You are on page 1of 150

Système d’Information Géographique et

Analyse Spatiale

04 - Acquisition de données géographiques

Cyril Carré - IRENav - Ecole Navale - 2016-2017


(Mises à jour Joseph POUPIN 2023)

1
Plan du cours

 Introduction
 Concepts fondamentaux
 Réalisation de cartes
 Acquisition des données géographiques
 Qualité des données géographiques
 Modélisation et base de données
 Traitements de l’information spatiale
 Application à la cartographie marine et à l’AIS

2
Sommaire

 Les données
 Lieux d’acquisition
 Techniques d’acquisition
 Spécificité du domaine maritime (sécurité navigation)

3
Données
 La plus importante des composantes
 Elles doivent être en relation avec les tables attributaires via un SGBD.
 Présente sous différents formats
• Vecteur, triangulation, raster, grille, tabulaire…
ihe.org/pluginfile.php/4035/mod_folder/content/0/Geobase.pdf?forcedownload=

 Exploitées à travers un SGBD spatial.


Lelong 2016 - https://ocw.un-

4
Données

 Acheter des données existantes


• Métadonnées
• Prix
• Qualité / adaptées à mon usage ?

 Produire (ou faire produire)


• Cahier des charges
• Se faire épauler par un spécialiste
• Marché public

 Vérifier si la donnée n’est pas déjà disponible


• Dans un autre service ?

5
Données
Acheter / utiliser des données existantes - exemples

 IGN (exemple de couche – pas toutes gratuites)


• https://geoservices.ign.fr/ressource/193682 (gros fichier - long !)

 SHOM
• http://data.shom.fr/ (peu gratuites !)
 Géoportail (consultation en ligne seulement)
• https://www.geoportail.gouv.fr/
 Communauté Urbaine de Brest
• https://geo.pays-de-brest.fr/ (intéressant pour orthophoto, cadastre –
attention les noms orthophoto et fichiers de calage ne sont pas synchro ; toutes les couches
ne sont pas en téléchargement !)

6
Données
 L’offre de l’IGN

nb : essai scan1000 janvier 2023 -> échec !!

7
Données
 L’offre de l’IGN

8
Données
 L’offre de l’IGN

9
Données
 L’offre de l’IGN

 Comment choisir ?
• Métadonnées

Exemple : DB CARTO

10
Exemple données IGN / Données libres = seule BD TOPO
Geoservice à https://geoservices.ign.fr/telechargement

11
Exemple SHOM
https://services.data.shom.fr/support/fr/geoservices/WMS

12
Exemple SHOM – Possibilité d'avoir des couches vecteur/raster
https://data.shom.fr/

13
Géoportail (consultation en ligne seulement)
https://www.geoportail.gouv.fr/

14
Communauté Urbaine de Brest
https://geo.pays-de-brest.fr/

Accès au cadastre et aux Ortho photos


du Pays de Brest (inclus la presqu’île
de Crozon)

15
Autres exemples dans le domaine maritime
 Copernicus, the European Union's Earth observation
programme, looking at our planet, from satellite Earth
Observation and in-situ (non-space) data.
https://www.copernicus.eu/en
 Site du visualiseur de bathymétrie du European Marine
Observation and Data Network (EMODnet) + Human activity
https://portal.emodnet-bathymetry.eu/#
https://www.emodnet-humanactivities.eu/

16
A tester : https://cms.geobretagne.fr/
 GéoBretagne, le partenariat breton des données géolocalisées
 Ressources nombreuses et Visualiseur pour obtenir des données
 A faire en TP libre ?

17
Production de données

18
Production de données
 A partir de données déjà existantes

Nouvelles
données

Source

19
Environnements d’acquisition
Techniques d’acquisition adaptées

20
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition

Lieux d’acquisition
• A terre
• Par avion / par drone
• Par satellite
• En mer
• En plongée

Techniques d’acquisition
• Télédétection
• photographie, laser, radar, sonar, lidar, sismographe,
gravimètre...
• Prélèvements,
• Relevés terrain
• Bornes géodésiques …

21
Lagofun et al., 1999. Topographie et topométrie
modernes. Ed. Eyrolles, 526 pp. Consulted via En schématisant, on peut dire que la topographie a pour objectifs
https://libgen.li/index.php principaux de permettre l’établissement de cartes et de plans graphiques
sur lesquels sont représentées, sous forme symbolique, toutes les
informations ayant trait à la topologie du terrain et à ses détails naturels et
artificiels. Cette cartographie de données existantes permettra par
exemple de s’orienter sur le terrain ou bien d’étudier un projet de
construction … ou bien de naviguer sur la mer !

La topométrie est un aspect de la


topographie. Ces disciplines sont
complexes (voir le livre de Milles &
Lagofun, 1999 au lien ci-dessus)
et ne peuvent être détaillées dans
le cadre de ce cours.

Exercice Télécharger les


points géodésiques sur le
site IGN (diapo suivante)

22
En complement du serveur de fiches géodésiques à
Points Géodésiques sur IGN https://geodesie.ign.fr/fiches/index.php?module=e&action=visugeod
(FileZila at https://filezilla-project.org/download.php?type=client )
A priori FileZila n’est plus nécessaire. .zip directement en ligne
 https://geoservices.ign.fr/donnees-de-geodesie-et-nivellement
 ftp://GEODESIE_ext:ohque1laiSoocho8@ftp3.ign.fr/GEODESIE_1-0__SHP_WGS84G_FRA_2022-03-01.7z

23
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
A terre

 Topométrie
Levé topographique
Théodolite (ou station totale)
=> Appareil de mesure

24
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
A terre

 Topométrie
Localisation par satellite
« GPS » => Appareil de mesure

25
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
A terre

 Topométrie

Nivellement

Niveau => Appareil de mesure

26
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
A terre

 Topométrie Nivellement

27
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
A terre

 Topométrie Nivellement (hauteur exacte prise


depuis une borne géodésique)

28
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Remarque

 Beaucoup de techniques utilisées pour le milieu


terrestre sont adaptées au domaine maritime.

 Ex. topométrie

29
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
A terre
 Topométrie moderne avec Photogrammétrie et Scanner 3D
(exemple cabinet géomètre breton à https://www.nicolas-associes.com/topographie-photogrammetrie-scan-3d-bim/ )

Scanner 3D (LIDAR) et photogrammétrie sont


complémentaires et présentés
Dans les diapositives suivantes
30
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
A terre, estran … en mer
 Prélèvements manuels
Exemple sur l’estran (intertidal)
Echantillonnages non destructifs : comptage …
Echantillonnages destructifs : prélèvements
pour détermination d’espèces, étude du sol ..

 Prélèvements par forages


Ahmadi, Riadh. (2017). Techniques de forage Cours 2017.
https://www.researchgate.net/publication/321622196_Techniques_de_forage_Cours_2017

31
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Par avion
 Lasergrammétrie aéroportée (ou Lidar)

32
Lidar

33
Lidar

34
Overview: How Does LiDAR Remote Sensing Work?
Light Detection and Ranging at https://www.youtube.com/watch?v=EYbhNSUnIdU

35
Photogrammetrie
LiDAR technologie ‘active’ basée sur des faisceaux laser.
Photogrammétrie technologie passive. Images transformable de 2D en 3D.

https://www.becad.net/index.php/lidar-vs-photogrammetrie/

36
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Par avion

 Photogrammétrie aérienne

Appareil photo
37
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Par drone

 Photogrammétrie aérienne

Appareil photo 38
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Par drone

 Photogrammétrie aérienne

39
Photogrammétrie aérienne

Reconstruction 3D

40
Photogrammétrie aérienne

Reconstruction 3D

41
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Par satellite
L'imagerie satellitaire désigne la prise d'images depuis
l'espace, par des capteurs placés sur des satellites.
Visuellement, les images satellitaires ressemblent
beaucoup à des photos, mais elles contiennent bien plus
d'informations (Présenté ci-après avec l’acquisition en
milieu maritime).

42
Acquisition de données
géographiques
Spécificité du domaine maritime

43
Rollet Claire, Breton Cecile, Loubrieu Benoit, Satra Le Bris Catherine (2010). Moyens mis en oeuvre pour la cartographie du plateau continental -
Guide général. RST/IFREMER/DYNECO/AG/10-09/CR. https://archimer.ifremer.fr/doc/00071/18237/

44
Cartographie du plateau continental (Rollet et al. 2010)
Pour l'estran et les très petits fonds, de 0 à 15 m de profondeur :
 Image satellitaire (SPOT) et Orthophotographie littorale acquises dans le visible ou l'infrarouge pour
obtenir les principales unités morpho sédimentaires et la couverture algale en zone intertidale ;
 Laser aéroporté topographique et bathymétrique (LIDAR) pour obtenir l'altibathymétrie
(morphologie du fond) ;
 Prélèvements d'échantillons sédimentaires et biologiques pour calibrer la photo-interprétation,
selon la réalité du terrain.
Pour les très petits fonds, de 0 à 15 m de profondeur, installés sur une vedette
océanographique :
 Sonar interférométrique ou sondeur multifaisceaux pour obtenir l’imagerie acoustique et la
bathymétrie ;
 Sondeur de sédiment pour déterminer l’épaisseur et la structure de la couche sédimentaire
meuble.
Pour les fonds de profondeur supérieure à 15 m, installés sur des navires côtiers
océanographiques :
 Sonar à balayage latéral donnant l'imagerie acoustique précise du fond ;
 Sondeur multifaisceaux pour obtenir la bathymétrie (morphologie du fond) et l'imagerie acoustique
(indicatrice de la nature du fond) ;
 Sismique réflexion pour déterminer l'épaisseur et la structure de la couche sédimentaire meuble,
calibrée par des carottages ;
 Prélèvements d'échantillons pour calibrer l'interprétation des données acoustiques, selon la réalité
du terrain.
Enfin, des vidéos sont réalisées par des plongeurs ou à partir de caméra-vidéos fixées sur
des structures remorquées.
45
Spécificité du domaine maritime

 Techniques d'imagerie satellitaire et aéroportées


• Imagerie
• Lidar

 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux
• Sonar à balayage latéral
• Sismique marine

 Techniques d'acquisition de données in situ


• Prélèvements sédimentaire et biologique
• Photographie et imagerie vidéo

46
IFREMER
Cartographie de la côte et plateau continental

47
Acquisition de données
géographiques
Spécificité du domaine maritime
Techniques d'imageries satellitaires et aéroportées

48
Spécificité du domaine maritime
Définitions

Télédétection

« La télédétection désigne, dans son acception la plus


large, la mesure ou l'acquisition d'informations sur un
objet ou un phénomène, par l'intermédiaire d'un
instrument de mesure n'ayant pas de contact avec l'objet
étudié. »

(source https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9d%C3%A9tection)

49
Spécificité du domaine maritime
Définitions

En « océanographie » ...

 Techniques d'imagerie satellitaire et aéroportées


• Imagerie
• Télédétection
• Passive
• Photographie (aérienne ou satellitale)
• Active Tout est
• Radar de la
• Lidar télédétection

 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux
• Sonar à balayage latéral
• Sismique marine

50
Principe général de Télédétection satellitaire
Le principe de télédétection peut être schématisé ainsi : la surface de la
Terre reçoit un rayonnement (par exemple émis par le soleil) et le réfléchit
vers l’espace. Le rayonnement réfléchi est enregistré par un capteur (par
exemple à bord d’un satellite), converti en données numériques, renvoyées
à une station de réception située sur Terre. Ces données numériques, ou
images, sont ensuite analysées et traitées afin d’en extraire des
informations utiles.

(note : il existe aussi un rayonnement


‘naturel/passif’ de la terre ou ‘Réflexion’ qui peut
être également mesuré par le satellite)

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires 51
Quelques notions sur le rayonnement
Le rayonnement et les différentes ondes qui le composent sont représentés
sous la forme d’un spectre électromagnétique. Les ondes sont caractérisées
par leurs longueurs d’onde et leurs fréquences (deux grandeurs inversement
proportionnelles).

Période, T = intervalle de temps séparant deux états vibratoires identiques


Fréquence, f = nombre de périodes par unité de temps ce qui correspond à l’inverse de la
période f=1/T ou f est la fréquence en Hertz (Hz ou s-1) et T la période en seconde (s).
Fréquence et Longueur d’onde sont liées par la formule : λ=c/f=c*T
λ est la longueur d’onde en mètre (m),
c la célérité de propagation de l’onde en mètre par seconde (m.s-1),
f la fréquence (Hz) et T la période (s).

52
https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires
Quelques notions sur le rayonnement
Détail du spectre visible au sein du spectre électromagnétique

Dans l’œil humain, il existe trois types de cônes qui présentent chacun
une sensibilité spectrale à une région du spectre des couleurs : des
cônes plus sensibles à la lumière bleue (cônes S), d'autres à la lumière
verte (cônes M) et le troisième type de cônes à la lumière rouge (cônes
L) … On parle de trichromatie ou de modèle trichromatique de la vision
humaine, dans lequel toutes les sensations de couleur sont obtenues par
des excitations variées des trois types de cônes et peuvent donc être
produites par des mélanges de lumière correspondant aux longueurs
d'onde du rouge, du vert et du bleu.

https://e-cours.univ-paris1.fr/modules/uved/envcal/html/compositions-colorees/2-lumiere-visible-couleurs/3-3-vision-couleurs.html 53
Images optiques et radar
En observation de la Terre on peut exploiter :
• des ondes émises par le soleil puis réfléchies par la surface de la Terre et enregistrées par un
capteur placé sur un satellite
• des ondes émises par un émetteur artificiel placé sur le satellite puis réfléchies par la surface
de la Terre et enregistrées par un capteur placé sur ce même satellite.
Dans le premier cas on parle de télédétection passive et d’images optiques, dans le second cas
de télédétection active et d’images radar
Ainsi, différents domaines spectraux sont exploités en télédétection optique (longueurs d’onde du
visible à l’infrarouge) et en télédétection radar (micro-ondes ou plus couramment appelées
hyperfréquences dans le domaine de la télédétection).

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires 54
Procédé de télédétection spatiale

RAYONNEMENT SOLAIRE
Réflectance
Rr / Ri

EMISSION
P E R T U R B A T I O N S

DIFFUSION / ABSORPTION
ATMOSPHERIQUES EMISSION (Radiation)

Rayonnement Rayonnement
Incident Ri Réfléchi Rr

REFLEXION

Transmission Absorption

55
Procédé de télédétection spatiale

Passive Active
SOURCE D’ENERGIE
SOURCE
D’ILLUMINATION
EFFETS

ATMOSPHERIQUES

CIBLE
CIBLE

56
Images satellitaires et résolution spatiale
La résolution spatiale est la taille du plus petit élément qu’il est possible de distinguer sur
l’image. Elle est également couramment définie comme étant la taille du pixel. Sur une image, les
objets qu'il sera possible de discerner dépendront de la résolution spatiale du capteur utilisé.
Généralement, plus la résolution spatiale augmente, plus la superficie de la surface visible par le
capteur diminue : une image très haute résolution couvrira une portion de territoire plus
restreinte qu'une image moyenne résolution.
Image Basse Résolution (BRS) Image Haute Résolution (HRS)

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires
https://www.rncan.gc.ca/cartes-outils-et-publications/imagerie-satellitaire-et-photos-aeriennes/tutoriel-notions-fondamentales-teledetection/resolution-spatiale-espacement-des-pixels-et-echelle/resolution-spatiale-espacement
https://fr.wikipedia.org/wiki/Imagerie_spatiale
57
Images satellitaires et résolution spectrale
Dans une image satellitaire, l’information sur les couleurs est décomposée en différents canaux ou
bandes spectrales. Chaque bande est une image en niveaux de gris, composée de pixels ayant
chacun une valeur de réflectance pour un intervalle de longueur d’ondes donné. On parle ainsi de
"bande du bleu", du "rouge, du proche infrarouge", etc. Chaque bande va couvrir une portion plus
ou moins large du spectre électro magnétique. Par exemple, la bande du bleu correspond à des
longueurs dans un intervalle autour de 480 nm, celle du rouge autour de 600 nm.
Pour reprendre l'analogie avec une photographie classique, dans une photo, l’information sur les
couleurs est contenue dans 3 bandes : la bande des longueurs d’ondes correspondant à la couleur
bleue (B pour bleu ou blue), verte (V pour vert ou G pour green) et rouge (R pour rouge ou red).
On voit ainsi souvent les acronymes RVB et RGB dans les logiciels de traitement de photos.
Chacune de ces trois bandes est en niveau de gris (exemple ci-dessous sous Photoshop).

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires
58
Illustration de la synthèse additive RVB
Rouge + Vert + Bleu = Image en couleur
(chaque bande individuelle est en niveaux de gris)

59
Synthèse additive en imagerie satellitaire
Bande Bande spectrale
XS1 (vert)
XS1 0,50 - 0,59 µm (vert)
Bleu
XS2 0,61 - 0,68 µm (rouge)

XS3 0,78 - 0,89 µm (proche IR)

XS2(rouge)
Vert

XS3 (proche IR)


Composition colorée différente de
celle d’une photographie RVB
Rouge

60
Vraies couleurs et Fausses couleurs
https://apps.sentinel-hub.com/sentinel-playground/?source=S2&lat=47.72373621184962&lng=-3.3687686920166016&zoom=14&preset=1-NATURAL-
COLOR&layers=B01,B02,B03&maxcc=20&gain=2.1&gamma=1.0&time=2018-03-01%7C2018-09-01&atmFilter=ATMCOR&showDates=false

En observation de la terre, on affecte à la bande du


proche infrarouge un filtre rouge, à la bande du rouge un
Ici, on ne visualise que les informations visibles par l’œil
filtre vert et à la bande du vert un filtre bleu. On parle
humain (bandes Rouge-Vert-Bleu) et pas les informations
alors de composition colorée "fausses couleurs". Dans
contenues dans d’autres bandes du capteur (ex. proche
cette représentation, les informations contenues dans la
infra-rouge, PIR).
bande du bleue ne sont pas représentées. Peu intuitive au
départ, cette représentation a l’avantage de rendre
visible des informations non visibles à l’oeil nu, et de
bien discriminer surfaces minérales et surfaces
végétales
https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires 61
Vraies couleurs et Fausses couleurs
https://apps.sentinel-hub.com/sentinel-playground/?source=S2&lat=47.72373621184962&lng=-3.3687686920166016&zoom=14&preset=1-NATURAL-
COLOR&layers=B01,B02,B03&maxcc=20&gain=2.1&gamma=1.0&time=2018-03-01%7C2018-09-01&atmFilter=ATMCOR&showDates=false

La réalisation d'une composition colorée consiste à attribuer à chaque couleur primaire (rouge, vert et bleu) trois
bandes spectrales d'un capteur satellitaire. Cela permet de faciliter l'interprétation des images satellitaires et de
mettre en évidences des phénomènes environnementaux

Sur cette composition colorée fausses couleurs, la végétation apparaît en rouge, les surfaces minérales et
le bâti en bleu, gris et cyan, l'eau claire en noir, et l'eau chargée en matières en suspension d'origine
minérale en bleu et gris (comme le bâti). Si l'eau avait été chargée de micro-algues, on aurait vu des zone
plus rouges dans l'eau (comme la végétation)

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires 62
Image en satellitaire en composition colorée
comparée à une orthophotographie
Extrait d'une scène SPOT5 (18/04/2003) sur le secteur des Abers (29). ©SPOT Image

Orthophotographie correspondante

63
Images satellitaires et résolution spectrale
Les valeurs de réflectance (Réflexion) changent selon l'intervalle de longueur d'onde considéré.
Dans l'intervalle de longueur d'onde correspondant aux couleurs vertes et du rouges, la végétation
a des valeurs de réflectance basses, alors qu'elle a des valeurs élevée dans l'intervalle des
longueurs d'onde de l'infrarouge. L'eau a des valeurs de réflectance basse dans les 3 bandes.
Radiation : le sol émet un rayonnement électromagnétique dans le domaine infrarouge (longueur
d’onde voisine de 10 μm) dont la puissance par unité de surface augmente avec la température et
varie suivant la nature du sol.

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires
64
Images satellitaires et résolution spectrale
La résolution spectrale décrit la capacité d'un capteur à utiliser de petites fenêtres de longueurs
d'onde. Plus la résolution spectrale est fine, plus les fenêtres des différents canaux du capteur
sont étroites.
Exemples de résolutions spectrales pour quelques satellites :
SPOT ‘voit’ ou ‘capte’ en Panchromatique (Noir et blanc) et dans 3 bandes spectrales (1, 2, 3)

o capteurs monospectraux : 1 seule


bande (Spot P)

o capteurs multispectraux : < 10


bandes ;  : 30-100 nm)

o capteurs hyperspectraux : > 10


bandes ;  : 2-15 nm)

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires
65
Imagerie multispectrale ou multibande

Les données multispectrales sont obtenues par des enregistrements simultanés dans un petit nombre
de bandes spectrales (3 à 8), celles-ci n'étant pas nécessairement contigües.

Une image satellitaire, selon les caractéristiques du capteur embarqué sur le satellite, peut contenir en
plus des trois bandes du visible (RVB) quelques bandes supplémentaires (par exemple infrarouge,
proche infrarouge), et jusqu’à des centaines de bandes. Ces bandes vont couvrir des intervalles plus ou
moins large du spectre électromagnétique. On parle ainsi d’images multi-spectrales (quelques
bandes) ou d’images hyper-spectrales (des dizaines à des centaines de bandes).

66
Exemple : Capteur de SPOT (premières générations)

Mode Bande Bande spectrale Résolution


spectrale
P-panchromatique PAN 0,50 - 0,73 µm 10m x 10m
XS-multispectral XS1 0,50 - 0,59 µm (vert) 20m x 20m
XS2 0,61 - 0,68 µm (rouge) 20m x 20m
XS3 0,78 - 0,89 µm (proche IR) 20m x 20m

67
Résolution spectrale

La résolution spectrale décrit la capacité d'un capteur à utiliser de petites fenêtres de longueurs d'onde.
Plus la résolution spectrale est fine, plus les fenêtres des différents canaux du capteur sont étroites.

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires
68
Imagerie panchromatique

Les images panchromatiques sont obtenues à partir de l'enregistrement du rayonnement


dans un unique intervalle de longueur d'onde situé dans le domaine du visible, c’est-à-dire
entre 0,4 et 0,7 μm.
Comme les données ne sont acquises que dans un seul canal (pas de possibilité de faire
de combinaison RVB), seules des images en noir et blanc peuvent être obtenues. Si
l'image est codée sur 8 bits, elle sera visualisable en 255 niveaux de gris.

69
Imagerie panchromatique et RVB sous QGIS

70
Amélioration du contraste par étalement de l’histogramme
Barre outil ‘Raster’ de QGIS

0 255 0 255

71
Signature spectrale (variation de la réflectance en fonction de la longueur d’onde)

Problématique : comment distinguer différents types de couverture du sol sur une image ?

Soumise à un rayonnement, différentes cibles auront


des comportements différents : des cibles de même
nature absorberont ou réfléchiront davantage
certaines longueur d'ondes.

Par exemple, les feuilles d’une plante vont absorber


les longueurs d’onde du rouge et du bleu (pour les
besoins physiologiques de la plante), et réfléchir les
longueurs d’ondes du vert et de l’Infra-rouge. Ainsi,
nous voyons les feuilles de couleur verte.

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires
72
Signature spectrale (variation de la réflectance en fonction de la longueur d’onde)
Problématique : comment distinguer différents types de couverture du sol sur une image ?

Il est possible de caractériser des cibles de différente


nature selon leur réponse spectrale à différentes
longueur d'onde. On parle de signature spectrale d'une
cible

Sur le graphique sont schématisées les signatures


spectrales d'un sol nu, de la végétation et de l'eau. On
voit que certaines bandes permettent de mieux
discriminer différents types de couverture du sol

Lorsque l'on étudie des images satellitaires, on dispose


en réalité d'une information discrète. Illustré ici en
superposant la résolution spectrale et les signatures
spectrales.

Certaines longueurs d'ondes sont plus discriminantes que


d'autres pour des types de cibles donnés : la végétation
a des valeurs très élevées dans la bande du PIR.
Néanmoins, des confusions peuvent apparaître : dans
cette même bande, un sol nu aura aussi les valeurs de
réflectance élevées (à discriminer par un traitement
d’image adapté)

https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires
73
Signature spectrale : exemples

LONGUEUR ONDE (nm)

74
Signature spectrale : exemples
(intervalle de réflectance plus large pour la végétation, eau)

Réflectance Bande panchromatique


100
Canal 1 Canal 2 Canal 3
90

80

70

60

50
Végétation
40

30

20

10
Eau
0
0.45 0.50 0.55 0.60 0.65 0.70 0.75 0.80 0.85 0.90
Longueur d'onde (um)

75
Exemple : Cartographie estrans rocheux de
Normandie par télédétection hyperspectrale

Plan de vol

Avion avec capteur Hyspex


- VNIR

Mosaïquage

Ex. 2 ligne de vol Mosaïque de 4


lignes de vol
76
Exemple : Cartographie estrans rocheux de
Normandie par télédétection hyperspectrale

77
Exemple : Cartographie estrans rocheux de
Normandie par télédétection hyperspectrale
Acquisition des spectres de réflectance

78
79
80
81
Traitement des images

82
Exemple : Cartographie estrans rocheux de
Normandie par télédétection hyperspectrale

83
Photogrammétrie et principe de la vision stéréoscopique

Lunette 3D

Anaglyphe
image imprimée pour être vue en relief, à
l’aide de deux filtres de couleurs différentes
(lunettes 3D)

84
Photogrammétrie et principe de la vision stéréoscopique
Perception de la profondeur

85
Photogrammétrie et principe de la vision stéréoscopique
Prises de vues

Prise de vue 1 Prise de vue 2

Deux clichés de la même zone sont Fusion des deux images permet
réalisés sous deux angles différents d’obtenir une vision en relief sur la
zone commune des deux images. 86
Photogrammétrie et principe de la vision stéréoscopique
Prises de vues

longueur du capteur

distance
focale

base

hauteur
de vol
base

base recouvrement

hauteur de vol
longueur de terrain photographié = distance focale
x longueur du capteur
87
Photogrammétrie et principe de la vision stéréoscopique
Taux de recouvrement

2 clichés successifs d’une même bande


se recouvrent au moins de 60 %
(recouvrement longitudinal) pour
assurer une restitution stéréoscopique
(chaque point du terrain est au moins
présent sur 2 clichés)

60%

88
Photogrammétrie et principe de la vision stéréoscopique
Taux de recouvrement (latéral 60 % et longitudinal 20-40 %)

89
Photogrammétrie et principe de la vision stéréoscopique
Taux de recouvrement (latéral 60 % et longitudinal 20-40 %)

90
Photogrammétrie et géo-référencement
Corrections géométriques et recalage géographique

150 m

91
Photogrammétrie et géo-référencement
Dans QGIS voir l’outil Raster + Géoréférencer – TP1

92
Photogrammétrie et principe de la vision stéréoscopique
Restitution en 3D (x,y,z), production de MNE ou MNT
Les couples d’images stéréo d’une collecte d’images permettent de générer un nuage de
points (points 3D) à partir duquel des données d’altitude peuvent être calculées
Les points des lignes sont restitués en 3D (x,y,z)

TIN généré à partir des points levés Courbes de niveau

93
Corrections d’images : quelques aspects
• Amélioration du contraste pour une meilleure photo interprétation

Nb de pixels
Spot XS3 en niveaux de gris
Blanc

Noir
0 255
96
Comptes numériques
94
Corrections d’images : quelques aspects
• Amélioration du contraste par étalement de l’histogramme

0 255 0 255

95
Corrections d’images : quelques aspects
• Déformation d’une image liée à la prise de vue centrale : défaut de
perspective, certaines lignes verticales convergent !

96
https://avecunphotographe.fr/corriger-les-deformations-de-perspectives/
Corrections d’images

• Déformations dues au mouvement du vecteur de prise de vue

97
Corrections d’images : quelques aspects

• Déformations dues au mouvement du vecteur de prise de vue

Roulis Tangage Lacet

98
Corrections d’images : quelques aspects

• Déformations dues à l’orientation de l’avion : variation d’échelle causée par l'inclinaison


échelle f/H variable sur un même cliché

99
Corrections d’images : quelques aspects
• Déformations dues à l’orientation de l’avion : déformation liée à la hauteur entre les objets et
le cliché (ou capteur). Variation d’échelle causée par des différences d’altitude
C-D = A-B mais d-c/C-D ≠ b-a/A-B

100
Spécificité du domaine maritime
Lidar : pour la cartographie intertidale et petits fonds
Fonctionnement nuit & jour mais dépendant de la météo (pas comme le RADAR)

 On distingue deux systèmes lidars :


• Le lidar topographique, pour lequel les levés doivent tenir compte
de la marée, utilise un faisceau lumineux infrarouge (1064 nm)
déterminant le relief émergé et la surface de l’eau ;

• Le lidar bathymétrique, qui en plus d'un faisceau infrarouge, est


équipé d'un faisceau vert (532 nm) destiné à pénétrer dans la
colonne d’eau. La pénétration du signal dépend de la turbidité de
l'eau. Elle peut atteindre 20 m dans les meilleures conditions.

 Données
• Les données sont récoltées sous forme de points avec une densité
variable selon la hauteur de vol (un point pour 3 m² pour un vol à
1000 mètres d'altitude). Après validation de la précision horizontale
(50 cm) et verticale (15 cm), le traitement des données vise à
produire des fichiers à différentes résolutions en fonction des
besoins d'exploitation.
101
Spécificité du domaine maritime : LIDAR
Fusion de l’acquisition bathymétrique et topographique

https://www.umr-cnrm.fr/ecole_lidar/IMG/pdf/Mallet-Topo_Bathy_Veget.pdf
102
Spécificité du domaine maritime : LIDAR
Acquisition à 532 (bathymétrie – sol) et 1064 nm (végétation, sol)

https://www.umr-cnrm.fr/ecole_lidar/IMG/pdf/Mallet-Topo_Bathy_Veget.pdf
103
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Lidar

 Lidar (Lasergrammétrie aéroportée)

Semi de points (x,y,z)


104
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Lidar

Fichier maillé (MNT)

Semi de points (x,y,z)

Fichier vecteur (TIN) 105


Spécificité du domaine maritime
Exemple d’images obtenues par moyens aéroporté : RVB, LIDAR, Satellite. L’aspect
dépend des longueur d’onde ‘visibles’ par les capteurs embarqués.

106
Acquisition de données
géographiques
Spécificité du domaine maritime
Techniques acoustiques

107
Préambule : LIDAR, SONAR, RADAR
Les similitudes entre radar, sonar et lidar sont claires car les trois technologies utilisent une
mesure du délai entre les signaux transmis et leur réflexion par des cibles pour calculer la distance
et l’azimut de celles-ci. Souvent, les données obtenues donnent une représentation en trois
dimensions d'un environnement.

Le radar utilise des ondes électromagnétiques qui se propagent dans tous les milieux, y compris le
vide. La vitesse de propagation dans l'atmosphère est proche de la vitesse de la lumière dans le
vide mais varie selon la densité de l’air selon son contenu en eau, sa température et sa pression.

Le Lidar utilise des impulsions dans le spectre visible ou infrarouge des ondes électromagnétiques
et est donc semblable au radar. Les ondes visibles et infrarouges sont fortement atténuées par
plusieurs milieux ce qui limite la portée des lidars. Ils ne peuvent être utilisés que par bonnes
conditions de visibilité, contrairement au radar.

Dans un sonar, ce sont des ondes sonores, du domaine des ultrasons non audibles, qui sont
transmises. Ces ondes sonores ne se propagent pas dans le vide et chaque milieu traversé a une
vitesse spécifique de propagation. L’interprétation des données n'est possible que si le milieu de
propagation est sensiblement homogène. C'est le cas sous l'eau, c’est pourquoi le sonar est la
plupart du temps utilisé pour des applications maritimes

https://www.radartutorial.eu/18.explanations/ex07.fr.html

108
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux

 Navire (existe aussi sur les submersibles et ROV)

 Fonctionnement
• Les sondeurs multifaisceaux sont des systèmes acoustiques sous-
marins installés généralement sous la coque du navire. Ils
permettent d’acquérir simultanément des données
bathymétriques et une imagerie du fond.

109
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux

110
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux
Exemple 1

Bathymétrie : mesure de la hauteur


Imagerie : mesure de la réflectivité
d’eau
(exploitation de l ’amplitude du signal
(interprétation du temps de parcours du
reçu)
rayon sonore)
(ou dit autrement : mesure de l’énergie
rétrodiffusée)
111
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux
Exemple 2
240 km
N

200 km
Bathymétrie : mesure de la hauteur
Imagerie : mesure de la réflectivité
d’eau
(exploitation de l ’amplitude du signal
(interprétation du temps de parcours du
reçu)
rayon sonore)
(ou dit autrement : mesure de l’énergie
rétrodiffusée)
112
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition

 Technique du sondeur
(cas d’un monfaisceau)

113
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux

 Fonctionnement
• 1 - Phase d’émission
• 2 - Phase de réception
• 3 - Formation des voies

114
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux

 Fonctionnement
• 1 - Phase d’émission

Le signal émis par le système


multifaisceaux est transmis par une
antenne linéaire.

115
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux

 Fonctionnement
• 1 - Phase d’émission
• 2 - Phase de réception

Exemple d’un secteur d’émission et de


deux faisceaux en réception (plusieurs
centaines en pratique)

116
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Sondeur multifaisceaux

 Fonctionnement
• 1 - Phase d’émission
• 2 - Phase de réception
• 3 - Formation des voies

117
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Sondeur multifaisceaux

 Fauchée
• L’ouverture angulaire (largeur du faisceau d ’émission) définit la
largeur de fauchée .
• Elle varie de 120 à 150°, suivant les systèmes.

Exemples :

118
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
Sondeur multifaisceaux

 Quelques chiffres

• Un système SMF grand-fonds permet de fournir une image


acoustique du fond jusqu'à des profondeurs de 11 000 m.
• Avec une largeur d'exploration de 20 km, les superficies
couvertes sont importantes et peuvent atteindre 8 000 km2 par
jour.
(source : Les outils d'acquisitions - Sonar latéral, sondeur multifaisceaux, sismique et
géoacoustique, http://www.shom.fr/les-activites/activites-
scientifiques/sedimentologie/imagerie-acoustique/, consulté le 04-03-2017)

119
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Techniques acoustiques
• Sondeur multifaisceaux

Corrections d’attitude

120
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sonars à balayage latéral

 Navire

 Fonctionnement
• Les sonars à balayage latéral sont des systèmes acoustiques de type
émetteur-récepteur composés de deux voies disposées symétriquement de
part et d'autre du poisson (page suivante)

• Ils utilisent les propriétés de rétrodiffusion acoustique des fonds marins,


c’est-à-dire la manière dont le fond renvoie les ondes acoustiques en
fonction de l'angle d'incidence.

• L'énergie de retour évolue en fonction de la réflectivité du fond, de ses


irrégularités. Elle combine deux effets :
• un effet de surface du fond (microtopographie, rugosité, …) qui
donne des indications sur les reliefs,
• un effet de volume lié à la granulométrie, sensible au degré de
porosité ou de compaction du sédiment, qui informe sur la nature des
sols.

121
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sonars à balayage latéral

Poisson sonar latéral tracté en position de balayage au-dessus du fond

La bande constante a une largeur de 50 à 1000 m en


fonction de la profondeur.

122
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sonars à balayage latéral

Sonars DF 1000 de la société Edgetech utilisés par Ifremer


(2 sonars sur l’image) 123
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sonars à balayage latéral

Sonars DF 1000 de la société Edgetech utilisés par Ifremer


(1 seul sonar sur l’image) 124
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sonars à balayage latéral

Contact entre l’herbier dense à Exemple d’un fond colonisé par des crépidules
posidonies et des fonds sablo-coquilliers (mollusque marin berlingot de mer)

125
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sonars à balayage latéral

Représentation, au centre, de la zone non insonifiée

126
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sismique marine

 Navire

 Fonctionnement
• La sismique est une technique de mesure qui consiste à enregistrer en surface
les échos issus de la propagation dans le sous-sol d'une onde sismique
provoquée.

127
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sismique marine

Source sismique : dispositifs générant un signal


impulsionnel de forte puissance (explosions, implosion
d’une bulle)

Récepteurs : « flûtes »
remorquées composées
de plusieurs centaines
d’hydrophones.

128
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sismique marine

• Il existe deux méthodes pour mesurer ces échos :


• La sismique réflexion : elle enregistre les échos des ondes
réfléchies par les différentes couches du sous-sol (voir schéma de
gauche) ;
• La sismique réfraction : elle enregistre les échos des ondes
réfractées sur les interfaces (zones de contact entre deux couches
géologiques) des différentes couches du sous-sol (voir schéma de
droite). 129
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sismique marine

Mise à l’eau d’un module de sismique


130
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques
• Sismique marine

Profil sismique obtenu avec un sondeur de sédiments


131
Spécificité du domaine maritime
 Techniques acoustiques

Souvent les techniques sont utilisées simultanément.


132
Acquisition de données
géographiques
Spécificité du domaine maritime
Techniques d'acquisition de données in situ

133
Spécificité du domaine maritime
 Techniques d'acquisition de données in situ
• Prélèvement

 Navire ou submersible

134
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Prélèvement (navire)

Dragues
Le puit le plus profond, réalisé par le navire Glomar Challenger, atteignit 1 741 m sous le plancher océanique et se réalisa
sous une tranche d'eau de 7 000 m …un puits profond de 2 111 m (ODP, site 504B au large du Costa Rica) … Russes
1977-89: sur le cercle arctique, Le forage s'étagea sur plus de 10 ans pour finalement atteindre les 12 km de profondeur
en 1989
135
Spécificité du domaine maritime
 Prélèvement (navire)

Drague

Drague plate Drague ronde

136
Spécificité du domaine maritime
 Prélèvement (navire)

Benne

Benne de Van Veen

Benne Shipeck

137
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Prélèvement (navire)

Carottier
Carottier Küllenberg

138
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Prélèvement (submersible)

Submersible autonome ROV (Remotely Operated Vehicle)

139
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Prélèvement (submersible)

• Exemple : ROV

140
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Prélèvement (submersible)

• Exemple : ROV

141
Spécificité du domaine maritime
 Photographie et imagerie vidéo (navire)

Engin tracté

Photographie
Vidéo

TOAD de la NOAA
(TOAD pour “towed optical assessment device”)
142
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
 Photographie et imagerie vidéo (navire)

Engin tracté, submersible

143
Lieux d’acquisition / Techniques d’acquisition
En plongée (lieu)
Positionnement

144
Spécificité du domaine maritime
 Photographie et imagerie vidéo (submersible)

145
Spécificité du domaine maritime
 Photographie et imagerie vidéo (submersible)

Géoréférencement
des images issues
de la caméra
verticale

146
Spécificité du domaine maritime
Pour conclure

 Vue d’ensemble

 Manque beaucoup de choses Si besoin


• Gravimétrie
IGN
• Sédimentologie
• Marée et courants SHOM
• ...
IFREMER
 Pas traité certaines données
• Salinité
• Conductivité
• Température
• ...

147
Ce que vous devez retenir (exemples)

Pourquoi les métadonnées sont importantes lors du choix de l’achat de données


existantes ?
Définir ce qu’est la télédétection (au sens aérienne et satellitale) et donner des exemples
d’utilisations ?
Différence entre capteurs actifs et passifs ?
Pour les images, savoir définir résolution spatiale et résolution spectrale ?
Expliquer ce qu’est une image en composition colorée ?
Principe de la photogrammétrie et utilité ?
Expliquer la vision stéréoscopique.
Définition d’une orthophotographie.
Expliquer le Lidar (lasergrammétrie aéroportée
Connaître les 3 techniques acoustiques sous-marines (sondeur multifaisceaux, sonar à
balayage latéral, sismique marine)
Savoir définir un ROV ?

148
Bibliographie

 Le levé laser aéroporté - techniques, applications et recherche - Bulletin d’Information de l’IGN n° 74, Joinville ,Saure,
Bretar, 2003
 Beautemps-Beaupré, http://olivierchapuis.blogs.voilesetvoiliers.com/2016/08/11/bb/ , consulté le 03-03-2017
 Prise de bec, http://olivierchapuis.blogs.voilesetvoiliers.com/2016/07/27/prise-de-bec/ , consulté le 03-03-2017
 Horaires de la marée, https://maree.shom.fr/
 Le métier de géomètre, Université de Liège, C. Carré, 2014
 Mesures en géophysique et prélèvements sédimentaires, Ifremer, L. Dussud, P. Woerther, Y. Réaud, A. Ehrhold, S.
Garziglia, 2015
 Earth Observation Research programe STEREO from the Belgian Federal Science Policy Office, http://eoedu.belspo.be ,
consulté le 0-03-2017
 Initiation aux photographies aériennes, Université de Toulouse le Mirail, S. Le Corre, 2008
 Les modèles numériques de terrain en zone intertidale, J. Populus, Ifremer, 2003
 Imagerie acoustique, https://data.ifremer.fr/Tout-savoir-sur-les-donnees/Parametres-observes/Geophysique/Imagerie-
acoustique , consulté le 04-03-2017
 4.1 Sondeur multifaisceau – Principe - Théorie, Ifremer, 2010
 L’application du Sonar à Balayage Latéral (SBL) pour la cartographie des habitats marins en domaine subtidal, Ifremer,
A. Ehrhold, 2003
 Cours « Introduction à la photogrammétrie », Université de Liège, J.P. Donnay, 2008-2009
 Sismique - Portail des données marines, https://data.ifremer.fr/Tout-savoir-sur-les-donnees/Parametres-
observes/Geophysique/Sismique, consulté le 04-03-2017
 Cours « Analyse de données géoréférencées appliquées à la distribution et aux services - Bases de données et
Télédétection », Université du Maine, M. Tsayem, 2006 – 2007
 Cartographie estrans rocheux de Normandie par télédétection hyperspectrale, P. Mouquet, l. Lozach, P. Dion, E.
Oliveira, F. Bruchon, M. Lennon, 2009

149
Bibliographie (suite)
 IGN (exemple de couche – pas toutes gratuites) https://geoservices.ign.fr/ressource/193682 (gros fichier - long !)
 SHOM http://data.shom.fr/ (peu gratuites !)
 Géoportail (consultation en ligne seulement) https://www.geoportail.gouv.fr/
 Communauté Urbaine de Brest https://geo.pays-de-brest.fr/ (intéressant pour orthophoto, cadastre – attention les
noms orthophoto et fichiers de calage ne sont pas synchro ; toutes les couches ne sont pas en téléchargement !)
 Geoservice à https://geoservices.ign.fr/telechargement
 Europe Copernicus https://www.copernicus.eu/en
 European Marine Observation and Data Network (EMODnet) + Human activity https://portal.emodnet-
bathymetry.eu/#,
https://www.emodnet-humanactivities.eu/
 Geobretagne https://cms.geobretagne.fr/
 Lagofun et al., 1999. Topographie et topométrie modernes. Ed. Eyrolles, 526 pp. Consulted via
https://libgen.li/index.php
 serveur de fiches géodésiques à https://geodesie.ign.fr/fiches/index.php?module=e&action=visugeod
 Géomètre breton à https://www.nicolas-associes.com/topographie-photogrammetrie-scan-3d-bim/
 Ahmadi, Riadh. (2017). Techniques de forage Cours 2017.
https://www.researchgate.net/publication/321622196_Techniques_de_forage_Cours_2017
 Light Detection and Ranging at https://www.youtube.com/watch?v=EYbhNSUnIdU
 LIDAR vs photogrammétrie - https://www.becad.net/index.php/lidar-vs-photogrammetrie/
 Rollet Claire, Breton Cecile, Loubrieu Benoit, Satra Le Bris Catherine (2010). Moyens mis en oeuvre pour la
cartographie du plateau continental - Guide général. RST/IFREMER/DYNECO/AG/10-09/CR.
https://archimer.ifremer.fr/doc/00071/18237/
 Geobretagne : https://cms.geobretagne.fr/content/fiches-donnees-satellitaires
 Vision couleur - https://e-cours.univ-paris1.fr/modules/uved/envcal/html/compositions-colorees/2-lumiere-visible-
couleurs/3-3-vision-couleurs.html
 Radar, LIDAR, SONAR - https://www.radartutorial.eu/18.explanations/ex07.fr.html

150

You might also like