaire, 2 G01 dont 1 à pâte vacuolaire chalco-
lithique – fig. 187, n° 3 –, 1 G04/G09 à pâte vacuolaire – fig. 187, n° 4) et 11 ind. (1 C02 ?, 1 D09 ? à pâte
vacuolaire, 1 H01 ? à pâte vacuolaire, 1 ind. rainuré décoré de 2 sillons parallèles sous la lèvre [à rapprocher
du t. décoré] – fig. 187, n° 5 –, 7 ind. dont 2 à pâte vacuolaire), 4 anses chalcolithiques (1 téton à dégraissant
de chamotte – fig. 187, n° 7 –, 3 tenons de préhension à pâte vacuolaire dont 1 peu saillant – fig. 187, n° 6),
12 t. décorés (10 avec cordons lisses chalcolithiques dont 7 à pâte vacuolaire – fig. 187, n° 8 – et 1 à dégrais-
sant de chamotte et à pâte vacuolaire, 1 avec cordon imprimé, 1 avec 2 sillons parallèles [à rapprocher du bord
rainuré] – fig. 187, n° 9).
- Récipients de stockage (18 fr.) : 17 t. s. (2 à dégraissant de chamotte, 1 à dégraissant de mica, 11 à pâte
vacuolaire), 1 bord G01 à pâte vacuolaire.
214
N. FR. N. FR. NMI NMI

Type de céramique N. FR. NMI Éléments représentés et typologie
%/total %/cat. %/total %/cat.
Grise monochrome
Claire
Claire peinte
Attique
Amphore grecque
Amphore massaliète 1 0,20% 100% 1 fr. à pâte beige
Amphore étrusque
Importations d’Occident diverses
TOTAL TOURNEE D’IMPORTATION 1 0,20% 100% 0 0% 0%
17 t. s. (2 à dégraissant de chamotte, 1 à dégraissant

Récipient de stockage 18 3,56% 3,57% 1 0,20% 0,20% de mica, 11 à pâte vacuolaire),
1 b. G01 à pâte vacuolaire
453 t. s. (1 f. ?, 5 t. décorés ?, 6 carènes dont 4
jointives, 46 à dégraissant de chamotte dont 2
jointifs, 4 à dégraissant de mica, 1 à dégraissant de
pyrite, 2 à surface enfumée, 5 à surface lustrée, 238
à pâte vacuolaire dont 3 jointifs, 5 roulés, 7 brûlés),
âge du Fer 16 b. dont 5 déterminés (2 C01 à dégraissant de
Vaisselle commune chamotte, 1 E01 à pâte vacuolaire, 1 G01, 1 G04/
471 93,27% 93,45% 16 3,17% 3,17%
non tournée G09 à pâte vacuolaire) et 11 ind. (1 C02 ?, 1 D09
? à pâte vacuolaire, 1 H01 ? à pâte vacuolaire, 1
ind. rainuré décoré de 2 sillons parallèles sous la
lèvre [à rapprocher du t. décoré], 7 ind. dont 2 à pâte
vacuolaire),
2 t. décorés (1 avec cordon imprimé, 1 avec 2 sillons
parallèles [à rapprocher du bord rainuré])
Récipient de stockage
1 b. chalcolithique G01 à pâte vacuolaire,
4 anses chalcolithiques (1 téton à dégraissant de
âge du Bronze chamotte, 3 tenons de préhension à pâte vacuolaire
ou Chalcolithique Vaisselle commune
15 2,97% 2,98% 1 0,20% 0,20% dont 1 peu saillant),
non tournée
10 t. décorés chalcolithiques avec cordon lisse (7 à
pâte vacuolaire, 1 à dégraissant de chamotte et à
pâte vacuolaire)
TOTAL INDIGENE 504 99,80% 100% 18 3,56% 3,57%
TOTAL GENERAL 505 100% 18 3,56%
Décors vaisselle commune Nombre %

cannelure simple
cannelures multiples
facette(s) ou méplat (s)
cercle imprimé
chevron simple
chevron simple + lignes ou hachures obliques
chevron hachuré
chevron double ou triple
hachures obliques et parallèles
cordon imprimé 1 50%
1037 cordon incisé
cordon lisse ou indéterminé
guirlande ou onde incisée
rangée de coups imprimés
rangée de coups incisés
incisions sur lèvre
impressions sur lèvre
décors imprimés sur rupture du fond
sillon(s) 1 50%
décor rare
TOTAL DÉCORS 2 100%
rapport décors / vaisselle commune 0,42%
Fig. 186 : Données typologiques et quantitatives de la céramique de l’u.s. 1037

(a. : anse ; b. : bord ; f. : fond ; ind. : indéterminé ; d. : déterminé).
215
1 2
22.QSO.1037.n°1095 22.QSO.1037.n°2535
3
22.QSO.1037.n°2451
4 5
22.QSO.1037.n°997 22.QSO.1037.n°2399
Surface lustrée
Surface lissée
Surface brute
6 7 8 9
22.QSO.1037.n°3074 22.QSO.1037.n°935 22.QSO.1037.n°3118 0 5 10 cm
22.QSO.1037.n°934
22.QSO.1037.n°2748 12
10 11
22.QSO.1037.n°1332 22.QSO.1037.n°1348
Alliage cuivreux
Fer
0 3 cm
22.QSO.1037.n°1042 13
22.QSO.1037.n°2531 14 22.QSO.1037.n°2898 15
Fig. 187 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1037 (entre phases 0a1 et 0a3) :

Céramique non tournée (1 et 2 : coupes tronconiques ; 3 : urne subcylindrique chalcolithique ; 4 : ovoïde ; 5 : ovoïde décoré de sillons ; 6 et 7 :
tenons de préhension chalcolithiques ; 8 : cordon lisse chalcolithique ; 9 : décor de sillons parallèles) ;
Fer (10 et 11 : tiges de section rectangulaire) ;
Alliage cuivreux (12 : anneau) ;
Lithique (13 : lame retouchée (poignard ?) en silex) ;
Os (14 : pendentif) ;
Terre cuite (15 : jeton taillé dans une panse de céramique non tournée à dégraissant de chamotte).
216
Céramique importée (1 fr. ; fig. 186) : 1 fr. d’amphore massaliète.
Mobilier métallique (3 fr.) : M1332 : 1 extrémité pointue de tige en fer de section rectangulaire
(0,68 g ; L. 2 cm ; section 0,3 × 0,2 cm ; fig. 187, n° 10) ; M1348 : 1 extrémité aplatie de tige en fer de section
rectangulaire (0,65 g ; L. 1,6 cm ; section 0,4 × 0,3 cm ; fig. 187, n° 11) ; M2748 : 1 anneau en alliage cuivreux
de section circulaire (0,14 g ; diam. 0,55 cm ; section 0,1 cm ; fig. 187, n° 12).

- Mobilier lithique (258 fr.) : 120 déchets de taille de chaille (334,88 g) dont 1 nucléus ?, 65 fr. bruts de
chaille (306,49 g), 32 éclats de taille de chaille (143,18 g) dont 1 avec esquilles d’utilisation, 12 fr. de quartz
(11 g), 4 fr. de galet de quartz (16,93 g), 1 éclat de taille de quartz (6,17 g), 3 nucléus de chaille (244,67 g)
dont 1 avec cortex, 3 fr. de calcite (1,26 g), 2 fr. de dolomie rousse (3,37 g), 1 pyrite marron (0,79 g), 1 fr. de
microbrèche rosée (meule ? ; 14,81 g), 1 fr. de rostre de bélemnite retaillé ? (0,67 g), 1 fr. de fossile d’ammo-
nite troué (perle ? ; 0,49 g - 1,3 × 1 × 0,3 cm), 4 déchets de taille de silex (2,8 g) dont 1 cacholonné et 1 avec
cortex, 5 éclats de taille de silex (4,63 g) dont 1 cacholonné, 1 grattoir en silex gris avec esquilles d’utilisation
(7,54 g), 1 extrémité de lame en silex gris (2,52 g - 4,2 × 1 × 0,4 cm ; fig. 187, n° 13), 1 concrétion naturelle
recouverte de pyrite de forme tubulaire (perle ? ; 0,75 g - 1 × 0,7 × 0,7 cm ; diam. perforation 0,3 cm).
- Terre crue (29 fr.) : 29 fr. de torchis (24,93 g) dont 6 avec surface lisse.
- Mobilier osseux (1 fr.) : 1 pendentif circulaire en os cassé au niveau de la perforation (0,81 g -
1,2 × 1 × 0,3 cm ; diam. perforation 0,4 cm ; fig. 187, n° 14).
- Terre cuite (1 fr.) : 1 jeton taillé dans 1 t. s. à dégraissant de chamotte (3,29 g ; diam. 2,3 cm ; ép. 0,5
cm ; fig. 187, n° 15).
Datation : L’u.s. 1037 a surtout livré du mobilier chalcolithique les campagnes précédentes (Gruat et al.
2017, 249). En 2018, une anse B-NERO ct3 (voire ct2 ou ct5) de canthare en bucchero nero du VIIe-VIe s. av.
J.-C. a été mise au jour (Gruat et al. 2021, vol. II, fig. 23, n° 21 ; Py 1993, 136-137). De nombreux déchets
de taille et/ou éclats en chaille, silex et quartz appartiennent à une occupation plus ancienne du Néolithique
final/Chalcolithique. Bien des tessons, tous modelés et souvent à pâte vacuolaire, appartiennent à des vases
à cordons lisses et à un gobelet caractéristiques de cette période (groupe des Treilles). Cet horizon est donc
probablement l’équivalent de l’occupation de la fin du Néolithique (u.s. 1114 et 1115).
Quatre datations, l’une sur os de faune (fig. 72, n° 2022-19), les autres sur charbon de bois (fig. 72, n° 2018-3,
2022-5 et 2022-6), confirment que l’u.s. 1037 a remanié des niveaux plus anciens et a été elle-même perturbé
lors de l’implantation du tertre (supra 5.1.2).
6.2.2 L’horizon de terra rossa u.s. 1114 (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3)
Stèles : 4 fr. (15,24 g) :

Grès : 4 fr. (15,24 g) :
- Fragments informes : 4 fr. (15,24 g).

- Vaisselle commune (488 fr.) : 447 t. s. (1 bord ?, 1 tenon de préhension ? perforé à pâte vacuolaire, 4 t.
décorés ?, 2 carènes à pâte vacuolaire, 1 carène ? à pâte vacuolaire, 1 de gobelet ? à dégraissant de chamotte
et à surface lustrée, 34 à dégraissant de chamotte, 2 à dégraissant de mica, 5 à surface lustrée, 216 à pâte va-
cuolaire, 4 t. s. à pâte vacuolaire chalcolithiques, 9 à pâte vacuolaire issus du même vase que 3 b. I01, 2 à pâte
vacuolaire issus du même vase, 2 à pâte vacuolaire issus du même vase, 1 roulé, 2 brûlés, 3 issus du même
217
nb fr. nb fr. NMI NMI

Type de céramique nb fr. NMI Éléments représentés et typologie
Grise monochrome
Claire
Claire peinte
Attique
Amphore grecque
Amphore massaliète 1 0,20 % 100 % 1 fr. à pâte beige
Amphore étrusque
TOTAL TOURNÉE D’IMPORTATION 1 0,20 % 100 % 0 0% 0%
20 t. s. (1 t. décoré ?, 2 à dégraissant de chamotte, 14 à pâte vacuolaire,
Récipient de stockage 4 4,11 % 4,12 % 1 0,20 % 0,20 % 1 brûlé),
1 b. ind. à pâte vacuolaire
443 t. s. (1 b. ?, 1 tenon de préhension ? perforé à pâte vacuolaire, 4 t.
décorés ?, 2 carènes à pâte vacuolaire, 1 carène ? à pâte vacuolaire, 1 de
gobelet ? à dégraissant de chamotte et à surface lustrée, 34 à dégraissant
de chamotte, 2 à dégraissant de mica, 5 à surface lustrée, 216 à pâte
vacuolaire, 9 à pâte vacuolaire issus du même vase que 3 b. I01, 2 à pâte
âge du Fer vacuolaire issus du même vase, 2 à pâte vacuolaire issus du même vase,
Vaisselle commune 1 roulé, 2 brûlés, 3 issus du même vase),
460 90,02 % 90,20 % 15 2,94 % 2,94 %
non tournée 15 b. dont 8 déterminés (1 C01 à dégraissant de chamotte, 1 D02, 1 D09
à surface enfumée, 4 I01 à pâte vacuolaire dont 3 issus du même vase
que 9 t. s. à pâte vacuolaire, 1 I01/I05) et 7 ind. (1 D01 ?, 1 I01 ? à pâte
vacuolaire, 1 I04 ?, 4 ind. dont 2 à pâte vacuolaire dont 1 à dégraissant
de chamotte),
2 t. décorés (1 avec cordon imprimé à pâte vacuolaire, 1 avec 2 protu-
bérances)
Récipient de stockage 1 0,20 % 0,20 % 1 t. décoré chalcolithique avec cordon lisse à dégraissant de chamotte
4 t. s. chalcolithiques à pâte vacuolaire (2 jointifs avec 1 t. décoré, 2
jointifs avec 4 t. décorés),
âge du Bronze 1 b. chalcolithique F01 décoré d’un cordon lisse avec tenon de préhen-
ou Chalcolithique Vaisselle commune
28 5,48 % 5,49 % 1 0,20 % 0,20 % sion à pâte vacuolaire,
non tournée
5 tenons de préhension chalcolithiques (4 à pâte vacuolaire),
18 t. décorés chalcolithiques avec cordon lisse (12 à pâte vacuolaire
dont 1 jointif avec 2 t. s., et 4 jointifs avec 2 t. s.)
TOTAL INDIGÈNE 510 99,80 % 100 % 17 3,33 % 3,33 %
TOTAL GÉNÉRAL 511 100 % 17 3,33 %
cannelure simple
cercle imprimé
chevron simple
chevron hachuré
cordon imprimé 1 50 %
1114 cordon incisé

sillon(s)
décor rare 1 50 %
TOTAL DÉCORS 2 100 %
rapport décors / vaisselle commune 0,43 %

218
1 2
22.QSO.1114.n°1131
22.QSO.1114.n°2739
3
22.QSO.1114.n°508
4
5
22.QSO.1114.n°2115
22.QSO.1114.n°2118
8 9
22.QSO.1114.n°599 6 22.QSO.1114.n°741 7 22.QSO.1114.n°3095 22.QSO.1114.n°2121
11
12 13
22.QSO.1114.n°3061
10 22.QSO.BermeA1.1114.n°3098 22.QSO.1114.n°3092
22.QSO.1114.n°1319
14 15 16
22.QSO.BermeA1.1114.n°3107 22.QSO.BermeA1.1114.n°3112 22.QSO.BermeA1.1114.n°3134
Surface lustrée
Surface lissée
17
22.QSO.1114 n°458 Surface brute
0 5 10 cm
Fig. 189 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1114 (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3) :
Céramique non tournée (1 et 2 : urnes ; 3 : ovoïde ; 4 : coupe hémisphérique chalcolithique à décor de cordon lisse et à tenons de préhension ;
5 : tenon de préhension chalcolithique ; 6 à 13 : cordons lisses chalcolithiques ; 14 à 16 : cordons lisses chalcolithiques d’un même vase ; 17 :
décor de deux protubérances).
219
vase), 16 bords dont 9 déterminés (1 C01 à dégraissant de chamotte – fig. 189, n° 1 –, 1 D02, 1 D09 à surface
enfumée, 1 F01 décoré d’un cordon lisse avec tenon de préhension à pâte vacuolaire chalcolithique – fig. 189,
n° 4 –, 4 I01 à pâte vacuolaire – fig. 189, n° 2 – dont 3 issus du même vase que 9 t. s. à pâte vacuolaire, 1 I01/
I05 – fig. 189, n° 3) et 7 ind. (1 D01 ?, 1 I01 ? à pâte vacuolaire, 1 I04 ?, 4 ind. dont 2 à pâte vacuolaire dont
1 à dégraissant de chamotte), 5 tenons de préhension chalcolithiques (4 à pâte vacuolaire), 20 t. décorés (18
avec cordon lisse chalcolithiques – fig. 189, n° 5 à 16 – dont 12 à pâte vacuolaire dont 1 jointif avec 2 t.s. et 4
jointifs avec 2 t. s., 1 avec cordon imprimé à pâte vacuolaire, 1 avec 2 protubérances – fig. 189, n° 17).
- Récipients de stockage (22 fr.) : 20 t. s. (1 t. décoré ?, 2 à dégraissant de chamotte, 14 à pâte vacuolaire,
1 brûlé), 1 bord ind. à pâte vacuolaire, 1 t. décoré d’un cordon lisse à dégraissant de chamotte chalcolithique.
Céramique importée (1 fr. ; fig. 188) : 1 fr. d’amphore massaliète.
0 3 cm
22.QSO.1114.n°1322
3
22.QSO.1114.n°1123
4
2 22.QSO.1114.n°2180
22.QSO.1114.n°746 0 3 cm
Lithique (1 : nucléus en chaille ; 2 : lame en chaille ; 3 : lame en silex avec retouches ; 4 : lame en silex).
220
22.QSO.1114.n°2125
0 3 cm
Lithique (meule en grès fin beige rubéfié).

- Mobilier lithique (191 fr.) : 57 déchets de taille de chaille (138,24 g), 28 éclats de taille de chaille
(30,35 g) dont 1 avec retouches, 71 fr. bruts de chaille (355,03 g) dont 1 avec enlèvements, 1 lame en chaille
beige cassée aux extrémités (5,72 g - 6,3 × 1,7 × 0,4 cm ; fig. 190, n° 2), 3 nucléus de chaille (166,52 g ; fig. 190,
n° 1), 1 extrémité de lame en silex gris avec retouches (0,53 g - 1,7 × 1 × 0,4 cm ; fig. 190, n° 3), 1 déchet de
taille de silex blanc cacholonné (0,26 g), 1 éclat de taille de silex blanc cacholonné (0,06 g), 1 fr. de lamelle en
silex gris (0,33 g - 1 × 1,1 × 0,3 cm ; fig. 190, n° 4), 2 fr. de calcite (1,71 g), 4 fr. de galet de quartz (135,42 g),
221
2 fr. de quartz (0,82 g), 1 éclat de taille de quartz (0,48 g), 5 pyrites (5,28 g), 1 fr. de grès grossier orangé
(11,35 g), 1 fr. de grès grossier beige avec dépôt ferreux (meule ? ; 45,99 g), 1 fr. de grès grossier orangé avec
1 surface d’abrasion ? (9,62 g), 2 fr. de fossile d’ammonite (0,55 g), 1 fr. de meule en grès fin beige brûlé avec
1 surface d’abrasion (204,33 g - 6,7 × 3,8 × 4,7 cm), 1 fr. de meule en grès fin beige rubéfié avec 1 surface
d’abrasion (1083,58 g - 12 × 9,7 × 5,4 cm ; fig. 191), 1 fr. de grès fin violet (1,37 g), 1 fr. de grès fin violet
du Permien (0,99 g), 1 fr. de basalte (9,13 g), 1 fr. de minerai de fer chauffé (5,70 g), 1 fr. de dolomie rousse
(1,79 g).
- Matériaux organiques (4 fr.) : 4 charbons de bois (5,03 g).
- Mobilier indéterminé (1 fr.) : 1 fr. de céramique claire d’importation ou fr. de torchis.
Datation : L’u.s. 1114 est sans doute équivalente à l’u.s. 1037 (supra 5.1.2) mais paraît jusqu’à présent plus
homogène. Deux datations 14C sur charbons de bois (fig. 72, n° 2022-9 et 2022-13) se rapportent au groupe
des Treilles.
6.2.3 Le niveau d’occupation u.s. 1039 (entre phases 0 et I)
Stèles : 1 fr. (18,99 g) :

Grès : 1 fr. (18,99 g) :

- Vaisselle commune (67 fr.) : 61 t. s. (1 bord ?, 2 fonds ? dont 1 avec dépôt externe carbonisé « cara-
mel », 1 t. décoré ?, 1 col, 2 à dégraissant de chamotte, 6 à surface lustrée, 10 à pâte vacuolaire), 3 bords (1 C01
à surface lustrée – fig. 192, n° 2 –, 1 E01 – fig. 192, n° 1 –, 1 G05 – fig. 192, n° 3), 1 anse en languette chalco-
lithique (fig. 192, n° 4), 2 t. décorés (1 avec chevron – fig. 192, n° 5 –, 1 avec cordon lisse chalcolithique).
- Récipients de stockage (13 fr.) : 13 t. s. (1 à dégraissant de chamotte, 1 à pâte vacuolaire, 1 brûlé,
4 épais dont 2 jointifs).
Mobilier métallique (1 fr.) : 1 nodule de bronze (0,32 g).

- Mobilier lithique (18 fr.) : 11 déchets de taille de chaille (73,48 g), 2 fr. bruts de chaille (38,96 g),
3 éclats de taille de chaille (10,03 g) dont 1 avec retouches, 1 déchet de taille de silex (3,84 g), 1 fr. de lignite
(0,63 g).
Datation : Cet horizon, profondément perturbé lors de l’installation du podium durant le Ve s. av. J.-C., a livré
à sa base quelques documents plus anciens du Chalcolithique des Grands Causses, associés à de rares calages
de poteaux (TP. 37, 38, 40, 53, 68, 70, 71 et 107 ; Gruat et al. 2014, 156-157 ; Gruat et al. 2017, 13). Une da-
tation 14C sur un ossement humain (fig. 72, n° 2017-6) se rapporte à la phase ancienne du groupe des Treilles
(Costantini 1999, 38). Quelques tessons du Bronze moyen/final sont également à signaler, ce que confirment
deux datations 14C réalisées sur des charbons (fig. 72, n° 2011-2, réalisée sur l’u.s. 1041 équivalente, et fig. 72,
n° 2019-1). Le reste du faciès céramique se rapporte plutôt au Premier âge du Fer.
222
1 2
22.QNO.1039.n°183 22.QNO.1039.n°212
22.QNO.1039.n°327
Surface lustrée
Surface lissée
Surface brute
5
22.QNO.1039.n°325
4 0 5 10 cm
22.QNO.1039.n°122
Fig. 192 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1039 (entre phases 0 et I) :

Céramique non tournée (1 : coupe tronconique ; 2 : urne ? ; 3 : urne ; 4 : anse en languette chalcolithique ; 5 : décor de chevron).
6.3 – Les occupations du Premier âge du Fer (phase I)
6.3.1 Les palissades
• L’u.s. 1117 (entre phases 0 et IIa, probablement I)

- Vaisselle commune (8 fr.) : 8 t. s. (1 à surface lustrée, 2 à pâte vacuolaire).
- Récipients de stockage (2 fr.) : 2 t. s. (1 à pâte vacuolaire).

- Mobilier lithique (2 fr.) : 1 déchet de taille de chaille (17,02 g), 1 fr. de quartz (1,84 g).
Datation : Aucune datation 14C n’a pu être effectuée mais la palissade u.s. 1120/1121 équivalente est datée du
Premier âge du Fer (fig. 72, n° 2022-3).
223
• L’u.s. 1120 (entre phases 0 et I, probablement I)


- Terre crue (1 fr.) : 1 fr. de torchis avec surface lisse (3,67 g).
Datation : La datation 14C, réalisée sur charbon de bois, renvoie au Premier âge du Fer (fig. 72, n° 2022-3).
• L’u.s. 1128 (entre phases 0 et IIa, probablement I)

- Vaisselle commune (9 fr.) : 8 t. s. (2 à pâte vacuolaire), 1 bord ind.

- Mobilier lithique (8 fr.) : 3 éclats de taille de chaille (7,98 g), 4 fr. bruts de chaille (549,84 g), 1 déchet
de taille de chaille (1,58 g).
Datation : Cette palissade est l’équivalent des u.s. 1120/1121 et 1117/1118 du Premier âge du Fer. Elle a ce-
pendant remanié un niveau de l’âge du Bronze, ce que confirme une datation 14C sur charbon de bois (fig. 72,
n° 2022-11).
6.3.2 Des trous de poteaux
• Le trou de poteau TP 123 (entre phases 0 et I,

probablement I)
0 5 10 cm
Céramique non tournée (2 fr.) : 22.QNO.TP123.n°160
- Vaisselle commune (1 fr.) : 1 bord ind. avec Fig. 193 : Échantillon du mobilier du TP. 123 (entre phases 0 et
bec verseur ? avec dépôt interne carbonisé « caramel » I, probablement I) :
(fig. 193). Céramique non tournée (jatte à bec verseur ?).
• Le trou de poteau TP 126 (entre phases 0 et I, probablement I)
Stèles : 3 fr. (192,07 g) :

Grès : 3 fr. (192,07 g) :

- Mobilier lithique (1 fr.) : 1 éclat de taille de chaille rubéfié ? (4,99 g).
224
• Le trou de poteau TP 129 (entre phases 0 et I, probablement I)
Stèles : 17 fr. (42,29 g) :

Grès : 17 fr. (42,29 g) :
- Fragments avec surfaces ? : 1 fr. (2,05 g) :
→ Surfaces égrisées ? : 1 fr. (2,05 g) : Vrac (moitié nord) : 2,05 g - 1,3 × 1,3 × 1 cm.

• Le trou de poteau TP 130 (entre phases 0 et I)


Datation : La datation 14C sur charbon de bois renvoie au Premier âge du Fer (fig. 72, n° 2022-15).
• Le trou de poteau TP 131 (entre phases 0 et I)

Datation : Ce trou de poteau a probablement fonctionné avec le TP. 130 attribué au Premier âge du Fer.
6.4 – Les niveaux sous le tertre (entre phases I et IIa)
Le modeste mobilier suivant correspond au démontage de la berme témoin de la structure.
6.4.1 L’aire empierrée u.s. 1091 (entre phases I et IIa, probablement IIa)
Stèles : 3 fr. (158,58 g) :

Grès : 3 fr. (158,58 g) :
- Fragments informes : 3 fr. (158,58 g) dont 1 à inclusions ferreuses et 1 à inclusions d’argile verte.

- Vaisselle commune (11 fr.) : 9 t. s. (1 à pâte vacuolaire), 1 bord E01 ?, 1 t. décoré d’un cordon imprimé.
- Récipients de stockage (1 fr.) : 1 t. s. épais.

225
6.4.2 Le comblement supérieur u.s. 1116 (entre phases I et IIa, probablement IIa)

- Récipients de stockage (1 fr.) : 1 t. s. épais.
6.4.3 Le blocage inférieur u.s. 1119 (entre phases I et IIa, probablement IIa)


Datation : Bien que le mobilier de l’u.s. 1091 soit modeste et très fragmenté, on note toutefois la présence,
dans l’u.s. 1091 colmatant le creusement u.s. 1113, d’un fond creux de gobelet en céramique tournée grise
d’Occident dont d’autres exemplaires sont attestés aux Touriès dans les ensembles du Ve s. av. J.-C. (Gruat
et al. 2021, vol. I, 183). Deux datations 14C sur des charbons documentent la chronologie de cette structure,
vraisemblablement de la fin du Premier âge du Fer (fig. 72, n° 2019-7 et 2021-12).
6.5 – Le tertre (phase IIa)
6.5.1 La fosse d’ancrage de stèle TP 118 (entre phases IIa et VIa, probablement IIa)
Stèles : 3 fr. (7,26 g) :

Grès : 3 fr. (7,26 g) :
- Fragments remarquables : 1 fr. (non pesé) :
→ Stèle 40 (fig. 194a et 194b) : Fragment de fût de section rectangulaire de stèle en grès
fin beige avec 4 angles chanfreinés (l. 5 cm ; 4 cm ; 4 cm ; 4,5 cm) et 4 surfaces égrisées (avec
traces de mutilations sur un des angles ; non pesée ; dim. stèle 60 × 45 × 34 cm ; dim. face
avant : 50 × 45 × 34 cm ; dim. face gauche 45 × 29 × 45 cm ; dim. face droite 46 × 28 × 45 cm)
[mauvais état de conservation : fragment de fût].

- Vaisselle commune (30 fr.) : 28 t. s. (1 à surface enfumée, 3 à surface lustrée, 1 à pâte vacuolaire),
1 bord ind., 1 t. décoré d’une rangée de coups imprimés usé (fig. 195).
Surface lustrée
22.QSO.BermeA1.TP118.n°3237 0 5 10 cm
Fig. 195 : Échantillon du mobilier du TP.118 (entre phases IIa et VIa, probablement IIa) :
Céramique non tournée (décor de rangée de coups imprimés).
226
Fig. 194a : Relevés photographiques de la stèle 40 du TP.118 (entre phases IIa et VIa,
probablement IIa) à l’échelle 1/8.
227
Fig. 194b : Relevés photographiques de la stèle 40 du TP.118 (entre phases IIa et VIa,
probablement IIa) à l’échelle 1/8, avec un autre éclairage sur les faces latérales.
228

- Mobilier lithique (2 fr.) : 1 fr. brut de chaille (6,49 g), 1 albaron (2,50 g).
Datation : Une datation 14C sur charbon de bois donne l’intervalle 758 à 419 av. J.-C. (fig. 72, n° 2022-17), ce
qui concorde à celle obtenue sur le calage TP. 98 de la stèle 13 (fig. 72, n° 2018-7).
6.5.2 Les radiers u.s. 1069 et 1070 (entre phases I et IIa, probablement IIa)
Le mobilier ci-après correspond au dernier démontage de ces structures.
• L’u.s. 1069
Stèles : 16 fr. (122,73 g) :

Grès : 16 fr. (122,73 g) :
- Fragments informes : 15 fr. (100,74 g) dont 2 à inclusions d’argile verte.
• L’u.s. 1070
Stèles : 3 fr. (148,2 g) :

Grès : 3 fr. (148,2 g) :
- Fragments remarquables : 1 fr. (130,37 g) :
→ Autres : 1 fr. (130,37 g) : M1374 : 1 fr. de grès fin beige avec 2 surfaces égrisées formant
un angle aigu (élément décoratif ? ; avec dépôt de calcin : 130,37 g - 4,6 × 3,5 × 3,5 cm ; fig. 196).

- Vaisselle commune (8 fr.) : 7 t. s. (1 à surface lustrée, 1 à pâte vacuolaire), 1 tenon de préhension.
Céramique importée (6 fr.) : 1 fr. d’amphore massaliète, 5 fr. de céramique grise monochrome (4 jointifs).

Datation : L’abondant mobilier issu de ces radiers u.s. 1069 et u.s. 1070 est comparable à celui de l’u.s. 1011
mais aussi des niveaux sous-jacents u.s. 1076 et u.s. 1087. Les céramiques d’importation sont bien représen-
tées (amphores massaliètes, grise monochrome, claire, commune étrusque) ; tout semble avoir été mis en place
très rapidement dans le courant du Ve s. av. J.-C. Trois datations 14C confirment d’ailleurs la chronologie des
radiers (fig. 72, n° 2018-4, 2019-4, 2019-5). Ces dates, assez proches les unes des autres, sont très compa-
rables à celles déjà obtenues pour les calages TP. 98 de la stèle 13 et TP. 118 de la stèle 40 (fig. 72, n° 2018-7
et 2022-17), ou encore la surface du tertre u.s. 1011 (fig. 72, n° 2017-2).
229
Fig. 196 : Relevés photographiques d’un fragment d’élément décoratif en grès de l’u.s. 1070 (entre phases I et IIa, probablement IIa) à l’échelle 1.
6.5.3 Les niveaux à la base du tertre
• L’u.s. 1087 (entre phases I et IIa, probablement IIa)
Stèles : 567 fr. (2736,1 g) :

Grès : 562 fr. (2634,47 g) :
- Fragments informes : 545 fr. (2068,68 g) dont 6 à inclusions ferreuses, 27 à inclusions d’argile verte,
1 avec dépôt ferreux, 1 rosé, 1 orangé, 1 émoussé, 1 brûlé.
→ Surfaces égrisées ? : 5 fr. (29,11 g) : M1406 : 2,44 g - 2,2 × 1,3 × 0,7 g ; M1419 (sur-
face courbe) : 12,80 g - 3,2 × 2,3 × 1,9 cm ; M1464 : 5,52 g - 1,9 × 1,4 × 1,2 cm ; 4,20 g -
1,9 × 1,9 × 1 cm et 4,15 g - 1,8 × 1 × 1,6 cm.
→ Surfaces égrisées : 5 fr. (91,56 g) : M1272 : 16,92 g - 2,6 × 2,3 × 1,5 cm ; M1655 :
4,69 g- 2 × 1,7 × 1,7 cm ; M1658 : (à inclusions d’argile verte) 56,29 g - 3,7 × 3 × 2,5 cm et
3,77 g - 3,6 × 2,5 × 1 cm ; M1743 : 9,89 g - 3,1 × 2,6 × 0,9 cm.
→ Surfaces polies : 2 fr. (6,42 g) : M1743 : 2,67 g - 2,1 × 1,2 × 0,9 cm ; M1747 : 3,75 g -
2 × 1,8 × 0,7 cm.
230
- Fragments remarquables :
→ Angles : 4 fr. (434,06 g) : M1464 : 1 angle chanfreiné ? de stèle en grès fin beige avec
1 surface égrisée (12,08 g - 2,1 × 1,5 × 1,5 cm) ; M1655 : 1 angle sommital feuilluré ? de stèle
en grès fin beige avec 2 surfaces égrisées (362,02 g - 6,8 × 6,3 × 5,7 ; fig. 197, n° 1) ; M1742 : 1
angle feuilluré (l. 2 cm) de stèle en grès fin beige avec 2 surfaces égrisées (à inclusions d’argile
verte : 47,55 g - 2,7 × 1,6 × 2,3 cm ; fig. 197, n° 2) ; M1747 : 1 angle feuilluré ? de stèle en grès
fin beige avec 1 surface égrisée (12,41 g - 1,7 × 0,7 × 3,7 cm) ;
→ Autres : 1 fr. (4,64 g) : M1654 : 1 cordon égrisé de stèle en grès fin beige (décor de
moustache ? : 4,64 g - 2,6 × 1,5 × 1 cm ; fig. 197, n° 3).
Conglomérat bréchique : 5 fr. (101,63 g) :
Fig. 197 : Relevés photographiques de fragments de stèles de l’u.s. 1087 (entre phases I et IIa, probablement IIa) à l’échelle 1/2.

- Vaisselle commune (515 fr.) : 483 t. s. (1 bord ?, 1 tenon de préhension ? à pâte vacuolaire, 1 t. déco-
ré ?, 1 col, 4 à dégraissant de chamotte, 1 à dégraissant de pyrite, 3 à surface enfumée, 26 à surface lustrée, 38
à pâte vacuolaire, 1 roulé, 2 jointifs, 2 jointifs, 2 issus du même vase), 22 bords dont 10 déterminés (1 C01,
1 D01 – fig. 199, n° 2 –, 2 C03 jointifs – fig. 199, n° 4 –, 1 C09 – fig. 199, n° 6 –, 1 D01 avec bec verseur,
1 D04 – fig. 199, n° 3 –, 1 D09 – fig. 199, n° 1 –, 1 F04 – fig. 199, n° 5 –, 1 H01) et 12 ind. (1 D01 ?, 1 D02 ?,
1 D04 ?, 1 I05 ?, 8 ind. dont 1 à surface enfumée et 1 à pâte vacuolaire), 4 fonds dont 1 déterminé (12A) et
231

Grise monochrome 2 0,31% 2,25% 2 fr.
Claire
Claire peinte
Attique 3 0,46% 3,37% 3 fr. à vernis noir
Amphore grecque
Amphore massaliète 84 12,82% 94,38% 84 fr. à pâte beige (9 jointifs)
Amphore étrusque
TOTAL TOURNEE D’IMPORTATION 89 13,59% 100% 0 0% 0%
50 t. s. (1 à pâte vacuolaire, 2 brûlés jointifs, 3

Récipient de stockage 51 7,79% 9,01% épais),
1 t. décoré avec cordon imprimé
483 t. s. (1 b. ?, 1 tenon de préhension ? à pâte
vacuolaire, 1 t. décoré ?, 1 col, 4 à dégraissant
de chamotte, 1 à dégraissant de pyrite, 3 à
surface enfumée, 26 à surface lustrée, 38 à pâte
vacuolaire, 1 roulé, 2 jointifs, 2 jointifs, 2 issus du
même vase),
âge du Fer 22 b. dont 10 déterminés (1 C01, 1 D01, 2 C03
Vaisselle commune jointifs, 1 C09, 1 D01 avec bec verseur, 1 D04, 1
514 78,47% 90,81% 21 3,21% 3,71%
non tournée D09, 1 F04, 1 H01) et 12 ind. (1 D01 ?, 1 D02 ?, 1
D04 ?, 1 I05 ?, 8 ind. dont 1 à surface enfumée et
1 à pâte vacuolaire),
4 fonds dont 1 déterminé (12A) et 3 ind. (1 plat,
1 annulaire),
5 t. décorés (1 avec 2 facettes, 1 avec cordon
ind., 1 avec cordon imprimé, 2 avec rangée de
coups imprimés)
âge du Récipient de stockage
Bronze ou Vaisselle commune 1 t. décoré chalcolithique avec 1 avec cordon
Chalcolithique 1 0,15% 0,18%
non tournée lisse à pâte vacuolaire
TOTAL INDIGENE 566 86,41% 100% 21 3,21% 3,71%
TOTAL GENERAL 655 100% 21 3,21%

cannelure simple
facette(s) ou méplat (s) 1 20%
cercle imprimé
chevron simple
chevron hachuré
1087 cordon incisé
cordon lisse ou indéterminé 1 20%
rangée de coups imprimés 2 40%
sillon(s)
décor rare

232
1
22.QSO.BermeA1.1087.n°2384
2
22.QSO.BermeA1.1087.n°2494
3 4
22.QSO.BermeA1.1087.n°2145
22.QSO.1087.n°1496
5 6
22.QSO.1087.n°2344 22.QSO.1087.n°2283
7
22.QSO.BermeA1.1076.n°261
8 10 Surface lustrée
22.QSO.BermeA1.1076.n°353 9 22.QSO.BermeA1.1087.n°2606
Surface lissée
22.QSO.1087.n°1724
Surface brute
0 5 10 cm
22.QSO.1087.n°1158 11
22.QSO.1087.n°1660 12
0 3 cm
Fig. 199 : Échantillon du mobilier des u.s. 1076 et 1087 (entre phases I et IIa, probablement IIa) :
Céramique non tournée (1 : coupe hémisphérique ; 2 et 3 : jatte ; 4 : jatte ? ; 5 : urne ? ; 6 : urne ; 7 : ovoïde ; 8 : tenon de préhension chalco-
lithique ; 9 : cordon imprimé ; 10 : décor de rangée de coups imprimés) ;
Céramique d’importation (11 : tesson de coupe attique à vernis noir avec restitution) ;
Lithique (12 : nucléus en chaille grise utilisé comme percuteur).
233
3 ind. (1 plat, 1 annulaire), 6 t. décorés (1 avec 2 facettes, 1 avec cordon ind., 1 avec cordon imprimé – fig. 199,
n° 9 –, 1 avec cordon lisse à pâte vacuolaire chalcolithique, 2 avec rangée de coups imprimés – fig. 199, n° 10).
- Récipients de stockage (51 fr.) : 50 t. s. (1 à pâte vacuolaire, 2 brûlés jointifs, 3 épais), 1 t. décoré avec
cordon imprimé.
Céramique importée (89 fr. ; fig. 198) : 84 fr. d’amphore massaliète (9 jointifs), 2 fr. de céramique grise mo-
nochrome, 3 fr. de céramique attique à vernis noir (fig. 199, n° 11).
Mobilier métallique (1 fr.) : 1 scorie de fer (1,46 g).

- Mobilier lithique (59 fr.) : 15 déchets de taille de chaille (22,95 g), 28 fr. bruts de chaille (205,9 g),
5 éclats de taille de chaille (17,06 g), 3 fr. de quartz (2,37 g), 1 nucléus de chaille grise utilisé comme percuteur
(68,05 g ; fig. 199, n° 12), 1 éclat de taille de silex blanc cacholonné (0,85 g), 1 fr. de fossile d’ammonite (perle
? ; 0,22 g - 0,7 × 0,7 × 0,5 cm), 4 fr. de micaschiste (5,80 g), 1 fr. de calcite (0,65 g).
- Terre cuite (1 fr.) : 1 fr. de fusaïole (0,77 g).
Datation : En 2018, ce niveau a livré une anse en bronze de bassin étrusque (J2485 ; Gruat et al. 2021, vol. II,
fig. 83, n° 1), qui peut être rattachée au Ve s. av. J.-C. (Py 2016, 281). Le mobilier recueilli dans l’u.s. 1087, à
l’instar de quelques tessons de céramiques d’importation, se rattache bien à cet horizon. Le matériel est très
comparable à celui de la chape sus-jacente u.s. 1011 du tertre mais aussi aux diverses structures du podium.
Plusieurs datations 14C réalisées les campagnes précédentes sur ces horizons témoignent de leur remaniement
au cours du Ve s. av. J.-C., voire après (fig. 72, n° 2018-5 et 2018-12). La plage la plus récente, mais aussi la
plus probable, de la première date (u.s. 1087) est très comparable aux dates déjà obtenues pour d’autres hori-
zons du tertre (fig. 72, n° 2017-2, 2018-4, 2018-7, 2019-4, 2019-5, 2022-12, 2022-17).
• L’u.s. 1076 (entre phases I et IIa, probablement IIa)

- Vaisselle commune (113 fr.) : 105 t. s. (1 tenon de préhension ? ou t. décoré ? d’un cordon ou d’une
pastille, 3 à dégraissant de chamotte, 1 à surface lustrée, 16 à pâte vacuolaire), 5 bords (1 G05 – fig. 199,
n° 7 –, 1 I01 ?, 3 ind. dont 1 à surface enfumée et 1 à pâte vacuolaire), 1 fond annulaire ind., 1 tenon de pré-
hension (fig. 199, n° 8), 1 t. décoré avec cordon lisse à pâte vacuolaire chalcolithique.
- Récipients de stockage (5 fr.) : 5 t. s. (1 à dégraissant de chamotte, 1 à pâte vacuolaire).

- Mobilier lithique (21 fr.) : 8 déchets de taille de chaille (17,01 g), 6 fr. bruts de chaille (5,37 g), 2 éclats
de taille de chaille (2,63 g), 2 fr. de calcite (1,1 g), 1 éclat de taille de silex violet (0,93 g), 1 fr. de grès grossier
beige (10,93 g), 1 pyrite (3,09 g).
- Terre crue : 10 fr. de torchis (4,14 g).
- Mobilier indéterminé (1 fr.) : 1 fr. de torchis ? (0,55 g).
Datation : Le mobilier se rapporte au Ve s. av. J.-C., notamment un pendentif aiguillette mis au jour en 2018
234
N. FR. %/ N. FR. NMI NMI

total %/cat. %/total %/cat.
Grise monochrome
Claire
Claire peinte
Attique
Amphore grecque
Amphore massaliète
Amphore étrusque
TOTAL TOURNEE D’IMPORTATION 0 0% 0% 0 0% 0%
5 t. s. (1 à dégraissant de chamotte, 1 à pâte

Récipient de stockage 5 4,24% 4,24%
vacuolaire)
105 t. s. (1 tenon de préhension ? ou t. décoré

? d’un cordon ou d’une pastille, 3 à dégraissant
de chamotte, 1 à surface lustrée, 16 à pâte
âge du Fer
vacuolaire),
Vaisselle commune
112 94,92% 94,92% 5 4,24% 4,24% 5 b. dont 1 déterminé (G05) et 4 ind. (1 I01 ?,
non tournée
3 ind. dont 1 à surface enfumée et 1 à pâte
vacuolaire),
1 f. annulaire ind.,
1 tenon de préhension
âge du Bronze ou
Chalcolithique Vaisselle commune 1 t. décoré chalcolithique avec cordon lisse à
1 0,85% 0,85%
non tournée pâte vacuolaire
TOTAL INDIGENE 118 100% 100% 5 4,24% 4,24%
TOTAL GENERAL 118 100% 5 4,24%

cannelure simple
cercle imprimé
chevron simple
chevron hachuré
cordon imprimé
1076 cordon incisé
sillon(s)
décor rare
TOTAL DÉCORS 0 0%
rapport décors / vaisselle commune 0%

235
(J660 ; Py 2016, 207 ; Gruat et al. 2021, vol. II, fig. 88, n° 2).

La datation 14C effectuée en 2019 sur un charbon de bois provenant de la partie inférieure de l’u.s. 1076
(fig. 72, n° 2019-6) se rattache clairement au Premier âge du Fer. Elle est donc antérieure à la plupart des
datations des autres ensembles du podium, du tertre et de ses niveaux sous-jacents (Gruat et al. 2021, vol. I,
fig. 70). Elle est à rapprocher de la date du grand bâtiment rectangulaire (fig. 72, n° 2018-11), de celle de la
structure u.s. 1029 associée à la stèle 21 (fig. 72, n° 2010-1), ou encore des niveaux anciens (u.s. 1041, u.s.
1047, u.s. 1055) et des structures (FO. 1 et 2) qui pourraient potentiellement bien avoir fonctionné avec les
premiers alignements de monolithes du site (fig. 72, n° 2012-5, 2012-7, 2015-3 et 2015-4). Elle corrobore
donc l’existence d’horizons du Premier âge du Fer remaniés au Ve s. av. J.-C. et ainsi peut être mise en pers-
pective avec l’évolution observée du faciès des céramiques d’importation.
La datation 14C de 2022 (fig. 72, n° 2022-12) est très comparable aux dates déjà obtenues pour d’autres hori-
zons du Ve s. av. J.-C. du tertre (fig. 72, n° 2017-2, 2018-4, 2018-7, 2019-4, 2019-5, 2022-17).
• L’amas de grès M. 35 (entre phases I et IIa, probablement IIa)
Stèles : 609 fr. (5606,74 g) :

Grès : 609 fr. (5606,74 g) :
- Fragments informes : 580 fr. (4832,63 g) dont 5 à inclusions ferreuses, 78 à inclusions d’argile verte,
1 avec dépôt ferreux, 2 émoussés, 3 cassés anciennement.
→ Surfaces égrisées ? : 7 fr. (106,11 g) : M11425 : 26,59 g - 4 × 2,2 × 1,7 cm ; M11426 :
1,94 g - 1,6 × 1,2 × 0,6 cm ; M11429 : (cassé anciennement) 40,71 g - 4,3 × 3,1 × 2,5 cm ; (à
inclusions d’argile verte) 11,12 g - 2,3 × 1,9 × 1,6 cm et 4,45 g - 2,6 × 1,1 × 0,9 cm ; M11430 :
15,79 g - 2,2 × 2,2 × 1,6 cm et (à inclusions d’argile verte) 5,51 g - 1,7 × 1,5 × 1 cm.
→ Surfaces égrisées : 17 fr. (238,90 g) : M11421 : 17,71 g - 3 × 2,6 × 1,9 cm ; M11422 :
9,91 g - 2,8 × 2,1 × 1,4 cm ; M11425 : (à inclusions d’argile verte, cassé anciennement) : 16,69 g -
4,7 × 1,7 × 1,6 cm et 5,70 g - 2,4 × 1,8 × 1,2 cm ; M11427 : 24,78 g - 3,2 × 2 × 2,7 cm et
10,05 g - 4,2 × 2,1 x1,2 cm ; M11428 : 3,73 g - 2,4 × 1,7 × 0,9 cm ; M11429 : 22,25 g -
4,2 × 2,1 × 1,8 cm ; (à inclusions d’argile verte) 8,98 g - 2,5 × 2,1 × 1,3 cm et 8,34 g -
3 × 1,7 × 1,2 cm ; M11430 : (à inclusions d’argile verte) 29,23 g - 3,4 × 2,7 × 2,8 cm ; 10,69 g -
3,4 × 2,5 × 1,4 cm et 2,17 g - 1,6 × 1,7 × 0,7 cm ; M11431 (au total 68,67 g ; à inclusions d’argile
verte) : 22,72 g - 3,5 × 1,8 × 2,8 cm ; 22,02 g - 4,1 × 3,4 × 1,5 cm ; 19,94 g - 5 × 2,1 × 1,5 cm
et 3,99 g - 2 × 1,8 × 0,9 cm.
→ Angles : 2 fr. (372,67 g) : M11422 : 1 angle arrondi de stèle en grès fin beige avec 2 sur-
faces égrisées (semblable aux fragments de roue de char : 40,23 g - 4,2 × 3,8 × 1,8 cm ; fig. 201,
n° 1) ; M11423 : 1 angle sommital feuilluré (l. 1,8 cm) de stèle en grès fin beige avec 2 surfaces
égrisées (à inclusions d’argile verte : 332,44 g - 10,2 × 8,4 × 2,9 cm ; fig. 201, n° 2) ;
→ Surfaces décorées : 2 fr. (26,56 g) : Vrac : 2 fr. de grès fin beige avec 1 surface égrisée
décorée d’un cordon arrondi peu épais (19,61 g - 2,6 × 2,1 × 2,5 cm et l. max. cons. cordon
1,3 cm – fig. 202, n° 1 ; à inclusions d’argile verte : 6,95 g - 1,6 × 1,6 × 1,9 cm et l. max. cordon
1,9 cm – fig. 202, n° 2).
→ Autres : 1 fr. (29,87 g) : M11426 : 1 élément décoratif en haut relief ou ronde bosse
en grès fin beige avec 2 surfaces égrisées formant un angle droit (à inclusions ferreuses : 29,87 g -
3,2 × 2,3 × 2,3 cm ; fig. 202, n° 3).
236
Fig. 201 : Relevés photographiques de fragments d’angles de stèles de l’amas de grès M.35 (entre phases I et IIa, probablement IIa) à
l’échelle 1.
237
Fig. 202 : Relevés photographiques de fragments décorés de stèles de l’amas de grès M.35 (entre phases I et IIa, probablement IIa) à
l’échelle 1.
238

- Vaisselle commune (5 fr.) : 4 t. s., 1 fond 11B.

- Mobilier lithique (3 fr.) : 1 fr. brut de chaille (14,37 g), 2 déchets de taille (2,75 g).
- Terre crue (1 fr.) : 1 fr. de torchis (20 g).
6.5.4 Du mobilier provenant de l’u.s. 1069 ou 1087 ?
Stèles : 68 fr. (799,57 g) :

Grès : 68 fr. (799,57 g) :
- Fragments informes : 67 fr. (790,59 g) dont 5 à inclusions d’argile verte, 1 avec dépôt ferreux, 1 émous-
sé, 2 cassés anciennement.
→ Surfaces égrisées ? : 1 fr. (8,98 g) : M11436 : 8,98 g - 3,4 × 1 × 0,8 cm.
Remarque : L’attribution de ce mobilier reste incertaine tant que la berme A7 n’est pas fouillée dans sa totalité.
6.5.5 La fosse u.s. 1123
• Le blocage de pierres u.s. 1122 (phase IIa, première moitié Ve s. av. J.-C.)
Stèles : 10 fr. (163,83 g) :

Grès : 10 fr. (163,83 g) :
- Fragments informes : 8 fr. (89,94 g) dont 1 à inclusions d’argile verte.
→ Surfaces égrisées : 1 fr. (4,73 g) : M949 : 4,73 g - 1,5 × 1,2 × 1,2 cm.
→ Angles : 1 fr. (69,16 g) : M1216 : 1 angle chanfreiné (l. max. cons. 1,9 cm) de stèle
en grès fin beige avec 1 surface égrisée (avec dépôt ferreux : 69,16 g - 6,1 × 3 × 2,1 cm).

- Vaisselle commune (28 fr.) : 28 t. s. (1 à dégraissant de mica, 2 à surface lustrée, 1 à pâte vacuolaire).
- Récipients de stockage (5 fr.) : 5 t. s. (1 épais).
Mobilier métallique (9 fr.) : 1 fr. de tige en alliage cuivreux (0,68 g ; L. 0,9 cm ; diam. 0,3 cm ; fig. 203,
n° 5) ; Ensemble de 4 anneaux métalliques fermés chacun associé à un jeton en bronze :
- anneau 1 en bronze de section ovalaire mouluré : 4,13 g ; diam. 2,15 cm ; section 0,6 × 0,3 cm (fig. 203, n° 1) ;
- cabochon 1 en bronze de forme ovalaire légèrement aplati : 1,47 g - 1 × 0,8 × 0,4 cm (fig. 203, n° 1) ;
- anneau 2 en bronze fortement allié de section circulaire : 2,80 g ; diam. 2,15 cm ; section 0,25 cm
(fig. 203, n° 2) ;
- cabochon 2 en bronze ternaire de forme circulaire à deux faces planes : 0,79 g ; diam. 0,7 cm ; ép. 0,25 cm
(fig. 203, n° 2) ;
239
1 2
22.QSO.1122.moitié ouest.n°1798 22.QSO.1122.moitié ouest.n°1798
3 4
22.QSO.1122.moitié ouest.n°1798 22.QSO.1122.moitié ouest.n°1798
0 3 cm
22.QSO.1122.moitié ouest.Tamisage
Fig. 203 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1122 (phase IIa, première moitié Ve s. av. J.-C.) :
Bronze (1 : anneau en bronze de section ovalaire mouluré avec cabochon en bronze de forme ovalaire légèrement aplati ; 2 : anneau en bronze
fortement allié de section circulaire avec cabochon en bronze ternaire de forme circulaire à deux faces planes ; 3 : anneau en bronze ternaire de
section ronde avec cabochon en bronze fortement allié demi-sphérique soudés par corrosion) ;
Fer et bronze (4 : anneau en fer avec cabochon en bronze demi-sphérique soudés par corrosion) ;
Alliage cuivreux (5 : tige).
240
- anneau 3 en bronze ternaire de section ronde (soudé avec cabochon 3) : 8,88 g (pesé avec cabo-
chon) ; diam. 2,2 cm ; section 0,3 cm (fig. 203, n° 3) ;
- cabochon 3 en bronze fortement allié demi-sphérique (soudé avec anneau 3) : 8,88 g (pesé avec an-
neau) ; diam. 1,2 cm ; ép. 1 cm (fig. 203, n° 3) ;
- anneau 4 en fer (soudé avec cabochon 4) : 12,46 g (pesé avec cabochon) ; diam. 2,2 cm ; section an-
neau 0,4 × 0,1 cm (fig. 203, n° 4) ;
- cabochon 4 en bronze demi-sphérique (soudé avec anneau 4) : 12,46 g (pesé avec anneau) ;
diam. 1,55 cm ; h. 1,1 cm (fig. 203, n° 4).

- Mobilier lithique (7 fr.) : 2 fr. bruts de chaille (3,96 g), 3 déchets de taille de chaille (8,87 g), 1 fr. de
roche sédimentaire beige clair pulvérulente (39,08 g), 1 fr. de quartz (0,70 g).
Datation : Un os de faune (M950) envoyé au laboratoire CIRAM a donné une datation 14C s’étalant de 474
à 236 av. J.-C. (fig. 72, n° 2022-20). Cet os a été prélevé sous la pierre dressée n° 131, dont l’implantation a
pu remanié le comblement us. 1022 de la fosse us. 1023. Une seconde datation sur charbon de bois se révèle
aberrante par rapport au contexte (fig. 72, n° 2022-10) puisqu’elle renvoie à l’âge du Bronze.
• Le comblement d’argile u.s. 1130 (entre phases 0 et IIa, probablement IIa)


6.6 – La palissade u.s. 1043/1044 (phase Vc1, seconde moitié du Ve s. av. J.-C.)
Le maigre mobilier de cette palissade a été retrouvé lors du démontage des derniers calages de poteaux.
Stèles : 1 fr. (2,54 g) :

Grès : 1 fr. (2,54 g) :


- Mobilier lithique (1 fr.) : 1 déchet de taille de chaille (4,14 g).
Datation : Le mobilier de la palissade se rapporte pour l’essentiel à la seconde moitié ou à la fin du Ve s. av. J.-
C. (Gruat et al. 2021, vol. I, 267). Un anneau de ceinture échancré en bronze (B3501) a été découvert en
241
2009 dans son comblement (Gruat et al. 2011, 250, fig. 217, n° 4). Un anneau semblable a été mis au jour
dans le tumulus 25 de la nécropole du Camp de l’Église Nord à Flaujac-Poujol (Lot), dans un contexte de La
Tène A1 (475/450 à 430 av. J.-C.), en association avec une épée laténienne (information de J.-M. Beausoleil
que nous remercions). Il s’agit d’un anneau de suspension faisant partie de ceinturons militaires. Compte
tenu du caractère vraisemblablement résiduel de cet objet au sein de la palissade, et donc de son remploi
manifeste, cet aménagement est vraisemblablement un petit peu plus tardif, de la seconde moitié ou fin du
Ve s. av. J.-C. (La Tène A2), voire du tout début du IVe s. av. J.-C. La présence de deux tessons de céramique
attique en 2018 corrobore cette datation (Gruat et al. 2021, vol. II, fig. 104, n° 1). Du matériel résiduel
chalcolithique est également attesté ; il est à mettre en relation avec les niveaux de base de ce secteur du
podium (u.s. 1037, 1039 et 1041). Une datation 14C sur un charbon de bois, réalisée en 2018, rejoint celle
fournie par le mobilier (fig. 72, n° 2018-10).
6.7 – Le fossé
6.7.1 Les comblements supérieurs
• L’u.s. 1082 entre les tranchées 1 et 2 (entre phases 0 et VIIIb, probablement entre IIb et VII)
Mobilier intrusif (1 fr.) :

- Terre cuite architecturale non datée (1 fr.) : 1 fr. de tegula ?
• L’u.s. 1083 entre les tranchées 1 et 2 (entre phases 0 et VIIIb, probablement entre IIb et VII)

- Vaisselle commune (41 fr.) : 35 t. s. (1 t. décoré ?, 1 à dégraissant de chamotte, 3 à surface enfumée dont 2
jointifs), 1 bord C01 (fig. 205, n° 1), 3 fonds 12A à surface interne enfumée jointifs (fig. 205, n° 2), 1 anse ou te-
non perforé à pâte vacuolaire chalcolithique, 1 t. décoré d’un cordon lisse à pâte vacuolaire brûlé chalcolithique.
- Récipients de stockage (4 fr.) : 4 t. s. (1 à dégraissant de chamotte).

- Mobilier lithique (1 fr.) : 1 éclat de taille de chaille (3,98 g).
- Terre crue (7 fr.) : 7 fr. de torchis (5,58 g) dont 1 avec surface lisse brûlé.
• L’u.s. 1084 entre les tranchées 2 et 3 (entre phases 0 et VIIIb, probablement VIIa)
Stèles : 2 fr. (38,07 g)

Grès : 2 fr. (38,07 g) :
- Fragments informes : 2 fr. (38,07 g) dont 1 émoussé.

- Vaisselle commune (181 fr.) : 168 t. s. (1 fond ?, 1 anse ?, 2 à dégraissant de chamotte, 3 à surface
enfumée, 12 à surface lustrée, 2 à pâte vacuolaire, 1 brûlé), 8 bords dont 5 déterminés (2 D01, 1 E04, 1 C03, 1
E01) et 3 ind., 1 fond 51A/52A/53A (fig. 205, n° 3), 4 t. décorés (3 avec cordon imprimé – fig. 205, n° 4 et 5
–, 1 avec cordon ind.).
- Récipients de stockage (29 fr.) : 29 t. s. (2 à surface lustrée, 2 épais).
242

Grise monochrome
Claire
Claire peinte
Attique 1 0,47% 0,48% 1 fr. à vernis noir
Amphore grecque
Amphore massaliète 3 1,40% 1,43% 3 fr. à pâte beige
Amphore étrusque
TOTAL TOURNEE D’IMPORTATION 4 1,87% 1,90% 0 0% 0%
Récipient de stockage 29 13,55% 13,81% 29 t. s. (2 à surface lustrée, 2 épais)
168 t. s. (1 f. ?, 1 anse ?, 2 à dégraissant

de chamotte, 3 à surface enfumée, 12
à surface lustrée, 2 à pâte vacuolaire,
âge du Fer 1 brûlé),
Vaisselle commune
181 84,58% 86,19% 8 3,74% 3,81% 8 b. dont 5 déterminés (2 D01, 1 E04, 1
non tournée
C03, 1 E01) et 3 ind.,
1 f. 51A/52A/53A,
4 t. décorés (3 avec cordon imprimé, 1
avec cordon ind.)
âge du Bronze ou
Chalcolithique Vaisselle commune
non tournée
TOTAL INDIGENE 210 98,13% 100% 8 3,74% 3,81%
TOTAL GENERAL 214 100% 8 3,74%

cannelure simple
cercle imprimé
chevron simple
chevron hachuré
1084 cordon incisé
cordon lisse ou indéterminé 1 25%
sillon(s)
décor rare

243
1
22.Entre Tr1/2.1083.n°374
2 3
22.Entre Tr1/2.1083.n°157/255 22.Entre Tr2/3.1084.Vrac
Surface lustrée
4 5 Surface lissée
22.Entre Tr2/3.1084.Vrac 22.Entre Tr2/3.1084.Vrac

0 5 10 cm
0 3 cm
7
22.Entre Tr2/3.1084.Vrac
8
Surface lustrée
6
0 5 10 cm
9
22.Entre Tr2/3.1084.n°1952
Fer
0 3 cm
10
22.Entre Tr2/3.1084.n°2089
Fig. 205 : Échantillon du mobilier des u.s. 1083 (entre phases 0 et VIIIb, probablement entre IIb et VII) et 1084 (entre phases 0 et VIIIb, proba-
blement VIIa) :
Céramique non tournée (1 : coupe tronconique ; 2 : fond plat ; 3 : fond annulaire ; 4 et 5 : cordons imprimés) ;
Lithique (6 : outil poli en roche métamorphique grise) ;
Fer (7 : élément muni d’une perforation (penture ?) ; 8 : tige) ;
Céramique du haut Moyen Âge (9 et 10 : ollae). 244
Céramique importée (4 fr. ; fig. 204) : 3 fr. d’amphore massaliète, 1 fr. de céramique attique à vernis noir.

- Mobilier lithique (11 fr.) : 5 fr. bruts de chaille (44,88 g), 3 déchets de taille de chaille (12,67 g),
1 fr. de calcite (3,41 g), 1 fr. de roche ind. (4,84 g), 1 fr. d’outil poli en roche métamorphique grise (11,18 g -
3,7 × 3 × 0,8 cm ; fig. 205, n° 6).
- Céramique indéterminée (1 fr.) : 1 fr. de céramique tournée gallo-romaine ou fr. de céramique claire
d’importation.

- Céramique du haut Moyen Âge (25 fr.) : 21 fr. (1 carène), 2 bords d’urne (fig. 205, n° 7 et 8) dont 1 à
lèvre éversée en bourrelet avec gorge interne, 1 fond plat, 1 fr. décoré d’une cannelure.
- Vases en verre du haut Moyen Âge (2 fr.) : 1 fr. jaunâtre, 1 bord ourlé translucide.
- Mobilier métallique non daté (6 fr.) : 1 fr. de tige en fer de section circulaire à une extrémité et
rectangulaire plate de l’autre recourbée (bélière ? ; 17,23 g ; L. 3,3 cm ; diam. section 0,7 cm ; section
rectangulaire 1,5 × 0,3 cm ; fig. 205, n° 9), 1 élément en fer muni d’une perforation (penture ? ; 13,99 g -
5,4 × 2 × 0,6 cm ; diam. perforation 0,6 cm ; fig. 205, n° 10), 1 clou en fer à tête quadrangulaire plate et
tige de section carrée courte cassée (5,70 g ; L. 2,1 cm ; section tête 1,5 × 1,2 cm ; section tige 0,4 cm),
1 clou en fer à tête circulaire bombée et tige de section carrée courte (0,40 g ; diam. tête 0,7 cm ; section
tige 0,2 cm), 2 tiges en fer de section carrée (1 : 1,27 g, L, 2,7 cm, section 0,3 cm ; 2 : 0,63 g, L. 1,6 cm,
section 0,3 cm).
Datation : Parmi un mobilier très hétérogène, un fragment de kalathos en sombrero de copa (Gruat et al.
2021, vol II, fig. 167, n° 3) se rattache à une fréquentation plus récente du site, probablement au IIe s. av. J.-C.
(Py 1993, 475-476).
6.7.2 Les comblements inférieurs
• La fosse TP. 128 entre les tranchées 1 et 2 (entre 0 et VIIIb, probablement entre IIb et Vb)

- Vaisselle commune (89 fr.) : 88 t. s. (1 carène ?, 1 à dégraissant de chamotte, 7 à pâte vacuolaire, 1
brûlé, 4 jointifs, 2 jointifs, 6 jointifs), 1 bord C01 ? à pâte vacuolaire.
- Récipients de stockage (7 fr.) : 6 t. s. (1 épais), 1 t. décoré d’un cordon imprimé (fig. 206, n° 3).
Céramique importée (1 fr.) : 1 fr. d’amphore massaliète brûlé.

- Mobilier lithique (1 fr.) : 1 éclat de taille de chaille (0,30 g).
Datation : Une datation 14C sur charbon de bois donne un intervalle de 762 à 422 av. J.-C. (fig. 72, n° 2022-
14), qui se rapporte probablement au creusement du fossé.
245
• L’u.s. 1085 entre les tranchées 2 et 3 (entre phases 0 et VIIIb, probablement VIIa)
Stèles : 2 fr. (60,76 g) :

Grès : 2 fr. (60,76 g) :
- Fragments informes : 2 fr. (60,76 g) dont 1 avec dépôt ferreux.

- Vaisselle commune (86 fr.) : 80 t. s. (1 t. décoré ?, 4 à surface lustrée, 2 à pâte vacuolaire, 1 avec
dépôt interne carbonisé « caramel », 9 jointifs), 5 bords dont 1 déterminé (E06 – fig. 206, n° 1) et 4 ind., 1
fond ind.
- Récipients de stockage (2 fr.) : 2 t. s. (1 à pâte vacuolaire, 1 épais).
Céramique importée (4 fr.) : 2 fr. d’amphore massaliète, 1 fr. de céramique commune claire d’importation
italique ?, 1 anse de cruche en céramique claire d’importation.

- Mobilier lithique (6 fr.) : 3 fr. bruts de chaille (48,91 g), 1 déchet de taille de chaille (2,21 g), 1 fr. de
quartz (0,56 g), 1 fr. de polissoir en grès fin beige avec 2 surfaces d’abrasion (287,45 g - 6,8 × 8,3 × 3,8 cm).
- Matériaux organiques (2 fr.) : 1 graine carbonisée (0,09 g), charbons de bois (4,73 g).

- Céramique du haut Moyen Âge (3 fr.) : 3 fr.
Datation : Le comblement u.s. 1085 a livré du mobilier de différentes périodes. Parmi le matériel le plus an-
cien, la présence d’un fragment d’anneau double de ceinture (Gruat et al. 2021, vol. II, fig. 106, n° 3) renvoie
au milieu du Premier âge du Fer, soit VIIe-début VIe s. av. J.-C. (Py 2016, 223). Une datation 14C se rapportant
à la période gallo-romaine (fig. 72, n° 2022-1) et quelques tessons du haut Moyen Âge suggèrent une reprise
ponctuelle du fossé.
1
22.Entre Tr2/3.1085.n°2615
2
22.Entre Tr2/3.1131.n°2714
Surface lustrée
Surface lissée
3
22.Entre Tr1/2.TP128.n°342 0 5 10 cm
Fig. 206 : Échantillon du mobilier des u.s. 1085 (entre phases 0 et VIIIb, probablement VIIa) et 1131 (entre phases 0 et VIIa, probablement VIIa)
et du TP.128 (entre 0 et VIIIb, probablement entre IIb et Vb) :
Céramique non tournée (1 : jatte ; 2 : coupe tronconique ; 3 : cordon imprimé).
246
• L’u.s. 1131 entre les tranchées 2 et 3 (entre phases 0 et VIIa, probablement VIIa)

- Vaisselle commune (11 fr.) : 9 t. s., 1 bord E01 (fig. 206, n° 2), 1 fond 11B/12B.

- Mobilier lithique (2 fr.) : 1 fr. brut de chaille (204,31 g), 1 fr. de dolomie rousse (10,21 g).
Datation : Une datation 14C se rapporte à la période gallo-romaine (fig. 72, n° 2022-2).
• Les blocs aménagés u.s. 1132 (entre phases 0 et VIIa, probablement VIb)

• L’u.s. 1090 entre les tranchées 2 et 3 (entre phases 0 et VIIIb, probablement VIb)

- Vaisselle commune (20 fr.) : 19 t. s. (2 issus du même vase), 1 bord C01.


- Céramique antique ou du haut Moyen Âge (1 fr.) : 1 fr.
Datation : Une date 14C sur un charbon de bois de l’u.s. 1090 (fig. 72, n° 2018-9) confirme que le fossé
est resté ouvert assez longtemps avec un comblement manifestement plus tardif et progressif à mettre en
relation avec le fragment de sombrero de copa de l’u.s. 1084 (Gruat et al. 2021, vol. II, fig. 105, n° 3 et
fig. 117, n° 1).
6.7.3 Du mobilier piégé dans une anfractuosité : l’u.s. 1095 (entre phases 0 et VIIIb)

- Vaisselle commune (6 fr.) : 6 t. s. (1 à dégraissant de chamotte, 4 à pâte vacuolaire).

- Mobilier lithique (2 fr.) : 2 fr. bruts de chaille (2,05 g).
247
6.7.4 Du mobilier hors stratigraphie dans le fossé
• Nettoyage du fossé entre les tranchées 1 et 2


• Nettoyage de la coupe A9

- Vaisselle commune (3 fr.) : 3 t. s. (1 à surface lustrée).
Datation du fossé : Le fossé a détruit des aménagements plus anciens, du Chalcolithique (fosse u.s. 1078/1079 :
Gruat et al. 2021, vol. I, 5.1.1), mais aussi plus ou moins contemporains du complexe protohistorique à stèles,
comme les trous de poteaux d’un probable bâtiment absidial (Gruat et al. 2021, vol. I, fig. 136) ou le dépôt de
vase TP. 99 (Gruat et al. 2021, vol. I, 5.8.2). Les différents niveaux de comblement du fossé contiennent ainsi
des céramiques à cordons lisses, des moyens de préhension et des tessons à pâte vacuolaire chalcolithiques,
ou encore un anneau double en bronze moulé du Premier âge du Fer. Deux datations 14C se rapportent à la
période gallo-romaine (u.s. 1085 et 1131). Du mobilier du haut Moyen Âge témoigne également d’une réoc-
cupation aux VIe-VIIe s. (u.s. 1084 et u.s. 1085).
6.8 – La terre végétale u.s. 1000 (phase VIIIb)
Stèles : 7 fr. (71,21 g) :

Grès : 7 fr. (71,21 g) :
- Fragments informes : 7 fr. (71,21 g) dont 1 érodé.

- Vaisselle commune (24 fr.) : 24 t. s. (1 à pâte vacuolaire).

- Mobilier lithique (8 fr.) : 3 fr. bruts de chaille dont 1 beige et 2 rougeâtres (23,75 g), 1 éclat de taille
de chaille beige (1,43 g), 4 déchets de taille de chaille dont 3 beiges et 1 rosé (30,06 g).
- Matériaux organiques (3 fr.) : 2 fr. de coquillage (palourde ? ; 7,74 g), charbons de bois (0,74 g).

- Céramique gallo-romaine (2 fr.) : 2 fr. à pâte fine claire (1 avec engobe noir).
- Terre cuite architecturale gallo-romaine (5 fr.) : 5 fr. de tegula chamottées (1 brûlé).
- Céramique du haut Moyen Âge (75 fr.) : 63 fr. (2 cols d’urne, 1 carène basse de coupe, 1 fr. décoré ?),
248
5 bords (1 en poulie, 3 de coupe – fig. 207, n° 1 à 3 –, 1 ind.), 3 fonds plats (1 soulevé), 1 couvercle avec coup
de flamme interne (plat à cuire ; fig. 207, n° 4), 1 bord d’écuelle ou couvercle, 1 fr. décoré de 3 facettes, 1 fr.
de coupe en DSP à collerette basse décorée de guillochis (fig. 207, n° 5).
- Mobilier métallique récent (7 fr.) : 1 clé en fer cassée avant le panneton moderne ou contemporaine
(26,15 g ; L. 9,9 cm ; l. anneau 3,8 cm ; ép. anneau 0,3 cm ; diam. tige 0,7 cm), 3 clous en fer à tête de section
circulaire et tige de section circulaire contemporains (13,82 g), 2 fr. de fil de fer contemporains (1,72 g), 1
élément vitrifié (laitier sidérurgique ; 9,74 g).
- Mobilier métallique non daté (12 fr.) : 3 clous forgés en fer à tête quadrangulaire et tige de section
carrée (1 : 5,98 g, L. 3,7 cm, section tête 1,2 × 1 cm, section tige 0,4 cm ; 2 : 5,42 g, L. 5,2 cm, section tête
5,3 × 0,9 cm, section tige 0,4 cm ; 3 : 4,14 g, section tête 1 × 0,9 cm, section tige 0,3 cm), 5 clous forgés en
fer à tête circulaire et tige de section carrée (1 : 10,83 g, L. 3,1 cm, section tête 2,1 × 1,7 cm, section tige
0,6 cm ; 2 : 8,70 g, L. 2,4 cm, section tête 2,2 × 1,6 cm, section tige 0,6 cm ; 3 : 5 g, L. 3,9 cm, section tête 1,4 cm,
section tige 0,4 cm ; 4 : 4,93 g, L. 3,7 cm, section tête 1,6 × 1,3 cm, section tige 0,3 cm ; 5 : 3,28 g, L. 1,9 cm,
section tête 1,4 × 1 cm, section tige 0,4 cm), 1 fr. de tige en fer de section quadrangulaire (4,43 g ; L. 5,4 cm,
section 0,4 × 0,3 cm), 1 fr. de tige en fer plate de section rectangulaire (1,86 g - 3,9 × 0,7 × 0,1 cm), 1 fr. de
tôle en fer (9 g - 4 × 2,8 × 0,4 cm), 1 plaque rectangulaire en fer tordue (23,02 g - 6,6 × 1,9 × 0,2 cm).
- Terre cuite architecturale non datée (1 fr.) : 1 fr. de TCA ind.
1 2
22.Entre Tr2/3.1000.Vrac 22.Entre Tr2/3.1000.Vrac
4
Surface lustrée
0 5 10 cm
22.Entre Tr2/3.1000.Vrac 5
Fig. 207 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1000 (phase VIIIb) :

Céramique du haut Moyen Âge (1 à 3 : coupes ; 4 : couvercle ; 5 : coupe en DSP à collerette basse et décor de guillochis).
249
6.9 – Le mobilier hors stratigraphie
Stèles : 4 fr. (72,56 g) :

Grès : 4 fr. (72,56 g) :
- Fragments informes : 4 fr. (72,56 g) dont 1 à inclusions ferreuses, 1 à inclusions d’argile verte, 1 émoussé.

- Vaisselle commune (69 fr.) : 63 t. s. (2 à dégraissant de chamotte, 7 à surface lustrée, 3 à pâte vacuo-
laire, 3 issus du même vase dont 2 jointifs), 2 bords (1 D01 – fig. 208, n° 1 –, 1 E01), 1 fond 11A/12A/13A, 3 t.
décorés (1 avec rangée de coups imprimés – fig. 208, n° 3 –, 1 avec cordon imprimé, 1 avec coup imprimé).
- Récipients de stockage (19 fr.) : 18 t. s. (1 à pâte vacuolaire, 3 épais), 1 bord D01 (fig. 208, n° 2).

- Mobilier lithique (21 fr.) : 1 fr. de plaquette de chaille avec esquilles d’utilisation (12,19 g), 6 fr.
bruts de chaille (86,86 g), 7 déchets de taille de chaille (128,51 g), 1 grattoir/racloir en chaille avec retouches
(21,94 g ; fig. 208, n° 4), 1 fr. de galet de quartz (1,82 g), 1 fr. de micaschiste (45,53 g), 1 fr. de pierre à aiguiser
en micaschiste (9,04 g - 2,6 × 1,9 × 0,8 cm ; fig. 208, n° 5), 1 fr. de meule en grès fin rosé à inclusions ferreuses
avec 1 surface d’abrasion comportant un dépôt de calcin (331,34 g - 7,4 × 4,7 × 4,7 cm), 1 fr. de conglomérat
bréchique rosé à grains moyens (118,32 g), 1 fr. d’argile cuite (6,29 g).
- Céramique indéterminée (2 fr.) : 2 fr. de céramique tournée gallo-romaine ou d’importation.

- Céramique du haut Moyen Âge (17 fr.) : 13 fr. (1 à surface enfumée), 4 bords (2 en poulie – fig. 209,
n° 1 –, 1 de couvercle ?, 1 ind.).
- Céramique récente (3 fr.) : 2 fr. vernissés, 1 bord vernissé.
- Terre cuite architecturale récente (2 fr.) : 2 fr. de tuile mécanique.
- Terre cuite architecturale non datée (5 fr.) : 3 fr. de tegula ? chamottée, 2 fr. de TCA ind. chamottée
(1 roulé, 1 brûlé).
- Mobilier métallique non daté (2 fr.) : 1 lame de couteau à soie de section rectangulaire légèrement
décrochée en fer (18,43 g - 15,5 × 1,2 × 0,2 cm ; section soie 0,4 × 0,2 cm ; fig. 209, n° 2), 1 fr. d’outil à soie
de section carrée en fer (foret ? ; 15 g - 3,5 × 1,2 × 1 cm ; section soie 0,5 cm ; fig. 209, n° 3).
6.10 – Le mobilier retrouvé en prospection
6.10.1 Prospection B1077


- Amphore italique (2 fr.) : 2 fr.
- Terre cuite architecturale gallo-romaine (1 fr.) : 1 fr. de tegula chamottée roulé.
250
22.HS.Déblais
1
22.HS.Déblais
22.HS
Surface lissée
0 5 10 cm
3
22.HS.Déblais
22.HS
0 3 cm
22.HS.Déblais
Fig. 208 : Échantillon du mobilier hors stratigraphie :

Céramique non tournée (1 : urne ? ; 2 : grand vase de stockage ; 3 : décor de rangée de coups imprimés) ;
Lithique (4 : grattoir ou racloir en chaille avec retouches ; 5 : pierre à aiguiser en micaschiste).
251
Surface lustrée
1
0 5 10 cm
22.HS.Déblais
2
22.HS
0 3 cm
0 3 cm
22.HS
3
Fig. 209 : Échantillon du mobilier hors stratigraphie :

Céramique du haut Moyen Âge (1 : urne à bord en bandeau) ;
Fer (2 : lame de couteau à soie ; 3 : outil à soie (foret ?)).


- Mobilier divers (1 fr.) : 1 élément vitrifié (laitier sidérurgique ; 5,03 g).


- Mobilier lithique (3 fr.) : 1 fr. brut de chaille (26,15 g), 1 fr. de dolomie rousse (12,67 g), 1 fr. de meule
en conglomérat bréchique beige à grains grossiers avec 1 surface d’abrasion avec dépôt de calcin (904,24 g -
7,5 × 5,6 × 7 cm ; fig. 210).
252

- Terre cuite architecturale gallo-romaine (1 fr.) : 1 fr. de tegula chamottée surcuite.
Fig. 210 : Relevés photographiques d’un fragment de meule ramassé lors de prospections aléatoires sur la parcelle B1086 à l’échelle 1.
253
6.10.4 Prospection B1091 pente orientale
Stèles : 3 fr. (48,56 g) :

Grès : 3 fr. (48,56 g) :
- Fragments informes : 3 fr. émoussés (48,56 g).

- Vaisselle commune (83 fr.) : 69 t. s. (1 à dégraissant de chamotte, 3 à surface lustrée, 5 roulés),
12 bords (3 C01 – fig. 211, n° 1 –, 1 D01, 2 E03 dont 1 avec bec verseur – fig. 211, n° 2 –, 2 E06 – fig. 211,
n° 3 –, 1 H01 à surface lustrée, 1 H02 ?, 2 ind.), 1 fond 12A à dégraissant de chamotte et à surface lustrée,
1 t. décoré d’un cordon lisse à pâte vacuolaire chalcolithique.
- Récipients de stockage (12 fr.) : 11 t. s. (1 bord ?, 1 à dégraissant de chamotte, 2 à surface lustrée,
1 roulé, 2 épais), 1 t. décoré d’un cordon imprimé.

- Mobilier lithique (2 fr.) : 2 fr. bruts de chaille (21,62 g).
- Terre cuite (1 fr.) : 1 jeton taillé dans 1 t. s. à dégraissant de chamotte (6,01 g ; diam. 3,5 cm ; ép. 0,7 cm).
- Mobilier indéterminé (3 fr.) : 3 t. s. de céramique non tournée ?

- Céramique gallo-romaine ou du haut Moyen Âge (1 fr.) : 1 fr. à dégraissant de chamotte.
- Céramique du haut Moyen Âge (13 fr.) : 11 fr. (2 épaulements d’urne), 1 bord rentrant de coupe/bol
(fig. 211, n° 4), 1 fond plat ;
- Céramique récente (1 fr.) : 1 bord vernissé.
- Céramique indéterminée (1 fr.) : 1 fr. de céramique tournée commune à pâte claire gallo-romaine ?
1
22.Prospection.B1091.Vrac
2
3
Surface lustrée
4 Surface lissée
0 5 10 cm
Fig. 211 : Échantillon du mobilier ramassé lors de prospections aléatoires sur la parcelle B1091 :
Céramique non tournée (1 : urne ? ; 2 : jatte à bec verseur ; 3 : jatte) ;
Céramique du haut Moyen Âge (4 : coupe à décor de sillons).
254
N
Ext. nord
TP 118 2016
N
Grotte 1
Ext. nord
2015 0 10 m
TP 129
Q. N-E
1124
Tr. 07

TP 141 2017 Q. S-E non
TP 127 fouillé
Tr. 05
non
fouillé
Q. S-O
Ext. sud
2021
TP 71 Tr. 01
2022
Ext.
sud-ouest Tr.
2022 02
2018 Tr. 03
Ext. sud
Tr. 04
2019
BERME
TP 125
TP 140
R ME
BE
TP 124
255
TP 70
1120/1121 4
TP 123 04
1
1128/1129 3/
104 1113
TP 139
TP 126
TP 138
TP 135
1117/1118
TP132
TP 133
TP 134
TP 131 1126/1127
TP 130
1096/1097
TP 119
TP 128
FOSSÉ
Fragments de stèle en grès
Fragments de stèle en conglomérat bréchique
Céramique non tournée
Céramique d’importation
Torchis
Lithique
Parure métallique
Métal divers
Mobilier intrusif gallo-romain ou médiéval
Mobilier divers
▌ Fig. 212 : Répartition du matériel archéologique 2022 dans la zone sud-ouest du site.
0 5m
Les Touriès 2022
Stèle Céramique Os
US et structures humain Métal Divers Intrusif
nb poids CNT CT inhumé

1000 7 71,21 25 33 102
1037 49 274,94 504 1 3 290

1039 1 18,99 80 1 25
1043 1 2,54 9 3
1069 16 122,73 1
1070 3 148,20 9 6 3
1076 118 33
1082 1
1083 45 9
1084 2 38,07 210 4 76 33
256
1085 2 60,76 88 4 34 3
1086
1087 567 2736,1 566 89 1 214
1090 20 2 1
1091 3 158,58 12 1
1095 6 3
1096/1097 16 9
1109
1114 4 15,24 510 1 267
1115 92 25
1116 4
1117 10 5
1119 6 5
1120 2 2
1122 10 163,83 33 1 9 14
1126 8
1128 9 13
1130 1 1
1131 11 4
1132 1
Pare-
M35 609 5606,74 6 4 4
ment
TP71 6
TP118 3 7,26 31 8
TP119 2
TP123 2
TP124 2
Trous de poteaux
TP125 1
TP126 3 192,07 1
TP128 96 1 14
TP129 17 42,29 1
TP130 2 2
TP131 1
TP134 6
TP135 9 1
TP136 5 3
CA9 nettoyage 3
Entre TR1/TR2 fossé nettoyage 29 3
HS 4 72,56 88 1 34 29
1069 ou 1087 ? 68 799,57
Parcelle B1077 1 4
Propection
Parcelle B1082 1 1
Parcelle B1086 1 3 2
Parcelle B1091 (pente
3 48,56 95 7 16
orientale)
Total 1372 10580,24 2776 114 0 14 1158 191
▌ Fig. 213 : Tableau récapitulatif du mobilier 2022 (les poids sont en grammes).
VII - ANNEXES
7.1 - Analyses métabolomiques du contenu organique de céramiques
Par Nicolas GARNIER (SAS Laboratoire Nicolas Garnier, Vic-le-Comte)
Notes pour la lecture des données

Pour les analyses organiques, les chromatogrammes sont présentés dans leur intégralité. L’abscisse
correspond au temps d’analyse (en min), les ordonnées à l’intensité de chaque pic chromatographique.
La chromatographie permet de séparer les différentes molécules une à une à partir d’un mélange de
constituants chimiques souvent complexe. Pour chaque molécule, le spectre de masse est enregistré en
mode impact électronique (EI, 70 eV) et permet de déduire la structure du composé et de l’identifier.
Sauf pour quelques marqueurs rarement identifiés et à forte valeur informative, nous ne présentons pas
les spectres de masse mais seulement le nom des composés, en annotation des pics chromatographiques.
Par souci de clarté, les marqueurs sont abrégés ainsi :
- acides gras, notés n:i, n correspondant au nombre d’atomes de carbone constitutifs et i au nombre
d’insaturation(s),
- diacides, notés n:0-dioic, n correspondant à leur nombre d’atomes de carbone,
- acides fonctionnalisés par des groupements hydroxyles notés OH, (OH)2,
(OH)3, ...
- acides gras linéaires et ramifiés : n, a et i correspond respectivement aux isomères linéaire,
anteiso- et iso-,
- alcools aliphatiques, notés n:ol, n correspondant à leur nombre d’atomes de carbone,
- alcanes, repérés par des triangles (▼),
- phtallates, abrégés en *pht.,
Le symbole * précédent le nom d’un marqueur indique une pollution provenant généralement de
produits synthétiques et non naturels.
Les chromatogrammes étant souvent très complexes, nous présentons le chromatogramme global
(TIC : courant ionique total) correspondant à la somme des ions détectés par le spectromètre de
masse. Un second graphique présente le fragmentogramme d’ions de masse précise, par exemple le
fragmentogramme de l’ion à m/z 132, ion caractéristique des acides gras triméthylsilylés. Il permet de
mieux identifier et comparer la distribution des acides gras libres présents dans l’échantillon.
7.1.1 - Problématique
Il s'agissait de détecter la présence et d'identifier la nature de matériaux organiques initialement pré-

sents et potentiellement conservés en dépôts invisibles sur la paroi interne de céramiques, selon une approche
métabolomique.
7.1.2 - Méthodologie mise en place
Afin d’identifier les matériaux biologiques présents dans les céramiques grâce aux marqueurs chimiques
257
constitutifs des matériaux originels contenus et potentiellement conservés, nous proposons d’analyser la com-
position chimique organique des imprégnations de leur paroi interne ou des dépôts visibles sur leur paroi
externe, selon une méthodologie d’analyse en deux étapes, développée au sein du laboratoire et comprenant :
- une première extraction et l’analyse de l’extrait par chromatographie en phase gazeuse couplée à
la spectrométrie de masse haute résolution (GC-HRMS) permettant l’identification des marqueurs solubles
(marqueurs des graisses, cires, huiles, résine, poix, gommes... marqueurs de végétaux comme le chêne, le
bouleau et les matériaux fossiles...) ; méthode classique adaptée de Charters (Charters et al. 1995) ;
- une seconde extraction acido-catalysée du résidu déjà extrait, et l’analyse de cet extrait
par GC-HRMS donnant accès aux marqueurs insolubles et/ou polymérisés (notamment les marqueurs de
fruits dont le raisin et le vin, les huiles siccatives, les tannins polymérisés...) (Garnier et Valamoti 2016).
Les deux étapes permettent d’identifier la majorité des marqueurs organiques conservés, de faible
poids moléculaire (analysables par chromatographie en phase gazeuse).
Le couplage GC-MS inclut une méthode séparative et une méthode d’analyse structurale. Il permet
d’identifier, un à un, chaque marqueur moléculaire conservé par son spectre de masse mais aussi par sa masse
exacte grâce à la spectrométrie de masse haute résolution (HRMS). Les associations moléculaires identi-
fiées permettent alors de remonter aux sources biologiques, de préciser l’état de conservation-dégradation
du matériau et d’obtenir des informations sur la chaîne opératoire des matériaux. La méthode est adaptée à
des micro-restes, de l’ordre du µg de matière organique totale conservée et permet une identifica-
tion détaillée et sûre, que ne permettent pas les analyses plus classiques dites spectrales comme la
spectrométrie infrarouge par exemple (Garnier 2016). Celle-ci ne donne des informations que sur la
présence de certaines fonctions chimiques, mais ne permet en aucun cas d’identifier avec certitude
une molécule, encore moins un mélange de molécules comme c’est le cas pour les produits naturels.
7.1.3 - Protocoles opératoires
• Extraction des composés lipidiques solubles
Les fragments de vases en céramique, déjà nettoyés, ont été prélevés en fraisant la surface avec une
miniperceuse Dremel équipée d’un foret à pointe diamant. La poudre recueillie est extraite par un mélange de
solvants de haute pureté et redistillés fraîchement dichlorométhane / méthanol (1:1 v/v, 2 fois 30 min), sous
ultrasons. L’extrait organique est centrifugé, filtré sur silice pour éliminer les microparticules en suspension,
évaporé à sec, puis dérivatisé. La dérivatisation permet d’obtenir une bonne séparation et une bonne résolution
chromatographiques. Les groupements chimiques sont transformés en des groupes triméthylsilyle notés TMS,
moins polaires, par réaction de triméthylsilylation. Pour ceci, la moitié de l’extrait précédent évaporé à sec est
dérivatisée par un mélange de pyridine (5 µL) et de BSTFA (N,O-bis(triméthylsilyl)trifluoroacétamide, 50 µL)
à 80 °C pendant 30 min. Après évaporation sous courant d’azote à 40 °C, l’extrait organique triméthysilylé est
repris dans 100 µL de cyclohexane.
• Extraction des dérivés insolubles et polymérisés
Le résidu sec déjà extrait est traité en milieu acide fort par un mélange de trifluorure de bore et n-bu-
tanol dans le cyclohexane. Le protocole publié (Garnier et Valamoti 2016) a été amélioré par l’introduction
d’une extraction assistée par micro-ondes, non encore publiée. L’extrait organique obtenu par ce protocole est
lavé, séché puis dérivé par triméthylsilylation comme précédemment.
258
• Analyse GC-HRMS
1 µL de l’extrait dérivé est injecté dans le chromatographe pour l’analyse en HRGC, dont les caractéris-
tiques sont : chromatographe Thermo Trace 1300, colonne Zebron-5MSi 20 m × 0.18 mm diam. interne ×
0.1 µm phase greffée, gaz vecteur hélium 120 kPa (8 min) → 240 kPa (4 kPa·min-1, 5.0 min) ; injecteur en
mode splitless maintenu à 280 °C ; programmation en température : 50 °C (8 min) → 350 °C (10 °C·min-1,
5.0 min). Le chromatographe est couplé à un spectromètre de masse haute résolution Thermo Exactive. La
source est maintenue à 230 °C. Les analytes sont ionisés par impact électronique avec un faisceau d’électrons
d’énergie 70 eV. L’analyseur Orbitrap balaie la gamme de masse 50-650 amu à 8000 amu/s, soit 7 spectres par
seconde, avec une résolution 60 000.
7.1.4 - Résultats généraux
• Approche métabolomique générale
Les deux extraits organiques successifs ont été analysés par spectrométrie de masse haute résolution
(HRMS), technique qui, par rapport à la spectrométrie de masse à résolution unitaire1, permet non seulement
d’identifier les composés par leur spectre de masse, mais aussi de s’assurer de la structure et de la formule
brute de chaque molécule et de ses fragments (dans son spectre de masse), ainsi que de quantifier chaque mo-
lécule par l’intégration d’ions correctement choisis2. Ainsi, les marqueurs des familles chimiques les mieux
conservées et/ou les plus abondants sont quantifiés : acides gras, stérols et triterpènes, acides diterpéniques.
Les n-alcanes et les n-alcools ne sont pas quantifiés individuellement mais leur profil chromatographique
est extrait du profil global (respectivement traces marron et orange sur les figures des chromatogrammes) ;
la distribution des acides gras (traces bleues sur les figures), des n-alcanes et des n-alcools, présentée pour
chaque premier extrait lipidique, permet de discriminer les sources : parmi les sources animales, corps gras
d’animaux ruminants, non-ruminants ou produits laitiers, parmi les cires cire d’abeille ou cires épicuticulaires
(végétales). Ces dernières permettent d’évaluer le degré de contamination de l’échantillon par la végétation
environnante dégradée (formation d’humus) ou l’exploitation d’espèces feuillues.
Les stérols, molécules présentes en faible quantité dans les corps gras animaux et végétaux (inférieurs
à 1 % généralement) sont stables dans le temps et dans l’espace car, très peu solubles dans l’eau, ils ne migrent
pas par lessivage et restent donc absorbés dans les objets et le sédiment (propriété mise à profit et à la base de
toute la recherche en biogéochimie). D’origine animale (stérols en C27 avec le cholestérol3 très majoritaire) ou
végétale (stérols en C28 et surtout C29 avec le sitostérol majoritaire), leur proportion relative permet d’éva-
luer la contribution des sources animales et végétales. Nous choisissons pour cela le rapport des deux stérols
majoritaires, le cholestérol et le sitostérol, sachant que ces deux molécules présentent la même réactivité4 donc
1. Il s’agit des spectromètres de masse à analyseur de type quadripolaire ou à trappe ionique. Les analyseurs à triple quadripôle per-
mettent une quantification mais à résolution unitaire. Seuls les analyseurs de type magnétique, à temps de vol ou Orbitrap, atteignent
une résolution > 103, jusqu’à 106 pour l’Orbitrap utilisé ici.
2. L’ion utilisé pour l’intégration d’une molécule doit être choisi parmi les ions les plus intenses du spectre de masse de ladite mo-
lécule (pour augmenter la sensibilité). Il ne doit pas être présent dans le spectre de masse d’autres molécules qui pourraient éluer en
même temps que la molécule à quantifier. Avec la haute résolution, l’ion à intégrer est sélectionné avec une erreur de ± 2 ppm lors
du traitement des données. Il est donc peu probable qu’une autre molécule, de structure et donc de formule brute différentes, qui
élue en même temps que la molécule recherchée, présente le même ion avec une même masse < 2 ppm. Cependant, nous vérifions
l’élution et l’intégration pour chaque molécule quantifiée en évitant tout traitement automatique des données.
3. Le cholestérol est un stérol d’origine animale, présent dans les huiles végétales à très faible concentration.
4. Le cholestérol et le sitostérol diffèrent seulement par un groupement éthyle sur la chaîne latérale, ce qui ne modifie pas la réacti-
259
le même degré de conservation, et que les végétaux présentent un taux sitostérol / S(stérols) inférieur au taux
cholestérol / S(stérols) pour les animaux5.
Nous n’avons pas caractérisé les échantillons par analyse des isotopes stables du carbone, tradition-
nellement réalisée sur les deux acides gras majoritaires, les acide palmitique (16:0) et stéarique (18:0). Bien
qu’utilisée depuis une trentaine d’années, cette méthode part du principe que les corps gras végétaux n’im-
prègnent pas ou peu les objets, contrairement aux corps gras animaux6. Les références sont principalement
animales et les interprétations établies dans un cadre restreint au règne animal. Un second problème, d’ordre
méthodologique, vient de la préparation des échantillons qui prévoit une extraction des acides gras en milieu
acide (Correa-Ascencio et Evershed 2014), méthode certes efficace, rapide et facile pour obtenir les acides
gras méthylés. Or, même si cette extraction (H2SO4 / MeOH 2 % v/v, 70 °C, 1 h) est moins efficace que celle
que nous utilisons comme seconde extraction (conditions BF3 / n-BuOH / cyclohexane, MAE 150 °C, 2 min),
elle entraîne la méthylation non seulement des acides gras libres et des acides gras estérifiés présents sous
forme de triglycérides (natifs des graisses animales et huiles végétales), recherchés pour caractériser les corps
gras natifs, mais aussi des acides gras estérifiés présents sous forme de cérides (cires d’abeille ou végétales)
dans lesquels les acides palmitique et stéarique sont les acides majoritaires. La signature isotopique d13C
de ces deux acides peut donc être facilement modifiée par de faibles quantités de cires ou d’autres structures
végétales qui contiennent ces acides7 (Barcons 2016). La signature isotopique d13C des deux acides dépend
aussi de l’alimentation des animaux ainsi que de la région, les références ayant été établies pour l’Angleterre.
La différence D13C = d13C(18:0) - d13C(16:0) permet cependant de s’affranchir de l’influence de l’alimen-
tation et de l’environnement (Evershed et al. 2002a ; Evershed et al. 2002b). De récents travaux montrent
une certaine impossibilité d’interpréter les résultats, parfois pour la majorité des échantillons8, en raison de
mélanges de différentes sources animales ou encore de la contribution de sources végétales aux signatures
isotopiques proches. Ainsi, si les analyses isotopiques ne sont utilisées que pour différencier corps gras d’ani-
mal non-ruminant / ruminant / produits laitiers / ressources aquatiques ; l’examen précis de la distribution
vité des cycles de ces deux stérols, notamment la partie la plus réactive autour du groupement hydroxy en C3. Les deux molécules
présentent un log P équivalent ; l’une n’est donc pas plus polaire et soluble que l’autre dans les solvants polaires, notamment l’eau.
Leur stabilité entraîne leur conservation au cours du temps, critère largement exploité dans le domaine de la biogéochimie et l’étude
des stérols dans les sédiments.
5. Ceci entraîne qu’un rapport chol/sito = 1 ne correspond pas à un rapport gras animal / huile végétale = 1. Les stérols animaux sont
sur-représentés pour des quantités égales d’huile et de graisse. Nous conduisons actuellement des expérimentations sur différentes
huiles et graisses actuelles, imprégnées sur tessons de céramique, pour évaluer à partir de quel rapport chol/sito peut-on considérer
que le gras animal ou l’huile végétale est majoritaire.
6. Cette hypothèse part d’une expérimentation de cuisson de feuilles riches en cires végétales (Brassicacées; l’espèce n’est pas
précisée, un chou ?), donc riches en alcanes et en alcools mais très pauvres en phytostérols (Evershed, R.P., 2008. Experimental
approaches to the interpretation of absorbed organic residues in archaeological ceramics. World Archaeol. 40, 26–47. https://doi.
org/10.1080/00438240801889373). Les auteurs déduisent que la cuisson de feuilles laisse environ 150 fois moins de traces que de
la viande de mouton bouillie, sans préciser les marqueurs comparés ni leur calcul. Cette observation ne peut être généralisée aux
huiles végétales, aussi riches en stérols que les graisses animales. Comparer une cuisson de viande de mouton à des feuilles de chou
laisse à réfléchir...
7. Les appositions de cutine et de subérine sont présentes dans les parties aériennes et souterraines des végétaux. Ainsi la végétation
en décomposition, notamment les feuilles ou les branchages constituant la litière puis l’humus, vont relarguer les deux biopoly-
mères, peu solubles dans l’eau. Généralement non détectés dans les extraits utilisant des mélanges de solvants organiques (première
extraction classique utilisée ici), ils apparaissent dans les extraits obtenus en milieu acide, impliquant l’hydrolyse des fonctions es-
ters et la libération des acides gras (majoritairement les acides palmitique et stéarique, mais aussi des diacides, des 2-hydroxyacides
et des acides phénoliques) et des alcools (alcools linéaires, sucres, stérols) impliqués dans ces liaisons.
8. « The interpretation of a large proportion of the data is presently ambiguous. » Suryanarayan, A., Cubas, M., Craig, O.E., Heron,
C.P., Shinde, V.S., Singh, R.N., O’Connell, T.C., Petrie, C.A., 2021. Lipid residues in pottery from the Indus Civilisation in nor-
thwest India. J. Archaeol. Sci. 125, 105291. doi.org/10.1016/j.jas.2020.105291
260
des acides gras permet d’obtenir le même résultat. Aussi, pour ne pas surcharger le coût des analyses par des
méthodes redondantes, nous nous focaliserons sur les associations moléculaires d’acides gras et de stérols
établies à partir de la GC-HRMS.
• Les corps gras
Les proportions des origines animale et végétale peuvent être évaluées par le rapport cholestérol / si-
tostérol. Un rapport chol/sito >> 1 indique des corps gras9 d’origine majoritairement animale ; un rapport < 1
ou légèrement supérieur indique des corps gras principalement végétaux.
Huit prélèvements montrent une concentration en cholestérol plus élevée que celle en sitostérol, cor-
respondant à un contenu gras d’origine animale (fig. 1.1). Le vase n°3458 montre une nette prédominance du
sitostérol et le vase n°1584 les deux stérols en égale proportion. Pour ces deux vases, les corps gras d’origine
végétale dominent. De même pour la céramique n°3468 mais celui-ci contient principalement des corps gras
végétaux. Les autres vases, n°4505, 3409, 2239, 3410, 2579 et 1584, ont contenu des matériaux gras riches en
lathostérol, à savoir sang, viande ou laitage.
Tous les échantillons montrent le cholestérol et le sitostérol associés à leur marqueur de dégradation
respectif, à savoir le cholestanol et le sitostanol. Ils indiquent que cholestérol et sitostérol, et donc corps gras
animaux et végétaux ayant imprégné les tessons, sont d’origine ancienne et ne sont pas dus à des contamina-
tions modernes.
100 2588 4505

1050
3409
1024
animaux
2239
3410
10
2579
chol/sito
1584
1
végétaux
3458
0.1
0.01
0.00 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25
latho/chol
▌ Fig. 1.1 : Rapports des concentrations du lathostérol, du cholestérol et du sitostérol.
• Les matériaux résineux
Les oléorésines de conifère sont caractérisées par leurs acides diterpéniques constitutifs dominés par
l’acide déhydroabiétique (dab). On trouve aussi les acides pimarique (pim), isopimarique (ipm), sandaracopi-
marique (sdp), lévopimarique et palustrique (mal séparés, lvp/pal), et l’acide abiétique (abt). Ces acides don-
9. On entend par « corps gras » tout matériau à forte teneur lipidique (graisse, pièce carnée, sang, couenne, peau pour les animaux,
huiles, grains et farines, fruits à coque... pour les végétaux). Les Anglais utilisaient le terme subcutaneous fat, et maintenant car-
cass.
261
nent les dérivés oxydés suivants : acides 3-, 7- et 15-hydroxy dab, acide 7-oxo-dab et acide 15-hydroxy 7-oxo
dab. L’acide abiétique est instable et facilement oxydé en dab. S’il est présent en proportions relativement
importantes dans un échantillon ancien, c’est dire qu’il était encore plus concentré dans l’oléorésine native.
Les espèces qui contiennent le plus d’acide abiétique sont les sapins (Abies sp.). En l’absence de totarol, de
ferruginol et de sugiol, il s’agit généralement d’oléorésine de pins (Pinus sp.).
La poix est un goudron résineux obtenu par pyrogénation de bois de conifère. Elle contient les acides
diterpéniques natifs cités plus haut, mais aussi leurs marqueurs de dégradation thermique, à savoir des hydro-
carbures polyaromatiques (PAH) dont le rétène. On trouve aussi les acides diterpéniques sous forme méthylée
; lors de la pyrogénation en milieu clos, le bois se décomposé et dégage du méthanol qui réagit avec les acides
libres par estérification, donnant les acides méthylés, principalement le dab méthylé. La présence de dab mé-
thylé et de PAH permet de différencier l’oléorésine de la poix.
Des triterpènes, marqueurs à 30 atomes de carbone spécifiques des plantes à fleurs, sont présents dans
certains vases. Ils appartiennent aux familles des lupanes, oléananes et ursanes. Ils sont présents dans les vases
de la fosse u.s. 1024 et les céramiques n°2588 et 3410. De même composition chimique en lupanes, il s'agit
des mêmes espèces. En revanche les parties exploitées sont différentes, certaines avec de la subérine (vase
fosse u.s. 1024), d'autres sans (n°3410).
• Les cires
Les cires sont d’origine animale (cire d’abeille) ou végétale (cires végétales que l’on res-
treint souvent aux cires épicuticulaires, couches de surface présentes sur tous les organes aériens de la
plante, rameaux, feuilles, fleurs, fruits) (Dodinet et Garnier 2021). De la cire est aussi présente dans
les organes souterrains des plantes, associée à la matrice subérine. Cires animales et cires végétales sont
constituées d’acides gras linéaires, de n-alcools à longue chaîne pairs, de n-alcanes impairs, de cérides ou
esters des acides et alcools cités (monoesters). La cire d’abeille se distingue par les acides w- ou (w-1)-hy-
droxylés, des a,(w-1)-diols pairs. Les profils des alcools et des alcanes sont différents entre cire d’abeille
et cires végétales. A l’état natif, le profils des esters permet clairement d’identifier la cire d’abeille (Gar-
nier et al. 2002). A l’état hydrolysé, naturellement ou par action anthropique (traitement en milieu alca-
lin par exemple), les acides 15- et 16-hydroxypalmitique, 18-hydroxyoléique, les alcools dominés par
le 24-ol et les alcanes par le C27 ainsi que les a,(w-1)-diols pairs permettent de distinguer la cire d’abeille.
• Les dérivés de fruits
Les acides aldariques (dérivés des sucres, notamment les aldoses) et les acides phénoliques sont des
marqueurs se trouvant dans les fruits. Ils sont solubles dans l’eau mais, en contact avec les ions Ca2+ ou K+,
les acides aldariques forment instantanément des sels hautement insolubles notamment l’hydrogénotartrate de
potassium, sel particulièrement insoluble dans l’eau. Ils s’associent aussi aux ions présents dans les argiles et
se retrouvent ainsi piégés par des liaisons ioniques fortes. Ainsi, ils sont protégés de tout lessivage et se mon-
trent particulièrement stables au cours du temps. C’est la raison pour laquelle il a été très difficile de trouver
des conditions opératoires permettant une extraction efficace de ces acides et que le vin n’était jamais détecté
par extraction avec de simples mélanges de solvants. Seules des conditions drastiques (KOH à chau ou attaque
en milieu acide anhydre de l’argile et des sels) permettent de libérer les acides aldariques et phénoliques de
l’argile ou de leur forme précipitée, que ce soit dans des céramiques ou du sédiment (Pecci et al. 2013 ; Pecci,
Vau Ontiveros et Garnier 2013).
Les acides malique et tartrique sont détectés dans tous les échantillons. La teneur en acide tartrique
varie de 1.35 à 39.34 µg/g, valeur toute représentative des contenus. Les rapports Mal/Tar varient de 0.08 à
262
5.54. Les rapports Mal/Tar < 1 mesurés par les céramiques n°2579, 3410, 3458, 1584 et 4505 correspondent
au raisin (fig. 1.2). Le tesson n°3409 montre une valeur intermédiaire (Mal/Tar 1.35) qui pourrait être du raisin
moins mûr ou une superposition de raisin et d’un fruit riche en acide malique. Pour les céramiques n°1050,
2239, 2588 et celui de la fosse 1024, des fruits riches en acide malique sont présents.
1000
tartaric ac.
malic ac.
100
1024
conc. (µg/g ceram)
1050
3409
10 3458
2588
2579 1584 2239
4505
1 3410
0.1
grape Rosaceae
0.01
0.01 0.1 1 10 100
Mal/Tar
▌ Fig. 1.2 : Concentrations en acide malique et en acide tartrique. Pour l’acide tartrique dominant (Mal/Tar
< 1), le raisin est présent.
Quand ce rapport est supérieur à 2, d’autres fruits, riches en acide malique, sont présents.
7.1.5 - Le contenu des céramiques
• Vase de la fosse u.s. 1024 (fig. 1.3)
▌ Fig. 1.3 : Vue du dépôt noir sur la paroi interne du

vase de la fosse u.s. 1024.
263
MAG 1-18:0
lupanes
lupeol
1st extract
C30H46
7-oxo dab
22:0-dioic
C30H48O
22-ol 22:0
C30H48O
20-ol 20:0
15-OH dab
20:0-dioic
16:0
dab
9:0-dioic
18:1 reten
C30H48O
8:0-dioic
18:0
26-ol
*pht.
*pht.
16:1
14:0
s
* 29
16:0
27
18-ol
Relative Abundance
18:0
25
24-ol
20-ol
14:0
29
1LE, fatty acid TMS
22-ol
26-ol
31
1LE, alkanes
28-ol
30-ol
1LE, alcohols TMS
2nd extract
C30H48O
free fatty acids (TMS)
3-OH 4-MeO hydrocinnamic ac.
bounds fatty acids (Bu)
22:1
9:0-dioic
tartaric ac.
ferulic ac.
20:1
malic ac.
*
*pht.
18:2
16:0
18:0
18:1
16:0
dab
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min)
26:0
24:0
▌ Fig. 1.4 : Chromatogrammes du premier et du second extraits lipidiques obtenus à partir des imprégnations de la surface interne du vase de
l'u.s. 1024, triméthylsilylés (colonne ZB5-MSi, détecteur Exactive mode EI 70 eV résolution 60k).
Le premier extrait lipidique est très concentré (fig. 1.4), dominé par les triterpènes de la famille des
lupanes, les acides diterpéniques des conifères et les acides gras palmitique (16:0) et stéarique (18:0) et leurs
monoglycérides (MAG) correspondants.
Le rapport chol/sito 45.82 indique que les corps gras sont d’origine très majoritairement animale.
Une faible quantité d’acides gras impairs (15:0 et 17:0), linéaires et ramifiés, et d’acides isopréniques (acides
TMTD, pristanique et phytanique) indiquent des produits laitiers, des animaux ruminants et/ou des poissons.
Les acides à courte chaîne (5:0 – 12:0) orientent vers les produits laitiers. Les quantités sont cependant très
faibles, ce qui peut expliquer que la lathostérol présents dans le lait n’est pas détecté.
Le principal matériau est un dérivé de plantes à fleurs, très riche en lupanes. Le bouleau (Betula sp.)
peut être écarté car lupéol et bétuline, ses marqueurs les plus intenses et caractéristiques, sont absents. Ni
les bases de données spectrales, ni la littérature ne permettent d’identifier totalement les marqueurs par leur
spectre de masse. L’espèce végétale ne peut être mieux identifiée. En revanche, des diacides pairs à longue
chaîne notamment le 22:0-dioic et des w-OH acides indiquent de la subérine, biopolymère caractéristique du
bois et rameaux.
De la poix de conifère est présente, caractérisée par l’acide déhydroabiétique libre et méthylée et le
rétène.
n-Alcanes impairs dominés par le C27 et n-alcools pairs (20-ol – 32-ol) indiquent une faible quantité
de cires végétales (provenant probablement de l’espèce triterpénique).
La seconde extraction confirme les lupanes abondants, des marqueurs phénoliques caractéristiques de
bois (acides hydrocinnamique méthylé/méthoxylé, acide férulique). L’acide tartrique (cTar 39.34 µg/g, Mal/
264
Tar 5.54) associé à l’acide syringique, libéré par la malvidine et ses dérivés, anthocyanes spécifiques des baies
noires (dont le raisin), indiquent des baies noires (car l’acide malique est plus abondant). Les acides de la fer-
mentation alcoolique ne sont pas détectés.
Conclusion : Le vase a contenu une grande quantité de bois de feuillus riche en triterpènes lupaniques,
autre que Betula sp. ; Il a aussi contenu de la poix de conifère et une faible quantité de produit laitiers et de
baies noires, non fermentées.
• Céramique non tournée, Q. N.-O., u.s. 1039, n°1050 (fig. 1.5)
▌ Fig. 1.5 : Vue du dépôt noir sur la paroi interne du tesson n°1050.
16:0
18:0
1st extract
14:0
cholestane (I.S.)
cholesterol
17:0
18:1
15:0
20:0
dab
16:0
18:0
18-ol
Relative Abundance
14:0
17:0
15:0
20:0
1LE, fatty acid TMS
1LE, alkanes
20-ol
22-ol
26-ol
24-ol
1LE, alcohols TMS
2nd extract
18:0
16:0

cholestane
9:0-dioic
14:0
18:0
17:0
18:1
16:0
15:0
*pht.
20:0
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min)
▌ Fig. 1.6 : Chromatogrammes du premier et du second extraits lipidiques obtenus à partir des imprégnations de la surface interne du tesson
n°1050, triméthylsilylés (colonne ZB5-MSi, détecteur Exactive mode EI 70 eV résolution 60k).
265
Le premier extrait lipidique est extrêmement concentré (fig. 1.6), largement dominé par les acides gras
myristique (14:0), palmitique (16:0) et stéarique (18:0). Parmi les stérols, le cholestérol domine largement,
indiquant une source purement animale. Les acides gras impairs (15:0 et 17:0), linéaires et ramifiés, les acides
isopréniques (acides TMTD, pristanique et phytanique) et les acides gras à courte chaîne (5:0 – 11:0) orientent
vers un produit laitier. Le lathostérol n’est cependant pas détecté ; le cholestérol lui-même est présent en très
faible quantité. Traces de cétones médianes impaires (C25 – C35) indiquant un fort chauffage. On note une
faible quantité de poix de conifère.
La seconde extraction confirme les mêmes acides gras. L’acide tartrique (cTar 6.25 µg/g, Mal/Tar 3.48)
sans trace d’acide syringique indique un fruit riche en acide malique. Les acides de la fermentation alcoolique
ne sont pas détectés.
Conclusion : Le vase a été faiblement poissé avec une poix de conifère. Il a contenu une très grande
quantité de corps gras animal dont un produit laitier. Le contenu a été fortement chauffé.
• Céramique non tournée, Q. S.-O., u.s. 1087, n°1584 (fig. 1.7)
Le premier extrait lipidique est assez concentré (fig. 1.8), largement dominé par les acides gras pal-
mitique (16:0) et stéarique (18:0). Les stérols sont dans un rapport chol/sito 1.54, indiquant une contribu-
tion équivalente des sources animales et végétales. L'absence des acides gras impairs et isoprénique permet
d'éliminer produits laitiers et animaux ruminants. Le corps gras animal provient d'animaux non-ruminants.
Le corps gras végétale montre la signature d'une huile dont l'identité ne peut être mieux précisée, faute de
marqueurs spécifiques détectés. Une faible quantité de poix de conifère est détectée. Pas de marqueurs de
chauffage intense des corps gras détectés.
en association avec l'acide syringique indique du raisin noir. Des traces d'acide maléique, succinique et fuma-
rique indiquent une fermentation alcoolique.
Conclusion : Le vase a été faiblement poissé avec une poix de conifère. Il a contenu une grande quan-
266
18:0
cholestane (I.S.)
1st extract
16:0
MAG 1-16:0
stigmasterol
sitosterol
*
MAG 1-18:0
cholesterol
18:1
*pht.
18-ol
26-ol
dab
*pht.
*pht.
16:1
* * s 29
18:0
18-ol
Relative Abundance
16:0
1LE, fatty acid TMS

29
26-ol
31
25 27
1LE, alkanes
24-ol
20-ol
28-ol
22-ol
30-ol
1LE, alcohols TMS
2nd extract
18:0

16:0
cholestane
16:0
*
tartaric ac.
18:0
*pht.
18:1
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min) 26:0
tité de corps gras d'animal non-ruminant, d'huile végétale, ainsi que du raisin noir fermenté à savoir du vin
rouge. Le contenu ne montre pas de signe de chauffage intense.
Le premier extrait lipidique est moyennement concentré (fig. 1.10), largement dominé par les acides
gras palmitique (16:0) et stéarique (18:0). Faible quantité d’acide oléique (18:1), de poix de conifère (acide
dab libre et méthylé, rétène). Corps gras d'origine principalement animale (rapport chol/sito 19.70). Très faible
concentrations d'acides impairs 15:0 et 17:0, absence totale des acides isopréniques : le corps gras vient d'un
animal non-ruminant. Aucune trace de marqueurs de chauffage intense.
267
1st extract
16:0
cholestane (I.S.)
18:0
cholesterol
MAG 1-16:0
MAG 1-18:0
*
dab
*pht.
*pht.
18-ol
18:1
14:0
*pht.
16:1
* s s
*
16:0
18-ol
18:0
Relative Abundance
14:0
15:0
17:0
1LE, fatty acid TMS
1LE, alkanes
20-ol
22-ol
24-ol
26-ol
1LE, alcohols TMS
s
2nd extract
18:0
16:0

9,10-diOH 18:0
18:0
16:0
cholestane
s
18:2
18:1
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min)
9:0-dioic
26:0
24:0
La seconde extraction confirme les mêmes acides gras, mais aussi l'acide linoléique 18:2 et leurs pro-
duits de dégradation naturelle (diOH acides). L’acide tartrique (cTar 3.54 µg/g, Mal/Tar 2.73) associé à l’acide
syringique indiquent des baies noires. Aucune trace de fermentation alcoolique.
Conclusion : Le vase a été légèrement poissé avec de la poix de conifère et a contenu principalement
un corps gras d’animal non-ruminant et des baies rouges/noires, non fermentées.
268
Le premier extrait lipidique est moyennement concentré (fig. 1.12), dominé par les acides gras palmi-
tique (16:0) et stéarique (18:0), le cholestérol (corps gras animal). Les composés di-isopropyl naphtalène sont
des produits de dégradation thermiques des acides diterpéniques, dont l'acide déhydroabiétique. Il s'agit de
poix de conifère, très fortement chauffée pour son obtention.
Le rapport chol/sito 8.16 indique que les corps gras sont d’origine majoritairement animale. La très faible
concentration des acides gras impairs (15:0 et 17:0) et l'absence des acides isopréniques écartent les animaux
ruminants et les produits laitiers, au profit des animaux non-ruminants. Le lathostérol (plasma sanguin) oriente
vers du sang/viande. Aucune trace de chauffage intense.
associé à l’acide syringique indiquent du raisin noir. Aucune trace des acides de la fermentation.
Conclusion : Le vase a été imperméabilisé avec de la poix de conifère. Il a contenu principalement un

corps gras d’animal non-ruminant (probablement sang ou viande) et du jus de raisin noir.
1st extract
cholestane (I.S.)
C16H20 : di-iPr naphtalene
18:0
MAG 1-16:0
*22:1-nitrile
16:0
cholesterol
stigmasterol
*22:amide
s
MAG 1-18:0
sitosterol
*
18-ol
*pht.
26-ol
*pht.
18:1
17:0
dab
14:0
*
18:0
16:0
18-ol
Relative Abundance
27
15:0
14:0
17:0
25 29
1LE, fatty acid TMS s
31
1LE, alkanes
26-ol
20-ol
22-ol
24-ol
28-ol
30-ol
1LE, alcohols TMS
2nd extract
18:0

16:0
cholestane
tartaric ac.
16:0
18:0
18:1
s
*
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min)
9:0-dioic
Le premier extrait lipidique est très concentré (fig. 1.14), dominé par les lupanes, notamment C30H48O
sous forme de plusieurs isomères, comme pour le vase 1024.
Le rapport chol/sito 97.83 indique que les corps gras sont d’origine uniquement animale. L’absence
des acides gras impairs (15:0 et 17:0) écarte les animaux ruminants et les produits laitiers, au profit des ani-
maux non-ruminants. Le lathostérol (plasma sanguin) oriente vers du sang/viande. Aucune trace de chauffage
269
intense. Cependant les traces de corps gras animal sont très minimes par rapport aux marqueurs végétaux
triterpéniques. Traces minimes de poix de conifère.
▌ Fig. 1.13 : Vue du dépôt noir sur la paroi interne

du tesson n°2588.
Dans le premier et le second extrait, les w-hydroxy acides pairs et les diacides pairs (14:0-dioic à
20:0-dioic) sont caractéristiques de la subérine, un biopolymère présent dans les cellules de tous les organes
aériens des végétaux (feuilles, rameaux, écorce, sommités florales). Les n-alcools pairs (20-ol – 32-ol) et les
n-alcanes impairs viennent de cires épicuticulaires (feuilles, sommités florales).
L’acide tartrique (cTar 6.08 µg/g, Mal/Tar 4.40) associé à l’acide syringique indiquent des baies noires.
Aucune trace des acides de la fermentation.
lupanes
lupeol
C30H46
1st extract
C30H48O
ω-ol 22:0
24-ol 18:0-dioic
cholestane (I.S.)
C30H48O
C30H48O
ω-ol 20:0
18:0
16:0
*pht.
22:0
20:0
24:0
18:0
24-ol
16:0
Relative Abundance
30-ol
22:0
26-ol
20:0
24:0
30:0
28-ol
26:0
28:0
14:0
17:0
18-ol
29
1LE, fatty acid TMS
32-ol
27
1LE, alkanes 25
20-ol
22-ol
1LE, alcohols TMS

20:0-dioic
C30H48O
2nd extract
9,10-epoxy ω-ol 18:0

ω-ol 22:0

9:0-dioic
18:0-dioic
16:0-dioic
14:0-dioic
malic ac.
16:0
16:0
18:0
18:0
18:1
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min)
270
Conclusion : Le vase a contenu principalement une préparation à base de feuilles, fleurs et/ou écorces
d'un arbre feuillu riche en lupanes dont l'identité ne peut être mieux précisée (le bouleau et le chêne sont écar-
tés). Des traces d'un corps gras d’animal non-ruminant (probablement sang ou viande) et des baies noires sont
aussi présentes.

du tesson n°3409.
16:0
18:0
1st extract
cholestane (I.S.)
MAG 1-16:0
MAG 1-18:0
cholesterol
17:0
18:1
20:0
18-ol
14:0
15:0
16:1
s
16:0
18:0
18-ol
Relative Abundance
17:0
15:0
14:0
1LE, fatty acid TMS

20-ol
24-ol
1LE, alkanes 27 29
22-ol
31
26-ol
28-ol
30-ol
1LE, alcohols TMS

18:0
2nd extract
16:0

cholestane
18:0
16:0
17:0
18:1
20:0
14:0
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min)
26:0
24:0
271
Le premier extrait lipidique est très concentré (fig. 1.16), très largement dominé par les acides gras
palmitique (16:0) et stéarique (18:0). Le rapport chol/sito 55.76 indique que les corps gras sont d’origine
animale uniquement. Les acides gras impairs (15:0 et 17:0), linéaires et ramifiés, et les acides isopréniques
sont détectés en faible quantité. Avec les acides gras à courte chaîne détectés (5:0 – 12:0), ils proviennent de
produits laitiers. Cependant, leur proportion est faible. Le corps gras majoritaire, constitué des seuls acides
gras pairs, vient d'animal non-ruminant. Le lathostérol (plasma sanguin) oriente vers du sang/viande. Aucune
trace de chauffage intense.
Conclusion : Le vase a contenu principalement un corps gras d’animal non-ruminant (probablement

sang ou viande), avec une faible quantité de produits laitiers et du jus de raisin noir.

du tesson n°3410.
Le premier extrait lipidique est assez concentré (fig. 1.18), dominé par les acides gras palmitique
(16:0) et stéarique (18:0) et leurs monoglycérides (MAG) respectifs, ainsi que des lupanes.
Le rapport chol/sito 16.01 indique que les corps gras sont d’origine principalement animale. Les acides gras
impairs (15:0 et 17:0), linéaires et ramifiés, les acides isopréniques et les acides gras à courte chaîne détectés
(5:0 – 12:0) proviennent de produits laitiers. Aucune trace de chauffage intense. Traces de poix de conifère.
Les lupanes, dominé par le lupéol et les isomères de la lupénone C30H46O, ont la même composition chimique
que dans les échantillons 1024 et 2588.
Conclusion : Le vase a contenu principalement un produit laitier et un extrait d'arbre à feuilles riches
en lupanes (bouleau exclu). Il ne s'agit pas de bois comme pour les autres échantillons (car phénols absents
du second extrait), mais d'un organe riche en lupanes uniquement (plutôt l'écorce). Trace de jus de raisin non
fermenté.
272
16:0
1st extract
cholestane (I.S.)
18:0
lupanes
MAG 1-16:0
lupeol
C30H46
MAG 1-18:0
cholesterol
C30H48O
C30H48O
C30H48O
14:0
18-ol
17:0
12:0
*pht.
15:0
18:1
*pht.
dab
10:0
16:1
* 29
18:0
16:0
18-ol
Relative Abundance
17:0
12:0
14:0
15:0
1LE, fatty acid TMS
1LE, alkanes 25 27 29 31
20-ol
24-ol
22-ol
26-ol
28-ol
30-ol
1LE, alcohols TMS
2nd extract 18:0

cholestane
16:0
18:0
16:0
*
*pht.
18:1
20:0
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min)
9:0-dioic
26:0
24:0

du tesson n°3468.
Le premier extrait lipidique est très concentré (fig. 1.20), consisté presque exclusivement d'acides di-
terpéniques provenant de conifères. L'acide déhydroabiétique libre et méthylé indique une poix de conifère.
Le rapport chol/sito 0.20 indique surtout des sources de gras d'origine végétale. Cependant les concentrations
sont beaucoup trop faibles pour être représentatives et exploitées. Le premier extrait montre presque exclusi-
vement la poix.
273
dab
1st extract
cholestane (I.S.)
15-OH dab
7-oxo dab
dab Me
ddab
pim
ipm
24-ol
16:0
16:0
18-ol
Relative Abundance
18:0
24-ol
15:0
17:0
12:0
14:0
22-ol
1LE, fatty acid TMS
1LE, alkanes
20-ol
26-ol
30-ol
28-ol
1LE, alcohols TMS
2nd extract
free fatty acids (TMS) dab
dab Me
ddab
cholestane
ddab Bu
dab Bu
18:0
16:0
18:0
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min)
La seconde extraction confirme les acides diterpéniques de la poix. L’acide tartrique (cTar 8.27 µg/g,
Mal/Tar 0.08) associé à l’acide syringique indiquent du raisin noir. Aucune trace des acides de la fermentation.
Conclusion : Le vase a très fortement été imperméabilisé avec de la poix de conifère, ce qui empêche
toute détection de matériau lipidique. On note une faible quantité de jus de raisin noir.

du tesson n°4505.
274
Le premier extrait lipidique est très concentré (fig. 1.22) et de constitution chimique très simple, avec
quasi exclusivement les acides gras palmitique (16:0) et stéarique (18:0).
Le rapport chol/sito 108.35 indique que les corps gras sont d’origine exclusivement animale, plus pré-
cisément d'animal non-ruminant. Aucune trace de chauffage intense.
Conclusion : Le vase a contenu une très grande quantité de corps gras d'animal non-ruminant, le la-
thostérol permettant de préciser qu'il s'agit d'un morceau avec sang donc de la viande. Trace de jus de raisin
non fermenté.
18:0
1st extract
16:0
cholestane (I.S.)
MAG 1-16:0
MAG 1-18:0
cholesterol
17:0
18:0
18-ol
Relative Abundance
16:0
17:0
1LE, fatty acid TMS

20-ol
27 29
22-ol
1LE, alkanes
24-ol
26-ol
1LE, alcohols TMS

18:0
2nd extract
16:0
cholestane
18:0
16:0
17:0
18:1
20:0
14:0
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
Time (min)
26:0
24:0
275
7.2 - Étude archéométallurgique des objets métalliques du site des Touriès
Par Kévin COSTA, Céline TOMZCYK et Michel MAILLÉ
Le site des Touriès est un site de hauteur occupé du Néolithique final à la période médiévale et fouillé
par Ph. Gruat et son équipe. L’occupation la plus importante a lieu durant l’âge du Fer durant laquelle des
stèles sont érigées. La fouille de ce site exceptionnel a fait l’office de nombreuses publications depuis 2008
(Gruat 2008, 2011d, 2013c et 2015a). Afin d’obtenir une vision diachronique de la métallurgie régionale du
Néolithique à l’âge du Fer, nous avons procédé à l’analyse XRF du mobilier base cuivre de ce site. L’ensemble
des résultats semi-quantitatifs seront présentés dans le tableau 1 (infra). Dans cette partie, l’ensemble des cré-
dits photographiques est la propriété intellectuelle de la Direction de l’archéologie de l’Aveyron. Nous avons
procédé à la séparation du corpus en groupes d’homogénéité des matériaux définis par statistiques. Cela ras-
semble dans un premier temps les types de métaux (cuivre, bronze et laiton) mais également les impuretés du
cuivre permettant le traçage et l’identification des productions et des matières premières. Nous obtenons ainsi
sept groupes de compositions.
7.2.1 - Le mobilier du Néolithique final (fig. 2.1)
Deux perles en cuivre non allié s’individualisent du reste du mobilier (groupe 7). En effet, le cuivre pur
n’est pas documenté pour d’autres périodes que le Néolithique sur le site.
La première parure est une perle annulaire (L3244) issue de l’u.s. 1037 et attribuée à la phase ancienne
du groupe des Treilles (fig. 2.1, n°1). Cette perle analysée sur sa tranche a révélé en surface des teneurs éle-
vées en plomb (24,5 %). Son profil d’impuretés se caractérise par un schéma Pb>Ag>Sb. Ce trio d’impureté
est caractéristique de la région aux périodes anciennes et correspond aux éléments des minerais régionaux. Sa
production semble donc être locale et ce, à une date précoce.
La seconde perle est de type tubulaire et a été mise au jour en position secondaire dans l’u.s. 1043
(J3520 ; fig. 2.1, n°2). Sa typologie permet une attribution au Chalcolithique comme le confirme le matériau
(cuivre non allié). Elle diffère dans sa composition de la perle L3244 par l’absence de plomb. Cependant les
éléments traces documentés sont l’argent et l’antimoine avec un schéma d’impuretés (Ag>Sb). Une produc-
tion locale est donc là aussi à privilégier.
1 2
21.QSO.1037.n°3244 18.ExtSO.1043.n°3520
0 cm 3
▌ Fig. 2.1 : Perles en cuivre du Néolithique final appartenant au groupe de composition 7 (cl. et DAO DAA).
276
Il est très intéressant de voir qu’au Chalcolithique dans le sud du Massif central cohabitent des objets
en cuivre aux impuretés similaires (Ag et Sb) mais que le plomb peut être présent ou non. Cela est discrimi-
nant concernant les minerais utilisés, voire les ateliers de production. En effet, le site métallurgique du Planet
a permis la documentation de productions en cuivre pur, de cuivre au plomb et de plomb à ces périodes. Ainsi,
si la bindheimite entre dans la chaîne opératoire, du plomb sera présent dans le métal produit et à l’inverse, si
la tétraédrite est utilisée seule, il sera absent. L’atelier de Cabrières (34) ne présente pas ces faciès au plomb
mais la présence d’antimoine y est documentée. Seule une approche isotopique permettrait d’évaluer plus
précisément les hypothèses concernant l’approvisionnement en cuivre du site à ces périodes. Cependant, au
vu de la taille de ces perles, l’intervention de prélèvement de matière serait périlleuse. Au vu des informations
récoltées, nous pouvons conclure à une production dans le sud du Massif central de ces perles. Dans un cas,
la présence de plomb indiquant l’utilisation de minerais de type bindheimite, présent dans le sud Aveyron,
est similaire aux productions de l’atelier du Planet. Mais une origine du minerai depuis le Gard n’est pas à
exclure, au vu de la présence des mêmes minerais dans cette région. Dans un autre cas, la présence d’argent et
d’antimoine paraît aussi attribuable au sud du Massif central mais de manière plus large, les productions des
ateliers du Planet et de Cabrières pouvant présenter des faciès similaires.
7.2.2 - Le mobilier de l’âge du Fer
Le mobilier de l’âge du Fer, au vu de la complexité du site et de son remaniement, a été traité statisti-
quement afin d’obtenir des groupes de composition cohérents. Cela pourra peut-être permettre un phasage de
ce mobilier parfois fragmenté ou typologiquement difficile à attribuer à une phase chronologique.
• Le groupe de composition 2
Ce groupe de métallurgie se compose d’objets en bronze aux teneurs en étain variables. Cependant la
nature des analyses ne permet pas de savoir si l’étain est présent de manière normalisée et autour de quelles
teneurs. Nous documenterons les objets à travers leur schéma de composition, ne connaissant pas l’évolution
des éléments traces dans la patine.
Le sous-groupe 2A (fig. 2.2)
Ce groupe de composition se constitue de douze objets aux profils As>Zn sans autres éléments d’im-
puretés mesurés de manière significative. Le fer mesuré peut faire partie des éléments d’oxydes inclus dans la
patine et naturellement présent dans le sol. Cet ensemble 2a est composé d’objets attribués au Ve s. avant J.-C.
Les fragments de tôle de l’u.s. 1004 sont au nombre de quatre (fig. 2.2, n°1 et 2). Ils présentent des
teneurs en zinc très homogènes, en arsenic autour de 0,3 % sauf pour un à 0,8 %. Les teneurs en fer, bien que
discutables, sont cohérentes entre elles et élevées. On notera la présence pour trois d’entre eux du cobalt à
0,02 %. L’homogénéité de ces fragments est importante malgré la nature de l’analyse. On peut donc se poser
la question d’un ensemble fragmenté à l’exception du fragment A1061 qui, par sa teneur en étain et en plomb,
se différencie probablement des trois autres. Cependant, nous ne pouvons qu’émettre une hypothèse au vu de
la méthode utilisée.
Mis au jour en 2009, trois objets des u.s. 1001B, 1001E et 1001F constituent également ce groupe. Ces
trois artefacts présentent des teneurs en étain élevées en surface. La tôle perforée repliée B4000 (fig. 2.2, n°3)
présente un fort taux d’arsenic largement supérieur à l’ensemble du corpus (1,87 %). Il en est de même pour
le cobalt à 0,11 %. L’armille B4934 (fig. 2.2, n°4) et le pendentif aiguillette B5034 (fig. 2.2, n°5) ont des com-
positions très proches. Les taux d’étain en surface sont supérieurs à 30 % (en lien avec la dissolution du cuivre
277
1 2 3
08.QNE.1004.n°1061 08.QNE.1004.n°1212 09.QNO.1001B.n°4000
0 cm 3
6
19.QSO.1070.n°4726
5
09.QNO.1001E.n°5034
09.QNO.1001F.n°4934
7
18.ExtSO.1074.n°1682
18.QSO.1076.n°4265
9
10
22.QSO.1122.moitiéO.n°1798-1
18.QSO.1087.n°2485
▌ Fig. 2.2 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 2A (cl. et DAO DAA).
278
dans la patine) et les taux d’arsenic aux alentours de 0,18 %. L’anneau de chaînette K4526 issu de l’u.s. 1070
présente une composition comparable. L’étain est présent à 35 % et l’arsenic à 0,20 % comme pour les deux
objets précédents (fig. 2.2, n°6). Le zinc est absent des impuretés mesurées en surface.
Le bord de coupe en bronze J1682, issu de l’u.s. 1074, présente également le profil As>Zn (fig. 2.2,
n°7). Les taux d’étain sont comparables à ceux de l’u.s. 10001F. On observe une faible teneur en plomb équi-
valente à la teneur en arsenic dans cet objet.
L’armille J4265, issue de l’u.s. 1076, présente ce même profil As>Sb>Zn (fig. 2.2, n°8). Le taux de
surface en étain est faible (10 %) ce qui suppose un alliage moindre sur cet objet. Le plomb est cependant,
lui, plus présent (2 %) ce qui peut compenser la faible teneur en étain. On note la forte présence d’arsenic en
impureté (0,75 %) qui différencie cet objet du reste du sous-groupe 2A.
Enfin, le cabochon n°1 de l’u.s. 1122 (M1798) au profil As>Zn présente un taux d’étain de 17 %, un
peu moins que le reste du groupe, et une teneur en plomb supérieure à la médiane de ce groupe (fig. 2.2, n°9).
Un fragment d’anse de bassin étrusque (u.s. 1087, J2495) est également à signaler (fig. 2.2, n°10). Ce
dernier est composé d’un bronze avec 2 % de plomb (en surface). Les seules impuretés majeures détectées
sont, là aussi, l’arsenic et le zinc. Il est difficile en raison des effets taphonomiques et analytiques de surface de
pouvoir le rapprocher d’autres éléments du corpus. Cependant, le taux de cobalt faible mais détectable ainsi
que le schéma d’impuretés peuvent être des indices intéressants pour la suite des études. Les morceaux de tôle
du groupe 2 sont à cet égard des fragments potentiels. Cela d’autant plus que l’on peut observer des métaux
légèrement différents pour certaines parties d’objet. Ainsi nous ne pouvons pas, à ce jour, mettre en lien cette
anse avec d’autres éléments du corpus.
Ce groupe d’objets en bronze présente des alliages divers. On distinguera les cuivres faiblement alliés
(<20 % en surface) de ceux plus fortement alliés (> 25% en surface). Cela permet de caractériser les produc-
tions. Cependant, au niveau de l’origine des cuivres, ce groupe présente comme seules impuretés l’arsenic et
le zinc. Le schéma d’impuretés dominant est toujours As>Zn. Seuls trois objets ont des teneurs supérieures à
0,5 % d’arsenic. Ainsi, on note peu de différences concernant l’approvisionnement de ces cuivres (présentant
les mêmes impuretés), seules les chaînes opératoires de préparation peuvent varier.
Le sous-groupe 2B (fig. 2.3)
Ce groupe est composé de huit objets dont sept de l’u.s. 1004. Dans ce groupe les artefacts sont at-
tribués au Ve s. av. J.-C. ou à des phases plus anciennes. Il se matérialise par le trio d‘impuretés décroissant
suivant : As, Zn, Ag. On retrouve ainsi deux profils coexistants As>Zn>=Ag ou As>Ag>=Zn.
Pour les objets de l’u.s. 1004, le profil dominant est As>Ag=Zn. En effet, les différences entre l’argent
et le zinc sont négligeables au vu des imprécisions de mesure de la méthode employée. Deux fragments de tôle
possèdent des teneurs en étain aux alentours de 20 % (fig. 2.3, n°7 et 8). L’une d’entre elles possède 1,6 % de
plomb et 0,6 % d’arsenic contrairement à l’autre qui ne possède que peu d’impuretés.
Deux anneaux ont également pu être attribués à ce groupe. Le premier, D2216, non ébarbé, présente
des teneurs en étain de 17,9 % et en plomb plus élevées que la médiane du groupe 2 avec 3,5 % (fig. 2.3,
n°1). L’arsenic est largement dominant dans le profil d’impuretés (As>Ag=Zn). Il a été analysé deux fois, la
première analyse ne permettant pas de détecter l’argent. Le second anneau, plano-convexe, H3746 possède
des teneurs en étain et en plomb largement supérieures au précédent (fig. 2.3, n°2). On note 27,6 % d’étain en
surface de l’objet et plus de 6 % de plomb. Cela en fait l’objet le plus riche en plomb de tout le groupe 2. Les
impuretés sont, elles, à des teneurs moins importantes selon un profil As>Ag>Zn.
Enfin, le fragment de bronze A1170 (fig. 2.3, n°3) et l’élément de fibule G4671 (fig. 2.3, n°4) complè-
tent cet ensemble 2B pour l’u.s. 1004. Les deux compositions sont assez similaires avec des taux d’étain à plus
279
2
12.QNE.1004.n°3746
1
11.QNO.1004.n°2216
3
08.QNE.1004.n°1170
5
09.QNO.1001E.n°6154
0 cm 3
15.QNE.1004.n°4671
7
6 8
12.QNE.1014.n°4864 11.QNO.1004.n°2250 15.QNE.1004.n°4591
▌ Fig. 2.3 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 2B (cl. et DAO DAA).
de 30 % et 0,1 % d’argent et de zinc. Les taux de plomb et d’arsenic sont cependant deux fois plus importants
dans le fragment de tôle.
Le ressort de fibule B6154 de l’u.s. 1001E présente un type de composition avec des taux d’étain
280
autour de 20 % et de plomb inférieur à 1 % (fig. 2.3, n°5). Le profil As>Zn>Ag caractérise les impuretés de
l’objet.
La coulure E4864, issue de l’u.s. 1014 et analysée à deux reprises, montre des teneurs en alliages
moindres (autour de 10 %) en étain et l’absence de plomb (fig. 2.3, n°6). Les concentrations en arsenic sont
toutefois bien plus importantes (environ 0,8 %). On notera la présence faible de bismuth.
Ce groupe se distingue donc du précédent par la présence d’argent dans les impuretés mesurées. Ce-
pendant, la métallurgie et les approvisionnements semblent similaires dans les deux cas.
Le sous-groupe 2C (fig. 2.4)
Ce groupe est composé d’un seul objet : le fragment de bronze A1266 de l’u.s. 1001A (fig 2.4, n°1). Ce
dernier se distingue du reste du groupe 2 par la présence importante d’arsenic (1,3 %) mais surtout de bismuth
(0,3 %). Ce dernier élément n’est pas documenté dans le reste du corpus.
Le sous-groupe 2D (fig. 2.4)
Ce groupe est composé de quatre analyses. Il se différencie par la présence seule du zinc en impureté.
Nous distinguons un cabochon et un anneau de l’ensemble M1798 de l’u.s. 1122 (fig. 2.4, n°4 et 5). Ces der-
niers sont constitués d’un alliage assez pauvre au regard des autres objets du site avec 15 % d’étain en surface.
Ces deux artefacts aux compositions très proches peuvent avoir été confectionnés à partir d’un même métal
initial.
Un fragment d’anneau issu de l’u.s. 1046 (fig. 2.4, n°2) et l’armille B5754 (u.s. 1001E ; fig. 2.4, n°3)
possèdent des compositions très proches avec des teneurs en surface pour l’étain de 41 %. Ces valeurs, lar-
gement impactées par les effets taphonomiques de surface, peuvent indiquer cependant une valeur initiale en
étain plus forte que dans les autres objets du groupe 2. Les teneurs en zinc sont égales à 0,1 % et seul le plomb,
absent de l’anneau, permet la différenciation des deux objets avec une teneur à 1,5 % dans l’armille.
Le sous-groupe 2E (fig. 2.4)
Deux objets constituent ce groupe :

Le cabochon n°4 de l’ensemble M1798 est composé d’un alliage riche à 31 % d’étain en surface et de
1,4 % de plomb (fig. 2.4, n°6). Le schéma d’impuretés est le suivant : As>Zn=Ni=Co. La teneur en arsenic est
peu élevée (0,14 %).
L’aiguille à chas F6536, issue de l’u.s. 1001F, présente un profil similaire d’impuretés : As>Ni>Zn
(fig. 2.4, n°7). Les teneurs de surface en étain et plomb sont respectivement de 41,8 % et de 1,8 %.
Ce groupe se distingue par la présence, comme pour l’ensemble du groupe 2, d’arsenic et d’antimoine
mais également pour ces deux objets, par la présence de nickel. Cela rapproche ainsi ce groupe du groupe 3 à
l’exception d’une teneur en alliages plus faible.
Le sous-groupe 2F (fig. 2.4)
Ce groupe de deux objets se distingue par la présence d’antimoine en plus de l’arsenic et de l’argent.
L’ardillon F3842 (u.s. 1010a) présente un profil As>Ag>=Sb (fig. 2.4, n°8). Le taux d’étain est de
39 % et celui de plomb de 4 %.
La fibule G3120 (u.s. 1004 sur FO9) présente des compositions similaires (fig. 2.4, n°9).
281
1 2
08.QNE.1001A.n°1266
17.QSO.1046.vrac
3
09.QNO.1001E.n°5754
4 5
22.QSO.1122.moitiéO.n°1798-3 22.QSO.1122.moitiéO.n°1798-1
6
22.QSO.1122.moitiéO.n°1798-4
7
0 cm 3
13.QNO.1001F.NV.n°6536
8
15.QNE.1010a.n°3842
9
15.QNE.1004 sur FO.9.n°3120
▌ Fig. 2.4 : Mobilier métallique des sous-groupes de composition 2C à 2F (cl. et DAO DAA) :
1 : sous-groupe 2C ;
2, 3, 4 (cabochon) et 5 : sous-groupe 2D ;
6 (cabochon) et 7 : sous-groupe 2E ;
8 et 9 : sous-groupe 2F.
282
Synthèse du groupe 2
Le groupe 2 se distingue par des bronzes plus faiblement alliés que la médiane du corpus analysé. La
majeure partie des objets présente des profils arsenic/zinc auquel s’ajoute l’argent dans le sous-groupe 2B et
2E.
Ce groupe correspond à un ensemble de vestiges en cuivre qui semble fortement allié à travers les
analyses de surfaces. Cela peut se rapporter à une différence dans les pratiques d’alliages, mais peut également
venir, compte tenu de la méthode d’analyse, d’une altération de surface supérieure à celle du groupe 2. Dans
ce cas-là, cela va altérer la qualité de l’information mesurée qui risque d’être biaisée par ces effets taphono-
miques.
Ce groupe est composé de neuf analyses dont les objets sont attribués au Ve s. av. J.-C. dont sept issus
de l’u.s. 1004.
On retrouve dans l’u.s. 1004 :
- 3 tiges en bronze (D3061, A2389 et D363) aux compositions similaires (fig. 2.5, n°1 à 3).
L’étain représente plus de 50 % de la matière en surface ce qui démontre les importants biais taphonomiques
des analyses. Le plomb est compris entre 1 % et 2,6 %. Au vu de la forte altération, il est difficile de savoir
s’il s’agit d’un bronze ternaire cuivre/étain/plomb ou d’un élément trace du cuivre. On retrouve pour les trois
éléments l’arsenic en élément majoritaire des profils d’impuretés devant le zinc et le nickel. La tige D3061
présente en plus des autres impuretés une teneur en antimoine.
- 2 anneaux (A3325 et E3244) ont des compositions très similaires (fig. 2.5, n°4 et 5). Les taux
d’étain sont très élevés (43 et 50 %) et des taux de plomb autour de 1 %. Les profils d’impuretés sont de type
As>Zn>Ni.
- Un bracelet à section plane (A1046) qui présente le même profil d’impuretés et des taux d’im-
puretés similaires fait également partie de ce groupe de composition (fig. 2.5, n°6).
Le pendentif aiguillette J660 issu de l’u.s. 1076 a le même profil d’impuretés (fig. 2.5, n°7). Cependant
le taux d’étain est de 74 %, autrement dit l’altération de surface est très importante.
Enfin, une seconde analyse de l’anse de bassin étrusque J2485 (fig. 2.5, n°8) présente un taux d’étain
supérieur à 50 % qui démontre que cette analyse (réalisée sur l’autre face) est impactée par des effets tapho-
nomiques d’altération du cuivre. L’arsenic et le zinc sont, comme pour le groupe 2A, présents ; sauf que dans
cette dernière analyse le nickel est également présent.
Le sous-groupe 3B
Le groupe 3B se compose de quatorze analyses dont les objets sont issus de plusieurs unités stratigra-
phiques. Ce groupe se caractérise par des teneurs importantes en étain et se distingue du précédent par des
teneurs en plomb plus élevées (généralement supérieure à 3 %) et par la présence d’argent en impureté. Ce
groupe rassemble des objets attribués au Premier âge du Fer et/ou au Ve s. av. J.-C.
283
1 2
11.QNO.1004.n°3061 08.QNE.1004.n°2389
3
11.QNO.1004.n°363
0 cm 3
4 5
08.QNE.1004.n°3325 12.QNO.1004.n°2344
7
18.ExtSO.1011.n°660 8
18.QSO.1087.n°2485
6
08.QNE.1004.n°1046
Premier âge du Fer (fig. 2.6)
On retrouve dans l’u.s. 1000 un fragment de bracelet (B3505) et un bouton à bélière (hors stratigra-
phie) dont les compositions sont très proches (fig. 2.6, n°3 et 2). Le profil d’impuretés observé est le suivant :
As>Ag>Ni>Zn. Les teneurs en étain sont différentes de 10 % mais correspondent à une dissolution du cuivre
qui recule de 10 % pour le bracelet. Le plomb est supérieur à 5 %.
Le fragment de tôle F1744 de l’u.s. 1009 présente un taux d’étain en surface à plus de 45 % et de plomb
à plus de 4 % (fig. 2.6, n°1). L’arsenic et l’argent atteignent 0,4 % définissant un profil d’impuretés du même
type que les objets précédents.
284
1
13.QNE.1009.n°1744
0 cm 3
09.QNE.1000.n°3505
2
09.QNE.1000.vrac
21.QSO.berme SO6.1045.NII.n°2771
6
21.QNO.1039.n°1507
0 cm 1
5
17.QSO.1045.NII.n°2825
▌ Fig. 2.6 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 3B - Premier âge du Fer (cl. et DAO DAA).
(Pour le n°2, il s'agit de la face arrière)
285
Le fragment de bronze L1507 de l’u.s. 1039 possède des compositions similaires avec un taux d’arse-
nic à 0,4% et un profil As>Ag>Zn>Ni (fig. 2.6, n°6). Ce dernier possède une attribution chronologique discu-
table.
Deux objets sont issus de l’u.s. 1045 (I2825 et L2771 ; fig. 2.6, n°4 et 5). Ces derniers ont des com-
positions similaires avec 45 % d’étain en surface, et environ 3 % de plomb. Le taux d’arsenic est important et
domine largement le profil d’impuretés : As>Ag>Zn>Ni.
Ve s. av. J.-C. (fig. 2.7)
L’anneau de ceinture de guerrier B3501 (u.s. 1002) est analysé à deux reprises (fig. 2.7, n°1). Ce
dernier, au même profil d’impuretés que le reste du sous-groupe 3B, présente des altérations de surface dif-
férentes. Les teneurs en alliage sont élevées et on note la présence du trio arsenic/argent/nickel à hauteur de
0,1 % dans les impuretés du cuivre. Cet élément est attribué au Ve s. av. J.-C.
L’armille I354 du massif M29 (fig. 2.7, n°4) présente un taux d’étain de 70 % démontrant encore un
fois l’aspect dégradé de l’alliage en surface de l’objet. Le profil d’impuretés est le suivant : As>Ag>Ni>Zn.
L’arsenic semble présent à plus de 0,4 %.
3
2 10.QSO.1001G.n°649
09.QNO.1001R.n°4107
1 0 cm 3
09.QSE.1002.n°3501
5
19.QSO.1091.n°1921
4
17.QNE.M29.n°354
6 7
22.QSO.1122.moitiéO.n°1798-2 22.QSO.1122.moitiéO.n°1798-3
▌ Fig. 2.7 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 3B - Ve s. av. J.-C. (cl. et DAO DAA).
(Pour le n°7, il s'agit du cabochon)
286
Le fragment d’armille K1921 de l’US 1091 se retrouve également classé dans le groupe 3B (fig. 2.7,
n°5). Avec 67 % d’étain en surface, la patine de cet objet présente de forts taux d’altérations de surface. Le
taux d’arsenic est de 0,36 % ce qui rappelle quelques objets du corpus attribués au Premier âge du Fer. Cepen-
dant les altérations de surface rendent ces hypothèses questionnables.
A contrario, le faible taux d’arsenic de l’anneau B4107 (u.s. 1001R) rend difficile son attribution chro-
nologique mais le Ve s. av. J.-C. peut être envisagé (fig. 2.7, n°2).
Un fort taux d’altération est documenté également par l’analyse d’un maillon de chaîne de l’u.s. 1001G
(C649) avec 77 % d’étain en surface (fig. 2.7, n°3). Le profil d’impuretés reste le même, à savoir As>Ag>Zn>Ni.
Enfin, les deux éléments de l’u.s. 1122 attribués au Ve s. av. J.-C. ont des conservations différentielles
(fig. 2.7, n°6 et 7). Le premier a 60 % d’étain en surface, le second 40 %. Leurs schémas d’impuretés associent
argent et arsenic dans des abondances et ordres différents.
Le sous-groupe 3C (fig. 2.8)
Cet ensemble est composé de quatre analyses d’objets attribués au Ve s. av. J.-C.
Le rivet B6631 issu de l’u.s. 1030 a été analysé à deux reprises et correspond à un bronze au profil
d’impuretés As>Ag>=Sb>Ni (fig. 2.8, n°1).
L’extrémité du bracelet E2558 (u.s. 1001B ; fig. 2.8, n°2) présente un profil Ag>As=Sb>Ni. Les te-
neurs en étain et en plomb sont très élevées en surface (respectivement 64 % et proche de 5 %).
Enfin, la fibule à tête d’oiseau D2080 (u.s. 1004) présente un profil très riche en arsenic (1,2 %) et un
profil As>Ag>Sb>Ni (fig. 2.8, n°3). Le taux d’étain est également élevé (45,4 %).
1
09.QNO.1030.n°6631
2 3
11.QNO.1004 contre M6.n°2080
12.QSO.1001B.NIV.n°2558
0 cm 3
▌ Fig. 2.8 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 3C (DAO DAA).
287
Cinq analyses d’objets composent ce groupe.

Le premier objet de cet ensemble est un fragment de tôle de l’u.s. 1000 au profil Ag>Sb>As>Ni
(fig. 2.9, n°1). La teneur en étain est élevée avec 43,5 % contrairement au plomb (1 %).
L’anneau I3921 de l’u.s. 1011 possède un profil d’impuretés du type Ag>=Sb>As>Ni (fig. 2.9, n°2).
Les concentrations des deux premiers éléments du schéma de composition sont supérieures à 0,2 %. Les te-
neurs en alliage sont fortes en surface (56,7 % d’étain).
Enfin, trois analyses du bracelet F3804 (u.s. 1014 ; fig. 2.9, n°3) viennent compléter ce groupe avec
des teneurs en étain très élevées (>55 %). Le profil d’impuretés documenté est le suivant : Sb>=Ag>As>Ni.
Un double anneau au profil Sb>Ag>=As>Ni est le seul constituant de ce type de composition (fig. 2.9,
n°4). La teneur en étain est de 58 % et celle du plomb de 4 %.
1 3
10.QSO.1000.vrac 13.QNO.1014.n°3804
0 cm 3
2
4
17.QSO.1011.n°2921 18.ExtS.1085.n°1847
▌ Fig. 2.9 : Mobilier métallique des sous-groupes de composition 3D et 3E (cl. et DAO DAA) :
1 à 3 : sous-groupe 3D ;
4 (cabochon) : sous-groupe 3E.
Synthèse du groupe 3
Ce groupe se distingue par de fortes teneurs en étain et la prédominance de l’arsenic dans les impuretés
du cuivre. Cette supériorité de l’arsenic sur l’argent, le nickel ou l’antimoine définit des sous-groupes de com-
position. Les ensembles 3D et 3E diffèrent des autres car l’antimoine et de l’argent dominent dans un bronze
binaire et non ternaire, comme documenté dans le groupe 5.
Cet ensemble rassemble des éléments particuliers très riches en plomb et étain.
On retrouve dans un premier temps le sertissage du corail de la fibule C161 (fig. 2.10, n°1). Cette
incrustation sur pied est confectionnée dans un métal particulier qui n’est donc pas du bronze. Il s’agit en ma-
288
jorité de plomb avec de l’étain et du cuivre.

Cette classe, enfin, se compose d’une coulure en bronze ternaire (L1741) avec 30 % de cuivre, d’étain
et de plomb en surface (fig. 2.10, n°2). Cela peut correspondre à une coulure d’une étape de la chaîne opéra-
toire qui peut suggérer la présence de métallurgie secondaire sur le site.
2
21.QN0.1039.n°1741
0 cm 3
1
10.QNE.1000 au-dessus TP27.n°161
▌ Fig. 2.10 : Mobilier métallique du groupe de composition 4 (cl. et DAO DAA).
Ce groupe de composition se définit par la présence majoritaire de bronze dit ternaire (alliage de
cuivre, d’étain et de plomb).
Le premier objet est un bouton à bélière de l’u.s. 1000 qui a déjà été analysé et attribué au sous-groupe
3B (fig. 2.11, n°5). Il a le profil d’impuretés suivant : As>Ag>Sb>Ni. L’étain est présent à 50 % en surface et
le plomb à plus de 7 %.
Le rivet décoratif I567 (u.s. 1008) a également été analysé au niveau de sa tête (fig. 2.11, n°1). Ce der-
nier présente une teneur en étain de 37 % et en plomb de 8,3 %. Le profil d’impuretés observé est le suivant :
As=Sb>Ag>Ni
Une analyse de la fibule à corail C161 décrite plus haut (groupe 4) a permis de détecter sur une partie
moins corrodée (dessus de l’arc) des teneurs moindres en éléments d’alliage (fig. 2.11, n°2). On mesure ainsi
37,6 % d’étain et 7 % de plomb en surface. Le schéma d’impuretés Ag>Sb>As>Ni caractérise cet objet. Le
taux des éléments-traces est de l’ordre de 0,1 à 0,2 %.
Le bouton à bélière L2592 issu de l’u.s. 1045 a été analysé à deux reprises sur chacune de ces faces
(fig. 2.11, n°3). Dans les deux cas on retrouve des compositions similaires avec des taux d’alliage importants
et un schéma d’impuretés de type As>Ag>Sb>=Ni.
Enfin, un fragment probable de hache à douille (u.s. 1000, G101) est également dans ce groupe de
composition (fig. 2.11, n°4). Les concentrations en alliage sont de 50 % pour l’étain et de 6,4 % pour le plomb.
Le schéma d’impuretés documenté est le suivant : Sb=As>Ag>Ni.
289
17.QNE.1008.n°567 1
2
10.QNE.1000 au-dessus TP27.n°161
0 cm 3
3
21.QSO.Berme SO6.1045.n°2592
5
4
15.ExtN.1000.n°101 09.QNE.1000.vrac
Les sous-groupes 5B et 5C (fig. 2.12)
Ce groupe de bronze ternaire se caractérise par l’absence d’arsenic dans les impuretés détectées et par
la présence d’antimoine et/ou d’argent.
La perle tubulaire en tôle enroulée B3508 issue de l’u.s. 1000 a été attribuée à ce groupe de compo-
sition (fig. 2.12, n°1). Cette dernière est composée à 36 % d'étain en surface et de 10 % de plomb. L’argent à
0,4% est largement prédominant dans le schéma d’impuretés suivant : Ag>Sb>Ni>Zn.
L’attache d’armille B6658 (u.s. 1030) présente uniquement de l’argent et du zinc en impuretés pour des
teneurs en alliage de 26 % d’étain et de 18 % de plomb (fig. 2.12, n°2).
Le fragment de tige L2153 (u.s. 1039 ; fig. 2.12, n°3) est également en bronze ternaire dans ce groupe
5B (42 % d’étain et 15 % de plomb). Le profil documenté des éléments-traces est du type : Ag>Sb>Ni>Zn.
L’armille J2140 issue de l’u.s. 1043 présente également le faciès 5B (fig. 2.12, n°4). Les teneurs en
étain et plomb sont respectivement de 41,5 % et 23 %. Le schéma d’impuretés est le suivant : Ag>Sb>Zn>Ni
Le fragment de tige en bronze L451 (u.s. 1087 ; fig. 2.12, n°5) et la surface décorée de la pendeloque
290
triangulaire E4844 (u.s. 1001B ; fig. 2.12, n°6) possèdent le même type de composition avec le schéma d’im-
puretés suivant : Ag>Sb>Ni>Zn.
Le rivet F5049 de l’u.s. 1001E possède des proportions équivalentes d’étain et de plomb (20 % en sur-
face) et uniquement de l’argent et de l’antimoine en impuretés, dont les teneurs sont respectivement de 0,7 %
et 0,4 % (fig. 2.12, n°7).
1
09.QNE.1000.n°3508
2
09.QNO.1030.n°6658
4
3
21.QNO.1039.n°2153
18.ExtSO.1043.n°2140
0 cm 3
5
21.QNO.1087.n°451
7
6
12.QSO.1001B.NIV.n°4844 13.QNO.1001E.Berme 7.n°5049
8
9 09.QNE.1001A.n°3503
10
22.QSO.1122.moitiéO.n°1798-2
22.QSO.1122.moitiéO.n°1798-3
▌ Fig. 2.12 : Mobilier métallique des sous-groupes de composition 5B et 5C (cl. et DAO DAA).
1 à 8 et 9 (anneau) : sous-groupe 5B ;
10 : sous-groupe 5C.
291
Deux objets de l’ensemble M1798 sont attribués à cette classe 5B. Le cabochon n°2 a des teneurs
en alliage équivalentes pour l’étain et le plomb (14 %) et présente de l’antimoine comme seul élément-trace
(fig. 2.12, n°8). L’anneau n°3 est quant à lui riche en étain et plus pauvre en plomb en surface (fig. 2.12, n°9).
Le profil d’impuretés relevé est le suivant : Sb>Ag>As>Zn
Enfin, le gros fragment de bronze B3503 (u.s. 1001A ; fig. 2.12, n°10) présente le même faciès avec
des teneurs en impuretés plus faibles (0,19 % d’argent et d’antimoine). Cet objet a été analysé une seconde fois
et le résultat s’est révélé différent avec des teneurs en éléments d’alliage plus faibles et le zinc comme seule
impureté. Il forme à lui seul le sous-groupe 5C.
Cet ensemble, correspondant à deux analyses, est fortement allié en étain et en plomb.
La pendeloque triangulaire E4844 (u.s. 1001B) présente une composition, sur sa face lisse, très proche
de celle du groupe 5B mais les états de surface n’ont pas détecté les éléments comme l’antimoine et le zinc
(fig. 2.13, n°1).
Le fragment de bracelet du Hallstatt D2 (u.s. 1011, K114) présente un faciès similaire avec un profil
d’impuretés Ag>Ni (fig. 2.13, n°2).
1
12.QSO.1001B.NIV.n°4844
2
19.QNO.1011.n°114
0 cm 3
3
17.QNE.1028.NII.n°311
▌ Fig. 2.13 : Mobilier métallique des sous-groupes de composition 5D et 5E (cl. et DAO DAA).
1 (face lisse) et 2 : sous-groupe 5D ;
3 : sous-groupe 5E.
292
Le pendentif aiguillette I311 issu de l’u.s. 1028 est fortement allié et présente du nickel et du zinc
comme seules impuretés (fig. 2.13, n°3).
Synthèse groupe 5
Le groupe 5 est constitué d’artefacts en bronze ternaire. Dans ce cas, les impuretés peuvent être appor-
tées, en plus du cuivre, par le plomb. Il est donc plus complexe de discuter des approvisionnements en cuivre
car les proportions d’impuretés peuvent être influencées par les teneurs en plomb. On distingue dans ce groupe
de bronze ternaire un premier sous-groupe aux teneurs en plomb plus faibles et présentant de l’arsenic comme
impureté principale (5A). Pour les autres groupes, les concentrations en plomb sont plus élevées et l’argent et
l’antimoine sont les éléments-traces principaux.
• Synthèse du mobilier du l’âge du Fer
Ce mobilier de l’âge du Fer est clairement divisé en plusieurs ensembles et plusieurs métaux différents.
Nous commencerons à évoquer les ensembles du Premier âge du Fer. Ces derniers semblent être fortement
alliés et l’argent est présent en impureté de manière assez importante. Cette caractéristique semble également
présente dans les cuivres launaciens à tendance méridionale (Guilaine et al. 2017). Les ensembles fortement
alliés au plomb sont plus discutables. En effet, ce métal peut apporter des impuretés et donc troubler les inter-
prétations. On notera tout de même que les pratiques d’alliages ternaires renvoient à la métallurgie de la façade
atlantique, qui, depuis la fin de l’âge du Bronze, produit des métaux de ce type et semblent majoritairement
présente durant le Premier âge du Fer. Ainsi, deux influences sont perceptibles dans les productions. Il en ré-
sulte des bronzes binaires et ternaires aux profils d’impuretés divers.
Le mobilier du Ve s. av. J.-C. est, quant à lui, globalement caractérisé par des bronzes binaires aux
teneurs plus faibles en impuretés et où l’arsenic domine. Seuls les isotopes permettraient de postuler sur
l’origine de ces cuivres au vu de la présence de cuivres arséniés localement mais également sur de nombreux
massifs cristallins du territoire européen.
L’origine locale du cuivre pour l’âge du Fer ne peut pas être confirmée après cette première étude. Les
schémas d’impuretés sont compatibles avec ceux observés régionalement aux périodes précédentes et avec
des cuivres locaux. Certaines productions montrent cependant les influences culturelles, comme celle de la
façade atlantique avec la présence de bronze ternaire. Cependant, si les pratiques métallurgiques sont proches,
l’origine de la matière première, elle, n’est pas démontrée. Seules des analyses isotopiques complètes permet-
traient de postuler à ce sujet.
7.2.3 - Le mobilier médiéval
Trois éléments chimiques sont déterminants dans l’affectation chronologique des alliages cuivreux :
l’étain, le plomb et le zinc. L’étain marque le début de l’âge du Bronze ; les productions en bronze binaire vont
perdurer jusqu’à l’Antiquité. Une parenthèse avec les bronzes ternaires cuivre/étain/plomb est documentable
pour la façade atlantique durant la fin de l’âge du Bronze et le Premier âge du Fer. Cependant, un nouvel al-
liage fait son apparition durant l’Antiquité et sera commun durant la période médiévale : le laiton. Si le bronze
perdure, il sera tout de même bien moins présent que cet alliage cuivre/plomb/zinc, avec parfois la présence
d’un peu d’étain.
Dans le corpus étudié, le groupe 6 de composition rassemble quatre analyses d’objets riches en zinc,
293
avec des compositions supérieures à 0,5 %.

Un anneau de ceinture de guerrier, daté du Ve s. av. J.-C., a été trouvé en surface de la grotte 2 (fig. 2.14,
n°1). Ce dernier présente un cuivre allié à l’étain (24 %) et au plomb (12,7 %) mais est également composé à
1,5 % de zinc. Cette valeur est 10 à 100 fois supérieure à toutes les autres du corpus. Ainsi, l’attribution chro-
nologique de cet objet peut être discutée. Nous rappelons toutefois que les effets taphonomiques peuvent éga-
lement fausser les analyses et laisser supposer la présence de « faux laiton ». Cependant, dans ce cas, l’écart
est relativement important avec le corpus. D’autres analyses pourront peut-être apporter une meilleure lecture
de cet objet.
Un second artefact attribué au Ve s. av. J.-C. fera également l’office d’une discussion sur son attribution
chronologique en raison de sa composition en laiton. Le fragment de tôle J1401 (u.s. 1011) possède 11 % de
zinc en surface contre 6 % d’étain et 7 % de plomb (fig. 2.14, n°2). Cet objet en laiton peut être rattaché au
matériel médiéval mis au jour sur le site.
Les deux objets formellement médiévaux sont tous les deux en laiton, plus ou moins riche en zinc.
Le premier est la boucle de ceinture K2645 issue de la tombe u.s. 1102 (fig. 2.14, n°4). Elle est composée
à 0,85 % de zinc. L’alliage est confectionné avec 29,3 % de cuivre, 16,6 % d’étain et 48,8 % de plomb en
surface. Le second est le ferret de ceinture B4537 (u.s. 1001R) dont les teneurs sont de 84 % de cuivre, 2 %
d’étain et de plomb et de 10 % de zinc (fig. 2.14, n°3).
1
09.Grotte 2. Pente occidentale.Cône d’éboulis
0 cm 3
2
18.QSO.1011.n°1401
4
3
09.QNO.1001R.n°4537 19.ExtS.Tr7.1102.n°2645
▌ Fig. 2.14 : Mobilier métallique du groupe de composition 6 (cl. et DAO DAA).
294
En conclusion, nous ne pouvons pas discuter des provenances de ces laitons avec pour seules impure-
tés l’argent et l’antimoine. Bien que nous n’ayons pas de base de données correspondant aux analyses régio-
nales de cette période, une étude récente en Europe de l’Est fait référence, grâce aux études isotopiques, à des
approvisionnements en cuivre dans le sud du Massif central pour les laitons avec ce type d’impuretés (Bursák
et al. 2022). Une origine locale est donc possible pour ce type de mobilier.
295
Groupe Type Sous
n° inv. Datation US Typologie Profil d’impuretés Cu Sn Pb Zn Ag As Ni Sb Bi Co Fe S Au Hg Se Y Zr Ta
d’alliage d’alliage groupe
fibule bronze
G-4671 Ve s. av. 1004 1 Fer 17,717 4,823 0 0 0 0 0 0 0 0,131 76,325 1,004 0 0 0 0 0 0
fer
1122
M-1798 Ve s. av. moitié anneau 4 1 Fer 11,585 8,935 0 0,027 0 0,098 0 0 0 0,145 79,183 0 0 0 0 0,027 0 0
ouest
anneau maille
K-4726 Ve s. av. 1070 2 Bronze As 2A 61,200 35,755 0,838 0 0 0,205 0 0 0 0 1,986 0 0 0 0 0 0,015 0
de chaînette
A-1061 Ve s. av. 1004 tôle bronze 2 Bronze As>Zn 2A 58,298 34,330 2,494 0,098 0 0,346 0 0 0 0,022 4,412 0 0 0 0 0 0 0
A-1212 Ve s. av. 1004 moyen fr. tôle 2 Bronze As>Zn 2A 82,401 14,745 0,148 0,099 0 0,361 0 0 0 0,016 2,221 0 0 0,011 0 0 0 0
e
A-1212 V s. av. 1004 grand fr. tôle 2 Bronze As>Zn 2A 79,293 14,076 0,412 0,109 0 0,890 0 0 0 0 4,914 0,306 0 0 0 0 0 0
e
A-1212 V s. av. 1004 petit fr. tôle 2 Bronze As>Zn 2A 83,407 11,324 0,142 0,113 0 0,339 0 0 0 0,028 4,467 0,169 0 0 0 0 0,010 0
1001B tôle perforée

B-4000 Ve s. av. 2 Bronze As>Zn 2A 70,988 26,417 0,142 0,089 0 1,873 0 0 0 0,117 0,374 0 0 0 0 0 0 0
I repliée
B-4934 Ve s. av. 1001F I armille 2 Bronze As>Zn 2A 66,475 32,376 0,549 0,081 0 0,187 0 0 0 0 0,332 0 0 0 0 0 0 0
pendentif
B-5034 Ve s. av. 1001E 2 Bronze As>Zn 2A 60,495 35,329 1,867 0,105 0 0,179 0 0 0 0 2,026 0 0 0 0 0 0 0
aiguillette
Premier
J-1682 1074 bord coupe brz 2 Bronze As>Zn 2A 66,517 32,263 0,108 0,082 0 0,276 0 0 0 0,041 0,714 0 0 0 0 0 0 0
Fer
296
anse bassin
J-2485 Ve s. av. 1087 2 Bronze As>Zn 2A 69,807 27,580 2,018 0,071 0 0,187 0 0 0 0,015 0,323 0 0 0 0 0 0 0
étrusque
J-4265 Ve s. av. 1076 armille 2 Bronze As>Zn 2A 86,828 10,317 1,904 0,071 0 0,753 0 0,111 0 0 0 0 0 0,017 0 0 0 0
1122
M-1798 Ve s. av. moitié cabochon 1 2 Bronze As>Zn 2A 76,392 17,861 3,077 0,080 0 0,182 0 0 0 0,031 2,368 0 0 0 0 0 0,009 0
ouest
anneau non
D-2216 Ve s. av. 1004 2 Bronze As>Ag>Zn 2B 73,420 17,841 3,492 0,091 0,126 0,469 0 0 0 0 4,561 0 0 0 0 0 0 0
ébarbé
D-2250 Ve s. av. 1004 tôle bronze 2 Bronze As>Ag>Zn 2B 74,938 21,064 1,625 0,113 0,176 0,580 0 0 0 0,049 1,454 0 0 0 0 0 0 0
e
G-4591 V s. av. 1004 tôle 2 Bronze As>Ag>Zn 2B 78,547 18,757 0,143 0,094 0,108 0,129 0 0 0 0,025 2,185 0 0 0,011 0 0 0 0
e
5e av V fibule bronze
G-4671 1004 2 Bronze As>Ag>Zn 2B 64,255 32,123 0,483 0,089 0,102 0,194 0 0 0 0,022 2,732 0 0 0 0 0 0 0
s. av. fer
anneau plano-
H-3746 Ve s. av. 1004 2 Bronze As>Ag>Zn 2B 64,658 27,643 6,210 0,066 0,170 0,204 0 0 0 0 1,050 0 0 0 0 0 0 0
convexe
anneau non
D-2216 Ve s. av. 1004 2 Bronze As>Zn 2B 76,611 14,550 2,115 0,099 0 0,260 0 0 0 0 6,343 0 0 0,007 0 0 0,013 0
ébarbé
a-1170 Ve s. av. 1004 fr. bronze 2 Bronze As>Zn>Ag 2B 62,164 34,272 1,370 0,102 0,084 0,526 0 0 0 0 1,482 0 0 0 0 0 0 0
ressort et axe
B-6154 Ve s. av. 1001E 2 Bronze As>Zn>Ag 2B 78,385 20,128 0,781 0,118 0,089 0,261 0 0 0 0 0,222 0 0 0,016 0 0 0 0
fibule
Premier
E-4864 1014 I coulure 2 Bronze As>Zn>Ag 2B 87,084 10,683 0,069 0,125 0,105 0,755 0 0 0,055 0,044 1,046 0 0 0,025 0 0 0,008 0
Fer ?
Groupe Type Sous
1001A
A-1266 5e av fr. bronze 2 Bronze As>Ag>Bi 2C 69,971 23,023 0,349 0,091 0,326 1,341 0 0 0,309 0,160 4,411 0 0 0,017 0 0 0 0
I
B-5754 5e av 1001E armille 2 Bronze Zn 2D 55,520 41,384 1,554 0,101 0 0 0 0 0 0,096 1,344 0 0 0 0 0 0 0
fr. anneau
I- vrac 5e av 1046 2 Bronze Zn 2D 57,950 41,292 0 0,105 0 0 0 0 0 0 0,654 0 0 0 0 0 0 0
section ronde
1122
cabochon 3
M-1798 5e av moitié 2 Bronze Zn 2D 77,880 15,274 0,714 0,085 0 0 0 0 0 0,045 6,002 0 0 0 0 0 0 0
demi ovalaire
ouest
1122
M-1798 5e av moitié anneau 1 2 Bronze Zn 2D 81,511 15,615 0,588 0,089 0 0 0 0 0 0 2,187 0 0 0,011 0 0 0 0
ouest
1001F
F-6536 5e av aiguille à chas 2 Bronze As>Ni>Zn 2E 54,774 41,818 1,836 0,060 0 0,319 0,091 0 0 0,019 1,083 0 0 0 0 0 0 0
V
1122
cabochon 4
M-1798 5e av moitié 2 Bronze As>Zn=Ni 2E 56,185 31,464 1,426 0,057 0 0,145 0,051 0 0 0,054 10,606 0 0 0 0 0 0,012 0
demi ovalaire
ouest
F-3842 5e av 1010a ardillon 2 Bronze As>Ag>Sb 2F 55,415 38,842 3,923 0 0,354 0,665 0 0,328 0 0,026 0,447 0 0 0 0 0 0 0
1004
G-3120 fin 5e av sur fibule 2 Bronze As>Ag>Sb>Zn 2F 58,424 36,950 2,402 0,059 0,499 0,892 0 0,387 0 0,015 0,372 0 0 0 0 0 0 0
FO9
Bronze
297
D-3061 5e av 1004 tige bronze 3 fortement As>Sb>Zn>Ni 3A 41,757 52,844 2,281 0,080 0 0,398 0,046 0,219 0 0 2,375 0 0 0 0 0 0 0
allié
bracelet en Bronze
A-1046 5e av 1004 ruban section 3 fortement As>Zn>Ni 3A 47,357 47,875 0,456 0,061 0 0,463 0,043 0 0 0 3,747 0 0 0 0 0 0 0
plane allié
Bronze
A-2389 5e av 1004 tige bronze 3 fortement As>Zn>Ni 3A 40,524 50,273 2,648 0,060 0 0,839 0,026 0 0 0 5,629 0 0 0 0 0 0 0
allié
Bronze
A-3325 5e av 1004 anneau bronze 3 fortement As>Zn>Ni 3A 51,803 43,140 0,898 0,060 0 0,191 0,046 0 0 0 3,862 0 0 0 0 0 0 0
allié
Bronze
A-3325 5e av 1004 anneau bronze 3 fortement As>Zn>Ni 3A 51,007 43,986 0,866 0,065 0 0,158 0,044 0 0 0 3,874 0 0 0 0 0 0 0
allié
Bronze
D-363 5e av 1004 tige bronze 3 fortement As>Zn>Ni 3A 34,254 53,855 0,940 0,049 0 0,345 0,018 0 0 0 10,539 0 0 0 0 0 0 0
allié
Bronze
E-2344 5e av 1004 anneau 3 fortement As>Zn>Ni 3A 43,272 50,470 1,156 0,084 0 0,189 0,042 0 0 0 4,786 0 0 0 0 0 0 0
allié
Bronze
anse bassin
J-2485 5e av 1087 3 fortement As>Zn>Ni 3A 42,130 53,023 3,133 0,049 0 0,327 0,015 0 0 0 1,323 0 0 0 0 0 0 0
étrusque
allié
Bronze
pendentif
J-660 5e av 1076 3 fortement As>Zn>Ni 3A 21,936 74,000 2,436 0,034 0 0,122 0,014 0 0 0 1,443 0 0 0 0 0 0,014 0
aiguillette
allié
Groupe Type Sous
fin Bronze
fr. perle tôle
F-1744 Premier 1009 3 fortement As>Ag>Sb>Ni 3B 34,176 61,091 0,150 0,041 0,369 0,767 0,028 0 0,036 0 3,321 0 0 0 0,022 0 0 0
enroulée
Fer allié
anneau de Bronze
B-3501 Ve s. av. 1002 ceinture de 3 fortement As>Ag>Ni>Zn 3B 47,586 46,717 4,905 0,035 0,166 0,206 0,118 0 0 0 0,232 0 0 0 0 0 0 0,035
guerrier allié
anneau de Bronze
B-3501 Ve s. av. 1002 ceinture de 3 fortement Ag=As>Ni>Zn 3B 39,806 53,243 5,985 0,035 0,207 0,145 0,089 0 0 0 0,419 0 0 0 0,013 0 0 0,059
guerrier allié
Bronze
Premier
B-3505 1000 fr. bracelet 3 fortement As>Ag>Ni>Zn 3B 39,274 52,973 5,584 0,057 0,208 0,269 0,066 0 0 0 1,522 0 0 0 0 0 0,010 0,037
Fer
allié
Premier Bronze
1001R
B-4107 Fer ou Ve fr. anneau 3 fortement Ag>As>Ni>Zn 3B 40,213 53,883 3,844 0,038 0,159 0,054 0,092 0 0 0,018 1,692 0 0 0 0 0 0,008 0
s. av. I
allié
fin bouton à bé- Bronze
Premier
B-HS Fer ou Ve
1000 lière ; accroche 3 fortement As>Ag>Ni>Zn 3B 49,478 42,682 6,363 0,060 0,268 0,394 0,055 0 0 0,015 0,610 0 0 0 0 0 0,010 0,066
s. av. face inf. allié
Bronze
1001G
C-649 Ve s. av. maillon chaîne 3 fortement As>Ag>Ni>Zn 3B 16,115 76,959 2,860 0,054 0,089 0,238 0,015 0 0 0 3,574 0 0,081 0 0 0 0,016 0
I
allié
fin Pre-
Bronze
mier Fer bracelet section
I-2825 1045 II 3 fortement As>Ag>Ni>Zn 3B 48,720 45,398 3,967 0,044 0,194 0,754 0,166 0 0 0,073 0,629 0 0 0 0 0 0 0,056
298
ou Ve s. ovalaire
allié
av.v
Bronze
I-354 Ve s. av. M29 armille 3 fortement As>Ag>Ni>Zn 3B 26,857 69,901 1,895 0,033 0,130 0,432 0,032 0 0 0,034 0,634 0 0,051 0 0 0 0 0
allié
Bronze
K-1921 Ve s. av. 1091 fr. armille 3 fortement As>Ag>Ni>Zn 3B 27,715 67,834 0,620 0,030 0,169 0,364 0,030 0 0 0 3,200 0 0,037 0 0 0 0 0
allié
fin Bronze
Premier fr. bronze
L-1507 Fer ou Ve
1039 3 fortement As=Ag>Ni>Zn 3B 47,436 45,407 4,442 0,044 0,397 0,403 0,129 0 0 0 1,742 0 0 0 0 0 0 0
enroulé
s. av. allié
Premier 1045 II Bronze

fr. bronze
L-2771 Fer ou Ve berme 3 fortement As>Ag>Ni>Zn 3B 45,391 47,039 2,936 0,044 0,145 0,313 0,088 0 0 0,047 3,980 0 0 0 0 0 0,018 0
s. av. SO6 moulé
allié
1122 Bronze
M-1798 Ve s. av. moitié anneau 2 3 fortement Ag>As>Ni>Zn 3B 31,706 61,399 4,414 0,040 0,160 0,105 0,077 0 0 0 1,979 0 0,101 0 0 0 0,020 0
ouest allié
1122 Bronze
M-1798 Ve s. av. moitié cabochon 3 3 fortement As>Ag>Ni>Zn 3B 51,927 40,694 2,988 0,058 0,119 0,245 0,048 0 0 0 3,922 0 0 0 0 0 0 0
ouest allié
Bronze
Ve s.
B-6631 1030 rivet 3 fortement As>Ag=Sb>Ni 3C 32,135 54,397 4,560 0,037 0,406 0,490 0,044 0,376 0,089 0 7,454 0 0 0 0 0 0,013 0
av. ?
allié
Bronze
B-6631 5e av ? 1030 rivet 3 fortement As>Ag=Sb>Ni 3C 47,546 41,932 4,553 0,042 0,311 0,567 0,061 0,297 0 0 4,691 0 0 0 0 0 0 0
allié
Groupe Type Sous
Bronze
1001B extremité
E-2558 Ve s. av. 3 fortement Ag=As>Sb>Ni 3C 28,589 64,087 5,331 0,040 0,310 0,245 0,056 0,235 0 0 1,029 0 0,066 0 0 0 0,014 0
IV bracelet
allié
1004 Bronze
fibule à tête
D-2080 Ve s. av. contre 3 fortement As>Ag>Sb>Ni 3C 44,847 45,374 3,766 0,070 0,192 1,200 0,049 0,165 0 0,042 4,294 0 0 0 0 0 0 0
d’oiseau
M6 allié
Bronze
Premier
F-3804 1014 I fr. bracelet 3 fortement Sb>Ag>As 3D 43,733 51,281 1,207 0,041 0,150 0,090 0,066 0,168 0 0 3,263 0 0 0 0 0 0 0
Fer
allié
Bronze
Premier
F-3804 1014 I fr. bracelet 3 fortement Sb>Ag>As 3D 31,816 62,178 1,562 0,031 0,148 0,111 0,031 0,161 0 0 3,962 0 0 0 0 0 0 0
Fer
allié
Bronze
Premier
F-3804 1014 I fr. bracelet 3 fortement Sb>Ag>As 3D 26,021 65,729 1,578 0,038 0,157 0,141 0,026 0,179 0 0 6,105 0 0,026 0 0 0 0 0
Fer
allié
Bronze
I-3921 Ve s. av. 1011 anneau 3 fortement Ag=Sb>As>Ni 3D 38,185 56,731 2,051 0,024 0,253 0,116 0,088 0,248 0 0 2,303 0 0 0 0 0 0 0
allié
Bronze
C-HS 1000 fr. tôle 3 fortement Ag>Sb>As>Ni 3D 51,306 43,548 1,076 0,062 0,257 0,119 0,027 0,167 0 0 3,411 0 0 0 0,027 0 0 0
allié
Bronze
Premier
J-1847 1085 anneau double 3 fortement Sb>Ag>As 3E 35,335 57,880 3,947 0,028 0,441 0,416 0,125 0,747 0 0 1,067 0 0 0 0 0 0,013 0
Fer
allié
299
Bronze,
Bronze
L-1741 Fer I ou 1039 coulure bronze 4 Ag>Sb>Ni 33,990 30,202 32,214 0 0,349 0 0,082 0,244 0 0 2,743 0 0,151 0 0 0 0,026 0
Ve s. av. ternaire
Ve s. ou 1000 au-
fibule avec Bronze
C-161 début IVe dessus 4 Sb 13,708 3,003 75,945 0 0 0 0 0,312 0 0 7,012 0 0 0,019 0 0 0 0
s. av. TP 27 corail ternaire
Ve s. ou 1000 au-
fibule avec Bronze
C-161 début IVe dessus 4 Ag=Sb>Ni 25,625 28,529 40,647 0,008 0,197 0 0,066 0,175 0 0 4,368 0 0,343 0 0 0 0,040 0
s. av. TP 27 corail ternaire
fin
1045
Premier bouton à Bronze
L-2592 berme 5 As>Ag>Ni>Zn 5A 31,219 56,080 10,181 0,021 0,301 0,716 0,126 0,192 0 0,054 1,012 0 0,081 0 0 0 0,016 0
Fer ou Ve bélière ternaire
SO6
s. av.
1001A Bronze
B-3503 Ve s. av. gros fr. bronze 5 As>Ag>Sb>Ni 5A 51,060 21,074 9,901 0,039 0,177 0,275 0,019 0,195 0 0 17,118 0 0 0 0 0 0,012 0,129
I ternaire
fin
Premier bouton à Bronze
B-HS Fer ou Ve
1000 5 As>Ag>Sb>Ni 5A 40,976 50,247 7,342 0,020 0,290 0,350 0,046 0,223 0 0,007 0,410 0 0 0 0 0 0,009 0,081
bélière ternaire
s. av.
1000 au-
fibule avec Bronze
C-161 Ve s. av. dessus 5 Ag>Sb>As>Ni 5A 53,449 37,614 7,127 0,042 0,209 0,147 0,089 0,187 0 0 1,060 0 0 0 0 0 0 0,077
TP 27 corail ternaire
Bronze
I-567 Ve s. av. 1008 rivet décoratif 5 As>Sb>As>Ni 5A 42,006 37,775 8,323 0,043 0,484 0,652 0,078 0,624 0,130 0 9,732 0 0 0 0 0 0,020 0,133
ternaire
Groupe Type Sous
fin Pre-
1045
mier Fer bouton à Bronze
L-2592 berme 5 As>Ag>Sb>Ni 5A 45,766 40,239 8,444 0,051 0,243 0,433 0,065 0 0 0,013 4,659 0 0 0 0 0 0,016 0,071
ou Ve s. SO6 bélière ternaire
av.
objet ind.
Premier Bronze
G-101 1000 bronze fr. 5 Sb=As>Ag>Ni 5A 40,387 49,915 6,433 0,048 0,130 0,190 0,074 0,197 0 0 2,561 0 0 0 0 0 0 0,064
Fer ternaire
douille hache ?
1001A Bronze
B-3503 Ve s. av. gros fr. bronze 5 Ag=Sb>Zn>Ni 5B 54,426 17,944 6,074 0,050 0,194 0,047 0 0,199 0 0 20,992 0 0 0 0 0 0,018 0,057
I ternaire
Premier perle tubulaire Bronze

B-3508 1000 5 Ag>Sb>Zn>Ni 5B 50,892 36,326 10,488 0,035 0,404 0 0,133 0,206 0 0,031 1,484 0 0 0 0 0 0 0
Fer tôle enroulée ternaire
Bronze
B-6658 Ve s. av. 1030 attache armille 5 Ag>Sb>Zn>Ni 5B 53,805 26,972 18,606 0,081 0,154 0 0 0 0 0 0,366 0 0 0 0 0 0,016 0
ternaire
Premier 1001B pendeloque Bronze

E-4844 5 Sb>Ag>Zn>Ni 5B 36,062 44,773 17,825 0,011 0,139 0 0,075 0,161 0 0 0,933 0 0 0 0 0 0,021 0
Fer IV triangulaire ternaire
1001E Bronze
F-5049 Ve s. av. rivet 5 Ag>Sb>Zn>Ni 5B 55,069 20,535 22,325 0 0,743 0 0 0,428 0 0 0,900 0 0 0 0 0 0 0
berme 7 ternaire
Bronze
300
J-2140 Ve s. av. 1043 armille 5 Ag>Sb>Zn>Ni 5B 34,436 41,499 22,986 0,042 0,311 0 0,051 0,192 0 0 0,461 0 0 0 0 0 0,022 0
ternaire
Bronze,
Premier Bronze
L-2153 1039 fr. tige bronze 5 Ag>Sb>Zn>Ni 5B 33,500 42,009 15,211 0,028 0,499 0 0,072 0,221 0 0 8,443 0 0 0 0 0 0,016 0
Fer ou Ve ternaire
s. av.
Bronze
L-451 Ve s. av. 1087 fr. tige bronze 5 Ag>Sb>Zn>Ni 5B 35,364 40,745 13,887 0,010 0,541 0 0,051 0,279 0 0,024 8,922 0 0,157 0 0 0 0,020 0
ternaire
1122 moi- Bronze

M-1798 Ve s. av. tié ouest
cabochon 2 5 Sb 5B 70,665 14,339 13,635 0 0 0 0 0,105 0 0 1,244 0 0 0 0 0 0,012 0
ternaire
1122 moi- Bronze

M-1798 Ve s. av. tié ouest
anneau 3 5 Sb>Ag>Zn>Ni 5B 22,509 38,851 4,329 0,042 1,082 0,267 0 1,923 0 0,036 30,743 0 0,134 0 0 0 0,023 0,060
ternaire
Bronze
B-3503 Ve s. av. 1001A I gros fr. bronze 5 Zn>Co 5C 81,135 6,170 10,096 0,088 0 0 0 0 0 0,021 2,480 0 0 0 0 0 0,009 0
ternaire
1001B Bronze
E-4844 pendeloque 5 Ag>Ni 5D 35,200 48,024 15,462 0 0,143 0 0,073 0 0 0 1,082 0 0 0 0 0 0,016 0
IV ternaire
Premier
Bronze
k-114 Fer, Ha 1011 fr. bracelet 5 Ag>Ni 5D 46,494 41,730 11,090 0 0,317 0 0,107 0 0 0,011 0,252 0 0 0 0 0 0 0
ternaire
D2
pendentif Bronze
I-311 Ve s. av. 1028 II 5 Zn>Ni 5E 35,413 54,846 4,762 0,050 0 0 0,017 0 0 0 4,912 0 0 0 0 0 0 0
aiguillette ternaire
Groupe Type Sous
cône anneau ceinture

B-grotte 2 Ve s. av. 6 Laiton Ag>Sb>Zn>Ni 6A 56,339 27,217 12,690 1,487 0,213 0 0 0,439 0 0 1,598 0 0 0 0 0 0,017 0
éboulis guerrier
B-4537 médiéval 1001R I ferret de ceinture 6 Laiton 83,746 2,165 2,415 10,410 0 0 0 0 0 0,023 0,478 0 0 0,756 0 0 0,007 0
J-1401 Ve s. av. 1011 frag tole 6 Laiton 73,015 6,600 7,481 11,591 0,101 0 0 0,165 0 0,027 0,945 0 0 0,074 0 0 0 0
K-2645 VIIe s. 1102 boucle ceinture 6 Laiton 29,292 16,676 48,756 0,845 0,472 0 0,063 0,401 0 0 3,265 0 0,197 0 0 0 0,032 0
perle tubulaire en
J-3520 chalco. 1043 7 Cuivre Ag>Sb 94,929 0 0 0,163 3,457 0 0 1,330 0 0,013 0 0 0 0,109 0 0 0 0
cuivre
chalco.
(phase an-
L-3244 1037 perle annulaire 7 Cuivre Pb>Ag>Sb 56,989 0 24,516 0,062 11,890 0 0 6,517 0 0 0 0 0 0,015 0 0 0,011 0
cienne des
Treilles)
▌ Tableau 1 : pages précédentes et ci-dessus, listing des objets métalliques analysés en 2022 et détail de leurs groupes de composition.
301
7.3 - Etude anthracologique et datation radiocarbone de prélèvements de charbons de bois
Par le laboratoire CIRAM, Martillac.
DEPARTEMENT
ARCHEOLOGIE
Dossier 0822-AR-814V
Les Touriès
Saint-Jean-et-Saint-Paul
Aveyron (12)
ÉTUDE ANTHRACOLOGIQUE ET DATATION RADIOCARBONE

DE PRÉLÈVEMENTS DE CHARBONS DE BOIS
sur demande de
M. Philippe GRUAT
Direction départementale d'archéologie de l'Aveyron
195 Rue des artisans
ZA Bel Air
12000 RODEZ
Patrick Rossetti, ing. pour CIRAM le 26 octobre 2022 à Martillac
CIRAM SAS au capital de 14.000 € Technopole Bordeaux Montesquieu Téléphone : +33 (0)5 57 34 34 80
480 825 652 RCS Bordeaux - APE 7112B 9 allée Jacques Latrille Portable : +33 (0)6 66 63 80 99
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302
R 0822-AR-814V
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Avertissement – Liste des abréviations

L’âge conventionnel est exprimé en années avant 1950, « BP » signifiant before present.
Dans nos rapports nous n’utilisons pas les abréviations « av. J.-C. » et « apr. J.-C. » mais « BC » qui, en anglais, signifie
before Christ et « AD » qui, en latin, signifie Anno Domini.
LISTE DES PRÉLÈVEMENTS
L'échantillonnage a été réalisé par le client. * Informations fournies par le client
Date de réception des échantillons 6 septembre 2022

Non-conformité éventuelle à la réception AUCUNE
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Code laboratoire Structure* Nature*

CIRAM-4974 Entre Tr.2 et Tr.3, us 1085 avec vase n°2991 Charbon de bois
CIRAM-4975 Entre Tr.2 et Tr.3, us 1131 Charbon de bois
CIRAM-4976 QNO, us 1120 Charbon de bois
CIRAM-4977 QNO, us 1115/1124, base Charbon de bois
CIRAM-4978 QSO, us 1037, soutirage n°2 Charbon de bois
CIRAM-4979 QSO, us 1037 Charbon de bois
CIRAM-4981 QSO, us 1096, base Charbon de bois
CIRAM-4982 QSO, us 1114, n°3156 Charbon de bois
CIRAM-4983 QSO, us 1122, moitié est Charbon de bois
CIRAM-4985 QSO, Berme A1, us 1076 Charbon de bois
CIRAM-4986 QSO, Berme A1, us 1114, sous vase n°3112 Charbon de bois
CIRAM-4987 Entre Tr.1 et Tr.2, TP 128, moitié est Charbon de bois
CIRAM-4988 QSO, TP130 Charbon de bois
CIRAM-4989 QSO, TP136 Charbon de bois
CIRAM-4990 QSO, Berme A1, TP118 Charbon de bois
CIRAM-4995 QNO, us 1039 Charbon de bois
CIRAM-4997 QNO, us 1115/1124 Charbon de bois
CIRAM-4998 QSO, us 1087, sous pierre dressée 232 Charbon de bois
CIRAM-5000 QSO, us 114, nº465 Charbon de bois
CIRAM-5002 QSO, us 1122, moitié ouest Charbon de bois
CIRAM-5004 QSO, us 1130, moitié est Charbon de bois
CIRAM-5008 QSO, Berme A1, us 1114, niveau supérieur Charbon de bois
CIRAM-5009 Entre Tr.1 et Tr.2, TP128 Charbon de bois
CIRAM-5010 Entre Tr.1 et Tr.2, TP128, surface Charbon de bois
CIRAM-5011 QSO, TP131
Tableau 1 : Référencement CIRAM, structure de provenance et nature des prélèvements.
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Essence des
Code laboratoire Structure* charbons de bois
datés
CIRAM-4974 Entre Tr.2 et Tr.3, us 1085 avec vase n°2991 Salix sp
CIRAM-4975 Entre Tr.2 et Tr.3, us 1131 Pomoïdes
CIRAM-4976 QNO, us 1120 Quercus / Castanea
CIRAM-4977 QNO, us 1115/1124, base Quercus / Castanea
CIRAM-4978 QSO, us 1037, soutirage n°2 Prunus
CIRAM-4979 QSO, us 1037 Castanea sativa
CIRAM-4980 QSO, us 1096 Quercus / Castanea
CIRAM-4981 QSO, us 1096, base Pomoïdes
CIRAM-4982 QSO, us 1114, n°3156 Indéterminé
CIRAM-4983 QSO, us 1122, moitié est Corylus sp
CIRAM-4984 QSO, us 1128 Feuillus indéterminés
CIRAM-4985 QSO, Berme A1, us 1076 Quercus / Castanea
CIRAM-4986 QSO, Berme A1, us 1114, sous vase n°3112 Quercus / Castanea
CIRAM-4987 Entre Tr.1 et Tr.2, TP 128, moitié est Castanea
CIRAM-4988 QSO, TP130 Salix sp
CIRAM-4989 QSO, TP136 Salix sp
CIRAM-4990 QSO, Berme A1, TP118 Salix sp
Tableau 1 : Référencement CIRAM, structure de provenance et essence des prélèvements de charbon de bois
datés.
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ANALYSE AMS
EA, IRMS, AMS

Méthode d'analyse mise en œuvre
(norme ASTM D6866-21)
Date de la réalisation de l'analyse EA – IRMS - Graphitisation 11 octobre 2022
Date de la réalisation de l'analyse AMS 19 octobre 2022
Effectuées par SC / MG / ZE
Conditions ambiantes particulières SO
ÉTUDE ANTHRACOLOGIQUE
Protocole et matériel
Les charbons de bois ont été observés à la loupe binoculaire x45 et au microscope métallographique x100. Les
surfaces transversales, radiales et tangentielles ont été préparées à l’aide d’une lame de rasoir, ou lorsque cela
est possible, en les cassant afin d’obtenir une surface nette exempte de pollution.
Résultats et analyses
Différents indices sont collectés durant l’analyse :
• La courbure des cernes d’accroissement : l’analyse de la courbure des cernes d’accroissement et de
l’angle des rayons ligneux permettra d’identifier la partie de l’arbre dont sont issus les charbons. Les charbons de
bois seront classés suivant trois catégories :
- cernes à fortes courbure, indiquent des bois à très petit calibre
- cernes à courbures modérées
- cernes à courbures faibles, indiquent l’utilisation de bois de gros calibre (grosse branche ou tronc)
• La présence de thylles : les thylles se forment dans les vaisseaux de quelques essences feuillus, lors de
la formation du bois de cœur. La présence de thylles peut alors nous aider à déterminer les essences potentielles
mais également à donner une indication sur la localisation du prélèvement.
• La dégradation par des insectes ou vers perforateurs : la présence de galeries dans les charbons sont la
preuve d’une attaque réalisée par des insectes ou des vers perforateurs. Il est quelque fois possible de retrouver
les organismes carbonisés dans ces galeries. Ces indices sont la preuve que le bois était mort et vermoulus avant
sa carbonisation. Dans certains cas, l’aubier d’un sujet vivant peut également être attaqué par de tels organismes.
• présence de fentes radiales de retrait et vitrification : un bois saturé en eau présentera un grand nombre
de fentes de retrait. La vitrification est un phénomène complexe se produisant lors de la combustion.
Les aspects de la vitrification dépendent de la nature des bois (essence, calibre, taux d’humidité) et des conditions
de combustion (température et condition d’oxygénation). Nous distinguerons 4 aspects de vitrification
correspondant à 4 niveaux de carbonisation :
- aspect mat (niveau 0) : les charbons sont d’aspect mat, de couleur gris ou noir. La structure anatomique
est conservée.
- aspect luisant (niveau 1) : les charbons sont de couleur gris foncé à clair et très brillant.
- aspect fondu (niveau 2) : les surfaces sont très brillantes et la structure anatomique n’est plus
discernable.
- aspect scoriacé (niveau 3) : il s’agit du dernier degré de vitrification pour lequel les charbons sont
totalement déstructurés.
Dans ce rapport, lorsque le niveau de carbonisation n’est pas précisé il est de niveau 0.
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• Identification : lorsque la surface transversale est suffisamment grande (minimum de 2 mm par 2 mm),
nous pouvons identifier le genre. Cependant, il n’est souvent pas possible d’affiner jusqu’à l’espèce et pour
certains genres très proches, nous en resterons au champ des possibles. Par exemple, dans le cas du chêne et
du châtaignier, la différence se fait aisément par la présence de larges rayons ligneux pour le chêne. En revanche,
si la surface d’observation n’est pas assez étendue, l’absence de gros rayons ligneux ne permet pas d’affirmer
que nous soyons en présence d’un châtaignier. Dans ce cas nous en resterons au couple Quercus/castanea.
Par ailleurs, au sein de la famille des rosaceae, nous regrouperons sous Pomoïdes, des genres très similaires
entre eux : Amelanchier ovalis, Cotoneaster sp., Crataegus sp., Mespilus sp., Pyrus sp. et Sorbus sp..
Remarque : Seuls les charbons dont le numéro d’identification est suivi de « -1 » ont été datés.
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SYNTHÈSE DES RÉSULTATS
Figure 1 : Représentation graphique de l’ensemble des distributions de probabilité des datations obtenues sur
les structures datées de Les Touriès, Saint-Jean-et-Saint-Paul, Aveyron (12).
Les résultats obtenus sont cohérents et se distribuent sur une période qui va du Néolithique moyen pour
le prélèvement le plus ancien jusqu’à l’Antiquité (Haut-Empire) pour les prélèvements les plus récents.
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PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
CIRAM-4974 – 38 charbons de bois – Entre Tr.2 et Tr.3, us 1085 avec vase n°2991
COURBURE
Fentes de
ESSENCE Effectif Faible Intermédiaire Forte Thylles Insectes
retrait
salix sp. (4974-1) 12 2 10
Prunus Sp. (4974-2) 1 1
Indéterminés (4974-3) 3 2
TOTAL 16 3 12
La courbure est forte pour une majorité de charbons. La présence d’insectes et de fentes de retrait permet de dire que
les bois étaient humides lors de la combustion. Les charbons peuvent donc provenir de branchages ramassés au sol
pour alimenter ou allumer un foyer.
Fraction Âge conventionnel BP pMC corrigé 13C (‰)
Cellulose, résidus alcalins 1981 ± 27 78.14 ± 0.26 -24.94
Dates calibrées à 2 σ : 41 BC (17.4%) 8 BC

(Probabilité de 95.4 %) 1 BC (67.8%) 85 AD
94 AD (10.2%) 118 AD
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CIRAM-4975 – 28 charbons de bois – Entre Tr.2 et Tr.3, us 1131
COURBURE
Fentes de
retrait
Pomoïdes (4975-1) 12 2 10 1 6
Corylus sp. (4975-2) 1 1 1
Feuillus Indéterminés
3 2 1
(4975-3)
TOTAL 16 3 12 2 7
La courbure est forte pour une majorité de charbons. La présence d’insectes et de fentes de retrait permet de dire que
les bois étaient humides lors de la combustion. Les charbons peuvent donc provenir de branchages ramassés au sol
pour alimenter ou allumer un foyer.

(Probabilité de 95.4 %) 1 AD (88.8%) 128 AD
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CIRAM-4976 – 3 charbons de bois – QNO, us 1120
COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus / Castanea
1 1
(4976-1)
Pomoïdes. (4976-2) 1 1
Feuillus Indéterminés 1 1
TOTAL 3 2 1
Le charbon Quercus/castanea a un aspect luisant (niveau 1). Ce charbon provient probablement de la partie
centrale d’une branche non duraminisée.

(Probabilité de 95.4 %)
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CIRAM-4977 – 42 charbons de bois – QNO, us 1115/1124, base
COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus / Castanea
1 1
(4977-1)
Salix sp 8 2 3 3
Feuillus indéterminés a / 4 1 2 1
Indéterminé b/ 1
Indéterminé c/ 4
TOTAL 18 3 5 5
Concernant le charbon 4977-1 la forte courbure et l’absence de thylles nous indiquent que ce charbon provient
d’une branche non duraminisée. Les charbons indéterminés c/ sont des charbons dont l’aspect est fondu ; la
structure anatomique n’est pas conservée.

(Probabilité de 95.4 %) 3197 BC (35.1%) 3076 BC
3065 BC (9.5%) 3026 BC
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CIRAM-4978 – 6 charbons de bois – QSO, us 1037, soutirage n°2
COURBURE
Fentes de
retrait
Prunus (4978-1) 3 1 2
Feuillus indéterminés
3 1 1 1
(4978-2)
TOTAL 6 1 2 3
Les charbons ont un aspect luisant (niveau 1).

1182 BC (4.1%) 1157 BC
1146 BC (3.8%) 1127 BC
313
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CIRAM-4979 – 82 charbons de bois – QSO, us 1037
COURBURE
Fentes de
retrait
Castanea sativa 10 3 3
(4979-1)
Pomoïdes 12 4 8
Feuillus indéterminés 2 2
Indéterminé 4
TOTAL 28 5 7 8
L’absence de thylles et la courbure faible à intermédiaire de 4979-1 nous indique que les charbons proviennent
de l’aubier de châtaigner et de la partie externe de grosses branches ou de troncs.

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COURBURE
Fentes de
retrait
Rosaceae 1 1
Quercus / Castanea
3 3 4 8 1
(4980-1)
Prunus sp (4980-2) 1 1
Indéterminés 3
1 1
(4980-3)
7 1
(4980-4)
TOTAL 16 3 7 9 1
Les charbons de 4980-1 proviennent de parties non duraminisées (thylles non observées). La courbure forte pour
8 charbons indique que nous sommes en présence de branches. Une fente de retrait a été observée : le bois
était humide lors de sa combustion.

3234 BC (17.0%) 3178 BC
3159 BC (10.6%) 3106 BC
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CIRAM-4981 – 12 charbons de bois – QSO, us 1096, base
COURBURE
Fentes de
retrait
Pomoïdes
6 6 2
(4981-1)
TOTAL 6 6 2
La courbure faible et la présence de trous d’insectes nous permet de dire que certains charbons proviennent de
la partie externe de gros troncs (aubier) qui a été attaquée par des insectes (bois au sol ou bois sur pieds mais
altéré).

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CIRAM-4982 – 1 Charbon de bois – QSO, us 1114, moitié est
COURBURE
Fentes de
retrait
Indéterminé 1
TOTAL 1
Il s’agit d’un gros morceau très dur et compact pour lequel il n’est pas possible d’identifier une quelconque
structure anatomique. Il n’est d’ailleurs pas certain que cet échantillon soit du charbon de bois. 5 autres petits
morceaux de charbons accompagnent ce gros morceau : ils sont très petits et très friables, non identifiables, et
d’aspect luisant.

2081 BC (2.1%) 2060 BC
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CIRAM-4983 – 9 charbons de bois – QSO, us 1122, moitié est
COURBURE
Fentes de
retrait
Corylus sp (4983-1) 6 1 5
Feuillus indéterminés 1 1
TOTAL 7 2 5
Les charbons ont un aspect situé entre mat et luisant (entre niveau 0 et niveau 1). Le noisetier (Corylus sp.) étant
un petit arbuste, il est pertinent de faire une datation C14. Les charbons identifiés proviennent de la partie externe
du tronc.

318
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COURBURE
Fentes de
retrait
Salix sp 2 2
Indéterminés a/ 3
Indéterminés b/ 1 1
2 1 1
(4984-1)
TOTAL 8 3 1 1
Les charbons indéterminé a/ sont d’un aspect fondu ; la structure anatomique n’est pas conservée.

1846 BC (9.6%) 1816 BC
1803 BC (6.3%) 1775 BC
319
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Page 19 de 47
CIRAM-4985 – 11 charbons de bois – QSO, Berme A1, us 1076
COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus / castanea 9 7 2 1
TOTAL 9 7 2
L’absence de thylles et la courbure majoritairement faible nous indiquent que nous sommes en présence de
charbons provenant de la partie externe (aubier) de grosses branches ou de troncs.

621 BC (0.9%) 614 BC
590 BC (61.2%) 409 BC
320
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Page 20 de 47
CIRAM-4986 – 7 charbons de bois – QSO, Berme A1, us 1114, sous vase n°3112
COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus / castanea
5 1 2 1 2
(4986-1)
Salix sp 2 2 1
TOTAL 7 1 4 1 3
Les charbons sont d’un aspect luisant (niveau 1). La présence de fentes de retrait indique que les bois étaient
humides lors de la combustion.

3266 BC (3.0%) 3242 BC
3104 BC (91.2%) 2914 BC
321
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CIRAM-4987 – 7 charbons de bois – Entre Tr.1 et Tr.2, TP 128, moitié est
COURBURE
Fentes de
retrait
Castanea (4987-1) 3 3 1
Quercus / castanea
1 1
(4987-2)
TOTAL 4 4 1
L’absence de thylles et la courbure majoritairement faible nous indiquent que nous sommes en présence de
charbons provenant de la partie externe (aubier) de grosses branches ou de troncs.

322
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CIRAM-4988 – 2 charbons de bois – QSO, TP130
COURBURE
Fentes de
retrait
Salix sp 2 2
TOTAL 2 2
Les charbons sont d’un aspect très brillant (niveau 1).

323
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Page 23 de 47
CIRAM-4989 – 3 charbons de bois – QSO, TP136
COURBURE
Fentes de
retrait
Salix sp 3 3
TOTAL 3 3
Les charbons sont d’un aspect brillant (niveau 1).

2082 BC (2.4%) 2058 BC
324
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Page 24 de 47
CIRAM-4990 – 8 charbons de bois – QSO, Berme A1, TP118
COURBURE
Fentes de
retrait
Salix sp (4990-1) 2 1 1
Pomoïdes 3 1 1 1
TOTAL 5 2 2
Les charbons sont d’un aspect mat à luisant (niveau 0 à 1).

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COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus / Castanea
6 6 6 1
(4991-1)
6 5 3
(4991-2)
TOTAL 12 11 6 4
Les charbons se présentent tous sous la forme de brins très fins et très friables. Les surfaces d’observation sont
très faibles (inférieures à 4 mm2), ce qui ne permet pas d’identifier certains échantillons. Le lot est très homogène
sur la forme et sur l’identité. Ils proviennent de la partie périphérique de troncs ou de grosses branches.
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COURBURE
Fentes de
retrait
(4992-1)
7 4 7
Pomoïdes (4992-2) 3 2 1
Pomoïdes sp (4992-3) 1 1
TOTAL 11 1 6 1 7
Les charbons 4992-1 sont d’un aspect brillant a fondu. Ils présentent d’importantes fentes de retrait. Les bois
étaient humides lors de leur combustion.
Echantillon 4992-1 présentant d’importantes fentes de retrait.
Concernant les charbons 4992-3, les cernes d’accroissement mesurent de 0.5 à 1 mm de large. Le bois provient
d’un gros tronc âgé.
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CIRAM-4993 – 19 charbons de bois – Entre Tr.2 et Tr.3 , us 1084
COURBURE
Fentes de
retrait
Pomoïdes (4993-1) 7 1 6 1 3
6 6 6
(4993-2)
TOTAL 13 1 12 1 9
Les charbons 4993-2, indéterminés, sont d’un aspect luisant ; la structure anatomique n’est pas conservée. Pour
tous les charbons, nous observons des fentes de retrait et une forte courbure ; les charbons sont très
probablement issus de branches humides. Pour 3 charbons, nous avons pu observer le centre du bois.
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CIRAM-4994 – 113 charbons de bois – Entre Tr.2 et Tr.3 , us 1085
COURBURE
Fentes de
retrait
15 3 12 4 1 3
(4994-1)
Populus sp (4994-2) 3 3 1
Prunus sp (4994-3) 2 1 1 1
Indéterminés (4994-4) 10 8 1 1 1
TOTAL 33 11 5 17 4 3 4
Les charbons indéterminés 4994-5 sont d’un aspect luisant ; la structure anatomique n’est pas conservée.
Les autres charbons sont mats.
Pour les charbons 4994-2 : nous avons mesuré 3 cernes d’accroissement de 1 mm.
329
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CIRAM-4995 – 8 charbons de bois – QNO, us 1039
COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus sp. 2 2 1
Pomoïdes 1 1
Laurus sp. 1 1
Taxus sp. 1 1 1
TOTAL 5 3 2 2
Les charbons Quercus sp. sont à feuillage caduc, les deux cernes d’accroissement visibles sont de 3 mm de
large. Il n’y a pas de thylles dans les vaisseaux. Nous pouvons en déduire qu’il s’agit de la partie externe (aubier)
d’une grosse branche ou d’un tronc qui était humide lors de la combustion (fentes de retrait).
Les charbons Taxus sp ont des cernes d’accroissement de 0.5 mm ; le sujet était âgé.
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CIRAM-4997 – 152 charbons de bois – QNO, us 1115/1124
COURBURE
Fentes de
retrait
Castanea sp.
27 26 1 1 2
(4997-1)
Quercus sp. (4997-3) 3 3 1
Quercus/castanea
9 2 1 6 6
(4997-4)
Pomoïdes (4997-6) 2 1 1
TOTAL 48 29 2 10 1 2 8
Les charbons Castanea sp. 4997-1 sont issus de la partie externe (aubier) d’un gros tronc ou de grosses
branches, d’un sujet âgé car les cernes d’accroissement sont faibles.
Cernes d’accroissement de Castanea sp. 4997-1 Quantité

Cerne de 0.75 mm 19
Cerne de 0.25 mm 148
Total 167
NB : Les cernes mesurés font peut-être partie du même morceau de bois fragmentés. L’importance de la quantité
relevée n’est peut-être alors que très relative car issue d’un seul morceau de bois. Les faciès des charbons sont
très ressemblants.
Charbon 4997-1 avec de très petits cernes d’accroissement.
Les charbons indéterminés 4997-2 sont d’un aspect fondu (niveau 2), la structure anatomique n’est pas
conservée.
Les charbons quercus sp. 4997-3 sont issus de chênes à feuillage caduc. La courbure, forte, l’absence de thylles
et les fentes de retrait nous indiquent que les charbons sont issus de l’aubier de branches humides lors de leur
combustion.
Cernes d’accroissement de Quercus sp. 4997-3 Quantité

Cerne de 1 mm 5
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Charbon 4997-3 avec de larges cernes d’accroissement et fentes de retrait
Les charbons Quercus/castanea 4997-4 sont issus de la partie externe (aubier) de petites branches (courbure
forte et cernes d’accroissement larges). Ces branches étaient humides lors de leur combustion (fentes de retrait).
Cernes d’accroissement de Quercus/castanea 4997-4 Quantité
Cerne de 2 mm 7
332
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CIRAM-4998 – 16 charbons de bois – QSO, us 1087, sous pierre dressée 232
COURBURE
Fentes de
retrait
Feuillus indéterminé
4 4 3
(4998-1)
Betula sp. (4998-2) 2 2
Prunus sp. (4998-3) 1 1
TOTAL 7 2 5 3
Les charbons feuillus indéterminés 4998-1 sont d’un aspect fondu ; la structure anatomique n’est plus
discernable. La courbure des charbons est majoritairement forte.
333
R 0822-AR-814V
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COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus / Castanea
2 2
(4999-1)
4 4
(4999-2)
TOTAL 6 6
Les charbons Quercus/castanea 4999-1 sont issus de la partie externe (aubier) d’un gros tronc ou de grosses
branches.
Les charbons feuillus indéterminés 4999-2 sont très petits, semblables à des aiguilles et impossibles à identifier.
334
R 0822-AR-814V
Page 34 de 47
CIRAM-5000 – 1 charbon de bois – QSO, us 114, nº465
COURBURE
Fentes de
retrait
Prunus sp
1 1
(4980-2)
TOTAL 1 1
335
R 0822-AR-814V
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COURBURE
Fentes de
retrait
Castanea ? 1 1 1
Quercus sp. (5001-1) 3 3 1 2
Pomoïdes 11 1 9 1 9
Feuillus indéterminés 4 2 1 3
Taxus sp. (5001-2) 2 2 2
Quercus/castanea
8 6 1 2 1 7
(5001-3)
Acer sp. 6 1 5 6
Castanea sativa (5001-4) 1 1 1
TOTAL 36 16 17 3 2 31
Les charbons sont d’un aspect mat à brillant et sont majoritairement très friables.
Les charbons Quercus sp. 5001-1 sont à feuillage caduc (présence de cernes d’accroissement). Les cernes
mesurés ont une largeur de 1 à 2 mm :
- Il y a 3 cernes de 1 mm de large présentant des thylles dans les vaisseaux (bois de cœur duraminisé).
- Il y a 1 cerne de 1 mm de large sans thylles (aubier).
- Il y a 1 cerne de 2 mm de large sans thylles dans les vaisseaux (aubier).
Tous ces charbons sont à courbure faible, nous sommes donc en présence de la partie externe de grosses
branches ou troncs, d’un sujet âgé (faible croissance).
Les charbons Taxus sp. 5001-2 : un cerne d’accroissement a pu être mesuré à 1 mm (croissance lente). La
courbure est faible. Nous pouvons dire que le charbon provient de la partie externe d’un gros tronc, et
probablement d’un sujet âgé.
Epaississements spiralés dans les trachéides de Taxus sp 5001-2.
Les charbons Quercus/castanea 5001-3 : un cerne d’accroissement a été mesuré à 0.5 mm (croissance lente). 6
charbons sur 8 ont des fentes de retrait : le bois était humide lors de la combustion.
Les charbons Castanea sativa 5001-4 : nous avons mesuré 3 cernes d’accroissement :
- 2 cernes de 1 mm de large.
- 1 cerne de 2 mm de large.
La croissance a été lente.
336
R 0822-AR-814V
Page 36 de 47
CIRAM-5002 – 6 charbons de bois – QSO, us 1122, moitié ouest
COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus sp. (5002-1) 1 1 1
Pomoïdes (5002-2) 3 1 2 1
1 1
(5002-3)
TOTAL 5 1 1 3 1 1
Le charbon Quercus sp. 5002-2 est un chêne à feuillage caduc, dont le charbon provient de l’extérieur d’un tronc
ou d’une grosse branche duraminisé (présence de thylles dans les vaisseaux). Nous avons pu mesurer 3 cernes
de 1 mm de large sur ce charbon (croissance lente).
Les charbons pomoïdes 5002-2 présentent de grosses fentes de retrait ; le bois était humide lors de sa
combustion.
337
R 0822-AR-814V
Page 37 de 47
COURBURE
Fentes de
retrait
Pomoïdes (5003-1) 1 1
Indéterminés (5003-2) 1
TOTAL 2 1
Le charbon indéterminé 5003-2 est un charbon scoriacé pour lequel la structure anatomique n’est pas visible.
338
R 0822-AR-814V
Page 38 de 47
CIRAM-5004 – 2 charbons de bois – QSO, us 1130, moitié est
COURBURE
Fentes de
retrait
Pomoïdes 2 1 1 1
TOTAL 2 1 1 1
Les charbons étaient humides lors de leur combustion.
339
R 0822-AR-814V
Page 39 de 47
COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus/castanea 3 3 3 2
TOTAL 3 3 3 2
Les charbons Quercus/castanea sont très friables. Ils sont issus de la partie externe duraminisée d’un tronc ou
d’une grosse branche encore humide lors de la combustion.
340
R 0822-AR-814V
Page 40 de 47
COURBURE
Fentes de
retrait
3 3
(5006-1)
Pomoïdes (5006-2) 3 2 1
TOTAL 6 2 4
Les charbons 5006-1 sont trop petits pour pouvoir être formellement identifiés.
341
R 0822-AR-814V
Page 41 de 47
COURBURE
Fentes de
retrait
Taxus sp. (5007-1) 4 4 2
Abies sp. (5007-2) 1 1 1 1
1
(5007-3)
TOTAL 2 2 1
Les charbons Taxus sp. 5007-1 ont deux cernes d’accroissement de 1 mm de large et 1 cerne d’accroissement
de 0.2 mm de large (accroissement très faible). Les fentes de retrait ainsi que la courbure forte indiquent que
les charbons proviennent d’une branche humide.
342
R 0822-AR-814V
Page 42 de 47
CIRAM-5008– 13 charbons de bois – QSO, Berme A1, us 1114, niveau supérieur
COURBURE
Fentes de
retrait
Indéterminés, possible
4 3 1 2
castanea sp. (5008-1)
Taxus sp. (5008-2) 3 1
TOTAL 7 3 2 2
343
R 0822-AR-814V
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CIRAM-5009 – 7 charbons de bois – Entre Tr.1 et Tr.2, TP128
COURBURE
Fentes de
retrait
Buxus sp 6 6 6 1
TOTAL 6 6 6 31
Les charbons sont très petits ce qui rend l’identification impossible. Ils sont probablement du genre Buxus sp.
344
R 0822-AR-814V
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CIRAM-5010 – 24 charbons de bois – Entre Tr.1 et Tr.2, TP128, surface
COURBURE
Fentes de
retrait
Quercus / castanea.
9 6 1 1
(5010-1)
3
(5010-2)
TOTAL 12 6 1 1
- Les charbons 5010-1 ont 5 cernes d’accroissement de 1 mm de large. Les charbons proviennent de la partie
externe non duraminisée de gros tronc ou de grosses branches.
- Les charbons feuillus indéterminés 5010-2 sont d’aspect luisant ; la structure anatomique n’est pas
conservée.
345
R 0822-AR-814V
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CIRAM-5011 – 1 charbon de bois – QSO, TP131
COURBURE
Fentes de
retrait
Pomoïdes 1 1
TOTAL 1 1
Le charbon est très friable.
Références Bibliographiques
Schweingruber F. H., 1982, Microscopic wood anatomy. Flück-Wirth, Teufen.
Schweingruber F. H., 2011, Anatomie europäischer Hölzer. Anatomy of European Woods. Verlag Kessel, 800 p.
Trouy M.-C., 2015, Anatomie du bois. Formation, fonctions et identification, Éd. Quae, 184 p.
Venet J.-M., 1987, Identification et classement des bois français, ENGREF, Nancy, 308 p.
Sites Web
http://insidewood.lib.ncsu.edu
https://iawa-website.org/
Xylothèque
Collection d’échantillons de bois de plus de 2000 références.
346
R 0822-AR-814V
Page 46 de 47
ANNEXE – MÉTHODOLOGIE MISE EN ŒUVRE POUR LA DATATION PAR CARBONE 14 – AMS
La datation au carbone 14 est basée sur la mesure de l'activité radiologique du carbone 14 contenu dans toute
matière organique. Elle permet de déterminer l’intervalle de temps écoulé depuis la mort de l’organisme à dater
(l’abattage de l’arbre par exemple).
Préparation des échantillons

L’échantillon est traité à l’acide chlorhydrique (HCl, 1M) à 80 °C pendant 1 heure, afin d’éliminer toute
contamination de surface. L’échantillon est ensuite traité à l’hydroxyde de sodium (0,1 M) à température ambiante
pendant 10 minutes, de manière à éliminer les acides humiques et fulviques résiduels. L’échantillon est une
nouvelle fois traité à l’acide chlorhydrique à 80 °C, pour éviter l’absorption du CO2 atmosphérique due au
traitement basique précédent.
L’échantillon subit ensuite une combustion à 920 °C et est transformé en gaz. Durant cette étape, une première
vérification du rapport C/N a été effectuée à l’aide d’un analyseur élémentaire (Elementar Vario ISOTOPE Select).
Le dioxyde de carbone (CO2) résiduel est séparé des autres résidus de combustion à l’aide d’un piège à zéolite.
Ce dioxyde de carbone est transformé en graphite à l’aide d’un système automatisé (AGE 3, Ion Plus) par
catalyse, suivant la méthode décrite par Vogel et al. (1984, Nuclear Instruments and Methods in Physics Research
Section B: Beam Interactions with Materials and Atoms, 5 (2), 289-293).
Mesure des teneurs en Carbone 14 résiduel et détermination de l’âge

Les différents isotopes de carbone ont été séparés par spectrométrie de masse, avec un accélérateur à 250 kV
en Joint-Venture avec JSC Barnas (ISO 9001 et ISO 14001). Puis, la concentration en 14C a été déterminée en
comparant simultanément les mesures de 14C, 13C et 12C avec celles contenues dans des produits de référence
(acide oxalique, CO2 standard, charbon). Le ratio 13C/12C (exprimé 13C) et le ratio 15N/14N (exprimé 15N) ont été
mesurés séparément sur spectromètre de masse dédié à la mesure des rapports isotopiques stables, avec une
erreur inférieure à 0,1 ‰ (IRMS, Elementar Isoprime precisION). Les compositions isotopiques mesurées sont
normalisées par une droite de calibration construite à partir de la mesure des standards de référence suivants :
la caféine IAEA-600 (13C = -27,771±0,043 ‰ V-PDB, 15N = +1,0±0,02 ‰ Air, Coplen et al., 2006, Analytical
Chemistry, 78(7), 2439-2441), le glucose BCR-657 (13C = -10,76±0,04 ‰ V-PDB, European Comission
certificate EUR 20064 EN) et le sulfate d'ammonium IAEA-N-2 (15N = +20,41±0,12 ‰ Air, Gonfiantini, 1978,
Nature, 271(5645), 534-536 ; Bohlke et al., 1993, Geostandards Newsletter, 17(1), 159-164).
L’âge 14C conventionnel a été calculé selon la méthode décrite par Stuiver et Polach (Radiocarbon, 19 (3), 1977,
355-363). Il prend en compte la correction du fractionnement isotopique (13C), basée sur la comparaison des
rapports de concentration 13C/12C et 14C/12C. Ce facteur permet de contrôler les effets d’éventuelles pollutions et
d'évaluer la fiabilité de la mesure : il s'agit d'un bon indicateur de la « qualité » de l’échantillon. L’incertitude de
mesure associée au résultat () regroupe les incertitudes statistiques de comptage du 14C résiduel, la variabilité
des mesures et les effets de la soustraction du « blanc ».
Enfin, les intervalles de dates calendaires sont calculés en utilisant la calibration suivante :
OxCal v4.4 (Bronk Ramsey, 2009, Radiocarbon, 51(1), 337-360; Bronk Ramsey and Lee, 2013, Radiocarbon,
55(2-3), 720-730; Bronk Ramsey, 2017, Radiocarbon, 59(2), 1809-1833).
IntCal 20, Calibration pour l’hémisphère nord (Reimer et al., 2020, Radiocarbon, 62(4), 725-757 ; Heaton et al.,
2020, Radiocarbon, 62(4), 821-863).
Procédure de calibration
La mesure effectuée est exprimée de deux différentes manières : part of Modern Carbon (ou pMC) et âge
conventionnel. L’âge conventionnel est exprimé en années avant 1950 (BP signifiant before present ou avant
1950), qui est l’année de référence. L’âge est exprimé à un écart-type. Les intervalles de datation reflètent une
distribution à deux sigmas, c’est à dire 95,4 % de l’ensemble des solutions. L’événement daté peut se retrouver
dans n’importe quel intervalle, sans tenir compte de la distribution de probabilité, donnée à titre indicatif.
La courbe rouge est une transcription des résultats de mesure des isotopes du carbone (l’âge conventionnel).
Cette valeur a besoin d’être corrigée avant de fournir la moindre information chronologique, en raison de
l’hétérogénéité de la concentration en 14C dans l’atmosphère à travers le temps. C’est pourquoi la mesure (en
rouge), exprimée sous la forme d’une gaussienne, est interpolée avec la courbe de calibration bleue, dans le but
de corriger l’âge conventionnel. On obtient alors une distribution a posteriori des résultats (en gris), divisée en un
ou plusieurs intervalles. Chacun d’entre eux représente une partie de la distribution à deux sigmas.
En l’absence d’informations historiques, textuelles ou autre, il n’est pas possible de privilégier un intervalle. En
dépit des pourcentages de probabilité, aucun intervalle ne peut être écarté.
347
R 0822-AR-814V
Page 47 de 47
NOTE
Les résultats présentés ne s’appliquent qu’aux matériaux analysés. La reproduction de ce rapport d'essai n'est
autorisée que sous sa forme intégrale. Le rapport ne doit pas être reproduit partiellement sans l'approbation du
laboratoire d'essai. Tous les éléments de traçabilité, ainsi que les incertitudes de mesure, sont disponibles sur
demande. Pour les résultats issus d'une sous-traitance, les rapports émis par des laboratoires accrédités sont
disponibles sur demande.
Dr Olivier Bobin
Directeur scientifique
348
7.4 - Datations radiocarbone de prélèvements osseux
Par le laboratoire CIRAM, Martillac.
DÉPARTEMENT
ARCHÉOLOGIE
Dossier 1122-AR-1101V
Les Touriès
Saint-Jean-et-Saint-Paul
Aveyron (12)
DATATION RADIOCARBONE
DE PRÉLÈVEMENTS OSSEUX
sur demande de
M. Philippe GRUAT
Direction Départementale d’Archéologie de l'Aveyron
Z.A. Bel Air
12000 Rodez
Patrick Rossetti, ing. pour CIRAM le 16 décembre 2022 à Martillac
349
R 1122-AR-1101V
Page 2 de 9
Avertissement – Liste des abréviations

L’âge conventionnel est exprimé en années avant 1950, « BP » signifiant before present.
Dans nos rapports nous n’utilisons pas les abréviations « av. J.-C. » et « apr. J.-C. » mais « BC » qui, en anglais,
signifie before Christ et « AD » qui, en latin, signifie Anno Domini.
LISTE DES PRÉLÈVEMENTS
L'échantillonnage a été réalisé par le client. * Informations fournies par le client
Date de réception des échantillons 15/11/2022 et 05/12/2022

Les protéines du collagène présentes dans le prélèvement
CIRAM-5552 n’étant pas suffisamment bien conservées
Non-conformité éventuelle à la réception
pour permettre une datation fiable, l’échantillon a été
remplacé par CIRAM-5757.
Code laboratoire Structure* Nature* C/N

CIRAM-5551 Q. N-O, TP 68 Os (faune) 3.5
CIAM-5552 Q. S-O, TP 131 Os (faune) 3.8
CIRAM-5553 Q. S-O, us 1122 moitié est, nº 950 Os (faune) 3.4
CIRAM-5554 Q. S-O, us 1126, nº2406 Os (faune) 3.2
CIRAM-5757 Q.S-O, us 1037, nº2571 Os (faune) 3.6
Tableau 1 : Référencement CIRAM, structure de provenance et nature des prélèvements.
ANALYSE
EA, IRMS, AMS

Méthode d'analyse mise en œuvre
(norme ASTM D6866-22)
Date de la réalisation de l'analyse EA – IRMS - Graphitisation 17/11/2022 et 07/12/2022
Date de la réalisation de l'analyse AMS 29/11/2022 et 14/12/2022
Effectuées par SC/MG/ZE
Conditions ambiantes particulières SO
350
R 1122-AR-1101V
Page 3 de 9
SYNTHÈSE DES RÉSULTATS
Figure 1 : Représentation graphique de l’ensemble des distributions de probabilité des datations obtenues
sur les structures datées de Les Touriès, Saint-Jean-et-Saint-Paul - Aveyron (12).
Les résultats obtenus remontent à différentes périodes chronologiques.
- Les prélèvements CIRAM-5757 et 5554 remontent au Néolithique final et comportent différents

intervalles chronologiques qui se distribuent sur une période comprise entre 3312 et 2573
avant notre ère.
- Les prélèvements CIRAM-5551 remonte au Premier âge du Fer et comporte différents

intervalles chronologiques qui se distribuent sur une période comprise entre la seconde moitié
du VIIIe siècle et la toute fin du Ve siècle avant notre ère.
- Le prélèvement CIRAM-5553 remonte au Second âge du Fer et comporte différents intervalles

chronologiques qui se distribuent sur une période comprise entre le deuxième quart du Ve
siècle et le dernier tier du IIIe siècle avant notre ère.
351
R 1122-AR-1101V
Page 4 de 9
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
CIRAM-5551 / Q. N-O, TP 68 – Os (faune)
Âge conventionnel BP pMC corrigé 13C (‰) 15N (‰)
2428 ± 28 73.91 ± 0.25 -21.16 5.06

570 BC (71.7%) 404 BC
352
R 1122-AR-1101V
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CIRAM-5553 / Q. S-O, us 1122 moitié est, nº 950 – Os (faune)
2332 ± 27 74.8 ± 0.25 -21.59 3.89

274 BC (0.8%) 264 BC
241 BC (0.4%) 236 BC
353
R 1122-AR-1101V
Page 6 de 9
CIRAM-5554 / Q. S-O, us 1126, nº2406 – Os (faune)
4407 ± 30 57.77 ± 0.21 -21.62 4.33

3104 BC (89.2%) 2914 BC
354
R 1122-AR-1101V
Page 7 de 9
CIRAM-5757 / Q.S-O, us 1037, nº2571 – Os (faune)
4109 ± 30 59.96 ± 0.22 -21.96 3.97

2708 BC (56.4%) 2573 BC
355
R 1122-AR-1101V
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ANNEXE – MÉTHODOLOGIE MISE EN ŒUVRE POUR LA DATATION PAR CARBONE 14 – AMS
La datation au carbone 14 est basée sur la mesure de l'activité radiologique du carbone 14 contenu dans
toute matière organique. Elle permet de déterminer l’intervalle de temps écoulé depuis la mort de
l’organisme à dater (l’abattage de l’arbre par exemple).
Préparation des échantillons

L’échantillon est traité à l’acide chlorhydrique (HCl, 1 M) à froid pendant 24 h, afin d’éliminer toute
contamination de surface et de détériorer partiellement la partie minérale de l’os rendant, ainsi l’extraction
du collagène plus efficace. L’échantillon est ensuite lavé à l’eau déminéralisée sur un filtre en fibre de verre.
Puis il est traité à l’hydroxyde de sodium (0,1 M) à température ambiante pendant 10 min, afin d’éliminer
les acides humiques et fulviques résiduels. L’échantillon est une nouvelle fois traité à l’acide chlorhydrique
à froid, pour éviter l’absorption du dioxyde de carbone atmosphérique, potentiellement induit par le
traitement basique précédent. Enfin, l’échantillon est chauffé à 80 °C pendant 8 h dans une solution
légèrement acidifiée, afin de gélatiniser le collagène.
Après ces traitements, l’échantillon subit une combustion à 920 °C et est transformé en gaz. Durant cette
étape, une première vérification du rapport C/N est effectuée à l’aide d’un analyseur élémentaire
(Elementar Vario ISOTOPE Select). Le dioxyde de carbone (CO2) résiduel a été séparé des autres résidus
de combustion à l’aide d’un piège à zéolite. Ce dioxyde de carbone est transformé en graphite à l’aide d’un
système automatisé (AGE 3, Ion Plus) par catalyse, suivant la méthode décrite par Vogel et al. (1984,
Nuclear Instruments and Methods in Physics Research Section B: Beam Interactions with Materials and
Atoms, 5 (2), 289-293).
Mesure des teneurs en Carbone 14 résiduel et détermination de l’âge

Les différents isotopes de carbone ont été séparés par spectrométrie de masse, avec un accélérateur à
250 kV en Joint-Venture avec JSC Barnas (ISO 9001 et ISO 14001). Puis, la concentration en 14C a été
déterminée en comparant simultanément les mesures de 14C, 13C et 12C avec celles contenues dans des
produits de référence (acide oxalique, CO2 standard, charbon). Le ratio 13C/12C (exprimé 13C) et le ratio
15N/14N (exprimé 15N) ont été mesurés séparément sur spectromètre de masse dédié à la mesure des
rapports isotopiques stables, avec une erreur inférieure à 0,1 ‰ (IRMS, Elementar Isoprime precisION).
Les compositions isotopiques mesurées sont normalisées par une droite de calibration construite à partir
de la mesure des standards de référence suivants : la caféine IAEA-600 (13C = -27,771±0,043 ‰ V-PDB,
15N = +1,0±0,02 ‰ Air, Coplen et al., 2006, Analytical Chemistry, 78(7), 2439-2441), le glucose BCR-657
(13C = -10,76±0,04 ‰ V-PDB, European Comission certificate EUR 20064 EN) et le sulfate d'ammonium
IAEA-N-2 (15N = +20,41±0,12 ‰ Air, Gonfiantini, 1978, Nature, 271(5645), 534-536 ; Bohlke et al., 1993,
Geostandards Newsletter, 17(1), 159-164).
L’âge 14C conventionnel a été calculé selon la méthode décrite par Stuiver et Polach (Radiocarbon, 19 (3),
1977, 355-363). Il prend en compte la correction du fractionnement isotopique (13C), basée sur la
comparaison des rapports de concentration 13C/12C et 14C/12C. Ce facteur permet de contrôler les effets
d’éventuelles pollutions et d'évaluer la fiabilité de la mesure : il s'agit d'un bon indicateur de la « qualité »
de l’échantillon. L’incertitude de mesure associée au résultat () regroupe les incertitudes statistiques de
comptage du 14C résiduel, la variabilité des mesures et les effets de la soustraction du « blanc ».
Enfin, les intervalles de dates calendaires sont calculés en utilisant la calibration suivante :
OxCal v4.4 (Bronk Ramsey, 2009, Radiocarbon, 51(1), 337-360; Bronk Ramsey and Lee, 2013,
Radiocarbon, 55(2-3), 720-730; Bronk Ramsey, 2017, Radiocarbon, 59(2), 1809-1833).
IntCal 20, Calibration pour l’hémisphère nord (Reimer et al., 2020, Radiocarbon, 62(4), 725-757 ; Heaton
et al., 2020, Radiocarbon, 62(4), 821-863).
Procédure de calibration
La mesure effectuée est exprimée de deux différentes manières : part of Modern Carbon (ou pMC) et âge
conventionnel. L’âge conventionnel est exprimé en années avant 1950 (BP signifiant before present ou
avant 1950), qui est l’année de référence. L’âge est exprimé à un écart-type. Les intervalles de datation
reflètent une distribution à deux sigmas, c’est à dire 95,4 % de l’ensemble des solutions. L’événement daté
peut se retrouver dans n’importe quel intervalle, sans tenir compte de la distribution de probabilité, donnée
à titre indicatif.
La courbe rouge est une transcription des résultats de mesure des isotopes du carbone (l’âge
conventionnel). Cette valeur a besoin d’être corrigée avant de fournir la moindre information chronologique,
en raison de l’hétérogénéité de la concentration en 14C dans l’atmosphère à travers le temps. C’est
pourquoi la mesure (en rouge), exprimée sous la forme d’une gaussienne, est interpolée avec la courbe
356
R 1122-AR-1101V
Page 9 de 9
de calibration bleue, dans le but de corriger l’âge conventionnel. On obtient alors une distribution a
posteriori des résultats (en gris), divisée en un ou plusieurs intervalles. Chacun d’entre eux représente une
partie de la distribution à deux sigmas.
En l’absence d’informations historiques, textuelles ou autre, il n’est pas possible de privilégier un intervalle.
En dépit des pourcentages de probabilité, aucun intervalle ne peut être écarté.
NOTE
Les résultats présentés ne s’appliquent qu’aux matériaux analysés. La reproduction de ce rapport d'essai
n'est autorisée que sous sa forme intégrale. Le rapport ne doit pas être reproduit partiellement sans
l'approbation du laboratoire d'essai. Tous les éléments de traçabilité, ainsi que les incertitudes de mesure,
sont disponibles sur demande. Pour les résultats issus d'une sous-traitance, les rapports émis par des
laboratoires accrédités sont disponibles sur demande.
Dr Olivier Bobin
Directeur scientifique
357
7.5 - Analyse de la faune de la campagne 2021
Par Sophie GOUDEMEZ (Laboratoire AtTeHIS)
L’intégralité des restes animaux mis au jour au cours de la campagne 2021 a été étudiée. Il s’agit d’un
petit ensemble de 2608 fragments osseux et dentaires représentant une masse totale de près de 4,5 kg. Les états
de conservation et de fragmentation ne sont guère différents des campagnes précédentes, avec une fragmenta-
tion très poussée mais des surfaces osseuses le plus souvent relativement bien préservées. Ainsi, très peu d’os-
sements sont concrétionnés ou vermiculés par les radicelles. La fragmentation des vestiges explique un taux
de restes déterminés particulièrement faible, de l’ordre de 24 % NRt (NR = 634 ; fig. 5.1), dans la continuité
des études précédentes. Du point de vue de la masse, la tendance est inversée puisque les restes déterminés
composent 69 % de l’ensemble (PR = 3,1 kg). Cela traduit bien le caractère fragmentaire des vestiges et les
petites dimensions des éléments indéterminés, des éclats pour la plupart.
À l’image des études effectuées précédemment, la microfaune est abondante mais ne sera pas prise en
compte puisqu’elle peut être considérée comme intrusive (anoures, insectivores et petits rongeurs, fig. 5.1).
Il faut aussi signaler que douze restes humains proviennent de la grotte 1 (u.s. 3001 ; PR = 63,5). Il
s’agit de fragments de côtes, de métapodes, de phalanges ou encore de fragments de radius.
Campagne 2021 NR %NR PR %PR

Caprinés 171 27 500 16
Bœuf 155 24 2354,5 76
Porc 72 11 158 5
Chien 5 1 14 0
Equidés 1 0 22 1
Renard 1 0 1 0
Lièvre 1 0 1,5 0
Léporidés sp. 9 1 6 0
Coq domestique 11 2 6 0
Corvidé sp. 7 1 3,5 0
Gaviiforme sp. 1 0 1 0
Oiseaux sp. 67 11 24,5 1
Coquillage sp. 1 0 1 0
Insectivores sp. 3 0 1,5 0
Anoures sp. 1 0 0,5 0
Petit rongeur sp. 128 20 12,5 0
Déterminés 634 24 3107,5 69

Indéterminés 1974 76 1387,5 31
dont petit mam. 341 - 275,5 -
dont grand mam. 51 - 280,5 -
Total gé né ral 2608 100 4495 100
▌ Fig. 5.1 : Décomptes généraux des restes animaux étudiés en
nombres (NR) et en masses (PR) par espèces.
Les deux tiers des restes animaux prélevés au cours de la campagne 2021 proviennent des fouilles du
plateau (NR = 1742), le dernier tiers étant issu de la grotte 1 (NR = 866). Qu’il s’agisse de la grotte ou du pla-
teau, les vestiges ostéologiques prélevés sont disséminés dans trente-neuf contextes ou unités stratigraphiques,
358
et peuvent être attribués à différents horizons chronologiques (fig. 5.2), une large part des restes étant attribués
à des plages chronologiques peu précises.
Datation Contexte NR PR Localisation

Indéterminée 2006 94 21,5 grotte 1
surface 7 66 grotte 1
Actuel 2000 6 52,5 grotte 1
3000 4 26,5 grotte 1
2001 65 94 grotte 1
Occupation médiévale (XIe-XIIe s.)
Fo. 1 3 3,5 grotte 1
Entre Ve s. av. J.-C. et début Ier s. de n. è. 1046 12 14,5 berme A1
Fin IIIe/début Ier s. av. 1001 D 7 6 berme SO 6
IVe/IIIe s. av. 1001 C 7 10 berme 7
1001 G 4 12,5 berme SO 6
Fin du Ve s. av. J.-C.
M.9 22 20 berme SO 6
Seconde moitié du Ve s. av. J.-C. 1043 2 1,5 berme A1
1011 50 101 berme A1
1001 F 1 0,5 berme SO 6
1091/1113 14 19,5 hors bermes
1087 263 960 berme 7
Première moitié du Ve s. av. J.-C.
TP 118 1 0,5 berme A1
1069 7 11 hors bermes
1119 20 50 berme 7
Entre Premier âge du Fer et Ve s. av. J.C. 1116 19 20 hors bermes
1045 139 157,5 berme SO 6
Premier âge du Fer TP 47 25 40,5 berme 7
L.1 7 2,5 hors bermes
Entre Chalcolithique et Ve s. av. J.-C.
L.2 2 1 hors bermes
TP 117 4 5 hors bermes
1037 239 595,5 berme 7
Entre Chalcolithique et Premier âge du Fer 1039 633 748 hors bermes
TP 121 1 0,5 berme 7
1114 5 121,5 hors bermes
2002 16 22,5 grotte 1
Chalcolithique
2003 27 79,5 grotte 1
2004 409 158 grotte 1
2007 86 29 grotte 1
3001 149 466 grotte 1
2608 4495
▌ Fig. 5.2 : Répartition des restes animaux étudiés par faits ou unités stratigraphiques et par
phases chronologiques, en nombres (NR) et en masses (PR).
7.5.1 - Méthodes
Les méthodes de l’analyse ostéologique restent inchangées (Chaix et Méniel 2001). Ainsi, les détermi-
nations ostéologiques et spécifiques des mammifères reposent sur les atlas d’anatomie comparée et planches
359
ostéologiques de R. Barone, E. Schmid, L. Pales et C. Lambert et L. Pales et M.-A. Garcia (Barone 1976 ;

Schmid 1972 ; Pales et Lambert 1971 ; Pales et Garcia 1981). La distinction entre moutons et chèvres se fonde
sur des critères discriminants établis par différents auteurs (Payne 1987 ; Prummel et Frisch 1986 ; Boessneck
1969 ; Helmer 2000 et Helmer et Rocheteau 1994), celle des chevaux et des ânes sur les travaux de V. Eisen-
mann (1981 et 1986), celle des lièvres et des lapins sur les fiches de C. Callou (1997). Lorsque la diagnose
spécifique ne peut être établie, les termes généraux de caprinés, équidés et léporidés sont utilisés.
Les estimations d’âge se fondent sur l’observation des stades d’épiphysation des os (Barone 1976),
les éruptions dentaires (Schmid 1972 ; Habermehl 1975) et l’usure des surfaces occlusales (Grant 1982). Les
diagnoses sexuelles reposent sur les dimorphismes (section du pubis et chevilles osseuses pour les ruminants,
mâchoires et canines pour les suidés).
Les ossements sont mesurés d’après le référentiel de A. Von den Driesch et les estimations de hauteurs
au garrot utilisent les coefficients établis par J. Matolcsi pour le bœuf, M. Teichert pour le porc et le mouton,
Z. Schramm pour la chèvre (Matolcsi 1970 ; Teichert 1969 et 1975 ; Schramm 1967).
Les unités de mesures sont abrégées dans le texte afin de faciliter la lecture : NR : nombre de restes.
PR : masse des restes (exprimée en grammes, sauf mention contraire). NRd : nombre de restes déterminés.
PRd : masse des restes déterminés. NRT : nombre total de restes. PRT : masse totale des restes. NMI : nombre
minimum d’individus. NMPS : nombre minimum des parties du squelette. Ces unités peuvent être exprimées
en pourcentages, auquel cas le symbole « % » précède l’abréviation (ex : %NRd).
7.5.2 - Les restes animaux du plateau
Les 1742 fragments osseux et dentaires récoltés renvoient essentiellement aux mammifères domes-
tiques, notamment au bœuf (41 %NRd ; NR = 131 ; fig. 5.3), aux caprinés (38 %NRd ; NR = 121) et au porc
(19 %NRd ; NR = 61). En masse, c’est le bœuf qui prend le pas sur les autres espèces avec 84 %PRd. Un
calcaneus et un fragment de fémur de léporidés ont été dénombrés, ainsi qu’un fragment osseux d’oiseau resté
indéterminé au rang de l’espèce. La fragmentation poussée des vestiges se traduit par un taux de détermination
plutôt faible de 18 %NRt, mais ces derniers représentent les deux tiers de l’ensemble en masse.
Plate au NR %NR PR %PR

Caprinés 121 38 268 11
Bœuf 133 41 2025 84
Porc 61 19 123 5
Léporidés sp. 2 1 1,5 0
Oiseaux sp. 1 0 0,5 0
Petit rongeur sp. 4 1 1,5 0
Déterminés 322 18 2419,5 70
Indéterminés 1420 82 1048 30
dont petit mam. 152 - 132 -
dont grand mam. 45 - 238 -
Total gé né ral 1742 100 3467,5 100
▌ Fig. 5.3 : Décomptes des restes animaux issus des fouilles du plateau
en nombres (NR) et en masses (PR) par espèces.
La quantité de restes déterminés (NR = 22), la multitude des contextes de découverte et la variété des
attributions chronologiques sont autant d’éléments qui limitent l’analyse. Seuls quelques éléments notables
peuvent être présentés, sans toutefois pousser plus avant leur interprétation. Ainsi, une phalange proximale
360
de bœuf issue d’un niveau daté du chalcolithique porte des traces d’une exposition prolongée à la chaleur
(coloration gris-bleue) ainsi qu’une sorte de quadrillage régulier gravé sur la partie distale (fig. 5.4 ; n° 3807,
u.s. 1115). Un fragment d’ossement de grand mammifère indéterminé porte une trace de section nette (n°1583,
u.s. 1087), tandis qu’un autre fragment de diaphyse de grand mammifère indéterminé semble avoir été tranché
et poli à une extrémité sans que l’on puisse dépasser le stade de l’observation (n°996, u.s. 1039).
Quatre-vingt-dix-neuf vestiges osseux et dentaires témoignent d’une exposition à la chaleur à des tem-
pératures différentes et durant un temps variable. Ainsi, des colorations brunes à noires (NR = 50) évoquent
une exposition de faible durée ou à distance de la source de chaleur. Cela concerne notamment trois fragments
de molaires et un fragment d’humérus de caprinés, une phalange médiale, un fragment d’incisive et un autre
de maxillaire de porc, un fragment de côte de bœuf et quarante-deux fragments ou éclats indéterminés. Qua-
rante-et-un restes présentent une coloration bleu-gris, signe d’une exposition prolongée à la chaleur. Parmi
eux, trois fragments de dents de caprinés et deux autres de dents de porcs sont distingués, ainsi que trente-six
indéterminés. Huit restes sont incinérés, dont un fragment de molaire de capriné et sept éclats indéterminés.
Les données biologiques sont très ténues puisqu’on ne distingue qu’un bœuf adulte âgé de plus de trois
ans, un porc immature (âgé de moins de deux ans) et un léporidé (lapin ou lièvre) immature également.
2 cm
▌ Fig. 5.4 : Fragment de phalange de bœuf ayant été exposée à la chaleur

et comportant une impression en forme de quadrillage.
7.5.3 - Les restes animaux de la grotte 1
Le degré de fragmentation des vestiges animaux conduit à un faible taux de restes déterminés (26 %NRt),
soit cent-quatre-vingt-quinze (fig. 5.5). En masse, ce sont près des deux tiers des restes qui sont déterminés
(66 %PRd). Les mammifères domestiques constituent l’essentiel de cet ensemble (51 %NRd, 94 %PRd), avec
les caprinés (26 %NRd), le bœuf (11 %NRd), le porc (11 %NRd), le chien (3 %NRd) et un équidé (NR = 1,
soit 1 %NRd). Le coq domestique fait également partie des animaux d’élevage et compose ici 6 % des restes
déterminés, ce qui n’est pas anecdotique. Les espèces aviaires sont par ailleurs représentées par sept restes
de corvidés, un reste de gaviiforme et soixante-six fragments osseux d’oiseaux qui demeurent indéterminés
au rang de l’espèce. Parmi ces derniers, vingt-neuf proviennent de l’u.s. 2006 dont la datation n’est pas fixée.
Si les restes aviaires de corvidés et de gaviiforme peuvent correspondre à des intrusions, ce n’est pas le cas
361
des ossements de coq domestique qui sont relativement nombreux compte tenu de leur proportion. Ces restes
témoignent potentiellement de l’élevage et de la consommation de volaille sur le site.
Le renard (NR = 1), le lièvre (NR = 1) et plus généralement les léporidés (NR = 7) apparaissent égale-
ment dans cet ensemble, bien que de façon très discrète.
Un fragment de coquille provient de la base de l’u.s. 2007. Celle-ci correspond à un coquillage, sans
que l’on puisse en distinguer l’espèce ou l’origine.
La faible quantité de restes déterminés n’autorise pas d’analyse développée à ce stade, mais quelques
observations néanmoins. Ainsi, deux restes de bœuf portent des traces de découpe dont une vertèbre lombaire
arasée (u.s. 2003, levée de l’échine) et un tibia cassé au niveau du tiers proximal (u.s. 3001). Un fragment de
fémur de petit mammifère indéterminé a été tranché au niveau du tiers proximal de la diaphyse (u.s. 3001), et
un fragment indéterminé porte également une marque de section.
Un métatarse de capriné présente une trace de chauffe localisée sur la partie proximale, en face anté-
rieure (u.s. 3001), tandis qu’un fragment de maxillaire de capriné semble témoigner d’une cuisson à la broche,
les extrémités des dents étant noircies (fig. 5.6 ; n°238, u.s. 3001). Du reste, quinze fragments brun-noir et
onze gris-bleu, la plupart indéterminés, renvoient à une exposition des restes à la chaleur de façon plus ou
moins longue et intense.
Les données biologiques sont limitées, avec deux caprinés adultes âgés de plus de trois et quatre ans et
deux autres visiblement juvéniles, un équidé adulte, un bœuf immature, deux porcs immatures âgés de moins
de deux ans, un coq immature et un léporidé immature.
Grotte 1 NR %NR PR %PR

Caprinés 50 26 223 33
Bœuf 22 11 330 50
Porc 22 11 35 5
Chien 5 3 14 2
Equidés 1 1 22 3
Renard 1 1 1 0
Lièvre 1 1 1,5 0
Léporidés sp. 7 4 4,5 1
Coq 11 6 6 1
Corvidé sp. 7 4 3,5 1
Gaviiforme sp. 1 1 1 0
Oiseaux sp. 66 34 24 4
Coquillage sp. 1 1 1 0
Déterminés 195 26 666,5 66

Indéterminés 554 74 340 34
dont petit mam. 189 - 144 -
dont grand mam. 6 - 43 -
Total gé né ral 749 100 1006,5 100
▌ Fig. 5.5 : Décomptes des restes animaux issus des fouilles de la grotte 1
en nombres (NR) et masses (PR) par espèces.
362
0 5 cm
▌ Fig. 5.6 : Maxillaire de caprinés dont les dents portent des traces de chauffe
localisées évoquant une cuisson à la broche.
7.5.4 - Conclusion
Les restes animaux prélevés lors de la campagne 2021 forment deux petits ensembles, l’un étant issu
des fouilles du plateau et l’autre de la grotte 1. Dans les deux cas, les états de conservation et les degrés de
fragmentation conduisent à des taux de détermination plutôt faibles, à l’image de ce qui a été observé aupa-
ravant. Par ailleurs, les vestiges osseux proviennent de contextes variés et se rattachent à différentes phases
chronologiques. En conséquence, les données biologiques sont peu nombreuses et l’analyse archéozoologique
se limite à quelques observations d’ordre général.
L’élevage fournit l’essentiel des ressources animales, puisque les mammifères domestiques sont tou-
jours les mieux représentés. Par ailleurs, les quelques traces de découpe et de chauffe locale (cuisson) ren-
voient à la consommation des viandes.
Les restes de bœuf sont légèrement mieux représentés sur le plateau en nombres de restes, et la ten-
dance est encore plus nette en termes de masses. Dans la grotte 1 en revanche, les caprinés prennent l’avantage,
mais plus encore les restes aviaires qui constituent près de la moitié des effectifs déterminés (47 %NRd). Les
caractères intrusif et non alimentaire de ces restes ne peuvent être exclus cependant, sauf en ce qui concerne le
coq domestique qui renvoie quant à lui à la consommation de volaille issue d’un élevage. La moitié des restes
aviaires indéterminés (NR = 29) provient de l’u.s. 2006 dont la datation demeure inconnue, appuyant encore
la nécessité de considérer ces décomptes avec suffisamment de recul.
Si les données inhérentes à la faune du plateau viennent augmenter le corpus étudié entre 2008 et 2019
(Méniel 2017 et 2019), celles qui ont trait à l’occupation de la grotte 1 sont inédites. Cet ensemble de taille
très réduite gagnera à être augmenté à l’avenir par la poursuite des investigations sur le terrain. La présence
d’un fragment de coquillage, la surprenante représentation des espèces aviaires et, plus globalement, la variété
des espèces recensées, sont autant d’éléments qui justifient la poursuite des travaux, avec comme objectif une
meilleure compréhension de l’occupation humaine sur ce site et des activités qui y sont menées.
363
-VIII- CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES Une seule date 14C (fig. 72, n° 2022-6) et de rares
pièces isolées et/ou en position secondaire indiquent
L a première année du programme triennal 2022-

2024 confirme tout l’intérêt scientifique du site
des Touriès, révélé par une opération d’évaluation
des passages dès le Néolithique moyen et plus
particulièrement autour de la phase moyenne du
Chasséen des Grands Causses (4200 à 3800 av. J.-C.)
(Gruat 2008) puis par onze campagnes de fouilles (Costantini 1999, 37).
programmées et une année de travaux et d’études
(Gruat et alii 2011, 2014, 2017 et 2021a). Les Durant le Néolithique final/Chalcolithique régional
recherches de 2022 se sont concentrées, comme (3500 à 2200 av. J. -C.), le plateau des Touriès
convenu, sur la fouille des niveaux situés sous témoigne d’occupations successives importantes.
le tertre protohistorique u.s. 1011 et le podium Ces dernières sont vraisemblablement à mettre en
composite et commémoratif du Ve s. av. J.-C., selon relation avec le site éponyme de cette époque, la grotte
la chronologie relative du site (fig. 65 et 214 à 216) sépulcrale des Treilles (Balsan, Costantini 1972), qui
qui est maintenant bien étayée (fig. 64 à 71). Ces s'ouvre dans la falaise du Larzac à seulement 3,4 km
investigations ont permis de progresser sur nombre au nord du site. La partie ancienne du podium, sous
de détails architecturaux et stratigraphiques, tout en le tertre u.s. 1011/1051, a livré plusieurs niveaux et
livrant un mobilier non négligeable, essentiellement des structures en creux (fosses, négatifs de palissade,
des fragments de stèles et du matériel néolithique etc.) potentiellement de cette période, associés à
final/chalcolithique (supra VI). Parallèlement, un une vingtaine de trous de poteaux (fig. 214, phase
nouveau secteur du fossé a été décapé sur 49 m² 0a). Plusieurs dates 14C permettent d'attribuer cette
supplémentaires, afin de préciser et d'étudier le tracé occupation, encore en cours de fouille, à la phase
de l'ouvrage et de vérifier la présence de structures ancienne du groupe des Treilles, entre 3500 et 3000
en creux. Ce dernier aspect s’est révélé primordial environ av. J.-C. (fig. 72, n° 2009-1, 2017- 6, 2017-
pour la compréhension du site, aujourd’hui ouvert 9, 2018-1, 2019-3, 2021-8, 2021-9, 2022-4, 2022-
sur 4122,14 m² (fig. 62, 85 et 217). On a pu ainsi 7, 2022-8, 2022-13 et 2022-21). Dans ces horizons
compléter en 2019 le plan d'un bâtiment absidial du anciens du site, un fragment de fémur droit d’un
Ve s. av. J.- C. situé à proximité d'un grand édifice sujet adulte et un fragment de mandibule humaine
rectangulaire sur poteaux porteurs mis au jour en ont été mis au jour, en position secondaire (fig. 73,
2018. n° 2017-6). Ces vestiges invitent à s’interroger sur
l’origine et l’éventuel rôle mémoriel qu’aurait pu
Les investigations du site des Touriès apportent une jouer une sépulture (coffre ?) de cette période dans
contribution majeure à la connaissance d’un complexe l’histoire du site (Golosetti 2019). Ce ne serait
protohistorique à stèles. Son intérêt réside dans le fait pas sans rappeler plusieurs sépultures privilégiées
qu’il est abandonné précocement, au début du IVe s. (guerriers) du Premier âge du Fer des Causses
av. J.-C., sans donner naissance à une agglomération de l’Aveyron qui réutilisent assez régulièrement
comme c’est souvent le cas dans le Midi de la France, d’anciens dolmens, souvent à l’origine de nécropoles
avec remploi plus ou moins symbolique et fédérateur tumulaires protohistoriques (Gruat 2000a, 71). En
de certains monolithes dans les parements des outre, l'entrée de la grotte 1, qui s'ouvre dans les
remparts (Garcia 2004, 103-110 ; Golosetti 2016). Il falaises nord du promontoire, a servi également
permet donc, pour une des toutes premières fois en d'habitat au cours de la phase moyenne du groupe
Méditerranée nord-occidentale et en Europe celtique, des Treilles, entre 3000 et 2500 av. J.-C., en lien avec
une approche de la genèse et du fonctionnement d’un une fosse (TP. 57) contemporaine située juste au-
sanctuaire héroïque archaïque (Gruat 2011d ; Arcelin, dessus de la cavité. Plusieurs datations 14C associées
Plana-Mallart 2011, 30-31 ; Py 2011, 45-49 ; Gruat, à un peu de mobilier l'attestent (fig. 72, n° 2015-5,
Garcia 2016 ; Gruat et al. 2018a ; Gruat 2019a et b, 2021-3 à 2021-6). D'autres rares dates 14C obtenues
2020a et 2020c ; Gruat et al. 2021b). pour les niveaux anciens du plateau confirment des
364
Fosse US 1019/1032 US 1027
Diaclase
Zone non fouillée

TP 52
TP 45
TP 44
TP 88 TP 107
TP 116?
TP 37
M. 32 Zone non fouillée
Limites TP 121 TP 120
US 1041 = US 1039
FO.7 US 1115 TP 122
TP 58
US 1124
TP 141 TP 59 BE
RM
TP 40 TP 127 EA
1
TP 71
TP 53 TP 125 TP 140 US 1114
TP 69
TP 124
7
EA
TP 70
RM
BE
US 1037
M. 30
TP 138
TP 137 TP 103?
TP 136
TP 119
N
TP 43
0 10 m
Fosse US 1078/1079
TP 106?
Phasage :
: Phase 0a
: Phase 0b
: Phase I
: Phase indéterminée
▌ Fig. 214 : Phasage simplifié des occupations du site des Touriès : phases 0a (Chalcolithique) et 0b (âge du Bronze) (état fin 2022).
365
TP 15
TP 13 TP 22
TP 26
TP 21
TP 16
TP 17
TP 19 TP 27
TP 41
US 1018/1031 TP 28
TP 20
TP 7
TP 5
Diaclase TP 8
TP 6
TP 9
TP 18
Fosse 1024/1033 TP 10
TP 12
US 1014
TP 11
Zone non fouillée
US 1014
US 1029 TP 88
TP 82
Stèle 21 M. 32
Zone non fouillée
TP 47
TP 24? Stèle 41
TP 56
TP 129 BE
RM
US 1041 = US 1039 EA
1
TP 68 US 1114
TP 80 ?
Palissade
7
EA
US 1120/1121 TP 123
RM
BE
US 1037 US 1091
M. 30
TP 35 TP 126
TP132 TP 103?
TP 30 TP 131
TP 36 Palissade US 1117/1118
TP 66
US 1074/1075 TP 130
TP 86
N
TP 89 TP 31
TP 29 TP 87
TP 33 TP 100
TP 102
US 1072/1073 TP 111 TP 101
TP 32
TP 94? TP 112 ?
TP 110
0 10 m
TP 95? TP 109
TP 96? TP 93?
TP 104
TP 90
TP 97? BÂTIMENT ABSIDIAL Phasage :
TP 91 TP 105
TP 106? : Phase 0a
TP 92
GRAND BÂTIMENT : Phase 0b
: Phase I
: Phase IIa
▌ Fig. 215 : Phasage simplifié des occupations du site des Touriès : phases I (Premier âge du Fer) (état fin 2022).
366
fréquentations ou des reprises ponctuelles durant les de ces creusements et associée à une aire empierrée.
phases moyenne (fig. 72, n° 2022-19) et finale du Le site présente une double particularité : d’une part,
groupe des Treilles (fig. 72, n° 2022-9 et 2022-16), il domine son environnement immédiat, d’autre part,
respectivement entre 3000 et 2500 av. J.-C. et entre il est surplombé à son tour, de tous les côtés, par les
2500 et 2200 av. J.- C. (Costantini 1999, 38-39). Une plateaux environnants qui forment ainsi une sorte de
datation isolée se rapporte aussi au Bronze ancien, cirque périphérique (fig. 2). Une telle implantation
entre 2200 et 1800 av. J.-C. environ (Gascó 2001, n’est pas anodine dans le cadre d’une mise en scène
223-224) (fig. 72, n° 2022-11). des monolithes au sein d’un lieu remarquable, le
cirque naturel de Saint-Paul-des-Fonts où le ruisseau
D'après deux datations radiocarbone isolées (fig. 72, de l’Annou, qui coule au pied du site, prend sa source.
n° 2021-9 et n° 2022-10), l’occupation protohistorique Elle invite à considérer ce secteur comme un point
du plateau débuterait au cours du Bronze moyen, jugé sensible ou sacré du territoire (Arcelin, Plana-
entre le XVIIe et le XVe s. av. J.- C. (Gascó 2001, Mallart 2011, 27), un « géosymbole » pour reprendre
224 ; Lachenal 2014, 206-207). Quelques tessons un terme consacré utilisé par les anthropologues
découverts à la surface du sol actuel de la grotte 1 travaillant sur les sociétés traditionnelles (Garcia
pourraient effectivement remonter à cette période. 2006, 136).
Cinq autres dates 14C se rapportent au tout début du
Bronze final (fig. 70, n° 2011-2, 2019- 1, 2021-2, Des considérations naturistes, une lecture symbolique
2021-10, 2022-5). Elles concernent deux horizons du des paysages, voire des croyances ancestrales ont
site (les u.s. 1037 et 1041), un trou de poteau (TP. 44) donc vraisemblablement prévalu dans le choix du
et une fosse (u.s. 1109/110) qui ont donné de très rares site (Arcelin, Gruat 2003, 172 ; Garcia 2006, 139 ;
documents céramiques de cette époque (fig. 214, Gruat 2019a et b), qui a pu aussi constituer un lieu
phase 0b). Ces indices sont peut-être à mettre en de mémoire (Golosetti 2011, 152). Elles ne doivent
relation avec la grotte de Landric qui s’ouvre dans pas pour autant faire oublier la dimension héroïque
la falaise du Larzac surplombant le site (fig. 2 et 3) ou sociale des stèles et des statues qui représentent,
(Temple 1936, 141-146 ; Temple-Boyer 2021). Cette d’après les données stylistiques et les contextes
dernière a livré d’abondants dépôts de céramiques, chronologiques, plusieurs générations d’élites
du Bronze final IIb-IIIa (Dedet 1992, 17 et 19), dont guerrières locales et régionales auxquelles un culte
le caractère funéraire reste à démontrer. Une autre était rendu.
date (fig. 70, n° 2016-2) et quelques tessons d’un
des horizons les plus anciens du site (u.s. 1014) se Aux Touriès, un équipement défensif particulier,
rapportent également au Bronze final IIIb. La nature réservé à ces aristocrates, qu’on peut qualifier de
exacte de ces fréquentations reste encore à préciser : « héros » ou de « caciques » (Dedet, Marchand 2015),
habitat de plein air ou début du fonctionnement du se distingue : le kardiophilax ou disque-cuirasse
complexe protohistorique à stèles ? Pour l'instant rien (Garcia, Gruat, Marchand 2016). Il n’est attesté dans le
ne permet d'étayer la seconde hypothèse. Midi de la France que sur neuf stèles de quatre sites :
les Touriès avec six cas, la Ramasse à Clermont-
Durant le Premier âge du Fer (au moins dès le VIIe s. l’Hérault, le Pègue à Saint-Marcel (Drôme) et Saint-
av. J.-C.), des stèles en grès sont érigées sur ce petit Pierre à Martigues (Bouches-du-Rhône) avec un
promontoire des avant-causses, selon plusieurs cas chacun. Il n’est figuré que sur quatre statues :
alignements dont une quarantaine de fosses d’ancrage les Touriès (fig. 7), Lattes (Hérault), buste B de
ont été retrouvées (fig. 11, 128 et 215, phase I). Le Sainte-Anastasie et de Grézan à Nîmes, tous deux
plus évident, d’une orientation générale de 47° E, dans le Gard. Il n’est pas davantage fréquent dans
comprend 13 à 15 fosses. Il se développe sur plus les sépultures où il n’est présent que dans moins
de 30 m de longueur et sur deux lignes parallèles. La d'une dizaine de cas sur un corpus de plusieurs
base d’une stèle (n° 21) était encore fichée dans un milliers de tombes. Il s’agit chaque fois de sépultures
367
remarquables livrant d’autres armes, à une exception original au sein de la statuaire protohistorique
près. Quant aux dépôts de bronzes, un seul cas est ancienne du Midi de la France (Gruat 2008, 112-
avéré pour l’instant au Castellas à Espéraza (Aude). 115 ; Py 2011, 49). Il constitue un nouveau jalon
Il s’agit presque toujours de disques circulaires, à chronologique entre les statues-menhirs de l’âge du
l’exception de la statue de Grézan et de la stèle de Cuivre (3500 à 2200 av. J.-C.) et les bustes-socles
Saint-Pierre, manifestement quadrangulaires mais gaulois des IIe et Ier s. av. J.-C. (Garcia, Gruat 2015).
qui prêtent à discussion. Ils sont généralement
décorés de cercles concentriques, plus rarement Nous ne savons pas si ces premiers alignements de
d’autres motifs. La chronologie de cet équipement, monolithes du Premier âge du Fer, dépourvus de
dans le Sud de la France, s’étend au moins du milieu dépôts funéraires, sont liés ou non à une tombe proche
du VIIe s. jusqu'au milieu du Ve s. av. J.-C., soit une (fig. 215 et 216, phase I ou IIa). Plusieurs points
grande partie du Premier âge du Fer. Il s’agit d’un précis semblent contredire ce schéma et indiquer,
marqueur social fort, chronologiquement postérieur au contraire, que des stèles furent dressées avant un
aux stèles-panoplies de la fin de l’âge du Bronze imposant tertre, sur lequel deux bases de stèles en
(Gruat, Garcia 2016, 23). grès ainsi qu’une série de 233 pierres calcaires sont
également plantées (phase IIa). Les restes remaniés
Tant les dimensions remarquables du guerrier d’au moins cinq sujets inhumés semblaient en
de la stèle 3, entre autres, que la représentation provenir (supra 3.5, p. 28). Ils pourraient suggérer
exceptionnelle et précoce en pierre d'un char à une chronologie haute, antérieure à la généralisation
quatre roues (fig. 41 et 42), rappelant de manière de l’incinération qui s’effectue sur les Causses entre
troublante les chars des tombes « princières » du le milieu du VIe et la fin du Ve s. av. J.-C. (Gruat
domaine hallstattien, confirment l’importance du 2000a, 68). Mais le mobilier et plusieurs datations 14C
statut des personnages figurés et honorés aux Touriès fournis par ce monument indiquent clairement qu'il
(supra 3.7.1, p. 40-44). Ces premières restitutions remonte au Ve s. av. J.-C. En outre, tous ces vestiges
dépassent très largement le cadre du présent rapport anthropologiques ne sont malheureusement pas
annuel puisque la plupart des fragments de ce synchrones et se rapportent aussi au Chalcolithique,
véhicule ont été découverts lors des programmes au Premier âge du Fer et au Moyen Âge central,
précédents (Gruat et al. 2011, 2014, 2017 et 2021a). jetant le trouble (Gruat et al. 2021a, 319-322). La
Elles complètent les premières observations (Gruat découverte de deux bases de stèles encore fichées
2011d, 76-81 ; 2018a, 2019b). Elles n'ont pas d'autres pourrait préconiser un contexte plutôt funéraire, un
prétentions que de permettre de mesurer le caractère tumulus, que para-funéraire, un cénotaphe ou un
pour le moins élaboré et exceptionnel d'une telle hérôon. En effet, une telle implantation n’est pas sans
représentation, unique à ce jour en Europe à aussi rappeler plusieurs statues hallstattiennes de guerriers
haute époque. Il convient d'envisager l'exposition (Bonenfant, Guillaumet 1998), probablement fichées
de cette remarquable sculpture et probablement au sommet de riches tumulus de la fin du Premier et
d'autres (éventuel équidé, la statue de guerrier n° 3, du début du Second âge du Fer, comme au Glauberg
etc.) sous la forme de compositions complexes ou de dans le land de Hesse en Allemagne. Mais rien ne
groupes, comme l'ensemble de Porcuna dans le Sud permet de le confirmer pour le moment aux Touriès.
de l'Espagne et peut-être le guerrier de Lattes dans
l'Hérault (Py 2011, 71). Elles mettent probablement Durant tout le Ve s. av. J.-C., un vaste podium de
en scène les élites guerrières, peut-être lors de hauts pierres de près de 50 m de longueur va être érigé
faits structurants et fédérateurs pour l'identité et les en plusieurs temps (supra 3.6, p. 30-40). Il barre
territoires des communautés (Arcelin, Plana-Mallard l’extrémité du plateau. Sa fouille, désormais
2011, 25). Les diverses stèles, statues et sculptures achevée, s'inscrit dans une chronologie resserrée.
exposées sur le site définissent, pour le Rouergue Le podium, bordé d’aires de circulation, n’a livré
méridional et ses marges, un groupe stylistique aucun dépôt funéraire. Il s’agit d’une construction
368
TP 15
TP 13 TP 22
TP 26
TP 21
TP 16
TP 17
TP 19 TP 27
TP 41
US 1018/1031 TP 28
TP 20
TP 7
TP 5
Diaclase TP 8
TP 6
TP 9
TP 18
Fosse 1024/1033 TP 10
TP 12
TP 11
Zone non fouillée
US 1029
TP 82
Stèle 21
Zone non fouillée
Stèle 13
TP 24? Stèle 41 TP 98
Stèle 40
TP 56
TP 118
BE
RM
EA
1
?
FOSSÉ
TP 80 ?
?
TERTRE
7
EA
RM
BE
?
Fosse US 1122
TP 35 ?
M. 30 TP 108 M. 16 TP 103?
US 1091
M.33
TP 30
TP 133
N
TP 86
TP 31
TP 87
TP 33 TP 100 TP 128
TP 111 TP 102
TP 32 TP 101
TP 112 ? 0 10 m
TP 110
TP 109
TP 104 Phasage :
Bâtiment absidial
: Phase 0a
TP 105
TP 106? : Phase 0b
: Phase I
: Phase IIa
: Phase IIb
▌ Fig. 216 : Phasage simplifié des occupations du site des Touriès : phases IIa et IIb (Ve s. av. J.-C.) (état fin 2022).
369
commémorative composite dont la partie la plus dominant du moment, les diverses composantes de
ancienne, le monument B, probablement protégée ce podium ont livré des milliers d’autres fragments
par un portique, monumentalise le tertre sous- de stèles bien souvent brisées avec acharnement
jacent, en rassemblant et exhibant nombre de selon une volonté évidente d’effacer l’image des
stèles antérieures. La campagne 2018 a montré personnages représentés (Gruat 2019a). Au total,
que le monument B s'aligne parfaitement avec un près de 72 000 fragments déjà mis au jour, qui vont
grand bâtiment rectangulaire préexistant et attenant du simple éclat au monolithe complet, appartiennent
sur poteaux porteurs et tranchées de fondation, à 40 ou 50 stèles, statues ou piliers représentant un
attribuable au Premier âge du Fer (650 à 550 av. poids de plus de 9 tonnes (supra 6, fig. 213). Il faut
J.- C. environ), avec lequel il a manifestement probablement voir dans ces mutilations le résultat
coexisté (Gruat et al. 2021a, 141-158. La campagne ultime d’une compétition exacerbée de l’aristocratie
de 2019 a précisé que cet édifice a probablement guerrière régionale, au sein d’un sanctuaire héroïque
cohabité avec un autre bâtiment absidial sur poteaux localisé aux confins de territoires différents (Gruat
situé à proximité, datable grosso modo entre 540 et 2019a et b).
400 av. J.-C. et recoupé par le fossé qui a servi de
carrière au podium durant le Ve s. av. J.-C. (fig. 215, Tant les moyens mis en œuvre pour l’acheminement
phase I). Enfin, la campagne de 2022 a documenté et la confection des divers monolithes que
une micro-palissade qui se développe quelques l’architecture complexe du podium, notamment
mètres au nord-est du grand bâtiment rectangulaire, du portique, relèvent manifestement d’une action
en reprenant l'orientation de sa largeur. Il s'agit communautaire, peut-être sous-tendue par de
probablement d'une limite extérieure légère, de type puissants clans familiaux.
claie, qui délimite un espace particulier encore en
cours de fouille. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions ou
des interprétations définitives de ces résultats, certes
Une des stèles (n° 31) du monument B représente très prometteurs mais encore partiels tant que la
un guerrier stylisé, équipé d’une cuirasse avec fouille du site ne sera pas menée à son terme. On
kardiophylax, très proche des stèles 1 à 3, et orné, pense notamment aux niveaux sous le tertre et à la
sur le côté droit, d’une figuration d’épée à antennes berme témoin A7 (fig. 61, 63 et 217). Force est de
représentée grandeur nature dans son fourreau équipé constater cependant que les données déjà enregistrées
d’une bouterolle à extrémité pattée (fig. 30 et 31). apportent un éclairage totalement nouveau sur
Le terminus fourni par cette arme, probablement un thème où la documentation, dans le Midi de la
gravée sur une stèle plus ancienne, se situe vers le France et bien au-delà, était jusqu’alors indigente, le
milieu ou la seconde moitié du VIe s. av. J.-C. Pour plus souvent en position secondaire et donc sujette à
le monument B, un rôle se rapprochant de celui de sur-interprétation (Arcelin et Gruat 2003, 191-195 ;
l’hérôon du monde hellénique ne fait guère de doute. Garcia 2004, 103-110 ; Py 2011, 51-54). Le site des
Plusieurs aménagements (fig. 32, phase III), dont des Touriès permet, pour la première fois, d’appréhender
foyers sur sole d’argile et une couche de dépôt, peu le fonctionnement d’un probable sanctuaire héroïque
ou prou contemporains, sont associés à ce dernier et archaïque, en précisant les antécédents, les contextes
témoignent de pratiques cultuelles parmi lesquelles, initiaux, l’organisation, le traitement et l’évolution
semble-t-il, des repas collectifs et des offrandes complexe de stèles et de statues du Premier et du
alimentaires où figure notamment du vin, analyses début du Second âge du Fer (Gruat 2011d, 2019a
physico-chimiques à l’appui (supra 3.6.2, p. 32-33). et b).
À côté des stèles remployées consciencieusement Sur le plan des travaux post-fouille, l’équipe
et presque exclusivement dans un des parements pluridisciplinaire travaillant sur le site a fourni un
du monument B, peut-être celles du lignage très important travail de fond, comme l’atteste ce
370
Grotte 1
0 10 m
zone fouillée (2008-2022)
zone en cours de fouille
zones à ouvrir en 2023 (40 m²)
zones éventuelles à ouvrir

(nombreux fragments de stèles)
▌ Fig. 217 : Fouille prévue lors de la campagne 2023 sur le plan topographique général du site.
371
▌ Fig. 218 : Vue aérienne de 2008 (en haut) et son interprétation (en bas) des anomalies repérées sur le plateau immédiatement au sud du site
des Touriès situé ici à l'extrémité gauche.
372
volumineux rapport annuel. Un rapide rappel peut niel (Annexe 7.5). L'étude de la faune de la campagne
être fait (supra 4.3.2, p. 64-67) : 2022 est en cours et sera remise lors du rapport 2023.
• l’ensemble des relevés de terrain a été informatisé,
dont le plan des 4122,14 m² dégagés du site à partir En outre, plusieurs publications collectives ont éga-
de clichés redressés et annotés (N. Albinet) ; lement fait connaître les résultats déjà fournis par ces
• une nouvelle couverture photogrammétrique 3D, recherches, tant au niveau de la communauté scienti-
à l'aide d'un drone, a été menée à bien sur la zone fique qu’auprès du grand public, parfois à l’occasion
fouillée en 2022 (A. Sobie ; fig. 170) ; de colloques, de tables rondes, de journées d’actua-
• l’inventaire du matériel de la campagne 2022 est lités, de conférences ou d’expositions, comme en at-
terminé (G. Malige avec le concours Cl. Siauvaud) teste déjà l’abondante bibliographie du site (infra).
(supra VI), ainsi que son informatisation ; Au vu de la masse d’informations collectées et du
• la répartition spatiale du mobilier de la campagne travail fourni par tous les intervenants, nous espérons
2022 est achevée (G. Malige, fig. 212) ; que le Service Régional de l’Archéologie d'Occitanie
• les dessins du mobilier significatif sont faits et in- et le rapporteur du dossier en C.T.R.A. ne nous tien-
formatisés (A. Dupraz, J.-B. Mercier, Cl. Siauvaud dront pas rigueur du retard pris, une nouvelle fois,
et J. Trescarte) ainsi que les relevés photographiques dans le rendu de ce volumineux rapport annuel, tant
des fragments de stèles remarquables (Ph. Gruat et cela relève de la gageure ! Pourtant, par expérience,
D. Espitalier) (supra VI) ; seule une telle démarche permet, sur ce type de chan-
• une dizaine d'analyses biochimiques (N. Garnier, tier, d’enchaîner plusieurs campagnes de fouille et de
Lng) avaient été sollicitées fin 2021. Les résultats post-fouille, sans se noyer sous les données et sans
sont données ici (Annexe 7.1) après les spectacu- trop en perdre en cours de route.
laires apports obtenus sur les premiers lots (supra
3.6.2, p. 37 ; Gruat et al. 2014, 372-383 ; Gruat et Nous ne saurions conclure ce bilan sans souligner
al. 2017, Annexe 6, 178-197) et sur ceux des cam- et remercier l’engagement conséquent du Départe-
pagnes 2018 et 2019 (Gruat et al. 2021a, Annexes ment à travers sa Direction de l'Archéologie sur cette
7.1 et 7.2). Treize autres analyses, de sédiments cette fouille, en terme de moyens humains et financiers
fois-ci, sont en cours sur des échantillons de diffé- déployés. Sans cette volonté politique, et ce, malgré
rentes campagnes ; l’aide financière conséquente de l’État (DRAC) et de
• Une étude archéométallurgique (Annexe 7.2), a la Région Occitanie pour la première fois en 2022,
été conduite sur près d'une centaine d'analyses XRF une telle opération n’aurait jamais pu voir le jour,
d'objets à base de cuivre, provenant des diverses aussi important que soit le site sur le plan scienti-
campagnes des Touriès (K. Costa, Céline Tomzcyk fique.
et Michel Maillé), dans le cadre d'un PCR (Costa et
al. 2022) ; Le programme 2023 sera principalement centré,
• les résultats de 17 nouvelles datations 14C ont été comme convenu (supra 4.3.1, p. 62-64), sur la fin de
obtenus (CIRAM), sur des ensembles très importants la fouille des niveaux sous le tertre, tant du Premier
pour la chronologie du site (fig. 72) (Annexe 7.3 et âge du Fer (u.s. 1128/1129, trous de poteaux divers)
7.4). Ces dates contribuent à préciser et asseoir le que du Néolthique final/Chalcolithique (u.s. 1037 et
phasage chronologique général (fig. 71) ; 1114 notamment) (fig. 217). Ceci devrait permettre
• la détermination de l'ensemble des corpus de char- de préciser la fonction exacte de ce secteur mais aussi
bons de bois a été réalisée (CIRAM ; Annexe 7.3) les chronologies absolue et relative des divers amé-
dans la perspective d’un récolement de toutes les nagements et niveaux de ce passionnant sanctuaire
analyses menées depuis 2008 par un paléo-environ- héroïque ainsi que ses origines. Ces travaux seront
nementaliste spécialiste des Causses (J. -L. Vernet) ; conduits en respectant la chronologie relative des
• la détermination de la faune 2021 a été menée à aménagements et en veillant à compléter et conser-
bien par S. Goudemez qui reprend la suite de P. Mé- ver la coupe stratigraphique de référence A7 jusqu'à
373
ce que le substrat soit atteint de part et d'autre de cette Au terme de l’exploration de ce secteur, comme an-
dernière. Cela devrait faciliter la lecture verticale du noncé dans le cadre du programme triennal 2022-
site, sans compromettre sa compréhension horizon- 2024, il paraît judicieux de traiter mécaniquement
tale. On procédera dans la foulée au démontage des l’empierrement récent lié aux travaux agricoles des
dernières pierres dressées de cette même zone, en premières pentes ouest, dans le secteur de l’aména-
complétant leurs coupes. Une fois la fouille achevée gement du rocher u.s. 1068 (fig. 217). Ce dernier a
et la stratigraphie de la coupe A7 relevée, il convien- livré en 2017, dans un simple sondage, de nombreux
dra de procéder au démontage de la berme de cette fragments de stèles, parfois importants, qui peuvent
dernière, selon la même méthodologie, afin de com- compléter les éléments déjà mis au jour, même s’ils
pléter les divers plans phasés. sont hors stratigraphie (Gruat et al. 2017, 207-208).
On pense notamment à la statue du char qui reste en-
Parallèlement, il sera procédé à la fin de la fouille core très lacunaire.
manuelle du comblement pierreux tardif du fossé
entre les tranchées n° 2 et 3, pour préciser sa nature Enfin, en complément de l’opération programmée
et sa chronologie (supra 5.4.3, p. 196-210). en cours nous proposons, lors de la campagne 2023,
dans le cadre du projet "Défi-clé Occidunum", porté
Il nous paraît important, pour la compréhension du par les UMR 5140 (ASM) et UMR 5806 (TRACES)
site de poursuivre la fouille exhaustive de l'éperon. et financé par de la Région Occitanie sous l'égide de
Cela se limitera en 2023 à la zone immédiatement au la DRAC, une prospection géophysique sur la par-
nord-ouest et à l'arrière du fossé, sur environ 40 m² celle cultivée bordant le site côté sud-est (10,5 ha).
supplémentaires (fig. 217). Cette tâche, relativement Celle-ci permettrait de vérifier, un certain nombre
aisée en raison du faible couvert de terre végétale d’anomalies pédologiques visibles sur les clichés
agricole (0,10 à 0,15 m de puissance) sur le socle aériens (fig. 218) et d’orienter une campagne de
du Carixien, visera à décaper mécaniquement deux sondages envisagée en fin d’opération triennale. À
parties des bermes témoins entre les tranchées n° 5 l’issue de cette prospection géophysique et des son-
et 6 ainsi qu'entre la tranchées n° 5 et celle de l'ava- dages, l’emprise du site protohistorique pourrait être
luation de 2008 plus au sud (fig. 85). Ceci permet- mieux appréhendée ainsi que la nature d’occupations
tra de vérifier la présence ou non, entre le fossé et la ultérieures (fin de l’âge du Fer et Moyen Âge).
palissade 1002/1017, de structures en creux bordant
l'ouvrage. Jusqu'ici ce secteur semblait vierge de tels Philippe GUAT,
creusements, mais un réexamen des clichés des pre- Rodez, le 30 avril 2023.
mières campagnes laisse soupçonner la présence d'un
trou de poteau. Ce décapage mobilisera ainsi la par-
tie de l’équipe de fouille qui ne pourra pas intervenir
sur la fin de l’exploration des niveaux sous-jacents
du tertre et dont la surface est désormais trop réduite
pour occuper tout le monde. Cette méthodologie fut
couronnée de succès lors des programmes triennaux
2009-2011 (Gruat et al. 2011), 2015-2017 (Gruat et
al. 2017, 100-116) et 2018-2021 (Gruat et al. 2021a).
Elle s’est avérée décisive pour la compréhension du
site, en complétant plusieurs alignements de fosses
de calage de stèles, en révélant le grand bâtiment
rectangulaire et le bâtiment absidial sur poteaux por-
teurs, mais aussi les extrémités du fossé ou encore
l'alignement de poteaux devant ce dernier.
374
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(N.), MALIGE (G.), MARCHAND (G.), MATHIEU TRESCARTE (J.), avec les contributions de ABRAHAM
(A.) ET TRESCARTE (J.) avec les contributions de (Ph.), BOUDEVILLE (Y.), DEDET (B.), DORMOY
BOURGUIGNON (F.), DEDET (B.), ESPITALIER (D.), (Chr.), ESPITALIER (D.), FRANCQUEVILLE (B.),
FRANCQUEVILLE (B.), GARNIER (N.), MÉNIEL GARNIER (N.), MÉNIEL (P.), OOSTERLINCK (É.),
(P.), MULLER (G.) ET VIDAL (S.-J.) – Le complexe PETIT (S.), SALVADOR (Fr.), SAVE (S.), SOBIE (A.),
protohistorique à stèles des Touriès à Saint-Jean et Saint- SOBIE (B.) , VAUGHAN-WILLIAMS (A.), VERGEZ
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avec les contributions de DEDET (B.), ESPITALIER TRESCARTE (J.), avec les contributions de ABRAHAM
(D.), FRANCQUEVILLE (B.), GARNIER (N.), (Ph.), DEDET (B.), DORMOY (Chr.), ESPITALIER (D.),
OOSTERLINCK (É.), SALVADOR (Fr.) ET VIDAL OOSTERLINCK (É.), RABANIT (M.), SALVADOR
(S.- J.) – Le complexe protohistorique à stèles des Touriès (Fr.), SOBIE (A.), VERGEZ (F.) ET VIDAL (S.-J.) – Le
à Saint-Jean et Saint-Paul (Aveyron), fouille programmée complexe protohistorique à stèles des Touriès à Saint-Jean
triennale (2015-2017), Rapport intermédiaire 2015. et Saint-Paul (Aveyron), fouille programmée triennale
Service d’Archéologie du Conseil départemental de (2018-2020), Rapport intermédiaire 2018. Service
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HUGUET (F.), MALIGE (G.) ET TRESCARTE (J.), avec Gruat et al. 2019 : GRUAT (Ph.) [dir.], ALBINET (N.),
les contributions de ABRAHAM (Ph.), BOUDEVILLE MALIGE (G.), PROSECOVA (L.) ET TRESCARTE (J.),
(Y.), DEDET (B.), DORMOY (Chr.), ESPITALIER avec les contributions de DEDET (B.), DORMOY (Chr.),
(D.), FRANCQUEVILLE (B.), GARNIER (N.), ESPITALIER (D.), FRANCQUEVILLE (B.), GARNIER
OOSTERLINCK (É.), PETIT (S.), SALVADOR (Fr.), (N.), MASSON (A.), MÉNIEL (P.), OOSTERLINCK
SOBIE (A.), SOBIE (B.) ET VERGEZ (F.) – Le complexe (É.), RABANIT (M.), SALVADOR (Fr.), SOBIE (A.)
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de l'Espace archéologique départemental, Montrozier,
2018, 98 p.
Gruat, Pujol et Serres 2007 : GRUAT (Ph.), PUJOL
391
392
INVENTAIRES TECHNIQUES
393
INVENTAIRE DES UNITÉS STRATIGRAPHIQUES
Les unités stratigraphiques (u.s.), les foyers (FO), les murs et massifs (M) et les structures en creux (TP) sont
inventoriés dans les tableaux fig. 66 à 71 (supra, p. 71 à 86).
Auteurs : Philippe Gruat et Nathalie Albinet.
INVENTAIRE DU MOBILIER
Le mobilier archéologique de la campagne 2022 est inventorié en sixième partie du rapport (supra, p. 211).
Auteurs : Guylène Malige et Clément Siauvaud.
INVENTAIRE DES POINTS TOPOGRAPHIQUES
L'inventaire complet des points sera donné dans le rapport final de 2024.
Prise de points : Eric Oosterlinck et Philippe Gruat.
Traitement des données topographiques : Laetitia Laurent et Christophe Dupré (VS 3D).
INVENTAIRE DE LA DOCUMENTATION
Documentation de terrain :
1 cahier à spirales 21 x 29,7 cm à petits carreaux contenant les notes et croquis de terrain (auteur : Philippe
Gruat).
1 cahier à spirales A4 de 38 p. contenant les informations sur les points pris au tachéomètre (auteurs : Philippe
Gruat et Eric Oosterlinck).
33 séries de clichés verticaux annotés, soit un total de 99 clichés imprimés en format A4, classés dans des
chemises simples par zone de fouille (Q. N-O, Q. S-O et fossé) (auteurs : Philippe Gruat, Jérôme Trescarte,
Guylène Malige, Clément Siauvaud et Nathalie Albinet).
1 cliché de la berme A7 annoté (auteurs : Philippe Gruat et Alexandre Dupraz).
2 feuilles A4 de papier millimétré comportant les relevés en coupe au 1/10e des trous de poteaux TP 121, 123,
126, 127, 129, 140 et 141 fouillés dans le Q. N-O. (auteurs : Nathalie Albinet et Akima Destouesse).
1 feuille A4 de papier millimétré comportant les relevés en coupe au 1/10e des trous de poteaux TP 134, 135,
138 et 139 fouillés dans le Q. S-O. (auteur : Nathalie Albinet).
1 feuille A4 de papier millimétré comportant les relevés en coupe au 1/10e des trous de poteaux TP 119, 130,
131, 132 et 133 fouillés dans le Q. S-O. (auteur : Guylène Malige).
1 feuille A4 de papier millimétré comportant les relevés en coupe au 1/10e de la palissade u.s. 1096/1097
(auteur : Guylène Malige).
1 feuille A4 de papier millimétré comportant les relevés en coupe au 1/10e de la palissade u.s. 1120/1121 (au-
teur : Nathalie Albinet).
1 feuille A4 de papier millimétré comportant les relevés en coupe au 1/10e de la palissade u.s. 1126/1127 (au-
teur : Guylène Malige).
1 feuille A4 de papier millimétré comportant les relevés en coupe au 1/10e des pierres dressées mises au jour
en 2022, D108 et 109 (auteur : Nathalie Albinet).
1 feuille A4 de papier millimétré comportant les relevés en coupe au 1/10e de la fosse u.s. 1122/1123 et du
TP 128 (auteurs : Guylène Malige et Alexandre Dupraz).
394
1 feuille A3 de papier millimétré comportant la coupe au 1/10e des trous de poteaux alignés TP 127, 71, 125 et
124 (auteur : Nathalie Albinet).
1 feuille A3 de papier millimétré comportant les coupes au 1/10e de la palissade u.s. 1128/1129 (auteur : Na-
thalie Albinet).
5 feuilles A3 et 1 feuille A4 de papier millimétré comportant des coupes au 1/10e des pierres dressées des an-
nées précédentes complétées : coupes D8, D9, D74, D75, D76, D77, D78, D79, D80, D83, D84, D100, D101
et D104 (auteur : Nathalie Albinet).
3 feuilles A3 de papier millimétré comportant les compléments des coupes au 1/10e des bermes A1 et A7 (au-
teurs : Nathalie Albinet et Guylène Malige).
2 feuilles A3 de papier millimétré comportant les compléments des coupes au 1/10e de la palissade u.s. 1117/1118
(auteur : Nathalie Albinet).
Documentation numérique :
1 DVD comportant le rapport de fouille et ses figures.
4 DVD comportant les clichés de terrain.
1 DVD comportant la documentation de terrain numérisée.
395
INVENTAIRE DES CLICHÉS DE TERRAIN
L'ensemble des clichés a été réalisé par Philippe Gruat et inventorié par Alexandre Dupraz.
Clichés Les Touriès 2022
Semaine Numéros clichés Identifications Détails
1629-1645 Équipe de fouille
1646-1650 ; 1652-1657 ;
1661-1668-1671 ; 1681-1683 ; Vue générale du fossé 1er décapage
1685 ; 1687-1696
1651 ; 1669 ; 1672-1680 ;
Fossé entre Tr. 2 et Tr. 3 1er décapage
1697-1707
1658-1660 ; 1684 ; 1686 Fossé entre Tr. 1 et Tr. 2 1er décapage
1708-1711 Fossé entre Tr. 1 et Tr. 2 ; TP128 1ère passe
1712-1714 Fossé Tr. 1 ; TP?
1715-1718 ; 1725 QNO, us 1120, TP123, 124 et 126

1719-1720 ; 1726-1728 ; 1755 QNO, us 1120, TP123 et 126
1721 QNO, us 1120 et TP126
1722 QNO, us 1120, TP123 et 124
1723-1724 ; 1730 ; 1733 ;
QNO, us 1120 et TP123
1758-1759
1729 ; 1731-1732 ; 1756-1757 QNO, TP126
1734-1738 ; 1760-1761 QNO, TP123
1739-1741 ; 1743 ; 1746- QNO, us 1120, TP71, 123, 124,
1748 ; 1750-1751 125 et 126
1 1742 ; 1752-1754 QNO, TP124 et 125
1744 QNO, TP71 et 125
1745 ; 1749 QNO, TP71, 124 et 125
1762-1763 QNO, TP71, 124, 125, 127
1764 ; 1768 QNO, TP71 et 127
1765 QNO, TP71
1766-1767 QNO, TP127
1769-1770 QNO, M327, TP71, 127 Vase M327
1771-1774 QNO, M327 Vase M327
1775-1777 ; 1781-1782 ; 1785
QNO, vue générale
; 1787
1778 ; 1784 QNO, TP121 et 122
1779-1780 ; 1786 QNO, us 1039, 1115 et TP129
1783 ; 1788 ; 1796-1798 ; QNO, us 1039, 1115, TP121, 122
1801 et 129
1789-1791 QNO, TP122
1792-1795 ; 1799-1800 QNO, TP121 et122
QNO, us 1039, 1115, TP121
1802
et129
QSO, BermeA1, us 1037, 1043,
1803-1804 ; 1808-1810 ; 1812
1076, 1087, TP118, stèle 40
396
QSO, Berme A1, us 1037, 1043,
1805-1807 ; 1817
1087, TP118 et stèle 40
QSO, Berme A1, us 1037, 1043
1811
et 1076
1 QSO, Berme A1, us 1087, TP118
1813-1816 ; 1818 ; 1821
et stèle 40
QSO, Berme A1, us 1043, 1087,
1819-1820
TP118 et stèle 40
1er décapage moitié nord de la
1822-1835 QSO, us 1070, 1087, 1114 et 1122
fosse
1836-1849 Fossé entre Tr. 1 et Tr. 2, TP128 Deuxième passe
1850-1859 Détail substrat
2ème décapage moitié nord de
1860 QSO, us 1070, 1087 et 1122
la fosse
2 décapage moitié nord de
ème
1861 ; 1866-1874 QSO, us 1070, 1087, 1114 et 1122
la fosse
1862-1864 QSO, us 1087, 1114 et 1122
la fosse
ème
1865 QSO, us 1122
la fosse
ème
1875-1878 QSO, us 1070 et 1122
la fosse
1879-1885 QSO, us 1122 Détail mâchoire
1886-1889 Détail lame de silex
1890-1894 ; 1901-1906 ;
QNO, us 1039, 1115 et TP129 2ème passe
1926 ; 1932
QNO, us 1039, 1115, TP127 et
1895-1900 ; 1928-1931 2ème passe
129
1907-1914 QNO, us 1115 Vase écrasé
1915-1921 QNO, TP129
2 QNO, us 1039, 1115, TP121, 122,
1922-1923 ; 1936
127 et 129
QNO, us 1039, 1115, TP121, 127
1924-1925 ; 1929 ; 1935
et 129
1927 ; 1933-1934 QNO, us 1115 et TP129
1937-1944 QSO, us 1070, 1087, 1114 et 1122
la fosse
ème
1945-1946 ; 1953 QSO, us 1070, 1087 et 1122
la fosse
1947-1949 ; 1954 QSO, us 1070 et 1122 Détail os de faune
1950-1952 QSO, us 1122 Détail os de faune
1955-1961 QSO, us 1037 et 1113
1962-1970 Fossé entre Tr. 1 et Tr. 2, TP128 2ème passe
Fossé entre Tr. 2 et Tr. 3, us 1084
1971-1986 ; 1989 ; 1992-2010 1ère passe
et 1085
1987-1988 ; 1990-1991 Fossé entre Tr. 2 et Tr.3, us 1085 1ère passe
2011-2019 ; 2021-2022 ; 2029 QNO, us 1121, TP70, 123 et 126 TP fouillés
2020 ; 2023-2026 QNO, us 1121, TP123 et 126 TP fouillés
2027-2028 ; 2030 QNO, TP126 TP fouillés
2031-2036 ; 2042-2053 QNO, us 1115, 1124 et TP129 3ème passe
2037-2038 ; 2056-2057 QNO, us 1124 et TP129 3ème passe
397
2039-2040 ; 2054-2055 ; 2059 QNO, us 1115 et 1124 3 passe
ème
2041 QNO, us 1115 3ème passe

2058 QNO, TP129 3ème passe
2059-2062 QNO, us 1115 3ème passe
2065-2066 ; 2071-2073 ;
QNO, TP121
2076-2078
2063-2064 ; 2067-2070 QNO
2074-2075 Cirque de Saint-Paul
2079-2086 Fossé entre Tr.1 et Tr.2, TP128 3ème passe
2087-2092 QSO, us 1087, 1114 et 1122/1123 1ère passe moitié sud
2093-2094 ; 2098 QSO, us 1122 1ère passe moitié sud
2095-2097 ; 2099 QSO, us 1114 et 1122/1123 1ère passe moitié sud
2 2100-2102 QSO, us 1122 Détail os de faune
2103-2106 QSO, us 1122 Détail mâchoire
Détail anneaux, avant dégage-
2107-2111 QSO, us 1122
ment
Détail anneaux, après dégage-
2112-2129 QSO, us 1122
ment
2130-2132 QSO, us 1122 Détail second anneau
2133-2137 QSO, us 1122 Détail troisième anneau
2138-2142 QNO, TP121 Après démontage calage
2143-2148 QNO, TP129 1er démontage
2166-2194 QSO, us 1096
Fossé entre Tr.2 et Tr.3, us 1084
2195-2211 2ème passe
et 1085
2213-2118 ; 2222-2223 ;
2226-2228
2119-2121 ; 2229-2235 QNO, us 1115 et 1124 4ème passe
2224-2225 QNO, us 1124 et TP129 4ème passe
2236-2241 QNO, us 1115 Détail objet métallique
2242-2250 ; 2253-2255 ;
Vue générale QSO
2285-2302 . 2343-2354
2251-2252 ; 2266-2269-2280 ;
QSO, us 1087 et 1122/1123
2283
Détail dépôt faune et céra-
2256-2265 QSO, us 1114
mique
3 2281-2282 QSO, us 1122 Détail os de faune
2284 QSO, us 1122 Détail autre os de faune
2303-2306 QSO, TP119 1ère passe
2317-2322 QSO, us 1126 et TP133 1ère passe
QSO, us 1117, 1126, TP131 et
2323-2332 1ère passe
132
2333-2334 ; 2336-2342 QSO, us 1117 1ère passe
2335 QSO, us 1117, 1126 et TP132 1ère passe
2355-2373 ; 2375-2376
et 1090
398
2374 Fossé entre Tr.2 et Tr.3, us 1090
2377-2379 ; 2387-2388 ;
2390-2391
2380-2385 ; 2389 ; 2392-
QNO, us 1115 et 1124 5ème passe
2394 ; 2397-2406
2386 ; 2395-2396 QNO, us 1115 et 1124 Détail substrat
2407-2410 ; 2413 QSO, us 1087 et 1122/1123 2 passe moitié sud
ème
2411-2412 ; 2414-2416 QSO, us 1222 2ème passe moitié sud

QSO, Berme A1, us 1087, TP118
et stèle 40
QSO, Berme A1, TP118 et
stèle 40
2474-2477 QSO, TP119 2ème passe
2495 ; 2498-2501 QSO, TP133 2ème passe
2496-2497 QSO, us 1126, TP131, 132 et 133 2ème passe
2502-2507 QSO, us 1087, 1114 et 1123 Fosse entièrement fouillée
2508-2515 QNO, us 1115, 1124 et TP129 6ème passe
2516 ; 2520-2521 ; 2530-2533 QNO, TP129 6ème passe
2517-2519 ; 2522-2529 QNO, us 1115 et 1124 6ème passe
3 2534-2536 ; 2539-2550 QNO, us 1121, TP123 et 126 TP fouillé
2537-2538 QNO, TP126 TP fouillé
2551-2562 ; 2603-2605 QSO, vue générale
2563-2564 QSO, us 1126
2565-2568 QSO, us 1096
2569-2570 ; 2572-2574 ; QSO, us 1096, 1126, TP130, 131,
3ème passe
2581-2582 ; 2595-2597 ; 2609 132 et 133
QSO, us 1126, TP130, 131, 132
2571 ; 2575 3ème passe
et 133
QSO, us 1126,, TP130, 131, 132,
2576-2580 ; 2610-2611 3ème passe
133, 134 et 135
2583-2594 ; 2598-2599 QSO, us 1126, TP131, 132 et 133 3ème passe
QSO, us 1037, 1096, 1226 et
2600-2602 ; 2606-2608 ; 2612 3ème passe
TP130
2613 QSO, us 1096 et TP130 3ème passe
2614-2525 QSO, us 1096
2638-2640 ; 2643 QSO, us 1126 et TP131 3ème passe
2641-2642 ; 2644-2656 QSO, us 1126 3ème passe
Fossé entre Tr.2 et Tr.3, us 1085,
2657-2688
1090, 1131 et 1132
et stèle 40
399
2759-2776 QSO, us 1087, 1123 et 1130 us 1130 fouillée moitié nord
2777-2784 ; 2789 QNO, us 1115, 1124 et TP129 7ème passe
2785-2787 QNO, us 1115 et 1124 7ème passe
2788 ; 2790-2792 QNO, TP129 7ème passe
2793-2811 QNO, TP126 TP fouillé
et stèle 40
2857-2859
et 1131
2860-2864 Fossé entre Tr.2 et Tr.3, us 1085 Détail vase écrasé
et stèle 40
2930 Fouilleurs
2931-2938 ; 2941-2944 ;
Fossé entre Tr.2 et Tr.3, us 1085,
2948-2951 ; 2954 ; 2956-
1131 et 1132
2958 ; 2965-2983
2939-2940 ; 2945-2947 ;
Fossé entre Tr.2 et Tr.3, us 1085 Détail vase écrasé
2955 ; 2959-2964
2952-2953 Fossé entre Tr.2 et Tr.3, us 1085
2984-3076 QSO, us 1096
3077-3079 ; 3087-3088 ;
QSO, us 1037, TP136 et 137
3096-3097
3080-3086 QSO, us 1037 et TP136
3089-3095 QSO, us 1037 et TP137
3098-3101 ; 3117-3118 ;
4 3120 ; 3125 ; 3129-3131 ; QSO, us 1126, 1128 et TP134
3145-3146 ; 3149
3102 ; 3119 ; 3150-3156 ;
QSO, us 1128 et TP134
3164-3168
3103-3106 ; 3157-3159 ; 3179 QSO, us 1128
3107-3108 ; 3160 ; 3169- QSO, us 1037, 1126, 1128 et
3171 ; 3174-3176 TP130
QSO, us 1037, 1096, 1126 et
3109-3111
TP130
3112-3116 ; 3121-3122 ; 3172-
QSO, us 1126
3173 ; 3177-3178
3123-3124 ; 3126-3127 ;
QSO, us 1037, 1096, 1126, 1128,
3133-3134 ; 3143-3144 ;
TP130 et 134
3147-3148
3128 QSO, us 1126 et 1128
3132 QSO, us 1037, 1096 et TP130
QSO, us 1126, 1128, TP130 et
3135-3140
134
3141-3142 QSO, us 1126 et TP130
3161-3163 ; 3234-3243 QSO, TP134
3180-3182 QSO, TP130 TP fouillé
3183-3186 QSO, TP119 TP fouillé
3187-3189 ; 3193 QSO, us 1126 et TP131
3190-3192 ; 3194-3195 QSO, TP131 4ème passe
3196-3199 ; 3201-3205 QSO, TP132 4ème passe
3200 ; 3216 ; 3128 QSO, us 1126 et TP132
400

3205-3207 ; 3213-3215 ; 3127 QSO, us 1126, TP132 et 138
3208-3212 QSO, TP138
3129-3223 QSO, us 1128 et TP139
3224-3225 QSO, TP139
3226-3227 QSO, us 1128, TP135 et 139
3228-3233 QSO, TP135
3242-3263 QSO, us 1087 et 1128
3264-3278 QSO, vue générale
QSO, Berme A1, us 1114 et
3279-3296
stèle 40
3297-3336 QSO, us 1096
3346-3349 QSO, us 1126, TP131 et 132
4
3350-3356 QSO, us 1126 et TP131 5ème passe
3362-3365 QNO, TP140
3366-3367 QNO, TP127 et 141
3368-3369 QNO, TP141
3370-3390 QSO, us 1037, 1043 et 1114
3391-3393 QSO Détail TP à l’est us 1043
3394-3395 QSO, us 1043
3396-3409 QSO, us 1096
3414-3416 QNO, TP140 2ème passe
3417-3420 QNO, TP141 2ème passe
3421-3428 Vue générale Fermeture chantier (paille)
401
Table des figures
I- SITUATION ET CONTEXTE................................................................................................................................5
Fig. 1 : Localisation générale des sites ayant livré des stèles du Premier âge du Fer dans le département
de l’Aveyron. .................................................................................................................................................................4
Fig. 2 : Situation et environnement archéologique protohistorique du complexe à stèles des Touriès
(fond de carte Géoportail ©)......................................................................................................................................4
Fig. 3 : Topographie et environnement archéologique du secteur des stèles des Touriès (Saint-Jean et
Saint-Paul).....................................................................................................................................................................5
Fig. 4 : Topographie simplifiée du promontoire des Touriès..................................................................................6
Fig. 5 : Vue aérienne du promontoire des Touriès depuis le nord-ouest lors de la campagne 2012.................7
Fig. 6 : L’ensemble des stèles du Rouergue méridional............................................................................................8
II- DE LA DÉCOUVERTE DES PREMIÈRES STÈLES À LA DÉFINITION D’UN GROUPE

ORIGINAL....................................................................................................................................................................8
Fig. 7 : Relevé photographique du torse de guerrier des Touriès (stèle n° 3).......................................................10
Fig. 8 : Relevé photographique de la stèle 1 des Touriès.........................................................................................11
Fig. 9 : Relevé photographique de la stèle 2 des Touriès.........................................................................................11
III- PRINCIPAUX ACQUIS 2008-2021...................................................................................................................13

Fig. 10 : Localisation des structures en creux protohistoriques par rapport au podium en cours de
fouille. ...........................................................................................................................................................................14
Fig. 11 : Répartition des stèles encore fichées (en noir) et des fosses d’ancrage de ces dernières
(en couleur) des phases I et II. ...................................................................................................................................15
Fig. 12 : Proposition d’interprétation des structures en creux et des bases de stèles encore en place des
phases I et II par rapport au podium du Ve s. av. J.-C. ............................................................................................16
Fig. 13 : Comparaisons des dimensions des stèles (largeur et épaisseur) et des diamètres internes des
calages des fosses d’ancrage.........................................................................................................................................16
Fig. 14 : Deux exemples d’ancrage de l’alignement principal : les fosses TP. 5 (A) et TP 6 (B).........................17
Fig. 15 : Base de la stèle 21 encore en place dans sa fosse de calage, associée à une aire empierrée en
cours de fouille..............................................................................................................................................................18
Fig. 16 : Relevé de l’aire empierrée (u.s. 1029) associée à la stèle 21 fichée dans sa fosse de calage
(u.s. 1025/1026)............................................................................................................................................................19
Fig. 17 : Répartition spatiale du mobilier dans l’aire empierrée et dans la fosse de calage de la stèle 21..........19
Fig. 18 : Échantillon de mobilier découvert dans la fosse de calage (u.s. 1025) et l’aire empierrée
(u.s. 1029) de la stèle 21...............................................................................................................................................20
Fig. 19 : Courbe de densité de probabilité de la date calibrée 14C obtenue à partir d’un ossement pris
dans l’aire empierrée associée à la base de la stèle 21 encore fichée, à 1 et 2 sigma.............................................20
Fig. 20 : Situation du grand bâtiment sur tranchées de fondation et poteaux porteurs du Premier âge du
Fer ..................................................................................................................................................................................22
par rapport aux structures en creux, aux bases de stèles encore en place et au tertre des phases I et II du site
des Touriès.....................................................................................................................................................................22
Fig. 21 : Vue générale de l’extrémité sud-est du tertre de terre (u.s. 1011) mis au jour en 2008, avec
la base de la stèle 13 et plusieurs pierres plantées....................................................................................................23
Fig. 22 : La stèle 13 (en haut) encore en place avec, au second plan, des pierres dressées à la surface du
tertre de terre (u.s. 1011) et le détail de son calage (en bas)...................................................................................24
402
Fig. 23 : Vue générale des bases des stèles 13 et 40 associées à plusieurs alignements de pierres
calcaires plantées à la surface du tertre. ...................................................................................................................25
Fig. 24 : Exemple des pierres dressées, ici autour de la stèle 40.............................................................................26
Fig. 25 : Plan masse (état fin 2021).............................................................................................................................27
Fig. 26 : Marches à angles vifs présentées par le substrat calcaire au nord-ouest du podium............................28
Fig. 27 : Plan de masse du monument B (en couleurs) et des aménagements qui le précèdent
(en niveaux de gris) (état fin 2017)............................................................................................................................29
Fig. 28 : Vue d’ensemble de la façade nord-ouest du monument B avec notamment les parements M. 4
et M. 5 (état fin 2011). .................................................................................................................................................30
Fig. 29 : Le parement M. 4 du monument B avec ses structures adjacentes à l’issue de la campagne
2010................................................................................................................................................................................31
Fig. 30 : La stèle de guerrier 31 lors de sa découverte à la base du parement M. 4 lors de la campagne
2010. La face au premier plan, qui a subi des dégradations volontaires, correspond à celle visible
dans le parement...........................................................................................................................................................31
Fig. 31 : Relevés photographiques de la stèle 31 avec accentuation des décors (avant nettoyage)...................32
Fig. 32 : Les aménagements de la phase III (en couleurs) liés au monument B du podium (état fin 2018).....33
Fig. 33 : Détails de l’espace engagé M. 11 à la jonction des parements M. 4 et M. 5, avec, à l’avant, le
massif M. 15, l’amas de fragments de stèle M. 12 (dont la stèle 24) et le foyer sur sole d’argile FO. 2
(phase IIa/IIb)...............................................................................................................................................................34
Fig. 34 :Vue d’ensemble de la façade nord du monument B, manifestement ouverte
avec un accès semi-enterré probablement protégé par un portique restitué ici à titre d’hypothèse.................35
Fig. 35 : Vue d’ensemble du péristalithe u.s. 1020/1021 délimitant le tertre u.s. 1009 et ses fosses (en noir)
des phases IVa et IVb par rapport aux structures antérieures (en blanc).............................................................35
Fig. 36 : Le monument A (u.s. 1001 A) et son extension occidentale (u.s. 1001 H) (en couleur) du
podium (phases Va et Vb) (état fin 2014).................................................................................................................36
Fig. 37 : L’extrémité nord-est de l’extension méridionale, avec son négatif de palissade (u.s.1002/1017)
et le paléosol argileux (u.s. 1009) devant le parement M.2 (phase Vc1)...............................................................38
Fig. 38 : Vue de l’empierrement u.s. 1001 B en cours de fouille, oblitérant l’effondrement du parement
M. 3 (phase VIa) du monument A.............................................................................................................................40
Fig. 39: Relevés photographiques et dessin de la stèle décorée 14 (avant nettoyage).........................................41
Fig. 40 : Relevés d’un des deux probables fragments de couvre-chefs de type Saint-Anastasie découvert
dans le blocage du monument B.................................................................................................................................41
Fig. 41 : Relevés photographiques des divers fragments de roues de char (état fin 2021)..................................42
Fig. 42 : Relevés photographiques et dessins du fragment de statue représentant une caisse de char
(avant nettoyage)..........................................................................................................................................................43
IV- LES CADRES DE LA CAMPAGNE PROGRAMMÉE 2022-2024.................................................................45

Fig. 43 : Topographie du site des Touriès. En orangé : la zone ouverte à l’issue des campagnes
2008-2022......................................................................................................................................................................47
Fig. 44 : Listing des bornes topographiques implantées sur le site avec leurs coordonnées
(* : bornes enlevées au gré des travaux).....................................................................................................................48
Fig. 45 : Emprise et points de référence de la campagne de relevés photogrammétriques.................................48
Fig. 46 : Relevé topographique du promontoire des Touriès et de ses abords à partir de la
photogrammétrie (travaux Fr. Salvador) ..................................................................................................................49
Fig. 47 : Extension vers le sud-est du relevé topographique du promontoire des Touriès à partir
de la photogrammétrie (travaux Chr. Dupré, cabinet Bois)...................................................................................50
403
Fig. 48 : Exemple d’exploitation 3D du MNT du promontoire des Touriès et de ses abords.............................53

Fig. 49 : Vue aérienne de l’ensemble de la fouille le 21 août 2008..........................................................................54
Fig. 53 : Vue aérienne de l’ensemble de la fouille le 23 août 2012, depuis le sud-ouest.......................................56
Fig. 54 : Vue aérienne de la fouille le 22 août 2013, depuis l’ouest. .......................................................................56
Fig. 55 : Vue aérienne de la fouille le 21 août 2015, depuis le sud.........................................................................57
Fig. 56 : Vue aérienne de la fouille le 18 août 2016, depuis le sud.........................................................................57
Fig. 57 : Vue aérienne de la fouille le 23 août 2017, depuis l’est.............................................................................58
Fig. 58 : Vue aérienne de la fouille le 21 août 2018, depuis le nord.......................................................................58
Fig. 59 : Vue aérienne de la fouille le 22 août 2019, depuis l’est.............................................................................59
Fig. 60 : Vue aérienne de la fouille le 20 août 2021, depuis sud-ouest...................................................................59
Fig. 61 : Vue aérienne de la fouille le 19 août 2022, depuis nord-est.....................................................................60
Fig. 62 : Fouille envisagée lors du programme 2022-2024......................................................................................61
Fig. 63 : L’équipe de fouille au travail sur le fossé et, en arrière-plan, sous le tertre, le 28 juillet 2022..............63
Fig. 64 : Exemple d’assemblage photographique redressé sur Photoplan 3 D de la campagne 2010 du
site des Touriès, support des relevés graphiques (B). En bas (A) : le principe de prise de vue avec la
perche.............................................................................................................................................................................65
Fig. 65 : Diagramme stratigraphique général du site des Touriès et proposition de phasage
chronologique relatif en découlant (état fin 2022)...................................................................................................66
Fig. 66 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau récapitulatif simplifié des unités stratigraphiques (u.s.)
et des structures associées mises au jour sur le site des Touriès et leur chronologie relative (état
fin 2022).........................................................................................................................................................................76
Fig. 67 : Page précédente et ci-dessus, tableau récapitulatif simplifié des fosses d’ancrage de stèles ou
de calages de poteaux (TP.) et des structures diverses (S.) du site des Touriès et leur chronologie relative
(état fin 2022)................................................................................................................................................................79
Fig. 68 : Page précédente et ci-dessus, tableau récapitulatif simplifié des parements, massifs de pierre et
radier de sol du site des Touriès et leur chronologie relative (état fin 2022)........................................................81
Fig. 69 : Tableau récapitulatif simplifié des foyers sur sole d’argile mis au jour sur le site des
Touriès et leur chronologie relative (état fin 2022)..................................................................................................82
Fig. 70 : Tableau récapitulatif simplifié des unités stratigraphiques (u.s.) et des structures associées mises
au jour dans la grotte 1 du site des Touriès et leur chronologie relative (état fin 2022)......................................83
Fig. 71 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau synthétique provisoire du phasage proposé des
unités stratigraphiques et des structures du site des Touriès (état fin 2022)........................................................86
Fig. 72 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau synoptique des datations 14C (Archéolabs et CIRAM)
obtenues sur le site des Touriès (état fin 2022).........................................................................................................100
Fig. 73 : Tableau synoptique des datations 14C sur ossements humains (Archéolabs) obtenues sur le site
des Touriès (état fin 2022)...........................................................................................................................................101
Fig. 74 : Localisation générale des axes des coupes stratigraphiques relevées lors des diverses
campagnes. ...................................................................................................................................................................102
Fig. 75 : Coupes stratigraphiques A2 et A3...............................................................................................................103
Fig. 76 : Coupe stratigraphique A1............................................................................................................................104
404

Fig. 81 : Coupes stratigraphiques A8 à A12..............................................................................................................109
Fig. 82 : Coupe stratigraphique A13..........................................................................................................................110
V- STRUCTURES ET DONNÉES STRATIGRAPHIQUES 2022.........................................................................113

Fig. 85: Plan général des vestiges des campagnes 2018 à 2021 (état fin 2022).....................................................115
Fig. 86 : Les structures et niveaux antérieurs (en couleurs vives) au tertre u.s. 1011/1051 et aux structures
du Premier âge du Fer mis au jour sous l’extrémité sud-ouest du podium (en gris), phase 0............................116
Fig. 87 : Plan et coupes P8 à P14 du négatif de palissade u.s. 1096/1097..............................................................117
Fig. 88 : Vue d’ensemble et détails de l’extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097 et
de l’u.s. 1037 (en blanc), par rapport aux horizons postérieurs (en jaune), en début de campagne 2022........118
Fig. 89 : Vue d’ensemble et détails de l’extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097 et
des structures contemporaines (en blanc), par rapport aux horizons postérieurs (en jaune), en cours de
campagne 2022 (I)........................................................................................................................................................119
Fig. 90 : Vue d’ensemble et détails de l’extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097
et des niveaux contemporains (en blanc), par rapport aux horizons postérieurs (en jaune), en cours de
campagne 2022 (II)......................................................................................................................................................120
Fig. 91 : Détails de l’extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097 et des niveaux
contemporains (en blanc), en fin de fouille..............................................................................................................121
Fig. 92 : Vues d’ensemble et détails de l’extrémité orientale du négatif de palissade u.s. 1096/1097 et
des niveaux contemporains (en blanc), par rapport aux horizons postérieurs (en jaune), en fin de fouille....122
Fig. 93 : Courbe de densité des distributions de probabilité de la date 14C calibrée 2022-7
(CIRAM-4980) obtenue pour l’u.s. 1096...................................................................................................................123
(CIRAM-4981) obtenue pour la base de l’u.s. 1096.................................................................................................123
Fig. 95 : Plan et coupe du trou de poteau TP. 119....................................................................................................123
Fig. 96 : Vues du trou de poteau TP. 119 à divers stades de sa fouille...................................................................124
Fig. 98 : Vues générales des horizons de terra rossa u.s. 1037 et u.s 1114 en début (A) et en cours de
campagne (B) par rapport aux principales structures contemporaines (en blanc) et postérieures
(en jaune).......................................................................................................................................................................126
Fig. 99 : Vue d’ensemble des deux soutirages karstiques découverts à la base de l’u.s. 1037. ............................127
Fig. 100 : Vues d’ensemble (A) et détails des trous de poteaux TP. 136 (B) et TP. 137 (C) découverts à
la base de l’u.s. 1037.....................................................................................................................................................128
Fig. 101 : Plan et coupes des trous de poteaux de l’aménagement u.s. 1126/1127...............................................129
Fig. 102 : L’aménagement u.s. 1126/1127 sous divers angles de vue et à divers stades de sa fouille
(en blanc) en 2022 (I) par rapport aux horizons contemporains (en blanc) et plus récents (en jaune). .........130
Fig. 103 : L’aménagement u.s. 1126/1127 sous divers angles de vue et à divers stades de sa fouille
(en blanc) en 2022 (II) par rapport aux horizons contemporains (en blanc) et plus récents (en jaune). ........131
Fig. 104 : Vues d’ensemble (A) et détails des trous de poteaux TP. 139 (B), TP. 135 (C) et TP. 134 (D)
(en blanc) découverts à la base de l’u.s. 1087 par rapport aux structures plus récentes (en jaune)...................132
Fig. 105 : Plans et coupes des trous de poteaux TP. 134, TP. 135, TP. 138 et TP. 139..........................................133
Fig. 106 : Vue générale (A) et de détail (B) du trou de poteau TP. 138. ...............................................................134
Fig. 107 : Vue d’une extrémité de poignard en silex gris encore en place lors de sa découverte en 2022
dans l’u.s. 1037 (n° M1042). ......................................................................................................................................134
405
(CIRAM-4978) obtenue pour l’u.s. 1037 (soutirage n° 2).......................................................................................135
(CIRAM-4989) obtenue pour le TP. 136...................................................................................................................136
Fig. 113 : Vue d’ensemble (A) et détails (B et C) d’une concentration de mobilier
(céramique et os de faune) du Néolithique final/Chalcolithique observée dans l’u.s. 1114, aux abords
sud de la berme A1.......................................................................................................................................................137
Fig. 116 : Vues d’ensemble (A, C, D) à divers stades de la fouille et détails (B) de la fosse u.s. 1115/1124
(en blanc) ......................................................................................................................................................................139
par rapport aux structures plus récentes (en jaune) ...............................................................................................139
Fig. 117 : Vues d’ensemble (A, B) de la fosse u.s. 1115/1124 (en blanc) en fin de fouille et détails (C)
des traces de rubéfaction observées à sa base (pointillés rouges) par rapport aux structures plus récentes
(en jaune).......................................................................................................................................................................140
Fig. 119 : Vue d’ensemble des trous de poteaux TP. 121 et 122 par rapport aux horizons contemporains
(en blanc) et plus récents (en jaune). ........................................................................................................................142
Fig. 120 : Vues du calage de poteaux TP. 121 à divers stades de sa fouille et détails (B) de la fosse
u.s. 1115/1124 (en blanc) par rapport aux structures plus récentes (en jaune)...................................................143
Fig. 121: Vue du creusement du trou de poteau TP. 122 en fin de dégagement...................................................144
Fig. 122 : Plans et coupes des trous de poteaux TP. 121, TP. 127, TP. 140 et TP. 141..........................................145
Fig. 123 : Plan et coupe N-O 41 des trous de poteaux TP. 59, TP. 71, TP. 124, TP. 125 et TP. 127....................146
Fig. 124 : Clichés d’ensemble, sous divers angles de vue, d’une concentration de trous et calages de
poteaux supposés chalcolithiques (en blanc) mis au jour à la base de l’u.s. 1039 par rapport aux
structures postérieures (en jaune). ............................................................................................................................147
Fig. 125 : Vue d’ensemble de l’alignement de trous de poteaux TP. 71, 124, 125, 127 et 141 mis au jour
à la base de l’u.s. 1039...................................................................................................................................................148
Fig. 126 : Vues des trous de poteaux TP. 124 et 125 (A), des TP. 71 et 127 (B), du bord de céramique
modelée n° M327 (C), du calage du TP. 140 (D), des TP. 127 et 141 (E), du TP. 141 avec son calage (F)
et une fois démonté (H) et du TP. 140 en fin de fouille (G)....................................................................................149
Fig. 128 : Les structures et niveaux du Premier âge du Fer (en couleurs vives) antérieurs au tertre
u.s. 1011/1051 mis au jour sous l’extrémité sud-ouest du podium (en gris), phase I..........................................151
Fig. 129 : Plans et coupes des trous de poteaux TP. 126 et TP. 129. ......................................................................152
Fig. 130 : Vues du calage de poteaux TP. 129 à divers stades de sa fouille (en blanc) par rapport aux
structures antérieures (en rouge)...............................................................................................................................152
Fig. 131 : Vue du trou de poteau TP. 126 à divers stades de sa fouille...................................................................153
406
(CIRAM-5551) obtenue pour le TP. 68.....................................................................................................................153
Fig. 137 : Plans et coupes des calages de poteaux TP. 130, TP. 131 et TP. 132......................................................156
Fig. 138 : Coupe P2/P2’ longitudinale et coupes transversales u.s. 1117/1118 de la structure
u.s. 1117/1118...............................................................................................................................................................157
Fig. 139 : Cliché d’ensemble (A) et détails (B et C) de la micro-palissade u.s. 1117/1118 par
rapport aux structures antérieures (en rouge). ........................................................................................................158
Fig. 140 : Clichés d’ensemble de la micro-palissade u.s. 1128/1129 (en blanc) par rapport aux
structures antérieures (en rouge) et postérieures (en jaune). ................................................................................160
Fig. 141 : Détails de la micro-palissade u.s. 1128/1129 (en blanc) par rapport aux structures
antérieures (en rouge) et postérieures (en jaune). ..................................................................................................161
Fig. 142 : Plan et coupes de la micro-palissade u.s. 1128/1129..............................................................................162
Fig. 143 : Vue d’ensemble de la micro-palissade u.s. 1120/1121 par rapport aux horizons
contemporains (en blanc) et aux structures antérieures (en rouge). ....................................................................162
Fig. 144 : Plan et coupes de la micro-palissade u.s. 1120/1121..............................................................................163
Fig. 147 : Distribution des pierres fichées (en rouge) à la surface et aux abords du tertre u.s. 1011
et de ses niveaux sous-jacents (phase IIa) avec le positionnement de leurs axes de coupes 2022. ...................166
Fig. 148 : Proposition d’interprétation des divers ensembles de pierres dressées à la surface et aux
abords du tertre u.s 1011 et de ses niveaux sous-jacents (état fin 2022). .............................................................167
Fig. 149 : Répartition des divers ensembles de pierres dressées à la surface et aux abords du tertre
u.s. 1011 et de ses niveaux sous-jacents par unité stratigraphique (état fin 2022). .............................................168
Fig. 150 : Coupes des pierres dressées à la surface et aux abords du tertre et des niveaux
sous-jacents (I). Groupe 2 (en bleu clair sur la fig. 148).........................................................................................169
Fig. 151 : Coupes des pierres dressées à la surface et aux abords du tertre et de ses niveaux
sous-jacents (II). Groupe 5 (en rose sur la fig. 148).................................................................................................170
sous-jacents (III). Groupe 6 (en rouge sur la fig. 148).............................................................................................171
sous-jacents (IV). Groupe 7 (en gris sur la fig. 148)................................................................................................172
Fig. 154 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau synthétique de la totalité des pierres dressées
mises au jour sur le site des Touriès (état fin 2022).................................................................................................179
Fig. 155 : Tableau synthétique des pierres dressées démontées en 2022 et de celles encore en place
(état fin 2022)................................................................................................................................................................180
Fig. 156 : Pages précédentes et ci-dessus, tableau synthétique des relations stratigraphiques des
pierres dressées (état fin 2022)....................................................................................................................................186
407
Fig. 158 : La stèle 40 et son calage TP. 118 à divers stades de son dégagement et sous divers angles de
vue lors de la campagne 2022 (I). ..............................................................................................................................187
Fig. 159 : La stèle 40 et son calage TP. 118 à divers stades de son dégagement et sous divers angles de
vue lors de la campagne 2022 (II). ............................................................................................................................188
Fig. 160 : Détail des traces de bûchage visibles sur l’angle nord-est de la stèle 40...............................................189
Fig. 162 : Plan et coupe de la fosse u.s. 1122/1123...................................................................................................190
Fig. 163 : Vues d’ensemble de la fosse u.s. 1122/1123 par rapport aux structures contemporaines
(en blanc), plus récentes (en jaune) et antérieures (en rouge), à divers stades de la fouille. .............................192
Fig. 164 : Détails de la fosse u.s. 1122/1123. Mandibule de faune (A). Blocage (B) et os long (C)
signalé par la flèche rouge...........................................................................................................................................193
Fig. 165 : Vues générales du dépot d’anneaux métalliques et leurs cabochons à divers stades de la
fouille.............................................................................................................................................................................194
Fig. 166 : Détails du dépot d’anneaux métalliques et leurs cabochons à divers stades de la fouille..................195
(CIRAM-4983) obtenue pour l’u.s. 1122 sur charbon de bois...............................................................................195
(CIRAM-5553) obtenue pour l’u.s. 1122 sur os de faune.......................................................................................195
Fig. 169 : Vues générales du secteur du fossé fouillé en 2022, depuis le sud (A) et le nord (B).........................196
Fig. 170 : Photogrammétrie générale 2022 du secteur méridional de la fouille avec en bas le fossé
et sa berme.....................................................................................................................................................................197
Fig. 171 : Relevé d’ensemble du fossé avec les secteurs fouillés en 2022 (en rouge) et les axes des
coupes............................................................................................................................................................................198
Fig. 172 : Plan et coupe de la fosse TP. 128...............................................................................................................199
Fig. 173 : Vues de la fosse TP. 128 mise au jour à la base du fossé u.s. 1015, à divers stades de la
fouille.............................................................................................................................................................................200
Fig. 174: Courbe de densité des distributions de probabilité de la date 14C calibrée 2022-14
(CIRAM-4987) obtenue pour la fosse TP. 128.........................................................................................................200
Fig. 175 : Vue générale (haut) et détail (bas) des traces de rubéfaction observées sur le socle aux abords
du fossé..........................................................................................................................................................................201
Fig. 176 : Le comblement de pierre du fossé entre les tranchées n° 2 et n° 3 à divers stades de la
fouille (I)........................................................................................................................................................................202
fouille (II)......................................................................................................................................................................203
fouille (III).....................................................................................................................................................................204
fouille (IV).....................................................................................................................................................................205
Fig. 180 : Relevé des comblements pierreux de l’extrémité sud-ouest du fossé, notamment entre les
coupes A10 et A12 (Niveau I).....................................................................................................................................206
Fig. 181 : Relevé des comblements pierreux de l’extrémité sud-ouest du fossé, notamment entre les
coupes A10 et A12 (Niveau II)...................................................................................................................................207
Fig. 182 : Relevé des comblements pierreux de l’extrémité sud-ouest du fossé, notamment entre les coupes A10
et A12 (Niveau II).........................................................................................................................................................208
408

VI – LE MATERIEL : INVENTAIRE........................................................................................................................211
Fig. 185 : Échantillon du mobilier des u.s. 1096 (phase 0a1, Chalcolithique ancien) et 1115 (entre
phases 0a1 et 0b), et des TP.124 ? (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3) et TP.135 (entre
phases 0 et IIa)..............................................................................................................................................................213
Fig. 186 : Données typologiques et quantitatives de la céramique de l’u.s. 1037.................................................215
Fig. 187 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1037 (entre phases 0a1 et 0a3) .........................................................216
Fig. 189 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1114 (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3) ...........219
Fig. 190 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1114 (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3)............220
Fig. 191 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1114 (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3) ...........221
Fig. 192 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1039 (entre phases 0 et I) ..................................................................223
Fig. 193 : Échantillon du mobilier du TP. 123 (entre phases 0 et I, probablement I)..........................................224
Fig. 195 : Échantillon du mobilier du TP.118 (entre phases IIa et VIa, probablement IIa)................................226
Fig. 194a : Relevés photographiques de la stèle 40 du TP.118 (entre phases IIa et VIa,
probablement IIa) à l’échelle 1/8.................................................................................................................................227
Fig. 194b : Relevés photographiques de la stèle 40 du TP.118 (entre phases IIa et VIa,
probablement IIa) à l’échelle 1/8, avec un autre éclairage sur les faces latérales..................................................228
Fig. 196 : Relevés photographiques d’un fragment d’élément décoratif en grès de l’u.s. 1070 (entre
phases I et IIa, probablement IIa) à l’échelle 1..........................................................................................................230
Fig. 197 : Relevés photographiques de fragments de stèles de l’u.s. 1087 (entre phases I et IIa,
probablement IIa) à l’échelle 1/2.................................................................................................................................231
Fig. 199 : Échantillon du mobilier des u.s. 1076 et 1087 (entre phases I et IIa, probablement IIa)...................233
Fig. 201 : Relevés photographiques de fragments d’angles de stèles de l’amas de grès M.35 (entre
Fig. 202 : Relevés photographiques de fragments décorés de stèles de l’amas de grès M.35 (entre
Fig. 203 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1122 (phase IIa, première moitié Ve s. av. J.-C.) .............................240
Fig. 205 : Échantillon du mobilier des u.s. 1083 (entre phases 0 et VIIIb, probablement entre IIb et VII)
et 1084 (entre phases 0 et VIIIb, probablement VIIa).............................................................................................244
Fig. 206 : Échantillon du mobilier des u.s. 1085 (entre phases 0 et VIIIb, probablement VIIa) et 1131
(entre phases 0 et VIIa, probablement VIIa) et du TP.128 (entre 0 et VIIIb, probablement entre IIb et Vb).. 246
Fig. 207 : Échantillon du mobilier de l’u.s. 1000 (phase VIIIb) .............................................................................249
Fig. 208 : Échantillon du mobilier hors stratigraphie..............................................................................................251
Fig. 209 : Échantillon du mobilier hors stratigraphie..............................................................................................252
Fig. 210 : Relevés photographiques d’un fragment de meule ramassé lors de prospections aléatoires
sur la parcelle B1086 à l’échelle 1................................................................................................................................253
Fig. 211 : Échantillon du mobilier ramassé lors de prospections aléatoires sur la parcelle B1091....................254
Fig. 212 : Répartition du matériel archéologique 2022 dans la zone sud-ouest du site......................................255
Fig. 213 : Tableau récapitulatif du mobilier 2022 (les poids sont en grammes)..................................................256
409
VII - ANNEXES...........................................................................................................................................................261
Fig. 1.1 : Rapports des concentrations du lathostérol, du cholestérol et du sitostérol.........................................261
Fig. 1.2 : Concentrations en acide malique et en acide tartrique...........................................................................263
Fig. 1.3 : Vue du dépôt noir sur la paroi interne du vase de la fosse u.s. 1024.....................................................263
Fig. 1.4 : Chromatogrammes du premier et du second extraits lipidiques obtenus à partir des
imprégnations de la surface interne du vase de l’u.s. 1024, triméthylsilylés (colonne ZB5-MSi,
détecteur Exactive mode EI 70 eV résolution 60k)..................................................................................................264
Fig. 1.5 : Vue du dépôt noir sur la paroi interne du tesson n°1050........................................................................265
Fig. 1.6 : Chromatogrammes du premier et du second extraits lipidiques obtenus à partir des imprégnations
de la surface interne du tesson n°1050, triméthylsilylés (colonne ZB5-MSi, détecteur Exactive mode EI 70
eV résolution 60k)........................................................................................................................................................265
Fig. 1.8 : Chromatogrammes du premier et du second extraits lipidiques obtenus à partir des imprégnations
de la surface interne du tesson n°1584, triméthylsilylés (colonne ZB5-MSi, détecteur Exactive mode EI 70
eV résolution 60k)........................................................................................................................................................267
imprégnations de la surface interne du tesson n°2239, triméthylsilylés (colonne ZB5-MSi, détecteur
Exactive mode EI 70 eV résolution 60k)...................................................................................................................268
Fig. 1.11 : Vue du dépôt noir sur la paroi interne du tesson n°2579......................................................................268
Fig. 2.1 : Perles en cuivre du Néolithique final appartenant au groupe de composition 7
(cl. et DAO DAA).........................................................................................................................................................276
410
Fig. 2.2 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 2A (cl. et DAO DAA).......................................278

Fig. 2.3 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 2B (cl. et DAO DAA).......................................280
Fig. 2.4 : Mobilier métallique des sous-groupes de composition 2C à 2F (cl. et DAO DAA)............................282
Fig. 2.5 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 3A (cl. et DAO DAA).......................................284
Fig. 2.6 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 3B - Premier âge du Fer
(cl. et DAO DAA).........................................................................................................................................................285
Fig. 2.7 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 3B - Ve s. av. J.-C. (cl. et DAO DAA)..............286
Fig. 2.8 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 3C (DAO DAA)................................................287
Fig. 2.9 : Mobilier métallique des sous-groupes de composition 3D et 3E (cl. et DAO DAA)..........................288
Fig. 2.10 : Mobilier métallique du groupe de composition 4 (cl. et DAO DAA).................................................289
Fig. 2.11 : Mobilier métallique du sous-groupe de composition 5A (cl. et DAO DAA).....................................290
Fig. 2.12 : Mobilier métallique des sous-groupes de composition 5B et 5C (cl. et DAO DAA)........................291
Fig. 2.13 : Mobilier métallique des sous-groupes de composition 5D et 5E (cl. et DAO DAA)........................292
Fig. 2.14 : Mobilier métallique du groupe de composition 6 (cl. et DAO DAA).................................................294
Tableau 1 : pages précédentes et ci-dessus, listing des objets métalliques analysés en 2022 et détail de
leurs groupes de composition.....................................................................................................................................301
Fig. 5.1 : Décomptes généraux des restes animaux étudiés en nombres (NR) et en masses (PR)
par espèces.....................................................................................................................................................................358
Fig. 5.2 : Répartition des restes animaux étudiés par faits ou unités stratigraphiques et par phases
chronologiques, en nombres (NR) et en masses (PR).............................................................................................359
Fig. 5.3 : Décomptes des restes animaux issus des fouilles du plateau en nombres (NR) et en masses (PR)
par espèces.....................................................................................................................................................................360
Fig. 5.4 : Fragment de phalange de bœuf ayant été exposée à la chaleur et comportant une impression en
forme de quadrillage....................................................................................................................................................361
Fig. 5.5 : Décomptes des restes animaux issus des fouilles de la grotte 1 en nombres (NR) et masses (PR)
par espèces.....................................................................................................................................................................362
Fig. 5.6 : Maxillaire de caprinés dont les dents portent des traces de chauffe localisées évoquant une
cuisson à la broche.......................................................................................................................................................363
VIII - CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES...........................................................................................................364

Fig. 214 : Phasage simplifié des occupations du site des Touriès : phases 0a (Chalcolithique) et
0b (âge du Bronze) (état fin 2022)..............................................................................................................................365
Fig. 215 : Phasage simplifié des occupations du site des Touriès : phases I (Premier âge du Fer)
(état fin 2022)................................................................................................................................................................366
Fig. 216 : Phasage simplifié des occupations du site des Touriès : phases IIa et IIb (Ve s. av. J.-C.)
(état fin 2022)................................................................................................................................................................369
Fig. 217 : Fouille prévue lors de la campagne 2023 sur le plan topographique général du site.....................371
Fig. 218 : Vue aérienne de 2008 (en haut) et son interprétation (en bas) des anomalies repérées sur le
plateau immédiatement au sud du site des Touriès situé ici à l'extrémité gauche..........................................372
411
Table des matières
I- SITUATION ET CONTEXTE................................................................................................................................5
II- DE LA DÉCOUVERTE DES PREMIÈRES STÈLES À LA DÉFINITION D’UN GROUPE

ORIGINAL....................................................................................................................................................................8
III- PRINCIPAUX ACQUIS 2008-2021...................................................................................................................13

3.1 – Les antécédents de l’âge du Cuivre et de l’âge du Bronze....................................................................13
3.2 – Des alignements de stèles dressées.........................................................................................................17
3.3 – Un grand bâtiment contemporain des stèles........................................................................................21
3.4 – Un bâtiment de plan absidial et un petit édicule..................................................................................23
3.5 – Deux stèles et une forêt de pierres fichées sur un tertre......................................................................25
3.6 – Un podium de pierre composite et des stèles.......................................................................................30
3.6.1 – Un aménagement du socle rocheux ?.................................................................................................30
3.6.2 – Le monument B : un portique à vocation commémorative ?..........................................................32
3.6.3 – Le péristalithe.........................................................................................................................................37
3.6.4 – Le noyau oriental : le monument A....................................................................................................37
3.6.5 – L’extension méridionale........................................................................................................................37
3.6.6 – Le fossé : la probable carrière du podium..........................................................................................38
3.6.7 – Les aménagements au sud-est du monument B................................................................................39
3.7 – Les premiers enseignements de l’étude des stèles dans la définition du site.....................................40
3.7.1 – Une représentation des élites..............................................................................................................40
3.7.2 – Stèles épargnées, stèles mutilées : reflet de la guerre des chefs ?.....................................................45
IV- LES CADRES DE LA CAMPAGNE PROGRAMMÉE 2022-2024.................................................................45

4.1 - Problématique et équipe scientifique......................................................................................................45
4.2 - Moyens mis en œuvre...............................................................................................................................51
4.3 – Travaux et méthodologie.........................................................................................................................62
4.3.1 – Stratégie générale envisagée pour le programme triennal 2022-2024............................................62
4.3.2 – Le programme conduit en 2022 et méthode d’exploitation retenue...............................................67
V- STRUCTURES ET DONNÉES STRATIGRAPHIQUES 2022.........................................................................113

5.1 – Les antécédents du Néolithique final/Chalcolithique et de l’âge du Bronze (phase 0)....................114
5.1.1 – Le négatif de palissade u.s. 1096/1097................................................................................................114
5.1.2 – L’horizon de terra rossa : les u.s. 1037, u.s. 1114 et u.s. 1115 .........................................................127
• L’us 1037 et ses structures en creux..................................................................................................127
• L’us 1114...............................................................................................................................................138
• L’us 1115 et sa fosse u.s. 1124............................................................................................................141
5.1.3 – L’u.s. 1039 et ses calages de poteaux....................................................................................................142
5.2 – Les occupations du Premier âge du Fer (phase I)................................................................................148
5.2.1 – Les calages de poteaux TP. 126, 129 à 132 .........................................................................................150
5.2.2 – La micro-palissade u.s. 1117/1118 et ses prolongements u.s. 1128/1129 et u.s. 1120/1121........159
5.3 – Le tertre u.s. 1011/1051 et ses niveaux sous-jacents : un monument stratifié..................................165
5.3.1 – La chape u.s. 1011..................................................................................................................................165
5.3.2 – Les radiers de pierre et les niveaux sous sous-jacents .....................................................................189
412
5.3.3 – La fosse u.s. 1122/1123 ........................................................................................................................191

5.4 – Le fossé carrière du podium....................................................................................................................199
5.4.1 – La fosse TP. 128......................................................................................................................................200
5.4.2 – Des stigmates de rubéfaction...............................................................................................................209
5.4.3 – Les blocages de pierre entre les tranchées n° 2 et n° 3 .....................................................................209
VI – LE MATERIEL : INVENTAIRE........................................................................................................................211
6.1 – Les antécédents du Néolithique final/Chalcolithique et de l’âge du Bronze (phase 0)....................211
6.1.1 – L’aménagement u.s. 1096/1097 et le calage TP 119...........................................................................211
• L’aménagement 1096/1097 (phase 0a1, Chalcolithique ancien)...................................................211
• Le calage TP 119 (entre phases 0 et Vc1, probablement entre 0 et I)...........................................211
6.1.2 – La palissade u.s. 1126/1127 (entre phases 0 et I, probablement 0a1).............................................211
6.1.3 L’horizon de terra rossa u.s. 1115 (entre phases 0a1 et 0b).................................................................212
6.1.4 Des aménagements de poteaux...............................................................................................................212
• Le calage de poteau TP 71 (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3).......................212
• Le probable trou de poteau TP 124 ? (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3)......212
• Le probable trou de poteau TP 125 ? (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3)......212
• Le trou de poteau TP 134 (entre phases 0 et IIa)............................................................................212
• Le trou de poteau TP 135 (entre phases 0 et IIa)............................................................................214
• Le trou de poteau TP 136 (entre phases 0 et I, probablement 0a3)..............................................214
6.2 – Les horizons de terra rossa et l’u.s. 1039 (entre phases 0 et I)............................................................214
6.2.1 L’horizon de terra rossa u.s. 1037 (entre phases 0a1 et 0a3)...............................................................214
6.2.2 L’horizon de terra rossa u.s. 1114 (entre phases 0 et I, probablement entre 0a1 et 0a3).................217
6.2.3 Le niveau d’occupation u.s. 1039 (entre phases 0 et I).........................................................................222
6.3 – Les occupations du Premier âge du Fer (phase I)................................................................................223
6.3.1 Les palissades............................................................................................................................................223
• L’u.s. 1117 (entre phases 0 et IIa, probablement I).........................................................................223
• L’u.s. 1120 (entre phases 0 et I, probablement I).............................................................................224
• L’u.s. 1128 (entre phases 0 et IIa, probablement I).........................................................................224
6.3.2 Des trous de poteaux................................................................................................................................224
• Le trou de poteau TP 123 (entre phases 0 et I, probablement I)..................................................224
• Le trou de poteau TP 130 (entre phases 0 et I)...............................................................................225
• Le trou de poteau TP 131 (entre phases 0 et I)...............................................................................225
6.4 – Les niveaux sous le tertre (entre phases I et IIa)...................................................................................225
6.4.1 L’aire empierrée u.s. 1091 (entre phases I et IIa, probablement IIa)...................................................225
6.4.2 Le comblement supérieur u.s. 1116 (entre phases I et IIa, probablement IIa).................................226
6.4.3 Le blocage inférieur u.s. 1119 (entre phases I et IIa, probablement IIa)...........................................226
6.5 – Le tertre (phase IIa)..................................................................................................................................226
6.5.1 La fosse d’ancrage de stèle TP 118 (entre phases IIa et VIa, probablement IIa)...............................226
6.5.2 Les radiers u.s. 1069 et 1070 (entre phases I et IIa, probablement IIa)..............................................229
• L’u.s. 1069.............................................................................................................................................229
• L’u.s. 1070.............................................................................................................................................229
6.5.3 Les niveaux à la base du tertre................................................................................................................230
• L’u.s. 1087 (entre phases I et IIa, probablement IIa).......................................................................230
• L’u.s. 1076 (entre phases I et IIa, probablement IIa).......................................................................234
413
• L’amas de grès M. 35 (entre phases I et IIa, probablement IIa).....................................................236

6.5.4 Du mobilier provenant de l’u.s. 1069 ou 1087 ?....................................................................................239
6.5.5 La fosse u.s. 1123.......................................................................................................................................239
• Le blocage de pierres u.s. 1122 (phase IIa, première moitié Ve s. av. J.-C.)..................................239
• Le comblement d’argile u.s. 1130 (entre phases 0 et IIa, probablement IIa)...............................241
6.6 – La palissade u.s. 1043/1044 (phase Vc1, seconde moitié du Ve s. av. J.-C.).......................................241
6.7 – Le fossé.......................................................................................................................................................242
6.7.1 Les comblements supérieurs...................................................................................................................242
• L’u.s. 1082 entre les tranchées 1 et 2 (entre phases 0 et VIIIb, probablement entre IIb
et VII)..................................................................................................................................................................242
• L’u.s. 1083 entre les tranchées 1 et 2 (entre phases 0 et VIIIb, probablement entre IIb
et VII)..................................................................................................................................................................242
• L’u.s. 1084 entre les tranchées 2 et 3 (entre phases 0 et VIIIb, probablement VIIa)...................242
6.7.2 Les comblements inférieurs.....................................................................................................................245
• La fosse TP. 128 entre les tranchées 1 et 2 (entre 0 et VIIIb, probablement entre IIb et Vb)...245
• L’u.s. 1085 entre les tranchées 2 et 3 (entre phases 0 et VIIIb, probablement VIIa)...................246
• L’u.s. 1131 entre les tranchées 2 et 3 (entre phases 0 et VIIa, probablement VIIa)....................247
• Les blocs aménagés u.s. 1132 (entre phases 0 et VIIa, probablement VIb).................................247
• L’u.s. 1090 entre les tranchées 2 et 3 (entre phases 0 et VIIIb, probablement VIb)....................247
6.7.3 Du mobilier piégé dans une anfractuosité : l’u.s. 1095 (entre phases 0 et VIIIb).............................247
6.7.4 Du mobilier hors stratigraphie dans le fossé.........................................................................................248
• Nettoyage du fossé entre les tranchées 1 et 2...................................................................................248
• Nettoyage de la coupe A9...................................................................................................................248
6.8 – La terre végétale u.s. 1000 (phase VIIIb)...............................................................................................248
6.9 – Le mobilier hors stratigraphie ................................................................................................................250
6.10 – Le mobilier retrouvé en prospection....................................................................................................250
6.10.1 Prospection B1077..................................................................................................................................250
6.10.2 Prospection B1082..................................................................................................................................252
6.10.3 Prospection B1086..................................................................................................................................252
6.10.4 Prospection B1091 pente orientale.......................................................................................................254
VII - ANNEXES...........................................................................................................................................................257
7.1 - Analyses métabolomiques du contenu organique de céramiques......................................................257
7.1.1 - Problématique.........................................................................................................................................257
7.1.2 - Méthodologie mise en place.................................................................................................................257
7.1.3 - Protocoles opératoires...........................................................................................................................258
• Extraction des composés lipidiques solubles .................................................................................258
• Extraction des dérivés insolubles et polymérisés............................................................................258
• Analyse GC-HRMS............................................................................................................................259
7.1.4 - Résultats généraux..................................................................................................................................259
• Approche métabolomique générale..................................................................................................259
• Les corps gras......................................................................................................................................261
• Les matériaux résineux.......................................................................................................................261
• Les cires................................................................................................................................................262
• Les dérivés de fruits............................................................................................................................262
7.1.5 - Le contenu des céramiques...................................................................................................................263
414
• Vase de la fosse u.s. 1024 (fig. 1.3)....................................................................................................263

• Céramique non tournée, Q. N.-O., u.s. 1039, n°1050 (fig. 1.5).....................................................265
• Céramique non tournée, Q. S.-O., u.s. 1087, n°1584 (fig. 1.7)......................................................266
• Céramique non tournée, Q. N.-O., u.s. 1039, n°2239 (fig. 1.9).....................................................267
• Céramique non tournée, Q. S.-O., u.s. 1045, n°2579 (fig. 1.11)...................................................268
• Céramique non tournée, Q. S.-O., u.s. 1045, n°2588 (fig. 1.13)....................................................269
• Céramique non tournée, Q. N.-O., u.s. 1039, n°4505 (fig. 1.21)...................................................274
7.2 - Étude archéométallurgique des objets métalliques du site des Touriès.............................................276
7.2.1 - Le mobilier du Néolithique final (fig. 2.1)..........................................................................................276
7.2.2 - Le mobilier de l’âge du Fer....................................................................................................................277
• Le groupe de composition 2..............................................................................................................277
• Le groupe de composition 3 .............................................................................................................283
• Synthèse du mobilier du l’âge du Fer................................................................................................293
7.2.3 - Le mobilier médiéval ............................................................................................................................293
7.3 - Étude anthracologique et datation radiocarbone de prélèvements de charbons de bois.................302
7.4 - Datations radiocarbone de prélèvements osseux..................................................................................349
7.5 - Analyse de la faune de la campagne 2021..............................................................................................358
7.5.1 - Méthodes ................................................................................................................................................359
7.5.2 - Les restes animaux du plateau..............................................................................................................360
7.5.3 - Les restes animaux de la grotte 1..........................................................................................................361
7.5.4 - Conclusion..............................................................................................................................................363
VIII- CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES............................................................................................................364
INVENTAIRES TECHNIQUES.................................................................................................................................393
TABLE DES FIGURES.................................................................................................................................................402
415
416
Tirage réalisé par l’imprimerie du Département de l’Aveyron
DÉPARTEMENT DE L’AVEYRON
Direction de l’Archéologie de l’Aveyron

ZA Bel Air - 12000 Rodez

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LE COMPLEXE PROTOHISTORIQUE

À STÈLES DES TOURIÈS

Par Philippe GRUAT (dir.),

Avec les contributions de Kévin Costa, Christophe Dupré,

Rodez : DIRECTION DE L'ARCHÉOLOGIE DE L'AVEYRON

Informations à l’attention des lecteurs et usagers de ce rapport :

Les rapports de fouilles constituent des documents administratifs communicables au public

Légendes des couvertures :

Par Philippe GRUAT (dir.),

Autorisation de fouille programmée n° 76/2022/0591, valable du 19/05/2022 au 31/12/2024.

PLATEAU CAUSSE NOIR

1 : Vallée du Tarn (Millau) ; 2 : Le Puech (Versols-et-Lapeyre) ;

3 : Les Touriès (Saint-Jean et Saint-Paul).

-I- SITUATION ET CONTEXTE Le toponyme de « Las Touries » (Astor 2002), men-

Le contexte archéologique protohistorique du sec- de plateau et sa probable nécropole tumulaire du Pre-

de la Bâtisse et du Mas Andral (commune de Saint-

▌ Fig. 6 : L’ensemble des stèles du Rouergue méridional.

L es dix premières stèles des Touriès furent dé-

▌ Fig. 7 : Relevé photographique du torse de guerrier des Touriès (stèle n° 3).

▌ Fig. 8 : Relevé photographique de la stèle 1 des Touriès.

▌ Fig. 9 : Relevé photographique de la stèle 2 des Touriès.

8 Ces travaux sont financés par le Musée du Rouergue et le Ser-

-III- PRINCIPAUX ACQUIS 2008-2021 3.1 – Les antécédents de l’âge du Cuivre et

D epuis 2008, des fouilles programmées sont me-

: stèle en place : fosse de calage de stèle : négatif de stèle,

: négatif de calage de poteau : fosse indéterminée : fosse rubéfiée

40 Fosse d'ancrage de grand

Fragments de stèle en grès

Faune non brûlée

2 écarts type (95.4 % de probalité)

- 797 - 716 - 695 - 539

de charbons de bois 12 et parfois associées à des l’instant dans la chronologie.

▌ Fig. 24 : Exemple des pierres dressées, ici autour de la stèle 40.

Extensions 2015-2017 Sondage 3

Fosse 1019/1032 US 1027

56 Zone non fouillée

▌ Fig. 25 : Plan masse (état fin 2021).

Extension ouest Q. N-O

Cette probable exploitation des bancs naturels n’est

Ce démantèlement anthropique ancien du substrat

▌ Fig. 29 : Le parement M. 4 du monument B avec ses struc-

Ext. nord N-E 32

Tr TP 65 Zone non fouillée

FO.11 US 1001F ou M.26?

L’architecture de ce premier monument du podium

Le parement M. 4, de plus de 9 m de développe-

position de ces stèles (fig. 28 et 29) montre plusieurs

menos), de 27 m de longueur sur

Les massifs rectangulaires de

3.6.3 – Le péristalithe 3.6.5 – L’extension méridionale

ment a été aujourd’hui totalement

ment les structures sous-jacentes

3.7 – Les premiers enseigne-

et à cheval sur les deux cercles les plus grands du

Deux autres fragments dont la forme et les surfaces

par la chronologie relative du site (fig. 65).

Le fragment le plus important correspond à une roue

Le second élément (L. : 22,5 ; l. : 20 et H. : 15 cm

S eules les stèles remployées dans le parement M. 4

Zone Lambert III Sud

* Sophie GOUDEMEZ (archéozoologue, micro- Bornes géoréférencées du site des Touriès

2003), pour l’étude anthracologique et paléoenvi-

Nous bénéficierons également des compétences de