Professional Documents
Culture Documents
Seq 5 La Bam
Seq 5 La Bam
Page 1 sur 10
Niveau : 1ère année du Bac
Activité : Etude de texte ( Lecture et langue intégrée )
Durée : 1 heure
Support : La BAM, p:178 180, de « Ma mère avait relevé la tête jusqu’à portes de l’Enfer ».
Objectifs : - Etudier et analyser méthodiquement un texte issu de la littérature maghrébine.
- Etudier le rôle et la place du père dans une famille marocaine.
- Etudier le vocabulaire se rapportant au choc émotif subit par le narrateur.
Déroulement de la séance
Lecture magistrale
Lecture individuelle
Explication du vocabulaire difficile
Page 2 sur 10
→ Le trait de caractère de Maâlem Abdeslam : c- la responsabilité : « Je tacherai de ne rien
dépenser de mon salaire, il me sera possible de remettre l’atelier en marche dès mon retour. »
► Quel rôle joue, en général, le père dans la maison ?
→ Acceptez les réponses allant dans ce sens : subvenir aux besoins vitaux, représenter une
protection occulte, son prestige moral donne force, équilibre… Il représente la force, la sécurité, la
paix, l’assurance, la respectabilité, le soutien,… etc. Bref, l’image du père est une image positive.
V. Deuxième axe : un choc émotif subit par le narrateur
Un vocabulaire de la tristesse : silence, solitude, souffrance, angoisse, étouffement…
► Quels sont les sentiments éprouvés par le narrateur après l’annonce du départ du père ?
→ La tristesse, le silence, la solitude, l’angoisse, la souffrance…
► Relevez les adjectifs qualifiant le silence (symbole de la tristesse) ressenti par le narrateur.
→ Les adjectifs : « Un grand silence », « un silence lourd, moite, huileux, et noir comme la suie. ».
►Comment a-t-il vécu le silence de ces parents ? Comme une : A- faiblesse. B- honte C- angoisse.
→ Le silence équivaut à la faiblesse de la famille face au destin : la perte d’argent.
► Relevez le champ lexical du sens auditif.
→ Le CL du sens auditif : « silence », « claquât », « cri », « parler », « dire », « son », « sans écho »
►Pourquoi à votre avis le narrateur veut-il que le silence prenne fin ?
→ Le narrateur sent toute sa faiblesse dans une famille qui vit désormais dans l’insécurité.
► Relevez les phrases où figure le mot solitude.
→ Le mot solitude apparaît trois fois : « de la solitude sans miséricorde. « …Je me souviens de
cette solitude vaste… », « … de cette solitude… »
► Pourquoi le narrateur se sent-il abandonné ?
→ Le narrateur se sent abandonné parce qu’il n’y avait personne pour les aider et parce que son
père représente beaucoup pour lui : « Je me sentais abandonné aux portes de l’Enfer. »
► Relevez le champ lexical de la souffrance et de l’angoisse.
→ Le champ lexical de la souffrance et de l’angoisse : « une plainte expira sur mes lèvres », « se
remplit de peine », « le cœur qui saigne », « cri de ma chair écrasée, « …angoisse. », « …ma gorge
se serra… » « personnages de cauchemar », « Une boule dure se forma dans ma poitrine », « des
profondeurs d’angoisse ».
► La tristesse du narrateur se reflète sur son cœur et sa respiration. Relevez ce qui le prouve.
→ Ce qui le prouve dans le texte : « Mon cœur se remplit de peine. Une boule dure se forma dans
ma poitrine, gênant ma respiration. »
► Qu’est-ce qui justifie la gravité du choc émotif subit par le narrateur ?
→ C’est le fait qu’il était encore enfant : (voir la suite du texte ) : « Je n’étais qu’un enfant,
Seigneur ! »
VI. Synthèse
Le rôle du père, dans une famille surtout marocaine, est primordial. La présence du père représente
une protection, un prestige moral, un équilibre et une assurance pour sa famille. C’est pourquoi lors
de l’annonce du père de son départ, le narrateur et sa mère sont sous un choc émotif terrible envahi
par des sentiments de souffrance et d’angoisse.
Déroulement de la séance
Expliquer aux élèves que dans cette séance, il est question de clarifier la notion de point de vue en
revenant sur la manière dont il faut aborder un récit. En effet, si l’on souhaite lire et comprendre au
mieux une histoire, ou bien si l’on veut écrire un récit, il est capital d’en connaître le
fonctionnement !
Ces réponses permettent de situer l’action dans une situation d’énonciation. À la lecture d’un
texte, le lecteur se pose toujours les questions : qui ? quoi ? où ? quand ?
Une fois ce premier éclairage effectué, d’autres questions doivent être posées pour aborder un récit :
a) Qui est le narrateur de cette histoire, c’est-à-dire qui raconte ?
b) Le texte est-il écrit à la 1ère ou à la 3ème personne ?
c) Sur qui et sur quoi le narrateur porte t-il son attention ?
Le narrateur étant celui qui raconte l’histoire, son rôle est essentiel dans l’organisation et la
présentation des événements racontés. En effet, il développe le récit selon une certaine perspective,
on dit aussi un certain point de vue.
Le point de vue est l’angle selon lequel le narrateur raconte ou décrit. Lorsque le récit est fait à la
1ère personne, le point de vue adopté est celui du personnage qui dit « je ». Lorsque le récit est fait
à la 3e personne, le narrateur peut adopter différents points de vue.
Voici trois versions d’une même scène. Demandez aux élèves de les lire attentivement avant de
passer à l’analyse.
Version 1
Un couple est installé à la terrasse d’un café. Il fait beau. La femme a commandé une boisson
froide, une tasse de café est posée devant l’homme. Il semble agacé, pressé tandis que la femme
légèrement penchée vers lui paraît inquiète ; elle ne cesse de lui parler et lui reste muet.
La femme s’agite, s’exclame, l’homme finit par se lever en jetant quelques pièces de monnaie
sur la table : il part. La femme, restée seule, laisse couler ses larmes silencieusement.
Version 2
Il faisait beau en cette fin d’après-midi. Suzanne avait donné rendez-vous à Pierre, son fiancé,
à la terrasse d’un café. Tandis qu’elle buvait son verre d’eau citronnée, elle l’observait siroter
son café : il lui semblait nerveux et pressé mais elle se lança tout de même. Elle lui demanda des
explications : pourquoi avait-il décidé de ne plus la voir soudainement, pourquoi ne répondait-il
plus à ses appels téléphoniques, pourquoi cette froideur ? Il ne voulait pas lui répondre. Agacé il
se leva, jeta le montant de la note sur la table en lui glissant un « J’te quitte » sarcastique et
partit. Suzanne pétrifiée le regarda s’éloigner sans pouvoir réagir : elle ressentait une telle
douleur dans la poitrine qu’elle ne put retenir ses larmes.
Version 3
Il faisait beau en cette fin d’après-midi du mois de septembre. Suzanne, jeune femme de
vingt-cinq ans, avait donné rendez-vous à son fiancé, Pierre, à la terrasse d’un café. Elle
souhaitait avoir des explications sur le brusque changement d’attitude de son compagnon qui
estompait ses visites, ne répondait plus à ses appels et affichait une réelle froideur. Pierre était un
jeune homme sans morale. Après avoir séduit la jeune étudiante et lui avoir fait espérer plus, il
s’était lassé très vite de cette petite « bourgeoise » bien sous tout rapport : il n’était pas fait pour
la vie de couple, il resterait éternellement un séducteur au coeur dur. Sans daigner répondre à la
jeune fille qui se faisait insistante, il se leva, paya la note et lui lança un « J’te quitte »
sarcastique avec une méchanceté gratuite et inutile. C’était mieux pour elle, une autre histoire
l’attendait, une véritable histoire d’amour qui allait lui apporter le bonheur.
→ Les élèves peuvent constater à la lecture de ces trois versions, que chacune d’elles contient une
même structure, un même support narratif (même lieu, même moment, mêmes personnages, même
action) mais les faits ne sont pas retranscrits de la même manière ; les informations ajoutées à cette
base narrative ne sont pas les mêmes et apportent une vision différente de la scène.
La version 3 : Dans cette dernière version, le narrateur témoigne d’une connaissance parfaite des
événements présents et passés : il sait exactement qui sont Suzanne et Pierre, quels sont leurs
véritables sentiments et même quel sera l’avenir des personnages.
On appelle cette manière de présenter les événements le point de vue omniscient ; le narrateur
partage tout cette avec le lecteur, lui donnant l’impression qu’il a toutes les clés du récit.
3- Bilan
On parle de point de vue ou de focalisation quand il s’agit de définir la perspective selon laquelle
les événements de l’histoire sont perçus et racontés.
La description se fait donc en fonction du narrateur qui choisit ce qu’il voit et ce qu’il veut montrer
au lecteur. Ainsi, pour décrire un personnage, un lieu, un objet, le narrateur peut être :
Extérieur à la fiction : il rapporte les faits et les événements à la troisième personne tel qu’il les voit
de l’extérieur. C’est la focalisation externe.
Un personnage : (Le personnage principal par exemple), qui relate son expérience et la partage avec
le lecteur. La relation des faits dépend de sa subjectivité ; on parle de focalisation interne.
Omniscient (il sait tout) : c’est-à-dire connaissant les personnages à travers leurs caractéristiques
externes, mais aussi à travers leurs pensées, leurs désirs, etc. On parle de focalisation zéro.
III. PHASE D’APPLICATION
Séquence 8
1- Dans les extraits de textes suivants, indique pour chacun quel est le point de vue retenu par le
narrateur : externe, interne ou omniscient. Justifie à chaque fois ta réponse.
Il s’agit d’un point de vue externe car le héros agit devant nous sans que nous ne connaissions
jamais ses pensées ou ses sentiments (pour cette raison, le récit est mené à la troisième personne).
Ce passage suscite l’intérêt du lecteur du fait qu’il y a un mystère : le personnage est un inconnu à
l’identité problématique, mystérieuse. Le narrateur en dit moins que n’en sait le personnage.
Page 6 sur 10
Fiche no 3 SEANCE No 3 : SEQUENCE 5
Déroulement de la séance
Suite à la séance de lecture qui avait comme support le chapitre 6 de la Boite à Merveilles,
l’enseignant commence cette activité par rappeler l’événement principal qui a dominé ce chapitre :
les préparatifs au Msid pour la fête de l’Achoura. Après, il demande à un ou deux élèves pour lire le
support suivant :
« - Les femmes de la maison s’achetèrent toutes des tambourins.
- Maintenant, chacune de nos voisines faisait ses gammes, jouait pour elle-même…(…) ; La veille,
mon père m’avait offert une trompette très fruste en fer-blanc.(…) ; Dans toute la ville, les femmes
essayaient leurs tambourins. Un bourdonnement sourd couvrait l’espace.
- L’équipement des lustres pour la nuit de la Achoura réclamait le concours de toutes les maisons
(…) Les grands, suspendus à une échelle branlante, accrochaient aux auvents des fenêtres et au
plafond de la salle des lustres en fer forgé.(... ); Des femmes richement habillées se penchèrent sur
les murs pour nous admirer.
- Elle comptait me réveiller à la première heure du jour pour aller au Msid commencer l’année
dans la joie, le travail et la récitation des verstes sacrés.(…) ; La lumière brillait à toutes les
fenêtres de la maison. Hommes et femmes commençaient l’année dans l’activité.(…) ; Cette
impression de fête fabuleuse s’accentua lorsque je poussais la porte du Msid.(…) ; Ce matin, les
objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres, éprouvaient la
même ferveur, s’abandonnaient à la même extase…(…) ; La rue était maintenant très animée. Les
tambourins résonnaient, les chants fusaient de partout. »
Après la lecture, l’enseignant pose quelques questions autour du texte en vue de mettre en route la
séance :
_ Connaissez-vous le texte en question ? Situez-le.
_ Il s’agit des extraits tirés du chapitre VII de La Boite à Merveilles. Le chapitre VII, entièrement
consacré à la Achoura, raconte avec vigueur la célébration de cette fête où le social et le religieux
cohabitent en parfaite harmonie. Cette partie du roman peut être considérée comme un précieux
document qui décrit fidèlement le Maroc traditionnel. On y trouve tout ce qui se rapporte à
l’événement : les instruments de musique, les vêtements, les jouets, les chants et le sentiment de
tolérance générale éprouvée à cette occasion. Les animosités disparaissent et cèdent la place à un
bonheur spontané.
L’enseignant laisse dans un premier temps les élèves dire ce qu'ils pensent de la fête de l’Achoura et
essaient d’y trouver une définition adéquate. Puis il les incite à s'exprimer par quelques questions
directives :
_ Que pouvez-vous dire sur la fête de l’Achoura ?
_ Quelle jour de l’année est célébrée la fête de l’Achoura ?
_ Quelles sont les rituels de cette fête ?
Page 7 sur 10
_ C’est une fête plutôt pour les enfants ou pour les grands ?
_ Existe-t-il des jeux pouvant être considérés comme dangereux ?
_ Y a-t-il un plat traditionnel spécifique pour cette fête ?
_ Quel changement constatez-vous sur les comportements des gens en général et sur les enfants en
particulier les jours de l’Achoura ?
Réponse- Synthèse :
Partant de ce point, l’enseignant oriente les échanges des élèves et donne à chacun un laps de
temps pour exprimer librement son point de vue vis-à-vis du sujet de la discussion.
Le professeur joue un double rôle, il est à la fois l’enseignant et l’animateur et doit donner aux
élèves la liberté de s’exprimer sans dépasser le cadre du respect malgré les divers points de vue.
Pour clore le débat, l’enseignant demande aux élèves ce que leur a appris ou apporté cette séance
et il fait lire les commentaires par les élèves qui ont pris des notes.
Page 8 sur 10
Fiche no 4 Séance No4 : Séquence 5
Déroulement de la séance
1- Le résumé du texte :
Il s’agit d’exprimer de manière synthétique et objective la substance d’un texte donné tout en
respectant sa structure initiale.
2- Les étapes d’un résumé :
a- Lecture globale :
Lire d’une manière globale afin de saisir le thème général du texte.
b- Lecture détaillée :
Etudier le texte d’une manière détaillée afin de dégager :
Sa structure (ou son plan), on peut le reformuler sous forme de schéma.
Les idées principales : distinguer l’essentiel du secondaire (chercher les mots clés en
relation avec le thème général).
Des articulateurs logiques entre les parties du texte ; et à l’intérieur de chaque partie.
c- Rédaction du résumé :
Rédiger le résumé en restant fidèle au texte tout en évitant de reprendre les mêmes mots
ou expressions de l’extrait ; sauf quand c’est inévitable.
Supprimer les exemples et les citations.
Suivre le plan adopté par l’auteur.
Ne pas ajouter d’idées personnelles.
Employer un système d’énonciation neutre (ex. « il » ).
Rédiger sans se soucier du nombre de mots.
d- Relecture :
Relire son résumé pour corriger les fautes de syntaxe, d’orthographe et pour améliorer le style. A ce
niveau, il s’avère utile de respecter le nombre de mots demandé : le quart avec plus ou moins 10%.
1- Lecture globale :
Lire l’extrait à résumer : « Rahma, la femme du fabricant …… un repas pour les pauvres »
2- Questions :
Déterminez la typologie du texte
Quels sont les personnages?
Quel est l'incident?
Comment est Rahma?
Comment se comportent les voisins?
A-t- on retrouvé Zineb?- Où?
Page 9 sur 10
Qui l'a trouvée?
3- Plan de l’ extrait : Schéma narratif à compléter :
Situation initiale : De : « Rahma, la femme du fabricant » au : « …assister à un baptême » :
C’est l’incipit de l’histoire de la perte de Zineb.
Personnages : - Rahma et sa fille Zineb Rahma- Lalla Zoubida- les Voisines- Sidi
Mouhamed crieurs publics Fatma Bziouya- le Mqadme
Faits importants : Elles sortent pour aller à un baptême
Mots clés : Rahma , était sortie , accompagnée de sa fille Zineb, baptême,
Elément perturbateur : Fait imprévu : De : « revint tout en pleurs » Au : « il n’en restait
pas la moindre trace » : La perte de Zineb, Rahma a perdu sa fille Zineb
Mots clés : Rahma, revint tout en pleurs, les femmes avaient interrompues leur besognes, et
la suppliaient de les mettre au courant de la nature de cette catastrophe qui l’avait frappés ,
toutes les femmes entourèrent Rahma , elle réussit à les renseigner , Zineb avait disparu .
Articulateurs logique : enfin.
Péripéties : Déroulement de l’événement :
De : « la novelle de cette disparition » Au : « lorsque sa fille lui fut rendue »
Evénements :
- Plaintes de Rahma
- l’arrivée de voisines
- lamentations- pleurs
- Propagation du malheur
- Départ à Moulay Idriss
Mots clés :
La nouvelle de cette disparition se propagea dans le quartier, des femmes inconnues
traversèrent les terrasses pour venir prendre part à la douleur de Rahma, / je m’étais mêlé au
groupe des pleureuses / personne ne s’occupait de moi / maman parla des événements de la
journée / je pouffai de rire / une vieille femme surprit notre douleur / Rahma retrouva toute
sa gaîté lorsque sa fille lui fut rendue.
Articulateurs logiques : D’abord, aussi, pendant ce temps.
Dénouement : Retrouvaille de Zineb
Situation finale : Rahma organise une fête : gaîté de Rahma
De : « louange à dieu » Au : « organisa un repas pour les pauvres »
C’est le dénouement, Rahma retrouve sa fille et décide d’organiser un repas pour les
pauvres.
Mots clés : Sous mes couvertures, les yeux ouverts, j’imaginais, …..j’étais perdu, le jeudi
suivant.
Articulateurs logiques : aussi.
- Nombre des mots du texte à peu près 1000 mots.
- Nombre des mots du résumé à peu près 100 mots
Rahma était sortie accompagnée de sa fille Zineb pour assister à un baptême, au quartier
Kalkalyine chez sa soeur Khadija.Elle revint tout en pleur : sa fille était perdue en plein foule.
En la présence de l’enfant, la mère raconta les péripéties de l’événement ; tout le quartier était
bouleversé, C’est ainsi que des efforts ont été conjugués par des hommes de l’habitation, qui ont
chargé deux crieurs, ceci abouti à la retrouvaille de la fille au mausolée Moulay Driss.
L’enfant, rêva toute la nuit de la perte de Zineb qui la considère une perte à lui-même ; Rahma pour
remercier Dieu organisa un repas pour les pauvres.
Page 10 sur 10