You are on page 1of 10

SEQUENCE NO 5 

: UN DRAME FAMILIAL : LE DEPART DU PERE

OBJECTIFS : - Étudier le rôle important du père dans la famille traditionnelle.


- Étudier la focalisation
- S’exprimer au sujet de l’immigration
- S’initier à la rédaction d’un texte argumentatif.

Activité Durée Support / Contenu Objectifs

- La Boite à Merveilles - Étudier le rôle important du père dans la


Lecture famille traditionnelle.
1H Chapitre 9, de : « Ma mère - Découvrir le vocabulaire se rapportant
avait relevé la tête jusqu’à … au choc émotif subit par le narrateur
aux portes de l’Enfer. »

Groupement de textes - Éclaircir la notion de point de vue


Activité de La focalisation - Définition de la notion de point de vue.
langue 1H - Identifier les différents points de vue

- S’exprimer au sujet du thème - « Les jeunes marocains sont tentés par


Activité orale 1H de l’immigration l’immigration. Quelles sont les raisons de
ce phénomène et son impact sur ces jeunes
et sur la société marocaine ? »

Production - Rédiger un paragraphe argumentatif à


écrite 1H - S’initier à la rédaction d’un propos de l’immigration.
texte argumentatif. - Utiliser des connecteurs logiques et des
arguments convenables.

Fiche no 1 SEQUENCE 5 _ MODULE I

Page 1 sur 10
Niveau : 1ère année du Bac
Activité  : Etude de texte ( Lecture et langue intégrée )
Durée   : 1 heure
Support  : La BAM, p:178 180, de « Ma mère avait relevé la tête jusqu’à portes de l’Enfer ».
Objectifs : - Etudier et analyser méthodiquement un texte issu de la littérature maghrébine.
- Etudier le rôle et la place du père dans une famille marocaine.
- Etudier le vocabulaire se rapportant au choc émotif subit par le narrateur.

Déroulement de la séance

I. Lecture et découverte du texte

 Lecture magistrale
 Lecture individuelle
 Explication du vocabulaire difficile

II. Situation de l’extrait


► Demandez à situer le passage.
Maalem Abdeslam, le père du narrateur, annonce à Lalla Zoubida ( la mère ) la perte de son capital
dans la cohue des enchères aux haïks. Il est obligé de quitter la famille pour aller travailler comme
moissonneur dans les environs de Fès afin d’amasser de l’argent pour se rétablir dans son atelier.
III. Identification et compréhension globale
► Quel est le type du texte ?
→ C’est un texte narratif, parce que le narrateur (Sidi Mohamed) nous relate la scène de l’annonce
du départ du père pour aller travailler dans les environs de Fès.
► Quels sont les personnages présents ?
→ Le narrateur-personnage (sidi Mohammed), Lalla Zoubida (la mère) et le père (M.Abdesslam).
► Où et quand se déroule la scène ?
→ Chez le narrateur, à Dar Chouaffa, le soir, après le retour du père.
► Quel est l’évènement principal dans cet extrait ?
→ La perte du père de son capital et l’annonce de son départ.
► Quel est le sentiment dominant ?
→ La tristesse, la peur, le malheur et l’angoisse.
► Quelle est sa tonalité ?
→ Dramatique, le personnage est sous l’emprise des incidents par lesquels passe la famille.
► Pourquoi le père va quitter la maison ?
→ Après la ruine du père qui a perdu son capital : l’argent qu’il portait sur lui est tombé quelque
part dans un souk, il va voyager pour travailler comme moissonneur dans les environs de Fès.
► Le père du narrateur va s’absenter de la maison pour combien de temps ?
→ Il va s’absenter pour un mois : « Je vous laisserai seul pendant un mois ».
► Comment Lalla Zoubida a considéré la perte de l’argent ? Relevez du texte ce qui le prouve.
→ Comme un châtiment (malédiction) : « C’est un châtiment de Dieu qui nous accable ». C’est à
cause des bracelets : « Ce sont ces maudits bracelets qui ont semé le malheur dans notre maison. »
IV. Premier axe : le rôle important du père
► Demandez aux élèves de dégager le rôle du père au sein de la famille du narrateur.
► Quel trait de caractère ( moral) de Maâlem Abdeslam se dégage de sa conversation :
a- l’indifférence ? b- l’inquiétude ? c- la responsabilité ? Justifiez votre réponse.

Page 2 sur 10
→ Le trait de caractère de Maâlem Abdeslam : c- la responsabilité : « Je tacherai de ne rien
dépenser de mon salaire, il me sera possible de remettre l’atelier en marche dès mon retour. »
► Quel rôle joue, en général, le père dans la maison ?
→ Acceptez les réponses allant dans ce sens : subvenir aux besoins vitaux, représenter une
protection occulte, son prestige moral donne force, équilibre… Il représente la force, la sécurité, la
paix, l’assurance, la respectabilité, le soutien,… etc. Bref, l’image du père est une image positive.
V. Deuxième axe : un choc émotif subit par le narrateur
Un vocabulaire de la tristesse : silence, solitude, souffrance, angoisse, étouffement…
► Quels sont les sentiments éprouvés par le narrateur après l’annonce du départ du père ?
→ La tristesse, le silence, la solitude, l’angoisse, la souffrance…
► Relevez les adjectifs qualifiant le silence (symbole de la tristesse) ressenti par le narrateur.
→ Les adjectifs : « Un grand silence », « un silence lourd, moite, huileux, et noir comme la suie. ».
►Comment a-t-il vécu le silence de ces parents ? Comme une : A- faiblesse. B- honte C- angoisse.
→ Le silence équivaut à la faiblesse de la famille face au destin : la perte d’argent.
► Relevez le champ lexical du sens auditif.
→ Le CL du sens auditif : « silence », « claquât », « cri », « parler », « dire », « son », « sans écho »
►Pourquoi à votre avis le narrateur veut-il que le silence prenne fin ?
→ Le narrateur sent toute sa faiblesse dans une famille qui vit désormais dans l’insécurité.
► Relevez les phrases où figure le mot solitude.
→ Le mot solitude apparaît trois fois : « de la solitude sans miséricorde. « …Je me souviens de
cette solitude vaste… », « … de cette solitude… »
► Pourquoi le narrateur se sent-il abandonné ?
→ Le narrateur se sent abandonné parce qu’il n’y avait personne pour les aider et parce que son
père représente beaucoup pour lui : « Je me sentais abandonné aux portes de l’Enfer. »
► Relevez le champ lexical de la souffrance et de l’angoisse.
→ Le champ lexical de la souffrance et de l’angoisse : « une plainte expira sur mes lèvres », « se
remplit de peine », « le cœur qui saigne », « cri de ma chair écrasée, « …angoisse. », « …ma gorge
se serra… » « personnages de cauchemar », « Une boule dure se forma dans ma poitrine », « des
profondeurs d’angoisse ».
► La tristesse du narrateur se reflète sur son cœur et sa respiration. Relevez ce qui le prouve.
→ Ce qui le prouve dans le texte : « Mon cœur se remplit de peine. Une boule dure se forma dans
ma poitrine, gênant ma respiration. »
► Qu’est-ce qui justifie la gravité du choc émotif subit par le narrateur ?
→ C’est le fait qu’il était encore enfant : (voir la suite du texte ) : « Je n’étais qu’un enfant,
Seigneur ! »

VI. Synthèse

Le rôle du père, dans une famille surtout marocaine, est primordial. La présence du père représente
une protection, un prestige moral, un équilibre et une assurance pour sa famille. C’est pourquoi lors
de l’annonce du père de son départ, le narrateur et sa mère sont sous un choc émotif terrible envahi
par des sentiments de souffrance et d’angoisse.

Fiche no 2 Séquence 5 _ MODULE I


Page 3 sur 10
Niveau : 1ère année du Bac
Activité  : Langue
Durée   : 1 heure
Support  : Groupement de textes
Objectifs: - Éclaircir la notion de point de vue
- Identifier les différents points de vue

Déroulement de la séance

I. PHASE D’OBSERVATION ET DE MISE EN SITUATION

1. Éclaircir la notion de point de vue

Expliquer aux élèves que dans cette séance, il est question de clarifier la notion de point de vue en
revenant sur la manière dont il faut aborder un récit. En effet, si l’on souhaite lire et comprendre au
mieux une histoire, ou bien si l’on veut écrire un récit, il est capital d’en connaître le
fonctionnement !

2. Lecture de l’extrait suivant avant de répondre aux questions.


Texte /
La nuit, la maison retomba dans le silence. Je me sentis triste. Je sortis ma boite, la vidai sur un
coin de matelas, je regardai un à un mes objets. Ce soir, ils ne me parlaient pas. Ils gisaient inertes,
maussades, un peu hostiles, ils avaient perdu leur pouvoir magique et devenaient méfiants, secrets.
Je les remis dans leur boite. Une fois le couvercle est rabattu, ils se réveillèrent dans le noir pour se
livrer à mon insu à des jeux fastueux et délicats.
3. Comprendre la situation d’énonciation

a) Où se situe la scène évoquée dans ce texte ?


b) Qui sont les personnages présents ?
c) Que font les personnages évoqués ?
d) Quelles sont les indications données sur le moment où cette scène se situe ?

Ces réponses permettent de situer l’action dans une situation d’énonciation. À la lecture d’un
texte, le lecteur se pose toujours les questions : qui ? quoi ? où ? quand ?

4. Savoir qui raconte l’histoire

Une fois ce premier éclairage effectué, d’autres questions doivent être posées pour aborder un récit :
a) Qui est le narrateur de cette histoire, c’est-à-dire qui raconte ?
b) Le texte est-il écrit à la 1ère ou à la 3ème personne ?
c) Sur qui et sur quoi le narrateur porte t-il son attention ?
Le narrateur étant celui qui raconte l’histoire, son rôle est essentiel dans l’organisation et la
présentation des événements racontés. En effet, il développe le récit selon une certaine perspective,
on dit aussi un certain point de vue.

II. PHASE DE CONCEPTUALISATION


Page 4 sur 10
8
A. Définition de la notion de point de vue

Le point de vue est l’angle selon lequel le narrateur raconte ou décrit. Lorsque le récit est fait à la
1ère personne, le point de vue adopté est celui du personnage qui dit «  je ». Lorsque le récit est fait
à la 3e personne, le narrateur peut adopter différents points de vue.

B. Identifier les différents points de vue

Voici trois versions d’une même scène. Demandez aux élèves de les lire attentivement avant de
passer à l’analyse.

Version 1
Un couple est installé à la terrasse d’un café. Il fait beau. La femme a commandé une boisson
froide, une tasse de café est posée devant l’homme. Il semble agacé, pressé tandis que la femme
légèrement penchée vers lui paraît inquiète ; elle ne cesse de lui parler et lui reste muet.
La femme s’agite, s’exclame, l’homme finit par se lever en jetant quelques pièces de monnaie
sur la table : il part. La femme, restée seule, laisse couler ses larmes silencieusement.
Version 2
Il faisait beau en cette fin d’après-midi. Suzanne avait donné rendez-vous à Pierre, son fiancé,
à la terrasse d’un café. Tandis qu’elle buvait son verre d’eau citronnée, elle l’observait siroter
son café : il lui semblait nerveux et pressé mais elle se lança tout de même. Elle lui demanda des
explications : pourquoi avait-il décidé de ne plus la voir soudainement, pourquoi ne répondait-il
plus à ses appels téléphoniques, pourquoi cette froideur ? Il ne voulait pas lui répondre. Agacé il
se leva, jeta le montant de la note sur la table en lui glissant un « J’te quitte » sarcastique et
partit. Suzanne pétrifiée le regarda s’éloigner sans pouvoir réagir : elle ressentait une telle
douleur dans la poitrine qu’elle ne put retenir ses larmes.
Version 3
Il faisait beau en cette fin d’après-midi du mois de septembre. Suzanne, jeune femme de
vingt-cinq ans, avait donné rendez-vous à son fiancé, Pierre, à la terrasse d’un café. Elle
souhaitait avoir des explications sur le brusque changement d’attitude de son compagnon qui
estompait ses visites, ne répondait plus à ses appels et affichait une réelle froideur. Pierre était un
jeune homme sans morale. Après avoir séduit la jeune étudiante et lui avoir fait espérer plus, il
s’était lassé très vite de cette petite « bourgeoise » bien sous tout rapport : il n’était pas fait pour
la vie de couple, il resterait éternellement un séducteur au coeur dur. Sans daigner répondre à la
jeune fille qui se faisait insistante, il se leva, paya la note et lui lança un « J’te quitte »
sarcastique avec une méchanceté gratuite et inutile. C’était mieux pour elle, une autre histoire
l’attendait, une véritable histoire d’amour qui allait lui apporter le bonheur.
→ Les élèves peuvent constater à la lecture de ces trois versions, que chacune d’elles contient une
même structure, un même support narratif (même lieu, même moment, mêmes personnages, même
action) mais les faits ne sont pas retranscrits de la même manière ; les informations ajoutées à cette
base narrative ne sont pas les mêmes et apportent une vision différente de la scène.

1- Questions concernant les trois versions

a) Quels sont les points communs aux trois versions ?


b) Quelles informations supplémentaires apparaissent entre la 1re et la 2e version ?
c) À travers quel regard la 2e version est-elle racontée ?
d) Relève les verbes de perception dans la version 2.
e) Quelles informations nouvelles la version 3 apporte-t-elle au lecteur ?
f) Quelle version te parait-elle la plus riche et intéressante ?
2- Connaître les trois points de vue
Page 5 sur 10
Ces trois versions sont l’illustration des trois points de vue à travers lesquels il peut être raconté.
La version 1 : Dans cette version, le lecteur n’a aucun renseignement sur l’homme et la femme
installés à la terrasse du café. Le narrateur limite l’information à ce que pourrait voir un témoin
extérieur, comme l’œil d’une caméra. On ne sait pas ce qu’ils se disent.
On appelle cette manière de présenter les événements le point de vue externe ; la narration reste
neutre, sans entrer dans la psychologie des personnages.
La version 2 : Dans cette version, le narrateur ne raconte que ce que sait ou voit Suzanne, la femme
qui a donné rendez-vous. Certains verbes de perception comme « observait », « regarda », «
ressentait » signale que le narrateur retranscrit uniquement ce que perçoit le personnage de Suzanne
On appelle cette manière de présenter les événements le point de vue interne ; la narration se
limite à ce que ressent ou pense un personnage de l’histoire : le lecteur s’identifie alors au
personnage et vit les événements en même temps que lui.

La version 3 : Dans cette dernière version, le narrateur témoigne d’une connaissance parfaite des
événements présents et passés : il sait exactement qui sont Suzanne et Pierre, quels sont leurs
véritables sentiments et même quel sera l’avenir des personnages.
On appelle cette manière de présenter les événements le point de vue omniscient ; le narrateur
partage tout cette avec le lecteur, lui donnant l’impression qu’il a toutes les clés du récit.
3- Bilan

On parle de point de vue ou de focalisation quand il s’agit de définir la perspective selon laquelle
les événements de l’histoire sont perçus et racontés.
La description se fait donc en fonction du narrateur qui choisit ce qu’il voit et ce qu’il veut montrer
au lecteur. Ainsi, pour décrire un personnage, un lieu, un objet, le narrateur peut être :
Extérieur à la fiction : il rapporte les faits et les événements à la troisième personne tel qu’il les voit
de l’extérieur. C’est la focalisation externe.
Un personnage : (Le personnage principal par exemple), qui relate son expérience et la partage avec
le lecteur. La relation des faits dépend de sa subjectivité ; on parle de focalisation interne.
Omniscient (il sait tout) : c’est-à-dire connaissant les personnages à travers leurs caractéristiques
externes, mais aussi à travers leurs pensées, leurs désirs, etc. On parle de focalisation zéro.
III. PHASE D’APPLICATION
Séquence 8
1- Dans les extraits de textes suivants, indique pour chacun quel est le point de vue retenu par le
narrateur : externe, interne ou omniscient. Justifie à chaque fois ta réponse.

Extrait 1 voir le premier texte au-dessus :


Dans cet extrait, la focalisation la plus dominante est la focalisation interne, car le personnage
partage avec le lecteur son expérience en relatant les faits selon sa subjectivité. Le narrateur
équivaut au personnage, il perçoit les événements à travers la sensibilité et le regard d’un
personnage. Il y a emploi des verbes de perception et de jugement et des expressions de sentiments.
Extrait 2 : Dans les premiers jours du mois d’octobre 1815, une heure environ avant le coucher du
soleil, un homme qui voyageait à pied entra dans la petite ville de Digne. Les rares habitants qui se
trouvaient en ce moment à leurs fenêtres ou sur le seuil de leurs maisons regardaient ce voyageur
avec une sorte d’inquiétude. Il était difficile de rencontrer un passant d’un aspect plus misérable.
( Victor Hugo, Les Misérables)

Il s’agit d’un point de vue externe car le héros agit devant nous sans que nous ne connaissions
jamais ses pensées ou ses sentiments (pour cette raison, le récit est mené à la troisième personne).
Ce passage suscite l’intérêt du lecteur du fait qu’il y a un mystère : le personnage est un inconnu à
l’identité problématique, mystérieuse. Le narrateur en dit moins que n’en sait le personnage.

Page 6 sur 10
Fiche no 3 SEANCE No 3 : SEQUENCE 5

Niveau   : 1ère Année du Bac


Activité : Expression orale
Durée  : 1 heure
Support  : La Boite à Merveilles, consigne.
Objectifs  : - Exposer oralement son avis personnel sur un thème de l’œuvre
- S’exprimer au sujet du rituel de l’Achoura au Maroc

Déroulement de la séance
Suite à la séance de lecture qui avait comme support le chapitre 6 de la Boite à Merveilles,
l’enseignant commence cette activité par rappeler l’événement principal qui a dominé ce chapitre :
les préparatifs au Msid pour la fête de l’Achoura. Après, il demande à un ou deux élèves pour lire le
support suivant :
« - Les femmes de la maison s’achetèrent toutes des tambourins.
- Maintenant, chacune de nos voisines faisait ses gammes, jouait pour elle-même…(…) ; La veille,
mon père m’avait offert une trompette très fruste en fer-blanc.(…) ; Dans toute la ville, les femmes
essayaient leurs tambourins. Un bourdonnement sourd couvrait l’espace.
- L’équipement des lustres pour la nuit de la Achoura réclamait le concours de toutes les maisons
(…) Les grands, suspendus à une échelle branlante, accrochaient aux auvents des fenêtres et au
plafond de la salle des lustres en fer forgé.(... ); Des femmes richement habillées se penchèrent sur
les murs pour nous admirer.
- Elle comptait me réveiller à la première heure du jour pour aller au Msid commencer l’année
dans la joie, le travail et la récitation des verstes sacrés.(…) ; La lumière brillait à toutes les
fenêtres de la maison. Hommes et femmes commençaient l’année dans l’activité.(…) ; Cette
impression de fête fabuleuse s’accentua lorsque je poussais la porte du Msid.(…) ; Ce matin, les
objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la
même ferveur, s’abandonnaient à la même extase…(…) ; La rue était maintenant très animée. Les
tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. »

Après la lecture, l’enseignant pose quelques questions autour du texte en vue de mettre en route la
séance :
_ Connaissez-vous le texte en question ? Situez-le.
_ Il s’agit des extraits tirés du chapitre VII de La Boite à Merveilles. Le chapitre VII, entièrement
consacré à la Achoura, raconte avec vigueur la célébration de cette fête où le social et le religieux
cohabitent en parfaite harmonie. Cette partie du roman peut être considérée comme un précieux
document qui décrit fidèlement le Maroc traditionnel. On y trouve tout ce qui se rapporte à
l’événement : les instruments de musique, les vêtements, les jouets, les chants et le sentiment de
tolérance générale éprouvée à cette occasion. Les animosités disparaissent et cèdent la place à un
bonheur spontané.

L’enseignant laisse dans un premier temps les élèves dire ce qu'ils pensent de la fête de l’Achoura et
essaient d’y trouver une définition adéquate. Puis il les incite à s'exprimer par quelques questions
directives :
_ Que pouvez-vous dire sur la fête de l’Achoura ?
_ Quelle jour de l’année est célébrée la fête de l’Achoura ?
_ Quelles sont les rituels de cette fête ?
Page 7 sur 10
_ C’est une fête plutôt pour les enfants ou pour les grands ?
_ Existe-t-il des jeux pouvant être considérés comme dangereux ?
_ Y a-t-il un plat traditionnel spécifique pour cette fête ?
_ Quel changement constatez-vous sur les comportements des gens en général et sur les enfants en
particulier les jours de l’Achoura ?
Réponse- Synthèse :

Achoura, fête de l’enfance, de la famille et des traditions


Le Maroc et le monde musulman célèbrent la fête de l’Achoura le 10 Moharram de chaque année de
l’Hégire. C’est une fête qui est perçue, depuis des siècles, comme celle de l’enfance. Cette
manifestation revêt une signification spirituelle et sociale indéniable. C’est aussi un jour de partage
et de charité. Au cours de cette journée, en effet, les enfants donnent libre cours à leur joie. A cette
fête se sont greffées des traditions telles que la visite des cimetières, la distribution des friandises et
de nombreuses pratiques à caractère carnavalesque : feux rituels, aspersion d’eau des passants, etc.
La tradition veut aussi que l’on offre des jouets aux enfants. Un rituel peut accompagner la fête : les
familles se régalent d’un couscous au "gueddid" (viande séchée de l’Aïd El Kébir). Elles achètent
des noix, des amandes et des dattes et font brûler de l’encens tout au long de leurs veillées.
Jadis, les "derboukas", "bendirs" et "taârijas" étaient les seuls jouets offerts en l’occasion.
Aujourd’hui, ce sont plutôt les pistolets à eau, les poupées, les pétards et les jeux vidéo qui
remportent le plus de succès. Le lendemain de l’Achoura, c’est "Zem-Zem". Les enfants y disposent
d’une totale liberté pour asperger voisins, amis et passants. Les pétards sont également de la partie.
Le soir, la fête continue avec la "chouâla" (feu rituel).

Partant de ce point, l’enseignant oriente les échanges des élèves et donne à chacun un laps de
temps pour exprimer librement son point de vue vis-à-vis du sujet de la discussion.
Le professeur joue un double rôle, il est à la fois l’enseignant et l’animateur et doit donner aux
élèves la liberté de s’exprimer sans dépasser le cadre du respect malgré les divers points de vue.

Pour clore le débat, l’enseignant demande aux élèves ce que leur a appris ou apporté cette séance
et il fait lire les commentaires par les élèves qui ont pris des notes.

Page 8 sur 10
Fiche no 4 Séance No4 : Séquence 5

Niveau : 1ère année du Bac


Activité  : Production écrite
Durée   : 1 heure
Support  : La Boite à Merveilles, Passage : « Rahma, la femme du fabricant de charrues, ………
organisa un repas pour les pauvres . » p : Chap.III
Objectifs : - Dégager le schéma narratif
- Résumer à partir du schéma narratif.

Déroulement de la séance

I. Notions générales du concept

1- Le résumé du texte :
Il s’agit d’exprimer de manière synthétique et objective la substance d’un texte donné tout en
respectant sa structure initiale.
2- Les étapes d’un résumé :
a- Lecture globale :
Lire d’une manière globale afin de saisir le thème général du texte.
b- Lecture détaillée :
Etudier le texte d’une manière détaillée afin de dégager :
 Sa structure (ou son plan), on peut le reformuler sous forme de schéma.
 Les idées principales : distinguer l’essentiel du secondaire (chercher les mots clés en
relation avec le thème général).
 Des articulateurs logiques entre les parties du texte ; et à l’intérieur de chaque partie.
c- Rédaction du résumé :
 Rédiger le résumé en restant fidèle au texte tout en évitant de reprendre les mêmes mots
ou expressions de l’extrait ; sauf quand c’est inévitable.
 Supprimer les exemples et les citations.
 Suivre le plan adopté par l’auteur.
 Ne pas ajouter d’idées personnelles.
 Employer un système d’énonciation neutre (ex. « il » ).
 Rédiger sans se soucier du nombre de mots.
d- Relecture :
Relire son résumé pour corriger les fautes de syntaxe, d’orthographe et pour améliorer le style. A ce
niveau, il s’avère utile de respecter le nombre de mots demandé : le quart avec plus ou moins 10%.

II. Application sur le contenu de l’extrait

1- Lecture globale :
Lire l’extrait à résumer : « Rahma, la femme du fabricant …… un repas pour les pauvres »
2- Questions :
 Déterminez la typologie du texte
 Quels sont les personnages?
 Quel est l'incident?
 Comment est Rahma?
 Comment se comportent les voisins?
 A-t- on retrouvé Zineb?- Où?
Page 9 sur 10
 Qui l'a trouvée?
3- Plan de l’ extrait : Schéma narratif à compléter :
 Situation initiale : De : « Rahma, la femme du fabricant » au : « …assister à un baptême » :
C’est l’incipit de l’histoire de la perte de Zineb.
Personnages : - Rahma et sa fille Zineb Rahma- Lalla Zoubida- les Voisines- Sidi
Mouhamed crieurs publics Fatma Bziouya- le Mqadme
Faits importants : Elles sortent pour aller à un baptême
Mots clés : Rahma , était sortie , accompagnée de sa fille Zineb, baptême,
 Elément perturbateur : Fait imprévu : De : « revint tout en pleurs » Au : « il n’en restait
pas la moindre trace » : La perte de Zineb, Rahma a perdu sa fille Zineb
Mots clés : Rahma, revint tout en pleurs, les femmes avaient interrompues leur besognes, et
la suppliaient de les mettre au courant de la nature de cette catastrophe qui l’avait frappés ,
toutes les femmes entourèrent Rahma , elle réussit à les renseigner , Zineb avait disparu .
Articulateurs logique : enfin.
 Péripéties : Déroulement de l’événement :
De : « la novelle de cette disparition » Au : « lorsque sa fille lui fut rendue »
Evénements :
- Plaintes de Rahma
- l’arrivée de voisines
- lamentations- pleurs
- Propagation du malheur
- Départ à Moulay Idriss
Mots clés :
La nouvelle de cette disparition se propagea dans le quartier, des femmes inconnues
traversèrent les terrasses pour venir prendre part à la douleur de Rahma, / je m’étais mêlé au
groupe des pleureuses / personne ne s’occupait de moi / maman parla des événements de la
journée / je pouffai de rire / une vieille femme surprit notre douleur / Rahma retrouva toute
sa gaîté lorsque sa fille lui fut rendue.
Articulateurs logiques : D’abord, aussi, pendant ce temps.
 Dénouement : Retrouvaille de Zineb
 Situation finale : Rahma organise une fête : gaîté de Rahma
De : « louange à dieu » Au : « organisa un repas pour les pauvres »
C’est le dénouement, Rahma retrouve sa fille et décide d’organiser un repas pour les
pauvres.
Mots clés : Sous mes couvertures, les yeux ouverts, j’imaginais, …..j’étais perdu, le jeudi
suivant.
Articulateurs logiques : aussi.
- Nombre des mots du texte à peu près 1000 mots.
- Nombre des mots du résumé à peu près 100 mots

III. Rédaction du résumé

Rahma était sortie accompagnée de sa fille Zineb pour assister à un baptême, au quartier
Kalkalyine chez sa soeur Khadija.Elle revint tout en pleur : sa fille était perdue en plein foule.
En la présence de l’enfant, la mère raconta les péripéties de l’événement ; tout le quartier était
bouleversé, C’est ainsi que des efforts ont été conjugués par des hommes de l’habitation, qui ont
chargé deux crieurs, ceci abouti à la retrouvaille de la fille au mausolée Moulay Driss.
L’enfant, rêva toute la nuit de la perte de Zineb qui la considère une perte à lui-même ; Rahma pour
remercier Dieu organisa un repas pour les pauvres.

Page 10 sur 10

You might also like