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Seq 2 La Bam
Seq 2 La Bam
- Définir l'énonciation.
Activité de L’Enonciation - Identifier les types d'énonciation.
langue 2H - Repérer les indices de l'énonciation.
- Savoir analyser une situation
d'énonciation.
Activité orale Débattre un sujet : « Le fait - Inciter les élèves à exposer oralement
1H d’être enfant unique à la leur avis personnel
maison et la préférence des - Prendre part à un débat
parents pour la descendance - Exposer ses connaissances et son point
masculine » de vue.
Déroulement de la séance
2- Identification du texte
- Quel est le type de ce texte ?
→ C’est un texte narratif.
- Qui raconte ?
→ C’est tantôt Sidi Mohamed, enfant de six ans, tantôt Ahmed Sefrioui adulte.
- Quels sont les personnages de ce passage ?
→ Les habitants de la maison collective : Chouafa, Driss El Aouad sa femme Rahma et leur
fille Zineb, il y a aussi Sidi Mohamed, le narrateur, et sa famille.
- Où se passe la scène ?
→ Dans la maison collective.
_ Comment appelle-t-on le début d’une œuvre ?
On appelle le début d’une œuvre littéraire l’incipit.
A quoi sert l’incipit ?
L’incipit sert à :
Informer en mettant en place le cadre spatio-temporel, les personnages et la temporalité
du récit avant d’entamer les actions.
Introduire le lecteur dans un espace fictionnel pour l’"accrocher" et stimuler sa curiosité
en employant divers procédés techniques et stylistiques.
Programmer la suite du texte et nouer le contrat de lecture en indiquant au lecteur le code
qu’il doit utiliser dans le cadre de sa lecture.
Placer différents signes annonciateurs du genre littéraire auquel il appartient.
Le narrateur dresse le portrait physique et moral de l’enfant et annonce dès le départ son projet
d’écriture autobiographique. Pourtant l’identification n’est que partielle puisque l’auteur s’appelle
Ahmed alors que le personnage principal a pour nom Sidi Mohamed. Il s’agit donc d’un roman
autobiographique car il met en scène un personnage fictif au moins en partie.
On peut alors s'interroger dans quelle mesure peut-on considérer La Boite à Merveilles comme
roman autobiographique ? Comment l’auteur a pu faire coexister dans une même forme esthétique,
roman (fiction) et histoire (réalité=récit de sa vie) ?
En fait, dès la première lecture du passage, ce qui frappe c'est la coprésence de deux systèmes, le
discours et le récit, tout les deux pris en charge par une seule instance «je ».
a- Questions d’analyse
1. La narration est menée à la 1ère personne, relevez du texte les indices qui le prouvent.
Ce qui le prouve dans le texte, c’est l’utilisation :
a- du pronom personnel sujet : « je » : « J’avais peut-être six ans. », « … Je songe à ma solitude et j’en
sens tout le poids… ».
b- Pronom personnel : « me prouver », « mon existence », « ma solitude »,
c- Adjectifs possessifs : « mon existence »/ « ma solitude ».
2. Dans : « Je vois au fond d’une impasse ».
L’écrivain est-il un homme ou un garçon ? Justifiez votre réponse.
. L’écrivain est un homme : c’est Ahmed Sefrioui, l’auteur qui est en même temps le narrateur.
3. « Je vois au fond d’une impasse que le soleil ne visite jamais. »
a- Quelles sont les deux valeurs temporelles des verbes soulignés ?
. Présent de l’énonciation : (le moment de l’écriture).
b-présent de vérité générale (une réalité considérée comme vraie)
b- les diverses figures du "je".
1- Le « je » énonciateur :
Le « Je » produit un discours souligné par :
*- Les déictiques (termes qui articulent 1'énoncé sur une réalité extra-linguistique en faisant référence
à la situation de communication).
*-Les pronoms personnels de la première personne »je, « me ».
*-Le système des temps : le présent.
*-Les marques de localisation temporelle : « hier », « ce »
*- les modalisateurs (ils signalent 1'attitude de 1'énonciateur face aux contenus énoncés) :
Les adverbes :(Jamais, tant, effectivement).
Un autre «je » apparaît également dans le texte à partir du second paragraphe.
2- le « je » personnage / narrateur
Un effet de rupture semble être crée. Nous passons d'un discours à un récit dont le personnage central
est un petit garçon de six ans.
Plus encore, la présence du monologue narrativisé « Il désire tant ce moineau...compagnon » (p3) crée
une fusion parfaite entre la voix du narrateur et la voix du personnage.
Le chapitre premier de la Boîte à Merveilles s’attarde longuement sur le thème de la solitude de Sidi
Mohammed en sa qualité de narrateur. Le mot revient souvent surtout au début de l’œuvre :
- ‘’Je songe à ma solitude’’ ; -‘’Ma solitude ne date pas d’hier’’ ; -‘’A six ans, j’étais seul, peut-être
malheureux, mais je n’avais aucun point de repère qui me permît d’appeler mon existence : solitude
ou malheur’’ - ‘’Je n’étais ni heureux, ni malheureux. J’étais un enfant seul’’ (page6)
Le narrateur voudrait écrire l’histoire de sa vie parce qu’il n’arrive pas à s’endormir et se sent seul :
« ...moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids. Ma solitude ne date pas
d’hier. » Il veut aussi rendre sa vie joyeuse et lui donner un sens : c’est une question de vie ou de
mort : « Il me reste cet album pour égayer ma solitude, pour prouver à moi-même que je ne suis pas
encore mort. »
Dans l’incipit, l’auteur révèle les motivations qui l’ont amené à écrire son roman autobiographique.
Un véritable jeu d’énonciation nous est livré ici : un va et vient entre le narrateur-adulte et le narrateur-
enfant...L’acte d’écrire, loin d’être le fruit de la simple imagination, il est un pacte de vérité...
Le narrateur retient de cette tranche de son enfance un sentiment de solitude, d’abandon et d’oubli.
Il en est marqué pour le restant de sa vie :’’ Ma mémoire était une cire fraîche et les moindres
événements s’y gravaient en images ineffaçables. Il me reste cet album pour égayer ma solitude, pour
me prouver à moi-même que je ne suis pas encore mort.’’(page 6)
- L'image de «je » solitaire se retrouve également à travers 1'enfant aux pieds nus à le recherche d'un «
compagnon ». « Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids ».
- Le narrateur arrive-t-il à s’endormir ? Justifiez votre réponse.
→Non le narrateur n’arrive pas à s’endormir. Il dit : « Le soir, quand tous dorment, (…) moi, je ne
dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids. Ma solitude ne date pas d’hier. »
3/ Quel est le thème dominant ?
→ Le champ lexical de la solitude est prédominant. C’est la solitude.
4/ Quelles sont les impressions dominantes ?
→ L’étouffement, le poids de la solitude.
5/ Quel est le sentiment du personnage principal ?
→ Désespoir, tristesse et mal-être.
Les sentiments concernent le narrateur mais à deux époques différentes : à l’enfance et à l’âge adulte.
En plus des événements narrés, il y a le regard porté par l’adulte sur l’enfant qu’il était.
Est- ce cela la raison qui a poussé le narrateur à écrire son autobiographie ?
D’ailleurs, dés les premières lignes de ce roman l’acte autobiographique s’annonce directement par
le biais de la première personne du singulier "je" "je ne dors pas, je songe à ma solitude et j’en sens
tout le poids" ainsi que l’emploi de l’adjectif possessif "ma" "ma solitude"…etc.
V- SYNTHESE
L’extrait qu’on a étudié présente l’incipit du récit. Le narrateur mentionne son intention de raconter sa
vie et met en place les premiers éléments de l’intrigue : les personnages et le cadre spatio-temporel. Il
s’engage par le pacte autobiographique à être sincère et à dire toute la vérité sur sa personnalité
profonde.
Le narrateur évoque sa petite enfance. Il décrit les personnes qu’il a fréquentées, les lieux où il a
évolué. L’adulte se penche sur son passé pour analyser les faits, de les commenter ou porter un
jugement sur certains événements. Le présent de l’adulte repose sur le passé de l’enfance.
L'ouverture de ce roman remplit donc bien son contrat. Elle nous informe en particulier sur le
personnage central (Si Mohamed). Elle ancre le récit dans le temps et dans l’espace en présentant son
personnage essentiel.
Fiche no 2 SEANCE 2 / DEUXIEME SEQUENCE
Déroulement de la séance
I- PHASE D’OBSERVATION
- Le lieu : Où ?
- Le moment : Quand ?
1. Relevez du texte les indices qui prouvent que la narration est menée à la 1ère personne.
Ce qui le prouve dans le texte, c’est l’utilisation du pronom personnel sujet : « je » : « Je ne dors
pas», du pronom tonique « Moi », « … Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids… ».
2. Quelle est la catégorie grammaticale des éléments en italique :
« me prouver », « mon existence », « ma solitude »
Il s’agit : Pronom personnel COI : « me ».
Adjectifs possessifs : « mon existence »/ « ma solitude ».
3. Dans : « Je vois au fond d’une impasse ».
L’écrivain est-il un homme ou un garçon ? Justifiez votre réponse.
L’écrivain est un homme : c’est Ahmed Sefrioui, l’auteur qui est en même temps le narrateur.
A - Définition de l’énonciation
- L’énonciation est l’ensemble des conditions dans lesquelles l’énoncé (message écrit ou oral) est
produit. Pour étudier l’énonciation, on s’intéresse particulièrement à celui qui écrit ou parle, à sa
manière d’écrire et de parler, à son point de vue, au moment et au lieu de la parole ou de l’écriture, et à
qui il s’adresse. La situation d’énonciation implique : un énonciateur ; un destinataire ; un moment ; un
lieu ; une visée (objectif recherché par l’énonciateur).
Plus précisément, l'énonciation est l'acte de production d'un énoncé. Un énoncé est généralement
une phrase produite à l'oral ou à l'écrit par une personne que l'on appelle le destinateur (c'est donc
celui qui parle ou qui écrit). Cet énoncé s'adresse à quelqu'un que l'on appelle le destinataire. La
production d'un énoncé par un destinateur s'adressant à un destinataire se déroule dans une situation
de communication.
REMARQUE
L'énonciation peut être comparée à l'acte de fabrication tandis que l'énoncé peut être comparé au
produit fabriqué.
Pour être compris, un énoncé doit être placé dans la situation de communication : imaginez que
vous trouvez, en rentrant de voyage, un message sur lequel est écrit "Je viendrai demain".
Pour être compris, l'énoncé "Je viendrai demain" doit être mis en relation avec la situation de
communication sinon il est incompréhensible, car on ne sait ni qui est le destinateur (celui qui dit "je")
ni à qui il s'adresse (sommes-nous le destinataire ?). On ne sait pas non plus quand est "demain". En
effet, si le message date d'un mois, "demain" est largement passé...
Les marques de l’énonciation ou les indices de l’énonciation sont les indices de personne et les indices
de temps et de lieu.
- tu désigne le destinataire (celui à qui le destinateur parle). Les pronoms te et toi peuvent bien sûr être
utilisés.
Aux pronoms personnels doivent être ajoutés les déterminants possessifs (mon, ton, son, mes,...), les
déterminants démonstratifs (ce, cet, cette, ces), les pronoms possessifs (le mien, le tien, le sien... ) et
les pronoms démonstratifs (ceci, cela, celui-là...).
Ces mots sont appelés des déictiques, c'est-à-dire des mots qui servent à montrer un objet auquel le
locuteur fait référence dans la situation de communication.
N.B : Le pronom personnel il ne fait pas partie de la situation de communication. il, c'est la "non-
personne" : en effet, il, c'est non pas celui à qui l'on parle, mais dont on parle.
d- Les modalités
Dans un énoncé, on distingue d'un côté, l'information transmise (c'est-à-dire ce que l'on dit, le message
que l'on énonce) et d'un autre côté, la façon dont on le dit, ou plus précisément, notre position par
rapport à ce qu'on exprime. Ainsi, les modalités d'énoncés expriment la manière dont le locuteur
apprécie le contenu de son énoncé. Cet énoncé peut être nécessaire, possible, certain, obligatoire, vrai
( ce sont les termes qui évaluent l'énoncé) ou encore souhaitable, heureux, utile, idiot, etc. ( ce sont les
termes qui expriment les sentiments du locuteur).
Les adverbes de temps et de lieu et plus généralement les compléments circonstanciels de temps et
de lieu indiquant le moment ou l'endroit dans lequel le locuteur parle : ici, maintenant, là, aujourd'hui,
hier, la semaine passée, demain, dans huit jours, etc.: Ex 1 : « Cette année-là, …».p.15
- L'énoncé coupé (= récit) : la connaissance de la situation d'énonciation est là bien inutile pour
comprendre le texte.
Exemple : Le voyageur entra dans l'auberge, il salua, prit sa clé et monta dans sa chambre.
Support
« J'ai bien relu votre proposition de contrat de la semaine dernière, mais il y a quelques détails qui
n'ont pas été évoqués lors de notre rencontre. D'abord, je constate qu'au lieu de votre prétendu « tarif
privilégié », vous allez en réalité me faire payer le prix fort. Ensuite, il y a ce texte en petits caractères
là en bas, qui apporte de sacrées restrictions. Regardez-moi ces clauses : avec ça, je me retrouve pieds
et poings liés ! »
Correction
1) Pronoms personnels
je, me, moi : pronoms personnels de la 1ère personne du singulier, qui expriment le locuteur,
vous est ici un vous de politesse, ce pronom correspond à l'allocutaire, celui à qui je parle.
4) Temps : la semaine dernière : l'adjectif situe ce moment, une semaine avant l'énonciation.
6) Temps verbaux:
Déroulement de la séance
Suite à la séance de lecture qui avait comme support l’incipit de la boite à Merveilles, l’enseignant
commence cette activité par rappeler l’événement principal qui a dominé ce chapitre : la souffrance et le
déséquilibre de l’enfant à cause de sa solitude. Cette solitude est due sans doute du fait que l’enfant n’a
ni compagnon ni frère et sœur puisqu’il est enfant unique.
_ Etes-vous enfant unique ?
L’enseignant laisse dans un premier temps les élèves dire ce qu'ils pensent de cette situation (le fait
d’être enfant unique). Puis il les incite à s'exprimer par quelques questions directives :
Partant de ce point, l’enseignant oriente les échanges des élèves et donne à chacun un laps de temps
pour exprimer librement son point de vue vis-à-vis du sujet de la discussion.
Le professeur joue un double rôle, il est à la fois l’enseignant et l’animateur et doit donner aux élèves
la liberté de s’exprimer sans dépasser le cadre du respect malgré les divers points de vue.
L’enseignant passe au deuxième axe du débat et demande aux élèves s’ils sont pour ou contre la
préférence pour la descendance masculine :
Question : Constatez-vous une certaine préférence ou affinité de vos parents à l’égard de votre frère,
Ou votre sœur à votre égard ?
Réponses possibles :
_ Elève 1 : Ma mère préfère mon frère, mon père me préfère moi. Quant à mon petit frère, il a tout
gagné parce que tout simplement c’est le dernier, et c'est un garçon !
_ Elève 2 : Je n'en veux pas à mes parents, ce sont des êtres humains comme tout le monde et comme
tout le monde, il y a des gens qu'ils aiment plus que d'autres. C'est humain et c'est pareil pour moi : je
préfère mon père à ma mère, et mon frère à ma soeur.
_ Elève 3 : - Mes frères et mes sœurs me jalousent car je suis l’enfant préféré de mes parents et parfois
je me culpabilise d’être le chouchou.
Le professeur peut élargir la discussion des points de vue des élèves vers les souhaits des futurs
parents.
Question : A l’avenir, une fois marié, aimeriez-vous avoir une fille ou un garçon comme nouveau né,
et pourquoi ?
Réponse : _ Avoir une fille : la fille aide sa maman, elle est plus vivante, communicative,
sensible, respectueuse, elle aide la mère dans les travaux ménagers,…etc.
_ Avoir un garçon : les hommes préfèrent les garçons parce que c’est un signe de
virilité ; sa masculinité est ce qui fait sa puissance, et de là, il peut se défendre et défendre
sa sœur contre les autres males…etc.
Réponse :
clore le débat, l’enseignant demande aux élèves ce que leur a appris ou apporté cette séance et il fait
lire les commentaires par les élèves qui ont pris des notes.
Synthèse :
L'éducation sexiste situe les rapports fille-garçon dans un contexte hiérarchique inégal.
L’homme est un élément très important dans la vie de la femme et vis versa. En dehors de leur rôle au
sein de la famille, les deux contribuent au développement et au succès de la société car le monde est
fondé sur cette dualité qui crée une complémentarité et un équilibre total.
Déroulement de la séance
Consigne : Essayez de vous souvenir d’une scène marquante de votre enfance, un événement heureux
ou malheureux, un bon voyage en famille…etc. Rédigez votre texte tout en respectant les
caractéristiques d’un récit à la première personne.
Après la lecture du sujet par quelques apprenants, l’enseignant passe à l’explication de la consigne.
Correction collective :
A la fin de la séance, comme traces écrites: un texte pourra être rédigé collectivement, à
partir des productions individuelles et fera l’objet d’affinement avec la participation du groupe
classe.
Quand j’avais 7 ans, mon père m’avait acheté un chien que je nommai « Rex ». J’étais très heureux
d’avoir un animal domestique chez moi.
C’était un chien tellement intelligent, il jouait à la balle, m’écoutait lorsque je lui parle, attendait
mon retour a la maison. Mais, un jour tout a changé dans un bref moment. Il traversait la rue quand
une voiture passa si vite et elle renversa mon pauvre chien. J’étais tellement bouleversé et je me mis à
pleurer en criant à haute voix : « Rex ! Rex ! Réveille-toi… ne meurs pas ! ». L’animal ne répondait
pas. Son nez saignait. Il était mort. Je l’ai enterré avec l’aide d’un ami et je suis revenu chez moi, le
cœur plein de chagrin.
Depuis ce jour là, je n’ai jamais eu de chien, et je n’ai jamais oublié le mien.