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1 – DL4sol Sciences Physiques MP* 2022-2023

Devoir libre de Sciences Physiques n◦4 du 05-12-2022


— Solutions —

Problème no 1 – Ascension atmosphérique en montgolfière Mines MP


2008

A. Atmosphère en équilibre
Atmosphère isotherme
m Me P
1. La loi des gaz parfaits est pV = nRT0 = Me RT0 . On en déduit que : µe = RT0 .
−−→
2. L’équilibre des fluides est donné par la loi grad P = f~vol dans un référentiel galiléen où f~vol représente les
forces volumiques. Dans le référentiel terrestre, seul le poids sera pris en compte, on a donc l’équation différentielle
P Me g
sur l’axe vertical puisque le poids n’a pas d’autre composante : dP dz = −µe g = − RT0 . En considérant la hauteur
dP
barométrique, on obtient P = − dz z
H qui s’intègre facilement selon : P (z) = P0 exp − H .

3. La masse molaire de l’air est une moyenne reflétant la composition molaire de 80% de N2 et 20% de O2 ,
on trouve donc Me = 29 g · mol−1 . Cela nous permet de trouver H = 8, 43 km . La pression est la moitié de la
iso
pression au niveau de la mer pour z50% = H ln 2 = 5, 84 km, c’est un peu plus haut que le sommet du Mont-
Blanc situé vers 4 810 m et nettement plus haut que le point culminant de la Loire-Atlantique situé (semble-t-il)
iso
à Bretèche en Châteaubriant (115 m). . . Le modèle isotherme pour z50% = 5, 84 km n’est vraiment pas adapté.
Équilibre polytropique
dP
4. On utilise toujours la loi de la statique des fluides dz = −µ(z)g. En utilisant l’expression de la masse
dP 1 dz
volumique, on arrive à l’équation différentielle : P − H 1−αz qui s’intègre selon : P (z) = P0 (1 − αz)z0 /H ce qui
z0
amène β = H. En reprenant l’expression de la loi des gaz parfaits, on trouve la loi attendue µ(z) = µ0 (1−αz)β−1 .
iso
5. On trouve z50% = z0 (1 − ( 21 )H/z0 ) et numériquement : z50%
iso
= 5, 36 km . Cela est logique car la baisse de
la température avec l’altitude entraı̂ne obligatoirement une baisse de pression plus rapide que dans le modèle
isotherme.
6. Avec la loi de température, on trouve Tz00 = 6, 94 K · km−1 avec les unités adaptées. On en déduit que la
valeur de z0 est : z0 = 41, 5 km. Pour la loi de pression, on utilise le fait que β = 5, 26 = zH0 . Cela nous permet
de calculer z0 = 44, 3 km. On peut constater un certain écart entre les deux valeurs trouvées de l’ordre de 7%.
Le modèle polytropique n’est pas tout à fait satisfaisant .
B. Ascension de la montgolfière
Équilibre de la montgolfière
mi
7. La loi des gaz parfaits donne Pe V0 = Me RTi . Avec la relation exprimant la masse volumique de l’air
Me Pe
extérieur µe = RTe , on peut aboutir à : mi = µe V0 TTei .

8. À l’équilibre mécanique, la poussée d’Archimède exercée par l’air compense le poids de la montgolfière
et de l’air chaud qu’elle contient. Cette poussée d’Archimède correspond au poids du volume d’air extérieur
occupé par la montgolfière : ΠA = µe V0 g. Le poids de la montgolfière étant (m + mi )g, on en déduit qu’à
 
l’équilibre m + mi = µe V0 et par conséquent : m = µe V0 (1 − TTei ) = mi TTei − 1 .

9. La poussée d’Archimède exercée par l’air compense mg lorsque µ(zm )V0 = m = µe V0 (1 − αzm )β−1 .
  1/(β−1) 
On en déduit que : zm = α1 1 − µ0mV0 . On trouve tout d’abord µ0 = MRT
e P0
0
= 1, 23 kg · m−3 puis

zm = 13, 1 km.
T0 m T0
10. On applique la relation vue avant m = µ0 V0 (1 − Td ). La relation demandée est : µ0 V0 =1− Td . La
température est Td = 362 K.
11. L’équilibre de la montgolfière est donné par : m+mi = µe V0 . En tenant compte  de la relation
 précédente
  et
des expressions des masses volumiques de l’air intérieur et extérieur, on arrive à : Pe T1e − T1i = κ1 T10 − T1d et
donc κ1 = P0 . Le second membre de l’équation précédente étant une constante, on peut différentier et identifier

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Te dPe −Pe dTe Ti dPe −Pe dTi


à 0 : Te2 = Ti2
. En organisant correctement cette expression et en passant des différentielles
δTi Ti δTe δPe Ti
comme dTi aux quantités infinitésimales comme δTi , on trouve la relation : Ti = Te Te + Pe (1 − Te ) .

12. En partant de m = µe V0 (1 − TTei ) avec Te = T0 (1 − Z) et µe = µ0 (1 − Z)β−1 , on arrive tout d’abord à


  β
m = µ0 V0 (1 − Z)β−1 1 − 1−Z
θi et puis à la relation demandée : (1 − Z)β−1 = µ0mV0 + (1−Z)
θi . D’après ce qui
a été fait avant, on a m = µ0 V0 (1 − Zm )β−1 . Cela nous permet, après calculs, de donner la forme d’évolution
1−Z
de θi selon : θi = m β−1
. Les représentations de l’évolution de θi en fonction de Z sont données sur la
1−( 1−Z
1−Z )

figure 1.
θi

βm
µ0 V0 >1

βm
µ0 V0 <1
b b

0 Zm Z
Figure 1 – Diagramme (θi , Z)

On peut observer sur la figure 1 que lorsque µβm 0 V0


< 1, la courbe donnant θi est d’abord décroissante puis
croissante. Dans la zone de décroissance, cela signifie que la température d’équilibre pour une altitude z2 > z1 ,
on trouve une température θ1 > θ2 . Contrairement à la situation classique où on élève la température pour faire
monter la montgolfière, ici on aura l’effet contraire : la montgolfière va descendre lorsque l’on va chauffer. Compte
tenu de l’inertie thermique, il ne sera pas évident de contrer cet effet en refroidissant. Le risque d’écrasement
au sol est important.
βm
13. On a Vmax = µ0 . On trouve Vmax = 2 030 m3 . Pour une température Tmax , on doit avoir m + µi Vmin =
MP0 MP0
µe Vmin avec µi = RTmax et µe = RT0 puisque l’on se situe à l’altitude z = 0. On trouve donc : Vmin =
mR T0 Tmax
Me P0 Tmax −T
0
. L’application numérique donne Vmin = 1 790 m3 . Les altitudes zm correspondantes sont données
 1/(β−1) 
1
par zm = α 1 − µm 0V
. On trouve : zm (Vmax ) = 13, 4 km et zm (Vmin ) = 12, 3 km.
Ascension par apport thermique
(1)
14. La transformation est isobare, le transfert thermique s’exprime par δQ = ni Cp δTi . D’après la loi de
(1)
γR Pe V0 δTi γ−1 δQ
Mayer, on a Cp = γ−1 . avec ni = RTi , on trouve : Ti = γ Pe V0 .

15. Toujours d’après la loi des gaz parfaits, on a mi = Me PRT


e V0
i
. En différentiant cette relation, on trouve
Pe V0 δTi
que δmi = −Me R T 2 . En combinant cette relation et celle de la question précédente, on trouve que :
i

δmi = −Me δQ
Cp Ti .
1−γ
16. La transformation de l’air intérieur est adiabatique et réversible, la loi Laplace T p γ est toujours vérifiée.
(2)
δTi γ−1 δPi
Sous forme différentielle, cela donne (2) = γ Pi . L’équilibre mécanique est toujours réalisé, on a donc Pi =
Ti
Pe . Or, la pression de l’air extérieur suit la loi Pe = P0 (1 − αz)β . En différentiant de façon logarithmique cette
(2)
relation, on trouve que δPi
Pi
δz
= −αβ 1−αz . On aboutit ainsi à la relation recherchée : δTi = −Ti γ−1 δz
γ αβ 1−αz .
(2)
On constate bien que δTi < 0.
δTe δz
17. La loi de température est Te = T0 (1 − αz) d’où Te = −α 1−αz . Il reste à utiliser l’expression trouvée
(2)
δTi
avant pour conclure que : Ti = β γ−1 δTe
γ Te .

(1) (2)
18. D’après la loi polytropique de l’air extérieur, on a δP δTe
Pe = β Te . Compte tenue du fait que δTi = δTi +δTi ,
e

γ−1 δQ γ−1 δTe


on arrive à δT
Ti =
i Ti δTe δTe Ti
γ Pe V0 + β γ Te = Te Te + β Te (1 − Te ). Après regroupement des termes, il vient :

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h i
β
γ − (β − 1) TTei δT e
Te = κ2 PδQ
e V0
. On identifie la constante proposée selon : κ2 = γ−1
γ .
(1)
19. La variation de température interne (1) a été évaluée à z donc Z fixé. δTi correspond donc à un segment
(2)
δT
vertical orienté vers le haut puisqu’on élève la température. Ensuite, on a vu que Tii = − γ−1 δZ
γ β 1−Z . Cette
γ−1
forme traduit la relation intégrale θi = θi,Z=0 (1 − Z)ǫ avec ǫ = γ β > 0. Le tracé de l’évolution sera donc de
type hyperbolique pour lequel Z augmente. Le tracé est réalisé sur la figure 2.
1, 280
θi
1, 275

1, 270

1, 265
b

1, 260
Z

0, 00 0, 01 0, 02 0, 03 0, 04 0, 05 0, 06 0, 07
Figure 2 – Diagramme (θi , Z)

Descente par apport d’air froid


20. On écrit que l’énergie interne est conservée : dUch + dUf r = 0. Après simplification par la capacité
thermique molaire CV , on trouve que (n + δn)δTi + δn(Ti − Te ) = 0. En négligeant le terme δnδTi , on trouve
(3)
δT Te δV0 Ti
que δTi = − δn δn δn
n (Ti − Te ). On en déduit que Ti = − n (1 − Ti ). Or, on a n = V0 Te par la loi des gaz parfaits.
i

(3)  
δT
On trouve alors que : Tii = 1 − TTei δV V0 . Cette variation est négative car Te < Ti .

21. Il est inutile de refaire le calcul car il suffit de remplacer le terme γ−1 δQ
γ Pe V0 de l’étude précédente par le
  h i  
β
terme 1 − TTei δV V0 . On obtient donc la relation : γ − (β − 1) Ti δT e
Te Te = 1 − Ti
Te
δV
V0 .

22. Le raisonnement est identique à celui conduit précédemment. On part selon une droite verticale mais vers le
bas puisque l’on fait baisser la température. Ensuite, il faut par courir une hyperbole du type θi = θi,Z=0 (1 − Z)ǫ
à Z décroissant. Voir la figure 2.
C. Forme de l’enveloppe de la montgolfière
23. La hauteur de la montgolfière est relativement petite devant la distance z0 qui caractérise l’évolution de la
pression. On peut autour de l’altitude correspondant au milieu de la montgolfière effectuer un développement
limité au premier ordre de la loi de pression P (z) = P0 (1 − zz0 )β . On peut donc envisager cette étude avec une loi
de pression affine. Cela revient localement à assimiler l’air intérieur et l’air extérieur à un fluide incompressible
pour avoir une évolution de pression de la forme µgz. Dans ces conditions, on a : ∆P = (µi − µe )gz où z
représente soit l’altitude du point courant le long de l’enveloppe de la montgolfière.
24. La condition d’équilibre est obtenue lorsque la somme des forces est nulle : F (z + dz)~t(z + dz) − F (z)~t(z) +
dK ~ = ~0. On voit apparaı̂tre dans le premier membre une différentielle et on peut donc écrire en divisant par dz :
d ~ n = ~0 . Si l’on effectue le produit scalaire par le vecteur ~t, on trouve que dz F (z)~t(z) ·~t = 0.
 dK d

dz F (z)t(z) + dz ~
d~
d
F (z)~t(z) = dF ~ t ~

Or dz dz t + F (z) dz . Pour calculer la dérivée de t, il est utile de travailler avec l’angle ϕ. On a :
~ ~
dt dϕ d~
dt
dz = dϕ dz . Comme ϕ est l’angle qui oriente le vecteur unitaire ~t, on a dϕ t
= ~n. On constate ainsi que finalement
d ~t(z) · ~t = dF

dz F (z) dz = 0. On a donc démontré que la norme de la tension des filins est constante en tout point
de l’enveloppe.
25. La force de pression dK ~ ′ appliquée à un élément de surface de l’enveloppe est donnée par dK ~ ′ = ∆P 2πrdℓ ~n
√ N
avec dℓ = dr2 + dz 2 . Cette force s’identifie complètement avec dK ~ puisqu’elle est normale à la surface comme
la force d~k présentée par l’énoncé sur la filin. De plus, la force dK ~ ′ se répartit sur deux filins mais sur la surface
voisine, il en va de même et le filin situé entre les deux récupère finalement une force globale correspondant à
dK ~ ′ . On a donc : dK ~ = dK ~′ .
26. Il est inutile d’écrire la projection de la loi d’équilibre dans la base (~ez , ~er ). On peut utiliser le fait que

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d~
t
dz = ~n dϕ dϕ
dz . La loi de la statique est donc : F dz +
dK
dz =0.
2
27. La géométrie nous donne facilement : tan ϕ = dr
Si l’on dérive par rapport à z, on obtient : cosdϕ2 ϕ = dz
dz .
d r
2.
q
dr 2
Avec la propriété 1 + tan2 ϕ = cos12 ϕ , et grâce à dK 2π∆P

dz = N r 1 + dz et ∆P = (µi − µe )gz, on trouve
3/2
dr 2
h i
d2 r 2π(µi −µe )g
. On peut donc conclure que : A = 2π(µNi −µ e )g

l’équation différentielle : dz 2 = − NF rz 1 + dz F .A
est l’inverse d’un volume puisque (µi − µe )gz est une pression, c’est-à-dire une force divisée par une surface.
k k
28. Avec le changement de variable proposé,
  on 2 constate 2que dz = A dx et dr = A dy. Ainsi, on a
dr dy d dr d dy d y dx d y 1

dz = dx . Par conséquent, dz dz = dz dx = dx 2 dz = dx2 Ak . On obtient alors l’équation différentielle
  2 3/2
d2 y 3k+1 dy
dx 2 = −A xy 1 + dx . Pour rendre indépendante l’équation différentielle des caractéristiques de la

montgolfière étudiée, il faut faire disparaı̂tre le coefficient A. On choisira donc : k = − 31 .


29. Sur la figure présentant les solutions de l’équation différentielle, on constate que plus la montgolfière
s’élargit au départ ce qui correspond à dr
dz plus grand, plus sa largeur maximale est grande mais que comme le
volume reste fixé, moins elle sera haute (xmax plus faible sur le graphique). Il n’était pas évident, par contre,
que les enveloppes se coupent toutes en un même point. La figure de droite prolongée sur y < 0 nous évite
d’imaginer l’effet de la rotation autour de l’axe de révolution verticale de la montgolfière. Cette rotation était
pourtant simple à concevoir du fait de l’invariance du problème selon la coordonnée polaire θ. On terminera
en observant que la représentation de droite est très proche de ce que l’intuition nous aurait amenés à tracer
comme enveloppe (en la tournant de π/2. . . ).

Problème no 2 – Accélérographe CCP MP 2008

A. Étude sommaire
Détermination des caractéristiques de l’oscillateur
1. On étudie le mouvement de la masse m dans le référentiel galiléen R. Elle est soumise à son poids vertical
intégralement compensé par la réaction normale du support (l’axe Ox). Elle subit la force exercée par le ressort
qui s’exprime simplement par −kx~ex puisque la position d’équilibre est à l’horizontale, celle qui correspond
à,la longueur à vide du ressort. En ajoutant la force de frottement fluide, on obtient sur l’axe Ox l’équation
différentielle : mẍ = −kx − β ẋ. Avec les données introduites par l’énoncé, on trouve : ẍ + 2λẋ + ω02 x = 0 .
2. Le discriminant réduit de l’équation caractéristique est ∆′ = λ2 −ω02 <
p0 puisque le régime est décrit comme
étant pseudo-périodique. Les solutions sont alors de la forme p r = −λ ± j ω02 − λ2 . La forme de la solution est
donc x(t) = exp −λt(A cos Ωt + B sin Ωt) où on a posé Ω = ω02 − λ2 . À la date t = 0, on a x = x0 = A. La
constante B est déterminée grâce à la condition initiale sur la vitesse dx = 0 = −λA + BΩ. On trouve donc
dt 0
λ λ
que B = x0 Ω . la forme définitive de la solution est par conséquent : x(t) = x0 exp −λt(cos Ωt + Ω sin Ωt) .
3. La durée séparant 4 passages de G par la position d’équilibre correspond à 3 pseudo-périodes. On a donc
∆t = √ 6π
2 2
. Ces trois pseudo-périodes correspondent aussi à l’intervalle de temps évoqué pour l’amortissement
ω0 −λ
de l’amplitude. On a donc : x1 = x0 exp −λ∆t. On peut donc obtenir λ∆t = ln xx10 . On trouve par l’application
k 36π 2
numérique λ = 0, 73 s−1 et donc ensuite β = 2λm = 0, 146 kg · s−1 . On a de plus ω02 = m = ∆t2 + λ2 . On
∆t
trouve alors que k = 2, 27 N · m−1 et que la pseudo-période est T = 3 = 1, 37 s.
Mesure d’une accélération
4. Il est préférable maintenant d’étudier le mouvement de G dans un référentiel attaché au point E. Ce
référentiel R′ est non galiléen. Au bilan de force précédente, il faut ajouter la force d’inertie d’entraı̂nement
qui correspond à −m~aent = −m~aE/R . L’accélération d’entraı̂nement correspond à l’accélération du point E
dans R puisque le référentiel R′ est uniquement en translation par rapport à R. Ceci explique aussi pourquoi
nous n’avons pris en compte la force d’inertie de Coriolis (~ωR′ /R = ~0). Par deux dérivations successives,
on trouve que ~aE/R = −aω 2 cos ωt~ex . L’équation différentielle du mouvement dans le référentiel R′ de la
masse m s’écrit donc en projection sur l’axe Ox : mẍ = −kx − β ẋ + maω 2 cos ωt. Cela donne finalement :
ẍ + 2λẋ + ω02 x = aω 2 cos ωt .
5. On note X l’amplitude complexe de x(t) et on effectue le recherche de la solution permanente en com-
plexes évidemment. . . On trouve l’équation : X[(ω02 − ω 2 ) + j2λω] = aω 2 . On en déduit l’expression de l’am-
2
plitude complexe : X = (ω2 −ωaω2 )+j2λω . La solution réelle correspond à la solution x(t) = |X| cos(ωt + ϕ) avec :
0

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aω 2
|X| = X0 = √ . La phase est donnée par ϕ = − arctan ω22λω
−ω 2
à π près à discuter en fonction
(ω02 −ω 2 )2 +4λ2 ω 2 0

du signe de ω02 − ω 2 .
4λ2
6. Si l’on utilise les coordonnées réduites y et u, on peut écrire que y = √ 1 avec f (u) = ( u12 − 1)2 + ω 2 u2 .
f (u)

y présente un maximum appelé résonance lorsque la dérivée de f (u) par rapport à u peut s’annuler pour des
2
df
valeurs positives réelles. On a du = 2( u12 − 1)(− u23 ) − ω8λ
2 u3 = 0. On constate que u = 0 est solution ce qui est
0
tout à fait visible sur la courbe proposée mais correspond à un minimum. L’autre solution est obtenue pour
2 2
1 2λ 1 2λ 1
u2 − 1 + ω 2 = 0. On trouve alors que u2 = 1 − ω 2 . Comme u2 > 0, le coefficient d’amortissement doit vérifier :
0 0
ω0
λ< √
2
.

7. La pulsation propre de l’oscillateur est ω0 = 4, 76 rad · s−1 . La valeur de ω proposée entraı̂ne u ≃ 1, 5. On


X0
peut alors lire que y ≃ 1, 7. L’amplitude a est donc : a = y = 11, 8 cm .

8. La force de frottements est définie par −β V~G où V


~G est la vitesse de G par rapport à E. Dans la seconde partie
lorsque E est en mouvement, l’énoncé ne nous indique rien de particulier concernant cette force. On aurait pu
s’attendre à ce qu’elle ne dépende pas que de la vitesse de G dans le référentiel R′ . C’est pourquoi, nous ne ferons
qu’évaluer cette puissance dans le référentiel R′ . On a donc P/R′ = −β ẋ · ẋ = −β ẋ2 . Or ẋ = −X0 ω sin(ωt + ϕ).
On peut donc écrire que P/R′ = −βX02 ω 2 sin2 (ωt + ϕ). Comme la moyenne de la fonction sin2 (ωt + ϕ) vaut 1/2,
moy βX02 ω 2
on peut conclure sur : P/R′ = − 2 = −0, 14 W .

B. Amélioration du dispositif
9. Le roulement sans glissement est obtenu lorsque les vitesses d’un point de la roue I2 qui coı̈ncide géométri-
quement avec un point I1 du support ont la même vitesse. Dans R la vitesse du point I1 1 est nulle puisque R
est attaché au support. On a donc : ~vI2 /R = ~0. L’axe instantané de rotation est donc l’axe I2 y. Tous les points
de la roue sont animés d’un mouvement circulaire instantané, leur vitesse est orthoradiale (par rapport à I2 qui
est le centre) et proportionnelle à la distance qui les sépare de ce point I2 . On trouve donc que la vitesse de
G est donc orientée sur +~ex et de valeur aθ̇. On en déduit que : ẋ = aθ̇ . On peut évidemment retrouver ce
−−→
résultat en appliquant la relation des vitesses dans un solide : ~vI2 /R = ~vG/R + I2 G ∧ ~ω/R = ~0.
10. On utilise le second théorème de Koenig : Ec = 12 m~vG/R
2
+ Ec∗ . Dans le référentiel barycentrique, la roue
est animée d’un mouvement de rotation pure à la vitesse angulaire θ̇~ey . Son énergie cinétique est donc de la
forme Ec∗ = 21 J θ̇2 . On trouve en utilisant l’expression précédente de la vitesse de G que Ec = 12 (J +ma2 )θ̇2 . Ceci
nous montre que finalement, il aurait été possible de dire qu’il y avait à instant t donné une rotation pure de la
roue par rapport à l’axe I2 y, le moment d’inertie étant obtenu par le théorème de Huygens : JI2 y = JGy + ma2 .
L’énergie cinétique de la roue est : Ec = 43 ma2 θ̇2 = 34 mẋ2 .
11. La question précédente suggère nettement une approche énergétique pour étudier le mouvement de la roue.
Cette approche se justifie en disant que le problème ne possède qu’une seul degré de liberté puisque ẋ = aθ̇.
De plus, les forces extérieures intervenant dans le mouvement de la roue sont la force élastique du ressort qui
dérive d’une énergie potentielle de la forme 12 kx2 puisque x est toujours définie par rapport à la longueur à vide
du ressort et la force de contact R ~ =N ~ + T~ = N~ez + T ~ex où N et T sont a priori des valeurs algébriques même
si le signe de N est nécessairement positif au vu du contexte. Du fait des oscillations prévisibles de la roue, il
est difficile de prévoir le signe de T . On évitera de faire cette prévision et les calculs seront conduits en valeur
algébrique. L’énergie mécanique de la roue est constante car bien que R ~ ne soit pas une force conservative, elle
~
ne travaille pas du fait du roulement sans glissement ~vI2 /R = 0. Sa puissance est nulle puisque P = R ~ ·~vI /R . On
2
3 2 1 2 1 2
écrit donc que 4 mẋ + 2 kx = 2 kx0 à partir des conditions initiales. En dérivant par rapport au temps, on trouve
q
2k 2k
facilement que : ẍ + 3m x = 0 . On pose ω = 3m et avec la condition initiale, on trouve : x = x0 cos ωt .
12. Pour montrer que le mouvement s’effectue sans glissement, il faut déterminer l’expression de la composante
tangentielle T de la force de contact. On écrit la relation de la dynamique dans le référentiel R galiléen pour la
roue : m~aG = −kx~ex + N~ez + T ~ex − mg~ez . En projetant sur l’axe Oz, on trouve aussitôt que N = mg puisque
le centre d’inertie de la roue reste constante à z = a. Sur l’axe Ox, on trouve que : mẍ = −kx + T . Donc
T = mẍ + kx. Nous venons de voir que mẍ = − 2k 1 1
3 x, on trouve alors que T = 3 kx = 3 kx0 cos ωt. Le module
1
de la force tangentielle est : |T | = 3 kx0 | cos ωt|. D’après les lois de Coulomb du frottement de glissement, il
y aura glissement lorsque |T | = f N = f mg. Le moment le plus défavorable pour le non glissement est obtenu
3f g
lorsque t = 0, la valeur de x1 recherchée correspond donc à : 13 kx1 = f mg. On a donc : x1 = ω02
. On trouve
x1 = 26, 5 cm.

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On se place dans le cas où x0 > x1 et on étudie la première phase de glissement


13. Nous venons de voir que dans le cas du glissement |T | = f N .
14. La relation de la dynamique est directement exploitable puisque la force tangentielle est fixée par la
composante normale qui sera toujours N = mg. On a donc une équation différentielle : mẍ = −kx + ±|T |.
Il faut être très prudent pour l’utilisation de cette relation car cela impose de distinguer les changements de
signe de la vitesse de glissement. Ici, on début l’étude en x0 > 0 et x0 > x1 . La roue ne peut que revenir
vers sa position d’équilibre, le mouvement sera donc effectué à x décroissant. On a donc ẍ < 0, tout au moins
dans un premier temps. Pour faire une étude complète, il faut commencer par étudier ce cas de figure, puis
déterminer la vitesse de glissement, voir à quel moment celle-ci s’annule et reprendre ensuite l’étude soit dans le
cas du non glissement soit s’il y avait toujours glissement en modifiant le sens de la force tangentielle. Dans la
première phase, on a donc ẋ < 0 et par conséquent une force tangentielle orientée dans le sens +~ex . L’équation
différentielle du mouvement est donc mẍ = −kx + T = −kx + f mg. Avec l’expression de x1 calculée avant, on
trouve que : ẍ + ω02 x = ω02 x31 . La forme générale de la solution est x = x31 + A cos ω0 t + B sin ω0 t. À la date
t = 0, on a toujours x = x0 et ẋ = 0. On détermine sans peine les deux constantes d’intégration pour conclure
sur la solution : x = (x0 − x31 ) cos ω0 t + x31 .

15. Pour déterminer la vitesse angulaire θ̇~ey , on appliquera le théorème du moment cinétique à la roue en G.
Le choix du point G est dicté par le fait que la contribution du poids et de la force du ressort sera nulle puisque
G est leur point d’application. Pour la force de contact, la composante normale ne possède pas de moment non
plus. Il ne reste que la composante tangentielle dont le bras de levier est évident (a). Cette force tend à faire
tourner la roue dans le sens opposé à celui de définition de la vitesse de rotation θ̇~ez . Son moment sera donc
négatif. Le théorème du moment cinétique scalaire sur l’axe Gy donne donc : 12 ma2 θ̈ = −T a = −f mga. On
obtient donc l’accélération angulaire θ̈ = − 2fag qui par intégration conduit à θ̇ = − 2fag t puisqu’à la date t = 0,
on a θ̇ = 0.
16. La vitesse de glissement est définie par ~vg = ~vI2 /R − ~vI1 /R = ~vI2 /R puisque le support est immo-
bile dans R comme nous l’avons vu avant. Par la loi des vitesses dans un solide, on écrit que ~vI2 /R =
−−→
~vG/R + I2 G ∧ ω ~ /R . On trouve que ~vg = (ẋ − aθ̇)~ex . Avec les expressions calculées avant, on aboutit à :
x1
~vg = ω0 ( 3 − x0 ) sin ω0 t + 23 ω0 x1 ωo t ~ex .
 

17. On effectue le développement limité classique sin ω0 t ≃ ω0 t. On arrive à ~vg = ω0 (x1 − x0 )ω0 t~ex . Au
départ, on a x1 − x0 < 0, la vitesse de glissement est orientée dans le sens −~ex et donc la force tangentielle dans
le sens +~ex ce qui valide bien notre hypothèse de départ.
18. Le glissement se termine lorsque la vitesse de glissement s’annule. La date t1 correspondante correspond
à la première annulation de l’équation : ( x31 − x0 ) sin ω0 t1 + 23 x1 ωo t1 = 0 .

C. Accélération radiale d’un satellite


19. On applique la relation de la dynamique au satellite qui est mouvement circulaire et nécessaire uniforme
puisque l’accélération est radiale du fait de l’existence de la force centrale. On a donc ms~a = −ms ω 2 r0~ex =
− GMrT2 ms ~er où ms est la masse du satellite et MT la masse de la Terre. L’énoncé nous invite à utiliser l’accéléra-
0
tion de la pesanteur g à la surface de Terre. En assimilant le champ gravitationnel à la surface de la Terre avec
R2
l’accélération de la pesanteur, on peut donc écrire que g = GM 2
R2 . On a donc : ω0 r0 = g r02 . La vitesse angulaire
T

2
q
2
du satellite est donc ω0 = gR r3
et la vitesse orthoradiale v0 = ω0 r0 : v0 = gR r0 .
0

q
r03
20. On a par définition de la période : T0 = 2π gR2 . On trouve que r0 = 26 700 km, v0 = 3, 9 km · s−1 et
ω0 = 1, 5 × 10−4 rad · s−1 .
21. Le référentiel du satellite Rs est un référentiel non galiléen. Les forces extérieures que subit la masse m
sont l’interaction gravitationnelle à la distance r0 + x du centre de la Terre et la force élastique du ressort et la
2 dE
force normale de réaction du support (l’axe Ox). Ces trois forces sont donc − (rmgR 0 +x)
ex , − dxp ~ex = −mω12 x~ex et
2~

N~ = Ny~ey + Nz~ez puisqu’il n’y a pas de frottement. Les forces d’inertie d’entraı̂nement et de Coriolis doivent
être prises en compte. L’accélération d’entraı̂nement est ~aent = −ω02 (r0 + x)~ex , l’accélération de Coriolis
est ~aCor = 2~ωRs /R ∧ ẋ~ex . La vitesse de rotation du référentiel attaché au satellite par rapport au référentiel
2
géocentrique est la vitesse ω0~ez . La relation de la dynamique est donc : mẍ~ex = −mω12 x~ex − (rmgR
0 +x)
ex +mω02 (r0 +
2~

x)~ex + Ny~ey + Nz~ez − 2mω02ẋ~ey . La projection sur les différents axes donne : Nz = 0, Ny = 2mẋω0 et l’équation

JR Seigne Clemenceau Nantes


7 – DL4sol Sciences Physiques MP* 2022-2023

gR2 gR2
différentielle recherchée : ẍ = −ω12 x − (r0 +x)2 + r03
(r0 + x) .
1 1
22. En considérant x ≪ r0 , on peut effectuer un développement limité de (r0 +x)2 = r02
(1 − 2 rx0 ). En utilisant
2
gR
l’expression de ω02 = r03
, on peut aboutir à l’équation différentielle : ẍ + (ω12 − 3ω02 )x = 0 .
ω02
23. Avec les valeurs numériques des pulsations, on trouve que ω12
= 4 × 104 . Ce rapport montre qu’on
peut raisonnablement considérer que l’équation différentielle du mouvement est ẍ + ω12 x = 0. La période des

oscillations est donc quasiment égale à celle liée à la force élastique : T1 = ω1 .
24. Si le satellite possédait une accélération radiale, celle-ci vient s’ajouter au terme déjà pris en compte dans
l’accélération d’entraı̂nement. Celle-ci prend alors la forme suivante : ~aent = −ω02 (r0 + x)~ex + r̈0~ex où r̈0 mesure
l’accélération liée à l’évolution du rayon de la trajectoire du satellite. L’équation différentielle du mouvement sera
donc : ẍ + (ω12 − 3ω02 )x = −r̈0 . La solution du régime libre sera donc toujours oscillante mais il va s’y ajouter
une solution particulière fonction de l’accélération radiale du satellite. On pourra donc utiliser le comportement
de l’oscillateur pour mesurer l’accélération radiale du satellite.

JR Seigne Clemenceau Nantes

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