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ANALYSE FISCALE DES COMPTES

ANNUELS OU AUDIT FISCAL

8 & 15 DECEMBRE 2016

Vincent DELVAUX Pierre-Martin HUTS


Expert-Comptable & Conseil Fiscal I.E.C. Conseil Fiscal I.E.C.
Vice-Président de l’OECCBB pmh@numibel.be
Membre du Conseil de l’IEC
vd@numibel.be
CONTENU DU SEMINAIRE

Avertissement 3
Introduction 5
Droit comptable / Droit fiscal Classe 1 – Rubriques 10, 11, 13 et 14 79
Petits rappels 13 Classe 1 – Rubriques 12, 15 et 16 111
Audit fiscal – Généralités 28 Classe 1 – Rubriques 17 et 42 à 48 118
Classe 2 31 Classe 7 – Rubriques 70 et 72 135
Classe 2 – Rubrique 20 46 Classe 7 – Rubriques 74 et 76 138
Classe 2 – Rubrique 21 47 Classe 6 – Rubriques 60 et 61 141
Classe 2 – Rubriques 22 à 27 48 Classe 6 – Rubrique 62 169
Classe 2 – Rubrique 28 51 Classe 6 – Rubrique 63 178
Classe 2 – Rubrique 29 66 Classe 6 – Rubrique 64 181
Classe 3 70 Classes 6 et 7
Classe 5 72 Rubriques 65 à 67 et 75 à 77 185
Classe 4 – Rubrique 49 76 Conclusion 188

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AVERTISSEMENT

8 & 15/12/2016 3
AVERTISSEMENT

Les principales mesures découlant des


réformes fiscales adoptées sous le
gouvernement « Di Rupo I » (6.12.2011 –
14.10.2014) et sous le gouvernement
« Michel I » (depuis le 14.10.2014) et qui
nous intéressent ici, sont indiquées en bleu
dans le texte qui suit.

8 & 15/12/2016 4
INTRODUCTION

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INTRODUCTION

Si nous devons définir l’audit fiscal des comptes


annuels, nous dirons qu’il s’agit d’opérer un
ensemble de contrôles sur les comptes annuels
et, plus précisément, sur le schéma BNB et sur
les comptes internes.
Rappelons ici que les comptes annuels doivent
découler directement, sans addition ni omission,
de la balance des comptes.

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INTRODUCTION

Cet ensemble de contrôles a pour buts de


• valider la bonne application des dispositions
fiscales
et de
• récolter les éléments qui permettront de rédiger
la déclaration fiscale et ses annexes

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INTRODUCTION
Déclaration à l’impôt des sociétés (formulaire 275.1) +

Formulaires standardisés
Les plus répandus sont :
• le 204.3 (provisions et réductions de valeur)
• le 275.C (capital à risque / intérêts notionnels)
• le 275.U (déduction pour investissements)
• le 276.K (taxation étalée des plus-values)
• le 328.K (amortissements dégressifs)
• le 275.A (réserve de liquidation)

Attention ! Si le formulaire existe, il doit nécessairement être


joint pour revendiquer la charge, l’abattement ou le crédit
d’impôt

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INTRODUCTION

Déclaration à l’impôt des sociétés (formulaire 275.1)


+ Formulaires standardisés +

Documents obligatoires

• Schéma normalisé BNB


(sauf si obligation de dépôt à la BNB)
• Rapport de l’organe de gestion
(éventuellement le P.V. de la réunion du Conseil)
• P.V. de l’Assemblée Générale (approuvant les comptes
annuels)
• Documents relatifs à un "plan de réorganisation"

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INTRODUCTION

Déclaration à l’impôt des sociétés (formulaire 275.1)


+ Formulaires standardisés + Documents obligatoires +

Documents idéalement à joindre

• Comptes annuels internes détaillés


• Détail des dépenses non admises fiscalement
• Tableaux des amortissements

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INTRODUCTION
Déclaration à l’impôt des sociétés (formulaire 275.1)
+ Formulaires standardisés + Documents obligatoires
+ Documents idéalement à joindre +

Documents additionnels
• Détail des postes relatifs aux loyers pris en charges, ainsi
que des honoraires, commissions et autres rétributions de
tiers (! Relevé 325.50)
• Réconciliation des relevés 325 (principalement « .20 » et
« .10 »)
• Réconciliation chiffre d’affaires / TVA
• Liste des investissements
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INTRODUCTION

Déclaration à l’impôt des sociétés (formulaire 275.1)


+ Formulaires standardisés
+ Documents obligatoires
+ Documents idéalement à joindre
+ Documents additionnels

Il est donc indispensable de veiller à récolter l’ensemble de


ces informations tout au long de la mission d’audit fiscal.

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DROIT COMPTABLE
DROIT FISCAL

PETITS RAPPELS

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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL

Rappelons la primauté du doit comptable sur le


droit fiscal. En matière de détermination de la
base imposable, les dispositions comptables
s’appliquent en premier et les dispositions fiscales
en second, par dérogation.

✏‼ Cela ne signifie pas qu’il faille adapter les règles


comptables d’évaluation de l’entreprise selon les règles
fiscales. De même, toutes les dispositions fiscales ne
sont pas à traduire dans les comptes.

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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL

Le droit comptable s’axe autour de :

• le Livre III – Titre III – Chapitre 2 « Obligations


comptables des entreprises » du Code
économique en vigueur depuis le 9/05/2014
(anciennement la loi du 17/07/1975 relative à la
comptabilité et aux comptes annuels des
entreprises)

• et l’Arrêté Royal du 30/01/2001 portant exécution


du Code des Sociétés.
8 & 15/12/2016 15
DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL
Certains grands principes intéressent l’application du droit fiscal, et
notamment :

• Art. III.82, Code économique :


« Toute entreprise doit tenir une comptabilité appropriée à la nature et
à l’étendue de ses activités […]. » Sur le plan fiscal, une comptabilité
probante est une comptabilité contrôlable.

• Art. III.83, Code économique :


« La comptabilité des personnes morales doit couvrir l’ensemble de
leurs opérations, de leurs avoirs et droits de toute nature, de leurs
dettes, obligations et engagements de toute nature […]. »

• Art. III.84, al. 1, Code économique :


« Toute comptabilité est tenue selon un système de livres et de comptes
et conformément aux règles usuelles de la comptabilité en partie
double. »
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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL
• Art. III.84, al. 5, Code économique :
« Les comptes ouverts sont définis dans un plan comptable approprié à
l’activité de l’entreprise […]. »
• Art. III.84, al. 6, Code économique :
« Le Roi détermine la teneur et la présentation d’un plan comptable
minimum normalisé […]. »
• Art. III.86, Code économique :
« Toute écriture s’appuie sur une pièce justificative datée […]. »
• Article III.89, Code économique :
« Toute entreprise procède, une fois l’an au moins, avec bonne foi et
prudence, aux opérations de relevé, de vérification, d’examen et
d’évaluation nécessaires pour établir à la date choisie un inventaire
complet de ses avoirs et droits de toute nature, de ses dettes,
obligations et engagements de toute nature relatifs à son activité
et des moyens propres qui y sont affectés […]. »
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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL

• Art. 22, al. 1, A.R. 30/01/2001 :


« Les comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultats
ainsi que l’annexe. Ces documents forment un tout. »

• Art. 24, al. 1, A.R. 30/01/2001 :


« Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière ainsi que du résultat de la société. »

• Art. 26, al. 1, A.R. 30/01/2001 :


« Le bilan est établi après répartition […]. »

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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL

Le droit fiscal trouve son cadre juridique dans :


• la Constitution
• le C.I.R. 1992 + l’Arrêté Royal d’exécution du C.I.R.92
• les directives, règlements et conventions pris par
l’Union Européenne
• les Conventions préventives de la double imposition
Si ces textes sont clairs, il n’y aura pas lieu de les
interpréter. Par contre, s’ils sont ambigus, il y aura lieu
de les interpréter en recherchant l’intention du
législateur.
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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL
Pour ce faire, nous consulterons :
• les travaux préparatoires (Exposé des motifs ou Rapport au
Roi)
• la jurisprudence
(Trib. de 1ère Instance + Cour d’Appel + Cour de Cassation +
Cour Constitutionnelle + Cour de Justice des Communautés
européennes)
• les circulaires émises par le SPF-Finances
• les questions parlementaires
• la doctrine
Notons que circulaires et questions parlementaires n’ont
pas force de loi ! En principe, elles lient les fonctionnaires
du fisc mais pas les contribuables…
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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL

Remarques :
• Les comptes annuels approuvés par l’assemblée générale
ont force obligatoire sur le plan fiscal, sauf si la preuve
d’une erreur (>< décision de gestion) est fournie (Cass., 12
mai 1989 ; Trib. 1ère Inst. Namur, 21 mai 2015 ; Avis CNC
2014/4).

• La loi du 15 juillet 2013 portant des dispositions urgentes


en matière de lutte contre la fraude (M.B. 19/07/2013) : la
BCE peut radier d’office les entreprises qui ne remplissent
pas leur obligation de déposer leurs comptes annuels
auprès de la BNB pendant au moins 3 années consécutives.

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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL
Actualités :
• Rappelons que la loi du 18/12/2015, transposant en droit belge la
Directive comptable européenne 2013/34/UE, prévoit notamment :
- l’instauration, à côté du schéma complet et du schéma abrégé des
comptes annuels statutaires, d’un micro schéma pour les
microsociétés
- la modification de l’art. 100 C.S. concernant les documents à déposer
à la BNB: la liste des entreprises dans lesquelles la société détient une
participation (au sens de l’art. 13 C.S.) et le bilan social ne font
désormais plus partie de l’annexe aux comptes annuels mais doivent
être déposés à part à la BNB dans les 30 jours après l’approbation des
comptes annuels et au plus tard 7 mois après la date de clôture de
l’exercice (= « contournement » de la directive UE)
- Suppression des rubriques du compte de résultats relatifs aux
produits et aux charges exceptionnels
- Obligation pour grandes entreprises et grands organismes d’intérêt
public actifs dans certains secteurs d’établir un rapport sur les
paiements effectués à des gouvernements
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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL
- la modification de la définition des « petites sociétés » (art. 15
C.S.) :
(i) limitation de l’obligation d’apprécier sur une base consolidée les critères
relatifs au CA, au total de bilan et au nombre de travailleurs
(ii) relèvement des seuils afférents au CA et au total de bilan
(iii) suppression de la règle selon laquelle une société n’est jamais petite si
elle occupe plus de 100 travailleurs (remarque : si 100 travailleurs, il faut
un schéma complet pour le conseil d’entreprise)
(iv) instauration d’un effet dit « différé » lorsque les seuils fixés sont (ou ne
sont plus) dépassés
- l’introduction, au sein de la catégorie des petites sociétés,
d’une sous-catégorie de « micro-sociétés » (nouvel art. 15/1
C.S.) dont sont exclues les sociétés mères et les sociétés filiales
- le passage du « petit groupe » au « groupe de taille réduite »

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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL

Nouveaux seuils (exercices commençant après le 31/12/2015)


Ne pas dépasser plus Microsociétés Petites sociétés Groupe de taille
d’une des limites : réduite

Nb de travailleurs 10 50 250
occupés, en
moyenne annuelle
Chiffre d’affaires 700 000 € 9 000 000 € 34 000 000 €
annuel, hors TVA (avant 7 300 000 €) (avant 29 200 000 €)

Total du bilan 350 000 € 4 500 000 € 17 000 000 €


(avant 3 650 000 €) (avant 14 600 000 €)

Le dépassement d’au moins un des seuils n’a d’incidence qu’à partir de l’exercice suivant l’exercice au
cours duquel, pour la deuxième fois, plus d’un des critères ont été dépassés ou ne sont plus dépassés
= effet dit différé.

Disposition transitoire : cet effet différé n’est, pour une seule fois, pas applicable au premier exercice
commençant après le 31 décembre 2015. Ex. : une société tenant sa comptabilité par année civile
sera qualifiée de « petite société » pour l’exercice 2016, si elle ne dépassait pas plus d’un des
nouveaux seuils afférents aux « petites » sociétés à la date du bilan du 31/12/2015. Et elle sera
qualifiée de « grande société » pour l’exercice 2016 si elle franchit plus d’un des seuils précités à
cette même date du bilan.
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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL
En matière comptable, les critères sont désormais appliqués de façon non
consolidée, sauf si la société est une société mère (art. 6, 1° C.S.), si les
sociétés forment un consortium (art. 10 C.S.) ou s’il s’agit de sociétés
constituées à seul fin d’éviter la communication d’informations (= nouvelle
notion d’« abus comptable », définition à venir de la CNC)
S’il est requis de consolider, le nouveau régime permet à la société d’opter
pour une approche alternative consistant à comparer les montants de CA
et de total de bilan aux seuils précités (CA max de 9.000.000 € et total
bilan de 4.500.000 €) mais en majorant ces seuils de 20%.
(Avis CNC 2016/3 : Application des critères de taille visés aux articles 15 et 15/1 du C.Soc. ;
Projet d’Avis CNC 26.10.2016 : Contrôle conjoint & critères de taille ; Projet d’Avis CNC
26.10.2016 : Exercice inférieur à 12 mois & critères de taille).

En matière fiscale, les critères modifiés seront également d’application à


partir des périodes imposables qui débutent le 01/01/2016, de même que
le nouveau régime relatif à l’effet différé (y compris le régime transitoire).
Cependant, au plan fiscal, la consolidation reste la règle pour les sociétés
liées (art. 11 C.S.), et dans le cadre de cette consolidation, la société peut
opter pour l’approche alternative précitée.

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DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL

• Aperçu des dispositions fiscales impactées par la nouvelle


définition fiscale de la PME (critères de taille)
- Exonération pour des intérêts de prêts à des entreprises débutantes via
crowdfunding (loi-programme 10/08/2015; art. 21,13° C.I.R.)
- Déduction pour investissements numériques (loi-programme 10/08/2015;
69,§1er, al.1, 2°, f) et art. 201 C.I.R.)
- Tax shelter pour les entreprises débutantes (loi-programme 10/08/2015;
art. 145/26 C.I.R.)
- Réserve de liquidation (art. 184quater C.I.R.)
- Déduction à 120% de certains frais relatifs au raccordement à une centrale
d’alarme ou au recours à une société de gardiennage (art. 185quater C.I.R.)
- Réserve d’investissement (art. 194quater C.I.R.)
- Possibilité de déduire, l’année d’investissement, une 1ère annuité
d’amortissement complète au titre de frais professionnels et d’amortir en
une seule fois les frais accessoires à l’achat (art. 196,§2, C.I.R.)

8 & 15/12/2016 26
DROIT COMPTABLE / DROIT FISCAL

• Aperçu des dispositions fiscales impactées par la nouvelle


définition fiscale de la PME (suite):
- Déduction majorée pour les investissements en immobilisations corporelles
servant à la sécurisation des locaux professionnels et leur contenu et des
véhicules d’entreprise (art. 44bis, §1er, al.3, et art. 201, al.11 C.I.R.)
- Déduction pour revenus de brevets (art. 205, §1er, al.2 C.I.R.)
- Déduction pour capital risque (intérêt notionnel) (art. 205quater, §6 C.I.R.)
- Plus-values sur actions (art. 192, §1er, al.1 et 217, al.1er, 3° C.I.R.)
- Majoration pour insuffisance de versements anticipés (3 premiers exercices)
- Fairness Tax (art. 219ter C.I.R.)
- Régime dit VVPR bis (art. 269, §2 C.I.R.)
- Exonération partielle du versement du précompte professionnel (art. 275/7
C.I.R.)
- Dispense partielle du versement du précompte professionnel pour les
entreprises débutantes (loi-programme 10/08/2015; art. 275/10 C.I.R.)
- Déduction pour investissement ordinaire (art. 201 C.I.R.)

8 & 15/12/2016 27
AUDIT FISCAL

GÉNÉRALITÉS

8 & 15/12/2016 28
AUDIT FISCAL – GÉNÉRALITÉS

L’audit fiscal portera donc sur le schéma BNB et


sur les comptes internes détaillés après avoir
vérifié s’ils découlent directement, sans addition
ni omission, de la balance des comptes.

En pratique, les devoirs de l’auditeur seront axés


sur les comptes internes, le schéma délivrant des
renseignements complémentaires utiles,
notamment au travers des annexes.

8 & 15/12/2016 29
AUDIT FISCAL – GÉNÉRALITÉS

Avant de procéder aux examens, il conviendra :


• de vérifier la réouverture des comptes en début
d’exercice ;
• de disposer des éléments de l’exercice précédent,
voire même des deux/trois derniers ;
– dans un souci de comparaison des chiffres dans le temps
(continuité, différences à expliquer, etc.), mais aussi
– dans un souci de familiarisation avec l’entreprise et de bonne
connaissance de son fonctionnement
‼ dossiers juridique + annuel + permanent ‼
(Revue Qualité IEC)
8 & 15/12/2016 30
AUDIT FISCAL

CLASSE 2

8 & 15/12/2016 31
AUDIT FISCAL – CLASSE 2

• On y retrouve essentiellement les actifs immobilisés


mais également les créances à long terme.

• Pour chacun des postes, l’auditeur veillera à disposer


des documents justifiant des acquisitions (factures,
conventions, etc.), des constitutions (ex. production
immobilisée), des cessions et des retraits.

• Il examinera les tableaux des amortissements


(‼ règles d’évaluation arrêtées par l’organe de gestion).

8 & 15/12/2016 32
AUDIT FISCAL – CLASSE 2
Les buts principaux de l’examen de la classe 2 sont :
• dresser la liste des investissements et, le cas échéant,
le formulaire 275.U relatif à la déduction pour
investissement ;
• vérifier les amortissements pratiqués en fonction des
règles d’évaluation et des dispositions fiscales, et faire
ressortir les éventuels amortissements excédentaires
(une attention particulière sera accordée aux amortisse-
ments exceptionnels et aux reprises d’amortissements) ;
• examiner les moins- ou plus-values et, le cas échéant
pour ces dernières, dresser les documents relatifs à
une exonération ou taxation particulière/distincte
dont la taxation étalée (art. 47 C.I.R.- formulaire
276.K).
8 & 15/12/2016 33
AUDIT FISCAL – CLASSE 2

La déduction pour investissement


La déduction pour investissement permet à certaines entreprises
d’exonérer des bénéfices imposables à concurrence d’une quotité de la
valeur d’investissement ou de revient des investissements réalisés
pendant l’année sous la forme d’immobilisations corporelles et
incorporelles neuves et qui sont affectées à une activité professionnelle
en Belgique (art. 68 C.I.R.).

Trois types de déduction :


- la déduction de base (art. 201 C.I.R.)
- la déduction majorée (art. 69 C.I.R.)
- la déduction étalée (70 C.I.R.)

8 & 15/12/2016 34
AUDIT FISCAL – CLASSE 2

La déduction pour investissement


« Frais de recherche » - Droit comptable
Principe : les « frais de recherche » ne peuvent plus être comptabilisés
comme immobilisations (Loi 18.12.2015, transposant la Directive
comptable UE) et ne peuvent donc plus être amortis.

Selon le Rapport au Roi, par « recherche », il faut entendre « tout travail original
systématiquement conduit dans l’espoir d’acquérir une compréhension et des connaissances
scientifiques ou techniques nouvelles ».

A distinguer de la notion de « développement » définie comme « la mise en œuvre concrète de


conceptions ou d’études pour la production de matériaux, d’appareils, de produits, de procédés,
de systèmes ou de services nouveaux ou considérablement améliorés, en application
de découvertes réalisées ou de connaissances acquises avant le commencement d’une
production commercialisable ».

(Cf. Projet d’Avis CNC, 4 mai 2016).

8 & 15/12/2016 35
AUDIT FISCAL – CLASSE 2

La déduction pour investissement

« Frais de recherche » - Droit fiscal


Amortissement fiscal admis sur minimum 3 périodes =>
Enregistrement d’un excédent d’amortissement pour les frais
concernés et déduction de l’excédent sur les périodes suivantes

(Rapport au Roi & Circ. n° 18/2016 du 15.06.2016).

8 & 15/12/2016 36
AUDIT FISCAL – CLASSE 2

La déduction pour investissement


Cas d’exclusions (art. 75 C.I.R.):
- les biens non professionnels à 100 %
- les biens destinés à la location (sauf si loué à une pers.
physique qui affecte à son activité prof. ou à une société qui
répond elle-même aux conditions de la déduction) ou dont
l’usage est cédé à un 1/3 (crédit bail, emphytéose, etc.)
- les biens d’occasion
- les bien non amortissables ou amortis sur moins de 3 ans
- les voitures ou voitures mixtes (sauf taxis et voitures auto-
école)
- les frais accessoires lorsqu’ils ne sont pas amortis en même
temps que les immobilisations auxquelles ils se rapportent
8 & 15/12/2016 37
AUDIT FISCAL – CLASSE 2

La déduction pour investissement


La déduction de base (art. 201 C.I.R.) (réactivée par les lois-
programme du 26.12.2013 et du 26.12.2015)
• Elle est applicable aux nouveaux actifs corporels ou incorporels
acquis par une PME (art. 15 C.Soc.)
• Taux pour 2014 et 2015 : 4 % ; taux pour 2016 et s. : 8%
• Les investissements doivent répondre aux conditions générales de
la déduction pour investissement (cf. supra) ET doivent être
directement liés à l’activité économique existante ou prévue. Les
actifs exclus de la base de calcul des intérêts notionnels (cf. art. 205
ter C.I.R. : immeuble utilisé par le gérant, …) sont censés ne pas être
affectés à l’activité économique.
• La société doit renoncer à la déduction des intérêts notionnels pour
la période au cours de laquelle l’investissement est effectué

8 & 15/12/2016 38
AUDIT FISCAL – CLASSE 2
La déduction pour investissement
La déduction majorée
→ 13,5 % : applicable à toutes sociétés pour les investissements suivants :
- Brevets (*)
- Investissements pour la recherche & le développement respectueux de l’environnement
(*)
- Investissements économiseurs d’énergie
- Système d’extraction ou d’épuration d’air installé dans un fumoir d’un établissement
horeca
(*) (sauf s’il est opté pour le crédit d’impôt pour recherche et développement –
art.289quater C.I.R.)
→ 13,5 % : applicable aux PME (art. 15 §1 à 6, C.Soc.) pour les investissements en actifs
numériques visant à intégrer et exploiter des syst.de paiement et de facturation digitaux et
les syst.de sécurisation de l’information et de la communication (L. prog. 10/08/2015) (cf.
infra)
→ 20,5 % : applicable aux PME pour les investissements en sécurisation des locaux
professionnels et des véhicule d’entreprises visés à l’art.44bis, §1er, al. 3 (véhicules affectés au
transport rémunéré de personnes et/ou de biens)
→ 3 % :inves[ssements favorisant la réu[lisa[on de récipients pour boissons et produits
industriels
→ 30 % : inves[ssements en navires
8 & 15/12/2016 39
AUDIT FISCAL – CLASSE 2

La déduction pour investissement

La déduction majorée pour les investissements en actifs numériques


visant à intégrer et exploiter des syst.de paiement et de facturation
digitaux et les syst.de sécurisation de l’information et de la
communication (art. 69, §1, al.1, 2°, f), C.I.R.) (à partir de EI2016)
- Taux : 13,5%
- Conditions générales : actifs neufs, affectés à l’activité
professionnelle, amortissables en min.3 ans, form.275U,...(cf. supra)
- Conditions spécifiques :
applicable au PME (art. 15 C.Soc.)
hardware (équipements) et software (logiciels), (lorsque le software est amorti,
en général sur 5 ans, comme immobilisation incorporelle)

8 & 15/12/2016 40
AUDIT FISCAL – CLASSE 2
La déduction pour investissement
- Conditions spécifiques (suite) – types d’équipements et de logiciels:
Qui facilitent le paiement électronique
Qui permettent la facturation, la signature ou l’archivage de factures électroniques
(=expédition, réception et traitement comptable)
Qui assurent la sécurisation des réseaux, données et application TIC (ex: logiciels de
cryptographie, antivirus, firewalls, etc.) + les outils de contrôle et d’audit de ces
systèmes de sécurisation
Qui permettent une gestion sécurisée des données à caractère personnel
Qui permettent l’interfaçage des systèmes susvisés avec les systèmes de l’entreprise
ou des systèmes extérieurs
Les frais de développement de logiciel liés aux investissements ci-dessus et qui sont
amortis en même temps que ces actifs numériques
- Formalités spécifiques :
facture obligatoire + clause type (art. 49/1 §4, A.R./C.I.R.) + mentions obligatoires
sur facture (Annexe IIIter/1 de l’A.R./C.I.R.)

8 & 15/12/2016 41
AUDIT FISCAL – CLASSE 2

La déduction pour investissement

La déduction étalée (70, al.2 et 201 C.I.R.)

→ fixée à 20,5 % : applicable à toutes sociétés (sauf s’il est opté pour
le crédit d’impôt pour R&D) pour les investissements :
- en recherche & le développement respectueux de l’environnement
- en moyens de production de produits de haute technologie

→ calculée sur les amor[ssements admis pour chaque période


imposable contenue dans la période d’amortissement

8 & 15/12/2016 42
AUDIT FISCAL – CLASSE 2

La déduction pour investissement

Report (art. 72 C.I.R.):


→ en cas d’insuffisance de bénéfices imposables, l’exonéra[on est
reportée sur les périodes imposables ultérieures sauf en cas de
changement ou de prise de contrôle qui ne répond pas à des besoins
légitimes (financier ou économique). Attention : report sur la période
suivante et pas au-delà concernant la déduction de base récemment
réactivée (art. 201 C.I.R.)
→ le report ne peut excéder, par période imposable 952.070 € ou
lorsque le montant total de l’exonération reportée à la fin de la période
précédente excède 3.808.290 €, 25 % de ce montant total (montants
relatifs à EI 2017)
8 & 15/12/2016 43
AUDIT FISCAL – CLASSE 2
La déduction pour investissement
Formalités (art. 47 à 49bis AR/C.I.R.):
→ joindre le formulaire 276U
→ tenir un relevé par catégorie d’immobilisations mentionnant :
- date d’acquisition ou de constitution
- dénomination
- valeur d’investissement ou de revient
- durée normale d’utilisation
- durée d’amortissement
→ attestations spécifiques (fonction du type de déduction) à
demander auprès d’instances publiques
→ mentions sur factures

8 & 15/12/2016 44
AUDIT FISCAL – CLASSE 2
Les amortissements

Il faudra examiner la bonne application des règles suivantes :


• Période d’amortissement : le droit comptable dispose que les
amortissements sont fixés en fonction de la période d’utilisation
(limitée) dans le temps ; le droit fiscal accepte ce principe mais
prévoit quelques règles spécifiques (dérogations, dépréciations
réellement survenues durant l’exercice).
• Sociétés «PME» et «non-PME» (art. 15 C.Soc.) : en principe, la 1ère
annuité d’amortissement doit être calculée selon le principe du
prorata temporis ; les PME échappent à cette règle et peuvent
amortir une annuité complète durant l’exercice d’acquisition ou de
constitution de l’immobilisé.
• Exercice de plus ou moins d’un an : ne pas oublier que les annuités
d’amortissement doivent être proratisées.
8 & 15/12/2016 45
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 20

FRAIS D’ÉTABLISSEMENT
• Articles 45 (amort.), 58 et 59 (règles particulières) de l’A.R.
C.Soc. 30/01/2001
• Articles 52,6°, 61 et 62 (amort.) C.I.R.
• Règles d’évaluation de l’entreprise

• Mais ‼ : droit comptable et droit fiscal s’accordent sur la


possibilité
– soit d’activer les frais d’établissement et de les amortir de
manière linéaire (20% minimum selon le droit comptable),
– soit de les prendre directement en charge.

8 & 15/12/2016 46
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 21
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
• Articles 45, 60 et 61 (amort.) de l’A.R. C.Soc. 30/01/2001
• Articles 52,6°, 61, 63 et 196 (amort.) C.I.R.
• Les PME (art. 15 C.Soc) font mention dans l’annexe des frais de développement
(suppression des « frais de recherche » > A.R. 18/12/2015 modifiant l’art. 60
A.R.C.Soc) portés à l’actif
• ‼ Le droit comptable fixe les amortissements selon l’utilisation limitée dans
le temps mais, à défaut de pouvoir estimer celle-ci de manière fiable, une
durée de 10 ans maximum (avant 5 ans, modifié par A.R. 18/12/2015) est
prévue pour les immobilisations incorporelles constituées de frais de
développement et de goodwill ; la durée d’amortissement du goodwill doit
être justifiée dans l’annexe (A.R. 18/12/2015)
• Les dispositions fiscales prévoient des amortissements linéaires en 3 ans
minimum pour les investissements en recherche et développement, et en 5
ans minimum pour les autres, exception faite des œuvres audiovisuelles (art.
63 C.I.R.)
• Des amortissements sur une clientèle acquise sont permis mais il faut en
prouver la perte de valeur ! (QP n°591 18/01/1994 – amortissement en 10 à 12
ans si aucune preuve mathématique ne peut être apportée).
8 & 15/12/2016 47
AUDIT FISCAL – CLASSE 2
Rubriques 22 à 27
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
• Articles 45 (amort.), 57 (réévaluation), 62 à 65 (règles particulières)
de l’A.R. C.Soc. 30/01/2001
• Articles 24 (bénéfices), 41 (plus-value), 52-6°, 61, 62, 64, 64bis, 65
et 196 (amort.) C.I.R.
• Articles 61/118 et s. et 195/85 et s. du Com.IR 92
• Taux d’amortissement généralement admis :
– Bâtiments industriels 5%
– Immeubles commerciaux et de bureaux 3%
– Matériel roulant 20 %
– Petit outillage 33 %
– Autre matériel et mobilier 10 et 20 %
Taux admis lors d’un contrôle fiscal.

8 & 15/12/2016 48
AUDIT FISCAL – CLASSE 2
Rubriques 22 à 27
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
• Méthodes d’amortissements : linéaire, dégressive,
accélérée.
• Amortissements dégressifs : les annuités sont limitées
à 40% (sur une base annuelle).
Ils sont exclus pour les voitures, voitures mixtes et
minibus, pour les immobilisations incorporelles et les
immobilisations dont l’usage a fait l’objet d’une
cession au profit de tiers.
• Amortissements accélérés : documents d’autorisation.

8 & 15/12/2016 49
AUDIT FISCAL – CLASSE 2
Rubriques 22 à 27
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
• Frais accessoires : amortis en une seule fois ou amortis par
annuités fixes (62 C.I.R.). Attention : frais accessoires « voiture » et
frais accessoires supportés par les sociétés « non-PME » : toujours
amortis au même rythme que le montant en principal(196 §2 C.I.R.)
• Terrains et constructions : Attention PCMN : 220 Terrains / 221
Constructions / 222 Terrains bâtis / 223 Autres droits réels sur
immeubles
Sur le plan fiscal, ventiler le prix d’acquisition et les frais accessoires entre
le terrain et la construction :
– Construction : amortissable
– Terrain : non amortissable
– Frais accessoires sur terrain : réduction de valeur comptable actée au
terme de l’exercice comptable d’acquisition = déductible fiscalement
(Ci.RH.421/537.245 – AFER n°53/2004)
• Déduction pour investissements : cf. supra
8 & 15/12/2016 50
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Plus-values réalisées sur des actions ou parts
• Avant la loi-programme du 29 mars 2012 :

→ exonération (art. 192, §1er al.1er C.I.R.) via majoration de la


situation de début des réserves dans la déclaration fiscale.

→ condition (art. 202, §1er et 203 C.I.R.) : les revenus éventuels


de ces titres doivent être susceptibles de bénéficier du régime
des RDT (condition de taxation = qualité « fiscale » de la société
distributrice).

→ la plus-value fiscale s’entend nette des frais exposés (art. 43


C.I.R.).
8 & 15/12/2016 51
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Plus-values réalisées sur des actions ou parts

• Loi-programme du 29 mars 2012 (à partir de l’EI 2013)

→ condition supplémentaire à l’exonération : les actions et parts


doivent avoir été détenues en pleine propriété pendant une période
ininterrompue de 1 an (art. 192, §1er al.1er in fine C.I.R.).

→ si la condi[on de déten[on ≠ remplie => taxa[on à 25,75%


(cotisation complémentaire de crise incl.) (art. 217, 2° C.I.R.)

→ le nouveau régime ne s’applique pas aux opérations réalisées par


les « sociétés de trading » sur les titres de leur portefeuille
commercial (règles ordinaires de taxation + déduction des moins-
values et réductions de valeur sur ces titres [art.198,al.1er, 7° C.I.R.])
8 & 15/12/2016 52
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28

IMMOBILISATIONS FINANCIERES

Plus-values réalisées sur des actions ou parts

• Loi-programme du 27 décembre 2012 (à partir de l’EI 2014)

→ nouvelle taxe de 0,40 %, applicable aux plus-values exonérées en


vertu de l’article 192, § 1er, al. 1er du C.I.R .92 précité, lorsqu’elles sont
réalisées par une grande société (≠ PME au sens de l’art. 15 du C. Soc.)
(art. 217, 3° C.I.R.)

→ cede taxe doit être augmentée de la co[sa[on complémentaire de


crise (art. 463bis, § 1, 1° du C.I.R.), ce qui la porte en réalité à 0,412 %.

8 & 15/12/2016 53
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28
IMMOBILISATIONS FINANCIERES

Plus-values réalisées sur des actions ou parts


• Conclusion : à partir de l’EI 2014, les régimes fiscaux possibles :

→ Exemption : si les conditions de taxation et de détention sont


remplies et s’il s’agit d’une « petite société » (art.15 C.Soc.) ;
→ Taxation à 0,412 % : conditions de taxation et de détention
remplies mais il ne s’agit pas d’une « petite société » ;
→ Taxation à 25,75 % : si la condition de taxation est remplie
mais pas la condition de détention ;
→ Taxation au taux ordinaire de l’Isoc : si la condition de
taxation n’est pas remplie ou s’il s’agit de titres du portefeuille
commercial d’une « société de trading ».
8 & 15/12/2016 54
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Plus-values réalisées sur des actions ou parts

• Depuis 1991, les réductions de valeur et moins-values sur


actions et parts ne sont plus déductibles fiscalement, elles
constituent des DNA (art. 198, 7° C.I.R.) mais attention aux
reprises de réductions de valeur qui constituent une majoration
de la situation de début des réserves pour neutraliser la taxation
antérieure.
• Seules exceptions (art. 198, 7° C.I.R.):
- opération de partage total de l’avoir social (liquidation) mais
dans ce cas, la déduction se limite à la perte du capital libéré
- opérations sur les titres du portefeuille commercial d’une
société de trading : art. 192, § 1er, al.6 C.I.R. ( EI 2013)
à partir de

8 & 15/12/2016 55
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28

IMMOBILISATION FINANCIERES

Dividendes(RDT) – Articles 202 à 205 C.I.R. et article 77


A.R./CIR

• Par un mécanisme fixé aux art. 202 à 205 C.I.R. et dont les
modalités sont reprises dans la circulaire du 31/05/2006 et du
04/09/2001 (RH.421/506.082), les dividendes perçus sont
exonérés à hauteur de 95% sous les conditions suivantes :

8 & 15/12/2016 56
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28

IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Conditions d’exonération (95%) des dividendes perçus :
Condition de taxation en amont (203 C.I.R.) : en résumé :
• Règle générale : la société distributrice doit être assujettie à l’Isoc ou à un
impôt étranger analogue.
• 5 cas d’exclusion du régime RDT → revenus distribués par une :
a) Société établie dans un paradis fiscal : càd où les dispositions de droit commun à l’impôt
des sociétés sont notablement plus avantageuse qu’en BE :
- le droit fiscal commun des pays de l’UE est censé ne pas être plus avantageux qu’en BE
- liste non exhaustive d’Etats présumés plus avantageux (art.73/4quater AR/CIR) lorsque
le taux d’Isoc ou de charge fiscale effective est < à 15%
b) Holdings ou soc. de financement bénéficiant d’un régime fiscal exorbitant de droit
commun
c) Société immobilière réglementée (SIR) ou équivalent étrangère bénéficiant d’un régime
fiscal exorbitant du droit commun
d) Société dans la mesure où elle réalise certains bénéfices off-shore faiblement taxés dans
le pays du domicile fiscal
e) Société dans la mesure où elle réalise des bénéfices par l’intermédiaire d’E.S. soumis à
un régime notablement plus avantageux qu’en BE
f) Société écran
8 & 15/12/2016 57
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28
IMMOBILISATIONS FINANCIERES

Conditions d’exonération (95%) des dividendes perçus :

Condition de permanence (202 § 2, al.1, 2° et al. 2 à 4, C.I.R.)


• Les dividendes doivent provenir d’actions ou parts qui sont ou
ont été détenues en pleine propriété pendant une période
ininterrompue d’au moins 1 an.

Condition de participation minimale (202 § 2, al.1, 1° et al. 4 et 5)


• La société bénéficiaire doit posséder dans la société
distributrice, à la date d’attribution ou de mise en paiement des
dividendes, une participation d’au moins 10 % de capital ou dont
la valeur d’investissement s’élève au moins à 2.500.000 €.

8 & 15/12/2016 58
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Conditions d’exonération (95%) des dividendes perçus :
Montant déductible au titre de RDT (204 et 205 § 2 C.I.R.) :
1. Limitation au montant des bénéfices de la période imposable
2. Le montant déductible des dividendes allouées par une société non établie
dans l’EEE est en outre est diminué (205 § 2, al. 1, C.I.R. ):
• Des libéralités non déductibles et des frais visés à l’art. 53,6° à 11°, 14° et 21° à 24°
(certaines DNA)
• Des intérêts, redevances et rémunérations visés à l’art. 54 (certains paiements à
non-résidents établis dans « paradis fiscaux)
• Des intérêts non déductibles visés à l’art. 55 (intérêts exagérés)
• Des cotisations et primes visées à l’art. 52,3°, b, et les primes y assimilées de
certaines assurances-vie, dans la mesure où ces cotisations et primes ne satisfont
pas aux conditions et limites fixées par les art. 59 et 195, ainsi que des pensions,
pensions complémentaires, rentes et autres allocations en tenant lieu dans la
mesure où ces sommes ne satisfont pas aux conditions et à la limite fixées par l’art.
60 (règle des 80% ; rémunération périodique)
• De la partie non déductible des frais et moins-values afférents à l’utilisation des
voitures, voitures mixtes et minibus visés à l’art. 66
• Des ristournes considérées comme des bénéfices, visées à l’art. 189, § 1er
8 & 15/12/2016
• Des taxes visées à l’art. 198, § 159er, 4° et 8°
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Conditions d’exonération (95%) des dividendes perçus :

Report des RDT


• Principe : la déduction est limitée au montant des bénéfices de
la période imposable.
• Suite au jugement du Tribunal 1ère Instance de Bruxelles
25/04/2003 et à l’arrêt Cobelfret (12/02/2009) de la Cour de
Justice des Communautés Européennes, l’Administration admet
le report des RDT en cas de perte fiscale lorsque les dividendes
viennent de sociétés établies dans un Etat membre de l’Espace
économique européen (cf. Circulaire CiRH.421/597.150 du
23/06/2009).
• Modification de l’article 205 C.I.R. : insertion d’un nouveau § 3
établissant la possibilité de report (loi du 21.12.2009).
8 & 15/12/2016 60
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28

IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Un point important devant attirer l’attention de l’auditeur
est la hauteur des immobilisations financières, laquelle
influe sur le taux de l’Isoc.
En effet, l’art. 215 CIR consacré au taux de l’impôt des sociétés prévoit
une exclusion pour l’application des taux réduits aux sociétés qui
détiennent des actions ou parts dont la valeur d’investissement excède
50% SOIT de la valeur réévaluée du capital libéré, SOIT du capital
libéré, augmenté des réserves taxées et plus-values comptabilisées. La
valeur des actions ou parts et le montant du capital libéré, des réserves
et des plus-values sont à envisager à la date de clôture des comptes
annuels de la société détentrice des actions ou parts. Pour déterminer
si la limite de 50% est dépassée, il n’est pas tenu compte des actions ou
parts qui représentent au moins 75% du capital libéré de la société qui
a émis les actions ou parts.

8 & 15/12/2016 61
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28
RAPPEL : PRECOMPTE MOBILIER S/ DIVIDENDES
2011 2012 2013 2014 2016
Principales catégories de dividendes 2015
⇒ Dividendes d’actions souscrites par appel public à l’épargne 15 % 21 % 25 % 25 % 27 %
⇒ Dividendes de PRICAF 15 % 21 % 25 % 25 % 27 %
⇒ Dividendes d’actions de certaines SICAFI « résidentielles » 0% 0% 15 % 15 % 27 %

⇒ Dividendes ordinaires (actions et parts nominatives) 15 % 21 % 25 % 25 % 27 %


Distribution Distribution
⇒ Dividendes « VVPR bis » > nouveaux apports nominatif
25, 20 27, 20
en numéraires dans « petites sociétés » (269, § 2 CIR 92)
ou 15 % ou 15 %

Bonis de liquidation 10 % 10 % 10 % 25 % 27 %
Cstitution Distribution Distribution
10 % 0, 5, 10 ou 0, 5, 10 ou
Incorporation des réserves taxées au capital (537 CIR)
15% 17%

Rés. de liquidation ord. (184quater CIR) & Rés. de 0, 5 ou 15% 0, 5 ou 17%


liquidation spéc. (541 CIR), moyennant cotisation
distincte de 10 %
Rachat d’actions propres 10 % 21 % 25 % 25 % 27 %
62
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28

IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Il existe des cas de renonciation à la perception du précompte
mobilier sur dividendes (art. 264, 266 du C.I.R. et 106, 117 A.R/C.I.R.)
Exemples de renonciation :
• Débiteur et bénéficiaire des dividendes = deux sociétés résidentes
(Art. 106 § 6 et 117 §§ 5 et 15 A.R./C.I.R.92)
• Débiteur des dividendes = soc. filiale belge et bénéficiaire = société
filiale ou mère d’un Etat membre de l’UE (Art. 106 §5 et 117 §§ 4 et 15
A.R./C.I.R.92)
• Débiteur des dividendes = soc. filiale belge et bénéficiaire = société
filiale ou mère d’un Etat avec lequel la Belgique a conclu une
Convention préventive de la double imposition sans restriction quant à
l’échange d’informations (Art. 106 §5 et 117 §§ 4 et 15 A.R./C.I.R.92)
(A.R. 21/12/2006) (Circ. n° Ci.RH.233/609.568 AGFisc n°26/2013 du
28.06.2013)

8 & 15/12/2016 63
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28

IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Renonciation à la perception du précompte
mobilier sur dividendes :
Conditions communes aux cas précités :
- participation minimale de 10 % dans le capital de la société
distributrice
- détention pendant une période ininterrompue d’au moins un an
- débiteur en possession de l’attestation visée à l’art. 117 §§ 4, 5 et 15
de l’AR/CIR remise par le bénéficiaire. L’attestation certifie que :
- le bénéficiaire est bien une société mère UE ou résidente
belge ou établie dans un pays avec convention préventive
- la participation a été détenue pendant un an (à défaut,
l’attestation doit comprendre un engagement de détention
d’au moins un an – cfr. AR/CIR pour les autres mentions )

8 & 15/12/2016 64
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 28
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Renonciation à la perception du précompte mobilier sur dividendes

• Remarque : Condition de détention durant une période ininterrompue d’au moins 1 an


au moment de l’attribution d’un dividende
→ condamna[on par la Cour européenne de Justice
→ adaptation de la législation fiscale dans ce sens (A.R. du 6/07/97) :
si la période de détention n’est pas atteinte au moment de l’attribution, l’attestation à
fournir par le bénéficiaire au débiteur des dividendes doit comprendre des engagements
supplémentaires tant dans le chef du bénéficiaire (notamment l’engagement de détenir
la participation jusqu’à ce que la période d’un an soit atteinte) que dans le chef du
débiteur (retenir à titre provisoire le précompte mobilier qui serait en principe dû) (cf.
art. 117 §§ 4, 5 et 15 de l’A.R./C.I.R.92)

• Projet de loi du 27/10/2016 portant des dispositions fiscales transposant des Directives
UE qui modifient la directive Mères-filiales : nouveaux art. 203,7° et 266, al.4 prévoyant
une disposition anti-abus concernant le/les « montage(s) non authentiques » et nouvel
art. 203, §1er, al.1er,6° prévoyant que les dividendes perçus ne sont pas déductibles au
titre de RDT dans la mesure où la filiale a déduit ou peut déduire ces revenus de ses
bénéfices (éviter la double non-imposition).

8 & 15/12/2016 65
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 29
CRÉANCES COMMERCIALES ET AUTRES
Les créances reprises en rubrique 29, mais également
aux autres rubriques (40 et 41), attireront l’attention
de l’auditeur quant à leur production ou non
d’intérêts et à la hauteur de ceux-ci.
En effet, les prêts consentis sans intérêt ou à un taux
d’intérêt faible peuvent donner lieu à taxation :
- en vertu de l’art. 26 C.I.R. dans le chef de la société
qui les octroie (avantages anormaux ou bénévoles
repris en DNA)
- en vertu de l’art. 36 C.I.R. dans le chef du bénéficiaire
qui retire l’avantage en raison ou à l’occasion de
l’exercice de l’activité professionnelle (avantage de
toute nature).
8 & 15/12/2016 66
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 29
CREANCES COMMERCIALES ET AUTRES
• Les prêts sans intérêt les plus fréquents sont les avances
en compte courant dirigeant dont le taux de référence pour l’année 2011 est
de 8,5%, de 9,50 % pour 2012, 8,80 % pour 2013, 9,20 % pour 2014, et 8,16 %
pour 2015 (emprunts non hypothécaire sans terme).
• Pour les emprunts à terme remboursables par annuité, le taux à retenir est
celui du jour de la conclusion du contrat. L’existence de celui-ci sera donc à
vérifier par l’auditeur (+ prendre copie pour le dossier).
• Liste des ATN « intérêts » pour 2015 (A.R. 22.02.2016)
Prêt hypothécaire
* garanti par une assurance-vie mixte : 2,47 %
* autre : 2,41 %
Prêt non hypothécaire
* à terme convenu en vue de financer l’achat d’une voiture : 0,09 %
* un autre financement : 0,20 %
* sans terme : 8,16 %

8 & 15/12/2016 67
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 29
CREANCES COMMERCIALES ET AUTRES
L’auditeur sera également attentif aux réductions de
valeur actées sur les créances en raison de pertes
probables, soumises aux conditions suivantes (art. 22
A.R./C.I.R.) :
– être nettement précisées,
– être admissibles au titres de pertes professionnelles,
– tirer leur probabilité de circonstances particulières
survenues au cours de la période imposable et subsistant
à la fin de celle-ci, et non d’un risque d’ordre général,
– être actées à un ou plusieurs comptes distincts,
– donner lieu à l’introduction d’un relevé 204.3.

8 & 15/12/2016 68
AUDIT FISCAL – CLASSE 2 – Rubrique 29
CREANCES COMMERCIALES ET AUTRES
Et gardons à l’esprit :
• l’article 23 A.R/C.I.R. : les pertes effectivement subies sur la
créance à laquelle se rapporte la réduction de valeur doivent
être imputées sur celle-ci lorsqu’elles deviennent
définitivement admissibles au point de vue fiscal
• l’alinéa 2 de l’article 48 C.I.R. : donnent lieu à une
exonération fiscale pour réduction de valeur et provision, les
créances sur les cocontractants pour lesquels un plan de
réorganisation a été homologué ou un accord amiable a été
constaté par le tribunal en vertu de la loi du 31/10/2009
relative à la continuité des entreprises, et ce, durant les
périodes imposables jusqu’à l’exécution intégrale du plan ou
de l’accord amiable ou jusqu’à la clôture de la procédure.
8 & 15/12/2016 69
AUDIT FISCAL

CLASSE 3

8 & 15/12/2016 70
AUDIT FISCAL – CLASSE 3

STOCKS ET COMMANDES EN COURS D’EXÉCUTION

• Le droit fiscal se rallie au droit comptable


(art. 31, 35 à 47 et 69 à 72 A.R 30/01/2001).
• Valorisation des sorties : LIFO, FIFO, prix moyen
pondéré ou individualisation du prix de chaque
élément sur base de la valeur d’acquisition ou du coût
de revient.
• Des réductions de valeur doivent être actées en cas de
valeur de marché inférieure à la valeur d’acquisition,
ou de biens dépréciés ou devenus invendables.

8 & 15/12/2016 71
AUDIT FISCAL

CLASSE 5

8 & 15/12/2016 72
AUDIT FISCAL – CLASSE 5

PLACEMENTS DE TRÉSORERIE ET
LIQUIDITÉS / VALEURS DISPONIBLES
• S’en remettant au droit comptable (art. 31 à 33, 45 à
49 et 73 à 75 AR 30/01/2001), les placements de
trésorerie sont actés à leur valeur d’acquisition et les
valeurs disponibles à leur valeur nominale.
• Des réductions de valeur sont à acter le cas échéant.
• S’ils sont libellés en devises, ils sont convertis en euros
selon les règles d’évaluation arrêtées par l’organe de
gestion et stipulées dans les annexes aux comptes
annuels.

8 & 15/12/2016 73
AUDIT FISCAL – CLASSE 5

Placements de trésorerie et Liquidités / Valeurs


disponibles
• Les plus- ou moins-values réalisées sur actions ou parts
comptabilisées parmi les placements de trésorerie
subissent la fiscalité décrite à la rubrique 28.
• Petites recommandations importantes :
– toujours vérifier les soldes bancaires avec les premiers extraits
de l’exercice suivant ;
– toujours vérifier que la caisse ne tombe pas en négatif à un
moment de l’exercice.

8 & 15/12/2016 74
AUDIT FISCAL – CLASSE 5

Placements de trésorerie et Liquidités / Valeurs


disponibles
• RDT & Base de calcul de la DCR :
Loi-programme du 28.06.2013, en vigueur à partir de l’EI 2014,
modifiant l’article 205ter, § 1er, al. 2 C.I.R. 92 : la base de
calcul de la DCR est réduite :
⇒ Des actions ou parts détenues, dont les revenus sont
admissibles à une déduction au titre de RDT (et plus seulement
des Actions & parts comptabilisées sous les immobilisations
financières)

8 & 15/12/2016 75
AUDIT FISCAL

RUBRIQUE 49

8 & 15/12/2016 76
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 49

COMPTES DE RÉGULARISATION
• Seule rubrique se retrouvant tant à l’actif qu’au passif
du bilan, les contrôles de chaque poste seront
simultanés.
• En pratique, le droit comptable s’applique en priorité,
le droit fiscal n’y dérogeant pas (plusieurs décisions de
Tribunaux le rappellent régulièrement).
• On retrouve sous cette rubrique :
– les 4 comptes destinés à rattacher les charges et les
produits à l’exercice (cut-off, matching),
– mais aussi les comptes relatifs aux écarts de conversion.

8 & 15/12/2016 77
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 49

ÉCARTS DE CONVERSION
Un avis de la CNC prévoit qu’il faut ré estimer les postes
monétaires en devises au cours du marché à la date de
clôture des comptes; cette ré estimation aboutit à des
écarts de conversion négatifs et/ou positifs.
Par application du principe de prudence, les écarts négatifs
seront pris en charge et les écarts positifs portés au passif
au compte "497 Ecarts de conversion".
(ré estimation par devise / surestimation de passif /
pas de compensation entre écarts positifs et négatifs /
contrat de couverture des risques)

8 & 15/12/2016 78
AUDIT FISCAL

RUBRIQUES 10, 11, 13 ET 14

8 & 15/12/2016 79
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

CAPITAL, PRIMES D’ÉMISSION,


RÉSERVES, RÉSULTATS REPORTÉS
• L’auditeur s’inquiètera de la composition du capital et
des réserves, qui permettra de compléter la déclaration
à l’ISoc.
• Plusieurs dispositions fiscales font référence au capital
libéré (par exemple l’art. 215 CIR traitant du taux de l’ISoc
notamment lorsque les dividendes excèdent 13%
du capital libéré au début de la période imposable).
Importance de connaître la hauteur du capital libéré !
(historique dans le temps des libérations en numéraire et
en nature)

8 & 15/12/2016 80
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés
• Le capital libéré au sens fiscal (le bon capital) est :
le capital statutaire dans la mesure où celui-ci est formé
par des apports réellement libérés et où il n’a fait l’objet
d’aucune réduction. Les primes d’émission et les sommes
souscrites à l’occasion de l’émission de parts bénéficiaires,
sont assimilées au capital à la condition qu’elles soient
portées dans les capitaux propres au passif du bilan, à un
compte qui, au même titre que le capital social, constitue
la garantie des tiers et ne peut être réduit qu’en exécution
d’une décision régulière de l’assemblée générale prise
conformément aux dispositions du Code des sociétés
applicables aux modifications des statuts.
(Art. 184 CIR92)
8 & 15/12/2016 81
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

CAPITAL, PRIMES D’ÉMISSION, RÉSERVES, RÉSULTATS


REPORTÉS
• Particularités des libérations en numéraire à partir du
01.07.2013 – cf. art. 269, § 2 nouveau CIR
Conditions :
- Actions/parts = nouvelles + nominatives + acquises par nouveaux apports en numéraires
(à partir du 1.07.2013) + ne pas provenir des réserves taxées distribuées et incorporées
au capital moyennant 10% de P.M. dans le cadre du régime de l’art. 537 C.I.R.
- Actions/parts = entièrement libérées (condition à apprécier au moment de l’attribution
des dividendes) et ≠ préféren[elles
- Actions/parts > petite société au sens de l’article 15 C.S.
- La société doit avoir un capital minimum légal (≠ SNC, SCS, SCRI, Soc. Agri., sauf si après
apport du capital nouveau, elle dispose d’un capital au moins égal à celui d’une SPRL càd
18.550 €)
- Le contribuable doit avoir détenu la pleine propriété des actions/parts de façon
ininterrompue depuis l’apport
- Les dividendes doivent être distribués lors de la répartition bénéficiaire des 2ème
exercices comptables (taux de PM : 20 %) ou suivants (taux de PM : 15 %) après celui de
l’apport.

8 & 15/12/2016 82
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
CAPITAL, PRIMES D’ÉMISSION, RÉSERVES,RÉSULTATS
REPORTÉS

Suite : Particularités des libérations en numéraires (269, § 2


nouveau C.I.R.)
- Mesures anti-abus spécifiques concernant les opérations de
réduction et d’augmentation de capital (coups d’accordéon du
capital social)
- L’aliénation ultérieure des actions et parts ne donne plus droit
au précompte réduit, sauf dans certains cas (transmission en
ligne directe ou entre conjoints résultant d’une succession ou
d’une donation / transmission dans le cadre d’opérations
effectuées en neutralité d’impôt, telles que fusion, scission,
etc.)
8 & 15/12/2016 83
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

CAPITAL, PRIMES D’ÉMISSION, RÉSERVES, RÉSULTATS


REPORTÉS
• Réserves incorporées au capital sur base de l’art. 537
C.I.R. – L. 28.06.2013
- Les réserves taxées distribuables, telles qu’elles
existaient au 31.03.2013, ont pu être distribuées au
taux de 10 % à condition qu’elles aient été par la suite
immédiatement incorporées au capital par apport en
numéraires ou en nature (apport du droit de créance
sur le dividende).
- Cette partie du capital peut, après 4 ans pour les PME /
8 ans pour les non PME, être distribué en exemption
d’impôt → importance ici aussi de vérifier la
composition du capital84
8 & 15/12/2016
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

CAPITAL, PRIMES D’ÉMISSION, RÉSERVES, RÉSULTATS


REPORTÉS
Suite : Réserves incorporées au capital sur base de
l’art. 537 C.I.R.
- Article 537 C.I.R.
- Circulaire n° Ci.RH 233/629.295 (AAFisc 35/2013) du 1.10.2013 +
addendum du 13.11.2013
- Circulaire n° Ci.RH 421/629.923 (AGFisc 52/2013) du 12.12.2013
(incidence sur le taux progressif ; politique normale de dividende)
- Circulaire n° Ci.RH 233/630.825 (AGFisc 4/2014) du 23.01.2014
(conséquences des réductions de capital postérieures)
- C.N.C., avis 2013/17 du 27.11.2013 : traitement comptable relatif à
l’application de la procédure transitoire visée à l’article 537 C.I.R.

8 & 15/12/2016 85
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
CAPITAL, PRIMES D’ÉMISSION, RÉSERVES, RÉSULTATS REPORTÉS

• Tax shelter pour les entreprises STARTERS (art. 145/26 C.I.R.


–L. 10.08.2015)
- Réduction d’impôt à l’IPP en cas de souscription en numéraire de
nouvelles actions ou parts, nominatives et entièrement libérées,
d’une PME ou microsociété qui débute, càd à sa constitution ou
dans les 4 ans.
- PME ou microentreprise (cf. . 15 C.Soc.)
- Société résidente ou de l’EEE
- Exclusion de : société issue de fusion/scission ; soc. d’invest./de
trésorerie/de financement ; société « immobilière » ; société
« villa » ; société de management ; société cotée ; société ayant
déjà réduit son capital ou distribué des dividendes ; société en
procédure collective d’insolvabilité
- Max. 100.000 € par période imposable par investisseur
- Exclusion du dirigeant d’entreprise mais possible pour les
membres de sa famille ou les travailleurs
8 & 15/12/2016 86
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
CAPITAL, PRIMES D’ÉMISSION, RÉSERVES,RÉSULTATS
REPORTÉS

Suite : Tax shelter pour les entreprises STARTERS


- Max. 250.000 € par société (au cours de son existence)
- Chaque investissement doit représenter moins de 30% du
capital de la soc.
- Actions/parts à conserver pdt 4 ans ; à défaut l’avantage fiscal
devra être remboursé au prorata du nombre de mois entre la
sortie et 4 ans
- Avantage IPP : en cas d’invest. direct, 30 % ou 45% selon qu’il
s’agit d’une PME ou d’une microsociété / en cas d’invest. via un
fonds starters, 30%.
- Avantage ni remboursable,
8 & 15/12/2016 87 ni reportable
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
Capital, primes d’émission, réserves, résultats
reportés
• Parler capital revient à penser fonds propres et, comme fiscaliste,
intérêts notionnels ou déduction pour capital à risque. La DCR (art.
205 bis à 205 novies C.I.R.) permet un abattement de la base imposable
calculé sur les fonds propres au terme de l’exercice précédent corrigés
d’une série d’éléments et d’événements survenus durant l’exercice,
auquel est appliqué un taux de déduction :
EI 2012, Rev.2011 : 3,425 % et 3,925 % (PME)
EI 2013, Rev.2012 : 3 % et 3,50 % (PME)
EI 2014, Rev.2013 : 2,742 % et 3,242 % (PME) → désormais, le taux est
calculé sur base de la moyenne de l’obligation linéaire à 10 ans, des mois de
juillet, août et septembre de l’avant-dernière année avant l’année d’imposition
(205quater § 2 nouveau, L. 17.06.2013)
EI 2015, Rev.2014 : 2,63 % et 3,13 % (PME)
EI 2016, Rev.2015 : 1,63 % et 2,13 % (PME)
EI 2017, Rev.2016 : 1,131 % et 1,631 % (PME)
8 & 15/12/2016 88
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
Capital, primes d’émission, réserves, résultatsreportés
DCR – Correction des fonds propres (205 ter C.I.R.)
Deux nouveautés :
1) La C.J.C.E. (Arrêt Argenta Spaarbank NV (C350/11) du 4 juillet 2013)
a jugé que l’exclusion de la base DCR des actifs nets d’établissements
stables situés dans l’E.E.E. est contraire au droit européen.
Conséquences :
-> Modification de l’art. 205ter (en vigueur EI 2014) : la base de la
DCR ne doit plus être diminuée de la portion des capitaux propres
attribuables à des établissements stables, des immeubles ou des droits
relatifs à ces immeubles dont les revenus sont exonérés en vertu d’une
C.P.DI.
-> MAIS Nouvel art. 205 quinquies (en vigueur EI 2014) : la déduction
en tant que telle est diminuée de la partie de la déduction calculée sur
les capitaux propres des ES, immeubles et droits relatifs à ces
immeubles situés dans un Etat lié à la Belgique par une C.P.DI. Si c’est
un Etat de l’E.E.E., la diminution est limitée aux bénéfices attribuables
aux ES, immeubles ou droits relatifs à ces immeubles.
8 & 15/12/2016 89
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés


DCR – Correction des fonds propres

2) Rabotage de la base DCR (loi-programme 28.06.2013, en vigueur à


partir de l’EI 2014) : diminution de la base de calcul de la DCR des
Actions & Parts détenues dont les revenus sont admissibles à la
déduction RDT : 205 ter §1er al.2 C.I.R., que ces Actions & Parts soient
comptabilisées sous les immobilisations financières ou sous les
placements de trésorerie

8 & 15/12/2016 90
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés
DCR - Report
Avant l’EI 2013, le report était limité aux 7 exercices suivants.
→ Nouveauté : la DCR non déduite au cours d'une période imposable n’est plus
reportable (à partir de l’EI 2013) : art. 536 C.I.R.

Seul le stock existant au 31/12/2011 ou à la fin de la période imposable se rattachant à


l'exercice d'imposition 2012, soit au plus tard le 30/12/2012, peut encore être reporté.
Cette déduction du stock existant devient la dernière opération du calcul de l’Isoc, juste
avant l'application du taux. Elle est donc effectuée à concurrence du montant des
bénéfices qui subsistent après l’application de toutes les déductions prévues par les
articles 199 à 206 C.I.R. Lorsque le bénéficie qui subsiste après ces autres déduction est
supérieur à un million d’euros, le montant exonéré au-delà de cette limite est lui-même
limité à 60 %. Le montant qui n'a pas pu être déduit en raison de cette limitation de 60
% est successivement déduit des bénéfices des périodes suivantes, sans limite dans le
temps Cf. explications dans Addendum du 18.11.2014 à la circulaire AGFisc n° 36/2008
(Ci.RH.421/574.945) du 09.10.2008

La DCR est subordonnée à la production du formulaire 275C.


8 & 15/12/2016 91
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés
DCR – Report : Tableau de synthèse :
Ancienne règle (EI 2012 Nouvelle règle (à partir de EI
inclus) 2013 et s.)
Taux 3,425% (PME: 3,925%) 3% (PME: 3,5%)> EI2013
2,742% (PME: 3,242%)>EI2014
2,63% (PME: 3,13%)> EI2015
1,63% (PME: 2,13%)> EI2016
1,131% (PME: 1,631%)> EI2017
Base de calcul Fonds propres corrigés Fonds propres corrigés

Report 7 ans Plus possible

Déduction du « stock » / - Déduction possible après les autres


existant déductions
- Report possible sur 7 exercices, max
jusqu’à l’exercice d’imposition 2019

8 & 15/12/2016 92
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés


• En dehors des réserves immunisées, les réserves et le résultat
reporté sont constitués selon les décisions de l’assemblée
générale (cf. comptes 69 et 79).
• Parmi les réserves, nous retrouvons :
– la réserve légale, imposée par le droit des sociétés (10% du
capital social, constitués par dotation de minimum 5% du
bénéfice annuel à affecter)
– les réserves indisponibles (suivant les statuts ou pour actions propres)
– les réserves disponibles, en ce compris les nouvelles réserves de
liquidation « ordinaire » (184quater C.I.R.) et « spéciale » (541 C.I.R.).
– les réserves immunisées, dictées par des dispositions fiscales
telles la taxation étalée de certaines plus-values, l’exonération
définitive d’autres plus-values, la constitution d’une réserve
d’investissement

8 & 15/12/2016 93
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés

• Réserve ordinaire de liquidation (en vigueur à partir de


EI2015)
Avis CNC 2015/2 du 13 mai 2015
Art. 184quater C.I.R. : une « petite » société (art. 15
C.Soc) peut constituer une réserve de liquidation,
par l’affectation à un ou plusieurs comptes distincts
du passif d’une partie ou de la totalité du bénéfice
comptable après impôt.
- Obligation de maintien au(x) compte(s) distinct(s) du passif
- Ne peut servir de base pour des rémunérations
quelconques
- Joindre un relevé 275A à94 la déclaration Isoc
8 & 15/12/2016
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés

• Réserve ordinaire de liquidation (suite)

Cotisation distincte à l’Isoc de 10 %


lors de la constitution de la réserve de liquidation(art. 219quater C.I.R.)
Précompte mobilier de 5 ou 17 %
lors de la distribution des dividendes provenant de la réserve de
liquidation, selon que les sommes en réserve aient été maintenues ou
non pendant minimum 5 ans à un compte distinct du passif à compter
de la date de clôture de la période imposable au cours de laquelle la
réserve de liquidation a été dotée (art. 269, § 1er, 8°, C.I.R.)
Précompte mobilier de 0 %
lors de la liquidation de la société

8 & 15/12/2016 95
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés

• Réserve ordinaire de liquidation (suite)

Exemple à partir d’un bilan au 31.12.2015 – EI 2016 :


AG (distribution dividendes) Mai 2020 Mai 2021
Cotisation distincte (EI2016) 10 % 10 %
Préc.mob. Distribution 17 % 5%
Total 27 % 15 %
- Remarques :
• En cas de distribution de la réserve de liquidation, les réserves les
plus anciennes sont les premières retirées
• Après plusieurs années, importance de pouvoir justifier les
montants crédités en réserve de liquidation pour pouvoir bénéficier
du précompte mobilier réduit => se référer aux formulaires joints à
chaque déclaration Isoc + tenir à jour le tableau des bénéfices
réservés imposables (328R)96
8 & 15/12/2016
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés

• Réserve spéciale de liquidation (art. 541 C.I.R.)


⇒ même principe que pour la réserve ordinaire de liquidation
mais concernant les bénéfices comptables après impôts
(code 9905 du schéma BNB) des exercices comptables
relatifs aux E.I. 2013 et 2014 qui sont tjrs comptabilisés en
réserve au début de l’exercice au cours duquel la cotisation
spéciale est payée
⇒ Doit être constituée au + tard à la date de clôture de
l’exercice comptable au cours de laquelle la cotisation
spéciale de 10% est payée, eu égard à l’obligation que ce
paiement intervienne au + tard le 15.12.2015 (réserve
2012, EI 2013) et au + tard le 30.11.2016 (réserve 2013, EI
2014)
⇒ La cotisation spéciale de9710% est une DNA
8 & 15/12/2016
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés
• Réserve spéciale de liquidation (suite) : En pratique, pour une
société qui tient sa comptabilité par année civile :
Bénéfices de l’exercice d’imposition (EI) 2013 Bénéfices de l’exercice d’imposition (EI) 2014
relatif aux comptes clôturés le 31.12.2012 relatif aux comptes clôturés le 31.12.2013

Cotisation de 10% : A payer pour le Cotisation de 10% : A payer pour le


15.12.2015 30.11.2016

Réserve de liquidation Réserve de liquidation


spéciale : spéciale :
→ Constitution : Au + tard le 31.12.2015 → Constitution : Au + tard le 31.12.2016
→ Montant : Bénéfices de l’EI 2013 → Montant : Bénéfices de l’EI 2014
tjrs comptabilisés en tjrs comptabilisés en
réserves au 01.01.2015 réserves au 01.01.2016

Y. Dewael, LFB 2015/245-10&11 : l’article 541 C.I.R. « n’empêche pas que la réserve de
liquidation spéciale qui prend en compte les bénéfices réalisés au cours de l’E.I. 2014 soit
constituée en 2015, en même temps que la réserve de liquidation spéciale qui prend en
compte les bénéfices réalisés au cours de l’E.I. 2013 »
=> Possibilité de gagner un an par rapport au délai de permanence à respecter avant de
pouvoir bénéficier du taux réduit de P.M. (5%) sur les dividendes
8 & 15/12/2016 98
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés


• Réserve spéciale de liquidation (suite)
Déclaration spéciale (formulaire 275A Sp.) à introduire au bureau
de recette compétent au + tard à la date de paiement de la
cotisation spéciale
+ joindre une déclaration concernant le respect de l’art. 15 C.Soc
pour les exercices comptables 2012 et 2013
+ joindre à la déclaration ISOC une copie du 275A Sp.
+ le paiement de la cotisation spéciale doit mentionner en
communication : n° entreprise – article 541 C.I.R. – l’exercice
d’imposition auquel la cotisation spéciale se rapporte
8 & 15/12/2016 99
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés

• Réserve spéciale de liquidation (suite)


Distribution des bénéfices ainsi réservés :
En cas de liquidation : 0 %
En cas de distribution avant liquidation (art. 269, §1er, 8° C.I.R.):
⇒ Dans les 5 ans à dater de la fin de la période imposable au cours
de laquelle la réserve a été constituée : 17 %
⇒ Après 5 ans : 5%

Traitement comptable : cf. Avis CNC 2015/6 du 30 septembre 2015

8 & 15/12/2016 100


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés

• L’art. 47 C.I.R. traite de la taxation des plus-values réalisées


au cours de l’exercice sur plusieurs années et ce,
proportionnellement aux amortissements pratiqués sur les
éléments acquis à titre de remploi du prix de réalisation
des actifs cédés (taxation étalée).
Sont visées :
– les plus-values forcées (sinistres, expropriations,
réquisitions ou événements analogues) et
– les plus-values réalisées de plein gré sur cessions
d’immobilisations détenues depuis plus de 5 ans.

8 & 15/12/2016 101


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés

– Nature des éléments cédés : immobilisations incorporelles


ou corporelles.
– Remploi : un montant correspondant à la valeur de
réalisation doit être réinvesti
* en immobilisations incorporelles ou corporelles (pas nécessai-
rement neuves) amortissables fiscalement, situées en Belgique
ou dans l’Espace économique européen,
* dans un délai de 3 ans (5 ans s’il s’agit d’un immeuble bâti, d’un
navire ou d’un aéronef).

8 & 15/12/2016 102


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés


– Période de remploi :
• En cas de plus-value forcée : période de 3 ans qui
débute le 1er jour de la période qui suit la période
imposable de perception de l’indemnité
• En cas de plus-value volontaire : période de 3 ans qui
débute au 1er jour de la période durant laquelle le bien
est cédé. Si le remploi est un immeuble bâti, un navire
ou un aéronef, le délai est porté à 5 ans et débute soit le
1er jour de la période de réalisation du bien, soit le 1er
jour de l’avant-dernière période imposable précédant
celle de la réalisation du bien.

8 & 15/12/2016 103


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés

– Sanction :
*en cas de non-remploi : taxation durant l’exercice au cours
duquel expirait le délai de remploi + intérêts de retard.
*en cas de non-remploi partiel : idem pour la totalité !
– En cas de revente d’un bien faisant partie du remploi :
règle de 3 imposition proportionnelle.
– Formalité pratique : formulaire 276K.

8 & 15/12/2016 104


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés


– Postes comptables (condition d’intangibilité) :
680 Transfert aux impôts différés
à 168 Impôts différés
689 Transfert aux réserves immunisées
à 132 Réserve immunisée – taxation étalée
et ensuite, reprises via les comptes
780 Prélèvement sur les impôts différés, et
789 Prélèvement sur les réserves immunisées

8 & 15/12/2016 105


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14
Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés
• Certaines plus-values sont exonérées définitivement. (Art. 44 bis C.I.R.)
Les plus-values réalisées sur des véhicules d’entreprise affectés au
transport rémunéré de personnes (autobus, autocars, taxis…) ou au
transport de biens (tracteurs, camions, remorques, semi-remorques,…)
sont entièrement et définitivement exonérées pour autant qu’un montant
égal à l’indemnité ou à la valeur de réalisation soit réinvesti et que ce
remploi se fasse :
- dans un délai de deux ans à partir du premier jour de l’année civile au
cours de laquelle la réalisation volontaire d’un véhicule qui a la nature
d’immobilisation depuis plus de trois ans au moment de son aliénation a
été réalisée,
- dans un délai d’un an après la fin de la période imposable, durant
laquelle l’indemnité a été perçue en cas de sinistre, de réquisition ou d’un
événement analogue,
- dans un autre véhicule d’entreprise, faisant partie d’une des deux
catégories précitées, respectant certaines normes écologiques et utilisé
en Belgique pour l’exercice de l’activité professionnelle.
8 & 15/12/2016 106
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés


• Clôturons les réserves immunisées par la réserve
d’investissement applicable pour les PME
(art. 194 quater C.I.R.).
Il s’agit d’affecter à une réserve à hauteur de 50% du résultat
réservé imposable de la période imposable avant sa
constitution, avec un plafond de 37.500 € (donc 18.750 € par
an maximum).
En outre, le résultat doit être diminué :
– des plus-values sur actions ou parts exonérées,
– de la quotité de la plus-value sur voitures, voitures mixtes et minibus,
– de la réduction de capital libéré,
– de l’augmentation des créances sur les personnes physiques liées à la
société.

8 & 15/12/2016 107


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés


Cette réserve d’investissement n’est immunisée qu’aux
conditions suivantes :
- condition d’intangibilité : la réserve doit être portée à un
compte distinct du passif ;
- le montant de la réserve doit être investi dans un délai de 3 ans
prenant cours le 1er jour de la période imposable durant laquelle
la réserve est constituée ;
- en immobilisations corporelles ou incorporelles amortissables
qui peuvent donner droit à la déduction pour investissement,
càd en immobilisations corporelles ou incorporelles neuves
affectées à une activité professionnelle en Belgique.

8 & 15/12/2016 108


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés


Ce droit n’est pas applicable pour :
- les biens non professionnels à 100%,
- les biens que l’on destine à la location (sauf si le locataire est une
personne physique qui affecte le bien à son activité
professionnelle),
- les biens d’occasion,
- les biens non amortissables (terrains) ou amortis sur moins de 3
ans,
- les voitures et voitures mixtes (sauf taxis et voitures auto-école),
- les frais accessoires, lorsqu’ils ne sont pas amortis en même
temps que les immobilisations auxquelles ils se rapportent.

8 & 15/12/2016 109


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 10, 11, 13, 14

Capital, primes d’émission, réserves, résultats reportés

- Incompatibilité du régime de la réserve d’investissement avec :


le régime des taxations étalées (biens de remploi) et le régime
des intérêts notionnels (3 ans).

- Sanction en cas de non-remploi : taxation durant la période


imposable au cours de laquelle le délai d’investissement prend
fin + intérêts de retard.

- Formalité pratique : formulaire 275R.

8 & 15/12/2016 110


AUDIT FISCAL

RUBRIQUES 12, 15, 16

8 & 15/12/2016 111


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 12, 15, 16

PLUS-VALUES DE RÉÉVALUATION (RUBRIQUE 12)


• Les immobilisations corporelles ainsi que les participations et les
actions et parts comptabilisées parmi les immobilisations
financières peuvent faire l’objet de réévaluation sous différentes
conditions.
C’est ainsi que la plus-value, alors exprimée à un compte distinct
du passif (condition d’intangibilité) à la rubrique 12, doit être
justifiée par la rentabilité future de l’entreprise.
• S’agissant de plus-values exprimées en respect du droit
comptable mais non réalisées, elles sont exonérées sur pied de
l’article 44 C.I.R. (sauf si elles concernent les stocks et
commandes en cours d’exécution).

8 & 15/12/2016 112


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 12, 15, 16
PLUS-VALUES DE RÉÉVALUATION (RUBRIQUE 12)
• AR 18.12.2015 (transposition Directive comptable UE) : art. 57, §3, AR/Soc :
Les plus-values actées sont imputées directement à la rubrique III du passif " Plus-values
de réévaluation " et y sont maintenues aussi longtemps que les biens auxquels elles sont
afférentes ne sont pas réalisés. Ces plus-values peuvent toutefois :

1° être transférées aux réserves à concurrence du montant des amortissements actés


sur la plus-value;

2° être incorporées au capital; une plus-value de réévaluation incorporée au capital ne


peut toutefois jamais être affectée, directement ou indirectement, à la compensation
totale ou partielle des pertes reportées à concurrence de la partie de la plus-value de
réévaluation qui n'a pas encore fait l'objet d'un amortissement. Les plus-values
imputées à la rubrique III du passif " Plus-values de réévaluation " ne peuvent être
incorporées au capital qu'à concurrence de la partie de la plus-value de réévaluation
sous déduction des impôts estimés sur cette plus-value;

3° en cas de moins-value ultérieure, être annulées à concurrence du montant non


encore amorti sur la plus-value.
Les plus-values actées ne peuvent pas être distribuées, ni directement, ni
indirectement, tant qu'elles ne correspondent pas à une plus-value réalisée ou à un
amortissement transféré ou non à une réserve conformément à l'alinéa précédent, 1°.
8 & 15/12/2016 113
AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 12, 15, 16

SUBSIDES EN CAPITAL (RUBRIQUE 15)


• Les subsides en capital ou en intérêts sont en principe repris
directement parmi les autres produits d’exploitation (74) ou les
produits financiers (75).
• Cependant, les subsides en capital liés à des investissements sont
portés au passif du bilan pour leur partie nette en rubrique 15, et pour
la partie en impôts différés en rubrique 168.
• Ces postes subissent alors une prise en produits annuellement, au
rythme des amortissements pratiqués sur les biens subsidiés.
• Les articles 193 bis et 193 ter C.I.R. prévoient l’exonération des aides
régionales consistant en certaines primes (remise au travail ; transition
professionnelle) et subsides (aide à la recherche et au développement
; législation d’expansion économique).

8 & 15/12/2016 114


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 12, 15, 16

PROVISIONS (ET IMPÔTS DIFFÉRÉS) (RUBRIQUE 16)


• Les impôts différés ayant déjà été traités à l’occasion de l’examen
des taxations étalées des plus-values ou des subsides en capital,
l’attention de l’auditeur portera sur les provisions, matière
rendue complexe par une jurisprudence abondante.
• Le droit comptable prévoit que des provisions doivent être
constituées pour couvrir des charges nettement précisées quant
à leur nature mais indéterminées quant à leur montant, dont la
survenance est inévitable (cf. art. 50 à 55, A.R.30/01/2001).
• Sur le plan fiscal, une provision est déductible à condition qu’elle
soit nettement précisée et qu’elle vise une charge concrète bien
définie. Partant, si le risque couvert est trop général, la
déductibilité de la provision sera rejetée.

8 & 15/12/2016 115


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 12, 15, 16

PROVISIONS (ET IMPÔTS DIFFÉRÉS) (RUBRIQUE 16)


• L’art. 24 AR/C.I.R. dispose que les provisions sont déductibles
lorsque les charges auxquelles elles sont destinées à faire face
sont admissibles par nature au titre de frais professionnels, et
sont considérées comme grevant normalement les résultats de
cette période.
• L’art. 25 AR/C.I.R. précise que sont considérées comme grevant
normalement les résultats de la période imposable :
– les charges qui résultent de l’activité professionnelle exercée ou d’événements
survenus pendant cette période,
– ainsi que celles qui sont couvertes d’avance par des indemnités obtenues au
cours de la même période du chef de sinistres, expropriations, réquisitions en
propriété ou autres événements analogues,
– ou celles qui se rapportent, dans une mesure proportionnelle à la durée de
ladite période, à des grosses réparations d’immeubles, matériel et outillage, à
l’exclusion de tout renouvellement, effectué périodiquement à des intervalles
réguliers n’excédant pas 10 ans.

8 & 15/12/2016 116


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 12, 15, 16

PROVISIONS (ET IMPÔTS DIFFÉRÉS) (RUBRIQUE 16)


• Comptabilisation : rappelons que les provisions sont
mouvementées par les rubriques 635 à 637 ou 66 du compte de
résultat; les charges supportées sont actées parmi les frais, et
jamais imputées sur les provisions. Elles sont contrebalancées
par les reprises / utilisations des provisions.
• Modalité pratique : formulaire 204.3.

8 & 15/12/2016 117


AUDIT FISCAL

RUBRIQUES 17 ET 42 À 48

8 & 15/12/2016 118


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

DETTES À PLUS D’UN AN ET À UN AN AU PLUS


• Lors de l’examen des dettes, l’auditeur sera particulièrement
vigilent quant aux points suivants :
– Intérêts payés, surtout s’ils portent sur des avances faites
par un associé ou un administrateur / gérant (18, 4° C.I.R.).
– Dettes en devises (cf. supra).
– Surestimations de passif
– Postes relatifs aux acomptes versés
– Dettes fiscales et salariales dont celles vis-à-vis de la TVA,
du précompte professionnel et de l’ONSS, sans oublier les
provisions pour pécules de vacances et les provisions pour
primes (notamment de fin d’année).

8 & 15/12/2016 119


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus

• Parlant d’intérêts, il conviendra de s’inquiéter du caractère


professionnel des dettes et des intérêts y relatifs ainsi que du
respect du principe de l’annualité de l’impôt (matching des
revenus et des charges).

Art. 52/35 Com.IR 92 : pour que des intérêts soient déductibles,


il faut qu’ils aient le caractère professionnel et donc qu’ils se
rapportent à des capitaux empruntés affectés à l’exercice de
l’activité professionnelle.

8 & 15/12/2016 120


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus

Dérogations au principe de la déductibilité des intérêts au titre


de frais professionnels :

• intérêts exagérés par rapport au taux du marché (art. 55 et 56


C.I.R.) ;
• intérêts assimilés à des dividendes (art. 18,4° C.I.R.);
• intérêts payés à des non résidents situés dans des paradis
fiscaux, sauf si opérations réelles et sincères ne dépassant pas
les limites normales (art. 54 C.I.R.);
• règle de thin capitalisation (art. 198, al.1er, 11° et al. 5 à 9 C.I.R.).

8 & 15/12/2016 121


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus


• Intérêts exagérés : rappelons la règle dite du taux du marché
pour laquelle les articles 55 et 56 CIR 92 disposent que :
les intérêts d’obligations, de prêts, de créances, de dépôts et
d’autres titres constitutifs d’emprunts ne sont pris en
considération à titre de frais professionnels que dans la mesure
où ils ne dépassent pas un montant correspondant au taux
pratiqué sur le marché compte tenu des éléments particuliers
propres à l’appréciation du risque lié à l’opération, et
notamment de la situation financière du débiteur et de la durée
du prêt.

8 & 15/12/2016 122


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus

• Intérêts exagérés
Le taux à prendre en considération est :
1° soit celui qui est pratiqué le jour à partir duquel les sommes
empruntées ou reçues en dépôt commencent à produire des
revenus,
2° soit, lorsque la convention stipule un intérêt variable ou une
clause d’indexation, le taux pratiqué à l’échéance des revenus,
ou les taux qui, éventuellement, ont été successivement
pratiqués au cours de la période à laquelle se rapportent les
revenus, dans l’éventualité et dans la mesure où la stipulation
particulière a sorti ses effets.

8 & 15/12/2016 123


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48
Dettes à plus d’un an et à un an au plus
• Intérêts exagérés
Sont exclus de cette limitation :
- les intérêts payés par des banques en Belgique,
- les intérêts payés en raison d’obligations émises publiquement
et d’autres titres analogues constitutifs d’emprunts,
- les intérêts payés aux établissements financiers belges ou
relevant du droit d’un autre Etat membre de l’E.E.E. visés à
l’article 56 §2, 2° C.I.R.

En pratique, les intérêts excessifs constituent des DNA.

8 & 15/12/2016 124


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus

• Intérêts assimilés à des dividendes sur base de l’art. 18 CIR


En résumé, sont considérés comme des dividendes les intérêts des
avances lorsqu’une des limites suivantes est dépassée et dans la
mesure de ce dépassement :
– soit la limite fixée à l’art. 55 CIR 92 (taux du marché compte tenu
des éléments de risque liés à l’opération) ;
– soit lorsque le montant total des avances productives d’intérêts
excède la somme des réserves taxées au début de la période
imposable et du capital libéré à la fin de cette période ;

8 & 15/12/2016 125


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus

• Intérêts assimilés à des dividendes sur base de l’art. 18 C.I.R.


étant entendu que constituent des « avances » :
– tout prêt d’argent, représenté ou non par des titres, consenti par une personne
physique à une société dont elle possède des actions ou parts ou par une
personne à une société dans laquelle elle exerce un mandat d’administrateur,
de gérant, de liquidateur ou de fonctions analogues ;
– ainsi que tout prêt d’argent consenti le cas échéant par leur conjoint ou leurs
enfants à cette société lorsque ces personnes ou leur conjoint ont la jouissance
légale des revenus de ceux-ci ;
à l’exception :
– des obligations et autres titres analogues émis par appel public à l’épargne,
– des prêts d’argent à des SC agréées,
– des prêts d’argent consentis par les sociétés résidentes visées à l’art. 179 C.I.R.

8 & 15/12/2016 126


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus

• Intérêts assimilés à des dividendes sur base de l’art. 18 C.I.R.


Conséquences en cas de requalification des intérêts en dividendes :

– incidence pour l’EI 2013 et les précédents : le taux de précompte


mobilier passe d’office de 15 % ou 21 % (taux ordinaire pour les
intérêts) à 25 % (taux ordinaire pour les dividendes).
– non déductibilité des intérêts requalifiés en dividendes qui sont
compris dans la base imposable,
– incidence possible sur le taux de l’ISoc (règle des 13 %
dividendes / capital – art. 215 C.I.R.)

8 & 15/12/2016 127


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus

• Intérêts assimilés à des dividendes sur base de l’art. 18 C.I.R.


Notons enfin que la Cour de Cassation (arrêt 04/09/2009) a défini le
terme d’«avance» laquelle est susceptible de requalification :

A défaut de définition particulière dans la loi fiscale, il y a lieu


d’entendre par prêt d’argent, conformément au droit commun, le
contrat par lequel le prêteur remet de l’argent à l’emprunteur en vue de
lui permettre de s’en servir et à charge pour ce dernier de le lui restituer
au terme convenu.

8 & 15/12/2016 128


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus


• Intérêts payés à des personnes bénéficiant à l’étranger d’un régime
fiscal favorable : cf. article 54 C.I.R. = DNA sauf opérations réelles et
sincères

• Intérêts relatifs à une partie de certains emprunts litigieux et aux


prêts intragroupe (thin capitalisation) : cf. article 198, al. 1er, 11° C.I.R.
A partir de l’EI 2013 sont visés tous les intérêts payés ou attribués à des
bénéficiaires effectifs qui :
- Soit, ne sont pas soumis à un impôt sur les revenus ou y sont soumis, pour
ces revenus, à un régime de taxation notablement plus avantageux que
celui résultant des dispositions du droit commun applicables en Belgique;
- Soit, font partie d’un groupe auquel appartient le débiteur.

La notion de « bénéficiaire effectif » des intérêts vise les bénéficiaires directs et


indirects des intérêts

8 & 15/12/2016 129


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48
Dettes à plus d’un an et à un an au plus

• Intérêts relatifs à une partie de certains emprunts litigieux et


aux prêts intragroupe (thin capitalisation) (suite):

Le terme « groupe » désigne l’ensemble des sociétés liées au


sens de l’art. 11 C.Soc. Par société liée, il faut entendre:
• Les sociétés qu’elle contrôle;
• Les sociétés qui la contrôlent;
• Les sociétés avec lesquelles elle forme consortium;
• Les autres sociétés qui, à la connaissance de son organe
d’administration, sont contrôlées par les sociétés visées ci-dessus.
Notion de « contrôle » : cf. art. 5 C.Soc.

8 & 15/12/2016 130


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus


• Intérêts relatifs à une partie de certains emprunts litigieux et
aux prêts intragroupe (thin capitalisation) (suite):

Les intérêts octroyés aux sociétés liées visées ci-dessus sont


susceptibles d’être considérés comme une DNA si le montant total
desdits emprunts, autres que des obligations ou autres titres
analogues émis par appel public à l’épargne, excède 5 fois la somme
des réserves taxées au début de la période imposable et du capital
libéré à la fin de la période imposable.
Le ratio dettes/fonds propres est passé de 7/1 à 5/1 suite à l’adoption
de la loi du 29.03.2012, en vigueur à partir de l’EI 2013.

8 & 15/12/2016 131


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus


• L’examen des dettes (reprises pour leur valeur nominale dans
la comptabilité) devra permettre à l’auditeur d’évaluer les éventuelles
surestimations du passif (Art. 24-4° C.I.R. ), de reconstituer en
particulier les soldes des comptes TVA, précomptes et ONSS, sans
oublier les impôts dus ou estimés ou encore les provisions pour
pécules de vacances ou pour primes (notamment de fin d’année),
ceci en préparation d’un contrôle fiscal durant lequel l’inspecteur
vérifiera, entre autres :
– les soldes créditeurs des comptes individuels clients et fournisseurs qui
ne sont plus mouvementés depuis un certain temps,
– que les provisions pour pécules de vacances ne dépassent pas les limites
fixées fiscalement.

8 & 15/12/2016 132


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus


– Ces limites sont les suivantes :
• 18,80 % des rémunérations fixes et variables allouées
aux employés à l’exception des doubles pécules et des
primes de fin d’année ou autres indemnités similaires,
ainsi que des rémunérations des employés qui ont quitté
l’entreprise,
• 10,27 % de 108 % des salaires accordés aux ouvriers
(sauf certains secteurs comme celui de la construction).

8 & 15/12/2016 133


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 17 et 42 à 48

Dettes à plus d’un an et à un an au plus


• Tant sur le plan comptable que sur le plan fiscal, l’auditeur
vérifiera :
– que les postes 176 et 46 visent uniquement des acomptes facturés
correspondant effectivement à des produits à reporter ;
– Que les postes 47 relatifs aux dividendes et tantièmes de l’exercice
reprennent leurs montant bruts (les précomptes n’étant dus que
plus tard, càd sur l’exercice suivant).

• Et l’auditeur gardera à l’esprit que pour ces dernières


affectations, des déclarations et paiements sont à effectués
endéans les 15 jours de l’attribution (déclaration 273A pour le
précompte mobilier sur les dividendes).

8 & 15/12/2016 134


AUDIT FISCAL

RUBRIQUES 70 ET 72

8 & 15/12/2016 135


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 70 et 72

CHIFFRE D’AFFAIRES ET PRODUCTION IMMOBILISÉE


• Tout comme les comptes de bilan dont l’auditeur examinera
l’évolution durant l’exercice, il importera de comparer les
produits et les charges d’un exercice à l’autre.
• En ce qui concerne plus particulièrement le chiffre d’affaires, on
analysera son évolution ainsi que celle de la marge bénéficiaire.
• Gardons à l’esprit que la comptabilité et donc le plan comptable
doivent être adaptés aux activités de l’entreprise ; on veillera
donc à développer les comptes relatifs au C.A. et aux achats
(achats, frais sur achats et variations de stock) par activité et par
produit ou du moins par catégorie de produits selon la marge
appliquée.

8 & 15/12/2016 136


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 70 et 72

Chiffre d’affaires et production immobilisée

• L’auditeur dressera et idéalement joindra à la déclaration fiscale


la réconciliation du chiffre d’affaires avec les déclarations TVA.
• Enfin, il devra accorder une attention toute particulière à la
production immobilisée ainsi qu’à la problématique des prix de
transfert (facturations entre sociétés liées / avantage anormal et
bénévole à reprendre en DNA).

8 & 15/12/2016 137


AUDIT FISCAL

RUBRIQUE 74

8 & 15/12/2016 138


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 74

AUTRES PRODUITS D’EXPLOITATION

• Ces rubriques comprennent notamment les plus-values dont


question supra.
• On y retrouve également les avantages de toute nature lorsque
ceux-ci sont exprimés en comptabilité (pas obligatoire).
Rappelons que lorsque l’on parle d’ATN, on parle nécessairement
d’un montant ayant fait l’objet d’une fiche fiscale (généralement
281.10, 281.20 ou 281.50) ; au cas où l’on porte l’avantage au
débit d’un compte courant du bénéficiaire ou qu’il fait l’objet
d’une facturation, on ne parle pas d’ATN mais d’une intervention
du bénéficiaire (impliquant nécessairement la débition de la TVA
à 100 %).

8 & 15/12/2016 139


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 74

AUTRES PRODUITS D’EXPLOITATION

• Déduction pour revenus de brevets : depuis l’exercice


d’imposition 2008, les sociétés peuvent déduire de leur base
imposable 80 % des revenus de leurs brevets (art. 205/1 à 4
CIR 92) sous certaines conditions.
• L. 17.06.2013 : l’article 205/2, §1er C.I.R. est complété pour
admettre la prise en compte des brevets même s’ils n’ont pas
été développés ou fait l’objet d’amélioration par la société dans
des centres de recherche formant une branche d’activité en
leur sein. Cette suppression de la condition liée à un centre de
recherche n’est admis que pour les PME (art. 15 C.S.). En vigueur
à partir de l’EI 2014.
• Un formulaire 275P doit être joint à la déclaration.
8 & 15/12/2016 140
AUDIT FISCAL

RUBRIQUES 60 ET 61

8 & 15/12/2016 141


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 60 et 61

60 – APPROVISIONNEMENTS ET MARCHANDISES
• Pour rappel, outre l’examen de la marge bénéficiaire, l’auditeur
s’attardera aux variations des stocks et aux méthodes
d’évaluation de ces derniers (cf. classe 3).

61 – SERVICES ET BIENS DIVERS


• De nombreuses dépenses non admises se retrouvent parmi les
comptes de la classe 61.
• Précisons que les DNA ne correspondent pas à des dépenses
à caractère privé mais bien à des frais professionnels dont tout
ou partie subit un rejet fiscal.
• Dès lors que l’auditeur devra dresser la liste des DNA, rappelons-
les de manière exhaustive.

8 & 15/12/2016 142


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

LISTE DES DNA Avantages sociaux


Impôts non déductibles Avantages de titres-repas, chèques sportifs
Impôts, taxes et rétributions régionaux / culture ou éco-chèques
Amendes, pénalités et confiscations de Libéralités
toute nature Réductions de valeur et moins-values sur
Pensions, capitaux, cotisations et primes actions ou parts
patronales non déductibles Reprises d’exonérations antérieures
Frais de voiture et moins-values sur Participation des travailleurs
véhicules automobiles non déductibles Indemnités pour coupon manquant
Quotité (17 %) de l’ATN voiture (à p. 1/1/12) Frais d’œuvres audiovisuelles agréées tax
Frais de réception et de cadeaux d’affaires shelter
non déductibles Primes, subsides en capital et en intérêts
Frais de restaurant non déductibles régionaux
Frais de vêtements professionnels non Paiements non déductibles vers certains
spécifiques états
Intérêts exagérés Fairness tax (EI2014)(Grande entreprise :
Intérêts relatifs à une partie de certains Dividendes + DCR + récupération des pertes fiscales)
emprunts (thin capitalisation) Autres dépenses non admises
Avantages anormaux ou bénévoles
8 & 15/12/2016 143
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61
Les frais professionnels définis à l’art. 49 C.I.R. doivent répondre aux
conditions suivantes :
• avoir été faits ou supportés pendant la période imposable (al. 2) :
Sont considérées comme ayant été faites ou supportées pendant la
période imposable, les dépenses ou charges qui ont été effectivement
payées ou supportées ou qui ont acquis le caractère de dettes ou pertes
certaines ou liquides et ont été comptabilisées comme telles.
• avoir été faits ou supportés en vue d’acquérir ou de conserver des
revenus imposables :
L’administration fiscale ne peut néanmoins pas apprécier l’opportunité
ou l’utilité des dépenses mais elle peut vérifier si elles ont pour but
d’acquérir ou de conserver des revenus professionnels (jurisprudence
constante).
Par dérogation à ce principe, le fisc peut rejeter les dépenses "dans
la mesure où elles dépassent de manière déraisonnable les besoins
professionnels" (art. 53, 10°, C.I.R.).
• être justifiés par la contribuable quant à leur réalité et leur montant.
8 & 15/12/2016 144
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

Précisons également que les article 64ter et 185quater du C.I.R.


prévoient la déductibilité à concurrence de 120 % de certains frais.

La quotité de 20 % des frais majorés doit être portée et maintenue


à un ou plusieurs comptes distincts du passif et ne peut servir de
base au calcul de la dotation annuelle de la réserve légale ou des
rémunérations ou attributions quelconques.

Les frais concernés sont :


1. les frais faits ou supportés lorsqu’un employeur ou un groupe
d’employeurs a organisé le transport collectif des membres du
personnel entre le domicile et le lieu de travail ;

8 & 15/12/2016 145


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

2. les frais suivants faits ou supportés (par les PME uniquement) en matière de
sécurisation :
- les frais d’abonnement pour le raccordement à une centrale
d’alarme autorisée pour la gestion d’alarmes qui proviennent de
systèmes installés dans des biens immobiliers afin de prévenir ou
de combattre des délits contre des personnes ou des biens ;
- les frais en cas de recours à une entreprise de gardiennage
autorisée pour effectuer du transport protégé de valeurs ;
- les frais en cas de recours collectif par un groupe d’entreprises à
une entreprise de gardiennage autorisée pour l’exécution de
missions de gardiennage relatives à la surveillance et protection
de biens mobiliers ou immobiliers.
3. les frais faits ou supportés pour favoriser l’usage du vélo par le personnel
pour les trajet domicile – lieu de travail (vélo et accessoires, local à vélo,
vestiaires, etc.)

8 & 15/12/2016 146


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• La rubrique 61 amènera l’auditeur à examiner plus


particulièrement les sujet suivants :
– les loyers et charges locatives (avantages locatifs), dont les
loyers "excessifs" ;
– les avantages de toute nature dont ceux fixés forfaitairement
en vertu de l’art.18 AR/CIR 92 ;
– les frais de voitures et les ATN y liés ;
– les rétributions de tiers (relevé 325.50) ;
– les commissions secrètes ;
– les frais de réception, de restaurant, de cadeaux d’affaires ;
– les dons et libéralités.

8 & 15/12/2016 147


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• En ce qui concerne la prise en location de biens


immobiliers, l’auditeur s’enquerra de l’existence d’un bail
enregistré et du/des bénéficiaire(s).
Au cas où ceux-ci sont des dirigeants d’entreprises
"catégorie 1" (càd mandataires); l’auditeur vérifiera si les
loyers ne sont pas "excédentaires" au regard de l’art. 32
al.3 C.I.R.
Dans cette éventualité, l’excédent sera requalifié en
rémunération de dirigeant (attention : précompte
professionnel et fiche/relevé 281.20 et 325.20) : 5/3 du
revenu cadastral revalorisé (3,97 EI 2012 / 4,10 EI 2013 / 4,19 EI
2014 / 4,23 EI 2015 & EI 2016 / 4,31 EI 2017).
8 & 15/12/2016 148
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• Parler de frais généraux amène à parler des avantages de


toute nature :
– L’art. 36 § 1 C.I.R. dispose que les bénéficiaires d’ATN sont
imposés sur un montant égal à la valeur réelle qu’ils ont dans
leur chef ; pour déterminer la valeur d’un tel avantage, on
doit donc se baser sur le montant que le bénéficiaire devrait
payer pour obtenir un avantage analogue et non sur le prix
de revient supporté par l’entreprise.

– Cependant, l’art. 18 AR/CIR 92 fixe forfaitairement toute


une série d’ATN et l’article 36 § 2 CIR 92 fixe les règles de
calcul de l’ATN Auto.

8 & 15/12/2016 149


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• ATN : EI 2013 & EI 2014 & EI 2015 & EI 2016 & EI 2017 :
– Bien immeuble non meublé :
RC non indexé ≤ 745 € : RC indexé X 100/60 X 1,25
RC non indexé > 745 € : RC indexé X 100/60 X 3,8
– Bien immeuble meublé :
RC non indexé ≤ 745 € : RC indexé X 100/60 X 1,25 X 5/3
RC non indexé > 745 € : RC indexé X 100/60 X 3,8 X 5/3
– Electricité (à des fins autres que le chauffage) :
Personnel de direction et dirigeants : 910 € (EI 2013) 930 € (EI 2014)
940 € (EI 2015) 950 € (EI 2016 & 2017)
Autres bénéficiaires : 410 € (EI 2013) 420 € (EI 2014) 430 € (EI 2015, 2016 & 2017)
– Chauffage :
Personnel de direction et dirigeants : 1.820 € (EI 2013) 1.870 € (EI 2014)
1.900 € (EI 2015 & 2016) 1.910 € (EI2017)
Autres bénéficiaires : 820 € (EI 2013) 840 € (EI 2014) 850 € (EI 2015) 860 € (EI 2016
& 2017)
– Voitures :
valeur catalogue x coefficient CO2 (%) x 6/7 (nouvelle formule au 01.01.2012)

8 & 15/12/2016 150


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

ATN Voiture (depuis le 01.01.2012)


Coefficient CO2
le pourcentage de base est fixé à 5,5% lorsque l’émission de CO2 =
95g/km pour une voiture diesel en 2012 et 2013 ; 93g/km en 2014 ;
91g/km en 2015, 89g/km en 2016
115g/km pour une voiture à essence en 2012, 116g/km en 2013 ; 112g/km
en 2014 ; 110g/km en 2015 ; 107g/km en 2016
Pourcentage de base majoré de 0,1% par gramme supplémentaire
de CO2, sans que le taux puisse excéder 18 %.
Pourcentage de base diminué de 0,1% par gramme de CO2, en cas
d’émission inférieure, sans que le taux puisse être inférieur à 4%.

L’avantage ne peut être inférieur à 1.200 € par an (EI 2013) / 1.230 € par an
(EI 2014), 1.250 €/an (EI 2015 & EI 2016) et 1.260 €/an (EI 2017)

8 & 15/12/2016 151


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

ATN Voitures (depuis le 01.01.2012)


Valeur catalogue
C’est le prix catalogue de la voiture à l’état neuf en cas de vente à
un particulier, options et TVA réellement payée comprises, sans
tenir compte des réductions, diminutions, rabais ou ristournes.
⇒ Pour les véhicules d’occasion et dans les cas où la valeur catalogue
n’est pas immédiatement lisible sur une facture ou un contrat, le
contribuable peut s’adresser au professionnel membre de FEDERAUTO
pour consulter la base de données Auto-i www.auto-i.be
⇒ Changement de véhicules en cours d’année ; plusieurs véhicules ; etc. :
cf. FAQ sur le site du SPF Finances !!

8 & 15/12/2016 152


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

ATN Voiture (depuis le 01.01.2012) – Abattement pour vétusté

Abattement sur la valeur catalogue (pour tenir compte d’une


certaine dépréciation de toutes les voitures : neuves,
occasions, leasing, renting, …)
Période écoulée depuis la 1ère % de la valeur catalogue à
immatriculation du véhicule prendre en considération pour
le calcul de l’avantage
De 0 à 12 mois 100%
De 13 à 24 mois 94%
De 25 à 36 mois 88%
De 37 à 48 mois 82%
De 49 à 60 mois 76%
A partir de 61 mois 70%
8 & 15/12/2016 153
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61
ATN Voitures (depuis le 01.01.2012)
Récapitulatif : Formule de calcul
Valeur catalogue véhicule htva (prix public au particulier –
sans tenir compte des remises)
+ Tva réellement payée par la société
= valeur de base
x coefficient co2 (entre 4% et 18 % suivant le taux
d’émission de C02)
x 6/7
x pourcentage entre 100 % et 70 % de la valeur de base
Le montant obtenu ne pourra jamais être inférieur à 1.230
(EI 2014), à 1.250 (EI 2015 & 2016) et à 1.260 € (EI 2017)
8 & 15/12/2016 154
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• Frais de voiture - DNA :

- A propos de frais de voiture (voiture mixte et minibus),


rappelons que les taux de DNA sont fixés en fonction du taux de
CO2, sauf pour les frais de carburant rejetés à hauteur de 25 %
et les frais de financement, totalement déductibles.
- Les DNA ne sont pas applicables aux voitures qui sont données
exclusivement en location à des tiers (art. 66, §2, 3° C.I.R.).
- La cotisation sociale de solidarité dont l’employeur est redevable
est considérée comme relative au personnel et non comme frais
de voiture.
- Ci-après le tableau des DNA en fonction du taux de pollution de
CO2 (depuis le 01.01.2010)

8 & 15/12/2016 155


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

Taxis DNA 25 %
Autres frais Diesel Essence
Déductibles 100 % DNA 0 % 1 – 60 gr 1 – 60 gr
Déductibles 90 % DNA 10 % 61 – 105 gr 61 – 105 gr
Déductibles 80 % DNA 20 % 106 – 115 gr 106 – 125 gr
Déductibles 75 % DNA 25 % 116 – 145 gr 126 – 155 gr
Déductibles 70 % DNA 30 % 146 – 170 gr 156 – 180 gr
Déductibles 60 % DNA 40 % 171 – 195 gr 181 – 205 gr
Déductibles 50 % DNA 50 % > 195 gr > 205 gr
A défaut de renseignement quant au CO2, il faut appliquer 50 % de DNA
Par contre, les frais de véhicules qui émettent 0 gr de CO2 sont
déductibles à 120 %.

N.B. : Pour les personnes physiques, le taux de DNA est resté fixé
uniformément à 25%.
8 & 15/12/2016 156
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• Frais de voiture – DNA :

- Les ATN voitures définis supra engendrent des « DNA négatives » (positif pour
le contribuable) : méthode pratique de l’ATN en négatif ou méthode > 66/41
Com.IR/92 : « Pour éviter des doubles taxations, il n’y a pas lieu de limiter la
quotité des frais qui se rapporte à l’usage d’une voiture par un tiers lorsque
l’avantage de toute nature correspondant constitue un élément imposable
dans le chef de celui-ci ». Voir aussi : Circulaire n° 30/2014 du 15 juillet 2014
- Les plus-values de réalisation sont également à déduire, ainsi que
d’éventuelles reprises d’amortissements.
- Sans rentrer dans les détails de la matière TVA, un ATN voiture ne donne plus
lieu à une restitution de TVA, la déduction ayant été limitée au niveau des
coûts relatifs au véhicule (attention, un ATN porté en compte courant équivaut
à un ATN facturé, lequel est à considérer comme une location càd une
prestation de service soumise à 21 % de TVA).

8 & 15/12/2016 157


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

DNA sur l’ATN voiture


Depuis le 1er janvier 2012, 17 % de l’ATN voiture
doivent être inclus dans les DNA (article 198, al. 1er, 9°
nouveau C.I.R.).
Remarque : Si l’avantage n’est pas octroyé gratuitement (facturé ou
inscrit en compte courant), la nouvelle DNA n’est pas applicable à
concurrence de la contribution payée par le bénéficiaire.

Aucune des déductions prévues aux articles 199 à 206 C.I.R.


ne pourra être opérées sur cette DNA (article 207, al. 2
nouveau C.I.R.)

8 & 15/12/2016 158


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• Les rétributions de tiers retiendront également l’attention de


l’auditeur qui veillera au bon établissement du relevé 325.50.
Rappelons que selon l’art. 57, 1° C.I.R., la déductibilité fiscale des
commissions, courtages, ristournes commerciales, vacations ou
honoraires occasionnels, gratifications, rétributions ou avantages
de toute nature qui constituent, pour les bénéficiaires, des
revenus professionnels imposables ou non en Belgique, doit être
justifiée par la production de fiches fiscales 281.50.
L’établissement de ces fiches est commenté par l’Administration
des Contributions Directes chaque année ; attention, le
législateur vise les ristournes commerciales en espèces mais
également les ristournes en nature (produits gratuits offerts).

8 & 15/12/2016 159


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• D’une manière générale une fiche 281.50 et des relevés 325.50


devront donc être établis dans tous les cas où le débiteur n’a pas
reçu et enregistré une facture du bénéficiaire pour les
prestations effectuées (Com IR 57/63 1° in fine).

• Les sommes versées aux prestataires de services intellectuels qui


n’ont pas la qualité de commerçant et aux titulaires de
professions libérales doivent faire l’objet de fiches individuelles
et de relevés récapitulatifs, et ce, même si les prestations visées
ont été effectuées à titre d’appoint. Peu importe également que
ces prestataires de services soient assujettis ou non à la TVA (IEC
info, 23.09.1999).

8 & 15/12/2016 160


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61
• Réforme du régime des commissions secrètes – Loi programme 19.12.2014

Conformément au nouvel art. 219 C.I.R., les dépenses non justifiées et les avantages de toute
nature visés aux articles 31, al.2, 2°, et 32, al.2, 2°, ainsi que les bénéfices dissimulés qui ne se
retrouvent pas parmi les éléments du patrimoine de la société et les avantages financiers ou
de toute nature visés à l’art. 53,24° seront soumis à la cotisation sur commission secrète,
laquelle s’élève à 100 % du montant non justifié, sauf lorsqu’on peut démontrer que le
bénéficiaire est une personne morale ou que les bénéfices dissimulés sont réintégrés dans la
comptabilité auxquels cas le taux est fixé à 50 %.

Sans préjudice des art. 49 C.I.R. (conditions de déductibilité des frais professionnels), art. 53,
24° (non déductibilité des dépenses liées à la corruption publique ou privée) et art. 198, § 1er,
10° (non déductibilité des paiements de + de 100.000 € effectués vers des pays « non
coopératifs et/ou à fiscalité privilégiée » si ces paiements n’ont pas été déclarés cf. art. 307 al.
5), cette cotisation est déductible à titre de frais professionnels (197 C.I.R.).

Exemples de « commissions secrètes », cf. commentaire administratif de l’art. 219 C.I.R. :


– les commissions ou honoraires pour lesquels aucune fiche 281.50 n’a été établie ;
– les libéralités dont les bénéficiaires ne sont pas connus ;
– les bénéfices dissimulés (loi du 04.05.1999).

8 & 15/12/2016 161


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

Régime des commissions secrètes - Nouvel art. 219 C.I.R. (suite)


→ al. 3 : ne sont pas considérées comme des bénéfices dissimulés, les
réserves visées à l’art. 24, al. 1er, 2° à 4° C.I.R. (plus-values réalisées ou
exprimées et sous évaluation d’actifs)
→ al. 4 : Les bénéfices dissimulés peuvent être réintégrés dans la
comptabilité d’un exercice comptable postérieur à l’exercice comptable au
cours duquel le bénéfices est réalisé, même si les délais d’imposition visés
à l’art. 354 al. 1er, sont expirés, pour autant que le contribuable n’ait pas
encore été informé par écrit d’actes d’administration ou d’instruction
spécifiques en cours.
→ al. 5 : les bénéfices dissimulés précités ne sont soumis à cette cotisation
distincte que dans le cas où ils ne sont pas le résultat d’un rejet de frais
professionnels.
→ al. 6 : cotisation distincte non applicable si le contribuable démontre
que le montant des dépenses non justifiées ou des ATN, est compris dans
une déclaration introduite par le bénéficiaire conformément à l’art. 305 ou
dans une déclaration analogue introduite à l’étranger.

8 & 15/12/2016 162


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

Régime des commissions secrètes - Nouvel art. 219 C.I.R. (suite)


→ al. 7 : lorsque le montant des dépenses non justifiées ou des
ATN n’est pas compris dans une déclaration introduite en
Belgique ou à l’étranger, la cotisation distincte n’est pas
applicable dans le chef du contribuable si le bénéficiaire a été
identifié de manière univoque au plus tard dans un délai de 2
ans et 6 mois à partir du 1er janvier de l’exercice d’imposition
concerné.
La nouvelle DNA introduite par la loi du 17.06.2013 à l’article 198,
15°C.I.R. a été abrogée par la nouvelle loi-programme du
19.12.2014. Cette cotisation distincte est donc déductible (cf.
supra).
Les dispositions précitées sont applicables à tous les litiges non
clôturés au 29.12.2014, date d’entrée en vigueur de la loi-prog.

8 & 15/12/2016 163


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• Outre les frais de voiture inévitables pour les sociétés


commerciales, des frais de réception, de restaurant et des
cadeaux d’affaires sont d’autres charges que l’on retrouve quasi-
systématiquement ; leur régime fiscal particulier mérite que
l’auditeur s’y attarde.
• N’est déductible qu’à concurrence de 50 % la quotité
professionnelle des frais de réception, des frais de cadeaux
d’affaires et des remboursements à des tiers en raison de tels
frais.
• Les frais de réception sont ceux qu’un contribuable engage dans
le cadre de ses relations publiques, pour l’accueil de tiers ; sont
notamment visés les frais liés à l’accueil de clients ou
fournisseurs potentiels, relations d’affaires et autres personnes
que le contribuable reçoit dans ses propres locaux ou ailleurs.

8 & 15/12/2016 164


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• Il s’agit des frais de traiteur, boissons, aliments, articles pour fumeurs,


fleurs, amortissement ou location de locaux, tentures, tapis et mobilier,
du salaire du personnel d’accueil et de service qui sont liés à l’accueil
de visiteurs ; ces frais peuvent se rapporter à des manifestations
diverses (congrès, journées portes ouvertes, anniversaires, jubilés,
soirées de gala, etc.) organisées dans les locaux de l’entreprise, en plein
air ou encore dans des installations sportives, sur un bateau, en train,
en autocar, etc. (art. 53/144 ComIR)
• La limite des 50 % se s’applique pas (déductibilité à 100 %) pour :
– les articles publicitaires portant de manière apparente et durable la
dénomination de l’entreprise donatrice ;
– les frais de distribution au personnel de soupe, café, thé, boissons
et fruits ;
– les frais de repas à caractère social exposés pour le personnel ;
– les cadeaux d’affaires remis dans le cadre de voyages d’affaires à
l’étranger.

8 & 15/12/2016 165


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• N’est déductible qu’à concurrence de 69 % la quotité


professionnelle des frais de restaurant, à l’exclusion des frais de
restaurant dans le secteur alimentaire, mais en ce compris :
– les frais de restaurant exposés à l’étranger,
– les frais de restaurant compris dans les notes d’hôtel,
– les frais de restaurant lors de séminaires et colloques,
– les restaurants d’entreprises pour dirigeants d’entreprises et/ou
relations d’affaires.
• Les frais de restaurant sont les frais de repas qui sont servis dans
un restaurant, ainsi que les frais de boissons (apéritifs, vins,
boissons rafraîchissantes, café, thé, spiritueux, etc.) et des
articles pour fumeurs (p.ex. cigares) servis à la même occasion.

8 & 15/12/2016 166


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• Rappelons enfin que lorsqu’il existe un lien causal entre


l’exercice de l’activité professionnelle et la perception
d’avantages ou de cadeaux, ces derniers seront considérés
comme des avantages de toute nature pour lesquels il convient
d’établir des fiches de rémunération pour le bénéficiaire qui sera
dès lors imposé sur ces derniers.

8 & 15/12/2016 167


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 61

• En ce qui concerne les dons et libéralités, rappelons que, pour


être déductibles, ils doivent :
– atteindre au moins 40 € (montant inchangé EI2015, 2016 &
2017)
– et être justifiés par une attestation fiscale
(déclaration fiscale : d’abord en DNA, ensuite exonération)
– avec un maximum déductible de 5 % du revenu imposable
ou 500.000 € par an
(case 060 = bénéfices réservés imposables + DNA +
dividendes distribués)

8 & 15/12/2016 168


AUDIT FISCAL

RUBRIQUE 62

8 & 15/12/2016 169


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 62

62 – RÉMUNÉRATIONS, CHARGES SOCIALES ET


SALARIALES
• Bien que comptabilisées dans un souci de confidentialité (vie
privée) sous les comptes 618 en Classe 61 Services et biens
divers, les rémunérations de dirigeants sont à examiner à
l’occasion de l’audit de la rubrique 62.
• La majorité des postes de cette rubrique devra être réconciliée
avec les relevés 325 (nécessairement établis), les déclarations au
précompte professionnel et celles à l’ONSS ; si la société fait
appel à un service social, celui-ci émettra un relevé annuel
récapitulatif qui aidera l’auditeur dans les réconciliations.
• Sera idéalement jointe à la déclaration fiscale la réconciliation
des relevés 325 avec les montants déclarés fiscalement / aux
comptes annuels.

8 & 15/12/2016 170


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 62
• La rubrique 62 attirera l’attention sur les points suivants :
1. Les sommes versées par l’entreprise à un membre du personnel, à titre de
dépenses propres à l’employeur doivent être soigneusement analysées, ne
constituant pas des rémunérations selon l’art. 31, al.2, 1° C.I.R. Cette
disposition crée une présomption juris tantum selon laquelle de telles
indemnités ne sont en effet pas des rémunérations ; le fisc a toutefois la
possibilité de démontrer le contraire (Gand, 14.03.2000).
2. Une circulaire de l’Administration du 11.09.2000 prévoit que les
indemnités forfaitaires en remboursement de frais de voiture sont
censées couvrir des charges effectives lorsque le montant desdites
indemnités, fixées en fonction du kilométrage réellement parcouru, ne
dépasse pas celui des indemnités de même nature allouées par l’Etat au
membres de son personnel conformément à l’art. 13, AR 18.01.1965
(disposition remplacée par l’art. 2; AR 20.07.2000, MB 15.08.2000), il en
résulte que le montant de l’indemnité kilométrique est fixé uniformément
(quelle que soit la puissance imposable) à 10 BEF / km à partir du
01.09.2000, montant revu annuellement au 1er juillet. Cette indemnité est
également applicable pour l’utilisation d’un motocyclette ou d’un
cyclomoteur, pour les déplacements de service. Cette indemnité s’élève à
0,3461 €/km (1.07.2013-30.06.2014), 0,3468 €/km depuis le 01.07.2014,
0,3412 €/km depuis le 01.07.2015, 0,3363 €/km depuis le 01.07.2016
8 & 15/12/2016 171
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 62
3. Les allocations forfaitaires allouées par des entreprises en remboursement de
frais de séjour dont la charge leur incombe et qui sont exposés par des
membres de leur personnel au cours de déplacements effectués en Belgique
ne contiennent pas non plus de quotité imposable si le montant de ces
allocations, fixées sur base du nombre effectif de déplacements, ne dépasse
pas celui des indemnités analogues que l’Etat accorde aux membres de son
personnel sur la base de l’AR 24.12.1964 ; l’Administration admet qu’une
indemnité journalière de 13,04 € (au 01.01.2013) soit allouée en rembourse-
ment de frais de repas de midi à un itinérant, et ce, uniquement à concurrence
du nombre réel de déplacements (16,11 € et 19,22 € pour cadre/directeur).
4. Le Com.IR (31/40) précise aussi que l’Administration pourra ne pas contraindre
le contribuable à établir la preuve que les indemnités forfaitaires allouées par
l’employeur en cas de voyage à l’étranger constituent réellement des frais
professionnels à exclure des revenus taxables pour autant que ces indemnités
ne dépassent pas 37,18 € par jour, censés couvrir les frais de nourriture et
autres menues dépenses, hors frais de transport et de logement ; des forfaits
journaliers supérieurs à 37,18 € pourront être admis au même titre si les
circonstances propres au pays où le contribuable exerce sa mission le justifient.
(voir Arrêté ministériel du 29.03.2016,
8 & 15/12/2016 172 M.B. 15.04.2016, « liste de pays »)
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 62
• Les avantages sociaux doivent être analysés sous 2 aspects :
– la taxation ou l’exonération dans le chef des travailleurs bénéficiaires,
– la déductibilité fiscale ou la non-déductibilité dans le chef de la société
qui les octroie.
1. Lorsque ces avantages sociaux sont taxés à l’impôt des personnes
physiques, ils sont généralement déductibles à l’impôt des sociétés.
2. Lorsqu’ils ne sont pas taxés à l’impôt des personnes physiques :
- soit ils sont déductibles pour l’entreprise qui les octroie (art. 53/214
ComIR 92) ;
- soit ils ne sont pas déductibles et l’entreprise qui les octroie devra
reprendre le total de ces avantages sociaux en dépenses non admises
(art. 53, 14° C.I.R. et 53/203 ComIR 92).
3. Seront également considérés comme avantages sociaux exonérés les
avantages collectifs alloués à tous les membres du personnel sans qu’il n’y
ait de caractère exclusif. Certains avantages individualisables de faible
valeur peuvent également être considérés comme avantages sociaux
exonérés pour autant que les conditions spécifiques fixées en la matière
pour l’exonération soient respectées.
8 & 15/12/2016 173
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 62
• Les avantages suivants (liste non limitative) constituent un avantage social
immunisé selon l’art. 38, 11° C.I.R, càd non taxable dans le chef
du bénéficiaire et déductible dans le chef de la société :
– Participation aux fêtes de St Nicolas ou de Noël (ou Nouvel An) pour le personnel.
– Chèques-cadeaux (35 € / an, majoré de 35 € par an et par enfant).
– Cadeaux minimes pour le personnel à l’occasion d’un mariage (200 € maximum) ou
d’une naissance.
– Remise de distinctions honorifiques (valeur : 105 € maximum par année).
– Remboursement des frais d’études aux membres du personnel.
– Transport collectif.
– Distribution gratuite de boissons et de fruits pendant les heures de travail.
– Indemnité (chèque-cadeau) versée pour mise à la retraite : 35 € par année de
service avec un minimum de 105 €.
– « Bonus » lié aux résultats d’un montant maximal de 2.722 € EI 2015 & EI 2016, et
2.798 € EI 2017
– Chèques repas : Avant 2015, part employé/dirigeant de 1,09 € et part employeur de
max. 5,91 € dont 1 € déductible ; à partir du 01/01/2016, la part employé/dirigeant
reste identique et la part employeur est portée à max. 6,91 € dont 2 € sont
déductibles (chèques repas électroniques obligatoires)
8 & 15/12/2016 174
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 62

• Le Plan PC privé (art. 38 al.1er, 17° CIR 92) prévoit que l’employeur peut
intervenir à concurrence de 840 € EI 2015, EI 2016 & EI 2017 par période
imposable dans le prix d’achat payé par le travailleur
– pour l’achat d’un PC neuf (avec ou sans périphériques, connexion et
abonnement internet)
– si les rémunérations brutes imposables de ce travailleur n’excèdent pas
32.880 € EI 2015, 32.990 € EI 2016 ou 33.170 € EI 2017
– sans que cet employeur ne puisse à aucun moment être lui-même
propriétaire des éléments en question
– et sachant que cette exonération n’est octroyée qu’une fois tous les 3 ans
En cas de non-respect de ces conditions, l’employeur peut mettre à
disposition de son personnel un ordinateur à usage privé ; il ne s’agit plus
alors d’un avantage social mais d’un avantage de toute nature, fixé
forfaitairement à 180 € par an pour le PC et 60 € par an pour connexion
et abonnement internet (tolérance administrative).
8 & 15/12/2016 175
AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 62

• Lorsque l’entreprise employeur organise le Transport collectif domicile –


lieu de travail pour les membres de son personnel avec des minibus, des
autobus ou des autocars, elle peut porter 120 % de ces coûts en déduction
de ses revenus imposables ; la quotité de 20 % des frais doit être
transférée à une réserve immunisée (condition d’intangibilité).

• Les PME (+ professions libérales) de moins de 11 travailleurs qui engagent


du personnel supplémentaire dont le salaire journalier ou horaire brut ne
dépasse pas un plafond de 90,32 €/jour et 11,88 €/heure bénéficient d’une
exonération d’impôt de 5.660 € EI 2015, 5.680 € EI 2016, 5.710 € EI 2017
par unité de personnel supplémentaire travaillant en Belgique.

8 & 15/12/2016 176


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 62

• Dans les départements de l’exportation et gestion intégrale de la qualité


totale (art. 67 CIR 92) :
Exonération de 15.220 € EI 2015, 15.270 € EI 2016, 15.360 € EI 2017
acquise immédiatement et intégralement pour l’année de l’engagement de
personnel affecté au développement du potentiel technologie de
l’entreprise, de chef de service du département Gestion intégrale de la
qualité totale et de chef de service des exportations (exonération
immédiate même si l’engagement n’a lieu qu’à la fin de l’année).
Formalité : joindre à la déclaration fiscale une attestation certifiant que le
travailleur satisfait aux conditions (Ministère des Classes moyennes ou des
Affaires économiques).
Retrait de l’exonération octroyée précédemment dès qu’un membre du
personnel pour lequel elle avait été accordée n’est plus affecté à l’une des
fins susmentionnées.

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AUDIT FISCAL

RUBRIQUE 63

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AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 63

AMORTISSEMENTS, RÉDUCTIONS DE VALEUR ET


PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Cette rubrique vise des charges déjà largement commentées, en
l’occurrence :
• Les amortissements (dont on vérifiera le total en rapport avec
les montants actés en Classe 2 et, le cas échéant, en n’oubliant
pas la possibilité que certains soient actés parmi les charges
exceptionnelles de la rubrique 66).
• Les réductions de valeur sur immobilisés, sur stocks et sur
créances.
• Les provisions pour risques et charges.

8 & 15/12/2016 179


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 63
AMORTISSEMENTS, RÉDUCTIONS DE VALEUR ET
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Provisions internes pour pension : nouvelles règles (loi
-programme du 22.06.2012)
• Il n’est plus possible de conclure de nouvelles promesses de pension
avec constitution d’une provision, ainsi que de constituer de nouvelles
provisions dans le cadre de promesses de pension existantes (provision
interne)
• Possibilité (non obligatoire) d’externaliser les provisions existantes
(sans que la taxe de 4,4 %, ainsi que la cotisation Wyninckx de 1,5% ne
soient dues)
• Les provisions existantes sont frappées d’un impôt unique de 1,75 %,
perçu en même temps que l’impôt des sociétés (ou étalement en trois
tranches de 0,60%), impôt qui est une DNA.

8 & 15/12/2016 180


AUDIT FISCAL

RUBRIQUE 64

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AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 64

AUTRES CHARGES D’EXPLOITATION


Quasiment tous les frais ont été examinés supra ; néanmoins, la
Rubrique 64 comprend encore quelques charges spécifiques telles
les amendes et les taxes autres que les impôts, en ce compris le
précompte immobilier.
Généralement :
• Les amendes ne sont pas déductibles et doivent donc être
reprises dans les DNA (art. 52/216 ComIR).
• Les précomptes immobiliers et toutes les taxes autres que les
impôts sont déductibles à 100 %.

8 & 15/12/2016 182


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 64

Exceptions en matière d’amendes :


• Les amendes proportionnelles à la TVA sont déductibles.
• Le Ministre des Finances a confirmé que les redevances
communales pour le stationnement des véhicules sont
fiscalement déductibles.
• Une circulaire du 18.04.2007 précise que les amendes infligées
aux sociétés qui n’ont pas procédé au dépôt des comptes
annuels à la BNB ou qui l’ont fait avec retard peuvent être
considérées comme des frais professionnels déductibles.
• Une circulaire du 13.08.2008 précise que les accroissements
d’impôts ou les amendes administratives proportionnelles
qui se rapportent à d’autres impôts déductibles (tels droit
d’enregistrement ou eurovignette) peuvent être considérés
comme des frais professionnels déductibles.

8 & 15/12/2016 183


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 64

Exception en matière d’impôts et taxes :


• Les impôts, taxes et rétributions régionaux « autres que ceux
visés à l’article 3 de la loi spéciale du 16 janvier 1989 relative
au financement des communautés et régions » ainsi que les
accroissements, majorations, frais et intérêts de retard afférents
à ces impôts, taxes et rétributions non déductibles ne sont plus
considérés comme des frais professionnels et sont donc repris
en DNA.
• Resteront déductibles, sur base de l’art. 3 visé ci-dessus, la taxe
d’ouverture des débits de boissons fermentées, le précompte
immobilier, les droits d’enregistrement, la redevance
radio/télévision, la taxe de circulation, la taxe de mise en
circulation, l’eurovignette…

8 & 15/12/2016
184
AUDIT FISCAL

RUBRIQUES 65 À 67 ET 75 À 77

8 & 15/12/2016 185


AUDIT FISCAL – RUBRIQUES 65, 75, 66, 76

65 ET 75 – CHARGES ET PRODUITS FINANCIERS


Rappelons que l’auditeur veillera au bon traitement, sur le plan
fiscal, des plus- ou moins-values sur cessions de titres ou des
dividendes encaissés (voir supra).

66 ET 76 – CHARGES ET PRODUITS NON RECURRENTS


Les charges et produits que l’on peut retrouver sous ces
rubriques ont toutes été commentés précédemment.

8 & 15/12/2016 186


AUDIT FISCAL – RUBRIQUE 67 et 77

67 ET 77 – IMPÔTS
• Tous les impôts à charge de la société constituent des DNA,
exception faite de la cotisation distincte de 100 % (ex-
cotisation de 309 %).
Ne sont pas non plus déductibles les intérêts de retard sur
impôts.
• Les impôts sont donc des DNA ; les retours d’impôts sont à
considérer comme des DNA négatives ou, en cas
d’insuffisance d’impôts, comme majoration de la situation
de début des réserves dans la déclaration ISoc.
• N’oublions pas de vérifier le montant du précompte
mobilier déductible avec le montant total des produits
financier y relatifs.

8 & 15/12/2016 187


CONCLUSION

• Question Time
et
• Merci de votre attention

8 & 15/12/2016 188


Rue Egide Van Ophem 40c - 1180 Bruxelles
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NUMIBEL AUDIT ET REVISORAT NUMIBEL EXPERTISE ET FISCALITE

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