You are on page 1of 30

Première Partie : LE SYSTEME BANCAIRE IVOIRIEN

Le système bancaire ivoirien se présente comme l'ensemble des institutions bancaires et


financières opérant sur le territoire national et des règles qui régissent les relations que ces
institutions peuvent entretenir entre elles.

Ce système peut être présenté à partir de ses 3 sources principales si l'on excepte les règles ou les
sources principales qui gèrent les institutions internationales telles que la banque mondiale, le
FMI ou des institutions continentales telles que la banque africaine de développement.

Ces sources sont :

Le traité UMOA (l’Union Monétaire Ouest Africain)


Le traité UEMOA
Et enfin l'ordonnance ivoirienne portant réglementation bancaire de 2009 qui est venue
abroger la loi du 05 -07-1990.

CHAPITRE 1 : LE l'RAITE INSTITUANT L’UMOA

Conclu en 1972 et plusieurs fois actualisé pour tenir contre de l'évolution de la situation
économique et bancaire, cc traité a été signé par les pays suivants : Bénin, Burkina, Côte d'Ivoire,
Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.

Selon l’article 2 du traité cette union se caractérise par la reconnaissance d'une même unité
monétaire sur l'espace territorial des 8 Etats, unité monétaire dont l'émission est confiée à un
institut d'émission commun qui prête son concours aux économies des Etats membres.
Cependant, le même article 2 en son alinéa 2 précise que le traité de l'UMOA est complété par le
traité de l'UEMOA. De cet article on peut retenir qui définit les règles principales de l'intégration
monétaire qui sont:

Unité monétaire
L'institut d'émission commun
L'harmonisation des législations monétaires et bancaires
Et les institutions communes de financement du développement
j
Avant de présenter ces règles principales, il convient de rappeler que l’UMOA étant une
organisation internationale sous régionale a la personnalité juridique qu'elle déploie à partir
d'organes classiques que sont :

la conférence des chefs d'Etats


Le conseil des ministres

1
Et certains organes spécifiques comme:

La BCEAO
La BOAD

Section l : L'UNITE MONETAIRE COMMUNE

Selon l’article l du traité, l'unité monétaire légale dans les Etats membres de l'UMOA est le Franc
de la communauté financière africaine FCFA. Et la définition du FCFA est celle en vigueur à la
signature du présent traité. II s'agit d'une définition arrêtée ou en vigueur au 20 janvier 2007.
C'est une définition qui a été fait en concours avec la France et certains organismes financiers tels
que le FMI. C'est une définition qui, en termes de parité monétaire, a été arrêté lors de la
dévaluation du franc CFA en 1994. Dévaluation par rapport au franc français de l'époque, Et c'est
cette nouvelle parité entre le franc CFA et le franc français qui a été reportée dans le cas de la
parité franc CFA-EURO, lorsque la France est passée du franc français à l'euro. En d'autres
termes, la définition du franc CFA par rapport aux autres devises est une définition qui a été
assurée grâce au soutien de l'Etat français. Soutien qui résulte lui-même d'un accord entre la
France et les Etats de l'UMOA. Cette définition indirecte, par le biais d'un autre Etat, a des
conséquences. C'est que le franc CFA sur le plan international n'est pas une monnaie connue. Elle
peut être utilisée dans les relations internationales comme monnaie de compte mais non comme
une monnaie de règlement.
La monnaie du règlement, c'est celle qui permet de payer directement les créanciers. Dans les
relations internationales, le franc CFA ne sert pas à effectuer de tels règlements.

C'est en revanche une monnaie de compte puisqu'elle permet, par exemple, clans le cas d’un
contrat international de déterminer le montant de la valeur de la prestation à exécuter, en passant
par la monnaie qui l'abrite sur le plan international c'est-à-dire l'euro. Notons que la notion de
définition du franc CFA est une notion qui va permettre aussi bien les dévaluations et les
réévaluations de la monnaie tout en respectant les règles définies par le traité et celles définies par
les accords internationaux.

La définition de l'unité monétaire ainsi que son application dans l'espace des Etats membres
permet Aujourd'hui de dire que l'UMOA est une organisation d'intégration monétaire.

Section 2 : l’institut d’émission communes

C'est la BCEAO. Il lui revient le pouvoir exclusif de battre la monnaie CFA, c’est-à-dire
d'émettre la monnaie CFA. Aucun Etat membre ne peut s'arroger un tel pouvoir sous le prétexte
d'une souveraineté monétaire qu'il veut restaurer sauf à engager le processus de retrait de

2
l'organisation. Sur cette base, la BCEAO qui est 'un organisme financier doté de statuts peut être
étudié à travers sa nature juridique d'une part et ses attributions d'autre part.

Paragraphe 1 : Nature juridique de la BCEAO

Selon l'article 1 des statuts de la banque, il s'agit d'un établissement public international constitué
entre les Etats membres de l'UMOA. Le même article 1er dispose en son alinéa 2 que: « les statuts
sont annexés au traité UMOA dont ils font partie intégrante »

Selon l'article 2, cet établissement public international est doté de la personnalité juridique et de
l'autonomie financière. A ce titre, il jouit de la pleine personnalité juridique et en particulier de la
capacité de contacter, d'acquérir ou d'aliéner des biens mobiliers et immobiliers et d'ester en
justice.

Par ailleurs dans chacun des Etats membres, la BCEAO jouit de la capacité la plus large reconnue
aux personnes morales. Cette personne morale que constitue la BCEAO a un capital qui est
entièrement souscrit à parts égales par les Etats membres. Enfin, il s'agit d'une personne juridique
qui jouit de certains privilèges et immunités. C'est ce que dit formellement l'article 7 des statuts
ainsi libellé: « la BCEAO bénéficie sur chacun des Etats membres de privilèges et immunités
pour lui permettre de remplir ses fonctions dans les conditions précisées dans le protocole relatif
aux immunités, annexé au traité de l'UMOA dont il fait partie intégrante.

Du point de vue organisationnel, la BCEAO a un siège social qui se trouve à Dakar et une agence
nationale dans chaque Etat membre. En ce qui concerne ses organes, la BCEAO est dotée des
organes suivants:

 Le conseil des ministres


 Le Gouverneur
 Le comité de politique monétaire
 Le conseil d'administration
 Le comité d'audit
 Les conseils nationaux de crédit

Paragraphe 2 : les attributions

Les statuts de la banque traitent de ses attributions en distinguant les objectifs, ses missions et ses
fonctions

A- Objectifs

3
Selon l'article 8, l'objectif principal de la politique monétaire de la banque est d'assurer la stabilité
des prix, c'est-à-dire de contrôler l'inflation. A cet égard, l'objectif d'inflation est défini par le
comité de politique monétaire. Sans préjudice de cet objectif, la banque centrale a pour objectif
d'apporter son soutien aux politiques économiques des Etats membres en vue de leur assurer une
croissance saine et durable.

B- Missions

Selon l'article 9, la BCEAO est investie des missions fondamentales suivantes :


 définir et mettre en œuvre la politique monétaire au sein de l'UMOA
 veiller à la stabilité financière du système bancaire et financier de l'UMOA
 promouvoir le bon fonctionnement et assurer la supervision et la sécurité des paiements
dans l'union.
 mettre en œuvre la politique de change de l'UMOA dans les conditions arrêtées par le
conseil des ministres.
 gérer les réserves officielles de changes des Etats membres.

A côté de ses missions fondamentales, elle peut conduire des projets spécifiques lorsque ceux-ci
concourent à améliorer la politique monétaire, à renforcer le système financier de l'UMOA, aussi
bien dans ses capacités techniques que professionnelles.

C- Les fonctions monétaires de la Banque

Les statuts retracent plusieurs fonctions qui sont, en réalité, des déclinaisons des missions. Les
plus importantes de ses fonctions sont l'émissions de signes monétaires. Et selon l'article 2 la
banque centrale a le privilège exclusif d'émettre des signes monétaires (billets et pièces ayant
coût légal et pouvoir libératoire dans les Etats membres). Et selon l'article 13 sur proposition du
comité de politique monétaire, le conseil des ministres statue sur la gamme des billets et des
pièces, sur leur retrait de la circulation et leur annulation fixe la forme des coupures. Enfin, il
arrête les modalités de leur identification par les Etats membres. Enfin l’article 15 indique que la
banque peut établir chaque mois une situation distincte de l'émission monétaire et y a contrepartie
pour chaque Etats membres.

Elle peut effectuer des opérations d'open-market et de crédit c'est-à-dire intervenir sur les
marchés de capitaux en achetant ou en rendant ferme, en prenant ou en mettant en pension ou
gage, en prêtant ou en empruntant des effets ou valeurs aux intervenants éligibles sur le marché.

Quant aux opérations de crédit, l'article 18 indique que la banque peut effectuer des opérations de
crédit avec les établissements de crédit et tout autre établissement éligible. C'est à ce niveau qu'on
peut dire que la banque centrale est la banque des banques privées.

4
Elle abrite en son sein les réserves obligatoires telles que demandées aux établissements de crédit
qui doivent les fournir.

Elle veille au bon fonctionnement et à la sécurité des systèmes de paiement. Et à ce titre, il lui
revient de gérer la sécurité des systèmes de paiement.

La banque peut ouvrir dans ses livres (les comptes aux établissements de crédits et aux
organismes publiques. De tels comptes ne peuvent avoir un solde débiteur.

La banque est autorisée à prendre des participations au capital de la BOAD et au capital des
autres établissements communs de financement institués en application de l'article 22 du traité;
tout comme elle peut prendre des participations dans le capital d'organe dont l'activité s'inscrit
dans son objet social.

La banque assure dans chaque Etat l'application des dispositions légales et réglementaire relatives
à l'exercice de la profession bancaire et financière ainsi qu'aux activités s’y rattachant.

Elle collecte et gère tout une série d’information telle que celle relative aux incidents de
paiement.

Enfin, la banque entretient des relations avec les Etats membres de l'UMOA. A ce titre, on peut
dire qu'elle est la banque des Etats. Les articles 35 à 45 traitent de ces rapports. C'est ainsi que la
banque tient parfois certains comptes des trésors publics, que la même banque accorde également
aux collectivités ou à des organismes, à la demande d'un Etat, des crédits.

Elle peut également effectuer gratuitement un certain nombre de prestations indiquées à l'article
37. La banque prête son concours aux Etats dans leurs rapports avec des Etats tiers à l'Union. Elle
intervient également pour assurer I 'uniformisation de la législation et de la règlementation.

Enfin selon l'article 45, elle apporte son appui aux Etats membres notamment dans les domaines
de la convergence des performances macro-économiques ainsi que dans la définition des
politiques et programmes structurels.

Section 2 : L'HARMONISATION DES LEGISLATIONS

Selon le traité en son article 34, les gouvernements des Etats membres conviennent d'adopter une
réglementation uniforme arrêtée par le conseil des ministres en vue de permettre la pleine
application des principes de l'union monétaire. Cette réglementation concerne notamment :
- l’exécution et le contrôle des relations financières avec les Etats n'appartenant pas à l'union,

5
- les règles générales d'exercice de la profession bancaire et financière ainsi que les activités
qui s'y rattachent,
- les systèmes de paiement,
- la répression de la falsification des sigles monétaires et de l'usage des signes falsifiés,
- la répression du blanchiment d'argent (capitaux)

Sur chacun des points précités la banque centrale a éditée une loi uniforme qui a été intégrée dans
chacun des Etats membres en vertus des dispositions constitutionnelles qui lui sont propres. On
peut noter que l’article formule un principe juridique censé accompagner l'intégration monétaire.
Mais, la formule d’intégration juridique adoptée par le traité UMOA est différente de celle
adoptée par le traité OHADA et ses actes uniformes subséquents.

Section 3 : LES INSTITUTIONS COMMUNES DE FINANCEMENT DU


DEVELOPPEMENT.

Selon le traité de 1 'UEMOA, le conseil des ministres peut décider de la création par la banque
centrale ou de la participation de celle-ci dans des fonds spéciaux, organisations ou institutions
ayant pour but le développement, l’harmonisation et l'intégration des Etats membres, notamment
dans les secteurs ci-après :

- La collecte des capitaux extérieurs ou intérieurs.


- L'octroi d'un concours financier direct à des investisseurs ou activités d'intérêt commun.
- L'assistance des Etats membres dans la coordination de leurs développements etc.

C'est sur la base de cette disposition actualisée que la BOAD a été créée et que cette banque
désormais figure dans le traité, levier faisant partie des institutions financières aux côtés de la
BCEAO.

Chapitre 2 : LE TRAITE UEMOA ((Union Economique et Monétaire Ouest Africaine)

Il a été signé en 1994 à Dakar entre les 8 Etats signataire du traité UMOA. Cette création a eu
lieu à l'occasion de la dévaluation du franc CFA par rapport au franc français. C'est un traité qui
est née de la nécessité d’étendre au domaine économique la solidarité qui existait entre les Etats
sur le plan monétaire, cela en vue de favoriser le développement économique et social des Etats
membres grâce à l’harmonisation de leurs législation, l'unification de leur marché intérieur, la
mise en œuvre d'une politique sectorielle commune clans les secteurs essentiels de leurs
économies.

Le traité UEMOA traite des questions suivantes :

 des principes et objectifs de l'union


6
 le système institutionnel de l'union
 le régime financier de l'union
 et enfin les actions de l'union

Mais avant de présenter ces titres, à l'exclusion de celui qui traite le régime financier, il convient
de préciser avant tout les rapports entre les traités de l'UEMOA et le traité UMOA

Section 1 : Les Relations Entre Les 2 Traités

Ces relations sont prévues par les articles 112 et suivants du traité UEMOA. Selon l'article 112,
« en temps opportun, la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement adoptera un traité
fusionnant avec le traité de l’UEMOA »

Toutefois avant cette fusion le traité UEMOA est modifié conformément aux articles 113 et
suivants. Ce qu’il faut retenir c'est que l'espace UEMOA actuel attend l'adoption d'un traité de
fusion mais cette adoption est conditionnée par une décision d'opportunité dont la compétence est
dévolue à l'organe souverain de l'union, c'est-à-dire la conférence des chefs d’Etats. Autrement
dit pour la compréhension du fonctionnement de l'union entre les 8 Etats membres aussi bien sur
le terrain économique que sur le terrain monétaire, il faut se référer simultanément aux deux
traités qui sont actuellement en vigueur. Toutefois, la pratique permet de relever l'existence d'une
division des taches. Les questions monétaires ressortissent aux domaines du traité UMOA tandis
que les questions économiques sont traitées au principal par le traité UEMOA ;

Section 2 : Les Principes et les Objectifs de L'UEMOA

Au titre des objectifs, le traité UEMOA souligne de manière expresse en son article 2 qu'il
complète l'UMOA de manière à la transformer en union économique et monétaire. Ceci signifie
que le traité UEMOA adhère aux objectifs définis par le traité UMOA. Mais outre cette
indication, il s'assigne des objectifs qui sont:

- renforcer la compétitivité des activités économique et financière des Etats membres dans
le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique harmonise et
rationnalisé.
- assurer la convergence des performances et des politiques économiques des Etats
membres par l'institution d’une procédure de surveillance multilatérale,
- créer entre les Etats membres un marché commun fondé sur la libre circulation des biens
des personnes, des services et les capitaux, et sur le droit d'établissement des personnes
exerçant une activité commerciale indépendante ou salarié, ce marché commun
fonctionnant sur la base d’un tarif extérieur commun et d’une politique commerciale
commune.

7
- Institue à une coordination des politiques sectoriels notamment dans les domaines
suivants : ressources humaines, aménagement du territoire, transports,
télécommunications, environnement, agriculture, industrie, énergie, mines.
- harmoniser dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun, les
législations des Etats membres et particulièrement le régime de la fiscalité.

Au titre des principes, on peut relever les principes opérationnels suivants :

1) pour réaliser les objectifs définis, les Etats membres sont appelés à créer des organes de
l'union. Et ces organes doivent dans leurs activités favoriser l'élaboration et l'adoption non
seulement de prescriptions minimales et aussi d’une règlementation cadre qu'il
appartiendra par la suite avec les Etats membres en tant que besoin selon leurs
constitutions
2) les actes pris par les organes de l'union pour la réalisation du même objectif sont appliqué
dans chaque Etat membre nonobstant toute législation national antérieure ou postérieur.
3) les Etats membres doivent apporter leur concours à la réalisation des objectifs de l'union
en apportant toute mesure générale ou particulière propre à assurer l'exécution de leurs
obligations découlant du traité. A cet égard chaque Etat doit s'abstenir de prendre toute
mesure susceptibles de faire obstacle à l'application du traité et des actes pris pour son
application.
4) la conférence des chefs d'Etats et de gouvernements doit fixer les orientations générales
pour la réalisation des objectifs de l'union. A cet égard, l’article 8 du traité invite les
gouvernements à constater à intervalles réguliers l'état d'avancement du processus
d'intégration économique et monétaire et les invite également à fixer de nouvelles
orientations à partir du diagnostic établi relativement a l'avancement du processus.

Section 3 : Le Système Institutionnel de L'Union

Prévu par les articles 1 et suivants, ce système traite d'abord du statut de l'union, des organes de
l'union et du régime juridiques des actes pris par les organes de l'union.

Paragraphe 1 : Le Statut De L'Union

L'UEMOA a la personnalité juridique et jouit dans chaque Etat de la capacité juridique la plus
large reconnue aux personnes morales. Selon l’article 9 sa responsabilité contractuelle et la
juridiction nationale compétente pour tout litige y afférent sont régis par la loi applicable au
contrat en cause. Cette disposition vise en réalité les contrats internationaux. A côté de cette
personnalité juridique, l'article 10 institue un régime des droits immunités et privilèges accordés à
l'union, aux membres de ses organes et à son personnel. Ce régime est établi par un acte
additionnel pris la conférence des chefs d'Etats.

8
L'union est représentée dans les relations internationales par la Commission agissant selon les
directives que lui adresse le Conseil des ministres.

Paragraphe 2 : Les Organes de L'union

Selon l'article 16, les organes sont les suivants:

- la conférence des chefs d'Etats et de gouvernement


- le conseil des ministres
- la commission.
- le parlement.
- la cour de justice.
- la cour des comptes

Les organes consultatifs ou les institutions spécialisées existent également et concourent à la


réalisation des objectifs de l'union. On peut donc relever que l'union fonctionne avec les organes
de direction, un organe parlementaire, des organes judiciaires et consultatifs dont fonctionnement
prévu par les articles 34 et suivants.

La Commission dispose des attributions suivantes

Elle transmet à la conférence des conseils, les recommandations et avis qu'elle juge utile à la
préservation et du développement de l'union.

Elle exerce, par délégation expresse du conseil des ministres, le pouvoir d'exécution des actes pris
par ledit conseil.

Elle établit un rapport général sur le fonctionnement et l'évolution de l'union, ce rapport devant
être communiqué au parlement de l'union, l’organe législatif de l’union.

Elle élabore un programme d'action d'actions soumis également aux parlements de l'union.

Elle assure la publication de bulletin officiel de l'union.

La commission est composée de commissaires désignés sur la base de critères de compétence et


d'intégrité, définis par la conférence des chefs d'Etats. Elle est dirigée par un personnage
important c'est-à-dire le président de la commission (l'article 33 indique le président de la
commission est également désigné par la conférence des chefs d'Etats pour un mandat de 4 ans
renouvelable et les différentes désignations, toujours selon l'article 33 doivent se faire de manière
à appeler successivement à la désignation de tous les Etats membres.

9
Notons que l'organe parlementaire n'a pas encore été mis en place et que les organes
juridictionnels fonctionnent sur la base de l'article 38 et 39 du traité lesquels indiquent que le
statut, la compétence, la composition ainsi que les règles de procédures et de fonctionnement de
la Cour de justice et de la Cour des comptes sont fixées par des protocole additionnels qui font
partie intégrante du traité de l'UEMOA.

Paragraphe 3: Le régime juridique des actes pris par les organes de l'union

Ce régime est organisé par les articles 42 et suivants qui traitent de la force juridique, entrée en
vigueur et les règles d'exécutions forcées. Mais, pour bien comprendre ces trois questions. il
convient préalablement de définir la nature des actes pris ces organes.

A- La nature des actes

La conférence des chefs d'Etats et de gouvernement selon l'article 42, prend des actes
additionnels.

- Quant au conseil des ministres, il peut édicter des règlements, des directives et des
décisions. Il a également la possibilité de prendre des avis et recommandations.
- Quant à la commission, elle prend des règlements pour l'application des actes du conseil
des ministres. Elle peut également formuler des avis ou des recommandations ou prendre
en tant que besoin des directives et des décisions.
- Quant à la l'organe parlementaire, il prend des actes qui, d'après le traité de l'union, ont un
régime fixé par le protocole organisant ce parlement.
- Enfin, les organes juridictionnels prennent des décisions ou des actes juridictionnels
nommés arrêts mais ils peuvent aussi rendre des avis consécutivement aux requêtes qui
leur sont formulées par les autres organes.

B- La force juridique des actes

Elle est fonction de la nature juridique de l'acte. Ainsi, les actes additionnels et la valeur du
Traité. Ce sont des actes qui sont annexés au traité qu'ils complètent sans le modifier. Leur
respect s'impose aussi bien aux organes de l'union qu'aux autorités des Etats membres.

S'agissant du règlement, celui-ci selon l'article 4 du traité a une portée générale, il est obligatoire
dans tous ses éléments et est directement applicable dans tout Etat.

La directive quant à elle, lie tout Etat membre s'agissant des résultats qu'elle doit atteindre.
Autrement dit, contrairement au règlement, elle n'a pas de portée générale et obligatoire dans
toutes ses dispositions. Elle n'est pas d'application immédiate. Son application est toujours
différée dans le temps. Et concrètement, on constate que l'organe de l'union qui prend une

10
directive inscrit dans celle-ci un délai raisonnable, délais qui est imposé aux Etats membres afin
qu'ils puissent satisfaire le résultat prévu ou souhaité en utilisant les normes constitutionnelles qui
leur sont propres. De manière générale, on constate que l'UEMOA recourt beaucoup plus aux
directives qu'aux règlements.

- Directive sur les marchés publics de l'UEMOA.


- Directive sur l'éducation supérieure (LMD)

Par ailleurs, les décisions prises par les organes sont des actes ou des décisions qui sont
obligatoires dans tous leurs éléments pour les destinataires qu'elles désignent. Ces destinataires
peuvent être des personnes physiques ou morales.

Quant aux recommandations et aux avis, ils n'ont pas de force exécutoire. Notons que l'article 44
précise qu'en ce qui concerne la commission, les règlements, directives et décisions doivent être
dûment motivés. Il en est de même des actes pris par le conseil.

C- L'entrée en vigueur des actes

Selon l'article 45 du traité qui traite de cette question, les actes additionnels, les règlements, les
directives et les décisions sont publiés au bulletin officiel de l'UEMOA ils entrent en vigueur
après leur publication et le cas échéant à la date qu'ils fixent.

S'agissant des décisions, celles-ci doivent être notifiées à leur destinataire. Elles prennent effet à
la date de leur notification.

D- Les règles d'exécutions forcées

Selon l'article 46, les décisions du conseil ou de la commission qui comportent à la charge des
personnes autres que les Etats, une obligation pécuniaire forment titre exécutoire.

Selon l'article 46, l’exécution de ces décisions sur la base d'un tel titre est réglé par les normes de
procédures civile en vigueur dans l'Etat ou à lieu l'exécution.

Notons toutefois que cette exécution peut être suspendue en vertu d'une décision de la cour de
justice.

SECTION 2 : LES ACTIONS DE L'UNION

Notons de prime abord que le traité énonce 3 types d'actions

- harmonisation de· législations

11
- mise en place d'une politique commune
- établissement d'une politique sectorielle.

Paragraphe 1 : L'harmonisation des législations

Deux articles y sont consacrés et donnent des compétences très larges à la conférence des chefs
d'Etats et de gouvernement. Celle-ci est chargée de :

1) établir les principes directeurs de l 'harmonisation


2) identifier les secteurs prioritaires dans lesquels un rapprochement des législations
nationales des Etats membres est possible.
3) déterminer les buts à atteindre.
4) tenir compte des progrès réalisés en matière d'organisation par d'autres organes
poursuivant les mêmes buts que l'union.

A la réalité, ces compétences conduisent la conférence à fixer le cadre juridique de


l’harmonisation et à laisser aux organes hiérarchiquement inférieurs le soin de, à travers les
règlements et directives que peuvent prendre les conseils des ministres et la commission de
J'union.

Paragraphe 2 : La mise en place d'une politique commune

Le traité vise par cette .

La politique monétaire et indique clairement que 7 ..... est régie par le traité de l'UEMOA. Elle
doit tendre à soutenir l'intégration économique de l'union.

La politique économique.

Sur ce point l'article 63 du traité pose le principe de l'intérêt commun que doivent viser les
politiques économiques nationales. Et pour réaliser cet intérêt commun un autre principe est
édicté. C'est celui de la coordination des politiques économiques notamment par la mise en place
des dispositions de surveillance multilatérale.

A côté de ce premier élément, la politique économique invite les Etats membres à définir des
orientations communes, des règles de convergence et de mise en présence de leurs politiques
nationales.

Et pour parvenir à cette politique commune le traité invite les Etats non seulement à harmoniser
leurs législations et procédures budgétaires, mais également leurs législations et leurs procédures
fiscales (Art 67 à 75).

12
Paragraphe 3 : Les politiques sectorielles

Deux articles y sont consacrés.

L'article 101 précise que cette politique a pour objectif de compléter les politiques communes. Il
s'agit de modalités de ces politiques communes. Et ces politiques sont dénoncées et définies dans
le protocole additionnel N°2 lequel fait partie intégrante du traité.

Les politiques sectorielles ainsi annoncées visent en réalité les trois secteurs de l'économie à
savoir :

- le primaire
- le secondaire
- le tertiaire.

Et s'intéressent dans chaque secteur à chacun de ses composantes.

13
Chapitre 3 : LA REGLEMENTATION NATIONNALE

Elle est notamment constituée par l'ordonnance du 1er décembre 2009 portant réglementation
bancaire en Cote d’Ivoire.

C'est une ordonnance prise par l'Etat ivoirien en exécution de l'une des obligations du traité
UMOA. Pour mémoire, on sait que ce traité oblige chaque Etat membre à intégrer dans son
système juridique national en respectant les voies constitutionnelles, les lois les uniformes que
peut établir la banque centrale après concertation préalable avec les différents Etats.

Cette ordonnance comprend plusieurs chapitres ou titres relatifs à son champ d'application, à
l'agrément et au retrait d'agrément des établissements de crédits, aux dirigeants et personnel des
établissements de crédit, à la règlementation des établissements de crédits et à la protection des
déposants aux sanctions, aux dispositions relatives à !'organisation des procédures collectives
d'apurement du passif et enfin aux dispositions diverses et transitoires.

Les dernières précisent notamment que l'ordonnance entre en vigueur dès sa date de publication
et qu'elle abroge à compter de celle -ci toutes dispositions antérieures contraires et notamment la
loi portant réglementation bancaire du 25 Juillet 1990

Section 1 : LE CHAMP D'APPLICATION DE L'ORDONNANCE

Celui-ci est définis à la fois de manière positive et négative.

La définition positive conduit à définir les organismes qui relèvent de l'ordonnance. Tandis que
l'approche négative conduit à exclure ceux qui ne peuvent pas se voir appliquer la nouvelle
règlementation.

Paragraphe 1 : Détermination positive du champ d'application de l'ordonnance

Elle est annoncée par son article 1 er ainsi libellé « La présente ordonnance s'applique aux
établissements de crédits exerçant leur activité sur le territoire de Côte d'Ivoire quels que soient

14
leur statut juridique, le lieu de leur siège social ou de leur principal établissement dans l'UMOA
et la nationalité des propriétaires, de leur capital social ou de leurs dirigeants. »

Sur la base de ces dispositions on voit bien que l'article 1er s'applique aux établissements de
crédits exerçant leur activité en Côte d'Ivoire ; Compte tenu de certains critères de rattachement
éventuels expressément indiqués par le même article, la question essentielle est de définir
l'établissement de crédit.

C'est ce que fait l'article 2 notamment. Mais l'article 2 dans sa définition de l'établissement de
crédit sur la notion d'opérations de banques. Il importe également de définir la notion d'opération
de banques, pour se faire une idée complète acceptable de la notion d’établissements de crédits.

A- Définition de l'établissement de crédit

Selon l'article 2 sont des établissements de crédit « les personnes morales qui effectuent à titre de
profession habituel des opérations de banques ». Le même article indique sans entrer dans les
détails que les opérations de banques sont la réception des fonds du public, les opérations de
crédits ainsi que la mise à disposition de la clientèle et la gestion des moyens de paiements.
L’article 2 précise également in fine que les établissements de crédits sont soit des banques, soit
des établissements financiers à caractère bancaire.

Quelle est la différence.

Selon l'article 3 la banque est l'établissement de crédits habilité à effectuer toutes les opérations
de banque. Alors que l'établissement financier à caractère bancaire est habilité à n'effectuer que
les opérations de banque pour lesquelles il a reçu l'autorisation d'exercer.

B- Les définitions des opérations de banques

Les opérations de banque telles que visées par l'article 2 sont définies dans le détail par les
articles 5-6-7 de l'ordonnance. L’article 5 définit la réception des fonds du public: « Sont
considérés comme fonds reçus du public les fonds qu'une personne recueille d'un tiers notamment
dans une forme de dépôt avec le droit d'en disposer pour son propre compte mais à charge pour
elle de les restituer. Les fonds provenant d'une émission de bons de caisses ont considérés comme
reçus du public »

C'est une réception mettant en relation 2 personnes, qu'elles soient physiques ou morales. La
définition de l'article 5 présente la réception des fonds du public comme 1 opération de transfert
suivie d'une opération de restitution, étant entendu qu'entre ces deux opérations, il est loisible à la
personne ayant reçu les fonds d'en disposer c’est-à-dire en réalité de les utiliser non seulement par
son propre compte mais également pour le compte d'une personne autre que celle qui a effectué le

15
transfert. L'opération ainsi se réalise souvent sur la base d’un contrat de dépôts. Mais alors, il
s'agit d’un dépôt non conforme au dépôt du code civil lequel interdit toute disposition de la chose
déposée par le dépositaire.

Conséquemment, celui qui reçoit les fonds ne commet aucune faute en utilisant les fonds reçus,
Et il ne commet aucune infraction. Une telle opération de réception de fonds peut se faire par des
contrats autres que le contrat de dépôts. L'article 5 en donne des illustrations dans son alinéa 2
lorsqu'il traite de fonds constituants le capital de l'entreprise de fonds reçus des dirigeants ou des
actionnaires, de fonds reçus des dirigeants ou des actionnaires, de fonds reçus à l'occasion
d'opération de crédit ou reçues du personnel. Les contrats visés par cet article 2 sont des contrats
de souscription d'action ou de prêt d'argent. Mais, il se trouve que l'article 2 indique de manière
expresse que les fonds reçus par les personnes visées à l'alinéa 1 er fondées sur ces contrats-là ne
sont pas des fonds reçus du public.

Autrement dit c'est par une exclusion légale que ces fonds reçus de manières intersèque du public
ne sont pas considérés comme tels.

On se rend compte que l'article 5 s'est en réalité attelé à donner ou à utiliser une définition
opérationnelle et fonctionnelle de la notion de réception de fonds du public.

C- Définition de l'opération de crédit

Selon l'article 6, est une opération de crédit tout acte par lequel une personne met, promet de
mettre des fonds à la disposition d'une autre personne, ou prendre dans l'intérêt de celle-ci un
engagement par signature tel qu'un aval, un cautionnement, une garantie. L’opération de crédit
est de prime à bord un acte à titre onéreux. Il peut s'agir, selon l'article 6, de mise à disposition de
fonds ou de promesse de mise à disposition de fonds au profit d'un tiers moyennant une
rémunération effective.

La définition vise ici les cas de décaissement de fonds réalisés sur la base d'un crédit ou une
promesse de crédit. (Prêt ou promesse de prêt) Il peut s'agir d'un crédit par signature. C'est la
deuxième hypothèse de l'article 6, et dans ce cas, il n'va pas de décaissement de fonds mais une
simple signature qui matérialise un crédit ou un engagement.

A ces opérations de crédits de l'article 6, s’ajoute le crédit-bail et de maniéré générale toute


opération assortie d'une option d'achat. Et ces opérations sont explicitées à l'article 8 qui distingue
en réalité le crédit-bail mobilier et le crédit-bail immobilier.

Le crédit-bail mobilier est une location d'un bien meuble notamment biens d'équipement ou
matériels ou outillages qui donne au locataire la faculté d'acquérir, à une date fixée avec le

16
propriétaire le bien loué moyennant un prix résiduel de cession et moyennant le paiement de
loyer périodiques.

A côté de ce crédit-bail mobilier, il existe le crédit- bail portant sur des immeubles et la même
idée demeure location et d’option d'achat demeure mais avec un montage financier et juridique
approprié qui est relativement plus complexe que le montage du crédit - bail mobilier.

D- Les moyens de paiement

L'article 7 définit les moyens de paiements.

Il ressort de cette définition que les moyens de paiements sont des instruments quel qu’en soit le
support ou le procédé technique qui permet, de transférer des fonds. Gérer ces moyens de
paiements c'est d'abord les concevoir ensuite les mettre à disposition de la clientèle du concepteur
qui va les utiliser pour effectuer des paiements.

En complément de ces opérations et pour être exhaustif sur les activités ou opérations de ces
établissements de crédit, l'ordonnance ajoute deux articles.

Il s'agit d'abord de l'article 9 lequel indique que les établissements de crédits sont habilités à
effectuer des opérations connexes à leur activité. L'article 9 cote notamment les opérations
connues ci-après.

Il s'agit des
- opérations d'inter médiation financière
- opérations d'ingénierie financière
- opérations de charge
- opérations portant sur l'or ou le met aux précieux

Quant à l'article 10 indique que les établissements financiers de capital-risque et ceux financiers
d'investissement en fonds propres sont également régis par l'ordonnance dans les conditions que
celle-ci détermine.

Paragraphe 2 : La Détermination négative du champ d'application

Deux articles y sont consacrés: l'article 11 et 12

L'article 11 se livre à une énumération précise des institutions, établissement ou organisme qui ne
relèvent pas de la réglementation de l'établissement de crédit telle que prévue par l'ordonnance.

17
Il se termine en indiquant in fine que les établissements de crédits publics dont la liste est définie
par le conseil des ministres de l'UEMOA sont également régis par la loi portant réglementation
bancaire sauf en ses l'article 31 à 33

Les entreprises suivantes bien que faisant parfois des opérations de banque ne sont pas régies par
l'ordonnance de 2009.

Ce sont les organismes d'assurance, de réassurance, de retraite, les notaires et officiers


ministériels agissant clans le cadre de leurs fonctions

Toutes ces entreprises sont tout de même soumises à l'article 103 de l'ordonnance en ce sens
qu'elles ont l'obligation de communiquer à la banque centrale la requête de celle-ci les
renseignements et documents nécessaires à l'exercice des attributions à la banque centrale.

Section 2 : L’AGREMENT ET LE RETRAIT D'AGREMENT

Il ne suffit pas d'avoir la nature juridique d'un établissement de crédit pour pouvoir exercer
concrètement ses activités.

L'ordonnance soumet un tel exercice à une autorisation préalable appelée agrément.

Il s'agit en termes de nature juridique d'une autorisation publique compétente. Et cette


autorisation peut être retirée à tout moment si celui qui l'a obtenue se conforme par une obligation
essentielle de la profession.

Le fondement légal de cette autorisation réside dans l'article 13 qui dispose que nul ne peut être
ou ne peut prévaloir de la qualité d’établissements de crédit, ne peut créer une telle apparence ou
simplement ne peut exercer l'activité prévue à l'article 2 s'il n'a pas été préalablement agréé et
inscrit sur la liste des banques ou celles des établissements à caractère bancaires.

Cet article 13 pose en réalité un principe d'interdiction des lors qu'on n’a pas pu été agrée et
inscrit.

En d'autres terme, on peut ne pas être agréé et inscrit sur les listes indiquées à l'article 13 et faire
les opérations suivantes :

- octroyer des délaies ou avances de paiement


- conclure des contrats de location de logement assortis d'une option d'achat
- procéder à des opérations de trésorerie dans le cadre du fonctionnement d'un type de
sociétés.
- émettre des valeurs mobilières

18
- émettre des bons et taxes er; vue de l'achat de certains

L'ordonnance consacre ses autres dispositions à la procédure d'agrément et à celle de retrait de


celui-ci

Paragraphe 1 : La procédure de l'agrément

Tout agrément suppose une demande déposée par une entreprise requérante auprès du ministre
chargé des finances, et déposée auprès de la banque centrale.

Cette demande étant accompagnée d'un certain nombre de pièces qui constituent en réalité le
dossier de la demande. A partir du dépôt, la banque va se charger d'instruire la demande.

Et cette instruction est réalisée par la commission bancaire.

C'est une instruction consistant à vérifier d'abord que le requérant satisfait aux conditions et
obligation relatives aux dirigeants et aux personnels, relatives au capital

Par la suite, cette instruction va s'assurer de l'adéquation entre la forme juridique choisie et
l'activité bancaire projetée.

Elle va également conduire la commission bancaire à protéger le système bancaire à protéger e la


clientèle.

Enfin dans le cadre de l’instruction, la commission va rechercher des renseignements sur les
apporteurs de capitaux et finalement des renseignements sur les principaux dirigeants de
l'entreprise.

Au terme de cette instruction la commission bancaire rend un avis favorable ou défavorable quant
à la demande.

Et selon l'article 16, l'agrément lui-même est prononcé par arrêté du ministre en charge de finance
après avis conforme de la commission bancaire.

Toujours selon cet article, on estime que l'agrément est refusé s'il n'est pas prononcé dans le délai
de six mois à compter de la réception de la demande.

Par ailleurs, selon l’article 16 l'agrément prononcé par le ministre est constaté par l'inscription du
demandeur soit sur la liste des banques soit sur celle des établissements financiers à caractère
bancaire.

19
Ces listes sont tenues à jour par la commission bancaire qui affecte un numéro au demandeur lors
de l'inscription et les listes sont publiées au Journal Officiel.

A côté de cette procédure de base, l'article 18 consacre ses dispositions à un type bien spécifique
celle d'une entreprise qu'a été agrée dans un pays et qui veut ouvrir des filiales ou succursales
dans un pays.

Paragraphe 2 : La procédure de retrait de l'agreement

Le retrait d'agrément repose sur les causes ci-après;

- demande de l'entreprise elle-même


- inactivité de l'entreprise depuis sur 1 an
- transfert du siège social hors de l'Uemoa
- opération de fusion par absorption
- cession ou création d'une société nouvelle ayant pour résultat le transfert le siège social
hors de l'Uemoa.
- infraction à la réglementation bancaire ou à la législation applicable aux établissement de
crédit

Dans tous les cas, il existe une procédure de' retrait lorsqu'il s'agit de la demande de l'entreprise
elle-même il faut se référer aux articles 20,21,22 ;

Lorsque le retrait est décidé par les autorités monétaires, il faut se conformer à l'article 66,
laquelle traite des procédures disciplinaires mises en œuvre par la commission bancaire.

Dans tous les cas, lorsque la décision de retrait est prononcée, l'établissement de crédit doit cesser
son activité dans le délai fixé par la décision de retrait.

Et selon l'article 23, la commission bancaire peut étendre le retrait d'agrément aux filiales et
succursales installées dans d'autres pays.

Section 3 : LES DIRIGEANTS ET LE PERSONNEL DES ETABLISSEIVIENT 3 DE


CREDIT

Les articles 25 et suivants relatifs à ces personnes traitent d'une part des mesures restrictives et
d'autre point du secret professionnel.

Paragraphe 1 : Le mesures restrictives

On distingue dans ces mesures, les interdictions et les obligations.

20
A- Les Interdictions

L'article 25 indique que pour diriger un établissement de crédit ou un de ses agences, il faut avoir
la nationalité ivoirienne.

Autrement dit, il est interdit à tout étranger de diriger un établissement de crédit.

A cette interdiction, il est apporté des atténuations.

L'étranger peut être dirigeant s'il bénéficie des dispositions d'une convention d'établissement qui
l'assimile au ressortissant de l'Umoa.

Il peut l’être également s'il bénéficie d’une délégation individuelle accordée par le ministre
chargé des finances sur avis conforme de la commission bancaire.

Comme seconde interdiction, seront interdits d'exercer les fonctions de dirigeants de banque,
d’exercer une des activités prévues à l'article 2, de proposer la création d'un établissement de
crédit, et prendre toute participation des établissements de crédit, tous ceux qui ont fait l'objet
d'une condamnation pour commission des infractions visées à l’article 26

Autrement dit, il existe une interdiction liée à la moralité de la personne qui veut exercer les
activités prévues par l'article 26 lequel organise au surplus le régime de cette interdiction.

Selon l’article……… la violation des interdictions des articles 25 et 26 est punie d'un
emprisonnement d’un an, assortie le cas échéant, d'une amende de 10 à25 millions.

A cette sanction pénale peut s'ajouter une sanction professionnelle.

C'est la privation d'exploitation, à quelque titre que ce soit, d’un établissement de crédit

Si cette privation d'exploitation n'est pas respectée, elle conduit à des sanctions pénales

B- Les Obligations à la charge des établissements de crédit

S'agissant des dirigeants, il est demandé à tout établissement de crédit de déposer et de tenir à
Jours auprès de la commission bancaire et auprès du greffe du tribunal, la liste des dirigeants de
l'établissement et de ses agences.

21
Par ailleurs, l'établissement de crédit qui entend modifier cette liste doit notifier la modification à
la commission bancaire, cela au moins 30 jours avant la prise de fonction des dirigeants
concernés.

Ces obligations sont contenues dans l'article 29, visent en réalité à donner aux autorités
compétentes des informations actualisées sur la nomination des dirigeants.

Paragraphe 2 : Les Dispositions ou les mesures relatives au secret professionnel

L'article 53 met à la charge des dirigeants et du personnel des établissements de crédit une
obligation au secret professionnel, appelée en l’espèce le secret bancaire

C'est une obligation qui signifie que ces personnes seront interdites de révéler à des 1/3 les
informations qu'elles ont pu recueillir dans leur fonction à l'occasion des relations qu'un client
entretient avec l’établissement de crédit.

Il s'agit là d'une obligation classique qui en Côte d'Ivoire a fait l'objet d'une législation pénale,
législation qui sanctionne la violation du secret par des peines.

Cette obligation au secret n'est plus imposée à ces personnes dans les cas suivants :

- réquisition de la banque centrale demandant des informations ou justification jugée utiles


pour l'examen des performances de gestions de l’établissement.
- demande de la commission bancaire d'informations de rapports ou de documents utilisés
pour l'accomplissement de sa mission, demande intervenant dans le cadre d'une procédure
pénale diligentée contre une personne.

En plus l'article 30 ajouté in fine une interdiction qui n'est pas véritablement liée au secret et qui
relève en réalité du délit d’initié.

Autrement dit, il est interdit d'utiliser des informations confidentielles obtenues à l'occasion de
ses fonctions pour effectuer des opérations pour son propre compte ou pour le compte d'autrui.

Section 4 : LA REGLEMENTATION DES ETABLISSEMENT DE CREDIT

L'ordonnance consacre plusieurs dispositions qui traitent de la forme juridique du capital des
établissements de crédit des autorisations diverses et des opérations interdites. Ainsi que la
comptabilité et des informations financières et de l'organisation générale de la profession.

Paragraphe 1 : La. forme juridique de l'établissement de crédits

22
Pour les banques, il s'agit de société anonyme à capital fixe ayant un siège social en côte d'ivoire.

Sur autorisation du ministre des finances, la banque peut être crée sous formes de société
coopérative ou mutualiste à capital variable.

Sur le droit commun ou spécial de ces sociétés coopératives (voir l'Acte Uniforme portant sur les
sociétés coopératives)

Enfin, notamment les banques ne peuvent revêtir la forme d'une société Unipersonnelle.

Quant aux établissements de crédits à caractères bancaire, elles peuvent revêtir la forme d'un S.A
à capital fixe celle d'une SARL ou celle d'une société coopérative mutualiste. La forme
unipersonnelle est exclue

Selon l'article 33 les actions émises par les établissements de crédits qui ont leur siège en côte
d'ivoire doivent revêtir la forme nominative,

Paragraphe 2 : Le Capital et la réserve spéciale

Les dispositions sur le capital et la réserve spéciale sont en réalité prévues dans la perspective de
financement des banques, et pour être précis, dans celle de l'antifinancement.

Et selon l'article 34, il existe pour toutes banques ou tous établissements à caractère bancaire un
capital social minimum qui est de 10 millions,

Et dans les deux cas, le capital social doit être intégralement libéré au jour de l'agrément à
concurrence du montant minimum exigé dans la décision

Enfin, les établissements de crédit, sont tenus de constituer une réserve spéciale outre la réserve
légale qui est alimentée par des prélèvements annuels sur les bénéfices nets réalisés.

Et cette réserve spéciale peut servir à l'apurement des dettes de la banque à conditions que les
autres réserves disponibles aient été préalablement utilisées.

Paragraphe 3 : Les autorisations diverses

L'idée qu'il faut retenir, c'est que certaines opérations relatives à la structure ou à la
restructuration des établissements de crédit ne peuvent être engagées que si les dirigeant ont
obtenu une autorisation préalable, donnée par le ministre en charge des finances, conformément à
la procédure arrêtée en matière d'agrément.

23
Ces opérations sont les suivantes :

- changement de la forme juridique, de la dénomination, ou du nom commercial de


l'établissement de crédits
- transfert de siège social dans un autre Etat membre de l’UMOA
- sure d'un autre Etat membre de l'UMOA
- toutes les opérations restructuration (fusion, scission, dissolution anticipée)

Toutes prise ou cession de participation qui aurait par effet porter la participation de personnes ou
d'un groupe de personnes au-delà de la minorité de blocages, puis au-delà de la majorité des
droits de vote.

Or toute prise de participation qui conduirait à abaisser cette participation en deça de ces deux
seuils.

A ces opérations, il faut ajouter deux autres qui sont également des opérations de restriction.

Il s'agit de la cession des actifs de l'établissement si celle-ci correspond au moins 20 des actifs de
la mise el gérance ou de la cessation des activités.

Enfin, notons que, selon l'article 42 doivent être notifié au ministre chargé des finances,
l’ouverture, la fermeture, la transformation des agences etc… .

Paragraphe 4 : Les opérations interdites

L’ordonnance déterminera celles qui sont interdites aux banques et celles qui sont interdites aux
établissements financiers à caractère bancaire;

Pour les leres, il est interdit ;

- de se livrer pour leur compte ou pour celui d'autrui aux activités industrielles ou agricoles
etc… sauf dans la mesure où ces activités sont connexes à leur objet principal.
- l'acquérir leurs propres actions ou de convertir des crédits contre affectation de garantie de
leurs propres actions
- de fournir directement ou indirectement au personnel dirigeant, ou au personnel des
crédits qui dépassent un certain pourcentage de leurs fonds propres effectifs.

Sur le détail de ces interdictions voir l'article 45.

L'objectif de ces interdictions est de protéger les fonds propres des établissements de crédits et
également de garantir à la clientèle une certaine sécurité en permettant aux fonds propres de

24
l'établissement de désintéresser, immédiatement ou à court terme, tous client qui veut récupérer
ses dépôts.

Pour les établissements financiers à caractère bancaire.

L'article 48 leur impose la même interdiction s'agissant des crédits consentis au personnel
dirigeant ou salarié. En outre, il leur est strictement interdit d'exercer ou d'effectuer les opérations
pour lesquelles ils n'ont pas reçu d'agrément

Enfin, il leur est interdit des dépôts de fonds du public si cela se réalise en dehors de leurs
activités autorisées. L’article 49 ajoute même que les dépôts de fonds du public qui peuvent être
autorisées par ces établissements doivent l'être par décret.

Paragraphe 5 : La Comptabilité et l'information de la Banque Centrale et de la commission


Bancaire

L'expression comptabilité renvoi ci ses obligations comptables à la charge des établissements de


crédits, à savoir :
- obligations de tenir des comptes particulières des opérations traitées sur le territoire
ivoirien
- obligation de tenir des comptes sous une forme consolidée et confirmée conformément
aux dispositions comptables en vigueur et aux règles de la banque centrale
- obligation d'arrêter les comptes annuels au 31 Décembre de chaque Année
- en cours d'exercice, l'obligation de communiquer, et de demander des informations avant
le 30 Juin à la commission bancaire.

Ces informations étant accompagnées d'une communication obligation des comptes approuvés et
certifiés sincères

Quant à l'information des autorités monétaires, elle résulte des articles 52 à 54

Ainsi les établissements doivent dresser des situations périodiques qu'ils ont communiquées en la
banque centrale et à la commission bancaire. De même ces établissements doivent fournir à toute
réquisition des autorités toutes la documentation et/ou les informations dont elles ont besoin pour
exercer leurs missions.

Et à l'occasion de ces réquisition, l'établissement de crédit ne peut leur opposer le secret


professionnel, c'est à dire le secret le secret bancaire.

Il ne peut opposer ce secret, à l'autorité judiciaire dans le cadre d'une procédure pénale.

25
Paragraphe 6 : L'organisation de la profession

Un seul article y est consacré. Il impose à tous les établissements de crédit de s’inscrire sur la
liste des banques ou celle des établissements financiers à caractère bancaire. Mais surtout il
impose à ces établissements d'adhérer à l'association professionnelle des banques et
établissements financiers (APBEF)

En d'autres termes dans l'esprit de l’ordonnance revient à cette association d'organiser la


profession bancaire. Du point de vue de sa nature juridique, cette association doit être considérée
comme une association créée par la loi même si ses statuts sont rédigés sur la base de la loi de
1960 sur les associations.

Et cette légalité de l'association explique l'alinéa deux de l'article 55, lequel exige que les statuts
de l'association soient approuvés par le ministre chargé des finances après avis conformes de la
commission bancaire

Par ailleurs, l'adhésion à cette association n'est pas libre. Leur adhésion est obligatoire. Et le non-
respect de celle-ci peut conduire à des sanctions qui seront prises par l’association.

L'association est un groupement légal obligatoire au même titre que la masse des créanciers d’un
débiteur en redressement judiciaire ou en liquidation des biens

Section 5 : LES REGLES DE L'UNION MONETAIRE

Cette rubrique de l'ordonnance est consacrée aux attributions que détiennent respectivement le
conseil des ministres la banque centrale et la commission bancaire par rapport au fonctionnement
des banques.

Ces attributions sont fixées par l'article 56

Ce qu'il faut noter, c'est qu’après avoir fixé ces attributions, l'ordonnance invite les établissements
de crédit à se conformer aux décisions prises par ces 3 organisations dans l'exercice des pouvoirs
qui leur sont conférés non seulement par l'ordonnance mais également par le traité de l'Uemoa
ainsi que les statuts de la banque centrale. la convention régissant la commission bancaire.

Section 6 : Le CONTROLE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET LA


PROTECTION DES DEPOSANTS

Paragraphe 1 : Le contrôle des établissements

26
L'ordonnance appréhende ce contrôle sous un double aspect. Elle oblige les établissements à se
soumettre au contrôle effectué par la commission bancaire et la BC.

Après avoir affirmé s n contrôle-t-elle légifère la décision de mise sous admission


provisoire, celle de mise en liquidation et enfin les décisions admissibles que peuvent
prendre la commission bancaire
Sur ce dernier pt, l'article 63 indique que ces décisions sont prises conformément à
l'article 27 de l'annexe à la convention régissant de la mise sous admission provisoire. Elle
est org par les articles 60 et 63 ;
Se deuxième article LOUS en réservant la compétence de cette décision bancaire indique
que les motifs qui peuve.it justifier une telle décision en précise la procédure. Procédure
au terme de laquelle deux administrations provisoires est nommé par le ministre des
finances sur la base d'une liste d'administrateurs des finances sur la base d'une liste
d'administrateur dressée par l'article 68

L'administrateur provisoire est deux mandataire chargé de gérer 3 situation de service et de son
statut personnel (Durée du montant, rémunération rêvée du mandat) également prévu par l'article

Mais, l'administration provisoire de l'autre qui n'est pas celui de droit commun. A côté de cette
mise a administration provisoire l'article 62 indique que la commission bancaire peut aussi
décider de la mise en liquidation des établissements de crédits de la mise en liquidation d'un
établissement de crédits dans les cas prévus à l'article 34 de l'annexe à la convention.

Et cette décision conduit à la mise en œuvre d'une pièce au terme de laquelle de liquidateur est
nommé par le ministre de finances. L’article 62 organise cette liquidation de manière sommaire
en indiquant que le liquidateur organise les successeurs sectes des situées sur l’espace de
l'UMOA ainsi que la liquidation des filiales si la liquidation est étendue à ses filiales motifs puis
d'un retrait d'agrément.

Paragraphe 2 : La protection des déposants

Selon l'article 64, le président de la commission bancaire peut inviter les actionnaires d'un
établissement de crédit en difficulté à apporter leur concours. Il peut également adresser cette
invitation aux membres de L'APBEF (Association Professionnelle des Banques et des
Etablissements Financiers).

Dans les deux cas, il s'agit en réalité d'une invitation angélique.

En revanche selon l’article 65, ces établissements de crédit doivent adhérer à un système de
garantie des dépôts

27
C'est un système qui oblige les banques et organisations assimilées à garantir jusqu’à un certain
seuil le remboursement des dégâts d’un client.

C'est un système qui en pratique est mis en place par la BC et qui oblige les banques et les
organes assimilés une garantie jusqu’à un certain montant des pots individuels. Il s’agit d’une
sorte d’assurance par laquelle la banque va cotiser et fera appel à la cotisation privées par un
système s’il lui arrive des difficultés de remboursement.

Section 7 : LES SANCTIONS

On peut distinguer trois types à savoir celles


- disciplinaires
- pénales
- et ce que l'ordonnance appelle les autres sanctions qui peuvent être considéré est comme
des sanctions administratives.

Paragraphe 1 : Les sanctions disciplinaires

De prime abord, notons que ces sanctions sont prononcées par la commission bancaire en cas
d'infraction à la règlementation bancaire ou à toute autre législation applicable sur la base des
articles 28 et suivants de l'annexe à la convention régissant la commission bancair .

Sommairement, la procédure disciplinaire est la suivante:

La commission bancaire informe le ministre des finances dès le constat d'une infraction et
convoque la personne avant commis celle-ci

Aient le prononcé de la sanction se déroule une instance contradictoire c'est-à-dire la personne


convoquée est entendue et présente ses observations sur ce qui lui est reproché, et elle peut se
faire assister par un conseil de sen choix ou par le représentant de l'APBEF

A l'issue de cette procédure la commission prononce des sanctions ci-après.


- Avertissement
- Blâme
- Suspension de tout ou partie des opérations
- toute autre limitation dans l'exercice de la profession
- Suspension ou radiation d'office des dirigeants responsables
- Retrait d'agrément ou retrait de l'autorisation d'installation
La décision disciplinaire prise par la commission bancaire, conformément au droit commun, est
exécutoire dès notification à l'intéressé par la commission bancaire

28
Mais ce dernier dispose des voies de recours habituels.

Paragraphe 2 : Les Sanctions pénales

Elles sont prévues par les articles 67 à 74 et concernent diverses situations. La première des
sanctions concernent diverses situation aux 'article 13 et 17 relatif à l'agrément et à l'autorisation
d' installation .La violation de ces articles peut conduire ou prononcer des sanctions suivantes.

- 2 ans d'emprisonnement et/ou une amende de 10 à 100 millions


- Et en cas de récidive la sanction est aggravée.

Il est indiqué que l'établissement de crédit peut être pénalement déclaré responsable dans les
conditions prévues par l'article 48 de: la loi sur le blanchissement des capitaux.

Il est important de signaler que ce texte applicable en Côte d'Ivoire se présente comme une
exception au principe de l’irresponsabilité pénale des personnes morales.

Par ailleurs, l'ordonnance prévoit des sanctions pour la commission du délit d'initié, pour la
communication de renseignements, inexacts et pour toutes une série de diligences prévues
respectivement par les articles 29, 37, 52, 51, 53,56et 57 etc ...

Paragraphe 3 : Les autres sanctions

Selon l'article 75, l'établissement de crédit qui n'a pas constitué auprès de la BCEAO les réserves
obligatoires sera tenu envers celle-ci d'un intérêt moratoire dont le taux ne peut excéder 1
toujours de retard.

Quant à l'article 26, il dispose que les établissements de crédit qui n'ont pas repartie le produit des
recettes d'exportation, conformément à la législation en vigueur, peuvent être requis de restituer
auprès financières, de la 'rauque un dépôt non énumérer équivalent au montant non repartie.

Et en cas de retard, sera appliqué un intérêt moratoire de 1 toujours de retard.

A côté de cette première catégorie de sanction financière, les articles 78-79 prévoient un autre
type de sanction que sont les pénalités de retard liées à la non-exécution de certaines diligences.

C'est le cas lorsque les renseignements demandés ne sont pas fournis à temps.

Section 8 : LES PROCEDURES COLLECTIVES D'APUREMENT DU PASSIF


APPLICABLES AU BANQUES (Section à réserver et non traité)

29
30

You might also like